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La cascade fut réalisée en 1880. Elle aurait été décidée par Albert Dumez, gendre du propriétaire, qui deviendra maire de Pomponne en 1900.

 

L’architecte, Alphonse Saint Ange Hottot, enfant du pays, né à Carnetin, s’est inspiré des célèbres cascades de Saint-Cloud, un des ouvrages hydrauliques les plus remarquables de France. Le geste fait sens puisque les jardins, dont la réalisation remonte à 1663, sont tracés d’après des dessins d’André Le Nôtre. Le célèbre jardinier du roi Louis XIV, avait en effet coutume d’intégrer des jeux d’eau dans ses jardins et le ru Bouillon qui traverse la commune avant de rejoindre la Marne se prêtait parfaitement à cette installation.

 

Le château de Pomponne

L’histoire du lieu débute officiellement vers 1107 avec Hugues de Pomponne qui s’oppose au roi de France Louis le Gros. Ce sont les premiers documents historiques dont nous avons trace.

Ancien point de passage obligé sur la Marne, d’abord à gué puis franchissement par pont, l’agglomération de Pomponne se développe autour de ce lieu de passage et donne naissance à une seigneurie qui se traduit par l’implantation d’une vaste propriété avec en son centre un château appelé Château de Pomponne en 1176 mais il s’agit d’une forteresse.

En 1489 L’officier des armées Martin Courtin reçoit, de Louis XII, en récompense de ses services, la seigneurie de Pomponne alors rattachée à la couronne. 3 générations de Courtin se succèdent sans interruption et donnent une des plus grande puissance et expansion à la terre de Pomponne.

Marie Courtin porta la seigneurie à Nicolas de Haqueville par mariage les Haqueville conservant le titre de seigneur de Pomponne jusqu’en 1619.

Grace à cette famille, le domaine sera de nouveau considérablement agrandi vers 1530. Ils achètent une foule de petites propriétés avoisinant le château, en particulier celle de MENYON qui était enclavée dans le parc et s’étendait de l’église jusqu’à l’allée de Bordeaux. Son annexion amena la destruction de beaucoup d’habitations, diminua singulièrement la population du village auquel elle supprima le chemin le plus direct pour se rendre à Bordeaux, Forest ou Monjay.

Le dernier Hacqueville décède sans enfant et c’est sa demi sœur Catherine de la Borderie qui en hérite et l’apporte en dote à son époux Robert Arnauld d’Antilly en 1613.

Le château fut alors reconstruit en 1663 par Robert à la place qu’il occupe aujourd’hui, l’ancien étant plus proche de la mairie, à l’extrémité du parterre actuel. Des fossés sont creusés et des ponts-levis construits. Robert fait également tracer les allées et les avenues du petit parc et des jardins d’après les dessins de Le Notre.

Il ordonne ensuite la clôture du grand parc et obtient par traité avec les habitants de Pomponne le passage sur leur terre des tuyaux de la grand fontaine et du miroir qui captent toutes les sources des environs et desservent en eau les bassins aménagés par son ordre.

Il complète toutes ces transformations en faisant construire en 1670 contre l’église une maison pour le maître d’école.

 

Son fils Simond Arnauld (1618-1699), diplomate, ministre et secrétaire d'état aux affaires étrangères, bien en cour au début du règne de Louis XIV, fut disgracié en 1662 à la chute de Fouquet dont il était l’ami. On dit qu’il avait contre lui Colbert et Louvois. Revenu en grâce, il obtint d’ériger la seigneurie de Pomponne en marquisat en 1682, à la grande joie de son amie Mme de Rabutin-Chantal, Marquise de Sévigné, dont on sait qu'elle visita à plusieurs reprise M. de Pomponne en son château.

En 1676, il obtient la modification du chemin de Paris à Lagny qui a pour but d’enclaver l’ancienne route dans le domaine, de démolir les maisons longeant le parc et de l’affranchir de toute servitude désagréable.

En 1679 il bâtit une arcade qui partant du parc allait rejoindre la rue Maquereau pour suivre ensuite l’allée d’ormes plantées par lui le long de la marne. En 1681 construction d’une chapelle particulière à côté du château et en 1682 le marquis de Pomponne achète la terre de Bordeaux.

A sa mort, son fils Nicolas Arnauld lui succède et fait bâtir l’école de pomponne en 1729 et dès lors, très en avance sur son temps, l’école est gratuite à Pomponne pour les filles et les garçons.

En 1756 les jardins sont modifiés.

En 1759 les terres et le marquisat sont vendus au marquis de Brou puis l’ensemble est cédé à M. Huvelin de Baviller qui commença la restauration du château, mort subitement, la propriété fut de nouveau vendue à M. Le Bas de Courmont qui entame des travaux et rachète à peu près toutes les terres alors concédées lors des successions difficiles. En 1794 il est guillotiné.

En 1821, sa veuve vend la propriété à M. Louis Dreux qui, à la demande de son fils Edouard Dreux (1803-1878), qui souhaitait s’installer à Pomponne, la remet en état. Il élargit la rue vieille (actuelle rue Louis Dreux, la plus ancienne de Pomponne) en 1830; Restaure l’église et la rend au culte en 1835.

En 1852, il rachète les jardins, les potagers et dépendances de l’ancienne ferme située à droite de l’avenue du Mail qui étaient devenues propriétés particulières. Il détruit la maison de maître et les bâtiments de la ferme et fait planter le jardin anglais.

 

En reconstruisant les murs, balustres et parapets du château on a trouvé une grande quantité de médailles portant millésimes 1663 qui indiquent la date à peu près certaine du château actuel.

 

Les allemands occupent le château en 1870, le pillent et dégradent le mobilier.

En 1871 Edouard Dreux répare les dégats et fait exhumer 30 soldats prussiens. Un mausolé leur a été élevé dans le cimetière communal.

A sa mort, son gendre M. Albert Dumez réalise les parterres et le château d’eau qui sont la reproduction en plus grand des cascades de Saint-Cloud dont l’architecte Hottot Saint-Ange s’inspira.

Les eaux vives ruissellent par les trop pleins, des jets d’eau jaillissent à chaque niveau par des faces de monstres allégoriques. A l’époque l’ensemble est ouvert au public lors de certaines festivités et tous les 2e dimanche de septembre.

L’esplanade circulaire qui fermait le parc vers l’Est, au-delà du miroir et à laquelle on parvenait par deux rampes douces en forme de fer à cheval est transformée. Les jardins sont reconstitués à l’aide de documents anciens dans un pastiche de style classique. Le parc est le seul de son espèce dans toute l’Ile-de-France.

 

Pendant la guerre de 14-18 Mme Dreux veuve Dumez fonde une ambulance de 35 lits à ses frais, hébergeant surtout des grands blessés convalescents, qui fonctionnera jusqu’en 1919.

En 1918 le château servi de lieu de réunion au grand quartier général de la 2 bataille de la Marne. Clémenceau, Foch, Pétain et Gouraud, des généraux anglais et américains y ont élaboré les plans qui devaient conduite à la victoire finale. Une plaque commémorant ces réunions historiques fut enlevée par les allemands pendant l’occupation du château de 1940 à 1944.

Au décès de Mme Dumez, en 1942, la propriété est vendue. Le nouveau propriétaire M. Doriol, un industriel, exploite le bois du parc tandis que le château et les jardins, acheté par l’état en 1945 sont affectés au ministère de l’intérieur qui abrite la caserne de la compagnie républicaine (CRS4).

 

Le 5 juillet 1943 l’ensemble du château et des jardins est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

 

Aujourd’hui, l’alimentation en eau des bassins est à reprendre, ainsi que les conduites et pompes élévatrices.

Le Bassin des enfants est à recréer, le bassin octogonal est à réhabiliter. Les jardins à arbres à replanter.

Here is Dilwyns Coaches brand new of 1 out of the 3 Iveco Ilesbus i-City MAX RV73 FUT was seen pictured in Caernarfon working on route C6 to for Dinas Dinlle. Other two of these new Ivecos also being RV73 FUA and RV73 FTZ which both are due to arrive shortly. 18/09/23

 

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Sobre los futbolistas

 

"Nunca habrá otro Pelé...""Decir que pagaron para ver a 22 mercenarios dar patadas a un balón es como decir que un violín es madera y tripa, y Hamlet, papel y tinta." John Boynton Priestley, escritor británico.

"El fútbol es un juego muy sencillo. Son los jugadores quienes lo hacen complicado".Gordon Strachan, jugador y entrenador escocés.

"Los delanteros ganan partidos. Los defensas ganan campeonatos". John Gregory, entrenador.

"En el fútbol opino lo mismo que Ivan Lendl respecto al tenis: si quieres tener un amigo, cómprate un perro". Marco van Basten.

"Los amigos se olvidan en la cancha".Cuauhtémoc Blanco.

"Nací para el fútbol como Beethoven para la música". Pelé.

"Nunca habrá otro Pelé. Mi padre y mi madre cerraron la fábrica". Pelé.

"Ser delantero se ha convertido en un oficio difícil. Pero siempre es mejor que trabajar". Schillacchi, futbolista italiano.

"Ningun defensa es tan rápido, ningún portero tan bueno". Hernan Medford.

"Nunca disputé los balones aéreos en el Liverpool. Se sabe que cada vez que cabeceas el balón se pierden ciento cincuenta neuronas. Así que mandaba a Mark Lawrenson a hacer ese trabajo. Siempre conviene delegar. Es la prerrogativa de los capitanes". Alan Hansen, jugador del Liverpool.

"Inglaterra tiene algunos grandes jugadores, pero sólo son grandes en Inglaterra". Leo Beenhakker, entrenador holandés.

"El problema para entender las enormes tensiones mentales de los futbolistas nace de la extendida creencia de que son todos idiotas". Johan Cruyff.

"Llegar al área rival y no chutar a puerta es como bailar con tu hermana". Diego Armando Maradona, jugador argentino de fútbol.

"Monti, por su fuerza, podia ganar la final solo. Los dirigientes argentinos, además, le pidieron que juara liviano. ¡Cómo se equivocaron! No pegó y jugó caballerosamente, perdió importancia pero no fue un cobarde como se dijo después" ( Jose Nasazzi, capitán uruguayo en el Mundial de Uruguay de 1930, refiriéndose a Luis Monti, futbolista argentino.

[editar] Sobre los entrenadores

"El fútbol es tan sencillo... No comprendo por qué los entrenadores lo hacen tan difícil con sus charlas".

Jimmy Hasselbaink, jugador holandés.

"Todo lo que tiene que hacer un entrenador es tener contentos a once jugadores: los once suplentes. Los once titulares ya son felices porque son titulares".

Rodney Marsh

"Tú no eres entrenador hasta que no te han echado por primera vez".

Malcolm Allison, entrenador inglés.

"Para ser buen entrenador te tienen que haber echado por lo menos dos veces".

José Antonio Camacho.

"Benito Floro es un buen entrenador, pero no tiene ni zorra idea de fútbol".

John Benjamin Toshack.

"Para mí echar a un entrenador es como tomarme una cerveza. Puedo echar a 20 en un año. Hasta a cien si hace falta".

Jesús Gil y Gil, presidente del Atletico de Madrid.

"El problema no és por qué echan a los entrenadores. El problema es que no saben para qué los fichan".

César Luís Menotti.

"Todos los entrenadores son despedidos, pero es mejor ser echado por el Real Madrid que por otro club".

John Benjamin Toshack

"Es más fácil ver que un cerdo vuele sobre el Bernabéu que verme a mí rectificando".

John Benjamín Toshack.

 

May - Divers 2018

 

La creation meme du Musee instrumental (tel etait son nom a l'epoque) remonte au 1er fevrier 1877, lorsqu'il fut rattache au Conservatoire royal de musique de Bruxelles dans le but didactique de montrer aux eleves d'anciens instruments de musique.

A l'origine meme de la creation du mim se trouvent reunies deux collections d'instruments de musique, d'une part celle du celebre musicologue belge Francois-Joseph Fetis (1784-1871) achetee en 1872 par l'Etat belge et entreposee au Conservatoire ou Fetis avait exerce les fonctions de premier directeur et, d'autre part, celle offerte en 1876 au roi Leopold II par le Rajah Sourindro Mohun Tagore (1840-1914), comprenant une centaine d'instruments indiens.

Avec ces deux collections d'origine, le mim etait deja remarquablement riche pour l'epoque. Mais c'est le premier conservateur Victor-Charles Mahillon (1841-1924) qui va le hisser parmi les premiers du monde et qui va accroitre considerablement ses collections.

Lorsqu'il meurt en 1924, le mim est riche de quelque 3 666 pieces, dont 3 177 instruments de musique originaux. Grace a ses activites et ses relations, le musee va connaitre rapidement une renommee internationale, non seulement par l'importance quantitative des collections, mais aussi par leur diversite, la qualite et la rarete des pieces rassemblees.

De plus, entre 1880 et 1922, Mahillon decrit les collections du musee dans un catalogue monumental de cinq volumes. L'ouvrage comprend egalement les quatre versions de son essai de classification methodique de tous les instruments anciens et modernes qui allait servir de base a la classification de E. M. von Hornbostel et C. Sachs encore toujours utilisee.

Des 1877, Mahillon cree un atelier de restauration au sein du mim ou il occupe un ouvrier de sa manufacture, Franz de Vestibule. Celui-ci restaure les pieces endommagees, mais il procede egalement a des copies d'instruments conserves dans d'autres collections publiques dont il n'existe plus d'exemplaire original.

Dans les annees 1880, des concerts historiques sur les instruments anciens ou leurs copies sont organises par Francois-Auguste Gevaert qui a succede a Fetis a la tete du Conservatoire de musique de Bruxelles.

En 1883, Mahillon vend au mim sa collection privee.

Achetee en 1886, la collection Contarini-Correr est formee d'un ensemble de 121 instruments italiens et allemands des XVIe et XVIIe siecles. Elle comprend un orchestre complet du XVIIe siecle dont deux famills de violes de gambe construites par Pietro Zenatto en 1683 et 1684. On compte egalement quelques clavecins et orgues dont l'un fut construit en 1676 a Piazzola par le facteur allemand Theodor Agathe. Ces instruments ont ete rassembles des le XVIIe siecle par le prince Marco Contarini, procurateur de San Marco a Venise. Longtemps consideres comme des instruments rigoureusement authentiques, certains d'entre d'eux sont neanmoins aujourd'hui contestes par des examens techniques modernes.

Le notaire et collectionneur renaisien Cesar Snoeck (1832-1898) s'etait constitue une importante collection d'instruments de musique de quelque 2000 pieces qui fut dispersee a sa mort. En 1899 restait en vente la partie de la collection groupant les instruments des anciens Pays-Bas, a savoir 437 pieces.

Moins interesse aux lots precedents qui comprenaient beaucoup de pieces proches des siennes, Mahillon esperait cependant bien que ces instruments de nos contrees ne partiraient pas a l'etranger, d'autant qu'a l'epoque, le mim n'en possedait qu'une centaine a peine. Il en parla a Louis Cavens (1850-1940), mecene eclaire des grandes institutions scientifiques belges qui l'acheta de ses deniers et qui l'offrit immediatement a notre musee. Les instruments a cordes frottees constituent la partie la plus interessante de la collection, tant par la variete des instruments representes que par les differentes ecoles de facteurs. Par sa variete et sa qualite, la collection presente un interet considerable.

Apres la Premiere Guerre mondiale, les donateurs et mecenes se firent plus rares. De 1924 a 1968, seulement quelque 1 000 instruments entrerent dans les collections. Jusqu'en 1957, les conservateurs qui furent tour a tour a la tete du mim, Ernest Closson (de 1924 a 1936), son fils Herman (de 1936 a 1945) et Rene Lyr (de 1945 a 1957) n'eurent pas d'autre choix que de limiter leurs activites a la seule preservation des instruments rassembles, dans des conditions pas toujours satisfaisantes, car les budgets alloues a l'institution etaient tout a fait insuffisants.

Avec l'arrivee de Roger Bragard (1903-1985), conservateur de 1957 a 1968, la situation s'est quelque peu amelioree. Cet eminent latiniste, venu a la musicologie par son interet persistant pour les traites anciens relatifs a la musique, a su eveiller l'attention du Ministere de la Culture de l'epoque: les budgets ont ete augmentes, on a reamenage les salles d'exposition, engage des guides et du personnel scientifique, organise des concerts de musique ancienne sur instruments d'epoque ou des reconstitutions.

Les collections ont de nouveau pu s'enrichir de pieces rares. Les efforts de Bragard ont ete poursuivis par Rene de Maeyer (de 1968 a 1989) qui s'est entoure d'une dizaine de collaborateurs scientifiques specialises dans les differents domaines de l'organologie. Nicolas Meeus a assure l'interim de 1989 a 1994 ; il a lance les bases de l'amenagement a Old England. C'est sous la direction de Malou Haine que le transfert s'est concretise et que les divers projets se sont developpes. Actuellement le mim est dirige par le Directeur General a.i. des Musees Royaux d'Art et d'Histoire, Madame Alexandra De Poorter.

 

Photos of May 2018

Photos de mai 2018

 

( Diverses photos prisent en 2018 sans sujet reel.

Various pictures taken in 2018 without real subject. )

“Space Operations Center

 

American manned space station. Study 1979. The Space Operations Center was proposed by NASA's Johnson Spaceflight Center in 1979.

 

Status: Study 1979.

 

Like most other space station studies from the mid/late 1970s its primary mission was the assembly and servicing of large spacecraft in Earth orbit -- not science. NASA/JSC signed a contract with Boeing in 1980 to further develop the design. Like most NASA space station plans, SOC would be assembled in orbit from modules launched on the Space Shuttle. The crew's tour of duty would have been 90 days. NASA originally estimated the total cost to be $2.7 billion, but the estimated cost had increased to $4.7 billion by 1981. SOC would have been operational by 1990.

 

NASA's Johnson Spaceflight Center extended the Boeing contract in February 1982 to study a cheaper, modular, evolutionary approach to assembling the Space Operations Center. An initial power module would consist of solar arrays and radiators. The next launches would have delivered a space tug 'garage', two pressurized crew modules and a logistics module. The completed Space Operations Center also would have contained a satellite servicing and assembly facility and several laboratory modules. Even with this revised approach, however, the cost of the SOC program had grown to $9 billion. Another problem was Space Operations Center's primary mission: spacecraft assembly and servicing. The likely users (commercial satellite operators and telecommunications companies) were not really interested in the kind of large geostationary space platforms proposed by NASA. By 1983, the only enthusiastic users for NASA's space station plans were scientists working in the fields of microgravity research and life sciences. Their needs would dictate future space station design although NASA's 1984 station plans did incorporate a SOC-type spacecraft servicing facility as well.”

 

Above & image from/at:

 

www.astronautix.com/s/spaceoperationscenter.html

Credit: Marcus Lindroos/Astronautix website

 

The abridged version of the above:

 

“The Space Operations Center was proposed by NASA's Johnson Spaceflight Center in 1979. Like most other space station studies from the mid/late 1970s its primary mission was the assembly and servicing of large spacecraft in Earth orbit -- not science.

NASA/JSC signed a contract with Boeing in 1980 to further develop the design. This illustration is from 1981. Like most NASA space station plans, SOC would be assembled in orbit from modules launched on the Space Shuttle. The Shuttle depicted here delivers a resupply module for the SOC crew; the tour of duty would have been 90 days.”

 

The above & image from/at:

 

www.pmview.com/spaceodysseytwo/station/sld002.htm

 

sites.google.com/site/spaceodysseytwo/station/soc81.jpg

Credit: PMView Pro website

 

8.625” x 10.875”.

 

Take a closer look at this, it’s exquisite, the perspective, the detail, the lighting/shading, etc., etc., right down to the "NO STEP" on the inboard elevon, which I don't think actually existed, but who cares, right?!? Houston/Galveston Bay are just above the orbiter.

Another John J. Olson masterpiece.

 

Last, but NOT least:

 

www.398th.org/Images/Images_Association/Text/Olson_Cleari...

Credit: 398th Bomb Group Memorial Association website

 

space.nss.org/national-space-society-governor-jack-olson-...

Credit: NSS website

 

PLEASE NOTE, AS IS SADLY BECOMING MORE PREVALENT WITH THE PASSAGE OF TIME, SOME OF THE LINKS ABOVE ARE NO LONGER MAINTAINED, OR ARE JUST GONE.

Confederação de Desporto Universitário - CBDU

Jogos Universitários Brasileiros - JUBs

CEI - Centro Esportivo Ipiranga

Curitiba/PR

 

22/05/2023

 

Atletas da Universidade Federal de Uberlândia - UFU

 

Foto: Saulo Cruz/CBDU

Asie, Indonésie, Bali, Kuta

 

Après Ubud, l'arrivée à Kuta fut une grosse déception. C'est une ville très touristique, dénaturée, sans âme. La rue principale longeant la plage est bordée de KFC, Burger King, Domino's Pizza, Starbuck... Les petits hotels pleins de charme d'Ubud laissent place aux gros resort... Les vendeurs sont plus "agressifs", vous entendrez à longueur de journée, massage, transport...etc...

Attention aussi aux arnaques, ne changez pas votre argent dans les bureaux de change dans la rue, préférez la banque. Si on vous arrête dans la rue pour vous faire faire un jeu et que vous gagnez comme par hasard, fuyez.. Méfiez-vous des jeux truqués car il arrive que des individus peu scrupuleux soumettent des touristes à un chantage pour leur extorquer de l'argent. Comme les jeux de hasard sont interdits (même dans les logements privés), les personnes lésées se rendent également passibles d'une sanction pénale.

 

Le traffic est très intense dans cette ville et il est parfois difficile de traverser.

This weird but cool picture was taken by my 2.5yr old son, Daragh. He is always messing with my camera-phone and the settings(ok I let him, its hard to refuse his enthusiasm). Don't know how he managed this but there you go.

 

The strange title was typed by him into the phone. The first I saw of this was a failed delivery report. God knows where he was trying to send it. Earlier he managed to sent a 3 second blank video to my bank! Still don't know how they accepted it as it was a landline.

 

Taken in the Rotunda Maternity Hospital, Dublin, Ireland.

 

Le château actuel fût bâti de 1633 à 1640 par Jacques de Nonant pour sa femme en remplacement de l’ancien château féodal. Beaumesnil est l'exemple exceptionnel d'une architecture Louis XIII.

Photographie aérienne par cerf-volant.

 

The current castle was built from 1633 to 1640 by Jacques Nonant for his wife to replace the old feudal castle. Beaumesnil is the outstanding example of a Louis XIII architecture.

Kite Aerial Photography.

 

© Mai 2014, François Levalet www.francoislevalet.fr

DIRECTION LES PLAINES D'ADRAHAM....

 

Lieu d’affrontement des Empires français et anglais en quête d’hégémonie, le parc fût le théâtre de luttes dont l’issue,La Conquête de 1759, a changé le sort de l’Amérique. Au-delà de son passé historique, le parc est à Québec ce que Central Park est à New York et Hyde Park à Londres : un parc urbain d’une valeur inestimable, un véritable poumon au cœur de la ville. Cent trois hectares de plaines et de vallons fleuris, boisés, gazonnés ou enneigés sont offerts à la conquête quotidienne de milliers de citadins et visiteurs.

 

STEERING THE PLAINS OF ADRAHAM ....

 

Instead of confrontation between French and English empires seeking hegemony, the park was the scene of battles whose outcome, The Conquest of 1759, changed the fate of America. Beyond its history, the park is to Québec what Central Park is to New York and Hyde Park in London: an urban park of inestimable value, a green lung in the heart of the city. Three hundred hectares of plains and valleys flowery, woody, grassy or snow are offered daily conquest of thousands of residents and visitors.

L'ossuaire de Douaumont est une nécropole nationale qui fut créé après la bataille de Verdun. Il abrite un cloître long de près de 137 mètres avec des tombeaux pour environ 130 000 soldats inconnus, allemands et français. En face de l'ossuaire se trouve un immense cimetière composé de plus de 16 000 tombes de soldats français.

Photographie aérienne par cerf-volant.

 

The Douaumont ossuary is a national cemetery, which was created after the battle of Verdun. It features a cloister along nearly 137 meters with approximately 130,000 graves for unknown soldiers, German and French. In front of the ossuary is a huge cemetery of more than 16,000 graves of French soldiers.

Kite Aerial Photography.

 

© Mars 2013, François Levalet www.francoislevalet.fr

L'église de Þingvellir fut construite dès l'adoption de la religion chrétienne. L’Heimskringla décrit comment le roi Olaf II de Norvège fit envoyer du bois en Islande pour permettre la construction du premier édifice. Le bâtiment actuel, vraisemblablement plus petit que les bâtiments initiaux et très sobrement décoré, date de 1858-59 et la tour fut ajoutée en 1907.

 

Þingvellir Church was built as soon as Christianity was adopted. The Heimskringla describes how King Olaf II of Norway had timber sent to Iceland for the construction of the first building. The current building, probably smaller than the original buildings and very plainly decorated, dates from 1858-59, and the tower was added in 1907.

Le ponte della Vittoria est un pont à poutre en béton armé de 108,60 m de long, recouvert d'un parement fait de calcaire rosé et gris de Vérone et de trachyte grise des monts Euganéens. Il est composé de trois arches d'ouvertures décroissante de gauche à droite : 34,75 m, 38,85 m et 35 m. Décidé par l'administration communale le 14 juin 1923, conçu par l'architecte véronais Ettore Fagiuoli et l'ingénieur Ferruccio Cipriani, il a été bâti pour relier le centre historique de Vérone avec la zone de la Campagnola et pour commémorer les victimes de la Première Guerre mondiale et la victoire de Vittorio Veneto1.

 

À chaque extrémité du pont, deux socles monumentaux portent chacun un groupe de statues équestres symbolisant la victoire. Les bases des piédestaux portent des plaques de marbre gravées où figurent des extraits des bulletins de l'armée, dont celui de la victoire. Partiellement détruit lors de la retraite de l'armée allemande en 1945, il fut reconstruit à peu près à l'identique et à nouveau inauguré le 4 novembre 1953. (Wikipedia)

Événement lors du califat de Muawiya Ier

La mort de Moughirah Ibn Shou’bah et la nomination de Samourah Ibn Joundoub pour Basra

  

Cette même année, en l’an 49 de l’Hégire (669), décéda le respectable Compagnon et le général héros al-Moughirah Ibn Shou’bah Ibn Abi ‘Amir Ibn Mas’oud ath-Thaqafi, qu’Allah soit satisfait de lui. Il est mort poignardé et fut enterré à Koufa. D’autres ont rapporté que sa mort fut en l’an 50 (669) et d’autres en l’an 51 de l’Hégire (670).

  

Il est connu que Moughirah Ibn Shou’bah devint musulman l’année de la bataille de la Tranchée. Il était présent à Houdaybiyah et au pacte de Ridwan. Il combattit lors des batailles des Apostats, à Yamamah. Il participa à la conquête de la Syrie, à Yarmouk et à la conquête de la Perse et de l’Iraq à Qadissiyah. Il resta à l’écart de la Fitnah et lors de l’appel au Jugement par le Livre d’Allah sous ‘Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit satisfait de lui), il rejoignit les rangs de Mou’awiyah, qu’Allah soit satisfait d’eux.

  

Lorsque Moughirah Ibn Shou’bah mourut, Mou’awiyah rajouta à Ziyad Ibn Abi Soufyan la gouvernance de Basra et de Koufa. Ziyad Ibn Abi Soufyan nomma Samourah Ibn Joundoub al-Khazari (qu’Allah soit satisfait de lui) gouverneur de Basra.

  

Samourah Ibn Joundoub combattit en compagnie du Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) et il était implacable envers les khawarije. S’il était informé de la présence de l’un d’entre eux, il se chargeait de le tuer lui-même tellement il les détestait et disait : « Les pires créatures vivant sous le ciel, ils jettent la mécréance sur les Musulmans et rendent licite leur sang ». Samourah mourut en l’an 59 de l’Hégire (678), puisse Allah lui faire miséricorde.

  

Quand Samourah prit son poste en charge, il alla directement à la mosquée de Koufa, monta sur la chair de prêche et fit un discours. Lorsqu’il eut finit certaines personnes se levèrent et le haranguèrent. Il s’assit le temps de les laisser finir tout en ordonnant à sa garde de se mettre aux portes de la mosquée. Puis il demanda aux gens de Koufa présent de sortir de la mosquée quatre par quatre. Il leur dit : « Quiconque d’entre vous jurera par Allah qu’il n’a pas cherché à me juger sera libre. Quiconque ne jurera pas sera emprisonné et expulsé ».

  

Certains ont rapporté que le nombre de personnes n’ayant pas juré s’éleva à trois tandis que d’autres ont rapporté le nombre de huit. Il ordonna que leurs mains soient tranchées. Le crime de ces gens est d’avoir manqué de respect et de considérer celui en charge de leurs affaires comme moins que rien.

  

A ceux qui se poseront la question, pourquoi une telle violence, il faut se rappeler les graves évènements qui secouèrent la nation islamique de l’époque ou plus de soixante-dix-mille Musulmans trouvèrent la mort suite à la grande Fitnah qui débuta avec l’assassinat du troisième Calife Bien Guidé ‘Uthman Ibn ‘Affan (qu’Allah soit satisfait de lui). Samourah voulut empêcher dès son arrivée la résurgence de tels troubles en appliquant à ceux qui seraient tentés et aux fauteurs de troubles un dur châtiment afin qu’ils soient une leçon pour tous.

  

Si le gouverneur perdait le contrôle des évènements, ils pourraient s’ensuivre à nouveau d’inquiétants évènements. Samourah voulut immédiatement couper court à cette éventualité connaissant sa haine des khawarije.

  

Ceci doit servir d’exemple pour faite face à de tels évènements dans le futur. L’histoire des Omeyyades est pleine de révoltes, de guerres, de divisions, de rebellions et de luttes fratricides.

  

Il fallait mettre fin aux troubles, dont les effets furent extrêmement néfastes pour les Musulmans, d’une manière impitoyable et appliquer aux subversifs un très dur châtiment. Il n’y a aucun intérêt à laisser faire les gens d’innovations, de convoitises et les révolutionnaires. Ils ne doivent pas être abandonnés mais traités obligatoirement comme il se doit et rapidement pour éviter les effets funestes qu’entrainent leurs actions, ceci bien évidemment dans l’état islamique ou la Loi d’Allah est appliquée dans son intégralité. Mais vous êtes-vous jamais demandé si vous étiez prêts pour un état islamique ou bien les cœurs cacheraient quelques hypocrisies ?

  

En l’an 50 de l’Hégire (670), décéda le respectable Compagnon Abou Moussa al-Asha’i. Il est ‘Abdallah Ibn Qays Ibn Soulaym des Ash’ariyine qui sont des tribus Kahlan et Qahtaniyah. Abou Moussa al-Asha’i (qu’Allah soit satisfait de lui) a une grande histoire. Il est le conquérant d’Ispahan, d’al-Ahwaz et un des deux juges lors du conflit suite à l’assassinat de ‘Uthman Ibn ‘Affan (qu’Allah soit satisfait de lui). D’autres ont rapporté que sa mort eut lieu en l’an 53 de l’Hégire (673). Nous avons rapporté les deux versions sur lesquels les historiens sont en désaccord et qui ne sont que des désaccords minimes.

  

Durant cette année, Bousr Ibn Abi Artat et Soufyan Ibn Awf al-Azdi attaquèrent conjointement les territoires byzantins tandis que Fadalah Ibn ‘Oubayd al-Ansari les attaqua par mer.

  

La conquête de Tunis et la construction de la ville de Kairouan

  

Durant cette même année, Mou’awiyah Ibn Houdayj, le gouverneur d’Egypte et d’Ifriqiyah[1], fut désisté par Mou’awiyah Ibn Abi Soufyan et remplacé par ‘Ouqbah Ibn Nafi’ al-Fihri pour l’Ifriqiyah et Maslamah pour l’Egypte et ensuite pour Ifriqiyah. ‘Ouqbah conquit Tunis (ifriqiyah) et la ville de Kairouan (qayrawan). Muhammad Ibn ‘Omar a rapporté que l’emplacement de la ville était mauvais à cause du grand nombre de serpents, de fauves, et d’autres animaux du même genre. Quand Allah Exalté Tout Puissant et Grand les appela, aucun animal ne resta et les bêtes de proies emportèrent leurs petits. ‘Ouqbah Ibn Nafi a dit : « Lorsque nous nous sommes installé, les animaux s’enfuirent de leurs repaires en nous blâmant ».

  

Zayd Ibn Abi Habib, un homme de l’armée égyptienne dit : « Nous arrivâmes avec ‘Ouqbah Ibn Nafi’ qui fut la première personne à faire un plan de la ville. Il l’a divisa en quartiers, construisit des maisons pour les gens et la mosquée. Nous restâmes avec lui jusqu’à ce qu’il fut désisté. Il était le meilleur des gouverneurs et le meilleur commandant ».

  

Puis, Mou’awiyah désista Mou’awiyah Ibn Houdayj d’Egypte et ‘Ouqbah Ibn Nafi’ d’Ifriqiyah et nomma à leur place, Maslamah Ibn Moukhallad pour toute l’Afrique du Nord et l’Egypte à l’ouest. Il fut le premier gouverneur pour qui l’ouest entier, l’Egypte, Barqah, Tripoli (tarablous) et Tunis fut combiné. Maslamah Ibn Moukhallad nomma son domestique al-Mouhajir pour Tunis et démit ‘Ouqbah Ibn Nafi’ de ses fonctions. Maslamah resta gouverneur d’Egypte et de l’ouest jusqu’à la mort de Mou’awiyah Ibn Abi Soufyan.

  

Certains ont dit que cette même année, al-Hakam Ibn ‘Amr al-Ghifari décéda à Merv après son retour d’une razzia contre les gens de la montagne d’al-Ashall.

  

Le raid d’al-Hakam Ibn ‘Amr contre al-Ashall

  

Alors qu’al-Hakam Ibn ‘Amr se trouvait au Khorasan. Ziyad lui écrivit : « Les armes des gens de la montagne d’al-Ashall sont de feutre et leurs vaisselles d’or ». Ibn ‘Amr les attaqua, puis se retira et lorsque ses forces atteignirent le milieu du défilé, l’ennemi prit des pistes secrètes et l’encercla. Ne sachant que faire, il délégua le commandement de l’armée à al-Mouhallab qui résista et finit par capturer un de leurs chefs à qui il dit : « Choisis : sois je te tue ou alors tu nous sors de cette passe ». L’homme lui dit alors : « Allume un feu sur l’une de ces routes, ordonne que les bagages soient amenés, et tourne toi vers cette route afin que les gens pensent que tu as commencé à voyager le long de celle-ci. Alors, ils vont se rassembler sur cette route et vous abandonneront les autres. Alors laisse-les, prends une autre route et ils ne pourront vous attaquer avant que vous ayez quitté le défilé. Il fit ainsi et ils purent s’échapper avec un immense butin jusqu’à Hérat avant de retourner à Merv.

  

Ziyad écrivit à al-Hakam et lui dit : « Par Allah, si tu survie, je te décapiterais certainement ! » Parce que Ziyad lui écrivit précédemment lorsqu’il fut informé de l’immense quantité qu’il avait pris, lui disant : « L’émir des croyants m’a écrit pour lui demander de lui choisir de l’or, de l’argent et des objets précieux pour son usage personnel. Ne fait rien avant d’avoir procéder à sa demande. » Al-Hakam lui répondit au dos de sa lettre : « Ta lettre vient de me parvenir dans laquelle tu mentionnes que l’émir des croyants t’a ordonné ceci et cela. Mais sache que le Livre d’Allah Exalté, Tout-Puissant et Grand, est prioritaire au désir de l’émir des croyants. Par Allah, si « les cieux et la terre formaient une masse compacte[2] » un serviteur doit craindre Allah à Lui les Louanges et la Gloire. Allah Exalté et Loué soit-Il, lui fournira une sortie ». Il dit alors aux soldats d’aller prendre leur part du butin, après qu’il eut mis de côté le cinquième, il le divisa équitablement entre eux. Al-Hakam dit alors : « O Grand Seigneur, si Tu considères que ce que j’ai fait est juste alors prends-moi ». Et, il mourut peu après dans la capitale du Khorasan à Merv après avoir nommé Anas Ibn Abi Ounas son successeur.

  

Les Musulmans s’installent au Khorasan

  

En l’an 51 de l’Hégire (671), Fadalah Ibn ‘Oubayd attaqua en hiver le territoire byzantin et Bousr Ibn Abi Artat, en été.

  

Ziyad nomma ar-Rabi’ Ibn Ziyad al-Harithi gouverneur du Khorasan après la mort d’al-Hakam Ibn ‘Amr al-Ghifari. Al-Hakam nomma Anas Ibn Abi Ounas pour lui succéder dans sa juridiction après sa mort et Anas conduisit la prière sur al-Hakam à sa mort et avant de mourir, al-Hakam écrivit à Ziyad pour l’informer de la nomination d’Anas. Ziyad le désista et le remplaça par Khoulayd Ibn ‘AbdAllah al- Hanafi avant d’être remplacé à son tour, après n’être resté qu’un mois gouverneur, par Rabi’ Ibn Ziyad al-Harithi. Les gens partirent avec leurs familles au Khorasan ou ils s’établirent de manière permanente tandis que peu après Ziyad désista ar-Rabi’.

  

Quand ar-Rabi’ arriva au Khorasan, il conquit pacifiquement Balkh après que les gens de la ville l’ai fermée[3] suite au traité de paix conclut avec al-Ahnaf Ibn Qays. Il conquit le Qouhistan par la force et comme il y avait des Turcs dans ses régions, il les combattit. Il en tua certains avant que les autres ne s’enfuient. L’un des survivants étaient Nizak Tarkhan que Qoutaybah Ibn Mouslim tua quand il fut gouverneur. Certains ont rapporté que lors de sa campagne ar-Rabi’ traversa le fleuve Oxus avec son domestique, Farroukh et sa servante Sharifah. Il pilla et revint sans avoir été inquiété si bien qu’il libéra Farroukh.

  

Le premier Musulman qui but de l’eau du fleuve fut un domestique d’al-Hakam à l’aide de son bouclier. Il en donna à al-Hakam qui en but et fit ses ablutions avant d’exécuter deux unités de prières au-delà du fleuve et il fut la première personne à le faire.

  

La mort de Houjr Ibn ‘Adiyy Ibn Jaballah al-Kindi

  

Toujours en l’an 51 de l’Hégire (670) fut tué Houjr Ibn ‘Adiyy Ibn Jaballah al-Kindi. Houjr Ibn ‘Adiyy comme certains l’ont dit était un respectable Compagnon (qu’Allah soit satisfait de lui) mais la plupart des rapporteurs de Hadith, comme l’a signalé al-Hafiz Ibn Kathir, ne lui reconnaissent pas de mérite.

  

Houjr Ibn ‘Adiyy était un adorateur ascète, un général héros qui prit le parti de ‘Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit satisfait de lui). Il était à l’époque de Moughirah Ibn Shou’bah (qu’Allah soit satisfait de lui), émir de Koufa et un de ceux qui le critiquèrent. Moughirah qui était un homme lucide le mit plusieurs fois en garde contre les conséquences néfastes de tels propos alors que l’obéissance et le respect sont dus au Sultan.

  

Un jour Moughirah lui dit : « O Houjr, soit perdu, crains le Seigneur ! O Houjr, soit perdu, crains le sultan ! Crains sa colère, crains son rang car parfois la colère du sultan met fin à des individus tels que toi ! »

  

Moughirah le mettait en garde mais il l’excusait et lui pardonnait.

  

L’Imam Tabari a rapporté dans son livre d’Histoire que Moughirah, alors qu’il approchait de sa fin, implora le pardon pour ‘Uthman Ibn ‘Affan (qu’Allah soit satisfait d’eux). Il dit : « O Seigneur pardonne à ‘Uthman Ibn ‘Affan et récompense le des meilleurs récompenses pour ses actions. Il appliqua Tes Lois et suivit la Sounnah de Ton Messager (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui). Il nous unifia, nous protégea et fut tué injustement. O grand Seigneur pardonne à ses partisans, à ses amis, à ceux qui l’aiment et le protégèrent et à ceux qui cherchèrent à le venger puis il implora contre ceux qui l’avait tué ».

  

Houjr se leva un jour dans la mosquée et se mit à crier en mal contre Moughirah si bien que tous ceux qui étaient présents et à l’extérieur l’entendirent. Il dit : « Tu ne fais pas attention à ceux à qui tu portes préjudices par tes actes. Ou sont nos bien que tu as arrêté de nous donner. Viens nous voir et distribuent nous les car ils ne t’appartiennent pas. Tu es devenu renommé avec la mort de l’Emir des Croyants (sous-entendu ‘Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit satisfait de lui)) et un support pour les criminels (sous-entendu les partisans de Mou’awiyah (qu’Allah soit satisfait d’eux) ».

  

At-Tabari a rapporté qu’un tiers de l’assistance s’est levé avec lui et se mirent à scander : « Houjr a dit la vérité ».

  

Al-Moughirah descendit du Minbar et rentra chez lui. Ses gens le rejoignirent et le critiquèrent à propos des sa réaction aux propos de Houjr. Cela allait conduire à deux évènements :

  

- Le premier, l’habitude des gens à se rebeller contre les dirigeants et l’autre la colère du calife à Damas contre Moughirah. Les gens lui demandèrent :

  

- « Après qui tu en as ? » Il répondit :

  

- « Moughirah ! Car je l’ai tué. Comment l’ai-je tué ? Il viendra un émir après moi et il le considérera comme moi et il lui fera comme il a fait avec moi. Il le tuera à sa première remarque. Ma fin approche et je ne veux pas pousser les gens de Syrie à tuer les meilleurs d’entre eux et à faire couler leur sang. Eux seront content tandis que moi je serais perdu. Afin que dans ce monde Mou’awiyah en tire de l’honneur tandis que Moughirah sera humilié le jour de Qiyamah ».

  

Lorsque Ziyad Ibn Abi Soufyan prit en charge son poste, il mit en garde Houjr Ibn ‘Adiyy et lui conseilla de ne pas répéter ce qu’il faisait lors du vivant de Moughirah. Ziyad lui dit : « Sache que je te connais, j’étais en compagnie de ton père pour une affaire que tu connais (sous-entendu qu’ils étaient des partisans de ‘Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit satisfait de lui). Si ton sang venait à couler une seule goutte, sache alors que je te viderais de tout ton sang. Retiens ta langue et reste à l’écart des problèmes afin que les ignorants ne te suivent pas ». Et Houjr qui connaissait Ziyad comprit bien ses paroles menaçantes.

  

Ziyad partageait son temps entre Koufa et Basra ou il restait six mois dans chacune des villes pour gérer les affaires des Musulmans.

  

Lorsqu’il partit pour Basra, les shiites de Koufa vinrent trouver Houjr et ils se réunirent régulièrement chez lui ou ils insultaient Mou’awiyah (qu’Allah soit satisfait de lui) et le reniaient.

  

Le secrétaire de Ziyad à Koufa, ‘Amr Ibn Hourayth, le mit en garde contre ses activités et lui envoya un messager qui lui dit :

  

- « Qui sont ces gens qui se réunissent chez toi alors que l’émir t’a mis en garde ? » Houjr Ibn ‘Adiyy lui répondit :

  

- « Ils critiquent ce que vous faites. Maintenant va-t’en ! » Et il le renvoya durement en lui disant :

  

- « Fait attention à toi et surveille ton dos ! »

  

Lorsque l’homme revint à ‘Amr et l’informa, celui-ci fit envoyer un messager à Ziyad lui demandant de revenir sur le champ à Koufa à cause de la gravité de la situation pouvant engendrer rapidement une révolte.

  

Lorsque Ziyad entendu le messager et les graves nouvelles, il revint sur le champ et dit : « Par Allah je vais couper le fil du coup du traitre obtus ».

  

Puis il envoya à Houjr trois compagnons du Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) : ‘Adiyy Ibn Hatim at-Tahi, Jarir Ibn ‘Abdillah al-Bajali et Khalid Ibn ‘Ourfouta al-Leythi, Leythi des Bani Bakr Ibn ‘Abdel Manaf Ibn Kinanah, (qu’Allah soit satisfait d’eux).

  

D’autres ont dit que c’était Khalid Ibn ‘Ourfouta Ibn Sou’ayr al- ‘Oudri : Hanif Ibn Zouhra (qu’Allah soit satisfait d’eux) et cela n’a pas d’importance.

  

Lorsqu’ils rencontrèrent Houjr, ils parlèrent avec lui mais il ne leur répondit pas. Plutôt, il dit à son serviteur :

  

- « O ghoulam, as-tu attaché le chamelon ? » ‘Adiyy Ibn Hatim lui dit :

  

- « Es-tu possédé ? Nous te parlons de choses sérieuses et tu nous dit : « O ghoulam, as-tu attaché le chamelon ? »

  

Puis, ils retournèrent à Ziyad et ne l’informèrent que de choses légères pour qu’il ne se mette pas en colère contre eux et lui demandèrent d’avoir pitié de lui.

  

Et il lui arriva ce que personne des Arabes n’attendait ni même Moughirah. Ziyad envoya la police mettre de nouveau en garde Houjr et son clan ne lui fut d’aucune utilité comme l’a rapporté Ibn Kathir. La police le ramena à Ziyad qui l’emprisonna dix jours.

  

Lorsque Houjr sortit, il rejoignit ses amis. Ziyad les envoya à Mou’awiyah en Syrie, en compagnie de soixante-dix personnes qui témoigneraient que :

  

- Houjr et ses partisans encourageaient les gens à la désobéissance, à la révolte et à la guerre contre l’émir,

  

- Qu’ils avaient rompu le pacte d’obéissance à l’émir,

  

- Qu’ils s’étaient mis à l’écart de la communauté,

  

- Qu’ils cherchaient à semer la division parmi les Musulmans,

  

- Qu’ils insultaient le calife, et chacune de ces accusations était passible de la peine de mort !

  

Houjr Ibn ‘Adiyy fut emmené en Syrie avec treize de ses compagnons à Mardj Adra près de Damas. Le motif d’accusation de Ziyad fut lue à Mou’awiyah puis les gens témoignèrent. Lorsqu’ils eurent finit, Mou’awiyah étonné de leur comportement leur demanda :

  

- « Que pensez-vous de ces accusations des vôtres ? »

  

Puis il écrivit à Ziyad et lui dit : « Parfois je pense que leur mise à mort est meilleure que leur libération et parfois, je pense que leur pardon est meilleur que leur mise à mort ».

  

Lorsque le message parvint à Ziyad, il lui répondit : « Je reste perplexe des choix qui se sont imposés à toi. Si tu penses qu’ils ont un quelconque intérêt ne me renvoie pas Houjr et ses compagnons ».

  

Les gens du peuple de Syrie de la famille de certains des accusés se levèrent pour intercéder en leur faveur. Mou’awiyah pardonna à six d’entre eux mais il refusa l’intercession de Malik Ibn Houbayrah as-Sakouni al-Kindi en faveur de Houjr, Houjr al-Kindi.

  

Mou’awiyah lui dit je ne peux accepter ton intercession parce que ce membre de ta tribu est leur chef et j’ai peur que la ville de Koufa échappe à mon contrôle à cause de ses agissements. Mou’awiyah ordonna que les six soient relâchés et que tous les autres soient exécutés.

  

Les tombes furent creusées et les linceuls préparés. Houjr demanda à faire ses ablutions puis pria deux unités de prières tandis que Houdbah Ibn Khayad se présenta avec son sabre pour l’exécuter. On lui dit :

  

- « Peut-être n’es-tu pas encore prêt ». Houjr répondit :

  

- « Comment ne serais-je pas encore prêt alors que je vois la tombe creusée, le linceul et le sabre affûté (sous-entendu la mort) ».

  

Lorsque la mère des croyants Saydah ‘Ayshah (qu’Allah soit satisfait d’elle), qui se trouvait à Médine l’Illuminée, entendit parler de ces révoltes orchestrés par Houjr et son transfert en Syrie, elle envoya ‘AbderRahmane Ibn al-Harith al-Makhzoumi (qu’Allah soit satisfait de lui) à Mou’awiyah pour lui demander de libérer Houjr. Mais ‘AbderRahmane Ibn al-Harith arriva trop tard et ‘Ayshah fut très fâchée par la mort de Houjr.

  

Lorsque Mou’awiyah vint à Médine et demanda à entrer pour saluer la Mère des croyants, ‘Ayshah refusa de le recevoir alors qu’il était le calife des Musulmans. Et elle dit : « Il ne rentrera jamais chez moi. »

  

Ibn Kathir (puisse Allah lui faire miséricorde) a dit dans « al-Bidayah wal Nihayah » que Mou’awiyah se justifia longuement et réussit à rentrer chez elle et que ‘Ayshah (qu’Allah soit satisfait d’elle) lui pardonna.

  

Il est aussi rapporté que Mou’awiyah (qu’Allah soit satisfait de lui) lui dit qu’il avait tué cet homme pour l’intérêt général des gens et que c’était préférable à leur corruption.

  

Il est aussi rapporté que ‘AbdAllah Ibn ‘Omar (qu’Allah soit satisfait d’eux) se trouvait assit au marché lorsqu’il entendit les nouvelles de la mort de Houjr, il pleura et sanglota longuement.

  

Lorsque ‘AbderRahmane Ibn al-Harith al-Makhzoumi rencontra Mou’awiyah, il lui demanda :

  

- « As-tu tué Houjr Ibn al-Abdar ? » Mou’awiyah lui répondit :

  

- « Sa mort m’est préférable que je tue avec lui des gens que tu ne connais pas (sous-entendu : il vaut mieux tuer un seul homme que d’en tuer des milliers) ».

  

La mort de Houjr fut aussi un des évènements douloureux du règne des Omeyyades.

  

La mort de plusieurs Compagnons du Prophète en l’an 51

  

En l’an 51 de l’Hégire (670), mourut un grand nombre de Compagnons. Nous ne pouvons pas tous les nommer ici mais nous allons en citer seulement quelqu’un.

  

- Sa’id Ibn Zayd Ibn ‘Amr Ibn Noufayl (qu’Allah soit satisfait de lui), un des grands Compagnons et l’un des dix compagnons à qui fut annoncé le Paradis de leur vivant par le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui). Il mourut à Médine.

  

- ‘AbdAllah Ibn Ounays al-Jouhani (qu’Allah soit satisfait de lui). Il participa à tous les évènements excepté Badr. Il fut témoin à al-‘Aqabah.

  

- Abou Bakra, le respectable Compagnon (qu’Allah soit satisfait de lui).

  

- Jarir Ibn ‘AbdAllah al-Bajali (qu’Allah soit satisfait de lui) qui devint musulman au mois de Ramadan de l’année 10 de l’Hégire (631).

  

Boukhari a rapporté dans son Sahih que Jarir a dit : « Chaque fois que le Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) m’a vu, il m’a vu le sourire au lèvre. Je me suis plain auprès de lui de ma difficulté à tenir sur un cheval. Alors il frappa ma poitrine du plat de la main et dit « O Grand Seigneur rends le ferme et un guide qui guide » ».

  

Ahmad a aussi rapporté de lui dans son Mousnad que le Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) lui dit : « N’allez-vous pas me débarrasser de Dzoul Khalassah[4] ! »

  

Jarir dit : « Nous sortîmes au nombre de cinquante cavaliers et nous l’avons détruit ou brûlé jusqu’à la laisser comme un chameau galeux. Puis, j’envoyais un messager en informer le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) qui lui dit : « O Prophète d’Allah ! Par Celui qui t’a envoyé avec la vérité, je ne suis pas venu avant de l’avoir détruit et laissé comme un chameau galeux ! Alors le Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) dit cinq fois de suite : « Puisse Allah bénir les chevaux d’Ahmas[5] et leurs hommes. » Alors je lui dis : « O Messager d’Allah, je suis un homme qui a du mal à se tenir sur un cheval ». Alors il (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) mit sa main sur ma figure si bien que je senti la fraicheur de sa main et il dit : « O Grand Seigneur ! Fais un de lui un guide qui guide ».

  

Jarir Ibn ‘Abdallah al-Bajali participa aux conquêtes d’Iraq et combattit lors de la bataille d’al-Qadissiyah (qu’Allah soit satisfait de lui).

  

En l’an 52 de l’Hégire (672), Soufyan Ibn ‘Awf al-Azdi attaqua le territoire byzantin. Al-Waqidi a aussi affirmé qu’il trouva la mort et qu’il désigna ‘AbdAllah Ibn Mas’adah al-Fazari comme son successeur avant de mourir.

  

D’autres ont dit que cette année aussi, Bousr Ibn Abi Artat accompagné de Soufyan Ibn ‘Awf al-Azdi razzièrent le territoire byzantin. Tandis que d’autres ont dit que ce fut Muhammad Ibn ‘AbdAllah ath-Thaqafi qui commanda l’attaque.

  

La conquête de Rhodes et la mort de Ziyad Ibn Abi Soufyan

  

En l’an 53 de l’Hégire (672), ‘AbderRahmane Ibn Oumm al-Hakam ath-Thaqafi attaqua le territoire byzantin.

  

Jounadah Ibn Abi Oumayyah al-Azdi conquis Rhodes[6], une île dans la mer. Les Musulmans s’y établirent, l’a cultivèrent et acquirent des biens. Le bétail paissait la journée dans les prairies avant d’être rentrés dans la forteresse à la tombée de la nuit. Ils établirent aussi un guet pour les prévenir de toutes surprises venant de mer. Ils causèrent un grand désarroi aux Byzantins parce qu’ils bloquaient leurs navires. Mou’awiyah leur envoyait régulièrement des vivres et dépensait pour eux tandis que l’ennemi les craignaient. Quand Mou’awiyah décéda, Yazid Ibn Mou’awiyah les rapatria.

  

Il est n’est pas inutile de préciser que sous le règne de Mou’awiyah (qu’Allah soit satisfait de lui), les conquêtes ne cessèrent pas.

  

Au mois de Ramadan de cette même année décéda Ziyad Ibn Abi Soufyan. Juste auparavant, il envoya un message à Mou’awiyah lui disant : « Je t’ai assujetti l’Iraq avec ma gauche, donne-moi le Hijaz que j’occupe ma droite ».

  

Lorsque les gens du Hijaz furent informés, ils en parlèrent au respectable Compagnon ‘AbdAllah Ibn ‘Omar Ibn al-Khattab (qu’Allah soit satisfait d’eux) qui leur dit : « Invoquez Allah qu’Il nous en débarrasse ». Puis tous ensemble, ils s’orientèrent vers la Qiblah pour implorer le Seigneur contre lui.

  

Et comme l’a mentionné Ibn Kathir, Ziyad fut poignardé par la permission d’Allah peu de temps après et Allah Exalté soit-Il écarta son mal du Hijaz et de La Mecque.

  

En l’an 54 de l’Hégire (673), Muhammad Ibn Malik attaqua le territoire byzantin en hiver et Ma’n Ibn Yazid as-Soulami en été.

  

Waqidi a rapporté que Jounadah Ibn Abi Oumayyah captura une île proche de Constantinople nommée Arwad. Muhammad Ibn ‘Omar a rapporté que les Musulmans, dont Moujahid Ibn Jabr, y restèrent durant sept années. Toubay, le fils de la femme de Ka’b dit un jour : « Voyez-vous cette marche (darajah) ? Lorsqu’elle sera enlevée, l’heure de notre retour arrivera ». Un jour de vent fort, la marche fut emportée et quelqu’un arriva, annonça la mort de Mou’awiyah avec une lettre de Yazid. Alors, nous sommes revenus. L’île devint inhabitée et après cela les habitations tombèrent en ruine tandis que les Byzantins se réjouirent de leur départ.

  

‘Oubaydillah Ibn Ziyad nommé gouverneur du Khorasan

  

‘Oubaydillah partit de Syrie pour le Khorasan à la fin de l’année 53 de l’Hégire (673) alors qu’il était âgé de vingt-cinq ans. Il envoya devant lui Aslam Ibn Zour‘ah al-Kilabi au Khorasan. ‘Oubaydillah parti accompagné par al-Ja’d Ibn Qays an-Namari qui récita des vers dans une élégie pour Ziyad. ‘Oubaydillah pleura ce jour jusqu’à ce que son turban tombe de sa tête.

  

Du Khorasan, il traversa sur un chameau l’Oxus et marcha vers les montagnes de Boukhara, Il fut donc le premier atteindre les gens de Boukhara en traversant la montagne avec une armée. Il conquit les villes de Ramithan et Baykand[7] qui dépendent de Boukhara et qu’il atteignit à partir d’elles. ‘Oubaydillah Ibn Ziyad affronta les Turcs à Boukhara alors que Qabj Khatoun, l’épouse du roi était avec son mari. Quand Allah Exalté les vainquit, les Turcs lui conseillèrent vivement de remettre ses pantoufles. Elle mit l’un d’eux tandis que l’autre fut laissé en arrière que les Musulmans acquirent et qui valait deux-cents-mille dirhams.

  

Quelqu’un a rapporté : Je n’ai jamais vu personne de plus courageux que ‘Oubaydillah Ibn Ziyad. Une armée de Turcs nous attaqua au Khorasan, et je l’ai vu combattre. Il les chargea, pénétra leurs rangs et disparu de vue puis, il éleva sa bannière ruisselante de sang.

  

‘Oubaydillah Ibn Ziyad rapporta à Basra deux-mille personnes de Boukhara. Ils étaient tous d’excellents archers. L’armée des Turcs à Boukhara était une des nombreuses armées du Khorasan qui étaient au nombre de cinq. Al-Ahnaf Ibn Qays rencontra l’une d’entre elle entre Qouhistan et Abrashahr[8], et les trois à Marghab. La cinquième armée de Qarin fut détruite par ‘AbdAllah Ibn Khazim. ‘Oubaydillah Ibn Ziyad resta deux années au Khorasan.

  

Puis à la fin de l’année 55 de l’Hégire (674), Mou’awiyah le nomma gouverneur de Basra à la place de ‘Abdallah Ibn ‘Amr Ibn Ghaylan.

  

En l’an 55 de l’Hégire (674), Soufyan Ibn ‘Awf al-Azdi razzia le territoire byzantin. D’autres ont dit que c’était ‘Amr Ibn Mouhriz, et d’autres ont dit ‘AbdAllah Ibn Qays al-Fazari et d’autres Malik Ibn ‘AbdAllah.

  

Les raisons qui poussèrent Mou’awiyah à l’engagement de Yazid Ibn Mou’awiyah à prendre en charge le mandat

  

En l’an 56 de l’Hégire (675), Mou’awiyah demanda aux gens de porter allégeance à son fils Yazid après lui et le nomma responsable des affaires des Musulmans. Tous les gens lui portèrent allégeance excepté cinq personnes :

  

- Al-Houssayn Ibn ‘Ali Ibn Abi Talib,

  

- ‘AbdAllah Ibn ‘Omar,

  

- ‘AbdAllah Ibn Zoubayr,

  

-’AbdAllah Ibn ‘Abbas Ibn ‘Abdel Moutalib et

  

- ‘AbderRahmane Ibn Abou Bakr as-Siddiq (qu’Allah soit satisfait d’eux).

  

L’on peut se demander pourquoi Mou’awiyah nomma Yazid calife des Musulmans ? Cette question est de prime importance. Mou’awiyah dut réfléchit prudemment à la question et il en tira plusieurs conclusions.

  

- La grande Fitnah était toujours présente dans l’esprit des Musulmans et il était impératif pour eux de s’unifier auprès de leur émir et de ne pas se diviser une nouvelle fois.

  

Mais n’y avait-il pas pour Mou’awiyah Ibn Abi Soufyan des gens meilleurs que son fils Yazid pour la nomination ?

  

Certes, il ne fait aucun doute qu’il y avait des milliers de Compagnons et des dizaines de milliers de compagnon des Compagnons meilleurs que Yazid dont il ne prit même pas la peine de consulter.

  

Et il ne fait aussi aucun doute que du côté politique et juridique, que Mou’awiyah vit derrière son fils Yazid l’assurance de l’armée de Syrie et c’est un point très important que d’avoir une armée dévouée car les soldats de Syrie étaient les piliers de l’état omeyyade et ce depuis ses premiers jours. Ces soldats avaient la particularité d’écouter et d’obéir à Mou’awiyah au doigt et à l’œil mais aussi de ne jamais lui avoir désobéi !

  

Quant à Yazid, il avait l’expérience militaire. Il fut le premier commandant à avoir attaqué Constantinople, la capitale de César (qayssar) à la tête d’une armée comportant des compagnons que nous avons déjà mentionné.

  

Il fut aussi nommé émir du Hajj des Musulmans durant les années 51, 52 et 53 de l’Hégire.

  

Ainsi Mou’awiyah le nomma émir des Musulmans du fait qu’il avait de l’expérience dans les affaires des Musulmans et une stabilité politique ferme derrière lui. S’il avait abandonné les Musulmans sans émir cela aurait pu conduire à des évènements bien plus graves.

  

Avec la porte de la Fitnah ouverte avec l’assassinat du troisième Calife Martyr ‘Uthman Ibn ‘Affan (qu’Allah soit satisfait de lui), Mou’awiyah voulut prendre des précautions pour protéger les Musulmans et éviter que la porte ne s’ouvre de nouveau.

Fabrique de fûts

Lorenzo Lippi (1606-1665), actif à Florence

Christ et la Samaritaine, 1644

Lorenzo Lippi - peintre, poète, intellectuel - fut nommé 1643-1644 par Claudia de Médicis, après la mort de son mari l'archiduc Léopold V jusqu'à la majorité de son fils exerçant la régence dans le Tyrol, à la cour d'Innsbruck. C'est là qu'outre de nombreux portraits nacquit cette scène selon l'Evangile de Jean (Jean 4: 1-25), dans lequel les caractéristiques du style de Lippi - clarté et précision du dessin, une sobriété baigné dans une lumière intense et le sens pour détails décoratifs - deviennent reconnaissable dans une expression pure.

 

Lorenzo Lippi (1606-1665), tätig in Florenz

Christus und die Samariterin, 1644

Lorenzo Lippi - Maler, Dichter, Intellektueller - wurde 1643/44 von Claudia de' Medici, die nach dem Tod ihres Gatten Erzherzog Leopold V. bis zur Volljährigkeit ihre Sohnes die Regentschaft in Tirol ausübte, an den Hof nach Innsbruck berufen. Hier entstand neben zahlreichen Porträts auch diese Szene nach dem Johannesevangelium (Johannes 4, 1-25), in der die Charakteristika von Lippis Stil - Klarheit und Präzision der Zeichnung, eine in helles Licht getauchte Nüchternheit und Sinn für dekorative Details - in reiner Ausprägung erkennbar werden.

 

Austria Kunsthistorisches Museum

Federal Museum

Logo KHM

Regulatory authority (ies)/organs to the Federal Ministry for Education, Science and Culture

Founded 17 October 1891

Headquartered Castle Ring (Burgring), Vienna 1, Austria

Management Sabine Haag

www.khm.at website

Main building of the Kunsthistorisches Museum at Maria-Theresa-Square

The Kunsthistorisches Museum (KHM abbreviated) is an art museum in Vienna. It is one of the largest and most important museums in the world. It was opened in 1891 and 2012 visited of 1.351.940 million people.

The museum

The Kunsthistorisches Museum is with its opposite sister building, the Natural History Museum (Naturhistorisches Museum), the most important historicist large buildings of the Ringstrasse time. Together they stand around the Maria Theresa square, on which also the Maria Theresa monument stands. This course spans the former glacis between today's ring road and 2-line, and is forming a historical landmark that also belongs to World Heritage Site Historic Centre of Vienna.

History

Archduke Leopold Wilhelm in his Gallery

The Museum came from the collections of the Habsburgs, especially from the portrait and armor collections of Ferdinand of Tyrol, the collection of Emperor Rudolf II (most of which, however scattered) and the art collection of Archduke Leopold Wilhelm into existence. Already In 1833 asked Joseph Arneth, curator (and later director) of the Imperial Coins and Antiquities Cabinet, bringing together all the imperial collections in a single building .

Architectural History

The contract to build the museum in the city had been given in 1858 by Emperor Franz Joseph. Subsequently, many designs were submitted for the ring road zone. Plans by August Sicard von Sicardsburg and Eduard van der Null planned to build two museum buildings in the immediate aftermath of the Imperial Palace on the left and right of the Heroes' Square (Heldenplatz). The architect Ludwig Förster planned museum buildings between the Schwarzenberg Square and the City Park, Martin Ritter von Kink favored buildings at the corner Währingerstraße/ Scots ring (Schottenring), Peter Joseph, the area Bellariastraße, Moritz von Loehr the south side of the opera ring, and Ludwig Zettl the southeast side of the grain market (Getreidemarkt).

From 1867, a competition was announced for the museums, and thereby set their current position - at the request of the Emperor, the museum should not be too close to the Imperial Palace, but arise beyond the ring road. The architect Carl von Hasenauer participated in this competition and was able the at that time in Zürich operating Gottfried Semper to encourage to work together. The two museum buildings should be built here in the sense of the style of the Italian Renaissance. The plans got the benevolence of the imperial family. In April 1869, there was an audience with of Joseph Semper at the Emperor Franz Joseph and an oral contract was concluded, in July 1870 was issued the written order to Semper and Hasenauer.

Crucial for the success of Semper and Hasenauer against the projects of other architects were among others Semper's vision of a large building complex called "Imperial Forum", in which the museums would have been a part of. Not least by the death of Semper in 1879 came the Imperial Forum not as planned for execution, the two museums were built, however.

Construction of the two museums began without ceremony on 27 November 1871 instead. Semper moved to Vienna in the sequence. From the beginning, there were considerable personal differences between him and Hasenauer, who finally in 1877 took over sole construction management. 1874, the scaffolds were placed up to the attic and the first floor completed, built in 1878, the first windows installed in 1879, the Attica and the balustrade from 1880 to 1881 and built the dome and the Tabernacle. The dome is topped with a bronze statue of Pallas Athena by Johannes Benk.

The lighting and air conditioning concept with double glazing of the ceilings made ​​the renunciation of artificial light (especially at that time, as gas light) possible, but this resulted due to seasonal variations depending on daylight to different opening times .

Kuppelhalle

Entrance (by clicking the link at the end of the side you can see all the pictures here indicated!)

Grand staircase

Hall

Empire

The Kunsthistorisches Museum was on 17 October 1891 officially opened by Emperor Franz Joseph I. Since 22 October 1891 , the museum is accessible to the public. Two years earlier, on 3 November 1889, the collection of arms, Arms and Armour today, had their doors open. On 1 January 1890 the library service resumed its operations. The merger and listing of other collections of the Highest Imperial Family from the Upper and Lower Belvedere, the Hofburg Palace and Ambras in Tyrol will need another two years.

189, the farm museum was organized in seven collections with three directorates:

Directorate of coins, medals and antiquities collection

The Egyptian Collection

The Antique Collection

The coins and medals collection

Management of the collection of weapons, art and industrial objects

Weapons collection

Collection of industrial art objects

Directorate of Art Gallery and Restaurieranstalt (Restoration Office)

Collection of watercolors, drawings, sketches, etc.

Restoration Office

Library

Very soon the room the Court Museum (Hofmuseum) for the imperial collections was offering became too narrow. To provide temporary help, an exhibition of ancient artifacts from Ephesus in the Theseus Temple was designed. However, additional space had to be rented in the Lower Belvedere.

1914, after the assassination of Franz Ferdinand, heir to the throne, his " Estonian Forensic Collection " passed to the administration of the Court Museum. This collection, which emerged from the art collection of the house of d' Este and world travel collection of Franz Ferdinand, was placed in the New Imperial Palace since 1908. For these stocks, the present collection of old musical instruments and the Museum of Ethnology emerged.

The First World War went by, apart from the oppressive economic situation without loss. The farm museum remained during the five years of war regularly open to the public.

Until 1919 the K.K. Art Historical Court Museum was under the authority of the Oberstkämmereramt (head chamberlain office) and belonged to the House of Habsburg-Lorraine. The officials and employees were part of the royal household.

First Republic

The transition from monarchy to republic, in the museum took place in complete tranquility. On 19 November 1918 the two imperial museums on Maria Theresa Square were placed under the state protection of the young Republic of German Austria. Threatening to the stocks of the museum were the claims raised in the following weeks and months of the "successor states" of the monarchy as well as Italy and Belgium on Austrian art collection. In fact, it came on 12th February 1919 to the violent removal of 62 paintings by armed Italian units. This "art theft" left a long time trauma among curators and art historians.

It was not until the Treaty of Saint-Germain of 10 September 1919, providing in Article 195 and 196 the settlement of rights in the cultural field by negotiations. The claims of Belgium, Czechoslovakia, and Italy again could mostly being averted in this way. Only Hungary, which presented the greatest demands by far, was met by more than ten years of negotiation in 147 cases.

On 3 April 1919 was the expropriation of the House of Habsburg-Lorraine by law and the acquisition of its property, including the "Collections of the Imperial House" , by the Republic. Of 18 June 1920 the then provisional administration of the former imperial museums and collections of Este and the secular and clergy treasury passed to the State Office of Internal Affairs and Education, since 10 November 1920, the Federal Ministry of the Interior and Education. A few days later it was renamed the Art History Court Museum in the "Kunsthistorisches Museum, Vienna State", 1921 "Kunsthistorisches Museum" . Of 1st January 1921 the employees of the museum staff passed to the state of the Republic.

Through the acquisition of the former imperial collections owned by the state, the museum found itself in a complete new situation. In order to meet the changed circumstances in the museum area, designed Hans Tietze in 1919 the "Vienna Museum program". It provided a close cooperation between the individual museums to focus at different houses on main collections. So dominated exchange, sales and equalizing the acquisition policy in the interwar period. Thus resulting until today still valid collection trends. Also pointing the way was the relocation of the weapons collection from 1934 in its present premises in the New Castle, where since 1916 the collection of ancient musical instruments was placed.

With the change of the imperial collections in the ownership of the Republic the reorganization of the internal organization went hand in hand, too. Thus the museum was divided in 1919 into the

Egyptian and Near Eastern Collection (with the Oriental coins)

Collection of Classical Antiquities

Collection of ancient coins

Collection of modern coins and medals

Weapons collection

Collection of sculptures and crafts with the Collection of Ancient Musical Instruments

Picture Gallery

The Museum 1938-1945

Count Philipp Ludwig Wenzel Sinzendorf according to Rigaud. Clarisse 1948 by Baroness de Rothschildt "dedicated" to the memory of Baron Alphonse de Rothschildt; restituted to the Rothschilds in 1999, and in 1999 donated by Bettina Looram Rothschild, the last Austrian heiress.

With the "Anschluss" of Austria to the German Reich all Jewish art collections such as the Rothschilds were forcibly "Aryanised". Collections were either "paid" or simply distributed by the Gestapo at the museums. This resulted in a significant increase in stocks. But the KHM was not the only museum that benefited from the linearization. Systematically looted Jewish property was sold to museums, collections or in pawnshops throughout the empire.

After the war, the museum struggled to reimburse the "Aryanised" art to the owners or their heirs. They forced the Rothschild family to leave the most important part of their own collection to the museum and called this "dedications", or "donations". As a reason, was the export law stated, which does not allow owners to perform certain works of art out of the country. Similar methods were used with other former owners. Only on the basis of international diplomatic and media pressure, to a large extent from the United States, the Austrian government decided to make a change in the law (Art Restitution Act of 1998, the so-called Lex Rothschild). The art objects were the Rothschild family refunded only in the 1990s.

The Kunsthistorisches Museum operates on the basis of the federal law on the restitution of art objects from the 4th December 1998 (Federal Law Gazette I, 181 /1998) extensive provenance research. Even before this decree was carried out in-house provenance research at the initiative of the then archive director Herbert Haupt. This was submitted in 1998 by him in collaboration with Lydia Grobl a comprehensive presentation of the facts about the changes in the inventory levels of the Kunsthistorisches Museum during the Nazi era and in the years leading up to the State Treaty of 1955, an important basis for further research provenance.

The two historians Susanne Hehenberger and Monika Löscher are since 1st April 2009 as provenance researchers at the Kunsthistorisches Museum on behalf of the Commission for Provenance Research operating and they deal with the investigation period from 1933 to the recent past.

The museum today

Today the museum is as a federal museum, with 1st January 1999 released to the full legal capacity - it was thus the first of the state museums of Austria, implementing the far-reaching self-financing. It is by far the most visited museum in Austria with 1.3 million visitors (2007).

The Kunsthistorisches Museum is under the name Kunsthistorisches Museum and Museum of Ethnology and the Austrian Theatre Museum with company number 182081t since 11 June 1999 as a research institution under public law of the Federal virtue of the Federal Museums Act, Federal Law Gazette I/115/1998 and the Museum of Procedure of the Kunsthistorisches Museum and Museum of Ethnology and the Austrian Theatre Museum, 3 January 2001, BGBl II 2/ 2001, in force since 1 January 2001, registered.

In fiscal 2008, the turnover was 37.185 million EUR and total assets amounted to EUR 22.204 million. In 2008 an average of 410 workers were employed.

Management

1919-1923: Gustav Glück as the first chairman of the College of science officials

1924-1933: Hermann Julius Hermann 1924-1925 as the first chairman of the College of the scientific officers in 1925 as first director

1933: Arpad Weixlgärtner first director

1934-1938: Alfred Stix first director

1938-1945: Fritz Dworschak 1938 as acting head, from 1938 as a chief in 1941 as first director

1945-1949: August von Loehr 1945-1948 as executive director of the State Art Collections in 1949 as general director of the historical collections of the Federation

1945-1949: Alfred Stix 1945-1948 as executive director of the State Art Collections in 1949 as general director of art historical collections of the Federation

1949-1950: Hans Demel as administrative director

1950: Karl Wisoko-Meytsky as general director of art and historical collections of the Federation

1951-1952: Fritz Eichler as administrative director

1953-1954: Ernst H. Buschbeck as administrative director

1955-1966: Vincent Oberhammer 1955-1959 as administrative director, from 1959 as first director

1967: Edward Holzmair as managing director

1968-1972: Erwin Auer first director

1973-1981: Friderike Klauner first director

1982-1990: Hermann Fillitz first director

1990: George Kugler as interim first director

1990-2008: Wilfried Seipel as general director

Since 2009: Sabine Haag as general director

Collections

To the Kunsthistorisches Museum are also belonging the collections of the New Castle, the Austrian Theatre Museum in Palais Lobkowitz, the Museum of Ethnology and the Wagenburg (wagon fortress) in an outbuilding of Schönbrunn Palace. A branch office is also Ambras in Innsbruck.

Kunsthistorisches Museum (main building)

Picture Gallery

Egyptian and Near Eastern Collection

Collection of Classical Antiquities

Vienna Chamber of Art

Numismatic Collection

Library

New Castle

Ephesus Museum

Collection of Ancient Musical Instruments

Arms and Armour

Archive

Hofburg

The imperial crown in the Treasury

Imperial Treasury of Vienna

Insignia of the Austrian Hereditary Homage

Insignia of imperial Austria

Insignia of the Holy Roman Empire

Burgundian Inheritance and the Order of the Golden Fleece

Habsburg-Lorraine Household Treasure

Ecclesiastical Treasury

Schönbrunn Palace

Imperial Carriage Museum Vienna

Armory in Ambras Castle

Ambras Castle

Collections of Ambras Castle

Major exhibits

Among the most important exhibits of the Art Gallery rank inter alia:

Jan van Eyck: Cardinal Niccolò Albergati, 1438

Martin Schongauer: Holy Family, 1475-80

Albrecht Dürer : Trinity Altar, 1509-16

Portrait Johann Kleeberger, 1526

Parmigianino: Self Portrait in Convex Mirror, 1523/24

Giuseppe Arcimboldo: Summer 1563

Michelangelo Merisi da Caravaggio: Madonna of the Rosary 1606/ 07

Caravaggio: Madonna of the Rosary (1606-1607)

Titian: Nymph and Shepherd to 1570-75

Portrait of Jacopo de Strada, 1567/68

Raffaello Santi: Madonna of the Meadow, 1505 /06

Lorenzo Lotto: Portrait of a young man against white curtain, 1508

Peter Paul Rubens: The altar of St. Ildefonso, 1630-32

The Little Fur, about 1638

Jan Vermeer: The Art of Painting, 1665/66

Pieter Bruegel the Elder: Fight between Carnival and Lent, 1559

Kids, 1560

Tower of Babel, 1563

Christ Carrying the Cross, 1564

Gloomy Day (Early Spring), 1565

Return of the Herd (Autumn), 1565

Hunters in the Snow (Winter) 1565

Bauer and bird thief, 1568

Peasant Wedding, 1568/69

Peasant Dance, 1568/69

Paul's conversion (Conversion of St Paul), 1567

Cabinet of Curiosities:

Saliera from Benvenuto Cellini 1539-1543

Egyptian-Oriental Collection:

Mastaba of Ka Ni Nisut

Collection of Classical Antiquities:

Gemma Augustea

Treasure of Nagyszentmiklós

Gallery: Major exhibits

de.wikipedia.org/wiki/Kunsthistorisches_Museum

Abbatiale romane Cluny III ; commune de Cluny, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France

 

Cluny III fut la troisième abbatiale de l'abbaye de Cluny, construite en 1085, sous l'abbatiat d'Hugues de Semur. C'est alors un bâtiment d'une grandeur exceptionnelle, avec ses 187 m de longueur pour une largeur de 90 m au niveau du transept. L'édifice est le plus grand de la chrétienté, après Saint-Pierre de Rome, construite 5 siècles plus tard.

 

L'édifice ne survit pas à la Révolution française. En 1798, le terrain est vendu en lots, les propriétaires pouvant ainsi bénéficier facilement de pierres taillées. De Cluny III ne subsistent que les bras sud du grand et du petit transept, ainsi que le clocher de l'Eau bénite, qui coiffe le croisillon sud du grand transept. On peut voir aussi les restes des tours des Barabans, qui encadraient le portail, et les parties basses de l'avant-nef. Tout cela représente moins de 10 % de la surface d'origine de Cluny III.

 

L'édifice d'art roman doit beaucoup aux architectes Gauzon et Hézelon de Liège. Le plan fait état d'un édifice impressionnant, de 190 mètres de long, un déambulatoire orné de cinq chapelles rayonnantes, un double transept de 59 et 73 mètres comportant des absidioles sur les façades orientales, achevés en 1100. La nef est aussi grande que le grand transept, avec onze travées, et succède à un narthex (ou avant-nef, ou encore galilée) de cinq travées, ce qui prendra 12 ans à construire (1107-1115) et 6 ans à voûter. Les deux tours carrées des Barabans, hautes de 50 mètres, en gardent l'entrée. Mais c'est la hauteur qui constitue l'élément le plus impressionnant. La nef est en effet élargie par des collatéraux doubles, mais sa voûte s'élève à 30 mètres sur trois niveaux. Sa voûte brisée est soutenue par des arcs doubleaux, et des contreforts évidés. La croisée du grand transept est surmontée d'une coupole de 40 mètres de haut, surmontée d'une tour carrée, accompagnée de deux tours sur les côtés, à couvrement octogonal. De même, la croisée du petit transept est ornée d'un clocher d'un couvrement identique. Toutes les dimensions de l'abbatiale sont des multiples d’un module de base de cent pieds supposés romains et sont toutes des multiples de sept.

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Cluny_III)

 

La porte monumentale

... Sensiblement contemporaine de la grande église, soit de l'apogée roman (v. 1100), elle est à double percée jumelle, selon le modèle des portes romaines. A travers elle se profile le clocher octogonal de l'Eau bénite, flanqué de sa tourelle d'escalier carrée, dite tour de l'Horloge. A gauche, les deux palais abbatiaux : le premier, édifié par les soins de l'abbé Jean de Bourbon (xve siècle), abrite le musée municipal ou musée Ochier. Le second, bâti par ses successeurs Jacques d'Amboise (1485-1510) et Geoffroy d'Amboise (1510-1518). sert d'hôtel de ville; un agréable jardin public l'entoure, donnant vue sur les monts du Maçonnais qui forment la toile de fond inséparable du paysage clunisien.

 

Façade du narthex et perspective de l'église

Par la rue Kenneth Conant, qui descend en pente assez forte le long de la terrasse du musée, l'on accède à l'ancienne façade du narthex. Il n'en subsiste plus que l'arrachement Nord du portail flamboyant, et les soubassements massifs des deux tours carrées, appelées les Barabans (aucune étymologie valable n'a été proposée de ce vocable bizarre). De là, le regard mesure à travers le vide les dimensions colos­sales de l'église disparue. Le croisillon Sud du grand transept, seul debout, marque à peu près les deux tiers de la longueur totale, et l'imagination reconstitue l'extrémité du chevet au niveau des hauts arbres qui, derrière, barrent l'horizon. A droite, et en contrebas, le mur méridional du narthex est entièrement déblayé jusqu'à sa rencontre avec la façade de l'église proprement dite, dont subsistent seules lesfondations; il est bâti de bel appareil régulier, scandé de pilastres auxquels sont adossées des demi-colonnes à la section légèrement outre­passée.

 

Le clocher de l'Eau bénite

Irrésistiblement, l'attention se fixe sur la silhouette, fameuse dans le monde entier, du grand clocher de l'Eau bénite, accosté de la tour de l'Horloge en une composition magni­fiquement agencée. Il s'enlève sur un socle puissant, épaulé à ses extrémités par deux contreforts à ressauts. C'est une tour de deux étages octogonaux richement ajourés et décorés : à l'étage inférieur, une baie encadrée de deux arcatures aveugles, toutes trois en plein cintre; les archivoltes sont découpées de motifs d'enroulements ou de copeaux, tels qu'il s'en voit au triforium de la nef mutilée de l'église de La Charité-sur-Loire. Au-dessus, deux fenê­tres jumelles par face sont pareillement enca­drées d'arcs aveugles, sous un motif de festons lombards très restaurés...

 

Le grand transept

La vision est stupéfiante. Le touriste le plus blasé, le visiteur le mieux prévenu, ne peuvent rester indifférents à ce moignon d'église que semble aspirer une vertigineuse tension. La mutilation même de l'édifice,brutalement coupé, au Nord, par un mur de mauvais appareil, ajoute encore à sa concentration et à son élan, captive le regard qui en saisit d'emblée la structure, la forme, les articulations essentielles. Deux travées, voûtées en berceau brisé, enca­drent la coupole octogonale sur trompes qui porte le clocher de l'Eau bénite, et dont la hauteur, inouïe à l'époque romane, atteint 32 mètres 20. La première, plus basse, constitue l'extrémité du croisillon, et assure un office de butée ou de tas de charge. Elle ne présente pas l'élévation traditionnelle du système clunisien, qui est à triple étage. Celle-ci ne se développe en effet qu'à la seconde travée, au-delà de la coupole. Là se superposent en une ascension magnifiquement rythmée les arcades qui, du transept, donnaient accès au bas-côté extrême, puis un reposant espace de mur nu, et les deux étages supérieurs enfin : placage d'une triple arcature en plein cintre que séparent des pilastres, et, selon une com­position rigoureusement identique, trois hautes baies, encadrées d'archivoltes elles-mêmes en plein cintre.

La décoration sculptée qui accompagne, souligne et ponctue ce schéma structural n'offre pas une moindre maîtrise : bandeaux chargés de petits disques; arcatures du faux triforium ornées, elles, de disques en creux auxquels on assigne parfois une influence musulmane; chapiteaux de feuillages aux mode­lés accomplis, ou de motifs animaux décoratifs... A l'Est s'ouvrent deux chapelles accolées. Celle de la première travée n'est que l'une des absidioles semi-circulaires du plan primitif, qui en avait prévu deux sur chacun des croisillons du grand transept. La seconde, pourvue à droite d'une petite tourelle d'escalier à vis, fut édifiée par l'abbé Pierre de Chastellux (1322-1344), sous le vocable de saint Martial; elle se compose de deux travées, avec un chevet à cinq pans et de délicates voûtes d'ogives. En face de l'absidiole romane, une petite porte donne accès à la tour de l'Horloge, qui n'est pas normalement ouverte au public. Au haut de l'escalier, une chapelle romane est dédiée à l'archange saint Michel...

 

Le transept oriental

Il subsiste moins encore du petit transept, qui s'étendait à l'Est du premier : un reste de mur, une absidiole semi-circulaire à colonnes-contreforts, et la chapelle flamboyante de Bourbon, magnifique ouvrage de gothique tardif, décoré sans excès, et primitivement rehaussé, à l'intérieur, de quinze grandes statues en ronde bosse, qui, toutes, ont disparu. Il n'en demeure que les socles, eux-mêmes sculp­tés de bustes proéminents de prophètes de l'Ancien Testament, d'une force et d'un relief saisissants.

 

Les grands chapiteaux du farinier

... [L]e bâtiment hors œuvre du grand « farinier » des moines, dissimulé par un bosquet de verdure, a recueilli les collections lapidaires de l'abbaye et de la ville : au rez-de-chaussée, belle salle voûtée d'ogives sur rangée de colonnes ... L'étage supérieur, dont la charpente en carène est un très remarquable ouvrage de menuiserie gothique (le farinier fut construit par les soins de l'abbé Yves Ier, 1257-1275), abrite les chapiteaux sculptés du chœur de la grande église... Les grands chapiteaux, sauvés du désastre où avait sombré le chef-d'œuvre de l'abbé Hugues, ont été transférés du musée municipal ... et bénéficient en ce lieu d'un cadre plus majestueux et de plus vaste déve­loppement. Ils ont été disposés sur un bahut semi-circulaire qui prétend suggérer, mais avec des dimensions bien moindres, le rond-point du sanctuaire qu'ils délimitaient jadis. Au centre de l'hémicycle ont été installées une table d'autel roman aux bords festonnés, et l'urne gravée de la croix, qui aurait, selon la tradition, contenu le cœur de saint Hugues...

 

(extrait de : Bourgogne romane ; Raymond Oursel, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1974 (7.éd.) pp. 95-140)

 

La troisième église abbatiale de Cluny était ornée, à l’intérieur, de tout un univers géométrique végétal et historié, taillé dans la pierre ou peint de couleurs vives. Ce décor fit l’objet des mêmes soins (qualité des matériaux employés, maitrise technique incontestable, verve et fantaisie décoratives) que ceux portés à l’architecture. Mais à l’instar du mobilier qui fut pillé et dispersé, les décors sculptés et peints furent presque totalement anéantis par le travail des démolisseurs, à la fin du XVIIIème siècle. Quelques éléments majeurs ont par bonheur, et souvent au gré du hasard, survécu à ce naufrage. Au premier rang d’entre eux figure l’ensemble des huit chapiteaux qui ornaient le chœur de l’abbatiale et qui constituent par la qualité plastique et le souffle de leur inspiration l’un des grands chefs-d’œuvre de la sculpture romane.

 

Ces chapiteaux appartiennent aux collections du musée archéologique et sont, depuis quelques décennies, exposées au sein du farinier de l’abbaye. Ils y sont disposés selon un schéma de répartition échafaudé par K. J. Conant. Un seul d’entre eux est exclusivement végétal (de style corinthien). Sur tous les autres, les feuillages composent le cadre ou le fond de chacune des scènes figurant sur les quatre faces. Les deuxième et troisième d’entre eux sont ornés de petits personnages, assez mutilés, sur un fond de feuillages très denses. On y voit un apiculteur qui nettoie sa ruche, un baigneur caché dans les feuilles, un personnage avec un gant (peut-être un lutteur), un personnage dans la position du discobole et un autre tenant un livre. Les quatrième et cinquième chapiteaux présentent respectivement des personnages, vertus théologales et cardinales, dans des hexagones et des mandorles soulignées par des inscription hermétiques car le rapport entre ces dernières et les scènes qu’elles encadrent est en effet difficile à déterminer. Le quatrième chapiteau est orné de trois vertus théologales (la Charité ouvrant un coffret, la Foi s’agenouillant avec humilité pour recevoir l’hostie, l’Espérance tenant un sceptre ou un bâton fleuri) et d’une vertu cardinale (la Justice écartant les bras pour tenir les plateaux de la balance). D'autres érudits identifient ces figures comme quatre des sept arts libéraux. Le cinquième chapiteau porte, quant à lui, les figures de la Prudence revêtue d’une cotte de maille et tenant un étendard (certains, comme Emile Mâle, l'identaifient comme la Force ou la Rhétorique), d’une jeune femme semblant s’adresser à quelqu’un, d’une autre jeune femme tenant un livre sur sa poitrine et enfin d’une dernière penchée sur une gerbe. Le sixième chapiteau ne soulève aucun problème d’interprétation avec des représentations des quatre fleuves du Paradis : le Phison, le Gehon, le Tigre et l’Euphrate avec le pommier, le figuier, l’amandier et la vigne... Les deux derniers représentent, à travers des figures de musiciens ou de danseurs, les tons du plain-chant, c’est-à-dire de la musique liturgique vocale et monodique très en vogue à cette époque. Les quatre premiers tons de la musique sont figurés sur le septième chapiteau avec un jeune homme jouant du luth, un personnage dansant et tenant une cymbale, un joueur de cithare et enfin un joueur de clochette. Le dernier et huitième chapiteau représente les derniers tons avec une jeune femme qui saute, un joueur de monocorde (sorte de guitare), un joueur de trompette, et un musicien dont l’instrument a disparu. Il semble qu’il y ait des inexactitudes dans la manière dont les protagonistes tiennent ou utilisent leurs instruments.

 

Nous voyons apparaître ici un artiste génial qui maîtrise parfaitement l’acanthe et le nu, inspiré de l’Antiquité, et que d’aucuns ont baptisé le Maître de Cluny. Le mouvement des étoffes est une des caractéristiques majeures de son style, qui perdurera dans la sculpture romane bourguignonne. Pleines de vie, bouillonnantes, ces étoffes semblent animées par des courants d’air qui font retrousser les tuniques de manière très gracieuse à leur base, tandis qu’elles sont collées sur les corps dont elles laissent deviner les formes. Ces diverses figures ont en commun la souplesse des corps animés de gestes harmonieux (tels ceux des danseurs ou musiciens) et la variété des attitudes mouvementées (têtes inclinées, corps penchés, pas de danse…) qui, avec une grande hardiesse, nient le cadre architectonique rigide de la corbeille. Cette élégance des attitudes et cette audace de la composition furent parfois copiées avec maladresse, comme à Vezelay notamment. De même, les visages très typés (mâchoire saillantes, menton dessiné, bouche petite aux lèvres serrées, yeux marqués d’un trou de trépan) furent repris dans d’autres figures de Cluny III, mais avec une gaucherie qui indique d’autres mains.

 

(extrait de : www.narthex.fr/blogs/abbaye-de-cluny-910-2010/les-sculptu...

Abbaye romane de la Sauve-Majeure (en ruine) ; commune de La Sauve, département de la Gironde, Aquitaine, France

 

INTÉRIEUR

La nef

La nef de Notre-Dame de La Sauve était dans son dernier état un ample vaisseau de cinq travées flanqué de collatéraux, roman dans sa conception et son élévation mais couvert, par un changement de parti de dernière heure, ou à la suite d'un accident, de voûtes d'ogives qui comptent parmi les plus anciennes de ce type élevées en Guyenne. La nef avait une élévation à deux étages et un éclairage direct, ce qui est, ...tout à fait exceptionnel à cette époque dans le Sud-Ouest de la France. C'est en Bourgogne, à la nef de Vézelay, située, ..., sur la même route de pèlerinage, ou dans les premières constructions bernardines de l'ordre de Cîteaux, qu'il faut chercher l'origine d'une structure si généralement étrangère à l'Aqui­taine et réalisée d'ailleurs avec un excès de précautions, une robustesse un peu lourde, particulièrement dans les supports.

Que reste-t-il de cette partie de l'église ? Négligeant pour le moment ce qui subsiste de la façade, presque entièrement rasée du côté droit et fort mutilée de l'autre, pénétrons par l'emplacement du portail détruit dans ce qui fut une œuvre grandiose et demeure un impressionnant vestige. La file de piliers du côté Nord a disparu à l'exception du premier, réuni à celui qui lui fait pendant du côté Sud par une tribune du XVe siècle qui occupait une partie de la seconde travée et dont on voit encore le grand arc en tiers-point. De ce même côté septentrional la récente restauration a dégagé et refait sur une faible hauteur les socles et les bases qui comportent deux minces tores encadrant une large scotie et des griffes, où le sculpteur moderne a laissé un peu trop libre cours à sa fantaisie... . Remarquons au passage les différences de niveau qui existent entre la première travée et les autres, entre le collatéral Nord et le vaisseau central. Au Sud, se sont conservés tous les piliers, les grandes arcades en plein cintre à deux rouleaux, les murs des parties hautes des quatre dernières travées et les fenêtres des seconde, troisième et cinquième travées, la quatrième étant aveugle par suite de la présence du clocher sur la partie correspondante du bas-côté Sud. Les piliers sont cruciformes, avec une colonne engagée sur chaque face, pour recevoir des doubleaux au Nord et au Sud, et, sur les deux côtés restants, le rouleau intérieur des grandes arcades. Les chapiteaux qui subsistent portent un sobre décor de godrons, sauf à la jonction de la nef avec l'angle Sud-Ouest du transept, où apparaît l'acanthe. Du côté de la nef centrale un épaississement notable du bras de la croix que forment, dans le plan des piliers, les dosserets des colonnes qui portaient les doubleaux du grand vaisseau, montre avec certitude qu'on avait prévu dès l'origine un type de voûte dont les poussées étaient rejetées aux angles des travées - des voûtes d'arêtes plus que probablement -, ce qui tendrait à confirmer la parenté d'ordre général avec Vézelay. On voit aujourd'hui, sur de beaux chapiteaux à feuillages, les départs des doubleaux et les premières assises des ogives, qui forment deux tores épais encadrant une gorge où ont été réservées de grosses fleurs à cinq lobes. Ces nervures, posées de biais, comme à Saint-Ferme en Bazadais et à Saint-Macaire, prennent appui sur les dosserets épais, déjà décrits, qui n'ont pas, de toute évidence, été prévus pour les recevoir. Les fenêtres hautes sont en plein cintre, courtes, cantonnées de colonnettes minces, et tiennent en entier dans la lunette des voûtains, leur appui reposant au niveau des tailloirs de chapiteaux qui reçoivent les grandes voûtes. Ajoutons qu'on voit, encastrées dans les colonnes engagées qui supportaient les dou­bleaux de la nef, quatre des douze Apôtres en bas-relief dans des médaillons qui furent placés là, selon toute probabilité, lors de la consécration de 12 31. Une inscription en donne les noms : saint Mathieu, au premier pilier Nord, saint Jude, en pendant au midi, saint Barthélémy au deuxième pilier Sud et saint Jacques le Majeur au cinquième. Deux médail­lons semblables ont émigré à la façade de l'église de Haux.

L'ordonnance générale des bas-côtés répond logiquement à celle du grand vaisseau. Toute­fois des traces de contreforts dans le gouttereau Sud et dans la dernière travée du gouttereau Nord montrent qu'on avait prévu à l'origine une nef de six travées, lorsqu'on a commencé l'enveloppe extérieure de l'église, avec son cordon de billettes, dès le temps de saint Gérard, semble-t-il, c'est-à-dire vers la fin du XIe siècle. ... Actuellement, le collatéral Sud nous est conservé presque en entier; la première travée a perdu sa voûte; elle possède deux percements inégaux en plein cintre dont le plus grand est muni d'une feuillure, et qui abritent un puits. Au-dessus l'on voit une curieuse arcature étroite, dont les chapiteaux et les bases en bobine sont très archaïques. Les deux travées suivantes ont reçu par la suite des croisées d'ogives. La quatrième a été en partie obstruée par la cons­truction de la souche du clocher. Seule la cinquième a conservé intacte sa voûte d'arêtes ainsi que ses magnifiques chapiteaux, dont deux justement célèbres représentent respec­tivement le Sacrifice d'Abraham et le Martyre de saint Jean-Baptiste; ce sont deux compositions très serrées, dans un style mouvementé où l'on remarque l'extrême finesse des plis parallèles qui hachurent les vêtements. Au Nord, le bas-côté est réduit à la cinquième travée, avec une belle fenêtre soulignée d'un cordon de billettes et encadrée par une paire de colonnettes. Deux chapiteaux sculptés dont l'un orné de quatre beaux lions recevait autrefois les doubleaux d'une voûte d'arêtes qui n'a laissé que des arrachements.

Le transept

Le croisillon Nord, bien conservé à l'excep­tion des voûtes, est percé vers l'Ouest et vers l'Est de vastes fenêtres en plein cintre à deux rouleaux, dont le plus extérieur est accosté de colonnettes. Les baies de la paroi orientale sont décalées vers le Nord par rapport à l'ouver­ture des deux absidioles qu'elles surmontent, irrégularité qui se justifie par la présence, au-dehors, d'un toit conique au-dessus des absidioles en question. Les deux travées inégales de ce croisillon étaient séparées par un doubleau dont la retombée se composait, vers l'Ouest, d'un dosseret encore visible sis dans l'axe du mur gouttereau du bas-côté Nord; le piédroit correspondant à l'Est est interrompu à sa partie inférieure, qui empié­terait sans cela sur la plus septentrionale des absidioles. Au début du XVIe siècle, des voûtes d'ogives de style flamboyant dont les arrache­ments sont en place avaient remplacé les ber­ceaux d'origine, d'une largeur légèrement supérieure à dix mètres, et l'on avait ouvert de larges baies à remplages, encore visibles. Le pilier Nord-Ouest de la croisée a disparu. Les autres sont à ressauts multiples, accusant les jeux de lumière et d'ombre et reçoivent des départs d'ogives dans le style de la fin du XIIe siècle analogues à ceux de la nef, et proches également des nervures de Saint-Maurice d'Angers. Les piliers, comme dans la nef, étaient prévus pour un voûtement tout autre. Quand on considère la date, bien tardive, de la consécration, on s'interroge sur la valeur à lui accorder touchant les parties les plus récentes de la nouvelle église, c'est-à-dire le voûtement. Quelque décalage qu'il puisse y avoir entre la construction de Saint-Maurice d'Angers et les premières croisées d'ogives du Bordelais, on hésite à faire descendre la date des ogives de La Sauve jusqu'à 1231. Le croisillon méridional a été très éprouvé; seules en subsistent, et c'est heureux, la paroi orientale, les absidioles qui y prennent ouverture, et la portion du mur occidental attenant au collatéral Sud de la nef.

Chœur

On trouve ici un chœur à absidioles parallèles dont la profondeur diminue à mesure qu'on s'éloigne de l'abside. C'est le plan souvent appelé, de façon trop exclusive sans doute, plan bénédictin, car s'il trouve son origine dans le chœur de la deuxième des grandes abbatiales de pierre élevées à Cluny, on le retrouve au cours des XIe et XIIe siècles dans des églises dont toutes n'appartiennent pas à l'ordre de saint Benoît tandis que ce dernier s'est essayé à bien d'autres agencements. Quoiqu'il en soit, l'utilisation qui en a été faite à La Sauve est particulièrement harmonieuse. Par rapport à la nef orientée régulièrement, ce chœur accuse vers le Nord une déviation légère. Ses absidioles extrêmes sont semi-circulaires, éclairées par une baie axiale, et le cul-de-four en est renforcé à l'entrée par un doubleau en plein cintre sur demi-colonnes engagées; elles communiquent par un passage cintré avec la partie droite, très allongée, de deux autres absidioles qui sont tangentes au chœur et ouvrent sur lui, de chaque côté, par trois arcades d'un dessin heureux et d'une saveur peu commune : il s'agit de trois baies en plein cintre, assez courtes, dont l'appui repose sur un bahut bas mouluré. La baie qui est le plus près des piliers orientaux de la croisée repose sur de simples pilastres couronnés d'impostes, et n'a qu'un rouleau; les deux qui lui sont voisines sont à rouleau double retombant, au centre, sur une énorme colonne ronde appareillée, massive et trapue, tandis que le rouleau intérieur est soutenu aux extrémités par deux demi-colonnes plus petites se faisant face. La vigueur et l'originalité du parti architectural sont rehaussées par la qualité de la sculpture. La grosse colonne cylindrique du côté Nord montre un combat de centaures, la lutte de deux basilics contre deux aspics, l'attaque d'un lion bondis­sant par un homme armé d'un bouclier et d'une épée, enfin deux griffons buvant dans un vase. La corbeille de la demi-colonne qui lui correspond à l'Est reprend le thème des lions déjà traité à la cinquième travée du colla­téral Nord; à l'entrée du cul-de-four de l'absidiole voisine, deux chapiteaux pré­sentent l'un un couple de néréides faisant pendant sur l'autre à deux nommes empêtrés dans des lianes feuillues, ce qu'on a, un peu témérairement peut-être, interprété comme Ulysse et ses compagnons résistant à l'appel des sirènes. A l'entrée de la travée droite de cette même chapelle, on voit la scène de la Tentation, encadrée par le spectacle d'Adam labourant la terre et d'Eve allaitant. Du côté du midi, la grosse colonne du chœur présente d'admirables pommes de pin. Mais c'est dans la grande absidiole du même côté qu'on voit d'étonnantes sculptures : les Trois Tentations du Christ, qui trahissent curieuse­ment l'influence de la Bourgogne, car le Silène qui représente Satan ressemble à celui qui tente saint Antoine, abbé, à Saint-Paul de Varax; mais le Christ et les raides feuillages verticaux accusent la filiation directe des chapiteaux de Vézelay, de Saulieu et d'Autun. Trois épisodes de l'histoire de Samson, magnifiques de mouvement et d'équi­libre; enfin, Daniel entre les lions rugissants, avec un sourire d'une gravité toute mystique. La plupart de ces chapiteaux sont encore remarquables par la présence de volutes d'angle et d'un dé au centre de la corbeille, qui apparaissent comme une réminiscence de certains chapiteaux très struc­turés, antiquisants, et qu'on retrouve vers 1100 à Saint-Seurin de Bordeaux, beaucoup plus maladroits par ailleurs. Non moins digne d'attention est la fréquence de rinceaux et d'un entrelacs formé d'un mince ruban végétal à deux versants en bâtière, le plus souvent séparés par un grain d'orge. Ce type de ruban, qui peut se nouer ou s'enrouler selon les combinaisons les plus variées, semble avoir pour aire de prédilection le diocèse de Bazas avec une extension fréquente au Nord jusqu'à Saint-Quentin-de-Baron, et, vers le Sud-Est, jusqu'au Mas-d'Agenais. Il y a là, entre les influences quercynoises et languedociennes d'une part, et de l'autre la poussée du style saintongeais, des marques d'une originalité plastique qu'on devine, mais qu'il ne sera guère possible de déterminer vraiment tant qu'un corpus des chapiteaux romans n'aura pas été établi pour la région. Dans le chœur enfin, les arcatures ajourées de la travée droite prennent toute leur valeur; elles sont surmontées par deux longues fenêtres encadrées de colonnettes; à leur niveau une galerie dans l'épaisseur du mur est desservie par une vis logée dans la pile septentrionale qui supporte l'entrée du cul-de-four. L'abside, plus étroite que la travée précédente, est encadrée de deux ressauts; un cordon souligne la naissance de la voûte, deux longues colonnes, montant du sol jusqu'à ce cordon, adoucissent les angles du premier ressaut et soulignent la verticalité de l'hémicycle dont le seul décor est constitué par trois immenses fenêtres en plein cintre audacieusement ouvertes, dont les tailloirs des colonnettes aux fûts guillochés de chevrons se poursuivent en impostes. La gravité sereine d'une telle œuvre, même mutilée, la luminosité qui devait en être la caractéristique principale lorsque les voûtes existaient encore, l'autorité dans la mise en place des morceaux sculptés, tout décèle l'influence d'un architecte de premier plan, parfaitement maître de son savoir.

Les murs latéraux et le clocher

Les murs gouttereaux du côté Nord sont épaulés de gros contreforts qui sont l'œuvre d'Henri de Sourdis (1639-1645). Ceux du midi portent trace des arrachements du cloître gothique. De ce côté, la tour octogonale du clocher gothique jaillit de trois étages au-dessus du bas-côté. Elle a perdu sa flèche mais conserve une balustrade trilobée. De sa plate-forme, on jouit d'une vue de premier ordre sur le monas­tère, lisible au sol comme un plan d'architecte, sur les émouvants vestiges de l'église, sur la toile de fond que constitue le seul mur subsistant de l'immense réfectoire du xme siècle, sur la bourgade, enfin, et le paysage boisé qui l'environne.

EXTÉRIEUR

Le chevet

Tout ce majestueux développement d'absi-dioles est commandé par un effet de contraste : d'une part, l'abside; ses trois fenêtres au décor soigné, encadrées de contreforts-colonnes dans la meilleure tradition de l'Angoumois et de la Saintonge, sont couronnées d'une petite arcature trapue dont les socles sont empâtés de façon originale dans un glacis dont ils émergent à-demi; la sculpture - excellente -, la mouluration, où l'effet de douceur est obtenu par la multiplication des tores pour amortir les arêtes, tout contribue à produire une impres­sion de luxe et de magnificence raffinée, qui devait être plus vive encore lorsque la corniche détruite venait couronner l'ensemble (pl. 74). Contrastant, d'autre part, avec l'abside, voici les absidioles dans leur complet dépouillement : ici, les baies sont dépourvues de décor; seuls les contreforts-colonnes et les pilastres viennent scander la courbure des hémicycles. Les cor­niches ont été récemment reconstituées avec talent, mais avec un zèle intempestif : la quasi totalité des modillons est moderne, ...

Transept

Il y a peu à en dire; le bras Nord qui seul offre des vestiges de quelque importance montre des baies très simples et un gros contre­fort ajouté à l'angle Nord-Ouest.

...

 

(extrait de : Guyenne romane ; Pierre Dubourg-Noves, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, p. 211-221)

La galaxie spirale NGC 3810 (Hubble) est située à 50 millions d'années-lumière de la Terre dans la constellation du Lion (Leo). Sa région centrale brillante forme de nombreuses nouvelles étoiles et surpasse de loin les régions périphériques de la galaxie. Plus loin, celle-ci présente des nuages de poussière d'une richesse remarquable le long de ses bras spiraux. De jeunes étoiles bleues et chaudes apparaissent dans des amas géants loin du centre et les bras sont également parsemés de géantes rouges brillantes.

 

En l'an 2000, fut découverte une deuxième supernova dans la galaxie en un court laps de temps, après une autre découverte en 1997. La caméra avancée de Hubble de la NASA/ESA a capturé cette image à travers trois filtres laissant passer respectivement les rayons bleu, vert et proche infrarouge (F435W, F555W et F814W). Les temps d'exposition étaient d'environ sept minutes par filtre et le champ de vision d'environ 3,4 x 1,7 minute d'arc (cf. ESA/Hubble et NASA).

 

Pour situer la galaxie spirale NGC 3810 (Hubble) dans la constellation du Lion (Leo) :

www.flickr.com/photos/7208148@N02/48767269302

(photo: Swansea Bus Museum)

FUT 58 Bedford OB Duple C29

Chassis No 122911

Body No 46605

New to Pole, Syston 5/50

Smith, Attleborough ?/??

Eagle, Castle Acre 1/67

Lee, Widnes by 7/79

Widnes Police Preservation Society ?/??

Farrell. Ashton by 5/99

Doig, West Kirby by 7/99

Handford, Swansea 12/01

Winstanley, Bedford 8/06 - preservation

Swansea Bus Museum ownership in 2023

 

Pierre-Auguste Renoir est né à Limoges le 25 février 1841, sixième de sept enfants. Son père, Léonard Renoir (1799-1874) est tailleur, sa mère, Marguerite Merlet (1807-1896) est couturière. La famille vit alors assez chichement. En 1844, la famille Renoir quitte Limoges pour Paris, où son père espère améliorer sa situation. Pierre-Auguste y suit sa scolarité.

 

À l’âge de 13 ans, il entre comme apprenti à l’atelier de porcelaine Lévy Frères & Compagnie pour y faire la décoration des pièces. Dans le même temps, il fréquente les cours du soir de l’École de dessin et d’arts décoratifs jusqu’en 1862. À cette période il suit des cours de musique avec Charles Gounod qui remarque cet élève intelligent et doué[2].

 

1858 : à l’âge de 17 ans, pour gagner sa vie, il peint des éventails et colorie des armoiries pour son frère Henri, graveur en héraldique.

 

En 1862, Renoir réussit le concours d'entrée à l’École des Beaux-Arts de Paris et entre dans l’atelier de Charles Gleyre, où il rencontre Claude Monet, Frédéric Bazille et Alfred Sisley. Une solide amitié se noue entre les quatre jeunes gens qui vont souvent peindre en plein air dans la forêt de Fontainebleau.

 

Ses relations avec Gleyre sont un peu tendues et lorsque ce dernier prend sa retraite en 1864, Renoir quitte les Beaux-Arts. Cependant, alors que la première œuvre qu’il expose au salon (l’Esméralda 1864) connait un véritable succès, après l’exposition, il la détruit. Les œuvres de cette période sont marquées par l'influence d'Ingres et de Dehodencq dans les portraits, de Gustave Courbet (particulièrement dans les natures mortes), mais aussi d'Eugène Delacroix, à qui il emprunte certains thèmes (les femmes orientales, par exemple). En 1865, Portait de William Sisley et Soir d’été sont acceptés par le Salon, ce qui est plutôt de bon augure. Un modèle important à cette époque pour lui est sa maîtresse Lise Tréhot : c'est elle qui figure dans le tableau Lise à l'ombrelle (1867) qui figura au salon 1868, et qui suscita un commentaire très élogieux de la part d'un jeune critique nommé Émile Zola. Mais en général, la critique fut plutôt mauvaise, et de nombreuses caricatures parurent dans la presse.

 

On sait maintenant par Marc Le Cœur et Jean-Claude Gelineau qui ont publié une communication en 2002 dans le catalogue de l'exposition Renoir à Sao Paulo, l'existence de deux enfants qu'il avait eus au cours de sa longue liaison avec Lise Tréhot : Pierre né à Ville d'Avray, le 14 septembre 1868 (on ignore le lieu et la date de son décès) et Jeanne, née à Paris Xe, le 21 juillet 1870, décédée en 1934.

 

Le séjour que Renoir fit avec Monet à la Grenouillère (établissement de bains sur l'île de Croissy-sur-Seine, lieu très populaire et un peu « canaille » selon les guides de l'époque) est décisif dans sa carrière. Il peint véritablement en plein-air, ce qui change sa palette, et fragmente sa touche (Monet va beaucoup plus loin dans ce domaine). Il apprend à rendre les effets de la lumière, et à ne plus forcément utiliser le noir pour les ombres. Dès lors, commence véritablement la période impressionniste de Renoir.

  

Pierre-Auguste Renoir, Victor Chocquet, 1876Il expose avec ledit groupe de 1874 à 1878 (ou 1879?) et réalise son chef-d'œuvre : le Bal du moulin de la Galette, à Montmartre, en 1877 (Paris, Musée d'Orsay). Le tableau est acheté par Gustave Caillebotte, membre et mécène du groupe.

 

Cette toile ambitieuse (par son format d'abord, 1 m 30 x 1 m 70) est caractéristique du style et des recherches de l'artiste durant la décennie 1870 : touche fluide et colorée, ombres colorées, non-usage du noir, effets de textures, jeu de lumière qui filtre à travers les feuillages, les nuages, goût pour les scènes de la vie populaire parisienne, pour des modèles de son entourage (des amis, des gens de la « bohème » de Montmartre).

 

Autour de 1880, en pleine misère (Renoir n'arrive pas à vendre ses tableaux, la critique est souvent mauvaise), il décide de ne plus exposer avec ses amis impressionnistes mais de revenir au Salon officiel, seule voie possible au succès. Grâce à des commandes de portraits prestigieux - comme celui de Madame Charpentier et ses enfants - il se fait connaître et obtient de plus en plus de commandes. Son art devient plus affirmé et il recherche davantage les effets de lignes, les contrastes marqués, les contours soulignés. Cela est visible dans le fameux Déjeuner des Canotiers (1880-81) de la Phillips Collection (Washington), même si le thème reste proche de ses œuvres de la décennie 1870. On peut apercevoir dans ce tableau un nouveau modèle, Aline Charigot, qui deviendra sa femme en 1890 et la mère de ses trois enfants, Pierre, Jean (le cinéaste) et Claude dit "coco".

 

Les trois danses (Danse à Bougival, Boston; Danse à la ville et Danse à la campagne, Musée d'Orsay, vers 1883) témoignent aussi de cette évolution.

 

Entre 1881 et 1883, Renoir effectue de nombreux voyages qui le mènent dans le sud de la France (à l'Estaque, où il rend visite à Cézanne), en Afrique du Nord,où il réalise de nombreux paysages, et en Italie. C'est là-bas que se cristallise l'évolution amorcée dès 1880. Au contact des œuvres de Raphaël surtout (les Stanze du Vatican) Renoir sent qu'il est arrivé au bout de l'impressionnisme, qu'il est dans une impasse, désormais il veut faire un art plus intemporel, et plus sérieux (il a l'impression de ne pas savoir dessiner). Il entre alors dans la période dite ingresque ou Aigre, qui culmine en 1887 lorsqu'il présente ses fameuses Grandes Baigneuses à Paris. Les contours de ses personnages deviennent plus précis. Il dessine les formes avec plus de rigueur, les couleurs se font plus froides, plus acides. Il est plus influencé aussi par l'art ancien (notamment par un bas-relief de Girardon à Versailles pour les Baigneuses). Lorsqu'il devient papa pour la première fois d’un petit Pierre (1885), Renoir abandonne ses œuvres en cours pour se consacrer à des toiles sur la maternité.

 

La réception des Grandes Baigneuses est très mauvaise, l'avant-garde trouve qu'il s'est égaré (Pissarro notamment), et les milieux académiques ne s'y retrouvent pas non plus. Son marchand, Paul Durand-Ruel, lui demande plusieurs fois de renoncer à cette nouvelle manière.

 

De 1890 à 1900, Renoir change de nouveau son style. Ce n’est plus du pur impressionnisme ni du style de la période ingresque, mais un mélange des deux. Il conserve les sujets Ingres mais reprend la fluidité des traits. La première œuvre de cette période, les Jeunes filles au piano (1892, une des cinq versions est conservée au Musée d'Orsay), est acquise par l’État français pour être exposée au musée du Luxembourg. En 1894, Renoir est de nouveau papa d’un petit Jean (qui deviendra cinéaste, auteur notamment de La Grande Illusion et La Règle du jeu) et reprend ses œuvres de maternité. La bonne de ses enfants, Gabrielle Renard, deviendra un de ses grands modèles.

 

Cette décennie, celle de la maturité, est aussi celle de la consécration. Ses tableaux se vendent bien, la critique commence à accepter et à apprécier son style, et les milieux officiels le reconnaissent également (achat des Jeunes filles au piano cité plus haut, proposition de la légion d'honneur, qu'il refuse). Lors d'une mauvaise chute de bicyclette près d'Essoyes, village d'origine de son épouse Aline Charigot, il se fractura le bras droit[3]. Cette chute est considérée comme responsable, du moins partiellement, du développement ultérieur de sa santé. Des rhumatismes déformants l'obligeront progressivement à renoncer à marcher (vers 1905).

 

En 1903, il s'installe avec sa famille à Cagnes-sur-Mer, le climat de la région étant censé être plus favorable à son état de santé que celui des contrées nordiques. Après avoir connu plusieurs résidences dans le vieux village, Renoir fait l'acquisition du domaine des Collettes, sur un coteau à l'est de Cagnes, afin de sauver les vénérables oliviers dont il admirait l'ombrage et qui se trouvaient menacés de destruction par un acheteur potentiel[4]. Aline Charignot y fait bâtir la dernière demeure de son époux, où il devait passer ses vieux jours sous le soleil du midi, bien protégé toutefois par son inséparable chapeau. Il y vit avec sa femme Aline et ses enfants, ainsi qu'avec tout un tas de domestiques (qui sont plus des amis que des domestiques) qui l'aident dans sa vie de tous les jours, qui lui préparent ses toiles, ses pinceaux, etc. Il revient de temps en temps à Paris également. Les œuvres de la période sont essentiellement des portraits, des nus, des natures mortes et des scènes mythologiques. Ses toiles sont de plus en plus chatoyantes, et il utilise l'huile de façon de plus en plus fluide, tout en transparence. Les corps féminins ronds et sensuels resplendissent de vie.

  

Tombe de Renoir à Essoyes (Aube)Renoir est désormais une personnalité majeure du monde de l'art occidental, il expose partout en Europe et aux États-Unis, participe aux Salons d'automne à Paris , etc. L'aisance matérielle qu'il acquiert ne lui fait pas perdre le sens des réalités et le goût des choses simples, il continue à peindre dans son petit univers presque rustique. Il essaie de nouvelles techniques, et en particulier s'adonne à la sculpture, aiguillonné par le marchand d'art Ambroise Vollard, alors même que ses mains sont paralysées, déformées par les rhumatismes. De 1913 à 1918, il collabore ainsi avec Richard Guino, un jeune sculpteur d'origine catalane que lui présentent Maillol et Vollard. Ensemble, ils créent un ensemble de pièces considéré comme l’un des sommets de la sculpture moderne : Vénus Victrix, le Jugement de Pâris, la Grande Laveuse, le Forgeron (Musée d'Orsay). Après avoir interrompu sa collaboration avec Guino, il travaille avec le sculpteur Louis Morel (1887 - 1975), originaire d'Essoyes. Ensemble, ils réalisent les terres cuites, deux Danseuses et un Joueur de flûteau.

 

Sa femme meurt en 1915, ses fils Pierre et Jean sont blessés durant la Première Guerre mondiale.

 

Malgré tout, Renoir continue de peindre jusqu'à sa mort en 1919. Il aurait d'ailleurs, sur son lit de mort, demandé une toile et des pinceaux pour peindre le bouquet de fleurs qui se trouvait sur le rebord de la fenêtre. En rendant pour la dernière fois ses pinceaux à l'infirmière il aurait déclaré « Je crois que je commence à y comprendre quelque chose »[5] (qui résume la grande humilité avec laquelle Renoir appréhendait la peinture, et la vie).

 

Impulsif, nerveux et bavard, Renoir eut souvent des opinions contradictoires, mais il fut toujours loyal envers sa famille et ses amis. De tous les impressionnistes, c’est lui qui a peint avec le plus de constance les évènements et les plaisirs des gens « ordinaires ».

 

Le 3 décembre 1919, il s’éteint à Cagnes-sur-Mer, des suites d'une congestion pulmonaire[2], après avoir pu visiter une dernière fois le Musée du Louvre et revoir ses œuvres des époques difficiles. Il est enfin reconnu.

 

Il est enterré le 6 décembre à Essoyes, dans l'Aube.

fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Renoir

twitter.com/notifications les Osiedle de Pologne [Tout savoir tt connaitre ici les textes] La POLOGNE durement bombardé pdt la guerre .. Elle a été un pays marqué par la reconstruction.. Via ses cités modernes dites de préfabriqués des annees 60 et 70 la bas ont les appellent Osiedle (domaine, lotissement) Osiedle est un terme utilisé en Pologne pour désigner une subdivision désignée d'une ville ou d'un village, ou d'un dzielnica, avec son propre conseil et exécutif. Comme le dzielnica et le sołectwo, un osiedle est une unité auxiliaire d'une gmina www.twitter.com/Memoire2cite En République tchèque, l’antique ville de Most est détruite pour des raisons économiques pour être reconstruite à 2km grâce au panneau de béton. Au travers d’archives et de témoignages des habitants, son histoire dailymotion.com/video/x413amo visible ici des la 23e minute , c est de la folie...Panelák est un terme familier en tchèque et en slovaque pour un immeuble construit en béton préfabriqué précontraint, comme ceux qui existent dans l’ex-Tchécoslovaquie et ailleurs dans le monde.La POLOGNE durement bombardé pdt la guerre .. Elle a été un pays marqué par la reconstruction.. Via ses cités modernes dites de préfabriqués des annees 60 et 70 la bas ont les appellent Osiedle (domaine, lotissement) Cette unité urbanistique réalisée grâce à des technologies modernes, l’îlot urbanistique (blokurbanisztyczny), est au fondement de la formation des quartiers (dzielnica) qui, tous ensemble,

composent finalement la ville « Bien conçu et selon les résultats des analyses passées, le logement, adapté aux besoins et aux possibilités économiques de ses habitants et du pays tout entier, est la cellule fondamentale, la mesure

de l’organisme urbain contemporain. Construite selon une programmation économique réaliste, cette cellule devrait bénéficier des moyens techniques les plus avancés dans les domaines de la construction, de la santé, des communications, de l’esthétique architecturale et des jardins. Et elle devrait se dresser de toute sa masse, en conformité avec les besoins de la population des villes,

comme matière fondamentale et aboutie de la forme urbanistique et architecturale. D’une ou de plusieurs de ces cellules urbanistiques, c’est-à-dire des logements, naît un immeuble ; de quelquesuns à quelques dizaines d’immeubles, un îlot urbanistique, d’un groupe d’îlots émerge un quartier. Et

de quelques quartiers d’habitation ou plus, en association avec des quartiers d’ateliers de travail naît la totalité organique urbaine, c’est-à-dire la ville. » Ainsi, à la veille de la deuxième guerre mondiale, on trouve en Pologne des structures politiques, associatives, professionnelles impliquées dans la promotion d’un habitat social

réalisé selon de nouvelles technologies, et permettant de loger quelques milliers d’habitants autour de services de base. Censé apporter des solutions à une situation du logement catastrophique, héritée du XIXème siècle et de la première guerre mondiale, ce nouveau type d’habitat est construit et géré sous forme coopérative (Coudroy de Lille 2004). Ces groupements de logements sont au départ nommés kolonia. La littérature urbanistique

théorique des années 1930, représentée par les auteurs majeurs que sont Barbara Brukalska et Tadeusz Tołwiński construit deux systèmes lexicaux différents pour nommer l’unité spatiale supérieure à la kolonia, celle qui rassemble quelques milliers de logements : osiedle pour la

première, blok pour le second. C’est finalement osiedle qui s’imposera sur le long terme. Mais dans cette période de l’entre-deux-guerres, le terme osiedle avait une autre signification dans la langue courante, de portée plus générale.

I.2.Osiedle : un terme issu du vocabulaire courant

Le Dictionnaire de la langue polonaise (1927) le définit comme « tout groupement d’habitations humaines constituant une unité, séparée des autres10». Le texte indique qu’un

osiedle peut être temporaire ou permanent, compter de une à des centaines de milliers d’habitations, et que les activités dominantes des habitants permettent de distinguer deux

types : rural ou urbain11. Selon le Dictionnaire étymolotique de la langue polonaise (2005), le mot apparaît à partir du XVème siècle, dans plusieurs langues slaves sous des formes

voisines, dérivées d’une même racine osedle (qui donne par exemple en vieux tchèque ošedlé). Il désignait alors l’établissement fixe, le foyer, le patrimoine.

La définition de 1927, contemporaine de Barbara Brukalska et Tadeusz Tołwiński correspond à un « établissement humain », et est très proche du Siedlung allemand Ce dictionnaire ne comporte d’ailleurs pas d’entrée « ville » (miasto). Cette notion est introduite dans le corps de la définition d’osiedle. allemand cependant, le mot Siedlung prend le sens dans le sens dans les années 1920 de cité d’habitat moderne (Topalov et al. 2010 : 1109). Les urbanistes polonais qui formalisent les unités d’habitations d’un type nouveau dans l’entre-deux-guerres ont étendu le sens traditionnel du terme osiedle en lui donnant un sens proche du Siedlung. De fait, la langue polonaise a souvent emprunté à l’allemand pour nommer les formes et les fonctions urbaines, et cette influence germanique fut renouvelée et renforcée au début du XXème siècle, grâce au rayonnement de l’école viennoise dans l’architecture d’Europe centrale, puis par le prestige du mouvement Bauhaus (Blau and Platzer 2000). Après la première guerre mondiale, les urbanistes et architectes polonais entretenaient par ailleurs d’intenses contacts

avec l’Autriche, l’Allemagne, où certains furent formés (c’est le cas de Szymon Syrkus), et où ils exposaient leurs travaux.

L’utilisation du mot osiedle pour désigner une modalité de la conception des espaces résidentiels contribue donc à enrichir la signification de ce mot, pour un usage à la fois savant

et technique. L’osiedle est une forme urbaine, un idéal social, mais aussi, pourrait-on dire, un

point de ralliement pour le mouvement moderne en Europe centrale. En effet, ce terme acquis une importance considérable dans les pratiques et surtout les représentations

urbanistiques de la Pologne d’après-guerre : tout d’abord comme contre-modèle, car il fut pendant un certain temps après 1945 mis au ban, puis au contraire, comme objet de nostalgie. II. La marginalisation de l’osiedle dans la pratique et le lexique urbanistiques L’ouvrage de Barbara Brukalska qui en 1948 exposait les motivations et les attendus

d’un urbanisme social autour de la notion cardinale d’osiedle fut retiré de la vente dès sa parution. En effet, 1948-49 marque un tournant politique et idéologique majeur en Europe de l’est, celui de l’alignement sur le stalinisme, avec comme conséquence dans le domaine de la

création en général, et de l’architecture en particulier, l’imposition du réalisme socialiste (Kopp 1985; Włodarczyk 1991; Aman 1992 [1987]). Comme cela avait été fait dans les années 1930 en Union Soviétique, les expressions

de l’ « avant-garde » sont rejetées et l’architecture moderne est accusée de propager une idéologie réactionnaire de «désurbanisation » (Kopp 1985). Ainsi, alors qu’on avait restauré et poursuivi les constructions d’osiedle dans les années 1945 à 1948, le revirement est ensuite

brutal. De 1949 à 1956, les canons du réalisme socialiste inspirent des réalisations monumentales, de style néo-classique, s’appuyant sur un souci de symétrie et de grandeur ; l’usage des matériaux traditionnels, les valeurs de densité, de verticalité, sont réhabilités dans les formes urbaines. La construction et la gestion des logements urbains est recentralisée, étatisée, au détriment de la nébuleuse coopératiste, jugée trop élitiste : les programmes

ambitieux de cette nouvelle période sont destinés à rendre le centre-ville à la classe ouvrière. La construction du Palais de la Culture à Varsovie est la manifestation la plus célèbre et la

plus spectaculaire du réalisme socialiste ; il faut y ajouter des quartiers d’habitation (Marszałkowska Dzielnica Mieszkaniowa, Praga II à Varsovie), voire des villes nouvelles

(Nowe Tychy dans la conurbation silésienne, Nowa Huta aux portes de Cracovie, au début des années 1950). La condamnation de l’urbanisme fonctionnaliste suit de peu, sous les slogans de «cosmopolitisme bourgeois», ou de «formalisme sans âme» comme le dénonçait A cela rien d’étonnant : l’espace correspondant au territoire polonais actuel fut urbanisé assez largement grâce au mouvement d’Ostsiedlung, de colonisation vers l’est. Celui-ci poussa vers l’est des colons allemands qui, à l’invitation de la Couronne polonaise, et de seigneurs laïques ou religieux fondèrent de nombreuses villes selon des modèles juridiques et architecturaux germaniques en Silésie, en Poméranie, essentiellement aux XII° et XIII°s. Les mots polonais de handel (en allemand Handel, commerce), rynek (Ring, l’anneau, le boulevard circulaire) meldunek (Meldung enregistrement), gmina (Gemeinde, commune) témoignent de cette imprégnation germanique.

Pozostałości burŜuazyjnego kosmpolityzmu, bezduszny formalizm (Bierut, 1951 : 329). le président de la République ayant opéré ce virage, Bolesław Bierut (1892-1956). Tout en

occupant cette fonction politique, il signa en effet un album intitulé le Plan de six ans de reconstruction de Varsovie (Bierut 1951), qui présente grâce à des planches de dessins et de

cartes commentées les traits de la capitale polonaise idéale, reconstruite selon les principes du réalisme socialiste. Dans cet ouvrage fondamental, dont le programme fut partiellement

réalisé et compose une partie majeure du centre-ville de Varsovie, Bierut entretient l’ambiguïté sur le vocabulaire des formes résidentielles : d’un côté, le mot osiedle est très

souvent employé, notamment dans les légendes des figures et des photographies. Mais dans la plupart des cas, les formes ainsi désignées ne correspondent nullement à celles de l’osiedle social des années 1930. Ainsi l’osiedle Koło, commencé avant la guerre, est présenté dans sa

silhouette de 1955, c’est-à-dire sous la forme d’immeubles délimitant clairement les îlots, annonçant un retour à une composition urbaine plus classique et monumentale, dans laquelle la rue structure de nouveau la ville. A cela s’ajoute l’idée de construction en masse, pour la classe ouvrière, ce que ne prévoyaient ni la kolonia ni l’osiedle, conçus commes des unités de peuplement de taille réduite. Ainsi, le concept d’osiedle, théorisé par Barbara Brukalska en 1948, semble être trop élitiste et « formaliste » aux yeux de cette nouvelle doctrine. Dès lors, l’îlot (blok) est souvent convoqué dans la littérature du réalisme socialiste pour remplacer le mot osiedle. Dans la langue urbanistique polonaise, le terme de blok désigne après la guerre comme à l’époque de

Tołwiński un îlot, c’est-à-dire « un ensemble compact de maisons (ou d’immeubles) entre quatre rues » (1960)14. Cette substitution est explicitée et entérinée par la Grande

Encyclopédie Universelle de 1963 (c’est-à-dire la première rédigée sous le régime de la République Populaire) : « En 1950-55 le terme de cité résidentielle [osiedle] a été remplacé

par la notion de « îlot [blok] résidentiel » (1963)15. Cette préférence sémantique recouvre la réalité de l’évolution urbaine. Parallèlement, la réforme administrative menée en 1954 instaura un niveau territorial appelé lui aussi osiedle, correspondant à une unité intermédiaire entre la ville et le village ; c’est une concentration de peuplement liée à la présence d’activités (la pêche, le tourisme, selon les exemples de l’Encyclopédie de 1963) ne conduisant pas

nécessairement à la constitution d’une véritable ville16. Le glissement du terme osiedle de l’urbanisme vers un usage administratif n’est pas anodin, et peut être interprété comme un signe de marginalisation de l’urbanisme moderne dans la période la plus « dure » de la République Populaire de Pologne. .Le réalisme socialiste à Varsovie : la Place de la Constitution (arch. : Józef Sigalin, 1950-53). Cliché Coudroy 2009. Cependant, on observe avec le recul que si le réalisme socialiste a duré assez longtemps pour marquer de manière spectaculaire les paysages urbains de Cracovie (Nowa

Huta), de Nowe Tychy, et surtout de Varsovie, il n’est pas parvenu à imprégner avec la même force la langue, qui a conservé pendant cette période le terme d’osiedle à côté de celui de blok. Avec la déstalinisation entamée en 1956, le glas du réalisme socialiste est sonné, et les urbanistes qui concevaient des osiedle sur le modèle coopératif fonctionnaliste reprennent certains chantiers, jusque vers la fin des années 1950. Zespół [...] domów zwarty między czteroma ulicami (Słownik Języka Polskiego, 1960, article blok). 15 W 1950-55 koncepcję osiedla mieszkaniowego zastąpiono pojęciem „bloku mieszkaniowego” (Wielka

Encyklopedia Powszechna, 1963, article osiedle).

16 « Osiedle : unité de la division territoriale du pays incluse dans le district. Il constitue une forme intermédiaire

de peuplement entre la ville et le village » (Osiedle : jednostka podziału terytorialnego kraju, wchodząca z skład

powiatu (…). Stanowią one pośrednią formą osadnictwa między miastem a wsią (Wielka Encyklopedia

Powszechna, PWN, 1963). L’Encyclopédie Universelle (1975, 1976), donne les exemples d’osiedle ouvriers, de

pêche, ou de villégiature (O. robotnicze, rybackie, uzdrowiskowe) Il en existait seulement 54, avant que cet

échelon ne disparaisse de la structure territoriale en 1972.

III. Les conséquences de la construction de masse sur la terminologie : appauvrissement de la langue savante et invention vernaculaire La généralisation d’une construction de masse tendue vers des objectifs quantitatifs, mais indifférente à la qualité du bâti, au nom ce qu’on appela la « politique de l’économie » marque, à partir des années 1960 une « seconde mort » de l’osiedle, non plus comme notion, mais comme forme urbaine. En effet, la décennie 1960 et plus encore la suivante voient se généraliser des ensembles de plus en plus gigantesques et de plus en plus indigents qualitativement. Le préfabriqué se généralise, et avec lui l’uniformisation paysagère ; la taille des unités résidentielles augmente considérablement (de 5000 logements en moyenne selon le

« modèle type » d’origine, on passe à 20 000 et plus), les équipements, même minimes, font défaut ; ces lacunes vident l’osiedle de toute identification possible avec l’unité de voisinage. Toute une littérature – critique - en rend compte à partir de la fin des années 1970, notamment en sociologie urbaine, en utilisant comme références à la fois les auteurs des années 1930, « inventeurs » de la notion, et quelques cités jugées exemplaires à l’aune de ce modèle (Wallis

1978; Siemiński 1979 ; Kaltenberg-Kwiatkowska, Kryczka et al. 1983). Le sociologue Bohdan Jałowiecki, dans un article sur les « pathologies urbaines » de la fin des années 1970

expliquait la raison d’être de ce qu’on nomma en Pologne la « sociologie de l’osiedle »c’est-à-dire les études empiriques mesurant les effets sociaux de la massification de l’habitat.

Il se livrait au passage à une analyse critique du vocabulaire :

« On parle en l’occurence d’osiedle résidentiel (osiedle mieszkaniowe) alors qu’en réalité on est face à des ensembles urbanistiques (zespoły urbanistyczne) de plusieurs milliers de logements qui n’ont rien à voir avec la conception d’osiedle résidentiel, dont la forme spatiale et architecturale,

ainsi que le contenu social avaient été précisément définis par les milieux de gauche des urbanistes polonais dans l’entre-deux-guerres » (Jałowiecki 1984) Cet extrait résume le désenchantement qu’a procuré progressivement le décalage entre les valeurs humanistes de la notion d’osiedle, et une production résidentielle de plus en plus bureaucratique et normative à partir de la fin des années 1960 (Coudroy de Lille L. 2004). Est-ce pour en rendre compte ? Toujours est-il que dans les années 1980, quelques auteurs – notamment le francophone Bohdan Jałowiecki - proposent le terme de wielki zespół mieszkaniowy, traduction littérale de l’expression française « grand ensemble d’habitation »

(Jałowiecki & Kaltenberg-Kwiatkowska 1988; Misiak 1988). Le sociologue Władysław Misiak le définit comme

« une aire urbaine conçue de manière complexe sur un espace délimité, dans laquelle les fonctions résidentielles l’emportent sur les autres, et où la construction en blocs est le plus souvent réalisée grâce à des technologies industrielles

». Cet emprunt au français a connu son heure de gloire dans les années 1980 avec quelques variantes (qui consistent à qualifier de « grands » ou non ces ensembles

d’habitations) dans la langue spécialisée, mais ne s’est pas enraciné. Ainsi, wielki zespół mieszkaniowy devient zespół mieszkaniowy, que nous traduisons dans les titres des

références citées par « ensemble d’habitations ».

De manière paradoxale, le creusement de l’écart entre la notion d’osiedle et la réalité morphologique et fonctionnelle des réalisations résidentielles est allé de pair avec la

généralisation du mot lui-même, en dehors de la langue savante. Il a investi la langue technique et administrative des coopératives de logement, qui étaient tout à la fois les

promoteurs, les maîtres d’œuvre et les gestionnaires de ces grands ensembles. Revenues en grâce dans les années soixante, elles ont vite été propulsées comme acteur de premier plan dans la question du logement urbain en Pologne (Coudroy de Lille L. 2004). Dans la mesure où elles sont en contact permanent avec la population, de la phase d’attente d’un logement à son occupation effective, les choix sémantiques des coopératives ont immanquablement

investi la langue courante. D’une part, la toponymie des quartiers d’habitat collectif à partir des années 1960 utilise presque systématiquement le mot d’osiedle, suivi d’un qualificatif ou le plus souvent d’un toponyme antérieur (ex : Osiedle « des jeunes », Osiedle Ostrobramska,

Osiedle Stegny, etc…). D’autre part, ces ensembles coopératifs étaient administrés sur le

terrain par le conseil d’osiedle (rada osiedla), le comité d’osiedle (komitet osiedlowy),etc…La répétition de cette terminologie dans les textes réglementaires diffusés aux habitants, sur les panneaux d’affichage dans les halls d’immeubles, a contribué à diffuser l’usage du mot dans

la langue courante où il a fini par désigner le quartier d’habitation de manière générale,l’espace du quotidien. Ainsi, la trajectoire selon laquelle le mot osiedle est passé du

vocabulaire des urbanistes vers le registre courant, a emprunté le vecteur de la langue administrative, celle des coopératives. Mais le langage commun ne s’est pas contenté d’intérioriser ce terme diffusé à l’origine par des urbanistes : il a aussi inventé des mots imagés pour décrire l’habitat dans lequel vivait plus de la moitié des citadins. Difficiles par nature à dater, probablement apparus dans les années 1970-80, ces termes - qu’on rencontre à l’oral dans les conversations, dans la presse, avec ou sans guillemets - sont parfois bâtis avec le même suffixe en isko qui en polonais est assez rare, mais apparaît dans plusieurs mots relevant de l’écologie. Ce suffixe

évoque l’étendue, le lieu où se rencontre une matière ou bien où se concentrent des êtres vivants en quantité (ce qui transparaît dans le mot même de concentration, skupisko) : on peut citer środowisko (environnement), torfowisko (tourbière), trzęsawisko (marécage), mrowisko (fourmilière), tokowisko (aire d’accouplement des oiseaux). On peut supposer que c’est selon cette analogie qu’ont été forgés les termes de mrowiskowiec ou mrogowisko (barbarismes issus du mot « fourmilière »), ainsi que blokowisko qui serait alors traduisible mot à mot par « étendue de blocs », le mot blok ayant aussi le sens géométrique de volume compact, comme en français. Ce néologisme, qui décrit bien la spatialité du grand ensemble, est l’un des mots inventés par la langue populaire, qui a créé aussi, selon des variantes locales : deska (la

planche, pour une barre très longue), superjednostka (super-unité), megasypialna (mégachambre à coucher), etc...Seul blokowisko et son corollaire blok se sont imposés, et ont

franchi les limites de la langue familière pour investir la langue savante et entrer dans les dictionnaires Ces deux termes apparaissent en 1995 dans deux dictionnaires différents. Blok n’est pas un néologisme, mais son sens a dévié. Son premier sens est, dans la langue courante, « une grande masse de pierre régulière »23 sens qui avait sans doute inspiré les fondateurs du mouvement d’art moderne Le mot blokowisko désigne également en géologie un type de roche détritique, un conglomérat non consolidé ; mais on peut douter que la langue populaire se soit inspirée d’un terme réservé à un domaine aussi étroit. Cette signification est absente des dictionnaires courants. On peut noter que parallèlement, le mot blokowisko a été largement approprié par ce qu’on appelle parfois la« culture urbaine » : un groupe de hip-hop, des forums de discussion sur le web l’ont adopté comme nom de ralliement. DuŜa, foremna bryła kamienia selon le Dictionnaire de la Langue Polonaise de l’Académie des Sciences,sjp.pwn.plk, consulté le 29 sept 2010.

Blok dans l’entre-deux-guerres. On a vu plus haut que pour les urbanistes, dès l’entre-deux-guerres, il désignait aussi un îlot. A cela s’ajoutent des significations supplémentaires à partir des années 1960, liées à l’évolution des techniques de construction : il prend le sens d’élément préfabriqué. Enfin quelques décennies plus tard, le terme désigne les immeubles ainsi construits, comme dans le Dictionnaire de la langue polonaise (1995) : « un grand bâtiment

d’habitation, de plusieurs étages, faits de segments qui se répètent ». On rencontre ces deux significations dans la littérature sociologique et urbanistique des les années 1980 :

« construction en blok » « blok résidentiels »27 (Grzybowski 1984; KaltenbergKwiatkowska 1985; Siemiński & Zalewska 1989). Le dictionnaire de 1995 possède une entrée pour blokowisko : « cité composée de grands blok d’habitation : blokowisko gris, écrasant. Quartier de blokowisko29

». La Grande Encyclopédie de 2001 introduit le mot blok en lui restituant son registre vernaculaire d’origine. « Blok : familier : grand bâtiment de plusieurs étages fait de plusieurs cages d’escaliers » (2001). A peu près à la même époque, le Dictionnaire du polonais contemporain renforce la dimension dépréciative de la notion : «[se dit] avec découragement à propos d’une cité d’habitation à l’architecture faiblement différenciée, faite de blok d’habitations identiques : monotonie du blokowisko ; blokowisko inhumains30 » (2000). Cette connotation négative, on le voit repose sur la misère technique et paysagère de ces quartiers et non sur une

quelconque stigmatisation à caractère « social ». En effet, en Pologne comme dans les autres pays socialistes, l’habitat collectif de masse abritait la majorité de la population urbaine, de manière assez indifférenciée : il ne s’agit d’un habitat ni aisé, ni « social »31 (Dufaux & Fourcaut 2004 : 90-95).

Fig. 3 : Un paysage de blokowisko : Retkinia, ŁódŜ (cliché Coudroy 2007) L’encyclopédie en ligne Wikipédia, très développée en langue polonaise32, résume

parfaitement ce balancement entre langues spécialisée et populaire. En effet, l’entrée blokowisko (registre familier) redirige l’internaute vers l’article intitulé « grand ensemble

d’habitations » (registre savant) : « Bloc de mur : grand élément de construction préfabriqué destiné à une élévation verticale, utilisé comme matériau de construction » (Blok ścienny : DuŜy prefabrykowany element budowlany przeznaczony doustawiania pionowego stosowany jako materiał konstrukcyjny, (Wielka Encyklopedia Powszechna, PWN, 1963 (article Blok scienny). DuŜy, wielkopiętrowy budynek mieszkalny o powtarzalnych segmentach (Słownik języka polskiego PWN, 1995

(article Blok). Zabudowa blokowa Bloki mieszkaniowe

Il est difficile de traduire blok dans cette définition. Au moment où elle est rédigée, on peut opter pour« bloc », mais c’est incongru en français ; ou bien par « immeuble », mais défini come précédemment, doncsous-entendu « de facture préfabriquée, comprenant un nombre élevé d’étages ». Or un tel mot n’existe pas en français. D’autre part, il existe un autre mot plus neutre pour immeuble en polonais qui n’est pas utilisé dans cette définition du dictionnaire. Osiedle składające się z wielkich bloków mieszkalnych : szare, przytłające blokowisko. Dzielnica blokowisk.

Słownik języka polskiego PWN, 1995 (article Blokowisko). Cette définition est toujours présente depuis les

années 2000 dans les éditions en ligne de ce dictionnaire : usjp.pwn.pl). Blokowisko : z zniechęcenia o osiedlu mieszkaniowym słabo zróŜnicowanym architektonicznie, składającymsię z podobnych do siebie bloków mieszkalnych. Monotonia blokowiska. Nieludzkie blokowiska. Derrière l’universalité morphologique du grand ensemble d’habitation en Europe de l’est se cachent en outre

des statuts de propriété eux aussi contrastés. A côté du cas polonais où dominent les coopératives comme on l’a

vu, on trouve des cas où les logements de ces grands immeubles sont majoritairement étatiques (ex : Hongrie,

URSS), ou au contraire privés (ex : Bulgarie, Roumanie).

32 Le polonais est la quatrième langue productrice d’articles de l’encyclopédie en ligne, au coude-à-coude avec

l’italien (730 600 articles en septembre 2010), après l’anglais (plus de 3 millions), l’allemand (1 100 000), le

français (1 million) selon les sources de Wikipedia de septembre 2010. « Grand ensemble d’habitation [wielki zespół mieszkaniowy], (abr. wzm, grand ensemble

d’habitations, du français grand ensemble, familièrement blokowisko) – forme urbaine dans

laquelle, sur un espace restreint, se trouve une concentration de blok d’habitation sans autres bâtiments résidentiels, et dont le nombre d’habitants va de quelques milliers à quelques dizaines de milliers » Osiedle est un terme utilisé en Pologne pour désigner une subdivision désignée d'une ville ou d'un village, ou d'un dzielnica, avec son propre conseil et exécutif. Comme le dzielnica et le sołectwo, un osiedle est une unité auxiliaire d'une gmina www.twitter.com/Memoire2cite En République tchèque, l’antique ville de Most est détruite pour des raisons économiques pour être reconstruite à 2km grâce au panneau de béton. Au travers d’archives et de témoignages des habitants, son histoire dailymotion.com/video/x413amo visible ici des la 23e minute , c est de la folie...Panelák est un terme familier en tchèque et en slovaque pour un immeuble construit en béton préfabriqué précontraint, comme ceux qui existent dans l’ex-Tchécoslovaquie et ailleurs dans le monde. La presse utilise depuis les années 1990 couramment blokowisko dans les articles

consacrés aux quartiers d’habitat collectif construits pendant le socialisme.

Dans la même période, le mot a été approprié par les scientifiques dans plusieurs

publications, dont les titres au départ explicitent le mot, puis s’en passent. Ainsi dans les

années 1990 on peut lire Pourquoi nous devons nous préparer à la rénovation des cités

résidentielles appelées blokowisko (Siemiński & Zalewska 1989 ; collectif 1994), ou

L’humanisation des ensembles d’habitations – les blokowisko. Puis en 2000, l’ouvrage

d’Iwona Borowik est titré tout simplement Les blokowisko : un habitat urbain dans le regard

sociologique (Borowik 2003). Cet auteur introduit ce terme en le définissant dans

l’introduction comme le produit de la « construction en masse d’habitat collectif, s’exprimant

sous la forme moderne des grands ensembles d’habitation appelés familièrement

blokowisko34 » (p. 5). Le terme est désormais banalisé dans la langue des sociologues, et plus

largement des sciences sociales, même s’il n’a pas remplacé osiedle. La nuance entre les deux

semble faire de blokowisko un terme franchement associé à la construction de masse des

années 1960-70 : « On évite [aujourd’hui] le compartimentage rigide typique des

appartements des blokowisko de la période socialiste35 » (Michałowski 2004).

Le terme osiedle s’utilise encore largement dans la langue spécialisée, mais recouvre à

la fois le modèle historique des années 1930 et ses avatars déformés plus tardifs :

« On peut réduire l’image du milieu d’habitation de la grande majorité des villes polonaises au

modèle de l’osiedle qui, depuis son apparition dans les années 1930, n’a pas beaucoup changé »36

(Chmielewski & Mirecka 2001).

Le manuel d’urbanisme de Jan Maciej Chmielewski (2000), dans son glossaire, ignore blok,

kolonia, blokowisko et wielki zespół mieszkaniowy, pour ne conserver que le mot osiedle

assorti du qualificatif « résidentiel ». Il y est défini comme

« une unité résidentielle structurelle comprenant un regroupement de bâtiments d’habitation ainsi

que des services connexes et des espaces verts, créant une totalité du point de vue territorial et de la

composition spatiale Wielki zespół mieszkaniowy (w skrócie wzm, wielki zespół mieszkaniowy halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00582437/document

LES GRANDS ENSEMBLES @ Bien qu’ils échappent à une définition unique, les grands ensembles sont ty-piquement des ensembles de logement collectif, souvent en nombre impor-tant (plusieurs centaines à plusieurs milliers de logements), construits entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1970, marqués par un urba-nisme de barres et de tours inspiré des préceptes de l’architecture moderne.

Ces grands ensembles, dont plusieurs centaines ont été construits en France, ont permis un large accès au confort moderne (eau courante chaude et froide, chauffage central, équipements sanitaires, ascenseur…) pour les ouvriers des banlieues ouvrières, les habitants des habitats insalubres, les rapatriés d’Algérie et la main-d’oeuvre des grandes industries.

Ils se retrouvent fréquemment en crise sociale profonde à partir des années 1980, et sont, en France, l’une des raisons de la mise en place de ce qu’on appelle la politique de la Ville. Définition

Il n’y a pas de consensus pour définir un grand ensemble.

On peut toutefois en distinguer deux :

• Selon le service de l’Inventaire du ministère de la Culture français, un grand ensemble est un «aménagement urbain comportant plusieurs bâtiments isolés pouvant être sous la forme de barres et de tours, construit sur un plan masse constituant une unité de conception. Il peut être à l’usage d’activité et d’habitation et, dans ce cas, comporter plusieurs centaines ou milliers de logements. Son foncier ne fait pas nécessairement l’objet d’un remembrement, il n’est pas divisé par lots ce qui le différencie du lotissement concerté».

• Selon le «géopolitologue» Yves Lacoste, un grand ensemble est une «masse de logements organisée en un ensemble. Cette organisation n’est pas seulement la conséquence d’un plan masse; elle repose sur la présence d’équipement collectifs (écoles, commerces, centre social, etc.) […]. Le grand ensemble apparaît donc comme une unité d’habitat relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiée en un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements».

Le géographe Hervé Vieillard-Baron apporte des précisions : c’est, selon lui, un aménagement en rupture avec le tissu urbain existant, sous la forme de barres et de tours, conçu de manière globale et introduisant des équipements règlementaires, comportant un financement de l’État et/ou des établissements publics. Toujours selon lui, un grand ensemble comporte un minimum de 500 logements (limite fixée pour les Zone à urbaniser en priorité (ZUP) en 1959). Enfin, un grand ensemble n’est pas nécessairement situé en périphérie d’une ag-glomération.

Comme on le voit ci-dessus, la détermination d’un seuil de logements peut être débattue. Les formes du grand ensemble sont assez récurrentes, inspirées (ou légitimées) par des préceptes de l’architecture moderne et en particulier des CIAM : ils se veulent une application de la Charte d’Athènes4. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une application directe des principes de Le Corbusier. Ils sont aussi le fruit d’une industriali-sation progressive du secteur du bâtiment et, notamment en France, des procédés de préfabrication en béton.

Histoire

La Cité de la Muette à Drancy, construite par Eugène Beaudouin, Marcel Lods et Jean Prouvé entre 1931 et 1934 pour l’Office public HBM de la Seine, est traditionnellement considérée comme le premier grand en-semble en France. Elle est même à l’origine du terme de «grand ensemble» puisque c’est ainsi que la désigne pour la première fois Marcel Rotival dans un article de l’époque6. Cette cité, initialement conçue comme une cité-jardin, se transforme en cours d’étude en un projet totalement inédit en France, avec ses 5 tours de 15 étages et son habitat totalement collectif. Cependant, cette initiative reste sans lendemain du moins dans l’immédiat.

Après la Seconde Guerre mondiale, le temps est à la reconstruction et la priorité n’est pas donnée à l’habitat. Le premier plan quinquennal de Jean Monnet (1947-1952) a avant tout pour objectif la reconstruction des infrastructures de transport et le recouvrement des moyens de production. Par ailleurs, le secteur du bâtiment en France est alors incapable de construire des logements en grande quantité et rapidement : ce sont encore de petites entreprises artisanales aux méthodes de constructions traditionnelles.

Les besoins sont pourtant considérables : sur 14,5 millions de logements, la moitié n’a pas l’eau courante, les 3/4 n’ont pas de WC, 90 % pas de salle de bain. On dénombre 350 000 taudis, 3 millions de logements surpeu-plés et un déficit constaté de 3 millions d’habitations. Le blocage des loyers depuis 19147, très partiellement atténué par la Loi de 1948, ne favorise pas les investissements privés.

L’État tente de changer la situation en impulsant à l’industrialisation des entreprises du bâtiment : en 1950, Eugène Claudius-Petit, ministre de la reconstruction, lance le concours de la Cité Rotterdam à Strasbourg. Ce programme doit comporter 800 logements, mais le concours, ouvert à un architecte associé à une entreprise de BTP, prend en compte des critères de coût et de rapidité d’exécution. Le projet est gagné par Eugène Beau-douin qui réalise un des premiers grands ensembles d’après guerre en 1953. En 1953 toujours, Pierre Courant, Ministre de la Reconstruction et du Logement, fait voter une loi qui met en place une série d’interventions (appelée «Plan Courant») facilitant la construction de logements tant du point de vue foncier que du point de vue du financement (primes à la construction, prêts à taux réduit, etc.) : la priorité est donnée clairement par le ministère aux logements collectifs et à la solution des grands ensembles.

La même année, la création de la contribution obligatoire des entreprises à l’effort de construction (1 % de la masse des salaires pour les entreprises de plus de 10 salariés) introduit des ressources supplémentaires pour la réalisation de logements sociaux : c’est le fameux «1 % patronal». Ces fonds sont réunis par l’Office Central Interprofessionnel du Logement (OCIL), à l’origine de la construction d’un certain nombre de grands ensembles.

Mais le véritable choc psychologique intervient en 1954 : le terrible hiver et l’action de l’Abbé Pierre engage le gouvernement à lancer une politique de logement volontariste. Un programme de «Logements économiques de première nécessité» (LEPN) est lancé en juillet 1955 : il s’agit de petites cités d’urgence sous la forme de pavillons en bandes. En réalité, ces réalisations précaires s’avèrent catastrophiques et se transforment en tau-dis insalubres dès l’année suivante. La priorité est donnée alors résolument à l’habitat collectif de grande taille et à la préfabrication en béton, comme seule solution au manque de logements en France.

Une multitude de procédures administratives

Grands ensembles du quartier Villejean à Rennes par l’architecte Louis Arretche.

Il n’existe pas une procédure type de construction d’un grand ensemble pendant cette période. En effet, de très nombreuses procédures techniques ou financières sont utilisées. Elles servent souvent d’ailleurs à désigner les bâtiments ou quartiers construits à l’époque : Secteur industrialisé, LOPOFA (LOgements POpulaires FAmiliaux), Logecos (LOGements ÉCOnomiques et familiaux), LEN (Logements économiques normalisés), l’opération Million, l’opération «Économie de main d’oeuvre». L’unique objectif de toutes ces procédures est de construire vite et en très grande quantité. Le cadre de la Zone à urbaniser en priorité intervient en 1959, avec des constructions qui ne commencent réellement qu’en 1961-1962.

Les contextes de constructions

Le quartier de La Rouvière (9ème arrondissement) à Marseille construit par Xavier Arsène-Henry.

On peut distinguer 3 contextes de construction de ces grands ensembles à la fin des années 1950 et début des années 1960 :

• de nouveaux quartiers périphériques de villes anciennes ayant pour objectif de reloger des populations ins-tallées dans des logements insalubres en centre-ville ou pour accueillir des populations venues des campagnes environnantes (cas les plus fréquents).

• des villes nouvelles liées à l’implantation d’industries nouvelles ou à la politique d’aménagement du ter-ritoire : c’est le cas de Mourenx (avec le Gaz de Lacq), Bagnols-sur-Cèze ou Pierrelatte (liées à l’industrie nucléaire). On voit aussi des cas hybrides avec la première situation, avec des implantations proches de villes satellites de Paris, dans le but de contrebalancer l’influence de cette dernière : c’est le cas de la politique des «3M» dans le département de Seine-et-Marne avec la construction de grands ensembles liés à des zones in-dustrielles à Meaux, Melun, Montereau-Fault-Yonne.

• des opérations de rénovation de quartiers anciens : le quartier de la Porte de Bâle à Mulhouse, l’îlot Bièvre dans le 13e arrondissement de Paris, le centre-ville ancien de Chelles.

Il est à noter qu’un grand ensemble n’est pas forcément un ensemble de logements sociaux : il peut s’agir aussi de logements de standing, comme le quartier de la Rouvière à Marseille.

Les modes de constructions

Le Haut du Lièvre (3000 logements, construits à partir de 1954), deux des plus longues barres de France, construite par Bernard Zehrfuss sur une crête surplombant Nancy.

Tout est mis en oeuvre pour qu’un maximum d’économies soient réalisées sur le chantier :

• la préfabrication : de nombreux procédés de préfabrications sont mis en oeuvre sur les chantiers permettant un gain de temps et d’argent. Expérimentés au cours des chantiers de la Reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, ces procédés permettent la construction en série de panneaux de bétons, d’escaliers, d’huisseries mais aussi d’éléments de salles de bains à l’intérieur même du logements. Ces procédés ont pour nom : Camus (expérimenté au Havre et exporté jusqu’en URSS), Estiot (au Haut-du-Lièvre à Nancy) ou Tracoba (à la Pierre Collinet à Meaux). Les formes simples (barres, tours) sont privilégiées le long du chemin de grue (grue posée sur des rails) avec des usines à béton installées à proximité du chantier, toujours dans une recherche de gain de temps.

• une économie de main d’oeuvre : la préfabrication permet de faire appel à une main d’oeuvre peu qualifiée, souvent d’origine immigrée. De grands groupes de BTP bénéficient de contrats pour des chantiers de construc-tion gigantesques, favorisés par l’État.

• les maîtres d’ouvrages sont eux aussi très concentrés et favorise les grandes opérations. La Caisse des dépôts et consignations est ainsi l’un des financeurs incontournables de ce mouvement de construction avec notam-ment sa filiale, la SCIC (Société Civile immobilière de la Caisse des dépôts et consignations), créée en 1954. Elle fait appel à des architectes majeurs des années 1950 et 1960, tels que Jean Dubuisson, Marcel Lods, Jacques Henri Labourdette, Bernard Zehrfuss, Raymond Lopez, Charles-Gustave Stoskopf et elle est à l’ori-gine de nombreux grands ensembles situés en région parisienne, tels que Sarcelles (le plus grand programme en France avec 10 000 logements), Créteil, Massy-Antony.

Les désignations de ces grands ensembles sont à cette époque très diverses : unité de voisinage, unité d’habitation, ville nouvelle (sans aucun rapport avec les villes nouvelles de Paul Delouvrier), villes satellites, ou encore cités nouvelles, etc.Pendant 20 ans, on estime à 300 000 le nombre de logements construits ainsi par an, alors qu’au début des années 1950, on ne produisait que 10 000 logements chaque année. 6 millions de logements sont ainsi construits au total. 90 % de ces constructions sont aidées par l’État.

En 1965, le programme des villes nouvelles est lancé, se voulant en rupture avec l’urbanisme des grands ensembles. En 1969, les zones à urbaniser en priorité sont abandonnées au profit des zones d’aménagement concerté, créées deux ans auparavant. Enfin, le 21 mars 1973, une circulaire ministérielle signée par Olivier Guichard, ministre de l’Équipement, du Logement et des Transports, «visant à prévenir la réalisation des formes d’urbanisation dites « grands ensembles » et à lutter contre la ségrégation sociale par l’habitat», interdit toute construction d’ensembles de logements de plus de 500 unités. La construction des grands ensembles est définitivement abandonnée. La loi Barre de 1977 fait passer la priorité de l’aide gouvernementale de la construction collective à l’aide aux ménages : c’est le retour du pavillonnaire et du logement.

Les guerres jouent un rôle majeur dans l'histoire architecturale d'un pays. Alors que les commémorations orchestrées par la mission Centenaire 1914-1918 battent leur plein, il paraît intéressant de revenir sur ce que la Grande Guerre a représenté pour les architectes, au-delà des destructions et du traumatisme. Ce premier épisode de « mobilisation totale » - suivant les termes utilisés par Ernst Jünger en 1930 -, a notamment entraîné une industrialisation accéléré des processus de production, qui a marqué les esprits. Certains architectes comme Félix Dumail et Marcel Lods se sont alors engagés dans la définition d'un cadre urbanistique nouveau pour le logement social : au sein de l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine, ils ont largement contribué à l'invention du « grand ensemble ».

La reconstruction de l'après Première Guerre mondiale a souvent été présentée comme une occasion manquée. Cette antienne a même servi de repoussoir après la Seconde. C'est pourtant un bilan à tempérer, puisqu'au sortir de l'une et l'autre, on est parvenu à reconstruire un nombre de logements comparable en valeur relative, dans à peu près le même laps de temps. Plus généralement, les vicissitudes des chantiers de l'entre-deux-guerres tiennent au contexte économique et politique, au problème du moratoire des loyers, aux effets de la crise de 1929, etc., plutôt qu'à une défaillance des savoir-faire des entreprises et des architectes. Dans cette période ouverte cohabitent, au contraire, des procédés constructifs aussi nombreux qu'efficaces. L'élaboration des programmes modernes - logement social, équipements sportifs, sociaux et éducatifs, grande distribution, etc. - est l'objet d'un éventail de recherches d'une grande pluralité. On aura rarement inventé autant de types architecturaux. Ainsi, pour paraphraser ce que Jean-Louis Cohen écrit de la Seconde Guerre (1), on peut suggérer que la Première ne représente pas seulement quatre années de « page blanche », ni même une répétition de la suivante, mais bien, elle aussi, un temps de condensation « technologique, typologique et esthétique ». Si la Seconde Guerre coïncide avec la « victoire » et la « suprématie » de la modernité architecturale, la Premièren'est pas en reste, qui pose les conditions de diffusion du fordisme, de la préfabrication des bâtiments et dessine les contours urbanistiques de la construction de masse.

Certes, le XIXe siècle, avec le Paris d'Haussmann et les expositions universelles, avait largement plus que défricher les champs de la rapidité, de l'étendue et de la quantité, mais, spécifiquement, l'entre-deux-guerres est marqué par le perfectionnement de la répétition (2). Un des effets de la Grande Guerre réside dans l'accélération de la mise en place d'un cadre de production pour le logement collectif et dans la définition progressive du « grand ensemble ». Ce concept, apparu en juin 1935 sous la plume de Maurice Rotival dans L'Architecture d'aujourd'hui, ressortit à la tentative « d'un urbanisme contemporain : un urbanisme des habitations » (3). Son héraut est l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine (OPHBMS) d'Henri Sellier, futur ministre de la Santé publique du Front populaire. Imaginé en 1913, organisé pendant la guerre, l'OPHBMS sera, avant 1939, le maître d'ouvrage de plus de 17 000 logements répartis en une vingtaine d'opérations banlieusardes.

Dans une perspective de généalogie du logement de masse français, il y a grand intérêt à suivre les parcours des architectes de l'OPHBMS pendant la Grande Guerre. Parmi la vingtaine de protagonistes concernés, seuls deux étaient trop âgés pour participer au conflit : Raphaël Loiseau (1856-1925), architecte-conseil, et Alexandre Maistrasse (1860-1951), qui s'applique dès avant l'armistice au projet de la « cité-jardins » de Suresnes, dont Sellier sera maire de 1919 à 1940. Il y livrera près de 2 500 logements. Bien que plus jeune, Maurice Payret-Dortail (1874-1929) n'est pas mobilisé et participe à la mise en place de l'Office durant la guerre, avant de travailler jusqu'à son décès prématuré à une autre grande cité-jardins, celle du Plessis-Robinson. Nés entre 1868 et 1900, les autres architectes correspondent exactement aux classes d'âge appelées au front.

Les figures de Marcel Lods et de Felix Dumail

Deux d'entre eux (4) ont laissé des archives significatives sur ces années : Félix Dumail (1883-1955), un des plus fidèles compagnons de Sellier, et Marcel Lods (1891-1978), brillant cadet entré dans un second temps à l'OPHBMS avec son associé Eugène Beaudouin (1898-1983). Dumail est diplômé de l'Atelier Bernier en 1908 et lorsqu'il est mobilisé, il figure déjà parmi les pionniers du logement social. Lods, quant à lui, est admis dans le même atelier en 1911, mais, conscrit l'année suivante, il ne quitte l'uniforme qu'une fois la guerre terminée. Il obtient son diplôme en 1923, tout en collaborant dès 1921 sur d'importantes opérations HBM avec Albert Beaudouin, architecte de la Société des logements économiques pour familles nombreuses depuis 1907. Celui-ci lui cédera son agence en 1929, ainsi qu'à son neveu Eugène.

Vers des logements sociaux en grande série

Il faut rappeler qu'à l'approche de la guerre, ce que l'on nomme le logement ouvrier se situe à un tournant : fin 1912, la loi Bonnevay a affirmé son caractère public. Elle autorise alors les collectivités locales à constituer des offices d'habitations à bon marché, domaine jusque-là réservé des sociétés anonymes et des fondations philanthropiques. Peu avant, la Ville de Paris a obtenu la possibilité de produire elle-même des logements sociaux. Si les résultats du concours qu'elle lance en 1912 sont suspendus, du fait de ses terrains petits et irrégulier ayant inspiré des propositions peu généralisables, quelques architectes se sont d'ores et déjà essayés à décliner des plans en immeubles libres et cours ouvertes. C'est le cas de Payret-Dortail, lauréat sur le site de l'avenue Émile-Zola, et du jeune groupement Dumail, Jean Hébrard et Antonin Trévelas. Au concours de 1913, ce trio peut développer ses principes à l'échelle plus favorable de vastes terrains. Il se retrouve lauréat de 600 logements rue Marcadet, avec un projet désigné dix ans plus tard comme un des plus avancés des « standards d'avant-guerre » (5). Ce deuxième concours, qui porte l'ambition d'entamer un processus de construction en grande série sur la base de plans-modèles, suscite l'engouement, puisque près de 700 châssis ont été adressés et que, comme l'affirme L'Architecture : « On sent qu'il y a maintenant une génération d'architectes s'intéressant à la question des habitations à bon marché, et qui l'ont comprise. » (6) Sellier ne s'y trompe pas, qui forme, entre 1916 et 1921, la première équipe d'architectes-directeurs de l'OPHBMS en puisant parmi les lauréats des concours parisiens : Albenque et Gonnot ; Arfvidson, Bassompierre et de Rutté ; Hébrard et Dumail, Maistrasse, Payret-Dortail, Pelletier, Teisseire.

L'entrée en guerre, dans un premier temps, coupe net l'élan de cette génération, avant de la décimer. Ainsi, Trévelas aura son nom gravé sur le monument aux morts de la cour du mûrier, au cœur de l'École des beaux-arts. Mobilisé dans l'infanterie, Dumail décrit dans ses courriers et dans son journal, le manque d'organisation, la faim, la fatigue, les douleurs corporelles, l'ampleur des destructions et les atrocités : blessures par obus, barricades élevées avec des couches de cadavres, etc. Si l'épisode napoléonien avait déjà provoqué des tueries de masse, celles-ci se singularisent. Leur mécanisation et l'annihilation du territoire représenteront une source inextinguible de réflexions pour les architectes, faisant écho à une sensibilité récente : les théories premières de Prosper Mérimée ou Viollet-le-Duc - suite au « vandalisme » de la révolution et aux effets de l'industrialisation - venaient justement d'accoucher le 31 décembre 1913 de l'actuelle loi sur les monuments historiques. Après guerre, les architectes se passionneront du sort des monuments endommagés - la cathédrale de Reims notamment - et du statut des ruines, quasi sacralisées par un Auguste Perret. Simultanément les avant-gardes mettront en avant l'idée de la table rase. Le spectacle des manœuvres de nuit sous le feu des projecteurs procure ainsi à Dumail un sentiment ambigu de fascination-répulsion, évoquant la sidération exprimée par un Apollinaire.

Dumail manifeste des capacités d'observation hors du commun, qui lui vaudront la légion d'honneur. Sous les bombardements, il exécute des plans et des panoramas des positions ennemies, permettant de mieux diriger les tirs. Nommé sous-lieutenant en octobre 1915, il entame des démarches pour être affecté à l'aviation. À l'appui de sa demande, il mentionne sa passion pour les sports mécaniques, sa pratique assidue de la moto et souligne son succès en 1912 au concours Chenavard consacré à une école d'aviation militaire. C'est pourtant un projet dans lequel l'aéroport représentait surtout un emblème. À l'instar, du reste, de l'aéroport de la cité-jardins du Grand Paris imaginée par l'OHBMS en 1919 en marge des projets du Plessis-Robinson et de la Butte-Rouge (Châtenay-Malabry), ou encore, à partir de 1922, de celui qu'associe Le Corbusier à une autoroute sur la rive droite de Paris, dans son fameux Plan Voisin soutenu par le fabricant automobile et aéronautique éponyme. Bien que Dumail juge plus aisé de piloter un avion qu'une auto et malgré le soutien de ses officiers, ses démarches n'aboutissent pas. Pas plus que ses tentatives d'entrer au Génie puis au service technique de Peugeot ou encore, en 1917, ses propositions d'adaptation d'une mitrailleuse Hotchkiss auprès du sous-secrétariat d'État des inventions. Comme beaucoup d'appelés, Dumail attendra sa démobilisation quasiment jusqu'au traité de Versailles, en 1919. Durant ces années incertaines, alors que ne se concrétisent ni le chantier de la rue Marcadet ni sa nomination définitive par l'OPHBMS - il y est inscrit avec Hébrard sur la liste d'architectes depuis 1917 -, il voyage dans les régions dévastées. Dumail et Hébrard sont agréés pour la reconstruction des Ardennes en 1921, au moment où les études de la rue Marcadet reprennent et celles de la cité-jardins de Gennevilliers deviennent opérationnelles.

Cette concentration de commandes explique que leur activité de reconstruction se limite au seul village d'Attigny (Ardennes), d'autant que leurs aspirations vont bientôt dépasser l'horizon hexagonal. En effet, lorsque Dumail retrouve Hébrard, celui-ci enseigne l'architecture dans le cadre de l'American Expeditionary Forces University, prolongeant son expérience à l'université Cornell-Ithaca entre 1906 et 1911. Leurs deux frères, eux aussi architectes, sont à l'étranger : GabrielDumail, fait prisonnier en 1915, est parti pour la Chine ; quant à ErnestHébrard, Grand Prix de Rome 1904, il a aussi été fait prisonnier avant de se voir confier, en 1918, la reconstruction de Salonique, puis de devenir architecte en chef d'Indochine. Pionnier de l'urbanisme - néologisme de 1910 -, il est membre fondateur de la Société française des architectes urbanistes en 1911, et l'une des premières figures de l'architecture internationale, voire « mondialisée ». Il avait entraîné, peu avant la guerre, son frère et les Dumail dans l'aventure de l'International World Centre : un essai de capitale pour les États-Unis du monde, précurseur de la Société des Nations, dans lequel La Construction moderne voyait en janvier 1914 « une école mondiale de la paix »... arrivée trop tard ! De cette tentation de l'ailleurs, Dumail tire quelques réalisations en Indochine entre 1924 et 1928. Jean Hébrard, lui, s'expatrie en 1925 pour devenir un des théoriciens du City Planning dans les universités de Pennsylvanie puis du Michigan.

Des chantiers d'expérience

Dumail consacrera dès lors l'essentiel de sa carrière à l'OPHBMS, en tant qu'architecte-directeur des cités-jardins de Gennevilliers, du Pré-Saint-Gervais, de Dugny, de l'achèvement de Suresnes, et d'un ensemble HBM pour militaires à Saint-Mandé, immédiatement reconnus pour la qualité de leurs logements et de leur greffe urbaine. Comme pour la cité de la rue Marcadet, il y conçoit « des bâtiments isolés, absolument entourés d'air et de lumière » (7). Ces « chantiers d'expériences », suivant une expression des années 1920 qui deviendra emblématique à la Libération, sont souvent mis en œuvre par des entreprises ayant fourbi leurs premières armes avec les troupes américaines pour des constructions de baraquements préfabriqués. Ils permettront à Dumail de figurer parmi les rares architectes français à avoir édifié plus de 2 000 logements avant la Seconde Guerre, dans lesquels il étrennera les chemins de grue et les principes de coffrage des Trente Glorieuses.On ne peut que faire le lien entre ses aspirations pendant la guerre, sa culture technique, son goût pour la mécanique, et ceux d'autres acteurs de la modernité architecturale. Quelques années avant lui, en 1904, son associé Hébrard brille lui aussi au concours Chenavard, avec pour sujet un Palais de l'automobile. En 1908, le Salon de l'automobile accueille à Paris ses premiers exposants aéronautiques et c'est justement un architecte de la même génération, AndréGranet (1881-1974), futur gendre d'Eiffel, qui contribue l'année suivante à lancer au Grand Palais la première exposition internationale de la locomotion aérienne, ancêtre du salon du Bourget. Plus précisément, le passage de l'observation militaire à l'aviation renvoie à WalterGropius (1883-1969). Comme Dumail ou encore André Lurçat, mais dans le camp d'en face, le fondateur du Bauhaus dessine d'abord ses repérages de ligne de front à pied, avant d'être affecté à l'aviation et d'y connaître une révélation, déterminante pour sa carrière (😎. Cette passion de la photographie aérienne sera partagée par son alter ego français dans l'expérimentation de la préfabrication, Marcel Lods, en pleine résonance avec une attention voulue « scientifique » au territoire et à sa documentation - une des constantes des équipes de l'OPHBMS. Si Lods s'engage comme aviateur en 1939, il est vingt-cinq ans plus tôt affecté comme instructeur d'artillerie. Et il ne lui échappe pas qu'avec presque 900 millions d'obus tirés, son arme représente l'instrument par excellence de l'industrialisation de la guerre. Puis, il suit l'arrivée des troupes américaines et de leurs engins et se passionne pour le développement spectaculaire des industries automobile et aéronautique aux États-Unis. Pays où était née, dès 1908, la fameuse Ford T, premier véhicule de série. Du début des années 1920 jusqu'à la fin de sa carrière, aux côtés de grands ingénieurs, Lods tente d'exporter ce modèle à celui du bâtiment et de ses composants. Ce seront notamment les chantiers de la Cité du Champ des Oiseaux, à Bagneux (1927-1933), et de La Muette, à Drancy (1931-1934). Puis, après guerre, les Grandes Terres de Marly-le-Roi (1952-1960) et surtout la Grand'Mare de Rouen (1960-1977). C'est aussi une myriade de petites réalisations prototypiques, à commencer par l'aéroclub de Buc abordé au moment où Lods obtient son brevet de pilote, en 1932.

Ses chantiers qui se veulent de pur montage, rêvés en gants blanc, ne sont pas dénués d'utopie. Ils participent au sentiment qui sourd au début du XXe siècle, selon lequel l'homme s'apprête à faire quasi corps avec la machine. Charlie Chaplin a génialement montré dans Les Temps modernes en 1936 la part tragique de cette nouvelle condition. Elle apparaît comme un des effets les plus paradoxaux de la guerre, dans laquelle toute une génération a été confrontée aux corps mutilés en masse, soumis aux éléments et à la putréfaction en plein champ, mais aussi possiblement transcendés par la mécanisation et la science. Alfred Jarry en avait eu l'intuition dès 1902 avec Le Surmâle : roman moderne dans lequel il dressait le récit de la course - en forme d'hécatombe - d'un train à vapeur et de cyclistes dopés à la « perpetual-motion food ». Le Corbusier est l'architecte qui, au contact des Planistes et du théoricien eugéniste Alexis Carrel, captera le mieux ce nouveau rapport au corps, avec ses recherches sur l'immeuble-villa puis sur l'« unité d'habitation de grandeur conforme », instruments d'une « fabrique de l'homme nouveau » liant sport, biologie et habitation. Intégré à la fondation Carrel entre 1943 à 1945 (9), Dumail n'échappera pas à ce programme « d'hygiène sociale et de prophylaxie » énoncé par Sellier lui-même au moins dès 1921.Ces proches de Sellier que sont Dumail et Lods ont vu leurs réalisations de l'OPHBMS données en 1935 comme modèles du programme du grand ensemble du futur, dans cette période accidentée où s'élaborait une culture politique de gestion de la croissance des périphéries urbaines. À la Libération, ils affirment ensemble le logement comme la grande « affaire » du XXe siècle dans un livret du comité Henri-Sellier (10). En 1951, ils s'engagent presque simultanément dans les chantiers respectifs des deux SHAPE Villages : Dumail à Saint-Germain-en-Laye, aux côtés de Jean Dubuisson, et Lods à Fontainebleau. Les logements qu'ils bâtissent, chacun à sa façon mais tous deux en un temps record, pour les sous-officiers et officiers du quartier général des forces alliées en Europe, constituent un des moments fondateurs de la politique de construction à venir : les grands ensembles français ne sont décidément pas tombés du ciel avec la croissance et le baby-boom. * Architecte, Hubert Lempereur a consacré de nombreux articles à la généalogie et à l'histoire matérielle et culturelle des premiers grands ensembles français et à la construction de masse. À paraître, Félix Dumail, architecte de la « cité-jardins », aux éditions du patrimoine et La Samaritaine, Paris, aux éditions Picard, ouvrage codirigé avec Jean-François Cabestan. 1. J.-L. Cohen, Architecture en uniforme. Projeter et construire pour la Seconde Guerre mondiale, Hazan/Centre Canadien d'Architecture, 2011. 2. Voir P. Chemetov et B. Marrey, Architectures. Paris 1848-1914, Dunod, 1980. 3. M. Rotival, « Urbanisme des H.B.M. - Formes de la cité », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 4. Leurs archives sont conservées au centre d'archives d'architecture du XXe siècle. La famille Dumail conserve de son côté ses correspondances de guerre. 5. J. Posener, « Historique des H.B.M. - Naissance du problème, premières solutions », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 6. G. Ernest, « Concours pour la construction par la Ville de Paris d'immeubles collectifs à bon marché », L'Architecture, 28 fév. 1914. 7. A. Gaillardin, « Les derniers concours de la Ville de Paris pour la construction d'habitations à bon marché », La Construction moderne, 28 juin 1914. 8. J. Gubler, « L'aérostation, prélude à l'aviation ? Notes sur la découverte architecturale du paysage aérien », Matières, 1998. 9. H. Lempereur, « La fondation Carrel (1941-1945), Le Corbusier et Félix Dumail : portraits d'architectes en bio-sociologues », fabricA, 2009. 10. F. Dumail, P. Grünebaum-Ballin, R. Hummel, M. Lods, P. Pelletier et P. Sirvin, L'affaire du logement social, préface de Léon Blum, Éditions de la Liberté, 1947. TEXTE DU MONITEUR @ les #Constructions #Modernes #BANLIEUE @ l' #Urbanisme & l es #Chantiers d'#ApresGuerre ici #Mémoire2ville le #Logement Collectif* dans tous ses états..#Histoire & #Mémoire de l'#Habitat / Département territoire terroir region ville souvenirs du temps passé d une époque revolue #Archives ANRU / #Rétro #Banlieue / Renouvellement #Urbain / #Urbanisme / #HLM #postwar #postcard #cartepostale twitter.com/Memoire2cite Villes et rénovation urbaine..Tout savoir tout connaitre sur le sujet ici via le PDF de l'UNION SOCIALE POUR L HABITAT (l'USH)... des textes à savoir, à apprendre, des techniques de demolition jusqu a la securisation..& bien plus encore.. union-habitat.org/.../files/articles/documents/...

www.dailymotion.com/video/xk6xui Quatre murs et un toit 1953 - Le Corbusier, l'architecte du bonheur 1957 conceptions architecturales le modulor, l'architecture de la ville radieuse, Chandigarh, Marseille, Nantes www.dailymotion.com/video/xw8prl Un documentaire consacré aux conceptions architecturales et urbanistiques de Le Corbusier.Exposées

gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8451604g/f708.planchecontact Les grandes Chroniques de France .

Date d'édition : 1390-1405

Type : manuscrit

Langue : français

Langue : latin

Format : Paris. - Écriture bâtarde. Un copiste. Hastes montantes avec parfois grotesques dans la marge supérieure. - Décoration: Le volume fait partie textuellement et iconographiquement d’un groupe de quatre manuscrits des Grandes Chroniques de France, dont la réalisation dans les dernières années du XIVe siècle fut basée sur l’exemplaire royal (BnF., Français 2813) : BnF., Français 2806 ; Français 10135 (voir notice) ; Vienne, ÖNB., Codex 2564 ; Lyon, Bibl. mun. 880. Sur les soixante-seize peintures qui ornent le manuscrit, quinze seulement n’ont pas été copiées sur l’exemplaire de Charles V (Français 2813), reflétant l’évolution de la situation politique : la plupart des peintures traitant de la suprématie française sur les Anglais ont été omises, sans doute parce que la France a entrepris des négociations de paix avec l’Angleterre dans les années 1390. Les Anglais mis en scène par l’artiste n’apparaissent plus à leur désavantage : f. 481v : siège de Reims (1359/1360) ; f. 483v : traité de Brétigny (8 mai 1360) ; f. 521v : couronnement de Richard II, futur gendre de Charles VI (cf. Hedeman, The royal Image…, p. 140). Les différentes chroniques sont généralement introduites par un portrait du roi couronné. On note qu’aucune illustration ni initiale ornée n’annoncent l’avènement du règne de Philippe de Valois, marqué par l’extinction de la dynastie des Capétiens directs. Bien que la décoration marginale indique une provenance parisienne, le style des illustrations ne correspond pas au goût français et, comme l’a suggéré François Avril, l’enlumineur était issu du milieu pictural bohémien, dont la production, dans les dernières années du XIVe siècle, fut favorisée par l’empereur Wenceslas IV. Les personnages mal proportionnés, peints directement au pinceau, rejoignent par moments les recherches naturalistes des artistes néerlandais. Les petits fleurons qui partent de chaque angle des peintures et les points groupés par trois qui les accompagnent indiquent également une inspiration étrangère. Le volume peut être considéré comme un exemple du « style international », tel qu’on le rencontre dans les ateliers parisiens à la charnière des XIVe et XVe siècles : cf. Paris 1400…, cat. 168, et Thomas, L’âge d’or de l’enluminure..., p. 73. Une peinture frontispice (175 x 160 mm) au f. 2v ; 75 peintures de petit format. F. 1 : moine présentant la chronique à saint Louis et saint Denis, symbolisant l’un, un modèle de bon gouvernement pour ses successeurs, l’autre, le protecteur du royaume mais aussi de la santé royale dans l’épreuve de la maladie de Charles VI. Bien que le roi ne soit pas représenté, sa personne est évoquée à travers les armes portées par deux cerfs ailés, son emblème favori dans les deux dernières décennies du XIVe siècle. F. 2v. Peinture frontispice compartimentée en quatre scènes : débarquement des Grecs à Troie ; siège de Troie ; couronnement de Pharamond ; bataille entre les Francs et les Romains, symbolisant la chute de l’empire et la suprématie de la royauté française, mettant en lumière l’ancienneté et la noblesse des Francs et leur suprématie sur l’empire (cf. M.-H. Tesnière, dans Trésors de la Bibliothèque nationale…, cat. 33). Légendes des illustrations : voir Hedeman, The Royal Image…, p. 239-240, et la base Mandragore : www. Mandragore.bnf.fr Décoration secondaire : Encadrements de baguettes avec rinceaux de vignettes et dragon (f. 1). Dans la marge inférieure du f. 1 deux cerfs ailés supportent les armoiries royales. Au f. 2v, armoiries de Jean du Mas. Initiales ornées de vignettes (5 lignes) au début du prologue et des différentes parties du texte (début des Chroniques, des différents livres des Chroniques des règnes de Charlemagne et de Philippe Auguste, des chapitres ornés d’une peinture). Lettres filigranées (2 lignes) au début des autres chapitres et des tables des chapitres. Lettres filigranées (1 ligne) au début des têtes de chapitres indiqués dans les tables et au sein du texte. - Parchemin. - 544 ff. précédés de trois feuillets de garde en parchemin (A, B, C) ; suivis d’un feuillet de garde en parchemin. - 350 x 255 mm (justification : 235/240 x 175 mm). - 46 cahiers : 112 (f. 1-12) ; 212 (f. 13-24) ; 312 (f. 25-34) ; 412 (f. 35-48) ; 512 (f. 49-60) ; 612 (f. 61-72) ; 712 (f. 73-84) ; 812 (f. 85-96) ; 912 (f. 97-108) ; 1012 (f. 109-120) ; 1112 (f. 121-132) ; 1212 (f. 133-144) ; 1312 (f. 145-156) ; 1412 (f. 157-168) ; 1512 (f. 169-180) ; 1612 (f. 181-192) ; 1712 (f. 193-204) ; 1812 (f. 205-216) ; 1912 (f. 217-228) ; 2012 (f. 229-240) ; 2112 (f. 241-252) ; 2212 (f. 253-264) ; 2312 (f. 265-276) ; 2412 (f. 277-288) ; 2512 (f. 289-300) ; 2612 (f. 301-311, incluant un feuillet 304bis) ; 2712 (f. 312-323) ; 2812 (f. 324-335) ; 2912 (f. 336-347 ; les f. 339 et 344, mal reliés, sont à inverser) ; 3012 (f. 348-359) ; 3112 (f. 360-371) ; 3212 (f. 372-383) ; 3312 (f. 384-395) ; 3412 (f. 396-407) ; 3512 (f. 408-419 ; f. 413-414 mal reliés et à inverser) ; 3612 (f. 420-431) ; 3712 (f. 432-442, incluant un feuillet 432bis) ; 3812 (f. 443-454) ; 3912 (f. 455-466) ; 4012 (f. 467-478) ; 4112 (f. 479-490) ; 4212 (f. 491-502) ; 4312 (f. 503-514) ; 4412 (f. 515-526) ; 4512 (f. 527-538) ; 466 (f. 539-544). Réclames, signatures apparentes de cahiers à l’encre brune et rouge. Deux colonnes par page. Foliotation contemporaine du manuscrit en chiffres romains rubriqués. Titres courants rubriqués dans la marge supérieure ; certains titres ne correspondent pas à la geste indiquée : f. 308-311v, le récit du règne de Louis VIII a pour titre : « Du roy Philippe Dieudonné ». Foliotation moderne : omission des f. 304bis, 432bis. Feuillets mal reliés dans les cahiers 29 et 35. Incipit du volume, des tables des chapitres et des différentes gestes, titres des chapitres avec leur numérotation rubriqués. Lettres en attente pour les lettres filigranées et certaines initiales ornées. Traces de restauration ancienne. Tables des chapitres jusqu’à la chronique du règne de Louis VIII (f. 308). Annotations marginales contemporaines du manuscrit : f. 501r-v. Annotations marginales postérieures (XIXe s.) : f. 94, 166, 338v, 339v. - Réglure à l’encre. - Reliure en maroquin rouge avec armes royales sur les plats (Ancien Régime), à triple filet doré. Tranche dorée. Dos au chiffre royal (Ancien Régime, avant 1792). Titre en capitales dorées : « CHRONIQUE. DE FRANCE / APPELLEES. DE S. DENYS. / FINISSANT . A CHARL. VI. ». - F. 1 et 543v : estampille de la « Bibliothecae Regiae » (Ancien régime, avant 1725), correspondant au modèle Josserand-Bruno, type A, n° 1

Description : Le manuscrit contient le texte des Grandes Chroniques de France depuis les origines jusqu’en 1380. La division des livres dans la notice suit la composition du manuscrit et la mise en texte du copiste. F. 1-v. Prologue. « Cy commence le prologue (rubr.) ». « Ce sont les Croniques de France, selon ce qu’elles sont composees en l’eglise Saint Denis en France (rubr.) ». « Cilz qui ceste œuvre commence a tous ceulx qui ceste histoire liront, salut en Nostre Seigneur …-… Dieu par sa grace vueille que longuement y soient maintenues a la loenge et a la gloire de son nom, qui vit et regne par tous les siecles des siecles. Amen » (éd. Viard, I, 1920 p. 1-6). F. 1v-16v. Livre I : Origines jusqu'à Clovis Ier F. 1v-2. [Table des chapitres]. – F. 2v-16. [Texte]. « Quatre cens et .IIII. ans avant que Roume fust fondee …-… Mors fu ly bons rois, aprez le trespassement monseigneur saint Martin .C. et .XII. ans ». « Cy fenist le premier Livre et commence le second Livre (rubr.) » (éd. cit., I, p. 7-92). F. 16v-36. Livre II : Chronique des règnes de Childebert Ier, Clotaire Ier, partage du royaume F. 16v-17. [Table des chapitres]. – F. 17-36. Texte. « Cy commence le premier chapitre du second Livre (rubr.) ». F. 17-30v. [Childebert Ier]. « Ly fors rois Clodovés ot .IIII. filz de la bonne royne Trocilde …-… et les conferma par son seel » (éd. cit., I, p. 93-173). – F. 30v-33v. [Clotaire Ier]. « Comment Crannes et sa femme et ses enfans furent ars. .XIX. (rubr.) ». « Puis que Crannes vit …-… et faisoient ce qui a tel office appartient » (éd. cit., I, p. 174-191). – F. 33v-36. [Partage du royaume]. « Comment les .IIII. freres departirent leur roiaume en .IIII. parties. .XXIII. (rubr.) ». « Aprez la mort le roy Clothaire …-… Pour ly doncques fu ditte la prophecie que il fut ainsi de ly comme elle prophecia » (éd. cit., I, p. 191-203). F. 36-60v. Livre III: Chronique des règnes de Chilpéric Ier et de Childebert IIF. 36. [Table des chapitres]. – F. 36-60v. [Texte]. « Cy commence le premier chappitre du tiers Livre des Croniques de France (rubr.) ». F. 36-55v [Chilpéric Ier]. « Chilperic le roy de Soissons estoit si abandonnez …-… et non amez des estrangés » (éd. cit., I, p. 204-315). F. 55v-60v. [Childebert II]. « Comment la roy Fredegonde mist soy son filz en la garde le roy Gontran .XX. (rubr.) ». « Aprez la mort le roy Chilperic …-… et que il fussent gardez jusques a l’autre audience » (éd. cit., I, p. 315-344). « Cy fine le tiers Livre et aprez commencent les rebriches du quart Livre (rubr.) ». F. 60v-76v. Livre IV : Chronique du règne de Childebert II F. 60v-61. [Table des chapitres]. – F. 60v-61. [Table des chapitres]. – F. 61-76v. [Texte]. « Comment li rois Gontrans ottroia son roiaume au roy Childebert son nepveu aprez sa mort .I. (rubr.) ». « Aprez ces choses ly rois Gontrans manda au roy Childebert …-…Et fist tant que tous furent ses bons amis au departir » éd. cit., II, p. 1-88). « Cy fine le quart Livre des Grans Croniques de France (rubr.) ». F. 76v-104v. Livre V : Chroniques de Clotaire II, Dagobert Ier, Clovis II et ses successeurs, Charles Martel F. 76v-77. [Table des chapitres]. – F. 77-104v. [Texte]. F. 77-84. [Clotaire II]. « Comment la monarchie des .IIII. roiaumes vint toute en la main le roy Clothaire et comme il absolt les Lombars du treu qu’il devoient, et de ses meurs .I. (rubr.) ». « En la maniere que nous avons devisé …-… qui ore est ditte Saint Germain des Prez » (éd. cit., II, p. 89-128). – F. 84-93v. [Dagobert Ier]. « Ly rois Dagoubers estoit …-… et quant il luy fu mestiers » (éd. cit., II, p. 128-184). – F. 93v-98. [Clovis II et ses successeurs]. « Comment le roy Sigibert et le roy Loys, freres, departirent les tresors le roy Dagoubert leur père aprés sa mort. .XX. (rubr.) ». « Aprez la mort du bon roy Dagoubert …-… si comme il et contenu en sa vie » (éd. cit., II, p. 184-216). – F. 98-104v [Charles Martel]. « Cy commencent les fais du tres noble prince Charles Martel et comment il eschappa de la prison sa marrastre et commet il fu princes des deulx royaumes. [X]XV. (rubr.) ». « En ce point mourut ly nobles princes Pepins …-… la celebra la solempnité de la Nativité Nostre Seigneur, et en la cité de Roen celle Pasques » (éd. cit., II, 216-259). « Cy fine le quint Livre des Grans Croniques de France (rubr.) ». F. 104v-154v. Chronique du règne de Charlemagne F. 104-105. [Table des chapitres du Livre I]. – F. 105-154v. [Texte : Livre I : f. 105-119 ; Livre II : f. 119-127 ; Livre III : f. 127-137 ; Livre IV : f. 137-147 ; Livre V : f. 147-154v]. F. 105. « Cy commence les gestes du grant roy Charlemaine empereur. Prologue (rubr.) ». F.105r-v. [Prologue]. « Cy commence la vie et les nobles fais du glorieux princes Charlemaine le Grant …-…comme cilz qui tousjours fu presens avecques luy ». F. 105v-154v. [Texte]. « Je doncques Eginaux chappelain …-… qui vit et règne en Trinité parfaite par tous les siecles des siecles. Amen ». « Cy fine l’istoire du grant roy Charlemaine emperere (rubr.) » (éd. cit., III, p. 1-302). F. 154v-179v. Chronique du règne de Louis le Pieux, dit le Débonnaire F. 154v-155v. [Table des chapitres]. – F. 155v-179. [Texte]. « Cy commencent les fais du tres noble roy Loys le Debonnaire, qui fu filz de Charlemaine le grant emperere. .I. (rubr.) ». « Cy commencent les fais et la vie Loys le Debonnaire …-… les reliques de saint Ypolite et de saint Tiburce et mises honnorablement en l’eglise de Saint Denis en France » (éd. cit., IV, p. 1-160). F. 179v. « Cy finent les gestes l’empereur Loys le Debonnaire. Cy aprez commencent les gestes de Charles le Chauf, son filz (rubr.) ». F. 179v-193v. Chronique du règne de Charles le Chauve F. 179v-180. [Table des chapitres]. – F. 180-193v. [Texte]. « Comment Charles le Chauf desconfit sez .II. freres en bataille et les en chaça. .I. (rubr.) ». « Aprez la mort l’emperere Loys …-… Mais trop fust longue chose qui tout eust cy escript ». « Cy finent les fais de Charle le Chauf, roy et emperere de France (rubr.) » (éd. cit., IV, p. 161-259). F. 193v-210. Chronique du règne de Louis II, dit le Bègue et de ses successeurs Louis III et Carloman, Carloman et Eudes, Charles le Simple, Raoul, Louis IV d’Outremer, Lothaire, Louis VF. 193v-197vb. [Louis II dit le Bègue]. F. 193v-194v. [Table des chapitres]. F. 194v-197vb. [Texte]. « Cy commencent les fais du roy Loys le Baube, filz du roy Charles le Chauf (rubr.) ». « A Loys le filz Charles le Chauf qui Loys le Baube fu appelez …-…il retorna a sa femme » (éd. cit., IV, p. 260-285). F. 197vb. « Cy fine l’istoire de Loys le Baube, filz de Charles le Chauf emperere (rubr.) ». – F. 197vb-198vb. [Louis III et Carloman]. « L’abbé Hues et les autres barons de France …-… et ces choses avindrent ou moys d’aoust » (éd. cit., IV, p. 285-293). – F. 198vb-200rb. [Carloman et Eudes]. « Tout maintenant que le roy Loys fu mort …-… Saincte Colombe en la quinte yde de janvier » (éd. cit., IV, p. 293-304). – F. 200rb-202ra. [Charles le Simple]. « Cy commence l’istoire de Roule qui fu appelez Robert et des dux de Normendie (rubr.) ». « Grant temps avant estoient venus en France …-… et morut viex et debrisiez » (éd. cit., IV, p. 305-317). – F. 202ra-203rb. [Raoul]. « Es kalendes de frevier …-… a grant compaingnie de sa gent » (éd. cit., IV, p. 318-325). – F. 203rb-207va. [Louis IV d’Outremer]. « Du roy Loys, filz de Charles le simple (rubr.) ». « En ce temps n’avoit en France …-… sur les ouvriers des champs du roi Lothaire » (éd. cit., IV, p. 325-350). – F. 207va-209vb. [Lothaire]. « Comment Lothaire, roy de France, fu couronnez a Rains (rubr.) ». « En celle annee meismes que ces choses avindrent …-… le royaume bien et viguereusement » (éd. cit., IV, p. 350-365). – F. 209v-210. [Louis V]. « Du roy Loys, filz Lothaire. XX. (rubr.) ». « Aprez le roy Lothaire …-… si se fist couronner en la cité de Rains » (éd. cit., IV, p. 365-367). F. 210-229v. Chroniques des règnes de Hugues Capet, Robert le Pieux, Henri Ier, Philippe Ier F. 210. [Table des chapitres]. – F. 210-211ra. [Hugues Capet]. [Texte]. « Cy aprez commencent les fais du grant Hue que l’en dit Chappet, qui estoit duc de France et dure jusques a la septime lignie etc. (rubr.) ». « Ci fenit la lignie du grant roy Charlemaine et descent a la lignie et aux hoirs Hue le Grant …-… pou plus d’un an gouverna le royaume » (éd. cit., V, 1928, p. 1-7). – F. 211ra-214vb. [Robert le Pieux]. « Aprez le roy Hue gouverna le royaume son filz le roy Robert …-… si estoit il doulx et humbles vers les eglises et vers ses ministres (éd. cit., V, p. 8-36). – F. 214vb-219vb. [Henri Ier]. « Cy parle du roy Henry qui fu filz le roy Robert, roy de France, et regna aprez ly (rubr.) ». « Des hoirs Robert, roy de France, fu ly ainsnez Henris …-… Cilz roys Henris fu moult vaillans et moult courageux en armes » (éd. cit., V, p. 37-71). – F. 219vb-229vb. [Philippe Ier]. « Cy dit du premier roy Philippe (rubr.) ». « Le roy Philippe qui fu le premier des rois …-… entre tant de nobles rois et empereres, comme il gist leans ». « Cy fine l’istoire du premier roy Philippe (rubr.) » (éd. cit., V, p. 72-140). F. 229v. « Cy fine l’istoire du premier roy Philippe ». F. 229v-251v. Chronique des règnes de Louis VI le Gros et de Louis VII F. 229v-251v. [Louis VI le Gros]. F. 229v-230v. [Table des chapitres]. – F. 230v-251v. [Texte]. « Cy commence l’istoire du roy de France Loys le Gros, filz du roy Philippe premier (rubr.) ». « Ly nobles damoiseaux Loys qui en sa penance …-… pour le salut du siecle, qui vit et regne sans fin par tout les siecles des siecles. Amen ». « Cy fenist la vie et les fais du roy Loys le Gros (rubr.) » (éd. cit., V, p. 141-283). – F. 251v-264v. [Louis VII]. [Texte]. « Cy commencent les fais du roy Loys son filz, pere au roi Philippe, qui regna vertueusement (rubr. f. 251v) ». « Desoremais puis que nous nous sommes acquittié de retraire en françois la vie et les fais au bon roy Loys le Gros …-…car il estoit ja malades et feru de paralisie, si comme l’istoire dira cy aprez plus plainement » (éd. cit., VI, p. 1-86). F. 264v-308. Chronique du règne de Philippe Auguste F. 264v-265. [Table des chapitres]. – F. 265-308. [Texte]. « Comment le roy Philippe fu né et de l'avision son pere (rubr.) ». « En l’an de l’Incarnacion .M. .CLXV. fu nez le bon roy Philippe …-… Mors fu en l’an de l’Incarnacion Nostre Seigneur .M. .CCXXIIII., de son aage .LXIII. et de son regne .XLIII. » (éd. cit., VI, p. 87-374). F. 308-311v. Chronique du règne de Louis VIII F. 308. [Table des chapitres]. – F. 308v-311v. [Texte. Livre I : f. 265-278v ; Livre II : f. 278v-294v ; Livre III : f. 294v-308]. « En l’an de l’Incarnacion Nostre Seigneur .M. .CC. et .XXIIII. le jour devant les ydes du mois de juingnet …-… Illec fu enterré delez son pere Philippe le bon roy, en l’an de l’Incarnacion .M. .CC. et .XXVI. ou mois de may » (éd. cit., VII, p. 1-24). F. 311v-349v. [Chronique du règne de Louis IX]. F. 311v-349v. [Texte]. « Cy commence l’istoire et la vie monseigneur saint Loys, le tres noble roy de France (rubr.) ». « Nous devons avoir en memoire les fais et les contenances de nos devanciers …-… Nostre Seigneur tout puissant fist moult de beaux miracles et de grans, appertement par les fais et par les merites du bon roy ». « Cy fine l’istoire du bon roy Loys religieux homme et de bonne memoire et de sainte vie (rubr.) » (éd. cit., VII, p. 25-282).Inversion des f. 339 et 344. Rétablir le texte dans l’ordre des f. 336, 337, 338, 344, 340, 341, 342, 343, 339, 345 etc. Le f. 338vb s’achève par le chap. LXXXIII : « et les vins ne porent meurer » (cf. ms. BnF, Français 2813, f. 290ra, avant-dernière ligne ; Viard, éd. cit., VII, p. 207). Le chap. LXXXIV reprend au f. 344ra, l. 1 : « De la paix du roy de France et du roy d’Angleterre, .IIIIxx. et .IIII. (rubr.) » (cf. ms. BnF, Français 2813, f. 290ra, dernière ligne ; Viard, éd. cit., VII, p. 207 ). Le f. 344v s’interrompt au cours du chap. LXXXIX : « eschis et poures. Et convient [qu’il voisent] (cf. ms. BnF, ms. Français 2813, f. 293ra, l. 36 ; Viard, éd. cit., VII, p. 228). Le texte reprend au f. 340ra, l. 1 : « qu’il voisent querre ». Le f. 343v s’interrompt au cours du chap. XCVII : « et se ferirent moult [efforciement] » (cf. ms. BnF, Français 2813, f. 296va, l. 43 ; Viard, éd. cit., VII, p. 251), et reprend au f. 339ra, l. 1 : « efforciement entre leurs ennemis ». Le texte s’interrompt aux derniers mots du chap. XCVIII et se poursuit au f. 345, l. 1 : [pour ce que il combatoit] pour l’Eglise » (cf. ms. BnF, Français 2813, f. 297va, l. 20 ; Viard, éd. cit., VII, p. 255). Le texte de la charte « Comment le Roy Henry d’Angleterre renonça a toute la duchee de Normandie », transcrite dans le ms. Français 2813, f. 290rb-292va est absente du ms. Français 2608. F. 349v-367v. Chronique du règne de Philippe III le HardiF. 349v-367v. Texte. « Cy commence l’istoire du roy Philipe filz de monseigneur saint Loys, roy de France (rubr.) ». « Nous avons dit du bon roy saint Loys digne de loange, exposé au mielx …-… .XV. ans regna ycellui roy Philipe et fu enterré en l’eglise monseigneur saint Denis en France, delez son pere le roy saint Loys, en la maniere que je vous ay dessus dit ». « Cy fine l’istoire du bon roy Philipe, filz monseigneur saint Loys. Cy commence l’istoire de Philipe le Bel, filz de Philipe devant dit, lequel regna en France aprez luy (rubr.) » (éd. cit., VIII, p. 1-122). F. 367v-395v. Chronique des règnes de Philippe IV le Bel et de Louis X F. 367v-394ra. [Philippe IV le Bel]. [Texte]. « Aprez le roi Philipe qui fu filz monseigneur saint Loys regna en France Philipe le Bel son filz …-… et a Vernon en l’eglise des Freres Meneurs fu enterree » (éd. cit., VIII, p. 123-318). – F. 394ra-395v. [Louis X]. [Texte]. « Cy commence du roy Loys de Navarre dit le Large, le .X.e Loys roy de France, filz de Philipe le Bel (rubr.) ». « Aprez le roy Philipe le Bel regna en France Loys roy de Navarre son filz …-… Loys ainsné filz du roy Philipe le Long morut et aux Freres Meneurs enprez son ayole Jehanne royne de France et de Navarre fu enterrez » (éd. cit., VIII, p. 319-332). F. 395v-400. Chronique du règne de Philippe V le Long F. 395v-400. [Texte]. « Cy aprez dit de la mort Jehan filz du roy de France …-… Et comment Philipe, conte de Poitiers fu couronné a roy de France aprez la mort dudit roy Jehan, lequel estoit son nepveu, filz de son frere (rubr.) ». « En l’an de grace mil .CCCXVI. la royne Clemence qui estoit enceinte…-…a Charles conte de la Marche, son frere, et fu couronné a Raims le dymenche de la quinquagesime » (éd. cit., VIII, p. 333-366). F. 400-410v. Chronique des règnes de Charles le Bel et de Philippe de Valois F. 400-410va. [Charles le Bel]. [Texte]. « Cy commence l’istoire du roy Charlez qui fu filz Philipe le Bel, jadis roy de France (rubr.) ». « Aprez la mort du roy Philipe le Bel (sic), regna sus les François Charles le Bel son frere …-… Et ainsi toute la lignie du roy Philippe le Bel en moins de .IIII. ans fu toute defaillie et amortie » (éd. cit., 1937, IX, p. 1-65). – F. 410va-449. [Philippe de Valois]. [Texte]. « Aprez la mort dudit roy Charles, qui bel estoit appelé, lequel avoit laissié la royne Jehanne sa femme grosse …-… Pourquoi Nostre Seigneur volt qu’il eust paine et tribulacion en ce monde, afin qu’il peust avecques luy regner pardurablement aprez sa mort » (éd. cit., IX, p. 66-329). F. 413 et 414 mal montés lors de la reliure. Lire dans l’ordre : f. 412v, 414, 413, 415. F. 400-410v. Chronique du règne de Charles le Bel et de Philippe de Valois F. 400-410va. [Charles le Bel]. [Texte]. « Cy commence l’istoire du roy Charlez qu fu filz Philipe le Bel, jadis roy de France (rubr.) ». « Aprez la mort du roy Philipe le Bel (sic) regna sus les François Charles le Bel son frere …-… Et ainsi toute la lignie du roy Philippe le Bel en moins de .IIII. ans fu toute defaillie et amortie » (éd. cit., IX, p. 1-65). – F. 410va-449. [Philippe de Valois]. [Texte]. « Aprez la mort dudit roy Charles, qui bel estoit appellé, lequel avoit laissié la royne Jehanne sa femme grosse …-… Pourquoi Nostre Seigneur volt qu’il eust paine et tribulacion en ce monde, afin qu’il peust avecques luy regner pardurablement aprez sa mort » (éd. cit., IX, p. 66-329).F. 413 et 414 mal montés lors de la reliure. Lire dans l’ordre : f. 412v, 414, 413, 415. F. 449-495v. Chronique du règne de Jean le Bon F. 449-495v. Texte. « Et aprez parle du couronnement du roy Jehan et des chevaliers qu’il fist et de la mort messire Raoul conte d’Eu et de Guines, lors connestable de France (rubr.) ». « Aprez le trespassement du roy Philipe de Valois, regna pour luy Jehan son ainsné filz …-… Et par ce ledit monseigneur Bertran laissa ledit captau au roy de France, lequel le fist emprisonner ou marchié de Meaulx » (éd. Delachenal, I, 1910, p. 25-346). F. 495v-543. Chronique du règne de Charles V F. 495v-542v. [Texte]. « Comment Charles ainsné filz du roy Jehan qui trespassa en Engleterre fu sacré et enoint en roy de France en l’eglise de Rains. Et aussi fu la royne sa femme (rubr.) ». «L’an de grace mil .CCC. .LXIIII., le dymenche jour de la Ternité qui fu le .XIXe jour de may, furent ledit roy Charles et madame Jehanne de Bourbon, sa femme, sacrez a Rains…-…Et depuis les entrailles furent enterrees en l’eglise de Maubuisson, emprez la sepulture de sa mere, si comme il l’avoit ordené » (éd. Delachenal, II, 1916, p. 1-383). – F. 542v-543. [Continuation : début du règne de Charles VI, 1380]. « Du commencement du roy Charles sisiesme (rubr.) ». « Pour ce que le roy Charles devantdit avoit fait certaine loy …-… Et s’en alerent aucuns et en menerent grant foison de biens » (éd. Delachenal, II, p. 383-385 ; III, 1920, p. 1-4, l. 6).

Description : Le manuscrit a fait partie descollections royales sousCharles VI : dans la marge inférieure du f. 1 deux cerfs ailés, portant une couronne autour du cou, tiennent l’écu fleurdelisé surmonté d’une couronne. Il ne figure cependant pas dans les inventaires de la librairie : BnF, Français 2700 [inv. A, 1380 ; inv. C, 1411 ; inv. D, 1411] ; Baluze 397 [inv. B, 1380], Français 9430 [inv. E, 1413] ; Bibl. Mazarine, Ms. 2030 [inv. F, 1424]. Le volume entra avant 1401 dans les collections de Jean de Berry, dont le f. 543 porte l’ex-libris : « Ce livre est au duc de Berry. – Jehan ». Il est répertorié sous le n° 975 dans l’inventaire de 1401 : « Item un livre escript de lettre de court, des Croniques de France, finissant au roy Charles le siziesme ; couvert de cuir vermeil et fremant a quatre fremouers de lecton » (BnF., Français 11496, f. 74, n° 975; Delisle, Recherches…, II, p. 262, n° 244). Une note marginale dans l’inventaire de 1401 stipule qu’il fut donné à la fille du duc, Bonne de Berry (1365-1435), comtesse d’Armagnac : « Datum comitisse Arminiaci, ut constat per compotum dicti Robineti » (BnF., Français 11496, f. 74, n° 975). Sur la tranche de l’ouvrage se devinent quelques-unes des douze lettres gothiques peintes que l’on retrouve sur nombre d’ouvrages des Armagnac (cf. Blackman, The manuscripts and the patronage of Jacques d’Armagnac…, I, p. 38-39). Au f. 543, sous l’ex-libris de Jean du Mas, se lit à la lampe de wood celui de Jacques d’Armagnac (1433-1477) : « Et de presant a son fi[lz] le duc de Ne[mours], conte d’Armagnac. – Jacques. Pour la Marche ». Lors de l’arrestation, en 1476, de Jacques d’Armagnac, entré en 1465 dans la Ligue du Bien public, et de la confiscation de ses biens, le manuscrit entra dans les collections de Jean du Mas (vers 1437-1495), chambellan du roi et fidèle de Pierre de Beaujeu. Son ex-libris a été ajouté sur celui du comte d’Armagnac, après grattage, au f. 543 : « Et de present est a Jehan Dumas, seigneur de Lisle. – Dumas ». Une autre inscription de la même main figure sur le recto du f. 544 : « Encore le veult. Dumas ». Il fit ajouter ses armes au verso du f. 2 : « d’or à la fasce de gueules, accompagnée de trois besants d’azur ». Au-dessus figure son emblème, sorte d’aumônière palée d’or et de gueules, suspendue par une cordelière entre deux bâtons d’office, représenté sur plusieurs de ses manuscrits (cf. www. bibliotheque-conde. fr). On ne sait à quelle occasion, Anne de Beaujeu (1461-1522), fille du roi Louis XI et épouse de Pierre de Beaujeu, entra en possession du Français 2608. Les f. 543v et 544v portent son ex-libris : « Ce livre est a madame la duchesse de Bourbonnois et d’Auvergne. – Anne de France » (f. 543v) ; « Ce livre est a la tres haulte et tres noble princesse madame Anne de France, duchesse de Bourbonnois et d’Auvergne ». La même main a inscrit le mot : « Raminagrobis », et deux vers des Epistolae ex Ponto d’Ovide : « Omnia sunt hominum tenui pendencia filo / Et subito casu que valu[e]re ruunt » (IV. 3. 35). En 1527,er François Ier confisqua au profit de la Couronne les biens du connétable Charles de Bourbon. Au dos du premier feuillet de garde est inscrite la cote « 173 » attestant l’appartenance du manuscrit à sa bibliothèque personnelle. Titre mentionné sur le même feuillet (écriture XVIe s.) : « Cronicques de France selon qu’elles sont composees en l’eglise Saint Denys ; lesquelles commencent au commencement du royaume de France et finissent au Roy Charles VIe ». Le manuscrit est cité dans les inventaires de la bibliothèque royale à partir de la fin du XVIe siècle : 1° Catalogue des bibliothèques du roi à Paris (fin XVIe s.), n° 771 (Omont, Anciens inventaires et catalogues, I, p. 301) ; 2° Inventaire de Rigault (1622), n° 317 (Omont, II, p. 278) ; 3° inventaire des frères Dupuy (1645), n° 358 (Omont, III, p. 22) ; 4° inventaire de Nicolas Clément (1682), n° 8302 (Omont, IV, p. 77). Une cote du fonds Hurault (D 46) lui a été faussement attribuée par Nicolas Rigault (1622) : cf. M.-P. Laffitte, Bulletin du bibliophile, 1, 2008, p. 58. Cotes inscrites au verso du premier feuillet de garde (A) : [François Ier] 173 ; au recto du f. 1 : [Rigault II] « trois cents dix sept » (barré) ; [Dupuy II] 358 ; [Hurault D] 46 ; [Regius] 8302. Inventaire fin XVIe s. : « Croniques de France, selon qu’elles sont composees en l’eglise de saint Denis en France » (Omont, Anciens inventaires et catalogues, I, p. 301, n° 771). Inventaire de Rigault (1622) : « Les Croniques de France, selon ce qu’elles ont esté composees en l’eglise de S. Denys de France, avec figures, et finissant au commencement du roy Charles VI » (Omont, II, p. 278, n° 317).

Droits : domaine public

Identifiant : ark:/12148/btv1b8451604g

Source : Bibliothèque nationale de France, Département des Manuscrits, Français 2608

Provenance : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 05/03/2012

Résidence de Louis David, 9145 boul. Gouin Est

 

Cette résidence construite vers 1875 fut détruite par un incendie en 1999. Le terrain est aujourd’hui occupé par le parc Pierre-Dagenais-dit-Lépine.

 

Source : Archives de la Ville de Montréal

 

© Tous droits réservés : Guillaume St-Jean

 

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Elle est membre de l'Organisation des villes du patrimoine mondial depuis l'an 2000. Elle fut également la capitale européenne de la culture en 2002, en même temps que la ville espagnole de Salamanque.

Elle est appelée « Venise du Nord » car elle possède de nombreux canaux qui encerclent ou traversent la ville et sur les bords du centre ville desquels se trouvent encore des restes de forteresse ainsi que des moulins.

Bruges a encore un port important et héberge le Collège d'Europe.

 

Bruges apparaît au Moyen Âge en tant que place fortifiée située le long d'un bras de mer, le Zwin. Baudouin, vassal du roi carolingien Charles le Chauve, y habitait avec Judith, la fille de celui-ci qu'il avait enlevée. Pour prévenir de nouvelles querelles, le roi avait envoyé son vassal Baudouin en pays flamand où une population peu nombreuse craignait les invasions normandes qui ravageaient le littoral (Thérouanne, Dixmude, Saint-Omer, Gand, ...).

Baudouin fonde le comté de Flandre et étend son domaine de la région côtière jusqu'à l'Escaut et l'Artois. Il fait construire la place forte de Bruges en utilisant notamment les pierres de la cité d'Oudenburg. Nous trouvons le nom de Bruges pour la première fois vers 875 sur une pièce de monnaie.

Bruges n'est donc au ixe siècle qu'un rempart avec château et chapelle sur la place où s'élève à présent le Burg (la Place du Bourg). Au Burg s'ajoutent un marché, une cour de justice et quelques routes qui mènent à la côte ou à l'intérieur du pays. Des navires viennent y accoster. Ils pénètrent dans l'embouchure du Zwin entre les bancs de sable et la côte flamande. Ainsi Bruges se développe également comme centre commercial.

En 928, Bruges obtient le statut de ville, mais elle n'apparaît alors sur aucune carte.

La ville est mentionnée sur un document racontant le transfert d'un crucifix en or vers Bruges, peut-être par peur des incursions vikings et laissant donc penser que Bruges était une ville plus sûre, ce qui laisse supposer des fortifications et une garnison.

Dans les années 1000, le Burg devient un port. Les attaques des Vikings cessent, l'artisanat et le commerce se développent, les murs de la ville et des canaux sont construits.

Le raz-de-marée du 4 octobre 1134 ouvre un chenal jusqu’à la baie du Zwin, de sorte que la ville a désormais un accès direct à la mer du Nord. Les habitants construisent une digue transversale (appelée damme) à l'extrémité de ce chenal pour participer ainsi au commerce international qui relie l'Angleterre, productrice de laine, la Suède, exportatrice de hareng en caque, la Gascogne, productrice de vin, et les producteurs de textiles de Flandre. Le bras de mer passe près de la ville de Damme qui va devenir un avant-poste commercial de Bruges.

En 1200, la ville obtient le droit d'organiser un marché annuel et le « privilège du droit de ville » (assorti d'avantages fiscaux) par le comte de Flandre, Philippe. Les marchands du Rhin viennent rapidement jusqu’à Bruges, puis c'est au tour des marchands hanséatiques, venus de Lübeck et Hambourg. En 1253, la Hanse y obtient des privilèges et Bruges devient l'un des trois comptoirs hanséatiques en mer du Nord, avec Londres et Bergen.

Dès la fin du XIIIe et le début du XIVe siècle, des marchands de Gênes, de Venise, de Florence, de Castille, du Portugal ou d'Écosse comptent parmi les visiteurs réguliers de la ville. L'arrivée du premier marchand génois en 1277 permet non seulement le début du commerce des épices avec le Levant, mais également un perfectionnement des techniques bancaires et financières dans la ville. L'hôtel de la famille Van der Buerse est le premier centre financier européen de l'histoire boursière.

Le 18 mai 1302, lors des Matines Brugeoises, la population de la ville se révolte contre l'occupation française en assassinant les partisans du Roi de France Philippe le Bel ainsi que la garnison française, puis se rallie au comte de Flandre Gui de Dampierre et son fils aîné Robert emprisonnés depuis 1300 par le Roi de France. Deux mois plus tard, la ville prend part à la victoire flamande de la bataille des éperons d'or, contre le Roi de France.

 

Le Spiegelrei.

En 14092, une bourse est créée et la ville devient le marché financier le plus sophistiqué des Pays-Bas durant le XIVe siècle. Les marchands vénitiens arrivent dans la ville en 1314. Aux XIVe et XVe siècles des marchands de Lucques comme Dino Rapondi ou Les Époux Arnolfini s'y installent. La population de la ville passe de 35 000 habitants en 1340 à près de 100 000 en 1500.

L'âge d'or de la ville entre les XIIe et XVe siècles est donc dû à un commerce florissant axé principalement sur la draperie. À cette époque, Bruges est une véritable plaque tournante du commerce européen. Le commerce s'établit avec Londres, le nord de l'Europe et les grands ports d'Italie, Gênes et Venise.

Au xve siècle, la ville est sous la tutelle des ducs de Bourgogne. En 1436, les milices brugeoises et gantoises, de retour des sièges qu'elles ont mené en Picardie, revendiquent entre autres le retour de la souveraineté de Bruges sur le port maritime de L'Écluse. Le 21 mai 1437, les bourgeois se soulèvent contre Philippe III de Bourgogne (qui échappe de peu à la mort), et lynchent son représentant, le maréchal Jean de Villiers de L'Isle-Adam (épisode dit des « vêpres brugeoises »). Le bourgmestre Gilles III Lauwereyns, nommé en octobre 1437, doit aller demander pardon au duc de Bourgogne en janvier 1438 à Arras. La Déclaration des Droits, approuvée par Philippe III, amène la ville à un haut degré de développement économique, architectural et culturel. À la fin du Moyen Âge, Bruges est la ville la plus riche d'Europe du Nord.

 

Des soldats allemands font ostensiblement traverser la Grand-Place de Bruges à des prisonniers de guerre anglais, mi-juillet 1917 (soldats capturés lors de l'attaque de la division d'infanterie de marine sur l’Yser, le 11 juillet 1917)

 

À la fin du XVe siècle, la baie du Zwin s'ensable progressivement et la liaison directe entre la ville et la mer est rompue. La Cour de Bourgogne quitte Bruges et l'empereur Maximilien Ier restreint les droits de la ville. Anvers devient la ville dominante des Flandres. La ville de Bruges s'appauvrit et passe sous domination espagnole.

La sécession des Pays-Bas espagnols, en 1584, mène au déclin final de la ville. En 1600, Bruges n'est plus qu'une ville de province. Durant le xviie siècle, diverses initiatives sont prises pour renouer avec le passé, les installations portuaires sont modernisées, mais sans beaucoup de succès.

Pendant la Première Guerre mondiale la ville était occupée par l'armée allemande.

Aujourd'hui Bruges possède de nombreux musées, des lieux touristiques, comme le beffroi, un nouveau port moderne et important (Zeebruges), mais encore deux clubs de football dans la première division du football belge : Le FC Bruges et le Cercle Bruges KSV, évoluant tous deux dans le stade Jan Breydel.

 

Bruges s'est installée pour des différentes raisons comme : se protéger avec des fleuves , beffroi etc..

 

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Abbatiale romane Cluny III ; commune de Cluny, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France

 

Cluny III fut la troisième abbatiale de l'abbaye de Cluny, construite en 1085, sous l'abbatiat d'Hugues de Semur. C'est alors un bâtiment d'une grandeur exceptionnelle, avec ses 187 m de longueur pour une largeur de 90 m au niveau du transept. L'édifice est le plus grand de la chrétienté, après Saint-Pierre de Rome, construite 5 siècles plus tard.

 

L'édifice ne survit pas à la Révolution française. En 1798, le terrain est vendu en lots, les propriétaires pouvant ainsi bénéficier facilement de pierres taillées. De Cluny III ne subsistent que les bras sud du grand et du petit transept, ainsi que le clocher de l'Eau bénite, qui coiffe le croisillon sud du grand transept. On peut voir aussi les restes des tours des Barabans, qui encadraient le portail, et les parties basses de l'avant-nef. Tout cela représente moins de 10 % de la surface d'origine de Cluny III.

 

L'édifice d'art roman doit beaucoup aux architectes Gauzon et Hézelon de Liège. Le plan fait état d'un édifice impressionnant, de 190 mètres de long, un déambulatoire orné de cinq chapelles rayonnantes, un double transept de 59 et 73 mètres comportant des absidioles sur les façades orientales, achevés en 1100. La nef est aussi grande que le grand transept, avec onze travées, et succède à un narthex (ou avant-nef, ou encore galilée) de cinq travées, ce qui prendra 12 ans à construire (1107-1115) et 6 ans à voûter. Les deux tours carrées des Barabans, hautes de 50 mètres, en gardent l'entrée. Mais c'est la hauteur qui constitue l'élément le plus impressionnant. La nef est en effet élargie par des collatéraux doubles, mais sa voûte s'élève à 30 mètres sur trois niveaux. Sa voûte brisée est soutenue par des arcs doubleaux, et des contreforts évidés. La croisée du grand transept est surmontée d'une coupole de 40 mètres de haut, surmontée d'une tour carrée, accompagnée de deux tours sur les côtés, à couvrement octogonal. De même, la croisée du petit transept est ornée d'un clocher d'un couvrement identique. Toutes les dimensions de l'abbatiale sont des multiples d’un module de base de cent pieds supposés romains et sont toutes des multiples de sept.

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Cluny_III)

 

La porte monumentale

... Sensiblement contemporaine de la grande église, soit de l'apogée roman (v. 1100), elle est à double percée jumelle, selon le modèle des portes romaines. A travers elle se profile le clocher octogonal de l'Eau bénite, flanqué de sa tourelle d'escalier carrée, dite tour de l'Horloge. A gauche, les deux palais abbatiaux : le premier, édifié par les soins de l'abbé Jean de Bourbon (xve siècle), abrite le musée municipal ou musée Ochier. Le second, bâti par ses successeurs Jacques d'Amboise (1485-1510) et Geoffroy d'Amboise (1510-1518). sert d'hôtel de ville; un agréable jardin public l'entoure, donnant vue sur les monts du Maçonnais qui forment la toile de fond inséparable du paysage clunisien.

 

Façade du narthex et perspective de l'église

Par la rue Kenneth Conant, qui descend en pente assez forte le long de la terrasse du musée, l'on accède à l'ancienne façade du narthex. Il n'en subsiste plus que l'arrachement Nord du portail flamboyant, et les soubassements massifs des deux tours carrées, appelées les Barabans (aucune étymologie valable n'a été proposée de ce vocable bizarre). De là, le regard mesure à travers le vide les dimensions colos­sales de l'église disparue. Le croisillon Sud du grand transept, seul debout, marque à peu près les deux tiers de la longueur totale, et l'imagination reconstitue l'extrémité du chevet au niveau des hauts arbres qui, derrière, barrent l'horizon. A droite, et en contrebas, le mur méridional du narthex est entièrement déblayé jusqu'à sa rencontre avec la façade de l'église proprement dite, dont subsistent seules lesfondations; il est bâti de bel appareil régulier, scandé de pilastres auxquels sont adossées des demi-colonnes à la section légèrement outre­passée.

 

Le clocher de l'Eau bénite

Irrésistiblement, l'attention se fixe sur la silhouette, fameuse dans le monde entier, du grand clocher de l'Eau bénite, accosté de la tour de l'Horloge en une composition magni­fiquement agencée. Il s'enlève sur un socle puissant, épaulé à ses extrémités par deux contreforts à ressauts. C'est une tour de deux étages octogonaux richement ajourés et décorés : à l'étage inférieur, une baie encadrée de deux arcatures aveugles, toutes trois en plein cintre; les archivoltes sont découpées de motifs d'enroulements ou de copeaux, tels qu'il s'en voit au triforium de la nef mutilée de l'église de La Charité-sur-Loire. Au-dessus, deux fenê­tres jumelles par face sont pareillement enca­drées d'arcs aveugles, sous un motif de festons lombards très restaurés...

 

Le grand transept

La vision est stupéfiante. Le touriste le plus blasé, le visiteur le mieux prévenu, ne peuvent rester indifférents à ce moignon d'église que semble aspirer une vertigineuse tension. La mutilation même de l'édifice,brutalement coupé, au Nord, par un mur de mauvais appareil, ajoute encore à sa concentration et à son élan, captive le regard qui en saisit d'emblée la structure, la forme, les articulations essentielles. Deux travées, voûtées en berceau brisé, enca­drent la coupole octogonale sur trompes qui porte le clocher de l'Eau bénite, et dont la hauteur, inouïe à l'époque romane, atteint 32 mètres 20. La première, plus basse, constitue l'extrémité du croisillon, et assure un office de butée ou de tas de charge. Elle ne présente pas l'élévation traditionnelle du système clunisien, qui est à triple étage. Celle-ci ne se développe en effet qu'à la seconde travée, au-delà de la coupole. Là se superposent en une ascension magnifiquement rythmée les arcades qui, du transept, donnaient accès au bas-côté extrême, puis un reposant espace de mur nu, et les deux étages supérieurs enfin : placage d'une triple arcature en plein cintre que séparent des pilastres, et, selon une com­position rigoureusement identique, trois hautes baies, encadrées d'archivoltes elles-mêmes en plein cintre.

La décoration sculptée qui accompagne, souligne et ponctue ce schéma structural n'offre pas une moindre maîtrise : bandeaux chargés de petits disques; arcatures du faux triforium ornées, elles, de disques en creux auxquels on assigne parfois une influence musulmane; chapiteaux de feuillages aux mode­lés accomplis, ou de motifs animaux décoratifs... A l'Est s'ouvrent deux chapelles accolées. Celle de la première travée n'est que l'une des absidioles semi-circulaires du plan primitif, qui en avait prévu deux sur chacun des croisillons du grand transept. La seconde, pourvue à droite d'une petite tourelle d'escalier à vis, fut édifiée par l'abbé Pierre de Chastellux (1322-1344), sous le vocable de saint Martial; elle se compose de deux travées, avec un chevet à cinq pans et de délicates voûtes d'ogives. En face de l'absidiole romane, une petite porte donne accès à la tour de l'Horloge, qui n'est pas normalement ouverte au public. Au haut de l'escalier, une chapelle romane est dédiée à l'archange saint Michel...

 

Le transept oriental

Il subsiste moins encore du petit transept, qui s'étendait à l'Est du premier : un reste de mur, une absidiole semi-circulaire à colonnes-contreforts, et la chapelle flamboyante de Bourbon, magnifique ouvrage de gothique tardif, décoré sans excès, et primitivement rehaussé, à l'intérieur, de quinze grandes statues en ronde bosse, qui, toutes, ont disparu. Il n'en demeure que les socles, eux-mêmes sculp­tés de bustes proéminents de prophètes de l'Ancien Testament, d'une force et d'un relief saisissants.

 

Les grands chapiteaux du farinier

... [L]e bâtiment hors œuvre du grand « farinier » des moines, dissimulé par un bosquet de verdure, a recueilli les collections lapidaires de l'abbaye et de la ville : au rez-de-chaussée, belle salle voûtée d'ogives sur rangée de colonnes ... L'étage supérieur, dont la charpente en carène est un très remarquable ouvrage de menuiserie gothique (le farinier fut construit par les soins de l'abbé Yves Ier, 1257-1275), abrite les chapiteaux sculptés du chœur de la grande église... Les grands chapiteaux, sauvés du désastre où avait sombré le chef-d'œuvre de l'abbé Hugues, ont été transférés du musée municipal ... et bénéficient en ce lieu d'un cadre plus majestueux et de plus vaste déve­loppement. Ils ont été disposés sur un bahut semi-circulaire qui prétend suggérer, mais avec des dimensions bien moindres, le rond-point du sanctuaire qu'ils délimitaient jadis. Au centre de l'hémicycle ont été installées une table d'autel roman aux bords festonnés, et l'urne gravée de la croix, qui aurait, selon la tradition, contenu le cœur de saint Hugues...

 

(extrait de : Bourgogne romane ; Raymond Oursel, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1974 (7.éd.) pp. 95-140)

 

La troisième église abbatiale de Cluny était ornée, à l’intérieur, de tout un univers géométrique végétal et historié, taillé dans la pierre ou peint de couleurs vives. Ce décor fit l’objet des mêmes soins (qualité des matériaux employés, maitrise technique incontestable, verve et fantaisie décoratives) que ceux portés à l’architecture. Mais à l’instar du mobilier qui fut pillé et dispersé, les décors sculptés et peints furent presque totalement anéantis par le travail des démolisseurs, à la fin du XVIIIème siècle. Quelques éléments majeurs ont par bonheur, et souvent au gré du hasard, survécu à ce naufrage. Au premier rang d’entre eux figure l’ensemble des huit chapiteaux qui ornaient le chœur de l’abbatiale et qui constituent par la qualité plastique et le souffle de leur inspiration l’un des grands chefs-d’œuvre de la sculpture romane.

 

Ces chapiteaux appartiennent aux collections du musée archéologique et sont, depuis quelques décennies, exposées au sein du farinier de l’abbaye. Ils y sont disposés selon un schéma de répartition échafaudé par K. J. Conant. Un seul d’entre eux est exclusivement végétal (de style corinthien). Sur tous les autres, les feuillages composent le cadre ou le fond de chacune des scènes figurant sur les quatre faces. Les deuxième et troisième d’entre eux sont ornés de petits personnages, assez mutilés, sur un fond de feuillages très denses. On y voit un apiculteur qui nettoie sa ruche, un baigneur caché dans les feuilles, un personnage avec un gant (peut-être un lutteur), un personnage dans la position du discobole et un autre tenant un livre. Les quatrième et cinquième chapiteaux présentent respectivement des personnages, vertus théologales et cardinales, dans des hexagones et des mandorles soulignées par des inscription hermétiques car le rapport entre ces dernières et les scènes qu’elles encadrent est en effet difficile à déterminer. Le quatrième chapiteau est orné de trois vertus théologales (la Charité ouvrant un coffret, la Foi s’agenouillant avec humilité pour recevoir l’hostie, l’Espérance tenant un sceptre ou un bâton fleuri) et d’une vertu cardinale (la Justice écartant les bras pour tenir les plateaux de la balance). D'autres érudits identifient ces figures comme quatre des sept arts libéraux. Le cinquième chapiteau porte, quant à lui, les figures de la Prudence revêtue d’une cotte de maille et tenant un étendard (certains, comme Emile Mâle, l'identaifient comme la Force ou la Rhétorique), d’une jeune femme semblant s’adresser à quelqu’un, d’une autre jeune femme tenant un livre sur sa poitrine et enfin d’une dernière penchée sur une gerbe. Le sixième chapiteau ne soulève aucun problème d’interprétation avec des représentations des quatre fleuves du Paradis : le Phison, le Gehon, le Tigre et l’Euphrate avec le pommier, le figuier, l’amandier et la vigne... Les deux derniers représentent, à travers des figures de musiciens ou de danseurs, les tons du plain-chant, c’est-à-dire de la musique liturgique vocale et monodique très en vogue à cette époque. Les quatre premiers tons de la musique sont figurés sur le septième chapiteau avec un jeune homme jouant du luth, un personnage dansant et tenant une cymbale, un joueur de cithare et enfin un joueur de clochette. Le dernier et huitième chapiteau représente les derniers tons avec une jeune femme qui saute, un joueur de monocorde (sorte de guitare), un joueur de trompette, et un musicien dont l’instrument a disparu. Il semble qu’il y ait des inexactitudes dans la manière dont les protagonistes tiennent ou utilisent leurs instruments.

 

Nous voyons apparaître ici un artiste génial qui maîtrise parfaitement l’acanthe et le nu, inspiré de l’Antiquité, et que d’aucuns ont baptisé le Maître de Cluny. Le mouvement des étoffes est une des caractéristiques majeures de son style, qui perdurera dans la sculpture romane bourguignonne. Pleines de vie, bouillonnantes, ces étoffes semblent animées par des courants d’air qui font retrousser les tuniques de manière très gracieuse à leur base, tandis qu’elles sont collées sur les corps dont elles laissent deviner les formes. Ces diverses figures ont en commun la souplesse des corps animés de gestes harmonieux (tels ceux des danseurs ou musiciens) et la variété des attitudes mouvementées (têtes inclinées, corps penchés, pas de danse…) qui, avec une grande hardiesse, nient le cadre architectonique rigide de la corbeille. Cette élégance des attitudes et cette audace de la composition furent parfois copiées avec maladresse, comme à Vezelay notamment. De même, les visages très typés (mâchoire saillantes, menton dessiné, bouche petite aux lèvres serrées, yeux marqués d’un trou de trépan) furent repris dans d’autres figures de Cluny III, mais avec une gaucherie qui indique d’autres mains.

 

(extrait de : www.narthex.fr/blogs/abbaye-de-cluny-910-2010/les-sculptu...

Cathédrale de l'Incarnation (Grenade)

 

source WIKIPEDIA

 

La cathédrale de l'Incarnation de Grenade est un édifice de la Renaissance, bâti à partir du xvie siècle dans la ville espagnole de Grenade, en Andalousie. Cette cathédrale, considérée comme la toute première église construite en style Renaissance en Espagne1, fut envisagée dès le règne des Rois catholiques, et sa construction fut commencée sous Charles Ier, pour s’achever en 1704, sous le règne de Philippe V.

 

Dédiée au mystère de l'Incarnation, elle est le siège de la province ecclésiastique de Grenade, dont l'archevêque étend son autorité sur les diocèses d'Almería, Carthagène, Guadix, Jaén et Malaga. La cathédrale est classée Monument national depuis 1929.

 

Suite à la reconquête de la ville en 1492, les Rois Catholiques envisagent la construction d'une cathédrale sur le site de l'ancienne grande mosquée nasride de Grenade. Dès le 21 mai 1492 est fondée l'église cathédrale de Grenade, siège du nouveau diocèse. En 1505, la construction est projetée, et sa conception est confiée à Juan Gil de Hontañón et à Enrique Egas, qui travaillent déjà sur la Chapelle royale de la ville. Les travaux commencent en 1518. Les deux architectes prévoient la construction d'un édifice gothique, sur le modèle de la Cathédrale de Tolède, comme cela est encore le cas en de nombreux endroits d'Espagne (Ségovie, Salamanque...). Leur projet est néanmoins abandonné en 1523, peu après le début du chantier.

 

On adopte alors les plans de l'architecte Diego de Siloé, qui travaille déjà sur le monastère de San Jerónimo à Grenade4. Diego de Siloé prévoit de reprendre les bases du dessein antérieur, et d'élever à parptir de celui-ci un édifice pleinement renaissance. Il va mener les travaux de 1528 jusqu'à sa mort, en 1563. Divers architectes se succèdent pour diriger le chantier, selon les plans maniéristes élaborés par leur prédécesseur : Juan de Maeda, Alonso Cano et Teodoro Ardemans.

 

En 1590, une première modification importante du plan initial intervient. En raison des fondations trop fragiles, le projet d'élever deux hautes tours de 80 mètres pour encadrer la façade, est abandonné en 1590 sur ordre de Philippe II. Seule une tour a été bâtie ; elle est arasée, sa hauteur se limitant à 51 mètres. En 1665, Alonso Cano parvient à convaincre le chapitre de modifier le projet initial. La construction prend alors une allure plus baroque. Suite au décès de Cano en 1667, la direction du chantier est confiée à Melchior de Aguirre, qui achève l’œuvre en juillet 1703.

 

La cathédrale de Grenade prend place au cœur du centre historique de la ville, entre la Gran vía Colón et la Calle Reyes Católicos. Entourée par des édifices d'importance comme la Chapelle royale (Capilla Real), la bourse de commerce (Lonja) ou l'ancien marché de la soie (Alcaicería), elle trône sur la place de las Pasiegas, qui offre bien peu de recul pour contempler la grandiose façade de l'édifice. Diego de Siloé a conçu un vaste édifice de 115 mètres sur 67, qui constitue : « "(…)un ensemble alliant pureté, élégance des formes, et blancheur immaculée de la pierre." »

 

Le monument représente un des sommets de l'architecture de la Renaissance en Espagne, tout en intégrant des éléments décoratifs puisés dans l'art gothique (plan et voûtes) et l'art baroque (façade), témoignant de la longueur du chantier, qui s'est étalé sur près de deux-cents ans. Son influence fut très importante dans les constructions de ce type postérieures en Andalousie.

 

ENGLISH

 

Granada Cathedral

 

From Wikipedia, the free encyclopedia

 

The cathedral of Granada.

Granada Cathedral, or the Cathedral of the Incarnation (Spanish: Catedral de Granada, Catedral de la Anunciación) is the cathedral in the city of Granada, capital of the province of the same name in the Autonomous Region of Andalusia, Spain. The cathedral is the seat of the Archdiocese of Granada.

 

Unlike most cathedrals in Spain, construction of this cathedral had to await the acquisition of the Nasrid kingdom of Granada from its Muslim rulers in 1492; while its very early plans had Gothic designs, such as are evident in the Royal Chapel of Granada by Enrique Egas, the construction of the church in the main occurred at a time when Spanish Renaissance designs were supplanting the Gothic regnant in Spanish architecture of prior centuries. Foundations for the church were laid by the architect Egas starting from 1518 to 1523 atop the site of the city's main mosque; by 1529, Egas was replaced by Diego de Siloé who labored for nearly four decades on the structure from ground to cornice, planning the triforium and five naves instead of the usual three. Most unusually, he created a circular capilla mayor rather than a semicircular apse, perhaps inspired by Italian ideas for circular 'perfect buildings' (e.g. in Alberti's works). Within its structure the cathedral combines other orders of architecture. It took 181 years for the cathedral to be built.

 

Subsequent architects included Juan de Maena (1563-1571), followed by Juan de Orea (1571-1590), and Ambrosio de Vico (1590-?). In 1667 Alonso Cano, working with Gaspar de la Peña, altered the initial plan for the main façade, introducing Baroque elements. The magnificence of the building would be even greater, if the two large 81 meter towers foreseen in the plans had been built; however the project remained incomplete for various reasons, among them, financial.

 

The Cathedral had been intended to become the royal mausoleum by Charles I of Spain of Spain, but Philip II of Spain moved the site for his father and subsequent kings to El Escorial outside of Madrid.

 

The main chapel contains two kneeling effigies of the Catholic King and Queen, Isabel and Ferdinand by Pedro de Mena y Medrano. The busts of Adam and Eve were made by Alonso Cano. The Chapel of the Trinity has a marvelous retablo with paintings by El Greco, Jusepe de Ribera and Alonso Cano.

 

ESPANOL

 

La Santa Iglesia Catedral Metropolitana de la Anunciación de Granada es un templo católico de la ciudad española de Granada, comunidad autónoma de Andalucía, sede de la archidiócesis de la ciudad. El templo es una de las obras cumbres del Renacimiento español.

 

Nave central, capilla mayor y bóvedas de la catedral de Granada.

Durante el renacimiento, el Reino de Granada, al igual que Galicia, conformó un centro artístico independiente del estilo predominante en el resto de la península, el herrerianismo.

 

Con el reinado de Carlos I de España se llevarán a cabo numerosas construcciones en la ciudad de Granada, dada la intención del monarca en convertir a la urbe en el modelo de ciudad del siglo XVI. Así la construcción de la catedral de Granada será coetánea a las de el palacio cristiano de la Alhambra, la Universidad y la chancillería (actual sede del Tribunal Superior de Justicia de Andalucía - TSJA).

 

Columnas y bóvedas de la catedral de Granada.

El primer proyecto fue encomendado en 1506 a Enrique Egas que concibió un templo de estilo gótico, tomando como modelo la Catedral de Toledo. Las obras comenzaron, bajo la dirección del propio Egas, con la colocación solemne de la primera piedra el 25 de marzo de 1523. Sin embargo, fue Diego de Siloé quien, en 1529, se encargó de las obras, que se concluirán en 1563, presentando un nuevo proyecto mucho más ambicioso. El autor trazó las líneas renacentistas de todo el edificio sobre los cimientos góticos, con girola y cinco naves en lugar de las tres habituales, combinando en su estructura elementos de otros órdenes arquitectónicos.

 

Con la llegada de la política centralista de Felipe II y, especialmente, con la expulsión de los moriscos de 1609, la región perdió gran parte de su fuerza económica y quedó relegada frente a otros centros locales. Sin embargo, sí se continuó desarrollando proyectos artísticos de importancia. Es el caso de la reforma de la fachada principal emprendida por Alonso Cano (1601 – 1667) en 1664 en la que se introdujeron elementos barrocos.

 

La magnificencia del proyecto hubiese sido aún mayor si se hubieran erigido las dos grandes torres de ochenta y un metros de altura previstas en los planos. El proyecto no fue terminado por diversos problemas, entre ellos la muerte de Alonso Cano en 1667, y otros económicos, por lo que finalmente, en 1684, la Catedral quedó con una torre, formada solo por tres cuerpos en lugar de los seis previstos y con un total de cincuenta y siete metros de altura.

 

Interior de la catedral de Granada antes de que se suprimiera el coro. Fotografía de J. Laurent, ca. 1881.

En 1706 Francisco de Hurtado Izquierdo y posteriormente su colaborador José Bada construyeron el actual sagrario de la catedral. En él, el autor rompió su tendencia rococó, respetando la sobriedad de líneas y la estructura clásica del resto del conjunto.

 

La catedral de Granada es de planta rectangular debido a que sus cinco naves cubren por completo el crucero, que no llega a destacar sobre la planta. Las cinco naves están escalonadas en alturas, siendo mayor la central. En los pies de la catedral, se sitúan las dos torres, siendo la del lado izquierdo, llamada torre de san Miguel, un contrafuerte que sustituyó a la torre prevista en ese lado.

 

La capilla mayor está compuesta por una serie de columnas corintias sobre cuyo capitel se encuentra el entablamento y sobre éste, la bóveda, que alberga, al igual que los espacios inferiores sobre las columnas, una serie de ventanales con delicadas vidrieras.

 

La fachada está constituida por una estructura encuadrada en forma de arco del triunfo con portadas y lienzos de empotrados. Está formada por tres ejes coronados por arcos de medio punto sostenidos sobre pilastras, de forma similar a San Andrés de Mantua de Leon Battista Alberti. Las pilastras no tienen capiteles sino resaltes esculpidos en la pared, así como medallones de mármol adosados. Encima de la puerta principal se ubica un tondo en mármol de José Risueño sobre la Anunciación. Destaca también la presencia en la parte superior de un jarrón con azucenas, aludiendo al carácter virginal y puro de la madre de Dios.

 

El sagrario, elevado entre 1706 y 1759, sigue las proporciones clásicas del conjunto, manteniendo las columnas múltiples del crucero las formas del orden compuesto de Siloé.

Abbatiale romane Cluny III ; commune de Cluny, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France

 

Cluny III fut la troisième abbatiale de l'abbaye de Cluny, construite en 1085, sous l'abbatiat d'Hugues de Semur. C'est alors un bâtiment d'une grandeur exceptionnelle, avec ses 187 m de longueur pour une largeur de 90 m au niveau du transept. L'édifice est le plus grand de la chrétienté, après Saint-Pierre de Rome, construite 5 siècles plus tard.

 

L'édifice ne survit pas à la Révolution française. En 1798, le terrain est vendu en lots, les propriétaires pouvant ainsi bénéficier facilement de pierres taillées. De Cluny III ne subsistent que les bras sud du grand et du petit transept, ainsi que le clocher de l'Eau bénite, qui coiffe le croisillon sud du grand transept. On peut voir aussi les restes des tours des Barabans, qui encadraient le portail, et les parties basses de l'avant-nef. Tout cela représente moins de 10 % de la surface d'origine de Cluny III.

 

L'édifice d'art roman doit beaucoup aux architectes Gauzon et Hézelon de Liège. Le plan fait état d'un édifice impressionnant, de 190 mètres de long, un déambulatoire orné de cinq chapelles rayonnantes, un double transept de 59 et 73 mètres comportant des absidioles sur les façades orientales, achevés en 1100. La nef est aussi grande que le grand transept, avec onze travées, et succède à un narthex (ou avant-nef, ou encore galilée) de cinq travées, ce qui prendra 12 ans à construire (1107-1115) et 6 ans à voûter. Les deux tours carrées des Barabans, hautes de 50 mètres, en gardent l'entrée. Mais c'est la hauteur qui constitue l'élément le plus impressionnant. La nef est en effet élargie par des collatéraux doubles, mais sa voûte s'élève à 30 mètres sur trois niveaux. Sa voûte brisée est soutenue par des arcs doubleaux, et des contreforts évidés. La croisée du grand transept est surmontée d'une coupole de 40 mètres de haut, surmontée d'une tour carrée, accompagnée de deux tours sur les côtés, à couvrement octogonal. De même, la croisée du petit transept est ornée d'un clocher d'un couvrement identique. Toutes les dimensions de l'abbatiale sont des multiples d’un module de base de cent pieds supposés romains et sont toutes des multiples de sept.

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Cluny_III)

 

La porte monumentale

... Sensiblement contemporaine de la grande église, soit de l'apogée roman (v. 1100), elle est à double percée jumelle, selon le modèle des portes romaines. A travers elle se profile le clocher octogonal de l'Eau bénite, flanqué de sa tourelle d'escalier carrée, dite tour de l'Horloge. A gauche, les deux palais abbatiaux : le premier, édifié par les soins de l'abbé Jean de Bourbon (xve siècle), abrite le musée municipal ou musée Ochier. Le second, bâti par ses successeurs Jacques d'Amboise (1485-1510) et Geoffroy d'Amboise (1510-1518). sert d'hôtel de ville; un agréable jardin public l'entoure, donnant vue sur les monts du Maçonnais qui forment la toile de fond inséparable du paysage clunisien.

 

Façade du narthex et perspective de l'église

Par la rue Kenneth Conant, qui descend en pente assez forte le long de la terrasse du musée, l'on accède à l'ancienne façade du narthex. Il n'en subsiste plus que l'arrachement Nord du portail flamboyant, et les soubassements massifs des deux tours carrées, appelées les Barabans (aucune étymologie valable n'a été proposée de ce vocable bizarre). De là, le regard mesure à travers le vide les dimensions colos­sales de l'église disparue. Le croisillon Sud du grand transept, seul debout, marque à peu près les deux tiers de la longueur totale, et l'imagination reconstitue l'extrémité du chevet au niveau des hauts arbres qui, derrière, barrent l'horizon. A droite, et en contrebas, le mur méridional du narthex est entièrement déblayé jusqu'à sa rencontre avec la façade de l'église proprement dite, dont subsistent seules lesfondations; il est bâti de bel appareil régulier, scandé de pilastres auxquels sont adossées des demi-colonnes à la section légèrement outre­passée.

 

Le clocher de l'Eau bénite

Irrésistiblement, l'attention se fixe sur la silhouette, fameuse dans le monde entier, du grand clocher de l'Eau bénite, accosté de la tour de l'Horloge en une composition magni­fiquement agencée. Il s'enlève sur un socle puissant, épaulé à ses extrémités par deux contreforts à ressauts. C'est une tour de deux étages octogonaux richement ajourés et décorés : à l'étage inférieur, une baie encadrée de deux arcatures aveugles, toutes trois en plein cintre; les archivoltes sont découpées de motifs d'enroulements ou de copeaux, tels qu'il s'en voit au triforium de la nef mutilée de l'église de La Charité-sur-Loire. Au-dessus, deux fenê­tres jumelles par face sont pareillement enca­drées d'arcs aveugles, sous un motif de festons lombards très restaurés...

 

Le grand transept

La vision est stupéfiante. Le touriste le plus blasé, le visiteur le mieux prévenu, ne peuvent rester indifférents à ce moignon d'église que semble aspirer une vertigineuse tension. La mutilation même de l'édifice,brutalement coupé, au Nord, par un mur de mauvais appareil, ajoute encore à sa concentration et à son élan, captive le regard qui en saisit d'emblée la structure, la forme, les articulations essentielles. Deux travées, voûtées en berceau brisé, enca­drent la coupole octogonale sur trompes qui porte le clocher de l'Eau bénite, et dont la hauteur, inouïe à l'époque romane, atteint 32 mètres 20. La première, plus basse, constitue l'extrémité du croisillon, et assure un office de butée ou de tas de charge. Elle ne présente pas l'élévation traditionnelle du système clunisien, qui est à triple étage. Celle-ci ne se développe en effet qu'à la seconde travée, au-delà de la coupole. Là se superposent en une ascension magnifiquement rythmée les arcades qui, du transept, donnaient accès au bas-côté extrême, puis un reposant espace de mur nu, et les deux étages supérieurs enfin : placage d'une triple arcature en plein cintre que séparent des pilastres, et, selon une com­position rigoureusement identique, trois hautes baies, encadrées d'archivoltes elles-mêmes en plein cintre.

La décoration sculptée qui accompagne, souligne et ponctue ce schéma structural n'offre pas une moindre maîtrise : bandeaux chargés de petits disques; arcatures du faux triforium ornées, elles, de disques en creux auxquels on assigne parfois une influence musulmane; chapiteaux de feuillages aux mode­lés accomplis, ou de motifs animaux décoratifs... A l'Est s'ouvrent deux chapelles accolées. Celle de la première travée n'est que l'une des absidioles semi-circulaires du plan primitif, qui en avait prévu deux sur chacun des croisillons du grand transept. La seconde, pourvue à droite d'une petite tourelle d'escalier à vis, fut édifiée par l'abbé Pierre de Chastellux (1322-1344), sous le vocable de saint Martial; elle se compose de deux travées, avec un chevet à cinq pans et de délicates voûtes d'ogives. En face de l'absidiole romane, une petite porte donne accès à la tour de l'Horloge, qui n'est pas normalement ouverte au public. Au haut de l'escalier, une chapelle romane est dédiée à l'archange saint Michel...

 

Le transept oriental

Il subsiste moins encore du petit transept, qui s'étendait à l'Est du premier : un reste de mur, une absidiole semi-circulaire à colonnes-contreforts, et la chapelle flamboyante de Bourbon, magnifique ouvrage de gothique tardif, décoré sans excès, et primitivement rehaussé, à l'intérieur, de quinze grandes statues en ronde bosse, qui, toutes, ont disparu. Il n'en demeure que les socles, eux-mêmes sculp­tés de bustes proéminents de prophètes de l'Ancien Testament, d'une force et d'un relief saisissants.

 

Les grands chapiteaux du farinier

... [L]e bâtiment hors œuvre du grand « farinier » des moines, dissimulé par un bosquet de verdure, a recueilli les collections lapidaires de l'abbaye et de la ville : au rez-de-chaussée, belle salle voûtée d'ogives sur rangée de colonnes ... L'étage supérieur, dont la charpente en carène est un très remarquable ouvrage de menuiserie gothique (le farinier fut construit par les soins de l'abbé Yves Ier, 1257-1275), abrite les chapiteaux sculptés du chœur de la grande église... Les grands chapiteaux, sauvés du désastre où avait sombré le chef-d'œuvre de l'abbé Hugues, ont été transférés du musée municipal ... et bénéficient en ce lieu d'un cadre plus majestueux et de plus vaste déve­loppement. Ils ont été disposés sur un bahut semi-circulaire qui prétend suggérer, mais avec des dimensions bien moindres, le rond-point du sanctuaire qu'ils délimitaient jadis. Au centre de l'hémicycle ont été installées une table d'autel roman aux bords festonnés, et l'urne gravée de la croix, qui aurait, selon la tradition, contenu le cœur de saint Hugues...

 

(extrait de : Bourgogne romane ; Raymond Oursel, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1974 (7.éd.) pp. 95-140)

 

La troisième église abbatiale de Cluny était ornée, à l’intérieur, de tout un univers géométrique végétal et historié, taillé dans la pierre ou peint de couleurs vives. Ce décor fit l’objet des mêmes soins (qualité des matériaux employés, maitrise technique incontestable, verve et fantaisie décoratives) que ceux portés à l’architecture. Mais à l’instar du mobilier qui fut pillé et dispersé, les décors sculptés et peints furent presque totalement anéantis par le travail des démolisseurs, à la fin du XVIIIème siècle. Quelques éléments majeurs ont par bonheur, et souvent au gré du hasard, survécu à ce naufrage. Au premier rang d’entre eux figure l’ensemble des huit chapiteaux qui ornaient le chœur de l’abbatiale et qui constituent par la qualité plastique et le souffle de leur inspiration l’un des grands chefs-d’œuvre de la sculpture romane.

 

Ces chapiteaux appartiennent aux collections du musée archéologique et sont, depuis quelques décennies, exposées au sein du farinier de l’abbaye. Ils y sont disposés selon un schéma de répartition échafaudé par K. J. Conant. Un seul d’entre eux est exclusivement végétal (de style corinthien). Sur tous les autres, les feuillages composent le cadre ou le fond de chacune des scènes figurant sur les quatre faces. Les deuxième et troisième d’entre eux sont ornés de petits personnages, assez mutilés, sur un fond de feuillages très denses. On y voit un apiculteur qui nettoie sa ruche, un baigneur caché dans les feuilles, un personnage avec un gant (peut-être un lutteur), un personnage dans la position du discobole et un autre tenant un livre. Les quatrième et cinquième chapiteaux présentent respectivement des personnages, vertus théologales et cardinales, dans des hexagones et des mandorles soulignées par des inscription hermétiques car le rapport entre ces dernières et les scènes qu’elles encadrent est en effet difficile à déterminer. Le quatrième chapiteau est orné de trois vertus théologales (la Charité ouvrant un coffret, la Foi s’agenouillant avec humilité pour recevoir l’hostie, l’Espérance tenant un sceptre ou un bâton fleuri) et d’une vertu cardinale (la Justice écartant les bras pour tenir les plateaux de la balance). D'autres érudits identifient ces figures comme quatre des sept arts libéraux. Le cinquième chapiteau porte, quant à lui, les figures de la Prudence revêtue d’une cotte de maille et tenant un étendard (certains, comme Emile Mâle, l'identaifient comme la Force ou la Rhétorique), d’une jeune femme semblant s’adresser à quelqu’un, d’une autre jeune femme tenant un livre sur sa poitrine et enfin d’une dernière penchée sur une gerbe. Le sixième chapiteau ne soulève aucun problème d’interprétation avec des représentations des quatre fleuves du Paradis : le Phison, le Gehon, le Tigre et l’Euphrate avec le pommier, le figuier, l’amandier et la vigne... Les deux derniers représentent, à travers des figures de musiciens ou de danseurs, les tons du plain-chant, c’est-à-dire de la musique liturgique vocale et monodique très en vogue à cette époque. Les quatre premiers tons de la musique sont figurés sur le septième chapiteau avec un jeune homme jouant du luth, un personnage dansant et tenant une cymbale, un joueur de cithare et enfin un joueur de clochette. Le dernier et huitième chapiteau représente les derniers tons avec une jeune femme qui saute, un joueur de monocorde (sorte de guitare), un joueur de trompette, et un musicien dont l’instrument a disparu. Il semble qu’il y ait des inexactitudes dans la manière dont les protagonistes tiennent ou utilisent leurs instruments.

 

Nous voyons apparaître ici un artiste génial qui maîtrise parfaitement l’acanthe et le nu, inspiré de l’Antiquité, et que d’aucuns ont baptisé le Maître de Cluny. Le mouvement des étoffes est une des caractéristiques majeures de son style, qui perdurera dans la sculpture romane bourguignonne. Pleines de vie, bouillonnantes, ces étoffes semblent animées par des courants d’air qui font retrousser les tuniques de manière très gracieuse à leur base, tandis qu’elles sont collées sur les corps dont elles laissent deviner les formes. Ces diverses figures ont en commun la souplesse des corps animés de gestes harmonieux (tels ceux des danseurs ou musiciens) et la variété des attitudes mouvementées (têtes inclinées, corps penchés, pas de danse…) qui, avec une grande hardiesse, nient le cadre architectonique rigide de la corbeille. Cette élégance des attitudes et cette audace de la composition furent parfois copiées avec maladresse, comme à Vezelay notamment. De même, les visages très typés (mâchoire saillantes, menton dessiné, bouche petite aux lèvres serrées, yeux marqués d’un trou de trépan) furent repris dans d’autres figures de Cluny III, mais avec une gaucherie qui indique d’autres mains.

 

(extrait de : www.narthex.fr/blogs/abbaye-de-cluny-910-2010/les-sculptu...

L’ensemble commémoratif Pahlavan Mahmoud fut bâti autour de la sépulture du grand poète et éclaireur, soufi et philosophe Pahlavan Mahmoud (1247-1326). Celui-ci, fourreur de son état, était aussi un lutteur hors pair et un grand guerrier. Il est considéré comme le saint patron de la ville.

 

The Pahlavan Mahmud Memorial Complex was built around the tomb of the great poet, enlightener, Sufi, and philosopher Pahlavan Mahmud (1247–1326). A furrier by trade, he was also an outstanding wrestler and a great warrior. He is considered the city's patron saint.

TOKYO, JAPAN - JUNE 09: Furkan "MrFaliN" Yegen of FUT Esports participates in an interview for VALORANT Masters Tokyo on June 9, 2023 in Tokyo, Japan. (Photo by Colin Young-Wolff/Riot Games)

www.twitter.com/Memoire2cite #recherche #archives #Banlieue #socialhousing #logement #Collectif #Copropriété #Habitation #Habitat #HLM #Quartier #Béton #immeuble #Cité #Moderne #Europe #World #Mémoire2Cité #Mémoire2Ville @ Les 30 Glorieuses . com l' #Urbanisme d'Antan, et ses belles cartes postales @ mais aussi les clichés d'Archilaid, comme les "prix citron" de la France moche.. ou encore la laideur architecturale en Françe et Ailleurs. Dans le triste sillage des cités de banlieue construites ds les années 50, 60, 70... @ l'apres guerre.. dans l'urbanisation massive des territoires via l'industrialisation du logement @ le Logement Collectif* 50,60,70's dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Rétro-Villes / HLM / Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme @ De grandes barres d’immeubles, appelées les grands ensembles, sont le symbole de nos banlieues. Entrée Libre revient sur le phénomène de destruction de ces bâtiments banlieue89 ANRU1 ANRU2 bientot ANRU3 @ le Renouvellement urbain, la rénovation urbaine, des "Ensembles Tout Béton" qui reflètent aujourd’hui la misere www.youtube.com/watch?v=mCqHBP5SBiM L'urbanisation à marche forcée des années 60 est devenue synonyme de bétonnage et d'enlaidissement. Dans L'Express du 23 août 1971 @ "La loi du 7 juillet dernier relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine a ainsi créé un label spécifique permettant de veiller sur cet héritage architectural récent, que le Comité du patrimoine mondial de l'Unesco vient lui aussi de mettre en lumière", ajoute la ministre de la Culture.

Pas un village, dans la plus reculée des provinces, qui ne soit atteint. C'est comme une lèpre qui, peu à peu, prolifère sur l'épiderme du paysage urbain français. Un des plus beaux du monde, disait-on. Agressive médiocrité des bâtiments publics, des écoles, des postes, des administrations, monotonie concentrationnaire des grands ensembles, prétention et passéisme débile des maisons individuelles : le bilan architectural des dix dernières années est, en France, catastrophique. Jamais on n'a autant construit. Jamais si mal, si pauvre, si triste. A de rares exceptions. Cela devient si flagrant à la lumière de l'été, que même l'O.r.t.f. s'en est ému. Après Vivre aujourd'hui, l'émission de Jacques Frémontier (dimanche, consacrée à "la rue"), La France défigurée, de Michel Péricart et Louis Bériot, a donné l'alerte : par milliers, des témoignages ont afflué. Les Français prennent conscience du mal et s'interrogent : "Comment, pourquoi, en est-on arrivé là ?" Spéculation Que "cet avachissement, cet avilissement de la qualité architecturale", comme le définit M. Michel Denieul, directeur de l'Architecture au ministère des Affaires culturelles, ne soit pas l'exclusivité de la France, personne ne le conteste. Le monde entier connaît un malaise architectural. Après avoir, des siècles durant, bâti pour le seigneur, le prince, le mécène, l'architecture ne sait pas encore bâtir pour la masse, le peuple, "l'innombrable", comme le dit l'architecte Emile Aillaud. En Grande-Bretagne, en Allemagne, en Italie, aux Etats-Unis, aussi, elle tâtonne. Ce n'est pas une consolation. Ni une raison suffisante pour admettre comme une fatalité la piètre architecture française. Ni pour excuser ceux qui l'ont laissée pousser comme les mauvaises graines, à tous les vents. Le premier des responsables, avant les architectes dépassés (voir page suivante l'opinion de Pierre Schneider) et les promoteurs avides, c'est l'Etat. Qui, par le jeu des servitudes, des permis de construire, etc., contrôle et, le plus souvent, paralyse la totalité de ce qui se bâtit en France. Qui est lui-même le premier client des architectes, le premier maître d'ouvrage des nouveaux édifices (hôpitaux, écoles, logements sociaux). Qui, à ce titre, aurait pu, et ne l'a pas fait, promouvoir une politique de l'habitation qui soit une politique d'embellissement. "Construire beaucoup, c'est une occasion d'embellir", dit Bertrand de Jouvenel.Au lieu de cela, que voit-on, en dépit de la réaction amorcée depuis quelques années par le ministère des Affaires culturelles ? La médiocrité primée, la création handicapée, la spéculation triomphante. Les grands ensembles sont une erreur, mais nous ne savons pas pourquoi. Colin Davidson, professeur à l'Ecole d'architecture de l'université de Montréal.Dans un vieux pays comme la France, pour lutter contre la laideur, il y a deux méthodes : une stratégie de choc qui favorise la qualité architecturale ; une stratégie défensive qui prévient la détérioration du patrimoine ancien. La première n'a jamais été définie. Comment s'étonner des résultats ? On ne s'est même jamais soucié d'en jeter les bases en pratiquant une politique d'urbanisme conséquente. "Une ville comme Paris, dit M. Denieul, se caractérise par une propension à accorder les permis de construire, quand ils sont demandés, au coup par coup. Et cela, faute de documents d'urbanisme suffisamment précis, souples et contraignants en même temps."Appréciation Contre ce système du n'importe quoi, n'importe où, n'importe comment, M. André Malraux avait voulu réagir. Il avait demandé à l'architecte urbaniste Gaston Leclaire d'étudier l'aménagement du quartier de la rotonde de La Villette, et spécialement des abords du bassin, appelé à devenir le pôle d'attraction d'un site urbain peu connu et insolite. L'étude a été menée à terme, mais ses conclusions sont restées lettre morte. De telles études, faites systématiquement, auraient pu freiner bien des désastres, non seulement à Paris, mais sur la Côte d'Azur, autre victime notoire d'une urbanisation désordonnée. Et servir de tremplin à une architecture raisonnée, sinon réussie, alors que celle dont nous souffrons n'est ni l'un ni l'autre. C'est aussi M. André Malraux qui, par la loi du 4 août 1962, dite des secteurs sauvegardés, tenta de consolider la stratégie défensive. De fait, à l'intérieur des quartiers préservés, au voisinage des monuments historiques on ne peut construire ni détruire n'importe quoi. Un immeuble tout en verre où se reflète la cathédrale d'Amiens ? Soit : le mélange des siècles n'est pas prohibé, au contraire, c'est la vie même des villes. A condition que les deux architectures soient, comme c'est le cas, bien intégrées l'une à l'autre. La R.a.t.p., en revanche, n'a pas reçu le droit de construire sur les quais de la Seine, déjà si meurtris, une tour de bureaux qui viendrait s'inscrire entre celles de Notre-Dame. Il y aurait donc sauvegarde sans le drame des dérogations laissées à l'appréciation des administrations. A cause d'une de ces dérogations, va s'élever, rue de l'Université, l'immeuble de bureaux réservé aux membres de l'Assemblée nationale. On le verra, de la place de la Concorde, se profiler derrière les deux étages de l'hôtel de Lassay, résidence du président de l'Assemblée. Dérogation aussi pour la barre massive des immeubles de Maine-Montparnasse et la tour de 200 m qui les couronnera : quand la maquette fut présentée devant la Commission des sites, un ministre et cinq préfets étaient présents pour l'appuyer de leur autorité politique. Il n'y eut pour ainsi dire pas de discussion. Quant à la tour de la Halle aux vins, autre pont aux ânes architectural, c'est l'enfant bâtard d'un grand projet : une flèche hélicoïdale, construite par l'architecte Edouard Albert, et couverte de mosaïque par Georges Braque. Hélas ! Albert et Braque sont morts, et les Parisiens n'ont sous les yeux que la tour sans génie d'Henri Coulomb. Bénédiction A Strasbourg, c'est le maire lui-même, M. Pierre Pflimlin, qui s'est obstiné à permettre la construction, à deux pas de la cathédrale, d'un complexe immobilier de 60 m de haut et de plus de 60 millions de Francs. La Commission départementale des sites, les Monuments historiques, la direction départementale de l'Equipement ont émis un avis défavorable. Les P.t.t. aussi, car cette tour fera écran aux liaisons hertziennes entre Strasbourg et Paris. Rien n'y a fait. M. Pflimlin a gagné. Les P.t.t. devront déplacer le relais de leurs ondes hertziennes, situé à Saverne, et la flèche rose de la cathédrale, point de ralliement de toute l'Alsace, se verra fâcheusement disputer le ciel. La Côte d'Azur regorge, hélas ! d'exemples tout aussi significatifs. Le dernier en date n'est pas le moins accablant. A Mandelieu-La Napoule, sur un terre-plein de 10 ha gagné sur la mer, vient d'être construit un "complexe" d'une quinzaine d'immeubles, hauts de sept étages, et d'une médiocrité affligeante, qui dépare un des plus beaux panoramas de la Côte, entre le massif de l'Esterel et les îles de Lérins. Avant de voir le jour, ce projet a reçu toutes les bénédictions officielles. Quinze organismes différents ont été consultés par le Conseil municipal, et, parmi eux, la Commission des sites. Pas un souffle de protestation ne s'est élevé. L'affaire est remontée à Paris. Finalement, le ministre de l'Equipement lui-même a signé le permis de construire et la concession d'endigage du port. Aujourd'hui, l'Association pour la défense des sites de Cannes et des environs distribue la photo du chantier à des milliers d'exemplaires. "Ce que nous voulons empêcher désormais." Et Mme Louise Moreau, élue maire de La Napoule aux dernières élections, est formelle : "Si, alors, j'avais été maire, je n'aurais jamais permis cela."

Répétition D'une part, l'Etat protège peu ou mal, d'autre part, loin de promouvoir la recherche et la qualité, il impose les normes d'une architecture concentrationnaire. Ainsi par le système des Cos (Coefficients d'occupation des sols), dans Paris et dans les grandes villes, où la pression de la rentabilité est énorme, on construit au maximum, même si c'est dépourvu de toute plausibilité, même si, du point de vue architectural. c'est une hérésie. "Il faudrait, dit M. Denieul, créer des zones de discontinuité : des Cos de 3 à un endroit, et, à d'autres, des Cos de 0 à 5, ce qui donnerait au faciès urbain un modelé, un relief. Au lieu de cela, le mot d'ordre est de 'bourrer' partout. Et le XVIe arrondissement de Paris, entre autres victimes, devient un immense chantier où se multiplient les surélévations intempestives." A quoi M. Jean Chapon, directeur du cabinet de M. Albin Chalandon, rétorque : "Il faut bâtir au maximum, sinon, où logera-t-on les milliers de gens qui affluent dans les villes ?" On touche, ici, au coeur du problème. Parce que les besoins étaient immenses et impérieux, on a construit beaucoup. Très vite. Sans se préoccuper du plaisir de vivre des futurs habitants. Comme si un environnement harmonieux était un luxe, cet environnement que les arbres et les champs fournissaient naturellement aux gens d'autrefois. Comme si l'on ne savait pas que la laideur monotone sécrète l'ennui, la morosité, le désespoir. Était-il impossible, au même prix, de construire bien ? Les réussites d'Emile Aillaud, par exemple, à Grigny-la-Grande-Borne, ou de Michel Andrault et de Pierre Parat à Sainte-Geneviève-des-Bois prouvent le contraire. Même avec les crédits limités des H.l.m., même en respectant les normes étouffantes de l'urbanisme réglementaire, on peut créer des habitations à l'échelle de l'homme, du paysage, des architectures favorables à la détente et au bien-être. Ce n'est pas une question de crédits, ni de servitudes ni de préfabrication. C'est une question d'audace, d'invention. Malheureusement, les inventeurs, en cette époque de conformisme, sont rares, et on les encourage peu. Sauf dans les cas où l'obstination d'un créateur a réussi à vaincre les résistances pour modeler un univers vraiment neuf, on s'est contenté d'additionner, de juxtaposer les machines à vivre, les cités dortoirs, de confondre industrialisation et répétition, fonctionnalisme et monotonie. Multiplication "Quand je me promène autour de Paris, disait, peu de temps avant sa mort, le grand architecte américain Richard Neutra, j'ai l'impression que ceux qui bâtissent n'ont jamais été à l'école maternelle. Ils ne savent pas où le soleil se lève, ni où il se couche. Ils ont oublié que l'homme a besoin de chlorophylle comme les arbres et d'espace comme les oiseaux. Ils ne savent faire que des prisons." Le ministère de l'Equipement, pour sa part, est fier d'avoir mis au point un catalogue de grands ensembles --boîtes géantes et tours de tous calibres -- qui permet aux maires et aux offices d'H.l.m. de choisir sur photos et sur plans des immeubles types, spécialement étudiés par des architectes (certains sont renommés) qui en garantissent la qualité de la fabrication et le prix. Au ministère de l'Education nationale qui, à lui seul, dépense 3 milliards par an pour construire 4 millions de m2 (un C.e.s. par jour), on prône la préfabrication (sauf dans les établissements de l'enseignement supérieur). Chaque année, parmi les propositions des trente-cinq entreprises agréées, qui se sont engagées à ne pas dépasser le prix plafond de 520 Francs le m2, on choisit trois ou quatre types nouveaux de C.e.s. On les expérimente en petite série l'année suivante. Puis, on se lance dans la fabrication industrielle. En soi, le système pourrait être bon. S'il n'aboutissait pas à la multiplication de bâtiments déprimants. Même à Cajarc (Lot), cher à M. Georges Pompidou, le C.e.s. offense la vue. L'Education nationale, à qui incombe, entre autres tâches, le soin de former l'oeil et le goût des enfants, ne s'en émeut pas. "Elle n'accepte, dit un haut fonctionnaire, aucun conseil, et se drape dans sa dignité de gros consommateur d'architecture." Subvention Le ministère de l'Agriculture n'agit pas avec plus de discernement. Il n'impose pas de modèles. Mais les prix plafonds des bâtiments agricoles ont été calculés si bas (en partant de la tôle ondulée et du parpaing non enduit) que l'agriculteur qui souhaiterait construire convenablement ne peut le faire, sans risquer de perdre le bénéfice de la subvention. Ainsi, la campagne française s'est couverte peu à peu de bergeries et d'étables qu'on dirait échappées de bidonvilles. Aucun site n'est épargné. Ni la Bretagne ni la Lozère. Si le classement de Colombey-les-Deux-Eglises n'était pas intervenu à temps, un hangar de tôle ondulée serait venu boucher la perspective historique qui s'étend devant la Boisserie... Une grande part de ces diverses calamités est due à l'incompétence des maîtres d'ouvrage - fonctionnaires et élus - desquels dépend la commande publique. "Le sens de l'architecture est aussi rare chez eux que le bon sens", disait quelqu'un qui les pratique. Et Raymonde Moulin, dans sa récente étude sur l'Etat et les architectes, l'a noté : "L'intérêt pour la qualité architecturale appartient sinon à l'ordre du rêve, du moins de ce qui peut être considéré comme un hasard heureux." Les promoteurs privés ne sont pas plus royalistes que le roi. Pas plus que l'Etat, ils ne se soucient d'apporter aux Français le plaisir que procure un heureux agencement de l'espace. Pour la plupart, ils se contentent d'appâter avec du clinquant - baies vitrées, travertin dans le hall, céramique dans la salle de bains - et offrent des immeubles de (faux) prestige, mal insonorisés, mal compris, étriqués, qui n'ont que de lointains rapports avec l'architecture, même s'ils portent des signatures connues.

Impulsion Peut-on enrayer l'épidémie de laideur ? Alertés par les avertissements de la Commission du VIe Plan, les Pouvoirs publics semblent vouloir secouer leur torpeur. Pas question de définir une politique. "On ne peut imposer une architecture officielle, comme en U.R.S.S., se défend M. Chapon. Nous sommes en pays de liberté." Mais on éprouve la nécessité d'agir. Premier essai de stratégie dynamique : le plan-construction, lancé, en mai, conjointement par MM. Chalandon, Jacques Duhamel et François-Xavier Ortoli. Son objectif avoué : rechercher un habitat qui réponde mieux au besoin de l'homme d'aujourd'hui. En fait, il s'agit de trouver des remèdes à l'échec des grands ensembles.

 

Au ministère des Affaires culturelles, dans la même foulée réformatrice on prépare deux projets de loi : l'un sur la profession d'architecte, l'autre sur les conditions de la commande publique. Toujours sous l'impulsion de M. Duhamel, la Fondation de France finance un concours d'architecture agricole qui sera lancé à l'automne en Franche-Comté, en Bourgogne et en Bretagne. Enfin, une étude a été menée pour voir de quelle façon on pourrait, dès l'école maternelle, sensibiliser les enfants aux problèmes de volumes et d'espaces. Il reste à convaincre l'Education nationale d'inscrire cet enseignement nouveau à ses programmes.A la direction de l'Architecture, malgré les faibles moyens financiers dont il dispose, M. Denieul souhaite influer plus directement sur la qualité de la construction, en développant les services de la création architecturale. Dans les trente prochaines années, la France va construire autant de logements qu'il en existe actuellement. Il est temps de se souvenir que le degré de civilisation d'un peuple se juge à la qualité des édifices qu'il laisse à la postérité. "La France n'est ni belle ni laide", Vasarely "La France n'est ni belle ni laide. C'est le point de vue où nous nous plaçons qui décide. Celui qui se promène à New York ne voit qu'une ville chaotique et sale. Mais si, le soir, on arrive de l'aéroport, on découvre les gratte-ciel illuminés qui émergent au-dessus du fog. C'est un spectacle inoubliable. La Courneuve ou Sarcelles, vues d'avion, présentent des aspects intéressants.""Remédier à la laideur est une tâche extrêmement complexe qui se place sur d'innombrables plans, sociologiques, psychologiques, esthétiques. Le gouvernement actuel est favorable à l'esthétique, mais peut-on imposer la beauté comme on a imposé la vaccination obligatoire ? Actuellement on construit partout des habitations du genre clapier. Ce phénomène est universel. Sarcelles et Saint-Denis ressemblent à Sydney ou à Tokyo." Le droit à la beauté, par Pierre Schneider Le mot "esthétique" a mauvaise presse. Mais l'esthétique, dans la bouche des architectes, c'est ce que font les autres... En réalité, jamais l'architecture n'a été plus préoccupée de beauté. Elle peut prendre les formes les plus diverses. Ici, elle est dans l'intense présence d'un édifice ; là, dans un agencement heureux de l'espace obtenu par des moyens insignifiants. Tantôt harmonieuse, tantôt agressive. L'élégance du chemin le plus court, mais aussi l'extravagance du chemin des écoliers : Ludwig Mies Van der Rohe ne nie pas Antonio Gaudi. L'essentiel est de ne pas se soumettre passivement aux idées reçues, d'exprimer son temps - fût-ce en s'efforçant de le réorienter. "Lorsqu'une oeuvre est à son maximum d'intensité, de proportions, de qualité d'exécution, de perfection, il se produit un phénomène d'espace indicible, les lieux se mettent à rayonner, physiquement. C'est du domaine de l'ineffable." Cette définition du beau est due au père du fonctionnalisme : Edouard Le Corbusier. L'absence de volonté créatrice se traduit par des formes inertes. Et l'inertie démoralise. Le jour n'est pas loin où le plus fanatique des technocrates sera contraint d'inclure le droit à la beauté dans ses frais généraux. A quelques exceptions près, l'histoire de l'architecture moderne - celle du dernier quart de siècle, surtout - ne s'est pas écrite en France. Pourquoi ? La raison la plus évidente est qu'elle n'a pas voulu ou su produire des architectes. La faute en incombe, en premier lieu, à l'Ecole des beaux-arts. La formation, ou plutôt la déformation qu'elle dispensait à ses élèves, était, depuis cent cinquante ans, résolument passéiste : on se référait à Versailles ou au Parthénon, oubliant que leur pouvoir de fascination venait de ce qu'ils avaient été, en leur temps, des bâtiments modernes. Le premier travail des élèves utilisant l'acier, le verre, fut présenté à l'Ecole en 1950.Vers 1956, un groupe d'élèves qui proposaient à Nicolas Untersteller, directeur de l'Ecole, d'organiser une exposition Mies Van der Rohe, s'entendirent répondre : "Je ne connais pas cette demoiselle." Un promoteur définit assez brutalement le produit de cet enseignement figé : "Les architectes ? Ils se croient des artistes. Ils ignorent la vie." Effectivement, l'Ecole n'a pas su assimiler la révolution industrielle. Vers 1840, un divorce s'opère entre architecte et ingénieur. Le premier n'a que mépris pour le second. Lorsque, au début du siècle, Fulgence Bienvenüe, ingénieur en chef du métropolitain, veut enseigner aux élèves de l'Ecole la technique du béton armé, ceux-ci le chahutent au cri de : "Tu nous prends pour des entrepreneurs ?" Bibliothèque nationale, Halles de Baltard, viaduc de Garabit - les chefs-d'oeuvre de la construction industrielle du XIXe siècle sont si peu considérés comme de l'architecture, que le premier d'entre eux à avoir été classé monument historique fut la tour Eiffel. Depuis quelques générations, les architectes apprenaient les techniques modernes, mais comme un mal nécessaire. "Un tuyau, ça se cache", dit l'un d'eux. Ils acceptaient de construire une usine ou une H.l.m. - il faut bien vivre - mais leur rêve restait de bâtir pour un prince. Aucune place n'était faite, dans l'enseignement, à l'économie, à la sociologie - en un mot à la donnée humaine qui est à la fois le grand problème de l'époque et sa chance de renouvellement : les nombres. Que pèsent ces rêveurs anachroniques en face de gens qui ont le sens des réalités - ceux-là mêmes qui les font travailler : les promoteurs ? Rien. Dans les pays anglo-saxons, l'architecte est respecté ; chez nous, c'est le pauvre type qui oublie un escalier. Un promoteur explique : "Comment je choisis un architecte ? C'est simple : je prends celui qui fait ce que je veux." Et ce qu'il veut, c'est ce qui se vend, c'est-à-dire le "standing". Il n'y a pas de grand architecte sans grand client, note l'architecte Michel Bezançon. Or, à l'encontre des Etats-Unis ou de l'Italie, en France, l'architecture ne se vend pas comme image de marque." M. Claude Alphandéry, P.d.g. de la Banque de la construction et des travaux publics, confirme : "Les gens d'affaires français ne considèrent pas encore l'architecture comme le bon signe extérieur de la réussite." Créer, dans ces conditions, tient du miracle. L'architecture abdique ou se condamne à périr de faim. Dans le secteur public, l'accueil à l'architecture vivante n'est pas meilleur que dans le privé. L'architecte, pour faire aboutir un projet, doit avoir l'obstination des personnages de Kafka. Un disciple connu de Le Corbusier se voit refuser une commande parce que, selon les mots du financier désolé, "il n'a personne dans sa manche". Savoir se débrouiller est plus important que savoir créer. "Le secteur public est démembré en parties qui doivent négocier entre elles", explique M. Alphandéry. D'excellentes réalisations, toutes dues à la volonté d'individus, soulignent d'autant plus cruellement la formidable indifférence des hommes politiques (qu'ils soient de droite ou de gauche) et des technocrates à "la dimension poétique". Les ministres se préoccupent de pouvoir proclamer à la fin de l'année qu'on a construit tant de logis, mais II ne vient à l'idée de personne de supposer que ces logis devraient, en toute justice, tomber sous le coup de la loi qui interdit de déposer des ordures sur la voie publique. Pourtant, il est des raisons d'espérer. La principale est l'apparition d'une génération d'architectes pour qui l'industrie n'est plus l'ennemi - pas plus que la panacée - mais un instrument. Un instrument qui, bien utilisé, peut libérer l'architecture de ses servitudes. Ici et là, surgissent des bâtiments, des ensembles dont la réussite démontre qu'aujourd'hui les contraintes techniques et budgétaires ne sont plus que l'alibi facile des médiocres. L'imagination est humainement nécessaire. Elle est techniquement possible. A nous de savoir l'exiger. www.lexpress.fr/culture/1971-architecture-et-urbanisme-la... Métamorphoses des villes : d'hier à aujourd'hui L'oeuvre de Le Corbusier classée au patrimoine mondial de l'Unesco Marseille, d'hier à aujourd'hui Lille d'hier à aujourd'hui... www.lexpress.fr/culture/en-images-l-oeuvre-de-le-corbusie... Dix-sept réalisations de l'architecte franco-suisse, dont dix situées en France, sont désormais inscrites au patrimoine mondial de l'organisation. Une proposition adoptée par consensus et sans changement par le comité en charge du classement. La troisième aura été la bonne. Après deux tentatives infructueuses, l'oeuvre architecturale de Le Corbusier a été inscrite au Patrimoine mondial, a annoncé dimanche l'Unesco. La décision a été prise lors de la 40e session du Comité du patrimoine mondial de l'Unesco à Istanbul. Cette réunion a été suspendue samedi en raison de la tentative de putsch militaire, avant de reprendre dimanche matin. Le classement porte sur dix-sept réalisations de l'architecte franco-suisse dans sept pays. Dix d'entre elles sont situées en France. Parmi elles figure la Maison de la Culture de Firminy A ces réalisations s'ajoutent les Maisons La Roche et Jeanneret à Paris, la Villa Savoye et loge du jardinier à Poissy, l'Immeuble locatif à la Porte Molitor à Boulogne-Billancourt, la Manufacture à Saint-Dié-des-Vosges, le couvent Sainte-Marie-de-la-Tourette à Eveux. Le Corbusier : hommage au virtuose de la modernité www.cotemaison.fr/chaine-d/deco-design/le-corbusier-un-ar... frontières françaises, d'autres créations de Le Corbusier ont également été classées. L'immeuble Clarté à Genève, la petite villa au bord du lac Léman à Corseaux (Suisse), la maison Guiette à Anvers (Belgique), les maisons de la Weissenhof-Siedlung à Stuttgart (Allemagne), la Maison du Docteur Curutchet à La Plata (Argentine), le musée national des beaux-Arts de l'Occident à Taito-Ku à Tokyo (Japon) et le complexe du capitole à Chandighar (Inde)."Cette bonne nouvelle survient après plus de dix ans de travail, de concertation et deux échecs", s'est félicité dans un communiqué Benoît Cornu, premier adjoint à Ronchamp (Haute-Saône), qui préside depuis 2016 l'Association des Sites Le Corbusier créée en 2010. Le Corbusier: hommage au virtuose de la modernité Interrogé par Le Monde, le même interlocuteur considère que Icomos, le Conseil international des monuments et des sites, avait par le passé jugé la série proposé "trop pléthorique et éclectique, et surtout, déploré l'absence du site de Chandigarh en Inde, qui révélait la dimension urbanistique de l'oeuvre". En intégrant ce site qui comprend un quartier, sa maison de la culture, son stade, sa piscine et son église -le plus grand conçu par l'architecte- les promoteurs du dossier de candidature ont tiré parti des expériences passées. La ministre de la Culture et de la Communication, Audrey Azoulay, s'est réjouie de la décision de l'Unesco, en relevant qu'elle soulignait "l'importance de la préservation et de la valorisation du patrimoine récent, de moins de cent ans". l'architecture moderne au rang d'art majeur. L'occasion de revisiter son oeuvre architecturale avec notamment la Cité radieuse à Marseille, sans oublier son parcours de peintre et de designer. L'Express Styles est aussi parti à la rencontre d'artistes comme India Mahdavi ou Ora-ïto qui s'en sont inspirés... Découverte ! L'architecte de tous les possibles est aussi celui de tous les paradoxes. Mort en eaux troubles - on a retrouvé son corps noyé sur la plage de Roquebrune-Cap-Martin le 27 août 1965 -, Le Corbusier est, aussi, l'homme solaire qui a accouché de la Cité radieuse et un "visionnaire persuadé de pouvoir apporter la joie de vivre", affirme Sylvie Andreu, directrice de collection du livre Cher Corbu... (1). Cinq décennies après sa disparition, son aura continue de briller et son héritage est intact, de la villa Savoye, à Poissy (Yvelines), à l'unité d'habitation de Firminy (Loire), en passant par la chapelle de Ronchamp en Franche- Comté ou la ville nouvelle de Chandigarh en Inde. Et pourtant, l'homme n'a pas que des admirateurs... La Cité radieuse à Marseille.La Cité radieuse à Marseille.SDP La ville nouvelle de Chandigarh, en Inde, construite en 1947.La ville nouvelle de Chandigarh, en Inde, construite en 1947.Narinder Nanu/AFP

Critiquant ses excès et sa mégalomanie, ses détracteurs lui reprochent également, encore aujourd'hui, son approche fonctionnaliste trop radicale et d'être à l'origine de l'urbanisme des banlieues. Autant dire que le mystère autour de Charles-Edouard Jeanneret- Gris, dit Le Corbusier - né en Suisse en 1887 -, reste entier. Qui était vraiment cet autodidacte insatiable et obstiné dont l'oeuvre attend toujours son classement à l'Unesco, au titre de sa "contribution exceptionnelle au mouvement moderne"? Un virtuose de l'architecture bien qu'il n'ait pas le diplôme (il a quitté l'école à 13 ans) ? Un grand designer ? Un peintre compulsif ("Le dessin est fait avant que je ne l'aie pensé") ? Un sculpteur majeur ?

De toute évidence, un artiste surdoué et protéiforme "qui a profon dément marqué le XXe siècle et bouleversé notre façon d'habiter, explique Sylvie Andreu. Il sera guidé toute sa vie par l'esprit nouveau de son époque et n'au ra de cesse de combattre les conservatismes". A partir du 29 avril 2015, l'exposition du Centre Pompidou propose une relecture de ses créations - plus de 300 dessins, tableaux, sculptures, photos, meubles, dont certaines pièces réalisées dès 1923 avec Pierre Jeanneret... - qui seront présentées via le prisme de la mesure du corps humain. La villa Savoye (1928-1931), à PoissyLa villa Savoye (1928-1931), à PoissyArcaid/Corbis

Empreinte du modulor dans le béton, visible a Rezé (Loire-Atlantique)Empreinte du modulor dans le béton, visible a Rezé (Loire-Atlantique)SDP "L'homme a toujours été au centre de ses préoccupations, explique Jacques Sbriglio, architecte urbaniste et commissaire de l'exposition organisée à Marseille, en 2013, Le Corbusier et la question du brutalisme. Il a inventé un langage et fait basculer l'architecture dans le XXe siècle. Chacune de ses réalisations inter - rogeait le rapport de l'homme aux usages quotidiens. Quand il dessinait les plans d'une ville, il indiquait l'échelle, mais aussi le temps de déplacement d'un point à un autre." Et Olivier Cinqualbre, commissaire de l'exposition du Centre Pompidou, d'ajouter : "La cellule d'habitation pensée par Le Corbusier est petite mais pratique, à taille humaine. Pour épouser les mouvements du corps, le mobilier devient réglable (dès 1929), modulable ou encastrable." La chapelle Notre-Dame-du-Haut (1950-1955), à RonchampLa chapelle Notre-Dame-du-Haut (1950-1955), à RonchampCalle Montes/Photononstop

Avant-gardiste, ce bâtisseur souhaite libérer l'individu des contraintes, du mal-logement, de l'inconfort. Car, ne l'oublions pas, au lendemain de la guerre, chaque mètre carré compte! Pour modifier la perception des volumes, il use en plus de couleurs franches. Là aussi, il connaît sa palette... Depuis qu'il s'est installé à Paris en 1917, il peint tous les jours et manie le nuancier avec finesse. Voilà qui explique sans doute qu'il ait autant d'influence auprès des créateurs tous azimuts : designers et stylistes de mode! La preuve, ci-contre, en cinq témoignages... . Le Corbusier. Mesures de l'homme, du 29 avril au 3 août 2015, Centre Pompidou, Paris (IVe), www.centre pompidou.fr

Chandigarh, 50 ans après Le Corbusier, du 11 novembre 2015 au 14 mars 2016 à la Cité de l'architecture et du patrimoine, Paris (XVIe). www.citechaillot.fr

 

"Cher Corbu" Recueil de témoignages de 12 architectes contemporains sur le grand homme, dans lequel chacun lui écrit une lettre."Cher Corbu" Recueil de témoignages de 12 architectes contemporains sur le grand homme, dans lequel chacun lui écrit une lettre.SDP

 

(1) Cher Corbu..., un ouvrage collectif qui recueille le témoignage de 12 architectes contemporains sur le grand homme : de Paul Chemetov à Odile Decq en passant par Elisabeth de Portzamparc ou Claude Parent, qui lui ont chacun écrit une lettre. Bernard Chauveau éd., 48 p., 22,50 ?

Ils se sont inspirés du Corbusier...India Mahdavi, amoureuse d'innovation

India Mahdavi, architecte d'intérieur et designer. Vient de terminer le restaurant I Love Paris pour Guy Martin.India Mahdavi, architecte d'intérieur et designer. Vient de terminer le restaurant I Love Paris pour Guy Martin.SDP

L'Express Styles : Que représente pour vous le Corbusier ?

India Mahdavi : C'est un révolutionnaire et un provocateur, qui a fait renaître l'architecture moderne en mettant l'homme au centre de la vie et de la ville. Il a eu l'intelligence de s'interroger sur les modes de vie des gens bien avant tout le monde. Son rapport aux proportions m'a imprégnée. Sur mes chantiers, j'utilise aussi le Modulor. Ses références sont devenues les miennes. Il a cassé les normes bourgeoises de l'habitat. L'Express Styles : En quoi a-t-il inspiré vos créations ? India Mahdavi : J'aime beaucoup sa façon d'appliquer la couleur en aplats pour redessiner les volumes, rythmer les espaces, marquer les perspectives. C'était un formidable coloriste. L'ouvrage Le Corbusier. Polychromies architecturalesest d'ailleurs une de mes bibles. Il référence toutes les nuances et permet, grâce à une réglette, de les associer harmonieusement. C'est un outil dont je me sers sur tous mes chantiers.

L'Express Styles : Quelle est pour vous la pièce ou le bâtiment culte ? India Mahdavi : Le tabouret à poignées, en chêne, qu'il a conçu pour son cabanon, d'après une caisse à whiskys. On peut évidemment s'asseoir dessus, mais on peut surtout l'empiler pour séparer une pièce, le transformer en chevet ou en table basse. Il n'y a pas de meuble qui résume mieux son oeuvre. Le Corbusier : hommage au virtuose de la modernitéSDP Ora-ïto et sa fascination pour la minutie

Ora-ïto, architecte designer. Propriétaire du toit terrasse de la Cité radieuse à Marseille.Ora-ïto, architecte designer. Propriétaire du toit terrasse de la Cité radieuse à Marseille.SDP L'Express Styles : Que représente pour vous Le Corbusier ? Ora-ïto : Il est l'inventeur de la modernité. Pour chacune de ses réalisations, il a établi un vrai scénario de vie. La Cité radieuse en est le plus bel exemple. Tout y est pensé au millimètre près et à bonne hauteur grâce au Modulor-une grille de mesures qu'il a inventée et représentée par la silhouette d'un homme debout, le bras levé. C'était aussi un obsessionnel. D'ailleurs, quand il érige cette unité d'habitation, on le surnomme le "Fada". Mais il reste un grand monsieur qui m'a beaucoup influencé.

L'Express Styles : En quoi a-t-il inspiré vos créations ?

Ora-ïto : Je ne suis pas habité par Corbu, mais imprégné de ses concepts. Sa rigueur, sa façon d'organiser les espaces en lien avec les modes de vie et sa simplicité restent des valeurs essentielles. C'est le Steve Job de l'architecture !

L'Express Styles : Quelle est pour vous la pièce ou le bâtiment culte ? Ora-ïto : La villa Savoye à Poissy. Art déco, cette première maison de week-end est spectaculaire : une "boîte en l'air" montée sur pilotis, qui a tout pour elle. Elle est lumineuse, élégante et intemporelle.

Le Corbusier : hommage au virtuose de la modernitéSDP

Pierre Charpin, sensibilité des couleurs Pierre Charpin, designer. Prépare une exposition pour la galerie Kréo à Londres.Pierre Charpin, designer. Prépare une exposition pour la galerie Kréo à Londres.SDPL'Express Styles : Que représente pour vous Le Corbusier ?Pierre Charpin : Ce n'est pas un maître à penser, mais un grand architecte et aussi un étonnant plasticien doué d'une sensibilité aux formes hors pair. La chapelle de Ronchamp - tout en courbes et en harmonie avec le paysage - en est un des plus beaux exemples, le contraire d'un bâtiment standardisé. L'Express Styles : En quoi a-t-il inspiré vos créations ? Pierre Charpin : Je ne sais pas s'il m'a influencé, mais son travail sur les couleurs m'a beaucoup intéressé. Il utilise une gamme de coloris plus subtile et sophistiquée que celle des primaires. Comme lui, je n'aime pas les fausses couleurs et les demi-teintes, ni les objets trop lisses. J'apprécie sa façon d'appréhender le béton, notamment à la Cité radieuse. Il en a fait une surface vivante et pas si brutale que ça ! Pour y avoir séjourné, je suis frappé par la sophistication et la simplicité de ce grand vaisseau. Corbu fait partie, avec Sottsass, des gens qui comptent pour moi. C'est à la fois un théoricien et un être très sensible. L'Express Styles : Quelle est pour vous la pièce ou le bâtiment culte ? Pierre Charpin : Son cabanon de Roquebrune-Cap-Martin, de 3,66 mètres sur 3,66, est un modèle d'intelligence : il a optimisé chaque centimètre carré. Cette réalisation démontre à quel point il était libre. Eux aussi l'apprécient... Jérome Dreyfuss, créateur de sacs"Mes grands-parents étant les voisins de Jean Prouvé, à Nancy ; j'ai été sensible, très jeune, à l'architecture et à Corbu, qui a toujours eu une longueur d'avance. A chaque problème il trouvait une solution. Il avait cette capacité d'inventer des concepts et des principes de construction. Il était à la fois rationnel et créatif. Quand j'ai aménagé mon cabanon à Fontainebleau, j'ai optimisé chaque mètre carré. Chaque objet a sa fonction et sa raison d'être." www.jerome-dreyfuss.com Frédérique Dessemond, créatrice de la marque de bijoux Ginette NY "Je vis aujourd'hui à New York mais j'ai grandi - juqu'à 28 ans - à la Cité radieuse, dont je garde un souvenir ému. On vivait en autarcie, entre copains, c'était mieux que le Club Med ! Les appartements étaient très lumineux, remarquablement bien étudiés. J'ai conçu ma future boutique [66, rue des Saints-Pères, Paris VIe] à partir du Modulor. Et mes bijoux sont simples, faciles à vivre et sans ostentation, comme l'étaient ses réalisations." www.ginette-ny.com - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695...

Official Trailer - the Pruitt-Igoe Myth: an Urban History

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc

Ginger CEBTP Démolition, filiale déconstruction du Groupe Ginger, a réalisé la maîtrise d'oeuvre de l'opération et produit les études d'exécution. L'emblématique ZUP Pruitt Igoe. vaste quartier HLM (33 barres de 11 étages) de Saint-Louis (Missouri) USA. démoli en 1972 www.youtube.com/watch?v=nq_SpRBXRmE … "Life is complicated, i killed people, smuggled people, sold people, but perhaps in here.. things will be different." ~ Niko Bellic - cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (23 juin 2010).13H & Boom, quelques secondes plus tard, la barre «GHJ», 14 étages et 168 lgts, s’effondrait comme un château de cartes sous les applaudissements et les sifflets, bientôt enveloppés dans un nuage de poussière. www.youtube.com/watch?v=d9nBMHS7mzY … - "La Chapelle" Réhabilitation thermique de 667 logements à Andrézieux-Bou... youtu.be/0tswIPdoVCE - 11 octobre 1984 www.youtube.com/watch?v=Xk-Je1eQ5po

DESTRUCTION par explosifs de 10 tours du QUARTIER DES MINGUETTES, à LYON. les tours des Minguettes ; VG des tours explosant et s'affaissant sur le côté dans un nuage de fumée blanche ; à 13H15, nous assistons à l'explosion de 4 autres tours - St-Etienne Métropole & Montchovet - la célèbre Muraille de Chine ( 540 lgts 270m de long 15 allees) qui était à l'époque en 1964 la plus grande barre HLM jamais construit en Europe. Après des phases de rénovation, cet immeuble a été dynamité en mai 2000 www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc … - PRESQU'ILE DE GENNEVILLIERS...AUJOURD'HUI...DEMAIN... (LA video içi parcours.cinearchives.org/Les-films-PRESQU-ILE-DE-GENNEVI... … ) Ce film de la municipalité de Gennevilliers explique la démarche et les objectifs de l’exposition communale consacrée à la presqu’île, exposition qui se tint en déc 1972 et janvier 1973 - le mythe de Pruitt-Igoe en video içi nextcity.org/daily/entry/watch-the-trailer-for-the-pruitt... … - 1964, quand les loisirs n’avaient (deja) pas le droit de cité poke @Memoire2cite youtu.be/Oj64jFKIcAE - Devenir de la ZUP de La Paillade youtu.be/1qxAhsqsV8M v - Regard sur les barres Zum' youtu.be/Eow6sODGct8 v - MONTCHOVET EN CONSTRUCTION Saint Etienne, ses travaux - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/LXF99004401 … via - La construction de la Grande Borne à Grigny en 1969 Archive INA www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=t843Ny2p7Ww (discours excellent en seconde partie) -David Liaudet : l'image absolue, c'est la carte postale" phothistory.wordpress.com/2016/04/27/david-liaudet-limage... … l'architecture sanatoriale Histoire des sanatoriums en France (1915-1945). Une architecture en quête de rendement thérapeutique..

passy-culture.com/wp-content/uploads/2009/10/Les-15-Glori... … … & hal.archives-ouvertes.fr/tel-01935993/document … explosion des tours Gauguin Destruction par implosion des Tours Gauguin (quartier de La Bastide) de Limoges le dimanche 28 novembre 2010 à 11 heures. Limoges 28/11/2010 youtu.be/cd0ln4Nqqbs … 42 Roanne - c'etait le 11 novembre 2013 - Souvenirs des HLM quartier du Parc... Après presque 45 minutes de retard, les trois dernières tours Chanteclair sont tombées. Le tir prévu etait à 11h14 La vidéo içi www.leprogres.fr/loire/2013/11/01/roanne-les-3-dernieres-... … … www.leprogres.fr/loire/2013/11/01/roanne-une-vingtaine-de... …Besançon (25) - la Nouvelle cité d'HLM La Planoise en 1960 avec la video des premiers habitants de Planoise en juin 1968 www.youtube.com/watch?v=LVKAkJSsCGk … … … archive INA … BEGIN Japanology - les utopies de l'extreme et Kenzo Tange l'architecte japonnais - la video içi www.youtube.com/watch?v=ZlAOtYFE4GM … 71 les Prés Saint-Jean a Chalon-sur-Saône - L'Implosion des 3 tours HLM de 15 etages le 5 décembre 2009 par FERRARI DEMOLITION içi www.youtube.com/watch?v=oDsqOjQJS8E … … … & là www.youtube.com/watch?v=ARQYQLORBBE … 21 DIJON Cité des Grésilles - c'etait l'implosion de la residençe HLM Paul Bur le 19 02 2010 www.youtube.com/watch?v=fAEuaq5mivM … … & la www.youtube.com/watch?v=mTUm-mky-sw … 59 - la technique dite du basculement - Destruction de l'immeuble Rhone a Lille avec pleins de ralentit içi video-streaming.orange.fr/actu-politique/destruction-de-l... … 21 Chenôve (le GRAND DIJON) - Implosion de la barre François RUDE le 3 nov 2010 (top video !!) www.youtube.com/watch?v=ClmeXzo3r5A … …Quand l histoire çe repete et çe repetera autant de fois que nesçessaire quand on voie la quantitée de barres 60 70's...dans le collimateur de l'ANRU2.. 77 MEAUX 3 grandes tours..& puis s'en vont.. Démolition Pierre Collinet Batiment Genêt, Hortensia et Iris - Reportage Journal le 26 juin 2011 youtu.be/fpPcaC2wRIc 71 CHALON SUR SAONE C'etait les Prés Saint Jean le 05 décembre 2009 , pour une implosion hlm hors du commun !!! Caméra mise à même le sol , à une vingtaine de mètres de la première tour .... www.youtube.com/watch?v=kVlC9rYU-gs … 78 les MUREAUX le 3 octobre 2010 ,Les dernières minutes de la Tour Molière aux Mureaux (Yvelines) et sa démolition par semi-foudroyage, filmés du quartier de la Vigne Blanche. www.youtube.com/watch?v=u2FDMxrLHcw …71 MACON LES GRANDES PERRIERES C'etait un 30 juin 2013, avec l'implosion de la barre HLM des Perrières par GINGER www.youtube.com/watch?v=EzYwTcCGUGA … … une video exceptionnelle ! c'etait Le Norfolk Court un ensemble résidentiel, le Norfolk Court, construit dans les années 1970, a été démoli à Glasgow en Ecosse le 9 mai 2016 . Il rate la démolition d'un immeuble au tout dernier moment LES PASSAGERS DU BUS EN PROFITE A SA PLAçE lol www.20minutes.fr/tv/t-as-vu/237077-il-rate-la-demolition-... … 69 LYON Quand La Duchère disait adieu à sa barre 230 le jeudi 2 juillet 2015 www.youtube.com/watch?v=BSwidwLw0NAwww.youtube.com/watch?v=BdLjUAK1oUkwww.youtube.com/watch?v=-DZ5RSLpYrM …Avenir Deconstruction : Foudroyage de 3 barres HLM - VAULX-EN-VELIN (69) www.youtube.com/watch?v=-E02NUMqDno Démolition du quartier Bachelard à Vaulx-en-Velin www.youtube.com/watch?v=DSAEBIYYpXY Démolition des tours du Pré de l'Herpe (Vaulx-en-Velin)

www.youtube.com/watch?v=fG5sD1G-QgU REPORTAGE - En sept secondes, un ensemble de 407 appartements à Vaulx-en-Velin a été détruit à l'explosif dans le cadre du renouvellement urbain... www.youtube.com/watch?v=Js6w9bnUuRM www.youtube.com/watch?v=MCj5D1NhxhI - St-QUENTIN LA ZUP (scic)- NOUMEA - NOUVELLE CALEDONIE historique de la cité Saint-Quentin içi www.agence-concept.com/savoir-faire/sic/

 

www.youtube.com/watch?v=_Gt6STiH_pM …[VIDEOS] Trois tours de la cité des Indes de Sartrouville ont été démolies dans le cadre du plan de rénovation urbaine du quartier Mille quatre cent soixante-deux détonateurs, 312 kilos le 06/06/2010 à 11 heures. la belle video içi www.youtube.com/watch?v=fY1B07GWyDE VIGNEUX-SUR-SEINE, VOTRE HISTOIRE, VOS SOUVENIRS. içi www.youtube.com/watch?v=8o_Ke26mB48 … , Film des Tours et du quartier de la Croix Blanche, de 1966 à 1968. Les Tours en train de finir de se construire, ainsi que le centre commerciale. Destruction de la Tour 21, pour construire de nouveaux HLM... l'UNION SOCIALE POUR L HABITAT fete ses 90 ans "TOUT savoir tout voir, tout connaitre, sur le LOGEMENT SOCIAL des HLM aux HBM avec le Musée HLM" en ligne sur le WEB içi musee-hlm.fr/ www.banquedesterritoires.fr/lunion-sociale-pour-lhabitat-... … içi www.banquedesterritoires.fr/lunion-sociale-pour-lhabitat-... … De grandes barres d’immeubles, appelées les grands ensembles, sont le symbole de nos banlieues. Entrée Libre revient sur le phénomène de destruction de ces bâtiments qui reflètent aujourd’hui la misere www.youtube.com/watch?v=mCqHBP5SBiM twitter.com/Memoire2cite/status/1121877386491043840/photo... Avril 1993, 6 ans après l'implosion de la tour DEBUSSY des 4000, 30% seulement des travaux de rénovation ont été réalisés et le chômage frappe toujours 1/3 des hbts. C'est un échec. A Mantes la Jolie, 6 mois après la destruction des 4 tours du Val Fourré, www.youtube.com/watch?v=ta4kj05KJOM … Banlieue 89, Bacalan à Bordeaux 1986 - Un exemple de rénovation urbaine et réhabilitation de l'habitat dans un des quartiers de Bordeaux La Cité Claveau à BACALAN. A l'initiative du mouvementla video içi www.youtube.com/watch?v=IN0JtGBaA1o … L'assoçiation de ROLLAND CASTRO @ Le Plan Banlieue 89 - mode d'emploi - Archive INA - La video içi. TRANSFORMER LES PAYSAGES URBAINS AVEC UNE APPROCHE CULTURELLE www.youtube.com/watch?v=Aw-_f-bT2TQ … SNCF les EDITIONS DU CABRI PRESENTE PARIS LA BANLIEUE 1960-1980 -La video Içi. www.youtube.com/watch?v=lDEQOsdGjsg … Içi la DATAR en 1000 clichés missionphotodatar.cget.gouv.fr/accueil - Notre Paris, 1961, Réalisation : André Fontaine, Henri Gruel Les archives filmées de la cinémathèque du ministère de 1945 à nos jours içi www.dailymotion.com/video/xgis6v?playlist=x34ije

31 TOULOUSE - le Mirail 1962 réalisation : Mario Marret construction de la ville nouvelle Toulouse le Mirail, commentée par l'architecte urbaniste Georges Candilis le film www.dailymotion.com/video/xn4t4q?playlist=x34ije Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain.Les films du MRU - Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije

archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... -Créteil.un couple à la niaiserie béate exalte les multiples bonheurs de la vie dans les new G.E. www.youtube.com/watch?v=FT1_abIteFE … La Ville bidon était un téléfilm d'1 heure intitulé La Décharge.Mais la censure de ces temps de présidence Pompidou en a interdit la diffusion télévisuelle - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - Hansjörg Schneider BAUNETZWOCHE 87 über Papiermoderne www.baunetz.de/meldungen/Meldungen_BAUNETZWOCHE_87_ueber_... … - ARCHITECTURE le blog de Claude LOTHIER içi leblogdeclaudelothier.blogspot.com/2006/ - - Le balnéaire en cartes postales autour de la collection de David Liaudet, et ses excellents commentaires.. www.dailymotion.com/video/x57d3b8 -Restaurants Jacques BOREL, Autoroute A 6, 1972 Canton d'AUXERRE youtu.be/LRNhNzgkUcY munchies.vice.com/fr/article/43a4kp/jacques-borel-lhomme-... … Celui qu'on appellera le « Napoléon du prêt-à-manger » se détourne d'ailleurs peu à peu des Wimpy, s'engueule avec la maison mère et fait péricliter la franchise ...que dire de RICARDO BOFFIL Les meilleures balades que j’ai fait autour de Paris je les ai faites dans l’application Plans. Je ne minore pas le rôle de Google Maps, révolution cartographique sans précédent et sans égale, qui aura réalisé nos fantasmes d’Aleph borgesien — l’idée d’un point d’où le monde serait visible en totalité — parachevé Mercator et permis d’explorer des parties du globe inconnues de Cook, Bougainville et Amundsen. Je n’oublie pas non plus cet exercice de cartographie au collège, qui nous avait démontré que nous étions à 3 cartes IGN de la capitale, et que le tissu urbain était de plus en plus serré à mesure que nous avancions vers le nord. Mais Plan possédait une fonctionnalité inédite, le Flyover, technologie à l’origine destinée aux pilotes de chasse, et qui fournissait des rendus 3D spectaculaire des bâtiments survolés — ainsi que des arbres et des déclivités du sol On quittait enfin les champs asphyxiants de la photographie aérienne pour des vues à l’oblique des villes visitées : après un siècle d’écrasement — la photographie aérienne est étroitement contemporaine du bombardement aérien — les villes reprenaient enfin de la vigueur et remontaient vers le ciel. J’avais d’ailleurs effectué moi-même une manœuvre de redressement similaire le jour où j’étais parti, à pied depuis Paris, visiter à Nanterre une exposition sur la photographie aérienne. J’étais à la quête des premières vues de Paris qu’avait prises Nadar depuis un ballon captif. À défaut de ces images, définitivement manquantes, j’avais parcouru, après la Grande Arche, les derniers kilomètres de la Voie Royale, cette prodigieuse perspective historique partie du Louvre — rare exemple de frise chronologique implémentée dans une structure urbanistique.J’avais en réalité un peu dévié de la ligne droite pour aller voir les tours Nuages d’Emile Aillaud, le Facteur Cheval du modernisme, dont je connaissais déjà les autres chefs d’œuvres d'architecture naïve, les nouilles chinoises de Grigny et le spaghetti de Pantin.C’était précisément l’usage que j’avais fait de l’application Plans : j’étais parti à la recherche de tous les groupements de tour qu’elle m’avait permis d’identifier, sur mon iPad. Je les faisais tourner avec deux doigts, comme un éclaireur qui marcherait autour d’un donjon, avant de les immortaliser, sous leur plus bel angle, par une capture d’écran.Un éclaireur autour d’un donjon : c’était exactement cela, qui m’avait fasciné. Les guerres territoriales entre Les Tarterêts de Corbeil et les Pyramides d’Evry avaient marqué mon enfance. La notion de cité, telle qu’elle avait été définie, à partir des années 80, dans le second âge des grands ensembles, l’âge du déclin, avait conservé un cachet médiéval. Ici, vivaient guetteurs et trafiquants, condottieres à la tête d’une écurie de go-fast et entretenant des chenils remplis de mâtins rares et dangereux. Ici, l’État central ne remplissait plus ses tâches régaliennes, ici la modernité laïque était entrée en crise. Mais ce que j’avais découvert, en collectionnant ces captures d’écran, c’était à quel point l’urbanisme de la banlieue parisienne était, strictement, d’obédience médiévale. On était passé, d’un seul mouvement et sans même s’en rendre compte de Château-Gaillard à la Cité 4000, du Donjon de Vincennes aux tours de Sarcelles, du château de Gisors aux choux fleurs de Créteil.J’ai même retrouvé la colonne détruite du désert de Retz dans le babylonien château d’eau de Noisiel.Des hauteurs de Rosny à celle de Chanteloup, du plateau de Clichy à la dalle d’Argenteuil, on avait bizarrement livré des pastiches inconscients de la grande architecture militaire médiévales : les environs de Paris s’étaient retrouvés à nouveau fortifiés, la vieille tour de Montlhéry n’était plus solitaire, et même les immeubles de briques rouges qui avaient succédé à l’enceinte de Thiers évoquaient des murailles.Et ce que j’avais initialement pris pour des anomalies, des accidents malheureux du post-modernisme, les grand ensembles voûtés et cannelés de Ricardo Boffil, étaient peut-être ce qui exprimait le mieux tout cela — ou du moins qui clôturaient avec le génie le plus clair cet âge des grands ensembles.Car c’était cela, ces Carcassonnes, ces Acropoles, ces Atlandides qui surnageaient avec le plus de conviction au milieu des captures d’écrans de ruines médiévales qui s’accumulaient sur mon bureau.Si décriées, dès leur construction, pour leur kitch intolérable ces mégastructures me sont soudain apparues comme absolument nécessaires.Si les Villes Nouvelles n’ont jamais existé, et persisteront dans la mémoire des hommes, elles le doivent à ces rêveries bizarres et grandioses, à ces hybridations impossibles entre les cités idéales de Ledoux et les utopies corbuséennes.L’Aqueduc de Saint-Quentin-en-Yvelines, les Espaces d’Abraxas à Marne-la-Vallée, les Colonnes de Saint-Christophe à Cergy-Pontoise sont les plus belles ruines du Grand Paris. www.franceculture.fr/emissions/la-conclusion/ricardo-bofill immerssion dans le monde du logement social, l'univers des logements sociaux, des H.B.M au H.L.M - Retour sur l'histoire du logement collectif d'apres guerre - En Françe, sur l’ensemble du territoire avant, 4 millions d’immeubles étaient vétustes, dont 500.000 à démolir; au total 10% des logements étaient considérés comme insalubres et 40% réputés d’une qualité médiocre, et surpeuplés. C’est pour ces raisons que, à partir de 1954, le Ministre à la Reconstruction et au Logement évalue le besoin en logements à 2.000.660, devenant ainsi une priorité nationale. Quelques années plus tard à l’appel de l’Abbé Pierre, le journaliste Gilbert Mathieu, en avril 1957 publiait dans le quotidien Le Monde une série d’articles sur la situation dramatique du logement : Logement, notre honte et dénonçant le nombre réduit de logements et leur impitoyable état. Robert Doisneau, Banlieue après-guerre, 1943-1949 /Le mandat se veut triple : reconstruire le parc immobilier détruit durant les bombardements essentiellement du printemps/été 1944, faire face à l’essor démographique et enfin résorber l’habitat insalubre notamment les bidonvilles et les cités de transit. Une ambition qui paraît, dès le début, très élevée, associée à l’industrialisation progressive de la nation entre autre celle du secteur de la construction (voir le vidéo de l’INA du 17 juillet 1957 intitulée La crise du logement, un problème national. Cela dit, l’effort pour l’État français était d’une ampleur jamais vue ailleurs. La double nécessité de construire davantage et vite, est en partie la cause de la forme architecturale excentrique qui constituera les Grands Ensembles dans les banlieues françaises. Cinq caractéristiques permettent de mieux comprendre ce terme : la rupture avec le tissu urbain ancien, un minimum de mille logements, une forme collective (tours, barres) de quatre jusqu’à vingt niveaux, la conception d’appartements aménagés et équipés et enfin une gestion destinée pour la plupart à des bailleurs de logement social.Pour la banlieue parisienne leur localisation s’est opérée majoritairement dans la périphérie, tandis que dans les autres cas, plus de la moitié a été construite dans le centre ville, le plus souvent à la limite des anciens faubourgs. Architecture d’Aujourd’hui n° 46, 1953 p. 58-55 C’est le triomphe de l’urbanisme fonctionnel et rationaliste cher à Le Corbusier. Entre 1958 et 1973, cent quatre-vingt-quinze Zones à Urbaniser en Priorité (ZUP)

La fondation de Sainte-Croix

La première église fut édifiée vers 330 dans l’angle nord-est de la ville fortifiée alors appelée Aurelianum. Elle doit son vocable à saint Euverte, son fondateur. En effet, c’est à cette époque que la Croix du Christ fut découverte à Jérusalem par sainte Hélène, mère de l’empereur romain Constantin Ier. Un morceau de cette « Vraie Croix » fut conservé comme relique dans la cathédrale. Saint Aignan, évêque successeur de saint Euverte, termine l’édifice et c’est l'architecte Mélius qui en surélève l’abside et le chœur vers 450.

 

La fin de l'église Sainte-Croix

Les Normands pillèrent l'église en 865, mais ne purent la brûler. Les rois carolingiens Carloman et Arnulph la reconstruisirent en 883.

 

En 989, un grand incendie détruisit une partie de la ville, y compris Sainte Croix.

 

Sainte-Croix, cathédrale romane

Au xie siècle, l'église cathédrale Saint-Étienne devient trop exiguë pour rester la principale église du diocèse d'Orléans. L'église Sainte-Croix est alors élevée au rang de cathédrale. Les bâtiments du chapitre sont regroupés au sud et à l'est de la cathédrale actuelle.

L’hérésie d'Orléans décrite par plusieurs textes et chroniques médiévales est une hérésie savante qui touche en 1022 une douzaine des plus érudits parmi les chanoines de la cathédrale Sainte-Croix, liés notamment à l'entourage de la reine Constance d'Arles. Ces derniers sont brûlés comme hérétiques sur ordre du roi capétien Robert le Pieux. Il s'agit du premier bûcher de la chrétienté médiévale.

 

L'évêque Arnoul II entreprend la reconstruction de l'église afin de doter Orléans d'une cathédrale digne de son rang. Cet édifice roman, achevé au xiie siècle, fut une vaste cathédrale avec un déambulatoire agrémenté d'alvéoles, et une belle façade appuyée par deux tours. Mais, construite sans doute trop rapidement, elle menaça ruine au bout de 200 ans et s'effondra en partie en 1227.

Le renouveau gothique

En 1278, l'évêque Robert de Courtenay, arrière-petit-fils du roi de France Louis le Gros, décida, au lieu de restaurer l'édifice en ruine, d'édifier une autre église dans le style nouveau qui fleurissait alors en France. Mais contraint de suivre le roi Saint Louis en Terre Sainte, il lègue le soin de poursuivre et d'achever les travaux à son ami l'évêque Gilles Pasté, son successeur. Celui-ci pose la première pierre du nouvel édifice gothique le 11 septembre 1288. Comme le veut l'usage, c'est par le chœur que les travaux commenceront, pour finir par la nef. Les anciennes tours romanes de la façade occidentale, ainsi que les travées de la nef non ruinées, seront conservées.

 

À son achèvement, la nouvelle cathédrale comportait un chœur gothique soutenu par de magnifiques arcs-boutants. Ce chœur fut complété par des chapelles absidiales à la fin du xiiie siècle et par des chapelles latérales au cours du xive siècle.

La cathédrale passe sans heurts la Guerre de Cent Ans, y compris le siège d'Orléans levé grâce à Jeanne d'Arc le 8 mai 1429.

En 1512, une grosse boule dorée surmontée d'une croix est hissée sur le clocher qui vient d'être élevé au-dessus de la croisée des transepts. Dans les années qui suivent, le raccord avec les transepts romans est terminé ; quatre travées neuves permettent à la nef d'atteindre le portail qui s'encastre entre ses deux vieilles tours.

The destruction by the Huguenots

In 1567 began the second war of religion and Orleans, more than half gained to their cause, passed into the hands of the Protestants who are bent on churches soon. Deploring these excesses, the Prince de Condé, head of the Protestants, made wall openings of the cathedral to prevent further looting. However, a small group of fanatics Huguenots disappointed Condé ready to deal with Catholics, enters the Cathedral on the night of March 23 to 24, 1568 and blew up the four pillars of the transept crossing. The pillars collapsed, causing the steeple, copper surmounting the sphere, the vaults of the chancel and nave. Only the apse remain intact radiating chapels around the choir, and the first two bays of the nave. Work interim clearing and development will be carried out quickly.

 

On July 2, 1598, King Henry IV returned to Britain after he signed the Edict of Nantes that will put an end to religious wars. In Orleans, it promises to launch, at the expense of the state, the reconstruction of the cathedral. It seals the foundation stone on April 18, 1601. A plate is then placed on one of the remaining pillars.

 

Reconstruction: the Cathedral of the Bourbons

The April 18, 1601, the King and Queen Marie de Medici laid the first stone of the new building. The choir was completed in 1623.

 

In 1627, we laid the foundations of the transept which will be completed in 1636.

 

The north transept was completed in 1643 and the south transept in 1690. The brand of the Sun King appears by introducing classicism share in the Gothic style building. His portrait and motto Nec pluribus impar also listed, with the completion date of 1679, in the center of the rosette located above the south transept portal. Currency can be translated: It would suffice to [govern] many [kingdoms].

 

The architect Étienne Martellange labored there in the seventeenth century, succeeded in the eighteenth century by Jacques V Gabriel, who created the stalls and choir screen and Louis-François Trouard.

 

In 1739 starts the construction of the western gate topped the two towers, extension of the nave. The old Romanesque façade, which has survived all the destruction was demolished. The façade until the base of the towers, was completed in 1773. The first two floors of the towers are built over the next ten years, while the need to strengthen the portal that threatens to collapse.

 

The Revolution suspended the proceedings, it lacks the Gothic building than its two towers.

 

It contains the work in 1817. The king Charles X inaugurated completion May 8, 1829, for the 400th anniversary of lifting the English siege by Joan of Arc and her army: a monumental flight of steps takes square outside the cathedral, along with the breakthrough of the new St. Joan of Arc and the creation of the great cathedral square.

 

The ravages of time and war

Since its completion in 1829, the cathedral has experienced the ravages of time and war.

 

The bell tower, which bowed ominously, was destroyed in 1854 and rebuilt and inaugurated in 1858.

 

The windows of the choir (work Lobin) are installed in 1859 at the Mgr Dupanloup initiative.

 

In 1940, during the German advance, part of the historic center of Orleans is ravaged by bombs and German shells. The cathedral is also affected, but the damage remains minor, like in 1944. Since the end of the Second World War, the restoration works succeed to restore the building to its former glory. However, the horrors of war are not all repaired for example, access to the two towers is closed to the public because not repaired since 1940; following the bombing of May 1944, the drone, bell worst (and therefore bigger) found himself finally cracked (in 1971). Become so unusable, it has been recast and reinstalled in 2012.

 

Archaeological research

The discovery of the seventeenth century

François Lemaire, judge ecclesiastical court of Orleans, recounts in History of the Church and diocese of Orleans in 1628 allegedly found during the digging of foundations for the north transept, the remains of a castle Roman who has, thereafter, never been confirmed.

 

Excavations 1890

The first discoveries date back to the insured work undertaken in 1889/1890 to install a stove in the cathedral. They helped to recognize the North Arm and the crossing, the alignment of the southern pillars of the nave of the Romanesque cathedral. Their publication is accompanied by a plan providing a hypothetical restitution, strongly inspired by Saint-Sernin in Toulouse plan (double nave aisle, very short choir and ambulatory with five chapels). Other reconstructions, equally distant from the historical reality was even suggested by Paul Frankl or Frédéric Lesueur.

 

Excavations 1937-1942

In 1937 opened under the direction of Georges Chenesseau, became honorary canon between time, the first real excavations conducted in order to recognize the Romanesque choir. Its results are spectacular: all the Romanesque choir, the fruit of two building campaigns, the ambulatory and the entrance to the shaft chapels are now known. The results are stored in an archaeological basement incorrectly called crypt, this space has no religious function.

 

Besides graves and substructures of Romanesque and Carolingian times, are revealed building remains attributed to the Gallo-romaine9 time. Georges Chenesseau identifies immediately with the basilica built by the holy bishop Euverte, causing violent controversy that quickly exceeded the local single frame.

 

In 1940 a survey in the north aisle of the nave shows the north wall of the nave, thus demonstrating that the Romanesque cathedral had only one aisle.

 

It remained to resolve the many chapels. Excavations in 1941 before the sacristy provide the answer: the cathedral of Orleans had three chapels.

 

Jeanne D'Arc

There is an indirect link between the present cathedral and Joan of Arc. The national historic heroine came following the Vespers Mass May 2, 1429 during the siege of Orleans (we must remember that the building as it is today did not exist in 1429, with the exception of the chapels apse, which surround the choir at the rear). It may be mentioned also that the rue Jeanne d'Arc opened the nineteenth century arrived before the main facade (at the time we wanted to release the foremost shrine small streets and medieval buildings that the hemmed, the name did not come after).

Each year, on the evening of May 7, during Johanniques holidays, takes place on the square, the ceremony of Delivery of Etendard (which evokes that of Joan of Arc). The municipality is the guardian and send it to Catholic religious authorities for the duration of the festivities. The facade of the cathedral is then used to support a sound and light. wp

TOKYO, JAPAN - JUNE 10: Bugra "mojj" Kiraz of FUT Esports at VALORANT Masters Tokyo Rehearsal Day at Tipstar Dome Chiba on June 10, 2023 in Tokyo, Japan. (Photo by Colin Young-Wolff/Riot Games)

Cette ancienne maison de ferme, située sur la rue Sherbrooke ouest, fut construite à une date inconnue sur une terre concédée en 1662 à un dénommé Bénigne Basset. L'édifice fut remplacé en 1908 par l’École technique de Montréal.

 

Source : The saga of Sherbrooke street yesterday and today

 

© Tous droits réservés : Guillaume St-Jean

 

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Uniforme e cappello capitano di polizia SECONDO COLONNELLO REGOLAMENTO GENERALE del 1786 MONARCHIA VECCHIO, regno di Luigi XVI AI 1786-1789.

 

Vestito molto dettagliato realizzato interamente in stoffa bianca, piping, polsini, polsini e arrotolato in un velluto piuttosto pesante di colore cremisi.

Piping con pipa a collo dritto. Abbottonatura destra sul petto con ganci metallici.

La parte anteriore è rifinito con velluto cremisi due sconfitte sei occhielli falsa treccia passamaneria argento dorato tessuto "de culo" con gigli, la stessa striscia di telai la battuta d'arresto. Le asole sono rivestiti con un piccolo modulo tasto uniforme montato su ottone dorato in rilievo sollievo ossa di uno scudo timbrato con il numerale ho in sottofondo una spada e un fascio di bandiere.

rivestimenti di velluto cremisi e condutture stesso colore taglio con treccia e due asole falsi analogamente a battute d'arresto, ciascuna asola ha un piccolo modulo e superiori.,

rivestimenti baschi in lana cremisi privi di banda, completati in ciascun angolo ricamato giglio a purls figlio e argento paillettes su base panno cremisi.

Sul retro di ogni lato, due tasche falsi sono posti verticalmente, formano tre punti ciascuno sormontato con tre pulsanti uniformi grande modulo, sono velluto cremisi convogliato. Dimensione del nodo rifinita con 2 pulsanti di grandi dimensioni.

Spalle di spalline di velluto cremisi rifinite con una treccia d'oro tessuta in modo simile a quella della divisa.

Alla base del colletto, è cucito su ciascun lato un bottone di piccolo modulo uniforme per legare le spalline.

 

Coppia di spalline composta da una spallina senza frangia e una frangia morbida chiamata "corde da pioggia". Sono coperti di velluto cremisi treccia stessa a quella della divisa, con tre gigli d'oro intrecciati sulla banda superiore e centrale di seta scarlatta, si è conclusa con uno stock all'ingrosso semplice rotazione. Sul retro, sulla spallina con frange, è posto alla sua estremità un cuscino di stoffa bianca.

 

Cappello della polizia. Corpo in calza di stoffa bianca con bordino in cordoncino di velluto cremisi. Queste tubazioni si incontrano sul lato destro per formare una punta il cui top è rifinito con una nappa con nappe e morbide frange "rain rope" in argento dorato. Fascia in velluto pesante color cremisi, che forma un punto nella parte anteriore al centro. È bordato con le stesse strisce della divisa nella parte superiore e sul retro in verticale. La parte anteriore è rifinita con una cordicella d'argento dorata cucita verticalmente. La fascia è decorata sul davanti con tre fiori di giglio ricamati in fili d'argento oro.

 

Buono stato di conservazione. Alcuni restauri ai fogli e ripetizioni dei fori di tignola, i due pulsanti delle spalline sono di origine; sul retro, 8 pulsanti sono originali e 6 mancanti sono stati ripristinati, i 5 pulsanti di facciata 5 sono originali e ricostituiti; i due bottoni in vita sono vintage; sulle finte tasche 13 pulsanti sono originali e 17 sono stati restaurati. I bottoni ricostituiti per rendere la presentazione come al momento erano fatti di ottone auto-fondente che non lasciava confusione con i pulsanti autentici in ottone stampati e montati sull'osso. La divisa venne da noi con tre fiori di giglio d'origine sui retroussidi e uno più grande che proveniva dal cappuccio della polizia, il secondo fu sostituito al suo posto di tempo. Il fleur-de-lis scomparso e i due mancanti sulla fascia del cappuccio sono stati ricostituiti. Il cappuccio ha un pezzo di stoffa diverso posto sotto la piega della fiamma, ma questo pezzo è originale.

 

Francia.

 

Ex monarchia, regno di Luigi XVI, intorno al 1786-1789.

 

NOTA:

Soggetto della più grande rarità, ad oggi è l'unica uniforme del reggimento del Colonnello noto; inoltre, è estremamente raro trovare un'acconciatura e un insieme uniforme della Vecchia Monarchia aventi la stessa origine.

 

BACKGROUND:

Il reggimento Colonnello Generale è un reggimento di fanteria del regno di Francia, creato nel 1480 dai legami della Piccardia, l'unità militare più antico e uno dei cinque Petits Vieux, la rivoluzione è diventato il primo reggimento linea di fanteria.

 

Creazione e denominazioni diverse

9 ottobre 1480: creazione delle bande di Picardie.

29 maggio 1569: creazione del reggimento di Sarrieu.

1585: prende il nome di Reggimento di Piccardia.

1780: prende il nome di Regimental Colonel General, il titolo di reggimento del Colonel General. Il re aveva appena restaurato, con un ordine datato 5 aprile di quest'anno, l'ufficio del colonnello generale della fanteria in favore del principe di Condé.

1791: Diventa il reggimento di fanteria di prima linea sopra il Colonel General.

 

La carica del Colonnello Generale della fanteria in favore del Principe di Condé.

Il reggimento, nella sua veste di primo corpo della fanteria della linea, divenne proprietà del colonnello generale e fu incaricato della guardia della sua bandiera.

La bandiera del reggimento Colonnello Generale dell'Ordine, come la sua bandiera il colonnello, il motto fides Praetriti latino exemplum che futuri, che significa "fedeltà al passato, ad esempio il futuro."

Il reggimento era di stanza a Le Havre nel 1781, a Lille nel 1782 a Besançon nel 1784 a Schelestadt nel 1785, a Toul nel 1787, e di nuovo nel 1788 a Lille.

Prezzo: € 37.000,00

 

UNIFORME ET BONNET DE POLICE DE CAPITAINE EN SECOND DE COLONEL GÉNÉRAL, RÈGLEMENT DE 1786, ANCIENNE MONARCHIE, RÈGNE DE LOUIS XVI, VERS 1786-1789.

 

Habit de grande tenue entièrement en drap blanc, passepoils, revers, parements et retroussis en velours assez lourd de couleur cramoisie.

Collet montant droit passepoilé. Boutonnant droit sur la poitrine par des crochets métalliques.

L'avant est garni de deux revers en velours cramoisi à six fausses boutonnières en galon de passementerie d'argent doré tissé « cul de dé » avec fleurs de lys, le même galon encadre les revers. Les boutonnières sont garnies d'un bouton d'uniforme petit module en laiton doré monté sur os estampé en relief d'un écu timbré du chiffre I avec en arrière plan une épée et un faisceau de drapeaux.

Parements en velours cramoisi et passepoil de même couleur bordé d'un galon et de deux fausses boutonnières pareillement aux revers, chaque boutonnière a un petit module et un au-dessus.,

Basques à retroussis en drap de laine cramoisie dépourvus de tout galon, terminés dans chaque angle d'une fleur de lys brodée en fils, cannetilles et sequins d'argent doré sur un fond de drap cramoisi.

À l'arrière de chaque côté, deux fausses poches sont placées verticalement, elles forment trois pointes chacune garnie de trois boutons d’uniforme gros module, elles sont passepoilées de velours cramoisi. Nœud de taille garni de 2 boutons gros module.

Passants d'épaulettes en velours cramoisi garnis d'un galon doré pareillement tissé que celui de l'uniforme.

À la base du collet, est cousu de chaque côté un bouton d'uniforme petit module pour attacher les épaulettes.

 

Paire d'épaulettes constituée d'une épaulette sans frange et d'une avec franges souples dites « cordes à pluie ». Elles sont en velours cramoisi recouvert d'un galon identique à celui de l'uniforme, doré avec trois fleurs de lys tissées sur le dessus et raie centrale en soie écarlate, terminée par une simple torsade en gros bouillon. À l'arrière, sur l'épaulette frangée, est placé à son extrémité un coussinet en drap blanc.

 

Bonnet de police. Corps de bonnet en drap blanc avec passepoils en cordonnets de velours cramoisi. Ces passepoils se réunissent sur la face droite pour former une pointe dont le sommet est terminé par un pompon avec gland et franges souples « cordes à pluie » en passementerie d'argent doré. Bandeau en velours lourd cramoisi, formant une pointe à l'avant au centre. Il est bordé du même galon que l'uniforme sur sa partie haute et sur l'arrière verticalement. L'avant est garni d'un cordonnet d'argent doré cousu verticalement. Le bandeau est décoré à l'avant de trois fleurs de lys brodées en fils d'argent doré.

 

Bon état de conservation. Quelques restaurations aux draps et reprises des trous de mites, les deux boutons des épaulettes sont d'origine ; sur les revers, 8 boutons sont d'origine et 6 manquants ont été reconstitués, aux parements 5 boutons sont d'origine et un reconstitué ; les deux boutons de taille sont d'époque ; sur les fausses poches 13 boutons sont d'origine et 17 ont été reconstitués. Les boutons reconstitués pour rendre la présentation comme à l'époque l'ont été en laiton fondu d'un seul bloc ce qui ne permet pas la confusion avec les boutons authentiques en laiton estampé et montés sur os. L'uniforme est parvenu jusqu'à nous avec trois fleurs de lys d'origine sur les retroussis et une plus grosse qui provenait du bonnet de police, cette dernière a été replacée à son endroit d'époque. La fleur de lys manquante aux retroussis ainsi que les deux manquantes sur le bandeau du bonnet ont été reconstituées. Le bonnet a une pièce de drap différente placée sous le repli de la flamme, mais cette pièce est d'origine.

 

France.

 

Ancienne Monarchie, règne de Louis XVI, vers 1786-1789.

 

NOTE :

Objet de la plus grande rareté, à ce jour c'est le seul uniforme du régiment Colonel connu ; de plus, il est extrêmement rare de trouver un ensemble coiffure et uniforme de l'Ancienne Monarchie ayant la même provenance.

 

HISTORIQUE :

Le régiment Colonel Général est un régiment d'infanterie du royaume de France, créé en 1480 à partir des bandes de Picardie, la plus ancienne unité militaire, et l'un des cinq Petits Vieux, devenu sous la Révolution le 1er régiment d’infanterie de ligne.

 

Création et différentes dénominations

9 octobre 1480 : Création des bandes de Picardie.

29 mai 1569 : Création du régiment de Sarrieu.

1585 : Prend le nom de régiment de Picardie.

1780 : Prend le nom de régiment Colonel Général, le titre de régiment Colonel Général. Le roi venait de rétablir, par une ordonnance datée du 5 avril de cette année, la charge de Colonel Général de l'infanterie en faveur du prince de Condé.

1791 : Devient le 1er régiment d'infanterie de ligne ci-devant Colonel Général.

 

La charge de Colonel Général de l'infanterie en faveur du prince de Condé.

Le régiment, en sa qualité de premier corps de l'infanterie de ligne devint la propriété du Colonel Général et fut chargé de la garde de son drapeau.

Le drapeau d'Ordonnance du régiment Colonel Général, de même que son drapeau Colonel, porte la devise latine Praetriti fides exemplum que futuri, qui signifie « fidélité au passé, exemple pour l'avenir ».

Le régiment était en garnison au Havre en 1781, à Lille en 1782, à Besançon en 1784, à Schelestadt en 1785, à Toul en 1787, et de nouveau à Lille en 1788.

Prix : 37 000,00 €

Vendredi 12 avril 1996. L’Arc de Constantin, situé entre le Colisée et le Palatin, fut construit par le Sénat romain pour commémorer à la fois la victoire de Constantin au Pont Milvius contre Maxence le 28 octobre 312.Inauguré le 25 juillet 315.

Eglise romane Saint-Hilaire ; commune de Melle, Deux-Sèvres 79, Poitou-Charentes, France

 

Du nom du premier évêque de Poitiers, mort en 367, cette église, la plus vaste des trois (églises romanes de Melle), est également la seule à être toujours utilisée en tant que lieu de culte. Elle fut construite en deux étapes : vers 1090, et vers 1150 sur l'emplacement d'un édifice religieux qui dépendait de l'abbaye de Saint-Jean-d'Angely. Son plan est complexe, et conçu de façon à faciliter la fréquentation des pèlerins. Une nef unique à collatéraux mène à un transept bordé d'absidioles, puis à un chœur à déambulatoire et chapelles rayonnantes. Le décor sculpté est abondant : 282 chapiteaux romans représentant musiciens et monstres (centaure sagittaire, basilic, dragons), une chasse au sanglier côté Sud entre la 3e et la 4e travée. Le portail sud est sculpté à l'intérieur, à l'extérieur il représente les saints de la Bible et les Pères de l'Église. Le portail nord avec un cavalier en haut-relief, dans une niche, symboliserait la victoire de Constantin Ier sur les païens, surmontant la représentation du combat des vices et des vertus, sur le rouleau externe de l'arc. L'actuelle sculpture date majoritairement d'une restitution de 1872, seule la partie centrale est authentique.

 

(extrait de :http://fr.wikipedia.org/wiki/Melle_%28Deux-S%C3%A8vres%29#.C3.89glise_Saint-Hilaire)

 

Nef de six travées, flanquées de bas-côtés, transept en très légère saillie, sur chaque bras duquel est greffée à l'Est une absidiole et abside semi-circulaire entée directement sur la croisée, et investie par un déambulatoire sur lequel s'ouvrent trois absidioles en hémicycle : l'une dans l'axe, les deux autres tangentes à elle de chaque côté.

 

Ensemble oriental (transept et choeur)

 

Coupole octogonale sur trompes couvrant la croisée, reposant sur quatre arcades en plein cintre, doublées, que reçoivent des massifs cruciformes accostés de demi-colonnes; les chapiteaux de ces supports sont décorés de feuillages et d'animaux fabuleux d'un modelé gras et ferme, mais visiblement antérieurs à ceux de la nef. Les croisillons, eux, sont voûtés de berceaux en plein cintre, les absidioles, qu'une courte partie droite précède, de culs-de-four comme l'abside principale, où un cordon torsadé souligne la naissance de la voûte. Quatre colonnes seulement reçoivent les cinq arcades, assez basses, du rond-point; leurs chapiteaux portent des décors de feuillages et d'entrelacs, sous des tailloirs chargés de palmettes. Le déambulatoire est couvert de voûtains d'arêtes sans doubleaux, que reçoivent le long du pourtour, entre les chapelles rayonnantes, deux colonnettes jumelles.

 

Nef

 

Voûtée en berceau brisé, d'une élévation d'un remarquable jaillis­sement, qui détermine en particulier, entre l'arcade d'entrée du transept et la section du berceau brisé, un haut pan de mur aveugle. L'élan ascensionnel de la nef est accentué encore par la disposition originale de l'accès : la première travée, en effet, forme porche intérieur, avec un escalier plongeant de plusieurs marches. Ce vestibule est limité par deux piles épaisses, constituées de quatre demi-colonnes disposées en croix, et dans les angles desquelles s'insèrent quatre fûts plus petits. Un cordon continu souligne la voûte principale, montée peu au-dessus des grandes arcades hautes, à rouleau unique comme les arcs-doubleaux eux-mêmes (seul l'arc séparatif des deuxième et troisième travées est, au collatéral Sud, doublé à l'Ouest) ; les supports sont des fûts minces, de section quadrilobée. Les collatéraux qui, selon le principe de l'église-halle, fournissent à la nef son seu àéclairage, ont été voûtés, comme elle, de berceaux brisés, sauf à la première et à la cinquième travée du côté méridional. Dans la première travée, formant narthex ouvert sur l'intérieur, les arcs de décharge doubles qui élégissent les deux murs goutterots retombent uniformément, au milieu, sur des colonnes couplées. Dans les suivantes, le traitement de la paroi est différent d'un côté à l'autre, et plus complexe au Nord. La paire d'arcades, enveloppant les fenêtres, y retombe, au milieu, sur deux colonnettes jumelles, comme dans la première, mais, dans l'intervalle de chaque travée, sur un massif engagé qui ne compte pas moins de quatre colonnes juxtaposées : deux de plus grand diamètre, pour la retombée de l'arc-doubleau, deux de module inférieur, pour celles des arcatures de décharge. Cette distinction s'abolit au Midi, où les arcs reposent uniformément sur des faisceaux de trois colonnes : une forte, au milieu, deux plus faibles par côté. Il s'ensuit qu'au centre de la travée, la colonne médiane n'assume aucune fonction, à l'instar de ces demi-colonnes qui, dans les piles de certaines églises romanes d'Auvergne, ne portent rien, et s'arrêtent brusquement sur le vide. Ici, un petit pinacle conique chargé d'une boule la coiffe, engendrant un effet cocasse. Rompant le long défilement, deux portails sont creusés tant au Sud qu'au Nord, dans la quatrième travée, où ils se font ainsi face. Celui du Midi a sa voussure intérieure richement sculptée; le Christ, assis, y est entouré de trente personnages, apôtres et saints, dont les visages osseux, cassés et taillés à coups de serpe, ont quelque chose de la facture clunisienne des années 1100.Ce portail est, quant au reste, la pièce maîtresse du décor sculpté de l'intérieur, qui compte d'intéressants chapiteaux inégalement refouillés : feuillages, motifs zoo- et anthropomorphiques, en particulier une scène de chasse au sanglier où les chiens, mordant l'échine de la bête, sont prétexte à une composition d'arabesques superposées d'une extrême vivacité, d'un relief plein et de beau modelé courbe.

 

Extérieur

 

Selon la meilleure logique romane, la silhouette extérieure annonce et résume les articulations de la structure et de l'élévation internes. Au chevet concentré, à ses combinaisons d'hémicycles étages et emboîtés sur la transversale basse du transept, à ses chatoyantes et mobiles toitures de tuiles creuses, s'oppose vigoureusement le bloc unitaire et massif de la nef, comprise avec ses bas-côtés sous la carapace d'un énorme toit d'ardoises à double rampant sans ressauts, qui vient buter, d'un côté sur le môle d'arrêt du clocher, de l'autre sur le pignon de façade nettement plus élevé. Contreforts-colonnes, baies en plein cintre, nues et simples, réduites à l'étage des chapelles, modillons très peu sculptés, la sobriété résolue du parti monumental du chevet n'est tempérée qu'à peine par le haut beffroi du clocher, érigé sur un soubassement tout à fait aveugle et qui, contemporain sans doute de la nef par le tracé brisé de ses percements, consent à animer chacune de ses faces par une fenêtre médiane encadrée de colonnettes et de deux arcatures aveugles de même allure, aux archivoltes creusées de petits lobes; les arêtes sont renforcées par de grosses colonnes, une paire de colonnes couplées et de plus petit diamètre divisant la largeur de la face, entre la baie centrale et les arcatures.

L'élévation latérale de la nef trahit une différence de conception et d'ampleur, qui n'est pas exceptionnelle à l'époque romane, entre la face normalement la plus visible - ici, celle du Nord, bordant la route -et le côté dérobé aux regards du public - ici, le Midi, donnant sur les bâtiments conventuels. C'est, au Sud, un roide alignement de contre­forts rectangulaires, plantés à toutes les demi-travées, de part et d'autre des fenêtres au sec dessin; il n'est coupé, et seulement de la quatrième à la sixième travée, que par un bandeau horizontal courant au-dessus du niveau des clés, à la manière d'un tirant de palissade. La face Nord est bien davantage élaborée; aux contreforts plats sont substitués des contreforts-colonnes géminés; les tailloirs des colonnettes d'encadre­ment des fenêtres, élégamment ouvragés, se moulent sur eux comme des couronnes de feuillages ; les modillons sont sculptés avec générosité.

 

Le portail Nord

 

La monotonie de la longue perspective horizontale est rompue, à la quatrième travée, par la riche composition du portail et de la niche qui le surmonte, meublant ainsi toute la hauteur du pan. Le portail s'inscrit sous une Iriple voussure donl la première, ornée seulement de palmes en méplat, et d'ailleurs recomposée de toutes pièces, comme les colonnes elles-mêmes et leurs chapiteaux, lors d'une restauration récente, accuse par contraste les reliefs puissants, presque chaotiques parfois, des deux voussures externes, et leur imagerie profuse : travaux des mois associés aux signes du Zodiaque, animaux fabuleux, guerriers protégés par leurs boucliers oblongs, et, aux sommiers droits de la voussure extérieure, l'extraordinaire superposition anti­thétique d'un nu féminin, triomphal en sa perfection anatomique, et d'une Luxure dont deux chimères ailées dévorent les seins. La voussure unique de la niche supérieure est décorée d'un superbe motif de feuilles nervées et frisées qui fleure à s'y méprendre un parfum d'Egypte antique ; mais elle n'enveloppe plus qu'un malencontreux Cavalier sculpté en haut relief et à l'échelle humaine, inerte et statique, l'œil vide, sur son cheval figé, une femme (?) assise à ses pieds : il ne s'agit d'ailleurs que d'une pauvre reconstitution moderne, à partir d'un fragment épargné de la monture.

 

Le fronton

 

Contrastant avec cette luxuriance décorative, le frontispice est, lui, presque exclusivement monumental, mais, en sa simplicité noble et grave, l'un des plus beaux et des mieux composés du Haut-Poitou. Arrêts latéraux sur deux faisceaux de colonnes sommées de lanternons, articulations verticales correspon­dant à la nef et à ses bas-côtés, marquées par des demi-colonnes jumelées que coupent seuls les rampants du pignon, divisions horizontales affir­mées par de vigoureuses corniches à modillons sculptés : cette armature enveloppe, au rez-de-chaussée, un portail à triple voussure nue et deux arcades aveugles non moins sèches, et de tracé brisé; à l'étage, trois fenêtres inégales, creusées chacune sous une double voussure ciselée de motifs en méplat léger et discret, sans aucun des jeux d'appareil auxquels, d'ordinaire, se complaisent les appareilleurs poitevins.

 

(extrait de : "Haut-Poitou roman" ; Raymond Oursel ; Coll. Nuit des Temps, Ed. du Zodiaque, pp. 278-283)

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