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Fake Problems - 1000fryd - 2008/03/08
Portraits taken after their concert. Cool guys, that was really fun taking pictures of them. More to come…
[photolog]
Baptistère roman San Giovanni ; commune de Firenze, province de Firenze, région de Toscane, Italie
Un problème … est celui de savoir si le baptistère florentin de San Giovanni est la réfection d’un édifice paléochrétien antérieur ou s’il est le résultat d’une reconstruction radicale survenue au XIe siècle. Il est difficile de donner une réponse à ce problème chronologique de fond, même s’il est incontestable que le « beau San Giovanni », sous l’aspect architectural qu’il revêt aujourd’hui, constitue l’expression la plus significative de l’art roman tel qu’il s’est formé dans le milieu florentin entre le XIe et le XIIIe siècle. De toute façon, l’importance de l’édifice dans l’histoire du développement de l’architecture et de la sculpture à Florence est considérable : mieux que n’importe quelle autre architecture urbaine de la période romane, le baptistère exprime cette préférence pour les formes géométriques et pour la netteté des espaces qui, dès ses premières manifestations, caractérisera la conception architecturale florentine, attachée par tant d’aspects à une interprétation classique de l’espace, entendue comme une forme plutôt que comme une force. Selon l’hypothèse suggestive mise en avant par Argan, une explication plausible du classicisme florentin est à chercher moins dans la persistance d’une fidélité générale à l’antique que dans « l’orientation doctrinale de l’intense vie religieuse de la cité » où le milieu culturel du XIe siècle soutient la thèse, d’origine bénédictine, selon laquelle est considérée comme superflue toute argumentation logique sur la « vérité qui est en elle-même rationnelle et dont la démonstration est implicite dans la clarté de l’énoncé de la forme ». Tels sont les principes sous-jacents à l’origine d’une conception artistique où l’architecture devra s’exprimer en des formes géométriques évidentes qui en révèlent immédiatement la rationalité. Le plan de l’édifice se rattache aux édifices baptismaux des origines chrétiennes; en ce qui concerne l’élévation, selon les principes architecturaux de l’âge classique, le poids de la coupole, à la double couverture renforcée par des arcs diaphragmes, charge ses murs gouttereaux mais aussi ses colonnes et ses pilastres adossés aux murs, selon une solution ingénieuse qui reflète les conquêtes de l’architecture byzantine et qui permet de traduire en motifs architecturaux de toute beauté les nécessités d’ordre statique. A l’extérieur, l’édifice ne possédait pas à l’origine cette clarté dans la répartition des volumes qui lui vient surtout de la partie supérieure, avec sa couverture octogonale heureusement raccordée au prisme octogonal de base. Dans la construction telle qu’elle se présente aujourd’hui, on observe une nette prédominance des lignes droites, qui n’est troublée par aucun élément curviligne, du fait que l’abside semi-circulaire a été remplacée par la scarsella, et les arcades aveugles qui se déroulent sur les faces de l’octogone s’y posent comme de simples formes de géométrie plane et de ce fait ne possèdent qu’une signification graphique. A la netteté des structures s’accordent les dessins du parement externe bicolore, à incrustation de serpentine verte dans des marbres blancs, parfois de remploi comme le montrent certains fragments d’inscriptions. Chaque face de l’octogone est divisée par des pilastres surmontés d’un entablement dans la partie basse et couronnés dans la partie haute d’arcs aveugles entourant des fenêtres à édicule avec fronton triangulaire ou curviligne. Ces dernières se réfèrent évidemment à des modèles classiques, réinterprétés cependant avec une originalité qui s’exprime en termes d’une « gracieuse élégance ». En particulier le motif de la fenêtre rectangulaire surmontée du triangle du tympan représentera ultérieurement pour l’architecture florentine un type qui connaîtra une grande fortune « non seulement comme modèle, mais surtout comme indice d’un sens beaucoup plus architectural que décoratif dans le traitement des détails » (G. Fanelli). Entre les arcades aveugles et les pilastres à entablement de la partie inférieure se déploie une suite de petites galeries stylisées de réminiscence lombarde, mais obtenues simplement par les incrustations et donc réduites, elles aussi, à de purs symboles graphiques.
Dans la partie supérieure se trouve l’attique ajouté au XIIIe siècle pour recevoir le toit pyramidal de la couverture qui masque la coupole. Du point de vue décoratif, ce troisième registre se caractérise par la pureté des surfaces sur lesquelles se déploient les sobres incrustations géométriques en deux couleurs et les pilastres, en faible relief, qui ne se distinguent guère du fond que par le contraste de couleur. Les
plaques de marbre blanc de la couverture pyramidale, parfaitement lisse, mettent au maximum en évidence le volume de l’édifice qui dans la partie supérieure tend à apparaître comme une sorte de templum cristallinum. La lanterne qui surmonte le toit reprend à son tour le thème de l’octogone dans le très décoratif entablement porté par des colonnettes. La légèreté de l’appareil décoratif à l’extérieur devait ressortir davantage avant que les arêtes n’aient été renforcées par la solution malheureuse des solides pilastres d’angle : leur dichromie horizontale contraste aussi bien avec l’allure des pilastres qui forment les arcades qu’avec la fonction propre des arêtes qui devrait être de délimiter les faces et non d’en opérer la jonction. …
(extrait de : Toscane romane ; Italo Moretti et Renato Stopani, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1982, pp. 121-127)
Coordonnées GPS : N43°46’24 ; E11°15’17
Taken the day I bought it. After selling one of the bikes I won in a raffle for $250, I figured I'd have enough after selling the second one to buy this interesting "comfort" bike. I liked it a lot. Very leisurely, good hill climber and not bad on the flats. It feels like it gets up some speed, but I didn't have a speedometer on it. Today it got stolen. Yeah, I'm seriously bummed. I parked it the same place I always do when I went to my sign language class, but no one touched my stickered up hippie bike. It's a three hour class so plenty of time for someone to see it, go home, get their bolt cutter and pick-up truck and nab it. I had a medium heavy cable lock on it, but that's nothing to a bolt cutter. Even the U-locks can be sabotaged. I'm ordering another one because I'm made of money. That's a joke. These are a closeout model so I got it for $400 plus tax. They still have one left.
This will be the fourth bike I've had stolen. (Two were returned by police because they were taken by joyriders who didn't want them and I had registered them.) You think I woulda learned. This class was actually the only place where I would leave my bike outside for longer than an hour. It seemed quiet and not in view of the street, just the parking lot and hidden by the stairwell. I was lulled into a false sense of habit with the old bike.
My station wagon also died. Had a starter hanging on by one bolt. Alternater bad too. I seriously considered not having a combustion engine car at all. So called up my Sparrow mechanic. He was working on it over Thanksgiving weekend. Said he was close. Been nearly a year gone. Catherine had been suggesting we share the Prius. Then we can have one less car just like it says on the bumber sticker. Which was why I wanted another bike to have some variety in riding position. Whenever lots of things go terribly awry, my wu wu fung shui colleague always tells me Mars was in retrograde. But I think this was worse than the usual can't get things done. This was blowing a few fuses.
I ebayed a new (used) computer too, since this one was going narcoleptic on me and I had to give it a rest after my ebay frenzy. So if I'm gone for a few days it's become unstable again.
Contrast the Problem of Relating Politics and Administration Today with Those in President Woodrow Wilson’s Essay: The Study of Administration
“Government is not the solution to our problem; government is the problem (Reagan, 1981).” This, now famous, expression appeared in President Ronald Reagan’s first inaugural address. The Calvinist antistatism sentiment found in this maxim reveals the passion surrounding the role of American government in our lives today, just as it did at the birth of our Constitution (Stillman, 2010, p. 17). Given these public attitudes, America’s geographic attributes and the propensity of the Constitution to define a “night watchman” (Stillman, 2010, p. 17) style of government: how does the administration of government (Stillman, 2010, p. 6) relate to the politics of government today contrast with those in President Woodrow Wilson’s essay, The Study of Administration?
President Wilson stated in this famous essay that government administration is a field of business divorced from the “hurry and strife of politics (Stillman, 2010, p. 10).” He thought that administration should be treated as a science and that it should “lie outside the proper sphere of politics (Stillman, 2010, p. 10).”
There were only five cabinet level departments established prior to Wilson’s 1887 essay and these essential bodies were still compatible with a minimal state promulgated by the founding fathers and their constituents (Garrett & Rhine, On the Size and Growth of Government, 2006). Today there are twenty entities with cabinet level rank (United States Government, 2011). The simple infrastructure required to run these additional bureaucracies would demand a faster pace and additional strife associated with the demands of networking. This growth in government is reflected in the cost of government.
A quantitative look at the expenses of government from 1792 through the year 2000 reveals a very inexpensive undertaking before 1913. Each resident of the United States paid an average of $85 a year (in year 2000 dollars) during this period to support his government (Garrett & Rhine, On the Size and Growth of Government - DATA, 2006). A linear plot of these per capita expenses in Figure 1 reveals a linear increase in government expenditure after 1913, the year in which the sixteenth amendment was passed removing obstacles to federal income taxation. The dawn of public administration may have started with the publication of Wilson’s essay but the funding for it appeared with the sixteenth amendment.
Successful executive directed bureaucracies are those that have either intrinsically visible outputs and outcomes or leadership that is committed to the politics and power of favorable visibility (Gormley & Balla, 2008, pp. 203-217). Shaping its public image is overlooked at the peril of the agency that ignores this political necessity.
A recent example of a government agency that lost control of its public relations and political image was the United States Coast Guard during the Deep Water Horizon Oil Spill in the Gulf of Mexico. Although the Federal On-Site Coordinator, in the form of U.S. Coast Guard Rear Admiral Mary Landry, was responsible for disseminating cleanup information to the public, the preponderance of information came from British Petroleum and Transocean Ltd (Region 6 US EPA, 2004). These two parties had a financial interest in “cooking” the information in a self promotional manner. The result was a series of false statements that had a tone of official government endorsement. The question: who is in charge, was then asked by my friends and many “lazy” pundants. U.S. Coast Guard Commandant Thad Allen replaced the Rear Admiral within two weeks of the disaster and began a very compelling interaction with news media and a visibly demanding attitude toward the companies responsible for financing the clean-up. Politically motivated communication was essential in this case and is desirable in most other circumstances including the case study of Los Angeles Street Services Bureau head, William Robertson (Stillman, 2010, pp. 87-94).
President Wilson states that the greater a man’s [administrative] power the less likely he is to abuse it and the less significant a man’s power the more likely he is to abuse it (Stillman, 2010, p. 12). This is contrary to the Calvinist assumption that all men in power are corruptible and that one of the greatest precautions against this abuse is a balance of power and oversight in the form of rules, regulations and “sunshine.” The Government in the Sunshine Act is a more recent attempt to make commission dealings more visible and less corruptible by opening meetings to interested parties from outside the government (Gormley & Balla, 2008, p. 13).
Although President Wilson has covered many issues in his essay that have proven to be true over time, two of his assertions on administration appear to be incongruent with current bureaucratic government operations. The first, that public administration and politics are and should be separated is shown to be a bad organizational strategy in today’s culture. Finally, the presumption that powerful administrators are less prone to corruption than their less empowered colleagues may be true, but is certainly not believed to be true in today’s culture.
References
Garrett, T. A., & Rhine, R. M. (2006, January/February). On the Size and Growth of Government - DATA. Retrieved February 9, 2011, from Federal Reserve Bank of St. Louis Review: research.stlouisfed.org/publications/review/06/01/0601tgd...
Garrett, T. A., & Rhine, R. M. (2006, January/February). On the Size and Growth of Government. Retrieved February 9, 2011, from Federal Reserve Bank of St. Louis Review: research.stlouisfed.org/publications/review/06/01/GarrettRhine.pdf
Gormley, W. T., & Balla, S. J. (2008). Bureaucracy and Democracy Accountability and Performance. Washington, DC: CQ Press.
Reagan, R. (1981, January 20). Presidential Inaugurations: Ronald Reagan, First Inauguration, January 20, 1981. Retrieved Febrary 8, 2011, from American Memory from the Library of Congress: www.reaganlibrary.gov/archives/speeches/1981/12081a.htm
Region 6 US EPA. (2004, June). Oil Spill Response Roles. Retrieved February 9, 2011, from U.S. Environmental Protection Agency: www.epa.gov/Region06/6sf/pdffiles/document_oil_spill_resp...
Stillman, R. J. (2010). Public Administration Concepts and Cases. Boston: Wadsworth.
United States Government. ( 2011, February 9). The Cabinet | The White House. Retrieved February 9, 2011, from The White House: www.whitehouse.gov/administration/cabinet/
Last few days of the river fishing season - upper reaches of the Great Ouse.
My good friend Malcolm - companion of many a fishing trip since we were at school together back in the 1960's.
His problem - he put me in the better swim, and I caught a decent chub. It was never resolved and the rest of the day was spent bitterly lamenting his generosity.
Es madrugada, y si a mí me preguntaran, que no lo han hecho, diría que el problema con los muertos son los vivos.
Porque luego suele aparecer esa disputa absurda, ociosa e indignante por su ausencia.
El “yo los conocí-vi-me dijeron” es sólo una coartada que oculta el “yo soy el administrador de esa vida porque administro su muerte”.
Algo así como el “copyright” de la muerte, entonces convertida en mercancía que se posee, se intercambia, circula y es consumida. Vaya, hasta hay establecimientos para ello: libros de historiografía, biografías, museos, efemérides, tesis, periódicos, revistas y coloquios.
Y está esa trampa de la edición de la historia propia para limar errores.
Se usan entonces a los muertos para sobre de ellos levantarse un monumento.
Pero, según mi humilde opinión, el problema con los muertos es sobrevivirlos.
O se muere uno con ellos, un poco o un mucho cada vez.
O se adjudica uno mismo el título de vocero de ellos. Al fin y al cabo no pueden hablar, y no es su historia, la de ellos, la que se cuenta, sino que se justifica la propia.
O se puede también usarlos para pontificar con el aburrido “yo a tu/su edad”. Cuando la única forma honesta de completar ese chantaje barato y nada original (casi siempre dirigido a jóvenes e infantes), sería rematar con un “había cometido más errores que tú/usted”.
Y, detrás del secuestro de esos muertos, está el culto por la historiografía, tan de arriba, tan incoherente, tan inútil. Eso de que la historia que vale y cuenta es la que está en un libro, una tesis, un museo, un monumento, y en los equivalentes actuales y futuros, que no son sino una forma pueril de domesticar la historia de abajo.
Porque están quienes viven a costa de la muerte de otros, y sobre su ausencia construyen tesis, ensayos, escritos, libros, películas, corridos, canciones, y otras formas más o menos estilizadas de justificar la inacción propia… o la acción estéril.
El “no has muerto” puede no ser más que una consigna, si nadie sigue caminando. Porque en nuestro modesto y no académico punto de vista, lo que importa es el camino no el caminante.
Y, aprovechando que estoy rebobinando esta cinta de días, meses, años, décadas ya, pregunto, por ejemplo:
Del SubPedro, del señor Ik, de la comandanta Ramona ¿valen sus árboles genealógicos? ¿Sus ADN? ¿Sus actas de nacimiento con nombre y apellidos?
¿O lo que vale es el camino que con los sin nombre y sin rostro –es decir, sin linaje familiar y/o escudo heráldico- anduvieron?
De SubPedro ¿vale su nombre real, su rostro, su modo, recogidos en una tesis, una biografía –es decir, en una mentira documentada a conveniencia-?
¿O vale la memoria que de él hay en los pueblos que organizó? Seguro que los fanáticos de la religión lo hubieran acusado, juzgado y condenado por ser ateo, y los fanáticos de la raza también, pero por ser mestizo y no tener la piel del color de la tierra, en ese racismo inverso que se pretende “indígena”.
Pero la decisión de luchar de SubPedro, del Comandante Hugo, de la Comandanta Ramona, de los insurgentes Álvaro, Fredy, Rafael, ¿vale porque alguien le pone nombre, calendario, geografía? ¿O porque esa decisión es colectiva y hay quien sigue?
Cuando alguien vive y muere luchando, ¿nos dice en su ausencia “recuérdenme”, “hónrenme”, “cárguenme”? ¿O nos impone “sigan”, “no se rindan”, “no claudiquen”, “no se vendan”?
Quiero decir, yo siento (y hablando con otros compas sé que no es sólo mi sentimiento) que la cuenta que tengo que darle a nuestros muertos es qué se ha hecho, qué falta y qué se está haciendo para completar lo que motivó esa lucha.
Probablemente esté equivocado, y alguien me diga que el sentido de toda lucha es perdurar en la historiografía, la historia escrita o hablada, porque es el ejemplo de los muertos, su biografía administrada, la que motiva a los pueblos a luchar, y no las condiciones de injusticia, de esclavitud (que es el nombre real para la falta de libertad), de autoritarismo.
He platicado con algunas compañeras, compañeros, zapatistas del EZLN. Cierto, no con tod@s, pero sí con quienes todavía puedo ver, con quienes puedo estar.
Hubo tabaco, café, palabras, silencios, acuerdos.
No fue el ansia de perdurar, sino el sentido del deber lo que nos colocó aquí, para bien o para mal. La necesidad de algo hacer frente a la injusticia milenaria, esa indignación que sentimos como la característica más contundente de “humanidad”. No pretendemos lugar alguno en museos, tesis, biografías, libros.
Así que, en el aliento postrero, una zapatista, un zapatista, nos preguntamos “¿me recordarán?” O nos preguntamos “¿se dio un paso en el camino?”, “¿hay quién lo sigue andando?”
Nosotras, nosotros, cuando vamos a la tumba de Pedro, ¿le decimos lo que hemos hecho para que lo recuerden o le contamos lo que se ha hecho en la lucha, lo que hace falta (siempre falta lo que falta), lo pequeños que somos aún?
¿Le damos buenas cuentas si tomamos el “Poder” y si le levantamos una estatua?
¿O si le podemos decir “Oí Pedrín, aquí seguimos, no nos vendimos, no claudicamos, no nos rendimos”?
Y, bueno, ya en esto de cuestionar…
Esto de tomar otro nombre y ocultar el rostro, ¿es para escondernos del enemigo o para desafiar su escalafón de mausoleo, su nomenclatura jerárquica, sus ofertas de compra-venta así sea disfrazadas de puestos burocráticos, premios, loas y alabanzas, clubes grandes o pequeños de seguidores?
/sí mi buen, los tiempos cambian, antes al maestro o maestra –o al equivalente de mandarín del conocimiento- se le cortejaba cargándole los libros, lisonjeando sus palabras, mirándol@ con arrobamiento. Ahora se postea en sus escritos, se dan “likes” en sus páginas web, se suma en el número de seguidores que trinan desordenados…/
Quiero decir, ¿nos importa quiénes somos? ¿O nos importa lo que hacemos?
La evaluación que nos interesa y afecta, ¿es la de afuera o la de la realidad?
¿La medida de nuestro éxito o fracaso está en lo que de nosotros aparezca en los medios de paga, en las tesis, en los comentarios, en los “pulgares arriba”, en los libros de historia, en los museos?
¿O en lo logrado, lo fallado, lo acertado, lo pendiente?
Y rebobinando más…
(...) nosotros (y otr@s como nosotros, muchos, muchas, tod@s) luchamos por ser mejores, y aceptamos cuando la realidad nos dice que no lo hemos logrado, pero no por eso dejamos de seguir luchando.
Porque no es que acá no honremos a nuestros muertos. Lo hacemos, sí. Pero es que luchando lo hacemos. Todos los días, a todas horas. Y así hasta que miremos el suelo, primero al mismo nivel, luego hacia arriba, cubriéndonos con el paso compañero. (...)
FULL TEXT @ enlacezapatista.ezln.org.mx/2013/12/22/rebobinar-2-de-la-...
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Photo: MCP proyect, 2011, NA-SM-MAREZ-PUY III. jpazkual.
©AVucha 2014
On February 13th at 9:08am, Woodstock Fire/Rescue responded to an activated residential fire alarm at 8310 Castleberry Dr. No problem could be found at the residence.
Woodstock, Illinois
Putting another clutch in the bike at the side of a mosquitoe infested road. Mexico. 1989 Hiding behind the bike is my ex- girlfriends Honda XL600R - which ran faultlessly for her 10,000 mile trip, she didn't even have a manual, let alone service it!
The only problem with shooting with Jessica is trying to decide which photos to post. I try to limit a set size to 20 photos but it never seems to work in Jessica's case. She is just so incredibly photogenic - fascinating eyes and cheekbones. She is a great model to shoot with - she takes direction well and is extremely creative.
We did this small group shoot at the Alaska Botanical Garden in Anchorage, Alaska in July 2010. This is such a fun place to shoot - a very relaxed atmosphere with a lot of great photo settings.
The lighting on a lot of these shoots is so-so, part of learning this whole Strobist thing - but I do like it!
'The Journey' es un proyecto fotográfico de desnudo emocional en el que he intentado captar los estados mentales por los que he pasado durante los últimos dos años a raíz de la depresión y la ansiedad.
www.flickr.com/photos/abdelior/albums/72157679337186123
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Después de dos años sigo sin poder respirar con normalidad. Siento un dolor en el pecho cada vez que intento llenar mis pulmones de aire. La sensación de ahogo es bastante desagradable y afecta a mi concentración. Primer síntoma de mi ansiedad, los problemas de respiración son una constante en este viaje y no hay un solo día en el que no me acompañen en mayor o menor medida.
The only problem with shooting with Jessica is trying to decide which photos to post. I try to limit a set size to 20 photos but it never seems to work in Jessica's case. She is just so incredibly photogenic - fascinating eyes and cheekbones. She is a great model to shoot with - she takes direction well and is extremely creative.
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Thanks giving day and APTA convention on approval of latest model time scale for primary teaches.
CHITRAL: A thanks giving day cum All Primary Teaches Association (APTA) Convention was held at Government high school Booni some 75 KM from here under the chair of Muhammad Ashraf president APTA Chitral. All primary teachers thanked to government of KPK on approval of latest model time scale for primary school teachers. Office bearers of APTA and other teachers expressed their views while they thanking to provincial government and paid rich tribute to Provincial Chief Minister Amir Haider Khan Hoti as well as Sardar Hussain Babak provincial education minister. Speakers on the occasion demanded for increasing of rupees 40 as In-charge allowance for head of primary schools to 500 per month. They also demanded for construction of more class rooms and appointment of teachers in primary schools. They said that only two teachers teaches to 6 Classes in primary schools to students setting in two rooms only. They said that it is not only difficult for
teachers to control 6 classes but terrible for students who setting in two rooms only and facing great problems especially in summer season and hot weather. APTA demanded for early issuing of notification of time scale to finance department so as to release fund for teachers who promoted to next scale. They also criticized Executive district officer primary and elementary education for his negative behaviors towards teachers causing for poor result in secondary school certificate result of 2012 in which government schools show very poor result. They also demanded for early maintenance of class rooms in primary schools which are in a very dilapidated condition. They also expressed full confidence on leadership of provincial president of APTA Malik Khalid Khan.
President APTA Chitral Muhammad Ashraf stressed upon teachers to teach their students with great honesty and interest and they must perform their duty with great enthusiasm. He thanked provincial government for giving them time scale promotion to 9 and 10 scale. He said that APTA success to increase unattractive area allowance for primary school teachers as well as trying to increase fire wood allowance. He also thanked provincial government for approval of basic pay scale 12 to primary school teacher. They will be promoted to Basic Pay scale 14 after 15 years service and to scale 15 on 22 years or above service. He said that their genuine demand was fulfilled by government and this is their moral obligatory to look after and teach their students who are architects of future. Some lady teachers demanded for their posting at their home station because in case of posting in far away stations they face numerous problems. A large number of primary
school teaches from the entire sub division participated in thanks giving day and APTA contention.
G.H. Farooqi C/O Manager bank Islami Main branch Chitral phone No 0943-320737, 316052, 414418 , 03025989602, 03337069572, 03159698446, 03469002167email: gulhamad@gmail.com
It is now 6 weeks since we moved into our new home here at Pal Lake Resort Fern Bay, had a lot of teething problems, most of the problems have been solved, a few more to be sorted.
in June 94 this Iveco Daily Carlyle midi bus 301 F601EHA in the then Midland Red livery appears to have a water problem after entering the bus station, behind is 1 of the Ford Transits D93CFA that had been order for the Walsal bus network, on the closure these where spread around the garages
The dog hated that ball, but tried to play along or at least not cause a scene. From beautiful Costa da Caparica outside Lisbon Portugal
When Czechoslovakian concern Škoda introduced their rear engined 1000MB model in 1965, the MB stood for Mladá Boleslav, the Town where the firm was based. Initial teething problems resulted in local wags insisting that MB stood for something else - the Czech words for "small ailments" or "small problems" also begin with MB. This example was pictured at Shepshed Watermill, Leicestershire,on this year's SALT Rally.
The SALT Rallies are for vehicles built in the Cold War period, and the events tour Cold-War related venues. Most of the participating vehicles come from the Soviet Bloc, but there is no political element, implied or actual in the SALT ethos.
Camera: Nikon F5
Lens: Nikkor 28-80mm zoom
Film: Kodak Ektar 100
Weeping may tarry for the night, but joy comes in the morning. A new day brings new hope.
I want to thank you all for your prayers and good wishes, because things seem to be a bit better this week. Financially, there have been a few bright spots, and while the biggest problems are still on the horizon, hope is looming larger than them. God's been listening, and coming through.
A couple of nights ago, I hit the wall. I'd come very close to hitting commission at work, which means making about $200- $400 more in my paycheck, which is huge for me right now. When it didn't happen, I was despondent and felt God had abandoned me. While I knew in my heart this wasn't true, my mind was flooded with worry. I literally yelled at God on the way home from work, practically ordering Him to help me! It's amazing the gall I can have sometimes. Kind of scary when I realize that I'm telling off the Creator of the universe, and He could zap me with a pox on the spot if I made Him mad enough, lol! I know, though, that the bible tells me I can come before Him boldly, not as a beggar, but as His child. So, bold I was.
The next day, I came home from work, angry because I'd found out that someone had stolen a customer of mine and taking my sale cost me $443! I'd complained to management, and stood up for myself. The person who did this was the top seller in my company, so once again, I had to be more than bold to stick up for myself. By the next day, I was told I would get the commission for the sale, but not necessarily the amount that I should have gotten hitting commission last week. At least I knew I'd get an extra $200+, so I was not really happy, but felt a little less "cursed" with my situation!
The NEXT day, I came home from work and found an envelope in my mailbox from a friend in Wisconsin. Inside was a beautiful photo of his farm, and a check for $300 with a note on it that said simply, "Happy New Year!" I was flabbergasted! Whether or not I got the full amount from last week or not, the Lord had me covered! The difference was more than met by the check.
It gets better. This week, I've been in a couple of the slow stores, and one very good one. Sales have been few, but high. I'm already close to hitting commission for the two week period, and it's only the first week of the pay period! Pretty much any sales over about $1000 next week will be a definite commission, and I could stand to have one of the best checks ever, provided I do get sales like I have this week!
It would be nice not to have any more bad events like tires, vet bills, sickness, or home repairs gobble up any extra that I make, so your continued prayers for me are deeply appreciated. This is the first light out of the tunnel I've seen for a while, and I really want to get all the way through this time! Keep praying, my friends!
God bless you all......hugs, Chris
www.twitter.com/Memoire2cite « Non aux bidonvilles, non aux villes-bidon. L'urbanisme est un acte politique au service du peuple ». L'Atelier populaire des Beaux-Arts, en mai 1968, cristallise derrière ce slogan le mécontentement croissant face à la fabrique de la ville et à la multiplication de ce qu’on commence à appeler les Grands Ensembles. Délinquance juvénile, ennui, dépression, prostitution, ségrégation spatiale et sous-équipement... tels sont les symptômes d'une nouvelle maladie qui, selon L'Echo Régional du 22 mars 1962, frappe les villes dans les années 1960 : la « sarcellite ». Ce jugement très sévère sur les Grands Ensembles est partagé à la fois par les sociologues comme par les géographes voire par les politiques à en juger par le titre d'une note interne de la Commission Nationale du Logement en 1975 : « Grands Ensembles, grands problèmes ».Les quelques albums pour enfants qui entendent parler de l'époque dans laquelle leurs jeunes lecteurs vivent reprennent en cœur cette image austère de tours et de barres grises sans charmes. À l'instar de C'est le bouquet, de Claude Roy et Alain Le Foll édité en 1963 par Robert Delpire, l'extension horizontale de la fleur qui parvient à pousser à travers le béton et dans laquelle les habitants de la cité viennent se lover s'oppose à l'empilement des appartements dans les nombreuses tours. De la même façon, le troisième album des « Barbapapas », série créée en 1968, dénonce ces grandes barres grises qui brisent le rêve et l’imagination. Pourtant, face à cette critique qui met en avant davantage l'aspect esthétique ou inesthétique, une série, parue aux éditions La Farandole, fait résistance et entend porter un tout autre regard sur les Grands Ensembles et notamment sur le cadre de vie de ses habitants. Les six albums de la série « Nicole », réalisés entre 1969 et 1978, sont une idée d'Andrée Clair, auteure confirmée et militante communiste, mise en images par la toute jeune illustratrice débutante Bernadette Després.
La série des Nicole constitue probablement le témoignage d’un autre courant né dans les années 1960 mais qui s’affirme au sein de la gauche française et particulièrement du PCF après 1968 : il s’agit de la « Deuxième Gauche ». Dans cet article, il s’agira donc de montrer en quoi cette série peut être rattachée à ce nouveau courant et comment elle fait rupture avec le discours habituel sur les Grands Ensembles. Pour ce faire, nous entreprendrons d'abord de décrire la représentation des Grands Ensembles dans le paysage pictural français des albums pour enfants à la fin des années 1960. Ensuite, l’intentionnalité éditoriale qui a donné le jour à la série des « Nicole » dans la collection « Mille Images » sera interrogée. Enfin, les représentations et le discours socio-spatial original portés par la série sur les Grands Ensembles seront analysés. Grands chantiers, grands ensembles
1 « Quarante mille voisins », Cinq colonnes à la Une, Radiodiffusion de la Télévision Française, 2 dé (...)
« Dans quelques années, quand vous traverserez la banlieue parisienne, c’est en hélicoptère sans doute que vous irez. Et partout, vous survolerez des villes dans le genre de celle-ci. On les appelle les Grands Ensembles. On les appelle les villes-dortoirs. Elles doivent permettre aux familles de vivre loin de l’agitation et de l’air malsain des grandes cités. Elles existent dans le monde entier. Les urbanistes et les sociologues leur consacrent des volumes et des congrès1. »
C’est par ces mots que le journaliste de l’émission de télévision, Cinq colonnes à la Une, Pierre Tchernia, survolant en hélicoptère Sarcelles, présente en 1960 ce phénomène urbanistique original et sans réel précédent en France si l’on considère la vitesse de sa diffusion et l’ampleur des chantiers occasionnés. Le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme fut le moteur de ces constructions d’habitations mécanisées, préfabriquées et montées en série qui répondaient à une demande urgente de logements au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Le Ministère se dota d’un arsenal de lois et de programmes de construction comme le programme de logements économique de première nécessité en 1955 et le décret du 31 décembre 1958 qui créa des Zones à Urbaniser en Priorité (ZUP) aux marges des grandes villes. Entre 1953 et 1978, ce sont 300 000 logements par an qui furent ainsi ouverts à l’habitation à loyer modéré. Plus de six millions de logements furent construits au total. L’émission de Cinq Colonnes à la Une se situe près de cinq ans après l’ouverture des premiers chantiers et l’on sent déjà dans le ton du journaliste le doute s’installer. « Elles doivent permettre aux familles de vivre loin de l’agitation et de l’air malsain des grandes cités », nous dit-il. Ces constructions commanditées par l’Etat, ayant recours aux méthodes de construction les plus modernes doivent améliorer les conditions de vie des habitants. Mais d’ailleurs comment nommer ces habitations ? On sent que le journaliste hésite : « grands ensembles », « villes dortoirs » ? En 1963, le géographe Yves Lacoste entreprend de donner une définition : Yves Lacoste, « Un problème complexe et débattu : les Grands Ensembles », Bulletin de l’Association (...)
Le Grand Ensemble apparaît comme une unité d’habitation relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiés dans un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements environ2.
Raphaële Bertho, « Les grands ensembles », Études photographiques, 31, printemps 2014, [en ligne], (...)
cf. à ce propos Raphaële Bertho, op. cit.
Par « bâtiments collectifs », il faut comprendre une architecture de barres et de tours édifiées sur des zones d’implantation assez vastes ayant en commun d’appartenir à une même opération de grande envergure et visant à offrir des logements à loyer relativement bon marché. Raphaële Bertho souligne qu’avec le début des années 1960, « de réalisations glorieuses d’une Nation tournée vers l’avenir, [les grands ensembles] deviennent les symboles d’un État planificateur imbu de sa puissance3. » C’est d’ailleurs cette « toute puissance » qui est donnée à voir dans les premières images de Cinq Colonnes à la Une par une vue oblique depuis l’hélicoptère. L’observateur domine la création, l’aménagement et l’organisation humains. C’est tout le génie de l’architecte-urbaniste qui est mis en exergue ici dans ces images qui reprennent d’ailleurs une représentation très fréquente4 de ces manifestations bétonnées de la « modernisation triomphante ». Raphaële Bertho insiste sur l’image de cet « urbanisme nouveau » des Grands Ensembles qui est donnée par les services de l’État :
Dominique Gauthey, « Les archives de la reconstruction (1945-1979) », Etudes géographiques, n°3, no (...)
Raphaële Bertho, op. cit.
Les Grands Ensembles y sont présentés comme l’anticipation en actes d’une ville pensée et prévue pour l’homme, cités idéales où l’on retrouve l’importance accordée au soleil, à l’espace et à la verdure dans le credo moderniste. Une orientation manifeste, que l’on observe notamment dans la mise en scène des clichés lors des Salons des arts ménagers dans les années 1950, lesquels sont les vecteurs privilégiés de cette « planification intégrale du bonheur5 » auprès du public. Celui-ci est ainsi accueilli par la vision d’enfants profitant des espaces de loisirs nouvellement aménagés dans ces “cités radieuses”.Les enfants ont ainsi toute leur place dans ces projets modernes. Ces derniers sont en grande partie construits pour eux, part de la population française la plus nombreuse dans ce tout début de baby-boom. Louis Caro, « Psychiatres et sociologues dénoncent la folie des grands ensembles », Sciences et Vie(...)
L’Humanité du 5 novembre 1963.
Pourtant dès 1959, les grands ensembles sont mis sur la sellette. Dans Science et Vie, Louis Caro consacre un article entier à la formation des bandes de voyous dans les Grands Ensembles7. Dans les années 1962-1963, Sarcelles et ses avatars subissent de sévères critiques depuis qu’un des occupants d’une tour s’est défenestré. Les médias commencent à parler de « sarcellite », une maladie qui toucherait les habitants de Sarcelles et de tous les Grands Ensembles. Ainsi est-elle définie dans les colonnes de L’Humanité en 1963 : « Sarcellite, total désenchantement, indifférence à la vie sociale, ennui insurmontable, aboutissant à la dépression nerveuse dans les cas bénins, au suicide dans les cas aigus8. » Dès lors, les grands ensembles ne sont plus aussi radieux pour les enfants qui y habitent et il conviendrait peut-être de grandir ailleurs qu’à l’ombre des tours et des barres de béton armé. Claude Roy, Alain Le Fol, C’est le bouquet ! Gallimard, 1979, p.9.
10C’est à cette même époque que l’édition pour enfants s’intéresse au sujet et principalement certaines petites maisons d’édition. En 1963, Robert Delpire publie une histoire écrite par Claude Roy et mise en images par Alain Le Fol : C’est le bouquet ! Deux enfants, Claudelun et Claudelune, habitent au neuvième étage d’une tour d’un « Grand Ensemble de 2000 maisons avec un total de 200 000 appartements9 » situé tout près de Paris. La famille qui vivait jusque là dans des « coins-recoins-celliers-et-machin » au cœur de Paris, avait subi la crise du logement et était venue s’installer en banlieue dans des habitations imaginées par un Architecte malin :
L’Architecte, avec sa règle graduée, son équerre et sa bouteille d’encre de Chine, l’Architecte avait pensé à tout. Il avait prévu un vide-épluchures et vide-bouteilles, un vide-poussière et un vide-enfants. Mais il n’avait pas prévu les gens, et les gens s’ennuyaient dans tout ce ciment, ce verre, et ce vent, dans ces grands appartements tous pareils, qui ressemblaient à des cages à mouches empilées dans le ciel.
Roy, Cana, C’est le bouquet ! (1963), p. 10-11. © GallimardLa description qui est faite par Claude Roy d’un grand ensemble rejoint en tout point les griefs formulés contre ces grandes constructions grises : la tristesse, la monotonie, le fonctionnalisme poussé à l’excès. Les illustrations d’Alain Le Fol jouent sur l’opposition des constructions grises atoniques et de la « nature » multicolore. Cette opposition est développée tout au long de l’histoire, d’abord avec l’Oiseau Moqueur qui voit s’installer la famille, ensuite avec la croissance d’une plante semée accidentellement par l’un des deux enfants. Au début de l’histoire, la tour est perçue comme un supplice, une punition infligée aux enfants. L’Oiseau Moqueur se demande d’ailleurs : « Qu’est-ce qu’ils ont donc fait pour avoir mérité d’être enfermés dans ces cages-à-gens11 ? » Plus loin, lorsque la Mère veut calmer ses enfants qui semblent tourner en rond dans l’appartement, « elle les mettait dans le vide-enfants et ils allaient s’ennuyer sur le tas de sable à enfants à air conditionné ». À la fin, la fraxilumèle, cette plante aux couleurs merveilleuses, a dépassé les tours et envahi le Grand Ensemble. Elle est devenue l’aire de jeu la plus réjouissante dans laquelle enfants et adultes se retrouvent et s’amusent. On retrouvera cette même opposition entre la grisaille du béton et les couleurs liées au rêve et à l’enchantement dans un album de 1979 publié par le Père Castor, Fleur de béton de Michel Gansel et Monique Touvay. Dans cet ouvrage, trois jeunes garçons d’une cité HLM sortent de l’école et vont rendre visite à un de leur camarade malade et alité. Pour lui remonter le moral, ils lui confectionnent une grande fleur multicolore.Gansel, Touvay, Fleur de béton (1979), p. 4-5. © Père Castor/Flammarion
En 1968, Talus Taylor, un biologiste de San Francisco, rencontre à Paris une jeune architecte française, Annette Tison. Tous les deux imaginent sur une nappe de la brasserie Zeyer, place d’Alésia, un personnage hors norme, protéiforme, d’un rose très vif : Barbapapa. Ce dernier est né d’une graine et a pris naissance dans la Terre. Le premier album est publié en 1970 par la toute récente maison d’édition de l’École des loisirs. Deux ans plus tard, Barbapapa qui s’est construit une famille multicolore doit fuir une ville livrée à la démolition. Il est alors relogé dans de Grands Ensembles où il vit très mal l’entassement et l’ennui. La famille Barbapapa quitte alors la ville pour aller s’installer à la campagne.
Tison, Taylor, La Maison de Barbapapa (1972), p. 8-9. © Le Dragon d’or Ces trois ouvrages sont assez représentatifs du peu d’albums qui évoquent et représentent les grands ensembles entre 1960 et 1970. Le discours est toujours le même : éloigner les enfants de la « sarcellite » qui ne peut être qu’inéluctable dans ces grandes constructions que l’on s’emploie à représenter grises et tristes, sans joie et sans vie. Ce discours sera d’ailleurs maintenu bien après 1968. Cependant, à côté de cette production rare de quelques petits éditeurs et du silence des grandes maisons d’édition pour la jeunesse telles qu’Hachette, la série des « Nicole » a su attirer notre attention. Son discours sur les Grands Ensembles est à la fois très favorable et très engagé.
Sous le béton, la plage ! Nicole au quinzième étage est la première aventure d’une série de six éditée par La Farandole en 1969. Nicole et sa famille viennent d’emménager dans un appartement situé au quinzième étage d’une tour HLM. La jeune fille s’extasie, apprécie le confort et passe sa journée à la fenêtre à regarder la ville depuis le quinzième étage. Dans le deuxième album, Nicole et l’ascenseur (1971), c’est la diversité régnant dans cette tour de dix-huit étages qui est célébrée. Nicole dans le grand pré (1973) et Nicole et l’étoile de mer (1978) montrent qu’au cœur des Grands Ensembles existent des espaces verts de loisirs dans lesquels les enfants peuvent s’ébattre et s’épanouir au contact de la nature. Dans Nicole ne voit plus rien (1975), une panne d’électricité, aléa du modernisme, plonge la cité HLM dans le noir. Enfin Nicole et Djamila (1976) traite de la découverte de l’altérité au sein de ces grands ensembles qui ont accueilli une grande partie de la population immigrée venue offrir son travail en France depuis le milieu des années 1950. Ces six albums couvrent près de dix ans. La série se termine en 1978 et correspond, presque par hasard, avec la fin des politiques publiques des Grands Ensembles. Tous les albums en donnent une vision extrêmement positive. Aucune des illustrations ne montre de la grisaille, bien au contraire, tous les albums utilisent des couleurs très vives. L’illustratrice, Bernadette Després, n’a jamais recours au noir ou au gris pour dessiner les contours des Grands Ensembles mais au jaune d’or ou au bleu. La série toute entière, appartenant à la collection « Mille images » de la maison d’édition communiste La Farandole, est consacrée au bonheur de vivre dans les Grands Ensembles. On serait alors tenté de croire qu’il s’agit d’une prise de position politique éditoriale très marquée, rendant hommage à l’amélioration de la vie de la classe ouvrière. Cependant, il n’en est rien. D’autres ouvrages, publiés par La Farandole à la même époque que la série des Nicole, ont un discours très critique sur les Grands Ensembles.: Garonnaire, La Tour part en voyage (1974), couverture. © La Farandole
Prenons par exemple La Tour part en voyage de Jean Garonnaire en 1974. Les habitants d’une tour attristés par la vie au milieu de la cité HLM décident de desceller leur tour du sol pour l’emmener à la campagne, au milieu des bois et des prairies fleuries. Nous retrouvons ici encore une opposition ville/campagne, anthropisation/nature, qui semble être le courant dominant dans la littérature de jeunesse de l’époque qui veut bien s’intéresser à ce phénomène urbain. Il en va de même pour Grégoire et la grande cité (1979) de Jean-Pierre Serenne et Sylvia Maddonni où, dès la couverture, l’opposition cité HLM/champs fleuris est annoncé. : Serenne, Maddonni, Grégoire et la grande cité (1979), couverture. © La Farandole La ligne idéologique de La Farandole n’est donc pas fixée sur ce sujet à l’instar, d’ailleurs, de la ligne politique des membres du parti communiste français au sein duquel les avis sur la question des Grands Ensembles sont très partagés. Rappelons que L’Humanité fut l’un des premiers quotidiens à parler de « sarcellite » et que la jeunesse communiste de mai 1968 revendique davantage un urbaniste au service du peuple que le contraire. Il faut donc bien l’admettre, la série des « Nicole » est une œuvre originale dans le paysage de la littérature de jeunesse de cette époque et elle doit davantage son idéologie marquée pour les Grands Ensembles au militantisme de son auteure, Andrée Clair, qu’à celui de la maison d’édition ou du parti politique auquel elle se trouve rattachée. Hélène Bonnefond, « Les années "Lilenstein" de La Farandole », La Revue des livres pour enfants, n° (...) Ce à quoi semblent véritablement attachées Paulette Michel, l’épouse de Jean Jérôme, membre dirigeant du PCF, et Madeleine Gilard, les deux fondatrices de La Farandole en 1955, est une forme de « parler vrai » et de « montrer vrai ». Ceci peut se concevoir comme une véritable ligne éditoriale novatrice au milieu des années 1950. Hélène Bonnefond note que chez certains petits éditeurs comme La Farandole mais aussi Delpire, Harlin Quist ou l’École des Loisirs, « de plus en plus se développe l’idée que la jeunesse est un lectorat qui ne doit pas être restreint à des lectures angéliques, qu’il est capable de lire des histoires qui sont le reflet de la réalité sociale, culturelle, scientifique ou historique ». Sébastien Jolis, « Du logement au cadre de vie. Mobilisations associatives et vie sociale dans les (...)
22Comme le montre Sébastien Jolis14, au sein même du PCF, le regard sur les Grands Ensembles change au lendemain de mai 1968. La rupture est même consommée le 25 novembre de cette même année, après la journée nationale d’étude sur les équipements sociaux et culturels. En effet, si certains continuent à remettre en cause le financement par l’État de projets immobiliers collectifs, minimisant la place allouée aux équipements socio-culturels, d’autres, issus de la « Deuxième Gauche », qui s’étaient opposés au totalitarisme et au colonialisme, défendent une gestion partagée par les usagers des ZUP, une sorte de réappropriation des Grands Ensembles par la culture et les usagers eux-mêmes. C’est très sûrement avec la connaissance de cette faille au sein du PCF qu’il faut lier et comprendre le travail d’Andrée Clair dans la série des Nicole.
Andrée Clair, de son vrai nom Renée Jung, est née en 1916. Elle grandit dans la banlieue parisienne où son père est contrôleur des PTT et sa mère femme au foyer. Elle fait des études d’ethnologie à la Sorbonne puis part à Brazzaville où elle décroche un poste d’ethnologue assistante. Elle reste en Afrique pendant plusieurs années et y exerce plusieurs emplois liés à l’enseignement. Militante communiste, en 1949 elle est rapatriée d’office pour avoir contribué au développement du mouvement syndical africain. Elle retourne en Afrique après les indépendances et, de 1961 à 1974, elle devient conseillère culturelle du président Hamani Diori au Niger. Forcée de rentrer en France après le renversement de ce dernier, elle s’installe à Paris puis à Dreux où elle décèdera en 1982. Andrée Clair, « Pourquoi et pour qui j’écris ? », Enfance, tome 9, n°3, 1956, p.75.
Elle collabore avec les éditions de La Farandole depuis 1957. Elle écrit pour la jeunesse des romans et des albums qui ont très souvent pour toile de fond l’Afrique : Eau ficelée et ficelle de fumée (1957), Aminatou (1959), Dijé (1961), Les Découvertes d’Alkassoum (1964). Andrée Clair est une véritable militante engagée dans la vie sociale. En 1956, dans un numéro de la revue Enfance, elle écrit : « Pourquoi j’écris ? Pour remettre les choses en place. Autant que je le peux. Pour qui ? Pour les enfants, parce que... 15». Comme elle le dit elle-même, c’est la « rage » qui la pousse à écrire, celle de dénoncer le faux :
Ce n’est pas drôle d’avoir honte de la couleur de sa peau. Ce n’est pas drôle de découvrir que ce que vous avez toujours cru est faux. La rage déborda. Il fallait que je dise aux gens ce qu’était l’Afrique, l’enseignement, le racisme permanent, la vie de chaque jour. Il fallait dire la vérité. Cette vérité si difficile à trouver ici, pour qui n’a que de « bonnes » lectures. Comment le dire, sinon en écrivant ? Pour qui écrire, sinon pour des enfants ? J’avais été trompée. Je voulais détromper @ Le projet des « Nicole » naît de cette même rage d’expliquer aux enfants. Dans un entretien que j’ai pu avoir avec l’illustratrice, Bernadette Després m’a appris que le premier volume de la série, Nicole au quinzième étage, était une réaction à l’ouvrage de Claude Roy et Alain Le Fol, C’est le bouquet ! Pour Andrée Clair, il fallait donner une autre image des cités. Elle regardait C’est le bouquet ! comme une littérature bourgeoise adressée à des enfants qui ne connaissaient pas et ne connaîtraient sans doute jamais les Grands Ensembles.
« Je tiens à l’absolue exactitude de ce que j’écris [...] : géographie, ethnologie, milieu, ambiance17 », écrit encore Andrée Clair. Lorsqu’elle a l’idée du personnage de Nicole et de sa première aventure, La Farandole lui fait rencontrer une jeune illustratrice qui travaille pour la maison depuis quatre ans, Bernadette Després. Cette dernière a la même envie que son auteure : dessiner la vie des enfants au plus près de la réalité, ne pas chercher à leur mentir. Dès leur première rencontre en 1968, Andrée Clair entreprend de faire découvrir à Bernadette Després ces Grands Ensembles qu’elle devra dessiner, elle qui a grandi dans le VIIe arrondissement de Paris. Andrée Clair a une amie qui vit au quinzième étage d’une tour HLM dans le quartier de l’Argonne à Orléans. Elle y emmène Bernadette Després, lui fait voir la ville du haut de la tour. Bernadette Després prend tout en notes, fait des croquis de l’appartement. Andrée Clair supervise le travail de l’illustratrice de façon à être au plus proche de la réalité, s’accordant parfois la liberté de gommer les signes religieux comme la cathédrale d’Orléans qui est remplacée par un château fort. Andrée Clair, comme tous les auteurs de littérature pour enfants de La Farandole, fait partie du co (...)
Andrée Clair mise donc sur la sérialité ainsi que sur des histoires vraies18 de tous les jours pour accrocher ses jeunes lecteurs et faire passer un certain nombre de valeurs. Cette intentionnalité, elle l’exprimait déjà en 1956 :
Je suis contre la guerre (d’oppression, de conquête) et pour les résistants. Je suis contre le racisme, la bêtise, les mesquineries, la méchanceté. Je suis pour la beauté, la gaieté, l’amitié, la dignité, la lucidité. Pour la joie et l’enthousiasme. Pour ce qui est simple et sain, réel et humain. C’est dans ce sens que je veux entrainer mes lecteurs. Cette intentionnalité, quasi idéologique, est à la fois sociale et spatiale dans la mesure où elle est, dans le cas de la série « Nicole », liée à un lieu : les Grands Ensembles. Le travail d’illustratrice de Bernadette Després devient très important dès lors qu’il s’agit de créer un iconotexte dans lequel le récit textuel veut être en interdépendance avec le récit iconique.
Le Paradis des enfants Dans le discours iconotextuel de la série des « Nicole », trois arguments majeurs sont développés en faveur des Grands Ensembles : l’amélioration du niveau de vie des habitants, les bienfaits du vivre ensemble et une sorte d’égalité au droit à la ville. Ce sont ces trois arguments que nous souhaiterions développer ici à partir de quelques planches extraites de la série et qui nous semblent révélateurs du tournant que put représenter 1968. Clair, Després, Nicole au quinzième étage (1969), p.2-3. © La Farandole @ Andrée Clair, Bernadette Després, Nicole au quinzième étage, La Farandole, 1969, p.2.
30« J’habite au quinzième étage. Depuis une semaine, depuis le 4 décembre. Avant, nous habitions une pièce et une cuisine, au rez-de-chaussée, au fond d’une cour. C’était tout petit et on ne voyait jamais le soleil20 ». Ainsi commence Nicole au quinzième étage. Et dès la première double page, l’illustratrice joue sur les oppositions : l’enfermement et l’exiguïté des petites maisons entassées sur la page de gauche (p. 3) contrastent avec l’élévation et la prise d’espace sur la page de droite (p. 4). Le Grand Ensemble est une conquête spatiale et la petite famille de Nicole (son père, sa mère, sa grande sœur et son petit frère) vont dorénavant vivre à cinq dans un trois pièces-cuisine. Clair, Després, Nicole au quinzième étage (1969), p.4-5. © La Farandole
Cette conquête spatiale continue à la double-page suivante (p. 5-6). Sur la page de gauche, Nicole regarde le nouveau quartier à ses pieds desservi par une ligne de chemin de fer et une route à grande circulation. Sur la page de droite, une vue cavalière de l’appartement laisse deviner son agencement : « Notre appartement a trois pièces, une cuisine, une salle d’eau, un couloir, un séchoir, des placards. Quelle place !21 ». L’appartement est fonctionnel : les pièces de « long séjour » (chambres, salle de séjour, cuisine), donnant toutes sur l’extérieur, s’organisent autour de pièces dites de « court séjour », aveugles (buanderie, toilettes, salle de bain). Ce logement répond aux exigences du moment, telles qu’elles ont pu être définies dès la Reconstruction par des architectes comme Auguste Perret : confort (ensoleillement, chambres des enfants et des parents séparées), modernité (cuisine équipée, sanitaires, eau courante, électricité) et flexibilité (cloisons fines permettant un réaménagement de l’espace). Les tours sont équipées d’un indispensable ascenseur pour desservir les dix-huit étages. Cette couleur très visible sur les originaux se transforme en un orange vif sur les épreuves.
32« Nous avons notre chambre pour nous toutes seules. Nous avons chacun notre lit. Luc, le tout petit frère, dort dans la chambre de papa et maman. Le soir, nous dînons dans la salle de séjour. À midi, papa mange à la cantine de son usine. Luc se régale avec sa bouillie et son fruit, puis maman, Janine et moi, nous déjeunons dans la cuisine. Elle est claire. Dans toutes les pièces, il y a des grandes fenêtres. Quand il y a du soleil, il entre partout22. » À plusieurs reprises le texte insiste sur le gain de place, sur l’amélioration des conditions de vie apportées à une famille ouvrière. L’omniprésence du soleil se retrouve dans les images dans lesquelles Bernadette Després a eu abondamment recours à la couleur or23. Les traits de crayons donnent à ces couleurs un effet de scintillement.
Clair, Després, Nicole ne voit plus rien (1975), p.8-9. © La Farandole Andrée Clair, Bernadette Després, Nicole ne voit plus rien, La Farandole, 1975, p.6 Andrée Clair, op. cit., p.77.
Dans Nicole ne voit plus rien, l’aléa d’une panne d’électricité plonge la tour entière dans le noir. Le modernisme a ses limites ! « Mais... il n’y a plus de lumières nulle part. Oh !... c’est une panne d’électricité. Ce n’est que ça ! Maintenant qu’elle sait, Nicole n’a presque plus peur24. » Dans cette aventure, Nicole, restée seule à la maison, va devoir surmonter ses peurs en regardant par la fenêtre, en continuant à accomplir ses tâches. L’accident est appréhendé de manière optimiste et constitue pour Andrée Clair une véritable leçon de vie. « J’affirme que l’optimisme, la gaieté, l’entrain sont une forme de courage25 », déclare-t-elle en 1956. Les Grands Ensembles sont également pour Andrée Clair des espaces de mixité sociale où la diversité et la découverte de l’altérité sont bien réelles. L’exemple de Nicole et l’ascenseur en est un premier aperçu. Dans la tour où habite Nicole, les ascenseurs sont en panne. La mère de Nicole, qui revient du marché, doit monter les quinze étages à pied avec ses courses et son enfant en bas âge. Arrivée au dixième étage, les sacs se renversent et toutes les provisions tombent dans les escaliers. Cet accident devient une formidable occasion pour les habitants de la tour de venir en aide à la famille de Nicole. La majeure partie de l’histoire se déroule dans la cage d’escalier qui s’enroule autour des ascenseurs. De cette longue colonne vertébrale de la tour, Bernadette Després en fait un espace multigénérationnel, où les habitants se rencontrent et s’entraident. On sait combien la découverte de l’altérité est un aspect très cher à Andrée Clair. Les Grands Ensembles sont justement des lieux qui permettent la rencontre de l’Autre. C’est d’ailleurs tout le propos de l’album Nicole et Djamila, paru en 1976. Le père de Nicole arrive un soir à la maison avec une petite fille, Djamila. Son père a eu un accident du travail et sa mère est encore à la maternité. Djamila va donc passer quelques jours dans la famille de Nicole. Les deux fillettes qui semblent avoir le même âge vont partager la même chambre. cf. Yves Gastaut, « La flambée raciste de 1973 en France », Revue européenne des migrations interna (...) On ne peut éviter de replacer cet album dans son contexte historique. L’album est publié en 1976 au moment où la France connaît une flambée raciste et ce depuis la première crise économique de 1973. Face à la montée du chômage, l’État réglemente de manière plus drastique l’immigration en fermant les frontières26 et en multipliant les ordres de quitter le territoire national. Des affrontements racistes éclatent entre les partisans de l’Ordre Nouveau, favorable au retour des immigrés, et des partisans du PCF, à Paris et à Lyon. À Grasse et à Marseille, dans le courant de l’automne et de l’été 1973, des agressions racistes contre des Algériens font cinquante morts et près de trois cents blessés. Nous avons déjà évoqué précédemment le dégoût d’Andrée Clair pour le racisme et la bêtise humaine. Ce cinquième album de la série correspond encore à ce qu’écrivait Andrée Clair en 1956 : Andrée Clair, op. cit., p.76.
Ne pas insister sur les différences qui, si apparentes soient-elles, restent superficielles : peau, cheveux, forme des maisons ou art culinaire ; mais faire remarquer discrètement ce qui est semblable : causes de joie ou de tristesse, ennuis, soucis de chaque jour. Insister sur la richesse du cœur, de la pensée, de l’art. [...] Expliquer, toujours expliquer @ Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), couverture. © La Farandole Dès la couverture, Bernadette Després montre davantage ce qui réunit les deux fillettes que ce qui pourrait les séparer : toutes les deux ont le sourire et jouent à la poupée dans la chambre de Nicole où de nombreux jouets sont éparpillés sur le sol. Rien dans l’image ne laisse entendre que la fillette aux cheveux longs est une petite Algérienne si ce n’est dans le titre. Le rapprochement entre les deux fillettes est doublé par le rapprochement de leurs deux poupées.: Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), p.8 © La Farandole Andrée Clair, Bernadette Després, op. cit., 1976, p.9. Les différences de culture sont très discrètes. L’image panoramique des pages 8-9 représente une scène de table : le père de Djamila a été invité chez les parents de Nicole. Les convives partagent un plat unique qui ressemble à un hachis Parmentier. Dans un phylactère émanant du père de Djamila, Bernadette Després a dessiné un repas chez les parents de Djamila : « On n’a pas encore fêté la naissance de Karim. Samedi, nous invitons des amis. Ma femme voudrait que vous veniez. Moi aussi28. » Retour de bon procédé, les convives partagent un couscous. D’après Bernadette Després, Andrée Clair avait absolument tenu à ce que la famille algérienne soit assise sur des chaises et non par terre de façon à ce qu’on ne puisse pas se moquer d’eux. Pour terminer cette analyse de la série des « Nicole », un dernier aspect qui ne semble pas évident au premier coup d’œil le devient dès lors que l’on abandonne le point de vue contemporain et que l’on se replace dans le contexte de cette fin des années 1960. La série semble redéfinir la ville. Du haut de sa tour Nicole voit la ville se déployer, sortir de ses anciennes limites. La périphérie, les banlieues qu’elle habite s’étendent avec le développement des Grands Ensembles. Le phénomène peut parler à n’importe quel enfant dans la mesure où il est général à la France entière. Ces transformations fondamentales, ces transmutations de la ville industrielle en une forme tentaculaire, perceptibles dans les albums de la série, un philosophe les décrit, les analyse et s’en alerte en 1968, c’est Henri Lefebvre Henri Lefebvre, Le Droit à la ville, Anthropos, 1968 (2009), p. 8. Le Droit à la ville paraît en mars 1968. Dans cet ouvrage, Lefebvre décrit le processus « d’implosion-explosion » que subissent toutes les villes des grands pays industriels : « Les gens se déplacent vers des périphéries lointaines, résidentielles ou productives. Des bureaux remplacent les logements dans les centres urbains29. » Au terme de « ville », qu’il conserve pour parler des villes industrielles d’avant 1945, le philosophe préfère le terme de « tissu urbain » ou « d’urbain ». Cette réalité nouvelle affirme l’éclatement de la ville classique en périphéries industrielles, pavillonnaires ou faites de grands ensembles et le grignotement progressif de la campagne. Lefebvre alerte des dangers potentiels de cette urbanisation « capitaliste » qui subordonne la campagne à l’urbain, qui empêche l’appropriation par ses habitants, qui créé des îlots de pauvreté à la marge et qui renforce une centralité soumise à l’argent. Pour Lefebvre, les habitants des quartiers périphériques, dénués selon lui d’urbanité, se verraient spolier leur « droit à la ville ». Est-ce l’impression qui se dégage des planches de la série des Nicole ? Non. Nicole et le grand pré (1973), Nicole et l’étoile de mer (1978).Sébastien Jolis, op. cit., p. 42. On pourrait dire, bien au contraire, qu’à travers les différentes aventures de Nicole dans sa cité HLM, Andrée Clair revendique un « droit à la ville pour tous ». La famille de Nicole, en occupant un humble deux pièces au fond d’une cour dans le centre-ville, se trouvait finalement à la marge de la ville, ne pouvant profiter d’aucune des innovations offertes par la modernisation. Habiter les Grands Ensembles a permis à cette famille d’y avoir accès et, en même temps, de jouir des services de la ville. La cité HLM, située en périphérie, n’est pas déconnectée du centre-ville : les moyens de transport (lignes de bus, chemin de fer) sont régulièrement représentés dans les histoires. Le lien avec la « nature » est toujours maintenu. Dans deux des albums de la série30, Nicole passe ses loisirs dans un « centre aéré » situé à proximité de chez elle : le Grand Pré. Pour ce centre aéré, Andrée Clair s’est inspirée du centre aéré de la ville de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), Les Grands Arbres. Ce centre a été créé en 1964, en bord de Loire, à quelques mètres de Grands Ensembles, et continue à recevoir les enfants de la ville sous des tentes plantées au milieu d’une prairie ombragée. Il constitue un élément, voire une infrastructure paysagère, sur lequel les partisans de la « Deuxième Gauche » vont s’appuyer pour modifier le regard porté au Grands Ensembles après 1968. En mobilisant l’attention sur le cadre de vie, ils défendent « une amélioration de leur condition d’habitat, en rejetant l’idée d’un divorce entre les habitants et leur habitat en grand ensemble31 ». Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), p.3. (détail) © La Farandol Enfin, à de nombreuses occasions, Bernadette Després représente la vue depuis la fenêtre de la cuisine ou de la chambre de Nicole : il s’agit du centre-ville, de son château et de ses vieilles maisons, de sa gare et de ses usines. Cette vue est, au même titre que les quelques images accrochées au mur et qui représentent la montagne ou la campagne, un tableau. Cette vue de la ville quasi-omniprésente dans les albums est la manifestation d’une sorte d’appropriation de la ville. À la différence des images encadrées, le centre-ville lui est bien réel, aisément accessible, à portée d’œil et de main La cité HLM n’est pas un espace sans vie, sans âme. Elle est, sous la plume d’Andrée Clair et les pinceaux de Bernadette Després une émanation de la ville, une partie parfaitement connectée au reste du tissu urbain. Elle est le lieu qui donne aux classes populaires « droit à la ville ». Voilà en quelques mots l’intentionnalité socio-spatiale qui est présente à travers les six volumes de la série des Nicole. Cette intentionnalité, on l’a vu, n’est pas éditoriale mais est propre à une auteure engagée et militante, défendant le réalisme au nom d’un certain nombre de valeurs telles que la tolérance, le droit au bonheur, l’amélioration du niveau de vie pour tous Peu d’ouvrages pour enfants se sont intéressés au phénomène des Grands Ensembles et quand ce fut le cas, ce fut presque tout le temps pour les dénigrer et en présenter les dangers. La série des Nicole apparaît alors comme une exception, une originalité, qui entend s’adresser aux enfants et, à travers eux, aux adultes qu’ils deviendront. Pour Andrée Clair, écrire pour les enfants c’est les aider à grandir.
Andrée Clair, op. cit., p.76. En parlant de Moudaïna ou Deux enfants au cœur de l’Afrique (1952), Andrée Clair écrivait : « Il reste toujours quelque chose des livres d’enfants que l’on a aimés. Les lecteurs de ce livre ne pensent peut-être plus aux enfants noirs comme ils y penseraient s’ils ne l’avaient pas lu. C’est un point de gagné contre le racisme et contre la bêtise. Car jamais deux monstruosités n’ont été si bien ensemble que ces deux-là32 » Marie-Claude Monchaux, Écrits Pour nuire, Paris, UNI, 1985, p. 12 Ibid., p. 54.
47La série des « Nicole » entendait « parler vrai » aux enfants. Ce « parler vrai », ce « montrer vrai » de la société et de ce qui entoure l’enfant a pu passer, aux yeux de certains critiques conservateurs, pour de la littérature de jeunesse subversive. En 1985, par exemple, Marie-Claude Monchaux, dans Écrits pour nuire, mène une campagne à charge contre ce « volontaire pourrissement qu’on constate dans les livres pour enfants depuis 196833 ». Ce qu’elle reproche à ces éditeurs comme La Farandole c’est de priver les enfants du « droit sacré du rêve34 » p. 54.
Je demande pour eux des îles, et des amours enfantines qui s’épanouissent avec les couleurs de la vie la plus belle, car ils ont le droit de l’espérer autrement que par le truchement d’un droit syndical. […] Mais non, on lui coupe dès huit ans sous le pied l’herbe naissante ! La vie, mon petit, c’est ce petit HLM, ces petits sentiments, ces petits frôlements de peau à peau, ces petits amours dont on change, cet air mesuré et qui empeste les frites, ces mamans qui pour l’instant n’ont pas de petit ami, ces petits couplets sur le droit de grève @ Un débat idéologique post-68 est ici manifestement présent. Pour Andrée Clair, en revanche, il n’y a absolument pas d’aliénation du droit au rêve. Seulement, elle affirme que le rêve peut prendre sa place au milieu du béton et des tours où règnent diversité, altérité et mixité.
www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije -Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ».
Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl)
www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije ,
Film d'archive actualités de 1952 Reconstruction de la France sept ans après la fin de la seconde guerre mondiale état des lieux de la crise du logement , Actualités de 1952.
Sept ans après la fin de la seconde guerre Mondiale état des lieux de la reconstruction de la France et de la crise du logement à l’œuvre, pénurie de logement, logements insalubres. Les actualités montrent des images d'archives de la destruction de la France, les Chars de la division Leclerc qui défilent sur les Champs Elysees. Le commentaire dénonce la lenteur de la reconstruction et notamment des manifestations qui ont eu lieue à Royan afin d''accélérer la reconstruction de la ville détruite.
Le film montre à Strasbourg, Mulhouse, des réalisation moderne de grands ensembles et des images d'archive de la reconstruction du Havre de Saint Nazaire.
Le film se termine à Marseille sur les réalisation nouvelles autour du vieux port puis on assiste à l'inauguration de la Cité Radieuse par le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme Eugène Claudius-Petit en présence de son architecte Le Corbusier à qui le ministre remet la cravate de commandeur de la légion d'honneur. www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ / - www.union-habitat.org/ / - www.institutfrancais.com/sites/default/files/dp_expositio... archives-histoire.centraliens.net/pdfs/revues/rev625.pdf tel.archives-ouvertes.fr/tel-00554230/document
5x7 Colour Paper negative
It all started with a new lens - My new Kodak Ektar 203mm lens...
When I tool a picture I had a double image.
Hmmm?
Must be light reflecting inside the many (4) filters...
Tried again with different light sources - still the same problem.
Ahh! must be the new lensboard doesn't fit right!
I build a new lens board, took a few more pics - still the same problem...
Ahh!!!
Must be that the lens board does not fit perfectly... again rebuilt the lens board (looks quite nice now with the fancy black felt backing, BTW). Tooks a few more pics - still the same problem.
suddenly - that Ah-ha moment!
I took a picture for 1 minute without opening the shutter - sure enough I had a picture.
1 minute in a dark room with a flashlight confirmed it - Pinholes in the bellows. My previous lens was 180 - this new lens extended the bellows more than any other!
after 12 bad pictures and some acrylic paint mixed with white glue, I think I
've solved the problem - really this time.
“This story is the ultimate example of American’s biggest political problem.
We no longer have the attention span to deal with any twenty-first century crisis.
We live in an economy that is immensely complex and we are completely at the mercy of the small group of people who understand it – who incidentally often happen to be the same people who built these wildly complex economic systems. We have to trust these people to do the right thing, but we can’t, because, well, they’re scum.
Which is kind of a big problem, when you think about it.”
~ Matt Taibbi, Griftopia: Bubble Machines, Vampire Squids, and the Long Con That Is Breaking America
depois de fazer 20 mil matérias sobre pinto na revista e esgotar todas as possiblilidades de representação... de banana a pepino... saímos com o Seu Pinto!
concepção: alessandra kalko, artur lopes, fabio volpe, fabio otubo
design: fabio otubo e alessandra kalko
foto: nino andrés
produção: braga junior e frida abrahão
cabelo e make: isabela turcato
figuração: luís carlos moraes, glenda capdeville e gabriel gianordoli
texto: fernanda wendel
Signal problems? 47808 (ILRA BR) stands at Longbridge on Sunday 15th September 1991 with 1V56, 13:55 York-Swansea. The train had arrived at Birmingham New Street with 47572 'Ely Cathedral' which gave way to the former 47653. 1V56 ran via Camphill before being stopped for a short time at Longbridge due to signalling problems.