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Northern mockingbird (Moquer polyglotte)

Mimus polyglottus

Eastshore State Park, Albany, California

My third photo to be honored with more than 80 faves! Thanks, friends.

 

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gil22.eklablog.com/manet-6-1863-olympia-nouveau-scandale-...

 

Ce tableau présenté au Salon de 1864 est une interprétation du thème de la Résurrection du Christ

 

Intensité dramatique renforcée par la position frontale qui met en évidence les plaies de la Crucifixion

 

La lumière impitoyable révèle un Christ cadavérique

 

En 1863 Renan a publié la Vie de Jésus, qui propose une lecture laïque et historique de la vie du Christ

 

Le journal "La vie parisienne" invite ses lecteurs à aller voir "le pauvre mineur extrait de la mine de charbon peint par M. Renan"

 

Représentation réaliste de la mort mais lumière irréelle et frontale, presque divine, renforcée par la présence des anges

 

Courbet a attaqué l'oeuvre à propos de la couleur des ailes des anges ce qui a suscité des moqueries

 

"Le Christ mort" d'Andrea del Sarto a pu inspirer Manet

 

Dimensions importantes de l'oeuvre (179*150)

 

Le blanc sale du drap s'oppose aux chairs ombrées du corps ce qui fut considéré comme une souillure

 

Le réalisme du tableau apparaissait comme une caricature du sacré

 

Courbet incitait les peintres à représente exclusivement des sujets visibles. Il considérait que l'abstrait et l'imaginaire sortent du domaine de la peinture.

 

Conscient des railleries qu'allait susciter le tableau, Baudelaire lui écrit "Il paraît que décidément le coup de lance a été porté à droite. Il faudra donc que vous alliez changer la blessure de place avant l'ouverture. Vérifiez donc la chose dans les quatre évangiles"

 

On reproche à l'artiste son manque de spiritualité et son incapacité à créer l'illusion de la forme par le modelé

 

Courbet "Un objet abstrait, non visible, non existant, n'est pas du domaine de la peinture"

 

Courbet se serait moqué de Manet et de sa façon de peindre les anges "Tu as vu des anges, toi, pour savoir s'ils ont un cul ?"

 

Manet a dit un jour à son ami Proust "Il est une chose que j'ait toujours eu l'ambition de faire. Je voudrais peindre un Christ en croix. Le Christ en croix, quel symbole ! On pourra toujours se fouiller jusqu'à la fin des siècles, on ne trouvera rien de semblable"

 

L'oeuvre est peinte dans une tonalité sourde aux noirs et blancs funèbres, à l'espagnole

 

Zola " pour moi c'est un cadavre peint en pleine lumière, avec franchise et vigueur, et même j'aime les anges du fond, ces enfants aux grandes ailes"

 

Théophile Gautier reprocha au Christ de Manet de ne pas "avoir connu jamais l'usage des ablutions"

 

Cette aquarelle serait le dessin préparatoire à une eau-forte

 

Manet la réalisa à l'inverse du tableau pour obtenir une reproduction exacte de ce tableau

 

La gouache fait ressortir les ailes bleues des anges

kerdonis.fr/ZMANET01/

 

Un Américain celui-là !

 

(Hé oui ! Il me reste encore quelques photos de mon voyage en Floride, en 2016)

  

Lieu : Joe Overstreet, Road, Floride

Blois (Loir-et-Cher)

 

Le château de Blois. La façade des Loges.

 

On reconnaît la salamandre de François Ier. On retrouve la salamandre aux châteaux de Blois, d’Amboise, et à Chambord. La salamandre illustre sa devise : « Je nourris le bon et j’éteins le mauvais. » La salamandre avait alors la réputation d’éteindre ou de se nourrir du feu. François Ier a emprunté la salamandre à son grand-père Jean d'Angoulème.

 

A droite, le "cygne navré", représenté ici seulement par ses deux ailes, emblème de la reine Claude de France, épouse de françois Ier. La reine Claude, fille de Louis XII et Anne de Bretagne avait pour devise : « Pure parmi les pures ». Elle reprit comme sa mère l'emblème du cygne navré, transpercé d'une flèche, en symbole de la liberté bretonne assassinée.

Claude, avec sa petite taille, sa forte corpulence, sa claudication et son fort strabisme de l'oeil gauche, était un sujet de moquerie à la cour. Elle eut sept enfants en dix ans, dont le premier à quinze ans. Elle mourut à 25 ans et Brantôme dira : « que le roy son mary luy donna la vérolle, qui lui advança ses jours...»

  

artmiens.wordpress.com/2014/07/31/la-facade-des-loges-du-...

Place du Tertre

 

Des tabourets des chevalets La Place du Tertre s'installait

Les vacanciers déambulaient

Le fusain effleure la feuille

Un brin d'humour un p'tit clin d'oeil

Pour le touriste qu'il accueille

L'esquisse a pris tant de malice

Qu'on rit soudain par moquerie

Des traits osés de son portrait

Le pinceau étale les couleurs sur la toile

Amène les tons les nuances les tendances

Le peintre mélange l'esthétique à l'essence

Achève le tableau il va mettre la grand-voile

De la gouache où des pastels

Avec de l'eau c'est l'aquarelle

Et la palette pour l'arc-en-ciel à coté des silhouettistes

On voit on voit les portraitistes

On voit les caricaturistes ça barbouille pour gagner sa croûte

La peinture colore la route

Des visages rougis du mois d'août

Le pinceau étale les couleurs sur la toile

Amène les tons les nuances les tendances

Le peintre mélange l'esthétique à l'essence

Achève le tableau il va mettre la grand-voile

Le pinceau étale les couleurs sur la toile

Amène les tons les nuances les tendances

Le peintre mèlange l'esthétique à l'essence

Achève le tableau il va mettre la grand-voile.

 

En des temps anciens, dont la mémoire s'est depuis perdue, l'un des seigneurs d'Olhain se singularisa par une cruauté toute particulière.

 

Une nuit qu'il festoyait avec ses convives, un moine, frappa à la porte réclamant de quoi manger.

A cette époque, dans le dénuement, les religieux étaient souvent amenés à compter sur la générosité des gens et ce n'était pas chose inhabituelle.

 

D'humeur à faire souffrir, le seigneur prit à parti ses invités qu'ils n'hésitèrent pas à accabler à leur tour le pauvre moine faible et affamé.

Pour conclure cette scène de moqueries et d'humiliations, le seigneur planta sa dague dans le corps du moine, se félicitant de mettre fin à sa pénible existence.

 

Les convives, seigneur compris, eurent tôt fait de se débarrasser du corps de l'homme qui disparut en s'enfonçant dans l'eau noire du fossé où ils l'avaient précipité. Ils retournèrent à leur fête sans plus de cérémonie.

 

Le lendemain matin, alors que dégrisés ils commençaient à prendre conscience de l'horreur de leur acte, le moine leur apparut. Cette vision les glaça de terreur. Quand la nuit fut revenue,ils s'attablèrent. L'ambiance était moins gaie que le jour d'avant, elle se changea en climat d'horreur lorsque le moine apparut de nouveau à chacun d'eux et au dessus d'eux. Certains prétendent qu'on vit même derrière chaque convive, un moine, le visage caché par une capuche, lever un bras terminé par une dague effilée puis la planter d'un geste vif et violent dans la tête du convive, tandis qu'un long cri retentissait depuis les douves du château où le corps du moine croupissait.

 

Les convives quittèrent précipitamment les lieux pour ne plus y revenir, le seigneur y-compris qui demanda asile au comte de Flandres.

Une année ne se fut pas écoulée qu'ils étaient tous morts dans des conditions horribles.

depuis une légende dit que ce moine hante encore le château ...

  

merci Lenabem pour cette belle texture :-)

www.flickr.com/photos/lenabem-anna/5729568195/in/photostream

" - Dis donc, mon ange, je crois qu'on est photographié.

- Oh oui, dis donc ... Tu vois, on forme encore un beau couple, on a encore du potentiel, plein de possibilités devant nous.

Regarde, même cette fille nous canonise.

On a bien fait de sortir aujourd'hui : c'est une belle journée !

- Ça l'est tous les jours ensemble mon amour..."

 

Allez savoir pourquoi, ce couple me plait bien. Je ne les connais pas et pourtant, il se dégageait une telle douceur d'eux, une telle harmonie, un bel échange que pour une fois, j'en ai fait une belle histoire sans moquerie.

Quelques mètres plus loin, ce fut un autre couple... qui me faisait ressentir l'inverse.

A suivre...

Jeunes-femmes de l'ethnie Sanchi au Marché de Bao Lac qui a lieu à chaque dizaine du calendrier lunaire, Nord du Vietnam

 

Les Sanchi sont au nombre d'environ 150.000 établis principalement dans les provinces montagneuses de Tuyên Quang, Thai Nguyên, Lang Son et Cao Bang. L'ethnie, bien représentée sur le marché de Bao Lac, appartient à la famille linguistique tai-kadai. Originaire du Sud de la Chine, elle a émigré au Nord du Vietnam il y a plus de quatre cents ans.

Bien que le costume des femmes San Chi soit moins chatoyant que dans d’autres minorités ethniques, sa sobriété, rehaussée par de petite bandes rouges, une ceinture et un col colorés, et quelques bijoux en argent, ne manque pas d’élégance.

 

Il se pourrait qu'il y ait dans ce sourire complice des deux amies un peu d'amusement et de moquerie vis à vis de ce photographe à long nez qui les poursuit de ses assiduités ce matin là sur le marché de Bao Lac.

 

© Christian Mathis-Toute reproduction sans autorisation est interdite

La cecìna, o torta di ceci, è una torta salata molto bassa, preparata con farina di ceci, acqua, sale e olio extravergine di oliva tipica di Pisa. Si cuoce in forno a legna, in teglia, e assume con la cottura un vivace colore dorato. È nota anche in Liguria come farinata (in ligure fainâ).

Una leggenda racconta che sia nato per casualità nel 1284, quando Genova sconfisse Pisa nella battaglia della Meloria. Le galee genovesi, cariche di vogatori prigionieri si trovarono coinvolte in una tempesta. Nel trambusto alcuni barilotti d'olio e dei sacchi di ceci si rovesciarono, inzuppandosi di acqua salata. Poiché le provviste erano quelle che erano e non c'era molto da scegliere, si recuperò il possibile e ai marinai vennero date scodelle di una purea informe di ceci e olio. Nel tentativo di rendere meno peggio la cosa, alcune scodelle vennero lasciate al sole, che asciugò il composto in una specie di frittella. Rientrati a terra i genovesi pensarono di migliorare la scoperta improvvisata, cuocendo la purea in forno. Il risultato piacque e, per scherno agli sconfitti, venne chiamato l'oro di Pisa.

Da Wikipedia

  

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The Cecina, or chickpea cake is a pie very low, made with chickpea flour, water, salt and extra virgin olive oil typical of Pisa. It is baked in a wood oven, in a pan, with cooking and takes a lively golden color. It is also known as porridge in Liguria (Liguria in Faina).

Legend has it that he was born by chance in 1284, when Genoa defeated Pisa in the battle of Meloria. The Genoese galleys, laden with rowers prisoners found themselves involved in a storm. In the hustle and bustle of some oil barrels and sacks of chickpeas tumbled, inzuppandosi salt water. Since supplies were those who were and there was not much to choose from, you retrieved the can and sailors were given bowls of mashed chickpeas and shapeless oil. In an attempt to make it less worse, some plates were left in the sun, she wiped the mixture into a kind of pancake. Returning to earth, the Genoese thought to improve the discovery of improvised cooking the puree in the oven. The result pleased, and for mocking the vanquished, was called the gold of Pisa.

from Wikipedia

 

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La Cecina, o pastel de garbanzo es un pastel muy bajo, hecho con harina de garbanzo, agua, sal y aceite extra virgen de oliva típico de Pisa. Se hornea en un horno de leña, en una sartén, con la cocina y toma un color dorado muy animado. También se conoce como papilla en Liguria (Liguria en Faina).

La leyenda dice que nació por casualidad en 1284, cuando derrotó a Génova Pisa en la batalla de Meloria. Las galeras genovesas, cargados de prisioneros remeros se vieron involucrados en una tormenta. En el ajetreo y el bullicio de unos barriles de petróleo y sacos de garbanzos cayó, agua inzuppandosi sal. Dado que los suministros eran los que eran y no había mucho para elegir, que recuperó el bote y los marineros recibieron tazones de puré de garbanzos y aceite sin forma. En un intento por hacer que sea menos peor, algunas placas se deja al sol, se limpió la mezcla en una especie de panqueque. Volviendo a la tierra, los genoveses diseñado para mejorar el descubrimiento de la cocina improvisada el puré en el horno. El resultado contento, y por burlarse de los vencidos, fue llamado el oro de Pisa.

De Wikipedia

 

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La Cecina, ou gâteau de pois chiche est une tarte très faible, à base de farine de pois chiche, de l'eau, le sel et l'huile extra vierge d'olive typique de Pise. Il est cuit dans un four à bois, dans une casserole, avec la cuisine et prend une couleur vive d'or. Il est également connu comme la bouillie en Ligurie (Liguria dans Faina).

La légende veut qu'il soit né par hasard en 1284, lors de Gênes défait Pise à la bataille de Meloria. Les galères génoises, chargées de rameurs se sont retrouvés prisonniers impliqués dans une tempête. Dans le tohu-bohu de quelques barils de pétrole et de sacs de pois chiches ont dégringolé, l'eau salée inzuppandosi. Puisque les stocks étaient ceux qui étaient et il n'y avait pas beaucoup de choix, vous avez récupéré la boîte et les marins ont reçu des bols de purée de pois chiches et de l'huile informe. Dans une tentative pour la rendre moins pire, certaines plaques ont été laissées au soleil, elle essuya le mélange dans une sorte de crêpe. De retour à terre, les Génois pensé pour améliorer la découverte de la cuisine improvisée de la purée dans le four. Le résultat heureux, et pour se moquer des vaincus, fut appelé l'or de Pise.

de Wikipédia

Barcelona ~ Catalunya

 

La Casa Milà (en catalan, « maison Milà »), surnommée ironiquement « La Pedrera » (en catalan et en espagnol, « la carrière de pierre »), est un édifice de Barcelone, érigé entre 1906 et 1910 par l'architecte catalan Antoni Gaudí.

 

La Casa Milà, conçue comme un hôtel particulier, est généralement classée comme œuvre monumentale du modernisme catalan de la première décennie du XXe siècle, dont Gaudí était le chef de file. Ce fut l'avant-dernier projet conduit par l'architecte qui utilisa ici ses techniques clefs : l'inspiration naturaliste et l'arc caténaire.

 

Malgré l'opposition répétée du conseil municipal à l'édification de ce bâtiment en dehors des limites du plan Cerdà et les moqueries des Barcelonais, la Casa Milà fait partie, un siècle après sa construction, des lieux emblématiques de la ville et des dix sites les plus touristiques de Barcelone. Elle figure, depuis 1984, sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

fr.wikipedia.org/wiki/Casa_Mil%C3%A0

 

Cette photo joue à

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Huile sur toile, 85 x 75 cm, 1874, musée d'Orsay, Paris.

 

E Degas fréquentait avec assiduité l'Opéra de Paris, en tant que spectateur, mais aussi les coulisses, le foyer de la danse, où il était introduit par un ami musicien de l'orchestre. Il s'agit encore à l'époque du bâtiment de la rue Le Peletier, et non de l'Opéra conçu par Garnier qui le remplacera bientôt. A partir du début des années 1870 et jusqu'à sa mort, les ballerines à l'exercice, aux répétitions ou au repos, deviennent son sujet de prédilection, inlassablement repris avec de nombreuses variantes dans les postures et les gestes. Davantage que les planches et les feux de la rampe, c'est le travail préparatoire qui l'intéresse, l'entraînement. Ici, la leçon s'achève, les élèves sont épuisées, s'étirent, se contorsionnent pour se gratter le dos, rajustent leur coiffure ou leur toilette, une boucle d'oreille ou un ruban, peu attentives à l'inflexible professeur, portrait de Jules Perrot, authentique maître de ballet.

 

E Degas a observé avec attention les gestes les plus spontanés, naturels et anodins, moments de pause où la concentration se relâche et le corps se détend, après l'effort d'un apprentissage exténuant et d'une implacable rigueur. Le point de vue en légère plongée, axé sur la diagonale de la pièce, accentue la perspective fuyante des lattes du parquet. "Degas est l'un des rares peintres qui aient donné au sol son importance. Il a des planchers admirables" (Paul Valéry). C'est d'autant plus à propos pour des danseuses dont le parquet, que l'on arrose pour éviter d'y glisser, est le principal instrument de travail. C'est aussi ce parquet que le maître martèle de son bâton pour marquer la mesure (cf. musée d'Orsay).

 

L’espace central composé du maître de ballet est mis en scène par sa posture droite et immobile, semblable au génie en action, figure d’un dieu tout puissant, source du savoir et de l’ordre. Il habite l’espace d’autant plus facilement qu’il est le seul à être vêtu d’habits de couleur. Plongé dans une concentration totale, figure paternelle, il représente le centre de cet univers féminin, tout autant son gardien que son bourreau. Les jeunes danseuses sont autour de lui, dans un mouvement de biais qui va de la gauche vers la droite, imprimé dans l’imaginaire de E Degas au fil des ans. Dans plusieurs autres toiles, on retrouve ce sens, qu'il semble dicter à ces danseuses, comme le ressort guide le pantin. Cette dynamique devient le trait d’un automatisme qui semble les déshumaniser pour en faire des objets d’art, des supports exprimant les mouvements de l’artiste, et non plus des femmes.

 

Le mur sur lequel les danseuses trouvent refuge fait écho au planche, domestiqué par le bâton du maître, seul possesseur de l’espace. Le décor est sombre, l’espace raffiné mais sobre. Si les danseuses occupent l’espace médian de la toile, le décor disparaît sous leur petite foule. Les éléments architecturaux sont très peu travaillés et ne sont là que pour donner un cadre succinct, un horizon ou un espace clos et fini. La liberté y est contrainte et les rêves à la démesure du miroir immense qui se projette derrière les danseuses. Dans cet univers sélectif, le maître est le créateur, la chorégraphie son art et les danseuses le support.

 

Cette chorégraphie est en effet l’excellence du mouvement, un tour de l’esprit qui nous permet, grâce au divin, d’accéder à l’art. Le corps devient mouvement et celui qu’il donne à voir n’est rien d’autre que le sublime. Dans ce cas de figure, on est déjà bien au-delà du beau, dans l’art vivant qui n'est pourtant ici que suggéré. Les danseuses n'étant pas en action, mais des figures immobiles en attente de mouvement à l’écoute du maître, un jeu de perspectives s’offre à nous, théâtralisant des figures mystérieuses qui se répètent sans se ressembler, dans une spatialité travaillée.

 

Dans cette toile, la dichotomie entre l’ombre et la lumière renforce les traits et met en évidence les détails les plus anodins, mais les plus révélateurs : un éventail, le fameux bâton, le piano sur lequel la ballerine qui se gratte le dos est installée, les rubans de gaze, le miroir, les bracelets, les pieds en pointe… Les accessoires accompagnent cette scène pour mieux servir l’intensité du réel et la densité des couleurs. Un pli de tissu, un noeud, un plissement de robe, un trait mis en valeur, et c’est la toile qui vient exprimer la réalité du moment.

 

Le jeu des couleurs permet de rendre aux ombres et lumières la vérité de la scène telle que E Degas a pu la vivre. Les tutus sont tous marqués par des traits sombres marquant le travail, le costume du maître par des plis soulignant sa sagesse et les teintes du parquet symbolisent les heures de répétition. Cette salle dépouillée nous rappelle qu’ici tout est au service du ballet. La lumière qui se mélange à ces ombres propose une différenciation des niveaux d’analyses : une nuance de jeunesse, un grain d’imagination personnelle, un brin de désobéissance, une fragilité, une mise en évidence d’un manque de grâce, un peu d’intimité relevé au grand jour, un peu de vie humaine chez ces petits automates. Ce voyage à travers l’oeuvre est un voyage dans la création.

 

En représentant l’objet de toutes les convoitises, ces danseuses finissent par nous renvoyer à une image personnelle de la perfection. L’une a une pose nonchalante avec une main sur les hanches et l’autre, tenant un éventail, nous dévoile ses épaules. Tout semble déjà être un voyage pour mieux la rencontrer. Celle qui se gratte le dos sans retenue semble aussi proche de nous. Les noeuds sont de toutes les couleurs, pour tous les goûts, tout le monde pouvant y trouver l’objet de son désir. Chaque femme peut se retrouver dans l’une des danseuses, de même que chaque homme aura plaisir à se retrouver dans la figure du maître immobile devant ces femmes qui l’écoutent.

 

Le voyage dans une recherche plastique a fini par prendre au piège E Degas, séduit par ces jeunes filles qui ne le remarquent plus, alors qu’il a passé dix ans de sa vie à leurs côtés. On imagine le léger bruit de la pièce, les toussotements, ricaneries, mesquineries, moqueries, coquetteries, blessures et pleurs, mais aussi les joies immenses, même rares, puisqu'on ne souhaite aux personnages que du bonheur (cf. gizido.com).

Parc René-Lévesque, Montréal

 

« Présentée au parc René-Lévesque, China Wall est une sculpture pyramidale à base rectangulaire dont le sommet est tronqué. Elle est réalisée en acier corten.

 

Massif, le volume s’impose dans le paysage et bloque le regard. La couleur de la surface, qui évoque la rouille, est intimement liée à la forme. Ainsi, la couleur du métal agit-elle sur notre perception, en concordance avec le volume. Elle concourt à la matérialité et à la présence de l'objet, elle détermine son impact dans l'environnement tout comme les proportions, le poids, l'inclinaison des plans et les dimensions de l'œuvre.

 

Le titre, China Wall, réfère non pas, comme on pourrait le croire, à la Grande Muraille de Chine, mais au nom de l’arrondissement montréalais qui accueille l’œuvre. En effet, c’est au XVIIe siècle qu'on aurait donné, par moquerie, le nom de Lachine aux terres de Cavelier de La Salle. Cet explorateur avait l'ambition de trouver le passage vers la Chine »

 

artpublic.ville.montreal.qc.ca/oeuvre/china-wall/

 

Expo Atlanta 1896 Albumine, dans le bas de la vue le papier a beaucoup bougé (changement rapide de température ou humidité ) craquelant la couche d'albumine.

 

Une toute petite partie du zoo humain de cette exposition international, car c'est bien de cela qu'il s'agit !

La femme du futur sera élégante mais en pantalon et costume avec chapeau.

Ou très grosse en tee-shirt bras nu et pantalon large.

En fait en voulant se moquer du futur de la femme, l'homme

s'auto-ridiculise ! La femme en costume représentant une certaine classe sociale et la femme transpirante sous son pantalon large et gros le petit peuple des fourmis travailleuses !

Les organisateurs et le public mâles a-t-il eu conscience de ce paradoxe ?

Pas sur que l'on est fait ( les hommes) de grandes avancées sur la projection visuelle de la femme...( plus sexuel maintenant )

L'homme est un con pour l'homme.

Dans cette expo internationale on a pu aussi voir Geronimo en personne mimant avec arc ou fusil la chasse...( il mourra de froid quatre ans plus tard seul dans la rue... ) ainsi que de vrais esquimaux avec plein d'enfants habillés entièrement en véritables fourrures chassant le phoque dans de la neige en plâtre....

( Température moyenne d’Atlanta : 18°, on imagine en fourrure ! )

Une en stock, mais pas assez parlante est surtout avec un gros défaut de développement, visiblement sur tous les mêmes de la série esquimaux)

 

www.flickr.com/photos/anaglyphepeppin/albums/721577107855...

 

Expo Atlanta 1896 Albumin, at the bottom of the view the paper moved a lot (rapid change of temperature or humidity ) cracking the albumin layer.

 

A very small part of the human zoo of this international exhibition, because that’s what it’s all about!

The woman of the future will be elegant but in pants and suit with hat.

 

Or very big in a T-shirt with bare arms and wide pants.

In fact by wanting to mock the future of the woman, the man

make a fool of himself! The woman in a suit representing a certain social class and the sweaty woman under her wide pants and fat the small people of the working ants!

 

Has the male organizers and audience been aware of this paradox?

Not sure that one is made (men) great advances on the visual projection of the woman...( more sexual now )

Man is an asshole to man.

 

In this international exhibition we could also see Geronimo in person miming with bow or rifle the hunt...( he will die of cold four years later alone in the street... ) as well as real eskimos with lots of children dressed entirely in real fur hunting seals in plaster snow....

( Atlanta average temperature: 18°, imagine in fur!)

One in stock, but not talking enough is especially with a big flaw of development, visibly on all the same of the Eskimo series)

www.flickr.com/photos/anaglyphepeppin/albums/721577107855...

...smoking-smoke-smoké-s'moquer-s'maquer-maquiller-mac y est-macadam-mac madame-croque madame- crac mode - crack mac- cric-crac-croc-vric à vrac- brique à braque....

 

Le prolétariat du moyen-âge, n'avait pour régler ses comptes avec la bourgeoisie que l'humour.... ou la violence, mais il ne s'y frottait guerre car la répression était terrible.

Ici, tout au long de la descente vers la crypte de la cathédrale, la voute repose sur des piliers fictifs surmontés d'une figure, libre au tailleurs de pierre d'y faire figurer celle de leur choix. Donc notre bourgeois d'hier regarde avec concupiscence la paire de fesses qui lui fait face, pour le punir des oiseaux lui tirent les oreilles tandis que sa bourgeoise de femme lui fait les gros yeux !!!

La bergerie a ses gardiens et tout se passe bien. Mais qu'en est-il quand la meute de brebis galeuses s'attroupe au pied du Temple pour le détruire ? Un tel troupeau qui se suffit à lui-même ne supporterait pas d'avoir des chiens de garde. Alors contre la suffisance de ces idiots il ne suffit que ressortir son ennemi naturel, pour lui faire prendre la poudre d'escampette. Parfois la gargouille sert, d'une certaine manière, à distiller les peurs les plus primaires chez l'homme, afin de montrer l'enfer à celui qui voulait vandaliser l'église, ou en tout cas pour que les hommes restent à bien à leur place. Ou encore une moquerie des tailleurs de pierre envers les bergers que sont sensés être les membres du clergé.

 

Cette gargouille est ornée de deux médaillons en-dessous, sur les francs nous trouvons un entrelacs formant quatre médaillons, puis un dernier isolé, en forme de anse derrière la tête. La limite entre la tête et le cou se fait comme un feuillage.

 

Si cette gargouille est du style signature de Pierre Larbitre, c'est en réalité une œuvre contemporaine d'après guerre reprenant avec fidélité le style de Larbitre. Il y avait avant guerre une gargouille représentant une stryge (Archives Municipales du Havre, 31Fi1108 et 31Fi1104, photos consultables sur le site avenio.lehavre.fr). Cette gargouille apparaissant sur des photos des années 30 à l'air d'être presque neuve, donc il s'agissait d'une gargouille faite pendant le XIXè siècle.

Voila, là on y est !! La véritable nostalgie d’une époque révolue… Du temps qui passe, et contre lequel (en tout cas pour moi) on s‘aperçoit toujours trop tard des ravages qu’il occasionne.

 

Ces vacances de Noel auront véritablement marqué un tournant pour notre petite famille.

Parce qu’elles ont occasionné une prise de conscience que les plus jeunes (moi le prems) avaient tendance à minimiser.

 

Mais c’est là, on peut là toucher du doigt, la « fin » plus ou moins programmée d’une époque.

Mes grands parents ciment fondateur de notre petite famille prennent des airs de cour des miracles et comment imaginer « notre sud » sans eux…

 

C’est bientôt la fin des innombrables histoires de Papi sur les temps de guerres à Marseille, de marine marchande dans la région des Grands lacs, histoires d’ambassade, histoires de bagarre sur les ports de NYC, Marseille, Chicago et autres ports Canadiens. Histoires que j’ai entendu je ne sais combien de fois depuis mon enfance et où les fins (qui à l’inverse des films) ont bien souvent la chance de changer ( lorsqu’une histoire de bagarre se finit une fois par un coup de poing, une autre fois par une descente de la 3iem corde ou même encore par « un coup de pied du bourricot »), mais c’est ce qui faisait tout le charme, tant pis si la véracité des faits n’était pas spécialement respectée.

 

Comme il en est bientôt fini de la virulence de la mamie, si prompte à nous placer au pilori dés qu’elle avait vent de quelque chose lui déplaisant… La mémoire commence à lui faire défaut et tant pis si comme au cours de ces dernières vacances elle nous balance toute guillerette alors qu’on parlait de son pull « Il est beau hein, je l’ai acheté chez Roche Bobois ! » et pour ensuite finir 20 min après alors que nous mangions un gateau « il est bon ce gateau, il vient de chez Darty ? », laissant place après une seconde de stupeur à une franche rigolade et bonne moqueries sur la mamie qui perd les pédales… Ouai nous sommes comme cela, tant pis si les grands-parents perdent la boule, nous on rigole quand même, on ne sait pas combien de temps tout cela va duer alors autant en profiter à max !!

 

Alors pour 2009 et comme pour toutes ces autres années qui risquent de suivre, je souhaite simplement etre heureux et de continuer à me marrer autant que je peux et c’est aussi tout ce que je vous souhaite !!

 

Ce n'est pas ma faute, j'ai pris une averse !

 

Photo prise par la fenêtre

J'aime beaucoup cette photo malgré le flou de mouvement et de mise au point. Elle symbolise l'acharnement des grecs à survivre malgré les conditions toujours difficiles qu'ils traversent. Deux mondes s'opposent ici. Les travailleurs et les commerces pour les touristes qui ont les moyens de voyager. Malgré tout, pas de mépris pour les touristes qui font aussi vivre l'économie. Quelques moqueries et c'est bien normal quand on voit le comportement de certains. Les grecs sont souvent bienveillants et aimables, tout au plus indifférents. Souvent très chaleureux.

J'ai toujours aimé ce peuple. Et depuis 40 ans il me l'a bien rendu.

Trop facile de moquer, avec le sourire narquois de l’homme au chapeau !

À la demande du photographe ?

Dans tous les cas, cet homme et son âne travaille dur, il porte un tablier, nous pouvons supposer qu’il est en contact avec une clientèle devant qui il tient à être présentable…

Que vend-il ?

Chiffonnier ? Des cordes et brindilles de bois remplissent sa charrette ???

Nous sommes à Neuilly-sur-Seine, banlieue de Paris.

Il passe juste devant l’octroi municipal créé en 1825.

 

Tirage Argentiques, les photographies sont antérieures à leur mise en vente. C :1906. Voir : www.flickr.com/photos/193116254@N07/54470695824/in/datepo...

 

Ou je précisais : Production à la chaîne sur des bobines de papier sensibilisé,

(Invention des Allemands fins 19ᵉ siècle, la S.I.P (société française), c'est aussi équipé d'une machine similaire juste à la fin de la Grande Guerre pour faire face à la production des images de celle-ci, 1418 qui allait envahir le marché européen.

 

T.K. Treadwell & William C. Darrah anciens

du National

Stereo Association avouait bien volontiers leur peu de

renseignements sur cette « Collection THÉA. »

Sinon que certaines étaient collées sur carton, d’autres non.

Sur certaines que j’ai reçu depuis le dos est imprimé :

(sans le logo ! )

Société Industrielle de Photographie, Rueil ( Seine et Oise).

Donc trois versions sont possibles pour chaque carte sortie ?

Cela sent la magouille, certains tirages officiellement non jamais existé, je suppose !

  

Too easy to mock, with the man in the hat smirking!

At the photographer's request?

In any case, this man and his donkey are working hard, he's wearing an apron, we can assume he's in contact with a clientele in front of whom he wants to look presentable...

What does he sell?

Ragman? Ropes and twigs fill his cart???

We're in Neuilly-sur-Seine, a suburb of Paris.

He passes right in front of the municipal octroi created in 1825.

 

Silver prints, the photographs predate their sale. C :1906. Voir : www.flickr.com/photos/193116254@N07/54470695824/in/datepo...

 

Where I specified: Production line on reels of sensitized paper,

(Invented by the Germans in the late 19ᵉ century, the S.I.P. (a French company), also equipped itself with a similar machine just at the end of the Great War to cope with the production of images from the latter, 1418 which would invade the European market.

 

T.K. Treadwell & William C. Darrah elders

of the National

Stereo Association readily admitted how little they knew about this

little information about this “THÉA Collection.

Other than that some were glued to cardboard, others not.

On some that I've since received, the back is printed:

(without the logo! )

Société Industrielle de Photographie, Rueil ( Seine et Oise).

So three versions are possible for each card?

This smacks of trickery, some prints officially never existed, I suppose!

  

Comme de nombreuses municipalités, Neuilly-sur-Seine percevait autrefois l’octroi, taxe prélevée à l’entrée des villes sur certaines marchandises (alcool, viandes, charbon…). L’octroi municipal est créé en 1825. Le personnel est installé dans des bureaux implantés sur les limites de la ville, au départ des axes principaux.

 

En 1839, l’Octroi Intercommunal de Banlieue est créé et remplace les octrois communaux dans les villes à proximité de Paris. Les bureaux de Neuilly sont alors désaffectés et après divers projets de réutilisation, ils sont peu à peu détruits.

Sur les neufs bureaux que compta la ville, seuls trois subsistent aujourd'hui : ceux marquant la limite territoriale avec la commune de Levallois-Perret.

 

Le bureau de Villiers existe depuis au moins 1869, date à laquelle il est déplacé depuis un endroit non connu au carrefour Bineau (angle rue Parmentier – boulevard Bineau). Cet emplacement est choisi, car situé au croisement de sept voies de communication. En 1873, le bureau géré par la ville de Neuilly devient mixte avec l’octroi de Levallois-Perret.

 

Le bâtiment est une cabane en planches. Il est démoli en juin 1909 pour laisser la place à l’édifice actuel en briques réalisé par l’architecte Léopold Girauld. Outre le bureau des agents, le local comprend un W.C., un système de tout-à-l'égout, un point d’eau et une réserve pour les vélos du personnel.

Désaffectée en 1939, sa destruction est envisagée, mais il est finalement conservé.

S:www.neuillysurseine.fr/page/octroi-de-neuilly-bureau-de-V...

  

Like many municipalities, Neuilly-sur-Seine used to collect octroi, a tax levied on certain goods (alcohol, meat, coal, etc.) as they entered town. The municipal octroi tax was created in 1825. Staff were based in offices on the city limits, at the start of the main roads.

 

In 1839, the Octroi Intercommunal de Banlieue was created, replacing the communal octroi in towns near Paris. The offices in Neuilly became disused and, after various reuse projects, were gradually destroyed.

Of the nine offices in the town, only three remain today: those marking the territorial boundary with the commune of Levallois-Perret.

 

The Villiers office has existed since at least 1869, when it was moved from an unknown location to the carrefour Bineau (corner rue Parmentier - boulevard Bineau). This location was chosen because it was at the crossroads of seven main roads. In 1873, the office managed by the town of Neuilly became mixed with the Levallois-Perret octroi.

 

The building was a wooden shack. It was demolished in June 1909 to make way for the current brick building designed by architect Léopold Girauld. In addition to the agents' offices, the premises include a toilet, a sewage system, a water point and a storage area for staff bicycles.

Disused in 1939, its destruction was considered, but it was eventually preserved.

S:www.neuillysurseine.fr/page/octroi-de-neuilly-bureau-de-v...

   

Andrea Mantegna, né vers 1431 à Isola di Carturo et mort le 13 septembre 1506 à Mantoue

 

Ecce Homo (vers 1500)

Tempéra sur toile de lin

  

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Website : GALERIE JUGUET

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Website : MÉMOIRE DES PIERRES

© All rights reserved ®

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Analyse iconographique

 

L’expression latine Ecce Homo (« Voici l’Homme ») fait référence aux paroles prononcées par Ponce Pilate lorsqu’il présente le Christ flagellé à la foule (Jean 19:5). Le sujet, très populaire dans l’art chrétien à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance, incite à la méditation sur la souffrance du Christ.

 

Dans cette œuvre, le Christ, au centre, porte la couronne d’épines et est vêtu d’un manteau pourpre, dérisoire signe de royauté, symbolisant à la fois la moquerie et sa vraie majesté spirituelle. Il est flanqué de deux bourreaux ou figures moqueuses à demi effacées ou vieillies par le temps – dans un clair-obscur dramatique. L’une des figures, à gauche, semble crier vers le spectateur, représentant la foule hostile ou le peuple manipulé.

 

L’expression du Christ est douce, résignée, et son regard souvent interprété comme dirigé vers le spectateur — un appel à l’introspection et à la compassion.

 

Analyse technique

 

Support inhabituel : La toile de lin, à une époque où Mantegna peignait plutôt sur bois, peut évoquer un travail plus personnel ou un tableau destiné à la dévotion privée.

Tempéra : Une technique exigeante, utilisée ici avec précision, notamment dans les modelés du visage, les textures de peau, et les détails du manteau.

Composition : Serrée, presque oppressante, renforçant la tension émotionnelle. Le Christ est placé en axe central, souligné par la symétrie relative, accentuant sa dignité malgré l’humiliation.

Palette : Sombre et restreinte, dominée par les tons terreux, rouges et gris, traduisant la gravité du moment.

 

Contexte historique et stylistique

 

Mantegna (1431–1506), peintre de la cour des Gonzague à Mantoue, est connu pour son maîtrise du dessin, du raccourci et de la perspective.

Cette œuvre tardive reflète sa maturité stylistique, où la rigueur formelle de la Renaissance se met au service d’une spiritualité plus intérieure.

Le tableau s’inscrit dans un moment de transition entre la Renaissance humaniste et la sensibilité plus dramatique du XVIe siècle.

 

Interprétation

 

L’Ecce Homo de Mantegna dépasse la simple représentation d’un épisode biblique : c’est une méditation picturale sur la douleur, la solitude et le sacrifice. En mettant le spectateur dans la position de témoin silencieux, Mantegna l’invite à choisir : se joindre à la foule qui condamne, ou compatir avec le Christ.

  

CES PHOTOS NE SONT PAS À VENDRE ET NE PEUVENT PAS ÊTRE REPRODUITES, MODIFIÉES, REDIFFUSÉES, EXPLOITÉES COMMERCIALEMENT OU RÉUTILISÉES DE QUELQUE MANIÈRE QUE CE SOIT.

UNIQUEMENT POUR LE PLAISIR DES YEUX.

La façade baroque citée, au style d'inspiration classique avec sa porte sous linteau encadrée d'une double colonne corinthienne géminée, compte deux corps. La partie supérieure est dotée d'un balcon en fer forgé typique de la région, dominé d'un fronton brisé marqué du blason des Salvatierra.

Le fronton repose des deux côtés sur deux paires de représentations nues, telles de petites colonnes ou atlantes classiques, masculines et féminines. Les premières adoptent une position de moquerie, tirant la langue, alors que les figures féminines cachent pudiquement leur sexe. Ces sculptures sont clairement marquées d'une inspiration inca.

Casa Milà ou La Pedrera (la carrière de pierre)

La Casa Milà (en catalan, « maison Milà » Écouter la prononciation), surnommée ironiquement « La Pedrera » (en catalan et en espagnol, « la carrière de pierre »), est un édifice de Barcelone, érigé entre 1906 et 1910 par l'architecte catalan Antoni Gaudí.

 

La Casa Milà, conçue comme un hôtel particulier, est généralement classée comme œuvre monumentale du modernisme catalan de la première décennie du XXe siècle, dont Gaudí était le chef de file. Ce fut l'avant-dernier projet conduit par l'architecte qui utilisa ici ses techniques clefs : l'inspiration naturaliste et l'arc caténaire.

 

Malgré l'opposition répétée du conseil municipal à l'édification de ce bâtiment en dehors des limites du plan Cerdà et les moqueries des Barcelonais, la Casa Milà fait partie, un siècle après sa construction, des lieux emblématiques de la ville et des dix sites les plus touristiques de Barcelone. Elle figure sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Mercredi 25 Mai – Beaucoup de compassion, nulle moquerie ou autre idée mal placée, juste un sentiment de compassion avec cette dame qui semblait perdue avec son Smartphone…

"Il faut garder quelques sourires pour se moquer des jours sans joie." (Charles Trenet - Chanteur français)

"It is necessary to keep some smiles to laugh at days without enjoyment." (Charles Trenet - French Singer)

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Le monstre Sphinx, representant chose difficile, &

de profonde intelligence fut la Devise du susdit Augu-

ste Cesar, au commencement de son Empire. Comme

voulant sinifier par icelui, ne devoir le secret, dessein, &

intencion d’un Prince estre divulgué aucunement: consi-

derant qu’il n’y ha pas les choses hautes, ores les saintes

& divines, qui ne perdent leur autorité quand elles

sont par trop familieres & corractees entre la Populas-

se. Cause jadis qui mouvoit les Egipciens d’affiger ce [M]

Sphinx devant leurs temples. Deux de ces monstres

Sphinx (comme dit Pline) avoit trouvé au paravant le

dit Auguste, entre les anneaux de sa mere,[1] lesquelz se

ressembloient se vivement, qu’on ne les pouvoit discer-

ner. De l’un desquelz ses amis pendant les guerres ci-

viles seelloient les edits, lettres, & despesches en son ab-

sence: selon que la disposicion du tems le requeroit. Ce

que confirme Dion escrivant que icelui Auguste estant [M]

en Attie,[2] Agrippa & Mecenas aministroient les afai-

res à Romme: lesquelz avoient puissance d’ouvrir &

voir les lettres qu’il envoyait au Senat avant tous au-

tres. Et pour cette cause receurent un cachet de lui,

pour cacheter, auquel estoit gravé un Sphinx. Devise

toutefois (comme d’avantage dit Pline) qui ne fut sans [M]

moquerie & irrision, par les Enigmes que ce Sphinx

aportoit: vù que telle chose donna ocasion au brocard,

par lequel on disoit qu’il n’estoit pas de merveilles si le

Sphinx proposoit des Enigmes. A raison dequoy Augu-

ste (pour eviter telles moqueries, cessa de plus en signer,

& signa un tems de l’image d’Alexandre le Grand, [M]

puis finablement de la sienne mesmes. De laquelle signa-

rent aussi apres comme lui, Tibere, Caligule, Claude Ce-

sar, Domician, & autres ses successeurs en l’Empire.

(=se dit d'une situation ou d'une personne qui peut provoquer des moqueries ou des railleries)

© Ben Heine || Facebook || Twitter || www.benheine.com

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Envious Rivalry

 

A poem by Samuel Nze

 

I told them they would destroy my world

They would make it a hell;

They cannot say I did not tell them,

As I looked upon them from celestial heights

 

The country is full of mediocre ill

Of a lack of understanding;

The land is full of hate,

No one cares at all.

 

This old man is barking at his daughter

Saying this and that;

He is refusing to reason,

No gentlemanliness about him.

 

They struggle with one another

Increase the need to strive;

They complain about everything,

There is no respite.

 

Bickering the livelong day

These ones do not care for the truth;

They love delusion,

They give it heated chase.

 

It is envious rivalry they prefer

Envious rivalry they choose;

It is envious rivalry that will,

As it were satisfy them.

 

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The poem appeared on poetryagainstpoverty.vox.com

Gagatisation habituelle : Hiiiiiii ♥

 

On peut passer à la suite.

 

Narly a beau avoir treize ans elle reste une enfant à bien des égards. De nature ultra sensible elle a très mal supporté ses premières année de collège et le lot de moquerie qui en a découlé.

Avoir l'apparence d'une petite fille, un style vestimentaire hors norme et une poitrine bien trop développée pour son âges est rarement une bonne chose...

Sa mère, qui aurait voulu que sa fille suive un cursus scolaire normal malgré ses dons de médium, du la retirer avant la fin de la cinquième, de peur qu'elle ne sombre dans une profonde dépression.

Place du Tertre

 

Des tabourets des chevalets La Place du Tertre s'installait

Les vacanciers déambulaient

Le fusain effleure la feuille

Un brin d'humour un p'tit clin d'oeil

Pour le touriste qu'il accueille

L'esquisse a pris tant de malice

Qu'on rit soudain par moquerie

Des traits osés de son portrait

Le pinceau étale les couleurs sur la toile

Amène les tons les nuances les tendances

Le peintre mélange l'esthétique à l'essence

Achève le tableau il va mettre la grand-voile

De la gouache où des pastels

Avec de l'eau c'est l'aquarelle

Et la palette pour l'arc-en-ciel à coté des silhouettistes

On voit on voit les portraitistes

On voit les caricaturistes ça barbouille pour gagner sa croûte

La peinture colore la route

Des visages rougis du mois d'août

Le pinceau étale les couleurs sur la toile

Amène les tons les nuances les tendances

Le peintre mélange l'esthétique à l'essence

Achève le tableau il va mettre la grand-voile

Le pinceau étale les couleurs sur la toile

Amène les tons les nuances les tendances

Le peintre mèlange l'esthétique à l'essence

Achève le tableau il va mettre la grand-voile.

 

Epicurus - Diogenes Laertius, Lives of Eminent Philosophers, R.D. Hicks, Ed.- D. L. 10.1

Epicurus, son of Neocles and Chaerestrate, was as citizen of Athens of the deme Gargettus, and, as Metrodorus says in his book On Noble Birth, of the family of the Philaidae. He is said by Heraclides1 in his Epitome of Sotion, as well as by other authorities, to have been brought up at Samos after the Athenians had sent settlers there and to have come to Athens at the age of eighteen, at the time when Xenocrates was lecturing at the Academy and Aristotle in Chalcis. Upon the death of Alexander of Macedon and the expulsion of the Athenian settlers from Samos by Perdiccas,2 Epicurus left Athens to join his father in Colophon. [2] For some time he stayed there and gathered disciples, but returned to Athens in the archonship of Anaxicrates.3 And for a while, it is said, he prosecuted his studies in common with the other philosophers, but afterwards put forward independent views by the foundation of the school called after him. He says himself that he first came into contact with philosophy at the age of fourteen. Apollodorus the Epicurean, in the first book of his Life of Epicurus, says that he turned to philosophy in disgust at the schoolmasters who could not tell him the meaning of "chaos" in Hesiod.4 According to Hermippus, however, he started as a schoolmaster, but on coming across the works of Democritus turned eagerly to philosophy. [3] Hence the point of Timon's allusion5 in the lines :

Again there is the latest and most shameless of the physicists, the schoolmaster's son6 from Samos, himself the most uneducated of mortals.

Ἐπίκουρος- Diogenes Laertius, Lives of Eminent Philosophers

Ἐπίκουρος Νεοκλέους καὶ Χαιρεστράτης, Ἀθηναῖος, τῶν δήμων Γαργήττιος, γένους τοῦ τῶν Φιλαϊδῶν, ὥς φησι Μητρόδωρος ἐν τῷ Περὶ εὐγενείας. τοῦτόν φασιν ἄλλοι τε καὶ Ἡρακλείδης ἐν τῇ Σωτίωνος ἐπιτομῇ κληρουχησάντων Ἀθηναίων τὴν Σάμον ἐκεῖθι τραφῆναι: ὀκτωκαιδεκέτη δ᾽ ἐλθεῖν εἰς Ἀθήνας, Ξενοκράτους μὲν ἐν Ἀκαδημείᾳ, Ἀριστοτέλους δ᾽ ἐν Χαλκίδι διατρίβοντος. τελευτήσαντος δὲ Ἀλεξάνδρου τοῦ Μακεδόνος καὶ τῶν Ἀθηναίων ἐκπεσόντων ὑπὸ Περδίκκου μετελθεῖν εἰς Κολοφῶνα πρὸς τὸν πατέρα: 2 [2] χρόνον δέ τινα διατρίψαντα αὐτόθι καὶ μαθητὰς ἀθροίσαντα πάλιν ἐπανελθεῖν εἰς Ἀθήνας ἐπὶ Ἀναξικράτους: καὶ μέχρι μέν τινος κατ᾽ ἐπιμιξίαν τοῖς ἄλλοις φιλοσοφεῖν, ἔπειτα ἰδίᾳ ἀπο τὴν ἀπ᾽ αὐτοῦ κληθεῖσαν αἵρεσιν συστήσαντα. ἐφάψασθαι δὲ φιλοσοφίας αὐτός φησιν ἔτη γεγονὼς τετταρεσκαίδεκα. Ἀπολλό- δωρος δ᾽ ὁ Ἐπικούρειος ἐν τῷ πρώτῳ περὶ τοῦ Ἐπικούρου βίου φησὶν ἐλθεῖν αὐτὸν ἐπὶ φιλοσοφίαν καταγνόντα τῶν γραμματιστῶν, ἐπειδὴ μὴ ἐδυνή- θησαν ἑρμηνεῦσαι αὐτῷ τὰ περὶ τοῦ παρ᾽ Ἡσιόδῳ χάους. φησὶ δ᾽ Ἕρμιππος γραμματοδιδάσκαλον αὐτὸν γεγενῆσθαι, ἔπειτα μέντοι περιτυχόντα τοῖς Δημοκρίτου βιβλίοις ἐπὶ φιλοσοφίαν ᾆξαι: 3 [3] διὸ καὶ τὸν Τίμωνα φάσκειν περὶ αὐτοῦ:

ὕστατος αὖ φυσικῶν καὶ κύντατος, ἐκ Σάμου ἐλθὼν γραμμαδιδασκαλίδης, ἀναγωγότατος ζωόντων.

 

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Épicure - 450px-Epicurus_Louvre

Hermes-type bust (pillar with the top as a sculpted head) of Epicurus leaned with his back against his disciple Metrodorus of Lampsacus (the younger) (note : the legend at the bottom of the hermes is mixed with the Metrodorus side). Pentelic marble, Roman artwork, Imperial Era (2nd-half of the 2nd century ?). Found in Rome, Italy.

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► GREEK: Ἃ δὲ Μητρόδωρος ἐν τῷ περὶ Φιλοσοφίας ἐξορχούμενος πολιτείαν γέγραφεν, οὐκ ᾤμην δεῖν παρεῖναι· λέγει δέ, ὅτι

« Τῶν σοφῶν τινες ὑπὸ δαψιλείας τύφου οὕτως καλῶς ἐνεῖδον τὸ ἔργον αὐτῆς, ὥστ´ οἴχονται φερόμενοι πρὸς τὰς αὐτὰς Λυκούργῳ καὶ Σόλωνι ἐπιθυμίας κατὰ τοὺς περὶ βίων λόγους καὶ ἀρετῆς ».

Τῦφος οὖν ἦν καὶ δαψίλεια τύφου τὸ ἐλευθέρας εἶναι τὰς Ἀθήνας τήν τε Σπάρτην εὐνομεῖσθαι καὶ τοὺς νέους μὴ θρασύνεσθαι, μηδ´ ἐξ ἑταιρῶν παιδοποιεῖσθαι μηδὲ πλοῦτον καὶ τρυφὴν καὶ ἀσέλγειαν ἄρχειν ἀλλὰ νόμον καὶ δικαιοσύνην ἐν ταῖς πόλεσιν· αὗται γὰρ ἦσαν ἐπιθυμίαι Σόλωνος 〈καὶ Λυκούργου〉. Καὶ λοιδορῶν ὁ Μητρόδωρος ἐπιλέγει τοῖς εἰρημένοις

« Διὸ καὶ καλῶς ἔχει τὸν ἐλεύθερον ὡς ἀληθῶς γέλωτα γελάσαι ἐπί τε δὴ πᾶσιν ἀνθρώποις καὶ ἐπὶ τοῖς Λυκούργοις τούτοις καὶ Σόλωσιν ».

► FRENCH: « Mais je ne crois pas devoir omettre ici ce que Métrodore a écrit dans son traité sur la Philosophie, où il abjure la politique. Il y dit en propres termes :

« Il y a des sages qui, par un excès d'arrogance et de vanité, se sont tellement passionnés pour l'administration des affaires publiques, qu'ils ont donné des préceptes de sagesse et de vertu, et qu'ils ont eu la même ambition que Lycurgue et Solon. »

C'était donc un excès de vanité que de délivrer Athènes des factions qui la divisaient (26) de donner à Sparte de bonnes lois, d'enseigner aux jeunes gens à modérer la fougue de leurs passions, et à ne pas se livrer à des courtisanes , de proscrire des villes les richesses, le luxe et l'intempérance, pour y faire régner les lois et la justice ; 274 car c'était là le désir de Solon. Métrodore, d'un ton de raillerie, ajoute encore :

« Un homme libre peut donc avec raison se moquer de tous les hommes en général, même des Lycurgue et des Solon. »

PLUTARQUE OEUVRES MORALES. TOME V : CONTRE L'ÉPICURIEN COLOTES. - ΠΡΟΣ ΚΩΛΩΤΗΝ Traduction française : D. RICHARD, Paris 1844

► ENGLISH: And Metrodorus' frivolous dismissal of the state in his work On Philosophy should not, I believe, be allowed to pass unnoticed. “Certain sages,” he says, “in their prodigality of conceit, have been so well able to detect the function of the state that in their discourse about ways of life and about virtue they go flying off after the same desires as Lycurgus and Solon.”

It was therefore an excess of vanity that deliver Athens factions which divided (26) to give Sparta good laws, to teach young people to moderate the fury of their passions, and not to engage in courtesans, ban cities wealth, luxury and intemperance, to make laws and rule of justice, 274 because this was the desire of Solon. Metrodorus, in a tone of sarcasm, adds:

“It is therefore fitting to burst into laughter of one truly free at all [other] men and more particularly at these Lycurguses and Solons.” (Adversus Colotem, Plutarch @epikurus.net)

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(en grec Ἐπίκουρος) est un philosophe grec, né à Samos fin -342 ou début -341, mort en -270. Il est le fondateur, en 306 av. J.-C., de l'épicurisme, l'une des plus importantes écoles philosophiques de l'Antiquité. En physique, il soutient que tout ce qui est se compose d'atomes indivisibles. Les atomes se meuvent aléatoirement dans le vide et peuvent se combiner pour former des agrégats de matière. L'âme en particulier serait un de ces agrégats d'atomes, et non une entité spirituelle, notamment d'après son disciple Lucrèce. En éthique, le philosophe grec défend l'idée que le souverain bien est le plaisir, défini essentiellement comme « absence de douleur ». En logique ou épistémologie, Épicure considère que la sensation est à l'origine de toute connaissance et annonce ainsi l'empirisme.

  

CLINAMEN=PAREGKLISIS

Dans la physique épicurienne, le clinamen est un écart, une déviation (littéralement une déclinaison) spontanée des atomes par rapport à leur chute verticale dans le vide, qui permet aux atomes de s'entrechoquer. Cette déviation est spatialement et temporellement indéterminée et aléatoire, elle permet d'expliquer l'existence des corps et la liberté humaine dans un cadre matérialiste. Bien que cette théorie ne se retrouve que dans le De rerum natura de l'épicurien latin Lucrèce, elle est attribuée à Épicure lui-même, son œuvre ayant été en grande partie perdue depuis l'antiquité romaine.

  

- Rapport à la 'Pataphysique et à l'OuLiPo [modifier]

Ces écarts qui paraissent des accidents de parcours, des épiphénomènes, rapprochent le clinamen de la « science du particulier, quoi qu'on dise qu'il n'y a de science que du général », qu'est la 'Pataphysique.

Dans les Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien, roman à clefs, bible des Pataphysiciens, Alfred Jarry parle précisément de l'éjaculation de « la bête imprévue Clinamen » (livre VI, chapitre XXXIV intitulé justement « Clinamen »). O. Votka, pataphysicien, écrit qu'Épicure « a saisi qu'au centre de toute pensée comme de toute réalité (qui n'est jamais pour quiconque qu'une pensée de réalité), il y a une aberrance infinitésimale, une inflexion indispensable, qui cependant oriente et désoriente tout. Le clinamen est donc bien autre chose qu'un hasard ou qu'une chance comme on le dit souvent. C'est une notion dérisoire qu'Épicure a mis au principe... »

Et l'oulipien Paul Braffort commente : « Ce texte ouvre une polémique (…) sur la relation possible du clinamen avec les relations d’incertitude de la Physique quantique. Mais pour Perec le clinamen intervient surtout comme « mode d’emploi complémentaire » à la mise en œuvre des contraintes oulipiennes ».

Perec définit ainsi le clinamen : « Nous avons un mot pour la liberté, qui s'appelle le clinamen, qui est la variation que l'on fait subir à une contrainte... [Par exemple], dans l'un des chapitres de La vie mode d'emploi, il fallait qu'il soit question de linoleum, il fallait que sur le sol il y ait du linoleum, et ça m'embêtait qu'il y ait du linoleum. Alors j'ai appelé un personnage Lino – comme Lino Ventura. Je lui ai donné comme prénom Lino et ça a rempli pour moi la case Linoleum. Le fait de tricher par rapport à une règle ? Là, je vais être tout à fait prétentieux : il y a une phrase de Paul Klee que j'aime énormément et qui est : Le génie, c'est l'erreur dans le système

 

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Now Neoptolemus, called the Glossographer, a notable man, was from Parium; and Charon the historian and Adeimantus and Anaximenes the rhetorician and Metrodorus the comrade of Epicurus were from Lampsacus; and Epicurus himself was in a sense a Lampsacenian, having lived in Lampsacus and having been on intimate terms with the ablest men of that city, Idomeneus and Leonteus and their followers. It was from here that Agrippa transported the Fallen Lion, a work of Lysippus; { καὶ Μητρόδωρος ὁ τοῦ Ἐπικούρου ἑταῖρος: καὶ αὐτὸς δ᾽ Ἐπίκουρος τρόπον τινὰ Λαμψακηνὸς ὑπῆρξε, διατρίψας ἐν Λαμψάκῳ καὶ φίλοις χρησάμενος τοῖς ἀρίστοις τῶν ἐν τῇ πόλει ταύτῃ, τοῖς περὶ Ἰδομενέα καὶ Λεοντέα. ἐντεῦθεν δὲ μετήνεγκεν Ἀγρίππας τὸν πεπτωκότα λέοντα, Λυσίππου ἔργον }. and he dedicated it in the sacred precinct between the Lake and the Euripus.[20]

After Lampsacus come Abydus and the intervening places of which the poet, who comprises with them the territory of Lampsacus and part of the territory of Parium (for these two cities were not yet in existence in the Trojan times), speaks as follows: “And those who dwelt about Percote and Practius, and held Sestus and Abydus and goodly Arisbe—these in turn were led by Asius, the son of Hyrtacus, . . . who was brought by his sorrel horses from Arisbe, from the River Sellëeis.

”In speaking thus, the poet seems to set forth Arisbe, whence he says Asius came, as the royal residence of Asius:“who was brought by his horses from Arisbe, from the River Sellëeis.

”But these places are so obscure that even investigators do not agree about them, except that they are in the neighborhood of Abydus and Lampsacus and Parium, and that the old Percote, the site, underwent a change of name. [21]

Of the rivers, the Sellëeis flows near Arisbe, as the poet says, if it be true that Asius came both from Arisbe and from the Sellëeis River. The River Practius is indeed in existence, but no city of that name is to be found, as some have wrongly thought. This river also flows between Abydus and Lampsacus. Accordingly, the words,“and dwelt about Practius, ”should be interpreted as applying to a river, as should also those other words,“and those who dwelt beside the goodly Cephisus River,” and “those who had their famed estates about the Parthenius River.”

Strabon, 13,20

 

Appian, Mithridatic Wars, Chapter 5

B.C. 87 While Mithridates was thus occupied the following events took place in Greece: Archelaus, sailing thither with abundant supplies and a large fleet, possessed himself by force and violence of Delos and other strongholds which had revolted from the Athenians. He slew 20,000 men in these places, most of whom were Italians, and turned the strongholds over to the Athenians. In this way, and by boasting about Mithridates and extravagantly praising him, he brought the Athenians into alliance with him. Archelaus sent them the sacred treasure of Delos by the hands of Aristion, an Athenian citizen, attended by 2000 soldiers to guard the money. These soldiers Aristion made use of to make himself master of the country, putting to death immediately some of those who favored the Romans and sending others to Mithridates. And these things he did although he professed to be a philosopher of the school of Epicurus. Nor was it only in Athens that men played the part of tyrants as did he and before him Critias and his fellow-philosophers. But in Italy, too, some of the Pythagoreans and those known as the Seven Wise Men in other parts of the Grecian world, who undertook to manage public affairs, governed more cruelly, and made themselves greater tyrants than ordinary despots; whence arose doubt and suspicion concerning other philosophers, whether their discourses about wisdom proceeded from a love of virtue or as a comfort in their poverty and idleness. We see many of these now, obscure and poverty-stricken, wearing the garb of philosophy as a matter of necessity, and railing bitterly at the rich and powerful, not because they have any real contempt for riches and power, but from envy of the possessors of the same. Those whom they speak ill of have much better reason for despising them. These things the reader should consider as spoken against the philosopher Aristion, who is the cause of this digression.

  

Demosthenes, Erotic Essay, 61 47

2 Writings that urged young men to study philosophy formed a distinct literary genre among the ancients under the name “protreptics.” The Epistle to Menoeceus of Epicurus is an extant example.

Demosthenes. Demosthenes with an English translation by Norman W. DeWitt, Ph.D., and Norman J. DeWitt, Ph.D. Cambridge, MA, Harvard University Press; London, William Heinemann Ltd. 1949.

Sokrates Nietzsche (Duell der Protreptiker)

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Les Noces Chymiques de Christian Rosenkreutz est un important texte de la Rose-Croix paru en allemand à Strasbourg en 1616 sous le titre Chymische Hochzeit Christiani Rosencreutz anno 1459. Imprimé par Lazare Zetzner sans nom d'auteur1, il est attribué à Johann Valentin Andreae (1586-1654), qui prétend l'avoir écrit en 1604. Il n'a été traduit en français qu'en 19282. En 1619, le même auteur fait éditer chez Johan Thiemen le Practica Leonis Viridis avec comme sous titre : Der rechte und wahre fusteig zu dem koniglichen chymischen hochzeit saal F.R.C. (le juste et véritable sentier d’accès à la salle des Noces Chymiques Royales F. R. C.) 3. Cet ouvrage était annoncé page 23 des Noces Chymiques (promissum autoris)4 et dévoile le symbolisme alchimique et mystique des Noces Chymiques. 5

 

L'action se situe en 1459. C'est un texte allégorique, poétique et satirique dans la tradition des grands textes alchimiques, qui narre à la première personne l'expérience de Christian Rosenkreutz, personnage fictif, durant sept journées.

 

Ce texte précise que les Rose-Croix « ne jettent pas de perles aux pourceaux, ni de roses aux ânes », indiquant qu'il s'agit d’une œuvre codée, ésotérique. D'une grande qualité littéraire, il se prête à de nombreuses interprétations.

 

On y relève particulièrement des aspects alchimiques, théologiques, allégoriques, psychologiques, spiritualistes, numérologiques, hermétistes qui révèlent des connaissances précises d'alchimie chrétienne, de magie, de mathématiques et un intérêt pour la mécanique et la pansophie.

 

Argument

Au cours de sept journées, Christian Rosenkreutz participe aux noces du Roi et de la Reine, qui culmine par la résurrection du couple royal.

 

Le Récit

Le premier jour

1- L'invitation

 

Les "Noces" débutent à la veille de Pâques, au moment où Christian Rose-Croix reçoit une invitation d'une vierge ailée, « vêtue d'une robe bleue parsemée délicatement d'étoiles d'or tel le ciel » et qui avait des ailes grandes et belles couvertes d'yeux, tenant dans sa main une trompette en or… Prenant son essor elle sonna de la trompette ce qui ébranla la montagne entière au point que C.R.C. n'entendit pas sa propre voix pendant un quart d'heure.

 

Il s'agit de la vierge Alchimia qui lui transmet une invitation aux Noces royales, l'informant que s'il ne s'y est pas préparé, ou s'il est trouvé trop léger, les Noces lui causeront dommage.

 

2- Le songe de C.R.C.

 

Cette tempête et l'avertissement qui s'ensuit le laissent désemparé et rempli de crainte.

 

Il s'endort et fait un rêve… Le voilà au fond d'une tour obscure d'une prison, avec d'autres personnes enchainées, luttant les unes contre les autres et se traitant mutuellement d'aveugles et de forçats. Il décrit ainsi les vains efforts de l'humanité dans le puits de l'ignorance et du désespoir.

 

Le couvercle de la tour est levé, mais sitôt qu'un rayon de lumière s'y infiltre, la réalité n'en devient que plus insupportable et chaotique. Une corde leur est jetée à sept reprises et chacun se démène aux dépens des autres pour être libéré. Dans cette lutte pour la survie, C.R.C. constate qu'il n'est pas en reste…

 

C.R.C. se hisse au sommet au moyen de la sixième corde qui passe à sa portée et de là, malgré ses blessures, il aide les autres à sortir. Leurs sauveteurs, regrettant de ne pouvoir sauver tous les hommes, lui remettent une médaille en or à l'effigie du soleil levant avec ce texte : « Deus Lux Solis vel Laus Semper » que l'on peut traduire par « Dieu, lumière du Soleil ou à Dieu soit la louange éternelle ».

 

Rasséréné, C.R.C. quitte sa cellule plein d'espoir et de joie et se met en marche vers la montagne « qui porte les trois temples » où doivent avoir lieu les "Noces".

 

Deuxième jour

1- La croisée des chemins

 

Christian Rose-Croix parvient à la croisée de quatre chemins. L'un doit être le bon, mais il ne sait lequel choisir.

 

Le premier est court mais périlleux, car il est plein d’écueils sur lesquels il peut facilement échouer. (C'est le chemin du développement personnel acquis par les exercices et le yoga, par exemple, chemin contraignant de l'ascèse ésotérique)

Le deuxième est plus long, à cause de ses longs détours, mais il est certain qu’il ne va pas dans la mauvaise direction. Il est plat et facile, à condition de ne dévier ni à droite ni à gauche, et cela à l’aide d’une "boussole". (C'est l'image classique de la voie de la lente évolution)

"Le troisième est la vraie Voie Royale, car il réconforte le cœur par toutes sortes de joies et de spectacles princiers. Cependant, jusqu’à ce jour, un homme seulement sur des milliers est parvenu à le suivre. (C'est la voie que C.R.C. va choisir, bien malgré lui, celle qui le conduira à la Salle des Noces)

Pour le quatrième chemin, "il n’a été permis à nul mortel d’atteindre le but, car sa puissance consume, et seuls des corps incorruptibles peuvent le supporter". (Chemin exclu donc pour lui)

C.R.C., dit le texte, doit choisir celui qu'il veut suivre et n’en plus dévier, car il ne pourrait, au péril de sa vie, revenir sur ses pas… Comment faire un tel choix ? Eh bien, d'une manière absolument spontanée. En désirant délivrer une colombe (symbole de l'âme) des attaques d'un corbeau, il en vient à s'engager dans sa voie prédestinée. Nous avons ici affaire à deux figures traditionnelles et antagonistes de l'alchimie.

 

2- Entrée au château des Noces

 

C.R.C. parvient finalement au château et dans la salle des Noces, il découvre de nombreux invités, qui ne voient dans leur présence aucune élection divine et ne trouvent dans celle de C.R.C. que sujet à rires et à moquerie… C'est une profonde déception pour notre héros.

 

« Les cris augmentaient toujours. Il y en avait aussi qui se vantaient de visions fausses et imaginaires, et racontaient des rêves effrayants et mensongers. »

Parait une resplendissante jeune fille au milieu de trompettes et de musique retentissantes, au milieu d'une lumière intense, qui souhaite la bienvenue aux invités, mais annonce qu'une pesée va avoir lieu :

 

"Afin qu’aucun imposteur ne se trouve ici,

que nul coquin n’aveugle les autres,

et que, dans le calme, sans trouble,

vous soyez élus pour les Noces très pures,

il faudra, demain, supporter

que chacun de vous soit pesé,

et que soit clairement mesuré

ce qu’en soi chacun a oublié."

Troisième jour

1- La scène du jugement (la pesée, l'épreuve)

 

Christian Rose-Croix et ses compagnons se préparent à l'épreuve. Ils seront confrontés à 7 poids qui n'ont ni la même grandeur ni la même forme, ceci sur une balance faite d'or pendue au milieu de la salle. L'or est effectivement un métal mythique, qui symbolise les exigences requises de chaque participant aux "Noces".

 

Les candidats sont divisés en trois groupes et C.R.C. dans sa grande humilité s'estime indigne d'y participer. Il se tient donc en retrait avec d'autres personnes...

 

2- Les trois groupes (le résultat de la pesée)

 

Le premier groupe est composé d' "empereurs" et de nobles personnages qui résistaient parfois à un poids particulier, quelques-uns à plusieurs. Cependant rares furent ceux qui arrivèrent au bout de l'épreuve. Après que les nobles, les savants et d'autres eurent passé l'épreuve, vient le groupe des fripons, des pieux messieurs, des faiseurs de pierre philosophale, tous ceux qui abusent des autres et du peuple. Tous furent chassés de la balance à coups de fouet, ficelés comme les autres vaincus et conduits vers les autres prisonniers…

 

L'épreuve terminée, on proposa de peser le groupe de ceux qui avaient préféré ne pas participer aux Noces et qui se jugeaient indignes, même si, comme C.R.C. lui-même, ils s'y étaient préparés toute leur vie.

 

C.R.C. bien sûr, triomphe de tous les poids au point qu'on tente de le soulever par la force et de suspendre trois hommes à l'autre plateau. Il reçoit à son tour un habit de velours rouge et une branche de laurier et reçoit la liberté de libérer un prisonnier de son choix.

 

3- Les six sentences

 

4- Les 10 anecdotes

 

Les candidats sont confrontés à un ensemble d'énigmes, qui sont en fait les inextricables difficultés de la vie, mais aussi les rapports de l'homme et de la femme…

 

5- La fêtes des Noces est annoncée par la vierge Alchimia

 

Quatrième jour

1- Hermès, source originelle des Mystères

 

Le quatrième jour commence par une confrontation avec la source hermétique qui jaillit là- par "décret divin et avec l'assistance de l'Art" comme remède régénérateur.

 

Cette fontaine est le point de départ de la sagesse et de la quête :

 

"Qui le veut, s'abreuve à moi

Qui le veut se purifie en moi

Qui l'ose m'agite.

Buvez, Frères et vivez…"

2- C.R.C. reçoit un nouveau vêtement ainsi que la Toison d'or

 

S'étant purifié et lavé à la fontaine, après avoir bu dans une coupe d'or pur, C.R.C. reçoit un nouvel habit, puis la Toison d'Or ornée de pierres précieuses.

 

3- L'escalier royal de la Salle des Noces

 

Nanti de sa nouvelle dignité, C.R.C., précédé par Alchimia, est conduit par un escalier de 365 marches jusqu'à la vision du Roi et de la Reine dans toute leur majesté, au point qu'il en est incapable de soutenir la vue.

 

« Comme les étoiles dans le ciel, cela dépassait en sublimité tout que j'avais tenu pour beau jusqu'à présent. » Telle est la vision qu'offre la "Salle des Noces"…

4- Les 6 personnes royales

 

5- Description de l'autel et de l'ornement de la Salle des Noces

 

6- Statues animées, pages et jeunes filles

 

7- Une représentation théâtrale à la Maison du Soleil

 

8- La décapitation des personnes royales

 

9- 7 vaisseaux et 7 flammes Les cercueils contenant les corps inanimés des personnes royales sont placés en secret dans sept vaisseaux merveilleux. Environnés de lumière, ceux-ci prennent la mer.

 

Cinquième jour

Dame Vénus

Au matin, C.R.C. découvre une crypte où repose, comme morte, dame Vénus (déesse de l'Amour) dans toute sa réalité céleste, parfaite, et inviolable... Ainsi l'aperçoit-il, réelle et dévoilée, au point qu'il en reste cloué sur place…

 

Il est dit que lorsque le processus de transmutation alchimique aura été complètement accompli, « Vénus se réveillera et sera Mère d'un Roi »…

 

Les candidats montent à bord des navires, sortent de la baie et atteignent la mer de la plénitude, où a lieu la rencontre avec toute une foule de sirènes et de nymphes qui offrent une perle précieuse en guise de cadeau de Noces et entonnent un hymne à l'Amour, dont semble émaner la manifestation universelle, chant en sept couplets :

 

"Qui, un jour, nous donna la Vie?

L'Amour.

Qui nous rendit la Grâce?

L'Amour.

D'où sommes-nous issus?

De l'Amour

Comment nous sommes nous perdus ?

Par manque d'Amour."

La Tour de l'Olympe

La Tour de l'Olympe est le lieu où doit s'accomplir la résurrection des personnes royales, ou sous une autre forme, l'Esprit (le roi), l'Âme (la Reine) en la personne de Christian Rose-Croix (le corps). Cette Tour, qui a également sept étages, se trouve au sein d'une île représentant un carré parfait.

 

Le cinquième jour s'achève à l'étage inférieur de la tour, qui s'avère un laboratoire… C.R.C. et ses compagnons doivent « y laver des plantes, des pierres précieuses et d'autres matières, en extraire la sève et l'essence, mettre le tout en flacons et les garder en réserve… » La nuit venue, C.R.C. contemple la mer, et les flammes symbolisant les corps des rois décapités, ceci au sein d'une véritable symphonie cosmique, la lune brille avec une grande vivacité, la mer étant d'une calme absolu et les connaissances astronomiques de C.R.C. lui révèlent une conjonction de planètes comme on n'en observerait pas de sitôt.

 

Sixième jour

Au début du sixième jour, les candidats sont réunis dans l'étage inférieur de la Tour septuple et le résultat de leur travail ayant en vue la résurrection des personnes royales est examiné ; purifiés, ils s'apprêtent à pénétrer dans le deuxième étage de la Tour.

 

Ailes, cordes et échelles

Pour cela, chacun reçoit soit une échelle, soit une corde, soit des ailes.

 

L'échelle, instrument donné à C.R.C., représente la colonne vertébrale et s'élève ainsi du plexus sacré jusqu'à la région de la pinéale… (symbole repris par la Tour, qui est elle-même septuple). Elle est le symbole de l'acte parfaitement conforme aux plus hautes aspirations, ce qui inclut un chemin harassant et d'intenses purifications.

La corde est celle du mystique qui vit par le cœur. C'est celle de la certitude.

Les ailes représentent tous ceux qui vivent pour le Savoir. Ce sont celles de la pensée.

Ainsi sont représentés trois aspects humains qui participent au processus des Noces Alchimiques.

 

Six cellules, douze musiciens et un coffre

Au deuxième étage de la Tour, les alchimistes sont confrontés à six belles cellules, légèrement surélevées, auxquelles on accède par trois marches. C.R.C. et ses compagnons y sont répartis afin de "prier pour la vie du Roi et de la Reine".

 

Puis on amène un coffre, assez grand pour contenir les cadavres des six personnes royales qui seront littéralement liquéfiés.

 

Puis vient le troisième étage…

 

Le globe d'or, les portes, les miroirs et l'éclat du soleil

Au centre de la salle, un globe d'or est chauffé par l'éclat du soleil qui se reflète sur les miroirs disposés tout autour. Après avoir couvert les miroirs et laissé refroidir le globe, C.R.C. et ses compagnons le coupe en deux et y découvre un œuf. La Vierge qui les accompagne le récupère et envoie les candidats vers l'étage suivant.

 

L'éclosion de l’œuf

 

Au quatrième étage, ils retrouvent l’œuf qui finit d'incuber. Un oiseau noir ensanglanté en sort. La Vierge le nourrit de sang des rois décapités, les plumes noires tombent alors, remplacées par des blanches.

 

Le bain et l'oiseau bleu

 

Au cinquième étage, l'oiseau, maintenant de taille adulte, est baigné. Il perd toutes ses plumes, qui en se dissolvant dans l'eau y laisse une poudre bleue. L'oiseau sans plumes a une peau blanche, telle celle d'un homme. Ils appliquent la poudre bleue sur le corps de l'oiseau, lui laissant juste la tête blanche.

 

La mort de l'oiseau bleu

 

Au sixième étage, C.R.C. et ses compagnons retrouvent 6 objets qu'ils ont croisé dans leur quête ainsi que l'oiseau. Celui-ci est décapité, incinéré et ses cendres recueillies par la Vierge.

 

Elle annonce alors que quatre candidats ne sont pas dignes d'atteindre le dernier étage, désignant C.R.C. et trois autres. Ils sont sortis de la salle et…

 

Le vieillard dans les combles et les figurines humaines

 

L'intervention de la Vierge et l'expulsion des quatre candidats était un subterfuge pour, en fait, isoler les quatre seuls dignes d'atteindre le sommet de la tour qui n'est pas le septième étage mais les combles au-dessus..

 

Pendant que la Vierge poursuit la cérémonie avec les compagnons au septième étage, C.R.C. et les trois autres retrouvent, sous les combles, un vieillard (déjà rencontré au premier étage).

 

Avec les cendres de l'oiseau et de l'eau, ils moulent deux figurines, un garçonnet et une fillette. Puis, ils font couler le sang de l'oiseau, collecté avant son incinération, sur les figurines. Celles-ci grandissent alors jusqu'à atteindre une taille adulte mais restent inertes, de simples figurines à la peau lisse, humaine, mais sans vie.

 

Un éclat de feu, à travers un trou dans le toit, frappe chaque corps, les ramenant alors à la vie. Le Roi et la Reine sont ainsi ressuscités.

 

C.R.C. et ses compagnons finissent la journée dans la Tour, mangent, se reposent et se préparent au départ.

 

Septième jour

Christian Rose-Croix quitte la Tour de l’Olympe, en tant que Chevalier de la Toison d'or. Les 12 navires qui composent la flotte des candidats arborent chacun le pavillon d’un signe du zodiaque. Celui de C.R.C. arbore le signe de la Balance.

 

À peine ont-ils quitté le large pour pénétrer dans la baie, qu’ils aperçoivent 500 vaisseaux dont l’un étincelle d’or pur et de pierres précieuses. À son bord se trouvent le Roi et la Reine que d’aucuns pensaient encore défunts. À peine parvenus à terre, le roi chevauchant en compagnie de C.R.C. reçoit une étrange missive.

 

Elle émane d’un gardien à l’habit bleu, celui qui avait la garde du premier portail et qui a transmis à C.R.C. le signe lui permettant de franchir sans encombre les épreuves de la balance et de l’initiation, dont le maître mot est « Purification ». Qui était ce gardien ? C’était un astrologue réputé et de renom… Mais un jour, ayant contemplé Dame Vénus dans son lit, il avait reçu comme châtiment de garder la première porte, jusqu’au moment où quelqu’un le libérerait de cette charge.

 

Les serviteurs de la Rose-Croix reçoivent alors les règles de leur Ordre :

 

Ne reconnaître comme fondement de l’Ordre aucun esprit ou démon, mais Dieu seul

Avoir en horreur toute idolâtrie, impudicité et impureté

Ne venir en aide avec ses Dons qu’à ceux qui en sont dignes et en ont besoin

Ne pas employer cet honneur pour acquérir plus de gloire et de célébrité en ce monde

Ne pas vivre plus longtemps que Dieu ne le veut…

On leur donne les pouvoirs sur la Pauvreté, l’Ignorance et la Maladie…

 

C.R.C. inscrit alors les mots suivants :

 

« Le plus grand savoir est savoir que nous ne savons rien. »

« Frère C.R.C., Chevalier de la Pierre d’Or en l’année 1459. »

Puis il prend la place du gardien de la porte, le libérant de sa charge. Il devient lui-même le gardien, renonçant, le cœur brisé, au bonheur de jouir de tous les trésors spirituels qu’il avait acquis au cours de ces épreuves.

 

Mais les Noces s’achèvent par ces mots : « Et alors qu’il croyait devoir être le gardien du portail, le lendemain matin, lui, l’auteur de cet écrit, est retourné dans sa patrie. »

 

Bibliographie

Traductions

Les noces chymiques de Christian Rosencreutz [archive], trad. de l'all. Auriger, Chacornac, 1928, XXIV-143 p. [1] [archive]

Les noces chymiques de Christian Rosencreutz [archive], trad. de l'all. Auriger, Chacornac, 1928, XXIV-143 [PDF]

Bernard Gorceix, La Bible des Rose-Croix, Traduction et commentaire des trois premiers écrits rosicruciens (1614-1615-1616), Presses universitaires de France, 1970

Les Noces chymiques de Christian Rosenkreutz, trad. Serge Hutin, Editions du Prisme, 1973.

J.-V. Andreae, Les Noces chymiques de Christian Rose-Croix 1459 consigné par J.-V. Andreae - Étude et commentaires de Rudolf Steiner (1918), Éditions Anthroposophiques Romandes.

Les Noces alchimiques de Christian Rose-Croix [archive] publiées et commentées pour les six premières journées par Jan van Rijckenborgh (Rozekruis-Pers Haarlem, Pays-Bas ) (vers 1940)

Les Noces Chymiques De Christian Rose-Croix, publiées et commentées pour le septième jour par Henk Leene, Éditions Chanteloup, France, 1989.

Études

Frances Yates, La lumière des Rose-Croix (1972), trad., Retz.

Aurélie Choné, Jean-Pierre Brach (éd.), Un roman alchimique à Strasbourg, Les Noces Chymiques de Christian Rose-Croix / Ein alchimistischer Roman in Straßburg. Die Chymische Hochzeit des Christian Rosencreutz, 1616-2016, Recherches germaniques, Hors-série n°13, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 2018 (lire en ligne [archive])

R. Eddighoffer, Rose-Croix et société idéale selon Johann Valentin Andreae, 2 vol., 1982-1987.

Dictionnaire des symboles, Jean Chevalier, Alain Gheerbrant, Ed/ Robert Laffont, coll. "Bouquins".

Notes et références

Olivier Deloignon,, « « Sous l'égide de Minerve et de la science immuable. Lazare Zetzner, bibliopole et éditeur des Noces Chymiques dans le contexte éditorial strasbourgeois », », Recherches germaniques hors-série n° 13/2018, Presses universitaires de Strasbourg,,‎ juillet 2018 (ISBN 9791034400201, lire en ligne [archive])

Didier Kahn, Alchimie et paracelsisme en France à la fin de la Renaissance (1567-1625), Droz, coll. « Cahiers d'Humanisme et Renaissance », 2007, p. 417 (ISBN 2-600-00688-5)

(de) « practica leonis viridis » [archive]

(de) Johann Valentin Andreä, Chymische Hochzeit Christiani Rosencreutz anno 1459, Zetzner, 1616 (lire en ligne [archive])

valentin andreae (trad. de l'allemand), Practica leonis viridis : explication des "Noces chymiques [de] Christian Rosenkreutz", 1619, Plaisance, Éditions Clara Fama, décembre 2017, 167 p. (ISBN 978-2-917794-26-5)

Articles connexes

Rose-Croix

Johann Valentin Andreae

Christian Rose-Croix

 

fr.wikipedia.org/wiki/Les_Noces_Chymiques_de_Christian_Ro...

Arthur...

 

« Mon petit bouchon »….. c’est ainsi que le surnommait sa Maman… Toute la tendresse qui venait caresser ce surnom quand elle le prononçait lui faisait oublier les moqueries de ses « camarades » d’école… qui utilisaient ce même terme... mais dans leurs bouches, c’était une lame de rasoir qui venait s’enfoncer dans son cœur à chaque fois qu’ils le raillaient ainsi !

 

C’est à son teint jaunâtre et sa peau restée vérolée, suite à une variole mal soignée attrapée dans sa petite Enfance, qu’il devait ce sobriquet…

 

Une fois, il était revenu de l’école, le visage tuméfié et le corps couverts de bleus…. Mais aussi les poings en sang…. Il en avait eu marre de toujours serrer les dents et jouer les indifférents et il avait foncé dans le tas, avec toute l’énergie de son désespoir…. Désespoir qu’il avait ressenti à nouveau quand il avait vu les yeux de sa mère s’embuer de larmes pendant qu’elle le soignait…. Alors, il s’était juré de ne plus se laisser aller à la violence… en tout cas, à la violence gratuite….

 

Un matin, il est parti…. La veille, son regard s’était posé sur une affiche « vous avez la hargne pour vous battre, nous ferons de vous un champion »…. Sa mère n’a pas essayé de le retenir…. Elle a passé sa main dans ses cheveux…. Les a ébouriffés tendrement et tout en couvrant de baisers son visage abimé, elle a murmuré une dernière fois : « je t’aime mon petit bouchon » ….

 

www.youtube.com/watch?v=rEK5JNvvnis

 

A nouveau le sombre, à nouveau la nuit.

Tania, même si elle sentait bien que Jakob lui échappait, comprenait qu’elle incarnait encore pour lui une alternative attrayante. Et parce qu’elle savait que le temps ensemble leur était compté, elle voulait le plus possible profiter de cette intimité. Elle était sa reine, celle qui régnait sur son quotidien : une présence presque rassurante pour le souverain isolé, même s’il était, à mesure qu’il avançait dans le labyrinthe, de plus en plus distant.

 

Pour compenser et garder un certain contrôle, Tania rassurait les plus hauts dignitaires du royaume. Elle servait de caution maléfique à son compagnon, de cran de sûreté. Avec elle à ses côtés, Jakob était jugé crédible. Car sorcières, vampires, âmes damnées, génies malfaisants connaissaient son allégeance de longue date à Lucifer, sa fidélité à tout ce qui était maléfique. Alors que Jakob seul, tourmenté entre bien et mal, les faisait tellement douter du bien-fondé de sa royauté qu’ils avaient plusieurs fois envisagé de l’assassiner. Mais la voleuse d’âmes s’y était opposée. Défendant bec et ongles le roi vampire et arguant que grâce à lui, elle saurait progressivement se rendre maîtresse de l’anneau de feu et du pouvoir absolu qui le constituait . Ce qui était un mensonge éhonté, mais qui avait le mérite de garder Jakob en vie. Pour elle déjà, mais aussi pour le reste des royaumes des ténèbres. Car Jakob, par sa seule présence, semblait atténuer, ralentir le processus d’effondrement qui affectait le quotidien des citoyens des ténèbres. Oeuvrer à préserver ce monde en même temps que la vie de celui qui partageait son lit, la rendait fière, malgré sa défaite face à Marie, et la difficulté qu’elle avait désormais, à faire le moindre maléfice.

  

A chaque potion qu’elle tentait, son âme retrouvée lui signalait qu’elle agissait mal et la tourmentait par mille et une piqûres de rappel. Sa magie noire ne fonctionnait plus comme avant. Ce qui provoquait chez elle, un agacement colérique que venait régulièrement calmer Jakob par une parole, un geste d’apaisement. C’était dans ces moments-là d’attention et de considération, plus que dans leurs étreintes que Tania pensait qu’elle avait gagné définitivement. Et que jamais Jakob ne quitterait ni sa couche ni sa fonction royale.

 

Forte de cette croyance, elle avait relâché un peu le contrôle et les sorts qu’elle avait jeté sur le jeune roi vampire et sur sa musique.

Jakob pouvait, au moins lors de visites, aller jusqu’au château des monts chauves, à son manoirr et en différents lieux du royaume des ombres. Mais aussi jouer de la musique hors du contrôle et de l’emprise de Tania. Secrètement, la plupart du temps quand il rentrait chez lui, il tentait des sorts féeriques musicaux, en pensant à Marie, en pensant à tout le bien qu’ils pourraient faire une fois réunis. Et cette perspective lui ramenait le sourire, l’espoir, galvanisait sa magie.

 

Il tentait aussi des expériences pour aider certains êtres, passés au royaume des ombres, mais torturés et perdus entre bien et mal, tout autant que lui l’était.

Il avait créé des sorts de sérénité, de douceur, d’apaisement. Seul, tout comme il le faisait lorsqu’il n’était qu’elfe-fée à la Vallée Heureuse. Ce bonheur de recréer de la magie positive, en toute autonomie, lui faisait du bien. Elle le reconnectait à sa source, à ce qu’il était depuis tout enfant. Et se dévouer à autrui, tenter de réparer des situations difficiles pour des êtres plus égarés que réellement maléfiques, lui redonnait espoir de se sortir lui aussi de ce guêpier.

Il se rendait compte qu’il avait les clés de sa propre délivrance et l’harmonisation qu’il souhaitait mettre en place depuis le début entre les deux univers, commençait à prendre forme ; un autre sujet de joie mais aussi de fierté pour le jeune roi.

 

Et l’elfe-fée en lui continuait de projeter sa voix dans le labyrinthe, mais de façon moins acharnée. Non que Jakob n’ait plus envie d’en découvrir la sortie et de retrouver celle qu’il aimait vraiment. Mais il comprenait, sans doute pour la première fois de sa vie, que ce n’est pas le travail acharné, mais l’équilibre intérieur qui compte et qui l’aiderait le plus à avancer. Cela voulait dire créer les conditions les plus favorables pour réussir.

 

De lui-même, il s’était composé une sorte d’hygiène de vie qui l’aidait aussi à maintenir des énergies hautes, propres à établir une autorité et une compétence de chef. Il rendait ainsi hommage aux bagues qu’il avait reçues de Titania et Obéron. Et l’anneau de feu lui-même en bénéficiait, pouvant déployer ensuite protection et influence bénéfique tant à Marie qu’à Jakob. Les deux époux travaillaient inconsciemment à la fois en synergie mais aussi individuellement, pour leur propre édification. Et si rien ne semblait avoir changé véritablement dans chacun de leurs royaumes respectifs, chacun d’eux ressentait une paix grandissante, presque inexplicable, mais très appréciable.

  

Le retour progressif de Jakob-Roméo sur ses terres, chez ses amis vampires, hors de l’emprise et de la présence de Tania, avait réjoui de nombreux sujets.

 

La reprise d’une gouvernance absolutiste, même si bien différente de celle d’Oswald et Osmond, avait ramené une certaine sérénité. Le délabrement du royaume avait été stoppé. Laissant un répit bienvenu à tous les êtres maléfiques. Un regain d’espoir animait le monde des ténèbres, qui autorisait rencontres, déplacements et activités quotidienne sans risque de catastrophe.

 

Jakob avait retrouvé le château des monts chauves, son manoir et quelques promenades avec son meilleur ami.

Un soir qu’il l’avait gardé à souper dans la salle à manger ornée de la grande tapisserie des vendanges, après quelques viandes rôties arrosées de vin capiteux, le roi vampire, levant la tête en direction de la tapisserie avait soupiré :

 

- Nous y voilà...je suis l’homme que je ne voulais pas être ici. Celui qui commande, qui ordonne, qui a des terres et des domestiques sous ses ordres. Celle qui est à mes côtés n’est pas celle que je souhaitais avoir. Et pourtant…

 

- Et pourtant, tu ne peux pas dire que tu es malheureux. Tu t’es adapté à cette nouvelle vie grâce à Tania et ça n’est pas plus mal. Je t’avais dit que tu y arriverais.

 

Jakob avait souri puis secoué la tête.

 

- Pardonne-moi, mais ce n’est pas Tania qui m’a aidé à m’acclimater et à supporter mon état de roi vampire.

Elle m’aurait plutôt plongé dans le désespoir.

 

- C’est moi alors?

 

- Plutôt cette maison et son fantôme. Depuis quelque temps, je vis grâce à eux des choses surprenantes.

 

Et Jakob avait alors raconté à Ulf tout ce qui lui était arrivé: le portrait de Bartoloméo, le labyrinthe, le navire, la tempête, la projection de sa voix, le chandelier et sa rencontre avec Titania et Obéron.

 

Le capitaine et premier ministre Ulf avait écouté d’une oreille plus qu’attentive, les mille et un progrès de son jeune ami. Par moment, il souriait, à d’autre, il semblait gêné. Et plus que tout agacé. Il sentait lui aussi un changement, qui tout anecdotique qu’il semble pour le moment, annonçait via ces confidences, une mutation profonde qui le laissait inquiet quant à l’avenir du royaume. Son ami renoncerait-il alors au pouvoir et le placerait-il comme roi à sa place ? Rien n’était moins sûr. Alors, le capitaine ne devait-il pas faire tout son possible pour maintenir l’existant ? L’anneau de feu dans sa part maléfique pouvait les aider.

 

Face au récit enflammé de son ami, Ulf avait cru bon de jouer le frère aîné plein d’expérience :

 

- Tu sais, ce genre de remontée féerique, je l’ai déjà vécue. Et ça n’a pas duré. C’est un passage, crois-moi, une sorte de fièvre qui s’éteindra d’elle-même avec le temps.

L’anneau de feu, tu peux l’utiliser comme bon te semble, après tout ! Alors pourquoi te tourmenter à oeuvrer avec par l’entremise d’un labyrinthe ?

 

- Parce que le labyrinthe est la clé de notre délivrance à tous, Ulf. L’anneau de feu est régi par deux forces complémentaires. La mienne et celle de Marie. Hors des charmes basiques, qu’ils soient maléfiques ou féeriques, l’anneau s’active en unissant nos deux âmes, nos deux magies.

 

- Et tu ne peux pas le contrôler entièrement sans Marie ?

 

- Je ne crois pas. Cet anneau semble fonctionner en duo. Depuis notre mariage aux arènes qui a été aussi la nuit de notre séparation, quand je suis devenu roi, il nous fait travailler chacun suivant un cheminement particulier. C’est comme un gigantesque jeu de piste, de conscientisations successives. Cette bague me fait remonter le temps et m’ouvre à des compréhensions dont jamais je n’aurais pu soupçonner l’existence.

 

- Alors tu es toujours aussi amoureux ! Faudrait-il que je capture Cupidon et le tue vraiment à l’insecticide vampirique pour qu’enfin tu reviennes à la raison ?

 

- Pff...je crois que ce serait bien inutile. Mon coeur a ses raisons que la raison vampirique et maléfique ne connaît pas...et l’anneau de feu est…

 

- Un anneau magique qui crée de la magie amoureuse. Oui, je vois ça, et quand j’y pense...tu n’as finalement pas tellement changé hormis l’apparence. Si j’avais su, je t’aurais laissé au marais chez les jumelles.

 

- Non, tu n’aurais jamais fait ça : d’une parce que tu t’y serais noyé sans moi et de deux, parce que tu m’aimes et que moi aussi je t’aime comme un frère.

Tu veux que je te dise, Ulf ? Si nous nous sommes rencontrés, je pense que c’était pour m’aider à endosser plus facilement la condition de vampire et comprendre que l’amitié est possible, entre les deux royaumes antagonistes. Rien ne se fait par hasard. Tout a une raison d’être, toujours.

 

- Tu crois vraiment ça ? C’est certes gentil pour moi mais...Et Tania ? Tu m’en disais pourtant uniquement du mal quand tu n’étais encore que Matthias de Sylphe.

 

- Oui… et jamais quand je n’étais qu’apprenti d’Oswald, je n’aurais pensé qu’elle deviendrait ma reine des ombres. Mais il y a sans doute là aussi une raison à cette union, une blessure à guérir pour elle comme pour moi, une façon de l’aider.

 

- Mais à quoi, grands dieux ?

 

- Je ne sais pas, Ulf. Mais je remarque une chose : tout ce qui nous arrive nous oblige à changer de regard les uns sur les autres. Alors Tania comme les autres maléfiques a certainement un rôle positif à jouer dans nos aventures. Et certainement elle en joue un, qu’elle en soit ou non consciente.

 

Ulf haussa les épaules. Les réflexions de Jakob le ramenaient à s’interroger quant à sa propre identité et ce n’était surtout pas confortable. Parce qu’il repensait à Ilma et Vilma et à tout ce qu’il avait abandonné depuis qu’il était vampire. Et cela le plongeait direct dans un chagrin sans fond.

Et cela, il n’en était pas question.

 

Alors il secoua ses idées sombres.

Puis, reprenant son air matois et taquin, il s’écria :

 

- N’empêche, nous sommes deux à l’avoir connue plus que personnellement. Et j’aimerais assez connaître tes impressions après expérience intime plus que prolongée avec la voleuse d’âmes, nota le vampire d’un air gourmand et intéressé.

 

Jakob se mit à rire. Puis, répondant à son regard pénétrant par un regard tout aussi malicieux, il dit :

 

- Dangereusement attirante, mais contrairement à ce que je craignais, elle n’a jamais pu prendre mon âme. Et elle n’est plus en capacité d’en capturer d’autres depuis qu’elle est ma reine. Je ne sais pas d’où vient ce prodige. Possible que la position de première dame l’ait en quelque sorte calmée. Mais…j’ai plus l’impression qu’une tierce personne lui a désactivé ce pouvoir. Qui ? Là est la question.

 

Le regard tout à la fois ému et taquin de Ulf, laissait penser qu’il approuvait totalement son ami. Mais il le surprit encore davantage en lui disant :

 

- Moi, j’ai ma petite idée sur qui a généré ce miracle. Si comme tu le prétends, l’anneau de feu sert autant la comtesse de Kalamine que ta personne, il se pourrait que Marie ait agi pour que Tania ne puisse plus jamais nuire à qui que ce soit.

 

Jakob pâlit.

 

- Si Marie a fait cela, cela voudrait dire que Tania l’a attaquée ! Car jamais Marie n’aurait fait une telle chose sans être agressée. Mais si Marie s’est défendue contre Tania, ça voudrait dire que depuis notre séparation, elle acquiert des pouvoirs féeriques. Donc ça voudrait dire qu’elle est maintenant en pleine capacité de faire de la magie avec l’anneau de feu...

 

- C’est fort possible ! Et comme vous fonctionnez de façon gémellaire, Marie avance certainement en féerie autant que tu acquiers de pouvoirs et de conscientisations de ton côté. Vos âmes sont liées. Donc si elle te sent en danger ou se sent en danger, elle répliquera pour se protéger et te protéger également.

 

- Incroyable...quand j’y pense...cela m’émerveille et m’effraie tout à la fois. Je n’ai jamais vu Marie faire de magie. Et je ne sais pas du tout comment à l’avenir je vivrai cela. Et si avec cette magie, elle en profitait pour me rejeter ?

 

- Tu oublies qu’elle t’aime.

 

- Mais je suis devenu maléfique.

 

- Tu crois sincèrement que mon apparence vampirique a changé mon amour pour les jumelles et le leur pour moi ? Crois-moi, si l’amour est véritable, il se fiche du costume.

Il n’empêche que voir la comtesse de Kalamine régler son compte à la voleuse d’âmes, ça m’aurait rudement fait plaisir d’assister au spectacle.

 

- Et moi donc...Si comme tu le penses, cet affrontement a eu lieu, je n’en ai rien vu ni su…

 

- Ca vaut peut-être mieux. Tu sais à quel point Tania peut être violente...Et je doute qu’elle se soit retenue vis à vis de Marie. La bonne nouvelle est que la réplique de ta dulcinée a dû être particulièrement efficace puisque Tania n’a pu dévorer ton âme. Et aux dernières nouvelles, elle n’a pas fait de nouvelles victimes. Ce qui est plus que surprenant.

 

Ca me rappelle un duel terrible que l’on nous racontait à la veillée, quand j’étais encore gamin : deux sorcières. L’une qui ignorait ses pouvoirs, ligotés depuis son enfance et l’autre qui les cultivait tant qu’elle finit par se corrompre au mal et contribua à pervertir tout ce qu’elle aurait pu créer de bien. Quand celle qui ignorait ses pouvoirs s’est réveillée, elle a non seulement révélé des dons plus grands que la sorcière consciente mais elle a en plus ligoté les pouvoirs maléfiques de cette dernière dans un duel sans merci. A sa manière, Marie et Tania ressemblent à ces deux sorcières. Et je crains que Marie n’ait agi comme la sorcière inconsciente.

 

Le roi vampire soupira.

 

- Cela lui ressemble si peu, à moins qu’une fée l’ait formée à ce type de magie, mais je la vois pas faire du mal à qui que ce soit...Et quand bien même elle aurait affronté et vaincu la voleuse d’âmes, Tania m’en aurait parlé, tu ne crois pas ?

 

Ulf se mit à rire :

 

- Tania ? T’avouer sa vulnérabilité ? La mettre en scène, oui, pour conserver son pouvoir sur toi et l’aura dont elle dispose auprès des grands maléfiques du royaume, mais elle n’aurait jamais révélé ses propres difficultés et encore moins une défaite face à celle que tu aimes. Elle a beaucoup trop de fierté pour ça.

Et la petite comtesse de Kalamine t’aime suffisamment pour vouloir te protéger, même si cela l’a obligée à sacrifier sa place auprès de toi.

 

Jakob porta la main à son coeur :

 

- Ce que tu dis met le feu dans mon âme...car tu penses que Marie m’aime toujours, même si je l’ai trahie en m’unissant à Tania ?

 

- Je ne le pense pas, j’en suis sûr.

 

- Mais comment ? L’as-tu vue récemment ? As-tu des informations à son sujet ?

 

Ulf grimaça.

 

- Disons que j’ai eu de ses nouvelles indirectement. Ma troupe et moi ne pouvons plus attaquer Kalamine. Il y a une espèce d’arc-en-ciel protecteur qui constitue comme une barrière infranchissable sur la frontière. Aucun maléfique ne peut le pénétrer au risque d’une auto-combustion immédiate.

Si nous avions pu par le passé contourner et piéger les artificiers et protecteurs du royaume, et rapiner tout ce qui nous était utile, nous avons dû renoncer à le faire dans un grand nombre de royaumes féeriques, dont Kalamine tout le premier.

Et je suis persuadé que cette protection provient de la magie de ton épouse.

Magie probablement inconsciente mais néanmoins liée à cet anneau de feu indomptable et donc à l’amour que vous partagez elle et toi.

 

- Je vois. Et si moi en tant que porteur de l’anneau, j’essayais de casser ce sortilège ?

 

- Au risque de ta propre vie ? Je ne te crois pas assez fou pour oser une telle fantaisie.

 

- Et pourtant, si je suis protégé par l’anneau, je ne crains rien.

 

- Est-ce que vraiment tu souhaites mettre en danger celle que tu aimes et ses amis ?

 

- Non, mais je voudrais réconcilier les deux mondes. Si en tant que porteur de l’anneau de feu je ne le fais pas, à quoi aura servi cette expérience maléfique ?

 

- Tu veux dire qu’à l’issue du combat, tu abandonnerais le royaume des ombres ?

 

Le jeune roi détourna un moment son regard, gêné et soupira.

 

- Ulf, je ne suis pas d’ici. Tu le sais pertinemment. Et toi non plus tu n’appartiens pas à ce monde.

 

Ulf eut un rictus :

 

- Tu n’as pas idée du temps qui s’est écoulé entre ma métamorphose et aujourd’hui. Je ne saurais plus être qui j’étais avant et en cas de retour, je serais maintenant trop vieux pour me réadapter à l’humanité qui était la mienne.

 

- Même pour Mila et Ilma ? Ulf, j’ai vu à quel point tu les aimes...tu ne peux pas avoir oublié la liberté que vous aviez ensemble, l’amour que vous partagiez…

 

- Non, je garde tout ça en mémoire, c’est ma plus douce rêverie quotidienne, mais le monde humain avait condamné cet amour puisque j’ai été pendu, puis vampirisé par Oswald. Et c’était il y a très longtemps…

 

- L’amour véritable n’est pas une question de temps ni d’âge, mon ami. C’est une question de coeur.

Si réellement tu sens toujours en toi cet amour, alors il te guidera une fois revenu à ton état originel. Et moi aussi je t’aiderai ainsi que tes amis enchaînés au même statut vampirique contre leur gré.

 

- Toi ? Mais tu auras mille autres occupations bien plus réjouissantes avec Marie, futur comte de Kalamine ! Je ne serai plus qu’un lointain souvenir pour toi.

  

- Tu te trompes ! L’amitié que nous partageons aura toujours une place prépondérante.

 

- Même si je ne serai plus qu’un paysan humain mal dégrossi ? Dis donc...tu ne m’as jamais dit de quelle famille tu étais en féerie. Pour plaire à la petite comtesse, je suppose que tu n’étais ni un lutin, ni un gnome velu amateur de bière.

 

Jakob sourit.

 

- Effectivement, je ne fais pas partie de ces familles.

 

- Alors tu viens d’où ? Avec tes dons musicaux, tu pourrais faire partie des sirènes, ou peut-être des génies ou des anges célestes ?

 

Le jeune roi secoua la tête.

 

- Des hobbits ?

 

- Gontrand, mon cousin que tu as rencontré durant notre aventure, ne l’est qu’à demi, par son père.

 

Ulf ferma un instant les yeux pour se remémorer la scène...Oui, il se souvenait de ce jeune pianiste un peu enrobé, timide et rêveur. Mais qui sentait une odeur, pas seulement de hobbit mais…

 

- D’elfe...tu es un elfe ! Un elfe géant, humanoïde car tes oreilles ne sont pas pointues...Mais oui...j’aurais dû y penser plus tôt : un elfe a la capacité d’être aussi bien maléfique que bénéfique. L’elfe fait partie de ces familles féeriques qui peuvent muter, se métamorphoser facilement et expérimenter la dualité car ils ont des cousins noirs. C’est pourquoi tu aimes t’occuper des elfes égarés ici...des êtres perdus mi anges mi démons.

 

Jakob prit un air laconique.

 

- J’ai du sang d’elfe, par mon père, tu as bien deviné. Rajoute un peu de poussière de fée et tu sauras qui je suis vraiment.

 

Le capitaine eut alors une drôle de vision. Celle d’un elfe et d’une fée qui avaient eu trois fils et qui faisaient partie des plus redoutables opposants d’Oswald, régnant dans un minuscule royaume, jamais vaincu : la Vallée Heureuse.

 

N’en croyant pas ses yeux ni ses oreilles, le vampire se les frotta activement. Et la voix tremblotante, il demanda :

 

- Mais alors, si tu es bien qui je pense, comment es-tu devenu ce petit homme si étrange, à la veste rouge pourprée, si éloigné des elfes-fées ?

 

- C’est une longue histoire. Mon frère Angelo m’a transformé en humain pour qu’Oswald ne puisse pas s’en prendre à moi et que je puisse mener la mission qui m’était confiée à Kalamine en toute sécurité. C’est en humain que j’ai rencontré la fille d’Alexandre. Et j’ai été transformé en celui que tu as connu après mes fiançailles avec Marie. Il était hors de question que je laisse mon amour sans secours et prisonnière du sorcier. Et comme je ressemblais trop à ma nature elfique, il valait mieux m’en éloigner physiquement autant que la magie pouvait le faire : c’est sous cette apparence d’enfant que tu m’as rencontré ainsi qu’Oswald. Enfant que je n’étais pas.

 

- Donc, tu connaissais Marie de Kalamine avant notre rencontre ?

 

- Oui. Et nous sommes tombés amoureux l’un de l’autre peu avant l’invasion d’Oswald et son enlèvement. Son père venait de m’accorder sa main quand toi et ta troupe avez attaqué le château.

 

De plus en plus ému, Ulf avait porté la main à son coeur.

 

- Voilà pourquoi j’avais vu la jeune fille donner un anneau à la grive...et ce devait être l’anneau de feu et il était pour toi. C’est pourquoi il n’a jamais pu vraiment être maléfique. Il t’avait été donné par pur amour par l’héritière d’Héloïse. Son pouvoir ne pouvait donc pas appartenir au royaume des ombres, sauf par corruption du porteur. Et si tu viens de la féerie...ça pourrait vouloir dire...que tu es vraiment l’élu ???? L’élu de la prophétie que tout le monde attend ?

 

Par tous les enfers...si vraiment tu es l’élu, voilà une nouvelle qui change sacrément le sens de l’histoire. Et qui confirme toutes mes intuitions.

Tu veux que je te dise ? J’y avais pensé à plusieurs reprises en t’observant mais...je n’osais y croire, y rêver. Je préférais me dire que tout cela n’était que fariboles des anciens...quelque chose comme...une fantaisie pour maintenir un espoir...mais...si tu es vraiment l’élu…

 

- Tu t’emballes, Ulf, comme à ton habitude. Je ne sais pas si je suis ce personnage de légende. Pour être honnête, ce n’est pas ce qui m’intéresse ni me préoccupe. La seule chose qui m’importe, c’est que je n’ai pas envie de continuer à gouverner les royaumes maléfiques dans une opposition à la féerie, comme le faisaient Oswald, Osmond et tous ceux qui ont régné ici. Je pense sincèrement qu’il y a un point de concorde et de cohabitation à trouver avec les royaumes ennemis. Tu es bien d’accord que l’ombre et la lumière sont indissociables, non ?

 

- Oui, cela va de soi. L’un ne va pas sans l’autre. Ils sont complémentaires.

 

- Eh bien, je crois que la féerie fonctionne de la même façon avec les maléfices.

Si nous renforçons l’opposition entre les deux, nous nous éloignerons toujours plus et nous favoriserons toujours le pire : la guerre, la folie, les massacres, la haine, l’esclavage, la domination, l’exploitation de la peur, de la faiblesse, de la faim. Mais si nous trouvons un moyen de réconcilier les deux, un terrain d’entente, alors peut-être que nous pourrions bâtir un gouvernement équilibré pour tous et nous établirions une harmonie progressivement, car le bien serait gagnant pour tout le monde.

 

Ulf leva les yeux au ciel :

 

- Matthias, tu oublies que le mal reste le mal…

 

- Le mal est lié à la souffrance, au manque, à la peur. Si nous soignons les peurs, le manque, la souffrance, alors nous réduisons l’emprise maléfique, tu ne crois pas ?

 

- Sans doute, mais il y a et il y aura toujours des cas irrécupérables. Et il y a des gradations chez les maléfiques.

 

- Comme il y en a chez les féeriques. Ulf...il faut que j’essaie de parvenir à l’équilibre des forces, tenter de créer l’harmonie entre les deux. C’est sans doute ma vocation de musicien qui veut ça, mais c’est aussi ce qui doit être fait par les couples de l’anneau de feu. Je le ressens de plus en plus. Et je ne pourrai réaliser cela pleinement qu’en étant uni et réuni à Marie. C’est ensemble que nous sommes les meilleurs, toujours. Et le seul moyen de la revoir est d’ouvrir une brèche entre nos deux royaumes, de nous revoir à la frontière des deux mondes pour unir nos magies...à défaut de nos corps, si cela s’avère impossible.

  

Le ton de voix du roi vampire était si ému qu’Ulf se dit que désormais, rien ne découragerait son ami d’une telle entreprise. Alors, il avait objecté :

 

- Je comprends ta quête et elle est généreuse. Profitable à tous. Mais en admettant que tu y parviennes, ça veut dire que tu devras affronter la vicomtesse, dans un combat singulier. Y as-tu seulement pensé ?

 

- Oui...et je risque de la perdre pour toujours, si je n’arrive pas à contrôler mes instincts vampiriques en sa présence, à moins qu’elle-même me tue avant. C’est un risque mortel évident. Mais je dois pouvoir l’éviter.

  

- Comment ?

  

- Attends que je réfléchisse... Il faudrait...une sorte d’échelle, quelque chose qui circulerait de l’un à l’autre, un moyen qui nous permettrait d’échanger sans nous mettre en danger de mort...Ainsi nous pourrions tenter une réconciliation l’un avec l’autre. Puis entre les deux mondes où nous vivons. Et si nous y parvenons, alors il n’y aurait plus jamais de guerre et une paix durable s’installerait.

 

- En somme, tu voudrais l’échelle de Jacob, pour vous retrouver Marie et toi…ou quelque chose du genre, un truc qui vous relierait l’un à l’autre, en plus de l’anneau. Et qui vous permettrait de créer l’harmonie.

 

- Oui...c’est tout à fait cela ! Mais je crois que je sais où aller et avec quoi je pourrais...Oh Ulf, il faut que j’essaie. Je n’en peux plus de cette vie sans Marie. Le seul souci, c’est que je n’ai pas encore fini le labyrinthe.

 

- Il te reste combien d’étapes à passer selon toi?

 

- Je ne sais pas exactement. Mais si je suis le portrait de Bartoloméo et si je compare avec celui de moi qui est dans ma chambre, je pense qu’il y a encore deux ou trois quêtes à accomplir. Pour découvrir d’autres objets je suppose et acquérir de nouvelles sagesses.

 

-Eh bien...ce n’est pas encore demain que tu reverras ton épouse.

 

- Non, je le sais mais...depuis quelques semaines, je sens que j’avance progressivement sur le bon chemin. Quand j’ai été sacré roi, j’ai fui cette démarche initiatique et j’avais décidé de me contenter de ce que j’ai ou presque. Mais plus je me reconnecte à ma véritable nature au sein du labyrinthe, plus je retrouve des forces dont j’avais oublié la puissance et les bienfaits.

C’est comme un retour aux sources. Aux sources de qui je suis vraiment.

 

- Attends...J’ai peur de mal comprendre.Tu es en train de me dire que tu serais prêt à tomber les masques?

 

- Oui, Ulf. Pas maintenant évidemment, ce serait suicidaire, mais je le ferai dès que je m’en sentirai la force.

 

Sous le coup de l’émotion, Ulf se versa un peu d’eau-de-vie et après l’avoir avalée d’un trait, il s’exclama :

 

- Pfiouuuuuuuu...Matthias, tu réalises que tu mettras en danger ta vie en te mettant à nu, face à tous ceux et celles qui font confiance à ta gouvernance ?

 

- Ce ne serait pas la première fois, tu sais. Je l’ai déjà fait aux arènes face à Sadia, Tania et tous les dignitaires maléfiques. Et je les ai presque tous anéantis. Si Marie est à nouveau avec moi, je suis prêt à le refaire.

 

Ulf secoua la tête en grimaçant :

 

- M’étonnerait que Tania t’en laisse l’opportunité...Dans ton joli projet de réunion, tu oublies que tu es maintenant lié à cette femme maléfique et que : si tu as une muselière moins serrée qu’avant, ce n’est dû qu’à sa volonté, pas à tes exploits. Tu n’es qu’au service secret de Sa Majesté, si je puis dire.

 

Et pour illustrer son propos, Ulf se leva et se lança dans une pantomime déjantée tout en s’égosillant sur une musique toute aussi radicale, à la manière d’un guitar hero d’un nouveau genre.

 

www.youtube.com/watch?v=NG1AK1opZy0

 

Si la démesure chorégraphique et vocale du vampire avait dans un premier temps amusé le jeune monarque, elle lui avait aussi fait froncer les sourcils. Non de colère rapport à la moquerie ironique savamment déhanchée et orchestrée. Mais parce qu’Ulf exprimait à sa façon, un reflet de la réalité. Dure à admettre pour son ego, car hélas, le vampire avait raison.

L’élargissement de Jakob n’était que la résultante de faveurs qu’accordait Tania à son compagnon, parce qu’il avait cédé à son emprise. Ayant eu ce qu’elle souhaitait ou presque et la place qu’elle convoitait, Tania pouvait relâcher la pression qu’elle exerçait sur lui désormais, considérant qu’il lui était acquis et suffisamment soumis pour se plier indéfiniment aux règles qu’elle lui imposait.

 

Le jeune homme soupira.

 

S’il voulait vraiment changer la donne au royaume des ombres, il allait devoir sortir de sa zone de confort. Projeter sa voix dans le labyrinthe, mener sa quête intérieure était certes important, vital, même pour renouer avec qui il était vraiment et enclencher quelques changements. C’était ne pas se perdre de vue en quelque sorte. Mais pour parvenir à réunir royaumes ténébreux et royaumes lumineux, il allait falloir faire bien plus que cela.

 

Oser transgresser plus qu’il ne l’avait fait les interdits de magie féerique. Et s’il voulait réellement retourner dans son monde elfique et vivre cet amour profond qu’il éprouvait pour la comtesse de Kalamine, il lui faudrait confectionner à l’aide du ruban rose qui le liait à Marie, une potion qui abolirait la distance entre eux et permettrait enfin à leurs deux mondes de coexister pacifiquement.

 

A nouveau, Jakob fixa la tapisserie des vendanges. A ses côtés, Tania dans une robe rose à voile grenat semblait concocter de nouveaux maléfices, propres à l’enchaîner encore plus à ce rôle de monarque de pacotille, tout en continuant elle, à tirer les ficelles du pouvoir. Tout en lui donnant l’illusion d’être le seul maître à bord.

 

De cette vie sous emprise et sous contrôle, factice, il ne voulait plus...Si attirante soit Tania parfois, si facile la résignation, elles n’étaient pas profondément, ce qui pouvait réjouir Jakob. Son âme était d’une autre étoffe et réclamait quelque chose de différent. Elle voulait une union égalitaire, une collaboration nourrie par l’amour, qui rayonne et qui ne s’achète pas.

 

Alors le jeune homme repoussa son assiette, se leva. Sortit de table. Et faisant face tant à Ulf qu’à la tapisserie, il fit apparaître une guitare entre ses bras puis divers autres instruments, puis décida façon chef d’orchestre de répondre à la provocation par la provocation. Et pour impressionner son auditoire, il projeta sa voix en rafales successives et déroula ainsi ce nouveau mantra :

 

www.youtube.com/watch?v=mjNjCq1uws4

 

Ebahi par cette soudaine furie instrumentale et magique, Ulf contemplait son ami comme s’il redécouvrait ses capacités.

 

-Waouuuuuuuuh...mais comment tu fais ça ??? C’est...stupéfiant ! Tu m’avais déjà fait le coup avec Gontrand, mais là...tout seul, tu parviens à un résultat tout aussi...voire plus... symphonique. C’est l’anneau de feu qui te rend comme ça ?

 

Amusé, Jakob reposa lentement ses instruments avant de les faire disparaître d’un geste circulaire. Et avant de répondre à Ulf, il nota sur un carnet les derniers vers qui lui étaient venus. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait que c’était important pour la suite de ses aventures. Puis il se tourna vers le vampire, toujours éberlué et malicieusement rétorqua :

 

- Si tu as bien écouté ma chanson, tu auras la réponse à ta question. Tu permets que je te quitte ? Je crois que j’ai trouvé l’inspiration dont j’ai besoin pour faire ce que je dois faire…

 

Mais Ulf ne l’entendait pas de cette oreille. Il courut après Jakob qui déjà quittait la pièce et l’agrippant par l’épaule, il supplia :

 

- S’il te plaît, ne fais pas une bêtise qui te coûtera la vie et détruira toute chance de prospérité ici ou ailleurs.

 

Pour toute réponse, Jakob caressa la joue du vampire et d’un souffle, lui murmura à l’oreille :

 

www.youtube.com/watch?v=s5BJXwNeKsQ

 

Dans cette vision, l’elfe fée lui montrait tout ce qu’il avait été jusque là et serait.

Oui, il avait été un enfant gâté, pris au jeu de hasards étranges et de volontés extérieures qui l’avaient amené progressivement du cocon familial féerique, à diriger les ténèbres maléfiques, tout cela sans l’avoir vraiment désiré. S’il ne pouvait changer ce passé, il allait faire en sorte de sortir de cette emprise artificielle, infantilisante, si confortable soit-elle et s’efforcerait désormais d’apprendre à voler de ses propres ailes. Quitte à perdre tout ce qu’il avait gagné matériellement. Ce qui comptait à présent pour lui, c’était l’amour et il allait se donner les moyens de le retrouver et de le vivre.

  

- Il est fou...complètement fou ! Murmura le capitaine vampire. Et en même temps, je sais qu’il a raison et que l’amour est la seule quête qui mérite le voyage, n’est-ce pas ? Pfffffffff...dire qu’il m’a fallu rencontrer ce gamin pour admettre ça...

 

A nouveau, un flot de souvenirs tendres partagés avec Mila et Ilma lui revinrent. Et tandis qu’il repassait une à une les images de ce bonheur enfui, il entendit à l’étage, le roi vampire chantonner cette romance, en relais de ses propres réflexions :

 

www.youtube.com/watch?v=beNJOIU8xsI

  

Alors Ulf sourit. Presque malgré lui. Un espoir se levait en lui, par delà le gouffre abyssal que Jakob s’apprêtait à traverser.

 

- Aux innocents les mains pleines, murmura le capitaine avec douceur. Puisse celui-là nous mener à bon port.

Au cœur du centre historique de Ronda, cette demeure seigneuriale du XVIIIe siècle présente des lignes classiques et sobres qui contrastent avec la créativité des sculptures de sa façade.

 

L'origine de la lignée des Salvatierra remonte à Vasco Martín de Salvatierra, à qui les Rois Catholiques concédèrent les maisons à l'architecture mudéjare qui occupaient jadis le site du palais construit par ses successeurs. La façade baroque citée, au style d'inspiration classique avec sa porte sous linteau encadrée d'une double colonne corinthienne géminée, compte deux corps. La partie supérieure est dotée d'un balcon en fer forgé typique de la région, dominé d'un fronton brisé marqué du blason des Salvatierra. Le fronton repose des deux côtés sur deux paires de représentations nues, telles de petites colonnes ou atlantes classiques, masculines et féminines. Les premières adoptent une position de moquerie, tirant la langue, alors que les figures féminines cachent pudiquement leur sexe. Ces sculptures sont clairement marquées d'une inspiration inca.

www.spain.info/fr/que-quieres/arte/monumentos/malaga/pala...

l’Arbre d’Amour connaît une vogue importante tant dans le domaine de l’estampe que dans celui de la faïence. Les hommes sont perchés sur les branches d’un arbre au faîte duquel trône l’Amour, les femmes tentent de les en faire descendre par les moyens les plus variés. Elles font parfois appel à la séduction : « Suzon tire par la manche son mari : doux, doux Jacquot… » Les faïences du XVIIIe siècle, dont les figures s’accompagnent de petites phrases en bouts rimés, font régulièrement allusion à des cadeaux. Les saladiers de Nevers portent ainsi la mention « D’agréable manière – Recevés cette tabatière » ou « La charmante Isabeau – Lui présente un beau chapeau ». Dans la plupart des cas cependant la séduction ne suffit pas. Les estampes du XIXe siècle privilégient des méthodes plus directes : une femme se sert d’une échelle pour tenter d’attraper un « guerrier couvert de gloire », une autre tient une gaule en main. Le moyen le plus radical consiste encore à scier le tronc de l’arbre : deux femmes utilisent à cet effet un passe-partout tandis qu’une troisième se prépare à tirer sur une corde pour faire choir l’ensemble. Le motif iconographique, proche de l’Arbre de vie sur le plan formel – et du mât de Cocagne sur le plan du contenu –, apparaît dans la gravure aux XVIe et XVIIe siècles (« L’arbre au beau fruict »). Mais ce sont alors les femmes qui sont dans l’arbre et les hommes qui essayent de les en faire descendre (avec un luth ou avec un arc…) ; l’inversion semble se généraliser au XVIIIe siècle.

Pour Duchartre et Saulnier, « l’Arbre d’Amour signifie que les maris sont des oiseaux difficiles à dénicher, et une moquerie à l’égard des filles à la recherche d’un mari ». En même temps, l’image donne aux femmes l’initiative de la conquête amoureuse. Présenter ainsi, au début du XIXe siècle, les rapports hommes-femmes constitue bien une inversion comique des normes communes, mais nullement une subversion ; comme dans le cas du « Monde à l’envers », l’inversion des rapports s’établit d’une part à l’intérieur d’une structure relationnelle stable qu’il ne s’agit nullement de pervertir ou de contester sur le fond, et, d’autre part, sur un mode humoristique qui tient à distance toute interprétation en termes de revendications.

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Une étude menée par Frédéric Maguet, publiée sur « L’histoire par l’image ». [2]

Événement et les Batailles lors du califat d'Abdel al-Malik l'Omeyyade,

Les tribus Qayssiyah, Moudariyah et Rabi’iyah, Les guerres tribales entre les tribus Qays et Bani Taghlib, La terrible vengeance contre Tha’lab, Al-Jahhaf s’enfuit chez les Romains et toute les batailles qui ont eu lieu en ce califat

  

Il y eut des pénibles guerres tribales au premier siècle de l’Hégire entre certaines tribus Qayssiyah et Rabi’iyah. Toutes ces tribus sont issues de Nizar Ibn Mou’ad Ibn ‘Adnan.

  

Il y eut une guerre entre les Bani Soulaym Ibn Mansour, alliés aux Bani Hawazin Ibn Mansour, et les Bani Taghlib Ibn Wahil alliés aux Bani Namir Ibn Qassim ar-Rab’iyah.

  

Pour rappel, les tribus Qayssiyah sont de Qays Ibn ‘Aylan Ibn Moudar. Et parmi ces tribus, il y la tribu de :

  

- Banou ‘Amir as-Sa’sa’a qui est une tribu Hawaziniyah, de Hawazin Ibn Mansour.

  

- Banou Soulaym, la puissante tribu dont est issu ‘Oumayr Ibn al-Houbab as-Soulami, des Banou Soulaym Ibn Mansour Ibn Ikrimah. Soulaym est de frère de Hawazin.

  

- Banou Moura Ibn Sa’sa’a Ibn Mou’awiyah Ibn Bakr Ibn Hawazin, connus sous le nom des Bani Saloul.

  

- Banou Jousham Ibn Mou’awiyah Ibn Bakr Ibn Hawazin d’où est issu le célèbre cavalier Dourayd Ibn Simmah.

  

Parmi les tribus Hawaziniyah il y a :

  

- La célèbre tribu Thaqif. Thaqif est Qissih Ibn Mounabih Ibn Bakr Ibn Hawazin.

  

- Banou Sa’d Ibn Bakr Ibn Hawazin, d’où est issue la célèbre Halimah Sa’diyah, la mère nourricière du Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui).

  

De la tribu des Bani Sa’sa’a, sont issus plusieurs puissantes tribus dont :

  

- Les Banou Noumayr Ibn ‘Amir,

  

- Les Banou Hilal Ibn ‘Amir,

  

- Les Banou Kilab Ibn Rabi’ah Ibn ‘Amir Ibn Sa’sa’a,

  

- Les Banou ‘Ouqayl Ibn Ka’b Ibn Rabi’ah Ibn ‘Amir Ibn Sa’sa’a et leurs sœurs des,

  

- Banou Koushayr Ibn Ka’b Ibn Rabi’ah Ibn ‘Amir,

  

- Banou Ja’dah Ibn Ka’b Ibn Rabi’ah Ibn ‘Amir,

  

- Banou Harish Ibn Ka’b Ibn Rabi’ah Ibn ‘Amir. On appelle les gens des Banou Harish, les Harashih, de Harish Ibn Ka’b Ibn Rabi’ah Ibn Malik.

  

Parmi les tribus Qayssiyah, il y a aussi :

  

- Les Bani Sa’d Ibn Qays Ibn ‘Aylan Ibn Moudar d’où sont issus les puissantes tribus Ghatafan, de Ghatafan Ibn Sa’d Ibn Qays. Les sœurs de ses tribus sont :

  

- A’sour Ibn Sa’d Ibn Qays. De la tribu A’sour :

  

- Les tribus ‘Arih et Bahilah. Parmi les tribus Ghatafan sont :

  

- Les Bani Dzoubyan,

  

- Les Bani Dzoubyan Ibn Ba’id Ibn Ghayth Ibn Ghatafan. De cette tribu sont issus :

  

- Les Bani Fazarah Ibn Dzoubyan,

  

- Les Bani Mourah Ibn Ghaouf Ibn Sa’d Ibn Dzoubyan.

  

Toujours de la tribu des Ghatafan :

  

- La célèbre tribu des Bani ‘Abs qui sont les Bani ‘Abs Ibn Ba’id Ibn Ghayth Ibn Ghatafan.

  

- Les Banou Ashja’ Ibn Ghayth Ibn Ghatafan.

  

- Les Banou ‘Abdillah Ibn Ghatafan.

  

Pour clore le sujet sur la généalogie des Banou Qays, nous disons qu’il y a aussi la tribu des :

  

- Banou ‘Adwan, de ‘Adwan Ibn ‘Amr Ibn Qays Ibn ‘Aylan.

  

- Banou Fahm Ibn ‘Amr Ibn Qays Ibn ‘Adwan.

  

Nous avons parlé des tribus Qayssiyah et il reste à parler maintenant du reste des tribus Moudariyah.

  

De Moudar Ibn Nizar Ibn Mou’ad Ibn ‘Adnan sont nés Ilyas et Nass. Nass est ‘Aylan Abou Qays Ibn ‘Aylan.

  

D’Ilyas Ibn Moudar est né ‘Amr surnommé « Moudrikah », ‘Amir surnommé « Tabiqah » et ‘Oumayr surnommé « Qam’ah ». Ses trois enfants ont donné naissance à la tribu de Khindith, la grande tribu Moudariyah.

  

Elle fut appelé Khindith du surnom de leur mère Layla Bint Houlwan Ibn ‘Imran Ibn al-Hafiz Ibn al-Idarah Ibn Qouda’arah.

  

De la tribu des Bani Moudrikah :

  

- La tribu des Bani Houdayl Ibn Moudrikah,

  

- La tribu des Bani Assad Ibn Moudrikah,

  

- La tribu des Bani al-Houn Ibn Khouzaymah Ibn Moudrikah,

  

- La tribu des Bani Kinanah Ibn Khouzaymah Ibn Moudrikah.

  

De la tribu des Kinanah, comme vous le savez :

  

- La tribu des Qouraysh, Qouraysh Banou Fihr Ibn Malik Ibn Nadr Ibn Kinanah,

  

- Les Bani Bakr Ibn ‘Abdel Manat al-Kinanah.

  

De la tribu des Bani Bakr :

  

- Les Bani Ghiffar Ibn Damrah Ibn Bakr,

  

- Les Bani Mourah Ibn ‘Abdel Manat Ibn Kinanah d’où est issu Souraqah Ibn Malik al-Midlijih.

  

- Des Bani Moudrikah sont issus les Ahabish.

  

De la tribu des Tabikhah Ibn Ilyas Ibn Moudar :

  

- Les Bani Ribab, des ‘Abdel Manat Ibn Houd Ibn Tabikhah Ibn Moudar,

  

- Les Bani Dabbah Ibn Houd Ibn Tabikhah,

  

- Les Bani Houzaynah qui sont les Banou ‘Amr Ibn Houd Ibn Tabikhah,

  

- Tout l’ensemble des Bani Tamim.

  

Pour plus de détails, les Banou Ribab sont les Banou Houd Ibn Tabikhah Ibn Moudar. Ils ont fusionnés avec les fils de leurs oncles des Bani Tamim Ibn Mour Ibn Houd Ibn Tabikhah Ibn Ilyas Ibn Moudar et sont donc des Bani Tamim.

  

- La tribu des Sa’d et des Handalah.

  

Sa’d est Sa’d Ibn Zayd Ibn ‘Abdel Manat Ibn Tamim et Handalah est Ibn Malik Ibn Zayd Ibn Tamim.

  

- La tribu des Bani ‘Amr Ibn Tamim.

  

Qays Ibn Zayd Ibn ‘Abdel Manat Ibn Tamim est le frère de Sa’d et l’oncle de Handalah Ibn Malik Ibn Zayd Ibn ‘Abdel Manat.

  

Des Bani ‘Amr Ibn Tamim :

  

- Les Banou ‘Ambar,

  

- Les Banou ‘Amr,

  

- Les Banou Oussayid Ibn ‘Amr,

  

Des Banou Oussayid, le sage des Arabes : Aktham Ibn Sayfi.

  

Toujours des Bani ‘Amr Ibn Tamim :

  

- Les Banou Houjaym Ibn ‘Amr.

  

- La tribu Habitat qui sont les Banou Harith Ibn ‘Amr. Harith mangea tellement de dates que son ventre gonfla qui fut surnommé « al-Habit ».

  

- Les Banou Malik Ibn ‘Amr Ibn Tamim d’où sont issu les Bani Mazim Ibn Malik. Des Banou Mazim :

  

- Les Banou Hourkous Ibn Mazim,

  

- Les Banou Harakiss Ibn Tamim d’où sont issus les Bani Kabia Ibn Hourkous et particulièrement Batari Ibn Fouja’ al-Khariji et Hilal Ibn Ahwaz al-Mazini qui était une des figures des Bani Oumayyah. Son frère Salm Ibn Ahwaz tua l’infâme Jahm Ibn Safwan.

  

Parmi eux aussi, Malik Ibn Rayb, le poète qui se maudit avant de mourir.

  

- Les Banou Zayd Ibn Manat qui sont les Banou Sa’d Ibn Zayd Ibn Manat et les Banou Handalah Ibn Zayd Ibn Manat.

  

Les Banou Mrii Ibn Qays Ibn Zayd Ibn Manat sont des fils des Bani Sa’d qui sont :

  

- Les Banou Harith,

  

- Les Banou ‘Ouwathah,

  

- Les Banou Joushan,

  

- Les Banou Malik et les,

  

- Les Banou ‘Abd ash-Shams et aussi les :

  

- Les Banou Ka’b et les Banou ‘Amr.

  

Les Banou Ka’b Ibn Sa’d sont la plus grande tribu des Bani Tamim. Les Banou Sa’d sont une branche aussi des Banou Tamim.

  

Des Banou Ka’b Ibn Sa’d, il y a :

  

- Les Banou Minqar d’où est issu Ibn Qays Ibn ‘Assib,

  

- les Banou Mourah Ibn ‘Oubayd d’où est issu Ahnaf Ibn Qays,

  

- Les Banou ‘Awf Ibn Ka’b, d’où est issu Zoubriqan Ibn Badr surnommé « la lune du Najd » (qamar an-najd) à cause de sa beauté,

  

- Les Banou Qourayh,

  

- Les Banou Rabi’ah Ibn Ka’b,

  

- Les Banou Harith Ibn Ka’b.

  

Des Banou Sa’d Ibn Zayd Ibn Manat il y a aussi :

  

- Les Banou ‘Amr Ibn Sa’d d’où est issu Hahilah Bint Mounqid, la tante de Jassas Ibn Marwa qui fut la cause de la guerre des Jassous et,

  

- Les Banou ‘Abd ash-Shams Ibn Sa’d.

  

De la deuxième branche des Banou Zayd Ibn Manat Ibn Tamim, il y a :

  

- Les Banou Handalah Ibn Malik Ibn Zayd Ibn Manat d’où sont issus :

  

- Les Banou Malik Ibn Handalah,

  

- Les Banou Ibn Zayd Ibn Manat d’où sont issus les nobles des Banou Tamim et :

  

- Les Banou Darim Ibn Malik d’où sont issus :

  

- Les Banou Darim Ibn ‘Abdillah Ibn Darim d’où sont issus :

  

- Hajib, Laqit et Ma’bad Ibn Zourarah sont les fils de Zourarah Ibn ‘Oubs Ibn Zayd Ibn ‘Abdillah Ibn Darim,

  

- Les Banou Moujasha’ Ibn Darim d’où est issu Aqra’ Ibn Harith Ibn ‘Ouqal Ibn Muhammad Ibn Soufyan Ibn Moujasha’ Ibn Darim,

  

- Les Banou Nahshal Ibn Darim.

  

Des Bani Handalah Ibn Malik :

  

- Les Bani Yarbou’ Handalah Ibn Malik Houssam Ibn Tamim d’où sont issus :

  

- Les Bani Riyah Ibn Yarbou’ d’où est issu Souhaym Ibn Wathilah ar-Riyahi,

  

- Les Bani Tha’labah Ibn Yarbou’ Rahb d’où est issu Qoutaybah Ibn Harith Ibn Shihabah, un légendaire cavalier arabe,

  

- Les Bani Ghoudanah Ibn Yarbou’ Rahb d’où est issu Hassan Ibn Abi Soud al-Ghoudani dont nous allons parler prochainement.

  

- Les Bani Harith Ibn Yarbou’ Rahb Oussayid Ibn Hinah qui sont les cavaliers des Bani Tamim.

  

- Les Bani Koulaym Ibn Yarbou’ d’où est issu le célèbre poète Jarir.

  

Des Bani Handalah Ibn Malik, il y a aussi al-Barajim. Al-Barajim des Bani Tamim sont :

  

- Les Bani ‘Amr,

  

- Les Bani Dzoulaym,

  

- Les Bani Koulfah,

  

- Les Bani Qays,

  

- Les Bani Ghalib.

  

Des Banou Malik Ibn Zayd Ibn Manat Ibn Tamim, il y a ar-Rabahi’, de Rabi’ah, al-Kourdoustan et d’autres dont nous ne mentionnerons pas les noms.

  

Même si cela peut sembler rébarbatif ou sans intérêt pour certains, il est nécessaire de présenter ces tribus Rabi’iyah ou de Rabi’ah Ibn Nizar pour comprendre la suite des événements funestes qui eurent lieu durant les guerres tribales.

  

Quant aux tribus Qahtaniyah, nous vous invitons à retourner au début de ce livre pour avoir les détails nécessaires concernant la généalogie de ces tribus.

  

Les tribus Rabi’iyah ou les tribus des Banou Rabi’ah Ibn Nizar, il y a les tribus des Bani Bakr Ibn Wahil Ibn Qas Ibn Himm Ibn Asfah Ibn Dou’mi Ibn Jadilah Ibn Assad Ibn Rabi’ah Ibn Nizar.

  

Des Bani Bakr Ibn Wahil qui sont des puissantes tribus tant au niveau de la force que du nombre et de l’histoire, il y a :

  

- Les Bani Yashkour,

  

- Les Banou Shayban Ibn Tha’labah Ibn ‘Oukabah Ibn Sa’d Ibn ‘Ali Ibn Bakr Ibn Wahil. Les Banou Shayban sont une puissante tribu renommée.

  

- Les Banou Taymillah Ibn Tha’labah Ibn ‘Oukabah,

  

- Les Banou Douhd Ibn Tha’labah Ibn ‘Oukabah,

  

- Les Banou Qays Ibn Tha’labah Ibn ‘Oukabah,

  

- Les Banou Hanifah Ibn Noujaym Ibn Sa’d Ibn ‘Ali Ibn Bakr Ibn Wahil,

  

- Les Banou ‘Ijl Ibn Noujaym Ibn Sa’d Ibn ‘Ali Ibn Bakr Ibn Wahil.

  

Des tribus Rabi’ah, il y a aussi :

  

- Les Banou Taghlib Ibn Wahil Ibn Qas Ibn Himm Ibn Asfah Ibn Dou’mi Ibn Jadilah Ibn Assad Ibn Rabi’ah Ibn Nizar Ibn Mou’ad Ibn ‘Adnan.

  

- Les Banou Taghlib est une puissante tribu de braves guerriers et de nobles. Sont issus de cette tribu six frères (al-Araqil) dont le père est Bakr Ibn Houbayb et parmi eux :

  

Joushan Ibn Bakr Ibn Houbayb d’où sont issus :

  

- Les Bani Harith Ibn Zouhayr,

  

- Les Bani Ka’b Ibn Zouhayr Ibn Joushan,

  

- Les Bani Fadaoukas Ibn ‘Amr Ibn Malik Ibn Joushan Ibn Bakr.

  

Toujours de la tribu des Rabi’ah Ibn Nizar,

  

- Les Bani ‘Anaz Ibn Wahil Ibn Qas Ibn Himm Ibn Asfah Ibn Dou’mi Ibn Jadilah Ibn Assad Ibn Rabi’ah Ibn Nizar :

  

- Les Banou Namir Ibn Qas Ibn Himm,

  

- Les Banou ‘Abdel Qays Ibn Asfah Ibn Dou’mi Ibn Jadilah,

  

- Les Banou ‘Anaz Ibn Assad Ibn Rabi’ah Ibn Nizar,

  

- Les Banou Dzoubay Ibn Rabi’ah Ibn Nizar,

  

- Les Banou Ihad Ibn Nizar Ibn Mou’ad Ibn ‘Adnan qui ne sont ni aussi nombreux ou aussi connu que les enfants de leurs oncles des tribus Moudar et Rabi’ah

  

Nous avons déjà mentionné toutes ces tribus ‘Adnaniyah et Qahtaniyah dans le chapitre de la généalogie des arabes.

  

Les guerres tribales entre les tribus Qays et Bani Taghlib

  

Nous allons maintenant voir les guerres tribales qui eurent lieu entre les tribus Qays et Bani Taghlib toutes de Nizar. Les Qays de Moudar Ibn Nizar Ibn Mou’ad Ibn ‘Adnan et les Taghlib de Rabi’ah Ibn Nizar.

  

Les causes de cette guerre sont dues à ‘Oumayr Ibn Houbab Ibn Ka’dah Ibn Ilyas Ibn Houdafah Ibn Harith Ibn Hilal as-Soulami ou ‘Oumayr Ibn Houbab as-Soulami qui voulut tirer vengeance de la tribu Kalb Ibn Wadarah et des tribus yéménites pour avoir tué un très grand nombre de Qays lors de la bataille de Marj Rahib car jamais auparavant dans l’histoire, la tribu des Qays ne connut un tel massacre.

  

‘Oumayr Ibn Houbab as-Soulami se rendit à Jazirah près du fleuve Boulaykh entre la ville de Harran et Raqqah ou il fut rejoint par une un groupe d’une tribu Qayssiyah et un groupe de gens des Bani Taghlib. Les gens de Taghlib qui était les gens de ce pays avaient pour habitude d’aider les Qays dans tous les domaines y compris lors des combats.

  

La tribu des Taghlib avait pour particularité d’être une grande tribu arabe dont beaucoup de ses membres étaient des Chrétiens. Certains stupides Qays s’en prenaient aux femmes de Taghlib et se moquaient des vieux chrétiens.

  

La tribu des Bani Taghlib était présente entre les fleuves Sabour, Tigre et l’Euphrate.

  

Ces perpétuelles agressions contre les femmes et ces incessantes moqueries détériorèrent les relations entre les deux tribus sans toutefois conduire à la guerre. Cela eut lieu juste avant que ‘Abdel Malik Ibn Marwan n’envoie ses armées combattre ‘AbdAllah Ibn Zoubayr.

  

‘Oumayr Ibn Houbab as-Soulami demanda à ses partisans de se préparer à l’action contre les Bani Kalb Ibn Wadarah et ensemble marchèrent jusqu’au fleuve Sabour ou ils stationnèrent.

  

Près de l’endroit où ils établirent leur camp, se trouvait une femme marié à un membre des Bani Taghlib du nom d’Oumm Douwayl.

  

Un homme des Bani Harish, des Bani ‘Amir Ibn Sa’sa’ah, la razzia et prit une partie de son troupeau. Elle alla se plaindre de lui auprès de ‘Oumayr Ibn Houbab qui ne prêta aucune attention à ses complaintes ce qui poussa d’autres de ses partisans à lui prendre le reste de ses animaux.

  

Un groupe des Bani Taghlib s’opposèrent à eux et l’un d’entre eux du nom de Moujasha’ Taghlibi fut tué. Lorsqu’Oumm Douwayl retourna chez elle et informa ses proches de ce qui était arrivé, ils prirent leurs armes et nommèrent à la tête de leur groupe de combattants Shou’ayth Ibn Moulik Taghlibi. Puis ils marchèrent, en compagnie d’un groupe des Bani Noumayr, des Banou ‘Amir Ibn Sa’sa’ah, contre les Bani Harish. Ils tuèrent un certain nombre d’homme et prirent le troupeau d’une femme du nom de Oumm al-Aytham.

  

Ces évènements courroucèrent ‘Oumayr Ibn Houbab as-Soulami et la guerre eut lieu entre les Qays et les Taghlib. ‘Oumayr les attaqua à Makithin près du fleuve Sabour et tua plus de cinq-cents membres de la tribu des Bani Taghlib y comprit Shou’ayth Ibn Moulik Taghlibi. Cet évènement fut appelé « le Jour de Makithin » (al yawm makithin) ou « la bataille de Makithin ».

  

Après la bataille, les Bani Taghlib firent appel aux Banou Rabi’ah qui leur envoya Namir Ibn Qassid, al-Moujashar ash-Shibani des Bani Bakr Ibn Wahil et ‘Oubaydillah Ibn Ziyad Ibn Dzoubyan al-Bakri.

  

‘Oumayr quant à lui appela à l’aide les Bani Tamim et les Bani Assad mais ils ne répondirent pas à son appel car les Bani Tamim et les Bani Assad, même s’ils sont des tribus Moudariyah, ils ne sont pas des tribus Qayssiyah Moudariyah.

  

Les deux armées se rencontrèrent près du fleuve Tharthar, celle de Taghlib sous le commandement de Yazid Ibn Hawbar at-Taghlibi, ou Handalah Ibn Qays Ibn Hawbar. Une féroce bataille eut lieu et un grand nombre de Qays furent tués. Les Taghlib se vengèrent cruellement en éventrant trente femmes enceintes des Bani Soulaym.

  

Ces horribles crimes sont le résultat des injustes et malsaines guerres tribalistes xénophobes dont nous avait mis en garde le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui).

  

Ils s’étaient tous alliés pour combattre les Banou Kalb Ibn Wadarah et Yéménites mais pour avoir injustement razziés les moutons d’une femme, le mal s’amplifia jusqu’à ce que de tels crimes soient commis contre des femmes.

  

Résumé des différentes guerres tribales

  

Les Banou Taghlib sont les premiers à avoir commencé avec le « Jour de Tharthar I » (yawm tharthar awwal) et les nombreuses autres batailles qui s’ensuivirent comme le « Jour de Tharthar II » ou ‘Oumayr avait demandé de l’aide aux Qays qui lui avait envoyé Zoufar Ibn Harith al-Kilabi al- ‘Amiri. Cette bataille fut plus violente que la précédente et les Banou ‘Amir furent battus. Les Banou Qays furent aussi sur le point d’être battu mais les Banou Soulaym restèrent ferment et finirent par battre les Bani Taghlib.

  

Un grand nombre des nobles des Bani Taghlib furent tués lors de cette bataille et particulièrement deux fils d’un noble chrétien du nom de ‘Abdel Yassouh Ibn Harb Ibn Ma’dikarib Ibn Mourah Ibn Koulthoum, des Bani Zouhayr Ibn Joushan Ibn Bakr.

  

Après la bataille, Zoufar Ibn Harith al-Kilabi al- ‘Amiri dit à ‘Oumayr Ibn Houbab :

  

- « Comment en sommes venus à nous entretuer alors que nous sommes tous des tribus Nizariyah et que nos ennemis sont les tribus des Bani Kalb Ibn Wadarah et yéménites qui nous ont massacrés à Marj ? »

  

Mais après cela, ‘Oumayr Ibn Houbab attaqua encore les Bani Taghlib dans la ville de Houdayn sur le fleuve Khabour et tua tous les Bani Taghlib qu’il trouva. Cet évènement fut appelé « le Jour de Houdayn ».

  

Il les écrasa aussi :

  

- Le « Jour de Souqayr », Souqayr se trouve aussi le long du fleuve Khabour.

  

- Le « Jour de Ma’arik », Ma’arik se trouve près de Mossoul. Cette bataille fut un massacre des Bani Taghlib.

  

- Le « Jour de Shar ‘Abbiyah » ou les Bani Taghlib l’emportèrent sur les Qays.

  

- Le « Jour de Boulaykh ». Ibn Athir a dit que Boulaykh est un fleuve entre Harran et ‘Aqqah. Un très grand nombre des Bani Taghlib furent tué lors de cette bataille et les femmes enceintes furent aussi éventrées pour venger les femmes qui l’avaient été le « Jour le Tharthar I ».

  

Ces guerres tribales eurent lieu à peine au premier siècle de l’Hégire ce qui peut paraitre incroyable et pour cause de faiblesse de l’état, incapable de gérer tous ces évènements !

  

Lorsque les Bani Taghlib se rendirent compte que ‘Oumayr Ibn Houbab cherchait à les anéantir, ils se réunirent tous à Hashak près de Shar ‘Abbiyah ou il s’ensuivit aussi une féroce bataille.

  

‘Oumayr Ibn Houbab était en compagnie de Zoufar Ibn Harith et son fils Houdayl Ibn Zouffar et ils combattirent du matin jusqu’à l’arrivée de la nuit. Puis le troisième jour, la bataille s’intensifia et Zoufar Ibn Harith al-Kilabi fut battu et s’enfuit à Qalqissiyah.

  

Zoufar était un valeureux combattant et il s’enfuit car il apprit que ‘Abdel Malik Ibn Marwan à la tête de ses troupes marchait vers Qalqissiyah.

  

La bataille continua en son absence et ‘Oumayr Ibn Houbab et les Qays furent vaincus. ‘Oumayr Ibn Houbab fut couvert d’une pluie de pierres puis Jamil Ibn Qays at-Taghlibi l’attaqua et le tua. Quant à Ibn Hawbar, il fut gravement blessé le second jour de la bataille et décéda le jour suivant.

  

Un très grand nombre de Qays furent tués lors de cette bataille. La plupart d’entre eux furent des Bani Soulaym et des Bani Ghani, de la tribu Ou’soub Ibn Sa’d Ibn Qays Ibn Ghaylan.

  

La tête de ‘Oumayr Ibn Houbab fut envoyée à ‘Abdel Malik Ibn Marwan qui éprouva une grande joie.

  

Après la mort de ‘Oumayr Ibn Houbab as-Soulami, Zoufar Ibn Harith al-Kilabi exerça une impitoyable et effroyable vengeance contre les Banou Taghlib. Il attaqua un groupe d’entre eux qu’il massacra. Puis il envoya sa cavalerie contre les Bani Fadawkas at-Taghlibiyine, comme le mentionne Ibn Athir, qu’ils massacrèrent totalement y compris les femmes, les enfants et les vieillards excepté une femme que Yazid Ibn Himran loua.

  

Zoufar Ibn Harith envoya son fils Houdayl Ibn Zouffar aux Bani Ka’b Ibn Zouhayr at-Taghlibiyine dont il tua un grand nombre. Puis il envoya Mouslim Ibn Rabi’ah al-’Ouqayli à la tête d’une armée combattre aussi un autre groupe des Bani Taghlib dont il tua la moitié d’entre eux.

  

Zoufar Ibn Harith en personne se dirigea vers ‘Aqiq près de Mossoul, ou se trouvait un autre groupe des Bani Taghlib. Lorsque les Banou Taghlib le virent arriver, ils tentèrent de traverser le Tigre vers un endroit appelé Kouhayl, mais il les rattrapa et il s’ensuivit une autre féroce bataille. Il s’ensuivit encore des horribles crimes envers les femmes des Bani Taghlib et la plupart des hommes moururent noyés. Rien ne pouvait justifier ces crimes préislamiques sous le règne de l’Islam.

  

Zoufar captura deux-cents prisonniers qu’il tua de sang-froid. Puis il envoya son fils Houdayl à la poursuite de ceux qui avaient réussi à s’échapper et il tua tous ceux qu’il trouva.

  

Malgré toutes les tueries entre les deux parties, et particulièrement parmi les Bani Taghlib, les Qays les Banou Soulaymiyah et Hawaziniyah, aucun d’entre eux ne s’est rendu compte de la réalité et pour eux, rien ne pouvait justifier la mort de ‘Oumayr Ibn Houbab as-Soulami !

  

La terrible vengeance contre Tha’lab

  

Ce n’était certainement pas la fin de ces guerres tribales !

  

Une chose particulièrement détestée chez les Arabes est de se moquer de leur hospitalité. Et ces moqueries peuvent entrainer de lourdes représailles.

  

La guerre de Bassous qui eut lieu entre les Bani Bakr et les Taghlib Ibn Wahil, que nous avons mentionné au début du livre dans la généalogie des Arabes, dura quarante années et ne cessa qu’avec l’arrivée de Harith Ibn ‘Oubad Ibn Doubay’ah, des Bani Qays Ibn Tha’labah et les Banou Qays Ibn Tha’labah sont de la tribu Ibn Bakr Ibn Wahil.

  

Harith Ibn ‘Oubad s’était tenu à l’écart de cette guerre mais quand les Bani Taghlib tuèrent Jassas Ibn Mourah, les Bani Bakr allèrent le voir et lui dirent :

  

- « Ton peuple a été anéanti ! »

  

Harith Ibn ‘Oubad envoya son fils Boujayr à Mouhalhillah Ibn Rabi’ah at-Taghlibi pour lui demander d’arrêter le combat mais Mouhalhillah tua le fils de Harith.

  

Suite à cela, Harith n’eut d’autre choix que de s’engager lui-même dans le combat jusqu’à ce que Mouhalhillah fût battu et ceci est une longue histoire que nous ne pouvons pas développer ici.

  

Al-Jahhaf Ibn Houkaym Ibn ‘Assim Ibn Qays Ibn Thouba’ Ibn Khouza’i Ibn Mouharib Ibn Hilal as-Soulami fait partie des nobles des Bani Soulaym. Il était connu pour être un homme courageux et un des plus proches des Bani Soulaym de ‘Oumayr Ibn Houbab as-Soulami. Mais comme l’a dit Abou ‘Oubaydah Ma’ma’ Ibn Mouthannah at-Taymi, le domestique Taymi des Qouraysh, il ne participa pas à la guerre qui eut lieu entre les Bani Qays et les Bani Taghlib.

  

Après la première guerre de Tharthar ou les Bani Taghlib, alors qu’ils étaient pour la majorité des Chrétiens, furent vainqueurs sur les Qays, le grand poète chrétien Riah Ibn Ghawth at-Taghlibi connu sous le nom d’Akhtal récita ces vers avec fierté :

  

« Lorsqu’ils nous virent avec la croix surélevée, montés sur nos chevaux armés de notre foi tranchante, la mort faisant ravage, ils nous abandonnèrent leurs champs, leurs biens et leurs vignes ».

  

Puis, le jour de Shar ‘Abiyah, ou ils furent de nouveau vainqueurs, Akhtal dit :

  

« Al-Jahhaf pleura le jour de Shar ‘Abiyah. Lorsqu’il vit la mort faucher les Soulaym et les ‘Amir ».

  

Il avait l’habitude de répéter ces vers en toutes circonstances, lors des réunions entre les chefs de tribus ou chez le calife.

  

Lorsque ‘Abdel Malik Ibn Marwan conclut un arrangement avec Zoufar Ibn Harith, comme nous le verrons plus tard, et que les gens se réunifièrent sous le califat, al-Akhtar, rappelant les évènements ou fut tué ‘Oumayr Ibn Houbab, récita de nouveau vers se moquant une nouvelles fois des Qays et des Bani Oumayyah.

  

Al-Jahhaf ne répondit à aucune de ses attaques verbales et resta silencieux.

  

Un jour alors qu’al-Jahhaf siégeait avec ‘Abdel Malik Ibn Marwan au conseil, al-Akhtar rentra et quand il vit al-Jahhaf, il répéta les vers de Shar ‘Abiyah. Al-Jahhaf qui mangeait des dattes fraiches, fut si en colère, que les dattes tombèrent de ses mains. Il lui dit :

  

- « Mais pas du tout ! Nous allons les venger avec toute notre force ! O fils de la chrétienne ! Je ne pensais pas que tu allais me harceler autant. Al-Akhtar fut pétrifié par sa réponse et il se rapprocha du calife pour éviter une éventuelle action ».

  

Le calife lui dit alors :

  

- « Je vois que tu n’as attiré sur toi et ton peuple que le mal ! »

  

Al-Akhtar était un poète et ses vers se propageait partout et il n’y restait à al-Jahhaf d’autre solution que de laver l’affront.

  

Al-Jahhaf lui prépara un piège avec l’aide de certains scribes du calife. Ils fabriquèrent un faux document qui stipulait que le calife l’avait nommé pour la collecte de la Zakat des Bani Bakr et des Bani Taghlib. Il a aussi été rapporté qu’il annonça faussement que le calife l’avait nommé gouverneur d’al-Jazirah.[1]

  

Puis il remplit un sac de terre et alla voir son peuple et leur dit :

  

- Le calife m’a nommé gouverneur d’al-Jazirah et ceci est un sac plein d’argent !

  

Son peuple le crut, intéressé par l’aspect financier, et un grand nombre de cavalier le suivirent et ils marchèrent sur les Bani Taghlib et lorsqu’ils furent à proximité, Al-Jahhaf vida le sac de terre, déchira ses documents et leur dit :

  

- « Je n’ai argent et ni lettre de créance, je vous ai menti ! » Puis, il leur raconta ce qui était arrivé précédemment alors que le conseil était réuni chez le calife.

  

- « Quiconque ne désire pas venger son peuple qu’il se retire car j’ai juré de ne pas me laver la tête avant d’avoir pris mon dû des Bani Taghlib ».

  

Une partie de ceux qui l’avait accompagné rebroussèrent chemin tandis qu’al-Jahhaf avec le reste des cavaliers se mirent en route jusqu’à parvenir à un endroit nommé Bish ou ils attaquèrent, à l’aube ou la nuit selon certaines versions, un groupe des Bani Taghlib près d’un puits des Bani Joushan Ibn Bakr des Banou Taghlib.

  

Il s’ensuivit un des pires massacres de l’histoire des Arabes à cause d’un poète idiot qui tirait fierté à se moquer des autres. Un des hommes d’al-Jahhaf fit prisonnier al-Akhtar sans le reconnaitre car il était vêtu d’un vêtement qui lui couvrait la tête. Il lui dit :

  

- « Qui es-tu ? »

  

- « Je suis un esclave des Bani Taghlib » répondit-il ! Et l’homme le relâcha. Al-Akhtar partit et alla se cacher dans un puits jusqu’à ce que tous fussent partis. Puis, il sortit de sa cachette et alla voir ‘Abdel Malik Ibn Marwan et lui dit :

  

- « Al-Jahhaf a commis à Bish des crimes dont nous nous plaignons à Allah et si Qouraysh refuse de dépenser ses biens pour le punir alors qu’ils tremblent ! Si le calife ne fait rien alors il verra ce qui va s’ensuivre », ce qui était une menace directe contre lui.

  

Al-Jahhaf s’enfuit chez les Romains

  

Si l’état restait passif alors de plus graves événements pourraient suivre. Une sédition tribale aux graves répercussions qui entraineraient d’autres tribus dans la spirale de la guerre. Plusieurs guerres avaient déjà eu lieu sans que l’état n’intervienne du fait de la grande distance les séparant des zones de conflits qui avaient bien souvent lieu loin des villes.

  

L’état Omeyyades était déjà occupé à ramener à l’ordre ceux qui s’étaient rebellés contre l’état et ces guerres tribales supplémentaires d’un autre coté arrangeaient ses affaires car elles le débarrassaient de ses ennemis sans qu’il ait besoin d’envoyer des troupes pour les combattre. D’ailleurs c’est pour cela qu’il avait ressenti une immense joie lorsqu’on lui avait amené la tête de ‘Oumayr Ibn Houbab as-Soulami qui fut tué lors de la bataille de Hashak.

  

Lorsque ‘Abdel Malik vit que les choses étaient parvenu à un si grand seuil d’instabilité, il décida d’agir. Il ordonna qu’al-Jahhaf soit capturé pour le châtier mais al-Jahhaf s’enfuit chez les Romains.

  

Le roi des Romains l’accueillit avec pompe et l’honora avant de lui demander de se christianiser en lui promettant de lui donner en échange tout ce qu’il désirerait. Al-Jahhaf lui dit :

  

- « Je ne suis pas venu chez toi craignant l’Islam ».

  

Il ne fit pas comme al-Jabalah Ibn Hayham, le roi des Assari, qui s’enfuit devant ‘Omar Ibn al-Khattab (qu’Allah soit satisfait de lui) chez les Romains et se christianisa. Jabalah avait violemment frappé et fendu la lèvre d’un homme des Bani Fazarah qui avait involontairement marché sur son vêtement qui s’était ouvert durant le Tawaf à la Ka’bah.

  

Cet homme était allé se plaindre à ‘Omar Ibn al-Khattab al-Farouk (qu’Allah soit satisfait de lui) qui avait demandé à Jabalah de lui raconter ce qui était arrivé. Puis ‘Omar lui dit :

  

- « Sois-tu lui donne son dû ou soit il te rend la pareil, choisit l’un des deux ! »

  

Jabalah orgueilleux répondit à ‘Omar :

  

- « Je croyais qu’en rentrant dans l’Islam j’aurais plus de considération que je n’en avais avant l’Islam ! »

  

- « Mais l’Islam vous a rendu égaux ! »

  

- « Alors je vais me christianiser ! » C’est-à-dire je vais apostasier !

  

Omar (qu’Allah soit satisfait de lui) lui dit :

  

- « Par Celui qui a différencié le bien et le mal, je te frapperais le cou ! »

  

Jabalah lui demanda de lui laisser le choix jusqu’au lendemain et Omar accepta. Jabalah en profita pour se sauver avec ses partisans chez les Romains ou ils se christianisèrent et profitèrent largement de la vie de ce monde comme il a été mentionné dans les livres d’histoires.

  

Après être resté longtemps chez les Romains, ce roi arabe des Banou Ghassan réfléchit sur ce qu’il avait fait, regretta et dit :

  

« Puisse ma mère ne m’avoir jamais donné naissance si j’avais seulement patienté,

  

Si j’avais seulement opté, pour ce que ‘Omar m’avait proposé ».

  

La contrition d’al-Jahhaf

  

L’Arabe libre de l’époque, ne pouvait supporter de vivre à l’étranger loin de sa famille, de son clan et de son pays. Al-Jahhaf savait que s’il revenait les Banou Taghlib ne l’oublieraient pas et chercheraient à se venger mais ne supportant plus l’exil, il décida de rentrer même si cela devait lui coûter la vie.

  

Avant de retourner, il envoya un message à certains nobles des Qays qui occupaient des postes importants dans l’entourage du calife ou il leur demanda de lui garantir un sauf conduit de la part du calife qui accepta.

  

Les Qays avec l’aide du calife réunirent une somme importante d’argent pour lui permettre de payer le prix du sang à ses victimes.

  

Certains historiens ont rapporté que lorsque la nouvelle de la sécurité accordée par le calife lui parvint, il décida d’arranger son affaire avec les Banou Taghlib. Al-Jahhaf se vêtit d’un linceul, alla à Bish voir les Banou Taghlib et leur dit :

  

- « Je suis venu vous soumettre ma personne afin que vous preniez votre dû ».

  

Le fait qu’il se soit revêtu d’un linceul en se soumettant à leur jugement, malgré les crimes qu’il commit, lui valut le pardon pour ce geste noble qui signifiait : Je me considère comme mort faites ce que vous voulez !

  

Les jeunes des Banou Taghlib voulurent le tuer, mais les gens âgés les empêchèrent car ils connaissaient les traditions des Arabes. Son geste était suffisant pour eux et ils lui pardonnèrent.

  

Après cela al-Jahhaf, devint plus pieux et il regretta amèrement les crimes qu’il avait commis jusqu’à la fin de ses jours. Il alla en pèlerinage à La Mecque ou il s’accrocha au vêtement de la Ka’bah et implora :

  

- « O Grand Seigneur, pardonne moi et je ne pense pas que Tu le feras ».

  

Il est dit que Muhammad al-Hanafiyah, Muhammad Ibn ‘Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit satisfait de son père) l’entendit et lui dit :

  

- « O Sheikh, ton invocation est pire que ton péché ! »

  

Et il est aussi dit que c’est le respectable Compagnon ‘AbdAllah Ibn ‘Omar Ibn al-Khattab (qu’Allah soit satisfait d’eux) qui l’entendit et lui dit :

  

- « Si tu n’étais pas al-Jahhaf, tu n’aurais pas dit cela ! » Et al-Jahhaf lui répondit :

  

- « Je suis al-Jahhaf ! »

  

Il était connu partout à cause des grands crimes, dont il n’y eut nul précédent auparavant, qu’il commit envers les Bani Taghlib et dont les nouvelles se propagèrent dans tous les territoires islamiques. Des horribles crimes qui représentaient une telle somme, qu’il pensait qu’Allah ne lui pardonnerait pas.

  

Abou ‘Oubaydah Ma’mar Ibn Mouthannah Taymi a rapporté dans son livre « Maqahil » qu’al-Jahhaf tua vingt-trois-mille hommes, femmes et enfants des Bani Taghlib.

  

Après la bataille de Marj Rahib, que nous avons déjà mentionnée et qui eut lieu à la fin de l’année 64 de l’Hégire (683) sous le règne de Marwan Ibn Hakam le quatrième calife, ad-Dahhak Ibn Qays al-Fihri fut défait et tué tandis que Zoufar Ibn Harith al-Kilabi s’enfuit à Qalqissiyah ou il resta une menace contre le règne des Omeyyades.

  

Zoufar Ibn Harith al-Kilabi

  

‘Abdel Malik Ibn Marwan, après la mort de son père Marwan Ibn Hakam, se décida à se débarrasser de Zoufar. Il désista de son poste Abban Ibn ‘Ouqbah Ibn Abi Mou’ayt al-Amawi qui était gouverneur de Hims et lui ordonna d’aller combattre Zoufar.

  

Abban fit ce qu’on lui demanda et à la tête de son armée marcha sur Qalqissiyah et ‘Abdallah Ibn Zoumayt at-Tahi, le chef de l’avant-garde continua sa route sans attendre l’arrivée du reste de l’armée et attaqua az-Zoufar qui écrasa l’avant-garde et tua trois-cent cavaliers. Lorsque l’armée arriva, elle écrasa à son tour l’armée de Zoufar et tua son fils Waqi’ Ibn Zoufar.

  

Après cette victoire, ‘Abdel Malik Ibn Marwan conclut qu’il devait en finir définitivement avec la menace de Zoufar Ibn Harith et marcha de nouveau sur Qalqissiyah qu’il assiégea et bombarda avec ses trébuchets.

  

Zoufar leur dit :

  

- « Pourquoi pilonnez-vous la ville avec vos trébuchets ? Je vais sortir de la ville et nous allons combattre tout simplement. Si vous remportez la bataille la ville sera à vous ! »

  

Zoufar dit à son fils Houdayl Ibn Zoufar qui était aussi un intrépide guerrier :

  

- « Sort et combats-les et ne reviens pas avant d’avoir abattu la tente de ‘Abdel Malik et si tu reviens sans l’avoir fait je te tuerais ! »

  

Houdayl Ibn Zoufar sortit avec ses cavaliers et écrasa tout ce qui se tint devant lui jusqu’à ce qu’ils parviennent à la tente du calife qu’ils abattirent sur sa tête, avant de revenir. C’était un clair message pour le calife qui disait nous sommes parvenu jusqu’à toi mais nous t’avons épargné.

  

Lorsque Houdayl revint à son père, celui-ci l’embrassa sur la tête et lui dit :

  

- « Après ce jour, ‘Abdel Malik t’aimeras toujours ».

  

Puis Zoufar sortit à son tour avec son armée et combattirent si farouchement que ‘Abdel Malik pensa à faire la paix avec eux. Il demanda à son frère Muhammad Ibn Marwan d’aller voir Zoufar et de conclure un traité de paix avec lui.

  

Zoufar accepta à condition qu’il n’ait pas à porter allégeance à ‘Abdel Malik tant que ‘Abdallah Ibn Zoubayr (qu’Allah soit satisfait de lui) serait en vie et parce qu’il lui avait déjà porté allégeance.

  

Lorsque le traité fut conclu et que ‘Abdel Malik vit le petit de nombre de soldats dans les rangs de Zoufar, il dit :

  

- « Si j’avais su que son armée était si petite, je n’aurais jamais levé le siège jusqu’à ce qu’il se soumette à mon jugement ».

  

Ces paroles arrivèrent aux oreilles de Zoufar qui lui dit :

  

- « Si tu veux, on recommence ! » Mais le calife était un homme intelligent et il lui dit :

  

- « Sois en paix ô Abou Houdayl ! »

  

Et après la bataille, Maslamah Ibn ‘Abdel Malik se maria avec Ribab, la fille de Zoufar pour renforcer les liens d’amitiés.

  

Avec la fin de ce différend entre lui et Zoufar, ‘Abdel Malik Ibn Marwan put enfin se concentrer totalement sur l’Iraq et faire face à ‘Abdallah Ibn Zoubayr.

  

Pour l’affaiblir, ‘Abdel Malik Ibn Marwan devait concentrer tous ses efforts sur l’Iraq pour pouvoir enfin l’assiéger dans le Hijaz[2]

  

‘Abdel Malik Ibn Marwan consulta les gens pour connaitre leur avis et parmi eux, Yahya Ibn Hakam Ibn Abi ‘As, son oncle, et d’autres qui lui dirent :

  

- « Contente-toi de la Syrie et laisse tomber l’Iraq et Ibn Zoubayr ».

  

Et ‘AbdAllah Ibn Malik leur répondit :

  

- « La Syrie est un pays qui a peu d’argent tandis que beaucoup de nobles d’Iraq m’ont écrit pour m’inviter ».

  

Son frère Muhammad Ibn Marwan lui donna aussi son avis et lui dit :

  

- « Tu dois demander ta part et aller en Iraq et je vais prier pour qu’Allah t’assiste ».

  

D’autres aussi lui dirent de ne pas aller en personne en Iraq mais d’y envoyer quelqu’un de sa famille accompagné d’une armée.

  

‘Abdel Malik Ibn Marwan[3] leur répondit :

  

- « Nul ne peut s’occuper de cette affaire hormis un Qourayshi qui a de la détermination. Peut-être dois-je envoyer quelqu’un qui a du courage mais pas de résolution. Je suis un clairvoyant stratégiste et un redoutable sabreur si j’en ai besoin et Mous’ab est un homme valeureux d’une valeureuse maison qui n’a pas de connaissance en matière de guerre. Il aime le confort et il a en sa compagnie des gens qui ne sont pas toujours d’accord avec lui tandis que moi j’ai en ma compagnie des gens qui me conseillent ».

  

Il a été rapporté dans les livres de littératures et d’histoires, que lorsque ce roi omeyyade qourayshi voulut partir pour l’Iraq, il fit ses adieux à son épouse ‘Atikah Bint Yazid Ibn Mou’awiyah qui pleura si abondement qu’elle fit pleurer toutes ses servantes.

  

En l’an 71 de l’Hégire (690), ‘Abdel Malik conquit Césarée mais les Byzantins profitèrent du conflit entre les Omeyyades et Ibn az-Zoubayr (qu’Allah soit satisfait de lui) pour attaquer et endommager Césarée et Ascalon (qayssariyah wa ‘asqalan)[4]. Lorsque son pouvoir se raffermit, ‘Abdel Malik reconstruisit et fortifia plusieurs villes côtières dont Césarée, Ascalon, Acre et Tyr.

  

La bataille de Joufrah

  

Cette même année, ‘Abdel Malik à la tête de son armée marcha sur l’Iraq tandis qu’au même moment à Basra, Mous’ab se mit en colère contre certains de ses chefs pour avoir rejoint les rangs de Khalid Ibn ‘Abdillah Ibn Khalid Ibn Assid Ibn Abi al- ‘Iss Ibn Oumayyah Ibn ‘Abd ash-Shams[5].

  

Khalid Ibn ‘Abdillah avait auparavant rejoint ‘Abdel Malik Ibn Marwan après avoir été un des hommes de Mous’ab. Lorsque Mous’ab alla combattre Moukhtar Ibn Abi ‘Oubayd ath-Thaqafih « al-Moukhtar al-Kadab (le menteur) », il ne se rendit pas compte de l’absence de Khalid Ibn ‘Abdillah et de son frère Oumayyah. Ce n’est qu’après qu’il le réalisa et il les fit expulser d’Iraq.

  

Quant à Khalid Ibn ‘Abdillah il alla chez ‘Abdel Malik en Syrie.

  

Lorsque ‘Abdel Malik Ibn Marwan se mit en route Khalid l’accompagna et Mous’ab Ibn Zoubayr n’était pas à Basra et Khalid dit à ‘Abdel Malik :

  

- « Envoie-moi à Basra avec un détachement, peut-être pourrais-je te conquérir Basra ».

  

Lorsqu’il arriva à Basra, il s’arrêta chez ‘Amr Ibn Asma’ al-Bahili qui contacta ‘Abad Ibn Houssayn at-Tamimi, le chef de la police de Mous’ab. Et ‘Omar Ibn ‘Oubaydillah Ibn Ma’ma’, le délégué de Mous’ab pour Basra.

  

Il lui fit dire en espérant convaincre ‘Abad de rejoindre leur rang :

  

- « J’ai accordé la protection à Khalid Ibn ‘Abdillah ».

  

‘Abad Ibn Houssayn at-Tamimi répondit au messager :

  

- « Je vais certainement le rejoindre de la meilleure façon ». Il dit cela sous entendant : je vais le rejoindre et le capturer.

  

Lorsque ‘Amr Ibn Asma’ al-Bahili entendit la réponse, il dit à Khalid Ibn ‘Abdillah :

  

- « ‘Abad va nous rejoindre et moi, je ne peux pas te secourir. Va plutôt trouver Malik Ibn Misma’ Ibn Shihab al-Jahdalih al-Bakri, le chef des Rabi’ah Ibn Nizar de Basra ».

  

Khalid remonta sur son cheval et alla voir Malik Ibn Misma’ et lui dit :

  

- « Accorde-moi ton aide ! »

  

- « Mon aide t’es accordée » lui répondit Malik. Puis, il envoya un messager au Bani Bakr Ibn Wahil et à leurs alliés les Azd qui vinrent en masse pour secourir Khalid Ibn ‘Abdillah.

  

Quand ‘Abad Ibn Houssayn at-Tamimi, le chef de la police arriva avec des cavaliers, les deux groupes se firent face sans qu’il ne s’ensuive de bataille.

  

Le lendemain Khalid Ibn ‘Abdillah alla voir Joufrat Nafi’ Ibn Harith avec un groupe des Bani Tamim et il s’ensuivit une bataille à Joufrah qui est un quartier de Basra.

  

Cette bataille prit le nom de « Jour de Joufrah » ou « la bataille de Joufrah » et dura vingt-quatre jours durant lesquels Malik Ibn Misma’ fut tué.

  

Puis les deux groupes firent la paix entre eux à condition que Khalid Ibn ‘Abdillah quitte Basra.

  

La grande bataille de Dayr al-Jafariq

  

Lorsque Mous’ab Ibn Zoubayr arriva, il se fâcha après beaucoup de gens qui avait participé aux évènements et ce fut de sa part une erreur car non seulement, il arrivait après une bataille qui avait tourné à son avantage et qu’il faisait aussi face aux armées du calife ‘Abdel Malik Ibn Marwan.

  

‘Abdel Malik Ibn Marwan saisit l’occasion de la division et il écrivit aux gens de Basra et de Koufa en leur promit que le bien de sa part.

  

Quand les nouvelles de la prochaine bataille entre ‘Abdel Malik et Mous’ab Ibn Zoubayr parvint à ‘Abdillah Ibn Khazim as-Soulami, l’émir de ‘AbdAllah Ibn Zoubayr du Khorasan il dit :

  

-« Y a-t-il avec lui ‘Omar Ibn ‘Oubaydillah Ibn Ma’ma’ ? »

  

Ils lui répondirent :

  

- « Non ! Il l’a envoyé en Perse ».

  

-« Y a-t-il avec lui al-Mouhallab Ibn Abi Soufrah ? »

  

- « Non, il combat les khawarije à Soulaf ».

  

-« Y a-t-il avec lui ‘Abad Ibn Houssayn ? »

  

- « Non, il est l’émir de Basra ».

  

‘Abdillah Ibn Khazim dit :

  

- « Et moi je suis au Khorasan. Il ne fait aucun doute alors qu’il sera battu et tué ».

  

Tous obéissaient à ‘AbdAllah Ibn Marwan à la tête de ses armées de Syrie, d’Egypte et d’al-Jazirah. Mous’ab sortit à sa rencontre avec les gens de l’Iraq, dont un tiers marchait un pied en avant et un pied en arrière, prêt à la trahir.

  

Les armées se rencontrèrent à Dayr al-Jafariq près d’un lieu nommé Maskin dans le Sawad en Iraq sur la rive ouest du Tigre.

  

La grande bataille de Dayr al-Jafariq eut lieu et mourut Ibrahim Ibn al-Ashtar an-Nafa’i alors qu’il combattait aux côtés de Mous’ab Ibn Zoubayr.

  

‘AbdAllah sut que Mous’ab était dans un état critique et il lui envoya son frère Muhammad Ibn Marwan qui lui dit :

  

- « Le fils de ton oncle t’accorde la sécurité ».

  

Mous’ab lui répondit :

  

- « Les gens comme moi ne restent pas à l’écart d’un évènement comme celui-ci hormis vainqueur ou tué ! »

  

Mous’ab Ibn ‘AbdAllah Ibn Zoubayr Ibn al-‘Awwam était un homme courageux, ‘AbdAllah Ibn Zoubayr Ibn al- ‘Awwam (qu’Allah soit satisfait d’eux) était un homme vaillant et Zoubayr Ibn al- ‘Awwam (qu’Allah soit satisfait de lui) son père fut un des héros de l’Islam. Ni la reddition ou la fuite n’était envisageable de la part de ces hommes.

  

Lorsque Mous’ab refusa l’offre, Muhammad Ibn Marwan appela ‘Issa Ibn Mous’ab et lui dit :

  

- « O fils de mon frère, ne te tue pas, la sécurité t’est accordée ». Mous’ab dit à son fils :

  

- « Ton oncle t’a accordé la sécurité, accepte-la et rejoins le ! »

  

Le jeune homme Qourayshi Issa Ibn Mous’ab Ibn ‘Awwam était brave, son père était un des chevaliers de l’Islam, son oncle ‘AbdAllah Ibn Zoubayr était un champion des champions et son grand père, le respectable Compagnon du Messager d’Allah (qu’Allah soit satisfait de lui), un des deux seuls cavaliers de l’Islam à combattre un sabre dans chaque main[6] répondit à Muhammad Ibn Marwan :

  

- « Je ne suis pas une femme des Qouraysh et je suis prêt à te combattre ».

  

Les Qouraysh ne sont-ils pas les nobles des Arabes ?

  

Puis Mous’ab et son fils combattirent jusqu’à ce que ‘Issa fut tué tandis que Mous’ab fut grièvement blessé. Zaydatou Ibn Qoudamah Ibn Mas’oud ath-Thaqafi, le fils de l’oncle de Moukhtar Ibn Abi ‘Oubayd Ibn Mas’oud ath-Thaqafi, s’approcha de lui et lui porta le coup fatal en disant :

  

- « Pour venger la mort de Moukhtar ! »

  

Mous’ab fut tué sur la rive du Tigre à Dayr Jafariq et ‘AbdAllah Ibn Marwan ordonna qu’il soit enterré avec son fils près du fleuve. Quant à la tête de Mous’ab, ils l’envoyèrent à Koufa puis à Damas et dans toutes les villes de Syrie.

  

‘Atikah Bint Yazid Ibn Mou’awiyah récupéra sa tête, le lava et l’enterra et dit :

  

- N’êtes-vous déjà donc pas satisfait de ce que vous avez fait pour parader avec sa tête dans les villes ? C’est de la perversité !

  

[1] Al-Jazirah est une région renommée entre le Tigre et Mossoul en Iraq.

[2] Péninsule arabique.

[3] ‘Abdel Malik Ibn Marwan le cinquième calife, était un brave homme qui empêcha par sa fermeté la chute du règne des Omeyyades et lui redonna sa vigueur. Du fait, certains historiens ont classé le règne des Omeyyades en Soufyani, de Mou’awiyah Ibn Abi Soufyan (qu’Allah soit satisfait d’eux) et en Marwani, de ‘Abdel Malik Ibn Marwan.Le règne Soufyani commença avec Mou’awiyah Ibn Soufyan, son fils Yazid et Mou’awiyah Ibn Yazid. Le règne Marwani débuta avec ‘Abdel Malik Ibn Marwan et ceux des califes qui le suivirent.

  

[4] En Palestine.

[5] À ne pas confondre avec Oussayd Ibn Abi al- ‘Iss Ibn Oumayyah Ibn ‘Abd ash-Shams

[6] Le second était Khalid Ibn Walid (qu’Allah soit satisfait de lui).

"Salvador Dali" 11 mai 1904 - 23 janvier 1989, Figueras, Espagne

 

Live painting at Perpignan Trains Station *

www.flickr.com/photos/mutha1977/10204859365/

 

Dans les années 50 Salvador Dali et Gala montaient en train à Paris, Gala et leurs employés faisaient charger dans un wagon toutes les toiles peintes à Port Lligat.

Et arrivés à Perpignan, c’était Gala qui faisait descendre toutes les toiles enveloppées et prêtes à être envoyées à des Galeries, à des collectionneurs..

Elle se chargeait de ce travail: enregistrement, formulaires de douanes, envois.

Elle trouvait qu’en France les envois étaient plus sûrs d’arriver mais c’était surtout pour éviter les nombreux contrôles des douanes franquistes!. Pendant ce temps, Dali se morfondait pendant plus de deux heures sur le quai.

 

Il s’asseyait, faisait les cents pas. C’est sans doute ainsi, que furieux, il a eu l’idée d’appeler cette Gare

« El centro (Trou du Cul en langage populaire espagnol!) del mundo ».

Les journaux français et les édiles locales ont pris par la suite, cette moquerie au sens propre du terme et organisé manifestations,

réceptions en l’honneur de Dali qui devait bien se marrer intérieurement!

Mais devant ce contre sens, et tout ce qu'il provoque pour une ville à la recherche

d'une renommée nationale, il a tout de suite vu le profit qu’il pouvait en tirer et va exploiter à fond cette géniale et surprenante dénomination. Ainsi il ose écrire dans son journal, avec l’exagération verbale qui le caractérise.

 

« C’est toujours à la gare de Perpignan, au moment où Gala fait enregistrer les tableaux qui nous suivent en train, que me viennent les idées les plus géniales de ma vie.

Quelques kilomètres avant déjà, au Boulou, mon cerveau commence à se mettre en branle, mais l’arrivée à la gare de Perpignan est l’occasion d’une véritable éjaculation

mentale qui atteint alors sa plus grande et sublime hauteur spéculative. ».

Alors il se met à regarder méticuleusement les installations de cet édifice ferroviaire étrange

et dans son délire créateur, il arrive à se convaincre qu’il se trouve dans ce lieu, devant la représentation symbolique de la bible du monde. La Gare de Perpignan fut la plus importante découverte de la méthode paranoïaque-critique de Dali.

Si cette idée est devenue pour Dali la source d’une vertigineuse réussite internationale,

la ville, elle, est devenue connue dans l’univers entier comme la porte du nouveau monde, ! Et qui plus, elle est devenue un incontournable laboratoire de l’exploration surréaliste.

Résultat devant cette renommée soudaine, Dali est honoré par la Ville: un jour,fait un voyage triomphal effectué dans le Roussillon en 1965,

et déclare avoir trouvé a trouvé l’inspiration d’un tableau emblématique intitulé «Le Mystique de la Gare de Perpignan». La toile est monumentale (406 X 295 cm)

 

L’oeuvre fut aussitôt présentée en décembre 1965 à New York, puis elle a transité par Paris et dans d’autres lieux, au gré des aléas du marché

de l’Art Elle a terminé son voyage en 1978 au célèbre Musée Ludwig de Cologne. La composition est en forme de croix de Malte, et montre une projection érotique

du célèbre couple de «L’Angelus» de Millet, disposée autour d’une tête lumineuse du Christ crucifié. Au sommet de cette explosion mystique,

un étrange fourgon ferroviaire couronne le tout. Il s’agit du «Wagon de Dali"

 

Ce Wagon a été retrouvé en 1986 par le chercheur dalinien Roger Michel Erasmy derrière la Gare de Perpignan.

Il était à l’abandon et habité par un clochard. Le propriétaire, le transporteur perpignanais Raymondis, s’est laissé convaincre avec subvention à la clef,

de transformer cette remorque rail-route en plate-forme culturelle active. Transféré en 1994 au sud des Pyrénées, le «Wagon de Dali» a été utilisé dans le contexte

touristique du «triangle dalinien» comme «plus petit espace surréaliste du monde». En 1995 on inaugura officiellement le dit wagon. Ce fut un véritablement événement

culturel répercuté par tous les médias! On fit participer Marlène Mourreau, une femme pulpeuse, soi disant vedette de la télévision franco-espagnole,

Elle correspondait paraît-il totalement aux fantasmes érotiques de Salvador Dali. Evènement culturel, canular, la fantasmagorie de Dali continuait plus vivante que jamais!

 

Depuis dix ans, le «Wagon de Dali» fonctionne dans le midi comme

« espace culturel vivant, mis au service de la promotion de l’Art fantastique ».

Au mois d’octobre 2005, le fourgon a été paraît-il, transporté en Bavière pour figurer comme attraction surréaliste au centre d’une opération ponctuelle dédiée à la gloire de Dali. A la tête du le collectif des «Héritiers de Dali» le peintre allemand Angerer-der-Aeltere, aurait alors présenté au musée de Wolnzach une exposition fantastique qui fut ouverte à des peintres de l’Est.

En cette circonstance, le wagon a accueilli une dizaine de toiles créées spécialement autour du thème de l’Europe.

Une opération «Wagon Portes ouvertes» proposée au public bavarois a ensuite débuté une tournée européenne»

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Description

Titre : Un paysan rabroue deux garçons perchés dans un de ses arbres et qui en mangent les fruits ; dans l'encadré: le paysan se retrouve perché dans son arbre pendant que les enfants s'enfuient avec les fruits.

Auteur : Imprimerie Oberthür

Lieu de production : France - France (Ouest) - Bretagne - Ille-et-Vilaine - Rennes

Editeur/imprimeur : Imprimerie Oberthür

Date : 1914-1915

Langue des inscriptions : Français

 

Indexation

Type d'image : Estampe

Thème(s) : 06. Vie quotidienne - Scène de la vie quotidienne

Mot(s)-clé(s) : Paysan ; Enfant ; Jardin ; Arbre ; Grimper ; Echelle ; Chien ; Fruit ; Aliment ; Vol ; Colère ; Sac ; Fuite

 

Complément

Support : Papier

Technique graphique : Gravure

Hauteur en cm : 23

Largeur en cm : 15

Cote : 320165_1914-1915_1

Page/feuillet : 33

Gestion des droits :

Public Domain Mark

Cette œuvre, identifiée par Bibliothèque de Rennes - Les Champs Libres , est libre de restrictions de droits d’auteur connues

Fonds : Images

Référence : I-2012-0003278

Contenu dans : Registre

Titre : Almanach des Postes et des Télégraphes, registre 1914-1915

Auteur : Imprimerie Oberthür

L’Almanach des Postes et des Télégraphes, traditionnellement distribué par les facteurs à l'occasion des étrennes de fin d’année, est devenu incontournable. À l’origine, l’almanach est un petit livret populaire publié chaque année et comprenant, en plus d’un calendrier, des renseignements astronomiques, météorologiques, scientifiques et pratiques.

L’imprimerie Oberthür est associée à l’almanach des Postes. Elle fut la première, à partir de 1854, à imprimer à grande échelle ces almanachs postaux. Installée à Rennes, l’entreprise Oberthür est un acteur majeur de la vie industrielle de la ville aux 19 et 20e siècles.

 

Objet pratique, l’almanach va vite devenir un objet décoratif : la grande idée de l’almanach Oberthür, indépendamment des renseignements pratiques, réside dans l’illustration qui est proposée au recto, collée sur un carton. La vignette, relativement banale va rapidement s’effacer au profit d’une image en couleur qui envahit le recto de la page. Ainsi, chaque foyer français pouvait accrocher, chaque année, un almanach faisant office de petit tableau. Le graphisme et les thèmes représentés dans ces images illustrent les évènements contemporains et reflètent l’évolution des mentalités.

 

La Bibliothèque de Rennes Métropole conserve une grande partie des almanachs réalisés par l’imprimerie Oberthür. Certains d’entre eux ont été numérisés par la bibliothèque. L’occasion de découvrir ou redécouvrir en images l’histoire des almanachs Oberthür. Vous trouverez sur les tablettes rennaises les almanachs des années 1885, 1887, 1889, 1913-1914, 1914-1915 et 1924. Pour plus d'informations.

La Pie suédoise est venue se moquer de moi !!

 

The swedish Magpie came to laugh in my face !!

Mais Lena persista et resta avec ce minable pendant 7 mois. Elle disait l’aimer (j’épiais parfois les conversations qu’elle avait avec ma mère et la sienne, les deux femmes cherchant à la dissuader de poursuivre avec ce raté) et personne n’allait lui faire changer d’avis. Elle se faisait toute belle pour lui, avec ses vêtements moulants, ses jeans serrés et ses nouveaux escarpins roses très pointus aux talons si fins que j’en avais des palpitations juste à les regarder quand elle s’approchait de moi. Elle voyait bien l’émoi qu’elle provoquait chez moi et s’amusait à se moquer de moi, gentiment, en penchant la tête pour être à mon niveau et en me disant que j’étais devenu son petit grand frère. Pire encore, son imbécile de copain semblait être devenu un peu plus gentil avec elle.

Banksy est un graffeur, peintre, artiste de rue. Il travaille sous un pseudonyme, et sa véritable identité fait l'objet de nombreuses spéculations.

 

C'est en terre natale que Banksy sera le plus prolifique. Plus de 80 % de ses œuvres ont été réalisées au Royaume-Uni. Londres er Bristol (que l'on croit être sa ville natale) deviendront assez naturellement ses terrains de jeu favoris.

La première grande peinture murale connue de Banksy est ‘’The mild mild west’’ qu’il réalise en 1997 sur Stokes Croft à Bristol. Elle représente un ours en peluche jetant un cocktail Molotov vers trois policiers anti-émeute. Les premières oeuvres abordent des thèmes qui n’ont jamais quitté Banksy depuis : anticonformisme, antiestablishement, pacifisme, anticapitalisme… qu’il traitera avec ironie, poésie et moquerie comme il le fait encore aujourd’hui.

 

Malgré son ressenti négatif à l'égard de la vente d’oeuvre d’art et ses efforts incessants pour rester indépendant face aux excès de ce marché, Banksy a dû s'avouer vaincu. Il est vrai qu'il s'est toujours opposé à la marchandisation de l’art en vendant plusieurs œuvres à un prix inférieur à celui du marché par l'intermédiaire de la société West Control. Et pourtant, avec des peintures vendues aux enchères pour des millions d'euros sur le marché secondaire, Banksy est devenu l’un des artistes les plus chers du monde, probablement sans le vouloir.

Silène est qualifié de « fils d'Hermès », comme le sont souvent les satyres, mais d'autres traditions en font le fils de Pan et d'une nymphe, ou de Pan et de Gaïa (la Terre), voire, selon Nonnos2, de Gaïa fécondée par le sang d'Ouranos mutilé. On le fait naître à Nysa, en Asie.

 

Il est censé avoir participé à la Gigantomachie. On lui attribue, de pair avec Marsyas, l'invention de la flûte, ainsi que l'invention d'une danse particulière, qu'on nomme en son honneur le silène.

 

Il est également le héros d'un certain nombre de contes burlesques, où son penchant pour le vin le mène à déambuler, ivre, parmi les mortels. Ainsi, un jour qu'il a trop bu, il s'égare en Phrygie et est recueilli par le roi Midas. Quelques jours après, Dionysos, inquiet, le retrouve chez Midas et, en remerciement, lui offre d'exaucer un vœu. Midas choisit alors de transformer tout ce qu'il touche en or (voir Midas). Venu d'Arcadie, monté sur un âne, et s'étant fait insulter à cause de son ivresse, il invoqua Zeus qui lui permit de changer ses railleurs en baudets.

Dans la mythologie grecque, Silène (ou Papposilène) (en grec ancien Σειληνός / Seilênós) est un satyre, père adoptif et précepteur du dieu Dionysos, qui l'accompagne sans cesse. Il est en outre le dieu personnifiant l'Ivresse, assez proche en ce sens de deux autres divinités mineures faisant l'une et l'autre partie du cortège de Dionysos, Comos (la bonne Chère) et Coros (la Satiété), qu'Hérodote1 fait naître d'Hybris (la Démesure).

Il est généralement représenté sous la forme d'un vieillard jovial mais d'une grande laideur, avec un nez épaté, des traits lourds, un ventre bedonnant. Socrate a été comparé à un silène par Alcibiade dans Le Banquet de Platon (215b) ; c'est sous ces traits qu'il est représenté sur les bustes antiques. Cette comparaison qui pourrait sembler insultante ne l'est pas tant lorsque l'on considère l'usage qui consistait à dissimuler sous l'apparence de silènes des représentations précieuses de divinités olympiennes, comme des figurines d'Apollon en argent ou en or.

 

« Alcibiade : (…) je déclare qu'il est tout pareil à ces silènes qu'on voit exposés dans les ateliers des sculpteurs, et que les artistes représentent un pipeau ou une flûte à la main ; si on les ouvre en deux, on voit qu'ils contiennent, à l'intérieur, des statues de dieux3. »

 

Il ne s'agit pas d'une moquerie de la part d'Alcibiade, mais d'un subtil éloge : si son aspect extérieur est laid et repoussant, à l'intérieur il est « pareil à un dieu ». Pour qualifier son Gargantua, Rabelais utilise à son tour dans son prologue l'image de la boîte de Silène4.

 

Par antonomase, on donne parfois le nom de silènes aux satyres, et chez les Romains, aux faunes et aux sylvains.

 

Le Silène ivre, sculpture en marbre clair du début du iie siècle, d'une hauteur de 110 cm et conservée au musée archéologique de Narbonne, fut découvert en 1856 lors des travaux pour la réalisation des fondations de la gare. C'est une copie d'une œuvre en bronze aujourd'hui perdue, créée au ive siècle av. J.-C. par le sculpteur grec Lysippe5.

 

Après l'Antiquité

À partir de la Renaissance, le thème de Silène a été régulièrement repris. Silène est traditionnellement représenté comme un vieillard bedonnant et joyeux, laid, lubrique, rendu grotesque par son ivresse. C'est en particulier le cas dans les œuvres de Piero di Cosimo (Les Mésaventures de Silène, 1505-1507), Peter Paul Rubens (Silène ivre, 1616-1618 et La Marche de Silène, 1616-1617), Antoine Van Dyck (Silène ivre et Silène ivre soutenu par un faune et une bacchante, vers 1617-1618), José de Ribera (Silène ivre, 1626), Gerrit van Honthorst (Le Triomphe de Silène, vers 1623-1630), Charles André van Loo (L'Ivresse de Silène, 1747), Honoré Daumier (L'Ivresse de Silène, dessin, 1850) ou Jules Dalou (Le Triomphe de Silène, groupe sculpté, 1885).

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