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Je suis au milieu du Djebel Kawkab dans la Province Sud du Najran, à quelques kilomètres du Yémen. Le Djebel Kawkab est un lieu de passage de caravanes qui a vu passer des dizaines de civilisations. Je suis venu ici, avec une équipe d’archéologues, admirer les milliers de graffitis et autres peintures rupestres laissées là, sur les rochers, à ciel ouvert par les voyageurs. Je ne suis pourtant pas à la fête. Je me sens vidé, anhilé, sans volonté et sans tonus. J’ai dormi moins d’une heure la nuit passée. Un cauchemar atroce m’a réveiilé sur les coups de 2 heures du matin. Ensuite, impossible de s’endormir.
Il arrive parfois au lendemain d’un cauchemar que l’on se retrouve plongé dans une histoire sans queue ni tête.
Ce n’est pas tellement que le cauchemar était incohérent. C’est plutôt que dans sa narration il était certes sensé se terminer mal mais pas forcément en casse-tête chinois.
En rentrant du travail dimanche dernier (travailler le dimanche est le lot de nous autres pauvres pêcheurs dans le Kingdom de la Saudi Arabia), j’ai eu le déplaisir d’entendre quelqu’un me dire qu’elle me quittait. Je vous épargne les détails, d’ailleurs, ils n’avaient rien de croustillants. En fait, elle ne me disait pas encore qu’elle me quittait mais c’était tout comme. Début du cauchemar.
Le cauchemar se poursuivait quelques jours plus tard quand, suite à des révélations assez peu agréables à mon oreille de mélodramatomane averti (en général, j’entrave plutôt la dramaturgie que la mélomanie), je finissais excédé par admettre en représailles un truc assez sordide de coucheries passées, ni glorieuses, ni infamantes mais forcément tues à l’oreille de la quitteuse… Et qui de ce fait, devaient forcément ressembler à une nouvelle escarre dans la conscience de celle qui venait elle même d’avouer quelques jours plus tôt une coucherie plus conséquente à mes yeux. Par conséquente, je ne parle pas forcément de son intensité amoureuse mais de sa véracité... quoiqu'elle ne sache rien ni du séisme qu’elle généra chez moi ni de l’abime de larmes qu’elle occasionna dans ma conscience ni même, il faut bien l’avouer, du salto arrière que cela engendra chez la domnizelle qui passait à mon égard du statut d’amoureuse transie à celle de renégate des sentiments. Je ne t’aime plus ! ça tonnait assez fort même sous les cieux très quiétistes de Riyadh.
Vous suivez ? Tant mieux… Car, c’est justement la fin (provisoire) du cauchemar.
En bref, mon cauchemar mettait donc face à face un menteur, voire un salopard (votre serviteur) et une garce (la quitteuse)… certes une adorable, intelligente et splendide garce… Je ne dis pas gentille parce que j’en suis beaucoup moins sûr. Mais j’oublie volontairement cyclotimique parce que je sais combien le temps est changeant dans la vieille Europe et particulièrement en Norvège, et de ce fait combien il peut inconsciemment influer sur les jeunes consciences.
Mais ensuite, les choses se corsaient, le cauchemar se transformait en séance de psychanalyse.
L’ironie contenue dans ce début d’histoire pourrait faire penser que je n’étais affecté en rien par l’histoire. Ce serait mentir. Et je n’aurais pas qualifié la chose de cauchemar si je n’avais pas eu le sentiment de morfler ma race, de souffrir le martyr voire de perdre des plumes dans le vaudeville.
Ce serait tellement mentir qu’après avoir vainement tenté (ça se passe souvent vainement ce genre de chose) trois jours (atroces) durant de convaincre la jeune fille de me revenir, que je ne lui en ferais pas cas (je déteste le mot pardonner), j’ai finalement décidé d’aller larmoyer mon désarroi sous des cieux un peu plus cléments. J’ai donc contacté (par mail et par textos) Maman, belle-maman, ma psy, le docteur, mon frère, un de mes meilleurs potes et même - il faut parfois être fou - d’honnêtes amis de beuveries.
Je leur faisais part de mon désarroi terrible -sur le ton de la grandiloquence la plus enlevé - d’avoir perdu l’amour (le deuxième pour être vraiment honnête) de ma vie.
Tous ou à peu près m’ont dit qu’il fallait savoir laisser partir quelqu’un que l’on aime. Qu’il serait bon de me changer les idées, laisser court à mes passions d’artistes (photos, écriture et même me remettre au dessin). Certains (du côté des buveurs) m’ont même dit (j’ose croire que c’était une boutade) : « dans ces cas là, rien de tel que de tirer un coup ! »
Jusque là, la classique séquence de cicatrisation introspective dédié aux peines de cœurs suivait son cour. Tout allait bien.
Jusqu’à ce que les conseils se transforment en casse-tête.
Parmi mes proches (et certains amis de beuveries contacté par téléphone), tous étaient navrés de me voir (ils ne me voyaient pas mais l’imaginait) réduit à cet état de loque amoureuse mais… presque tous avaient aussi leur chose à dire sur la question. C’est fascinant les amis qui s’épanchent après coup.
L’un disait : « écoute, c’est une fille brillante et jolie comme un cœur, mais honnêtement, c’est aussi une sale gamine gâtée ».
Une autre approuvait : « elle a un air sérieux, elle fait presque femme, mais c’est encore une ado, côté sentiments »…
Une amie qui fait parfois office de psy de comptoir ajoutait: « je crois qu’elle t’a beaucoup aimé… tu as dû fortement la décevoir à un moment. Peut-être plusieurs fois… mais pour tout te dire, ce faisant, c’est comme si tu avais cassé son jouet ».
Enfin, le coup de massue vint d’une des personnes qui m’était la plus chère : « c’est une fille capricieuse et colérique qui te menait à la baguette et qui déteste qu’on lui résiste. Elle est cyclotimique, chronophage, jalouse, immature et parfois boderline… C’est une bonne nouvelle que vous ne soyez plus ensemble… »
Bien sûr, j’omets ici quelques opinions plus mesurées, parfois plus favorables et mon frère (le plus déçu) qui me disait « c’est une fille formidable, c’est vraiment dommage »… mais je me rendais compte que dans une certaine mesure, la personne que j’aimais avait suscité davantage de critiques que sympathies mais surtout qu’elle éveillait presque toujours des opinions extrêmement tranchées.
A cet endroit du cauchemar/casse tête, il en devint même surréaliste que je fus celui qui – compte tenu de ma situation d’épave sentimentale - répondait assez excédé à mes amis pour la défendre.
« Bien sûr, elle a des défauts… mais, elle est tenace, courageuse, ombrageuse, belle comme une vénus grecque, douée en musique et en marche forcée en forêt de Rambouillet. Elle sait aussi bien fusiller d’un regard un connard d’automobiliste qui lui fait une remarque sur sa robe qui se soulève quand elle pédale que rater à tel point un gâteau de carotte que je le trouve presque mangeable. Et puis, elle était douce parfois… Du moins à mes yeux. Et aussi chiante, versatile, enfantine, adulte, boudeuse, inspirée… Et puis, il m’avait semblé qu’elle était amoureuse de moi… Et que j’avais finit par la trouver la fille la plus désirable du monde. Cela aurait pu suffire à une forme de bonheur… Mais, il est vrai qu’il y a toujours des aléas dans l’existence… Et quelques mecs à éliminer pour être sûr de rester le type le plus formidable de la terre. Sur ce point, avec l’aide de quelques tribus yéménites, je vais peut-être monter une katiba et m’employer à rétablir un peu d’ordre... Histoire de rééquilibrer mes chances de quarantenaire à peine assagi… »
Mais pour le reste ?
Le casse-tête ne trouvera pas sa conclusion ce soir. Mais, il est quand même étonnant, à l’instant du désarroi le plus violent, d’être davantage en communion avec belle maman qu’avec ses propres parents… Question amour, une mère est souvent prodigue quand il s’agit de sa fille… Il arrive qu’il y ait trop d’amour et que la génitrice passe des choses qu’elle ne supporterait pas ailleurs. C’est la nature humaine. Et puis, on n’a jamais que deux types d’enfants. Ceux qu’on aime et ceux qu’on berce d’illusion. Parfois les deux système d’éducation se mêlent. Pour le meilleur… le pire. Mais, là, je parle plus d’elle mais de moi. Et c’est peut-être bien ce qui m’est arrivé (des illusions et trop d'amour reçu) pour avoir une telle guigne à aimer à mon tour.
Car si ce séparer signifie toujours une déchirure, la pire des choses, c'est d'entendre des personnes que l’on aime vous dire : « allons, remets-toi, tu en trouveras une autre »…
Mais, je n’ai pas envie d’entendre cela, moi. J’en ai déjà eu d’autres avant. Je ne veux plus. Aimer quelqu’un c’est aussi penser qu’il est unique et qu’on veut le chérir jusqu’à la fin de sa vie.
A mon âge, on sait qu’il reste au mieux un peu plus d’un milliard deux cent millions de secondes à vivre. Chaque seconde est donc bénie. Mais il est vrai qu’elle a au moins cinq cent trente six millions de secondes de moins que moi… Je dis, ça… Mais, on n’est pas à la seconde près.
Cette différence devrait donc lui laisser un peu de temps pour tâtonner. De se façonner une vie.
Je tente d'être raisonnable alors même que j'ai envie de tout casser ici-bas. Je viens pourtant de me résoudre à la laisser partir. Je suis d'ailleurs pas sûr que j'avais vraiment le choix.
Il me restera des photos pour me consoler. Des souvenirs de vacances. Putain, ce que l'humain est masochiste quand il est esseulé !
Oggi cercheremo di parlare, cercherò di parlare di questo scandalo del quale parlano tutti i giornali del mondo e alcuni giornali italiani, non tutti, ma nessun telegiornale italiano se si escludono il piccolo Tg3, che peraltro potrebbe fare anche molto di più visto che è l’unico dei 6 presenti sui nostri telecomandi, dovrebbe diventare il primo telegiornale italiano se sapesse sfruttare questa occasione, cosa che purtroppo non riuscì a fare durante il regime berlusconiano 2001 – 2006 e non riesce a fare oggi con dei piccoli balbettii, comunque sicuramente meglio degli altri anche perché gli altri non sono telegiornali, sono spazi pubblicitari al servizio del regime e poi naturalmente escludiamo pure il notiziario di Sky che però è visto da pochi intimi, amatori, appassionati e cultori del genere, stendiamo un velo pietoso su La 7 che è un altro soggetto che potrebbe spaccare il culo ai passeri, invece vediamo come lo hanno ridotto e come lo tengono ridotto, adesso si parla dell’arrivo di Mentana, nel qual caso diventerebbe un qualcosa di professionale, quindi al momento tenderei a escludere che si possa aprire una finestra in quel canale, in ogni caso quello che stiamo vedendo, anzi quello che non stiamo vedendo in televisione in questi giornali, ha molte somiglianze a parte i morti naturalmente con quello che sta avvenendo in Iran, ci stiamo avvicinando a modelli iraniani, russi, libici per quanto riguarda la libertà di informazione, anche se qua, non c’è la violenza fisica e quindi c’è non tanto una costrizione da parte del regime nei confronti dei giornalisti, ma c’è piuttosto una corsa dei giornalisti a servire e a leccare il culo, anche al di là delle richieste, vi basti pensare che per sapere quello che pretende il regime dall’informazione televisiva, bisogna vedere il Tg5 perché è il telegiornale più diffuso di quelli di proprietà del Presidente del Consiglio, il Tg5 è persin meno peggio del Tg1 di Minzolini proprio perché i servi esterni alla cerchia dei dipendenti, sono sempre un po’ più zelanti dei dipendenti in quanto non sapendo bene quali sono i limiti tracciati con il filo spinato dal padrone del vapore, si fermano molto prima del filo spinato mentre il servo dipendente arriva almeno fino al filo spinato.
Questo scandalo a qualcuno potrà far sbadigliare, l’abbiamo già detto, a qualcun altro potrà far dire quello che io stesso ho scritto l’altro giorno, che è abbastanza triste che un paese cominci piano, piano a revocare i consensi al Capo del Governo, Silvio Berlusconi per una vicenda di prostitute e donnine allegre che è una vicenda gravissima, sarebbe una vicenda gravissima e basterebbe, avanzerebbe in qualunque altra democrazia per far dimettere il capo del governo, anzi in qualunque paese del mondo il Presidente del Consiglio si sarebbe già dimesso, l’opposizione si sarebbe già unita con una mozione di sfiducia, a questa mozione di sfiducia avrebbero aderito gran parte dei parlamentari del suo partito, anche perché la stampa e l’opinione pubblica incessantemente avrebbero chiesto, preteso e alla fine ottenuto questo gesto di minima decenza.
Noi non abbiamo in Parlamento dei parlamentari, abbiamo degli yes man, dei dipendenti, in gran parte soprattutto nel centro-destra delle persone che sono lì solo perché le ha volute il capo, che non sarebbero lì mai se le elezioni fossero libere con la preferenza e con un sistema elettorale decente, quindi sono persone devote, scelte in base alla loro devozione, al loro servilismo, sono pronte a tutto pur di difendere il capo, perché difendendo il capo difendono sé stesse, quando verrà meno il capo verranno meno anche loro e dovranno probabilmente cercarsi un lavoro, il che è piuttosto complicato a una certa età quando non si sa fare assolutamente null’altro che leccare il culo.
Quindi noi non abbiamo un’opinione pubblica, non abbiamo un’informazione libera, non abbiamo un Parlamento libero che controlla il governo e il suo capo e quindi questa trafila naturale di una democrazia, da noi non è pensabile, ma voglio dire: lo scandalo “puttanopoli” è un caso grave per un paese con standard etici normali, da noi se si pensa a cosa ha combinato Berlusconi nella sua vita, verrebbe quasi da dire: beh, c’è molto di peggio!
E’ vero che Al Capone negli Stati Uniti aveva fatto molto di peggio ne non frodare il fisco nelle dichiarazioni dei redditi, comunque lo presero per le dichiarazioni dei redditi, lì l’evasione fiscale è punita molto severamente, si beccò una ventina di anni di galera e tanto bastò per levarlo di mezzo, ma non era il Presidente del Consiglio, non era neanche un politica anche se ne influenzava una parte, noi abbiamo un signore che dopo avere avuto rapporti con mafiosi, dopo avere guidato aziende di sua proprietà che accumulavano montagne di fondi neri, dopo avere corretto politici o meglio finanziato illegalmente politici che poi gli facevano leggi su misura, a cominciare da Craxi, dopo avere violato regole contabili e poi essersi salvato dai processi depenalizzando il falso in bilancio, dopo avere incamerato la più grande casa editrice italiana, la Mondadori in seguito a una sentenza comprata dal suo Avvocato, con soldi della sua azienda, dopo avere mandato in giro un signore come Dell’Utri che reclutava mafiosi travestiti da stallieri e poi a sua volta faceva fondi neri e se li metteva in tasca, dopo avere promosso in Parlamento personaggi delle sue aziende che corrompevano la Guardia di Finanza perché chiudesse un occhio, anzi due sulle contabilità parallele del gruppo, dopo avere corrotto, così ci dice il Tribunale di Milano l’Avvocato Mills in cambio di una falsa testimonianza che coprisse tutto quello che aveva fatto prima, dopo avere fatto lui stesso, Berlusconi una falsa testimonianza nel 1990 davanti ai giudici di Venezia, reato che poi è stato cancellato dall’amnistia, dopo avere fatto tutte queste cose, uno dirà: possibile che scivoli su una questione di sesso a pagamento.
L’ho scritto l’altro giorno, si parla tanto di 25 luglio, il 25 luglio del 1943 quando il Gran Consiglio del fascismo depose Mussolini e il Re lo arrestò, c’era un clima drammatico, eravamo in guerra, eravamo anche un paese più serio, ogni epoca e ogni paese ha il 25 luglio che si merita, quindi oggi un paese ridotto a un bordello da Berlusconi, finisce per una storia di bordelli e del resto il personaggio non ha niente della tragicità di un Mussolini o di un altro dittatore, siamo in un film di Alvaro Vitali, in una storia di Pierino, una storia di Pierino che però non va sottovalutata, sembra meno grave soltanto perché il personaggio ne ha combinate ben di peggio, quindi meriterebbe di andarsene via a causa dei rapporti con mafiosi, delle corruzioni, dei falsi in bilancio, dei conflitti di interessi, del monopolio dell’informazione che ha trasformato questo paese da così a così, in quella robaccia che vediamo oggi.
Ma che come in assoluto è un caso molto grave e non perché qualcuno debba ficcare il naso sotto le lenzuola del Presidente del Consiglio, stiamo attenti a non farci prendere in giro dalla propaganda di chi continua a definire queste vicende gossip o fatti suoi o vita privata, ciascuno è libero di andare a letto con chi gli pare, si dirà: ma ha tradito la moglie, chi se ne importa, ciascuno è libero di tradire la moglie, sono fatti tra lui e sua moglie, non è questo che ci interessa!
A parte il fatto che soltanto un anno fa il Presidente del Consiglio chiedeva a un Vescovo in Sardegna una deroga per avere la Santa Comunione anche se divorziato e quindi anche questo fatto dovrebbe diventare un fatto pubblico, visto che lui portava in pubblico la sua vicenda privata, ma lasciamo perdere, lasciamo perdere anche il family day, ne abbiamo già parlato, uno è libero di fare quello che vuole a casa sua, di essere il più grande dongiovanni, il più grande libertino, puttaniere, l’importante è che non organizzi family day, questo mi sembra evidente e forse bisognerebbe chiedere scusa a Sabina Guzzanti e a Beppe Grillo, i quali insieme peraltro a Paolo Guzzanti avevano sempre evocato il fattore P, puttane nella politica berlusconiana e erano stati additati come dei demolitori delle istituzioni, nemici della bandiera, ma lasciamo perdere queste vicende, questa storia e questo scandalo sono gravi per 3, 4 ragioni molto diverse da chi abbia utilizzato per ultimo le prostitute per usare una leggiadra definizione dell’Avvocato Ghedini, il quale preoccupato di dimostrare che il suo cliente non ha commesso reati o se li ha commessi non ha lasciato tracce, ci ha subito fatto sapere che anche nell’ipotesi in cui la ragazza fosse una prostituta e fosse entrata a Palazzo Chigi e fosse entrata nella camera da letto del Premier e avesse consumato, dato che a pagarla non è stato il Premier, ma è stato un amico del Premier , questo imprenditore di protesi che si chiama Tarantini e che viene da Bari e che è un vicino di Villa in Sardegna di Berlusconi, bene allora Berlusconi può dimostrare di essere stato ignaro di tutto, visto che lui era soltanto l’utilizzatore finale della merce, perché questi signori trattano le donne come se fossero pacchi postali, casse di latte, di birra, utilizzatore finale!
Il problema sono gli utilizzatori precedenti, questo è il vero problema che fa di questa vicenda una vicenda politica, uno scandalo di Stato e una vicenda pubblica che deve interessare tutti i cittadini, perché tutti i cittadini sono coinvolti. Il primo aspetto quindi non è se Berlusconi può o non può consumare rapporti sessuali, su questo si è aperta un’elegante discussione su Libero quando Vittorio Feltri ci ha fatto una lezioncina sulla prostata, anche perché dice di parlare per esperienza personale, non so, ci fidiamo! Qui il problema si chiama: a) ricatti; b) bugie; c) liste elettorali, infatti da qua vorrei partire, proprio da come era iniziata tutta questa storia che è passata dalle veline al divorzio con Veronica, dal divorzio con Veronica al caso di Noemi, dal caso di Noemi alle feste in Sardegna con il fotografo appostato fuori, dalle feste in Sardegna a questo giro di prostitute che pare frequentassero sia Palazzo Grazioli che è un edificio di Stato, anche se è la casa privata di Berlusconi è il rango di edificio di Stato, lì si svolgono attività pubbliche, politiche interne e internazionali e le altre ville.
Tutto era cominciato proprio su una vicenda pubblica, le veline in lista, si pensava fossero soltanto veline nelle liste elettorali e già la cosa fece un certo scandalo quando si scoprì che le liste elettorali del Popolo della Libertà erano piene di show girl vere o presunte perché poi la gran parte sono delle incapaci totali che frequentano i giri giusti e quindi vengono poi sistemate a fare delle particine perché non sono in grado neanche di recitare, cantare, non sanno fare nulla!
Ora si scopre che nelle liste elettorali, per esempio delle comunali di Bari, c’era almeno una nota escort, signora a pagamento, che è quella che si è introdotta a Palazzo Grazioli, armata di un telefonino e di uno strumento per registrare le conversazioni, quindi ha girato le immagini del suo rapporto del Presidente del Consiglio in audio ci sono dei video, pare ci sia addirittura la foto di Veronica sul comodino e nessuno si è accorto di niente, la famosa security già perforata da 3 anni da un fotografo che si apposta su un’altura e scatta 7 mila fotografie al Presidente del Consiglio e alle sue accompagnatrici, allo stesso modo viene violata da una escort qualsiasi che viene fatta entrare del Presidente del Consiglio nella sua camera, senza che nessuno la controlli, come nessuno controlla gli ingressi di Palazzo Grazioli quando c’è l’utilizzatore iniziale, Tarantini che porta le ragazze all’utilizzatore finale il nostro Presidente del Consiglio.
Ci sono problemi di sicurezza, di decoro, di ricattabilità, se fai venire la tua amante, le tue due, tre, quattro non so quanti siano, i capi di stato, di governo possono fare quello che vogliono come tutti gli altri, se le mogli non li scoprono, ma quando le fai venire 10/20/30/50 avete visto questi ponti aerei, sembrano sbarchi in Normandia, le portano a stock, di 20, 30 alla volta, una volta a Palazzo Grazioli, una volta in Sardegna, come fai a controllare chi entra? Come fai a sapere esattamente la biografia di ciascuna? Come fai a sapere che uso faranno delle foto scattate con il cellulare una volta uscite di lì? Come fai a sapere quello che racconteranno? Perché qui non è più importante sapere se racconteranno la verità o mentiranno, perché sia che dicano la verità, sia che mentano, il Presidente del Consiglio diventa un loro ostaggio ricattabile, ricattabile da loro, da tutti gli amici che vedono questo materiale, materiale che può entrare in possesso della criminalità, che può entrare in possesso di servizi segreti stranieri, sembra incredibile lo so che vedendo Berlusconi uno si mette a ridere, ma questo signore ha i codici di sicurezza per l’uso delle armi di difesa, armi anche nucleari da parte di un paese come l’Italia che è membro della Nato che è armato nuclearmente.
Poi immaginate quante centinaia, se non migliaia di persone tra quelle che entrano, quelle che le portano, quelle che ci parlano, quelle che le frequentano e quelle che possono avere eventualmente questi scatti o queste informazioni o queste registrazioni, sono in grado di ricattare il nostro Presidente del Consiglio e noi abbiamo avuto negli ultimi mesi molti casi nei quali il Presidente del Consiglio ci è sembrato assolutamente vulnerabile, ricattabile e a volte anche ricattato, sicuramente ricattato, pensate soltanto alle telefonate tra Berlusconi e Saccà nelle telefonate tra Berlusconi e Saccà c’è Berlusconi che cerca di piazzare 5 ragazze, alcune delle quali ritroveremo nelle liste per le europee, prima che parli Veronica, che vengano tutte scandidate in un colpo solo tranne una, perché doveva piazzare queste ragazze? Perché doveva piazzare queste ragazze? Alcune perché erano le sue favorite, un’altra, Antonella dice Berlusconi a Saccà, questa me la devi sistemare di sicuro perché ha cominciato a parlare, cominciato a parlare per dire cosa? Non ci interessa vero o falso quello che dice, l’importante è che possa dire qualcosa essendo stata nei pressi del Presidente del Consiglio, me la devi sistemare perché sta cominciando a parlare e con chi sta parlando? Se parla con un giornale di gossip sono tutti o quasi di Berlusconi, quindi non esce niente, ma se parla con qualcuno che poi utilizza questa cosa per far fare al nostro capo del Governo qualcosa che non dovrebbe fare o che non farebbe mai se non fosse sotto ricatto e questo noi non lo possiamo mica sapere!
Il fatto che si sappia che è circondato da questo harem, rende molto appetibili queste persone e molto soggette a essere contattate e magari pagate, visto che poi si fanno pagare, non soltanto per il sesso, per fornire informazioni, per andare e poi riferire e chi lo sa? Noi sappiamo che lui quando sta con loro, fa vedere i filmini delle sue visite con Bush , parla di politica, questo ci raccontano, parla di cose che si possono sapere o parlerà anche di cose che non si possono sapere, questi sono misteri! Pensate soltanto alla vicenda Saint *** una ne abbiamo già parlato, un’annunciatrice televisiva, una signorina buonasera sposata con un agente del Sisd, Armati si chiama, a un certo punto conosce lei Berlusconi, Berlusconi le fa la corte e scrivono i giudici nell’archiviazione del processo che vi dico tra un attimo, intreccia una relazione con il Presidente del Consiglio, fatti suoi, mazzi di fiori, un appartamentino a Campo dei Fiori, pranzi, Palazzo Grazioli etc., la ragazza mentre ha questa relazione con il Presidente del Consiglio, litiga con il marito per l’affidamento del figlioletto, minaccia il marito che se non cederà alle sue richieste lei lo farà rovinare da chi? Da Palazzo Chigi, com'è, come non è, dopo questa minaccia qualche mese dopo il marito viene degradato e spostato dal Sisd al dipartimento amministrazione penitenziaria, alla direzione delle carceri dove va a guadagnare circa la metà di quello che guadagnava prima un grado molto inferiore, allora cosa fa? Fa sapere che si rivolgerà ai giornali e farà scoppiare lo scandalo dicendo: il Presidente del Consiglio sta con la mia ex moglie, mi ha fatto degradare e denuncia per mobbing e per abuso d’ufficio etc., etc., alla fine la Procura di Roma come al solito fa archiviare tutto, nella motivazione il G.I.P. scrive che questa relazione c’era e c’era questo contesto inevitabilmente ricattatorio, il marito della Saint sapeva tutto della relazione della moglie con il Presidente del Consiglio e minacciava di usarla per ottenere quello che voleva lui e sarà un caso, ma dopo avere minacciato di rivelare tutto ai giornali nella campagna elettorale del 2006, quella vinta per un pelo da Prodi contro Berlusconi, la grande rimonta di Berlusconi che arrivò addirittura al pareggio, bene alla vigilia di quelle elezione il Signor Armati, già marito della Saint *** viene reintegrato ai servizi segreti, con una deliberazione della Presidente del Consiglio firmata da Gianni Letta e sapete quale autonomia ha Gianni Letta rispetto a Berlusconi, soprattutto sui servizi segreti.
Vedete le situazioni ricattatorie, vedete che i governati siamo noi, l’utilizzatore finale è lui, ma gli utilizzati finali siamo tutti noi italiani! Alla fine dopo che ce l’ha messo in quel posto a noi non ci paga neanche, né lui, né l’utilizzatore iniziale, a noi ci usa gratis l’utilizzatore finale, in tutte queste vicende e ci fanno capire che questo Signore non solo è ricattabile in via teorica, ma poi ci sono già fatti di esperienza che ci indicano che è ricattato, ancora una volta se voi leggete bene quello che scrivono quei pochi giornali che ne parlano, italiani, all’estero tutti, vi rendete conto che la Signora Daddario, escort, uscita di lì con i mille Euro, al posto dei due mila inizialmente pattuiti, nonostante si fosse fermata a dormire, aveva chiesto e si era accontentata dei mille Euro perché aveva chiesto al Presidente del Consiglio un aiuto per una storia immobiliare in un terreno della sua famiglia, Berlusconi come al solito l’aveva promesso, è divertente vedere che c’è ancora qualche ingenuo in Italia che si fida delle promesse di Berlusconi, quindi questa signorina o signora si era fidata della promessa, promessa che come sempre non è stata mantenuta, quindi lei ha cominciato a dire: adesso mi vendico, adesso lo rovino, adesso mi faccio fotografare con lui durante la campagna elettorale a Bari e poi gliela faccio pagare!
Questo è l’unico possibile complotto di cui questi signori parlano, non c’è nessun complotto, se intendiamo per complotto un’entità straniera o italiana, poteri forti, cazzate di questo genere, cosa c’è di più forte di Berlusconi in Italia? Ha tutto, la Confindustria ce l’ha ai suoi piedi, avete visto queste vallette della Marcegaglia e della Guidi che si fanno fotografare con lui come se fossero la Carfagna e la Brambilla, quelli sarebbero i poteri forti? Immaginate l’Avvocato Agnelli che si fa fotografare o Lucchini, quelli sì erano i poteri forti, questi sono dei poteri rasoterra, sono sempre lì con il cappello in mano che chiedono soldi, figuratevi i poteri forti, ma dove? Ma quando? Potere forte è Berlusconi, ovviamente!
Il complotto, gli unici complotti possibili sono quelli di persone anche umilissime come la escort, pensate la famiglia Letizia, genitori di Noemi che un giorno chiamano Berlusconi e gli dicono: adesso vieni a Casoria nel posto più infame che ci sia in quella zona, ti fai fotografare con tutti noi, compresi i cuochi, rendiamo pubblica la nostra amicizia, perché tu hai avuto in casa tua nostra figlia, questi sono i complotti, sono autocomplotti da parte di Berlusconi che essendo uscito completamente fuori controllo, ha messo sé stesso e il paese che rappresenta in condizioni di vulnerabilità spaventosa, è quello che diceva sua moglie, due frasi la moglie ha detto nel momento in cui annunciava il divorzio, tutto quello che è successo dopo è perfettamente in linea con quello che ha detto la donna che lo conosce da 29 anni e che gli è sposata da 19, sta poco bene, frequenta le minorenni, e anche le maggiorenni, come abbiamo visto.
Questi sono gli aspetti drammatici, aspetti drammatici aggravati da un altro aspetto pubblico, che è la selezione della classe dirigente del partito di maggioranza relativa, Popolo delle Libertà, milioni di elettori che meriterebbero qualcosa di meglio, non è che solo perché uno è di centro-destra deve avere come alternativa quando va alle urne, votare un pregiudicato, votare una mignotta, è evidente che uno solo perché è di centro-destra non può essere punito così severamente, avrà diritto a qualcosa di normale anche lui, come quelli di centro-destra in Francia, in tutti gli altri paesi del mondo dove ci sono centro-destra assolutamente rispettabili come in Francia Sarcozy, in Germania la Merkel etc., etc..
Le liste elettorali, avete letto quello che dice Noemi, deciderà papy se farò televisione o farò politica alla Camera, avete visto che nelle liste per le europee c’erano le signorine che dovevano prima essere piazzate a Rai fiction, avete visto che nelle liste la Puglia è prima di tutto fondata questa lista da Raffaele Fitto Ministro per le regioni e capitanata da Antonio Matarrese vecchio arnese del calcio più chiacchierato e di suo nipote, era stata candidata la escort e era stata candidata anche la sua amica che l’accompagnò a Palazzo Graziolo, entrambe a sostegno del candidato del centro-destra al Comune di Bari *** a Brescia, come vengono fatte le liste? Sono queste le quote rosa? Le donne del centro-destra non hanno niente da dire? Gli va bene così? Questi sono i problemi pubblici che, completamente estranei dai gusti sessuali, dalle abitudini sessuali di questo anziano signore che tenta disperatamente di spacciarsi ancora per un dongiovanni, mentre dovrebbe probabilmente rassegnarsi alla pace dei sensi e si sarebbe risparmiato grandi danni, danni che probabilmente sono irreversibili perché non riuscirà più a rimettere in piedi la situazione.
Non so come farà a uscirne da una situazione del genere, è vero che l’Italia digerisce tutto, è vero che con questi telegiornali che non fanno vedere nulla, c’è un 60/70% degli italiani che non vedono Internet, che non leggono i giornali e si formano un’opinione, dati del Censis, sono 2/3, soltanto guardando la televisione, chi guarda solo la televisione non sa nulla, non ha sentito parlare di nulla di tutto ciò che ci siamo detti, è ignaro, gli basterebbe fare un salto in Canada, in Australia, per sapere tutto, purtroppo vive in Italia e quindi di quello che succede nel suo paese non gli fanno vedere nulla, del resto nei prossimi giorni su Carren Tv, dal 22 giugno, viene trasmesso Citizen Berlusconi che è un documentario fatto su Berlusconi nel 2003/2004, nessuno in Italia l’ha mai potuto vedere, l’hanno visto in tutto il mondo, l’hanno premiato nei Festival del documentario di tutto il mondo, ma in Italia no, quindi noi viviamo ancora adesso dentro questo incubo, però è chiaro che è iniziata quella parabola discendente, ha ragione Fini però, il discredito che sta accompagnando la classe politica a causa di quest’uomo e di tutti i servi che lo circondano e non hanno la decenza di cacciarlo, non significa instabilità, perché? Perché questo signore ha 100 voti di maggioranza alla Camera, e chi li trova 100 parlamentari disposti a autoevirarsi, facendo cadere un governo che è la loro ultima occasione per restare lì? Quando cade Berlusconi, questa classe dirigente va a casa, quella di destra e anche quella di sinistra che sta lì soltanto perché dall’altra parte c’è lui, altrimenti non ci sarebbe un altro motivo al mondo perché qualcuno voti ancora questo partito democratico se non ci fosse dall’altra lo spauracchio del bau, bau, quindi capite che nel momento in cui crollasse lui, crolla tutto come nel 1992, allora prepariamoci a qualche soccorso rosso a Berlusconi, già D’Alema con quell’uscita incauta sulle scosse, anche se penso che non sapesse nulla dell'inchiesta di Bari perché i Magistrati di Bari sono estremamente seri, hanno avuto D'Alema come imputato prescritto per una tangente dell'impresario di cliniche Cavallari, quindi sicuramente non vanno da D’Alema a spifferargli le loro inchieste segrete, ma con quell’uscita incauta ha già regalato a Berlusconi la possibilità di gridare al complotto, mentre in realtà ha fatto tutto lui, Berlusconi, D’Alema non ha fatto niente.
Adesso mi aspetto che quando i dalemiani si saranno ripresi in mano il partito democratico sottraendolo al povero Franceschini che con tutti i suoi limiti un po’ ha arginato la frana nella quale il partito si era incamminato ai tempi di Veltroni, quando torneranno i dalemiani a prendersi in mano il partito, probabilmente salterà fuori qualcuno con un pizzino a dire: Patrizia era per me, Berlusconi non c’entra niente, l’abbiamo pagata per noi e poi è andata con lui perché sempre in questi 15 anni, ogni volta che Berlusconi è apparso zoppicante o febbricitante è intervenuto immediatamente qualcuno di quell’area lì del centro-sinistra a salvarlo con le bicamerali o con i vari dialoghi sulle riforme.
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Le vacarme des mollahs dans leur course aux armes atomiques, le sifflement strident de leurs bombes qui déchiquettent l’Irak et les hurlements de peur et de terreur qu’ils sèment dans le pays, ne sont pas la voix de l’Iran.
La voix de l’Iran retentit à travers les slogans des jeunes Moudjahidine et militants qui dans le soulèvement contre le rationnement de l’essence lancent « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les cris des femmes courageuses, le visage couvert de sang, qui dans le face à face avec les gardiens de la révolution ces derniers mois, ont bouleversé le monde.
La voix de l’Iran, c’est la voix d’Elham, cette fillette de 10 ans au rassemblement des enseignants protestataires à Téhéran, qui parle de son père en prison et fait pleurer des milliers d’enseignants.
Le cri de l’Iran, c’est le cri des ouvriers qui scandaient le 1er mai « On ne veut pas du nucléaire, on veut de quoi vivre et du travail», et « un avenir, c’est notre droit inaliénable ».
La voix de l’Iran, ce sont les battements des cœurs oppressés de 71 adolescents condamnés à mort.
La voix de l’Iran, ce sont les lamentations des mères kurdes et baloutches et des femmes arabes du Khouzistan qui pleurent la mort de leurs fils pendus ces derniers mois dans les rues de Sanandaj, Zahedan et Ahwaz.
La voix de l’Iran, ce sont les slogans des étudiants de Polytechnique et des universités de tout le pays qui crient « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les hurlements de douleur dans les salles de torture des mollahs. « Je suis encore vivant, ma voix ne s’est pas éteinte, je brise le silence d’un millier dans la section 209. »
La voix de l’Iran c’est le grondement des Moudjahidine de la liberté, qui appellent depuis la Cité d’Achraf, les Iraniens à se lever pour la liberté.
Et nous aujourd’hui, d’une seule voix avec les Iraniens insurgés, nous crions qu’au lieu du régime des mollahs, il faut instaurer la liberté et la souveraineté populaire.
Oui, c’est ça la voix de l’Iran.
Le soulèvement général des 26 et 27 juin déclenché par la crise de l’essence, montre le véritable visage d’une société exaspérée au bord de l’explosion. Ce soulèvement est le témoignage le plus objectif et le plus clair des revendications brûlantes des Iraniens. Ils veulent renverser le régime des mollahs.
Les cris de « Mort à Ahmadinejad » qui ont immédiatement retenti dans les rues de Téhéran, les charges courageuses des insurgés contre les centres du pouvoir et la panique qui s’est emparée du régime, tout montrait que cela dépassait de loin une crise économique. Il s’agit d’une crise qui marque la phase terminale du régime et sa destruction.
C’est en instaurant un couvre-feu, en arrêtant des centaines de personnes et en faisant des morts et des blessés parmi les jeunes, que le régime a répondu. Le guide suprême des mollahs a donné l’ordre d’agir fermement, en faisant des exemples. Mais ce qui est exemplaire, c’est la défaite cuisante que le soulèvement populaire vient d’infliger aux mollahs et à leurs alliés.
En une heure, toute la démagogie de ces deux dernières années où ils disaient vouloir partager les revenus pétroliers avec le peuple, est partie en fumée.
Tous les slogans du pouvoir sur le programme atomique, comme quoi « l’énergie nucléaire est notre droit inaliénable », ont disparu dans les flammes du soulèvement.
Toute la propagande des apologistes de la complaisance sur la stabilité et la puissance des mollahs, s’est évanouie. Et la marque de terroriste qu’ils collent à la résistance pour la liberté, a brûlé dans le feu de l’insurrection.
Et maintenant c’est au tour du peuple iranien de demander : avec toutes ces annonces sur les progrès scientifiques pour justifier le programme nucléaire contraire aux intérêts de la nation, comment se fait-il qu’en trente ans vous n’ayez même pas été capables de construire une raffinerie pour produire de l’essence ? Pourquoi tout cet argent que vous avez dilapidé pour fabriquer une bombe atomique, vous ne l’avez pas utilisé pour raffiner de l’essence ? Pourquoi en imposant ce rationnement de l’essence, avez-vous détruit en une nuit la source de revenus d’une immense partie de la population ? Pourquoi tout à coup, avez-vous réduit au chômage et à la misère des millions de personnes ?
Ils n’ont pas de réponse, parce qu’ils sont au bout du chemin. Ils ne savent rien faire d’autre que réprimer et exporter le terrorisme et l’intégrisme. Ils sont dans une impasse.
C’est pourquoi ces deux dernières années, tout ce que les Etats partisans de la complaisance ont misé ou prétendu sur le régime des mollahs, s’est avéré faux.
Ils ont dit qu’en encourageant les mollahs, ils changeraient leur comportement. Or au lieu de changer, les mollahs ont enfoncé l’Irak dans un bain de sang, ont entraîné le Liban dans le chaos, ont divisé en deux la Palestine et ont ramené le terrorisme et l’effusion de sang en Afghanistan.
Ces Etats ont dit qu’avec les marchandages et les négociations, ils obtiendraient l’accord des mollahs pour suspendre leur programme atomique. Or ces derniers ont développé leurs activités pour fabriquer des armes nucléaires et ont ignoré trois résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ils prétendaient qu’un embargo pousserait les Iraniens à soutenir le régime, ils peuvent ouvrir les yeux maintenant et voir ce soulèvement général. Et cela se passe alors que l’étiquette de terroriste collée à la résistance permet aux mollahs de maîtriser les effets des sanctions. Imaginez alors ce qui se passera, le jour où cette étiquette de terrorisme disparaîtra !
Oui, le problème c’est que toutes les politiques face à la crise iranienne ont abouti à un échec. Pour l’Iran, la région et l’Irak, il n’y a qu’une solution et c’est un changement démocratique réalisé par le peuple iranien et sa résistance.
Le choix des Iraniens, c’est la liberté et la démocratie. C’est pour elles que Satarkhan, notre héro national, s’est battu en 1908. C’était la grande espérance de Mossadegh dans les années 1950. Et c’est le but de la résistance érigée par Massoud Radjavi. Nous ne baisserons pas les bras pas tant que nous ne l’aurons pas atteint.
Il y a deux jours, l’Union européenne, comme on pouvait le prévoir, après sept mois de fraude et d’intrigues, a finalement piétiné le verdict de la Cour de Justice Européenne et dans une mesure illégale, a maintenu le nom des Moudjahidine sur la liste en servant les intérêts du parrain du terrorisme.
À cause de la clarté du verdict supprimant le nom de l’OMPI de cette liste, le Conseil des Ministres a été incapable d’en publier une pendant 13 mois. Il devait choisir entre deux voies : soit supprimer l’OMPI de la liste et brouiller ses relations avec le régime des mollahs, soit être frappé de honte et de discrédit pour avoir violé un arrêt de justice et coopéré avec le régime des mollahs.
Il a finalement choisi le scandale. Mais il doit savoir que la complicité avec les bourreaux des enfants et des jeunes en Iran, la collaboration avec les responsables du massacre de la population en Irak et l’ennemi de la paix dans la région et l’assistance fournie aux banquiers du terrorisme dans le monde, est une tache honteuse qui souillera à jamais l’histoire de l’Europe.
J’appelle toutes les femmes et tous les hommes libres d’Europe, quelle que soit leur fonction, à prendre leur distance avec cette tache honteuse et à obliger le Conseil des Ministres de l’Union européenne à se plier au verdict et à la loi. La Résistance iranienne utilisera tous les moyens politiques et juridiques légitimes, pour faire appliquer ce verdict et pour faire supprimer le nom de l’OMPI de la liste noire.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil des Ministres européen aurait pu faire appel, mais il a préféré désobéir à la décision de justice. Puis il a fraudé pour dissimuler son infraction.
Le 30 janvier, le Conseil des Ministres européen a annoncé son intention de maintenir cette inscription. En même temps, il a demandé à la Résistance iranienne de présenter les raisons pour lesquelles elle rejette cette accusation, en lui donnant un mois de délai. La décision de maintenir l’OMPI sur la liste est une infraction et la demande de documents une fraude évidente.
Car ils avaient déjà pris la décision de contourner le verdict de la cour de justice. Dans les documents qu’ils ont remis récemment aux avocats, il est dit que le 18 décembre, c'est-à-dire six jours à peine après le verdict, ils ont abordé dans une réunion les « étapes nécessaires pour maintenir le nom de l’OMPI dans la liste ».
C’est ce que ces messieurs du Conseil des Ministres appellent la démocratie !
Au lieu d’examiner et de faire des recherches, ils font des réunions pour savoir par quelle tactique frauduleuse ils peuvent maintenir l’OMPI sur la liste noire.
Tandis que le Conseil des Ministres, dans des lettres successives, a prétendu que la décision finale n’avait pas encore été prise, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a reconnu que la décision avait été adoptée au mois de janvier. C’est-à-dire avant que la Résistance, conformément au délai d’un mois, ne remette ses documents. Le bureau de la Chancelière allemande a dévoilé une autre contradiction, en disant que la décision avait été prise au mois de février.
Par conséquent ce mois de délai est une véritable supercherie.
Ils ont prétendu que le verdict ne portait que sur la procédure. Ils ont prétendu que le verdict n’annulait que la décision de 2005 de l’Union européenne et ne concernait pas celle de l’année suivante.
Mais comme l’a montré Lord Slynn dans son précieux avis juridique, c’est là une allégation trompeuse. Le Conseil a accepté l’annulation de sa décision de 2005. De même, il a reconnu au tribunal que conformément à un article du traité européen, toute autre décision de substitution devait être annulée.
Par conséquent le Conseil des Ministres a enfreint ouvertement ses obligations vis-à-vis du traité européen. Ce qui s’est passé, c’est une violation des droits fondamentaux, et cela va bien au-delà de la procédure et de la manière dont sont prises les décisions. Ce sont donc les droits du peuple iranien qui ont été violés.
Oui, toute la dispute porte sur les droits du peuple iranien et avec cette inscription sur la liste noire, ils ont été livrés sur un plateau au régime des mollahs. Mais sachez que nous et notre peuple, nous arracherons ces droits usurpés des griffes des mollahs
Des documents douteux ;
Le Conseil des Ministres européen a été obligé à la suite des demandes répétées des avocats, de leur remettre ses documents sur les accusations de terrorisme.
Le Conseil a certainement dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour rassembler ces documents. Mais la montagne a fini par accoucher d’une souris, et au lieu de documents juridiques valables, il a transmis une poignée de papiers sans valeur.
Une partie de ces papiers n’a pas de sources et on ne sait pas d’où ils sortent. D’autres ne sont pas datés. Certains ne portent même pas le nom des Moudjahidine du peuple et n’ont aucun rapport avec l’OMPI. D’autres enfin ont été pris sur des sites Internet douteux.
Est-ce qu’il s’agit de documents juridiques ou de futilités qui déshonorent l’Union européenne et nous font perdre du temps ? Et n’aurait-il pas été préférable qu’ils aient le courage de dire qu’ils n’avaient rien ?
Ecoutez : Un de ces documents dit que puisque le ministre de l’Intérieur britannique avait mis le mouvement de la résistance dans la liste du terrorisme en 2001, il s’agissait donc de terroristes. Un proverbe persan dit : Quand on demande au renard de produire un témoin, il désigne sa queue ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ministre a souligné à deux reprises l’an passé qu’il avait mis l’OMPI dans la liste à la demande des mollahs.
Dans un autre document, on prétend que cette résistance ne bénéficie d’aucun soutien en Iran. Bien ! Quel rapport avec l’accusation de terrorisme ? D’ailleurs, cela montre que la complaisance avec les mollahs, n’a pas seulement privé ces messieurs de lucidité et de raison, elle les a aussi privés de la vue. Alors messieurs, ouvrez les yeux et regardez la base populaire de cette résistance. Vous ne voyez donc pas quelle tempête les jeunes Moudjahidine et militants ont soulevée ces jours-ci.
Ecoutez encore : un autre document intéressant sur le prétendu terrorisme de cette résistance. On peut y lire : il y a huit ans, lors d’un débat au parlement britannique, le représentant du gouvernement a rejeté les déclarations de la Résistance iranienne en disant que le résultat de l’élection présidentielle de Khatami renforçait l’optimisme sur le développement des futures relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne.
Quel rapport il y a-t-il entre votre optimisme sur le mollah Khatami, l’avancée des dites réformes en Iran, et coller l’étiquette de terrorisme à cette résistance ? D’ailleurs, maintenant qu’à la place des réformes, la bande la plus extrémiste du régime est arrivée au pouvoir et met le monde à feu et à sang, jugez par vous-mêmes : Etait-ce de l’optimisme ou de la stupidité ?
Et voici encore un autre document qui dit : Le mouvement de la résistance s’est exilé en 1981 et il est parti en Irak. Là où actuellement se trouve une armée de plusieurs milliers de combattants et où ils sont soutenus par le régime irakien.
Mais enfin Messieurs ! Cela fait environ quatre ans que l’ancien régime irakien a été renversé et qu’il n’existe plus ! Vous ne voyez donc pas que les Moudjahidine du peuple ne sont plus armés depuis quatre ans ?
«Balivernes ! Etes-vous ivres, auriez-vous perdu la tête ou faites-vous exprès?»
Mais il y a encore un document très significatif : Le Conseil des Ministres brandit un article publié il y a dix ans dans la presse internationale comme un de ses documents. On peut y lire que cette résistance « est toujours la plus forte opposition à un régime qui est un hors-la-loi international… »
Alors c’est clair, votre crime, c’est d’être l’opposition la plus forte à un régime hors-la-loi.
Mais voilà un autre crime, selon un document du Conseil des Ministres: « Les dirigeants du Conseil national de la Résistance disent que lorsque le moment opportun sera venu, cette résistance se lèvera en soutien au soulèvement général contre le gouvernement intégriste. Ils disent : Nous avons l’intention de coordonner cette résistance avec la montée des troubles sociaux pour balayer les mollahs. »
Alors votre crime, c’est aussi d’attiser les protestations et les soulèvements de votre peuple et d’y apporter votre soutien.
Messieurs, il faut vous dire que nous ne cesserons jamais de lutter pour la liberté. Jamais nous ne cesserons. Jamais nous ne cesserons d’attiser les protestations des étudiants, des ouvriers, des enseignant et de les soutenir. C’est un combat que nous mènerons jusqu’à la victoire.
Oui, selon ce document, le plan de cette résistance pour écarter les mollahs revient à s’appuyer sur un soulèvement populaire.
Vous voyez ? D’un coté ils prétendent que la résistance est terroriste, puisqu’elle n’a pas de base populaire. Et d’un autre ils prétendent qu’elle est terroriste puisqu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire.
Alors que faut-il croire ?
Ni l’un ni l’autre. Ce qu’il faut croire, c’est que les grandes puissances occidentales ont réprimé la solution dont elles disent qu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire. Ainsi donc ce document du Conseil des Ministres est un document sur le crime des partisans de la complaisance.
Oui, Messieurs, vous êtes coupables. Vous êtes coupables d’avoir taxé de terrorisme la résistance contre le fascisme religieux. Vous êtes coupables de faire croire au monde qu’il n’y a pas de solution à la crise iranienne. Et il ne fait aucun doute que vous serez déshonorés devant les Nations européennes.
Je suis heureuse que vous disiez que les papiers caducs, contradictoires et trompeurs qui violent la loi, n’ont aucune légitimité dans l’Europe d’aujourd’hui.
Depuis l’annonce du verdict de la Cour européenne de Justice, plus de mille parlementaires de divers pays d’Europe ont condamné le refus du Conseil des Ministres d’appliquer le verdict. Un grand nombre d’organes parlementaires ont protesté à travers des déclarations, des résolutions et des lettres officielles, notamment dans les parlements britannique, français, allemand, italien, hollandais, danois, polonais et tchèque, contre la position du Conseil des Ministres.
C’est là que nous devons répéter la question du Dr. Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen : Il y a-t-il quelqu’un qui pense que mille parlementaires de pays démocratiques se trompent tous ensemble?
Nous aussi nous avons des questions : lorsque vous ignorez les résolutions et les décrets de lois des plus hauts organes parlementaires en Europe et lorsque vous piétinez un arrêt de justice, que reste-t-il de la démocratie ?
Quand vous prenez vos décisions unilatéralement et en secret, que reste-t-il de la démocratie ?
Mais est-ce que la démocratie ce n’est pas répondre de ses actes, ce n’est pas écouter des avis différents, ce n’est pas respecter l’état de droit et la transparence?
Alors ce centre secret au cœur de l’Union européenne qui décide sur les accusations de terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Un palais de verre noir mystérieux du nom de Clearing House, dont on ne connaît ni l’emplacement, ni les membres, ni le calendrier.
Est-ce qu’il s’agit d’un organe européen conforme aux normes démocratiques ou d’une arrière-salle obscure? Mais laissez-nous dire aux occupants de cette arrière-salle obscure que même s’ils jettent les droits du peuple iranien dans la gueule d’un monstre, nous irons les en retirer.
Quand le 17 juin 2003, dans le but de détruire la résistance, le gouvernement de M. Chirac a lancé contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne une véritable armada, il a étendu les frontières de la complaisance de manière incroyable en participant directement à la répression de la population iranienne. Il s’est abaissé à être l’exécutant de la dictature religieuse.
Ils ont été si loin dans cette voie qu’ils ont ouvert les portes aux agents des services secrets des mollahs, pour qu’ici même à Paris, il commettent des crimes à l’arme blanche et préparent le terrain à des attentats terroristes.
À la recherche d’accords économiques, les gouvernements européens, et à leur tête Paris, prétendaient vouloir modérer le régime des mollahs. Mais quel en a été le résultat ?
Au lieu de se modérer, les mollahs ont mis Ahmadinejad au pouvoir et se sont consacrés à la bombe atomique et à dévorer l’Irak. Le phénomène Ahmadinejad, c’est le résultat de l’alliance du fascisme religieux et de la politique de complaisance.
Mais en vérité, ce que les grandes puissances occidentales n’ont toujours pas pris en compte, c’est que la Résistance iranienne constitue la clé majeure et la plus efficace des événements en Iran et dans cette région. Il y a 27 ans, Khomeiny avait dit que son principal ennemi n’était ni l’Amérique ni l’URSS, mais les Moudjahidine du peuple. Aujourd’hui aussi, Khamenei son disciple, montre que les porte-avions américains dans le Golfe persique ne représentent pas un vrai danger pour son pouvoir, ni les pressions internationales, mais que ce sont bien les Moudjahidine du peuple, la Cité d’Achraf et la Résistance iranienne, c’est-à-dire ceux qui inspirent les soulèvements et les protestations explosives de la société iranienne, qui représentent un danger pour l’existence de son régime.
C’est un danger qui fait trembler les mollahs nuit et jour. C’est contre cela qu’ils veulent se doter de la bombe atomique pour maintenir leur pouvoir vacillant. Mais la tornade de liberté que le peuple iranien soulèvera, particulièrement les femmes et les jeunes, balaiera tout leur appareil de répression cruelle.
Au début de ce mois, le ministère britannique des Affaires étrangères a envoyé une réponse à la plainte déposée par des parlementaires amis de la Résistance contre l’étiquette de terrorisme. Il souligne que les ministres et les autorités du régime des mollahs ont discuté avec leurs homologues en Angleterre et dans l’Union européenne à d’innombrables reprises des Moudjahidine du peuple et de la résistance.
Oui, à d’innombrables reprises et lors d’innombrables marchandages sur le dos de la résistance.
Le ministère britannique des Affaires étrangères dit qu’il a mené ces discussions avec le régime des mollahs pendant des années et qu’il voulait échanger des informations sur les activités de l’OMPI en Grande-Bretagne, en Iran et en Irak avec le régime iranien.
Oui, échanger des informations et fomenter des complots contre le mouvement de la résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais a averti dans sa lettre que toute action visant à supprimer l’OMPI de la liste entraînerait la déstabilisation du régime. Oui, c’est le cœur du problème : supprimer l’OMPI de la liste ferait trembler les fondements des mollahs car leur destinée est entre les mains de cette résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais dans cette lettre révèle pour la première fois que le régime lui avait demandé six mois avant la guerre contre l’Irak quels seraient les effets d’une éventuelle intervention militaire en Irak sur la Résistance iranienne. Les autorités anglaises avaient donné l’assurance qu’elles prendraient au sérieux le cas de la Résistance iranienne en Irak.
Oui, elles allaient le prendre au sérieux en bombardant les centres de la Résistance. Elles ont bombardé la Cité d’Achraf 120 fois en une seule nuit.
La force qui garantit la solution pour cette région a été bombardée et désarmée. Quelle en a été la conséquence ? Les mollahs et les gardiens de la révolution se sont déversés par milliers en Irak et ont plongé cette nation opprimée et blessée dans un tourbillon de sang. Cette erreur fatale des grandes puissances occidentales a enchaîné la Résistance iranienne.
Par conséquent, Messieurs, nous vous appelons à changer cette politique désastreuse, à quitter le camp des mollahs et à accepter le verdict de la Cour européenne de justice. C’est dans votre intérêt, et ce sera un pas déterminant pour mettre fin à la politique de complaisance.
Mais en ce qui concerne cette résistance, ses amis et ses partisans, c’est une lutte promise à une victoire certaine. La volonté d’airain, le sacrifice, la foi et les efforts incessants des membres de cette Résistance et du peuple iranien, casseront l’accusation de terrorisme et avanceront jusqu’à la victoire finale. Cela ne fait aucun doute.
La politique française
Nous appelons aussi la France à mettre fin à la politique qui sous le mandat de M. Chirac avait fait de ce pays le principal allié du fascisme religieux. Le dossier du 17 juin est l’héritage le plus infâme du gouvernement précédent. Ce dossier sert littéralement à maintenir sous contrôle le mouvement de la Résistance iranienne au profit des mollahs. Il est maintenu ouvert pour cette raison.
Ce dossier est sans fondement d’un point de vue juridique et c’est un complot d’un point de vue politique. Dans l’histoire juridique de la France, c’est une affaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont tellement à court, qu’ils ont dû engager des agents des services secrets des mollahs pour servir de témoins.
Ce dossier qui est depuis le début dans une impasse, particulièrement depuis le verdict historique de la Cour européenne de justice, s’est aussi effondré sur le fond.
Lors des élections présidentielles en France, le nouveau président de la République a maintes fois parlé d’une France nouvelle et a promis le changement. Mais je dois rappeler qu’en ce qui concerne l’Iran, ce changement n’aura d’autre signification que de mettre fin à la politique de complaisance qui s’est avérée un échec. La page noire que le dossier du 17 juin a ouvert dans les relations entre la France et le peuple iranien, doit être tournée. C’est le critère le plus important du changement. Ainsi donc, le peuple iranien jugera la nouvelle politique de la France à l’aune de ce qu’elle fera dans la pratique.
Oui, écoutez les Français qui ont, durant toutes ces années, porté au plus haut la solidarité et le soutien à cette résistance. Vive les Français au grand cœur qui se sont élevés contre la politique de complaisance. Permettez-moi ici de leur dire toute ma gratitude :
(en français dans le texte)
« Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je salue chacun d’entre vous, votre présence ici démontre la solidarité et l’amitié profonde entre le peuple français et le peuple iranien. En Iran, les femmes, les étudiants, les ouvriers et les autres couches en colère de la société qui se sont soulevés plusieurs fois ces derniers mois contre le régime des mollahs, se sentent soutenus en vous voyant.
La Cité d’Achraf en Irak, où se trouvent les Moudjahidine du peuple qui résistent à une vague de terreur de l’intégrisme des mollahs se sent soutenue en vous voyant. Pour eux vous incarnez les valeurs essentielles de l’Europe, comme la démocratie, la justice et l’état de droit. Et dans les Français, ils voient la liberté, l’égalité et la fraternité et la France des droits de l’homme. Une France qui n’est pas aux cotés du fascisme religieux. Une France qui ne participe pas à la répression de l’opposition. Une France qui respecte l’aspiration des Iraniens à la liberté, l’état de droit, la laïcité et l’égalité.
Les événements de ces quatre dernières années montrent que la solidarité précieuse des Français a joué un grand rôle face à la politique de complaisance. Face à la rafle du 17 juin 2003, vous avez soutenu la résistance. Vous avez défendu ce mouvement face à la campagne de diabolisation. Vous avez condamné la fabrication de dossier et la manipulation de la justice. Et vous vous êtes élevés courageusement face à l’accusation honteuse de terrorisme et face au refus d’appliquer le jugement de la Cour européenne.
Je suis honorée de votre amitié, et votre solidarité est désormais écrite en lettres d’or dans l’histoire de l’Iran.»
L’ingérence des mollahs en Irak
Mes chers compatriotes,
La vie pleine de souffrances du peuple irakien, rend nécessaire l’importance d’une solution juste et réelle. Chaque jour en Irak, une centaine de personnes au moins roulent dans leur sang. A la fin de chaque journée, 400 enfants deviennent orphelins. Chaque jour, les femmes et les filles sans abris deviennent la cible d’agressions et de harcèlements, et chaque jour des milliers d’Irakiens innocents se retrouvent sans abri.
Ce terrible massacre est planifié à Téhéran dans un état-major supervisé par le guide suprême des mollahs, Khamenei. Parce que si ce régime ne réussit pas à appliquer son plan funeste pour s’emparer de l’Irak, il sera incapable d’assurer sa survie à Téhéran.
Il y a quatre ans, j’avais averti que le danger de l’ingérence du régime iranien en Irak était cent fois plus dangereux que son projet atomique. Au cours des quatre dernières années, ce régime a mis en œuvre sa politique d’occupation rampante de l’Irak. Il est devenu désormais l’occupant principal.
Massoud Radjavi dans son message d’il y a deux semaines au Congrès de la solidarité pour la paix et la liberté du peuple irakien a souligné : « le problème principal en Irak, c’est l’affrontement et la guerre entre deux alternatives sur le sol irakien dans cette conjoncture particulière. L’alternative des mollahs au pouvoir en Iran face à l’alternative irakienne. L’alternative du régime fasciste des mollahs avec tous ses réseaux, ses agents et ceux qui les soutiennent, face à l’alternative anti-fasciste irakienne avec tous ses mouvements, ses groupes, ses partis,ses personnalités démocratiques et patriotiques et ceux qui les soutiennent sur la scène arabe et internationale. »
C’est sur cette base que 5,2 millions d’Irakiens ont affirmé dans une déclaration que la solution est « d’évincer d’Irak le régime iranien et de reconnaître le statut des Moudjahidine du peuple qui sont le contrepoids à l’ingérence du pouvoir iranien. »
Aujourd’hui le régime de Téhéran, voit dans les Moudjahidine du peuple un tel barrage à son ingérence en Irak que, contrairement à toutes les conventions et lois internationales, il ne supporte même pas leur présence non armée et toutes ses restrictions dans ce pays. Comme le dit Massoud Radjavi, c’est là que se trouve le talon d’Achille du monstre de l’intégrisme. Le critère du changement démocratique en Iran est entre les mains de la Résistance du peuple iranien.
Il y a deux semaines dans un rassemblement de 10.000 Irakiens, une déclaration signée par 450.000 habitants de la province de Diyala dont 21 partis, associations et groupes divers, annonçait que toutes les forces nationales et démocratiques de la région de Diyala, de toutes les couches sociales, tribus et religions, se tenaient aux cotés des Moudjahidine de la cité d’Achraf. Et toute agression, accusation et mensonge contre l’OMPI serait considéré comme contraire aux intérêts du peuple irakien. Je rends hommage du fond du cœur aux habitants de la province de Diyala et au noble peuple d’Irak.
Permettez-moi ici d’aborder un sujet sur la tragédie des enfants en Irak. Il y a une dizaine de jours, les chaînes internationales ont montré des images terribles sur un orphelinat là-bas, des enfants innocents dont les parents avaient été assassinés. Ces enfants avaient été torturés, affamés et même violés. Les revenus pétroliers de l’Irak sont pillés par milliards par les mollahs au pouvoir en Iran, tandis que les orphelins irakiens connaissent ces conditions de vie.
Par conséquent, nous proposons aux Nations Unies de prendre en charge un nombre d’orphelins irakiens en mettant à leur disposition tous les moyens que nous possédons. Je propose en particulier que la Résistance iranienne, sous le contrôle de l’UNICEF et conformément à ses critères, prenne en charge mille enfants irakiens et toutes leurs dépenses à la Cité d’Achraf. C’est une proposition purement humanitaire loin de toute considération politique et de propagande. Nous donnerons aussi cette proposition à l’ambassade d’Irak à Paris et nous espérons que le gouvernement actuel irakien donnera son accord à ce plan humanitaire pour mille enfants innocents et que sur ce sujet il ne fera pas cas de l’opposition du régime des mollahs.
Les Moudjahidine du peuple d’Iran
Mes chers compatriotes,
Durant l’offensive des intégristes qui veulent répandre partout la terreur avec une cruauté sans précédent, la ténacité de cette résistance et des Moudjahidine du peuple ouvre des horizons brillants et ravive la flamme de l’espoir dans le cœur d’une société opprimée.
A tel point que les mollahs ont été obligés de fabriquer des séries télévisées pour contrer la vague de sympathie qui pousse les jeunes vers la résistance. Ils n’ont pas le courage d’avouer que toutes ces mises en scène et ces allégations prétendant la fin de la résistance, ont échoué. Ils ont peur de dire que tous ces dossiers fabriqués et ces accusations contre la résistance sont tombés à l’eau. Ils se réfugient alors dans de la propagande hystérique. Mais sachez que si vous consacrez 24 heures sur 24 vos programmes radio télévisés et votre presse contre cette résistance, vous ne pourrez empêcher le renversement de votre théocratie.
Tout le monde sait qu’il y a quatre ans, les coups politiques et militaires les plus durs comparables à un tsunami ont frappé ce mouvement : du désarmement, aux bombardements jusqu’a la rafle du 17 juin. Des coups si durs que si un dixième d’entre eux avait frappé le régime des mollahs, il ne fait aucun doute qu’il aurait renoncé à tout. Mais ce mouvement est sorti de cette crise plus fort, la tête haute et s’est transformé en une menace encore plus grande pour le régime des mollahs.
Alors, quel est le secret de cette résistance et des Moudjahidine ? Quelle est la source de cette détermination ? Comment plusieurs fois tel un phoenix ont-t-ils ressuscité de leurs douleurs et de leurs cendres ? Et dans une situation où les partis politiques les plus puissants dans le monde sont en proie aux déchirements et aux divisions, comment préservent-ils leur unité et renforcent-ils leur développement ?
En plus du sacrifice et de la sincérité, ce secret repose dans l’existence d’une direction compétente et d’une démocratie avancée dans les relations internes, basée sur le libre choix conscient de chacun de ses membres.
Le libre choix, c’est la pierre angulaire de l’amitié profonde et de l’unité interne, de la créativité, du sens des responsabilités et de la qualité humaine dans ce mouvement. C’est pour cette raison que ce mouvement est l’annonciateur de la liberté de choix pour le peuple iranien. Dès le premier jour, Massoud Radjavi avait dit que les Moudjahidine sont là pour se sacrifier afin que le peuple iranien puisse bénéficier de la liberté de choix.
Le secret, c’est aussi qu’ils croient en la victoire au plus profond d’eux-mêmes. Mais ils n’en tirent pas leur motivation et n’ont pas passé leur existence sur des chemins tout tracés sinon ils n’auraient jamais étés capables de résister face au monstre de l’intégrisme.
Des êtres débordant d’espoirs, des êtres tenaces et patients, qui résistent aux tempêtes, qui ont la certitude que le soleil brille au-delà des nuages sombres, et qui ont atteint une étape étonnante des capacités humaines.
Ils rendent possible l’impossible avec une formidable endurance, en acceptant des engagements surprenants et avec un amour sans faille.
Comme le disait Dolores Ibárruri, la Pasionaria : « Racontez à vos enfants à propos de ceux qui ont traversé les océans, les montagnes et les frontières protégées par des baïonnettes, dites-leur que même quand ils étaient menacés par des meutes de chiens qui cherchaient à les dévorer, ils ont renoncé à tout : à leur amour, à leur pays, à leur foyer, à leur richesse, à leur père, à leur mère, à leur conjoint, à leurs frères et leurs sœurs et à leurs enfants … pour nous dire qu’ils sont là pour défendre notre idéal, l’idéal progressiste de toute l’humanité. »
Oui, il y a un idéal, issu des demandes les plus profondes et les plus essentielles du peuple iranien pour lesquelles 120.000 de ses enfants les plus nobles et des symboles comme Neda et Sedigheh, ont donné leur vie. Le souvenir de ces héros restera à jamais dans nos cœurs.
L’Iran de demain
Mes chers compatriotes,
Que les partisans de la complaisance le veuillent ou non, le temps des mollahs est révolu. Nous allons tourner la page de l’oppression et de la souffrance.
- Nous allons bâtir un nouvel Iran, une société libre, un pays de progrès.
- Nous laisserons derrière nous l’époque des exécutions et de la torture.
- Nous abolirons la peine de mort.
- Nous débarrasserons le pays de ces tribunaux intégristes et de ces châtiments moyenâgeux.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’inquisition, du code vestimentaire obligatoire et de l’ingérence dans la vie privée.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’oppression et de la répression tragique des femmes en Iran. Dans tous les domaines, les femmes auront les mêmes droits et libertés que les hommes, les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
- L’époque de l’humiliation des jeunes, l’époque du gaspillage de l’énergie et de la créativité sont révolues. L’Iran libre sera un pays où les jeunes participeront activement à l’édification de leur propre avenir.
- Nous instaurerons un pouvoir basé sur la séparation de la religion et de l’Etat pour que les adeptes des diverses religions et croyances puissent vivre de manière égale cote à cote.
- Un peuple avec autant de talents ne doit plus vivre dans la misère, dans la faim et le chômage.
- Il faudra mettre en place des conditions pour l’investissement et une concurrence économique saine et mettre fin au système de rente et de pillage.
- Il faudra reconstruire l’agriculture et l’industrie dévastées du pays, remplacer le système d’enseignement, d’hygiène et de santé par un système moderne et adapté et faire de notre pays un foyer de développement durable comme il le mérite.
- Un développement où la liberté, la démocratie, et la justice sociale brilleront.
« Le ciel bleu, la nuit clair,
Par la fenêtre, une lumière.
Nous inviterons la lune
à briller sur les coquelicots
et à chanter sur les plaines.
J’invite la lune à briller, briller, briller. »
Oui, nous ferons disparaître la souffrance de l’oppression
Nous bâtirons un nouvel Iran
Un pays fondé sur la liberté
Un pays fondé sur la tolérance …
Un pays fondé sur l’égalité
Alors, amis sincères de la Résistance,
Vous avez tout à votre disposition pour vaincre.
Vous qui avez battu les intégristes dans votre propre pays,
Vous qui avez rassemblé toutes les nationalités dans la république sur la base de la séparation de la religion et de l’Etat,
Vous qui bénéficiez du soutien et de l’affection d’un peuple,
Vous qui avez un idéal de droit et de légitimité devant vous,
Vous qui bénéficiez du grand capital d’un mouvement doté de quatre décennies de luttes incessantes et d’une organisation unie et puissante,
Et vous qui avez Massoud pour dirigeant,
Oui, vous avez tout pour la victoire
Oui, vous avez tout pour la victoire
Alors levez-vous !
Prenez le drapeau de Sattar et de Mossadegh
De Hanifnejad, de Mohsen et de Badizadegan,
de Djazani et d’Ahmadzadeh, de Pouyan et de Paknejad
d’Achraf et de Khiabani, faites les revivre en vous !
Rallumez partout les flammes de la lutte !
Vous serez vainqueurs !
Vous serez vainqueurs !
Oui, vous serez vainqueurs !
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Le vacarme des mollahs dans leur course aux armes atomiques, le sifflement strident de leurs bombes qui déchiquettent l’Irak et les hurlements de peur et de terreur qu’ils sèment dans le pays, ne sont pas la voix de l’Iran.
La voix de l’Iran retentit à travers les slogans des jeunes Moudjahidine et militants qui dans le soulèvement contre le rationnement de l’essence lancent « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les cris des femmes courageuses, le visage couvert de sang, qui dans le face à face avec les gardiens de la révolution ces derniers mois, ont bouleversé le monde.
La voix de l’Iran, c’est la voix d’Elham, cette fillette de 10 ans au rassemblement des enseignants protestataires à Téhéran, qui parle de son père en prison et fait pleurer des milliers d’enseignants.
Le cri de l’Iran, c’est le cri des ouvriers qui scandaient le 1er mai « On ne veut pas du nucléaire, on veut de quoi vivre et du travail», et « un avenir, c’est notre droit inaliénable ».
La voix de l’Iran, ce sont les battements des cœurs oppressés de 71 adolescents condamnés à mort.
La voix de l’Iran, ce sont les lamentations des mères kurdes et baloutches et des femmes arabes du Khouzistan qui pleurent la mort de leurs fils pendus ces derniers mois dans les rues de Sanandaj, Zahedan et Ahwaz.
La voix de l’Iran, ce sont les slogans des étudiants de Polytechnique et des universités de tout le pays qui crient « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les hurlements de douleur dans les salles de torture des mollahs. « Je suis encore vivant, ma voix ne s’est pas éteinte, je brise le silence d’un millier dans la section 209. »
La voix de l’Iran c’est le grondement des Moudjahidine de la liberté, qui appellent depuis la Cité d’Achraf, les Iraniens à se lever pour la liberté.
Et nous aujourd’hui, d’une seule voix avec les Iraniens insurgés, nous crions qu’au lieu du régime des mollahs, il faut instaurer la liberté et la souveraineté populaire.
Oui, c’est ça la voix de l’Iran.
Le soulèvement général des 26 et 27 juin déclenché par la crise de l’essence, montre le véritable visage d’une société exaspérée au bord de l’explosion. Ce soulèvement est le témoignage le plus objectif et le plus clair des revendications brûlantes des Iraniens. Ils veulent renverser le régime des mollahs.
Les cris de « Mort à Ahmadinejad » qui ont immédiatement retenti dans les rues de Téhéran, les charges courageuses des insurgés contre les centres du pouvoir et la panique qui s’est emparée du régime, tout montrait que cela dépassait de loin une crise économique. Il s’agit d’une crise qui marque la phase terminale du régime et sa destruction.
C’est en instaurant un couvre-feu, en arrêtant des centaines de personnes et en faisant des morts et des blessés parmi les jeunes, que le régime a répondu. Le guide suprême des mollahs a donné l’ordre d’agir fermement, en faisant des exemples. Mais ce qui est exemplaire, c’est la défaite cuisante que le soulèvement populaire vient d’infliger aux mollahs et à leurs alliés.
En une heure, toute la démagogie de ces deux dernières années où ils disaient vouloir partager les revenus pétroliers avec le peuple, est partie en fumée.
Tous les slogans du pouvoir sur le programme atomique, comme quoi « l’énergie nucléaire est notre droit inaliénable », ont disparu dans les flammes du soulèvement.
Toute la propagande des apologistes de la complaisance sur la stabilité et la puissance des mollahs, s’est évanouie. Et la marque de terroriste qu’ils collent à la résistance pour la liberté, a brûlé dans le feu de l’insurrection.
Et maintenant c’est au tour du peuple iranien de demander : avec toutes ces annonces sur les progrès scientifiques pour justifier le programme nucléaire contraire aux intérêts de la nation, comment se fait-il qu’en trente ans vous n’ayez même pas été capables de construire une raffinerie pour produire de l’essence ? Pourquoi tout cet argent que vous avez dilapidé pour fabriquer une bombe atomique, vous ne l’avez pas utilisé pour raffiner de l’essence ? Pourquoi en imposant ce rationnement de l’essence, avez-vous détruit en une nuit la source de revenus d’une immense partie de la population ? Pourquoi tout à coup, avez-vous réduit au chômage et à la misère des millions de personnes ?
Ils n’ont pas de réponse, parce qu’ils sont au bout du chemin. Ils ne savent rien faire d’autre que réprimer et exporter le terrorisme et l’intégrisme. Ils sont dans une impasse.
C’est pourquoi ces deux dernières années, tout ce que les Etats partisans de la complaisance ont misé ou prétendu sur le régime des mollahs, s’est avéré faux.
Ils ont dit qu’en encourageant les mollahs, ils changeraient leur comportement. Or au lieu de changer, les mollahs ont enfoncé l’Irak dans un bain de sang, ont entraîné le Liban dans le chaos, ont divisé en deux la Palestine et ont ramené le terrorisme et l’effusion de sang en Afghanistan.
Ces Etats ont dit qu’avec les marchandages et les négociations, ils obtiendraient l’accord des mollahs pour suspendre leur programme atomique. Or ces derniers ont développé leurs activités pour fabriquer des armes nucléaires et ont ignoré trois résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ils prétendaient qu’un embargo pousserait les Iraniens à soutenir le régime, ils peuvent ouvrir les yeux maintenant et voir ce soulèvement général. Et cela se passe alors que l’étiquette de terroriste collée à la résistance permet aux mollahs de maîtriser les effets des sanctions. Imaginez alors ce qui se passera, le jour où cette étiquette de terrorisme disparaîtra !
Oui, le problème c’est que toutes les politiques face à la crise iranienne ont abouti à un échec. Pour l’Iran, la région et l’Irak, il n’y a qu’une solution et c’est un changement démocratique réalisé par le peuple iranien et sa résistance.
Le choix des Iraniens, c’est la liberté et la démocratie. C’est pour elles que Satarkhan, notre héro national, s’est battu en 1908. C’était la grande espérance de Mossadegh dans les années 1950. Et c’est le but de la résistance érigée par Massoud Radjavi. Nous ne baisserons pas les bras pas tant que nous ne l’aurons pas atteint.
Il y a deux jours, l’Union européenne, comme on pouvait le prévoir, après sept mois de fraude et d’intrigues, a finalement piétiné le verdict de la Cour de Justice Européenne et dans une mesure illégale, a maintenu le nom des Moudjahidine sur la liste en servant les intérêts du parrain du terrorisme.
À cause de la clarté du verdict supprimant le nom de l’OMPI de cette liste, le Conseil des Ministres a été incapable d’en publier une pendant 13 mois. Il devait choisir entre deux voies : soit supprimer l’OMPI de la liste et brouiller ses relations avec le régime des mollahs, soit être frappé de honte et de discrédit pour avoir violé un arrêt de justice et coopéré avec le régime des mollahs.
Il a finalement choisi le scandale. Mais il doit savoir que la complicité avec les bourreaux des enfants et des jeunes en Iran, la collaboration avec les responsables du massacre de la population en Irak et l’ennemi de la paix dans la région et l’assistance fournie aux banquiers du terrorisme dans le monde, est une tache honteuse qui souillera à jamais l’histoire de l’Europe.
J’appelle toutes les femmes et tous les hommes libres d’Europe, quelle que soit leur fonction, à prendre leur distance avec cette tache honteuse et à obliger le Conseil des Ministres de l’Union européenne à se plier au verdict et à la loi. La Résistance iranienne utilisera tous les moyens politiques et juridiques légitimes, pour faire appliquer ce verdict et pour faire supprimer le nom de l’OMPI de la liste noire.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil des Ministres européen aurait pu faire appel, mais il a préféré désobéir à la décision de justice. Puis il a fraudé pour dissimuler son infraction.
Le 30 janvier, le Conseil des Ministres européen a annoncé son intention de maintenir cette inscription. En même temps, il a demandé à la Résistance iranienne de présenter les raisons pour lesquelles elle rejette cette accusation, en lui donnant un mois de délai. La décision de maintenir l’OMPI sur la liste est une infraction et la demande de documents une fraude évidente.
Car ils avaient déjà pris la décision de contourner le verdict de la cour de justice. Dans les documents qu’ils ont remis récemment aux avocats, il est dit que le 18 décembre, c'est-à-dire six jours à peine après le verdict, ils ont abordé dans une réunion les « étapes nécessaires pour maintenir le nom de l’OMPI dans la liste ».
C’est ce que ces messieurs du Conseil des Ministres appellent la démocratie !
Au lieu d’examiner et de faire des recherches, ils font des réunions pour savoir par quelle tactique frauduleuse ils peuvent maintenir l’OMPI sur la liste noire.
Tandis que le Conseil des Ministres, dans des lettres successives, a prétendu que la décision finale n’avait pas encore été prise, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a reconnu que la décision avait été adoptée au mois de janvier. C’est-à-dire avant que la Résistance, conformément au délai d’un mois, ne remette ses documents. Le bureau de la Chancelière allemande a dévoilé une autre contradiction, en disant que la décision avait été prise au mois de février.
Par conséquent ce mois de délai est une véritable supercherie.
Ils ont prétendu que le verdict ne portait que sur la procédure. Ils ont prétendu que le verdict n’annulait que la décision de 2005 de l’Union européenne et ne concernait pas celle de l’année suivante.
Mais comme l’a montré Lord Slynn dans son précieux avis juridique, c’est là une allégation trompeuse. Le Conseil a accepté l’annulation de sa décision de 2005. De même, il a reconnu au tribunal que conformément à un article du traité européen, toute autre décision de substitution devait être annulée.
Par conséquent le Conseil des Ministres a enfreint ouvertement ses obligations vis-à-vis du traité européen. Ce qui s’est passé, c’est une violation des droits fondamentaux, et cela va bien au-delà de la procédure et de la manière dont sont prises les décisions. Ce sont donc les droits du peuple iranien qui ont été violés.
Oui, toute la dispute porte sur les droits du peuple iranien et avec cette inscription sur la liste noire, ils ont été livrés sur un plateau au régime des mollahs. Mais sachez que nous et notre peuple, nous arracherons ces droits usurpés des griffes des mollahs
Des documents douteux ;
Le Conseil des Ministres européen a été obligé à la suite des demandes répétées des avocats, de leur remettre ses documents sur les accusations de terrorisme.
Le Conseil a certainement dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour rassembler ces documents. Mais la montagne a fini par accoucher d’une souris, et au lieu de documents juridiques valables, il a transmis une poignée de papiers sans valeur.
Une partie de ces papiers n’a pas de sources et on ne sait pas d’où ils sortent. D’autres ne sont pas datés. Certains ne portent même pas le nom des Moudjahidine du peuple et n’ont aucun rapport avec l’OMPI. D’autres enfin ont été pris sur des sites Internet douteux.
Est-ce qu’il s’agit de documents juridiques ou de futilités qui déshonorent l’Union européenne et nous font perdre du temps ? Et n’aurait-il pas été préférable qu’ils aient le courage de dire qu’ils n’avaient rien ?
Ecoutez : Un de ces documents dit que puisque le ministre de l’Intérieur britannique avait mis le mouvement de la résistance dans la liste du terrorisme en 2001, il s’agissait donc de terroristes. Un proverbe persan dit : Quand on demande au renard de produire un témoin, il désigne sa queue ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ministre a souligné à deux reprises l’an passé qu’il avait mis l’OMPI dans la liste à la demande des mollahs.
Dans un autre document, on prétend que cette résistance ne bénéficie d’aucun soutien en Iran. Bien ! Quel rapport avec l’accusation de terrorisme ? D’ailleurs, cela montre que la complaisance avec les mollahs, n’a pas seulement privé ces messieurs de lucidité et de raison, elle les a aussi privés de la vue. Alors messieurs, ouvrez les yeux et regardez la base populaire de cette résistance. Vous ne voyez donc pas quelle tempête les jeunes Moudjahidine et militants ont soulevée ces jours-ci.
Ecoutez encore : un autre document intéressant sur le prétendu terrorisme de cette résistance. On peut y lire : il y a huit ans, lors d’un débat au parlement britannique, le représentant du gouvernement a rejeté les déclarations de la Résistance iranienne en disant que le résultat de l’élection présidentielle de Khatami renforçait l’optimisme sur le développement des futures relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne.
Quel rapport il y a-t-il entre votre optimisme sur le mollah Khatami, l’avancée des dites réformes en Iran, et coller l’étiquette de terrorisme à cette résistance ? D’ailleurs, maintenant qu’à la place des réformes, la bande la plus extrémiste du régime est arrivée au pouvoir et met le monde à feu et à sang, jugez par vous-mêmes : Etait-ce de l’optimisme ou de la stupidité ?
Et voici encore un autre document qui dit : Le mouvement de la résistance s’est exilé en 1981 et il est parti en Irak. Là où actuellement se trouve une armée de plusieurs milliers de combattants et où ils sont soutenus par le régime irakien.
Mais enfin Messieurs ! Cela fait environ quatre ans que l’ancien régime irakien a été renversé et qu’il n’existe plus ! Vous ne voyez donc pas que les Moudjahidine du peuple ne sont plus armés depuis quatre ans ?
«Balivernes ! Etes-vous ivres, auriez-vous perdu la tête ou faites-vous exprès?»
Mais il y a encore un document très significatif : Le Conseil des Ministres brandit un article publié il y a dix ans dans la presse internationale comme un de ses documents. On peut y lire que cette résistance « est toujours la plus forte opposition à un régime qui est un hors-la-loi international… »
Alors c’est clair, votre crime, c’est d’être l’opposition la plus forte à un régime hors-la-loi.
Mais voilà un autre crime, selon un document du Conseil des Ministres: « Les dirigeants du Conseil national de la Résistance disent que lorsque le moment opportun sera venu, cette résistance se lèvera en soutien au soulèvement général contre le gouvernement intégriste. Ils disent : Nous avons l’intention de coordonner cette résistance avec la montée des troubles sociaux pour balayer les mollahs. »
Alors votre crime, c’est aussi d’attiser les protestations et les soulèvements de votre peuple et d’y apporter votre soutien.
Messieurs, il faut vous dire que nous ne cesserons jamais de lutter pour la liberté. Jamais nous ne cesserons. Jamais nous ne cesserons d’attiser les protestations des étudiants, des ouvriers, des enseignant et de les soutenir. C’est un combat que nous mènerons jusqu’à la victoire.
Oui, selon ce document, le plan de cette résistance pour écarter les mollahs revient à s’appuyer sur un soulèvement populaire.
Vous voyez ? D’un coté ils prétendent que la résistance est terroriste, puisqu’elle n’a pas de base populaire. Et d’un autre ils prétendent qu’elle est terroriste puisqu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire.
Alors que faut-il croire ?
Ni l’un ni l’autre. Ce qu’il faut croire, c’est que les grandes puissances occidentales ont réprimé la solution dont elles disent qu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire. Ainsi donc ce document du Conseil des Ministres est un document sur le crime des partisans de la complaisance.
Oui, Messieurs, vous êtes coupables. Vous êtes coupables d’avoir taxé de terrorisme la résistance contre le fascisme religieux. Vous êtes coupables de faire croire au monde qu’il n’y a pas de solution à la crise iranienne. Et il ne fait aucun doute que vous serez déshonorés devant les Nations européennes.
Je suis heureuse que vous disiez que les papiers caducs, contradictoires et trompeurs qui violent la loi, n’ont aucune légitimité dans l’Europe d’aujourd’hui.
Depuis l’annonce du verdict de la Cour européenne de Justice, plus de mille parlementaires de divers pays d’Europe ont condamné le refus du Conseil des Ministres d’appliquer le verdict. Un grand nombre d’organes parlementaires ont protesté à travers des déclarations, des résolutions et des lettres officielles, notamment dans les parlements britannique, français, allemand, italien, hollandais, danois, polonais et tchèque, contre la position du Conseil des Ministres.
C’est là que nous devons répéter la question du Dr. Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen : Il y a-t-il quelqu’un qui pense que mille parlementaires de pays démocratiques se trompent tous ensemble?
Nous aussi nous avons des questions : lorsque vous ignorez les résolutions et les décrets de lois des plus hauts organes parlementaires en Europe et lorsque vous piétinez un arrêt de justice, que reste-t-il de la démocratie ?
Quand vous prenez vos décisions unilatéralement et en secret, que reste-t-il de la démocratie ?
Mais est-ce que la démocratie ce n’est pas répondre de ses actes, ce n’est pas écouter des avis différents, ce n’est pas respecter l’état de droit et la transparence?
Alors ce centre secret au cœur de l’Union européenne qui décide sur les accusations de terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Un palais de verre noir mystérieux du nom de Clearing House, dont on ne connaît ni l’emplacement, ni les membres, ni le calendrier.
Est-ce qu’il s’agit d’un organe européen conforme aux normes démocratiques ou d’une arrière-salle obscure? Mais laissez-nous dire aux occupants de cette arrière-salle obscure que même s’ils jettent les droits du peuple iranien dans la gueule d’un monstre, nous irons les en retirer.
Quand le 17 juin 2003, dans le but de détruire la résistance, le gouvernement de M. Chirac a lancé contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne une véritable armada, il a étendu les frontières de la complaisance de manière incroyable en participant directement à la répression de la population iranienne. Il s’est abaissé à être l’exécutant de la dictature religieuse.
Ils ont été si loin dans cette voie qu’ils ont ouvert les portes aux agents des services secrets des mollahs, pour qu’ici même à Paris, il commettent des crimes à l’arme blanche et préparent le terrain à des attentats terroristes.
À la recherche d’accords économiques, les gouvernements européens, et à leur tête Paris, prétendaient vouloir modérer le régime des mollahs. Mais quel en a été le résultat ?
Au lieu de se modérer, les mollahs ont mis Ahmadinejad au pouvoir et se sont consacrés à la bombe atomique et à dévorer l’Irak. Le phénomène Ahmadinejad, c’est le résultat de l’alliance du fascisme religieux et de la politique de complaisance.
Mais en vérité, ce que les grandes puissances occidentales n’ont toujours pas pris en compte, c’est que la Résistance iranienne constitue la clé majeure et la plus efficace des événements en Iran et dans cette région. Il y a 27 ans, Khomeiny avait dit que son principal ennemi n’était ni l’Amérique ni l’URSS, mais les Moudjahidine du peuple. Aujourd’hui aussi, Khamenei son disciple, montre que les porte-avions américains dans le Golfe persique ne représentent pas un vrai danger pour son pouvoir, ni les pressions internationales, mais que ce sont bien les Moudjahidine du peuple, la Cité d’Achraf et la Résistance iranienne, c’est-à-dire ceux qui inspirent les soulèvements et les protestations explosives de la société iranienne, qui représentent un danger pour l’existence de son régime.
C’est un danger qui fait trembler les mollahs nuit et jour. C’est contre cela qu’ils veulent se doter de la bombe atomique pour maintenir leur pouvoir vacillant. Mais la tornade de liberté que le peuple iranien soulèvera, particulièrement les femmes et les jeunes, balaiera tout leur appareil de répression cruelle.
Au début de ce mois, le ministère britannique des Affaires étrangères a envoyé une réponse à la plainte déposée par des parlementaires amis de la Résistance contre l’étiquette de terrorisme. Il souligne que les ministres et les autorités du régime des mollahs ont discuté avec leurs homologues en Angleterre et dans l’Union européenne à d’innombrables reprises des Moudjahidine du peuple et de la résistance.
Oui, à d’innombrables reprises et lors d’innombrables marchandages sur le dos de la résistance.
Le ministère britannique des Affaires étrangères dit qu’il a mené ces discussions avec le régime des mollahs pendant des années et qu’il voulait échanger des informations sur les activités de l’OMPI en Grande-Bretagne, en Iran et en Irak avec le régime iranien.
Oui, échanger des informations et fomenter des complots contre le mouvement de la résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais a averti dans sa lettre que toute action visant à supprimer l’OMPI de la liste entraînerait la déstabilisation du régime. Oui, c’est le cœur du problème : supprimer l’OMPI de la liste ferait trembler les fondements des mollahs car leur destinée est entre les mains de cette résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais dans cette lettre révèle pour la première fois que le régime lui avait demandé six mois avant la guerre contre l’Irak quels seraient les effets d’une éventuelle intervention militaire en Irak sur la Résistance iranienne. Les autorités anglaises avaient donné l’assurance qu’elles prendraient au sérieux le cas de la Résistance iranienne en Irak.
Oui, elles allaient le prendre au sérieux en bombardant les centres de la Résistance. Elles ont bombardé la Cité d’Achraf 120 fois en une seule nuit.
La force qui garantit la solution pour cette région a été bombardée et désarmée. Quelle en a été la conséquence ? Les mollahs et les gardiens de la révolution se sont déversés par milliers en Irak et ont plongé cette nation opprimée et blessée dans un tourbillon de sang. Cette erreur fatale des grandes puissances occidentales a enchaîné la Résistance iranienne.
Par conséquent, Messieurs, nous vous appelons à changer cette politique désastreuse, à quitter le camp des mollahs et à accepter le verdict de la Cour européenne de justice. C’est dans votre intérêt, et ce sera un pas déterminant pour mettre fin à la politique de complaisance.
Mais en ce qui concerne cette résistance, ses amis et ses partisans, c’est une lutte promise à une victoire certaine. La volonté d’airain, le sacrifice, la foi et les efforts incessants des membres de cette Résistance et du peuple iranien, casseront l’accusation de terrorisme et avanceront jusqu’à la victoire finale. Cela ne fait aucun doute.
La politique française
Nous appelons aussi la France à mettre fin à la politique qui sous le mandat de M. Chirac avait fait de ce pays le principal allié du fascisme religieux. Le dossier du 17 juin est l’héritage le plus infâme du gouvernement précédent. Ce dossier sert littéralement à maintenir sous contrôle le mouvement de la Résistance iranienne au profit des mollahs. Il est maintenu ouvert pour cette raison.
Ce dossier est sans fondement d’un point de vue juridique et c’est un complot d’un point de vue politique. Dans l’histoire juridique de la France, c’est une affaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont tellement à court, qu’ils ont dû engager des agents des services secrets des mollahs pour servir de témoins.
Ce dossier qui est depuis le début dans une impasse, particulièrement depuis le verdict historique de la Cour européenne de justice, s’est aussi effondré sur le fond.
Lors des élections présidentielles en France, le nouveau président de la République a maintes fois parlé d’une France nouvelle et a promis le changement. Mais je dois rappeler qu’en ce qui concerne l’Iran, ce changement n’aura d’autre signification que de mettre fin à la politique de complaisance qui s’est avérée un échec. La page noire que le dossier du 17 juin a ouvert dans les relations entre la France et le peuple iranien, doit être tournée. C’est le critère le plus important du changement. Ainsi donc, le peuple iranien jugera la nouvelle politique de la France à l’aune de ce qu’elle fera dans la pratique.
Oui, écoutez les Français qui ont, durant toutes ces années, porté au plus haut la solidarité et le soutien à cette résistance. Vive les Français au grand cœur qui se sont élevés contre la politique de complaisance. Permettez-moi ici de leur dire toute ma gratitude :
(en français dans le texte)
« Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je salue chacun d’entre vous, votre présence ici démontre la solidarité et l’amitié profonde entre le peuple français et le peuple iranien. En Iran, les femmes, les étudiants, les ouvriers et les autres couches en colère de la société qui se sont soulevés plusieurs fois ces derniers mois contre le régime des mollahs, se sentent soutenus en vous voyant.
La Cité d’Achraf en Irak, où se trouvent les Moudjahidine du peuple qui résistent à une vague de terreur de l’intégrisme des mollahs se sent soutenue en vous voyant. Pour eux vous incarnez les valeurs essentielles de l’Europe, comme la démocratie, la justice et l’état de droit. Et dans les Français, ils voient la liberté, l’égalité et la fraternité et la France des droits de l’homme. Une France qui n’est pas aux cotés du fascisme religieux. Une France qui ne participe pas à la répression de l’opposition. Une France qui respecte l’aspiration des Iraniens à la liberté, l’état de droit, la laïcité et l’égalité.
Les événements de ces quatre dernières années montrent que la solidarité précieuse des Français a joué un grand rôle face à la politique de complaisance. Face à la rafle du 17 juin 2003, vous avez soutenu la résistance. Vous avez défendu ce mouvement face à la campagne de diabolisation. Vous avez condamné la fabrication de dossier et la manipulation de la justice. Et vous vous êtes élevés courageusement face à l’accusation honteuse de terrorisme et face au refus d’appliquer le jugement de la Cour européenne.
Je suis honorée de votre amitié, et votre solidarité est désormais écrite en lettres d’or dans l’histoire de l’Iran.»
L’ingérence des mollahs en Irak
Mes chers compatriotes,
La vie pleine de souffrances du peuple irakien, rend nécessaire l’importance d’une solution juste et réelle. Chaque jour en Irak, une centaine de personnes au moins roulent dans leur sang. A la fin de chaque journée, 400 enfants deviennent orphelins. Chaque jour, les femmes et les filles sans abris deviennent la cible d’agressions et de harcèlements, et chaque jour des milliers d’Irakiens innocents se retrouvent sans abri.
Ce terrible massacre est planifié à Téhéran dans un état-major supervisé par le guide suprême des mollahs, Khamenei. Parce que si ce régime ne réussit pas à appliquer son plan funeste pour s’emparer de l’Irak, il sera incapable d’assurer sa survie à Téhéran.
Il y a quatre ans, j’avais averti que le danger de l’ingérence du régime iranien en Irak était cent fois plus dangereux que son projet atomique. Au cours des quatre dernières années, ce régime a mis en œuvre sa politique d’occupation rampante de l’Irak. Il est devenu désormais l’occupant principal.
Massoud Radjavi dans son message d’il y a deux semaines au Congrès de la solidarité pour la paix et la liberté du peuple irakien a souligné : « le problème principal en Irak, c’est l’affrontement et la guerre entre deux alternatives sur le sol irakien dans cette conjoncture particulière. L’alternative des mollahs au pouvoir en Iran face à l’alternative irakienne. L’alternative du régime fasciste des mollahs avec tous ses réseaux, ses agents et ceux qui les soutiennent, face à l’alternative anti-fasciste irakienne avec tous ses mouvements, ses groupes, ses partis,ses personnalités démocratiques et patriotiques et ceux qui les soutiennent sur la scène arabe et internationale. »
C’est sur cette base que 5,2 millions d’Irakiens ont affirmé dans une déclaration que la solution est « d’évincer d’Irak le régime iranien et de reconnaître le statut des Moudjahidine du peuple qui sont le contrepoids à l’ingérence du pouvoir iranien. »
Aujourd’hui le régime de Téhéran, voit dans les Moudjahidine du peuple un tel barrage à son ingérence en Irak que, contrairement à toutes les conventions et lois internationales, il ne supporte même pas leur présence non armée et toutes ses restrictions dans ce pays. Comme le dit Massoud Radjavi, c’est là que se trouve le talon d’Achille du monstre de l’intégrisme. Le critère du changement démocratique en Iran est entre les mains de la Résistance du peuple iranien.
Il y a deux semaines dans un rassemblement de 10.000 Irakiens, une déclaration signée par 450.000 habitants de la province de Diyala dont 21 partis, associations et groupes divers, annonçait que toutes les forces nationales et démocratiques de la région de Diyala, de toutes les couches sociales, tribus et religions, se tenaient aux cotés des Moudjahidine de la cité d’Achraf. Et toute agression, accusation et mensonge contre l’OMPI serait considéré comme contraire aux intérêts du peuple irakien. Je rends hommage du fond du cœur aux habitants de la province de Diyala et au noble peuple d’Irak.
Permettez-moi ici d’aborder un sujet sur la tragédie des enfants en Irak. Il y a une dizaine de jours, les chaînes internationales ont montré des images terribles sur un orphelinat là-bas, des enfants innocents dont les parents avaient été assassinés. Ces enfants avaient été torturés, affamés et même violés. Les revenus pétroliers de l’Irak sont pillés par milliards par les mollahs au pouvoir en Iran, tandis que les orphelins irakiens connaissent ces conditions de vie.
Par conséquent, nous proposons aux Nations Unies de prendre en charge un nombre d’orphelins irakiens en mettant à leur disposition tous les moyens que nous possédons. Je propose en particulier que la Résistance iranienne, sous le contrôle de l’UNICEF et conformément à ses critères, prenne en charge mille enfants irakiens et toutes leurs dépenses à la Cité d’Achraf. C’est une proposition purement humanitaire loin de toute considération politique et de propagande. Nous donnerons aussi cette proposition à l’ambassade d’Irak à Paris et nous espérons que le gouvernement actuel irakien donnera son accord à ce plan humanitaire pour mille enfants innocents et que sur ce sujet il ne fera pas cas de l’opposition du régime des mollahs.
Les Moudjahidine du peuple d’Iran
Mes chers compatriotes,
Durant l’offensive des intégristes qui veulent répandre partout la terreur avec une cruauté sans précédent, la ténacité de cette résistance et des Moudjahidine du peuple ouvre des horizons brillants et ravive la flamme de l’espoir dans le cœur d’une société opprimée.
A tel point que les mollahs ont été obligés de fabriquer des séries télévisées pour contrer la vague de sympathie qui pousse les jeunes vers la résistance. Ils n’ont pas le courage d’avouer que toutes ces mises en scène et ces allégations prétendant la fin de la résistance, ont échoué. Ils ont peur de dire que tous ces dossiers fabriqués et ces accusations contre la résistance sont tombés à l’eau. Ils se réfugient alors dans de la propagande hystérique. Mais sachez que si vous consacrez 24 heures sur 24 vos programmes radio télévisés et votre presse contre cette résistance, vous ne pourrez empêcher le renversement de votre théocratie.
Tout le monde sait qu’il y a quatre ans, les coups politiques et militaires les plus durs comparables à un tsunami ont frappé ce mouvement : du désarmement, aux bombardements jusqu’a la rafle du 17 juin. Des coups si durs que si un dixième d’entre eux avait frappé le régime des mollahs, il ne fait aucun doute qu’il aurait renoncé à tout. Mais ce mouvement est sorti de cette crise plus fort, la tête haute et s’est transformé en une menace encore plus grande pour le régime des mollahs.
Alors, quel est le secret de cette résistance et des Moudjahidine ? Quelle est la source de cette détermination ? Comment plusieurs fois tel un phoenix ont-t-ils ressuscité de leurs douleurs et de leurs cendres ? Et dans une situation où les partis politiques les plus puissants dans le monde sont en proie aux déchirements et aux divisions, comment préservent-ils leur unité et renforcent-ils leur développement ?
En plus du sacrifice et de la sincérité, ce secret repose dans l’existence d’une direction compétente et d’une démocratie avancée dans les relations internes, basée sur le libre choix conscient de chacun de ses membres.
Le libre choix, c’est la pierre angulaire de l’amitié profonde et de l’unité interne, de la créativité, du sens des responsabilités et de la qualité humaine dans ce mouvement. C’est pour cette raison que ce mouvement est l’annonciateur de la liberté de choix pour le peuple iranien. Dès le premier jour, Massoud Radjavi avait dit que les Moudjahidine sont là pour se sacrifier afin que le peuple iranien puisse bénéficier de la liberté de choix.
Le secret, c’est aussi qu’ils croient en la victoire au plus profond d’eux-mêmes. Mais ils n’en tirent pas leur motivation et n’ont pas passé leur existence sur des chemins tout tracés sinon ils n’auraient jamais étés capables de résister face au monstre de l’intégrisme.
Des êtres débordant d’espoirs, des êtres tenaces et patients, qui résistent aux tempêtes, qui ont la certitude que le soleil brille au-delà des nuages sombres, et qui ont atteint une étape étonnante des capacités humaines.
Ils rendent possible l’impossible avec une formidable endurance, en acceptant des engagements surprenants et avec un amour sans faille.
Comme le disait Dolores Ibárruri, la Pasionaria : « Racontez à vos enfants à propos de ceux qui ont traversé les océans, les montagnes et les frontières protégées par des baïonnettes, dites-leur que même quand ils étaient menacés par des meutes de chiens qui cherchaient à les dévorer, ils ont renoncé à tout : à leur amour, à leur pays, à leur foyer, à leur richesse, à leur père, à leur mère, à leur conjoint, à leurs frères et leurs sœurs et à leurs enfants … pour nous dire qu’ils sont là pour défendre notre idéal, l’idéal progressiste de toute l’humanité. »
Oui, il y a un idéal, issu des demandes les plus profondes et les plus essentielles du peuple iranien pour lesquelles 120.000 de ses enfants les plus nobles et des symboles comme Neda et Sedigheh, ont donné leur vie. Le souvenir de ces héros restera à jamais dans nos cœurs.
L’Iran de demain
Mes chers compatriotes,
Que les partisans de la complaisance le veuillent ou non, le temps des mollahs est révolu. Nous allons tourner la page de l’oppression et de la souffrance.
- Nous allons bâtir un nouvel Iran, une société libre, un pays de progrès.
- Nous laisserons derrière nous l’époque des exécutions et de la torture.
- Nous abolirons la peine de mort.
- Nous débarrasserons le pays de ces tribunaux intégristes et de ces châtiments moyenâgeux.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’inquisition, du code vestimentaire obligatoire et de l’ingérence dans la vie privée.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’oppression et de la répression tragique des femmes en Iran. Dans tous les domaines, les femmes auront les mêmes droits et libertés que les hommes, les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
- L’époque de l’humiliation des jeunes, l’époque du gaspillage de l’énergie et de la créativité sont révolues. L’Iran libre sera un pays où les jeunes participeront activement à l’édification de leur propre avenir.
- Nous instaurerons un pouvoir basé sur la séparation de la religion et de l’Etat pour que les adeptes des diverses religions et croyances puissent vivre de manière égale cote à cote.
- Un peuple avec autant de talents ne doit plus vivre dans la misère, dans la faim et le chômage.
- Il faudra mettre en place des conditions pour l’investissement et une concurrence économique saine et mettre fin au système de rente et de pillage.
- Il faudra reconstruire l’agriculture et l’industrie dévastées du pays, remplacer le système d’enseignement, d’hygiène et de santé par un système moderne et adapté et faire de notre pays un foyer de développement durable comme il le mérite.
- Un développement où la liberté, la démocratie, et la justice sociale brilleront.
« Le ciel bleu, la nuit clair,
Par la fenêtre, une lumière.
Nous inviterons la lune
à briller sur les coquelicots
et à chanter sur les plaines.
J’invite la lune à briller, briller, briller. »
Oui, nous ferons disparaître la souffrance de l’oppression
Nous bâtirons un nouvel Iran
Un pays fondé sur la liberté
Un pays fondé sur la tolérance …
Un pays fondé sur l’égalité
Alors, amis sincères de la Résistance,
Vous avez tout à votre disposition pour vaincre.
Vous qui avez battu les intégristes dans votre propre pays,
Vous qui avez rassemblé toutes les nationalités dans la république sur la base de la séparation de la religion et de l’Etat,
Vous qui bénéficiez du soutien et de l’affection d’un peuple,
Vous qui avez un idéal de droit et de légitimité devant vous,
Vous qui bénéficiez du grand capital d’un mouvement doté de quatre décennies de luttes incessantes et d’une organisation unie et puissante,
Et vous qui avez Massoud pour dirigeant,
Oui, vous avez tout pour la victoire
Oui, vous avez tout pour la victoire
Alors levez-vous !
Prenez le drapeau de Sattar et de Mossadegh
De Hanifnejad, de Mohsen et de Badizadegan,
de Djazani et d’Ahmadzadeh, de Pouyan et de Paknejad
d’Achraf et de Khiabani, faites les revivre en vous !
Rallumez partout les flammes de la lutte !
Vous serez vainqueurs !
Vous serez vainqueurs !
Oui, vous serez vainqueurs !
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Le vacarme des mollahs dans leur course aux armes atomiques, le sifflement strident de leurs bombes qui déchiquettent l’Irak et les hurlements de peur et de terreur qu’ils sèment dans le pays, ne sont pas la voix de l’Iran.
La voix de l’Iran retentit à travers les slogans des jeunes Moudjahidine et militants qui dans le soulèvement contre le rationnement de l’essence lancent « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les cris des femmes courageuses, le visage couvert de sang, qui dans le face à face avec les gardiens de la révolution ces derniers mois, ont bouleversé le monde.
La voix de l’Iran, c’est la voix d’Elham, cette fillette de 10 ans au rassemblement des enseignants protestataires à Téhéran, qui parle de son père en prison et fait pleurer des milliers d’enseignants.
Le cri de l’Iran, c’est le cri des ouvriers qui scandaient le 1er mai « On ne veut pas du nucléaire, on veut de quoi vivre et du travail», et « un avenir, c’est notre droit inaliénable ».
La voix de l’Iran, ce sont les battements des cœurs oppressés de 71 adolescents condamnés à mort.
La voix de l’Iran, ce sont les lamentations des mères kurdes et baloutches et des femmes arabes du Khouzistan qui pleurent la mort de leurs fils pendus ces derniers mois dans les rues de Sanandaj, Zahedan et Ahwaz.
La voix de l’Iran, ce sont les slogans des étudiants de Polytechnique et des universités de tout le pays qui crient « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les hurlements de douleur dans les salles de torture des mollahs. « Je suis encore vivant, ma voix ne s’est pas éteinte, je brise le silence d’un millier dans la section 209. »
La voix de l’Iran c’est le grondement des Moudjahidine de la liberté, qui appellent depuis la Cité d’Achraf, les Iraniens à se lever pour la liberté.
Et nous aujourd’hui, d’une seule voix avec les Iraniens insurgés, nous crions qu’au lieu du régime des mollahs, il faut instaurer la liberté et la souveraineté populaire.
Oui, c’est ça la voix de l’Iran.
Le soulèvement général des 26 et 27 juin déclenché par la crise de l’essence, montre le véritable visage d’une société exaspérée au bord de l’explosion. Ce soulèvement est le témoignage le plus objectif et le plus clair des revendications brûlantes des Iraniens. Ils veulent renverser le régime des mollahs.
Les cris de « Mort à Ahmadinejad » qui ont immédiatement retenti dans les rues de Téhéran, les charges courageuses des insurgés contre les centres du pouvoir et la panique qui s’est emparée du régime, tout montrait que cela dépassait de loin une crise économique. Il s’agit d’une crise qui marque la phase terminale du régime et sa destruction.
C’est en instaurant un couvre-feu, en arrêtant des centaines de personnes et en faisant des morts et des blessés parmi les jeunes, que le régime a répondu. Le guide suprême des mollahs a donné l’ordre d’agir fermement, en faisant des exemples. Mais ce qui est exemplaire, c’est la défaite cuisante que le soulèvement populaire vient d’infliger aux mollahs et à leurs alliés.
En une heure, toute la démagogie de ces deux dernières années où ils disaient vouloir partager les revenus pétroliers avec le peuple, est partie en fumée.
Tous les slogans du pouvoir sur le programme atomique, comme quoi « l’énergie nucléaire est notre droit inaliénable », ont disparu dans les flammes du soulèvement.
Toute la propagande des apologistes de la complaisance sur la stabilité et la puissance des mollahs, s’est évanouie. Et la marque de terroriste qu’ils collent à la résistance pour la liberté, a brûlé dans le feu de l’insurrection.
Et maintenant c’est au tour du peuple iranien de demander : avec toutes ces annonces sur les progrès scientifiques pour justifier le programme nucléaire contraire aux intérêts de la nation, comment se fait-il qu’en trente ans vous n’ayez même pas été capables de construire une raffinerie pour produire de l’essence ? Pourquoi tout cet argent que vous avez dilapidé pour fabriquer une bombe atomique, vous ne l’avez pas utilisé pour raffiner de l’essence ? Pourquoi en imposant ce rationnement de l’essence, avez-vous détruit en une nuit la source de revenus d’une immense partie de la population ? Pourquoi tout à coup, avez-vous réduit au chômage et à la misère des millions de personnes ?
Ils n’ont pas de réponse, parce qu’ils sont au bout du chemin. Ils ne savent rien faire d’autre que réprimer et exporter le terrorisme et l’intégrisme. Ils sont dans une impasse.
C’est pourquoi ces deux dernières années, tout ce que les Etats partisans de la complaisance ont misé ou prétendu sur le régime des mollahs, s’est avéré faux.
Ils ont dit qu’en encourageant les mollahs, ils changeraient leur comportement. Or au lieu de changer, les mollahs ont enfoncé l’Irak dans un bain de sang, ont entraîné le Liban dans le chaos, ont divisé en deux la Palestine et ont ramené le terrorisme et l’effusion de sang en Afghanistan.
Ces Etats ont dit qu’avec les marchandages et les négociations, ils obtiendraient l’accord des mollahs pour suspendre leur programme atomique. Or ces derniers ont développé leurs activités pour fabriquer des armes nucléaires et ont ignoré trois résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ils prétendaient qu’un embargo pousserait les Iraniens à soutenir le régime, ils peuvent ouvrir les yeux maintenant et voir ce soulèvement général. Et cela se passe alors que l’étiquette de terroriste collée à la résistance permet aux mollahs de maîtriser les effets des sanctions. Imaginez alors ce qui se passera, le jour où cette étiquette de terrorisme disparaîtra !
Oui, le problème c’est que toutes les politiques face à la crise iranienne ont abouti à un échec. Pour l’Iran, la région et l’Irak, il n’y a qu’une solution et c’est un changement démocratique réalisé par le peuple iranien et sa résistance.
Le choix des Iraniens, c’est la liberté et la démocratie. C’est pour elles que Satarkhan, notre héro national, s’est battu en 1908. C’était la grande espérance de Mossadegh dans les années 1950. Et c’est le but de la résistance érigée par Massoud Radjavi. Nous ne baisserons pas les bras pas tant que nous ne l’aurons pas atteint.
Il y a deux jours, l’Union européenne, comme on pouvait le prévoir, après sept mois de fraude et d’intrigues, a finalement piétiné le verdict de la Cour de Justice Européenne et dans une mesure illégale, a maintenu le nom des Moudjahidine sur la liste en servant les intérêts du parrain du terrorisme.
À cause de la clarté du verdict supprimant le nom de l’OMPI de cette liste, le Conseil des Ministres a été incapable d’en publier une pendant 13 mois. Il devait choisir entre deux voies : soit supprimer l’OMPI de la liste et brouiller ses relations avec le régime des mollahs, soit être frappé de honte et de discrédit pour avoir violé un arrêt de justice et coopéré avec le régime des mollahs.
Il a finalement choisi le scandale. Mais il doit savoir que la complicité avec les bourreaux des enfants et des jeunes en Iran, la collaboration avec les responsables du massacre de la population en Irak et l’ennemi de la paix dans la région et l’assistance fournie aux banquiers du terrorisme dans le monde, est une tache honteuse qui souillera à jamais l’histoire de l’Europe.
J’appelle toutes les femmes et tous les hommes libres d’Europe, quelle que soit leur fonction, à prendre leur distance avec cette tache honteuse et à obliger le Conseil des Ministres de l’Union européenne à se plier au verdict et à la loi. La Résistance iranienne utilisera tous les moyens politiques et juridiques légitimes, pour faire appliquer ce verdict et pour faire supprimer le nom de l’OMPI de la liste noire.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil des Ministres européen aurait pu faire appel, mais il a préféré désobéir à la décision de justice. Puis il a fraudé pour dissimuler son infraction.
Le 30 janvier, le Conseil des Ministres européen a annoncé son intention de maintenir cette inscription. En même temps, il a demandé à la Résistance iranienne de présenter les raisons pour lesquelles elle rejette cette accusation, en lui donnant un mois de délai. La décision de maintenir l’OMPI sur la liste est une infraction et la demande de documents une fraude évidente.
Car ils avaient déjà pris la décision de contourner le verdict de la cour de justice. Dans les documents qu’ils ont remis récemment aux avocats, il est dit que le 18 décembre, c'est-à-dire six jours à peine après le verdict, ils ont abordé dans une réunion les « étapes nécessaires pour maintenir le nom de l’OMPI dans la liste ».
C’est ce que ces messieurs du Conseil des Ministres appellent la démocratie !
Au lieu d’examiner et de faire des recherches, ils font des réunions pour savoir par quelle tactique frauduleuse ils peuvent maintenir l’OMPI sur la liste noire.
Tandis que le Conseil des Ministres, dans des lettres successives, a prétendu que la décision finale n’avait pas encore été prise, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a reconnu que la décision avait été adoptée au mois de janvier. C’est-à-dire avant que la Résistance, conformément au délai d’un mois, ne remette ses documents. Le bureau de la Chancelière allemande a dévoilé une autre contradiction, en disant que la décision avait été prise au mois de février.
Par conséquent ce mois de délai est une véritable supercherie.
Ils ont prétendu que le verdict ne portait que sur la procédure. Ils ont prétendu que le verdict n’annulait que la décision de 2005 de l’Union européenne et ne concernait pas celle de l’année suivante.
Mais comme l’a montré Lord Slynn dans son précieux avis juridique, c’est là une allégation trompeuse. Le Conseil a accepté l’annulation de sa décision de 2005. De même, il a reconnu au tribunal que conformément à un article du traité européen, toute autre décision de substitution devait être annulée.
Par conséquent le Conseil des Ministres a enfreint ouvertement ses obligations vis-à-vis du traité européen. Ce qui s’est passé, c’est une violation des droits fondamentaux, et cela va bien au-delà de la procédure et de la manière dont sont prises les décisions. Ce sont donc les droits du peuple iranien qui ont été violés.
Oui, toute la dispute porte sur les droits du peuple iranien et avec cette inscription sur la liste noire, ils ont été livrés sur un plateau au régime des mollahs. Mais sachez que nous et notre peuple, nous arracherons ces droits usurpés des griffes des mollahs
Des documents douteux ;
Le Conseil des Ministres européen a été obligé à la suite des demandes répétées des avocats, de leur remettre ses documents sur les accusations de terrorisme.
Le Conseil a certainement dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour rassembler ces documents. Mais la montagne a fini par accoucher d’une souris, et au lieu de documents juridiques valables, il a transmis une poignée de papiers sans valeur.
Une partie de ces papiers n’a pas de sources et on ne sait pas d’où ils sortent. D’autres ne sont pas datés. Certains ne portent même pas le nom des Moudjahidine du peuple et n’ont aucun rapport avec l’OMPI. D’autres enfin ont été pris sur des sites Internet douteux.
Est-ce qu’il s’agit de documents juridiques ou de futilités qui déshonorent l’Union européenne et nous font perdre du temps ? Et n’aurait-il pas été préférable qu’ils aient le courage de dire qu’ils n’avaient rien ?
Ecoutez : Un de ces documents dit que puisque le ministre de l’Intérieur britannique avait mis le mouvement de la résistance dans la liste du terrorisme en 2001, il s’agissait donc de terroristes. Un proverbe persan dit : Quand on demande au renard de produire un témoin, il désigne sa queue ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ministre a souligné à deux reprises l’an passé qu’il avait mis l’OMPI dans la liste à la demande des mollahs.
Dans un autre document, on prétend que cette résistance ne bénéficie d’aucun soutien en Iran. Bien ! Quel rapport avec l’accusation de terrorisme ? D’ailleurs, cela montre que la complaisance avec les mollahs, n’a pas seulement privé ces messieurs de lucidité et de raison, elle les a aussi privés de la vue. Alors messieurs, ouvrez les yeux et regardez la base populaire de cette résistance. Vous ne voyez donc pas quelle tempête les jeunes Moudjahidine et militants ont soulevée ces jours-ci.
Ecoutez encore : un autre document intéressant sur le prétendu terrorisme de cette résistance. On peut y lire : il y a huit ans, lors d’un débat au parlement britannique, le représentant du gouvernement a rejeté les déclarations de la Résistance iranienne en disant que le résultat de l’élection présidentielle de Khatami renforçait l’optimisme sur le développement des futures relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne.
Quel rapport il y a-t-il entre votre optimisme sur le mollah Khatami, l’avancée des dites réformes en Iran, et coller l’étiquette de terrorisme à cette résistance ? D’ailleurs, maintenant qu’à la place des réformes, la bande la plus extrémiste du régime est arrivée au pouvoir et met le monde à feu et à sang, jugez par vous-mêmes : Etait-ce de l’optimisme ou de la stupidité ?
Et voici encore un autre document qui dit : Le mouvement de la résistance s’est exilé en 1981 et il est parti en Irak. Là où actuellement se trouve une armée de plusieurs milliers de combattants et où ils sont soutenus par le régime irakien.
Mais enfin Messieurs ! Cela fait environ quatre ans que l’ancien régime irakien a été renversé et qu’il n’existe plus ! Vous ne voyez donc pas que les Moudjahidine du peuple ne sont plus armés depuis quatre ans ?
«Balivernes ! Etes-vous ivres, auriez-vous perdu la tête ou faites-vous exprès?»
Mais il y a encore un document très significatif : Le Conseil des Ministres brandit un article publié il y a dix ans dans la presse internationale comme un de ses documents. On peut y lire que cette résistance « est toujours la plus forte opposition à un régime qui est un hors-la-loi international… »
Alors c’est clair, votre crime, c’est d’être l’opposition la plus forte à un régime hors-la-loi.
Mais voilà un autre crime, selon un document du Conseil des Ministres: « Les dirigeants du Conseil national de la Résistance disent que lorsque le moment opportun sera venu, cette résistance se lèvera en soutien au soulèvement général contre le gouvernement intégriste. Ils disent : Nous avons l’intention de coordonner cette résistance avec la montée des troubles sociaux pour balayer les mollahs. »
Alors votre crime, c’est aussi d’attiser les protestations et les soulèvements de votre peuple et d’y apporter votre soutien.
Messieurs, il faut vous dire que nous ne cesserons jamais de lutter pour la liberté. Jamais nous ne cesserons. Jamais nous ne cesserons d’attiser les protestations des étudiants, des ouvriers, des enseignant et de les soutenir. C’est un combat que nous mènerons jusqu’à la victoire.
Oui, selon ce document, le plan de cette résistance pour écarter les mollahs revient à s’appuyer sur un soulèvement populaire.
Vous voyez ? D’un coté ils prétendent que la résistance est terroriste, puisqu’elle n’a pas de base populaire. Et d’un autre ils prétendent qu’elle est terroriste puisqu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire.
Alors que faut-il croire ?
Ni l’un ni l’autre. Ce qu’il faut croire, c’est que les grandes puissances occidentales ont réprimé la solution dont elles disent qu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire. Ainsi donc ce document du Conseil des Ministres est un document sur le crime des partisans de la complaisance.
Oui, Messieurs, vous êtes coupables. Vous êtes coupables d’avoir taxé de terrorisme la résistance contre le fascisme religieux. Vous êtes coupables de faire croire au monde qu’il n’y a pas de solution à la crise iranienne. Et il ne fait aucun doute que vous serez déshonorés devant les Nations européennes.
Je suis heureuse que vous disiez que les papiers caducs, contradictoires et trompeurs qui violent la loi, n’ont aucune légitimité dans l’Europe d’aujourd’hui.
Depuis l’annonce du verdict de la Cour européenne de Justice, plus de mille parlementaires de divers pays d’Europe ont condamné le refus du Conseil des Ministres d’appliquer le verdict. Un grand nombre d’organes parlementaires ont protesté à travers des déclarations, des résolutions et des lettres officielles, notamment dans les parlements britannique, français, allemand, italien, hollandais, danois, polonais et tchèque, contre la position du Conseil des Ministres.
C’est là que nous devons répéter la question du Dr. Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen : Il y a-t-il quelqu’un qui pense que mille parlementaires de pays démocratiques se trompent tous ensemble?
Nous aussi nous avons des questions : lorsque vous ignorez les résolutions et les décrets de lois des plus hauts organes parlementaires en Europe et lorsque vous piétinez un arrêt de justice, que reste-t-il de la démocratie ?
Quand vous prenez vos décisions unilatéralement et en secret, que reste-t-il de la démocratie ?
Mais est-ce que la démocratie ce n’est pas répondre de ses actes, ce n’est pas écouter des avis différents, ce n’est pas respecter l’état de droit et la transparence?
Alors ce centre secret au cœur de l’Union européenne qui décide sur les accusations de terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Un palais de verre noir mystérieux du nom de Clearing House, dont on ne connaît ni l’emplacement, ni les membres, ni le calendrier.
Est-ce qu’il s’agit d’un organe européen conforme aux normes démocratiques ou d’une arrière-salle obscure? Mais laissez-nous dire aux occupants de cette arrière-salle obscure que même s’ils jettent les droits du peuple iranien dans la gueule d’un monstre, nous irons les en retirer.
Quand le 17 juin 2003, dans le but de détruire la résistance, le gouvernement de M. Chirac a lancé contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne une véritable armada, il a étendu les frontières de la complaisance de manière incroyable en participant directement à la répression de la population iranienne. Il s’est abaissé à être l’exécutant de la dictature religieuse.
Ils ont été si loin dans cette voie qu’ils ont ouvert les portes aux agents des services secrets des mollahs, pour qu’ici même à Paris, il commettent des crimes à l’arme blanche et préparent le terrain à des attentats terroristes.
À la recherche d’accords économiques, les gouvernements européens, et à leur tête Paris, prétendaient vouloir modérer le régime des mollahs. Mais quel en a été le résultat ?
Au lieu de se modérer, les mollahs ont mis Ahmadinejad au pouvoir et se sont consacrés à la bombe atomique et à dévorer l’Irak. Le phénomène Ahmadinejad, c’est le résultat de l’alliance du fascisme religieux et de la politique de complaisance.
Mais en vérité, ce que les grandes puissances occidentales n’ont toujours pas pris en compte, c’est que la Résistance iranienne constitue la clé majeure et la plus efficace des événements en Iran et dans cette région. Il y a 27 ans, Khomeiny avait dit que son principal ennemi n’était ni l’Amérique ni l’URSS, mais les Moudjahidine du peuple. Aujourd’hui aussi, Khamenei son disciple, montre que les porte-avions américains dans le Golfe persique ne représentent pas un vrai danger pour son pouvoir, ni les pressions internationales, mais que ce sont bien les Moudjahidine du peuple, la Cité d’Achraf et la Résistance iranienne, c’est-à-dire ceux qui inspirent les soulèvements et les protestations explosives de la société iranienne, qui représentent un danger pour l’existence de son régime.
C’est un danger qui fait trembler les mollahs nuit et jour. C’est contre cela qu’ils veulent se doter de la bombe atomique pour maintenir leur pouvoir vacillant. Mais la tornade de liberté que le peuple iranien soulèvera, particulièrement les femmes et les jeunes, balaiera tout leur appareil de répression cruelle.
Au début de ce mois, le ministère britannique des Affaires étrangères a envoyé une réponse à la plainte déposée par des parlementaires amis de la Résistance contre l’étiquette de terrorisme. Il souligne que les ministres et les autorités du régime des mollahs ont discuté avec leurs homologues en Angleterre et dans l’Union européenne à d’innombrables reprises des Moudjahidine du peuple et de la résistance.
Oui, à d’innombrables reprises et lors d’innombrables marchandages sur le dos de la résistance.
Le ministère britannique des Affaires étrangères dit qu’il a mené ces discussions avec le régime des mollahs pendant des années et qu’il voulait échanger des informations sur les activités de l’OMPI en Grande-Bretagne, en Iran et en Irak avec le régime iranien.
Oui, échanger des informations et fomenter des complots contre le mouvement de la résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais a averti dans sa lettre que toute action visant à supprimer l’OMPI de la liste entraînerait la déstabilisation du régime. Oui, c’est le cœur du problème : supprimer l’OMPI de la liste ferait trembler les fondements des mollahs car leur destinée est entre les mains de cette résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais dans cette lettre révèle pour la première fois que le régime lui avait demandé six mois avant la guerre contre l’Irak quels seraient les effets d’une éventuelle intervention militaire en Irak sur la Résistance iranienne. Les autorités anglaises avaient donné l’assurance qu’elles prendraient au sérieux le cas de la Résistance iranienne en Irak.
Oui, elles allaient le prendre au sérieux en bombardant les centres de la Résistance. Elles ont bombardé la Cité d’Achraf 120 fois en une seule nuit.
La force qui garantit la solution pour cette région a été bombardée et désarmée. Quelle en a été la conséquence ? Les mollahs et les gardiens de la révolution se sont déversés par milliers en Irak et ont plongé cette nation opprimée et blessée dans un tourbillon de sang. Cette erreur fatale des grandes puissances occidentales a enchaîné la Résistance iranienne.
Par conséquent, Messieurs, nous vous appelons à changer cette politique désastreuse, à quitter le camp des mollahs et à accepter le verdict de la Cour européenne de justice. C’est dans votre intérêt, et ce sera un pas déterminant pour mettre fin à la politique de complaisance.
Mais en ce qui concerne cette résistance, ses amis et ses partisans, c’est une lutte promise à une victoire certaine. La volonté d’airain, le sacrifice, la foi et les efforts incessants des membres de cette Résistance et du peuple iranien, casseront l’accusation de terrorisme et avanceront jusqu’à la victoire finale. Cela ne fait aucun doute.
La politique française
Nous appelons aussi la France à mettre fin à la politique qui sous le mandat de M. Chirac avait fait de ce pays le principal allié du fascisme religieux. Le dossier du 17 juin est l’héritage le plus infâme du gouvernement précédent. Ce dossier sert littéralement à maintenir sous contrôle le mouvement de la Résistance iranienne au profit des mollahs. Il est maintenu ouvert pour cette raison.
Ce dossier est sans fondement d’un point de vue juridique et c’est un complot d’un point de vue politique. Dans l’histoire juridique de la France, c’est une affaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont tellement à court, qu’ils ont dû engager des agents des services secrets des mollahs pour servir de témoins.
Ce dossier qui est depuis le début dans une impasse, particulièrement depuis le verdict historique de la Cour européenne de justice, s’est aussi effondré sur le fond.
Lors des élections présidentielles en France, le nouveau président de la République a maintes fois parlé d’une France nouvelle et a promis le changement. Mais je dois rappeler qu’en ce qui concerne l’Iran, ce changement n’aura d’autre signification que de mettre fin à la politique de complaisance qui s’est avérée un échec. La page noire que le dossier du 17 juin a ouvert dans les relations entre la France et le peuple iranien, doit être tournée. C’est le critère le plus important du changement. Ainsi donc, le peuple iranien jugera la nouvelle politique de la France à l’aune de ce qu’elle fera dans la pratique.
Oui, écoutez les Français qui ont, durant toutes ces années, porté au plus haut la solidarité et le soutien à cette résistance. Vive les Français au grand cœur qui se sont élevés contre la politique de complaisance. Permettez-moi ici de leur dire toute ma gratitude :
(en français dans le texte)
« Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je salue chacun d’entre vous, votre présence ici démontre la solidarité et l’amitié profonde entre le peuple français et le peuple iranien. En Iran, les femmes, les étudiants, les ouvriers et les autres couches en colère de la société qui se sont soulevés plusieurs fois ces derniers mois contre le régime des mollahs, se sentent soutenus en vous voyant.
La Cité d’Achraf en Irak, où se trouvent les Moudjahidine du peuple qui résistent à une vague de terreur de l’intégrisme des mollahs se sent soutenue en vous voyant. Pour eux vous incarnez les valeurs essentielles de l’Europe, comme la démocratie, la justice et l’état de droit. Et dans les Français, ils voient la liberté, l’égalité et la fraternité et la France des droits de l’homme. Une France qui n’est pas aux cotés du fascisme religieux. Une France qui ne participe pas à la répression de l’opposition. Une France qui respecte l’aspiration des Iraniens à la liberté, l’état de droit, la laïcité et l’égalité.
Les événements de ces quatre dernières années montrent que la solidarité précieuse des Français a joué un grand rôle face à la politique de complaisance. Face à la rafle du 17 juin 2003, vous avez soutenu la résistance. Vous avez défendu ce mouvement face à la campagne de diabolisation. Vous avez condamné la fabrication de dossier et la manipulation de la justice. Et vous vous êtes élevés courageusement face à l’accusation honteuse de terrorisme et face au refus d’appliquer le jugement de la Cour européenne.
Je suis honorée de votre amitié, et votre solidarité est désormais écrite en lettres d’or dans l’histoire de l’Iran.»
L’ingérence des mollahs en Irak
Mes chers compatriotes,
La vie pleine de souffrances du peuple irakien, rend nécessaire l’importance d’une solution juste et réelle. Chaque jour en Irak, une centaine de personnes au moins roulent dans leur sang. A la fin de chaque journée, 400 enfants deviennent orphelins. Chaque jour, les femmes et les filles sans abris deviennent la cible d’agressions et de harcèlements, et chaque jour des milliers d’Irakiens innocents se retrouvent sans abri.
Ce terrible massacre est planifié à Téhéran dans un état-major supervisé par le guide suprême des mollahs, Khamenei. Parce que si ce régime ne réussit pas à appliquer son plan funeste pour s’emparer de l’Irak, il sera incapable d’assurer sa survie à Téhéran.
Il y a quatre ans, j’avais averti que le danger de l’ingérence du régime iranien en Irak était cent fois plus dangereux que son projet atomique. Au cours des quatre dernières années, ce régime a mis en œuvre sa politique d’occupation rampante de l’Irak. Il est devenu désormais l’occupant principal.
Massoud Radjavi dans son message d’il y a deux semaines au Congrès de la solidarité pour la paix et la liberté du peuple irakien a souligné : « le problème principal en Irak, c’est l’affrontement et la guerre entre deux alternatives sur le sol irakien dans cette conjoncture particulière. L’alternative des mollahs au pouvoir en Iran face à l’alternative irakienne. L’alternative du régime fasciste des mollahs avec tous ses réseaux, ses agents et ceux qui les soutiennent, face à l’alternative anti-fasciste irakienne avec tous ses mouvements, ses groupes, ses partis,ses personnalités démocratiques et patriotiques et ceux qui les soutiennent sur la scène arabe et internationale. »
C’est sur cette base que 5,2 millions d’Irakiens ont affirmé dans une déclaration que la solution est « d’évincer d’Irak le régime iranien et de reconnaître le statut des Moudjahidine du peuple qui sont le contrepoids à l’ingérence du pouvoir iranien. »
Aujourd’hui le régime de Téhéran, voit dans les Moudjahidine du peuple un tel barrage à son ingérence en Irak que, contrairement à toutes les conventions et lois internationales, il ne supporte même pas leur présence non armée et toutes ses restrictions dans ce pays. Comme le dit Massoud Radjavi, c’est là que se trouve le talon d’Achille du monstre de l’intégrisme. Le critère du changement démocratique en Iran est entre les mains de la Résistance du peuple iranien.
Il y a deux semaines dans un rassemblement de 10.000 Irakiens, une déclaration signée par 450.000 habitants de la province de Diyala dont 21 partis, associations et groupes divers, annonçait que toutes les forces nationales et démocratiques de la région de Diyala, de toutes les couches sociales, tribus et religions, se tenaient aux cotés des Moudjahidine de la cité d’Achraf. Et toute agression, accusation et mensonge contre l’OMPI serait considéré comme contraire aux intérêts du peuple irakien. Je rends hommage du fond du cœur aux habitants de la province de Diyala et au noble peuple d’Irak.
Permettez-moi ici d’aborder un sujet sur la tragédie des enfants en Irak. Il y a une dizaine de jours, les chaînes internationales ont montré des images terribles sur un orphelinat là-bas, des enfants innocents dont les parents avaient été assassinés. Ces enfants avaient été torturés, affamés et même violés. Les revenus pétroliers de l’Irak sont pillés par milliards par les mollahs au pouvoir en Iran, tandis que les orphelins irakiens connaissent ces conditions de vie.
Par conséquent, nous proposons aux Nations Unies de prendre en charge un nombre d’orphelins irakiens en mettant à leur disposition tous les moyens que nous possédons. Je propose en particulier que la Résistance iranienne, sous le contrôle de l’UNICEF et conformément à ses critères, prenne en charge mille enfants irakiens et toutes leurs dépenses à la Cité d’Achraf. C’est une proposition purement humanitaire loin de toute considération politique et de propagande. Nous donnerons aussi cette proposition à l’ambassade d’Irak à Paris et nous espérons que le gouvernement actuel irakien donnera son accord à ce plan humanitaire pour mille enfants innocents et que sur ce sujet il ne fera pas cas de l’opposition du régime des mollahs.
Les Moudjahidine du peuple d’Iran
Mes chers compatriotes,
Durant l’offensive des intégristes qui veulent répandre partout la terreur avec une cruauté sans précédent, la ténacité de cette résistance et des Moudjahidine du peuple ouvre des horizons brillants et ravive la flamme de l’espoir dans le cœur d’une société opprimée.
A tel point que les mollahs ont été obligés de fabriquer des séries télévisées pour contrer la vague de sympathie qui pousse les jeunes vers la résistance. Ils n’ont pas le courage d’avouer que toutes ces mises en scène et ces allégations prétendant la fin de la résistance, ont échoué. Ils ont peur de dire que tous ces dossiers fabriqués et ces accusations contre la résistance sont tombés à l’eau. Ils se réfugient alors dans de la propagande hystérique. Mais sachez que si vous consacrez 24 heures sur 24 vos programmes radio télévisés et votre presse contre cette résistance, vous ne pourrez empêcher le renversement de votre théocratie.
Tout le monde sait qu’il y a quatre ans, les coups politiques et militaires les plus durs comparables à un tsunami ont frappé ce mouvement : du désarmement, aux bombardements jusqu’a la rafle du 17 juin. Des coups si durs que si un dixième d’entre eux avait frappé le régime des mollahs, il ne fait aucun doute qu’il aurait renoncé à tout. Mais ce mouvement est sorti de cette crise plus fort, la tête haute et s’est transformé en une menace encore plus grande pour le régime des mollahs.
Alors, quel est le secret de cette résistance et des Moudjahidine ? Quelle est la source de cette détermination ? Comment plusieurs fois tel un phoenix ont-t-ils ressuscité de leurs douleurs et de leurs cendres ? Et dans une situation où les partis politiques les plus puissants dans le monde sont en proie aux déchirements et aux divisions, comment préservent-ils leur unité et renforcent-ils leur développement ?
En plus du sacrifice et de la sincérité, ce secret repose dans l’existence d’une direction compétente et d’une démocratie avancée dans les relations internes, basée sur le libre choix conscient de chacun de ses membres.
Le libre choix, c’est la pierre angulaire de l’amitié profonde et de l’unité interne, de la créativité, du sens des responsabilités et de la qualité humaine dans ce mouvement. C’est pour cette raison que ce mouvement est l’annonciateur de la liberté de choix pour le peuple iranien. Dès le premier jour, Massoud Radjavi avait dit que les Moudjahidine sont là pour se sacrifier afin que le peuple iranien puisse bénéficier de la liberté de choix.
Le secret, c’est aussi qu’ils croient en la victoire au plus profond d’eux-mêmes. Mais ils n’en tirent pas leur motivation et n’ont pas passé leur existence sur des chemins tout tracés sinon ils n’auraient jamais étés capables de résister face au monstre de l’intégrisme.
Des êtres débordant d’espoirs, des êtres tenaces et patients, qui résistent aux tempêtes, qui ont la certitude que le soleil brille au-delà des nuages sombres, et qui ont atteint une étape étonnante des capacités humaines.
Ils rendent possible l’impossible avec une formidable endurance, en acceptant des engagements surprenants et avec un amour sans faille.
Comme le disait Dolores Ibárruri, la Pasionaria : « Racontez à vos enfants à propos de ceux qui ont traversé les océans, les montagnes et les frontières protégées par des baïonnettes, dites-leur que même quand ils étaient menacés par des meutes de chiens qui cherchaient à les dévorer, ils ont renoncé à tout : à leur amour, à leur pays, à leur foyer, à leur richesse, à leur père, à leur mère, à leur conjoint, à leurs frères et leurs sœurs et à leurs enfants … pour nous dire qu’ils sont là pour défendre notre idéal, l’idéal progressiste de toute l’humanité. »
Oui, il y a un idéal, issu des demandes les plus profondes et les plus essentielles du peuple iranien pour lesquelles 120.000 de ses enfants les plus nobles et des symboles comme Neda et Sedigheh, ont donné leur vie. Le souvenir de ces héros restera à jamais dans nos cœurs.
L’Iran de demain
Mes chers compatriotes,
Que les partisans de la complaisance le veuillent ou non, le temps des mollahs est révolu. Nous allons tourner la page de l’oppression et de la souffrance.
- Nous allons bâtir un nouvel Iran, une société libre, un pays de progrès.
- Nous laisserons derrière nous l’époque des exécutions et de la torture.
- Nous abolirons la peine de mort.
- Nous débarrasserons le pays de ces tribunaux intégristes et de ces châtiments moyenâgeux.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’inquisition, du code vestimentaire obligatoire et de l’ingérence dans la vie privée.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’oppression et de la répression tragique des femmes en Iran. Dans tous les domaines, les femmes auront les mêmes droits et libertés que les hommes, les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
- L’époque de l’humiliation des jeunes, l’époque du gaspillage de l’énergie et de la créativité sont révolues. L’Iran libre sera un pays où les jeunes participeront activement à l’édification de leur propre avenir.
- Nous instaurerons un pouvoir basé sur la séparation de la religion et de l’Etat pour que les adeptes des diverses religions et croyances puissent vivre de manière égale cote à cote.
- Un peuple avec autant de talents ne doit plus vivre dans la misère, dans la faim et le chômage.
- Il faudra mettre en place des conditions pour l’investissement et une concurrence économique saine et mettre fin au système de rente et de pillage.
- Il faudra reconstruire l’agriculture et l’industrie dévastées du pays, remplacer le système d’enseignement, d’hygiène et de santé par un système moderne et adapté et faire de notre pays un foyer de développement durable comme il le mérite.
- Un développement où la liberté, la démocratie, et la justice sociale brilleront.
« Le ciel bleu, la nuit clair,
Par la fenêtre, une lumière.
Nous inviterons la lune
à briller sur les coquelicots
et à chanter sur les plaines.
J’invite la lune à briller, briller, briller. »
Oui, nous ferons disparaître la souffrance de l’oppression
Nous bâtirons un nouvel Iran
Un pays fondé sur la liberté
Un pays fondé sur la tolérance …
Un pays fondé sur l’égalité
Alors, amis sincères de la Résistance,
Vous avez tout à votre disposition pour vaincre.
Vous qui avez battu les intégristes dans votre propre pays,
Vous qui avez rassemblé toutes les nationalités dans la république sur la base de la séparation de la religion et de l’Etat,
Vous qui bénéficiez du soutien et de l’affection d’un peuple,
Vous qui avez un idéal de droit et de légitimité devant vous,
Vous qui bénéficiez du grand capital d’un mouvement doté de quatre décennies de luttes incessantes et d’une organisation unie et puissante,
Et vous qui avez Massoud pour dirigeant,
Oui, vous avez tout pour la victoire
Oui, vous avez tout pour la victoire
Alors levez-vous !
Prenez le drapeau de Sattar et de Mossadegh
De Hanifnejad, de Mohsen et de Badizadegan,
de Djazani et d’Ahmadzadeh, de Pouyan et de Paknejad
d’Achraf et de Khiabani, faites les revivre en vous !
Rallumez partout les flammes de la lutte !
Vous serez vainqueurs !
Vous serez vainqueurs !
Oui, vous serez vainqueurs !
gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8451116z/f337.plancheconta... Titre : Valère Maxime [Valerius Maximus], Faits et dits mémorables [Facta et dicta memorabilia], traduit par Simon de Hesdin et Nicolas de Gonesse.
Date d'édition : 1400-1425
Type : manuscrit
Langue : Français
Format : Paris. - Écriture bâtarde. Probablement un copiste, malgré les différences de module aux ff. 244-249, 255-266, 315, l. 20-411. Hastes à cadelures. - Décoration :M. Meiss a attribué la décoration du manuscrit à l’atelier du Maître de Virgile (ainsi désigné d’après le Virgile, ms. Florence, Bibl. Laurenziana, Med. Pal. 69), connu dans les ateliers parisiens entre 1390 et la deuxième décade du XVe siècle : cf. Meiss, French Painting in the Time of Jean de Berry. The Limbourgs and Their Contemporaries, p. 408-412. L’artiste travailla à plusieurs reprises pour le duc de Berry : on lui doit notamment l’illustration d’un exemplaire des Bucoliques et de l’Énéide de Virgile (Florence, Bibl. Laurenziana, Med. Pal. 69), d’une copie de la Cité de Dieu (Bruxelles, Bibl. Royale, 9294-95), d’une chronique de la campagne de Richard II en Irlande (Londres, Brit. Museum, Harley 1319). Onze peintures de petit format au début du volume (introduction), du prologue et des livres II-IX. Une peinture au début du chap. VIII du livre III. Légende des peintures : F. 1 (introduction) : Valère Maxime enseignant ; f. 2v (prologue) : jugement ? ; f. 71 (Livre II) : armement d’un chevalier ; procession triomphale ; f. 131v (Livre III) : Caton d’Utique et Poppaedius ; Caton d’Utique et Sylla ; f. 168v (Livre III, début du chap. VIII) : exécution des sénateurs capouans ; f. 173 (Livre IV) :réconciliation ; libéralité ; f. 208 (Livre V) : libération des prisonniers carthaginois ; f. 242 (Livre VI) : viol et suicide de Lucrèce ; f. 267v (Livre VII) : Metellus Macedonicus et sa famille ; f. 302v (Livre VIII) : les Horaces et les Curiaces en présence ; f. 345 (Livre IX) : luxure et cruauté (cf. la base mandragore.bnf.fr). Décoration secondaire : Les bordures offrent des similitudes avec celles des manuscrits datés de 1401-1402. Les riches encadrements de rinceaux de vignettes de certains feuillets du Français 282 (f. 1, 71, 131v, 169, 173) rappellent le travail du peintre Paul de Limbourg sur un autre ouvrage de la librairie de Jean de Berry : les Belles Heures actuellement conservées au Metropolitan Museum of Art de New York, Cloisters (f. 80, Meiss, op. cit., fig. 492). Les petites jarres éparpillées sur la baguette formant l’encadrement le f. 71 du Français 282 se retrouvent à l’identique sur la bordure du f. 191 des Belles Heures (Meiss, op. cit., fig. 409). Oiseaux (f. 1), faune (f. 1), papillon (f. 1), dragon (f. 71, 169) ornent la bordure. Au f. 131v, décor de gobelets d'or. - Au début de l’introduction (f. 1), initiale (8 lignes) ornée de vignettes avec riche bordure marginale (cf. - supra. - ). - Au début du prologue (f. 2), initiale ornée (7 lignes), à prolongement de baguette avec vignettes. - Au début des différents livres, initiales ornées (5 à 7 lignes), à prolongement de rinceaux de vignettes. - Au début des différents chapitres et des paragraphes, initiales ornées (3 lignes), à prolongement de rinceaux de vignettes. Quelques initiales de 4 à 5 lignes. - Pieds de mouche champis, à l’intérieur du texte et dans la marge signalant les notes. - Parchemin. - 411 ff. précédés et suivis d’un feuillet de garde en parchemin. - 390 x 280 mm (justification : 255/260 x 180 mm). - 52 cahiers : 18 (f. 1-8) ; 28 (f. 9-16) ; 38 (f. 17-24) ; 48 (f. 25-32) ; 58 (f. 33-40) ; 68 (f. 41-48) ; 78 (f. 49-56) ; 88 (f. 57-64) ; 98 (f. 65-72) ; 108 (f. 73-80) ; 118 (f. 81-88) ; 128 (f. 89-96) ; 138 (f. 97-104) ; 148 (f. 105-112) ; 158 (f. 113-120) ; 168 (f. 121-128) ; 178 (f. 129-136) ; 188 (f. 137-144) ; 198 (f. 145-152) ; 208 (f. 153-160) ; 218 (f. 161-169) ; 228 (f. 169-176) ; 238 (f. 177-184) ; 248 (f. 185-192) ; 258 (f. 193-200) ; 268 (f. 201-208) ; 278 (f. 209-216) ; 288 (f. 217-224) ; 298 (f. 225-232) ; 308 (f. 233-240) ; 3114 (12+2) (f. 241-254, pas de réclame apparente entre les ff. 241 et 254 ; reliure trop serrée pour faire le décompte des cahiers) ; 328 (f. 255-262) ; 334 (f. 263-266) ; 348 (f. 267-274) ; 358 (f. 275-282) ; 368 (f. 283-290) ; 378 (f. 291-298) ; 388 (f. 299-306) ; 396 (f. 307-312) ; 404 (f. 313-316) ; 418 (f. 317-324) ; 428 (f. 325-332) ; 438 (f. 333-340) ; 448 (f. 341-348) ; 458 (f. 349-356) ; 468 (f. 357-364) ; 478 (f. 365-372) ; 488 (f. 373-380) ; 498 (f. 381-388) ; 508 (f. 389-396) ; 518 (f. 397-404) ; 528 (f. 405-412). Réclames ornées, avec hastes montantes (f. 168v). Une signature de feuillets apparente au f. 376. F. 255-255v : Titres courants indiquant la numérotation des livres disposés en bandeaux sur fond or orné de vignettes : « Incipium I » (f. 2) ; « Liber I » etc. Bordure inférieure du f. 70 déchirée. - Mise en page :. - La traduction du texte de Valère Maxime qui fut commencée, sur l’ordre du roi Charles V, par Simon de Hesdin ( ?-1383), fut interrompue en 1383. Reprise, à l’instigation du duc de Berry, elle fut achevée par Nicolas de Gonesse (v. 1364-ap. 1415) le 28 septembre 1401. Au f. 287v, une annotation marginale indique le changement de traducteur : « Cy commence la translacion que maistre Nicole de Gonesse a faite et ycelle continue jusques a la fin (. - à l’encre bleue. - ) ». - Chez les deux auteurs, la traduction est accompagnée de « gloses encyclopédiques » (cf. Bruckner, dans. - Traduction et adaptation. - , p. 75). - La mise en page reflète l’étroite imbrication du commentaire et du texte en français de Valère Maxime. La transition de l’un à l’autre n’est pas toujours nette : au f. 103v, une note marginale souligne le passage de la traduction au commentaire : « Addicationes du translator sur le premier chapitre du second livre ». Aux ff. 1-106v, la transition est annoncée par les mots : « auctor » et « translator », calligraphiés à l’encre alternativement bleue et or aux ff. 1-106v, avec lettres d’attente (« au » ; « t » ; « tran »). On note le passage du latin en français (« aucteur », « translateur ») et la différence de calligraphie aux ff. 185-411. Aux ff. 107-145v, la transition est indiquée par les seuls pieds de mouche (texte) et lettres ornées (commentaires). Aux ff. 146-173v, les mots « le acteur », « le translateur », écrits à l’encre brune, se repèrent grâce aux pieds de mouche qui les précèdent. Quelques corrections se remarquent au f. 314 : le mot « translateur » a été gratté à plusieurs reprises. - Incipit du texte de Valère Maxime d’un module plus grand du f. 1 au f. 20. Têtes de chapitres, indications indiquant un passage à supprimer à l’encre bleue (f. 250 : passage encadré à l’encre bleue avec l’indication « vacat » ; f. 266v: « Vacat jusques a l’ystoire du .VII. - e. - livre qui est ou premier foillet ensuivant ») : cf. - infra. - Contenu). Incipit des différents livres notés à l’encre bleue ou or dans la traduction de Simon de Hesdin, à l’encre or dans celle de Nicolas de Gonesse. Explicit à l’encre or. - Quelques corrections à l’encre rouge à l’intérieur du texte. Annotations marginales contemporaines du manuscrit, indiquant notamment les sources, le plus souvent introduites dans la marge par des pieds de mouche identiques à ceux du texte. - À partir du f. 287 (début de la traduction de Nicolas de Gonesse), les citations latines sont soulignées à l’encre brune. Apparaissent des « Addicions », inscrites à l’encre dorée, le traducteur ayant inséré dans son texte de nombreux emprunts aux commentaires de Dionigi da Borgo S. Sepolcro et Luca de Penne, ainsi qu’à Boccace (. - De casibus virorum illustrium. - et. - De mulieribus claris. - ), Pierre Comestor, Salluste, Suétone et Plutarque : cf. J. Monfrin, dans. - The Late Middle Ages and the Dawn of Humanism outside Italy. - , Leuven-The Hague, 1972, p. 139. - Annotation (XIX. - e. - s.) : f. 411v. - Réglure à l’encre, peu visible par endroit. - Reliure de maroquin rouge restaurée en 1973, avec armes et chiffre royaux (XVIIe-XVIIIe s.). Tranche dorée. Au dos titre en capitales : « VALERE LE GRAND ». D’après l’inventaire de 1413, le volume était recouvert de velours écarlate (vermeil) et garni de quatre fermoirs d’argent doré aux armes du duc : cf. infra Historique. - F. 1 et 411 : estampilles de la « BIBLIOTHECAE REGIAE » (Ancien Régime, avant 1725), correspondant au modèle Josserand-Bruno, type A, n° 1
Droits : domaine public
Identifiant : ark:/12148/btv1b8451116z
Source : Bibliothèque nationale de France, Département des Manuscrits, Français 282
Description : Le manuscrit contient la traduction des Dits et faits mémorables de Valère Maxime. Commencée en 1375 par Simon de Hesdin pour le roi Charles V (livres I-VII, 4e chapitre : f. 1-287v), elle fut achevée par Nicolas de Gonesse en septembre 1401, pour le duc de Berry (5e chapitre du livre VII-IX : f. 287v-411). Les deux traductions sont accompagnées d’un commentaire qui s’inspire partiellement de celui de Dionigi de Borgo San Sepolcro : cf. A. Valentini, « Entre traduction et commentaire érudit… », La traduction vers le moyen français, 2007, p.355-367. F. 1-v. [Préface]. « La briefté et fragilité de ceste douleureuse vie temporelle et la constance de le inconstance et variableté de fortune …-… en l’onneur et reverance duquel, aprés Dieu, je ay entrepris cest oeuvre a fere ». F. 2-71. [Livre I]. « Urbis Rome et cetera : C’est le commencement du proheme de ce livre pour l’entendement duquel avoir …-… laquelle avoit cinquante coustes de long et avoit afeublé un mantel de pourpre. Et yci fine de ceste (de ceste : répété) matiere et par consequent du premier Livre ». « Icy fine la translacion du premier livre de Valerius Maximus, avec la declaracion d’icellui et addicions plusieurs, faite et compillee l’an mil .CCC. soixante et quinze, par frere Simon de Hesdin, de l’ordre de Saint Jehan de Jherusalem, docteur en theologie ». F. 71-131v. [Livre II]. « Dives et prepo[tens] ». « Translat[or] (à l’encre or) ». « Aprés ce que Valerius a parlé ou premier Livre des choses qui appartiennent au service et honneur des dieux …-… quant ilz devoient rendre sentence aucune, il leur convenoit jurer qu’ilz la rendirent vraye et juste. Et ycy fine la translacion du second Livre de Valerius Maximus, faicte et acomplie par frere Simon de Hesdin, l’an mil .CCC. .LXXVII., le second jour de may ». F. 131v-173. [Livre III]. « En cest tiers Livre a .VIII. chapitles. Le premier est de indole, le secont de force, le tiers de pacience …-… et quant il vit que Phelipe n’en faisoit compte et que la couleur ne lei (sic) contenance ne lui muoit point, Alixandre fut tout asseuré et fut guéri ou quart jour ». « Et icy fine le tiers Livre et commence le quart, et cetera ». F. 173-208. [Livre IV]. « Transgrediatur et cetera : En ceste partie Valerius commence son quart Livre, ouquel il a .VIII. chappitres : le premier de moderacion, le second de ceulx qui furent ennemis et puis redevindrent amis …-… Il n’est plus male chose que de aver, ne il n’est plus chose inique que amer peccune ». « Et ycy fine ce quart Livre ». F. 208-242. [Livre V]. « Cy commence le quint Livre (à l’encre bleue) ». « Translateur ». « Libertati et cetera : Icy commence Valerius son quint Livre, lequel a dix chappitres, selon ce que il appert en la poursuite …-… aussy qu’il ne muert nul qu’il n’ait vescu, aussi ne puet il nulz vivre qu’il n’ait a mourir ». « Et ycy fine le chapitre de tout le quint Livre ». F. 242-266v. |Livre VI]. « Cy commence Valerius le .VI.e Livre (à l’encre or) ». « Unde te virorum et cetera : Cy commence Valerius le .VI.e livre, et est le premier chappitre de chasté, pour laquelle recommander il fait un petit prologue …-… Et pour ce que petis enffans les ont tost perdues et usees, compare il les biens de fortune a celle maniere d’echaussement ». « Et ycy fine le .VI.e livre ». F. 267r-v : fin du 3e chapitre du Livre VI à supprimer : « … on notter que les femmes …-… Icy fine le chapitre de severité et aussi le .VI.e Livre » [déjà copié aux ff. 255r-v].Note explicative : « Vacat jusques a l’ystoyre du .VII.e Livre, qui est ou premier foillet ensuivant (à l’encre bleue) ». F. 267v-302v. [Livre VII]. F. 267v-287v. [Chap. I-IV : traduction de Simon de Hesdin] « Volubilis fortune et cetera : Icy commence le .VII.e Livre, lequel selon mon advis n’a que six chappitres a translater …-… Scipio disoit c’on ne devoit pas seulement donner voye a son ennemi de fouir mais lui aidier a le faire et trouver ». F. 287v-302v. [Chap. V-X : traduction de Nicolas de Gonesse]. « Le Ve chapitre qui est diz Repulses (à l’encre or) ». « Aprés ce que Valerius ou chapitre precedent a parlé des fais soubtis en armes appellés stratigemes …-… c'est-à-dire que a decente dacion doit estre decente accepcion correspondent ». « Et en ce se termine le Xe chapitre de ce VII.e Livre. Aprés s’ensuit le .VIII.e Livre ». F. 302v-345. [Livre VIII]. « Le premier chapitre du .VIII.e Livre qui est des causes pour lesquelles les infames coupables furent absoubz ou condempnés (à l’encre or) ». « Tunc quoque ». « Translateur (à l’encre or) ». « Yci commence le .VIII.e Livre qui contient .XVI. chapitres. Le premier est des causes pour lesquelles aucuns coupables furent absolz ou condempnés …-… et par ce moyen fu Arbogastes desconfit avec sa poissance, et en ce je feray fin de la translacion du .VIII.e Livre de Valere. Cy après s’ensuit le .IX.e ouquel Valerius determine des vices ». F. 345-411. [Livre IX]. « Cy commence le .IX.e Livre qui parle de luxure et de superfluité. Le premier chapitre (à l’encre or) ». « Blandum eciam ». « Translateur (à l’encre bleue) ». « En ceste partie commence le .IX.e Livre de Valerius, qui est des fais et des dis dignes de memoire de la cité de Romme …-… Des exemples dessus dis, il appert assez que ceulz qui par mensongerie ont esté eslevés aus grans et nobles estas en sont decheu aprés ignominieusement et en ce je feray fin de ce livre ». F. 411v. « Par l’aide divine sans laquelle (la : dans l’interligne) nulle chose n’est droitement commencee (e : dans l’interligne) ne profitablement continuee (e : dans l’interligne) ne menee affin, est la translation de Valere le Grant terminee. Laquelle commence tres reverent maistre Symon de Haydin, maistre (maistre : répété à l’encre rouge dans l’interligne) en theologie, re(i)ligieulx des Hospitaliers de Saint Jehan de Jherusalem, qui poursuivi jusques au .VII.e livre ou chapitre des stratagemes, et la lissa des la en avant jusques a la fin du livre. Je, Nicholas de Gonesse, maistre es ars et en theologie, ay poursuivi ladicte translation au mains mal que ay peu, du commendement et ordennance de tres excellent et puissent prince, mon seigneur le duc de Berri et d’Auvergne, conte de Poitou, de Bouloingne et d’Auvergne, et a la requeste de Jacquemin Coureau son tresorier. Et ne doubte point que mon stile de translater n’est ne si bel ne si parfait comme est celui devant. Mais je prie a ceulx qui la liront qu’il le me pardonnent. Car je ne suiz mie si expert es histoires comme il estoit. Et fut finee l’an mil .CCCC. et .I. la veille Saint Michiel l’archange (à l’encre or) ».
Description : Le manuscrit fut offert à Jean de Berry, le 1er janvier 1402, par son trésorier et maître d’hôtel Jacques Coureau. Au f. 411v se lit à la lampe de wood l’ex-libris du duc : « Ce livre est au duc de Berry. – JEHAN ». Le volume figure dans les inventaires de la bibliothèque établis en 1413 et 1416 : 1° inventaire de 1413-1416 : « Item un grant Livre de Valerius Maximus, historié et escript de lettre de court ; et au commancement du second fueillet a escript : Urbis Rome ; couvert de veluiau vermeil, garni de .IIII. fermouers d’argent dorez, esmaillez aux armes de Monseigneur ; lequel sire Jaques Courau lui envoia a estraines le premier jour de janvier l’an mil .CCCC. et .I ». Addition : « Ista pars, cum duabus partibus sequentibus [nos 912-913] reddite fuerunt per dictum Robinetum, ut supra » (Arch., nat. KK 258, n° 911 ; cité par Guiffrey, I, p. 236, n° 911). 2° compte de Jean Lebourne, exécuteur testamentaire du duc de Berry (Bibl. Sainte-Geneviève, ms. 841, n° 1097). Le volume est alors prisé 75 livres tournois. L’incipit indiqué dans l’inventaire de 1413 peut être repéré au f. 2 : « Urbis Rome [et cetera]…» . On perd la trace du manuscrit après la dispersion de la librairie du duc de Berry. Il entra à une date indéterminée dans la bibliothèque royale. La mention d’un exemplaire de « Valère le Grand, françois », notée dans l’inventaire de la fin du XVIe s. (Paris), est trop succincte pour affirmer qu’elle correspond au Français 282. Le volume est, en revanche, répertorié dans les catalogues postérieurs : 1° inventaire de Rigault (1622), n° 313 ; 2° inv. des frères Dupuy (1645), n° 519 ; 3° inventaire de Clément (1682), n° 6911.Cotes inscrites au f. 1 : [Rigault II] « trois cents treize » ; [Dupuy II] 519 ; [Regius] 6911. Inventaire 1622 : « Valere le Grand, traduit de latin en françois, les VII premiers livres par Simon de Hesdin, et les autres par Nicolas de Gonnesse, maitre es arts et de theologie ». Inventaire 1645 : « Valere le Grand, mis en françois par Simon de Hesdin et Nicolas de Gonnesse, avec commentaires ».
Provenance : bnf.fr
www.maryam-rajavi.com/fr/index.php?option=com_content&...
Le vacarme des mollahs dans leur course aux armes atomiques, le sifflement strident de leurs bombes qui déchiquettent l’Irak et les hurlements de peur et de terreur qu’ils sèment dans le pays, ne sont pas la voix de l’Iran.
La voix de l’Iran retentit à travers les slogans des jeunes Moudjahidine et militants qui dans le soulèvement contre le rationnement de l’essence lancent « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les cris des femmes courageuses, le visage couvert de sang, qui dans le face à face avec les gardiens de la révolution ces derniers mois, ont bouleversé le monde.
La voix de l’Iran, c’est la voix d’Elham, cette fillette de 10 ans au rassemblement des enseignants protestataires à Téhéran, qui parle de son père en prison et fait pleurer des milliers d’enseignants.
Le cri de l’Iran, c’est le cri des ouvriers qui scandaient le 1er mai « On ne veut pas du nucléaire, on veut de quoi vivre et du travail», et « un avenir, c’est notre droit inaliénable ».
La voix de l’Iran, ce sont les battements des cœurs oppressés de 71 adolescents condamnés à mort.
La voix de l’Iran, ce sont les lamentations des mères kurdes et baloutches et des femmes arabes du Khouzistan qui pleurent la mort de leurs fils pendus ces derniers mois dans les rues de Sanandaj, Zahedan et Ahwaz.
La voix de l’Iran, ce sont les slogans des étudiants de Polytechnique et des universités de tout le pays qui crient « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les hurlements de douleur dans les salles de torture des mollahs. « Je suis encore vivant, ma voix ne s’est pas éteinte, je brise le silence d’un millier dans la section 209. »
La voix de l’Iran c’est le grondement des Moudjahidine de la liberté, qui appellent depuis la Cité d’Achraf, les Iraniens à se lever pour la liberté.
Et nous aujourd’hui, d’une seule voix avec les Iraniens insurgés, nous crions qu’au lieu du régime des mollahs, il faut instaurer la liberté et la souveraineté populaire.
Oui, c’est ça la voix de l’Iran.
Le soulèvement général des 26 et 27 juin déclenché par la crise de l’essence, montre le véritable visage d’une société exaspérée au bord de l’explosion. Ce soulèvement est le témoignage le plus objectif et le plus clair des revendications brûlantes des Iraniens. Ils veulent renverser le régime des mollahs.
Les cris de « Mort à Ahmadinejad » qui ont immédiatement retenti dans les rues de Téhéran, les charges courageuses des insurgés contre les centres du pouvoir et la panique qui s’est emparée du régime, tout montrait que cela dépassait de loin une crise économique. Il s’agit d’une crise qui marque la phase terminale du régime et sa destruction.
C’est en instaurant un couvre-feu, en arrêtant des centaines de personnes et en faisant des morts et des blessés parmi les jeunes, que le régime a répondu. Le guide suprême des mollahs a donné l’ordre d’agir fermement, en faisant des exemples. Mais ce qui est exemplaire, c’est la défaite cuisante que le soulèvement populaire vient d’infliger aux mollahs et à leurs alliés.
En une heure, toute la démagogie de ces deux dernières années où ils disaient vouloir partager les revenus pétroliers avec le peuple, est partie en fumée.
Tous les slogans du pouvoir sur le programme atomique, comme quoi « l’énergie nucléaire est notre droit inaliénable », ont disparu dans les flammes du soulèvement.
Toute la propagande des apologistes de la complaisance sur la stabilité et la puissance des mollahs, s’est évanouie. Et la marque de terroriste qu’ils collent à la résistance pour la liberté, a brûlé dans le feu de l’insurrection.
Et maintenant c’est au tour du peuple iranien de demander : avec toutes ces annonces sur les progrès scientifiques pour justifier le programme nucléaire contraire aux intérêts de la nation, comment se fait-il qu’en trente ans vous n’ayez même pas été capables de construire une raffinerie pour produire de l’essence ? Pourquoi tout cet argent que vous avez dilapidé pour fabriquer une bombe atomique, vous ne l’avez pas utilisé pour raffiner de l’essence ? Pourquoi en imposant ce rationnement de l’essence, avez-vous détruit en une nuit la source de revenus d’une immense partie de la population ? Pourquoi tout à coup, avez-vous réduit au chômage et à la misère des millions de personnes ?
Ils n’ont pas de réponse, parce qu’ils sont au bout du chemin. Ils ne savent rien faire d’autre que réprimer et exporter le terrorisme et l’intégrisme. Ils sont dans une impasse.
C’est pourquoi ces deux dernières années, tout ce que les Etats partisans de la complaisance ont misé ou prétendu sur le régime des mollahs, s’est avéré faux.
Ils ont dit qu’en encourageant les mollahs, ils changeraient leur comportement. Or au lieu de changer, les mollahs ont enfoncé l’Irak dans un bain de sang, ont entraîné le Liban dans le chaos, ont divisé en deux la Palestine et ont ramené le terrorisme et l’effusion de sang en Afghanistan.
Ces Etats ont dit qu’avec les marchandages et les négociations, ils obtiendraient l’accord des mollahs pour suspendre leur programme atomique. Or ces derniers ont développé leurs activités pour fabriquer des armes nucléaires et ont ignoré trois résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ils prétendaient qu’un embargo pousserait les Iraniens à soutenir le régime, ils peuvent ouvrir les yeux maintenant et voir ce soulèvement général. Et cela se passe alors que l’étiquette de terroriste collée à la résistance permet aux mollahs de maîtriser les effets des sanctions. Imaginez alors ce qui se passera, le jour où cette étiquette de terrorisme disparaîtra !
Oui, le problème c’est que toutes les politiques face à la crise iranienne ont abouti à un échec. Pour l’Iran, la région et l’Irak, il n’y a qu’une solution et c’est un changement démocratique réalisé par le peuple iranien et sa résistance.
Le choix des Iraniens, c’est la liberté et la démocratie. C’est pour elles que Satarkhan, notre héro national, s’est battu en 1908. C’était la grande espérance de Mossadegh dans les années 1950. Et c’est le but de la résistance érigée par Massoud Radjavi. Nous ne baisserons pas les bras pas tant que nous ne l’aurons pas atteint.
Il y a deux jours, l’Union européenne, comme on pouvait le prévoir, après sept mois de fraude et d’intrigues, a finalement piétiné le verdict de la Cour de Justice Européenne et dans une mesure illégale, a maintenu le nom des Moudjahidine sur la liste en servant les intérêts du parrain du terrorisme.
À cause de la clarté du verdict supprimant le nom de l’OMPI de cette liste, le Conseil des Ministres a été incapable d’en publier une pendant 13 mois. Il devait choisir entre deux voies : soit supprimer l’OMPI de la liste et brouiller ses relations avec le régime des mollahs, soit être frappé de honte et de discrédit pour avoir violé un arrêt de justice et coopéré avec le régime des mollahs.
Il a finalement choisi le scandale. Mais il doit savoir que la complicité avec les bourreaux des enfants et des jeunes en Iran, la collaboration avec les responsables du massacre de la population en Irak et l’ennemi de la paix dans la région et l’assistance fournie aux banquiers du terrorisme dans le monde, est une tache honteuse qui souillera à jamais l’histoire de l’Europe.
J’appelle toutes les femmes et tous les hommes libres d’Europe, quelle que soit leur fonction, à prendre leur distance avec cette tache honteuse et à obliger le Conseil des Ministres de l’Union européenne à se plier au verdict et à la loi. La Résistance iranienne utilisera tous les moyens politiques et juridiques légitimes, pour faire appliquer ce verdict et pour faire supprimer le nom de l’OMPI de la liste noire.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil des Ministres européen aurait pu faire appel, mais il a préféré désobéir à la décision de justice. Puis il a fraudé pour dissimuler son infraction.
Le 30 janvier, le Conseil des Ministres européen a annoncé son intention de maintenir cette inscription. En même temps, il a demandé à la Résistance iranienne de présenter les raisons pour lesquelles elle rejette cette accusation, en lui donnant un mois de délai. La décision de maintenir l’OMPI sur la liste est une infraction et la demande de documents une fraude évidente.
Car ils avaient déjà pris la décision de contourner le verdict de la cour de justice. Dans les documents qu’ils ont remis récemment aux avocats, il est dit que le 18 décembre, c'est-à-dire six jours à peine après le verdict, ils ont abordé dans une réunion les « étapes nécessaires pour maintenir le nom de l’OMPI dans la liste ».
C’est ce que ces messieurs du Conseil des Ministres appellent la démocratie !
Au lieu d’examiner et de faire des recherches, ils font des réunions pour savoir par quelle tactique frauduleuse ils peuvent maintenir l’OMPI sur la liste noire.
Tandis que le Conseil des Ministres, dans des lettres successives, a prétendu que la décision finale n’avait pas encore été prise, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a reconnu que la décision avait été adoptée au mois de janvier. C’est-à-dire avant que la Résistance, conformément au délai d’un mois, ne remette ses documents. Le bureau de la Chancelière allemande a dévoilé une autre contradiction, en disant que la décision avait été prise au mois de février.
Par conséquent ce mois de délai est une véritable supercherie.
Ils ont prétendu que le verdict ne portait que sur la procédure. Ils ont prétendu que le verdict n’annulait que la décision de 2005 de l’Union européenne et ne concernait pas celle de l’année suivante.
Mais comme l’a montré Lord Slynn dans son précieux avis juridique, c’est là une allégation trompeuse. Le Conseil a accepté l’annulation de sa décision de 2005. De même, il a reconnu au tribunal que conformément à un article du traité européen, toute autre décision de substitution devait être annulée.
Par conséquent le Conseil des Ministres a enfreint ouvertement ses obligations vis-à-vis du traité européen. Ce qui s’est passé, c’est une violation des droits fondamentaux, et cela va bien au-delà de la procédure et de la manière dont sont prises les décisions. Ce sont donc les droits du peuple iranien qui ont été violés.
Oui, toute la dispute porte sur les droits du peuple iranien et avec cette inscription sur la liste noire, ils ont été livrés sur un plateau au régime des mollahs. Mais sachez que nous et notre peuple, nous arracherons ces droits usurpés des griffes des mollahs
Des documents douteux ;
Le Conseil des Ministres européen a été obligé à la suite des demandes répétées des avocats, de leur remettre ses documents sur les accusations de terrorisme.
Le Conseil a certainement dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour rassembler ces documents. Mais la montagne a fini par accoucher d’une souris, et au lieu de documents juridiques valables, il a transmis une poignée de papiers sans valeur.
Une partie de ces papiers n’a pas de sources et on ne sait pas d’où ils sortent. D’autres ne sont pas datés. Certains ne portent même pas le nom des Moudjahidine du peuple et n’ont aucun rapport avec l’OMPI. D’autres enfin ont été pris sur des sites Internet douteux.
Est-ce qu’il s’agit de documents juridiques ou de futilités qui déshonorent l’Union européenne et nous font perdre du temps ? Et n’aurait-il pas été préférable qu’ils aient le courage de dire qu’ils n’avaient rien ?
Ecoutez : Un de ces documents dit que puisque le ministre de l’Intérieur britannique avait mis le mouvement de la résistance dans la liste du terrorisme en 2001, il s’agissait donc de terroristes. Un proverbe persan dit : Quand on demande au renard de produire un témoin, il désigne sa queue ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ministre a souligné à deux reprises l’an passé qu’il avait mis l’OMPI dans la liste à la demande des mollahs.
Dans un autre document, on prétend que cette résistance ne bénéficie d’aucun soutien en Iran. Bien ! Quel rapport avec l’accusation de terrorisme ? D’ailleurs, cela montre que la complaisance avec les mollahs, n’a pas seulement privé ces messieurs de lucidité et de raison, elle les a aussi privés de la vue. Alors messieurs, ouvrez les yeux et regardez la base populaire de cette résistance. Vous ne voyez donc pas quelle tempête les jeunes Moudjahidine et militants ont soulevée ces jours-ci.
Ecoutez encore : un autre document intéressant sur le prétendu terrorisme de cette résistance. On peut y lire : il y a huit ans, lors d’un débat au parlement britannique, le représentant du gouvernement a rejeté les déclarations de la Résistance iranienne en disant que le résultat de l’élection présidentielle de Khatami renforçait l’optimisme sur le développement des futures relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne.
Quel rapport il y a-t-il entre votre optimisme sur le mollah Khatami, l’avancée des dites réformes en Iran, et coller l’étiquette de terrorisme à cette résistance ? D’ailleurs, maintenant qu’à la place des réformes, la bande la plus extrémiste du régime est arrivée au pouvoir et met le monde à feu et à sang, jugez par vous-mêmes : Etait-ce de l’optimisme ou de la stupidité ?
Et voici encore un autre document qui dit : Le mouvement de la résistance s’est exilé en 1981 et il est parti en Irak. Là où actuellement se trouve une armée de plusieurs milliers de combattants et où ils sont soutenus par le régime irakien.
Mais enfin Messieurs ! Cela fait environ quatre ans que l’ancien régime irakien a été renversé et qu’il n’existe plus ! Vous ne voyez donc pas que les Moudjahidine du peuple ne sont plus armés depuis quatre ans ?
«Balivernes ! Etes-vous ivres, auriez-vous perdu la tête ou faites-vous exprès?»
Mais il y a encore un document très significatif : Le Conseil des Ministres brandit un article publié il y a dix ans dans la presse internationale comme un de ses documents. On peut y lire que cette résistance « est toujours la plus forte opposition à un régime qui est un hors-la-loi international… »
Alors c’est clair, votre crime, c’est d’être l’opposition la plus forte à un régime hors-la-loi.
Mais voilà un autre crime, selon un document du Conseil des Ministres: « Les dirigeants du Conseil national de la Résistance disent que lorsque le moment opportun sera venu, cette résistance se lèvera en soutien au soulèvement général contre le gouvernement intégriste. Ils disent : Nous avons l’intention de coordonner cette résistance avec la montée des troubles sociaux pour balayer les mollahs. »
Alors votre crime, c’est aussi d’attiser les protestations et les soulèvements de votre peuple et d’y apporter votre soutien.
Messieurs, il faut vous dire que nous ne cesserons jamais de lutter pour la liberté. Jamais nous ne cesserons. Jamais nous ne cesserons d’attiser les protestations des étudiants, des ouvriers, des enseignant et de les soutenir. C’est un combat que nous mènerons jusqu’à la victoire.
Oui, selon ce document, le plan de cette résistance pour écarter les mollahs revient à s’appuyer sur un soulèvement populaire.
Vous voyez ? D’un coté ils prétendent que la résistance est terroriste, puisqu’elle n’a pas de base populaire. Et d’un autre ils prétendent qu’elle est terroriste puisqu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire.
Alors que faut-il croire ?
Ni l’un ni l’autre. Ce qu’il faut croire, c’est que les grandes puissances occidentales ont réprimé la solution dont elles disent qu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire. Ainsi donc ce document du Conseil des Ministres est un document sur le crime des partisans de la complaisance.
Oui, Messieurs, vous êtes coupables. Vous êtes coupables d’avoir taxé de terrorisme la résistance contre le fascisme religieux. Vous êtes coupables de faire croire au monde qu’il n’y a pas de solution à la crise iranienne. Et il ne fait aucun doute que vous serez déshonorés devant les Nations européennes.
Je suis heureuse que vous disiez que les papiers caducs, contradictoires et trompeurs qui violent la loi, n’ont aucune légitimité dans l’Europe d’aujourd’hui.
Depuis l’annonce du verdict de la Cour européenne de Justice, plus de mille parlementaires de divers pays d’Europe ont condamné le refus du Conseil des Ministres d’appliquer le verdict. Un grand nombre d’organes parlementaires ont protesté à travers des déclarations, des résolutions et des lettres officielles, notamment dans les parlements britannique, français, allemand, italien, hollandais, danois, polonais et tchèque, contre la position du Conseil des Ministres.
C’est là que nous devons répéter la question du Dr. Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen : Il y a-t-il quelqu’un qui pense que mille parlementaires de pays démocratiques se trompent tous ensemble?
Nous aussi nous avons des questions : lorsque vous ignorez les résolutions et les décrets de lois des plus hauts organes parlementaires en Europe et lorsque vous piétinez un arrêt de justice, que reste-t-il de la démocratie ?
Quand vous prenez vos décisions unilatéralement et en secret, que reste-t-il de la démocratie ?
Mais est-ce que la démocratie ce n’est pas répondre de ses actes, ce n’est pas écouter des avis différents, ce n’est pas respecter l’état de droit et la transparence?
Alors ce centre secret au cœur de l’Union européenne qui décide sur les accusations de terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Un palais de verre noir mystérieux du nom de Clearing House, dont on ne connaît ni l’emplacement, ni les membres, ni le calendrier.
Est-ce qu’il s’agit d’un organe européen conforme aux normes démocratiques ou d’une arrière-salle obscure? Mais laissez-nous dire aux occupants de cette arrière-salle obscure que même s’ils jettent les droits du peuple iranien dans la gueule d’un monstre, nous irons les en retirer.
Quand le 17 juin 2003, dans le but de détruire la résistance, le gouvernement de M. Chirac a lancé contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne une véritable armada, il a étendu les frontières de la complaisance de manière incroyable en participant directement à la répression de la population iranienne. Il s’est abaissé à être l’exécutant de la dictature religieuse.
Ils ont été si loin dans cette voie qu’ils ont ouvert les portes aux agents des services secrets des mollahs, pour qu’ici même à Paris, il commettent des crimes à l’arme blanche et préparent le terrain à des attentats terroristes.
À la recherche d’accords économiques, les gouvernements européens, et à leur tête Paris, prétendaient vouloir modérer le régime des mollahs. Mais quel en a été le résultat ?
Au lieu de se modérer, les mollahs ont mis Ahmadinejad au pouvoir et se sont consacrés à la bombe atomique et à dévorer l’Irak. Le phénomène Ahmadinejad, c’est le résultat de l’alliance du fascisme religieux et de la politique de complaisance.
Mais en vérité, ce que les grandes puissances occidentales n’ont toujours pas pris en compte, c’est que la Résistance iranienne constitue la clé majeure et la plus efficace des événements en Iran et dans cette région. Il y a 27 ans, Khomeiny avait dit que son principal ennemi n’était ni l’Amérique ni l’URSS, mais les Moudjahidine du peuple. Aujourd’hui aussi, Khamenei son disciple, montre que les porte-avions américains dans le Golfe persique ne représentent pas un vrai danger pour son pouvoir, ni les pressions internationales, mais que ce sont bien les Moudjahidine du peuple, la Cité d’Achraf et la Résistance iranienne, c’est-à-dire ceux qui inspirent les soulèvements et les protestations explosives de la société iranienne, qui représentent un danger pour l’existence de son régime.
C’est un danger qui fait trembler les mollahs nuit et jour. C’est contre cela qu’ils veulent se doter de la bombe atomique pour maintenir leur pouvoir vacillant. Mais la tornade de liberté que le peuple iranien soulèvera, particulièrement les femmes et les jeunes, balaiera tout leur appareil de répression cruelle.
Au début de ce mois, le ministère britannique des Affaires étrangères a envoyé une réponse à la plainte déposée par des parlementaires amis de la Résistance contre l’étiquette de terrorisme. Il souligne que les ministres et les autorités du régime des mollahs ont discuté avec leurs homologues en Angleterre et dans l’Union européenne à d’innombrables reprises des Moudjahidine du peuple et de la résistance.
Oui, à d’innombrables reprises et lors d’innombrables marchandages sur le dos de la résistance.
Le ministère britannique des Affaires étrangères dit qu’il a mené ces discussions avec le régime des mollahs pendant des années et qu’il voulait échanger des informations sur les activités de l’OMPI en Grande-Bretagne, en Iran et en Irak avec le régime iranien.
Oui, échanger des informations et fomenter des complots contre le mouvement de la résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais a averti dans sa lettre que toute action visant à supprimer l’OMPI de la liste entraînerait la déstabilisation du régime. Oui, c’est le cœur du problème : supprimer l’OMPI de la liste ferait trembler les fondements des mollahs car leur destinée est entre les mains de cette résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais dans cette lettre révèle pour la première fois que le régime lui avait demandé six mois avant la guerre contre l’Irak quels seraient les effets d’une éventuelle intervention militaire en Irak sur la Résistance iranienne. Les autorités anglaises avaient donné l’assurance qu’elles prendraient au sérieux le cas de la Résistance iranienne en Irak.
Oui, elles allaient le prendre au sérieux en bombardant les centres de la Résistance. Elles ont bombardé la Cité d’Achraf 120 fois en une seule nuit.
La force qui garantit la solution pour cette région a été bombardée et désarmée. Quelle en a été la conséquence ? Les mollahs et les gardiens de la révolution se sont déversés par milliers en Irak et ont plongé cette nation opprimée et blessée dans un tourbillon de sang. Cette erreur fatale des grandes puissances occidentales a enchaîné la Résistance iranienne.
Par conséquent, Messieurs, nous vous appelons à changer cette politique désastreuse, à quitter le camp des mollahs et à accepter le verdict de la Cour européenne de justice. C’est dans votre intérêt, et ce sera un pas déterminant pour mettre fin à la politique de complaisance.
Mais en ce qui concerne cette résistance, ses amis et ses partisans, c’est une lutte promise à une victoire certaine. La volonté d’airain, le sacrifice, la foi et les efforts incessants des membres de cette Résistance et du peuple iranien, casseront l’accusation de terrorisme et avanceront jusqu’à la victoire finale. Cela ne fait aucun doute.
La politique française
Nous appelons aussi la France à mettre fin à la politique qui sous le mandat de M. Chirac avait fait de ce pays le principal allié du fascisme religieux. Le dossier du 17 juin est l’héritage le plus infâme du gouvernement précédent. Ce dossier sert littéralement à maintenir sous contrôle le mouvement de la Résistance iranienne au profit des mollahs. Il est maintenu ouvert pour cette raison.
Ce dossier est sans fondement d’un point de vue juridique et c’est un complot d’un point de vue politique. Dans l’histoire juridique de la France, c’est une affaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont tellement à court, qu’ils ont dû engager des agents des services secrets des mollahs pour servir de témoins.
Ce dossier qui est depuis le début dans une impasse, particulièrement depuis le verdict historique de la Cour européenne de justice, s’est aussi effondré sur le fond.
Lors des élections présidentielles en France, le nouveau président de la République a maintes fois parlé d’une France nouvelle et a promis le changement. Mais je dois rappeler qu’en ce qui concerne l’Iran, ce changement n’aura d’autre signification que de mettre fin à la politique de complaisance qui s’est avérée un échec. La page noire que le dossier du 17 juin a ouvert dans les relations entre la France et le peuple iranien, doit être tournée. C’est le critère le plus important du changement. Ainsi donc, le peuple iranien jugera la nouvelle politique de la France à l’aune de ce qu’elle fera dans la pratique.
Oui, écoutez les Français qui ont, durant toutes ces années, porté au plus haut la solidarité et le soutien à cette résistance. Vive les Français au grand cœur qui se sont élevés contre la politique de complaisance. Permettez-moi ici de leur dire toute ma gratitude :
(en français dans le texte)
« Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je salue chacun d’entre vous, votre présence ici démontre la solidarité et l’amitié profonde entre le peuple français et le peuple iranien. En Iran, les femmes, les étudiants, les ouvriers et les autres couches en colère de la société qui se sont soulevés plusieurs fois ces derniers mois contre le régime des mollahs, se sentent soutenus en vous voyant.
La Cité d’Achraf en Irak, où se trouvent les Moudjahidine du peuple qui résistent à une vague de terreur de l’intégrisme des mollahs se sent soutenue en vous voyant. Pour eux vous incarnez les valeurs essentielles de l’Europe, comme la démocratie, la justice et l’état de droit. Et dans les Français, ils voient la liberté, l’égalité et la fraternité et la France des droits de l’homme. Une France qui n’est pas aux cotés du fascisme religieux. Une France qui ne participe pas à la répression de l’opposition. Une France qui respecte l’aspiration des Iraniens à la liberté, l’état de droit, la laïcité et l’égalité.
Les événements de ces quatre dernières années montrent que la solidarité précieuse des Français a joué un grand rôle face à la politique de complaisance. Face à la rafle du 17 juin 2003, vous avez soutenu la résistance. Vous avez défendu ce mouvement face à la campagne de diabolisation. Vous avez condamné la fabrication de dossier et la manipulation de la justice. Et vous vous êtes élevés courageusement face à l’accusation honteuse de terrorisme et face au refus d’appliquer le jugement de la Cour européenne.
Je suis honorée de votre amitié, et votre solidarité est désormais écrite en lettres d’or dans l’histoire de l’Iran.»
L’ingérence des mollahs en Irak
Mes chers compatriotes,
La vie pleine de souffrances du peuple irakien, rend nécessaire l’importance d’une solution juste et réelle. Chaque jour en Irak, une centaine de personnes au moins roulent dans leur sang. A la fin de chaque journée, 400 enfants deviennent orphelins. Chaque jour, les femmes et les filles sans abris deviennent la cible d’agressions et de harcèlements, et chaque jour des milliers d’Irakiens innocents se retrouvent sans abri.
Ce terrible massacre est planifié à Téhéran dans un état-major supervisé par le guide suprême des mollahs, Khamenei. Parce que si ce régime ne réussit pas à appliquer son plan funeste pour s’emparer de l’Irak, il sera incapable d’assurer sa survie à Téhéran.
Il y a quatre ans, j’avais averti que le danger de l’ingérence du régime iranien en Irak était cent fois plus dangereux que son projet atomique. Au cours des quatre dernières années, ce régime a mis en œuvre sa politique d’occupation rampante de l’Irak. Il est devenu désormais l’occupant principal.
Massoud Radjavi dans son message d’il y a deux semaines au Congrès de la solidarité pour la paix et la liberté du peuple irakien a souligné : « le problème principal en Irak, c’est l’affrontement et la guerre entre deux alternatives sur le sol irakien dans cette conjoncture particulière. L’alternative des mollahs au pouvoir en Iran face à l’alternative irakienne. L’alternative du régime fasciste des mollahs avec tous ses réseaux, ses agents et ceux qui les soutiennent, face à l’alternative anti-fasciste irakienne avec tous ses mouvements, ses groupes, ses partis,ses personnalités démocratiques et patriotiques et ceux qui les soutiennent sur la scène arabe et internationale. »
C’est sur cette base que 5,2 millions d’Irakiens ont affirmé dans une déclaration que la solution est « d’évincer d’Irak le régime iranien et de reconnaître le statut des Moudjahidine du peuple qui sont le contrepoids à l’ingérence du pouvoir iranien. »
Aujourd’hui le régime de Téhéran, voit dans les Moudjahidine du peuple un tel barrage à son ingérence en Irak que, contrairement à toutes les conventions et lois internationales, il ne supporte même pas leur présence non armée et toutes ses restrictions dans ce pays. Comme le dit Massoud Radjavi, c’est là que se trouve le talon d’Achille du monstre de l’intégrisme. Le critère du changement démocratique en Iran est entre les mains de la Résistance du peuple iranien.
Il y a deux semaines dans un rassemblement de 10.000 Irakiens, une déclaration signée par 450.000 habitants de la province de Diyala dont 21 partis, associations et groupes divers, annonçait que toutes les forces nationales et démocratiques de la région de Diyala, de toutes les couches sociales, tribus et religions, se tenaient aux cotés des Moudjahidine de la cité d’Achraf. Et toute agression, accusation et mensonge contre l’OMPI serait considéré comme contraire aux intérêts du peuple irakien. Je rends hommage du fond du cœur aux habitants de la province de Diyala et au noble peuple d’Irak.
Permettez-moi ici d’aborder un sujet sur la tragédie des enfants en Irak. Il y a une dizaine de jours, les chaînes internationales ont montré des images terribles sur un orphelinat là-bas, des enfants innocents dont les parents avaient été assassinés. Ces enfants avaient été torturés, affamés et même violés. Les revenus pétroliers de l’Irak sont pillés par milliards par les mollahs au pouvoir en Iran, tandis que les orphelins irakiens connaissent ces conditions de vie.
Par conséquent, nous proposons aux Nations Unies de prendre en charge un nombre d’orphelins irakiens en mettant à leur disposition tous les moyens que nous possédons. Je propose en particulier que la Résistance iranienne, sous le contrôle de l’UNICEF et conformément à ses critères, prenne en charge mille enfants irakiens et toutes leurs dépenses à la Cité d’Achraf. C’est une proposition purement humanitaire loin de toute considération politique et de propagande. Nous donnerons aussi cette proposition à l’ambassade d’Irak à Paris et nous espérons que le gouvernement actuel irakien donnera son accord à ce plan humanitaire pour mille enfants innocents et que sur ce sujet il ne fera pas cas de l’opposition du régime des mollahs.
Les Moudjahidine du peuple d’Iran
Mes chers compatriotes,
Durant l’offensive des intégristes qui veulent répandre partout la terreur avec une cruauté sans précédent, la ténacité de cette résistance et des Moudjahidine du peuple ouvre des horizons brillants et ravive la flamme de l’espoir dans le cœur d’une société opprimée.
A tel point que les mollahs ont été obligés de fabriquer des séries télévisées pour contrer la vague de sympathie qui pousse les jeunes vers la résistance. Ils n’ont pas le courage d’avouer que toutes ces mises en scène et ces allégations prétendant la fin de la résistance, ont échoué. Ils ont peur de dire que tous ces dossiers fabriqués et ces accusations contre la résistance sont tombés à l’eau. Ils se réfugient alors dans de la propagande hystérique. Mais sachez que si vous consacrez 24 heures sur 24 vos programmes radio télévisés et votre presse contre cette résistance, vous ne pourrez empêcher le renversement de votre théocratie.
Tout le monde sait qu’il y a quatre ans, les coups politiques et militaires les plus durs comparables à un tsunami ont frappé ce mouvement : du désarmement, aux bombardements jusqu’a la rafle du 17 juin. Des coups si durs que si un dixième d’entre eux avait frappé le régime des mollahs, il ne fait aucun doute qu’il aurait renoncé à tout. Mais ce mouvement est sorti de cette crise plus fort, la tête haute et s’est transformé en une menace encore plus grande pour le régime des mollahs.
Alors, quel est le secret de cette résistance et des Moudjahidine ? Quelle est la source de cette détermination ? Comment plusieurs fois tel un phoenix ont-t-ils ressuscité de leurs douleurs et de leurs cendres ? Et dans une situation où les partis politiques les plus puissants dans le monde sont en proie aux déchirements et aux divisions, comment préservent-ils leur unité et renforcent-ils leur développement ?
En plus du sacrifice et de la sincérité, ce secret repose dans l’existence d’une direction compétente et d’une démocratie avancée dans les relations internes, basée sur le libre choix conscient de chacun de ses membres.
Le libre choix, c’est la pierre angulaire de l’amitié profonde et de l’unité interne, de la créativité, du sens des responsabilités et de la qualité humaine dans ce mouvement. C’est pour cette raison que ce mouvement est l’annonciateur de la liberté de choix pour le peuple iranien. Dès le premier jour, Massoud Radjavi avait dit que les Moudjahidine sont là pour se sacrifier afin que le peuple iranien puisse bénéficier de la liberté de choix.
Le secret, c’est aussi qu’ils croient en la victoire au plus profond d’eux-mêmes. Mais ils n’en tirent pas leur motivation et n’ont pas passé leur existence sur des chemins tout tracés sinon ils n’auraient jamais étés capables de résister face au monstre de l’intégrisme.
Des êtres débordant d’espoirs, des êtres tenaces et patients, qui résistent aux tempêtes, qui ont la certitude que le soleil brille au-delà des nuages sombres, et qui ont atteint une étape étonnante des capacités humaines.
Ils rendent possible l’impossible avec une formidable endurance, en acceptant des engagements surprenants et avec un amour sans faille.
Comme le disait Dolores Ibárruri, la Pasionaria : « Racontez à vos enfants à propos de ceux qui ont traversé les océans, les montagnes et les frontières protégées par des baïonnettes, dites-leur que même quand ils étaient menacés par des meutes de chiens qui cherchaient à les dévorer, ils ont renoncé à tout : à leur amour, à leur pays, à leur foyer, à leur richesse, à leur père, à leur mère, à leur conjoint, à leurs frères et leurs sœurs et à leurs enfants … pour nous dire qu’ils sont là pour défendre notre idéal, l’idéal progressiste de toute l’humanité. »
Oui, il y a un idéal, issu des demandes les plus profondes et les plus essentielles du peuple iranien pour lesquelles 120.000 de ses enfants les plus nobles et des symboles comme Neda et Sedigheh, ont donné leur vie. Le souvenir de ces héros restera à jamais dans nos cœurs.
L’Iran de demain
Mes chers compatriotes,
Que les partisans de la complaisance le veuillent ou non, le temps des mollahs est révolu. Nous allons tourner la page de l’oppression et de la souffrance.
- Nous allons bâtir un nouvel Iran, une société libre, un pays de progrès.
- Nous laisserons derrière nous l’époque des exécutions et de la torture.
- Nous abolirons la peine de mort.
- Nous débarrasserons le pays de ces tribunaux intégristes et de ces châtiments moyenâgeux.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’inquisition, du code vestimentaire obligatoire et de l’ingérence dans la vie privée.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’oppression et de la répression tragique des femmes en Iran. Dans tous les domaines, les femmes auront les mêmes droits et libertés que les hommes, les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
- L’époque de l’humiliation des jeunes, l’époque du gaspillage de l’énergie et de la créativité sont révolues. L’Iran libre sera un pays où les jeunes participeront activement à l’édification de leur propre avenir.
- Nous instaurerons un pouvoir basé sur la séparation de la religion et de l’Etat pour que les adeptes des diverses religions et croyances puissent vivre de manière égale cote à cote.
- Un peuple avec autant de talents ne doit plus vivre dans la misère, dans la faim et le chômage.
- Il faudra mettre en place des conditions pour l’investissement et une concurrence économique saine et mettre fin au système de rente et de pillage.
- Il faudra reconstruire l’agriculture et l’industrie dévastées du pays, remplacer le système d’enseignement, d’hygiène et de santé par un système moderne et adapté et faire de notre pays un foyer de développement durable comme il le mérite.
- Un développement où la liberté, la démocratie, et la justice sociale brilleront.
« Le ciel bleu, la nuit clair,
Par la fenêtre, une lumière.
Nous inviterons la lune
à briller sur les coquelicots
et à chanter sur les plaines.
J’invite la lune à briller, briller, briller. »
Oui, nous ferons disparaître la souffrance de l’oppression
Nous bâtirons un nouvel Iran
Un pays fondé sur la liberté
Un pays fondé sur la tolérance …
Un pays fondé sur l’égalité
Alors, amis sincères de la Résistance,
Vous avez tout à votre disposition pour vaincre.
Vous qui avez battu les intégristes dans votre propre pays,
Vous qui avez rassemblé toutes les nationalités dans la république sur la base de la séparation de la religion et de l’Etat,
Vous qui bénéficiez du soutien et de l’affection d’un peuple,
Vous qui avez un idéal de droit et de légitimité devant vous,
Vous qui bénéficiez du grand capital d’un mouvement doté de quatre décennies de luttes incessantes et d’une organisation unie et puissante,
Et vous qui avez Massoud pour dirigeant,
Oui, vous avez tout pour la victoire
Oui, vous avez tout pour la victoire
Alors levez-vous !
Prenez le drapeau de Sattar et de Mossadegh
De Hanifnejad, de Mohsen et de Badizadegan,
de Djazani et d’Ahmadzadeh, de Pouyan et de Paknejad
d’Achraf et de Khiabani, faites les revivre en vous !
Rallumez partout les flammes de la lutte !
Vous serez vainqueurs !
Vous serez vainqueurs !
Oui, vous serez vainqueurs !
ils ont été chassés de la forêt profonde et s'étiolent au bord de la piste poussiéreuse.
les tronçonneuses hurlent et arrachent à vif une culture millénaire.
mais nous pourrons savourer nos barbecues sur des tables exotiques et respirer, tranquilles, portes et fenêtres (en bois exotique !) fermées au monde ...
TéLéRAMA :
La forêt du Congo à l'heure hache
L'APPEL DE LA FORÊT | Dans le bassin du Congo, l'une des dernières forêts primaires de la planète s'étend sur des millions d'hectares. Un sanctuaire pour la faune et la flore. Un monde intense avec sa ville, Pokola, ses bûcherons, ses Pygmées…
Le 06/08/2011 à 00h00
Nicolas Delesalle - Télérama n° 3212-3213
Coupe d'un arbre centenaire. Photo : Nicolas Delesalle.
Coupe d'un arbre centenaire. Photo : Nicolas Delesalle.
Appelons-le Sylvestre. Matricule n° 402. C'est un sapelli. Son bois rouge est très résistant. On ne le distingue pas encore. Il faut s'enfoncer sur une sente découpée à la machette dans un enchevêtrement de feuilles géantes et de branches grosses comme des troncs de chêne. On crapahute dans le nord du Congo, près de Pokola, dans l'une des concessions détenues par la Congolaise industrielle du bois (CIB) (concession forestière privée attribuée par l'Etat congolais, propriétaire du sol). Dans ces latitudes, l'été est gras, humide et perpétuel. Marcher sur cet humus, c'est fouler un sol surpeuplé. Ici, les insectes ont des muscles et pas de planning familial. Trois grandes forêts tropicales se partagent la planète. En Amazonie et en Indonésie, où elles sont croquées par pans entiers pour laisser place nette aux culs des vaches ou aux plantations de palmiers à huile. Et puis dans ce bassin du Congo, encore à peu près protégé. La moitié de ce qui existe sur cette Terre vit dans ces forêts essentielles aux équilibres climatiques. Ces puits de carbone emprisonnent 18 % de nos émissions de CO2. Une tonne de bois contient 500 kilos de carbone. Le bassin s'étend sur 162 millions d'hectares. Trois fois la France. Il traverse les frontières de six pays, qui tirent une partie de leurs richesses du commerce du bois.
Le mukulungu, viagra naturel
Une nuée de papillons multicolores s'agglutine sur la terre rouge en bord de piste. Un entomologiste tomberait à la renverse. « Quelqu'un a pissé », explique Jérôme Castagné, yeux clairs, casque jaune, solide gaillard à l'accent du Sud-Ouest, responsable commercial à la CIB. Martin, Congolais et chef de l'opération, porte un casque orange. Il chasse les milliers de moutmouts qui lui tournent autour : des abeilles aussi minuscules que des moucherons, qui ne piquent pas mais qui butinent la sueur et le sébum pour en faire du miel. Martin ouvre le chemin et explique que Sylvestre a été repéré voilà un an lors d'une mission de prospection. Un pour cent des arbres du coin ont été inventoriés. Sylvestre a été choisi parce qu'il est beau. Son tronc est droit. Son diamètre de 1,50 mètre et sa taille de 40 mètres en font un spécimen intéressant.
Le mukulungu soigne aussi les hémorroïdes
et les problèmes de rein.
Martin est capable de reconnaître les 250 essences d'arbres qui s'épanouissent dans cette forêt primaire, même si la CIB ne s'intéresse qu'à une vingtaine d'entre elles. Là où le béotien voit un arbre, Martin voit un iroko, un mukulungu, un wengué ou un ébénier. « En tisane, l'écorce de mukulungu est un Viagra naturel, lâche Jérôme. Un Espagnol qui a voulu essayer est resté sur la béquille pendant deux jours. » Le mukulungu soigne aussi les hémorroïdes et les problèmes de rein. Le mankala est un antibiotique, les femmes s'en servent pour leur toilette intime. Ici, un azobé : les Hollandais en font des écluses. Là, un padouk, qu'on transforme en parquets carminés. Sa sciure sert aussi à nourrir les bêtes. Elle fait rougir la viande. Ici, un moabi. Exploitation interdite. Les éléphants raffolent de ses fruits. Dans leur ventre, les graines accélèrent leur germination, et quand elles retombent dans les fèces, elles sont prêtes à l'éclosion. La faune est indispensable à la forêt car elle dissémine les graines qu'elle dévore et défèque. Une forêt vide est condamnée. Les forestiers suivent un chemin marqué à coups de peinture jaune. Si un arbre est marqué de blanc, pas touche, c'est un « arbre d'avenir », on le coupera plus tard. S'il est marqué d'une croix rose, c'est un arbre sacré pour les Pygmées.
Ivres morts
On les a rencontrés dans un village de terre battue, pas d'eau, pas d'électricité, de la misère et des volées de gamins rieurs. Ils habitent à la périphérie d'un village bantou. Les Pygmées, rois de la forêt, les seuls à oser s'y frotter la nuit, qui en connaissent tous les secrets et qui survivent pieds nus là où une paire de boots tombe en lambeaux en un mois... Ils avaient les yeux rouges. Ils étaient habillés de frusques dégueulasses. Ils étaient ivres morts. Les Pygmées travaillent pour les Bantous et sont payés en gnôle infâme, le gnolo-gnolo, mélange fermenté de maïs et de manioc qui vire à l'éthanol. Un esclavage silencieux. Ils sont souvent battus, parfois à mort. « Le Moyen Age, une violence inimaginable », racontait Jean-Dominique Bescond, responsable de l'aménagement à la CIB.
Considéré comme une injure,
le mot pygmée (“grand d'une coudée”) est interdit.
On dit “semi-nomades autochtones”.
En 2009, un enfant se fait frapper par un chauffeur bantou de la CIB. Révolte. Les Pygmées bloquent la piste. Veulent châtier le chauffeur. Il sera licencié. Il a fallu de longues négociations pour calmer la situation. C'est pareil partout. A tel point qu'en février 2011 l'Etat congolais a fait voter une loi leur garantissant des droits. Considéré comme une injure, le mot pygmée (« grand d'une coudée ») est interdit. On dit « semi-nomades autochtones ». Dans l'ivresse, ces Pygmées-là nous ont emmenés découvrir leur arbre sacré au bout d'un sentier, un « arbre à chenilles », qui leur apporte une dose de protéines importante. Interdiction de s'approcher sans être « initié ». En partant, les représentants de la CIB leur ont laissé de quoi s'acheter du vin de palme. Corruption morale, disent les sociologues. Seule manière de fonctionner ici, répondent les hommes de terrain. « Ils deviennent peu à peu des citoyens congolais, a expliqué Roger Monbandzo, responsable du programme social de la CIB. Ils participent à la gestion des forêts, ils sont dans nos équipes de prospection. Ils s'émancipent, les Bantous s'inquiètent, et peut-être qu'un jour il y aura une révolution. »
On avance vers Sylvestre dans la moiteur de la jungle. Les ouvriers se désaltèrent en coupant des lianes à eau. Un coup de machette et le liquide s'écoule du robinet végétal. On passe devant un tali n° 215, 86 centimètres de diamètre, bois dur, terrasse de piscine, ébénisterie. Il ne verra pas la nuit. Ici, un arbre à fourmis, Barteria fistulosa. Il vit en symbiose avec l'insecte. Les femmes pygmées adultères sont attachées à son tronc jusqu'au soir. Il faut dix jours de traitement pour les soigner. Le mâle ne risque rien. Au Congo, ils peuvent avoir quatre épouses. Tiens, un ébénier. Et un autre. On le croyait rarissime. « Des fabricants de guitares Gibson nous ont demandé si on pouvait prélever des pieds. Le ministère a dit oui, dit Jérôme Castagné. Mais celui-là est trop jeune. »
« On faisait n'importe quoi »
La CIB n'est pas une exploitation comme les autres. De 1969 au début des années 2000, elle abattait les arbres à la chaîne, sans penser à préserver son capital, sans demander aux Pygmées la position de leurs arbres sacrés. « On faisait n'importe quoi », raconte Camille Ngouabi, responsable du débardage, pour qui tout a changé quand la société s'est mise à suivre un plan d'aménagement drastique pour répondre aux normes édictées par le gouvernement congolais. Et surtout, quand elle a décroché son label FSC (Forest Stewardship Council), le plus exigeant en matière de certification (protection de la biodiversité, investissements sociaux).
“Greenpeace pense à la nature
sans penser à l'homme.
L'économie de la région dépend du bois.”
Jean-Dominique Bescond, de la CIB
Frappée par la crise, la CIB prélève dorénavant sa matière première parcimonieusement. Refile des GPS simplifiés aux Pygmées pour marquer leurs arbres. Pense déjà à vendre des crédits carbone aux pollueurs occidentaux (tu me donnes de l'argent et je coupe moins d'arbres). Le million d'hectares de la concession est divisé en zones exploitées un an, puis laissées en « jachère » trente ans. Deux arbres seulement sont coupés par hectare. « Peu importe », dit pourtant Greenpeace, qui menace de faire suspendre toute certification dans le bassin du Congo en quittant, par exemple, le FSC dont il est membre. Pour l'ONG, l'exploitation de la forêt tropicale ne peut pas être durable, et les forêts du Congo finiront en plantations de palme. Une partie de la concession de la CIB, particulièrement dégradée, va d'ailleurs servir à faire pousser des cacaoyers. La CIB vit-elle dans la chimère ? « Greenpeace pense à la nature sans penser à l'homme, répond Jean-Dominique Bescond. L'économie de la région dépend du bois. Les écosystèmes ne sont pas si touchés que ça, et 14 % de la forêt est mise sous cloche dans des parcs. »
La congolaise industrielle du bois a reçu un é
La congolaise industrielle du bois a reçu un écolabel pour sa gestion durable de la forêt. Photo : Nicolas Delesalle.
Pokola, où la CIB s'est établie, est devenu une ville de 12 000 habitants. On y trouve une scierie, une banque, des maisons en brique, le meilleur hôpital du pays, une discothèque, une boulangerie qui cuit 10 000 baguettes par jour dans des fours de l'armée française, une radio, une chaîne de télé, une bibliothèque, une école, un collège et 80 églises. Tout ça construit par la CIB. Cela a un coût : le bois produit ici coûte 30 % plus cher que celui des Chinois, qui exploitent sauvagement les forêts du sud du pays.
Soudain un coup de tonnerre. Un arbre, au loin, vient de s'effondrer. Aucun autre son dans la forêt. Pas d'éléphant. Pas de gorille. La faune se terre. Pour nourrir les habitants de Pokola, la CIB importe des zébus du Soudan, mais ces steaks sont plus chers que la viande de brousse. Sur les étals du marché de Pokola, on verra les seuls animaux du voyage : des singes saisis par le feu dans des positions d'épouvante, des bébés crocodiles attendant le couic final, des antilopes, une tortue. Braconnage.
Geysers de sciure
Voilà Sylvestre. Il nous toise. Il est né sous Napoléon Bonaparte. Il va tomber sous Petit Piment, le surnom de Nicolas Sarkozy au Congo. Le commis à l'abattage s'approche. Ngaboué. Alfred Ngaboué. Le Mozart de la tronçonneuse. Le meilleur abatteur de la zone. Tout le monde sue. Pas lui. Il charrie à bout de bras une tronçonneuse de vingt kilos. Il repère la branche la plus forte. Elle déterminera l'axe de la chute. D'autres forestiers préparent à la machette une piste de fuite, au cas où. Alfred enfile ses gants. Tout se joue en dix minutes dans la pétarade aiguë de la tronçonneuse. D'abord deux coups précis pour dessiner une mâchoire dans le tronc qui saigne de la sève rouge. L'entaille de direction. Et puis, tout autour, par tronçons précis, dans des geysers de sciure, Alfred arrache Sylvestre à sa vie. Le géant va tomber dans un bruit de Mobylette. « MOSSIKA ! » crie un ouvrier. « Garez vos fesses ! » La tronçonneuse se tait. L'arbre est immobile. « Il part là », chuchote Martin. On se croirait dans un service de réanimation. Stupéfiant pour qui n'a jamais abattu que de l'herbe avec une tondeuse. Et si Sylvestre tombait du mauvais côté ? Ça y est. Sylvestre part. Il s'effondre. Au ralenti. Comme un paquebot qui glisse le long de ses cales au début de sa carrière. Sylvestre finit la sienne dans un craquement sinistre. Ses feuilles tombent comme des lucioles longtemps après sa chute. La souche est poinçonnée. C'est le 3 627 e arbre abattu cette année dans la zone.
“Le bois, l'écorce, les feuilles pour la médecine :
il y aurait des débouchés formidables.”
Martin, chef des opérations pour la CIB
On marche sur le tronc de Sylvestre. Au bout, les branches sont éclatées. Elles pourriront ici. « Le houppier, on ne l'exploite pas, ça me fait mal, s'énerve Martin. Le bois, l'écorce, les feuilles pour la médecine : il y aurait des débouchés formidables. » L'abattage crée des clairières où poussent des tapis de feuilles qui empêcheront les graines ailées d'autres sapellis de tomber sur le sol. Il n'y aura pas d'autres Sylvestre ici avant longtemps. De toute façon, les plus gros ont déjà été coupés. Et dans trente ans, aucun sapelli de 1,50 mètre de diamètre ne se dressera ici. Il faudrait des siècles. L'Europe s'est débarrassée du loup, l'Amérique du bison, l'Afrique se construit sur les souches de ses sapellis géants.
Dans cinq jours, une équipe sciera les branches de Sylvestre pour le transformer en grume droite, présentable. Des bulldozers viendront créer un chemin pour l'extraire de la forêt. Une soixantaine de troncs sont sortis ainsi chaque jour. Un débardeur équipé de pneus grands comme un homme treuillera Sylvestre jusqu'à la piste. Il partira à Pokola. Sera séché, scié en planches, ou laissé à l'état de grume, puis transporté en dix jours jusqu'au port de Douala, au Cameroun. Il remontera l'océan Atlantique et, en Europe, il finira en fenêtre ou en porte.
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Catedral de Fulda, Dom St. Salvator
Portal delantero
Datos Básicos
Denominación Católica Romana
Ubicación Fulda, Alemania
Diócesis de Fulda
Fiesta patronal de San Salvador
Historia de la Arquitectura
Client Adalberto de Schleifras
Arquitecto Johann Dientzenhofer
Construcción el 23 abril de 1704 -1712
Especificaciones
Inauguración el 15 de agosto de 1712, de estilo barroco
Edificio tipo basílica
Función y título
Iglesia de la catedral de la diócesis de Fulda (desde 1752)
Iglesia parroquial de la parroquia de la catedral de Fulda
Iglesia de la abadía del monasterio de Fulda (hasta 1802)
Iglesia del Santo Sepulcro de San Bonifacio
♁ 50 ° 33 '15 "N , 9 ° 40 '18" coordenadas: 50 ° 33 '15 "N , 9 ° 40 ' 18 " E | |
Plaza de la Catedral con la Catedral y la Iglesia de San Miguel
La cathedral máxima vista desde la torre del palacio de la ciudad
La cathedral de San Salvador de Fulda (en lengua vernácula: Duomo máximo de Fulda) es la antigua iglesia de la abadía del monasterio de Fulda y la tumba de San Bonifacio. Desde 1752, el duomo es iglesia catedral de la diócesis de Fulda. Representa el centro de la zona barroca de Fulda y es también el símbolo de la ciudad de Fulda.
Historia
Vista al monasterio (1655). En el centro es visible la Basílica Ratgar, la iglesia predecesor de la catedral.
Los fundamentos financieros por la construcción del duomo nuevo - entonces todavía iglesia de monasterio - así como el nuevo palacio abacial fueron creados por la frugalidad infame del anterior príncipe-abad Placidus von Droste. Los planes de la catedral fueron en 1700 de uno de los más importantes arquitectos alemán del barroco, Johann Dientzenhofer (1633-1726), despues de un viaje des estudios a Roma por el Papa recomendado como constructor, en nombre del principe-abad Adalbert von Schleifras elaborados. La Catedral de Fulda con la consciente inspiración de su sistema interno a la Basílica de San Pedro es un testamento artístico del viaje de estudios de Dientzenhofer. El edificio anterior, la Ratgar-Basílica, una vez la basílica más grande al norte de los Alpes, fue en favor de la nueva catedral destruido, antes de que el 23 de abril de 1704 se inició la construcción en el estilo barroco actual. En esta parte se utilizaron las bases de Ratgarbasilika. 1707 se completó la cáscara, 1708 esta fue cubrida y hasta 1712 diseñado el interior. El 15 de agosto de 1712 la catedral fue consagrada. En la de Príncipe-abad Adalbert von Schleifras en la fachada fijada placa de consagración sólo Cristo Salvador es indicado como título de la Iglesia. El edificio barroco sirvió como iglesia de abadía de los benedictinos y como iglesia de tumba de San Bonifacio y fue no hasta 1752 elevada en la categoría de catedral.
Con motivo el 1150 aniversario de la muerte de San Bonifacio tuvo lugar el 4 de Junio de 1905 un espectáculo de fuegos artificiales un petardo probablemente poniendo nidos de grajillas en la torre del duomo en llamas. Este luego quemó completamente. Aquí las dos campanas Osanna y Bonifacio fueron destruidos. Otras secciones de la catedral no se vieran afectadas.
Después de los daños de la guerra aérea durante la Segunda Guerra Mundial, la restauración se completó en 1954. El Papa Juan Pablo II visitó el 17 y el 18 de novembre de 1980 Fulda. Más de 100,000 creyentes estuvieron fluyendo a la plaza del duomo para recibirle allí emocionados.
A partir del 1 agosto al 3 octubre de 2012 el Museo Vonderau en Fulda mostraba la exposicion 300 años Catedral de Fulda. La publicación mencionada baja la literatura de Gregor K. Stasch ve a sí mismo como un volumen complementario a la exposición.
Arquitectura
La planta de la catedral de Fulda tiene la forma de una basílica pilar cruciforme de tres naves con un transepto el norte y el sur. En el medio hay un cruce con la alta cúpula de 39 m. La nave de 99 m de largo está orientada hacia el este, conectados a el están dos torres de 65 metros de alto de la fachada oeste del coro y dos capillas de cúpula externos (Andreas Capilla y Capilla de San Juan). Tras el crucero con una cúpula, la nave continúa con el altar mayor, el coro alto situado detrás y la cripta subyacente de Bonifacio. Las naves laterales son paralelas a la nave hasta la altura de la capilla de la Virgen (derecha) y la Sacristía (izquierda). La planta de este modo se ha ampliado a doble cruz. Los edificios de la capilla y la sacristía Señora tienen frontera con el antiguo edificio del convento.
Exterior
Torre de la campana
La fachada está flanqueada de dos altas torres de 65 metros estándo muy juntas. Sus cuatro proyectiles están claramente separados por cornisas perfiladas. Con un tamaño mayor al natural esculturas de Andreas Balthasar Weber muestran a la derecha Sturmius como abad con mitra, bácula de abad y el libro, a la izquierda Bonifacio como obispo con báculo de pastor y una Escritura atravesada de una daga. En la tercera planta hay una esfera con cobre y chapado en oro para un reloj mecánico y un reloj de sol. La torre consta de una cúpula de cola, una vez retrocedada, un linterna abierta y otra cúpula de cola con una linterna más pequeña, aguja en pico, cabeza de piña y la torre de cruz.
Portal principal
Cuatro columnas de tres cuartas masivas con semi-pilastras de acompañamiento flanquean la entrada principal. Ellas soportan el arquitrabe, el friso con triglifos y el fuerte cornisa. Sobre el arquitrabe con arco rebajado se sientan dos grandes ángeles sosteniendo el escudo de armas del príncipe - abad Adalbert von Schleifras. El escudo de armas, diseñado por Balthasar Esterbauer, se compone de dos campos con Fulda cruz de convento, en los otros dos campos son una hacha y un gancho hervidor de agua. La piedra cresta justo encima de la puerta lleva una inscripción de edificio del dueño Adalberto de Schleifras.
La puerta del porche está decorado con pilastras corintias y marco así como herrajes de hierro forjado.
La planta superior de la fachada se articula con enormes columnas. A grandes ventanas de arco decorado con columnas, adornos en el arco, arco de cortina y jarrones. La ventana está rodeada de esculturas de piedra arenisca que muestran los patrones de la ciudad de Fulda Simplizius y Faustino como de caballero. Sus escudos se muestran los tres lirios, el símbolo de los hermanos y de la Cruz, el emblema del Príncipe-Obispado. Ambas formas del escudo de armas de Fulda.
La fachada central se completa con un frontón triangular adornado de jarrónes concluido con una ventana redonda. En la parte superior del hastial es una figura de la bendición de Cristo (latín salvator Redentor).
Obeliscos
Al lado de las dos capillas abovedadas de la catedral se encuentran a la izquierda así como a la derecho en cada caso un alto obelisco de piedra arenisca de aproximadamente 11 metros. Además de la importancia ornamentalista estos tienen la función de ampliar la fachada de la catedral visualmente. En la placa de cierre se sienta una base con cuatro leones saltando. Sobre las figuars son el escudo de armas del propietario, así como varias inscripciones.
Interiores
La vista en el interior hacia el altar
El interior blanqueado se basa en elementos de la Basílica de San Pedro en Roma y la basílica de Letrán. El magnífico interior muestra la influencia del barroco romano y, según Georg Dehio "lo mejor de la era atribuible". El efecto espacial está determinada por el contraste entre el blanco de las superficies de pared y el estuco por un lado y el acorde de color de negro y de oro de los elementos arquitectónicos y el equipamiento a otro. Giovanni Battista Artari, un yesero, ornamento pintor y escultor creó el estuco del interior, así como las figuras a tamaño sobrenatural de la vida de los apóstoles de estuco. Las figuras de los apóstoles están representadas según una palabra de St. Paul. Así que los misioneros están de pie como "pilares" (Gal 2:09 GNB) o en los soportes de la cruz y de la catedral de tres naves.
The Golden Wheel (la rueda de oro)
Uno de los mayores objetos de interés en la vieja Ratgar-Basílica y más tarde la iglesia barroca fue la llamada "Golden Wheel", un carillón medieval, los fieles más de 370 años con su "resonancia de las esferas" encantando cuando sus hermosas campanas sonaron al sonido del órgano y el canto popular. Es cierto que la rueda de oro se hizo en el reinado del abad Juan I de Merleau en 1415. En un disco circular estuvieron situados 14 rayos de alrededor de 2,5 m de longitud. Sobre un eje corrieron dos cuerdas sin fin que le permitieron activarse en un movimiento rotativo, por lo que el total de 350 campanas y cascabeles en la rotación de esta estrella "en voz alta y fuerte" pero agradable y majestuoso sonaron.
Durante la posterior instalación en la catedral barroca de 1712 se fijaron sólo 127 campanas. El peso de la rueda se ha especificado con diez quintales. Al dar vuelta al observador se ofreció un gran espectáculo: remates góticos y ornamenos vesicas pisci brillaban de oro. Su lugar tenía la rueda en la nave del este de la cúpula.
En 1781 en el servicio divino de Pentecostés desgarró una cuerda y la rueda pesada cayó a la llegada del príncipe-obispo Heinrich von Bibra VIII al suelo. Hubo muertos y heridos.
Cuando la rueda de oro fue durante dos años en un Hofscheune (granero de la Corte), las campanas desaparecieron sin dejar rastro antes de que se hubiese decidido si la debe colgar de nuevo. El Hofschmied (herrero de la Corte) había desmontado la rueda y utilizado para fines profanos.
Cúpula
Vista de la cúpula
Vista exterior de la cúpula
Johann Dientzenhofer se había inspirado a su diseño de la bóveda para la catedral de Fulda de la Iglesia del Gesù en Roma, que es la iglesia madre de la compañía fundada por Ignacio de Loyola en 1534, la Compañía de Jesús (Orden de los Jesuitas). La cúpula de la catedral de Fulda debe ser como en la Iglesia del Gesù al centro óptico del edificio. En las enjutas de los pilares de la bóveda ahora pueden ser vistos los frescos bien conservados de Luca Antonio Columba. Los frescos pintados de Columba representan los cuatro evangelistas. En los nichos de la cúpula están de pie unas figuras a tamaño sobrenatural de Giovanni Battista Artari: directamente en frente del altar mayor empezando por el Arcángel Miguel, que se muestra con la balanza y la espada, el diablo a sus pies. J. Schwarz escribió en las "hojas de haya en 1849" en un poema de la historia de esta estatua:
El maestro, que hizo estallar la bóveda,
y en la alta cúpula de la catedral,
por la fuerza la piedra angular apretó ,
aparecido un fantasma aterrador.
Dijo: "Por toda la eternidad,
mi hombre audaz! Insultada te quedas,
Voy a prepararme para ti vergüenza,
si usted no escribe debajo de este".
Un pacto era, de la vida y la muerte
si el mal del templo retumba:
Una pequeña alma se había entregado a él,
tampoco el bulto blando!
Pero sin preocuparse con el ruido
El Maestro le quita el soporte;
El infierno se puede escuchar la burla
En Dios consagrada lugar santo.
Y en las oraciones piadosas de los Maestros
El último resto sostiene:
Está conmigo todos los buenos espíritus,
Oh Señor, que has creado todo el mundo!
Así la oración se pone de rodillas
el último apoyo en la mano.
Dios bendijo a la dificultad Maestro
la cúpula se fijó curvatura.
Y tristemente por el orificio central
El uno ya ver ahora en la catedral,
lo que fue testificado condujo por unanimidad, el fantasma celoso.
Dios siempre mantendrá este edificio
Con su cúpula maravillosa,
porque faltan las cifras infernales
porque el diablo trabajó.
A la izquierda, Arcángel Gabriel con un tallo de lirio, a la derecha, Arcángel Rafael con incensario y atrás un ángel de la guarda con un niño quien es mostrado el camino al cielo. En la linterna de cúpula es finalmente una figura de estuco que representa al Espíritu Santo como una paloma en la aureola.
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Le vacarme des mollahs dans leur course aux armes atomiques, le sifflement strident de leurs bombes qui déchiquettent l’Irak et les hurlements de peur et de terreur qu’ils sèment dans le pays, ne sont pas la voix de l’Iran.
La voix de l’Iran retentit à travers les slogans des jeunes Moudjahidine et militants qui dans le soulèvement contre le rationnement de l’essence lancent « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les cris des femmes courageuses, le visage couvert de sang, qui dans le face à face avec les gardiens de la révolution ces derniers mois, ont bouleversé le monde.
La voix de l’Iran, c’est la voix d’Elham, cette fillette de 10 ans au rassemblement des enseignants protestataires à Téhéran, qui parle de son père en prison et fait pleurer des milliers d’enseignants.
Le cri de l’Iran, c’est le cri des ouvriers qui scandaient le 1er mai « On ne veut pas du nucléaire, on veut de quoi vivre et du travail», et « un avenir, c’est notre droit inaliénable ».
La voix de l’Iran, ce sont les battements des cœurs oppressés de 71 adolescents condamnés à mort.
La voix de l’Iran, ce sont les lamentations des mères kurdes et baloutches et des femmes arabes du Khouzistan qui pleurent la mort de leurs fils pendus ces derniers mois dans les rues de Sanandaj, Zahedan et Ahwaz.
La voix de l’Iran, ce sont les slogans des étudiants de Polytechnique et des universités de tout le pays qui crient « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les hurlements de douleur dans les salles de torture des mollahs. « Je suis encore vivant, ma voix ne s’est pas éteinte, je brise le silence d’un millier dans la section 209. »
La voix de l’Iran c’est le grondement des Moudjahidine de la liberté, qui appellent depuis la Cité d’Achraf, les Iraniens à se lever pour la liberté.
Et nous aujourd’hui, d’une seule voix avec les Iraniens insurgés, nous crions qu’au lieu du régime des mollahs, il faut instaurer la liberté et la souveraineté populaire.
Oui, c’est ça la voix de l’Iran.
Le soulèvement général des 26 et 27 juin déclenché par la crise de l’essence, montre le véritable visage d’une société exaspérée au bord de l’explosion. Ce soulèvement est le témoignage le plus objectif et le plus clair des revendications brûlantes des Iraniens. Ils veulent renverser le régime des mollahs.
Les cris de « Mort à Ahmadinejad » qui ont immédiatement retenti dans les rues de Téhéran, les charges courageuses des insurgés contre les centres du pouvoir et la panique qui s’est emparée du régime, tout montrait que cela dépassait de loin une crise économique. Il s’agit d’une crise qui marque la phase terminale du régime et sa destruction.
C’est en instaurant un couvre-feu, en arrêtant des centaines de personnes et en faisant des morts et des blessés parmi les jeunes, que le régime a répondu. Le guide suprême des mollahs a donné l’ordre d’agir fermement, en faisant des exemples. Mais ce qui est exemplaire, c’est la défaite cuisante que le soulèvement populaire vient d’infliger aux mollahs et à leurs alliés.
En une heure, toute la démagogie de ces deux dernières années où ils disaient vouloir partager les revenus pétroliers avec le peuple, est partie en fumée.
Tous les slogans du pouvoir sur le programme atomique, comme quoi « l’énergie nucléaire est notre droit inaliénable », ont disparu dans les flammes du soulèvement.
Toute la propagande des apologistes de la complaisance sur la stabilité et la puissance des mollahs, s’est évanouie. Et la marque de terroriste qu’ils collent à la résistance pour la liberté, a brûlé dans le feu de l’insurrection.
Et maintenant c’est au tour du peuple iranien de demander : avec toutes ces annonces sur les progrès scientifiques pour justifier le programme nucléaire contraire aux intérêts de la nation, comment se fait-il qu’en trente ans vous n’ayez même pas été capables de construire une raffinerie pour produire de l’essence ? Pourquoi tout cet argent que vous avez dilapidé pour fabriquer une bombe atomique, vous ne l’avez pas utilisé pour raffiner de l’essence ? Pourquoi en imposant ce rationnement de l’essence, avez-vous détruit en une nuit la source de revenus d’une immense partie de la population ? Pourquoi tout à coup, avez-vous réduit au chômage et à la misère des millions de personnes ?
Ils n’ont pas de réponse, parce qu’ils sont au bout du chemin. Ils ne savent rien faire d’autre que réprimer et exporter le terrorisme et l’intégrisme. Ils sont dans une impasse.
C’est pourquoi ces deux dernières années, tout ce que les Etats partisans de la complaisance ont misé ou prétendu sur le régime des mollahs, s’est avéré faux.
Ils ont dit qu’en encourageant les mollahs, ils changeraient leur comportement. Or au lieu de changer, les mollahs ont enfoncé l’Irak dans un bain de sang, ont entraîné le Liban dans le chaos, ont divisé en deux la Palestine et ont ramené le terrorisme et l’effusion de sang en Afghanistan.
Ces Etats ont dit qu’avec les marchandages et les négociations, ils obtiendraient l’accord des mollahs pour suspendre leur programme atomique. Or ces derniers ont développé leurs activités pour fabriquer des armes nucléaires et ont ignoré trois résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ils prétendaient qu’un embargo pousserait les Iraniens à soutenir le régime, ils peuvent ouvrir les yeux maintenant et voir ce soulèvement général. Et cela se passe alors que l’étiquette de terroriste collée à la résistance permet aux mollahs de maîtriser les effets des sanctions. Imaginez alors ce qui se passera, le jour où cette étiquette de terrorisme disparaîtra !
Oui, le problème c’est que toutes les politiques face à la crise iranienne ont abouti à un échec. Pour l’Iran, la région et l’Irak, il n’y a qu’une solution et c’est un changement démocratique réalisé par le peuple iranien et sa résistance.
Le choix des Iraniens, c’est la liberté et la démocratie. C’est pour elles que Satarkhan, notre héro national, s’est battu en 1908. C’était la grande espérance de Mossadegh dans les années 1950. Et c’est le but de la résistance érigée par Massoud Radjavi. Nous ne baisserons pas les bras pas tant que nous ne l’aurons pas atteint.
Il y a deux jours, l’Union européenne, comme on pouvait le prévoir, après sept mois de fraude et d’intrigues, a finalement piétiné le verdict de la Cour de Justice Européenne et dans une mesure illégale, a maintenu le nom des Moudjahidine sur la liste en servant les intérêts du parrain du terrorisme.
À cause de la clarté du verdict supprimant le nom de l’OMPI de cette liste, le Conseil des Ministres a été incapable d’en publier une pendant 13 mois. Il devait choisir entre deux voies : soit supprimer l’OMPI de la liste et brouiller ses relations avec le régime des mollahs, soit être frappé de honte et de discrédit pour avoir violé un arrêt de justice et coopéré avec le régime des mollahs.
Il a finalement choisi le scandale. Mais il doit savoir que la complicité avec les bourreaux des enfants et des jeunes en Iran, la collaboration avec les responsables du massacre de la population en Irak et l’ennemi de la paix dans la région et l’assistance fournie aux banquiers du terrorisme dans le monde, est une tache honteuse qui souillera à jamais l’histoire de l’Europe.
J’appelle toutes les femmes et tous les hommes libres d’Europe, quelle que soit leur fonction, à prendre leur distance avec cette tache honteuse et à obliger le Conseil des Ministres de l’Union européenne à se plier au verdict et à la loi. La Résistance iranienne utilisera tous les moyens politiques et juridiques légitimes, pour faire appliquer ce verdict et pour faire supprimer le nom de l’OMPI de la liste noire.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil des Ministres européen aurait pu faire appel, mais il a préféré désobéir à la décision de justice. Puis il a fraudé pour dissimuler son infraction.
Le 30 janvier, le Conseil des Ministres européen a annoncé son intention de maintenir cette inscription. En même temps, il a demandé à la Résistance iranienne de présenter les raisons pour lesquelles elle rejette cette accusation, en lui donnant un mois de délai. La décision de maintenir l’OMPI sur la liste est une infraction et la demande de documents une fraude évidente.
Car ils avaient déjà pris la décision de contourner le verdict de la cour de justice. Dans les documents qu’ils ont remis récemment aux avocats, il est dit que le 18 décembre, c'est-à-dire six jours à peine après le verdict, ils ont abordé dans une réunion les « étapes nécessaires pour maintenir le nom de l’OMPI dans la liste ».
C’est ce que ces messieurs du Conseil des Ministres appellent la démocratie !
Au lieu d’examiner et de faire des recherches, ils font des réunions pour savoir par quelle tactique frauduleuse ils peuvent maintenir l’OMPI sur la liste noire.
Tandis que le Conseil des Ministres, dans des lettres successives, a prétendu que la décision finale n’avait pas encore été prise, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a reconnu que la décision avait été adoptée au mois de janvier. C’est-à-dire avant que la Résistance, conformément au délai d’un mois, ne remette ses documents. Le bureau de la Chancelière allemande a dévoilé une autre contradiction, en disant que la décision avait été prise au mois de février.
Par conséquent ce mois de délai est une véritable supercherie.
Ils ont prétendu que le verdict ne portait que sur la procédure. Ils ont prétendu que le verdict n’annulait que la décision de 2005 de l’Union européenne et ne concernait pas celle de l’année suivante.
Mais comme l’a montré Lord Slynn dans son précieux avis juridique, c’est là une allégation trompeuse. Le Conseil a accepté l’annulation de sa décision de 2005. De même, il a reconnu au tribunal que conformément à un article du traité européen, toute autre décision de substitution devait être annulée.
Par conséquent le Conseil des Ministres a enfreint ouvertement ses obligations vis-à-vis du traité européen. Ce qui s’est passé, c’est une violation des droits fondamentaux, et cela va bien au-delà de la procédure et de la manière dont sont prises les décisions. Ce sont donc les droits du peuple iranien qui ont été violés.
Oui, toute la dispute porte sur les droits du peuple iranien et avec cette inscription sur la liste noire, ils ont été livrés sur un plateau au régime des mollahs. Mais sachez que nous et notre peuple, nous arracherons ces droits usurpés des griffes des mollahs
Des documents douteux ;
Le Conseil des Ministres européen a été obligé à la suite des demandes répétées des avocats, de leur remettre ses documents sur les accusations de terrorisme.
Le Conseil a certainement dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour rassembler ces documents. Mais la montagne a fini par accoucher d’une souris, et au lieu de documents juridiques valables, il a transmis une poignée de papiers sans valeur.
Une partie de ces papiers n’a pas de sources et on ne sait pas d’où ils sortent. D’autres ne sont pas datés. Certains ne portent même pas le nom des Moudjahidine du peuple et n’ont aucun rapport avec l’OMPI. D’autres enfin ont été pris sur des sites Internet douteux.
Est-ce qu’il s’agit de documents juridiques ou de futilités qui déshonorent l’Union européenne et nous font perdre du temps ? Et n’aurait-il pas été préférable qu’ils aient le courage de dire qu’ils n’avaient rien ?
Ecoutez : Un de ces documents dit que puisque le ministre de l’Intérieur britannique avait mis le mouvement de la résistance dans la liste du terrorisme en 2001, il s’agissait donc de terroristes. Un proverbe persan dit : Quand on demande au renard de produire un témoin, il désigne sa queue ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ministre a souligné à deux reprises l’an passé qu’il avait mis l’OMPI dans la liste à la demande des mollahs.
Dans un autre document, on prétend que cette résistance ne bénéficie d’aucun soutien en Iran. Bien ! Quel rapport avec l’accusation de terrorisme ? D’ailleurs, cela montre que la complaisance avec les mollahs, n’a pas seulement privé ces messieurs de lucidité et de raison, elle les a aussi privés de la vue. Alors messieurs, ouvrez les yeux et regardez la base populaire de cette résistance. Vous ne voyez donc pas quelle tempête les jeunes Moudjahidine et militants ont soulevée ces jours-ci.
Ecoutez encore : un autre document intéressant sur le prétendu terrorisme de cette résistance. On peut y lire : il y a huit ans, lors d’un débat au parlement britannique, le représentant du gouvernement a rejeté les déclarations de la Résistance iranienne en disant que le résultat de l’élection présidentielle de Khatami renforçait l’optimisme sur le développement des futures relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne.
Quel rapport il y a-t-il entre votre optimisme sur le mollah Khatami, l’avancée des dites réformes en Iran, et coller l’étiquette de terrorisme à cette résistance ? D’ailleurs, maintenant qu’à la place des réformes, la bande la plus extrémiste du régime est arrivée au pouvoir et met le monde à feu et à sang, jugez par vous-mêmes : Etait-ce de l’optimisme ou de la stupidité ?
Et voici encore un autre document qui dit : Le mouvement de la résistance s’est exilé en 1981 et il est parti en Irak. Là où actuellement se trouve une armée de plusieurs milliers de combattants et où ils sont soutenus par le régime irakien.
Mais enfin Messieurs ! Cela fait environ quatre ans que l’ancien régime irakien a été renversé et qu’il n’existe plus ! Vous ne voyez donc pas que les Moudjahidine du peuple ne sont plus armés depuis quatre ans ?
«Balivernes ! Etes-vous ivres, auriez-vous perdu la tête ou faites-vous exprès?»
Mais il y a encore un document très significatif : Le Conseil des Ministres brandit un article publié il y a dix ans dans la presse internationale comme un de ses documents. On peut y lire que cette résistance « est toujours la plus forte opposition à un régime qui est un hors-la-loi international… »
Alors c’est clair, votre crime, c’est d’être l’opposition la plus forte à un régime hors-la-loi.
Mais voilà un autre crime, selon un document du Conseil des Ministres: « Les dirigeants du Conseil national de la Résistance disent que lorsque le moment opportun sera venu, cette résistance se lèvera en soutien au soulèvement général contre le gouvernement intégriste. Ils disent : Nous avons l’intention de coordonner cette résistance avec la montée des troubles sociaux pour balayer les mollahs. »
Alors votre crime, c’est aussi d’attiser les protestations et les soulèvements de votre peuple et d’y apporter votre soutien.
Messieurs, il faut vous dire que nous ne cesserons jamais de lutter pour la liberté. Jamais nous ne cesserons. Jamais nous ne cesserons d’attiser les protestations des étudiants, des ouvriers, des enseignant et de les soutenir. C’est un combat que nous mènerons jusqu’à la victoire.
Oui, selon ce document, le plan de cette résistance pour écarter les mollahs revient à s’appuyer sur un soulèvement populaire.
Vous voyez ? D’un coté ils prétendent que la résistance est terroriste, puisqu’elle n’a pas de base populaire. Et d’un autre ils prétendent qu’elle est terroriste puisqu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire.
Alors que faut-il croire ?
Ni l’un ni l’autre. Ce qu’il faut croire, c’est que les grandes puissances occidentales ont réprimé la solution dont elles disent qu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire. Ainsi donc ce document du Conseil des Ministres est un document sur le crime des partisans de la complaisance.
Oui, Messieurs, vous êtes coupables. Vous êtes coupables d’avoir taxé de terrorisme la résistance contre le fascisme religieux. Vous êtes coupables de faire croire au monde qu’il n’y a pas de solution à la crise iranienne. Et il ne fait aucun doute que vous serez déshonorés devant les Nations européennes.
Je suis heureuse que vous disiez que les papiers caducs, contradictoires et trompeurs qui violent la loi, n’ont aucune légitimité dans l’Europe d’aujourd’hui.
Depuis l’annonce du verdict de la Cour européenne de Justice, plus de mille parlementaires de divers pays d’Europe ont condamné le refus du Conseil des Ministres d’appliquer le verdict. Un grand nombre d’organes parlementaires ont protesté à travers des déclarations, des résolutions et des lettres officielles, notamment dans les parlements britannique, français, allemand, italien, hollandais, danois, polonais et tchèque, contre la position du Conseil des Ministres.
C’est là que nous devons répéter la question du Dr. Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen : Il y a-t-il quelqu’un qui pense que mille parlementaires de pays démocratiques se trompent tous ensemble?
Nous aussi nous avons des questions : lorsque vous ignorez les résolutions et les décrets de lois des plus hauts organes parlementaires en Europe et lorsque vous piétinez un arrêt de justice, que reste-t-il de la démocratie ?
Quand vous prenez vos décisions unilatéralement et en secret, que reste-t-il de la démocratie ?
Mais est-ce que la démocratie ce n’est pas répondre de ses actes, ce n’est pas écouter des avis différents, ce n’est pas respecter l’état de droit et la transparence?
Alors ce centre secret au cœur de l’Union européenne qui décide sur les accusations de terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Un palais de verre noir mystérieux du nom de Clearing House, dont on ne connaît ni l’emplacement, ni les membres, ni le calendrier.
Est-ce qu’il s’agit d’un organe européen conforme aux normes démocratiques ou d’une arrière-salle obscure? Mais laissez-nous dire aux occupants de cette arrière-salle obscure que même s’ils jettent les droits du peuple iranien dans la gueule d’un monstre, nous irons les en retirer.
Quand le 17 juin 2003, dans le but de détruire la résistance, le gouvernement de M. Chirac a lancé contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne une véritable armada, il a étendu les frontières de la complaisance de manière incroyable en participant directement à la répression de la population iranienne. Il s’est abaissé à être l’exécutant de la dictature religieuse.
Ils ont été si loin dans cette voie qu’ils ont ouvert les portes aux agents des services secrets des mollahs, pour qu’ici même à Paris, il commettent des crimes à l’arme blanche et préparent le terrain à des attentats terroristes.
À la recherche d’accords économiques, les gouvernements européens, et à leur tête Paris, prétendaient vouloir modérer le régime des mollahs. Mais quel en a été le résultat ?
Au lieu de se modérer, les mollahs ont mis Ahmadinejad au pouvoir et se sont consacrés à la bombe atomique et à dévorer l’Irak. Le phénomène Ahmadinejad, c’est le résultat de l’alliance du fascisme religieux et de la politique de complaisance.
Mais en vérité, ce que les grandes puissances occidentales n’ont toujours pas pris en compte, c’est que la Résistance iranienne constitue la clé majeure et la plus efficace des événements en Iran et dans cette région. Il y a 27 ans, Khomeiny avait dit que son principal ennemi n’était ni l’Amérique ni l’URSS, mais les Moudjahidine du peuple. Aujourd’hui aussi, Khamenei son disciple, montre que les porte-avions américains dans le Golfe persique ne représentent pas un vrai danger pour son pouvoir, ni les pressions internationales, mais que ce sont bien les Moudjahidine du peuple, la Cité d’Achraf et la Résistance iranienne, c’est-à-dire ceux qui inspirent les soulèvements et les protestations explosives de la société iranienne, qui représentent un danger pour l’existence de son régime.
C’est un danger qui fait trembler les mollahs nuit et jour. C’est contre cela qu’ils veulent se doter de la bombe atomique pour maintenir leur pouvoir vacillant. Mais la tornade de liberté que le peuple iranien soulèvera, particulièrement les femmes et les jeunes, balaiera tout leur appareil de répression cruelle.
Au début de ce mois, le ministère britannique des Affaires étrangères a envoyé une réponse à la plainte déposée par des parlementaires amis de la Résistance contre l’étiquette de terrorisme. Il souligne que les ministres et les autorités du régime des mollahs ont discuté avec leurs homologues en Angleterre et dans l’Union européenne à d’innombrables reprises des Moudjahidine du peuple et de la résistance.
Oui, à d’innombrables reprises et lors d’innombrables marchandages sur le dos de la résistance.
Le ministère britannique des Affaires étrangères dit qu’il a mené ces discussions avec le régime des mollahs pendant des années et qu’il voulait échanger des informations sur les activités de l’OMPI en Grande-Bretagne, en Iran et en Irak avec le régime iranien.
Oui, échanger des informations et fomenter des complots contre le mouvement de la résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais a averti dans sa lettre que toute action visant à supprimer l’OMPI de la liste entraînerait la déstabilisation du régime. Oui, c’est le cœur du problème : supprimer l’OMPI de la liste ferait trembler les fondements des mollahs car leur destinée est entre les mains de cette résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais dans cette lettre révèle pour la première fois que le régime lui avait demandé six mois avant la guerre contre l’Irak quels seraient les effets d’une éventuelle intervention militaire en Irak sur la Résistance iranienne. Les autorités anglaises avaient donné l’assurance qu’elles prendraient au sérieux le cas de la Résistance iranienne en Irak.
Oui, elles allaient le prendre au sérieux en bombardant les centres de la Résistance. Elles ont bombardé la Cité d’Achraf 120 fois en une seule nuit.
La force qui garantit la solution pour cette région a été bombardée et désarmée. Quelle en a été la conséquence ? Les mollahs et les gardiens de la révolution se sont déversés par milliers en Irak et ont plongé cette nation opprimée et blessée dans un tourbillon de sang. Cette erreur fatale des grandes puissances occidentales a enchaîné la Résistance iranienne.
Par conséquent, Messieurs, nous vous appelons à changer cette politique désastreuse, à quitter le camp des mollahs et à accepter le verdict de la Cour européenne de justice. C’est dans votre intérêt, et ce sera un pas déterminant pour mettre fin à la politique de complaisance.
Mais en ce qui concerne cette résistance, ses amis et ses partisans, c’est une lutte promise à une victoire certaine. La volonté d’airain, le sacrifice, la foi et les efforts incessants des membres de cette Résistance et du peuple iranien, casseront l’accusation de terrorisme et avanceront jusqu’à la victoire finale. Cela ne fait aucun doute.
La politique française
Nous appelons aussi la France à mettre fin à la politique qui sous le mandat de M. Chirac avait fait de ce pays le principal allié du fascisme religieux. Le dossier du 17 juin est l’héritage le plus infâme du gouvernement précédent. Ce dossier sert littéralement à maintenir sous contrôle le mouvement de la Résistance iranienne au profit des mollahs. Il est maintenu ouvert pour cette raison.
Ce dossier est sans fondement d’un point de vue juridique et c’est un complot d’un point de vue politique. Dans l’histoire juridique de la France, c’est une affaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont tellement à court, qu’ils ont dû engager des agents des services secrets des mollahs pour servir de témoins.
Ce dossier qui est depuis le début dans une impasse, particulièrement depuis le verdict historique de la Cour européenne de justice, s’est aussi effondré sur le fond.
Lors des élections présidentielles en France, le nouveau président de la République a maintes fois parlé d’une France nouvelle et a promis le changement. Mais je dois rappeler qu’en ce qui concerne l’Iran, ce changement n’aura d’autre signification que de mettre fin à la politique de complaisance qui s’est avérée un échec. La page noire que le dossier du 17 juin a ouvert dans les relations entre la France et le peuple iranien, doit être tournée. C’est le critère le plus important du changement. Ainsi donc, le peuple iranien jugera la nouvelle politique de la France à l’aune de ce qu’elle fera dans la pratique.
Oui, écoutez les Français qui ont, durant toutes ces années, porté au plus haut la solidarité et le soutien à cette résistance. Vive les Français au grand cœur qui se sont élevés contre la politique de complaisance. Permettez-moi ici de leur dire toute ma gratitude :
(en français dans le texte)
« Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je salue chacun d’entre vous, votre présence ici démontre la solidarité et l’amitié profonde entre le peuple français et le peuple iranien. En Iran, les femmes, les étudiants, les ouvriers et les autres couches en colère de la société qui se sont soulevés plusieurs fois ces derniers mois contre le régime des mollahs, se sentent soutenus en vous voyant.
La Cité d’Achraf en Irak, où se trouvent les Moudjahidine du peuple qui résistent à une vague de terreur de l’intégrisme des mollahs se sent soutenue en vous voyant. Pour eux vous incarnez les valeurs essentielles de l’Europe, comme la démocratie, la justice et l’état de droit. Et dans les Français, ils voient la liberté, l’égalité et la fraternité et la France des droits de l’homme. Une France qui n’est pas aux cotés du fascisme religieux. Une France qui ne participe pas à la répression de l’opposition. Une France qui respecte l’aspiration des Iraniens à la liberté, l’état de droit, la laïcité et l’égalité.
Les événements de ces quatre dernières années montrent que la solidarité précieuse des Français a joué un grand rôle face à la politique de complaisance. Face à la rafle du 17 juin 2003, vous avez soutenu la résistance. Vous avez défendu ce mouvement face à la campagne de diabolisation. Vous avez condamné la fabrication de dossier et la manipulation de la justice. Et vous vous êtes élevés courageusement face à l’accusation honteuse de terrorisme et face au refus d’appliquer le jugement de la Cour européenne.
Je suis honorée de votre amitié, et votre solidarité est désormais écrite en lettres d’or dans l’histoire de l’Iran.»
L’ingérence des mollahs en Irak
Mes chers compatriotes,
La vie pleine de souffrances du peuple irakien, rend nécessaire l’importance d’une solution juste et réelle. Chaque jour en Irak, une centaine de personnes au moins roulent dans leur sang. A la fin de chaque journée, 400 enfants deviennent orphelins. Chaque jour, les femmes et les filles sans abris deviennent la cible d’agressions et de harcèlements, et chaque jour des milliers d’Irakiens innocents se retrouvent sans abri.
Ce terrible massacre est planifié à Téhéran dans un état-major supervisé par le guide suprême des mollahs, Khamenei. Parce que si ce régime ne réussit pas à appliquer son plan funeste pour s’emparer de l’Irak, il sera incapable d’assurer sa survie à Téhéran.
Il y a quatre ans, j’avais averti que le danger de l’ingérence du régime iranien en Irak était cent fois plus dangereux que son projet atomique. Au cours des quatre dernières années, ce régime a mis en œuvre sa politique d’occupation rampante de l’Irak. Il est devenu désormais l’occupant principal.
Massoud Radjavi dans son message d’il y a deux semaines au Congrès de la solidarité pour la paix et la liberté du peuple irakien a souligné : « le problème principal en Irak, c’est l’affrontement et la guerre entre deux alternatives sur le sol irakien dans cette conjoncture particulière. L’alternative des mollahs au pouvoir en Iran face à l’alternative irakienne. L’alternative du régime fasciste des mollahs avec tous ses réseaux, ses agents et ceux qui les soutiennent, face à l’alternative anti-fasciste irakienne avec tous ses mouvements, ses groupes, ses partis,ses personnalités démocratiques et patriotiques et ceux qui les soutiennent sur la scène arabe et internationale. »
C’est sur cette base que 5,2 millions d’Irakiens ont affirmé dans une déclaration que la solution est « d’évincer d’Irak le régime iranien et de reconnaître le statut des Moudjahidine du peuple qui sont le contrepoids à l’ingérence du pouvoir iranien. »
Aujourd’hui le régime de Téhéran, voit dans les Moudjahidine du peuple un tel barrage à son ingérence en Irak que, contrairement à toutes les conventions et lois internationales, il ne supporte même pas leur présence non armée et toutes ses restrictions dans ce pays. Comme le dit Massoud Radjavi, c’est là que se trouve le talon d’Achille du monstre de l’intégrisme. Le critère du changement démocratique en Iran est entre les mains de la Résistance du peuple iranien.
Il y a deux semaines dans un rassemblement de 10.000 Irakiens, une déclaration signée par 450.000 habitants de la province de Diyala dont 21 partis, associations et groupes divers, annonçait que toutes les forces nationales et démocratiques de la région de Diyala, de toutes les couches sociales, tribus et religions, se tenaient aux cotés des Moudjahidine de la cité d’Achraf. Et toute agression, accusation et mensonge contre l’OMPI serait considéré comme contraire aux intérêts du peuple irakien. Je rends hommage du fond du cœur aux habitants de la province de Diyala et au noble peuple d’Irak.
Permettez-moi ici d’aborder un sujet sur la tragédie des enfants en Irak. Il y a une dizaine de jours, les chaînes internationales ont montré des images terribles sur un orphelinat là-bas, des enfants innocents dont les parents avaient été assassinés. Ces enfants avaient été torturés, affamés et même violés. Les revenus pétroliers de l’Irak sont pillés par milliards par les mollahs au pouvoir en Iran, tandis que les orphelins irakiens connaissent ces conditions de vie.
Par conséquent, nous proposons aux Nations Unies de prendre en charge un nombre d’orphelins irakiens en mettant à leur disposition tous les moyens que nous possédons. Je propose en particulier que la Résistance iranienne, sous le contrôle de l’UNICEF et conformément à ses critères, prenne en charge mille enfants irakiens et toutes leurs dépenses à la Cité d’Achraf. C’est une proposition purement humanitaire loin de toute considération politique et de propagande. Nous donnerons aussi cette proposition à l’ambassade d’Irak à Paris et nous espérons que le gouvernement actuel irakien donnera son accord à ce plan humanitaire pour mille enfants innocents et que sur ce sujet il ne fera pas cas de l’opposition du régime des mollahs.
Les Moudjahidine du peuple d’Iran
Mes chers compatriotes,
Durant l’offensive des intégristes qui veulent répandre partout la terreur avec une cruauté sans précédent, la ténacité de cette résistance et des Moudjahidine du peuple ouvre des horizons brillants et ravive la flamme de l’espoir dans le cœur d’une société opprimée.
A tel point que les mollahs ont été obligés de fabriquer des séries télévisées pour contrer la vague de sympathie qui pousse les jeunes vers la résistance. Ils n’ont pas le courage d’avouer que toutes ces mises en scène et ces allégations prétendant la fin de la résistance, ont échoué. Ils ont peur de dire que tous ces dossiers fabriqués et ces accusations contre la résistance sont tombés à l’eau. Ils se réfugient alors dans de la propagande hystérique. Mais sachez que si vous consacrez 24 heures sur 24 vos programmes radio télévisés et votre presse contre cette résistance, vous ne pourrez empêcher le renversement de votre théocratie.
Tout le monde sait qu’il y a quatre ans, les coups politiques et militaires les plus durs comparables à un tsunami ont frappé ce mouvement : du désarmement, aux bombardements jusqu’a la rafle du 17 juin. Des coups si durs que si un dixième d’entre eux avait frappé le régime des mollahs, il ne fait aucun doute qu’il aurait renoncé à tout. Mais ce mouvement est sorti de cette crise plus fort, la tête haute et s’est transformé en une menace encore plus grande pour le régime des mollahs.
Alors, quel est le secret de cette résistance et des Moudjahidine ? Quelle est la source de cette détermination ? Comment plusieurs fois tel un phoenix ont-t-ils ressuscité de leurs douleurs et de leurs cendres ? Et dans une situation où les partis politiques les plus puissants dans le monde sont en proie aux déchirements et aux divisions, comment préservent-ils leur unité et renforcent-ils leur développement ?
En plus du sacrifice et de la sincérité, ce secret repose dans l’existence d’une direction compétente et d’une démocratie avancée dans les relations internes, basée sur le libre choix conscient de chacun de ses membres.
Le libre choix, c’est la pierre angulaire de l’amitié profonde et de l’unité interne, de la créativité, du sens des responsabilités et de la qualité humaine dans ce mouvement. C’est pour cette raison que ce mouvement est l’annonciateur de la liberté de choix pour le peuple iranien. Dès le premier jour, Massoud Radjavi avait dit que les Moudjahidine sont là pour se sacrifier afin que le peuple iranien puisse bénéficier de la liberté de choix.
Le secret, c’est aussi qu’ils croient en la victoire au plus profond d’eux-mêmes. Mais ils n’en tirent pas leur motivation et n’ont pas passé leur existence sur des chemins tout tracés sinon ils n’auraient jamais étés capables de résister face au monstre de l’intégrisme.
Des êtres débordant d’espoirs, des êtres tenaces et patients, qui résistent aux tempêtes, qui ont la certitude que le soleil brille au-delà des nuages sombres, et qui ont atteint une étape étonnante des capacités humaines.
Ils rendent possible l’impossible avec une formidable endurance, en acceptant des engagements surprenants et avec un amour sans faille.
Comme le disait Dolores Ibárruri, la Pasionaria : « Racontez à vos enfants à propos de ceux qui ont traversé les océans, les montagnes et les frontières protégées par des baïonnettes, dites-leur que même quand ils étaient menacés par des meutes de chiens qui cherchaient à les dévorer, ils ont renoncé à tout : à leur amour, à leur pays, à leur foyer, à leur richesse, à leur père, à leur mère, à leur conjoint, à leurs frères et leurs sœurs et à leurs enfants … pour nous dire qu’ils sont là pour défendre notre idéal, l’idéal progressiste de toute l’humanité. »
Oui, il y a un idéal, issu des demandes les plus profondes et les plus essentielles du peuple iranien pour lesquelles 120.000 de ses enfants les plus nobles et des symboles comme Neda et Sedigheh, ont donné leur vie. Le souvenir de ces héros restera à jamais dans nos cœurs.
L’Iran de demain
Mes chers compatriotes,
Que les partisans de la complaisance le veuillent ou non, le temps des mollahs est révolu. Nous allons tourner la page de l’oppression et de la souffrance.
- Nous allons bâtir un nouvel Iran, une société libre, un pays de progrès.
- Nous laisserons derrière nous l’époque des exécutions et de la torture.
- Nous abolirons la peine de mort.
- Nous débarrasserons le pays de ces tribunaux intégristes et de ces châtiments moyenâgeux.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’inquisition, du code vestimentaire obligatoire et de l’ingérence dans la vie privée.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’oppression et de la répression tragique des femmes en Iran. Dans tous les domaines, les femmes auront les mêmes droits et libertés que les hommes, les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
- L’époque de l’humiliation des jeunes, l’époque du gaspillage de l’énergie et de la créativité sont révolues. L’Iran libre sera un pays où les jeunes participeront activement à l’édification de leur propre avenir.
- Nous instaurerons un pouvoir basé sur la séparation de la religion et de l’Etat pour que les adeptes des diverses religions et croyances puissent vivre de manière égale cote à cote.
- Un peuple avec autant de talents ne doit plus vivre dans la misère, dans la faim et le chômage.
- Il faudra mettre en place des conditions pour l’investissement et une concurrence économique saine et mettre fin au système de rente et de pillage.
- Il faudra reconstruire l’agriculture et l’industrie dévastées du pays, remplacer le système d’enseignement, d’hygiène et de santé par un système moderne et adapté et faire de notre pays un foyer de développement durable comme il le mérite.
- Un développement où la liberté, la démocratie, et la justice sociale brilleront.
« Le ciel bleu, la nuit clair,
Par la fenêtre, une lumière.
Nous inviterons la lune
à briller sur les coquelicots
et à chanter sur les plaines.
J’invite la lune à briller, briller, briller. »
Oui, nous ferons disparaître la souffrance de l’oppression
Nous bâtirons un nouvel Iran
Un pays fondé sur la liberté
Un pays fondé sur la tolérance …
Un pays fondé sur l’égalité
Alors, amis sincères de la Résistance,
Vous avez tout à votre disposition pour vaincre.
Vous qui avez battu les intégristes dans votre propre pays,
Vous qui avez rassemblé toutes les nationalités dans la république sur la base de la séparation de la religion et de l’Etat,
Vous qui bénéficiez du soutien et de l’affection d’un peuple,
Vous qui avez un idéal de droit et de légitimité devant vous,
Vous qui bénéficiez du grand capital d’un mouvement doté de quatre décennies de luttes incessantes et d’une organisation unie et puissante,
Et vous qui avez Massoud pour dirigeant,
Oui, vous avez tout pour la victoire
Oui, vous avez tout pour la victoire
Alors levez-vous !
Prenez le drapeau de Sattar et de Mossadegh
De Hanifnejad, de Mohsen et de Badizadegan,
de Djazani et d’Ahmadzadeh, de Pouyan et de Paknejad
d’Achraf et de Khiabani, faites les revivre en vous !
Rallumez partout les flammes de la lutte !
Vous serez vainqueurs !
Vous serez vainqueurs !
Oui, vous serez vainqueurs !
Pufff, vaya día ! Madre mía del amor hermoso jaja, estoy tan sumamente agutada que no siento los pies, entre los tacones, que he estado corriendo con ellos por todas partes jugando al escondite, esa era una de mis escenas jajaja, también he tenido que llorar... Hombre se había muerto mi padre y vi a mi madre llorando eso es muy trágico, estoy hecha un cisco ... Esta es una peli de terror basada en hechos reales... Os dejo la historia de Erzebet que es un rato larga jaja yo soy la segunda hija (Úrsula) ahora si os atrevéis a leerlo jajaja l veréis
Nació en una de las familias más antiguas y adineradas de Transilvania: los Erdély. Sus padres, Anna y Jorge Báthory, eran primos. Su abuelo materno fue Esteban Báthory de Somlyó. Su tío materno fue Esteban I Báthory, príncipe de Transilvania y rey polaco entre 1575 y 1586. El escudo de armas de su familia consiste en tres dientes de jabalí de plata sobre un campo de gules. Entre el resto de familiares se encuentran un cardenal y varios príncipes. Su infancia transcurrió en el castillo de Csejte y antes de cumplir los seis años sufría ataques de lo que se puede considerar epilepsia.
A los once años fue prometida con su primo Ferenc Nádasdy, conde (anteriormente barón). A los doce empezaron a vivir juntos en el castillo de él y nunca tuvo buena relación con su suegra, Úrsula. A diferencia de lo que era propio en la época, recibió una buena educación y su cultura sobrepasaba a la de la mayoría de los hombres de entonces. Era excepcional, "hablaba perfectamente el húngaro, el latín y el alemán, mientras que la mayoría de los nobles húngaros no sabían ni deletrear ni escribir [...] hasta el Príncipe de Transilvania era prácticamente analfabeto".
Retrato de la Condesa.
A los quince años, en 1575, se casó con Ferenc, que entonces contaba 20 años de edad. La ceremonia tuvo lugar con gran lujo en el castillo de Varannó (su nombre eslovaco es Vranov nad Toplou); incluso se invitó al emperador Maximiliano II, que no pudo acudir. Fue Ferenc quien adoptó el apellido de soltera de su esposa, mucho más ilustre que el suyo. Se fueron a vivir al castillo de Čachtice, en compañía de su suegra Úrsula y otros miembros de la casa. El joven conde no pasaba mucho tiempo por allí: la mayor parte del tiempo estaba combatiendo en alguna de las muchas guerras de la zona (empalando a sus enemigos), lo que le mereció el apodo de "Caballero Negro de Hungría". Existe un registro epistolar de cómo Ferenc e Isabel intercambiaban información sobre las maneras más apropiadas de castigar a sus sirvientes, esto era normal entre los nobles de la época. Las posesiones de esta pareja de nobles húngaros eran enormes, y se requería además un férreo control sobre la población local, de origen húngaro, rumano y eslovaco.
Ferenc e Isabel apenas se veían debido a las actividades guerreras del primero, así que no fue hasta 1585, diez años después de su matrimonio, que la condesa tuvo a su primera hija, Ana, y en los nueve años siguientes dio también a luz a Úrsula y Catalina. Finalmente, en 1598, alumbró a su único hijo varón, Pablo.
En 4 de enero de 1604, el Caballero Negro de Hungría, como se conocía a Ferenc por su fiereza a la hora de combatir, murió de súbita enfermedad durante una de sus batallas y dejó viuda a Isabel, que contaba con 44 años. Es aquí cuando comienzan, según sus acusadores, sus crímenes. Para empezar, despidió a su muy odiada suegra del castillo, junto con el resto de la parentela Nádasdy; las muchachas a las que ésta protegía en esos momentos fueron llevadas a los sótanos y allí recibieron por fin los castigos que, en opinión de Isabel, se merecían.
Esto dejó a Erzsébet en una situación peculiar. Señora feudal de un importante condado de Transilvania, metida en todas las intrigas políticas de aquellos tiempos convulsos, pero sin ejército con que proteger su poderío. Por la misma época, su primo Gábor I Báthory se convirtió en Príncipe de Transilvania, con el apoyo económico de la riquísima Erzsébet. Gábor (Gabriel) se metió pronto en una guerra contra los alemanes por complejas razones políticas. Esto la ponía en peligro de ser acusada de traición por el Rey Matías II de Hungría. Viuda como era, se vio más vulnerable y aislada que nunca.
Es por esta época que empiezan a escucharse rumores de que algo muy siniestro ocurre en el castillo de Čachtice. A través de un pastor protestante local, llegan historias de que la condesa practica la brujería (explícitamente, la magia roja) y para ello utiliza la sangre de muchachas jóvenes -una típica acusación muy popular en la época, similar a las que se realizaban contra los judíos y disidentes-. Matías ordena a un primo de Isabel, el conde palatino Jorge Thurzó -enemistado con ella-, que tome el lugar con sus soldados y realice una investigación. Dado que la señora de Báthory carecía de fuerza militar propia, no hubo resistencia.
Según la investigación del conde Thurzó, hallaron en el castillo numerosas muchachas torturadas en distintos estados de desangrado, y un montón de cadáveres por los alrededores. En 1612 se inició un juicio en Bitcse (Bytča en eslovaco). Erzsébet se negó a declararse inocente o culpable, y no compareció, acogiéndose a sus derechos nobiliarios. Quienes sí lo hicieron, por la fuerza, fueron sus colaboradores. Juan Ujváry, el mayordomo (conocido como Ficzkó)3 , testificó que en su presencia se habían asesinado como mínimo a 37 "mujeres solteras" de entre once y veintiséis años; a seis de ellas las había reclutado él personalmente para trabajar en el castillo. La acusación se concentró en los asesinatos de jóvenes nobles, pues los de las siervas carecían de importancia. En la sentencia todos fueron declarados culpables, algunos de brujería, otros de asesinato y los demás de cooperación.
Todos los seguidores de Isabel, excepto las brujas, fueron decapitados y sus cadáveres quemados; éste fue el destino de su colaborador Ficzkó. A las brujas Dorotea, Helena y Piroska les arrancaron los dedos con tenazas al rojo vivo "por haberlos empapado en sangre de cristianos" y las quemaron vivas. Erzsi Majorova, una burguesa de la zona acusada de cooperación, también fue ejecutada. Katryna, que con catorce años era la más joven de las ayudantes de Erzsébet, salvó la vida por petición expresa de una superviviente, aunque recibió cien latigazos en el cuerpo.
Pero la ley impedía que Isabel, una noble, fuese procesada. Fue encerrada en su castillo. Tras introducirla en su mazmorra, los albañiles sellaron puertas y ventanas, dejando tan sólo un pequeño orificio para pasar la comida. Finalmente, el rey Matías II pidió su cabeza por las jóvenes aristócratas que supuestamente habían muerto a sus manos, pero su primo el Gran Príncipe de Transilvania, le convenció para que retrasara el cumplimiento de la sentencia de por vida. Así es que la condenaron a cadena perpetua en confinamiento solitario. Esta pena implicaba también la confiscación de todas sus propiedades, lo que Matías venía ambicionando desde tiempo atrás.
El 31 de julio de 1614, Erzsébet, de 54 años, dictó testamento y últimas voluntades a dos sacerdotes de la catedral del arzobispado de Esztergom. Ordenó que lo que quedaba de las posesiones familiares fuese dividido entre sus hijos.
El 21 de agosto de 1614, uno de los carceleros la vio caída en el suelo, boca abajo. La Condesa Isabel Báthory estaba muerta después de haber pasado cuatro largos años emparedada, sin ni siquiera ver la luz del sol. Pretendieron enterrarla en la iglesia de Čachtice, pero los habitantes locales decidieron que era una aberración que la "Señora Infame" fuera enterrada en el pueblo, y además en tierra sagrada. Finalmente, y como era "uno de los últimos descendientes de la línea Ecsed de la familia Báthory" la llevaron a enterrar al pueblo de Ecsed, en el noreste de Hungría, el lugar de procedencia de la poderosa familia. Todos sus documentos fueron sellados durante más de un siglo, y se prohibió hablar de ella en todo el país.
Dos años después, las hijas y el hijo de Isabel fueron finalmente acusados de traición por el apoyo de su madre a la guerra contra los alemanes; Anna Báthory, una prima de la condesa, llegó a sufrir tortura por este motivo en 1618, cuando contaba 24 años, pero sobrevivió. Finalmente la mayor parte de la familia Báthory-Nádasdy huyó a Polonia; algunos retornaron después de 1640. Un nieto sería ejecutado en 1671 por oponerse al emperador alemán.
English
Rafael Bordalo Pinheiro (21 March 1846 - 23 January 1905) was a Portuguese artist known for his illustration, caricatures, sculpture and ceramics designs, and is considered the first Portuguese comics creator.
Life
He was a disciple of his father, the painter Manuel Maria Bordalo Pinheiro, and brother of painter Columbano and mother D. Maria Augusta do Ó Carvalho Prostes. He started publishing illustrations and caricatures in humoristic magazines such as A Berlinda and O Calcanhar de Aquiles, frequently demonstrating a sarcastic humour with a political or social message.
In 1875 he travelled to Brazil to work as an illustrator and cartoonist for the publication Mosquito (and later,another publication called O Besouro), which was also employing the Italian/Brazilian illustrator Angelo Agostini, until then the unrivaled cartooning authority of Brazil. Pinheiro eventually became editor of other humorous, politically critical magazines. His fame as a caricaturist led the Illustrated London News to become one of his collaborators.
In 1875, Bordalo Pinheiro created the cartoon character Zé Povinho, a Portuguese everyman, portrayed as a poor peasant. Zé Povinho became, and still is, the most popular character in Portugal.
In Zé Povinho, as in his other works, Bordalo Pinheiro's drawing style was innovative and influential, making extensive use of onomatopoeia, graphical signs (such as those to used represent movement), strong images (the manguito), and his unique style of mixing punctuation marks, such as brackets, with drawing.
In 1885, he founded a ceramics factory in Caldas da Rainha, where he created many of the pottery designs for which this city is known. The factory is still in business.
Português
Rafael Augusto Prostes Bordalo Pinheiro (Lisboa, 21 de Março de 1846 — 23 de Janeiro de 1905) foi um artista português, de obra vasta dispersa por largas dezenas de livros e publicações, precursor do cartaz artístico em Portugal, desenhador, aguarelista, ilustrador, decorador, caricaturista político e social, jornalista, ceramista e professor. O seu nome está intimamente ligado à caricatura portuguesa, à qual deu um grande impulso, imprimindo-lhe um estilo próprio que a levou a uma visibilidade nunca antes atingida. É o autor da representação popular do Zé Povinho, que se veio a tornar num símbolo do povo português. Entre seus irmãos estava o pintor Columbano Bordalo Pinheiro.
O Museu Rafael Bordalo Pinheiro, em Lisboa, reúne a sua obra.
Biografia
Nascido Rafael Augusto Prostes Bordalo Pinheiro , filho de Manuel Maria Bordalo Pinheiro (1815-1880) e D. Maria Augusta do Ó Carvalho Prostes, em família de artistas, cedo ganhou o gosto pelas artes. Em 1860 inscreveu-se no Conservatório e posteriormente matriculou-se sucessivamente na Academia de Belas Artes (desenho de arquitectura civil, desenho antigo e modelo vivo), no Curso Superior de Letras e na Escola de Arte Dramática, para logo de seguida desistir. Estreou-se no Teatro Garrett embora nunca tenha vindo a fazer carreira como actor.
Em 1863, o pai arranjou-lhe um lugar na Câmara dos Pares, onde acabou por descobrir a sua verdadeira vocação, derivado das intrigas políticas dos bastidores.
Desposou Elvira Ferreira de Almeida em 1866 e no ano seguinte nasceu o seu filho Manuel Gustavo Bordalo Pinheiro.
Começou por tentar ganhar a vida como artista plástico com composições realistas apresentando pela primeira vez trabalhos seus em 1868 na exposição promovida pela Sociedade Promotora de Belas-Artes, onde apresentou oito aguarelas inspiradas nos costumes e tipos populares, com preferência pelos campinos de trajes vistosos. Em 1871 recebeu um prémio na Exposição Internacional de Madrid. Paralelamente foi desenvolvendo a sua faceta de ilustrador e decorador.
Em 1875 criou a figura do Zé Povinho, publicada n'A Lanterna Mágica. Nesse mesmo ano, partiu para o Brasil onde colaborou em alguns jornais e enviava a sua colaboração para Lisboa, voltando a Portugal em 1879, tendo lançado O António Maria.
Experimentou trabalhar o barro em 1885 e começou a produção de louça artística na Fábrica de Faianças das Caldas da Rainha.
Faleceu a 23 de Janeiro de 1905 em Lisboa, no nº 28 da rua da Abegoaria (actual Largo Raphael Bordallo-Pinheiro), no Chiado, freguesia do Sacramento, em Lisboa.
O desenhador
Raphael Bordallo-Pinheiro deixou um legado iconográfico verdadeiramente notável,tendo produzido dezenas de litografias. Compôs inúmeros desenhos para almanaques, anúncios e revistas estrangeiras como El Mundo Comico (1873-74), Ilustrated London News, Ilustracion Española y Americana (1873), L'Univers Illustré e El Bazar. Fez desenhos em álbuns de senhoras, foi o autor de capas e de centenas de ilustrações em livros, e em folhas soltas deixou portraits-charge de diversas personalidades. Começou a fazer caricatura por brincadeira como aconteceu nas paredes dos claustros do edifício onde dava aulas o Professor Jaime Moniz, onde apareceram, desenhados a ponta de charuto, as caricaturas dos mestres. Mas é a partir do êxito alcançado pel'O Dente da Baronesa (1870), folha de propaganda a uma comédia em 3 actos de Teixeira de Vasconcelos, que Bordalo entra definitivamente para a cena do humorismo gráfico.
Dotado de um grande sentido de humor mas também de uma crítica social bastante apurada e sempre em cima do acontecimento, caricaturou todas as personalidades de relevo da política, da Igreja e da cultura da sociedade portuguesa. Apesar da crítica demolidora de muitos dos seus desenhos, as suas características pessoais e artísticas cedo conquistaram a admiração e o respeito público que tiveram expressão notória num grande jantar em sua homenagem realizado na sala do Teatro Nacional D. Maria II, em 6 de Junho de 1903 que, de forma inédita, congregou à mesma mesa praticamente todas as figuras que o artista tinha caricaturado.
Na sua figura mais popular, o Zé Povinho, conseguiu projectar a imagem do povo português de uma forma simples mas simultaneamente fabulosa, atribuindo um rosto ao país. O Zé Povinho continua ainda hoje a ser retratado e utilizado por diversos caricaturistas para revelar de uma forma humorística os podres da sociedade.
Foi ele que se fez "ouvir" com as suas caricaturas da queda da monarquia.
O ceramista
Tendo aceitado o convite para chefiar o setor artístico da Fábrica de Faianças das Caldas da Rainha (1884), aí criou o segundo momento de renovação da cerâmica Caldense. Raphael Bordallo-Pinheiro dedicou-se à produção de peças de cerâmica que, nas suas mãos, rapidamente, adquiriram um cunho original. Jarras, vasos, bilhas, jarrões, pratos e outras peças demonstram um labor tão frenético e criativo quanto barroco e decorativista, características, aliás, também presentes nos seus trabalhos gráficos. Mas Bordalo não se restringiu apenas à fabricação de loiça ornamental. Além de ter desenhado uma baixela de prata da qual se destaca um originalíssimo faqueiro que executou para o 3º visconde de S. João da Pesqueira, satisfez dezenas de pequenas e grandes encomendas para a decoração de palacetes: azulejos, painéis, frisos, placas decorativas, floreiras, fontes-lavatório, centros de mesa, bustos, molduras, caixas, e também broches, alfinetes, perfumadores, etc.
No entanto, a cerâmica também não poderia excluir as figuras do seu repertório. A par das esculturas que modelou para as capelas do Buçaco representando cinquenta e duas figuras da Via Sacra, Bordalo apostou sobretudo nas que lhe eram mais gratas: O Zé Povinho (que será representado em inúmeras atitudes), a Maria Paciência, a mamuda ama das Caldas, o polícia, o padre tomando rapé e o sacristão de incensório nas mãos, a par de muitos outros.
Embora financeiramente, a fábrica se ter revelado um fracasso, a genialidade deste trabalho notável teve expressão nos prémios conquistados: uma medalha de ouro na Exposição Colombiana de Madrid em 1892, em Antuérpia (1894), novamente em Madrid (1895), em Paris (1900), e nos Estados Unidos, em St. Louis (1904).
O Jornalista
Raphael Bordallo-Pinheiro destacou-se sobretudo como um homem de imprensa. Durante cerca de 35 anos (de 1870 a 1905) foi a alma de todos os periódicos que dirigiu quer em Portugal, quer nos três anos que trabalhou em terras brasileiras.
Semanalmente, durante as décadas referidas, os seus periódicos debruçaram-se sobre a sociedade portuguesa nos mais diversos quadrantes, de uma forma sistemática e pertinente.
Em 1870 lançou três publicações: "O Calcanhar de Aquiles", "A Berlinda" e "O Binóculo", este último, um semanário de caricaturas sobre espectáculos e literatura, talvez o primeiro jornal, em Portugal, a ser vendido dentro dos teatros. Seguiu-se o "M J ou a História Tétrica de uma Empresa Lírica", em 1873. Todavia, foi "A Lanterna Mágica", em 1875, que inaugurou a época da actividade regular deste jornalista "sui generis" que, com todo o desembaraço, ao longo da sua actividade, fez surgir e também desaparecer inúmeras publicações. Seduzido pelo Brasil, também aí (de 1875 a 1879) animou "O Mosquito", o "Psit!!!" e "O Besouro", tendo tido tanto impacto que, numa obra recente, intitulada "Caricaturistas Brasileiros", Pedro Corrêa do Lago lhe dedica diversas páginas, enfatizando o seu papel,,,,
"O António Maria", nas suas duas séries (1879-1885 e 1891-1898), abarcando quinze anos de actividade jornalística, constitui a sua publicação de referência. Ainda fruto do seu intenso labor, "Pontos nos ii" são editados entre 1885-1891 e "A Paródia", o seu último jornal, surge em 1900.
A seu lado, nos periódicos, estiveram Guilherme de Azevedo, Guerra Junqueiro, Ramalho Ortigão, João Chagas, Marcelino Mesquita e muitos outros, com contributos de acentuada qualidade literária. Daí que estas publicações constituam um espaço harmonioso em que o material textual e o material icónico se cruzam de uma forma polifónica.
Vivendo numa época caracterizada pela crise económica e política, Raphael enquanto homem de imprensa soube manter uma indiscutível independência face aos poderes instituídos, nunca calando a voz, pautando-se sempre pela isenção de pensamento e praticando o livre exercício de opinião. Esta atitude granjeou um apoio público tal que, não obstante as tentativas, a censura nunca logrou silenciá-lo. E, todas as quintas-feiras, dia habitual da saída do jornal, o leitor e observador podia contar com os piparotes costumeiros, com uma crítica a que se juntava o divertimento. Mas como era natural, essa independência e o enfrentar dos poderes instituídos originaram-lhe alguns problemas como por exemplo o retirar do financiamento d'O António Maria como represália pela crítica ao partido do seu financiador. Também no Brasil arranjou problemas, onde chegou mesmo a receber um cheque em branco para se calar com a história de um ministro conservador metido com contrabandistas. Quando percebe que a sua vida começa a correr perigo, volta a Portugal, não sem antes deixar uma mensagem:
".... não estamos filiados em nenhum partido; se o estivéssemos, não seríamos decerto conservadores nem liberais. A nossa bandeira é a VERDADE. Não recebemos inspirações de quem quer que seja e se alguém se serve do nosso nome para oferecer serviços, que só prestamos à nossa consciência e ao nosso dever, - esse alguém é um infame impostor que mente." ( O Besouro, 1878)
O Homem e o Teatro
Com 14 anos apenas, integrado num grupo de amadores, pisou como actor o palco do teatro Garrett, inscrevendo-se depois na Escola de Arte Dramática que, devido à pressão da parte do pai, acabou por abandonar. Estes inícios — se revelaram que o talento de Raphael Bordallo-Pinheiro não se direccionava propriamente para a carreira de actor — selaram, porém, uma relação com a arte teatral que não mais abandonou.
Tendo esporadicamente desenhado figurinos e trabalhado em cenários, Raphael Bordallo-Pinheiro foi sobretudo um amante do teatro. Era espectador habitual das peças levadas à cena na capital, frequentava assiduamente os camarins dos artistas, participava nas tertúlias constituídas por críticos, dramaturgos e actores. E transpunha, semana a semana, o que via e sentia, graficamente, nos jornais que dirigia. O material iconográfico legado por Raphael Bordallo-Pinheiro adquire, neste contexto, uma importância extrema porque permite perceber muito do que foi o teatro, em Portugal, nessas décadas.
Em centenas de caricaturas, Raphael Bordallo-Pinheiro faz aparecer o espectáculo, do ponto de vista da produção: desenha cenários, revela figurinos, exibe as personagens em acção, comenta prestações e critica 'gaffes'. A par disso, pelo seu lápis passam também as mais variadas reacções do público: as palmas aos sucessos, muitos deles obra de artistas estrangeiros, já que Lisboa fazia parte do circuito internacional das companhias; as pateadas estrondosas quando o público se sentia defraudado; os ecos dos bastidores; as anedotas que circulavam; as bisbilhotices dos camarotes enfim, todo um conjunto de aspectos que têm a ver com a recepção do espectáculo e que ajudam a compreender o que era o teatro e qual o seu papel na Lisboa oitocentista.
Edgar Allan Poe
No espero ni pido que alguien crea en el extraño aunque simple relato que me dispongo a escribir. Loco estaría si lo esperara, cuando mis sentidos rechazan su propia evidencia. Pero no estoy loco y sé muy bien que esto no es un sueño. Mañana voy a morir y quisiera aliviar hoy mi alma. Mi propósito inmediato consiste en poner de manifiesto, simple, sucintamente y sin comentarios, una serie de episodios domésticos. Las consecuencias de esos episodios me han aterrorizado, me han torturado y, por fin, me han destruido. Pero no intentaré explicarlos. Si para mí han sido horribles, para otros resultarán menos espantosos que barrocos. Más adelante, tal vez, aparecerá alguien cuya inteligencia reduzca mis fantasmas a lugares comunes; una inteligencia más serena, más lógica y mucho menos excitable que la mía, capaz de ver en las circunstancias que temerosamente describiré, una vulgar sucesión de causas y efectos naturales.
Desde la infancia me destaqué por la docilidad y bondad de mi carácter. La ternura que abrigaba mi corazón era tan grande que llegaba a convertirme en objeto de burla para mis compañeros. Me gustaban especialmente los animales, y mis padres me permitían tener una gran variedad. Pasaba a su lado la mayor parte del tiempo, y jamás me sentía más feliz que cuando les daba de comer y los acariciaba. Este rasgo de mi carácter creció conmigo y, cuando llegué a la virilidad, se convirtió en una de mis principales fuentes de placer. Aquellos que alguna vez han experimentado cariño hacia un perro fiel y sagaz no necesitan que me moleste en explicarles la naturaleza o la intensidad de la retribución que recibía. Hay algo en el generoso y abnegado amor de un animal que llega directamente al corazón de aquel que con frecuencia ha probado la falsa amistad y la frágil fidelidad del hombre.
Me casé joven y tuve la alegría de que mi esposa compartiera mis preferencias. Al observar mi gusto por los animales domésticos, no perdía oportunidad de procurarme los más agradables de entre ellos. Teníamos pájaros, peces de colores, un hermoso perro, conejos, un monito y un gato.
Este último era un animal de notable tamaño y hermosura, completamente negro y de una sagacidad asombrosa. Al referirse a su inteligencia, mi mujer, que en el fondo era no poco supersticiosa, aludía con frecuencia a la antigua creencia popular de que todos los gatos negros son brujas metamorfoseadas. No quiero decir que lo creyera seriamente, y sólo menciono la cosa porque acabo de recordarla.
Plutón -tal era el nombre del gato- se había convertido en mi favorito y mi camarada. Sólo yo le daba de comer y él me seguía por todas partes en casa. Me costaba mucho impedir que anduviera tras de mí en la calle.
Nuestra amistad duró así varios años, en el curso de los cuales (enrojezco al confesarlo) mi temperamento y mi carácter se alteraron radicalmente por culpa del demonio. Intemperancia. Día a día me fui volviendo más melancólico, irritable e indiferente hacia los sentimientos ajenos. Llegué, incluso, a hablar descomedidamente a mi mujer y terminé por infligirle violencias personales. Mis favoritos, claro está, sintieron igualmente el cambio de mi carácter. No sólo los descuidaba, sino que llegué a hacerles daño. Hacia Plutón, sin embargo, conservé suficiente consideración como para abstenerme de maltratarlo, cosa que hacía con los conejos, el mono y hasta el perro cuando, por casualidad o movidos por el afecto, se cruzaban en mi camino. Mi enfermedad, empero, se agravaba -pues, ¿qué enfermedad es comparable al alcohol?-, y finalmente el mismo Plutón, que ya estaba viejo y, por tanto, algo enojadizo, empezó a sufrir las consecuencias de mi mal humor.
Una noche en que volvía a casa completamente embriagado, después de una de mis correrías por la ciudad, me pareció que el gato evitaba mi presencia. Lo alcé en brazos, pero, asustado por mi violencia, me mordió ligeramente en la mano. Al punto se apoderó de mí una furia demoníaca y ya no supe lo que hacía. Fue como si la raíz de mi alma se separara de golpe de mi cuerpo; una maldad más que diabólica, alimentada por la ginebra, estremeció cada fibra de mi ser. Sacando del bolsillo del chaleco un cortaplumas, lo abrí mientras sujetaba al pobre animal por el pescuezo y, deliberadamente, le hice saltar un ojo. Enrojezco, me abraso, tiemblo mientras escribo tan condenable atrocidad.
Cuando la razón retornó con la mañana, cuando hube disipado en el sueño los vapores de la orgía nocturna, sentí que el horror se mezclaba con el remordimiento ante el crimen cometido; pero mi sentimiento era débil y ambiguo, no alcanzaba a interesar al alma. Una vez más me hundí en los excesos y muy pronto ahogué en vino los recuerdos de lo sucedido.
El gato, entretanto, mejoraba poco a poco. Cierto que la órbita donde faltaba el ojo presentaba un horrible aspecto, pero el animal no parecía sufrir ya. Se paseaba, como de costumbre, por la casa, aunque, como es de imaginar, huía aterrorizado al verme. Me quedaba aún bastante de mi antigua manera de ser para sentirme agraviado por la evidente antipatía de un animal que alguna vez me había querido tanto. Pero ese sentimiento no tardó en ceder paso a la irritación. Y entonces, para mi caída final e irrevocable, se presentó el espíritu de la perversidad. La filosofía no tiene en cuenta a este espíritu; y, sin embargo, tan seguro estoy de que mi alma existe como de que la perversidad es uno de los impulsos primordiales del corazón humano, una de las facultades primarias indivisibles, uno de esos sentimientos que dirigen el carácter del hombre. ¿Quién no se ha sorprendido a sí mismo cien veces en momentos en que cometía una acción tonta o malvada por la simple razón de que no debía cometerla? ¿No hay en nosotros una tendencia permanente, que enfrenta descaradamente al buen sentido, una tendencia a transgredir lo que constituye la Ley por el solo hecho de serlo? Este espíritu de perversidad se presentó, como he dicho, en mi caída final. Y el insondable anhelo que tenía mi alma de vejarse a sí misma, de violentar su propia naturaleza, de hacer mal por el mal mismo, me incitó a continuar y, finalmente, a consumar el suplicio que había infligido a la inocente bestia. Una mañana, obrando a sangre fría, le pasé un lazo por el pescuezo y lo ahorqué en la rama de un árbol; lo ahorqué mientras las lágrimas manaban de mis ojos y el más amargo remordimiento me apretaba el corazón; lo ahorqué porque recordaba que me había querido y porque estaba seguro de que no me había dado motivo para matarlo; lo ahorqué porque sabía que, al hacerlo, cometía un pecado, un pecado mortal que comprometería mi alma hasta llevarla -si ello fuera posible- más allá del alcance de la infinita misericordia del Dios más misericordioso y más terrible.
La noche de aquel mismo día en que cometí tan cruel acción me despertaron gritos de: "¡Incendio!" Las cortinas de mi cama eran una llama viva y toda la casa estaba ardiendo. Con gran dificultad pudimos escapar de la conflagración mi mujer, un sirviente y yo. Todo quedó destruido. Mis bienes terrenales se perdieron y desde ese momento tuve que resignarme a la desesperanza.
No incurriré en la debilidad de establecer una relación de causa y efecto entre el desastre y mi criminal acción. Pero estoy detallando una cadena de hechos y no quiero dejar ningún eslabón incompleto. Al día siguiente del incendio acudí a visitar las ruinas. Salvo una, las paredes se habían desplomado. La que quedaba en pie era un tabique divisorio de poco espesor, situado en el centro de la casa, y contra el cual se apoyaba antes la cabecera de mi lecho. El enlucido había quedado a salvo de la acción del fuego, cosa que atribuí a su reciente aplicación. Una densa muchedumbre habíase reunido frente a la pared y varias personas parecían examinar parte de la misma con gran atención y detalle. Las palabras "¡extraño!, ¡curioso!" y otras similares excitaron mi curiosidad. Al aproximarme vi que en la blanca superficie, grabada como un bajorrelieve, aparecía la imagen de un gigantesco gato. El contorno tenía una nitidez verdaderamente maravillosa. Había una soga alrededor del pescuezo del animal.
Al descubrir esta aparición -ya que no podía considerarla otra cosa- me sentí dominado por el asombro y el terror. Pero la reflexión vino luego en mi ayuda. Recordé que había ahorcado al gato en un jardín contiguo a la casa. Al producirse la alarma del incendio, la multitud había invadido inmediatamente el jardín: alguien debió de cortar la soga y tirar al gato en mi habitación por la ventana abierta. Sin duda, habían tratado de despertarme en esa forma. Probablemente la caída de las paredes comprimió a la víctima de mi crueldad contra el enlucido recién aplicado, cuya cal, junto con la acción de las llamas y el amoniaco del cadáver, produjo la imagen que acababa de ver.
Si bien en esta forma quedó satisfecha mi razón, ya que no mi conciencia, sobre el extraño episodio, lo ocurrido impresionó profundamente mi imaginación. Durante muchos meses no pude librarme del fantasma del gato, y en todo ese tiempo dominó mi espíritu un sentimiento informe que se parecía, sin serlo, al remordimiento. Llegué al punto de lamentar la pérdida del animal y buscar, en los viles antros que habitualmente frecuentaba, algún otro de la misma especie y apariencia que pudiera ocupar su lugar.
Una noche en que, borracho a medias, me hallaba en una taberna más que infame, reclamó mi atención algo negro posado sobre uno de los enormes toneles de ginebra que constituían el principal moblaje del lugar. Durante algunos minutos había estado mirando dicho tonel y me sorprendió no haber advertido antes la presencia de la mancha negra en lo alto. Me aproximé y la toqué con la mano. Era un gato negro muy grande, tan grande como Plutón y absolutamente igual a éste, salvo un detalle. Plutón no tenía el menor pelo blanco en el cuerpo, mientras este gato mostraba una vasta aunque indefinida mancha blanca que le cubría casi todo el pecho.
Al sentirse acariciado se enderezó prontamente, ronroneando con fuerza, se frotó contra mi mano y pareció encantado de mis atenciones. Acababa, pues, de encontrar el animal que precisamente andaba buscando. De inmediato, propuse su compra al tabernero, pero me contestó que el animal no era suyo y que jamás lo había visto antes ni sabía nada de él.
Continué acariciando al gato y, cuando me disponía a volver a casa, el animal pareció dispuesto a acompañarme. Le permití que lo hiciera, deteniéndome una y otra vez para inclinarme y acariciarlo. Cuando estuvo en casa, se acostumbró a ella de inmediato y se convirtió en el gran favorito de mi mujer.
Por mi parte, pronto sentí nacer en mí una antipatía hacia aquel animal. Era exactamente lo contrario de lo que había anticipado, pero -sin que pueda decir cómo ni por qué- su marcado cariño por mí me disgustaba y me fatigaba. Gradualmente, el sentimiento de disgusto y fatiga creció hasta alcanzar la amargura del odio. Evitaba encontrarme con el animal; un resto de vergüenza y el recuerdo de mi crueldad de antaño me vedaban maltratarlo. Durante algunas semanas me abstuve de pegarle o de hacerlo víctima de cualquier violencia; pero gradualmente -muy gradualmente- llegué a mirarlo con inexpresable odio y a huir en silencio de su detestable presencia, como si fuera una emanación de la peste.
Lo que, sin duda, contribuyó a aumentar mi odio fue descubrir, a la mañana siguiente de haberlo traído a casa, que aquel gato, igual que Plutón, era tuerto. Esta circunstancia fue precisamente la que lo hizo más grato a mi mujer, quien, como ya dije, poseía en alto grado esos sentimientos humanitarios que alguna vez habían sido mi rasgo distintivo y la fuente de mis placeres más simples y más puros.
El cariño del gato por mí parecía aumentar en el mismo grado que mi aversión. Seguía mis pasos con una pertinencia que me costaría hacer entender al lector. Dondequiera que me sentara venía a ovillarse bajo mi silla o saltaba a mis rodillas, prodigándome sus odiosas caricias. Si echaba a caminar, se metía entre mis pies, amenazando con hacerme caer, o bien clavaba sus largas y afiladas uñas en mis ropas, para poder trepar hasta mi pecho. En esos momentos, aunque ansiaba aniquilarlo de un solo golpe, me sentía paralizado por el recuerdo de mi primer crimen, pero sobre todo -quiero confesarlo ahora mismo- por un espantoso temor al animal.
Aquel temor no era precisamente miedo de un mal físico y, sin embargo, me sería imposible definirlo de otra manera. Me siento casi avergonzado de reconocer, sí, aún en esta celda de criminales me siento casi avergonzado de reconocer que el terror, el espanto que aquel animal me inspiraba, era intensificado por una de las más insensatas quimeras que sería dado concebir. Más de una vez mi mujer me había llamado la atención sobre la forma de la mancha blanca de la cual ya he hablado, y que constituía la única diferencia entre el extraño animal y el que yo había matado. El lector recordará que esta mancha, aunque grande, me había parecido al principio de forma indefinida; pero gradualmente, de manera tan imperceptible que mi razón luchó durante largo tiempo por rechazarla como fantástica, la mancha fue asumiendo un contorno de rigurosa precisión. Representaba ahora algo que me estremezco al nombrar, y por ello odiaba, temía y hubiera querido librarme del monstruo si hubiese sido capaz de atreverme; representaba, digo, la imagen de una cosa atroz, siniestra..., ¡la imagen del patíbulo! ¡Oh lúgubre y terrible máquina del horror y del crimen, de la agonía y de la muerte!
Me sentí entonces más miserable que todas las miserias humanas. ¡Pensar que una bestia, cuyo semejante había yo destruido desdeñosamente, una bestia era capaz de producir tan insoportable angustia en un hombre creado a imagen y semejanza de Dios! ¡Ay, ni de día ni de noche pude ya gozar de la bendición del reposo! De día, aquella criatura no me dejaba un instante solo; de noche, despertaba hora a hora de los más horrorosos sueños, para sentir el ardiente aliento de la cosa en mi rostro y su terrible peso -pesadilla encarnada de la que no me era posible desprenderme- apoyado eternamente sobre mi corazón.
Bajo el agobio de tormentos semejantes, sucumbió en mí lo poco que me quedaba de bueno. Sólo los malos pensamientos disfrutaban ya de mi intimidad; los más tenebrosos, los más perversos pensamientos. La melancolía habitual de mi humor creció hasta convertirse en aborrecimiento de todo lo que me rodeaba y de la entera humanidad; y mi pobre mujer, que de nada se quejaba, llegó a ser la habitual y paciente víctima de los repentinos y frecuentes arrebatos de ciega cólera a que me abandonaba.
Cierto día, para cumplir una tarea doméstica, me acompañó al sótano de la vieja casa donde nuestra pobreza nos obligaba a vivir. El gato me siguió mientras bajaba la empinada escalera y estuvo a punto de tirarme cabeza abajo, lo cual me exasperó hasta la locura. Alzando un hacha y olvidando en mi rabia los pueriles temores que hasta entonces habían detenido mi mano, descargué un golpe que hubiera matado instantáneamente al animal de haberlo alcanzado. Pero la mano de mi mujer detuvo su trayectoria. Entonces, llevado por su intervención a una rabia más que demoníaca, me zafé de su abrazo y le hundí el hacha en la cabeza. Sin un solo quejido, cayó muerta a mis pies.
Cumplido este espantoso asesinato, me entregué al punto y con toda sangre fría a la tarea de ocultar el cadáver. Sabía que era imposible sacarlo de casa, tanto de día como de noche, sin correr el riesgo de que algún vecino me observara. Diversos proyectos cruzaron mi mente. Por un momento pensé en descuartizar el cuerpo y quemar los pedazos. Luego se me ocurrió cavar una tumba en el piso del sótano. Pensé también si no convenía arrojar el cuerpo al pozo del patio o meterlo en un cajón, como si se tratara de una mercadería común, y llamar a un mozo de cordel para que lo retirara de casa. Pero, al fin, di con lo que me pareció el mejor expediente y decidí emparedar el cadáver en el sótano, tal como se dice que los monjes de la Edad Media emparedaban a sus víctimas.
El sótano se adaptaba bien a este propósito. Sus muros eran de material poco resistente y estaban recién revocados con un mortero ordinario, que la humedad de la atmósfera no había dejado endurecer. Además, en una de las paredes se veía la saliencia de una falsa chimenea, la cual había sido rellenada y tratada de manera semejante al resto del sótano. Sin lugar a dudas, sería muy fácil sacar los ladrillos en esa parte, introducir el cadáver y tapar el agujero como antes, de manera que ninguna mirada pudiese descubrir algo sospechoso.
No me equivocaba en mis cálculos. Fácilmente saqué los ladrillos con ayuda de una palanca y, luego de colocar cuidadosamente el cuerpo contra la pared interna, lo mantuve en esa posición mientras aplicaba de nuevo la mampostería en su forma original. Después de procurarme argamasa, arena y cerda, preparé un enlucido que no se distinguía del anterior y revoqué cuidadosamente el nuevo enladrillado. Concluida la tarea, me sentí seguro de que todo estaba bien. La pared no mostraba la menor señal de haber sido tocada. Había barrido hasta el menor fragmento de material suelto. Miré en torno, triunfante, y me dije: "Aquí, por lo menos, no he trabajado en vano".
Mi paso siguiente consistió en buscar a la bestia causante de tanta desgracia, pues al final me había decidido a matarla. Si en aquel momento el gato hubiera surgido ante mí, su destino habría quedado sellado, pero, por lo visto, el astuto animal, alarmado por la violencia de mi primer acceso de cólera, se cuidaba de aparecer mientras no cambiara mi humor. Imposible describir o imaginar el profundo, el maravilloso alivio que la ausencia de la detestada criatura trajo a mi pecho. No se presentó aquella noche, y así, por primera vez desde su llegada a la casa, pude dormir profunda y tranquilamente; sí, pude dormir, aun con el peso del crimen sobre mi alma.
Pasaron el segundo y el tercer día y mi atormentador no volvía. Una vez más respiré como un hombre libre. ¡Aterrado, el monstruo había huido de casa para siempre! ¡Ya no volvería a contemplarlo! Gozaba de una suprema felicidad, y la culpa de mi negra acción me preocupaba muy poco. Se practicaron algunas averiguaciones, a las que no me costó mucho responder. Incluso hubo una perquisición en la casa; pero, naturalmente, no se descubrió nada. Mi tranquilidad futura me parecía asegurada.
Al cuarto día del asesinato, un grupo de policías se presentó inesperadamente y procedió a una nueva y rigurosa inspección. Convencido de que mi escondrijo era impenetrable, no sentí la más leve inquietud. Los oficiales me pidieron que los acompañara en su examen. No dejaron hueco ni rincón sin revisar. Al final, por tercera o cuarta vez, bajaron al sótano. Los seguí sin que me temblara un solo músculo. Mi corazón latía tranquilamente, como el de aquel que duerme en la inocencia. Me paseé de un lado al otro del sótano. Había cruzado los brazos sobre el pecho y andaba tranquilamente de aquí para allá. Los policías estaban completamente satisfechos y se disponían a marcharse. La alegría de mi corazón era demasiado grande para reprimirla. Ardía en deseos de decirles, por lo menos, una palabra como prueba de triunfo y confirmar doblemente mi inocencia.
-Caballeros -dije, por fin, cuando el grupo subía la escalera-, me alegro mucho de haber disipado sus sospechas. Les deseo felicidad y un poco más de cortesía. Dicho sea de paso, caballeros, esta casa está muy bien construida... (En mi frenético deseo de decir alguna cosa con naturalidad, casi no me daba cuenta de mis palabras). Repito que es una casa de excelente construcción. Estas paredes... ¿ya se marchan ustedes, caballeros?... tienen una gran solidez.
Y entonces, arrastrado por mis propias bravatas, golpeé fuertemente con el bastón que llevaba en la mano sobre la pared del enladrillado tras de la cual se hallaba el cadáver de la esposa de mi corazón.
¡Que Dios me proteja y me libre de las garras del archidemonio! Apenas había cesado el eco de mis golpes cuando una voz respondió desde dentro de la tumba. Un quejido, sordo y entrecortado al comienzo, semejante al sollozar de un niño, que luego creció rápidamente hasta convertirse en un largo, agudo y continuo alarido, anormal, como inhumano, un aullido, un clamor de lamentación, mitad de horror, mitad de triunfo, como sólo puede haber brotado en el infierno de la garganta de los condenados en su agonía y de los demonios exultantes en la condenación.
Hablar de lo que pensé en ese momento sería locura. Presa de vértigo, fui tambaleándome hasta la pared opuesta. Por un instante el grupo de hombres en la escalera quedó paralizado por el terror. Luego, una docena de robustos brazos atacaron la pared, que cayó de una pieza. El cadáver, ya muy corrompido y manchado de sangre coagulada, apareció de pie ante los ojos de los espectadores. Sobre su cabeza, con la roja boca abierta y el único ojo como de fuego, estaba agazapada la horrible bestia cuya astucia me había inducido al asesinato y cuya voz delatadora me entregaba al verdugo. ¡Había emparedado al monstruo en la tumba!
Traducción de Julio Cortázar
Maryam Rajavi:
www.ncr-iran.org/fr/content/view/4795/1/
Il y a cinq jours, le mouvement de la résistance pour la liberté a écrit une page glorieuse dans l’histoire : l’adoption à l’unanimité et par consensus du décret retirant les Moudjahidine du peuple de la liste du terrorisme par les deux chambres du parlement britannique. Réveil des consciences, révolution étonnante du droit dans le monde qui tourne la page noire du passé. C’est ainsi que les remparts de la tyrannie religieuse se sont effondrés et qu’un véritable séisme a secoué le régime des mollahs.Les débats à la Chambre des Communes et la Chambre des Lords lors de l’adoption de ce décret, n’ont pas de précédent dans les événements concernant l’Iran. Le peuple iranien a vu de ses propres yeux comment au parlement d’une des cinq grandes puissances mondiales, on a défendu avec ardeur la Résistance au fascisme religieux.Un grand nombre de parlementaires, motivés par un sens des responsabilités admirable, imprégnés d’une noble humanité, de l’amour de la liberté et de la justice ont parlé de la nécessité de mettre fin à la politique catastrophique de complaisance et aux souffrances du peuple opprimé d’Iran.
Accuser injustement l’OMPI de terrorisme, nous a apporté une multitude de difficultés à nous et à notre peuple, ainsi qu’au peuple irakien et à ceux du Moyen-Orient. Depuis les grues pour pendre dans les rues en Iran jusqu’au terrorisme effréné, aux bains de sang au Liban, en Palestine et en Afghanistan.
Malgré tout, nous avons fait de cette injustice contre la résistance un sujet de lutte internationale en défense du droit du peuple iranien à la liberté et la démocratie.Dans une bataille de sept ans, nous avons montré aux peuples occidentaux, que ces gouvernements, contrairement à ce qu’ils prétendent, apportent la plus grande aide au développement du premier parrain du terrorisme d’Etat dans le monde. Durant des années, c’est justement de cette manière qu’ils ont barré la route au mouvement de la Résistance iranienne. Mais nous avons prouvé que cette résistance est légitime, juste et soutenue par le peuple iranien. Le tribunal britannique, d’après les parlementaires anglais, a souligné que les activités militaires de l’OMPI contre le régime iranien étaient le seul moyen de s’opposer à la dictature et à la répression en place. Le gouvernement prétendait qu’il avait en main des documents confidentiels contre la résistance. Mais nous, dans cette campagne, nous avons mis à mal les documents secrets des officines obscures et finalement, la justice britannique a déclaré que les documents secrets l’avaient davantage convaincue de l’innocence de l’OMPI. Nous avons déchiré le rideau épais du mensonge, de la tromperie et de la diabolisation. Aujourd’hui, nous sommes fiers que l’expérience de la résistance et ce qu’a enduré notre peuple aient permis à la communauté internationale de prendre conscience et d’y voir clair.Ceux qui pensent en occident que l’intégrisme islamiste ne menace que les peuples du Moyen-Orient et des pays musulmans, n’ont qu’à regarder le processus de cette inscription et la fabrication des dossiers pour voir comment les mollahs au pouvoir en Iran, armés du terrorisme, ont pris en otage le droit, la justice et la démocratie dans les plus grands pays européens. Et ceux qui s’inclinent devant une dictature sanguinaire intégriste, quelle compétence ont-ils pour défendre la justice et la loi ?C’est pourquoi nous disons que le retrait de l’OMPI de la liste, n’ouvre pas uniquement la voie à un changement démocratique en Iran. En plus de cela, il éloigne les gouvernements occidentaux de la trahison à la démocratie, à la justice et aux droits de l’homme. La suppression de cette étiquette peut mettre un point final à la stupidité chronique dont souffre la politique occidentale. Oui, après le décret du parlement britannique, on voit s’ouvrir de nouvelles perspectives.A présent il faut agir pour ramener l’Iran dans la communauté des nations. Le premier pas sera de faire passer l’Iran du stade de banque centrale du terrorisme à celui de banque centrale de la démocratie et de la paix dans cette région du monde et ce ne sera possible qu’avec un changement de régime. Désormais, un Iran non nucléaire est à portée de la main, mais en rejetant le fascisme religieux, c’est-à-dire le régime du guide suprême. A présent, un Iran désireux de paix, aspirant à la coexistence pacifique avec ses voisins qui remplacera l’ingérence et le terrorisme est possible mais en luttant pour nous débarrasser de la tyrannie religieuse. Oui, ce temps est venu.
Clore le dossier du 17 juin 2003 ;
Ces dernières semaines, le régime des mollahs a essayé à coups de chantage et de tromperie de pousser la France à soutenir le maintien de l’OMPI sur la liste noire. Le prétexte derrière cette tentative illégale, c’est l’affaire du 17 juin 2003. Tout le monde se souvient de cette affaire, de la vaste rafle dans les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne en 2003 qui était le fruit d’un accord direct entre le gouvernement Chirac-Villepin et le régime des mollahs. Le dossier qui a été ouvert à la suite, est un dossier vide et sans fondement qui à cause de l’absence de documents probants, a été constitué sur la base de la liste noire de l’Union européenne. Une liste qui d’un point de vue juridique, est aujourd’hui caduque et s’en servir comme justification est illégal.Nous disons que si, comme vous le prétendez, ce dossier n’est pas vide et infondé, eh bien, après cinq années d’esquive, il est temps de le régler. Et si comme votre attitude en témoigne, ce dossier est sans valeur, alors pourquoi en faire un prétexte pour maintenir l’étiquette du terrorisme ? C’est pourquoi je préviens que toute tentative pour soutenir le maintien de l’OMPI dans la liste est un énorme scandale qui éclaboussera la politique française qui va à l’encontre de son engagement international dans la lutte contre le terrorisme et l’intégrisme. D’autant plus que dans deux jours, la France prendra la présidence tournante de l’Union européenne.Je préviens qu’en vous pliant aux demandes du régime, vous commettrez la plus grande trahison des lois de la République française et des lois de l’Union européenne. De plus, vous rendrez les ayatollahs de Téhéran, ces ennemis de l’islam, encore plus arrogants. J’appelle ici le Conseil des ministres de l’UE à respecter le décret du Parlement britannique et à retirer l’OMPI de la liste noire. Le gouvernement qui est à l’origine de l’inscription de l’OMPI, s’est à présent écarté sur ordre de la justice et du parlement de son propre pays. Le Conseil des ministres n’a plus de prétexte pour maintenir l’OMPI sur sa liste. Mettez fin à cette inscription. La force de la justice obligera votre conscience à renoncer à cette inscription injuste. La force de la justice obligera votre conscience à vous résigner au droit du peuple iranien à la liberté et à renoncer à alimenter la machine de terreur des mollahs.
La liste noire américaine;j
Tout le monde sait que depuis le premier jour, qu’aux Etats-Unis, l’inscription de l’OMPI dans la liste noire du Département d’Etat visait à graisser la patte au mollah Khatami et aux charlatans intégristes. A cette époque, un haut responsable du gouvernement américain a déclaré : « cette inscription était un geste de bonne volonté à l’égard du nouveau président de la république iranienne Mohammad Khatami. » Ils pensaient qu’en donnant des gages et en montrant leur bonne volonté aux responsables du massacre des prisonniers politiques, ils pourraient modérer la dictature religieuse. Ils faisaient croire qu’une vipère pouvait accoucher d’une colombe. Mais c’est Ahmadinejad qui est venu au monde à sa place. Est-ce que la bonne volonté vis-à-vis des mollahs et du fascisme religieux ne signifie pas le plus haut degré de mauvaise volonté vis-à-vis du peuple iranien, des peuples du Moyen-Orient et des forces démocrates dans cette région du monde ? Au fait, pourquoi après toutes ces expériences, faut-il poursuivre la tradition de donner des gages aux mollahs ? Alors que les gardiens de la révolution et la force Qods du régime des mollahs sont sur la liste du terrorisme, pourquoi devez-vous continuer à exaucer les demandes des mollahs pour maintenir l’OMPI sur la liste noire ? Pourquoi les restrictions insupportables imposées aux « personnes protégées » de la Cité d’Achraf à la demande de ces mollahs et de leurs agents en Irak, doivent-elles durer ?
Ce mois-ci, 3 millions de chi’ites irakiens ont demandé l’expulsion d’Irak du régime iranien et de ses agents ainsi que la levée des restrictions de l’OMPI.La majorité du congrès américain par le passé, a soutenu à cinq reprises l’OMPI et le CNRI et a déclaré que cette solution était la seule manière de faire face à l’intégrisme.Une enquête de seize mois par neuf organes officiels américains sur chacun des Moudjahidine a montré qu’il n’existe aucun fondement pour accuser de terrorisme ne serait-ce qu’un seul membre de ce mouvement. Et si vous dites vous tenir aux côtés du peuple iranien pour la liberté, mettez fin à cette étiquette de terrorisme. Voilà, c’est la Résistance du peuple iranien avec ses 120.000 martyrs tombés pour la liberté. Par conséquent, ne privez pas le monde du levier le plus efficace pour affronter le fascisme religieux et le terrorisme.Thomas Jefferson, le troisième président des Etats-Unis et auteur de la déclaration d’indépendance américaine a parfaitement décrit la situation du peuple iranien et de sa résistance, quand il disait : «Quand on interprète mal les motifs de la patience, quand l’injustice persévère parce qu’on pense qu’elle sera supportée, alors la résistance devient moralité. » Et aussi, une citation tirée de la déclaration d’indépendance américaine : « chaque fois qu'une forme de pouvoir va à l'encontre de ces objectifs humains, les peuples ont le droit de changer ou d'abolir leur gouvernement et d'instituer un nouveau régime. » Or aujourd’hui, nombreux sont les chercheurs, les parlementaires et les personnalités aux Etats-Unis qui reconnaissent que la politique de rapprochement avec le régime des mollahs a porté énormément de tort à la sécurité nationale des Etats-Unis.Certes, nous l’avons toujours dit : allez-y, négociez autant que vous le voudrez avec ce régime
Mais aujourd’hui, beaucoup aux Etats-Unis et en Europe ont compris que se fixer sur le dialogue avec ce régime est une perte de temps, comme si on faisait cuire des pierres. Je dois vous rappeler que la résistance iranienne n’a jamais demandé aux Etats-Unis ni à aucun autre pays d’envoyer sa jeunesse à la guerre contre les mollahs. Nous leur disons juste de retirer l’obstacle de la marque du terrorisme et d’enlever les chaines de la liste terroriste des mains et des pieds de la Résistance du peuple iranien pour la liberté. Nous vous disons : après avoir parcouru un long chemin rempli d’erreurs à la recherche de modération, de réforme et de transformation de la dictature religieuse, il est temps de vous mettre dans le sens de l’histoire. Placez-vous du côté qui apporte la liberté au peuple iranien. Regardez l’expérience du gouvernement britannique : si la résistance et le sacrifice pour la liberté contre le fascisme religieux est un juste droit et si c’est le chemin par où passe l’histoire, il faut en tirer deux grandes leçons :La première leçon : l’étiquette terroriste collée à la juste résistance luttant contre la dictature et le fascisme religieux pour qui le suffrage universel n’a aucune valeur et qui est hostile aux élections libres, n’est source d’aucune fierté et ne fait que couvrir d’opprobre.La seconde leçon : qu’on le veuille ou non, les forces de la justice et de la conscience avec leur porte-parole, remporteront la victoire. Oui la liberté est à portée de la main et nous atteindrons notre destination glorieuse, la liberté.
Le soutien de 3 millions d’Irakiens
Au milieu des crimes et des événements terribles qui touchent de plein fouet chaque jour un Irak meurtri, il y a deux semaines, nous avons assisté à l’épanouissement d’un mouvement spectaculaire politique, social et culturel contre le régime des mollahs dans ce pays, qui s’est manifesté dans la déclaration de trois millions de chi’ites courageux. Trois millions de chi’ites irakiens qui souffrent demandent la fin de l’ingérence et des crimes du régime des mollahs ainsi que son expulsion d’Irak. Ils demandent aussi la fin de l’injustice et la levée des restrictions imposées aux Moudjahidine du peuple d’Iran qui sont eux aussi des chi’ites. Ils demandent que cessent certains actes, comme l’assassinat des ouvriers de la Cité d’Achraf par des bombes posées dans leurs autobus. Ils demandent la fin du dynamitage de la station de pompage d’eau d’Achraf qui approvisionne aussi en eau 20.000 villageois des environs dans une chaleur infernale de 60 à 70 degrés. Ils demandent que cessent les enlèvements des Moudjahidine, comme deux de leurs membres qui avaient été enlevés à Bagdad. Ils demandent que cessent les attaques aux missiles contre Achraf, comme celle du 26 mai. Les mollahs au pouvoir prétendaient à coups de mensonges que les Moudjahidine avaient massacré les chi’ites irakiens.
Voilà que 3 millions de chi’ites soulignent dans leur déclaration : « L’OMPI se tient aux côtés du peuple irakien comme un contrepoids face au régime iranien et un barrage solide contre l’ingérence de ce régime. »
Le régime des mollahs a tremblé à Téhéran. Son socle d’infiltration, d’ingérence et de crime en Irak chancelle à l’extrême. On ne pouvait pas mieux repousser les mollahs qui font commerce des imams fondateurs du chi’isme. Avec sa politique de divisions et d’hostilités, le régime a reçu un coup stratégique majeur de la part des chi’ites. Manifestement, le Guide suprême des mollahs a vu tout son capital fondre en Irak. D’autant plus que les inspirateurs de cette déclaration historique ont préféré la rendre publique à la Cité d’Achraf.
Les agents salariés de la Force Qods en Irak qui répètent les paroles des mollahs de Téhéran ont criminalisé des millions d’Irakiens pour leur soutien à l’OMPI. Les mollahs étaient si furieux qu’ils n’ont pas caché leur intention d’exporter leurs châtiments inhumains en Irak. Ecoutez ce qu’ils ont annoncé : « Toute personne ou tout parti, organisation ou institution, irakien ou non, qui coopère en Irak avec l’organisation terroriste des Moudjahidine du peuple, tombe sous le coup de la lutte contre le terrorisme et sera livré à la justice. »
Ainsi, trois millions de chi’ites irakiens qui ont signé cette déclaration seraient tous des criminels. 135 partis, groupes et associations qui ont proposé cette déclaration seraient criminels. Toute institution qui fournit aux Moudjahidine d’Achraf des médicaments, de la nourriture ou des vêtements, serait coupable d’un délit. De plus, les nobles représentants et les porte-parole libres du peuple irakien qui sont présents parmi nous seraient coupables. De même pour les hommes courageux et héroïques qui au parlement irakien ont dit être fiers, quel qu’en soit le prix, de se tenir aux côtés des opprimés et même Paulo Casaca qui au moment où la déclaration a été rendue publique, était sur place, sont eux aussi coupables et devraient être livrés à la justice. Il faut aussi ajouter Lord Slynn et de nombreux avocats et personnalités européennes et américaines, ainsi que les parlementaires qui se sont rendus à Achraf. Ils sont coupables. Oui, même Struan Stevenson, vice président du groupe PPE DE au Parlement européen, ou M. Vidal Quadras, le vice-président du Parlement européen, qui a envoyé de nombreux messages vidéo à Achraf, ils sont également coupables. Lord Corbett qui commence ses messages en saluant Achraf est donc lui aussi coupable. Tout comme nos voisins d’Auvers-sur-Oise qui se sont rendus à Achraf. Et nos compatriotes que j’ai vu scander : « nous sommes tous d’Achraf ». Alors nous sommes tous d’une certaine façon coupables. Car nous sommes tous des d’Achraf et nous en sommes fiers !
Oui c’est cela le fascisme religieux. Il condamne tout le monde, sauf lui-même. Il doit être livré à sa propre justice pour qu’elle lui troue la tête avec une perceuse et que son corps mutilé de manière à le rendre méconnaissable, soit jeté dans une fosse commune.
Et ceci se passe alors que le Comité international des juristes pour la défense d’Achraf (CIJDA) a adressé des lettres officielles aux autorités américaines et irakiennes pour annoncer à plusieurs reprises que l’OMPI et les résidents de la Cité d’Achraf accueillent favorablement leur comparution devant tout tribunal international en Europe ou en Amérique du nord afin que les accusations portées par le régime et ses agents à leur encontre en Irak, fassent l’objet d’une enquête. Le CIJDA a demandé avec insistance qu’une commission d’enquête internationale, un organisme crédible lié à l’ONU, soit l’organe compétent pour examiner de manière impartiale toute accusation contre l’OMPI. Le CIJDA acceptera son jugement pour barrer la route à la désinformation et aux campagnes de diabolisation du régime des mollahs.
Je reviens aux trois millions de chi’ites irakiens et à leur déclaration. Les réactions hystériques du régime iranien et de ses agents en Irak montrent avant toute chose, l’importance de cet événement.
Oui, c’est un tournant dans la lutte du peuple irakien pour bouter hors de son pays le fascisme religieux.
C’est un tournant dans l’émergence du soutien des Irakiens à l’OMPI comme un rempart solide face au fascisme religieux sous couvert de l’islam. Et c’est un tournant pour laver la tache noire du khomeynisme du front des chi’ites et de l’islam authentique. La dictature religieuse, qui est dans une impasse en Iran, voulait en dominant l’Irak trouver une voie pour sa survie. Mais aujourd’hui on voit que le mur de la politique d’ingérence et de terrorisme en Irak s’effondre tout entier sur le régime. On voit que le front des mollahs qui se brise en Irak avec son lot de défections, entraîne dans sa chute le siège de la dictature religieuse à Téhéran.
La Cité d’Achraf ;
Pendant que la justice britannique annulait l’étiquette de terroriste de l’OMPI, la Cité d’Achraf a été la cible d’une attaque au missile des mollahs. A présent que les chi’ites irakiens se sont levés contre ce régime, Achraf est à nouveau la cible de sa vengeance.
La voix de la Cité d’Achraf retentit dans le cœur des Iraniens comme le cri de la liberté et résonne aux oreilles des mollahs comme le tocsin de leur renversement inéluctable. Car Achraf est un sommet de la résistance dont les versants et la base s’étendent dans tout l’Iran. C’est Achraf qui bat au cœur des protestations incessantes de la jeunesse iranienne et des émeutes ouvrières et des grèves étudiantes.
Rendons hommage aux héros de la Cité d’Achraf et comme le dit Massoud Radjavi « heureux les résidents de la ville la plus limpide au monde, symbole d’une belle patience et d’une victoire inéluctable. »
Le dossier nucléaire
Aujourd’hui, le peuple iranien et les peuples de tous les pays victimes du terrorisme et de l’intégrisme souffrent de la politique des pays occidentaux qui encourage le fascisme religieux. Leur politique, pour reprendre les termes de la justice britannique, est perverse et revient à une trahison parce qu’elle porte tort à la paix et à la sécurité dans le monde.Regardons le dossier nucléaire. La Résistance iranienne a révélé en 2002 les sites atomiques du régime. Ces six dernières années, la Résistance a procédé à au moins 80 révélations de divers éléments relatifs à la fabrication de la bombe atomique par le régime. Elle a été le principal facteur de la prise de conscience du monde sur le danger nucléaire du fascisme religieux. Mais les gouvernements occidentaux ont seulement fait perdre du temps au monde, et fait gagner du temps aux mollahs.Oui, quatre années de négociations et deux années de politique de mesures incitatives, soit en tout, six années de reculs successifs ; Quand les mollahs ont brisé le silence sur leurs installations nucléaires et entamé l’enrichissement de l’uranium, les gouvernements occidentaux ont reculé en adoptant la politique des paquets de mesures incitatives.
- Quand le régime a refusé la suspension permanente de l’enrichissement, le groupe des 5+1 a reculé en proposant de limiter la suspension à la période des négociations.
- Quand les mollahs ont refusé, les gouvernements occidentaux ont accepté que les mollahs ne suspendent qu’en apparence.
- Ensuite, les 5+1ont encore reculé sur l’enrichissement en demandant qu’ils n’ajoutent pas de centrifugeuses. C’est ce que M. Solana a demandé il y a deux semaines à Téhéran.
- A un moment, ils ont souligné qu’ils n’étaient pas prêts à donner de garantie sur la sécurité au régime iranien, mais après ils ont même reculé là-dessus.
L’ironie c’est que, si comme le disait Ahmadinejad son engin nucléaire n’a ni boite de vitesses ni frein, l’engin de ces messieurs, lui, n’est équipé que d’une marche arrière.
Même pour les résolutions que le Conseil de sécurité adopte, le régime dispose d’un délai de deux à trois mois.
- Tout au long de ces années, les pays occidentaux ont accepté toutes les demandes des mollahs pour réprimer l’OMPI. Selon les diplomates impliqués dans ce dossier, c’était une priorité constante du régime.
- Et finalement, après avoir parcouru un long chemin de négociations et d’encouragement, ils ont tellement permis aux mollahs d’abuser de la tromperie et d’agir dans la clandestinité, que tout à coup aux Etats-Unis, ils ont découvert que les mollahs avaient arrêté leurs activités sur la bombe atomique il y a cinq ans. En fait, s’agissait-il d’un rapport d’enquête ou d’un tour de passe-passe et d’une arnaque ?
Ces mesures incitatives et ces concessions ont rendu les mollahs tellement arrogants, qu’il y a trois jours, le général des pasdaran Laridjani, le président du parlement des mollahs, a clairement menacé que son régime allait se doter de la bombe atomique. Il a dit que si l’occident ne s’entendait pas avec le régime des mollahs, il pourrait se retrouver devant le fait accompli. El Baradei, au début du mois, avait rapporté le message des dirigeants de l’Iran comme quoi s’ils ne recevaient pas suffisamment de mesures incitatives, ils pourraient dans un proche avenir fabriquer une bombe atomique.
A propos, est-ce que plus vous graissez la patte des mollahs, plus leur appétit pour la bombe atomique grandit ?
Non, ne croyez pas que les offres de mesures incitatives soient quelque chose de nouveau !
La stratégie des mesures incitatives a été également choisie pour l’Irak. D’abord avec le britannique Jack Straw comme intermédiaire, les bases de l’opposition iranienne en Irak ont été bombardées. Puis, les frontières ont été laissées sans surveillance et sans défense devant ce régime. Ensuite, les mollahs ont massacré hommes, femmes et enfants avec leurs bombes et détruit le pays. Ils n’ont même pas épargné les mosquées ni les mausolées sacrés. Mais les autorités n’ont pas voulu reconnaître cette simple vérité que tous ces attentats et tous ces massacres se sont faits sur ordre des dirigeants de l’Iran et de son guide suprême. Quant au Liban, à la Palestine et à l’Afghanistan, il y a partout cette politique d’encouragement et de complaisance qui ouvre la voie à l’infiltration et l’ingérence des mollahs. Les mollahs font la promotion de cette cruauté pour dissimuler la faiblesse de leur régime face au peuple iranien. Avec arrogance, ils disent avoir islamisé le Moyen-Orient. Mais qui ne sait que le cavalier seul de Khamenei et d’Ahmadinejad, sur le train de la complaisance a été rendu possible par la faiblesse et l’infamie. Oui, le monstre de l’intégrisme, grâce aux apologistes de la complaisance, s’est étendu d’un point à l’autre de la Terre.
Comme il est étonnant que certains n’aient pas encore compris que le fascisme religieux fuit tout changement, parce que cela l’entraînerait immédiatement vers son renversement. Aujourd’hui ces derniers donnent moins de prix à leur opinion mais imposent au monde une guerre et une catastrophe.
A ceux qui ont accepté le marchandage et la complaisance avec ce régime, ou qui ont peur et s’inquiètent de le voir changer, nous disons ceci : Vous avez fait quatre erreurs de calcul fondamentales.
La première c’est que vous avez cru aux illusions propagées par les mollahs. Ils mettent en avant leur terrorisme et leur sauvagerie comme un signe de la puissance de leur régime décrépit et vous avez peur de lui.
Votre deuxième grossière erreur, c’est que vous ne savez pas à quel point le peuple iranien hait ce régime, ou bien vous feignez de ne pas le savoir. Les lobbies du régime propagent l’idée que face à la fermeté de la communauté internationale, comme un boycott, la population soutiendrait les mollahs et vous, vous répétez cette contre-vérité. Ne savez-vous donc pas que le peuple iranien vit un enfer aux mains de ces pilleurs, de ces bourreaux qui manient le fouet et les grues de pendaison ?
Votre troisième grande erreur, c’est de ne pas voir la situation explosive de la société en Iran. Le régime et ses partisans veulent occulter le désir ardent des Iraniens pour un changement démocratique. Ils veulent utiliser le mouvement international pour la paix au service de la complaisance et de la paix avec le fascisme religieux.
Votre quatrième erreur, c’est de n’avoir pas pris en compte la véritable solution de la crise iranienne.
Avec leur campagne de diabolisation contre la résistance, les mollahs essaient de faire croire l’inverse sur sa crédibilité, sa légitimité et ses racines profondes dans la société, comme s’il n’existait pas de force capable de les renverser.Certes, la crise iranienne est un problème de taille. Mais il y a une main qui délie les nœuds et c’est la Résistance iranienne. C’est une résistance qui allume le moteur des mouvements sociaux et des grandes révoltes en Iran. C’est une résistance qui, en s’appuyant sur ces Moudjahidine du peuple, est considérée comme l’antithèse du fascisme sous le couvert de l’islam et du chi’isme, qui ces trente dernières années a anéanti les bases soi-disant islamiques de ce régime aux yeux du peuple iranien et qui a dénoncé sa démagogie. C’est une résistance qui porte l’étendard de la troisième voie et ce sont le combat et le dévouement de ses membres et sympathisants qui feront triompher la Troisième Voie.Une résistance dirigée par Massoud Radjavi qui a cristallisé l’idéal de la liberté du peuple iranien dans un mouvement puissant aux racines profondes et qui l’a renforcé au fil des tempêtes et des épreuves. De sorte qu’il a pu faire jaillir du cœur du fléau et des malheurs successifs de grands acquis, et qu’il a pu dans les circonstances les plus complexes des trente dernières années, faire avancer une ligne fondée sur des principes. Avec une patience remplie de souffrances, au prix du plus grand tribut, il a fait apparaître l’horizon de la victoire. Oui, il est vrai que dans le ciel du désespoir, il a fait briller l’étoile de l’espérance.
Permettez-moi ici de m’adresser à nos amis étrangers et particulièrement à nos chers amis français qui se trouvent à nos côtés dans le vaste front de la lutte contre l’intégrisme.
La situation en Iran ;
Cela fait trois ans que le fascisme religieux, avec l’arrivée d’Ahmadinejad a accentué de manière sans précédent la répression, les pendaisons et les amputations. La vie et l’état d’esprit de nos compatriotes sont rythmés nuit et jour par les rafles, les exécutions et les coups de fouet.
Cependant, il y a quatre jours, le mollah Chahroudi, chef du judiciaire du régime, qui se présentait lui-même auparavant comme un Irakien et président du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, a cruellement appelé à davantage de peines de fouet, en déclarant avec cynisme à la télévision d’Etat : « nous pouvons utiliser le fouet en de nombreuses occasions, malheureusement nos juges se laissent influencer par une certaine propagande formaliste et superficielle dans le monde contre ce châtiment. Il y en a beaucoup qui n’apprécient pas la méthode du fouet, mais je pense qu’un des meilleurs châtiments, un des châtiments les plus juridiques, les plus juste c’est le fouet… Il est dissuasif… une des options sur laquelle nous insistons dans le code pénal islamique, c’est le fouet et même de transformer les peines de prisons en équivalent de coups de fouet. »
Malgré tout, jamais la société iranienne n’a autant protesté. Ces trois dernières années, en moyenne, chaque année, il y a eu 4700 mouvements de protestation. Je rends hommage à tous ces soulèvements glorieux et à tous leurs martyrs, leurs prisonniers dans tout l’Iran.
Ces trois dernières années, le nombre de manifestants tués dans les rues et le nombre d’opposants politiques qui ont été pendus se montent à au mois 200. Les mollahs voient dans chaque adolescent et chaque jeune révolté un combattant dans la bataille pour renverser leur régime. L’an dernier, environ 300 personnes ont été victimes d’assassinats arbitraires commis par les agents de sécurité dans la rue.
Le nombre de ceux qui ont été emprisonnés pour cause de « troubles à l’ordre public », se monte, selon les autorités du régime, « entre 10 et 15.000 personnes ». Et le nombre de prisons clandestines se monte à plus d’une centaine. Oui, des milliers de prison, des milliers de salles de torture et des milliers de centres d’exécution sont le prix pour préserver leur pouvoir. La semaine dernière le mollah Dori Najaf Abadi, procureur général du régime a annoncé : « le pays est exposé au danger des tempêtes internationales. » Il a évoqué les « longues frontières de l’est et de l’ouest du pays » et a déclaré que « les responsables du pays doivent adopter des mesures afin de prévenir les incidents et les sources de préoccupations sociales » car « les ennemis de la république islamique ne veulent pas que l’Iran islamique connaisse la sécurité ». Mais nous disons aux tyrans au pouvoir : Attendez ! Le décret de l’histoire et la volonté des combattants du peuple iranien traverseront chaque prison, chaque mur et chaque rempart pour fondre sur vous.
Une crise économique aigüe:
Les mollahs sont en situation de renversement et sont dépourvus de toute légitimité politique et religieuse. Et ils sont encerclés par la colère populaire. Aujourd’hui, ils ne s’appuient que sur une infime minorité. Dans la farce électorale, selon les propres chiffres du régime, le plus grand nombre de voix remportées dans les grandes villes par ceux qui sont entrés au parlement, ne s’élevait qu’à 6 ou 14 %.
Mais la véritable base du régime, ce sont les gardiens de la révolution, les miliciens du Bassidj et les services de renseignements. Ce nombre constitue à peine 3 % de la population iranienne.
Voilà la réalité de la dictature religieuse. Une minorité de 3% !
Alors nous disons aux mollahs : Mais ne prétendez-vous pas que votre régime est soutenu par le peuple ? Alors, pourquoi refusez-vous les élections libres ? Et maintenant une journée, juste une journée, posez les fouets à terre et enlevez les grues à pendaison, pour que l’on voie clairement face au soulèvement de la population excédée combien de temps vous pourrez durer. Face à la vague de la colère populaire, vos gardiens de la révolution fuiront à toute vitesse. En moins d’heure qu’il n’en a fallu aux soldats du dernier chah d’Iran pour enlever leurs uniformes et s’enfuir en courant.
Cette situation, c’est-à-dire la phase terminale du régime, se manifeste aussi dans la crise économique actuelle. Cette année, sur les 100 milliards de dollars de budget public, environ 13 milliards ont été consacrés aux affaires militaires et 4 milliards à la sécurité et au terrorisme. Dans le budget de l’année en cours, 33 milliards de dollars, sous le nom de budget divers, ont été alloués au cabinet d’Ahmadinejad. Ce qui signifie qu’annuellement, un tiers du budget public part dans des affaires secrètes. Aux dires d’un ancien député du régime, sur les revenus de ces trois dernières années, la somme de 63 milliards de dollars a été perdue et nul ne sait où elle est passée. De 2006 jusqu’à présent, 32 milliards de tomans des revenus pétroliers ne sont pas rentrés au trésor public.
Le résultat de cette situation, c’est la faillite des secteurs industriel, agricole et des services. Le ministre du pétrole d’Ahmadinejad a déclaré : La situation du pétrole iranien aujourd’hui ressemble à celle de l’armée du chah en 1978 à la veille de la révolution. Le pain depuis l’année dernière est devenu deux fois plus cher.
Le prix du riz a triplé. 120 villes et 6000 villages ont des problèmes d’eau potables. Les ouvriers se font licencier par fournées entières, les femmes opprimées se suicident et s’immolent par le feu les unes après les autres, chaque soir 6 millions de personnes s’endorment le ventre tenaillé par la faim et 60 millions d’Iraniens vivent sous le seuil de la pauvreté. Une grave crise économique qui menace aussi gravement l’existence du régime. 10 millions de chômeurs, 8 millions d’habitants des banlieues des grandes villes et des millions de jeunes révoltés, forment la force pour renverser ce régime.
Le programme du CNRI pour l’Iran de demain:
Les mollahs crient qu’ils maintiendront pour l’éternité le fascisme religieux absolu au pouvoir. Les tenants de la complaisance nous disent que la liberté est un rêve qu’il faut oublier. Les apologistes du régime disent que le peuple ne veut pas s’engager à nouveau dans un changement de régime. Ils ironisent en nous disant que le sacrifice et la quête de la liberté sont des antiquités qui appartiennent l’histoire et disent que ces fleurs dispersées par le vent se sont sacrifiées pour rien. Mais nous disons qu’il existe une ferveur et une force au cœur de la société et de l’histoire de l’Iran et qu’il existe une soif ardente de liberté parmi les opprimés que la conception basée sur l’humiliation et la reddition ne comprend absolument pas. C’est ce flot d’énergie retenu et d’espoirs enchaînés, et cet amour infini de la liberté qui arrachera sur son passage toutes les chaînes comme un torrent.
Nous sommes convaincus de l’émergence d’une force que rien au monde ne pourra retenir.
Oui, C’est un soleil qui se lève, le ciel s’illumine lentement, et le soleil de la liberté pointe à l’horizon
Le jour viendra où chaque Iranien bénéficiera du droit à la vie, du droit à la liberté et du droit à la sécurité et où tous seront égaux face à la justice.
Le jour viendra où l’aube joyeuse de la liberté illuminera la vie du peuple iranien. La liberté d’expression, la liberté de pensée, la liberté de culte, la liberté de la presse, la liberté de vêtements.
Le jour viendra où la vie dans l’enfer du fascisme religieux deviendra la vie dans une société démocratique. Pour que chaque personne ait le droit de participer aux décisions concernant les affaires politiques les plus importantes de sa propre société et le droit de changer de régime.
Le jour viendra où à la place de ce désert brûlant, on verra éclore cent fleurs dans chaque coin d’Iran ; avec la liberté de chaque opinion, chaque parti, chaque assemblée et chaque formation et syndicat.
Le jour viendra où les gouffres sombres de l’obscurantisme se transformeront en vastes plaines verdoyantes de modération et de tolérance, où aucune religion n’aura de droit ni de privilège spéciaux et où personne pour sa croyance ou sa non croyance en une religion ne sera privé de ses droits et où la religion sera séparée de l’Etat.
Le jour viendra où les ténèbres de la répression et de la discrimination contre les femmes iraniennes disparaitront et où l’égalité des femmes et des hommes conduira la société iranienne vers un autre monde, et ce jour est très proche.
Ainsi donc, « Au nom du bonheur de la nation iranienne et dans le but de contribuer à la paix mondiale » et pour réaliser l’idéal du 20 juin 1981 et de la bataille de Lumière éternelle en 1988, j’appelle à développer la lutte pour le renversement du fascisme religieux.
jeudi, 03 juillet 2008
Maryam Rajavi:
www.ncr-iran.org/fr/content/view/4795/1/
Il y a cinq jours, le mouvement de la résistance pour la liberté a écrit une page glorieuse dans l’histoire : l’adoption à l’unanimité et par consensus du décret retirant les Moudjahidine du peuple de la liste du terrorisme par les deux chambres du parlement britannique. Réveil des consciences, révolution étonnante du droit dans le monde qui tourne la page noire du passé. C’est ainsi que les remparts de la tyrannie religieuse se sont effondrés et qu’un véritable séisme a secoué le régime des mollahs.Les débats à la Chambre des Communes et la Chambre des Lords lors de l’adoption de ce décret, n’ont pas de précédent dans les événements concernant l’Iran. Le peuple iranien a vu de ses propres yeux comment au parlement d’une des cinq grandes puissances mondiales, on a défendu avec ardeur la Résistance au fascisme religieux.Un grand nombre de parlementaires, motivés par un sens des responsabilités admirable, imprégnés d’une noble humanité, de l’amour de la liberté et de la justice ont parlé de la nécessité de mettre fin à la politique catastrophique de complaisance et aux souffrances du peuple opprimé d’Iran.
Accuser injustement l’OMPI de terrorisme, nous a apporté une multitude de difficultés à nous et à notre peuple, ainsi qu’au peuple irakien et à ceux du Moyen-Orient. Depuis les grues pour pendre dans les rues en Iran jusqu’au terrorisme effréné, aux bains de sang au Liban, en Palestine et en Afghanistan.
Malgré tout, nous avons fait de cette injustice contre la résistance un sujet de lutte internationale en défense du droit du peuple iranien à la liberté et la démocratie.Dans une bataille de sept ans, nous avons montré aux peuples occidentaux, que ces gouvernements, contrairement à ce qu’ils prétendent, apportent la plus grande aide au développement du premier parrain du terrorisme d’Etat dans le monde. Durant des années, c’est justement de cette manière qu’ils ont barré la route au mouvement de la Résistance iranienne. Mais nous avons prouvé que cette résistance est légitime, juste et soutenue par le peuple iranien. Le tribunal britannique, d’après les parlementaires anglais, a souligné que les activités militaires de l’OMPI contre le régime iranien étaient le seul moyen de s’opposer à la dictature et à la répression en place. Le gouvernement prétendait qu’il avait en main des documents confidentiels contre la résistance. Mais nous, dans cette campagne, nous avons mis à mal les documents secrets des officines obscures et finalement, la justice britannique a déclaré que les documents secrets l’avaient davantage convaincue de l’innocence de l’OMPI. Nous avons déchiré le rideau épais du mensonge, de la tromperie et de la diabolisation. Aujourd’hui, nous sommes fiers que l’expérience de la résistance et ce qu’a enduré notre peuple aient permis à la communauté internationale de prendre conscience et d’y voir clair.Ceux qui pensent en occident que l’intégrisme islamiste ne menace que les peuples du Moyen-Orient et des pays musulmans, n’ont qu’à regarder le processus de cette inscription et la fabrication des dossiers pour voir comment les mollahs au pouvoir en Iran, armés du terrorisme, ont pris en otage le droit, la justice et la démocratie dans les plus grands pays européens. Et ceux qui s’inclinent devant une dictature sanguinaire intégriste, quelle compétence ont-ils pour défendre la justice et la loi ?C’est pourquoi nous disons que le retrait de l’OMPI de la liste, n’ouvre pas uniquement la voie à un changement démocratique en Iran. En plus de cela, il éloigne les gouvernements occidentaux de la trahison à la démocratie, à la justice et aux droits de l’homme. La suppression de cette étiquette peut mettre un point final à la stupidité chronique dont souffre la politique occidentale. Oui, après le décret du parlement britannique, on voit s’ouvrir de nouvelles perspectives.A présent il faut agir pour ramener l’Iran dans la communauté des nations. Le premier pas sera de faire passer l’Iran du stade de banque centrale du terrorisme à celui de banque centrale de la démocratie et de la paix dans cette région du monde et ce ne sera possible qu’avec un changement de régime. Désormais, un Iran non nucléaire est à portée de la main, mais en rejetant le fascisme religieux, c’est-à-dire le régime du guide suprême. A présent, un Iran désireux de paix, aspirant à la coexistence pacifique avec ses voisins qui remplacera l’ingérence et le terrorisme est possible mais en luttant pour nous débarrasser de la tyrannie religieuse. Oui, ce temps est venu.
Clore le dossier du 17 juin 2003 ;
Ces dernières semaines, le régime des mollahs a essayé à coups de chantage et de tromperie de pousser la France à soutenir le maintien de l’OMPI sur la liste noire. Le prétexte derrière cette tentative illégale, c’est l’affaire du 17 juin 2003. Tout le monde se souvient de cette affaire, de la vaste rafle dans les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne en 2003 qui était le fruit d’un accord direct entre le gouvernement Chirac-Villepin et le régime des mollahs. Le dossier qui a été ouvert à la suite, est un dossier vide et sans fondement qui à cause de l’absence de documents probants, a été constitué sur la base de la liste noire de l’Union européenne. Une liste qui d’un point de vue juridique, est aujourd’hui caduque et s’en servir comme justification est illégal.Nous disons que si, comme vous le prétendez, ce dossier n’est pas vide et infondé, eh bien, après cinq années d’esquive, il est temps de le régler. Et si comme votre attitude en témoigne, ce dossier est sans valeur, alors pourquoi en faire un prétexte pour maintenir l’étiquette du terrorisme ? C’est pourquoi je préviens que toute tentative pour soutenir le maintien de l’OMPI dans la liste est un énorme scandale qui éclaboussera la politique française qui va à l’encontre de son engagement international dans la lutte contre le terrorisme et l’intégrisme. D’autant plus que dans deux jours, la France prendra la présidence tournante de l’Union européenne.Je préviens qu’en vous pliant aux demandes du régime, vous commettrez la plus grande trahison des lois de la République française et des lois de l’Union européenne. De plus, vous rendrez les ayatollahs de Téhéran, ces ennemis de l’islam, encore plus arrogants. J’appelle ici le Conseil des ministres de l’UE à respecter le décret du Parlement britannique et à retirer l’OMPI de la liste noire. Le gouvernement qui est à l’origine de l’inscription de l’OMPI, s’est à présent écarté sur ordre de la justice et du parlement de son propre pays. Le Conseil des ministres n’a plus de prétexte pour maintenir l’OMPI sur sa liste. Mettez fin à cette inscription. La force de la justice obligera votre conscience à renoncer à cette inscription injuste. La force de la justice obligera votre conscience à vous résigner au droit du peuple iranien à la liberté et à renoncer à alimenter la machine de terreur des mollahs.
La liste noire américaine;j
Tout le monde sait que depuis le premier jour, qu’aux Etats-Unis, l’inscription de l’OMPI dans la liste noire du Département d’Etat visait à graisser la patte au mollah Khatami et aux charlatans intégristes. A cette époque, un haut responsable du gouvernement américain a déclaré : « cette inscription était un geste de bonne volonté à l’égard du nouveau président de la république iranienne Mohammad Khatami. » Ils pensaient qu’en donnant des gages et en montrant leur bonne volonté aux responsables du massacre des prisonniers politiques, ils pourraient modérer la dictature religieuse. Ils faisaient croire qu’une vipère pouvait accoucher d’une colombe. Mais c’est Ahmadinejad qui est venu au monde à sa place. Est-ce que la bonne volonté vis-à-vis des mollahs et du fascisme religieux ne signifie pas le plus haut degré de mauvaise volonté vis-à-vis du peuple iranien, des peuples du Moyen-Orient et des forces démocrates dans cette région du monde ? Au fait, pourquoi après toutes ces expériences, faut-il poursuivre la tradition de donner des gages aux mollahs ? Alors que les gardiens de la révolution et la force Qods du régime des mollahs sont sur la liste du terrorisme, pourquoi devez-vous continuer à exaucer les demandes des mollahs pour maintenir l’OMPI sur la liste noire ? Pourquoi les restrictions insupportables imposées aux « personnes protégées » de la Cité d’Achraf à la demande de ces mollahs et de leurs agents en Irak, doivent-elles durer ?
Ce mois-ci, 3 millions de chi’ites irakiens ont demandé l’expulsion d’Irak du régime iranien et de ses agents ainsi que la levée des restrictions de l’OMPI.La majorité du congrès américain par le passé, a soutenu à cinq reprises l’OMPI et le CNRI et a déclaré que cette solution était la seule manière de faire face à l’intégrisme.Une enquête de seize mois par neuf organes officiels américains sur chacun des Moudjahidine a montré qu’il n’existe aucun fondement pour accuser de terrorisme ne serait-ce qu’un seul membre de ce mouvement. Et si vous dites vous tenir aux côtés du peuple iranien pour la liberté, mettez fin à cette étiquette de terrorisme. Voilà, c’est la Résistance du peuple iranien avec ses 120.000 martyrs tombés pour la liberté. Par conséquent, ne privez pas le monde du levier le plus efficace pour affronter le fascisme religieux et le terrorisme.Thomas Jefferson, le troisième président des Etats-Unis et auteur de la déclaration d’indépendance américaine a parfaitement décrit la situation du peuple iranien et de sa résistance, quand il disait : «Quand on interprète mal les motifs de la patience, quand l’injustice persévère parce qu’on pense qu’elle sera supportée, alors la résistance devient moralité. » Et aussi, une citation tirée de la déclaration d’indépendance américaine : « chaque fois qu'une forme de pouvoir va à l'encontre de ces objectifs humains, les peuples ont le droit de changer ou d'abolir leur gouvernement et d'instituer un nouveau régime. » Or aujourd’hui, nombreux sont les chercheurs, les parlementaires et les personnalités aux Etats-Unis qui reconnaissent que la politique de rapprochement avec le régime des mollahs a porté énormément de tort à la sécurité nationale des Etats-Unis.Certes, nous l’avons toujours dit : allez-y, négociez autant que vous le voudrez avec ce régime
Mais aujourd’hui, beaucoup aux Etats-Unis et en Europe ont compris que se fixer sur le dialogue avec ce régime est une perte de temps, comme si on faisait cuire des pierres. Je dois vous rappeler que la résistance iranienne n’a jamais demandé aux Etats-Unis ni à aucun autre pays d’envoyer sa jeunesse à la guerre contre les mollahs. Nous leur disons juste de retirer l’obstacle de la marque du terrorisme et d’enlever les chaines de la liste terroriste des mains et des pieds de la Résistance du peuple iranien pour la liberté. Nous vous disons : après avoir parcouru un long chemin rempli d’erreurs à la recherche de modération, de réforme et de transformation de la dictature religieuse, il est temps de vous mettre dans le sens de l’histoire. Placez-vous du côté qui apporte la liberté au peuple iranien. Regardez l’expérience du gouvernement britannique : si la résistance et le sacrifice pour la liberté contre le fascisme religieux est un juste droit et si c’est le chemin par où passe l’histoire, il faut en tirer deux grandes leçons :La première leçon : l’étiquette terroriste collée à la juste résistance luttant contre la dictature et le fascisme religieux pour qui le suffrage universel n’a aucune valeur et qui est hostile aux élections libres, n’est source d’aucune fierté et ne fait que couvrir d’opprobre.La seconde leçon : qu’on le veuille ou non, les forces de la justice et de la conscience avec leur porte-parole, remporteront la victoire. Oui la liberté est à portée de la main et nous atteindrons notre destination glorieuse, la liberté.
Le soutien de 3 millions d’Irakiens
Au milieu des crimes et des événements terribles qui touchent de plein fouet chaque jour un Irak meurtri, il y a deux semaines, nous avons assisté à l’épanouissement d’un mouvement spectaculaire politique, social et culturel contre le régime des mollahs dans ce pays, qui s’est manifesté dans la déclaration de trois millions de chi’ites courageux. Trois millions de chi’ites irakiens qui souffrent demandent la fin de l’ingérence et des crimes du régime des mollahs ainsi que son expulsion d’Irak. Ils demandent aussi la fin de l’injustice et la levée des restrictions imposées aux Moudjahidine du peuple d’Iran qui sont eux aussi des chi’ites. Ils demandent que cessent certains actes, comme l’assassinat des ouvriers de la Cité d’Achraf par des bombes posées dans leurs autobus. Ils demandent la fin du dynamitage de la station de pompage d’eau d’Achraf qui approvisionne aussi en eau 20.000 villageois des environs dans une chaleur infernale de 60 à 70 degrés. Ils demandent que cessent les enlèvements des Moudjahidine, comme deux de leurs membres qui avaient été enlevés à Bagdad. Ils demandent que cessent les attaques aux missiles contre Achraf, comme celle du 26 mai. Les mollahs au pouvoir prétendaient à coups de mensonges que les Moudjahidine avaient massacré les chi’ites irakiens.
Voilà que 3 millions de chi’ites soulignent dans leur déclaration : « L’OMPI se tient aux côtés du peuple irakien comme un contrepoids face au régime iranien et un barrage solide contre l’ingérence de ce régime. »
Le régime des mollahs a tremblé à Téhéran. Son socle d’infiltration, d’ingérence et de crime en Irak chancelle à l’extrême. On ne pouvait pas mieux repousser les mollahs qui font commerce des imams fondateurs du chi’isme. Avec sa politique de divisions et d’hostilités, le régime a reçu un coup stratégique majeur de la part des chi’ites. Manifestement, le Guide suprême des mollahs a vu tout son capital fondre en Irak. D’autant plus que les inspirateurs de cette déclaration historique ont préféré la rendre publique à la Cité d’Achraf.
Les agents salariés de la Force Qods en Irak qui répètent les paroles des mollahs de Téhéran ont criminalisé des millions d’Irakiens pour leur soutien à l’OMPI. Les mollahs étaient si furieux qu’ils n’ont pas caché leur intention d’exporter leurs châtiments inhumains en Irak. Ecoutez ce qu’ils ont annoncé : « Toute personne ou tout parti, organisation ou institution, irakien ou non, qui coopère en Irak avec l’organisation terroriste des Moudjahidine du peuple, tombe sous le coup de la lutte contre le terrorisme et sera livré à la justice. »
Ainsi, trois millions de chi’ites irakiens qui ont signé cette déclaration seraient tous des criminels. 135 partis, groupes et associations qui ont proposé cette déclaration seraient criminels. Toute institution qui fournit aux Moudjahidine d’Achraf des médicaments, de la nourriture ou des vêtements, serait coupable d’un délit. De plus, les nobles représentants et les porte-parole libres du peuple irakien qui sont présents parmi nous seraient coupables. De même pour les hommes courageux et héroïques qui au parlement irakien ont dit être fiers, quel qu’en soit le prix, de se tenir aux côtés des opprimés et même Paulo Casaca qui au moment où la déclaration a été rendue publique, était sur place, sont eux aussi coupables et devraient être livrés à la justice. Il faut aussi ajouter Lord Slynn et de nombreux avocats et personnalités européennes et américaines, ainsi que les parlementaires qui se sont rendus à Achraf. Ils sont coupables. Oui, même Struan Stevenson, vice président du groupe PPE DE au Parlement européen, ou M. Vidal Quadras, le vice-président du Parlement européen, qui a envoyé de nombreux messages vidéo à Achraf, ils sont également coupables. Lord Corbett qui commence ses messages en saluant Achraf est donc lui aussi coupable. Tout comme nos voisins d’Auvers-sur-Oise qui se sont rendus à Achraf. Et nos compatriotes que j’ai vu scander : « nous sommes tous d’Achraf ». Alors nous sommes tous d’une certaine façon coupables. Car nous sommes tous des d’Achraf et nous en sommes fiers !
Oui c’est cela le fascisme religieux. Il condamne tout le monde, sauf lui-même. Il doit être livré à sa propre justice pour qu’elle lui troue la tête avec une perceuse et que son corps mutilé de manière à le rendre méconnaissable, soit jeté dans une fosse commune.
Et ceci se passe alors que le Comité international des juristes pour la défense d’Achraf (CIJDA) a adressé des lettres officielles aux autorités américaines et irakiennes pour annoncer à plusieurs reprises que l’OMPI et les résidents de la Cité d’Achraf accueillent favorablement leur comparution devant tout tribunal international en Europe ou en Amérique du nord afin que les accusations portées par le régime et ses agents à leur encontre en Irak, fassent l’objet d’une enquête. Le CIJDA a demandé avec insistance qu’une commission d’enquête internationale, un organisme crédible lié à l’ONU, soit l’organe compétent pour examiner de manière impartiale toute accusation contre l’OMPI. Le CIJDA acceptera son jugement pour barrer la route à la désinformation et aux campagnes de diabolisation du régime des mollahs.
Je reviens aux trois millions de chi’ites irakiens et à leur déclaration. Les réactions hystériques du régime iranien et de ses agents en Irak montrent avant toute chose, l’importance de cet événement.
Oui, c’est un tournant dans la lutte du peuple irakien pour bouter hors de son pays le fascisme religieux.
C’est un tournant dans l’émergence du soutien des Irakiens à l’OMPI comme un rempart solide face au fascisme religieux sous couvert de l’islam. Et c’est un tournant pour laver la tache noire du khomeynisme du front des chi’ites et de l’islam authentique. La dictature religieuse, qui est dans une impasse en Iran, voulait en dominant l’Irak trouver une voie pour sa survie. Mais aujourd’hui on voit que le mur de la politique d’ingérence et de terrorisme en Irak s’effondre tout entier sur le régime. On voit que le front des mollahs qui se brise en Irak avec son lot de défections, entraîne dans sa chute le siège de la dictature religieuse à Téhéran.
La Cité d’Achraf ;
Pendant que la justice britannique annulait l’étiquette de terroriste de l’OMPI, la Cité d’Achraf a été la cible d’une attaque au missile des mollahs. A présent que les chi’ites irakiens se sont levés contre ce régime, Achraf est à nouveau la cible de sa vengeance.
La voix de la Cité d’Achraf retentit dans le cœur des Iraniens comme le cri de la liberté et résonne aux oreilles des mollahs comme le tocsin de leur renversement inéluctable. Car Achraf est un sommet de la résistance dont les versants et la base s’étendent dans tout l’Iran. C’est Achraf qui bat au cœur des protestations incessantes de la jeunesse iranienne et des émeutes ouvrières et des grèves étudiantes.
Rendons hommage aux héros de la Cité d’Achraf et comme le dit Massoud Radjavi « heureux les résidents de la ville la plus limpide au monde, symbole d’une belle patience et d’une victoire inéluctable. »
Le dossier nucléaire
Aujourd’hui, le peuple iranien et les peuples de tous les pays victimes du terrorisme et de l’intégrisme souffrent de la politique des pays occidentaux qui encourage le fascisme religieux. Leur politique, pour reprendre les termes de la justice britannique, est perverse et revient à une trahison parce qu’elle porte tort à la paix et à la sécurité dans le monde.Regardons le dossier nucléaire. La Résistance iranienne a révélé en 2002 les sites atomiques du régime. Ces six dernières années, la Résistance a procédé à au moins 80 révélations de divers éléments relatifs à la fabrication de la bombe atomique par le régime. Elle a été le principal facteur de la prise de conscience du monde sur le danger nucléaire du fascisme religieux. Mais les gouvernements occidentaux ont seulement fait perdre du temps au monde, et fait gagner du temps aux mollahs.Oui, quatre années de négociations et deux années de politique de mesures incitatives, soit en tout, six années de reculs successifs ; Quand les mollahs ont brisé le silence sur leurs installations nucléaires et entamé l’enrichissement de l’uranium, les gouvernements occidentaux ont reculé en adoptant la politique des paquets de mesures incitatives.
- Quand le régime a refusé la suspension permanente de l’enrichissement, le groupe des 5+1 a reculé en proposant de limiter la suspension à la période des négociations.
- Quand les mollahs ont refusé, les gouvernements occidentaux ont accepté que les mollahs ne suspendent qu’en apparence.
- Ensuite, les 5+1ont encore reculé sur l’enrichissement en demandant qu’ils n’ajoutent pas de centrifugeuses. C’est ce que M. Solana a demandé il y a deux semaines à Téhéran.
- A un moment, ils ont souligné qu’ils n’étaient pas prêts à donner de garantie sur la sécurité au régime iranien, mais après ils ont même reculé là-dessus.
L’ironie c’est que, si comme le disait Ahmadinejad son engin nucléaire n’a ni boite de vitesses ni frein, l’engin de ces messieurs, lui, n’est équipé que d’une marche arrière.
Même pour les résolutions que le Conseil de sécurité adopte, le régime dispose d’un délai de deux à trois mois.
- Tout au long de ces années, les pays occidentaux ont accepté toutes les demandes des mollahs pour réprimer l’OMPI. Selon les diplomates impliqués dans ce dossier, c’était une priorité constante du régime.
- Et finalement, après avoir parcouru un long chemin de négociations et d’encouragement, ils ont tellement permis aux mollahs d’abuser de la tromperie et d’agir dans la clandestinité, que tout à coup aux Etats-Unis, ils ont découvert que les mollahs avaient arrêté leurs activités sur la bombe atomique il y a cinq ans. En fait, s’agissait-il d’un rapport d’enquête ou d’un tour de passe-passe et d’une arnaque ?
Ces mesures incitatives et ces concessions ont rendu les mollahs tellement arrogants, qu’il y a trois jours, le général des pasdaran Laridjani, le président du parlement des mollahs, a clairement menacé que son régime allait se doter de la bombe atomique. Il a dit que si l’occident ne s’entendait pas avec le régime des mollahs, il pourrait se retrouver devant le fait accompli. El Baradei, au début du mois, avait rapporté le message des dirigeants de l’Iran comme quoi s’ils ne recevaient pas suffisamment de mesures incitatives, ils pourraient dans un proche avenir fabriquer une bombe atomique.
A propos, est-ce que plus vous graissez la patte des mollahs, plus leur appétit pour la bombe atomique grandit ?
Non, ne croyez pas que les offres de mesures incitatives soient quelque chose de nouveau !
La stratégie des mesures incitatives a été également choisie pour l’Irak. D’abord avec le britannique Jack Straw comme intermédiaire, les bases de l’opposition iranienne en Irak ont été bombardées. Puis, les frontières ont été laissées sans surveillance et sans défense devant ce régime. Ensuite, les mollahs ont massacré hommes, femmes et enfants avec leurs bombes et détruit le pays. Ils n’ont même pas épargné les mosquées ni les mausolées sacrés. Mais les autorités n’ont pas voulu reconnaître cette simple vérité que tous ces attentats et tous ces massacres se sont faits sur ordre des dirigeants de l’Iran et de son guide suprême. Quant au Liban, à la Palestine et à l’Afghanistan, il y a partout cette politique d’encouragement et de complaisance qui ouvre la voie à l’infiltration et l’ingérence des mollahs. Les mollahs font la promotion de cette cruauté pour dissimuler la faiblesse de leur régime face au peuple iranien. Avec arrogance, ils disent avoir islamisé le Moyen-Orient. Mais qui ne sait que le cavalier seul de Khamenei et d’Ahmadinejad, sur le train de la complaisance a été rendu possible par la faiblesse et l’infamie. Oui, le monstre de l’intégrisme, grâce aux apologistes de la complaisance, s’est étendu d’un point à l’autre de la Terre.
Comme il est étonnant que certains n’aient pas encore compris que le fascisme religieux fuit tout changement, parce que cela l’entraînerait immédiatement vers son renversement. Aujourd’hui ces derniers donnent moins de prix à leur opinion mais imposent au monde une guerre et une catastrophe.
A ceux qui ont accepté le marchandage et la complaisance avec ce régime, ou qui ont peur et s’inquiètent de le voir changer, nous disons ceci : Vous avez fait quatre erreurs de calcul fondamentales.
La première c’est que vous avez cru aux illusions propagées par les mollahs. Ils mettent en avant leur terrorisme et leur sauvagerie comme un signe de la puissance de leur régime décrépit et vous avez peur de lui.
Votre deuxième grossière erreur, c’est que vous ne savez pas à quel point le peuple iranien hait ce régime, ou bien vous feignez de ne pas le savoir. Les lobbies du régime propagent l’idée que face à la fermeté de la communauté internationale, comme un boycott, la population soutiendrait les mollahs et vous, vous répétez cette contre-vérité. Ne savez-vous donc pas que le peuple iranien vit un enfer aux mains de ces pilleurs, de ces bourreaux qui manient le fouet et les grues de pendaison ?
Votre troisième grande erreur, c’est de ne pas voir la situation explosive de la société en Iran. Le régime et ses partisans veulent occulter le désir ardent des Iraniens pour un changement démocratique. Ils veulent utiliser le mouvement international pour la paix au service de la complaisance et de la paix avec le fascisme religieux.
Votre quatrième erreur, c’est de n’avoir pas pris en compte la véritable solution de la crise iranienne.
Avec leur campagne de diabolisation contre la résistance, les mollahs essaient de faire croire l’inverse sur sa crédibilité, sa légitimité et ses racines profondes dans la société, comme s’il n’existait pas de force capable de les renverser.Certes, la crise iranienne est un problème de taille. Mais il y a une main qui délie les nœuds et c’est la Résistance iranienne. C’est une résistance qui allume le moteur des mouvements sociaux et des grandes révoltes en Iran. C’est une résistance qui, en s’appuyant sur ces Moudjahidine du peuple, est considérée comme l’antithèse du fascisme sous le couvert de l’islam et du chi’isme, qui ces trente dernières années a anéanti les bases soi-disant islamiques de ce régime aux yeux du peuple iranien et qui a dénoncé sa démagogie. C’est une résistance qui porte l’étendard de la troisième voie et ce sont le combat et le dévouement de ses membres et sympathisants qui feront triompher la Troisième Voie.Une résistance dirigée par Massoud Radjavi qui a cristallisé l’idéal de la liberté du peuple iranien dans un mouvement puissant aux racines profondes et qui l’a renforcé au fil des tempêtes et des épreuves. De sorte qu’il a pu faire jaillir du cœur du fléau et des malheurs successifs de grands acquis, et qu’il a pu dans les circonstances les plus complexes des trente dernières années, faire avancer une ligne fondée sur des principes. Avec une patience remplie de souffrances, au prix du plus grand tribut, il a fait apparaître l’horizon de la victoire. Oui, il est vrai que dans le ciel du désespoir, il a fait briller l’étoile de l’espérance.
Permettez-moi ici de m’adresser à nos amis étrangers et particulièrement à nos chers amis français qui se trouvent à nos côtés dans le vaste front de la lutte contre l’intégrisme.
La situation en Iran ;
Cela fait trois ans que le fascisme religieux, avec l’arrivée d’Ahmadinejad a accentué de manière sans précédent la répression, les pendaisons et les amputations. La vie et l’état d’esprit de nos compatriotes sont rythmés nuit et jour par les rafles, les exécutions et les coups de fouet.
Cependant, il y a quatre jours, le mollah Chahroudi, chef du judiciaire du régime, qui se présentait lui-même auparavant comme un Irakien et président du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, a cruellement appelé à davantage de peines de fouet, en déclarant avec cynisme à la télévision d’Etat : « nous pouvons utiliser le fouet en de nombreuses occasions, malheureusement nos juges se laissent influencer par une certaine propagande formaliste et superficielle dans le monde contre ce châtiment. Il y en a beaucoup qui n’apprécient pas la méthode du fouet, mais je pense qu’un des meilleurs châtiments, un des châtiments les plus juridiques, les plus juste c’est le fouet… Il est dissuasif… une des options sur laquelle nous insistons dans le code pénal islamique, c’est le fouet et même de transformer les peines de prisons en équivalent de coups de fouet. »
Malgré tout, jamais la société iranienne n’a autant protesté. Ces trois dernières années, en moyenne, chaque année, il y a eu 4700 mouvements de protestation. Je rends hommage à tous ces soulèvements glorieux et à tous leurs martyrs, leurs prisonniers dans tout l’Iran.
Ces trois dernières années, le nombre de manifestants tués dans les rues et le nombre d’opposants politiques qui ont été pendus se montent à au mois 200. Les mollahs voient dans chaque adolescent et chaque jeune révolté un combattant dans la bataille pour renverser leur régime. L’an dernier, environ 300 personnes ont été victimes d’assassinats arbitraires commis par les agents de sécurité dans la rue.
Le nombre de ceux qui ont été emprisonnés pour cause de « troubles à l’ordre public », se monte, selon les autorités du régime, « entre 10 et 15.000 personnes ». Et le nombre de prisons clandestines se monte à plus d’une centaine. Oui, des milliers de prison, des milliers de salles de torture et des milliers de centres d’exécution sont le prix pour préserver leur pouvoir. La semaine dernière le mollah Dori Najaf Abadi, procureur général du régime a annoncé : « le pays est exposé au danger des tempêtes internationales. » Il a évoqué les « longues frontières de l’est et de l’ouest du pays » et a déclaré que « les responsables du pays doivent adopter des mesures afin de prévenir les incidents et les sources de préoccupations sociales » car « les ennemis de la république islamique ne veulent pas que l’Iran islamique connaisse la sécurité ». Mais nous disons aux tyrans au pouvoir : Attendez ! Le décret de l’histoire et la volonté des combattants du peuple iranien traverseront chaque prison, chaque mur et chaque rempart pour fondre sur vous.
Une crise économique aigüe:
Les mollahs sont en situation de renversement et sont dépourvus de toute légitimité politique et religieuse. Et ils sont encerclés par la colère populaire. Aujourd’hui, ils ne s’appuient que sur une infime minorité. Dans la farce électorale, selon les propres chiffres du régime, le plus grand nombre de voix remportées dans les grandes villes par ceux qui sont entrés au parlement, ne s’élevait qu’à 6 ou 14 %.
Mais la véritable base du régime, ce sont les gardiens de la révolution, les miliciens du Bassidj et les services de renseignements. Ce nombre constitue à peine 3 % de la population iranienne.
Voilà la réalité de la dictature religieuse. Une minorité de 3% !
Alors nous disons aux mollahs : Mais ne prétendez-vous pas que votre régime est soutenu par le peuple ? Alors, pourquoi refusez-vous les élections libres ? Et maintenant une journée, juste une journée, posez les fouets à terre et enlevez les grues à pendaison, pour que l’on voie clairement face au soulèvement de la population excédée combien de temps vous pourrez durer. Face à la vague de la colère populaire, vos gardiens de la révolution fuiront à toute vitesse. En moins d’heure qu’il n’en a fallu aux soldats du dernier chah d’Iran pour enlever leurs uniformes et s’enfuir en courant.
Cette situation, c’est-à-dire la phase terminale du régime, se manifeste aussi dans la crise économique actuelle. Cette année, sur les 100 milliards de dollars de budget public, environ 13 milliards ont été consacrés aux affaires militaires et 4 milliards à la sécurité et au terrorisme. Dans le budget de l’année en cours, 33 milliards de dollars, sous le nom de budget divers, ont été alloués au cabinet d’Ahmadinejad. Ce qui signifie qu’annuellement, un tiers du budget public part dans des affaires secrètes. Aux dires d’un ancien député du régime, sur les revenus de ces trois dernières années, la somme de 63 milliards de dollars a été perdue et nul ne sait où elle est passée. De 2006 jusqu’à présent, 32 milliards de tomans des revenus pétroliers ne sont pas rentrés au trésor public.
Le résultat de cette situation, c’est la faillite des secteurs industriel, agricole et des services. Le ministre du pétrole d’Ahmadinejad a déclaré : La situation du pétrole iranien aujourd’hui ressemble à celle de l’armée du chah en 1978 à la veille de la révolution. Le pain depuis l’année dernière est devenu deux fois plus cher.
Le prix du riz a triplé. 120 villes et 6000 villages ont des problèmes d’eau potables. Les ouvriers se font licencier par fournées entières, les femmes opprimées se suicident et s’immolent par le feu les unes après les autres, chaque soir 6 millions de personnes s’endorment le ventre tenaillé par la faim et 60 millions d’Iraniens vivent sous le seuil de la pauvreté. Une grave crise économique qui menace aussi gravement l’existence du régime. 10 millions de chômeurs, 8 millions d’habitants des banlieues des grandes villes et des millions de jeunes révoltés, forment la force pour renverser ce régime.
Le programme du CNRI pour l’Iran de demain:
Les mollahs crient qu’ils maintiendront pour l’éternité le fascisme religieux absolu au pouvoir. Les tenants de la complaisance nous disent que la liberté est un rêve qu’il faut oublier. Les apologistes du régime disent que le peuple ne veut pas s’engager à nouveau dans un changement de régime. Ils ironisent en nous disant que le sacrifice et la quête de la liberté sont des antiquités qui appartiennent l’histoire et disent que ces fleurs dispersées par le vent se sont sacrifiées pour rien. Mais nous disons qu’il existe une ferveur et une force au cœur de la société et de l’histoire de l’Iran et qu’il existe une soif ardente de liberté parmi les opprimés que la conception basée sur l’humiliation et la reddition ne comprend absolument pas. C’est ce flot d’énergie retenu et d’espoirs enchaînés, et cet amour infini de la liberté qui arrachera sur son passage toutes les chaînes comme un torrent.
Nous sommes convaincus de l’émergence d’une force que rien au monde ne pourra retenir.
Oui, C’est un soleil qui se lève, le ciel s’illumine lentement, et le soleil de la liberté pointe à l’horizon
Le jour viendra où chaque Iranien bénéficiera du droit à la vie, du droit à la liberté et du droit à la sécurité et où tous seront égaux face à la justice.
Le jour viendra où l’aube joyeuse de la liberté illuminera la vie du peuple iranien. La liberté d’expression, la liberté de pensée, la liberté de culte, la liberté de la presse, la liberté de vêtements.
Le jour viendra où la vie dans l’enfer du fascisme religieux deviendra la vie dans une société démocratique. Pour que chaque personne ait le droit de participer aux décisions concernant les affaires politiques les plus importantes de sa propre société et le droit de changer de régime.
Le jour viendra où à la place de ce désert brûlant, on verra éclore cent fleurs dans chaque coin d’Iran ; avec la liberté de chaque opinion, chaque parti, chaque assemblée et chaque formation et syndicat.
Le jour viendra où les gouffres sombres de l’obscurantisme se transformeront en vastes plaines verdoyantes de modération et de tolérance, où aucune religion n’aura de droit ni de privilège spéciaux et où personne pour sa croyance ou sa non croyance en une religion ne sera privé de ses droits et où la religion sera séparée de l’Etat.
Le jour viendra où les ténèbres de la répression et de la discrimination contre les femmes iraniennes disparaitront et où l’égalité des femmes et des hommes conduira la société iranienne vers un autre monde, et ce jour est très proche.
Ainsi donc, « Au nom du bonheur de la nation iranienne et dans le but de contribuer à la paix mondiale » et pour réaliser l’idéal du 20 juin 1981 et de la bataille de Lumière éternelle en 1988, j’appelle à développer la lutte pour le renversement du fascisme religieux.
jeudi, 03 juillet 2008
Maryam Rajavi:
www.ncr-iran.org/fr/content/view/4795/1/
Il y a cinq jours, le mouvement de la résistance pour la liberté a écrit une page glorieuse dans l’histoire : l’adoption à l’unanimité et par consensus du décret retirant les Moudjahidine du peuple de la liste du terrorisme par les deux chambres du parlement britannique. Réveil des consciences, révolution étonnante du droit dans le monde qui tourne la page noire du passé. C’est ainsi que les remparts de la tyrannie religieuse se sont effondrés et qu’un véritable séisme a secoué le régime des mollahs.Les débats à la Chambre des Communes et la Chambre des Lords lors de l’adoption de ce décret, n’ont pas de précédent dans les événements concernant l’Iran. Le peuple iranien a vu de ses propres yeux comment au parlement d’une des cinq grandes puissances mondiales, on a défendu avec ardeur la Résistance au fascisme religieux.Un grand nombre de parlementaires, motivés par un sens des responsabilités admirable, imprégnés d’une noble humanité, de l’amour de la liberté et de la justice ont parlé de la nécessité de mettre fin à la politique catastrophique de complaisance et aux souffrances du peuple opprimé d’Iran.
Accuser injustement l’OMPI de terrorisme, nous a apporté une multitude de difficultés à nous et à notre peuple, ainsi qu’au peuple irakien et à ceux du Moyen-Orient. Depuis les grues pour pendre dans les rues en Iran jusqu’au terrorisme effréné, aux bains de sang au Liban, en Palestine et en Afghanistan.
Malgré tout, nous avons fait de cette injustice contre la résistance un sujet de lutte internationale en défense du droit du peuple iranien à la liberté et la démocratie.Dans une bataille de sept ans, nous avons montré aux peuples occidentaux, que ces gouvernements, contrairement à ce qu’ils prétendent, apportent la plus grande aide au développement du premier parrain du terrorisme d’Etat dans le monde. Durant des années, c’est justement de cette manière qu’ils ont barré la route au mouvement de la Résistance iranienne. Mais nous avons prouvé que cette résistance est légitime, juste et soutenue par le peuple iranien. Le tribunal britannique, d’après les parlementaires anglais, a souligné que les activités militaires de l’OMPI contre le régime iranien étaient le seul moyen de s’opposer à la dictature et à la répression en place. Le gouvernement prétendait qu’il avait en main des documents confidentiels contre la résistance. Mais nous, dans cette campagne, nous avons mis à mal les documents secrets des officines obscures et finalement, la justice britannique a déclaré que les documents secrets l’avaient davantage convaincue de l’innocence de l’OMPI. Nous avons déchiré le rideau épais du mensonge, de la tromperie et de la diabolisation. Aujourd’hui, nous sommes fiers que l’expérience de la résistance et ce qu’a enduré notre peuple aient permis à la communauté internationale de prendre conscience et d’y voir clair.Ceux qui pensent en occident que l’intégrisme islamiste ne menace que les peuples du Moyen-Orient et des pays musulmans, n’ont qu’à regarder le processus de cette inscription et la fabrication des dossiers pour voir comment les mollahs au pouvoir en Iran, armés du terrorisme, ont pris en otage le droit, la justice et la démocratie dans les plus grands pays européens. Et ceux qui s’inclinent devant une dictature sanguinaire intégriste, quelle compétence ont-ils pour défendre la justice et la loi ?C’est pourquoi nous disons que le retrait de l’OMPI de la liste, n’ouvre pas uniquement la voie à un changement démocratique en Iran. En plus de cela, il éloigne les gouvernements occidentaux de la trahison à la démocratie, à la justice et aux droits de l’homme. La suppression de cette étiquette peut mettre un point final à la stupidité chronique dont souffre la politique occidentale. Oui, après le décret du parlement britannique, on voit s’ouvrir de nouvelles perspectives.A présent il faut agir pour ramener l’Iran dans la communauté des nations. Le premier pas sera de faire passer l’Iran du stade de banque centrale du terrorisme à celui de banque centrale de la démocratie et de la paix dans cette région du monde et ce ne sera possible qu’avec un changement de régime. Désormais, un Iran non nucléaire est à portée de la main, mais en rejetant le fascisme religieux, c’est-à-dire le régime du guide suprême. A présent, un Iran désireux de paix, aspirant à la coexistence pacifique avec ses voisins qui remplacera l’ingérence et le terrorisme est possible mais en luttant pour nous débarrasser de la tyrannie religieuse. Oui, ce temps est venu.
Clore le dossier du 17 juin 2003 ;
Ces dernières semaines, le régime des mollahs a essayé à coups de chantage et de tromperie de pousser la France à soutenir le maintien de l’OMPI sur la liste noire. Le prétexte derrière cette tentative illégale, c’est l’affaire du 17 juin 2003. Tout le monde se souvient de cette affaire, de la vaste rafle dans les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne en 2003 qui était le fruit d’un accord direct entre le gouvernement Chirac-Villepin et le régime des mollahs. Le dossier qui a été ouvert à la suite, est un dossier vide et sans fondement qui à cause de l’absence de documents probants, a été constitué sur la base de la liste noire de l’Union européenne. Une liste qui d’un point de vue juridique, est aujourd’hui caduque et s’en servir comme justification est illégal.Nous disons que si, comme vous le prétendez, ce dossier n’est pas vide et infondé, eh bien, après cinq années d’esquive, il est temps de le régler. Et si comme votre attitude en témoigne, ce dossier est sans valeur, alors pourquoi en faire un prétexte pour maintenir l’étiquette du terrorisme ? C’est pourquoi je préviens que toute tentative pour soutenir le maintien de l’OMPI dans la liste est un énorme scandale qui éclaboussera la politique française qui va à l’encontre de son engagement international dans la lutte contre le terrorisme et l’intégrisme. D’autant plus que dans deux jours, la France prendra la présidence tournante de l’Union européenne.Je préviens qu’en vous pliant aux demandes du régime, vous commettrez la plus grande trahison des lois de la République française et des lois de l’Union européenne. De plus, vous rendrez les ayatollahs de Téhéran, ces ennemis de l’islam, encore plus arrogants. J’appelle ici le Conseil des ministres de l’UE à respecter le décret du Parlement britannique et à retirer l’OMPI de la liste noire. Le gouvernement qui est à l’origine de l’inscription de l’OMPI, s’est à présent écarté sur ordre de la justice et du parlement de son propre pays. Le Conseil des ministres n’a plus de prétexte pour maintenir l’OMPI sur sa liste. Mettez fin à cette inscription. La force de la justice obligera votre conscience à renoncer à cette inscription injuste. La force de la justice obligera votre conscience à vous résigner au droit du peuple iranien à la liberté et à renoncer à alimenter la machine de terreur des mollahs.
La liste noire américaine;j
Tout le monde sait que depuis le premier jour, qu’aux Etats-Unis, l’inscription de l’OMPI dans la liste noire du Département d’Etat visait à graisser la patte au mollah Khatami et aux charlatans intégristes. A cette époque, un haut responsable du gouvernement américain a déclaré : « cette inscription était un geste de bonne volonté à l’égard du nouveau président de la république iranienne Mohammad Khatami. » Ils pensaient qu’en donnant des gages et en montrant leur bonne volonté aux responsables du massacre des prisonniers politiques, ils pourraient modérer la dictature religieuse. Ils faisaient croire qu’une vipère pouvait accoucher d’une colombe. Mais c’est Ahmadinejad qui est venu au monde à sa place. Est-ce que la bonne volonté vis-à-vis des mollahs et du fascisme religieux ne signifie pas le plus haut degré de mauvaise volonté vis-à-vis du peuple iranien, des peuples du Moyen-Orient et des forces démocrates dans cette région du monde ? Au fait, pourquoi après toutes ces expériences, faut-il poursuivre la tradition de donner des gages aux mollahs ? Alors que les gardiens de la révolution et la force Qods du régime des mollahs sont sur la liste du terrorisme, pourquoi devez-vous continuer à exaucer les demandes des mollahs pour maintenir l’OMPI sur la liste noire ? Pourquoi les restrictions insupportables imposées aux « personnes protégées » de la Cité d’Achraf à la demande de ces mollahs et de leurs agents en Irak, doivent-elles durer ?
Ce mois-ci, 3 millions de chi’ites irakiens ont demandé l’expulsion d’Irak du régime iranien et de ses agents ainsi que la levée des restrictions de l’OMPI.La majorité du congrès américain par le passé, a soutenu à cinq reprises l’OMPI et le CNRI et a déclaré que cette solution était la seule manière de faire face à l’intégrisme.Une enquête de seize mois par neuf organes officiels américains sur chacun des Moudjahidine a montré qu’il n’existe aucun fondement pour accuser de terrorisme ne serait-ce qu’un seul membre de ce mouvement. Et si vous dites vous tenir aux côtés du peuple iranien pour la liberté, mettez fin à cette étiquette de terrorisme. Voilà, c’est la Résistance du peuple iranien avec ses 120.000 martyrs tombés pour la liberté. Par conséquent, ne privez pas le monde du levier le plus efficace pour affronter le fascisme religieux et le terrorisme.Thomas Jefferson, le troisième président des Etats-Unis et auteur de la déclaration d’indépendance américaine a parfaitement décrit la situation du peuple iranien et de sa résistance, quand il disait : «Quand on interprète mal les motifs de la patience, quand l’injustice persévère parce qu’on pense qu’elle sera supportée, alors la résistance devient moralité. » Et aussi, une citation tirée de la déclaration d’indépendance américaine : « chaque fois qu'une forme de pouvoir va à l'encontre de ces objectifs humains, les peuples ont le droit de changer ou d'abolir leur gouvernement et d'instituer un nouveau régime. » Or aujourd’hui, nombreux sont les chercheurs, les parlementaires et les personnalités aux Etats-Unis qui reconnaissent que la politique de rapprochement avec le régime des mollahs a porté énormément de tort à la sécurité nationale des Etats-Unis.Certes, nous l’avons toujours dit : allez-y, négociez autant que vous le voudrez avec ce régime
Mais aujourd’hui, beaucoup aux Etats-Unis et en Europe ont compris que se fixer sur le dialogue avec ce régime est une perte de temps, comme si on faisait cuire des pierres. Je dois vous rappeler que la résistance iranienne n’a jamais demandé aux Etats-Unis ni à aucun autre pays d’envoyer sa jeunesse à la guerre contre les mollahs. Nous leur disons juste de retirer l’obstacle de la marque du terrorisme et d’enlever les chaines de la liste terroriste des mains et des pieds de la Résistance du peuple iranien pour la liberté. Nous vous disons : après avoir parcouru un long chemin rempli d’erreurs à la recherche de modération, de réforme et de transformation de la dictature religieuse, il est temps de vous mettre dans le sens de l’histoire. Placez-vous du côté qui apporte la liberté au peuple iranien. Regardez l’expérience du gouvernement britannique : si la résistance et le sacrifice pour la liberté contre le fascisme religieux est un juste droit et si c’est le chemin par où passe l’histoire, il faut en tirer deux grandes leçons :La première leçon : l’étiquette terroriste collée à la juste résistance luttant contre la dictature et le fascisme religieux pour qui le suffrage universel n’a aucune valeur et qui est hostile aux élections libres, n’est source d’aucune fierté et ne fait que couvrir d’opprobre.La seconde leçon : qu’on le veuille ou non, les forces de la justice et de la conscience avec leur porte-parole, remporteront la victoire. Oui la liberté est à portée de la main et nous atteindrons notre destination glorieuse, la liberté.
Le soutien de 3 millions d’Irakiens
Au milieu des crimes et des événements terribles qui touchent de plein fouet chaque jour un Irak meurtri, il y a deux semaines, nous avons assisté à l’épanouissement d’un mouvement spectaculaire politique, social et culturel contre le régime des mollahs dans ce pays, qui s’est manifesté dans la déclaration de trois millions de chi’ites courageux. Trois millions de chi’ites irakiens qui souffrent demandent la fin de l’ingérence et des crimes du régime des mollahs ainsi que son expulsion d’Irak. Ils demandent aussi la fin de l’injustice et la levée des restrictions imposées aux Moudjahidine du peuple d’Iran qui sont eux aussi des chi’ites. Ils demandent que cessent certains actes, comme l’assassinat des ouvriers de la Cité d’Achraf par des bombes posées dans leurs autobus. Ils demandent la fin du dynamitage de la station de pompage d’eau d’Achraf qui approvisionne aussi en eau 20.000 villageois des environs dans une chaleur infernale de 60 à 70 degrés. Ils demandent que cessent les enlèvements des Moudjahidine, comme deux de leurs membres qui avaient été enlevés à Bagdad. Ils demandent que cessent les attaques aux missiles contre Achraf, comme celle du 26 mai. Les mollahs au pouvoir prétendaient à coups de mensonges que les Moudjahidine avaient massacré les chi’ites irakiens.
Voilà que 3 millions de chi’ites soulignent dans leur déclaration : « L’OMPI se tient aux côtés du peuple irakien comme un contrepoids face au régime iranien et un barrage solide contre l’ingérence de ce régime. »
Le régime des mollahs a tremblé à Téhéran. Son socle d’infiltration, d’ingérence et de crime en Irak chancelle à l’extrême. On ne pouvait pas mieux repousser les mollahs qui font commerce des imams fondateurs du chi’isme. Avec sa politique de divisions et d’hostilités, le régime a reçu un coup stratégique majeur de la part des chi’ites. Manifestement, le Guide suprême des mollahs a vu tout son capital fondre en Irak. D’autant plus que les inspirateurs de cette déclaration historique ont préféré la rendre publique à la Cité d’Achraf.
Les agents salariés de la Force Qods en Irak qui répètent les paroles des mollahs de Téhéran ont criminalisé des millions d’Irakiens pour leur soutien à l’OMPI. Les mollahs étaient si furieux qu’ils n’ont pas caché leur intention d’exporter leurs châtiments inhumains en Irak. Ecoutez ce qu’ils ont annoncé : « Toute personne ou tout parti, organisation ou institution, irakien ou non, qui coopère en Irak avec l’organisation terroriste des Moudjahidine du peuple, tombe sous le coup de la lutte contre le terrorisme et sera livré à la justice. »
Ainsi, trois millions de chi’ites irakiens qui ont signé cette déclaration seraient tous des criminels. 135 partis, groupes et associations qui ont proposé cette déclaration seraient criminels. Toute institution qui fournit aux Moudjahidine d’Achraf des médicaments, de la nourriture ou des vêtements, serait coupable d’un délit. De plus, les nobles représentants et les porte-parole libres du peuple irakien qui sont présents parmi nous seraient coupables. De même pour les hommes courageux et héroïques qui au parlement irakien ont dit être fiers, quel qu’en soit le prix, de se tenir aux côtés des opprimés et même Paulo Casaca qui au moment où la déclaration a été rendue publique, était sur place, sont eux aussi coupables et devraient être livrés à la justice. Il faut aussi ajouter Lord Slynn et de nombreux avocats et personnalités européennes et américaines, ainsi que les parlementaires qui se sont rendus à Achraf. Ils sont coupables. Oui, même Struan Stevenson, vice président du groupe PPE DE au Parlement européen, ou M. Vidal Quadras, le vice-président du Parlement européen, qui a envoyé de nombreux messages vidéo à Achraf, ils sont également coupables. Lord Corbett qui commence ses messages en saluant Achraf est donc lui aussi coupable. Tout comme nos voisins d’Auvers-sur-Oise qui se sont rendus à Achraf. Et nos compatriotes que j’ai vu scander : « nous sommes tous d’Achraf ». Alors nous sommes tous d’une certaine façon coupables. Car nous sommes tous des d’Achraf et nous en sommes fiers !
Oui c’est cela le fascisme religieux. Il condamne tout le monde, sauf lui-même. Il doit être livré à sa propre justice pour qu’elle lui troue la tête avec une perceuse et que son corps mutilé de manière à le rendre méconnaissable, soit jeté dans une fosse commune.
Et ceci se passe alors que le Comité international des juristes pour la défense d’Achraf (CIJDA) a adressé des lettres officielles aux autorités américaines et irakiennes pour annoncer à plusieurs reprises que l’OMPI et les résidents de la Cité d’Achraf accueillent favorablement leur comparution devant tout tribunal international en Europe ou en Amérique du nord afin que les accusations portées par le régime et ses agents à leur encontre en Irak, fassent l’objet d’une enquête. Le CIJDA a demandé avec insistance qu’une commission d’enquête internationale, un organisme crédible lié à l’ONU, soit l’organe compétent pour examiner de manière impartiale toute accusation contre l’OMPI. Le CIJDA acceptera son jugement pour barrer la route à la désinformation et aux campagnes de diabolisation du régime des mollahs.
Je reviens aux trois millions de chi’ites irakiens et à leur déclaration. Les réactions hystériques du régime iranien et de ses agents en Irak montrent avant toute chose, l’importance de cet événement.
Oui, c’est un tournant dans la lutte du peuple irakien pour bouter hors de son pays le fascisme religieux.
C’est un tournant dans l’émergence du soutien des Irakiens à l’OMPI comme un rempart solide face au fascisme religieux sous couvert de l’islam. Et c’est un tournant pour laver la tache noire du khomeynisme du front des chi’ites et de l’islam authentique. La dictature religieuse, qui est dans une impasse en Iran, voulait en dominant l’Irak trouver une voie pour sa survie. Mais aujourd’hui on voit que le mur de la politique d’ingérence et de terrorisme en Irak s’effondre tout entier sur le régime. On voit que le front des mollahs qui se brise en Irak avec son lot de défections, entraîne dans sa chute le siège de la dictature religieuse à Téhéran.
La Cité d’Achraf ;
Pendant que la justice britannique annulait l’étiquette de terroriste de l’OMPI, la Cité d’Achraf a été la cible d’une attaque au missile des mollahs. A présent que les chi’ites irakiens se sont levés contre ce régime, Achraf est à nouveau la cible de sa vengeance.
La voix de la Cité d’Achraf retentit dans le cœur des Iraniens comme le cri de la liberté et résonne aux oreilles des mollahs comme le tocsin de leur renversement inéluctable. Car Achraf est un sommet de la résistance dont les versants et la base s’étendent dans tout l’Iran. C’est Achraf qui bat au cœur des protestations incessantes de la jeunesse iranienne et des émeutes ouvrières et des grèves étudiantes.
Rendons hommage aux héros de la Cité d’Achraf et comme le dit Massoud Radjavi « heureux les résidents de la ville la plus limpide au monde, symbole d’une belle patience et d’une victoire inéluctable. »
Le dossier nucléaire
Aujourd’hui, le peuple iranien et les peuples de tous les pays victimes du terrorisme et de l’intégrisme souffrent de la politique des pays occidentaux qui encourage le fascisme religieux. Leur politique, pour reprendre les termes de la justice britannique, est perverse et revient à une trahison parce qu’elle porte tort à la paix et à la sécurité dans le monde.Regardons le dossier nucléaire. La Résistance iranienne a révélé en 2002 les sites atomiques du régime. Ces six dernières années, la Résistance a procédé à au moins 80 révélations de divers éléments relatifs à la fabrication de la bombe atomique par le régime. Elle a été le principal facteur de la prise de conscience du monde sur le danger nucléaire du fascisme religieux. Mais les gouvernements occidentaux ont seulement fait perdre du temps au monde, et fait gagner du temps aux mollahs.Oui, quatre années de négociations et deux années de politique de mesures incitatives, soit en tout, six années de reculs successifs ; Quand les mollahs ont brisé le silence sur leurs installations nucléaires et entamé l’enrichissement de l’uranium, les gouvernements occidentaux ont reculé en adoptant la politique des paquets de mesures incitatives.
- Quand le régime a refusé la suspension permanente de l’enrichissement, le groupe des 5+1 a reculé en proposant de limiter la suspension à la période des négociations.
- Quand les mollahs ont refusé, les gouvernements occidentaux ont accepté que les mollahs ne suspendent qu’en apparence.
- Ensuite, les 5+1ont encore reculé sur l’enrichissement en demandant qu’ils n’ajoutent pas de centrifugeuses. C’est ce que M. Solana a demandé il y a deux semaines à Téhéran.
- A un moment, ils ont souligné qu’ils n’étaient pas prêts à donner de garantie sur la sécurité au régime iranien, mais après ils ont même reculé là-dessus.
L’ironie c’est que, si comme le disait Ahmadinejad son engin nucléaire n’a ni boite de vitesses ni frein, l’engin de ces messieurs, lui, n’est équipé que d’une marche arrière.
Même pour les résolutions que le Conseil de sécurité adopte, le régime dispose d’un délai de deux à trois mois.
- Tout au long de ces années, les pays occidentaux ont accepté toutes les demandes des mollahs pour réprimer l’OMPI. Selon les diplomates impliqués dans ce dossier, c’était une priorité constante du régime.
- Et finalement, après avoir parcouru un long chemin de négociations et d’encouragement, ils ont tellement permis aux mollahs d’abuser de la tromperie et d’agir dans la clandestinité, que tout à coup aux Etats-Unis, ils ont découvert que les mollahs avaient arrêté leurs activités sur la bombe atomique il y a cinq ans. En fait, s’agissait-il d’un rapport d’enquête ou d’un tour de passe-passe et d’une arnaque ?
Ces mesures incitatives et ces concessions ont rendu les mollahs tellement arrogants, qu’il y a trois jours, le général des pasdaran Laridjani, le président du parlement des mollahs, a clairement menacé que son régime allait se doter de la bombe atomique. Il a dit que si l’occident ne s’entendait pas avec le régime des mollahs, il pourrait se retrouver devant le fait accompli. El Baradei, au début du mois, avait rapporté le message des dirigeants de l’Iran comme quoi s’ils ne recevaient pas suffisamment de mesures incitatives, ils pourraient dans un proche avenir fabriquer une bombe atomique.
A propos, est-ce que plus vous graissez la patte des mollahs, plus leur appétit pour la bombe atomique grandit ?
Non, ne croyez pas que les offres de mesures incitatives soient quelque chose de nouveau !
La stratégie des mesures incitatives a été également choisie pour l’Irak. D’abord avec le britannique Jack Straw comme intermédiaire, les bases de l’opposition iranienne en Irak ont été bombardées. Puis, les frontières ont été laissées sans surveillance et sans défense devant ce régime. Ensuite, les mollahs ont massacré hommes, femmes et enfants avec leurs bombes et détruit le pays. Ils n’ont même pas épargné les mosquées ni les mausolées sacrés. Mais les autorités n’ont pas voulu reconnaître cette simple vérité que tous ces attentats et tous ces massacres se sont faits sur ordre des dirigeants de l’Iran et de son guide suprême. Quant au Liban, à la Palestine et à l’Afghanistan, il y a partout cette politique d’encouragement et de complaisance qui ouvre la voie à l’infiltration et l’ingérence des mollahs. Les mollahs font la promotion de cette cruauté pour dissimuler la faiblesse de leur régime face au peuple iranien. Avec arrogance, ils disent avoir islamisé le Moyen-Orient. Mais qui ne sait que le cavalier seul de Khamenei et d’Ahmadinejad, sur le train de la complaisance a été rendu possible par la faiblesse et l’infamie. Oui, le monstre de l’intégrisme, grâce aux apologistes de la complaisance, s’est étendu d’un point à l’autre de la Terre.
Comme il est étonnant que certains n’aient pas encore compris que le fascisme religieux fuit tout changement, parce que cela l’entraînerait immédiatement vers son renversement. Aujourd’hui ces derniers donnent moins de prix à leur opinion mais imposent au monde une guerre et une catastrophe.
A ceux qui ont accepté le marchandage et la complaisance avec ce régime, ou qui ont peur et s’inquiètent de le voir changer, nous disons ceci : Vous avez fait quatre erreurs de calcul fondamentales.
La première c’est que vous avez cru aux illusions propagées par les mollahs. Ils mettent en avant leur terrorisme et leur sauvagerie comme un signe de la puissance de leur régime décrépit et vous avez peur de lui.
Votre deuxième grossière erreur, c’est que vous ne savez pas à quel point le peuple iranien hait ce régime, ou bien vous feignez de ne pas le savoir. Les lobbies du régime propagent l’idée que face à la fermeté de la communauté internationale, comme un boycott, la population soutiendrait les mollahs et vous, vous répétez cette contre-vérité. Ne savez-vous donc pas que le peuple iranien vit un enfer aux mains de ces pilleurs, de ces bourreaux qui manient le fouet et les grues de pendaison ?
Votre troisième grande erreur, c’est de ne pas voir la situation explosive de la société en Iran. Le régime et ses partisans veulent occulter le désir ardent des Iraniens pour un changement démocratique. Ils veulent utiliser le mouvement international pour la paix au service de la complaisance et de la paix avec le fascisme religieux.
Votre quatrième erreur, c’est de n’avoir pas pris en compte la véritable solution de la crise iranienne.
Avec leur campagne de diabolisation contre la résistance, les mollahs essaient de faire croire l’inverse sur sa crédibilité, sa légitimité et ses racines profondes dans la société, comme s’il n’existait pas de force capable de les renverser.Certes, la crise iranienne est un problème de taille. Mais il y a une main qui délie les nœuds et c’est la Résistance iranienne. C’est une résistance qui allume le moteur des mouvements sociaux et des grandes révoltes en Iran. C’est une résistance qui, en s’appuyant sur ces Moudjahidine du peuple, est considérée comme l’antithèse du fascisme sous le couvert de l’islam et du chi’isme, qui ces trente dernières années a anéanti les bases soi-disant islamiques de ce régime aux yeux du peuple iranien et qui a dénoncé sa démagogie. C’est une résistance qui porte l’étendard de la troisième voie et ce sont le combat et le dévouement de ses membres et sympathisants qui feront triompher la Troisième Voie.Une résistance dirigée par Massoud Radjavi qui a cristallisé l’idéal de la liberté du peuple iranien dans un mouvement puissant aux racines profondes et qui l’a renforcé au fil des tempêtes et des épreuves. De sorte qu’il a pu faire jaillir du cœur du fléau et des malheurs successifs de grands acquis, et qu’il a pu dans les circonstances les plus complexes des trente dernières années, faire avancer une ligne fondée sur des principes. Avec une patience remplie de souffrances, au prix du plus grand tribut, il a fait apparaître l’horizon de la victoire. Oui, il est vrai que dans le ciel du désespoir, il a fait briller l’étoile de l’espérance.
Permettez-moi ici de m’adresser à nos amis étrangers et particulièrement à nos chers amis français qui se trouvent à nos côtés dans le vaste front de la lutte contre l’intégrisme.
La situation en Iran ;
Cela fait trois ans que le fascisme religieux, avec l’arrivée d’Ahmadinejad a accentué de manière sans précédent la répression, les pendaisons et les amputations. La vie et l’état d’esprit de nos compatriotes sont rythmés nuit et jour par les rafles, les exécutions et les coups de fouet.
Cependant, il y a quatre jours, le mollah Chahroudi, chef du judiciaire du régime, qui se présentait lui-même auparavant comme un Irakien et président du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, a cruellement appelé à davantage de peines de fouet, en déclarant avec cynisme à la télévision d’Etat : « nous pouvons utiliser le fouet en de nombreuses occasions, malheureusement nos juges se laissent influencer par une certaine propagande formaliste et superficielle dans le monde contre ce châtiment. Il y en a beaucoup qui n’apprécient pas la méthode du fouet, mais je pense qu’un des meilleurs châtiments, un des châtiments les plus juridiques, les plus juste c’est le fouet… Il est dissuasif… une des options sur laquelle nous insistons dans le code pénal islamique, c’est le fouet et même de transformer les peines de prisons en équivalent de coups de fouet. »
Malgré tout, jamais la société iranienne n’a autant protesté. Ces trois dernières années, en moyenne, chaque année, il y a eu 4700 mouvements de protestation. Je rends hommage à tous ces soulèvements glorieux et à tous leurs martyrs, leurs prisonniers dans tout l’Iran.
Ces trois dernières années, le nombre de manifestants tués dans les rues et le nombre d’opposants politiques qui ont été pendus se montent à au mois 200. Les mollahs voient dans chaque adolescent et chaque jeune révolté un combattant dans la bataille pour renverser leur régime. L’an dernier, environ 300 personnes ont été victimes d’assassinats arbitraires commis par les agents de sécurité dans la rue.
Le nombre de ceux qui ont été emprisonnés pour cause de « troubles à l’ordre public », se monte, selon les autorités du régime, « entre 10 et 15.000 personnes ». Et le nombre de prisons clandestines se monte à plus d’une centaine. Oui, des milliers de prison, des milliers de salles de torture et des milliers de centres d’exécution sont le prix pour préserver leur pouvoir. La semaine dernière le mollah Dori Najaf Abadi, procureur général du régime a annoncé : « le pays est exposé au danger des tempêtes internationales. » Il a évoqué les « longues frontières de l’est et de l’ouest du pays » et a déclaré que « les responsables du pays doivent adopter des mesures afin de prévenir les incidents et les sources de préoccupations sociales » car « les ennemis de la république islamique ne veulent pas que l’Iran islamique connaisse la sécurité ». Mais nous disons aux tyrans au pouvoir : Attendez ! Le décret de l’histoire et la volonté des combattants du peuple iranien traverseront chaque prison, chaque mur et chaque rempart pour fondre sur vous.
Une crise économique aigüe:
Les mollahs sont en situation de renversement et sont dépourvus de toute légitimité politique et religieuse. Et ils sont encerclés par la colère populaire. Aujourd’hui, ils ne s’appuient que sur une infime minorité. Dans la farce électorale, selon les propres chiffres du régime, le plus grand nombre de voix remportées dans les grandes villes par ceux qui sont entrés au parlement, ne s’élevait qu’à 6 ou 14 %.
Mais la véritable base du régime, ce sont les gardiens de la révolution, les miliciens du Bassidj et les services de renseignements. Ce nombre constitue à peine 3 % de la population iranienne.
Voilà la réalité de la dictature religieuse. Une minorité de 3% !
Alors nous disons aux mollahs : Mais ne prétendez-vous pas que votre régime est soutenu par le peuple ? Alors, pourquoi refusez-vous les élections libres ? Et maintenant une journée, juste une journée, posez les fouets à terre et enlevez les grues à pendaison, pour que l’on voie clairement face au soulèvement de la population excédée combien de temps vous pourrez durer. Face à la vague de la colère populaire, vos gardiens de la révolution fuiront à toute vitesse. En moins d’heure qu’il n’en a fallu aux soldats du dernier chah d’Iran pour enlever leurs uniformes et s’enfuir en courant.
Cette situation, c’est-à-dire la phase terminale du régime, se manifeste aussi dans la crise économique actuelle. Cette année, sur les 100 milliards de dollars de budget public, environ 13 milliards ont été consacrés aux affaires militaires et 4 milliards à la sécurité et au terrorisme. Dans le budget de l’année en cours, 33 milliards de dollars, sous le nom de budget divers, ont été alloués au cabinet d’Ahmadinejad. Ce qui signifie qu’annuellement, un tiers du budget public part dans des affaires secrètes. Aux dires d’un ancien député du régime, sur les revenus de ces trois dernières années, la somme de 63 milliards de dollars a été perdue et nul ne sait où elle est passée. De 2006 jusqu’à présent, 32 milliards de tomans des revenus pétroliers ne sont pas rentrés au trésor public.
Le résultat de cette situation, c’est la faillite des secteurs industriel, agricole et des services. Le ministre du pétrole d’Ahmadinejad a déclaré : La situation du pétrole iranien aujourd’hui ressemble à celle de l’armée du chah en 1978 à la veille de la révolution. Le pain depuis l’année dernière est devenu deux fois plus cher.
Le prix du riz a triplé. 120 villes et 6000 villages ont des problèmes d’eau potables. Les ouvriers se font licencier par fournées entières, les femmes opprimées se suicident et s’immolent par le feu les unes après les autres, chaque soir 6 millions de personnes s’endorment le ventre tenaillé par la faim et 60 millions d’Iraniens vivent sous le seuil de la pauvreté. Une grave crise économique qui menace aussi gravement l’existence du régime. 10 millions de chômeurs, 8 millions d’habitants des banlieues des grandes villes et des millions de jeunes révoltés, forment la force pour renverser ce régime.
Le programme du CNRI pour l’Iran de demain:
Les mollahs crient qu’ils maintiendront pour l’éternité le fascisme religieux absolu au pouvoir. Les tenants de la complaisance nous disent que la liberté est un rêve qu’il faut oublier. Les apologistes du régime disent que le peuple ne veut pas s’engager à nouveau dans un changement de régime. Ils ironisent en nous disant que le sacrifice et la quête de la liberté sont des antiquités qui appartiennent l’histoire et disent que ces fleurs dispersées par le vent se sont sacrifiées pour rien. Mais nous disons qu’il existe une ferveur et une force au cœur de la société et de l’histoire de l’Iran et qu’il existe une soif ardente de liberté parmi les opprimés que la conception basée sur l’humiliation et la reddition ne comprend absolument pas. C’est ce flot d’énergie retenu et d’espoirs enchaînés, et cet amour infini de la liberté qui arrachera sur son passage toutes les chaînes comme un torrent.
Nous sommes convaincus de l’émergence d’une force que rien au monde ne pourra retenir.
Oui, C’est un soleil qui se lève, le ciel s’illumine lentement, et le soleil de la liberté pointe à l’horizon
Le jour viendra où chaque Iranien bénéficiera du droit à la vie, du droit à la liberté et du droit à la sécurité et où tous seront égaux face à la justice.
Le jour viendra où l’aube joyeuse de la liberté illuminera la vie du peuple iranien. La liberté d’expression, la liberté de pensée, la liberté de culte, la liberté de la presse, la liberté de vêtements.
Le jour viendra où la vie dans l’enfer du fascisme religieux deviendra la vie dans une société démocratique. Pour que chaque personne ait le droit de participer aux décisions concernant les affaires politiques les plus importantes de sa propre société et le droit de changer de régime.
Le jour viendra où à la place de ce désert brûlant, on verra éclore cent fleurs dans chaque coin d’Iran ; avec la liberté de chaque opinion, chaque parti, chaque assemblée et chaque formation et syndicat.
Le jour viendra où les gouffres sombres de l’obscurantisme se transformeront en vastes plaines verdoyantes de modération et de tolérance, où aucune religion n’aura de droit ni de privilège spéciaux et où personne pour sa croyance ou sa non croyance en une religion ne sera privé de ses droits et où la religion sera séparée de l’Etat.
Le jour viendra où les ténèbres de la répression et de la discrimination contre les femmes iraniennes disparaitront et où l’égalité des femmes et des hommes conduira la société iranienne vers un autre monde, et ce jour est très proche.
Ainsi donc, « Au nom du bonheur de la nation iranienne et dans le but de contribuer à la paix mondiale » et pour réaliser l’idéal du 20 juin 1981 et de la bataille de Lumière éternelle en 1988, j’appelle à développer la lutte pour le renversement du fascisme religieux.
jeudi, 03 juillet 2008
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Le vacarme des mollahs dans leur course aux armes atomiques, le sifflement strident de leurs bombes qui déchiquettent l’Irak et les hurlements de peur et de terreur qu’ils sèment dans le pays, ne sont pas la voix de l’Iran.
La voix de l’Iran retentit à travers les slogans des jeunes Moudjahidine et militants qui dans le soulèvement contre le rationnement de l’essence lancent « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les cris des femmes courageuses, le visage couvert de sang, qui dans le face à face avec les gardiens de la révolution ces derniers mois, ont bouleversé le monde.
La voix de l’Iran, c’est la voix d’Elham, cette fillette de 10 ans au rassemblement des enseignants protestataires à Téhéran, qui parle de son père en prison et fait pleurer des milliers d’enseignants.
Le cri de l’Iran, c’est le cri des ouvriers qui scandaient le 1er mai « On ne veut pas du nucléaire, on veut de quoi vivre et du travail», et « un avenir, c’est notre droit inaliénable ».
La voix de l’Iran, ce sont les battements des cœurs oppressés de 71 adolescents condamnés à mort.
La voix de l’Iran, ce sont les lamentations des mères kurdes et baloutches et des femmes arabes du Khouzistan qui pleurent la mort de leurs fils pendus ces derniers mois dans les rues de Sanandaj, Zahedan et Ahwaz.
La voix de l’Iran, ce sont les slogans des étudiants de Polytechnique et des universités de tout le pays qui crient « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les hurlements de douleur dans les salles de torture des mollahs. « Je suis encore vivant, ma voix ne s’est pas éteinte, je brise le silence d’un millier dans la section 209. »
La voix de l’Iran c’est le grondement des Moudjahidine de la liberté, qui appellent depuis la Cité d’Achraf, les Iraniens à se lever pour la liberté.
Et nous aujourd’hui, d’une seule voix avec les Iraniens insurgés, nous crions qu’au lieu du régime des mollahs, il faut instaurer la liberté et la souveraineté populaire.
Oui, c’est ça la voix de l’Iran.
Le soulèvement général des 26 et 27 juin déclenché par la crise de l’essence, montre le véritable visage d’une société exaspérée au bord de l’explosion. Ce soulèvement est le témoignage le plus objectif et le plus clair des revendications brûlantes des Iraniens. Ils veulent renverser le régime des mollahs.
Les cris de « Mort à Ahmadinejad » qui ont immédiatement retenti dans les rues de Téhéran, les charges courageuses des insurgés contre les centres du pouvoir et la panique qui s’est emparée du régime, tout montrait que cela dépassait de loin une crise économique. Il s’agit d’une crise qui marque la phase terminale du régime et sa destruction.
C’est en instaurant un couvre-feu, en arrêtant des centaines de personnes et en faisant des morts et des blessés parmi les jeunes, que le régime a répondu. Le guide suprême des mollahs a donné l’ordre d’agir fermement, en faisant des exemples. Mais ce qui est exemplaire, c’est la défaite cuisante que le soulèvement populaire vient d’infliger aux mollahs et à leurs alliés.
En une heure, toute la démagogie de ces deux dernières années où ils disaient vouloir partager les revenus pétroliers avec le peuple, est partie en fumée.
Tous les slogans du pouvoir sur le programme atomique, comme quoi « l’énergie nucléaire est notre droit inaliénable », ont disparu dans les flammes du soulèvement.
Toute la propagande des apologistes de la complaisance sur la stabilité et la puissance des mollahs, s’est évanouie. Et la marque de terroriste qu’ils collent à la résistance pour la liberté, a brûlé dans le feu de l’insurrection.
Et maintenant c’est au tour du peuple iranien de demander : avec toutes ces annonces sur les progrès scientifiques pour justifier le programme nucléaire contraire aux intérêts de la nation, comment se fait-il qu’en trente ans vous n’ayez même pas été capables de construire une raffinerie pour produire de l’essence ? Pourquoi tout cet argent que vous avez dilapidé pour fabriquer une bombe atomique, vous ne l’avez pas utilisé pour raffiner de l’essence ? Pourquoi en imposant ce rationnement de l’essence, avez-vous détruit en une nuit la source de revenus d’une immense partie de la population ? Pourquoi tout à coup, avez-vous réduit au chômage et à la misère des millions de personnes ?
Ils n’ont pas de réponse, parce qu’ils sont au bout du chemin. Ils ne savent rien faire d’autre que réprimer et exporter le terrorisme et l’intégrisme. Ils sont dans une impasse.
C’est pourquoi ces deux dernières années, tout ce que les Etats partisans de la complaisance ont misé ou prétendu sur le régime des mollahs, s’est avéré faux.
Ils ont dit qu’en encourageant les mollahs, ils changeraient leur comportement. Or au lieu de changer, les mollahs ont enfoncé l’Irak dans un bain de sang, ont entraîné le Liban dans le chaos, ont divisé en deux la Palestine et ont ramené le terrorisme et l’effusion de sang en Afghanistan.
Ces Etats ont dit qu’avec les marchandages et les négociations, ils obtiendraient l’accord des mollahs pour suspendre leur programme atomique. Or ces derniers ont développé leurs activités pour fabriquer des armes nucléaires et ont ignoré trois résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ils prétendaient qu’un embargo pousserait les Iraniens à soutenir le régime, ils peuvent ouvrir les yeux maintenant et voir ce soulèvement général. Et cela se passe alors que l’étiquette de terroriste collée à la résistance permet aux mollahs de maîtriser les effets des sanctions. Imaginez alors ce qui se passera, le jour où cette étiquette de terrorisme disparaîtra !
Oui, le problème c’est que toutes les politiques face à la crise iranienne ont abouti à un échec. Pour l’Iran, la région et l’Irak, il n’y a qu’une solution et c’est un changement démocratique réalisé par le peuple iranien et sa résistance.
Le choix des Iraniens, c’est la liberté et la démocratie. C’est pour elles que Satarkhan, notre héro national, s’est battu en 1908. C’était la grande espérance de Mossadegh dans les années 1950. Et c’est le but de la résistance érigée par Massoud Radjavi. Nous ne baisserons pas les bras pas tant que nous ne l’aurons pas atteint.
Il y a deux jours, l’Union européenne, comme on pouvait le prévoir, après sept mois de fraude et d’intrigues, a finalement piétiné le verdict de la Cour de Justice Européenne et dans une mesure illégale, a maintenu le nom des Moudjahidine sur la liste en servant les intérêts du parrain du terrorisme.
À cause de la clarté du verdict supprimant le nom de l’OMPI de cette liste, le Conseil des Ministres a été incapable d’en publier une pendant 13 mois. Il devait choisir entre deux voies : soit supprimer l’OMPI de la liste et brouiller ses relations avec le régime des mollahs, soit être frappé de honte et de discrédit pour avoir violé un arrêt de justice et coopéré avec le régime des mollahs.
Il a finalement choisi le scandale. Mais il doit savoir que la complicité avec les bourreaux des enfants et des jeunes en Iran, la collaboration avec les responsables du massacre de la population en Irak et l’ennemi de la paix dans la région et l’assistance fournie aux banquiers du terrorisme dans le monde, est une tache honteuse qui souillera à jamais l’histoire de l’Europe.
J’appelle toutes les femmes et tous les hommes libres d’Europe, quelle que soit leur fonction, à prendre leur distance avec cette tache honteuse et à obliger le Conseil des Ministres de l’Union européenne à se plier au verdict et à la loi. La Résistance iranienne utilisera tous les moyens politiques et juridiques légitimes, pour faire appliquer ce verdict et pour faire supprimer le nom de l’OMPI de la liste noire.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil des Ministres européen aurait pu faire appel, mais il a préféré désobéir à la décision de justice. Puis il a fraudé pour dissimuler son infraction.
Le 30 janvier, le Conseil des Ministres européen a annoncé son intention de maintenir cette inscription. En même temps, il a demandé à la Résistance iranienne de présenter les raisons pour lesquelles elle rejette cette accusation, en lui donnant un mois de délai. La décision de maintenir l’OMPI sur la liste est une infraction et la demande de documents une fraude évidente.
Car ils avaient déjà pris la décision de contourner le verdict de la cour de justice. Dans les documents qu’ils ont remis récemment aux avocats, il est dit que le 18 décembre, c'est-à-dire six jours à peine après le verdict, ils ont abordé dans une réunion les « étapes nécessaires pour maintenir le nom de l’OMPI dans la liste ».
C’est ce que ces messieurs du Conseil des Ministres appellent la démocratie !
Au lieu d’examiner et de faire des recherches, ils font des réunions pour savoir par quelle tactique frauduleuse ils peuvent maintenir l’OMPI sur la liste noire.
Tandis que le Conseil des Ministres, dans des lettres successives, a prétendu que la décision finale n’avait pas encore été prise, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a reconnu que la décision avait été adoptée au mois de janvier. C’est-à-dire avant que la Résistance, conformément au délai d’un mois, ne remette ses documents. Le bureau de la Chancelière allemande a dévoilé une autre contradiction, en disant que la décision avait été prise au mois de février.
Par conséquent ce mois de délai est une véritable supercherie.
Ils ont prétendu que le verdict ne portait que sur la procédure. Ils ont prétendu que le verdict n’annulait que la décision de 2005 de l’Union européenne et ne concernait pas celle de l’année suivante.
Mais comme l’a montré Lord Slynn dans son précieux avis juridique, c’est là une allégation trompeuse. Le Conseil a accepté l’annulation de sa décision de 2005. De même, il a reconnu au tribunal que conformément à un article du traité européen, toute autre décision de substitution devait être annulée.
Par conséquent le Conseil des Ministres a enfreint ouvertement ses obligations vis-à-vis du traité européen. Ce qui s’est passé, c’est une violation des droits fondamentaux, et cela va bien au-delà de la procédure et de la manière dont sont prises les décisions. Ce sont donc les droits du peuple iranien qui ont été violés.
Oui, toute la dispute porte sur les droits du peuple iranien et avec cette inscription sur la liste noire, ils ont été livrés sur un plateau au régime des mollahs. Mais sachez que nous et notre peuple, nous arracherons ces droits usurpés des griffes des mollahs
Des documents douteux ;
Le Conseil des Ministres européen a été obligé à la suite des demandes répétées des avocats, de leur remettre ses documents sur les accusations de terrorisme.
Le Conseil a certainement dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour rassembler ces documents. Mais la montagne a fini par accoucher d’une souris, et au lieu de documents juridiques valables, il a transmis une poignée de papiers sans valeur.
Une partie de ces papiers n’a pas de sources et on ne sait pas d’où ils sortent. D’autres ne sont pas datés. Certains ne portent même pas le nom des Moudjahidine du peuple et n’ont aucun rapport avec l’OMPI. D’autres enfin ont été pris sur des sites Internet douteux.
Est-ce qu’il s’agit de documents juridiques ou de futilités qui déshonorent l’Union européenne et nous font perdre du temps ? Et n’aurait-il pas été préférable qu’ils aient le courage de dire qu’ils n’avaient rien ?
Ecoutez : Un de ces documents dit que puisque le ministre de l’Intérieur britannique avait mis le mouvement de la résistance dans la liste du terrorisme en 2001, il s’agissait donc de terroristes. Un proverbe persan dit : Quand on demande au renard de produire un témoin, il désigne sa queue ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ministre a souligné à deux reprises l’an passé qu’il avait mis l’OMPI dans la liste à la demande des mollahs.
Dans un autre document, on prétend que cette résistance ne bénéficie d’aucun soutien en Iran. Bien ! Quel rapport avec l’accusation de terrorisme ? D’ailleurs, cela montre que la complaisance avec les mollahs, n’a pas seulement privé ces messieurs de lucidité et de raison, elle les a aussi privés de la vue. Alors messieurs, ouvrez les yeux et regardez la base populaire de cette résistance. Vous ne voyez donc pas quelle tempête les jeunes Moudjahidine et militants ont soulevée ces jours-ci.
Ecoutez encore : un autre document intéressant sur le prétendu terrorisme de cette résistance. On peut y lire : il y a huit ans, lors d’un débat au parlement britannique, le représentant du gouvernement a rejeté les déclarations de la Résistance iranienne en disant que le résultat de l’élection présidentielle de Khatami renforçait l’optimisme sur le développement des futures relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne.
Quel rapport il y a-t-il entre votre optimisme sur le mollah Khatami, l’avancée des dites réformes en Iran, et coller l’étiquette de terrorisme à cette résistance ? D’ailleurs, maintenant qu’à la place des réformes, la bande la plus extrémiste du régime est arrivée au pouvoir et met le monde à feu et à sang, jugez par vous-mêmes : Etait-ce de l’optimisme ou de la stupidité ?
Et voici encore un autre document qui dit : Le mouvement de la résistance s’est exilé en 1981 et il est parti en Irak. Là où actuellement se trouve une armée de plusieurs milliers de combattants et où ils sont soutenus par le régime irakien.
Mais enfin Messieurs ! Cela fait environ quatre ans que l’ancien régime irakien a été renversé et qu’il n’existe plus ! Vous ne voyez donc pas que les Moudjahidine du peuple ne sont plus armés depuis quatre ans ?
«Balivernes ! Etes-vous ivres, auriez-vous perdu la tête ou faites-vous exprès?»
Mais il y a encore un document très significatif : Le Conseil des Ministres brandit un article publié il y a dix ans dans la presse internationale comme un de ses documents. On peut y lire que cette résistance « est toujours la plus forte opposition à un régime qui est un hors-la-loi international… »
Alors c’est clair, votre crime, c’est d’être l’opposition la plus forte à un régime hors-la-loi.
Mais voilà un autre crime, selon un document du Conseil des Ministres: « Les dirigeants du Conseil national de la Résistance disent que lorsque le moment opportun sera venu, cette résistance se lèvera en soutien au soulèvement général contre le gouvernement intégriste. Ils disent : Nous avons l’intention de coordonner cette résistance avec la montée des troubles sociaux pour balayer les mollahs. »
Alors votre crime, c’est aussi d’attiser les protestations et les soulèvements de votre peuple et d’y apporter votre soutien.
Messieurs, il faut vous dire que nous ne cesserons jamais de lutter pour la liberté. Jamais nous ne cesserons. Jamais nous ne cesserons d’attiser les protestations des étudiants, des ouvriers, des enseignant et de les soutenir. C’est un combat que nous mènerons jusqu’à la victoire.
Oui, selon ce document, le plan de cette résistance pour écarter les mollahs revient à s’appuyer sur un soulèvement populaire.
Vous voyez ? D’un coté ils prétendent que la résistance est terroriste, puisqu’elle n’a pas de base populaire. Et d’un autre ils prétendent qu’elle est terroriste puisqu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire.
Alors que faut-il croire ?
Ni l’un ni l’autre. Ce qu’il faut croire, c’est que les grandes puissances occidentales ont réprimé la solution dont elles disent qu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire. Ainsi donc ce document du Conseil des Ministres est un document sur le crime des partisans de la complaisance.
Oui, Messieurs, vous êtes coupables. Vous êtes coupables d’avoir taxé de terrorisme la résistance contre le fascisme religieux. Vous êtes coupables de faire croire au monde qu’il n’y a pas de solution à la crise iranienne. Et il ne fait aucun doute que vous serez déshonorés devant les Nations européennes.
Je suis heureuse que vous disiez que les papiers caducs, contradictoires et trompeurs qui violent la loi, n’ont aucune légitimité dans l’Europe d’aujourd’hui.
Depuis l’annonce du verdict de la Cour européenne de Justice, plus de mille parlementaires de divers pays d’Europe ont condamné le refus du Conseil des Ministres d’appliquer le verdict. Un grand nombre d’organes parlementaires ont protesté à travers des déclarations, des résolutions et des lettres officielles, notamment dans les parlements britannique, français, allemand, italien, hollandais, danois, polonais et tchèque, contre la position du Conseil des Ministres.
C’est là que nous devons répéter la question du Dr. Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen : Il y a-t-il quelqu’un qui pense que mille parlementaires de pays démocratiques se trompent tous ensemble?
Nous aussi nous avons des questions : lorsque vous ignorez les résolutions et les décrets de lois des plus hauts organes parlementaires en Europe et lorsque vous piétinez un arrêt de justice, que reste-t-il de la démocratie ?
Quand vous prenez vos décisions unilatéralement et en secret, que reste-t-il de la démocratie ?
Mais est-ce que la démocratie ce n’est pas répondre de ses actes, ce n’est pas écouter des avis différents, ce n’est pas respecter l’état de droit et la transparence?
Alors ce centre secret au cœur de l’Union européenne qui décide sur les accusations de terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Un palais de verre noir mystérieux du nom de Clearing House, dont on ne connaît ni l’emplacement, ni les membres, ni le calendrier.
Est-ce qu’il s’agit d’un organe européen conforme aux normes démocratiques ou d’une arrière-salle obscure? Mais laissez-nous dire aux occupants de cette arrière-salle obscure que même s’ils jettent les droits du peuple iranien dans la gueule d’un monstre, nous irons les en retirer.
Quand le 17 juin 2003, dans le but de détruire la résistance, le gouvernement de M. Chirac a lancé contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne une véritable armada, il a étendu les frontières de la complaisance de manière incroyable en participant directement à la répression de la population iranienne. Il s’est abaissé à être l’exécutant de la dictature religieuse.
Ils ont été si loin dans cette voie qu’ils ont ouvert les portes aux agents des services secrets des mollahs, pour qu’ici même à Paris, il commettent des crimes à l’arme blanche et préparent le terrain à des attentats terroristes.
À la recherche d’accords économiques, les gouvernements européens, et à leur tête Paris, prétendaient vouloir modérer le régime des mollahs. Mais quel en a été le résultat ?
Au lieu de se modérer, les mollahs ont mis Ahmadinejad au pouvoir et se sont consacrés à la bombe atomique et à dévorer l’Irak. Le phénomène Ahmadinejad, c’est le résultat de l’alliance du fascisme religieux et de la politique de complaisance.
Mais en vérité, ce que les grandes puissances occidentales n’ont toujours pas pris en compte, c’est que la Résistance iranienne constitue la clé majeure et la plus efficace des événements en Iran et dans cette région. Il y a 27 ans, Khomeiny avait dit que son principal ennemi n’était ni l’Amérique ni l’URSS, mais les Moudjahidine du peuple. Aujourd’hui aussi, Khamenei son disciple, montre que les porte-avions américains dans le Golfe persique ne représentent pas un vrai danger pour son pouvoir, ni les pressions internationales, mais que ce sont bien les Moudjahidine du peuple, la Cité d’Achraf et la Résistance iranienne, c’est-à-dire ceux qui inspirent les soulèvements et les protestations explosives de la société iranienne, qui représentent un danger pour l’existence de son régime.
C’est un danger qui fait trembler les mollahs nuit et jour. C’est contre cela qu’ils veulent se doter de la bombe atomique pour maintenir leur pouvoir vacillant. Mais la tornade de liberté que le peuple iranien soulèvera, particulièrement les femmes et les jeunes, balaiera tout leur appareil de répression cruelle.
Au début de ce mois, le ministère britannique des Affaires étrangères a envoyé une réponse à la plainte déposée par des parlementaires amis de la Résistance contre l’étiquette de terrorisme. Il souligne que les ministres et les autorités du régime des mollahs ont discuté avec leurs homologues en Angleterre et dans l’Union européenne à d’innombrables reprises des Moudjahidine du peuple et de la résistance.
Oui, à d’innombrables reprises et lors d’innombrables marchandages sur le dos de la résistance.
Le ministère britannique des Affaires étrangères dit qu’il a mené ces discussions avec le régime des mollahs pendant des années et qu’il voulait échanger des informations sur les activités de l’OMPI en Grande-Bretagne, en Iran et en Irak avec le régime iranien.
Oui, échanger des informations et fomenter des complots contre le mouvement de la résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais a averti dans sa lettre que toute action visant à supprimer l’OMPI de la liste entraînerait la déstabilisation du régime. Oui, c’est le cœur du problème : supprimer l’OMPI de la liste ferait trembler les fondements des mollahs car leur destinée est entre les mains de cette résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais dans cette lettre révèle pour la première fois que le régime lui avait demandé six mois avant la guerre contre l’Irak quels seraient les effets d’une éventuelle intervention militaire en Irak sur la Résistance iranienne. Les autorités anglaises avaient donné l’assurance qu’elles prendraient au sérieux le cas de la Résistance iranienne en Irak.
Oui, elles allaient le prendre au sérieux en bombardant les centres de la Résistance. Elles ont bombardé la Cité d’Achraf 120 fois en une seule nuit.
La force qui garantit la solution pour cette région a été bombardée et désarmée. Quelle en a été la conséquence ? Les mollahs et les gardiens de la révolution se sont déversés par milliers en Irak et ont plongé cette nation opprimée et blessée dans un tourbillon de sang. Cette erreur fatale des grandes puissances occidentales a enchaîné la Résistance iranienne.
Par conséquent, Messieurs, nous vous appelons à changer cette politique désastreuse, à quitter le camp des mollahs et à accepter le verdict de la Cour européenne de justice. C’est dans votre intérêt, et ce sera un pas déterminant pour mettre fin à la politique de complaisance.
Mais en ce qui concerne cette résistance, ses amis et ses partisans, c’est une lutte promise à une victoire certaine. La volonté d’airain, le sacrifice, la foi et les efforts incessants des membres de cette Résistance et du peuple iranien, casseront l’accusation de terrorisme et avanceront jusqu’à la victoire finale. Cela ne fait aucun doute.
La politique française
Nous appelons aussi la France à mettre fin à la politique qui sous le mandat de M. Chirac avait fait de ce pays le principal allié du fascisme religieux. Le dossier du 17 juin est l’héritage le plus infâme du gouvernement précédent. Ce dossier sert littéralement à maintenir sous contrôle le mouvement de la Résistance iranienne au profit des mollahs. Il est maintenu ouvert pour cette raison.
Ce dossier est sans fondement d’un point de vue juridique et c’est un complot d’un point de vue politique. Dans l’histoire juridique de la France, c’est une affaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont tellement à court, qu’ils ont dû engager des agents des services secrets des mollahs pour servir de témoins.
Ce dossier qui est depuis le début dans une impasse, particulièrement depuis le verdict historique de la Cour européenne de justice, s’est aussi effondré sur le fond.
Lors des élections présidentielles en France, le nouveau président de la République a maintes fois parlé d’une France nouvelle et a promis le changement. Mais je dois rappeler qu’en ce qui concerne l’Iran, ce changement n’aura d’autre signification que de mettre fin à la politique de complaisance qui s’est avérée un échec. La page noire que le dossier du 17 juin a ouvert dans les relations entre la France et le peuple iranien, doit être tournée. C’est le critère le plus important du changement. Ainsi donc, le peuple iranien jugera la nouvelle politique de la France à l’aune de ce qu’elle fera dans la pratique.
Oui, écoutez les Français qui ont, durant toutes ces années, porté au plus haut la solidarité et le soutien à cette résistance. Vive les Français au grand cœur qui se sont élevés contre la politique de complaisance. Permettez-moi ici de leur dire toute ma gratitude :
(en français dans le texte)
« Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je salue chacun d’entre vous, votre présence ici démontre la solidarité et l’amitié profonde entre le peuple français et le peuple iranien. En Iran, les femmes, les étudiants, les ouvriers et les autres couches en colère de la société qui se sont soulevés plusieurs fois ces derniers mois contre le régime des mollahs, se sentent soutenus en vous voyant.
La Cité d’Achraf en Irak, où se trouvent les Moudjahidine du peuple qui résistent à une vague de terreur de l’intégrisme des mollahs se sent soutenue en vous voyant. Pour eux vous incarnez les valeurs essentielles de l’Europe, comme la démocratie, la justice et l’état de droit. Et dans les Français, ils voient la liberté, l’égalité et la fraternité et la France des droits de l’homme. Une France qui n’est pas aux cotés du fascisme religieux. Une France qui ne participe pas à la répression de l’opposition. Une France qui respecte l’aspiration des Iraniens à la liberté, l’état de droit, la laïcité et l’égalité.
Les événements de ces quatre dernières années montrent que la solidarité précieuse des Français a joué un grand rôle face à la politique de complaisance. Face à la rafle du 17 juin 2003, vous avez soutenu la résistance. Vous avez défendu ce mouvement face à la campagne de diabolisation. Vous avez condamné la fabrication de dossier et la manipulation de la justice. Et vous vous êtes élevés courageusement face à l’accusation honteuse de terrorisme et face au refus d’appliquer le jugement de la Cour européenne.
Je suis honorée de votre amitié, et votre solidarité est désormais écrite en lettres d’or dans l’histoire de l’Iran.»
L’ingérence des mollahs en Irak
Mes chers compatriotes,
La vie pleine de souffrances du peuple irakien, rend nécessaire l’importance d’une solution juste et réelle. Chaque jour en Irak, une centaine de personnes au moins roulent dans leur sang. A la fin de chaque journée, 400 enfants deviennent orphelins. Chaque jour, les femmes et les filles sans abris deviennent la cible d’agressions et de harcèlements, et chaque jour des milliers d’Irakiens innocents se retrouvent sans abri.
Ce terrible massacre est planifié à Téhéran dans un état-major supervisé par le guide suprême des mollahs, Khamenei. Parce que si ce régime ne réussit pas à appliquer son plan funeste pour s’emparer de l’Irak, il sera incapable d’assurer sa survie à Téhéran.
Il y a quatre ans, j’avais averti que le danger de l’ingérence du régime iranien en Irak était cent fois plus dangereux que son projet atomique. Au cours des quatre dernières années, ce régime a mis en œuvre sa politique d’occupation rampante de l’Irak. Il est devenu désormais l’occupant principal.
Massoud Radjavi dans son message d’il y a deux semaines au Congrès de la solidarité pour la paix et la liberté du peuple irakien a souligné : « le problème principal en Irak, c’est l’affrontement et la guerre entre deux alternatives sur le sol irakien dans cette conjoncture particulière. L’alternative des mollahs au pouvoir en Iran face à l’alternative irakienne. L’alternative du régime fasciste des mollahs avec tous ses réseaux, ses agents et ceux qui les soutiennent, face à l’alternative anti-fasciste irakienne avec tous ses mouvements, ses groupes, ses partis,ses personnalités démocratiques et patriotiques et ceux qui les soutiennent sur la scène arabe et internationale. »
C’est sur cette base que 5,2 millions d’Irakiens ont affirmé dans une déclaration que la solution est « d’évincer d’Irak le régime iranien et de reconnaître le statut des Moudjahidine du peuple qui sont le contrepoids à l’ingérence du pouvoir iranien. »
Aujourd’hui le régime de Téhéran, voit dans les Moudjahidine du peuple un tel barrage à son ingérence en Irak que, contrairement à toutes les conventions et lois internationales, il ne supporte même pas leur présence non armée et toutes ses restrictions dans ce pays. Comme le dit Massoud Radjavi, c’est là que se trouve le talon d’Achille du monstre de l’intégrisme. Le critère du changement démocratique en Iran est entre les mains de la Résistance du peuple iranien.
Il y a deux semaines dans un rassemblement de 10.000 Irakiens, une déclaration signée par 450.000 habitants de la province de Diyala dont 21 partis, associations et groupes divers, annonçait que toutes les forces nationales et démocratiques de la région de Diyala, de toutes les couches sociales, tribus et religions, se tenaient aux cotés des Moudjahidine de la cité d’Achraf. Et toute agression, accusation et mensonge contre l’OMPI serait considéré comme contraire aux intérêts du peuple irakien. Je rends hommage du fond du cœur aux habitants de la province de Diyala et au noble peuple d’Irak.
Permettez-moi ici d’aborder un sujet sur la tragédie des enfants en Irak. Il y a une dizaine de jours, les chaînes internationales ont montré des images terribles sur un orphelinat là-bas, des enfants innocents dont les parents avaient été assassinés. Ces enfants avaient été torturés, affamés et même violés. Les revenus pétroliers de l’Irak sont pillés par milliards par les mollahs au pouvoir en Iran, tandis que les orphelins irakiens connaissent ces conditions de vie.
Par conséquent, nous proposons aux Nations Unies de prendre en charge un nombre d’orphelins irakiens en mettant à leur disposition tous les moyens que nous possédons. Je propose en particulier que la Résistance iranienne, sous le contrôle de l’UNICEF et conformément à ses critères, prenne en charge mille enfants irakiens et toutes leurs dépenses à la Cité d’Achraf. C’est une proposition purement humanitaire loin de toute considération politique et de propagande. Nous donnerons aussi cette proposition à l’ambassade d’Irak à Paris et nous espérons que le gouvernement actuel irakien donnera son accord à ce plan humanitaire pour mille enfants innocents et que sur ce sujet il ne fera pas cas de l’opposition du régime des mollahs.
Les Moudjahidine du peuple d’Iran
Mes chers compatriotes,
Durant l’offensive des intégristes qui veulent répandre partout la terreur avec une cruauté sans précédent, la ténacité de cette résistance et des Moudjahidine du peuple ouvre des horizons brillants et ravive la flamme de l’espoir dans le cœur d’une société opprimée.
A tel point que les mollahs ont été obligés de fabriquer des séries télévisées pour contrer la vague de sympathie qui pousse les jeunes vers la résistance. Ils n’ont pas le courage d’avouer que toutes ces mises en scène et ces allégations prétendant la fin de la résistance, ont échoué. Ils ont peur de dire que tous ces dossiers fabriqués et ces accusations contre la résistance sont tombés à l’eau. Ils se réfugient alors dans de la propagande hystérique. Mais sachez que si vous consacrez 24 heures sur 24 vos programmes radio télévisés et votre presse contre cette résistance, vous ne pourrez empêcher le renversement de votre théocratie.
Tout le monde sait qu’il y a quatre ans, les coups politiques et militaires les plus durs comparables à un tsunami ont frappé ce mouvement : du désarmement, aux bombardements jusqu’a la rafle du 17 juin. Des coups si durs que si un dixième d’entre eux avait frappé le régime des mollahs, il ne fait aucun doute qu’il aurait renoncé à tout. Mais ce mouvement est sorti de cette crise plus fort, la tête haute et s’est transformé en une menace encore plus grande pour le régime des mollahs.
Alors, quel est le secret de cette résistance et des Moudjahidine ? Quelle est la source de cette détermination ? Comment plusieurs fois tel un phoenix ont-t-ils ressuscité de leurs douleurs et de leurs cendres ? Et dans une situation où les partis politiques les plus puissants dans le monde sont en proie aux déchirements et aux divisions, comment préservent-ils leur unité et renforcent-ils leur développement ?
En plus du sacrifice et de la sincérité, ce secret repose dans l’existence d’une direction compétente et d’une démocratie avancée dans les relations internes, basée sur le libre choix conscient de chacun de ses membres.
Le libre choix, c’est la pierre angulaire de l’amitié profonde et de l’unité interne, de la créativité, du sens des responsabilités et de la qualité humaine dans ce mouvement. C’est pour cette raison que ce mouvement est l’annonciateur de la liberté de choix pour le peuple iranien. Dès le premier jour, Massoud Radjavi avait dit que les Moudjahidine sont là pour se sacrifier afin que le peuple iranien puisse bénéficier de la liberté de choix.
Le secret, c’est aussi qu’ils croient en la victoire au plus profond d’eux-mêmes. Mais ils n’en tirent pas leur motivation et n’ont pas passé leur existence sur des chemins tout tracés sinon ils n’auraient jamais étés capables de résister face au monstre de l’intégrisme.
Des êtres débordant d’espoirs, des êtres tenaces et patients, qui résistent aux tempêtes, qui ont la certitude que le soleil brille au-delà des nuages sombres, et qui ont atteint une étape étonnante des capacités humaines.
Ils rendent possible l’impossible avec une formidable endurance, en acceptant des engagements surprenants et avec un amour sans faille.
Comme le disait Dolores Ibárruri, la Pasionaria : « Racontez à vos enfants à propos de ceux qui ont traversé les océans, les montagnes et les frontières protégées par des baïonnettes, dites-leur que même quand ils étaient menacés par des meutes de chiens qui cherchaient à les dévorer, ils ont renoncé à tout : à leur amour, à leur pays, à leur foyer, à leur richesse, à leur père, à leur mère, à leur conjoint, à leurs frères et leurs sœurs et à leurs enfants … pour nous dire qu’ils sont là pour défendre notre idéal, l’idéal progressiste de toute l’humanité. »
Oui, il y a un idéal, issu des demandes les plus profondes et les plus essentielles du peuple iranien pour lesquelles 120.000 de ses enfants les plus nobles et des symboles comme Neda et Sedigheh, ont donné leur vie. Le souvenir de ces héros restera à jamais dans nos cœurs.
L’Iran de demain
Mes chers compatriotes,
Que les partisans de la complaisance le veuillent ou non, le temps des mollahs est révolu. Nous allons tourner la page de l’oppression et de la souffrance.
- Nous allons bâtir un nouvel Iran, une société libre, un pays de progrès.
- Nous laisserons derrière nous l’époque des exécutions et de la torture.
- Nous abolirons la peine de mort.
- Nous débarrasserons le pays de ces tribunaux intégristes et de ces châtiments moyenâgeux.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’inquisition, du code vestimentaire obligatoire et de l’ingérence dans la vie privée.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’oppression et de la répression tragique des femmes en Iran. Dans tous les domaines, les femmes auront les mêmes droits et libertés que les hommes, les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
- L’époque de l’humiliation des jeunes, l’époque du gaspillage de l’énergie et de la créativité sont révolues. L’Iran libre sera un pays où les jeunes participeront activement à l’édification de leur propre avenir.
- Nous instaurerons un pouvoir basé sur la séparation de la religion et de l’Etat pour que les adeptes des diverses religions et croyances puissent vivre de manière égale cote à cote.
- Un peuple avec autant de talents ne doit plus vivre dans la misère, dans la faim et le chômage.
- Il faudra mettre en place des conditions pour l’investissement et une concurrence économique saine et mettre fin au système de rente et de pillage.
- Il faudra reconstruire l’agriculture et l’industrie dévastées du pays, remplacer le système d’enseignement, d’hygiène et de santé par un système moderne et adapté et faire de notre pays un foyer de développement durable comme il le mérite.
- Un développement où la liberté, la démocratie, et la justice sociale brilleront.
« Le ciel bleu, la nuit clair,
Par la fenêtre, une lumière.
Nous inviterons la lune
à briller sur les coquelicots
et à chanter sur les plaines.
J’invite la lune à briller, briller, briller. »
Oui, nous ferons disparaître la souffrance de l’oppression
Nous bâtirons un nouvel Iran
Un pays fondé sur la liberté
Un pays fondé sur la tolérance …
Un pays fondé sur l’égalité
Alors, amis sincères de la Résistance,
Vous avez tout à votre disposition pour vaincre.
Vous qui avez battu les intégristes dans votre propre pays,
Vous qui avez rassemblé toutes les nationalités dans la république sur la base de la séparation de la religion et de l’Etat,
Vous qui bénéficiez du soutien et de l’affection d’un peuple,
Vous qui avez un idéal de droit et de légitimité devant vous,
Vous qui bénéficiez du grand capital d’un mouvement doté de quatre décennies de luttes incessantes et d’une organisation unie et puissante,
Et vous qui avez Massoud pour dirigeant,
Oui, vous avez tout pour la victoire
Oui, vous avez tout pour la victoire
Alors levez-vous !
Prenez le drapeau de Sattar et de Mossadegh
De Hanifnejad, de Mohsen et de Badizadegan,
de Djazani et d’Ahmadzadeh, de Pouyan et de Paknejad
d’Achraf et de Khiabani, faites les revivre en vous !
Rallumez partout les flammes de la lutte !
Vous serez vainqueurs !
Vous serez vainqueurs !
Oui, vous serez vainqueurs !
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Le vacarme des mollahs dans leur course aux armes atomiques, le sifflement strident de leurs bombes qui déchiquettent l’Irak et les hurlements de peur et de terreur qu’ils sèment dans le pays, ne sont pas la voix de l’Iran.
La voix de l’Iran retentit à travers les slogans des jeunes Moudjahidine et militants qui dans le soulèvement contre le rationnement de l’essence lancent « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les cris des femmes courageuses, le visage couvert de sang, qui dans le face à face avec les gardiens de la révolution ces derniers mois, ont bouleversé le monde.
La voix de l’Iran, c’est la voix d’Elham, cette fillette de 10 ans au rassemblement des enseignants protestataires à Téhéran, qui parle de son père en prison et fait pleurer des milliers d’enseignants.
Le cri de l’Iran, c’est le cri des ouvriers qui scandaient le 1er mai « On ne veut pas du nucléaire, on veut de quoi vivre et du travail», et « un avenir, c’est notre droit inaliénable ».
La voix de l’Iran, ce sont les battements des cœurs oppressés de 71 adolescents condamnés à mort.
La voix de l’Iran, ce sont les lamentations des mères kurdes et baloutches et des femmes arabes du Khouzistan qui pleurent la mort de leurs fils pendus ces derniers mois dans les rues de Sanandaj, Zahedan et Ahwaz.
La voix de l’Iran, ce sont les slogans des étudiants de Polytechnique et des universités de tout le pays qui crient « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les hurlements de douleur dans les salles de torture des mollahs. « Je suis encore vivant, ma voix ne s’est pas éteinte, je brise le silence d’un millier dans la section 209. »
La voix de l’Iran c’est le grondement des Moudjahidine de la liberté, qui appellent depuis la Cité d’Achraf, les Iraniens à se lever pour la liberté.
Et nous aujourd’hui, d’une seule voix avec les Iraniens insurgés, nous crions qu’au lieu du régime des mollahs, il faut instaurer la liberté et la souveraineté populaire.
Oui, c’est ça la voix de l’Iran.
Le soulèvement général des 26 et 27 juin déclenché par la crise de l’essence, montre le véritable visage d’une société exaspérée au bord de l’explosion. Ce soulèvement est le témoignage le plus objectif et le plus clair des revendications brûlantes des Iraniens. Ils veulent renverser le régime des mollahs.
Les cris de « Mort à Ahmadinejad » qui ont immédiatement retenti dans les rues de Téhéran, les charges courageuses des insurgés contre les centres du pouvoir et la panique qui s’est emparée du régime, tout montrait que cela dépassait de loin une crise économique. Il s’agit d’une crise qui marque la phase terminale du régime et sa destruction.
C’est en instaurant un couvre-feu, en arrêtant des centaines de personnes et en faisant des morts et des blessés parmi les jeunes, que le régime a répondu. Le guide suprême des mollahs a donné l’ordre d’agir fermement, en faisant des exemples. Mais ce qui est exemplaire, c’est la défaite cuisante que le soulèvement populaire vient d’infliger aux mollahs et à leurs alliés.
En une heure, toute la démagogie de ces deux dernières années où ils disaient vouloir partager les revenus pétroliers avec le peuple, est partie en fumée.
Tous les slogans du pouvoir sur le programme atomique, comme quoi « l’énergie nucléaire est notre droit inaliénable », ont disparu dans les flammes du soulèvement.
Toute la propagande des apologistes de la complaisance sur la stabilité et la puissance des mollahs, s’est évanouie. Et la marque de terroriste qu’ils collent à la résistance pour la liberté, a brûlé dans le feu de l’insurrection.
Et maintenant c’est au tour du peuple iranien de demander : avec toutes ces annonces sur les progrès scientifiques pour justifier le programme nucléaire contraire aux intérêts de la nation, comment se fait-il qu’en trente ans vous n’ayez même pas été capables de construire une raffinerie pour produire de l’essence ? Pourquoi tout cet argent que vous avez dilapidé pour fabriquer une bombe atomique, vous ne l’avez pas utilisé pour raffiner de l’essence ? Pourquoi en imposant ce rationnement de l’essence, avez-vous détruit en une nuit la source de revenus d’une immense partie de la population ? Pourquoi tout à coup, avez-vous réduit au chômage et à la misère des millions de personnes ?
Ils n’ont pas de réponse, parce qu’ils sont au bout du chemin. Ils ne savent rien faire d’autre que réprimer et exporter le terrorisme et l’intégrisme. Ils sont dans une impasse.
C’est pourquoi ces deux dernières années, tout ce que les Etats partisans de la complaisance ont misé ou prétendu sur le régime des mollahs, s’est avéré faux.
Ils ont dit qu’en encourageant les mollahs, ils changeraient leur comportement. Or au lieu de changer, les mollahs ont enfoncé l’Irak dans un bain de sang, ont entraîné le Liban dans le chaos, ont divisé en deux la Palestine et ont ramené le terrorisme et l’effusion de sang en Afghanistan.
Ces Etats ont dit qu’avec les marchandages et les négociations, ils obtiendraient l’accord des mollahs pour suspendre leur programme atomique. Or ces derniers ont développé leurs activités pour fabriquer des armes nucléaires et ont ignoré trois résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ils prétendaient qu’un embargo pousserait les Iraniens à soutenir le régime, ils peuvent ouvrir les yeux maintenant et voir ce soulèvement général. Et cela se passe alors que l’étiquette de terroriste collée à la résistance permet aux mollahs de maîtriser les effets des sanctions. Imaginez alors ce qui se passera, le jour où cette étiquette de terrorisme disparaîtra !
Oui, le problème c’est que toutes les politiques face à la crise iranienne ont abouti à un échec. Pour l’Iran, la région et l’Irak, il n’y a qu’une solution et c’est un changement démocratique réalisé par le peuple iranien et sa résistance.
Le choix des Iraniens, c’est la liberté et la démocratie. C’est pour elles que Satarkhan, notre héro national, s’est battu en 1908. C’était la grande espérance de Mossadegh dans les années 1950. Et c’est le but de la résistance érigée par Massoud Radjavi. Nous ne baisserons pas les bras pas tant que nous ne l’aurons pas atteint.
Il y a deux jours, l’Union européenne, comme on pouvait le prévoir, après sept mois de fraude et d’intrigues, a finalement piétiné le verdict de la Cour de Justice Européenne et dans une mesure illégale, a maintenu le nom des Moudjahidine sur la liste en servant les intérêts du parrain du terrorisme.
À cause de la clarté du verdict supprimant le nom de l’OMPI de cette liste, le Conseil des Ministres a été incapable d’en publier une pendant 13 mois. Il devait choisir entre deux voies : soit supprimer l’OMPI de la liste et brouiller ses relations avec le régime des mollahs, soit être frappé de honte et de discrédit pour avoir violé un arrêt de justice et coopéré avec le régime des mollahs.
Il a finalement choisi le scandale. Mais il doit savoir que la complicité avec les bourreaux des enfants et des jeunes en Iran, la collaboration avec les responsables du massacre de la population en Irak et l’ennemi de la paix dans la région et l’assistance fournie aux banquiers du terrorisme dans le monde, est une tache honteuse qui souillera à jamais l’histoire de l’Europe.
J’appelle toutes les femmes et tous les hommes libres d’Europe, quelle que soit leur fonction, à prendre leur distance avec cette tache honteuse et à obliger le Conseil des Ministres de l’Union européenne à se plier au verdict et à la loi. La Résistance iranienne utilisera tous les moyens politiques et juridiques légitimes, pour faire appliquer ce verdict et pour faire supprimer le nom de l’OMPI de la liste noire.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil des Ministres européen aurait pu faire appel, mais il a préféré désobéir à la décision de justice. Puis il a fraudé pour dissimuler son infraction.
Le 30 janvier, le Conseil des Ministres européen a annoncé son intention de maintenir cette inscription. En même temps, il a demandé à la Résistance iranienne de présenter les raisons pour lesquelles elle rejette cette accusation, en lui donnant un mois de délai. La décision de maintenir l’OMPI sur la liste est une infraction et la demande de documents une fraude évidente.
Car ils avaient déjà pris la décision de contourner le verdict de la cour de justice. Dans les documents qu’ils ont remis récemment aux avocats, il est dit que le 18 décembre, c'est-à-dire six jours à peine après le verdict, ils ont abordé dans une réunion les « étapes nécessaires pour maintenir le nom de l’OMPI dans la liste ».
C’est ce que ces messieurs du Conseil des Ministres appellent la démocratie !
Au lieu d’examiner et de faire des recherches, ils font des réunions pour savoir par quelle tactique frauduleuse ils peuvent maintenir l’OMPI sur la liste noire.
Tandis que le Conseil des Ministres, dans des lettres successives, a prétendu que la décision finale n’avait pas encore été prise, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a reconnu que la décision avait été adoptée au mois de janvier. C’est-à-dire avant que la Résistance, conformément au délai d’un mois, ne remette ses documents. Le bureau de la Chancelière allemande a dévoilé une autre contradiction, en disant que la décision avait été prise au mois de février.
Par conséquent ce mois de délai est une véritable supercherie.
Ils ont prétendu que le verdict ne portait que sur la procédure. Ils ont prétendu que le verdict n’annulait que la décision de 2005 de l’Union européenne et ne concernait pas celle de l’année suivante.
Mais comme l’a montré Lord Slynn dans son précieux avis juridique, c’est là une allégation trompeuse. Le Conseil a accepté l’annulation de sa décision de 2005. De même, il a reconnu au tribunal que conformément à un article du traité européen, toute autre décision de substitution devait être annulée.
Par conséquent le Conseil des Ministres a enfreint ouvertement ses obligations vis-à-vis du traité européen. Ce qui s’est passé, c’est une violation des droits fondamentaux, et cela va bien au-delà de la procédure et de la manière dont sont prises les décisions. Ce sont donc les droits du peuple iranien qui ont été violés.
Oui, toute la dispute porte sur les droits du peuple iranien et avec cette inscription sur la liste noire, ils ont été livrés sur un plateau au régime des mollahs. Mais sachez que nous et notre peuple, nous arracherons ces droits usurpés des griffes des mollahs
Des documents douteux ;
Le Conseil des Ministres européen a été obligé à la suite des demandes répétées des avocats, de leur remettre ses documents sur les accusations de terrorisme.
Le Conseil a certainement dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour rassembler ces documents. Mais la montagne a fini par accoucher d’une souris, et au lieu de documents juridiques valables, il a transmis une poignée de papiers sans valeur.
Une partie de ces papiers n’a pas de sources et on ne sait pas d’où ils sortent. D’autres ne sont pas datés. Certains ne portent même pas le nom des Moudjahidine du peuple et n’ont aucun rapport avec l’OMPI. D’autres enfin ont été pris sur des sites Internet douteux.
Est-ce qu’il s’agit de documents juridiques ou de futilités qui déshonorent l’Union européenne et nous font perdre du temps ? Et n’aurait-il pas été préférable qu’ils aient le courage de dire qu’ils n’avaient rien ?
Ecoutez : Un de ces documents dit que puisque le ministre de l’Intérieur britannique avait mis le mouvement de la résistance dans la liste du terrorisme en 2001, il s’agissait donc de terroristes. Un proverbe persan dit : Quand on demande au renard de produire un témoin, il désigne sa queue ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ministre a souligné à deux reprises l’an passé qu’il avait mis l’OMPI dans la liste à la demande des mollahs.
Dans un autre document, on prétend que cette résistance ne bénéficie d’aucun soutien en Iran. Bien ! Quel rapport avec l’accusation de terrorisme ? D’ailleurs, cela montre que la complaisance avec les mollahs, n’a pas seulement privé ces messieurs de lucidité et de raison, elle les a aussi privés de la vue. Alors messieurs, ouvrez les yeux et regardez la base populaire de cette résistance. Vous ne voyez donc pas quelle tempête les jeunes Moudjahidine et militants ont soulevée ces jours-ci.
Ecoutez encore : un autre document intéressant sur le prétendu terrorisme de cette résistance. On peut y lire : il y a huit ans, lors d’un débat au parlement britannique, le représentant du gouvernement a rejeté les déclarations de la Résistance iranienne en disant que le résultat de l’élection présidentielle de Khatami renforçait l’optimisme sur le développement des futures relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne.
Quel rapport il y a-t-il entre votre optimisme sur le mollah Khatami, l’avancée des dites réformes en Iran, et coller l’étiquette de terrorisme à cette résistance ? D’ailleurs, maintenant qu’à la place des réformes, la bande la plus extrémiste du régime est arrivée au pouvoir et met le monde à feu et à sang, jugez par vous-mêmes : Etait-ce de l’optimisme ou de la stupidité ?
Et voici encore un autre document qui dit : Le mouvement de la résistance s’est exilé en 1981 et il est parti en Irak. Là où actuellement se trouve une armée de plusieurs milliers de combattants et où ils sont soutenus par le régime irakien.
Mais enfin Messieurs ! Cela fait environ quatre ans que l’ancien régime irakien a été renversé et qu’il n’existe plus ! Vous ne voyez donc pas que les Moudjahidine du peuple ne sont plus armés depuis quatre ans ?
«Balivernes ! Etes-vous ivres, auriez-vous perdu la tête ou faites-vous exprès?»
Mais il y a encore un document très significatif : Le Conseil des Ministres brandit un article publié il y a dix ans dans la presse internationale comme un de ses documents. On peut y lire que cette résistance « est toujours la plus forte opposition à un régime qui est un hors-la-loi international… »
Alors c’est clair, votre crime, c’est d’être l’opposition la plus forte à un régime hors-la-loi.
Mais voilà un autre crime, selon un document du Conseil des Ministres: « Les dirigeants du Conseil national de la Résistance disent que lorsque le moment opportun sera venu, cette résistance se lèvera en soutien au soulèvement général contre le gouvernement intégriste. Ils disent : Nous avons l’intention de coordonner cette résistance avec la montée des troubles sociaux pour balayer les mollahs. »
Alors votre crime, c’est aussi d’attiser les protestations et les soulèvements de votre peuple et d’y apporter votre soutien.
Messieurs, il faut vous dire que nous ne cesserons jamais de lutter pour la liberté. Jamais nous ne cesserons. Jamais nous ne cesserons d’attiser les protestations des étudiants, des ouvriers, des enseignant et de les soutenir. C’est un combat que nous mènerons jusqu’à la victoire.
Oui, selon ce document, le plan de cette résistance pour écarter les mollahs revient à s’appuyer sur un soulèvement populaire.
Vous voyez ? D’un coté ils prétendent que la résistance est terroriste, puisqu’elle n’a pas de base populaire. Et d’un autre ils prétendent qu’elle est terroriste puisqu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire.
Alors que faut-il croire ?
Ni l’un ni l’autre. Ce qu’il faut croire, c’est que les grandes puissances occidentales ont réprimé la solution dont elles disent qu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire. Ainsi donc ce document du Conseil des Ministres est un document sur le crime des partisans de la complaisance.
Oui, Messieurs, vous êtes coupables. Vous êtes coupables d’avoir taxé de terrorisme la résistance contre le fascisme religieux. Vous êtes coupables de faire croire au monde qu’il n’y a pas de solution à la crise iranienne. Et il ne fait aucun doute que vous serez déshonorés devant les Nations européennes.
Je suis heureuse que vous disiez que les papiers caducs, contradictoires et trompeurs qui violent la loi, n’ont aucune légitimité dans l’Europe d’aujourd’hui.
Depuis l’annonce du verdict de la Cour européenne de Justice, plus de mille parlementaires de divers pays d’Europe ont condamné le refus du Conseil des Ministres d’appliquer le verdict. Un grand nombre d’organes parlementaires ont protesté à travers des déclarations, des résolutions et des lettres officielles, notamment dans les parlements britannique, français, allemand, italien, hollandais, danois, polonais et tchèque, contre la position du Conseil des Ministres.
C’est là que nous devons répéter la question du Dr. Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen : Il y a-t-il quelqu’un qui pense que mille parlementaires de pays démocratiques se trompent tous ensemble?
Nous aussi nous avons des questions : lorsque vous ignorez les résolutions et les décrets de lois des plus hauts organes parlementaires en Europe et lorsque vous piétinez un arrêt de justice, que reste-t-il de la démocratie ?
Quand vous prenez vos décisions unilatéralement et en secret, que reste-t-il de la démocratie ?
Mais est-ce que la démocratie ce n’est pas répondre de ses actes, ce n’est pas écouter des avis différents, ce n’est pas respecter l’état de droit et la transparence?
Alors ce centre secret au cœur de l’Union européenne qui décide sur les accusations de terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Un palais de verre noir mystérieux du nom de Clearing House, dont on ne connaît ni l’emplacement, ni les membres, ni le calendrier.
Est-ce qu’il s’agit d’un organe européen conforme aux normes démocratiques ou d’une arrière-salle obscure? Mais laissez-nous dire aux occupants de cette arrière-salle obscure que même s’ils jettent les droits du peuple iranien dans la gueule d’un monstre, nous irons les en retirer.
Quand le 17 juin 2003, dans le but de détruire la résistance, le gouvernement de M. Chirac a lancé contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne une véritable armada, il a étendu les frontières de la complaisance de manière incroyable en participant directement à la répression de la population iranienne. Il s’est abaissé à être l’exécutant de la dictature religieuse.
Ils ont été si loin dans cette voie qu’ils ont ouvert les portes aux agents des services secrets des mollahs, pour qu’ici même à Paris, il commettent des crimes à l’arme blanche et préparent le terrain à des attentats terroristes.
À la recherche d’accords économiques, les gouvernements européens, et à leur tête Paris, prétendaient vouloir modérer le régime des mollahs. Mais quel en a été le résultat ?
Au lieu de se modérer, les mollahs ont mis Ahmadinejad au pouvoir et se sont consacrés à la bombe atomique et à dévorer l’Irak. Le phénomène Ahmadinejad, c’est le résultat de l’alliance du fascisme religieux et de la politique de complaisance.
Mais en vérité, ce que les grandes puissances occidentales n’ont toujours pas pris en compte, c’est que la Résistance iranienne constitue la clé majeure et la plus efficace des événements en Iran et dans cette région. Il y a 27 ans, Khomeiny avait dit que son principal ennemi n’était ni l’Amérique ni l’URSS, mais les Moudjahidine du peuple. Aujourd’hui aussi, Khamenei son disciple, montre que les porte-avions américains dans le Golfe persique ne représentent pas un vrai danger pour son pouvoir, ni les pressions internationales, mais que ce sont bien les Moudjahidine du peuple, la Cité d’Achraf et la Résistance iranienne, c’est-à-dire ceux qui inspirent les soulèvements et les protestations explosives de la société iranienne, qui représentent un danger pour l’existence de son régime.
C’est un danger qui fait trembler les mollahs nuit et jour. C’est contre cela qu’ils veulent se doter de la bombe atomique pour maintenir leur pouvoir vacillant. Mais la tornade de liberté que le peuple iranien soulèvera, particulièrement les femmes et les jeunes, balaiera tout leur appareil de répression cruelle.
Au début de ce mois, le ministère britannique des Affaires étrangères a envoyé une réponse à la plainte déposée par des parlementaires amis de la Résistance contre l’étiquette de terrorisme. Il souligne que les ministres et les autorités du régime des mollahs ont discuté avec leurs homologues en Angleterre et dans l’Union européenne à d’innombrables reprises des Moudjahidine du peuple et de la résistance.
Oui, à d’innombrables reprises et lors d’innombrables marchandages sur le dos de la résistance.
Le ministère britannique des Affaires étrangères dit qu’il a mené ces discussions avec le régime des mollahs pendant des années et qu’il voulait échanger des informations sur les activités de l’OMPI en Grande-Bretagne, en Iran et en Irak avec le régime iranien.
Oui, échanger des informations et fomenter des complots contre le mouvement de la résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais a averti dans sa lettre que toute action visant à supprimer l’OMPI de la liste entraînerait la déstabilisation du régime. Oui, c’est le cœur du problème : supprimer l’OMPI de la liste ferait trembler les fondements des mollahs car leur destinée est entre les mains de cette résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais dans cette lettre révèle pour la première fois que le régime lui avait demandé six mois avant la guerre contre l’Irak quels seraient les effets d’une éventuelle intervention militaire en Irak sur la Résistance iranienne. Les autorités anglaises avaient donné l’assurance qu’elles prendraient au sérieux le cas de la Résistance iranienne en Irak.
Oui, elles allaient le prendre au sérieux en bombardant les centres de la Résistance. Elles ont bombardé la Cité d’Achraf 120 fois en une seule nuit.
La force qui garantit la solution pour cette région a été bombardée et désarmée. Quelle en a été la conséquence ? Les mollahs et les gardiens de la révolution se sont déversés par milliers en Irak et ont plongé cette nation opprimée et blessée dans un tourbillon de sang. Cette erreur fatale des grandes puissances occidentales a enchaîné la Résistance iranienne.
Par conséquent, Messieurs, nous vous appelons à changer cette politique désastreuse, à quitter le camp des mollahs et à accepter le verdict de la Cour européenne de justice. C’est dans votre intérêt, et ce sera un pas déterminant pour mettre fin à la politique de complaisance.
Mais en ce qui concerne cette résistance, ses amis et ses partisans, c’est une lutte promise à une victoire certaine. La volonté d’airain, le sacrifice, la foi et les efforts incessants des membres de cette Résistance et du peuple iranien, casseront l’accusation de terrorisme et avanceront jusqu’à la victoire finale. Cela ne fait aucun doute.
La politique française
Nous appelons aussi la France à mettre fin à la politique qui sous le mandat de M. Chirac avait fait de ce pays le principal allié du fascisme religieux. Le dossier du 17 juin est l’héritage le plus infâme du gouvernement précédent. Ce dossier sert littéralement à maintenir sous contrôle le mouvement de la Résistance iranienne au profit des mollahs. Il est maintenu ouvert pour cette raison.
Ce dossier est sans fondement d’un point de vue juridique et c’est un complot d’un point de vue politique. Dans l’histoire juridique de la France, c’est une affaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont tellement à court, qu’ils ont dû engager des agents des services secrets des mollahs pour servir de témoins.
Ce dossier qui est depuis le début dans une impasse, particulièrement depuis le verdict historique de la Cour européenne de justice, s’est aussi effondré sur le fond.
Lors des élections présidentielles en France, le nouveau président de la République a maintes fois parlé d’une France nouvelle et a promis le changement. Mais je dois rappeler qu’en ce qui concerne l’Iran, ce changement n’aura d’autre signification que de mettre fin à la politique de complaisance qui s’est avérée un échec. La page noire que le dossier du 17 juin a ouvert dans les relations entre la France et le peuple iranien, doit être tournée. C’est le critère le plus important du changement. Ainsi donc, le peuple iranien jugera la nouvelle politique de la France à l’aune de ce qu’elle fera dans la pratique.
Oui, écoutez les Français qui ont, durant toutes ces années, porté au plus haut la solidarité et le soutien à cette résistance. Vive les Français au grand cœur qui se sont élevés contre la politique de complaisance. Permettez-moi ici de leur dire toute ma gratitude :
(en français dans le texte)
« Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je salue chacun d’entre vous, votre présence ici démontre la solidarité et l’amitié profonde entre le peuple français et le peuple iranien. En Iran, les femmes, les étudiants, les ouvriers et les autres couches en colère de la société qui se sont soulevés plusieurs fois ces derniers mois contre le régime des mollahs, se sentent soutenus en vous voyant.
La Cité d’Achraf en Irak, où se trouvent les Moudjahidine du peuple qui résistent à une vague de terreur de l’intégrisme des mollahs se sent soutenue en vous voyant. Pour eux vous incarnez les valeurs essentielles de l’Europe, comme la démocratie, la justice et l’état de droit. Et dans les Français, ils voient la liberté, l’égalité et la fraternité et la France des droits de l’homme. Une France qui n’est pas aux cotés du fascisme religieux. Une France qui ne participe pas à la répression de l’opposition. Une France qui respecte l’aspiration des Iraniens à la liberté, l’état de droit, la laïcité et l’égalité.
Les événements de ces quatre dernières années montrent que la solidarité précieuse des Français a joué un grand rôle face à la politique de complaisance. Face à la rafle du 17 juin 2003, vous avez soutenu la résistance. Vous avez défendu ce mouvement face à la campagne de diabolisation. Vous avez condamné la fabrication de dossier et la manipulation de la justice. Et vous vous êtes élevés courageusement face à l’accusation honteuse de terrorisme et face au refus d’appliquer le jugement de la Cour européenne.
Je suis honorée de votre amitié, et votre solidarité est désormais écrite en lettres d’or dans l’histoire de l’Iran.»
L’ingérence des mollahs en Irak
Mes chers compatriotes,
La vie pleine de souffrances du peuple irakien, rend nécessaire l’importance d’une solution juste et réelle. Chaque jour en Irak, une centaine de personnes au moins roulent dans leur sang. A la fin de chaque journée, 400 enfants deviennent orphelins. Chaque jour, les femmes et les filles sans abris deviennent la cible d’agressions et de harcèlements, et chaque jour des milliers d’Irakiens innocents se retrouvent sans abri.
Ce terrible massacre est planifié à Téhéran dans un état-major supervisé par le guide suprême des mollahs, Khamenei. Parce que si ce régime ne réussit pas à appliquer son plan funeste pour s’emparer de l’Irak, il sera incapable d’assurer sa survie à Téhéran.
Il y a quatre ans, j’avais averti que le danger de l’ingérence du régime iranien en Irak était cent fois plus dangereux que son projet atomique. Au cours des quatre dernières années, ce régime a mis en œuvre sa politique d’occupation rampante de l’Irak. Il est devenu désormais l’occupant principal.
Massoud Radjavi dans son message d’il y a deux semaines au Congrès de la solidarité pour la paix et la liberté du peuple irakien a souligné : « le problème principal en Irak, c’est l’affrontement et la guerre entre deux alternatives sur le sol irakien dans cette conjoncture particulière. L’alternative des mollahs au pouvoir en Iran face à l’alternative irakienne. L’alternative du régime fasciste des mollahs avec tous ses réseaux, ses agents et ceux qui les soutiennent, face à l’alternative anti-fasciste irakienne avec tous ses mouvements, ses groupes, ses partis,ses personnalités démocratiques et patriotiques et ceux qui les soutiennent sur la scène arabe et internationale. »
C’est sur cette base que 5,2 millions d’Irakiens ont affirmé dans une déclaration que la solution est « d’évincer d’Irak le régime iranien et de reconnaître le statut des Moudjahidine du peuple qui sont le contrepoids à l’ingérence du pouvoir iranien. »
Aujourd’hui le régime de Téhéran, voit dans les Moudjahidine du peuple un tel barrage à son ingérence en Irak que, contrairement à toutes les conventions et lois internationales, il ne supporte même pas leur présence non armée et toutes ses restrictions dans ce pays. Comme le dit Massoud Radjavi, c’est là que se trouve le talon d’Achille du monstre de l’intégrisme. Le critère du changement démocratique en Iran est entre les mains de la Résistance du peuple iranien.
Il y a deux semaines dans un rassemblement de 10.000 Irakiens, une déclaration signée par 450.000 habitants de la province de Diyala dont 21 partis, associations et groupes divers, annonçait que toutes les forces nationales et démocratiques de la région de Diyala, de toutes les couches sociales, tribus et religions, se tenaient aux cotés des Moudjahidine de la cité d’Achraf. Et toute agression, accusation et mensonge contre l’OMPI serait considéré comme contraire aux intérêts du peuple irakien. Je rends hommage du fond du cœur aux habitants de la province de Diyala et au noble peuple d’Irak.
Permettez-moi ici d’aborder un sujet sur la tragédie des enfants en Irak. Il y a une dizaine de jours, les chaînes internationales ont montré des images terribles sur un orphelinat là-bas, des enfants innocents dont les parents avaient été assassinés. Ces enfants avaient été torturés, affamés et même violés. Les revenus pétroliers de l’Irak sont pillés par milliards par les mollahs au pouvoir en Iran, tandis que les orphelins irakiens connaissent ces conditions de vie.
Par conséquent, nous proposons aux Nations Unies de prendre en charge un nombre d’orphelins irakiens en mettant à leur disposition tous les moyens que nous possédons. Je propose en particulier que la Résistance iranienne, sous le contrôle de l’UNICEF et conformément à ses critères, prenne en charge mille enfants irakiens et toutes leurs dépenses à la Cité d’Achraf. C’est une proposition purement humanitaire loin de toute considération politique et de propagande. Nous donnerons aussi cette proposition à l’ambassade d’Irak à Paris et nous espérons que le gouvernement actuel irakien donnera son accord à ce plan humanitaire pour mille enfants innocents et que sur ce sujet il ne fera pas cas de l’opposition du régime des mollahs.
Les Moudjahidine du peuple d’Iran
Mes chers compatriotes,
Durant l’offensive des intégristes qui veulent répandre partout la terreur avec une cruauté sans précédent, la ténacité de cette résistance et des Moudjahidine du peuple ouvre des horizons brillants et ravive la flamme de l’espoir dans le cœur d’une société opprimée.
A tel point que les mollahs ont été obligés de fabriquer des séries télévisées pour contrer la vague de sympathie qui pousse les jeunes vers la résistance. Ils n’ont pas le courage d’avouer que toutes ces mises en scène et ces allégations prétendant la fin de la résistance, ont échoué. Ils ont peur de dire que tous ces dossiers fabriqués et ces accusations contre la résistance sont tombés à l’eau. Ils se réfugient alors dans de la propagande hystérique. Mais sachez que si vous consacrez 24 heures sur 24 vos programmes radio télévisés et votre presse contre cette résistance, vous ne pourrez empêcher le renversement de votre théocratie.
Tout le monde sait qu’il y a quatre ans, les coups politiques et militaires les plus durs comparables à un tsunami ont frappé ce mouvement : du désarmement, aux bombardements jusqu’a la rafle du 17 juin. Des coups si durs que si un dixième d’entre eux avait frappé le régime des mollahs, il ne fait aucun doute qu’il aurait renoncé à tout. Mais ce mouvement est sorti de cette crise plus fort, la tête haute et s’est transformé en une menace encore plus grande pour le régime des mollahs.
Alors, quel est le secret de cette résistance et des Moudjahidine ? Quelle est la source de cette détermination ? Comment plusieurs fois tel un phoenix ont-t-ils ressuscité de leurs douleurs et de leurs cendres ? Et dans une situation où les partis politiques les plus puissants dans le monde sont en proie aux déchirements et aux divisions, comment préservent-ils leur unité et renforcent-ils leur développement ?
En plus du sacrifice et de la sincérité, ce secret repose dans l’existence d’une direction compétente et d’une démocratie avancée dans les relations internes, basée sur le libre choix conscient de chacun de ses membres.
Le libre choix, c’est la pierre angulaire de l’amitié profonde et de l’unité interne, de la créativité, du sens des responsabilités et de la qualité humaine dans ce mouvement. C’est pour cette raison que ce mouvement est l’annonciateur de la liberté de choix pour le peuple iranien. Dès le premier jour, Massoud Radjavi avait dit que les Moudjahidine sont là pour se sacrifier afin que le peuple iranien puisse bénéficier de la liberté de choix.
Le secret, c’est aussi qu’ils croient en la victoire au plus profond d’eux-mêmes. Mais ils n’en tirent pas leur motivation et n’ont pas passé leur existence sur des chemins tout tracés sinon ils n’auraient jamais étés capables de résister face au monstre de l’intégrisme.
Des êtres débordant d’espoirs, des êtres tenaces et patients, qui résistent aux tempêtes, qui ont la certitude que le soleil brille au-delà des nuages sombres, et qui ont atteint une étape étonnante des capacités humaines.
Ils rendent possible l’impossible avec une formidable endurance, en acceptant des engagements surprenants et avec un amour sans faille.
Comme le disait Dolores Ibárruri, la Pasionaria : « Racontez à vos enfants à propos de ceux qui ont traversé les océans, les montagnes et les frontières protégées par des baïonnettes, dites-leur que même quand ils étaient menacés par des meutes de chiens qui cherchaient à les dévorer, ils ont renoncé à tout : à leur amour, à leur pays, à leur foyer, à leur richesse, à leur père, à leur mère, à leur conjoint, à leurs frères et leurs sœurs et à leurs enfants … pour nous dire qu’ils sont là pour défendre notre idéal, l’idéal progressiste de toute l’humanité. »
Oui, il y a un idéal, issu des demandes les plus profondes et les plus essentielles du peuple iranien pour lesquelles 120.000 de ses enfants les plus nobles et des symboles comme Neda et Sedigheh, ont donné leur vie. Le souvenir de ces héros restera à jamais dans nos cœurs.
L’Iran de demain
Mes chers compatriotes,
Que les partisans de la complaisance le veuillent ou non, le temps des mollahs est révolu. Nous allons tourner la page de l’oppression et de la souffrance.
- Nous allons bâtir un nouvel Iran, une société libre, un pays de progrès.
- Nous laisserons derrière nous l’époque des exécutions et de la torture.
- Nous abolirons la peine de mort.
- Nous débarrasserons le pays de ces tribunaux intégristes et de ces châtiments moyenâgeux.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’inquisition, du code vestimentaire obligatoire et de l’ingérence dans la vie privée.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’oppression et de la répression tragique des femmes en Iran. Dans tous les domaines, les femmes auront les mêmes droits et libertés que les hommes, les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
- L’époque de l’humiliation des jeunes, l’époque du gaspillage de l’énergie et de la créativité sont révolues. L’Iran libre sera un pays où les jeunes participeront activement à l’édification de leur propre avenir.
- Nous instaurerons un pouvoir basé sur la séparation de la religion et de l’Etat pour que les adeptes des diverses religions et croyances puissent vivre de manière égale cote à cote.
- Un peuple avec autant de talents ne doit plus vivre dans la misère, dans la faim et le chômage.
- Il faudra mettre en place des conditions pour l’investissement et une concurrence économique saine et mettre fin au système de rente et de pillage.
- Il faudra reconstruire l’agriculture et l’industrie dévastées du pays, remplacer le système d’enseignement, d’hygiène et de santé par un système moderne et adapté et faire de notre pays un foyer de développement durable comme il le mérite.
- Un développement où la liberté, la démocratie, et la justice sociale brilleront.
« Le ciel bleu, la nuit clair,
Par la fenêtre, une lumière.
Nous inviterons la lune
à briller sur les coquelicots
et à chanter sur les plaines.
J’invite la lune à briller, briller, briller. »
Oui, nous ferons disparaître la souffrance de l’oppression
Nous bâtirons un nouvel Iran
Un pays fondé sur la liberté
Un pays fondé sur la tolérance …
Un pays fondé sur l’égalité
Alors, amis sincères de la Résistance,
Vous avez tout à votre disposition pour vaincre.
Vous qui avez battu les intégristes dans votre propre pays,
Vous qui avez rassemblé toutes les nationalités dans la république sur la base de la séparation de la religion et de l’Etat,
Vous qui bénéficiez du soutien et de l’affection d’un peuple,
Vous qui avez un idéal de droit et de légitimité devant vous,
Vous qui bénéficiez du grand capital d’un mouvement doté de quatre décennies de luttes incessantes et d’une organisation unie et puissante,
Et vous qui avez Massoud pour dirigeant,
Oui, vous avez tout pour la victoire
Oui, vous avez tout pour la victoire
Alors levez-vous !
Prenez le drapeau de Sattar et de Mossadegh
De Hanifnejad, de Mohsen et de Badizadegan,
de Djazani et d’Ahmadzadeh, de Pouyan et de Paknejad
d’Achraf et de Khiabani, faites les revivre en vous !
Rallumez partout les flammes de la lutte !
Vous serez vainqueurs !
Vous serez vainqueurs !
Oui, vous serez vainqueurs !
www.ncr-iran.org/fr/content/view/4795/1/
Il y a cinq jours, le mouvement de la résistance pour la liberté a écrit une page glorieuse dans l’histoire : l’adoption à l’unanimité et par consensus du décret retirant les Moudjahidine du peuple de la liste du terrorisme par les deux chambres du parlement britannique. Réveil des consciences, révolution étonnante du droit dans le monde qui tourne la page noire du passé. C’est ainsi que les remparts de la tyrannie religieuse se sont effondrés et qu’un véritable séisme a secoué le régime des mollahs.Les débats à la Chambre des Communes et la Chambre des Lords lors de l’adoption de ce décret, n’ont pas de précédent dans les événements concernant l’Iran. Le peuple iranien a vu de ses propres yeux comment au parlement d’une des cinq grandes puissances mondiales, on a défendu avec ardeur la Résistance au fascisme religieux.Un grand nombre de parlementaires, motivés par un sens des responsabilités admirable, imprégnés d’une noble humanité, de l’amour de la liberté et de la justice ont parlé de la nécessité de mettre fin à la politique catastrophique de complaisance et aux souffrances du peuple opprimé d’Iran.
Accuser injustement l’OMPI de terrorisme, nous a apporté une multitude de difficultés à nous et à notre peuple, ainsi qu’au peuple irakien et à ceux du Moyen-Orient. Depuis les grues pour pendre dans les rues en Iran jusqu’au terrorisme effréné, aux bains de sang au Liban, en Palestine et en Afghanistan.
Malgré tout, nous avons fait de cette injustice contre la résistance un sujet de lutte internationale en défense du droit du peuple iranien à la liberté et la démocratie.Dans une bataille de sept ans, nous avons montré aux peuples occidentaux, que ces gouvernements, contrairement à ce qu’ils prétendent, apportent la plus grande aide au développement du premier parrain du terrorisme d’Etat dans le monde. Durant des années, c’est justement de cette manière qu’ils ont barré la route au mouvement de la Résistance iranienne. Mais nous avons prouvé que cette résistance est légitime, juste et soutenue par le peuple iranien. Le tribunal britannique, d’après les parlementaires anglais, a souligné que les activités militaires de l’OMPI contre le régime iranien étaient le seul moyen de s’opposer à la dictature et à la répression en place. Le gouvernement prétendait qu’il avait en main des documents confidentiels contre la résistance. Mais nous, dans cette campagne, nous avons mis à mal les documents secrets des officines obscures et finalement, la justice britannique a déclaré que les documents secrets l’avaient davantage convaincue de l’innocence de l’OMPI. Nous avons déchiré le rideau épais du mensonge, de la tromperie et de la diabolisation. Aujourd’hui, nous sommes fiers que l’expérience de la résistance et ce qu’a enduré notre peuple aient permis à la communauté internationale de prendre conscience et d’y voir clair.Ceux qui pensent en occident que l’intégrisme islamiste ne menace que les peuples du Moyen-Orient et des pays musulmans, n’ont qu’à regarder le processus de cette inscription et la fabrication des dossiers pour voir comment les mollahs au pouvoir en Iran, armés du terrorisme, ont pris en otage le droit, la justice et la démocratie dans les plus grands pays européens. Et ceux qui s’inclinent devant une dictature sanguinaire intégriste, quelle compétence ont-ils pour défendre la justice et la loi ?C’est pourquoi nous disons que le retrait de l’OMPI de la liste, n’ouvre pas uniquement la voie à un changement démocratique en Iran. En plus de cela, il éloigne les gouvernements occidentaux de la trahison à la démocratie, à la justice et aux droits de l’homme. La suppression de cette étiquette peut mettre un point final à la stupidité chronique dont souffre la politique occidentale. Oui, après le décret du parlement britannique, on voit s’ouvrir de nouvelles perspectives.A présent il faut agir pour ramener l’Iran dans la communauté des nations. Le premier pas sera de faire passer l’Iran du stade de banque centrale du terrorisme à celui de banque centrale de la démocratie et de la paix dans cette région du monde et ce ne sera possible qu’avec un changement de régime. Désormais, un Iran non nucléaire est à portée de la main, mais en rejetant le fascisme religieux, c’est-à-dire le régime du guide suprême. A présent, un Iran désireux de paix, aspirant à la coexistence pacifique avec ses voisins qui remplacera l’ingérence et le terrorisme est possible mais en luttant pour nous débarrasser de la tyrannie religieuse. Oui, ce temps est venu.
Clore le dossier du 17 juin 2003 ;
Ces dernières semaines, le régime des mollahs a essayé à coups de chantage et de tromperie de pousser la France à soutenir le maintien de l’OMPI sur la liste noire. Le prétexte derrière cette tentative illégale, c’est l’affaire du 17 juin 2003. Tout le monde se souvient de cette affaire, de la vaste rafle dans les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne en 2003 qui était le fruit d’un accord direct entre le gouvernement Chirac-Villepin et le régime des mollahs. Le dossier qui a été ouvert à la suite, est un dossier vide et sans fondement qui à cause de l’absence de documents probants, a été constitué sur la base de la liste noire de l’Union européenne. Une liste qui d’un point de vue juridique, est aujourd’hui caduque et s’en servir comme justification est illégal.Nous disons que si, comme vous le prétendez, ce dossier n’est pas vide et infondé, eh bien, après cinq années d’esquive, il est temps de le régler. Et si comme votre attitude en témoigne, ce dossier est sans valeur, alors pourquoi en faire un prétexte pour maintenir l’étiquette du terrorisme ? C’est pourquoi je préviens que toute tentative pour soutenir le maintien de l’OMPI dans la liste est un énorme scandale qui éclaboussera la politique française qui va à l’encontre de son engagement international dans la lutte contre le terrorisme et l’intégrisme. D’autant plus que dans deux jours, la France prendra la présidence tournante de l’Union européenne.Je préviens qu’en vous pliant aux demandes du régime, vous commettrez la plus grande trahison des lois de la République française et des lois de l’Union européenne. De plus, vous rendrez les ayatollahs de Téhéran, ces ennemis de l’islam, encore plus arrogants. J’appelle ici le Conseil des ministres de l’UE à respecter le décret du Parlement britannique et à retirer l’OMPI de la liste noire. Le gouvernement qui est à l’origine de l’inscription de l’OMPI, s’est à présent écarté sur ordre de la justice et du parlement de son propre pays. Le Conseil des ministres n’a plus de prétexte pour maintenir l’OMPI sur sa liste. Mettez fin à cette inscription. La force de la justice obligera votre conscience à renoncer à cette inscription injuste. La force de la justice obligera votre conscience à vous résigner au droit du peuple iranien à la liberté et à renoncer à alimenter la machine de terreur des mollahs.
La liste noire américaine;j
Tout le monde sait que depuis le premier jour, qu’aux Etats-Unis, l’inscription de l’OMPI dans la liste noire du Département d’Etat visait à graisser la patte au mollah Khatami et aux charlatans intégristes. A cette époque, un haut responsable du gouvernement américain a déclaré : « cette inscription était un geste de bonne volonté à l’égard du nouveau président de la république iranienne Mohammad Khatami. » Ils pensaient qu’en donnant des gages et en montrant leur bonne volonté aux responsables du massacre des prisonniers politiques, ils pourraient modérer la dictature religieuse. Ils faisaient croire qu’une vipère pouvait accoucher d’une colombe. Mais c’est Ahmadinejad qui est venu au monde à sa place. Est-ce que la bonne volonté vis-à-vis des mollahs et du fascisme religieux ne signifie pas le plus haut degré de mauvaise volonté vis-à-vis du peuple iranien, des peuples du Moyen-Orient et des forces démocrates dans cette région du monde ? Au fait, pourquoi après toutes ces expériences, faut-il poursuivre la tradition de donner des gages aux mollahs ? Alors que les gardiens de la révolution et la force Qods du régime des mollahs sont sur la liste du terrorisme, pourquoi devez-vous continuer à exaucer les demandes des mollahs pour maintenir l’OMPI sur la liste noire ? Pourquoi les restrictions insupportables imposées aux « personnes protégées » de la Cité d’Achraf à la demande de ces mollahs et de leurs agents en Irak, doivent-elles durer ?
Ce mois-ci, 3 millions de chi’ites irakiens ont demandé l’expulsion d’Irak du régime iranien et de ses agents ainsi que la levée des restrictions de l’OMPI.La majorité du congrès américain par le passé, a soutenu à cinq reprises l’OMPI et le CNRI et a déclaré que cette solution était la seule manière de faire face à l’intégrisme.Une enquête de seize mois par neuf organes officiels américains sur chacun des Moudjahidine a montré qu’il n’existe aucun fondement pour accuser de terrorisme ne serait-ce qu’un seul membre de ce mouvement. Et si vous dites vous tenir aux côtés du peuple iranien pour la liberté, mettez fin à cette étiquette de terrorisme. Voilà, c’est la Résistance du peuple iranien avec ses 120.000 martyrs tombés pour la liberté. Par conséquent, ne privez pas le monde du levier le plus efficace pour affronter le fascisme religieux et le terrorisme.Thomas Jefferson, le troisième président des Etats-Unis et auteur de la déclaration d’indépendance américaine a parfaitement décrit la situation du peuple iranien et de sa résistance, quand il disait : «Quand on interprète mal les motifs de la patience, quand l’injustice persévère parce qu’on pense qu’elle sera supportée, alors la résistance devient moralité. » Et aussi, une citation tirée de la déclaration d’indépendance américaine : « chaque fois qu'une forme de pouvoir va à l'encontre de ces objectifs humains, les peuples ont le droit de changer ou d'abolir leur gouvernement et d'instituer un nouveau régime. » Or aujourd’hui, nombreux sont les chercheurs, les parlementaires et les personnalités aux Etats-Unis qui reconnaissent que la politique de rapprochement avec le régime des mollahs a porté énormément de tort à la sécurité nationale des Etats-Unis.Certes, nous l’avons toujours dit : allez-y, négociez autant que vous le voudrez avec ce régime
Mais aujourd’hui, beaucoup aux Etats-Unis et en Europe ont compris que se fixer sur le dialogue avec ce régime est une perte de temps, comme si on faisait cuire des pierres. Je dois vous rappeler que la résistance iranienne n’a jamais demandé aux Etats-Unis ni à aucun autre pays d’envoyer sa jeunesse à la guerre contre les mollahs. Nous leur disons juste de retirer l’obstacle de la marque du terrorisme et d’enlever les chaines de la liste terroriste des mains et des pieds de la Résistance du peuple iranien pour la liberté. Nous vous disons : après avoir parcouru un long chemin rempli d’erreurs à la recherche de modération, de réforme et de transformation de la dictature religieuse, il est temps de vous mettre dans le sens de l’histoire. Placez-vous du côté qui apporte la liberté au peuple iranien. Regardez l’expérience du gouvernement britannique : si la résistance et le sacrifice pour la liberté contre le fascisme religieux est un juste droit et si c’est le chemin par où passe l’histoire, il faut en tirer deux grandes leçons :La première leçon : l’étiquette terroriste collée à la juste résistance luttant contre la dictature et le fascisme religieux pour qui le suffrage universel n’a aucune valeur et qui est hostile aux élections libres, n’est source d’aucune fierté et ne fait que couvrir d’opprobre.La seconde leçon : qu’on le veuille ou non, les forces de la justice et de la conscience avec leur porte-parole, remporteront la victoire. Oui la liberté est à portée de la main et nous atteindrons notre destination glorieuse, la liberté.
Le soutien de 3 millions d’Irakiens
Au milieu des crimes et des événements terribles qui touchent de plein fouet chaque jour un Irak meurtri, il y a deux semaines, nous avons assisté à l’épanouissement d’un mouvement spectaculaire politique, social et culturel contre le régime des mollahs dans ce pays, qui s’est manifesté dans la déclaration de trois millions de chi’ites courageux. Trois millions de chi’ites irakiens qui souffrent demandent la fin de l’ingérence et des crimes du régime des mollahs ainsi que son expulsion d’Irak. Ils demandent aussi la fin de l’injustice et la levée des restrictions imposées aux Moudjahidine du peuple d’Iran qui sont eux aussi des chi’ites. Ils demandent que cessent certains actes, comme l’assassinat des ouvriers de la Cité d’Achraf par des bombes posées dans leurs autobus. Ils demandent la fin du dynamitage de la station de pompage d’eau d’Achraf qui approvisionne aussi en eau 20.000 villageois des environs dans une chaleur infernale de 60 à 70 degrés. Ils demandent que cessent les enlèvements des Moudjahidine, comme deux de leurs membres qui avaient été enlevés à Bagdad. Ils demandent que cessent les attaques aux missiles contre Achraf, comme celle du 26 mai. Les mollahs au pouvoir prétendaient à coups de mensonges que les Moudjahidine avaient massacré les chi’ites irakiens.
Voilà que 3 millions de chi’ites soulignent dans leur déclaration : « L’OMPI se tient aux côtés du peuple irakien comme un contrepoids face au régime iranien et un barrage solide contre l’ingérence de ce régime. »
Le régime des mollahs a tremblé à Téhéran. Son socle d’infiltration, d’ingérence et de crime en Irak chancelle à l’extrême. On ne pouvait pas mieux repousser les mollahs qui font commerce des imams fondateurs du chi’isme. Avec sa politique de divisions et d’hostilités, le régime a reçu un coup stratégique majeur de la part des chi’ites. Manifestement, le Guide suprême des mollahs a vu tout son capital fondre en Irak. D’autant plus que les inspirateurs de cette déclaration historique ont préféré la rendre publique à la Cité d’Achraf.
Les agents salariés de la Force Qods en Irak qui répètent les paroles des mollahs de Téhéran ont criminalisé des millions d’Irakiens pour leur soutien à l’OMPI. Les mollahs étaient si furieux qu’ils n’ont pas caché leur intention d’exporter leurs châtiments inhumains en Irak. Ecoutez ce qu’ils ont annoncé : « Toute personne ou tout parti, organisation ou institution, irakien ou non, qui coopère en Irak avec l’organisation terroriste des Moudjahidine du peuple, tombe sous le coup de la lutte contre le terrorisme et sera livré à la justice. »
Ainsi, trois millions de chi’ites irakiens qui ont signé cette déclaration seraient tous des criminels. 135 partis, groupes et associations qui ont proposé cette déclaration seraient criminels. Toute institution qui fournit aux Moudjahidine d’Achraf des médicaments, de la nourriture ou des vêtements, serait coupable d’un délit. De plus, les nobles représentants et les porte-parole libres du peuple irakien qui sont présents parmi nous seraient coupables. De même pour les hommes courageux et héroïques qui au parlement irakien ont dit être fiers, quel qu’en soit le prix, de se tenir aux côtés des opprimés et même Paulo Casaca qui au moment où la déclaration a été rendue publique, était sur place, sont eux aussi coupables et devraient être livrés à la justice. Il faut aussi ajouter Lord Slynn et de nombreux avocats et personnalités européennes et américaines, ainsi que les parlementaires qui se sont rendus à Achraf. Ils sont coupables. Oui, même Struan Stevenson, vice président du groupe PPE DE au Parlement européen, ou M. Vidal Quadras, le vice-président du Parlement européen, qui a envoyé de nombreux messages vidéo à Achraf, ils sont également coupables. Lord Corbett qui commence ses messages en saluant Achraf est donc lui aussi coupable. Tout comme nos voisins d’Auvers-sur-Oise qui se sont rendus à Achraf. Et nos compatriotes que j’ai vu scander : « nous sommes tous d’Achraf ». Alors nous sommes tous d’une certaine façon coupables. Car nous sommes tous des d’Achraf et nous en sommes fiers !
Oui c’est cela le fascisme religieux. Il condamne tout le monde, sauf lui-même. Il doit être livré à sa propre justice pour qu’elle lui troue la tête avec une perceuse et que son corps mutilé de manière à le rendre méconnaissable, soit jeté dans une fosse commune.
Et ceci se passe alors que le Comité international des juristes pour la défense d’Achraf (CIJDA) a adressé des lettres officielles aux autorités américaines et irakiennes pour annoncer à plusieurs reprises que l’OMPI et les résidents de la Cité d’Achraf accueillent favorablement leur comparution devant tout tribunal international en Europe ou en Amérique du nord afin que les accusations portées par le régime et ses agents à leur encontre en Irak, fassent l’objet d’une enquête. Le CIJDA a demandé avec insistance qu’une commission d’enquête internationale, un organisme crédible lié à l’ONU, soit l’organe compétent pour examiner de manière impartiale toute accusation contre l’OMPI. Le CIJDA acceptera son jugement pour barrer la route à la désinformation et aux campagnes de diabolisation du régime des mollahs.
Je reviens aux trois millions de chi’ites irakiens et à leur déclaration. Les réactions hystériques du régime iranien et de ses agents en Irak montrent avant toute chose, l’importance de cet événement.
Oui, c’est un tournant dans la lutte du peuple irakien pour bouter hors de son pays le fascisme religieux.
C’est un tournant dans l’émergence du soutien des Irakiens à l’OMPI comme un rempart solide face au fascisme religieux sous couvert de l’islam. Et c’est un tournant pour laver la tache noire du khomeynisme du front des chi’ites et de l’islam authentique. La dictature religieuse, qui est dans une impasse en Iran, voulait en dominant l’Irak trouver une voie pour sa survie. Mais aujourd’hui on voit que le mur de la politique d’ingérence et de terrorisme en Irak s’effondre tout entier sur le régime. On voit que le front des mollahs qui se brise en Irak avec son lot de défections, entraîne dans sa chute le siège de la dictature religieuse à Téhéran.
La Cité d’Achraf ;
Pendant que la justice britannique annulait l’étiquette de terroriste de l’OMPI, la Cité d’Achraf a été la cible d’une attaque au missile des mollahs. A présent que les chi’ites irakiens se sont levés contre ce régime, Achraf est à nouveau la cible de sa vengeance.
La voix de la Cité d’Achraf retentit dans le cœur des Iraniens comme le cri de la liberté et résonne aux oreilles des mollahs comme le tocsin de leur renversement inéluctable. Car Achraf est un sommet de la résistance dont les versants et la base s’étendent dans tout l’Iran. C’est Achraf qui bat au cœur des protestations incessantes de la jeunesse iranienne et des émeutes ouvrières et des grèves étudiantes.
Rendons hommage aux héros de la Cité d’Achraf et comme le dit Massoud Radjavi « heureux les résidents de la ville la plus limpide au monde, symbole d’une belle patience et d’une victoire inéluctable. »
Le dossier nucléaire
Aujourd’hui, le peuple iranien et les peuples de tous les pays victimes du terrorisme et de l’intégrisme souffrent de la politique des pays occidentaux qui encourage le fascisme religieux. Leur politique, pour reprendre les termes de la justice britannique, est perverse et revient à une trahison parce qu’elle porte tort à la paix et à la sécurité dans le monde.Regardons le dossier nucléaire. La Résistance iranienne a révélé en 2002 les sites atomiques du régime. Ces six dernières années, la Résistance a procédé à au moins 80 révélations de divers éléments relatifs à la fabrication de la bombe atomique par le régime. Elle a été le principal facteur de la prise de conscience du monde sur le danger nucléaire du fascisme religieux. Mais les gouvernements occidentaux ont seulement fait perdre du temps au monde, et fait gagner du temps aux mollahs.Oui, quatre années de négociations et deux années de politique de mesures incitatives, soit en tout, six années de reculs successifs ; Quand les mollahs ont brisé le silence sur leurs installations nucléaires et entamé l’enrichissement de l’uranium, les gouvernements occidentaux ont reculé en adoptant la politique des paquets de mesures incitatives.
- Quand le régime a refusé la suspension permanente de l’enrichissement, le groupe des 5+1 a reculé en proposant de limiter la suspension à la période des négociations.
- Quand les mollahs ont refusé, les gouvernements occidentaux ont accepté que les mollahs ne suspendent qu’en apparence.
- Ensuite, les 5+1ont encore reculé sur l’enrichissement en demandant qu’ils n’ajoutent pas de centrifugeuses. C’est ce que M. Solana a demandé il y a deux semaines à Téhéran.
- A un moment, ils ont souligné qu’ils n’étaient pas prêts à donner de garantie sur la sécurité au régime iranien, mais après ils ont même reculé là-dessus.
L’ironie c’est que, si comme le disait Ahmadinejad son engin nucléaire n’a ni boite de vitesses ni frein, l’engin de ces messieurs, lui, n’est équipé que d’une marche arrière.
Même pour les résolutions que le Conseil de sécurité adopte, le régime dispose d’un délai de deux à trois mois.
- Tout au long de ces années, les pays occidentaux ont accepté toutes les demandes des mollahs pour réprimer l’OMPI. Selon les diplomates impliqués dans ce dossier, c’était une priorité constante du régime.
- Et finalement, après avoir parcouru un long chemin de négociations et d’encouragement, ils ont tellement permis aux mollahs d’abuser de la tromperie et d’agir dans la clandestinité, que tout à coup aux Etats-Unis, ils ont découvert que les mollahs avaient arrêté leurs activités sur la bombe atomique il y a cinq ans. En fait, s’agissait-il d’un rapport d’enquête ou d’un tour de passe-passe et d’une arnaque ?
Ces mesures incitatives et ces concessions ont rendu les mollahs tellement arrogants, qu’il y a trois jours, le général des pasdaran Laridjani, le président du parlement des mollahs, a clairement menacé que son régime allait se doter de la bombe atomique. Il a dit que si l’occident ne s’entendait pas avec le régime des mollahs, il pourrait se retrouver devant le fait accompli. El Baradei, au début du mois, avait rapporté le message des dirigeants de l’Iran comme quoi s’ils ne recevaient pas suffisamment de mesures incitatives, ils pourraient dans un proche avenir fabriquer une bombe atomique.
A propos, est-ce que plus vous graissez la patte des mollahs, plus leur appétit pour la bombe atomique grandit ?
Non, ne croyez pas que les offres de mesures incitatives soient quelque chose de nouveau !
La stratégie des mesures incitatives a été également choisie pour l’Irak. D’abord avec le britannique Jack Straw comme intermédiaire, les bases de l’opposition iranienne en Irak ont été bombardées. Puis, les frontières ont été laissées sans surveillance et sans défense devant ce régime. Ensuite, les mollahs ont massacré hommes, femmes et enfants avec leurs bombes et détruit le pays. Ils n’ont même pas épargné les mosquées ni les mausolées sacrés. Mais les autorités n’ont pas voulu reconnaître cette simple vérité que tous ces attentats et tous ces massacres se sont faits sur ordre des dirigeants de l’Iran et de son guide suprême. Quant au Liban, à la Palestine et à l’Afghanistan, il y a partout cette politique d’encouragement et de complaisance qui ouvre la voie à l’infiltration et l’ingérence des mollahs. Les mollahs font la promotion de cette cruauté pour dissimuler la faiblesse de leur régime face au peuple iranien. Avec arrogance, ils disent avoir islamisé le Moyen-Orient. Mais qui ne sait que le cavalier seul de Khamenei et d’Ahmadinejad, sur le train de la complaisance a été rendu possible par la faiblesse et l’infamie. Oui, le monstre de l’intégrisme, grâce aux apologistes de la complaisance, s’est étendu d’un point à l’autre de la Terre.
Comme il est étonnant que certains n’aient pas encore compris que le fascisme religieux fuit tout changement, parce que cela l’entraînerait immédiatement vers son renversement. Aujourd’hui ces derniers donnent moins de prix à leur opinion mais imposent au monde une guerre et une catastrophe.
A ceux qui ont accepté le marchandage et la complaisance avec ce régime, ou qui ont peur et s’inquiètent de le voir changer, nous disons ceci : Vous avez fait quatre erreurs de calcul fondamentales.
La première c’est que vous avez cru aux illusions propagées par les mollahs. Ils mettent en avant leur terrorisme et leur sauvagerie comme un signe de la puissance de leur régime décrépit et vous avez peur de lui.
Votre deuxième grossière erreur, c’est que vous ne savez pas à quel point le peuple iranien hait ce régime, ou bien vous feignez de ne pas le savoir. Les lobbies du régime propagent l’idée que face à la fermeté de la communauté internationale, comme un boycott, la population soutiendrait les mollahs et vous, vous répétez cette contre-vérité. Ne savez-vous donc pas que le peuple iranien vit un enfer aux mains de ces pilleurs, de ces bourreaux qui manient le fouet et les grues de pendaison ?
Votre troisième grande erreur, c’est de ne pas voir la situation explosive de la société en Iran. Le régime et ses partisans veulent occulter le désir ardent des Iraniens pour un changement démocratique. Ils veulent utiliser le mouvement international pour la paix au service de la complaisance et de la paix avec le fascisme religieux.
Votre quatrième erreur, c’est de n’avoir pas pris en compte la véritable solution de la crise iranienne.
Avec leur campagne de diabolisation contre la résistance, les mollahs essaient de faire croire l’inverse sur sa crédibilité, sa légitimité et ses racines profondes dans la société, comme s’il n’existait pas de force capable de les renverser.Certes, la crise iranienne est un problème de taille. Mais il y a une main qui délie les nœuds et c’est la Résistance iranienne. C’est une résistance qui allume le moteur des mouvements sociaux et des grandes révoltes en Iran. C’est une résistance qui, en s’appuyant sur ces Moudjahidine du peuple, est considérée comme l’antithèse du fascisme sous le couvert de l’islam et du chi’isme, qui ces trente dernières années a anéanti les bases soi-disant islamiques de ce régime aux yeux du peuple iranien et qui a dénoncé sa démagogie. C’est une résistance qui porte l’étendard de la troisième voie et ce sont le combat et le dévouement de ses membres et sympathisants qui feront triompher la Troisième Voie.Une résistance dirigée par Massoud Radjavi qui a cristallisé l’idéal de la liberté du peuple iranien dans un mouvement puissant aux racines profondes et qui l’a renforcé au fil des tempêtes et des épreuves. De sorte qu’il a pu faire jaillir du cœur du fléau et des malheurs successifs de grands acquis, et qu’il a pu dans les circonstances les plus complexes des trente dernières années, faire avancer une ligne fondée sur des principes. Avec une patience remplie de souffrances, au prix du plus grand tribut, il a fait apparaître l’horizon de la victoire. Oui, il est vrai que dans le ciel du désespoir, il a fait briller l’étoile de l’espérance.
Permettez-moi ici de m’adresser à nos amis étrangers et particulièrement à nos chers amis français qui se trouvent à nos côtés dans le vaste front de la lutte contre l’intégrisme.
La situation en Iran ;
Cela fait trois ans que le fascisme religieux, avec l’arrivée d’Ahmadinejad a accentué de manière sans précédent la répression, les pendaisons et les amputations. La vie et l’état d’esprit de nos compatriotes sont rythmés nuit et jour par les rafles, les exécutions et les coups de fouet.
Cependant, il y a quatre jours, le mollah Chahroudi, chef du judiciaire du régime, qui se présentait lui-même auparavant comme un Irakien et président du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, a cruellement appelé à davantage de peines de fouet, en déclarant avec cynisme à la télévision d’Etat : « nous pouvons utiliser le fouet en de nombreuses occasions, malheureusement nos juges se laissent influencer par une certaine propagande formaliste et superficielle dans le monde contre ce châtiment. Il y en a beaucoup qui n’apprécient pas la méthode du fouet, mais je pense qu’un des meilleurs châtiments, un des châtiments les plus juridiques, les plus juste c’est le fouet… Il est dissuasif… une des options sur laquelle nous insistons dans le code pénal islamique, c’est le fouet et même de transformer les peines de prisons en équivalent de coups de fouet. »
Malgré tout, jamais la société iranienne n’a autant protesté. Ces trois dernières années, en moyenne, chaque année, il y a eu 4700 mouvements de protestation. Je rends hommage à tous ces soulèvements glorieux et à tous leurs martyrs, leurs prisonniers dans tout l’Iran.
Ces trois dernières années, le nombre de manifestants tués dans les rues et le nombre d’opposants politiques qui ont été pendus se montent à au mois 200. Les mollahs voient dans chaque adolescent et chaque jeune révolté un combattant dans la bataille pour renverser leur régime. L’an dernier, environ 300 personnes ont été victimes d’assassinats arbitraires commis par les agents de sécurité dans la rue.
Le nombre de ceux qui ont été emprisonnés pour cause de « troubles à l’ordre public », se monte, selon les autorités du régime, « entre 10 et 15.000 personnes ». Et le nombre de prisons clandestines se monte à plus d’une centaine. Oui, des milliers de prison, des milliers de salles de torture et des milliers de centres d’exécution sont le prix pour préserver leur pouvoir. La semaine dernière le mollah Dori Najaf Abadi, procureur général du régime a annoncé : « le pays est exposé au danger des tempêtes internationales. » Il a évoqué les « longues frontières de l’est et de l’ouest du pays » et a déclaré que « les responsables du pays doivent adopter des mesures afin de prévenir les incidents et les sources de préoccupations sociales » car « les ennemis de la république islamique ne veulent pas que l’Iran islamique connaisse la sécurité ». Mais nous disons aux tyrans au pouvoir : Attendez ! Le décret de l’histoire et la volonté des combattants du peuple iranien traverseront chaque prison, chaque mur et chaque rempart pour fondre sur vous.
Une crise économique aigüe:
Les mollahs sont en situation de renversement et sont dépourvus de toute légitimité politique et religieuse. Et ils sont encerclés par la colère populaire. Aujourd’hui, ils ne s’appuient que sur une infime minorité. Dans la farce électorale, selon les propres chiffres du régime, le plus grand nombre de voix remportées dans les grandes villes par ceux qui sont entrés au parlement, ne s’élevait qu’à 6 ou 14 %.
Mais la véritable base du régime, ce sont les gardiens de la révolution, les miliciens du Bassidj et les services de renseignements. Ce nombre constitue à peine 3 % de la population iranienne.
Voilà la réalité de la dictature religieuse. Une minorité de 3% !
Alors nous disons aux mollahs : Mais ne prétendez-vous pas que votre régime est soutenu par le peuple ? Alors, pourquoi refusez-vous les élections libres ? Et maintenant une journée, juste une journée, posez les fouets à terre et enlevez les grues à pendaison, pour que l’on voie clairement face au soulèvement de la population excédée combien de temps vous pourrez durer. Face à la vague de la colère populaire, vos gardiens de la révolution fuiront à toute vitesse. En moins d’heure qu’il n’en a fallu aux soldats du dernier chah d’Iran pour enlever leurs uniformes et s’enfuir en courant.
Cette situation, c’est-à-dire la phase terminale du régime, se manifeste aussi dans la crise économique actuelle. Cette année, sur les 100 milliards de dollars de budget public, environ 13 milliards ont été consacrés aux affaires militaires et 4 milliards à la sécurité et au terrorisme. Dans le budget de l’année en cours, 33 milliards de dollars, sous le nom de budget divers, ont été alloués au cabinet d’Ahmadinejad. Ce qui signifie qu’annuellement, un tiers du budget public part dans des affaires secrètes. Aux dires d’un ancien député du régime, sur les revenus de ces trois dernières années, la somme de 63 milliards de dollars a été perdue et nul ne sait où elle est passée. De 2006 jusqu’à présent, 32 milliards de tomans des revenus pétroliers ne sont pas rentrés au trésor public.
Le résultat de cette situation, c’est la faillite des secteurs industriel, agricole et des services. Le ministre du pétrole d’Ahmadinejad a déclaré : La situation du pétrole iranien aujourd’hui ressemble à celle de l’armée du chah en 1978 à la veille de la révolution. Le pain depuis l’année dernière est devenu deux fois plus cher.
Le prix du riz a triplé. 120 villes et 6000 villages ont des problèmes d’eau potables. Les ouvriers se font licencier par fournées entières, les femmes opprimées se suicident et s’immolent par le feu les unes après les autres, chaque soir 6 millions de personnes s’endorment le ventre tenaillé par la faim et 60 millions d’Iraniens vivent sous le seuil de la pauvreté. Une grave crise économique qui menace aussi gravement l’existence du régime. 10 millions de chômeurs, 8 millions d’habitants des banlieues des grandes villes et des millions de jeunes révoltés, forment la force pour renverser ce régime.
Le programme du CNRI pour l’Iran de demain:
Les mollahs crient qu’ils maintiendront pour l’éternité le fascisme religieux absolu au pouvoir. Les tenants de la complaisance nous disent que la liberté est un rêve qu’il faut oublier. Les apologistes du régime disent que le peuple ne veut pas s’engager à nouveau dans un changement de régime. Ils ironisent en nous disant que le sacrifice et la quête de la liberté sont des antiquités qui appartiennent l’histoire et disent que ces fleurs dispersées par le vent se sont sacrifiées pour rien. Mais nous disons qu’il existe une ferveur et une force au cœur de la société et de l’histoire de l’Iran et qu’il existe une soif ardente de liberté parmi les opprimés que la conception basée sur l’humiliation et la reddition ne comprend absolument pas. C’est ce flot d’énergie retenu et d’espoirs enchaînés, et cet amour infini de la liberté qui arrachera sur son passage toutes les chaînes comme un torrent.
Nous sommes convaincus de l’émergence d’une force que rien au monde ne pourra retenir.
Oui, C’est un soleil qui se lève, le ciel s’illumine lentement, et le soleil de la liberté pointe à l’horizon
Le jour viendra où chaque Iranien bénéficiera du droit à la vie, du droit à la liberté et du droit à la sécurité et où tous seront égaux face à la justice.
Le jour viendra où l’aube joyeuse de la liberté illuminera la vie du peuple iranien. La liberté d’expression, la liberté de pensée, la liberté de culte, la liberté de la presse, la liberté de vêtements.
Le jour viendra où la vie dans l’enfer du fascisme religieux deviendra la vie dans une société démocratique. Pour que chaque personne ait le droit de participer aux décisions concernant les affaires politiques les plus importantes de sa propre société et le droit de changer de régime.
Le jour viendra où à la place de ce désert brûlant, on verra éclore cent fleurs dans chaque coin d’Iran ; avec la liberté de chaque opinion, chaque parti, chaque assemblée et chaque formation et syndicat.
Le jour viendra où les gouffres sombres de l’obscurantisme se transformeront en vastes plaines verdoyantes de modération et de tolérance, où aucune religion n’aura de droit ni de privilège spéciaux et où personne pour sa croyance ou sa non croyance en une religion ne sera privé de ses droits et où la religion sera séparée de l’Etat.
Le jour viendra où les ténèbres de la répression et de la discrimination contre les femmes iraniennes disparaitront et où l’égalité des femmes et des hommes conduira la société iranienne vers un autre monde, et ce jour est très proche.
Ainsi donc, « Au nom du bonheur de la nation iranienne et dans le but de contribuer à la paix mondiale » et pour réaliser l’idéal du 20 juin 1981 et de la bataille de Lumière éternelle en 1988, j’appelle à développer la lutte pour le renversement du fascisme religieux.
jeudi, 03 juillet 2008
Maryam Rajavi :
www.ncr-iran.org/fr/content/view/4795/1/
Il y a cinq jours, le mouvement de la résistance pour la liberté a écrit une page glorieuse dans l’histoire : l’adoption à l’unanimité et par consensus du décret retirant les Moudjahidine du peuple de la liste du terrorisme par les deux chambres du parlement britannique. Réveil des consciences, révolution étonnante du droit dans le monde qui tourne la page noire du passé. C’est ainsi que les remparts de la tyrannie religieuse se sont effondrés et qu’un véritable séisme a secoué le régime des mollahs.Les débats à la Chambre des Communes et la Chambre des Lords lors de l’adoption de ce décret, n’ont pas de précédent dans les événements concernant l’Iran. Le peuple iranien a vu de ses propres yeux comment au parlement d’une des cinq grandes puissances mondiales, on a défendu avec ardeur la Résistance au fascisme religieux.Un grand nombre de parlementaires, motivés par un sens des responsabilités admirable, imprégnés d’une noble humanité, de l’amour de la liberté et de la justice ont parlé de la nécessité de mettre fin à la politique catastrophique de complaisance et aux souffrances du peuple opprimé d’Iran.
Accuser injustement l’OMPI de terrorisme, nous a apporté une multitude de difficultés à nous et à notre peuple, ainsi qu’au peuple irakien et à ceux du Moyen-Orient. Depuis les grues pour pendre dans les rues en Iran jusqu’au terrorisme effréné, aux bains de sang au Liban, en Palestine et en Afghanistan.
Malgré tout, nous avons fait de cette injustice contre la résistance un sujet de lutte internationale en défense du droit du peuple iranien à la liberté et la démocratie.Dans une bataille de sept ans, nous avons montré aux peuples occidentaux, que ces gouvernements, contrairement à ce qu’ils prétendent, apportent la plus grande aide au développement du premier parrain du terrorisme d’Etat dans le monde. Durant des années, c’est justement de cette manière qu’ils ont barré la route au mouvement de la Résistance iranienne. Mais nous avons prouvé que cette résistance est légitime, juste et soutenue par le peuple iranien. Le tribunal britannique, d’après les parlementaires anglais, a souligné que les activités militaires de l’OMPI contre le régime iranien étaient le seul moyen de s’opposer à la dictature et à la répression en place. Le gouvernement prétendait qu’il avait en main des documents confidentiels contre la résistance. Mais nous, dans cette campagne, nous avons mis à mal les documents secrets des officines obscures et finalement, la justice britannique a déclaré que les documents secrets l’avaient davantage convaincue de l’innocence de l’OMPI. Nous avons déchiré le rideau épais du mensonge, de la tromperie et de la diabolisation. Aujourd’hui, nous sommes fiers que l’expérience de la résistance et ce qu’a enduré notre peuple aient permis à la communauté internationale de prendre conscience et d’y voir clair.Ceux qui pensent en occident que l’intégrisme islamiste ne menace que les peuples du Moyen-Orient et des pays musulmans, n’ont qu’à regarder le processus de cette inscription et la fabrication des dossiers pour voir comment les mollahs au pouvoir en Iran, armés du terrorisme, ont pris en otage le droit, la justice et la démocratie dans les plus grands pays européens. Et ceux qui s’inclinent devant une dictature sanguinaire intégriste, quelle compétence ont-ils pour défendre la justice et la loi ?C’est pourquoi nous disons que le retrait de l’OMPI de la liste, n’ouvre pas uniquement la voie à un changement démocratique en Iran. En plus de cela, il éloigne les gouvernements occidentaux de la trahison à la démocratie, à la justice et aux droits de l’homme. La suppression de cette étiquette peut mettre un point final à la stupidité chronique dont souffre la politique occidentale. Oui, après le décret du parlement britannique, on voit s’ouvrir de nouvelles perspectives.A présent il faut agir pour ramener l’Iran dans la communauté des nations. Le premier pas sera de faire passer l’Iran du stade de banque centrale du terrorisme à celui de banque centrale de la démocratie et de la paix dans cette région du monde et ce ne sera possible qu’avec un changement de régime. Désormais, un Iran non nucléaire est à portée de la main, mais en rejetant le fascisme religieux, c’est-à-dire le régime du guide suprême. A présent, un Iran désireux de paix, aspirant à la coexistence pacifique avec ses voisins qui remplacera l’ingérence et le terrorisme est possible mais en luttant pour nous débarrasser de la tyrannie religieuse. Oui, ce temps est venu.
Clore le dossier du 17 juin 2003 ;
Ces dernières semaines, le régime des mollahs a essayé à coups de chantage et de tromperie de pousser la France à soutenir le maintien de l’OMPI sur la liste noire. Le prétexte derrière cette tentative illégale, c’est l’affaire du 17 juin 2003. Tout le monde se souvient de cette affaire, de la vaste rafle dans les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne en 2003 qui était le fruit d’un accord direct entre le gouvernement Chirac-Villepin et le régime des mollahs. Le dossier qui a été ouvert à la suite, est un dossier vide et sans fondement qui à cause de l’absence de documents probants, a été constitué sur la base de la liste noire de l’Union européenne. Une liste qui d’un point de vue juridique, est aujourd’hui caduque et s’en servir comme justification est illégal.Nous disons que si, comme vous le prétendez, ce dossier n’est pas vide et infondé, eh bien, après cinq années d’esquive, il est temps de le régler. Et si comme votre attitude en témoigne, ce dossier est sans valeur, alors pourquoi en faire un prétexte pour maintenir l’étiquette du terrorisme ? C’est pourquoi je préviens que toute tentative pour soutenir le maintien de l’OMPI dans la liste est un énorme scandale qui éclaboussera la politique française qui va à l’encontre de son engagement international dans la lutte contre le terrorisme et l’intégrisme. D’autant plus que dans deux jours, la France prendra la présidence tournante de l’Union européenne.Je préviens qu’en vous pliant aux demandes du régime, vous commettrez la plus grande trahison des lois de la République française et des lois de l’Union européenne. De plus, vous rendrez les ayatollahs de Téhéran, ces ennemis de l’islam, encore plus arrogants. J’appelle ici le Conseil des ministres de l’UE à respecter le décret du Parlement britannique et à retirer l’OMPI de la liste noire. Le gouvernement qui est à l’origine de l’inscription de l’OMPI, s’est à présent écarté sur ordre de la justice et du parlement de son propre pays. Le Conseil des ministres n’a plus de prétexte pour maintenir l’OMPI sur sa liste. Mettez fin à cette inscription. La force de la justice obligera votre conscience à renoncer à cette inscription injuste. La force de la justice obligera votre conscience à vous résigner au droit du peuple iranien à la liberté et à renoncer à alimenter la machine de terreur des mollahs.
La liste noire américaine;j
Tout le monde sait que depuis le premier jour, qu’aux Etats-Unis, l’inscription de l’OMPI dans la liste noire du Département d’Etat visait à graisser la patte au mollah Khatami et aux charlatans intégristes. A cette époque, un haut responsable du gouvernement américain a déclaré : « cette inscription était un geste de bonne volonté à l’égard du nouveau président de la république iranienne Mohammad Khatami. » Ils pensaient qu’en donnant des gages et en montrant leur bonne volonté aux responsables du massacre des prisonniers politiques, ils pourraient modérer la dictature religieuse. Ils faisaient croire qu’une vipère pouvait accoucher d’une colombe. Mais c’est Ahmadinejad qui est venu au monde à sa place. Est-ce que la bonne volonté vis-à-vis des mollahs et du fascisme religieux ne signifie pas le plus haut degré de mauvaise volonté vis-à-vis du peuple iranien, des peuples du Moyen-Orient et des forces démocrates dans cette région du monde ? Au fait, pourquoi après toutes ces expériences, faut-il poursuivre la tradition de donner des gages aux mollahs ? Alors que les gardiens de la révolution et la force Qods du régime des mollahs sont sur la liste du terrorisme, pourquoi devez-vous continuer à exaucer les demandes des mollahs pour maintenir l’OMPI sur la liste noire ? Pourquoi les restrictions insupportables imposées aux « personnes protégées » de la Cité d’Achraf à la demande de ces mollahs et de leurs agents en Irak, doivent-elles durer ?
Ce mois-ci, 3 millions de chi’ites irakiens ont demandé l’expulsion d’Irak du régime iranien et de ses agents ainsi que la levée des restrictions de l’OMPI.La majorité du congrès américain par le passé, a soutenu à cinq reprises l’OMPI et le CNRI et a déclaré que cette solution était la seule manière de faire face à l’intégrisme.Une enquête de seize mois par neuf organes officiels américains sur chacun des Moudjahidine a montré qu’il n’existe aucun fondement pour accuser de terrorisme ne serait-ce qu’un seul membre de ce mouvement. Et si vous dites vous tenir aux côtés du peuple iranien pour la liberté, mettez fin à cette étiquette de terrorisme. Voilà, c’est la Résistance du peuple iranien avec ses 120.000 martyrs tombés pour la liberté. Par conséquent, ne privez pas le monde du levier le plus efficace pour affronter le fascisme religieux et le terrorisme.Thomas Jefferson, le troisième président des Etats-Unis et auteur de la déclaration d’indépendance américaine a parfaitement décrit la situation du peuple iranien et de sa résistance, quand il disait : «Quand on interprète mal les motifs de la patience, quand l’injustice persévère parce qu’on pense qu’elle sera supportée, alors la résistance devient moralité. » Et aussi, une citation tirée de la déclaration d’indépendance américaine : « chaque fois qu'une forme de pouvoir va à l'encontre de ces objectifs humains, les peuples ont le droit de changer ou d'abolir leur gouvernement et d'instituer un nouveau régime. » Or aujourd’hui, nombreux sont les chercheurs, les parlementaires et les personnalités aux Etats-Unis qui reconnaissent que la politique de rapprochement avec le régime des mollahs a porté énormément de tort à la sécurité nationale des Etats-Unis.Certes, nous l’avons toujours dit : allez-y, négociez autant que vous le voudrez avec ce régime
Mais aujourd’hui, beaucoup aux Etats-Unis et en Europe ont compris que se fixer sur le dialogue avec ce régime est une perte de temps, comme si on faisait cuire des pierres. Je dois vous rappeler que la résistance iranienne n’a jamais demandé aux Etats-Unis ni à aucun autre pays d’envoyer sa jeunesse à la guerre contre les mollahs. Nous leur disons juste de retirer l’obstacle de la marque du terrorisme et d’enlever les chaines de la liste terroriste des mains et des pieds de la Résistance du peuple iranien pour la liberté. Nous vous disons : après avoir parcouru un long chemin rempli d’erreurs à la recherche de modération, de réforme et de transformation de la dictature religieuse, il est temps de vous mettre dans le sens de l’histoire. Placez-vous du côté qui apporte la liberté au peuple iranien. Regardez l’expérience du gouvernement britannique : si la résistance et le sacrifice pour la liberté contre le fascisme religieux est un juste droit et si c’est le chemin par où passe l’histoire, il faut en tirer deux grandes leçons :La première leçon : l’étiquette terroriste collée à la juste résistance luttant contre la dictature et le fascisme religieux pour qui le suffrage universel n’a aucune valeur et qui est hostile aux élections libres, n’est source d’aucune fierté et ne fait que couvrir d’opprobre.La seconde leçon : qu’on le veuille ou non, les forces de la justice et de la conscience avec leur porte-parole, remporteront la victoire. Oui la liberté est à portée de la main et nous atteindrons notre destination glorieuse, la liberté.
Le soutien de 3 millions d’Irakiens
Au milieu des crimes et des événements terribles qui touchent de plein fouet chaque jour un Irak meurtri, il y a deux semaines, nous avons assisté à l’épanouissement d’un mouvement spectaculaire politique, social et culturel contre le régime des mollahs dans ce pays, qui s’est manifesté dans la déclaration de trois millions de chi’ites courageux. Trois millions de chi’ites irakiens qui souffrent demandent la fin de l’ingérence et des crimes du régime des mollahs ainsi que son expulsion d’Irak. Ils demandent aussi la fin de l’injustice et la levée des restrictions imposées aux Moudjahidine du peuple d’Iran qui sont eux aussi des chi’ites. Ils demandent que cessent certains actes, comme l’assassinat des ouvriers de la Cité d’Achraf par des bombes posées dans leurs autobus. Ils demandent la fin du dynamitage de la station de pompage d’eau d’Achraf qui approvisionne aussi en eau 20.000 villageois des environs dans une chaleur infernale de 60 à 70 degrés. Ils demandent que cessent les enlèvements des Moudjahidine, comme deux de leurs membres qui avaient été enlevés à Bagdad. Ils demandent que cessent les attaques aux missiles contre Achraf, comme celle du 26 mai. Les mollahs au pouvoir prétendaient à coups de mensonges que les Moudjahidine avaient massacré les chi’ites irakiens.
Voilà que 3 millions de chi’ites soulignent dans leur déclaration : « L’OMPI se tient aux côtés du peuple irakien comme un contrepoids face au régime iranien et un barrage solide contre l’ingérence de ce régime. »
Le régime des mollahs a tremblé à Téhéran. Son socle d’infiltration, d’ingérence et de crime en Irak chancelle à l’extrême. On ne pouvait pas mieux repousser les mollahs qui font commerce des imams fondateurs du chi’isme. Avec sa politique de divisions et d’hostilités, le régime a reçu un coup stratégique majeur de la part des chi’ites. Manifestement, le Guide suprême des mollahs a vu tout son capital fondre en Irak. D’autant plus que les inspirateurs de cette déclaration historique ont préféré la rendre publique à la Cité d’Achraf.
Les agents salariés de la Force Qods en Irak qui répètent les paroles des mollahs de Téhéran ont criminalisé des millions d’Irakiens pour leur soutien à l’OMPI. Les mollahs étaient si furieux qu’ils n’ont pas caché leur intention d’exporter leurs châtiments inhumains en Irak. Ecoutez ce qu’ils ont annoncé : « Toute personne ou tout parti, organisation ou institution, irakien ou non, qui coopère en Irak avec l’organisation terroriste des Moudjahidine du peuple, tombe sous le coup de la lutte contre le terrorisme et sera livré à la justice. »
Ainsi, trois millions de chi’ites irakiens qui ont signé cette déclaration seraient tous des criminels. 135 partis, groupes et associations qui ont proposé cette déclaration seraient criminels. Toute institution qui fournit aux Moudjahidine d’Achraf des médicaments, de la nourriture ou des vêtements, serait coupable d’un délit. De plus, les nobles représentants et les porte-parole libres du peuple irakien qui sont présents parmi nous seraient coupables. De même pour les hommes courageux et héroïques qui au parlement irakien ont dit être fiers, quel qu’en soit le prix, de se tenir aux côtés des opprimés et même Paulo Casaca qui au moment où la déclaration a été rendue publique, était sur place, sont eux aussi coupables et devraient être livrés à la justice. Il faut aussi ajouter Lord Slynn et de nombreux avocats et personnalités européennes et américaines, ainsi que les parlementaires qui se sont rendus à Achraf. Ils sont coupables. Oui, même Struan Stevenson, vice président du groupe PPE DE au Parlement européen, ou M. Vidal Quadras, le vice-président du Parlement européen, qui a envoyé de nombreux messages vidéo à Achraf, ils sont également coupables. Lord Corbett qui commence ses messages en saluant Achraf est donc lui aussi coupable. Tout comme nos voisins d’Auvers-sur-Oise qui se sont rendus à Achraf. Et nos compatriotes que j’ai vu scander : « nous sommes tous d’Achraf ». Alors nous sommes tous d’une certaine façon coupables. Car nous sommes tous des d’Achraf et nous en sommes fiers !
Oui c’est cela le fascisme religieux. Il condamne tout le monde, sauf lui-même. Il doit être livré à sa propre justice pour qu’elle lui troue la tête avec une perceuse et que son corps mutilé de manière à le rendre méconnaissable, soit jeté dans une fosse commune.
Et ceci se passe alors que le Comité international des juristes pour la défense d’Achraf (CIJDA) a adressé des lettres officielles aux autorités américaines et irakiennes pour annoncer à plusieurs reprises que l’OMPI et les résidents de la Cité d’Achraf accueillent favorablement leur comparution devant tout tribunal international en Europe ou en Amérique du nord afin que les accusations portées par le régime et ses agents à leur encontre en Irak, fassent l’objet d’une enquête. Le CIJDA a demandé avec insistance qu’une commission d’enquête internationale, un organisme crédible lié à l’ONU, soit l’organe compétent pour examiner de manière impartiale toute accusation contre l’OMPI. Le CIJDA acceptera son jugement pour barrer la route à la désinformation et aux campagnes de diabolisation du régime des mollahs.
Je reviens aux trois millions de chi’ites irakiens et à leur déclaration. Les réactions hystériques du régime iranien et de ses agents en Irak montrent avant toute chose, l’importance de cet événement.
Oui, c’est un tournant dans la lutte du peuple irakien pour bouter hors de son pays le fascisme religieux.
C’est un tournant dans l’émergence du soutien des Irakiens à l’OMPI comme un rempart solide face au fascisme religieux sous couvert de l’islam. Et c’est un tournant pour laver la tache noire du khomeynisme du front des chi’ites et de l’islam authentique. La dictature religieuse, qui est dans une impasse en Iran, voulait en dominant l’Irak trouver une voie pour sa survie. Mais aujourd’hui on voit que le mur de la politique d’ingérence et de terrorisme en Irak s’effondre tout entier sur le régime. On voit que le front des mollahs qui se brise en Irak avec son lot de défections, entraîne dans sa chute le siège de la dictature religieuse à Téhéran.
La Cité d’Achraf ;
Pendant que la justice britannique annulait l’étiquette de terroriste de l’OMPI, la Cité d’Achraf a été la cible d’une attaque au missile des mollahs. A présent que les chi’ites irakiens se sont levés contre ce régime, Achraf est à nouveau la cible de sa vengeance.
La voix de la Cité d’Achraf retentit dans le cœur des Iraniens comme le cri de la liberté et résonne aux oreilles des mollahs comme le tocsin de leur renversement inéluctable. Car Achraf est un sommet de la résistance dont les versants et la base s’étendent dans tout l’Iran. C’est Achraf qui bat au cœur des protestations incessantes de la jeunesse iranienne et des émeutes ouvrières et des grèves étudiantes.
Rendons hommage aux héros de la Cité d’Achraf et comme le dit Massoud Radjavi « heureux les résidents de la ville la plus limpide au monde, symbole d’une belle patience et d’une victoire inéluctable. »
Le dossier nucléaire
Aujourd’hui, le peuple iranien et les peuples de tous les pays victimes du terrorisme et de l’intégrisme souffrent de la politique des pays occidentaux qui encourage le fascisme religieux. Leur politique, pour reprendre les termes de la justice britannique, est perverse et revient à une trahison parce qu’elle porte tort à la paix et à la sécurité dans le monde.Regardons le dossier nucléaire. La Résistance iranienne a révélé en 2002 les sites atomiques du régime. Ces six dernières années, la Résistance a procédé à au moins 80 révélations de divers éléments relatifs à la fabrication de la bombe atomique par le régime. Elle a été le principal facteur de la prise de conscience du monde sur le danger nucléaire du fascisme religieux. Mais les gouvernements occidentaux ont seulement fait perdre du temps au monde, et fait gagner du temps aux mollahs.Oui, quatre années de négociations et deux années de politique de mesures incitatives, soit en tout, six années de reculs successifs ; Quand les mollahs ont brisé le silence sur leurs installations nucléaires et entamé l’enrichissement de l’uranium, les gouvernements occidentaux ont reculé en adoptant la politique des paquets de mesures incitatives.
- Quand le régime a refusé la suspension permanente de l’enrichissement, le groupe des 5+1 a reculé en proposant de limiter la suspension à la période des négociations.
- Quand les mollahs ont refusé, les gouvernements occidentaux ont accepté que les mollahs ne suspendent qu’en apparence.
- Ensuite, les 5+1ont encore reculé sur l’enrichissement en demandant qu’ils n’ajoutent pas de centrifugeuses. C’est ce que M. Solana a demandé il y a deux semaines à Téhéran.
- A un moment, ils ont souligné qu’ils n’étaient pas prêts à donner de garantie sur la sécurité au régime iranien, mais après ils ont même reculé là-dessus.
L’ironie c’est que, si comme le disait Ahmadinejad son engin nucléaire n’a ni boite de vitesses ni frein, l’engin de ces messieurs, lui, n’est équipé que d’une marche arrière.
Même pour les résolutions que le Conseil de sécurité adopte, le régime dispose d’un délai de deux à trois mois.
- Tout au long de ces années, les pays occidentaux ont accepté toutes les demandes des mollahs pour réprimer l’OMPI. Selon les diplomates impliqués dans ce dossier, c’était une priorité constante du régime.
- Et finalement, après avoir parcouru un long chemin de négociations et d’encouragement, ils ont tellement permis aux mollahs d’abuser de la tromperie et d’agir dans la clandestinité, que tout à coup aux Etats-Unis, ils ont découvert que les mollahs avaient arrêté leurs activités sur la bombe atomique il y a cinq ans. En fait, s’agissait-il d’un rapport d’enquête ou d’un tour de passe-passe et d’une arnaque ?
Ces mesures incitatives et ces concessions ont rendu les mollahs tellement arrogants, qu’il y a trois jours, le général des pasdaran Laridjani, le président du parlement des mollahs, a clairement menacé que son régime allait se doter de la bombe atomique. Il a dit que si l’occident ne s’entendait pas avec le régime des mollahs, il pourrait se retrouver devant le fait accompli. El Baradei, au début du mois, avait rapporté le message des dirigeants de l’Iran comme quoi s’ils ne recevaient pas suffisamment de mesures incitatives, ils pourraient dans un proche avenir fabriquer une bombe atomique.
A propos, est-ce que plus vous graissez la patte des mollahs, plus leur appétit pour la bombe atomique grandit ?
Non, ne croyez pas que les offres de mesures incitatives soient quelque chose de nouveau !
La stratégie des mesures incitatives a été également choisie pour l’Irak. D’abord avec le britannique Jack Straw comme intermédiaire, les bases de l’opposition iranienne en Irak ont été bombardées. Puis, les frontières ont été laissées sans surveillance et sans défense devant ce régime. Ensuite, les mollahs ont massacré hommes, femmes et enfants avec leurs bombes et détruit le pays. Ils n’ont même pas épargné les mosquées ni les mausolées sacrés. Mais les autorités n’ont pas voulu reconnaître cette simple vérité que tous ces attentats et tous ces massacres se sont faits sur ordre des dirigeants de l’Iran et de son guide suprême. Quant au Liban, à la Palestine et à l’Afghanistan, il y a partout cette politique d’encouragement et de complaisance qui ouvre la voie à l’infiltration et l’ingérence des mollahs. Les mollahs font la promotion de cette cruauté pour dissimuler la faiblesse de leur régime face au peuple iranien. Avec arrogance, ils disent avoir islamisé le Moyen-Orient. Mais qui ne sait que le cavalier seul de Khamenei et d’Ahmadinejad, sur le train de la complaisance a été rendu possible par la faiblesse et l’infamie. Oui, le monstre de l’intégrisme, grâce aux apologistes de la complaisance, s’est étendu d’un point à l’autre de la Terre.
Comme il est étonnant que certains n’aient pas encore compris que le fascisme religieux fuit tout changement, parce que cela l’entraînerait immédiatement vers son renversement. Aujourd’hui ces derniers donnent moins de prix à leur opinion mais imposent au monde une guerre et une catastrophe.
A ceux qui ont accepté le marchandage et la complaisance avec ce régime, ou qui ont peur et s’inquiètent de le voir changer, nous disons ceci : Vous avez fait quatre erreurs de calcul fondamentales.
La première c’est que vous avez cru aux illusions propagées par les mollahs. Ils mettent en avant leur terrorisme et leur sauvagerie comme un signe de la puissance de leur régime décrépit et vous avez peur de lui.
Votre deuxième grossière erreur, c’est que vous ne savez pas à quel point le peuple iranien hait ce régime, ou bien vous feignez de ne pas le savoir. Les lobbies du régime propagent l’idée que face à la fermeté de la communauté internationale, comme un boycott, la population soutiendrait les mollahs et vous, vous répétez cette contre-vérité. Ne savez-vous donc pas que le peuple iranien vit un enfer aux mains de ces pilleurs, de ces bourreaux qui manient le fouet et les grues de pendaison ?
Votre troisième grande erreur, c’est de ne pas voir la situation explosive de la société en Iran. Le régime et ses partisans veulent occulter le désir ardent des Iraniens pour un changement démocratique. Ils veulent utiliser le mouvement international pour la paix au service de la complaisance et de la paix avec le fascisme religieux.
Votre quatrième erreur, c’est de n’avoir pas pris en compte la véritable solution de la crise iranienne.
Avec leur campagne de diabolisation contre la résistance, les mollahs essaient de faire croire l’inverse sur sa crédibilité, sa légitimité et ses racines profondes dans la société, comme s’il n’existait pas de force capable de les renverser.Certes, la crise iranienne est un problème de taille. Mais il y a une main qui délie les nœuds et c’est la Résistance iranienne. C’est une résistance qui allume le moteur des mouvements sociaux et des grandes révoltes en Iran. C’est une résistance qui, en s’appuyant sur ces Moudjahidine du peuple, est considérée comme l’antithèse du fascisme sous le couvert de l’islam et du chi’isme, qui ces trente dernières années a anéanti les bases soi-disant islamiques de ce régime aux yeux du peuple iranien et qui a dénoncé sa démagogie. C’est une résistance qui porte l’étendard de la troisième voie et ce sont le combat et le dévouement de ses membres et sympathisants qui feront triompher la Troisième Voie.Une résistance dirigée par Massoud Radjavi qui a cristallisé l’idéal de la liberté du peuple iranien dans un mouvement puissant aux racines profondes et qui l’a renforcé au fil des tempêtes et des épreuves. De sorte qu’il a pu faire jaillir du cœur du fléau et des malheurs successifs de grands acquis, et qu’il a pu dans les circonstances les plus complexes des trente dernières années, faire avancer une ligne fondée sur des principes. Avec une patience remplie de souffrances, au prix du plus grand tribut, il a fait apparaître l’horizon de la victoire. Oui, il est vrai que dans le ciel du désespoir, il a fait briller l’étoile de l’espérance.
Permettez-moi ici de m’adresser à nos amis étrangers et particulièrement à nos chers amis français qui se trouvent à nos côtés dans le vaste front de la lutte contre l’intégrisme.
La situation en Iran ;
Cela fait trois ans que le fascisme religieux, avec l’arrivée d’Ahmadinejad a accentué de manière sans précédent la répression, les pendaisons et les amputations. La vie et l’état d’esprit de nos compatriotes sont rythmés nuit et jour par les rafles, les exécutions et les coups de fouet.
Cependant, il y a quatre jours, le mollah Chahroudi, chef du judiciaire du régime, qui se présentait lui-même auparavant comme un Irakien et président du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, a cruellement appelé à davantage de peines de fouet, en déclarant avec cynisme à la télévision d’Etat : « nous pouvons utiliser le fouet en de nombreuses occasions, malheureusement nos juges se laissent influencer par une certaine propagande formaliste et superficielle dans le monde contre ce châtiment. Il y en a beaucoup qui n’apprécient pas la méthode du fouet, mais je pense qu’un des meilleurs châtiments, un des châtiments les plus juridiques, les plus juste c’est le fouet… Il est dissuasif… une des options sur laquelle nous insistons dans le code pénal islamique, c’est le fouet et même de transformer les peines de prisons en équivalent de coups de fouet. »
Malgré tout, jamais la société iranienne n’a autant protesté. Ces trois dernières années, en moyenne, chaque année, il y a eu 4700 mouvements de protestation. Je rends hommage à tous ces soulèvements glorieux et à tous leurs martyrs, leurs prisonniers dans tout l’Iran.
Ces trois dernières années, le nombre de manifestants tués dans les rues et le nombre d’opposants politiques qui ont été pendus se montent à au mois 200. Les mollahs voient dans chaque adolescent et chaque jeune révolté un combattant dans la bataille pour renverser leur régime. L’an dernier, environ 300 personnes ont été victimes d’assassinats arbitraires commis par les agents de sécurité dans la rue.
Le nombre de ceux qui ont été emprisonnés pour cause de « troubles à l’ordre public », se monte, selon les autorités du régime, « entre 10 et 15.000 personnes ». Et le nombre de prisons clandestines se monte à plus d’une centaine. Oui, des milliers de prison, des milliers de salles de torture et des milliers de centres d’exécution sont le prix pour préserver leur pouvoir. La semaine dernière le mollah Dori Najaf Abadi, procureur général du régime a annoncé : « le pays est exposé au danger des tempêtes internationales. » Il a évoqué les « longues frontières de l’est et de l’ouest du pays » et a déclaré que « les responsables du pays doivent adopter des mesures afin de prévenir les incidents et les sources de préoccupations sociales » car « les ennemis de la république islamique ne veulent pas que l’Iran islamique connaisse la sécurité ». Mais nous disons aux tyrans au pouvoir : Attendez ! Le décret de l’histoire et la volonté des combattants du peuple iranien traverseront chaque prison, chaque mur et chaque rempart pour fondre sur vous.
Une crise économique aigüe:
Les mollahs sont en situation de renversement et sont dépourvus de toute légitimité politique et religieuse. Et ils sont encerclés par la colère populaire. Aujourd’hui, ils ne s’appuient que sur une infime minorité. Dans la farce électorale, selon les propres chiffres du régime, le plus grand nombre de voix remportées dans les grandes villes par ceux qui sont entrés au parlement, ne s’élevait qu’à 6 ou 14 %.
Mais la véritable base du régime, ce sont les gardiens de la révolution, les miliciens du Bassidj et les services de renseignements. Ce nombre constitue à peine 3 % de la population iranienne.
Voilà la réalité de la dictature religieuse. Une minorité de 3% !
Alors nous disons aux mollahs : Mais ne prétendez-vous pas que votre régime est soutenu par le peuple ? Alors, pourquoi refusez-vous les élections libres ? Et maintenant une journée, juste une journée, posez les fouets à terre et enlevez les grues à pendaison, pour que l’on voie clairement face au soulèvement de la population excédée combien de temps vous pourrez durer. Face à la vague de la colère populaire, vos gardiens de la révolution fuiront à toute vitesse. En moins d’heure qu’il n’en a fallu aux soldats du dernier chah d’Iran pour enlever leurs uniformes et s’enfuir en courant.
Cette situation, c’est-à-dire la phase terminale du régime, se manifeste aussi dans la crise économique actuelle. Cette année, sur les 100 milliards de dollars de budget public, environ 13 milliards ont été consacrés aux affaires militaires et 4 milliards à la sécurité et au terrorisme. Dans le budget de l’année en cours, 33 milliards de dollars, sous le nom de budget divers, ont été alloués au cabinet d’Ahmadinejad. Ce qui signifie qu’annuellement, un tiers du budget public part dans des affaires secrètes. Aux dires d’un ancien député du régime, sur les revenus de ces trois dernières années, la somme de 63 milliards de dollars a été perdue et nul ne sait où elle est passée. De 2006 jusqu’à présent, 32 milliards de tomans des revenus pétroliers ne sont pas rentrés au trésor public.
Le résultat de cette situation, c’est la faillite des secteurs industriel, agricole et des services. Le ministre du pétrole d’Ahmadinejad a déclaré : La situation du pétrole iranien aujourd’hui ressemble à celle de l’armée du chah en 1978 à la veille de la révolution. Le pain depuis l’année dernière est devenu deux fois plus cher.
Le prix du riz a triplé. 120 villes et 6000 villages ont des problèmes d’eau potables. Les ouvriers se font licencier par fournées entières, les femmes opprimées se suicident et s’immolent par le feu les unes après les autres, chaque soir 6 millions de personnes s’endorment le ventre tenaillé par la faim et 60 millions d’Iraniens vivent sous le seuil de la pauvreté. Une grave crise économique qui menace aussi gravement l’existence du régime. 10 millions de chômeurs, 8 millions d’habitants des banlieues des grandes villes et des millions de jeunes révoltés, forment la force pour renverser ce régime.
Le programme du CNRI pour l’Iran de demain:
Les mollahs crient qu’ils maintiendront pour l’éternité le fascisme religieux absolu au pouvoir. Les tenants de la complaisance nous disent que la liberté est un rêve qu’il faut oublier. Les apologistes du régime disent que le peuple ne veut pas s’engager à nouveau dans un changement de régime. Ils ironisent en nous disant que le sacrifice et la quête de la liberté sont des antiquités qui appartiennent l’histoire et disent que ces fleurs dispersées par le vent se sont sacrifiées pour rien. Mais nous disons qu’il existe une ferveur et une force au cœur de la société et de l’histoire de l’Iran et qu’il existe une soif ardente de liberté parmi les opprimés que la conception basée sur l’humiliation et la reddition ne comprend absolument pas. C’est ce flot d’énergie retenu et d’espoirs enchaînés, et cet amour infini de la liberté qui arrachera sur son passage toutes les chaînes comme un torrent.
Nous sommes convaincus de l’émergence d’une force que rien au monde ne pourra retenir.
Oui, C’est un soleil qui se lève, le ciel s’illumine lentement, et le soleil de la liberté pointe à l’horizon
Le jour viendra où chaque Iranien bénéficiera du droit à la vie, du droit à la liberté et du droit à la sécurité et où tous seront égaux face à la justice.
Le jour viendra où l’aube joyeuse de la liberté illuminera la vie du peuple iranien. La liberté d’expression, la liberté de pensée, la liberté de culte, la liberté de la presse, la liberté de vêtements.
Le jour viendra où la vie dans l’enfer du fascisme religieux deviendra la vie dans une société démocratique. Pour que chaque personne ait le droit de participer aux décisions concernant les affaires politiques les plus importantes de sa propre société et le droit de changer de régime.
Le jour viendra où à la place de ce désert brûlant, on verra éclore cent fleurs dans chaque coin d’Iran ; avec la liberté de chaque opinion, chaque parti, chaque assemblée et chaque formation et syndicat.
Le jour viendra où les gouffres sombres de l’obscurantisme se transformeront en vastes plaines verdoyantes de modération et de tolérance, où aucune religion n’aura de droit ni de privilège spéciaux et où personne pour sa croyance ou sa non croyance en une religion ne sera privé de ses droits et où la religion sera séparée de l’Etat.
Le jour viendra où les ténèbres de la répression et de la discrimination contre les femmes iraniennes disparaitront et où l’égalité des femmes et des hommes conduira la société iranienne vers un autre monde, et ce jour est très proche.
Ainsi donc, « Au nom du bonheur de la nation iranienne et dans le but de contribuer à la paix mondiale » et pour réaliser l’idéal du 20 juin 1981 et de la bataille de Lumière éternelle en 1988, j’appelle à développer la lutte pour le renversement du fascisme religieux.
jeudi, 03 juillet 2008
Maryam Rajavi:
www.ncr-iran.org/fr/content/view/4795/1/
Il y a cinq jours, le mouvement de la résistance pour la liberté a écrit une page glorieuse dans l’histoire : l’adoption à l’unanimité et par consensus du décret retirant les Moudjahidine du peuple de la liste du terrorisme par les deux chambres du parlement britannique. Réveil des consciences, révolution étonnante du droit dans le monde qui tourne la page noire du passé. C’est ainsi que les remparts de la tyrannie religieuse se sont effondrés et qu’un véritable séisme a secoué le régime des mollahs.Les débats à la Chambre des Communes et la Chambre des Lords lors de l’adoption de ce décret, n’ont pas de précédent dans les événements concernant l’Iran. Le peuple iranien a vu de ses propres yeux comment au parlement d’une des cinq grandes puissances mondiales, on a défendu avec ardeur la Résistance au fascisme religieux.Un grand nombre de parlementaires, motivés par un sens des responsabilités admirable, imprégnés d’une noble humanité, de l’amour de la liberté et de la justice ont parlé de la nécessité de mettre fin à la politique catastrophique de complaisance et aux souffrances du peuple opprimé d’Iran.
Accuser injustement l’OMPI de terrorisme, nous a apporté une multitude de difficultés à nous et à notre peuple, ainsi qu’au peuple irakien et à ceux du Moyen-Orient. Depuis les grues pour pendre dans les rues en Iran jusqu’au terrorisme effréné, aux bains de sang au Liban, en Palestine et en Afghanistan.
Malgré tout, nous avons fait de cette injustice contre la résistance un sujet de lutte internationale en défense du droit du peuple iranien à la liberté et la démocratie.Dans une bataille de sept ans, nous avons montré aux peuples occidentaux, que ces gouvernements, contrairement à ce qu’ils prétendent, apportent la plus grande aide au développement du premier parrain du terrorisme d’Etat dans le monde. Durant des années, c’est justement de cette manière qu’ils ont barré la route au mouvement de la Résistance iranienne. Mais nous avons prouvé que cette résistance est légitime, juste et soutenue par le peuple iranien. Le tribunal britannique, d’après les parlementaires anglais, a souligné que les activités militaires de l’OMPI contre le régime iranien étaient le seul moyen de s’opposer à la dictature et à la répression en place. Le gouvernement prétendait qu’il avait en main des documents confidentiels contre la résistance. Mais nous, dans cette campagne, nous avons mis à mal les documents secrets des officines obscures et finalement, la justice britannique a déclaré que les documents secrets l’avaient davantage convaincue de l’innocence de l’OMPI. Nous avons déchiré le rideau épais du mensonge, de la tromperie et de la diabolisation. Aujourd’hui, nous sommes fiers que l’expérience de la résistance et ce qu’a enduré notre peuple aient permis à la communauté internationale de prendre conscience et d’y voir clair.Ceux qui pensent en occident que l’intégrisme islamiste ne menace que les peuples du Moyen-Orient et des pays musulmans, n’ont qu’à regarder le processus de cette inscription et la fabrication des dossiers pour voir comment les mollahs au pouvoir en Iran, armés du terrorisme, ont pris en otage le droit, la justice et la démocratie dans les plus grands pays européens. Et ceux qui s’inclinent devant une dictature sanguinaire intégriste, quelle compétence ont-ils pour défendre la justice et la loi ?C’est pourquoi nous disons que le retrait de l’OMPI de la liste, n’ouvre pas uniquement la voie à un changement démocratique en Iran. En plus de cela, il éloigne les gouvernements occidentaux de la trahison à la démocratie, à la justice et aux droits de l’homme. La suppression de cette étiquette peut mettre un point final à la stupidité chronique dont souffre la politique occidentale. Oui, après le décret du parlement britannique, on voit s’ouvrir de nouvelles perspectives.A présent il faut agir pour ramener l’Iran dans la communauté des nations. Le premier pas sera de faire passer l’Iran du stade de banque centrale du terrorisme à celui de banque centrale de la démocratie et de la paix dans cette région du monde et ce ne sera possible qu’avec un changement de régime. Désormais, un Iran non nucléaire est à portée de la main, mais en rejetant le fascisme religieux, c’est-à-dire le régime du guide suprême. A présent, un Iran désireux de paix, aspirant à la coexistence pacifique avec ses voisins qui remplacera l’ingérence et le terrorisme est possible mais en luttant pour nous débarrasser de la tyrannie religieuse. Oui, ce temps est venu.
Clore le dossier du 17 juin 2003 ;
Ces dernières semaines, le régime des mollahs a essayé à coups de chantage et de tromperie de pousser la France à soutenir le maintien de l’OMPI sur la liste noire. Le prétexte derrière cette tentative illégale, c’est l’affaire du 17 juin 2003. Tout le monde se souvient de cette affaire, de la vaste rafle dans les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne en 2003 qui était le fruit d’un accord direct entre le gouvernement Chirac-Villepin et le régime des mollahs. Le dossier qui a été ouvert à la suite, est un dossier vide et sans fondement qui à cause de l’absence de documents probants, a été constitué sur la base de la liste noire de l’Union européenne. Une liste qui d’un point de vue juridique, est aujourd’hui caduque et s’en servir comme justification est illégal.Nous disons que si, comme vous le prétendez, ce dossier n’est pas vide et infondé, eh bien, après cinq années d’esquive, il est temps de le régler. Et si comme votre attitude en témoigne, ce dossier est sans valeur, alors pourquoi en faire un prétexte pour maintenir l’étiquette du terrorisme ? C’est pourquoi je préviens que toute tentative pour soutenir le maintien de l’OMPI dans la liste est un énorme scandale qui éclaboussera la politique française qui va à l’encontre de son engagement international dans la lutte contre le terrorisme et l’intégrisme. D’autant plus que dans deux jours, la France prendra la présidence tournante de l’Union européenne.Je préviens qu’en vous pliant aux demandes du régime, vous commettrez la plus grande trahison des lois de la République française et des lois de l’Union européenne. De plus, vous rendrez les ayatollahs de Téhéran, ces ennemis de l’islam, encore plus arrogants. J’appelle ici le Conseil des ministres de l’UE à respecter le décret du Parlement britannique et à retirer l’OMPI de la liste noire. Le gouvernement qui est à l’origine de l’inscription de l’OMPI, s’est à présent écarté sur ordre de la justice et du parlement de son propre pays. Le Conseil des ministres n’a plus de prétexte pour maintenir l’OMPI sur sa liste. Mettez fin à cette inscription. La force de la justice obligera votre conscience à renoncer à cette inscription injuste. La force de la justice obligera votre conscience à vous résigner au droit du peuple iranien à la liberté et à renoncer à alimenter la machine de terreur des mollahs.
La liste noire américaine;j
Tout le monde sait que depuis le premier jour, qu’aux Etats-Unis, l’inscription de l’OMPI dans la liste noire du Département d’Etat visait à graisser la patte au mollah Khatami et aux charlatans intégristes. A cette époque, un haut responsable du gouvernement américain a déclaré : « cette inscription était un geste de bonne volonté à l’égard du nouveau président de la république iranienne Mohammad Khatami. » Ils pensaient qu’en donnant des gages et en montrant leur bonne volonté aux responsables du massacre des prisonniers politiques, ils pourraient modérer la dictature religieuse. Ils faisaient croire qu’une vipère pouvait accoucher d’une colombe. Mais c’est Ahmadinejad qui est venu au monde à sa place. Est-ce que la bonne volonté vis-à-vis des mollahs et du fascisme religieux ne signifie pas le plus haut degré de mauvaise volonté vis-à-vis du peuple iranien, des peuples du Moyen-Orient et des forces démocrates dans cette région du monde ? Au fait, pourquoi après toutes ces expériences, faut-il poursuivre la tradition de donner des gages aux mollahs ? Alors que les gardiens de la révolution et la force Qods du régime des mollahs sont sur la liste du terrorisme, pourquoi devez-vous continuer à exaucer les demandes des mollahs pour maintenir l’OMPI sur la liste noire ? Pourquoi les restrictions insupportables imposées aux « personnes protégées » de la Cité d’Achraf à la demande de ces mollahs et de leurs agents en Irak, doivent-elles durer ?
Ce mois-ci, 3 millions de chi’ites irakiens ont demandé l’expulsion d’Irak du régime iranien et de ses agents ainsi que la levée des restrictions de l’OMPI.La majorité du congrès américain par le passé, a soutenu à cinq reprises l’OMPI et le CNRI et a déclaré que cette solution était la seule manière de faire face à l’intégrisme.Une enquête de seize mois par neuf organes officiels américains sur chacun des Moudjahidine a montré qu’il n’existe aucun fondement pour accuser de terrorisme ne serait-ce qu’un seul membre de ce mouvement. Et si vous dites vous tenir aux côtés du peuple iranien pour la liberté, mettez fin à cette étiquette de terrorisme. Voilà, c’est la Résistance du peuple iranien avec ses 120.000 martyrs tombés pour la liberté. Par conséquent, ne privez pas le monde du levier le plus efficace pour affronter le fascisme religieux et le terrorisme.Thomas Jefferson, le troisième président des Etats-Unis et auteur de la déclaration d’indépendance américaine a parfaitement décrit la situation du peuple iranien et de sa résistance, quand il disait : «Quand on interprète mal les motifs de la patience, quand l’injustice persévère parce qu’on pense qu’elle sera supportée, alors la résistance devient moralité. » Et aussi, une citation tirée de la déclaration d’indépendance américaine : « chaque fois qu'une forme de pouvoir va à l'encontre de ces objectifs humains, les peuples ont le droit de changer ou d'abolir leur gouvernement et d'instituer un nouveau régime. » Or aujourd’hui, nombreux sont les chercheurs, les parlementaires et les personnalités aux Etats-Unis qui reconnaissent que la politique de rapprochement avec le régime des mollahs a porté énormément de tort à la sécurité nationale des Etats-Unis.Certes, nous l’avons toujours dit : allez-y, négociez autant que vous le voudrez avec ce régime
Mais aujourd’hui, beaucoup aux Etats-Unis et en Europe ont compris que se fixer sur le dialogue avec ce régime est une perte de temps, comme si on faisait cuire des pierres. Je dois vous rappeler que la résistance iranienne n’a jamais demandé aux Etats-Unis ni à aucun autre pays d’envoyer sa jeunesse à la guerre contre les mollahs. Nous leur disons juste de retirer l’obstacle de la marque du terrorisme et d’enlever les chaines de la liste terroriste des mains et des pieds de la Résistance du peuple iranien pour la liberté. Nous vous disons : après avoir parcouru un long chemin rempli d’erreurs à la recherche de modération, de réforme et de transformation de la dictature religieuse, il est temps de vous mettre dans le sens de l’histoire. Placez-vous du côté qui apporte la liberté au peuple iranien. Regardez l’expérience du gouvernement britannique : si la résistance et le sacrifice pour la liberté contre le fascisme religieux est un juste droit et si c’est le chemin par où passe l’histoire, il faut en tirer deux grandes leçons :La première leçon : l’étiquette terroriste collée à la juste résistance luttant contre la dictature et le fascisme religieux pour qui le suffrage universel n’a aucune valeur et qui est hostile aux élections libres, n’est source d’aucune fierté et ne fait que couvrir d’opprobre.La seconde leçon : qu’on le veuille ou non, les forces de la justice et de la conscience avec leur porte-parole, remporteront la victoire. Oui la liberté est à portée de la main et nous atteindrons notre destination glorieuse, la liberté.
Le soutien de 3 millions d’Irakiens
Au milieu des crimes et des événements terribles qui touchent de plein fouet chaque jour un Irak meurtri, il y a deux semaines, nous avons assisté à l’épanouissement d’un mouvement spectaculaire politique, social et culturel contre le régime des mollahs dans ce pays, qui s’est manifesté dans la déclaration de trois millions de chi’ites courageux. Trois millions de chi’ites irakiens qui souffrent demandent la fin de l’ingérence et des crimes du régime des mollahs ainsi que son expulsion d’Irak. Ils demandent aussi la fin de l’injustice et la levée des restrictions imposées aux Moudjahidine du peuple d’Iran qui sont eux aussi des chi’ites. Ils demandent que cessent certains actes, comme l’assassinat des ouvriers de la Cité d’Achraf par des bombes posées dans leurs autobus. Ils demandent la fin du dynamitage de la station de pompage d’eau d’Achraf qui approvisionne aussi en eau 20.000 villageois des environs dans une chaleur infernale de 60 à 70 degrés. Ils demandent que cessent les enlèvements des Moudjahidine, comme deux de leurs membres qui avaient été enlevés à Bagdad. Ils demandent que cessent les attaques aux missiles contre Achraf, comme celle du 26 mai. Les mollahs au pouvoir prétendaient à coups de mensonges que les Moudjahidine avaient massacré les chi’ites irakiens.
Voilà que 3 millions de chi’ites soulignent dans leur déclaration : « L’OMPI se tient aux côtés du peuple irakien comme un contrepoids face au régime iranien et un barrage solide contre l’ingérence de ce régime. »
Le régime des mollahs a tremblé à Téhéran. Son socle d’infiltration, d’ingérence et de crime en Irak chancelle à l’extrême. On ne pouvait pas mieux repousser les mollahs qui font commerce des imams fondateurs du chi’isme. Avec sa politique de divisions et d’hostilités, le régime a reçu un coup stratégique majeur de la part des chi’ites. Manifestement, le Guide suprême des mollahs a vu tout son capital fondre en Irak. D’autant plus que les inspirateurs de cette déclaration historique ont préféré la rendre publique à la Cité d’Achraf.
Les agents salariés de la Force Qods en Irak qui répètent les paroles des mollahs de Téhéran ont criminalisé des millions d’Irakiens pour leur soutien à l’OMPI. Les mollahs étaient si furieux qu’ils n’ont pas caché leur intention d’exporter leurs châtiments inhumains en Irak. Ecoutez ce qu’ils ont annoncé : « Toute personne ou tout parti, organisation ou institution, irakien ou non, qui coopère en Irak avec l’organisation terroriste des Moudjahidine du peuple, tombe sous le coup de la lutte contre le terrorisme et sera livré à la justice. »
Ainsi, trois millions de chi’ites irakiens qui ont signé cette déclaration seraient tous des criminels. 135 partis, groupes et associations qui ont proposé cette déclaration seraient criminels. Toute institution qui fournit aux Moudjahidine d’Achraf des médicaments, de la nourriture ou des vêtements, serait coupable d’un délit. De plus, les nobles représentants et les porte-parole libres du peuple irakien qui sont présents parmi nous seraient coupables. De même pour les hommes courageux et héroïques qui au parlement irakien ont dit être fiers, quel qu’en soit le prix, de se tenir aux côtés des opprimés et même Paulo Casaca qui au moment où la déclaration a été rendue publique, était sur place, sont eux aussi coupables et devraient être livrés à la justice. Il faut aussi ajouter Lord Slynn et de nombreux avocats et personnalités européennes et américaines, ainsi que les parlementaires qui se sont rendus à Achraf. Ils sont coupables. Oui, même Struan Stevenson, vice président du groupe PPE DE au Parlement européen, ou M. Vidal Quadras, le vice-président du Parlement européen, qui a envoyé de nombreux messages vidéo à Achraf, ils sont également coupables. Lord Corbett qui commence ses messages en saluant Achraf est donc lui aussi coupable. Tout comme nos voisins d’Auvers-sur-Oise qui se sont rendus à Achraf. Et nos compatriotes que j’ai vu scander : « nous sommes tous d’Achraf ». Alors nous sommes tous d’une certaine façon coupables. Car nous sommes tous des d’Achraf et nous en sommes fiers !
Oui c’est cela le fascisme religieux. Il condamne tout le monde, sauf lui-même. Il doit être livré à sa propre justice pour qu’elle lui troue la tête avec une perceuse et que son corps mutilé de manière à le rendre méconnaissable, soit jeté dans une fosse commune.
Et ceci se passe alors que le Comité international des juristes pour la défense d’Achraf (CIJDA) a adressé des lettres officielles aux autorités américaines et irakiennes pour annoncer à plusieurs reprises que l’OMPI et les résidents de la Cité d’Achraf accueillent favorablement leur comparution devant tout tribunal international en Europe ou en Amérique du nord afin que les accusations portées par le régime et ses agents à leur encontre en Irak, fassent l’objet d’une enquête. Le CIJDA a demandé avec insistance qu’une commission d’enquête internationale, un organisme crédible lié à l’ONU, soit l’organe compétent pour examiner de manière impartiale toute accusation contre l’OMPI. Le CIJDA acceptera son jugement pour barrer la route à la désinformation et aux campagnes de diabolisation du régime des mollahs.
Je reviens aux trois millions de chi’ites irakiens et à leur déclaration. Les réactions hystériques du régime iranien et de ses agents en Irak montrent avant toute chose, l’importance de cet événement.
Oui, c’est un tournant dans la lutte du peuple irakien pour bouter hors de son pays le fascisme religieux.
C’est un tournant dans l’émergence du soutien des Irakiens à l’OMPI comme un rempart solide face au fascisme religieux sous couvert de l’islam. Et c’est un tournant pour laver la tache noire du khomeynisme du front des chi’ites et de l’islam authentique. La dictature religieuse, qui est dans une impasse en Iran, voulait en dominant l’Irak trouver une voie pour sa survie. Mais aujourd’hui on voit que le mur de la politique d’ingérence et de terrorisme en Irak s’effondre tout entier sur le régime. On voit que le front des mollahs qui se brise en Irak avec son lot de défections, entraîne dans sa chute le siège de la dictature religieuse à Téhéran.
La Cité d’Achraf ;
Pendant que la justice britannique annulait l’étiquette de terroriste de l’OMPI, la Cité d’Achraf a été la cible d’une attaque au missile des mollahs. A présent que les chi’ites irakiens se sont levés contre ce régime, Achraf est à nouveau la cible de sa vengeance.
La voix de la Cité d’Achraf retentit dans le cœur des Iraniens comme le cri de la liberté et résonne aux oreilles des mollahs comme le tocsin de leur renversement inéluctable. Car Achraf est un sommet de la résistance dont les versants et la base s’étendent dans tout l’Iran. C’est Achraf qui bat au cœur des protestations incessantes de la jeunesse iranienne et des émeutes ouvrières et des grèves étudiantes.
Rendons hommage aux héros de la Cité d’Achraf et comme le dit Massoud Radjavi « heureux les résidents de la ville la plus limpide au monde, symbole d’une belle patience et d’une victoire inéluctable. »
Le dossier nucléaire
Aujourd’hui, le peuple iranien et les peuples de tous les pays victimes du terrorisme et de l’intégrisme souffrent de la politique des pays occidentaux qui encourage le fascisme religieux. Leur politique, pour reprendre les termes de la justice britannique, est perverse et revient à une trahison parce qu’elle porte tort à la paix et à la sécurité dans le monde.Regardons le dossier nucléaire. La Résistance iranienne a révélé en 2002 les sites atomiques du régime. Ces six dernières années, la Résistance a procédé à au moins 80 révélations de divers éléments relatifs à la fabrication de la bombe atomique par le régime. Elle a été le principal facteur de la prise de conscience du monde sur le danger nucléaire du fascisme religieux. Mais les gouvernements occidentaux ont seulement fait perdre du temps au monde, et fait gagner du temps aux mollahs.Oui, quatre années de négociations et deux années de politique de mesures incitatives, soit en tout, six années de reculs successifs ; Quand les mollahs ont brisé le silence sur leurs installations nucléaires et entamé l’enrichissement de l’uranium, les gouvernements occidentaux ont reculé en adoptant la politique des paquets de mesures incitatives.
- Quand le régime a refusé la suspension permanente de l’enrichissement, le groupe des 5+1 a reculé en proposant de limiter la suspension à la période des négociations.
- Quand les mollahs ont refusé, les gouvernements occidentaux ont accepté que les mollahs ne suspendent qu’en apparence.
- Ensuite, les 5+1ont encore reculé sur l’enrichissement en demandant qu’ils n’ajoutent pas de centrifugeuses. C’est ce que M. Solana a demandé il y a deux semaines à Téhéran.
- A un moment, ils ont souligné qu’ils n’étaient pas prêts à donner de garantie sur la sécurité au régime iranien, mais après ils ont même reculé là-dessus.
L’ironie c’est que, si comme le disait Ahmadinejad son engin nucléaire n’a ni boite de vitesses ni frein, l’engin de ces messieurs, lui, n’est équipé que d’une marche arrière.
Même pour les résolutions que le Conseil de sécurité adopte, le régime dispose d’un délai de deux à trois mois.
- Tout au long de ces années, les pays occidentaux ont accepté toutes les demandes des mollahs pour réprimer l’OMPI. Selon les diplomates impliqués dans ce dossier, c’était une priorité constante du régime.
- Et finalement, après avoir parcouru un long chemin de négociations et d’encouragement, ils ont tellement permis aux mollahs d’abuser de la tromperie et d’agir dans la clandestinité, que tout à coup aux Etats-Unis, ils ont découvert que les mollahs avaient arrêté leurs activités sur la bombe atomique il y a cinq ans. En fait, s’agissait-il d’un rapport d’enquête ou d’un tour de passe-passe et d’une arnaque ?
Ces mesures incitatives et ces concessions ont rendu les mollahs tellement arrogants, qu’il y a trois jours, le général des pasdaran Laridjani, le président du parlement des mollahs, a clairement menacé que son régime allait se doter de la bombe atomique. Il a dit que si l’occident ne s’entendait pas avec le régime des mollahs, il pourrait se retrouver devant le fait accompli. El Baradei, au début du mois, avait rapporté le message des dirigeants de l’Iran comme quoi s’ils ne recevaient pas suffisamment de mesures incitatives, ils pourraient dans un proche avenir fabriquer une bombe atomique.
A propos, est-ce que plus vous graissez la patte des mollahs, plus leur appétit pour la bombe atomique grandit ?
Non, ne croyez pas que les offres de mesures incitatives soient quelque chose de nouveau !
La stratégie des mesures incitatives a été également choisie pour l’Irak. D’abord avec le britannique Jack Straw comme intermédiaire, les bases de l’opposition iranienne en Irak ont été bombardées. Puis, les frontières ont été laissées sans surveillance et sans défense devant ce régime. Ensuite, les mollahs ont massacré hommes, femmes et enfants avec leurs bombes et détruit le pays. Ils n’ont même pas épargné les mosquées ni les mausolées sacrés. Mais les autorités n’ont pas voulu reconnaître cette simple vérité que tous ces attentats et tous ces massacres se sont faits sur ordre des dirigeants de l’Iran et de son guide suprême. Quant au Liban, à la Palestine et à l’Afghanistan, il y a partout cette politique d’encouragement et de complaisance qui ouvre la voie à l’infiltration et l’ingérence des mollahs. Les mollahs font la promotion de cette cruauté pour dissimuler la faiblesse de leur régime face au peuple iranien. Avec arrogance, ils disent avoir islamisé le Moyen-Orient. Mais qui ne sait que le cavalier seul de Khamenei et d’Ahmadinejad, sur le train de la complaisance a été rendu possible par la faiblesse et l’infamie. Oui, le monstre de l’intégrisme, grâce aux apologistes de la complaisance, s’est étendu d’un point à l’autre de la Terre.
Comme il est étonnant que certains n’aient pas encore compris que le fascisme religieux fuit tout changement, parce que cela l’entraînerait immédiatement vers son renversement. Aujourd’hui ces derniers donnent moins de prix à leur opinion mais imposent au monde une guerre et une catastrophe.
A ceux qui ont accepté le marchandage et la complaisance avec ce régime, ou qui ont peur et s’inquiètent de le voir changer, nous disons ceci : Vous avez fait quatre erreurs de calcul fondamentales.
La première c’est que vous avez cru aux illusions propagées par les mollahs. Ils mettent en avant leur terrorisme et leur sauvagerie comme un signe de la puissance de leur régime décrépit et vous avez peur de lui.
Votre deuxième grossière erreur, c’est que vous ne savez pas à quel point le peuple iranien hait ce régime, ou bien vous feignez de ne pas le savoir. Les lobbies du régime propagent l’idée que face à la fermeté de la communauté internationale, comme un boycott, la population soutiendrait les mollahs et vous, vous répétez cette contre-vérité. Ne savez-vous donc pas que le peuple iranien vit un enfer aux mains de ces pilleurs, de ces bourreaux qui manient le fouet et les grues de pendaison ?
Votre troisième grande erreur, c’est de ne pas voir la situation explosive de la société en Iran. Le régime et ses partisans veulent occulter le désir ardent des Iraniens pour un changement démocratique. Ils veulent utiliser le mouvement international pour la paix au service de la complaisance et de la paix avec le fascisme religieux.
Votre quatrième erreur, c’est de n’avoir pas pris en compte la véritable solution de la crise iranienne.
Avec leur campagne de diabolisation contre la résistance, les mollahs essaient de faire croire l’inverse sur sa crédibilité, sa légitimité et ses racines profondes dans la société, comme s’il n’existait pas de force capable de les renverser.Certes, la crise iranienne est un problème de taille. Mais il y a une main qui délie les nœuds et c’est la Résistance iranienne. C’est une résistance qui allume le moteur des mouvements sociaux et des grandes révoltes en Iran. C’est une résistance qui, en s’appuyant sur ces Moudjahidine du peuple, est considérée comme l’antithèse du fascisme sous le couvert de l’islam et du chi’isme, qui ces trente dernières années a anéanti les bases soi-disant islamiques de ce régime aux yeux du peuple iranien et qui a dénoncé sa démagogie. C’est une résistance qui porte l’étendard de la troisième voie et ce sont le combat et le dévouement de ses membres et sympathisants qui feront triompher la Troisième Voie.Une résistance dirigée par Massoud Radjavi qui a cristallisé l’idéal de la liberté du peuple iranien dans un mouvement puissant aux racines profondes et qui l’a renforcé au fil des tempêtes et des épreuves. De sorte qu’il a pu faire jaillir du cœur du fléau et des malheurs successifs de grands acquis, et qu’il a pu dans les circonstances les plus complexes des trente dernières années, faire avancer une ligne fondée sur des principes. Avec une patience remplie de souffrances, au prix du plus grand tribut, il a fait apparaître l’horizon de la victoire. Oui, il est vrai que dans le ciel du désespoir, il a fait briller l’étoile de l’espérance.
Permettez-moi ici de m’adresser à nos amis étrangers et particulièrement à nos chers amis français qui se trouvent à nos côtés dans le vaste front de la lutte contre l’intégrisme.
La situation en Iran ;
Cela fait trois ans que le fascisme religieux, avec l’arrivée d’Ahmadinejad a accentué de manière sans précédent la répression, les pendaisons et les amputations. La vie et l’état d’esprit de nos compatriotes sont rythmés nuit et jour par les rafles, les exécutions et les coups de fouet.
Cependant, il y a quatre jours, le mollah Chahroudi, chef du judiciaire du régime, qui se présentait lui-même auparavant comme un Irakien et président du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, a cruellement appelé à davantage de peines de fouet, en déclarant avec cynisme à la télévision d’Etat : « nous pouvons utiliser le fouet en de nombreuses occasions, malheureusement nos juges se laissent influencer par une certaine propagande formaliste et superficielle dans le monde contre ce châtiment. Il y en a beaucoup qui n’apprécient pas la méthode du fouet, mais je pense qu’un des meilleurs châtiments, un des châtiments les plus juridiques, les plus juste c’est le fouet… Il est dissuasif… une des options sur laquelle nous insistons dans le code pénal islamique, c’est le fouet et même de transformer les peines de prisons en équivalent de coups de fouet. »
Malgré tout, jamais la société iranienne n’a autant protesté. Ces trois dernières années, en moyenne, chaque année, il y a eu 4700 mouvements de protestation. Je rends hommage à tous ces soulèvements glorieux et à tous leurs martyrs, leurs prisonniers dans tout l’Iran.
Ces trois dernières années, le nombre de manifestants tués dans les rues et le nombre d’opposants politiques qui ont été pendus se montent à au mois 200. Les mollahs voient dans chaque adolescent et chaque jeune révolté un combattant dans la bataille pour renverser leur régime. L’an dernier, environ 300 personnes ont été victimes d’assassinats arbitraires commis par les agents de sécurité dans la rue.
Le nombre de ceux qui ont été emprisonnés pour cause de « troubles à l’ordre public », se monte, selon les autorités du régime, « entre 10 et 15.000 personnes ». Et le nombre de prisons clandestines se monte à plus d’une centaine. Oui, des milliers de prison, des milliers de salles de torture et des milliers de centres d’exécution sont le prix pour préserver leur pouvoir. La semaine dernière le mollah Dori Najaf Abadi, procureur général du régime a annoncé : « le pays est exposé au danger des tempêtes internationales. » Il a évoqué les « longues frontières de l’est et de l’ouest du pays » et a déclaré que « les responsables du pays doivent adopter des mesures afin de prévenir les incidents et les sources de préoccupations sociales » car « les ennemis de la république islamique ne veulent pas que l’Iran islamique connaisse la sécurité ». Mais nous disons aux tyrans au pouvoir : Attendez ! Le décret de l’histoire et la volonté des combattants du peuple iranien traverseront chaque prison, chaque mur et chaque rempart pour fondre sur vous.
Une crise économique aigüe:
Les mollahs sont en situation de renversement et sont dépourvus de toute légitimité politique et religieuse. Et ils sont encerclés par la colère populaire. Aujourd’hui, ils ne s’appuient que sur une infime minorité. Dans la farce électorale, selon les propres chiffres du régime, le plus grand nombre de voix remportées dans les grandes villes par ceux qui sont entrés au parlement, ne s’élevait qu’à 6 ou 14 %.
Mais la véritable base du régime, ce sont les gardiens de la révolution, les miliciens du Bassidj et les services de renseignements. Ce nombre constitue à peine 3 % de la population iranienne.
Voilà la réalité de la dictature religieuse. Une minorité de 3% !
Alors nous disons aux mollahs : Mais ne prétendez-vous pas que votre régime est soutenu par le peuple ? Alors, pourquoi refusez-vous les élections libres ? Et maintenant une journée, juste une journée, posez les fouets à terre et enlevez les grues à pendaison, pour que l’on voie clairement face au soulèvement de la population excédée combien de temps vous pourrez durer. Face à la vague de la colère populaire, vos gardiens de la révolution fuiront à toute vitesse. En moins d’heure qu’il n’en a fallu aux soldats du dernier chah d’Iran pour enlever leurs uniformes et s’enfuir en courant.
Cette situation, c’est-à-dire la phase terminale du régime, se manifeste aussi dans la crise économique actuelle. Cette année, sur les 100 milliards de dollars de budget public, environ 13 milliards ont été consacrés aux affaires militaires et 4 milliards à la sécurité et au terrorisme. Dans le budget de l’année en cours, 33 milliards de dollars, sous le nom de budget divers, ont été alloués au cabinet d’Ahmadinejad. Ce qui signifie qu’annuellement, un tiers du budget public part dans des affaires secrètes. Aux dires d’un ancien député du régime, sur les revenus de ces trois dernières années, la somme de 63 milliards de dollars a été perdue et nul ne sait où elle est passée. De 2006 jusqu’à présent, 32 milliards de tomans des revenus pétroliers ne sont pas rentrés au trésor public.
Le résultat de cette situation, c’est la faillite des secteurs industriel, agricole et des services. Le ministre du pétrole d’Ahmadinejad a déclaré : La situation du pétrole iranien aujourd’hui ressemble à celle de l’armée du chah en 1978 à la veille de la révolution. Le pain depuis l’année dernière est devenu deux fois plus cher.
Le prix du riz a triplé. 120 villes et 6000 villages ont des problèmes d’eau potables. Les ouvriers se font licencier par fournées entières, les femmes opprimées se suicident et s’immolent par le feu les unes après les autres, chaque soir 6 millions de personnes s’endorment le ventre tenaillé par la faim et 60 millions d’Iraniens vivent sous le seuil de la pauvreté. Une grave crise économique qui menace aussi gravement l’existence du régime. 10 millions de chômeurs, 8 millions d’habitants des banlieues des grandes villes et des millions de jeunes révoltés, forment la force pour renverser ce régime.
Le programme du CNRI pour l’Iran de demain:
Les mollahs crient qu’ils maintiendront pour l’éternité le fascisme religieux absolu au pouvoir. Les tenants de la complaisance nous disent que la liberté est un rêve qu’il faut oublier. Les apologistes du régime disent que le peuple ne veut pas s’engager à nouveau dans un changement de régime. Ils ironisent en nous disant que le sacrifice et la quête de la liberté sont des antiquités qui appartiennent l’histoire et disent que ces fleurs dispersées par le vent se sont sacrifiées pour rien. Mais nous disons qu’il existe une ferveur et une force au cœur de la société et de l’histoire de l’Iran et qu’il existe une soif ardente de liberté parmi les opprimés que la conception basée sur l’humiliation et la reddition ne comprend absolument pas. C’est ce flot d’énergie retenu et d’espoirs enchaînés, et cet amour infini de la liberté qui arrachera sur son passage toutes les chaînes comme un torrent.
Nous sommes convaincus de l’émergence d’une force que rien au monde ne pourra retenir.
Oui, C’est un soleil qui se lève, le ciel s’illumine lentement, et le soleil de la liberté pointe à l’horizon
Le jour viendra où chaque Iranien bénéficiera du droit à la vie, du droit à la liberté et du droit à la sécurité et où tous seront égaux face à la justice.
Le jour viendra où l’aube joyeuse de la liberté illuminera la vie du peuple iranien. La liberté d’expression, la liberté de pensée, la liberté de culte, la liberté de la presse, la liberté de vêtements.
Le jour viendra où la vie dans l’enfer du fascisme religieux deviendra la vie dans une société démocratique. Pour que chaque personne ait le droit de participer aux décisions concernant les affaires politiques les plus importantes de sa propre société et le droit de changer de régime.
Le jour viendra où à la place de ce désert brûlant, on verra éclore cent fleurs dans chaque coin d’Iran ; avec la liberté de chaque opinion, chaque parti, chaque assemblée et chaque formation et syndicat.
Le jour viendra où les gouffres sombres de l’obscurantisme se transformeront en vastes plaines verdoyantes de modération et de tolérance, où aucune religion n’aura de droit ni de privilège spéciaux et où personne pour sa croyance ou sa non croyance en une religion ne sera privé de ses droits et où la religion sera séparée de l’Etat.
Le jour viendra où les ténèbres de la répression et de la discrimination contre les femmes iraniennes disparaitront et où l’égalité des femmes et des hommes conduira la société iranienne vers un autre monde, et ce jour est très proche.
Ainsi donc, « Au nom du bonheur de la nation iranienne et dans le but de contribuer à la paix mondiale » et pour réaliser l’idéal du 20 juin 1981 et de la bataille de Lumière éternelle en 1988, j’appelle à développer la lutte pour le renversement du fascisme religieux.
jeudi, 03 juillet 2008
www.maryam-rajavi.com/fr/index.php?option=com_content&...
Le vacarme des mollahs dans leur course aux armes atomiques, le sifflement strident de leurs bombes qui déchiquettent l’Irak et les hurlements de peur et de terreur qu’ils sèment dans le pays, ne sont pas la voix de l’Iran.
La voix de l’Iran retentit à travers les slogans des jeunes Moudjahidine et militants qui dans le soulèvement contre le rationnement de l’essence lancent « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les cris des femmes courageuses, le visage couvert de sang, qui dans le face à face avec les gardiens de la révolution ces derniers mois, ont bouleversé le monde.
La voix de l’Iran, c’est la voix d’Elham, cette fillette de 10 ans au rassemblement des enseignants protestataires à Téhéran, qui parle de son père en prison et fait pleurer des milliers d’enseignants.
Le cri de l’Iran, c’est le cri des ouvriers qui scandaient le 1er mai « On ne veut pas du nucléaire, on veut de quoi vivre et du travail», et « un avenir, c’est notre droit inaliénable ».
La voix de l’Iran, ce sont les battements des cœurs oppressés de 71 adolescents condamnés à mort.
La voix de l’Iran, ce sont les lamentations des mères kurdes et baloutches et des femmes arabes du Khouzistan qui pleurent la mort de leurs fils pendus ces derniers mois dans les rues de Sanandaj, Zahedan et Ahwaz.
La voix de l’Iran, ce sont les slogans des étudiants de Polytechnique et des universités de tout le pays qui crient « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les hurlements de douleur dans les salles de torture des mollahs. « Je suis encore vivant, ma voix ne s’est pas éteinte, je brise le silence d’un millier dans la section 209. »
La voix de l’Iran c’est le grondement des Moudjahidine de la liberté, qui appellent depuis la Cité d’Achraf, les Iraniens à se lever pour la liberté.
Et nous aujourd’hui, d’une seule voix avec les Iraniens insurgés, nous crions qu’au lieu du régime des mollahs, il faut instaurer la liberté et la souveraineté populaire.
Oui, c’est ça la voix de l’Iran.
Le soulèvement général des 26 et 27 juin déclenché par la crise de l’essence, montre le véritable visage d’une société exaspérée au bord de l’explosion. Ce soulèvement est le témoignage le plus objectif et le plus clair des revendications brûlantes des Iraniens. Ils veulent renverser le régime des mollahs.
Les cris de « Mort à Ahmadinejad » qui ont immédiatement retenti dans les rues de Téhéran, les charges courageuses des insurgés contre les centres du pouvoir et la panique qui s’est emparée du régime, tout montrait que cela dépassait de loin une crise économique. Il s’agit d’une crise qui marque la phase terminale du régime et sa destruction.
C’est en instaurant un couvre-feu, en arrêtant des centaines de personnes et en faisant des morts et des blessés parmi les jeunes, que le régime a répondu. Le guide suprême des mollahs a donné l’ordre d’agir fermement, en faisant des exemples. Mais ce qui est exemplaire, c’est la défaite cuisante que le soulèvement populaire vient d’infliger aux mollahs et à leurs alliés.
En une heure, toute la démagogie de ces deux dernières années où ils disaient vouloir partager les revenus pétroliers avec le peuple, est partie en fumée.
Tous les slogans du pouvoir sur le programme atomique, comme quoi « l’énergie nucléaire est notre droit inaliénable », ont disparu dans les flammes du soulèvement.
Toute la propagande des apologistes de la complaisance sur la stabilité et la puissance des mollahs, s’est évanouie. Et la marque de terroriste qu’ils collent à la résistance pour la liberté, a brûlé dans le feu de l’insurrection.
Et maintenant c’est au tour du peuple iranien de demander : avec toutes ces annonces sur les progrès scientifiques pour justifier le programme nucléaire contraire aux intérêts de la nation, comment se fait-il qu’en trente ans vous n’ayez même pas été capables de construire une raffinerie pour produire de l’essence ? Pourquoi tout cet argent que vous avez dilapidé pour fabriquer une bombe atomique, vous ne l’avez pas utilisé pour raffiner de l’essence ? Pourquoi en imposant ce rationnement de l’essence, avez-vous détruit en une nuit la source de revenus d’une immense partie de la population ? Pourquoi tout à coup, avez-vous réduit au chômage et à la misère des millions de personnes ?
Ils n’ont pas de réponse, parce qu’ils sont au bout du chemin. Ils ne savent rien faire d’autre que réprimer et exporter le terrorisme et l’intégrisme. Ils sont dans une impasse.
C’est pourquoi ces deux dernières années, tout ce que les Etats partisans de la complaisance ont misé ou prétendu sur le régime des mollahs, s’est avéré faux.
Ils ont dit qu’en encourageant les mollahs, ils changeraient leur comportement. Or au lieu de changer, les mollahs ont enfoncé l’Irak dans un bain de sang, ont entraîné le Liban dans le chaos, ont divisé en deux la Palestine et ont ramené le terrorisme et l’effusion de sang en Afghanistan.
Ces Etats ont dit qu’avec les marchandages et les négociations, ils obtiendraient l’accord des mollahs pour suspendre leur programme atomique. Or ces derniers ont développé leurs activités pour fabriquer des armes nucléaires et ont ignoré trois résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ils prétendaient qu’un embargo pousserait les Iraniens à soutenir le régime, ils peuvent ouvrir les yeux maintenant et voir ce soulèvement général. Et cela se passe alors que l’étiquette de terroriste collée à la résistance permet aux mollahs de maîtriser les effets des sanctions. Imaginez alors ce qui se passera, le jour où cette étiquette de terrorisme disparaîtra !
Oui, le problème c’est que toutes les politiques face à la crise iranienne ont abouti à un échec. Pour l’Iran, la région et l’Irak, il n’y a qu’une solution et c’est un changement démocratique réalisé par le peuple iranien et sa résistance.
Le choix des Iraniens, c’est la liberté et la démocratie. C’est pour elles que Satarkhan, notre héro national, s’est battu en 1908. C’était la grande espérance de Mossadegh dans les années 1950. Et c’est le but de la résistance érigée par Massoud Radjavi. Nous ne baisserons pas les bras pas tant que nous ne l’aurons pas atteint.
Il y a deux jours, l’Union européenne, comme on pouvait le prévoir, après sept mois de fraude et d’intrigues, a finalement piétiné le verdict de la Cour de Justice Européenne et dans une mesure illégale, a maintenu le nom des Moudjahidine sur la liste en servant les intérêts du parrain du terrorisme.
À cause de la clarté du verdict supprimant le nom de l’OMPI de cette liste, le Conseil des Ministres a été incapable d’en publier une pendant 13 mois. Il devait choisir entre deux voies : soit supprimer l’OMPI de la liste et brouiller ses relations avec le régime des mollahs, soit être frappé de honte et de discrédit pour avoir violé un arrêt de justice et coopéré avec le régime des mollahs.
Il a finalement choisi le scandale. Mais il doit savoir que la complicité avec les bourreaux des enfants et des jeunes en Iran, la collaboration avec les responsables du massacre de la population en Irak et l’ennemi de la paix dans la région et l’assistance fournie aux banquiers du terrorisme dans le monde, est une tache honteuse qui souillera à jamais l’histoire de l’Europe.
J’appelle toutes les femmes et tous les hommes libres d’Europe, quelle que soit leur fonction, à prendre leur distance avec cette tache honteuse et à obliger le Conseil des Ministres de l’Union européenne à se plier au verdict et à la loi. La Résistance iranienne utilisera tous les moyens politiques et juridiques légitimes, pour faire appliquer ce verdict et pour faire supprimer le nom de l’OMPI de la liste noire.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil des Ministres européen aurait pu faire appel, mais il a préféré désobéir à la décision de justice. Puis il a fraudé pour dissimuler son infraction.
Le 30 janvier, le Conseil des Ministres européen a annoncé son intention de maintenir cette inscription. En même temps, il a demandé à la Résistance iranienne de présenter les raisons pour lesquelles elle rejette cette accusation, en lui donnant un mois de délai. La décision de maintenir l’OMPI sur la liste est une infraction et la demande de documents une fraude évidente.
Car ils avaient déjà pris la décision de contourner le verdict de la cour de justice. Dans les documents qu’ils ont remis récemment aux avocats, il est dit que le 18 décembre, c'est-à-dire six jours à peine après le verdict, ils ont abordé dans une réunion les « étapes nécessaires pour maintenir le nom de l’OMPI dans la liste ».
C’est ce que ces messieurs du Conseil des Ministres appellent la démocratie !
Au lieu d’examiner et de faire des recherches, ils font des réunions pour savoir par quelle tactique frauduleuse ils peuvent maintenir l’OMPI sur la liste noire.
Tandis que le Conseil des Ministres, dans des lettres successives, a prétendu que la décision finale n’avait pas encore été prise, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a reconnu que la décision avait été adoptée au mois de janvier. C’est-à-dire avant que la Résistance, conformément au délai d’un mois, ne remette ses documents. Le bureau de la Chancelière allemande a dévoilé une autre contradiction, en disant que la décision avait été prise au mois de février.
Par conséquent ce mois de délai est une véritable supercherie.
Ils ont prétendu que le verdict ne portait que sur la procédure. Ils ont prétendu que le verdict n’annulait que la décision de 2005 de l’Union européenne et ne concernait pas celle de l’année suivante.
Mais comme l’a montré Lord Slynn dans son précieux avis juridique, c’est là une allégation trompeuse. Le Conseil a accepté l’annulation de sa décision de 2005. De même, il a reconnu au tribunal que conformément à un article du traité européen, toute autre décision de substitution devait être annulée.
Par conséquent le Conseil des Ministres a enfreint ouvertement ses obligations vis-à-vis du traité européen. Ce qui s’est passé, c’est une violation des droits fondamentaux, et cela va bien au-delà de la procédure et de la manière dont sont prises les décisions. Ce sont donc les droits du peuple iranien qui ont été violés.
Oui, toute la dispute porte sur les droits du peuple iranien et avec cette inscription sur la liste noire, ils ont été livrés sur un plateau au régime des mollahs. Mais sachez que nous et notre peuple, nous arracherons ces droits usurpés des griffes des mollahs
Des documents douteux ;
Le Conseil des Ministres européen a été obligé à la suite des demandes répétées des avocats, de leur remettre ses documents sur les accusations de terrorisme.
Le Conseil a certainement dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour rassembler ces documents. Mais la montagne a fini par accoucher d’une souris, et au lieu de documents juridiques valables, il a transmis une poignée de papiers sans valeur.
Une partie de ces papiers n’a pas de sources et on ne sait pas d’où ils sortent. D’autres ne sont pas datés. Certains ne portent même pas le nom des Moudjahidine du peuple et n’ont aucun rapport avec l’OMPI. D’autres enfin ont été pris sur des sites Internet douteux.
Est-ce qu’il s’agit de documents juridiques ou de futilités qui déshonorent l’Union européenne et nous font perdre du temps ? Et n’aurait-il pas été préférable qu’ils aient le courage de dire qu’ils n’avaient rien ?
Ecoutez : Un de ces documents dit que puisque le ministre de l’Intérieur britannique avait mis le mouvement de la résistance dans la liste du terrorisme en 2001, il s’agissait donc de terroristes. Un proverbe persan dit : Quand on demande au renard de produire un témoin, il désigne sa queue ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ministre a souligné à deux reprises l’an passé qu’il avait mis l’OMPI dans la liste à la demande des mollahs.
Dans un autre document, on prétend que cette résistance ne bénéficie d’aucun soutien en Iran. Bien ! Quel rapport avec l’accusation de terrorisme ? D’ailleurs, cela montre que la complaisance avec les mollahs, n’a pas seulement privé ces messieurs de lucidité et de raison, elle les a aussi privés de la vue. Alors messieurs, ouvrez les yeux et regardez la base populaire de cette résistance. Vous ne voyez donc pas quelle tempête les jeunes Moudjahidine et militants ont soulevée ces jours-ci.
Ecoutez encore : un autre document intéressant sur le prétendu terrorisme de cette résistance. On peut y lire : il y a huit ans, lors d’un débat au parlement britannique, le représentant du gouvernement a rejeté les déclarations de la Résistance iranienne en disant que le résultat de l’élection présidentielle de Khatami renforçait l’optimisme sur le développement des futures relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne.
Quel rapport il y a-t-il entre votre optimisme sur le mollah Khatami, l’avancée des dites réformes en Iran, et coller l’étiquette de terrorisme à cette résistance ? D’ailleurs, maintenant qu’à la place des réformes, la bande la plus extrémiste du régime est arrivée au pouvoir et met le monde à feu et à sang, jugez par vous-mêmes : Etait-ce de l’optimisme ou de la stupidité ?
Et voici encore un autre document qui dit : Le mouvement de la résistance s’est exilé en 1981 et il est parti en Irak. Là où actuellement se trouve une armée de plusieurs milliers de combattants et où ils sont soutenus par le régime irakien.
Mais enfin Messieurs ! Cela fait environ quatre ans que l’ancien régime irakien a été renversé et qu’il n’existe plus ! Vous ne voyez donc pas que les Moudjahidine du peuple ne sont plus armés depuis quatre ans ?
«Balivernes ! Etes-vous ivres, auriez-vous perdu la tête ou faites-vous exprès?»
Mais il y a encore un document très significatif : Le Conseil des Ministres brandit un article publié il y a dix ans dans la presse internationale comme un de ses documents. On peut y lire que cette résistance « est toujours la plus forte opposition à un régime qui est un hors-la-loi international… »
Alors c’est clair, votre crime, c’est d’être l’opposition la plus forte à un régime hors-la-loi.
Mais voilà un autre crime, selon un document du Conseil des Ministres: « Les dirigeants du Conseil national de la Résistance disent que lorsque le moment opportun sera venu, cette résistance se lèvera en soutien au soulèvement général contre le gouvernement intégriste. Ils disent : Nous avons l’intention de coordonner cette résistance avec la montée des troubles sociaux pour balayer les mollahs. »
Alors votre crime, c’est aussi d’attiser les protestations et les soulèvements de votre peuple et d’y apporter votre soutien.
Messieurs, il faut vous dire que nous ne cesserons jamais de lutter pour la liberté. Jamais nous ne cesserons. Jamais nous ne cesserons d’attiser les protestations des étudiants, des ouvriers, des enseignant et de les soutenir. C’est un combat que nous mènerons jusqu’à la victoire.
Oui, selon ce document, le plan de cette résistance pour écarter les mollahs revient à s’appuyer sur un soulèvement populaire.
Vous voyez ? D’un coté ils prétendent que la résistance est terroriste, puisqu’elle n’a pas de base populaire. Et d’un autre ils prétendent qu’elle est terroriste puisqu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire.
Alors que faut-il croire ?
Ni l’un ni l’autre. Ce qu’il faut croire, c’est que les grandes puissances occidentales ont réprimé la solution dont elles disent qu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire. Ainsi donc ce document du Conseil des Ministres est un document sur le crime des partisans de la complaisance.
Oui, Messieurs, vous êtes coupables. Vous êtes coupables d’avoir taxé de terrorisme la résistance contre le fascisme religieux. Vous êtes coupables de faire croire au monde qu’il n’y a pas de solution à la crise iranienne. Et il ne fait aucun doute que vous serez déshonorés devant les Nations européennes.
Je suis heureuse que vous disiez que les papiers caducs, contradictoires et trompeurs qui violent la loi, n’ont aucune légitimité dans l’Europe d’aujourd’hui.
Depuis l’annonce du verdict de la Cour européenne de Justice, plus de mille parlementaires de divers pays d’Europe ont condamné le refus du Conseil des Ministres d’appliquer le verdict. Un grand nombre d’organes parlementaires ont protesté à travers des déclarations, des résolutions et des lettres officielles, notamment dans les parlements britannique, français, allemand, italien, hollandais, danois, polonais et tchèque, contre la position du Conseil des Ministres.
C’est là que nous devons répéter la question du Dr. Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen : Il y a-t-il quelqu’un qui pense que mille parlementaires de pays démocratiques se trompent tous ensemble?
Nous aussi nous avons des questions : lorsque vous ignorez les résolutions et les décrets de lois des plus hauts organes parlementaires en Europe et lorsque vous piétinez un arrêt de justice, que reste-t-il de la démocratie ?
Quand vous prenez vos décisions unilatéralement et en secret, que reste-t-il de la démocratie ?
Mais est-ce que la démocratie ce n’est pas répondre de ses actes, ce n’est pas écouter des avis différents, ce n’est pas respecter l’état de droit et la transparence?
Alors ce centre secret au cœur de l’Union européenne qui décide sur les accusations de terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Un palais de verre noir mystérieux du nom de Clearing House, dont on ne connaît ni l’emplacement, ni les membres, ni le calendrier.
Est-ce qu’il s’agit d’un organe européen conforme aux normes démocratiques ou d’une arrière-salle obscure? Mais laissez-nous dire aux occupants de cette arrière-salle obscure que même s’ils jettent les droits du peuple iranien dans la gueule d’un monstre, nous irons les en retirer.
Quand le 17 juin 2003, dans le but de détruire la résistance, le gouvernement de M. Chirac a lancé contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne une véritable armada, il a étendu les frontières de la complaisance de manière incroyable en participant directement à la répression de la population iranienne. Il s’est abaissé à être l’exécutant de la dictature religieuse.
Ils ont été si loin dans cette voie qu’ils ont ouvert les portes aux agents des services secrets des mollahs, pour qu’ici même à Paris, il commettent des crimes à l’arme blanche et préparent le terrain à des attentats terroristes.
À la recherche d’accords économiques, les gouvernements européens, et à leur tête Paris, prétendaient vouloir modérer le régime des mollahs. Mais quel en a été le résultat ?
Au lieu de se modérer, les mollahs ont mis Ahmadinejad au pouvoir et se sont consacrés à la bombe atomique et à dévorer l’Irak. Le phénomène Ahmadinejad, c’est le résultat de l’alliance du fascisme religieux et de la politique de complaisance.
Mais en vérité, ce que les grandes puissances occidentales n’ont toujours pas pris en compte, c’est que la Résistance iranienne constitue la clé majeure et la plus efficace des événements en Iran et dans cette région. Il y a 27 ans, Khomeiny avait dit que son principal ennemi n’était ni l’Amérique ni l’URSS, mais les Moudjahidine du peuple. Aujourd’hui aussi, Khamenei son disciple, montre que les porte-avions américains dans le Golfe persique ne représentent pas un vrai danger pour son pouvoir, ni les pressions internationales, mais que ce sont bien les Moudjahidine du peuple, la Cité d’Achraf et la Résistance iranienne, c’est-à-dire ceux qui inspirent les soulèvements et les protestations explosives de la société iranienne, qui représentent un danger pour l’existence de son régime.
C’est un danger qui fait trembler les mollahs nuit et jour. C’est contre cela qu’ils veulent se doter de la bombe atomique pour maintenir leur pouvoir vacillant. Mais la tornade de liberté que le peuple iranien soulèvera, particulièrement les femmes et les jeunes, balaiera tout leur appareil de répression cruelle.
Au début de ce mois, le ministère britannique des Affaires étrangères a envoyé une réponse à la plainte déposée par des parlementaires amis de la Résistance contre l’étiquette de terrorisme. Il souligne que les ministres et les autorités du régime des mollahs ont discuté avec leurs homologues en Angleterre et dans l’Union européenne à d’innombrables reprises des Moudjahidine du peuple et de la résistance.
Oui, à d’innombrables reprises et lors d’innombrables marchandages sur le dos de la résistance.
Le ministère britannique des Affaires étrangères dit qu’il a mené ces discussions avec le régime des mollahs pendant des années et qu’il voulait échanger des informations sur les activités de l’OMPI en Grande-Bretagne, en Iran et en Irak avec le régime iranien.
Oui, échanger des informations et fomenter des complots contre le mouvement de la résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais a averti dans sa lettre que toute action visant à supprimer l’OMPI de la liste entraînerait la déstabilisation du régime. Oui, c’est le cœur du problème : supprimer l’OMPI de la liste ferait trembler les fondements des mollahs car leur destinée est entre les mains de cette résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais dans cette lettre révèle pour la première fois que le régime lui avait demandé six mois avant la guerre contre l’Irak quels seraient les effets d’une éventuelle intervention militaire en Irak sur la Résistance iranienne. Les autorités anglaises avaient donné l’assurance qu’elles prendraient au sérieux le cas de la Résistance iranienne en Irak.
Oui, elles allaient le prendre au sérieux en bombardant les centres de la Résistance. Elles ont bombardé la Cité d’Achraf 120 fois en une seule nuit.
La force qui garantit la solution pour cette région a été bombardée et désarmée. Quelle en a été la conséquence ? Les mollahs et les gardiens de la révolution se sont déversés par milliers en Irak et ont plongé cette nation opprimée et blessée dans un tourbillon de sang. Cette erreur fatale des grandes puissances occidentales a enchaîné la Résistance iranienne.
Par conséquent, Messieurs, nous vous appelons à changer cette politique désastreuse, à quitter le camp des mollahs et à accepter le verdict de la Cour européenne de justice. C’est dans votre intérêt, et ce sera un pas déterminant pour mettre fin à la politique de complaisance.
Mais en ce qui concerne cette résistance, ses amis et ses partisans, c’est une lutte promise à une victoire certaine. La volonté d’airain, le sacrifice, la foi et les efforts incessants des membres de cette Résistance et du peuple iranien, casseront l’accusation de terrorisme et avanceront jusqu’à la victoire finale. Cela ne fait aucun doute.
La politique française
Nous appelons aussi la France à mettre fin à la politique qui sous le mandat de M. Chirac avait fait de ce pays le principal allié du fascisme religieux. Le dossier du 17 juin est l’héritage le plus infâme du gouvernement précédent. Ce dossier sert littéralement à maintenir sous contrôle le mouvement de la Résistance iranienne au profit des mollahs. Il est maintenu ouvert pour cette raison.
Ce dossier est sans fondement d’un point de vue juridique et c’est un complot d’un point de vue politique. Dans l’histoire juridique de la France, c’est une affaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont tellement à court, qu’ils ont dû engager des agents des services secrets des mollahs pour servir de témoins.
Ce dossier qui est depuis le début dans une impasse, particulièrement depuis le verdict historique de la Cour européenne de justice, s’est aussi effondré sur le fond.
Lors des élections présidentielles en France, le nouveau président de la République a maintes fois parlé d’une France nouvelle et a promis le changement. Mais je dois rappeler qu’en ce qui concerne l’Iran, ce changement n’aura d’autre signification que de mettre fin à la politique de complaisance qui s’est avérée un échec. La page noire que le dossier du 17 juin a ouvert dans les relations entre la France et le peuple iranien, doit être tournée. C’est le critère le plus important du changement. Ainsi donc, le peuple iranien jugera la nouvelle politique de la France à l’aune de ce qu’elle fera dans la pratique.
Oui, écoutez les Français qui ont, durant toutes ces années, porté au plus haut la solidarité et le soutien à cette résistance. Vive les Français au grand cœur qui se sont élevés contre la politique de complaisance. Permettez-moi ici de leur dire toute ma gratitude :
(en français dans le texte)
« Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je salue chacun d’entre vous, votre présence ici démontre la solidarité et l’amitié profonde entre le peuple français et le peuple iranien. En Iran, les femmes, les étudiants, les ouvriers et les autres couches en colère de la société qui se sont soulevés plusieurs fois ces derniers mois contre le régime des mollahs, se sentent soutenus en vous voyant.
La Cité d’Achraf en Irak, où se trouvent les Moudjahidine du peuple qui résistent à une vague de terreur de l’intégrisme des mollahs se sent soutenue en vous voyant. Pour eux vous incarnez les valeurs essentielles de l’Europe, comme la démocratie, la justice et l’état de droit. Et dans les Français, ils voient la liberté, l’égalité et la fraternité et la France des droits de l’homme. Une France qui n’est pas aux cotés du fascisme religieux. Une France qui ne participe pas à la répression de l’opposition. Une France qui respecte l’aspiration des Iraniens à la liberté, l’état de droit, la laïcité et l’égalité.
Les événements de ces quatre dernières années montrent que la solidarité précieuse des Français a joué un grand rôle face à la politique de complaisance. Face à la rafle du 17 juin 2003, vous avez soutenu la résistance. Vous avez défendu ce mouvement face à la campagne de diabolisation. Vous avez condamné la fabrication de dossier et la manipulation de la justice. Et vous vous êtes élevés courageusement face à l’accusation honteuse de terrorisme et face au refus d’appliquer le jugement de la Cour européenne.
Je suis honorée de votre amitié, et votre solidarité est désormais écrite en lettres d’or dans l’histoire de l’Iran.»
L’ingérence des mollahs en Irak
Mes chers compatriotes,
La vie pleine de souffrances du peuple irakien, rend nécessaire l’importance d’une solution juste et réelle. Chaque jour en Irak, une centaine de personnes au moins roulent dans leur sang. A la fin de chaque journée, 400 enfants deviennent orphelins. Chaque jour, les femmes et les filles sans abris deviennent la cible d’agressions et de harcèlements, et chaque jour des milliers d’Irakiens innocents se retrouvent sans abri.
Ce terrible massacre est planifié à Téhéran dans un état-major supervisé par le guide suprême des mollahs, Khamenei. Parce que si ce régime ne réussit pas à appliquer son plan funeste pour s’emparer de l’Irak, il sera incapable d’assurer sa survie à Téhéran.
Il y a quatre ans, j’avais averti que le danger de l’ingérence du régime iranien en Irak était cent fois plus dangereux que son projet atomique. Au cours des quatre dernières années, ce régime a mis en œuvre sa politique d’occupation rampante de l’Irak. Il est devenu désormais l’occupant principal.
Massoud Radjavi dans son message d’il y a deux semaines au Congrès de la solidarité pour la paix et la liberté du peuple irakien a souligné : « le problème principal en Irak, c’est l’affrontement et la guerre entre deux alternatives sur le sol irakien dans cette conjoncture particulière. L’alternative des mollahs au pouvoir en Iran face à l’alternative irakienne. L’alternative du régime fasciste des mollahs avec tous ses réseaux, ses agents et ceux qui les soutiennent, face à l’alternative anti-fasciste irakienne avec tous ses mouvements, ses groupes, ses partis,ses personnalités démocratiques et patriotiques et ceux qui les soutiennent sur la scène arabe et internationale. »
C’est sur cette base que 5,2 millions d’Irakiens ont affirmé dans une déclaration que la solution est « d’évincer d’Irak le régime iranien et de reconnaître le statut des Moudjahidine du peuple qui sont le contrepoids à l’ingérence du pouvoir iranien. »
Aujourd’hui le régime de Téhéran, voit dans les Moudjahidine du peuple un tel barrage à son ingérence en Irak que, contrairement à toutes les conventions et lois internationales, il ne supporte même pas leur présence non armée et toutes ses restrictions dans ce pays. Comme le dit Massoud Radjavi, c’est là que se trouve le talon d’Achille du monstre de l’intégrisme. Le critère du changement démocratique en Iran est entre les mains de la Résistance du peuple iranien.
Il y a deux semaines dans un rassemblement de 10.000 Irakiens, une déclaration signée par 450.000 habitants de la province de Diyala dont 21 partis, associations et groupes divers, annonçait que toutes les forces nationales et démocratiques de la région de Diyala, de toutes les couches sociales, tribus et religions, se tenaient aux cotés des Moudjahidine de la cité d’Achraf. Et toute agression, accusation et mensonge contre l’OMPI serait considéré comme contraire aux intérêts du peuple irakien. Je rends hommage du fond du cœur aux habitants de la province de Diyala et au noble peuple d’Irak.
Permettez-moi ici d’aborder un sujet sur la tragédie des enfants en Irak. Il y a une dizaine de jours, les chaînes internationales ont montré des images terribles sur un orphelinat là-bas, des enfants innocents dont les parents avaient été assassinés. Ces enfants avaient été torturés, affamés et même violés. Les revenus pétroliers de l’Irak sont pillés par milliards par les mollahs au pouvoir en Iran, tandis que les orphelins irakiens connaissent ces conditions de vie.
Par conséquent, nous proposons aux Nations Unies de prendre en charge un nombre d’orphelins irakiens en mettant à leur disposition tous les moyens que nous possédons. Je propose en particulier que la Résistance iranienne, sous le contrôle de l’UNICEF et conformément à ses critères, prenne en charge mille enfants irakiens et toutes leurs dépenses à la Cité d’Achraf. C’est une proposition purement humanitaire loin de toute considération politique et de propagande. Nous donnerons aussi cette proposition à l’ambassade d’Irak à Paris et nous espérons que le gouvernement actuel irakien donnera son accord à ce plan humanitaire pour mille enfants innocents et que sur ce sujet il ne fera pas cas de l’opposition du régime des mollahs.
Les Moudjahidine du peuple d’Iran
Mes chers compatriotes,
Durant l’offensive des intégristes qui veulent répandre partout la terreur avec une cruauté sans précédent, la ténacité de cette résistance et des Moudjahidine du peuple ouvre des horizons brillants et ravive la flamme de l’espoir dans le cœur d’une société opprimée.
A tel point que les mollahs ont été obligés de fabriquer des séries télévisées pour contrer la vague de sympathie qui pousse les jeunes vers la résistance. Ils n’ont pas le courage d’avouer que toutes ces mises en scène et ces allégations prétendant la fin de la résistance, ont échoué. Ils ont peur de dire que tous ces dossiers fabriqués et ces accusations contre la résistance sont tombés à l’eau. Ils se réfugient alors dans de la propagande hystérique. Mais sachez que si vous consacrez 24 heures sur 24 vos programmes radio télévisés et votre presse contre cette résistance, vous ne pourrez empêcher le renversement de votre théocratie.
Tout le monde sait qu’il y a quatre ans, les coups politiques et militaires les plus durs comparables à un tsunami ont frappé ce mouvement : du désarmement, aux bombardements jusqu’a la rafle du 17 juin. Des coups si durs que si un dixième d’entre eux avait frappé le régime des mollahs, il ne fait aucun doute qu’il aurait renoncé à tout. Mais ce mouvement est sorti de cette crise plus fort, la tête haute et s’est transformé en une menace encore plus grande pour le régime des mollahs.
Alors, quel est le secret de cette résistance et des Moudjahidine ? Quelle est la source de cette détermination ? Comment plusieurs fois tel un phoenix ont-t-ils ressuscité de leurs douleurs et de leurs cendres ? Et dans une situation où les partis politiques les plus puissants dans le monde sont en proie aux déchirements et aux divisions, comment préservent-ils leur unité et renforcent-ils leur développement ?
En plus du sacrifice et de la sincérité, ce secret repose dans l’existence d’une direction compétente et d’une démocratie avancée dans les relations internes, basée sur le libre choix conscient de chacun de ses membres.
Le libre choix, c’est la pierre angulaire de l’amitié profonde et de l’unité interne, de la créativité, du sens des responsabilités et de la qualité humaine dans ce mouvement. C’est pour cette raison que ce mouvement est l’annonciateur de la liberté de choix pour le peuple iranien. Dès le premier jour, Massoud Radjavi avait dit que les Moudjahidine sont là pour se sacrifier afin que le peuple iranien puisse bénéficier de la liberté de choix.
Le secret, c’est aussi qu’ils croient en la victoire au plus profond d’eux-mêmes. Mais ils n’en tirent pas leur motivation et n’ont pas passé leur existence sur des chemins tout tracés sinon ils n’auraient jamais étés capables de résister face au monstre de l’intégrisme.
Des êtres débordant d’espoirs, des êtres tenaces et patients, qui résistent aux tempêtes, qui ont la certitude que le soleil brille au-delà des nuages sombres, et qui ont atteint une étape étonnante des capacités humaines.
Ils rendent possible l’impossible avec une formidable endurance, en acceptant des engagements surprenants et avec un amour sans faille.
Comme le disait Dolores Ibárruri, la Pasionaria : « Racontez à vos enfants à propos de ceux qui ont traversé les océans, les montagnes et les frontières protégées par des baïonnettes, dites-leur que même quand ils étaient menacés par des meutes de chiens qui cherchaient à les dévorer, ils ont renoncé à tout : à leur amour, à leur pays, à leur foyer, à leur richesse, à leur père, à leur mère, à leur conjoint, à leurs frères et leurs sœurs et à leurs enfants … pour nous dire qu’ils sont là pour défendre notre idéal, l’idéal progressiste de toute l’humanité. »
Oui, il y a un idéal, issu des demandes les plus profondes et les plus essentielles du peuple iranien pour lesquelles 120.000 de ses enfants les plus nobles et des symboles comme Neda et Sedigheh, ont donné leur vie. Le souvenir de ces héros restera à jamais dans nos cœurs.
L’Iran de demain
Mes chers compatriotes,
Que les partisans de la complaisance le veuillent ou non, le temps des mollahs est révolu. Nous allons tourner la page de l’oppression et de la souffrance.
- Nous allons bâtir un nouvel Iran, une société libre, un pays de progrès.
- Nous laisserons derrière nous l’époque des exécutions et de la torture.
- Nous abolirons la peine de mort.
- Nous débarrasserons le pays de ces tribunaux intégristes et de ces châtiments moyenâgeux.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’inquisition, du code vestimentaire obligatoire et de l’ingérence dans la vie privée.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’oppression et de la répression tragique des femmes en Iran. Dans tous les domaines, les femmes auront les mêmes droits et libertés que les hommes, les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
- L’époque de l’humiliation des jeunes, l’époque du gaspillage de l’énergie et de la créativité sont révolues. L’Iran libre sera un pays où les jeunes participeront activement à l’édification de leur propre avenir.
- Nous instaurerons un pouvoir basé sur la séparation de la religion et de l’Etat pour que les adeptes des diverses religions et croyances puissent vivre de manière égale cote à cote.
- Un peuple avec autant de talents ne doit plus vivre dans la misère, dans la faim et le chômage.
- Il faudra mettre en place des conditions pour l’investissement et une concurrence économique saine et mettre fin au système de rente et de pillage.
- Il faudra reconstruire l’agriculture et l’industrie dévastées du pays, remplacer le système d’enseignement, d’hygiène et de santé par un système moderne et adapté et faire de notre pays un foyer de développement durable comme il le mérite.
- Un développement où la liberté, la démocratie, et la justice sociale brilleront.
« Le ciel bleu, la nuit clair,
Par la fenêtre, une lumière.
Nous inviterons la lune
à briller sur les coquelicots
et à chanter sur les plaines.
J’invite la lune à briller, briller, briller. »
Oui, nous ferons disparaître la souffrance de l’oppression
Nous bâtirons un nouvel Iran
Un pays fondé sur la liberté
Un pays fondé sur la tolérance …
Un pays fondé sur l’égalité
Alors, amis sincères de la Résistance,
Vous avez tout à votre disposition pour vaincre.
Vous qui avez battu les intégristes dans votre propre pays,
Vous qui avez rassemblé toutes les nationalités dans la république sur la base de la séparation de la religion et de l’Etat,
Vous qui bénéficiez du soutien et de l’affection d’un peuple,
Vous qui avez un idéal de droit et de légitimité devant vous,
Vous qui bénéficiez du grand capital d’un mouvement doté de quatre décennies de luttes incessantes et d’une organisation unie et puissante,
Et vous qui avez Massoud pour dirigeant,
Oui, vous avez tout pour la victoire
Oui, vous avez tout pour la victoire
Alors levez-vous !
Prenez le drapeau de Sattar et de Mossadegh
De Hanifnejad, de Mohsen et de Badizadegan,
de Djazani et d’Ahmadzadeh, de Pouyan et de Paknejad
d’Achraf et de Khiabani, faites les revivre en vous !
Rallumez partout les flammes de la lutte !
Vous serez vainqueurs !
Vous serez vainqueurs !
Oui, vous serez vainqueurs !
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Le vacarme des mollahs dans leur course aux armes atomiques, le sifflement strident de leurs bombes qui déchiquettent l’Irak et les hurlements de peur et de terreur qu’ils sèment dans le pays, ne sont pas la voix de l’Iran.
La voix de l’Iran retentit à travers les slogans des jeunes Moudjahidine et militants qui dans le soulèvement contre le rationnement de l’essence lancent « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les cris des femmes courageuses, le visage couvert de sang, qui dans le face à face avec les gardiens de la révolution ces derniers mois, ont bouleversé le monde.
La voix de l’Iran, c’est la voix d’Elham, cette fillette de 10 ans au rassemblement des enseignants protestataires à Téhéran, qui parle de son père en prison et fait pleurer des milliers d’enseignants.
Le cri de l’Iran, c’est le cri des ouvriers qui scandaient le 1er mai « On ne veut pas du nucléaire, on veut de quoi vivre et du travail», et « un avenir, c’est notre droit inaliénable ».
La voix de l’Iran, ce sont les battements des cœurs oppressés de 71 adolescents condamnés à mort.
La voix de l’Iran, ce sont les lamentations des mères kurdes et baloutches et des femmes arabes du Khouzistan qui pleurent la mort de leurs fils pendus ces derniers mois dans les rues de Sanandaj, Zahedan et Ahwaz.
La voix de l’Iran, ce sont les slogans des étudiants de Polytechnique et des universités de tout le pays qui crient « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les hurlements de douleur dans les salles de torture des mollahs. « Je suis encore vivant, ma voix ne s’est pas éteinte, je brise le silence d’un millier dans la section 209. »
La voix de l’Iran c’est le grondement des Moudjahidine de la liberté, qui appellent depuis la Cité d’Achraf, les Iraniens à se lever pour la liberté.
Et nous aujourd’hui, d’une seule voix avec les Iraniens insurgés, nous crions qu’au lieu du régime des mollahs, il faut instaurer la liberté et la souveraineté populaire.
Oui, c’est ça la voix de l’Iran.
Le soulèvement général des 26 et 27 juin déclenché par la crise de l’essence, montre le véritable visage d’une société exaspérée au bord de l’explosion. Ce soulèvement est le témoignage le plus objectif et le plus clair des revendications brûlantes des Iraniens. Ils veulent renverser le régime des mollahs.
Les cris de « Mort à Ahmadinejad » qui ont immédiatement retenti dans les rues de Téhéran, les charges courageuses des insurgés contre les centres du pouvoir et la panique qui s’est emparée du régime, tout montrait que cela dépassait de loin une crise économique. Il s’agit d’une crise qui marque la phase terminale du régime et sa destruction.
C’est en instaurant un couvre-feu, en arrêtant des centaines de personnes et en faisant des morts et des blessés parmi les jeunes, que le régime a répondu. Le guide suprême des mollahs a donné l’ordre d’agir fermement, en faisant des exemples. Mais ce qui est exemplaire, c’est la défaite cuisante que le soulèvement populaire vient d’infliger aux mollahs et à leurs alliés.
En une heure, toute la démagogie de ces deux dernières années où ils disaient vouloir partager les revenus pétroliers avec le peuple, est partie en fumée.
Tous les slogans du pouvoir sur le programme atomique, comme quoi « l’énergie nucléaire est notre droit inaliénable », ont disparu dans les flammes du soulèvement.
Toute la propagande des apologistes de la complaisance sur la stabilité et la puissance des mollahs, s’est évanouie. Et la marque de terroriste qu’ils collent à la résistance pour la liberté, a brûlé dans le feu de l’insurrection.
Et maintenant c’est au tour du peuple iranien de demander : avec toutes ces annonces sur les progrès scientifiques pour justifier le programme nucléaire contraire aux intérêts de la nation, comment se fait-il qu’en trente ans vous n’ayez même pas été capables de construire une raffinerie pour produire de l’essence ? Pourquoi tout cet argent que vous avez dilapidé pour fabriquer une bombe atomique, vous ne l’avez pas utilisé pour raffiner de l’essence ? Pourquoi en imposant ce rationnement de l’essence, avez-vous détruit en une nuit la source de revenus d’une immense partie de la population ? Pourquoi tout à coup, avez-vous réduit au chômage et à la misère des millions de personnes ?
Ils n’ont pas de réponse, parce qu’ils sont au bout du chemin. Ils ne savent rien faire d’autre que réprimer et exporter le terrorisme et l’intégrisme. Ils sont dans une impasse.
C’est pourquoi ces deux dernières années, tout ce que les Etats partisans de la complaisance ont misé ou prétendu sur le régime des mollahs, s’est avéré faux.
Ils ont dit qu’en encourageant les mollahs, ils changeraient leur comportement. Or au lieu de changer, les mollahs ont enfoncé l’Irak dans un bain de sang, ont entraîné le Liban dans le chaos, ont divisé en deux la Palestine et ont ramené le terrorisme et l’effusion de sang en Afghanistan.
Ces Etats ont dit qu’avec les marchandages et les négociations, ils obtiendraient l’accord des mollahs pour suspendre leur programme atomique. Or ces derniers ont développé leurs activités pour fabriquer des armes nucléaires et ont ignoré trois résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ils prétendaient qu’un embargo pousserait les Iraniens à soutenir le régime, ils peuvent ouvrir les yeux maintenant et voir ce soulèvement général. Et cela se passe alors que l’étiquette de terroriste collée à la résistance permet aux mollahs de maîtriser les effets des sanctions. Imaginez alors ce qui se passera, le jour où cette étiquette de terrorisme disparaîtra !
Oui, le problème c’est que toutes les politiques face à la crise iranienne ont abouti à un échec. Pour l’Iran, la région et l’Irak, il n’y a qu’une solution et c’est un changement démocratique réalisé par le peuple iranien et sa résistance.
Le choix des Iraniens, c’est la liberté et la démocratie. C’est pour elles que Satarkhan, notre héro national, s’est battu en 1908. C’était la grande espérance de Mossadegh dans les années 1950. Et c’est le but de la résistance érigée par Massoud Radjavi. Nous ne baisserons pas les bras pas tant que nous ne l’aurons pas atteint.
Il y a deux jours, l’Union européenne, comme on pouvait le prévoir, après sept mois de fraude et d’intrigues, a finalement piétiné le verdict de la Cour de Justice Européenne et dans une mesure illégale, a maintenu le nom des Moudjahidine sur la liste en servant les intérêts du parrain du terrorisme.
À cause de la clarté du verdict supprimant le nom de l’OMPI de cette liste, le Conseil des Ministres a été incapable d’en publier une pendant 13 mois. Il devait choisir entre deux voies : soit supprimer l’OMPI de la liste et brouiller ses relations avec le régime des mollahs, soit être frappé de honte et de discrédit pour avoir violé un arrêt de justice et coopéré avec le régime des mollahs.
Il a finalement choisi le scandale. Mais il doit savoir que la complicité avec les bourreaux des enfants et des jeunes en Iran, la collaboration avec les responsables du massacre de la population en Irak et l’ennemi de la paix dans la région et l’assistance fournie aux banquiers du terrorisme dans le monde, est une tache honteuse qui souillera à jamais l’histoire de l’Europe.
J’appelle toutes les femmes et tous les hommes libres d’Europe, quelle que soit leur fonction, à prendre leur distance avec cette tache honteuse et à obliger le Conseil des Ministres de l’Union européenne à se plier au verdict et à la loi. La Résistance iranienne utilisera tous les moyens politiques et juridiques légitimes, pour faire appliquer ce verdict et pour faire supprimer le nom de l’OMPI de la liste noire.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil des Ministres européen aurait pu faire appel, mais il a préféré désobéir à la décision de justice. Puis il a fraudé pour dissimuler son infraction.
Le 30 janvier, le Conseil des Ministres européen a annoncé son intention de maintenir cette inscription. En même temps, il a demandé à la Résistance iranienne de présenter les raisons pour lesquelles elle rejette cette accusation, en lui donnant un mois de délai. La décision de maintenir l’OMPI sur la liste est une infraction et la demande de documents une fraude évidente.
Car ils avaient déjà pris la décision de contourner le verdict de la cour de justice. Dans les documents qu’ils ont remis récemment aux avocats, il est dit que le 18 décembre, c'est-à-dire six jours à peine après le verdict, ils ont abordé dans une réunion les « étapes nécessaires pour maintenir le nom de l’OMPI dans la liste ».
C’est ce que ces messieurs du Conseil des Ministres appellent la démocratie !
Au lieu d’examiner et de faire des recherches, ils font des réunions pour savoir par quelle tactique frauduleuse ils peuvent maintenir l’OMPI sur la liste noire.
Tandis que le Conseil des Ministres, dans des lettres successives, a prétendu que la décision finale n’avait pas encore été prise, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a reconnu que la décision avait été adoptée au mois de janvier. C’est-à-dire avant que la Résistance, conformément au délai d’un mois, ne remette ses documents. Le bureau de la Chancelière allemande a dévoilé une autre contradiction, en disant que la décision avait été prise au mois de février.
Par conséquent ce mois de délai est une véritable supercherie.
Ils ont prétendu que le verdict ne portait que sur la procédure. Ils ont prétendu que le verdict n’annulait que la décision de 2005 de l’Union européenne et ne concernait pas celle de l’année suivante.
Mais comme l’a montré Lord Slynn dans son précieux avis juridique, c’est là une allégation trompeuse. Le Conseil a accepté l’annulation de sa décision de 2005. De même, il a reconnu au tribunal que conformément à un article du traité européen, toute autre décision de substitution devait être annulée.
Par conséquent le Conseil des Ministres a enfreint ouvertement ses obligations vis-à-vis du traité européen. Ce qui s’est passé, c’est une violation des droits fondamentaux, et cela va bien au-delà de la procédure et de la manière dont sont prises les décisions. Ce sont donc les droits du peuple iranien qui ont été violés.
Oui, toute la dispute porte sur les droits du peuple iranien et avec cette inscription sur la liste noire, ils ont été livrés sur un plateau au régime des mollahs. Mais sachez que nous et notre peuple, nous arracherons ces droits usurpés des griffes des mollahs
Des documents douteux ;
Le Conseil des Ministres européen a été obligé à la suite des demandes répétées des avocats, de leur remettre ses documents sur les accusations de terrorisme.
Le Conseil a certainement dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour rassembler ces documents. Mais la montagne a fini par accoucher d’une souris, et au lieu de documents juridiques valables, il a transmis une poignée de papiers sans valeur.
Une partie de ces papiers n’a pas de sources et on ne sait pas d’où ils sortent. D’autres ne sont pas datés. Certains ne portent même pas le nom des Moudjahidine du peuple et n’ont aucun rapport avec l’OMPI. D’autres enfin ont été pris sur des sites Internet douteux.
Est-ce qu’il s’agit de documents juridiques ou de futilités qui déshonorent l’Union européenne et nous font perdre du temps ? Et n’aurait-il pas été préférable qu’ils aient le courage de dire qu’ils n’avaient rien ?
Ecoutez : Un de ces documents dit que puisque le ministre de l’Intérieur britannique avait mis le mouvement de la résistance dans la liste du terrorisme en 2001, il s’agissait donc de terroristes. Un proverbe persan dit : Quand on demande au renard de produire un témoin, il désigne sa queue ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ministre a souligné à deux reprises l’an passé qu’il avait mis l’OMPI dans la liste à la demande des mollahs.
Dans un autre document, on prétend que cette résistance ne bénéficie d’aucun soutien en Iran. Bien ! Quel rapport avec l’accusation de terrorisme ? D’ailleurs, cela montre que la complaisance avec les mollahs, n’a pas seulement privé ces messieurs de lucidité et de raison, elle les a aussi privés de la vue. Alors messieurs, ouvrez les yeux et regardez la base populaire de cette résistance. Vous ne voyez donc pas quelle tempête les jeunes Moudjahidine et militants ont soulevée ces jours-ci.
Ecoutez encore : un autre document intéressant sur le prétendu terrorisme de cette résistance. On peut y lire : il y a huit ans, lors d’un débat au parlement britannique, le représentant du gouvernement a rejeté les déclarations de la Résistance iranienne en disant que le résultat de l’élection présidentielle de Khatami renforçait l’optimisme sur le développement des futures relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne.
Quel rapport il y a-t-il entre votre optimisme sur le mollah Khatami, l’avancée des dites réformes en Iran, et coller l’étiquette de terrorisme à cette résistance ? D’ailleurs, maintenant qu’à la place des réformes, la bande la plus extrémiste du régime est arrivée au pouvoir et met le monde à feu et à sang, jugez par vous-mêmes : Etait-ce de l’optimisme ou de la stupidité ?
Et voici encore un autre document qui dit : Le mouvement de la résistance s’est exilé en 1981 et il est parti en Irak. Là où actuellement se trouve une armée de plusieurs milliers de combattants et où ils sont soutenus par le régime irakien.
Mais enfin Messieurs ! Cela fait environ quatre ans que l’ancien régime irakien a été renversé et qu’il n’existe plus ! Vous ne voyez donc pas que les Moudjahidine du peuple ne sont plus armés depuis quatre ans ?
«Balivernes ! Etes-vous ivres, auriez-vous perdu la tête ou faites-vous exprès?»
Mais il y a encore un document très significatif : Le Conseil des Ministres brandit un article publié il y a dix ans dans la presse internationale comme un de ses documents. On peut y lire que cette résistance « est toujours la plus forte opposition à un régime qui est un hors-la-loi international… »
Alors c’est clair, votre crime, c’est d’être l’opposition la plus forte à un régime hors-la-loi.
Mais voilà un autre crime, selon un document du Conseil des Ministres: « Les dirigeants du Conseil national de la Résistance disent que lorsque le moment opportun sera venu, cette résistance se lèvera en soutien au soulèvement général contre le gouvernement intégriste. Ils disent : Nous avons l’intention de coordonner cette résistance avec la montée des troubles sociaux pour balayer les mollahs. »
Alors votre crime, c’est aussi d’attiser les protestations et les soulèvements de votre peuple et d’y apporter votre soutien.
Messieurs, il faut vous dire que nous ne cesserons jamais de lutter pour la liberté. Jamais nous ne cesserons. Jamais nous ne cesserons d’attiser les protestations des étudiants, des ouvriers, des enseignant et de les soutenir. C’est un combat que nous mènerons jusqu’à la victoire.
Oui, selon ce document, le plan de cette résistance pour écarter les mollahs revient à s’appuyer sur un soulèvement populaire.
Vous voyez ? D’un coté ils prétendent que la résistance est terroriste, puisqu’elle n’a pas de base populaire. Et d’un autre ils prétendent qu’elle est terroriste puisqu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire.
Alors que faut-il croire ?
Ni l’un ni l’autre. Ce qu’il faut croire, c’est que les grandes puissances occidentales ont réprimé la solution dont elles disent qu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire. Ainsi donc ce document du Conseil des Ministres est un document sur le crime des partisans de la complaisance.
Oui, Messieurs, vous êtes coupables. Vous êtes coupables d’avoir taxé de terrorisme la résistance contre le fascisme religieux. Vous êtes coupables de faire croire au monde qu’il n’y a pas de solution à la crise iranienne. Et il ne fait aucun doute que vous serez déshonorés devant les Nations européennes.
Je suis heureuse que vous disiez que les papiers caducs, contradictoires et trompeurs qui violent la loi, n’ont aucune légitimité dans l’Europe d’aujourd’hui.
Depuis l’annonce du verdict de la Cour européenne de Justice, plus de mille parlementaires de divers pays d’Europe ont condamné le refus du Conseil des Ministres d’appliquer le verdict. Un grand nombre d’organes parlementaires ont protesté à travers des déclarations, des résolutions et des lettres officielles, notamment dans les parlements britannique, français, allemand, italien, hollandais, danois, polonais et tchèque, contre la position du Conseil des Ministres.
C’est là que nous devons répéter la question du Dr. Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen : Il y a-t-il quelqu’un qui pense que mille parlementaires de pays démocratiques se trompent tous ensemble?
Nous aussi nous avons des questions : lorsque vous ignorez les résolutions et les décrets de lois des plus hauts organes parlementaires en Europe et lorsque vous piétinez un arrêt de justice, que reste-t-il de la démocratie ?
Quand vous prenez vos décisions unilatéralement et en secret, que reste-t-il de la démocratie ?
Mais est-ce que la démocratie ce n’est pas répondre de ses actes, ce n’est pas écouter des avis différents, ce n’est pas respecter l’état de droit et la transparence?
Alors ce centre secret au cœur de l’Union européenne qui décide sur les accusations de terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Un palais de verre noir mystérieux du nom de Clearing House, dont on ne connaît ni l’emplacement, ni les membres, ni le calendrier.
Est-ce qu’il s’agit d’un organe européen conforme aux normes démocratiques ou d’une arrière-salle obscure? Mais laissez-nous dire aux occupants de cette arrière-salle obscure que même s’ils jettent les droits du peuple iranien dans la gueule d’un monstre, nous irons les en retirer.
Quand le 17 juin 2003, dans le but de détruire la résistance, le gouvernement de M. Chirac a lancé contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne une véritable armada, il a étendu les frontières de la complaisance de manière incroyable en participant directement à la répression de la population iranienne. Il s’est abaissé à être l’exécutant de la dictature religieuse.
Ils ont été si loin dans cette voie qu’ils ont ouvert les portes aux agents des services secrets des mollahs, pour qu’ici même à Paris, il commettent des crimes à l’arme blanche et préparent le terrain à des attentats terroristes.
À la recherche d’accords économiques, les gouvernements européens, et à leur tête Paris, prétendaient vouloir modérer le régime des mollahs. Mais quel en a été le résultat ?
Au lieu de se modérer, les mollahs ont mis Ahmadinejad au pouvoir et se sont consacrés à la bombe atomique et à dévorer l’Irak. Le phénomène Ahmadinejad, c’est le résultat de l’alliance du fascisme religieux et de la politique de complaisance.
Mais en vérité, ce que les grandes puissances occidentales n’ont toujours pas pris en compte, c’est que la Résistance iranienne constitue la clé majeure et la plus efficace des événements en Iran et dans cette région. Il y a 27 ans, Khomeiny avait dit que son principal ennemi n’était ni l’Amérique ni l’URSS, mais les Moudjahidine du peuple. Aujourd’hui aussi, Khamenei son disciple, montre que les porte-avions américains dans le Golfe persique ne représentent pas un vrai danger pour son pouvoir, ni les pressions internationales, mais que ce sont bien les Moudjahidine du peuple, la Cité d’Achraf et la Résistance iranienne, c’est-à-dire ceux qui inspirent les soulèvements et les protestations explosives de la société iranienne, qui représentent un danger pour l’existence de son régime.
C’est un danger qui fait trembler les mollahs nuit et jour. C’est contre cela qu’ils veulent se doter de la bombe atomique pour maintenir leur pouvoir vacillant. Mais la tornade de liberté que le peuple iranien soulèvera, particulièrement les femmes et les jeunes, balaiera tout leur appareil de répression cruelle.
Au début de ce mois, le ministère britannique des Affaires étrangères a envoyé une réponse à la plainte déposée par des parlementaires amis de la Résistance contre l’étiquette de terrorisme. Il souligne que les ministres et les autorités du régime des mollahs ont discuté avec leurs homologues en Angleterre et dans l’Union européenne à d’innombrables reprises des Moudjahidine du peuple et de la résistance.
Oui, à d’innombrables reprises et lors d’innombrables marchandages sur le dos de la résistance.
Le ministère britannique des Affaires étrangères dit qu’il a mené ces discussions avec le régime des mollahs pendant des années et qu’il voulait échanger des informations sur les activités de l’OMPI en Grande-Bretagne, en Iran et en Irak avec le régime iranien.
Oui, échanger des informations et fomenter des complots contre le mouvement de la résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais a averti dans sa lettre que toute action visant à supprimer l’OMPI de la liste entraînerait la déstabilisation du régime. Oui, c’est le cœur du problème : supprimer l’OMPI de la liste ferait trembler les fondements des mollahs car leur destinée est entre les mains de cette résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais dans cette lettre révèle pour la première fois que le régime lui avait demandé six mois avant la guerre contre l’Irak quels seraient les effets d’une éventuelle intervention militaire en Irak sur la Résistance iranienne. Les autorités anglaises avaient donné l’assurance qu’elles prendraient au sérieux le cas de la Résistance iranienne en Irak.
Oui, elles allaient le prendre au sérieux en bombardant les centres de la Résistance. Elles ont bombardé la Cité d’Achraf 120 fois en une seule nuit.
La force qui garantit la solution pour cette région a été bombardée et désarmée. Quelle en a été la conséquence ? Les mollahs et les gardiens de la révolution se sont déversés par milliers en Irak et ont plongé cette nation opprimée et blessée dans un tourbillon de sang. Cette erreur fatale des grandes puissances occidentales a enchaîné la Résistance iranienne.
Par conséquent, Messieurs, nous vous appelons à changer cette politique désastreuse, à quitter le camp des mollahs et à accepter le verdict de la Cour européenne de justice. C’est dans votre intérêt, et ce sera un pas déterminant pour mettre fin à la politique de complaisance.
Mais en ce qui concerne cette résistance, ses amis et ses partisans, c’est une lutte promise à une victoire certaine. La volonté d’airain, le sacrifice, la foi et les efforts incessants des membres de cette Résistance et du peuple iranien, casseront l’accusation de terrorisme et avanceront jusqu’à la victoire finale. Cela ne fait aucun doute.
La politique française
Nous appelons aussi la France à mettre fin à la politique qui sous le mandat de M. Chirac avait fait de ce pays le principal allié du fascisme religieux. Le dossier du 17 juin est l’héritage le plus infâme du gouvernement précédent. Ce dossier sert littéralement à maintenir sous contrôle le mouvement de la Résistance iranienne au profit des mollahs. Il est maintenu ouvert pour cette raison.
Ce dossier est sans fondement d’un point de vue juridique et c’est un complot d’un point de vue politique. Dans l’histoire juridique de la France, c’est une affaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont tellement à court, qu’ils ont dû engager des agents des services secrets des mollahs pour servir de témoins.
Ce dossier qui est depuis le début dans une impasse, particulièrement depuis le verdict historique de la Cour européenne de justice, s’est aussi effondré sur le fond.
Lors des élections présidentielles en France, le nouveau président de la République a maintes fois parlé d’une France nouvelle et a promis le changement. Mais je dois rappeler qu’en ce qui concerne l’Iran, ce changement n’aura d’autre signification que de mettre fin à la politique de complaisance qui s’est avérée un échec. La page noire que le dossier du 17 juin a ouvert dans les relations entre la France et le peuple iranien, doit être tournée. C’est le critère le plus important du changement. Ainsi donc, le peuple iranien jugera la nouvelle politique de la France à l’aune de ce qu’elle fera dans la pratique.
Oui, écoutez les Français qui ont, durant toutes ces années, porté au plus haut la solidarité et le soutien à cette résistance. Vive les Français au grand cœur qui se sont élevés contre la politique de complaisance. Permettez-moi ici de leur dire toute ma gratitude :
(en français dans le texte)
« Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je salue chacun d’entre vous, votre présence ici démontre la solidarité et l’amitié profonde entre le peuple français et le peuple iranien. En Iran, les femmes, les étudiants, les ouvriers et les autres couches en colère de la société qui se sont soulevés plusieurs fois ces derniers mois contre le régime des mollahs, se sentent soutenus en vous voyant.
La Cité d’Achraf en Irak, où se trouvent les Moudjahidine du peuple qui résistent à une vague de terreur de l’intégrisme des mollahs se sent soutenue en vous voyant. Pour eux vous incarnez les valeurs essentielles de l’Europe, comme la démocratie, la justice et l’état de droit. Et dans les Français, ils voient la liberté, l’égalité et la fraternité et la France des droits de l’homme. Une France qui n’est pas aux cotés du fascisme religieux. Une France qui ne participe pas à la répression de l’opposition. Une France qui respecte l’aspiration des Iraniens à la liberté, l’état de droit, la laïcité et l’égalité.
Les événements de ces quatre dernières années montrent que la solidarité précieuse des Français a joué un grand rôle face à la politique de complaisance. Face à la rafle du 17 juin 2003, vous avez soutenu la résistance. Vous avez défendu ce mouvement face à la campagne de diabolisation. Vous avez condamné la fabrication de dossier et la manipulation de la justice. Et vous vous êtes élevés courageusement face à l’accusation honteuse de terrorisme et face au refus d’appliquer le jugement de la Cour européenne.
Je suis honorée de votre amitié, et votre solidarité est désormais écrite en lettres d’or dans l’histoire de l’Iran.»
L’ingérence des mollahs en Irak
Mes chers compatriotes,
La vie pleine de souffrances du peuple irakien, rend nécessaire l’importance d’une solution juste et réelle. Chaque jour en Irak, une centaine de personnes au moins roulent dans leur sang. A la fin de chaque journée, 400 enfants deviennent orphelins. Chaque jour, les femmes et les filles sans abris deviennent la cible d’agressions et de harcèlements, et chaque jour des milliers d’Irakiens innocents se retrouvent sans abri.
Ce terrible massacre est planifié à Téhéran dans un état-major supervisé par le guide suprême des mollahs, Khamenei. Parce que si ce régime ne réussit pas à appliquer son plan funeste pour s’emparer de l’Irak, il sera incapable d’assurer sa survie à Téhéran.
Il y a quatre ans, j’avais averti que le danger de l’ingérence du régime iranien en Irak était cent fois plus dangereux que son projet atomique. Au cours des quatre dernières années, ce régime a mis en œuvre sa politique d’occupation rampante de l’Irak. Il est devenu désormais l’occupant principal.
Massoud Radjavi dans son message d’il y a deux semaines au Congrès de la solidarité pour la paix et la liberté du peuple irakien a souligné : « le problème principal en Irak, c’est l’affrontement et la guerre entre deux alternatives sur le sol irakien dans cette conjoncture particulière. L’alternative des mollahs au pouvoir en Iran face à l’alternative irakienne. L’alternative du régime fasciste des mollahs avec tous ses réseaux, ses agents et ceux qui les soutiennent, face à l’alternative anti-fasciste irakienne avec tous ses mouvements, ses groupes, ses partis,ses personnalités démocratiques et patriotiques et ceux qui les soutiennent sur la scène arabe et internationale. »
C’est sur cette base que 5,2 millions d’Irakiens ont affirmé dans une déclaration que la solution est « d’évincer d’Irak le régime iranien et de reconnaître le statut des Moudjahidine du peuple qui sont le contrepoids à l’ingérence du pouvoir iranien. »
Aujourd’hui le régime de Téhéran, voit dans les Moudjahidine du peuple un tel barrage à son ingérence en Irak que, contrairement à toutes les conventions et lois internationales, il ne supporte même pas leur présence non armée et toutes ses restrictions dans ce pays. Comme le dit Massoud Radjavi, c’est là que se trouve le talon d’Achille du monstre de l’intégrisme. Le critère du changement démocratique en Iran est entre les mains de la Résistance du peuple iranien.
Il y a deux semaines dans un rassemblement de 10.000 Irakiens, une déclaration signée par 450.000 habitants de la province de Diyala dont 21 partis, associations et groupes divers, annonçait que toutes les forces nationales et démocratiques de la région de Diyala, de toutes les couches sociales, tribus et religions, se tenaient aux cotés des Moudjahidine de la cité d’Achraf. Et toute agression, accusation et mensonge contre l’OMPI serait considéré comme contraire aux intérêts du peuple irakien. Je rends hommage du fond du cœur aux habitants de la province de Diyala et au noble peuple d’Irak.
Permettez-moi ici d’aborder un sujet sur la tragédie des enfants en Irak. Il y a une dizaine de jours, les chaînes internationales ont montré des images terribles sur un orphelinat là-bas, des enfants innocents dont les parents avaient été assassinés. Ces enfants avaient été torturés, affamés et même violés. Les revenus pétroliers de l’Irak sont pillés par milliards par les mollahs au pouvoir en Iran, tandis que les orphelins irakiens connaissent ces conditions de vie.
Par conséquent, nous proposons aux Nations Unies de prendre en charge un nombre d’orphelins irakiens en mettant à leur disposition tous les moyens que nous possédons. Je propose en particulier que la Résistance iranienne, sous le contrôle de l’UNICEF et conformément à ses critères, prenne en charge mille enfants irakiens et toutes leurs dépenses à la Cité d’Achraf. C’est une proposition purement humanitaire loin de toute considération politique et de propagande. Nous donnerons aussi cette proposition à l’ambassade d’Irak à Paris et nous espérons que le gouvernement actuel irakien donnera son accord à ce plan humanitaire pour mille enfants innocents et que sur ce sujet il ne fera pas cas de l’opposition du régime des mollahs.
Les Moudjahidine du peuple d’Iran
Mes chers compatriotes,
Durant l’offensive des intégristes qui veulent répandre partout la terreur avec une cruauté sans précédent, la ténacité de cette résistance et des Moudjahidine du peuple ouvre des horizons brillants et ravive la flamme de l’espoir dans le cœur d’une société opprimée.
A tel point que les mollahs ont été obligés de fabriquer des séries télévisées pour contrer la vague de sympathie qui pousse les jeunes vers la résistance. Ils n’ont pas le courage d’avouer que toutes ces mises en scène et ces allégations prétendant la fin de la résistance, ont échoué. Ils ont peur de dire que tous ces dossiers fabriqués et ces accusations contre la résistance sont tombés à l’eau. Ils se réfugient alors dans de la propagande hystérique. Mais sachez que si vous consacrez 24 heures sur 24 vos programmes radio télévisés et votre presse contre cette résistance, vous ne pourrez empêcher le renversement de votre théocratie.
Tout le monde sait qu’il y a quatre ans, les coups politiques et militaires les plus durs comparables à un tsunami ont frappé ce mouvement : du désarmement, aux bombardements jusqu’a la rafle du 17 juin. Des coups si durs que si un dixième d’entre eux avait frappé le régime des mollahs, il ne fait aucun doute qu’il aurait renoncé à tout. Mais ce mouvement est sorti de cette crise plus fort, la tête haute et s’est transformé en une menace encore plus grande pour le régime des mollahs.
Alors, quel est le secret de cette résistance et des Moudjahidine ? Quelle est la source de cette détermination ? Comment plusieurs fois tel un phoenix ont-t-ils ressuscité de leurs douleurs et de leurs cendres ? Et dans une situation où les partis politiques les plus puissants dans le monde sont en proie aux déchirements et aux divisions, comment préservent-ils leur unité et renforcent-ils leur développement ?
En plus du sacrifice et de la sincérité, ce secret repose dans l’existence d’une direction compétente et d’une démocratie avancée dans les relations internes, basée sur le libre choix conscient de chacun de ses membres.
Le libre choix, c’est la pierre angulaire de l’amitié profonde et de l’unité interne, de la créativité, du sens des responsabilités et de la qualité humaine dans ce mouvement. C’est pour cette raison que ce mouvement est l’annonciateur de la liberté de choix pour le peuple iranien. Dès le premier jour, Massoud Radjavi avait dit que les Moudjahidine sont là pour se sacrifier afin que le peuple iranien puisse bénéficier de la liberté de choix.
Le secret, c’est aussi qu’ils croient en la victoire au plus profond d’eux-mêmes. Mais ils n’en tirent pas leur motivation et n’ont pas passé leur existence sur des chemins tout tracés sinon ils n’auraient jamais étés capables de résister face au monstre de l’intégrisme.
Des êtres débordant d’espoirs, des êtres tenaces et patients, qui résistent aux tempêtes, qui ont la certitude que le soleil brille au-delà des nuages sombres, et qui ont atteint une étape étonnante des capacités humaines.
Ils rendent possible l’impossible avec une formidable endurance, en acceptant des engagements surprenants et avec un amour sans faille.
Comme le disait Dolores Ibárruri, la Pasionaria : « Racontez à vos enfants à propos de ceux qui ont traversé les océans, les montagnes et les frontières protégées par des baïonnettes, dites-leur que même quand ils étaient menacés par des meutes de chiens qui cherchaient à les dévorer, ils ont renoncé à tout : à leur amour, à leur pays, à leur foyer, à leur richesse, à leur père, à leur mère, à leur conjoint, à leurs frères et leurs sœurs et à leurs enfants … pour nous dire qu’ils sont là pour défendre notre idéal, l’idéal progressiste de toute l’humanité. »
Oui, il y a un idéal, issu des demandes les plus profondes et les plus essentielles du peuple iranien pour lesquelles 120.000 de ses enfants les plus nobles et des symboles comme Neda et Sedigheh, ont donné leur vie. Le souvenir de ces héros restera à jamais dans nos cœurs.
L’Iran de demain
Mes chers compatriotes,
Que les partisans de la complaisance le veuillent ou non, le temps des mollahs est révolu. Nous allons tourner la page de l’oppression et de la souffrance.
- Nous allons bâtir un nouvel Iran, une société libre, un pays de progrès.
- Nous laisserons derrière nous l’époque des exécutions et de la torture.
- Nous abolirons la peine de mort.
- Nous débarrasserons le pays de ces tribunaux intégristes et de ces châtiments moyenâgeux.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’inquisition, du code vestimentaire obligatoire et de l’ingérence dans la vie privée.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’oppression et de la répression tragique des femmes en Iran. Dans tous les domaines, les femmes auront les mêmes droits et libertés que les hommes, les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
- L’époque de l’humiliation des jeunes, l’époque du gaspillage de l’énergie et de la créativité sont révolues. L’Iran libre sera un pays où les jeunes participeront activement à l’édification de leur propre avenir.
- Nous instaurerons un pouvoir basé sur la séparation de la religion et de l’Etat pour que les adeptes des diverses religions et croyances puissent vivre de manière égale cote à cote.
- Un peuple avec autant de talents ne doit plus vivre dans la misère, dans la faim et le chômage.
- Il faudra mettre en place des conditions pour l’investissement et une concurrence économique saine et mettre fin au système de rente et de pillage.
- Il faudra reconstruire l’agriculture et l’industrie dévastées du pays, remplacer le système d’enseignement, d’hygiène et de santé par un système moderne et adapté et faire de notre pays un foyer de développement durable comme il le mérite.
- Un développement où la liberté, la démocratie, et la justice sociale brilleront.
« Le ciel bleu, la nuit clair,
Par la fenêtre, une lumière.
Nous inviterons la lune
à briller sur les coquelicots
et à chanter sur les plaines.
J’invite la lune à briller, briller, briller. »
Oui, nous ferons disparaître la souffrance de l’oppression
Nous bâtirons un nouvel Iran
Un pays fondé sur la liberté
Un pays fondé sur la tolérance …
Un pays fondé sur l’égalité
Alors, amis sincères de la Résistance,
Vous avez tout à votre disposition pour vaincre.
Vous qui avez battu les intégristes dans votre propre pays,
Vous qui avez rassemblé toutes les nationalités dans la république sur la base de la séparation de la religion et de l’Etat,
Vous qui bénéficiez du soutien et de l’affection d’un peuple,
Vous qui avez un idéal de droit et de légitimité devant vous,
Vous qui bénéficiez du grand capital d’un mouvement doté de quatre décennies de luttes incessantes et d’une organisation unie et puissante,
Et vous qui avez Massoud pour dirigeant,
Oui, vous avez tout pour la victoire
Oui, vous avez tout pour la victoire
Alors levez-vous !
Prenez le drapeau de Sattar et de Mossadegh
De Hanifnejad, de Mohsen et de Badizadegan,
de Djazani et d’Ahmadzadeh, de Pouyan et de Paknejad
d’Achraf et de Khiabani, faites les revivre en vous !
Rallumez partout les flammes de la lutte !
Vous serez vainqueurs !
Vous serez vainqueurs !
Oui, vous serez vainqueurs !
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Le vacarme des mollahs dans leur course aux armes atomiques, le sifflement strident de leurs bombes qui déchiquettent l’Irak et les hurlements de peur et de terreur qu’ils sèment dans le pays, ne sont pas la voix de l’Iran.
La voix de l’Iran retentit à travers les slogans des jeunes Moudjahidine et militants qui dans le soulèvement contre le rationnement de l’essence lancent « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les cris des femmes courageuses, le visage couvert de sang, qui dans le face à face avec les gardiens de la révolution ces derniers mois, ont bouleversé le monde.
La voix de l’Iran, c’est la voix d’Elham, cette fillette de 10 ans au rassemblement des enseignants protestataires à Téhéran, qui parle de son père en prison et fait pleurer des milliers d’enseignants.
Le cri de l’Iran, c’est le cri des ouvriers qui scandaient le 1er mai « On ne veut pas du nucléaire, on veut de quoi vivre et du travail», et « un avenir, c’est notre droit inaliénable ».
La voix de l’Iran, ce sont les battements des cœurs oppressés de 71 adolescents condamnés à mort.
La voix de l’Iran, ce sont les lamentations des mères kurdes et baloutches et des femmes arabes du Khouzistan qui pleurent la mort de leurs fils pendus ces derniers mois dans les rues de Sanandaj, Zahedan et Ahwaz.
La voix de l’Iran, ce sont les slogans des étudiants de Polytechnique et des universités de tout le pays qui crient « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les hurlements de douleur dans les salles de torture des mollahs. « Je suis encore vivant, ma voix ne s’est pas éteinte, je brise le silence d’un millier dans la section 209. »
La voix de l’Iran c’est le grondement des Moudjahidine de la liberté, qui appellent depuis la Cité d’Achraf, les Iraniens à se lever pour la liberté.
Et nous aujourd’hui, d’une seule voix avec les Iraniens insurgés, nous crions qu’au lieu du régime des mollahs, il faut instaurer la liberté et la souveraineté populaire.
Oui, c’est ça la voix de l’Iran.
Le soulèvement général des 26 et 27 juin déclenché par la crise de l’essence, montre le véritable visage d’une société exaspérée au bord de l’explosion. Ce soulèvement est le témoignage le plus objectif et le plus clair des revendications brûlantes des Iraniens. Ils veulent renverser le régime des mollahs.
Les cris de « Mort à Ahmadinejad » qui ont immédiatement retenti dans les rues de Téhéran, les charges courageuses des insurgés contre les centres du pouvoir et la panique qui s’est emparée du régime, tout montrait que cela dépassait de loin une crise économique. Il s’agit d’une crise qui marque la phase terminale du régime et sa destruction.
C’est en instaurant un couvre-feu, en arrêtant des centaines de personnes et en faisant des morts et des blessés parmi les jeunes, que le régime a répondu. Le guide suprême des mollahs a donné l’ordre d’agir fermement, en faisant des exemples. Mais ce qui est exemplaire, c’est la défaite cuisante que le soulèvement populaire vient d’infliger aux mollahs et à leurs alliés.
En une heure, toute la démagogie de ces deux dernières années où ils disaient vouloir partager les revenus pétroliers avec le peuple, est partie en fumée.
Tous les slogans du pouvoir sur le programme atomique, comme quoi « l’énergie nucléaire est notre droit inaliénable », ont disparu dans les flammes du soulèvement.
Toute la propagande des apologistes de la complaisance sur la stabilité et la puissance des mollahs, s’est évanouie. Et la marque de terroriste qu’ils collent à la résistance pour la liberté, a brûlé dans le feu de l’insurrection.
Et maintenant c’est au tour du peuple iranien de demander : avec toutes ces annonces sur les progrès scientifiques pour justifier le programme nucléaire contraire aux intérêts de la nation, comment se fait-il qu’en trente ans vous n’ayez même pas été capables de construire une raffinerie pour produire de l’essence ? Pourquoi tout cet argent que vous avez dilapidé pour fabriquer une bombe atomique, vous ne l’avez pas utilisé pour raffiner de l’essence ? Pourquoi en imposant ce rationnement de l’essence, avez-vous détruit en une nuit la source de revenus d’une immense partie de la population ? Pourquoi tout à coup, avez-vous réduit au chômage et à la misère des millions de personnes ?
Ils n’ont pas de réponse, parce qu’ils sont au bout du chemin. Ils ne savent rien faire d’autre que réprimer et exporter le terrorisme et l’intégrisme. Ils sont dans une impasse.
C’est pourquoi ces deux dernières années, tout ce que les Etats partisans de la complaisance ont misé ou prétendu sur le régime des mollahs, s’est avéré faux.
Ils ont dit qu’en encourageant les mollahs, ils changeraient leur comportement. Or au lieu de changer, les mollahs ont enfoncé l’Irak dans un bain de sang, ont entraîné le Liban dans le chaos, ont divisé en deux la Palestine et ont ramené le terrorisme et l’effusion de sang en Afghanistan.
Ces Etats ont dit qu’avec les marchandages et les négociations, ils obtiendraient l’accord des mollahs pour suspendre leur programme atomique. Or ces derniers ont développé leurs activités pour fabriquer des armes nucléaires et ont ignoré trois résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ils prétendaient qu’un embargo pousserait les Iraniens à soutenir le régime, ils peuvent ouvrir les yeux maintenant et voir ce soulèvement général. Et cela se passe alors que l’étiquette de terroriste collée à la résistance permet aux mollahs de maîtriser les effets des sanctions. Imaginez alors ce qui se passera, le jour où cette étiquette de terrorisme disparaîtra !
Oui, le problème c’est que toutes les politiques face à la crise iranienne ont abouti à un échec. Pour l’Iran, la région et l’Irak, il n’y a qu’une solution et c’est un changement démocratique réalisé par le peuple iranien et sa résistance.
Le choix des Iraniens, c’est la liberté et la démocratie. C’est pour elles que Satarkhan, notre héro national, s’est battu en 1908. C’était la grande espérance de Mossadegh dans les années 1950. Et c’est le but de la résistance érigée par Massoud Radjavi. Nous ne baisserons pas les bras pas tant que nous ne l’aurons pas atteint.
Il y a deux jours, l’Union européenne, comme on pouvait le prévoir, après sept mois de fraude et d’intrigues, a finalement piétiné le verdict de la Cour de Justice Européenne et dans une mesure illégale, a maintenu le nom des Moudjahidine sur la liste en servant les intérêts du parrain du terrorisme.
À cause de la clarté du verdict supprimant le nom de l’OMPI de cette liste, le Conseil des Ministres a été incapable d’en publier une pendant 13 mois. Il devait choisir entre deux voies : soit supprimer l’OMPI de la liste et brouiller ses relations avec le régime des mollahs, soit être frappé de honte et de discrédit pour avoir violé un arrêt de justice et coopéré avec le régime des mollahs.
Il a finalement choisi le scandale. Mais il doit savoir que la complicité avec les bourreaux des enfants et des jeunes en Iran, la collaboration avec les responsables du massacre de la population en Irak et l’ennemi de la paix dans la région et l’assistance fournie aux banquiers du terrorisme dans le monde, est une tache honteuse qui souillera à jamais l’histoire de l’Europe.
J’appelle toutes les femmes et tous les hommes libres d’Europe, quelle que soit leur fonction, à prendre leur distance avec cette tache honteuse et à obliger le Conseil des Ministres de l’Union européenne à se plier au verdict et à la loi. La Résistance iranienne utilisera tous les moyens politiques et juridiques légitimes, pour faire appliquer ce verdict et pour faire supprimer le nom de l’OMPI de la liste noire.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil des Ministres européen aurait pu faire appel, mais il a préféré désobéir à la décision de justice. Puis il a fraudé pour dissimuler son infraction.
Le 30 janvier, le Conseil des Ministres européen a annoncé son intention de maintenir cette inscription. En même temps, il a demandé à la Résistance iranienne de présenter les raisons pour lesquelles elle rejette cette accusation, en lui donnant un mois de délai. La décision de maintenir l’OMPI sur la liste est une infraction et la demande de documents une fraude évidente.
Car ils avaient déjà pris la décision de contourner le verdict de la cour de justice. Dans les documents qu’ils ont remis récemment aux avocats, il est dit que le 18 décembre, c'est-à-dire six jours à peine après le verdict, ils ont abordé dans une réunion les « étapes nécessaires pour maintenir le nom de l’OMPI dans la liste ».
C’est ce que ces messieurs du Conseil des Ministres appellent la démocratie !
Au lieu d’examiner et de faire des recherches, ils font des réunions pour savoir par quelle tactique frauduleuse ils peuvent maintenir l’OMPI sur la liste noire.
Tandis que le Conseil des Ministres, dans des lettres successives, a prétendu que la décision finale n’avait pas encore été prise, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a reconnu que la décision avait été adoptée au mois de janvier. C’est-à-dire avant que la Résistance, conformément au délai d’un mois, ne remette ses documents. Le bureau de la Chancelière allemande a dévoilé une autre contradiction, en disant que la décision avait été prise au mois de février.
Par conséquent ce mois de délai est une véritable supercherie.
Ils ont prétendu que le verdict ne portait que sur la procédure. Ils ont prétendu que le verdict n’annulait que la décision de 2005 de l’Union européenne et ne concernait pas celle de l’année suivante.
Mais comme l’a montré Lord Slynn dans son précieux avis juridique, c’est là une allégation trompeuse. Le Conseil a accepté l’annulation de sa décision de 2005. De même, il a reconnu au tribunal que conformément à un article du traité européen, toute autre décision de substitution devait être annulée.
Par conséquent le Conseil des Ministres a enfreint ouvertement ses obligations vis-à-vis du traité européen. Ce qui s’est passé, c’est une violation des droits fondamentaux, et cela va bien au-delà de la procédure et de la manière dont sont prises les décisions. Ce sont donc les droits du peuple iranien qui ont été violés.
Oui, toute la dispute porte sur les droits du peuple iranien et avec cette inscription sur la liste noire, ils ont été livrés sur un plateau au régime des mollahs. Mais sachez que nous et notre peuple, nous arracherons ces droits usurpés des griffes des mollahs
Des documents douteux ;
Le Conseil des Ministres européen a été obligé à la suite des demandes répétées des avocats, de leur remettre ses documents sur les accusations de terrorisme.
Le Conseil a certainement dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour rassembler ces documents. Mais la montagne a fini par accoucher d’une souris, et au lieu de documents juridiques valables, il a transmis une poignée de papiers sans valeur.
Une partie de ces papiers n’a pas de sources et on ne sait pas d’où ils sortent. D’autres ne sont pas datés. Certains ne portent même pas le nom des Moudjahidine du peuple et n’ont aucun rapport avec l’OMPI. D’autres enfin ont été pris sur des sites Internet douteux.
Est-ce qu’il s’agit de documents juridiques ou de futilités qui déshonorent l’Union européenne et nous font perdre du temps ? Et n’aurait-il pas été préférable qu’ils aient le courage de dire qu’ils n’avaient rien ?
Ecoutez : Un de ces documents dit que puisque le ministre de l’Intérieur britannique avait mis le mouvement de la résistance dans la liste du terrorisme en 2001, il s’agissait donc de terroristes. Un proverbe persan dit : Quand on demande au renard de produire un témoin, il désigne sa queue ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ministre a souligné à deux reprises l’an passé qu’il avait mis l’OMPI dans la liste à la demande des mollahs.
Dans un autre document, on prétend que cette résistance ne bénéficie d’aucun soutien en Iran. Bien ! Quel rapport avec l’accusation de terrorisme ? D’ailleurs, cela montre que la complaisance avec les mollahs, n’a pas seulement privé ces messieurs de lucidité et de raison, elle les a aussi privés de la vue. Alors messieurs, ouvrez les yeux et regardez la base populaire de cette résistance. Vous ne voyez donc pas quelle tempête les jeunes Moudjahidine et militants ont soulevée ces jours-ci.
Ecoutez encore : un autre document intéressant sur le prétendu terrorisme de cette résistance. On peut y lire : il y a huit ans, lors d’un débat au parlement britannique, le représentant du gouvernement a rejeté les déclarations de la Résistance iranienne en disant que le résultat de l’élection présidentielle de Khatami renforçait l’optimisme sur le développement des futures relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne.
Quel rapport il y a-t-il entre votre optimisme sur le mollah Khatami, l’avancée des dites réformes en Iran, et coller l’étiquette de terrorisme à cette résistance ? D’ailleurs, maintenant qu’à la place des réformes, la bande la plus extrémiste du régime est arrivée au pouvoir et met le monde à feu et à sang, jugez par vous-mêmes : Etait-ce de l’optimisme ou de la stupidité ?
Et voici encore un autre document qui dit : Le mouvement de la résistance s’est exilé en 1981 et il est parti en Irak. Là où actuellement se trouve une armée de plusieurs milliers de combattants et où ils sont soutenus par le régime irakien.
Mais enfin Messieurs ! Cela fait environ quatre ans que l’ancien régime irakien a été renversé et qu’il n’existe plus ! Vous ne voyez donc pas que les Moudjahidine du peuple ne sont plus armés depuis quatre ans ?
«Balivernes ! Etes-vous ivres, auriez-vous perdu la tête ou faites-vous exprès?»
Mais il y a encore un document très significatif : Le Conseil des Ministres brandit un article publié il y a dix ans dans la presse internationale comme un de ses documents. On peut y lire que cette résistance « est toujours la plus forte opposition à un régime qui est un hors-la-loi international… »
Alors c’est clair, votre crime, c’est d’être l’opposition la plus forte à un régime hors-la-loi.
Mais voilà un autre crime, selon un document du Conseil des Ministres: « Les dirigeants du Conseil national de la Résistance disent que lorsque le moment opportun sera venu, cette résistance se lèvera en soutien au soulèvement général contre le gouvernement intégriste. Ils disent : Nous avons l’intention de coordonner cette résistance avec la montée des troubles sociaux pour balayer les mollahs. »
Alors votre crime, c’est aussi d’attiser les protestations et les soulèvements de votre peuple et d’y apporter votre soutien.
Messieurs, il faut vous dire que nous ne cesserons jamais de lutter pour la liberté. Jamais nous ne cesserons. Jamais nous ne cesserons d’attiser les protestations des étudiants, des ouvriers, des enseignant et de les soutenir. C’est un combat que nous mènerons jusqu’à la victoire.
Oui, selon ce document, le plan de cette résistance pour écarter les mollahs revient à s’appuyer sur un soulèvement populaire.
Vous voyez ? D’un coté ils prétendent que la résistance est terroriste, puisqu’elle n’a pas de base populaire. Et d’un autre ils prétendent qu’elle est terroriste puisqu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire.
Alors que faut-il croire ?
Ni l’un ni l’autre. Ce qu’il faut croire, c’est que les grandes puissances occidentales ont réprimé la solution dont elles disent qu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire. Ainsi donc ce document du Conseil des Ministres est un document sur le crime des partisans de la complaisance.
Oui, Messieurs, vous êtes coupables. Vous êtes coupables d’avoir taxé de terrorisme la résistance contre le fascisme religieux. Vous êtes coupables de faire croire au monde qu’il n’y a pas de solution à la crise iranienne. Et il ne fait aucun doute que vous serez déshonorés devant les Nations européennes.
Je suis heureuse que vous disiez que les papiers caducs, contradictoires et trompeurs qui violent la loi, n’ont aucune légitimité dans l’Europe d’aujourd’hui.
Depuis l’annonce du verdict de la Cour européenne de Justice, plus de mille parlementaires de divers pays d’Europe ont condamné le refus du Conseil des Ministres d’appliquer le verdict. Un grand nombre d’organes parlementaires ont protesté à travers des déclarations, des résolutions et des lettres officielles, notamment dans les parlements britannique, français, allemand, italien, hollandais, danois, polonais et tchèque, contre la position du Conseil des Ministres.
C’est là que nous devons répéter la question du Dr. Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen : Il y a-t-il quelqu’un qui pense que mille parlementaires de pays démocratiques se trompent tous ensemble?
Nous aussi nous avons des questions : lorsque vous ignorez les résolutions et les décrets de lois des plus hauts organes parlementaires en Europe et lorsque vous piétinez un arrêt de justice, que reste-t-il de la démocratie ?
Quand vous prenez vos décisions unilatéralement et en secret, que reste-t-il de la démocratie ?
Mais est-ce que la démocratie ce n’est pas répondre de ses actes, ce n’est pas écouter des avis différents, ce n’est pas respecter l’état de droit et la transparence?
Alors ce centre secret au cœur de l’Union européenne qui décide sur les accusations de terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Un palais de verre noir mystérieux du nom de Clearing House, dont on ne connaît ni l’emplacement, ni les membres, ni le calendrier.
Est-ce qu’il s’agit d’un organe européen conforme aux normes démocratiques ou d’une arrière-salle obscure? Mais laissez-nous dire aux occupants de cette arrière-salle obscure que même s’ils jettent les droits du peuple iranien dans la gueule d’un monstre, nous irons les en retirer.
Quand le 17 juin 2003, dans le but de détruire la résistance, le gouvernement de M. Chirac a lancé contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne une véritable armada, il a étendu les frontières de la complaisance de manière incroyable en participant directement à la répression de la population iranienne. Il s’est abaissé à être l’exécutant de la dictature religieuse.
Ils ont été si loin dans cette voie qu’ils ont ouvert les portes aux agents des services secrets des mollahs, pour qu’ici même à Paris, il commettent des crimes à l’arme blanche et préparent le terrain à des attentats terroristes.
À la recherche d’accords économiques, les gouvernements européens, et à leur tête Paris, prétendaient vouloir modérer le régime des mollahs. Mais quel en a été le résultat ?
Au lieu de se modérer, les mollahs ont mis Ahmadinejad au pouvoir et se sont consacrés à la bombe atomique et à dévorer l’Irak. Le phénomène Ahmadinejad, c’est le résultat de l’alliance du fascisme religieux et de la politique de complaisance.
Mais en vérité, ce que les grandes puissances occidentales n’ont toujours pas pris en compte, c’est que la Résistance iranienne constitue la clé majeure et la plus efficace des événements en Iran et dans cette région. Il y a 27 ans, Khomeiny avait dit que son principal ennemi n’était ni l’Amérique ni l’URSS, mais les Moudjahidine du peuple. Aujourd’hui aussi, Khamenei son disciple, montre que les porte-avions américains dans le Golfe persique ne représentent pas un vrai danger pour son pouvoir, ni les pressions internationales, mais que ce sont bien les Moudjahidine du peuple, la Cité d’Achraf et la Résistance iranienne, c’est-à-dire ceux qui inspirent les soulèvements et les protestations explosives de la société iranienne, qui représentent un danger pour l’existence de son régime.
C’est un danger qui fait trembler les mollahs nuit et jour. C’est contre cela qu’ils veulent se doter de la bombe atomique pour maintenir leur pouvoir vacillant. Mais la tornade de liberté que le peuple iranien soulèvera, particulièrement les femmes et les jeunes, balaiera tout leur appareil de répression cruelle.
Au début de ce mois, le ministère britannique des Affaires étrangères a envoyé une réponse à la plainte déposée par des parlementaires amis de la Résistance contre l’étiquette de terrorisme. Il souligne que les ministres et les autorités du régime des mollahs ont discuté avec leurs homologues en Angleterre et dans l’Union européenne à d’innombrables reprises des Moudjahidine du peuple et de la résistance.
Oui, à d’innombrables reprises et lors d’innombrables marchandages sur le dos de la résistance.
Le ministère britannique des Affaires étrangères dit qu’il a mené ces discussions avec le régime des mollahs pendant des années et qu’il voulait échanger des informations sur les activités de l’OMPI en Grande-Bretagne, en Iran et en Irak avec le régime iranien.
Oui, échanger des informations et fomenter des complots contre le mouvement de la résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais a averti dans sa lettre que toute action visant à supprimer l’OMPI de la liste entraînerait la déstabilisation du régime. Oui, c’est le cœur du problème : supprimer l’OMPI de la liste ferait trembler les fondements des mollahs car leur destinée est entre les mains de cette résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais dans cette lettre révèle pour la première fois que le régime lui avait demandé six mois avant la guerre contre l’Irak quels seraient les effets d’une éventuelle intervention militaire en Irak sur la Résistance iranienne. Les autorités anglaises avaient donné l’assurance qu’elles prendraient au sérieux le cas de la Résistance iranienne en Irak.
Oui, elles allaient le prendre au sérieux en bombardant les centres de la Résistance. Elles ont bombardé la Cité d’Achraf 120 fois en une seule nuit.
La force qui garantit la solution pour cette région a été bombardée et désarmée. Quelle en a été la conséquence ? Les mollahs et les gardiens de la révolution se sont déversés par milliers en Irak et ont plongé cette nation opprimée et blessée dans un tourbillon de sang. Cette erreur fatale des grandes puissances occidentales a enchaîné la Résistance iranienne.
Par conséquent, Messieurs, nous vous appelons à changer cette politique désastreuse, à quitter le camp des mollahs et à accepter le verdict de la Cour européenne de justice. C’est dans votre intérêt, et ce sera un pas déterminant pour mettre fin à la politique de complaisance.
Mais en ce qui concerne cette résistance, ses amis et ses partisans, c’est une lutte promise à une victoire certaine. La volonté d’airain, le sacrifice, la foi et les efforts incessants des membres de cette Résistance et du peuple iranien, casseront l’accusation de terrorisme et avanceront jusqu’à la victoire finale. Cela ne fait aucun doute.
La politique française
Nous appelons aussi la France à mettre fin à la politique qui sous le mandat de M. Chirac avait fait de ce pays le principal allié du fascisme religieux. Le dossier du 17 juin est l’héritage le plus infâme du gouvernement précédent. Ce dossier sert littéralement à maintenir sous contrôle le mouvement de la Résistance iranienne au profit des mollahs. Il est maintenu ouvert pour cette raison.
Ce dossier est sans fondement d’un point de vue juridique et c’est un complot d’un point de vue politique. Dans l’histoire juridique de la France, c’est une affaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont tellement à court, qu’ils ont dû engager des agents des services secrets des mollahs pour servir de témoins.
Ce dossier qui est depuis le début dans une impasse, particulièrement depuis le verdict historique de la Cour européenne de justice, s’est aussi effondré sur le fond.
Lors des élections présidentielles en France, le nouveau président de la République a maintes fois parlé d’une France nouvelle et a promis le changement. Mais je dois rappeler qu’en ce qui concerne l’Iran, ce changement n’aura d’autre signification que de mettre fin à la politique de complaisance qui s’est avérée un échec. La page noire que le dossier du 17 juin a ouvert dans les relations entre la France et le peuple iranien, doit être tournée. C’est le critère le plus important du changement. Ainsi donc, le peuple iranien jugera la nouvelle politique de la France à l’aune de ce qu’elle fera dans la pratique.
Oui, écoutez les Français qui ont, durant toutes ces années, porté au plus haut la solidarité et le soutien à cette résistance. Vive les Français au grand cœur qui se sont élevés contre la politique de complaisance. Permettez-moi ici de leur dire toute ma gratitude :
(en français dans le texte)
« Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je salue chacun d’entre vous, votre présence ici démontre la solidarité et l’amitié profonde entre le peuple français et le peuple iranien. En Iran, les femmes, les étudiants, les ouvriers et les autres couches en colère de la société qui se sont soulevés plusieurs fois ces derniers mois contre le régime des mollahs, se sentent soutenus en vous voyant.
La Cité d’Achraf en Irak, où se trouvent les Moudjahidine du peuple qui résistent à une vague de terreur de l’intégrisme des mollahs se sent soutenue en vous voyant. Pour eux vous incarnez les valeurs essentielles de l’Europe, comme la démocratie, la justice et l’état de droit. Et dans les Français, ils voient la liberté, l’égalité et la fraternité et la France des droits de l’homme. Une France qui n’est pas aux cotés du fascisme religieux. Une France qui ne participe pas à la répression de l’opposition. Une France qui respecte l’aspiration des Iraniens à la liberté, l’état de droit, la laïcité et l’égalité.
Les événements de ces quatre dernières années montrent que la solidarité précieuse des Français a joué un grand rôle face à la politique de complaisance. Face à la rafle du 17 juin 2003, vous avez soutenu la résistance. Vous avez défendu ce mouvement face à la campagne de diabolisation. Vous avez condamné la fabrication de dossier et la manipulation de la justice. Et vous vous êtes élevés courageusement face à l’accusation honteuse de terrorisme et face au refus d’appliquer le jugement de la Cour européenne.
Je suis honorée de votre amitié, et votre solidarité est désormais écrite en lettres d’or dans l’histoire de l’Iran.»
L’ingérence des mollahs en Irak
Mes chers compatriotes,
La vie pleine de souffrances du peuple irakien, rend nécessaire l’importance d’une solution juste et réelle. Chaque jour en Irak, une centaine de personnes au moins roulent dans leur sang. A la fin de chaque journée, 400 enfants deviennent orphelins. Chaque jour, les femmes et les filles sans abris deviennent la cible d’agressions et de harcèlements, et chaque jour des milliers d’Irakiens innocents se retrouvent sans abri.
Ce terrible massacre est planifié à Téhéran dans un état-major supervisé par le guide suprême des mollahs, Khamenei. Parce que si ce régime ne réussit pas à appliquer son plan funeste pour s’emparer de l’Irak, il sera incapable d’assurer sa survie à Téhéran.
Il y a quatre ans, j’avais averti que le danger de l’ingérence du régime iranien en Irak était cent fois plus dangereux que son projet atomique. Au cours des quatre dernières années, ce régime a mis en œuvre sa politique d’occupation rampante de l’Irak. Il est devenu désormais l’occupant principal.
Massoud Radjavi dans son message d’il y a deux semaines au Congrès de la solidarité pour la paix et la liberté du peuple irakien a souligné : « le problème principal en Irak, c’est l’affrontement et la guerre entre deux alternatives sur le sol irakien dans cette conjoncture particulière. L’alternative des mollahs au pouvoir en Iran face à l’alternative irakienne. L’alternative du régime fasciste des mollahs avec tous ses réseaux, ses agents et ceux qui les soutiennent, face à l’alternative anti-fasciste irakienne avec tous ses mouvements, ses groupes, ses partis,ses personnalités démocratiques et patriotiques et ceux qui les soutiennent sur la scène arabe et internationale. »
C’est sur cette base que 5,2 millions d’Irakiens ont affirmé dans une déclaration que la solution est « d’évincer d’Irak le régime iranien et de reconnaître le statut des Moudjahidine du peuple qui sont le contrepoids à l’ingérence du pouvoir iranien. »
Aujourd’hui le régime de Téhéran, voit dans les Moudjahidine du peuple un tel barrage à son ingérence en Irak que, contrairement à toutes les conventions et lois internationales, il ne supporte même pas leur présence non armée et toutes ses restrictions dans ce pays. Comme le dit Massoud Radjavi, c’est là que se trouve le talon d’Achille du monstre de l’intégrisme. Le critère du changement démocratique en Iran est entre les mains de la Résistance du peuple iranien.
Il y a deux semaines dans un rassemblement de 10.000 Irakiens, une déclaration signée par 450.000 habitants de la province de Diyala dont 21 partis, associations et groupes divers, annonçait que toutes les forces nationales et démocratiques de la région de Diyala, de toutes les couches sociales, tribus et religions, se tenaient aux cotés des Moudjahidine de la cité d’Achraf. Et toute agression, accusation et mensonge contre l’OMPI serait considéré comme contraire aux intérêts du peuple irakien. Je rends hommage du fond du cœur aux habitants de la province de Diyala et au noble peuple d’Irak.
Permettez-moi ici d’aborder un sujet sur la tragédie des enfants en Irak. Il y a une dizaine de jours, les chaînes internationales ont montré des images terribles sur un orphelinat là-bas, des enfants innocents dont les parents avaient été assassinés. Ces enfants avaient été torturés, affamés et même violés. Les revenus pétroliers de l’Irak sont pillés par milliards par les mollahs au pouvoir en Iran, tandis que les orphelins irakiens connaissent ces conditions de vie.
Par conséquent, nous proposons aux Nations Unies de prendre en charge un nombre d’orphelins irakiens en mettant à leur disposition tous les moyens que nous possédons. Je propose en particulier que la Résistance iranienne, sous le contrôle de l’UNICEF et conformément à ses critères, prenne en charge mille enfants irakiens et toutes leurs dépenses à la Cité d’Achraf. C’est une proposition purement humanitaire loin de toute considération politique et de propagande. Nous donnerons aussi cette proposition à l’ambassade d’Irak à Paris et nous espérons que le gouvernement actuel irakien donnera son accord à ce plan humanitaire pour mille enfants innocents et que sur ce sujet il ne fera pas cas de l’opposition du régime des mollahs.
Les Moudjahidine du peuple d’Iran
Mes chers compatriotes,
Durant l’offensive des intégristes qui veulent répandre partout la terreur avec une cruauté sans précédent, la ténacité de cette résistance et des Moudjahidine du peuple ouvre des horizons brillants et ravive la flamme de l’espoir dans le cœur d’une société opprimée.
A tel point que les mollahs ont été obligés de fabriquer des séries télévisées pour contrer la vague de sympathie qui pousse les jeunes vers la résistance. Ils n’ont pas le courage d’avouer que toutes ces mises en scène et ces allégations prétendant la fin de la résistance, ont échoué. Ils ont peur de dire que tous ces dossiers fabriqués et ces accusations contre la résistance sont tombés à l’eau. Ils se réfugient alors dans de la propagande hystérique. Mais sachez que si vous consacrez 24 heures sur 24 vos programmes radio télévisés et votre presse contre cette résistance, vous ne pourrez empêcher le renversement de votre théocratie.
Tout le monde sait qu’il y a quatre ans, les coups politiques et militaires les plus durs comparables à un tsunami ont frappé ce mouvement : du désarmement, aux bombardements jusqu’a la rafle du 17 juin. Des coups si durs que si un dixième d’entre eux avait frappé le régime des mollahs, il ne fait aucun doute qu’il aurait renoncé à tout. Mais ce mouvement est sorti de cette crise plus fort, la tête haute et s’est transformé en une menace encore plus grande pour le régime des mollahs.
Alors, quel est le secret de cette résistance et des Moudjahidine ? Quelle est la source de cette détermination ? Comment plusieurs fois tel un phoenix ont-t-ils ressuscité de leurs douleurs et de leurs cendres ? Et dans une situation où les partis politiques les plus puissants dans le monde sont en proie aux déchirements et aux divisions, comment préservent-ils leur unité et renforcent-ils leur développement ?
En plus du sacrifice et de la sincérité, ce secret repose dans l’existence d’une direction compétente et d’une démocratie avancée dans les relations internes, basée sur le libre choix conscient de chacun de ses membres.
Le libre choix, c’est la pierre angulaire de l’amitié profonde et de l’unité interne, de la créativité, du sens des responsabilités et de la qualité humaine dans ce mouvement. C’est pour cette raison que ce mouvement est l’annonciateur de la liberté de choix pour le peuple iranien. Dès le premier jour, Massoud Radjavi avait dit que les Moudjahidine sont là pour se sacrifier afin que le peuple iranien puisse bénéficier de la liberté de choix.
Le secret, c’est aussi qu’ils croient en la victoire au plus profond d’eux-mêmes. Mais ils n’en tirent pas leur motivation et n’ont pas passé leur existence sur des chemins tout tracés sinon ils n’auraient jamais étés capables de résister face au monstre de l’intégrisme.
Des êtres débordant d’espoirs, des êtres tenaces et patients, qui résistent aux tempêtes, qui ont la certitude que le soleil brille au-delà des nuages sombres, et qui ont atteint une étape étonnante des capacités humaines.
Ils rendent possible l’impossible avec une formidable endurance, en acceptant des engagements surprenants et avec un amour sans faille.
Comme le disait Dolores Ibárruri, la Pasionaria : « Racontez à vos enfants à propos de ceux qui ont traversé les océans, les montagnes et les frontières protégées par des baïonnettes, dites-leur que même quand ils étaient menacés par des meutes de chiens qui cherchaient à les dévorer, ils ont renoncé à tout : à leur amour, à leur pays, à leur foyer, à leur richesse, à leur père, à leur mère, à leur conjoint, à leurs frères et leurs sœurs et à leurs enfants … pour nous dire qu’ils sont là pour défendre notre idéal, l’idéal progressiste de toute l’humanité. »
Oui, il y a un idéal, issu des demandes les plus profondes et les plus essentielles du peuple iranien pour lesquelles 120.000 de ses enfants les plus nobles et des symboles comme Neda et Sedigheh, ont donné leur vie. Le souvenir de ces héros restera à jamais dans nos cœurs.
L’Iran de demain
Mes chers compatriotes,
Que les partisans de la complaisance le veuillent ou non, le temps des mollahs est révolu. Nous allons tourner la page de l’oppression et de la souffrance.
- Nous allons bâtir un nouvel Iran, une société libre, un pays de progrès.
- Nous laisserons derrière nous l’époque des exécutions et de la torture.
- Nous abolirons la peine de mort.
- Nous débarrasserons le pays de ces tribunaux intégristes et de ces châtiments moyenâgeux.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’inquisition, du code vestimentaire obligatoire et de l’ingérence dans la vie privée.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’oppression et de la répression tragique des femmes en Iran. Dans tous les domaines, les femmes auront les mêmes droits et libertés que les hommes, les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
- L’époque de l’humiliation des jeunes, l’époque du gaspillage de l’énergie et de la créativité sont révolues. L’Iran libre sera un pays où les jeunes participeront activement à l’édification de leur propre avenir.
- Nous instaurerons un pouvoir basé sur la séparation de la religion et de l’Etat pour que les adeptes des diverses religions et croyances puissent vivre de manière égale cote à cote.
- Un peuple avec autant de talents ne doit plus vivre dans la misère, dans la faim et le chômage.
- Il faudra mettre en place des conditions pour l’investissement et une concurrence économique saine et mettre fin au système de rente et de pillage.
- Il faudra reconstruire l’agriculture et l’industrie dévastées du pays, remplacer le système d’enseignement, d’hygiène et de santé par un système moderne et adapté et faire de notre pays un foyer de développement durable comme il le mérite.
- Un développement où la liberté, la démocratie, et la justice sociale brilleront.
« Le ciel bleu, la nuit clair,
Par la fenêtre, une lumière.
Nous inviterons la lune
à briller sur les coquelicots
et à chanter sur les plaines.
J’invite la lune à briller, briller, briller. »
Oui, nous ferons disparaître la souffrance de l’oppression
Nous bâtirons un nouvel Iran
Un pays fondé sur la liberté
Un pays fondé sur la tolérance …
Un pays fondé sur l’égalité
Alors, amis sincères de la Résistance,
Vous avez tout à votre disposition pour vaincre.
Vous qui avez battu les intégristes dans votre propre pays,
Vous qui avez rassemblé toutes les nationalités dans la république sur la base de la séparation de la religion et de l’Etat,
Vous qui bénéficiez du soutien et de l’affection d’un peuple,
Vous qui avez un idéal de droit et de légitimité devant vous,
Vous qui bénéficiez du grand capital d’un mouvement doté de quatre décennies de luttes incessantes et d’une organisation unie et puissante,
Et vous qui avez Massoud pour dirigeant,
Oui, vous avez tout pour la victoire
Oui, vous avez tout pour la victoire
Alors levez-vous !
Prenez le drapeau de Sattar et de Mossadegh
De Hanifnejad, de Mohsen et de Badizadegan,
de Djazani et d’Ahmadzadeh, de Pouyan et de Paknejad
d’Achraf et de Khiabani, faites les revivre en vous !
Rallumez partout les flammes de la lutte !
Vous serez vainqueurs !
Vous serez vainqueurs !
Oui, vous serez vainqueurs !
www.maryam-rajavi.com/fr/index.php?option=com_content&...
Le vacarme des mollahs dans leur course aux armes atomiques, le sifflement strident de leurs bombes qui déchiquettent l’Irak et les hurlements de peur et de terreur qu’ils sèment dans le pays, ne sont pas la voix de l’Iran.
La voix de l’Iran retentit à travers les slogans des jeunes Moudjahidine et militants qui dans le soulèvement contre le rationnement de l’essence lancent « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les cris des femmes courageuses, le visage couvert de sang, qui dans le face à face avec les gardiens de la révolution ces derniers mois, ont bouleversé le monde.
La voix de l’Iran, c’est la voix d’Elham, cette fillette de 10 ans au rassemblement des enseignants protestataires à Téhéran, qui parle de son père en prison et fait pleurer des milliers d’enseignants.
Le cri de l’Iran, c’est le cri des ouvriers qui scandaient le 1er mai « On ne veut pas du nucléaire, on veut de quoi vivre et du travail», et « un avenir, c’est notre droit inaliénable ».
La voix de l’Iran, ce sont les battements des cœurs oppressés de 71 adolescents condamnés à mort.
La voix de l’Iran, ce sont les lamentations des mères kurdes et baloutches et des femmes arabes du Khouzistan qui pleurent la mort de leurs fils pendus ces derniers mois dans les rues de Sanandaj, Zahedan et Ahwaz.
La voix de l’Iran, ce sont les slogans des étudiants de Polytechnique et des universités de tout le pays qui crient « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les hurlements de douleur dans les salles de torture des mollahs. « Je suis encore vivant, ma voix ne s’est pas éteinte, je brise le silence d’un millier dans la section 209. »
La voix de l’Iran c’est le grondement des Moudjahidine de la liberté, qui appellent depuis la Cité d’Achraf, les Iraniens à se lever pour la liberté.
Et nous aujourd’hui, d’une seule voix avec les Iraniens insurgés, nous crions qu’au lieu du régime des mollahs, il faut instaurer la liberté et la souveraineté populaire.
Oui, c’est ça la voix de l’Iran.
Le soulèvement général des 26 et 27 juin déclenché par la crise de l’essence, montre le véritable visage d’une société exaspérée au bord de l’explosion. Ce soulèvement est le témoignage le plus objectif et le plus clair des revendications brûlantes des Iraniens. Ils veulent renverser le régime des mollahs.
Les cris de « Mort à Ahmadinejad » qui ont immédiatement retenti dans les rues de Téhéran, les charges courageuses des insurgés contre les centres du pouvoir et la panique qui s’est emparée du régime, tout montrait que cela dépassait de loin une crise économique. Il s’agit d’une crise qui marque la phase terminale du régime et sa destruction.
C’est en instaurant un couvre-feu, en arrêtant des centaines de personnes et en faisant des morts et des blessés parmi les jeunes, que le régime a répondu. Le guide suprême des mollahs a donné l’ordre d’agir fermement, en faisant des exemples. Mais ce qui est exemplaire, c’est la défaite cuisante que le soulèvement populaire vient d’infliger aux mollahs et à leurs alliés.
En une heure, toute la démagogie de ces deux dernières années où ils disaient vouloir partager les revenus pétroliers avec le peuple, est partie en fumée.
Tous les slogans du pouvoir sur le programme atomique, comme quoi « l’énergie nucléaire est notre droit inaliénable », ont disparu dans les flammes du soulèvement.
Toute la propagande des apologistes de la complaisance sur la stabilité et la puissance des mollahs, s’est évanouie. Et la marque de terroriste qu’ils collent à la résistance pour la liberté, a brûlé dans le feu de l’insurrection.
Et maintenant c’est au tour du peuple iranien de demander : avec toutes ces annonces sur les progrès scientifiques pour justifier le programme nucléaire contraire aux intérêts de la nation, comment se fait-il qu’en trente ans vous n’ayez même pas été capables de construire une raffinerie pour produire de l’essence ? Pourquoi tout cet argent que vous avez dilapidé pour fabriquer une bombe atomique, vous ne l’avez pas utilisé pour raffiner de l’essence ? Pourquoi en imposant ce rationnement de l’essence, avez-vous détruit en une nuit la source de revenus d’une immense partie de la population ? Pourquoi tout à coup, avez-vous réduit au chômage et à la misère des millions de personnes ?
Ils n’ont pas de réponse, parce qu’ils sont au bout du chemin. Ils ne savent rien faire d’autre que réprimer et exporter le terrorisme et l’intégrisme. Ils sont dans une impasse.
C’est pourquoi ces deux dernières années, tout ce que les Etats partisans de la complaisance ont misé ou prétendu sur le régime des mollahs, s’est avéré faux.
Ils ont dit qu’en encourageant les mollahs, ils changeraient leur comportement. Or au lieu de changer, les mollahs ont enfoncé l’Irak dans un bain de sang, ont entraîné le Liban dans le chaos, ont divisé en deux la Palestine et ont ramené le terrorisme et l’effusion de sang en Afghanistan.
Ces Etats ont dit qu’avec les marchandages et les négociations, ils obtiendraient l’accord des mollahs pour suspendre leur programme atomique. Or ces derniers ont développé leurs activités pour fabriquer des armes nucléaires et ont ignoré trois résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ils prétendaient qu’un embargo pousserait les Iraniens à soutenir le régime, ils peuvent ouvrir les yeux maintenant et voir ce soulèvement général. Et cela se passe alors que l’étiquette de terroriste collée à la résistance permet aux mollahs de maîtriser les effets des sanctions. Imaginez alors ce qui se passera, le jour où cette étiquette de terrorisme disparaîtra !
Oui, le problème c’est que toutes les politiques face à la crise iranienne ont abouti à un échec. Pour l’Iran, la région et l’Irak, il n’y a qu’une solution et c’est un changement démocratique réalisé par le peuple iranien et sa résistance.
Le choix des Iraniens, c’est la liberté et la démocratie. C’est pour elles que Satarkhan, notre héro national, s’est battu en 1908. C’était la grande espérance de Mossadegh dans les années 1950. Et c’est le but de la résistance érigée par Massoud Radjavi. Nous ne baisserons pas les bras pas tant que nous ne l’aurons pas atteint.
Il y a deux jours, l’Union européenne, comme on pouvait le prévoir, après sept mois de fraude et d’intrigues, a finalement piétiné le verdict de la Cour de Justice Européenne et dans une mesure illégale, a maintenu le nom des Moudjahidine sur la liste en servant les intérêts du parrain du terrorisme.
À cause de la clarté du verdict supprimant le nom de l’OMPI de cette liste, le Conseil des Ministres a été incapable d’en publier une pendant 13 mois. Il devait choisir entre deux voies : soit supprimer l’OMPI de la liste et brouiller ses relations avec le régime des mollahs, soit être frappé de honte et de discrédit pour avoir violé un arrêt de justice et coopéré avec le régime des mollahs.
Il a finalement choisi le scandale. Mais il doit savoir que la complicité avec les bourreaux des enfants et des jeunes en Iran, la collaboration avec les responsables du massacre de la population en Irak et l’ennemi de la paix dans la région et l’assistance fournie aux banquiers du terrorisme dans le monde, est une tache honteuse qui souillera à jamais l’histoire de l’Europe.
J’appelle toutes les femmes et tous les hommes libres d’Europe, quelle que soit leur fonction, à prendre leur distance avec cette tache honteuse et à obliger le Conseil des Ministres de l’Union européenne à se plier au verdict et à la loi. La Résistance iranienne utilisera tous les moyens politiques et juridiques légitimes, pour faire appliquer ce verdict et pour faire supprimer le nom de l’OMPI de la liste noire.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil des Ministres européen aurait pu faire appel, mais il a préféré désobéir à la décision de justice. Puis il a fraudé pour dissimuler son infraction.
Le 30 janvier, le Conseil des Ministres européen a annoncé son intention de maintenir cette inscription. En même temps, il a demandé à la Résistance iranienne de présenter les raisons pour lesquelles elle rejette cette accusation, en lui donnant un mois de délai. La décision de maintenir l’OMPI sur la liste est une infraction et la demande de documents une fraude évidente.
Car ils avaient déjà pris la décision de contourner le verdict de la cour de justice. Dans les documents qu’ils ont remis récemment aux avocats, il est dit que le 18 décembre, c'est-à-dire six jours à peine après le verdict, ils ont abordé dans une réunion les « étapes nécessaires pour maintenir le nom de l’OMPI dans la liste ».
C’est ce que ces messieurs du Conseil des Ministres appellent la démocratie !
Au lieu d’examiner et de faire des recherches, ils font des réunions pour savoir par quelle tactique frauduleuse ils peuvent maintenir l’OMPI sur la liste noire.
Tandis que le Conseil des Ministres, dans des lettres successives, a prétendu que la décision finale n’avait pas encore été prise, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a reconnu que la décision avait été adoptée au mois de janvier. C’est-à-dire avant que la Résistance, conformément au délai d’un mois, ne remette ses documents. Le bureau de la Chancelière allemande a dévoilé une autre contradiction, en disant que la décision avait été prise au mois de février.
Par conséquent ce mois de délai est une véritable supercherie.
Ils ont prétendu que le verdict ne portait que sur la procédure. Ils ont prétendu que le verdict n’annulait que la décision de 2005 de l’Union européenne et ne concernait pas celle de l’année suivante.
Mais comme l’a montré Lord Slynn dans son précieux avis juridique, c’est là une allégation trompeuse. Le Conseil a accepté l’annulation de sa décision de 2005. De même, il a reconnu au tribunal que conformément à un article du traité européen, toute autre décision de substitution devait être annulée.
Par conséquent le Conseil des Ministres a enfreint ouvertement ses obligations vis-à-vis du traité européen. Ce qui s’est passé, c’est une violation des droits fondamentaux, et cela va bien au-delà de la procédure et de la manière dont sont prises les décisions. Ce sont donc les droits du peuple iranien qui ont été violés.
Oui, toute la dispute porte sur les droits du peuple iranien et avec cette inscription sur la liste noire, ils ont été livrés sur un plateau au régime des mollahs. Mais sachez que nous et notre peuple, nous arracherons ces droits usurpés des griffes des mollahs
Des documents douteux ;
Le Conseil des Ministres européen a été obligé à la suite des demandes répétées des avocats, de leur remettre ses documents sur les accusations de terrorisme.
Le Conseil a certainement dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour rassembler ces documents. Mais la montagne a fini par accoucher d’une souris, et au lieu de documents juridiques valables, il a transmis une poignée de papiers sans valeur.
Une partie de ces papiers n’a pas de sources et on ne sait pas d’où ils sortent. D’autres ne sont pas datés. Certains ne portent même pas le nom des Moudjahidine du peuple et n’ont aucun rapport avec l’OMPI. D’autres enfin ont été pris sur des sites Internet douteux.
Est-ce qu’il s’agit de documents juridiques ou de futilités qui déshonorent l’Union européenne et nous font perdre du temps ? Et n’aurait-il pas été préférable qu’ils aient le courage de dire qu’ils n’avaient rien ?
Ecoutez : Un de ces documents dit que puisque le ministre de l’Intérieur britannique avait mis le mouvement de la résistance dans la liste du terrorisme en 2001, il s’agissait donc de terroristes. Un proverbe persan dit : Quand on demande au renard de produire un témoin, il désigne sa queue ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ministre a souligné à deux reprises l’an passé qu’il avait mis l’OMPI dans la liste à la demande des mollahs.
Dans un autre document, on prétend que cette résistance ne bénéficie d’aucun soutien en Iran. Bien ! Quel rapport avec l’accusation de terrorisme ? D’ailleurs, cela montre que la complaisance avec les mollahs, n’a pas seulement privé ces messieurs de lucidité et de raison, elle les a aussi privés de la vue. Alors messieurs, ouvrez les yeux et regardez la base populaire de cette résistance. Vous ne voyez donc pas quelle tempête les jeunes Moudjahidine et militants ont soulevée ces jours-ci.
Ecoutez encore : un autre document intéressant sur le prétendu terrorisme de cette résistance. On peut y lire : il y a huit ans, lors d’un débat au parlement britannique, le représentant du gouvernement a rejeté les déclarations de la Résistance iranienne en disant que le résultat de l’élection présidentielle de Khatami renforçait l’optimisme sur le développement des futures relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne.
Quel rapport il y a-t-il entre votre optimisme sur le mollah Khatami, l’avancée des dites réformes en Iran, et coller l’étiquette de terrorisme à cette résistance ? D’ailleurs, maintenant qu’à la place des réformes, la bande la plus extrémiste du régime est arrivée au pouvoir et met le monde à feu et à sang, jugez par vous-mêmes : Etait-ce de l’optimisme ou de la stupidité ?
Et voici encore un autre document qui dit : Le mouvement de la résistance s’est exilé en 1981 et il est parti en Irak. Là où actuellement se trouve une armée de plusieurs milliers de combattants et où ils sont soutenus par le régime irakien.
Mais enfin Messieurs ! Cela fait environ quatre ans que l’ancien régime irakien a été renversé et qu’il n’existe plus ! Vous ne voyez donc pas que les Moudjahidine du peuple ne sont plus armés depuis quatre ans ?
«Balivernes ! Etes-vous ivres, auriez-vous perdu la tête ou faites-vous exprès?»
Mais il y a encore un document très significatif : Le Conseil des Ministres brandit un article publié il y a dix ans dans la presse internationale comme un de ses documents. On peut y lire que cette résistance « est toujours la plus forte opposition à un régime qui est un hors-la-loi international… »
Alors c’est clair, votre crime, c’est d’être l’opposition la plus forte à un régime hors-la-loi.
Mais voilà un autre crime, selon un document du Conseil des Ministres: « Les dirigeants du Conseil national de la Résistance disent que lorsque le moment opportun sera venu, cette résistance se lèvera en soutien au soulèvement général contre le gouvernement intégriste. Ils disent : Nous avons l’intention de coordonner cette résistance avec la montée des troubles sociaux pour balayer les mollahs. »
Alors votre crime, c’est aussi d’attiser les protestations et les soulèvements de votre peuple et d’y apporter votre soutien.
Messieurs, il faut vous dire que nous ne cesserons jamais de lutter pour la liberté. Jamais nous ne cesserons. Jamais nous ne cesserons d’attiser les protestations des étudiants, des ouvriers, des enseignant et de les soutenir. C’est un combat que nous mènerons jusqu’à la victoire.
Oui, selon ce document, le plan de cette résistance pour écarter les mollahs revient à s’appuyer sur un soulèvement populaire.
Vous voyez ? D’un coté ils prétendent que la résistance est terroriste, puisqu’elle n’a pas de base populaire. Et d’un autre ils prétendent qu’elle est terroriste puisqu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire.
Alors que faut-il croire ?
Ni l’un ni l’autre. Ce qu’il faut croire, c’est que les grandes puissances occidentales ont réprimé la solution dont elles disent qu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire. Ainsi donc ce document du Conseil des Ministres est un document sur le crime des partisans de la complaisance.
Oui, Messieurs, vous êtes coupables. Vous êtes coupables d’avoir taxé de terrorisme la résistance contre le fascisme religieux. Vous êtes coupables de faire croire au monde qu’il n’y a pas de solution à la crise iranienne. Et il ne fait aucun doute que vous serez déshonorés devant les Nations européennes.
Je suis heureuse que vous disiez que les papiers caducs, contradictoires et trompeurs qui violent la loi, n’ont aucune légitimité dans l’Europe d’aujourd’hui.
Depuis l’annonce du verdict de la Cour européenne de Justice, plus de mille parlementaires de divers pays d’Europe ont condamné le refus du Conseil des Ministres d’appliquer le verdict. Un grand nombre d’organes parlementaires ont protesté à travers des déclarations, des résolutions et des lettres officielles, notamment dans les parlements britannique, français, allemand, italien, hollandais, danois, polonais et tchèque, contre la position du Conseil des Ministres.
C’est là que nous devons répéter la question du Dr. Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen : Il y a-t-il quelqu’un qui pense que mille parlementaires de pays démocratiques se trompent tous ensemble?
Nous aussi nous avons des questions : lorsque vous ignorez les résolutions et les décrets de lois des plus hauts organes parlementaires en Europe et lorsque vous piétinez un arrêt de justice, que reste-t-il de la démocratie ?
Quand vous prenez vos décisions unilatéralement et en secret, que reste-t-il de la démocratie ?
Mais est-ce que la démocratie ce n’est pas répondre de ses actes, ce n’est pas écouter des avis différents, ce n’est pas respecter l’état de droit et la transparence?
Alors ce centre secret au cœur de l’Union européenne qui décide sur les accusations de terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Un palais de verre noir mystérieux du nom de Clearing House, dont on ne connaît ni l’emplacement, ni les membres, ni le calendrier.
Est-ce qu’il s’agit d’un organe européen conforme aux normes démocratiques ou d’une arrière-salle obscure? Mais laissez-nous dire aux occupants de cette arrière-salle obscure que même s’ils jettent les droits du peuple iranien dans la gueule d’un monstre, nous irons les en retirer.
Quand le 17 juin 2003, dans le but de détruire la résistance, le gouvernement de M. Chirac a lancé contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne une véritable armada, il a étendu les frontières de la complaisance de manière incroyable en participant directement à la répression de la population iranienne. Il s’est abaissé à être l’exécutant de la dictature religieuse.
Ils ont été si loin dans cette voie qu’ils ont ouvert les portes aux agents des services secrets des mollahs, pour qu’ici même à Paris, il commettent des crimes à l’arme blanche et préparent le terrain à des attentats terroristes.
À la recherche d’accords économiques, les gouvernements européens, et à leur tête Paris, prétendaient vouloir modérer le régime des mollahs. Mais quel en a été le résultat ?
Au lieu de se modérer, les mollahs ont mis Ahmadinejad au pouvoir et se sont consacrés à la bombe atomique et à dévorer l’Irak. Le phénomène Ahmadinejad, c’est le résultat de l’alliance du fascisme religieux et de la politique de complaisance.
Mais en vérité, ce que les grandes puissances occidentales n’ont toujours pas pris en compte, c’est que la Résistance iranienne constitue la clé majeure et la plus efficace des événements en Iran et dans cette région. Il y a 27 ans, Khomeiny avait dit que son principal ennemi n’était ni l’Amérique ni l’URSS, mais les Moudjahidine du peuple. Aujourd’hui aussi, Khamenei son disciple, montre que les porte-avions américains dans le Golfe persique ne représentent pas un vrai danger pour son pouvoir, ni les pressions internationales, mais que ce sont bien les Moudjahidine du peuple, la Cité d’Achraf et la Résistance iranienne, c’est-à-dire ceux qui inspirent les soulèvements et les protestations explosives de la société iranienne, qui représentent un danger pour l’existence de son régime.
C’est un danger qui fait trembler les mollahs nuit et jour. C’est contre cela qu’ils veulent se doter de la bombe atomique pour maintenir leur pouvoir vacillant. Mais la tornade de liberté que le peuple iranien soulèvera, particulièrement les femmes et les jeunes, balaiera tout leur appareil de répression cruelle.
Au début de ce mois, le ministère britannique des Affaires étrangères a envoyé une réponse à la plainte déposée par des parlementaires amis de la Résistance contre l’étiquette de terrorisme. Il souligne que les ministres et les autorités du régime des mollahs ont discuté avec leurs homologues en Angleterre et dans l’Union européenne à d’innombrables reprises des Moudjahidine du peuple et de la résistance.
Oui, à d’innombrables reprises et lors d’innombrables marchandages sur le dos de la résistance.
Le ministère britannique des Affaires étrangères dit qu’il a mené ces discussions avec le régime des mollahs pendant des années et qu’il voulait échanger des informations sur les activités de l’OMPI en Grande-Bretagne, en Iran et en Irak avec le régime iranien.
Oui, échanger des informations et fomenter des complots contre le mouvement de la résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais a averti dans sa lettre que toute action visant à supprimer l’OMPI de la liste entraînerait la déstabilisation du régime. Oui, c’est le cœur du problème : supprimer l’OMPI de la liste ferait trembler les fondements des mollahs car leur destinée est entre les mains de cette résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais dans cette lettre révèle pour la première fois que le régime lui avait demandé six mois avant la guerre contre l’Irak quels seraient les effets d’une éventuelle intervention militaire en Irak sur la Résistance iranienne. Les autorités anglaises avaient donné l’assurance qu’elles prendraient au sérieux le cas de la Résistance iranienne en Irak.
Oui, elles allaient le prendre au sérieux en bombardant les centres de la Résistance. Elles ont bombardé la Cité d’Achraf 120 fois en une seule nuit.
La force qui garantit la solution pour cette région a été bombardée et désarmée. Quelle en a été la conséquence ? Les mollahs et les gardiens de la révolution se sont déversés par milliers en Irak et ont plongé cette nation opprimée et blessée dans un tourbillon de sang. Cette erreur fatale des grandes puissances occidentales a enchaîné la Résistance iranienne.
Par conséquent, Messieurs, nous vous appelons à changer cette politique désastreuse, à quitter le camp des mollahs et à accepter le verdict de la Cour européenne de justice. C’est dans votre intérêt, et ce sera un pas déterminant pour mettre fin à la politique de complaisance.
Mais en ce qui concerne cette résistance, ses amis et ses partisans, c’est une lutte promise à une victoire certaine. La volonté d’airain, le sacrifice, la foi et les efforts incessants des membres de cette Résistance et du peuple iranien, casseront l’accusation de terrorisme et avanceront jusqu’à la victoire finale. Cela ne fait aucun doute.
La politique française
Nous appelons aussi la France à mettre fin à la politique qui sous le mandat de M. Chirac avait fait de ce pays le principal allié du fascisme religieux. Le dossier du 17 juin est l’héritage le plus infâme du gouvernement précédent. Ce dossier sert littéralement à maintenir sous contrôle le mouvement de la Résistance iranienne au profit des mollahs. Il est maintenu ouvert pour cette raison.
Ce dossier est sans fondement d’un point de vue juridique et c’est un complot d’un point de vue politique. Dans l’histoire juridique de la France, c’est une affaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont tellement à court, qu’ils ont dû engager des agents des services secrets des mollahs pour servir de témoins.
Ce dossier qui est depuis le début dans une impasse, particulièrement depuis le verdict historique de la Cour européenne de justice, s’est aussi effondré sur le fond.
Lors des élections présidentielles en France, le nouveau président de la République a maintes fois parlé d’une France nouvelle et a promis le changement. Mais je dois rappeler qu’en ce qui concerne l’Iran, ce changement n’aura d’autre signification que de mettre fin à la politique de complaisance qui s’est avérée un échec. La page noire que le dossier du 17 juin a ouvert dans les relations entre la France et le peuple iranien, doit être tournée. C’est le critère le plus important du changement. Ainsi donc, le peuple iranien jugera la nouvelle politique de la France à l’aune de ce qu’elle fera dans la pratique.
Oui, écoutez les Français qui ont, durant toutes ces années, porté au plus haut la solidarité et le soutien à cette résistance. Vive les Français au grand cœur qui se sont élevés contre la politique de complaisance. Permettez-moi ici de leur dire toute ma gratitude :
(en français dans le texte)
« Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je salue chacun d’entre vous, votre présence ici démontre la solidarité et l’amitié profonde entre le peuple français et le peuple iranien. En Iran, les femmes, les étudiants, les ouvriers et les autres couches en colère de la société qui se sont soulevés plusieurs fois ces derniers mois contre le régime des mollahs, se sentent soutenus en vous voyant.
La Cité d’Achraf en Irak, où se trouvent les Moudjahidine du peuple qui résistent à une vague de terreur de l’intégrisme des mollahs se sent soutenue en vous voyant. Pour eux vous incarnez les valeurs essentielles de l’Europe, comme la démocratie, la justice et l’état de droit. Et dans les Français, ils voient la liberté, l’égalité et la fraternité et la France des droits de l’homme. Une France qui n’est pas aux cotés du fascisme religieux. Une France qui ne participe pas à la répression de l’opposition. Une France qui respecte l’aspiration des Iraniens à la liberté, l’état de droit, la laïcité et l’égalité.
Les événements de ces quatre dernières années montrent que la solidarité précieuse des Français a joué un grand rôle face à la politique de complaisance. Face à la rafle du 17 juin 2003, vous avez soutenu la résistance. Vous avez défendu ce mouvement face à la campagne de diabolisation. Vous avez condamné la fabrication de dossier et la manipulation de la justice. Et vous vous êtes élevés courageusement face à l’accusation honteuse de terrorisme et face au refus d’appliquer le jugement de la Cour européenne.
Je suis honorée de votre amitié, et votre solidarité est désormais écrite en lettres d’or dans l’histoire de l’Iran.»
L’ingérence des mollahs en Irak
Mes chers compatriotes,
La vie pleine de souffrances du peuple irakien, rend nécessaire l’importance d’une solution juste et réelle. Chaque jour en Irak, une centaine de personnes au moins roulent dans leur sang. A la fin de chaque journée, 400 enfants deviennent orphelins. Chaque jour, les femmes et les filles sans abris deviennent la cible d’agressions et de harcèlements, et chaque jour des milliers d’Irakiens innocents se retrouvent sans abri.
Ce terrible massacre est planifié à Téhéran dans un état-major supervisé par le guide suprême des mollahs, Khamenei. Parce que si ce régime ne réussit pas à appliquer son plan funeste pour s’emparer de l’Irak, il sera incapable d’assurer sa survie à Téhéran.
Il y a quatre ans, j’avais averti que le danger de l’ingérence du régime iranien en Irak était cent fois plus dangereux que son projet atomique. Au cours des quatre dernières années, ce régime a mis en œuvre sa politique d’occupation rampante de l’Irak. Il est devenu désormais l’occupant principal.
Massoud Radjavi dans son message d’il y a deux semaines au Congrès de la solidarité pour la paix et la liberté du peuple irakien a souligné : « le problème principal en Irak, c’est l’affrontement et la guerre entre deux alternatives sur le sol irakien dans cette conjoncture particulière. L’alternative des mollahs au pouvoir en Iran face à l’alternative irakienne. L’alternative du régime fasciste des mollahs avec tous ses réseaux, ses agents et ceux qui les soutiennent, face à l’alternative anti-fasciste irakienne avec tous ses mouvements, ses groupes, ses partis,ses personnalités démocratiques et patriotiques et ceux qui les soutiennent sur la scène arabe et internationale. »
C’est sur cette base que 5,2 millions d’Irakiens ont affirmé dans une déclaration que la solution est « d’évincer d’Irak le régime iranien et de reconnaître le statut des Moudjahidine du peuple qui sont le contrepoids à l’ingérence du pouvoir iranien. »
Aujourd’hui le régime de Téhéran, voit dans les Moudjahidine du peuple un tel barrage à son ingérence en Irak que, contrairement à toutes les conventions et lois internationales, il ne supporte même pas leur présence non armée et toutes ses restrictions dans ce pays. Comme le dit Massoud Radjavi, c’est là que se trouve le talon d’Achille du monstre de l’intégrisme. Le critère du changement démocratique en Iran est entre les mains de la Résistance du peuple iranien.
Il y a deux semaines dans un rassemblement de 10.000 Irakiens, une déclaration signée par 450.000 habitants de la province de Diyala dont 21 partis, associations et groupes divers, annonçait que toutes les forces nationales et démocratiques de la région de Diyala, de toutes les couches sociales, tribus et religions, se tenaient aux cotés des Moudjahidine de la cité d’Achraf. Et toute agression, accusation et mensonge contre l’OMPI serait considéré comme contraire aux intérêts du peuple irakien. Je rends hommage du fond du cœur aux habitants de la province de Diyala et au noble peuple d’Irak.
Permettez-moi ici d’aborder un sujet sur la tragédie des enfants en Irak. Il y a une dizaine de jours, les chaînes internationales ont montré des images terribles sur un orphelinat là-bas, des enfants innocents dont les parents avaient été assassinés. Ces enfants avaient été torturés, affamés et même violés. Les revenus pétroliers de l’Irak sont pillés par milliards par les mollahs au pouvoir en Iran, tandis que les orphelins irakiens connaissent ces conditions de vie.
Par conséquent, nous proposons aux Nations Unies de prendre en charge un nombre d’orphelins irakiens en mettant à leur disposition tous les moyens que nous possédons. Je propose en particulier que la Résistance iranienne, sous le contrôle de l’UNICEF et conformément à ses critères, prenne en charge mille enfants irakiens et toutes leurs dépenses à la Cité d’Achraf. C’est une proposition purement humanitaire loin de toute considération politique et de propagande. Nous donnerons aussi cette proposition à l’ambassade d’Irak à Paris et nous espérons que le gouvernement actuel irakien donnera son accord à ce plan humanitaire pour mille enfants innocents et que sur ce sujet il ne fera pas cas de l’opposition du régime des mollahs.
Les Moudjahidine du peuple d’Iran
Mes chers compatriotes,
Durant l’offensive des intégristes qui veulent répandre partout la terreur avec une cruauté sans précédent, la ténacité de cette résistance et des Moudjahidine du peuple ouvre des horizons brillants et ravive la flamme de l’espoir dans le cœur d’une société opprimée.
A tel point que les mollahs ont été obligés de fabriquer des séries télévisées pour contrer la vague de sympathie qui pousse les jeunes vers la résistance. Ils n’ont pas le courage d’avouer que toutes ces mises en scène et ces allégations prétendant la fin de la résistance, ont échoué. Ils ont peur de dire que tous ces dossiers fabriqués et ces accusations contre la résistance sont tombés à l’eau. Ils se réfugient alors dans de la propagande hystérique. Mais sachez que si vous consacrez 24 heures sur 24 vos programmes radio télévisés et votre presse contre cette résistance, vous ne pourrez empêcher le renversement de votre théocratie.
Tout le monde sait qu’il y a quatre ans, les coups politiques et militaires les plus durs comparables à un tsunami ont frappé ce mouvement : du désarmement, aux bombardements jusqu’a la rafle du 17 juin. Des coups si durs que si un dixième d’entre eux avait frappé le régime des mollahs, il ne fait aucun doute qu’il aurait renoncé à tout. Mais ce mouvement est sorti de cette crise plus fort, la tête haute et s’est transformé en une menace encore plus grande pour le régime des mollahs.
Alors, quel est le secret de cette résistance et des Moudjahidine ? Quelle est la source de cette détermination ? Comment plusieurs fois tel un phoenix ont-t-ils ressuscité de leurs douleurs et de leurs cendres ? Et dans une situation où les partis politiques les plus puissants dans le monde sont en proie aux déchirements et aux divisions, comment préservent-ils leur unité et renforcent-ils leur développement ?
En plus du sacrifice et de la sincérité, ce secret repose dans l’existence d’une direction compétente et d’une démocratie avancée dans les relations internes, basée sur le libre choix conscient de chacun de ses membres.
Le libre choix, c’est la pierre angulaire de l’amitié profonde et de l’unité interne, de la créativité, du sens des responsabilités et de la qualité humaine dans ce mouvement. C’est pour cette raison que ce mouvement est l’annonciateur de la liberté de choix pour le peuple iranien. Dès le premier jour, Massoud Radjavi avait dit que les Moudjahidine sont là pour se sacrifier afin que le peuple iranien puisse bénéficier de la liberté de choix.
Le secret, c’est aussi qu’ils croient en la victoire au plus profond d’eux-mêmes. Mais ils n’en tirent pas leur motivation et n’ont pas passé leur existence sur des chemins tout tracés sinon ils n’auraient jamais étés capables de résister face au monstre de l’intégrisme.
Des êtres débordant d’espoirs, des êtres tenaces et patients, qui résistent aux tempêtes, qui ont la certitude que le soleil brille au-delà des nuages sombres, et qui ont atteint une étape étonnante des capacités humaines.
Ils rendent possible l’impossible avec une formidable endurance, en acceptant des engagements surprenants et avec un amour sans faille.
Comme le disait Dolores Ibárruri, la Pasionaria : « Racontez à vos enfants à propos de ceux qui ont traversé les océans, les montagnes et les frontières protégées par des baïonnettes, dites-leur que même quand ils étaient menacés par des meutes de chiens qui cherchaient à les dévorer, ils ont renoncé à tout : à leur amour, à leur pays, à leur foyer, à leur richesse, à leur père, à leur mère, à leur conjoint, à leurs frères et leurs sœurs et à leurs enfants … pour nous dire qu’ils sont là pour défendre notre idéal, l’idéal progressiste de toute l’humanité. »
Oui, il y a un idéal, issu des demandes les plus profondes et les plus essentielles du peuple iranien pour lesquelles 120.000 de ses enfants les plus nobles et des symboles comme Neda et Sedigheh, ont donné leur vie. Le souvenir de ces héros restera à jamais dans nos cœurs.
L’Iran de demain
Mes chers compatriotes,
Que les partisans de la complaisance le veuillent ou non, le temps des mollahs est révolu. Nous allons tourner la page de l’oppression et de la souffrance.
- Nous allons bâtir un nouvel Iran, une société libre, un pays de progrès.
- Nous laisserons derrière nous l’époque des exécutions et de la torture.
- Nous abolirons la peine de mort.
- Nous débarrasserons le pays de ces tribunaux intégristes et de ces châtiments moyenâgeux.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’inquisition, du code vestimentaire obligatoire et de l’ingérence dans la vie privée.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’oppression et de la répression tragique des femmes en Iran. Dans tous les domaines, les femmes auront les mêmes droits et libertés que les hommes, les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
- L’époque de l’humiliation des jeunes, l’époque du gaspillage de l’énergie et de la créativité sont révolues. L’Iran libre sera un pays où les jeunes participeront activement à l’édification de leur propre avenir.
- Nous instaurerons un pouvoir basé sur la séparation de la religion et de l’Etat pour que les adeptes des diverses religions et croyances puissent vivre de manière égale cote à cote.
- Un peuple avec autant de talents ne doit plus vivre dans la misère, dans la faim et le chômage.
- Il faudra mettre en place des conditions pour l’investissement et une concurrence économique saine et mettre fin au système de rente et de pillage.
- Il faudra reconstruire l’agriculture et l’industrie dévastées du pays, remplacer le système d’enseignement, d’hygiène et de santé par un système moderne et adapté et faire de notre pays un foyer de développement durable comme il le mérite.
- Un développement où la liberté, la démocratie, et la justice sociale brilleront.
« Le ciel bleu, la nuit clair,
Par la fenêtre, une lumière.
Nous inviterons la lune
à briller sur les coquelicots
et à chanter sur les plaines.
J’invite la lune à briller, briller, briller. »
Oui, nous ferons disparaître la souffrance de l’oppression
Nous bâtirons un nouvel Iran
Un pays fondé sur la liberté
Un pays fondé sur la tolérance …
Un pays fondé sur l’égalité
Alors, amis sincères de la Résistance,
Vous avez tout à votre disposition pour vaincre.
Vous qui avez battu les intégristes dans votre propre pays,
Vous qui avez rassemblé toutes les nationalités dans la république sur la base de la séparation de la religion et de l’Etat,
Vous qui bénéficiez du soutien et de l’affection d’un peuple,
Vous qui avez un idéal de droit et de légitimité devant vous,
Vous qui bénéficiez du grand capital d’un mouvement doté de quatre décennies de luttes incessantes et d’une organisation unie et puissante,
Et vous qui avez Massoud pour dirigeant,
Oui, vous avez tout pour la victoire
Oui, vous avez tout pour la victoire
Alors levez-vous !
Prenez le drapeau de Sattar et de Mossadegh
De Hanifnejad, de Mohsen et de Badizadegan,
de Djazani et d’Ahmadzadeh, de Pouyan et de Paknejad
d’Achraf et de Khiabani, faites les revivre en vous !
Rallumez partout les flammes de la lutte !
Vous serez vainqueurs !
Vous serez vainqueurs !
Oui, vous serez vainqueurs !
Ce regard persan qui plonge au fond de l'âme,
Pour percevoir le mal d'un égard infâme,
Devenue méfiante de ces humains menaçant,
Elle devient invisible pour tous ceux qui la blâme,
Fuyant non de peur mais de rage silencieuse,
Telle une flèche de ses griffes audacieuses,
Déchirent sa proie aussi vif qu'un fouet de lame,
C'est une chienne de lune au grand cœur ouvert,
Protectrice farouche de ceux qu'elle porte en amour,
Fidèle à son clan guerrière du long parcours,
Aux sens éveillés, fait appel à l'univers…
Sous les étoiles, son hurlement rejoint le Loup Céleste,
Maître du savoir, Éclaireur vers la source de sagesse,
Protégée de sa fourrure duvet de tendresse...
Martedì 16 febbraio, alle ore 20:00, le Amiche e gli Amici del “Vecchio Circolo” sono invitati per un nuovo appuntamento del Gruppo di lettura!
Gli incontri dedicati ai classici, scelti dai Soci del Circolo della Lettura "Barbara Cosentino", proseguono con un capolavoro indiscusso della letteratura russa: "Il maestro e Margherita" di Mikhail Afanas'evič Bulgakov, pubblicato postumo nel 1967, oltre venticinque anni dopo la sua travagliata stesura definitiva.
Un’opera visionaria e impietosa, permeata di satira graffiante e mistica allegoria, di certo non ortodossa, dove sentieri narrativi e livelli di lettura si stratificano in un complicato dedalo di rimandi e citazioni... Un capolavoro, appunto!
«Seguimi, lettore! Sia recisa la lingua infame al mentitore che ha negato l’esistenza di un amore autentico, fedele ed eterno sulla terra!»
''Abolire la Bossi-Fini è una declamazione demagogica. Non è che abolendo la Bossi-Fini si salvano i morti nel nostro mare. Gli immigrati continuerebbero ad arrivare”. Queste parole non sono state pronunciate da qualche razzista, xenofobo, leghista o da Grillo e Casaleggio che ordinano ai senatori grillini di ritirare l’emendamento approvato in Commissione al Senato con i voti del Pd.
No, le ha pronunciate il vicepresidente del Consiglio, segretario del Pdl e ministro degli Interni, Angelino Alfano. Abbiamo visto la sua dichiarazione in tv, a muso duro, attacca tutti coloro che chiedono l’abolizione di questa legge infame e della appendice inserita dall’allora ministro Maroni. Sappiamo bene anche noi che bisogna “colpire i mercanti di uomini”, come dice l’Angelino, che deve intervenire l’Europa perché l’Italia da sola non può far fronte ad un flusso migratorio, alla fuga di migliaia di persone che vogliono lasciarsi alle spalle guerre, devastazioni, persecuzioni, fame.
Non ci vuole un’Alfano qualsiasi a ricordarcelo. Anzi, sappiamo bene che quando governava il suo capo, il pregiudicato Berlusconi e lui era ministro la sola cosa messa in cantiere è stata la Bossi Fini, il respingimento di donne, uomini, bambini, una crudeltà di cui l’Italia, o meglio chi la governava, si è resa responsabile agli occhi del mondi. Alfano, forse ancora in preda ai fumi di lunghe conversazioni notturne con Berlusconi che riguardano il futuro del Pdl, quello di Forza Italia, il suo ruolo, quello dei falchi e della colombe, non si è reso conto di quello che diceva. Sia come sia se ne deve vergognare.
E’ disumano, incivile, incriminare i superstiti.
E’ vero che abolire il reato, di clandestinità, abolire la Bossi-Fini non evita le migrazioni, non ferma i barconi, non ferma i morti affogati, non purifica il mare diventato una bara. Ma è altrettanto vero che impedisce la vergogna di incriminare i superstiti, quasi fosse una colpa quella di essersi salvati. Impedisce di riempire gli scaffali dei tribunali di fogliacci inutili, pratiche amministrative con multe che vanno dai cinquemila ai diecimila euro. Che nessuno dei superstiti è in grado di pagare e che nessuno ha mai pagato. Forse Alfano pensa che donne e uomini che rischiano la pelle su barconi che neppure nelle acque stagnanti di un fosso garantirebbero una navigazione sicura, siano dei nababbi. Non solo, abolendo questo reato, abolendola la Bossi-Fini, si abolirebbe un altro reato infame, quello che rende complici chi porta soccorso ai migranti e incorrono in reato. Dunque per Alfano tutta demagogia. Ma dall’Italia e dall’Europa, dal mondo, si levano voci, contro la legge anti-immigrazione. Decine di migliaia di cittadini stanno firmando una petizione al governo, parla il mondo della Chiesa.
Il vice premier non ascolta neppure la voce della Chiesa
Ascoltiamo il cardinale Antonio Maria Vigliò, presidente del Pontificio Consiglio dei migranti: ” Ma allora-dice- quei 309 immigrati, tutte persone innocenti, che sono morte affogate nelle acque di Lampedusa erano tutti criminali da arrestare?: Criminali anche profughi che risultano dispersi”. Abolire subito il reato di clandestinità, dice il cardinale. Alfano nel suo orribile cinismo non ascolta neppure la voce della Chiesa. Eppure si professa cattolico, praticante. Meglio Bossi, Maroni di papa Francesco? Vengono dal mondo della cultura, della scienza, prese di posizione, appelli. Parlano i Nobel per la Pace BettyWilliams, l'ex presidente del Costarica Oscar Arias Sanchez, John Hume e l'International Peace Bureau, che raggruppa le più importanti organizzazioni internazionali in materia di disarmo e riconciliazione che affermano: "Gli italiani hanno combattuto per i diritti civili e, siamo sicuri, non vogliono questa vergogna". Si è fatta promotrice della lettera inviata al governo sottoscritta dagli altri Nobel Betty Williams, nord-irlandese di Belfast, insignita del Nobel nel 1976, attualmente impegnata ad accogliere bambini rifugiati in Basilicata.
I Premi Nobel. Gli italiani non vogliono questa vergogna
“E’ per noi preoccupante - scrivono i Nobel - che in uno dei Paesi del G8 vengano adottate leggi che sono ai limiti del rispetto dei diritti umani. Leggi che rischiano di non riconoscere l’esistenza di vite umane, di storie, di tragedie e che trasformano in criminali chi ospita immigrati e che prestano soccorso. Gli italiani non sono questo. Gli italiani hanno combattuto negli Stati Uniti per il riconoscimento dei diritti civili, non hanno esitato a chiedere l’abolizione di tanti soprusi in Germania, in Svizzera, in Sud America. Gli Italiani, ne siamo sicuri, non vogliono questa vergogna. L’Italia desidera con orgoglio rivendicare la propria natura: la cultura dell’accoglienza".
IlE’ d’obbligo per il premier rispondere agli appelli
Demagoghi on, Alfano? Concludendo vogliamo solo ricordare che appelli, lettere sono arrivate al governo di cui premier è Enrico Letta. Attendendo che parli, ed operi, gli ricordiamo che tacere e stare fermi sarebbe il segno di una complicità inaccettabile.
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Le vacarme des mollahs dans leur course aux armes atomiques, le sifflement strident de leurs bombes qui déchiquettent l’Irak et les hurlements de peur et de terreur qu’ils sèment dans le pays, ne sont pas la voix de l’Iran.
La voix de l’Iran retentit à travers les slogans des jeunes Moudjahidine et militants qui dans le soulèvement contre le rationnement de l’essence lancent « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les cris des femmes courageuses, le visage couvert de sang, qui dans le face à face avec les gardiens de la révolution ces derniers mois, ont bouleversé le monde.
La voix de l’Iran, c’est la voix d’Elham, cette fillette de 10 ans au rassemblement des enseignants protestataires à Téhéran, qui parle de son père en prison et fait pleurer des milliers d’enseignants.
Le cri de l’Iran, c’est le cri des ouvriers qui scandaient le 1er mai « On ne veut pas du nucléaire, on veut de quoi vivre et du travail», et « un avenir, c’est notre droit inaliénable ».
La voix de l’Iran, ce sont les battements des cœurs oppressés de 71 adolescents condamnés à mort.
La voix de l’Iran, ce sont les lamentations des mères kurdes et baloutches et des femmes arabes du Khouzistan qui pleurent la mort de leurs fils pendus ces derniers mois dans les rues de Sanandaj, Zahedan et Ahwaz.
La voix de l’Iran, ce sont les slogans des étudiants de Polytechnique et des universités de tout le pays qui crient « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les hurlements de douleur dans les salles de torture des mollahs. « Je suis encore vivant, ma voix ne s’est pas éteinte, je brise le silence d’un millier dans la section 209. »
La voix de l’Iran c’est le grondement des Moudjahidine de la liberté, qui appellent depuis la Cité d’Achraf, les Iraniens à se lever pour la liberté.
Et nous aujourd’hui, d’une seule voix avec les Iraniens insurgés, nous crions qu’au lieu du régime des mollahs, il faut instaurer la liberté et la souveraineté populaire.
Oui, c’est ça la voix de l’Iran.
Le soulèvement général des 26 et 27 juin déclenché par la crise de l’essence, montre le véritable visage d’une société exaspérée au bord de l’explosion. Ce soulèvement est le témoignage le plus objectif et le plus clair des revendications brûlantes des Iraniens. Ils veulent renverser le régime des mollahs.
Les cris de « Mort à Ahmadinejad » qui ont immédiatement retenti dans les rues de Téhéran, les charges courageuses des insurgés contre les centres du pouvoir et la panique qui s’est emparée du régime, tout montrait que cela dépassait de loin une crise économique. Il s’agit d’une crise qui marque la phase terminale du régime et sa destruction.
C’est en instaurant un couvre-feu, en arrêtant des centaines de personnes et en faisant des morts et des blessés parmi les jeunes, que le régime a répondu. Le guide suprême des mollahs a donné l’ordre d’agir fermement, en faisant des exemples. Mais ce qui est exemplaire, c’est la défaite cuisante que le soulèvement populaire vient d’infliger aux mollahs et à leurs alliés.
En une heure, toute la démagogie de ces deux dernières années où ils disaient vouloir partager les revenus pétroliers avec le peuple, est partie en fumée.
Tous les slogans du pouvoir sur le programme atomique, comme quoi « l’énergie nucléaire est notre droit inaliénable », ont disparu dans les flammes du soulèvement.
Toute la propagande des apologistes de la complaisance sur la stabilité et la puissance des mollahs, s’est évanouie. Et la marque de terroriste qu’ils collent à la résistance pour la liberté, a brûlé dans le feu de l’insurrection.
Et maintenant c’est au tour du peuple iranien de demander : avec toutes ces annonces sur les progrès scientifiques pour justifier le programme nucléaire contraire aux intérêts de la nation, comment se fait-il qu’en trente ans vous n’ayez même pas été capables de construire une raffinerie pour produire de l’essence ? Pourquoi tout cet argent que vous avez dilapidé pour fabriquer une bombe atomique, vous ne l’avez pas utilisé pour raffiner de l’essence ? Pourquoi en imposant ce rationnement de l’essence, avez-vous détruit en une nuit la source de revenus d’une immense partie de la population ? Pourquoi tout à coup, avez-vous réduit au chômage et à la misère des millions de personnes ?
Ils n’ont pas de réponse, parce qu’ils sont au bout du chemin. Ils ne savent rien faire d’autre que réprimer et exporter le terrorisme et l’intégrisme. Ils sont dans une impasse.
C’est pourquoi ces deux dernières années, tout ce que les Etats partisans de la complaisance ont misé ou prétendu sur le régime des mollahs, s’est avéré faux.
Ils ont dit qu’en encourageant les mollahs, ils changeraient leur comportement. Or au lieu de changer, les mollahs ont enfoncé l’Irak dans un bain de sang, ont entraîné le Liban dans le chaos, ont divisé en deux la Palestine et ont ramené le terrorisme et l’effusion de sang en Afghanistan.
Ces Etats ont dit qu’avec les marchandages et les négociations, ils obtiendraient l’accord des mollahs pour suspendre leur programme atomique. Or ces derniers ont développé leurs activités pour fabriquer des armes nucléaires et ont ignoré trois résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ils prétendaient qu’un embargo pousserait les Iraniens à soutenir le régime, ils peuvent ouvrir les yeux maintenant et voir ce soulèvement général. Et cela se passe alors que l’étiquette de terroriste collée à la résistance permet aux mollahs de maîtriser les effets des sanctions. Imaginez alors ce qui se passera, le jour où cette étiquette de terrorisme disparaîtra !
Oui, le problème c’est que toutes les politiques face à la crise iranienne ont abouti à un échec. Pour l’Iran, la région et l’Irak, il n’y a qu’une solution et c’est un changement démocratique réalisé par le peuple iranien et sa résistance.
Le choix des Iraniens, c’est la liberté et la démocratie. C’est pour elles que Satarkhan, notre héro national, s’est battu en 1908. C’était la grande espérance de Mossadegh dans les années 1950. Et c’est le but de la résistance érigée par Massoud Radjavi. Nous ne baisserons pas les bras pas tant que nous ne l’aurons pas atteint.
Il y a deux jours, l’Union européenne, comme on pouvait le prévoir, après sept mois de fraude et d’intrigues, a finalement piétiné le verdict de la Cour de Justice Européenne et dans une mesure illégale, a maintenu le nom des Moudjahidine sur la liste en servant les intérêts du parrain du terrorisme.
À cause de la clarté du verdict supprimant le nom de l’OMPI de cette liste, le Conseil des Ministres a été incapable d’en publier une pendant 13 mois. Il devait choisir entre deux voies : soit supprimer l’OMPI de la liste et brouiller ses relations avec le régime des mollahs, soit être frappé de honte et de discrédit pour avoir violé un arrêt de justice et coopéré avec le régime des mollahs.
Il a finalement choisi le scandale. Mais il doit savoir que la complicité avec les bourreaux des enfants et des jeunes en Iran, la collaboration avec les responsables du massacre de la population en Irak et l’ennemi de la paix dans la région et l’assistance fournie aux banquiers du terrorisme dans le monde, est une tache honteuse qui souillera à jamais l’histoire de l’Europe.
J’appelle toutes les femmes et tous les hommes libres d’Europe, quelle que soit leur fonction, à prendre leur distance avec cette tache honteuse et à obliger le Conseil des Ministres de l’Union européenne à se plier au verdict et à la loi. La Résistance iranienne utilisera tous les moyens politiques et juridiques légitimes, pour faire appliquer ce verdict et pour faire supprimer le nom de l’OMPI de la liste noire.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil des Ministres européen aurait pu faire appel, mais il a préféré désobéir à la décision de justice. Puis il a fraudé pour dissimuler son infraction.
Le 30 janvier, le Conseil des Ministres européen a annoncé son intention de maintenir cette inscription. En même temps, il a demandé à la Résistance iranienne de présenter les raisons pour lesquelles elle rejette cette accusation, en lui donnant un mois de délai. La décision de maintenir l’OMPI sur la liste est une infraction et la demande de documents une fraude évidente.
Car ils avaient déjà pris la décision de contourner le verdict de la cour de justice. Dans les documents qu’ils ont remis récemment aux avocats, il est dit que le 18 décembre, c'est-à-dire six jours à peine après le verdict, ils ont abordé dans une réunion les « étapes nécessaires pour maintenir le nom de l’OMPI dans la liste ».
C’est ce que ces messieurs du Conseil des Ministres appellent la démocratie !
Au lieu d’examiner et de faire des recherches, ils font des réunions pour savoir par quelle tactique frauduleuse ils peuvent maintenir l’OMPI sur la liste noire.
Tandis que le Conseil des Ministres, dans des lettres successives, a prétendu que la décision finale n’avait pas encore été prise, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a reconnu que la décision avait été adoptée au mois de janvier. C’est-à-dire avant que la Résistance, conformément au délai d’un mois, ne remette ses documents. Le bureau de la Chancelière allemande a dévoilé une autre contradiction, en disant que la décision avait été prise au mois de février.
Par conséquent ce mois de délai est une véritable supercherie.
Ils ont prétendu que le verdict ne portait que sur la procédure. Ils ont prétendu que le verdict n’annulait que la décision de 2005 de l’Union européenne et ne concernait pas celle de l’année suivante.
Mais comme l’a montré Lord Slynn dans son précieux avis juridique, c’est là une allégation trompeuse. Le Conseil a accepté l’annulation de sa décision de 2005. De même, il a reconnu au tribunal que conformément à un article du traité européen, toute autre décision de substitution devait être annulée.
Par conséquent le Conseil des Ministres a enfreint ouvertement ses obligations vis-à-vis du traité européen. Ce qui s’est passé, c’est une violation des droits fondamentaux, et cela va bien au-delà de la procédure et de la manière dont sont prises les décisions. Ce sont donc les droits du peuple iranien qui ont été violés.
Oui, toute la dispute porte sur les droits du peuple iranien et avec cette inscription sur la liste noire, ils ont été livrés sur un plateau au régime des mollahs. Mais sachez que nous et notre peuple, nous arracherons ces droits usurpés des griffes des mollahs
Des documents douteux ;
Le Conseil des Ministres européen a été obligé à la suite des demandes répétées des avocats, de leur remettre ses documents sur les accusations de terrorisme.
Le Conseil a certainement dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour rassembler ces documents. Mais la montagne a fini par accoucher d’une souris, et au lieu de documents juridiques valables, il a transmis une poignée de papiers sans valeur.
Une partie de ces papiers n’a pas de sources et on ne sait pas d’où ils sortent. D’autres ne sont pas datés. Certains ne portent même pas le nom des Moudjahidine du peuple et n’ont aucun rapport avec l’OMPI. D’autres enfin ont été pris sur des sites Internet douteux.
Est-ce qu’il s’agit de documents juridiques ou de futilités qui déshonorent l’Union européenne et nous font perdre du temps ? Et n’aurait-il pas été préférable qu’ils aient le courage de dire qu’ils n’avaient rien ?
Ecoutez : Un de ces documents dit que puisque le ministre de l’Intérieur britannique avait mis le mouvement de la résistance dans la liste du terrorisme en 2001, il s’agissait donc de terroristes. Un proverbe persan dit : Quand on demande au renard de produire un témoin, il désigne sa queue ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ministre a souligné à deux reprises l’an passé qu’il avait mis l’OMPI dans la liste à la demande des mollahs.
Dans un autre document, on prétend que cette résistance ne bénéficie d’aucun soutien en Iran. Bien ! Quel rapport avec l’accusation de terrorisme ? D’ailleurs, cela montre que la complaisance avec les mollahs, n’a pas seulement privé ces messieurs de lucidité et de raison, elle les a aussi privés de la vue. Alors messieurs, ouvrez les yeux et regardez la base populaire de cette résistance. Vous ne voyez donc pas quelle tempête les jeunes Moudjahidine et militants ont soulevée ces jours-ci.
Ecoutez encore : un autre document intéressant sur le prétendu terrorisme de cette résistance. On peut y lire : il y a huit ans, lors d’un débat au parlement britannique, le représentant du gouvernement a rejeté les déclarations de la Résistance iranienne en disant que le résultat de l’élection présidentielle de Khatami renforçait l’optimisme sur le développement des futures relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne.
Quel rapport il y a-t-il entre votre optimisme sur le mollah Khatami, l’avancée des dites réformes en Iran, et coller l’étiquette de terrorisme à cette résistance ? D’ailleurs, maintenant qu’à la place des réformes, la bande la plus extrémiste du régime est arrivée au pouvoir et met le monde à feu et à sang, jugez par vous-mêmes : Etait-ce de l’optimisme ou de la stupidité ?
Et voici encore un autre document qui dit : Le mouvement de la résistance s’est exilé en 1981 et il est parti en Irak. Là où actuellement se trouve une armée de plusieurs milliers de combattants et où ils sont soutenus par le régime irakien.
Mais enfin Messieurs ! Cela fait environ quatre ans que l’ancien régime irakien a été renversé et qu’il n’existe plus ! Vous ne voyez donc pas que les Moudjahidine du peuple ne sont plus armés depuis quatre ans ?
«Balivernes ! Etes-vous ivres, auriez-vous perdu la tête ou faites-vous exprès?»
Mais il y a encore un document très significatif : Le Conseil des Ministres brandit un article publié il y a dix ans dans la presse internationale comme un de ses documents. On peut y lire que cette résistance « est toujours la plus forte opposition à un régime qui est un hors-la-loi international… »
Alors c’est clair, votre crime, c’est d’être l’opposition la plus forte à un régime hors-la-loi.
Mais voilà un autre crime, selon un document du Conseil des Ministres: « Les dirigeants du Conseil national de la Résistance disent que lorsque le moment opportun sera venu, cette résistance se lèvera en soutien au soulèvement général contre le gouvernement intégriste. Ils disent : Nous avons l’intention de coordonner cette résistance avec la montée des troubles sociaux pour balayer les mollahs. »
Alors votre crime, c’est aussi d’attiser les protestations et les soulèvements de votre peuple et d’y apporter votre soutien.
Messieurs, il faut vous dire que nous ne cesserons jamais de lutter pour la liberté. Jamais nous ne cesserons. Jamais nous ne cesserons d’attiser les protestations des étudiants, des ouvriers, des enseignant et de les soutenir. C’est un combat que nous mènerons jusqu’à la victoire.
Oui, selon ce document, le plan de cette résistance pour écarter les mollahs revient à s’appuyer sur un soulèvement populaire.
Vous voyez ? D’un coté ils prétendent que la résistance est terroriste, puisqu’elle n’a pas de base populaire. Et d’un autre ils prétendent qu’elle est terroriste puisqu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire.
Alors que faut-il croire ?
Ni l’un ni l’autre. Ce qu’il faut croire, c’est que les grandes puissances occidentales ont réprimé la solution dont elles disent qu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire. Ainsi donc ce document du Conseil des Ministres est un document sur le crime des partisans de la complaisance.
Oui, Messieurs, vous êtes coupables. Vous êtes coupables d’avoir taxé de terrorisme la résistance contre le fascisme religieux. Vous êtes coupables de faire croire au monde qu’il n’y a pas de solution à la crise iranienne. Et il ne fait aucun doute que vous serez déshonorés devant les Nations européennes.
Je suis heureuse que vous disiez que les papiers caducs, contradictoires et trompeurs qui violent la loi, n’ont aucune légitimité dans l’Europe d’aujourd’hui.
Depuis l’annonce du verdict de la Cour européenne de Justice, plus de mille parlementaires de divers pays d’Europe ont condamné le refus du Conseil des Ministres d’appliquer le verdict. Un grand nombre d’organes parlementaires ont protesté à travers des déclarations, des résolutions et des lettres officielles, notamment dans les parlements britannique, français, allemand, italien, hollandais, danois, polonais et tchèque, contre la position du Conseil des Ministres.
C’est là que nous devons répéter la question du Dr. Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen : Il y a-t-il quelqu’un qui pense que mille parlementaires de pays démocratiques se trompent tous ensemble?
Nous aussi nous avons des questions : lorsque vous ignorez les résolutions et les décrets de lois des plus hauts organes parlementaires en Europe et lorsque vous piétinez un arrêt de justice, que reste-t-il de la démocratie ?
Quand vous prenez vos décisions unilatéralement et en secret, que reste-t-il de la démocratie ?
Mais est-ce que la démocratie ce n’est pas répondre de ses actes, ce n’est pas écouter des avis différents, ce n’est pas respecter l’état de droit et la transparence?
Alors ce centre secret au cœur de l’Union européenne qui décide sur les accusations de terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Un palais de verre noir mystérieux du nom de Clearing House, dont on ne connaît ni l’emplacement, ni les membres, ni le calendrier.
Est-ce qu’il s’agit d’un organe européen conforme aux normes démocratiques ou d’une arrière-salle obscure? Mais laissez-nous dire aux occupants de cette arrière-salle obscure que même s’ils jettent les droits du peuple iranien dans la gueule d’un monstre, nous irons les en retirer.
Quand le 17 juin 2003, dans le but de détruire la résistance, le gouvernement de M. Chirac a lancé contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne une véritable armada, il a étendu les frontières de la complaisance de manière incroyable en participant directement à la répression de la population iranienne. Il s’est abaissé à être l’exécutant de la dictature religieuse.
Ils ont été si loin dans cette voie qu’ils ont ouvert les portes aux agents des services secrets des mollahs, pour qu’ici même à Paris, il commettent des crimes à l’arme blanche et préparent le terrain à des attentats terroristes.
À la recherche d’accords économiques, les gouvernements européens, et à leur tête Paris, prétendaient vouloir modérer le régime des mollahs. Mais quel en a été le résultat ?
Au lieu de se modérer, les mollahs ont mis Ahmadinejad au pouvoir et se sont consacrés à la bombe atomique et à dévorer l’Irak. Le phénomène Ahmadinejad, c’est le résultat de l’alliance du fascisme religieux et de la politique de complaisance.
Mais en vérité, ce que les grandes puissances occidentales n’ont toujours pas pris en compte, c’est que la Résistance iranienne constitue la clé majeure et la plus efficace des événements en Iran et dans cette région. Il y a 27 ans, Khomeiny avait dit que son principal ennemi n’était ni l’Amérique ni l’URSS, mais les Moudjahidine du peuple. Aujourd’hui aussi, Khamenei son disciple, montre que les porte-avions américains dans le Golfe persique ne représentent pas un vrai danger pour son pouvoir, ni les pressions internationales, mais que ce sont bien les Moudjahidine du peuple, la Cité d’Achraf et la Résistance iranienne, c’est-à-dire ceux qui inspirent les soulèvements et les protestations explosives de la société iranienne, qui représentent un danger pour l’existence de son régime.
C’est un danger qui fait trembler les mollahs nuit et jour. C’est contre cela qu’ils veulent se doter de la bombe atomique pour maintenir leur pouvoir vacillant. Mais la tornade de liberté que le peuple iranien soulèvera, particulièrement les femmes et les jeunes, balaiera tout leur appareil de répression cruelle.
Au début de ce mois, le ministère britannique des Affaires étrangères a envoyé une réponse à la plainte déposée par des parlementaires amis de la Résistance contre l’étiquette de terrorisme. Il souligne que les ministres et les autorités du régime des mollahs ont discuté avec leurs homologues en Angleterre et dans l’Union européenne à d’innombrables reprises des Moudjahidine du peuple et de la résistance.
Oui, à d’innombrables reprises et lors d’innombrables marchandages sur le dos de la résistance.
Le ministère britannique des Affaires étrangères dit qu’il a mené ces discussions avec le régime des mollahs pendant des années et qu’il voulait échanger des informations sur les activités de l’OMPI en Grande-Bretagne, en Iran et en Irak avec le régime iranien.
Oui, échanger des informations et fomenter des complots contre le mouvement de la résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais a averti dans sa lettre que toute action visant à supprimer l’OMPI de la liste entraînerait la déstabilisation du régime. Oui, c’est le cœur du problème : supprimer l’OMPI de la liste ferait trembler les fondements des mollahs car leur destinée est entre les mains de cette résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais dans cette lettre révèle pour la première fois que le régime lui avait demandé six mois avant la guerre contre l’Irak quels seraient les effets d’une éventuelle intervention militaire en Irak sur la Résistance iranienne. Les autorités anglaises avaient donné l’assurance qu’elles prendraient au sérieux le cas de la Résistance iranienne en Irak.
Oui, elles allaient le prendre au sérieux en bombardant les centres de la Résistance. Elles ont bombardé la Cité d’Achraf 120 fois en une seule nuit.
La force qui garantit la solution pour cette région a été bombardée et désarmée. Quelle en a été la conséquence ? Les mollahs et les gardiens de la révolution se sont déversés par milliers en Irak et ont plongé cette nation opprimée et blessée dans un tourbillon de sang. Cette erreur fatale des grandes puissances occidentales a enchaîné la Résistance iranienne.
Par conséquent, Messieurs, nous vous appelons à changer cette politique désastreuse, à quitter le camp des mollahs et à accepter le verdict de la Cour européenne de justice. C’est dans votre intérêt, et ce sera un pas déterminant pour mettre fin à la politique de complaisance.
Mais en ce qui concerne cette résistance, ses amis et ses partisans, c’est une lutte promise à une victoire certaine. La volonté d’airain, le sacrifice, la foi et les efforts incessants des membres de cette Résistance et du peuple iranien, casseront l’accusation de terrorisme et avanceront jusqu’à la victoire finale. Cela ne fait aucun doute.
La politique française
Nous appelons aussi la France à mettre fin à la politique qui sous le mandat de M. Chirac avait fait de ce pays le principal allié du fascisme religieux. Le dossier du 17 juin est l’héritage le plus infâme du gouvernement précédent. Ce dossier sert littéralement à maintenir sous contrôle le mouvement de la Résistance iranienne au profit des mollahs. Il est maintenu ouvert pour cette raison.
Ce dossier est sans fondement d’un point de vue juridique et c’est un complot d’un point de vue politique. Dans l’histoire juridique de la France, c’est une affaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont tellement à court, qu’ils ont dû engager des agents des services secrets des mollahs pour servir de témoins.
Ce dossier qui est depuis le début dans une impasse, particulièrement depuis le verdict historique de la Cour européenne de justice, s’est aussi effondré sur le fond.
Lors des élections présidentielles en France, le nouveau président de la République a maintes fois parlé d’une France nouvelle et a promis le changement. Mais je dois rappeler qu’en ce qui concerne l’Iran, ce changement n’aura d’autre signification que de mettre fin à la politique de complaisance qui s’est avérée un échec. La page noire que le dossier du 17 juin a ouvert dans les relations entre la France et le peuple iranien, doit être tournée. C’est le critère le plus important du changement. Ainsi donc, le peuple iranien jugera la nouvelle politique de la France à l’aune de ce qu’elle fera dans la pratique.
Oui, écoutez les Français qui ont, durant toutes ces années, porté au plus haut la solidarité et le soutien à cette résistance. Vive les Français au grand cœur qui se sont élevés contre la politique de complaisance. Permettez-moi ici de leur dire toute ma gratitude :
(en français dans le texte)
« Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je salue chacun d’entre vous, votre présence ici démontre la solidarité et l’amitié profonde entre le peuple français et le peuple iranien. En Iran, les femmes, les étudiants, les ouvriers et les autres couches en colère de la société qui se sont soulevés plusieurs fois ces derniers mois contre le régime des mollahs, se sentent soutenus en vous voyant.
La Cité d’Achraf en Irak, où se trouvent les Moudjahidine du peuple qui résistent à une vague de terreur de l’intégrisme des mollahs se sent soutenue en vous voyant. Pour eux vous incarnez les valeurs essentielles de l’Europe, comme la démocratie, la justice et l’état de droit. Et dans les Français, ils voient la liberté, l’égalité et la fraternité et la France des droits de l’homme. Une France qui n’est pas aux cotés du fascisme religieux. Une France qui ne participe pas à la répression de l’opposition. Une France qui respecte l’aspiration des Iraniens à la liberté, l’état de droit, la laïcité et l’égalité.
Les événements de ces quatre dernières années montrent que la solidarité précieuse des Français a joué un grand rôle face à la politique de complaisance. Face à la rafle du 17 juin 2003, vous avez soutenu la résistance. Vous avez défendu ce mouvement face à la campagne de diabolisation. Vous avez condamné la fabrication de dossier et la manipulation de la justice. Et vous vous êtes élevés courageusement face à l’accusation honteuse de terrorisme et face au refus d’appliquer le jugement de la Cour européenne.
Je suis honorée de votre amitié, et votre solidarité est désormais écrite en lettres d’or dans l’histoire de l’Iran.»
L’ingérence des mollahs en Irak
Mes chers compatriotes,
La vie pleine de souffrances du peuple irakien, rend nécessaire l’importance d’une solution juste et réelle. Chaque jour en Irak, une centaine de personnes au moins roulent dans leur sang. A la fin de chaque journée, 400 enfants deviennent orphelins. Chaque jour, les femmes et les filles sans abris deviennent la cible d’agressions et de harcèlements, et chaque jour des milliers d’Irakiens innocents se retrouvent sans abri.
Ce terrible massacre est planifié à Téhéran dans un état-major supervisé par le guide suprême des mollahs, Khamenei. Parce que si ce régime ne réussit pas à appliquer son plan funeste pour s’emparer de l’Irak, il sera incapable d’assurer sa survie à Téhéran.
Il y a quatre ans, j’avais averti que le danger de l’ingérence du régime iranien en Irak était cent fois plus dangereux que son projet atomique. Au cours des quatre dernières années, ce régime a mis en œuvre sa politique d’occupation rampante de l’Irak. Il est devenu désormais l’occupant principal.
Massoud Radjavi dans son message d’il y a deux semaines au Congrès de la solidarité pour la paix et la liberté du peuple irakien a souligné : « le problème principal en Irak, c’est l’affrontement et la guerre entre deux alternatives sur le sol irakien dans cette conjoncture particulière. L’alternative des mollahs au pouvoir en Iran face à l’alternative irakienne. L’alternative du régime fasciste des mollahs avec tous ses réseaux, ses agents et ceux qui les soutiennent, face à l’alternative anti-fasciste irakienne avec tous ses mouvements, ses groupes, ses partis,ses personnalités démocratiques et patriotiques et ceux qui les soutiennent sur la scène arabe et internationale. »
C’est sur cette base que 5,2 millions d’Irakiens ont affirmé dans une déclaration que la solution est « d’évincer d’Irak le régime iranien et de reconnaître le statut des Moudjahidine du peuple qui sont le contrepoids à l’ingérence du pouvoir iranien. »
Aujourd’hui le régime de Téhéran, voit dans les Moudjahidine du peuple un tel barrage à son ingérence en Irak que, contrairement à toutes les conventions et lois internationales, il ne supporte même pas leur présence non armée et toutes ses restrictions dans ce pays. Comme le dit Massoud Radjavi, c’est là que se trouve le talon d’Achille du monstre de l’intégrisme. Le critère du changement démocratique en Iran est entre les mains de la Résistance du peuple iranien.
Il y a deux semaines dans un rassemblement de 10.000 Irakiens, une déclaration signée par 450.000 habitants de la province de Diyala dont 21 partis, associations et groupes divers, annonçait que toutes les forces nationales et démocratiques de la région de Diyala, de toutes les couches sociales, tribus et religions, se tenaient aux cotés des Moudjahidine de la cité d’Achraf. Et toute agression, accusation et mensonge contre l’OMPI serait considéré comme contraire aux intérêts du peuple irakien. Je rends hommage du fond du cœur aux habitants de la province de Diyala et au noble peuple d’Irak.
Permettez-moi ici d’aborder un sujet sur la tragédie des enfants en Irak. Il y a une dizaine de jours, les chaînes internationales ont montré des images terribles sur un orphelinat là-bas, des enfants innocents dont les parents avaient été assassinés. Ces enfants avaient été torturés, affamés et même violés. Les revenus pétroliers de l’Irak sont pillés par milliards par les mollahs au pouvoir en Iran, tandis que les orphelins irakiens connaissent ces conditions de vie.
Par conséquent, nous proposons aux Nations Unies de prendre en charge un nombre d’orphelins irakiens en mettant à leur disposition tous les moyens que nous possédons. Je propose en particulier que la Résistance iranienne, sous le contrôle de l’UNICEF et conformément à ses critères, prenne en charge mille enfants irakiens et toutes leurs dépenses à la Cité d’Achraf. C’est une proposition purement humanitaire loin de toute considération politique et de propagande. Nous donnerons aussi cette proposition à l’ambassade d’Irak à Paris et nous espérons que le gouvernement actuel irakien donnera son accord à ce plan humanitaire pour mille enfants innocents et que sur ce sujet il ne fera pas cas de l’opposition du régime des mollahs.
Les Moudjahidine du peuple d’Iran
Mes chers compatriotes,
Durant l’offensive des intégristes qui veulent répandre partout la terreur avec une cruauté sans précédent, la ténacité de cette résistance et des Moudjahidine du peuple ouvre des horizons brillants et ravive la flamme de l’espoir dans le cœur d’une société opprimée.
A tel point que les mollahs ont été obligés de fabriquer des séries télévisées pour contrer la vague de sympathie qui pousse les jeunes vers la résistance. Ils n’ont pas le courage d’avouer que toutes ces mises en scène et ces allégations prétendant la fin de la résistance, ont échoué. Ils ont peur de dire que tous ces dossiers fabriqués et ces accusations contre la résistance sont tombés à l’eau. Ils se réfugient alors dans de la propagande hystérique. Mais sachez que si vous consacrez 24 heures sur 24 vos programmes radio télévisés et votre presse contre cette résistance, vous ne pourrez empêcher le renversement de votre théocratie.
Tout le monde sait qu’il y a quatre ans, les coups politiques et militaires les plus durs comparables à un tsunami ont frappé ce mouvement : du désarmement, aux bombardements jusqu’a la rafle du 17 juin. Des coups si durs que si un dixième d’entre eux avait frappé le régime des mollahs, il ne fait aucun doute qu’il aurait renoncé à tout. Mais ce mouvement est sorti de cette crise plus fort, la tête haute et s’est transformé en une menace encore plus grande pour le régime des mollahs.
Alors, quel est le secret de cette résistance et des Moudjahidine ? Quelle est la source de cette détermination ? Comment plusieurs fois tel un phoenix ont-t-ils ressuscité de leurs douleurs et de leurs cendres ? Et dans une situation où les partis politiques les plus puissants dans le monde sont en proie aux déchirements et aux divisions, comment préservent-ils leur unité et renforcent-ils leur développement ?
En plus du sacrifice et de la sincérité, ce secret repose dans l’existence d’une direction compétente et d’une démocratie avancée dans les relations internes, basée sur le libre choix conscient de chacun de ses membres.
Le libre choix, c’est la pierre angulaire de l’amitié profonde et de l’unité interne, de la créativité, du sens des responsabilités et de la qualité humaine dans ce mouvement. C’est pour cette raison que ce mouvement est l’annonciateur de la liberté de choix pour le peuple iranien. Dès le premier jour, Massoud Radjavi avait dit que les Moudjahidine sont là pour se sacrifier afin que le peuple iranien puisse bénéficier de la liberté de choix.
Le secret, c’est aussi qu’ils croient en la victoire au plus profond d’eux-mêmes. Mais ils n’en tirent pas leur motivation et n’ont pas passé leur existence sur des chemins tout tracés sinon ils n’auraient jamais étés capables de résister face au monstre de l’intégrisme.
Des êtres débordant d’espoirs, des êtres tenaces et patients, qui résistent aux tempêtes, qui ont la certitude que le soleil brille au-delà des nuages sombres, et qui ont atteint une étape étonnante des capacités humaines.
Ils rendent possible l’impossible avec une formidable endurance, en acceptant des engagements surprenants et avec un amour sans faille.
Comme le disait Dolores Ibárruri, la Pasionaria : « Racontez à vos enfants à propos de ceux qui ont traversé les océans, les montagnes et les frontières protégées par des baïonnettes, dites-leur que même quand ils étaient menacés par des meutes de chiens qui cherchaient à les dévorer, ils ont renoncé à tout : à leur amour, à leur pays, à leur foyer, à leur richesse, à leur père, à leur mère, à leur conjoint, à leurs frères et leurs sœurs et à leurs enfants … pour nous dire qu’ils sont là pour défendre notre idéal, l’idéal progressiste de toute l’humanité. »
Oui, il y a un idéal, issu des demandes les plus profondes et les plus essentielles du peuple iranien pour lesquelles 120.000 de ses enfants les plus nobles et des symboles comme Neda et Sedigheh, ont donné leur vie. Le souvenir de ces héros restera à jamais dans nos cœurs.
L’Iran de demain
Mes chers compatriotes,
Que les partisans de la complaisance le veuillent ou non, le temps des mollahs est révolu. Nous allons tourner la page de l’oppression et de la souffrance.
- Nous allons bâtir un nouvel Iran, une société libre, un pays de progrès.
- Nous laisserons derrière nous l’époque des exécutions et de la torture.
- Nous abolirons la peine de mort.
- Nous débarrasserons le pays de ces tribunaux intégristes et de ces châtiments moyenâgeux.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’inquisition, du code vestimentaire obligatoire et de l’ingérence dans la vie privée.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’oppression et de la répression tragique des femmes en Iran. Dans tous les domaines, les femmes auront les mêmes droits et libertés que les hommes, les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
- L’époque de l’humiliation des jeunes, l’époque du gaspillage de l’énergie et de la créativité sont révolues. L’Iran libre sera un pays où les jeunes participeront activement à l’édification de leur propre avenir.
- Nous instaurerons un pouvoir basé sur la séparation de la religion et de l’Etat pour que les adeptes des diverses religions et croyances puissent vivre de manière égale cote à cote.
- Un peuple avec autant de talents ne doit plus vivre dans la misère, dans la faim et le chômage.
- Il faudra mettre en place des conditions pour l’investissement et une concurrence économique saine et mettre fin au système de rente et de pillage.
- Il faudra reconstruire l’agriculture et l’industrie dévastées du pays, remplacer le système d’enseignement, d’hygiène et de santé par un système moderne et adapté et faire de notre pays un foyer de développement durable comme il le mérite.
- Un développement où la liberté, la démocratie, et la justice sociale brilleront.
« Le ciel bleu, la nuit clair,
Par la fenêtre, une lumière.
Nous inviterons la lune
à briller sur les coquelicots
et à chanter sur les plaines.
J’invite la lune à briller, briller, briller. »
Oui, nous ferons disparaître la souffrance de l’oppression
Nous bâtirons un nouvel Iran
Un pays fondé sur la liberté
Un pays fondé sur la tolérance …
Un pays fondé sur l’égalité
Alors, amis sincères de la Résistance,
Vous avez tout à votre disposition pour vaincre.
Vous qui avez battu les intégristes dans votre propre pays,
Vous qui avez rassemblé toutes les nationalités dans la république sur la base de la séparation de la religion et de l’Etat,
Vous qui bénéficiez du soutien et de l’affection d’un peuple,
Vous qui avez un idéal de droit et de légitimité devant vous,
Vous qui bénéficiez du grand capital d’un mouvement doté de quatre décennies de luttes incessantes et d’une organisation unie et puissante,
Et vous qui avez Massoud pour dirigeant,
Oui, vous avez tout pour la victoire
Oui, vous avez tout pour la victoire
Alors levez-vous !
Prenez le drapeau de Sattar et de Mossadegh
De Hanifnejad, de Mohsen et de Badizadegan,
de Djazani et d’Ahmadzadeh, de Pouyan et de Paknejad
d’Achraf et de Khiabani, faites les revivre en vous !
Rallumez partout les flammes de la lutte !
Vous serez vainqueurs !
Vous serez vainqueurs !
Oui, vous serez vainqueurs !
www.maryam-rajavi.com/fr/index.php?option=com_content&...
Le vacarme des mollahs dans leur course aux armes atomiques, le sifflement strident de leurs bombes qui déchiquettent l’Irak et les hurlements de peur et de terreur qu’ils sèment dans le pays, ne sont pas la voix de l’Iran.
La voix de l’Iran retentit à travers les slogans des jeunes Moudjahidine et militants qui dans le soulèvement contre le rationnement de l’essence lancent « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les cris des femmes courageuses, le visage couvert de sang, qui dans le face à face avec les gardiens de la révolution ces derniers mois, ont bouleversé le monde.
La voix de l’Iran, c’est la voix d’Elham, cette fillette de 10 ans au rassemblement des enseignants protestataires à Téhéran, qui parle de son père en prison et fait pleurer des milliers d’enseignants.
Le cri de l’Iran, c’est le cri des ouvriers qui scandaient le 1er mai « On ne veut pas du nucléaire, on veut de quoi vivre et du travail», et « un avenir, c’est notre droit inaliénable ».
La voix de l’Iran, ce sont les battements des cœurs oppressés de 71 adolescents condamnés à mort.
La voix de l’Iran, ce sont les lamentations des mères kurdes et baloutches et des femmes arabes du Khouzistan qui pleurent la mort de leurs fils pendus ces derniers mois dans les rues de Sanandaj, Zahedan et Ahwaz.
La voix de l’Iran, ce sont les slogans des étudiants de Polytechnique et des universités de tout le pays qui crient « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les hurlements de douleur dans les salles de torture des mollahs. « Je suis encore vivant, ma voix ne s’est pas éteinte, je brise le silence d’un millier dans la section 209. »
La voix de l’Iran c’est le grondement des Moudjahidine de la liberté, qui appellent depuis la Cité d’Achraf, les Iraniens à se lever pour la liberté.
Et nous aujourd’hui, d’une seule voix avec les Iraniens insurgés, nous crions qu’au lieu du régime des mollahs, il faut instaurer la liberté et la souveraineté populaire.
Oui, c’est ça la voix de l’Iran.
Le soulèvement général des 26 et 27 juin déclenché par la crise de l’essence, montre le véritable visage d’une société exaspérée au bord de l’explosion. Ce soulèvement est le témoignage le plus objectif et le plus clair des revendications brûlantes des Iraniens. Ils veulent renverser le régime des mollahs.
Les cris de « Mort à Ahmadinejad » qui ont immédiatement retenti dans les rues de Téhéran, les charges courageuses des insurgés contre les centres du pouvoir et la panique qui s’est emparée du régime, tout montrait que cela dépassait de loin une crise économique. Il s’agit d’une crise qui marque la phase terminale du régime et sa destruction.
C’est en instaurant un couvre-feu, en arrêtant des centaines de personnes et en faisant des morts et des blessés parmi les jeunes, que le régime a répondu. Le guide suprême des mollahs a donné l’ordre d’agir fermement, en faisant des exemples. Mais ce qui est exemplaire, c’est la défaite cuisante que le soulèvement populaire vient d’infliger aux mollahs et à leurs alliés.
En une heure, toute la démagogie de ces deux dernières années où ils disaient vouloir partager les revenus pétroliers avec le peuple, est partie en fumée.
Tous les slogans du pouvoir sur le programme atomique, comme quoi « l’énergie nucléaire est notre droit inaliénable », ont disparu dans les flammes du soulèvement.
Toute la propagande des apologistes de la complaisance sur la stabilité et la puissance des mollahs, s’est évanouie. Et la marque de terroriste qu’ils collent à la résistance pour la liberté, a brûlé dans le feu de l’insurrection.
Et maintenant c’est au tour du peuple iranien de demander : avec toutes ces annonces sur les progrès scientifiques pour justifier le programme nucléaire contraire aux intérêts de la nation, comment se fait-il qu’en trente ans vous n’ayez même pas été capables de construire une raffinerie pour produire de l’essence ? Pourquoi tout cet argent que vous avez dilapidé pour fabriquer une bombe atomique, vous ne l’avez pas utilisé pour raffiner de l’essence ? Pourquoi en imposant ce rationnement de l’essence, avez-vous détruit en une nuit la source de revenus d’une immense partie de la population ? Pourquoi tout à coup, avez-vous réduit au chômage et à la misère des millions de personnes ?
Ils n’ont pas de réponse, parce qu’ils sont au bout du chemin. Ils ne savent rien faire d’autre que réprimer et exporter le terrorisme et l’intégrisme. Ils sont dans une impasse.
C’est pourquoi ces deux dernières années, tout ce que les Etats partisans de la complaisance ont misé ou prétendu sur le régime des mollahs, s’est avéré faux.
Ils ont dit qu’en encourageant les mollahs, ils changeraient leur comportement. Or au lieu de changer, les mollahs ont enfoncé l’Irak dans un bain de sang, ont entraîné le Liban dans le chaos, ont divisé en deux la Palestine et ont ramené le terrorisme et l’effusion de sang en Afghanistan.
Ces Etats ont dit qu’avec les marchandages et les négociations, ils obtiendraient l’accord des mollahs pour suspendre leur programme atomique. Or ces derniers ont développé leurs activités pour fabriquer des armes nucléaires et ont ignoré trois résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ils prétendaient qu’un embargo pousserait les Iraniens à soutenir le régime, ils peuvent ouvrir les yeux maintenant et voir ce soulèvement général. Et cela se passe alors que l’étiquette de terroriste collée à la résistance permet aux mollahs de maîtriser les effets des sanctions. Imaginez alors ce qui se passera, le jour où cette étiquette de terrorisme disparaîtra !
Oui, le problème c’est que toutes les politiques face à la crise iranienne ont abouti à un échec. Pour l’Iran, la région et l’Irak, il n’y a qu’une solution et c’est un changement démocratique réalisé par le peuple iranien et sa résistance.
Le choix des Iraniens, c’est la liberté et la démocratie. C’est pour elles que Satarkhan, notre héro national, s’est battu en 1908. C’était la grande espérance de Mossadegh dans les années 1950. Et c’est le but de la résistance érigée par Massoud Radjavi. Nous ne baisserons pas les bras pas tant que nous ne l’aurons pas atteint.
Il y a deux jours, l’Union européenne, comme on pouvait le prévoir, après sept mois de fraude et d’intrigues, a finalement piétiné le verdict de la Cour de Justice Européenne et dans une mesure illégale, a maintenu le nom des Moudjahidine sur la liste en servant les intérêts du parrain du terrorisme.
À cause de la clarté du verdict supprimant le nom de l’OMPI de cette liste, le Conseil des Ministres a été incapable d’en publier une pendant 13 mois. Il devait choisir entre deux voies : soit supprimer l’OMPI de la liste et brouiller ses relations avec le régime des mollahs, soit être frappé de honte et de discrédit pour avoir violé un arrêt de justice et coopéré avec le régime des mollahs.
Il a finalement choisi le scandale. Mais il doit savoir que la complicité avec les bourreaux des enfants et des jeunes en Iran, la collaboration avec les responsables du massacre de la population en Irak et l’ennemi de la paix dans la région et l’assistance fournie aux banquiers du terrorisme dans le monde, est une tache honteuse qui souillera à jamais l’histoire de l’Europe.
J’appelle toutes les femmes et tous les hommes libres d’Europe, quelle que soit leur fonction, à prendre leur distance avec cette tache honteuse et à obliger le Conseil des Ministres de l’Union européenne à se plier au verdict et à la loi. La Résistance iranienne utilisera tous les moyens politiques et juridiques légitimes, pour faire appliquer ce verdict et pour faire supprimer le nom de l’OMPI de la liste noire.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil des Ministres européen aurait pu faire appel, mais il a préféré désobéir à la décision de justice. Puis il a fraudé pour dissimuler son infraction.
Le 30 janvier, le Conseil des Ministres européen a annoncé son intention de maintenir cette inscription. En même temps, il a demandé à la Résistance iranienne de présenter les raisons pour lesquelles elle rejette cette accusation, en lui donnant un mois de délai. La décision de maintenir l’OMPI sur la liste est une infraction et la demande de documents une fraude évidente.
Car ils avaient déjà pris la décision de contourner le verdict de la cour de justice. Dans les documents qu’ils ont remis récemment aux avocats, il est dit que le 18 décembre, c'est-à-dire six jours à peine après le verdict, ils ont abordé dans une réunion les « étapes nécessaires pour maintenir le nom de l’OMPI dans la liste ».
C’est ce que ces messieurs du Conseil des Ministres appellent la démocratie !
Au lieu d’examiner et de faire des recherches, ils font des réunions pour savoir par quelle tactique frauduleuse ils peuvent maintenir l’OMPI sur la liste noire.
Tandis que le Conseil des Ministres, dans des lettres successives, a prétendu que la décision finale n’avait pas encore été prise, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a reconnu que la décision avait été adoptée au mois de janvier. C’est-à-dire avant que la Résistance, conformément au délai d’un mois, ne remette ses documents. Le bureau de la Chancelière allemande a dévoilé une autre contradiction, en disant que la décision avait été prise au mois de février.
Par conséquent ce mois de délai est une véritable supercherie.
Ils ont prétendu que le verdict ne portait que sur la procédure. Ils ont prétendu que le verdict n’annulait que la décision de 2005 de l’Union européenne et ne concernait pas celle de l’année suivante.
Mais comme l’a montré Lord Slynn dans son précieux avis juridique, c’est là une allégation trompeuse. Le Conseil a accepté l’annulation de sa décision de 2005. De même, il a reconnu au tribunal que conformément à un article du traité européen, toute autre décision de substitution devait être annulée.
Par conséquent le Conseil des Ministres a enfreint ouvertement ses obligations vis-à-vis du traité européen. Ce qui s’est passé, c’est une violation des droits fondamentaux, et cela va bien au-delà de la procédure et de la manière dont sont prises les décisions. Ce sont donc les droits du peuple iranien qui ont été violés.
Oui, toute la dispute porte sur les droits du peuple iranien et avec cette inscription sur la liste noire, ils ont été livrés sur un plateau au régime des mollahs. Mais sachez que nous et notre peuple, nous arracherons ces droits usurpés des griffes des mollahs
Des documents douteux ;
Le Conseil des Ministres européen a été obligé à la suite des demandes répétées des avocats, de leur remettre ses documents sur les accusations de terrorisme.
Le Conseil a certainement dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour rassembler ces documents. Mais la montagne a fini par accoucher d’une souris, et au lieu de documents juridiques valables, il a transmis une poignée de papiers sans valeur.
Une partie de ces papiers n’a pas de sources et on ne sait pas d’où ils sortent. D’autres ne sont pas datés. Certains ne portent même pas le nom des Moudjahidine du peuple et n’ont aucun rapport avec l’OMPI. D’autres enfin ont été pris sur des sites Internet douteux.
Est-ce qu’il s’agit de documents juridiques ou de futilités qui déshonorent l’Union européenne et nous font perdre du temps ? Et n’aurait-il pas été préférable qu’ils aient le courage de dire qu’ils n’avaient rien ?
Ecoutez : Un de ces documents dit que puisque le ministre de l’Intérieur britannique avait mis le mouvement de la résistance dans la liste du terrorisme en 2001, il s’agissait donc de terroristes. Un proverbe persan dit : Quand on demande au renard de produire un témoin, il désigne sa queue ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ministre a souligné à deux reprises l’an passé qu’il avait mis l’OMPI dans la liste à la demande des mollahs.
Dans un autre document, on prétend que cette résistance ne bénéficie d’aucun soutien en Iran. Bien ! Quel rapport avec l’accusation de terrorisme ? D’ailleurs, cela montre que la complaisance avec les mollahs, n’a pas seulement privé ces messieurs de lucidité et de raison, elle les a aussi privés de la vue. Alors messieurs, ouvrez les yeux et regardez la base populaire de cette résistance. Vous ne voyez donc pas quelle tempête les jeunes Moudjahidine et militants ont soulevée ces jours-ci.
Ecoutez encore : un autre document intéressant sur le prétendu terrorisme de cette résistance. On peut y lire : il y a huit ans, lors d’un débat au parlement britannique, le représentant du gouvernement a rejeté les déclarations de la Résistance iranienne en disant que le résultat de l’élection présidentielle de Khatami renforçait l’optimisme sur le développement des futures relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne.
Quel rapport il y a-t-il entre votre optimisme sur le mollah Khatami, l’avancée des dites réformes en Iran, et coller l’étiquette de terrorisme à cette résistance ? D’ailleurs, maintenant qu’à la place des réformes, la bande la plus extrémiste du régime est arrivée au pouvoir et met le monde à feu et à sang, jugez par vous-mêmes : Etait-ce de l’optimisme ou de la stupidité ?
Et voici encore un autre document qui dit : Le mouvement de la résistance s’est exilé en 1981 et il est parti en Irak. Là où actuellement se trouve une armée de plusieurs milliers de combattants et où ils sont soutenus par le régime irakien.
Mais enfin Messieurs ! Cela fait environ quatre ans que l’ancien régime irakien a été renversé et qu’il n’existe plus ! Vous ne voyez donc pas que les Moudjahidine du peuple ne sont plus armés depuis quatre ans ?
«Balivernes ! Etes-vous ivres, auriez-vous perdu la tête ou faites-vous exprès?»
Mais il y a encore un document très significatif : Le Conseil des Ministres brandit un article publié il y a dix ans dans la presse internationale comme un de ses documents. On peut y lire que cette résistance « est toujours la plus forte opposition à un régime qui est un hors-la-loi international… »
Alors c’est clair, votre crime, c’est d’être l’opposition la plus forte à un régime hors-la-loi.
Mais voilà un autre crime, selon un document du Conseil des Ministres: « Les dirigeants du Conseil national de la Résistance disent que lorsque le moment opportun sera venu, cette résistance se lèvera en soutien au soulèvement général contre le gouvernement intégriste. Ils disent : Nous avons l’intention de coordonner cette résistance avec la montée des troubles sociaux pour balayer les mollahs. »
Alors votre crime, c’est aussi d’attiser les protestations et les soulèvements de votre peuple et d’y apporter votre soutien.
Messieurs, il faut vous dire que nous ne cesserons jamais de lutter pour la liberté. Jamais nous ne cesserons. Jamais nous ne cesserons d’attiser les protestations des étudiants, des ouvriers, des enseignant et de les soutenir. C’est un combat que nous mènerons jusqu’à la victoire.
Oui, selon ce document, le plan de cette résistance pour écarter les mollahs revient à s’appuyer sur un soulèvement populaire.
Vous voyez ? D’un coté ils prétendent que la résistance est terroriste, puisqu’elle n’a pas de base populaire. Et d’un autre ils prétendent qu’elle est terroriste puisqu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire.
Alors que faut-il croire ?
Ni l’un ni l’autre. Ce qu’il faut croire, c’est que les grandes puissances occidentales ont réprimé la solution dont elles disent qu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire. Ainsi donc ce document du Conseil des Ministres est un document sur le crime des partisans de la complaisance.
Oui, Messieurs, vous êtes coupables. Vous êtes coupables d’avoir taxé de terrorisme la résistance contre le fascisme religieux. Vous êtes coupables de faire croire au monde qu’il n’y a pas de solution à la crise iranienne. Et il ne fait aucun doute que vous serez déshonorés devant les Nations européennes.
Je suis heureuse que vous disiez que les papiers caducs, contradictoires et trompeurs qui violent la loi, n’ont aucune légitimité dans l’Europe d’aujourd’hui.
Depuis l’annonce du verdict de la Cour européenne de Justice, plus de mille parlementaires de divers pays d’Europe ont condamné le refus du Conseil des Ministres d’appliquer le verdict. Un grand nombre d’organes parlementaires ont protesté à travers des déclarations, des résolutions et des lettres officielles, notamment dans les parlements britannique, français, allemand, italien, hollandais, danois, polonais et tchèque, contre la position du Conseil des Ministres.
C’est là que nous devons répéter la question du Dr. Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen : Il y a-t-il quelqu’un qui pense que mille parlementaires de pays démocratiques se trompent tous ensemble?
Nous aussi nous avons des questions : lorsque vous ignorez les résolutions et les décrets de lois des plus hauts organes parlementaires en Europe et lorsque vous piétinez un arrêt de justice, que reste-t-il de la démocratie ?
Quand vous prenez vos décisions unilatéralement et en secret, que reste-t-il de la démocratie ?
Mais est-ce que la démocratie ce n’est pas répondre de ses actes, ce n’est pas écouter des avis différents, ce n’est pas respecter l’état de droit et la transparence?
Alors ce centre secret au cœur de l’Union européenne qui décide sur les accusations de terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Un palais de verre noir mystérieux du nom de Clearing House, dont on ne connaît ni l’emplacement, ni les membres, ni le calendrier.
Est-ce qu’il s’agit d’un organe européen conforme aux normes démocratiques ou d’une arrière-salle obscure? Mais laissez-nous dire aux occupants de cette arrière-salle obscure que même s’ils jettent les droits du peuple iranien dans la gueule d’un monstre, nous irons les en retirer.
Quand le 17 juin 2003, dans le but de détruire la résistance, le gouvernement de M. Chirac a lancé contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne une véritable armada, il a étendu les frontières de la complaisance de manière incroyable en participant directement à la répression de la population iranienne. Il s’est abaissé à être l’exécutant de la dictature religieuse.
Ils ont été si loin dans cette voie qu’ils ont ouvert les portes aux agents des services secrets des mollahs, pour qu’ici même à Paris, il commettent des crimes à l’arme blanche et préparent le terrain à des attentats terroristes.
À la recherche d’accords économiques, les gouvernements européens, et à leur tête Paris, prétendaient vouloir modérer le régime des mollahs. Mais quel en a été le résultat ?
Au lieu de se modérer, les mollahs ont mis Ahmadinejad au pouvoir et se sont consacrés à la bombe atomique et à dévorer l’Irak. Le phénomène Ahmadinejad, c’est le résultat de l’alliance du fascisme religieux et de la politique de complaisance.
Mais en vérité, ce que les grandes puissances occidentales n’ont toujours pas pris en compte, c’est que la Résistance iranienne constitue la clé majeure et la plus efficace des événements en Iran et dans cette région. Il y a 27 ans, Khomeiny avait dit que son principal ennemi n’était ni l’Amérique ni l’URSS, mais les Moudjahidine du peuple. Aujourd’hui aussi, Khamenei son disciple, montre que les porte-avions américains dans le Golfe persique ne représentent pas un vrai danger pour son pouvoir, ni les pressions internationales, mais que ce sont bien les Moudjahidine du peuple, la Cité d’Achraf et la Résistance iranienne, c’est-à-dire ceux qui inspirent les soulèvements et les protestations explosives de la société iranienne, qui représentent un danger pour l’existence de son régime.
C’est un danger qui fait trembler les mollahs nuit et jour. C’est contre cela qu’ils veulent se doter de la bombe atomique pour maintenir leur pouvoir vacillant. Mais la tornade de liberté que le peuple iranien soulèvera, particulièrement les femmes et les jeunes, balaiera tout leur appareil de répression cruelle.
Au début de ce mois, le ministère britannique des Affaires étrangères a envoyé une réponse à la plainte déposée par des parlementaires amis de la Résistance contre l’étiquette de terrorisme. Il souligne que les ministres et les autorités du régime des mollahs ont discuté avec leurs homologues en Angleterre et dans l’Union européenne à d’innombrables reprises des Moudjahidine du peuple et de la résistance.
Oui, à d’innombrables reprises et lors d’innombrables marchandages sur le dos de la résistance.
Le ministère britannique des Affaires étrangères dit qu’il a mené ces discussions avec le régime des mollahs pendant des années et qu’il voulait échanger des informations sur les activités de l’OMPI en Grande-Bretagne, en Iran et en Irak avec le régime iranien.
Oui, échanger des informations et fomenter des complots contre le mouvement de la résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais a averti dans sa lettre que toute action visant à supprimer l’OMPI de la liste entraînerait la déstabilisation du régime. Oui, c’est le cœur du problème : supprimer l’OMPI de la liste ferait trembler les fondements des mollahs car leur destinée est entre les mains de cette résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais dans cette lettre révèle pour la première fois que le régime lui avait demandé six mois avant la guerre contre l’Irak quels seraient les effets d’une éventuelle intervention militaire en Irak sur la Résistance iranienne. Les autorités anglaises avaient donné l’assurance qu’elles prendraient au sérieux le cas de la Résistance iranienne en Irak.
Oui, elles allaient le prendre au sérieux en bombardant les centres de la Résistance. Elles ont bombardé la Cité d’Achraf 120 fois en une seule nuit.
La force qui garantit la solution pour cette région a été bombardée et désarmée. Quelle en a été la conséquence ? Les mollahs et les gardiens de la révolution se sont déversés par milliers en Irak et ont plongé cette nation opprimée et blessée dans un tourbillon de sang. Cette erreur fatale des grandes puissances occidentales a enchaîné la Résistance iranienne.
Par conséquent, Messieurs, nous vous appelons à changer cette politique désastreuse, à quitter le camp des mollahs et à accepter le verdict de la Cour européenne de justice. C’est dans votre intérêt, et ce sera un pas déterminant pour mettre fin à la politique de complaisance.
Mais en ce qui concerne cette résistance, ses amis et ses partisans, c’est une lutte promise à une victoire certaine. La volonté d’airain, le sacrifice, la foi et les efforts incessants des membres de cette Résistance et du peuple iranien, casseront l’accusation de terrorisme et avanceront jusqu’à la victoire finale. Cela ne fait aucun doute.
La politique française
Nous appelons aussi la France à mettre fin à la politique qui sous le mandat de M. Chirac avait fait de ce pays le principal allié du fascisme religieux. Le dossier du 17 juin est l’héritage le plus infâme du gouvernement précédent. Ce dossier sert littéralement à maintenir sous contrôle le mouvement de la Résistance iranienne au profit des mollahs. Il est maintenu ouvert pour cette raison.
Ce dossier est sans fondement d’un point de vue juridique et c’est un complot d’un point de vue politique. Dans l’histoire juridique de la France, c’est une affaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont tellement à court, qu’ils ont dû engager des agents des services secrets des mollahs pour servir de témoins.
Ce dossier qui est depuis le début dans une impasse, particulièrement depuis le verdict historique de la Cour européenne de justice, s’est aussi effondré sur le fond.
Lors des élections présidentielles en France, le nouveau président de la République a maintes fois parlé d’une France nouvelle et a promis le changement. Mais je dois rappeler qu’en ce qui concerne l’Iran, ce changement n’aura d’autre signification que de mettre fin à la politique de complaisance qui s’est avérée un échec. La page noire que le dossier du 17 juin a ouvert dans les relations entre la France et le peuple iranien, doit être tournée. C’est le critère le plus important du changement. Ainsi donc, le peuple iranien jugera la nouvelle politique de la France à l’aune de ce qu’elle fera dans la pratique.
Oui, écoutez les Français qui ont, durant toutes ces années, porté au plus haut la solidarité et le soutien à cette résistance. Vive les Français au grand cœur qui se sont élevés contre la politique de complaisance. Permettez-moi ici de leur dire toute ma gratitude :
(en français dans le texte)
« Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je salue chacun d’entre vous, votre présence ici démontre la solidarité et l’amitié profonde entre le peuple français et le peuple iranien. En Iran, les femmes, les étudiants, les ouvriers et les autres couches en colère de la société qui se sont soulevés plusieurs fois ces derniers mois contre le régime des mollahs, se sentent soutenus en vous voyant.
La Cité d’Achraf en Irak, où se trouvent les Moudjahidine du peuple qui résistent à une vague de terreur de l’intégrisme des mollahs se sent soutenue en vous voyant. Pour eux vous incarnez les valeurs essentielles de l’Europe, comme la démocratie, la justice et l’état de droit. Et dans les Français, ils voient la liberté, l’égalité et la fraternité et la France des droits de l’homme. Une France qui n’est pas aux cotés du fascisme religieux. Une France qui ne participe pas à la répression de l’opposition. Une France qui respecte l’aspiration des Iraniens à la liberté, l’état de droit, la laïcité et l’égalité.
Les événements de ces quatre dernières années montrent que la solidarité précieuse des Français a joué un grand rôle face à la politique de complaisance. Face à la rafle du 17 juin 2003, vous avez soutenu la résistance. Vous avez défendu ce mouvement face à la campagne de diabolisation. Vous avez condamné la fabrication de dossier et la manipulation de la justice. Et vous vous êtes élevés courageusement face à l’accusation honteuse de terrorisme et face au refus d’appliquer le jugement de la Cour européenne.
Je suis honorée de votre amitié, et votre solidarité est désormais écrite en lettres d’or dans l’histoire de l’Iran.»
L’ingérence des mollahs en Irak
Mes chers compatriotes,
La vie pleine de souffrances du peuple irakien, rend nécessaire l’importance d’une solution juste et réelle. Chaque jour en Irak, une centaine de personnes au moins roulent dans leur sang. A la fin de chaque journée, 400 enfants deviennent orphelins. Chaque jour, les femmes et les filles sans abris deviennent la cible d’agressions et de harcèlements, et chaque jour des milliers d’Irakiens innocents se retrouvent sans abri.
Ce terrible massacre est planifié à Téhéran dans un état-major supervisé par le guide suprême des mollahs, Khamenei. Parce que si ce régime ne réussit pas à appliquer son plan funeste pour s’emparer de l’Irak, il sera incapable d’assurer sa survie à Téhéran.
Il y a quatre ans, j’avais averti que le danger de l’ingérence du régime iranien en Irak était cent fois plus dangereux que son projet atomique. Au cours des quatre dernières années, ce régime a mis en œuvre sa politique d’occupation rampante de l’Irak. Il est devenu désormais l’occupant principal.
Massoud Radjavi dans son message d’il y a deux semaines au Congrès de la solidarité pour la paix et la liberté du peuple irakien a souligné : « le problème principal en Irak, c’est l’affrontement et la guerre entre deux alternatives sur le sol irakien dans cette conjoncture particulière. L’alternative des mollahs au pouvoir en Iran face à l’alternative irakienne. L’alternative du régime fasciste des mollahs avec tous ses réseaux, ses agents et ceux qui les soutiennent, face à l’alternative anti-fasciste irakienne avec tous ses mouvements, ses groupes, ses partis,ses personnalités démocratiques et patriotiques et ceux qui les soutiennent sur la scène arabe et internationale. »
C’est sur cette base que 5,2 millions d’Irakiens ont affirmé dans une déclaration que la solution est « d’évincer d’Irak le régime iranien et de reconnaître le statut des Moudjahidine du peuple qui sont le contrepoids à l’ingérence du pouvoir iranien. »
Aujourd’hui le régime de Téhéran, voit dans les Moudjahidine du peuple un tel barrage à son ingérence en Irak que, contrairement à toutes les conventions et lois internationales, il ne supporte même pas leur présence non armée et toutes ses restrictions dans ce pays. Comme le dit Massoud Radjavi, c’est là que se trouve le talon d’Achille du monstre de l’intégrisme. Le critère du changement démocratique en Iran est entre les mains de la Résistance du peuple iranien.
Il y a deux semaines dans un rassemblement de 10.000 Irakiens, une déclaration signée par 450.000 habitants de la province de Diyala dont 21 partis, associations et groupes divers, annonçait que toutes les forces nationales et démocratiques de la région de Diyala, de toutes les couches sociales, tribus et religions, se tenaient aux cotés des Moudjahidine de la cité d’Achraf. Et toute agression, accusation et mensonge contre l’OMPI serait considéré comme contraire aux intérêts du peuple irakien. Je rends hommage du fond du cœur aux habitants de la province de Diyala et au noble peuple d’Irak.
Permettez-moi ici d’aborder un sujet sur la tragédie des enfants en Irak. Il y a une dizaine de jours, les chaînes internationales ont montré des images terribles sur un orphelinat là-bas, des enfants innocents dont les parents avaient été assassinés. Ces enfants avaient été torturés, affamés et même violés. Les revenus pétroliers de l’Irak sont pillés par milliards par les mollahs au pouvoir en Iran, tandis que les orphelins irakiens connaissent ces conditions de vie.
Par conséquent, nous proposons aux Nations Unies de prendre en charge un nombre d’orphelins irakiens en mettant à leur disposition tous les moyens que nous possédons. Je propose en particulier que la Résistance iranienne, sous le contrôle de l’UNICEF et conformément à ses critères, prenne en charge mille enfants irakiens et toutes leurs dépenses à la Cité d’Achraf. C’est une proposition purement humanitaire loin de toute considération politique et de propagande. Nous donnerons aussi cette proposition à l’ambassade d’Irak à Paris et nous espérons que le gouvernement actuel irakien donnera son accord à ce plan humanitaire pour mille enfants innocents et que sur ce sujet il ne fera pas cas de l’opposition du régime des mollahs.
Les Moudjahidine du peuple d’Iran
Mes chers compatriotes,
Durant l’offensive des intégristes qui veulent répandre partout la terreur avec une cruauté sans précédent, la ténacité de cette résistance et des Moudjahidine du peuple ouvre des horizons brillants et ravive la flamme de l’espoir dans le cœur d’une société opprimée.
A tel point que les mollahs ont été obligés de fabriquer des séries télévisées pour contrer la vague de sympathie qui pousse les jeunes vers la résistance. Ils n’ont pas le courage d’avouer que toutes ces mises en scène et ces allégations prétendant la fin de la résistance, ont échoué. Ils ont peur de dire que tous ces dossiers fabriqués et ces accusations contre la résistance sont tombés à l’eau. Ils se réfugient alors dans de la propagande hystérique. Mais sachez que si vous consacrez 24 heures sur 24 vos programmes radio télévisés et votre presse contre cette résistance, vous ne pourrez empêcher le renversement de votre théocratie.
Tout le monde sait qu’il y a quatre ans, les coups politiques et militaires les plus durs comparables à un tsunami ont frappé ce mouvement : du désarmement, aux bombardements jusqu’a la rafle du 17 juin. Des coups si durs que si un dixième d’entre eux avait frappé le régime des mollahs, il ne fait aucun doute qu’il aurait renoncé à tout. Mais ce mouvement est sorti de cette crise plus fort, la tête haute et s’est transformé en une menace encore plus grande pour le régime des mollahs.
Alors, quel est le secret de cette résistance et des Moudjahidine ? Quelle est la source de cette détermination ? Comment plusieurs fois tel un phoenix ont-t-ils ressuscité de leurs douleurs et de leurs cendres ? Et dans une situation où les partis politiques les plus puissants dans le monde sont en proie aux déchirements et aux divisions, comment préservent-ils leur unité et renforcent-ils leur développement ?
En plus du sacrifice et de la sincérité, ce secret repose dans l’existence d’une direction compétente et d’une démocratie avancée dans les relations internes, basée sur le libre choix conscient de chacun de ses membres.
Le libre choix, c’est la pierre angulaire de l’amitié profonde et de l’unité interne, de la créativité, du sens des responsabilités et de la qualité humaine dans ce mouvement. C’est pour cette raison que ce mouvement est l’annonciateur de la liberté de choix pour le peuple iranien. Dès le premier jour, Massoud Radjavi avait dit que les Moudjahidine sont là pour se sacrifier afin que le peuple iranien puisse bénéficier de la liberté de choix.
Le secret, c’est aussi qu’ils croient en la victoire au plus profond d’eux-mêmes. Mais ils n’en tirent pas leur motivation et n’ont pas passé leur existence sur des chemins tout tracés sinon ils n’auraient jamais étés capables de résister face au monstre de l’intégrisme.
Des êtres débordant d’espoirs, des êtres tenaces et patients, qui résistent aux tempêtes, qui ont la certitude que le soleil brille au-delà des nuages sombres, et qui ont atteint une étape étonnante des capacités humaines.
Ils rendent possible l’impossible avec une formidable endurance, en acceptant des engagements surprenants et avec un amour sans faille.
Comme le disait Dolores Ibárruri, la Pasionaria : « Racontez à vos enfants à propos de ceux qui ont traversé les océans, les montagnes et les frontières protégées par des baïonnettes, dites-leur que même quand ils étaient menacés par des meutes de chiens qui cherchaient à les dévorer, ils ont renoncé à tout : à leur amour, à leur pays, à leur foyer, à leur richesse, à leur père, à leur mère, à leur conjoint, à leurs frères et leurs sœurs et à leurs enfants … pour nous dire qu’ils sont là pour défendre notre idéal, l’idéal progressiste de toute l’humanité. »
Oui, il y a un idéal, issu des demandes les plus profondes et les plus essentielles du peuple iranien pour lesquelles 120.000 de ses enfants les plus nobles et des symboles comme Neda et Sedigheh, ont donné leur vie. Le souvenir de ces héros restera à jamais dans nos cœurs.
L’Iran de demain
Mes chers compatriotes,
Que les partisans de la complaisance le veuillent ou non, le temps des mollahs est révolu. Nous allons tourner la page de l’oppression et de la souffrance.
- Nous allons bâtir un nouvel Iran, une société libre, un pays de progrès.
- Nous laisserons derrière nous l’époque des exécutions et de la torture.
- Nous abolirons la peine de mort.
- Nous débarrasserons le pays de ces tribunaux intégristes et de ces châtiments moyenâgeux.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’inquisition, du code vestimentaire obligatoire et de l’ingérence dans la vie privée.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’oppression et de la répression tragique des femmes en Iran. Dans tous les domaines, les femmes auront les mêmes droits et libertés que les hommes, les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
- L’époque de l’humiliation des jeunes, l’époque du gaspillage de l’énergie et de la créativité sont révolues. L’Iran libre sera un pays où les jeunes participeront activement à l’édification de leur propre avenir.
- Nous instaurerons un pouvoir basé sur la séparation de la religion et de l’Etat pour que les adeptes des diverses religions et croyances puissent vivre de manière égale cote à cote.
- Un peuple avec autant de talents ne doit plus vivre dans la misère, dans la faim et le chômage.
- Il faudra mettre en place des conditions pour l’investissement et une concurrence économique saine et mettre fin au système de rente et de pillage.
- Il faudra reconstruire l’agriculture et l’industrie dévastées du pays, remplacer le système d’enseignement, d’hygiène et de santé par un système moderne et adapté et faire de notre pays un foyer de développement durable comme il le mérite.
- Un développement où la liberté, la démocratie, et la justice sociale brilleront.
« Le ciel bleu, la nuit clair,
Par la fenêtre, une lumière.
Nous inviterons la lune
à briller sur les coquelicots
et à chanter sur les plaines.
J’invite la lune à briller, briller, briller. »
Oui, nous ferons disparaître la souffrance de l’oppression
Nous bâtirons un nouvel Iran
Un pays fondé sur la liberté
Un pays fondé sur la tolérance …
Un pays fondé sur l’égalité
Alors, amis sincères de la Résistance,
Vous avez tout à votre disposition pour vaincre.
Vous qui avez battu les intégristes dans votre propre pays,
Vous qui avez rassemblé toutes les nationalités dans la république sur la base de la séparation de la religion et de l’Etat,
Vous qui bénéficiez du soutien et de l’affection d’un peuple,
Vous qui avez un idéal de droit et de légitimité devant vous,
Vous qui bénéficiez du grand capital d’un mouvement doté de quatre décennies de luttes incessantes et d’une organisation unie et puissante,
Et vous qui avez Massoud pour dirigeant,
Oui, vous avez tout pour la victoire
Oui, vous avez tout pour la victoire
Alors levez-vous !
Prenez le drapeau de Sattar et de Mossadegh
De Hanifnejad, de Mohsen et de Badizadegan,
de Djazani et d’Ahmadzadeh, de Pouyan et de Paknejad
d’Achraf et de Khiabani, faites les revivre en vous !
Rallumez partout les flammes de la lutte !
Vous serez vainqueurs !
Vous serez vainqueurs !
Oui, vous serez vainqueurs !
Prestidigitador se ha despertado hoy mirando al techo, viendo en su reflejo al mismo bicho extraño. Ha descendido por las escaleras, saludando a la misma bola saltarina, con la misma cara perpleja. Se sienta en el mismo café, a beber el mismo brebaje endemoniado. Mira a través de la ventana para ver los mismos prestidigitadores de siempre. "Todo siente el apretón en el cuello", escribe, como todos los días. Prestidigitador usa guantes de cuero que nunca se quita. Ulula por la ciudad amarillenta presa en palomino. Saluda al doctor, saluda a su amigo. Saluda a K., al gato, a Eleonora, al extranjero, al enfermo, el suicida, la madre, "¿cómo está?", la bola de nuevo, el enfermo con su libro, la peste, el cuervo, al eclesiástico y vomita tras virar la próxima esquina.
Hasta cuándo penderá amenazante aquel octaedro negro infinito ante el sol. Su sombra aterradora ha vuelto las mentes normales, cuando todo se ha vuelto común. Prestidigitador conoce la raíz desde donde nace el hilo que sostiene al horrible sólido. Conoce al ave al final, y como todos los días va a visitarla para oírle repetir las mismas pérfidas palabras a las cuales responde caballerosamente, "Servidor de usted".
Sin embargo Prestidigitador no sospechaba por segundo alguno, semejante temor como el que acaba de erizarle la nuca al hallar al infame pájaro tirado en el suelo, fuera de su impecable pedestal de madera barnizada. Frío, duro, de ojos secos y las patas tiesas. Prestidigitador ha quedado entumecido de pavor y así se ha quedado por horas. Me quedaré unas horas más por si mueve al fin la boca para clamar con brillante elegancia "¿La señorita Ignacia, si me hace el favor?".
Para yo responderle con vigoroso entusiasmo "Servidora de usted".
Fotografía tomada por David http://www.flickr.com/photos/physically
Maryam Rajavi:
www.ncr-iran.org/fr/content/view/4795/1/
Il y a cinq jours, le mouvement de la résistance pour la liberté a écrit une page glorieuse dans l’histoire : l’adoption à l’unanimité et par consensus du décret retirant les Moudjahidine du peuple de la liste du terrorisme par les deux chambres du parlement britannique. Réveil des consciences, révolution étonnante du droit dans le monde qui tourne la page noire du passé. C’est ainsi que les remparts de la tyrannie religieuse se sont effondrés et qu’un véritable séisme a secoué le régime des mollahs.Les débats à la Chambre des Communes et la Chambre des Lords lors de l’adoption de ce décret, n’ont pas de précédent dans les événements concernant l’Iran. Le peuple iranien a vu de ses propres yeux comment au parlement d’une des cinq grandes puissances mondiales, on a défendu avec ardeur la Résistance au fascisme religieux.Un grand nombre de parlementaires, motivés par un sens des responsabilités admirable, imprégnés d’une noble humanité, de l’amour de la liberté et de la justice ont parlé de la nécessité de mettre fin à la politique catastrophique de complaisance et aux souffrances du peuple opprimé d’Iran.
Accuser injustement l’OMPI de terrorisme, nous a apporté une multitude de difficultés à nous et à notre peuple, ainsi qu’au peuple irakien et à ceux du Moyen-Orient. Depuis les grues pour pendre dans les rues en Iran jusqu’au terrorisme effréné, aux bains de sang au Liban, en Palestine et en Afghanistan.
Malgré tout, nous avons fait de cette injustice contre la résistance un sujet de lutte internationale en défense du droit du peuple iranien à la liberté et la démocratie.Dans une bataille de sept ans, nous avons montré aux peuples occidentaux, que ces gouvernements, contrairement à ce qu’ils prétendent, apportent la plus grande aide au développement du premier parrain du terrorisme d’Etat dans le monde. Durant des années, c’est justement de cette manière qu’ils ont barré la route au mouvement de la Résistance iranienne. Mais nous avons prouvé que cette résistance est légitime, juste et soutenue par le peuple iranien. Le tribunal britannique, d’après les parlementaires anglais, a souligné que les activités militaires de l’OMPI contre le régime iranien étaient le seul moyen de s’opposer à la dictature et à la répression en place. Le gouvernement prétendait qu’il avait en main des documents confidentiels contre la résistance. Mais nous, dans cette campagne, nous avons mis à mal les documents secrets des officines obscures et finalement, la justice britannique a déclaré que les documents secrets l’avaient davantage convaincue de l’innocence de l’OMPI. Nous avons déchiré le rideau épais du mensonge, de la tromperie et de la diabolisation. Aujourd’hui, nous sommes fiers que l’expérience de la résistance et ce qu’a enduré notre peuple aient permis à la communauté internationale de prendre conscience et d’y voir clair.Ceux qui pensent en occident que l’intégrisme islamiste ne menace que les peuples du Moyen-Orient et des pays musulmans, n’ont qu’à regarder le processus de cette inscription et la fabrication des dossiers pour voir comment les mollahs au pouvoir en Iran, armés du terrorisme, ont pris en otage le droit, la justice et la démocratie dans les plus grands pays européens. Et ceux qui s’inclinent devant une dictature sanguinaire intégriste, quelle compétence ont-ils pour défendre la justice et la loi ?C’est pourquoi nous disons que le retrait de l’OMPI de la liste, n’ouvre pas uniquement la voie à un changement démocratique en Iran. En plus de cela, il éloigne les gouvernements occidentaux de la trahison à la démocratie, à la justice et aux droits de l’homme. La suppression de cette étiquette peut mettre un point final à la stupidité chronique dont souffre la politique occidentale. Oui, après le décret du parlement britannique, on voit s’ouvrir de nouvelles perspectives.A présent il faut agir pour ramener l’Iran dans la communauté des nations. Le premier pas sera de faire passer l’Iran du stade de banque centrale du terrorisme à celui de banque centrale de la démocratie et de la paix dans cette région du monde et ce ne sera possible qu’avec un changement de régime. Désormais, un Iran non nucléaire est à portée de la main, mais en rejetant le fascisme religieux, c’est-à-dire le régime du guide suprême. A présent, un Iran désireux de paix, aspirant à la coexistence pacifique avec ses voisins qui remplacera l’ingérence et le terrorisme est possible mais en luttant pour nous débarrasser de la tyrannie religieuse. Oui, ce temps est venu.
Clore le dossier du 17 juin 2003 ;
Ces dernières semaines, le régime des mollahs a essayé à coups de chantage et de tromperie de pousser la France à soutenir le maintien de l’OMPI sur la liste noire. Le prétexte derrière cette tentative illégale, c’est l’affaire du 17 juin 2003. Tout le monde se souvient de cette affaire, de la vaste rafle dans les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne en 2003 qui était le fruit d’un accord direct entre le gouvernement Chirac-Villepin et le régime des mollahs. Le dossier qui a été ouvert à la suite, est un dossier vide et sans fondement qui à cause de l’absence de documents probants, a été constitué sur la base de la liste noire de l’Union européenne. Une liste qui d’un point de vue juridique, est aujourd’hui caduque et s’en servir comme justification est illégal.Nous disons que si, comme vous le prétendez, ce dossier n’est pas vide et infondé, eh bien, après cinq années d’esquive, il est temps de le régler. Et si comme votre attitude en témoigne, ce dossier est sans valeur, alors pourquoi en faire un prétexte pour maintenir l’étiquette du terrorisme ? C’est pourquoi je préviens que toute tentative pour soutenir le maintien de l’OMPI dans la liste est un énorme scandale qui éclaboussera la politique française qui va à l’encontre de son engagement international dans la lutte contre le terrorisme et l’intégrisme. D’autant plus que dans deux jours, la France prendra la présidence tournante de l’Union européenne.Je préviens qu’en vous pliant aux demandes du régime, vous commettrez la plus grande trahison des lois de la République française et des lois de l’Union européenne. De plus, vous rendrez les ayatollahs de Téhéran, ces ennemis de l’islam, encore plus arrogants. J’appelle ici le Conseil des ministres de l’UE à respecter le décret du Parlement britannique et à retirer l’OMPI de la liste noire. Le gouvernement qui est à l’origine de l’inscription de l’OMPI, s’est à présent écarté sur ordre de la justice et du parlement de son propre pays. Le Conseil des ministres n’a plus de prétexte pour maintenir l’OMPI sur sa liste. Mettez fin à cette inscription. La force de la justice obligera votre conscience à renoncer à cette inscription injuste. La force de la justice obligera votre conscience à vous résigner au droit du peuple iranien à la liberté et à renoncer à alimenter la machine de terreur des mollahs.
La liste noire américaine;j
Tout le monde sait que depuis le premier jour, qu’aux Etats-Unis, l’inscription de l’OMPI dans la liste noire du Département d’Etat visait à graisser la patte au mollah Khatami et aux charlatans intégristes. A cette époque, un haut responsable du gouvernement américain a déclaré : « cette inscription était un geste de bonne volonté à l’égard du nouveau président de la république iranienne Mohammad Khatami. » Ils pensaient qu’en donnant des gages et en montrant leur bonne volonté aux responsables du massacre des prisonniers politiques, ils pourraient modérer la dictature religieuse. Ils faisaient croire qu’une vipère pouvait accoucher d’une colombe. Mais c’est Ahmadinejad qui est venu au monde à sa place. Est-ce que la bonne volonté vis-à-vis des mollahs et du fascisme religieux ne signifie pas le plus haut degré de mauvaise volonté vis-à-vis du peuple iranien, des peuples du Moyen-Orient et des forces démocrates dans cette région du monde ? Au fait, pourquoi après toutes ces expériences, faut-il poursuivre la tradition de donner des gages aux mollahs ? Alors que les gardiens de la révolution et la force Qods du régime des mollahs sont sur la liste du terrorisme, pourquoi devez-vous continuer à exaucer les demandes des mollahs pour maintenir l’OMPI sur la liste noire ? Pourquoi les restrictions insupportables imposées aux « personnes protégées » de la Cité d’Achraf à la demande de ces mollahs et de leurs agents en Irak, doivent-elles durer ?
Ce mois-ci, 3 millions de chi’ites irakiens ont demandé l’expulsion d’Irak du régime iranien et de ses agents ainsi que la levée des restrictions de l’OMPI.La majorité du congrès américain par le passé, a soutenu à cinq reprises l’OMPI et le CNRI et a déclaré que cette solution était la seule manière de faire face à l’intégrisme.Une enquête de seize mois par neuf organes officiels américains sur chacun des Moudjahidine a montré qu’il n’existe aucun fondement pour accuser de terrorisme ne serait-ce qu’un seul membre de ce mouvement. Et si vous dites vous tenir aux côtés du peuple iranien pour la liberté, mettez fin à cette étiquette de terrorisme. Voilà, c’est la Résistance du peuple iranien avec ses 120.000 martyrs tombés pour la liberté. Par conséquent, ne privez pas le monde du levier le plus efficace pour affronter le fascisme religieux et le terrorisme.Thomas Jefferson, le troisième président des Etats-Unis et auteur de la déclaration d’indépendance américaine a parfaitement décrit la situation du peuple iranien et de sa résistance, quand il disait : «Quand on interprète mal les motifs de la patience, quand l’injustice persévère parce qu’on pense qu’elle sera supportée, alors la résistance devient moralité. » Et aussi, une citation tirée de la déclaration d’indépendance américaine : « chaque fois qu'une forme de pouvoir va à l'encontre de ces objectifs humains, les peuples ont le droit de changer ou d'abolir leur gouvernement et d'instituer un nouveau régime. » Or aujourd’hui, nombreux sont les chercheurs, les parlementaires et les personnalités aux Etats-Unis qui reconnaissent que la politique de rapprochement avec le régime des mollahs a porté énormément de tort à la sécurité nationale des Etats-Unis.Certes, nous l’avons toujours dit : allez-y, négociez autant que vous le voudrez avec ce régime
Mais aujourd’hui, beaucoup aux Etats-Unis et en Europe ont compris que se fixer sur le dialogue avec ce régime est une perte de temps, comme si on faisait cuire des pierres. Je dois vous rappeler que la résistance iranienne n’a jamais demandé aux Etats-Unis ni à aucun autre pays d’envoyer sa jeunesse à la guerre contre les mollahs. Nous leur disons juste de retirer l’obstacle de la marque du terrorisme et d’enlever les chaines de la liste terroriste des mains et des pieds de la Résistance du peuple iranien pour la liberté. Nous vous disons : après avoir parcouru un long chemin rempli d’erreurs à la recherche de modération, de réforme et de transformation de la dictature religieuse, il est temps de vous mettre dans le sens de l’histoire. Placez-vous du côté qui apporte la liberté au peuple iranien. Regardez l’expérience du gouvernement britannique : si la résistance et le sacrifice pour la liberté contre le fascisme religieux est un juste droit et si c’est le chemin par où passe l’histoire, il faut en tirer deux grandes leçons :La première leçon : l’étiquette terroriste collée à la juste résistance luttant contre la dictature et le fascisme religieux pour qui le suffrage universel n’a aucune valeur et qui est hostile aux élections libres, n’est source d’aucune fierté et ne fait que couvrir d’opprobre.La seconde leçon : qu’on le veuille ou non, les forces de la justice et de la conscience avec leur porte-parole, remporteront la victoire. Oui la liberté est à portée de la main et nous atteindrons notre destination glorieuse, la liberté.
Le soutien de 3 millions d’Irakiens
Au milieu des crimes et des événements terribles qui touchent de plein fouet chaque jour un Irak meurtri, il y a deux semaines, nous avons assisté à l’épanouissement d’un mouvement spectaculaire politique, social et culturel contre le régime des mollahs dans ce pays, qui s’est manifesté dans la déclaration de trois millions de chi’ites courageux. Trois millions de chi’ites irakiens qui souffrent demandent la fin de l’ingérence et des crimes du régime des mollahs ainsi que son expulsion d’Irak. Ils demandent aussi la fin de l’injustice et la levée des restrictions imposées aux Moudjahidine du peuple d’Iran qui sont eux aussi des chi’ites. Ils demandent que cessent certains actes, comme l’assassinat des ouvriers de la Cité d’Achraf par des bombes posées dans leurs autobus. Ils demandent la fin du dynamitage de la station de pompage d’eau d’Achraf qui approvisionne aussi en eau 20.000 villageois des environs dans une chaleur infernale de 60 à 70 degrés. Ils demandent que cessent les enlèvements des Moudjahidine, comme deux de leurs membres qui avaient été enlevés à Bagdad. Ils demandent que cessent les attaques aux missiles contre Achraf, comme celle du 26 mai. Les mollahs au pouvoir prétendaient à coups de mensonges que les Moudjahidine avaient massacré les chi’ites irakiens.
Voilà que 3 millions de chi’ites soulignent dans leur déclaration : « L’OMPI se tient aux côtés du peuple irakien comme un contrepoids face au régime iranien et un barrage solide contre l’ingérence de ce régime. »
Le régime des mollahs a tremblé à Téhéran. Son socle d’infiltration, d’ingérence et de crime en Irak chancelle à l’extrême. On ne pouvait pas mieux repousser les mollahs qui font commerce des imams fondateurs du chi’isme. Avec sa politique de divisions et d’hostilités, le régime a reçu un coup stratégique majeur de la part des chi’ites. Manifestement, le Guide suprême des mollahs a vu tout son capital fondre en Irak. D’autant plus que les inspirateurs de cette déclaration historique ont préféré la rendre publique à la Cité d’Achraf.
Les agents salariés de la Force Qods en Irak qui répètent les paroles des mollahs de Téhéran ont criminalisé des millions d’Irakiens pour leur soutien à l’OMPI. Les mollahs étaient si furieux qu’ils n’ont pas caché leur intention d’exporter leurs châtiments inhumains en Irak. Ecoutez ce qu’ils ont annoncé : « Toute personne ou tout parti, organisation ou institution, irakien ou non, qui coopère en Irak avec l’organisation terroriste des Moudjahidine du peuple, tombe sous le coup de la lutte contre le terrorisme et sera livré à la justice. »
Ainsi, trois millions de chi’ites irakiens qui ont signé cette déclaration seraient tous des criminels. 135 partis, groupes et associations qui ont proposé cette déclaration seraient criminels. Toute institution qui fournit aux Moudjahidine d’Achraf des médicaments, de la nourriture ou des vêtements, serait coupable d’un délit. De plus, les nobles représentants et les porte-parole libres du peuple irakien qui sont présents parmi nous seraient coupables. De même pour les hommes courageux et héroïques qui au parlement irakien ont dit être fiers, quel qu’en soit le prix, de se tenir aux côtés des opprimés et même Paulo Casaca qui au moment où la déclaration a été rendue publique, était sur place, sont eux aussi coupables et devraient être livrés à la justice. Il faut aussi ajouter Lord Slynn et de nombreux avocats et personnalités européennes et américaines, ainsi que les parlementaires qui se sont rendus à Achraf. Ils sont coupables. Oui, même Struan Stevenson, vice président du groupe PPE DE au Parlement européen, ou M. Vidal Quadras, le vice-président du Parlement européen, qui a envoyé de nombreux messages vidéo à Achraf, ils sont également coupables. Lord Corbett qui commence ses messages en saluant Achraf est donc lui aussi coupable. Tout comme nos voisins d’Auvers-sur-Oise qui se sont rendus à Achraf. Et nos compatriotes que j’ai vu scander : « nous sommes tous d’Achraf ». Alors nous sommes tous d’une certaine façon coupables. Car nous sommes tous des d’Achraf et nous en sommes fiers !
Oui c’est cela le fascisme religieux. Il condamne tout le monde, sauf lui-même. Il doit être livré à sa propre justice pour qu’elle lui troue la tête avec une perceuse et que son corps mutilé de manière à le rendre méconnaissable, soit jeté dans une fosse commune.
Et ceci se passe alors que le Comité international des juristes pour la défense d’Achraf (CIJDA) a adressé des lettres officielles aux autorités américaines et irakiennes pour annoncer à plusieurs reprises que l’OMPI et les résidents de la Cité d’Achraf accueillent favorablement leur comparution devant tout tribunal international en Europe ou en Amérique du nord afin que les accusations portées par le régime et ses agents à leur encontre en Irak, fassent l’objet d’une enquête. Le CIJDA a demandé avec insistance qu’une commission d’enquête internationale, un organisme crédible lié à l’ONU, soit l’organe compétent pour examiner de manière impartiale toute accusation contre l’OMPI. Le CIJDA acceptera son jugement pour barrer la route à la désinformation et aux campagnes de diabolisation du régime des mollahs.
Je reviens aux trois millions de chi’ites irakiens et à leur déclaration. Les réactions hystériques du régime iranien et de ses agents en Irak montrent avant toute chose, l’importance de cet événement.
Oui, c’est un tournant dans la lutte du peuple irakien pour bouter hors de son pays le fascisme religieux.
C’est un tournant dans l’émergence du soutien des Irakiens à l’OMPI comme un rempart solide face au fascisme religieux sous couvert de l’islam. Et c’est un tournant pour laver la tache noire du khomeynisme du front des chi’ites et de l’islam authentique. La dictature religieuse, qui est dans une impasse en Iran, voulait en dominant l’Irak trouver une voie pour sa survie. Mais aujourd’hui on voit que le mur de la politique d’ingérence et de terrorisme en Irak s’effondre tout entier sur le régime. On voit que le front des mollahs qui se brise en Irak avec son lot de défections, entraîne dans sa chute le siège de la dictature religieuse à Téhéran.
La Cité d’Achraf ;
Pendant que la justice britannique annulait l’étiquette de terroriste de l’OMPI, la Cité d’Achraf a été la cible d’une attaque au missile des mollahs. A présent que les chi’ites irakiens se sont levés contre ce régime, Achraf est à nouveau la cible de sa vengeance.
La voix de la Cité d’Achraf retentit dans le cœur des Iraniens comme le cri de la liberté et résonne aux oreilles des mollahs comme le tocsin de leur renversement inéluctable. Car Achraf est un sommet de la résistance dont les versants et la base s’étendent dans tout l’Iran. C’est Achraf qui bat au cœur des protestations incessantes de la jeunesse iranienne et des émeutes ouvrières et des grèves étudiantes.
Rendons hommage aux héros de la Cité d’Achraf et comme le dit Massoud Radjavi « heureux les résidents de la ville la plus limpide au monde, symbole d’une belle patience et d’une victoire inéluctable. »
Le dossier nucléaire
Aujourd’hui, le peuple iranien et les peuples de tous les pays victimes du terrorisme et de l’intégrisme souffrent de la politique des pays occidentaux qui encourage le fascisme religieux. Leur politique, pour reprendre les termes de la justice britannique, est perverse et revient à une trahison parce qu’elle porte tort à la paix et à la sécurité dans le monde.Regardons le dossier nucléaire. La Résistance iranienne a révélé en 2002 les sites atomiques du régime. Ces six dernières années, la Résistance a procédé à au moins 80 révélations de divers éléments relatifs à la fabrication de la bombe atomique par le régime. Elle a été le principal facteur de la prise de conscience du monde sur le danger nucléaire du fascisme religieux. Mais les gouvernements occidentaux ont seulement fait perdre du temps au monde, et fait gagner du temps aux mollahs.Oui, quatre années de négociations et deux années de politique de mesures incitatives, soit en tout, six années de reculs successifs ; Quand les mollahs ont brisé le silence sur leurs installations nucléaires et entamé l’enrichissement de l’uranium, les gouvernements occidentaux ont reculé en adoptant la politique des paquets de mesures incitatives.
- Quand le régime a refusé la suspension permanente de l’enrichissement, le groupe des 5+1 a reculé en proposant de limiter la suspension à la période des négociations.
- Quand les mollahs ont refusé, les gouvernements occidentaux ont accepté que les mollahs ne suspendent qu’en apparence.
- Ensuite, les 5+1ont encore reculé sur l’enrichissement en demandant qu’ils n’ajoutent pas de centrifugeuses. C’est ce que M. Solana a demandé il y a deux semaines à Téhéran.
- A un moment, ils ont souligné qu’ils n’étaient pas prêts à donner de garantie sur la sécurité au régime iranien, mais après ils ont même reculé là-dessus.
L’ironie c’est que, si comme le disait Ahmadinejad son engin nucléaire n’a ni boite de vitesses ni frein, l’engin de ces messieurs, lui, n’est équipé que d’une marche arrière.
Même pour les résolutions que le Conseil de sécurité adopte, le régime dispose d’un délai de deux à trois mois.
- Tout au long de ces années, les pays occidentaux ont accepté toutes les demandes des mollahs pour réprimer l’OMPI. Selon les diplomates impliqués dans ce dossier, c’était une priorité constante du régime.
- Et finalement, après avoir parcouru un long chemin de négociations et d’encouragement, ils ont tellement permis aux mollahs d’abuser de la tromperie et d’agir dans la clandestinité, que tout à coup aux Etats-Unis, ils ont découvert que les mollahs avaient arrêté leurs activités sur la bombe atomique il y a cinq ans. En fait, s’agissait-il d’un rapport d’enquête ou d’un tour de passe-passe et d’une arnaque ?
Ces mesures incitatives et ces concessions ont rendu les mollahs tellement arrogants, qu’il y a trois jours, le général des pasdaran Laridjani, le président du parlement des mollahs, a clairement menacé que son régime allait se doter de la bombe atomique. Il a dit que si l’occident ne s’entendait pas avec le régime des mollahs, il pourrait se retrouver devant le fait accompli. El Baradei, au début du mois, avait rapporté le message des dirigeants de l’Iran comme quoi s’ils ne recevaient pas suffisamment de mesures incitatives, ils pourraient dans un proche avenir fabriquer une bombe atomique.
A propos, est-ce que plus vous graissez la patte des mollahs, plus leur appétit pour la bombe atomique grandit ?
Non, ne croyez pas que les offres de mesures incitatives soient quelque chose de nouveau !
La stratégie des mesures incitatives a été également choisie pour l’Irak. D’abord avec le britannique Jack Straw comme intermédiaire, les bases de l’opposition iranienne en Irak ont été bombardées. Puis, les frontières ont été laissées sans surveillance et sans défense devant ce régime. Ensuite, les mollahs ont massacré hommes, femmes et enfants avec leurs bombes et détruit le pays. Ils n’ont même pas épargné les mosquées ni les mausolées sacrés. Mais les autorités n’ont pas voulu reconnaître cette simple vérité que tous ces attentats et tous ces massacres se sont faits sur ordre des dirigeants de l’Iran et de son guide suprême. Quant au Liban, à la Palestine et à l’Afghanistan, il y a partout cette politique d’encouragement et de complaisance qui ouvre la voie à l’infiltration et l’ingérence des mollahs. Les mollahs font la promotion de cette cruauté pour dissimuler la faiblesse de leur régime face au peuple iranien. Avec arrogance, ils disent avoir islamisé le Moyen-Orient. Mais qui ne sait que le cavalier seul de Khamenei et d’Ahmadinejad, sur le train de la complaisance a été rendu possible par la faiblesse et l’infamie. Oui, le monstre de l’intégrisme, grâce aux apologistes de la complaisance, s’est étendu d’un point à l’autre de la Terre.
Comme il est étonnant que certains n’aient pas encore compris que le fascisme religieux fuit tout changement, parce que cela l’entraînerait immédiatement vers son renversement. Aujourd’hui ces derniers donnent moins de prix à leur opinion mais imposent au monde une guerre et une catastrophe.
A ceux qui ont accepté le marchandage et la complaisance avec ce régime, ou qui ont peur et s’inquiètent de le voir changer, nous disons ceci : Vous avez fait quatre erreurs de calcul fondamentales.
La première c’est que vous avez cru aux illusions propagées par les mollahs. Ils mettent en avant leur terrorisme et leur sauvagerie comme un signe de la puissance de leur régime décrépit et vous avez peur de lui.
Votre deuxième grossière erreur, c’est que vous ne savez pas à quel point le peuple iranien hait ce régime, ou bien vous feignez de ne pas le savoir. Les lobbies du régime propagent l’idée que face à la fermeté de la communauté internationale, comme un boycott, la population soutiendrait les mollahs et vous, vous répétez cette contre-vérité. Ne savez-vous donc pas que le peuple iranien vit un enfer aux mains de ces pilleurs, de ces bourreaux qui manient le fouet et les grues de pendaison ?
Votre troisième grande erreur, c’est de ne pas voir la situation explosive de la société en Iran. Le régime et ses partisans veulent occulter le désir ardent des Iraniens pour un changement démocratique. Ils veulent utiliser le mouvement international pour la paix au service de la complaisance et de la paix avec le fascisme religieux.
Votre quatrième erreur, c’est de n’avoir pas pris en compte la véritable solution de la crise iranienne.
Avec leur campagne de diabolisation contre la résistance, les mollahs essaient de faire croire l’inverse sur sa crédibilité, sa légitimité et ses racines profondes dans la société, comme s’il n’existait pas de force capable de les renverser.Certes, la crise iranienne est un problème de taille. Mais il y a une main qui délie les nœuds et c’est la Résistance iranienne. C’est une résistance qui allume le moteur des mouvements sociaux et des grandes révoltes en Iran. C’est une résistance qui, en s’appuyant sur ces Moudjahidine du peuple, est considérée comme l’antithèse du fascisme sous le couvert de l’islam et du chi’isme, qui ces trente dernières années a anéanti les bases soi-disant islamiques de ce régime aux yeux du peuple iranien et qui a dénoncé sa démagogie. C’est une résistance qui porte l’étendard de la troisième voie et ce sont le combat et le dévouement de ses membres et sympathisants qui feront triompher la Troisième Voie.Une résistance dirigée par Massoud Radjavi qui a cristallisé l’idéal de la liberté du peuple iranien dans un mouvement puissant aux racines profondes et qui l’a renforcé au fil des tempêtes et des épreuves. De sorte qu’il a pu faire jaillir du cœur du fléau et des malheurs successifs de grands acquis, et qu’il a pu dans les circonstances les plus complexes des trente dernières années, faire avancer une ligne fondée sur des principes. Avec une patience remplie de souffrances, au prix du plus grand tribut, il a fait apparaître l’horizon de la victoire. Oui, il est vrai que dans le ciel du désespoir, il a fait briller l’étoile de l’espérance.
Permettez-moi ici de m’adresser à nos amis étrangers et particulièrement à nos chers amis français qui se trouvent à nos côtés dans le vaste front de la lutte contre l’intégrisme.
La situation en Iran ;
Cela fait trois ans que le fascisme religieux, avec l’arrivée d’Ahmadinejad a accentué de manière sans précédent la répression, les pendaisons et les amputations. La vie et l’état d’esprit de nos compatriotes sont rythmés nuit et jour par les rafles, les exécutions et les coups de fouet.
Cependant, il y a quatre jours, le mollah Chahroudi, chef du judiciaire du régime, qui se présentait lui-même auparavant comme un Irakien et président du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, a cruellement appelé à davantage de peines de fouet, en déclarant avec cynisme à la télévision d’Etat : « nous pouvons utiliser le fouet en de nombreuses occasions, malheureusement nos juges se laissent influencer par une certaine propagande formaliste et superficielle dans le monde contre ce châtiment. Il y en a beaucoup qui n’apprécient pas la méthode du fouet, mais je pense qu’un des meilleurs châtiments, un des châtiments les plus juridiques, les plus juste c’est le fouet… Il est dissuasif… une des options sur laquelle nous insistons dans le code pénal islamique, c’est le fouet et même de transformer les peines de prisons en équivalent de coups de fouet. »
Malgré tout, jamais la société iranienne n’a autant protesté. Ces trois dernières années, en moyenne, chaque année, il y a eu 4700 mouvements de protestation. Je rends hommage à tous ces soulèvements glorieux et à tous leurs martyrs, leurs prisonniers dans tout l’Iran.
Ces trois dernières années, le nombre de manifestants tués dans les rues et le nombre d’opposants politiques qui ont été pendus se montent à au mois 200. Les mollahs voient dans chaque adolescent et chaque jeune révolté un combattant dans la bataille pour renverser leur régime. L’an dernier, environ 300 personnes ont été victimes d’assassinats arbitraires commis par les agents de sécurité dans la rue.
Le nombre de ceux qui ont été emprisonnés pour cause de « troubles à l’ordre public », se monte, selon les autorités du régime, « entre 10 et 15.000 personnes ». Et le nombre de prisons clandestines se monte à plus d’une centaine. Oui, des milliers de prison, des milliers de salles de torture et des milliers de centres d’exécution sont le prix pour préserver leur pouvoir. La semaine dernière le mollah Dori Najaf Abadi, procureur général du régime a annoncé : « le pays est exposé au danger des tempêtes internationales. » Il a évoqué les « longues frontières de l’est et de l’ouest du pays » et a déclaré que « les responsables du pays doivent adopter des mesures afin de prévenir les incidents et les sources de préoccupations sociales » car « les ennemis de la république islamique ne veulent pas que l’Iran islamique connaisse la sécurité ». Mais nous disons aux tyrans au pouvoir : Attendez ! Le décret de l’histoire et la volonté des combattants du peuple iranien traverseront chaque prison, chaque mur et chaque rempart pour fondre sur vous.
Une crise économique aigüe:
Les mollahs sont en situation de renversement et sont dépourvus de toute légitimité politique et religieuse. Et ils sont encerclés par la colère populaire. Aujourd’hui, ils ne s’appuient que sur une infime minorité. Dans la farce électorale, selon les propres chiffres du régime, le plus grand nombre de voix remportées dans les grandes villes par ceux qui sont entrés au parlement, ne s’élevait qu’à 6 ou 14 %.
Mais la véritable base du régime, ce sont les gardiens de la révolution, les miliciens du Bassidj et les services de renseignements. Ce nombre constitue à peine 3 % de la population iranienne.
Voilà la réalité de la dictature religieuse. Une minorité de 3% !
Alors nous disons aux mollahs : Mais ne prétendez-vous pas que votre régime est soutenu par le peuple ? Alors, pourquoi refusez-vous les élections libres ? Et maintenant une journée, juste une journée, posez les fouets à terre et enlevez les grues à pendaison, pour que l’on voie clairement face au soulèvement de la population excédée combien de temps vous pourrez durer. Face à la vague de la colère populaire, vos gardiens de la révolution fuiront à toute vitesse. En moins d’heure qu’il n’en a fallu aux soldats du dernier chah d’Iran pour enlever leurs uniformes et s’enfuir en courant.
Cette situation, c’est-à-dire la phase terminale du régime, se manifeste aussi dans la crise économique actuelle. Cette année, sur les 100 milliards de dollars de budget public, environ 13 milliards ont été consacrés aux affaires militaires et 4 milliards à la sécurité et au terrorisme. Dans le budget de l’année en cours, 33 milliards de dollars, sous le nom de budget divers, ont été alloués au cabinet d’Ahmadinejad. Ce qui signifie qu’annuellement, un tiers du budget public part dans des affaires secrètes. Aux dires d’un ancien député du régime, sur les revenus de ces trois dernières années, la somme de 63 milliards de dollars a été perdue et nul ne sait où elle est passée. De 2006 jusqu’à présent, 32 milliards de tomans des revenus pétroliers ne sont pas rentrés au trésor public.
Le résultat de cette situation, c’est la faillite des secteurs industriel, agricole et des services. Le ministre du pétrole d’Ahmadinejad a déclaré : La situation du pétrole iranien aujourd’hui ressemble à celle de l’armée du chah en 1978 à la veille de la révolution. Le pain depuis l’année dernière est devenu deux fois plus cher.
Le prix du riz a triplé. 120 villes et 6000 villages ont des problèmes d’eau potables. Les ouvriers se font licencier par fournées entières, les femmes opprimées se suicident et s’immolent par le feu les unes après les autres, chaque soir 6 millions de personnes s’endorment le ventre tenaillé par la faim et 60 millions d’Iraniens vivent sous le seuil de la pauvreté. Une grave crise économique qui menace aussi gravement l’existence du régime. 10 millions de chômeurs, 8 millions d’habitants des banlieues des grandes villes et des millions de jeunes révoltés, forment la force pour renverser ce régime.
Le programme du CNRI pour l’Iran de demain:
Les mollahs crient qu’ils maintiendront pour l’éternité le fascisme religieux absolu au pouvoir. Les tenants de la complaisance nous disent que la liberté est un rêve qu’il faut oublier. Les apologistes du régime disent que le peuple ne veut pas s’engager à nouveau dans un changement de régime. Ils ironisent en nous disant que le sacrifice et la quête de la liberté sont des antiquités qui appartiennent l’histoire et disent que ces fleurs dispersées par le vent se sont sacrifiées pour rien. Mais nous disons qu’il existe une ferveur et une force au cœur de la société et de l’histoire de l’Iran et qu’il existe une soif ardente de liberté parmi les opprimés que la conception basée sur l’humiliation et la reddition ne comprend absolument pas. C’est ce flot d’énergie retenu et d’espoirs enchaînés, et cet amour infini de la liberté qui arrachera sur son passage toutes les chaînes comme un torrent.
Nous sommes convaincus de l’émergence d’une force que rien au monde ne pourra retenir.
Oui, C’est un soleil qui se lève, le ciel s’illumine lentement, et le soleil de la liberté pointe à l’horizon
Le jour viendra où chaque Iranien bénéficiera du droit à la vie, du droit à la liberté et du droit à la sécurité et où tous seront égaux face à la justice.
Le jour viendra où l’aube joyeuse de la liberté illuminera la vie du peuple iranien. La liberté d’expression, la liberté de pensée, la liberté de culte, la liberté de la presse, la liberté de vêtements.
Le jour viendra où la vie dans l’enfer du fascisme religieux deviendra la vie dans une société démocratique. Pour que chaque personne ait le droit de participer aux décisions concernant les affaires politiques les plus importantes de sa propre société et le droit de changer de régime.
Le jour viendra où à la place de ce désert brûlant, on verra éclore cent fleurs dans chaque coin d’Iran ; avec la liberté de chaque opinion, chaque parti, chaque assemblée et chaque formation et syndicat.
Le jour viendra où les gouffres sombres de l’obscurantisme se transformeront en vastes plaines verdoyantes de modération et de tolérance, où aucune religion n’aura de droit ni de privilège spéciaux et où personne pour sa croyance ou sa non croyance en une religion ne sera privé de ses droits et où la religion sera séparée de l’Etat.
Le jour viendra où les ténèbres de la répression et de la discrimination contre les femmes iraniennes disparaitront et où l’égalité des femmes et des hommes conduira la société iranienne vers un autre monde, et ce jour est très proche.
Ainsi donc, « Au nom du bonheur de la nation iranienne et dans le but de contribuer à la paix mondiale » et pour réaliser l’idéal du 20 juin 1981 et de la bataille de Lumière éternelle en 1988, j’appelle à développer la lutte pour le renversement du fascisme religieux.
jeudi, 03 juillet 2008
Maryam Rajavi:
www.ncr-iran.org/fr/content/view/4795/1/
Il y a cinq jours, le mouvement de la résistance pour la liberté a écrit une page glorieuse dans l’histoire : l’adoption à l’unanimité et par consensus du décret retirant les Moudjahidine du peuple de la liste du terrorisme par les deux chambres du parlement britannique. Réveil des consciences, révolution étonnante du droit dans le monde qui tourne la page noire du passé. C’est ainsi que les remparts de la tyrannie religieuse se sont effondrés et qu’un véritable séisme a secoué le régime des mollahs.Les débats à la Chambre des Communes et la Chambre des Lords lors de l’adoption de ce décret, n’ont pas de précédent dans les événements concernant l’Iran. Le peuple iranien a vu de ses propres yeux comment au parlement d’une des cinq grandes puissances mondiales, on a défendu avec ardeur la Résistance au fascisme religieux.Un grand nombre de parlementaires, motivés par un sens des responsabilités admirable, imprégnés d’une noble humanité, de l’amour de la liberté et de la justice ont parlé de la nécessité de mettre fin à la politique catastrophique de complaisance et aux souffrances du peuple opprimé d’Iran.
Accuser injustement l’OMPI de terrorisme, nous a apporté une multitude de difficultés à nous et à notre peuple, ainsi qu’au peuple irakien et à ceux du Moyen-Orient. Depuis les grues pour pendre dans les rues en Iran jusqu’au terrorisme effréné, aux bains de sang au Liban, en Palestine et en Afghanistan.
Malgré tout, nous avons fait de cette injustice contre la résistance un sujet de lutte internationale en défense du droit du peuple iranien à la liberté et la démocratie.Dans une bataille de sept ans, nous avons montré aux peuples occidentaux, que ces gouvernements, contrairement à ce qu’ils prétendent, apportent la plus grande aide au développement du premier parrain du terrorisme d’Etat dans le monde. Durant des années, c’est justement de cette manière qu’ils ont barré la route au mouvement de la Résistance iranienne. Mais nous avons prouvé que cette résistance est légitime, juste et soutenue par le peuple iranien. Le tribunal britannique, d’après les parlementaires anglais, a souligné que les activités militaires de l’OMPI contre le régime iranien étaient le seul moyen de s’opposer à la dictature et à la répression en place. Le gouvernement prétendait qu’il avait en main des documents confidentiels contre la résistance. Mais nous, dans cette campagne, nous avons mis à mal les documents secrets des officines obscures et finalement, la justice britannique a déclaré que les documents secrets l’avaient davantage convaincue de l’innocence de l’OMPI. Nous avons déchiré le rideau épais du mensonge, de la tromperie et de la diabolisation. Aujourd’hui, nous sommes fiers que l’expérience de la résistance et ce qu’a enduré notre peuple aient permis à la communauté internationale de prendre conscience et d’y voir clair.Ceux qui pensent en occident que l’intégrisme islamiste ne menace que les peuples du Moyen-Orient et des pays musulmans, n’ont qu’à regarder le processus de cette inscription et la fabrication des dossiers pour voir comment les mollahs au pouvoir en Iran, armés du terrorisme, ont pris en otage le droit, la justice et la démocratie dans les plus grands pays européens. Et ceux qui s’inclinent devant une dictature sanguinaire intégriste, quelle compétence ont-ils pour défendre la justice et la loi ?C’est pourquoi nous disons que le retrait de l’OMPI de la liste, n’ouvre pas uniquement la voie à un changement démocratique en Iran. En plus de cela, il éloigne les gouvernements occidentaux de la trahison à la démocratie, à la justice et aux droits de l’homme. La suppression de cette étiquette peut mettre un point final à la stupidité chronique dont souffre la politique occidentale. Oui, après le décret du parlement britannique, on voit s’ouvrir de nouvelles perspectives.A présent il faut agir pour ramener l’Iran dans la communauté des nations. Le premier pas sera de faire passer l’Iran du stade de banque centrale du terrorisme à celui de banque centrale de la démocratie et de la paix dans cette région du monde et ce ne sera possible qu’avec un changement de régime. Désormais, un Iran non nucléaire est à portée de la main, mais en rejetant le fascisme religieux, c’est-à-dire le régime du guide suprême. A présent, un Iran désireux de paix, aspirant à la coexistence pacifique avec ses voisins qui remplacera l’ingérence et le terrorisme est possible mais en luttant pour nous débarrasser de la tyrannie religieuse. Oui, ce temps est venu.
Clore le dossier du 17 juin 2003 ;
Ces dernières semaines, le régime des mollahs a essayé à coups de chantage et de tromperie de pousser la France à soutenir le maintien de l’OMPI sur la liste noire. Le prétexte derrière cette tentative illégale, c’est l’affaire du 17 juin 2003. Tout le monde se souvient de cette affaire, de la vaste rafle dans les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne en 2003 qui était le fruit d’un accord direct entre le gouvernement Chirac-Villepin et le régime des mollahs. Le dossier qui a été ouvert à la suite, est un dossier vide et sans fondement qui à cause de l’absence de documents probants, a été constitué sur la base de la liste noire de l’Union européenne. Une liste qui d’un point de vue juridique, est aujourd’hui caduque et s’en servir comme justification est illégal.Nous disons que si, comme vous le prétendez, ce dossier n’est pas vide et infondé, eh bien, après cinq années d’esquive, il est temps de le régler. Et si comme votre attitude en témoigne, ce dossier est sans valeur, alors pourquoi en faire un prétexte pour maintenir l’étiquette du terrorisme ? C’est pourquoi je préviens que toute tentative pour soutenir le maintien de l’OMPI dans la liste est un énorme scandale qui éclaboussera la politique française qui va à l’encontre de son engagement international dans la lutte contre le terrorisme et l’intégrisme. D’autant plus que dans deux jours, la France prendra la présidence tournante de l’Union européenne.Je préviens qu’en vous pliant aux demandes du régime, vous commettrez la plus grande trahison des lois de la République française et des lois de l’Union européenne. De plus, vous rendrez les ayatollahs de Téhéran, ces ennemis de l’islam, encore plus arrogants. J’appelle ici le Conseil des ministres de l’UE à respecter le décret du Parlement britannique et à retirer l’OMPI de la liste noire. Le gouvernement qui est à l’origine de l’inscription de l’OMPI, s’est à présent écarté sur ordre de la justice et du parlement de son propre pays. Le Conseil des ministres n’a plus de prétexte pour maintenir l’OMPI sur sa liste. Mettez fin à cette inscription. La force de la justice obligera votre conscience à renoncer à cette inscription injuste. La force de la justice obligera votre conscience à vous résigner au droit du peuple iranien à la liberté et à renoncer à alimenter la machine de terreur des mollahs.
La liste noire américaine;j
Tout le monde sait que depuis le premier jour, qu’aux Etats-Unis, l’inscription de l’OMPI dans la liste noire du Département d’Etat visait à graisser la patte au mollah Khatami et aux charlatans intégristes. A cette époque, un haut responsable du gouvernement américain a déclaré : « cette inscription était un geste de bonne volonté à l’égard du nouveau président de la république iranienne Mohammad Khatami. » Ils pensaient qu’en donnant des gages et en montrant leur bonne volonté aux responsables du massacre des prisonniers politiques, ils pourraient modérer la dictature religieuse. Ils faisaient croire qu’une vipère pouvait accoucher d’une colombe. Mais c’est Ahmadinejad qui est venu au monde à sa place. Est-ce que la bonne volonté vis-à-vis des mollahs et du fascisme religieux ne signifie pas le plus haut degré de mauvaise volonté vis-à-vis du peuple iranien, des peuples du Moyen-Orient et des forces démocrates dans cette région du monde ? Au fait, pourquoi après toutes ces expériences, faut-il poursuivre la tradition de donner des gages aux mollahs ? Alors que les gardiens de la révolution et la force Qods du régime des mollahs sont sur la liste du terrorisme, pourquoi devez-vous continuer à exaucer les demandes des mollahs pour maintenir l’OMPI sur la liste noire ? Pourquoi les restrictions insupportables imposées aux « personnes protégées » de la Cité d’Achraf à la demande de ces mollahs et de leurs agents en Irak, doivent-elles durer ?
Ce mois-ci, 3 millions de chi’ites irakiens ont demandé l’expulsion d’Irak du régime iranien et de ses agents ainsi que la levée des restrictions de l’OMPI.La majorité du congrès américain par le passé, a soutenu à cinq reprises l’OMPI et le CNRI et a déclaré que cette solution était la seule manière de faire face à l’intégrisme.Une enquête de seize mois par neuf organes officiels américains sur chacun des Moudjahidine a montré qu’il n’existe aucun fondement pour accuser de terrorisme ne serait-ce qu’un seul membre de ce mouvement. Et si vous dites vous tenir aux côtés du peuple iranien pour la liberté, mettez fin à cette étiquette de terrorisme. Voilà, c’est la Résistance du peuple iranien avec ses 120.000 martyrs tombés pour la liberté. Par conséquent, ne privez pas le monde du levier le plus efficace pour affronter le fascisme religieux et le terrorisme.Thomas Jefferson, le troisième président des Etats-Unis et auteur de la déclaration d’indépendance américaine a parfaitement décrit la situation du peuple iranien et de sa résistance, quand il disait : «Quand on interprète mal les motifs de la patience, quand l’injustice persévère parce qu’on pense qu’elle sera supportée, alors la résistance devient moralité. » Et aussi, une citation tirée de la déclaration d’indépendance américaine : « chaque fois qu'une forme de pouvoir va à l'encontre de ces objectifs humains, les peuples ont le droit de changer ou d'abolir leur gouvernement et d'instituer un nouveau régime. » Or aujourd’hui, nombreux sont les chercheurs, les parlementaires et les personnalités aux Etats-Unis qui reconnaissent que la politique de rapprochement avec le régime des mollahs a porté énormément de tort à la sécurité nationale des Etats-Unis.Certes, nous l’avons toujours dit : allez-y, négociez autant que vous le voudrez avec ce régime
Mais aujourd’hui, beaucoup aux Etats-Unis et en Europe ont compris que se fixer sur le dialogue avec ce régime est une perte de temps, comme si on faisait cuire des pierres. Je dois vous rappeler que la résistance iranienne n’a jamais demandé aux Etats-Unis ni à aucun autre pays d’envoyer sa jeunesse à la guerre contre les mollahs. Nous leur disons juste de retirer l’obstacle de la marque du terrorisme et d’enlever les chaines de la liste terroriste des mains et des pieds de la Résistance du peuple iranien pour la liberté. Nous vous disons : après avoir parcouru un long chemin rempli d’erreurs à la recherche de modération, de réforme et de transformation de la dictature religieuse, il est temps de vous mettre dans le sens de l’histoire. Placez-vous du côté qui apporte la liberté au peuple iranien. Regardez l’expérience du gouvernement britannique : si la résistance et le sacrifice pour la liberté contre le fascisme religieux est un juste droit et si c’est le chemin par où passe l’histoire, il faut en tirer deux grandes leçons :La première leçon : l’étiquette terroriste collée à la juste résistance luttant contre la dictature et le fascisme religieux pour qui le suffrage universel n’a aucune valeur et qui est hostile aux élections libres, n’est source d’aucune fierté et ne fait que couvrir d’opprobre.La seconde leçon : qu’on le veuille ou non, les forces de la justice et de la conscience avec leur porte-parole, remporteront la victoire. Oui la liberté est à portée de la main et nous atteindrons notre destination glorieuse, la liberté.
Le soutien de 3 millions d’Irakiens
Au milieu des crimes et des événements terribles qui touchent de plein fouet chaque jour un Irak meurtri, il y a deux semaines, nous avons assisté à l’épanouissement d’un mouvement spectaculaire politique, social et culturel contre le régime des mollahs dans ce pays, qui s’est manifesté dans la déclaration de trois millions de chi’ites courageux. Trois millions de chi’ites irakiens qui souffrent demandent la fin de l’ingérence et des crimes du régime des mollahs ainsi que son expulsion d’Irak. Ils demandent aussi la fin de l’injustice et la levée des restrictions imposées aux Moudjahidine du peuple d’Iran qui sont eux aussi des chi’ites. Ils demandent que cessent certains actes, comme l’assassinat des ouvriers de la Cité d’Achraf par des bombes posées dans leurs autobus. Ils demandent la fin du dynamitage de la station de pompage d’eau d’Achraf qui approvisionne aussi en eau 20.000 villageois des environs dans une chaleur infernale de 60 à 70 degrés. Ils demandent que cessent les enlèvements des Moudjahidine, comme deux de leurs membres qui avaient été enlevés à Bagdad. Ils demandent que cessent les attaques aux missiles contre Achraf, comme celle du 26 mai. Les mollahs au pouvoir prétendaient à coups de mensonges que les Moudjahidine avaient massacré les chi’ites irakiens.
Voilà que 3 millions de chi’ites soulignent dans leur déclaration : « L’OMPI se tient aux côtés du peuple irakien comme un contrepoids face au régime iranien et un barrage solide contre l’ingérence de ce régime. »
Le régime des mollahs a tremblé à Téhéran. Son socle d’infiltration, d’ingérence et de crime en Irak chancelle à l’extrême. On ne pouvait pas mieux repousser les mollahs qui font commerce des imams fondateurs du chi’isme. Avec sa politique de divisions et d’hostilités, le régime a reçu un coup stratégique majeur de la part des chi’ites. Manifestement, le Guide suprême des mollahs a vu tout son capital fondre en Irak. D’autant plus que les inspirateurs de cette déclaration historique ont préféré la rendre publique à la Cité d’Achraf.
Les agents salariés de la Force Qods en Irak qui répètent les paroles des mollahs de Téhéran ont criminalisé des millions d’Irakiens pour leur soutien à l’OMPI. Les mollahs étaient si furieux qu’ils n’ont pas caché leur intention d’exporter leurs châtiments inhumains en Irak. Ecoutez ce qu’ils ont annoncé : « Toute personne ou tout parti, organisation ou institution, irakien ou non, qui coopère en Irak avec l’organisation terroriste des Moudjahidine du peuple, tombe sous le coup de la lutte contre le terrorisme et sera livré à la justice. »
Ainsi, trois millions de chi’ites irakiens qui ont signé cette déclaration seraient tous des criminels. 135 partis, groupes et associations qui ont proposé cette déclaration seraient criminels. Toute institution qui fournit aux Moudjahidine d’Achraf des médicaments, de la nourriture ou des vêtements, serait coupable d’un délit. De plus, les nobles représentants et les porte-parole libres du peuple irakien qui sont présents parmi nous seraient coupables. De même pour les hommes courageux et héroïques qui au parlement irakien ont dit être fiers, quel qu’en soit le prix, de se tenir aux côtés des opprimés et même Paulo Casaca qui au moment où la déclaration a été rendue publique, était sur place, sont eux aussi coupables et devraient être livrés à la justice. Il faut aussi ajouter Lord Slynn et de nombreux avocats et personnalités européennes et américaines, ainsi que les parlementaires qui se sont rendus à Achraf. Ils sont coupables. Oui, même Struan Stevenson, vice président du groupe PPE DE au Parlement européen, ou M. Vidal Quadras, le vice-président du Parlement européen, qui a envoyé de nombreux messages vidéo à Achraf, ils sont également coupables. Lord Corbett qui commence ses messages en saluant Achraf est donc lui aussi coupable. Tout comme nos voisins d’Auvers-sur-Oise qui se sont rendus à Achraf. Et nos compatriotes que j’ai vu scander : « nous sommes tous d’Achraf ». Alors nous sommes tous d’une certaine façon coupables. Car nous sommes tous des d’Achraf et nous en sommes fiers !
Oui c’est cela le fascisme religieux. Il condamne tout le monde, sauf lui-même. Il doit être livré à sa propre justice pour qu’elle lui troue la tête avec une perceuse et que son corps mutilé de manière à le rendre méconnaissable, soit jeté dans une fosse commune.
Et ceci se passe alors que le Comité international des juristes pour la défense d’Achraf (CIJDA) a adressé des lettres officielles aux autorités américaines et irakiennes pour annoncer à plusieurs reprises que l’OMPI et les résidents de la Cité d’Achraf accueillent favorablement leur comparution devant tout tribunal international en Europe ou en Amérique du nord afin que les accusations portées par le régime et ses agents à leur encontre en Irak, fassent l’objet d’une enquête. Le CIJDA a demandé avec insistance qu’une commission d’enquête internationale, un organisme crédible lié à l’ONU, soit l’organe compétent pour examiner de manière impartiale toute accusation contre l’OMPI. Le CIJDA acceptera son jugement pour barrer la route à la désinformation et aux campagnes de diabolisation du régime des mollahs.
Je reviens aux trois millions de chi’ites irakiens et à leur déclaration. Les réactions hystériques du régime iranien et de ses agents en Irak montrent avant toute chose, l’importance de cet événement.
Oui, c’est un tournant dans la lutte du peuple irakien pour bouter hors de son pays le fascisme religieux.
C’est un tournant dans l’émergence du soutien des Irakiens à l’OMPI comme un rempart solide face au fascisme religieux sous couvert de l’islam. Et c’est un tournant pour laver la tache noire du khomeynisme du front des chi’ites et de l’islam authentique. La dictature religieuse, qui est dans une impasse en Iran, voulait en dominant l’Irak trouver une voie pour sa survie. Mais aujourd’hui on voit que le mur de la politique d’ingérence et de terrorisme en Irak s’effondre tout entier sur le régime. On voit que le front des mollahs qui se brise en Irak avec son lot de défections, entraîne dans sa chute le siège de la dictature religieuse à Téhéran.
La Cité d’Achraf ;
Pendant que la justice britannique annulait l’étiquette de terroriste de l’OMPI, la Cité d’Achraf a été la cible d’une attaque au missile des mollahs. A présent que les chi’ites irakiens se sont levés contre ce régime, Achraf est à nouveau la cible de sa vengeance.
La voix de la Cité d’Achraf retentit dans le cœur des Iraniens comme le cri de la liberté et résonne aux oreilles des mollahs comme le tocsin de leur renversement inéluctable. Car Achraf est un sommet de la résistance dont les versants et la base s’étendent dans tout l’Iran. C’est Achraf qui bat au cœur des protestations incessantes de la jeunesse iranienne et des émeutes ouvrières et des grèves étudiantes.
Rendons hommage aux héros de la Cité d’Achraf et comme le dit Massoud Radjavi « heureux les résidents de la ville la plus limpide au monde, symbole d’une belle patience et d’une victoire inéluctable. »
Le dossier nucléaire
Aujourd’hui, le peuple iranien et les peuples de tous les pays victimes du terrorisme et de l’intégrisme souffrent de la politique des pays occidentaux qui encourage le fascisme religieux. Leur politique, pour reprendre les termes de la justice britannique, est perverse et revient à une trahison parce qu’elle porte tort à la paix et à la sécurité dans le monde.Regardons le dossier nucléaire. La Résistance iranienne a révélé en 2002 les sites atomiques du régime. Ces six dernières années, la Résistance a procédé à au moins 80 révélations de divers éléments relatifs à la fabrication de la bombe atomique par le régime. Elle a été le principal facteur de la prise de conscience du monde sur le danger nucléaire du fascisme religieux. Mais les gouvernements occidentaux ont seulement fait perdre du temps au monde, et fait gagner du temps aux mollahs.Oui, quatre années de négociations et deux années de politique de mesures incitatives, soit en tout, six années de reculs successifs ; Quand les mollahs ont brisé le silence sur leurs installations nucléaires et entamé l’enrichissement de l’uranium, les gouvernements occidentaux ont reculé en adoptant la politique des paquets de mesures incitatives.
- Quand le régime a refusé la suspension permanente de l’enrichissement, le groupe des 5+1 a reculé en proposant de limiter la suspension à la période des négociations.
- Quand les mollahs ont refusé, les gouvernements occidentaux ont accepté que les mollahs ne suspendent qu’en apparence.
- Ensuite, les 5+1ont encore reculé sur l’enrichissement en demandant qu’ils n’ajoutent pas de centrifugeuses. C’est ce que M. Solana a demandé il y a deux semaines à Téhéran.
- A un moment, ils ont souligné qu’ils n’étaient pas prêts à donner de garantie sur la sécurité au régime iranien, mais après ils ont même reculé là-dessus.
L’ironie c’est que, si comme le disait Ahmadinejad son engin nucléaire n’a ni boite de vitesses ni frein, l’engin de ces messieurs, lui, n’est équipé que d’une marche arrière.
Même pour les résolutions que le Conseil de sécurité adopte, le régime dispose d’un délai de deux à trois mois.
- Tout au long de ces années, les pays occidentaux ont accepté toutes les demandes des mollahs pour réprimer l’OMPI. Selon les diplomates impliqués dans ce dossier, c’était une priorité constante du régime.
- Et finalement, après avoir parcouru un long chemin de négociations et d’encouragement, ils ont tellement permis aux mollahs d’abuser de la tromperie et d’agir dans la clandestinité, que tout à coup aux Etats-Unis, ils ont découvert que les mollahs avaient arrêté leurs activités sur la bombe atomique il y a cinq ans. En fait, s’agissait-il d’un rapport d’enquête ou d’un tour de passe-passe et d’une arnaque ?
Ces mesures incitatives et ces concessions ont rendu les mollahs tellement arrogants, qu’il y a trois jours, le général des pasdaran Laridjani, le président du parlement des mollahs, a clairement menacé que son régime allait se doter de la bombe atomique. Il a dit que si l’occident ne s’entendait pas avec le régime des mollahs, il pourrait se retrouver devant le fait accompli. El Baradei, au début du mois, avait rapporté le message des dirigeants de l’Iran comme quoi s’ils ne recevaient pas suffisamment de mesures incitatives, ils pourraient dans un proche avenir fabriquer une bombe atomique.
A propos, est-ce que plus vous graissez la patte des mollahs, plus leur appétit pour la bombe atomique grandit ?
Non, ne croyez pas que les offres de mesures incitatives soient quelque chose de nouveau !
La stratégie des mesures incitatives a été également choisie pour l’Irak. D’abord avec le britannique Jack Straw comme intermédiaire, les bases de l’opposition iranienne en Irak ont été bombardées. Puis, les frontières ont été laissées sans surveillance et sans défense devant ce régime. Ensuite, les mollahs ont massacré hommes, femmes et enfants avec leurs bombes et détruit le pays. Ils n’ont même pas épargné les mosquées ni les mausolées sacrés. Mais les autorités n’ont pas voulu reconnaître cette simple vérité que tous ces attentats et tous ces massacres se sont faits sur ordre des dirigeants de l’Iran et de son guide suprême. Quant au Liban, à la Palestine et à l’Afghanistan, il y a partout cette politique d’encouragement et de complaisance qui ouvre la voie à l’infiltration et l’ingérence des mollahs. Les mollahs font la promotion de cette cruauté pour dissimuler la faiblesse de leur régime face au peuple iranien. Avec arrogance, ils disent avoir islamisé le Moyen-Orient. Mais qui ne sait que le cavalier seul de Khamenei et d’Ahmadinejad, sur le train de la complaisance a été rendu possible par la faiblesse et l’infamie. Oui, le monstre de l’intégrisme, grâce aux apologistes de la complaisance, s’est étendu d’un point à l’autre de la Terre.
Comme il est étonnant que certains n’aient pas encore compris que le fascisme religieux fuit tout changement, parce que cela l’entraînerait immédiatement vers son renversement. Aujourd’hui ces derniers donnent moins de prix à leur opinion mais imposent au monde une guerre et une catastrophe.
A ceux qui ont accepté le marchandage et la complaisance avec ce régime, ou qui ont peur et s’inquiètent de le voir changer, nous disons ceci : Vous avez fait quatre erreurs de calcul fondamentales.
La première c’est que vous avez cru aux illusions propagées par les mollahs. Ils mettent en avant leur terrorisme et leur sauvagerie comme un signe de la puissance de leur régime décrépit et vous avez peur de lui.
Votre deuxième grossière erreur, c’est que vous ne savez pas à quel point le peuple iranien hait ce régime, ou bien vous feignez de ne pas le savoir. Les lobbies du régime propagent l’idée que face à la fermeté de la communauté internationale, comme un boycott, la population soutiendrait les mollahs et vous, vous répétez cette contre-vérité. Ne savez-vous donc pas que le peuple iranien vit un enfer aux mains de ces pilleurs, de ces bourreaux qui manient le fouet et les grues de pendaison ?
Votre troisième grande erreur, c’est de ne pas voir la situation explosive de la société en Iran. Le régime et ses partisans veulent occulter le désir ardent des Iraniens pour un changement démocratique. Ils veulent utiliser le mouvement international pour la paix au service de la complaisance et de la paix avec le fascisme religieux.
Votre quatrième erreur, c’est de n’avoir pas pris en compte la véritable solution de la crise iranienne.
Avec leur campagne de diabolisation contre la résistance, les mollahs essaient de faire croire l’inverse sur sa crédibilité, sa légitimité et ses racines profondes dans la société, comme s’il n’existait pas de force capable de les renverser.Certes, la crise iranienne est un problème de taille. Mais il y a une main qui délie les nœuds et c’est la Résistance iranienne. C’est une résistance qui allume le moteur des mouvements sociaux et des grandes révoltes en Iran. C’est une résistance qui, en s’appuyant sur ces Moudjahidine du peuple, est considérée comme l’antithèse du fascisme sous le couvert de l’islam et du chi’isme, qui ces trente dernières années a anéanti les bases soi-disant islamiques de ce régime aux yeux du peuple iranien et qui a dénoncé sa démagogie. C’est une résistance qui porte l’étendard de la troisième voie et ce sont le combat et le dévouement de ses membres et sympathisants qui feront triompher la Troisième Voie.Une résistance dirigée par Massoud Radjavi qui a cristallisé l’idéal de la liberté du peuple iranien dans un mouvement puissant aux racines profondes et qui l’a renforcé au fil des tempêtes et des épreuves. De sorte qu’il a pu faire jaillir du cœur du fléau et des malheurs successifs de grands acquis, et qu’il a pu dans les circonstances les plus complexes des trente dernières années, faire avancer une ligne fondée sur des principes. Avec une patience remplie de souffrances, au prix du plus grand tribut, il a fait apparaître l’horizon de la victoire. Oui, il est vrai que dans le ciel du désespoir, il a fait briller l’étoile de l’espérance.
Permettez-moi ici de m’adresser à nos amis étrangers et particulièrement à nos chers amis français qui se trouvent à nos côtés dans le vaste front de la lutte contre l’intégrisme.
La situation en Iran ;
Cela fait trois ans que le fascisme religieux, avec l’arrivée d’Ahmadinejad a accentué de manière sans précédent la répression, les pendaisons et les amputations. La vie et l’état d’esprit de nos compatriotes sont rythmés nuit et jour par les rafles, les exécutions et les coups de fouet.
Cependant, il y a quatre jours, le mollah Chahroudi, chef du judiciaire du régime, qui se présentait lui-même auparavant comme un Irakien et président du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, a cruellement appelé à davantage de peines de fouet, en déclarant avec cynisme à la télévision d’Etat : « nous pouvons utiliser le fouet en de nombreuses occasions, malheureusement nos juges se laissent influencer par une certaine propagande formaliste et superficielle dans le monde contre ce châtiment. Il y en a beaucoup qui n’apprécient pas la méthode du fouet, mais je pense qu’un des meilleurs châtiments, un des châtiments les plus juridiques, les plus juste c’est le fouet… Il est dissuasif… une des options sur laquelle nous insistons dans le code pénal islamique, c’est le fouet et même de transformer les peines de prisons en équivalent de coups de fouet. »
Malgré tout, jamais la société iranienne n’a autant protesté. Ces trois dernières années, en moyenne, chaque année, il y a eu 4700 mouvements de protestation. Je rends hommage à tous ces soulèvements glorieux et à tous leurs martyrs, leurs prisonniers dans tout l’Iran.
Ces trois dernières années, le nombre de manifestants tués dans les rues et le nombre d’opposants politiques qui ont été pendus se montent à au mois 200. Les mollahs voient dans chaque adolescent et chaque jeune révolté un combattant dans la bataille pour renverser leur régime. L’an dernier, environ 300 personnes ont été victimes d’assassinats arbitraires commis par les agents de sécurité dans la rue.
Le nombre de ceux qui ont été emprisonnés pour cause de « troubles à l’ordre public », se monte, selon les autorités du régime, « entre 10 et 15.000 personnes ». Et le nombre de prisons clandestines se monte à plus d’une centaine. Oui, des milliers de prison, des milliers de salles de torture et des milliers de centres d’exécution sont le prix pour préserver leur pouvoir. La semaine dernière le mollah Dori Najaf Abadi, procureur général du régime a annoncé : « le pays est exposé au danger des tempêtes internationales. » Il a évoqué les « longues frontières de l’est et de l’ouest du pays » et a déclaré que « les responsables du pays doivent adopter des mesures afin de prévenir les incidents et les sources de préoccupations sociales » car « les ennemis de la république islamique ne veulent pas que l’Iran islamique connaisse la sécurité ». Mais nous disons aux tyrans au pouvoir : Attendez ! Le décret de l’histoire et la volonté des combattants du peuple iranien traverseront chaque prison, chaque mur et chaque rempart pour fondre sur vous.
Une crise économique aigüe:
Les mollahs sont en situation de renversement et sont dépourvus de toute légitimité politique et religieuse. Et ils sont encerclés par la colère populaire. Aujourd’hui, ils ne s’appuient que sur une infime minorité. Dans la farce électorale, selon les propres chiffres du régime, le plus grand nombre de voix remportées dans les grandes villes par ceux qui sont entrés au parlement, ne s’élevait qu’à 6 ou 14 %.
Mais la véritable base du régime, ce sont les gardiens de la révolution, les miliciens du Bassidj et les services de renseignements. Ce nombre constitue à peine 3 % de la population iranienne.
Voilà la réalité de la dictature religieuse. Une minorité de 3% !
Alors nous disons aux mollahs : Mais ne prétendez-vous pas que votre régime est soutenu par le peuple ? Alors, pourquoi refusez-vous les élections libres ? Et maintenant une journée, juste une journée, posez les fouets à terre et enlevez les grues à pendaison, pour que l’on voie clairement face au soulèvement de la population excédée combien de temps vous pourrez durer. Face à la vague de la colère populaire, vos gardiens de la révolution fuiront à toute vitesse. En moins d’heure qu’il n’en a fallu aux soldats du dernier chah d’Iran pour enlever leurs uniformes et s’enfuir en courant.
Cette situation, c’est-à-dire la phase terminale du régime, se manifeste aussi dans la crise économique actuelle. Cette année, sur les 100 milliards de dollars de budget public, environ 13 milliards ont été consacrés aux affaires militaires et 4 milliards à la sécurité et au terrorisme. Dans le budget de l’année en cours, 33 milliards de dollars, sous le nom de budget divers, ont été alloués au cabinet d’Ahmadinejad. Ce qui signifie qu’annuellement, un tiers du budget public part dans des affaires secrètes. Aux dires d’un ancien député du régime, sur les revenus de ces trois dernières années, la somme de 63 milliards de dollars a été perdue et nul ne sait où elle est passée. De 2006 jusqu’à présent, 32 milliards de tomans des revenus pétroliers ne sont pas rentrés au trésor public.
Le résultat de cette situation, c’est la faillite des secteurs industriel, agricole et des services. Le ministre du pétrole d’Ahmadinejad a déclaré : La situation du pétrole iranien aujourd’hui ressemble à celle de l’armée du chah en 1978 à la veille de la révolution. Le pain depuis l’année dernière est devenu deux fois plus cher.
Le prix du riz a triplé. 120 villes et 6000 villages ont des problèmes d’eau potables. Les ouvriers se font licencier par fournées entières, les femmes opprimées se suicident et s’immolent par le feu les unes après les autres, chaque soir 6 millions de personnes s’endorment le ventre tenaillé par la faim et 60 millions d’Iraniens vivent sous le seuil de la pauvreté. Une grave crise économique qui menace aussi gravement l’existence du régime. 10 millions de chômeurs, 8 millions d’habitants des banlieues des grandes villes et des millions de jeunes révoltés, forment la force pour renverser ce régime.
Le programme du CNRI pour l’Iran de demain:
Les mollahs crient qu’ils maintiendront pour l’éternité le fascisme religieux absolu au pouvoir. Les tenants de la complaisance nous disent que la liberté est un rêve qu’il faut oublier. Les apologistes du régime disent que le peuple ne veut pas s’engager à nouveau dans un changement de régime. Ils ironisent en nous disant que le sacrifice et la quête de la liberté sont des antiquités qui appartiennent l’histoire et disent que ces fleurs dispersées par le vent se sont sacrifiées pour rien. Mais nous disons qu’il existe une ferveur et une force au cœur de la société et de l’histoire de l’Iran et qu’il existe une soif ardente de liberté parmi les opprimés que la conception basée sur l’humiliation et la reddition ne comprend absolument pas. C’est ce flot d’énergie retenu et d’espoirs enchaînés, et cet amour infini de la liberté qui arrachera sur son passage toutes les chaînes comme un torrent.
Nous sommes convaincus de l’émergence d’une force que rien au monde ne pourra retenir.
Oui, C’est un soleil qui se lève, le ciel s’illumine lentement, et le soleil de la liberté pointe à l’horizon
Le jour viendra où chaque Iranien bénéficiera du droit à la vie, du droit à la liberté et du droit à la sécurité et où tous seront égaux face à la justice.
Le jour viendra où l’aube joyeuse de la liberté illuminera la vie du peuple iranien. La liberté d’expression, la liberté de pensée, la liberté de culte, la liberté de la presse, la liberté de vêtements.
Le jour viendra où la vie dans l’enfer du fascisme religieux deviendra la vie dans une société démocratique. Pour que chaque personne ait le droit de participer aux décisions concernant les affaires politiques les plus importantes de sa propre société et le droit de changer de régime.
Le jour viendra où à la place de ce désert brûlant, on verra éclore cent fleurs dans chaque coin d’Iran ; avec la liberté de chaque opinion, chaque parti, chaque assemblée et chaque formation et syndicat.
Le jour viendra où les gouffres sombres de l’obscurantisme se transformeront en vastes plaines verdoyantes de modération et de tolérance, où aucune religion n’aura de droit ni de privilège spéciaux et où personne pour sa croyance ou sa non croyance en une religion ne sera privé de ses droits et où la religion sera séparée de l’Etat.
Le jour viendra où les ténèbres de la répression et de la discrimination contre les femmes iraniennes disparaitront et où l’égalité des femmes et des hommes conduira la société iranienne vers un autre monde, et ce jour est très proche.
Ainsi donc, « Au nom du bonheur de la nation iranienne et dans le but de contribuer à la paix mondiale » et pour réaliser l’idéal du 20 juin 1981 et de la bataille de Lumière éternelle en 1988, j’appelle à développer la lutte pour le renversement du fascisme religieux.
jeudi, 03 juillet 2008
Nous allons parler maintenant de la personnalité de Houssayn Ibn ‘Ali (qu’Allah soit satisfait d’eux).
Al-Houssayn Ibn ‘Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) est né en l’an 4 de l’Hégire (624). Il fut tué martyr, qu’Allah lui fasse miséricorde, le 10 du mois de Mouharram de l’année 61 de l’Hégire (680).
Dans le Mousnad de l’Imam Ahmad Ibn Hanbal, qu’Allah lui fasse miséricorde, il est rapporté plusieurs Hadith d’al-Houssayn (qu’Allah soit satisfait de lui) dont nous allons mentionner certains.
- Abou Hourayrah (qu’Allah soit satisfait de lui) a dit : Le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) a dit : « Quiconque les aime, m’aime et quiconque les déteste me déteste » (sous-entendu al-Hassan et al-Houssayn).
- Abou Sa’id al-Khoudri (qu’Allah soit satisfait de lui) a dit : Le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) a dit : « Al-Hassan et al-Houssayn sont les maîtres des jeunes des habitants du Paradis. Fatimah est la reine des femmes du Paradis excepté le rang de Maryam, fille d‘Imran ».
- L’Imam Ahmad a rapporté : Nous a informé ’AbdAllah qui a dit : Nous a informé Nasr Ibn ‘Ali al-Azdi qui a dit : M’a informé ‘Ali Ibn Ja’far Ibn Muhammad Ibn ‘Ali Ibn Houssayn Ibn ‘Ali qui a dit : m’a informé le frère de Moussa Ibn Ja’far de son père Ja’far Ibn Muhammad de son père de ‘Ali Ibn Houssayn de son père al-Houssayn de son grand père que le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) a pris par leur mains al-Hassan et al-Houssayn (qu’Allah soit satisfait d’eux) et dit : « Quiconque m’aime et aime ces deux ainsi que leur père et leur mère sera avec moi et au même niveau que moi le jour du Qiyamah ».
- L’Imam Ahmad a rapporté d’Anas Ibn Malik qu’il a dit : « L’ange de la pluie demanda la permission à Son Seigneur d’aller voir le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) qui accepta. Le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) dit à Oumm Salamah : « Ferme la porte que personne ne rentre chez nous » quand arriva al-Houssayn qui demanda la permission d’entrer mais Oumm Salamah refusa. Puis il demanda une nouvelle fois, si bien qu’il entra et se mit à jouer sur le dos puis sur la tête du Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui). L’ange de la pluie demanda au Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) : Est-ce que tu l’aimes ?
Le Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) répondit : « Oui ! »
- Ta communauté le tuera et si tu veux je te montre l’endroit où il périra. Puis il frappa le sol de sa main et la terre devint toute rouge. Oumm Salamah prit la terre et la mit dans son vêtement (la terre rouge est Karbala) ».
- L’Imam Boukhari a rapporté dans son Sahih, d’Abou Nou’am qui a dit : J’étais témoin avec Ibn ‘Omar lorsque quelqu’un le questionna sur le sang des moustiques. ‘AbdAllah lui demanda :
- « D’où es-tu ? »
- « De l’Iraq », répondit l’homme.
- « Regardez cet homme » dit ‘AbdAllah, « il m’interroge sur le sang des moustiques alors qu’ils ont tué, le petit-fils du Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) et j’ai entendu le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) dire : « Ils (al-Hassan et al-Houssayn) sont mon réconfort de la vie ».
A La Mecque Bénie, la position de Houssayn était bien plus grande quelle celle de ‘AbdAllah Ibn Zoubayr (qu’Allah soit satisfait d’eux). Mais lorsqu’Ibn Zoubayr réussit à défaire l’armée que Yazid lui avait envoyée, son estime remonta chez les gens du Hijaz sans toutefois dépasser celle de Houssayn.
Al-Hafiz Ibn Kathir a dit au sujet de Houssayn : « Qu’il n’y aura jamais sur la terre quelqu’un qui le surpassera ou qui l’a surpassé ».
Lorsque les gens furent informés de la mort de Mou’awiyah et de la succession de Yazid, ils se réunirent auprès d’al-Houssayn, assistèrent à ses discours et l’écoutèrent. Puis après la mort de Mou’awiyah, des lettres furent envoyés d’Iraq à Houssayn exactement comme l’avait prédit Mou’awiyah. Les lettres lui demandaient de se dépêcher de rejoindre les gens d’Iraq. Certaines lettres disaient : « Nous sommes content de la mort de Mou’awiyah et à ce jour nous n’avons encore porté d’allégeance à personne. Hâte toi de nous rejoindre que nous te portons allégeance ! »
Al-Houssayn envoie Mouslim Ibn ‘Aqil en Iraq
C’est à cause de ces lettres, qu’al-Houssayn décida d’envoyer le fils de son oncle maternel, Mouslim Ibn ‘Aqil Ibn Abi Talib, pour lui faire un rapport réel de la situation en Iraq et particulièrement à Koufa. Si les gens étaient prêts alors il devait informer Houssayn afin qu’il le rejoigne.
A cette époque, l’émir de Koufa était le respectable Compagnon an-Nou’man Ibn Bashir Ibn Sa’d Ibn Tha’labah al-Khazraji al-Ansari (qu’Allah soit satisfait d’eux[1]), et lorsque Mouslim Ibn ‘Aqil Ibn Abi Talib arriva à Koufa, les shiites vinrent lui porter allégeance pour l’Imarat d’al-Houssayn. Dix-huit-mille shiites lui portèrent allégeance pour le compte d’al-Houssayn et c’est un nombre très grand.
Lorsque Mouslim Ibn ‘Aqil vit cela, il écrivit aussitôt à Houssayn pour l’informer de la situation en lui demandant de se dépêcher de le rejoindre. Et après avoir lu son message, al-Houssayn (qu’Allah soit satisfait de lui) se prépara à voyager pour l’Iraq.
Nou’man Ibn Bashir (qu’Allah soit satisfait de lui) était comme al-Moughirah Ibn Shou’bah et ne voulait pas faire couler le sang ! Alors il mit en garde les gens de Koufa et leur dit ces paroles bien connues : « Je jure par Celui qu’il n’y a nulle divinité hormis Lui, si vous quittez votre Imam et brisez votre alliance, je vous combattrais tant que ma main sera capable de porter un sabre ».
Arrêtons-nous quelques instant pour expliquer cette parole du respectable Compagnon Nou’man Ibn Bashir et pour voir la jurisprudence de sa parole.
Nou’man Ibn Bashir connaissait parfaitement les différents entre Houssayn Ibn ‘Ali et Yazid Ibn Mou’awiyah (qu’Allah soit satisfait d’eux). Ce Compagnon qui assista à la grande tribulation (fitnah al-koubra) et qui de surcroit était un juriste, connaissait les droits du dirigeant (wali al-amr) à qui il a été porté allégeance même si celui-ci était Yazid.
Il connaissait aussi la gravité de la résiliation de l’allégeance à l’émir et la rébellion contre le dirigeant ! C’est pourquoi, il mit en garde les gens de Koufa sur les graves conséquences que pouvaient engendrer leurs actions.
Toutes ces nouvelles de révoltes d’Iraq parvinrent à Yazid qui détestait ‘AbdAllah Ibn Ziyad. Il était décidé à l’éloigner de lui mais lorsqu’il entendit parler des révoltes en Iraq, et l’hésitation de Nou’man envers les fautifs, il le désista de son poste et nomma à sa place ‘AbdAllah Ibn Ziyad qui était déjà émir de Basra et qui devint émir d’Iraq.
‘AbdAllah Ibn Ziyad entra dans Koufa couvert d’un turban noir avec dix-sept de ses partisans. Puis il se dirigea vers le palais du gouverneur et après d’autres évènements qui prendraient beaucoup de temps à décrire, il se dirigea vers la mosquée pour y faire un prêche. Il mit de nouveau les gens en garde contre la sédition, les appela à l’obéissance et espéra mettre la main sur Mouslim Ibn ‘Aqil.
Les shiites abandonnent Mouslim Ibn ‘Aqil et sa mort
O Musulmans lisez, retenez et n’oubliez jamais l’histoire des shiites, ces ennemis d’Allah, de Son Messager, de sa famille et des Musulmans ! Leur histoire au fil des siècles et leurs caractéristiques sont liées à seulement trois mots : haine, traitrise et innovation !
Lorsque Mouslim Ibn ‘Aqil entendit parler de l’arrivée de ‘AbdAllah Ibn Ziyad à Koufa, il réunit quatre-mille shiites et ensemble ils allèrent le voir. Mouslim organisa ses partisans en armée, une aile droite, une aile gauche et un centre et ils se dirigèrent vers la mosquée ou ‘AbdAllah faisait son prêche en compagnie des chefs, des nobles et des responsables du peuple.
‘AbdAllah fut averti de leur arrivée imminente. Il se leva, quitta la mosquée et retourna dans le palais du gouverneur duquel il fit fermer toutes les portes. Il demanda à tous les gens présents d’appeler les tribus contre Mouslim Ibn ‘Aqil.
Les gens parlèrent avec Mouslim et l’informèrent que l’armée de Syrie était en route pour l’attaquer. Puis les partisans de Ziyad se mirent à les haranguer et à les appeler au Prophète Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) si bien que des quatre-mille personnes qui étaient avec lui, il ne resta que cinq-cents d’entre eux.
Puis de trois-cent, il ne resta avec Mouslim que trente personnes avec lesquels, il pria la prière du crépuscule et après la prière, ils n’étaient plus que dix ! Puis de dix, ils l’abandonnèrent et il se retrouva seul, ne connaissant pas la moindre personne, ni même ou aller, perdu dans Koufa, qu’Allah lui fasse miséricorde.
Et son affaire finit dans la maison d’une femme, une mère d’enfant d’Ashraf Ibn Qays al-Kindi que celui-ci avait répudiée. Ashraf Ibn Qays al-Kindi était un chef des Kinda à son époque. Cette femme ne connaissait par Mouslim Ibn ‘Aqil.
Il frappa à la porte de la maison et demanda de l’eau à cette femme qui lui en apporta. Il but l’eau et elle s’étonna de lui et lui demanda qui il était.
Il lui répondit qu’il était Mouslim Ibn ‘Aqil, ces gens du peuple m’ont trompé et m’ont abandonné, lui dit-il.
Cette femme avait un autre enfant mais qui n’était pas d’Ashraf et il était avec les shi’a qui avaient rejoint Mouslim Ibn ‘Aqil. Lorsqu’il revint chez lui dans la nuit, il sut que sa mère avait fait entrer un homme bizarre chez elle et il lui demanda qui il était. Elle répondit : Mouslim Ibn ‘Aqil.
Au matin, il alla chez ‘AbderRahmane Ibn Muhammad Ibn Ashraf Ibn Qays al-Kindi et l’informa de l’affaire. ‘AbderRahmane partit aussitôt chez son père Muhammad Ibn Ashraf qui était dans le conseil (majlis) d’Ibn Ziyad et l’informa. Celui-ci alla informer Ibn Ziyad qui envoya ‘Amr Ibn Khourayth Ibn ‘Amr Ibn ‘Uthman al-Makhzoumi de sa police personnelle en compagnie de Muhammad Ibn Ashraf, de son fils ‘AbderRahmane Ibn Muhammad et d’environ quatre-vingt cavaliers, encercler la maison ou se trouvait Mouslim Ibn ‘Aqil.
Mouslim Ibn ‘Aqil Al Hashimi les combattit férocement mais ils eurent le dessus et lui infligèrent beaucoup de blessures. Le combat les poussa tous dehors, le feu fut mis à la maison et ils lapidèrent de pierres Mouslim. Muhammad Ibn Ashraf lui accorda la sécurité et après qu’il se soumit à lui, Mouslim, qu’Allah lui fasse miséricorde, sut qu’ils allaient le tuer. Il se mit à pleurer et dit : « Nous sommes à Allah et à Lui retournons ».
Alors, ils lui dirent : « Celui qui dit de telles paroles ne pleure pas ! » Il leur répondit : « Je ne pleure pas pour moi mais je pleure pour Houssayn qui aujourd’hui ou hier s’est mis en route de La Mecque pour venir ici ».
Puis après cela il dit à Muhammad Ibn Ashraf : « Si tu peux écrire à Houssayn en mon nom, fais-le. Dis-lui qu’il retourne ».
Muhammad Ibn Ashraf écrivit la lettre et l’envoya la lettre à Houssayn. Lorsque celui-ci la reçut, il ne crut pas le messager, Iyas Ibn ‘Abbas At-Tahi, envoyé par Muhammad Ibn Ashraf Ibn Qays al-Kindi et poursuivit sa route vers l’Iraq.
Mouslim Ibn ‘Aqil couvert de blessures fut emmené à ‘AbdAllah Ibn Ziyad dans le palais du gouverneur. Il y eut une longue discussion entre les deux hommes et ‘AbdAllah Ibn Ziyad ordonna de tuer Mouslim Ibn ‘Aqil. Il fut emporté en haut du palais alors qu’il répétait, Allah est le Plus Grand, il n’y a de Dieu qu’Allah, Louange à Allah je demande pardon à Allah et disait : « O Grand Seigneur juge entre nous et le peuple qui nous a trompé et abandonné (à savoir les shi’a de Koufa) » et exécuté, qu’Allah lui fasse miséricorde.
Sa tête, puis son corps furent jetés par-dessus le palais et d’autres personnes qui avaient été arrêtés furent exécutés. Toutes leurs tête furent envoyés à Yazid Ibn Mou’awiyah en Syrie.
Cette affaire a donné naissance à une innombrable littérature et à des interprétations ridicules par ceux qui l’ont trahis pour dissimuler leur traitrise et dont nous ne mentionnerons ni les unes et ni les autres. Néanmoins nous invoquons la malédiction d’Allah sur eux et leurs partisans.
Mouslim Ibn ‘Aqil fut le jour de ‘Arafat de l’année 60 de l’Hégire (679).
Le départ d’al-Houssayn Ibn ‘Ali pour l’Iraq
Al-Houssayn sortit le 10 du mois de Dzoul Hijjah de La Mecque avec sa famille et ses partisans alors qu’il était arrivé à La Mecque, de Médine, le vendredi 3 du mois de Sha’ban de la même année. Il resta donc trois mois à La Mecque.
Beaucoup de gens lui conseillèrent de ne pas partir pour l’Iraq car les irakiens avaient déjà trompé leur père et son frère avant lui (qu’Allah soit satisfait d’eux).
Lorsque Yazid fut informé de l’échange de courrier entre les gens d’Iraq, qui invitait Houssayn à les rejoindre pour qu’ils lui portent allégeance, il écrivit à ‘AbdAllah Ibn ‘Abbas (qu’Allah soit satisfait de lui) pour lui demander de conseiller al-Houssayn afin qu’il ne quitte pas le groupe des Musulmans.
‘AbdAllah Ibn ‘Abbas écrivit à Yazid pour l’informer qu’il allait parler à al-Houssayn et lui demander de ne pas écouter les gens de l’Iraq. Puis il alla voir al-Houssayn, lui conseilla de ne pas partir et lui dit :
- « Les gens de l’Iraq sont un peuple perfide, ne t’approche pas d’eux ».
Al-Houssayn remercia ‘Abdallah Ibn ‘Abbas pour ses conseils et lui dit :
- « Par Allah. Je sais que tu es un conseiller affectueux mais j’ai décidé de faire le voyage ».
- « Si tu es décidé alors ne prends pas tes femmes et tes enfants avec toi car j’ai bien peur que tu sois tué comme ‘Uthman l’a été sous les yeux de ses épouses et de ses enfants, lui conseilla ‘AbdAllah ».
Et ‘AbdAllah Ibn ‘Omar fit de même lorsqu’il apprit que Houssayn était partit. Il voyagea trois nuits avant de le rattraper et lui dit :
- « Ou vas-tu ? »
- « En Iraq ! »
- « N’y vas pas », l’avertis ‘Ibn ‘Omar. « Je vais te raconter un Hadith : « Gabriel (jibril) vint trouver le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) et lui a demandé de choisir entre la vie de ce monde (dounia) et celle de l’autre (akhira). Il choisit celle de l’au-delà et refusa la vie de ce monde ». Et tu es une extension du Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui). Et ce qu’Allah a écarté de vous n’est que meilleur pour vous ! » Mais al-Houssayn refusa de revenir et ‘AbdAllah le serra dans ses bras, pleura et lui fit ses adieux.
Plusieurs compagnons dont Abou Sa’id al-Khoudri lui conseillèrent de ne pas partir en Iraq et le mirent en garde mais le choix d’al-Houssayn était irrévocable.
Al-Houssayn quitta La Mecque pour l’Iraq en compagnie de sa famille et de six personnes des gens de Koufa.
Lorsque les grands des Omeyyades apprirent qu’il (qu’Allah soit satisfait de lui) avait quitté La Mecque, ils frémirent de peur pour al-Houssayn (je précise ici qu’il s’agit bien de peur pour al-Houssayn et non pas d’al-Houssayn).
Yazid Ibn Mou’awiyah envoya aussitôt une lettre à AbdAllah ‘Ibn Ziyad, lui disant : « Il nous est parvenu qu’al-Houssayn a quitté La Mecque pour Koufa et il est une épreuve pour vous et votre époque. Ton pays est parmi les pays par lequel tu as été éprouvé parmi les serviteurs. Par cette épreuve tu deviendras libre ou tu redeviendras un esclave comme tu rends ou libère les esclaves ».
Marwan Ibn Hakam Ibn al-‘As Ibn Oumayyah écrivit à ‘AbdAllah Ibn Ziyad et lui dit : « Ceci dit, (amma ba’d), Houssayn Ibn ‘Ali arrive vers toi et il est al-Houssayn Ibn Fatimah et Fatimah est la fille du Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui). Par Allah, nulle personne à qui Allah a donné la sécurité nous est plus cher que Houssayn Ibn ‘Ali. Fais bien attention de ne pas charger ton âme de ce que rien ne pourra arrêter, qu’oubliera le commun et dont le souvenir restera jusqu’à la fin des temps, et paix (wa salam) ».
‘Amr Ibn Sa’id Ibn al-‘As écrivit aussi à ‘AbdAllah Ibn Ziyad et lui dit : « Ceci dit ! Houssayn se dirige vers toi et par de telle (épreuves) tu deviendras libre ou un esclave ».
Ibn Kathir a rapporté de Yazid aussi cette lettre : « Houssayn se dirige vers l’Iraq. Si tu as des doutes envers lui stoppe le immédiatement et ne tue point hormis s’il te combat. Tiens-moi informé de tout ce qui se passera ».
‘AbdAllah Ibn Ziyad outrepassa cet ordre et n’écrivit aucune lettre à Yazid.
Al-Houssayn (qu’Allah soit satisfait de lui) continua sa route vers l’Iraq. Il s’arrêta dans un lieu nommé Dzouhatane ou il planta ses tentes avant d’être rejoint par al-Hourr Ibn Yazid at-Tamimi à la tête de mille cavaliers, l’avant-garde de l’armée envoyée par ‘AbdAllah Ibn Yazid.
Al-Hourr dit à al-Houssayn :
- « Nous avons été ordonné que si nous te rencontrions de ne pas te quitter jusqu’à que tu rencontres ‘AbdAllah Ibn Ziyad ». Al-Houssayn lui répondit :
- « La mort est préférable à cela ».
Al-Hourr Ibn Yazid éprouvait de la honte à combattre Houssayn et lui :
- « J’espère qu’Allah me fournira une occasion de pardonner plutôt que d’être éprouvé par une chose venant de toi. O al-Houssayn je te rappelle de penser à Allah et je prends Allah à témoin que si tu combats, j’espère que tu ne seras pas tué ».
Puis quatre personnes venant de Koufa informèrent al-Houssayn de ce qui était arrivé à Mouslim Ibn ‘Aqil. Il implora la miséricorde d’Allah, pour lui et pour ceux qui avaient été tué avec lui et le Paradis.
Al-Houssayn reprit son chemin suivit par al-Hourr et sa troupe jusqu’à parvenir à Naynawah.
‘Omar Ibn Sa’d intercepte la caravane d’al-Houssayn
Le 03 du mois de Mouharram de l’année 61 de l’Hégire (680), arriva ‘Omar Ibn Sa’d Ibn Abi Waqqas az-Zouhri al-Qourayshi à la tête de quatre-mille soldats, une immense armée comparée au peu de gens qui était avec al-Houssayn. ‘Omar Ibn Sa’d avait préparé cette troupe pour aller combattre les Daylam, lorsqu’il fut chargé par ‘AbdAllah Ibn Ziyad d’intercepter le convoi d’al-Houssayn, de régler son affaire puis de poursuivre leur mission.
‘Omar Ibn Sa’d mit en garde ‘AbdAllah Ibn Ziyad sur le fait de combattre al-Houssayn. Ibn Ziyad lui dit :
- « Si tu veux, je te pardonne et je t’écarterai du poste que tu occupes ». ‘Omar Ibn Sa’d lui répondit :
- « Laisse-moi un peu de temps afin que je réfléchisse ».
On a rapporté que ‘Omar Ibn Sa’d ne consulta et ne demanda conseil à personne sur cette affaire. Alors, le fils de sa fille Hamzah Ibn Moughirah Ibn Shou’bah lui dit :
- « Fais attention à ne pas rejoindre al-Houssayn car tu désobéiras à ton Seigneur. Il m’est préférable que tu quittes la terre plutôt que tu portes le fardeau du sang d’al-Houssayn ».
‘AbdAllah Ibn Ziyad accentua la pression sur ‘Omar Ibn Sa’d et le menaça de le limoger de son poste et de le tuer s’il refusait d’obtempérer aux ordres tant et si bien qu’il marcha sur Houssayn à la tête de son armée.
Al-Houssayn rencontra ‘Omar Ibn Sa’d et après un long discours, il lui dit :
- « Sois tu me laisses aller voir Yazid en Syrie que je mettre ma main dans la sienne ou tu me laisse retourner au Hijaz ou tu me laisse partir avec des gens qui combattent les Turcs ».
‘Omar Ibn Sa’d écrivit à ‘AbdAllah Ibn Ziyad pour l’informer mais le vil Shamir Ibn al-Jousham dit :
- « Non par Allah pas avant que lui et ses compagnons se soumettent à ton jugement ».
‘AbdAllah Ibn Ziyad fut d’accord avec l’avis sournois de son mauvais conseiller et l’envoya à Houssayn.
Shamir Ibn Dzoul al-Jousham est Shourahbil Ibn al-A’war Ibn Mou’awiyah Ibn Kilab Ibn Rabi’ Ibn ‘Amir Ibn Sa’sa’a. Il fut appelé Dzoul Jousham parce que sa poitrine était saillante. Il était un poète et un cavalier des Bani ‘Amir. ‘Abdallah Ibn Ziyad lui dit :
- « Si Houssayn et ceux qui sont avec lui ne viennent pas se soumettre à mon jugement, ordonne à ‘Omar Ibn Sa’d de les tuer. S’il refuse tue le et prend le commandement de l’armée à sa place ».
La sécurité avait été auparavant prise de ‘AbdAllah Ibn Ziyad pour ‘Abbas, ‘Abdillah, Ja’far et ‘Uthman, les enfants de Houssayn parce que leur mère était la mère d’enfant (oumm al banine) Bint Hizam Ibn Khalid Ibn Rabi’ah Ibn al-Wahid Ibn Ka’b Ibn ‘Amir Ibn Kilab Ibn Rabi’ah, de la même tribu de Shamir Ibn Dzoul al-Jousham.
Lorsque Shamir Ibn Dzoul al-Jousham arriva, ‘Omar Ibn Sa’d lui dit :
- « Qu’Allah éloigne ta présence et le mal avec lequel tu es venu ! Je suis sûr que tu as décliné les trois offres de Houssayn ». Shamir lui répondit :
- « Est-ce que tu les combattras ou tu me les laisse ? »
- « Non, je combattrais ».
Dans la soirée du jeudi (khamis) 09 du mois de Mouharram de l’année 61 de l’Hégire (680), ils décidèrent de combattre Houssayn et ses compagnons. Shamir dit :
- « Ou sont les gens de nos frères ? »
- « ‘Ali Ibn Abi Talib et les quatre » lui répondit-on. « Si tu nous donnes ou pas des garanties de sécurité à nous les petits enfants du Prophète Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui), nous n’en n’avons nul besoin ».
Après la prière de ‘Asr, ‘Omar Ibn Sa’d ordonna à ses cavaliers de se préparer et avant que le combat ne commence al-Houssayn envoya son frère al-‘Abbas avec dix cavaliers s’enquérir de leur volonté.
Il leur fut dit :
- « Soit vous venez avec nous vous soumettre au jugement d’az-Ziyad ou bien nous vous combattrons ».
Il fut décidé de laisser du temps à al-Houssayn pour réfléchir et de lui laisser jusqu’au lendemain matin pour rendre sa décision.
Al-Houssayn (qu’Allah soit satisfait de lui) fit ses recommandations à sa famille et fit un discours à ses compagnons. Puis, ils se mirent à prier et à demander le pardon à Allah le Très Haut, sachant que c’était la fin et qu’il combattrait jusqu’à la mort.
Karbala
Après la prière de l’aube du vendredi 10 du mois de Mouharram de l’année 61 de l’Hégire (680), les deux groupes se préparent au combat.
Il y avait avec Houssayn Ibn ‘Ali trente-deux cavaliers et quarante personnes. Al-Hourr Ibn Yazid at-Tamimi et trente de ses cavaliers rejoignirent les rangs d’al-Houssayn après que celui-ci a fait part de ses trois choix.
Nous n’allons pas rentrer dans les détails de qui arriva de terrifiant et d’horribles au petit fils du Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui), à ses sœurs et frères, aux fils de son oncle et à ses compagnons.
Le combat à Karbala débuta et Karbala est un endroit près de Taff en Iraq. Al-Houssayn et ses gens combattirent bravement mais que peuvent une centaine de personne face à des milliers.
Tous les gens autour d’al-Houssayn tombèrent rapidement les uns après les autres jusqu’à ce qu’il reste seul. Personne ne voulut lui porter le coup final pour ne pas porter le poids du péché de sa mort.
Un misérable lui porta un coup sur le crane et le blessa grièvement mais al-Houssayn se défendait toujours sans que personne n’ose s’approcher de lui. L’ennemi d’Allah et de son Messager (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) Shamir Ibn Dzoul al-Jousham harangua les gens d’en finir avec lui et les menaça.
Alors ils encerclèrent al-Houssayn et tous lui portèrent des coups avec leurs sabres et leurs lance et l’ignoble Sinan Ibn Abi ‘Amr Ibn Anas an-Nahrahi le transperça de sa lance et al-Houssayn s’effondra. Sinan s’approcha de lui, l’égorgea avant de lui trancher la tête et de parader avec son trophée.
Il y a plusieurs récits de ces évènements mais nous nous contenterons de ce que nous avons déjà mentionné.
Il est dit que lorsque Houssayn fut submergé, Zaynab Bint ‘Ali Bint Fatimah az-Zahra, la sœur de Hassan et Houssayn, regarda ‘Omar Ibn Sa’d Ibn Abi Waqqas az-Zouhri al-Qourayshi et lui dit :
- « O ‘Omar, tu as agréé qu’Abou ‘Abdillah soit tué sous tes yeux ? » Alors, il se mit à pleurer jusqu’à ce que les larmes mouillent sa barbe et détourna sa tête d’elle.
On peut se demander pourquoi ‘Omar Ibn Sa’d pleura après ces évènements ?
‘Omar Ibn Sa’d était un Musulman qui connaissait les droits et le rang de Houssayn Ibn ‘Ali. Il savait qu’il serait chargé de son meurtre et qu’il n’a pas pu faire ce que son père, le grand Compagnon Sa’d Ibn Abi Waqqas (qu’Allah soit satisfait de lui), fit lorsqu’il se tint à l’écart de la grande tribulation (al fitnah al koubra). Sa’d Ibn Abi Waqqas, le premier archer à avoir tiré un flèche en Islam pour protéger le Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui).
‘Omar Ibn Sa’d est un Qourayshi Zouhri. Dès le moment ou arriva Shamir chargé de n’accorder la sécurité qu’aux quatre enfants de ‘Ali parce que leur mère était une ‘Amiriyah, il sut qu’il allait outrepasser les droits d’al-Houssayn, pour ne pas perdre son poste[2]. Mais, il perdit en fait tout.
L’infâme (al-khabith) Shamir Ibn Dzoul al-Jousham voulut tuer ‘Ali al-Asghar[3] Ibn Houssayn. Son frère ‘Ali al-Akbar avait été tué dans la bataille et ‘Ali Zayn al- ‘Abidine Ibn Houssayn était tout jeune et malade mais les gens l’empêchèrent. Puis ‘Omar Ibn Sa’d arriva et dit :
- « Personne ne rentrera chez ces femmes et personne ne tuera cet enfant. Quiconque d’entre vous qui a pris quelque chose leur appartenant doit leur rendre ».
Le jeune enfant effrayé et malade lui dit :
- « Puisses-tu être récompensé en bien (jouzitah kheyran) ! Allah m’a protégé de leur mal par ta parole ! »
Les ennemis d’Allah voulaient le tuer ! Quant à leur père al-Houssayn avant de mourir invoqua Allah et dit : « O Grand Seigneur dénombre les, tue les tous et ne laisse aucun d’entre eux en vie ! » Al-Houssayn n’a pas qualifié ces gens de mécréants mais ce sont des criminels.
Lorsqu’ al-Houssayn mourut, ils vinrent avec sa tête bénie avec l’infâme Sinan Ibn Abi ‘Amr qui dit d’une voie élevée à Foustat à ‘Omar Ibn Sa’d :
- « J’ai tué le roi couvert. J’ai tué celui qui a les meilleurs père et mères ». ‘Omar Ibn Sa’d lui répondit :
- « Es-tu fou ? Si ‘AbdAllah Ibn Ziyad entend cela, il te tuera ».
Le seul compagnon de Houssayn à avoir échappé au massacre fut ‘Ouqbah Ibn Sim’an lorsqu’il leur dit qu’il n’était qu’un esclave au service de Ribah Bint ‘Amrou Qays al-Kalbiyah, la mère de Souqaynah, la fille de Houssayn (qu’Allah soit satisfait de lui). ‘Omar Ibn Sa’d le relâcha car les Arabes ne tuait pas les esclaves.
Le lendemain de la bataille, des gens des Banou Assad qui habitaient la région, enterrèrent les morts exceptés certaines têtes dont celle de Houssayn qui fut envoyé à ‘Abdallah Ibn Ziyad à Koufa.
Dans les rangs de ‘Omar Ibn Sa’d, quatre-vingt-huit personnes furent tués lors de la bataille.
Muhammad Ibn al-Hanafiyah, Muhammad Ibn ‘Ali Ibn Abi Talib a rapporté qu’entre la famille de Fatimah (qu’Allah soit satisfait d’elle), enfants et proches, dix-sept personnes furent tués, qu’Allah soit satisfait d’eux et leur fasse miséricorde.
L’Imam al-Boukhari a rapporté d’Anas Ibn Malik, qui a dit : « ‘Abdallah Ibn Ziyad est arrivé avec la tête de Houssayn qu’il déposa sur un plat. Et Anas Ibn Malik a dit : Al-Houssayn est celui qui ressemblait le plus au Prophète Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui). ‘Abdallah Ibn Ziyad avait une baguette avec laquelle il s’amusait à piquer la figure d’al-Houssayn. Puis, il ordonna que la tête soit promenée dans les rues de Koufa ».
Puis il chargea Zouhar Ibn Qays et un groupe de cavalier d’emporter toutes les têtes, y compris celle de Houssayn à Yazid en Syrie.
Lorsqu’il rentra chez Yazid, celui-ci lui dit :
- « Soit tu perdu à cause de ce qu’il y a derrière toi ». Zouhar lui répondit :
- « Bonne nouvelle pour toi émir des croyants, Allah t’a donné la victoire ! » Puis il lui raconta tout ce qui était arrivé, de l’assassinat de Houssayn et de tous ceux qui étaient avec lui. Lorsqu’il eut finit, des larmes coulèrent des yeux de Yazid, et il dit :
- « J’aurais été satisfait de vous sans que vous ayez besoin de tuer Houssayn. Qu’Allah maudisse le fils de Soumayah. Par Allah, même si j’étais son ami, je ne lui aurais pas pardonné ! Qu’Allah fasse miséricorde à al-Houssayn ».
Yazid n’offrit absolument rien aux messagers ni même de l’eau à boire.
Lorsqu’ils déposèrent les têtes devant lui, Yazid dit :
- « Par Allah si j’avais été ton ami je ne t’aurais pas tué ».
Puis il cita une parole de Houssayn Ibn Houmam Ibn Rabi’ah Mouri al-Ghatafani en exemple : « Nous sommes affligé car nous a quitté un homme qui nous est cher alors qu’il était désobéissant et injuste ».
Yahya Ibn Hakam Ibn Ali al-‘As Ibn Oumayyah, le frère de Marwan Ibn Hakam al-Amawi, fut très fâché lorsqu’il vit la tête de Houssayn et dit des vers qui poussèrent son frère à le frapper sur la poitrine et à lui dire : « Tais-toi ! »
Yahya Ibn Hakam fut très fâché à cause de l’estime et du rang de Houssayn à cette époque. Personne ne rivalisait avec lui. Puis aussi du fait que les plus proches des ‘Abd ash-Shams étaient les Bani Hashim. Hashim et ‘Abd ash-Shams Ibn ‘Abdel Manaf Ibn Qoussay Ibn Kilab étaient des frères.
Et Souleyman Ibn ‘Ali Ibn ‘Abdillah Ibn ‘Abbas lorsqu’il maria son fils Ishaq à ‘Aliyah Bint Abou Ja’far al-Mansour, le deuxième calife abbasside, et Abou Ja’far est ‘Abdallah Ibn Muhammad Ibn ‘Ali Ibn ‘Abdillah Ibn ‘Abbas et la mère de ‘Aliyah est une femme des Bani Oumayyah, il lui dit :
- « O fils ! Je t’ai marié au plus nobles des gens, ‘Aliyah la fille de l’émir des croyants ». Son fils Ishaq (un abbasside) lui répondit :
- « O père ! Qui sont nos ennemis ? »
- « Son père, est notre ennemi, les Bani Oumayyah… »
Durant l’année 60 de l’Hégire (679), Malik Ibn ‘AbdAllah attaqua Sawriyah et Jounadah Ibn Abi Oumayyah attaqua Roudas et détruisit la ville.
[1] Qu’Allah soit satisfait d’eux : Quand il s’agit d’un Compagnon, veut dire de lui et de son père.
[2] Il est comparable à ceux qui travaillent dans les pays musulmans dans la police, la gendarmerie, l’armée etc. et qui tue les musulmans pour « al-khobza », la paye mensuelle. Est-ce que la paye mensuelle à une quelconque valeur juridique en Islam et que diront-ils à Allah Exalté, le Jour du Jugement !
[3] ‘Ali Al Asghar est ‘Ali Zayn Al ‘Abidine Ibn Houssayn.
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Le vacarme des mollahs dans leur course aux armes atomiques, le sifflement strident de leurs bombes qui déchiquettent l’Irak et les hurlements de peur et de terreur qu’ils sèment dans le pays, ne sont pas la voix de l’Iran.
La voix de l’Iran retentit à travers les slogans des jeunes Moudjahidine et militants qui dans le soulèvement contre le rationnement de l’essence lancent « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les cris des femmes courageuses, le visage couvert de sang, qui dans le face à face avec les gardiens de la révolution ces derniers mois, ont bouleversé le monde.
La voix de l’Iran, c’est la voix d’Elham, cette fillette de 10 ans au rassemblement des enseignants protestataires à Téhéran, qui parle de son père en prison et fait pleurer des milliers d’enseignants.
Le cri de l’Iran, c’est le cri des ouvriers qui scandaient le 1er mai « On ne veut pas du nucléaire, on veut de quoi vivre et du travail», et « un avenir, c’est notre droit inaliénable ».
La voix de l’Iran, ce sont les battements des cœurs oppressés de 71 adolescents condamnés à mort.
La voix de l’Iran, ce sont les lamentations des mères kurdes et baloutches et des femmes arabes du Khouzistan qui pleurent la mort de leurs fils pendus ces derniers mois dans les rues de Sanandaj, Zahedan et Ahwaz.
La voix de l’Iran, ce sont les slogans des étudiants de Polytechnique et des universités de tout le pays qui crient « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les hurlements de douleur dans les salles de torture des mollahs. « Je suis encore vivant, ma voix ne s’est pas éteinte, je brise le silence d’un millier dans la section 209. »
La voix de l’Iran c’est le grondement des Moudjahidine de la liberté, qui appellent depuis la Cité d’Achraf, les Iraniens à se lever pour la liberté.
Et nous aujourd’hui, d’une seule voix avec les Iraniens insurgés, nous crions qu’au lieu du régime des mollahs, il faut instaurer la liberté et la souveraineté populaire.
Oui, c’est ça la voix de l’Iran.
Le soulèvement général des 26 et 27 juin déclenché par la crise de l’essence, montre le véritable visage d’une société exaspérée au bord de l’explosion. Ce soulèvement est le témoignage le plus objectif et le plus clair des revendications brûlantes des Iraniens. Ils veulent renverser le régime des mollahs.
Les cris de « Mort à Ahmadinejad » qui ont immédiatement retenti dans les rues de Téhéran, les charges courageuses des insurgés contre les centres du pouvoir et la panique qui s’est emparée du régime, tout montrait que cela dépassait de loin une crise économique. Il s’agit d’une crise qui marque la phase terminale du régime et sa destruction.
C’est en instaurant un couvre-feu, en arrêtant des centaines de personnes et en faisant des morts et des blessés parmi les jeunes, que le régime a répondu. Le guide suprême des mollahs a donné l’ordre d’agir fermement, en faisant des exemples. Mais ce qui est exemplaire, c’est la défaite cuisante que le soulèvement populaire vient d’infliger aux mollahs et à leurs alliés.
En une heure, toute la démagogie de ces deux dernières années où ils disaient vouloir partager les revenus pétroliers avec le peuple, est partie en fumée.
Tous les slogans du pouvoir sur le programme atomique, comme quoi « l’énergie nucléaire est notre droit inaliénable », ont disparu dans les flammes du soulèvement.
Toute la propagande des apologistes de la complaisance sur la stabilité et la puissance des mollahs, s’est évanouie. Et la marque de terroriste qu’ils collent à la résistance pour la liberté, a brûlé dans le feu de l’insurrection.
Et maintenant c’est au tour du peuple iranien de demander : avec toutes ces annonces sur les progrès scientifiques pour justifier le programme nucléaire contraire aux intérêts de la nation, comment se fait-il qu’en trente ans vous n’ayez même pas été capables de construire une raffinerie pour produire de l’essence ? Pourquoi tout cet argent que vous avez dilapidé pour fabriquer une bombe atomique, vous ne l’avez pas utilisé pour raffiner de l’essence ? Pourquoi en imposant ce rationnement de l’essence, avez-vous détruit en une nuit la source de revenus d’une immense partie de la population ? Pourquoi tout à coup, avez-vous réduit au chômage et à la misère des millions de personnes ?
Ils n’ont pas de réponse, parce qu’ils sont au bout du chemin. Ils ne savent rien faire d’autre que réprimer et exporter le terrorisme et l’intégrisme. Ils sont dans une impasse.
C’est pourquoi ces deux dernières années, tout ce que les Etats partisans de la complaisance ont misé ou prétendu sur le régime des mollahs, s’est avéré faux.
Ils ont dit qu’en encourageant les mollahs, ils changeraient leur comportement. Or au lieu de changer, les mollahs ont enfoncé l’Irak dans un bain de sang, ont entraîné le Liban dans le chaos, ont divisé en deux la Palestine et ont ramené le terrorisme et l’effusion de sang en Afghanistan.
Ces Etats ont dit qu’avec les marchandages et les négociations, ils obtiendraient l’accord des mollahs pour suspendre leur programme atomique. Or ces derniers ont développé leurs activités pour fabriquer des armes nucléaires et ont ignoré trois résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ils prétendaient qu’un embargo pousserait les Iraniens à soutenir le régime, ils peuvent ouvrir les yeux maintenant et voir ce soulèvement général. Et cela se passe alors que l’étiquette de terroriste collée à la résistance permet aux mollahs de maîtriser les effets des sanctions. Imaginez alors ce qui se passera, le jour où cette étiquette de terrorisme disparaîtra !
Oui, le problème c’est que toutes les politiques face à la crise iranienne ont abouti à un échec. Pour l’Iran, la région et l’Irak, il n’y a qu’une solution et c’est un changement démocratique réalisé par le peuple iranien et sa résistance.
Le choix des Iraniens, c’est la liberté et la démocratie. C’est pour elles que Satarkhan, notre héro national, s’est battu en 1908. C’était la grande espérance de Mossadegh dans les années 1950. Et c’est le but de la résistance érigée par Massoud Radjavi. Nous ne baisserons pas les bras pas tant que nous ne l’aurons pas atteint.
Il y a deux jours, l’Union européenne, comme on pouvait le prévoir, après sept mois de fraude et d’intrigues, a finalement piétiné le verdict de la Cour de Justice Européenne et dans une mesure illégale, a maintenu le nom des Moudjahidine sur la liste en servant les intérêts du parrain du terrorisme.
À cause de la clarté du verdict supprimant le nom de l’OMPI de cette liste, le Conseil des Ministres a été incapable d’en publier une pendant 13 mois. Il devait choisir entre deux voies : soit supprimer l’OMPI de la liste et brouiller ses relations avec le régime des mollahs, soit être frappé de honte et de discrédit pour avoir violé un arrêt de justice et coopéré avec le régime des mollahs.
Il a finalement choisi le scandale. Mais il doit savoir que la complicité avec les bourreaux des enfants et des jeunes en Iran, la collaboration avec les responsables du massacre de la population en Irak et l’ennemi de la paix dans la région et l’assistance fournie aux banquiers du terrorisme dans le monde, est une tache honteuse qui souillera à jamais l’histoire de l’Europe.
J’appelle toutes les femmes et tous les hommes libres d’Europe, quelle que soit leur fonction, à prendre leur distance avec cette tache honteuse et à obliger le Conseil des Ministres de l’Union européenne à se plier au verdict et à la loi. La Résistance iranienne utilisera tous les moyens politiques et juridiques légitimes, pour faire appliquer ce verdict et pour faire supprimer le nom de l’OMPI de la liste noire.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil des Ministres européen aurait pu faire appel, mais il a préféré désobéir à la décision de justice. Puis il a fraudé pour dissimuler son infraction.
Le 30 janvier, le Conseil des Ministres européen a annoncé son intention de maintenir cette inscription. En même temps, il a demandé à la Résistance iranienne de présenter les raisons pour lesquelles elle rejette cette accusation, en lui donnant un mois de délai. La décision de maintenir l’OMPI sur la liste est une infraction et la demande de documents une fraude évidente.
Car ils avaient déjà pris la décision de contourner le verdict de la cour de justice. Dans les documents qu’ils ont remis récemment aux avocats, il est dit que le 18 décembre, c'est-à-dire six jours à peine après le verdict, ils ont abordé dans une réunion les « étapes nécessaires pour maintenir le nom de l’OMPI dans la liste ».
C’est ce que ces messieurs du Conseil des Ministres appellent la démocratie !
Au lieu d’examiner et de faire des recherches, ils font des réunions pour savoir par quelle tactique frauduleuse ils peuvent maintenir l’OMPI sur la liste noire.
Tandis que le Conseil des Ministres, dans des lettres successives, a prétendu que la décision finale n’avait pas encore été prise, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a reconnu que la décision avait été adoptée au mois de janvier. C’est-à-dire avant que la Résistance, conformément au délai d’un mois, ne remette ses documents. Le bureau de la Chancelière allemande a dévoilé une autre contradiction, en disant que la décision avait été prise au mois de février.
Par conséquent ce mois de délai est une véritable supercherie.
Ils ont prétendu que le verdict ne portait que sur la procédure. Ils ont prétendu que le verdict n’annulait que la décision de 2005 de l’Union européenne et ne concernait pas celle de l’année suivante.
Mais comme l’a montré Lord Slynn dans son précieux avis juridique, c’est là une allégation trompeuse. Le Conseil a accepté l’annulation de sa décision de 2005. De même, il a reconnu au tribunal que conformément à un article du traité européen, toute autre décision de substitution devait être annulée.
Par conséquent le Conseil des Ministres a enfreint ouvertement ses obligations vis-à-vis du traité européen. Ce qui s’est passé, c’est une violation des droits fondamentaux, et cela va bien au-delà de la procédure et de la manière dont sont prises les décisions. Ce sont donc les droits du peuple iranien qui ont été violés.
Oui, toute la dispute porte sur les droits du peuple iranien et avec cette inscription sur la liste noire, ils ont été livrés sur un plateau au régime des mollahs. Mais sachez que nous et notre peuple, nous arracherons ces droits usurpés des griffes des mollahs
Des documents douteux ;
Le Conseil des Ministres européen a été obligé à la suite des demandes répétées des avocats, de leur remettre ses documents sur les accusations de terrorisme.
Le Conseil a certainement dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour rassembler ces documents. Mais la montagne a fini par accoucher d’une souris, et au lieu de documents juridiques valables, il a transmis une poignée de papiers sans valeur.
Une partie de ces papiers n’a pas de sources et on ne sait pas d’où ils sortent. D’autres ne sont pas datés. Certains ne portent même pas le nom des Moudjahidine du peuple et n’ont aucun rapport avec l’OMPI. D’autres enfin ont été pris sur des sites Internet douteux.
Est-ce qu’il s’agit de documents juridiques ou de futilités qui déshonorent l’Union européenne et nous font perdre du temps ? Et n’aurait-il pas été préférable qu’ils aient le courage de dire qu’ils n’avaient rien ?
Ecoutez : Un de ces documents dit que puisque le ministre de l’Intérieur britannique avait mis le mouvement de la résistance dans la liste du terrorisme en 2001, il s’agissait donc de terroristes. Un proverbe persan dit : Quand on demande au renard de produire un témoin, il désigne sa queue ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ministre a souligné à deux reprises l’an passé qu’il avait mis l’OMPI dans la liste à la demande des mollahs.
Dans un autre document, on prétend que cette résistance ne bénéficie d’aucun soutien en Iran. Bien ! Quel rapport avec l’accusation de terrorisme ? D’ailleurs, cela montre que la complaisance avec les mollahs, n’a pas seulement privé ces messieurs de lucidité et de raison, elle les a aussi privés de la vue. Alors messieurs, ouvrez les yeux et regardez la base populaire de cette résistance. Vous ne voyez donc pas quelle tempête les jeunes Moudjahidine et militants ont soulevée ces jours-ci.
Ecoutez encore : un autre document intéressant sur le prétendu terrorisme de cette résistance. On peut y lire : il y a huit ans, lors d’un débat au parlement britannique, le représentant du gouvernement a rejeté les déclarations de la Résistance iranienne en disant que le résultat de l’élection présidentielle de Khatami renforçait l’optimisme sur le développement des futures relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne.
Quel rapport il y a-t-il entre votre optimisme sur le mollah Khatami, l’avancée des dites réformes en Iran, et coller l’étiquette de terrorisme à cette résistance ? D’ailleurs, maintenant qu’à la place des réformes, la bande la plus extrémiste du régime est arrivée au pouvoir et met le monde à feu et à sang, jugez par vous-mêmes : Etait-ce de l’optimisme ou de la stupidité ?
Et voici encore un autre document qui dit : Le mouvement de la résistance s’est exilé en 1981 et il est parti en Irak. Là où actuellement se trouve une armée de plusieurs milliers de combattants et où ils sont soutenus par le régime irakien.
Mais enfin Messieurs ! Cela fait environ quatre ans que l’ancien régime irakien a été renversé et qu’il n’existe plus ! Vous ne voyez donc pas que les Moudjahidine du peuple ne sont plus armés depuis quatre ans ?
«Balivernes ! Etes-vous ivres, auriez-vous perdu la tête ou faites-vous exprès?»
Mais il y a encore un document très significatif : Le Conseil des Ministres brandit un article publié il y a dix ans dans la presse internationale comme un de ses documents. On peut y lire que cette résistance « est toujours la plus forte opposition à un régime qui est un hors-la-loi international… »
Alors c’est clair, votre crime, c’est d’être l’opposition la plus forte à un régime hors-la-loi.
Mais voilà un autre crime, selon un document du Conseil des Ministres: « Les dirigeants du Conseil national de la Résistance disent que lorsque le moment opportun sera venu, cette résistance se lèvera en soutien au soulèvement général contre le gouvernement intégriste. Ils disent : Nous avons l’intention de coordonner cette résistance avec la montée des troubles sociaux pour balayer les mollahs. »
Alors votre crime, c’est aussi d’attiser les protestations et les soulèvements de votre peuple et d’y apporter votre soutien.
Messieurs, il faut vous dire que nous ne cesserons jamais de lutter pour la liberté. Jamais nous ne cesserons. Jamais nous ne cesserons d’attiser les protestations des étudiants, des ouvriers, des enseignant et de les soutenir. C’est un combat que nous mènerons jusqu’à la victoire.
Oui, selon ce document, le plan de cette résistance pour écarter les mollahs revient à s’appuyer sur un soulèvement populaire.
Vous voyez ? D’un coté ils prétendent que la résistance est terroriste, puisqu’elle n’a pas de base populaire. Et d’un autre ils prétendent qu’elle est terroriste puisqu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire.
Alors que faut-il croire ?
Ni l’un ni l’autre. Ce qu’il faut croire, c’est que les grandes puissances occidentales ont réprimé la solution dont elles disent qu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire. Ainsi donc ce document du Conseil des Ministres est un document sur le crime des partisans de la complaisance.
Oui, Messieurs, vous êtes coupables. Vous êtes coupables d’avoir taxé de terrorisme la résistance contre le fascisme religieux. Vous êtes coupables de faire croire au monde qu’il n’y a pas de solution à la crise iranienne. Et il ne fait aucun doute que vous serez déshonorés devant les Nations européennes.
Je suis heureuse que vous disiez que les papiers caducs, contradictoires et trompeurs qui violent la loi, n’ont aucune légitimité dans l’Europe d’aujourd’hui.
Depuis l’annonce du verdict de la Cour européenne de Justice, plus de mille parlementaires de divers pays d’Europe ont condamné le refus du Conseil des Ministres d’appliquer le verdict. Un grand nombre d’organes parlementaires ont protesté à travers des déclarations, des résolutions et des lettres officielles, notamment dans les parlements britannique, français, allemand, italien, hollandais, danois, polonais et tchèque, contre la position du Conseil des Ministres.
C’est là que nous devons répéter la question du Dr. Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen : Il y a-t-il quelqu’un qui pense que mille parlementaires de pays démocratiques se trompent tous ensemble?
Nous aussi nous avons des questions : lorsque vous ignorez les résolutions et les décrets de lois des plus hauts organes parlementaires en Europe et lorsque vous piétinez un arrêt de justice, que reste-t-il de la démocratie ?
Quand vous prenez vos décisions unilatéralement et en secret, que reste-t-il de la démocratie ?
Mais est-ce que la démocratie ce n’est pas répondre de ses actes, ce n’est pas écouter des avis différents, ce n’est pas respecter l’état de droit et la transparence?
Alors ce centre secret au cœur de l’Union européenne qui décide sur les accusations de terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Un palais de verre noir mystérieux du nom de Clearing House, dont on ne connaît ni l’emplacement, ni les membres, ni le calendrier.
Est-ce qu’il s’agit d’un organe européen conforme aux normes démocratiques ou d’une arrière-salle obscure? Mais laissez-nous dire aux occupants de cette arrière-salle obscure que même s’ils jettent les droits du peuple iranien dans la gueule d’un monstre, nous irons les en retirer.
Quand le 17 juin 2003, dans le but de détruire la résistance, le gouvernement de M. Chirac a lancé contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne une véritable armada, il a étendu les frontières de la complaisance de manière incroyable en participant directement à la répression de la population iranienne. Il s’est abaissé à être l’exécutant de la dictature religieuse.
Ils ont été si loin dans cette voie qu’ils ont ouvert les portes aux agents des services secrets des mollahs, pour qu’ici même à Paris, il commettent des crimes à l’arme blanche et préparent le terrain à des attentats terroristes.
À la recherche d’accords économiques, les gouvernements européens, et à leur tête Paris, prétendaient vouloir modérer le régime des mollahs. Mais quel en a été le résultat ?
Au lieu de se modérer, les mollahs ont mis Ahmadinejad au pouvoir et se sont consacrés à la bombe atomique et à dévorer l’Irak. Le phénomène Ahmadinejad, c’est le résultat de l’alliance du fascisme religieux et de la politique de complaisance.
Mais en vérité, ce que les grandes puissances occidentales n’ont toujours pas pris en compte, c’est que la Résistance iranienne constitue la clé majeure et la plus efficace des événements en Iran et dans cette région. Il y a 27 ans, Khomeiny avait dit que son principal ennemi n’était ni l’Amérique ni l’URSS, mais les Moudjahidine du peuple. Aujourd’hui aussi, Khamenei son disciple, montre que les porte-avions américains dans le Golfe persique ne représentent pas un vrai danger pour son pouvoir, ni les pressions internationales, mais que ce sont bien les Moudjahidine du peuple, la Cité d’Achraf et la Résistance iranienne, c’est-à-dire ceux qui inspirent les soulèvements et les protestations explosives de la société iranienne, qui représentent un danger pour l’existence de son régime.
C’est un danger qui fait trembler les mollahs nuit et jour. C’est contre cela qu’ils veulent se doter de la bombe atomique pour maintenir leur pouvoir vacillant. Mais la tornade de liberté que le peuple iranien soulèvera, particulièrement les femmes et les jeunes, balaiera tout leur appareil de répression cruelle.
Au début de ce mois, le ministère britannique des Affaires étrangères a envoyé une réponse à la plainte déposée par des parlementaires amis de la Résistance contre l’étiquette de terrorisme. Il souligne que les ministres et les autorités du régime des mollahs ont discuté avec leurs homologues en Angleterre et dans l’Union européenne à d’innombrables reprises des Moudjahidine du peuple et de la résistance.
Oui, à d’innombrables reprises et lors d’innombrables marchandages sur le dos de la résistance.
Le ministère britannique des Affaires étrangères dit qu’il a mené ces discussions avec le régime des mollahs pendant des années et qu’il voulait échanger des informations sur les activités de l’OMPI en Grande-Bretagne, en Iran et en Irak avec le régime iranien.
Oui, échanger des informations et fomenter des complots contre le mouvement de la résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais a averti dans sa lettre que toute action visant à supprimer l’OMPI de la liste entraînerait la déstabilisation du régime. Oui, c’est le cœur du problème : supprimer l’OMPI de la liste ferait trembler les fondements des mollahs car leur destinée est entre les mains de cette résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais dans cette lettre révèle pour la première fois que le régime lui avait demandé six mois avant la guerre contre l’Irak quels seraient les effets d’une éventuelle intervention militaire en Irak sur la Résistance iranienne. Les autorités anglaises avaient donné l’assurance qu’elles prendraient au sérieux le cas de la Résistance iranienne en Irak.
Oui, elles allaient le prendre au sérieux en bombardant les centres de la Résistance. Elles ont bombardé la Cité d’Achraf 120 fois en une seule nuit.
La force qui garantit la solution pour cette région a été bombardée et désarmée. Quelle en a été la conséquence ? Les mollahs et les gardiens de la révolution se sont déversés par milliers en Irak et ont plongé cette nation opprimée et blessée dans un tourbillon de sang. Cette erreur fatale des grandes puissances occidentales a enchaîné la Résistance iranienne.
Par conséquent, Messieurs, nous vous appelons à changer cette politique désastreuse, à quitter le camp des mollahs et à accepter le verdict de la Cour européenne de justice. C’est dans votre intérêt, et ce sera un pas déterminant pour mettre fin à la politique de complaisance.
Mais en ce qui concerne cette résistance, ses amis et ses partisans, c’est une lutte promise à une victoire certaine. La volonté d’airain, le sacrifice, la foi et les efforts incessants des membres de cette Résistance et du peuple iranien, casseront l’accusation de terrorisme et avanceront jusqu’à la victoire finale. Cela ne fait aucun doute.
La politique française
Nous appelons aussi la France à mettre fin à la politique qui sous le mandat de M. Chirac avait fait de ce pays le principal allié du fascisme religieux. Le dossier du 17 juin est l’héritage le plus infâme du gouvernement précédent. Ce dossier sert littéralement à maintenir sous contrôle le mouvement de la Résistance iranienne au profit des mollahs. Il est maintenu ouvert pour cette raison.
Ce dossier est sans fondement d’un point de vue juridique et c’est un complot d’un point de vue politique. Dans l’histoire juridique de la France, c’est une affaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont tellement à court, qu’ils ont dû engager des agents des services secrets des mollahs pour servir de témoins.
Ce dossier qui est depuis le début dans une impasse, particulièrement depuis le verdict historique de la Cour européenne de justice, s’est aussi effondré sur le fond.
Lors des élections présidentielles en France, le nouveau président de la République a maintes fois parlé d’une France nouvelle et a promis le changement. Mais je dois rappeler qu’en ce qui concerne l’Iran, ce changement n’aura d’autre signification que de mettre fin à la politique de complaisance qui s’est avérée un échec. La page noire que le dossier du 17 juin a ouvert dans les relations entre la France et le peuple iranien, doit être tournée. C’est le critère le plus important du changement. Ainsi donc, le peuple iranien jugera la nouvelle politique de la France à l’aune de ce qu’elle fera dans la pratique.
Oui, écoutez les Français qui ont, durant toutes ces années, porté au plus haut la solidarité et le soutien à cette résistance. Vive les Français au grand cœur qui se sont élevés contre la politique de complaisance. Permettez-moi ici de leur dire toute ma gratitude :
(en français dans le texte)
« Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je salue chacun d’entre vous, votre présence ici démontre la solidarité et l’amitié profonde entre le peuple français et le peuple iranien. En Iran, les femmes, les étudiants, les ouvriers et les autres couches en colère de la société qui se sont soulevés plusieurs fois ces derniers mois contre le régime des mollahs, se sentent soutenus en vous voyant.
La Cité d’Achraf en Irak, où se trouvent les Moudjahidine du peuple qui résistent à une vague de terreur de l’intégrisme des mollahs se sent soutenue en vous voyant. Pour eux vous incarnez les valeurs essentielles de l’Europe, comme la démocratie, la justice et l’état de droit. Et dans les Français, ils voient la liberté, l’égalité et la fraternité et la France des droits de l’homme. Une France qui n’est pas aux cotés du fascisme religieux. Une France qui ne participe pas à la répression de l’opposition. Une France qui respecte l’aspiration des Iraniens à la liberté, l’état de droit, la laïcité et l’égalité.
Les événements de ces quatre dernières années montrent que la solidarité précieuse des Français a joué un grand rôle face à la politique de complaisance. Face à la rafle du 17 juin 2003, vous avez soutenu la résistance. Vous avez défendu ce mouvement face à la campagne de diabolisation. Vous avez condamné la fabrication de dossier et la manipulation de la justice. Et vous vous êtes élevés courageusement face à l’accusation honteuse de terrorisme et face au refus d’appliquer le jugement de la Cour européenne.
Je suis honorée de votre amitié, et votre solidarité est désormais écrite en lettres d’or dans l’histoire de l’Iran.»
L’ingérence des mollahs en Irak
Mes chers compatriotes,
La vie pleine de souffrances du peuple irakien, rend nécessaire l’importance d’une solution juste et réelle. Chaque jour en Irak, une centaine de personnes au moins roulent dans leur sang. A la fin de chaque journée, 400 enfants deviennent orphelins. Chaque jour, les femmes et les filles sans abris deviennent la cible d’agressions et de harcèlements, et chaque jour des milliers d’Irakiens innocents se retrouvent sans abri.
Ce terrible massacre est planifié à Téhéran dans un état-major supervisé par le guide suprême des mollahs, Khamenei. Parce que si ce régime ne réussit pas à appliquer son plan funeste pour s’emparer de l’Irak, il sera incapable d’assurer sa survie à Téhéran.
Il y a quatre ans, j’avais averti que le danger de l’ingérence du régime iranien en Irak était cent fois plus dangereux que son projet atomique. Au cours des quatre dernières années, ce régime a mis en œuvre sa politique d’occupation rampante de l’Irak. Il est devenu désormais l’occupant principal.
Massoud Radjavi dans son message d’il y a deux semaines au Congrès de la solidarité pour la paix et la liberté du peuple irakien a souligné : « le problème principal en Irak, c’est l’affrontement et la guerre entre deux alternatives sur le sol irakien dans cette conjoncture particulière. L’alternative des mollahs au pouvoir en Iran face à l’alternative irakienne. L’alternative du régime fasciste des mollahs avec tous ses réseaux, ses agents et ceux qui les soutiennent, face à l’alternative anti-fasciste irakienne avec tous ses mouvements, ses groupes, ses partis,ses personnalités démocratiques et patriotiques et ceux qui les soutiennent sur la scène arabe et internationale. »
C’est sur cette base que 5,2 millions d’Irakiens ont affirmé dans une déclaration que la solution est « d’évincer d’Irak le régime iranien et de reconnaître le statut des Moudjahidine du peuple qui sont le contrepoids à l’ingérence du pouvoir iranien. »
Aujourd’hui le régime de Téhéran, voit dans les Moudjahidine du peuple un tel barrage à son ingérence en Irak que, contrairement à toutes les conventions et lois internationales, il ne supporte même pas leur présence non armée et toutes ses restrictions dans ce pays. Comme le dit Massoud Radjavi, c’est là que se trouve le talon d’Achille du monstre de l’intégrisme. Le critère du changement démocratique en Iran est entre les mains de la Résistance du peuple iranien.
Il y a deux semaines dans un rassemblement de 10.000 Irakiens, une déclaration signée par 450.000 habitants de la province de Diyala dont 21 partis, associations et groupes divers, annonçait que toutes les forces nationales et démocratiques de la région de Diyala, de toutes les couches sociales, tribus et religions, se tenaient aux cotés des Moudjahidine de la cité d’Achraf. Et toute agression, accusation et mensonge contre l’OMPI serait considéré comme contraire aux intérêts du peuple irakien. Je rends hommage du fond du cœur aux habitants de la province de Diyala et au noble peuple d’Irak.
Permettez-moi ici d’aborder un sujet sur la tragédie des enfants en Irak. Il y a une dizaine de jours, les chaînes internationales ont montré des images terribles sur un orphelinat là-bas, des enfants innocents dont les parents avaient été assassinés. Ces enfants avaient été torturés, affamés et même violés. Les revenus pétroliers de l’Irak sont pillés par milliards par les mollahs au pouvoir en Iran, tandis que les orphelins irakiens connaissent ces conditions de vie.
Par conséquent, nous proposons aux Nations Unies de prendre en charge un nombre d’orphelins irakiens en mettant à leur disposition tous les moyens que nous possédons. Je propose en particulier que la Résistance iranienne, sous le contrôle de l’UNICEF et conformément à ses critères, prenne en charge mille enfants irakiens et toutes leurs dépenses à la Cité d’Achraf. C’est une proposition purement humanitaire loin de toute considération politique et de propagande. Nous donnerons aussi cette proposition à l’ambassade d’Irak à Paris et nous espérons que le gouvernement actuel irakien donnera son accord à ce plan humanitaire pour mille enfants innocents et que sur ce sujet il ne fera pas cas de l’opposition du régime des mollahs.
Les Moudjahidine du peuple d’Iran
Mes chers compatriotes,
Durant l’offensive des intégristes qui veulent répandre partout la terreur avec une cruauté sans précédent, la ténacité de cette résistance et des Moudjahidine du peuple ouvre des horizons brillants et ravive la flamme de l’espoir dans le cœur d’une société opprimée.
A tel point que les mollahs ont été obligés de fabriquer des séries télévisées pour contrer la vague de sympathie qui pousse les jeunes vers la résistance. Ils n’ont pas le courage d’avouer que toutes ces mises en scène et ces allégations prétendant la fin de la résistance, ont échoué. Ils ont peur de dire que tous ces dossiers fabriqués et ces accusations contre la résistance sont tombés à l’eau. Ils se réfugient alors dans de la propagande hystérique. Mais sachez que si vous consacrez 24 heures sur 24 vos programmes radio télévisés et votre presse contre cette résistance, vous ne pourrez empêcher le renversement de votre théocratie.
Tout le monde sait qu’il y a quatre ans, les coups politiques et militaires les plus durs comparables à un tsunami ont frappé ce mouvement : du désarmement, aux bombardements jusqu’a la rafle du 17 juin. Des coups si durs que si un dixième d’entre eux avait frappé le régime des mollahs, il ne fait aucun doute qu’il aurait renoncé à tout. Mais ce mouvement est sorti de cette crise plus fort, la tête haute et s’est transformé en une menace encore plus grande pour le régime des mollahs.
Alors, quel est le secret de cette résistance et des Moudjahidine ? Quelle est la source de cette détermination ? Comment plusieurs fois tel un phoenix ont-t-ils ressuscité de leurs douleurs et de leurs cendres ? Et dans une situation où les partis politiques les plus puissants dans le monde sont en proie aux déchirements et aux divisions, comment préservent-ils leur unité et renforcent-ils leur développement ?
En plus du sacrifice et de la sincérité, ce secret repose dans l’existence d’une direction compétente et d’une démocratie avancée dans les relations internes, basée sur le libre choix conscient de chacun de ses membres.
Le libre choix, c’est la pierre angulaire de l’amitié profonde et de l’unité interne, de la créativité, du sens des responsabilités et de la qualité humaine dans ce mouvement. C’est pour cette raison que ce mouvement est l’annonciateur de la liberté de choix pour le peuple iranien. Dès le premier jour, Massoud Radjavi avait dit que les Moudjahidine sont là pour se sacrifier afin que le peuple iranien puisse bénéficier de la liberté de choix.
Le secret, c’est aussi qu’ils croient en la victoire au plus profond d’eux-mêmes. Mais ils n’en tirent pas leur motivation et n’ont pas passé leur existence sur des chemins tout tracés sinon ils n’auraient jamais étés capables de résister face au monstre de l’intégrisme.
Des êtres débordant d’espoirs, des êtres tenaces et patients, qui résistent aux tempêtes, qui ont la certitude que le soleil brille au-delà des nuages sombres, et qui ont atteint une étape étonnante des capacités humaines.
Ils rendent possible l’impossible avec une formidable endurance, en acceptant des engagements surprenants et avec un amour sans faille.
Comme le disait Dolores Ibárruri, la Pasionaria : « Racontez à vos enfants à propos de ceux qui ont traversé les océans, les montagnes et les frontières protégées par des baïonnettes, dites-leur que même quand ils étaient menacés par des meutes de chiens qui cherchaient à les dévorer, ils ont renoncé à tout : à leur amour, à leur pays, à leur foyer, à leur richesse, à leur père, à leur mère, à leur conjoint, à leurs frères et leurs sœurs et à leurs enfants … pour nous dire qu’ils sont là pour défendre notre idéal, l’idéal progressiste de toute l’humanité. »
Oui, il y a un idéal, issu des demandes les plus profondes et les plus essentielles du peuple iranien pour lesquelles 120.000 de ses enfants les plus nobles et des symboles comme Neda et Sedigheh, ont donné leur vie. Le souvenir de ces héros restera à jamais dans nos cœurs.
L’Iran de demain
Mes chers compatriotes,
Que les partisans de la complaisance le veuillent ou non, le temps des mollahs est révolu. Nous allons tourner la page de l’oppression et de la souffrance.
- Nous allons bâtir un nouvel Iran, une société libre, un pays de progrès.
- Nous laisserons derrière nous l’époque des exécutions et de la torture.
- Nous abolirons la peine de mort.
- Nous débarrasserons le pays de ces tribunaux intégristes et de ces châtiments moyenâgeux.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’inquisition, du code vestimentaire obligatoire et de l’ingérence dans la vie privée.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’oppression et de la répression tragique des femmes en Iran. Dans tous les domaines, les femmes auront les mêmes droits et libertés que les hommes, les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
- L’époque de l’humiliation des jeunes, l’époque du gaspillage de l’énergie et de la créativité sont révolues. L’Iran libre sera un pays où les jeunes participeront activement à l’édification de leur propre avenir.
- Nous instaurerons un pouvoir basé sur la séparation de la religion et de l’Etat pour que les adeptes des diverses religions et croyances puissent vivre de manière égale cote à cote.
- Un peuple avec autant de talents ne doit plus vivre dans la misère, dans la faim et le chômage.
- Il faudra mettre en place des conditions pour l’investissement et une concurrence économique saine et mettre fin au système de rente et de pillage.
- Il faudra reconstruire l’agriculture et l’industrie dévastées du pays, remplacer le système d’enseignement, d’hygiène et de santé par un système moderne et adapté et faire de notre pays un foyer de développement durable comme il le mérite.
- Un développement où la liberté, la démocratie, et la justice sociale brilleront.
« Le ciel bleu, la nuit clair,
Par la fenêtre, une lumière.
Nous inviterons la lune
à briller sur les coquelicots
et à chanter sur les plaines.
J’invite la lune à briller, briller, briller. »
Oui, nous ferons disparaître la souffrance de l’oppression
Nous bâtirons un nouvel Iran
Un pays fondé sur la liberté
Un pays fondé sur la tolérance …
Un pays fondé sur l’égalité
Alors, amis sincères de la Résistance,
Vous avez tout à votre disposition pour vaincre.
Vous qui avez battu les intégristes dans votre propre pays,
Vous qui avez rassemblé toutes les nationalités dans la république sur la base de la séparation de la religion et de l’Etat,
Vous qui bénéficiez du soutien et de l’affection d’un peuple,
Vous qui avez un idéal de droit et de légitimité devant vous,
Vous qui bénéficiez du grand capital d’un mouvement doté de quatre décennies de luttes incessantes et d’une organisation unie et puissante,
Et vous qui avez Massoud pour dirigeant,
Oui, vous avez tout pour la victoire
Oui, vous avez tout pour la victoire
Alors levez-vous !
Prenez le drapeau de Sattar et de Mossadegh
De Hanifnejad, de Mohsen et de Badizadegan,
de Djazani et d’Ahmadzadeh, de Pouyan et de Paknejad
d’Achraf et de Khiabani, faites les revivre en vous !
Rallumez partout les flammes de la lutte !
Vous serez vainqueurs !
Vous serez vainqueurs !
Oui, vous serez vainqueurs !
www.maryam-rajavi.com/fr/index.php?option=com_content&...
Le vacarme des mollahs dans leur course aux armes atomiques, le sifflement strident de leurs bombes qui déchiquettent l’Irak et les hurlements de peur et de terreur qu’ils sèment dans le pays, ne sont pas la voix de l’Iran.
La voix de l’Iran retentit à travers les slogans des jeunes Moudjahidine et militants qui dans le soulèvement contre le rationnement de l’essence lancent « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les cris des femmes courageuses, le visage couvert de sang, qui dans le face à face avec les gardiens de la révolution ces derniers mois, ont bouleversé le monde.
La voix de l’Iran, c’est la voix d’Elham, cette fillette de 10 ans au rassemblement des enseignants protestataires à Téhéran, qui parle de son père en prison et fait pleurer des milliers d’enseignants.
Le cri de l’Iran, c’est le cri des ouvriers qui scandaient le 1er mai « On ne veut pas du nucléaire, on veut de quoi vivre et du travail», et « un avenir, c’est notre droit inaliénable ».
La voix de l’Iran, ce sont les battements des cœurs oppressés de 71 adolescents condamnés à mort.
La voix de l’Iran, ce sont les lamentations des mères kurdes et baloutches et des femmes arabes du Khouzistan qui pleurent la mort de leurs fils pendus ces derniers mois dans les rues de Sanandaj, Zahedan et Ahwaz.
La voix de l’Iran, ce sont les slogans des étudiants de Polytechnique et des universités de tout le pays qui crient « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les hurlements de douleur dans les salles de torture des mollahs. « Je suis encore vivant, ma voix ne s’est pas éteinte, je brise le silence d’un millier dans la section 209. »
La voix de l’Iran c’est le grondement des Moudjahidine de la liberté, qui appellent depuis la Cité d’Achraf, les Iraniens à se lever pour la liberté.
Et nous aujourd’hui, d’une seule voix avec les Iraniens insurgés, nous crions qu’au lieu du régime des mollahs, il faut instaurer la liberté et la souveraineté populaire.
Oui, c’est ça la voix de l’Iran.
Le soulèvement général des 26 et 27 juin déclenché par la crise de l’essence, montre le véritable visage d’une société exaspérée au bord de l’explosion. Ce soulèvement est le témoignage le plus objectif et le plus clair des revendications brûlantes des Iraniens. Ils veulent renverser le régime des mollahs.
Les cris de « Mort à Ahmadinejad » qui ont immédiatement retenti dans les rues de Téhéran, les charges courageuses des insurgés contre les centres du pouvoir et la panique qui s’est emparée du régime, tout montrait que cela dépassait de loin une crise économique. Il s’agit d’une crise qui marque la phase terminale du régime et sa destruction.
C’est en instaurant un couvre-feu, en arrêtant des centaines de personnes et en faisant des morts et des blessés parmi les jeunes, que le régime a répondu. Le guide suprême des mollahs a donné l’ordre d’agir fermement, en faisant des exemples. Mais ce qui est exemplaire, c’est la défaite cuisante que le soulèvement populaire vient d’infliger aux mollahs et à leurs alliés.
En une heure, toute la démagogie de ces deux dernières années où ils disaient vouloir partager les revenus pétroliers avec le peuple, est partie en fumée.
Tous les slogans du pouvoir sur le programme atomique, comme quoi « l’énergie nucléaire est notre droit inaliénable », ont disparu dans les flammes du soulèvement.
Toute la propagande des apologistes de la complaisance sur la stabilité et la puissance des mollahs, s’est évanouie. Et la marque de terroriste qu’ils collent à la résistance pour la liberté, a brûlé dans le feu de l’insurrection.
Et maintenant c’est au tour du peuple iranien de demander : avec toutes ces annonces sur les progrès scientifiques pour justifier le programme nucléaire contraire aux intérêts de la nation, comment se fait-il qu’en trente ans vous n’ayez même pas été capables de construire une raffinerie pour produire de l’essence ? Pourquoi tout cet argent que vous avez dilapidé pour fabriquer une bombe atomique, vous ne l’avez pas utilisé pour raffiner de l’essence ? Pourquoi en imposant ce rationnement de l’essence, avez-vous détruit en une nuit la source de revenus d’une immense partie de la population ? Pourquoi tout à coup, avez-vous réduit au chômage et à la misère des millions de personnes ?
Ils n’ont pas de réponse, parce qu’ils sont au bout du chemin. Ils ne savent rien faire d’autre que réprimer et exporter le terrorisme et l’intégrisme. Ils sont dans une impasse.
C’est pourquoi ces deux dernières années, tout ce que les Etats partisans de la complaisance ont misé ou prétendu sur le régime des mollahs, s’est avéré faux.
Ils ont dit qu’en encourageant les mollahs, ils changeraient leur comportement. Or au lieu de changer, les mollahs ont enfoncé l’Irak dans un bain de sang, ont entraîné le Liban dans le chaos, ont divisé en deux la Palestine et ont ramené le terrorisme et l’effusion de sang en Afghanistan.
Ces Etats ont dit qu’avec les marchandages et les négociations, ils obtiendraient l’accord des mollahs pour suspendre leur programme atomique. Or ces derniers ont développé leurs activités pour fabriquer des armes nucléaires et ont ignoré trois résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ils prétendaient qu’un embargo pousserait les Iraniens à soutenir le régime, ils peuvent ouvrir les yeux maintenant et voir ce soulèvement général. Et cela se passe alors que l’étiquette de terroriste collée à la résistance permet aux mollahs de maîtriser les effets des sanctions. Imaginez alors ce qui se passera, le jour où cette étiquette de terrorisme disparaîtra !
Oui, le problème c’est que toutes les politiques face à la crise iranienne ont abouti à un échec. Pour l’Iran, la région et l’Irak, il n’y a qu’une solution et c’est un changement démocratique réalisé par le peuple iranien et sa résistance.
Le choix des Iraniens, c’est la liberté et la démocratie. C’est pour elles que Satarkhan, notre héro national, s’est battu en 1908. C’était la grande espérance de Mossadegh dans les années 1950. Et c’est le but de la résistance érigée par Massoud Radjavi. Nous ne baisserons pas les bras pas tant que nous ne l’aurons pas atteint.
Il y a deux jours, l’Union européenne, comme on pouvait le prévoir, après sept mois de fraude et d’intrigues, a finalement piétiné le verdict de la Cour de Justice Européenne et dans une mesure illégale, a maintenu le nom des Moudjahidine sur la liste en servant les intérêts du parrain du terrorisme.
À cause de la clarté du verdict supprimant le nom de l’OMPI de cette liste, le Conseil des Ministres a été incapable d’en publier une pendant 13 mois. Il devait choisir entre deux voies : soit supprimer l’OMPI de la liste et brouiller ses relations avec le régime des mollahs, soit être frappé de honte et de discrédit pour avoir violé un arrêt de justice et coopéré avec le régime des mollahs.
Il a finalement choisi le scandale. Mais il doit savoir que la complicité avec les bourreaux des enfants et des jeunes en Iran, la collaboration avec les responsables du massacre de la population en Irak et l’ennemi de la paix dans la région et l’assistance fournie aux banquiers du terrorisme dans le monde, est une tache honteuse qui souillera à jamais l’histoire de l’Europe.
J’appelle toutes les femmes et tous les hommes libres d’Europe, quelle que soit leur fonction, à prendre leur distance avec cette tache honteuse et à obliger le Conseil des Ministres de l’Union européenne à se plier au verdict et à la loi. La Résistance iranienne utilisera tous les moyens politiques et juridiques légitimes, pour faire appliquer ce verdict et pour faire supprimer le nom de l’OMPI de la liste noire.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil des Ministres européen aurait pu faire appel, mais il a préféré désobéir à la décision de justice. Puis il a fraudé pour dissimuler son infraction.
Le 30 janvier, le Conseil des Ministres européen a annoncé son intention de maintenir cette inscription. En même temps, il a demandé à la Résistance iranienne de présenter les raisons pour lesquelles elle rejette cette accusation, en lui donnant un mois de délai. La décision de maintenir l’OMPI sur la liste est une infraction et la demande de documents une fraude évidente.
Car ils avaient déjà pris la décision de contourner le verdict de la cour de justice. Dans les documents qu’ils ont remis récemment aux avocats, il est dit que le 18 décembre, c'est-à-dire six jours à peine après le verdict, ils ont abordé dans une réunion les « étapes nécessaires pour maintenir le nom de l’OMPI dans la liste ».
C’est ce que ces messieurs du Conseil des Ministres appellent la démocratie !
Au lieu d’examiner et de faire des recherches, ils font des réunions pour savoir par quelle tactique frauduleuse ils peuvent maintenir l’OMPI sur la liste noire.
Tandis que le Conseil des Ministres, dans des lettres successives, a prétendu que la décision finale n’avait pas encore été prise, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a reconnu que la décision avait été adoptée au mois de janvier. C’est-à-dire avant que la Résistance, conformément au délai d’un mois, ne remette ses documents. Le bureau de la Chancelière allemande a dévoilé une autre contradiction, en disant que la décision avait été prise au mois de février.
Par conséquent ce mois de délai est une véritable supercherie.
Ils ont prétendu que le verdict ne portait que sur la procédure. Ils ont prétendu que le verdict n’annulait que la décision de 2005 de l’Union européenne et ne concernait pas celle de l’année suivante.
Mais comme l’a montré Lord Slynn dans son précieux avis juridique, c’est là une allégation trompeuse. Le Conseil a accepté l’annulation de sa décision de 2005. De même, il a reconnu au tribunal que conformément à un article du traité européen, toute autre décision de substitution devait être annulée.
Par conséquent le Conseil des Ministres a enfreint ouvertement ses obligations vis-à-vis du traité européen. Ce qui s’est passé, c’est une violation des droits fondamentaux, et cela va bien au-delà de la procédure et de la manière dont sont prises les décisions. Ce sont donc les droits du peuple iranien qui ont été violés.
Oui, toute la dispute porte sur les droits du peuple iranien et avec cette inscription sur la liste noire, ils ont été livrés sur un plateau au régime des mollahs. Mais sachez que nous et notre peuple, nous arracherons ces droits usurpés des griffes des mollahs
Des documents douteux ;
Le Conseil des Ministres européen a été obligé à la suite des demandes répétées des avocats, de leur remettre ses documents sur les accusations de terrorisme.
Le Conseil a certainement dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour rassembler ces documents. Mais la montagne a fini par accoucher d’une souris, et au lieu de documents juridiques valables, il a transmis une poignée de papiers sans valeur.
Une partie de ces papiers n’a pas de sources et on ne sait pas d’où ils sortent. D’autres ne sont pas datés. Certains ne portent même pas le nom des Moudjahidine du peuple et n’ont aucun rapport avec l’OMPI. D’autres enfin ont été pris sur des sites Internet douteux.
Est-ce qu’il s’agit de documents juridiques ou de futilités qui déshonorent l’Union européenne et nous font perdre du temps ? Et n’aurait-il pas été préférable qu’ils aient le courage de dire qu’ils n’avaient rien ?
Ecoutez : Un de ces documents dit que puisque le ministre de l’Intérieur britannique avait mis le mouvement de la résistance dans la liste du terrorisme en 2001, il s’agissait donc de terroristes. Un proverbe persan dit : Quand on demande au renard de produire un témoin, il désigne sa queue ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ministre a souligné à deux reprises l’an passé qu’il avait mis l’OMPI dans la liste à la demande des mollahs.
Dans un autre document, on prétend que cette résistance ne bénéficie d’aucun soutien en Iran. Bien ! Quel rapport avec l’accusation de terrorisme ? D’ailleurs, cela montre que la complaisance avec les mollahs, n’a pas seulement privé ces messieurs de lucidité et de raison, elle les a aussi privés de la vue. Alors messieurs, ouvrez les yeux et regardez la base populaire de cette résistance. Vous ne voyez donc pas quelle tempête les jeunes Moudjahidine et militants ont soulevée ces jours-ci.
Ecoutez encore : un autre document intéressant sur le prétendu terrorisme de cette résistance. On peut y lire : il y a huit ans, lors d’un débat au parlement britannique, le représentant du gouvernement a rejeté les déclarations de la Résistance iranienne en disant que le résultat de l’élection présidentielle de Khatami renforçait l’optimisme sur le développement des futures relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne.
Quel rapport il y a-t-il entre votre optimisme sur le mollah Khatami, l’avancée des dites réformes en Iran, et coller l’étiquette de terrorisme à cette résistance ? D’ailleurs, maintenant qu’à la place des réformes, la bande la plus extrémiste du régime est arrivée au pouvoir et met le monde à feu et à sang, jugez par vous-mêmes : Etait-ce de l’optimisme ou de la stupidité ?
Et voici encore un autre document qui dit : Le mouvement de la résistance s’est exilé en 1981 et il est parti en Irak. Là où actuellement se trouve une armée de plusieurs milliers de combattants et où ils sont soutenus par le régime irakien.
Mais enfin Messieurs ! Cela fait environ quatre ans que l’ancien régime irakien a été renversé et qu’il n’existe plus ! Vous ne voyez donc pas que les Moudjahidine du peuple ne sont plus armés depuis quatre ans ?
«Balivernes ! Etes-vous ivres, auriez-vous perdu la tête ou faites-vous exprès?»
Mais il y a encore un document très significatif : Le Conseil des Ministres brandit un article publié il y a dix ans dans la presse internationale comme un de ses documents. On peut y lire que cette résistance « est toujours la plus forte opposition à un régime qui est un hors-la-loi international… »
Alors c’est clair, votre crime, c’est d’être l’opposition la plus forte à un régime hors-la-loi.
Mais voilà un autre crime, selon un document du Conseil des Ministres: « Les dirigeants du Conseil national de la Résistance disent que lorsque le moment opportun sera venu, cette résistance se lèvera en soutien au soulèvement général contre le gouvernement intégriste. Ils disent : Nous avons l’intention de coordonner cette résistance avec la montée des troubles sociaux pour balayer les mollahs. »
Alors votre crime, c’est aussi d’attiser les protestations et les soulèvements de votre peuple et d’y apporter votre soutien.
Messieurs, il faut vous dire que nous ne cesserons jamais de lutter pour la liberté. Jamais nous ne cesserons. Jamais nous ne cesserons d’attiser les protestations des étudiants, des ouvriers, des enseignant et de les soutenir. C’est un combat que nous mènerons jusqu’à la victoire.
Oui, selon ce document, le plan de cette résistance pour écarter les mollahs revient à s’appuyer sur un soulèvement populaire.
Vous voyez ? D’un coté ils prétendent que la résistance est terroriste, puisqu’elle n’a pas de base populaire. Et d’un autre ils prétendent qu’elle est terroriste puisqu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire.
Alors que faut-il croire ?
Ni l’un ni l’autre. Ce qu’il faut croire, c’est que les grandes puissances occidentales ont réprimé la solution dont elles disent qu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire. Ainsi donc ce document du Conseil des Ministres est un document sur le crime des partisans de la complaisance.
Oui, Messieurs, vous êtes coupables. Vous êtes coupables d’avoir taxé de terrorisme la résistance contre le fascisme religieux. Vous êtes coupables de faire croire au monde qu’il n’y a pas de solution à la crise iranienne. Et il ne fait aucun doute que vous serez déshonorés devant les Nations européennes.
Je suis heureuse que vous disiez que les papiers caducs, contradictoires et trompeurs qui violent la loi, n’ont aucune légitimité dans l’Europe d’aujourd’hui.
Depuis l’annonce du verdict de la Cour européenne de Justice, plus de mille parlementaires de divers pays d’Europe ont condamné le refus du Conseil des Ministres d’appliquer le verdict. Un grand nombre d’organes parlementaires ont protesté à travers des déclarations, des résolutions et des lettres officielles, notamment dans les parlements britannique, français, allemand, italien, hollandais, danois, polonais et tchèque, contre la position du Conseil des Ministres.
C’est là que nous devons répéter la question du Dr. Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen : Il y a-t-il quelqu’un qui pense que mille parlementaires de pays démocratiques se trompent tous ensemble?
Nous aussi nous avons des questions : lorsque vous ignorez les résolutions et les décrets de lois des plus hauts organes parlementaires en Europe et lorsque vous piétinez un arrêt de justice, que reste-t-il de la démocratie ?
Quand vous prenez vos décisions unilatéralement et en secret, que reste-t-il de la démocratie ?
Mais est-ce que la démocratie ce n’est pas répondre de ses actes, ce n’est pas écouter des avis différents, ce n’est pas respecter l’état de droit et la transparence?
Alors ce centre secret au cœur de l’Union européenne qui décide sur les accusations de terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Un palais de verre noir mystérieux du nom de Clearing House, dont on ne connaît ni l’emplacement, ni les membres, ni le calendrier.
Est-ce qu’il s’agit d’un organe européen conforme aux normes démocratiques ou d’une arrière-salle obscure? Mais laissez-nous dire aux occupants de cette arrière-salle obscure que même s’ils jettent les droits du peuple iranien dans la gueule d’un monstre, nous irons les en retirer.
Quand le 17 juin 2003, dans le but de détruire la résistance, le gouvernement de M. Chirac a lancé contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne une véritable armada, il a étendu les frontières de la complaisance de manière incroyable en participant directement à la répression de la population iranienne. Il s’est abaissé à être l’exécutant de la dictature religieuse.
Ils ont été si loin dans cette voie qu’ils ont ouvert les portes aux agents des services secrets des mollahs, pour qu’ici même à Paris, il commettent des crimes à l’arme blanche et préparent le terrain à des attentats terroristes.
À la recherche d’accords économiques, les gouvernements européens, et à leur tête Paris, prétendaient vouloir modérer le régime des mollahs. Mais quel en a été le résultat ?
Au lieu de se modérer, les mollahs ont mis Ahmadinejad au pouvoir et se sont consacrés à la bombe atomique et à dévorer l’Irak. Le phénomène Ahmadinejad, c’est le résultat de l’alliance du fascisme religieux et de la politique de complaisance.
Mais en vérité, ce que les grandes puissances occidentales n’ont toujours pas pris en compte, c’est que la Résistance iranienne constitue la clé majeure et la plus efficace des événements en Iran et dans cette région. Il y a 27 ans, Khomeiny avait dit que son principal ennemi n’était ni l’Amérique ni l’URSS, mais les Moudjahidine du peuple. Aujourd’hui aussi, Khamenei son disciple, montre que les porte-avions américains dans le Golfe persique ne représentent pas un vrai danger pour son pouvoir, ni les pressions internationales, mais que ce sont bien les Moudjahidine du peuple, la Cité d’Achraf et la Résistance iranienne, c’est-à-dire ceux qui inspirent les soulèvements et les protestations explosives de la société iranienne, qui représentent un danger pour l’existence de son régime.
C’est un danger qui fait trembler les mollahs nuit et jour. C’est contre cela qu’ils veulent se doter de la bombe atomique pour maintenir leur pouvoir vacillant. Mais la tornade de liberté que le peuple iranien soulèvera, particulièrement les femmes et les jeunes, balaiera tout leur appareil de répression cruelle.
Au début de ce mois, le ministère britannique des Affaires étrangères a envoyé une réponse à la plainte déposée par des parlementaires amis de la Résistance contre l’étiquette de terrorisme. Il souligne que les ministres et les autorités du régime des mollahs ont discuté avec leurs homologues en Angleterre et dans l’Union européenne à d’innombrables reprises des Moudjahidine du peuple et de la résistance.
Oui, à d’innombrables reprises et lors d’innombrables marchandages sur le dos de la résistance.
Le ministère britannique des Affaires étrangères dit qu’il a mené ces discussions avec le régime des mollahs pendant des années et qu’il voulait échanger des informations sur les activités de l’OMPI en Grande-Bretagne, en Iran et en Irak avec le régime iranien.
Oui, échanger des informations et fomenter des complots contre le mouvement de la résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais a averti dans sa lettre que toute action visant à supprimer l’OMPI de la liste entraînerait la déstabilisation du régime. Oui, c’est le cœur du problème : supprimer l’OMPI de la liste ferait trembler les fondements des mollahs car leur destinée est entre les mains de cette résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais dans cette lettre révèle pour la première fois que le régime lui avait demandé six mois avant la guerre contre l’Irak quels seraient les effets d’une éventuelle intervention militaire en Irak sur la Résistance iranienne. Les autorités anglaises avaient donné l’assurance qu’elles prendraient au sérieux le cas de la Résistance iranienne en Irak.
Oui, elles allaient le prendre au sérieux en bombardant les centres de la Résistance. Elles ont bombardé la Cité d’Achraf 120 fois en une seule nuit.
La force qui garantit la solution pour cette région a été bombardée et désarmée. Quelle en a été la conséquence ? Les mollahs et les gardiens de la révolution se sont déversés par milliers en Irak et ont plongé cette nation opprimée et blessée dans un tourbillon de sang. Cette erreur fatale des grandes puissances occidentales a enchaîné la Résistance iranienne.
Par conséquent, Messieurs, nous vous appelons à changer cette politique désastreuse, à quitter le camp des mollahs et à accepter le verdict de la Cour européenne de justice. C’est dans votre intérêt, et ce sera un pas déterminant pour mettre fin à la politique de complaisance.
Mais en ce qui concerne cette résistance, ses amis et ses partisans, c’est une lutte promise à une victoire certaine. La volonté d’airain, le sacrifice, la foi et les efforts incessants des membres de cette Résistance et du peuple iranien, casseront l’accusation de terrorisme et avanceront jusqu’à la victoire finale. Cela ne fait aucun doute.
La politique française
Nous appelons aussi la France à mettre fin à la politique qui sous le mandat de M. Chirac avait fait de ce pays le principal allié du fascisme religieux. Le dossier du 17 juin est l’héritage le plus infâme du gouvernement précédent. Ce dossier sert littéralement à maintenir sous contrôle le mouvement de la Résistance iranienne au profit des mollahs. Il est maintenu ouvert pour cette raison.
Ce dossier est sans fondement d’un point de vue juridique et c’est un complot d’un point de vue politique. Dans l’histoire juridique de la France, c’est une affaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont tellement à court, qu’ils ont dû engager des agents des services secrets des mollahs pour servir de témoins.
Ce dossier qui est depuis le début dans une impasse, particulièrement depuis le verdict historique de la Cour européenne de justice, s’est aussi effondré sur le fond.
Lors des élections présidentielles en France, le nouveau président de la République a maintes fois parlé d’une France nouvelle et a promis le changement. Mais je dois rappeler qu’en ce qui concerne l’Iran, ce changement n’aura d’autre signification que de mettre fin à la politique de complaisance qui s’est avérée un échec. La page noire que le dossier du 17 juin a ouvert dans les relations entre la France et le peuple iranien, doit être tournée. C’est le critère le plus important du changement. Ainsi donc, le peuple iranien jugera la nouvelle politique de la France à l’aune de ce qu’elle fera dans la pratique.
Oui, écoutez les Français qui ont, durant toutes ces années, porté au plus haut la solidarité et le soutien à cette résistance. Vive les Français au grand cœur qui se sont élevés contre la politique de complaisance. Permettez-moi ici de leur dire toute ma gratitude :
(en français dans le texte)
« Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je salue chacun d’entre vous, votre présence ici démontre la solidarité et l’amitié profonde entre le peuple français et le peuple iranien. En Iran, les femmes, les étudiants, les ouvriers et les autres couches en colère de la société qui se sont soulevés plusieurs fois ces derniers mois contre le régime des mollahs, se sentent soutenus en vous voyant.
La Cité d’Achraf en Irak, où se trouvent les Moudjahidine du peuple qui résistent à une vague de terreur de l’intégrisme des mollahs se sent soutenue en vous voyant. Pour eux vous incarnez les valeurs essentielles de l’Europe, comme la démocratie, la justice et l’état de droit. Et dans les Français, ils voient la liberté, l’égalité et la fraternité et la France des droits de l’homme. Une France qui n’est pas aux cotés du fascisme religieux. Une France qui ne participe pas à la répression de l’opposition. Une France qui respecte l’aspiration des Iraniens à la liberté, l’état de droit, la laïcité et l’égalité.
Les événements de ces quatre dernières années montrent que la solidarité précieuse des Français a joué un grand rôle face à la politique de complaisance. Face à la rafle du 17 juin 2003, vous avez soutenu la résistance. Vous avez défendu ce mouvement face à la campagne de diabolisation. Vous avez condamné la fabrication de dossier et la manipulation de la justice. Et vous vous êtes élevés courageusement face à l’accusation honteuse de terrorisme et face au refus d’appliquer le jugement de la Cour européenne.
Je suis honorée de votre amitié, et votre solidarité est désormais écrite en lettres d’or dans l’histoire de l’Iran.»
L’ingérence des mollahs en Irak
Mes chers compatriotes,
La vie pleine de souffrances du peuple irakien, rend nécessaire l’importance d’une solution juste et réelle. Chaque jour en Irak, une centaine de personnes au moins roulent dans leur sang. A la fin de chaque journée, 400 enfants deviennent orphelins. Chaque jour, les femmes et les filles sans abris deviennent la cible d’agressions et de harcèlements, et chaque jour des milliers d’Irakiens innocents se retrouvent sans abri.
Ce terrible massacre est planifié à Téhéran dans un état-major supervisé par le guide suprême des mollahs, Khamenei. Parce que si ce régime ne réussit pas à appliquer son plan funeste pour s’emparer de l’Irak, il sera incapable d’assurer sa survie à Téhéran.
Il y a quatre ans, j’avais averti que le danger de l’ingérence du régime iranien en Irak était cent fois plus dangereux que son projet atomique. Au cours des quatre dernières années, ce régime a mis en œuvre sa politique d’occupation rampante de l’Irak. Il est devenu désormais l’occupant principal.
Massoud Radjavi dans son message d’il y a deux semaines au Congrès de la solidarité pour la paix et la liberté du peuple irakien a souligné : « le problème principal en Irak, c’est l’affrontement et la guerre entre deux alternatives sur le sol irakien dans cette conjoncture particulière. L’alternative des mollahs au pouvoir en Iran face à l’alternative irakienne. L’alternative du régime fasciste des mollahs avec tous ses réseaux, ses agents et ceux qui les soutiennent, face à l’alternative anti-fasciste irakienne avec tous ses mouvements, ses groupes, ses partis,ses personnalités démocratiques et patriotiques et ceux qui les soutiennent sur la scène arabe et internationale. »
C’est sur cette base que 5,2 millions d’Irakiens ont affirmé dans une déclaration que la solution est « d’évincer d’Irak le régime iranien et de reconnaître le statut des Moudjahidine du peuple qui sont le contrepoids à l’ingérence du pouvoir iranien. »
Aujourd’hui le régime de Téhéran, voit dans les Moudjahidine du peuple un tel barrage à son ingérence en Irak que, contrairement à toutes les conventions et lois internationales, il ne supporte même pas leur présence non armée et toutes ses restrictions dans ce pays. Comme le dit Massoud Radjavi, c’est là que se trouve le talon d’Achille du monstre de l’intégrisme. Le critère du changement démocratique en Iran est entre les mains de la Résistance du peuple iranien.
Il y a deux semaines dans un rassemblement de 10.000 Irakiens, une déclaration signée par 450.000 habitants de la province de Diyala dont 21 partis, associations et groupes divers, annonçait que toutes les forces nationales et démocratiques de la région de Diyala, de toutes les couches sociales, tribus et religions, se tenaient aux cotés des Moudjahidine de la cité d’Achraf. Et toute agression, accusation et mensonge contre l’OMPI serait considéré comme contraire aux intérêts du peuple irakien. Je rends hommage du fond du cœur aux habitants de la province de Diyala et au noble peuple d’Irak.
Permettez-moi ici d’aborder un sujet sur la tragédie des enfants en Irak. Il y a une dizaine de jours, les chaînes internationales ont montré des images terribles sur un orphelinat là-bas, des enfants innocents dont les parents avaient été assassinés. Ces enfants avaient été torturés, affamés et même violés. Les revenus pétroliers de l’Irak sont pillés par milliards par les mollahs au pouvoir en Iran, tandis que les orphelins irakiens connaissent ces conditions de vie.
Par conséquent, nous proposons aux Nations Unies de prendre en charge un nombre d’orphelins irakiens en mettant à leur disposition tous les moyens que nous possédons. Je propose en particulier que la Résistance iranienne, sous le contrôle de l’UNICEF et conformément à ses critères, prenne en charge mille enfants irakiens et toutes leurs dépenses à la Cité d’Achraf. C’est une proposition purement humanitaire loin de toute considération politique et de propagande. Nous donnerons aussi cette proposition à l’ambassade d’Irak à Paris et nous espérons que le gouvernement actuel irakien donnera son accord à ce plan humanitaire pour mille enfants innocents et que sur ce sujet il ne fera pas cas de l’opposition du régime des mollahs.
Les Moudjahidine du peuple d’Iran
Mes chers compatriotes,
Durant l’offensive des intégristes qui veulent répandre partout la terreur avec une cruauté sans précédent, la ténacité de cette résistance et des Moudjahidine du peuple ouvre des horizons brillants et ravive la flamme de l’espoir dans le cœur d’une société opprimée.
A tel point que les mollahs ont été obligés de fabriquer des séries télévisées pour contrer la vague de sympathie qui pousse les jeunes vers la résistance. Ils n’ont pas le courage d’avouer que toutes ces mises en scène et ces allégations prétendant la fin de la résistance, ont échoué. Ils ont peur de dire que tous ces dossiers fabriqués et ces accusations contre la résistance sont tombés à l’eau. Ils se réfugient alors dans de la propagande hystérique. Mais sachez que si vous consacrez 24 heures sur 24 vos programmes radio télévisés et votre presse contre cette résistance, vous ne pourrez empêcher le renversement de votre théocratie.
Tout le monde sait qu’il y a quatre ans, les coups politiques et militaires les plus durs comparables à un tsunami ont frappé ce mouvement : du désarmement, aux bombardements jusqu’a la rafle du 17 juin. Des coups si durs que si un dixième d’entre eux avait frappé le régime des mollahs, il ne fait aucun doute qu’il aurait renoncé à tout. Mais ce mouvement est sorti de cette crise plus fort, la tête haute et s’est transformé en une menace encore plus grande pour le régime des mollahs.
Alors, quel est le secret de cette résistance et des Moudjahidine ? Quelle est la source de cette détermination ? Comment plusieurs fois tel un phoenix ont-t-ils ressuscité de leurs douleurs et de leurs cendres ? Et dans une situation où les partis politiques les plus puissants dans le monde sont en proie aux déchirements et aux divisions, comment préservent-ils leur unité et renforcent-ils leur développement ?
En plus du sacrifice et de la sincérité, ce secret repose dans l’existence d’une direction compétente et d’une démocratie avancée dans les relations internes, basée sur le libre choix conscient de chacun de ses membres.
Le libre choix, c’est la pierre angulaire de l’amitié profonde et de l’unité interne, de la créativité, du sens des responsabilités et de la qualité humaine dans ce mouvement. C’est pour cette raison que ce mouvement est l’annonciateur de la liberté de choix pour le peuple iranien. Dès le premier jour, Massoud Radjavi avait dit que les Moudjahidine sont là pour se sacrifier afin que le peuple iranien puisse bénéficier de la liberté de choix.
Le secret, c’est aussi qu’ils croient en la victoire au plus profond d’eux-mêmes. Mais ils n’en tirent pas leur motivation et n’ont pas passé leur existence sur des chemins tout tracés sinon ils n’auraient jamais étés capables de résister face au monstre de l’intégrisme.
Des êtres débordant d’espoirs, des êtres tenaces et patients, qui résistent aux tempêtes, qui ont la certitude que le soleil brille au-delà des nuages sombres, et qui ont atteint une étape étonnante des capacités humaines.
Ils rendent possible l’impossible avec une formidable endurance, en acceptant des engagements surprenants et avec un amour sans faille.
Comme le disait Dolores Ibárruri, la Pasionaria : « Racontez à vos enfants à propos de ceux qui ont traversé les océans, les montagnes et les frontières protégées par des baïonnettes, dites-leur que même quand ils étaient menacés par des meutes de chiens qui cherchaient à les dévorer, ils ont renoncé à tout : à leur amour, à leur pays, à leur foyer, à leur richesse, à leur père, à leur mère, à leur conjoint, à leurs frères et leurs sœurs et à leurs enfants … pour nous dire qu’ils sont là pour défendre notre idéal, l’idéal progressiste de toute l’humanité. »
Oui, il y a un idéal, issu des demandes les plus profondes et les plus essentielles du peuple iranien pour lesquelles 120.000 de ses enfants les plus nobles et des symboles comme Neda et Sedigheh, ont donné leur vie. Le souvenir de ces héros restera à jamais dans nos cœurs.
L’Iran de demain
Mes chers compatriotes,
Que les partisans de la complaisance le veuillent ou non, le temps des mollahs est révolu. Nous allons tourner la page de l’oppression et de la souffrance.
- Nous allons bâtir un nouvel Iran, une société libre, un pays de progrès.
- Nous laisserons derrière nous l’époque des exécutions et de la torture.
- Nous abolirons la peine de mort.
- Nous débarrasserons le pays de ces tribunaux intégristes et de ces châtiments moyenâgeux.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’inquisition, du code vestimentaire obligatoire et de l’ingérence dans la vie privée.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’oppression et de la répression tragique des femmes en Iran. Dans tous les domaines, les femmes auront les mêmes droits et libertés que les hommes, les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
- L’époque de l’humiliation des jeunes, l’époque du gaspillage de l’énergie et de la créativité sont révolues. L’Iran libre sera un pays où les jeunes participeront activement à l’édification de leur propre avenir.
- Nous instaurerons un pouvoir basé sur la séparation de la religion et de l’Etat pour que les adeptes des diverses religions et croyances puissent vivre de manière égale cote à cote.
- Un peuple avec autant de talents ne doit plus vivre dans la misère, dans la faim et le chômage.
- Il faudra mettre en place des conditions pour l’investissement et une concurrence économique saine et mettre fin au système de rente et de pillage.
- Il faudra reconstruire l’agriculture et l’industrie dévastées du pays, remplacer le système d’enseignement, d’hygiène et de santé par un système moderne et adapté et faire de notre pays un foyer de développement durable comme il le mérite.
- Un développement où la liberté, la démocratie, et la justice sociale brilleront.
« Le ciel bleu, la nuit clair,
Par la fenêtre, une lumière.
Nous inviterons la lune
à briller sur les coquelicots
et à chanter sur les plaines.
J’invite la lune à briller, briller, briller. »
Oui, nous ferons disparaître la souffrance de l’oppression
Nous bâtirons un nouvel Iran
Un pays fondé sur la liberté
Un pays fondé sur la tolérance …
Un pays fondé sur l’égalité
Alors, amis sincères de la Résistance,
Vous avez tout à votre disposition pour vaincre.
Vous qui avez battu les intégristes dans votre propre pays,
Vous qui avez rassemblé toutes les nationalités dans la république sur la base de la séparation de la religion et de l’Etat,
Vous qui bénéficiez du soutien et de l’affection d’un peuple,
Vous qui avez un idéal de droit et de légitimité devant vous,
Vous qui bénéficiez du grand capital d’un mouvement doté de quatre décennies de luttes incessantes et d’une organisation unie et puissante,
Et vous qui avez Massoud pour dirigeant,
Oui, vous avez tout pour la victoire
Oui, vous avez tout pour la victoire
Alors levez-vous !
Prenez le drapeau de Sattar et de Mossadegh
De Hanifnejad, de Mohsen et de Badizadegan,
de Djazani et d’Ahmadzadeh, de Pouyan et de Paknejad
d’Achraf et de Khiabani, faites les revivre en vous !
Rallumez partout les flammes de la lutte !
Vous serez vainqueurs !
Vous serez vainqueurs !
Oui, vous serez vainqueurs !
Spleen
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
II nous verse un jour noir plus triste que les nuits;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire
Saint-Agnant-de-Versillat (Creuse)
Lanterne des morts du XIIe-XIIIe siècle.
Avec ses colonnettes plaquées sur les angles du fût polygonal elle constitue le pendant de celle de La Souterraine.
Toutes les lanternes des morts se présentent sous la forme d'une colonne creuse, ajourée au sommet. L'évidement de la colonne permet l’ascension d’une lampe à huile dont la lueur est visible la nuit à travers les ouvertures du fanal au sommet.
La plus ancienne trace écrite (XIIe siècle) qui évoque une structure semblable est un passage du De miraculis de Pierre le Vénérable*.
Vers 1150, la veille de la Noël. Au prieuré de Charlieu dans la Loire, un jeune oblat voit apparaître son oncle Achard, mort depuis quelques années, qui l’invite à le suivre pour contempler des choses merveilleuses. Après avoir quitté le dortoir et traversé cloître majeur et cloître des malades, ils arrivent au cimetière. Là, dans une clarté indéfinissable, l’enfant voit une foule innombrable d’hommes vêtus de l’habit monastique, assis sur des sièges. La scène se poursuit avec la description d’une véritable lanterne des morts : "Il y a, au centre du cimetière, une construction en pierre, au sommet de laquelle se trouve une place qui peut recevoir une lampe, dont la lumière éclaire toutes les nuits ce lieu sacré, en signe de respect pour les fidèles qui y reposent. Il y a aussi quelques degrés par lesquels on accède à une plate-forme dont l’espace est suffisant pour deux ou trois hommes assis ou debout*."
De manière générale, les lanternes sont concentrées dans le Limousin, le Poitou et la Saintonge.
(Sur le sujet, on peut voir : crm.revues.org/pdf/393)
* Pierre le Vénérable (Pierre de Montboissier), issu d'une des plus puissantes famille noble d'Auvergne par son père. Sa mère obtint du vivant de son mari, la permission de rentrer au couvent une fois les enfants élevés et lui mort. Pierre le vénérable sera abbé de Cluny de 1122 à 1156. Il fera traduire le Coran en latin (pour mieux le réfuter)**. Pierre le Vénérable est aussi l'auteur d'un "Livre des merveilles de Dieu" (De Miraculis). Il apparaît d'un antijudaïsme** fondamental (il propose par exemple de lever un impôt sur les juifs).
** "Qu’on donne à l’erreur mahométane le nom honteux d’hérésie ou celui, infâme, de paganisme, il faut agir contre elle, c’est-à-dire écrire. Mais les latins et surtout les modernes, l’antique culture périssant, suivant le mot des Juifs qui admiraient jadis les apôtres polyglottes, ne savent pas d’autre langue que celle de leur pays natal. Aussi n’ont-ils pu ni reconnaître l’énormité de cette erreur ni lui barrer la route. Aussi mon cœur s’est enflammé et un feu m’a brûlé dans ma méditation. Je me suis indigné de voir les Latins ignorer la cause d’une telle perdition et leur ignorance leur ôter le pouvoir d’y résister ; car personne ne répondait, car personne ne savait. Je suis donc allé trouver des spécialistes de la langue arabe qui a permis à ce poison mortel d’infester plus de la moitié du globe. Je les ai persuadés à force de prières et d’argent de traduire d’arabe en latin l’histoire et la doctrine de ce malheureux et sa loi même qu’on appelle Coran. Et pour que la fidélité de la traduction soit entière et qu’aucune erreur ne vienne fausser la plénitude de notre compréhension, aux traducteurs chrétiens j’en ai adjoint un Sarrasin. Voici les noms des chrétiens : Robert de Chester, Hermann le Dalmate, Pierre de Tolède ; le Sarrasin s’appelait Mohammed. Cette équipe après avoir fouillé à fond les bibliothèques de ce peuple barbare en a tiré un gros livre qu’ils ont publié pour les lecteurs latins. Ce travail a été fait l’année où je suis allé en Espagne et où j’ai eu une entrevue avec le seigneur Alphonse, empereur victorieux des Espagnes, c’est-à-dire en l’année du Seigneur 1141". Pierre le vénérable, cité par Jacques le Goff, Les Intellectuels au Moyen Age, "Le temps qui court", Le Seuil, 1957.
** "Les Juifs, qui vivent au milieu de nous sont bien plus mauvais que les Sarrazins : ils blasphèment librement, audacieusement, foulent au pied et souillent le Christ et les sacrements divins. Les Juifs sont les plus grands ennemis des chrétiens; s'ils s'en sortent indemnes, Dieu se détournera de nous. En effet, les Juifs doivent être haïs parce qu'ils haïssent Dieu. Les Sarrazins doivent être haïs parce que bien qu'ils reconnaissent que le Christ est né d'une vierge et sentent beaucoup de choses comme nous, ils nient la mort du Christ et sa résurrection, dans lequel réside notre salut. Or les Juifs doivent être d'autant plus détestés, eux qui ne sont d'accord en rien sur le Christ et la foi chrétienne, et qui rejettent tous les sacrements de la Rédemption humaine, les blasphèment et s'en moquent. Mais les Juifs ne doivent pas être tués, comme l'a dit le prophète : « Dieu me montre mes ennemis pour que je ne les tue pas » [Psal. 58. 2]; ils doivent être asservis à une vie pire que la mort, pour leurs plus grands tourments et leur plus grande ignominie, comme Caïn. Ils doivent être damnés par le Seigneur, preuve de la sévérité très juste de Dieu, qui s'exerce depuis la Passion et s’exercera jusqu'à la fin des temps : ils sont répandus sur toute la terre parce qu'ils ont répandu le sang du Christ sur la terre. Ainsi les Juifs ne doivent pas être tués, mais leurs vices doivent être punis. […] Certes ce que j'ai présenté peut suffire à tout homme, par la certitude de la chose elle-même. Mais, avec le Juif, dont j'ignore s'il est un homme, je dois continuer mon argumentation. Vraiment j'ignore si le Juif est un être humain, parce qu'il ne cède ni à la raison humaine, ni aux autorités divines, ni à ses propres écritures : je ne sais pas s'il est un homme, lui dont le coeur de pierre n'a pas été enlevé à sa chair, qui n'a pas reçu un coeur de chair, chez qui l'Esprit de Dieu n'a pas été encore placé. Sans cet esprit, aucun Juif ne peut être converti.” Pierre le Vénérable : Epistulae, 130 ,(lettre à Louis VII), 189, (vers 1150)
* Obtinet autem medium coemeterii locum, structura quaedam lapidea, habens in summitate sui quantitatem unius lampadis capacem, quae ob reverentiam fidelium ibi quiescentium totis noctibus fulgore suo locum illum sacratum illustrat. Sunt et gradus per quos illuc ascenditur, supraque spatium duobus vel tribus ad standum vel sedendum hominibus sufficiens. Éd. D. Bouthillier (op. cit. n. 2), p. 160.
ANNALES DU MAGHREB & DE L'ESPAGNE
IBN EL-ATHIR
LE CALIFAT OMEYYADE
[P. 386] Gouvernement d’'Ok'ba ben Nâfi' en Ifrîkiyya et fondation de la ville de K'ayrawân
D'après Aboû Dja'far T'abari, Maslama ben Mokhalled était en l’an 50 (28 janv. 670) gouverneur de l'Ifrîkiyya, et 'Ok'ba, à qui il avait succédé, avait construit K'ayrawân ; mais les chroniqueurs maghrébins placent à cette année le début du gouvernement d’'Ok'ba ben Nâfi', qui dura jusqu'en 55 (5 décembre 674), et la fondation de K'ayrawân, et font de Maslama le successeur d’'Ok'ba. Comme ces faits doivent leur être mieux connus, je vais suivre la version qu'ils ont consignée dans leurs livres. Mo'âwiya ben Aboû Sofyân, disent-ils, destitua Mo'âwiya ben Hodeydj et le remplaça dans ce gouvernement, en l'an 50, par 'Ok'ba ben Nâfi' Fihri, qui était resté à Bark'a et à Zawîla depuis qu'il les avait conquises du temps d' 'Amr ben el-'Açi et d'où il avait pratiqué la guerre sainte et fait des conquêtes. Avec les dix mille cavaliers que Mo'âwiya lui envoya en même temps que sa nomination, ce chef pénétra en Ifrîkiyya, et le concours que lui prêtèrent les Berbères convertis lui procura une nombreuse armée. Son épée s'abattit sur les habitants qui, à l'arrivée d'un chef musulman, se soumettaient et, au moins en partie, [P. 387] faisaient profession de l'Islam, puis qui, quand il s'en allait, se révoltaient et abjuraient. Il crut alors devoir bâtir une ville où habiteraient les troupes musulmanes avec leurs familles et leurs biens, et où elles seraient en sécurité contre les soulèvements des indigènes. Il arriva sur l'emplacement de K'ayrawân, qui n'était alors qu'une cuvette dont les fourrés étaient pleins de bêtes fauves, de serpents, etc. Comme le ciel exauçait ses prières, il commença par invoquer Dieu, puis prononça ces mots : « Serpents et bêtes féroces ! nous sommes les Compagnons de l'Apôtre de Dieu ! éloignez-vous, car nous allons nous fixer ici, et nous tuerons tous ceux d'entre vous que nous trouverons dorénavant en ces lieux. » On vit alors les reptiles s'éloigner en emportant leurs petits, et ce spectacle amena la conversion d'une tribu berbère nombreuse. Il fit abattre les arbres et construire la ville ainsi que la grande mosquée ; la masse édifia de petites mosquées et des demeures, et les maisons s'étendirent sur une longueur de 3.600 brasses. En 55 (5 décembre 674), toutes les constructions étaient achevées et habitées, sans que, pendant le cours de la construction, on cessât de faire des expéditions et de recueillir du butin. De nombreux Berbères se convertirent, le domaine habité par les musulmans s'agrandit, les cultures des hommes du djond fixés en ces lieux prospérèrent, le séjour en était sûr, de sorte que l'Islam y fut solidement implanté.
Gouvernement de Maslama ben Mokhalled
Mo'âwiya ben Aboû Sofyân confia alors le gouvernement de l'Egypte et de l'Ifrîkiyya à Maslama ben Mokhalled Ançâri, qui nomma en Ifrîkiyya un de ses clients nommé Aboû'l-Mohâdjir. Celui-ci se rendit dans ce pays, où il procéda sans aucun ménagement à la destitution d’'Ok'ba. 'Ok'ba se rendit en Syrie pour se plaindre des procédés d'Aboû' l-Mohâdjir à Mo'âwiya, qui s'excusa et lui promit de lui rendre sa situation ; mais les choses traînèrent en longueur, et ce prince étant venu à mourir, son fils et successeur Yezîd rendit, en 62 (19 sept. 681), à 'Ok'ba, la situation antérieurement occupée par ce chef, qui rejoignit son poste.
D'après le récit d'El-Wâkidi, 'Ok'ba ben Nâfi', devenu gouverneur d'Ifrîkiyya en 46 (12 mars 666), fut le fondateur de K'ayrawân et occupa cette situation jusqu'en 62 (19 sept. 681), où il fut révoqué par Yezîd ben Mo'âwiya et remplacé par Aboû'l-Mohâdjir, client des Ançâr. [P. 388] Celui-ci emprisonna 'Ok'ba et le maltraita, ce qui parvint aux oreilles de Yezîd ben Mo'âwiya et fut cause que ce prince écrivit au nouveau gouverneur de rendre 'Ok'ba à la liberté et de le lui envoyer. A la suite, de son entrevue avec Yezîd, 'Ok'ba, réintégré comme gouverneur de l'Ifrîkiyya, fit arrêter et emprisonner Aboû'l-Mohâdjir. Alors eurent lieu les événements auxquels est attaché le nom de Koseyla, et dont nous parlerons sous l'année 62.
[T. IV, p. 88] Second gouvernement d’'Ok'ba ben Nâfi' en Ifrîkiyya : ses conquêtes et sa mort
Nous avons raconté qu’'Ok'ba, dépouillé de l'administration de l'Ifrîkiyya, était retourné en Syrie [P. 89] auprès de Mo'âwiya, qui lui avait promis de lui rendre cette situation et qu'il était mort pendant qu’'Ok'ba était encore en Syrie. En 62 (19 sept. 681). Yezîd, réalisant la promesse de son père, le renvoya en Ifrîkiyya, et ce chef se rendit en toute hâte à K'ayrawân, où il se saisit d'Aboû'l-Mohâdjir et le jeta enchaîné dans une prison. Il laissa dans cette ville un djond avec ses enfants et ses biens, et y nomma pour le remplacer Zoheyr ben K'ays Balawi, à qui, en présence de ses propres enfants, il annonça qu'il avait fait à Dieu le sacrifice de sa vie et qu'il allait combattre sans trêve les infidèles; puis il lui donna les instructions nécessaires pour agir après lui. Il s'avança alors avec des forces considérables jusqu'à la ville de Bâghâya, où s'étaient concentrés les Roûm en très grand nombre; il leur livra une bataille acharnée où il les mit en déroute, leur fit subir de très grandes pertes en hommes et en biens, et les força de se réfugier dans la ville, dont il commença le siège. Peu soucieux de s'immobiliser là, il marcha bientôt contre le Zâb, vaste région comprenant plusieurs villes et de nombreuses bourgades, et y attaqua Arba,[26] qui en est la ville la plus considérable et où les Roûm et les chrétiens lui opposèrent delà résistance; une partie cependant s'enfuit dans les montagnes, et ceux qui étaient restés durent, à la suite de plusieurs rencontres avec les musulmans, fuir à leur tour après avoir perdu de nombreux cavaliers, et 'Ok'ba marcha sur Tâhert. Alors les Roûm sollicitèrent le concours des Berbères, qui répondirent en grand nombre à cet appel, et une sanglante bataille fut livrée, où les musulmans faillirent succomber sous le nombre; mais, grâce à la protection divine, les alliés furent battus et perdirent une foule des leurs, en outre de leurs richesses et de leurs armes, 'Ok'ba, poursuivant sa marche en avant, arriva à Tanger, où Ilyân (Julien), patrice de Roûm, vint lui présenter de riches cadeaux et reconnaître son autorité. Interrogé sur l'Espagne, le chrétien lui en dit l'importance; des Berbères, sur qui des renseignements lui furent aussi demandés, il dit que leur nombre n'était connu que de Dieu seul, qu'ils habitaient dans le Soûs citérieur et que, restés infidèles et non convertis au christianisme, leur puissance était très grande. 'Ok'ba poussa donc vers le Soûs citérieur, qui est à l'ouest de Tanger, et arriva aux confins du pays berbère. Une très nombreuse armée voulut lui barrer le passage et subit des pertes considérables, puis fut pourchassée dans toutes les directions par la cavalerie musulmane. [P. 90] Il arriva ainsi jusqu'au Soûs ultérieur, où d'innombrables Berbères lui livrèrent de nouveau bataille; mais ils furent encore bal lus, les musulmans en tuèrent tant qu'ils en eurent la force et firent un grand butin et de nombreux prisonniers. Ayant ainsi atteint Mâliyân,[27] sur l'Océan Atlantique, il s'écria : « O mon Dieu ! si je n'étais arrêté par cette mer, je continuerais mes conquêtes en combattant dans ta voie! »
Revenant alors sur ses pas et tandis que la crainte éloignait de sa route Roûm et Berbères, il campa au lieu dit maintenant Ma'l-faras, où il n'y avait pas d'eau. Comme ses troupes étaient près de mourir de soif, il fit une prière de deux rek'a et invoqua le ciel; un de ses chevaux, s'étant alors mis à gratter le sol de ses deux pieds de devant, mit au jour un rocher d'où l'eau jaillit, et à la suite de l'ordre qu'il donna, les soldats fouillèrent le sol et de nombreux points d'eau lui permirent de se désaltérer.[28] De là ce nom de Ma'l-faras (eau du cheval). Arrivé à la ville de T'obna, à huit journées de K'ayrawân, il fit marcher ses troupes par détachements isolés, tant les succès qu'il avait obtenus le rendaient confiant et tant il croyait n'avoir plus rien à redouter de personne. Lui-même se rendit avec une faible troupe à Tehoûda,[29] où il voulait se rendre compte des choses ; mais quand les Roûm le virent presque isolé, leur convoitise s'alluma et, fermant les portes de la place, ils se mirent à l'injurier et à le combattre, tandis que lui les invitait à se convertir. Mais ils ne purent, néanmoins, se rendre maîtres de lui.
Révolte du Berbère Koseyla ben Kemrem[30]
Sous l'administration d'Aboû'l-Mohâdjir, Koseyla, qui était un des chefs berbères et celui dont l'attitude était la plus correcte, avait sincèrement embrassé l'Islâm et était devenu l'un des compagnons de ce gouverneur. Celui-ci dit à 'Ok'ba, par qui il fut remplacé, quelle était la situation de Koseyla, et lui conseilla de le ménager; mais 'Ok'ba ne tint pas compte de cette recommandation et traita l'indigène sans aucun respect. Ainsi, il ordonna un jour à Koseyla, qui lui avait amené du bétail, d'égorger et de dépecer ces bêtes avec les bouchers ; en vain Koseyla objecta qu'il avait là ses gens et ses serviteurs qui étaient chargés de ces soins de nourriture, 'Ok'ba l'invectiva et le fit procéder au dépeçage, sans que la désapprobation manifestée par Aboû'l-Mohâdjir le fît revenir sur son ordre. « Assure-toi donc de sa personne, lui dit l'ex-gouverneur, car je crains pour toi son ressentiment. » Mais 'Ok'ba méprisa cet avis. Koseyla médita sa vengeance en silence, et quand, dans les circonstances que nous venons de dire, les Roûm virent 'Ok'ba si faiblement accompagné, ils en informèrent Koseyla, qui avait continué de figurer dans l'armée musulmane, [P. 91] mais qui leur avait dévoilé ses secrètes pensées en les poussant à agir. A la suite du message qu'il reçut, il jeta le masque et, soutenu par sa famille et par ses cousins, il marcha contre 'Ok'ba. « Hâte-toi, » dit alors Aboû'l-Mohâdjir à 'Ok'ba., dont il était toujours le prisonnier, « d'attaquer le rebelle avant que ses forces soient trop considérables. » 'Ok'ba marcha alors contre Koseyla, qui l'évita pour donner à ses partisans le temps de se réunir, et l'ex-gouverneur récita en cette circonstance ces vers d'Aboû Mih'djan Thakéfi :
[Tawîl] Ce m'est une suffisante douleur, alors que les chevaux vont se repaître de combats, de rester enchaîné dans ma prison. Quand je me lève, le poids de mes fers me retient, et les portes fermées m'empêchent de répondre à l'appel.[31]
'Ok'ba, qui l'apprit, le rendit à la liberté en lui disant de rejoindre et de diriger les autres musulmans, et que lui-même voulait chercher la mort du martyr. « Non, dit Aboû'l-Mohâdjir, car moi aussi je veux mourir en martyr ! » 'Ok'ba et ses compagnons, brisant les fourreaux de leurs sabres, se jetèrent sur les Berbères et périrent tous en combattant, sauf un petit nombre, entre autres Mohammed ben Aws[32] Ançâri, qui furent faits prisonniers et que le chef de Gâfça renvoya libres à Kayrawân. Zoheyr ben K'ays Bâlawi voulait poursuivre la lutte contre les rebelles, mais H'anech[33] eç-Çan'âni s'y opposa et regagna l'Egypte avec la plupart des troupes, de sorte que Zoheyr dut en faire autant et battit en retraite jusqu'à Bark'a, où il s'arrêta. Quant à Koseyla, il vit toutes les populations de l'Ifrîkiyya se joindre à lui, et il marcha sur Kayrawân [texte, Ifrîkiyya], où se trouvaient les gardiens du butin et les enfants des musulmans ; il leur accorda la grâce qu'ils demandaient et entra dans la ville. Son pouvoir s'étendait de là sur toute l'Ifrîkiyya et dura jusqu'à ce qu"Abd el-Melik ben Merwân, jouissant d'un pouvoir incontesté, confiât le gouvernement de l'Ifrîkiyya à Zoheyr ben K'ays Balawi, qui était resté à Bark'a en continuant d'y combattre la guerre sainte.
Gouvernement de Zoheyr ben K'ays en Ifrîkiyya ; sa mort et celle de Koseyla
A l'avènement d’Abd el-Melik ben Merwân, on parla à ce prince des musulmans de K'ayrawân et, sur le conseil de son entourage d'y envoyer des troupes pour les délivrer, il expédia à Zoheyr ben K'ays sa nomination de gouverneur d'Ifrîkiyya en même temps qu'il équipa une armée nombreuse. Ce chef entra dans ce pays en l’an 69 (5 juillet 688). A cette nouvelle, Koseyla [P. 92] rassembla autant qu'il put les Berbères et les Roûm et tint à ses principaux compagnons ce langage : « Je pense que je dois aller camper à Mems,[34] car il y a à K'ayrawân de nombreux musulmans vis-à-vis de qui nous sommes engagés par un traité que. nous ne devons pas violer. Or, il y a à craindre qu'en nous portant au-devant de Zoheyr pour lé combattre, nous ne laissions sur nos derrières ces musulmans solidement installés, tandis. qu'à Mems nous n'aurons rien à redouter d'eux et nous pourrons livrer bataille à Zoheyr : vainqueurs, nous poursuivrons nos ennemis jusqu'à Tripoli et ne laisserons rien subsister d'eux en Ifrîkiyya; vaincus, nous nous jetterons dans les montagnes et nous leur échapperons ». On adopta son plan, et il marcha vers Mems. Zoheyr, qui en fut informé, n'entra pas à K'ayrawân et se reposa sous les murs de cette ville pendant trois jours, puis se mit à la recherche de Koseyla, et quand il fut proche de lui, il établit son camp et prit ses dispositions de combat. La bataille fut acharnée et les deux armées subirent de telles pertes que personne, semblait-il, n'en devait réchapper ; cela dura ainsi la plus grande partie du jour, puis grâce à la protection divine, la victoire se décida en faveur des musulmans. Koseyla et plusieurs de ses principaux compagnons furent tués à Mems, et les musulmans, se mettant à la poursuite des Roûm et des Berbères, tuèrent tout ce qu'ils purent et firent un grand carnage ; les plus vaillants guerriers des alliés, leurs princes et leurs nobles furent anéantis. Quant à Zoheyr, il regagna K'ayrawân.
Ce chef, se rendant compte que l'Ifrîkiyya constituait un royaume important, redouta, à cause de ses sentiments de piété et de mortification, d'y rester [sans combattre] : « Je ne suis, dit-il, venu ici que pour faire la guerre sainte, et je crains de succomber à la tentation des plaisirs mondains ». Il laissa donc à K'ayrawân un corps de troupes qui y était en sûreté, puisque le pays ne renfermait plus d'ennemis ni de chef puissant, et il rentra en Egypte avec une nombreuse armée,
[35]Or les Roûm de Constantinople, qui avaient appris que Zoheyr avait laissé Barka sans défense pour aller combattre Koseyla en Ifrîkiyya, voulurent profiter de l'occasion, et, partant de l'île, de Sicile avec une nombreuse flotte et une forte armée, ils attaquèrent cette ville et y firent quantité de prisonniers, en outre des massacres et du pillage auxquels ils se livrèrent. Gela se passait au moment où Zoheyr, qui venait de quitter l'Ifrîkiyya, arrivait près de Bark'a; faisant alors avancer ses troupes à marches forcées, il fut accueilli par les demandes de secours des musulmans. Il ne pouvait reculer, et se jeta sur les Roûm malgré leur nombre ; une terrible bataille s'engagea et, la lutte fut chaude, mais la supériorité numérique des Roûm était trop grande, [P. 93] et Zoheyr et tous les siens succombèrent sans qu'il en échappât un seul. Les Roûm retournèrent à Constantinople avec leur butin.
La nouvelle de l'écrasement de Zoheyr fut très sensible à 'Abd el-Melik ben Merwân, qui, comme nous le dirons à l'année 74, envoya en Ifrîkiyya H'assân ben en-No'mân Ghassâni.[36] — Le gouvernement et la mort de Zoheyr auraient dû figurer sous l'année 69 ; si nous les avons narrés ici, c'est pour faire sentir la connexion existant entre ces faits et la révolte suivie de la mort de Koseyla, car il s'agit là d'un fait unique dont il faut grouper les épisodes.
[P. 251] En 69 (5 juillet 688), Zoheyr ben K'ays, gouverneur d'Ifrîkiyya, fut tué, ainsi qu'il a été dit sous l'année 62.
[P. 300] Gouvernement de H'assân ben en-No'mân en Ifrîkiyya
Nous avons, à l'année 62, parlé du gouvernement de Zoheyr ben K'ays et dit qu'il avait été tué en 69 (5 juillet 688). La nouvelle de sa mort fut un coup sensible pour 'Abd el-Melik et pour les musulmans ; mais le prince, malgré le souci que cela lui donna, ne pouvait s'occuper de l'Ifrîkiyya au moment où il avait affaire à Ibn ez-Zobeyr.[37] Quand, par suite de la mort de ce dernier, l'ensemble des musulmans reconnut son autorité, il équipa des troupes dont il confia le commandement, ainsi que l'administration de l'Ifrîkiyya, à H'assân ben en-No'mân el-Ghassâni, qui entra en 74 (12 mai 693) dans ce pays à la tête d'une armée dont ce pays n'avait pas encore vu la pareille.[38] Arrivé d'abord à K'ayrawân, il en repartit pour marcher contre Carthage, dont le prince, le plus puissant d'Ifrîkiyya, n'avait pas encore été attaqué par les musulmans. Cette ville renfermait une population innombrable de Roûm et de Berbères ; il l'attaqua et la serra de près, si bien que les assiégés, voyant le grand nombre des leurs qui étaient tués., s'embarquèrent et gagnèrent les uns la Sicile, les autres l'Espagne. H'assân entra dans la place l'épée à la main et la livra au meurtre et au pillage[39] ; puis il fit parcourir les environs par ses troupes, et les habitants effrayés s'étant empressés de venir le trouver, il leur fit autant que possible démanteler Carthage. Comme ensuite il apprit que les Roûm et les Berbères se concentraient pour lui résister dans les deux villes de Çat'ibûra[40] et de Benzert (Bizerte), il marcha contre eux, et la ténacité des musulmans vint à bout de la résistance qu'ils opposèrent ; les ennemis durent fuir en laissant un grand nombre de morts. Cette région fut conquise, et H'assân, ne laissant aucune portion insoumise, inspira la crainte la plus vive aux habitants. Les Roûm qui purent s'enfuir se retranchèrent dans la ville de Bâdja, et les Berbères en firent autant à Bône. H'assân regagna alors K'ayrawân pour donner à ses nombreux blessés le temps de guérir.
Mise à sac de l'Ifrîkiyya
Quand leur santé fut rétablie, Hassan demanda quel était le prince le plus puissant restant encore [P. 301] en Ifrîkiyya : « C'est, lui dit-on, une femme berbère régnant dans l’Aurès, et connue sous le nom de Kâhina[41] parce qu'elle dévoile l'avenir aux Berbères qui se sont ralliés à elle après la mort de Koseyla ». Les indigènes ajoutèrent qu'elle était hautement considérée et que, elle morte, les Berbères n'offriraient plus aucune résistance. H'assân marcha donc contre la Kâhina qui, le voyant s'approcher et croyant qu'il en voulait aux places fortes, démantela Bâghâya;[42] mais cela ne suffisait pas au général musulman, qui poursuivit sa marche en avant et lui livra bataille près de la rivière Nîni.[43] A la suite d'une lutte plus acharnée qu'on n'eût jamais vu, les musulmans battus perdirent un grand nombre des leurs et H'assân dut s'enfuir. Quantité d'entre eux furent faits prisonniers, mais la Kâhina les rendit à la liberté, en gardant cependant près d'elle et adoptant Khâlid ben Yezîd K'aysi, homme distingué par sa naissance et sa bravoure.
H'assân évacua l'Ifrîkiyya, puis écrivit ce qui lui était arrivé à 'Abd el-Melik, qui lui enjoignit de rester, jusqu'à nouvel ordre, où il était. C'est ainsi que ce chef demeura pendant cinq ans dans la province de Bark'a, à un endroit qui reçut le nom, encore existant, de K'oçoûr H'assân. De son côté, la Kâhina, devenue maîtresse de toute l'Ifrîkiyya, y commit des actes de mauvaise administration, de tyrannie et d'injustice. Alors 'Abd el-Melik envoya à son lieutenant des troupes et de l'argent pour rentrer en Ifrîkiyya et y combattre la Kâhina. H'assân envoya secrètement à Khâlid ben Yezîd, qui était auprès de cette princesse, un messager porteur d'une lettre où il lui demandait des renseignements, et Khâlid répondit par un billet exposant la désunion des Berbères et indiquant à H'assân la nécessité d'une action prompte; puis il le cacha dans un pain cuit sous la cendre et qu'il remit à l'émissaire. Celui-ci s'éloignait quand la Kâhina sortit, les cheveux épars, en s'écriant : « Votre puissance s'en va dans ce qu'on mange ! » Le messager fut vainement fouillé et put rejoindre H'assân, mais le feu [qui avait cuit la galette encore chaude] avait détruit le billet. Il retourna de nouveau auprès de Khâlid, qui récrivit les mêmes renseignements que la première fois, qu'on dissimula dans le pommeau de la selle. En apprenant que H'assân se mettait en marche, la Kâhina dit : « Les Arabes recherchent dans un pays l'or et l'argent, tandis que nous ne demandons que des champs et des pâturages ; notre seule ressource est de ravager l'Ifrîkiyya pour les en dégoûter ». Elle envoya donc ses partisans partout pour ravager le pays, ruiner les places fortes et enlever les biens des habitants. Telle fut la première mise à sac de l'Ifrîkiyya.[44]
A l'approche de H'assân, de nombreux Roûm habitant cette région se portèrent à sa rencontre pour demander son aide contre la Kâhina et se plaindre de ses procédés, et il se réjouit de cette démarche. [P. 302] Il se dirigea sur Gabès, dont les habitants lui apportèrent des présents et des offres de soumission, alors qu'auparavant ils avaient toujours résisté aux officiers musulmans ; il leur donna un gouverneur de son choix et s'avança, pour se rapprocher de ses adversaires, vers Gafça, qui se soumit à lui; il étendit également son autorité sur Kastîliya et Nefzâwa. Quand la Kâhina sut qu'il arrivait, elle appela ses deux fils ainsi que Khâlid ben Yezîd, et leur dit que, elle-même se regardant déjà comme morte, ils n'avaient qu'à aller trouver H'assân pour lui demander de leur laisser la vie sauve. Ils suivirent ce conseil et restèrent avec lui. H'assân livra alors à cette princesse une bataille si acharnée qu'elle semblait être la fin de tout ; les morts jonchèrent le terrain, mais Dieu donna la victoire aux siens, et les Berbères durent prendre la fuite., de même que la Kâhina, qui fut poursuivie et massacrée. Les vaincus sollicitèrent leur grâce de H'assân, qui la leur accorda, à condition qu'ils fourniraient aux musulmans, pour faire avec eux la guerre sainte, un corps de 12.000 hommes, auquel il donna pour commandants les deux fils de la Kâhina.
L'Islam se propagea chez les Berbères, et en ramadan de cette année H'assân retourna à K'ayrawân, où il resta sans plus avoir de luttes à soutenir jusqu'à la mort d’'Abd el-Melik. El-Welîd ben 'Abd el-Melik, étant monté sur le trône, nomma son oncle, 'Abd Allah ben Merwân, gouverneur d'Ifrîkiyya, en remplacement de H'assân, puis en 89 (30 novembre 707), comme nous le dirons, Moûsa ben Noçayr.
D'après Wâk'idi, la Kâhina se révolta par suite de l'indignation qu'elle ressentit de la mort de Koseyla, puis devenue maîtresse de l'Ifrîkiyya entière, elle y commit des actes infâmes et des injustices sans nom ; les musulmans de K'ayrawân eurent, après la mort de Zoheyr ben K'ays en 67 (27 juillet 686), à subir les pires traitements. Alors 'Abd el-Melik nomma gouverneur d'Ifrîkiyya H'assân ben en-No'mân, qui, à la tête de forces considérables, livra à la Kâhina une bataille où les musulmans, vaincus, subirent de grandes pertes. H'assân alors se retira dans la province de Bark'a et y resta jusqu'en 74 (12 mai 693), où, d'après les ordres d’Abd. el-Melik et avec les troupes que lui envoya le khalife, il marcha de nouveau contre la Kâhina, qu'il vainquit et tua, elle et ses enfants ; après quoi, il retourna à K'ayrawân.
On dit aussi que, sitôt après avoir tué la Kâhina, il se rendit auprès d' 'Abd el-Melik, en laissant pour lieutenant en Ifrîkiyya Aboû Çâlih', celui qui a donné son nom au Fahç (Aboû) Çâlih'.[45]
[P. 427] Nomination de Moûsa ben Noçayr au gouvernement de l'Ifrîkiyya
Cette nomination fut faite en 89 (30 novembre 707), par El-Welîd ben 'Abd el-Melik.[46] Noçayr, qui commandait les gardes de Mo'âwiya, n'accompagna pas celui-ci à Çiffîn et répondit à son maître qui lui demandait pourquoi, malgré les bienfaits dont il lui était redevable, il ne l'avait pas suivi pour combattre 'Ali : « Ma gratitude pour toi ne va pas jusqu'à t'accompagner dans la méconnaissance de Celui à qui je dois plus de reconnaissance qu'à toi, le Dieu tout-puissant ! » Mo'âwiya ne trouva rien à lui répondre.[47] — Moûsa, à son arrivée en Ifrîkiyya, y trouva (Aboû) Çâlih', qu'y avait laissé H'assân, et qu'il déposa, car après le départ de celui-là, les appétits de domination des Berbères s'étaient développés. Il envoya contre un groupe de révoltés, vers les confins de la province, son fils 'Abd Allah, qui les combattit victorieusement et leur fit mille prisonniers[48] ; il le fit ensuite marcher contre l'île de Mayorque, d'où 'Abd Allah revint sain et sauf en rapportant un butin d'une valeur incalculable. Il donna aussi à son fils Merwân[49] le commandement d'une expédition contre d'autres révoltés, dont un nombre à peu près égal furent faits prisonniers ; enfin lui-même se porta dans une autre direction et rapporta un butin tout aussi prodigieux : le quint formait 60,000 prisonniers, nombre le plus considérable qu'on ait jamais ouï dire.
L'Ifrîkiyya se trouvant ensuite en proie à la disette par suite du manque d'eau, il fit publiquement la prière d'usage en pareil cas [P. 428] et adressa au peuple une khotba où le nom d'El-Welid ne figura pas. A l'observation qui lui en fut faite, il répondit que c'était là un lieu où ne devait figurer ou être invoqué que le nom du Dieu tout-puissant. La pluie qui survint fit baisser le prix des vivres.[50]
Il fit ensuite campagne jusqu'à Tanger contre les Berbères encore insoumis, qui s'enfuyaient craintivement devant lui ; il les poursuivit en en tuant un grand nombre jusqu'au Soûs citérieur sans que personne tentât de résistance sérieuse, et alors les Berbères lui demandèrent quartier en offrant de se soumettre. Il nomma gouverneur de Tanger son affranchi, T'ârik' ben Ziyâd, que l'on dit être Çadefite [d'adoption, mais Berbère d'origine] et y laissa avec lui un corps d'armée important formé de Berbères, et en outre des Arabes chargés d'enseigner à ceux-ci le Koran et les pratiques religieuses. Comme ensuite il retournait en Ifrîkiyya, il passa près du château fort de Meddjâna, dont la garnison refusa de se soumettre:, il y laissa Bichr [Bosr] fils d'un tel, qui s'en rendit maître à la suite d'un siège, et cette place fut alors appelée, comme encore de nos jours, Kal'at Bichr.[51] L'Ifrîkiyya ne présenta plus dès lors aucun centre de résistance.[52]
D'après une autre version, la nomination de Moûsa eut lieu en 78 (29 mars 697) et fut le fait d’'Abd el-'Azîz ben Merwân, qui commandait alors en Egypte au nom de son frère 'Abd el-Melik.[53]
" Creo en el poder de la imaginación para rehacer el mundo, para soltar las riendas de la verdad dentro de nosotros, para demorar la noche, para trascender la muerte, para congraciarnos con los pájaros, para ganarnos la confianza de los locos.
Creo en mis propias obsesiones, en la belleza de los choques de autos, en la paz de los bosques sumergidos, en la excitación de las playas de vacaciones cuando están desiertas, en la elegancia de los cementerios de automóviles, en el misterio de los estacionamientos de muchos pisos, en la poesía de los hoteles abandonados.
Creo en el vuelo, en la belleza de las alas y en la belleza de todo lo que ha volado siempre, en la piedra arrojada por un chico con la misma sabiduría de los estadistas y de las parteras.
Creo en la inexistencia del pasado, en la muerte del futuro y en las infinitas posibilidades del presente.
Creo en los próximos cinco minutos.
Creo en la historia de mis pies.
Creo en los dolores de cabeza, en el aburrimiento de los atardeceres, en el miedo de los calendarios, en la traición de los relojes.
Creo en la muerte del mañana, en la fatiga del tiempo, en nuestra búsqueda de un tiempo nuevo dentro de la sonrisa de las azafatas en los ómnibus de larga distancia y dentro de los ojos cansados de los hombres que controlan el tránsito en los aeropuertos fuera de temporada.
Creo en la imposibilidad de la existencia, en el humor de las montañas, en el absurdo del electromagnetismo, en la farsa de la geometría, en la crueldad de la aritmética, en el propósito asesino de la lógica.
Creo en las adolescentes , en como se corrompen a sí mismas por la posición que adoptan sus largas piernas, en la pureza de sus cuerpos desarreglados, en los vellos púbicos que dejan en los baños de los telos mas infames.
Creo en la delicadeza de los bisturíes quirúrgicos ,en la ilimitada geometría de la pantalla de cine, en el universo oculto dentro de los supermercados, en la soledad del sol, en la charlatanería de los planetas, en la repetitividad de nosotros mismos, en la inexistencia del universo y en el aburrimiento del átomo.
Creo en la muerte de las emociones y en el triunfo de la imaginación.
Creo en todas las excusas
Creo en todas las razones
Creo en todas las alucinaciones
Creo en todas las mitologías, recuerdos, mentiras, fantasías, evasiones
Creo en el misterio y en la melancolía de una mano, en la gentileza de los árboles, en la sabiduría de la luz. "
(J. G. Ballard )
gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8451116z/f340.item.r=VALER...
Titre : Valère Maxime [Valerius Maximus], Faits et dits mémorables [Facta et dicta memorabilia], traduit par Simon de Hesdin et Nicolas de Gonesse.
Date d'édition : 1400-1425
Type : manuscrit
Langue : Français
Format : Paris. - Écriture bâtarde. Probablement un copiste, malgré les différences de module aux ff. 244-249, 255-266, 315, l. 20-411. Hastes à cadelures. - Décoration :M. Meiss a attribué la décoration du manuscrit à l’atelier du Maître de Virgile (ainsi désigné d’après le Virgile, ms. Florence, Bibl. Laurenziana, Med. Pal. 69), connu dans les ateliers parisiens entre 1390 et la deuxième décade du XVe siècle : cf. Meiss, French Painting in the Time of Jean de Berry. The Limbourgs and Their Contemporaries, p. 408-412. L’artiste travailla à plusieurs reprises pour le duc de Berry : on lui doit notamment l’illustration d’un exemplaire des Bucoliques et de l’Énéide de Virgile (Florence, Bibl. Laurenziana, Med. Pal. 69), d’une copie de la Cité de Dieu (Bruxelles, Bibl. Royale, 9294-95), d’une chronique de la campagne de Richard II en Irlande (Londres, Brit. Museum, Harley 1319). Onze peintures de petit format au début du volume (introduction), du prologue et des livres II-IX. Une peinture au début du chap. VIII du livre III. Légende des peintures : F. 1 (introduction) : Valère Maxime enseignant ; f. 2v (prologue) : jugement ? ; f. 71 (Livre II) : armement d’un chevalier ; procession triomphale ; f. 131v (Livre III) : Caton d’Utique et Poppaedius ; Caton d’Utique et Sylla ; f. 168v (Livre III, début du chap. VIII) : exécution des sénateurs capouans ; f. 173 (Livre IV) :réconciliation ; libéralité ; f. 208 (Livre V) : libération des prisonniers carthaginois ; f. 242 (Livre VI) : viol et suicide de Lucrèce ; f. 267v (Livre VII) : Metellus Macedonicus et sa famille ; f. 302v (Livre VIII) : les Horaces et les Curiaces en présence ; f. 345 (Livre IX) : luxure et cruauté (cf. la base mandragore.bnf.fr). Décoration secondaire : Les bordures offrent des similitudes avec celles des manuscrits datés de 1401-1402. Les riches encadrements de rinceaux de vignettes de certains feuillets du Français 282 (f. 1, 71, 131v, 169, 173) rappellent le travail du peintre Paul de Limbourg sur un autre ouvrage de la librairie de Jean de Berry : les Belles Heures actuellement conservées au Metropolitan Museum of Art de New York, Cloisters (f. 80, Meiss, op. cit., fig. 492). Les petites jarres éparpillées sur la baguette formant l’encadrement le f. 71 du Français 282 se retrouvent à l’identique sur la bordure du f. 191 des Belles Heures (Meiss, op. cit., fig. 409). Oiseaux (f. 1), faune (f. 1), papillon (f. 1), dragon (f. 71, 169) ornent la bordure. Au f. 131v, décor de gobelets d'or. - Au début de l’introduction (f. 1), initiale (8 lignes) ornée de vignettes avec riche bordure marginale (cf. - supra. - ). - Au début du prologue (f. 2), initiale ornée (7 lignes), à prolongement de baguette avec vignettes. - Au début des différents livres, initiales ornées (5 à 7 lignes), à prolongement de rinceaux de vignettes. - Au début des différents chapitres et des paragraphes, initiales ornées (3 lignes), à prolongement de rinceaux de vignettes. Quelques initiales de 4 à 5 lignes. - Pieds de mouche champis, à l’intérieur du texte et dans la marge signalant les notes. - Parchemin. - 411 ff. précédés et suivis d’un feuillet de garde en parchemin. - 390 x 280 mm (justification : 255/260 x 180 mm). - 52 cahiers : 18 (f. 1-8) ; 28 (f. 9-16) ; 38 (f. 17-24) ; 48 (f. 25-32) ; 58 (f. 33-40) ; 68 (f. 41-48) ; 78 (f. 49-56) ; 88 (f. 57-64) ; 98 (f. 65-72) ; 108 (f. 73-80) ; 118 (f. 81-88) ; 128 (f. 89-96) ; 138 (f. 97-104) ; 148 (f. 105-112) ; 158 (f. 113-120) ; 168 (f. 121-128) ; 178 (f. 129-136) ; 188 (f. 137-144) ; 198 (f. 145-152) ; 208 (f. 153-160) ; 218 (f. 161-169) ; 228 (f. 169-176) ; 238 (f. 177-184) ; 248 (f. 185-192) ; 258 (f. 193-200) ; 268 (f. 201-208) ; 278 (f. 209-216) ; 288 (f. 217-224) ; 298 (f. 225-232) ; 308 (f. 233-240) ; 3114 (12+2) (f. 241-254, pas de réclame apparente entre les ff. 241 et 254 ; reliure trop serrée pour faire le décompte des cahiers) ; 328 (f. 255-262) ; 334 (f. 263-266) ; 348 (f. 267-274) ; 358 (f. 275-282) ; 368 (f. 283-290) ; 378 (f. 291-298) ; 388 (f. 299-306) ; 396 (f. 307-312) ; 404 (f. 313-316) ; 418 (f. 317-324) ; 428 (f. 325-332) ; 438 (f. 333-340) ; 448 (f. 341-348) ; 458 (f. 349-356) ; 468 (f. 357-364) ; 478 (f. 365-372) ; 488 (f. 373-380) ; 498 (f. 381-388) ; 508 (f. 389-396) ; 518 (f. 397-404) ; 528 (f. 405-412). Réclames ornées, avec hastes montantes (f. 168v). Une signature de feuillets apparente au f. 376. F. 255-255v : Titres courants indiquant la numérotation des livres disposés en bandeaux sur fond or orné de vignettes : « Incipium I » (f. 2) ; « Liber I » etc. Bordure inférieure du f. 70 déchirée. - Mise en page :. - La traduction du texte de Valère Maxime qui fut commencée, sur l’ordre du roi Charles V, par Simon de Hesdin ( ?-1383), fut interrompue en 1383. Reprise, à l’instigation du duc de Berry, elle fut achevée par Nicolas de Gonesse (v. 1364-ap. 1415) le 28 septembre 1401. Au f. 287v, une annotation marginale indique le changement de traducteur : « Cy commence la translacion que maistre Nicole de Gonesse a faite et ycelle continue jusques a la fin (. - à l’encre bleue. - ) ». - Chez les deux auteurs, la traduction est accompagnée de « gloses encyclopédiques » (cf. Bruckner, dans. - Traduction et adaptation. - , p. 75). - La mise en page reflète l’étroite imbrication du commentaire et du texte en français de Valère Maxime. La transition de l’un à l’autre n’est pas toujours nette : au f. 103v, une note marginale souligne le passage de la traduction au commentaire : « Addicationes du translator sur le premier chapitre du second livre ». Aux ff. 1-106v, la transition est annoncée par les mots : « auctor » et « translator », calligraphiés à l’encre alternativement bleue et or aux ff. 1-106v, avec lettres d’attente (« au » ; « t » ; « tran »). On note le passage du latin en français (« aucteur », « translateur ») et la différence de calligraphie aux ff. 185-411. Aux ff. 107-145v, la transition est indiquée par les seuls pieds de mouche (texte) et lettres ornées (commentaires). Aux ff. 146-173v, les mots « le acteur », « le translateur », écrits à l’encre brune, se repèrent grâce aux pieds de mouche qui les précèdent. Quelques corrections se remarquent au f. 314 : le mot « translateur » a été gratté à plusieurs reprises. - Incipit du texte de Valère Maxime d’un module plus grand du f. 1 au f. 20. Têtes de chapitres, indications indiquant un passage à supprimer à l’encre bleue (f. 250 : passage encadré à l’encre bleue avec l’indication « vacat » ; f. 266v: « Vacat jusques a l’ystoire du .VII. - e. - livre qui est ou premier foillet ensuivant ») : cf. - infra. - Contenu). Incipit des différents livres notés à l’encre bleue ou or dans la traduction de Simon de Hesdin, à l’encre or dans celle de Nicolas de Gonesse. Explicit à l’encre or. - Quelques corrections à l’encre rouge à l’intérieur du texte. Annotations marginales contemporaines du manuscrit, indiquant notamment les sources, le plus souvent introduites dans la marge par des pieds de mouche identiques à ceux du texte. - À partir du f. 287 (début de la traduction de Nicolas de Gonesse), les citations latines sont soulignées à l’encre brune. Apparaissent des « Addicions », inscrites à l’encre dorée, le traducteur ayant inséré dans son texte de nombreux emprunts aux commentaires de Dionigi da Borgo S. Sepolcro et Luca de Penne, ainsi qu’à Boccace (. - De casibus virorum illustrium. - et. - De mulieribus claris. - ), Pierre Comestor, Salluste, Suétone et Plutarque : cf. J. Monfrin, dans. - The Late Middle Ages and the Dawn of Humanism outside Italy. - , Leuven-The Hague, 1972, p. 139. - Annotation (XIX. - e. - s.) : f. 411v. - Réglure à l’encre, peu visible par endroit. - Reliure de maroquin rouge restaurée en 1973, avec armes et chiffre royaux (XVIIe-XVIIIe s.). Tranche dorée. Au dos titre en capitales : « VALERE LE GRAND ». D’après l’inventaire de 1413, le volume était recouvert de velours écarlate (vermeil) et garni de quatre fermoirs d’argent doré aux armes du duc : cf. infra Historique. - F. 1 et 411 : estampilles de la « BIBLIOTHECAE REGIAE » (Ancien Régime, avant 1725), correspondant au modèle Josserand-Bruno, type A, n° 1
Droits : domaine public
Identifiant : ark:/12148/btv1b8451116z
Source : Bibliothèque nationale de France, Département des Manuscrits, Français 282
Description : Le manuscrit contient la traduction des Dits et faits mémorables de Valère Maxime. Commencée en 1375 par Simon de Hesdin pour le roi Charles V (livres I-VII, 4e chapitre : f. 1-287v), elle fut achevée par Nicolas de Gonesse en septembre 1401, pour le duc de Berry (5e chapitre du livre VII-IX : f. 287v-411). Les deux traductions sont accompagnées d’un commentaire qui s’inspire partiellement de celui de Dionigi de Borgo San Sepolcro : cf. A. Valentini, « Entre traduction et commentaire érudit… », La traduction vers le moyen français, 2007, p.355-367. F. 1-v. [Préface]. « La briefté et fragilité de ceste douleureuse vie temporelle et la constance de le inconstance et variableté de fortune …-… en l’onneur et reverance duquel, aprés Dieu, je ay entrepris cest oeuvre a fere ». F. 2-71. [Livre I]. « Urbis Rome et cetera : C’est le commencement du proheme de ce livre pour l’entendement duquel avoir …-… laquelle avoit cinquante coustes de long et avoit afeublé un mantel de pourpre. Et yci fine de ceste (de ceste : répété) matiere et par consequent du premier Livre ». « Icy fine la translacion du premier livre de Valerius Maximus, avec la declaracion d’icellui et addicions plusieurs, faite et compillee l’an mil .CCC. soixante et quinze, par frere Simon de Hesdin, de l’ordre de Saint Jehan de Jherusalem, docteur en theologie ». F. 71-131v. [Livre II]. « Dives et prepo[tens] ». « Translat[or] (à l’encre or) ». « Aprés ce que Valerius a parlé ou premier Livre des choses qui appartiennent au service et honneur des dieux …-… quant ilz devoient rendre sentence aucune, il leur convenoit jurer qu’ilz la rendirent vraye et juste. Et ycy fine la translacion du second Livre de Valerius Maximus, faicte et acomplie par frere Simon de Hesdin, l’an mil .CCC. .LXXVII., le second jour de may ». F. 131v-173. [Livre III]. « En cest tiers Livre a .VIII. chapitles. Le premier est de indole, le secont de force, le tiers de pacience …-… et quant il vit que Phelipe n’en faisoit compte et que la couleur ne lei (sic) contenance ne lui muoit point, Alixandre fut tout asseuré et fut guéri ou quart jour ». « Et icy fine le tiers Livre et commence le quart, et cetera ». F. 173-208. [Livre IV]. « Transgrediatur et cetera : En ceste partie Valerius commence son quart Livre, ouquel il a .VIII. chappitres : le premier de moderacion, le second de ceulx qui furent ennemis et puis redevindrent amis …-… Il n’est plus male chose que de aver, ne il n’est plus chose inique que amer peccune ». « Et ycy fine ce quart Livre ». F. 208-242. [Livre V]. « Cy commence le quint Livre (à l’encre bleue) ». « Translateur ». « Libertati et cetera : Icy commence Valerius son quint Livre, lequel a dix chappitres, selon ce que il appert en la poursuite …-… aussy qu’il ne muert nul qu’il n’ait vescu, aussi ne puet il nulz vivre qu’il n’ait a mourir ». « Et ycy fine le chapitre de tout le quint Livre ». F. 242-266v. |Livre VI]. « Cy commence Valerius le .VI.e Livre (à l’encre or) ». « Unde te virorum et cetera : Cy commence Valerius le .VI.e livre, et est le premier chappitre de chasté, pour laquelle recommander il fait un petit prologue …-… Et pour ce que petis enffans les ont tost perdues et usees, compare il les biens de fortune a celle maniere d’echaussement ». « Et ycy fine le .VI.e livre ». F. 267r-v : fin du 3e chapitre du Livre VI à supprimer : « … on notter que les femmes …-… Icy fine le chapitre de severité et aussi le .VI.e Livre » [déjà copié aux ff. 255r-v].Note explicative : « Vacat jusques a l’ystoyre du .VII.e Livre, qui est ou premier foillet ensuivant (à l’encre bleue) ». F. 267v-302v. [Livre VII]. F. 267v-287v. [Chap. I-IV : traduction de Simon de Hesdin] « Volubilis fortune et cetera : Icy commence le .VII.e Livre, lequel selon mon advis n’a que six chappitres a translater …-… Scipio disoit c’on ne devoit pas seulement donner voye a son ennemi de fouir mais lui aidier a le faire et trouver ». F. 287v-302v. [Chap. V-X : traduction de Nicolas de Gonesse]. « Le Ve chapitre qui est diz Repulses (à l’encre or) ». « Aprés ce que Valerius ou chapitre precedent a parlé des fais soubtis en armes appellés stratigemes …-… c'est-à-dire que a decente dacion doit estre decente accepcion correspondent ». « Et en ce se termine le Xe chapitre de ce VII.e Livre. Aprés s’ensuit le .VIII.e Livre ». F. 302v-345. [Livre VIII]. « Le premier chapitre du .VIII.e Livre qui est des causes pour lesquelles les infames coupables furent absoubz ou condempnés (à l’encre or) ». « Tunc quoque ». « Translateur (à l’encre or) ». « Yci commence le .VIII.e Livre qui contient .XVI. chapitres. Le premier est des causes pour lesquelles aucuns coupables furent absolz ou condempnés …-… et par ce moyen fu Arbogastes desconfit avec sa poissance, et en ce je feray fin de la translacion du .VIII.e Livre de Valere. Cy après s’ensuit le .IX.e ouquel Valerius determine des vices ». F. 345-411. [Livre IX]. « Cy commence le .IX.e Livre qui parle de luxure et de superfluité. Le premier chapitre (à l’encre or) ». « Blandum eciam ». « Translateur (à l’encre bleue) ». « En ceste partie commence le .IX.e Livre de Valerius, qui est des fais et des dis dignes de memoire de la cité de Romme …-… Des exemples dessus dis, il appert assez que ceulz qui par mensongerie ont esté eslevés aus grans et nobles estas en sont decheu aprés ignominieusement et en ce je feray fin de ce livre ». F. 411v. « Par l’aide divine sans laquelle (la : dans l’interligne) nulle chose n’est droitement commencee (e : dans l’interligne) ne profitablement continuee (e : dans l’interligne) ne menee affin, est la translation de Valere le Grant terminee. Laquelle commence tres reverent maistre Symon de Haydin, maistre (maistre : répété à l’encre rouge dans l’interligne) en theologie, re(i)ligieulx des Hospitaliers de Saint Jehan de Jherusalem, qui poursuivi jusques au .VII.e livre ou chapitre des stratagemes, et la lissa des la en avant jusques a la fin du livre. Je, Nicholas de Gonesse, maistre es ars et en theologie, ay poursuivi ladicte translation au mains mal que ay peu, du commendement et ordennance de tres excellent et puissent prince, mon seigneur le duc de Berri et d’Auvergne, conte de Poitou, de Bouloingne et d’Auvergne, et a la requeste de Jacquemin Coureau son tresorier. Et ne doubte point que mon stile de translater n’est ne si bel ne si parfait comme est celui devant. Mais je prie a ceulx qui la liront qu’il le me pardonnent. Car je ne suiz mie si expert es histoires comme il estoit. Et fut finee l’an mil .CCCC. et .I. la veille Saint Michiel l’archange (à l’encre or) ».
Description : Le manuscrit fut offert à Jean de Berry, le 1er janvier 1402, par son trésorier et maître d’hôtel Jacques Coureau. Au f. 411v se lit à la lampe de wood l’ex-libris du duc : « Ce livre est au duc de Berry. – JEHAN ». Le volume figure dans les inventaires de la bibliothèque établis en 1413 et 1416 : 1° inventaire de 1413-1416 : « Item un grant Livre de Valerius Maximus, historié et escript de lettre de court ; et au commancement du second fueillet a escript : Urbis Rome ; couvert de veluiau vermeil, garni de .IIII. fermouers d’argent dorez, esmaillez aux armes de Monseigneur ; lequel sire Jaques Courau lui envoia a estraines le premier jour de janvier l’an mil .CCCC. et .I ». Addition : « Ista pars, cum duabus partibus sequentibus [nos 912-913] reddite fuerunt per dictum Robinetum, ut supra » (Arch., nat. KK 258, n° 911 ; cité par Guiffrey, I, p. 236, n° 911). 2° compte de Jean Lebourne, exécuteur testamentaire du duc de Berry (Bibl. Sainte-Geneviève, ms. 841, n° 1097). Le volume est alors prisé 75 livres tournois. L’incipit indiqué dans l’inventaire de 1413 peut être repéré au f. 2 : « Urbis Rome [et cetera]…» . On perd la trace du manuscrit après la dispersion de la librairie du duc de Berry. Il entra à une date indéterminée dans la bibliothèque royale. La mention d’un exemplaire de « Valère le Grand, françois », notée dans l’inventaire de la fin du XVIe s. (Paris), est trop succincte pour affirmer qu’elle correspond au Français 282. Le volume est, en revanche, répertorié dans les catalogues postérieurs : 1° inventaire de Rigault (1622), n° 313 ; 2° inv. des frères Dupuy (1645), n° 519 ; 3° inventaire de Clément (1682), n° 6911.Cotes inscrites au f. 1 : [Rigault II] « trois cents treize » ; [Dupuy II] 519 ; [Regius] 6911. Inventaire 1622 : « Valere le Grand, traduit de latin en françois, les VII premiers livres par Simon de Hesdin, et les autres par Nicolas de Gonnesse, maitre es arts et de theologie ». Inventaire 1645 : « Valere le Grand, mis en françois par Simon de Hesdin et Nicolas de Gonnesse, avec commentaires ».
Provenance : bnf.fr
Maryam Rajavi:
www.ncr-iran.org/fr/content/view/4795/1/
Il y a cinq jours, le mouvement de la résistance pour la liberté a écrit une page glorieuse dans l’histoire : l’adoption à l’unanimité et par consensus du décret retirant les Moudjahidine du peuple de la liste du terrorisme par les deux chambres du parlement britannique. Réveil des consciences, révolution étonnante du droit dans le monde qui tourne la page noire du passé. C’est ainsi que les remparts de la tyrannie religieuse se sont effondrés et qu’un véritable séisme a secoué le régime des mollahs.Les débats à la Chambre des Communes et la Chambre des Lords lors de l’adoption de ce décret, n’ont pas de précédent dans les événements concernant l’Iran. Le peuple iranien a vu de ses propres yeux comment au parlement d’une des cinq grandes puissances mondiales, on a défendu avec ardeur la Résistance au fascisme religieux.Un grand nombre de parlementaires, motivés par un sens des responsabilités admirable, imprégnés d’une noble humanité, de l’amour de la liberté et de la justice ont parlé de la nécessité de mettre fin à la politique catastrophique de complaisance et aux souffrances du peuple opprimé d’Iran.
Accuser injustement l’OMPI de terrorisme, nous a apporté une multitude de difficultés à nous et à notre peuple, ainsi qu’au peuple irakien et à ceux du Moyen-Orient. Depuis les grues pour pendre dans les rues en Iran jusqu’au terrorisme effréné, aux bains de sang au Liban, en Palestine et en Afghanistan.
Malgré tout, nous avons fait de cette injustice contre la résistance un sujet de lutte internationale en défense du droit du peuple iranien à la liberté et la démocratie.Dans une bataille de sept ans, nous avons montré aux peuples occidentaux, que ces gouvernements, contrairement à ce qu’ils prétendent, apportent la plus grande aide au développement du premier parrain du terrorisme d’Etat dans le monde. Durant des années, c’est justement de cette manière qu’ils ont barré la route au mouvement de la Résistance iranienne. Mais nous avons prouvé que cette résistance est légitime, juste et soutenue par le peuple iranien. Le tribunal britannique, d’après les parlementaires anglais, a souligné que les activités militaires de l’OMPI contre le régime iranien étaient le seul moyen de s’opposer à la dictature et à la répression en place. Le gouvernement prétendait qu’il avait en main des documents confidentiels contre la résistance. Mais nous, dans cette campagne, nous avons mis à mal les documents secrets des officines obscures et finalement, la justice britannique a déclaré que les documents secrets l’avaient davantage convaincue de l’innocence de l’OMPI. Nous avons déchiré le rideau épais du mensonge, de la tromperie et de la diabolisation. Aujourd’hui, nous sommes fiers que l’expérience de la résistance et ce qu’a enduré notre peuple aient permis à la communauté internationale de prendre conscience et d’y voir clair.Ceux qui pensent en occident que l’intégrisme islamiste ne menace que les peuples du Moyen-Orient et des pays musulmans, n’ont qu’à regarder le processus de cette inscription et la fabrication des dossiers pour voir comment les mollahs au pouvoir en Iran, armés du terrorisme, ont pris en otage le droit, la justice et la démocratie dans les plus grands pays européens. Et ceux qui s’inclinent devant une dictature sanguinaire intégriste, quelle compétence ont-ils pour défendre la justice et la loi ?C’est pourquoi nous disons que le retrait de l’OMPI de la liste, n’ouvre pas uniquement la voie à un changement démocratique en Iran. En plus de cela, il éloigne les gouvernements occidentaux de la trahison à la démocratie, à la justice et aux droits de l’homme. La suppression de cette étiquette peut mettre un point final à la stupidité chronique dont souffre la politique occidentale. Oui, après le décret du parlement britannique, on voit s’ouvrir de nouvelles perspectives.A présent il faut agir pour ramener l’Iran dans la communauté des nations. Le premier pas sera de faire passer l’Iran du stade de banque centrale du terrorisme à celui de banque centrale de la démocratie et de la paix dans cette région du monde et ce ne sera possible qu’avec un changement de régime. Désormais, un Iran non nucléaire est à portée de la main, mais en rejetant le fascisme religieux, c’est-à-dire le régime du guide suprême. A présent, un Iran désireux de paix, aspirant à la coexistence pacifique avec ses voisins qui remplacera l’ingérence et le terrorisme est possible mais en luttant pour nous débarrasser de la tyrannie religieuse. Oui, ce temps est venu.
Clore le dossier du 17 juin 2003 ;
Ces dernières semaines, le régime des mollahs a essayé à coups de chantage et de tromperie de pousser la France à soutenir le maintien de l’OMPI sur la liste noire. Le prétexte derrière cette tentative illégale, c’est l’affaire du 17 juin 2003. Tout le monde se souvient de cette affaire, de la vaste rafle dans les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne en 2003 qui était le fruit d’un accord direct entre le gouvernement Chirac-Villepin et le régime des mollahs. Le dossier qui a été ouvert à la suite, est un dossier vide et sans fondement qui à cause de l’absence de documents probants, a été constitué sur la base de la liste noire de l’Union européenne. Une liste qui d’un point de vue juridique, est aujourd’hui caduque et s’en servir comme justification est illégal.Nous disons que si, comme vous le prétendez, ce dossier n’est pas vide et infondé, eh bien, après cinq années d’esquive, il est temps de le régler. Et si comme votre attitude en témoigne, ce dossier est sans valeur, alors pourquoi en faire un prétexte pour maintenir l’étiquette du terrorisme ? C’est pourquoi je préviens que toute tentative pour soutenir le maintien de l’OMPI dans la liste est un énorme scandale qui éclaboussera la politique française qui va à l’encontre de son engagement international dans la lutte contre le terrorisme et l’intégrisme. D’autant plus que dans deux jours, la France prendra la présidence tournante de l’Union européenne.Je préviens qu’en vous pliant aux demandes du régime, vous commettrez la plus grande trahison des lois de la République française et des lois de l’Union européenne. De plus, vous rendrez les ayatollahs de Téhéran, ces ennemis de l’islam, encore plus arrogants. J’appelle ici le Conseil des ministres de l’UE à respecter le décret du Parlement britannique et à retirer l’OMPI de la liste noire. Le gouvernement qui est à l’origine de l’inscription de l’OMPI, s’est à présent écarté sur ordre de la justice et du parlement de son propre pays. Le Conseil des ministres n’a plus de prétexte pour maintenir l’OMPI sur sa liste. Mettez fin à cette inscription. La force de la justice obligera votre conscience à renoncer à cette inscription injuste. La force de la justice obligera votre conscience à vous résigner au droit du peuple iranien à la liberté et à renoncer à alimenter la machine de terreur des mollahs.
La liste noire américaine;j
Tout le monde sait que depuis le premier jour, qu’aux Etats-Unis, l’inscription de l’OMPI dans la liste noire du Département d’Etat visait à graisser la patte au mollah Khatami et aux charlatans intégristes. A cette époque, un haut responsable du gouvernement américain a déclaré : « cette inscription était un geste de bonne volonté à l’égard du nouveau président de la république iranienne Mohammad Khatami. » Ils pensaient qu’en donnant des gages et en montrant leur bonne volonté aux responsables du massacre des prisonniers politiques, ils pourraient modérer la dictature religieuse. Ils faisaient croire qu’une vipère pouvait accoucher d’une colombe. Mais c’est Ahmadinejad qui est venu au monde à sa place. Est-ce que la bonne volonté vis-à-vis des mollahs et du fascisme religieux ne signifie pas le plus haut degré de mauvaise volonté vis-à-vis du peuple iranien, des peuples du Moyen-Orient et des forces démocrates dans cette région du monde ? Au fait, pourquoi après toutes ces expériences, faut-il poursuivre la tradition de donner des gages aux mollahs ? Alors que les gardiens de la révolution et la force Qods du régime des mollahs sont sur la liste du terrorisme, pourquoi devez-vous continuer à exaucer les demandes des mollahs pour maintenir l’OMPI sur la liste noire ? Pourquoi les restrictions insupportables imposées aux « personnes protégées » de la Cité d’Achraf à la demande de ces mollahs et de leurs agents en Irak, doivent-elles durer ?
Ce mois-ci, 3 millions de chi’ites irakiens ont demandé l’expulsion d’Irak du régime iranien et de ses agents ainsi que la levée des restrictions de l’OMPI.La majorité du congrès américain par le passé, a soutenu à cinq reprises l’OMPI et le CNRI et a déclaré que cette solution était la seule manière de faire face à l’intégrisme.Une enquête de seize mois par neuf organes officiels américains sur chacun des Moudjahidine a montré qu’il n’existe aucun fondement pour accuser de terrorisme ne serait-ce qu’un seul membre de ce mouvement. Et si vous dites vous tenir aux côtés du peuple iranien pour la liberté, mettez fin à cette étiquette de terrorisme. Voilà, c’est la Résistance du peuple iranien avec ses 120.000 martyrs tombés pour la liberté. Par conséquent, ne privez pas le monde du levier le plus efficace pour affronter le fascisme religieux et le terrorisme.Thomas Jefferson, le troisième président des Etats-Unis et auteur de la déclaration d’indépendance américaine a parfaitement décrit la situation du peuple iranien et de sa résistance, quand il disait : «Quand on interprète mal les motifs de la patience, quand l’injustice persévère parce qu’on pense qu’elle sera supportée, alors la résistance devient moralité. » Et aussi, une citation tirée de la déclaration d’indépendance américaine : « chaque fois qu'une forme de pouvoir va à l'encontre de ces objectifs humains, les peuples ont le droit de changer ou d'abolir leur gouvernement et d'instituer un nouveau régime. » Or aujourd’hui, nombreux sont les chercheurs, les parlementaires et les personnalités aux Etats-Unis qui reconnaissent que la politique de rapprochement avec le régime des mollahs a porté énormément de tort à la sécurité nationale des Etats-Unis.Certes, nous l’avons toujours dit : allez-y, négociez autant que vous le voudrez avec ce régime
Mais aujourd’hui, beaucoup aux Etats-Unis et en Europe ont compris que se fixer sur le dialogue avec ce régime est une perte de temps, comme si on faisait cuire des pierres. Je dois vous rappeler que la résistance iranienne n’a jamais demandé aux Etats-Unis ni à aucun autre pays d’envoyer sa jeunesse à la guerre contre les mollahs. Nous leur disons juste de retirer l’obstacle de la marque du terrorisme et d’enlever les chaines de la liste terroriste des mains et des pieds de la Résistance du peuple iranien pour la liberté. Nous vous disons : après avoir parcouru un long chemin rempli d’erreurs à la recherche de modération, de réforme et de transformation de la dictature religieuse, il est temps de vous mettre dans le sens de l’histoire. Placez-vous du côté qui apporte la liberté au peuple iranien. Regardez l’expérience du gouvernement britannique : si la résistance et le sacrifice pour la liberté contre le fascisme religieux est un juste droit et si c’est le chemin par où passe l’histoire, il faut en tirer deux grandes leçons :La première leçon : l’étiquette terroriste collée à la juste résistance luttant contre la dictature et le fascisme religieux pour qui le suffrage universel n’a aucune valeur et qui est hostile aux élections libres, n’est source d’aucune fierté et ne fait que couvrir d’opprobre.La seconde leçon : qu’on le veuille ou non, les forces de la justice et de la conscience avec leur porte-parole, remporteront la victoire. Oui la liberté est à portée de la main et nous atteindrons notre destination glorieuse, la liberté.
Le soutien de 3 millions d’Irakiens
Au milieu des crimes et des événements terribles qui touchent de plein fouet chaque jour un Irak meurtri, il y a deux semaines, nous avons assisté à l’épanouissement d’un mouvement spectaculaire politique, social et culturel contre le régime des mollahs dans ce pays, qui s’est manifesté dans la déclaration de trois millions de chi’ites courageux. Trois millions de chi’ites irakiens qui souffrent demandent la fin de l’ingérence et des crimes du régime des mollahs ainsi que son expulsion d’Irak. Ils demandent aussi la fin de l’injustice et la levée des restrictions imposées aux Moudjahidine du peuple d’Iran qui sont eux aussi des chi’ites. Ils demandent que cessent certains actes, comme l’assassinat des ouvriers de la Cité d’Achraf par des bombes posées dans leurs autobus. Ils demandent la fin du dynamitage de la station de pompage d’eau d’Achraf qui approvisionne aussi en eau 20.000 villageois des environs dans une chaleur infernale de 60 à 70 degrés. Ils demandent que cessent les enlèvements des Moudjahidine, comme deux de leurs membres qui avaient été enlevés à Bagdad. Ils demandent que cessent les attaques aux missiles contre Achraf, comme celle du 26 mai. Les mollahs au pouvoir prétendaient à coups de mensonges que les Moudjahidine avaient massacré les chi’ites irakiens.
Voilà que 3 millions de chi’ites soulignent dans leur déclaration : « L’OMPI se tient aux côtés du peuple irakien comme un contrepoids face au régime iranien et un barrage solide contre l’ingérence de ce régime. »
Le régime des mollahs a tremblé à Téhéran. Son socle d’infiltration, d’ingérence et de crime en Irak chancelle à l’extrême. On ne pouvait pas mieux repousser les mollahs qui font commerce des imams fondateurs du chi’isme. Avec sa politique de divisions et d’hostilités, le régime a reçu un coup stratégique majeur de la part des chi’ites. Manifestement, le Guide suprême des mollahs a vu tout son capital fondre en Irak. D’autant plus que les inspirateurs de cette déclaration historique ont préféré la rendre publique à la Cité d’Achraf.
Les agents salariés de la Force Qods en Irak qui répètent les paroles des mollahs de Téhéran ont criminalisé des millions d’Irakiens pour leur soutien à l’OMPI. Les mollahs étaient si furieux qu’ils n’ont pas caché leur intention d’exporter leurs châtiments inhumains en Irak. Ecoutez ce qu’ils ont annoncé : « Toute personne ou tout parti, organisation ou institution, irakien ou non, qui coopère en Irak avec l’organisation terroriste des Moudjahidine du peuple, tombe sous le coup de la lutte contre le terrorisme et sera livré à la justice. »
Ainsi, trois millions de chi’ites irakiens qui ont signé cette déclaration seraient tous des criminels. 135 partis, groupes et associations qui ont proposé cette déclaration seraient criminels. Toute institution qui fournit aux Moudjahidine d’Achraf des médicaments, de la nourriture ou des vêtements, serait coupable d’un délit. De plus, les nobles représentants et les porte-parole libres du peuple irakien qui sont présents parmi nous seraient coupables. De même pour les hommes courageux et héroïques qui au parlement irakien ont dit être fiers, quel qu’en soit le prix, de se tenir aux côtés des opprimés et même Paulo Casaca qui au moment où la déclaration a été rendue publique, était sur place, sont eux aussi coupables et devraient être livrés à la justice. Il faut aussi ajouter Lord Slynn et de nombreux avocats et personnalités européennes et américaines, ainsi que les parlementaires qui se sont rendus à Achraf. Ils sont coupables. Oui, même Struan Stevenson, vice président du groupe PPE DE au Parlement européen, ou M. Vidal Quadras, le vice-président du Parlement européen, qui a envoyé de nombreux messages vidéo à Achraf, ils sont également coupables. Lord Corbett qui commence ses messages en saluant Achraf est donc lui aussi coupable. Tout comme nos voisins d’Auvers-sur-Oise qui se sont rendus à Achraf. Et nos compatriotes que j’ai vu scander : « nous sommes tous d’Achraf ». Alors nous sommes tous d’une certaine façon coupables. Car nous sommes tous des d’Achraf et nous en sommes fiers !
Oui c’est cela le fascisme religieux. Il condamne tout le monde, sauf lui-même. Il doit être livré à sa propre justice pour qu’elle lui troue la tête avec une perceuse et que son corps mutilé de manière à le rendre méconnaissable, soit jeté dans une fosse commune.
Et ceci se passe alors que le Comité international des juristes pour la défense d’Achraf (CIJDA) a adressé des lettres officielles aux autorités américaines et irakiennes pour annoncer à plusieurs reprises que l’OMPI et les résidents de la Cité d’Achraf accueillent favorablement leur comparution devant tout tribunal international en Europe ou en Amérique du nord afin que les accusations portées par le régime et ses agents à leur encontre en Irak, fassent l’objet d’une enquête. Le CIJDA a demandé avec insistance qu’une commission d’enquête internationale, un organisme crédible lié à l’ONU, soit l’organe compétent pour examiner de manière impartiale toute accusation contre l’OMPI. Le CIJDA acceptera son jugement pour barrer la route à la désinformation et aux campagnes de diabolisation du régime des mollahs.
Je reviens aux trois millions de chi’ites irakiens et à leur déclaration. Les réactions hystériques du régime iranien et de ses agents en Irak montrent avant toute chose, l’importance de cet événement.
Oui, c’est un tournant dans la lutte du peuple irakien pour bouter hors de son pays le fascisme religieux.
C’est un tournant dans l’émergence du soutien des Irakiens à l’OMPI comme un rempart solide face au fascisme religieux sous couvert de l’islam. Et c’est un tournant pour laver la tache noire du khomeynisme du front des chi’ites et de l’islam authentique. La dictature religieuse, qui est dans une impasse en Iran, voulait en dominant l’Irak trouver une voie pour sa survie. Mais aujourd’hui on voit que le mur de la politique d’ingérence et de terrorisme en Irak s’effondre tout entier sur le régime. On voit que le front des mollahs qui se brise en Irak avec son lot de défections, entraîne dans sa chute le siège de la dictature religieuse à Téhéran.
La Cité d’Achraf ;
Pendant que la justice britannique annulait l’étiquette de terroriste de l’OMPI, la Cité d’Achraf a été la cible d’une attaque au missile des mollahs. A présent que les chi’ites irakiens se sont levés contre ce régime, Achraf est à nouveau la cible de sa vengeance.
La voix de la Cité d’Achraf retentit dans le cœur des Iraniens comme le cri de la liberté et résonne aux oreilles des mollahs comme le tocsin de leur renversement inéluctable. Car Achraf est un sommet de la résistance dont les versants et la base s’étendent dans tout l’Iran. C’est Achraf qui bat au cœur des protestations incessantes de la jeunesse iranienne et des émeutes ouvrières et des grèves étudiantes.
Rendons hommage aux héros de la Cité d’Achraf et comme le dit Massoud Radjavi « heureux les résidents de la ville la plus limpide au monde, symbole d’une belle patience et d’une victoire inéluctable. »
Le dossier nucléaire
Aujourd’hui, le peuple iranien et les peuples de tous les pays victimes du terrorisme et de l’intégrisme souffrent de la politique des pays occidentaux qui encourage le fascisme religieux. Leur politique, pour reprendre les termes de la justice britannique, est perverse et revient à une trahison parce qu’elle porte tort à la paix et à la sécurité dans le monde.Regardons le dossier nucléaire. La Résistance iranienne a révélé en 2002 les sites atomiques du régime. Ces six dernières années, la Résistance a procédé à au moins 80 révélations de divers éléments relatifs à la fabrication de la bombe atomique par le régime. Elle a été le principal facteur de la prise de conscience du monde sur le danger nucléaire du fascisme religieux. Mais les gouvernements occidentaux ont seulement fait perdre du temps au monde, et fait gagner du temps aux mollahs.Oui, quatre années de négociations et deux années de politique de mesures incitatives, soit en tout, six années de reculs successifs ; Quand les mollahs ont brisé le silence sur leurs installations nucléaires et entamé l’enrichissement de l’uranium, les gouvernements occidentaux ont reculé en adoptant la politique des paquets de mesures incitatives.
- Quand le régime a refusé la suspension permanente de l’enrichissement, le groupe des 5+1 a reculé en proposant de limiter la suspension à la période des négociations.
- Quand les mollahs ont refusé, les gouvernements occidentaux ont accepté que les mollahs ne suspendent qu’en apparence.
- Ensuite, les 5+1ont encore reculé sur l’enrichissement en demandant qu’ils n’ajoutent pas de centrifugeuses. C’est ce que M. Solana a demandé il y a deux semaines à Téhéran.
- A un moment, ils ont souligné qu’ils n’étaient pas prêts à donner de garantie sur la sécurité au régime iranien, mais après ils ont même reculé là-dessus.
L’ironie c’est que, si comme le disait Ahmadinejad son engin nucléaire n’a ni boite de vitesses ni frein, l’engin de ces messieurs, lui, n’est équipé que d’une marche arrière.
Même pour les résolutions que le Conseil de sécurité adopte, le régime dispose d’un délai de deux à trois mois.
- Tout au long de ces années, les pays occidentaux ont accepté toutes les demandes des mollahs pour réprimer l’OMPI. Selon les diplomates impliqués dans ce dossier, c’était une priorité constante du régime.
- Et finalement, après avoir parcouru un long chemin de négociations et d’encouragement, ils ont tellement permis aux mollahs d’abuser de la tromperie et d’agir dans la clandestinité, que tout à coup aux Etats-Unis, ils ont découvert que les mollahs avaient arrêté leurs activités sur la bombe atomique il y a cinq ans. En fait, s’agissait-il d’un rapport d’enquête ou d’un tour de passe-passe et d’une arnaque ?
Ces mesures incitatives et ces concessions ont rendu les mollahs tellement arrogants, qu’il y a trois jours, le général des pasdaran Laridjani, le président du parlement des mollahs, a clairement menacé que son régime allait se doter de la bombe atomique. Il a dit que si l’occident ne s’entendait pas avec le régime des mollahs, il pourrait se retrouver devant le fait accompli. El Baradei, au début du mois, avait rapporté le message des dirigeants de l’Iran comme quoi s’ils ne recevaient pas suffisamment de mesures incitatives, ils pourraient dans un proche avenir fabriquer une bombe atomique.
A propos, est-ce que plus vous graissez la patte des mollahs, plus leur appétit pour la bombe atomique grandit ?
Non, ne croyez pas que les offres de mesures incitatives soient quelque chose de nouveau !
La stratégie des mesures incitatives a été également choisie pour l’Irak. D’abord avec le britannique Jack Straw comme intermédiaire, les bases de l’opposition iranienne en Irak ont été bombardées. Puis, les frontières ont été laissées sans surveillance et sans défense devant ce régime. Ensuite, les mollahs ont massacré hommes, femmes et enfants avec leurs bombes et détruit le pays. Ils n’ont même pas épargné les mosquées ni les mausolées sacrés. Mais les autorités n’ont pas voulu reconnaître cette simple vérité que tous ces attentats et tous ces massacres se sont faits sur ordre des dirigeants de l’Iran et de son guide suprême. Quant au Liban, à la Palestine et à l’Afghanistan, il y a partout cette politique d’encouragement et de complaisance qui ouvre la voie à l’infiltration et l’ingérence des mollahs. Les mollahs font la promotion de cette cruauté pour dissimuler la faiblesse de leur régime face au peuple iranien. Avec arrogance, ils disent avoir islamisé le Moyen-Orient. Mais qui ne sait que le cavalier seul de Khamenei et d’Ahmadinejad, sur le train de la complaisance a été rendu possible par la faiblesse et l’infamie. Oui, le monstre de l’intégrisme, grâce aux apologistes de la complaisance, s’est étendu d’un point à l’autre de la Terre.
Comme il est étonnant que certains n’aient pas encore compris que le fascisme religieux fuit tout changement, parce que cela l’entraînerait immédiatement vers son renversement. Aujourd’hui ces derniers donnent moins de prix à leur opinion mais imposent au monde une guerre et une catastrophe.
A ceux qui ont accepté le marchandage et la complaisance avec ce régime, ou qui ont peur et s’inquiètent de le voir changer, nous disons ceci : Vous avez fait quatre erreurs de calcul fondamentales.
La première c’est que vous avez cru aux illusions propagées par les mollahs. Ils mettent en avant leur terrorisme et leur sauvagerie comme un signe de la puissance de leur régime décrépit et vous avez peur de lui.
Votre deuxième grossière erreur, c’est que vous ne savez pas à quel point le peuple iranien hait ce régime, ou bien vous feignez de ne pas le savoir. Les lobbies du régime propagent l’idée que face à la fermeté de la communauté internationale, comme un boycott, la population soutiendrait les mollahs et vous, vous répétez cette contre-vérité. Ne savez-vous donc pas que le peuple iranien vit un enfer aux mains de ces pilleurs, de ces bourreaux qui manient le fouet et les grues de pendaison ?
Votre troisième grande erreur, c’est de ne pas voir la situation explosive de la société en Iran. Le régime et ses partisans veulent occulter le désir ardent des Iraniens pour un changement démocratique. Ils veulent utiliser le mouvement international pour la paix au service de la complaisance et de la paix avec le fascisme religieux.
Votre quatrième erreur, c’est de n’avoir pas pris en compte la véritable solution de la crise iranienne.
Avec leur campagne de diabolisation contre la résistance, les mollahs essaient de faire croire l’inverse sur sa crédibilité, sa légitimité et ses racines profondes dans la société, comme s’il n’existait pas de force capable de les renverser.Certes, la crise iranienne est un problème de taille. Mais il y a une main qui délie les nœuds et c’est la Résistance iranienne. C’est une résistance qui allume le moteur des mouvements sociaux et des grandes révoltes en Iran. C’est une résistance qui, en s’appuyant sur ces Moudjahidine du peuple, est considérée comme l’antithèse du fascisme sous le couvert de l’islam et du chi’isme, qui ces trente dernières années a anéanti les bases soi-disant islamiques de ce régime aux yeux du peuple iranien et qui a dénoncé sa démagogie. C’est une résistance qui porte l’étendard de la troisième voie et ce sont le combat et le dévouement de ses membres et sympathisants qui feront triompher la Troisième Voie.Une résistance dirigée par Massoud Radjavi qui a cristallisé l’idéal de la liberté du peuple iranien dans un mouvement puissant aux racines profondes et qui l’a renforcé au fil des tempêtes et des épreuves. De sorte qu’il a pu faire jaillir du cœur du fléau et des malheurs successifs de grands acquis, et qu’il a pu dans les circonstances les plus complexes des trente dernières années, faire avancer une ligne fondée sur des principes. Avec une patience remplie de souffrances, au prix du plus grand tribut, il a fait apparaître l’horizon de la victoire. Oui, il est vrai que dans le ciel du désespoir, il a fait briller l’étoile de l’espérance.
Permettez-moi ici de m’adresser à nos amis étrangers et particulièrement à nos chers amis français qui se trouvent à nos côtés dans le vaste front de la lutte contre l’intégrisme.
La situation en Iran ;
Cela fait trois ans que le fascisme religieux, avec l’arrivée d’Ahmadinejad a accentué de manière sans précédent la répression, les pendaisons et les amputations. La vie et l’état d’esprit de nos compatriotes sont rythmés nuit et jour par les rafles, les exécutions et les coups de fouet.
Cependant, il y a quatre jours, le mollah Chahroudi, chef du judiciaire du régime, qui se présentait lui-même auparavant comme un Irakien et président du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, a cruellement appelé à davantage de peines de fouet, en déclarant avec cynisme à la télévision d’Etat : « nous pouvons utiliser le fouet en de nombreuses occasions, malheureusement nos juges se laissent influencer par une certaine propagande formaliste et superficielle dans le monde contre ce châtiment. Il y en a beaucoup qui n’apprécient pas la méthode du fouet, mais je pense qu’un des meilleurs châtiments, un des châtiments les plus juridiques, les plus juste c’est le fouet… Il est dissuasif… une des options sur laquelle nous insistons dans le code pénal islamique, c’est le fouet et même de transformer les peines de prisons en équivalent de coups de fouet. »
Malgré tout, jamais la société iranienne n’a autant protesté. Ces trois dernières années, en moyenne, chaque année, il y a eu 4700 mouvements de protestation. Je rends hommage à tous ces soulèvements glorieux et à tous leurs martyrs, leurs prisonniers dans tout l’Iran.
Ces trois dernières années, le nombre de manifestants tués dans les rues et le nombre d’opposants politiques qui ont été pendus se montent à au mois 200. Les mollahs voient dans chaque adolescent et chaque jeune révolté un combattant dans la bataille pour renverser leur régime. L’an dernier, environ 300 personnes ont été victimes d’assassinats arbitraires commis par les agents de sécurité dans la rue.
Le nombre de ceux qui ont été emprisonnés pour cause de « troubles à l’ordre public », se monte, selon les autorités du régime, « entre 10 et 15.000 personnes ». Et le nombre de prisons clandestines se monte à plus d’une centaine. Oui, des milliers de prison, des milliers de salles de torture et des milliers de centres d’exécution sont le prix pour préserver leur pouvoir. La semaine dernière le mollah Dori Najaf Abadi, procureur général du régime a annoncé : « le pays est exposé au danger des tempêtes internationales. » Il a évoqué les « longues frontières de l’est et de l’ouest du pays » et a déclaré que « les responsables du pays doivent adopter des mesures afin de prévenir les incidents et les sources de préoccupations sociales » car « les ennemis de la république islamique ne veulent pas que l’Iran islamique connaisse la sécurité ». Mais nous disons aux tyrans au pouvoir : Attendez ! Le décret de l’histoire et la volonté des combattants du peuple iranien traverseront chaque prison, chaque mur et chaque rempart pour fondre sur vous.
Une crise économique aigüe:
Les mollahs sont en situation de renversement et sont dépourvus de toute légitimité politique et religieuse. Et ils sont encerclés par la colère populaire. Aujourd’hui, ils ne s’appuient que sur une infime minorité. Dans la farce électorale, selon les propres chiffres du régime, le plus grand nombre de voix remportées dans les grandes villes par ceux qui sont entrés au parlement, ne s’élevait qu’à 6 ou 14 %.
Mais la véritable base du régime, ce sont les gardiens de la révolution, les miliciens du Bassidj et les services de renseignements. Ce nombre constitue à peine 3 % de la population iranienne.
Voilà la réalité de la dictature religieuse. Une minorité de 3% !
Alors nous disons aux mollahs : Mais ne prétendez-vous pas que votre régime est soutenu par le peuple ? Alors, pourquoi refusez-vous les élections libres ? Et maintenant une journée, juste une journée, posez les fouets à terre et enlevez les grues à pendaison, pour que l’on voie clairement face au soulèvement de la population excédée combien de temps vous pourrez durer. Face à la vague de la colère populaire, vos gardiens de la révolution fuiront à toute vitesse. En moins d’heure qu’il n’en a fallu aux soldats du dernier chah d’Iran pour enlever leurs uniformes et s’enfuir en courant.
Cette situation, c’est-à-dire la phase terminale du régime, se manifeste aussi dans la crise économique actuelle. Cette année, sur les 100 milliards de dollars de budget public, environ 13 milliards ont été consacrés aux affaires militaires et 4 milliards à la sécurité et au terrorisme. Dans le budget de l’année en cours, 33 milliards de dollars, sous le nom de budget divers, ont été alloués au cabinet d’Ahmadinejad. Ce qui signifie qu’annuellement, un tiers du budget public part dans des affaires secrètes. Aux dires d’un ancien député du régime, sur les revenus de ces trois dernières années, la somme de 63 milliards de dollars a été perdue et nul ne sait où elle est passée. De 2006 jusqu’à présent, 32 milliards de tomans des revenus pétroliers ne sont pas rentrés au trésor public.
Le résultat de cette situation, c’est la faillite des secteurs industriel, agricole et des services. Le ministre du pétrole d’Ahmadinejad a déclaré : La situation du pétrole iranien aujourd’hui ressemble à celle de l’armée du chah en 1978 à la veille de la révolution. Le pain depuis l’année dernière est devenu deux fois plus cher.
Le prix du riz a triplé. 120 villes et 6000 villages ont des problèmes d’eau potables. Les ouvriers se font licencier par fournées entières, les femmes opprimées se suicident et s’immolent par le feu les unes après les autres, chaque soir 6 millions de personnes s’endorment le ventre tenaillé par la faim et 60 millions d’Iraniens vivent sous le seuil de la pauvreté. Une grave crise économique qui menace aussi gravement l’existence du régime. 10 millions de chômeurs, 8 millions d’habitants des banlieues des grandes villes et des millions de jeunes révoltés, forment la force pour renverser ce régime.
Le programme du CNRI pour l’Iran de demain:
Les mollahs crient qu’ils maintiendront pour l’éternité le fascisme religieux absolu au pouvoir. Les tenants de la complaisance nous disent que la liberté est un rêve qu’il faut oublier. Les apologistes du régime disent que le peuple ne veut pas s’engager à nouveau dans un changement de régime. Ils ironisent en nous disant que le sacrifice et la quête de la liberté sont des antiquités qui appartiennent l’histoire et disent que ces fleurs dispersées par le vent se sont sacrifiées pour rien. Mais nous disons qu’il existe une ferveur et une force au cœur de la société et de l’histoire de l’Iran et qu’il existe une soif ardente de liberté parmi les opprimés que la conception basée sur l’humiliation et la reddition ne comprend absolument pas. C’est ce flot d’énergie retenu et d’espoirs enchaînés, et cet amour infini de la liberté qui arrachera sur son passage toutes les chaînes comme un torrent.
Nous sommes convaincus de l’émergence d’une force que rien au monde ne pourra retenir.
Oui, C’est un soleil qui se lève, le ciel s’illumine lentement, et le soleil de la liberté pointe à l’horizon
Le jour viendra où chaque Iranien bénéficiera du droit à la vie, du droit à la liberté et du droit à la sécurité et où tous seront égaux face à la justice.
Le jour viendra où l’aube joyeuse de la liberté illuminera la vie du peuple iranien. La liberté d’expression, la liberté de pensée, la liberté de culte, la liberté de la presse, la liberté de vêtements.
Le jour viendra où la vie dans l’enfer du fascisme religieux deviendra la vie dans une société démocratique. Pour que chaque personne ait le droit de participer aux décisions concernant les affaires politiques les plus importantes de sa propre société et le droit de changer de régime.
Le jour viendra où à la place de ce désert brûlant, on verra éclore cent fleurs dans chaque coin d’Iran ; avec la liberté de chaque opinion, chaque parti, chaque assemblée et chaque formation et syndicat.
Le jour viendra où les gouffres sombres de l’obscurantisme se transformeront en vastes plaines verdoyantes de modération et de tolérance, où aucune religion n’aura de droit ni de privilège spéciaux et où personne pour sa croyance ou sa non croyance en une religion ne sera privé de ses droits et où la religion sera séparée de l’Etat.
Le jour viendra où les ténèbres de la répression et de la discrimination contre les femmes iraniennes disparaitront et où l’égalité des femmes et des hommes conduira la société iranienne vers un autre monde, et ce jour est très proche.
Ainsi donc, « Au nom du bonheur de la nation iranienne et dans le but de contribuer à la paix mondiale » et pour réaliser l’idéal du 20 juin 1981 et de la bataille de Lumière éternelle en 1988, j’appelle à développer la lutte pour le renversement du fascisme religieux.
jeudi, 03 juillet 2008
www.maryam-rajavi.com/fr/index.php?option=com_content&...
Le vacarme des mollahs dans leur course aux armes atomiques, le sifflement strident de leurs bombes qui déchiquettent l’Irak et les hurlements de peur et de terreur qu’ils sèment dans le pays, ne sont pas la voix de l’Iran.
La voix de l’Iran retentit à travers les slogans des jeunes Moudjahidine et militants qui dans le soulèvement contre le rationnement de l’essence lancent « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les cris des femmes courageuses, le visage couvert de sang, qui dans le face à face avec les gardiens de la révolution ces derniers mois, ont bouleversé le monde.
La voix de l’Iran, c’est la voix d’Elham, cette fillette de 10 ans au rassemblement des enseignants protestataires à Téhéran, qui parle de son père en prison et fait pleurer des milliers d’enseignants.
Le cri de l’Iran, c’est le cri des ouvriers qui scandaient le 1er mai « On ne veut pas du nucléaire, on veut de quoi vivre et du travail», et « un avenir, c’est notre droit inaliénable ».
La voix de l’Iran, ce sont les battements des cœurs oppressés de 71 adolescents condamnés à mort.
La voix de l’Iran, ce sont les lamentations des mères kurdes et baloutches et des femmes arabes du Khouzistan qui pleurent la mort de leurs fils pendus ces derniers mois dans les rues de Sanandaj, Zahedan et Ahwaz.
La voix de l’Iran, ce sont les slogans des étudiants de Polytechnique et des universités de tout le pays qui crient « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les hurlements de douleur dans les salles de torture des mollahs. « Je suis encore vivant, ma voix ne s’est pas éteinte, je brise le silence d’un millier dans la section 209. »
La voix de l’Iran c’est le grondement des Moudjahidine de la liberté, qui appellent depuis la Cité d’Achraf, les Iraniens à se lever pour la liberté.
Et nous aujourd’hui, d’une seule voix avec les Iraniens insurgés, nous crions qu’au lieu du régime des mollahs, il faut instaurer la liberté et la souveraineté populaire.
Oui, c’est ça la voix de l’Iran.
Le soulèvement général des 26 et 27 juin déclenché par la crise de l’essence, montre le véritable visage d’une société exaspérée au bord de l’explosion. Ce soulèvement est le témoignage le plus objectif et le plus clair des revendications brûlantes des Iraniens. Ils veulent renverser le régime des mollahs.
Les cris de « Mort à Ahmadinejad » qui ont immédiatement retenti dans les rues de Téhéran, les charges courageuses des insurgés contre les centres du pouvoir et la panique qui s’est emparée du régime, tout montrait que cela dépassait de loin une crise économique. Il s’agit d’une crise qui marque la phase terminale du régime et sa destruction.
C’est en instaurant un couvre-feu, en arrêtant des centaines de personnes et en faisant des morts et des blessés parmi les jeunes, que le régime a répondu. Le guide suprême des mollahs a donné l’ordre d’agir fermement, en faisant des exemples. Mais ce qui est exemplaire, c’est la défaite cuisante que le soulèvement populaire vient d’infliger aux mollahs et à leurs alliés.
En une heure, toute la démagogie de ces deux dernières années où ils disaient vouloir partager les revenus pétroliers avec le peuple, est partie en fumée.
Tous les slogans du pouvoir sur le programme atomique, comme quoi « l’énergie nucléaire est notre droit inaliénable », ont disparu dans les flammes du soulèvement.
Toute la propagande des apologistes de la complaisance sur la stabilité et la puissance des mollahs, s’est évanouie. Et la marque de terroriste qu’ils collent à la résistance pour la liberté, a brûlé dans le feu de l’insurrection.
Et maintenant c’est au tour du peuple iranien de demander : avec toutes ces annonces sur les progrès scientifiques pour justifier le programme nucléaire contraire aux intérêts de la nation, comment se fait-il qu’en trente ans vous n’ayez même pas été capables de construire une raffinerie pour produire de l’essence ? Pourquoi tout cet argent que vous avez dilapidé pour fabriquer une bombe atomique, vous ne l’avez pas utilisé pour raffiner de l’essence ? Pourquoi en imposant ce rationnement de l’essence, avez-vous détruit en une nuit la source de revenus d’une immense partie de la population ? Pourquoi tout à coup, avez-vous réduit au chômage et à la misère des millions de personnes ?
Ils n’ont pas de réponse, parce qu’ils sont au bout du chemin. Ils ne savent rien faire d’autre que réprimer et exporter le terrorisme et l’intégrisme. Ils sont dans une impasse.
C’est pourquoi ces deux dernières années, tout ce que les Etats partisans de la complaisance ont misé ou prétendu sur le régime des mollahs, s’est avéré faux.
Ils ont dit qu’en encourageant les mollahs, ils changeraient leur comportement. Or au lieu de changer, les mollahs ont enfoncé l’Irak dans un bain de sang, ont entraîné le Liban dans le chaos, ont divisé en deux la Palestine et ont ramené le terrorisme et l’effusion de sang en Afghanistan.
Ces Etats ont dit qu’avec les marchandages et les négociations, ils obtiendraient l’accord des mollahs pour suspendre leur programme atomique. Or ces derniers ont développé leurs activités pour fabriquer des armes nucléaires et ont ignoré trois résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ils prétendaient qu’un embargo pousserait les Iraniens à soutenir le régime, ils peuvent ouvrir les yeux maintenant et voir ce soulèvement général. Et cela se passe alors que l’étiquette de terroriste collée à la résistance permet aux mollahs de maîtriser les effets des sanctions. Imaginez alors ce qui se passera, le jour où cette étiquette de terrorisme disparaîtra !
Oui, le problème c’est que toutes les politiques face à la crise iranienne ont abouti à un échec. Pour l’Iran, la région et l’Irak, il n’y a qu’une solution et c’est un changement démocratique réalisé par le peuple iranien et sa résistance.
Le choix des Iraniens, c’est la liberté et la démocratie. C’est pour elles que Satarkhan, notre héro national, s’est battu en 1908. C’était la grande espérance de Mossadegh dans les années 1950. Et c’est le but de la résistance érigée par Massoud Radjavi. Nous ne baisserons pas les bras pas tant que nous ne l’aurons pas atteint.
Il y a deux jours, l’Union européenne, comme on pouvait le prévoir, après sept mois de fraude et d’intrigues, a finalement piétiné le verdict de la Cour de Justice Européenne et dans une mesure illégale, a maintenu le nom des Moudjahidine sur la liste en servant les intérêts du parrain du terrorisme.
À cause de la clarté du verdict supprimant le nom de l’OMPI de cette liste, le Conseil des Ministres a été incapable d’en publier une pendant 13 mois. Il devait choisir entre deux voies : soit supprimer l’OMPI de la liste et brouiller ses relations avec le régime des mollahs, soit être frappé de honte et de discrédit pour avoir violé un arrêt de justice et coopéré avec le régime des mollahs.
Il a finalement choisi le scandale. Mais il doit savoir que la complicité avec les bourreaux des enfants et des jeunes en Iran, la collaboration avec les responsables du massacre de la population en Irak et l’ennemi de la paix dans la région et l’assistance fournie aux banquiers du terrorisme dans le monde, est une tache honteuse qui souillera à jamais l’histoire de l’Europe.
J’appelle toutes les femmes et tous les hommes libres d’Europe, quelle que soit leur fonction, à prendre leur distance avec cette tache honteuse et à obliger le Conseil des Ministres de l’Union européenne à se plier au verdict et à la loi. La Résistance iranienne utilisera tous les moyens politiques et juridiques légitimes, pour faire appliquer ce verdict et pour faire supprimer le nom de l’OMPI de la liste noire.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil des Ministres européen aurait pu faire appel, mais il a préféré désobéir à la décision de justice. Puis il a fraudé pour dissimuler son infraction.
Le 30 janvier, le Conseil des Ministres européen a annoncé son intention de maintenir cette inscription. En même temps, il a demandé à la Résistance iranienne de présenter les raisons pour lesquelles elle rejette cette accusation, en lui donnant un mois de délai. La décision de maintenir l’OMPI sur la liste est une infraction et la demande de documents une fraude évidente.
Car ils avaient déjà pris la décision de contourner le verdict de la cour de justice. Dans les documents qu’ils ont remis récemment aux avocats, il est dit que le 18 décembre, c'est-à-dire six jours à peine après le verdict, ils ont abordé dans une réunion les « étapes nécessaires pour maintenir le nom de l’OMPI dans la liste ».
C’est ce que ces messieurs du Conseil des Ministres appellent la démocratie !
Au lieu d’examiner et de faire des recherches, ils font des réunions pour savoir par quelle tactique frauduleuse ils peuvent maintenir l’OMPI sur la liste noire.
Tandis que le Conseil des Ministres, dans des lettres successives, a prétendu que la décision finale n’avait pas encore été prise, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a reconnu que la décision avait été adoptée au mois de janvier. C’est-à-dire avant que la Résistance, conformément au délai d’un mois, ne remette ses documents. Le bureau de la Chancelière allemande a dévoilé une autre contradiction, en disant que la décision avait été prise au mois de février.
Par conséquent ce mois de délai est une véritable supercherie.
Ils ont prétendu que le verdict ne portait que sur la procédure. Ils ont prétendu que le verdict n’annulait que la décision de 2005 de l’Union européenne et ne concernait pas celle de l’année suivante.
Mais comme l’a montré Lord Slynn dans son précieux avis juridique, c’est là une allégation trompeuse. Le Conseil a accepté l’annulation de sa décision de 2005. De même, il a reconnu au tribunal que conformément à un article du traité européen, toute autre décision de substitution devait être annulée.
Par conséquent le Conseil des Ministres a enfreint ouvertement ses obligations vis-à-vis du traité européen. Ce qui s’est passé, c’est une violation des droits fondamentaux, et cela va bien au-delà de la procédure et de la manière dont sont prises les décisions. Ce sont donc les droits du peuple iranien qui ont été violés.
Oui, toute la dispute porte sur les droits du peuple iranien et avec cette inscription sur la liste noire, ils ont été livrés sur un plateau au régime des mollahs. Mais sachez que nous et notre peuple, nous arracherons ces droits usurpés des griffes des mollahs
Des documents douteux ;
Le Conseil des Ministres européen a été obligé à la suite des demandes répétées des avocats, de leur remettre ses documents sur les accusations de terrorisme.
Le Conseil a certainement dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour rassembler ces documents. Mais la montagne a fini par accoucher d’une souris, et au lieu de documents juridiques valables, il a transmis une poignée de papiers sans valeur.
Une partie de ces papiers n’a pas de sources et on ne sait pas d’où ils sortent. D’autres ne sont pas datés. Certains ne portent même pas le nom des Moudjahidine du peuple et n’ont aucun rapport avec l’OMPI. D’autres enfin ont été pris sur des sites Internet douteux.
Est-ce qu’il s’agit de documents juridiques ou de futilités qui déshonorent l’Union européenne et nous font perdre du temps ? Et n’aurait-il pas été préférable qu’ils aient le courage de dire qu’ils n’avaient rien ?
Ecoutez : Un de ces documents dit que puisque le ministre de l’Intérieur britannique avait mis le mouvement de la résistance dans la liste du terrorisme en 2001, il s’agissait donc de terroristes. Un proverbe persan dit : Quand on demande au renard de produire un témoin, il désigne sa queue ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ministre a souligné à deux reprises l’an passé qu’il avait mis l’OMPI dans la liste à la demande des mollahs.
Dans un autre document, on prétend que cette résistance ne bénéficie d’aucun soutien en Iran. Bien ! Quel rapport avec l’accusation de terrorisme ? D’ailleurs, cela montre que la complaisance avec les mollahs, n’a pas seulement privé ces messieurs de lucidité et de raison, elle les a aussi privés de la vue. Alors messieurs, ouvrez les yeux et regardez la base populaire de cette résistance. Vous ne voyez donc pas quelle tempête les jeunes Moudjahidine et militants ont soulevée ces jours-ci.
Ecoutez encore : un autre document intéressant sur le prétendu terrorisme de cette résistance. On peut y lire : il y a huit ans, lors d’un débat au parlement britannique, le représentant du gouvernement a rejeté les déclarations de la Résistance iranienne en disant que le résultat de l’élection présidentielle de Khatami renforçait l’optimisme sur le développement des futures relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne.
Quel rapport il y a-t-il entre votre optimisme sur le mollah Khatami, l’avancée des dites réformes en Iran, et coller l’étiquette de terrorisme à cette résistance ? D’ailleurs, maintenant qu’à la place des réformes, la bande la plus extrémiste du régime est arrivée au pouvoir et met le monde à feu et à sang, jugez par vous-mêmes : Etait-ce de l’optimisme ou de la stupidité ?
Et voici encore un autre document qui dit : Le mouvement de la résistance s’est exilé en 1981 et il est parti en Irak. Là où actuellement se trouve une armée de plusieurs milliers de combattants et où ils sont soutenus par le régime irakien.
Mais enfin Messieurs ! Cela fait environ quatre ans que l’ancien régime irakien a été renversé et qu’il n’existe plus ! Vous ne voyez donc pas que les Moudjahidine du peuple ne sont plus armés depuis quatre ans ?
«Balivernes ! Etes-vous ivres, auriez-vous perdu la tête ou faites-vous exprès?»
Mais il y a encore un document très significatif : Le Conseil des Ministres brandit un article publié il y a dix ans dans la presse internationale comme un de ses documents. On peut y lire que cette résistance « est toujours la plus forte opposition à un régime qui est un hors-la-loi international… »
Alors c’est clair, votre crime, c’est d’être l’opposition la plus forte à un régime hors-la-loi.
Mais voilà un autre crime, selon un document du Conseil des Ministres: « Les dirigeants du Conseil national de la Résistance disent que lorsque le moment opportun sera venu, cette résistance se lèvera en soutien au soulèvement général contre le gouvernement intégriste. Ils disent : Nous avons l’intention de coordonner cette résistance avec la montée des troubles sociaux pour balayer les mollahs. »
Alors votre crime, c’est aussi d’attiser les protestations et les soulèvements de votre peuple et d’y apporter votre soutien.
Messieurs, il faut vous dire que nous ne cesserons jamais de lutter pour la liberté. Jamais nous ne cesserons. Jamais nous ne cesserons d’attiser les protestations des étudiants, des ouvriers, des enseignant et de les soutenir. C’est un combat que nous mènerons jusqu’à la victoire.
Oui, selon ce document, le plan de cette résistance pour écarter les mollahs revient à s’appuyer sur un soulèvement populaire.
Vous voyez ? D’un coté ils prétendent que la résistance est terroriste, puisqu’elle n’a pas de base populaire. Et d’un autre ils prétendent qu’elle est terroriste puisqu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire.
Alors que faut-il croire ?
Ni l’un ni l’autre. Ce qu’il faut croire, c’est que les grandes puissances occidentales ont réprimé la solution dont elles disent qu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire. Ainsi donc ce document du Conseil des Ministres est un document sur le crime des partisans de la complaisance.
Oui, Messieurs, vous êtes coupables. Vous êtes coupables d’avoir taxé de terrorisme la résistance contre le fascisme religieux. Vous êtes coupables de faire croire au monde qu’il n’y a pas de solution à la crise iranienne. Et il ne fait aucun doute que vous serez déshonorés devant les Nations européennes.
Je suis heureuse que vous disiez que les papiers caducs, contradictoires et trompeurs qui violent la loi, n’ont aucune légitimité dans l’Europe d’aujourd’hui.
Depuis l’annonce du verdict de la Cour européenne de Justice, plus de mille parlementaires de divers pays d’Europe ont condamné le refus du Conseil des Ministres d’appliquer le verdict. Un grand nombre d’organes parlementaires ont protesté à travers des déclarations, des résolutions et des lettres officielles, notamment dans les parlements britannique, français, allemand, italien, hollandais, danois, polonais et tchèque, contre la position du Conseil des Ministres.
C’est là que nous devons répéter la question du Dr. Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen : Il y a-t-il quelqu’un qui pense que mille parlementaires de pays démocratiques se trompent tous ensemble?
Nous aussi nous avons des questions : lorsque vous ignorez les résolutions et les décrets de lois des plus hauts organes parlementaires en Europe et lorsque vous piétinez un arrêt de justice, que reste-t-il de la démocratie ?
Quand vous prenez vos décisions unilatéralement et en secret, que reste-t-il de la démocratie ?
Mais est-ce que la démocratie ce n’est pas répondre de ses actes, ce n’est pas écouter des avis différents, ce n’est pas respecter l’état de droit et la transparence?
Alors ce centre secret au cœur de l’Union européenne qui décide sur les accusations de terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Un palais de verre noir mystérieux du nom de Clearing House, dont on ne connaît ni l’emplacement, ni les membres, ni le calendrier.
Est-ce qu’il s’agit d’un organe européen conforme aux normes démocratiques ou d’une arrière-salle obscure? Mais laissez-nous dire aux occupants de cette arrière-salle obscure que même s’ils jettent les droits du peuple iranien dans la gueule d’un monstre, nous irons les en retirer.
Quand le 17 juin 2003, dans le but de détruire la résistance, le gouvernement de M. Chirac a lancé contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne une véritable armada, il a étendu les frontières de la complaisance de manière incroyable en participant directement à la répression de la population iranienne. Il s’est abaissé à être l’exécutant de la dictature religieuse.
Ils ont été si loin dans cette voie qu’ils ont ouvert les portes aux agents des services secrets des mollahs, pour qu’ici même à Paris, il commettent des crimes à l’arme blanche et préparent le terrain à des attentats terroristes.
À la recherche d’accords économiques, les gouvernements européens, et à leur tête Paris, prétendaient vouloir modérer le régime des mollahs. Mais quel en a été le résultat ?
Au lieu de se modérer, les mollahs ont mis Ahmadinejad au pouvoir et se sont consacrés à la bombe atomique et à dévorer l’Irak. Le phénomène Ahmadinejad, c’est le résultat de l’alliance du fascisme religieux et de la politique de complaisance.
Mais en vérité, ce que les grandes puissances occidentales n’ont toujours pas pris en compte, c’est que la Résistance iranienne constitue la clé majeure et la plus efficace des événements en Iran et dans cette région. Il y a 27 ans, Khomeiny avait dit que son principal ennemi n’était ni l’Amérique ni l’URSS, mais les Moudjahidine du peuple. Aujourd’hui aussi, Khamenei son disciple, montre que les porte-avions américains dans le Golfe persique ne représentent pas un vrai danger pour son pouvoir, ni les pressions internationales, mais que ce sont bien les Moudjahidine du peuple, la Cité d’Achraf et la Résistance iranienne, c’est-à-dire ceux qui inspirent les soulèvements et les protestations explosives de la société iranienne, qui représentent un danger pour l’existence de son régime.
C’est un danger qui fait trembler les mollahs nuit et jour. C’est contre cela qu’ils veulent se doter de la bombe atomique pour maintenir leur pouvoir vacillant. Mais la tornade de liberté que le peuple iranien soulèvera, particulièrement les femmes et les jeunes, balaiera tout leur appareil de répression cruelle.
Au début de ce mois, le ministère britannique des Affaires étrangères a envoyé une réponse à la plainte déposée par des parlementaires amis de la Résistance contre l’étiquette de terrorisme. Il souligne que les ministres et les autorités du régime des mollahs ont discuté avec leurs homologues en Angleterre et dans l’Union européenne à d’innombrables reprises des Moudjahidine du peuple et de la résistance.
Oui, à d’innombrables reprises et lors d’innombrables marchandages sur le dos de la résistance.
Le ministère britannique des Affaires étrangères dit qu’il a mené ces discussions avec le régime des mollahs pendant des années et qu’il voulait échanger des informations sur les activités de l’OMPI en Grande-Bretagne, en Iran et en Irak avec le régime iranien.
Oui, échanger des informations et fomenter des complots contre le mouvement de la résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais a averti dans sa lettre que toute action visant à supprimer l’OMPI de la liste entraînerait la déstabilisation du régime. Oui, c’est le cœur du problème : supprimer l’OMPI de la liste ferait trembler les fondements des mollahs car leur destinée est entre les mains de cette résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais dans cette lettre révèle pour la première fois que le régime lui avait demandé six mois avant la guerre contre l’Irak quels seraient les effets d’une éventuelle intervention militaire en Irak sur la Résistance iranienne. Les autorités anglaises avaient donné l’assurance qu’elles prendraient au sérieux le cas de la Résistance iranienne en Irak.
Oui, elles allaient le prendre au sérieux en bombardant les centres de la Résistance. Elles ont bombardé la Cité d’Achraf 120 fois en une seule nuit.
La force qui garantit la solution pour cette région a été bombardée et désarmée. Quelle en a été la conséquence ? Les mollahs et les gardiens de la révolution se sont déversés par milliers en Irak et ont plongé cette nation opprimée et blessée dans un tourbillon de sang. Cette erreur fatale des grandes puissances occidentales a enchaîné la Résistance iranienne.
Par conséquent, Messieurs, nous vous appelons à changer cette politique désastreuse, à quitter le camp des mollahs et à accepter le verdict de la Cour européenne de justice. C’est dans votre intérêt, et ce sera un pas déterminant pour mettre fin à la politique de complaisance.
Mais en ce qui concerne cette résistance, ses amis et ses partisans, c’est une lutte promise à une victoire certaine. La volonté d’airain, le sacrifice, la foi et les efforts incessants des membres de cette Résistance et du peuple iranien, casseront l’accusation de terrorisme et avanceront jusqu’à la victoire finale. Cela ne fait aucun doute.
La politique française
Nous appelons aussi la France à mettre fin à la politique qui sous le mandat de M. Chirac avait fait de ce pays le principal allié du fascisme religieux. Le dossier du 17 juin est l’héritage le plus infâme du gouvernement précédent. Ce dossier sert littéralement à maintenir sous contrôle le mouvement de la Résistance iranienne au profit des mollahs. Il est maintenu ouvert pour cette raison.
Ce dossier est sans fondement d’un point de vue juridique et c’est un complot d’un point de vue politique. Dans l’histoire juridique de la France, c’est une affaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont tellement à court, qu’ils ont dû engager des agents des services secrets des mollahs pour servir de témoins.
Ce dossier qui est depuis le début dans une impasse, particulièrement depuis le verdict historique de la Cour européenne de justice, s’est aussi effondré sur le fond.
Lors des élections présidentielles en France, le nouveau président de la République a maintes fois parlé d’une France nouvelle et a promis le changement. Mais je dois rappeler qu’en ce qui concerne l’Iran, ce changement n’aura d’autre signification que de mettre fin à la politique de complaisance qui s’est avérée un échec. La page noire que le dossier du 17 juin a ouvert dans les relations entre la France et le peuple iranien, doit être tournée. C’est le critère le plus important du changement. Ainsi donc, le peuple iranien jugera la nouvelle politique de la France à l’aune de ce qu’elle fera dans la pratique.
Oui, écoutez les Français qui ont, durant toutes ces années, porté au plus haut la solidarité et le soutien à cette résistance. Vive les Français au grand cœur qui se sont élevés contre la politique de complaisance. Permettez-moi ici de leur dire toute ma gratitude :
(en français dans le texte)
« Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je salue chacun d’entre vous, votre présence ici démontre la solidarité et l’amitié profonde entre le peuple français et le peuple iranien. En Iran, les femmes, les étudiants, les ouvriers et les autres couches en colère de la société qui se sont soulevés plusieurs fois ces derniers mois contre le régime des mollahs, se sentent soutenus en vous voyant.
La Cité d’Achraf en Irak, où se trouvent les Moudjahidine du peuple qui résistent à une vague de terreur de l’intégrisme des mollahs se sent soutenue en vous voyant. Pour eux vous incarnez les valeurs essentielles de l’Europe, comme la démocratie, la justice et l’état de droit. Et dans les Français, ils voient la liberté, l’égalité et la fraternité et la France des droits de l’homme. Une France qui n’est pas aux cotés du fascisme religieux. Une France qui ne participe pas à la répression de l’opposition. Une France qui respecte l’aspiration des Iraniens à la liberté, l’état de droit, la laïcité et l’égalité.
Les événements de ces quatre dernières années montrent que la solidarité précieuse des Français a joué un grand rôle face à la politique de complaisance. Face à la rafle du 17 juin 2003, vous avez soutenu la résistance. Vous avez défendu ce mouvement face à la campagne de diabolisation. Vous avez condamné la fabrication de dossier et la manipulation de la justice. Et vous vous êtes élevés courageusement face à l’accusation honteuse de terrorisme et face au refus d’appliquer le jugement de la Cour européenne.
Je suis honorée de votre amitié, et votre solidarité est désormais écrite en lettres d’or dans l’histoire de l’Iran.»
L’ingérence des mollahs en Irak
Mes chers compatriotes,
La vie pleine de souffrances du peuple irakien, rend nécessaire l’importance d’une solution juste et réelle. Chaque jour en Irak, une centaine de personnes au moins roulent dans leur sang. A la fin de chaque journée, 400 enfants deviennent orphelins. Chaque jour, les femmes et les filles sans abris deviennent la cible d’agressions et de harcèlements, et chaque jour des milliers d’Irakiens innocents se retrouvent sans abri.
Ce terrible massacre est planifié à Téhéran dans un état-major supervisé par le guide suprême des mollahs, Khamenei. Parce que si ce régime ne réussit pas à appliquer son plan funeste pour s’emparer de l’Irak, il sera incapable d’assurer sa survie à Téhéran.
Il y a quatre ans, j’avais averti que le danger de l’ingérence du régime iranien en Irak était cent fois plus dangereux que son projet atomique. Au cours des quatre dernières années, ce régime a mis en œuvre sa politique d’occupation rampante de l’Irak. Il est devenu désormais l’occupant principal.
Massoud Radjavi dans son message d’il y a deux semaines au Congrès de la solidarité pour la paix et la liberté du peuple irakien a souligné : « le problème principal en Irak, c’est l’affrontement et la guerre entre deux alternatives sur le sol irakien dans cette conjoncture particulière. L’alternative des mollahs au pouvoir en Iran face à l’alternative irakienne. L’alternative du régime fasciste des mollahs avec tous ses réseaux, ses agents et ceux qui les soutiennent, face à l’alternative anti-fasciste irakienne avec tous ses mouvements, ses groupes, ses partis,ses personnalités démocratiques et patriotiques et ceux qui les soutiennent sur la scène arabe et internationale. »
C’est sur cette base que 5,2 millions d’Irakiens ont affirmé dans une déclaration que la solution est « d’évincer d’Irak le régime iranien et de reconnaître le statut des Moudjahidine du peuple qui sont le contrepoids à l’ingérence du pouvoir iranien. »
Aujourd’hui le régime de Téhéran, voit dans les Moudjahidine du peuple un tel barrage à son ingérence en Irak que, contrairement à toutes les conventions et lois internationales, il ne supporte même pas leur présence non armée et toutes ses restrictions dans ce pays. Comme le dit Massoud Radjavi, c’est là que se trouve le talon d’Achille du monstre de l’intégrisme. Le critère du changement démocratique en Iran est entre les mains de la Résistance du peuple iranien.
Il y a deux semaines dans un rassemblement de 10.000 Irakiens, une déclaration signée par 450.000 habitants de la province de Diyala dont 21 partis, associations et groupes divers, annonçait que toutes les forces nationales et démocratiques de la région de Diyala, de toutes les couches sociales, tribus et religions, se tenaient aux cotés des Moudjahidine de la cité d’Achraf. Et toute agression, accusation et mensonge contre l’OMPI serait considéré comme contraire aux intérêts du peuple irakien. Je rends hommage du fond du cœur aux habitants de la province de Diyala et au noble peuple d’Irak.
Permettez-moi ici d’aborder un sujet sur la tragédie des enfants en Irak. Il y a une dizaine de jours, les chaînes internationales ont montré des images terribles sur un orphelinat là-bas, des enfants innocents dont les parents avaient été assassinés. Ces enfants avaient été torturés, affamés et même violés. Les revenus pétroliers de l’Irak sont pillés par milliards par les mollahs au pouvoir en Iran, tandis que les orphelins irakiens connaissent ces conditions de vie.
Par conséquent, nous proposons aux Nations Unies de prendre en charge un nombre d’orphelins irakiens en mettant à leur disposition tous les moyens que nous possédons. Je propose en particulier que la Résistance iranienne, sous le contrôle de l’UNICEF et conformément à ses critères, prenne en charge mille enfants irakiens et toutes leurs dépenses à la Cité d’Achraf. C’est une proposition purement humanitaire loin de toute considération politique et de propagande. Nous donnerons aussi cette proposition à l’ambassade d’Irak à Paris et nous espérons que le gouvernement actuel irakien donnera son accord à ce plan humanitaire pour mille enfants innocents et que sur ce sujet il ne fera pas cas de l’opposition du régime des mollahs.
Les Moudjahidine du peuple d’Iran
Mes chers compatriotes,
Durant l’offensive des intégristes qui veulent répandre partout la terreur avec une cruauté sans précédent, la ténacité de cette résistance et des Moudjahidine du peuple ouvre des horizons brillants et ravive la flamme de l’espoir dans le cœur d’une société opprimée.
A tel point que les mollahs ont été obligés de fabriquer des séries télévisées pour contrer la vague de sympathie qui pousse les jeunes vers la résistance. Ils n’ont pas le courage d’avouer que toutes ces mises en scène et ces allégations prétendant la fin de la résistance, ont échoué. Ils ont peur de dire que tous ces dossiers fabriqués et ces accusations contre la résistance sont tombés à l’eau. Ils se réfugient alors dans de la propagande hystérique. Mais sachez que si vous consacrez 24 heures sur 24 vos programmes radio télévisés et votre presse contre cette résistance, vous ne pourrez empêcher le renversement de votre théocratie.
Tout le monde sait qu’il y a quatre ans, les coups politiques et militaires les plus durs comparables à un tsunami ont frappé ce mouvement : du désarmement, aux bombardements jusqu’a la rafle du 17 juin. Des coups si durs que si un dixième d’entre eux avait frappé le régime des mollahs, il ne fait aucun doute qu’il aurait renoncé à tout. Mais ce mouvement est sorti de cette crise plus fort, la tête haute et s’est transformé en une menace encore plus grande pour le régime des mollahs.
Alors, quel est le secret de cette résistance et des Moudjahidine ? Quelle est la source de cette détermination ? Comment plusieurs fois tel un phoenix ont-t-ils ressuscité de leurs douleurs et de leurs cendres ? Et dans une situation où les partis politiques les plus puissants dans le monde sont en proie aux déchirements et aux divisions, comment préservent-ils leur unité et renforcent-ils leur développement ?
En plus du sacrifice et de la sincérité, ce secret repose dans l’existence d’une direction compétente et d’une démocratie avancée dans les relations internes, basée sur le libre choix conscient de chacun de ses membres.
Le libre choix, c’est la pierre angulaire de l’amitié profonde et de l’unité interne, de la créativité, du sens des responsabilités et de la qualité humaine dans ce mouvement. C’est pour cette raison que ce mouvement est l’annonciateur de la liberté de choix pour le peuple iranien. Dès le premier jour, Massoud Radjavi avait dit que les Moudjahidine sont là pour se sacrifier afin que le peuple iranien puisse bénéficier de la liberté de choix.
Le secret, c’est aussi qu’ils croient en la victoire au plus profond d’eux-mêmes. Mais ils n’en tirent pas leur motivation et n’ont pas passé leur existence sur des chemins tout tracés sinon ils n’auraient jamais étés capables de résister face au monstre de l’intégrisme.
Des êtres débordant d’espoirs, des êtres tenaces et patients, qui résistent aux tempêtes, qui ont la certitude que le soleil brille au-delà des nuages sombres, et qui ont atteint une étape étonnante des capacités humaines.
Ils rendent possible l’impossible avec une formidable endurance, en acceptant des engagements surprenants et avec un amour sans faille.
Comme le disait Dolores Ibárruri, la Pasionaria : « Racontez à vos enfants à propos de ceux qui ont traversé les océans, les montagnes et les frontières protégées par des baïonnettes, dites-leur que même quand ils étaient menacés par des meutes de chiens qui cherchaient à les dévorer, ils ont renoncé à tout : à leur amour, à leur pays, à leur foyer, à leur richesse, à leur père, à leur mère, à leur conjoint, à leurs frères et leurs sœurs et à leurs enfants … pour nous dire qu’ils sont là pour défendre notre idéal, l’idéal progressiste de toute l’humanité. »
Oui, il y a un idéal, issu des demandes les plus profondes et les plus essentielles du peuple iranien pour lesquelles 120.000 de ses enfants les plus nobles et des symboles comme Neda et Sedigheh, ont donné leur vie. Le souvenir de ces héros restera à jamais dans nos cœurs.
L’Iran de demain
Mes chers compatriotes,
Que les partisans de la complaisance le veuillent ou non, le temps des mollahs est révolu. Nous allons tourner la page de l’oppression et de la souffrance.
- Nous allons bâtir un nouvel Iran, une société libre, un pays de progrès.
- Nous laisserons derrière nous l’époque des exécutions et de la torture.
- Nous abolirons la peine de mort.
- Nous débarrasserons le pays de ces tribunaux intégristes et de ces châtiments moyenâgeux.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’inquisition, du code vestimentaire obligatoire et de l’ingérence dans la vie privée.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’oppression et de la répression tragique des femmes en Iran. Dans tous les domaines, les femmes auront les mêmes droits et libertés que les hommes, les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
- L’époque de l’humiliation des jeunes, l’époque du gaspillage de l’énergie et de la créativité sont révolues. L’Iran libre sera un pays où les jeunes participeront activement à l’édification de leur propre avenir.
- Nous instaurerons un pouvoir basé sur la séparation de la religion et de l’Etat pour que les adeptes des diverses religions et croyances puissent vivre de manière égale cote à cote.
- Un peuple avec autant de talents ne doit plus vivre dans la misère, dans la faim et le chômage.
- Il faudra mettre en place des conditions pour l’investissement et une concurrence économique saine et mettre fin au système de rente et de pillage.
- Il faudra reconstruire l’agriculture et l’industrie dévastées du pays, remplacer le système d’enseignement, d’hygiène et de santé par un système moderne et adapté et faire de notre pays un foyer de développement durable comme il le mérite.
- Un développement où la liberté, la démocratie, et la justice sociale brilleront.
« Le ciel bleu, la nuit clair,
Par la fenêtre, une lumière.
Nous inviterons la lune
à briller sur les coquelicots
et à chanter sur les plaines.
J’invite la lune à briller, briller, briller. »
Oui, nous ferons disparaître la souffrance de l’oppression
Nous bâtirons un nouvel Iran
Un pays fondé sur la liberté
Un pays fondé sur la tolérance …
Un pays fondé sur l’égalité
Alors, amis sincères de la Résistance,
Vous avez tout à votre disposition pour vaincre.
Vous qui avez battu les intégristes dans votre propre pays,
Vous qui avez rassemblé toutes les nationalités dans la république sur la base de la séparation de la religion et de l’Etat,
Vous qui bénéficiez du soutien et de l’affection d’un peuple,
Vous qui avez un idéal de droit et de légitimité devant vous,
Vous qui bénéficiez du grand capital d’un mouvement doté de quatre décennies de luttes incessantes et d’une organisation unie et puissante,
Et vous qui avez Massoud pour dirigeant,
Oui, vous avez tout pour la victoire
Oui, vous avez tout pour la victoire
Alors levez-vous !
Prenez le drapeau de Sattar et de Mossadegh
De Hanifnejad, de Mohsen et de Badizadegan,
de Djazani et d’Ahmadzadeh, de Pouyan et de Paknejad
d’Achraf et de Khiabani, faites les revivre en vous !
Rallumez partout les flammes de la lutte !
Vous serez vainqueurs !
Vous serez vainqueurs !
Oui, vous serez vainqueurs !
Maryam Rajavi:
www.ncr-iran.org/fr/content/view/4795/1/
Il y a cinq jours, le mouvement de la résistance pour la liberté a écrit une page glorieuse dans l’histoire : l’adoption à l’unanimité et par consensus du décret retirant les Moudjahidine du peuple de la liste du terrorisme par les deux chambres du parlement britannique. Réveil des consciences, révolution étonnante du droit dans le monde qui tourne la page noire du passé. C’est ainsi que les remparts de la tyrannie religieuse se sont effondrés et qu’un véritable séisme a secoué le régime des mollahs.Les débats à la Chambre des Communes et la Chambre des Lords lors de l’adoption de ce décret, n’ont pas de précédent dans les événements concernant l’Iran. Le peuple iranien a vu de ses propres yeux comment au parlement d’une des cinq grandes puissances mondiales, on a défendu avec ardeur la Résistance au fascisme religieux.Un grand nombre de parlementaires, motivés par un sens des responsabilités admirable, imprégnés d’une noble humanité, de l’amour de la liberté et de la justice ont parlé de la nécessité de mettre fin à la politique catastrophique de complaisance et aux souffrances du peuple opprimé d’Iran.
Accuser injustement l’OMPI de terrorisme, nous a apporté une multitude de difficultés à nous et à notre peuple, ainsi qu’au peuple irakien et à ceux du Moyen-Orient. Depuis les grues pour pendre dans les rues en Iran jusqu’au terrorisme effréné, aux bains de sang au Liban, en Palestine et en Afghanistan.
Malgré tout, nous avons fait de cette injustice contre la résistance un sujet de lutte internationale en défense du droit du peuple iranien à la liberté et la démocratie.Dans une bataille de sept ans, nous avons montré aux peuples occidentaux, que ces gouvernements, contrairement à ce qu’ils prétendent, apportent la plus grande aide au développement du premier parrain du terrorisme d’Etat dans le monde. Durant des années, c’est justement de cette manière qu’ils ont barré la route au mouvement de la Résistance iranienne. Mais nous avons prouvé que cette résistance est légitime, juste et soutenue par le peuple iranien. Le tribunal britannique, d’après les parlementaires anglais, a souligné que les activités militaires de l’OMPI contre le régime iranien étaient le seul moyen de s’opposer à la dictature et à la répression en place. Le gouvernement prétendait qu’il avait en main des documents confidentiels contre la résistance. Mais nous, dans cette campagne, nous avons mis à mal les documents secrets des officines obscures et finalement, la justice britannique a déclaré que les documents secrets l’avaient davantage convaincue de l’innocence de l’OMPI. Nous avons déchiré le rideau épais du mensonge, de la tromperie et de la diabolisation. Aujourd’hui, nous sommes fiers que l’expérience de la résistance et ce qu’a enduré notre peuple aient permis à la communauté internationale de prendre conscience et d’y voir clair.Ceux qui pensent en occident que l’intégrisme islamiste ne menace que les peuples du Moyen-Orient et des pays musulmans, n’ont qu’à regarder le processus de cette inscription et la fabrication des dossiers pour voir comment les mollahs au pouvoir en Iran, armés du terrorisme, ont pris en otage le droit, la justice et la démocratie dans les plus grands pays européens. Et ceux qui s’inclinent devant une dictature sanguinaire intégriste, quelle compétence ont-ils pour défendre la justice et la loi ?C’est pourquoi nous disons que le retrait de l’OMPI de la liste, n’ouvre pas uniquement la voie à un changement démocratique en Iran. En plus de cela, il éloigne les gouvernements occidentaux de la trahison à la démocratie, à la justice et aux droits de l’homme. La suppression de cette étiquette peut mettre un point final à la stupidité chronique dont souffre la politique occidentale. Oui, après le décret du parlement britannique, on voit s’ouvrir de nouvelles perspectives.A présent il faut agir pour ramener l’Iran dans la communauté des nations. Le premier pas sera de faire passer l’Iran du stade de banque centrale du terrorisme à celui de banque centrale de la démocratie et de la paix dans cette région du monde et ce ne sera possible qu’avec un changement de régime. Désormais, un Iran non nucléaire est à portée de la main, mais en rejetant le fascisme religieux, c’est-à-dire le régime du guide suprême. A présent, un Iran désireux de paix, aspirant à la coexistence pacifique avec ses voisins qui remplacera l’ingérence et le terrorisme est possible mais en luttant pour nous débarrasser de la tyrannie religieuse. Oui, ce temps est venu.
Clore le dossier du 17 juin 2003 ;
Ces dernières semaines, le régime des mollahs a essayé à coups de chantage et de tromperie de pousser la France à soutenir le maintien de l’OMPI sur la liste noire. Le prétexte derrière cette tentative illégale, c’est l’affaire du 17 juin 2003. Tout le monde se souvient de cette affaire, de la vaste rafle dans les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne en 2003 qui était le fruit d’un accord direct entre le gouvernement Chirac-Villepin et le régime des mollahs. Le dossier qui a été ouvert à la suite, est un dossier vide et sans fondement qui à cause de l’absence de documents probants, a été constitué sur la base de la liste noire de l’Union européenne. Une liste qui d’un point de vue juridique, est aujourd’hui caduque et s’en servir comme justification est illégal.Nous disons que si, comme vous le prétendez, ce dossier n’est pas vide et infondé, eh bien, après cinq années d’esquive, il est temps de le régler. Et si comme votre attitude en témoigne, ce dossier est sans valeur, alors pourquoi en faire un prétexte pour maintenir l’étiquette du terrorisme ? C’est pourquoi je préviens que toute tentative pour soutenir le maintien de l’OMPI dans la liste est un énorme scandale qui éclaboussera la politique française qui va à l’encontre de son engagement international dans la lutte contre le terrorisme et l’intégrisme. D’autant plus que dans deux jours, la France prendra la présidence tournante de l’Union européenne.Je préviens qu’en vous pliant aux demandes du régime, vous commettrez la plus grande trahison des lois de la République française et des lois de l’Union européenne. De plus, vous rendrez les ayatollahs de Téhéran, ces ennemis de l’islam, encore plus arrogants. J’appelle ici le Conseil des ministres de l’UE à respecter le décret du Parlement britannique et à retirer l’OMPI de la liste noire. Le gouvernement qui est à l’origine de l’inscription de l’OMPI, s’est à présent écarté sur ordre de la justice et du parlement de son propre pays. Le Conseil des ministres n’a plus de prétexte pour maintenir l’OMPI sur sa liste. Mettez fin à cette inscription. La force de la justice obligera votre conscience à renoncer à cette inscription injuste. La force de la justice obligera votre conscience à vous résigner au droit du peuple iranien à la liberté et à renoncer à alimenter la machine de terreur des mollahs.
La liste noire américaine;j
Tout le monde sait que depuis le premier jour, qu’aux Etats-Unis, l’inscription de l’OMPI dans la liste noire du Département d’Etat visait à graisser la patte au mollah Khatami et aux charlatans intégristes. A cette époque, un haut responsable du gouvernement américain a déclaré : « cette inscription était un geste de bonne volonté à l’égard du nouveau président de la république iranienne Mohammad Khatami. » Ils pensaient qu’en donnant des gages et en montrant leur bonne volonté aux responsables du massacre des prisonniers politiques, ils pourraient modérer la dictature religieuse. Ils faisaient croire qu’une vipère pouvait accoucher d’une colombe. Mais c’est Ahmadinejad qui est venu au monde à sa place. Est-ce que la bonne volonté vis-à-vis des mollahs et du fascisme religieux ne signifie pas le plus haut degré de mauvaise volonté vis-à-vis du peuple iranien, des peuples du Moyen-Orient et des forces démocrates dans cette région du monde ? Au fait, pourquoi après toutes ces expériences, faut-il poursuivre la tradition de donner des gages aux mollahs ? Alors que les gardiens de la révolution et la force Qods du régime des mollahs sont sur la liste du terrorisme, pourquoi devez-vous continuer à exaucer les demandes des mollahs pour maintenir l’OMPI sur la liste noire ? Pourquoi les restrictions insupportables imposées aux « personnes protégées » de la Cité d’Achraf à la demande de ces mollahs et de leurs agents en Irak, doivent-elles durer ?
Ce mois-ci, 3 millions de chi’ites irakiens ont demandé l’expulsion d’Irak du régime iranien et de ses agents ainsi que la levée des restrictions de l’OMPI.La majorité du congrès américain par le passé, a soutenu à cinq reprises l’OMPI et le CNRI et a déclaré que cette solution était la seule manière de faire face à l’intégrisme.Une enquête de seize mois par neuf organes officiels américains sur chacun des Moudjahidine a montré qu’il n’existe aucun fondement pour accuser de terrorisme ne serait-ce qu’un seul membre de ce mouvement. Et si vous dites vous tenir aux côtés du peuple iranien pour la liberté, mettez fin à cette étiquette de terrorisme. Voilà, c’est la Résistance du peuple iranien avec ses 120.000 martyrs tombés pour la liberté. Par conséquent, ne privez pas le monde du levier le plus efficace pour affronter le fascisme religieux et le terrorisme.Thomas Jefferson, le troisième président des Etats-Unis et auteur de la déclaration d’indépendance américaine a parfaitement décrit la situation du peuple iranien et de sa résistance, quand il disait : «Quand on interprète mal les motifs de la patience, quand l’injustice persévère parce qu’on pense qu’elle sera supportée, alors la résistance devient moralité. » Et aussi, une citation tirée de la déclaration d’indépendance américaine : « chaque fois qu'une forme de pouvoir va à l'encontre de ces objectifs humains, les peuples ont le droit de changer ou d'abolir leur gouvernement et d'instituer un nouveau régime. » Or aujourd’hui, nombreux sont les chercheurs, les parlementaires et les personnalités aux Etats-Unis qui reconnaissent que la politique de rapprochement avec le régime des mollahs a porté énormément de tort à la sécurité nationale des Etats-Unis.Certes, nous l’avons toujours dit : allez-y, négociez autant que vous le voudrez avec ce régime
Mais aujourd’hui, beaucoup aux Etats-Unis et en Europe ont compris que se fixer sur le dialogue avec ce régime est une perte de temps, comme si on faisait cuire des pierres. Je dois vous rappeler que la résistance iranienne n’a jamais demandé aux Etats-Unis ni à aucun autre pays d’envoyer sa jeunesse à la guerre contre les mollahs. Nous leur disons juste de retirer l’obstacle de la marque du terrorisme et d’enlever les chaines de la liste terroriste des mains et des pieds de la Résistance du peuple iranien pour la liberté. Nous vous disons : après avoir parcouru un long chemin rempli d’erreurs à la recherche de modération, de réforme et de transformation de la dictature religieuse, il est temps de vous mettre dans le sens de l’histoire. Placez-vous du côté qui apporte la liberté au peuple iranien. Regardez l’expérience du gouvernement britannique : si la résistance et le sacrifice pour la liberté contre le fascisme religieux est un juste droit et si c’est le chemin par où passe l’histoire, il faut en tirer deux grandes leçons :La première leçon : l’étiquette terroriste collée à la juste résistance luttant contre la dictature et le fascisme religieux pour qui le suffrage universel n’a aucune valeur et qui est hostile aux élections libres, n’est source d’aucune fierté et ne fait que couvrir d’opprobre.La seconde leçon : qu’on le veuille ou non, les forces de la justice et de la conscience avec leur porte-parole, remporteront la victoire. Oui la liberté est à portée de la main et nous atteindrons notre destination glorieuse, la liberté.
Le soutien de 3 millions d’Irakiens
Au milieu des crimes et des événements terribles qui touchent de plein fouet chaque jour un Irak meurtri, il y a deux semaines, nous avons assisté à l’épanouissement d’un mouvement spectaculaire politique, social et culturel contre le régime des mollahs dans ce pays, qui s’est manifesté dans la déclaration de trois millions de chi’ites courageux. Trois millions de chi’ites irakiens qui souffrent demandent la fin de l’ingérence et des crimes du régime des mollahs ainsi que son expulsion d’Irak. Ils demandent aussi la fin de l’injustice et la levée des restrictions imposées aux Moudjahidine du peuple d’Iran qui sont eux aussi des chi’ites. Ils demandent que cessent certains actes, comme l’assassinat des ouvriers de la Cité d’Achraf par des bombes posées dans leurs autobus. Ils demandent la fin du dynamitage de la station de pompage d’eau d’Achraf qui approvisionne aussi en eau 20.000 villageois des environs dans une chaleur infernale de 60 à 70 degrés. Ils demandent que cessent les enlèvements des Moudjahidine, comme deux de leurs membres qui avaient été enlevés à Bagdad. Ils demandent que cessent les attaques aux missiles contre Achraf, comme celle du 26 mai. Les mollahs au pouvoir prétendaient à coups de mensonges que les Moudjahidine avaient massacré les chi’ites irakiens.
Voilà que 3 millions de chi’ites soulignent dans leur déclaration : « L’OMPI se tient aux côtés du peuple irakien comme un contrepoids face au régime iranien et un barrage solide contre l’ingérence de ce régime. »
Le régime des mollahs a tremblé à Téhéran. Son socle d’infiltration, d’ingérence et de crime en Irak chancelle à l’extrême. On ne pouvait pas mieux repousser les mollahs qui font commerce des imams fondateurs du chi’isme. Avec sa politique de divisions et d’hostilités, le régime a reçu un coup stratégique majeur de la part des chi’ites. Manifestement, le Guide suprême des mollahs a vu tout son capital fondre en Irak. D’autant plus que les inspirateurs de cette déclaration historique ont préféré la rendre publique à la Cité d’Achraf.
Les agents salariés de la Force Qods en Irak qui répètent les paroles des mollahs de Téhéran ont criminalisé des millions d’Irakiens pour leur soutien à l’OMPI. Les mollahs étaient si furieux qu’ils n’ont pas caché leur intention d’exporter leurs châtiments inhumains en Irak. Ecoutez ce qu’ils ont annoncé : « Toute personne ou tout parti, organisation ou institution, irakien ou non, qui coopère en Irak avec l’organisation terroriste des Moudjahidine du peuple, tombe sous le coup de la lutte contre le terrorisme et sera livré à la justice. »
Ainsi, trois millions de chi’ites irakiens qui ont signé cette déclaration seraient tous des criminels. 135 partis, groupes et associations qui ont proposé cette déclaration seraient criminels. Toute institution qui fournit aux Moudjahidine d’Achraf des médicaments, de la nourriture ou des vêtements, serait coupable d’un délit. De plus, les nobles représentants et les porte-parole libres du peuple irakien qui sont présents parmi nous seraient coupables. De même pour les hommes courageux et héroïques qui au parlement irakien ont dit être fiers, quel qu’en soit le prix, de se tenir aux côtés des opprimés et même Paulo Casaca qui au moment où la déclaration a été rendue publique, était sur place, sont eux aussi coupables et devraient être livrés à la justice. Il faut aussi ajouter Lord Slynn et de nombreux avocats et personnalités européennes et américaines, ainsi que les parlementaires qui se sont rendus à Achraf. Ils sont coupables. Oui, même Struan Stevenson, vice président du groupe PPE DE au Parlement européen, ou M. Vidal Quadras, le vice-président du Parlement européen, qui a envoyé de nombreux messages vidéo à Achraf, ils sont également coupables. Lord Corbett qui commence ses messages en saluant Achraf est donc lui aussi coupable. Tout comme nos voisins d’Auvers-sur-Oise qui se sont rendus à Achraf. Et nos compatriotes que j’ai vu scander : « nous sommes tous d’Achraf ». Alors nous sommes tous d’une certaine façon coupables. Car nous sommes tous des d’Achraf et nous en sommes fiers !
Oui c’est cela le fascisme religieux. Il condamne tout le monde, sauf lui-même. Il doit être livré à sa propre justice pour qu’elle lui troue la tête avec une perceuse et que son corps mutilé de manière à le rendre méconnaissable, soit jeté dans une fosse commune.
Et ceci se passe alors que le Comité international des juristes pour la défense d’Achraf (CIJDA) a adressé des lettres officielles aux autorités américaines et irakiennes pour annoncer à plusieurs reprises que l’OMPI et les résidents de la Cité d’Achraf accueillent favorablement leur comparution devant tout tribunal international en Europe ou en Amérique du nord afin que les accusations portées par le régime et ses agents à leur encontre en Irak, fassent l’objet d’une enquête. Le CIJDA a demandé avec insistance qu’une commission d’enquête internationale, un organisme crédible lié à l’ONU, soit l’organe compétent pour examiner de manière impartiale toute accusation contre l’OMPI. Le CIJDA acceptera son jugement pour barrer la route à la désinformation et aux campagnes de diabolisation du régime des mollahs.
Je reviens aux trois millions de chi’ites irakiens et à leur déclaration. Les réactions hystériques du régime iranien et de ses agents en Irak montrent avant toute chose, l’importance de cet événement.
Oui, c’est un tournant dans la lutte du peuple irakien pour bouter hors de son pays le fascisme religieux.
C’est un tournant dans l’émergence du soutien des Irakiens à l’OMPI comme un rempart solide face au fascisme religieux sous couvert de l’islam. Et c’est un tournant pour laver la tache noire du khomeynisme du front des chi’ites et de l’islam authentique. La dictature religieuse, qui est dans une impasse en Iran, voulait en dominant l’Irak trouver une voie pour sa survie. Mais aujourd’hui on voit que le mur de la politique d’ingérence et de terrorisme en Irak s’effondre tout entier sur le régime. On voit que le front des mollahs qui se brise en Irak avec son lot de défections, entraîne dans sa chute le siège de la dictature religieuse à Téhéran.
La Cité d’Achraf ;
Pendant que la justice britannique annulait l’étiquette de terroriste de l’OMPI, la Cité d’Achraf a été la cible d’une attaque au missile des mollahs. A présent que les chi’ites irakiens se sont levés contre ce régime, Achraf est à nouveau la cible de sa vengeance.
La voix de la Cité d’Achraf retentit dans le cœur des Iraniens comme le cri de la liberté et résonne aux oreilles des mollahs comme le tocsin de leur renversement inéluctable. Car Achraf est un sommet de la résistance dont les versants et la base s’étendent dans tout l’Iran. C’est Achraf qui bat au cœur des protestations incessantes de la jeunesse iranienne et des émeutes ouvrières et des grèves étudiantes.
Rendons hommage aux héros de la Cité d’Achraf et comme le dit Massoud Radjavi « heureux les résidents de la ville la plus limpide au monde, symbole d’une belle patience et d’une victoire inéluctable. »
Le dossier nucléaire
Aujourd’hui, le peuple iranien et les peuples de tous les pays victimes du terrorisme et de l’intégrisme souffrent de la politique des pays occidentaux qui encourage le fascisme religieux. Leur politique, pour reprendre les termes de la justice britannique, est perverse et revient à une trahison parce qu’elle porte tort à la paix et à la sécurité dans le monde.Regardons le dossier nucléaire. La Résistance iranienne a révélé en 2002 les sites atomiques du régime. Ces six dernières années, la Résistance a procédé à au moins 80 révélations de divers éléments relatifs à la fabrication de la bombe atomique par le régime. Elle a été le principal facteur de la prise de conscience du monde sur le danger nucléaire du fascisme religieux. Mais les gouvernements occidentaux ont seulement fait perdre du temps au monde, et fait gagner du temps aux mollahs.Oui, quatre années de négociations et deux années de politique de mesures incitatives, soit en tout, six années de reculs successifs ; Quand les mollahs ont brisé le silence sur leurs installations nucléaires et entamé l’enrichissement de l’uranium, les gouvernements occidentaux ont reculé en adoptant la politique des paquets de mesures incitatives.
- Quand le régime a refusé la suspension permanente de l’enrichissement, le groupe des 5+1 a reculé en proposant de limiter la suspension à la période des négociations.
- Quand les mollahs ont refusé, les gouvernements occidentaux ont accepté que les mollahs ne suspendent qu’en apparence.
- Ensuite, les 5+1ont encore reculé sur l’enrichissement en demandant qu’ils n’ajoutent pas de centrifugeuses. C’est ce que M. Solana a demandé il y a deux semaines à Téhéran.
- A un moment, ils ont souligné qu’ils n’étaient pas prêts à donner de garantie sur la sécurité au régime iranien, mais après ils ont même reculé là-dessus.
L’ironie c’est que, si comme le disait Ahmadinejad son engin nucléaire n’a ni boite de vitesses ni frein, l’engin de ces messieurs, lui, n’est équipé que d’une marche arrière.
Même pour les résolutions que le Conseil de sécurité adopte, le régime dispose d’un délai de deux à trois mois.
- Tout au long de ces années, les pays occidentaux ont accepté toutes les demandes des mollahs pour réprimer l’OMPI. Selon les diplomates impliqués dans ce dossier, c’était une priorité constante du régime.
- Et finalement, après avoir parcouru un long chemin de négociations et d’encouragement, ils ont tellement permis aux mollahs d’abuser de la tromperie et d’agir dans la clandestinité, que tout à coup aux Etats-Unis, ils ont découvert que les mollahs avaient arrêté leurs activités sur la bombe atomique il y a cinq ans. En fait, s’agissait-il d’un rapport d’enquête ou d’un tour de passe-passe et d’une arnaque ?
Ces mesures incitatives et ces concessions ont rendu les mollahs tellement arrogants, qu’il y a trois jours, le général des pasdaran Laridjani, le président du parlement des mollahs, a clairement menacé que son régime allait se doter de la bombe atomique. Il a dit que si l’occident ne s’entendait pas avec le régime des mollahs, il pourrait se retrouver devant le fait accompli. El Baradei, au début du mois, avait rapporté le message des dirigeants de l’Iran comme quoi s’ils ne recevaient pas suffisamment de mesures incitatives, ils pourraient dans un proche avenir fabriquer une bombe atomique.
A propos, est-ce que plus vous graissez la patte des mollahs, plus leur appétit pour la bombe atomique grandit ?
Non, ne croyez pas que les offres de mesures incitatives soient quelque chose de nouveau !
La stratégie des mesures incitatives a été également choisie pour l’Irak. D’abord avec le britannique Jack Straw comme intermédiaire, les bases de l’opposition iranienne en Irak ont été bombardées. Puis, les frontières ont été laissées sans surveillance et sans défense devant ce régime. Ensuite, les mollahs ont massacré hommes, femmes et enfants avec leurs bombes et détruit le pays. Ils n’ont même pas épargné les mosquées ni les mausolées sacrés. Mais les autorités n’ont pas voulu reconnaître cette simple vérité que tous ces attentats et tous ces massacres se sont faits sur ordre des dirigeants de l’Iran et de son guide suprême. Quant au Liban, à la Palestine et à l’Afghanistan, il y a partout cette politique d’encouragement et de complaisance qui ouvre la voie à l’infiltration et l’ingérence des mollahs. Les mollahs font la promotion de cette cruauté pour dissimuler la faiblesse de leur régime face au peuple iranien. Avec arrogance, ils disent avoir islamisé le Moyen-Orient. Mais qui ne sait que le cavalier seul de Khamenei et d’Ahmadinejad, sur le train de la complaisance a été rendu possible par la faiblesse et l’infamie. Oui, le monstre de l’intégrisme, grâce aux apologistes de la complaisance, s’est étendu d’un point à l’autre de la Terre.
Comme il est étonnant que certains n’aient pas encore compris que le fascisme religieux fuit tout changement, parce que cela l’entraînerait immédiatement vers son renversement. Aujourd’hui ces derniers donnent moins de prix à leur opinion mais imposent au monde une guerre et une catastrophe.
A ceux qui ont accepté le marchandage et la complaisance avec ce régime, ou qui ont peur et s’inquiètent de le voir changer, nous disons ceci : Vous avez fait quatre erreurs de calcul fondamentales.
La première c’est que vous avez cru aux illusions propagées par les mollahs. Ils mettent en avant leur terrorisme et leur sauvagerie comme un signe de la puissance de leur régime décrépit et vous avez peur de lui.
Votre deuxième grossière erreur, c’est que vous ne savez pas à quel point le peuple iranien hait ce régime, ou bien vous feignez de ne pas le savoir. Les lobbies du régime propagent l’idée que face à la fermeté de la communauté internationale, comme un boycott, la population soutiendrait les mollahs et vous, vous répétez cette contre-vérité. Ne savez-vous donc pas que le peuple iranien vit un enfer aux mains de ces pilleurs, de ces bourreaux qui manient le fouet et les grues de pendaison ?
Votre troisième grande erreur, c’est de ne pas voir la situation explosive de la société en Iran. Le régime et ses partisans veulent occulter le désir ardent des Iraniens pour un changement démocratique. Ils veulent utiliser le mouvement international pour la paix au service de la complaisance et de la paix avec le fascisme religieux.
Votre quatrième erreur, c’est de n’avoir pas pris en compte la véritable solution de la crise iranienne.
Avec leur campagne de diabolisation contre la résistance, les mollahs essaient de faire croire l’inverse sur sa crédibilité, sa légitimité et ses racines profondes dans la société, comme s’il n’existait pas de force capable de les renverser.Certes, la crise iranienne est un problème de taille. Mais il y a une main qui délie les nœuds et c’est la Résistance iranienne. C’est une résistance qui allume le moteur des mouvements sociaux et des grandes révoltes en Iran. C’est une résistance qui, en s’appuyant sur ces Moudjahidine du peuple, est considérée comme l’antithèse du fascisme sous le couvert de l’islam et du chi’isme, qui ces trente dernières années a anéanti les bases soi-disant islamiques de ce régime aux yeux du peuple iranien et qui a dénoncé sa démagogie. C’est une résistance qui porte l’étendard de la troisième voie et ce sont le combat et le dévouement de ses membres et sympathisants qui feront triompher la Troisième Voie.Une résistance dirigée par Massoud Radjavi qui a cristallisé l’idéal de la liberté du peuple iranien dans un mouvement puissant aux racines profondes et qui l’a renforcé au fil des tempêtes et des épreuves. De sorte qu’il a pu faire jaillir du cœur du fléau et des malheurs successifs de grands acquis, et qu’il a pu dans les circonstances les plus complexes des trente dernières années, faire avancer une ligne fondée sur des principes. Avec une patience remplie de souffrances, au prix du plus grand tribut, il a fait apparaître l’horizon de la victoire. Oui, il est vrai que dans le ciel du désespoir, il a fait briller l’étoile de l’espérance.
Permettez-moi ici de m’adresser à nos amis étrangers et particulièrement à nos chers amis français qui se trouvent à nos côtés dans le vaste front de la lutte contre l’intégrisme.
La situation en Iran ;
Cela fait trois ans que le fascisme religieux, avec l’arrivée d’Ahmadinejad a accentué de manière sans précédent la répression, les pendaisons et les amputations. La vie et l’état d’esprit de nos compatriotes sont rythmés nuit et jour par les rafles, les exécutions et les coups de fouet.
Cependant, il y a quatre jours, le mollah Chahroudi, chef du judiciaire du régime, qui se présentait lui-même auparavant comme un Irakien et président du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, a cruellement appelé à davantage de peines de fouet, en déclarant avec cynisme à la télévision d’Etat : « nous pouvons utiliser le fouet en de nombreuses occasions, malheureusement nos juges se laissent influencer par une certaine propagande formaliste et superficielle dans le monde contre ce châtiment. Il y en a beaucoup qui n’apprécient pas la méthode du fouet, mais je pense qu’un des meilleurs châtiments, un des châtiments les plus juridiques, les plus juste c’est le fouet… Il est dissuasif… une des options sur laquelle nous insistons dans le code pénal islamique, c’est le fouet et même de transformer les peines de prisons en équivalent de coups de fouet. »
Malgré tout, jamais la société iranienne n’a autant protesté. Ces trois dernières années, en moyenne, chaque année, il y a eu 4700 mouvements de protestation. Je rends hommage à tous ces soulèvements glorieux et à tous leurs martyrs, leurs prisonniers dans tout l’Iran.
Ces trois dernières années, le nombre de manifestants tués dans les rues et le nombre d’opposants politiques qui ont été pendus se montent à au mois 200. Les mollahs voient dans chaque adolescent et chaque jeune révolté un combattant dans la bataille pour renverser leur régime. L’an dernier, environ 300 personnes ont été victimes d’assassinats arbitraires commis par les agents de sécurité dans la rue.
Le nombre de ceux qui ont été emprisonnés pour cause de « troubles à l’ordre public », se monte, selon les autorités du régime, « entre 10 et 15.000 personnes ». Et le nombre de prisons clandestines se monte à plus d’une centaine. Oui, des milliers de prison, des milliers de salles de torture et des milliers de centres d’exécution sont le prix pour préserver leur pouvoir. La semaine dernière le mollah Dori Najaf Abadi, procureur général du régime a annoncé : « le pays est exposé au danger des tempêtes internationales. » Il a évoqué les « longues frontières de l’est et de l’ouest du pays » et a déclaré que « les responsables du pays doivent adopter des mesures afin de prévenir les incidents et les sources de préoccupations sociales » car « les ennemis de la république islamique ne veulent pas que l’Iran islamique connaisse la sécurité ». Mais nous disons aux tyrans au pouvoir : Attendez ! Le décret de l’histoire et la volonté des combattants du peuple iranien traverseront chaque prison, chaque mur et chaque rempart pour fondre sur vous.
Une crise économique aigüe:
Les mollahs sont en situation de renversement et sont dépourvus de toute légitimité politique et religieuse. Et ils sont encerclés par la colère populaire. Aujourd’hui, ils ne s’appuient que sur une infime minorité. Dans la farce électorale, selon les propres chiffres du régime, le plus grand nombre de voix remportées dans les grandes villes par ceux qui sont entrés au parlement, ne s’élevait qu’à 6 ou 14 %.
Mais la véritable base du régime, ce sont les gardiens de la révolution, les miliciens du Bassidj et les services de renseignements. Ce nombre constitue à peine 3 % de la population iranienne.
Voilà la réalité de la dictature religieuse. Une minorité de 3% !
Alors nous disons aux mollahs : Mais ne prétendez-vous pas que votre régime est soutenu par le peuple ? Alors, pourquoi refusez-vous les élections libres ? Et maintenant une journée, juste une journée, posez les fouets à terre et enlevez les grues à pendaison, pour que l’on voie clairement face au soulèvement de la population excédée combien de temps vous pourrez durer. Face à la vague de la colère populaire, vos gardiens de la révolution fuiront à toute vitesse. En moins d’heure qu’il n’en a fallu aux soldats du dernier chah d’Iran pour enlever leurs uniformes et s’enfuir en courant.
Cette situation, c’est-à-dire la phase terminale du régime, se manifeste aussi dans la crise économique actuelle. Cette année, sur les 100 milliards de dollars de budget public, environ 13 milliards ont été consacrés aux affaires militaires et 4 milliards à la sécurité et au terrorisme. Dans le budget de l’année en cours, 33 milliards de dollars, sous le nom de budget divers, ont été alloués au cabinet d’Ahmadinejad. Ce qui signifie qu’annuellement, un tiers du budget public part dans des affaires secrètes. Aux dires d’un ancien député du régime, sur les revenus de ces trois dernières années, la somme de 63 milliards de dollars a été perdue et nul ne sait où elle est passée. De 2006 jusqu’à présent, 32 milliards de tomans des revenus pétroliers ne sont pas rentrés au trésor public.
Le résultat de cette situation, c’est la faillite des secteurs industriel, agricole et des services. Le ministre du pétrole d’Ahmadinejad a déclaré : La situation du pétrole iranien aujourd’hui ressemble à celle de l’armée du chah en 1978 à la veille de la révolution. Le pain depuis l’année dernière est devenu deux fois plus cher.
Le prix du riz a triplé. 120 villes et 6000 villages ont des problèmes d’eau potables. Les ouvriers se font licencier par fournées entières, les femmes opprimées se suicident et s’immolent par le feu les unes après les autres, chaque soir 6 millions de personnes s’endorment le ventre tenaillé par la faim et 60 millions d’Iraniens vivent sous le seuil de la pauvreté. Une grave crise économique qui menace aussi gravement l’existence du régime. 10 millions de chômeurs, 8 millions d’habitants des banlieues des grandes villes et des millions de jeunes révoltés, forment la force pour renverser ce régime.
Le programme du CNRI pour l’Iran de demain:
Les mollahs crient qu’ils maintiendront pour l’éternité le fascisme religieux absolu au pouvoir. Les tenants de la complaisance nous disent que la liberté est un rêve qu’il faut oublier. Les apologistes du régime disent que le peuple ne veut pas s’engager à nouveau dans un changement de régime. Ils ironisent en nous disant que le sacrifice et la quête de la liberté sont des antiquités qui appartiennent l’histoire et disent que ces fleurs dispersées par le vent se sont sacrifiées pour rien. Mais nous disons qu’il existe une ferveur et une force au cœur de la société et de l’histoire de l’Iran et qu’il existe une soif ardente de liberté parmi les opprimés que la conception basée sur l’humiliation et la reddition ne comprend absolument pas. C’est ce flot d’énergie retenu et d’espoirs enchaînés, et cet amour infini de la liberté qui arrachera sur son passage toutes les chaînes comme un torrent.
Nous sommes convaincus de l’émergence d’une force que rien au monde ne pourra retenir.
Oui, C’est un soleil qui se lève, le ciel s’illumine lentement, et le soleil de la liberté pointe à l’horizon
Le jour viendra où chaque Iranien bénéficiera du droit à la vie, du droit à la liberté et du droit à la sécurité et où tous seront égaux face à la justice.
Le jour viendra où l’aube joyeuse de la liberté illuminera la vie du peuple iranien. La liberté d’expression, la liberté de pensée, la liberté de culte, la liberté de la presse, la liberté de vêtements.
Le jour viendra où la vie dans l’enfer du fascisme religieux deviendra la vie dans une société démocratique. Pour que chaque personne ait le droit de participer aux décisions concernant les affaires politiques les plus importantes de sa propre société et le droit de changer de régime.
Le jour viendra où à la place de ce désert brûlant, on verra éclore cent fleurs dans chaque coin d’Iran ; avec la liberté de chaque opinion, chaque parti, chaque assemblée et chaque formation et syndicat.
Le jour viendra où les gouffres sombres de l’obscurantisme se transformeront en vastes plaines verdoyantes de modération et de tolérance, où aucune religion n’aura de droit ni de privilège spéciaux et où personne pour sa croyance ou sa non croyance en une religion ne sera privé de ses droits et où la religion sera séparée de l’Etat.
Le jour viendra où les ténèbres de la répression et de la discrimination contre les femmes iraniennes disparaitront et où l’égalité des femmes et des hommes conduira la société iranienne vers un autre monde, et ce jour est très proche.
Ainsi donc, « Au nom du bonheur de la nation iranienne et dans le but de contribuer à la paix mondiale » et pour réaliser l’idéal du 20 juin 1981 et de la bataille de Lumière éternelle en 1988, j’appelle à développer la lutte pour le renversement du fascisme religieux.
jeudi, 03 juillet 2008
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Le vacarme des mollahs dans leur course aux armes atomiques, le sifflement strident de leurs bombes qui déchiquettent l’Irak et les hurlements de peur et de terreur qu’ils sèment dans le pays, ne sont pas la voix de l’Iran.
La voix de l’Iran retentit à travers les slogans des jeunes Moudjahidine et militants qui dans le soulèvement contre le rationnement de l’essence lancent « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les cris des femmes courageuses, le visage couvert de sang, qui dans le face à face avec les gardiens de la révolution ces derniers mois, ont bouleversé le monde.
La voix de l’Iran, c’est la voix d’Elham, cette fillette de 10 ans au rassemblement des enseignants protestataires à Téhéran, qui parle de son père en prison et fait pleurer des milliers d’enseignants.
Le cri de l’Iran, c’est le cri des ouvriers qui scandaient le 1er mai « On ne veut pas du nucléaire, on veut de quoi vivre et du travail», et « un avenir, c’est notre droit inaliénable ».
La voix de l’Iran, ce sont les battements des cœurs oppressés de 71 adolescents condamnés à mort.
La voix de l’Iran, ce sont les lamentations des mères kurdes et baloutches et des femmes arabes du Khouzistan qui pleurent la mort de leurs fils pendus ces derniers mois dans les rues de Sanandaj, Zahedan et Ahwaz.
La voix de l’Iran, ce sont les slogans des étudiants de Polytechnique et des universités de tout le pays qui crient « Mort au dictateur ! ».
La voix de l’Iran, ce sont les hurlements de douleur dans les salles de torture des mollahs. « Je suis encore vivant, ma voix ne s’est pas éteinte, je brise le silence d’un millier dans la section 209. »
La voix de l’Iran c’est le grondement des Moudjahidine de la liberté, qui appellent depuis la Cité d’Achraf, les Iraniens à se lever pour la liberté.
Et nous aujourd’hui, d’une seule voix avec les Iraniens insurgés, nous crions qu’au lieu du régime des mollahs, il faut instaurer la liberté et la souveraineté populaire.
Oui, c’est ça la voix de l’Iran.
Le soulèvement général des 26 et 27 juin déclenché par la crise de l’essence, montre le véritable visage d’une société exaspérée au bord de l’explosion. Ce soulèvement est le témoignage le plus objectif et le plus clair des revendications brûlantes des Iraniens. Ils veulent renverser le régime des mollahs.
Les cris de « Mort à Ahmadinejad » qui ont immédiatement retenti dans les rues de Téhéran, les charges courageuses des insurgés contre les centres du pouvoir et la panique qui s’est emparée du régime, tout montrait que cela dépassait de loin une crise économique. Il s’agit d’une crise qui marque la phase terminale du régime et sa destruction.
C’est en instaurant un couvre-feu, en arrêtant des centaines de personnes et en faisant des morts et des blessés parmi les jeunes, que le régime a répondu. Le guide suprême des mollahs a donné l’ordre d’agir fermement, en faisant des exemples. Mais ce qui est exemplaire, c’est la défaite cuisante que le soulèvement populaire vient d’infliger aux mollahs et à leurs alliés.
En une heure, toute la démagogie de ces deux dernières années où ils disaient vouloir partager les revenus pétroliers avec le peuple, est partie en fumée.
Tous les slogans du pouvoir sur le programme atomique, comme quoi « l’énergie nucléaire est notre droit inaliénable », ont disparu dans les flammes du soulèvement.
Toute la propagande des apologistes de la complaisance sur la stabilité et la puissance des mollahs, s’est évanouie. Et la marque de terroriste qu’ils collent à la résistance pour la liberté, a brûlé dans le feu de l’insurrection.
Et maintenant c’est au tour du peuple iranien de demander : avec toutes ces annonces sur les progrès scientifiques pour justifier le programme nucléaire contraire aux intérêts de la nation, comment se fait-il qu’en trente ans vous n’ayez même pas été capables de construire une raffinerie pour produire de l’essence ? Pourquoi tout cet argent que vous avez dilapidé pour fabriquer une bombe atomique, vous ne l’avez pas utilisé pour raffiner de l’essence ? Pourquoi en imposant ce rationnement de l’essence, avez-vous détruit en une nuit la source de revenus d’une immense partie de la population ? Pourquoi tout à coup, avez-vous réduit au chômage et à la misère des millions de personnes ?
Ils n’ont pas de réponse, parce qu’ils sont au bout du chemin. Ils ne savent rien faire d’autre que réprimer et exporter le terrorisme et l’intégrisme. Ils sont dans une impasse.
C’est pourquoi ces deux dernières années, tout ce que les Etats partisans de la complaisance ont misé ou prétendu sur le régime des mollahs, s’est avéré faux.
Ils ont dit qu’en encourageant les mollahs, ils changeraient leur comportement. Or au lieu de changer, les mollahs ont enfoncé l’Irak dans un bain de sang, ont entraîné le Liban dans le chaos, ont divisé en deux la Palestine et ont ramené le terrorisme et l’effusion de sang en Afghanistan.
Ces Etats ont dit qu’avec les marchandages et les négociations, ils obtiendraient l’accord des mollahs pour suspendre leur programme atomique. Or ces derniers ont développé leurs activités pour fabriquer des armes nucléaires et ont ignoré trois résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ils prétendaient qu’un embargo pousserait les Iraniens à soutenir le régime, ils peuvent ouvrir les yeux maintenant et voir ce soulèvement général. Et cela se passe alors que l’étiquette de terroriste collée à la résistance permet aux mollahs de maîtriser les effets des sanctions. Imaginez alors ce qui se passera, le jour où cette étiquette de terrorisme disparaîtra !
Oui, le problème c’est que toutes les politiques face à la crise iranienne ont abouti à un échec. Pour l’Iran, la région et l’Irak, il n’y a qu’une solution et c’est un changement démocratique réalisé par le peuple iranien et sa résistance.
Le choix des Iraniens, c’est la liberté et la démocratie. C’est pour elles que Satarkhan, notre héro national, s’est battu en 1908. C’était la grande espérance de Mossadegh dans les années 1950. Et c’est le but de la résistance érigée par Massoud Radjavi. Nous ne baisserons pas les bras pas tant que nous ne l’aurons pas atteint.
Il y a deux jours, l’Union européenne, comme on pouvait le prévoir, après sept mois de fraude et d’intrigues, a finalement piétiné le verdict de la Cour de Justice Européenne et dans une mesure illégale, a maintenu le nom des Moudjahidine sur la liste en servant les intérêts du parrain du terrorisme.
À cause de la clarté du verdict supprimant le nom de l’OMPI de cette liste, le Conseil des Ministres a été incapable d’en publier une pendant 13 mois. Il devait choisir entre deux voies : soit supprimer l’OMPI de la liste et brouiller ses relations avec le régime des mollahs, soit être frappé de honte et de discrédit pour avoir violé un arrêt de justice et coopéré avec le régime des mollahs.
Il a finalement choisi le scandale. Mais il doit savoir que la complicité avec les bourreaux des enfants et des jeunes en Iran, la collaboration avec les responsables du massacre de la population en Irak et l’ennemi de la paix dans la région et l’assistance fournie aux banquiers du terrorisme dans le monde, est une tache honteuse qui souillera à jamais l’histoire de l’Europe.
J’appelle toutes les femmes et tous les hommes libres d’Europe, quelle que soit leur fonction, à prendre leur distance avec cette tache honteuse et à obliger le Conseil des Ministres de l’Union européenne à se plier au verdict et à la loi. La Résistance iranienne utilisera tous les moyens politiques et juridiques légitimes, pour faire appliquer ce verdict et pour faire supprimer le nom de l’OMPI de la liste noire.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil des Ministres européen aurait pu faire appel, mais il a préféré désobéir à la décision de justice. Puis il a fraudé pour dissimuler son infraction.
Le 30 janvier, le Conseil des Ministres européen a annoncé son intention de maintenir cette inscription. En même temps, il a demandé à la Résistance iranienne de présenter les raisons pour lesquelles elle rejette cette accusation, en lui donnant un mois de délai. La décision de maintenir l’OMPI sur la liste est une infraction et la demande de documents une fraude évidente.
Car ils avaient déjà pris la décision de contourner le verdict de la cour de justice. Dans les documents qu’ils ont remis récemment aux avocats, il est dit que le 18 décembre, c'est-à-dire six jours à peine après le verdict, ils ont abordé dans une réunion les « étapes nécessaires pour maintenir le nom de l’OMPI dans la liste ».
C’est ce que ces messieurs du Conseil des Ministres appellent la démocratie !
Au lieu d’examiner et de faire des recherches, ils font des réunions pour savoir par quelle tactique frauduleuse ils peuvent maintenir l’OMPI sur la liste noire.
Tandis que le Conseil des Ministres, dans des lettres successives, a prétendu que la décision finale n’avait pas encore été prise, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a reconnu que la décision avait été adoptée au mois de janvier. C’est-à-dire avant que la Résistance, conformément au délai d’un mois, ne remette ses documents. Le bureau de la Chancelière allemande a dévoilé une autre contradiction, en disant que la décision avait été prise au mois de février.
Par conséquent ce mois de délai est une véritable supercherie.
Ils ont prétendu que le verdict ne portait que sur la procédure. Ils ont prétendu que le verdict n’annulait que la décision de 2005 de l’Union européenne et ne concernait pas celle de l’année suivante.
Mais comme l’a montré Lord Slynn dans son précieux avis juridique, c’est là une allégation trompeuse. Le Conseil a accepté l’annulation de sa décision de 2005. De même, il a reconnu au tribunal que conformément à un article du traité européen, toute autre décision de substitution devait être annulée.
Par conséquent le Conseil des Ministres a enfreint ouvertement ses obligations vis-à-vis du traité européen. Ce qui s’est passé, c’est une violation des droits fondamentaux, et cela va bien au-delà de la procédure et de la manière dont sont prises les décisions. Ce sont donc les droits du peuple iranien qui ont été violés.
Oui, toute la dispute porte sur les droits du peuple iranien et avec cette inscription sur la liste noire, ils ont été livrés sur un plateau au régime des mollahs. Mais sachez que nous et notre peuple, nous arracherons ces droits usurpés des griffes des mollahs
Des documents douteux ;
Le Conseil des Ministres européen a été obligé à la suite des demandes répétées des avocats, de leur remettre ses documents sur les accusations de terrorisme.
Le Conseil a certainement dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour rassembler ces documents. Mais la montagne a fini par accoucher d’une souris, et au lieu de documents juridiques valables, il a transmis une poignée de papiers sans valeur.
Une partie de ces papiers n’a pas de sources et on ne sait pas d’où ils sortent. D’autres ne sont pas datés. Certains ne portent même pas le nom des Moudjahidine du peuple et n’ont aucun rapport avec l’OMPI. D’autres enfin ont été pris sur des sites Internet douteux.
Est-ce qu’il s’agit de documents juridiques ou de futilités qui déshonorent l’Union européenne et nous font perdre du temps ? Et n’aurait-il pas été préférable qu’ils aient le courage de dire qu’ils n’avaient rien ?
Ecoutez : Un de ces documents dit que puisque le ministre de l’Intérieur britannique avait mis le mouvement de la résistance dans la liste du terrorisme en 2001, il s’agissait donc de terroristes. Un proverbe persan dit : Quand on demande au renard de produire un témoin, il désigne sa queue ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ministre a souligné à deux reprises l’an passé qu’il avait mis l’OMPI dans la liste à la demande des mollahs.
Dans un autre document, on prétend que cette résistance ne bénéficie d’aucun soutien en Iran. Bien ! Quel rapport avec l’accusation de terrorisme ? D’ailleurs, cela montre que la complaisance avec les mollahs, n’a pas seulement privé ces messieurs de lucidité et de raison, elle les a aussi privés de la vue. Alors messieurs, ouvrez les yeux et regardez la base populaire de cette résistance. Vous ne voyez donc pas quelle tempête les jeunes Moudjahidine et militants ont soulevée ces jours-ci.
Ecoutez encore : un autre document intéressant sur le prétendu terrorisme de cette résistance. On peut y lire : il y a huit ans, lors d’un débat au parlement britannique, le représentant du gouvernement a rejeté les déclarations de la Résistance iranienne en disant que le résultat de l’élection présidentielle de Khatami renforçait l’optimisme sur le développement des futures relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne.
Quel rapport il y a-t-il entre votre optimisme sur le mollah Khatami, l’avancée des dites réformes en Iran, et coller l’étiquette de terrorisme à cette résistance ? D’ailleurs, maintenant qu’à la place des réformes, la bande la plus extrémiste du régime est arrivée au pouvoir et met le monde à feu et à sang, jugez par vous-mêmes : Etait-ce de l’optimisme ou de la stupidité ?
Et voici encore un autre document qui dit : Le mouvement de la résistance s’est exilé en 1981 et il est parti en Irak. Là où actuellement se trouve une armée de plusieurs milliers de combattants et où ils sont soutenus par le régime irakien.
Mais enfin Messieurs ! Cela fait environ quatre ans que l’ancien régime irakien a été renversé et qu’il n’existe plus ! Vous ne voyez donc pas que les Moudjahidine du peuple ne sont plus armés depuis quatre ans ?
«Balivernes ! Etes-vous ivres, auriez-vous perdu la tête ou faites-vous exprès?»
Mais il y a encore un document très significatif : Le Conseil des Ministres brandit un article publié il y a dix ans dans la presse internationale comme un de ses documents. On peut y lire que cette résistance « est toujours la plus forte opposition à un régime qui est un hors-la-loi international… »
Alors c’est clair, votre crime, c’est d’être l’opposition la plus forte à un régime hors-la-loi.
Mais voilà un autre crime, selon un document du Conseil des Ministres: « Les dirigeants du Conseil national de la Résistance disent que lorsque le moment opportun sera venu, cette résistance se lèvera en soutien au soulèvement général contre le gouvernement intégriste. Ils disent : Nous avons l’intention de coordonner cette résistance avec la montée des troubles sociaux pour balayer les mollahs. »
Alors votre crime, c’est aussi d’attiser les protestations et les soulèvements de votre peuple et d’y apporter votre soutien.
Messieurs, il faut vous dire que nous ne cesserons jamais de lutter pour la liberté. Jamais nous ne cesserons. Jamais nous ne cesserons d’attiser les protestations des étudiants, des ouvriers, des enseignant et de les soutenir. C’est un combat que nous mènerons jusqu’à la victoire.
Oui, selon ce document, le plan de cette résistance pour écarter les mollahs revient à s’appuyer sur un soulèvement populaire.
Vous voyez ? D’un coté ils prétendent que la résistance est terroriste, puisqu’elle n’a pas de base populaire. Et d’un autre ils prétendent qu’elle est terroriste puisqu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire.
Alors que faut-il croire ?
Ni l’un ni l’autre. Ce qu’il faut croire, c’est que les grandes puissances occidentales ont réprimé la solution dont elles disent qu’elle s’appuie sur un soulèvement populaire. Ainsi donc ce document du Conseil des Ministres est un document sur le crime des partisans de la complaisance.
Oui, Messieurs, vous êtes coupables. Vous êtes coupables d’avoir taxé de terrorisme la résistance contre le fascisme religieux. Vous êtes coupables de faire croire au monde qu’il n’y a pas de solution à la crise iranienne. Et il ne fait aucun doute que vous serez déshonorés devant les Nations européennes.
Je suis heureuse que vous disiez que les papiers caducs, contradictoires et trompeurs qui violent la loi, n’ont aucune légitimité dans l’Europe d’aujourd’hui.
Depuis l’annonce du verdict de la Cour européenne de Justice, plus de mille parlementaires de divers pays d’Europe ont condamné le refus du Conseil des Ministres d’appliquer le verdict. Un grand nombre d’organes parlementaires ont protesté à travers des déclarations, des résolutions et des lettres officielles, notamment dans les parlements britannique, français, allemand, italien, hollandais, danois, polonais et tchèque, contre la position du Conseil des Ministres.
C’est là que nous devons répéter la question du Dr. Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen : Il y a-t-il quelqu’un qui pense que mille parlementaires de pays démocratiques se trompent tous ensemble?
Nous aussi nous avons des questions : lorsque vous ignorez les résolutions et les décrets de lois des plus hauts organes parlementaires en Europe et lorsque vous piétinez un arrêt de justice, que reste-t-il de la démocratie ?
Quand vous prenez vos décisions unilatéralement et en secret, que reste-t-il de la démocratie ?
Mais est-ce que la démocratie ce n’est pas répondre de ses actes, ce n’est pas écouter des avis différents, ce n’est pas respecter l’état de droit et la transparence?
Alors ce centre secret au cœur de l’Union européenne qui décide sur les accusations de terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Un palais de verre noir mystérieux du nom de Clearing House, dont on ne connaît ni l’emplacement, ni les membres, ni le calendrier.
Est-ce qu’il s’agit d’un organe européen conforme aux normes démocratiques ou d’une arrière-salle obscure? Mais laissez-nous dire aux occupants de cette arrière-salle obscure que même s’ils jettent les droits du peuple iranien dans la gueule d’un monstre, nous irons les en retirer.
Quand le 17 juin 2003, dans le but de détruire la résistance, le gouvernement de M. Chirac a lancé contre les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne une véritable armada, il a étendu les frontières de la complaisance de manière incroyable en participant directement à la répression de la population iranienne. Il s’est abaissé à être l’exécutant de la dictature religieuse.
Ils ont été si loin dans cette voie qu’ils ont ouvert les portes aux agents des services secrets des mollahs, pour qu’ici même à Paris, il commettent des crimes à l’arme blanche et préparent le terrain à des attentats terroristes.
À la recherche d’accords économiques, les gouvernements européens, et à leur tête Paris, prétendaient vouloir modérer le régime des mollahs. Mais quel en a été le résultat ?
Au lieu de se modérer, les mollahs ont mis Ahmadinejad au pouvoir et se sont consacrés à la bombe atomique et à dévorer l’Irak. Le phénomène Ahmadinejad, c’est le résultat de l’alliance du fascisme religieux et de la politique de complaisance.
Mais en vérité, ce que les grandes puissances occidentales n’ont toujours pas pris en compte, c’est que la Résistance iranienne constitue la clé majeure et la plus efficace des événements en Iran et dans cette région. Il y a 27 ans, Khomeiny avait dit que son principal ennemi n’était ni l’Amérique ni l’URSS, mais les Moudjahidine du peuple. Aujourd’hui aussi, Khamenei son disciple, montre que les porte-avions américains dans le Golfe persique ne représentent pas un vrai danger pour son pouvoir, ni les pressions internationales, mais que ce sont bien les Moudjahidine du peuple, la Cité d’Achraf et la Résistance iranienne, c’est-à-dire ceux qui inspirent les soulèvements et les protestations explosives de la société iranienne, qui représentent un danger pour l’existence de son régime.
C’est un danger qui fait trembler les mollahs nuit et jour. C’est contre cela qu’ils veulent se doter de la bombe atomique pour maintenir leur pouvoir vacillant. Mais la tornade de liberté que le peuple iranien soulèvera, particulièrement les femmes et les jeunes, balaiera tout leur appareil de répression cruelle.
Au début de ce mois, le ministère britannique des Affaires étrangères a envoyé une réponse à la plainte déposée par des parlementaires amis de la Résistance contre l’étiquette de terrorisme. Il souligne que les ministres et les autorités du régime des mollahs ont discuté avec leurs homologues en Angleterre et dans l’Union européenne à d’innombrables reprises des Moudjahidine du peuple et de la résistance.
Oui, à d’innombrables reprises et lors d’innombrables marchandages sur le dos de la résistance.
Le ministère britannique des Affaires étrangères dit qu’il a mené ces discussions avec le régime des mollahs pendant des années et qu’il voulait échanger des informations sur les activités de l’OMPI en Grande-Bretagne, en Iran et en Irak avec le régime iranien.
Oui, échanger des informations et fomenter des complots contre le mouvement de la résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais a averti dans sa lettre que toute action visant à supprimer l’OMPI de la liste entraînerait la déstabilisation du régime. Oui, c’est le cœur du problème : supprimer l’OMPI de la liste ferait trembler les fondements des mollahs car leur destinée est entre les mains de cette résistance.
Le ministère des Affaires étrangères anglais dans cette lettre révèle pour la première fois que le régime lui avait demandé six mois avant la guerre contre l’Irak quels seraient les effets d’une éventuelle intervention militaire en Irak sur la Résistance iranienne. Les autorités anglaises avaient donné l’assurance qu’elles prendraient au sérieux le cas de la Résistance iranienne en Irak.
Oui, elles allaient le prendre au sérieux en bombardant les centres de la Résistance. Elles ont bombardé la Cité d’Achraf 120 fois en une seule nuit.
La force qui garantit la solution pour cette région a été bombardée et désarmée. Quelle en a été la conséquence ? Les mollahs et les gardiens de la révolution se sont déversés par milliers en Irak et ont plongé cette nation opprimée et blessée dans un tourbillon de sang. Cette erreur fatale des grandes puissances occidentales a enchaîné la Résistance iranienne.
Par conséquent, Messieurs, nous vous appelons à changer cette politique désastreuse, à quitter le camp des mollahs et à accepter le verdict de la Cour européenne de justice. C’est dans votre intérêt, et ce sera un pas déterminant pour mettre fin à la politique de complaisance.
Mais en ce qui concerne cette résistance, ses amis et ses partisans, c’est une lutte promise à une victoire certaine. La volonté d’airain, le sacrifice, la foi et les efforts incessants des membres de cette Résistance et du peuple iranien, casseront l’accusation de terrorisme et avanceront jusqu’à la victoire finale. Cela ne fait aucun doute.
La politique française
Nous appelons aussi la France à mettre fin à la politique qui sous le mandat de M. Chirac avait fait de ce pays le principal allié du fascisme religieux. Le dossier du 17 juin est l’héritage le plus infâme du gouvernement précédent. Ce dossier sert littéralement à maintenir sous contrôle le mouvement de la Résistance iranienne au profit des mollahs. Il est maintenu ouvert pour cette raison.
Ce dossier est sans fondement d’un point de vue juridique et c’est un complot d’un point de vue politique. Dans l’histoire juridique de la France, c’est une affaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont tellement à court, qu’ils ont dû engager des agents des services secrets des mollahs pour servir de témoins.
Ce dossier qui est depuis le début dans une impasse, particulièrement depuis le verdict historique de la Cour européenne de justice, s’est aussi effondré sur le fond.
Lors des élections présidentielles en France, le nouveau président de la République a maintes fois parlé d’une France nouvelle et a promis le changement. Mais je dois rappeler qu’en ce qui concerne l’Iran, ce changement n’aura d’autre signification que de mettre fin à la politique de complaisance qui s’est avérée un échec. La page noire que le dossier du 17 juin a ouvert dans les relations entre la France et le peuple iranien, doit être tournée. C’est le critère le plus important du changement. Ainsi donc, le peuple iranien jugera la nouvelle politique de la France à l’aune de ce qu’elle fera dans la pratique.
Oui, écoutez les Français qui ont, durant toutes ces années, porté au plus haut la solidarité et le soutien à cette résistance. Vive les Français au grand cœur qui se sont élevés contre la politique de complaisance. Permettez-moi ici de leur dire toute ma gratitude :
(en français dans le texte)
« Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je salue chacun d’entre vous, votre présence ici démontre la solidarité et l’amitié profonde entre le peuple français et le peuple iranien. En Iran, les femmes, les étudiants, les ouvriers et les autres couches en colère de la société qui se sont soulevés plusieurs fois ces derniers mois contre le régime des mollahs, se sentent soutenus en vous voyant.
La Cité d’Achraf en Irak, où se trouvent les Moudjahidine du peuple qui résistent à une vague de terreur de l’intégrisme des mollahs se sent soutenue en vous voyant. Pour eux vous incarnez les valeurs essentielles de l’Europe, comme la démocratie, la justice et l’état de droit. Et dans les Français, ils voient la liberté, l’égalité et la fraternité et la France des droits de l’homme. Une France qui n’est pas aux cotés du fascisme religieux. Une France qui ne participe pas à la répression de l’opposition. Une France qui respecte l’aspiration des Iraniens à la liberté, l’état de droit, la laïcité et l’égalité.
Les événements de ces quatre dernières années montrent que la solidarité précieuse des Français a joué un grand rôle face à la politique de complaisance. Face à la rafle du 17 juin 2003, vous avez soutenu la résistance. Vous avez défendu ce mouvement face à la campagne de diabolisation. Vous avez condamné la fabrication de dossier et la manipulation de la justice. Et vous vous êtes élevés courageusement face à l’accusation honteuse de terrorisme et face au refus d’appliquer le jugement de la Cour européenne.
Je suis honorée de votre amitié, et votre solidarité est désormais écrite en lettres d’or dans l’histoire de l’Iran.»
L’ingérence des mollahs en Irak
Mes chers compatriotes,
La vie pleine de souffrances du peuple irakien, rend nécessaire l’importance d’une solution juste et réelle. Chaque jour en Irak, une centaine de personnes au moins roulent dans leur sang. A la fin de chaque journée, 400 enfants deviennent orphelins. Chaque jour, les femmes et les filles sans abris deviennent la cible d’agressions et de harcèlements, et chaque jour des milliers d’Irakiens innocents se retrouvent sans abri.
Ce terrible massacre est planifié à Téhéran dans un état-major supervisé par le guide suprême des mollahs, Khamenei. Parce que si ce régime ne réussit pas à appliquer son plan funeste pour s’emparer de l’Irak, il sera incapable d’assurer sa survie à Téhéran.
Il y a quatre ans, j’avais averti que le danger de l’ingérence du régime iranien en Irak était cent fois plus dangereux que son projet atomique. Au cours des quatre dernières années, ce régime a mis en œuvre sa politique d’occupation rampante de l’Irak. Il est devenu désormais l’occupant principal.
Massoud Radjavi dans son message d’il y a deux semaines au Congrès de la solidarité pour la paix et la liberté du peuple irakien a souligné : « le problème principal en Irak, c’est l’affrontement et la guerre entre deux alternatives sur le sol irakien dans cette conjoncture particulière. L’alternative des mollahs au pouvoir en Iran face à l’alternative irakienne. L’alternative du régime fasciste des mollahs avec tous ses réseaux, ses agents et ceux qui les soutiennent, face à l’alternative anti-fasciste irakienne avec tous ses mouvements, ses groupes, ses partis,ses personnalités démocratiques et patriotiques et ceux qui les soutiennent sur la scène arabe et internationale. »
C’est sur cette base que 5,2 millions d’Irakiens ont affirmé dans une déclaration que la solution est « d’évincer d’Irak le régime iranien et de reconnaître le statut des Moudjahidine du peuple qui sont le contrepoids à l’ingérence du pouvoir iranien. »
Aujourd’hui le régime de Téhéran, voit dans les Moudjahidine du peuple un tel barrage à son ingérence en Irak que, contrairement à toutes les conventions et lois internationales, il ne supporte même pas leur présence non armée et toutes ses restrictions dans ce pays. Comme le dit Massoud Radjavi, c’est là que se trouve le talon d’Achille du monstre de l’intégrisme. Le critère du changement démocratique en Iran est entre les mains de la Résistance du peuple iranien.
Il y a deux semaines dans un rassemblement de 10.000 Irakiens, une déclaration signée par 450.000 habitants de la province de Diyala dont 21 partis, associations et groupes divers, annonçait que toutes les forces nationales et démocratiques de la région de Diyala, de toutes les couches sociales, tribus et religions, se tenaient aux cotés des Moudjahidine de la cité d’Achraf. Et toute agression, accusation et mensonge contre l’OMPI serait considéré comme contraire aux intérêts du peuple irakien. Je rends hommage du fond du cœur aux habitants de la province de Diyala et au noble peuple d’Irak.
Permettez-moi ici d’aborder un sujet sur la tragédie des enfants en Irak. Il y a une dizaine de jours, les chaînes internationales ont montré des images terribles sur un orphelinat là-bas, des enfants innocents dont les parents avaient été assassinés. Ces enfants avaient été torturés, affamés et même violés. Les revenus pétroliers de l’Irak sont pillés par milliards par les mollahs au pouvoir en Iran, tandis que les orphelins irakiens connaissent ces conditions de vie.
Par conséquent, nous proposons aux Nations Unies de prendre en charge un nombre d’orphelins irakiens en mettant à leur disposition tous les moyens que nous possédons. Je propose en particulier que la Résistance iranienne, sous le contrôle de l’UNICEF et conformément à ses critères, prenne en charge mille enfants irakiens et toutes leurs dépenses à la Cité d’Achraf. C’est une proposition purement humanitaire loin de toute considération politique et de propagande. Nous donnerons aussi cette proposition à l’ambassade d’Irak à Paris et nous espérons que le gouvernement actuel irakien donnera son accord à ce plan humanitaire pour mille enfants innocents et que sur ce sujet il ne fera pas cas de l’opposition du régime des mollahs.
Les Moudjahidine du peuple d’Iran
Mes chers compatriotes,
Durant l’offensive des intégristes qui veulent répandre partout la terreur avec une cruauté sans précédent, la ténacité de cette résistance et des Moudjahidine du peuple ouvre des horizons brillants et ravive la flamme de l’espoir dans le cœur d’une société opprimée.
A tel point que les mollahs ont été obligés de fabriquer des séries télévisées pour contrer la vague de sympathie qui pousse les jeunes vers la résistance. Ils n’ont pas le courage d’avouer que toutes ces mises en scène et ces allégations prétendant la fin de la résistance, ont échoué. Ils ont peur de dire que tous ces dossiers fabriqués et ces accusations contre la résistance sont tombés à l’eau. Ils se réfugient alors dans de la propagande hystérique. Mais sachez que si vous consacrez 24 heures sur 24 vos programmes radio télévisés et votre presse contre cette résistance, vous ne pourrez empêcher le renversement de votre théocratie.
Tout le monde sait qu’il y a quatre ans, les coups politiques et militaires les plus durs comparables à un tsunami ont frappé ce mouvement : du désarmement, aux bombardements jusqu’a la rafle du 17 juin. Des coups si durs que si un dixième d’entre eux avait frappé le régime des mollahs, il ne fait aucun doute qu’il aurait renoncé à tout. Mais ce mouvement est sorti de cette crise plus fort, la tête haute et s’est transformé en une menace encore plus grande pour le régime des mollahs.
Alors, quel est le secret de cette résistance et des Moudjahidine ? Quelle est la source de cette détermination ? Comment plusieurs fois tel un phoenix ont-t-ils ressuscité de leurs douleurs et de leurs cendres ? Et dans une situation où les partis politiques les plus puissants dans le monde sont en proie aux déchirements et aux divisions, comment préservent-ils leur unité et renforcent-ils leur développement ?
En plus du sacrifice et de la sincérité, ce secret repose dans l’existence d’une direction compétente et d’une démocratie avancée dans les relations internes, basée sur le libre choix conscient de chacun de ses membres.
Le libre choix, c’est la pierre angulaire de l’amitié profonde et de l’unité interne, de la créativité, du sens des responsabilités et de la qualité humaine dans ce mouvement. C’est pour cette raison que ce mouvement est l’annonciateur de la liberté de choix pour le peuple iranien. Dès le premier jour, Massoud Radjavi avait dit que les Moudjahidine sont là pour se sacrifier afin que le peuple iranien puisse bénéficier de la liberté de choix.
Le secret, c’est aussi qu’ils croient en la victoire au plus profond d’eux-mêmes. Mais ils n’en tirent pas leur motivation et n’ont pas passé leur existence sur des chemins tout tracés sinon ils n’auraient jamais étés capables de résister face au monstre de l’intégrisme.
Des êtres débordant d’espoirs, des êtres tenaces et patients, qui résistent aux tempêtes, qui ont la certitude que le soleil brille au-delà des nuages sombres, et qui ont atteint une étape étonnante des capacités humaines.
Ils rendent possible l’impossible avec une formidable endurance, en acceptant des engagements surprenants et avec un amour sans faille.
Comme le disait Dolores Ibárruri, la Pasionaria : « Racontez à vos enfants à propos de ceux qui ont traversé les océans, les montagnes et les frontières protégées par des baïonnettes, dites-leur que même quand ils étaient menacés par des meutes de chiens qui cherchaient à les dévorer, ils ont renoncé à tout : à leur amour, à leur pays, à leur foyer, à leur richesse, à leur père, à leur mère, à leur conjoint, à leurs frères et leurs sœurs et à leurs enfants … pour nous dire qu’ils sont là pour défendre notre idéal, l’idéal progressiste de toute l’humanité. »
Oui, il y a un idéal, issu des demandes les plus profondes et les plus essentielles du peuple iranien pour lesquelles 120.000 de ses enfants les plus nobles et des symboles comme Neda et Sedigheh, ont donné leur vie. Le souvenir de ces héros restera à jamais dans nos cœurs.
L’Iran de demain
Mes chers compatriotes,
Que les partisans de la complaisance le veuillent ou non, le temps des mollahs est révolu. Nous allons tourner la page de l’oppression et de la souffrance.
- Nous allons bâtir un nouvel Iran, une société libre, un pays de progrès.
- Nous laisserons derrière nous l’époque des exécutions et de la torture.
- Nous abolirons la peine de mort.
- Nous débarrasserons le pays de ces tribunaux intégristes et de ces châtiments moyenâgeux.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’inquisition, du code vestimentaire obligatoire et de l’ingérence dans la vie privée.
- Nous mettrons fin à l’époque de l’oppression et de la répression tragique des femmes en Iran. Dans tous les domaines, les femmes auront les mêmes droits et libertés que les hommes, les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
- L’époque de l’humiliation des jeunes, l’époque du gaspillage de l’énergie et de la créativité sont révolues. L’Iran libre sera un pays où les jeunes participeront activement à l’édification de leur propre avenir.
- Nous instaurerons un pouvoir basé sur la séparation de la religion et de l’Etat pour que les adeptes des diverses religions et croyances puissent vivre de manière égale cote à cote.
- Un peuple avec autant de talents ne doit plus vivre dans la misère, dans la faim et le chômage.
- Il faudra mettre en place des conditions pour l’investissement et une concurrence économique saine et mettre fin au système de rente et de pillage.
- Il faudra reconstruire l’agriculture et l’industrie dévastées du pays, remplacer le système d’enseignement, d’hygiène et de santé par un système moderne et adapté et faire de notre pays un foyer de développement durable comme il le mérite.
- Un développement où la liberté, la démocratie, et la justice sociale brilleront.
« Le ciel bleu, la nuit clair,
Par la fenêtre, une lumière.
Nous inviterons la lune
à briller sur les coquelicots
et à chanter sur les plaines.
J’invite la lune à briller, briller, briller. »
Oui, nous ferons disparaître la souffrance de l’oppression
Nous bâtirons un nouvel Iran
Un pays fondé sur la liberté
Un pays fondé sur la tolérance …
Un pays fondé sur l’égalité
Alors, amis sincères de la Résistance,
Vous avez tout à votre disposition pour vaincre.
Vous qui avez battu les intégristes dans votre propre pays,
Vous qui avez rassemblé toutes les nationalités dans la république sur la base de la séparation de la religion et de l’Etat,
Vous qui bénéficiez du soutien et de l’affection d’un peuple,
Vous qui avez un idéal de droit et de légitimité devant vous,
Vous qui bénéficiez du grand capital d’un mouvement doté de quatre décennies de luttes incessantes et d’une organisation unie et puissante,
Et vous qui avez Massoud pour dirigeant,
Oui, vous avez tout pour la victoire
Oui, vous avez tout pour la victoire
Alors levez-vous !
Prenez le drapeau de Sattar et de Mossadegh
De Hanifnejad, de Mohsen et de Badizadegan,
de Djazani et d’Ahmadzadeh, de Pouyan et de Paknejad
d’Achraf et de Khiabani, faites les revivre en vous !
Rallumez partout les flammes de la lutte !
Vous serez vainqueurs !
Vous serez vainqueurs !
Oui, vous serez vainqueurs !
Todos, tanto hombres como mujeres, habían cometido ya en alguna ocasión un asesinato u otro crimen infame.
Pero ¿devorar a un hombre?
De una cosa tan horrible, pensaron, jamás habían sido capaces.
Y se extrañaron de que les hubiera resultado tan fácil y de que, a pesar de su turbación, no sintieran la menor punzada de remordimiento. Al contrario!
Aparte de una ligera pesadez en el estómago, tenían el ánimo tranquilo.
En sus almas tenebrosas se insinuó de repente una alegría muy agradable. Y en sus rostros brillaba un resplandor de felicidad suave y virginal.
Tal vez por esto no se decidían a levantar la vista y mirarse mutuamente a los ojos.
Cuando por fin se atrevieron, con disimulo al principio y después con total franqueza, tuvieron que sonreír.
Estaban extraordinariamente orgullosos.
Por primera vez habían hecho algo por amor.
Voix de Belfort - III
Le quotidien régional la Dépêche du Midi s’installe en 1880 au 57 de la rue Bayard. Il y restera un siècle, au cœur de la ville, témoin de la vie qui règne alors dans cette rue.
Découvrez la pastille sonore
L'ancien siège de La Dépêche du Midi
C'est sur : www.voixdebelfort.fr
''(…) Moi j’ai jamais eu un sentiment d’insécurité, là-bas, rue Bayard. Même tôt, même tard, la nuit non, j’ai jamais eu, ce sentiment là. (…) On savait que des fois il y avait quelques, quelques oignons qui partaient mais bon, pas, pas plus que ça, quoi. (…) Comme quand on est sur un terrain de rugby quoi on se met deux trois baffes et après on va boire un pot.''
Collection #Toulouse #Architecture
Ici : Édifice construit en 1932 par Léon Jaussely. La façade sur la rue d'Alsace-Lorraine est entièrement ornée de mosaïques signées Gentil et Bourdet (élèves de Victor Laloux). Édifice construit en 1932 par Léon Jaussely. La façade sur la rue Alsace-Lorraine est entièrement ornée de mosaïques signées Gentil et Bourdet (élèves de Victor Laloux). L'intérieur était occupé par des vitrines destinées à la présentation des publications.
Aujourd'hui c'est un vilain opérateur télécoms, dit historique, si vous voyez à quoi on fait référence par ce terme, qui occupe le lieux avec une de ses infâmes boutiques.
Toulouse, rue d'Alsace-Lorraine
Canon set/7
Numérique
40mm
Cliché inédit
Période de Noël, 2018
gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b55002481n/f5.item
Titre : Abraham Cresques ?, Atlas de cartes marines, dit [Atlas catalan].
Date d'édition : 1375
Type : manuscrit
Langue :Catalan
Format : Majorque. - Ecriture minuscule. - Décoration : douze peintures à pleine page ; dessin à la plume ; peinture couvrante aux couleurs vives (bleu, vert, orange, mauve, jaune d’or, ocre, rose, rouge) ; plusieurs motifs peints à l’or bruni avec rehauts de couleur, argent bruni. Décors filigranés à motifs de palmettes occupant le fond des schémas circulaires. Dans le texte, lettres d’or bruni à décor filigrané restreint. Encres rouge et violette. - Parchemin. - 6 doubles feuillets de parchemin, collés sur cinq planches de bois (recto et verso) et sur les contreplats en bois de la reliure. - 645 x 250 mm. - Le parchemin des cartes maintenait seul les planches ensemble ; il s’est depuis rompu, si bien que les cartes sont très abîmées en leur milieu. Traces d'eau sur le bord des planches. - Reliure parisienne de veau brun sur ais de bois léger dont le dos a complètement disparu, à décor de fers estampés à froid et dorés, attribuable à l'atelier de Simon Vostre, dit aussi atelier de Louis XII, et datable vers 1515 ; tranches des planchettes dorées et ciselées de losanges et de rinceaux (travail contemporain de la reliure du XVIe siècle). Restaurations de peau au chiffre BN et RF réalisées en 1797 ou en 1803, par le relieur parisien Durand ou par son fils . Restauration moderne de la couvrure de cuir (1991). - Estampille BN récente apposée sur le ms. à l'occasion de la restauration de la reliure en 1991
Droits : domaine public
Identifiant : ark:/12148/btv1b55002481n
Source : Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Espagnol 30
Description : Atlas de cartes marines richement illustrées, précédé d’un calendrier et d’une description cosmographique, attribué à Abraham Cresques, de Majorque, ou à son atelier. Description des cartes. Espace représenté : L’espace couvert par l’atlas va des îles de l’Atlantique à la Chine, et de la Scandinavie au Rio de l’or en Afrique. Contreplat supérieur de la reliure et f. 1 : schémas cosmographiques et texte relatif à la cosmographie, emprunté à l’Imago Mundi d’Honorius Augustodunensis (1ère moitié du XIIe s.). L’un des quadrants comportait une aiguille mobile, aujourd’hui disparue. F. 1v-2 : calendrier astronomique circulaire entouré par plusieurs textes ; quatre figures dans les angles tenant des banderoles. Fonds quadrillés rouges et bleus à motifs de fleurs de lys. La date de 1375 y apparaît à plusieurs reprises. F. 2v-3 : Asie orientale depuis l’océan jusqu’à l’Inde. Figure du Jugement Dernier et du prince de Gog et Magog. Montagnes Caspiennes gardées par Alexandre le Grand. Chine : Catayo. Ile de Taprobane et Illa Jana, Inde. F. 3v-4 : Asie depuis l’Inde jusqu’à la mer Caspienne, le golfe Persique, l’Arabie et la Mecque. F. 4v-5 : Proche-Orient et Méditerranée orientale, depuis la mer Noire, la Palestine, la mer Rouge, jusqu’à la Corse et la Sardaigne. F. 5v- contreplat inférieur : Méditerranée occidentale et côte Atlantique. Scandinavie, monts de Bohême. Corse et Sardaigne. Iles Britanniques, Tulé, îles de l’Atlantique (Canaries). Construction : Orientation : compte tenu de l’ordonnancement de l’atlas et des textes initiaux, toutes les cartes ont le sud en haut, bien que les cartes marines ne privilégient aucune orientation. Echelle : la carte la plus occidentale comporte une échelle graduée en haut (en Afrique du Nord). Chaque division = 10 mm, cinq divisions = 51 mm. Lignes des vents : un système par page, à 16 centres secondaires, centré sur la pliure. Diamètre = 47 cm (en hauteur) et 49 cm (en largeur). Les vents principaux sont en noir, les demi-vents en vert, les quarts de vents en rouge. Les figures ont été dessinées par-dessus ces lignes, mais les lignes vertes sont visibles sur la mer Rouge. Sur le dernier feuillet, une rose des vents à huit branches dans l’Atlantique. Elle n’est pas située sur une intersection de lignes. Elle comporte le nom des principaux vents : tramontana (nord), grego, levante (est), laxaloch, merzodi (sud), labetzo, ponente (ouest), magistro. Le nord est indiqué au bout de la branche correspondante par une étoile dorée, et l’est par un motif floral en rouge. Nomenclature et décors : Terres laissées en blanc. Tracé des côtes en noir. Le nom des pays ou des régions est en majuscules alternativement rouges et bleues. Mers et lacs striés de vaguelettes bleues : océan Atlantique, mer Méditerranée, mer Baltique, mer Noire, golfe Persique, mer Caspienne, océan Indien. Certaines mers portent un nom en lettres majuscules alternativement rouges et bleues : mare Miteretaina (sic), Ochaeanum. Îles colorées ; certaines sont dorées avec des arabesques rouges et des points bleus, oranges ou verts. L’Angleterre (Angiltera) est en violet. L’Irlande est en jaune pâle. Le Golfe de Galway est parsemé de points multicolores (îlots). Les petites îles sont en rouge, vert, ou bleu sombre. Bancs de sable et récifs : points rouges et croix. Fleuves : traits ondulés du même bleu que les mers, prolongés à l’intérieur des terres et ramifiés. Le Danube comporte trois îles colorées. Montagnes figurées par des chaînes d’écailles en brun. Les monts de l’Atlas en Afrique du Nord s’achèvent à l’est par trois pointes. La Scandinavie est comme encadrée de reliefs. Les toponymes côtiers sont en minuscules noires ou rouges perpendiculaires à la côte. Villes : vignettes urbaines représentant une enceinte circulaire avec une porte, et une ou plusieurs tours, parfois sur un monticule. Les villes européennes comportent des clochers et toits pointus, les villes musulmanes ou orientales des tours à coupole ou à bulbe. Pour l’Extrême-Orient, les noms de ville, collectés dans différentes sources semblent avoir été distribués au hasard : - Au sud de Catayo, 3 baies circulaires sont associées à trois grands ports : Zayton (près de Changchow), Cansay (souvent Qinsay, moderne Hangchow) et Cincolam (Canton). Ce dernier port, non mentionné par Marco Polo, était connu par les navigateurs arabes. - Certaines des îles devant Qinsay représenteraient l’archipel de Chasan, et plus au sud la large île de Hainan (Caynam). Sir Henry Yule, souligne que Kao-Li est le nom de la Corée, d’où il déduit qu’on aurait là une confuse notion de la péninsule de Corée. Il n’y a aucune allusion, dans la carte, au Japon Nombreux drapeaux variés. Eglises et monuments religieux : le Saint-Sépulcre à Jérusalem, le monastère Sainte-Catherine du Sinaï. La Mecque. L’arche de Noé, coincée entre les deux sommets du mont Ararat, au Sud-Ouest de la mer Caspienne (l’emplacement du mont, qui se trouve en réalité en Arménie, est assez curieuse). La tour de Babel est représentée au sud de Bagdad, entre les deux fleuves. Souverains et autres personnages. Afrique : un berbère sur un chameau, le roi Noir Mussa Melly assis sur un trône, un Noir guidant un chameau, le roi d’Organa, un souverain en Nubie le Prêtre Jean ?), le sultan d’Egypte assis en tailleur (solda de babillonia) ; Asie : un sultan en Turquie (TURCHIA), la reine de Saba, un pèlerin musulman priant à genoux devant la Mecque, le roi de Tabriz (Rey del Tauris ), un prince mongol au nord de la mer Caspienne (identifié avec Janï Beg, souverain de la Horde d’Or, mort en 1357 ), une caravane (hommes, chameaux, chevaux) allant vers l’est, les rois mages se dirigeant vers l’ouest, un personnage guidant un éléphant, le roi de Delhi (lo rey delli), le roi de Colombo en Inde (identifié avec le sultan de Vijayanagar ), le rey chabech, identifié avec Kebek Khan, qui régna entre 1309 et 1326, le roi Etienne (Steve) regardant vers Butifilis où aurait été enterré saint Thomas, des personnages entourant un vieil homme nu dans une sorte de baptistère, deux hommes près d’une montagne, un groupe d’hommes nus affrontant des grues, une reine sur l’île des Femmes, le roi de Taprobane, Holubeim, « le plus grand prince de tous les Tartares » (sans doute Kublai Khan, qui prit Marco Polo à son service), Alexandre, l’Antéchrist, Gog et Magog, pêcheurs de perles. Navires : navire aragonais ( ?) au large de l’Afrique. Tentes : en Afrique du nord-ouest. Animaux : éléphants en Afrique et sur l’île de Taprobane, dromadaires en Afrique et en Asie, oiseaux verts le long du Nil, grues, « faucons et gerfauts », poissons, sirène. Végétation : inexistante, sauf dans la représentation du Jugement Dernier et de Gog et Magog. Légendes nombreuses, en minuscules noires. Commentaire : L’atlas est composé d’un calendrier et de divers schémas astronomiques, sur lesquels apparaît la date de 1375, et de cartes locales collées sur des ais de bois. Si l’on met bout à bout ces cartes, elles composent une vue d’ensemble du monde connu, à l’intérieur d’une bande qui s’étend en latitude des côtes de Scandinavie au sud du Sahara, et pour l’Asie, du nord de la mer Caspienne au sud de l’Inde et de la mer de Chine . Tout l’œcoumène est représenté, depuis les bords orientaux du monde sur les premières pages, jusqu’aux îles Fortunées à l’Ouest, dans l’Océan Atlantique. C’est une œuvre à mi-chemin entre les cartes marines, sillonnées de leurs lignes de direction (ou lignes de rhumb), et les mappemondes. Une des premières figurations de rose des vents sur une carte marine apparaît dans cet atlas, au niveau de l’Océan Atlantique. L’orientation des cartes n’est pas courante : la lecture s’effectue le Nord en bas, et de gauche à droite, de l’Extrême-Orient à l’Atlantique, si bien que la lecture commence par le calendrier, accompagné d’une description cosmographique (empruntée à Honorius Augustodunensis), puis par une représentation de la fin du monde, au sens spatial et temporel : le bout oriental de l’œcoumène mais aussi le « grand seigneur prince de Gog et Magog » et un personnage, désigné comme étant l’Antéchrist, dans un jardin, entouré d’hommes et de femmes, comme une représentation de Jugement Dernier . Les caractéristiques cartographiques de l’Atlas catalan sont celles des cartes majorquines, déjà présentes dans la carte de Dulcert pour la partie occidentale. En revanche, la description de l’Asie est très innovante. L’intérieur des terres fourmille de détails ; personnages et animaux apparaissent plus nombreux dans les terres les moins bien connues à l’époque : l’Afrique subsaharienne et l’Extrême-Orient. L’espace géographique, couvert d’indications sur les peuples, la faune, la flore, les richesses, selon les informations fournies par les récits de voyage de l’époque, est aussi jalonné par des souvenirs de la Bible et des saints, et par des allusions à l’évangélisation. L’iconographie de la carte est conforme à l’esprit des récits de voyage du XIIIe et du XIVe siècle : rapport de marchand, comme Le Devisement du Monde de Marco Polo, ou de missionnaire comme le livre d’Odéric de Pordenone, moine Franciscain qui se rendit à la cour du grand Khan vers 1300. Le premier décrit en détails les richesses des pays traversés, et le système administratif et économique ; les seconds prêtent attention aux souverainetés, aux traces de l’antique christianisme, dans le but de convertir les peuples rencontrés et d’en faire des alliés pour la chrétienté occidentale. Le peintre a aussi placé dans les mers de l’extrémité du monde, les races monstrueuses traditionnelles de la géographie médiévale, inspirées de Pline et Solin : géants anthropophages, au visage noir, de l’île de Trapobane, et des sirènes empruntées à la fois à la tradition grecque et à la tradition médiévale nordique : « on trouve [dans la mer des îles de l’Inde] deux espèces d’un poisson qui s’appelle Sirène. L’une est moitié femme et moitié poisson, l’autre moitié femme et moitié oiseau ». C’est la première qui est le plus souvent représentée dans l’art du XIVe siècle, comme sur cette image, avec sa double queue de poisson dont elle tient les extrémités dans chacune de ses mains. Les pauvres hères qui semblent ramasser les pierres, nous dit la notice, sont des hommes sauvages, vivant nus dans les îles et se nourrissant de poisson cru. On ne peut que voir ici une réminiscence des « Ichtyophages », hommes monstrueux que recensent les histoires naturelles depuis Pline et Solin, à la suite des Pygmées, des Blemmies et autres Sciapodes. L’Atlas catalan semble cependant rationaliser l’allusion à ces peuples exotiques en faisant d’eux des êtres frustres, mais plausibles. L’œuvre a été réalisé pour un roi chrétien, le roi de France, désireux d’avoir sous les yeux une représentation du monde richement décorée, et encore enrichie par le nombre d’anecdotes savantes et de références à des livres très à la mode dans les bibliothèques princières. La représentation du monde est d’emblée inscrite dans une histoire sacrée, à la façon des grandes mappemondes du XIIIe siècle. L’ordre chrétien du monde y est représenté, avec au début, son rappel cosmographique (le calendrier et son commentaire), et eschatologique (l’allusion à l’Apocalypse par les représentations du prince de Gog et Magog et d’un Jugement Dernier, où apparaît l’Antéchrist). L’Orient, le bout du monde, est en même temps le signe de sa fin temporelle. A l’opposé, la limite occidentale du monde connu se situe aux îles Fortunées (les bien réelles îles Canaries), qui sont désignées par la notice comme le lieu mythique du Paradis terrestre. Le cercle de la mappemonde, où début et fin, Orient et Occident, Paradis Terrestre et Jugement Dernier, finissent par se rejoindre. Malgré son découpage, malgré un sens de lecture linéaire, l’Atlas ne s’éloigne par du concept de sphéricité de la Terre . Le parcours sacré qui va du début à la fin des temps, est inscrit dans l’histoire et la géographie par les jalons des lieux bibliques, et leur relais oriental dans les implantations du christianisme. La diplomatie de l’époque, tout entière tournée vers le désir de prendre à revers les Musulmans qui monopolisent le commerce des épices, trouve plus ou moins conventionnellement sa justification dans cet ordre du monde. Sur la carte comme dans la réalité historique, l’Orient est terre de mission avant de s’ouvrir à la conquête commerciale. Il n’y a aucune contradiction à juxtaposer différents moments de l’histoire des pays et des peuples sur la même image. L’art médiéval, jusqu’à la fin du XVe siècle, pratique volontiers ce mode de fonctionnement. La carte est ainsi enrichie d’un savoir encyclopédique sur le monde.
Description : Ce manuscrit se compose de douze feuilles de vélin fixées sur sept tables en bois. Les douze planches de cet atlas ont été reproduites en fac-simile par J. A. C. Buchon et J. Tastu dans leur Notice d'un atlas en langue catalane (Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque du Roi et autres bibliothèques, Paris, 1843, t. XIV, 2e partie, p. 1 et suiv.), et par le vicomte de Santarem dans son Atlas (Paris, 1842 et années suiv.), pl. XXX, XXXI et XXXII. Comparez un mémoire intitulé : Descripcion de un atlas catalan de principios del siglo XV, par D. José Antonio Llobet y Vallllosera dans les Memorias de la Academia de Buenas Letras de Barcelona, Barcelone, 1868, t. II, p. 187 et suiv. L'auteur de ce mémoire a confondu notre atlas avec la carte de Meciá Viladestes, exécutée en 1413. Sur cette dernière carte et les autres cartes manuscrites conservées à la section de géographie du Département des Imprimés, voyez l'APPENDICE du présent catalogue.
Description : Cet atlas de cartes marines en langue catalane a été réalisé en 1375 environ, date qui apparaît dans le calcul du nombre d’or. Il est déjà présent dans les collections du roi de France Charles V avant le 6 novembre 1380, lorsque Jean Blanchet procède au récolement des livres, déjà inventoriés par Gilles Malet depuis 1373. L’atlas y est décrit comme « Une quarte de mer en tabliaux faite par manière de unes tables painte et ystoriee figuree et escripte et fermant a IIII fermoers » et en marge, Jean Blanchet confirme sa présence dans la salle du bas de la librairie du Louvre « Il y est » (BnF, Mss fr. 2700, f. 11v., n°201). Le décor de fleurs de lys et de motifs géométriques des premiers feuillets laisse à penser que le manuscrit a été dès l’origine prévu pour le roi de France. L’auteur qui lui est traditionnellement assigné, « Abraham Cresques », ou plutôt, « Cresques Abraham » est identifié par des documents postérieurs à cette date. L’infant Jean d’Aragon fait ainsi savoir par deux lettres datées du 5 novembre 1381 qu’il désire faire parvenir en présent au jeune roi de France Charles VI (1380-13), par l’intermédiaire de Guillaume de Courcy, une mappemonde qui lui appartient et qui est conservée dans les archives de Barcelone, sous la garde de P. Palau. Le prince ordonne de faire chercher l’auteur de la mappemonde, Cresques le Juif, qui fournira à Guillaume de Courcy toutes les informations utiles à répéter au roi de France, et s’il n’est pas présent, on requerra deux bons marins qui renseigneront de leur mieux l’envoyé du prince . Dès 1891, E. T. Hamy faisait déjà remarquer que la mappemonde mentionnée dans ce document ne pouvait être l’atlas catalan, qui se trouvait alors déjà dans la librairie de Charles V. Néanmoins, les nombreux documents concernant un certain « Cresques Abraham » permettent de penser que l’atlas catalan a été réalisé sinon par lui, du moins dans son entourage proche, bien qu’aucune mappemonde ou carte marine ne nous soit parvenue avec sa signature . Ce Juif de Majorque est en effet désigné dans plusieurs pièces d’archives comme étant « boussolier et maître de mappemonde ». Habitant la juderia de Majorque, il est remarqué par le souverain d’Aragon, Pierre le Cérémonieux, qui le 15 avril 1368 lui accorde le privilège d’entrer dans sa familia en reconnaissance de ses services ; cet honneur lui permet, entre autres, d’être dispensé de l’infamante rouelle que les Juifs devaient alors porter sur leurs vêtements. Notable de la ville, il possède une maison avec un jardin près de la porte dite du Temple, et en 1378, il obtient le droit de canaliser une partie de l’eau d’une fontaine de la ville pour son usage domestique. Le fils de Pierre IV, l’infant Jean, reconnaît lui aussi les mérites de Cresques Abraham, et renouvelle, ainsi qu’à son fils Jafuda (=Jehuda), sa qualité de « familiarius » (1381). Entre les années 1360 et les années 1390, les souverains d’Aragon demandent à plusieurs reprises aux autorités de Majorque qu’on leur envoie des mappaemundi, sans toujours préciser le nom du fabricant. Mais dans une lettre du 20 mars 1382 de Pierre IV d’Aragon à son trésorier, le roi ordonne explicitement le paiement de 150 florins d’or aragonais à Cresques Abraham « judeo de domo nostra, magistro de mapamundi » pour le prix de « quasdam tabulas in quibus es figura mundi ». En 1387, une lettre de Jean Ier ordonnant le paiement de 60 livres 8 sous à Jafuda Cresques pour une mapa mundi commencée par Abraham deux ans plus tôt, atteste que le fils a repris les activités de son père, mort probablement peu de temps auparavant. On sait par ailleurs de Jafuda Cresques qu’il fut forcé de se convertir au christianisme, comme le reste de sa famille, en 1391, et qu’il prit alors le nom de Jacobus (=Jaume) Ribes . J. Riera, dans un article de 1975, apporte plusieurs éléments à la connaissance de cette famille d’artisans de Majorque spécialisés dans la fabrication des mappemondes. Une bible enluminée hispano-provençale du XIVe siècle, appelée la Bible de Farhi, contient en effet un colophon intéressant : « Eliça, fils d’Abraham, fils de Benveniste, fils d’Eliça appelé Cresques a achevé la Bible appelée Mikdashiyah le mercredi 13 de Kislev 5143 (19 novembre 1382) pour lui-même, l’ayant commencée quand il avait 41 ans, l’année 1366. » Cette bible possède, de fait, quelques parentés stylistiques avec l’atlas catalan : le cadre des illustrations, imitant des motifs d’entrelacs qui font penser à des bordures de tapis orientaux, les fonds quadrillés des enluminures, les couleurs vives, le motif des tentes ouvertes que l’on trouve pour figurer dans la bible le campement de Jacob, et dans l’atlas catalan les peuplements nomades du Maghreb . Il est donc tout à fait possible que la Bible et l’atlas de Charles V aient été décorés par le même enlumineur. J. Riera affirme quant à lui qu’Eliça et Cresques Abraham sont un seul et même personnage. D’après lui, « Abraham » n’est pas un prénom, mais le nom du père du peintre Cresques, et « Eliça » (Elija) serait son nom liturgique. Les dates de naissance (1325) et d’activité (entre les années 1360 et la fin des années 1380) correspondraient bien à ce que l’on sait par ailleurs de Cresques Abraham . La mention de la veuve d’un « Eliça Cresques », qualifié lui aussi de « buxolerius », apparaît dans des documents judiciaires datés de 1410, aux côtés de Dulcia, veuve de Jaime Ribes (sans doute Jafuda Cresques) . Cresques Abraham / Eliça aurait donc eu cinquante ans en 1375, date présumée de l’atlas catalan et 57 ans lorsqu’il acheva la Bible de Fahri. Il serait mort vers 1387, à 62 ans. Son fils Jafuda, converti en 1391, était déjà mort en 1410. J. Riera déduit de l’appellation « boussolier, maître de mappemonde », que la principale activité de Cresques Abraham est celle de peintre, et non de « cartographe » ou de « fabricant de boussole » , encore moins astrologue ou mathématicien comme on l’a parfois supposé. Il remarque avec justesse que les œuvres commandées à Cresques ont un prix qui n’a rien de commun avec les cartes marines autrement mentionnées dans les archives catalanes . Il s’agit bien d’un autre objet, une « mappemonde » particulièrement coûteuse, et non une simple carte de navigation, même si le rapport entre les deux types de cartes est souligné par l’intervention des mariniers qui doivent expliquer le contenu de la « mappemonde » à l’envoyé de Don Juan d’Aragon. Pierre le Cérémonieux et Jean Ier d’Aragon s’intéressaient beaucoup à la géographie, comme le prouve le contenu de leur bibliothèque. Ils avaient réunis de nombreux manuscrits de récits de voyages en Orient, en particulier Marco Polo, Oderic de Pordenone et Jean de Mandeville. Il est probable que ces livres, ainsi que d’autres textes plus récents, furent une source d’inspiration pour les illustrations de la partie asiatique de l’atlas catalan, en plus des références habituelles de la cartographie médiévale : Pline, Solin, Isidore de Séville, Honorius Augustodunensis et le Roman d’Alexandre. L’histoire de l’atlas catalan après son arrivée dans les collections royales de France est assez bien documentée. Outre sa mention dans le récolement de Jean Blanchet, il est aussi cité de manière régulière dans les inventaires royaux de 1380, 1411 et 1413 et 1424 :1380 : "Une quarte en tabliaux faiz par maniere et unes tables, ystoriée, figuree et escripte et fermant a IIII fermoirs" (Rouleau n°397 de la collection Baluze, n°200, cité par E. Pognon, p. 7) 1411 : "Item une quarte de mer en tableaux faite par manière de unes tables painte et historiae figuree et escripte et fermant a quat fermouers de cuivre laquele quarte contient six grans fueillez qui sont de bois, sur lesquelz fueillez est cole le parchemin, ouquel sont faictes lesdites, figures couvert de cuir blanc, a deux rondeaux ouvrez" (BnF, Mss fr. 2700, f. 63, n°132) ; cf.l’inventaire du 18 octobre 1413 (ms fr. 9430, n°129. Copie exacte de l’inventaire de 1411) 1424, n°112 . L’atlas a-t-il séjourné dans la librairie du duc de Berry au début du XVe siècle ? On y trouve bien une « mappamonde, en uns tableaux de bois longués, fermans en manière d’un livre », mais elle appartient au duc déjà en 1413 et 1416, et de plus, son prix est évalué à 5 livres tournois seulement, ce qui paraît peu comparé aux prix payés par les rois d’Aragon pour des mappemondes similaires . Contrairement à ce qu’affirme E. Pognon, on ne peut en revanche attester sa présence dans la Librairie de Blois. Le n° 335 de l’inventaire de 1518 et le n° 1763 de celui de 1544 correspondent plus vraisemblablement au petit atlas de cartes marines de Louis XII (ms latin 4850), comportant sept feuillets de parchemin, et non six . La reliure, initialement de cuir blanc, de l’atlas de Charles V, a été à cette époque remplacée par une reliure de l’atelier de Simon Vostre. Le manuscrit n’est pas mentionné dans l’inventaire de Nicolas Rigault de 1622, mais il réapparaît clairement dans celui de Nicolas Clément, conservateur de la bibliothèque royale sous le règne de Louis XIV, au n° 6816 : « Anciennes cartes cosmographiques avec l’explication en catalan ». Enfin on le trouve dans l’inventaire des manuscrits espagnols de 1892 par Morel-Fatio (n°119) : "Atlas catalan exécuté vers 1375. Ce manuscrit se compose de douze feuilles de vélin fixées sur sept tables en bois". Le manuscrit porte au verso du plat supérieur la cote supplément français 1191, alors qu'il correspond au numéro 6816 du catalogue Regius rédigé en 1682 par Nicolas Clément , numéro qui n'apparaît pas sur le document. Cette inscription erronée dans le supplément français (BnF, ms. naf 5498) date vraisemblablement de la Monarchie de Juillet (la notice précise que le ms. est placé dans une armoire vitrée, servant sans doute de réserve, où se trouvent à cette époque d'autres documents importants). Elle a ensuite été corrigée dans l'inventaire du supplément français et la cote a été attribuée à un autre manuscrit. Il s'agit d'un Guillaume de Tyr en français acquis après 1682, qui avait été ajouté au XVIIIe siècle (?) dans le catalogue Regius sous le numéro 8316A et qui porte aujourd'hui la cote français 2754.
Provenance : bnf.fr
Maryam Rajavi:
www.ncr-iran.org/fr/content/view/4795/1/
Il y a cinq jours, le mouvement de la résistance pour la liberté a écrit une page glorieuse dans l’histoire : l’adoption à l’unanimité et par consensus du décret retirant les Moudjahidine du peuple de la liste du terrorisme par les deux chambres du parlement britannique. Réveil des consciences, révolution étonnante du droit dans le monde qui tourne la page noire du passé. C’est ainsi que les remparts de la tyrannie religieuse se sont effondrés et qu’un véritable séisme a secoué le régime des mollahs.Les débats à la Chambre des Communes et la Chambre des Lords lors de l’adoption de ce décret, n’ont pas de précédent dans les événements concernant l’Iran. Le peuple iranien a vu de ses propres yeux comment au parlement d’une des cinq grandes puissances mondiales, on a défendu avec ardeur la Résistance au fascisme religieux.Un grand nombre de parlementaires, motivés par un sens des responsabilités admirable, imprégnés d’une noble humanité, de l’amour de la liberté et de la justice ont parlé de la nécessité de mettre fin à la politique catastrophique de complaisance et aux souffrances du peuple opprimé d’Iran.
Accuser injustement l’OMPI de terrorisme, nous a apporté une multitude de difficultés à nous et à notre peuple, ainsi qu’au peuple irakien et à ceux du Moyen-Orient. Depuis les grues pour pendre dans les rues en Iran jusqu’au terrorisme effréné, aux bains de sang au Liban, en Palestine et en Afghanistan.
Malgré tout, nous avons fait de cette injustice contre la résistance un sujet de lutte internationale en défense du droit du peuple iranien à la liberté et la démocratie.Dans une bataille de sept ans, nous avons montré aux peuples occidentaux, que ces gouvernements, contrairement à ce qu’ils prétendent, apportent la plus grande aide au développement du premier parrain du terrorisme d’Etat dans le monde. Durant des années, c’est justement de cette manière qu’ils ont barré la route au mouvement de la Résistance iranienne. Mais nous avons prouvé que cette résistance est légitime, juste et soutenue par le peuple iranien. Le tribunal britannique, d’après les parlementaires anglais, a souligné que les activités militaires de l’OMPI contre le régime iranien étaient le seul moyen de s’opposer à la dictature et à la répression en place. Le gouvernement prétendait qu’il avait en main des documents confidentiels contre la résistance. Mais nous, dans cette campagne, nous avons mis à mal les documents secrets des officines obscures et finalement, la justice britannique a déclaré que les documents secrets l’avaient davantage convaincue de l’innocence de l’OMPI. Nous avons déchiré le rideau épais du mensonge, de la tromperie et de la diabolisation. Aujourd’hui, nous sommes fiers que l’expérience de la résistance et ce qu’a enduré notre peuple aient permis à la communauté internationale de prendre conscience et d’y voir clair.Ceux qui pensent en occident que l’intégrisme islamiste ne menace que les peuples du Moyen-Orient et des pays musulmans, n’ont qu’à regarder le processus de cette inscription et la fabrication des dossiers pour voir comment les mollahs au pouvoir en Iran, armés du terrorisme, ont pris en otage le droit, la justice et la démocratie dans les plus grands pays européens. Et ceux qui s’inclinent devant une dictature sanguinaire intégriste, quelle compétence ont-ils pour défendre la justice et la loi ?C’est pourquoi nous disons que le retrait de l’OMPI de la liste, n’ouvre pas uniquement la voie à un changement démocratique en Iran. En plus de cela, il éloigne les gouvernements occidentaux de la trahison à la démocratie, à la justice et aux droits de l’homme. La suppression de cette étiquette peut mettre un point final à la stupidité chronique dont souffre la politique occidentale. Oui, après le décret du parlement britannique, on voit s’ouvrir de nouvelles perspectives.A présent il faut agir pour ramener l’Iran dans la communauté des nations. Le premier pas sera de faire passer l’Iran du stade de banque centrale du terrorisme à celui de banque centrale de la démocratie et de la paix dans cette région du monde et ce ne sera possible qu’avec un changement de régime. Désormais, un Iran non nucléaire est à portée de la main, mais en rejetant le fascisme religieux, c’est-à-dire le régime du guide suprême. A présent, un Iran désireux de paix, aspirant à la coexistence pacifique avec ses voisins qui remplacera l’ingérence et le terrorisme est possible mais en luttant pour nous débarrasser de la tyrannie religieuse. Oui, ce temps est venu.
Clore le dossier du 17 juin 2003 ;
Ces dernières semaines, le régime des mollahs a essayé à coups de chantage et de tromperie de pousser la France à soutenir le maintien de l’OMPI sur la liste noire. Le prétexte derrière cette tentative illégale, c’est l’affaire du 17 juin 2003. Tout le monde se souvient de cette affaire, de la vaste rafle dans les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne en 2003 qui était le fruit d’un accord direct entre le gouvernement Chirac-Villepin et le régime des mollahs. Le dossier qui a été ouvert à la suite, est un dossier vide et sans fondement qui à cause de l’absence de documents probants, a été constitué sur la base de la liste noire de l’Union européenne. Une liste qui d’un point de vue juridique, est aujourd’hui caduque et s’en servir comme justification est illégal.Nous disons que si, comme vous le prétendez, ce dossier n’est pas vide et infondé, eh bien, après cinq années d’esquive, il est temps de le régler. Et si comme votre attitude en témoigne, ce dossier est sans valeur, alors pourquoi en faire un prétexte pour maintenir l’étiquette du terrorisme ? C’est pourquoi je préviens que toute tentative pour soutenir le maintien de l’OMPI dans la liste est un énorme scandale qui éclaboussera la politique française qui va à l’encontre de son engagement international dans la lutte contre le terrorisme et l’intégrisme. D’autant plus que dans deux jours, la France prendra la présidence tournante de l’Union européenne.Je préviens qu’en vous pliant aux demandes du régime, vous commettrez la plus grande trahison des lois de la République française et des lois de l’Union européenne. De plus, vous rendrez les ayatollahs de Téhéran, ces ennemis de l’islam, encore plus arrogants. J’appelle ici le Conseil des ministres de l’UE à respecter le décret du Parlement britannique et à retirer l’OMPI de la liste noire. Le gouvernement qui est à l’origine de l’inscription de l’OMPI, s’est à présent écarté sur ordre de la justice et du parlement de son propre pays. Le Conseil des ministres n’a plus de prétexte pour maintenir l’OMPI sur sa liste. Mettez fin à cette inscription. La force de la justice obligera votre conscience à renoncer à cette inscription injuste. La force de la justice obligera votre conscience à vous résigner au droit du peuple iranien à la liberté et à renoncer à alimenter la machine de terreur des mollahs.
La liste noire américaine;j
Tout le monde sait que depuis le premier jour, qu’aux Etats-Unis, l’inscription de l’OMPI dans la liste noire du Département d’Etat visait à graisser la patte au mollah Khatami et aux charlatans intégristes. A cette époque, un haut responsable du gouvernement américain a déclaré : « cette inscription était un geste de bonne volonté à l’égard du nouveau président de la république iranienne Mohammad Khatami. » Ils pensaient qu’en donnant des gages et en montrant leur bonne volonté aux responsables du massacre des prisonniers politiques, ils pourraient modérer la dictature religieuse. Ils faisaient croire qu’une vipère pouvait accoucher d’une colombe. Mais c’est Ahmadinejad qui est venu au monde à sa place. Est-ce que la bonne volonté vis-à-vis des mollahs et du fascisme religieux ne signifie pas le plus haut degré de mauvaise volonté vis-à-vis du peuple iranien, des peuples du Moyen-Orient et des forces démocrates dans cette région du monde ? Au fait, pourquoi après toutes ces expériences, faut-il poursuivre la tradition de donner des gages aux mollahs ? Alors que les gardiens de la révolution et la force Qods du régime des mollahs sont sur la liste du terrorisme, pourquoi devez-vous continuer à exaucer les demandes des mollahs pour maintenir l’OMPI sur la liste noire ? Pourquoi les restrictions insupportables imposées aux « personnes protégées » de la Cité d’Achraf à la demande de ces mollahs et de leurs agents en Irak, doivent-elles durer ?
Ce mois-ci, 3 millions de chi’ites irakiens ont demandé l’expulsion d’Irak du régime iranien et de ses agents ainsi que la levée des restrictions de l’OMPI.La majorité du congrès américain par le passé, a soutenu à cinq reprises l’OMPI et le CNRI et a déclaré que cette solution était la seule manière de faire face à l’intégrisme.Une enquête de seize mois par neuf organes officiels américains sur chacun des Moudjahidine a montré qu’il n’existe aucun fondement pour accuser de terrorisme ne serait-ce qu’un seul membre de ce mouvement. Et si vous dites vous tenir aux côtés du peuple iranien pour la liberté, mettez fin à cette étiquette de terrorisme. Voilà, c’est la Résistance du peuple iranien avec ses 120.000 martyrs tombés pour la liberté. Par conséquent, ne privez pas le monde du levier le plus efficace pour affronter le fascisme religieux et le terrorisme.Thomas Jefferson, le troisième président des Etats-Unis et auteur de la déclaration d’indépendance américaine a parfaitement décrit la situation du peuple iranien et de sa résistance, quand il disait : «Quand on interprète mal les motifs de la patience, quand l’injustice persévère parce qu’on pense qu’elle sera supportée, alors la résistance devient moralité. » Et aussi, une citation tirée de la déclaration d’indépendance américaine : « chaque fois qu'une forme de pouvoir va à l'encontre de ces objectifs humains, les peuples ont le droit de changer ou d'abolir leur gouvernement et d'instituer un nouveau régime. » Or aujourd’hui, nombreux sont les chercheurs, les parlementaires et les personnalités aux Etats-Unis qui reconnaissent que la politique de rapprochement avec le régime des mollahs a porté énormément de tort à la sécurité nationale des Etats-Unis.Certes, nous l’avons toujours dit : allez-y, négociez autant que vous le voudrez avec ce régime
Mais aujourd’hui, beaucoup aux Etats-Unis et en Europe ont compris que se fixer sur le dialogue avec ce régime est une perte de temps, comme si on faisait cuire des pierres. Je dois vous rappeler que la résistance iranienne n’a jamais demandé aux Etats-Unis ni à aucun autre pays d’envoyer sa jeunesse à la guerre contre les mollahs. Nous leur disons juste de retirer l’obstacle de la marque du terrorisme et d’enlever les chaines de la liste terroriste des mains et des pieds de la Résistance du peuple iranien pour la liberté. Nous vous disons : après avoir parcouru un long chemin rempli d’erreurs à la recherche de modération, de réforme et de transformation de la dictature religieuse, il est temps de vous mettre dans le sens de l’histoire. Placez-vous du côté qui apporte la liberté au peuple iranien. Regardez l’expérience du gouvernement britannique : si la résistance et le sacrifice pour la liberté contre le fascisme religieux est un juste droit et si c’est le chemin par où passe l’histoire, il faut en tirer deux grandes leçons :La première leçon : l’étiquette terroriste collée à la juste résistance luttant contre la dictature et le fascisme religieux pour qui le suffrage universel n’a aucune valeur et qui est hostile aux élections libres, n’est source d’aucune fierté et ne fait que couvrir d’opprobre.La seconde leçon : qu’on le veuille ou non, les forces de la justice et de la conscience avec leur porte-parole, remporteront la victoire. Oui la liberté est à portée de la main et nous atteindrons notre destination glorieuse, la liberté.
Le soutien de 3 millions d’Irakiens
Au milieu des crimes et des événements terribles qui touchent de plein fouet chaque jour un Irak meurtri, il y a deux semaines, nous avons assisté à l’épanouissement d’un mouvement spectaculaire politique, social et culturel contre le régime des mollahs dans ce pays, qui s’est manifesté dans la déclaration de trois millions de chi’ites courageux. Trois millions de chi’ites irakiens qui souffrent demandent la fin de l’ingérence et des crimes du régime des mollahs ainsi que son expulsion d’Irak. Ils demandent aussi la fin de l’injustice et la levée des restrictions imposées aux Moudjahidine du peuple d’Iran qui sont eux aussi des chi’ites. Ils demandent que cessent certains actes, comme l’assassinat des ouvriers de la Cité d’Achraf par des bombes posées dans leurs autobus. Ils demandent la fin du dynamitage de la station de pompage d’eau d’Achraf qui approvisionne aussi en eau 20.000 villageois des environs dans une chaleur infernale de 60 à 70 degrés. Ils demandent que cessent les enlèvements des Moudjahidine, comme deux de leurs membres qui avaient été enlevés à Bagdad. Ils demandent que cessent les attaques aux missiles contre Achraf, comme celle du 26 mai. Les mollahs au pouvoir prétendaient à coups de mensonges que les Moudjahidine avaient massacré les chi’ites irakiens.
Voilà que 3 millions de chi’ites soulignent dans leur déclaration : « L’OMPI se tient aux côtés du peuple irakien comme un contrepoids face au régime iranien et un barrage solide contre l’ingérence de ce régime. »
Le régime des mollahs a tremblé à Téhéran. Son socle d’infiltration, d’ingérence et de crime en Irak chancelle à l’extrême. On ne pouvait pas mieux repousser les mollahs qui font commerce des imams fondateurs du chi’isme. Avec sa politique de divisions et d’hostilités, le régime a reçu un coup stratégique majeur de la part des chi’ites. Manifestement, le Guide suprême des mollahs a vu tout son capital fondre en Irak. D’autant plus que les inspirateurs de cette déclaration historique ont préféré la rendre publique à la Cité d’Achraf.
Les agents salariés de la Force Qods en Irak qui répètent les paroles des mollahs de Téhéran ont criminalisé des millions d’Irakiens pour leur soutien à l’OMPI. Les mollahs étaient si furieux qu’ils n’ont pas caché leur intention d’exporter leurs châtiments inhumains en Irak. Ecoutez ce qu’ils ont annoncé : « Toute personne ou tout parti, organisation ou institution, irakien ou non, qui coopère en Irak avec l’organisation terroriste des Moudjahidine du peuple, tombe sous le coup de la lutte contre le terrorisme et sera livré à la justice. »
Ainsi, trois millions de chi’ites irakiens qui ont signé cette déclaration seraient tous des criminels. 135 partis, groupes et associations qui ont proposé cette déclaration seraient criminels. Toute institution qui fournit aux Moudjahidine d’Achraf des médicaments, de la nourriture ou des vêtements, serait coupable d’un délit. De plus, les nobles représentants et les porte-parole libres du peuple irakien qui sont présents parmi nous seraient coupables. De même pour les hommes courageux et héroïques qui au parlement irakien ont dit être fiers, quel qu’en soit le prix, de se tenir aux côtés des opprimés et même Paulo Casaca qui au moment où la déclaration a été rendue publique, était sur place, sont eux aussi coupables et devraient être livrés à la justice. Il faut aussi ajouter Lord Slynn et de nombreux avocats et personnalités européennes et américaines, ainsi que les parlementaires qui se sont rendus à Achraf. Ils sont coupables. Oui, même Struan Stevenson, vice président du groupe PPE DE au Parlement européen, ou M. Vidal Quadras, le vice-président du Parlement européen, qui a envoyé de nombreux messages vidéo à Achraf, ils sont également coupables. Lord Corbett qui commence ses messages en saluant Achraf est donc lui aussi coupable. Tout comme nos voisins d’Auvers-sur-Oise qui se sont rendus à Achraf. Et nos compatriotes que j’ai vu scander : « nous sommes tous d’Achraf ». Alors nous sommes tous d’une certaine façon coupables. Car nous sommes tous des d’Achraf et nous en sommes fiers !
Oui c’est cela le fascisme religieux. Il condamne tout le monde, sauf lui-même. Il doit être livré à sa propre justice pour qu’elle lui troue la tête avec une perceuse et que son corps mutilé de manière à le rendre méconnaissable, soit jeté dans une fosse commune.
Et ceci se passe alors que le Comité international des juristes pour la défense d’Achraf (CIJDA) a adressé des lettres officielles aux autorités américaines et irakiennes pour annoncer à plusieurs reprises que l’OMPI et les résidents de la Cité d’Achraf accueillent favorablement leur comparution devant tout tribunal international en Europe ou en Amérique du nord afin que les accusations portées par le régime et ses agents à leur encontre en Irak, fassent l’objet d’une enquête. Le CIJDA a demandé avec insistance qu’une commission d’enquête internationale, un organisme crédible lié à l’ONU, soit l’organe compétent pour examiner de manière impartiale toute accusation contre l’OMPI. Le CIJDA acceptera son jugement pour barrer la route à la désinformation et aux campagnes de diabolisation du régime des mollahs.
Je reviens aux trois millions de chi’ites irakiens et à leur déclaration. Les réactions hystériques du régime iranien et de ses agents en Irak montrent avant toute chose, l’importance de cet événement.
Oui, c’est un tournant dans la lutte du peuple irakien pour bouter hors de son pays le fascisme religieux.
C’est un tournant dans l’émergence du soutien des Irakiens à l’OMPI comme un rempart solide face au fascisme religieux sous couvert de l’islam. Et c’est un tournant pour laver la tache noire du khomeynisme du front des chi’ites et de l’islam authentique. La dictature religieuse, qui est dans une impasse en Iran, voulait en dominant l’Irak trouver une voie pour sa survie. Mais aujourd’hui on voit que le mur de la politique d’ingérence et de terrorisme en Irak s’effondre tout entier sur le régime. On voit que le front des mollahs qui se brise en Irak avec son lot de défections, entraîne dans sa chute le siège de la dictature religieuse à Téhéran.
La Cité d’Achraf ;
Pendant que la justice britannique annulait l’étiquette de terroriste de l’OMPI, la Cité d’Achraf a été la cible d’une attaque au missile des mollahs. A présent que les chi’ites irakiens se sont levés contre ce régime, Achraf est à nouveau la cible de sa vengeance.
La voix de la Cité d’Achraf retentit dans le cœur des Iraniens comme le cri de la liberté et résonne aux oreilles des mollahs comme le tocsin de leur renversement inéluctable. Car Achraf est un sommet de la résistance dont les versants et la base s’étendent dans tout l’Iran. C’est Achraf qui bat au cœur des protestations incessantes de la jeunesse iranienne et des émeutes ouvrières et des grèves étudiantes.
Rendons hommage aux héros de la Cité d’Achraf et comme le dit Massoud Radjavi « heureux les résidents de la ville la plus limpide au monde, symbole d’une belle patience et d’une victoire inéluctable. »
Le dossier nucléaire
Aujourd’hui, le peuple iranien et les peuples de tous les pays victimes du terrorisme et de l’intégrisme souffrent de la politique des pays occidentaux qui encourage le fascisme religieux. Leur politique, pour reprendre les termes de la justice britannique, est perverse et revient à une trahison parce qu’elle porte tort à la paix et à la sécurité dans le monde.Regardons le dossier nucléaire. La Résistance iranienne a révélé en 2002 les sites atomiques du régime. Ces six dernières années, la Résistance a procédé à au moins 80 révélations de divers éléments relatifs à la fabrication de la bombe atomique par le régime. Elle a été le principal facteur de la prise de conscience du monde sur le danger nucléaire du fascisme religieux. Mais les gouvernements occidentaux ont seulement fait perdre du temps au monde, et fait gagner du temps aux mollahs.Oui, quatre années de négociations et deux années de politique de mesures incitatives, soit en tout, six années de reculs successifs ; Quand les mollahs ont brisé le silence sur leurs installations nucléaires et entamé l’enrichissement de l’uranium, les gouvernements occidentaux ont reculé en adoptant la politique des paquets de mesures incitatives.
- Quand le régime a refusé la suspension permanente de l’enrichissement, le groupe des 5+1 a reculé en proposant de limiter la suspension à la période des négociations.
- Quand les mollahs ont refusé, les gouvernements occidentaux ont accepté que les mollahs ne suspendent qu’en apparence.
- Ensuite, les 5+1ont encore reculé sur l’enrichissement en demandant qu’ils n’ajoutent pas de centrifugeuses. C’est ce que M. Solana a demandé il y a deux semaines à Téhéran.
- A un moment, ils ont souligné qu’ils n’étaient pas prêts à donner de garantie sur la sécurité au régime iranien, mais après ils ont même reculé là-dessus.
L’ironie c’est que, si comme le disait Ahmadinejad son engin nucléaire n’a ni boite de vitesses ni frein, l’engin de ces messieurs, lui, n’est équipé que d’une marche arrière.
Même pour les résolutions que le Conseil de sécurité adopte, le régime dispose d’un délai de deux à trois mois.
- Tout au long de ces années, les pays occidentaux ont accepté toutes les demandes des mollahs pour réprimer l’OMPI. Selon les diplomates impliqués dans ce dossier, c’était une priorité constante du régime.
- Et finalement, après avoir parcouru un long chemin de négociations et d’encouragement, ils ont tellement permis aux mollahs d’abuser de la tromperie et d’agir dans la clandestinité, que tout à coup aux Etats-Unis, ils ont découvert que les mollahs avaient arrêté leurs activités sur la bombe atomique il y a cinq ans. En fait, s’agissait-il d’un rapport d’enquête ou d’un tour de passe-passe et d’une arnaque ?
Ces mesures incitatives et ces concessions ont rendu les mollahs tellement arrogants, qu’il y a trois jours, le général des pasdaran Laridjani, le président du parlement des mollahs, a clairement menacé que son régime allait se doter de la bombe atomique. Il a dit que si l’occident ne s’entendait pas avec le régime des mollahs, il pourrait se retrouver devant le fait accompli. El Baradei, au début du mois, avait rapporté le message des dirigeants de l’Iran comme quoi s’ils ne recevaient pas suffisamment de mesures incitatives, ils pourraient dans un proche avenir fabriquer une bombe atomique.
A propos, est-ce que plus vous graissez la patte des mollahs, plus leur appétit pour la bombe atomique grandit ?
Non, ne croyez pas que les offres de mesures incitatives soient quelque chose de nouveau !
La stratégie des mesures incitatives a été également choisie pour l’Irak. D’abord avec le britannique Jack Straw comme intermédiaire, les bases de l’opposition iranienne en Irak ont été bombardées. Puis, les frontières ont été laissées sans surveillance et sans défense devant ce régime. Ensuite, les mollahs ont massacré hommes, femmes et enfants avec leurs bombes et détruit le pays. Ils n’ont même pas épargné les mosquées ni les mausolées sacrés. Mais les autorités n’ont pas voulu reconnaître cette simple vérité que tous ces attentats et tous ces massacres se sont faits sur ordre des dirigeants de l’Iran et de son guide suprême. Quant au Liban, à la Palestine et à l’Afghanistan, il y a partout cette politique d’encouragement et de complaisance qui ouvre la voie à l’infiltration et l’ingérence des mollahs. Les mollahs font la promotion de cette cruauté pour dissimuler la faiblesse de leur régime face au peuple iranien. Avec arrogance, ils disent avoir islamisé le Moyen-Orient. Mais qui ne sait que le cavalier seul de Khamenei et d’Ahmadinejad, sur le train de la complaisance a été rendu possible par la faiblesse et l’infamie. Oui, le monstre de l’intégrisme, grâce aux apologistes de la complaisance, s’est étendu d’un point à l’autre de la Terre.
Comme il est étonnant que certains n’aient pas encore compris que le fascisme religieux fuit tout changement, parce que cela l’entraînerait immédiatement vers son renversement. Aujourd’hui ces derniers donnent moins de prix à leur opinion mais imposent au monde une guerre et une catastrophe.
A ceux qui ont accepté le marchandage et la complaisance avec ce régime, ou qui ont peur et s’inquiètent de le voir changer, nous disons ceci : Vous avez fait quatre erreurs de calcul fondamentales.
La première c’est que vous avez cru aux illusions propagées par les mollahs. Ils mettent en avant leur terrorisme et leur sauvagerie comme un signe de la puissance de leur régime décrépit et vous avez peur de lui.
Votre deuxième grossière erreur, c’est que vous ne savez pas à quel point le peuple iranien hait ce régime, ou bien vous feignez de ne pas le savoir. Les lobbies du régime propagent l’idée que face à la fermeté de la communauté internationale, comme un boycott, la population soutiendrait les mollahs et vous, vous répétez cette contre-vérité. Ne savez-vous donc pas que le peuple iranien vit un enfer aux mains de ces pilleurs, de ces bourreaux qui manient le fouet et les grues de pendaison ?
Votre troisième grande erreur, c’est de ne pas voir la situation explosive de la société en Iran. Le régime et ses partisans veulent occulter le désir ardent des Iraniens pour un changement démocratique. Ils veulent utiliser le mouvement international pour la paix au service de la complaisance et de la paix avec le fascisme religieux.
Votre quatrième erreur, c’est de n’avoir pas pris en compte la véritable solution de la crise iranienne.
Avec leur campagne de diabolisation contre la résistance, les mollahs essaient de faire croire l’inverse sur sa crédibilité, sa légitimité et ses racines profondes dans la société, comme s’il n’existait pas de force capable de les renverser.Certes, la crise iranienne est un problème de taille. Mais il y a une main qui délie les nœuds et c’est la Résistance iranienne. C’est une résistance qui allume le moteur des mouvements sociaux et des grandes révoltes en Iran. C’est une résistance qui, en s’appuyant sur ces Moudjahidine du peuple, est considérée comme l’antithèse du fascisme sous le couvert de l’islam et du chi’isme, qui ces trente dernières années a anéanti les bases soi-disant islamiques de ce régime aux yeux du peuple iranien et qui a dénoncé sa démagogie. C’est une résistance qui porte l’étendard de la troisième voie et ce sont le combat et le dévouement de ses membres et sympathisants qui feront triompher la Troisième Voie.Une résistance dirigée par Massoud Radjavi qui a cristallisé l’idéal de la liberté du peuple iranien dans un mouvement puissant aux racines profondes et qui l’a renforcé au fil des tempêtes et des épreuves. De sorte qu’il a pu faire jaillir du cœur du fléau et des malheurs successifs de grands acquis, et qu’il a pu dans les circonstances les plus complexes des trente dernières années, faire avancer une ligne fondée sur des principes. Avec une patience remplie de souffrances, au prix du plus grand tribut, il a fait apparaître l’horizon de la victoire. Oui, il est vrai que dans le ciel du désespoir, il a fait briller l’étoile de l’espérance.
Permettez-moi ici de m’adresser à nos amis étrangers et particulièrement à nos chers amis français qui se trouvent à nos côtés dans le vaste front de la lutte contre l’intégrisme.
La situation en Iran ;
Cela fait trois ans que le fascisme religieux, avec l’arrivée d’Ahmadinejad a accentué de manière sans précédent la répression, les pendaisons et les amputations. La vie et l’état d’esprit de nos compatriotes sont rythmés nuit et jour par les rafles, les exécutions et les coups de fouet.
Cependant, il y a quatre jours, le mollah Chahroudi, chef du judiciaire du régime, qui se présentait lui-même auparavant comme un Irakien et président du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, a cruellement appelé à davantage de peines de fouet, en déclarant avec cynisme à la télévision d’Etat : « nous pouvons utiliser le fouet en de nombreuses occasions, malheureusement nos juges se laissent influencer par une certaine propagande formaliste et superficielle dans le monde contre ce châtiment. Il y en a beaucoup qui n’apprécient pas la méthode du fouet, mais je pense qu’un des meilleurs châtiments, un des châtiments les plus juridiques, les plus juste c’est le fouet… Il est dissuasif… une des options sur laquelle nous insistons dans le code pénal islamique, c’est le fouet et même de transformer les peines de prisons en équivalent de coups de fouet. »
Malgré tout, jamais la société iranienne n’a autant protesté. Ces trois dernières années, en moyenne, chaque année, il y a eu 4700 mouvements de protestation. Je rends hommage à tous ces soulèvements glorieux et à tous leurs martyrs, leurs prisonniers dans tout l’Iran.
Ces trois dernières années, le nombre de manifestants tués dans les rues et le nombre d’opposants politiques qui ont été pendus se montent à au mois 200. Les mollahs voient dans chaque adolescent et chaque jeune révolté un combattant dans la bataille pour renverser leur régime. L’an dernier, environ 300 personnes ont été victimes d’assassinats arbitraires commis par les agents de sécurité dans la rue.
Le nombre de ceux qui ont été emprisonnés pour cause de « troubles à l’ordre public », se monte, selon les autorités du régime, « entre 10 et 15.000 personnes ». Et le nombre de prisons clandestines se monte à plus d’une centaine. Oui, des milliers de prison, des milliers de salles de torture et des milliers de centres d’exécution sont le prix pour préserver leur pouvoir. La semaine dernière le mollah Dori Najaf Abadi, procureur général du régime a annoncé : « le pays est exposé au danger des tempêtes internationales. » Il a évoqué les « longues frontières de l’est et de l’ouest du pays » et a déclaré que « les responsables du pays doivent adopter des mesures afin de prévenir les incidents et les sources de préoccupations sociales » car « les ennemis de la république islamique ne veulent pas que l’Iran islamique connaisse la sécurité ». Mais nous disons aux tyrans au pouvoir : Attendez ! Le décret de l’histoire et la volonté des combattants du peuple iranien traverseront chaque prison, chaque mur et chaque rempart pour fondre sur vous.
Une crise économique aigüe:
Les mollahs sont en situation de renversement et sont dépourvus de toute légitimité politique et religieuse. Et ils sont encerclés par la colère populaire. Aujourd’hui, ils ne s’appuient que sur une infime minorité. Dans la farce électorale, selon les propres chiffres du régime, le plus grand nombre de voix remportées dans les grandes villes par ceux qui sont entrés au parlement, ne s’élevait qu’à 6 ou 14 %.
Mais la véritable base du régime, ce sont les gardiens de la révolution, les miliciens du Bassidj et les services de renseignements. Ce nombre constitue à peine 3 % de la population iranienne.
Voilà la réalité de la dictature religieuse. Une minorité de 3% !
Alors nous disons aux mollahs : Mais ne prétendez-vous pas que votre régime est soutenu par le peuple ? Alors, pourquoi refusez-vous les élections libres ? Et maintenant une journée, juste une journée, posez les fouets à terre et enlevez les grues à pendaison, pour que l’on voie clairement face au soulèvement de la population excédée combien de temps vous pourrez durer. Face à la vague de la colère populaire, vos gardiens de la révolution fuiront à toute vitesse. En moins d’heure qu’il n’en a fallu aux soldats du dernier chah d’Iran pour enlever leurs uniformes et s’enfuir en courant.
Cette situation, c’est-à-dire la phase terminale du régime, se manifeste aussi dans la crise économique actuelle. Cette année, sur les 100 milliards de dollars de budget public, environ 13 milliards ont été consacrés aux affaires militaires et 4 milliards à la sécurité et au terrorisme. Dans le budget de l’année en cours, 33 milliards de dollars, sous le nom de budget divers, ont été alloués au cabinet d’Ahmadinejad. Ce qui signifie qu’annuellement, un tiers du budget public part dans des affaires secrètes. Aux dires d’un ancien député du régime, sur les revenus de ces trois dernières années, la somme de 63 milliards de dollars a été perdue et nul ne sait où elle est passée. De 2006 jusqu’à présent, 32 milliards de tomans des revenus pétroliers ne sont pas rentrés au trésor public.
Le résultat de cette situation, c’est la faillite des secteurs industriel, agricole et des services. Le ministre du pétrole d’Ahmadinejad a déclaré : La situation du pétrole iranien aujourd’hui ressemble à celle de l’armée du chah en 1978 à la veille de la révolution. Le pain depuis l’année dernière est devenu deux fois plus cher.
Le prix du riz a triplé. 120 villes et 6000 villages ont des problèmes d’eau potables. Les ouvriers se font licencier par fournées entières, les femmes opprimées se suicident et s’immolent par le feu les unes après les autres, chaque soir 6 millions de personnes s’endorment le ventre tenaillé par la faim et 60 millions d’Iraniens vivent sous le seuil de la pauvreté. Une grave crise économique qui menace aussi gravement l’existence du régime. 10 millions de chômeurs, 8 millions d’habitants des banlieues des grandes villes et des millions de jeunes révoltés, forment la force pour renverser ce régime.
Le programme du CNRI pour l’Iran de demain:
Les mollahs crient qu’ils maintiendront pour l’éternité le fascisme religieux absolu au pouvoir. Les tenants de la complaisance nous disent que la liberté est un rêve qu’il faut oublier. Les apologistes du régime disent que le peuple ne veut pas s’engager à nouveau dans un changement de régime. Ils ironisent en nous disant que le sacrifice et la quête de la liberté sont des antiquités qui appartiennent l’histoire et disent que ces fleurs dispersées par le vent se sont sacrifiées pour rien. Mais nous disons qu’il existe une ferveur et une force au cœur de la société et de l’histoire de l’Iran et qu’il existe une soif ardente de liberté parmi les opprimés que la conception basée sur l’humiliation et la reddition ne comprend absolument pas. C’est ce flot d’énergie retenu et d’espoirs enchaînés, et cet amour infini de la liberté qui arrachera sur son passage toutes les chaînes comme un torrent.
Nous sommes convaincus de l’émergence d’une force que rien au monde ne pourra retenir.
Oui, C’est un soleil qui se lève, le ciel s’illumine lentement, et le soleil de la liberté pointe à l’horizon
Le jour viendra où chaque Iranien bénéficiera du droit à la vie, du droit à la liberté et du droit à la sécurité et où tous seront égaux face à la justice.
Le jour viendra où l’aube joyeuse de la liberté illuminera la vie du peuple iranien. La liberté d’expression, la liberté de pensée, la liberté de culte, la liberté de la presse, la liberté de vêtements.
Le jour viendra où la vie dans l’enfer du fascisme religieux deviendra la vie dans une société démocratique. Pour que chaque personne ait le droit de participer aux décisions concernant les affaires politiques les plus importantes de sa propre société et le droit de changer de régime.
Le jour viendra où à la place de ce désert brûlant, on verra éclore cent fleurs dans chaque coin d’Iran ; avec la liberté de chaque opinion, chaque parti, chaque assemblée et chaque formation et syndicat.
Le jour viendra où les gouffres sombres de l’obscurantisme se transformeront en vastes plaines verdoyantes de modération et de tolérance, où aucune religion n’aura de droit ni de privilège spéciaux et où personne pour sa croyance ou sa non croyance en une religion ne sera privé de ses droits et où la religion sera séparée de l’Etat.
Le jour viendra où les ténèbres de la répression et de la discrimination contre les femmes iraniennes disparaitront et où l’égalité des femmes et des hommes conduira la société iranienne vers un autre monde, et ce jour est très proche.
Ainsi donc, « Au nom du bonheur de la nation iranienne et dans le but de contribuer à la paix mondiale » et pour réaliser l’idéal du 20 juin 1981 et de la bataille de Lumière éternelle en 1988, j’appelle à développer la lutte pour le renversement du fascisme religieux.
jeudi, 03 juillet 2008