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editorial illustration for Infam magazine about "adventure"

Saumur (Maine-et-Loire)

  

Chapelle Notre-Dame-des-Ardilliers.

  

La chapelle royale du sanctuaire marial Notre-Dame-des-Ardilliers

 

En 1454, un habitant de la commune découvre une pietà à proximité d'une source déjà reconnue comme guérisseuse. Rapidement, on voue au lieu un culte pour les nombreux miracles qu'on lui prête (On lui attribuait, entre autres, le pouvoir de guérir la teigne). Comme Lourdes bien des années plus tard, Notre-Dame-des-Ardilliers est le site marial par excellence, avec des grottes, une fontaine miraculeuse, et un cour d'eau à proximité.

 

Grâce aux offrandes des nombreux pèlerins, on construit une première chapelle qui sera consacrée en 1553, puis agrandie quelques années plus tard . Le site dédié à Marie devient l'un des principaux pèlerinages mariaux du royaume, en particulier grâce à l'intérêt que lui porte les reines Catherine de Médicis et Louise de Lorraine.

 

Lors de la gouvernance de Duplessis-Mornay (de 1589 à 1621), Saumur est sous domination des protestants. Comme ses coreligionnaires, Mornay est hostile au pèlerinage de Notre-Dame des Ardilliers. Dans les "miracles" proclamés par les catholiques, les huguenots voient une machination politique dirigée contre la religion réformée.

 

Une série de "miracles" commence en 1594, le jour de la saint Pierre: Une femme de la compagnie des bohémiens nommée Marguerite Oudon avait une fille de quatorze ans, du même prénom, qui ne parlait ni ne marchait depuis deux ans. Après la prière de sa mère, la fille se leva en disant "Jésus". On comptera plus de 130 miracles en 120 ans. L'afflux de pèlerins sera à l'origine de de l'industrie saumuroise de fabrication de chapelets, médailles et autres objets religieux. Véritable économie au XVIIe siècle, le marché des objets religieux était si florissant que les patenôtriers furent jusqu’à 1 500 dans la cité (Place et rue des Patenôtriers, derrière l'église Saint-Pierre). Les protestants feront remarquer que : "« Le tesmoignage de telles gens est fort soupçonneux, car l'on sçait que ce sont des femmes qui ordinairement vivent sans autre forme de religion et ne sont pas mesmes le plus souvent baptisez... : femmes au reste du tout infâmes, desbauchées et putains effrontées s'il y en a au monde, qui ne vivent que de larcins » ( cité par B. Maës, p. 321, note 162 ). Les catholiques parleront de "jalousie" protestante.

 

En 1614, grâce à l’appui de Marie de Médicis, la gestion du sanctuaire est confiée aux Oratoriens, prêtres vivants en communauté.. Ceux-ci s’installent aux Ardilliers en 1619, et créent un collège royal et une école de théologie pour concurrencer la célèbre académie protestante fondée par Duplessis-Mornay.

 

Le bâtiment actuel est érigé à partir de 1614. Les bâtiments des Oratoriens seront construits à l'est de la chapelle de 1628 à 1643. Richelieu fera ériger une chapelle votive et funéraire sur le nord de la chapelle, sa sœur, la Maréchale de Brézé, y est inhumée. La rotonde, en avant de la chapelle, sera érigée à partir de 1655 avec l'aide financière du surintendant des finances Abel Servien.

 

Les pèlerinages déclinent au XVIIIe siècle et l'école des Oratoriens est fermée.

 

La chapelle est fermée pendant la Révolution et la maison des Oratoriens sert de caserne.

 

La chapelle, devenue propriété de la ville, sera rendue au culte à la fin du XVIIIe siècle et restaurée au milieu du XIXe.

 

Après les destructions de la guerre, la chapelle est de nouveau restaurée à partir de 1947.

  

fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_Notre-Dame-des-Ardilliers_...

 

www.ville-saumur.fr/images/pdf/activite/ville_dart_histoi...

 

saumur-jadis.pagesperso-orange.fr/recit/ch11/r10d4pro.htm

www.youtube.com/watch?v=tJS-HZWB3wE

 

Ulf était rentré au château des monts chauves de très bonne humeur. La perspective d’obtenir plus de pouvoir et d’emprise sur le royaume des ombres et peut-être profiter des bonnes dispositions du seigneur Matthias Roméo à son égard, ne pouvait que le rendre guilleret. En fredonnant une chanson paillarde, il était arrivé dans la grande salle où ses camarades d’infortune prenaient leur premier repas de la nuit.

 

- Vampires d’Oswald, j’ai l’honneur de vous dire que le seigneur sorcier est mort...ou presque.

 

- Vraiment ? Mais comment ?

 

- Son jeune prodige l’a supplanté, ainsi que le regretté Abélard et d’autres fameux apprentis du royaume des ombres.

 

- Cela voudrait dire que le petit homme à la veste rouge était plus malin que ce que nous pensions ?

 

- Le petit homme a bien grandi, Denys.

 

- Aurait-il pris une longueur de jambes supplémentaires ? S’esclaffa le vampire qui, compte tenu de sa nature, ne comprenait pas qu’un être maléfique puisse évoluer physiquement.

 

- Moque-toi, mon frère, il est aussi grand que nous à présent, et sa figure est des plus étranges qui soit. Des yeux de différentes couleurs, une blondeur dont on ne sait trop si elle est surfaite ou naturelle. Et surtout, ô miracle, il est devenu vampire !

 

- Vampire ? Par la mardi, voilà une nouvelle des plus extraordinaires. Comment cela lui est-il venu ?

 

- Si je vous le dis, vous ne me croirez pas !

 

- Allons allons, Ulf, tu as toujours su ménager tes effets, mais là, soit tu en as trop dit, soit tu n’en as pas dit assez !

 

La malice dans les yeux et le sourire aux lèvres, Ulf vola une gorgée de sang frais dans une coupe, avant de mordre à belles dents, dans un toast garni d’une mousse de boudin à l’orange amère, mais resta coit.

Il aimait l’attente qu’il lisait dans leurs regards et leur avidité d’informations. Cela leur donnait l’air féroce et cela comblait Ulf d’aise, le rassurait presque. En effet, après des semaines où il avait vu son agressivité et celle de ses camarades devenir aussi ridicules que le jappement d’un chiot sans comprendre par quel tour de passe-passe ce changement subi leur était imposé, retrouver tout aussi brusquement la morgue et l’appétit de violence propre à la famille vampirique, le comblait d’aise.

Et comme pour couronner ses espoirs, le vainqueur d’Oswald était à présent des leurs...Ulf se délectait par avance de la joie et de la surprise de ses confrères.

 

- Le petit homme était je crois, avant sa métamorphose, un être féerique , commença-t-il; mais suffisamment duel pour conquérir une place à part dans le royaume maléfique. Oswald avait comme moi compris rapidement ses possibilités. C’est pourquoi il l’a admis comme apprenti.Aujourd’hui que le petit l’a conquise cette place de leader, il est vraiment des nôtres.

Alors il convient de l’accueillir ici au mieux. Je l’ai invité à déjeuner ici et lui ai proposé l’organisation d’un banquet pour affermir ses nouvelles responsabilités.

 

- Eh bien, toi qui te méfiais toujours d’Oswald, quelle confiance immédiate tu as dans ce gamin !

 

- Ce gamin n’en est plus un, je puis te l’assurer, Gustave ! S’il est encore plus étrange que nous le sommes, il nous ressemble, puisque son apparence est désormais celle d’un vampire. Et comme il m’a sauvé plus d’une fois la vie, je peux dire que c’est un ami.

 

- Est-il séduisant ?

 

- Comme peut l’être un vampire !

 

- Est-il cruel ?

 

- S’il a vaincu autant d’ennemis, je le pense. Seule bizarrerie : il semble encore sous la férule d’Oswald, qui paraît l’avoir vampirisé sans pourtant être cause de son état. Le comble pour un vampire, n’est-ce pas ?

Alors, je pensais que nous pourrions l’en débarrasser tout à fait et vérifier que notre ancien tourmenteur n’est plus aux commandes du royaume des ombres. Que diriez-vous de l’élixir de vérité ?

 

- Voilà qui est bien pensé. Nous l’avions fait boire à qui la dernière fois ?

 

- A l’affreux Cornacus, le gobelin. Et de lui n’était sorti que de la fiente d’oiseau...preuve s’il en était que ses maléfices n’étaient que très naturels.

 

- Tu penses donc pouvoir extirper Oswald de ton ami ?

 

- Oui...l’élixir de vérité n’a jamais été testé sur Oswald. C’est une fabrication qui lui a échappé. Il ne se méfiera donc pas. Versons le dans une coupe que notre nouveau jeune maître boira au déjeuner. Nous verrons bien s’il en sortira un ou plusieurs fantômes. Je crois notre prince vampire possédé...possible qu’Oswald tente de jouer à nouveau les monarques au travers de son protégé. Et qui sait, Abélard aussi peut-être ?

 

- Tu définirais donc le petit Matthias comme hanté ?

 

- Oui, je dirais cela. Il n’est pas lui-même actuellement. Sa vraie personnalité est comme entachée d’une noirceur qui n’est pas la sienne. Il était plus authentique et sincère quand je le connus près de son campement et qu’il m’accompagna chez la sorcière du marais...Bien sûr, il était alors un être féerique. Mais son changement d’état n’aurait pas autant changé sa personnalité.Alors je percerai ce mystère. Je le lui dois bien puisqu’il m’a sauvé la vie par deux fois !

 

- Et si ce tour d’élixir en le délivrant condamnait et menaçait notre existence?

 

- Je ne le pense pas, Théodore ! Matthias-Roméo est désespéré. Séparé de celle qu’il aime mais ne pouvant pas revenir en arrière sans perdre ses pouvoirs. Alors il restera chez nous. Je le lui ai d’ailleurs conseillé. Un vampire, même très amoureux, préférera toujours rester en vie plutôt que de risquer de mourir en retrouvant sa belle. C’est ce qui risque d’advenir si jamais il laissait aller ses inclinations du côté de la féerie.

 

- Parce qu’il est amoureux ?

 

- On ne peut l’être plus. Pour tout vous dire, il avait réussi à conquérir le coeur de Marie Smiroff ! Et d’une certaine façon, bien lui en a pris. Grâce à cet amour partagé, sa belle lui a donné l’anneau de feu qui le rend à ce jour maître du pouvoir absolu. En même temps qu’elle l’a malencontreusement transformé.

 

- Quoi ? Que dis-tu ? La fille du comte de Kalamine serait une sorcière changeant les hommes en vampires ?

 

- Mais non, voyons ! La comtesse n’a jamais fait de magie. Seulement, avant qu’Oswald ne l’enlève, elle avait absorbé un poison qui interdisait à tout homme de l’approcher et de tenter baiser ou étreinte. Une façon comme une autre de se protéger de notre maître.

Alors, quand Matthias a eu l’audace d’embrasser la jeune fille et pensant la guérir ainsi de son évanouissement, il a été changé en vampire. Et comme il venait de gagner ses grades au congrès des ombres...je vous laisse imaginer la catastrophe !

 

- Mais quelle tragédie ! Alors les deux amants seront à jamais séparés ? interrogea Victor l’air chagrin, car ce vampire se piquait de romantisme échevelé.

 

- Selon le Grand Livre Vampirique, oui. D’autant qu’une telle union serait contre-nature. Si jamais féerie et maléfices s’unissaient pour...tu vois ce que je veux dire...leur progéniture serait impure et leurs héritages pervertis. Ce serait comme signer notre déchéance à tous. Et entraîner la perte siècle après siècle de nos pouvoirs et de nos privilèges. Nous verrions s’établir une descendance vampirique dégénérée, ce qui serait nuisible à l’ensemble du royaume des ombres. Crois-tu que sorciers maléfiques et démons supporteraient une telle situation ? Avant même que nous ayons les moyens de nous organiser pour maintenir nos familles à la tête du royaume, ils fomenteraient une révolte, nous détruiraient ou pire, nous interneraient et nous réduiraient en esclavage, sans plus aucun pouvoir. Alors mieux vaut que Matthias Roméo et Marie Smiroff restent loin l’un de l’autre.

 

Victor soupira tout en reconnaissant la nécessité de la situation.

S’il en allait de leur survie, alors…

 

Cependant, Ulf, qui connaissait la légende de l’anneau, crut bon d’ajouter :

 

- Retenons toutefois, messieurs, qu’il y a toujours des exceptions, même quand nos lois interdisent de tels rapprochements...Alors, je pense que la féerie trouvera un moyen de réunir les deux tourtereaux un jour, peu importe les obstacles et la distance. Ne serait-ce que pour accomplir la prophétie. Quand et comment ? Je l’ignore. Mais cela se fera. Je l’ai senti dès que j’ai aperçu notre nouveau seigneur.

 

- Cela veut dire que quelles que soient nos précautions, nous sommes condamnés ?

 

- La Haute Magie seule pourrait nous le dire...et nous n’avons pas les moyens de pouvoir y accéder, Albéric. Seul notre nouveau maître le pourrait. A condition qu’il le veuille.

J’essaierai de le convaincre d’y avoir recours. Je vous le promets. Au moins pour préserver nos intérêts et nous ménager un avenir acceptable.

 

En attendant, la magie appartient à la magie, c’est ce que nous savons depuis notre métamorphose. Le pire et le meilleur sont toujours possibles. La prophétie annonçant l’équilibre entre bien et mal par le biais de deux amants sacrés, même retardée par nos soins, finira donc tôt ou tard par s’accomplir.

 

Que Matthias soit ou non l’élu et Marie Smiroff, celle par qui notre sort sera réglé définitivement ou non, nous savons qu’un jour viendra où notre monde maléfique tel qu’il existe, basculera via cet anneau et la magie qui en découle.

Alors, tant que ses pouvoirs puissants sont entre les mains d’un être maléfique, nous devons en profiter. Parce qu’il nous reste peu de temps pour en jouir pleinement.

Mais de la bonne façon. Sans qu’Oswald nous gâche le plaisir, pas plus qu’Abélard du reste.

 

Matthias-Roméo m’a promis monts et merveilles et je connais son sens de l’honneur et de l’amitié. Il s’agit donc de tout faire pour le débarrasser de son envoûtement. Pour qu’il puisse agir en toute liberté et impunité aussi bien contre la féerie que dans le sens de nos intérêts. Sans vraiment qu’il s’en doute, grisé qu’il sera par ses nouvelles fonctions et la puissance qu’il aura entre ses mains.

 

Je lui ai promis le manoir hanté pour lui servir de demeure princière. Nous irons donc préparer l’endroit pour l’accueillir et lui fournir quelques domestiques parmi ceux qui nous doivent quelque arrangement. Et ensuite, nous ferons la fête ici pour célébrer notre nouveau roi ! Et nous inviterons quelques drôlesses afin qu’il puisse mieux oublier sa dame de coeur. J’ai ouï dire qu’il y avait quelques dames blanches qui ne seraient pas contre s’unir à un vampire.

 

- Tu oublies Tania ! Elle ne nous pardonnera pas si nous ne l’invitons pas !

 

- Ah non ! Pas cette...cette séductrice anthropophage...par tous les enfers ! Je la déteste. D’ailleurs, elle a toujours pour projet de me prendre mon âme. Et celle de Matthias aussi. Par conséquent, je souhaite éviter d’inaugurer le règne de notre nouveau prince par un ou des meurtres, dont le mien.

 

- Si le petit homme possède l’anneau de feu, il pourra sans difficulté contrer ses manœuvres ! Sérieusement, Ulf, tu devrais inviter la voleuse d’âmes. Elle met une telle ambiance dans les fêtes...sans compter qu’en très peu de temps, elle s’est fait une réputation et siégeait récemment au Grand Conseil. Si tu as le malheur de ne pas l’inviter, crains un sortilège maléfique de plus contre nous !

 

- C’est vrai ! Si je partage ton point de vue sur elle, je sais que si quelqu’un organise des festivités sans l’inviter, il peut redouter ses châtiments. Tu te souviens de la poisse qu’avait essuyé Abélard quand il lui avait interdit d’approcher ses derniers apprentis ? Cette femme est aussi maléfique pour l’ombre que pour les êtres liés à la lumière. Et ce n’est rien de le dire. Et rassure-toi ! L’inviter ne signifie pas qu’elle sera obligatoirement sacrée reine de la soirée. Simplement qu’elle n’aura pas de raison valable de s’en prendre à l’un ou l’autre de nous. Et c’est la seule chose qui compte.

 

Ulf avait grimacé, mais finalement accepté de convier cette fâcheuse à leur fête d’intronisation.

Au moins comme principe de précaution. En espérant que son ami saurait punir l’impudente à la moindre tentative déplacée. Puis, avec quelques uns de ses plus proches compagnons d’armes maléfiques, il était allé faire le grand nettoyage de printemps dans la future demeure du prince vampire.

 

Le manoir hanté se trouvait dans la vallée en contrebas de leur domaine, en limite du monde féerique et maléfique. Il était donc agité des deux énergies, l’ombre et la lumière. Pour en forcer l’entrée, les vampires avaient invoqué des forces ténébreuses et planté en différents endroits des sorts pour maintenir la demeure ouverte à leur présence. Une façon comme une autre de se rendre quasi propriétaires des lieux sans autorisation.

Les vampires, ravis d’aussi peu de résistance, visitèrent les lieux avec délice, constatant que si le bâtiment était passablement délabré, rien ne manquait comme pièces de réception et de repos. Et qu’avec quelques travaux, un peu de goût et d’habileté, les pièces les plus ouvertes à la lumière pourraient rester sombres et s’adapter aux besoin d’un prince vampire aussi confortablement que leur château creusé dans la roche tendre des monts chauves.

Et pour ce faire, point n’était besoin d’ouvriers ni d’artisans.

Ulf et ses amis possédaient des capacités décuplées de vitesse pour accomplir certaines tâches, bien plus que tous les autres êtres maléfiques. Oswald leur avait accordé également des dons de télékinésie, ce qui était bien pratique pour nettoyer la vaste demeure hantée, la métamorphoser et la meubler avec le faste qui convenait à son futur propriétaire. En à peine une heure, le manoir était devenu le plus extravagant château de vampire qu’on puisse imaginer. Avec ses larges rideaux de velours pourpre, dissimulant les hautes fenêtres, son grand escalier de marbre blanc orné de candélabres scintillant d’or et de pierreries, les miroirs des cheminées remplacés par de gigantesques tapisseries évoquant différents moments des réjouissances seigneuriales, le manoir délabré depuis plusieurs siècles était redevenu le joyau d’antan, enrichi des maléfices propres aux énergies sombres. Et ô miracle, le futur logis princier disposait déjà d’une cave à vins fins et alcools à faire pâlir d’envie les collectionneurs de grands crus. A croire que ses anciens occupants étaient d’aussi joyeux fêtards que ses maléfiques successeurs. Et dans le lot, le capitaine vampire avait mis la main sur un breuvage rare qui, il en était sûr, flatterait le goût de ses camarades et dissimulerait on ne peut mieux l’élixir de vérité qui désenvoûterait son ami : un champagne aussi pétillant, grisant et virevoltant que le pouvoir de l’anneau de feu. Un trésor dont il remonta plusieurs caisses pour le banquet d’intronisation qui aurait lieu la nuit prochaine.

 

Mais Ulf avait oublié un détail : le manoir était toujours hanté. Et le fantôme n’était pas prêt à se laisser déloger aussi facilement par des vampires.

Réfugié au grenier, un lieu étrangement vide mais communiquant par différents conduits secrets avec toutes les cheminées de l’immense manoir, Sir Simon avait lui aussi entamé un sortilège qui lui permettrait de continuer de hanter les lieux au nez et à la barbe de ses indésirables locataires. Doué d’une extraordinaire élasticité malgré son statut de squelette, il effectua bonds et cabrioles qui devaient garantir sa domination.

 

www.youtube.com/watch?v=UG4d3x5zAjc

  

Puis, satisfait de son rituel, il avait erré en se glissant sous les tentures des tapisseries dont la plus grande, représentant les vendanges, ornait l’immense cheminée de grande salle à manger. Dissimulé aux regards des vampires derrière la silhouette du fouleur de grappes, il observait les préparatifs pour établir leur nouveau maître avec curiosité.

Oswald était donc réellement déchu ? Voilà qui était étrange pour Sir Simon. Car aucune parcelle de mélancolie sombre ne l’avait pourtant quitté. Or, si véritablement l’affreux sorcier avait été vaincu ainsi que tout son équipage, il aurait dû se changer en flammèche passionnée et retrouver l’énergie céleste dont il avait été vidé depuis la prise de pouvoir d’Osmond sur la féerie. Or, rien de la sorte ne s’était produit. L’affreux sorcier devait donc encore contrôler le royaume des ombres.

 

Il ne se trompait pas.

 

A peine Ulf avait-il quitté Jakob, que ce dernier convoquant l’ange par télépathie, sentit comme un malaise étrange l’envahir des pieds à la tête. Son annulaire gauche, toujours paré de l’anneau de feu le brûlait comme s’il avait été soudainement passé au chalumeau. Si Jakob voulait expédier rapidement son mentor féerique, il ne s’attendait pas à ce que l’anneau de feu tout autant que son épiderme protestent avec une telle vigueur, contre sa propre volonté.

En réalité, l’anneau de feu réagissait autant que son corps, contre le vampirisme qu’exerçaient Abélard et Oswald sur son porteur. Et cela, l’ange le comprit au premier coup d’oeil.

 

- Alors tu as réfléchi ? Demanda-t-il à Jakob, qui pour conjurer la douleur avait plongé sa main brûlante dans un seau à glaçons.

 

- Oui. Je crois inutile de continuer de me battre contre ce qui est.

 

- C’est à dire ?

 

- Mon état vampirique. Je suis devenu un vampire et je dois l’accepter.

 

- Tu veux dire que désormais, tu abandonnes Marie ?

 

- Non...je ne pourrai jamais faire une telle chose...mais je réglerai cette déplorable affaire à ma façon dorénavant. Je ne supporte plus d’être le soumis de quiconque. Je veux ma liberté, mon autonomie. Je refuse d’être sous tutelle.

 

- Fort bien ! Tu as choisi le mal pour le mal alors. Dois-je comprendre que désormais, tu utiliseras l’anneau de façon maléfique ?

 

- Comment pourrais-je l’utiliser de façon féerique ? Voulez-vous me le dire ?

 

- Tu peux le faire en te connectant à Marie. Vous n’êtes séparés que physiquement. Pas énergétiquement ni spirituellement ni amoureusement. Ensemble, vous pouvez utiliser la bonne magie et faire beaucoup de bien, même en évoluant dans des mondes antagonistes.

 

Le jeune homme haussa les épaules et soupira.

 

- A quoi bon, puisqu’elle m’a rejeté…

 

- Jakob...comment peux-tu dire cela ?

 

- Vous n’étiez pas là lorsque Marie a refusé d’être ma reine. Vous ne pouvez pas comprendre ma détresse!

 

- Détrompe-toi, je veillais comme toujours et je vous ai vus aussi déchirés l’un que l’autre, aussi éplorés.

 

- Vraiment ? Pourtant, vous n’avez rien fait pour adoucir notre chagrin ! Vous voulez que je vous dise le fond de ma pensée ?

 

- Oui, j’aimerais!

 

- Eh bien, je vous trouve plus pervers encore que les plus maléfiques de ce royaume des ombres. Me contraindre et contraindre Marie comme vous l’avez fait, vous et Urgande, dans ce mariage qui n’en est pas un, dans ce voyage initiatique qui nous a valu jusque là plus de larmes que de félicité, c’est d’un sadisme que même Oswald n’aurait pas eu.

 

- Pour oublier vos retrouvailles, la guidance qui vous a accompagnés et soutenus l’un comme l’autre jusqu’ici, tu es sous emprise maléfique, tu n’as pas ton bon sens.

 

- Ah oui ? Prouvez-le donc!répliqua sèchement le jeune homme, sans même lui laisser le temps de répondre. En réalité, vous n’acceptez simplement pas ma rébellion. Vous auriez aimé que le petit Jakob soit encore l’enfant que j’étais sous vos ordres et ceux d’Oswald. Mais je ne suis plus ce bambin soumis à vos exigences respectives. Je suis souverain des ombres et libre à présent de toute attache. Et comme je n’ai plus besoin de vous, pour décider quel sera mon chemin, je vous chasse comme le dernier des gueux, tonna le jeune prince en invoquant silencieusement l’anneau de feu qui réagit en lançant un éclair sur l’ange qui dut s’esquiver pour éviter l’attaque.

Vous pourrez le dire à Kalamine et à toute la féerie, d’une voix menaçante. Je les détruirai jusqu’au dernier. Et vous ne pourrez rien contre cela. Car c’est moi désormais le maître de l’anneau de feu, c’est moi qui dispose du pouvoir absolu. Et je compte bien l’utiliser comme j’en ai envie.

 

- Cela, c’est ce que croyaient Oswald, Abélard et toute sa clique. Ce que tu crois aussi à présent, parce qu’ils ont pris le contrôle sur ta personne. Mais l’anneau de feu ne réagit pas qu’à tes sollicitations, Jakob.

Même si tu me chasses, tu devras apprendre à composer avec cette réalité duelle de la bague que tu portes et des pouvoirs qui lui sont attachés. Ce que tu insuffleras à l’anneau comme maléfices pourra être réparé féeriquement par Marie. Car elle aussi dispose de son énergie et de son pouvoir, tout autant que toi. Vous êtes un couple marié ! Et désormais, les pouvoirs de l’anneau seront autant maléfiques que féeriques.

 

- Ce n’est pas possible ! Vous mentez !

 

- Tu sais bien tout au fond de toi que non, répondit l’ange d’une voix douce.

 

- Alors je détruirai les pouvoirs féeriques que Marie a, répliqua Jakob, furieux. Et si cela ne suffit pas, je la détruirai elle aussi.

 

- Non, tu ne le feras pas : parce que tu l’aimes de toute ton âme. Ce sentiment profond à nul autre pareil t’empêchera toujours de toucher à un cheveu de sa personne.

 

- Eh bien je combattrai cet amour. Je m’en donnerai les moyens pour me l’arracher du corps, du coeur et de l’âme. Je ferai un sortilège pour m’en délivrer définitivement.Et vous verrez, une fois libéré de cet attachement puéril, stérile et encombrant, toute la féerie comprendra à quel point elle a eu tort de me défier autrefois.

 

L’ange considéra le jeune homme avec tristesse.

 

- Oswald parle désormais par ta bouche. Il te rend ignorant, évitant, alors que ton âme sait pourtant que le lien conjugal, amoureux, spirituel et énergétique que tu as noué avec Marie est pur, éternel et inconditionnel. Et qu’il constitue les fondements qui peuvent t’amener à exprimer et répandre le meilleur. Si une partie de toi l’a déjà oublié, je ne vois pas l’utilité de prolonger cette conversation et mon soutien angélique.

Je te souhaite bonne chance, Jakob. Sincèrement, dans la confusion véhémente et passionnelle où tu te trouves, dans cette peur de l’abandon qui te fait rejeter tout ce qui n’est pas maléfique,je doute que tu parviennes à la sérénité et à l’autonomie que tu souhaites. La gloire, la richesse, le pouvoir, la violence et la décadence ne te rendront pas heureux, pas plus qu’ils n’ont rendu ton ancien maître satisfait. C’est une illusion. Tu ne feras qu’accentuer ta détresse et le néant en toi et autour de toi. Mais pour l’admettre, tu as besoin de l’expérimenter. Car tel est ton choix. Et si tu as besoin de solitude pour faire ce dur apprentissage, alors qu’il en soit ainsi.

 

Et sur ces paroles, l’ange disparut, laissant le jeune vampire encore plus désemparé qu’il ne l’était déjà. Jakob, aux prises avec son mal-être, ses peurs et sa contradiction intérieure, hurla, gémit, puis prit sa tête dans ses mains : il ne savait plus où il était ni qui il était. Tout s’obscurcissait en lui et autour de lui. Tout ce qu’il voyait devenait amer, ironique, désespéré et dérisoire. Sa vraie âme se débattait comme un poisson battant frénétiquement dans la main du pêcheur maléfique qu’il était lui-même devenu, tout en étant pourtant étranger à lui. Car, quand il contemplait ses mains griffues, il avait l’impression d’une peau qui recouvrait la sienne, d’un maléfice qu’il se serait lui-même infligé tout en se drapant dans le rôle de la victime.Que lui arrivait-il donc ? Etait-ce l’anneau de feu et sa puissance qui le rendaient aussi confus et désespéré ?

Ou bien était-ce, comme le lui avait dit l’ange, une possession maléfique faite à son insu, affectant son comportement comme ses pensées?

Jakob n’arrivait pas à le distinguer. Il n’avait même plus l’énergie de creuser pour trouver la vérité. Alors, pour combattre l’infâme sensation, expulser le chagrin et le néant profond dans lequel il s’était plongé en rejetant son guide céleste, il avait cherché un alcool fort dans le fatras de bouteilles du bar, bu cul sec un grand verre pour s’étourdir un peu plus. Avant de chanter seul sa douleur dans l’arène qui avait vu son triomphe.

 

www.youtube.com/watch?v=iIRyFRfmrp8

 

A bout de forces, Jakob avait sangloté longtemps, éperdument, comme jamais cela ne lui était arrivé.

Sans doute sur l’elfe fée qu’il n’était plus, autant que sur le vampire solitaire et prisonnier qu’il était devenu.

Ulf le trouva presque prostré, assis près du piano qu’il contemplait avec des yeux vides et cette vision le glaça. Elle présageait des jours sombres et une mélancolie profonde dont il ne connaissait que trop bien le gouffre et la perdition pour les avoir goûtés par le passé. Saurait-il, comme l’avait fait Jakob au marais des sorcières, tirer son ami de sa prison intérieure et le ramener parmi les siens? Ulf l’espérait. Pour revoir un vrai sourire fleurir sur son visage, le vampire était à deux doigts de voler jusqu’à Kalamine pour y chercher Marie et la lui ramener. Mais avant de se résoudre à une telle extrémité, il fallait essayer de délivrer le prince de ses tourmenteurs. Et si le jeune homme était déjà quelque peu éméché pour faciliter l’entreprise, rien ne garantissait l’exfiltration complète d’Oswald et d’Abélard. Ce serait quitte ou double. Mais une chose était sûre : il fallait agir promptement. Avant que leur nouveau roi ne soit complètement anéanti.

Lentement mais fermement, Ulf releva Jakob, le souleva pour ensuite le hisser sur son dos. Dans l’état où il se trouvait, le jeune prince ne pourrait pas voler à sa suite. Alors le capitaine vampire l’aiderait. Et tandis qu’il décollait et montait avec son précieux fardeau dans la nuit sans lune, Ulf écoutait l’âme desespérée qu’il portait cracher, enrouler puis dérouler notes et instruments comme un long manteau derrière eux. Car la magie de Jakob restait, tout possédé qu’était le jeune homme, toujours aussi musicale. Et parce que peut-être à bout de chagrin et de désespoir, ressurgissait brusquement en lui la voix de l’innocence, comme si la quintessence de ce qu’il était, de l’amour dont il était pétri et qui avait jusque là guidé ses pas, ne pouvait pas, ne voulait pas mourir.

 

www.youtube.com/watch?v=rmGq63ZYHeo

 

En entendant cette voix enfantine et ce qu’elle susurrait à son oreille, Ulf se reprit à sourire. Si par delà son abattement, son jeune ami continuait la lutte, alors rien n’était perdu.

 

- Tiens bon ! Accroche-toi, frérot ! Dit-il en resserrant son étreinte sur Jakob avant de descendre en piqué, droit sur les monts chauves.

Au loin vers l’est, l’aube formait une ligne d’or. Mais pour une fois, Ulf n’en était pas triste. Parce qu’un banquet royal les attendait. Et qu’il allait pouvoir libérer à son tour, celui qui l’avait sauvé.

(Nada más lejos que los personajes de la foto, tienen consecuencia en el texto de abajo. Mi amigo Toni, y la entrañable Paula)

  

El otro dia, el amigo Kike (Hein_Rich); me envió un artculo publicado en " XL Semanal", del escritor Arturo Pérez Reverte. No tiene ningun desperdicio; si además de fotografía, os gustan las letras ... juzgad:

   

"Cuadrilla de golfos apandadores, unos y otros. Refraneros casticistas analfabetos de la derecha. Demagogos iletrados de la izquierda. Presidente de este Gobierno.

Ex presidente del otro. Jefe de la patética oposición. Secretarios generales de partidos nacionales o de partidos autonómicos. Ministros y ex ministros -aquí matizaré ministros y ministras- de Educación y Cultura. Consejeros varios. Etcétera.

No quiero que acabe el mes sin mentaros -el tuteo es deliberado- a la madre. Y me refiero a la madre de todos cuantos habéis tenido en vuestras manos infames la enseñanza pública en los últimos veinte o treinta años. De cuantos hacéis posible que este autocomplaciente país de mierda sea un país de más mierda todavía.

 

De vosotros, torpes irresponsables, que extirpasteis de las aulas el latín, el griego, la Historia , la Literatura, la Geografía , el análisis inteligente, la capacidad de leer y por tanto de comprender el mundo, ciencias incluidas. De quienes, por incompetencia y desvergüenza, sois culpables de que España figure entre los países más incultos de Europa, nuestros jóvenes carezcan de comprensión lectora, los colegios privados se distancien cada vez más de los públicos en calidad de enseñanza, y los alumnos estén por debajo de la media en todas las materias evaluadas.

 

Pero lo peor no es eso. Lo que me hace hervir la sangre es vuestra arrogante impunidad, vuestra ausencia de autocrítica y vuestra cateta contumacia. Aquí, como de costumbre, nadie asume la culpa de nada. Hace menos de un mes, al publicarse los desoladores datos del informe Pisa 2006, a los meapilas del Pepé les faltó tiempo para echar la culpa de todo a la Logse de Maravall y Solana -que, es cierto, deberían ser ahorcados tras un juicio de Nuremberg cultural-, pasando por alto que durante dos legislaturas, o sea, ocho años de posterior gobierno, el amigo Ansar y sus secuaces se estuvieron tocando literalmente la flor en materia de Educación, destrozando la enseñanza pública en beneficio de la privada y permitiendo, a cambio de pasteleo electoral, que cada cacique de pueblo hiciera su negocio en diecisiete sistemas educativos distintos, ajenos unos a otros, con efectos devastadores en el País Vasco y Cataluña.

Y en cuanto al Pesoe que ahora nos conduce a la Arcadia feliz, ahí están las reacciones oficiales, con una consejera de Educación de la Junta de Andalucía, por ejemplo, que tras veinte años de gobierno ininterrumpido en su feudo, donde la cultura roza el subdesarrollo, tiene la desfachatez de cargarle el muerto al «retraso histórico». O una ministra de Educación, la señora Cabrera , capaz de afirmar impávida que los datos están fuera de contexto, que los alumnos españoles funcionan de maravilla, que «el sistema educativo español no sólo lo hace bien, sino que lo hace muy bien» y que éste no ha fracasado porque «es capaz de responder a los retos que tiene la sociedad», entre ellos el de que «los jóvenes tienen su propio lenguaje: el chat y el sms». Con dos cojones.

 

Pero lo mejor ha sido lo tuyo, presidente -recuérdame que te lo comente la próxima vez que vayas a hacerte una foto a la Real Academia Española-. Deslumbrante, lo juro, eso de que «lo que más determina la educación de cada generación es la educación de sus padres», aunque tampoco estuvo mal lo de «hemos tenido muchas generaciones en España con un bajo rendimiento educativo, fruto del país que tenemos»

 

Dicho de otro modo, lumbrera: que después de dos mil años de Hispania grecorromana, de Quintiliano a Miguel Delibes pasando por Cervantes, Quevedo, Galdós, Clarín o Machado, la gente buena, la culta, la preparada, la que por fin va a sacar a España del hoyo, vendrá en los próximos años, al fin, gracias a futuros padres felizmente formados por tus ministros y ministras, tus Loes, tus educaciones para la ciudadanía, tu género y génera, tus pedagogos cantamañanas, tu falta de autoridad en las aulas, tu igualitarismo escolar en la mediocridad y falta de incentivo al esfuerzo, tus universitarios apáticos y tus alumnos de cuatro suspensos y tira p'alante.

 

Pues la culpa de que ahora la cosa ande chunga, la causa de tanto disparate, descoordinación, confusión y agrafía, no la tenéis los políticos culturalmente planos. Niet. La tiene el bajo rendimiento educativo de Ortega y Gasset, Unamuno, Cajal, Menéndez Pidal, Manuel Seco, Julián Marías o Gregorio Salvador, o el de la gente que estudió bajo el franquismo: Juan Marsé, Muñoz Molina, Carmen Iglesias, José Manuel Sánchez Ron, Ignacio Bosque, Margarita Salas, Luis Mateo Díez, Álvaro Pombo, Francisco Rico y algunos otros analfabetos, padres o no, entre los que generacionalmente me incluyo.

 

Qué miedo me dais algunos, rediós. En serio.

Cuánto más peligro tiene un imbécil, que un malvado... "

    

Lì ne vedi tre o quattro voltolon,

là ne vedi cadere un altro paglio;

chi sta sopra alla tera col groppon

per far con l'ugna il suo rival men gaglio.

Già rimbomba ogni sito, ogni vallon

dallo sgnagliùglio, dallo sgnagliugliaglio.

Vi lascio immaginar se Serpellin

fé la vendetta sua: uno spicinin!

 

da: La Gattaglia

I tiranni nordafricani e i loro complici Italiani

In questi giorni su giornali e televisioni i nomi di Gheddafi, Ben Alì, Mubarak, vengono associati alle parole tiranno, criminale, despota.

E noi ci chiediamo perché solo ora i nomi dei satrapi nordafricani vengono tinti da questi epiteti da alcuni politici, pochi in verità, e da molti giornalisti e commentatori politici. Ci chiediamo perché quasi nessun politico abbia mai parlato della tragedia dei respingimenti che hanno causato, torture, stupri, morti e dolore.

I giornalisti italiani sono stati obbligati a parlare di questa tragedia umana solo dopo che, da mesi, documenti e film clandestini, come l’ormai famoso “Come un uomo sulla terra”, hanno mostrato ciò che in Italia non si voleva né sapere, né vedere. Eppure le notizie filtravano da alcuni giornali, ma per molti mesi nessuna delle televisioni di stato, e nessun giornale a grande tiratura, si sono mai preoccupati di denunciare questi crimini.

I tiranni nordafricani quindi trovavano complicità nei caudillos italiani, prima Craxi e poi Berlusconi, e in quei giornalisti che hanno trasformato una gloriosa professione in qualcosa d’infamante. Ancora ieri il Cavaliere di Arcore che, nell’agosto del 2010, aveva mandato centinaia di ragazze ad ascoltare le strampalate parole del tiranno libico, ha dichiarato che “Non vuole disturbare Gheddafi”. Sono parole che, se mal interpretate, darebbero ad intendere una certa confidenza tra i due, tesi avvalorata poi dalle tante pacche sulle spalle date dal “nostro” Presidente del Consiglio al Presidente libico durante la sua “stravagante” visita.

Anche la carissima e dolcissima figlia del defunto Craxi doveva aver una “certa confidenza” con il criminale Ben Alì, che ora è scappato come un ladro all’estero, come fece Craxi, portandosi via un tesoro. La Tunisia ha chiesto l’estradizione di Ben Alì, il complice di Craxi, che non permise mai la sua estradizione, richiesta in verità fatta con molta discrezione e noncuranza dai nostri politici tutti.

Gli Italiani sono stati per anni tenuti all’oscuro sia delle tirannie nordafricane sia del dramma che ci riguarda da vicino: il crimine dei respingimenti. Un marinaio che scortò in Libia i barconi degli emigranti disse: “È l’ordine più infame che abbia mai eseguito. Non ci ho dormito, al solo pensiero di quei disgraziati (…) Non racconterò ai miei figli quello che ho fatto, me ne vergogno”. E noi, essendo italiani sentiamo la stessa vergogna.

Ma a quanto pare non se ne vergognano coloro che hanno sempre tenuto nascosto questa realtà dei paesi che si affacciano sul mediterraneo; sapevamo tutto però dell’Iran e dei suoi despoti, che, speriamo, vengano anche loro falciati via dalla collera popolare; sapevamo tutto dei loro crimini perché loro non avevano molta “familiarità” con l’occidente e nemmeno con i nostri politici.

Questo ci dovrebbe far pensare sui media italiani che sono sempre alleati con i vincenti di qualsiasi pasta organica questi siano fatti.

  

Cari amici, alcuni impegni professionali di natura solidale non mi consentono di commentare, con continuità, le vostre immagini. Ringrazio coloro che, passando, lasceranno traccia.

Cordialmente simansi :-))

 

Ricordo al team e ai discenti che la strada del commento via e-mail, è sempre aperta, così da poter consentire anche esplicazioni riservate.

Nelle mie immagini, in molte circostanze, sono presenti persone riconoscibili. Se non ti è gradito, contattami e la rimuoverò.

 

Si prega di non utilizzare le mie immagini su siti web, blog o altri mezzi senza il mio permesso!

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SI CONSIGLIA LA VISIONE GRANDE E SU SFONDO NERO

ils ont été chassés de la forêt profonde et s'étiolent au bord de la piste poussiéreuse.

les tronçonneuses hurlent et arrachent à vif une culture millénaire.

mais nous pourrons savourer nos barbecues sur des tables exotiques et respirer, tranquilles, portes et fenêtres (en bois exotique !) fermées au monde ...

 

TéLéRAMA :

 

La forêt du Congo à l'heure hache

L'APPEL DE LA FORÊT | Dans le bassin du Congo, l'une des dernières forêts primaires de la planète s'étend sur des millions d'hectares. Un sanctuaire pour la faune et la flore. Un monde intense avec sa ville, Pokola, ses bûcherons, ses Pygmées…

 

Le 06/08/2011 à 00h00

Nicolas Delesalle - Télérama n° 3212-3213

 

Coupe d'un arbre centenaire. Photo : Nicolas Delesalle.

Coupe d'un arbre centenaire. Photo : Nicolas Delesalle.

Appelons-le Sylvestre. Matricule n° 402. C'est un sapelli. Son bois rouge est très résistant. On ne le distingue pas encore. Il faut s'enfoncer sur une sente découpée à la machette dans un enchevêtrement de feuilles géantes et de branches grosses comme des troncs de chêne. On crapahute dans le nord du Congo, près de Pokola, dans l'une des concessions détenues par la Congolaise industrielle du bois (CIB) (concession forestière privée attribuée par l'Etat congolais, propriétaire du sol). Dans ces latitudes, l'été est gras, humide et perpétuel. Marcher sur cet humus, c'est fouler un sol surpeuplé. Ici, les insectes ont des muscles et pas de planning familial. Trois grandes forêts tropicales se partagent la planète. En Amazonie et en Indonésie, où elles sont croquées par pans entiers pour laisser place nette aux culs des vaches ou aux plantations de palmiers à huile. Et puis dans ce bassin du Congo, encore à peu près protégé. La moitié de ce qui existe sur cette Terre vit dans ces forêts essentielles aux équilibres climatiques. Ces puits de carbone emprisonnent 18 % de nos émissions de CO2. Une tonne de bois contient 500 kilos de carbone. Le bassin s'étend sur 162 millions d'hectares. Trois fois la France. Il traverse les frontières de six pays, qui tirent une partie de leurs richesses du commerce du bois.

 

Le mukulungu, viagra naturel

Une nuée de papillons multicolores s'agglutine sur la terre rouge en bord de piste. Un entomologiste tomberait à la renverse. « Quelqu'un a pissé », explique Jérôme Castagné, yeux clairs, casque jaune, solide gaillard à l'accent du Sud-Ouest, responsable commercial à la CIB. Martin, Congolais et chef de l'opération, porte un casque orange. Il chasse les milliers de moutmouts qui lui tournent autour : des abeilles aussi minuscules que des moucherons, qui ne piquent pas mais qui butinent la sueur et le sébum pour en faire du miel. Martin ouvre le chemin et explique que Sylvestre a été repéré voilà un an lors d'une mission de prospection. Un pour cent des arbres du coin ont été inventoriés. Sylvestre a été choisi parce qu'il est beau. Son tronc est droit. Son diamètre de 1,50 mètre et sa taille de 40 mètres en font un spécimen intéressant.

 

Le mukulungu soigne aussi les hémorroïdes

et les problèmes de rein.

 

Martin est capable de reconnaître les 250 essences d'arbres qui s'épanouissent dans cette forêt primaire, même si la CIB ne s'intéresse qu'à une vingtaine d'entre elles. Là où le béotien voit un arbre, Martin voit un iroko, un mukulungu, un wengué ou un ébénier. « En tisane, l'écorce de mukulungu est un Viagra naturel, lâche Jérôme. Un Espagnol qui a voulu essayer est resté sur la béquille pendant deux jours. » Le mukulungu soigne aussi les hémorroïdes et les problèmes de rein. Le mankala est un antibiotique, les femmes s'en servent pour leur toilette intime. Ici, un azobé : les Hollandais en font des écluses. Là, un padouk, qu'on transforme en parquets carminés. Sa sciure sert aussi à nourrir les bêtes. Elle fait rougir la viande. Ici, un moabi. Exploitation interdite. Les éléphants raffolent de ses fruits. Dans leur ventre, les graines accélèrent leur germination, et quand elles retombent dans les fèces, elles sont prêtes à l'éclosion. La faune est indispensable à la forêt car elle dissémine les graines qu'elle dévore et défèque. Une forêt vide est condamnée. Les forestiers suivent un chemin marqué à coups de peinture jaune. Si un arbre est marqué de blanc, pas touche, c'est un « arbre d'avenir », on le coupera plus tard. S'il est marqué d'une croix rose, c'est un arbre sacré pour les Pygmées.

 

Ivres morts

On les a rencontrés dans un village de terre battue, pas d'eau, pas d'électricité, de la misère et des volées de gamins rieurs. Ils habitent à la périphérie d'un village bantou. Les Pygmées, rois de la forêt, les seuls à oser s'y frotter la nuit, qui en connaissent tous les secrets et qui survivent pieds nus là où une paire de boots tombe en lambeaux en un mois... Ils avaient les yeux rouges. Ils étaient habillés de frusques dégueulasses. Ils étaient ivres morts. Les Pygmées travaillent pour les Bantous et sont payés en gnôle infâme, le gnolo-gnolo, mélange fermenté de maïs et de manioc qui vire à l'éthanol. Un esclavage silencieux. Ils sont souvent battus, parfois à mort. « Le Moyen Age, une violence inimaginable », racontait Jean-Dominique Bescond, responsable de l'aménagement à la CIB.

 

Considéré comme une injure,

le mot pygmée (“grand d'une coudée”) est interdit.

On dit “semi-nomades autochtones”.

 

En 2009, un enfant se fait frapper par un chauffeur bantou de la CIB. Révolte. Les Pygmées bloquent la piste. Veulent châtier le chauffeur. Il sera licencié. Il a fallu de longues négociations pour calmer la situation. C'est pareil partout. A tel point qu'en février 2011 l'Etat congolais a fait voter une loi leur garantissant des droits. Considéré comme une injure, le mot pygmée (« grand d'une coudée ») est interdit. On dit « semi-nomades autochtones ». Dans l'ivresse, ces Pygmées-là nous ont emmenés découvrir leur arbre sacré au bout d'un sentier, un « arbre à chenilles », qui leur apporte une dose de protéines importante. Interdiction de s'approcher sans être « initié ». En partant, les représentants de la CIB leur ont laissé de quoi s'acheter du vin de palme. Corruption morale, disent les sociologues. Seule manière de fonctionner ici, répondent les hommes de terrain. « Ils deviennent peu à peu des citoyens congolais, a expliqué Roger Monbandzo, responsable du programme social de la CIB. Ils participent à la gestion des forêts, ils sont dans nos équipes de prospection. Ils s'émancipent, les Bantous s'inquiètent, et peut-être qu'un jour il y aura une révolution. »

 

On avance vers Sylvestre dans la moiteur de la jungle. Les ouvriers se désaltèrent en coupant des lianes à eau. Un coup de machette et le liquide s'écoule du robinet végétal. On passe devant un tali n° 215, 86 centimètres de diamètre, bois dur, terrasse de piscine, ébénisterie. Il ne verra pas la nuit. Ici, un arbre à fourmis, Barteria fistulosa. Il vit en symbiose avec l'insecte. Les femmes pygmées adultères sont attachées à son tronc jusqu'au soir. Il faut dix jours de traitement pour les soigner. Le mâle ne risque rien. Au Congo, ils peuvent avoir quatre épouses. Tiens, un ébénier. Et un autre. On le croyait rarissime. « Des fabricants de guitares Gibson nous ont demandé si on pouvait prélever des pieds. Le ministère a dit oui, dit Jérôme Castagné. Mais celui-là est trop jeune. »

 

« On faisait n'importe quoi »

La CIB n'est pas une exploitation comme les autres. De 1969 au début des années 2000, elle abattait les arbres à la chaîne, sans penser à préserver son capital, sans demander aux Pygmées la position de leurs arbres sacrés. « On faisait n'importe quoi », raconte Camille Ngouabi, responsable du débardage, pour qui tout a changé quand la société s'est mise à suivre un plan d'aménagement drastique pour répondre aux normes édictées par le gouvernement congolais. Et surtout, quand elle a décroché son label FSC (Forest Stewardship Council), le plus exigeant en matière de certification (protection de la biodiversité, investissements sociaux).

 

“Greenpeace pense à la nature

sans penser à l'homme.

L'économie de la région dépend du bois.”

Jean-Dominique Bescond, de la CIB

 

Frappée par la crise, la CIB prélève dorénavant sa matière première parcimonieusement. Refile des GPS simplifiés aux Pygmées pour marquer leurs arbres. Pense déjà à vendre des crédits carbone aux pollueurs occidentaux (tu me donnes de l'argent et je coupe moins d'arbres). Le million d'hectares de la concession est divisé en zones exploitées un an, puis laissées en « jachère » trente ans. Deux arbres seulement sont coupés par hectare. « Peu importe », dit pourtant Greenpeace, qui menace de faire suspendre toute certification dans le bassin du Congo en quittant, par exemple, le FSC dont il est membre. Pour l'ONG, l'exploitation de la forêt tropicale ne peut pas être durable, et les forêts du Congo finiront en plantations de palme. Une partie de la concession de la CIB, particulièrement dégradée, va d'ailleurs servir à faire pousser des cacaoyers. La CIB vit-elle dans la chimère ? « Greenpeace pense à la nature sans penser à l'homme, répond Jean-Dominique Bescond. L'économie de la région dépend du bois. Les écosystèmes ne sont pas si touchés que ça, et 14 % de la forêt est mise sous cloche dans des parcs. »

 

La congolaise industrielle du bois a reçu un é

La congolaise industrielle du bois a reçu un écolabel pour sa gestion durable de la forêt. Photo : Nicolas Delesalle.

 

Pokola, où la CIB s'est établie, est devenu une ville de 12 000 habitants. On y trouve une scierie, une banque, des maisons en brique, le meilleur hôpital du pays, une discothèque, une boulangerie qui cuit 10 000 baguettes par jour dans des fours de l'armée française, une radio, une chaîne de télé, une bibliothèque, une école, un collège et 80 églises. Tout ça construit par la CIB. Cela a un coût : le bois produit ici coûte 30 % plus cher que celui des Chinois, qui exploitent sauvagement les forêts du sud du pays.

 

Soudain un coup de tonnerre. Un arbre, au loin, vient de s'effondrer. Aucun autre son dans la forêt. Pas d'éléphant. Pas de gorille. La faune se terre. Pour nourrir les habitants de Pokola, la CIB importe des zébus du Soudan, mais ces steaks sont plus chers que la viande de brousse. Sur les étals du marché de Pokola, on verra les seuls animaux du voyage : des singes saisis par le feu dans des positions d'épouvante, des bébés crocodiles attendant le couic final, des antilopes, une tortue. Braconnage.

 

Geysers de sciure

Voilà Sylvestre. Il nous toise. Il est né sous Napoléon Bonaparte. Il va tomber sous Petit Piment, le surnom de Nicolas Sarkozy au Congo. Le commis à l'abattage s'approche. Ngaboué. Alfred Ngaboué. Le Mozart de la tronçonneuse. Le meilleur abatteur de la zone. Tout le monde sue. Pas lui. Il charrie à bout de bras une tronçonneuse de vingt kilos. Il repère la branche la plus forte. Elle déterminera l'axe de la chute. D'autres forestiers préparent à la machette une piste de fuite, au cas où. Alfred enfile ses gants. Tout se joue en dix minutes dans la pétarade aiguë de la tronçonneuse. D'abord deux coups précis pour dessiner une mâchoire dans le tronc qui saigne de la sève rouge. L'entaille de direction. Et puis, tout autour, par tronçons précis, dans des geysers de sciure, Alfred arrache Sylvestre à sa vie. Le géant va tomber dans un bruit de Mobylette. « MOSSIKA ! » crie un ouvrier. « Garez vos fesses ! » La tronçonneuse se tait. L'arbre est immobile. « Il part là », chuchote Martin. On se croirait dans un service de réanimation. Stupéfiant pour qui n'a jamais abattu que de l'herbe avec une tondeuse. Et si Sylvestre tombait du mauvais côté ? Ça y est. Sylvestre part. Il s'effondre. Au ralenti. Comme un paquebot qui glisse le long de ses cales au début de sa carrière. Sylvestre finit la sienne dans un craquement sinistre. Ses feuilles tombent comme des lucioles longtemps après sa chute. La souche est poinçonnée. C'est le 3 627 e arbre abattu cette année dans la zone.

 

“Le bois, l'écorce, les feuilles pour la médecine :

il y aurait des débouchés formidables.”

Martin, chef des opérations pour la CIB

 

On marche sur le tronc de Sylvestre. Au bout, les branches sont éclatées. Elles pourriront ici. « Le houppier, on ne l'exploite pas, ça me fait mal, s'énerve Martin. Le bois, l'écorce, les feuilles pour la médecine : il y aurait des débouchés formidables. » L'abattage crée des clairières où poussent des tapis de feuilles qui empêcheront les graines ailées d'autres sapellis de tomber sur le sol. Il n'y aura pas d'autres Sylvestre ici avant longtemps. De toute façon, les plus gros ont déjà été coupés. Et dans trente ans, aucun sapelli de 1,50 mètre de diamètre ne se dressera ici. Il faudrait des siècles. L'Europe s'est débarrassée du loup, l'Amérique du bison, l'Afrique se construit sur les souches de ses sapellis géants.

 

Dans cinq jours, une équipe sciera les branches de Sylvestre pour le transformer en grume droite, présentable. Des bulldozers viendront créer un chemin pour l'extraire de la forêt. Une soixantaine de troncs sont sortis ainsi chaque jour. Un débardeur équipé de pneus grands comme un homme treuillera Sylvestre jusqu'à la piste. Il partira à Pokola. Sera séché, scié en planches, ou laissé à l'état de grume, puis transporté en dix jours jusqu'au port de Douala, au Cameroun. Il remontera l'océan Atlantique et, en Europe, il finira en fenêtre ou en porte.

Hyrule Warriors Legends : Ganondorf prend la rage en vidéo Hyrule Warriors Legends se rappelle à notre bon souvenir sur 3DS et s'affiche dans une toute nouvelle vidéo consacrée à l'infâme Ganondorf.... via on.fb.me/1osNI0h

SOUNDTRACK : www.youtube.com/watch?v=Q7TD4HTOF4Y

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Miserabili medici delle anime, state a gridare per cinque

quarti d'ora su qualche puntura di spillo, e non dite niente sulla malattia che ci lacera in mille pezzi! Filosofi moralisti, bruciate tutti i vostri libri! Finché il capriccio di pochi uomini farà legalmente sgozzare migliaia di nostri fratelli, la parte del genere umano che si consacra all'eroismo sarà quanto c'è di più infame nell'intera natura.

 

Che diventano e che m'importano l'umanità, la beneficenza, la modestia, la temperanza, la dolcezza, la saggezza, la pietà, mentre mezza libbra di piombo sparata da seicento passi mi dilania il corpo, e muoio a vent'anni tra tormenti indicibili, in mezzo a cinque o seimila moribondi, mentre i miei occhi, che s'aprono per l'ultima volta, vedono la città dove sono nato distrutta dal ferro e dalle fiamme, e gli ultimi suoni che odono le mie orecchie sono le grida delle donne e dei bambini agonizzanti sotto le rovine, il tutto per i pretesi interessi di un uomo che non conosciamo?

 

Voltaire, <>, in Dictionnaire philosophique (1764)

 

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Um para o Desafio do Adeus - 8/10

e outro para o Desafio Ostentassaum - 9/10

 

O Sereia, como todas sabem, é um verdinho ~dólar, tão lindo quanto de péssima cobertura, por isso estou dando adeus a ele.

 

A fórmula não é aguada, pelo contrário, tem uma consistência até boa mas, talvez por não conter pigmento branco, deixou o bordo livre da unha marcado, mesmo com as 3 camadas que passei para conseguir uma cobertura aceitável. Por outro lado, a ausência do pigmento branco deixa o esmalte ~leve e facílimo de dar acabamento de contorno.

 

Sobre ele passei uma camada do indie canadense Cosmic Ocean, um topper com shimmer verdinho, que muda para azul conforme a iluminação. Pura ostentassaum <3

 

Ele tem base transparente e não alterou a cor do Sereia (que ficou nadando lindamente nesse oceano cósmico ahahah não resisti ao trocadilho infame).

 

Apesar de brilhar muito, o shimmer é tão fininho que fica discreto, principalmente na sombra (nos coments tem fotos em várias iluminações). Só passei TC pq o Sereia demorou a secar e eu fiquei com receio de acabar estragando a esmaltação, mas o brilho natural do Cosmic Ocean é perfeito.

 

Usei:

1x base Foundation II, NailTek

3x Sereia, Impala

1x Cosmic Ocean, Girly Bits

1x TC roxinho, Ideal

Huile sur toile, 161 x 138 cm, 1934.

 

"Je prépare une nouvelle toile. Une toile plutôt féroce. Dois-je oser t’en parler ? Si je ne peux pas t’en parler à toi. C’est une scène érotique, mais comprends bien, cela n’a rien de rigolo, rien de ces petites infamies usuelles que l’on montre clandestinement en se poussant du coude. Non, je veux déclamer au grand jour, avec sincérité et émotion, tout le tragique palpitant d’un drame de la chair, proclamer à grands cris les lois inébranlables de l’instinct. Revenir ainsi au contenu passionné d’un art. Mort aux hypocrites ! Ce tableau représente une leçon de guitare, une jeune femme a donné une leçon de guitare à une petite fille, après quoi elle continue à jouer de la guitare sur la petite fille. Après avoir fait vibrer les cordes de l’instrument, elle fait vibrer un corps" (Lettre de Balthus du 1er décembre 1933 à Antoinette de Watteville).

 

Antoinette de Watteville (1912-1997) était une jeune aristocrate suisse de Berne qui a été l'épouse le peintre Balthus de 1937 à 1947. Elle a échangé avec lui une abondante correspondance et a été son modèle pour plusieurs toiles. Balthus et Antoinette se rencontrèrent pour la première fois en 1924, alors qu'elle avait douze ans et lui dix-neuf. Antoinette ayant épousé un diplomate en 1934 demanda à Balthus de cesser de lui écrire pour ne pas contrarier son mari. Balthus étant évasté souffrit d'une dépression nerveuse et tenta de se suicider. Il était si déprimé qu'il abandonna pratiquement la peinture pendant un an. Son humeur ne s'améliora que lorsqu'elle recommença à lui écrire et, à Berne, le 2 avril 1937, elle épousa Balthus. Ils eurent ensuite deux fils, Stanislas, né en octobre 1942 et Thadée, né en février 1944, qui co-écrivirent une biographie de leur père comprenant de nombreuses lettres entre Antoinette et Balthus.

 

L'un des premiers tableaux de Balthus représentant sa femme fut La Jupe blanche, peint fin 1937, quelques mois après leur mariage. L'histoire de ce tableau prend une tournure inhabituelle. Ce tableau provocateur représente Antoinette allongée sur une chaise. vêtue d'une longue jupe de tennis blanche ayant appartenu à sa mère. La veste est ouverte et on ne peut s'empêcher de remarquer son soutien-gorge semi-transparent, laissant entrevoir ses tétons qui se crispent sur le tissu soyeux. Sa pose dégage une grâce aristocratique et assurée, ce qui, d'une certaine manière, a séduit Balthus de savoir qu'il avait épousé une aristocrate. Balthus vendit le tableau à son ami, le marchand d'art parisien Pierre Colle, qui l'avait présenté à Derain. Il est évident que Balthus regretta cette décision, car il avait perdu un tableau représentant son trophée aristocratique, Antoinette. Pierre Colle étant mort en 1948, Balthus s'adresse à sa veuve pour récupérer le tableau La Jupe blanche.

 

Elle accepta, mais à une condition : que Balthus exécute un tableau représentant ses trois filles, Marie-Pierre, Béatrice et Sylvia pour l'échanger contre le portrait d'Antoinette, que Balthus désirait ardemment. Balthus accepta l'échange et réalisa l'une des versions du tableau, Les Trois Sœurs, en 1954. Lorsque la Seconde guerre mondiale éclata en 1939, Balthus fut mobilisé dans l'armée française et envoyé au combat près de Sarrebruck en Alsace. Son service militaire ne dura que quelques mois, étant invalide suite à une blessure à la jambe et suite à une dépression nerveuse. Il se rendit en Savoie et en Suisse pour se rétablir et en mars 1940 rentra à Paris où il fut démobilisé. En juin 1940 les Allemands occupant Paris, Balthus et son épouse Antoinette quittèrent la capitale française et s'installèrent dans un manoir du XVIIe siècle, Champrovent, dans le village de Vernatel, près de Chambéry en Savoie. Ils y partageèrent une ferme avec une autre famille, les Coslin.

 

Gertrude, la fille des Coslin, âgée de douze ans, apparaît dans le premier tableau peint par Balthus pendant leur exil. Intitulée Nature morte avec figure. On y voit la jeune fille de profil, dont la silhouette est coupée sur le bord droit. On ne voit d'elle que sa tête, ses cheveux blond-roux ondulés et la manche vert-jaune de son chemisier. Elle se penche pour regarder la table. Sa main gauche repose sur la table, tandis que sa main droite semble tirer le rideau de brocart rouge et or. Son expression est menaçante, le regard fixé sur la maigre nourriture mise de côté pour le déjeuner. À l'autre bout de la table, une coupe à fruits victorienne en argent ornée, ornée d'un pied, contient plusieurs pommes vertes et rouges, toutes encore pédonculées. On peut apercevoir un verre à vin, peut-être à moitié rempli de cidre. Sur la table, près de la jeune fille, un morceau de pain maison est transpercé par un couteau à manche noir.

 

Le décor de ce tableau était l'une des pièces de la ferme où séjournaient Balthus et Antoinette, mais pas le salon, qui apparaît dans les peintures ultérieures de Balthus (Salon I et Salon II). Le mur coloré, le rideau de brocart et le bordeaux profond de la nappe contrastent fortement avec les murs sobres et ternes de son atelier parisien, qui servit de toile de fond à de nombreuses œuvres de Balthus.

 

Balthus a peint de nombreux tableaux représentant Antoinette. L'un d'eux, plus original, fut réalisé en 1944, intitulé Jeune fille en vert et rouge. À l'époque de ce tableau, Antoinette avait trente-deux ans, mais la représentation qu'en fait Balthus la fait paraître adolescente. On la voit vêtue d'un tricot vert et rouge, une cape marron sur l'épaule droite. Elle a déclaré dans une interview ultérieure avoir acheté ce tricot spécialement pour la séance. Antoinette avait les cheveux blonds, mais dans le tableau, Balthus les avait brunis pour qu'ils soient assortis à la couleur de la cape. Outre les deux couleurs du tricot, dont le rouge est mis en valeur, son visage paraît bicolore grâce à la même source lumineuse provenant de la gauche du tableau. Antoinette est assise à une table. Sur la table, recouverte d'une nappe blanche, se trouvent une coupe en argent, une demi-miche de pain dans laquelle est enfoncé un couteau à manche noir, et un chandelier qu'elle tient. Le pain et le couteau qui dépasse apparaissent également dans sa Nature morte au personnage, peinte la même année. La représentation d'Antoinette dans ce tableau a souvent été comparée à celle d'une diseuse de bonne aventure s'apprêtant à tirer les cartes du tarot. Balthus réalisa cette œuvre alors qu'il vivait au 164, place Notre-Dame, à Fribourg, en Suisse, où lui et Antoinette s'étaient installés de mai 1942 à octobre 1945. Ce tableau fut salué par les surréalistes et marqua l'une des approches les plus proches du surréalisme chez Balthus, mouvement dont les chefs de file l'admiraient et le courtisaient, mzis qu'il. Il repoussa.

 

Pour échapper aux rudes conditions hivernales savoyardes et à l'arrivée des armées allemandes, Balthus et Antoinette quittèrent Vernatel fin 1941 et s'installèrent en Suisse auprès des parents de la jeune fille, installés à Berne. Durant son séjour de dix-huit mois à Champrovent, Balthus se mit à peindre deux grands paysages, qui formaient un panorama continu de la campagne que Balthus aurait contemplée en sortant de sa ferme. Paysage de Champrovent est une vue topographiquement correcte de la scène. En observant attentivement le centre et le plan intermédiaire, on distingue le château de la Petite Forêt et le bois de Leyière. Plus loin, sur la crête de la colline, mais hors de vue, se dessine la vallée du Rhône. Au loin, le gris-bleu du massif du Colombier se dessine. Le décor est une fin d'après-midi ensoleillée d'été avec une jeune fille allongée dans un champ profitant des derniers rayons du soleil. Le modèle de ce tableau était Georgette Coslin, la fille du fermier.

 

L'œuvre qui l'accompagne s'intitule Vernatel, Paysage aux Bœufs. La chaîne de montagnes à droite représente la Vacherie de la Balme et domine le village de Vernatel, dans la vallée. La jeune fille, aujourd'hui grand-mère, Geogette Varnaz (née Coslin), qui a servi de modèle au tableau précédent, vit avec son mari dans ce village. Ce paysage est topographiquement incorrect, car l'espace derrière le grand arbre à gauche du tableau, aurait dû abriter un autre village, Monthoux. Cette fois, le décor n'est pas un jour d'été, mais un jour de novembre. L'hiver approche à grands pas et le fermier doit ramasser du bois pour les feux d'hiver. Dans le champ au premier plan, on voit le fermier avec ses deux bœufs s'efforçant de tirer un tronc d'arbre à travers le champ.

 

C'est également pendant son séjour à Champrovent qu'il réalisa deux tableaux, Salon I et Salon II, tous deux inspirés de son œuvre de 1937, Les Enfants Blanchard. Cependant, au lieu du décor sobre et terne de son atelier parisien, ces deux tableaux ont pour toile de fond, plus colorée, l'une des pièces de Champrovent. Il commença à peindre Salon I en 1941, mais avant son achèvement travailla à la seconde version, achevée en 1942. La première version, Salon I, ne fut achevée qu'en 1943, alors qu'Antoinette et lui résidaient à Fribourg.

 

La Montagne est l'une des œuvres de jeunesse les plus importantes de Balthus. Il l'acheva en 1937, à l'âge de vingt-huit ans, trois ans après sa première exposition personnelle. L'œuvre achevée ne fut exposée qu'en 1939 sous le titre Été. Ce tableau devait faire partie d'une série de quatre représentant les saisons, mais Balthus n'acheva jamais les trois autres. Cette œuvre lui valut une fois de plus l'étiquette de peintre surréaliste. Le tableau compte sept personnages, tous situés sur un plateau imaginaire près du sommet du Niederhorn, un sommet des Alpes de l'Emmental, dans l'Oberland bernois près de Beatenberg, où Balthus vécut à la fin des années 1920 et au début des années 1930. Dans ces sept personnages, Il ne semble y avoir aucun lien entre eux et pourtant sont censés être un groupe de randonneurs. Dans leurs poses, certains marchent, d'autres sont agenouillés, tandis que la femme au premier plan semble endormie, allongée sur le sol. Cette représentation d'activités mixtes les rend encore plus déconnectés. Ce tableau est avant tout une forme d'évasion pour Balthus, qui rêvait de retrouver Beatenberg, où il avait tant de bons souvenirs.

 

En 1943, Balthus vivait en Suisse, fuyant les horreurs de la guerre. C'est cette année-là qu'il acheva son tableau intitulé Le Jeu de la patience. Son nouveau modèle était Janette Aldry, un peu plus âgée que les modèles qu'il avait utilisés à Paris. Cependant, L'artiste lui trouvait le même air mélancolique que Thérèse Blanchard, son modèle favori des années 1930. Sur le tableau, la jeune fille a le genou droit posé sur un tabouret, penchée sur l'élégante table Louis XV polie, examinant attentivement les cartes à jouer qui y sont disposées. Son dos est droit et elle semble quelque peu tendue. La jeune fille est vêtue d'un gilet rouge et d'une jupe vert foncé, semblables à ceux que Thérèse portait dans son portrait de 1938. Derrière la table, à gauche du tableau, se trouve une chaise Louis XV à haut dossier sur laquelle repose une boîte ouverte. Sous la table se trouve un tabouret sur lequel sont posés des livres. La disposition désordonnée de la boîte sur la chaise, la pile de livres qui jonchent le tabouret, ainsi que le bougeoir et la coupe poussés aux extrémités de la table, témoignent du désordre provoqué par la jeune fille, poussée par une envie soudaine de jouer aux cartes. J'ai lu quelque part que certains historiens de l'art ont interprété le tableau et la tension et l'agitation de la jeune fille comme une métaphore de ces personnes agitées, contraintes de quitter la France pour la Suisse, refuge sûr, mais désireuses de rentrer chez elles (cf. /mydailyartdisplay.uk/2016/02/03).

  

ils ont été chassés de la forêt profonde et s'étiolent au bord de la piste poussiéreuse.

les tronçonneuses hurlent et arrachent à vif une culture millénaire.

mais nous pourrons savourer nos barbecues sur des tables exotiques et respirer, tranquilles, portes et fenêtres (en bois exotique !) fermées au monde ...

 

TéLéRAMA :

 

La forêt du Congo à l'heure hache

L'APPEL DE LA FORÊT | Dans le bassin du Congo, l'une des dernières forêts primaires de la planète s'étend sur des millions d'hectares. Un sanctuaire pour la faune et la flore. Un monde intense avec sa ville, Pokola, ses bûcherons, ses Pygmées…

 

Le 06/08/2011 à 00h00

Nicolas Delesalle - Télérama n° 3212-3213

 

Coupe d'un arbre centenaire. Photo : Nicolas Delesalle.

Coupe d'un arbre centenaire. Photo : Nicolas Delesalle.

Appelons-le Sylvestre. Matricule n° 402. C'est un sapelli. Son bois rouge est très résistant. On ne le distingue pas encore. Il faut s'enfoncer sur une sente découpée à la machette dans un enchevêtrement de feuilles géantes et de branches grosses comme des troncs de chêne. On crapahute dans le nord du Congo, près de Pokola, dans l'une des concessions détenues par la Congolaise industrielle du bois (CIB) (concession forestière privée attribuée par l'Etat congolais, propriétaire du sol). Dans ces latitudes, l'été est gras, humide et perpétuel. Marcher sur cet humus, c'est fouler un sol surpeuplé. Ici, les insectes ont des muscles et pas de planning familial. Trois grandes forêts tropicales se partagent la planète. En Amazonie et en Indonésie, où elles sont croquées par pans entiers pour laisser place nette aux culs des vaches ou aux plantations de palmiers à huile. Et puis dans ce bassin du Congo, encore à peu près protégé. La moitié de ce qui existe sur cette Terre vit dans ces forêts essentielles aux équilibres climatiques. Ces puits de carbone emprisonnent 18 % de nos émissions de CO2. Une tonne de bois contient 500 kilos de carbone. Le bassin s'étend sur 162 millions d'hectares. Trois fois la France. Il traverse les frontières de six pays, qui tirent une partie de leurs richesses du commerce du bois.

 

Le mukulungu, viagra naturel

Une nuée de papillons multicolores s'agglutine sur la terre rouge en bord de piste. Un entomologiste tomberait à la renverse. « Quelqu'un a pissé », explique Jérôme Castagné, yeux clairs, casque jaune, solide gaillard à l'accent du Sud-Ouest, responsable commercial à la CIB. Martin, Congolais et chef de l'opération, porte un casque orange. Il chasse les milliers de moutmouts qui lui tournent autour : des abeilles aussi minuscules que des moucherons, qui ne piquent pas mais qui butinent la sueur et le sébum pour en faire du miel. Martin ouvre le chemin et explique que Sylvestre a été repéré voilà un an lors d'une mission de prospection. Un pour cent des arbres du coin ont été inventoriés. Sylvestre a été choisi parce qu'il est beau. Son tronc est droit. Son diamètre de 1,50 mètre et sa taille de 40 mètres en font un spécimen intéressant.

 

Le mukulungu soigne aussi les hémorroïdes

et les problèmes de rein.

 

Martin est capable de reconnaître les 250 essences d'arbres qui s'épanouissent dans cette forêt primaire, même si la CIB ne s'intéresse qu'à une vingtaine d'entre elles. Là où le béotien voit un arbre, Martin voit un iroko, un mukulungu, un wengué ou un ébénier. « En tisane, l'écorce de mukulungu est un Viagra naturel, lâche Jérôme. Un Espagnol qui a voulu essayer est resté sur la béquille pendant deux jours. » Le mukulungu soigne aussi les hémorroïdes et les problèmes de rein. Le mankala est un antibiotique, les femmes s'en servent pour leur toilette intime. Ici, un azobé : les Hollandais en font des écluses. Là, un padouk, qu'on transforme en parquets carminés. Sa sciure sert aussi à nourrir les bêtes. Elle fait rougir la viande. Ici, un moabi. Exploitation interdite. Les éléphants raffolent de ses fruits. Dans leur ventre, les graines accélèrent leur germination, et quand elles retombent dans les fèces, elles sont prêtes à l'éclosion. La faune est indispensable à la forêt car elle dissémine les graines qu'elle dévore et défèque. Une forêt vide est condamnée. Les forestiers suivent un chemin marqué à coups de peinture jaune. Si un arbre est marqué de blanc, pas touche, c'est un « arbre d'avenir », on le coupera plus tard. S'il est marqué d'une croix rose, c'est un arbre sacré pour les Pygmées.

 

Ivres morts

On les a rencontrés dans un village de terre battue, pas d'eau, pas d'électricité, de la misère et des volées de gamins rieurs. Ils habitent à la périphérie d'un village bantou. Les Pygmées, rois de la forêt, les seuls à oser s'y frotter la nuit, qui en connaissent tous les secrets et qui survivent pieds nus là où une paire de boots tombe en lambeaux en un mois... Ils avaient les yeux rouges. Ils étaient habillés de frusques dégueulasses. Ils étaient ivres morts. Les Pygmées travaillent pour les Bantous et sont payés en gnôle infâme, le gnolo-gnolo, mélange fermenté de maïs et de manioc qui vire à l'éthanol. Un esclavage silencieux. Ils sont souvent battus, parfois à mort. « Le Moyen Age, une violence inimaginable », racontait Jean-Dominique Bescond, responsable de l'aménagement à la CIB.

 

Considéré comme une injure,

le mot pygmée (“grand d'une coudée”) est interdit.

On dit “semi-nomades autochtones”.

 

En 2009, un enfant se fait frapper par un chauffeur bantou de la CIB. Révolte. Les Pygmées bloquent la piste. Veulent châtier le chauffeur. Il sera licencié. Il a fallu de longues négociations pour calmer la situation. C'est pareil partout. A tel point qu'en février 2011 l'Etat congolais a fait voter une loi leur garantissant des droits. Considéré comme une injure, le mot pygmée (« grand d'une coudée ») est interdit. On dit « semi-nomades autochtones ». Dans l'ivresse, ces Pygmées-là nous ont emmenés découvrir leur arbre sacré au bout d'un sentier, un « arbre à chenilles », qui leur apporte une dose de protéines importante. Interdiction de s'approcher sans être « initié ». En partant, les représentants de la CIB leur ont laissé de quoi s'acheter du vin de palme. Corruption morale, disent les sociologues. Seule manière de fonctionner ici, répondent les hommes de terrain. « Ils deviennent peu à peu des citoyens congolais, a expliqué Roger Monbandzo, responsable du programme social de la CIB. Ils participent à la gestion des forêts, ils sont dans nos équipes de prospection. Ils s'émancipent, les Bantous s'inquiètent, et peut-être qu'un jour il y aura une révolution. »

 

On avance vers Sylvestre dans la moiteur de la jungle. Les ouvriers se désaltèrent en coupant des lianes à eau. Un coup de machette et le liquide s'écoule du robinet végétal. On passe devant un tali n° 215, 86 centimètres de diamètre, bois dur, terrasse de piscine, ébénisterie. Il ne verra pas la nuit. Ici, un arbre à fourmis, Barteria fistulosa. Il vit en symbiose avec l'insecte. Les femmes pygmées adultères sont attachées à son tronc jusqu'au soir. Il faut dix jours de traitement pour les soigner. Le mâle ne risque rien. Au Congo, ils peuvent avoir quatre épouses. Tiens, un ébénier. Et un autre. On le croyait rarissime. « Des fabricants de guitares Gibson nous ont demandé si on pouvait prélever des pieds. Le ministère a dit oui, dit Jérôme Castagné. Mais celui-là est trop jeune. »

 

« On faisait n'importe quoi »

La CIB n'est pas une exploitation comme les autres. De 1969 au début des années 2000, elle abattait les arbres à la chaîne, sans penser à préserver son capital, sans demander aux Pygmées la position de leurs arbres sacrés. « On faisait n'importe quoi », raconte Camille Ngouabi, responsable du débardage, pour qui tout a changé quand la société s'est mise à suivre un plan d'aménagement drastique pour répondre aux normes édictées par le gouvernement congolais. Et surtout, quand elle a décroché son label FSC (Forest Stewardship Council), le plus exigeant en matière de certification (protection de la biodiversité, investissements sociaux).

 

“Greenpeace pense à la nature

sans penser à l'homme.

L'économie de la région dépend du bois.”

Jean-Dominique Bescond, de la CIB

 

Frappée par la crise, la CIB prélève dorénavant sa matière première parcimonieusement. Refile des GPS simplifiés aux Pygmées pour marquer leurs arbres. Pense déjà à vendre des crédits carbone aux pollueurs occidentaux (tu me donnes de l'argent et je coupe moins d'arbres). Le million d'hectares de la concession est divisé en zones exploitées un an, puis laissées en « jachère » trente ans. Deux arbres seulement sont coupés par hectare. « Peu importe », dit pourtant Greenpeace, qui menace de faire suspendre toute certification dans le bassin du Congo en quittant, par exemple, le FSC dont il est membre. Pour l'ONG, l'exploitation de la forêt tropicale ne peut pas être durable, et les forêts du Congo finiront en plantations de palme. Une partie de la concession de la CIB, particulièrement dégradée, va d'ailleurs servir à faire pousser des cacaoyers. La CIB vit-elle dans la chimère ? « Greenpeace pense à la nature sans penser à l'homme, répond Jean-Dominique Bescond. L'économie de la région dépend du bois. Les écosystèmes ne sont pas si touchés que ça, et 14 % de la forêt est mise sous cloche dans des parcs. »

 

La congolaise industrielle du bois a reçu un é

La congolaise industrielle du bois a reçu un écolabel pour sa gestion durable de la forêt. Photo : Nicolas Delesalle.

 

Pokola, où la CIB s'est établie, est devenu une ville de 12 000 habitants. On y trouve une scierie, une banque, des maisons en brique, le meilleur hôpital du pays, une discothèque, une boulangerie qui cuit 10 000 baguettes par jour dans des fours de l'armée française, une radio, une chaîne de télé, une bibliothèque, une école, un collège et 80 églises. Tout ça construit par la CIB. Cela a un coût : le bois produit ici coûte 30 % plus cher que celui des Chinois, qui exploitent sauvagement les forêts du sud du pays.

 

Soudain un coup de tonnerre. Un arbre, au loin, vient de s'effondrer. Aucun autre son dans la forêt. Pas d'éléphant. Pas de gorille. La faune se terre. Pour nourrir les habitants de Pokola, la CIB importe des zébus du Soudan, mais ces steaks sont plus chers que la viande de brousse. Sur les étals du marché de Pokola, on verra les seuls animaux du voyage : des singes saisis par le feu dans des positions d'épouvante, des bébés crocodiles attendant le couic final, des antilopes, une tortue. Braconnage.

 

Geysers de sciure

Voilà Sylvestre. Il nous toise. Il est né sous Napoléon Bonaparte. Il va tomber sous Petit Piment, le surnom de Nicolas Sarkozy au Congo. Le commis à l'abattage s'approche. Ngaboué. Alfred Ngaboué. Le Mozart de la tronçonneuse. Le meilleur abatteur de la zone. Tout le monde sue. Pas lui. Il charrie à bout de bras une tronçonneuse de vingt kilos. Il repère la branche la plus forte. Elle déterminera l'axe de la chute. D'autres forestiers préparent à la machette une piste de fuite, au cas où. Alfred enfile ses gants. Tout se joue en dix minutes dans la pétarade aiguë de la tronçonneuse. D'abord deux coups précis pour dessiner une mâchoire dans le tronc qui saigne de la sève rouge. L'entaille de direction. Et puis, tout autour, par tronçons précis, dans des geysers de sciure, Alfred arrache Sylvestre à sa vie. Le géant va tomber dans un bruit de Mobylette. « MOSSIKA ! » crie un ouvrier. « Garez vos fesses ! » La tronçonneuse se tait. L'arbre est immobile. « Il part là », chuchote Martin. On se croirait dans un service de réanimation. Stupéfiant pour qui n'a jamais abattu que de l'herbe avec une tondeuse. Et si Sylvestre tombait du mauvais côté ? Ça y est. Sylvestre part. Il s'effondre. Au ralenti. Comme un paquebot qui glisse le long de ses cales au début de sa carrière. Sylvestre finit la sienne dans un craquement sinistre. Ses feuilles tombent comme des lucioles longtemps après sa chute. La souche est poinçonnée. C'est le 3 627 e arbre abattu cette année dans la zone.

 

“Le bois, l'écorce, les feuilles pour la médecine :

il y aurait des débouchés formidables.”

Martin, chef des opérations pour la CIB

 

On marche sur le tronc de Sylvestre. Au bout, les branches sont éclatées. Elles pourriront ici. « Le houppier, on ne l'exploite pas, ça me fait mal, s'énerve Martin. Le bois, l'écorce, les feuilles pour la médecine : il y aurait des débouchés formidables. » L'abattage crée des clairières où poussent des tapis de feuilles qui empêcheront les graines ailées d'autres sapellis de tomber sur le sol. Il n'y aura pas d'autres Sylvestre ici avant longtemps. De toute façon, les plus gros ont déjà été coupés. Et dans trente ans, aucun sapelli de 1,50 mètre de diamètre ne se dressera ici. Il faudrait des siècles. L'Europe s'est débarrassée du loup, l'Amérique du bison, l'Afrique se construit sur les souches de ses sapellis géants.

 

Dans cinq jours, une équipe sciera les branches de Sylvestre pour le transformer en grume droite, présentable. Des bulldozers viendront créer un chemin pour l'extraire de la forêt. Une soixantaine de troncs sont sortis ainsi chaque jour. Un débardeur équipé de pneus grands comme un homme treuillera Sylvestre jusqu'à la piste. Il partira à Pokola. Sera séché, scié en planches, ou laissé à l'état de grume, puis transporté en dix jours jusqu'au port de Douala, au Cameroun. Il remontera l'océan Atlantique et, en Europe, il finira en fenêtre ou en porte.

L'Uomo, in fondo, è buono ma è un innato infame!

(Francesco Guccini)

(..)

 

La preocupación terrateniente y rocosa de la profundidad, yo que carezco de tierra en todos los grados. ¿Realmente presumiste mi descenso a este mundo infame con la boca abierta y el espíritu perpetuamente asombrado? ¿Presumiste esos gritos en todos los sentidos del mundo y de la lengua, como un hilo extraviadamente devanado? La larga paciencia de las arrugas es lo que te salvó de una muerte prematura. Porque, yo lo sé, tú habías nacido con el espíritu tan hueco como yo mismo, pero pudiste fijar ese espíritu sobre algo menos todavía que la huella y el nacimiento de una pestaña. Con la distancia de un pelo, te balanceas sobre un abismo temible y del que sin embargo estás para siempre separado.

   

"Uccello el Pelo";

Antonin Artaud .

   

Holga 120 CFN + Ilford 125 ASA.

E’ adesso che sarebbe necessaria la rivoluzione,

ma freddi sono coloro che allora ardevano.

 

Mentre un paeseviolato e assassinato implora il soccorso

dell’Europa in cui credeva, loro sbadigliano.

 

Mentre i loro uomini di stato scelgono l’infamia,

nessuno che alzi la voce per chiamarla con il suo nome.

 

Menzogna, la rivolta d’una gioventù avida di rifare a nuovo

la terra, e quella generazione pronuncia adesso la sua

propria condanna.

 

Accogliendo nell’indifferenza il grido dei morenti, perché

sono barbari e incolti, si sgozzano tra loro.

 

E la vita dei sazi è più preziosa della vita degli affamati.

 

Adesso è rivelato: la loro Europa dall’inizio non fu che

impostura. Il nulla è la sua fede, il nulla il suo fondamento.

 

Il nulla, ripetevano i profeti, non può generare che il nulla,

e ancora una volta saranno condotti come bestie al macello.

(Czesław Miłosz)

 

www.youtube.com/watch?v=euGFdZ5UUuI&translated=1

Questa foto è stata fatta con una fretta che non immaginate nemmeno... sono uscito di scuola mezz'ora prima, sono corso ad Alessandria per 'sto treno e poi via di corsa per altri impegni... :(

 

Però ne è valsa la pena... a parte il meteo proprio infame e anche un po' str****... (anche se devo dire che con tutto il grigiume che c'era l'arancio Arena spicca davvero tanto!!!)

 

Vediamo il treno completo mentre lascia lentamente la città di Alessandria...

San Pablo, Queretaro.

 

Por cierto me cuentan, que por esta puerta entraron muchas noticias buenas, el nacimento del unico hijo de la familia, la llegada de Cadereyta de la abuela, pero como todo en la vida, un dia infame, cruzo por esta puerta, una noticia terrible, Torcuato el esposo de Maria, habia muerto en su intento por cruzar el Rio Bravo.

Desde ese dia la casa ya no luce igual, y de hecho la abandonaron , dejando en ella parte de sus vidas.

 

Doors/Puertas

www.flickr.com/photos/8386769@N08/sets/72157619393626976/

 

Rubiacée de 3-6 m aux feuilles sessiles et opposées, elliptiques-ovales de 7-10 cm, coriaces, de 2;5-3,5 cm et couleur vert foncé brillant, avec base entourant le pétiole généralement cordiforme. Inflorescence en corymbes terminaux d'environ 20 fleurs. Corolle rouge vif avec tube cylindrique de 5-10 cm, avec 4 segments pointus écartés à angle droit. étamines jaunes. Petites baies fusiformes et charnues, dispermes et d'un noir brillant.

 

Autres noms français : Buisson ardent, Hortensia du Japon, Jasmine antillaise (noms de genre provenant d'une divinité malabare assez infâme, le dieu Iswara, au culte rendu par les brahmines qui le maudirent tellement qu'il perdit l'usage de son membre, et celui d'espèce de coccinea : rouge écarlate). Espèce originaire d'Inde orientale (cf. A Gurib-Fakim Guide de la Flore de Maurice, A Bärtels).

Imboccatura esterna (murata nel 1875) della "Ruota dell'Annunziata" dell'omonimo ospedale di Napoli. Serviva per introdurvi i neonati indesiderati. All'interno è perfettamente conservata, nonché restaurata, la ruota in legno, grazie alla quale alcune suore, impegnate giorno e notte, accoglievano gli "esposti".

Per questa struttura è passato uno dei più grandi artisti napoletani: Vincenzo Gemito.

 

Riporto due citazioni letterarie tratte dal mio libro "Golfo di Napoli. Guida Letteraria":

 

"A descriverne la drammatica funzione – in un articolo su Il Mattino del 26 maggio 1897 dal titolo 'I figli della Madonna' – è Matilde Serao.

 

“…quando vi era questa infame ruota, slogatrice delle ossa infantili e spesso assolutamente infanticida, era di notte, sempre di notte, che la ruota rombava, girando rapidamente e offrendo alla monaca il corpicciuolo dell’infante abbandonato… Abolita la ruota, murata quella infame apertura, la stanza di ricevimento è restata la medesima: le monache vi si danno il cambio: e ogni tanto, si bussa alla porta. È una levatrice che porta un trovatello: lo depone nelle braccia della monaca: ne dice il sesso, il giorno di nascita, il quartiere dove è stato registrato allo Stato Civile e lo dichiara, novellamente, di genitori ignoti… In una cappelluccia, lì presso, il bimbo è battezzato, a ogni evento. Gli si mette un nome, corrispondente quasi sempre al santo del giorno: una volta, portava il cognome di Esposito, ma ora, gli si dà un cognome qualunque, preso a caso… Nelle grandi sale nude erano allineate le culle e i lettucci dei trovatelli e delle trovatelle lattanti. Ogni culla, sebbene piccola, ne custodiva due, e ogni lettuccio, sebbene piccolo, ne custodiva tre: accanto a questi due, a questi tre era seduta una nutrice che facea la calza, che si spulciava, che canticchiava… sono povere contadine, povere napoletane cui è morto il figlio o a cui è convenuto darlo via con poche lire mensili… quasi tutte erano molto sporche, vizio comune a queste donne del contado meridionale, del suburbio napoletano: molte di esse apparivano estenuate… Strano a dirsi, in un posto dove erano tanti bimbi, tanti lattanti, io ho udito pianger assai poco: e ciò mi produsse un singolare effetto di stupore, ricordandomi che a certi gridi sopracuti e instancabili, mi fu dimostrato, personalmente, la vitalità di due piccoli esseri neonati. Essi strillavano, dunque vivevano: essi continuavano a strillare, dunque sarebbero vissuti. Ma i poppanti dell’Annunziata sonnecchiavano in gran parte: altri stavano con gli occhi aperti nel visino bianco, senza dar grido, cerei, immobili, con quella immobilità così strana in un bimbo da parer simile alla morte”.

 

E il dramma di chi era bollato a vita dal cognome impòstogli, è sviscerato ne I vermi di Francesco Mastriani.

 

“La Santa Casa dell’Annunziata accoglie ogni anno un centinaio di bastardi d’ambo i sessi, a cui essa appone il comune nome di Esposito. Questo cognome è un suggello d’infamia marcato su la intera vita di un uomo… E quest’uomo dovrà arrossire ogni volta che appone il suo nome a piè di una carta, ogni volta che sentesi chiamare dove che sia, ogni volta infine che è costretto a pronunziare il suo nome e cognome. E i suoi figliuoli legittimi si chiameranno anche Esposito, perciocché è questo il cognome del genitore, e dovranno essi pure arrossendo trasmettere l’odiato appellativo a’ figli ed a’ nepoti, come punizione d’una colpa che Dio avrà perdonata da cento anni e che la società si ostina a perseguitare inesorabilmente, non già su gli autori di questa colpa, da lei ignorati, ma su i loro discendenti di discendenti!”.

   

Cuando las cosas van mal, siempre me acuerdo de la frase, en boca del memorable Marty Feldman en su papel de Igor en El Jovencito Frankenstein, mientras cavan en el cementerio local para exhumar el cadáver del que será su Criatura: "Podría ser peor: podría llover". Segundos después, un rayo estruendoso irrumpe en la escena y les cae tal tromba de agua encima, que un trabajo ya infame de por si acaba convirtiéndose, además, en fangoso, asqueroso y guarro.

 

Lo que en esa escena se trata evidentemente como un chiste –el humor de Mel Brooks siempre fue algo negro–, no deja de retratar un vínculo que, no sé muy bien por qué, siempre se encuentra en situaciones idealizadas de tristeza: la lluvia.

 

Y aunque los días lluviosos suelen tener una gran belleza plástica y ser muy agradecidos a la fotografía, lo mismo que los días de niebla o nubosos, la tradición popular los ha marcado como "días feos y tristes", aunque yo opino casi todo lo contrario.

 

Pero ya que el lenguaje cinematográfico insiste en relacionar el estado de ánimo de los protagonistas con la climatología, y hace llorar al cielo en una escena de rotura sentimental, despedidas, muertes y demás situaciones en general tristes, decidí tirar por allí.

 

* * *

 

Como hace tiempo que no llueve por aquí, he tenido que buscarme la vida, para variar. Así que usé lo único que tengo a mano para simular la lluvia: me metí (vestido) en la ducha, con la cortina abierta (de momento no tengo una cámara de rayos X) y abrí el grifo.

 

El resultado fue un par de gatos empapados (si no querían mojarse, no haberse metido), un suelo más parecido a Venezia que a un piso de tierra firme, un flash que sacaba humo al saltarle las gotitas de agua salpicándole la bombilla incandescente, unos cables de electricidad conectados a casi 50cm del suelo y un reflector negro que usé como fondo tendido al sol durante 1 día para devolverle su textura seca de siempre. Vamos: el Big Band Show. Ya os contaré con más detalle, pero cualquier día de estos o salgo en la prensa o sale mi mujer.

 

Además, hice fotos aisladas de las gotas de lluvia con luz lateral, flash subexpuesto y sincronizado en la segunda cortinilla y el mismo fondo negro para que se viese bien (no salía bien con la luz necesaria para mi foto, pues era demasiado frontal y no se veían suficientemente) y usarla a modo de composición digital y una foto de bokeh de las luces de mi calle que usé como fondo.

una pesadilla. Los africanos eran capturados por otros africanos y transportados a la costa para ser vendidos. Los cautivos eran tratados como ganado. Se les encerraba en cercados hasta la llegada de los negreros europeos. Una vez se cargaba la nave, empezaba el viaje, conocido como “el pasaje del medio”.

 

Los destinos solían ser Brasil y las islas españolas del Caribe (Cuba era la más importante), donde eran vendidos.

 

Sin embargo, en el período que abarca desde el 1700 hasta principios del 1800, entraron legal e ilegalmente esclavos africanos a Sud America por el puerto de Buenos Aires traídos por la Compañía de Guinea -después se sumaría la inglesa South Sea Company que se situaba en el Barrio de Retiro.

 

A los negreros solo se les pagaba por los esclavos que llegaban vivos, así que tenían interés en que fuesen el mayor número posible. Aun así, les hacían viajar en condiciones pésimas: encadenados, hacinados, sin poderse sentar derechos debido a los bajísimos techos, con un calor intolerable y sin apenas oxígeno, rodeados de inmundicia.

 

La brutalidad era también la norma. Los historiadores calculan que entre el 15 y el 25% de los cautivos perecían en el traslado. La ONU cifra en uno de cada seis los que no sobrevivían al viaje y al trabajo agotador que venía después.

 

Hoy resulta difícil de entender que muy pocos encontraran la idea de la esclavitud inmoral. El catolicismo consideraba pecado ciertos tipos de esclavitud, pero no la esclavitud en sí misma. La práctica incluso fue codificada en el infame 'Code Noir' de 1685. Esta ley, redactada en la Francia de Luis XIV, establecía los derechos y deberes de los amos y los esclavos en las Américas, y declaraba “que los esclavos constituyen bienes muebles”.

 

Para algunos historiadores, la abolición de la esclavitud se debió, más que a argumentos morales, al contexto económico. Sea como fuere, requirió mucho tiempo y multitud de tratados entre países, además de todo tipo de trampas legales y contradicciones.

 

El mayor auge de africanos en Chile fue entre 1580 y 1640. A pesar de ser el momento de mayor demanda, la importación se frenó bruscamente producto de la guerra entre España y Portugal (1640-1668). Portugal, principal proveedor de esclavos, no solo se indispuso con la Corona española, sino que perdió varios enclaves esclavistas en África. Esta segunda crisis laboral, profundizada por el terremoto de mayo de 1647 y las posteriores pestes, fue solucionada con la ocupación de mestizos libres.

 

En el siglo XVIII, esta institución perdió importancia en el ámbito rural y se volvió mas urbana. Durante los asientos francés (1702-1713) e inglés (1713-1738) ambos países ostentaron el monopolio para ingresar esclavos a América, respectivamente. Con ello, Chile se transformó en una zona de distribución de mano de obra negra desde Buenos Aires a Lima, más que un centro de absorción.

 

Los estudios historiográficos de la esclavitud en Chile han centrado su análisis principalmente en el Santiago colonial. Ahí la esclavitud negra se tornó más mulata, debido a la activa participación del negro en el mestizaje. En la ciudad, la Iglesia y el Estado intervinieron celosamente en la relación amo-esclavo y una de sus preocupaciones fue la evangelización de los negros. Los esclavos urbanos asumieron un rol más activo y aprovecharon los resquicios del sistema para mejorar su condición humana, utilizando diversas estrategias como la manumisión y la petición judicial.

 

La abolición de la esclavitud negra se produjo el 23 de junio de 1823, por iniciativa de José Miguel Infante. Anteriormente, en 1811, durante el gobierno de José Miguel Carrera, se había promulgado la ley de libertad de vientres, promovida por Manuel de Salas. Sus alcances, sin embargo, fueron interrumpidos constantemente por la guerra de Independencia.

Dramatización de un objeto verdaderamente infamante. Se trata de un fierro de marcaje para esclavos. Utilizado en méxico durante la época colonial

Drammatizzazione di un oggetto veramente infame . E ' un marker di ferro per gli slave . Utilizzato in Messico durante l'era coloniale

Dramatization of a truly shameful object. It is an iron to mark slaves. Used in Mexico during the colonial era

♫ ♫ ♫ Maria Nazionale : Cchiù assaje - Neapolitan singer -

www.youtube.com/watch?v=cQ8QbvXRFQ4

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Quartieri Spagnoli

 

Quartieri Spagnoli (Spanish Quarters) is a part of the city of Naples in Italy. The Neapolitan language is stronger here than anywhere else. It is a poor area, more so than the city overall, which is suffering from high unemployment. Quartieri Spagnoli is an area where the Camorra has influence. The area consists of a grid of around eighteen streets by twelve. It has a population of 80,000 people per square kilometre. By way of comparison, London, at its most densely populated, has 10,000 people per square kilometre.

 

The area has among the highest rates of respiratory diseases, unemployment and youth crime in Europe. The housing in the Quartieri Spagnoli consists mainly of palazzi — palazzo (singular) is Italian for palace — although these are more like tenements, usually six storied blocks with a roof terrace and a central courtyard. The width of the average street is about twelve feet. The area was built to house the Spanish troops to guard the city when they invaded in 1503.

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I quartieri spagnoli, o più semplicemente i quartieri, sono parte storica della città di Napoli.

 

Sorgono intorno al XVI secolo al fine di accogliere le guarnigioni militari spagnole destinate alla repressione di eventuali rivolte della popolazione napoletana. Già all'epoca divennero un luogo malfamato dove prostituzione e criminalità la facevano da padrone, nonostante l'emanazione da parte del viceré di Napoli, Don Pedro di Toledo (da cui il nome della strada) di alcune apposite leggi tese a debellare il fenomeno. Durante gli scavi per la realizzazione dell'ingresso della nuova metropolitana a piazza Montecalvario, sono state rinvenute tracce di insediamenti abitativi dell'Età del ferro del 1500 a.C. circa. In piazzetta Santa Maria degli Angeli, invece, sono stati ritrovati reperti della Napoli medievale.

 

Nei quartieri vivono circa 14.000 persone per un totale di 4.000 famiglie dislocate su una superficie di circa 800.000 metri quadrati.

 

A causa della particolare conformazione del suolo, nei quartieri storici della città avvengono non di rado cedimenti del terreno.

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El barrio español, o simplemente el barrio, es parte de la histórica de la ciudad de Nápoles.

 

Se desatolló durante todo el siglo XVI el escaño de la guarnición militar española para la represión de cualquier levantamientos de la población napolitana. Incluso en esta etapa se convirtió en un lugar donde la prostitución y el crimen infame abundan, a pesar de la adopción por el virrey de Nápoles, don Pedro de Toledo (de ahí el nombre de la calle) para algunas leyes concretas encaminadas a erradicar el fenómeno. Durante las excavaciones para la construcción de nuevo metro plaza Montecalvario se han detectado asentamientos de la Edad de Hierro y de 1500 a. C. acerca. En la plazuela de Santa Maria degli Angeli, sin embargo, se encontraron restos de la Edad Media Nápoles.

 

Cerca de 14.000 personas que viven en barrios con un total de 4.000 hogares repartidos en una superficie de unos 800.000 metros cuadrados.

 

Debido a la forma particular de los suelos, los barrios históricos de la ciudad ocurren con frecuencia hundimiento del suelo.Vicolo Giardinetto Napoli - Italia

Nell anno 2007, Guillermo Vargas Habacuc, un finto artista, prese un cane di strada, lo legò ad una corda corta ad un muro di una galleria d'arte e lo lasciò morire lentamente di fame e di sete:

 

Durante parecchi giorni, l'autore di questa orribile crudeltà e i visitatori di questa galleria d'arte erano spettatori impassibili dell' agonia del povero animale, fino a quando finalmente morì di fame e di sete, sicuramente dopo essere passato per un doloroso, assurdo ed incomprensibile calvario.

 

Ti sembra forte ???

Quello non è tutto: la prestigiosa Biennale Centroamericana di Arte decise, incomprensibilmente, che la bestialità che aveva appena commesso questo individuo era arte, ed in questo modo tanto incomprensibile Guillermo Vargas Habacuc è stato invitato a ripetere la sua crudele azione in fortuna Biennale in 2008.

 

OSTACOLIAMOLO!!!

   

Firmate qui: www.petitiononline.com/13031953/petition.html, non bisogna pagare, né registrarsi, né niente di pericoloso, e vale la pena, per inviare una petizione e che questo uomo non sia congratulato né chiamato 'artista' per tanto crudele atto, per simile insensibilità e piacere col dolore altrui.

  

È molto facile, se perdiamo il tempo rinviando sciocchezze a cui nessuno crede, bene possiamo dedicare un po' di tempo a cercare di evitare che un altro animale innocente soffra la crudeltà di questo, ed altri, sadico e ripugnante 'essere umano':

   

RINVIA QUESTO MESSAGGIO A TUTTI I TUOI CONTATTI, PER FAVORE.

   

Ps: se metti il nome del 'artista' in Google escono le foto di questo povero animale, e ti usciranno sicuramente anche pagine web dove potrai contrastarlo e vedere che è verità.

 

in città l’aria è sporca e il mio cuore va in fiamme

questa vita va sempre più storta e l’amore è un infame

tu la faccia da bambina e io la faccia da rapina e

insieme come adrena e lina e dopa e mina e

attratti come i poli opposti, strafatti dei brutti posti

un fiore se non lo disseti e lo calpesti muore

ti ho comprato tacchi e orecchini

guardandoti negli occhi ti ho insegnato a vivere tra i meschini

a fare meglio bocchini, a farti fare gli inchini

mentre i demoni mi hanno trascinato sotto come i becchini

torno a casa fuso il cervello in palla, fuori c’è l’alba

zero calma problemi a galla, paranoia e cardiopalma

vorrei toccarti, salvarmi ma tu ora non ci sei

e se ci fossi non saresti più come vorrei

le bugie mi uccidono le follie dividono

la realtà fa male, il mio bacio ti lascia un livido

ma tutto torna indietro il guaio mi pretende

l’innocenza è morta, ti ho sporcata per sempre

In città l’aria è sporca e il mio cuore va in fiamme

Questa vita va sempre più storta e l’amore è un infame

quest’aria sporca preme, tu serra i denti e stringi

fra più la respingi e più si attacca alle meningi e spreme

io odio non voglio male, io amo non voglio bene

col cuore in fiamme brucia il sangue, cherosene

io grido e dialogo, fango, fiore santo e diavolo

ti vorrei così, non come ti cambio se ti amo

io in mezzo a una strada con la faccia in giù

salvati e scappa ma se vuoi che combatta

ti ho cambiata e non sei più tu

bruciavo, ora ho spento il fuoco

d’amore ora spendo poco

puoi annegare dentro un mare di lacrime o torni a nuoto, vedo

cicatrici dentro allo specchio delle mie brame ma

non è una favola il mio mondo di lame e collane

mamma chi sa chi ti ama, con la pelle di porcellana

sei una bambina che gioca a far la puttana

vedi: questo amore è ancora più infame

già ti mangia, ha ancora più fame

si gioca tutto e si pente quando fa male.

 

Model:Alice

 

@ All rights reserved. Use without permission is illegal.

(EXPLORE)

 

1)Mi chiamo leonardo...ma chi ti conosce non si ferma al nome e ti mangia l'identità plasmandoti nella sua testa

2)ho la mania delle parole che ora sono diventate immagini.ma non mi acconteto.voglio di più

3)odio le delusioni..ce ne sono tante..le persone migliori e più importanti deludono.tagliano.squarciano.vivono nelle tue cicatrici

4)amo i significati.ogni cosa ogni persona ogni essere e non essere ha un significato diverso da luogo tempo stato e punto di vista...caccia al significato

5)ho finalmente raggiunto un mio equilibrio...a spese di molti ma l'ho raggiunto e so vivere senza mutare il mio essere...so crescere senza mutare.crescere non è mutare.crescere è creare

6)le persone non mi dicono la verità..le persone mentono per farmi capire la verità..mai fidarsi.ti puoi fidare solo delle menzogne una volta conosciuta la persona...solo allora capisco la verità.e così faccio.

7)il dolore è ciò che mi aiuta di più..poche volte lo si prova quello vero e poche volte si cresce di botto.a me è successo.non voglio più crescere così in fretta

8)parlarei ore senza fermarmi e senza concludere nemmeno un discorso.forse è per questo che mi succede di essere ricercato.la gente in me ricerca i fili di un discorso aperto..lascio corde alle persone..ho una mania di possessione grave

9)regalo tranquillità in porzioni da uno senza difficoltà perchè è questo che cerca la gente.con ogni persona si è diversi per il semplice fatto che bisogna assecondare le sue sfumature..siamo colori

10)un'immagine è una parolaccia..una bestemmia..un urlo contro il sole contro la luce i colori le ombre il nero l'oscurità i tonì la profondità le forme le linee le idee..oltraggio alla realtà ne priva di senso..ma poi succede qualcosa..quella bestemmia il fotografo la rilega la confeziona la fa sua..ed ecco una foto.un dono.

11)faccio foto se c'è aria

12)amo le ragazze..sono un passionale di merda.mi piace lasciarmi andare..non porre limiti..poi soffro?poco..ora poco..prima tanto..poi ho trovato quel che si chiama forza e ho capito troppe cose per poter soffrire.arriverà il giorno in cui l'amore mi ucciderà

13)ho mai amato?chi ho amato dice di no..ma si..amo e amo ancora i ricordi...passato..il passato lo si ama..sottoforma di ricordi..il resto del passato lo si tende a cancellare..i ricordi li si ama.

14)non ho dio...ero devoto e tanto.ora no.prima avevo paura..la così detta paura cosmica..ora no.

15)la paura ce l'ho per me stesso.ho paura di far male quindi tengo a trattenermi in certi casi.non ho mai fatto male ad una mosca fisicamente parlando.ma far male alla gente mi spaventa.è come un mostro che mi perseguita mordendomi i talloni e facendo sanguinare lungo il percorso.sai dove trovarmi.

16)leggo quando piove...per dimenticarmi del tempo.leggo per me non per il mio cervello.sono pazzo non stupido.

17)vivo lontano dal mondo...o così credevo fino a 7 anni fa..poi ho visto che il mondo è ovunque e ovunque ci sono puttane stronzi pezzi di merda approfittatori vigliacchi infami bugiardi.e così ho iniziato a camminare..e a me piace camminare.cammino per più posti per parlare con piu gente anche se all'inizio..le prime due parole..sono difficili da dire...poi mi fermi tu?

18)cerco spazio per me stesso per me stesso per me stesso per me e una persona da viziare vivere rendere regina dea.cerco spazio per potermi esprimere.

19)cerco un modo per continuare a camminare senza fermarmi e crescere senza ferirmi...utopia

20)odio stare dietro l'obiettivo.in realtà forse è per questo che scatto

21)amo le mani.amo i capelli.amo gli occhi..e la scia che lascia ogni sguardo fermato e fatto foto

22)inutile parlare di me perchè solo una persona mi conosce davvero.quindi silenzio

Mills mio caro Mills.....

nome che ricorre eccome ricorre.....in questi tempi di Consulta E CSM, di Lodo e di Lodi, di attacchi e difese.

Mills, chi è costui?

L'avvocato David Mills, avvocato, consulente per la Finanza estera del gruppo Fininvest di allora, è accusato di CORRUZIONE E FALSA TESTIMONIANZA in atti giudiziari, a favore di (pensate un po!) Silvio Berlusconi.

I fatti:

Questo processo è stato scaturito dall’avvocato Mills, dopo aver scritto una lettera al suo commercialista, Bob Drennan. La lettera dichiarava che Berlusconi aveva versato in nero sul suo conto in Svizzera, tramite il suo dirigente Carlo Bernasconi, 600.000 dollari. Il versamento era dovuto alle testimonianze reticenti davanti al tribunale di Milano, nel quale, nel processo della corruzione alla Guardia di Finanza e nel processo dei fondi neri di All Iberian, non ha detto tutto quello che sapeva. Dice testualmente Mills al suo commercialista "Ho tenuto fuori Mr B. da un mare di guai”. A Londra, il commercialista Drennan, letta quella lettera, denuncia il suo cliente al fisco inglese per corruzione ed evasione fiscale. Questa confessione dell'ex-consulente della Fininvest innesca il processo.

Le conseguenze:

Berlusconi raggiunto dall'ennesimo Avviso di garanzia e chiamato a deporre, ovviamente nega tutto, nel frattempo il processo va avanti, fino a quando il Cavaliere ri-vince le elezioni e come primo procedimento, Dopo aver fatto sparire l'immondizia napoletana (a proposito dove l'avra' messa?), si cuce su misura una delle tante legi ad personam, il Lodo Alfano sulla sospensione dei processi per le più alte cariche dello Stato.

Quindi pensa di uscire fuori da quest'accusa infamante nel"miglior" modo possibile...la fuga, legalizzata, ma sempre fuga è!

Senonchè il povero Mills, non essendo un'alta carica, deve continuare ad essere processato....e se, per un ipotetica congettura astrale, venisse ritenuto colpevole?

Subirebbe una condanna.......il Mills, e il corruttore?

dovremmo aspettare che termini il suo mandato per andarlo a prendere nella villa di Macherio, o di Arcore?

 

che dubbi amici, che problemi, è proprio vero, la legge è uguale per tutti, ma per alcuni di più.......

 

Mills.....

 

ALL THING MUST PASS.....

Torneo del Toro de la Vega, según la sección de Celebraciones y Eventos de Concejalía de Turismo del Ayuntamiento de Tordesillas el festejo conocido como Torneo del "Toro de la Vega", es un exponente más de la tradición taurina de España.

 

El torneo estriba en la suerte de medir las fuerzas entre un hombre y un toro sin despuntar, de entre 500 y 600 kg de peso y entre 4 y 7 años de edad, de forma que nadie puede molestar al toro, ni antes de entrar, ni después de salir de los límites, y que si el toro logra rebasar los límites sin que el torneante le haya alcanzado, se le dará como vencedor del torneo; que el torneo se debe celebrar en campo raso, estando prohibido cualquier tipo de vehículo; y que ambos, toro y torneante, deberán estar en igualdad de condiciones, el toro con sus defensas naturales, y el torneante, bien a pie o a caballo, provisto únicamente de una lanza.

 

Según algunos investigadores, el origen del torneo podría retrotraerse al año 1355, cuando Pedro I de Castilla, debido a la alegría que le causó el nacimiento de su hija Isabel, por Real Ordenanza, decretó que los torneos que se venían celebrando en el recinto de las plazas, lo fueran en lo sucesivo al aire libre, terminando la justa con el despeñamiento de un morlaco, distinguiéndose, más tarde en este peligroso juego el Condestable de Castilla D. Álvaro de Luna, durante el reinado de Juan II.

 

Sin embargo, la primera referencia escrita en la que se mencionan toros en la Vega aparece en el año 1534 en el libro de la Cofradía del Santísimo Sacramento de Santiago Apóstol de Tordesillas, en el que se lee: "tubo sus festexos de toros, con dos toros por la mañana a la Vega y seis por la tarde".

 

El Torneo del Toro de la Vega fue declarado Fiesta de interés turístico de España por Resolución de la Secretaría de Estado de Turismo de 18 de enero de 1980 (BOE de 16 de febrero).

 

Todos los años la fiesta atrae gran interés por parte de los medios escritos y online, y numerosas son las manifestaciones en contra de esta tradicional fiesta.

 

Entre las Ordenanzas del Torneo se encuentran curiosas reglas tales como:

 

Capitulo II: 2º Ambos, toro y torneante, han de estar en igualdad de condiciones naturales, por lo que ningún torneante ose acudir a dicho torneo en mal estado de ánima, bien por efecto de vino u otras sustancias o procesos extraños a la buena orden, bien por otra causa que le anormalice. Y entiéndase lo mismo trasladado al toro.

 

Capitulo IV: 12º El que asistiere de otras partes del mundo o universo y quisiere ser torneante, tendrá derecho a ser informado muy cumplidamente; mas si su intención, Dios no lo quiera, fuera denostar e infamar este torneo, teniéndole por necio ante tal circunstancia, despídasele en mala hora.

 

13º Todo torneante tiene derecho a embadurnarse con sangre del toro, en el caso de que fuera muerto dicho toro. Y entiéndase esta antiquísima costumbre como símbolo de haber participado en el torneo. Y téngase buen orden en el caso.

 

Capitulo V: 3º Que pueda ser torneante cualquier varón o hembra del mundo y aun del Universo;

 

11º Que se otorgue al lancero que hay dado muerte al toro los testículos y rabo de dicho toro para que los sube dicho lancero prendidos en su lanza.

 

12º Una vez muerto el toro, si hubiera sucedido así, será recogido su cuerpo del palenque y tómese sangre de él, pero sea el dicho cuerpo respetado sobremanera.

 

Wikipedia.

   

www.youtube.com/watch?v=xscsuuKF6ZE

 

"Il sapere non è come la moneta, che rimane fissamente integra anche attraverso i più infami baratti: esso è piuttosto come un abito bellissimo, che si consuma attraverso l'uso e l'ostentazione. Non è così infatti il libro stesso, le cui pagine si sbriciolano, gli inchiostri e gli ori si fanno opachi, se troppe mani lo toccano?"

dal libro "Il nome della rosa" di Umberto Eco

En Biodiversidad virtual y también en Instagram como @proyectoagua.

 

En este Lago hermoso que un día fue transparente y azul, la corrupción sembró su semilla y lo tiñó de verde, las aguas envenenadas de las depuradoras que nunca han funcionado arrasaron su frescura y su pureza, todo por dinero. Y hoy, para contener la denuncia verde que sus algas claman, un perverso incendio de alguicidas las mantiene en silencio. De esta manera ya se puede cantar en los medios de comunicación que el agua del Lago de Sanabria es excelente.

 

Un infame soborno de 1,8 millones de euros, llamado finamente "Seguimiento Bianual Intensivo del Lago de Sanabria" ya tiene elaboradas las conclusiones, las tenía ya desde el momento en que se decidió ocultar la verdad a toda costa, a costa del propio Lago, a costa del futuro de quienes hereden esta Tierra y estas aguas, a costa del bien común. Firman el informe, eso sí, algunos impostores "expertos" que se vinculan a departamentos universitarios para dar credibilidad a su mentira ¿es necesario tanto daño?

 

En este Lago hermoso que un día fue transparente y azul, la corrupción sembró su semilla y hoy sus aguas son un campo de batalla. Los alguicidas consumen poco a poco el fitoplancton en el que hierven las entrañas verdes de más de una veintena de especies, y así, millones de millones de cadáveres, de cuerpos maltrechos de algas hermosas, se deshacen como la nieve al sol...y en cada gota, como en la Tierra, la vida encuentra su camino y en este campo inagotable de desolación, donde infinidad de amebas de muy diferentes géneros se disputan el botín de cuerpos medio deshechos y mutilados, Amoeba, Korotnevella, Dactylamoeba, Chaos, Nuclearia, Cochliopodium...y también hoy Frenzelina, la ameba con nombre de protagonista de cuento, se ha posado sobre un grumo de despojos y echando un pulso a otra pequeña ameba, disputa con ella un botín de alga lacio y mustio.

 

La diminuta Frenzelina es una ameba que apenas alcanza las 20 micras de anchura y cuyo cuerpo suele tener forma de gruesa habichuela. Recubierta por una fina cubierta semirígida los contornos de esta minúscula ameba siempre se muestran contenidos salvo en su parte ventral, desde cuyo centro, a través de un poro prolongado en un corto cuello, arranca un haz de finos filamentos.

 

Estos filamentos que a veces se funden en un solo pie de aspecto de tronco, son sus manos y pies, y se suelen deshilachar en la parte inferior como si se tratase de una raíz. Se trata de sus pseudópodos en forma de hilo, filopodios, con los que Frenzelina se sujeta a cualquier grumo desde donde captura bacterias o cualquier fragmento casi invisible de materia que un día estuvo viva.

 

Frenzelina es una ameba huérfana, no se sabe de momento a qué familia puede pertenecer pues es tan particular como diminuta y es difícil establecer lazos de parentesco entre ella y otras amebas. La especie que flota entre los grumos del Lago de Sanabria es Frenzelina reniformis, no se conocía del Lago, pero tampoco de la Penísula ibérica y apenas existen una decena de localidades en las aguas continentales del Planeta en donde se haya encontrado después de que fuera descrita por Penard en 1902 en el lago de Leman.

 

Aunque todos los ejemplares de Frenzelina encontrados en el Lago de Sanabria están protegidos únicamente por la gruesa membrana celular, es frecuente que su cuerpo se rodee de un halo mucilaginoso al que quedan adheridas partículas minerales y detritus proporcionando una protección adicional a esta pequeña ameba, pero esta característica observada en algunas muestras de lagos del centro de Europa no se da en otros ejemplares como los hallados, por ejemplo en el río Elba y cuya morfología es similar a la de los ejemplares que mostramos hoy aquí.

 

Aunque se desconoce qué distribución puede tener esta especie, las citas más habituales corresponden a algunas masas de agua lacustres y fluviales de Europa Central donde Frenzelina vive en aguas ácidas con esfagnos y en otras cargadas de detritus, y allí donde se presenta suele ser abundante, según refiere Ferry Siemensma en su magnífico trabajo, recientemente actualizado para esta especie con gran cantidad de información gráfica.

 

Hasta ahora se han descrito dos especies para este género, Frenzelina reniformis en 1902 y Frenzelina minima en 1910, y todo parece indicar que ésta última no es más que una forma de la primera pues la pequeña Frenzelina es extraordinarimamente variable tanto en tamaño, como en forma y en presencia o no de envuelta exterior.

 

Hallada desde aquí por primera vez para el Lago de Sanabria y para la Península Ibérica ahora en la superficie del Lago donde se acumulan gran cantidad de restos orgánicos y donde la contaminación no se paraliza, esta diminuta ameba huérfana se multiplica bajo el agua contribuyendo ha renovar el ciclo de la vida que el hombre ha alterado en este Lago tan especial como ella.

 

Las fotografías de hoy, realizadas a 1000 aumentos empleando la técnica de contraste de interferencia, se han tomado sobre una muestra recolectada a dos metros de profundidad, el 29 de julio de 2018, por Mª José Orozco y Tomás Pérez en el Lago de Sanabria (Zamora) junto a la Isla de Moras desde el catamarán Helios Sanabria el primer catamarán construido en el Planeta propulsado por energía eólica y solar.

 

Acerca de Frenzelina

 

Más inforamación sobre esta ameba

 

LIBRO: Lago de Sanabria 2015, presente y futuro de un ecosistema en desequilibrio

Ante tal abuso de corrupción política, judicial, falta de valores, mediocridad, degeneración, delincuencia de estado, mentiras, salvadores mesiánicos bolivarianos, pesimismo...etc., los peatones nos echamos a dormir a ver si pasa por sí sólo.

Esto se traduce en todo. En el ánimo general. Incluso aquí. Nuestras fotos son más mediocres y escapistas. Flores, efectos seda, flores... Las relaciones humanas se esfuman. Basta un "visto en". La comunicación al carajo. Lo humano no cotiza en bolsa.

Veo el caos que se avecina.

Los españoles somos carne de cañón, dirigidos desde Bruselas. Pueblo soberano ¿de quien?

El gobierno es el primero en incumplir la Constitución.

Estoy indignado, perdonad, pero seguiréis votando a los mentirosos de todos los colores. Por joder al contrario. No por ellos. Porque pensando... la solución es no votar, ni en blanco.

El juego electoral tiene trampa de principio. Y los juegos con trampa no me gustan. Hay que votar partidos, a narices, no personas. No te dejan. Son listas cerradas.

Y la voz y voto del pueblo en esos 4 infames años. ¡Mentira!

Y el político que incumple su programa (Rajoy) a los tribunales. Por estafador y mentiroso. Y vender falsificaciones.

¡Un auténtico cachondeo impune!

(Perdón, a todos los forofos de la foto amable, bella y beatífica, pero la grandeza de la fotografía es la realidad, no los mundos oníricos de la belleza por lo bonito).

Quisiera que mi presidente fuese el honrado Julio Anguita, de corazón. O Suárez, pero ya se fué.

Hombres honestos. Los últimos.

¿Los culpables? Nosotros, por borregos.

 

PARA DON JULIO ANGUITA, CON ADMIRACIÓN.

 

Spécimen ramené au 19éme S. d’Egypte par une prêtresse nubienne qui s’installa discrètement dans le maquis de Montmartre. Crainte pour ses imprécations, elle parcourait les ruelles la nuit en psalmodiant un Ave Maria sacrilège. Un cercle de prosélytes, des femmes indigentes, inju-riées de sobriquets infamants et rejetées comme des parias se joignirent à elle. Le culte de la Santa Mantis se répandit parmi les prostituées des boulevards qui l’invoquaient pour leur pro-tection. Un rapport de mouchard alerta la police : des macs honorablement connus étaient re-trouvés affreusement mutilés, les organes génitaux ôtés et emportés

Basilica di San Pietro, Roma, Città del Vaticano - Basilica of St. Peter, Rome, Vatican's City.

 

Scattata subito dopo il tramonto, vista dalla terrazza di Villa Borghese.

 

P.S.: ringrazio Linda www.flickr.com/photos/24864357@N07/ per il suggerimento del titolo.

 

Roma capoccia

Antonello Venditti

 

www.youtube.com/watch?v=YZLnGNrsCYg

 

Quanto sei bella Roma quand'e' sera

quando la luna se specchia

dentro ar fontanone

e le coppiette se ne vanno via,

quanto sei bella Roma quando piove.

 

Quanto sei bella Roma quand'e' er tramonto

quando l'arancio rosseggia

ancora sui sette colli

e le finestre so' tanti occhi,

che te sembrano dì: quanto sei bella.

 

Oggi me sembra che

er tempo se sia fermato qui,

vedo la maestà der Colosseo

vedo la santità der cupolone,

e so' piu' vivo e so' più bbono

no nun te lasso mai

Roma capoccia der mondo infame,

na carrozzella va co du stranieri

un robivecchi te chiede un po'de stracci

li passeracci so'usignoli;

io ce so'nato Roma,

io t'ho scoperta stamattina.

Este sábado visite el Hayedo de Otzarreta de fácil acceso si sabes donde esta ubicado; lo más costoso por la escasa información que hay por internet de este fantástico lugar. Se trata en pocas palabras de un hayedo bastante pequeño con hayas de edad bastante avanzada y atípicas. Seguro que os suena este árbol porque es un poco el icónico del lugar.

El sitio estaba espectacular ;con poco agua; pero espectacular. Los contrastes entre los verdes y los naranjas le quedaba muy bien al sitio, la pena la luz sin lugar a dudas llegue un poco tarde y está ya era muy dura... habrá que madrugar más.

 

En cuanto a la foto prové a realizar una larga exposición más que lo que uno puede pensar en un primer momento ya que la foto tiene 18 minutos de exposición, consiguiendo que se saturen los colores pero por desgracia también una leve tonalidad magenta por el filtro ND (nada grave), aunque el objetivo era mostrar un poco el agua movida pero debido a la infama cantidad ni con una exposición tan prolongada se consigue.

 

Espero que os guste y os recomiendo que visiteis el lugar y ya de paso la zona :)

Un saludo

 

Canon 5d MkII 17-40L+ ND 110 de B+W + Polarizador B+W sobre tripode y con disparador a distancia

Iso200 F8 1072,0s a 17mm

Napoli non è omologata, vive sui tempi di un orologio che di tutto si cura fuorchè dell'ora esatta, Napoli è il tropico a un passo dall'ultimo autogrill. Munnezza e bellezza, perchè questa città è per l'appunto anche bella d'infamia e, checchè possiamo pensarne, questa sì che è una risorsa vera...

tratto da "Scuorno", lo straordinario libro di Francesco Durante che in questi giorni sto leggendo....e anche fotografando! :D

View On Black

 

Ludovico Einaudi - Canzone popolare

No cuento más que fronteras

Hacia cualquier dirección

Mi estrella fue de tercera

No mi sol

Mi cuerpo reta mil leyes

Para cambiar de lugar

Mi sueño, rey entre reyes

Echa a andar

Tengo un paraíso de fantasía

Sin embargo prescindo del mundo en que vivo

Cada confín es un agravio a mi visión

Mi verso, mi sangre

Fronteras de tierra

Fronteras de mares

Fronteras de arena

Fronteras de aire

Fronteras de sexo

Fronteras raciales

Fronteras de sueños

Y de realidades

Fronteras famosas

Fronteras quemantes

Fronteras fastuosas

Fronteras de hambre

Fronteras de oprobio

Fronteras legales

Fronteras de odio

Fronteras infames

Mi país es pobre, mi piel mejunje

Mi gobierno proscrito, mis huestes utópicas

Mi voz no cuenta en las campanas de información

Por no ser globable

Fronteras de rejas

Y de libertades

Fronteras de bienes

Que a veces son males

Lo mismo perpetuas

Que provisionales

Me envuelven fronteras

Por todas mis partes (Silvio Rodríguez)

Yashica FX-3

   

Al termine dei miei 3 anni di studio a Bologna

  

Grazie a me.

Grazie a mio padre e mia madre che mi hanno mantenuto,è solo grazie a loro che ho potuto vivere tutto questo

Grazie alla mia compagna di vita Elisa che conosco da 12anni, che mi ha aiutato a rendere questa esperienza il piu’ incredibile possibile..elaborare il momento per renderlo eterno.Tutto sarà eterno.

Le risate,le ubriacature dure e leggere,i viaggi,il filosofeggiare la notte sulla vita,le utopie che con il tempo sono cresciute con noi, politica, religione, odio e amore.

Le risate che sono state veramente infinite che ci hanno tolto il respiro e anche qualche piantino…perché anche quello ci sta sempre.

La stanza doppia disastrata, i tuoi tappi per non sentire il rumore notturno,le paranoie,gli sfoghi…abbiamo raggiunto un grado d’intimità meraviglioso e maturo.

Il stracazzismo giornaliero,il rimandare tutto a domani perché oggi eravamo stanche.

Le infinite sigarette,la cenere ovunque..nei piatti , nei bicchieri ,nella stufa ,la sigaretta che mi mettevi in bocca ogni mattina prima che aprissi gli occhi, la nostra bellissima cucina piena di rifiuti ,alcol e amore per la vita…il nostro risveglio

Il farsi la doccia e rimanere delle ore in accappatoio..come in una beauty farm.

Tu che preparavi da mangiare e io che lavavo i piatti.

I momenti meravigliosi sono incredibile e infiniti…Ad esempio ricordi quella volta che ubriache siamo andate a fare la spesa in Porta Saragozza…e rovistando in un cassone abbiamo trovato la migliore raccolta di Prevert…allora ci siamo sedute tra la frutta e la verdura..io ti leggevo le poesie,ci guardavo ogni tanto e ci commovevamo..sono stati 40 minuti in cui ci siamo totalmente estraniante..finchè la cassiera gentilmente ci ha cacciato…e siamo uscite dal supermercato con una bottiglia di spumante da 2 euro,delle patatine, quel libro blu di Prevert e a casa il frigo ancora completamente vuoto.

Sei la cosa piu’ bella che mi sono portata a casa da questo trip meraviglioso assieme alla mia ormai ombra di bambina.

Grazie ad Alessandro che mi ha insegnato che la selezione naturale esiste,c’è ed impera,il nostro fratello barese che è stato un maestro di vita con le sue massime dialettali e non.

Con le sue arringhe in cucina, il caffè della mattina(“Elisa fa o caffè) e le sue marborlo lights,e ancora le infinite risate su TUTTO, i suoi racconti…il vivere per raccontarla…o il raccontarla per vivere,con te anche la spiegazione delle regole degli scacchi diventavano un romanzo avvincente.

I litigi perché non so starmene zitta, le frecciatine che volavano qua e la..lanciate velocemente ma con lo scopo di atterrare dolcemente.

Il disgusto condiviso per il putridume della casa…e giu’ tanto per cambiare a ridere,a fare congetture senza senso(la storia dei guanti del bagno….) e quando ci mettevamo a pulire tu stranamente poco dopo ti eclissavi. Che depravato!

Quando tentavi di parlare in veneto(non trascrivo la tua frase e cavallo di battaglia del nostro dialetto ma sai bene cosa intendo)…e noi venete che per sfotterti ti abbiamo insegnato che nel nostro dialetto il plurale si faceva aggiungendo la s alla fine della parola e allora la sera quando tornavi ci chiamavi con “Puttans!!!”

Quando mi guardavi la seduta beata e pacifica nella poltrona e mi dicevi “Chi sta meglio di te?..Papa Ratzingerrrrrr!!!” e io m’infastidivo

Le crociate su Berlusconi…e quando quel tale in salotto appena ha visto la faccia del Cavalier in tv…ha sputato sullo schermo…vi ricordate?

Tutto il rumore notturno che abbiamo dovuto sopportare,chitarre , urli, ubriachezza molesta, carabinieri alla porta, biglietti di reclami dai vicini dove ci chiedevamo se per caso fossimo animali..come cantavi bene tu Alessà eravamo figli di un sistema aberrante!

Le carene delle biciclette raccattate dall’immondizia dai nostri coinquilini,i cartelli stradali,le poltrone provenienti dal rusco,la poltrona da dentista di R.J.F III

La disperazione perché le stoviglie erano sempre sporche…allora proponevamo di mangiare con le mani…ma non l’abbiamo mai fatto.

I coordinatori dell’appartamento che una volta al mese venivano a controllare la pulizia dell’appartamento…vedere la loro faccia non aveva prezzo…e quella volta che ci hanno detto di impegnarci altrimenti ci sarebbe dovuta essere la disinfestazione dei topi? o quella ancora in cui A.M. è uscita quasi vomitando dall’ appartamento per l’aria come dire…rarefatta…?

L’idraulico che si rifiutava di mettere le mani nella vasca.

Il tecnico siciliano dell’ estintore che mi chiedeva sempre come facessimo a persistere li dentro…

Il prete che ho cacciato perché voleva benedirci la casa.…quella mia fissazione ossessiva per la laicità.”no”gli ho detto” non ci sarà nessuna benedizione perché qui vivono persone di religioni diverse!”

I pakistani(paki) che ci vendevano dopo le 22 la birra di nascosto per paura di prendere la multa…e con un sorriso di complicità gli passavo lo zaino da riempire…moretti,moretti e moretti e amabile d ‘ Emilia

Marty la ragazza di Alessandro che ci veniva a trovare, dormiva da noi, potremmo riconoscere tra mille altre donne i suoi passi o i suoi tacchi, entrava in salotto con un sorriso e con le sue scarpe rosse, verdi, nere,con i tacchi o senza tacchi,sempre perfettamente curata e in pandan con mille chiacchere e novità, la sua dolcezza, la sua eleganza….le ore passate in salotto a parlare del piu’ del meno…e Alessandro che ci raggiungeva e apparecchiava la tavola sull’ asse da stiro…

Il mitico pakistano che ci portava la pizza a domicilio e che l’ultimo dell’anno primo gli abbiamo messo in mano 2 bicchieri di vinaccio e poi ho cercato di baciarlo.

Il balcone dove mi sedevo sempre con le gambe nel vuoto a fumare e a cantare ai passanti…

Quella volta che ci siamo messi a gettare dalla finestra tutte le centinaia di bottiglie nell’immondizia..Tu Alessà e Bobby a calare i secchi stracolmi giu’ in strada e io a cestinarli…i turisti che ci fotografavano ridendo…pensando fosse una strana tradizione italica.

Quando andavamo a studiare a l’Archiginnasio…la mia ira s’alimentava…2 ore per aspettare un posto, le chiavi per mettere la borsa nell’ armadietto, firmare poi l’autorizzazione…”entra con macchina fotografica…” ”entra con fotocopie”…”no,non può entrare con l’acqua”…e tu Elisa che ci volevi andare a tutti i costi..forse sotto sotto per veder il mio nevrotismo sprigionarsi.

Tanta musica, solo musica perché noi siamo del partito di quelli che la musica ti da ossigeno. Sempre.

Tanta musica, ad ognuno la sua,a tutti quella di ognuno…il dover sopportare stoicamente certe tamarrate degli articolo 31 “voglio una lurida…sono arrapato ooooo!”…o “messico e nuvole la faccia triste dell’america voglia di piangere ho”…o ancora Nino D'Angelo..."una birra gelata,gelata come noi..."

E Quelle canzonette di Lino Banfi…!proprio trash…proprio demenziali come noi..

L’amore simbiotico per il cinema ma quello buono…rimanere incantati davanti alla scatola televisiva, vhs , dvd, film in b&n e a colori, film drammatici ,film di guerra, film orientali…no merda italiana contemporanea, tanto cinema americano ma anche quello europeo.

Le infinite discussioni filosofiche, politiche, religiose…persone di culture e religioni diverse a confronto…un perfetto tavolo di democrazia…

Noi che ci credevamo tutti e ci spiegavamo come il mondo l’avremmo voluto, utopie che rimbalzavano sul tavolo di marmo, la condivisione della fame di confrontarsi, le confutazioni delle teorie altrui.

Si partiva da “Dio esiste?”o “cos’è l’essere?”..e intanto con birra e sigarette ognuno proponeva…

Quando si parlava di politica…li eravamo quasi tutti in accordo

Quando si parlava di religione…ci scaldavamo un po’ tutti. C’era chi la chiesa e il clero l’avrebbe voluto spazzare dalla faccia della terra, chi credeva fermamente nel papa e davanti ad un capitello si faceva il segno della croce,.chi ateo, ortodosso o ebreo….discutevamo sulla presunta purezza della Vergine Maria, o sulla colpa della crocifissione di Cristo…ebrei o Ponzio Pilato? entrambi?…

Vivere con “stranieri” è stato forse una dei moti piu’ violenti al mio essere…ho imparato la sopportazione, il confronto, l’accettazione, l’amore per le particolarità, ogni cosa non è piu’ così strana ai miei occhi ora ma semplicemente entusiasmante…ecco il piu’ grande insegnamento di Via Paglietta : il mondo è veramente infinito e c’è posto per tutti, alzare il dito contro qualsiasi persona che non rispecchia i nostri standard soggettivi di normalità è un infamità incredibile…è il rifiuto del vivere e della suprema bellezza della mondo.

è vero che il mondo è bello perché vario,è vero che bisogna vivere e lasciar vivere, è vero che basta poco per essere intolleranti basta poco basta essere un po’ ignoranti, è vero CHE basta poco per non capire e scappare via (per una volta concordo con Vasco)

In questi 3 anni noi italiani di Via Paglietta abbiamo veramente visto di tutto…cene con rabbini ortodossi, appartamento progettato per vivere in 7 e trovarsi delle volte in 15 o 16, ospiti e bagagli ovunque, sconosciuti che dormivano in corridoio, salotto o cucina quindi svegliarsi la mattina e trovare Tizio o Caio che ti sorrideva e pensare”e questo da dove cazzo viene fuori?!”..sedersi ed iniziare a chiacchierare come nulla fosse.

Le feste del secondo anno :in 30 dentro ad una cucina, birra e amabile dell’Emilia, hip pop, bicchieri rotti, abbracci e baci, Bobby che schizzava male e come un equilibrista camminava con la scala di ferro, Sandy che io ed Elisa coccolavamo, baciavamo ed abbracciavamo, ”Sandy mi vuoi sposare?”gli chiedevo sempre da ubriaca ”certo!ma devi diventare ebrea prima!”mi rispondeva lui, i brindisi, le risate, il perfetto equilibrio, il percepire solo l’istante.

Come riassumere tre anni?impossibile…tanti momenti folli e demenziali…eravamo tutti pazzi furiosi.

Veronica e la sua pistola a pallini da usare per strada perché diceva che gli uomini italiani erano troppo furbi, aggressivi e maschilisti…e come non darle torto!

Morgan e la sua passione per il cibo ,Kate e la sua dolcezza ,Alex il regista che quando si ubriacava scappava per la città e finiva all’ospedale,Sandy l’uomo della mia vita , forse colui che ho adorato piu’ di tutti:di una cultura ,un intelligenza e una autoironia sorprendentemente infinita, Bobby sebbene nipote di uno degli uomini piu’ celebri e potenti della storia era un ragazzo semplicissimo, Alex 2 e le tagliatelle fatte a mano da lui.

Quella nuova lingua che è fiorita in casa nostra…un “itliaenglish”..telefono diventava fonmo, fare la lavatrice era fare la launderia, materasso era matriscia,i ladri erano i ruffiani nel parco,amici diventavano amichi,ridicolo era ridicoloso, i capelli ricci erano capelli ricchi,tosse era tosca, il nostro valoroso portiere della nazionale Buffon era Buffone, sporcarla era la spazzatura, per loro esistevano persone di nazionalità diverse come etruschesi, croaziani e russesi, la ceretta era quella cosa per tirare via i capelli,l'acol era alculo...e via dicendo....

I nostri americani sono tornati in patria oltre che con un buon italiano parlato anche con un accento vicentino invidiabile e una sterminata collezione d’improperi veneti…

Morgan che diceva sempre che la felicità era ignoranza .

Sandy invece che la vita è una puttana e poi muori.

Morgan che una volta al fruttivendolo ha chiesto un po’ di figa invece che un po’ di fichi.

Amici dal Belgio,Cina,dalla Svezia,Porto Rico,Alaska,da New York,San Francisco,Buffalo, Washington dc,Santa Barbara,Boston,Miami,Chicago……e la frase ricorrente di tutti…"quando sarai negli Usa casa mia sarà casa tua"

 

Bologna..una città spettacolare, un porto, gente che va e viene.

Piazza Maggiore e la sua incredibile atmosfera atemporale, sembra che li vada tutto al rallentatore.

Piazza Santo Stefano e le sue serate…perché appena inizia un leggero caldo tutti gli studenti vi si riversano a far festa.

Bologna e i suoi portici che ti riparano dalla pioggia ,che d’estate puzzano d’urina e che sono il tetto di barboni e punkabbestie.

Bologna e Via Zamboni.

Via Zamboni e i suoi infiniti studenti colorati, fotocopie sotto braccio, esami da registrare ,appelli a cui rispondere, statini, code chilometriche per la burocrazia.

Studenti di ogni parte del mondo che aspettano il loro esame, magliette macchiate ,cravatte, pearcing o dread…lo studio superficiale,lo studio pesante,il non so nulla,il dai ci provo al massimo torno la prossima volta, visi bianchi e stressati, le occhiaie ,i caffè,le risate liberatorie, il docente che chiama il tuo cognome…”merda questo ora mi macella”pensi tu …“si accomodi”dice lui.

I 30, i 27, i 25, i 18 o il torni la prossima volta, il sorriso di scoraggiamento, il va bhe chi se ne frega effettivamente avevo studiato 3 libri su 5.

Le lezioni, la noia, gli assistenti,il programma d’esame.

I docenti troppo vecchi, lasciate posto ai giovani, a 40anni ancora assistenti e frustrati.

Il professore che apre la pagina a caso “mi parli di…”..docenti sorridenti,incazzati,maleducati gentili,vecchi,acciaccati,che ti fumano in faccia o parlano al cellulare.

Docenti che ti fanno studiare i libro che hanno scritto loro,a Bologna come in qualsiasi parte d’Italia.

Girare per le biblioteche alla ricerca del testo d’esame, la sala borsa la cosa piu’ bella di Bologna.

Studenti assonnati la mattina perché hanno fatto troppo tardi la sera prima,l’aperitivo,i punkabbestia veri, i punkabbestai figli di papà che giocano a fare gli alternativi e poi qualche anno dopo torneranno in famiglia e prenderanno il controllo dell’azienda di famiglia.

Personaggi che ti fermano e ti chiedo”ti serve fumo?bici?”,”hai una sigaretta?”,”dammi 1 euro che devo mangiare”, “qualche centesimo per favore che devo farmi il biglietto per tornare”.

Gli studenti squattrinati, i soldi che non bastano veramente mai, allora tanti carboidrati e il fegato che chiede pietà.

I barboni, i giocolieri ,i suonatori di fisarmonica ,gli zigani ,il personaggio che attraversa la strada facendo capriole all’indietro, quello che ti ferma perché ha voglia di chiacchierare ,le riunioni di lotta comunista ,le feste anticlericali ,i collettivi, i party reggae , i locali faschion con la luce soffusa, i concerti ,chi sale su un muro e pensando d’ essere a Picadilly Circus improvvisa un monologo sull’inquinamento e la folla che si accalca interessata.

I tram, il 33 circolare, Sirio e Rita, la stazione e il monumento alla strage nera ,Piazza del nettuno ,il monumento ai partigiani…tutte le sue viuzze, i suoi profumi, i suoi odori,i 400 volantini che ti trovi sempre in mano…perché ti femano ,ti ragalano il giornale,altri sconti per qualche pub,altri ti vogliono presentare miracolosi metodi per apprendere senza fatica.

I carabinieri che controllano ma non s’avvicinano, i comitati antidegrado,gli accenti che si mischiano,le collane artigianali vendute lungo i portici, gli orecchini con i tappi di birra, le mostre, l’arte, Lucio Dalla che passeggia amabilmente con la sua pelliccia.

Bologna che ama la cultura, Bologna che accoglie tutti. Bologna che ama punto.

Bologna che non sembra Italia, Bologna concentrato di stranezza e pseudopermissivismo urbano.

Associazioni contro Cofferatti .Cofferatti che non vuole la Street Parade,che chiude i centri sociali…e la controparte che s’incazza e promette guerra.

Gay che in queste strade possono essere gay senta sentirsi in colpa,senza sentirsi invertiti, depravati o malati..che possono prendere per mano il loro compagno..tanto nessuno gli deriderà,li eviterà e soprattutto nessuno si spaventerà.

Bologna e i suoi vicoli, gli spettacoli di strada, i viali, i kebab, i motorini per la pizza a domicilio, le bici rubate, bottiglie abbandonate, il piacere di sedersi a terra, il resto del carlino, studenti che chiedono a dio la grazia nei loro letti la notte prima dell’esame.

Bologna una donna morbida che sorride che ti rassicura, Bologna materna, Bologna CHE LASCIA VIVERE, Bologna che non giudica nessuno, che non mette alla forca , che non brucia le streghe.

   

Dedicato a me,ad Elisa ,ad Alessandro o bello guaglione ,a Marty.

Dedicato a Morgan,Veronica,Alex S.,Joshua,Elisabetta,Aaroon,Joshua,Kate,Bobby,Sandy,Alex w,Sophia,Juliana,Daniel,Lex,Diego,Kibby,Kyle,Andrea,Giorgia,Tim,Deniel,Cristina,Big Mike,Mike 2,Mike 3,Micelle,Peter magro, Peter grasso,Jo;Dave…a tutti i nostri amici americani che si sono susseguiti in questi anni.

Dedicato a Jenny e Federica,Elena e Laura da Rimini.

Dedicato a tutti gli amici sconosciuti o no, di un una notte o un mese che hanno dormito nei nostri letti,a terra o su una coperta,che hanno saputo apprezzare la situazione folkloristica del nostro bellissimo, grandissimo, luridissimi, depravatissimo e disgraziatissimo appartamento…la casa della lussuria come qualcuno l’ha definita.

Dedicato a Lele,a Tony, all’omino della Dash, a tutti gli altri colleghi italiani della Brown a Bologna,

Dedicato a tutte quei passanti che mi hanno sorriso o a cui io ho sorriso.

Dedicato a tutti coloro che per puro piacere del parlare e del vivere mi hanno fermato o che io ho fermato per strada, quindi i discorsi strampalati sul tempo, sulla pulizia della città, su Cofferatti e via dicendo

Dedicato a tutti quegli addetti del terziario che mi hanno affettato la mortadella, venduto il pane o la birra, fatto il conto alla cassa, venduto le sigarette o un panino

Dedicato alla mia barista preferita che ogni mattina mi salutava con un “ciao Bimba.zigaretta?” e poi si chiacchierava del piu’ o del meno o si confidava.

Dedicato al barbone di via D’azeglio che vedevo ogni mattina con i suoi cani,sempre leggero e felice

Dedicato al custode del parcheggio e alla mia frase standard”salve,posso prender un giornale?”

Dedicato a X che ha perso salute mentale e fisica per raggiungermi spesso a Bologna, ha fatto viaggi di ore e ore solo per passare una notte con me in un giaciglio piccolissimo, io non ti ho mai chiesto di darmi la vita, perché sapevi bene che la mia vita mai te l’avrei data..io in questo caso non ho nulla da rimproverarmi. E forse tu si.

Dedicato ai vicini di casa che hanno sopportato di tutto,veramente,allagamenti,fuoco e diavolina sul balcone e nel giardino interno, schiamazzi notturni…io direi:Santi Subito!

Dedicato al nostro propietario di casa…straricco…e la nostra dura lotta per avere un fottutissimo fornello che funzionasse…Signore…150 euro solo ci volevano e poteva evitare di portarci in casa fontanieri e specialisti per verificare che fosse veramente rotto!ma come ben si sa piu’ hanno soldi e meno ne spendono…ma si sa anche chi l’ha dura la vince…mi consenta di dirle che è un gran coglione!

Dedicato in modo veramente sentito a Lilia…una grande donna, grazie a Lilia che ha sopportato ogni mese l’affitto in ritardo di un mese e certe volte anche di ben 2 mesi..grazie ci ha salvato il culo a tutti!

 

Lungo l’autostrada da lontano ti vedrò

ecco là le luci di San Luca

entrando dentro al centro, l’auto si rovina un pò

Bologna, ogni strada c’è una buca

per prima cosa mangio una pizza da Altero

c’è un barista buffo, un tipo nero

Bologna, sai mi sei mancata un casino

aspetto mezzanotte chè il giornale comprerò

lo stadio, il trotto, il Resto del Carlino

piove molto forte ma tanto non mi bagnerò

c’è un bar col portico, mi faccio un cappuccino

ma che casino, quanta gente, cos’è sta confusione?

c’è una puttana, anzi no: è un busone

Bologna, sai mi sei mancata un casino

chissà se in questa strada si può entrare oppure no?

ah no, c’è Sirio, ma che due maroni

così cammino per la piazza

con una merda sul paletot

ma perché anche col buio volano i piccioni?

voglio andarmene sui colli

voglio andarmene a vedere il temporale

tra i fulmini coi tuoni mi sembra di volare

nel tempo dei ricordi perdermi e affogare

figurine, piedi sporchi e ancora i compiti da fare

le pugnette sui tetti, che belli quei cieli

seduti lì insieme con le nuvole che cambiano colore

bocche rosse d’estate, cocomeri in fiore

come è buono nei viali il profumo dei tigli

con della benzina l’odore

certe notti stellate nei cine all’aperto

e le lucciole che si corrono dietro,

si corrono dietro per fare l’amore

com’è bello andar a fare l’amore

c’è un tuono più forte che la notte svanisce

mi sveglio di colpo più stanco più solo

mentre il cielo schiarisce

accendo il motore, guardo nello specchietto

e vedo riflessa con un po' di dolore

Bologna col rosso dei muri alle spalle

che poco a poco sparisce

metto la freccia e vado a ….

 

www.youtube.com/watch?v=z2mAzXzSTDY

 

Dormi Roma, dormi, pija sonno

ché domani nun vedrai

tante infamie e tanti guai

che succedeno ner monno

 

Dormi Roma, dormi.. tu nun senti

li sospiri e li lamenti

de la gente che se scanna e che s’ammazza

a vantaggio de la razza…

o a vantaggio d’una fede

per un Dio che nun se vede,

ma che serve da riparo

a quer popolo sovrano..

A quer covo d’assassini

che c’insanguina la terra

sa bene che la guerra

è un gran giro de quatrini

che prepara le risorse

pe’ li ladri de le Borse.

 

Dormi Roma, dormi, ché domani

rivedremo li sovrani

che se scambieno la stima,

e boni amichi come prima...

So’ cuggini e fra parenti

nun se fanno comprimenti:

torneranno più cordiali

li rapporti personali.

 

E riuniti fra de loro

senza l’ombra d’un rimorso,

sai che ber discorso

ce faranno su la Pace e sur Lavoro

pe’ quer popolo fregnone

risparmiato dar cannone!

 

Trilussa

also known as: "Pippi Langstrumpf"

 

part of a cover for Infam magazine about "adventure"

[…]

Eppure se la mia indole, per il resto retta, / è intaccata solo da pochi / e trascurabili difetti, / come nèi che tu biasimassi in un corpo perfetto ( mmm !!); / se nessuno in buona fede può rinfacciarmi / avidità, sordidezza o pratica di bordelli; / se io vivo, tanto da darmi lode, / immune da colpe e caro agli amici; / di tutto questo ha merito mio padre, / che, pur con le magre risorse / di un piccolo podere, / non solo non volle mandarmi alla scuola di Flavio, / che frequentavano, / con borse e taccuini sotto il braccio, / i figli illustri dei più illustri centurioni, / pagando otto assi alle Idi di ogni mese, / ma ebbe il coraggio di portarmi a Roma, / poco più che fanciullo, / per farmi impartire quell’istruzione, / che cavalieri e senatori / fanno impartire ai propri figli. / Chi avesse osservato i vestiti / e gli schiavi al mio seguito, / come usa nelle grandi città , / avrebbe creduto che un patrimonio avito / mi permettesse quelle spese. / E lui stesso, pedagogo impeccabile, / mi accompagnava da un maestro all’altro. / Che vuoi di più? Col mio ritegno, / che è prima condizione di virtù, / mi tenne lontano non solo da ogni azione, / ma da ogni calunnia infamante, / senza temere che gli si ascrivesse a colpa, / se un giorno io banditore o, come lui, esattore / avessi dovuto tirare una paga un po’ magra; / né io mi sarei lamentato. / Ora per questo gli si deve lode / e gratitudine maggiore. / Mai avverrà, finché avrò senno, / ch’io mi vergogni di un simile padre, / e non cercherò scuse, come fanno tanti, / quando protestano che non è colpa loro / se non hanno genitori liberi e illustri. / Ben diverso dal loro / è il modo che ho d’esprimermi e di ragionare: / vero è che, se la natura permettesse / a una determinata età / di ripercorrere il tempo trascorso / e di scegliere nuovi genitori, / quali per propria vanità ciascuno ambisse, / io, contento dei miei, / non vorrei attribuirmene altri, / neppure insigniti di fasci / o di seggi curuli; / fuori di senno al giudizio del volgo, / me spero sano a quello tuo, /

[…]

 

O

 

I poteri hanno visto nelle isole dei luoghi di reclusione, hanno piantato prigioni su ogni scoglio: il mare nostro brulica di sbarre. Gli uccelli invece vedono nell’isola un punto di appoggio, dove fermare e riposare il volo, prima di proseguire oltre. Tra l’immagine di un’isola come recinto chiuso, quella dei poteri, e l’immagine degli uccelli, di un’isola come spalla su cui poggiare il volo, hanno ragione gli uccelli. Nel canale di Otranto e Sicilia, contadini di Africa e d’Oriente affogano nel cavo delle onde. Il pacco dei semi si sparge nei campi sommersi del mare, un viaggio su dieci sprofonda, la terraferma Italia è terra chiusa: li lasciamo annegare, per negare.

Il 1900 è stato il secolo in cui milioni di essere umani si sono spostati da un continente all’altro. E così hanno spostato il peso del mondo. Milioni di esseri umani, miriadi di esseri umani. Nel 1900 siamo stati noi, italiani, gli azionisti di maggioranza. Trenta milioni di noi si sono spostati. Al porto del molo Beverello si staccavano le navi che portavano dall’altra parte dell’Oceano. Era nero, il molo, di madri. Con quei loro fazzolettini bianchi, che sembravano tante farfalline immobili, inchiodate. Verso la poppa che se ne andava lentamente, a motori bassi, verso la diga foranea. E’ stato il nostro 1900. Ha spopolato, svuotato terre e paesi molto più di due guerre mondiali.

 

Quelli di adesso, invece, partono sopra degli zatteroni, dei barconi a motore, verso un nord sommario, purché non sia un porto. E si portano dietro tutto quello che hanno potuto salvare da una espulsione, lasciandosi dietro un bucato in fiamme, oppure una miseria infame. Ma quegli occhi sbarcheranno da noi, e saranno rinchiusi, dentro Centri di Permanenza Temporanea. Chiamiamo così dei posti che sono dei campi di concentramento con sbarre, filo spinato, guardiani. Ma “permanenza”: un bel nome alberghiero, per non dire a noi stessi che facciamo i carcerieri di viaggiatori, colpevoli di viaggio.

Quegli occhi sbarcheranno da noi, e allora sì, si accorgeranno dello spariglio, della disparità delle carte in tavola. Ma finché stanno sul mare, quegli occhi ammirano la grazia infiocchettata del veliero, tutta nodi e corde tese al vento, come i muscoli di un atleta. Ammirano e godono del vantaggio del loro punto di vista perché loro dal barcone vedono la sfilata Lampedusa migrantipiacevole e indifferente della fortuna, mentre quelli del veliero sono costretti a vedere, o a voltarsi per non vedere, la sfilata della malasorte e della miseria del mondo.

“Che dà allo straniero pane e vestito”: questo dice di sé la divinità nella scrittura sacra. “Che dà allo straniero pane e vestito”. Che alla creatura umana dice: “E amerai lo straniero perché stranieri foste in terra d’Egitto”. Circa cento volte la Bibbia scrive la tutela dello straniero: circa cento volte. Insiste, la divinità, con il verbo “amare”, con il più forte sentimento e la più potente energia del copo umano – “amare”: che fa del bene prima di tutto a chi ama, prima ancora di far del bene all’altro, allo straniero. Amare, non tollerare. Non respingere, alla rinfusa, donne incinte. E nessuno dica: «Ma perché partono incinte, queste benedette donne ragazze?». Perché non partono incinte. Vengono violate, regolarmente, a ogni frontiera africana.

 

Nasce tra i clandestini. Il suo primo grido è coperto dal rumore del giro delle eliche. Gli staccano il cordone. E, senza fare il nodo, lo affidano alle onde. I marinai li chiamano Gesù questi cuccioli nati sotto Erode e Pilato messi insieme. Niente, di queste vite, è una parabola. Nessun martello di falegname batterà le ore nell’infanzia e i chiodi nella carne. Nasce tra i clandestini, l’ultimo Gesù. Passa da un’acqua di placenta a quella del mare, senza terraferma, perché vivere ha già vissuto e dire ha detto, e non può togliere una spina dai rovi che incoronano le tempie. Sta con quelli che esistono il tempo di nascere, va con quelli che durano un’ora.

Siamo gli innumerevoli, raddoppia ogni casella di scacchiera. Lastrichiamo di corpi il vostro mare per camminarci sopra. Non potete contarci; se contati, aumentiamo, figli dell’orizzonte che ci rovescia a sacco. Nessuna polizia può farci prepotenza più di quanto già siamo stati offesi. Faremo i servi, i figli che non fate. Nostre vite saranno i vostri libri di avventura. Portiamo Omero e Dante, il cieco e il pellegrino – l’odore che perdeste, l’uguaglianza che avete sottomesso.

 

Da qualunque distanza, arriveremo. A milioni di passi. Noi siamo i piedi, e vi reggiamo il peso. Spaliamo neve, pettiniamo prati, battiamo tappeti, raccogliamo il pomodoro e l’insulto. Noi siamo i piedi e conosciamo il suolo passo a passo. Noi siamo il rosso e il nero della terra, un oltremare di sandali sfondati, il polline e la polvere nel vento di stasera. Uno di noi, a nome di tutti, ha detto: «Non vi sbarazzerete di me. Va bene, muoio; ma in tre giorni resuscito e ritorno».

 

Erri De Luca: il racconto dell’immigrazione dal cimitero di Lampedusa, dal programma “Che tempo che fa” del 20 maggio 2009, RaiTre

 

Agricantus - Spiranza

 

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©Maria Casà. All rights reserved

ils ont été chassés de la forêt profonde et s'étiolent au bord de la piste poussiéreuse.

les tronçonneuses hurlent et arrachent à vif une culture millénaire.

mais nous pourrons savourer nos barbecues sur des tables exotiques et respirer, tranquilles, portes et fenêtres (en bois exotique !) fermées au monde ...

 

TéLéRAMA :

 

La forêt du Congo à l'heure hache

L'APPEL DE LA FORÊT | Dans le bassin du Congo, l'une des dernières forêts primaires de la planète s'étend sur des millions d'hectares. Un sanctuaire pour la faune et la flore. Un monde intense avec sa ville, Pokola, ses bûcherons, ses Pygmées…

 

Le 06/08/2011 à 00h00

Nicolas Delesalle - Télérama n° 3212-3213

 

Coupe d'un arbre centenaire. Photo : Nicolas Delesalle.

Coupe d'un arbre centenaire. Photo : Nicolas Delesalle.

Appelons-le Sylvestre. Matricule n° 402. C'est un sapelli. Son bois rouge est très résistant. On ne le distingue pas encore. Il faut s'enfoncer sur une sente découpée à la machette dans un enchevêtrement de feuilles géantes et de branches grosses comme des troncs de chêne. On crapahute dans le nord du Congo, près de Pokola, dans l'une des concessions détenues par la Congolaise industrielle du bois (CIB) (concession forestière privée attribuée par l'Etat congolais, propriétaire du sol). Dans ces latitudes, l'été est gras, humide et perpétuel. Marcher sur cet humus, c'est fouler un sol surpeuplé. Ici, les insectes ont des muscles et pas de planning familial. Trois grandes forêts tropicales se partagent la planète. En Amazonie et en Indonésie, où elles sont croquées par pans entiers pour laisser place nette aux culs des vaches ou aux plantations de palmiers à huile. Et puis dans ce bassin du Congo, encore à peu près protégé. La moitié de ce qui existe sur cette Terre vit dans ces forêts essentielles aux équilibres climatiques. Ces puits de carbone emprisonnent 18 % de nos émissions de CO2. Une tonne de bois contient 500 kilos de carbone. Le bassin s'étend sur 162 millions d'hectares. Trois fois la France. Il traverse les frontières de six pays, qui tirent une partie de leurs richesses du commerce du bois.

 

Le mukulungu, viagra naturel

Une nuée de papillons multicolores s'agglutine sur la terre rouge en bord de piste. Un entomologiste tomberait à la renverse. « Quelqu'un a pissé », explique Jérôme Castagné, yeux clairs, casque jaune, solide gaillard à l'accent du Sud-Ouest, responsable commercial à la CIB. Martin, Congolais et chef de l'opération, porte un casque orange. Il chasse les milliers de moutmouts qui lui tournent autour : des abeilles aussi minuscules que des moucherons, qui ne piquent pas mais qui butinent la sueur et le sébum pour en faire du miel. Martin ouvre le chemin et explique que Sylvestre a été repéré voilà un an lors d'une mission de prospection. Un pour cent des arbres du coin ont été inventoriés. Sylvestre a été choisi parce qu'il est beau. Son tronc est droit. Son diamètre de 1,50 mètre et sa taille de 40 mètres en font un spécimen intéressant.

 

Le mukulungu soigne aussi les hémorroïdes

et les problèmes de rein.

 

Martin est capable de reconnaître les 250 essences d'arbres qui s'épanouissent dans cette forêt primaire, même si la CIB ne s'intéresse qu'à une vingtaine d'entre elles. Là où le béotien voit un arbre, Martin voit un iroko, un mukulungu, un wengué ou un ébénier. « En tisane, l'écorce de mukulungu est un Viagra naturel, lâche Jérôme. Un Espagnol qui a voulu essayer est resté sur la béquille pendant deux jours. » Le mukulungu soigne aussi les hémorroïdes et les problèmes de rein. Le mankala est un antibiotique, les femmes s'en servent pour leur toilette intime. Ici, un azobé : les Hollandais en font des écluses. Là, un padouk, qu'on transforme en parquets carminés. Sa sciure sert aussi à nourrir les bêtes. Elle fait rougir la viande. Ici, un moabi. Exploitation interdite. Les éléphants raffolent de ses fruits. Dans leur ventre, les graines accélèrent leur germination, et quand elles retombent dans les fèces, elles sont prêtes à l'éclosion. La faune est indispensable à la forêt car elle dissémine les graines qu'elle dévore et défèque. Une forêt vide est condamnée. Les forestiers suivent un chemin marqué à coups de peinture jaune. Si un arbre est marqué de blanc, pas touche, c'est un « arbre d'avenir », on le coupera plus tard. S'il est marqué d'une croix rose, c'est un arbre sacré pour les Pygmées.

 

Ivres morts

On les a rencontrés dans un village de terre battue, pas d'eau, pas d'électricité, de la misère et des volées de gamins rieurs. Ils habitent à la périphérie d'un village bantou. Les Pygmées, rois de la forêt, les seuls à oser s'y frotter la nuit, qui en connaissent tous les secrets et qui survivent pieds nus là où une paire de boots tombe en lambeaux en un mois... Ils avaient les yeux rouges. Ils étaient habillés de frusques dégueulasses. Ils étaient ivres morts. Les Pygmées travaillent pour les Bantous et sont payés en gnôle infâme, le gnolo-gnolo, mélange fermenté de maïs et de manioc qui vire à l'éthanol. Un esclavage silencieux. Ils sont souvent battus, parfois à mort. « Le Moyen Age, une violence inimaginable », racontait Jean-Dominique Bescond, responsable de l'aménagement à la CIB.

 

Considéré comme une injure,

le mot pygmée (“grand d'une coudée”) est interdit.

On dit “semi-nomades autochtones”.

 

En 2009, un enfant se fait frapper par un chauffeur bantou de la CIB. Révolte. Les Pygmées bloquent la piste. Veulent châtier le chauffeur. Il sera licencié. Il a fallu de longues négociations pour calmer la situation. C'est pareil partout. A tel point qu'en février 2011 l'Etat congolais a fait voter une loi leur garantissant des droits. Considéré comme une injure, le mot pygmée (« grand d'une coudée ») est interdit. On dit « semi-nomades autochtones ». Dans l'ivresse, ces Pygmées-là nous ont emmenés découvrir leur arbre sacré au bout d'un sentier, un « arbre à chenilles », qui leur apporte une dose de protéines importante. Interdiction de s'approcher sans être « initié ». En partant, les représentants de la CIB leur ont laissé de quoi s'acheter du vin de palme. Corruption morale, disent les sociologues. Seule manière de fonctionner ici, répondent les hommes de terrain. « Ils deviennent peu à peu des citoyens congolais, a expliqué Roger Monbandzo, responsable du programme social de la CIB. Ils participent à la gestion des forêts, ils sont dans nos équipes de prospection. Ils s'émancipent, les Bantous s'inquiètent, et peut-être qu'un jour il y aura une révolution. »

 

On avance vers Sylvestre dans la moiteur de la jungle. Les ouvriers se désaltèrent en coupant des lianes à eau. Un coup de machette et le liquide s'écoule du robinet végétal. On passe devant un tali n° 215, 86 centimètres de diamètre, bois dur, terrasse de piscine, ébénisterie. Il ne verra pas la nuit. Ici, un arbre à fourmis, Barteria fistulosa. Il vit en symbiose avec l'insecte. Les femmes pygmées adultères sont attachées à son tronc jusqu'au soir. Il faut dix jours de traitement pour les soigner. Le mâle ne risque rien. Au Congo, ils peuvent avoir quatre épouses. Tiens, un ébénier. Et un autre. On le croyait rarissime. « Des fabricants de guitares Gibson nous ont demandé si on pouvait prélever des pieds. Le ministère a dit oui, dit Jérôme Castagné. Mais celui-là est trop jeune. »

 

« On faisait n'importe quoi »

La CIB n'est pas une exploitation comme les autres. De 1969 au début des années 2000, elle abattait les arbres à la chaîne, sans penser à préserver son capital, sans demander aux Pygmées la position de leurs arbres sacrés. « On faisait n'importe quoi », raconte Camille Ngouabi, responsable du débardage, pour qui tout a changé quand la société s'est mise à suivre un plan d'aménagement drastique pour répondre aux normes édictées par le gouvernement congolais. Et surtout, quand elle a décroché son label FSC (Forest Stewardship Council), le plus exigeant en matière de certification (protection de la biodiversité, investissements sociaux).

 

“Greenpeace pense à la nature

sans penser à l'homme.

L'économie de la région dépend du bois.”

Jean-Dominique Bescond, de la CIB

 

Frappée par la crise, la CIB prélève dorénavant sa matière première parcimonieusement. Refile des GPS simplifiés aux Pygmées pour marquer leurs arbres. Pense déjà à vendre des crédits carbone aux pollueurs occidentaux (tu me donnes de l'argent et je coupe moins d'arbres). Le million d'hectares de la concession est divisé en zones exploitées un an, puis laissées en « jachère » trente ans. Deux arbres seulement sont coupés par hectare. « Peu importe », dit pourtant Greenpeace, qui menace de faire suspendre toute certification dans le bassin du Congo en quittant, par exemple, le FSC dont il est membre. Pour l'ONG, l'exploitation de la forêt tropicale ne peut pas être durable, et les forêts du Congo finiront en plantations de palme. Une partie de la concession de la CIB, particulièrement dégradée, va d'ailleurs servir à faire pousser des cacaoyers. La CIB vit-elle dans la chimère ? « Greenpeace pense à la nature sans penser à l'homme, répond Jean-Dominique Bescond. L'économie de la région dépend du bois. Les écosystèmes ne sont pas si touchés que ça, et 14 % de la forêt est mise sous cloche dans des parcs. »

 

La congolaise industrielle du bois a reçu un é

La congolaise industrielle du bois a reçu un écolabel pour sa gestion durable de la forêt. Photo : Nicolas Delesalle.

 

Pokola, où la CIB s'est établie, est devenu une ville de 12 000 habitants. On y trouve une scierie, une banque, des maisons en brique, le meilleur hôpital du pays, une discothèque, une boulangerie qui cuit 10 000 baguettes par jour dans des fours de l'armée française, une radio, une chaîne de télé, une bibliothèque, une école, un collège et 80 églises. Tout ça construit par la CIB. Cela a un coût : le bois produit ici coûte 30 % plus cher que celui des Chinois, qui exploitent sauvagement les forêts du sud du pays.

 

Soudain un coup de tonnerre. Un arbre, au loin, vient de s'effondrer. Aucun autre son dans la forêt. Pas d'éléphant. Pas de gorille. La faune se terre. Pour nourrir les habitants de Pokola, la CIB importe des zébus du Soudan, mais ces steaks sont plus chers que la viande de brousse. Sur les étals du marché de Pokola, on verra les seuls animaux du voyage : des singes saisis par le feu dans des positions d'épouvante, des bébés crocodiles attendant le couic final, des antilopes, une tortue. Braconnage.

 

Geysers de sciure

Voilà Sylvestre. Il nous toise. Il est né sous Napoléon Bonaparte. Il va tomber sous Petit Piment, le surnom de Nicolas Sarkozy au Congo. Le commis à l'abattage s'approche. Ngaboué. Alfred Ngaboué. Le Mozart de la tronçonneuse. Le meilleur abatteur de la zone. Tout le monde sue. Pas lui. Il charrie à bout de bras une tronçonneuse de vingt kilos. Il repère la branche la plus forte. Elle déterminera l'axe de la chute. D'autres forestiers préparent à la machette une piste de fuite, au cas où. Alfred enfile ses gants. Tout se joue en dix minutes dans la pétarade aiguë de la tronçonneuse. D'abord deux coups précis pour dessiner une mâchoire dans le tronc qui saigne de la sève rouge. L'entaille de direction. Et puis, tout autour, par tronçons précis, dans des geysers de sciure, Alfred arrache Sylvestre à sa vie. Le géant va tomber dans un bruit de Mobylette. « MOSSIKA ! » crie un ouvrier. « Garez vos fesses ! » La tronçonneuse se tait. L'arbre est immobile. « Il part là », chuchote Martin. On se croirait dans un service de réanimation. Stupéfiant pour qui n'a jamais abattu que de l'herbe avec une tondeuse. Et si Sylvestre tombait du mauvais côté ? Ça y est. Sylvestre part. Il s'effondre. Au ralenti. Comme un paquebot qui glisse le long de ses cales au début de sa carrière. Sylvestre finit la sienne dans un craquement sinistre. Ses feuilles tombent comme des lucioles longtemps après sa chute. La souche est poinçonnée. C'est le 3 627 e arbre abattu cette année dans la zone.

 

“Le bois, l'écorce, les feuilles pour la médecine :

il y aurait des débouchés formidables.”

Martin, chef des opérations pour la CIB

 

On marche sur le tronc de Sylvestre. Au bout, les branches sont éclatées. Elles pourriront ici. « Le houppier, on ne l'exploite pas, ça me fait mal, s'énerve Martin. Le bois, l'écorce, les feuilles pour la médecine : il y aurait des débouchés formidables. » L'abattage crée des clairières où poussent des tapis de feuilles qui empêcheront les graines ailées d'autres sapellis de tomber sur le sol. Il n'y aura pas d'autres Sylvestre ici avant longtemps. De toute façon, les plus gros ont déjà été coupés. Et dans trente ans, aucun sapelli de 1,50 mètre de diamètre ne se dressera ici. Il faudrait des siècles. L'Europe s'est débarrassée du loup, l'Amérique du bison, l'Afrique se construit sur les souches de ses sapellis géants.

 

Dans cinq jours, une équipe sciera les branches de Sylvestre pour le transformer en grume droite, présentable. Des bulldozers viendront créer un chemin pour l'extraire de la forêt. Une soixantaine de troncs sont sortis ainsi chaque jour. Un débardeur équipé de pneus grands comme un homme treuillera Sylvestre jusqu'à la piste. Il partira à Pokola. Sera séché, scié en planches, ou laissé à l'état de grume, puis transporté en dix jours jusqu'au port de Douala, au Cameroun. Il remontera l'océan Atlantique et, en Europe, il finira en fenêtre ou en porte.

  

La ninna-nanna

de la guerra (Trilussa)

 

Ninna nanna, nanna ninna,

er pupetto vô la zinna:

dormi, dormi, cocco bello,

sennò chiamo Farfarello

Farfarello e Gujrmone

Gujermone e Ceccopeppe

che se regge co' le zeppe,

co' le zeppe d'un impero

mezzo giallo e mezzo nero.

 

Ninna nanna, pija sonno

ché se dormi nun vedrai

tante infamie e tanti guai

che succedeno ner monno

fra le spade e li fucilli

de li popoli civilli...

 

Ninna nanna, tu nun senti

li sospiri e li lamenti

de la gente che se scanna

per un matto che commanna;

che se scanna e che s'ammazza

a vantaggio de la razza...

o a vantaggio d'una fede

per un Dio che nun se vede,

ma che serve da riparo

ar Sovrano macellaro.

 

Ché quer covo d'assassini

che c'insanguina la terra

sa benone che la guerra

è un gran giro de quatrini

che prepara le risorse

pe' li ladri de le Borse.

 

Fa' la ninna, cocco bello,

finché dura 'sto macello:

fa' la ninna, ché domani

rivedremo li sovrani

che se scambieno la stima

boni amichi come prima.

So' cuggini e fra parenti

nun se fanno comprimenti:

torneranno più cordiali

li rapporti personali.

 

E riuniti fra de loro

senza l'ombra d'un rimorso,

ce faranno un ber discorso

su la Pace e sul Lavoro

pe' quer popolo cojone

risparmiato dar cannone!

 

ottobre 1914

Lembo estremo della penisola verso Oriente, Vieste è dove sorge il sole, nell'incrocio dei venti, a picco sul Mediterraneo, punto centrale del vecchio mondo.

Sospesa sul mare, quasi sperduta sirena, attrae da ogni parte eroi e predoni, re e papi, profughi e turisti, tutti ugualmente soggiogati dai miti e dalla ardita bellezza che questa Città racchiude, incontaminata, come alle origini, fra le adriatiche acque, le falesie ed i boschi del Parco del Gargano.

 

Nelle sue strade vorrei incrociare il medico del re di Napoli Cocciardi che dialoga in latino con l'amico Monsignor Cimaglia.

Passare i pennelli al Maestro Tomaiolo che dipinge il soffitto della Cattedrale.

Dialogare con Castaneda da Valencia che dipinge nel castello alla presenza del Vicerè di Napoli.

Accogliere Papa Innocenzo III alla Port D'Adal't.

Correre insieme ai bambini con i cerchi ad accogliere i Samm,ch'ler alla Pietà.

Intrecciare le corone di fiori di campo a San Giorgio.

Distribuire il pane di sant'Antonio ai poveri.

Attendere al porto della Marina Piccola Santa Brigida di Svezia.

Consolare gli scampati dalla strage della Chianca Amara.

Inchinarmi davanti alla Maestà di Federico II.

Cucire i panneggi insieme ai miei antenati per la festa di Santa Maria.

Salvare le sue pinete dal fuoco di infami piromani...

tutto questo resta solo un sogno...che mi rende orgoglioso di essere viestano.

             

Clara, bella y perfumada, era una tarde serena, de esas tardes en que el cielo todas sus galas ostenta, en que la brisa y la flor nos hablan con voz serena, en que las bellas inspiran, en que medita el poeta, en que el infame se esconde, en que el pueblo se recrea. Bartolomé Mitre.

Todos los derechos reservados.

Modeolo: Filipa Ribeiro

Organización Jesus Romero

Maquillaje: Claudia Guzman

Estilismo: Tezenis

perchè nonostante i divieti e i deejay, è il marchio infamante di cose proibite,

 

Le Vie Del Rock sono Infinite.

 

_Edoardo Bennato_

 

www.youtube.com/watch?v=e3FpFnAoC14&feature=related

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En Biodiversidad virtual y también en Twiter

 

Los productos químicos con los que se han querido eliminar las algas del fitoplancton del Lago de Sanabria que crecían en bloom (fundamentalmente Asterionella formosa) han hecho desaparecer la vida microscópica de este ecosistema tanto de su masa de agua como de sus fondos donde vivía Lecquereusia provocando un efecto devastador difícilmente reparable.

 

Hoy la ameba Lecquereusia ha abandonado su casa, no se sabe si fue ayer, hace una semana o desde el mismo día en que se decidió inundar el agua del Lago de Sanabria con el veneno que mata a las algas que delataban su completo deterioro y que pintaban sus aguas de verde.

 

Una buena jugada de trileros que solo nos ha costado a los ciudadanos 1,8 millones de euros y que permitirá arrojar más mentiras sobre la mentira de este Lago maltratado. Solo ha costado eso, calderilla, para escribir en un informe infame que el Lago está bién, ahora ya transparente, y que goza de tan buena salud como un cementerio. Un cementerio líquido al que siguen llegando sin cesar además de los venenos de alguicida, las aguas sucias de las depuraduras tramposas que nunca depuraron. Menos mal que siempre hay alguien dispuesto a hacer las tareas indecentes por un plato de lentejas, y más si están bendecidas por un fajo de billetes.

 

La ameba Lecquereusia dejó su casa de piedra vacía para nuestro recuerdo, igual que han dejado sembrados sus estuches de cristal tantas estrellas de Asterionella. Universo que apagó su luz ahogado por el veneno de quienes no quisieron leer en ellas la advertencia de un camino sin retorno, en el desequilibrio profundo y triste de este lago hermoso al que no se ha querido atender.

 

Lecquereusia modesta nos ha dejado el testimonio de su casa vacía sobre los fondos del Lago de Sanabria, una ameba caracol, que con los materiales arrancados de la Tierra construye su casa, ruda, modesta y hermosa, entre granitos de cuarzo y escamas de mica, que como alfarera va modelando en vasija de cristal, una espiral corta, como una coma, como su vida truncada por traición.

 

A diferencia de su hermana Lecquereusia spiralis que construye su caparazón fundiendo en frío cordones de cristal que moldea bajo el agua, Lecquereusia modesta va recogiendo del fondo sumergido con infinita paciencia pequeños granos de arena que sin tallar va encajando hasta armar su vidriera en germen de espiral.

 

Lecquereusia modesta en vida estira como largos dedos sus pies/manos -pseudópodos- desde la puerta de su casa y camina con ellos sobre el fondo el fondo de lagos, charcas y lagunas donde vive como una ameba caracol. Se alimenta fundamentalmente de algas y lo hace como las arañas: se introduce en los filamentos de algunas algas verdes, digiere su contenido mediante algunos enzimas y después absorbe el batido verde y lo incorpora a su interior, de una forma muy parecida a como lo hace su prima Vampyrella .

 

Lecquereusia modesta no parece tener problemas de calendario y del mismo modo que se puede encontrar en plena actividad en lo más crudo del invierno la podemos hallar cuando el sol de agosto casi deseca las charcas en las que habita sobre su lecho, eso sí, siempre vive en aguas ácidas de lagunas de montaña, lagos, fuentes y turberas, repartidas por todo el Globo.

 

La de hoy descansa en paz en el Lago de Sanabria desde donde se cita por vez primera, quizá también para la Península Ibérica, dejando su testimonio de belleza y de traición.

 

La imagen, tomada a 400 aumentos con la técnica de campo oscuro y luz polarizada, procede de una muestra recogida a 4m de profundidad, en los fondos del Lago de Sanabria junto a la Isla de Moras el 17 de diciembre de 2017, por Javier y Pablo desde el catamarán Helios Sanabria el primer catamarán construido en el Planeta propulsado por energía eólica y solar.

 

LIBRO: Lago de Sanabria 2015, presente y futuro de un ecosistema en desequilibrio

  

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