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Mais sa joie ne fut pas de longue durée
The alchemical experience of Separation or Clarification of the Elements occurs; this is Imaginative Knowledge, in the Rosicrucian Initiation, The Second in musical intervals
Alchemy can perhaps best be described as a process of metamorphosis, a changing of form by means of the activity of the three fundamental powers of the soul; thinking, feeling and willing; These three can be likened to the nature of the substances Salt, Mercury, and Sulphur as they work upon the elements inherent in all created things Earth, Water, Air and Fire, transforming these from their fallen states of unredeemed matter to a restoration of their archetypal , original spiritual condition.’1)
I was privileged to know Agnes Linde, Herman’s daughter in the early to mid 1980’s, while I was living in Dornach. She was a Eurythmist and a painter. I was often able to observe the original illustrations made by her father of ‘The Green Snake and the Beautiful Lily’, which portray the interwoven correspondence to Steiner’s first Mystery Play, ‘The Portal of Initiation’.Now, let us begin with the following correlations involving the soul transformations of J. W. Goethe’s ‘The Green Snake and the Beautiful Lily’:
The Wisps go to the Old Woman’s cottage, and rudely devour the gold from the walls of the cottage, and again shower the realm with gold pieces. They cannot comprehend the Old Woman’s wisdom either, but can only intellectualise or ‘parrot’ undigested knowledge. Their gold pieces kill the dog Mops.
The Old Woman has somehow promised the Will o the Wisps to repay their debt to the Ferryman for their crossing. He can take no gold, only ‘fruits of the earth’: three cabbages, three artichokes, and three onions, deeds of thinking, willing and feeling. However the Giant who is bathing in the river, spots the Old Woman with her basket of fruits of the earth. He is able with his shadow to snatch up an artichoke (which represents deeds of the will) out of the basket. Mops has also been taken along in the basket, to give to the Fair Lily, on the Spirit side of the river. She can mysteriously make dead things living, and living things dead. Such is her nature. Before meeting the Prince, the Old Woman is obliged to pay a debt to the river to make up for the lost artichoke, and enable her to cross the river; this entails placing her hand in the stream, which causes it to blacken. Painful but necessary, these events have a relation in the Gnostic Christian Initiation, to the Scourging. 1) The Time is at Hand, Paul M.. Allen, Anthroposophic Press, RR4 Box 94 A-1, Hudson , NY 12534
“MARS ROBOTIC LANDER & ROVER EXPLORATION ARTWORK --- (Artist's concept of possible exploration programs.) After driving a short distance from their Ganges Chasma landing site on Mars, two explorers stop to inspect a robotic lander and its small rover. This stop also allows the traverse crew to check out the life support systems of their rover and space suits within walking distance of the base. This artwork was done for NASA by Pat Rawlings, of SAIC.”
“Distant Shores”
Awesome:
www.patrawlings.com/art-gallery/mars#gallery-1
And. Fascinating & pertinent insight:
www.patrawlings.com/article/paint-to-pixels-to-ai
This is absolutely gorgeous artwork. Along with the plethora of other clever goodness going on, I’m compelled to point out not only the headlight-illuminated Martian surface that’s otherwise in the shadow of the rover, but the suspended Martian dust particles that are also being illuminated by the rover’s headlights. So Pat Rawlings. 👏
One more...I wonder if the name tab of the foreground astronaut is in 'homage' to fellow superb artist, Paul Hudson. ¯\_(ツ)_/¯
Item nº 53206.
Renault 4L "Guardia Civil" (España).
Escala 1/43.
Mondo S.p.A. (Italia).
Made in China.
Año 2014 (?)
More info about Mondo Motors 1:43 diecast collections:
www.mondomotors.org/products_category.cfm?id=827
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Renault 4
"La Renault 4 (couramment appelée 4L) est une petite voiture populaire de grande diffusion de conception simple et pratique. Ce fut aussi la première application de la traction sur une voiture automobile de tourisme de la marque Renault après que cette technique a été adoptée sur l'Estafette en 1958.
Elle est construite d'août 1961 à la fin 1992 dans 28 pays, initialement avec la Dauphine sur l'île Seguin à Boulogne-Billancourt ainsi qu'à l'usine Renault de Flins, en Espagne (par Fasa-Renault), en Argentine par IKA-Renault, en Italie par Alfa Romeo (sous licence), au Maroc, à Madagascar, en Afrique du Sud, puis en Slovénie pour les dernières années de sa production.
La Renault 4 connut un grand succès auprès des PME, des artisans, de la gendarmerie (c'était l'une des voitures françaises de l'époque qui permettait de conduire avec le képi sur la tête), mais également auprès des PTT, de France Télécom ou EdF dans sa version fourgonnette F4 ; ces contrats lui donnèrent une très grande visibilité.
En France, la Renault 4 fut en tête des ventes de 1962 à 1965 (succédant à la Renault Dauphine), puis de 1967 à 1968. Elle reste aujourd'hui [Quand ?] la deuxième voiture française la plus vendue avec 8 135 424 exemplaires derrière la Peugeot 206 et juste devant le duo Renault 9 et 11."
(...)
"Moteurs utilisés sur la Renault 4 au fil des années4 :
- 603 cm3 (49 x 80) : puissance 23 ch et couple de 4,3 mkg. Monté sur R3 (modèles 1962) ;
- 747 cm3 (54,5 x 80) : puissance 27,6 ch à 30 ch et couple de 5,1 à 5,6 mkg ;
- 782 cm3 (55 x 80) à partir des modèles 1972 : puissance 30 ch et couple de 5,4 mkg ;
- 845 cm3 (58 x 80) avec option 5 CV : puissance 30 ch et couple de 5,9 mkg. Montée en série pour 1983 ;
- 956 cm3 (65 x 72) : puissance 34 ch et couple de 6,2 mkg. Monté sur les derniers modèles TL Savane à partir de mai 1986 ;
- 1 108 cm3 (70 x 72) : puissance 34 ch et couple de 7,5 mkg. Équipe en série la 4 GTL à partir du début 1978."
(...)
Versions
- La R3
"La R3 est une déclinaison économique avec le petit « moteur Billancourt » de 603 cm³ « sous-alésé » dérivé du moteur de la 4 CV. (...) Elle ne fut produite que de 1961 à 1962, le nombre total d'exemplaires construits varie selon les estimations entre 2 526 et 2 571, ce qui en fait un modèle extrêmement recherché par les collectionneurs aujourd'hui."
- La R4 L
"À côté de la R3 et de la R4 de base — sensiblement équivalente à la R3 dans sa présentation — il existait une déclinaison « Luxe » dite R4 L, elle se caractérisait par sa troisième vitre latérale et différents accessoires et baguettes inox, qui la rendait plus luxueuse.
Cette version, qui s'appela bientôt R4 L Export, fut la plus vendue. À tel point que l'appellation générique de la Renault 4 deviendra progressivement 4L. Par rapport à la version de base, qui possédait des sièges du type « strapontins suspendus » de même type que la 2 CV, la R4 L Export possédait des sièges plus élaborés et plus confortables (séparés à l'avant) et une banquette arrière rabattable."
- La Parisienne (1963)
- Les R4 Export, 4 TL et TL Savane
"Hormis le modèle de base, la Renault traverse la fin des années 1960 et les années 1970 sous la forme de la R4 « Export », qui devint la 4 TL pour 1976. (...)
En 1986, le modèle TL est rebaptisé « TL Savane » (...) En 1989, Renault équipe ce modèle du « pack sécurité » (...) "
- La 4 GTL
"Début 1978, la 4 GTL reprend la formule qui a fait le succès de la Renault 5 GTL : un gros « moteur Cléon-Fonte » de 1 108 cm3 retravaillé pour consommer moins (5,4 litres aux 100) et des bandes de protection latérales grises avec pare-chocs et crosses avant assortis. La version GTL supplantera rapidement la 4 TL.
En mai 1986, lors du remaniement de la gamme, la GTL devient « GTL Clan », (...)
En 1989, Renault revient à de plus banales jantes tôles, et équipe ce modèle du même « pack sécurité » que la version TL Savane.
Trop âgée pour pouvoir respecter les normes antipollution qui doivent arriver en 1993 (pot catalytique obligatoire), la production de Renault 4 est arrêtée fin 1992 avec une série « Bye-Bye » de R4 GTL Clan, des modèles numérotés de 1 à 1 000 devenus collectors."
- Séries spéciales
"Dès le début de la production, Renault propose des modèles à diffusion limitées, afin de relancer les ventes, ou encore rajeunir l'image de la voiture. Plusieurs séries spéciales sont ainsi créées : la « Safari » (1976), la « Jogging » (1981), la « Sixties » (1985) avec sa sellerie flashy et ses deux toits ouvrants, la « Carte jeune » (1991)...
Durant les années 1960, d'autres modèles nettement plus rares ont été produits, tels la « Plein air », la « Parisienne » ou encore des adaptations 4x4 produites par Sinpar."
(...)
Source: fr.wikipedia.org/wiki/Renault_4
More info:
www.renaultclassiccarclub.com/ModelsRegister/r4_history.html
www.r4-4l.com/tous-les-modeles-de-4l/histoire-de-la-4l/
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50 aniversario del Renault 4L en España [1964-2014]
Emilio Salmoral
Periodista especializado en el mundo del motor. Colaborador en AUTO BILD
02/05/2014 - 10:35
"Aunque el Renault 4L llevaba fabricándose desde finales de 1963 (se hicieron 250 unidades), hasta el año siguiente no comenzaron las primeras entregas a los clientes.
Pero el Renault 4 no era un coche desconocido, ya que llevaba desde 1961 fabricándose en Francia.
Es posible que circularan algunas unidades construidas en el país vecino, pero tuvieron que pasar tres años para fabricar en España.
Por cierto, en Portugal también se construyó en la planta de Guarda y los aficionados sienten devoción por él.
Respecto a la versión francesa, el Renault 4L de FASA es diferente. Los parachoques son de un diseño distinto y tiene una especie de bigote en la placa de la matrícula posterior. Además, los coches españoles tampoco tienen los intermitentes laterales que sí tenían los franceses.
La historia nos ha demostrado que lo que buscaban los ingenieros españoles era, sobre todo, una mecánica con mayores capacidades. Por ello, nuestro 4L utilizó un motor de 845 centímetros cúbicos y 30 CV de potencia con los que podía ofrecer unas capacidades dinámicas superiores que los del 0,7 litros que también se vendía en Francia como versión de acceso.
Asimismo, todos los coches comercializados en España tienen un sistema eléctrico de 12 voltios que permite una mayor iluminación.
En 1965, Renault lanza al mercado la versión Super que ofrecía a su conductor unos asientos más lujosos y en 1967 empieza a utilizar los paragolpes del Renault 8."
(...)
"En 1968 se introduce al mercado el primer restyling del Renault 4. Las principales diferencias son una parrilla totalmente nueva que se hace evidente en todo el frontal del vehículo.
Pero los mayores cambios se encuentran en la mecánica: el R4 abandona el motor originario del 4/4 y estrena el tipo Sierra del Renault 8 que ofrecía una elevadísima fiabilidad. Con este bloque, la potencia se incrementó hasta los 35 CV. También era muy alabado por los conductores de su época el excelente sincronizado de su caja de cambios.
Así se mantuvo el Renault 4 hasta que en 1978 se sometió a su segunda puesta al día. La bonita parrilla de aluminio dejó paso a una de plástico; los intermitentes adoptaron el color naranja y ganaron en tamaño. Por cierto, volvió a cambiar de paragolpes. Como el Renault 8 ya no se fabricaba, recurrió a los que usaba el Renault 4 francés de 1968.
En 1982 se produjo un hecho histórico, ya que el 4L adoptó el motor de 1,1 litros con 40 CV. Este bloque es legendario para la marca francesa, ya que lo han usado coches como el 8 TS, Renault 5 o Twingo.
Pero el interior del Renault 4L seguía siendo el mismo y muchos conductores estaban cansados de ese salpicadero de tono beige que era demasiado simple.
En 1983 FASA decidió darle a su coche un aspecto visual más moderno y apostó el plástico negro, una renovada instrumentación y unos asientos más cómodos que llegaron a incluir hasta reposacabezas.
El último Renault 4 se fabricó en Valladolid en 1989.
Aunque el coche se comercializó hasta 1992, el que quería un 4L tenía que comprarse la versión Clan que estaba fabricada en Eslovenia y no tenía la calidad de construcción de nuestro paisano castellano."
(...)
Fuente: www.autobild.es/reportajes/50-aniversario-renault-4l-espa...
More info:
elautomovilenespana.blogspot.com.es/2010/06/renault-4-ii....
es.wikipedia.org/wiki/Renault_4
www.ocio.net/motor/historia-del-renault-4-un-automovil-un...
Dimanche 23 août 2015. 21h17 (15h17 heure américaine). Airbus A346 de la Lufthansa à destination de Philadelphie (6 339,2 km en 8h35) Atterrissage à Philadelphie où il fait 28°.
Philadelphie (en anglais Philadelphia, prononcé [ˌfɪləˈdɛlfiə], du grec philèin, aimer, adelphos, frère et adelphè, sœur, Φιλαδελφία peut être traduit par « amour fraternel et sororal », « amitié pour un frère ou une sœur »), surnommée Philly, est une ville du Commonwealth de Pennsylvanie, située dans le Nord-Est des États-Unis, entre New York et Washington DC. Cinquième ville du pays selon le recensement fédéral de 2010, Philadelphie compte 1 526 006 habitants dans la municipalité (Philadelphia City) et 5 965 343 habitants dans son aire métropolitaine (PMSA de Philadelphie–Camden–Wilmington). C'est la cinquième municipalité la plus peuplée des États-Unis (après New York, Los Angeles, Chicago et Houston) et la sixième agglomération du pays.
Centre historique, culturel et artistique majeur aux États-Unis, Philadelphie est également un grand port industriel sur le fleuve Delaware qui se jette dans l’océan Atlantique. Fondée en 1682, elle fut au XVIIIe siècle la ville la plus peuplée des treize colonies avant de devenir pour un temps la capitale des États-Unis et d'alimenter pendant quelques décennies la rivalité financière et politique entre New York et Philadelphie, avant d'être éclipsée par sa rivale puis de perdre son statut de capitale au profit de Washington.
À présent, Philadelphie est la principale métropole de l'État de Pennsylvanie, dont la capitale est Harrisburg, mais aussi le siège du comté de Philadelphie. Enfin, le nom de la ville, choisi par William Penn, signifie « amitié fraternelle », car elle devait être un îlot de tolérance religieuse.
Avant l'arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l'emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville.
L’exploration de la vallée du Delaware commença au début du XVIIe siècle. Les premiers colons suédois, néerlandais et anglais revendiquèrent tour à tour les rives du fleuve : la Nouvelle-Suède, fondée en 1638, fut annexée à la Nouvelle-Hollande en 1655. Puis la région passa définitivement dans le giron britannique en 1674.
En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn (1644–1718) était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité servît de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682.
Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaines, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte. Le nom de la ville, emprunté au grec Φιλαδέλφια (« amour fraternel »), reflétait cette ambition. Lorsque William Penn revint d’Angleterre en 1699 après une absence de quinze ans, il trouva une ville agrandie et qui se plaçait juste derrière Boston par sa population. De nombreux immigrants européens, anglais, néerlandais, huguenots, étaient en effet arrivés, attirés par la prospérité de la ville et sa tolérance religieuse. Un premier groupe d’Allemands s’installa en 1683 dans le quartier actuel de Germantown. William Penn donna une charte à la cité le 25 octobre 1701 afin de créer des institutions municipales : un maire, des conseillers et une assemblée.
Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Philadelphie était devenue la cité la plus peuplée des Treize colonies (45 000 habitants en 1780), dépassant Boston. Elle disputait même à Dublin la place de deuxième ville de l’empire britannique, en dehors de l'Angleterre.
À la fin du XVIIIe siècle, Philadelphie était le « véritable centre des Lumières révolutionnaires », notamment sous l’impulsion de Benjamin Franklin (1706-1790). Ce savant, né à Boston, vécut à Philadelphie à partir de 1723 et fut l’un des fondateurs de la Library Company of Philadelphia (1731), de l’Université de Pennsylvanie (1740) et de la société américaine de philosophie (1743). En 1752, il inventa le paratonnerre. En 1728, John Bartram créa un jardin botanique, le premier de ce genre en Amérique du Nord. C’est également au XVIIIe siècle que Philadelphie devint le principal centre d’édition des Treize colonies : le premier journal, The American Weekly Mercury, parut en 1719. La Pennsylvania Gazette (1723) joua un grand rôle pendant la Révolution américaine. En 1739 fut publié le premier traité contre l’esclavage et la ville devint, avec Boston, l’un des centres anti-esclavagistes du pays.
Le savoir et la culture connurent un développement important au XVIIIe siècle, ce qui vaut à la ville d'être parfois appelée « l'Athènes de l'Amérique ». Dans les années 1760 s’ouvrirent une école d’anatomie, une école de médecine en 1765 et, l'année suivante, un théâtre permanent. C’est en 1790 que fut inaugurée la Law School of the University of Pennsylvania, la plus ancienne école de droit des États-Unis. Plusieurs artistes de la ville fondèrent en 1794 le Columbianum, qui constituait alors la première société pour la promotion des beaux-arts.
Enfin, Philadelphie se dota d’équipements, de bâtiments publics et d’infrastructures urbaines avant les autres cités américaines et sous l'impulsion de Benjamin Franklin : un hôpital et une compagnie de pompiers dès les années 1730 ; plusieurs banques furent fondées dans les années 1780. La Pennsylvania State House (actuel Independence Hall), où siégeait l’assemblée coloniale, fut achevée en 1753. Les rues furent progressivement pavées et éclairées au gaz.
Dans les années 1770, Philadelphie devint l'un des principaux foyers de la Révolution américaine. Les Fils de la Liberté, une organisation de patriotes américains, étaient très actifs dans la ville : ils résistaient aux mesures fiscales imposées par la métropole et incitaient les colons à boycotter les marchandises anglaises.
Philadelphie fut choisie à cause de sa position centrale au sein des Treize colonies pour accueillir le Premier Congrès continental qui se réunit du 5 septembre au 26 octobre 1774 au Carpenters' Hall. Le Second Congrès continental se tint entre 1775 et 1781, date de la ratification des Articles de la Confédération. Pendant la guerre d’indépendance, cette assemblée organisa l'armée continentale, émet du papier monnaie et s'occupe des relations internationales du pays. Les délégués signèrent la Déclaration d'indépendance le 4 juillet 1776. Cependant, à la suite de la défaite américaine de Brandywine en 1777, le Congrès dut quitter la ville, ainsi que les 2/3 de la population. Les habitants durent cacher la « cloche de la liberté ».
Plusieurs batailles opposèrent les Américains commandés par George Washington aux troupes britanniques en Pennsylvanie. Après avoir investi Philadelphie en septembre 1777, les Britanniques concentrèrent 9 000 hommes à Germantown, que Washington ne réussit pas à vaincre. En juin 1778, les Anglais abandonnèrent Philadelphie pour protéger New York, exposée à la menace française. Dès juillet, le Congrès revenait à Philadelphie. Une Convention constitutionnelle se réunit à Philadelphie en 1781 afin de rédiger une constitution. Ce texte organisant les institutions du nouveau pays, fut signée à l’Independence Hall en septembre 1787. C’est dans le Congress Hall que fut élaborée la Déclaration des droits en 1790, les dix premiers amendements à la Constitution américaine.
Le Congrès continental s'installa à New York en 1785 mais, sous la pression de Thomas Jefferson, il déménagea à Philadelphie en 1790, qui fit office pendant dix ans de capitale provisoire des États-Unis, pendant que Washington D.C. était en chantier.
En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune ravagea la ville. On compta plus de 5 000 victimes, soit près de 10 % de la population.
En 1799, Washington devint capitale fédérale. Philadelphie perdit aussi, la même année, son statut de capitale d’État, au profit de Lancaster.
La ville fut aussi la capitale de la finance américaine. Pendant quatre décennies, la Bourse de Philadelphie, ouverte sur Chestnut Street en 1790, fut en effet le premier centre boursier de la fédération. C'est l'année de l'émission d'un grand emprunt obligataire public de 8 millions de dollars pour restructurer la dette des nouveaux États-Unis28. En 1791, la First Bank of the United States, au capital de 10 millions de dollars dont 20 % détenus par l'État, est la première action cotée. Le premier banquier de la ville, le Français Stephen Girard, la rachète en 1811 pour financer la guerre de 1812.
Le commerce maritime de Philadelphie fut perturbé par l’Embargo Act de 1807 puis par la guerre de 1812 contre l'Angleterre. Après cette date, New York dépassa la cité et le port de Pennsylvanie29.
Au début du XIXe siècle, Philadelphie connut un important essor économique grâce aux richesses agricoles et minières (charbon) présentes dans son arrière-pays ; la construction de routes, de canaux et de voies ferrées permit à la ville de maintenir son rang dans la Révolution industrielle. Le textile, la confection, la métallurgie, la fabrication du papier et du matériel ferroviaire, la construction navale, l’agro-alimentaire étaient les principales industries du XIXe siècle. Philadelphie était également un centre financier de première importance. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les usines de la ville fournirent les armées de l’Union en matériel militaire et en ressources diverses. Les hôpitaux jouèrent également un rôle en accueillant de nombreux blessés lors du conflit.
En raison de la mécanisation de l’agriculture dans le sud des États-Unis, des milliers d’Afro-Américains commencèrent à migrer vers le nord et Philadelphie devint l’une des destinations privilégiées de cet afflux. Comme dans d’autres cités américaines, les années qui précédèrent la guerre de Sécession furent marquées par des violences contre les nouveaux migrants, comme lors des émeutes anti-catholiques de mai-juin 1844. Avec l’Acte de Consolidation (Act of Consolidation) de 1854, la municipalité de Philadelphie annexa plusieurs districts, townships et quartiers périphériques. Cette décision permit de faire correspondre les limites de la ville avec celle du comté et d’améliorer la gestion des problèmes urbains. Cependant, la municipalité républicaine continuait à être corrompue et les fraudes et les intimidations lors des élections étaient fréquentes.
En 1876, Philadelphie accueillit la première exposition universelle organisée sur le sol américain (la Centennial International Exhibition en anglais). Elle commémorait le centenaire de la Déclaration d'indépendance et se tint dans le Fairmount Park, près de la Schuylkill River. Elle attira quelque 9 789 392 visiteurs. La plupart des bâtiments de l'exposition furent conservés par la Smithsonian Institution à Washington DC. Parmi les innovations qui furent montrées au public, on peut citer le téléphone d'Alexander Graham Bell, la machine à écrire de Remington, le ketchup Heinz, la Root beer, ou encore l'automate à fabriquer des vis d'horlogerie et la chaîne de montage horlogère (Waltham Watch Company).
Des milliers d’immigrants venus d’Allemagne, d’Italie, d’Irlande et d’Europe de l'Est vinrent travailler dans les industries de la ville au tournant du XXe siècle et se regroupèrent dans des quartiers distincts. Pendant la Première Guerre mondiale, l’arrivée des Afro-Américains fuyant la ségrégation raciale du Sud modifia la structure de la population. Avec le développement du transport ferroviaire puis du métro en 1907, et de l’automobile, les classes moyennes commencèrent à quitter le centre-ville pour résider en banlieue. Les premiers gratte-ciels firent leur apparition et le pont Benjamin Franklin fut construit. Après la Grande Dépression, Philadelphie était connue pour la vigueur de son syndicalisme et pour ses multiples grèves. Le chômage augmenta fortement et se maintint à un haut niveau dans les années 1930, malgré les emplois créés par la Work Projects Administration. Il fallut attendre la Seconde Guerre mondiale pour que la ville sortît de la crise, grâce aux industries de l'armement.
En 1950, Philadelphie atteignit son apogée démographique, avec un peu plus de deux millions d’habitants ; les logements étaient alors souvent insuffisants et insalubres. Dans les années 1960, des émeutes raciales éclatèrent, au moment du mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement en anglais). Les problèmes sociaux s’aggravèrent avec la montée du chômage, la drogue et la violence des gangs. Les classes moyennes blanches fuirent le centre vers les comtés environnants : ainsi la ville perdit plus de 13 % de sa population dans les années 1970.
La municipalité adopta une nouvelle charte en 1951 donnant plus de pouvoirs au maire. Le maire Joseph S. Clark, Jr. inaugura une politique de renouvellement urbain : amélioration des routes et du système des transports (SEPTA, 1965), réhabilitation urbaine, création de centres commerciaux et de parcs. Mais la ville était alors à la limite de la banqueroute au début des années 1990, à l'instar d'autres grandes villes de la côte est comme New York, qui connut une crise et une situation de faillite similaire. Depuis, la situation du logement et de l'emploi s'est améliorée dans plusieurs quartiers, mais la violence reste toujours à un niveau élevé.
Philadelphie se trouve dans le Nord-Est des États-Unis, dans la région industrielle de la Manufacturing Belt, à la même latitude que les Baléares ou que la Calabre, en Italie du Sud. Elle appartient à un espace urbanisé en continu, le BosWash, qui va de Boston au nord à Washington, D.C. au sud. La ville se targue de se trouver à moins de 100 miles de New York, 99 exactement (environ 160 km). La ville se trouve entre les montagnes Appalaches au nord et l'ouest, et l'océan Atlantique au sud et à l'est.
Philadelphie est construite dans le Sud-Est de la Pennsylvanie et la banlieue s'est développée en partie sur le New Jersey vers l'est, grâce aux ponts Benjamin Franklin et Walt Whitman. Le centre-ville s'étend principalement sur la rive droite du fleuve Delaware, dont elle commande l'estuaire situé au sud. La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au sud de la ville : c'est sur ce site de confluence que se sont développés les chantiers navals. D'autres cours d'eau moins importants traversent la ville : Cobbs Creek, Wissahickon Creek et Pennypack Creek.
Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la ville a une superficie totale de 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre et 19,6 km2 de plans d'eau, soit 5,29 % du total. Le territoire de la municipalité (Philadelphia City) est 3,5 fois plus étendu que celui de Paris. L'agglomération occupe un site de plaine fluviale plat et peu élevé. L'altitude moyenne est de 13 mètres au-dessus du niveau de la mer. La zone métropolitaine de Philadelphie, qui occupe la vallée du Delaware, compte près de six millions d'habitants.
L'urbanisme de Philadelphie est caractéristique d'une grande ville américaine, à ceci près qu'elle possède un quartier historique comme Boston ou La Nouvelle-Orléans.
Le centre-ville (Center City) suit un plan orthogonal depuis sa fondation ; il forme un quadrilatère délimité à l'est par le Delaware au nord par Vine Street, à l'ouest par la Schuylkill et au sud par South Street. Le centre de ce quadrilatère est occupé par l'Hôtel de ville. Ce bâtiment se trouve dans l'axe de deux rues, Broad Street et Market Street, qui se coupent à angle droit à la manière d'un cardo et d'un decumanus romains. Les rues orientées est-ouest, portent des noms d'arbres. La Benjamin Franklin Parkway, sorte de Champs-Élysées de Philadelphie, est une avenue radiale qui relie l'Hôtel de ville au Fairmount Park et au Philadelphia Museum of Art. Le centre historique se trouve à l'est, le centre des affaires à l'ouest. Le quartier de Center City compte de nombreuses institutions culturelles, des galeries et des centres commerciaux.
Le plan d'urbanisme de la fin du XVIIe siècle a disposé quatre places aux coins du Center City : Washington Square West, Rittenhouse Square, Logan Square et Franklin Square. La Fairmount Park Commission regroupe un ensemble de jardins publics dispersés dans l'agglomération, pour une superficie totale de 3 723 hectares – soit 37,23 km². Le principal, Fairmount Park, se trouve le long de la Schuylkill River et du Wissahickon Creek, au nord-ouest de Center City, et s'étend sur 17 km2, soit cinq fois la superficie du Central Park de New York et deux fois le Bois de Boulogne à Paris.
Autour du centre-ville se trouvent des ghettos (West Philadelphia, Camden) ainsi que le quartier universitaire (University City, à l'ouest de la Schuylkill). Cette première auréole est également constituée de quartiers intermédiaires et mixtes, qui ont chacun leur identité. La plupart correspondent aux anciens villages ou villes du comté de Philadelphie avant leur annexion par la ville. Les quartiers de classes moyennes et aisées s'étendent assez loin du centre-ville et sont reliées à lui par un système de voies rapides et de trains de banlieue.
Le château actuel fût bâti de 1633 à 1640 par Jacques de Nonant pour sa femme en remplacement de l’ancien château féodal. Beaumesnil est l'exemple exceptionnel d'une architecture Louis XIII.
Photographie aérienne par cerf-volant.
The current castle was built from 1633 to 1640 by Jacques Nonant for his wife to replace the old feudal castle. Beaumesnil is the outstanding example of a Louis XIII architecture.
Kite Aerial Photography.
© Mai 2014, François Levalet www.francoislevalet.fr
Lundi 31 août 2015. Au bord de la Delaware river, au pied du pont Ben Franklin, nous nous apprêtons à plonger (North Christopher Columbus boulevard)
Philadelphie (en anglais Philadelphia, prononcé [ˌfɪləˈdɛlfiə], du grec philèin, aimer, adelphos, frère et adelphè, sœur, Φιλαδελφία peut être traduit par « amour fraternel et sororal », « amitié pour un frère ou une sœur »), surnommée Philly, est une ville du Commonwealth de Pennsylvanie, située dans le Nord-Est des États-Unis, entre New York et Washington DC. Cinquième ville du pays selon le recensement fédéral de 2010, Philadelphie compte 1 526 006 habitants dans la municipalité (Philadelphia City) et 5 965 343 habitants dans son aire métropolitaine (PMSA de Philadelphie–Camden–Wilmington). C'est la cinquième municipalité la plus peuplée des États-Unis (après New York, Los Angeles, Chicago et Houston) et la sixième agglomération du pays.
Centre historique, culturel et artistique majeur aux États-Unis, Philadelphie est également un grand port industriel sur le fleuve Delaware qui se jette dans l’océan Atlantique. Fondée en 1682, elle fut au XVIIIe siècle la ville la plus peuplée des treize colonies avant de devenir pour un temps la capitale des États-Unis et d'alimenter pendant quelques décennies la rivalité financière et politique entre New York et Philadelphie, avant d'être éclipsée par sa rivale puis de perdre son statut de capitale au profit de Washington.
À présent, Philadelphie est la principale métropole de l'État de Pennsylvanie, dont la capitale est Harrisburg, mais aussi le siège du comté de Philadelphie. Enfin, le nom de la ville, choisi par William Penn, signifie « amitié fraternelle », car elle devait être un îlot de tolérance religieuse.
Avant l'arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l'emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville.
L’exploration de la vallée du Delaware commença au début du XVIIe siècle. Les premiers colons suédois, néerlandais et anglais revendiquèrent tour à tour les rives du fleuve : la Nouvelle-Suède, fondée en 1638, fut annexée à la Nouvelle-Hollande en 1655. Puis la région passa définitivement dans le giron britannique en 1674.
En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn (1644–1718) était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité servît de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682.
Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaines, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte. Le nom de la ville, emprunté au grec Φιλαδέλφια (« amour fraternel »), reflétait cette ambition. Lorsque William Penn revint d’Angleterre en 1699 après une absence de quinze ans, il trouva une ville agrandie et qui se plaçait juste derrière Boston par sa population. De nombreux immigrants européens, anglais, néerlandais, huguenots, étaient en effet arrivés, attirés par la prospérité de la ville et sa tolérance religieuse. Un premier groupe d’Allemands s’installa en 1683 dans le quartier actuel de Germantown. William Penn donna une charte à la cité le 25 octobre 1701 afin de créer des institutions municipales : un maire, des conseillers et une assemblée.
Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Philadelphie était devenue la cité la plus peuplée des Treize colonies (45 000 habitants en 1780), dépassant Boston. Elle disputait même à Dublin la place de deuxième ville de l’empire britannique, en dehors de l'Angleterre.
À la fin du XVIIIe siècle, Philadelphie était le « véritable centre des Lumières révolutionnaires », notamment sous l’impulsion de Benjamin Franklin (1706-1790). Ce savant, né à Boston, vécut à Philadelphie à partir de 1723 et fut l’un des fondateurs de la Library Company of Philadelphia (1731), de l’Université de Pennsylvanie (1740) et de la société américaine de philosophie (1743). En 1752, il inventa le paratonnerre. En 1728, John Bartram créa un jardin botanique, le premier de ce genre en Amérique du Nord. C’est également au XVIIIe siècle que Philadelphie devint le principal centre d’édition des Treize colonies : le premier journal, The American Weekly Mercury, parut en 1719. La Pennsylvania Gazette (1723) joua un grand rôle pendant la Révolution américaine. En 1739 fut publié le premier traité contre l’esclavage et la ville devint, avec Boston, l’un des centres anti-esclavagistes du pays.
Le savoir et la culture connurent un développement important au XVIIIe siècle, ce qui vaut à la ville d'être parfois appelée « l'Athènes de l'Amérique ». Dans les années 1760 s’ouvrirent une école d’anatomie, une école de médecine en 1765 et, l'année suivante, un théâtre permanent. C’est en 1790 que fut inaugurée la Law School of the University of Pennsylvania, la plus ancienne école de droit des États-Unis. Plusieurs artistes de la ville fondèrent en 1794 le Columbianum, qui constituait alors la première société pour la promotion des beaux-arts.
Enfin, Philadelphie se dota d’équipements, de bâtiments publics et d’infrastructures urbaines avant les autres cités américaines et sous l'impulsion de Benjamin Franklin : un hôpital et une compagnie de pompiers dès les années 1730 ; plusieurs banques furent fondées dans les années 1780. La Pennsylvania State House (actuel Independence Hall), où siégeait l’assemblée coloniale, fut achevée en 1753. Les rues furent progressivement pavées et éclairées au gaz.
Dans les années 1770, Philadelphie devint l'un des principaux foyers de la Révolution américaine. Les Fils de la Liberté, une organisation de patriotes américains, étaient très actifs dans la ville : ils résistaient aux mesures fiscales imposées par la métropole et incitaient les colons à boycotter les marchandises anglaises.
Philadelphie fut choisie à cause de sa position centrale au sein des Treize colonies pour accueillir le Premier Congrès continental qui se réunit du 5 septembre au 26 octobre 1774 au Carpenters' Hall. Le Second Congrès continental se tint entre 1775 et 1781, date de la ratification des Articles de la Confédération. Pendant la guerre d’indépendance, cette assemblée organisa l'armée continentale, émet du papier monnaie et s'occupe des relations internationales du pays. Les délégués signèrent la Déclaration d'indépendance le 4 juillet 1776. Cependant, à la suite de la défaite américaine de Brandywine en 1777, le Congrès dut quitter la ville, ainsi que les 2/3 de la population. Les habitants durent cacher la « cloche de la liberté ».
Plusieurs batailles opposèrent les Américains commandés par George Washington aux troupes britanniques en Pennsylvanie. Après avoir investi Philadelphie en septembre 1777, les Britanniques concentrèrent 9 000 hommes à Germantown, que Washington ne réussit pas à vaincre. En juin 1778, les Anglais abandonnèrent Philadelphie pour protéger New York, exposée à la menace française. Dès juillet, le Congrès revenait à Philadelphie. Une Convention constitutionnelle se réunit à Philadelphie en 1781 afin de rédiger une constitution. Ce texte organisant les institutions du nouveau pays, fut signée à l’Independence Hall en septembre 1787. C’est dans le Congress Hall que fut élaborée la Déclaration des droits en 1790, les dix premiers amendements à la Constitution américaine.
Le Congrès continental s'installa à New York en 1785 mais, sous la pression de Thomas Jefferson, il déménagea à Philadelphie en 1790, qui fit office pendant dix ans de capitale provisoire des États-Unis, pendant que Washington D.C. était en chantier.
En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune ravagea la ville. On compta plus de 5 000 victimes, soit près de 10 % de la population.
En 1799, Washington devint capitale fédérale. Philadelphie perdit aussi, la même année, son statut de capitale d’État, au profit de Lancaster.
La ville fut aussi la capitale de la finance américaine. Pendant quatre décennies, la Bourse de Philadelphie, ouverte sur Chestnut Street en 1790, fut en effet le premier centre boursier de la fédération. C'est l'année de l'émission d'un grand emprunt obligataire public de 8 millions de dollars pour restructurer la dette des nouveaux États-Unis28. En 1791, la First Bank of the United States, au capital de 10 millions de dollars dont 20 % détenus par l'État, est la première action cotée. Le premier banquier de la ville, le Français Stephen Girard, la rachète en 1811 pour financer la guerre de 1812.
Le commerce maritime de Philadelphie fut perturbé par l’Embargo Act de 1807 puis par la guerre de 1812 contre l'Angleterre. Après cette date, New York dépassa la cité et le port de Pennsylvanie29.
Au début du XIXe siècle, Philadelphie connut un important essor économique grâce aux richesses agricoles et minières (charbon) présentes dans son arrière-pays ; la construction de routes, de canaux et de voies ferrées permit à la ville de maintenir son rang dans la Révolution industrielle. Le textile, la confection, la métallurgie, la fabrication du papier et du matériel ferroviaire, la construction navale, l’agro-alimentaire étaient les principales industries du XIXe siècle. Philadelphie était également un centre financier de première importance. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les usines de la ville fournirent les armées de l’Union en matériel militaire et en ressources diverses. Les hôpitaux jouèrent également un rôle en accueillant de nombreux blessés lors du conflit.
En raison de la mécanisation de l’agriculture dans le sud des États-Unis, des milliers d’Afro-Américains commencèrent à migrer vers le nord et Philadelphie devint l’une des destinations privilégiées de cet afflux. Comme dans d’autres cités américaines, les années qui précédèrent la guerre de Sécession furent marquées par des violences contre les nouveaux migrants, comme lors des émeutes anti-catholiques de mai-juin 1844. Avec l’Acte de Consolidation (Act of Consolidation) de 1854, la municipalité de Philadelphie annexa plusieurs districts, townships et quartiers périphériques. Cette décision permit de faire correspondre les limites de la ville avec celle du comté et d’améliorer la gestion des problèmes urbains. Cependant, la municipalité républicaine continuait à être corrompue et les fraudes et les intimidations lors des élections étaient fréquentes.
En 1876, Philadelphie accueillit la première exposition universelle organisée sur le sol américain (la Centennial International Exhibition en anglais). Elle commémorait le centenaire de la Déclaration d'indépendance et se tint dans le Fairmount Park, près de la Schuylkill River. Elle attira quelque 9 789 392 visiteurs. La plupart des bâtiments de l'exposition furent conservés par la Smithsonian Institution à Washington DC. Parmi les innovations qui furent montrées au public, on peut citer le téléphone d'Alexander Graham Bell, la machine à écrire de Remington, le ketchup Heinz, la Root beer, ou encore l'automate à fabriquer des vis d'horlogerie et la chaîne de montage horlogère (Waltham Watch Company).
Des milliers d’immigrants venus d’Allemagne, d’Italie, d’Irlande et d’Europe de l'Est vinrent travailler dans les industries de la ville au tournant du XXe siècle et se regroupèrent dans des quartiers distincts. Pendant la Première Guerre mondiale, l’arrivée des Afro-Américains fuyant la ségrégation raciale du Sud modifia la structure de la population. Avec le développement du transport ferroviaire puis du métro en 1907, et de l’automobile, les classes moyennes commencèrent à quitter le centre-ville pour résider en banlieue. Les premiers gratte-ciels firent leur apparition et le pont Benjamin Franklin fut construit. Après la Grande Dépression, Philadelphie était connue pour la vigueur de son syndicalisme et pour ses multiples grèves. Le chômage augmenta fortement et se maintint à un haut niveau dans les années 1930, malgré les emplois créés par la Work Projects Administration. Il fallut attendre la Seconde Guerre mondiale pour que la ville sortît de la crise, grâce aux industries de l'armement.
En 1950, Philadelphie atteignit son apogée démographique, avec un peu plus de deux millions d’habitants ; les logements étaient alors souvent insuffisants et insalubres. Dans les années 1960, des émeutes raciales éclatèrent, au moment du mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement en anglais). Les problèmes sociaux s’aggravèrent avec la montée du chômage, la drogue et la violence des gangs. Les classes moyennes blanches fuirent le centre vers les comtés environnants : ainsi la ville perdit plus de 13 % de sa population dans les années 1970.
La municipalité adopta une nouvelle charte en 1951 donnant plus de pouvoirs au maire. Le maire Joseph S. Clark, Jr. inaugura une politique de renouvellement urbain : amélioration des routes et du système des transports (SEPTA, 1965), réhabilitation urbaine, création de centres commerciaux et de parcs. Mais la ville était alors à la limite de la banqueroute au début des années 1990, à l'instar d'autres grandes villes de la côte est comme New York, qui connut une crise et une situation de faillite similaire. Depuis, la situation du logement et de l'emploi s'est améliorée dans plusieurs quartiers, mais la violence reste toujours à un niveau élevé.
Philadelphie se trouve dans le Nord-Est des États-Unis, dans la région industrielle de la Manufacturing Belt, à la même latitude que les Baléares ou que la Calabre, en Italie du Sud. Elle appartient à un espace urbanisé en continu, le BosWash, qui va de Boston au nord à Washington, D.C. au sud. La ville se targue de se trouver à moins de 100 miles de New York, 99 exactement (environ 160 km). La ville se trouve entre les montagnes Appalaches au nord et l'ouest, et l'océan Atlantique au sud et à l'est.
Philadelphie est construite dans le Sud-Est de la Pennsylvanie et la banlieue s'est développée en partie sur le New Jersey vers l'est, grâce aux ponts Benjamin Franklin et Walt Whitman. Le centre-ville s'étend principalement sur la rive droite du fleuve Delaware, dont elle commande l'estuaire situé au sud. La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au sud de la ville : c'est sur ce site de confluence que se sont développés les chantiers navals. D'autres cours d'eau moins importants traversent la ville : Cobbs Creek, Wissahickon Creek et Pennypack Creek.
Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la ville a une superficie totale de 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre et 19,6 km2 de plans d'eau, soit 5,29 % du total. Le territoire de la municipalité (Philadelphia City) est 3,5 fois plus étendu que celui de Paris. L'agglomération occupe un site de plaine fluviale plat et peu élevé. L'altitude moyenne est de 13 mètres au-dessus du niveau de la mer. La zone métropolitaine de Philadelphie, qui occupe la vallée du Delaware, compte près de six millions d'habitants.
L'urbanisme de Philadelphie est caractéristique d'une grande ville américaine, à ceci près qu'elle possède un quartier historique comme Boston ou La Nouvelle-Orléans.
Le centre-ville (Center City) suit un plan orthogonal depuis sa fondation ; il forme un quadrilatère délimité à l'est par le Delaware au nord par Vine Street, à l'ouest par la Schuylkill et au sud par South Street. Le centre de ce quadrilatère est occupé par l'Hôtel de ville. Ce bâtiment se trouve dans l'axe de deux rues, Broad Street et Market Street, qui se coupent à angle droit à la manière d'un cardo et d'un decumanus romains. Les rues orientées est-ouest, portent des noms d'arbres. La Benjamin Franklin Parkway, sorte de Champs-Élysées de Philadelphie, est une avenue radiale qui relie l'Hôtel de ville au Fairmount Park et au Philadelphia Museum of Art. Le centre historique se trouve à l'est, le centre des affaires à l'ouest. Le quartier de Center City compte de nombreuses institutions culturelles, des galeries et des centres commerciaux.
Le plan d'urbanisme de la fin du XVIIe siècle a disposé quatre places aux coins du Center City : Washington Square West, Rittenhouse Square, Logan Square et Franklin Square. La Fairmount Park Commission regroupe un ensemble de jardins publics dispersés dans l'agglomération, pour une superficie totale de 3 723 hectares – soit 37,23 km². Le principal, Fairmount Park, se trouve le long de la Schuylkill River et du Wissahickon Creek, au nord-ouest de Center City, et s'étend sur 17 km2, soit cinq fois la superficie du Central Park de New York et deux fois le Bois de Boulogne à Paris.
Autour du centre-ville se trouvent des ghettos (West Philadelphia, Camden) ainsi que le quartier universitaire (University City, à l'ouest de la Schuylkill). Cette première auréole est également constituée de quartiers intermédiaires et mixtes, qui ont chacun leur identité. La plupart correspondent aux anciens villages ou villes du comté de Philadelphie avant leur annexion par la ville. Les quartiers de classes moyennes et aisées s'étendent assez loin du centre-ville et sont reliées à lui par un système de voies rapides et de trains de banlieue.
La basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde-et-Saint-Jacques-le-Majeur est le siège de l’archidiocèse de Montréal. C’est la quatrième plus grande église du Québec après l’oratoire Saint-Joseph, la basilique Notre-Dame et la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré. Elle est située au centre-ville de Montréal, dans l’arrondissement Ville-Marie, au 1085, rue de la Cathédrale, à l’angle du boulevard René-Lévesque.
Histoire
Mgr Ignace Bourget, le deuxième évêque de Montréal, ordonna la construction d'une nouvelle cathédrale pour remplacer l'ancienne cathédrale Saint-Jacques de Montréal, qui avait été détruite dans le grand incendie de Montréal de 1852.
En 1857, à la faveur d'un séjour à Rome, Mgr Bourget décida de faire de sa future cathédrale une réplique réduite de la basilique Saint-Pierre. L'idée vint de son secrétaire, le chanoine Joseph-Octave Paré. Ce choix scellerait l'attachement et la vénération que Mgr Bourget portait au pape.
À Montréal, ce projet fut accueilli avec enthousiasme, ce qui créa un climat favorable à une campagne de souscription.
Elle fut construite dans l'ouest de la ville d'alors, là où se trouvaient les quartiers cossus, alors que l'ancienne cathédrale était située dans l'est.
Victor Bourgeau, l'architecte initial, estima (avec son collaborateur Alcibiade Leprohon), que la basilique Saint-Pierre était trop difficile à reproduire, même sur une échelle réduite. L'évêque, toujours déterminé à voir son projet se réaliser, envoya alors Fr. Joseph Michaud à Rome. À ce moment, le Saint-Siège était menacé par les troupes de Victor-Emmanuel II, roi d'Italie, et l'expédition du prêtre vers Rome était une mission secrète. Le but de son voyage était d'étudier discrètement la basilique Saint-Pierre et d'en tracer des plans.
La construction débuta en 1875 et la nouvelle église fut consacrée à saint Jacques le majeur en 1894 sous le nom de cathédrale Saint-Jacques, lequel devint également le patron de la paroisse desservie par l'église. À l'époque, c'était la plus grande église du Québec. Benoît XV l'a proclamée basilique mineure en 1919. À la demande du cardinal Paul-Émile Léger, par la bulle du pape Pie XII, elle fut renommée basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde-et-Saint-Jacques-le-Majeur le 12 novembre 1955. En 1954, année mariale, le pape avait officialisé ce titre dans son encyclique Ad caeli Reginam et institué la fête liturgique de Marie Reine.
Vue de nuit.
Au sommet de la façade de la basilique Saint-Pierre du Vatican se trouvent des statues des douze apôtres, mais ici, le devant de l'église est embelli par les statues des saints patrons de treize paroisses montréalaises qui ont mis en commun leurs biens religieux. L'intérieur, également copié de la basilique Saint-Pierre, inclut un baldaquin à l'échelle de celui du Bernin. Ces dernières années, l'esplanade et le narthex de la cathédrale ont subi d'importantes réparations.
Devant l'église a été dévoilé, le 24 juin 1903, le monument de l'évêque Ignace Bourget, œuvre de Louis-Philippe Hébert.
Elle est accessible par la station de métro Bonaventure, au centre-ville.
En 2000, un événement de vandalisme eut lieu lorsqu'un groupe du collectif autonome féministe brûla des croix devant le bâtiment, lança des objets et placarda des affiches à l'intérieur de l'édifice. Aucune accusation ne fut portée contre les membres du groupe.
Le 14 mai 2006, le gouvernement canadien, par l'entremise de sa ministre de l'Environnement, Rona Ambrose, dévoilait une plaque confirmant ainsi à la cathédrale sa désignation de lieu historique national du Canada.
Extrait de Wikipedia
La construction de la Cathédrale connut deux grandes étapes: de 1870 à 1878 et de 1885 à 1894.
À l’origine, l’église devait faire face à la rue de La Gauchetière et à la cité existante, mais la Ville refusa le zonage du terrain d’en face à titre de « parc public». Refus qui eut d’heureuses répercussions, puisqu’il est avantageux que la Cathédrale ouvre sur le boulevard René-Lévesque, grande artère du centre-ville.
La première pierre fut posée le 28 août 1870. Les travaux, qui se trouvaient interrompus chaque fois que l’on manquait de fonds, progressèrent très lentement. En 1878, l’édifice n’était pas encore couvert, et les quatre piliers attendaient le dôme. Deux événements marquèrent cette première période: la crise financière de 1875-1876 (qui entraîna l’arrêt des travaux deux ans plus tard); et la démission, le 11 mai 1876, de Mgr Ignace Bourget, qui fut immédiatement remplacé par son coadjuteur, Mgr Édouard-Charles Fabre.
L’arrêt des travaux dura sept ans au cours desquels Mgr Bourget se fit « quêteur» pour aider son successeur à résoudre les difficultés financières du diocèse. En dépit d’un grand âge et d’une santé précaire, Mgr Bourget visita quelque 150 paroisses. Cinq jours après sa mort, le 8 juin 1885, sa dépouille mortelle fut déposée dans un caveau de la Cathédrale inachevée. On y transporta les restes de Mgr Lartigue, exhumés de l’église Notre-Dame-de-la-Pitié.
La Cathédrale abritant le tombeau des évêques, il fallait en hâter l’achèvement, car la neige et le gel s’accumulaient, l’hiver, entre les murailles. Les travaux se poursuivirent pendant six ans, en grande partie grâce au dévouement du procureur de l’oeuvre de la Cathédrale, M. le chanoine Racicot, ainsi que des recettes du grand bazar de 1886: 27,000$.
Le dôme fut achevé en 1886. Au mois d’août de la même année, la haute croix de dix-huit pieds de hauteur, en fer forgé, pesant 1,600 livres, fut fixée à son sommet. (Elle fut remplacée, en 1958, par une croix en aluminium de vingt pieds de hauteur.)
Mgr Fabre inaugura la Cathédrale le jour de Pâques, soit le 25 mars 1894, 42 ans après l’incendie de l’ancienne Cathédrale. À Montréal, c’était le premier édifice à avoir coûté plus d’un million de dollars. Il dominait alors toutes les autres constructions. Les Montréalais étaient fiers de posséder, en Amérique, la seule réplique de la Basilique Saint-Pierre-de-Rome.
Les travaux n’étaient pas achevés pour autant. En effet, l’exécution des statues de la façade se poursuivit jusqu’en 1900, année où l’on procéda à l’installation du baldaquin.
Le 30 avril 1904, Mgr Paul Bruchési décréta l’établissement d’une paroisse-cathédrale qui inclurait des portions de territoire des paroisses Notre-Dame et Saint-Joseph.
En 1919, le pape Benoît XV, à la demande de Mgr Bruchési, conféra le titre de Basilique mineure à la Cathédrale Saint-Jacques-le-Majeur. En 1933, la splendide chapelle mortuaire des évêques fut inaugurée par Mgr Georges Gauthier, cinquième évêque et troisième archevêque de Montréal.
Enfin, la Cathédrale subit une importante transformation entre 1955 et 1960. Le cardinal Paul-Émile Léger avait organisé, à cette fin, une opération de levée de fonds. C’est également à la demande du cardinal Léger que le pape Pie XII conféra à la Basilique le nouveau vocable de Marie-Reine-du-Monde.
Le 20 août 1951, Mgr Giovanni-Battista Montini, futur pape Paul VI, visita la Cathédrale. Le 31 août 1969, y entra le cardinal Karol Wojtyla, futur pape Jean-Paul II. On ne savait pas, alors, que le 10 septembre 1984, il reviendrait en cette même Cathédrale et serait le premier pape à visiter le Canada.
Extrait du Webb
Mary, Queen of the World Cathedral or in full Mary, Queen of the World and St. James the Great Cathedral (French: Cathédrale Marie-Reine-du-Monde et St-Jacques-le-Majeur)[1] is a minor basilica in Montreal, Quebec, Canada, and the seat of the Roman Catholic archdiocese of Montreal. It is the third largest church in Quebec after Saint Joseph's Oratory (also in Montreal) and the Basilica of Sainte-Anne-de-Beaupré east of Quebec City. The building is 101 m (333 ft) in length, 46 m (150 ft) in width, and a maximum height of 77 m (252 ft) at the cupola, the diameter of which is 23 m (75 ft).
The church is located at 1085 Cathedral Street at the corner of René Lévesque Boulevard and Metcalfe Street, near the Bonaventure metro station and Central Station in downtown Montreal. It and the connected Archdiocese main buildings form the eastern side of Place du Canada, and occupies of dominant presences on Dorchester Square.
History
The construction of the cathedral was ordered by Mgr. Ignace Bourget, second bishop of Montreal, to replace the former Saint-Jacques Cathedral which had burned in 1852. His choice to create a scale model of Saint Peter's Basilica in Rome was in response to a rivalry with the Sulpician order who had been the feudal seigneurs of Montreal, and with the Anglican Church, both of which favoured the Neo-Gothic style instead. The site also sparked controversy due to its location in the western part of downtown, in a then predominantly English neighbourhood far from the homes of the French-Canadian church-goers.
The first architect, Victor Bourgeau, refused the project after studying St. Peter's, saying that it could not be reproduced on a smaller scale. At the time, the Holy See and the Papal States were threatened by the nationalist troops of Victor Emmanuel II, king of Piedmont, who was attempting to assert control over all Italy. The undeterred bishop Bourget reacted to these events by sending a total of 507 Canadian Zouaves to defend the Papal territories in Italy, whose names are engraved in gold letters on the marble slabs in the cathedral. Their motto is: "Love God and go your way." A painting depicting Colonel Athanase de Charette, commander of the Papal Zouaves, was made in 1885 by Lionel Royer. Fr. Joseph Michaud, the chaplain of the Papal Zouave volunteers of Montreal, was sent to Rome to secretly produce a scale model to work from.
Work began in 1875 and the new church was consecrated in 1894 as Saint James Cathedral after Saint James the Great, the patron of the parish the church served. At the time it was the largest church in Quebec. It was made a minor basilica in 1919 by Pope Benedict XV. It was rededicated in 1955 to Mary, Queen of the World, by Pope Pius XII at the request of cardinal Paul-Émile Léger. (The pope had proclaimed this title for Mary in his 1954 encyclical Ad caeli reginam.)
Between 1955 and 1960, several restoration works were executed. On March 28, 2000, the cathedral was designated a National Historic Site of Canada.[3][4]
As of 2003, the cathedral's esplanade and narthex have undergone significant reconstruction. The exterior statue of Bishop Ignace Bourget was cleaned and restored in 2005.
Design
Chapels ]
Baptistery
A small chapel is dedicated to baptism ceremonies. The marble baptismal font is mounted on a stucco crucifix sculpted by Louis-Philippe Hébert.
Bishops' mortuary chapel
The burial chapel, completed in 1933, is located on the east wall of the building, east of the nave, halfway between the main entrance and the altar in the centre. The tomb of Mgr. Bourget, an art work which was created in Rome, is located in the centre. The remains of the bishop that lay in a crypt under one of the pillars in the cathedral were transferred to his tomb on April 27, 1933. The titular bishops are buried on the west side and the auxiliary bishops on the east-hand side.
The walls and floors are made of marble imported from Italy and feature several mosaics. The bronze plaque above the altar depicts St. Peter's Basilica in Rome.
Since the cathedral was running out of space for burying auxiliary bishops, a second chapel was built next to the original one in 2005. Here an additional 15 vaults have been prepared.
Chapel of the Assumption[edit]
This chapel, also known as the Marriage Chapel, is located on the west side of the nave (across from the Bishop's Chapel). This work of art features a wood-carved altarpiece, decorated with gold leaf and framing a painting depicting the Assumption of the Virgin Mary. It was made around 1635 at the Benedictine Abbey in Bellelay, Switzerland by a Spanish monk. When the monks were forced to leave during the religious retaliation, the occupying French troops sold all the precious furniture in the Abbey. At the beginning of the 20th century, the Austrian architect-conservator Rodolphe Messmer discovered the altarpiece in the church of Suarce, France and acquired it. In 1994, Bruno Messmer donated it to the Roman Catholic Archdiocese of Montreal.
In 1957, Cardinal Paul-Émile Léger put the chapel at the disposal of the Order of Malta. The stained-glass windows are dedicated to this Order.
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Ciborium
A neo-baroque ciborium is located under the dome of the building
Covering the altar, which is located under the dome, is a neo-baroque ciborium or baldaquin, with twisting columns. It was created in Rome in 1900 by Joseph-Arthur Vincent and is a reproduction of the famous 'baldacchino' in St. Peter's Basilica, created by Gian Lorenzo Bernini.
It is fully hand-made and made with red copper and gold leaf. The angels, garlands and papal insignia were sculpted between 1910 and 1911 by Olindo Gratton. This work of art was a donation to the cathedral by the Sulpicians..
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Great Organ
Built by Casavant Frères, the organ was inaugurated on September 22, 1893. At that time, it consisted of 56 stops on three manuals and a pedal board. In 1951 the organ required maintenance, after which it was decided to rebuild the entire organ. Again, Casavant Frères was chosen for the job, and they added 20 stops and a manual.
In 1995–1996, the instrument was restored by Guilbault-Thérien from Saint-Hyacinthe. A few more additions were made, so that now the organ counts a total of 93 stops, four manuals and one pedal board.
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Paintings
The aisles of the nave and the arches in the transept contain painting depicting historical events in the early days of Montreal (called Ville-Marie at the time). It contains nine paintings and still three empty spaces. The paintings are:
1.The aforementioned painting of colonel Athanase de Charette, commander of the Papal Zouaves of Montreal. Work by Lionel Ryder.
2.Marguerite d'Youville singing "Te Deum" to children during the fire that destroyed her hospital on May 18, 1765. Work by Georges Delfosse.
3.Marguerite Bourgeoys teaching her Amerindian pupils in 1694 at the foot of one of the historic towers on ground belonging to the Sulpicians. Work by Georges Delfosse.
4.The martyrdom of Jean de Brébeuf and Gabriel Lalemant in the land of the Hurons. The Iroquois tortured the Jesuit missionaries, of whom de Brébeuf can be seen in the centre with his hands tied to a stake. Work by Georges Delfosse.
5.Father Barthélemy Vimont saying the first Mass in Montreal on May 18, 1642. Paul de Chomedey, Sieur de Maisonneuve and Jeanne Mance, the co-founders of Montreal, can be seen attending the Mass. This work by Ernest Laurent was a gift from the French government to Paul Bruchési.
6.The consecration of the Associates of Montreal's project. On February 3, 1641, noble man and women, and priests, who dreamed of founding the city of Ville-Marie in New France, attend a Mass celebrated by Jean-Jacques Olier in the Notre-Dame of Paris to pray for the protection of Our Lady for what many considered to be a "foolish undertaking." Work by Georges Delfosse.
7.The first Mass celebrated at Rivière-des-Prairies by Father Denis Jamet on June 24, 1615. Joseph Le Caron holds the edge of Jamay's chasuble. Samuel de Champlain, founder of Quebec City, is in the centre. Work by Georges Delfosse.
8.The martyrdom of Nicolas Viel (seen in the boat) and his disciple Ahuntsic (seen already fallen in the water) by three Amerindians on the rapids at the Sault-au-Récollet. Work by Georges Delfosse.
9.Jeanne Mance, co-founder of Montreal, and the nursing sisters of Religious Hospitallers of St. Joseph tend to a sick child Montreal's first hospital, Hôtel-Dieu de Montréal. Work by Georges Delfosse.
Statues
In the apse is a statue of Mary, Queen of the World, patron of the cathedral, by Sylvia Daoust. In imitation of the statues of the 12 apostles on the façade of St. Peter's, the cathedral is topped by statues of the patron saints of 13 parishes of Montreal that donated toward the cathedral, including St. John the Baptist and St. Patrick. The statues were sculpted by Olindo Gratton between 1892 and 1898 and include:
•Saint Anthony of Padua, patron of the Saint-Anthony-of-Padua parish (at 1950 Saint-Antoine Street West);
•Saint Vincent de Paul, patron of the Saint-Vincent-de-Paul parish in Laval;
•Saint Hyacinth;
•Saint Thomas Aquinas;
•Saint Paul;
•Saint John;
•Saint James the Greater, patron of this cathedral and its predecessor that was destroyed by fire, the Saint-Jacques Cathedral;
•Saint Joseph, patron of the Saint-Joseph parish in Rivière-des-Prairies;
•Saint John the Baptist, patron of the parish of the Saint-Jean-Baptiste Church;
•Saint Patrick, patron of the parish of the St. Patrick's Church;
•Saint Ignatius of Antioch;
•Saint Charles Borromeo, patron of the parish of the Saint-Charles Church in Pointe Saint-Charles;
•Saint Francis of Assisi.
Next to the church, there's also a monument for Ignace Bourget.
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Texts
Several texts in golden letters decorate the inside of the cathedral. Since the building was originally dedicated to Saint James the Greater (and it still is), it explains why most of the Latin texts refer to his life.
•On the side of the cathedra (east side): "He [James] is one of the three Apostles whom the Savior loves the most. In Judea and Samaria he converts many to the Christian faith." (Latin: "Is unus fuit ex tribus Apostolis, quos Salvator maxime dilexit. In Judæa et Samaria, plurimos ad Christianam fidem perduxit.")
•On the side of the tabernacle (west side): "He also converts some people in Spain, in Jerusalem he is condemned to death. He is the first of the Apostles that bears witness to Jesus with his blood." (Latin: "In Hispania aliquos convertit, Jerosolymae capite damnatus est. Primus apostolorum profuso sanguine testimonium Jesu dedit.")
The texts featured in the transepts are based on Matthew 20:22–23 and the brothers James and John asking Jesus to sit beside him, one on his left and one on his right, in his Kingdom.
•On the side of the cathedra (east side): "And Jesus, answering, said: You know not what you ask. Can you drink the chalice that I shall drink? They said to Him: We can. And he told them:" (Latin: "Respondens autem Iesus dixit nescitis quid petatis potestis bibere calicem quem ego bibiturus? Sum dicunt: Ei possumus. Ait illis:")
•On the side of the tabernacle (west side): "My chalice indeed you shall drink, but to sit at my right or left is not for me to grant, [these places] belong to those for whom they have been prepared by my Father." (Latin: "Calicem quidem meum bibetis sedere autem ad dexteram meam et sinistram non est meum dare vobis sed quibus paratum est a Patre meo.")
Two other texts, both from Matthew 16:17–19, speak of the vocation of Saint Peter, head of the Apostles. These texts can also be found in the nave inside St. Peter's Basilica in Vatican City.
•Inside the cupola: "You are Peter and upon this rock I will build my Church. And the gates of hell shall not prevail against it. And I will give you the keys of the Kingdom of Heaven. (Latin: "Tu es Petrus, et super hanc petram aedificabo Ecclesiam meam, et portae inferi non praevalebunt adversus eam. Et tibi dabo claves Regni coelorum")
•In the chancel and apse: "And whatsoever you shall bind upon earth, it shall be bound also in Heaven: And whatsoever you shall loose on earth, it shall be loosed also in Heaven. Feed my sheep." (Latin: "Quodcumque ligaveris super terram, erit ligatum etin coelis: et quodcumque solveris super terram, erit solutum et in coelis.")
•At the base of the cupola: This text is fragmented into four physical sections. It is based on Revelation 4:8 from the Apocalypse and dedicated to the glory of God: "Holy, Holy, Holy, the Lord, who is, who was, and who is to come." (Latin: "Sanctus sanctus sanctus Dominus qui erat qui est qui venturus est.")
Excerpt from Wikipedia
The Choy Lee Fut Lion and Dragon Dance Team put on a noisy and colourful display on a damp and miserable afternoon. The team feature both a lion and a dragon, I think this is the lion, it's a bit too cuddly for a dragon. The team were performing in the public space outside Snow Hill station.
Copyright Geoff Dowling: All rights reserved
Agen,
avenue Joseph Amouroux.
"En pèlerinage du Puy-en-Velay vers Saint-Jacques de Compostelle, l'arrivée à Agen fut un émerveillement. Une vue panoramique splendide est offerte aux voyageurs. Malgré une météo maussade, cela restera à jamais gravé dans mon esprit."
Thérèse, une pèlerine sur la Voie de Rocamadour.
Effectivement, on peut aisément comprendre l'émerveillement de cette voyageuse!
Bravo au Président-Maire Dionis du Séjour!
Lundi 31 août 2015. "Ride the Duck" depuis Arch St,, Fairmount park qui couvre 10% de la superficie de la ville. Il abrite le zoo, le plus ancien du pays. la tour de l'Hôtel de Ville (167 m, 10 étages) coiffée statue de William Penn, fondateur de Philadelphie au 17e siècle. Jusqu'en 1984 le bâtiment, par un accord tacite devait et était le monument le plus élevé de la ville. L'Hôtel de Ville, ou City Hall, a été construit de 1871 à 1901 en marbre et granit et est le plus grand des USA. Arch Street United Methodist Church (1862). Nous traversons North Broad Street.
Philadelphie (en anglais Philadelphia, prononcé [ˌfɪləˈdɛlfiə], du grec philèin, aimer, adelphos, frère et adelphè, sœur, Φιλαδελφία peut être traduit par « amour fraternel et sororal », « amitié pour un frère ou une sœur »), surnommée Philly, est une ville du Commonwealth de Pennsylvanie, située dans le Nord-Est des États-Unis, entre New York et Washington DC. Cinquième ville du pays selon le recensement fédéral de 2010, Philadelphie compte 1 526 006 habitants dans la municipalité (Philadelphia City) et 5 965 343 habitants dans son aire métropolitaine (PMSA de Philadelphie–Camden–Wilmington). C'est la cinquième municipalité la plus peuplée des États-Unis (après New York, Los Angeles, Chicago et Houston) et la sixième agglomération du pays.
Centre historique, culturel et artistique majeur aux États-Unis, Philadelphie est également un grand port industriel sur le fleuve Delaware qui se jette dans l’océan Atlantique. Fondée en 1682, elle fut au XVIIIe siècle la ville la plus peuplée des treize colonies avant de devenir pour un temps la capitale des États-Unis et d'alimenter pendant quelques décennies la rivalité financière et politique entre New York et Philadelphie, avant d'être éclipsée par sa rivale puis de perdre son statut de capitale au profit de Washington.
À présent, Philadelphie est la principale métropole de l'État de Pennsylvanie, dont la capitale est Harrisburg, mais aussi le siège du comté de Philadelphie. Enfin, le nom de la ville, choisi par William Penn, signifie « amitié fraternelle », car elle devait être un îlot de tolérance religieuse.
Avant l'arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l'emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville.
L’exploration de la vallée du Delaware commença au début du XVIIe siècle. Les premiers colons suédois, néerlandais et anglais revendiquèrent tour à tour les rives du fleuve : la Nouvelle-Suède, fondée en 1638, fut annexée à la Nouvelle-Hollande en 1655. Puis la région passa définitivement dans le giron britannique en 1674.
En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn (1644–1718) était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité servît de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682.
Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaines, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte. Le nom de la ville, emprunté au grec Φιλαδέλφια (« amour fraternel »), reflétait cette ambition. Lorsque William Penn revint d’Angleterre en 1699 après une absence de quinze ans, il trouva une ville agrandie et qui se plaçait juste derrière Boston par sa population. De nombreux immigrants européens, anglais, néerlandais, huguenots, étaient en effet arrivés, attirés par la prospérité de la ville et sa tolérance religieuse. Un premier groupe d’Allemands s’installa en 1683 dans le quartier actuel de Germantown. William Penn donna une charte à la cité le 25 octobre 1701 afin de créer des institutions municipales : un maire, des conseillers et une assemblée.
Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Philadelphie était devenue la cité la plus peuplée des Treize colonies (45 000 habitants en 1780), dépassant Boston. Elle disputait même à Dublin la place de deuxième ville de l’empire britannique, en dehors de l'Angleterre.
À la fin du XVIIIe siècle, Philadelphie était le « véritable centre des Lumières révolutionnaires », notamment sous l’impulsion de Benjamin Franklin (1706-1790). Ce savant, né à Boston, vécut à Philadelphie à partir de 1723 et fut l’un des fondateurs de la Library Company of Philadelphia (1731), de l’Université de Pennsylvanie (1740) et de la société américaine de philosophie (1743). En 1752, il inventa le paratonnerre. En 1728, John Bartram créa un jardin botanique, le premier de ce genre en Amérique du Nord. C’est également au XVIIIe siècle que Philadelphie devint le principal centre d’édition des Treize colonies : le premier journal, The American Weekly Mercury, parut en 1719. La Pennsylvania Gazette (1723) joua un grand rôle pendant la Révolution américaine. En 1739 fut publié le premier traité contre l’esclavage et la ville devint, avec Boston, l’un des centres anti-esclavagistes du pays.
Le savoir et la culture connurent un développement important au XVIIIe siècle, ce qui vaut à la ville d'être parfois appelée « l'Athènes de l'Amérique ». Dans les années 1760 s’ouvrirent une école d’anatomie, une école de médecine en 1765 et, l'année suivante, un théâtre permanent. C’est en 1790 que fut inaugurée la Law School of the University of Pennsylvania, la plus ancienne école de droit des États-Unis. Plusieurs artistes de la ville fondèrent en 1794 le Columbianum, qui constituait alors la première société pour la promotion des beaux-arts.
Enfin, Philadelphie se dota d’équipements, de bâtiments publics et d’infrastructures urbaines avant les autres cités américaines et sous l'impulsion de Benjamin Franklin : un hôpital et une compagnie de pompiers dès les années 1730 ; plusieurs banques furent fondées dans les années 1780. La Pennsylvania State House (actuel Independence Hall), où siégeait l’assemblée coloniale, fut achevée en 1753. Les rues furent progressivement pavées et éclairées au gaz.
Dans les années 1770, Philadelphie devint l'un des principaux foyers de la Révolution américaine. Les Fils de la Liberté, une organisation de patriotes américains, étaient très actifs dans la ville : ils résistaient aux mesures fiscales imposées par la métropole et incitaient les colons à boycotter les marchandises anglaises.
Philadelphie fut choisie à cause de sa position centrale au sein des Treize colonies pour accueillir le Premier Congrès continental qui se réunit du 5 septembre au 26 octobre 1774 au Carpenters' Hall. Le Second Congrès continental se tint entre 1775 et 1781, date de la ratification des Articles de la Confédération. Pendant la guerre d’indépendance, cette assemblée organisa l'armée continentale, émet du papier monnaie et s'occupe des relations internationales du pays. Les délégués signèrent la Déclaration d'indépendance le 4 juillet 1776. Cependant, à la suite de la défaite américaine de Brandywine en 1777, le Congrès dut quitter la ville, ainsi que les 2/3 de la population. Les habitants durent cacher la « cloche de la liberté ».
Plusieurs batailles opposèrent les Américains commandés par George Washington aux troupes britanniques en Pennsylvanie. Après avoir investi Philadelphie en septembre 1777, les Britanniques concentrèrent 9 000 hommes à Germantown, que Washington ne réussit pas à vaincre. En juin 1778, les Anglais abandonnèrent Philadelphie pour protéger New York, exposée à la menace française. Dès juillet, le Congrès revenait à Philadelphie. Une Convention constitutionnelle se réunit à Philadelphie en 1781 afin de rédiger une constitution. Ce texte organisant les institutions du nouveau pays, fut signée à l’Independence Hall en septembre 1787. C’est dans le Congress Hall que fut élaborée la Déclaration des droits en 1790, les dix premiers amendements à la Constitution américaine.
Le Congrès continental s'installa à New York en 1785 mais, sous la pression de Thomas Jefferson, il déménagea à Philadelphie en 1790, qui fit office pendant dix ans de capitale provisoire des États-Unis, pendant que Washington D.C. était en chantier.
En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune ravagea la ville. On compta plus de 5 000 victimes, soit près de 10 % de la population.
En 1799, Washington devint capitale fédérale. Philadelphie perdit aussi, la même année, son statut de capitale d’État, au profit de Lancaster.
La ville fut aussi la capitale de la finance américaine. Pendant quatre décennies, la Bourse de Philadelphie, ouverte sur Chestnut Street en 1790, fut en effet le premier centre boursier de la fédération. C'est l'année de l'émission d'un grand emprunt obligataire public de 8 millions de dollars pour restructurer la dette des nouveaux États-Unis28. En 1791, la First Bank of the United States, au capital de 10 millions de dollars dont 20 % détenus par l'État, est la première action cotée. Le premier banquier de la ville, le Français Stephen Girard, la rachète en 1811 pour financer la guerre de 1812.
Le commerce maritime de Philadelphie fut perturbé par l’Embargo Act de 1807 puis par la guerre de 1812 contre l'Angleterre. Après cette date, New York dépassa la cité et le port de Pennsylvanie29.
Au début du XIXe siècle, Philadelphie connut un important essor économique grâce aux richesses agricoles et minières (charbon) présentes dans son arrière-pays ; la construction de routes, de canaux et de voies ferrées permit à la ville de maintenir son rang dans la Révolution industrielle. Le textile, la confection, la métallurgie, la fabrication du papier et du matériel ferroviaire, la construction navale, l’agro-alimentaire étaient les principales industries du XIXe siècle. Philadelphie était également un centre financier de première importance. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les usines de la ville fournirent les armées de l’Union en matériel militaire et en ressources diverses. Les hôpitaux jouèrent également un rôle en accueillant de nombreux blessés lors du conflit.
En raison de la mécanisation de l’agriculture dans le sud des États-Unis, des milliers d’Afro-Américains commencèrent à migrer vers le nord et Philadelphie devint l’une des destinations privilégiées de cet afflux. Comme dans d’autres cités américaines, les années qui précédèrent la guerre de Sécession furent marquées par des violences contre les nouveaux migrants, comme lors des émeutes anti-catholiques de mai-juin 1844. Avec l’Acte de Consolidation (Act of Consolidation) de 1854, la municipalité de Philadelphie annexa plusieurs districts, townships et quartiers périphériques. Cette décision permit de faire correspondre les limites de la ville avec celle du comté et d’améliorer la gestion des problèmes urbains. Cependant, la municipalité républicaine continuait à être corrompue et les fraudes et les intimidations lors des élections étaient fréquentes.
En 1876, Philadelphie accueillit la première exposition universelle organisée sur le sol américain (la Centennial International Exhibition en anglais). Elle commémorait le centenaire de la Déclaration d'indépendance et se tint dans le Fairmount Park, près de la Schuylkill River. Elle attira quelque 9 789 392 visiteurs. La plupart des bâtiments de l'exposition furent conservés par la Smithsonian Institution à Washington DC. Parmi les innovations qui furent montrées au public, on peut citer le téléphone d'Alexander Graham Bell, la machine à écrire de Remington, le ketchup Heinz, la Root beer, ou encore l'automate à fabriquer des vis d'horlogerie et la chaîne de montage horlogère (Waltham Watch Company).
Des milliers d’immigrants venus d’Allemagne, d’Italie, d’Irlande et d’Europe de l'Est vinrent travailler dans les industries de la ville au tournant du XXe siècle et se regroupèrent dans des quartiers distincts. Pendant la Première Guerre mondiale, l’arrivée des Afro-Américains fuyant la ségrégation raciale du Sud modifia la structure de la population. Avec le développement du transport ferroviaire puis du métro en 1907, et de l’automobile, les classes moyennes commencèrent à quitter le centre-ville pour résider en banlieue. Les premiers gratte-ciels firent leur apparition et le pont Benjamin Franklin fut construit. Après la Grande Dépression, Philadelphie était connue pour la vigueur de son syndicalisme et pour ses multiples grèves. Le chômage augmenta fortement et se maintint à un haut niveau dans les années 1930, malgré les emplois créés par la Work Projects Administration. Il fallut attendre la Seconde Guerre mondiale pour que la ville sortît de la crise, grâce aux industries de l'armement.
En 1950, Philadelphie atteignit son apogée démographique, avec un peu plus de deux millions d’habitants ; les logements étaient alors souvent insuffisants et insalubres. Dans les années 1960, des émeutes raciales éclatèrent, au moment du mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement en anglais). Les problèmes sociaux s’aggravèrent avec la montée du chômage, la drogue et la violence des gangs. Les classes moyennes blanches fuirent le centre vers les comtés environnants : ainsi la ville perdit plus de 13 % de sa population dans les années 1970.
La municipalité adopta une nouvelle charte en 1951 donnant plus de pouvoirs au maire. Le maire Joseph S. Clark, Jr. inaugura une politique de renouvellement urbain : amélioration des routes et du système des transports (SEPTA, 1965), réhabilitation urbaine, création de centres commerciaux et de parcs. Mais la ville était alors à la limite de la banqueroute au début des années 1990, à l'instar d'autres grandes villes de la côte est comme New York, qui connut une crise et une situation de faillite similaire. Depuis, la situation du logement et de l'emploi s'est améliorée dans plusieurs quartiers, mais la violence reste toujours à un niveau élevé.
Philadelphie se trouve dans le Nord-Est des États-Unis, dans la région industrielle de la Manufacturing Belt, à la même latitude que les Baléares ou que la Calabre, en Italie du Sud. Elle appartient à un espace urbanisé en continu, le BosWash, qui va de Boston au nord à Washington, D.C. au sud. La ville se targue de se trouver à moins de 100 miles de New York, 99 exactement (environ 160 km). La ville se trouve entre les montagnes Appalaches au nord et l'ouest, et l'océan Atlantique au sud et à l'est.
Philadelphie est construite dans le Sud-Est de la Pennsylvanie et la banlieue s'est développée en partie sur le New Jersey vers l'est, grâce aux ponts Benjamin Franklin et Walt Whitman. Le centre-ville s'étend principalement sur la rive droite du fleuve Delaware, dont elle commande l'estuaire situé au sud. La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au sud de la ville : c'est sur ce site de confluence que se sont développés les chantiers navals. D'autres cours d'eau moins importants traversent la ville : Cobbs Creek, Wissahickon Creek et Pennypack Creek.
Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la ville a une superficie totale de 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre et 19,6 km2 de plans d'eau, soit 5,29 % du total. Le territoire de la municipalité (Philadelphia City) est 3,5 fois plus étendu que celui de Paris. L'agglomération occupe un site de plaine fluviale plat et peu élevé. L'altitude moyenne est de 13 mètres au-dessus du niveau de la mer. La zone métropolitaine de Philadelphie, qui occupe la vallée du Delaware, compte près de six millions d'habitants.
L'urbanisme de Philadelphie est caractéristique d'une grande ville américaine, à ceci près qu'elle possède un quartier historique comme Boston ou La Nouvelle-Orléans.
Le centre-ville (Center City) suit un plan orthogonal depuis sa fondation ; il forme un quadrilatère délimité à l'est par le Delaware au nord par Vine Street, à l'ouest par la Schuylkill et au sud par South Street. Le centre de ce quadrilatère est occupé par l'Hôtel de ville. Ce bâtiment se trouve dans l'axe de deux rues, Broad Street et Market Street, qui se coupent à angle droit à la manière d'un cardo et d'un decumanus romains. Les rues orientées est-ouest, portent des noms d'arbres. La Benjamin Franklin Parkway, sorte de Champs-Élysées de Philadelphie, est une avenue radiale qui relie l'Hôtel de ville au Fairmount Park et au Philadelphia Museum of Art. Le centre historique se trouve à l'est, le centre des affaires à l'ouest. Le quartier de Center City compte de nombreuses institutions culturelles, des galeries et des centres commerciaux.
Le plan d'urbanisme de la fin du XVIIe siècle a disposé quatre places aux coins du Center City : Washington Square West, Rittenhouse Square, Logan Square et Franklin Square. La Fairmount Park Commission regroupe un ensemble de jardins publics dispersés dans l'agglomération, pour une superficie totale de 3 723 hectares – soit 37,23 km². Le principal, Fairmount Park, se trouve le long de la Schuylkill River et du Wissahickon Creek, au nord-ouest de Center City, et s'étend sur 17 km2, soit cinq fois la superficie du Central Park de New York et deux fois le Bois de Boulogne à Paris.
Autour du centre-ville se trouvent des ghettos (West Philadelphia, Camden) ainsi que le quartier universitaire (University City, à l'ouest de la Schuylkill). Cette première auréole est également constituée de quartiers intermédiaires et mixtes, qui ont chacun leur identité. La plupart correspondent aux anciens villages ou villes du comté de Philadelphie avant leur annexion par la ville. Les quartiers de classes moyennes et aisées s'étendent assez loin du centre-ville et sont reliées à lui par un système de voies rapides et de trains de banlieue.
La Tour de l'Or est une tour d'observation militaire de la ville andalouse de Séville. Elle fut construite au début du XIIIᵉ siècle, durant la domination almohade, afin de contrôler l'accès à la ville depuis le Guadalquivir.
Châssis n°2928241
Conçue par les frères Bucciali (Corse) en 1930 et carrossée par Saoutchik (Paris).
Il s'agit d'une traction avant (TAV) qui disposait d'un moteur 8 cylindres en ligne.
La voiture fut présentée au salon de l'automobile au Grand Palais en octobre 1931 dans sa version cabriolet.
Elle ne fut jamais mise en production.
Ici, il s'agit d'une reconstruction sur base de Cord L-29 (traction avant) de 1931 en version cabriolet.
Cette réalisation représente 4 années de travail minutieux en mécanique et carrosserie, ainsi qu'une collecte de tous les accessoires d'époque.
Designed by the Bucciali brothers (from Corsica) in 1930 and bodied by Saoutchik (Paris)
This is a front wheel drive equipped with a 8 cylinders in line engine.
The car was presented in october 1931 to the Paris Salon de l'Automobile "Grand Palais" in his convertible version.
The car never got into production.
We have rebuilt the car starting off from a 1931 Cord L-29 (front wheel drive).
It took about 4 years of refined body and mechanic works to achieve the project and collect all the original accessories.
Estimation :
500.000 - 700.000 €
Vendu 596.000 €
Douglas Haig (né à Édimbourg le 19 juin 1861 et mort à Londres le 29 janvier 1928), 1er comte Haig, est un maréchal britannique. Lors de la Première Guerre mondiale, il fut à la tête du corps expéditionnaire britannique en France de 1915 jusqu'à l'armistice en 1918. À ce titre, il commanda lors de la bataille de la Somme, la bataille la plus meurtrière de l'histoire britannique, la troisième bataille d'Ypres et l'offensive finale des Cent-Jours. Il est un des commandants les plus controversés de ce conflit.
Le maréchal Hugh Henry Rose, 1er baron Strathnairn, GCB, GCSI, PC (6 avril 1801 - 16 octobre 1885) était un officier supérieur de l’armée britannique. Il a servi comme conseiller militaire de l’armée ottomane qui cherchait à obtenir l’expulsion des forces de Mehemet Ali de Syrie pendant la guerre égypto-ottomane. Il a ensuite combattu avec l’armée Français à la bataille d’Alma, à la bataille d’Inkerman et à la bataille de Mamelon pendant la guerre de Crimée. Pendant la rébellion indienne de 1857, Rose reçut le commandement de la Central Indian Field Force et remporta la bataille de Jhansi en avril 1858, à Lahore en mai 1858 et à Gwalior en juin 1858. Il a ensuite été commandant de l’armée de Bombay, commandant en chef de l’Inde, puis commandant en chef en Irlande.
Archibald Campbell (1769 - 1843) était un militaire et un administrateur colonial britannique. Archibald Campbell naît le 12 mars 1769 à Glen Lyon, en Écosse. Il suit une carrière militaire qui le conduit entre autres en Inde, à Ceylan, à Guernesey, au Portugal, en Birmanie et il devient major-général. Il est ensuite nommé lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick du 9 septembre 1831 au 1er mai 1837. Il décède le 6 octobre 1843 à Édimbourg.
Douglas Haig (born June 19, 1861 in Edinburgh – died January 29, 1928 in London), 1st Earl Haig, was a British field marshal. During the First World War, he was in command of the British Expeditionary Force in France from 1915 until the armistice in 1918. In this capacity, he commanded during the Battle of the Somme, the deadliest battle of the world. British history, the Third Battle of Ypres and the final Hundred Days Offensive. He is one of the most controversial commanders in this conflict.
Field Marshal Hugh Henry Rose, 1st Baron Strathnairn, GCB, GCSI, PC (6 April 1801 – 16 October 1885) was a senior British Army officer. He served as a military adviser to the Ottoman army which was seeking the expulsion of Mehemet Ali's forces from Syria during the Egyptian-Ottoman War. He then fought with the French army at the Battle of Alma, the Battle of Inkerman and the Battle of Mamelon during the Crimean War. During the Indian Rebellion of 1857 Rose was given command of the Central Indian Field Force and won the Battle of Jhansi in April 1858, at Lahore in May 1858 and at Gwalior in June 1858. He later served as Commander of the Bombay Army , Commander-in-Chief of India, then Commander-in-Chief in Ireland.
Archibald Campbell (1769 - 1843) was a British soldier and colonial administrator. Archibald Campbell was born on March 12, 1769 in Glen Lyon, Scotland. He followed a military career which led him, among other places, to India, Ceylon, Guernsey, Portugal, Burma and he became a major-general. He was then appointed Lieutenant Governor of New Brunswick from September 9, 1831 to May 1, 1837. He died on October 6, 1843 in Edinburgh.
Montjoie (allemand : Monschau) est une ville d'Allemagne occidentale, située au sud d'Aix-la-Chapelle (Arrondissement d'Aix-la-Chapelle), et en bordure du plateau des Hautes Fagnes. La superficie de la commune est de 94,61 km2, pour une altitude comprise entre 350 à 650 mètres.
La ville est située dans la région de l'Eifel, dans l'étroite vallée de la Roer. Contrairement à de nombreuses autres villes allemandes, son centre historique du XVIIIe siècle ne fut pas détruit pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ses nombreuses maisons à colombages et ses toits d'ardoise en font une ville d'un grand intérêt architectural et touristique.
Monschau était un pôle d’attractions pour les riches tisserands d’Europe. La Maison Rouge construite en 1760 est un exemple typique d’une demeure du XVIIIe siècle habitée par les riches tisserands.
Le château de Montjoie, qui surplombe la cité, date du XIIIe siècle. Il est mentionné pour la première fois en janvier 1198. À partir de 1433, le château est propriété des ducs de Juliers. En 1543, l'empereur Charles Quint l'assiégea, le prit et pilla la ville. Le château resta cependant à la maison de Juliers jusque 1609, puis il fut intégré au Palatinat-Neuburg.
En 1795, la France prit la région, et sous son nom français de Montjoie, en fit un chef-lieu de canton. La région devint prussienne en 1815, et Monschau fut nommée capitale de district, le Kreis Montjoie.
Durant la Première Guerre mondiale, beaucoup de personnes souhaitaient que Montjoie soit annexée à la Belgique, car historiquement elle faisait partie de la zone Wallonne et ne fut germanisée que par les Prussiens2.
En 1918, Guillaume II germanisa3 son nom en Monschau de crainte que la ville ne devienne belge après la guerre.
Limite orientale de l'offensive alliée en décembre 1944, la ville fut une de celles qui servit de base arrière à la contre-offensive allemande lors de la bataille des Ardennes.
...la semaine passée fût charmante, marquée de grands événements.
Entre autres:
Je passais Mardi à la nuit tombante un long moment assis par terre à attendre que le cordonnier qui tient boutique sur le trottoir à côté de chez moi finisse de cirer mes chaussures, ce qui me donnait, en contre partie de la somme considérable de 40 roupies, une occasion de ne rien faire du tout d'utile sinon contempler les étoiles et bavarder en hindi avec le golden retriever obèse de mon voisin.
Après une semaine entière d'un régime full veg, je mangeais hier au soir, goulument, une portion, qui me parût monstrueuse, de chicken malai tikka.
Et j'entendais ce matin le chant har-mo-ni-eeeeux des vendeurs de fruits et de légumes de toutes sortes, des ramasseurs d'ordures, de fer, de carton, de verre, de fripes, de tout quoi!, et je me disais toute la chance que j'avais d'entendre à nouveau, après toutes ces années d'abstinence, cette merveilleuse mélodie qui a bercé mon enfance à Alger, je veux dire le sonore, le fameux, l'illustre, l'international "Ghabbiaaaaaaaa!...." qui, soit dit en passant, vaut mille fois mieux au plan musical que le tragique "Henriiiietteeeee.... vous avez mis la table??????"......
Le coupé Fulvia fut présenté au salon de Genève au printemps 1965. Il avait été dessiné par les stylistes de l'usine sous la direction de Pietro Castagnero. Il fut produit de 1965 à 1976.
Sa cylindrée évolua de 1216 cm3 (80 ch) à 1584 cm3 (114 ch).
En parallèle du succès commercial, il connut une carrière sportive couronnée de nombreux succès aux mains de pilotes d'usine et privés. Le point d'orgue étant la victoire au rallye de Monte-Carlo 1972.
Le modèle présenté est un coupé Rallye 1.6 HF surnommé Fanalone en raison de ses phares Carello surdimensionnés.
Moteur : 4 cylindres en V étroit à 11° (Brevet Lancia 1915)
1584 cm3 (82 x 75 mm)
114 ch à 6.000 tr/min
15.6 mkg à 4.500 tr/min
2 arbres à cames en tête commandés par chaîne
Transmission : aux roues AV
Boîte de vitesses à 5 rapports
Suspension AV : à roues indépendantes à parallélogramme déformable, ressort à lames transversal et barre stabilisatrice, toute la suspension est solidaire du faux-châssis AV séparé
Suspension AR : essieu rigide tubulaire avec 2 ressorts à lames longitudinaux, barre de réaction et barre stabilisatrice
Freins : à disques aux 4 roues
Structure : plate-forme en tôle d'acier, ouvrants en alliage d'aluminium Perraluman, faux-châssis AV séparé pour le groupe motopropulseur
Poids : 850 kg
Vitesse maxi : 180 km/h
Les Fulvia Coupé :
818 130 : Coupé, 1965-1969 (20436 ex.)
818 140 : Coupé HF, 1966-1967 (435 ex.)
818 330 : Coupé Rallye 1.3, 1967-1969 (17850 ex.)
818 340 : Coupé Rallye 1.3 HF, 1967-1969 (882 ex.)
818 360 : Coupé Rallye 1.3 S, 1968-1970 (16827 ex.)
818 540 : Coupé Rallye 1.6 HF, 1969-1970 (1258 ex.)
818 630 : Coupé 1.3 S, 1970-1976 (50657 ex.)
818 740 : Coupé 1600 HF, 1970-1973 (3690 ex.)
Ce corbeau fut surprenant...il se balladait depuis un petit moment sur le quai, quand trop curieux il vînt se poser juste là où je l'attendais!
Un traitement en noir et blanc avec Silver Efex pro2 donne ce N et B étonnant.
Amalfi fut un des principaux ports d'Europe du IXème au XIIème siècles, mais fut créée bien avant, par les romains vers le 1er siècle ou des réfugiés de Melfi à une époque indéterminée1. La ville devint rapidement une puissance maritime faisant le commerce des céréales, du sel et des esclaves, exportant du bois de construction vers l'Égypte et la Syrie, et important en Occident les soieries de l'Empire byzantin. Ses marins, les premiers d'Occident à utiliser la boussole, firent la fortune de la ville, les marchands amalfitains utilisaient déjà au IXème siècle une monnaie en or alors que la plus grande partie de l'Italie en était encore à une économie de troc.
Les relations d'Amalfi avec l'Orient sont encore illustrées à l'heure actuelle par la cathédrale dont les portes ont été fondues à Constantinople en 1066 et acheminées par la mer. Également vers 1070, des marchands amalfitains établis à Jérusalem furent à l'origine de la fondation des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean. La République maritime indépendante d'Amalfi atteignait une population d'environ 70 000 personnes, lorsqu'en 1131 elle fut conquise par le roi Roger de Sicile, puis passa en 1137 sous la domination de Pise et commença à décliner rapidement. Pourtant, les Tables amalfitaines, premier code maritime, servirent à régler la navigation dans toute la Méditerranée jusqu'en 1570.
Partout, subsistent les témoins de l'âge d'or d'Amalfi entre le Xème et le XIIème siècles, lorsque cette république maritime commerçait avec l'Orient, notamment un campanile mauresque, un plan urbain calqué sur le modèle arabe et un Duomo d'inspiration byzantine. Tous les quatre ans, une régate est organisée pour rappeler que les doges de la cité rivalisaient avec ceux de Venise, Gênes et Pise pour le contrôle de la Méditerranée (cf. wikipédia).
Elle fut achevée en 1872, après quatorze ans de travaux. L'architecte Jean Eugène Fromageau1, la construisit sur un plan byzantin, la surmontant d'une coupole.
Son plan offre la particularité d'être orientée avec le chœur au sud-ouest (au lieu de l'est habituellement).
Construite sur un promontoire dominant la mer de 124 m, au nord d'Alger, elle est accessible par un téléphérique depuis Bologhine (ex-Saint Eugène).
Une histoire de bientôt 90 ans
La goélette Marie-Clarisse fût construite à Shelburne en Nouvelle-Écosse, en 1923. Elle est baptisée à l’époque Archie F. Mackenzie. De 1923 à 1942, la goélette est utilisée pour la pêche, bravant les mers de Terre-Neuve et de la Nouvelle-Écosse, avant de servir pour le cabotage de 1942 à 1974. La légende prétend que la goélette aurait fait un voyage aux Antilles à l’époque de la prohibition.
C’est en 1974 que la Marie-Clarisse arrive dans les eaux du Saint-Laurent où elle coulera en 1976 avant que l’officier de marine Alain Canuel la rachète dans le but d’en faire un bateau-école. Il parviendra à la sortir des fonds boueux du bassin Louise et à la remettre en état au chantier maritime des Mailloux à L’Isle-aux-Coudres.
Le 19 juin 1977, la goélette est rebaptisée « Marie Clarisse » en mémoire d’une autre Marie Clarisse construite à L'Isle-aux-Coudres en 1908 et disparue depuis. Ce baptême permet à la population de Charlevoix de témoigner de toute une époque maritime aujourd’hui disparue.
Couëtron-au-Perche (Loir-et-Cher)
Ancienne commune d'Arville.
Commanderie templière d'Arville, la porte fortifiée.
Le porche, surmonté d'un donjon du type de ceux du XIIe siècle, flanqué de deux tours des XVe et XVIe siècles, est bâti sur le modèle de celui du château de Saint-Agil.
La commanderie d'Arville a été fondée dans le premier quart du XIIe siècle par l'Ordre du Temple*, mais les bâtiments actuels sont datés du XVIe siècle.
Au début du XIVe siècle, après l'arrestation des Templiers par Philippe le Bel**, la Commanderie fut donnée à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem*** qui gardera les lieux, et le bénéfice, jusqu'à la Révolution.
Au XVIIe siècle, la Commanderie d'Arville était encore réunie à celle voisine de Sours et les deux ne formaient plus qu'un seul bénéfice. La réunion des maisons du Temple d'Arville, La Boissière, Mondoubleau, Blois et de l'Hôpital d'Ablainville, avec la commanderie de Sours, remonte vraisemblablement au XIVe siècle.
Le village d'Arville, situé sur un mamelon au bas duquel coule le Coitron, était sans doute défendu par des fossés. Arville faisait partie de l'ancien Perche-Gouet. Le Perche-Gouet comprenait cinq barronies : Alluye "la Belle"; Montmirail "la Superbe"; la Bazoche "la Gaillarde"; Brou "la Riche", et Authon "la Pouilleuse". Les cinq baronnies se composaient de 36 paroisses qui relevaient à foi et hommage de l'évêché de Chartres. Une tradition prétend qu'Arville n'aurait été qu'un faubourg (arrière-ville) d'une ville plus considérable aujourd'hui disparue. Arville viendrait plutôt d'Arida Villa (Pouillé de Sens en 1320).
La commanderie accueille environ 18.000 visiteurs par an avec une hausse de 12 % en 2018, notamment avec l’occupation des gîtes par les écoles ou pour les séminaires.
* En 1119, un chevalier champenois Hugues de Payns forme, avec son ami Geoffroy de Saint-Omer, une sorte de milice, "Les Pauvres Chevaliers du Christ", afin de protéger les pèlerins au cours de la dernière étape de leur voyage vers Jérusalem. En 1127-1128, Hugues de se rend en Occident pour y recruter des frères et assiste au concile de Troyes où l'Ordre est reconnu. L'Ordre est doté de la règle du "chevalier du Christ", ordre militaire et religieux qui jouit de tous les privilèges monastiques et dont la vocation première est la guerre aux infidèles. Une bulle du pape Innocent II, en 1139, explicite la vocation des Templiers: «Combattre intrépidement les ennemis de la Croix». Le pape leur accorde l'indépendance des autorités ordinaires de l'Église. En Palestine, l'Ordre s'installe sur le site du Temple de Salomon, d'où le nom. Le maître de l'Ordre assisté du chapitre, dirige depuis Jérusalem les commandeurs d'Orient et d'Occident qui eux-mêmes commandent des seigneuries appelées "commanderies" (on en comptait 9000 au moment de la disparition de l'Ordre). Les commanderies sont regroupées en provinces (quatre en Orient et au moins huit en Occident). L'Ordre du Temple amassera une fortune considérable, grâce à son patrimoine foncier, mais aussi et surtout par ses activité bancaires entre Orient et Occident.
** Début du XIVe siècle, l'Ordre du Temple avait atteint le plus haut degré de richesse et sa puissance commençait à inquiéter le roi (Déjà au XIIIe siècle, les seigneurs de Mondoubleau s'opposèrent à cette puissance grandissante, ce qui amena l'excommunication du vicomte de Mondoubleau). Le 12 octobre 1307, le grand-maître et plusieurs milliers de chevaliers furent arrêtés à Paris et dans toutes les commanderies du royaume. On les accusa d'hérésie et de sacrilège. Le grand maître de l'ordre, Jacques Molay, fut condamné au bûcher. A Paris, 54 templiers sur 140 sont brûlés, après avoir avoué pratiquer la sodomie, des «baisers impudiques», ou avoir craché sur la croix. Le Pape lui-même suivra le roi de France et ordonnera l'arrestation de tous les templiers de toute la chrétienté, le 22 novembre 1307. Le roi obtiendra du pape la suppression de l'ordre en 1312.
*** L'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem remonterait au XIe siècle avec l'installation de marchands du sud de l'Italie à Jérusalem et la création d'hôpitaux en Terre sainte, d'où le nom. Il aurait été fondé en 1099 par Gérard Tenque à Jérusalem et approuvé en 1113. Il soignait les pèlerins et les hébergeait. Vers 1140 l'Ordre prend une fonction militaire de protection des pélerins sur le chemin de Jérusalem et de guerre aux Sarrasins. L'Ordre des Hospitaliers survivra au Temple dont il recevra les biens, et deviendra l'ordre le plus puissant de la chrétienté. Après l'expulsion de Terre sainte à la fin dy XIIIe siècle, l'Ordre s'installe à Chypre, puis Rhodes (d'où il sera expulsé par les turcs) et Malte en 1530. L'Ordre de Malte, grâce à sa flotte se livrera à la guerre de course et fera de Malte une place commerciale importante dans la Méditerranée. La mise à disposition de la nation des biens du clergé, votée en novembre 1789, ne sera pas appliquée à l'Ordre de Malte. La confiscation des biens de l'Ordre en France se fera en septembre 1792. Après la prise de Malte par Bonaparte en 1798, l'Ordre gagna définitivement Rome en 1834, et, en 1961, reçut une nouvelle Constitution approuvée par le pape. L'Ordre est toujours reconnu comme souverain par une douzaine de pays auprès desquels il délègue ses ambassadeurs. Il continue d'adouber des chevaliers (ceux-ci doivent présenter 32 quartiers de noblesse), et demeure très actif dans le domaine humanitaire, dans le monde entier. Il possède de nombreux hôpitaux et une flotte aérienne sanitaire importante.
fr.wikipedia.org/wiki/Commanderie_d%27Arville
Cette photo fut captée par mon amie Laurence Rocheleau... Sur le bord de la chute de la rivière du Parc de Gentilly... Merci Laurence pour cette jolie photo de moi et Camille!
Laon (Aisne)
Cathédrale Notre-Dame de Laon.
Edifice gothique majeur de France. Sa construction est antérieure à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
La cathédrale actuelle remplace un édifice endommagé lors de la révolte communale de 1112. Elle fut édifiée à partir 1115, en moins de cinquante ans.
La révolte communale de Laon s'inscrit dans une période de bouleversements sociaux (Le Mans 1070, Noyon 1108).
La ville de Laon est soumise à un double pouvoir : royal et épiscopal. Le roi et l'évêque ont chacun leurs partisans.
En 1098, l'évêque, Enguerrand de Coucy, sépare le pouvoir épiscopal du pouvoir royal.
En 1106, son successeur élu, l'évêque Gaudry renforce le climat de tension dans la ville. Sous prétexte d'une querelle, l'évêque fait assassiner le châtelain royal Gérard de Quierzy, en prière dans la cathédrale, en 1111. Pour ne pas être soupçonné, Gaudry partit pour Rome quelques jours avant.
La population accusant ouvertement l'évêque, le roi Louis VI persuadé de la culpabilité de Gaudry, dépouille le palais épiscopal de tous ses biens.
Toujours à cours d'argent, Gaudry essaye pas tous moyens de lever des taxes supplémentaires. Gaudry tente également d'arrêter la constitution de la ville en commune promise par le roi aux bourgeois. La colère de la population grandit. Le roi juge prudent de quitter la ville. Le 25 avril 1112, c'est l'insurrection.
L'abbé Guibert, de Nogent-sous-Coucy relate dans la "Révolte du peuple de Laon contre son évêque", la fin de l'évêque Gaudry:
"Et voici que la populace insolente, qui hurlait devant les murailles du palais, attaque enfin l'évêque. Celui-ci, aidé de quelques-uns de ceux qui s'étaient portés à son secours, tint l'ennemi en respect tant qu'il put en jetant des pierres, en tirant des flèches.(…). Incapable de contenir les assauts audacieux du peuple, il prit les vêtements d'un de ses esclaves, se réfugia dans le cellier diocésain et s'y cacha dans un petit fût où il se fit enfermer (…) Où donc est ce pendard?" criaient les gens parlant de l'évêque(…). Les voici qui portent la main sur un de ses petits valets, (…), ils ne lui peuvent soutirer rien de satisfaisant. Ils en saisissent un autre, et ce perfide, d'un signe de tête, leur fait comprendre de quel côté il faut chercher. Ils pénètrent alors dans le cellier, fouillent de toute part et finissent par découvrir l'évêque de la manière que je vais dire.
Theudegaud était un grand scélérat; serf de l'église Saint-Vincent, il avait été longtemps ministérial et prévôt au service d'Enguerran de Coucy, et percevait des droits de péage au pont de Sort. Il lui arrivait alors de guetter le moment où il y avait peu de voyageurs, il dépouillait ceux-ci de tout, mais ensuite, pour éviter des actions qu'ils eussent intentées contre lui, il les jetait, une pierre au cou, dans la rivière. (…). Lorsqu'il fut tombé en disgrâce auprès d'Enguerran, il épousa entièrement la cause de la commune de Laon. Cet homme, qui n'avait naguère épargné ni moine, ni clerc, ni pèlerin, ni homme ni femme, se proposa finalement de tuer l'évêque. (…)
Ainsi donc, tandis que les émeutiers cherchaient notre homme dans les tonneaux, l'un après l'autre, Theudegaud s'arrêta devant celui-là même où Gaudry se cachait, en fit sauter le fond(…) Alors celui qui, tout pécheur qu'il fût, n'en était pas moins l'oint du Seigneur, est arraché du tonneau, tiré par les cheveux, roué de coups, puis entraîné en plein air, dans une ruelle du quartier des clercs, devant la maison du chapelain Godefroy. Là, il se mit à les implorer lamentablement, à leur garantir par serment que jamais plus il ne serait leur évêque, leur promettant d'énormes sommes d'argent et assurant qu'il quitterait le pays(…). Finalement, un nommé Bernard, dit de Bruyères, brandit une hache double, frappa à la tête cette homme sacré, encore que pécheur, et en fit brutalement jaillir la cervelle.
(…) Aussitôt on brise les jambes de ce cadavre, et on lui porte encore bien d'autres coups. Cependant, Theudegaud, apercevant l'anneau au doigt du feu pontife, et ne réussissant pas à l'arracher facilement, tranche le doigt du défunt d'un coup d'épée et s'empare de l'anneau. Dépouillé de ses vêtements, le corps est enfin jeté, entièrement nu, dans un coin, devant la demeure de son chapelain. Dieu! qui pourrait retracer de combien d'affreuses railleries les passants accablèrent ce corps, de combien de boue, de pierres et de gravats ils le criblèrent?"
Notre-Dame de Laon.
Major Gothic building in France. Its construction is prior to the Notre Dame Cathedral in Paris.
The present cathedral replaces a building damaged during the communal uprising of 1112. It was built from 1115 in less than fifty years.
The Revolt of communal Laon is in a period of social upheaval (Le Mans 1070, Noyon 1108).
The town of Laon is subject to a dual power: royal and episcopal. The king and bishop each have their supporters.
In 1098, the bishop, Enguerrand de Coucy, separates the episcopal power of royal power.
In 1106, his chosen successor, Bishop Gaudry reinforces the climate of tension in the city. Under the pretext of a quarrel, Bishop murdered royal squire Gerard Quierzy in prayer in the cathedral in 1111. Not to be suspected, Gaudry left for Rome a few days before.
The population openly accusing the bishop, Louis VI convinced of the guilt of Gaudry, remains the episcopal palace of all his possessions.
Always running out of money, Gaudry not try all means to raise additional taxes. Gaudry is also trying to stop the building of the city municipality promised by the king to the bourgeois. The anger of the population grows. King considers it prudent to leave the city. April 25, 1112, is insurrection.
Abbot Guibert of Nogent-sous-Coucy recounts in "Revolt of the people of Laon against his bishop," the late Bishop Gaudry:
"And now the insolent populace, screaming at the walls of the palace, and finally attack the bishop. Latter, aided by some of those who had come to its rescue, kept the enemy at bay so that it could by throwing rocks, shooting arrows. (...). Unable to contain the bold attacks of the people, he took the clothes of one of his slaves, took refuge in the cellar diocesan and hid in a small wood where he shut him up (...) Where is that scoundrel? " cried the people speaking of the bishop (...). Here they are hands on one of his little servants, (...), they can squeeze him nothing satisfactory. They grab another, and treacherous, a nod, makes them understand which way to search. They then enter the cellar and searched on all sides and eventually discover the bishop of the way I say.
Theudegaud was a great villain, serf of the Church of St. Vincent, it was long and provost at the Ministerial Enguerran service Coucy and perceived rights Bridge toll Spell. He happened to watch when there were few travelers, he stripped them of everything, but then, to avoid actions they had taken against him, he threw a stone at the neck in the River. (...). When he fell out of favor with Enguerran he married fully the cause of the municipality of Laon. This man, who had once spared neither monk or cleric, or pilgrim, man or woman, finally proposed to kill the bishop. (...)
Thus, while rioters tried our man in the barrels, one after another, Theudegaud stopped before it even where Gaudry was hiding in blew the bottom (...) So who, every sinner he was, was nevertheless the Lord's anointed, the barrel is pulled, pulled by the hair, beaten and driven outside in an alley in the neighborhood clerics, to the house of the chaplain Godefroy. There he began to implore miserably to guarantee them by oath he never again would be their bishop, promising them huge sums of money and ensuring that he would leave the country (...). Finally, a man named Bernard says Bruyeres, holds a double ax, knocked on the head this holy man, yet a sinner, and was brutally spring brains.
(...) As soon as you break the legs of the corpse, and brought him many more shots. However, Theudegaud, seeing the ring finger to the late pontiff, and failing to pull it off easily slice a finger of the deceased to his sword and took the ring. Stripped of his clothes, the body is then thrown naked in a corner, in front of the home of his chaplain. God! who could trace how hideous taunting passers overwhelmed the body, how much mud, stones and rubble they riddled him? "
En mars 1952 fut attribuée l'élaboration de l'avant-projet de ce pont routier au professeur Edgar Antonio de Mesquita Cardoso, un natif de Porto (11 mai 1913 - 5 juillet 2000). Le Pont d'Arrabida fut durant quelques temps le détenteur du record mondial des ponts en arc de béton armé grâce à son embrasure de près de 270 m. Son arc possède 52 m de corde et son tablier s'élève à 70 m au dessus des eaux du fleuve. Sa construction s'est déroulée du mois de mai 1957 au 22 juin 1963, jour de son inauguration. Le Pont routier d'Arrabida, tout comme le Luis Ier, sont de véritables belvédères qui permettent d'avoir une très belle vue sur la ville et le fleuve
An illustration from Wernher von Braun’s 1958/60 book, “First Men to the Moon”
Too cool. Delightful. Amusing. Entertaining. Intricate. By the hand of the supremely talented Fred Freeman:
www.projectrho.com/public_html/rocket/images/realdesigns/...
With other wonderful images providing context. Make sure to read the associated text & captions of the other images:
www.projectrho.com/public_html/rocket/realdesigns.php
Both above credit: “ATOMIC ROCKETS” website
And, not surprisingly, at John Sisson’s delightful “Dreams of Space” blog:
dreamsofspace.blogspot.com/2013/06/first-men-to-moon-this...
Specifically:
blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEBTTJ...
5.06” x 9.31”, with a wonderful satin sheen to the image. The photo is dated the same day the serialization of von Braun’s book was published in “This Week Magazine”.
CONSTRUCTION PONT AU CHANGE PARIS 1858 1860 version 2
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Additif 05/2023
Confirmation date.
"Le service des piétons devant être assuré en permanence, une passerelle provisoire était
généralement bâtie pour remédier aux embarras provoqués par une reconstruction. Celle qui fut installée
pendant les travaux du pont au Change, dite « américaine » à cause de sa structure d'un seul tenant, avait une
longueur de 108 mètres. Le cliché ci-dessus nous la montre telle qu'elle devait se présenter entre la fin 1858
et le début de Tannée 1859. Bien que l'ancien pont au Change soit déjà démoli, la nouvelle structure
n'est pas encore édifiée. (Vue stéréoscopique anonyme.)"
S:José Calvelo Paris, capitale du relief. Édition de l'amateur 2010.
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Attribué à Édouard-Denis Baldus (French, 1813 – 1889) sans aucune réelle certitude...
Je précisais une évidence sur
www.flickr.com/photos/anaglyphepeppin/50320246272/in/albu...
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ADDITIF 23/12/21
Selon D. Pellerin, le photographe Auguste Hippolyte Collard a suivi en sept clichés la construction du pont St Michel, l'autre pont situé dans son prolongement vers le nord, est le pont au Change. On peut raisonnablement penser qu'il a suivi aussi les travaux de celui-ci....
Unknown, France [6] Reported to have made stereoviews; no further
data available.
(Complied by T. K. Treadwell & William C. Darrah)
According to D. Pellerin, the photographer Auguste Hippolyte Collard followed in seven photographs the construction of the bridge St Michel, the other bridge located in its extension to the north, is the bridge au Change. We can reasonably think that he also followed the work of this one....
Unknown, France [6] Reported to have made stereoviews; no further
data available.
(Complied by T. K. Treadwell & William C. Darrah)
//////////////////////////////////////////////
« Autodidacte j'ai évidemment de grosses limites en informatique ! Et c'est bien souvent des stéréos intéressantes et âgées. Trop abîmées ou l’émulsion trop passée qui me limite.
Reste de beaux documents photographiques. »
Pas se leurrer, les moins chers aussi !
J'ai abandonné l'idée de mélanger ces deux stereoviews.
L'une est beaucoup trop attaquée par le temps. Même si la version 2 n'est pas révolutionnaire niveau stéréo, j'ai donc travaillé dessus.
Un peu coincé par la définition. J'ai dû très légèrement adoucir les bâtiments, sur certaines zones pas toujours évident d’apprécier des détails de l'image de la trame de l'albumine déformé !
Oui cela a l'air vraiment deux photos différentes, mais en s'approchant un peu tous les défauts ressortent.
Pas de magie !
Impossible d'avoir une image réellement noire et blanche, je la trouve encore bien trop grise (malgré le détourage obligatoire des bâtiments). Ce travail m'a permis de trouver au moins six ouvriers. Un perché sur un échafaudage et sur la gauche en bas cinq hommes assis attendant (peut-être un huitième qui nous présente penché de dos son postérieur ? )
Les forges de Vulcain dont on aperçoit l'enseigne à l’extrême gauche, était un magasin de fournitures d’outils, le quartier étant beaucoup fréquenté par les artisans ouvriers. Ils fabriquaient leurs outils en province dans deux autres établissements, jusqu'en 1929 ou ils travaillaient pour un fabricant de vélos...
Difficile, voire impossible de trouver une image des travaux du pont au change....
Une lithographie de Theodor Josef Hubert Hoffbauer (gravure anglaise datée du 12 juillet 1802) ???? Sur un site marchand américain bien connu...
Et enfin un gif d'hier a aujourd'hui.
"Entre 1858 et 1860, sur ordre de Napoléon III, le pont au change fut rebâti.
Trois arches remplacèrent les 7 précédentes. Un pont sans montée, comme son alter ego de l’autre côté de l’ile de la Cité, le pont Saint-Michel.
Ici, également, chaque pile est ornée du N impérial."
S: alamy
CONSTRUCTION PONT AU CHANGE PARIS 1858 1860 version 2
Attributed to Édouard-Denis Baldus (French, 1813 – 1889) without any real certainty...
I was clarifying one thing about
www.flickr.com/photos/anaglyphepeppin/50320246272/in/albu...
"Self-taught I obviously have big limits in computer science! And it is often interesting and old stereos.Too damaged or too past emulsion that limits me.Remains beautiful photographic documents.»
Not to be fooled, the cheapest too!
I gave up the idea of mixing these two stereoviews.
Not to be fooled, the cheapest too!
I gave up the idea of mixing these two stereoviews.
One is much too attacked by the time. Even though version 2 is not revolutionary stereo level, I worked on it.
A bit stuck by the definition. I had to slightly soften the buildings, on some areas not always easy to appreciate details of the image of the weft of the deformed albumin!
Yes it really looks two different photo, but when approaching a little all the defects come out.
No magic!
Impossible to have a really black and white image, I still find it far too gray (despite the obligatory clipping of buildings).
This job has allowed me to find at least six workers. A perched on a scaffolding and on the left below five men sitting waiting (maybe an eighth who presents us leaning back his posterior? )
The Vulcan ironworks, whose sign can be seen on the far left, was a shop for the supply of tools, the neighborhood being frequented by the craftsmen.They made their tools in the provinces in two other establishments, until 1929 when they worked for a bicycle manufacturer...
Difficult if not impossible to find an image of the bridge works at the exchange....
Difficult if not impossible to find an image of the bridge works at the exchange....
A lithograph by Theodor Josef Hubert Hoffbauer (English engraving dated July 12, 1802)???? on a well-known American merchant site... And finally a gif from yesterday has today.
"Between 1858 and 1860, by order of Napoleon III, the bridge at the exchange was rebuilt.
Three arches replaced the previous seven. A bridge without ascent, like its alter ego on the other side of the Ile de la Cité, the Saint-Michel bridge.
Here, too, each pile is adorned with the Imperial N."
S: alamy
...fut plus grande. Malgré les signes évident d'un orage imminent, j'ai pu parcourir une bonne distance et prendre plusieurs photos et ne pas voir une seule goutte de pluie.
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© Robert Fournier (texte et photo)
“MANNED SATELLITE – The door to interplanetary travel will open wide when the first MANNED SATELLITE is established into orbit around the earth. These “way stations to space” could be used as refueling stops by planet-bound space ships. The scientific knowledge gained by unmanned satellites, moon rockets and re-entry vehicles will ultimately lead to the realization of interplanetary travel. (1965)”
I don't know what the "(1965)" is about. There's no way this work is from 1965. Maybe the photo is a 'reissue' from then, and/or the description/caption is a revision from then.
And, from the book “The Next Fifty Years in Space”, by Erik Bergaust, 1964:
“An artist's conception of a future spaceship. The sleek vehicle is powered by nuclear rockets. In this picture we see members of the crew making observations over the east coast of the U.S.”
One of several gorgeous & iconic retro-futuristic Nick Stanilla depictions I grew up with, occasionally seeing it in various books & magazines through the many years. Finally…an original, high-resolution, Martin Company glossy print of it! Yesss!
Although there hasn’t been much out there on Mr. Stanilla, especially when I first posted a few works by him several years ago, more has appeared since then. I’ll try to incorporate what I’ve come across into this posting in the near future.
Le phare de Galle et la mosquée depuis le Flagrock Bastion
Galle fut d'abord connue sous le nom de Gimhathiththa (bien que Ibn Battûta au XIVe siècle fît référence à la ville sous le nom de Qali). Avec l'arrivée des Portugais au début du XVIe siècle, elle devint alors le port principal de l'île.
Galle atteignit le sommet de son développement au XVIIIe siècle, période à laquelle les néerlandais lui bâtissent des fortifications de granite et trois bastions (vers 1663). Ils restructurent également la ville avec ses rues à angles droits et en font leur principal centre d'acheminement via un réseau de canaux qu'ils font creuser et d'exportation de la cannelle, au sein de la puissante Compagnie néerlandaise des Indes orientales.
Avec l'arrivée et la domination des Anglais elle fut supplantée par Colombo dont la nouvelle puissance coloniale développa le port.
fr.wikipedia.org/wiki/Galle_(Sri_Lanka)
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Galle was known as Gimhathiththa (although Ibn Batuta in the 14th century refers to it as Qali) before the arrival of the Portuguese in the 16th century, when it was the main port on the island. Galle reached the height of its development in the 18th century, during the Dutch colonial period. Galle is the best example of a fortified city built by the Portuguese in South and Southeast Asia, showing the interaction between Portuguese architectural styles and native traditions. The city was extensively fortified by the Dutch during the 17th century from 1649 onwards. The Galle fort is a world heritage site and is the largest remaining fortress in Asia built by European occupiers.
Other prominent landmarks in Galle include the city's natural harbour, the National Maritime Museum, St. Mary's Cathedral founded by Jesuit priests, one of the main Shiva temples on the island, and Amangalla, the historic luxury hotel. On 26 December 2004, the city was devastated by the massive tsunami caused by the 2004 Indian Ocean earthquake, which occurred off the coast of Indonesia a thousand miles away. Thousands were killed in the city alone. Galle is home to the Galle International Stadium, which is considered to be one of the most picturesque cricket grounds in the world.[3] The ground, which was severely damaged by the tsunami, was rebuilt and test matches resumed there on 18 December 2007.
Important natural geographical features in Galle include Rumassala in Unawatuna, a large mound-like hill that forms the eastern protective barrier to Galle Harbour. Local tradition associates this hill with some events of Ramayana, one of the great Hindu epics. The major river in the area is the Gin River (Gin Ganga), which begins from Gongala Kanda, passes villages such as Neluwa, Nagoda, Baddegama, Thelikada and Wakwella, and reaches the sea at Ginthota. The river is bridged at Wakwella by the Wakwella Bridge.
Pendant ce temps, au saloon, le pianiste repliait ses partitions. Et il avait déclenché le mécanisme qui permettait au piano de jouer tout seul. Il s’apprêtait à partir, lorsqu’il fut envahi par la même énergie qui l’avait intrigué durant le spectacle de Tania. Il regarda furtivement autour de lui, mais ne voyant personne, il se traita d’imbécile et se dirigea vers la porte du fond, celle qui servait aux artistes et qui rejoignait la ruelle qui menait à sa chambrette de location. Une drôle de chambre en vérité. Située dans la seule église de la ville. Le curé de la paroisse avait pris le jeune homme sous sa protection après sa première rixe avec la bande de Tito et chaque fois qu’il le désirait, Gontrand Desylphe savait qu’il pouvait coucher dans le réduit de l’harmonium.
Ce soir-là, le vague à l’âme le tenait tellement, depuis qu’il avait vu Tania escortée de deux nouvelles proies, qu’il fallait qu’il joue un peu...pour oublier sa défaite tant dans sa capacité à attirer son attention que dans l’échec à protéger les clients du saloon des maléfices de la voleuse d’âmes.
Et puis ce soir, il avait le mal du pays. L’impression d’arriver à un point culminant de douleur sans trouver précisément une issue. Il était peut-être tard, mais il mettrait la sourdine. Il avait trop besoin de jouer pour se coucher sans un dernier récital.
Alors sitôt refermé le loquet de la sacristie, il fila au réduit, bloqua l’amplificateur et s’installa face à l’instrument. Ses doigts comme à l’habitude pianotèrent dans le vide, cherchant l’énergie et l’inspiration. Puis il posa ses mains sur les touches et après une courte introduction dont la solennité le surprit à revers de lui-même, il chanta :
www.youtube.com/watch?v=SF3IktTk_pQ
Le morceau était à la fois déchirant et hypnotique. De ceux qui transportent une énergie qui vous enveloppe et vous soulève. Jakob avait perçu cette énergie sortant du clocher de bois et s’était dirigé d’instinct vers l’église. Il avait suivi son intuition et sitôt entré, s’était dirigé vers la sacristie car même avec la sourdine, l’harmonium laissait passer le son et si la mélodie était faible, Jakob avait suffisamment d’oreille pour savoir qui jouait sur l’harmonium de la galerie au-dessus de lui. Il avait reconnu la virtuosité et le timbre si particulier que Gontrand donnait à toutes ses œuvres...Et c’était si beau, que Jakob se dit que pour lui décidément, son cousin jouait la musique des anges.
Seulement, ce soir, cet ange était perdu, désespéré. Et sa musique appelait à l’aide l’univers, les autres anges pour l’assister. Jakob n’avait pas suivi Ulf uniquement pour le surveiller et par curiosité, mais il réalisait qu’il était là pour ramener son cousin à la maison. Comment, il ne le savait pas encore, mais pria mentalement pour que l’univers lui souffle l’inspiration juste.
Et lorsque les dernières notes de l’harmonium résonnèrent, le jeune garçon toqua à la porte :
- Gontrand...Gontrand, s’il te plaît, ouvre-moi !
- Qui donc m’appelle ?
- Tu sais bien qui je suis. Je n’ai pas la même voix ni le même physique, mais nous partageons les mêmes talents, les mêmes énergies. Si je te dis concert à la Vallée Heureuse..tu sais qui je suis n’est-ce pas ?
- Jakob ? Mais...ce n’est pas possible…
- Si, ça l’est. Je t’en prie...ouvre la porte et je te raconterai tout. Je te promets que je ne suis ni une illusion, ni un mauvais présage.
Gontrand se précipita. Reconnut immédiatement le jeune garçon dont il avait senti les énergies un peu plus tôt. Le détailla des pieds à la tête, l’air un peu ahuri et puis l’émotion le submergeant, il ouvrit les bras, les yeux brillants de larmes. Les deux cousins s’étreignirent longuement puis Jakob raconta son drôle de voyage, sa métamorphose, le breuvage d’Oswald et le compagnonnage haut en couleurs avec Ulf le vampire. Gontrand riait de toutes ces nouvelles. Mais il redevint triste lorsque Jakob évoqua les attaques du sorcier, son père prisonnier dans la tour de la forêt et lui-même séparé de tous ceux qu’il aimait.
- Et pour couronner le tout, nous nous faisions du souci pour toi, conclut le jeune garçon. Tu as disparu depuis près de trois ans, cousin...Comment as-tu pu nous laisser sans nouvelles ?
- Une affaire de coeur et une affaire d’honneur...Ce serait trop long à t’expliquer.
- Mais comment es-tu parvenu jusqu’ici ?
- Je me suis auto ensorcelé pour accéder à ce monde parallèle. Juste après ma rencontre avec la danseuse que tu as vue tout à l’heure.
Nous avons eu un coup de foudre et même plus que ça...le genre de chose qui m’a décidé à partir.
- Mais elle est déjà mariée et tu as vu ce qu’elle fait aux hommes ?
- Je sais qu’elle vole les âmes. C’est un être maléfique mais grâce à ma musique, j’ai fait émerger une autre femme, très différente, sans jamais perdre mon âme. Un miracle qui nous a éblouis tous deux.
Alors...je dois démasquer son côté sombre pour qu’enfin, la vraie Tania, celle que j’ai découverte et qui s’est donnée à moi, puisse quitter Tito et s’autoriser à vivre notre histoire d’amour.
Jakob soupira.
- Tu crois vraiment qu’elle en vaut la peine ? Moi j’ai l’impression que cette femme ne sait que manipuler et ensorceler les hommes qui croisent son chemin. C’est un corps sans âme qui squatte celle des autres, qui s’en nourrit comme le font les vampires avec le sang humain. Quelqu’un de dangereux, sans sentiment, le pendant féminin d’Oswald, dans une version nettement plus séduisante mais néanmoins tout aussi redoutable.
- Non, je ne suis pas d’accord avec toi. Ce que tu vois est un masque monstrueux. Une illusion.
- Mais alors que fait-elle des âmes qu’elle capture ?
- Elle les absorbe au moment suprême du coït, ce qui tue leurs propriétaires. C’est ainsi qu’elle garde sa beauté et son pouvoir d’attraction. Sans ces vols, elle perdrait sa sublime apparence.
- Mais c’est horrible ! Comment peux-tu aimer un monstre pareil ? Gontrand...tu réalises un peu ?
Tu es fasciné par cette fille et je peux tout à fait comprendre qu’elle t’attire irrésistiblement. Quel homme ne serait pas séduit par une créature aussi magnétique qui danse comme une déesse du printemps et qui fait autant corps avec la musique ? Mais...c’est un monstre...et tu ne pourras jamais changer cela. Les seuls êtres qui ne peuvent redouter cette femme sont dépourvus d’âmes ou ont déjà vendu la leur...Mais ce n’est pas ce que tu as fait ou ce que tu veux faire, n’est-ce pas ?
- Non, je reste du côté de la lumière, cousin. Je ne ferai jamais l’abandon de nos dons ni des bienfaits qu’ils engendrent pour nous et pour les autres, pour une femme, si belle qu’elle soit. Jamais je ne laisserai mon âme entre de mauvaises mains. Mais j’ai compris une chose lorsque j’ai rencontré la gitane blonde : ma musique est un puissant antidote aux maléfices et sorts qu’elle mobilise.
Tania et moi pouvons communier en toute harmonie et vivre un amour d’exception sans qu’elle ait besoin de voler qui que ce soit pour survivre et se présenter au monde.
Et dans cette communion amoureuse et musicale, nous nous sentons comblés comme jamaisnous ne l’avons été. Pourquoi ? Nous n’en savons rien ni l’un ni l’autre. Mais une chose est sûre : nous ne pouvons pas être séparés depuis que nous savons tout ça.
- Alors pourquoi depuis trois ans, elle n’a jamais quitté Tito et sa bande ?
- Tito est un serpent qui dispose d’un pouvoir hypnotique. Il la conditionne, il lui fait peur aussi. Il lui a dit que si elle le quittait pour moi, tous les malheurs s’abattraient sur elle. Que j’étais plus maléfique qu’eux deux réunis. Et que si elle partait, elle perdrait à jamais tout pouvoir.
Tout cela fait qu’elle a pris peur et a préféré me tenir à distance pour continuer ses maléfices. En espérant un miracle, quelque chose qui changerait notre enfer en paradis, sans pour autant y croire plus que ça. Tu sais ce qu’un jour elle m’a dit ?
www.youtube.com/watch?v=b-I2s5zRbHg
Gontrand parlait avec tant de ferveur, de passion de Tania et de l’amour qu’il éprouvait pour elle, que Jakob trouva inutile de le mettre en garde. Son cousin était sous emprise. Et n’avait aucune envie de se réveiller de cet état. La voleuse d’âmes avait-elle des pouvoirs vampiriques puissants ? Sans doute pour cela alors qu’elle et Ulf...A cette pensée, Jakob soupira.
- Tu sais, je crains que tu ne perdes temps et énergie précieuse ici avec cette histoire.
- Tu dis cela parce que tu n’es pas encore tombé amoureux, répliqua Gontrand, piqué au vif.
- Détrompe-toi ! J’aime quelqu’un. Mais quelqu’un qui ne me détruit pas comme Tania le fait avec toi. Regarde-toi, Gontrand. Tu es devenu l’ombre de toi-même ici. Tu te caches, tu te planques sans jamais pouvoir vivre à la hauteur de ton coeur, de ton âme. Ni pour la musique, ni pour l’amour.
Alors pourquoi veux-tu rester ici ? Qu’est-ce que tu cherches à expier dans ce monde qui n’est pas le tien ?
- Je veux sauver Tania. Je veux vivre avec elle comme durant cette fabuleuse nuit qui a tout changé pour nous…C’est pour elle que je reste ici. Parce que je ne pourrais plus me passer d’elle.
Jakob soupira :
- Et si l’amour que tu crois partagé n’était qu’une illusion ? Une illusion fabriquée par Tania elle-même ? Y as-tu pensé ? Gontrand, ici tout est artificiel, tout est faux, mensonger...Ce n’est pas la réalité. C’est un monde parallèle. Un monde qui n’évolue jamais. Parce qu’il n’est pas fait pour ça.
Mais pour créer des illusions…
- Tu veux dire que quelqu’un de mieux que Tania m’attend chez nous?
- J’en suis persuadé. Quelqu’un qui ne te baladera pas d’un saloon à l’autre en te faisant miroiter une vie à deux qui ne vient jamais, qui ne te plongera pas dans la mélancolie la plus noire et le désespoir le plus profond. Quelqu’un qui mettra de la couleur et de l’harmonie réelle dans ta vie. Qui te fera soulever des montagnes et t’aidera à les soulever. Quelqu’un avec qui réellement tu pourras faire des projets de vie, des projets d’avenir sans avoir peur du lendemain. Quelqu’un avec qui tisser la plus belle des musiques...
- Ouhlala...Jakob, tu t’enflammes, mon cousin. Et à voir ta figure quand tu me dis ça, on dirait que ce genre d’amour tu l’as déjà. Raconte...qui est-ce ?
- Pas maintenant, Gontrand. Plus tard. Le plus urgent pour nous à présent que nous nous sommes retrouvés, c’est de sortir d’ici, et de rentrer à la maison. Si tu t’es ensorcelé, tu dois savoir comment pouvoir quitter ce monde.
- Oui mais...pas sans Tania.
- Ecoute, tu veux que je te raconte ce qu’elle fait actuellement avec Ulf, ta dulcinée ?
- Non...je ne préfère pas !
- Alors je t’en prie, cesse de poursuivre qui ne veut rien de concret avec toi. Moi j’ai besoin de toi pour vaincre Oswald et protéger notre famille. Maman est seule avec Angelo et Manfred. Si tu rentres, tu pourras les soutenir et protéger notre royaume. Incarner pleinement tes pouvoirs au service d’une juste cause. Aimer à plein coeur et être payé de retour. Ici, tu t’abîmes dans la douleur et l’attente sans jamais rien obtenir de celle que tu aimes. Elle te remplace par autant d’âmes errantes et proies faciles sans même t’accorder un regard. Elle provoque ta jalousie et ta souffrance. Ce n’est pas de l’amour qu’elle a pour toi. Juste le regret de ne pas t’avoir anéanti, de n’avoir pas absorbé tes pouvoirs ni ton âme. La seule chose qui la réjouisse, c’est que tu continues de la suivre à la trace. Et elle se dit que tôt ou tard, elle finira par t’avoir. Mais en dehors de cette perspective anthropophage, que te donne-t-elle ? Rien.
Gontrand fixa Jakob avec émotion. Si une partie de lui souhaitait encore une union avec Tania telle qu’il l’avait vécue durant la première nuit et les quelques jours qu’ils avaient passé ensemble, son âme réclamait autre chose, du concret, pas ce jeu de cache-cache et de faux semblants qui était devenu leur quotidien.
- Tu as raison. Alors écoute-moi attentivement. Si nous voulons rentrer, il faut penser à celles et ceux que nous aimons. Si nous fermons notre âme à ces liens noués hors de ce monde, nous restons inaccessibles. Mais si nous rouvrons cette connexion du coeur, alors nous avons la capacité de revenir là où nous étions.
Mais avant de partir, je voudrais revoir une dernière fois, Tania. Pour ne rien regretter tu comprends ?
- Je comprends. Tu ne veux pas fermer cette porte définitivement sans t’être assuré qu’elle n’ouvre pas sur le paradis…
- C’est tout à fait cela. Et ce sera comme un test. Si vraiment je me suis trompé, soit elle me culpabilisera, soit elle invoquera des faux prétextes pour justifier la distance.
Mais si réellement elle m’aime, alors je pourrai peut-être la convaincre de quitter Tito et de venir avec moi?
Jakob sourit. Bien qu’il douta de la réussite d’un tel projet, il comprenait le désir de son cousin.
Ce serait plus facile pour lui de quitter l’illusion ainsi.
- Tu te souviens...la petite Angelina ?
- La petite blonde aux grands yeux qui venait jouer avec nous chez tes parents ?
- Oui et qui voyait l’âme de tout ce qui est vivant ici.
Quand j’ai rencontré Tania, j’ai cru que j’avais retrouvé cet amour d’enfance, qu’il m’avait été rendu. Mais hélas, jamais je n’ai pu savoir l’identité réelle de Tania...ni d’où elle vient exactement.
Elle prétend l’ignorer mais je pense qu’elle évince ces questions pour ne pas à se rappeler quelque chose d’horrible.
- Tu es sûr qu’il pourrait s’agir d’Angelina ? Si c’était elle, je l’aurais ressenti tout à l’heure. Son énergie était si douce, si pétillante aussi. Rien à voir avec Tania la maléfique.
- Peut-être qu’il lui est arrivé quelque chose. Comme à Angelina qui a disparu la nuit de ses douze ans...Je l’aimais tant...Je n’ai jamais compris comment elle avait pu s’évanouir ainsi dans la nature.
Nous étions si proches, et si amoureux. Tu te souviens de la chanson que nous lui avions écrite et jouée si souvent pour la faire rire ?
- Si je m’en souviens...Tu veux qu’on la rejoue, juste pour voir si on s’accorde toujours autant ?
Les yeux de Gontrand s’allumèrent. Evoquer Angelina ramenait en lui sourire et joie de vivre. Son âme pleine de chagrin et de pensées noires secouait sa mélancolie. Et c’était justement ce que Jakob cherchait à faire. Il fit un clin d’oeil à son cousin, sortit de sa poche différents instruments miniatures dont une trompette qu’il emboucha. Puis il toucha les différents instruments, installa Gontrand à la batterie et sur un signe commun, les deux cousins entonnèrent ce swing :
De Hors-Château, laissant à gauche l'impasse des Ursulines serpenter à flanc de coteau, 374 marches mènent à la rue du Péri et à la Citadelle. Construit à la suite d'une décision prise par le conseil communal en mars 1875, cet imposant escalier perpétue le souvenir de Vincent de Bueren (vers 1440-1505), un noble d'origine gueldroise qui fut un des plus acharnés défenseurs de Liège contre le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire.
These 374 steps rise above Hors-Château up to Liege's Citadelle in honor of Vincent Van Bueren, who lead the resistance against Charles the Bold in 1468. Van Bueren climbed this hill, along with 600 men, to ambush and kill Charles. Despite Van Bueren's efforts, Charles still managed to overtake the city.
La PSYCHIATRIE de Prémontré est une abbaye située au coeur de la forêt de Saint-Gobain. L'ancienne abbaye mère fut fondée par Saint-Norbert de Xanten en 1120. Les bâtiments actuels de la cour d'honneur ont été reconstruits au début du XVIIIème siècle. Reconvertie en établissement public de santé mentale départemental, elle est partiellement ouverte à la visite : jardins, chapelle et escalier monumental.
C’est en 1861 que le département de l’Aisne acheta à Mgr. CHRISTOPHE, Evêque de LAON, pour y installer un asile d’aliénés, l’Abbaye de PREMONTRE, chef d’ordre des chanoines réguliers fondé par Saint-Norbert.
Au XIIe siècle, l’emplacement de PREMONTRE était un lieu désert et sauvage qui fut donné par l’Evêque de LAON, BARTHELEMY DE VIR à SAINT-NORBERT pour y fonder une communauté de religieux qui prirent le nom de Norbertins ou de Prémontrés.
Mgr de GARSIGNIES, Evêque de SOISSONS, l’acheta en 1855 pour y créer un orphelinat agricole destiné aux enfants pauvres du nord de la France. Il fit restaurer une partie des bâtiments et, dès le 17 octobre de la même année, il y installa un grand nombre d’orphelins sous les soins des Soeurs de la Sagesse de Saint-Laurent de Sèvres et de cinq religieux de l’Ordre de PREMONTRE.
Remarquez au corps central les baies finement ciselées et le balcon en fer forgé. Les ailes latérales sont plus simples avec leurs vases monumentaux
Muang Khua est une petite bourgade dans la province de Phongsali dans le nord du Laos.
C'est là que je retrouve la superbe rivière Nam Ou et où j'embarquerai pour continuer mon aventure.
C'est un endroit tranquille où les étrangers ne font que passer en général, j'ai décidé d'y rester 2 nuits et ce fut un bon choix car le cadre est superbe et la région magnifique !
[ Vincent Leroux Photo ] tous droits réservés - all rights reserved. Contacter l'auteur avant toute utilisation - contact the author before any use
Bon Boulogne fut l'un des fondateurs de l'illustre Académie de Peinture, il s'assura une brillante carrière par la protection de Jean-Baptiste Colbert, contrôleur général des finances, grâce auquel il put profiter d'une formation en Italie, en tant que pensionnaire du roi. Le style de ses tableaux mythologiques s'inspire en grande partie des peintres de l'école bolonaise comme les Carraches ou Guido Reni. En tant que peintre officiel de la cour, il travailla aux décors de Versailles sous la direction de Le Brun mais également pour plusieurs grandes églises parisiennes dont les chapelles Saint Ambroise et Saint-Jérôme des Invalides.
L'influence bolonaise est sensible dans notre œuvre notamment par la gamme chromatique utilisée. Il se dégage de la représentation des personnages un certain classicisme, en témoigne la figure nue allongée au premier plan ou le dieu fleuve auprès de son urne. Il s'agit de Ladon, père de Syrinx, qui la change en roseau afin qu'elle échappe au satyre (Ovide, Les Métamorphoses, livre 1, vers 689-713). Cette transformation est suggérée dans notre tableau par les plantes aquatiques au milieu desquelles se trouve la nymphe selon une iconographie conventionnelle.
Rue de la Carinthie, nom historique pour cette route qui, au Moyen Age, conduisit comme route via de la Styrie et la Carinthie à Trieste et Venise. Après la démolition des murs de la ville, la route a été étendu en 1861 à travers du fossé nivelé jusqu'à le pont d'Elizabeth sur la rivière Wienfluss; depuis sa démolition au cours de la construction des voútes effectuée dans cette section 1894-1900, la rue de la Carinthie débouche dans la place du Charles VI (empereur des Romains)/Charles III de Habsbourg (Karl von Habsburg. Dans les années 1890, la route a été élargie à partir de 9 mètres à 17 mètres. En 1955, à l'intersection de Ring (Ceinture Périphérique)/Rue de la Carinthie le premier passage piétonnier souterrain à Vienne, le passage d'Opéra, était ouvert. En 1974, la rue entre la place Stock im Eisen-Platz (place Saint-Étienne) et de l'Opéra a été redessiné par les architectes Wilhelm Holzbauer et Wolfgang Windbrechtinger pour en faire une zone piétonne. Au-dessous de la partie de la rue situé en dehors du Ceinture Périphérique, s'étend un accès du passage de l'Opéra à la station de métro Place du Charles VI, celle-ci ouverte en 1978. La rue fut mentionné pour la première fois en 1257 comme strata Carinthianorum, autour de 1300 comme Chernerstraz, plus tard aussi comme Kernerstraße et 1776 pour la première fois comme Kärnthnerstraße (rue de la Carinthie avec h!).
Kärntner Straße, historische Bezeichnung für diese Straße, die im Mittelalter als Fernstraße über die Steiermark und Kärnten bis nach Triest und Venedig führte. Nach dem Abriss der Stadtmauer wurde die Straße 1861 über den eingeebneten Stadtgraben hinweg bis zur Elisabethbrücke über den Wienfluss verlängert; seit deren Abbruch im Zuge der in diesem Abschnitt 1894–1900 durchgeführten Einwölbung des Flusses mündet die Kärntner Straße in den Karlsplatz. In den 1890er Jahren wurde die Straße von 9 Meter auf 17 Meter verbreitert. 1955 wurde an der Kreuzung Ring / Kärntner Straße die erste unterirdische Fußgängerpassage Wiens, die Opernpassage, eröffnet. 1974 wurde die Straße zwischen Stock-im-Eisen-Platz (Stephansplatz) und Oper durch die Architekten Wilhelm Holzbauer und Wolfgang Windbrechtinger zu einer Fußgängerzone umgestaltet. Unter dem außerhalb der Ringstraße gelegenen Teil der Straße erstreckt sich ein Zugang von der Opernpassage zur 1978 eröffneten U-Bahn-Station Karlsplatz. Die Straße wurde 1257 als strata Carinthianorum erstmals urkundlich erwähnt, um 1300 als Chernerstraz, später auch als Kernerstraße und 1776 erstmals als Kärnthnerstraße.
de.wikipedia.org/wiki/Liste_der_Stra%C3%9Fennamen_von_Wie...
twitter.com/notifications les Osiedle de Pologne [Tout savoir tt connaitre ici les textes] La POLOGNE durement bombardé pdt la guerre .. Elle a été un pays marqué par la reconstruction.. Via ses cités modernes dites de préfabriqués des annees 60 et 70 la bas ont les appellent Osiedle (domaine, lotissement) Osiedle est un terme utilisé en Pologne pour désigner une subdivision désignée d'une ville ou d'un village, ou d'un dzielnica, avec son propre conseil et exécutif. Comme le dzielnica et le sołectwo, un osiedle est une unité auxiliaire d'une gmina www.twitter.com/Memoire2cite En République tchèque, l’antique ville de Most est détruite pour des raisons économiques pour être reconstruite à 2km grâce au panneau de béton. Au travers d’archives et de témoignages des habitants, son histoire dailymotion.com/video/x413amo visible ici des la 23e minute , c est de la folie...Panelák est un terme familier en tchèque et en slovaque pour un immeuble construit en béton préfabriqué précontraint, comme ceux qui existent dans l’ex-Tchécoslovaquie et ailleurs dans le monde.La POLOGNE durement bombardé pdt la guerre .. Elle a été un pays marqué par la reconstruction.. Via ses cités modernes dites de préfabriqués des annees 60 et 70 la bas ont les appellent Osiedle (domaine, lotissement) Cette unité urbanistique réalisée grâce à des technologies modernes, l’îlot urbanistique (blokurbanisztyczny), est au fondement de la formation des quartiers (dzielnica) qui, tous ensemble,
composent finalement la ville « Bien conçu et selon les résultats des analyses passées, le logement, adapté aux besoins et aux possibilités économiques de ses habitants et du pays tout entier, est la cellule fondamentale, la mesure
de l’organisme urbain contemporain. Construite selon une programmation économique réaliste, cette cellule devrait bénéficier des moyens techniques les plus avancés dans les domaines de la construction, de la santé, des communications, de l’esthétique architecturale et des jardins. Et elle devrait se dresser de toute sa masse, en conformité avec les besoins de la population des villes,
comme matière fondamentale et aboutie de la forme urbanistique et architecturale. D’une ou de plusieurs de ces cellules urbanistiques, c’est-à-dire des logements, naît un immeuble ; de quelquesuns à quelques dizaines d’immeubles, un îlot urbanistique, d’un groupe d’îlots émerge un quartier. Et
de quelques quartiers d’habitation ou plus, en association avec des quartiers d’ateliers de travail naît la totalité organique urbaine, c’est-à-dire la ville. » Ainsi, à la veille de la deuxième guerre mondiale, on trouve en Pologne des structures politiques, associatives, professionnelles impliquées dans la promotion d’un habitat social
réalisé selon de nouvelles technologies, et permettant de loger quelques milliers d’habitants autour de services de base. Censé apporter des solutions à une situation du logement catastrophique, héritée du XIXème siècle et de la première guerre mondiale, ce nouveau type d’habitat est construit et géré sous forme coopérative (Coudroy de Lille 2004). Ces groupements de logements sont au départ nommés kolonia. La littérature urbanistique
théorique des années 1930, représentée par les auteurs majeurs que sont Barbara Brukalska et Tadeusz Tołwiński construit deux systèmes lexicaux différents pour nommer l’unité spatiale supérieure à la kolonia, celle qui rassemble quelques milliers de logements : osiedle pour la
première, blok pour le second. C’est finalement osiedle qui s’imposera sur le long terme. Mais dans cette période de l’entre-deux-guerres, le terme osiedle avait une autre signification dans la langue courante, de portée plus générale.
I.2.Osiedle : un terme issu du vocabulaire courant
Le Dictionnaire de la langue polonaise (1927) le définit comme « tout groupement d’habitations humaines constituant une unité, séparée des autres10». Le texte indique qu’un
osiedle peut être temporaire ou permanent, compter de une à des centaines de milliers d’habitations, et que les activités dominantes des habitants permettent de distinguer deux
types : rural ou urbain11. Selon le Dictionnaire étymolotique de la langue polonaise (2005), le mot apparaît à partir du XVème siècle, dans plusieurs langues slaves sous des formes
voisines, dérivées d’une même racine osedle (qui donne par exemple en vieux tchèque ošedlé). Il désignait alors l’établissement fixe, le foyer, le patrimoine.
La définition de 1927, contemporaine de Barbara Brukalska et Tadeusz Tołwiński correspond à un « établissement humain », et est très proche du Siedlung allemand Ce dictionnaire ne comporte d’ailleurs pas d’entrée « ville » (miasto). Cette notion est introduite dans le corps de la définition d’osiedle. allemand cependant, le mot Siedlung prend le sens dans le sens dans les années 1920 de cité d’habitat moderne (Topalov et al. 2010 : 1109). Les urbanistes polonais qui formalisent les unités d’habitations d’un type nouveau dans l’entre-deux-guerres ont étendu le sens traditionnel du terme osiedle en lui donnant un sens proche du Siedlung. De fait, la langue polonaise a souvent emprunté à l’allemand pour nommer les formes et les fonctions urbaines, et cette influence germanique fut renouvelée et renforcée au début du XXème siècle, grâce au rayonnement de l’école viennoise dans l’architecture d’Europe centrale, puis par le prestige du mouvement Bauhaus (Blau and Platzer 2000). Après la première guerre mondiale, les urbanistes et architectes polonais entretenaient par ailleurs d’intenses contacts
avec l’Autriche, l’Allemagne, où certains furent formés (c’est le cas de Szymon Syrkus), et où ils exposaient leurs travaux.
L’utilisation du mot osiedle pour désigner une modalité de la conception des espaces résidentiels contribue donc à enrichir la signification de ce mot, pour un usage à la fois savant
et technique. L’osiedle est une forme urbaine, un idéal social, mais aussi, pourrait-on dire, un
point de ralliement pour le mouvement moderne en Europe centrale. En effet, ce terme acquis une importance considérable dans les pratiques et surtout les représentations
urbanistiques de la Pologne d’après-guerre : tout d’abord comme contre-modèle, car il fut pendant un certain temps après 1945 mis au ban, puis au contraire, comme objet de nostalgie. II. La marginalisation de l’osiedle dans la pratique et le lexique urbanistiques L’ouvrage de Barbara Brukalska qui en 1948 exposait les motivations et les attendus
d’un urbanisme social autour de la notion cardinale d’osiedle fut retiré de la vente dès sa parution. En effet, 1948-49 marque un tournant politique et idéologique majeur en Europe de l’est, celui de l’alignement sur le stalinisme, avec comme conséquence dans le domaine de la
création en général, et de l’architecture en particulier, l’imposition du réalisme socialiste (Kopp 1985; Włodarczyk 1991; Aman 1992 [1987]). Comme cela avait été fait dans les années 1930 en Union Soviétique, les expressions
de l’ « avant-garde » sont rejetées et l’architecture moderne est accusée de propager une idéologie réactionnaire de «désurbanisation » (Kopp 1985). Ainsi, alors qu’on avait restauré et poursuivi les constructions d’osiedle dans les années 1945 à 1948, le revirement est ensuite
brutal. De 1949 à 1956, les canons du réalisme socialiste inspirent des réalisations monumentales, de style néo-classique, s’appuyant sur un souci de symétrie et de grandeur ; l’usage des matériaux traditionnels, les valeurs de densité, de verticalité, sont réhabilités dans les formes urbaines. La construction et la gestion des logements urbains est recentralisée, étatisée, au détriment de la nébuleuse coopératiste, jugée trop élitiste : les programmes
ambitieux de cette nouvelle période sont destinés à rendre le centre-ville à la classe ouvrière. La construction du Palais de la Culture à Varsovie est la manifestation la plus célèbre et la
plus spectaculaire du réalisme socialiste ; il faut y ajouter des quartiers d’habitation (Marszałkowska Dzielnica Mieszkaniowa, Praga II à Varsovie), voire des villes nouvelles
(Nowe Tychy dans la conurbation silésienne, Nowa Huta aux portes de Cracovie, au début des années 1950). La condamnation de l’urbanisme fonctionnaliste suit de peu, sous les slogans de «cosmopolitisme bourgeois», ou de «formalisme sans âme» comme le dénonçait A cela rien d’étonnant : l’espace correspondant au territoire polonais actuel fut urbanisé assez largement grâce au mouvement d’Ostsiedlung, de colonisation vers l’est. Celui-ci poussa vers l’est des colons allemands qui, à l’invitation de la Couronne polonaise, et de seigneurs laïques ou religieux fondèrent de nombreuses villes selon des modèles juridiques et architecturaux germaniques en Silésie, en Poméranie, essentiellement aux XII° et XIII°s. Les mots polonais de handel (en allemand Handel, commerce), rynek (Ring, l’anneau, le boulevard circulaire) meldunek (Meldung enregistrement), gmina (Gemeinde, commune) témoignent de cette imprégnation germanique.
Pozostałości burŜuazyjnego kosmpolityzmu, bezduszny formalizm (Bierut, 1951 : 329). le président de la République ayant opéré ce virage, Bolesław Bierut (1892-1956). Tout en
occupant cette fonction politique, il signa en effet un album intitulé le Plan de six ans de reconstruction de Varsovie (Bierut 1951), qui présente grâce à des planches de dessins et de
cartes commentées les traits de la capitale polonaise idéale, reconstruite selon les principes du réalisme socialiste. Dans cet ouvrage fondamental, dont le programme fut partiellement
réalisé et compose une partie majeure du centre-ville de Varsovie, Bierut entretient l’ambiguïté sur le vocabulaire des formes résidentielles : d’un côté, le mot osiedle est très
souvent employé, notamment dans les légendes des figures et des photographies. Mais dans la plupart des cas, les formes ainsi désignées ne correspondent nullement à celles de l’osiedle social des années 1930. Ainsi l’osiedle Koło, commencé avant la guerre, est présenté dans sa
silhouette de 1955, c’est-à-dire sous la forme d’immeubles délimitant clairement les îlots, annonçant un retour à une composition urbaine plus classique et monumentale, dans laquelle la rue structure de nouveau la ville. A cela s’ajoute l’idée de construction en masse, pour la classe ouvrière, ce que ne prévoyaient ni la kolonia ni l’osiedle, conçus commes des unités de peuplement de taille réduite. Ainsi, le concept d’osiedle, théorisé par Barbara Brukalska en 1948, semble être trop élitiste et « formaliste » aux yeux de cette nouvelle doctrine. Dès lors, l’îlot (blok) est souvent convoqué dans la littérature du réalisme socialiste pour remplacer le mot osiedle. Dans la langue urbanistique polonaise, le terme de blok désigne après la guerre comme à l’époque de
Tołwiński un îlot, c’est-à-dire « un ensemble compact de maisons (ou d’immeubles) entre quatre rues » (1960)14. Cette substitution est explicitée et entérinée par la Grande
Encyclopédie Universelle de 1963 (c’est-à-dire la première rédigée sous le régime de la République Populaire) : « En 1950-55 le terme de cité résidentielle [osiedle] a été remplacé
par la notion de « îlot [blok] résidentiel » (1963)15. Cette préférence sémantique recouvre la réalité de l’évolution urbaine. Parallèlement, la réforme administrative menée en 1954 instaura un niveau territorial appelé lui aussi osiedle, correspondant à une unité intermédiaire entre la ville et le village ; c’est une concentration de peuplement liée à la présence d’activités (la pêche, le tourisme, selon les exemples de l’Encyclopédie de 1963) ne conduisant pas
nécessairement à la constitution d’une véritable ville16. Le glissement du terme osiedle de l’urbanisme vers un usage administratif n’est pas anodin, et peut être interprété comme un signe de marginalisation de l’urbanisme moderne dans la période la plus « dure » de la République Populaire de Pologne. .Le réalisme socialiste à Varsovie : la Place de la Constitution (arch. : Józef Sigalin, 1950-53). Cliché Coudroy 2009. Cependant, on observe avec le recul que si le réalisme socialiste a duré assez longtemps pour marquer de manière spectaculaire les paysages urbains de Cracovie (Nowa
Huta), de Nowe Tychy, et surtout de Varsovie, il n’est pas parvenu à imprégner avec la même force la langue, qui a conservé pendant cette période le terme d’osiedle à côté de celui de blok. Avec la déstalinisation entamée en 1956, le glas du réalisme socialiste est sonné, et les urbanistes qui concevaient des osiedle sur le modèle coopératif fonctionnaliste reprennent certains chantiers, jusque vers la fin des années 1950. Zespół [...] domów zwarty między czteroma ulicami (Słownik Języka Polskiego, 1960, article blok). 15 W 1950-55 koncepcję osiedla mieszkaniowego zastąpiono pojęciem „bloku mieszkaniowego” (Wielka
Encyklopedia Powszechna, 1963, article osiedle).
16 « Osiedle : unité de la division territoriale du pays incluse dans le district. Il constitue une forme intermédiaire
de peuplement entre la ville et le village » (Osiedle : jednostka podziału terytorialnego kraju, wchodząca z skład
powiatu (…). Stanowią one pośrednią formą osadnictwa między miastem a wsią (Wielka Encyklopedia
Powszechna, PWN, 1963). L’Encyclopédie Universelle (1975, 1976), donne les exemples d’osiedle ouvriers, de
pêche, ou de villégiature (O. robotnicze, rybackie, uzdrowiskowe) Il en existait seulement 54, avant que cet
échelon ne disparaisse de la structure territoriale en 1972.
III. Les conséquences de la construction de masse sur la terminologie : appauvrissement de la langue savante et invention vernaculaire La généralisation d’une construction de masse tendue vers des objectifs quantitatifs, mais indifférente à la qualité du bâti, au nom ce qu’on appela la « politique de l’économie » marque, à partir des années 1960 une « seconde mort » de l’osiedle, non plus comme notion, mais comme forme urbaine. En effet, la décennie 1960 et plus encore la suivante voient se généraliser des ensembles de plus en plus gigantesques et de plus en plus indigents qualitativement. Le préfabriqué se généralise, et avec lui l’uniformisation paysagère ; la taille des unités résidentielles augmente considérablement (de 5000 logements en moyenne selon le
« modèle type » d’origine, on passe à 20 000 et plus), les équipements, même minimes, font défaut ; ces lacunes vident l’osiedle de toute identification possible avec l’unité de voisinage. Toute une littérature – critique - en rend compte à partir de la fin des années 1970, notamment en sociologie urbaine, en utilisant comme références à la fois les auteurs des années 1930, « inventeurs » de la notion, et quelques cités jugées exemplaires à l’aune de ce modèle (Wallis
1978; Siemiński 1979 ; Kaltenberg-Kwiatkowska, Kryczka et al. 1983). Le sociologue Bohdan Jałowiecki, dans un article sur les « pathologies urbaines » de la fin des années 1970
expliquait la raison d’être de ce qu’on nomma en Pologne la « sociologie de l’osiedle »c’est-à-dire les études empiriques mesurant les effets sociaux de la massification de l’habitat.
Il se livrait au passage à une analyse critique du vocabulaire :
« On parle en l’occurence d’osiedle résidentiel (osiedle mieszkaniowe) alors qu’en réalité on est face à des ensembles urbanistiques (zespoły urbanistyczne) de plusieurs milliers de logements qui n’ont rien à voir avec la conception d’osiedle résidentiel, dont la forme spatiale et architecturale,
ainsi que le contenu social avaient été précisément définis par les milieux de gauche des urbanistes polonais dans l’entre-deux-guerres » (Jałowiecki 1984) Cet extrait résume le désenchantement qu’a procuré progressivement le décalage entre les valeurs humanistes de la notion d’osiedle, et une production résidentielle de plus en plus bureaucratique et normative à partir de la fin des années 1960 (Coudroy de Lille L. 2004). Est-ce pour en rendre compte ? Toujours est-il que dans les années 1980, quelques auteurs – notamment le francophone Bohdan Jałowiecki - proposent le terme de wielki zespół mieszkaniowy, traduction littérale de l’expression française « grand ensemble d’habitation »
(Jałowiecki & Kaltenberg-Kwiatkowska 1988; Misiak 1988). Le sociologue Władysław Misiak le définit comme
« une aire urbaine conçue de manière complexe sur un espace délimité, dans laquelle les fonctions résidentielles l’emportent sur les autres, et où la construction en blocs est le plus souvent réalisée grâce à des technologies industrielles
». Cet emprunt au français a connu son heure de gloire dans les années 1980 avec quelques variantes (qui consistent à qualifier de « grands » ou non ces ensembles
d’habitations) dans la langue spécialisée, mais ne s’est pas enraciné. Ainsi, wielki zespół mieszkaniowy devient zespół mieszkaniowy, que nous traduisons dans les titres des
références citées par « ensemble d’habitations ».
De manière paradoxale, le creusement de l’écart entre la notion d’osiedle et la réalité morphologique et fonctionnelle des réalisations résidentielles est allé de pair avec la
généralisation du mot lui-même, en dehors de la langue savante. Il a investi la langue technique et administrative des coopératives de logement, qui étaient tout à la fois les
promoteurs, les maîtres d’œuvre et les gestionnaires de ces grands ensembles. Revenues en grâce dans les années soixante, elles ont vite été propulsées comme acteur de premier plan dans la question du logement urbain en Pologne (Coudroy de Lille L. 2004). Dans la mesure où elles sont en contact permanent avec la population, de la phase d’attente d’un logement à son occupation effective, les choix sémantiques des coopératives ont immanquablement
investi la langue courante. D’une part, la toponymie des quartiers d’habitat collectif à partir des années 1960 utilise presque systématiquement le mot d’osiedle, suivi d’un qualificatif ou le plus souvent d’un toponyme antérieur (ex : Osiedle « des jeunes », Osiedle Ostrobramska,
Osiedle Stegny, etc…). D’autre part, ces ensembles coopératifs étaient administrés sur le
terrain par le conseil d’osiedle (rada osiedla), le comité d’osiedle (komitet osiedlowy),etc…La répétition de cette terminologie dans les textes réglementaires diffusés aux habitants, sur les panneaux d’affichage dans les halls d’immeubles, a contribué à diffuser l’usage du mot dans
la langue courante où il a fini par désigner le quartier d’habitation de manière générale,l’espace du quotidien. Ainsi, la trajectoire selon laquelle le mot osiedle est passé du
vocabulaire des urbanistes vers le registre courant, a emprunté le vecteur de la langue administrative, celle des coopératives. Mais le langage commun ne s’est pas contenté d’intérioriser ce terme diffusé à l’origine par des urbanistes : il a aussi inventé des mots imagés pour décrire l’habitat dans lequel vivait plus de la moitié des citadins. Difficiles par nature à dater, probablement apparus dans les années 1970-80, ces termes - qu’on rencontre à l’oral dans les conversations, dans la presse, avec ou sans guillemets - sont parfois bâtis avec le même suffixe en isko qui en polonais est assez rare, mais apparaît dans plusieurs mots relevant de l’écologie. Ce suffixe
évoque l’étendue, le lieu où se rencontre une matière ou bien où se concentrent des êtres vivants en quantité (ce qui transparaît dans le mot même de concentration, skupisko) : on peut citer środowisko (environnement), torfowisko (tourbière), trzęsawisko (marécage), mrowisko (fourmilière), tokowisko (aire d’accouplement des oiseaux). On peut supposer que c’est selon cette analogie qu’ont été forgés les termes de mrowiskowiec ou mrogowisko (barbarismes issus du mot « fourmilière »), ainsi que blokowisko qui serait alors traduisible mot à mot par « étendue de blocs », le mot blok ayant aussi le sens géométrique de volume compact, comme en français. Ce néologisme, qui décrit bien la spatialité du grand ensemble, est l’un des mots inventés par la langue populaire, qui a créé aussi, selon des variantes locales : deska (la
planche, pour une barre très longue), superjednostka (super-unité), megasypialna (mégachambre à coucher), etc...Seul blokowisko et son corollaire blok se sont imposés, et ont
franchi les limites de la langue familière pour investir la langue savante et entrer dans les dictionnaires Ces deux termes apparaissent en 1995 dans deux dictionnaires différents. Blok n’est pas un néologisme, mais son sens a dévié. Son premier sens est, dans la langue courante, « une grande masse de pierre régulière »23 sens qui avait sans doute inspiré les fondateurs du mouvement d’art moderne Le mot blokowisko désigne également en géologie un type de roche détritique, un conglomérat non consolidé ; mais on peut douter que la langue populaire se soit inspirée d’un terme réservé à un domaine aussi étroit. Cette signification est absente des dictionnaires courants. On peut noter que parallèlement, le mot blokowisko a été largement approprié par ce qu’on appelle parfois la« culture urbaine » : un groupe de hip-hop, des forums de discussion sur le web l’ont adopté comme nom de ralliement. DuŜa, foremna bryła kamienia selon le Dictionnaire de la Langue Polonaise de l’Académie des Sciences,sjp.pwn.plk, consulté le 29 sept 2010.
Blok dans l’entre-deux-guerres. On a vu plus haut que pour les urbanistes, dès l’entre-deux-guerres, il désignait aussi un îlot. A cela s’ajoutent des significations supplémentaires à partir des années 1960, liées à l’évolution des techniques de construction : il prend le sens d’élément préfabriqué. Enfin quelques décennies plus tard, le terme désigne les immeubles ainsi construits, comme dans le Dictionnaire de la langue polonaise (1995) : « un grand bâtiment
d’habitation, de plusieurs étages, faits de segments qui se répètent ». On rencontre ces deux significations dans la littérature sociologique et urbanistique des les années 1980 :
« construction en blok » « blok résidentiels »27 (Grzybowski 1984; KaltenbergKwiatkowska 1985; Siemiński & Zalewska 1989). Le dictionnaire de 1995 possède une entrée pour blokowisko : « cité composée de grands blok d’habitation : blokowisko gris, écrasant. Quartier de blokowisko29
». La Grande Encyclopédie de 2001 introduit le mot blok en lui restituant son registre vernaculaire d’origine. « Blok : familier : grand bâtiment de plusieurs étages fait de plusieurs cages d’escaliers » (2001). A peu près à la même époque, le Dictionnaire du polonais contemporain renforce la dimension dépréciative de la notion : «[se dit] avec découragement à propos d’une cité d’habitation à l’architecture faiblement différenciée, faite de blok d’habitations identiques : monotonie du blokowisko ; blokowisko inhumains30 » (2000). Cette connotation négative, on le voit repose sur la misère technique et paysagère de ces quartiers et non sur une
quelconque stigmatisation à caractère « social ». En effet, en Pologne comme dans les autres pays socialistes, l’habitat collectif de masse abritait la majorité de la population urbaine, de manière assez indifférenciée : il ne s’agit d’un habitat ni aisé, ni « social »31 (Dufaux & Fourcaut 2004 : 90-95).
Fig. 3 : Un paysage de blokowisko : Retkinia, ŁódŜ (cliché Coudroy 2007) L’encyclopédie en ligne Wikipédia, très développée en langue polonaise32, résume
parfaitement ce balancement entre langues spécialisée et populaire. En effet, l’entrée blokowisko (registre familier) redirige l’internaute vers l’article intitulé « grand ensemble
d’habitations » (registre savant) : « Bloc de mur : grand élément de construction préfabriqué destiné à une élévation verticale, utilisé comme matériau de construction » (Blok ścienny : DuŜy prefabrykowany element budowlany przeznaczony doustawiania pionowego stosowany jako materiał konstrukcyjny, (Wielka Encyklopedia Powszechna, PWN, 1963 (article Blok scienny). DuŜy, wielkopiętrowy budynek mieszkalny o powtarzalnych segmentach (Słownik języka polskiego PWN, 1995
(article Blok). Zabudowa blokowa Bloki mieszkaniowe
Il est difficile de traduire blok dans cette définition. Au moment où elle est rédigée, on peut opter pour« bloc », mais c’est incongru en français ; ou bien par « immeuble », mais défini come précédemment, doncsous-entendu « de facture préfabriquée, comprenant un nombre élevé d’étages ». Or un tel mot n’existe pas en français. D’autre part, il existe un autre mot plus neutre pour immeuble en polonais qui n’est pas utilisé dans cette définition du dictionnaire. Osiedle składające się z wielkich bloków mieszkalnych : szare, przytłające blokowisko. Dzielnica blokowisk.
Słownik języka polskiego PWN, 1995 (article Blokowisko). Cette définition est toujours présente depuis les
années 2000 dans les éditions en ligne de ce dictionnaire : usjp.pwn.pl). Blokowisko : z zniechęcenia o osiedlu mieszkaniowym słabo zróŜnicowanym architektonicznie, składającymsię z podobnych do siebie bloków mieszkalnych. Monotonia blokowiska. Nieludzkie blokowiska. Derrière l’universalité morphologique du grand ensemble d’habitation en Europe de l’est se cachent en outre
des statuts de propriété eux aussi contrastés. A côté du cas polonais où dominent les coopératives comme on l’a
vu, on trouve des cas où les logements de ces grands immeubles sont majoritairement étatiques (ex : Hongrie,
URSS), ou au contraire privés (ex : Bulgarie, Roumanie).
32 Le polonais est la quatrième langue productrice d’articles de l’encyclopédie en ligne, au coude-à-coude avec
l’italien (730 600 articles en septembre 2010), après l’anglais (plus de 3 millions), l’allemand (1 100 000), le
français (1 million) selon les sources de Wikipedia de septembre 2010. « Grand ensemble d’habitation [wielki zespół mieszkaniowy], (abr. wzm, grand ensemble
d’habitations, du français grand ensemble, familièrement blokowisko) – forme urbaine dans
laquelle, sur un espace restreint, se trouve une concentration de blok d’habitation sans autres bâtiments résidentiels, et dont le nombre d’habitants va de quelques milliers à quelques dizaines de milliers » Osiedle est un terme utilisé en Pologne pour désigner une subdivision désignée d'une ville ou d'un village, ou d'un dzielnica, avec son propre conseil et exécutif. Comme le dzielnica et le sołectwo, un osiedle est une unité auxiliaire d'une gmina www.twitter.com/Memoire2cite En République tchèque, l’antique ville de Most est détruite pour des raisons économiques pour être reconstruite à 2km grâce au panneau de béton. Au travers d’archives et de témoignages des habitants, son histoire dailymotion.com/video/x413amo visible ici des la 23e minute , c est de la folie...Panelák est un terme familier en tchèque et en slovaque pour un immeuble construit en béton préfabriqué précontraint, comme ceux qui existent dans l’ex-Tchécoslovaquie et ailleurs dans le monde. La presse utilise depuis les années 1990 couramment blokowisko dans les articles
consacrés aux quartiers d’habitat collectif construits pendant le socialisme.
Dans la même période, le mot a été approprié par les scientifiques dans plusieurs
publications, dont les titres au départ explicitent le mot, puis s’en passent. Ainsi dans les
années 1990 on peut lire Pourquoi nous devons nous préparer à la rénovation des cités
résidentielles appelées blokowisko (Siemiński & Zalewska 1989 ; collectif 1994), ou
L’humanisation des ensembles d’habitations – les blokowisko. Puis en 2000, l’ouvrage
d’Iwona Borowik est titré tout simplement Les blokowisko : un habitat urbain dans le regard
sociologique (Borowik 2003). Cet auteur introduit ce terme en le définissant dans
l’introduction comme le produit de la « construction en masse d’habitat collectif, s’exprimant
sous la forme moderne des grands ensembles d’habitation appelés familièrement
blokowisko34 » (p. 5). Le terme est désormais banalisé dans la langue des sociologues, et plus
largement des sciences sociales, même s’il n’a pas remplacé osiedle. La nuance entre les deux
semble faire de blokowisko un terme franchement associé à la construction de masse des
années 1960-70 : « On évite [aujourd’hui] le compartimentage rigide typique des
appartements des blokowisko de la période socialiste35 » (Michałowski 2004).
Le terme osiedle s’utilise encore largement dans la langue spécialisée, mais recouvre à
la fois le modèle historique des années 1930 et ses avatars déformés plus tardifs :
« On peut réduire l’image du milieu d’habitation de la grande majorité des villes polonaises au
modèle de l’osiedle qui, depuis son apparition dans les années 1930, n’a pas beaucoup changé »36
(Chmielewski & Mirecka 2001).
Le manuel d’urbanisme de Jan Maciej Chmielewski (2000), dans son glossaire, ignore blok,
kolonia, blokowisko et wielki zespół mieszkaniowy, pour ne conserver que le mot osiedle
assorti du qualificatif « résidentiel ». Il y est défini comme
« une unité résidentielle structurelle comprenant un regroupement de bâtiments d’habitation ainsi
que des services connexes et des espaces verts, créant une totalité du point de vue territorial et de la
composition spatiale Wielki zespół mieszkaniowy (w skrócie wzm, wielki zespół mieszkaniowy halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00582437/document
LES GRANDS ENSEMBLES @ Bien qu’ils échappent à une définition unique, les grands ensembles sont ty-piquement des ensembles de logement collectif, souvent en nombre impor-tant (plusieurs centaines à plusieurs milliers de logements), construits entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1970, marqués par un urba-nisme de barres et de tours inspiré des préceptes de l’architecture moderne.
Ces grands ensembles, dont plusieurs centaines ont été construits en France, ont permis un large accès au confort moderne (eau courante chaude et froide, chauffage central, équipements sanitaires, ascenseur…) pour les ouvriers des banlieues ouvrières, les habitants des habitats insalubres, les rapatriés d’Algérie et la main-d’oeuvre des grandes industries.
Ils se retrouvent fréquemment en crise sociale profonde à partir des années 1980, et sont, en France, l’une des raisons de la mise en place de ce qu’on appelle la politique de la Ville. Définition
Il n’y a pas de consensus pour définir un grand ensemble.
On peut toutefois en distinguer deux :
• Selon le service de l’Inventaire du ministère de la Culture français, un grand ensemble est un «aménagement urbain comportant plusieurs bâtiments isolés pouvant être sous la forme de barres et de tours, construit sur un plan masse constituant une unité de conception. Il peut être à l’usage d’activité et d’habitation et, dans ce cas, comporter plusieurs centaines ou milliers de logements. Son foncier ne fait pas nécessairement l’objet d’un remembrement, il n’est pas divisé par lots ce qui le différencie du lotissement concerté».
• Selon le «géopolitologue» Yves Lacoste, un grand ensemble est une «masse de logements organisée en un ensemble. Cette organisation n’est pas seulement la conséquence d’un plan masse; elle repose sur la présence d’équipement collectifs (écoles, commerces, centre social, etc.) […]. Le grand ensemble apparaît donc comme une unité d’habitat relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiée en un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements».
Le géographe Hervé Vieillard-Baron apporte des précisions : c’est, selon lui, un aménagement en rupture avec le tissu urbain existant, sous la forme de barres et de tours, conçu de manière globale et introduisant des équipements règlementaires, comportant un financement de l’État et/ou des établissements publics. Toujours selon lui, un grand ensemble comporte un minimum de 500 logements (limite fixée pour les Zone à urbaniser en priorité (ZUP) en 1959). Enfin, un grand ensemble n’est pas nécessairement situé en périphérie d’une ag-glomération.
Comme on le voit ci-dessus, la détermination d’un seuil de logements peut être débattue. Les formes du grand ensemble sont assez récurrentes, inspirées (ou légitimées) par des préceptes de l’architecture moderne et en particulier des CIAM : ils se veulent une application de la Charte d’Athènes4. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une application directe des principes de Le Corbusier. Ils sont aussi le fruit d’une industriali-sation progressive du secteur du bâtiment et, notamment en France, des procédés de préfabrication en béton.
Histoire
La Cité de la Muette à Drancy, construite par Eugène Beaudouin, Marcel Lods et Jean Prouvé entre 1931 et 1934 pour l’Office public HBM de la Seine, est traditionnellement considérée comme le premier grand en-semble en France. Elle est même à l’origine du terme de «grand ensemble» puisque c’est ainsi que la désigne pour la première fois Marcel Rotival dans un article de l’époque6. Cette cité, initialement conçue comme une cité-jardin, se transforme en cours d’étude en un projet totalement inédit en France, avec ses 5 tours de 15 étages et son habitat totalement collectif. Cependant, cette initiative reste sans lendemain du moins dans l’immédiat.
Après la Seconde Guerre mondiale, le temps est à la reconstruction et la priorité n’est pas donnée à l’habitat. Le premier plan quinquennal de Jean Monnet (1947-1952) a avant tout pour objectif la reconstruction des infrastructures de transport et le recouvrement des moyens de production. Par ailleurs, le secteur du bâtiment en France est alors incapable de construire des logements en grande quantité et rapidement : ce sont encore de petites entreprises artisanales aux méthodes de constructions traditionnelles.
Les besoins sont pourtant considérables : sur 14,5 millions de logements, la moitié n’a pas l’eau courante, les 3/4 n’ont pas de WC, 90 % pas de salle de bain. On dénombre 350 000 taudis, 3 millions de logements surpeu-plés et un déficit constaté de 3 millions d’habitations. Le blocage des loyers depuis 19147, très partiellement atténué par la Loi de 1948, ne favorise pas les investissements privés.
L’État tente de changer la situation en impulsant à l’industrialisation des entreprises du bâtiment : en 1950, Eugène Claudius-Petit, ministre de la reconstruction, lance le concours de la Cité Rotterdam à Strasbourg. Ce programme doit comporter 800 logements, mais le concours, ouvert à un architecte associé à une entreprise de BTP, prend en compte des critères de coût et de rapidité d’exécution. Le projet est gagné par Eugène Beau-douin qui réalise un des premiers grands ensembles d’après guerre en 1953. En 1953 toujours, Pierre Courant, Ministre de la Reconstruction et du Logement, fait voter une loi qui met en place une série d’interventions (appelée «Plan Courant») facilitant la construction de logements tant du point de vue foncier que du point de vue du financement (primes à la construction, prêts à taux réduit, etc.) : la priorité est donnée clairement par le ministère aux logements collectifs et à la solution des grands ensembles.
La même année, la création de la contribution obligatoire des entreprises à l’effort de construction (1 % de la masse des salaires pour les entreprises de plus de 10 salariés) introduit des ressources supplémentaires pour la réalisation de logements sociaux : c’est le fameux «1 % patronal». Ces fonds sont réunis par l’Office Central Interprofessionnel du Logement (OCIL), à l’origine de la construction d’un certain nombre de grands ensembles.
Mais le véritable choc psychologique intervient en 1954 : le terrible hiver et l’action de l’Abbé Pierre engage le gouvernement à lancer une politique de logement volontariste. Un programme de «Logements économiques de première nécessité» (LEPN) est lancé en juillet 1955 : il s’agit de petites cités d’urgence sous la forme de pavillons en bandes. En réalité, ces réalisations précaires s’avèrent catastrophiques et se transforment en tau-dis insalubres dès l’année suivante. La priorité est donnée alors résolument à l’habitat collectif de grande taille et à la préfabrication en béton, comme seule solution au manque de logements en France.
Une multitude de procédures administratives
Grands ensembles du quartier Villejean à Rennes par l’architecte Louis Arretche.
Il n’existe pas une procédure type de construction d’un grand ensemble pendant cette période. En effet, de très nombreuses procédures techniques ou financières sont utilisées. Elles servent souvent d’ailleurs à désigner les bâtiments ou quartiers construits à l’époque : Secteur industrialisé, LOPOFA (LOgements POpulaires FAmiliaux), Logecos (LOGements ÉCOnomiques et familiaux), LEN (Logements économiques normalisés), l’opération Million, l’opération «Économie de main d’oeuvre». L’unique objectif de toutes ces procédures est de construire vite et en très grande quantité. Le cadre de la Zone à urbaniser en priorité intervient en 1959, avec des constructions qui ne commencent réellement qu’en 1961-1962.
Les contextes de constructions
Le quartier de La Rouvière (9ème arrondissement) à Marseille construit par Xavier Arsène-Henry.
On peut distinguer 3 contextes de construction de ces grands ensembles à la fin des années 1950 et début des années 1960 :
• de nouveaux quartiers périphériques de villes anciennes ayant pour objectif de reloger des populations ins-tallées dans des logements insalubres en centre-ville ou pour accueillir des populations venues des campagnes environnantes (cas les plus fréquents).
• des villes nouvelles liées à l’implantation d’industries nouvelles ou à la politique d’aménagement du ter-ritoire : c’est le cas de Mourenx (avec le Gaz de Lacq), Bagnols-sur-Cèze ou Pierrelatte (liées à l’industrie nucléaire). On voit aussi des cas hybrides avec la première situation, avec des implantations proches de villes satellites de Paris, dans le but de contrebalancer l’influence de cette dernière : c’est le cas de la politique des «3M» dans le département de Seine-et-Marne avec la construction de grands ensembles liés à des zones in-dustrielles à Meaux, Melun, Montereau-Fault-Yonne.
• des opérations de rénovation de quartiers anciens : le quartier de la Porte de Bâle à Mulhouse, l’îlot Bièvre dans le 13e arrondissement de Paris, le centre-ville ancien de Chelles.
Il est à noter qu’un grand ensemble n’est pas forcément un ensemble de logements sociaux : il peut s’agir aussi de logements de standing, comme le quartier de la Rouvière à Marseille.
Les modes de constructions
Le Haut du Lièvre (3000 logements, construits à partir de 1954), deux des plus longues barres de France, construite par Bernard Zehrfuss sur une crête surplombant Nancy.
Tout est mis en oeuvre pour qu’un maximum d’économies soient réalisées sur le chantier :
• la préfabrication : de nombreux procédés de préfabrications sont mis en oeuvre sur les chantiers permettant un gain de temps et d’argent. Expérimentés au cours des chantiers de la Reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, ces procédés permettent la construction en série de panneaux de bétons, d’escaliers, d’huisseries mais aussi d’éléments de salles de bains à l’intérieur même du logements. Ces procédés ont pour nom : Camus (expérimenté au Havre et exporté jusqu’en URSS), Estiot (au Haut-du-Lièvre à Nancy) ou Tracoba (à la Pierre Collinet à Meaux). Les formes simples (barres, tours) sont privilégiées le long du chemin de grue (grue posée sur des rails) avec des usines à béton installées à proximité du chantier, toujours dans une recherche de gain de temps.
• une économie de main d’oeuvre : la préfabrication permet de faire appel à une main d’oeuvre peu qualifiée, souvent d’origine immigrée. De grands groupes de BTP bénéficient de contrats pour des chantiers de construc-tion gigantesques, favorisés par l’État.
• les maîtres d’ouvrages sont eux aussi très concentrés et favorise les grandes opérations. La Caisse des dépôts et consignations est ainsi l’un des financeurs incontournables de ce mouvement de construction avec notam-ment sa filiale, la SCIC (Société Civile immobilière de la Caisse des dépôts et consignations), créée en 1954. Elle fait appel à des architectes majeurs des années 1950 et 1960, tels que Jean Dubuisson, Marcel Lods, Jacques Henri Labourdette, Bernard Zehrfuss, Raymond Lopez, Charles-Gustave Stoskopf et elle est à l’ori-gine de nombreux grands ensembles situés en région parisienne, tels que Sarcelles (le plus grand programme en France avec 10 000 logements), Créteil, Massy-Antony.
Les désignations de ces grands ensembles sont à cette époque très diverses : unité de voisinage, unité d’habitation, ville nouvelle (sans aucun rapport avec les villes nouvelles de Paul Delouvrier), villes satellites, ou encore cités nouvelles, etc.Pendant 20 ans, on estime à 300 000 le nombre de logements construits ainsi par an, alors qu’au début des années 1950, on ne produisait que 10 000 logements chaque année. 6 millions de logements sont ainsi construits au total. 90 % de ces constructions sont aidées par l’État.
En 1965, le programme des villes nouvelles est lancé, se voulant en rupture avec l’urbanisme des grands ensembles. En 1969, les zones à urbaniser en priorité sont abandonnées au profit des zones d’aménagement concerté, créées deux ans auparavant. Enfin, le 21 mars 1973, une circulaire ministérielle signée par Olivier Guichard, ministre de l’Équipement, du Logement et des Transports, «visant à prévenir la réalisation des formes d’urbanisation dites « grands ensembles » et à lutter contre la ségrégation sociale par l’habitat», interdit toute construction d’ensembles de logements de plus de 500 unités. La construction des grands ensembles est définitivement abandonnée. La loi Barre de 1977 fait passer la priorité de l’aide gouvernementale de la construction collective à l’aide aux ménages : c’est le retour du pavillonnaire et du logement.
Les guerres jouent un rôle majeur dans l'histoire architecturale d'un pays. Alors que les commémorations orchestrées par la mission Centenaire 1914-1918 battent leur plein, il paraît intéressant de revenir sur ce que la Grande Guerre a représenté pour les architectes, au-delà des destructions et du traumatisme. Ce premier épisode de « mobilisation totale » - suivant les termes utilisés par Ernst Jünger en 1930 -, a notamment entraîné une industrialisation accéléré des processus de production, qui a marqué les esprits. Certains architectes comme Félix Dumail et Marcel Lods se sont alors engagés dans la définition d'un cadre urbanistique nouveau pour le logement social : au sein de l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine, ils ont largement contribué à l'invention du « grand ensemble ».
La reconstruction de l'après Première Guerre mondiale a souvent été présentée comme une occasion manquée. Cette antienne a même servi de repoussoir après la Seconde. C'est pourtant un bilan à tempérer, puisqu'au sortir de l'une et l'autre, on est parvenu à reconstruire un nombre de logements comparable en valeur relative, dans à peu près le même laps de temps. Plus généralement, les vicissitudes des chantiers de l'entre-deux-guerres tiennent au contexte économique et politique, au problème du moratoire des loyers, aux effets de la crise de 1929, etc., plutôt qu'à une défaillance des savoir-faire des entreprises et des architectes. Dans cette période ouverte cohabitent, au contraire, des procédés constructifs aussi nombreux qu'efficaces. L'élaboration des programmes modernes - logement social, équipements sportifs, sociaux et éducatifs, grande distribution, etc. - est l'objet d'un éventail de recherches d'une grande pluralité. On aura rarement inventé autant de types architecturaux. Ainsi, pour paraphraser ce que Jean-Louis Cohen écrit de la Seconde Guerre (1), on peut suggérer que la Première ne représente pas seulement quatre années de « page blanche », ni même une répétition de la suivante, mais bien, elle aussi, un temps de condensation « technologique, typologique et esthétique ». Si la Seconde Guerre coïncide avec la « victoire » et la « suprématie » de la modernité architecturale, la Premièren'est pas en reste, qui pose les conditions de diffusion du fordisme, de la préfabrication des bâtiments et dessine les contours urbanistiques de la construction de masse.
Certes, le XIXe siècle, avec le Paris d'Haussmann et les expositions universelles, avait largement plus que défricher les champs de la rapidité, de l'étendue et de la quantité, mais, spécifiquement, l'entre-deux-guerres est marqué par le perfectionnement de la répétition (2). Un des effets de la Grande Guerre réside dans l'accélération de la mise en place d'un cadre de production pour le logement collectif et dans la définition progressive du « grand ensemble ». Ce concept, apparu en juin 1935 sous la plume de Maurice Rotival dans L'Architecture d'aujourd'hui, ressortit à la tentative « d'un urbanisme contemporain : un urbanisme des habitations » (3). Son héraut est l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine (OPHBMS) d'Henri Sellier, futur ministre de la Santé publique du Front populaire. Imaginé en 1913, organisé pendant la guerre, l'OPHBMS sera, avant 1939, le maître d'ouvrage de plus de 17 000 logements répartis en une vingtaine d'opérations banlieusardes.
Dans une perspective de généalogie du logement de masse français, il y a grand intérêt à suivre les parcours des architectes de l'OPHBMS pendant la Grande Guerre. Parmi la vingtaine de protagonistes concernés, seuls deux étaient trop âgés pour participer au conflit : Raphaël Loiseau (1856-1925), architecte-conseil, et Alexandre Maistrasse (1860-1951), qui s'applique dès avant l'armistice au projet de la « cité-jardins » de Suresnes, dont Sellier sera maire de 1919 à 1940. Il y livrera près de 2 500 logements. Bien que plus jeune, Maurice Payret-Dortail (1874-1929) n'est pas mobilisé et participe à la mise en place de l'Office durant la guerre, avant de travailler jusqu'à son décès prématuré à une autre grande cité-jardins, celle du Plessis-Robinson. Nés entre 1868 et 1900, les autres architectes correspondent exactement aux classes d'âge appelées au front.
Les figures de Marcel Lods et de Felix Dumail
Deux d'entre eux (4) ont laissé des archives significatives sur ces années : Félix Dumail (1883-1955), un des plus fidèles compagnons de Sellier, et Marcel Lods (1891-1978), brillant cadet entré dans un second temps à l'OPHBMS avec son associé Eugène Beaudouin (1898-1983). Dumail est diplômé de l'Atelier Bernier en 1908 et lorsqu'il est mobilisé, il figure déjà parmi les pionniers du logement social. Lods, quant à lui, est admis dans le même atelier en 1911, mais, conscrit l'année suivante, il ne quitte l'uniforme qu'une fois la guerre terminée. Il obtient son diplôme en 1923, tout en collaborant dès 1921 sur d'importantes opérations HBM avec Albert Beaudouin, architecte de la Société des logements économiques pour familles nombreuses depuis 1907. Celui-ci lui cédera son agence en 1929, ainsi qu'à son neveu Eugène.
Vers des logements sociaux en grande série
Il faut rappeler qu'à l'approche de la guerre, ce que l'on nomme le logement ouvrier se situe à un tournant : fin 1912, la loi Bonnevay a affirmé son caractère public. Elle autorise alors les collectivités locales à constituer des offices d'habitations à bon marché, domaine jusque-là réservé des sociétés anonymes et des fondations philanthropiques. Peu avant, la Ville de Paris a obtenu la possibilité de produire elle-même des logements sociaux. Si les résultats du concours qu'elle lance en 1912 sont suspendus, du fait de ses terrains petits et irrégulier ayant inspiré des propositions peu généralisables, quelques architectes se sont d'ores et déjà essayés à décliner des plans en immeubles libres et cours ouvertes. C'est le cas de Payret-Dortail, lauréat sur le site de l'avenue Émile-Zola, et du jeune groupement Dumail, Jean Hébrard et Antonin Trévelas. Au concours de 1913, ce trio peut développer ses principes à l'échelle plus favorable de vastes terrains. Il se retrouve lauréat de 600 logements rue Marcadet, avec un projet désigné dix ans plus tard comme un des plus avancés des « standards d'avant-guerre » (5). Ce deuxième concours, qui porte l'ambition d'entamer un processus de construction en grande série sur la base de plans-modèles, suscite l'engouement, puisque près de 700 châssis ont été adressés et que, comme l'affirme L'Architecture : « On sent qu'il y a maintenant une génération d'architectes s'intéressant à la question des habitations à bon marché, et qui l'ont comprise. » (6) Sellier ne s'y trompe pas, qui forme, entre 1916 et 1921, la première équipe d'architectes-directeurs de l'OPHBMS en puisant parmi les lauréats des concours parisiens : Albenque et Gonnot ; Arfvidson, Bassompierre et de Rutté ; Hébrard et Dumail, Maistrasse, Payret-Dortail, Pelletier, Teisseire.
L'entrée en guerre, dans un premier temps, coupe net l'élan de cette génération, avant de la décimer. Ainsi, Trévelas aura son nom gravé sur le monument aux morts de la cour du mûrier, au cœur de l'École des beaux-arts. Mobilisé dans l'infanterie, Dumail décrit dans ses courriers et dans son journal, le manque d'organisation, la faim, la fatigue, les douleurs corporelles, l'ampleur des destructions et les atrocités : blessures par obus, barricades élevées avec des couches de cadavres, etc. Si l'épisode napoléonien avait déjà provoqué des tueries de masse, celles-ci se singularisent. Leur mécanisation et l'annihilation du territoire représenteront une source inextinguible de réflexions pour les architectes, faisant écho à une sensibilité récente : les théories premières de Prosper Mérimée ou Viollet-le-Duc - suite au « vandalisme » de la révolution et aux effets de l'industrialisation - venaient justement d'accoucher le 31 décembre 1913 de l'actuelle loi sur les monuments historiques. Après guerre, les architectes se passionneront du sort des monuments endommagés - la cathédrale de Reims notamment - et du statut des ruines, quasi sacralisées par un Auguste Perret. Simultanément les avant-gardes mettront en avant l'idée de la table rase. Le spectacle des manœuvres de nuit sous le feu des projecteurs procure ainsi à Dumail un sentiment ambigu de fascination-répulsion, évoquant la sidération exprimée par un Apollinaire.
Dumail manifeste des capacités d'observation hors du commun, qui lui vaudront la légion d'honneur. Sous les bombardements, il exécute des plans et des panoramas des positions ennemies, permettant de mieux diriger les tirs. Nommé sous-lieutenant en octobre 1915, il entame des démarches pour être affecté à l'aviation. À l'appui de sa demande, il mentionne sa passion pour les sports mécaniques, sa pratique assidue de la moto et souligne son succès en 1912 au concours Chenavard consacré à une école d'aviation militaire. C'est pourtant un projet dans lequel l'aéroport représentait surtout un emblème. À l'instar, du reste, de l'aéroport de la cité-jardins du Grand Paris imaginée par l'OHBMS en 1919 en marge des projets du Plessis-Robinson et de la Butte-Rouge (Châtenay-Malabry), ou encore, à partir de 1922, de celui qu'associe Le Corbusier à une autoroute sur la rive droite de Paris, dans son fameux Plan Voisin soutenu par le fabricant automobile et aéronautique éponyme. Bien que Dumail juge plus aisé de piloter un avion qu'une auto et malgré le soutien de ses officiers, ses démarches n'aboutissent pas. Pas plus que ses tentatives d'entrer au Génie puis au service technique de Peugeot ou encore, en 1917, ses propositions d'adaptation d'une mitrailleuse Hotchkiss auprès du sous-secrétariat d'État des inventions. Comme beaucoup d'appelés, Dumail attendra sa démobilisation quasiment jusqu'au traité de Versailles, en 1919. Durant ces années incertaines, alors que ne se concrétisent ni le chantier de la rue Marcadet ni sa nomination définitive par l'OPHBMS - il y est inscrit avec Hébrard sur la liste d'architectes depuis 1917 -, il voyage dans les régions dévastées. Dumail et Hébrard sont agréés pour la reconstruction des Ardennes en 1921, au moment où les études de la rue Marcadet reprennent et celles de la cité-jardins de Gennevilliers deviennent opérationnelles.
Cette concentration de commandes explique que leur activité de reconstruction se limite au seul village d'Attigny (Ardennes), d'autant que leurs aspirations vont bientôt dépasser l'horizon hexagonal. En effet, lorsque Dumail retrouve Hébrard, celui-ci enseigne l'architecture dans le cadre de l'American Expeditionary Forces University, prolongeant son expérience à l'université Cornell-Ithaca entre 1906 et 1911. Leurs deux frères, eux aussi architectes, sont à l'étranger : GabrielDumail, fait prisonnier en 1915, est parti pour la Chine ; quant à ErnestHébrard, Grand Prix de Rome 1904, il a aussi été fait prisonnier avant de se voir confier, en 1918, la reconstruction de Salonique, puis de devenir architecte en chef d'Indochine. Pionnier de l'urbanisme - néologisme de 1910 -, il est membre fondateur de la Société française des architectes urbanistes en 1911, et l'une des premières figures de l'architecture internationale, voire « mondialisée ». Il avait entraîné, peu avant la guerre, son frère et les Dumail dans l'aventure de l'International World Centre : un essai de capitale pour les États-Unis du monde, précurseur de la Société des Nations, dans lequel La Construction moderne voyait en janvier 1914 « une école mondiale de la paix »... arrivée trop tard ! De cette tentation de l'ailleurs, Dumail tire quelques réalisations en Indochine entre 1924 et 1928. Jean Hébrard, lui, s'expatrie en 1925 pour devenir un des théoriciens du City Planning dans les universités de Pennsylvanie puis du Michigan.
Des chantiers d'expérience
Dumail consacrera dès lors l'essentiel de sa carrière à l'OPHBMS, en tant qu'architecte-directeur des cités-jardins de Gennevilliers, du Pré-Saint-Gervais, de Dugny, de l'achèvement de Suresnes, et d'un ensemble HBM pour militaires à Saint-Mandé, immédiatement reconnus pour la qualité de leurs logements et de leur greffe urbaine. Comme pour la cité de la rue Marcadet, il y conçoit « des bâtiments isolés, absolument entourés d'air et de lumière » (7). Ces « chantiers d'expériences », suivant une expression des années 1920 qui deviendra emblématique à la Libération, sont souvent mis en œuvre par des entreprises ayant fourbi leurs premières armes avec les troupes américaines pour des constructions de baraquements préfabriqués. Ils permettront à Dumail de figurer parmi les rares architectes français à avoir édifié plus de 2 000 logements avant la Seconde Guerre, dans lesquels il étrennera les chemins de grue et les principes de coffrage des Trente Glorieuses.On ne peut que faire le lien entre ses aspirations pendant la guerre, sa culture technique, son goût pour la mécanique, et ceux d'autres acteurs de la modernité architecturale. Quelques années avant lui, en 1904, son associé Hébrard brille lui aussi au concours Chenavard, avec pour sujet un Palais de l'automobile. En 1908, le Salon de l'automobile accueille à Paris ses premiers exposants aéronautiques et c'est justement un architecte de la même génération, AndréGranet (1881-1974), futur gendre d'Eiffel, qui contribue l'année suivante à lancer au Grand Palais la première exposition internationale de la locomotion aérienne, ancêtre du salon du Bourget. Plus précisément, le passage de l'observation militaire à l'aviation renvoie à WalterGropius (1883-1969). Comme Dumail ou encore André Lurçat, mais dans le camp d'en face, le fondateur du Bauhaus dessine d'abord ses repérages de ligne de front à pied, avant d'être affecté à l'aviation et d'y connaître une révélation, déterminante pour sa carrière (😎. Cette passion de la photographie aérienne sera partagée par son alter ego français dans l'expérimentation de la préfabrication, Marcel Lods, en pleine résonance avec une attention voulue « scientifique » au territoire et à sa documentation - une des constantes des équipes de l'OPHBMS. Si Lods s'engage comme aviateur en 1939, il est vingt-cinq ans plus tôt affecté comme instructeur d'artillerie. Et il ne lui échappe pas qu'avec presque 900 millions d'obus tirés, son arme représente l'instrument par excellence de l'industrialisation de la guerre. Puis, il suit l'arrivée des troupes américaines et de leurs engins et se passionne pour le développement spectaculaire des industries automobile et aéronautique aux États-Unis. Pays où était née, dès 1908, la fameuse Ford T, premier véhicule de série. Du début des années 1920 jusqu'à la fin de sa carrière, aux côtés de grands ingénieurs, Lods tente d'exporter ce modèle à celui du bâtiment et de ses composants. Ce seront notamment les chantiers de la Cité du Champ des Oiseaux, à Bagneux (1927-1933), et de La Muette, à Drancy (1931-1934). Puis, après guerre, les Grandes Terres de Marly-le-Roi (1952-1960) et surtout la Grand'Mare de Rouen (1960-1977). C'est aussi une myriade de petites réalisations prototypiques, à commencer par l'aéroclub de Buc abordé au moment où Lods obtient son brevet de pilote, en 1932.
Ses chantiers qui se veulent de pur montage, rêvés en gants blanc, ne sont pas dénués d'utopie. Ils participent au sentiment qui sourd au début du XXe siècle, selon lequel l'homme s'apprête à faire quasi corps avec la machine. Charlie Chaplin a génialement montré dans Les Temps modernes en 1936 la part tragique de cette nouvelle condition. Elle apparaît comme un des effets les plus paradoxaux de la guerre, dans laquelle toute une génération a été confrontée aux corps mutilés en masse, soumis aux éléments et à la putréfaction en plein champ, mais aussi possiblement transcendés par la mécanisation et la science. Alfred Jarry en avait eu l'intuition dès 1902 avec Le Surmâle : roman moderne dans lequel il dressait le récit de la course - en forme d'hécatombe - d'un train à vapeur et de cyclistes dopés à la « perpetual-motion food ». Le Corbusier est l'architecte qui, au contact des Planistes et du théoricien eugéniste Alexis Carrel, captera le mieux ce nouveau rapport au corps, avec ses recherches sur l'immeuble-villa puis sur l'« unité d'habitation de grandeur conforme », instruments d'une « fabrique de l'homme nouveau » liant sport, biologie et habitation. Intégré à la fondation Carrel entre 1943 à 1945 (9), Dumail n'échappera pas à ce programme « d'hygiène sociale et de prophylaxie » énoncé par Sellier lui-même au moins dès 1921.Ces proches de Sellier que sont Dumail et Lods ont vu leurs réalisations de l'OPHBMS données en 1935 comme modèles du programme du grand ensemble du futur, dans cette période accidentée où s'élaborait une culture politique de gestion de la croissance des périphéries urbaines. À la Libération, ils affirment ensemble le logement comme la grande « affaire » du XXe siècle dans un livret du comité Henri-Sellier (10). En 1951, ils s'engagent presque simultanément dans les chantiers respectifs des deux SHAPE Villages : Dumail à Saint-Germain-en-Laye, aux côtés de Jean Dubuisson, et Lods à Fontainebleau. Les logements qu'ils bâtissent, chacun à sa façon mais tous deux en un temps record, pour les sous-officiers et officiers du quartier général des forces alliées en Europe, constituent un des moments fondateurs de la politique de construction à venir : les grands ensembles français ne sont décidément pas tombés du ciel avec la croissance et le baby-boom. * Architecte, Hubert Lempereur a consacré de nombreux articles à la généalogie et à l'histoire matérielle et culturelle des premiers grands ensembles français et à la construction de masse. À paraître, Félix Dumail, architecte de la « cité-jardins », aux éditions du patrimoine et La Samaritaine, Paris, aux éditions Picard, ouvrage codirigé avec Jean-François Cabestan. 1. J.-L. Cohen, Architecture en uniforme. Projeter et construire pour la Seconde Guerre mondiale, Hazan/Centre Canadien d'Architecture, 2011. 2. Voir P. Chemetov et B. Marrey, Architectures. Paris 1848-1914, Dunod, 1980. 3. M. Rotival, « Urbanisme des H.B.M. - Formes de la cité », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 4. Leurs archives sont conservées au centre d'archives d'architecture du XXe siècle. La famille Dumail conserve de son côté ses correspondances de guerre. 5. J. Posener, « Historique des H.B.M. - Naissance du problème, premières solutions », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 6. G. Ernest, « Concours pour la construction par la Ville de Paris d'immeubles collectifs à bon marché », L'Architecture, 28 fév. 1914. 7. A. Gaillardin, « Les derniers concours de la Ville de Paris pour la construction d'habitations à bon marché », La Construction moderne, 28 juin 1914. 8. J. Gubler, « L'aérostation, prélude à l'aviation ? Notes sur la découverte architecturale du paysage aérien », Matières, 1998. 9. H. Lempereur, « La fondation Carrel (1941-1945), Le Corbusier et Félix Dumail : portraits d'architectes en bio-sociologues », fabricA, 2009. 10. F. Dumail, P. Grünebaum-Ballin, R. Hummel, M. Lods, P. Pelletier et P. Sirvin, L'affaire du logement social, préface de Léon Blum, Éditions de la Liberté, 1947. TEXTE DU MONITEUR @ les #Constructions #Modernes #BANLIEUE @ l' #Urbanisme & l es #Chantiers d'#ApresGuerre ici #Mémoire2ville le #Logement Collectif* dans tous ses états..#Histoire & #Mémoire de l'#Habitat / Département territoire terroir region ville souvenirs du temps passé d une époque revolue #Archives ANRU / #Rétro #Banlieue / Renouvellement #Urbain / #Urbanisme / #HLM #postwar #postcard #cartepostale twitter.com/Memoire2cite Villes et rénovation urbaine..Tout savoir tout connaitre sur le sujet ici via le PDF de l'UNION SOCIALE POUR L HABITAT (l'USH)... des textes à savoir, à apprendre, des techniques de demolition jusqu a la securisation..& bien plus encore.. union-habitat.org/.../files/articles/documents/...
www.dailymotion.com/video/xk6xui Quatre murs et un toit 1953 - Le Corbusier, l'architecte du bonheur 1957 conceptions architecturales le modulor, l'architecture de la ville radieuse, Chandigarh, Marseille, Nantes www.dailymotion.com/video/xw8prl Un documentaire consacré aux conceptions architecturales et urbanistiques de Le Corbusier.Exposées
Le Pont-Chrétien-Chabenet (Indre).
Château de Chabenet.
L'imposant château de Chabenet domine la vallée de la Bouzanne.
Le château de Chabenet est un lieu de mémoire du protestantisme en Berry.
Le château a été construit pour Josselin Du Bois*, chambellan de Louis XI et seigneur de Montmorillon durant la deuxième partie du 15ème siècle.
Dès 1463, Josselin du Bois est mentionné comme seigneur de Chabenet; la construction du château fut achevée vers 1471. Il jouera un rôle important dans les luttes qui opposèrent Louis XI aux grands féodaux: les Armagnac, dont le duc de Nemours et les Bourbons.
Vers1480, le château est alors entouré de fossés larges de 8 toises (15,50 m). Il comprenait alors 14 tours et un donjon.
Josselin du Bois aura une dizaine d'enfant de trois unions dont François, issu de la troisième, seigneur de Chabenet (décédé vers 1530), qui épousa Jeanne Brachet. Son fils, Jean du Bois dit "le Rouge"*, dissipa la fortune familiale et fut fréquemment emprisonné; notamment à la conciergerie du Palais. En 1544, Jean Du Bois,"le rouge", petit fils de Josselin, enlève la fille du procureur des causes royales de Poitiers. Il est condamné à mort et se réfugie chez Aubert de Montjohan qui le cache. Profitant de la situation celui-ci acquiert le château.
Jean du Bois, "le Rouge", céda donc le château en 1544 à Aubert de Montjohan. La fille d'Aubert de Montjohan, Catherine, deuxième épouse du huguenot Jean de Pons, seigneur de Plassac, cousin d'Henri IV, chambellan et conseiller d'Etat du roi de Navarre, l'apporta ainsi à son mari.
Le mobilier de la chapelle et le contenu de la bibliothèque laissent supposer qu'Aubert de Montjohan était déjà acquis aux idées de la Réforme. Cette lignée se poursuivit par Anne de Pons qui se maria trois fois et apporta successivement ses biens berrichons et Chabenet à ses trois époux, tous des Pierrebuffière. Le dernier de ses enfants, Charles de Pierrebuffière, proche de Gaston d'Orléans, mourra huguenot. Son arrière-petit-fils, Charles-Benjamin de Pierrebuffière, abjurera le protestantisme en 1685 à l'âge de 12 ans mais sa mère Catherine de Couraud, déjà veuve, maintiendra la foi protestante au château de Chabenet jusqu'à sa mort en 1735.
Pendant les guerres de religion, il appartient à la maison protestante Pierre de Buffiere. Ce château reste propriété protestante de 1585 à 1735.
Pris par la Ligue, puis reconquis par Henri de Navarre, le château de Chabenet fut étroitement associé à l'histoire du protestantisme berrichon de la région d'Argenton- sur-Creuse, place de sûreté accordée aux protestants par l'Edit de Nantes.
Cette place se rendit au Roi en 1620 et, l'exercice public du culte y ayant été supprimé, Chabenet accueillit dorénavant les fidèles des environs.
En 1635,ses défenses furent partiellement démantelées par Richelieu à la suite de l'Edit d'Alès*, mais plusieurs de ses tours, dont le donjon, gardent encore leurs charpentes d'origine,
L'histoire protestante du château se clôturera en 1735 avec l'abjuration de la dame de Chabenet, Catherine de Couraud, obtenue sur son lit de mort à l'âge de 94 ans.
Par la suite, et au travers de filiations féminines, Chabenet passera au marquis d'Asnières, au comte de Poix* puis à Joséphine de Boisé de Courcenay, décédée en 1924, dernière propriétaire descendant d'Aubert de Montjohan.
Vendu comme bien d’émigré en 1793, il est racheté en 1803 par la famille de Poix. Louis Thomas Benjamin Comte de Poix le fait restaurer en 1850 puis le lègue à sa filleule Joséphine de Boisé.
Ce domaine de près de 2 000 hectares qui va de Chabenet à la Rocherolles est acheté par M. Leclerc (charcutier), puis, en 1940 par M. Willeme* (industriel). M. Billon (Années 1970 : enduction plastique), M. Marek (années 1980 : école de langues) qui le restaura, M. Petrau (années 1990 : produits paramédicaux) et enfin Hapymag (années 2000 : séjours de vacances
Le bruit a couru, en 1996, que Michael Jackson aurait racheté le château de Chabenet, il semble que ce fut un canular. Quoi qu'il en soit, le château est actuellement propriété de la société de loisirs et vacances Hapimag. Hapimag est une société par actions dont les actionnaires ne reçoivent pas de dividendes, mais un droit de jouissance des propriétés.
*Josselin du Bois fut un fidèle du roi Louis XI qui avait apprécié ses services pendant son exil en Brabant. Après son accession au trône, en 1461, il le nomma capitaine de Montmorillon, maréchal de ses logis et bailli des Montagnes d'Auvergne et lui fit très autoritairement épouser en deuxièmes noces Anne Asse, de riche et noble lignée. Josselin du Bois était alors veuf d'une première union sans doute non noble.
Après la mort de Louis XI et celle d'Anne Asse, Josselin du Bois se remariera en 1486 avec Marguerite de Pérusse des Cars, veuve descendant d'une très ancienne lignée. Il décédera en 1498.
*Jean du Bois dit "le Rouge" aurait été surnommé le Rouge à cause d'un manteau rouge qu'il portait : "XXIII. Et en l'an auparavant, le Seigneur de Pringe, Aubert de Montjehan, sieur dudit Langon, bailla ledit Langon en échange à un gentilhomme du Berry, nommé Jean Dubois, dit le Rouge, à cause d'un manteau rouge qu'il portoit. Les autres l'appeloient de Chabenet, et lequel lieu de Chabenet demeura en contre-échange audit Sieur de Pringe. Et durant que ledit Dubois étoit Seigneur dudit Langon, lui et ledit François Suzenet, Seigneur du Bois-Lambert, firent échange. C'est pourquoi tout le droit du grand four demeura audit Dubois et tout le droit de terragerie demeura audit Suzenet et trois septiers et demi qu'il bailloit annuellement au Seigneur de Langon. Et lequel Seigneur de Langon nommé Jean Dubois , ne posséda qu'un an ou deux le Langon et, quant à ses moeurs et conversation, je me tais......" (Archives historiques du Bas-Poitou - Chroniques fontenaisiennes - Fontennay-le-Comte - 1841 - pp45 et 46)
*Édit de grâce d'Alès (28 juin 1629) : Après avoir vaincu les protestants à La Rochelle, Louis XIII publie l'édit de grâce d'Alès qui oblige les protestants du royaume à renoncer à leurs places de sûreté et au droit de tenir des assemblées.
*Willème est une marque française de camions. Créée après la Première Guerre mondiale en 1919 à Nanterre, la marque disparaîtra en 1960.
*Louis-François-Vincent, comte de Poix, Seigneur de Marécreux de la Noühe, de la Barre en Ciron, lieutenant-colonel d'infanterie, Chevalier de St Louis. Il épousa en 1769, Elisabeth de Pierre Buffière, dame de Chabenet. Il fût emprisonné pendant la Révolution à Châteauroux et mourut en 1814, au château de Marécreux. De cette union, il aura:
Thomas-Louis-Benjamin, Baron de Poix, Chevalier de Malte en 1773 puis époux à Paris le 27 novembre 1810 de Joséphine d'Andigné de la Châsse. Les deux moururent au château de Chabenet après avoir eu :
Louis-Thomas Benjamin, comte de Poix, Châtelain de Chabenet, mort sans alliance en 1878 et Marie-Louise-Léontine de Poix, qui épousa le Comte Stanislas de Boisé de Courcenay.
De cette dernière union , naquit, vers 1840,Joséphine de Boisé, qui devint ainsi l'héritière du château de Chabenet, à la mort de son oncle.Elle même mourut à l'âge de 84 ans sans héritiers directs. Sa succession fera l'objet d' un contentieux juridique dont la presse se fera l'écho.
(H. Alain Brissaud a achevé en 1996 une importante étude sur Josselin du Bois et le château de Chabenet intitulée "Six siècles à Chabenet". L'exemplaire que l'auteur a remis à la Bibliothèque de la Société d'Histoire du Protestantisme Français est conservé sous la cote br. 110.)
TOKYO, JAPAN - JUNE 11: Ata "ATA KAPTAN" Tan of FUT Esports at VALORANT Masters Tokyo Group Stage at Tipstar Dome Chiba on June 11, 2023 in Tokyo, Japan. (Photo by Colin Young-Wolff/Riot Games)
La tour de l'horloge était l'entrée principale de la ville forte, qui comptait trois portes fortifiées dont une a disparu. Elle se situe au nord de la ville, du côté où l'accès à la ville est le plus aisé. Son porche débouche sur la Grande Rue. Construite en remplacement d'une tour en bois située au même endroit, elle faisait partie de l'enceinte de la ville au nord. Le pont-levis situé à l'avant de la tour a disparu. Elle était surmontée d'un clocher flèche qui fut détruit lors de l'incendie de la ville en 1815, et fut remplacé par une bulbe comtois et par un mâchicoulis de pierre