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J’ai un penchant pour Toi

Pour les gens d’ici

Pour les gens d’ ailleurs

J’ai un penchant pour ce qui embellit ma vie

Et ta vie aussi

J’ai un penchant pour les êtres qui m’ont éclairé

Et qui sont partis ailleurs

Ceux que j’ai aimés

Et qui sur moi se sont penchés

J’ai un penchant pour le temps qui passe

Dans le sable, dans le vent et dans mes nuages

J’ai un penchant pour ceux qui passent

Ceux qui restent ici

Ceux qui sont repartis ailleurs

J’ai un penchant

Pour ce qui fait mon monde et mon bonheur…

Reims cathedral and it's area. December 2014.Cathédrale de Reims.

  

Selon Flodoard, saint Nicaise – évêque de Reims – fonde la première cathédrale rémoise au début du Ve siècle, probablement vers 401, sur d'anciens thermes gallo-romains. Elle se situe non loin de la basilique précédente, celle des Saints-Apôtres érigée sous Bétause. C'est devant la porte de sa cathédrale, déjà dédiée à la Vierge Marie, que saint Nicaise est décapité par les Vandales en 407 ou par les Huns en 451. Le vocable de sainte Marie laisse à penser que la seconde date est la bonne, puisque Sainte-Marie-Majeure, considérée comme la première église consacrée à Marie, date des années 430. Néanmoins, Patrick Demouy voit plutôt en saint Nicaise « un précurseur du culte marial ». L'édifice mesure alors environ 20 m sur 55m. C'est là que se déroule le baptême de Clovis, par l'évêque Remi de Reims, un 25 décembre. L'année de cette célébration est sujette à débat et est située entre 496 et 499. Un baptistère est construit au VIe siècle, au nord de l'édifice actuel. Son plan était carré de l'extérieur et circulaire de l'intérieur.

En 816, Louis le Pieux est le premier monarque français à être couronné à Reims, par le pape Étienne IV. La célébration du sacre met en évidence le mauvais état de l'édifice, qui devient au même moment siège d'un archevêché. Dans les dix années qui suivent, l'archevêque Ebbon fait reconstruire en grande partie la cathédrale, sous la direction de l'architecte impérial Rumaud. Celui-ci poursuit ses travaux jusqu'en 846, sous l'épiscopat d'Hincmar.

L'archevêque fait orner l'intérieur du bâtiment de dorures, de mosaïques, de peintures, de sculptures et de tapisseries. Il consacre cette seconde cathédrale le 18 octobre 862 en présence de Charles le Chauve. Le nouveau bâtiment est long de 86 m et possède deux transepts. Sous l'archevêque Hervé, au début du Xe siècle, une ancienne crypte datant de la première cathédrale est redécouverte, désobstruée puis rénovée avant d'être consacrée à saint Remi. Cette crypte constitue le « noyau initial » à partir duquel chacune des cathédrales est bâtie ; ainsi l'autel se situe au même endroit depuis plus de quinze siècles. À partir de 976, l'évêque Adalbéron agrandit et illumine la cathédrale carolingienne. L'historien Richer, élève d'Adalbéron, donne une description très précise des travaux effectués par l'archevêque : . L'auteur nous rapporte également qu'un autel est élevé par Adalbéron pour le corps du pape saint Calixte. Au milieu XIIe siècle, l'archevêque Samson fait démolir la façade ainsi que sa tour dans le but d'ériger une nouvelle façade, encadrée de deux tours, probablement sur le modèle de la basilique Saint-Denis. Quelques années plus tôt, Samson avait lui-même assisté à la consécration du chœur de cette église. En plus de ces travaux à l'ouest du bâtiment, un nouveau chœur ainsi que des chapelles commencent à être édifiés à l'est de la cathédrale. L'édifice mesure 110 mètres de long. À la fin du siècle, la nef et le transept sont de style carolingien tandis que le chevet en construction et la façade sont du premier art gothique.

Les Annales de saint Nicaise rapportent qu'en 1210 « l'église de Reims a brûlé en la fête Saint-Jean-devant-la-Porte-latine », le 6 mai, le même jour qu'une éclipse de lune. Cependant, l'unique éclipse visible à Reims en ce début de XIIIe siècle est datée par Anne Prache du 28 février 1208. On sait toutefois que l'archevêque Albéric de Humbert pose la première pierre d'une nouvelle cathédrale le 6 mai 1211, l'incendie ayant détruit l'édifice précédent. Quatre architectes se succèdent sur le chantier dont le gros œuvre est achevé en 1275 : Jean d'Orbais, Jean-le-Loup, Gaucher de Reims et Bernard de Soissons.

Le 24 juillet 1481, un nouvel incendie, né de la négligence d'ouvriers travaillant à la toiture de l'édifice, prend dans les combles de la cathédrale. Il détruit la charpente, puis le grand clocher central ainsi que les galeries à la base du toit. Le plomb coulant de la toiture achève de détériorer le monument. Le chantier reprend néanmoins rapidement. Les rois Charles VIII puis Louis XII, sacrés dans la cathédrale, apportent un soutien financier à la reconstruction, à la différence de leur prédécesseur Louis XI. Ils accordent en particulier un octroi royal, correspondant à une partie de la gabelle. En remerciement, le nouveau toit est surmonté de fleurs de lys et les armoiries royale« Il abattit entièrement les arcades qui, s'étendant depuis l'entrée jusqu'à près du quart de la basilique, la coupaient jusqu'en haut, en sorte que toute l'église, embellie, acquit plus d'étendue et une forme plus convenable (…). Il décora l'autel principal de croix d'or et l'enveloppa d'un treillis resplendissant (…). Il éclaira cette même église par des fenêtres où étaient représentées diverses histoires et la dota de cloches mugissantes à l'égal du tonnerre »s sont « apposées en haut du chevet ». Ce bénéfice est néanmoins suspendu en 1516, les travaux sont arrêtés avant l'achèvement des flèches.

Bien que Reims soit le symbole du pouvoir royal puisque les rois s'y font sacrer, les troubles de la Révolution française n'ont pas atteint l'ampleur que l'on a pu constater ailleurs comme à Chartres où la structure-même de la cathédrale s'est trouvée menacée. Certaines statues sont cassées, des portails arrachés, le sceptre et la main de justice brûlés. La cathédrale est transformée en magasin à fourrage et le projet de la raser est rapidement abandonné.

En 1860, Eugène Viollet-le-Duc dirige les travaux de restauration de la cathédrale de Reims.

La réconciliation franco-allemande est symboliquement officialisée en juillet 1962 par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer sous les voûtes de la cathédrale de Reims qui fut bombardée intentionnellement en 1914 par l'armée allemande dans le but de briser le moral français.

Le pape Jean-Paul II, lors de sa visite pastorale en France, vient à la cathédrale de Reims le 22 septembre 1996 pour célébrer le 1500e anniversaire du baptême de Clovis.

La cathédrale de Reims a été qualifiée de « cathédrale martyre » car, en 1914, peu après le début des hostilités, elle commence à être bombardée par les Allemands. Les premiers obus tombent sur la ville de Reims et sur la cathédrale le 4 septembre 1914, juste avant l'entrée dans la ville des troupes allemandes. En urgence, les abbés Jules Thinot et Maurice Landrieux installent un drapeau blanc pour faire cesser les bombardements.

Le 13 septembre, l'armée française reprend la ville, mais les Allemands se sont solidement retranchés aux environs immédiats de Reims et les bombardements reprennent le 14.

Le 19 septembre 1914, vingt-cinq obus touchent la cathédrale. Un échafaudage resté en place sur la tour nord prend feu vers 15 h, Parti des échafaudages en bois posés sur la tour nord, l'incendie est relayé par les bottes de paille entreposées dans la nef alors transformée en hôpital, faisant éclater pierres et statues, exploser les vitraux de la grande rose centrale et effondrer la charpente de bois. Le plomb de la toiture fond et se déverse par les gargouilles, détruisant la résidence des archevêques : le palais du Tau. Par la suite, les riverains le ramassèrent et le restituèrent à l'issue du conflit. La destruction du monument entraîne une forte vague d'émotion à travers le pays. Plusieurs prisonniers blessés allemands réfugiés dans la cathédrale sont tués. La cathédrale a reçu 288 obus pendant la guerre dans une ville détruite à 85 %.

La cathédrale est restaurée sous la direction d'Henri Deneux, natif de Reims et architecte en chef des monuments historiques, avec l'aide précieuse de mécènes américains (notamment la famille Rockefeller) et de la société des « Amis de la cathédrale », grâce aux nombreuses photographies de l'édifice prises dans les années 1880, aux débuts de la photographie. Le chantier débute en 1919, Deneux s'inspirant d'un ingénieux système inventé par l'architecte Philibert Delorme au XVIe siècle, concevant une charpente faite de lamelles de béton reliées de tenons en bois. Son faible encombrement a permis le dégagement d'un vaste espace, formant une véritable nef, au-dessus du voûtement. Le chantier dure encore de nos jours. La charpente de chêne, détruite, est remplacée par une remarquable structure, plus légère et ininflammable, constituée de petits éléments préfabriqués en ciment-armé, reliés par des clavettes en chêne pour garantir la souplesse de l'ensemble. La restauration complète et pérenne de la façade occidentale et de ses sculptures est réalisée par tranches de travaux successives : galerie des rois, portail central (de 1989 à 1994 et de 1996 à 1998), portail Sud (2001 - 2005), portail Nord (2007- 2011), étage de la rose avec sa statuaire qui débute en 2014 et doit durer trois ans (budget total de 3,3 millions d’euros).

La pierre utilisée pour la construction est majoritairement un calcaire du Lutétien moyen provenant de carrières proches de Reims et appelé calcaire de Courville ou pierre de Courville.

La hauteur de la nef sous voûte est de 38 mètres, elle est donc bien inférieure à celle de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens (42,30 m) ou de celle de cathédrale Saint-Pierre de Beauvais (46,77 m). Toutefois, la relative étroitesse de la nef accentue l'impression de hauteur. Depuis l'extérieur, l'impression est, comme pour toutes les églises gothiques, celle d'un grand élan vers le ciel. Les deux tours occidentales sont dépourvues de flèches mais culminent tout de même à près de 82 mètres de hauteur.

Le point le plus élevé est l'ange du clocher situé au-dessus de l'abside à 87 mètres. L’orientation de la cathédrale est selon un axe Sud-Ouest Nord-Est. La cathédrale est donc orientée non pas vers l'Orient, mais dans l’axe du solstice d'été.

Lundi 9 juin 2014 (Lundi de Pentecôte). Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault). Nous redescendons lentement sous une incroyable chaleur.

 

Saint-Guilhem-le-Désert ou Sant Guilhèm dau Desèrt en languedocien est une commune située dans le département de l'Hérault en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, France.

Ses habitants sont appelés les Sauta Rocs.

La commune est située aux confins du Massif central, dans la moyenne vallée de l'Hérault, au nord du département du même nom.

Le territoire de la commune se trouve dans une zone intramontagnarde formée par le prolongement de la montagne de la Séranne et de la montagne de la Cellette à quelques kilomètres des Garrigues de la plaine du Languedoc. Il est arrosé par l'Hérault et par le Verdus.

Au cœur des Gorges de l’Hérault, dans le Val de Gellone, la cité médiévale de Saint-Guilhem-le-Désert étire ses ruelles le long d’un écrin de verdure, en suivant l’ondulation du ruisseau Verdus et sous le soleil du Languedoc, depuis douze siècles. Si ses maisons imbriquées les unes aux autres, coiffées de tuiles patinées par le soleil et le poids des ans, ne sont pas toutes singulières, elles portent toutes la trace de leur passé : arcatures, linteaux, fenêtres géminées… Développé autour de l’Abbaye de Gellone, le village qui a conservé une forte empreinte médiévale, constitue un ensemble d’une rare harmonie en Languedoc. Fondée en 804 par Guilhem, cousin de Charlemagne, valeureux guerrier venu se retirer du monde dans un lieu propice au recueillement, l’abbaye de Gellone demeure le symbole du premier art roman languedocien et devint très tôt une halte privilégiée sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Par delà les siècles, que savons-nous de Guilhem, fondateur de l’Abbaye de Gellone en 804, auprès de laquelle est venu se blottir le village de Saint-Guilhem-le-Désert ?

Il a survécu dans nos mémoires, encore n’est ce qu’au travers de sa destinée religieuse et d’une abondante œuvre littéraire médiévale : la Geste de Guillaume d’Orange.

 

Mais qui se souvient encore de ce prince carolingien, cousin germain de Charlemagne, qui écrivit en son temps une page de notre Histoire.

 

En l’an 790, Guilhem, petit-fils de Charles Martel est nommé vice-roi d’Aquitaine auprès de Louis le Pieux qui n’est alors âgé que de douze ans. Ce sera le point de départ de la vie publique de Guilhem, qui consacrera les treize années suivantes à conforter les frontières du royaume de Charlemagne.Bien plus qu’un simple administrateur, Guilhem s’imposera comme l’un des plus valeureux guerriers de son temps.

 

La campagne militaire qu’il mena contre les Sarrasins aboutira en 803 à la prise de Barcelone et à la constitution de la « marche d’Espagne » ; elle allait le couronner de gloire. Son nom ne le prédestinait-il pas à un tel succès ?

 

En effet, Guilhem est la forme romane du nom franc Whilhelm, composé de Whil ( la volonté ) et de helm ( la tête casquée).

 

Quoiqu’il en soit, cet épisode s’inscrit comme le plus important de sa carrière militaire, il fut aussi le dernier car, à son issue, Guilhem choisira de déposer les armes.

 

C’est dans la solitude du val de Gellone, qu’il fonde en 804 le monastère Saint-Sauveur de Gellone. Guidé dans son cheminement par Saint-Benoît d’Aniane, fondateur en 782 d’un important monastère à Aniane et réformateur de la règle bénédictine (Concile d’Aix la Chapelle / 815).

 

L’Abbaye de Gellone

 

Inscrite au Patrimoine Mondial par l’U.N.E.S.C.O., au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France.

  

Joyau de l’art Roman, ce sanctuaire fondé au début du IX° siècle, est l’un des plus importants foyers spirituel et culturel du Languedoc, bénéficiant à travers les siècles du rayonnement de son Saint fondateur et de la présence en ses murs des trésors qu’il y abrita.

Guilhem, comte de Toulouse, plénipotentiaire de Charlemagne, qui a profondemment marqué l’histoire de la région, dota l’abbaye d’une partie de ses biens en 804. Héros éponyme de la commune, ce personnage, haut en couleur, s’est illustré, dans la guerre comme dans la paix, comme chef des armées en lutte contre les Sarrasins mais aussi pour l’intégration de la Septimanie au royaume Franc. Sa légende, magnifiée par les troubadours, a traversé les siècles par la geste de Guillaume d’Orange contribuant ainsi aux patrimoines culturels, artistiques et architecturaux de notre région.

 

L’histoire de l’Abbaye de Saint-Guilhem est complexe et mouvementée. Elle connut tout d’abord la splendeur du temps de sa fondation et un développement important que lui conféra une indépendance financière et hiérarchique par rapport à l’évéché de Lodève. Pendant cette période faste trois églises abbatiales furent construites. Il ne reste rien de la première église. La crypte de l’église actuelle expose quelques éléments architecturaux de la deuxième. C’est au XI ème siècle que furent construites des tribunes dans l’église afin de permettre aux moines d’assister aux offices. Au XIV ème siècle le cloître fut surélevé d’un étage.

Cependant cette prospérité n’allait pas durer et des temps économiques difficiles suivirent du fait des investissements nécessaires pour se protéger des grandes compagnies, du sac de l’abbaye lors des guerres de religion. La période mauriste permettra d’assurer une stabilité fragile à l’abbaye qui sera remise en cause par son rattachement à l’évêché de Lodève quelques années avant la révolution française.

 

A la révolution française, la population du village obtiendra que l’église abbatial devienne l’église paroissiale.

 

Le cloître de l’abbaye de Gellone

  

Bâtit le long du mur sud de l’église abbatiale, le cloître de l’abbaye s’apparente au cœur névralgique de la vie des moines. En effet, au sein d’un monastère, il faut distinguer l’église abbatiale (lieu de prière des moines) et le cloître (lieu de vie des moines). C’est donc en ce lieu que les moines disposaient de dortoirs, infirmeries, salle capitulaire, bibliothèque ou scriptorium, réfectoires et cuisines.

 

Les galeries nord et ouest du rez-de-chaussée étaient contemporaines à la construction de l’église abbatiale (XIème siècle). D’architecture simple, très dépouillée, elles étaient rythmées d’une succession d’arcatures géminées à colonnes centrales surmontées de chapiteaux en forme de pyramides renversées, séparées par des murs pleins telles qu’on peut les admirer aujourd’hui.

 

Débutée vraisemblablement dans le dernier quart du XIIème siècle sous l’abbatiat de Bernard de Mèze, c’est en 1205 qu’on finalisa la construction des galeries sud et est du rez-de-chaussée. Cet ensemble fut nommé « le nouveau cloître » dans un acte du cartulaire de Gellone , répondant ainsi à des nécessités d’ordre pratique et liturgique. Plus tard, la construction des galeries supérieures représentera un chantier long et coûteux qui ne prendra fin qu’au début du XIVème siècle.

A l’image de nombreux autres monastères languedociens, les guerres de religion portèrent de rudes coups aux décors du cloître. En effet, en 1568, alors que les bâtiments conventuels ont été désertés par les moines, les les protestants s’emparèrent de l’Abbaye, brisant le sarcophage de Guilhem et mutilant les sculptures du cloître. A la suite de cet événement, le bâtiment fut inoccupé pendant quarante ans. Des archives mentionnent en 1624 que « le cloître nécessite des réparations en plusieurs endroits et que le bâtiment du chapitre est rempli de ruines ». Ces réparations ne furent effectuées qu’en 1658 par la congrégation de Saint-Maur.

 

A la Révolution Française, l’église abbatiale devint la seule et unique église paroissiale du village et le cloître fut vendu parmi les biens nationaux. En premier lieu, on y installa une filature de coton et une tannerie. Les bâtiments et le terrain furent ensuite morcelés entre plusieurs propriétaires pour y construire leur maison. A ce moment, la plus grande partie du cloître fut acquise par un maçon qui exploitera les lieux comme carrière de pierres.

 

La crue du Verdus du 22 Septembre 1817 ruina totalement les bâtiments. Le lieu devint la cible privilégiée des propriétaires de la Vallée qui au hasard des travaux de restauration ou d’embellissement de leur maison, venaient se servir en pierre de taille et sculptures au cloître de Saint-Guilhem-le-Désert.

Amateur d’Art Roman, le juge de paix d’Aniane, Pierre-Yon Vernière était parvenu a récupérer quelques 148 pièces du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert et 2 du cloître de Saint-Michel-de-Cuxa, abbaye des Pyrénées-Orientales, qu’il avait entreposé dans son jardin. Après sa mort en 1875, ses enfants devinrent propriétaires de cette collection qui fut mise en vente en 1905.

 

Elle fut rachetée par un antiquaire de Carcassonne qui le vendit à son tour à un antiquaire parisien. C’est là que Georges Grey Barnard, sculpteur américain en séjour en France dans le but de faire l’acquisition de quelques modèles de sculpture romane, acheta les restes du cloître de l’Abbaye. Au cours de plusieurs séjours en Europe de 1907 à 1913, ce dernier allait racheter les cloîtres de Saint-Michel de Cuxa, là aussi chez des particuliers, et ceux de Trie-en-Bigorre et de Bonnefont-en-Comminges. Les pièces, furent transférées dans sa propriété de Fort-Washington Avenue à New-York.

 

En 1922, Georges Grey Barnard décida de vendre ses collections. Acquises en bloc par le Metropolitan Museum grâce à une généreuse donation de John D.Rockfeller, le bâtiment qui les abritaient pris le nom de « Musée des Cloîtres ».

 

Enfin en 1936, le cloître de Saint-Guilhem fut transféré à l’extrémité nord de Manhattan en compagnie des autres cloîtres de la collection Barnard. Ils furent reconstruits dans leur nouvelle et dernière demeure en tentant de restituer le plus fidèlement possible ces galeries, remplaçant parfois les pièces manquantes avec ce qu’on avait sous la main.

 

Il faudra attendre les années 1980 et les dernières ventes par des particuliers peu scrupuleux que le ministère de la culture parviendra à sauver et à placer au Musée Languedocien de Montpellier pour que les éléments du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert, exposés dans la salle du réfectoire des moines, soient définitivement protégée des convoitises et des réemplois hasardeux.

Ouvrage majeur du système défensif de Saint-Guilhem-le-Désert, la majestueuse Tour des Prisons s’élève au nord-est de la cité, au pied de la montagne qui porte les vestiges du « Château du Géant », édifié par les moines de l’abbaye de Gellone pour en surveiller les approches.

 

C’est une construction romane de plan carré, attribuable à la seconde moitié du XIIème siècle ou au début du XIIème siècle. Ses murs, hauts de 18 m., sont montés dans un appareil régulier de pierre froide et de tuf, dont l’épaisseur varie entre 0.60 et 0.99 m. Ils hébergent cinq salles successives de 3.50 m. de côté, que surmonte une terrasse crénelée.

La tour-beffroi était exclusivement réservée à l’observation et à la défense passive, laquelle est en majorité concentrée sur les 5ème et 6ème niveaux pour mieux surveiller le val de Gellone où s’étire la cité.

 

Plus tard, elle fut vouée à l’entreposage, et servit entre autre de grenier à sel.

 

Son remarquable état de conservation tient sans doute au fait que, lors des périodes troublées comme les conflits religieux du XVIème siècle, où l’abbaye fut pillée et saccagée par les Huguenots, aucune destruction ne semble avoir été commise sur les bâtiments.

Rue Romiguières, fouille pour la construction d'un immeuble. Reprise en sous-oeuvre des murs des bâtiments voisins et utilisation du système de rabattement de la nappe aquifère . Entreprise, Sté. des Pieux Franki. Photo de 1998 .

Pieux à huitres en ardoise .

 

Fort royer...

  

A Ibi, dans le village au bout sur le petit contre fort, l'école qui a été réhabilitée par la Région Wallonie Bruxelles.

 

La jante en acier suspendue à deux pieux en bois sert de cloche pour l'école, mais aussi en cas d'incendie de forêt. Ces derniers sont très fréquents. Il sont souvent volontaires, puisque traditionnels. Les paysans nettoient les savanes en y mettant le feu.

La prévention et les conseils prodigués par les ONG, les administrations, les cultivateurs on du mal à se faire entendre et comprendre face à ces initiatives séculaires et qui ont pour certains une signification qui va au delà de la simple préservation de la faune.

 

Dany

  

"Vincent Mauger explore les notions d’espace et de paysage...

L’étrange objet qu’il présente sur la place du Bouffay convoque l’idée même de nature par le matériau utilisé : le bois. De longs pieux fixés à une matrice centrale créent un effet cinétique à mesure qu’on en fait le tour. L’imaginaire oblige à en chercher un usage et révèle l’ambiguïté de l’objet : son ampleur en fait un élément majestueux tout autant qu’effrayant, à l’instar des machines de guerre médiévales ou antiques... "

www.levoyageanantes.fr/fr/le-parcours/resolution-des-forc...

  

Glisser dans la douceur du bleu

Comme un ferry

Blanc et bleu

Glisser comme dans un rêve

Dans le bleu

Vers le merveilleux…

 

Hier matin, 2 janvier 2016 juste avant le lever du jour, première photo de l’année, seul sur la plage des Hemmes, premier ferry, première marche dans la Mer du Nord, premiers saluts aux oiseaux de mer et aux migrateurs, premier phoque aperçu, premières lumières dans la mer, iode/vent/sel/sable/nuages, et toujours au loin la silhouette de mon si cher Phare de Walde…Ce sera une belle année !

 

...Sur le piédestal, un texte gravé en français et en anglais rappelle les raisons de sa construction par l'Etat américain : « L'état de Pennsylvanie a érigé ce monument en mémoire de ses fils qui combattirent dans l'armée américaine pour le triomphe du droit et en pieux hommage à ceux qui donnèrent leur vie pour la libération de Varennes - 1927 »....

 

www.varennesenargonne.fr/

JABBARNACK!

Mars 2012

 

Voeux pieux, bonnes intentions, bons sentiments, bonne conscience; florilège de la rectitude éthique. autant de placards où parquer des cadavres! Comme on en rit pour ne pas en pleurer, comme on fait semblant que c’est drôle, Jabbarnack! célèbre l’envers de l’indignation. Let’s go! Coup de Jarnac à ces petites lachetés quotidiennes déguisées en bonnes actions, fantasmes inassouvis, inassumés, lumière au néon sur les chimères! Câline de tabarouette de tabarnouche de jarnicoton de Jabbarnack! Et si...un peu de beauté, de justice, de bribes de vrai devaient fleurir sur la bouse. On n’éprouve pas le bonheur dans la santé tant que dans la convalescence. Foin des winners! Le doute est un champignon, une maladie atavique, lancinante, génétique. Sus aux placébos moralisateurs!

 

En une quinzaine de tableaux d’une exposition, sept corps - Belle Pitoune, Pédé, Jeune fille anorexique, Gros épais, Mal baisée, Beau Brummell et Carrosserie basse donnent à voir le cycle de leur guérison.

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SPECTACLE CRÉÉ en mars 2012 à Espace Libre

 

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PRODUCTION

OMNIBUS le corps du théâtre

 

MISE EN SCÈNE_Jean Asselin, Réal Bossé

 

INTERPRÉTATION_Sylvie Moreau, Marie Lefebvre, Audrey Bergeron, Anne Sabourin, Guillaume Chouinard, Bryan Morneau, Sacha Ouellette-Deguire

 

SCÉNOGRAPHIE / COSTUMES_Sophie Bourgeois assistée de Sarah Sloan

SON_Eric Forget

LUMIÈRE_Mathieu Marcil

MAQUILLAGE / COIFFURE_Valérie Quévillon

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PHOTOS(c)Catherine Asselin-Boulanger

Portes ouvertes à la Carrière de Trapp de Raon-l'Étape lors des Journées européennes du patrimoine 2023.

 

Poids en ordre de marche : 20 300 kg

Profondeur de forage maximale : 36 m

Diamètre de forage : 90 - 140 mm

Some Abbot Sentimir started to build an abbey here end of the 8th century. The abbey got looted and damaged by "heathens" (Marcel Durliat suspects Normans). From 981 on it was rebuilt by order of King Lothair of France, son of Louis IV of France (aka "Transmarinus"). The abbey slipped under the protection of the Counts of Roussillon and later of the Kings of Aragon. The church was enlarged and re-consecrated in 1153. Since 1088 the abbey was connected to Cluny in Burgundy.

 

The abbey existed upto the French Revolution. The abbey church serves as a parish church "Saint Michel" since 1846.

 

The relief of the white marble lintel over doors of the former abbey church depicts a theophany. For Doyen Marcel Durliat, author of "Roussilion roman", this relief marks the begin of Romanesque sculpturing within the Roussilion. Thanks to an inscription on that lintel (see previous uploads) it is known, that it was carved in 1019.

 

There are five epitaphs around the doors of the church. Some inspriptions on them are still readable, so that it is easy to date them (1270/1307). Strange, that friar Berenguer and friar Miguel both died on 6th of June 1307. This is the epitaph of some Ramon de Pollestres, nothing is known about him.

 

Phase d'implantation des pieux de soutien du bâtiment.

Crédits : Relais d'sciences / F. Levalet (2014).

Lundi 9 juin 2014 (Lundi de Pentecôte). Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault). Le long du cours du Verdus, au pied de la mairie qui l'enjambe.

 

Saint-Guilhem-le-Désert ou Sant Guilhèm dau Desèrt en languedocien est une commune située dans le département de l'Hérault en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, France.

Ses habitants sont appelés les Sauta Rocs.

La commune est située aux confins du Massif central, dans la moyenne vallée de l'Hérault, au nord du département du même nom.

Le territoire de la commune se trouve dans une zone intramontagnarde formée par le prolongement de la montagne de la Séranne et de la montagne de la Cellette à quelques kilomètres des Garrigues de la plaine du Languedoc. Il est arrosé par l'Hérault et par le Verdus.

Au cœur des Gorges de l’Hérault, dans le Val de Gellone, la cité médiévale de Saint-Guilhem-le-Désert étire ses ruelles le long d’un écrin de verdure, en suivant l’ondulation du ruisseau Verdus et sous le soleil du Languedoc, depuis douze siècles. Si ses maisons imbriquées les unes aux autres, coiffées de tuiles patinées par le soleil et le poids des ans, ne sont pas toutes singulières, elles portent toutes la trace de leur passé : arcatures, linteaux, fenêtres géminées… Développé autour de l’Abbaye de Gellone, le village qui a conservé une forte empreinte médiévale, constitue un ensemble d’une rare harmonie en Languedoc. Fondée en 804 par Guilhem, cousin de Charlemagne, valeureux guerrier venu se retirer du monde dans un lieu propice au recueillement, l’abbaye de Gellone demeure le symbole du premier art roman languedocien et devint très tôt une halte privilégiée sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Par delà les siècles, que savons-nous de Guilhem, fondateur de l’Abbaye de Gellone en 804, auprès de laquelle est venu se blottir le village de Saint-Guilhem-le-Désert ?

Il a survécu dans nos mémoires, encore n’est ce qu’au travers de sa destinée religieuse et d’une abondante œuvre littéraire médiévale : la Geste de Guillaume d’Orange.

 

Mais qui se souvient encore de ce prince carolingien, cousin germain de Charlemagne, qui écrivit en son temps une page de notre Histoire.

 

En l’an 790, Guilhem, petit-fils de Charles Martel est nommé vice-roi d’Aquitaine auprès de Louis le Pieux qui n’est alors âgé que de douze ans. Ce sera le point de départ de la vie publique de Guilhem, qui consacrera les treize années suivantes à conforter les frontières du royaume de Charlemagne.Bien plus qu’un simple administrateur, Guilhem s’imposera comme l’un des plus valeureux guerriers de son temps.

 

La campagne militaire qu’il mena contre les Sarrasins aboutira en 803 à la prise de Barcelone et à la constitution de la « marche d’Espagne » ; elle allait le couronner de gloire. Son nom ne le prédestinait-il pas à un tel succès ?

 

En effet, Guilhem est la forme romane du nom franc Whilhelm, composé de Whil ( la volonté ) et de helm ( la tête casquée).

 

Quoiqu’il en soit, cet épisode s’inscrit comme le plus important de sa carrière militaire, il fut aussi le dernier car, à son issue, Guilhem choisira de déposer les armes.

 

C’est dans la solitude du val de Gellone, qu’il fonde en 804 le monastère Saint-Sauveur de Gellone. Guidé dans son cheminement par Saint-Benoît d’Aniane, fondateur en 782 d’un important monastère à Aniane et réformateur de la règle bénédictine (Concile d’Aix la Chapelle / 815).

 

L’Abbaye de Gellone

 

Inscrite au Patrimoine Mondial par l’U.N.E.S.C.O., au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France.

  

Joyau de l’art Roman, ce sanctuaire fondé au début du IX° siècle, est l’un des plus importants foyers spirituel et culturel du Languedoc, bénéficiant à travers les siècles du rayonnement de son Saint fondateur et de la présence en ses murs des trésors qu’il y abrita.

Guilhem, comte de Toulouse, plénipotentiaire de Charlemagne, qui a profondemment marqué l’histoire de la région, dota l’abbaye d’une partie de ses biens en 804. Héros éponyme de la commune, ce personnage, haut en couleur, s’est illustré, dans la guerre comme dans la paix, comme chef des armées en lutte contre les Sarrasins mais aussi pour l’intégration de la Septimanie au royaume Franc. Sa légende, magnifiée par les troubadours, a traversé les siècles par la geste de Guillaume d’Orange contribuant ainsi aux patrimoines culturels, artistiques et architecturaux de notre région.

 

L’histoire de l’Abbaye de Saint-Guilhem est complexe et mouvementée. Elle connut tout d’abord la splendeur du temps de sa fondation et un développement important que lui conféra une indépendance financière et hiérarchique par rapport à l’évéché de Lodève. Pendant cette période faste trois églises abbatiales furent construites. Il ne reste rien de la première église. La crypte de l’église actuelle expose quelques éléments architecturaux de la deuxième. C’est au XI ème siècle que furent construites des tribunes dans l’église afin de permettre aux moines d’assister aux offices. Au XIV ème siècle le cloître fut surélevé d’un étage.

Cependant cette prospérité n’allait pas durer et des temps économiques difficiles suivirent du fait des investissements nécessaires pour se protéger des grandes compagnies, du sac de l’abbaye lors des guerres de religion. La période mauriste permettra d’assurer une stabilité fragile à l’abbaye qui sera remise en cause par son rattachement à l’évêché de Lodève quelques années avant la révolution française.

 

A la révolution française, la population du village obtiendra que l’église abbatial devienne l’église paroissiale.

 

Le cloître de l’abbaye de Gellone

  

Bâtit le long du mur sud de l’église abbatiale, le cloître de l’abbaye s’apparente au cœur névralgique de la vie des moines. En effet, au sein d’un monastère, il faut distinguer l’église abbatiale (lieu de prière des moines) et le cloître (lieu de vie des moines). C’est donc en ce lieu que les moines disposaient de dortoirs, infirmeries, salle capitulaire, bibliothèque ou scriptorium, réfectoires et cuisines.

 

Les galeries nord et ouest du rez-de-chaussée étaient contemporaines à la construction de l’église abbatiale (XIème siècle). D’architecture simple, très dépouillée, elles étaient rythmées d’une succession d’arcatures géminées à colonnes centrales surmontées de chapiteaux en forme de pyramides renversées, séparées par des murs pleins telles qu’on peut les admirer aujourd’hui.

 

Débutée vraisemblablement dans le dernier quart du XIIème siècle sous l’abbatiat de Bernard de Mèze, c’est en 1205 qu’on finalisa la construction des galeries sud et est du rez-de-chaussée. Cet ensemble fut nommé « le nouveau cloître » dans un acte du cartulaire de Gellone , répondant ainsi à des nécessités d’ordre pratique et liturgique. Plus tard, la construction des galeries supérieures représentera un chantier long et coûteux qui ne prendra fin qu’au début du XIVème siècle.

A l’image de nombreux autres monastères languedociens, les guerres de religion portèrent de rudes coups aux décors du cloître. En effet, en 1568, alors que les bâtiments conventuels ont été désertés par les moines, les les protestants s’emparèrent de l’Abbaye, brisant le sarcophage de Guilhem et mutilant les sculptures du cloître. A la suite de cet événement, le bâtiment fut inoccupé pendant quarante ans. Des archives mentionnent en 1624 que « le cloître nécessite des réparations en plusieurs endroits et que le bâtiment du chapitre est rempli de ruines ». Ces réparations ne furent effectuées qu’en 1658 par la congrégation de Saint-Maur.

 

A la Révolution Française, l’église abbatiale devint la seule et unique église paroissiale du village et le cloître fut vendu parmi les biens nationaux. En premier lieu, on y installa une filature de coton et une tannerie. Les bâtiments et le terrain furent ensuite morcelés entre plusieurs propriétaires pour y construire leur maison. A ce moment, la plus grande partie du cloître fut acquise par un maçon qui exploitera les lieux comme carrière de pierres.

 

La crue du Verdus du 22 Septembre 1817 ruina totalement les bâtiments. Le lieu devint la cible privilégiée des propriétaires de la Vallée qui au hasard des travaux de restauration ou d’embellissement de leur maison, venaient se servir en pierre de taille et sculptures au cloître de Saint-Guilhem-le-Désert.

Amateur d’Art Roman, le juge de paix d’Aniane, Pierre-Yon Vernière était parvenu a récupérer quelques 148 pièces du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert et 2 du cloître de Saint-Michel-de-Cuxa, abbaye des Pyrénées-Orientales, qu’il avait entreposé dans son jardin. Après sa mort en 1875, ses enfants devinrent propriétaires de cette collection qui fut mise en vente en 1905.

 

Elle fut rachetée par un antiquaire de Carcassonne qui le vendit à son tour à un antiquaire parisien. C’est là que Georges Grey Barnard, sculpteur américain en séjour en France dans le but de faire l’acquisition de quelques modèles de sculpture romane, acheta les restes du cloître de l’Abbaye. Au cours de plusieurs séjours en Europe de 1907 à 1913, ce dernier allait racheter les cloîtres de Saint-Michel de Cuxa, là aussi chez des particuliers, et ceux de Trie-en-Bigorre et de Bonnefont-en-Comminges. Les pièces, furent transférées dans sa propriété de Fort-Washington Avenue à New-York.

 

En 1922, Georges Grey Barnard décida de vendre ses collections. Acquises en bloc par le Metropolitan Museum grâce à une généreuse donation de John D.Rockfeller, le bâtiment qui les abritaient pris le nom de « Musée des Cloîtres ».

 

Enfin en 1936, le cloître de Saint-Guilhem fut transféré à l’extrémité nord de Manhattan en compagnie des autres cloîtres de la collection Barnard. Ils furent reconstruits dans leur nouvelle et dernière demeure en tentant de restituer le plus fidèlement possible ces galeries, remplaçant parfois les pièces manquantes avec ce qu’on avait sous la main.

 

Il faudra attendre les années 1980 et les dernières ventes par des particuliers peu scrupuleux que le ministère de la culture parviendra à sauver et à placer au Musée Languedocien de Montpellier pour que les éléments du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert, exposés dans la salle du réfectoire des moines, soient définitivement protégée des convoitises et des réemplois hasardeux.

Ouvrage majeur du système défensif de Saint-Guilhem-le-Désert, la majestueuse Tour des Prisons s’élève au nord-est de la cité, au pied de la montagne qui porte les vestiges du « Château du Géant », édifié par les moines de l’abbaye de Gellone pour en surveiller les approches.

 

C’est une construction romane de plan carré, attribuable à la seconde moitié du XIIème siècle ou au début du XIIème siècle. Ses murs, hauts de 18 m., sont montés dans un appareil régulier de pierre froide et de tuf, dont l’épaisseur varie entre 0.60 et 0.99 m. Ils hébergent cinq salles successives de 3.50 m. de côté, que surmonte une terrasse crénelée.

La tour-beffroi était exclusivement réservée à l’observation et à la défense passive, laquelle est en majorité concentrée sur les 5ème et 6ème niveaux pour mieux surveiller le val de Gellone où s’étire la cité.

 

Plus tard, elle fut vouée à l’entreposage, et servit entre autre de grenier à sel.

 

Son remarquable état de conservation tient sans doute au fait que, lors des périodes troublées comme les conflits religieux du XVIème siècle, où l’abbaye fut pillée et saccagée par les Huguenots, aucune destruction ne semble avoir été commise sur les bâtiments.

Planguenoual

Les pieux à cordes et les bouchots

Slaloming between the cars.

Slaloming between the falling snow.

Slaloming between the signals.

Slaloming...

 

Slalom entre les voitures.

Slalom entre les flocons qui tombent.

Slalom entre les pieux.

Slalom...

 

Grivegnee, Belgium

In a papal bull issued by Pope Alexander III in 1163 this small church is mentioned as part of the priory "Saint-Denis" in Vaux (sur Vienne), about 10 kms west)..

 

The church, dedicated to Sulpice le Pieux, was erected end of the 11th century in a primitive Romanesque style, not at all influenced by the more elegant "style saintonge".

 

Along the western facade runs a gallery, what is rather unique. It is lined with stone benches and probably was the meeting place for the villagers over centuries. The church got remodeled during the 17th century, when it got enlarged and a chapel was added. During the French Revolution the church got damaged. The crumbling apse got demolished and rebuilt during a disputed restauration end of the 19th century.

 

The church is small, but has about 20 carved capitals. Most of them have a strange, primitive style.

 

Devouring lions. are mostly depicted, when they have the human head between the jaws. here the head is gone already - only an arm of the poor victim can still be seen.

 

Aufrecht durch die Nacht

Reise ans Ende der Macht

Viaggio della noia al termine della notte

#Mausoléereboot In piedi !

Un Jusqu'audeboutisme de confort

Désengoncé des très sourdes ténèbres intérieures -- aujourd'hui si difficilement supportables -- dépouillé de son long manteau, seconde peau des anciens notophores

Du fardeau de vie noire d'une bipédie

Oubliée

Poètes mendiants du Lazarett des molosses de l'insurrection qui tiennent Pavlov dans leur gueule avec la mollesse qui convient, afin qu'il aboie selon les degrés de la plus grande loi de salivaire pureté

Vivat les toreros de la purge !

Sweet Bakouninistes thirtyish-quelque chose effarés de leur propre audace

Dieux au voir-corbeau, pieux du ciel, n'allèrent-ils pas jusqu'à déterrer de son nébuleux sommeil le Juste Cioran enfoui sous les galets de la plage de Dieppe

Professeurs de casemates, cadres sups d'un mono-rationale, hauts extrêmes-onctionnaires B+, mitan de l'éther du spectacle, trop non-asociaux pour n'être pas des Marie-Antoinette des petites fermes d'une micro-République de Salon dont les moutons emparqués revêtirent des costumes de loups des steppes

Garçons-placiers des jetons de présence de la Colonne Fantôme

Serruriers suceurs de l'œil de Courbet dans les huis de la porte close à la douleur de l'humanité des atomes

Qui carbonisent les échos de nuit de justice fumés à la craie sur les bûchers numériques de guerriers aux obédiences et écrans de parodies

Satori d'Intra-Versaillais infra-poreux rencoquillés

Observé-je de saugrenus vivants emojis éternellement remis à l'index des lundis ?

Bons viveurs des lourdes sorgues de la double gracquiennee carcasse

Gestionnaires sans Geste à Volition

Preneurs d'arsenal rassis à la Bastille emprisonnée de leurs chimères paquetées dans les salpêtres d'une minuscule illusion

Chevaliers de guerre lasse solonienne, affûteurs d'appeaux pour les canards du BlackBlock nourris au simulacre bon beurre de leurs blanches douilles

Poseurs pour la caméra qui s'autopalpe en leur faisant les fouilles

Gros décimateurs de l'impôt d'angoisse

Nouveaux exécuteurs consolamentaires du massacre des demi-mortes paroisses

Hagardes poire d'acéphalies

Revoir les enfants Au lit !

Nuiterie des hutins mélothaumaturges.

Samedi 8 mars 2014. Cathédrale Notre-Dame. Façade Nord. "Portail des Saints" (v. 1220-1230). Le Pape St Calixte I est entouré à droite de St Remi, Clovis et un ange et à gauche de St Nicaise portant sa tête, sa sœur Ste Eutropie et un ange.

  

Selon Flodoard, saint Nicaise – évêque de Reims – fonde la première cathédrale rémoise au début du Ve siècle, probablement vers 401, sur d'anciens thermes gallo-romains. Elle se situe non loin de la basilique précédente, celle des Saints-Apôtres érigée sous Bétause. C'est devant la porte de sa cathédrale, déjà dédiée à la Vierge Marie, que saint Nicaise est décapité par les Vandales en 407 ou par les Huns en 451. Le vocable de sainte Marie laisse à penser que la seconde date est la bonne, puisque Sainte-Marie-Majeure, considérée comme la première église consacrée à Marie, date des années 430. Néanmoins, Patrick Demouy voit plutôt en saint Nicaise « un précurseur du culte marial ». L'édifice mesure alors environ 20 m sur 55m. C'est là que se déroule le baptême de Clovis, par l'évêque Remi de Reims, un 25 décembre. L'année de cette célébration est sujette à débat et est située entre 496 et 499. Un baptistère est construit au VIe siècle, au nord de l'édifice actuel. Son plan était carré de l'extérieur et circulaire de l'intérieur.

En 816, Louis le Pieux est le premier monarque français à être couronné à Reims, par le pape Étienne IV. La célébration du sacre met en évidence le mauvais état de l'édifice, qui devient au même moment siège d'un archevêché. Dans les dix années qui suivent, l'archevêque Ebbon fait reconstruire en grande partie la cathédrale, sous la direction de l'architecte impérial Rumaud. Celui-ci poursuit ses travaux jusqu'en 846, sous l'épiscopat d'Hincmar.

L'archevêque fait orner l'intérieur du bâtiment de dorures, de mosaïques, de peintures, de sculptures et de tapisseries. Il consacre cette seconde cathédrale le 18 octobre 862 en présence de Charles le Chauve. Le nouveau bâtiment est long de 86 m et possède deux transepts. Sous l'archevêque Hervé, au début du Xe siècle, une ancienne crypte datant de la première cathédrale est redécouverte, désobstruée puis rénovée avant d'être consacrée à saint Remi. Cette crypte constitue le « noyau initial » à partir duquel chacune des cathédrales est bâtie ; ainsi l'autel se situe au même endroit depuis plus de quinze siècles. À partir de 976, l'évêque Adalbéron agrandit et illumine la cathédrale carolingienne. L'historien Richer, élève d'Adalbéron, donne une description très précise des travaux effectués par l'archevêque : . L'auteur nous rapporte également qu'un autel est élevé par Adalbéron pour le corps du pape saint Calixte. Au milieu XIIe siècle, l'archevêque Samson fait démolir la façade ainsi que sa tour dans le but d'ériger une nouvelle façade, encadrée de deux tours, probablement sur le modèle de la basilique Saint-Denis. Quelques années plus tôt, Samson avait lui-même assisté à la consécration du chœur de cette église. En plus de ces travaux à l'ouest du bâtiment, un nouveau chœur ainsi que des chapelles commencent à être édifiés à l'est de la cathédrale. L'édifice mesure 110 mètres de long. À la fin du siècle, la nef et le transept sont de style carolingien tandis que le chevet en construction et la façade sont du premier art gothique.

Les Annales de saint Nicaise rapportent qu'en 1210 « l'église de Reims a brûlé en la fête Saint-Jean-devant-la-Porte-latine », le 6 mai, le même jour qu'une éclipse de lune. Cependant, l'unique éclipse visible à Reims en ce début de XIIIe siècle est datée par Anne Prache du 28 février 1208. On sait toutefois que l'archevêque Albéric de Humbert pose la première pierre d'une nouvelle cathédrale le 6 mai 1211, l'incendie ayant détruit l'édifice précédent. Quatre architectes se succèdent sur le chantier dont le gros œuvre est achevé en 1275 : Jean d'Orbais, Jean-le-Loup, Gaucher de Reims et Bernard de Soissons.

Le 24 juillet 1481, un nouvel incendie, né de la négligence d'ouvriers travaillant à la toiture de l'édifice, prend dans les combles de la cathédrale. Il détruit la charpente, puis le grand clocher central ainsi que les galeries à la base du toit. Le plomb coulant de la toiture achève de détériorer le monument. Le chantier reprend néanmoins rapidement. Les rois Charles VIII puis Louis XII, sacrés dans la cathédrale, apportent un soutien financier à la reconstruction, à la différence de leur prédécesseur Louis XI. Ils accordent en particulier un octroi royal, correspondant à une partie de la gabelle. En remerciement, le nouveau toit est surmonté de fleurs de lys et les armoiries royale« Il abattit entièrement les arcades qui, s'étendant depuis l'entrée jusqu'à près du quart de la basilique, la coupaient jusqu'en haut, en sorte que toute l'église, embellie, acquit plus d'étendue et une forme plus convenable (…). Il décora l'autel principal de croix d'or et l'enveloppa d'un treillis resplendissant (…). Il éclaira cette même église par des fenêtres où étaient représentées diverses histoires et la dota de cloches mugissantes à l'égal du tonnerre »s sont « apposées en haut du chevet ». Ce bénéfice est néanmoins suspendu en 1516, les travaux sont arrêtés avant l'achèvement des flèches.

Bien que Reims soit le symbole du pouvoir royal puisque les rois s'y font sacrer, les troubles de la Révolution française n'ont pas atteint l'ampleur que l'on a pu constater ailleurs comme à Chartres où la structure-même de la cathédrale s'est trouvée menacée. Certaines statues sont cassées, des portails arrachés, le sceptre et la main de justice brûlés. La cathédrale est transformée en magasin à fourrage et le projet de la raser est rapidement abandonné.

En 1860, Eugène Viollet-le-Duc dirige les travaux de restauration de la cathédrale de Reims.

La réconciliation franco-allemande est symboliquement officialisée en juillet 1962 par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer sous les voûtes de la cathédrale de Reims qui fut bombardée intentionnellement en 1914 par l'armée allemande dans le but de briser le moral français.

Le pape Jean-Paul II, lors de sa visite pastorale en France, vient à la cathédrale de Reims le 22 septembre 1996 pour célébrer le 1500e anniversaire du baptême de Clovis.

La cathédrale de Reims a été qualifiée de « cathédrale martyre » car, en 1914, peu après le début des hostilités, elle commence à être bombardée par les Allemands. Les premiers obus tombent sur la ville de Reims et sur la cathédrale le 4 septembre 1914, juste avant l'entrée dans la ville des troupes allemandes. En urgence, les abbés Jules Thinot et Maurice Landrieux installent un drapeau blanc pour faire cesser les bombardements.

Le 13 septembre, l'armée française reprend la ville, mais les Allemands se sont solidement retranchés aux environs immédiats de Reims et les bombardements reprennent le 14.

Le 19 septembre 1914, vingt-cinq obus touchent la cathédrale. Un échafaudage resté en place sur la tour nord prend feu vers 15 h, Parti des échafaudages en bois posés sur la tour nord, l'incendie est relayé par les bottes de paille entreposées dans la nef alors transformée en hôpital, faisant éclater pierres et statues, exploser les vitraux de la grande rose centrale et effondrer la charpente de bois. Le plomb de la toiture fond et se déverse par les gargouilles, détruisant la résidence des archevêques : le palais du Tau. Par la suite, les riverains le ramassèrent et le restituèrent à l'issue du conflit. La destruction du monument entraîne une forte vague d'émotion à travers le pays. Plusieurs prisonniers blessés allemands réfugiés dans la cathédrale sont tués. La cathédrale a reçu 288 obus pendant la guerre dans une ville détruite à 85 %.

La cathédrale est restaurée sous la direction d'Henri Deneux, natif de Reims et architecte en chef des monuments historiques, avec l'aide précieuse de mécènes américains (notamment la famille Rockefeller) et de la société des « Amis de la cathédrale », grâce aux nombreuses photographies de l'édifice prises dans les années 1880, aux débuts de la photographie. Le chantier débute en 1919, Deneux s'inspirant d'un ingénieux système inventé par l'architecte Philibert Delorme au XVIe siècle, concevant une charpente faite de lamelles de béton reliées de tenons en bois. Son faible encombrement a permis le dégagement d'un vaste espace, formant une véritable nef, au-dessus du voûtement. Le chantier dure encore de nos jours. La charpente de chêne, détruite, est remplacée par une remarquable structure, plus légère et ininflammable, constituée de petits éléments préfabriqués en ciment-armé, reliés par des clavettes en chêne pour garantir la souplesse de l'ensemble. La restauration complète et pérenne de la façade occidentale et de ses sculptures est réalisée par tranches de travaux successives : galerie des rois, portail central (de 1989 à 1994 et de 1996 à 1998), portail Sud (2001 - 2005), portail Nord (2007- 2011), étage de la rose avec sa statuaire qui débute en 2014 et doit durer trois ans (budget total de 3,3 millions d’euros).

La pierre utilisée pour la construction est majoritairement un calcaire du Lutétien moyen provenant de carrières proches de Reims et appelé calcaire de Courville ou pierre de Courville.

La hauteur de la nef sous voûte est de 38 mètres, elle est donc bien inférieure à celle de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens (42,30 m) ou de celle de cathédrale Saint-Pierre de Beauvais (46,77 m). Toutefois, la relative étroitesse de la nef accentue l'impression de hauteur. Depuis l'extérieur, l'impression est, comme pour toutes les églises gothiques, celle d'un grand élan vers le ciel. Les deux tours occidentales sont dépourvues de flèches mais culminent tout de même à près de 82 mètres de hauteur.

Le point le plus élevé est l'ange du clocher situé au-dessus de l'abside à 87 mètres. L’orientation de la cathédrale est selon un axe Sud-Ouest Nord-Est. La cathédrale est donc orientée non pas vers l'Orient, mais dans l’axe du solstice d'été.

 

Palluau-sur-Indre (Indre)

 

Église Saint-Sulpice, anciennement collégiale Sainte Menehould.

  

Statue en pierre polychrome du XVIIe siècle.

 

La statue représente saint Sulpice le Pieux en tenue d'évêque. La main droite est un ajout d'une restauration en 1977.

 

Saint Sulpice le Pieux est fêté le 17 janvier. Il naît à Vatan (Indre), en 576, dans une famille noble. Il est nommé archevêque de Bourges en 624 à la mort de son prédécesseur saint Aoustrille. Il passe toute sa vie dans l'austérité et la pauvreté. Il est crédité de nombreuses conversions et de nombreux miracles. Il meurt en 647.

 

Construction d'un ensemble immobilier.

 

Pays : France 🇫🇷

Région : Normandie

Département : Seine-Maritime (76)

Ville : Le Havre (76600)

Quartier : Le Havre Centre Ville

Adresse : 30, rue Lesueur

Fonction : Logements

 

Construction : 2021 → 2022

 

Niveaux : R+5

Hauteur : ≈19,00 m

Construction du programme immobilier Artemide comprenant 24 logements.

 

Pays : France 🇫🇷

Région : Grand Est (Lorraine)

Département : Meurthe-et-Moselle (54)

Ville : Nancy (54000)

Quartier : Nancy Sud

Adresse : 199, avenue du Général Leclerc

Fonction : Logements

 

Construction : 2019 → 2020

PC n° 54 395 17 R0090 délivré le 05 janvier 2018

 

Niveaux : R+4

Hauteur : 16.70 m

Surface de plancher : 1 591 m²

Superficie du terrain : 1 490 m²

JABBARNACK!

Mars 2012

 

Voeux pieux, bonnes intentions, bons sentiments, bonne conscience; florilège de la rectitude éthique. autant de placards où parquer des cadavres! Comme on en rit pour ne pas en pleurer, comme on fait semblant que c’est drôle, Jabbarnack! célèbre l’envers de l’indignation. Let’s go! Coup de Jarnac à ces petites lachetés quotidiennes déguisées en bonnes actions, fantasmes inassouvis, inassumés, lumière au néon sur les chimères! Câline de tabarouette de tabarnouche de jarnicoton de Jabbarnack! Et si...un peu de beauté, de justice, de bribes de vrai devaient fleurir sur la bouse. On n’éprouve pas le bonheur dans la santé tant que dans la convalescence. Foin des winners! Le doute est un champignon, une maladie atavique, lancinante, génétique. Sus aux placébos moralisateurs!

 

En une quinzaine de tableaux d’une exposition, sept corps - Belle Pitoune, Pédé, Jeune fille anorexique, Gros épais, Mal baisée, Beau Brummell et Carrosserie basse donnent à voir le cycle de leur guérison.

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SPECTACLE CRÉÉ en mars 2012 à Espace Libre

 

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PRODUCTION

OMNIBUS le corps du théâtre

 

MISE EN SCÈNE_Jean Asselin, Réal Bossé

 

INTERPRÉTATION_Sylvie Moreau, Marie Lefebvre, Audrey Bergeron, Anne Sabourin, Guillaume Chouinard, Bryan Morneau, Sacha Ouellette-Deguire

 

SCÉNOGRAPHIE / COSTUMES_Sophie Bourgeois assistée de Sarah Sloan

SON_Eric Forget

LUMIÈRE_Mathieu Marcil

MAQUILLAGE / COIFFURE_Valérie Quévillon

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PHOTOS(c)Catherine Asselin-Boulanger

Lundi 9 juin 2014 (Lundi de Pentecôte). Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault). Au pied du village, les gorges de l'Hérault.

 

Saint-Guilhem-le-Désert ou Sant Guilhèm dau Desèrt en languedocien est une commune située dans le département de l'Hérault en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, France.

Ses habitants sont appelés les Sauta Rocs.

La commune est située aux confins du Massif central, dans la moyenne vallée de l'Hérault, au nord du département du même nom.

Le territoire de la commune se trouve dans une zone intramontagnarde formée par le prolongement de la montagne de la Séranne et de la montagne de la Cellette à quelques kilomètres des Garrigues de la plaine du Languedoc. Il est arrosé par l'Hérault et par le Verdus.

Au cœur des Gorges de l’Hérault, dans le Val de Gellone, la cité médiévale de Saint-Guilhem-le-Désert étire ses ruelles le long d’un écrin de verdure, en suivant l’ondulation du ruisseau Verdus et sous le soleil du Languedoc, depuis douze siècles. Si ses maisons imbriquées les unes aux autres, coiffées de tuiles patinées par le soleil et le poids des ans, ne sont pas toutes singulières, elles portent toutes la trace de leur passé : arcatures, linteaux, fenêtres géminées… Développé autour de l’Abbaye de Gellone, le village qui a conservé une forte empreinte médiévale, constitue un ensemble d’une rare harmonie en Languedoc. Fondée en 804 par Guilhem, cousin de Charlemagne, valeureux guerrier venu se retirer du monde dans un lieu propice au recueillement, l’abbaye de Gellone demeure le symbole du premier art roman languedocien et devint très tôt une halte privilégiée sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Par delà les siècles, que savons-nous de Guilhem, fondateur de l’Abbaye de Gellone en 804, auprès de laquelle est venu se blottir le village de Saint-Guilhem-le-Désert ?

Il a survécu dans nos mémoires, encore n’est ce qu’au travers de sa destinée religieuse et d’une abondante œuvre littéraire médiévale : la Geste de Guillaume d’Orange.

 

Mais qui se souvient encore de ce prince carolingien, cousin germain de Charlemagne, qui écrivit en son temps une page de notre Histoire.

 

En l’an 790, Guilhem, petit-fils de Charles Martel est nommé vice-roi d’Aquitaine auprès de Louis le Pieux qui n’est alors âgé que de douze ans. Ce sera le point de départ de la vie publique de Guilhem, qui consacrera les treize années suivantes à conforter les frontières du royaume de Charlemagne.Bien plus qu’un simple administrateur, Guilhem s’imposera comme l’un des plus valeureux guerriers de son temps.

 

La campagne militaire qu’il mena contre les Sarrasins aboutira en 803 à la prise de Barcelone et à la constitution de la « marche d’Espagne » ; elle allait le couronner de gloire. Son nom ne le prédestinait-il pas à un tel succès ?

 

En effet, Guilhem est la forme romane du nom franc Whilhelm, composé de Whil ( la volonté ) et de helm ( la tête casquée).

 

Quoiqu’il en soit, cet épisode s’inscrit comme le plus important de sa carrière militaire, il fut aussi le dernier car, à son issue, Guilhem choisira de déposer les armes.

 

C’est dans la solitude du val de Gellone, qu’il fonde en 804 le monastère Saint-Sauveur de Gellone. Guidé dans son cheminement par Saint-Benoît d’Aniane, fondateur en 782 d’un important monastère à Aniane et réformateur de la règle bénédictine (Concile d’Aix la Chapelle / 815).

 

L’Abbaye de Gellone

 

Inscrite au Patrimoine Mondial par l’U.N.E.S.C.O., au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France.

  

Joyau de l’art Roman, ce sanctuaire fondé au début du IX° siècle, est l’un des plus importants foyers spirituel et culturel du Languedoc, bénéficiant à travers les siècles du rayonnement de son Saint fondateur et de la présence en ses murs des trésors qu’il y abrita.

Guilhem, comte de Toulouse, plénipotentiaire de Charlemagne, qui a profondemment marqué l’histoire de la région, dota l’abbaye d’une partie de ses biens en 804. Héros éponyme de la commune, ce personnage, haut en couleur, s’est illustré, dans la guerre comme dans la paix, comme chef des armées en lutte contre les Sarrasins mais aussi pour l’intégration de la Septimanie au royaume Franc. Sa légende, magnifiée par les troubadours, a traversé les siècles par la geste de Guillaume d’Orange contribuant ainsi aux patrimoines culturels, artistiques et architecturaux de notre région.

 

L’histoire de l’Abbaye de Saint-Guilhem est complexe et mouvementée. Elle connut tout d’abord la splendeur du temps de sa fondation et un développement important que lui conféra une indépendance financière et hiérarchique par rapport à l’évéché de Lodève. Pendant cette période faste trois églises abbatiales furent construites. Il ne reste rien de la première église. La crypte de l’église actuelle expose quelques éléments architecturaux de la deuxième. C’est au XI ème siècle que furent construites des tribunes dans l’église afin de permettre aux moines d’assister aux offices. Au XIV ème siècle le cloître fut surélevé d’un étage.

Cependant cette prospérité n’allait pas durer et des temps économiques difficiles suivirent du fait des investissements nécessaires pour se protéger des grandes compagnies, du sac de l’abbaye lors des guerres de religion. La période mauriste permettra d’assurer une stabilité fragile à l’abbaye qui sera remise en cause par son rattachement à l’évêché de Lodève quelques années avant la révolution française.

 

A la révolution française, la population du village obtiendra que l’église abbatial devienne l’église paroissiale.

 

Le cloître de l’abbaye de Gellone

  

Bâtit le long du mur sud de l’église abbatiale, le cloître de l’abbaye s’apparente au cœur névralgique de la vie des moines. En effet, au sein d’un monastère, il faut distinguer l’église abbatiale (lieu de prière des moines) et le cloître (lieu de vie des moines). C’est donc en ce lieu que les moines disposaient de dortoirs, infirmeries, salle capitulaire, bibliothèque ou scriptorium, réfectoires et cuisines.

 

Les galeries nord et ouest du rez-de-chaussée étaient contemporaines à la construction de l’église abbatiale (XIème siècle). D’architecture simple, très dépouillée, elles étaient rythmées d’une succession d’arcatures géminées à colonnes centrales surmontées de chapiteaux en forme de pyramides renversées, séparées par des murs pleins telles qu’on peut les admirer aujourd’hui.

 

Débutée vraisemblablement dans le dernier quart du XIIème siècle sous l’abbatiat de Bernard de Mèze, c’est en 1205 qu’on finalisa la construction des galeries sud et est du rez-de-chaussée. Cet ensemble fut nommé « le nouveau cloître » dans un acte du cartulaire de Gellone , répondant ainsi à des nécessités d’ordre pratique et liturgique. Plus tard, la construction des galeries supérieures représentera un chantier long et coûteux qui ne prendra fin qu’au début du XIVème siècle.

A l’image de nombreux autres monastères languedociens, les guerres de religion portèrent de rudes coups aux décors du cloître. En effet, en 1568, alors que les bâtiments conventuels ont été désertés par les moines, les les protestants s’emparèrent de l’Abbaye, brisant le sarcophage de Guilhem et mutilant les sculptures du cloître. A la suite de cet événement, le bâtiment fut inoccupé pendant quarante ans. Des archives mentionnent en 1624 que « le cloître nécessite des réparations en plusieurs endroits et que le bâtiment du chapitre est rempli de ruines ». Ces réparations ne furent effectuées qu’en 1658 par la congrégation de Saint-Maur.

 

A la Révolution Française, l’église abbatiale devint la seule et unique église paroissiale du village et le cloître fut vendu parmi les biens nationaux. En premier lieu, on y installa une filature de coton et une tannerie. Les bâtiments et le terrain furent ensuite morcelés entre plusieurs propriétaires pour y construire leur maison. A ce moment, la plus grande partie du cloître fut acquise par un maçon qui exploitera les lieux comme carrière de pierres.

 

La crue du Verdus du 22 Septembre 1817 ruina totalement les bâtiments. Le lieu devint la cible privilégiée des propriétaires de la Vallée qui au hasard des travaux de restauration ou d’embellissement de leur maison, venaient se servir en pierre de taille et sculptures au cloître de Saint-Guilhem-le-Désert.

Amateur d’Art Roman, le juge de paix d’Aniane, Pierre-Yon Vernière était parvenu a récupérer quelques 148 pièces du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert et 2 du cloître de Saint-Michel-de-Cuxa, abbaye des Pyrénées-Orientales, qu’il avait entreposé dans son jardin. Après sa mort en 1875, ses enfants devinrent propriétaires de cette collection qui fut mise en vente en 1905.

 

Elle fut rachetée par un antiquaire de Carcassonne qui le vendit à son tour à un antiquaire parisien. C’est là que Georges Grey Barnard, sculpteur américain en séjour en France dans le but de faire l’acquisition de quelques modèles de sculpture romane, acheta les restes du cloître de l’Abbaye. Au cours de plusieurs séjours en Europe de 1907 à 1913, ce dernier allait racheter les cloîtres de Saint-Michel de Cuxa, là aussi chez des particuliers, et ceux de Trie-en-Bigorre et de Bonnefont-en-Comminges. Les pièces, furent transférées dans sa propriété de Fort-Washington Avenue à New-York.

 

En 1922, Georges Grey Barnard décida de vendre ses collections. Acquises en bloc par le Metropolitan Museum grâce à une généreuse donation de John D.Rockfeller, le bâtiment qui les abritaient pris le nom de « Musée des Cloîtres ».

 

Enfin en 1936, le cloître de Saint-Guilhem fut transféré à l’extrémité nord de Manhattan en compagnie des autres cloîtres de la collection Barnard. Ils furent reconstruits dans leur nouvelle et dernière demeure en tentant de restituer le plus fidèlement possible ces galeries, remplaçant parfois les pièces manquantes avec ce qu’on avait sous la main.

 

Il faudra attendre les années 1980 et les dernières ventes par des particuliers peu scrupuleux que le ministère de la culture parviendra à sauver et à placer au Musée Languedocien de Montpellier pour que les éléments du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert, exposés dans la salle du réfectoire des moines, soient définitivement protégée des convoitises et des réemplois hasardeux.

Ouvrage majeur du système défensif de Saint-Guilhem-le-Désert, la majestueuse Tour des Prisons s’élève au nord-est de la cité, au pied de la montagne qui porte les vestiges du « Château du Géant », édifié par les moines de l’abbaye de Gellone pour en surveiller les approches.

 

C’est une construction romane de plan carré, attribuable à la seconde moitié du XIIème siècle ou au début du XIIème siècle. Ses murs, hauts de 18 m., sont montés dans un appareil régulier de pierre froide et de tuf, dont l’épaisseur varie entre 0.60 et 0.99 m. Ils hébergent cinq salles successives de 3.50 m. de côté, que surmonte une terrasse crénelée.

La tour-beffroi était exclusivement réservée à l’observation et à la défense passive, laquelle est en majorité concentrée sur les 5ème et 6ème niveaux pour mieux surveiller le val de Gellone où s’étire la cité.

 

Plus tard, elle fut vouée à l’entreposage, et servit entre autre de grenier à sel.

 

Son remarquable état de conservation tient sans doute au fait que, lors des périodes troublées comme les conflits religieux du XVIème siècle, où l’abbaye fut pillée et saccagée par les Huguenots, aucune destruction ne semble avoir été commise sur les bâtiments.

" De l'autre côté "

Plage des Hemmes

début février 2015

lever du jour

par très grand froid

Sunset in the western part of Normandy-"Les Pieux" in a spot for the surf addicts.I took this picture while i was waiting for a friend of mine.He was surfing,when suddenly i saw those 2 lovers going away on the shore...

  

A convent under the patronage of St. Peter was founded in Blesle within the 9th century by Ermengarde d’Auvergne, the mother of Guillaume le Pieux, who founded Cluny on 910. The construction of St. Piere (now a parish church) started end of 11th century. Within a hunderd years, most of the church was built, only the south portal, the tower and parts of the apse were done in the 14th century. "L'église Saint-Pierre" is remarkable for it´s interesting layout and the richness of romanesque

carvings inside and outside.

 

A capital in the transept shows these pale looking mermaids, wearing a headdress. I have the impression, that the capital had four sides once - and so four mermaids, but as a wall was built later - only two of them a visible. These are the collegues of the colourful mairmaid in the nave of the St. Pierre, which is probably more than 100 years younger.

 

Lundi 9 juin 2014 (Lundi de Pentecôte). Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault).

 

Saint-Guilhem-le-Désert ou Sant Guilhèm dau Desèrt en languedocien est une commune située dans le département de l'Hérault en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, France.

Ses habitants sont appelés les Sauta Rocs.

La commune est située aux confins du Massif central, dans la moyenne vallée de l'Hérault, au nord du département du même nom.

Le territoire de la commune se trouve dans une zone intramontagnarde formée par le prolongement de la montagne de la Séranne et de la montagne de la Cellette à quelques kilomètres des Garrigues de la plaine du Languedoc. Il est arrosé par l'Hérault et par le Verdus.

Au cœur des Gorges de l’Hérault, dans le Val de Gellone, la cité médiévale de Saint-Guilhem-le-Désert étire ses ruelles le long d’un écrin de verdure, en suivant l’ondulation du ruisseau Verdus et sous le soleil du Languedoc, depuis douze siècles. Si ses maisons imbriquées les unes aux autres, coiffées de tuiles patinées par le soleil et le poids des ans, ne sont pas toutes singulières, elles portent toutes la trace de leur passé : arcatures, linteaux, fenêtres géminées… Développé autour de l’Abbaye de Gellone, le village qui a conservé une forte empreinte médiévale, constitue un ensemble d’une rare harmonie en Languedoc. Fondée en 804 par Guilhem, cousin de Charlemagne, valeureux guerrier venu se retirer du monde dans un lieu propice au recueillement, l’abbaye de Gellone demeure le symbole du premier art roman languedocien et devint très tôt une halte privilégiée sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Par delà les siècles, que savons-nous de Guilhem, fondateur de l’Abbaye de Gellone en 804, auprès de laquelle est venu se blottir le village de Saint-Guilhem-le-Désert ?

Il a survécu dans nos mémoires, encore n’est ce qu’au travers de sa destinée religieuse et d’une abondante œuvre littéraire médiévale : la Geste de Guillaume d’Orange.

 

Mais qui se souvient encore de ce prince carolingien, cousin germain de Charlemagne, qui écrivit en son temps une page de notre Histoire.

 

En l’an 790, Guilhem, petit-fils de Charles Martel est nommé vice-roi d’Aquitaine auprès de Louis le Pieux qui n’est alors âgé que de douze ans. Ce sera le point de départ de la vie publique de Guilhem, qui consacrera les treize années suivantes à conforter les frontières du royaume de Charlemagne.Bien plus qu’un simple administrateur, Guilhem s’imposera comme l’un des plus valeureux guerriers de son temps.

 

La campagne militaire qu’il mena contre les Sarrasins aboutira en 803 à la prise de Barcelone et à la constitution de la « marche d’Espagne » ; elle allait le couronner de gloire. Son nom ne le prédestinait-il pas à un tel succès ?

 

En effet, Guilhem est la forme romane du nom franc Whilhelm, composé de Whil ( la volonté ) et de helm ( la tête casquée).

 

Quoiqu’il en soit, cet épisode s’inscrit comme le plus important de sa carrière militaire, il fut aussi le dernier car, à son issue, Guilhem choisira de déposer les armes.

 

C’est dans la solitude du val de Gellone, qu’il fonde en 804 le monastère Saint-Sauveur de Gellone. Guidé dans son cheminement par Saint-Benoît d’Aniane, fondateur en 782 d’un important monastère à Aniane et réformateur de la règle bénédictine (Concile d’Aix la Chapelle / 815).

 

L’Abbaye de Gellone

 

Inscrite au Patrimoine Mondial par l’U.N.E.S.C.O., au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France.

  

Joyau de l’art Roman, ce sanctuaire fondé au début du IX° siècle, est l’un des plus importants foyers spirituel et culturel du Languedoc, bénéficiant à travers les siècles du rayonnement de son Saint fondateur et de la présence en ses murs des trésors qu’il y abrita.

Guilhem, comte de Toulouse, plénipotentiaire de Charlemagne, qui a profondemment marqué l’histoire de la région, dota l’abbaye d’une partie de ses biens en 804. Héros éponyme de la commune, ce personnage, haut en couleur, s’est illustré, dans la guerre comme dans la paix, comme chef des armées en lutte contre les Sarrasins mais aussi pour l’intégration de la Septimanie au royaume Franc. Sa légende, magnifiée par les troubadours, a traversé les siècles par la geste de Guillaume d’Orange contribuant ainsi aux patrimoines culturels, artistiques et architecturaux de notre région.

 

L’histoire de l’Abbaye de Saint-Guilhem est complexe et mouvementée. Elle connut tout d’abord la splendeur du temps de sa fondation et un développement important que lui conféra une indépendance financière et hiérarchique par rapport à l’évéché de Lodève. Pendant cette période faste trois églises abbatiales furent construites. Il ne reste rien de la première église. La crypte de l’église actuelle expose quelques éléments architecturaux de la deuxième. C’est au XI ème siècle que furent construites des tribunes dans l’église afin de permettre aux moines d’assister aux offices. Au XIV ème siècle le cloître fut surélevé d’un étage.

Cependant cette prospérité n’allait pas durer et des temps économiques difficiles suivirent du fait des investissements nécessaires pour se protéger des grandes compagnies, du sac de l’abbaye lors des guerres de religion. La période mauriste permettra d’assurer une stabilité fragile à l’abbaye qui sera remise en cause par son rattachement à l’évêché de Lodève quelques années avant la révolution française.

 

A la révolution française, la population du village obtiendra que l’église abbatial devienne l’église paroissiale.

 

Le cloître de l’abbaye de Gellone

  

Bâtit le long du mur sud de l’église abbatiale, le cloître de l’abbaye s’apparente au cœur névralgique de la vie des moines. En effet, au sein d’un monastère, il faut distinguer l’église abbatiale (lieu de prière des moines) et le cloître (lieu de vie des moines). C’est donc en ce lieu que les moines disposaient de dortoirs, infirmeries, salle capitulaire, bibliothèque ou scriptorium, réfectoires et cuisines.

 

Les galeries nord et ouest du rez-de-chaussée étaient contemporaines à la construction de l’église abbatiale (XIème siècle). D’architecture simple, très dépouillée, elles étaient rythmées d’une succession d’arcatures géminées à colonnes centrales surmontées de chapiteaux en forme de pyramides renversées, séparées par des murs pleins telles qu’on peut les admirer aujourd’hui.

 

Débutée vraisemblablement dans le dernier quart du XIIème siècle sous l’abbatiat de Bernard de Mèze, c’est en 1205 qu’on finalisa la construction des galeries sud et est du rez-de-chaussée. Cet ensemble fut nommé « le nouveau cloître » dans un acte du cartulaire de Gellone , répondant ainsi à des nécessités d’ordre pratique et liturgique. Plus tard, la construction des galeries supérieures représentera un chantier long et coûteux qui ne prendra fin qu’au début du XIVème siècle.

A l’image de nombreux autres monastères languedociens, les guerres de religion portèrent de rudes coups aux décors du cloître. En effet, en 1568, alors que les bâtiments conventuels ont été désertés par les moines, les les protestants s’emparèrent de l’Abbaye, brisant le sarcophage de Guilhem et mutilant les sculptures du cloître. A la suite de cet événement, le bâtiment fut inoccupé pendant quarante ans. Des archives mentionnent en 1624 que « le cloître nécessite des réparations en plusieurs endroits et que le bâtiment du chapitre est rempli de ruines ». Ces réparations ne furent effectuées qu’en 1658 par la congrégation de Saint-Maur.

 

A la Révolution Française, l’église abbatiale devint la seule et unique église paroissiale du village et le cloître fut vendu parmi les biens nationaux. En premier lieu, on y installa une filature de coton et une tannerie. Les bâtiments et le terrain furent ensuite morcelés entre plusieurs propriétaires pour y construire leur maison. A ce moment, la plus grande partie du cloître fut acquise par un maçon qui exploitera les lieux comme carrière de pierres.

 

La crue du Verdus du 22 Septembre 1817 ruina totalement les bâtiments. Le lieu devint la cible privilégiée des propriétaires de la Vallée qui au hasard des travaux de restauration ou d’embellissement de leur maison, venaient se servir en pierre de taille et sculptures au cloître de Saint-Guilhem-le-Désert.

Amateur d’Art Roman, le juge de paix d’Aniane, Pierre-Yon Vernière était parvenu a récupérer quelques 148 pièces du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert et 2 du cloître de Saint-Michel-de-Cuxa, abbaye des Pyrénées-Orientales, qu’il avait entreposé dans son jardin. Après sa mort en 1875, ses enfants devinrent propriétaires de cette collection qui fut mise en vente en 1905.

 

Elle fut rachetée par un antiquaire de Carcassonne qui le vendit à son tour à un antiquaire parisien. C’est là que Georges Grey Barnard, sculpteur américain en séjour en France dans le but de faire l’acquisition de quelques modèles de sculpture romane, acheta les restes du cloître de l’Abbaye. Au cours de plusieurs séjours en Europe de 1907 à 1913, ce dernier allait racheter les cloîtres de Saint-Michel de Cuxa, là aussi chez des particuliers, et ceux de Trie-en-Bigorre et de Bonnefont-en-Comminges. Les pièces, furent transférées dans sa propriété de Fort-Washington Avenue à New-York.

 

En 1922, Georges Grey Barnard décida de vendre ses collections. Acquises en bloc par le Metropolitan Museum grâce à une généreuse donation de John D.Rockfeller, le bâtiment qui les abritaient pris le nom de « Musée des Cloîtres ».

 

Enfin en 1936, le cloître de Saint-Guilhem fut transféré à l’extrémité nord de Manhattan en compagnie des autres cloîtres de la collection Barnard. Ils furent reconstruits dans leur nouvelle et dernière demeure en tentant de restituer le plus fidèlement possible ces galeries, remplaçant parfois les pièces manquantes avec ce qu’on avait sous la main.

 

Il faudra attendre les années 1980 et les dernières ventes par des particuliers peu scrupuleux que le ministère de la culture parviendra à sauver et à placer au Musée Languedocien de Montpellier pour que les éléments du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert, exposés dans la salle du réfectoire des moines, soient définitivement protégée des convoitises et des réemplois hasardeux.

Ouvrage majeur du système défensif de Saint-Guilhem-le-Désert, la majestueuse Tour des Prisons s’élève au nord-est de la cité, au pied de la montagne qui porte les vestiges du « Château du Géant », édifié par les moines de l’abbaye de Gellone pour en surveiller les approches.

 

C’est une construction romane de plan carré, attribuable à la seconde moitié du XIIème siècle ou au début du XIIème siècle. Ses murs, hauts de 18 m., sont montés dans un appareil régulier de pierre froide et de tuf, dont l’épaisseur varie entre 0.60 et 0.99 m. Ils hébergent cinq salles successives de 3.50 m. de côté, que surmonte une terrasse crénelée.

La tour-beffroi était exclusivement réservée à l’observation et à la défense passive, laquelle est en majorité concentrée sur les 5ème et 6ème niveaux pour mieux surveiller le val de Gellone où s’étire la cité.

 

Plus tard, elle fut vouée à l’entreposage, et servit entre autre de grenier à sel.

 

Son remarquable état de conservation tient sans doute au fait que, lors des périodes troublées comme les conflits religieux du XVIème siècle, où l’abbaye fut pillée et saccagée par les Huguenots, aucune destruction ne semble avoir été commise sur les bâtiments.

JABBARNACK!

Mars 2012

 

Voeux pieux, bonnes intentions, bons sentiments, bonne conscience; florilège de la rectitude éthique. autant de placards où parquer des cadavres! Comme on en rit pour ne pas en pleurer, comme on fait semblant que c’est drôle, Jabbarnack! célèbre l’envers de l’indignation. Let’s go! Coup de Jarnac à ces petites lachetés quotidiennes déguisées en bonnes actions, fantasmes inassouvis, inassumés, lumière au néon sur les chimères! Câline de tabarouette de tabarnouche de jarnicoton de Jabbarnack! Et si...un peu de beauté, de justice, de bribes de vrai devaient fleurir sur la bouse. On n’éprouve pas le bonheur dans la santé tant que dans la convalescence. Foin des winners! Le doute est un champignon, une maladie atavique, lancinante, génétique. Sus aux placébos moralisateurs!

 

En une quinzaine de tableaux d’une exposition, sept corps - Belle Pitoune, Pédé, Jeune fille anorexique, Gros épais, Mal baisée, Beau Brummell et Carrosserie basse donnent à voir le cycle de leur guérison.

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SPECTACLE CRÉÉ en mars 2012 à Espace Libre

 

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PRODUCTION

OMNIBUS le corps du théâtre

 

MISE EN SCÈNE_Jean Asselin, Réal Bossé

 

INTERPRÉTATION_Sylvie Moreau, Marie Lefebvre, Audrey Bergeron, Anne Sabourin, Guillaume Chouinard, Bryan Morneau, Sacha Ouellette-Deguire

 

SCÉNOGRAPHIE / COSTUMES_Sophie Bourgeois assistée de Sarah Sloan

SON_Eric Forget

LUMIÈRE_Mathieu Marcil

MAQUILLAGE / COIFFURE_Valérie Quévillon

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PHOTOS(c)Catherine Asselin-Boulanger

Lundi 9 juin 2014 (Lundi de Pentecôte). Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault). Abbaye de Gellone (fondée en 804 par un aristocrate, Guilhem de Gellone). Le cloître. Cellule de Guilhem. Oeuvre de 2011 en verre de Murano.

 

Saint-Guilhem-le-Désert ou Sant Guilhèm dau Desèrt en languedocien est une commune située dans le département de l'Hérault en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, France.

Ses habitants sont appelés les Sauta Rocs.

La commune est située aux confins du Massif central, dans la moyenne vallée de l'Hérault, au nord du département du même nom.

Le territoire de la commune se trouve dans une zone intramontagnarde formée par le prolongement de la montagne de la Séranne et de la montagne de la Cellette à quelques kilomètres des Garrigues de la plaine du Languedoc. Il est arrosé par l'Hérault et par le Verdus.

Au cœur des Gorges de l’Hérault, dans le Val de Gellone, la cité médiévale de Saint-Guilhem-le-Désert étire ses ruelles le long d’un écrin de verdure, en suivant l’ondulation du ruisseau Verdus et sous le soleil du Languedoc, depuis douze siècles. Si ses maisons imbriquées les unes aux autres, coiffées de tuiles patinées par le soleil et le poids des ans, ne sont pas toutes singulières, elles portent toutes la trace de leur passé : arcatures, linteaux, fenêtres géminées… Développé autour de l’Abbaye de Gellone, le village qui a conservé une forte empreinte médiévale, constitue un ensemble d’une rare harmonie en Languedoc. Fondée en 804 par Guilhem, cousin de Charlemagne, valeureux guerrier venu se retirer du monde dans un lieu propice au recueillement, l’abbaye de Gellone demeure le symbole du premier art roman languedocien et devint très tôt une halte privilégiée sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Par delà les siècles, que savons-nous de Guilhem, fondateur de l’Abbaye de Gellone en 804, auprès de laquelle est venu se blottir le village de Saint-Guilhem-le-Désert ?

Il a survécu dans nos mémoires, encore n’est ce qu’au travers de sa destinée religieuse et d’une abondante œuvre littéraire médiévale : la Geste de Guillaume d’Orange.

 

Mais qui se souvient encore de ce prince carolingien, cousin germain de Charlemagne, qui écrivit en son temps une page de notre Histoire.

 

En l’an 790, Guilhem, petit-fils de Charles Martel est nommé vice-roi d’Aquitaine auprès de Louis le Pieux qui n’est alors âgé que de douze ans. Ce sera le point de départ de la vie publique de Guilhem, qui consacrera les treize années suivantes à conforter les frontières du royaume de Charlemagne.Bien plus qu’un simple administrateur, Guilhem s’imposera comme l’un des plus valeureux guerriers de son temps.

 

La campagne militaire qu’il mena contre les Sarrasins aboutira en 803 à la prise de Barcelone et à la constitution de la « marche d’Espagne » ; elle allait le couronner de gloire. Son nom ne le prédestinait-il pas à un tel succès ?

 

En effet, Guilhem est la forme romane du nom franc Whilhelm, composé de Whil ( la volonté ) et de helm ( la tête casquée).

 

Quoiqu’il en soit, cet épisode s’inscrit comme le plus important de sa carrière militaire, il fut aussi le dernier car, à son issue, Guilhem choisira de déposer les armes.

 

C’est dans la solitude du val de Gellone, qu’il fonde en 804 le monastère Saint-Sauveur de Gellone. Guidé dans son cheminement par Saint-Benoît d’Aniane, fondateur en 782 d’un important monastère à Aniane et réformateur de la règle bénédictine (Concile d’Aix la Chapelle / 815).

 

L’Abbaye de Gellone

 

Inscrite au Patrimoine Mondial par l’U.N.E.S.C.O., au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France.

  

Joyau de l’art Roman, ce sanctuaire fondé au début du IX° siècle, est l’un des plus importants foyers spirituel et culturel du Languedoc, bénéficiant à travers les siècles du rayonnement de son Saint fondateur et de la présence en ses murs des trésors qu’il y abrita.

Guilhem, comte de Toulouse, plénipotentiaire de Charlemagne, qui a profondemment marqué l’histoire de la région, dota l’abbaye d’une partie de ses biens en 804. Héros éponyme de la commune, ce personnage, haut en couleur, s’est illustré, dans la guerre comme dans la paix, comme chef des armées en lutte contre les Sarrasins mais aussi pour l’intégration de la Septimanie au royaume Franc. Sa légende, magnifiée par les troubadours, a traversé les siècles par la geste de Guillaume d’Orange contribuant ainsi aux patrimoines culturels, artistiques et architecturaux de notre région.

 

L’histoire de l’Abbaye de Saint-Guilhem est complexe et mouvementée. Elle connut tout d’abord la splendeur du temps de sa fondation et un développement important que lui conféra une indépendance financière et hiérarchique par rapport à l’évéché de Lodève. Pendant cette période faste trois églises abbatiales furent construites. Il ne reste rien de la première église. La crypte de l’église actuelle expose quelques éléments architecturaux de la deuxième. C’est au XI ème siècle que furent construites des tribunes dans l’église afin de permettre aux moines d’assister aux offices. Au XIV ème siècle le cloître fut surélevé d’un étage.

Cependant cette prospérité n’allait pas durer et des temps économiques difficiles suivirent du fait des investissements nécessaires pour se protéger des grandes compagnies, du sac de l’abbaye lors des guerres de religion. La période mauriste permettra d’assurer une stabilité fragile à l’abbaye qui sera remise en cause par son rattachement à l’évêché de Lodève quelques années avant la révolution française.

 

A la révolution française, la population du village obtiendra que l’église abbatial devienne l’église paroissiale.

 

Le cloître de l’abbaye de Gellone

  

Bâtit le long du mur sud de l’église abbatiale, le cloître de l’abbaye s’apparente au cœur névralgique de la vie des moines. En effet, au sein d’un monastère, il faut distinguer l’église abbatiale (lieu de prière des moines) et le cloître (lieu de vie des moines). C’est donc en ce lieu que les moines disposaient de dortoirs, infirmeries, salle capitulaire, bibliothèque ou scriptorium, réfectoires et cuisines.

 

Les galeries nord et ouest du rez-de-chaussée étaient contemporaines à la construction de l’église abbatiale (XIème siècle). D’architecture simple, très dépouillée, elles étaient rythmées d’une succession d’arcatures géminées à colonnes centrales surmontées de chapiteaux en forme de pyramides renversées, séparées par des murs pleins telles qu’on peut les admirer aujourd’hui.

 

Débutée vraisemblablement dans le dernier quart du XIIème siècle sous l’abbatiat de Bernard de Mèze, c’est en 1205 qu’on finalisa la construction des galeries sud et est du rez-de-chaussée. Cet ensemble fut nommé « le nouveau cloître » dans un acte du cartulaire de Gellone , répondant ainsi à des nécessités d’ordre pratique et liturgique. Plus tard, la construction des galeries supérieures représentera un chantier long et coûteux qui ne prendra fin qu’au début du XIVème siècle.

A l’image de nombreux autres monastères languedociens, les guerres de religion portèrent de rudes coups aux décors du cloître. En effet, en 1568, alors que les bâtiments conventuels ont été désertés par les moines, les les protestants s’emparèrent de l’Abbaye, brisant le sarcophage de Guilhem et mutilant les sculptures du cloître. A la suite de cet événement, le bâtiment fut inoccupé pendant quarante ans. Des archives mentionnent en 1624 que « le cloître nécessite des réparations en plusieurs endroits et que le bâtiment du chapitre est rempli de ruines ». Ces réparations ne furent effectuées qu’en 1658 par la congrégation de Saint-Maur.

 

A la Révolution Française, l’église abbatiale devint la seule et unique église paroissiale du village et le cloître fut vendu parmi les biens nationaux. En premier lieu, on y installa une filature de coton et une tannerie. Les bâtiments et le terrain furent ensuite morcelés entre plusieurs propriétaires pour y construire leur maison. A ce moment, la plus grande partie du cloître fut acquise par un maçon qui exploitera les lieux comme carrière de pierres.

 

La crue du Verdus du 22 Septembre 1817 ruina totalement les bâtiments. Le lieu devint la cible privilégiée des propriétaires de la Vallée qui au hasard des travaux de restauration ou d’embellissement de leur maison, venaient se servir en pierre de taille et sculptures au cloître de Saint-Guilhem-le-Désert.

Amateur d’Art Roman, le juge de paix d’Aniane, Pierre-Yon Vernière était parvenu a récupérer quelques 148 pièces du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert et 2 du cloître de Saint-Michel-de-Cuxa, abbaye des Pyrénées-Orientales, qu’il avait entreposé dans son jardin. Après sa mort en 1875, ses enfants devinrent propriétaires de cette collection qui fut mise en vente en 1905.

 

Elle fut rachetée par un antiquaire de Carcassonne qui le vendit à son tour à un antiquaire parisien. C’est là que Georges Grey Barnard, sculpteur américain en séjour en France dans le but de faire l’acquisition de quelques modèles de sculpture romane, acheta les restes du cloître de l’Abbaye. Au cours de plusieurs séjours en Europe de 1907 à 1913, ce dernier allait racheter les cloîtres de Saint-Michel de Cuxa, là aussi chez des particuliers, et ceux de Trie-en-Bigorre et de Bonnefont-en-Comminges. Les pièces, furent transférées dans sa propriété de Fort-Washington Avenue à New-York.

 

En 1922, Georges Grey Barnard décida de vendre ses collections. Acquises en bloc par le Metropolitan Museum grâce à une généreuse donation de John D.Rockfeller, le bâtiment qui les abritaient pris le nom de « Musée des Cloîtres ».

 

Enfin en 1936, le cloître de Saint-Guilhem fut transféré à l’extrémité nord de Manhattan en compagnie des autres cloîtres de la collection Barnard. Ils furent reconstruits dans leur nouvelle et dernière demeure en tentant de restituer le plus fidèlement possible ces galeries, remplaçant parfois les pièces manquantes avec ce qu’on avait sous la main.

 

Il faudra attendre les années 1980 et les dernières ventes par des particuliers peu scrupuleux que le ministère de la culture parviendra à sauver et à placer au Musée Languedocien de Montpellier pour que les éléments du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert, exposés dans la salle du réfectoire des moines, soient définitivement protégée des convoitises et des réemplois hasardeux.

Ouvrage majeur du système défensif de Saint-Guilhem-le-Désert, la majestueuse Tour des Prisons s’élève au nord-est de la cité, au pied de la montagne qui porte les vestiges du « Château du Géant », édifié par les moines de l’abbaye de Gellone pour en surveiller les approches.

 

C’est une construction romane de plan carré, attribuable à la seconde moitié du XIIème siècle ou au début du XIIème siècle. Ses murs, hauts de 18 m., sont montés dans un appareil régulier de pierre froide et de tuf, dont l’épaisseur varie entre 0.60 et 0.99 m. Ils hébergent cinq salles successives de 3.50 m. de côté, que surmonte une terrasse crénelée.

La tour-beffroi était exclusivement réservée à l’observation et à la défense passive, laquelle est en majorité concentrée sur les 5ème et 6ème niveaux pour mieux surveiller le val de Gellone où s’étire la cité.

 

Plus tard, elle fut vouée à l’entreposage, et servit entre autre de grenier à sel.

 

Son remarquable état de conservation tient sans doute au fait que, lors des périodes troublées comme les conflits religieux du XVIème siècle, où l’abbaye fut pillée et saccagée par les Huguenots, aucune destruction ne semble avoir été commise sur les bâtiments.

Située un peu en marge du centre-ville, dans un environnement encore partiellement champêtre et à proximité de la route conduisant à Breuillet et Saint-Palais, cette ancienne dépendance de la puissante abbaye bénédictine de Vaux est placée sous le patronnage de saint Sulpice le Pieux, évêque de Bourges au VIIe siècle. Sa construction est entamée dans le dernier quart du XIIe siècle, époque qui voit la floraison de nombreuses églises romanes dans toute la région.

 

Très endommagée pendant les Guerres de Religion au XVIe siècle, est est amputée du chœur et du transept roman. D’importantes restaurations et reconstructions sont menées de 1852 à 1856 sous la direction d’Etienne Firmin-Arnaud, architecte de l’arrondissement de Marennes, qui conduisent à l’édification du chœur actuel et de la sacristie.

 

L’église conserve une façade dont la partie inférieure reprend la disposition traditionnelle des églises romanes saintongeaises, avec son portail en berceau brisé à cinq voussures cantonné de deux arcatures et une nef refaite au XVe siècle dans le style gothique (subsistent des traces d’arcades romanes, vestiges de la nef originelle, prises dans le mur nord) couverte de croisées d’ogives quadripartites.

 

L’ancien carré du transept est la partie la plus ancienne de l’édifice. Bordé de colonnes aux chapiteaux ornés de coquilles Saint-Jacques qui rappellent le pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, les murs sont ornés de fresques naïves datant du XVIIe siècle ou du XVIIIe siècle. Couvert d’une coupole sur trompe, il porte le clocher carré, peu élevé mais aux lignes très pures avec sa corniche à modillons, sa ligne d’arcature et ses baies en plein cintre. Les croisillons du transept n’ont jamais été reconstruits. Leur trace est bien visible (départ des murs, arcs doubleaux en berceau brisé et chapiteaux, très abimés). Un sarcophage médiéval et quelques cénotaphes de l’ancien cimetière entourent toujours l’église, et une pierre tombale datée de 1708 est visible dans le pavage de la nef.

 

Deux vitraux du XIXe siècle ornent l’église : l’un représente saint Louis (façade ouest) et l’autre la Nativité (chœur). L’église est partiellement classée monument historique (nef et clocher) en 1913. (Wikipedia)

Marbre de Carrare

Proviendrait des Alyscamps

380-390

 

Sarcophage de Concordius, premier évêque d'Arles à être enseveli aux Alyscamps.

Au centre de la cuve trône le Christ en train d'enseigner. A sa droite et à sa gauche, les Evangélistes, dont les noms figurent dans les rouleaux qu'ils tiennent, et les Apôtres, également représentés de part et d'autre de l'épitaphe de Concordius :

 

Integer Adqve Pivs Vita Et Corpore Pvrvs

Aeterno Hic Positvs Vivit Concordivs Aevo

Qvi Teneris Primvm Ministrvm Fvlsit In Annis

Post Etiam Lectv Scaelesti Lege Sacerdos

Trigenta Et Geminos Decim Vix Reddidit Annos

Hanc Cito Sideream Raptvm Omnipotentis In Avlam

Et Mater Blanda Et Frater Sine Fvnere Qvaervnt

 

Chaste et pieux, pur par sa vie comme par son corps

Concordius, déposé ici, est vivant pour l'éternité

Il a d'abord, dans ses jeunes années, soutenu le ministre de l'Eglise

Ensuite élu évêque par la loi céleste.

A la mort de Saint Louis, les fondations des remparts ne sont encore qu?en partie tracées. Son fils Philippe le Hardi fait reprendre les travaux en 1272 puis entre en guerre contre le Royaume d?Aragon. La flotte catalane en profite pour prendre le contrôle de l?ensemble du littoral languedocien. Interrompus durant les conflits, les travaux reprennent en 1285 selon la volonté de Philippe le Bel, petit fils de St Louis. Au début du XIV° siècle, l?enceinte est achevée. Il s?agit d?un quadrilatère quasiment parfait, hérissé de tours et percé de portes. Les plans sont établis par Louis IX et son architecte Eudes de Montreuil. Celui-ci meurt en 1289 et Cominelli termine l?ouvrage. Le sol étant marécageux les fondations reposent généralement sur une plate-forme de bois prenant appui sur des pieux de chêne enfoncés jusqu?au sol dur. Amenée par bateau, la pierre calcaire provient des carrières de Beaucaire et des Baux. Les remparts se déroulent sur 1634 m.

Source : www.wikipedia.fr

RÈGNE DES HUIT DERNIER CALIFES OMEYYADES

  

Puis régna après lui son frère Soulaimân, [88] fils d’Abd al-Malik. Son règne fut une ère de conquêtes non interrompues. Il était jaloux, très jaloux. C'était un glouton.[89] On rapporte que lorsque son cuisinier lui apportait le rôti, il n'avait pas la patience d'attendre qu'il fût refroidi, et il le saisissait avec la manche de son vêtement. Il parlait avec correction et éloquence.

  

Ici pourra se placer l'anecdote suivante. Asma'î[90] dit : « J'étais un jour en conférence avec Haroun er-Rachid. On se mit à parler des hommes gloutons. Je dis : « Soulaimân, fils d'Abd al-Malik, l'était excessivement. Lorsque son cuisinier lui apportait un rôti, il tendait précipitamment les mains et saisissait le rôti avec ses manches. » Rachid répondit : « Que tu connais bien, ô Asma'î, l'histoire des hommes ! Il y a quelques jours, en effet, j'ai vu par hasard les djoubba (robes amples) de Soulaimân, j'y ai trouvé la trace de la graisse dans les manches. « J'ai cru qu'elles avaient dû appartenir à un médecin. » Asma'î ajouta : « Puis il ordonna qu'on me remît une de ces djoubba. »

  

On raconte que Soulaimân revêtit un jour un manteau vert et un turban vert. Puis il se regarda dans le miroir et dit : « Je suis le beau roi. » Une de ses esclaves l'ayant considéré, « Que considères-tu ? » lui demanda-t-il. Elle répondit :

  

« Quelle belle créature tu serais si tu étais immortel ! Mais l'immortalité n'appartient pas à l'homme :

  

« A ma connaissance il n'y a en toi aucun des vices humains, sinon que tu es périssable. »

  

Une semaine après il mourait, et cela en l'année 99 de l'hégire (=717 de J.-C.).[91]

  

VIII. — 'OMAR II[92] (99/717-101/720).

Puis, vint le règne d'Omar, fils d'Abd al-’Aziz, fils de Marvân. Lorsque Soulaimân, fils d'Abd al-Malik, tomba malade de la maladie qui l'emporta, il résolut de faire proclamer khalife l'un de ses fils. Un conseiller[93] l'en détourna et lui dit : « Emir des Croyants, une des sauvegardes du khalife dans son tombeau, c'est de préposer à la garde de ses sujets un homme pieux. » Soulaimân répondit : « Je demanderai à Allah de m'indiquer le meilleur parti à prendre, et j'agirai en conséquence. » Puis il consulta son interlocuteur au sujet d'Omar, fils d'Abd al-’Aziz. Cet homme approuva son choix et se répandit en éloges sur 'Omar. Soulaimân écrivit et scella l'engagement qu'il prenait envers Omar, fils d'Abd al-’Aziz. Puis il appela les membres de sa famille et leur dit : Jurez obéissance à celui envers lequel je me suis engagé dans cet écrit », mais il ne le leur nomma pas. Lorsque Soulaimân mourut, ce même homme, qui lui avait conseillé de prendre pour successeur 'Omar, fils d'Abd al-’Aziz, réunit ces mêmes personnes, et leur cachant la mort du khalife : « Jurez une seconde fois obéissance », leur dit-il. Ils jurèrent, et lorsqu'il vit l'affaire décidée, cet homme leur fit connaître la mort de Soulaimân.

  

Omar, fils d'Abd al-’Aziz, se distingua, parmi les meilleurs des khalifes, par sa science, sa tempérance, sa piété, sa foi, sa crainte d’Allah. Il mena une vie exemplaire et mourut honoré. Ce fut lui qui mit fin aux invectives contre l'Emir des Croyants 'Ali (que les bénédictions et la paix d'Allah soient sur lui !). Or, les Omeyyades lui adressaient des injures du haut de la chaire dans les mosquées. 'Omar, fils d’Abd al-’Aziz, dit : « Mon père Abd al-'Aziz passait vite sur la prédication qu'il débitait très rapidement. Lorsqu'il venait à parler de l'Emir des Croyants Ali, il bégayait. Je lui en parlai et il me dit : mon cher enfant, tu t'en es donc aperçu ? — Oui, répondis-je. — Sache, reprit-il que si les gens du peuple savaient au sujet d’Ali, fils d'Abou Thâlib, ce que nous savons, nous, ils se sépareraient de nous pour se rallier à ses descendants. »

  

Lorsqu'Omar, fils d’Abd al-’Aziz occupa le khalifat, il supprima les invectives et y substitua ces paroles d'Allah (qu'il soit exalté !) : « Certes, [94] Allah ordonne l'équité, la bienfaisance, la générosité envers les proches ; il interdit l'immoralité, tout ce qui est blâmable et l'injustice. Il vous exhorte. Peut-être réfléchirez-vous. »

  

Les poètes l'en louèrent, entre autres Kouthaiyyîr, l'amoureux d’Azza, dans les vers suivants :

  

Tu es devenu khalife et tu n'as pas insulté 'Ali. Tu n'as pas traité injustement un innocent et tu n'as pas répété une parole d'impie.

  

Tu as parlé, et tu as confirmé ta parole par tes actes, et tout Musulman s'est trouvé satisfait.

  

Alors que la vie de ce monde s'était parée, telle une courtisane — qui se pare de ses atours, découvrant à tes yeux une joue et de beaux bras,

  

Et te lançant tantôt un regard furtif d'un œil languissant, et tantôt souriant en laissant voir des dents semblables aux perles enfilées,

  

Tu t'es détourné d'elle avec horreur, comme si elle t'avait fait boire un mélange de poisons et de coloquinte.

  

Et cependant tu occupais la plus haute place dans la vie de ce monde, et tu plongeais dans son gouffre comme dans un torrent rempli d'eaux débordantes.[95]

  

Voici l'élégie que composa, sur 'Omar, le chérif Rida al-Mousawî[96] :

  

O fils d’Abd al-’Aziz, si mon œil pouvait pleurer un prince Omeyyade, je te pleurerais.

  

C'est toi qui nous a sauvés de l'injure et de l'insulte, et s'il était en mon pouvoir de te récompenser, je te récompenserais.

  

Tout ce que je puis, c'est de dire que tu as été en bonne odeur, bien que ta maison n'ait été ni en bonne odeur, ni sans tache.

  

O couvent de Siméon (Sim'ân), [97] puissent les pluies du malin ne point te dépasser, car ton mort est le meilleur mort parmi les descendants de Marvân.[98]

  

C'est à lui qu'il est fait allusion dans le dicton populaire : « Le balafré[99] et l'amoindrisseur sont les deux plus justes parmi les descendants de Marvân. » Nous parlerons plus loin de l'amoindrisseur, si Allah (qu'il soit exalté !) le permet.

  

La mort d’Omar eut lieu à Dair Sim'ân (couvent de Siméon), en l'an 101 (= 720 de J.-C).

  

IX. — YAZID II (101/720 — 105/724).

Puis régna Yazid, fils d’Abd al-Malik. Il fut le mauvais sujet parmi les Omeyyades. Éperdument amoureux de deux jeunes filles, dont l'une se nommait Sallâma, et l'autre Habâba, [100] il dépensa avec elles tout son temps. Un jour, dit-on, Habâba chanta :

  

Entre ma poitrine et ma gorge, il y a une chaleur qui ne me laisse pas de répit et qui ne passe pas pour laisser ma gorge se rafraîchir.[101]

  

Yazid leva le bras comme s'il allait s'envoler.[102] Elle dit : « O Émir des Croyants, nous avons besoin de toi. — Par Allah, répondit-il, je veux m'envoler. — Et à qui confieras-tu le peuple ! dit-elle. — A toi, » reprit le khalife, et il lui baisa la main. Un de ses chambellans sortit en disant : « Puissent tes yeux pleurer ! que tu es peu sérieux ! »

  

Compare cette conduite de Yazid à celle de son père 'Abd al-Malik, lorsque celui-ci sortit pour combattre Mous'ab, fils de Zoubair, et que vainement 'Atika, fille de Yazid, fils de Mouâwiya, chercha à l'en détourner : sans tenir compte de ses prières, 'Abd al-Malik lui cita à propos les deux vers mentionnés plus haut dans la biographie d’Abd al-Malik, fils de Marvân.

  

Le règne de Yazid ne fut guère marquant. Il ne fut signalé par aucune conquête et par aucun combat dont il convienne de faire mention.

  

Yazid mourut en l'an 105 (= 724 de J.-C), par suite de ses passions amoureuses.

  

X. — HICHAM (105/724 — 125/743).

Son successeur fut son frère Hicham, fils d’Abd al-Malik. Hicham était avare, très avare, mais il avait beaucoup d'intelligence, de la douceur, de l'austérité dans les mœurs. Son règne se prolongea, et il s'y passa de graves événements, parmi lesquels nous signalerons le meurtre de Zaid, [103] fils d''Ali, fils de Hosain, fils d’Ali, fils d'Abou Thâlib.

  

Voici dans quelles circonstances fut tué Zaid, fils d’Ali, fils de Hosain, l’imâm des Zaidites[104] (qu'Allah lui soit favorable !). Zaid était, dans la famille d'Ali, un des hommes les plus distingués par la science, l’austérité des mœurs, la crainte d'Allah, la bravoure, la piété, la générosité. Sans cesse il aspirait au khalifat et se considérait comme digne d'y prétendre. Or, cette pensée ne cessa pas de hanter son esprit, d'apparaître sur les traits de son visage et de lui échapper dans ses paroles jusqu'au règne d'Hicham, fils d’Abd al-Malik. Celui-ci le soupçonna d'avoir un dépôt que lui aurait confié Khalid, fils d'Abd-Allah le Qasrite, [105] l'ancien émir de Koûfa, et il l'envoya vers Yousouf, [106] fils d’Omar, émir de Koûfa à cette époque. Yousouf fit jurer à Zaid qu'il n'avait entre les mains aucune fortune appartenant à Khalid, puis lui rendit sa liberté. Zaid partit pour se rendre à Médine. Les habitants de Koûfa le suivirent et lui dirent : « Où vas-tu ? qu'Allah te prenne en pitié ! Tu as ici 100.000 épées avec lesquelles nous nous battrons pour toi, et nous n'avons chez nous qu’un petit nombre d’Omeyyades. Si une seule fraction d'entre nous s'attaquait à eux, elle suffirait à les battre, par la grâce d'Allah. » Ils stimulèrent Zaid par ces paroles et d'autres semblables. Mais celui-ci leur dit : « O mon peuple, je crains votre trahison ; car vous avez agi envers mon grand-père Hosain de la manière que vous savez. » Et il repoussa leur proposition. Ils dirent alors : « Nous t'adjurons par Allah de revenir ! nous risquerons pour toi nos vies, et nous te donnerons tels serments, tels pactes, tels engagements, que tu seras forcé d'y avoir foi. Car nous espérons que tu seras le vainqueur et que notre temps sera l'époque de la ruine des Omeyyades. » On ne cessa de le presser jusqu'à ce qu'on l'eût fait revenir sur ses pas. Puis, lorsque Zaid revint à Koûfa, les Chi'ites vinrent à sa rencontre, s'infiltrant petit à petit auprès de lui et le proclamant khalife. Il ne compta pas moins de 15.000 hommes de Koûfa inscrits sur ses contrôles, et cela sans compter les gens de Madâ'in, de Basra, de Wâsit, de Mossoul, et aussi du Khorasan, de Rey, de Djourdjân et de la Mésopotamie. Tous ces hommes demeurèrent à Koûfa pendant quelques mois ; puis, lorsque le plan de Zaid eut réussi, et que les drapeaux flottèrent sur sa tête, il dit : « Gloire à Allah, qui m'a accordé maintenant une vie religieuse parfaite. Je rougissais devant l'Apôtre d'Allah à l'idée de descendre demain le trouver auprès de la citerne, [107] sans avoir ordonné à son peuple aucune belle action, sans avoir détourné son peuple d'aucun méfait.[108] » Puis, lorsque Zaid vit ses partisans groupés autour de lui, il leva ouvertement l'étendard de la révolte et attaqua ceux qui le contrecarraient. Yousouf, fils d’Omar, réunit contre lui des armées, et s'avança à sa rencontre. Des deux côtés, les chefs rangèrent leurs troupes en bataille. La rencontre eut lieu, et de part et d'autre le combat fut acharné. Mais les compagnons de Zaid se séparèrent de lui, le trahirent, et il resta au milieu d'une poignée d'hommes. Il montra lui-même un beau courage et lutta avec acharnement. Une flèche l'atteignit et le frappa au front. Un chirurgien qu'il avait mandé parvint à l'extraire, mais Zaid y laissa sa vie et mourut sur l'heure. Ses compagnons creusèrent pour lui une fosse dans une rigole, l'y enterrèrent et firent couler l'eau sur son tombeau, dans la crainte qu'on ne mutilât son corps.

  

Lorsque Yousouf, fils d'Omar, l'émir de Koûfa, eut remporté la victoire, il chercha avec insistance le tombeau de Zaid. Mais il ne sut où le trouver. Un esclave le lui indiqua. Yousouf déterra Zaid, enleva son corps et le pendit. Le corps resta ainsi exposé pendant quelque temps, puis il fut brûlé, et les cendres en furent jetées et dispersées dans l'Euphrate. Puisse Allah le couvrir de sa miséricorde, lui donner la paix, maudire ceux qui lui ont fait tort et qui lui ont arraché sa part légitime ! Car il était mort martyr de sa foi, victime de l'injustice[109] !

  

Ce fut sous ce règne également que les émissaires des Abbâsides se répandirent dans les contrées orientales, que les Chiites s'agitèrent sourdement, que les armées d'Hicham guerroyèrent contre les Turcs de la Transoxiane et remportèrent sur eux une victoire, à la suite de laquelle Khâkân[110] fut tué.

  

XI. — WALID II (125/743 — 126/744).

Le successeur d'Hicham fut Walid, fils de Yazid, fils d’Abd al-Malik. Ce fut entre les Omeyyades un des plus marquants : gracieux, brave, généreux, violent. Il s'absorbait dans le jeu, la boisson, l'audition du chant. Poète excellent, il a composé de beaux vers sur les querelles des amants, la galanterie, la description du vin. Un de ses poèmes les meilleurs est celui qu'il adressa à Hicham, fils d'Abd al-Malik, qui avait conçu le projet de le déposer. Hicham, voyant Walid adonné aux frivolités interdites et livré entièrement aux voluptés, désira le khalifat pour son fils, chercha à obtenir de Walid lui-même une renonciation, et lança contre lui insultes et menaces. Alors, Walid, fils de Yazid, écrivit à Hicham :

  

Tu as renié la faveur[111] de ton bienfaiteur. Si tu en témoignais de la reconnaissance, le Miséricordieux, dans sa grâce et sa générosité, t'en aurait récompensé.

  

Je t’ai vu bâtir avec ardeur dans mon loi. Si tu étais doué de résolution, tu aurais détruit avec cette même ardeur ce que tu as bâti.

  

Je te vois amasser de la rancune contre les survivants tes descendants]. Qu'Allah prenne pitié d'eux ! Combien ils auront à souffrir, toi mort, du mal que tu amasses !

  

Je crois les voir déjà se lamenter en répétant sans cesse : « Plût au Ciel que nous… », lorsque : « Plût au Ciel que… » ne suffit plus.[112]

  

Plus d'un écrivain lui a volé[113] ses idées pour les insérer dans ses poèmes. C'est ainsi qu'Abou Nouwàs lui a emprunté ses idées dans ses descriptions du vin.

  

On raconte que Walid ouvrit un Coran pour y trouver un présage. Le passage qui sortit fut : « Ils implorèrent l'assistance d'Allah, et tout oppresseur et rebelle fut déçu.[114] » Il jeta le Coran à terre et le perça de flèches, puis il dit :

  

Tu m'adresses des menaces comme à un oppresseur, à un rebelle. Eh bien, oui ! je suis cela ! un oppresseur, un rebelle !

  

Quand tu arriveras devant ton Maître au jour de la Résurrection, dis : « O mon maître ! c'est Walid qui m'a mis en lambeaux ! »

  

Walid n'eut pas ensuite un long répit avant d’être tué.

  

La cause de son meurtre fut qu'avant son khalifat il était adonné, ainsi que nous l'avons raconté, au jeu, à la boisson et au mépris des prescriptions inviolables[115] d'Allah le Tout-Puissant ; lorsque le khalifat lui échut, il ne fit que s'absorber plus encore dans les voluptés et que s'adonner plus exclusivement au libertinage ; il y joignit la faute grave d'irriter les grands de sa famille, de les maltraiter et de se les aliéner. Ils s'unirent contre lui aux notables de ses sujets : ils l'assaillirent et le tuèrent. L'instigateur du meurtre fut Yazid, fils de Walid, fils d’'Abd al-Malik. Ces événements eurent lieu en l’an 126 (= 744 de J.-C.).[116]

  

XII. — YAZID III (126/744 — 126/744).

Ce fut ensuite Yazid, fils de Walid, fils d'Abd al-Malik, qui devint khalife.

  

Il manifestait de la dévotion ; mais ou prétend qu'il croyait au libre arbitre.[117] Il reçut le surnom d'an-Nâqis (l'amoindrisseur), parce qu'il rogna sur la solde des hommes du Hedjaz ce qu'y avait ajouté Walid, [118] fils de Yazid, fils d'Abd al-Malik. Et c'est le motif pour lequel il fut surnommé an-Nâqis.

  

Lorsque Yazid fut proclamé khalife, il fit au peuple une allocution et leur fit entendre de belles paroles, que je vais transcrire ici à cause de leur beauté. Dans son allocution, il rappela Walid, fils de Yazid et son impiété, puis il ajouta : « Sa conduite a été honteuse ; il a méprisé les prescriptions inviolables[119] d'Allah ; aussi l'ai-je tué. » Puis il dit : « O hommes ! Vous pouvez exiger de moi que je n'élève pas pierre sur pierre, brique sur brique, que je ne creuse pas de canaux, que je ne thésaurise pas de richesses, enfin que je ne transfère pas l'argent d'une province dans une autre, avant d'avoir comblé la brèche de la première et subvenu aux besoins urgents de ses habitants ; c'est le surplus seul que j'affecterai à l'autre région la plus voisine. Ma porte ne vous sera jamais fermée. Vous toucherez vos gratifications chaque année, vos soldes chaque mois, afin qu'il y ait égalité entre ceux parmi vous qui habitent au loin et ceux qui sont près de nous. Si je tiens les promesses que je viens de vous faire, vous me devez fidélité, obéissance et loyale assistance. Si je ne tiens pas mes promesses, libre à vous de me destituer, à moins que je ne revienne à résipiscence. Si vous apprenez qu'un homme connu pour sa droiture vous donnera de sa personne ce que je viens de vous offrir, et que vous désiriez le proclamer khalife, je serai le premier à le reconnaître avec vous. Car l'on ne doit obéir à aucune créature lorsqu'il s'agit de désobéir au Créateur.[120] »

  

Je dis, moi, que c'est là un beau discours relativement à l'époque où il a été prononcé et aux mœurs de cette époque. Car telles étaient alors les conditions requises pour mériter le pouvoir. Aujourd'hui au contraire, si un roi parmi les rois se vantait qu'il ne creuserait pas de canaux, qu'il n'élèverait pas pierre sur pierre, ou s'il invitait ses sujets à nommer un autre roi à sa place, il serait considéré comme un imbécile, et il mériterait, d'après les mœurs politiques d'aujourd'hui, d'être déposé au profit d'un autre. »

  

Ce fut à cette époque que l'autorité des Omeyyades commença à être ébranlée, qu'on vit sourdre la dynastie 'abbâside, et que ses émissaires furent envoyés dans les capitales,

  

Yazid mourut en l'an 126 (= 744 de J.-C).

  

XIII. — IBRAHIM (126/744 — 127/744).

Après Yazid III, régna son frère Ibrahim, fils de Walid, fils d'Abd al-Malik, fils de Marvân.

  

Son règne fut un temps de guerres civiles. L'autorisé des Omeyyades était ébranlée. Lorsque Yazid, fils d’Abd al-Malik, mourut, on jura fidélité à son frère Ibrahim, mais ce fut un serment sans aucune valeur. Dans le peuple, les uns le saluaient du nom de khalife, d'autres du nom d'émir, d'autres ne lui accordaient aucun de ces deux noms. Son autorité fut fortement ébranlée. Vu bout de soixante-dix jours, il fut assailli[121] par Marvân, fils de Mohammad, fils de Marvân, qui le déposa, se fit proclamer khalife, et s'assit sur le trône de l'empire après des guerres, des luttes intestines et des événements qui feraient blanchir les cheveux d'un enfant.

  

XIV. — MARVÂN II (127/744 — 132/750).

Marvân, fils de Muhammad, fils de Marvân, qui régna ensuite, fut le dernier des khalifes Omeyyades, et le pouvoir passa de ses mains dans celles des 'abbâsides. Il était appelé « al-Dja'di[122] ». Il était surnommé l'Ane, et seulement, dit-on, à cause de son endurance dans les combats. Il était brave, habile, rusé. Son règne fut une époque de guerres civiles, d'anarchie et de désarroi. Il ne tarda pas à être mis en fuite par les armées 'abbâsides et poursuivi jusqu'en Egypte. Il fut tué dans une ville du Sa'id (Haute-Egypte) nommée Boûsir, et cela en l'an 132 (= 750 de J.-C.).

  

Ce fut sous son règne que se révolta Abd-Allah, [123] fils de Mouâwiya, fils d'Abd-Allah, fils de Djafar, fils d'Abou Thâlib.

  

Voici en résumé ce qui se passa : lorsque l'autorité des Omeyyades fut ébranlée, et que Marvân fut proclamé khalife, les guerres civiles éclatèrent entre les hommes. La discorde se mit entre eux, chacun ayant une opinion différente et une manière de voir personnelle. Il y avait alors à Koûfa un descendant de Djafar al-Tayyar, nommé 'Abd-Allah, fils de Mouâwiya, fils d’Abd-Allah, fils de Djafar, fils d'Abou Thâlib. C'était un homme éminent, un poète ; son ambition lui dicta le désir de l'autorité. Les gens de Koûfa étaient témoins du désarroi qui régnait à Damas et de l'ébranlement de la puissance des Omeyyades. Ils se présentèrent chez cet 'Abd-Allah, le proclamèrent khalife et se groupèrent autour de lui en nombre. L'émir, [124] alors préposé à Koûfa, sortit avec ses partisans et livra bataille aux révoltés. Les deux partis résistèrent quelque temps l'un à l'autre, mais à la fin les gens de Koûfa demandèrent à l'émir quartier pour eux-mêmes et pour 'Abd-Allah, fils de Mouâwiya, fils d’Abd-Allah, fils de Djafar, et la liberté de se rendre où ils voudraient dans les contrées d'Allah. L'émir de Koûfa et ses partisans étaient lassés de combattre : il leur accorda donc le sauf-conduit. 'Abd-Allah se dirigea vers Madâ'in (Ctésiphon), traversa le Tigre, s'empara de Houhvân et de ses environs, puis il se dirigea vers les pays de la Perse et y conquit les hauts plateaux, Hamadhan, Ispahan et Rey. Quelques Hachémites s'y joignirent à lui et il se maintint dans cette situation pendant un bon laps de temps.[125]

  

Or Abou Mouslim du Khorasan avait acquis une puissance redoutable. Il marcha contre cet 'Abd-Allah et le tua. Puis il fit apparaître la dynastie 'abbâside.

  

Ce fut alors que cette dynastie se manifesta et que sa propagande se fit ouvertement.

  

[126]L’EMPIRE PASSE DE LA FAMILLE DES OMEYADES À CELLE DES ABBASSIDES.

  

(Avant d'entrer en matière, il est indispensable d'exposer dans une introduction les commencements d'Abou Moslem Alkhorassany : car il fut l’homme de la dynastie, le chef de la vocation, et c'est à lui qu'on doit en attribuer le triomphe.)

  

Introduction :

  

Origine et commencements d'Abou Moslem Alkhorassany.

  

Les opinions varient touchant son origine ; et il n'y aurait point d'utilité à s'étendre longuement sur ce sujet.

  

Selon les, uns, Abou Moslem était de naissance libre, et descendait de Buzurdjumihr, célèbre ministre persan. Il était natif d'Ispahan et fut élevé à Koûfa. S'étant attaché à Ibrahim l'Imam, fils de Mohammed, fils d'Ali, fils d'Abdallah, fils d'Abbas, celui-ci changea son nom, le surnomma Abou Moslem, fit son éducation, et l'instruisit dans la jurisprudence.[127]

  

Selon les autres, il était né dans la condition d'esclave, et y demeura jusqu'au moment où il rencontra Ibrahim l'Imam, qui fut séduit de son extérieur et de son esprit, l'acheta de son maître, le forma et lui donna de l'instruction. Par la suite il le chargea de missions auprès de ses partisans et de ses dais, qui travaillaient en Khorassan à l'établissement de sa puissance. Ainsi se passèrent les premières années d'Abou Moslem.

  

Mais ce personnage, étant devenu puissant, se donna pour fils de Sélith, fils d'Abdallah et petit-fils d'Abbas. Or ce Sélith est le sujet d'une histoire qu'il faut rapporter ici en abrégé.

  

Abdallah ben Abbas possédait une jeune fille dont il jouit et qu'il délaissa quelque temps. Cette jeune fille se maria[128] à un esclave, et de cette union naquit un garçon, qu'elle nomma Sélith. Mais elle l'attribua à Abdallah ben Abbas, qui le renia et ne le reconnut point Sélith crût en âge et ne témoigna que de la haine et de l'ingratitude à son prétendu père. A la mort d'Abdallah, il disputa sa succession à ses héritiers. Les Omeyades furent charmés de cette circonstance, parce qu'elle les mettait à même de nuire à Ali, fils d'Abdallah. Ils protégèrent donc Sélith et donnèrent des ordres secrets au cadi de Damas, en sorte que celui-ci le favorisa dans son jugement et lui adjugea l'héritage. Cette décision donna lieu à beaucoup de discours, qu'il ne convient point de rapporter ici.

  

Abou Moslem se donna donc pour fils de ce Sélith, [129] lorsque son crédit fut bien établi. Il remplit ses missions pour Ibrahim l'Imam en Khorassan, appela secrètement les hommes à son parti et ne cessa d'en agir ainsi, jusqu'à ce que sa vocation devint publique, et que l'entreprise fut terminée.

  

Autre Introduction.

  

Nous rappellerons préalablement ces paroles de Dieu : Ces jours nous en partagerons alternativement le cours entre les hommes.[130] Un sage consolait un monarque de la perte d'un royaume et lui disait : « Si ce royaume fût resté au pouvoir d'un autre que toi, comment te serait-il arrivé ? »

  

« Sache bien que cette dynastie des Abbassides est une des plus puissantes qui aient gouverné le monde, et y aient exercé un pouvoir religieux et politique à la fois. Les hommes vertueux et droits lui ont obéi par religion, les autres par crainte et par respect. Le califat et le sceptre sont restés près de six siècles dans cette maison. Plusieurs dynasties l'ont attaquée, telles que celles des Bouïdes, la plus puissante, comme tu le sais, dont le plus grand prince fut Adhed-ed-dauleh ; des Seldjoukides, parmi lesquels on distingue Thogril-bek ; des Kharizmiens, qui ont fourni Ala-Eddin, dont l'armée se composait de 400.000 combattants ; des Fatimides d'Egypte, princes qui envoyèrent, sous la conduite d'un de leurs esclaves, nommé Djewher, l'armée la plus nombreuse qu'on eût jamais vue, en sorte qu'un de leurs poètes, Mohammed ben Hany almoghréby, [131] dit :

  

« On n'avait point vu d'armée avant celle de Djewher, où les juments allassent à l'amble par dizaines, et accélérassent le pas.[132] »

  

Enfin ajoutons encore les Kharidjis, qui parurent sur ces entrefaites, en troupes nombreuses et en rassemblements considérables. Cependant malgré ces chocs, les Abbassides ne cessèrent point de régner et aucune dynastie n'eut la force d'anéantir leur souveraineté ni de les détruire. Au contraire, les divers princes dont nous venons de parler, rassemblaient de grandes armées, les conduisaient contre Bagdad, et lorsqu'ils y étaient arrivés, ils demandaient à paraître devant le Calife. Quand ils étaient admis en sa présence, ils baisaient la terre devant lui, et le terme de leurs désirs était que le calife légitimât leur puissance, en leur conférant le titre de Véli (lieutenant) ; qu'il leur nouât le drapeau ; qu'il les revêtît d'une robe d'honneur. Le calife avait-il accédé à leurs demandes, ils se prosternaient et baisaient la terre devant lui, et marchaient à pied à côté de son étrier, tenant le parasol sous leurs bras. C'est ainsi que Massoud le sultan en agit avec Mostarched. Il s'était introduit entre Massoud et le calife une mésintelligence telle qu'elle amena une guerre ouverte. Mostarched entra en campagne avec une armée nombreuse, accompagné de tous les officiers de l'empire. Les deux princes se rencontrèrent devant Méragah. On combattit pendant une heure ; la poussière s'éleva et déjà les troupes du calife étaient en déroute, et celles de Massoud victorieuses. La poussière s'étant apaisée, on vit le calife qui restait ferme et immobile sur son cheval ; il tenait dans ses mains l'Alcoran et avait autour de lui les lecteurs, les cadis, et les vizirs, car aucun d'eux n'avait pris la fuite, quoique les soldats se fussent débandés Lorsque le sultan Massoud les vit, il envoya un de ses officiers, qui conduisit le pontife dans une tente qu'on lui avait préparée ; mais il fit arrêter les officiers de son empire et les tint renfermés dans les lieux voisins.[133] Au bout de quelques jours le sultan eut une entrevue avec le calife et lui reprocha sa conduite. Après cela, la paix fut arrêtée et conclue entre eux. Le calife monta à cheval pour se rendre à un grand pavillon, qui lui était destiné. Lorsqu'il fut sur sa monture, le sultan Massoud prit le parasol, et marcha à pied, à côté de l'étrier. Tout ceci se termina néanmoins par le meurtre de Mostarched, événement dont nous offrirons plus loin le récit.

  

Toutes ces dynasties s'élevèrent contre les enfants d'Abbas, sans qu'aucune eut assez de nerf pour mettre fin à leur puissance et les faire disparaître entièrement. C'est que cette puissance tenait dans l'opinion et l'esprit du peuple-un rang auquel aucune autre maison souveraine du monde n'a jamais atteint. Et telle était la force de cette opinion, que lorsque Houlagou voulut faire mourir le calife, Abou Ahmed Abd-Allah, surnommé Almosteassem, après la prise de Bagdad, on lui fît entendre que ce meurtre troublerait l'ordre du monde, que le soleil s'éclipserait, que la rosée ne tomberait plus, que les plantée cesseraient de croître. Effrayé de cette prédiction, il consulta un savant pour connaître la vérité à ce sujet. Ce savant la lui apprit et lui dit : « Ali ben abi Taleb était, d'un aveu unanime, meilleur que ce calife ; on lui a donné la mort, et cependant aucun de ces prodiges ne s'est manifesté. On en a agi de même à l'égard de Hossein, fils d'Ali : on a immolé les ancêtres de ce calife, on leur a fait supporter les plus mauvais traitements ; et le soleil ne s'est point dérobé aux regards ; la rosée n'a point cessé de tomber. Ces paroles apaisèrent les craintes de Houlagou. Quant au savant, [134] il s'excusa d'un tel discours sur la terreur qu'inspirait le sultan, dont on redoutait beaucoup la colère, disant qu'il n'avait point osé dire autre chose que la vérité en sa présence. Toutefois ces prédictions étaient inspirées par l'opinion qu'avait le peuple à l'égard des Béni-Abbas, et aucune autre dynastie que cette famille victorieuse[135] (que Dieu en étende les bienfaits et l'élève en puissance et en gloire) n'a pu mettre un terme à leur règne et en effacer les vestiges.[136] Car le sultan Houlagou, lorsqu'il eut conquis Bagdad, détruisit entièrement les Abbassides, et changea l'ordre et tous les règlements qu'ils avaient établis ; bien plus, on ne pouvait prononcer, sans danger, le nom de ces princes. C'est ici le lieu de rapporter une anecdote, qui m'a été racontée par Almulissi Alhabechi, attachée au service du sultan, (que Dieu prolonge son règne équitable, et élève son rang dans ce monde et dans l'autre) et qui auparavant avait appartenu au calife Mosteassem. Voici dont ce qu'il me dit :

  

« Bagdad ayant été pris, on m'en fit sortir, (j'étais alors très jeune) avec les autres personnes attachées au calife. Nous fréquentâmes pendant quelques jours la cour du sultan. » Après notre éloignement de Bagdad, Houlagou nous fit venir un jour en sa présence ; nous portions la livrée de la maison du calife ; et il nous dit. « Avant ceci, vous apparteniez au calife ; aujourd'hui vous m'appartenez. Il convient que vous me serviez avec zèle et sincérité, et que vous effaciez de vos cœurs le nom du calife : Car c'est une chose qui fut et qui a passé. Si donc vous désirez changer cette livrée et entrer au nombre de mes serviteurs, ce sera prendre le meilleur parti. » Nous avons accepté respectueusement cette proposition, et ayant quitté notre livrée, nous avons pris celle des Mogols.

  

Commencement de la dynastie des Abbassides.

  

On dit que l'envoyé de Dieu, (sur qui soient les bénédictions et la paix !) a prononcé des paroles dont le sens annonçait que la souveraineté serait dans la ligne des Hachémites. Les uns disent qu'il prédit que cette souveraineté écherrait à un de ses fils ; les autres, qu'il annonça un jour à Abbas, son oncle, qu'elle serait possédée par son fils, et Abbas lui ayant amené son fils Abdallah, le prophète lui cria dans l'oreille, lui mit de sa salive dans la bouche, et s'écria : « O Dieu élève-le dans la religion, et enseigne-lui la science de l'interprétation ! » Après cela il le remit à son père, en disant : « Reçois le père des rois. » Ceux qui rapportent cette tradition prétendent, que la dynastie des Abbassides est celle que désignent les paroles de Mahomet

  

La dynastie des Omeyades s'était attiré la haine, les malédictions et le mépris du peuple : elle exerçait une tyrannie pesante ; s’adonnait à la violation des préceptes divins, se livrait aux choses honteuses. Du matin au soir, les sujets attendaient donc avec impatience cette nouvelle dynastie. A l'exception de Imamiyéh, l'opinion commune des musulmans était que Mohammed, fils d'Ali ben abi Taleb, connu sous le nom d'Ibn Alhanéfiyeh, se trouvait le chef de l'état, par le meurtre de son frère Hossein ; car les Imamiyéh pensaient que la qualité d'Imam appartenait à Ali, fils de Hossein, Zéin Alabedyn, et après lui, à ses deux fils successivement, jusqu'au Caim Mohammed ben Alhassan.

  

Quand Mohammed ibn Alhanefiyéh mourut, il testa en faveur d'Abou Hachem Abd-Allah son fils, lequel était au nombre des hommes les plus distingués de sa maison. Il arriva que ce dernier se rendît à Damas auprès de Hécham, fils d'Abd-elmélik. Le calife omeyade se conduisit très bien à son égard et lui fit des présents. Mais, ayant conçu de la jalousie de son éloquence, de son rang et de son savoir, le craignant enfin, il envoya sur ses traces (Abd-Allah avait repris le chemin de Médine) des émissaires, qui l'empoisonnèrent dans du lait. Abd-Allah, lorsqu'il se sentit empoisonné, pencha vers Mohammed ben Ali, ben Abd-Allah, ben Abbas, qui résidait à Homaimah en Syrie ; il l'instruisit de sa mort prochaine, et fit ses dernières dispositions en sa faveur ; il avait auprès de sa personne un certain nombre de chiites qu'il lui remit également, se constituant leur chef par son testament. Après ces arrangements Abd-Allah expira. Depuis ce jour Mohammed ben Ali ben Abd-Allah convoita le califat et commença à répandre secrètement ses Daïs dans les provinces : telle fût sa conduite jusqu'à à sa mort

  

Mohammed laissa plusieurs enfants, du nombre desquels étaient : Ibrahim l'Imam, Al-Saffâh et Almansor. Ibrahim l'Imam succéda à son père et multiplia l'envoi des Daïs dans les provinces surtout en Khorassan ; car les. Abbassides avaient plus de confiance dans les habitants de cette contrée qu'en tout autre peuple. En effet, ils comptaient peu de partisans en Hedjaz ; les gens de Koûfa et de Basra s'étaient souillés et déshonorés aux yeux de la maison du prophète, par leur conduite ignominieuse et perfide, à l'égard d'Ali de Hassan et de Hossein, ses deux fils (que la paix soit sur eux), par le sang qu'ils avaient versé : Quant aux peuples de Syrie et d'Egypte, ils affectionnaient les Béni Ommaiah, et l'amour de ces princes s'était enraciné dans leurs cœurs. Des divers habitants de l'empire arabe, il ne restait donc que le peuple du Khorassan, sur qui ils se reposassent. D'ailleurs, il était dit que les étendards noirs, qui devaient assurer le triomphe de sa maison, sortiraient du Khorassan. Voilà pourquoi Ibrahim l'Imam dirigea ses Daïs en Khorassan, vers ses partisans, qui se composaient des cheikhs et des principaux du pays ; ils répondirent à ses invitations, et appelèrent secrètement le peuple à son parti.[137] Vers la fin, il y envoya Abou Moslem. Celui-ci se rendit dans cette province, et rassembla les divers réunions de Chiites : tout ceci se faisait en secret, de même que la vocation ; elle n'était point encore manifesta.

  

Lorsque Mérouan, Alhimar, Ibn Mohammed, ben Mérouan, dernier calife Omeyade, monta sur le trône, le trouble et la confusion redoublèrent, le mal s'accrut, des séditions éclatèrent : les affaires des Omeyades s'embrouillèrent. Divisés entre eux, ils se tuèrent les uns les autres. Alors Abou Moslem se déclara ouvertement pour la cause des Abbassides, et tous les habitants du Khorassan, qui étaient pour eux, se réunirent à lui. A la tête d'une armée nombreuse, il marcha contre l'émir du Khorassan, Nasr ben sayyar, afin de le combattre. Nasr, apprenant la situation d'Abou Moslem et de ses troupes, fut effrayé, et écrivit à Mérouan Alhimar :

  

« Je vois sous les cendres une étincelle de feu ; il est à craindre qu'elle ne produise un incendie. »

  

« Si les gens sensés de la nation ne l'éteignent point, il s'alimentera de cadavres et de têtes. »

  

« Le feu s'enflamme avec deux morceaux de bois, et la guerre commence par des paroles. »

  

« Saisi d'étonnement, je me suis écrié : Plût à Dieu que je susse si les Omeyades sont éveillés ou livrés au sommeil ! »[138]

  

Mérouan lui répondit : « Celui qui est sur les lieux voit ce que ne peut apercevoir celui qui se trouve absent. Coupe donc le mal qui s'est manifesté près de toi. » Nasr dit à ses officiers : « Votre maître vous apprend qu'il ne peut vous secourir. »

  

Mérouan recevait incessamment des nouvelles du Khorassan ; chaque jour ses affaires empiraient, et sa puissance s'affaiblissait Ayant appris que le personnage vers lequel les Dais appelaient le peuple, était Ibrahim l'Imam, frère d'Alsaffah et d'Almansor, il le fit arrêter dans l'endroit qu'il habitait, conduire et enfermer à Harrân où il le fit empoisonner.[139]

  

Il y eut plusieurs combats et plusieurs chocs entre Abou Moslem et Nasr ben Sayyar, ainsi que d'autres émirs du Khorassan, dans lesquels la victoire resta au Mussawadéh.[140] On donnait ce nom aux troupes d'Abou Moslem, parce que c'était la couleur noire qu'ils avaient choisie pour livrée des Abbassides. Mais considère la puissance du Dieu très haut, et comment, lorsqu'il veut une chose, il en prépare les causes. Car rien ne peut s'opposer à l'exécution de ses volontés. Lors donc qu'il eut décrété que la souveraineté serait transférée dans la branche des Abbassides, il disposa pour eux tout ce qui pouvait amener cet événement. Ibrahim l'Imam, fils Ali ben Abd-Allah ben Abbas était dans l'Hedjaz ou la Syrie, se tenant sur son Mossala, livré à la méditation et aux pratiques du culte, occupé des affaires de sa, maison, et ne participant point aux avantages du monde ; et les habitants du Khorassan combattaient, sacrifiaient leurs vies et leurs richesses pour sa cause, quoique la plupart d'entre eux ne le connussent point et ne pussent appliquer son nom à sa personne. Fixe tes regards sur l'Imam Ibrahim ; il vivait dans cet état de retraite et d'isolement du monde, habitant l'Hedjaz ou la Syrie, et comptait une armée nombreuse dans le Khorassan, armée qui versait généreux sèment son sang pour lui, et à laquelle il ne donnait ni paye, ni monture, ni armes : au contraire elle lui payait le tribut, et lui apportait chaque année les impôts.

  

Lorsque Dieu eut résolu d'avilir Mérouan, et de détruire la souveraineté des Omeyades, ce prince était reconnu pour calife, avait des troupes à ses ordres, possédait des richesses et des armes : rien ne lui manquait. Mais les hommes se séparèrent de lui ; son autorité s'affaiblit, le fil des affaires politiques se mêla, et la puissance de ce prince s'évanouit de jour en jour, jusqu'au moment où il fut mis en fuite et tué. Que Dieu soit exalté !

  

Lorsque le parti d'Abou Moslem se fut fortement établi par l'envahissement du Khorassan, et la soumission de ses districts, cet officier se dirigea vers l'Irak à la tête d'une armée. L'arrestation d'Ibrahim l'Imam, ordonnée par Mérouan, sa détention à Harrân, avaient effrayé Al-Saffâh et Almansor, ses frères, et plusieurs de leurs proches ; ils allèrent chercher un asile à Koufah. Les Abbassides avaient des partisans dans cette ville ; de leur nombre était Abou Salamah, Hafs ben Soleïman Alkhallal, l'un des chiites les plus puissants de l'endroit, et qui devint plus lard vizir d'Al-Saffâh. Ce prince le fît ensuite mourir, ainsi que nous le dirons ci-après, en parlant des vizirs. Abou Salamah choisit à Koûfa une maison retirée pour ces fugitifs, la leur fit préparer, dirigea lui-même leurs affaires, tenant leurs projets cachés ; les Chiites se réunirent à lui et le parti de Abbassides se fortifia.

  

Abou Moslem arriva devant Koufah avec ses troupes ; il entra chez les Abbassides, disant : « Qui d'entre vous est le fils d’Alharetsiyéh ? Almansor lui répondit : le voici, et il lui montra Al-Saffâh. En effet celui-ci était fils d'une femme de la tribu de Harets. Abou Moslem le salua du nom de calife. Al-Saffâh sortit de sa maison, accompagné de ses frères, de ses oncles, de ses proches, ainsi que des principaux chiites, et précédé d'Abou Moslem, et se rendit à la grande mosquée. Il y pria, monta en chaire, déclara ses projets, prononça la Khothba et fut à l'instant proclamé calife. Cet avènement à la souveraineté eut lieu en l'année 132 de l'hégire (= 749 de J. C.), et de cette époque datent le commencement de la souveraineté des Abbassides, et la fin de la dynastie des Omeyades. Après cette cérémonie, Al-Saffâh alla camper en-dehors de Koûfa : le peuple des différentes contrées se rendit auprès de lui et le reconnut. Dès qu'il se vit à la tête d'un rassemblement considérable, et que ses forces se furent accrues, il envoya un de ses proches contre Mérouan Alhimar ; c'était son oncle Abd-Allah ben Ali, l'un des hommes les plus courageux d'entre les Abbassides, Abdallah se dirigea vers Mérouan, et le rencontra sur les bords du Zab. Ce prince avait avec lui cent mille hommes ; les troupes d'Abd-Allah étaient en moindre nombre. Mais Dieu agit en sa faveur.

  

Récit de la bataille du Zab ; avilissement et fuite de Mérouan.

  

Les deux armées s'étant rencontrées sur les bords du Zab, Mérouan dit à quelques-uns de ses officiers : « Si le soleil se couche aujourd'hui, sans que l'ennemi nous attaque, le califat nous appartient, et nous les posséderons jusqu'à la fin des siècles, jusqu'à la venue du Messie.[141] » En conséquence, il ordonna à ses troupes de s'abstenir de toute attaque, dans l'intention que le jour s'écoulât sans qu'il y eût de combat. Il fit demander la paix à Abd-Allah. Celui-ci répondit : « Il n'a point dit vrai : Si Dieu le permet, le soleil ne se couchera point que je ne l'aie forcé à remonter à cheval. » Mais, par un de ces hasards extraordinaires, un proche parent de Mérouan chargea sur un détachement de l'armée d'Abd-Allah ben Ali. Mérouan le réprimanda vivement sans en être écouté. Il s'établit un rude combat. Abd-Allah ordonna à ses troupes de se préparer à l'attaque : elles sautèrent sur leurs chevaux et tendirent leurs lances. Abd-Allah ben Ali s'écria : « O mon Seigneur ! jusqu'à quand combattrons-nous pour toi ? » Puis il ajouta : « O habitants du Khorassan ! Vengez Ibrahim l'Imam ! » Le combat devint plus acharné. Lorsque Mérouan donnait un ordre à ses soldats, on lui répondait : commande à d'autres. Enfin la désobéissance en vint à ce point, qu'ayant ordonné au commandant de sa garde, de mettre pied à terre, cet officier lui répondit : « Certes, je ne me précipiterai point dans une perte certaine. » Mérouan l'ayant menacé, il en reçut cette réponse. « Je désire que tu puisses réaliser les menaces. » Lorsque Mérouan vit la tiédeur de ses troupes, et les dispositions de l'armée d'Abd-Allah ben Ali, il plaça devant les siens beaucoup d'or, et dit : « Combattez et cet or est à vous. » Les soldats tirèrent peu à peu tout cet or. Alors quelqu'un vint dire à Mérouan : « Maintenant qu'ils ont pris l'argent, nous appréhendons qu'ils ne s'en aillent avec ce qu'ils ont reçu. » Mérouan ordonna donc à son fils d'aller se placer sur les derrières de l'armée, et de tuer tous ceux qui se débanderaient, emportant avec eux de l'argent. Le prince se mit en devoir d'obéir, et partit avec son étendard. Lorsque les soldats virent le mouvement rétrograde de l'étendard, ils s'écrièrent : « Fuyons, fuyons ; » alors la déroute devint complète, sans en excepter Mérouan : Les troupes passèrent le Tigre, et il périt plus de monde dans ce passage qu'il n'y en eut de tué. Alors Abd-Allah ben Ali récita ce verset de l'Alcoran : « Voilà que nous avons séparé pour vous les eaux de la mer ; nous vous avons délivré, et nous avons submergé le peuple de Pharaon.[142] »

  

Récit de la mort de Mérouan Alhimar.

  

Mérouan ne cessa de fuir jusqu'à ce qu'il eût atteint Mossoul. Les habitants coupèrent le pont, et l'empêchèrent de passer le fleuve. Ceux qui l'accompagnaient crièrent : « O habitants de Mossoul ; c'est l'émir des croyant que vous voyez ; il désire passer le fleuve. » Le peuple de Mossoul répondit : Vous nous en imposez : L'émir des croyants ne prend point la fuite. » Puis ils chargèrent d'injures le malheureux calife, et lui dirent : « Louanges à Dieu qui a mis un terme à votre puissance, et a fait disparaître la souveraineté de ta maison ! Louanges à Dieu qui nous a donné la famille de notre prophète ! » Lorsque Mérouan entendit ces paroles, il s'avança plus loin, passa le Tigre et vint à Harran. De là il se rendit à Damas, puis en Egypte, où il fut suivi par Abd-Allah ben Ali. Ce dernier envoya sur ses traces un de ses Lieutenants, qui rencontra Mérouan dans un bourg du Saïd, nommé Boussir.[143] Mérouan marcha contre lui et l'attaqua avec le monde qui l'accompagnait. L'officier Abbasside dit à ses soldats : « Si nous attendons que le matin sort venu, et que l'ennemi voie notre nombre, il nous massacrera : aucun de nous n'échappera. Préparez-vous donc à combattre. » En disant ces mots, il rompit le fourreau de son épée. Ses officiers imitèrent son exemple, et chargèrent la troupe de Mérouan, qui prit la fuite. Un soldat Abbasside attaqua le calife, sans le connaitre, le perça de sa lance et le renversa. Un autre soldat s'écria : « Le calife est renversé ! » Aussitôt on accourut et on se pressa autour de lui. Un homme de Koûfa s'avança et lui coupa la tête, et, après l'avoir examinée attentivement, on en arracha la langue, qu'une chatte dévora, ensuite on porta cette même tête à Al-Saffâh, qui se trouvait alors à Koûfa. Dès qu'il la vit, il se mit à genoux, et élevant la tête vers le ciel, il s'écria : « Rendons grâce à Dieu, qui m'a accordé la victoire et n'a point laissé sans exécution, la vengeance que j'avais à tirer de toi. »

  

« Quand même ils auraient bu mon sang, ils ne se seraient point désaltérés, et leur sang ne saurait étancher ma soif, tant ma colère est ardente.[144] »

  

Cet événement rendit Al-Saffâh maître absolu de l'autorité souveraine.

Reims cathedral and it's area. December 2014.Cathédrale de Reims.

  

Selon Flodoard, saint Nicaise – évêque de Reims – fonde la première cathédrale rémoise au début du Ve siècle, probablement vers 401, sur d'anciens thermes gallo-romains. Elle se situe non loin de la basilique précédente, celle des Saints-Apôtres érigée sous Bétause. C'est devant la porte de sa cathédrale, déjà dédiée à la Vierge Marie, que saint Nicaise est décapité par les Vandales en 407 ou par les Huns en 451. Le vocable de sainte Marie laisse à penser que la seconde date est la bonne, puisque Sainte-Marie-Majeure, considérée comme la première église consacrée à Marie, date des années 430. Néanmoins, Patrick Demouy voit plutôt en saint Nicaise « un précurseur du culte marial ». L'édifice mesure alors environ 20 m sur 55m. C'est là que se déroule le baptême de Clovis, par l'évêque Remi de Reims, un 25 décembre. L'année de cette célébration est sujette à débat et est située entre 496 et 499. Un baptistère est construit au VIe siècle, au nord de l'édifice actuel. Son plan était carré de l'extérieur et circulaire de l'intérieur.

En 816, Louis le Pieux est le premier monarque français à être couronné à Reims, par le pape Étienne IV. La célébration du sacre met en évidence le mauvais état de l'édifice, qui devient au même moment siège d'un archevêché. Dans les dix années qui suivent, l'archevêque Ebbon fait reconstruire en grande partie la cathédrale, sous la direction de l'architecte impérial Rumaud. Celui-ci poursuit ses travaux jusqu'en 846, sous l'épiscopat d'Hincmar.

L'archevêque fait orner l'intérieur du bâtiment de dorures, de mosaïques, de peintures, de sculptures et de tapisseries. Il consacre cette seconde cathédrale le 18 octobre 862 en présence de Charles le Chauve. Le nouveau bâtiment est long de 86 m et possède deux transepts. Sous l'archevêque Hervé, au début du Xe siècle, une ancienne crypte datant de la première cathédrale est redécouverte, désobstruée puis rénovée avant d'être consacrée à saint Remi. Cette crypte constitue le « noyau initial » à partir duquel chacune des cathédrales est bâtie ; ainsi l'autel se situe au même endroit depuis plus de quinze siècles. À partir de 976, l'évêque Adalbéron agrandit et illumine la cathédrale carolingienne. L'historien Richer, élève d'Adalbéron, donne une description très précise des travaux effectués par l'archevêque : . L'auteur nous rapporte également qu'un autel est élevé par Adalbéron pour le corps du pape saint Calixte. Au milieu XIIe siècle, l'archevêque Samson fait démolir la façade ainsi que sa tour dans le but d'ériger une nouvelle façade, encadrée de deux tours, probablement sur le modèle de la basilique Saint-Denis. Quelques années plus tôt, Samson avait lui-même assisté à la consécration du chœur de cette église. En plus de ces travaux à l'ouest du bâtiment, un nouveau chœur ainsi que des chapelles commencent à être édifiés à l'est de la cathédrale. L'édifice mesure 110 mètres de long. À la fin du siècle, la nef et le transept sont de style carolingien tandis que le chevet en construction et la façade sont du premier art gothique.

Les Annales de saint Nicaise rapportent qu'en 1210 « l'église de Reims a brûlé en la fête Saint-Jean-devant-la-Porte-latine », le 6 mai, le même jour qu'une éclipse de lune. Cependant, l'unique éclipse visible à Reims en ce début de XIIIe siècle est datée par Anne Prache du 28 février 1208. On sait toutefois que l'archevêque Albéric de Humbert pose la première pierre d'une nouvelle cathédrale le 6 mai 1211, l'incendie ayant détruit l'édifice précédent. Quatre architectes se succèdent sur le chantier dont le gros œuvre est achevé en 1275 : Jean d'Orbais, Jean-le-Loup, Gaucher de Reims et Bernard de Soissons.

Le 24 juillet 1481, un nouvel incendie, né de la négligence d'ouvriers travaillant à la toiture de l'édifice, prend dans les combles de la cathédrale. Il détruit la charpente, puis le grand clocher central ainsi que les galeries à la base du toit. Le plomb coulant de la toiture achève de détériorer le monument. Le chantier reprend néanmoins rapidement. Les rois Charles VIII puis Louis XII, sacrés dans la cathédrale, apportent un soutien financier à la reconstruction, à la différence de leur prédécesseur Louis XI. Ils accordent en particulier un octroi royal, correspondant à une partie de la gabelle. En remerciement, le nouveau toit est surmonté de fleurs de lys et les armoiries royale« Il abattit entièrement les arcades qui, s'étendant depuis l'entrée jusqu'à près du quart de la basilique, la coupaient jusqu'en haut, en sorte que toute l'église, embellie, acquit plus d'étendue et une forme plus convenable (…). Il décora l'autel principal de croix d'or et l'enveloppa d'un treillis resplendissant (…). Il éclaira cette même église par des fenêtres où étaient représentées diverses histoires et la dota de cloches mugissantes à l'égal du tonnerre »s sont « apposées en haut du chevet ». Ce bénéfice est néanmoins suspendu en 1516, les travaux sont arrêtés avant l'achèvement des flèches.

Bien que Reims soit le symbole du pouvoir royal puisque les rois s'y font sacrer, les troubles de la Révolution française n'ont pas atteint l'ampleur que l'on a pu constater ailleurs comme à Chartres où la structure-même de la cathédrale s'est trouvée menacée. Certaines statues sont cassées, des portails arrachés, le sceptre et la main de justice brûlés. La cathédrale est transformée en magasin à fourrage et le projet de la raser est rapidement abandonné.

En 1860, Eugène Viollet-le-Duc dirige les travaux de restauration de la cathédrale de Reims.

La réconciliation franco-allemande est symboliquement officialisée en juillet 1962 par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer sous les voûtes de la cathédrale de Reims qui fut bombardée intentionnellement en 1914 par l'armée allemande dans le but de briser le moral français.

Le pape Jean-Paul II, lors de sa visite pastorale en France, vient à la cathédrale de Reims le 22 septembre 1996 pour célébrer le 1500e anniversaire du baptême de Clovis.

La cathédrale de Reims a été qualifiée de « cathédrale martyre » car, en 1914, peu après le début des hostilités, elle commence à être bombardée par les Allemands. Les premiers obus tombent sur la ville de Reims et sur la cathédrale le 4 septembre 1914, juste avant l'entrée dans la ville des troupes allemandes. En urgence, les abbés Jules Thinot et Maurice Landrieux installent un drapeau blanc pour faire cesser les bombardements.

Le 13 septembre, l'armée française reprend la ville, mais les Allemands se sont solidement retranchés aux environs immédiats de Reims et les bombardements reprennent le 14.

Le 19 septembre 1914, vingt-cinq obus touchent la cathédrale. Un échafaudage resté en place sur la tour nord prend feu vers 15 h, Parti des échafaudages en bois posés sur la tour nord, l'incendie est relayé par les bottes de paille entreposées dans la nef alors transformée en hôpital, faisant éclater pierres et statues, exploser les vitraux de la grande rose centrale et effondrer la charpente de bois. Le plomb de la toiture fond et se déverse par les gargouilles, détruisant la résidence des archevêques : le palais du Tau. Par la suite, les riverains le ramassèrent et le restituèrent à l'issue du conflit. La destruction du monument entraîne une forte vague d'émotion à travers le pays. Plusieurs prisonniers blessés allemands réfugiés dans la cathédrale sont tués. La cathédrale a reçu 288 obus pendant la guerre dans une ville détruite à 85 %.

La cathédrale est restaurée sous la direction d'Henri Deneux, natif de Reims et architecte en chef des monuments historiques, avec l'aide précieuse de mécènes américains (notamment la famille Rockefeller) et de la société des « Amis de la cathédrale », grâce aux nombreuses photographies de l'édifice prises dans les années 1880, aux débuts de la photographie. Le chantier débute en 1919, Deneux s'inspirant d'un ingénieux système inventé par l'architecte Philibert Delorme au XVIe siècle, concevant une charpente faite de lamelles de béton reliées de tenons en bois. Son faible encombrement a permis le dégagement d'un vaste espace, formant une véritable nef, au-dessus du voûtement. Le chantier dure encore de nos jours. La charpente de chêne, détruite, est remplacée par une remarquable structure, plus légère et ininflammable, constituée de petits éléments préfabriqués en ciment-armé, reliés par des clavettes en chêne pour garantir la souplesse de l'ensemble. La restauration complète et pérenne de la façade occidentale et de ses sculptures est réalisée par tranches de travaux successives : galerie des rois, portail central (de 1989 à 1994 et de 1996 à 1998), portail Sud (2001 - 2005), portail Nord (2007- 2011), étage de la rose avec sa statuaire qui débute en 2014 et doit durer trois ans (budget total de 3,3 millions d’euros).

La pierre utilisée pour la construction est majoritairement un calcaire du Lutétien moyen provenant de carrières proches de Reims et appelé calcaire de Courville ou pierre de Courville.

La hauteur de la nef sous voûte est de 38 mètres, elle est donc bien inférieure à celle de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens (42,30 m) ou de celle de cathédrale Saint-Pierre de Beauvais (46,77 m). Toutefois, la relative étroitesse de la nef accentue l'impression de hauteur. Depuis l'extérieur, l'impression est, comme pour toutes les églises gothiques, celle d'un grand élan vers le ciel. Les deux tours occidentales sont dépourvues de flèches mais culminent tout de même à près de 82 mètres de hauteur.

Le point le plus élevé est l'ange du clocher situé au-dessus de l'abside à 87 mètres. L’orientation de la cathédrale est selon un axe Sud-Ouest Nord-Est. La cathédrale est donc orientée non pas vers l'Orient, mais dans l’axe du solstice d'été.

Reims cathedral and it's area. December 2014.Cathédrale de Reims.

 

Selon Flodoard, saint Nicaise – évêque de Reims – fonde la première cathédrale rémoise au début du Ve siècle, probablement vers 401, sur d'anciens thermes gallo-romains. Elle se situe non loin de la basilique précédente, celle des Saints-Apôtres érigée sous Bétause. C'est devant la porte de sa cathédrale, déjà dédiée à la Vierge Marie, que saint Nicaise est décapité par les Vandales en 407 ou par les Huns en 451. Le vocable de sainte Marie laisse à penser que la seconde date est la bonne, puisque Sainte-Marie-Majeure, considérée comme la première église consacrée à Marie, date des années 430. Néanmoins, Patrick Demouy voit plutôt en saint Nicaise « un précurseur du culte marial ». L'édifice mesure alors environ 20 m sur 55m. C'est là que se déroule le baptême de Clovis, par l'évêque Remi de Reims, un 25 décembre. L'année de cette célébration est sujette à débat et est située entre 496 et 499. Un baptistère est construit au VIe siècle, au nord de l'édifice actuel. Son plan était carré de l'extérieur et circulaire de l'intérieur.

En 816, Louis le Pieux est le premier monarque français à être couronné à Reims, par le pape Étienne IV. La célébration du sacre met en évidence le mauvais état de l'édifice, qui devient au même moment siège d'un archevêché. Dans les dix années qui suivent, l'archevêque Ebbon fait reconstruire en grande partie la cathédrale, sous la direction de l'architecte impérial Rumaud. Celui-ci poursuit ses travaux jusqu'en 846, sous l'épiscopat d'Hincmar.

L'archevêque fait orner l'intérieur du bâtiment de dorures, de mosaïques, de peintures, de sculptures et de tapisseries. Il consacre cette seconde cathédrale le 18 octobre 862 en présence de Charles le Chauve. Le nouveau bâtiment est long de 86 m et possède deux transepts. Sous l'archevêque Hervé, au début du Xe siècle, une ancienne crypte datant de la première cathédrale est redécouverte, désobstruée puis rénovée avant d'être consacrée à saint Remi. Cette crypte constitue le « noyau initial » à partir duquel chacune des cathédrales est bâtie ; ainsi l'autel se situe au même endroit depuis plus de quinze siècles. À partir de 976, l'évêque Adalbéron agrandit et illumine la cathédrale carolingienne. L'historien Richer, élève d'Adalbéron, donne une description très précise des travaux effectués par l'archevêque : . L'auteur nous rapporte également qu'un autel est élevé par Adalbéron pour le corps du pape saint Calixte. Au milieu XIIe siècle, l'archevêque Samson fait démolir la façade ainsi que sa tour dans le but d'ériger une nouvelle façade, encadrée de deux tours, probablement sur le modèle de la basilique Saint-Denis. Quelques années plus tôt, Samson avait lui-même assisté à la consécration du chœur de cette église. En plus de ces travaux à l'ouest du bâtiment, un nouveau chœur ainsi que des chapelles commencent à être édifiés à l'est de la cathédrale. L'édifice mesure 110 mètres de long. À la fin du siècle, la nef et le transept sont de style carolingien tandis que le chevet en construction et la façade sont du premier art gothique.

Les Annales de saint Nicaise rapportent qu'en 1210 « l'église de Reims a brûlé en la fête Saint-Jean-devant-la-Porte-latine », le 6 mai, le même jour qu'une éclipse de lune. Cependant, l'unique éclipse visible à Reims en ce début de XIIIe siècle est datée par Anne Prache du 28 février 1208. On sait toutefois que l'archevêque Albéric de Humbert pose la première pierre d'une nouvelle cathédrale le 6 mai 1211, l'incendie ayant détruit l'édifice précédent. Quatre architectes se succèdent sur le chantier dont le gros œuvre est achevé en 1275 : Jean d'Orbais, Jean-le-Loup, Gaucher de Reims et Bernard de Soissons.

Le 24 juillet 1481, un nouvel incendie, né de la négligence d'ouvriers travaillant à la toiture de l'édifice, prend dans les combles de la cathédrale. Il détruit la charpente, puis le grand clocher central ainsi que les galeries à la base du toit. Le plomb coulant de la toiture achève de détériorer le monument. Le chantier reprend néanmoins rapidement. Les rois Charles VIII puis Louis XII, sacrés dans la cathédrale, apportent un soutien financier à la reconstruction, à la différence de leur prédécesseur Louis XI. Ils accordent en particulier un octroi royal, correspondant à une partie de la gabelle. En remerciement, le nouveau toit est surmonté de fleurs de lys et les armoiries royale« Il abattit entièrement les arcades qui, s'étendant depuis l'entrée jusqu'à près du quart de la basilique, la coupaient jusqu'en haut, en sorte que toute l'église, embellie, acquit plus d'étendue et une forme plus convenable (…). Il décora l'autel principal de croix d'or et l'enveloppa d'un treillis resplendissant (…). Il éclaira cette même église par des fenêtres où étaient représentées diverses histoires et la dota de cloches mugissantes à l'égal du tonnerre »s sont « apposées en haut du chevet ». Ce bénéfice est néanmoins suspendu en 1516, les travaux sont arrêtés avant l'achèvement des flèches.

Bien que Reims soit le symbole du pouvoir royal puisque les rois s'y font sacrer, les troubles de la Révolution française n'ont pas atteint l'ampleur que l'on a pu constater ailleurs comme à Chartres où la structure-même de la cathédrale s'est trouvée menacée. Certaines statues sont cassées, des portails arrachés, le sceptre et la main de justice brûlés. La cathédrale est transformée en magasin à fourrage et le projet de la raser est rapidement abandonné.

En 1860, Eugène Viollet-le-Duc dirige les travaux de restauration de la cathédrale de Reims.

La réconciliation franco-allemande est symboliquement officialisée en juillet 1962 par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer sous les voûtes de la cathédrale de Reims qui fut bombardée intentionnellement en 1914 par l'armée allemande dans le but de briser le moral français.

Le pape Jean-Paul II, lors de sa visite pastorale en France, vient à la cathédrale de Reims le 22 septembre 1996 pour célébrer le 1500e anniversaire du baptême de Clovis.

La cathédrale de Reims a été qualifiée de « cathédrale martyre » car, en 1914, peu après le début des hostilités, elle commence à être bombardée par les Allemands. Les premiers obus tombent sur la ville de Reims et sur la cathédrale le 4 septembre 1914, juste avant l'entrée dans la ville des troupes allemandes. En urgence, les abbés Jules Thinot et Maurice Landrieux installent un drapeau blanc pour faire cesser les bombardements.

Le 13 septembre, l'armée française reprend la ville, mais les Allemands se sont solidement retranchés aux environs immédiats de Reims et les bombardements reprennent le 14.

Le 19 septembre 1914, vingt-cinq obus touchent la cathédrale. Un échafaudage resté en place sur la tour nord prend feu vers 15 h, Parti des échafaudages en bois posés sur la tour nord, l'incendie est relayé par les bottes de paille entreposées dans la nef alors transformée en hôpital, faisant éclater pierres et statues, exploser les vitraux de la grande rose centrale et effondrer la charpente de bois. Le plomb de la toiture fond et se déverse par les gargouilles, détruisant la résidence des archevêques : le palais du Tau. Par la suite, les riverains le ramassèrent et le restituèrent à l'issue du conflit. La destruction du monument entraîne une forte vague d'émotion à travers le pays. Plusieurs prisonniers blessés allemands réfugiés dans la cathédrale sont tués. La cathédrale a reçu 288 obus pendant la guerre dans une ville détruite à 85 %.

La cathédrale est restaurée sous la direction d'Henri Deneux, natif de Reims et architecte en chef des monuments historiques, avec l'aide précieuse de mécènes américains (notamment la famille Rockefeller) et de la société des « Amis de la cathédrale », grâce aux nombreuses photographies de l'édifice prises dans les années 1880, aux débuts de la photographie. Le chantier débute en 1919, Deneux s'inspirant d'un ingénieux système inventé par l'architecte Philibert Delorme au XVIe siècle, concevant une charpente faite de lamelles de béton reliées de tenons en bois. Son faible encombrement a permis le dégagement d'un vaste espace, formant une véritable nef, au-dessus du voûtement. Le chantier dure encore de nos jours. La charpente de chêne, détruite, est remplacée par une remarquable structure, plus légère et ininflammable, constituée de petits éléments préfabriqués en ciment-armé, reliés par des clavettes en chêne pour garantir la souplesse de l'ensemble. La restauration complète et pérenne de la façade occidentale et de ses sculptures est réalisée par tranches de travaux successives : galerie des rois, portail central (de 1989 à 1994 et de 1996 à 1998), portail Sud (2001 - 2005), portail Nord (2007- 2011), étage de la rose avec sa statuaire qui débute en 2014 et doit durer trois ans (budget total de 3,3 millions d’euros).

La pierre utilisée pour la construction est majoritairement un calcaire du Lutétien moyen provenant de carrières proches de Reims et appelé calcaire de Courville ou pierre de Courville.

La hauteur de la nef sous voûte est de 38 mètres, elle est donc bien inférieure à celle de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens (42,30 m) ou de celle de cathédrale Saint-Pierre de Beauvais (46,77 m). Toutefois, la relative étroitesse de la nef accentue l'impression de hauteur. Depuis l'extérieur, l'impression est, comme pour toutes les églises gothiques, celle d'un grand élan vers le ciel. Les deux tours occidentales sont dépourvues de flèches mais culminent tout de même à près de 82 mètres de hauteur.

Le point le plus élevé est l'ange du clocher situé au-dessus de l'abside à 87 mètres. L’orientation de la cathédrale est selon un axe Sud-Ouest Nord-Est. La cathédrale est donc orientée non pas vers l'Orient, mais dans l’axe du solstice d'été.

 

L’originalitat de la Setmana santa al Rosselló i a

Perpinyà es manifesta en el mode d’expressió d’un

fervor a l’encop íntim i espectacular, però també en

el ritual específic envoltant la processó de la Sanch.

Aquí, les tradicions han conservat una vertadera

autenticitat. El fervor d’avui és igual al d’ahir.

Tot el que tracta del cerimonial de les festes de la

Setmana santa i de la Passió és ajustat, determinat d’ençà

de segles.

La Sanch a Perpinyà representa les ombres i les

llums de la Setmana santa. A l’antiga capital dels reis

de Mallorca, la dramatúrgia que precedeix i segueix el

Gòlgota es troba ampliada per uns colors i un ambient

particulars. Tot esdevé contrast entre la llarga tristesa

de Quaresma i la sobtada alegria de Pasqües. Contrast

també entre els càntics vibrant d’aquesta alegria i els

cants fúnebres.

La Sanch a Perpinyà: pregàries, salmòdies, recolliment.

La gentada és present, agrupada, silenciosa. Els penitents

van avançant, carregats del pes de tots els pecats del

món. Amb les altes caputxes alçades cap al cel, els

penitents són isolats darrera llurs màscares de teixit.

Vestits de la llarga toga negra, els caparutxes caminen al

so de la campaneta de ferro del regidor vermell que va al

davant. Portats damunt les espatlles, els misteris pesats

representen les diferents escenes de la Passió, entre la

Verge afligida i el Crist en creu. D’una estona a l’altra, els

penitents s’aturen mentre els tambors ressonen. Sovint

peus descalços, tornen a viure el quest d’expiació que ja

animava els flagel·lants de sant Vicens Ferrer.

La confraria de la Sanch, de la preciosíssima sanch

de Jesucrist, es va fundar l’any 1416, a l’església SantJaume

de Perpinyà, arran de la predicació del monjo

dominicà, sant Vicens Ferrer (1350 - 1419). A més de

la seva finalitat espiritual, la confraria es va dedicar

al celebrar la Passió de Jesurist amb una processó, el

Dijous sant, i a l’acompanyament a les forques dels

condemnats a mort.

Al segle XVIII, en aquest piadós seguici, l’exaltació

dels flagel·lants donà pretext a l’autoritat religiosa i al

consell sobirà del Rosselló per a reduir les processons

que, per altra banda, consideraven massa extravagants

i espanyoles. Durant més d’un segle, la confraria de la

Sanch sobreviurà entre els murs de l’església Sant Jaume.

Serà només al 1950, sota l’impuls de Josep Deloncle, que

la processó de la Sanch amb els seus misteris provinent

primer de cada església parroquial de Perpinyà, després

de cada poble del Rosselló, tornà a sortir al centre històric

de la ciutat. Segueix encara avui dia, cada Divendres sant.

Agnòstics, curiosos, o creients de debò, el públic mai no

queda insensible al fervor d’aquesta manifestació popular

de la fe a Catalunya.

(del programa Setmana Santa 2015)

 

L’originalité de la Semaine sainte en Roussillon et à

Perpignan se situe dans le mode d’expression d’une

ferveur à la fois intime et spectaculaire, mais aussi dans

le rituel spécifique qui entoure la procession de la Sanch.

Les traditions ont su garder ici une réelle authenticité.

La ferveur d’aujourd’hui n’a d’égale que celle d’hier. Tout

ce qui touche au cérémonial des fêtes de la Semaine

sainte et de la Passion est prévu, réglé avec minutie

depuis des siècles.

La Sanch a Perpinyà, ce sont les ombres et les

lumières de la Semaine sainte. Dans l’ancienne

capitale des rois de Majorque, les couleurs et

l’atmosphère si particulières amplifient la dramaturgie

de l’avant et l’après Golgotha. Tout est contraste entre la

longue tristesse de Carême et la brusque joie de Pâques.

Contraste, aussi, entre les cantiques vibrants d’allégresse

et les chants funèbres.

La Sanch a Perpinyà : prières, psalmodies, recueillement.

La foule est là, massée, silencieuse. Les pénitents avancent,

chancelants sous les fardeaux des péchés du monde. Avec

leurs longues capuches pointant vers le ciel, les pénitents

s’isolent du monde derrière leurs masques de tissus. Vêtus

de grandes robes noires, les caparutxes défilent au son de

la cloche de fer du regidor rouge en tête du cortège. Portés

sur leurs épaules, les lourds misteris relatent les différentes

scènes de la Passion, entre Madone affligée et Christ

crucifié. À intervalles réguliers, les pénitents s’arrêtent

sous les roulements des tambours. Souvent les pieds nus,

ils revivent la quête d’expiation qui animait les flagellants

de saint Vincent Ferrier.

La confrérie de la Sanch, du très précieux sang de

Jésus-Christ, a été fondée en 1416, en l’église SaintJacques

de Perpignan, suite au prêche de saint Vincent

Ferrier, moine dominicain (1350 - 1419).

Outre sa vocation spirituelle, la confrérie s’est vouée

à la commémoration de la Passion du Christ par une

procession le Jeudi saint et à l’accompagnement des

condamnés à mort au gibet.

Au XVIII

e

siècle, dans ce pieux cortège, la véhémence

des flagellants incita l’autorité religieuse et le conseil

souverain du Roussillon à limiter les processions qu’ils

jugeaient trop baroques et espagnoles. Pendant plus

d’un siècle, la confrérie de la Sanch survivra entre les

murs de l’église Saint-Jacques.

Ce n’est qu’en 1950, sous l’impulsion de Joseph

Deloncle, que la procession avec les misteris venant de

chaque paroisse de Perpignan, puis de chaque village,

reprit son itinéraire dans le centre historique de la ville.

Il en est encore ainsi chaque Vendredi saint. Agnostique,

curieux ou réellement croyant, le public ne reste jamais

insensible à la ferveur de cette manifestation populaire

de la foi en Catalogne.

(du programme Semaine Sainte 2015)

Longue de 3 km, c'est la plus grande plage de sable de Saint-Malo. En longeant cette plage, vous pourrez rejoindre Intra-Muros à Paramé. La plage du Sillon regroupe la Grande plage, la plage de la Hoguette et la plage de Rochebonne.

La Digue fut construite de 1883 à 1913 sur une ancienne flèche de sable (le Sillon) qui reliait autrefois Paramé à la ville close et qui constituait le seul accès à pied sec à marée basse.

A l'origine, une bande de sable était couverte de dunes de plus en plus hautes à mesure qu'on se dirigeait vers Rochebonne, avec pour seules constructions une succession de moulins à vent. La première chaussée fut construite en 1509, reconstruite et élargie à plusieurs reprise...

Le Digue, longue de 1671 mètres longe la Grande plage et permet une agréable balade, bordée de nombreuses villas construites vers la fin du 19è siècle.

Le long du Sillon, un alignement de brise-lames protège la digue de la force des vagues. Édifiés au début du 19è siècle sur une idée de l'ingénieur Ponts et Chaussées Robinault de St-Servan, les brise-lames en bois de chêne ont une profondeur d'au moins égale voire supérieure à leur hauteur visible.

La plage du Sillon est agréable pour la baignade, et offre de bonnes conditions pour les activités venteuses : cerf-volant, char à voile, planche à voile...

Plage surveillée avec poste de secours l'été

Ecole de voile au niveau de la plage de la Hoguette

 

Saint-Malo est une commune française située en Bretagne, dans le département d'Ille-et-Vilaine.

Ses habitants, les Malouins et les Malouines, étaient 45 201 en 20111.

Saint-Malo - au passé multiséculaire et souvent haut en couleur - n'en est pas moins solidement ancrée au XXIe siècle ainsi qu'en témoigne le dynamisme de son économie. Traditionnellement, sa principale activité est axée sur la mer. Saint-Malo est ainsi le premier port de la côte nord de Bretagne, mêlant plaisance, pêche, commerce et voyageurs internationaux.

Le tourisme, bien que venant en seconde position en termes de revenus, n'en est pas moins très développé : la Cité historique (l'intra-muros) est une des plus visitées de Bretagne. En 2010, un sondage publié par le site TripAdvisor la classait en première position des destinations préférées des Européens en France.

Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Macloviensem en 11628, puis Saent Mallou en 1282, Saint Malou en 1287, Saint Malou en 1294, Saint Malo en 13049.

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Saint-, dont le second élément -Malo se réfère à un saint connu autrement sous le nom de Maclovius10,8.

Durant la Révolution, la commune est rebaptisée Port-Malo, puis Commune-de-la-Victoire, puis Mont-Mamet11.

En gallo la commune se nomme Saent-Malo et en breton Sant-Maloù.

 

La mer peut parfois se révéler brutale. Pour lui résister, Saint-Malo a planté des pieux le long de ses plages.Retour sur l'histoire de ces troncs qui font le paysage malouin.

C'est en 1698 qu'a été prise la décision d'installer les pieux de la plages du Sillon, après que les marées d'équinoxe de mars et septembre précédent eussent endommagé les fortifications.

Il y en eut 300 de plantés en quatre mois, sur deux à trois rangées, de la cale de l'Éventail à la cale de la Piperie, ainsi que des planches en épis à Rochebonne. Une nouvelle tempête mémorable se produisit en janvier 1735. Pour lutter contre la furie des flots, on mit en sentinelle des « pilotins de garde » devant la Chaussée du Sillon.

Selon 2 000 ans d'histoire de Gilles Foucqueron, les pieux ne dépassaient que d'un mètre devant le château, du temps de Chateaubriand, qui en rapporte un souvenir d'enfance.

Son ami Gesril du Papeu l'avait fait tomber de son promontoire sur Hervine Magon, assise elle aussi sur un pieu, la projetant à la mer, au grand dam des domestiques chargés de leur surveillance. S'ensuivit « une poursuite jusqu'à son domicile, l'hôtel White où La Villeneuve (1) défend vaillamment la porte et soufflette l'avant-garde ennemie, pendant que Gesril réfugié au deuxième étage lance des casseroles d'eau et de pommes cuites sur les assaillants ! »

Autre référence littéraire à consulter, Les amants du rempart, de Paul Vimereu. « La vague, creusant l'aubier de rainures verticales, a refait aux chênes de la mer une écorce aux plis profonds [...] Sur les arêtes de ces troncs chagrinés, une lèpre monte à mi-faîte : les balanes ou glands de mer marquent ainsi le niveau des hautes marées. [...] »

Des troncs solidement enfoncés

C'est en 1825 que l'opération la plus spectaculaire fut entreprise, à l'initiative de l'ingénieur des Ponts et chaussées Robinot : 2 600 troncs « tortillards » (2) furent enfoncés dans le sable, d'environ un tiers de leur longueur, initialement de sept mètres.

Ces fameux poteaux disposés en quinconce continuent de défendre vaillamment, en cassant l'élan des vagues.

Ces dernières peuvent atteindre la hauteur des immeubles lorsque grandes marées et coups de vents se conjuguent, comme en mars et septembre 2007 ou mars 2008.

À noter qu'en 1894, l'administration s'opposa à la suppression des brise-lames, dont la municipalité malouine ne voulait plus. Leur utilité n'est aujourd'hui plus à démontrer, sans compter le cachet qu'ils ajoutent au paysage.

Près de 400 fûts de chênes de talus ont été remplacés récemment, avec des moyens mécaniques nettement plus confortables qu'autrefois, puisque les hommes utilisent une pelleteuse à godet, n'ayant le temps de travailler qu'à marée basse.

Une première édition réussie. Les triathlons de Saint-Malo

ont redonné le sourire aux triathlètes !

La première édition des Triathlons de Saint-Malo, le dimanche 13 juin, a enthousiasmé l’ensemble des compétiteurs et redonné du baume au cœur aux organisateurs et bénévoles.

400 participants gonflés à bloc sur le format S et 400 athlètes endurants sur le M, ont profité d’une magnifique journée et d’un site paradisiaque, avec comme départ la plage du Val à Rothéneuf, pour avaler les distances en nage, vélo et course à pied.

Une journée d’exception « Je suis très satisfait de cette première des Triathlons de Saint-Malo et heureux d’avoir

à mes côtés une équipe d’organisateurs et d’athlètes aussi impliqués et soudés », a confié en fin de journée Olivier Julienne, président du club de Triathlon de la Côte d’Emeraude et organisateur des Triathlons de Saint-Malo.

Et les retours positifs des triathlètes abondent sur les réseaux : « Parcours magnifique », « Merci vous avez assuré », « Retrouver la compétition fait un bien fou », « Un grand

merci aux organisateurs et aux bénévoles »,

« A l’année prochaine ! »

Les organisateurs ont tout donné Une équipe d’organisateurs acharnée depuis plusieurs mois et 130 bénévoles sur le pont pour la journée du dimanche 13 juin. Ils n’ont rien lâché,

n’ont pas compté leurs heures et se sont adaptés aux contraintes pour que le jour J, cette manifestation sportive soit proche de la perfection.

« C’était une belle vague de bonheur ce retour à la compétition, on retrouve le bel esprit du tri après cette année particulière », confie Françoise, bénévole et triathlète du TCE.

« Une première expérience dans le rôle d’arbitre, l’ensemble est très positif avec quelques points d’amélioration pour l’année prochaine », précise de son côté Florette, arbitre

et triathlète du TCE.

« Un grand merci à tous pour tous ces encouragements, un grand merci aux bénévoles présents sur le parcours, ce n’est pas toujours un poste facile, mais grâce à vous ces triathlons

étaient possibles », ajoute Baptiste, bénévole sur le format S et compétiteur sur le M. Enfin, Lionel, triathlète du TCE et responsable logistique sur les Triathlons de Saint-Malo a conclu lui aussi, par un message de remerciement. « Merci à tous les bénévoles pour une heure, une demi-journée,

la journée, aux barrières, au parc à vélo ou sur le parcours course à pied… Les triathlètes ont nagé dans une eau émeraude, nous portons bien notre nom sur nos maillots ! »

résultats :

Format S féminin : Maëla Moison, Pontivy Triathlon : 1h16’53’’. Julie Garai-Memery, Expatriés International Triathlon Club : 1h19’40’’. Louise Khamis, Triathlon Club Nantais : 1h22’12’’

Format S masculin : Luis SANTONS, Caen Triathlon : 1h04’40’’. Quentin MANCEL, Caen Triathlon : 1h05’36’’. Fabien SAMSON, Saint-Jean-de-Monts Triathlon : 1h06’20’’

Format M féminin : Anne-Sophie Pierre, Poissy

Triathlon : 2h14’34’’. Séverine Gaté, Rennes Triathlon : 2h25’40’’. Sarah Valette, Caen Triathlon : 2 h 29’38’’

Format M masculin : Yann Guyot, Saint-Grégoire

Triathlon : 1h56’25’’. Baptiste Veistroffer, Quimper

Triathlon : 1 h 58’00’’. François Houdré, VCC les

Pieux : 2h01’04’’

 

Le club de Triathlon de la Côte d’Émeraude relance une compétition en organisant

ses ‘Triathlons de Saint Malo’, formats S et M le 13 juin 2021

Les épreuves sont labellisées FFTRI – Mixité – Triathlon durable.

Près de 800 triathlètes sont attendus durant la journée.

Après un parcours natation devant la magnifique plage du Val de St Malo, les triathlètes rouleront de Rothéneuf à Saint-Coulomb pour la partie vélo. Ensuite les coureurs à pied profiteront d’un aller-retour vers la pointe de la Varde en zone Natura 2000.

Saint-Malo. Deux épreuves de triathlon, ce dimanche au départ de la plage du Val

​Le Triathlon Côte d’Emeraude organisent la première édition des Triathlons de Saint-Malo, deux épreuves qui auront lieu dimanche 13 juin, dans le secteur de la plage du Val.

Deux formats de course

Deux formats de course sont au programme des Triathlons de Saint-Malo. Un sprint : 750 m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course à pied. Un M ou distance olympique : 1 500 m, 40 km et 10 km en individuel ou en relais. La nage se fera plage du Val, le vélo du Val, en passant par Rothéneuf, Saint-Coulomb et Saint-Méloir, et la course à pied autour de la pointe de la Varde. Les concurrents du S feront une boucle dans chaque discipline, ceux du M deux boucles. Les départs seront donnés à 9 h pour le S, et 13 h pour le M. Le parc à vélo ouvrira une heure avant le début des épreuves. Le départ sera donné de la plage du Val, l’arrivée dans le parc du Nicet.

 

800 triathlètes

400 triathlètes seront au départ de chaque course, dont 20 équipes pour le relais sur le M. Des triathlètes venus de toute la Bretagne mais aussi d’un peu partout en France. La jauge a été limitée pour respecter le protocole Covid lié aux épreuves sportives.

Près de 200 bénévoles

Le TCE peut compter sur l’appui de près de 200 bénévoles, du club et des associations sportives du secteur, dont près de la moitié se chargeront de la sécurité sur le parcours vélo. Des motards seront également présents.

Des épreuves mais pas de festivités

En raison du contexte sanitaire, le Triathlon Côte d’Emeraude, club organisateur n’a pu mettre en place des festivités autour des épreuves. Les rassemblements autour de l’arrivée sont à éviter. Il n’y aura pas de remise des prix collective à l’arrivée. Les concurrents devront porter le masque jusqu’à l’arrivée et le remettre dès la fin de l’épreuve. Ce masque, le ravitaillement et les récompenses seront directement donnés dès la ligne franchie.

Circulation contrainte pendant les épreuves

Qui dit triathlon, dit vélo et utilisation des routes. La circulation sera contrainte dans certains secteurs, de 9 h à 10 h 30 pour l’épreuve du S et de 13 h à 15 h 30 pour l’épreuve du M. Sur la partie à sens unique, l’accès riverain pourra se faire uniquement dans le sens de la course. Sur la partie empruntée en aller-retour par les triathlètes (la Croix Blanche – Saint-Malo), l’accès riverain sera empêché durant les épreuves. Des déviations et des panneaux positionnés bien en amont indiqueront les itinéraires à prendre. Des arrêtés préfectoraux et municipaux ont été pris.

Les triathlons de Saint-Malo, dimanche 13 juin. Format S, départ à 9 h, format M, départ 13 h. Renseignements et briefing sur : nextrun.fr ou triathloncotedemeraude.com

Saint-Malo. Deux épreuves de triathlon, ce dimanche au départ de la plage du Val

Saint-Malo Triathlon

 

Les Triathlons de Saint-Malo : 800 triathlètes attendus ce week-end !

800 triathlètes sont attendus dimanche 13 juin pour les Triathlons de Saint-Malo. Deux formats (S et M) sont au programme.

Saint-Meloir, Saint-Coulomb et le quartier de Rothéneuf à Saint-Malo seront pris d’assaut ce dimanche 13 juin 2021. 800 triathlètes seront présents lors des Triathlons de Saint-Malo, organisés par le club de Triathlon de la Côte d’Emeraude (TCE).

Trois épreuves

Trois épreuves seront au programme : le format S en individuel (750 m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course à pied) et le format M, le format olympique, (1 500 m de natation, 40 km de vélo et 10 km de course à pied) en individuel ou en relais.

Décor de rêve

Durant la course, les triathlètes auront la chance de profiter de superbes paysages. Ils prendront le départ de la plage du Val à Saint-Malo et donneront ensuite quelques coups de pédales pour sortir de Rothéneuf en direction de Saint-Coulomb puis de Saint-Méloir. Ils termineront par la course à pied, avec notamment le tour de la pointe de la Varde avant de descendre jusqu’à la plage du Pont avec une vue sur le sillon et Intra-Muros. L’arche de l’arrivée sera installée au parc du Nicet.

Saint-Malo. Une première réussie pour les triathlons de Saint-Malo

​La première édition des triathlons de Saint-Malo a eu lieu, ce dimanche 13 juin. Les deux formats de course ont réuni 800 athlètes dans des conditions météo parfaites.

Une mer d’huile, du soleil, pas de vent. Les quelque 800 participants aux triathlons de Saint-Malo ont pu goûter à la première compétition de Bretagne Nord de l’année dans des conditions parfaites.

La course à pied jusqu’à la pointe de la Varde

Les triathlètes ont nagé plage du Val, roulé sur les routes de Rothéneuf, Saint-Coulomb et Saint-Méloir et ont couru jusqu’à la pointe de la Varde pour une arrivée jugée dans le parc du Nicet.

L’épreuve S (750 m de vélo, 20 km de vélo et 5 km de course à pied) a lieu ce dimanche matin. Le M (1,5 km, 40 km et 10 km) a suivi dans l’après-midi. Une première édition réussie qui devrait en appeler d’autres.

  

Musée officiel LU : Bretonne au bouquet (Hippolythe Bertheaux - 1900)

 

"Elle porte en ses doigts pieux

La gerbe du printemps celtique,

Et toute la race mystique

Fleurit, suave, dans ses yeux."

Anatole Le Braz

Mercredi 6 août 2014. Quelques pas dans Compiègne (Oise). Hôtel de Ville. Louis XII au centre, saint Louis et Jeanne d'Arc.

 

La ville de Compiègne est située en aval du confluent des rivières Oise et Aisne, dans le département de l'Oise.

Au sud-est s'étend la forêt domaniale de Compiègne.

Les premières traces d'habitat humain sur la commune de Compiègne remontent au début du Ve millénaire avant notre ère et se continuent jusqu'à la conquête romaine. À l'époque gallo-romaine, Compiègne fut un point de passage sur l'Oise (Isara) relié au réseau de voies secondaires à la frontière des territoires des Bellovaques (Beauvais) et des Suessions (Soissons). Un gué se trouvait au lieu-dit le Clos des Roses entre Compiègne et Venette. Dans le quartier du Clos des Roses ont été retrouvés les vestiges d'un bâtiment romain, peut-être un poste de garde militaire du gué. Au centre-ville actuel, les fouilles menées n'ont pas découvert de vestiges gallo-romains. Dans les environs, quelques vestiges de villae furent mises au jour.

Le faubourg de Saint-Germain paraît être le premier établissement de Compiègne. La ville, sur son emplacement actuel, est de formation relativement récente ; elle s'est créée autour du château des rois de France. Compiègne fut associée à la couronne de France dès l'avènement des Mérovingiens. L'acte le plus ancien qui en faisait mention est un diplôme de Childebert Ier en 547. Clotaire Ier y mourut en 561 et les rois des deux premières races y séjournèrent souvent et y tinrent de nombreux plaids et conciles. Ragenfred, maire du Palais sous Dagobert III, bat en 715 les Austrasiens dans la forêt de Cuise, près de Compiègne14. Pépin le Bref en 757, reçoit à Compiègne l'empereur Constantin V Copronyme, qui lui fait présent pour son oratoire des premières orgues connues en France. Il y reçoit aussi le serment de vassalité du duc Tassilon III de Bavière.

Charles II le Chauve (823-877) roi de Francie et empereur d'Occident en fit son séjour habituel. Par le traité de Compiègne, le 1er août16 ou le 25 août 867, il concède le Cotentin, l'Avranchin ainsi que les îles Anglo-Normandes à Salomon, roi de Bretagne.

Le 2 janvier 876, Charles le Chauve ordonne l'édification de la collégiale Sainte-Marie, future abbaye Saint-Corneille, sur le modèle de celle d'Aix-la-Chapelle. Le 5 mai 877 il fait la consacrer par le pape Jean VIII. L'importante abbaye Saint-Corneille riche de reliques insignes (Saint-Suaire, reliques de la Passion, Voile de la Vierge) devient alors le noyau autour duquel commence à se développer la ville et le roi y bâtit un nouveau palais.

Son fils Louis le Bègue fut sacré à Compiègne le 8 décembre 877 dans l'abbaye Saint-Corneille par l'archevêque Hincmar de Reims et il y mourut en 879. En 884 à Compiègne, les grands du royaume au nom de son frère Carloman signent une trêve avec les Vikings. Enfin, Louis V le dernier Carolingien, qui fut sacré à Compiègne le 8 juin 979 et qui mourut le 21 mai 987 fut inhumé dans l'abbaye Saint-Corneille.

Hugues Capet ayant été élu roi des Francs en 987, Compiègne restera un des séjours préférés des premiers Capétiens : c'est à Saint-Corneille que la reine Constance d'Arles, épouse de Robert le Pieux, fit associer au trône son fils aîné Hugues qui sera inhumé dans cette basilique en 1025, avant d'avoir pu régner seul.

C'est Louis VI, avant 1125, qui octroya à la ville sa première charte communale. L'abbaye, par suite des scandales causés par les chanoines, devient une abbaye bénédictine à partir de 1150. Les bourgeois de Compiègne qui ont aidé à l'installation des moines et à l'expulsion des chanoines, obtiennent que leur ville soit instituée en commune par le roi Louis VII en 1153. Une charte communale sera aussi donnée aux habitants de Royallieu par la reine Adélaïde. Philippe Auguste confirme les droits communaux de Compiègne en 1207 et durant tout le XIIIe siècle la ville va accroître ses biens et son autorité avec le soutien du roi, qui sert d'arbitre entre les religieux de l'abbaye et les bourgeois de la commune.

Au milieu du XIIIe siècle, Saint Louis construit le Grand Pont, réparé sous Charles VIII et qui durera jusqu'en 1735. Saint Louis enlève aux moines la juridiction du prieuré et de l'hôpital Saint-Nicolas-au-Pont et va en faire un Hôtel-Dieu. Le roi, aidé par son gendre, roi de Navarre, y porta le premier malade sur un drap de soie en 1259.

Durant le XIVe siècle, la commune de Compiègne en proie à des difficultés financières insurmontables, va devoir renoncer à sa charte communale et le roi va nommer un prévôt pour administrer la ville et rendre la justice, avec le concours d'un maire aussi nommé par le roi et des représentants des bourgeois. La communauté élit tous les quatre ans, plusieurs "gouverneurs-attournés" chargés de la gestion communale. En cas de guerre le roi nomme un capitaine, proposé par la communauté qui se charge de la défense.

Jusqu'à la fin du XIVe siècle les rois réunirent souvent les États-généraux à Compiègne. En 1358, le régent Charles y réunit les États de Langue d'oïl pour rétablir l'autorité royale face aux menées d'Étienne Marcel. En 1374, il commence la construction d'un nouveau château sur l'emplacement actuel du Palais. Compiègne est désormais séjour royal et séjour de la cour, et reçoit la visite de nombreux princes.

Compiègne a vu naître Pierre d'Ailly, cardinal-évêque de Cambrai, chancelier de l'Université de Paris, diplomate qui contribua à mettre fin au Grand Schisme d'Occident, auteur de plusieurs ouvrages d'érudition. L'un de ses ouvrages permit à Christophe Colomb de préparer la découverte de l'Amérique.

Pendant la guerre de Cent Ans, Compiègne fut assiégée et prise plusieurs fois par les Bourguignons. Elle embrassa quelque temps le parti du roi d'Angleterre. Mais à partir du sacre de Charles VII, elle redevient fidèle au roi de France. Le plus mémorable de ces sièges est celui de 1430 où Jeanne d'Arc, accourue dans la ville pour la défendre, tomba le 23 mai aux mains des Bourguignons, lors d'une sortie sur la rive droite de l'Oise et fut vendue aux Anglais. Ce siège s'est traduit par d'importantes destructions par suite des bombardements, une baisse de la population et un appauvrissement des habitants. Les guerres menées par Louis XI se traduisent encore par des charges supplémentaires (fortifications, logement des gens de guerre), des impôts plus lourds et des emprunts forcés, et il faudra attendre le règne de Charles VIII pour entreprendre la reconstruction, relancer l'activité et retrouver la population d'avant la guerre.

Depuis lors, les rois de France continuèrent à résider souvent à Compiègne et prirent l'habitude de s'y arrêter en revenant de se faire sacrer à Reims, ainsi qu'avait fait Charles VII, accompagné de Jeanne d'Arc, en 1429.

La restauration de Compiègne est marquée par la reconstruction de l'hôtel-de-ville durant le premier tiers du XVIe siècle, symbole de la Ville. Le beffroi est orné des trois Picantins représentant des prisonniers anglais, flamands et bourguignons qui frappent les heures sur les cloches.

Les rois faisaient encore de courts séjours de François Ier à Henri IV. Compiègne était ville royale, ses gouverneurs-attournés étaient nommés avec l'avis du roi, les impôts, taxes et emprunts étaient dus au roi et les régiments de passage étaient logés chez les habitants. Pendant les guerres de religion, Compiègne resta catholique, fidèle à la royauté et bénéficia en retour de quelques avantages de la part des souverains. L'édit de Compiègne de 1547 réservant aux tribunaux laïcs le jugement des protestants dès qu'il y a scandale public, est une des premières étapes de la répression contre les huguenots.

1756 et 1764 : premier et deuxième traités conclus avec la République de Gênes pour le rattachement de la Corse à la France.

1770 : Louis XV et le dauphin y accueillirent au château Marie-Antoinette lors de son arrivée en France.

1790 : création de département de l'Oise et démantèlement de la province d'Île-de-France (voir l'histoire de l'Île-de-France).

1794 : la Révolution française juge et guillotine les seize sœurs carmélites de Compiègne, dont Georges Bernanos s'inspire pour écrire sa pièce Dialogues des Carmélites.

1804 : le château de Compiègne intègre le domaine impérial.

18 juin au 18 septembre 1808 : le roi Charles IV d'Espagne venant d'abdiquer est logé par Napoléon au château de Compiègne.

27 mars 1810 : Napoléon rencontre Marie-Louise d'Autriche au château pour la première fois.

15 mars 1814 : les Prussiens attaquent la ville par la route de Noyon.

9 août 1832 : mariage au château de Louise-Marie d'Orléans (fille du roi Louis-Philippe Ier) au Roi des Belges, Léopold Ier.

1856 à 1869 : Napoléon III séjourne fréquemment au château lors de ses visites en forêt.

Compiègne organise les épreuves de golf des Jeux olympiques d'été de 1900 sur le terrain de la Société des sports de Compiègne.

5 avril 1917 au 25 mars 1918 : le général Pétain installe au château son quartier général où se tiennent plusieurs conférences interalliées.

25 mars 1918 : durant l'offensive du printemps une réunion de crise réunit Georges Clemenceau, Raymond Poincaré, Louis Loucheur, Henri Mordacq, Ferdinand Foch et Philippe Pétain dans la commune, afin d'organiser la défense de la ligne de front avec les britanniques.

11 novembre 1918 : en forêt domaniale de Compiègne, dans un wagon au milieu d'une futaie, à proximité de Rethondes, signature entre la France et l'Allemagne de l'Armistice de 1918 en présence du maréchal Foch et du général Weygand

 

Joyau de l'art gothique finissant, l'Hôtel de Ville fut construit de 1498 à 1530 et restauré à la fin du XIXè siècle. La statue équestre de Louis XII orne sa façade. Au sommet du beffroi qui renferme la "Bancloque", l'une des plus anciennes cloches communales de France, les 3 Picantins (Langlois, Lansquenet et Flandrin) rythment les heures de leurs maillets.

 

  

Hemmes de Marck

près du Phare de Walde de Calais

fin d'après midi

dans la tempête

c'est ici que naît la Mer du Nord...

et c'était le jour où commençait l' hiver...

La statue est une œuvre du sculpteur français Paul Dubois. Le modèle en plâtre est présenté au salon des artistes français en 1889. Dubois réalise trois exemplaires de bronze à l'aide du procédé de la cire perdue dont le premier, commandé en 1890 à Pierre Bingen par Paul Dubois, est achevé en 1896. Elle fut offerte à la ville et inaugurée par le président de la République Félix Faure, le 14 juillet 1896.

 

Reims fut créée vers 80 av. J.-C. par les Rèmes, lors de la construction de l'oppidum de Durocortorum, sur le site qui deviendra Reims. Les Rèmes étaient un peuple gaulois qui occupait la région de Champagne-Ardenne. La ville est souvent surnommée « la cité des sacres » ou « la cité des rois » car c'est sur le futur emplacement de la cathédrale Notre-Dame de Reims que Clovis est baptisé par saint Remi et que furent sacrés un grand nombre de rois carolingiens puis capétiens pendant plus de dix siècles de Louis le Pieux en 816 jusqu'à Charles X en 1825. Outre la cathédrale, le patrimoine culturel et historique de Reims est important ; il comporte de nombreux monuments historiques et façades Art déco. Le champagne, inventé au 17e siècle par Dom Pérignon au monastère d'Hautvillers près d'Épernay, constitue l'un des atouts historiques de l'économie rémoise.

 

Grâce aussi à ses nombreuses manifestations culturelles, elle est désignée Ville d'Art et d'Histoire et compte pas moins de quatre sites et monuments inscrits sur la Liste du patrimoine mondial par l’Unesco ! A la cathédrale de Reims, à l’ancienne abbaye Saint-Remi et au palais du Tau sont venues s’ajouter les caves de champagne, sorte de cathédrale souterraine, abritées dans les crayères de la colline Saint Nicaise et constituant un ensemble inscrit en 2015 sous le titre "Coteaux, maisons et caves de champagne". Parmi les caves on compte entre autres les caves Taittinger, Pommery, Ruinart, Veuve-Clicquot.

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