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Eglise romane de Mourrens ; commune de Sainte-Colombe-en-Bruilhois, département du Lot-et-Garonne, Aquitaine, France
On situe les débuts de la construction de cette église vers la fin du XIème siècle. Elle était au Moyen Age isolée dans l’immense forêt de la Vicomté du Bruilhois. Son plan est très simple : une nef unique, un faux transept et une abside. Le portail sud, très ancien, roman, est classé monument historique. Plein cintre, il présente dans un avant corps trois ressauts reposant sur des chapiteaux aux corbeilles décorées. L’ensemble est surmonté de modillons sculptés. Ce portail sud fut longtemps muré, probablement pendant les Guerres de Religions. Il fut alors remplacé par une petite porte appelée « porte des pestiférés », côté ouest. Peut-être peut-on voir là une référence à un épisode d’épidémie de peste au XVIème siècle durant laquelle l’église servit de lieu de quarantaine ou de mouroir pour les malades.
A l’intérieur, les chapiteaux de la nef présentent des corbeilles sculptées de palmettes, d’oiseaux affrontés. Georges Tholin décrit ainsi Saint Martin de Mourens au début du XXème siècle : « L’ordonnance du chœur est fort belle, l’ornementation des chapiteaux, à la fois délicate et variée, (…) les corbeilles sont décorées de feuillages et de sujets historiés. Fréquemment une tête appartenant à deux animaux affrontés s’avance sous l’angle du tailloir ».
La nef et le faux transept sont charpentés. Cependant, le faux transept présente des dosserets massifs destinés, sans doute, à supporter une coupole à la croisée… Cette coupole a-t-elle un jour existée ? S’est-elle alors effondrée ? Dans quelles circonstances ? Ou l’église est-elle restée inachevée ? Mystère… Le chœur, lui, a conservé sa voûte en berceau brisé, terminé par un cul-de-four ovoïde.
(extrait de : le-jardin-medieval.e-monsite.com/pages/sur-le-vif/l-eglis...)
Coordonnées GPS : N44°11.457' ; E0°29.818'
Baptistère roman San Giovanni ; commune de Firenze, province de Firenze, région de Toscane, Italie
Un problème … est celui de savoir si le baptistère florentin de San Giovanni est la réfection d’un édifice paléochrétien antérieur ou s’il est le résultat d’une reconstruction radicale survenue au XIe siècle. Il est difficile de donner une réponse à ce problème chronologique de fond, même s’il est incontestable que le « beau San Giovanni », sous l’aspect architectural qu’il revêt aujourd’hui, constitue l’expression la plus significative de l’art roman tel qu’il s’est formé dans le milieu florentin entre le XIe et le XIIIe siècle. De toute façon, l’importance de l’édifice dans l’histoire du développement de l’architecture et de la sculpture à Florence est considérable : mieux que n’importe quelle autre architecture urbaine de la période romane, le baptistère exprime cette préférence pour les formes géométriques et pour la netteté des espaces qui, dès ses premières manifestations, caractérisera la conception architecturale florentine, attachée par tant d’aspects à une interprétation classique de l’espace, entendue comme une forme plutôt que comme une force. Selon l’hypothèse suggestive mise en avant par Argan, une explication plausible du classicisme florentin est à chercher moins dans la persistance d’une fidélité générale à l’antique que dans « l’orientation doctrinale de l’intense vie religieuse de la cité » où le milieu culturel du XIe siècle soutient la thèse, d’origine bénédictine, selon laquelle est considérée comme superflue toute argumentation logique sur la « vérité qui est en elle-même rationnelle et dont la démonstration est implicite dans la clarté de l’énoncé de la forme ». Tels sont les principes sous-jacents à l’origine d’une conception artistique où l’architecture devra s’exprimer en des formes géométriques évidentes qui en révèlent immédiatement la rationalité. Le plan de l’édifice se rattache aux édifices baptismaux des origines chrétiennes; en ce qui concerne l’élévation, selon les principes architecturaux de l’âge classique, le poids de la coupole, à la double couverture renforcée par des arcs diaphragmes, charge ses murs gouttereaux mais aussi ses colonnes et ses pilastres adossés aux murs, selon une solution ingénieuse qui reflète les conquêtes de l’architecture byzantine et qui permet de traduire en motifs architecturaux de toute beauté les nécessités d’ordre statique. A l’extérieur, l’édifice ne possédait pas à l’origine cette clarté dans la répartition des volumes qui lui vient surtout de la partie supérieure, avec sa couverture octogonale heureusement raccordée au prisme octogonal de base. Dans la construction telle qu’elle se présente aujourd’hui, on observe une nette prédominance des lignes droites, qui n’est troublée par aucun élément curviligne, du fait que l’abside semi-circulaire a été remplacée par la scarsella, et les arcades aveugles qui se déroulent sur les faces de l’octogone s’y posent comme de simples formes de géométrie plane et de ce fait ne possèdent qu’une signification graphique. A la netteté des structures s’accordent les dessins du parement externe bicolore, à incrustation de serpentine verte dans des marbres blancs, parfois de remploi comme le montrent certains fragments d’inscriptions. Chaque face de l’octogone est divisée par des pilastres surmontés d’un entablement dans la partie basse et couronnés dans la partie haute d’arcs aveugles entourant des fenêtres à édicule avec fronton triangulaire ou curviligne. Ces dernières se réfèrent évidemment à des modèles classiques, réinterprétés cependant avec une originalité qui s’exprime en termes d’une « gracieuse élégance ». En particulier le motif de la fenêtre rectangulaire surmontée du triangle du tympan représentera ultérieurement pour l’architecture florentine un type qui connaîtra une grande fortune « non seulement comme modèle, mais surtout comme indice d’un sens beaucoup plus architectural que décoratif dans le traitement des détails » (G. Fanelli). Entre les arcades aveugles et les pilastres à entablement de la partie inférieure se déploie une suite de petites galeries stylisées de réminiscence lombarde, mais obtenues simplement par les incrustations et donc réduites, elles aussi, à de purs symboles graphiques.
Dans la partie supérieure se trouve l’attique ajouté au XIIIe siècle pour recevoir le toit pyramidal de la couverture qui masque la coupole. Du point de vue décoratif, ce troisième registre se caractérise par la pureté des surfaces sur lesquelles se déploient les sobres incrustations géométriques en deux couleurs et les pilastres, en faible relief, qui ne se distinguent guère du fond que par le contraste de couleur. Les
plaques de marbre blanc de la couverture pyramidale, parfaitement lisse, mettent au maximum en évidence le volume de l’édifice qui dans la partie supérieure tend à apparaître comme une sorte de templum cristallinum. La lanterne qui surmonte le toit reprend à son tour le thème de l’octogone dans le très décoratif entablement porté par des colonnettes. La légèreté de l’appareil décoratif à l’extérieur devait ressortir davantage avant que les arêtes n’aient été renforcées par la solution malheureuse des solides pilastres d’angle : leur dichromie horizontale contraste aussi bien avec l’allure des pilastres qui forment les arcades qu’avec la fonction propre des arêtes qui devrait être de délimiter les faces et non d’en opérer la jonction. …
(extrait de : Toscane romane ; Italo Moretti et Renato Stopani, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1982, pp. 121-127)
Coordonnées GPS : N43°46’24 ; E11°15’17
Eglise romane Nostra Signora di Coros ; commune de Tula, province de Sassari, Sardaigne, Italie
... Descrizione: E' un edificio semplice, parzialmente recuperato, con una unica navata e copertura in legno.
Traduction (semi-automatique) :
... Description: C'est un bâtiment simple, partiellement récupéré, avec une nef unique et un toit en bois.
(tiré de "Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna" ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007)
Cathédrale romane Saint-Conrad ; commune de Bari, province de Bari, région des Pouilles, Italie
Le Duomo di San Corrado, à l’origine dédié à Maria SS. Assunta in Cielo, est situé à la limite de la vieille ville de Molfetta en face du port. Construit entre 1150 et la fin 1200, il constitue un exemple remarquable de l’architecture romano-apulienne. C’est la plus grande des églises romanes à avoir une nef centrale avec des dômes sur son axe (trois, dans le cas du Duomo di San Corrado) reposant sur un tambour à base hexagonale, par rapport aux autres (y compris les quatre basiliques palatines) ayant une toiture à chevrons et avec tuiles superposées. La construction, à base asymétrique, comprend trois nefs séparées par des piliers cruciformes avec des colonnes qui leur sont adossées. La nef centrale est surmontée de trois dômes alignés sur l’axe de la nef et de hauteurs variables (le dôme central est bien plus haut que les deux autres). Les nefs latérales possèdent des toits en pente avec, pour chacun des bords, des tuiles en chiancarelle comme les trulli de la Valle d’Itria. Le même type de chiancarelle, assemblée en pointe-de-diamant avec six pans convergeant au centre vers le haut pour chaque dôme (dans le but de renforcer la base hexagonale des tambours), recouvre les trois dômes centraux. La façade principale, face à l’ouest, est dépouillée contrairement à celle du sud qui a trois fenêtres de style Renaissance tardive, des effigies de hauts prélats, une représentation du pape Innocent III et les statues de San Corrado et San Nicola. L’austérité de cette façade s’explique par le fait qu’à l’époque de la construction et jusqu’en 1882, tout ce qui était orienté vers l’ouest, dans la vieille ville, tombait à pic dans la mer. Les rares photographies antérieures à la construction de La Banchina Seminario, contemporaines de la première tranche des travaux du nouveau port (celui qui existe aujourd’hui), terminée justement aux environs de 1882, le montrent bien. L’ensemble architectural est enchâssé par deux campaniles. Celui du sud est appelé torre campanaria parce que c’est là que se trouvent les cloches, l’autre est appelée campanile de guet parce qu’il était utilisé pour l’alerte préventive des éventuelles incursions sarrasines. Les deux campaniles sont jumeaux, à base carrée, à trois niveaux sur une hauteur de 39 mètres et ouverts sur les quatre côtés par des fenêtres simples ou géminées. …
(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-Conrad_de_Mol...)
Pour une description, (beaucoup) plus détaillée : cf. Pouilles romanes ; Pina Belli D’Elia ; Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1987, pp. 357-369
Coordonnées GPS : N41.206289 ; E16.597237
Eglise romane San Pancrazio di Nursi ; commune de Sedini, province de Sassari, Sardaigne, Italie
... Descrizione: Il monastero, di cui rimangono pochi ruderi, aveva pianta quadrangolare ed era chiuso ad oriente dall'attuale chiesa di San Pancrazio, che conserva i segni su un fianco delle volte a botte degli edifici ad essa adiacenti. Il campanile a vela si trova sul lato sud della chiesa. L'edificio è costruito in calcare bianco, listato con trachite, seguendo una bicromia propria della seconda metà del 1100. ... L'ingresso a sud presenta un arco semi-circolare allungato che si scarica sull'architrave, mentre quello ad ovest è sormontato da una semplice architrave. Sui muri esterni della chiesa è stato scolpito varie volte il modello di una scarpa da pellegrino, in grandezza naturale, lunga circa 24 cm.
Traduction (semi-automatique) :
... Description: Le monastère, dont quelques ruines subsistent, était de section quadrangulaire, et a été fermée à l'est de l'actuelle église de San Pancrazio, qui conserve les signes sur le côté des voûtes en berceau des bâtiments adjacents. Le clocher à peigne est situé sur le côté sud de l'église. L'édifice est construit en calcaire blanc, avec intercalations de trachyte, suivant une bichomie propre à la seconde moitié du 12ème siècle. ...L'entrée sud présente un arc semi-circulaire allongé qui décharge sur l'architrave, pendant que celui à ouest est surmonté d'une simple architrave. Sur les murs extérieurs de l'église a été sculpté à plusieurs reprises le modèle d'une chaussure de pellerin, en grandeur nature, d'environ 24 cm de long.
(tiré de "Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna" ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007)
Clocher : souche carrée nue + 2 étages de dimensions échelonnées. Celui du bas s'orne d'une arcature à éléments étroits, qui se continue par-dessus les colonnes qui amortissent les angles et rejoint la façade voisine. Au-dessus, s'ouvrent de chaque côté trois fenêtres jumelées sous un toit en pavillon.
(extrait de : "Saintonge romane" ; François Eygun ; Coll. Nuit des Temps, Ed. du Zodiaque, p. 362)
Notre-Dame de Thézac retient l'attention par son clocher roman, un des mieux conservés et des plus élégants de la Saintonge, ainsi que pour son étonnante coupole sur trompes renforcée de huit nervures, placée à la croisée, sous ce clocher. Une autre coupole de ce type est visible à Saint-Sornin.
En 1084, Robert de Pans faisait don de l'église de Thézac à l'abbaye auvergnate de La Chaise-Dieu, qui la rattacha à son prieuré saintongeais de Sainte-Gemme.
De l'édifice construit au début du XIIe siècle ne subsiste que le chevet en hémicycle, transept cantonné de chapelles gothiques et le clocher sur la croisée. La nef a disparu dès "les guerres de Religion au XVIe siècle. Dans le chœur subsistent deux beaux chapiteaux à feuilles d'acanthe très découpées et un autre orné de grandes palmettes. Sur le tailloir de cette corbeille, on distingue à peine l'inscription « Robertus me com(po)s(uit) » (« Robertus m'a conçu »), rare signature de sculpteur en Saintonge.
A l'inverse, un chapiteau orné d'un lapin dans le croisillon nord trahit par sa naïveté un sculpteur de moindre envergure. Une trace de peinture murale très altérée, sans doute du XIVe siècle, est à remarquer sur le pilier nord de 1a croisée, en face de l'entrée.
Deux chapelles latérales s'ouvrent de part et d'autre du chœur. L'une, au nord, est du XIIIe siècle, mais sa voûte en croisée d'ogives a disparu.
Un escalier donne accès à une crypte-ossuaire couverte d'une croisée d'ogives primitive à grosses nervures toriques. La chapelle méridionale est du XVe siècle.
(extrait de : www.eglises-en-charente-maritime.fr/thezac%20eglise%20not...
Eglise romane Sant-Vicenc ; commune de Cardona, comarque de Barges, province de Barcelona, Catalogne, Espagne
L'église s'étend sur un plan basilical à trois nefs avec transept surmonté d'un dôme, et chevet triabsidal. A l'entrée un portique supporte une galerie ouverte à l'intérieur. Les nefs sont divisées par deux rangs de trois piliers massifs de 2 m. 65 d'épaisseur, de plan cruciforme et comportant des saillies d'où partent les gros arcs qui élèvent à une hauteur de 19 m. 80 la voûte - en berceau ininterrompu - de la nef centrale, ainsi que les doubleaux qui la partagent en trois travées et retombent sur des demi-pilastres engagés dans les murs latéraux. Les bas-côtés sont recouverts de voûtes d'arêtes, à raison de trois par travée. Leur hauteur a 9 m. de moins que celle de la nef principale, ce qui permet que cette dernière soit éclairée directement par les fenêtres ouvertes sur le mur qui surplombe les bas-côtés, et dont le rythme de distribution est identique à celui des fenêtres pratiquées tout le long des collatéraux.
Le transept dont les bras aux voûtes semi-circulaires dépassent de peu le plan des nefs, soutient la coupole centrale développée sur trompes d'angles. Au fond de chaque côté s'ouvrent des absidioles lisses, encadrant le sanctuaire formé d'un espace rectangulaire qui précède l'hémicycle de la grande abside. On y accède au moyen de deux escaliers dus au dénivellement causé par la crypte à laquelle conduit un escalier central. L'ensemble de cette enceinte est modelé par la présence, sur les murs des côtés, de deux hautes niches, éléments que l'on retrouve dans le circuit interne de l'abside. L'éclairage du chevet est assuré par des fenêtres ouvertes respectivement au milieu de chaque absidiole et sur les murs du fond du transept, en plus de celles pratiquées de chaque côté du sanctuaire, à l'intérieur des niches. Comme dans les constructions antérieures, toutes les fenêtres sont à simple ébrasement vers l'intérieur, et avec des douelles taillées.
La crypte dont la surface coïncide avec celles du sanctuaire et de l'abside centrale, occupe un espace de 10 m. de long sur 5 m. de large pour une hauteur de 2 m. 67. Elle est recouverte d'une voûte d'arêtes et divisée en trois nefs par deux rangs de cinq colonnes provenant sans doute de l'ancienne église, et surmontées de blocs rustiques tenant lieu de chapiteaux. Ces blocs ne sont pas sculptés mais façonnés de manière à faciliter le passage de la base circulaire à la base carrée des arcs et des arêtes élevées qui retombent sur les murs latéraux en formant des saillies s'appuyant sur une banquette, exactement comme à la crypte de la cathédrale de Vich, sa contemporaine.
L'atrium précède l'accès du temple, adossé à la façade dont la partie haute est percée d'une unique baie circulaire. Il comprend trois travées recouvertes de voûtes d'arêtes et aux extrémités desquelles se développent les escaliers hélicoïdaux à l'intérieur de tours disparues qui montaient au toit. Dans sa partie supérieure il forme une galerie, située au fond de la nef centrale et servant de tribune aux habitants du château.
Les voûtes de l'atrium avaient été couvertes au XIIe siècle de fresques de la même main que celles de l'abside de Polinya. On a réussi à sauver une grande partie de cette décoration faite de franges ornementales entourant un cercle central dans lequel étaient représentés le Pantocrator, la Sainte Vierge et le thème de la Présentation au temple. Les murs de l'atrium avaient été ornés au cours du XVe siècle, de nouvelles peintures comprenant des figurations historiques dont la plupart ont disparu.
L'aspect extérieur de l'édifice est défiguré par le surhaussement de la couverture des bas-côtés, probablement terminée en terrasse, et par d'autres constructions qui enlaidissent le dôme. Mais les murs latéraux, renforcés par des contreforts rudimentaires, montrent librement la riche décoration de doubles arcatures entre lésènes qui s'étend au transept et revêt les absides. De même qu'à Cassérres et à Ripoll des fenêtres aveugles sont placées sous les arcatures de la grande abside et envahissent aussi les murs, tout proches, du transept.
Les petits blocs caractéristiques en pierre taillée, utilisés dans cette construction, offrent un parement régulier au service de la structure. Si celle-ci présente à l'extérieur l'ornement d'arcatures, de lésènes et d'arcs aveugles, l'intérieur par contre est parfaitement lisse et n'a d'autres saillies que celles des doubleaux, formerets et simples impostes qui s'interposent pour recevoir les grands arcs. La forme, inspirée de la distribution basilicale, unie à un transept soutenant la coupole, trouve le moyen de couvrir les espaces en utilisant la voûte en berceau ininterrompu dans la nef centrale et les bras du transept, et en berceau combiné avec des arêtes dans les collatéraux, sur croisement d'arcs réduits à un minimum de supports. On a pu obtenir ainsi une plus grande élévation du corps central qui permet de profiter de la lumière des hautes fenêtres tout en maintenant l'équilibre de la construction au moyen de contreforts rudimentaires qui reçoivent à l'extérieur la poussée des doubleaux. Les admirables proportions, sensibles dans la distribution des enceintes, la sveltesse des arcs, même la hauteur des absides, dénotent une maîtrise absolue de ce genre de constructions qui, selon Puig i Cadafalch, suppose un artiste connaisseur de son art et formé par une tradition antérieure. Celui-ci soigna son œuvre à tel point que l'on n'y trouve aucune trace de tâtonnement ou d'essai. Il n'y a pas d'éléments nouveaux qui ne proviennent du domaine de l'art lombard le plus rapproché des types basilicaux; tant dans la disposition que dans les détails, ou même dans la profusion des niches entourant le sanctuaire. La savante ordonnance avec laquelle tous ces éléments sont choisis et harmonisés dans la création de l'ensemble, répond à une structure fidèle aux principes mais qui atteint ici à un équilibre parfait dans les proportions. Peu d'œuvres la surpassent dans l'évolution des formes basilicales qui, à cette époque encore, se multipliaient dans le pays, et offraient à ce moment même une immense richesse d'éléments dont on trouve l'emploi dans une foule d'églises. On peut donc présenter avec raison l'église de Cardona comme le modèle le plus achevé qui mérite de caractériser cette époque.
(extrait de : "Catalogne romane 1 ; Edouard Junyent, Ed. Zodiaque, 2ème édition, Coll. Nuit des temps, pp. 89-99)
Eglise romane Saint-Gervais et Saint-Protais ; commune d’Ozenay, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France
Cette église, édifiée en deux campagnes, au milieu du 11e siècle et fin 12e, puis remaniée au 13e (voûte de la nef et étage du clocher), est d’un style roman tardif ; restaurée en 1751. Elle présente un plan en forme de croix latine terminée par une abside rectangulaire.
Intérieur
Le porche franchi, à l’entrée à gauche se trouvent un bénitier et une cuve baptismale : ils rappellent au chrétien son baptême qui a fait de lui un disciple du Christ. La nef unique forme un rectangle ; elle est couverte d’une voûte en berceau très brisé sur doubleaux. Les irrégularités des arcs qui séparent les 5 travées donnent à penser qu’il y a eu des reprises. La croisée du transept est surmontée d’une petite coupole sur trompe. Dans le pavage de l’église on remarque des pierres tombales : une d’époque gothique et l’autre de 1759.
(extrait de : www.pastourisme71.com/fiches_eglises_a_imprimer/ozenay.pdf)
Coordonnées GPS : N46°32.584’ ; E4°50.967’
Eglise romane Saint-Gervais et Saint-Protais ; commune d’Ozenay, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France
Cette église, édifiée en deux campagnes, au milieu du 11e siècle et fin 12e, puis remaniée au 13e (voûte de la nef et étage du clocher), est d’un style roman tardif ; restaurée en 1751. Elle présente un plan en forme de croix latine terminée par une abside rectangulaire.
Intérieur
Le porche franchi, à l’entrée à gauche se trouvent un bénitier et une cuve baptismale : ils rappellent au chrétien son baptême qui a fait de lui un disciple du Christ. La nef unique forme un rectangle ; elle est couverte d’une voûte en berceau très brisé sur doubleaux. Les irrégularités des arcs qui séparent les 5 travées donnent à penser qu’il y a eu des reprises. La croisée du transept est surmontée d’une petite coupole sur trompe. Dans le pavage de l’église on remarque des pierres tombales : une d’époque gothique et l’autre de 1759.
(extrait de : www.pastourisme71.com/fiches_eglises_a_imprimer/ozenay.pdf)
Coordonnées GPS : N46°32.584’ ; E4°50.967’
Basilique romane San Miniato al Monte ; commune de Firenze, province de Firenze, région de Toscane, Italie
Située sur la colline au-delà de l’Arno, dominant la ville, San Miniato se présente avec la netteté géométrique de sa façade harmonieuse, qui révèle aussitôt la répartition intérieure en trois nefs. Cette façade présente deux registres, revêtus au cours du XIIe siècle d’incrustations de marbre blanc et vert de Prato : le registre inférieur, plus ancien, est parcouru de cinq arcades aux demi-colonnes corinthiennes, qui se suivent en un lent et paisible déroulement cernant d’un net contour les portails et les panneaux de marbre. Le registre supérieur, commencé sans doute dans la seconde moitié du XIIe siècle et achevé au début du XIIIe, est moins cohérent, bien que le décor géométrique soit également distribué sur les deux triangles latéraux avec une rigueur classique. Au centre se trouve une fenêtre classicisante avec un édicule surmonté d’une mosaïque du XIIIe siècle, où figure le Christ bénissant flanqué de Marie et de San Miniato. Couronnant la façade, un tympan triangulaire est orné d’incrustations de deux couleurs et compris entre deux atlantes en haut relief, comme les vigoureuses têtes de lion au bas de la fenêtre. Au faîte trône un aigle en cuivre doré qui s’agrippe à la boule caractéristique de l’art de Calimala.
Le décor de la façade constitue un harmonieux complément de l’architecture, surtout dans la partie inférieure, où se réalise un équilibre parfait entre les éléments architecturaux et les incrustations de marbre, selon les normes du courant artistique alors dominant dans le milieu florentin du XIIe siècle, pour lequel on a coutume d’employer l’adjectif « géométrique », « au sens aussi bien formel que rationnel du mot » (C. L. Ragghianti). Chaque élément du décor se présente comme une projection en plan d’une structure architecturale, à commencer par les arcades du bas qui semblent presque reproduire le rythme d’un portique. Mais de façon générale c’est aussi à des détails d’architecture que font penser les autres motifs ornementaux en incrustation qui reproduisent, de façon graphique, des roses, des petites galeries, des portails, des baies.
(extrait de : Toscane romane ; Italo Moretti et Renato Stopani, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1982, pp. 129-137)
Coordonnées GPS : N43°45’35 ; E11°15’55
Eglise romane Sainte Marie-Madeleine ; commune du Villars, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France
Ancien prieurétoumusien, l’église a la particularité unique en Bourgogne d’avoir un seul toit couvrant deux nefs accolées : la nef nord en berceau brisé : celle de l’église paroissiale, l’autre en berceau plein cintre : celle de l’église conventuelle des Bénédictines établies là dès le 12e siècle. La construction originelle du 11e s. au nord, était de petites dimensions. Le chœur comporte une seule travée voûtée d'arrêtes prolongée par une abside centrale en hémicycle et deux absidioles. Le clocher carré élevé sur l'absidiole sud est décoré à l'extérieur d'arcatures et de bandes lombardes. Au 12e s. la nef de quatre travées fut prolongée de deux travées vers l’ouest puis doublée de la seconde nef (d'où les Bénédictines pouvaient voir le chœur par une ouverture dans l'absidiole de droite) et enfin précédée d’un vaste porche qui abrite la façade ornée d'un élégant portail de pierre bicolore encadré de colonnes à chapiteaux sculptés. La tribune élevée sur le mur ouest date du 16e s. L'église conventuelle fut abandonnée en 1636 lorsque les bénédictines désertèrent le Villars pour s'établir à Tournus, mais conservée pour ne pas fragiliser l'église paroissiale. Désaffectée sous la Révolution, ayant servi de grange, elle est en cours de restauration. Son portail est encadré de colonnes à chapiteaux sculptés de feuilles d'acanthe et de petits lions, gardiens de l'entrée. Fresques dans l'église paroissiale :
Christ en gloire dans une mandorle, entouré de deux anges dont Saint Gabriel à gauche et un autre non identifié à droite. Fresque du 11e-12e siècle. Cette représentation du Christ rappelle celle de la chapelle aux moines de Berzé (près de Cluny). Dans l'église conventuelle, des fresques viennent d'être retrouvées, en très mauvais état, représentant une scène de l'Annonciation (en cours de restauration).
(extrait de : www.pastourisme71.com/fiches_eglises_a_imprimer/le_villar...)
Coordonnées GPS : N46°31.824’ ; E4°55.828’
Eglise partiellement (nef) romane Saint-Samson ; commune d'Ouistreham, Calvados 14, Basse-Normandie, France
Le domaine d'Ouistreham, à l'embouchure de l'Orne, et son église de Saint-Samson furent donnés à l'abbaye de la Trinité de Caen par Guillaume le Conquérant et la Reine Mathilde, qui semblent l'avoir racheté dans cette intention à de petits seigneurs. La remarquable qualité de l'église résulte évidemment de ce patronage et aussi de la prospérité du bourg, dont le trafic portuaire fut appréciable durant toute l'époque anglo-normande. L'édifice paraît dater pour l'essentiel des années précédant immédiatement 1150. Il a subi à la fin du XIXe siècle des restaurations radicales qui ont modifié sensiblement nef et bas-côtés; toute la sculpture a été regrattée de la façon la plus pénible. C'est la façade occidentale qui a le mieux conservé son aspect originel. Au rez-de-chaussée s'ouvre un grand porche à quatre voussures, décorées d'une sorte de chaîne de losanges, de bâtons brisés, de tores et de têtes plates - un vrai festival du style géométrique ; il n'a pas de tympan, comme c'est le cas le plus fréquent en Normandie. Au premier étage règne une bande de sept arcatures aveugles dont l'archivolte est ornée de zigzags - Elles s'enlèvent sur un fond décoré d'un tapis continu de triangles creux. Puis, de part et d'autre d'une grande baie centrale, ce sont deux arcatures aveugles très hautes et étroites, d'un dessin assez maladroit. Enfin, sous un pignon nu, se trouve une dernière rangée de six arcatures non moulurées. Cela rappelle la façade de la Trinité, avec un niveau de plus; le mur s'amincit à mesure qu'il s'élève. Il n'y a pas de tours de façade, mais seulement des contreforts d'angle à ressauts; celui de droite porte un couronnement qui est une fantaisie du XIXe siècle. Au total, c'est l'une des façades les plus décorées qu'il y ait en Normandie à l'époque romane : on y mesure bien la distance qui sépare le duché des autres écoles régionales de la France. Le chevet est à trois étages et, quoique du XIIIe siècle, garde à ses niveaux inférieurs une décoration d'esprit roman. La tour qui s'élève sur la première travée du chœur, les deux tourelles-contreforts massives qui la flanquent au Sud et les arcs-boutants qui épaulent la nef sont aussi des adjonctions gothiques du XIIIe siècle.
(extrait de : Normandie romane 1 ; Lucien Musset, Ed. Zodiaque (2. éd.), Coll. La nuit des Temps, 1975, p. 37)
Eglise (partiellement) romane Saint-Donat ; commune de Saint-Point, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France
Entourée de son cimetière, cette église du XIIe dégage un parfum de romantisme qui va à ravir avec le personnage historique qui habita le château voisin : Alphonse de Lamartine. Tout prêt de cette église dans le parc du chateau familial,se trouve le tombeau du poète et de sa famille. L'esprit de Lamartine souffle jusque dans l'enclos. Cet esprit là fut pourtant l'un des premiers à penser concrètement une possible séparation de l'église et de l'état ! L'église romane de Saint-Point est placée sous le vocable de Saint-Donat. De sa construction XIe et XIIe siècles elle a gardé sa nef, son transept, son clocher et l'abside. L'édifice est entouré de très vieilles tombes dont certaines ont été sculptées par le Claude personnage d'un roman de Lamartine
(extrait de : www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp...)
L'église possède un chevet roman austère constitué d'une abside et de deux absidioles semi-circulaires rythmées par des puissants contreforts. L'abside et ses absidioles sont recouvertes de lauzes. La travée de chœur est surmontée d'un clocher carré de deux étages. Le premier étage est orné de baies géminées murées. Le second étage, séparé du précédent par un cordon de pierre, est nettement plus sophistiqué : chacune de ses faces est percée de baies géminées à colonnettes inscrites dans un décor de bandes lombardes disposées entre des colonnes engagées. Le clocher se termine par une flèche de pierre agrémentée de petites lucarnes.
(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Donat_de_Saint-Point)
Coordonnées GPS : N46°20.498’ ; E4°36.936’
Abbatiale partiellement romane Saint-Donat ; commune de Sesto Calende, province de Varèse, région de Lombardie, Italie
Bien qu’elle ne soit attestée par aucun document écrit, la fondation de l’abbaye de Saint-Donat remonte probablement au IXe siècle, mais il ne reste rien de l’église originelle, sinon quelques dalles de marbre sculpté, retrouvées dans la maçonnerie romane. L’édifice actuel comprend des parties construites à des époques diverses durant le cours du XIe siècle et les premières années du XIIe; la zone la plus ancienne est celle de l’abside septentrionale qui présente une corniche simple à arcs en brique posée sur deux bandes plates d’angle et deux fenêtres uniques à double ébrasement lisse et appui légèrement incliné, l’ouverture rétrécie vers le haut. L’arc en plein cintre est en brique. Surtout le type archaïque des fenêtres incite à dater cette absidiole des premières années du XIe siècle et en examinant son insertion dans le corps de la basilique actuelle on remarque clairement qu’elle faisait partie d’un édifice antérieur.
Le corps de l’église fut construit à la fin du siècle et montre dans son plan général et dans des détails spécifiques une parenté avec les grands édifices basilicaux milanais contemporains, surtout Saint-Ambroise et San Vincenzo in Prato. … L’abside reprend le motif des arcs déjà rencontrés dans les basiliques milanaises; ici les ouvertures sont hautes, rapprochées; on y trouve une recherche chromatique réalisée par l’insertion de pierres plus claires dans les pilastres et séparations, et une attention à l’éclairage caractéristique, qui explique l’adoption de la double voussure du centre, dominée par deux séries horizontales de briques. Notons encore les traces de trois fenêtres simples, aujourd’hui murées, qui s’ouvraient dans l’abside, avec voussure en brique, au-dessus de laquelle s’étendait une bande de briques posées de chant. La maçonnerie de l’abside est encore grossière, fort éloignée certes, comme qualité, de celle des églises milanaises. Elle est en effet constituée de pierres et de gros blocs mal équarris, placés selon des dispositions diverses, soit horizontalement, soit en arêtes de poisson. Par rapport aux églises milanaises, en outre, les bandes qui scandent les espaces de l’abside font défaut à Saint-Donat. On accède à l’église par un atrium, l’un des rares exemples de narthex qui soient parvenus jusqu’à nous; conçu à l’origine ouvert, avec trois arcatures sur le devant et deux sur les côtés, il communiquait avec l’intérieur de l’église par un seul portail, très simple, au centre. Par la suite, tous les arcs ont été bouchés et sur les trois façades on a ouvert des portes à linteau; en outre on a ajouté deux portes de communication avec l’église, ce qui a pratiquement donné une amplification de deux travées à cette dernière. … L’intérieur de l’église a subi également des interventions qui en ont presque totalement modifié la physionomie; les travées actuelles, larges, délimitées par de gros piliers rectangulaires, ont été recreusées en ôtant les arcs intermédiaires et les colonnes sur lesquelles ils s’appuyaient. Il parait évident que le rythme serré qui devait caractériser l’église originelle a été complètement dénaturé. La couverture était en charpente apparente et située à une hauteur assez inférieure à celle des voûtes actuelles, qui furent élevées au XVIIe siècle. Les fenêtres remontent également à cette époque. Deux des fenêtres originelles simples ont toutefois été remises au jour durant les travaux de 1959 et sont du type à double ébrasement simple, appui incliné et voussure soignée en brique. Le pavement actuel est placé plus haut que l’originel. D’autres modifications du XVIIe siècle amenèrent la démolition de l’abside méridionale pour construire la sacristie à sa place et l’adjonction de trois chapelles latérales sur le côte Nord. En outre, le bas-côté Nord fut rendu égal à celui du Sud par l’érection d’un mur transversal qui ferme l’abside. Le sanctuaire, très profond comme dans toutes les églises monastiques, est surélevé et surmonte la crypte à trois nefs, divisée en cinq travées par des colonnes à chapiteaux plutôt rustiques. Le type des voûtes, en forme de coupoles avec arcs transversaux s’amincissant vers l’imposte, est semblable à celui de la crypte de San Calocero à Civate, où cependant les chapiteaux sont d’une tout autre facture. La crypte a été également altérée par la surélévation du pavement, qui engendre une impression de largeur excessive et de pesanteur de l’ensemble.
Le clocher se dresse au-dessus du bas-côté Nord et présente, dans sa partie supérieure, le motif de lésènes qui, adossé au centre de chaque côté, en divise la surface en deux compartiments, couronnés par des couples d’arcatures. Ce motif, peu répandu en Lombardie, figure souvent dans les édifices piémontais de cette époque. …
(extrait de : Lombardie romane ; Sandro Chierici, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1978, pp. 51-53)
Coordonnées GPS : N45°43.782’ ; E8°37.932’
Eglise romane Sainte Marie Madeleine ; commune de Ossuccio, province de Côme, région de Lombardie, Italie
La chiesa romanica di Santa Maria Maddalena, in Ospedaletto, è celebre per il singolare campanile che presenta una "guglia" in cotto, di stile gotico, avente funzione di cella campanaria, edificata sopra il vecchio campanile romanico in pietra.
L'église romane de Santa Maria Maddalena, à Ospedaletto, est célèbre pour son unique tour de cloche qui a une "flèche" en brique, de style gothique, qui sert de clocher, construit sur l'ancien clocher roman en pierre.
(extrait de : it.wikipedia.org/wiki/Ossuccio#Monumenti_e_luoghi_d.27int... + google translate)
L'église de Santa Maria Maddalena était autrefois appelé "Santa Maria Maddalena et hospitale", rappelant ainsi sa fonction d'origine de l'ancien hospice médiéval pour les pèlerins. L'édifice roman est à simple nef, se terminant par une abside semi-circulaire et est éclairé par des fenêtres à double ébrasement qui s'ouvrent le long des parois longitudinales. Le toit est à pignon.
A l'extérieur, sous la ligne de la corniche, vous avez, tout le long du périmètre et du demi-cercle de l'abside, une bande d'arcs suspendus. A l'avant a été flanquée un atrium couvert à la croisière et un porche où aujourd'hui, vous pouvez voir les fragments de la paroi à proximité Isola Comacina.
Le clocher roman est très original dans la forme; une fois terminé au-dessus du courant fenêtre à meneaux tout entre les XIVe et XVe siècles a été soulevée à la construction d'un clocher en terre cuite style ogival, qui caractérise actuellement le profil de la tour.
A l’intérieur de l'église il y a des parties de tableaux, dont certains sont en très mauvais état, y compris la fresque dans l'abside représentant les constellations ou ce qu'il représente certains membres de la famille Jove que vous offrez à la Vierge entourée de saints, datant du XVIe siècle.
(extrait de : www.romanicomo.it/ossuccio.htm + google translate)
Coordonnées GPS : N45°58.054’ ; E9°10.902’
Vézelay Abbey was a Benedictine and Cluniac monastery in Vézelay in northern Burgundy, France. The Benedictine abbey church, now the Basilica of Sainte-Marie-Madeleine, with its complicated program of imagery in sculpted capitals and portals, is one of the outstanding masterpieces of Burgundian Romanesque art and architecture. --wikipedia
Eglise romane Sainte Marie Madeleine ; commune de Ossuccio, province de Côme, région de Lombardie, Italie
La chiesa romanica di Santa Maria Maddalena, in Ospedaletto, è celebre per il singolare campanile che presenta una "guglia" in cotto, di stile gotico, avente funzione di cella campanaria, edificata sopra il vecchio campanile romanico in pietra.
L'église romane de Santa Maria Maddalena, à Ospedaletto, est célèbre pour son unique tour de cloche qui a une "flèche" en brique, de style gothique, qui sert de clocher, construit sur l'ancien clocher roman en pierre.
(extrait de : it.wikipedia.org/wiki/Ossuccio#Monumenti_e_luoghi_d.27int... + google translate)
L'église de Santa Maria Maddalena était autrefois appelé "Santa Maria Maddalena et hospitale", rappelant ainsi sa fonction d'origine de l'ancien hospice médiéval pour les pèlerins. L'édifice roman est à simple nef, se terminant par une abside semi-circulaire et est éclairé par des fenêtres à double ébrasement qui s'ouvrent le long des parois longitudinales. Le toit est à pignon.
A l'extérieur, sous la ligne de la corniche, vous avez, tout le long du périmètre et du demi-cercle de l'abside, une bande d'arcs suspendus. A l'avant a été flanquée un atrium couvert à la croisière et un porche où aujourd'hui, vous pouvez voir les fragments de la paroi à proximité Isola Comacina.
Le clocher roman est très original dans la forme; une fois terminé au-dessus du courant fenêtre à meneaux tout entre les XIVe et XVe siècles a été soulevée à la construction d'un clocher en terre cuite style ogival, qui caractérise actuellement le profil de la tour.
A l’intérieur de l'église il y a des parties de tableaux, dont certains sont en très mauvais état, y compris la fresque dans l'abside représentant les constellations ou ce qu'il représente certains membres de la famille Jove que vous offrez à la Vierge entourée de saints, datant du XVIe siècle.
(extrait de : www.romanicomo.it/ossuccio.htm + google translate)
Coordonnées GPS : N45°58.054’ ; E9°10.902’
Eglise romane Sant-Climent ; commune de Taüll, comarque de l'Alta Ribagorça, province de Lleida (Lérida), Catalogne, Espagne
Elle fut consacrée le 10 décembre 1123 et correspond au type basilical parfait, avec ses trois nefs à toiture de bois, séparées par des colonnes et terminées par trois absides. Les nefs convergent légèrement vers le chevet, divisées par des colonnes qui soutiennent les quatre arcades semi-circulaires. La structure rustique des murs en blocs non polis, l'absence absolue de fenêtres dans ceux-ci, le fait qu'il n'y ait pas d'autres ouvertures que la porte méridionale en arc en douelles, en plus d'une autre porte, postérieure, sur le mur occidental, et de celle qui communique avec le clocher, tout cela - la simplicité même - est aussi inexpressif qu'un hangar de montagne au toit d'ardoise à deux versants. Quelques-unes des colonnes cylindriques jaillissent directement du sol. Les autres reposent sur une base lisse. Toutes sont formées non de blocs monolithes mais de petites pierres, et s'ornent dans leur partie supérieure d'un petit collier en dents d'engrenage, élément décoratif propre aux frises et aux archivoltes. Ces colonnes n'ont pas de chapiteaux et sont surmontées de simples tailloirs aux angles inférieurs arrondis qui leur permettent de s'emboîter dans la colonne et de donner naissance aux arcs. Sur ces derniers s'élève le mur, d'une hauteur suffisante pour recevoir les deux versants de la couverture. La méthode employée pour la construction de cette couverture est des plus primitives et des plus rustiques : les poutres superposées, tendues d'un mur à l'autre, forment l'armature centrale dans laquelle sont distribuées les poutres de soutien de la toiture, selon l'inclinaison des versants.
Le chevet triabsidal est d'une structure différente et plus soignée que celle des nefs. Il forme contraste avec celles-ci par ses voûtes, et bien qu'à première vue les murs paraissent identiques par la coupe et la taille des pierres, dans les éléments constituant les arcatures et les fenêtres du chevet prédomine un travail plus fignolé. A l'intérieur les absidioles lisses se développent derrière l'arc qui perfore le mur. L'abside centrale, par contre, est précédée d'un court espace, sorte de prolongation de la nef, plus basse que celle-ci et possédant sa toiture propre à deux versants. Les absidioles sont décorées à l'extérieur par des groupes de trois arcatures séparés par des demi-colonnes rustiques, alors que sur l'abside les groupes sont de quatre arcatures. Au-dessus s'étend une frise en dents d'engrenage comme les petits colliers des colonnes et des frises qui soulignent chaque étage du clocher. C'est le type lombard caractéristique. Certes il lui manque la spontanéité de ses meilleures œuvres et l'émouvant assemblage des pierres qui caractérise les époques antérieures, mais par contre un grand soin est apporte à la taille des arcs monolithes, de section en double saillie, qui apparaissent aussi dans les rares fenêtres à double ébrasement, situées les unes au fond de chaque abside, les autres au-dessus des absidioles, en plus des œils-de-boeuf circulaires placés dans l'abside centrale et au-dessus de celle-ci. Ce sont les uniques ouvertures destinées à l'éclairage, toutes concentrées au chevet afin que par elles la lumière soit projetée du sanctuaire vers l'intérieur du temple.
La tour carrée du clocher se dresse isolée, près de l'angle du mur du Midi et toute proche des absides. Elle est haute et svelte avec ses cinq étages, le socle de sa base et sa couverture en pyramide. Les quatre étages supérieurs émergent au-dessus du niveau de l'église. Sur toutes les faces se répète la structure de chaque étage dont le mur est encadré à chaque angle par un pilier et se termine à la partie supérieure par cinq arcatures qui, dans les trois derniers étages, sont délimitées par des frises en dents d'engrenage. La gradation d'ouvertures en arcs jumelés est brisée au troisième étage par des arcs triples, et, sur le socle, par une simple fenêtre. Les fines colonnettes sont surmontées d'un tailloir qui réunit les arcs. Par sa forme et par son expression ce clocher s'éloigne des tours lombardes caractéristiques du XIe siècle, plus massives et plus sévères, et se rapproche de ses contemporaines italiennes dont elle essaie d'imiter les incrustations de céramique et le coloris des cercles de pierre dans la frise supérieure, ainsi que l'application, sur les arcatures et les dents de scie, de la couleur ocre rouge qui s'harmonise avec la teinte de la terre.
Du revêtement polychrome qui décora tout l'intérieur de l'église - abside, murs, colonnes -il ne reste plus que les peintures de l'abside centrale et de l'une des absidioles, conservées au Musée d'Art de Barcelone. La décoration de l'abside est peut-être le sommet de l'art pictural roman tant s'y perçoit le souffle du meilleur artiste passant alors par la Catalogne; ce peintre sut se servir du formulaire byzantin tout en lui conférant une vigueur nouvelle, où éclate sa personnalité marquante. En outre, son instinct réaliste lui a permis de donner vie à ses figures tout en respectant le hiératisme grandiose de l'abstrait. L'hémisphère de l'abside, de 4 m. de diamètre, contient la vision du Pantocrator entouré du tétramorphe. Les parties figuratives se détachent sur un fond divisé en trois bandes allant du bleu clair au gris de plomb en passant par l'ocre. A l'intérieur de l'ellipse irisée entourée de perles, apparaît le Créateur, assis sur une bande transversale décorée de feuillage. Ses pieds nus reposent sur une demi-sphère. La figure majestueuse est dressée sur un fond bleuté entre l'Alpha et l'Oméga, suspendus par trois fils, en guise de lampes; elle bénit de la main droite, d'un geste solennel, tandis que, de la gauche, elle soutient sur son genou le livre ouvert où l'on peut lire ego svm lvx mvndi. Les plis réalistes de la tunique grise et du manteau bleuté dans lesquels s'enveloppe le Créateur, trahissent la vitalité de la figure qui se manifeste avec une vigueur extraordinaire dans les détails des pieds et des mains délicatement moulés, et surtout dans l'impressionnante stylisation de la tête, réalisée avec une arabesque aux lignes précises, rehaussée par des glacis qui s'estompent sur le blanc de l'auréole crucifère. Quatre anges présentent les symboles des évangélistes ; deux se trouvent représentés entièrement dans la partie supérieure, l'un faisant allusion à Sanctvs Mathevs, et l'autre portant dans ses mains voilées l'aigle de Sanctvs lohanes ; tous deux ont un mouvement merveilleux : on dirait qu'ils refrènent leur vol impétueux autour de l'apparition. Les deux autres ne sont représentés qu'à mi-corps, dans la zone inférieure, à l'intérieur de cercles. A leurs côtés dans des cercles identiques sont placés le lion de Sanctvs Marchvs Ev et le taureau de Sanctvs Lvchas Ev ; ces cercles évoquent sans doute le tourbillon des roues qui inaugure l'apparition. Deux anges Séraphim complètent cette scène, un à chaque extrémité. Leurs corps sont enveloppés de six ailes recouvertes d'yeux et leurs bras ont une attitude acclamative. La vivacité des figures dans l'enceinte sublime où elles se produisent, contraste avec la zone inférieure où domine le rouge chaud sur un fond bleu. Un portique fantasque de sept arcades surbaissées tracées à vue sur des chapiteaux de feuillage, encadre les figures de la Vierge et de cinq Apôtres, conservées seulement dans leur moitié supérieure, de chaque côté de la fenêtre centrale. La forme rigide des silhouettes asservit davantage le modelé, et les exagérations de certains détails éloignent les figures de l'intensité si bien réussie dans la zone supérieure. La Sainte Vierge S, Maria avec une toque blanche sur un manteau bleu a une attitude de prière et soulève sur sa main gauche, voilée, le plat d'où jaillissent des flammes lumineuses. Les apôtres ...ornas, S. Bartolomee, S. lachobe, S. Fil..., portent le livre sur la poitrine, avec les mains voilées, et seul S. loanes le soulève de sa main droite en un geste d'acclamation.
Sur la clé de l'arc triomphal est représenté l'Agneau à tête nimbée de l'auréole crucifère et pourvue de sept yeux selon la vision apocalyptique. Dans la clé de l'autre arc, la main divine bénissante, d'une majestueuse grandeur, émerge du cercle qui l'entoure. Du reste de la décoration de ces arcs, sous une zone comportant des indices de figures d'anges, ne sont conservées que la figure assise du patriarche Jacob et celle de Lazare, étendu devant la porte du mauvais riche et accompagné d'un chien qui lèche ses plaies.
La vigoureuse impétuosité atteinte par le maître de cette œuvre - à qui l'on attribue également la décoration conservée dans une abside de l'ancienne église de Rodes, siège de l'évêque Raymond qui consacra Taüll - trahit le génie d'un artiste très bien formé qui, employant des couleurs pures et dominant profondément son art, sut vitaliser les formules iconographiques en usage, sans sortir toutefois des traits conventionnels, mais en leur imprimant un souffle incomparable qui le mène à fuir la symétrie et à préciser ainsi avec plus de force le contenu humain des figurations. L'effet est obtenu par le chromatisme et l'expression intense, capable d'accorder la vision d'un monde transcendant avec une traduction humanisée et sensible.
Ce peintre est très différent de celui qui continua son œuvre dans le reste de l'église et que l'on ne peut juger d'ailleurs que d'après la partie précédant l'une des absidioles. Le sujet, constitué par six anges sur un fond divisé en zones de différentes couleurs, est bien inférieur de par sa qualité artistique et de par son coloris. Les caractéristiques du style de cet artiste apparaissent plus nettement dans la décoration de l'église Santa Maria où se manifeste la hardiesse de son caractère. Des peintures qui revêtirent les murs intérieurs il ne reste que le remarquable fragment provenant de l'une des colonnes où est inscrite la date de la consécration de l'église à la manière lapidaire.
(extrait de : Catalogne romane" ; Mgr. Edouard Junyent ; Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des temps, pp.175-185)
Eglise romane Sant-Climent ; commune de Taüll, comarque de l'Alta Ribagorça, province de Lleida (Lérida), Catalogne, Espagne
Elle fut consacrée le 10 décembre 1123 et correspond au type basilical parfait, avec ses trois nefs à toiture de bois, séparées par des colonnes et terminées par trois absides. Les nefs convergent légèrement vers le chevet, divisées par des colonnes qui soutiennent les quatre arcades semi-circulaires. La structure rustique des murs en blocs non polis, l'absence absolue de fenêtres dans ceux-ci, le fait qu'il n'y ait pas d'autres ouvertures que la porte méridionale en arc en douelles, en plus d'une autre porte, postérieure, sur le mur occidental, et de celle qui communique avec le clocher, tout cela - la simplicité même - est aussi inexpressif qu'un hangar de montagne au toit d'ardoise à deux versants. Quelques-unes des colonnes cylindriques jaillissent directement du sol. Les autres reposent sur une base lisse. Toutes sont formées non de blocs monolithes mais de petites pierres, et s'ornent dans leur partie supérieure d'un petit collier en dents d'engrenage, élément décoratif propre aux frises et aux archivoltes. Ces colonnes n'ont pas de chapiteaux et sont surmontées de simples tailloirs aux angles inférieurs arrondis qui leur permettent de s'emboîter dans la colonne et de donner naissance aux arcs. Sur ces derniers s'élève le mur, d'une hauteur suffisante pour recevoir les deux versants de la couverture. La méthode employée pour la construction de cette couverture est des plus primitives et des plus rustiques : les poutres superposées, tendues d'un mur à l'autre, forment l'armature centrale dans laquelle sont distribuées les poutres de soutien de la toiture, selon l'inclinaison des versants.
Le chevet triabsidal est d'une structure différente et plus soignée que celle des nefs. Il forme contraste avec celles-ci par ses voûtes, et bien qu'à première vue les murs paraissent identiques par la coupe et la taille des pierres, dans les éléments constituant les arcatures et les fenêtres du chevet prédomine un travail plus fignolé. A l'intérieur les absidioles lisses se développent derrière l'arc qui perfore le mur. L'abside centrale, par contre, est précédée d'un court espace, sorte de prolongation de la nef, plus basse que celle-ci et possédant sa toiture propre à deux versants. Les absidioles sont décorées à l'extérieur par des groupes de trois arcatures séparés par des demi-colonnes rustiques, alors que sur l'abside les groupes sont de quatre arcatures. Au-dessus s'étend une frise en dents d'engrenage comme les petits colliers des colonnes et des frises qui soulignent chaque étage du clocher. C'est le type lombard caractéristique. Certes il lui manque la spontanéité de ses meilleures œuvres et l'émouvant assemblage des pierres qui caractérise les époques antérieures, mais par contre un grand soin est apporte à la taille des arcs monolithes, de section en double saillie, qui apparaissent aussi dans les rares fenêtres à double ébrasement, situées les unes au fond de chaque abside, les autres au-dessus des absidioles, en plus des œils-de-boeuf circulaires placés dans l'abside centrale et au-dessus de celle-ci. Ce sont les uniques ouvertures destinées à l'éclairage, toutes concentrées au chevet afin que par elles la lumière soit projetée du sanctuaire vers l'intérieur du temple.
La tour carrée du clocher se dresse isolée, près de l'angle du mur du Midi et toute proche des absides. Elle est haute et svelte avec ses cinq étages, le socle de sa base et sa couverture en pyramide. Les quatre étages supérieurs émergent au-dessus du niveau de l'église. Sur toutes les faces se répète la structure de chaque étage dont le mur est encadré à chaque angle par un pilier et se termine à la partie supérieure par cinq arcatures qui, dans les trois derniers étages, sont délimitées par des frises en dents d'engrenage. La gradation d'ouvertures en arcs jumelés est brisée au troisième étage par des arcs triples, et, sur le socle, par une simple fenêtre. Les fines colonnettes sont surmontées d'un tailloir qui réunit les arcs. Par sa forme et par son expression ce clocher s'éloigne des tours lombardes caractéristiques du XIe siècle, plus massives et plus sévères, et se rapproche de ses contemporaines italiennes dont elle essaie d'imiter les incrustations de céramique et le coloris des cercles de pierre dans la frise supérieure, ainsi que l'application, sur les arcatures et les dents de scie, de la couleur ocre rouge qui s'harmonise avec la teinte de la terre.
Du revêtement polychrome qui décora tout l'intérieur de l'église - abside, murs, colonnes -il ne reste plus que les peintures de l'abside centrale et de l'une des absidioles, conservées au Musée d'Art de Barcelone. La décoration de l'abside est peut-être le sommet de l'art pictural roman tant s'y perçoit le souffle du meilleur artiste passant alors par la Catalogne; ce peintre sut se servir du formulaire byzantin tout en lui conférant une vigueur nouvelle, où éclate sa personnalité marquante. En outre, son instinct réaliste lui a permis de donner vie à ses figures tout en respectant le hiératisme grandiose de l'abstrait. L'hémisphère de l'abside, de 4 m. de diamètre, contient la vision du Pantocrator entouré du tétramorphe. Les parties figuratives se détachent sur un fond divisé en trois bandes allant du bleu clair au gris de plomb en passant par l'ocre. A l'intérieur de l'ellipse irisée entourée de perles, apparaît le Créateur, assis sur une bande transversale décorée de feuillage. Ses pieds nus reposent sur une demi-sphère. La figure majestueuse est dressée sur un fond bleuté entre l'Alpha et l'Oméga, suspendus par trois fils, en guise de lampes; elle bénit de la main droite, d'un geste solennel, tandis que, de la gauche, elle soutient sur son genou le livre ouvert où l'on peut lire ego svm lvx mvndi. Les plis réalistes de la tunique grise et du manteau bleuté dans lesquels s'enveloppe le Créateur, trahissent la vitalité de la figure qui se manifeste avec une vigueur extraordinaire dans les détails des pieds et des mains délicatement moulés, et surtout dans l'impressionnante stylisation de la tête, réalisée avec une arabesque aux lignes précises, rehaussée par des glacis qui s'estompent sur le blanc de l'auréole crucifère. Quatre anges présentent les symboles des évangélistes ; deux se trouvent représentés entièrement dans la partie supérieure, l'un faisant allusion à Sanctvs Mathevs, et l'autre portant dans ses mains voilées l'aigle de Sanctvs lohanes ; tous deux ont un mouvement merveilleux : on dirait qu'ils refrènent leur vol impétueux autour de l'apparition. Les deux autres ne sont représentés qu'à mi-corps, dans la zone inférieure, à l'intérieur de cercles. A leurs côtés dans des cercles identiques sont placés le lion de Sanctvs Marchvs Ev et le taureau de Sanctvs Lvchas Ev ; ces cercles évoquent sans doute le tourbillon des roues qui inaugure l'apparition. Deux anges Séraphim complètent cette scène, un à chaque extrémité. Leurs corps sont enveloppés de six ailes recouvertes d'yeux et leurs bras ont une attitude acclamative. La vivacité des figures dans l'enceinte sublime où elles se produisent, contraste avec la zone inférieure où domine le rouge chaud sur un fond bleu. Un portique fantasque de sept arcades surbaissées tracées à vue sur des chapiteaux de feuillage, encadre les figures de la Vierge et de cinq Apôtres, conservées seulement dans leur moitié supérieure, de chaque côté de la fenêtre centrale. La forme rigide des silhouettes asservit davantage le modelé, et les exagérations de certains détails éloignent les figures de l'intensité si bien réussie dans la zone supérieure. La Sainte Vierge S, Maria avec une toque blanche sur un manteau bleu a une attitude de prière et soulève sur sa main gauche, voilée, le plat d'où jaillissent des flammes lumineuses. Les apôtres ...ornas, S. Bartolomee, S. lachobe, S. Fil..., portent le livre sur la poitrine, avec les mains voilées, et seul S. loanes le soulève de sa main droite en un geste d'acclamation.
Sur la clé de l'arc triomphal est représenté l'Agneau à tête nimbée de l'auréole crucifère et pourvue de sept yeux selon la vision apocalyptique. Dans la clé de l'autre arc, la main divine bénissante, d'une majestueuse grandeur, émerge du cercle qui l'entoure. Du reste de la décoration de ces arcs, sous une zone comportant des indices de figures d'anges, ne sont conservées que la figure assise du patriarche Jacob et celle de Lazare, étendu devant la porte du mauvais riche et accompagné d'un chien qui lèche ses plaies.
La vigoureuse impétuosité atteinte par le maître de cette œuvre - à qui l'on attribue également la décoration conservée dans une abside de l'ancienne église de Rodes, siège de l'évêque Raymond qui consacra Taüll - trahit le génie d'un artiste très bien formé qui, employant des couleurs pures et dominant profondément son art, sut vitaliser les formules iconographiques en usage, sans sortir toutefois des traits conventionnels, mais en leur imprimant un souffle incomparable qui le mène à fuir la symétrie et à préciser ainsi avec plus de force le contenu humain des figurations. L'effet est obtenu par le chromatisme et l'expression intense, capable d'accorder la vision d'un monde transcendant avec une traduction humanisée et sensible.
Ce peintre est très différent de celui qui continua son œuvre dans le reste de l'église et que l'on ne peut juger d'ailleurs que d'après la partie précédant l'une des absidioles. Le sujet, constitué par six anges sur un fond divisé en zones de différentes couleurs, est bien inférieur de par sa qualité artistique et de par son coloris. Les caractéristiques du style de cet artiste apparaissent plus nettement dans la décoration de l'église Santa Maria où se manifeste la hardiesse de son caractère. Des peintures qui revêtirent les murs intérieurs il ne reste que le remarquable fragment provenant de l'une des colonnes où est inscrite la date de la consécration de l'église à la manière lapidaire.
(extrait de : Catalogne romane" ; Mgr. Edouard Junyent ; Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des temps, pp.175-185)
Eglise partiellement romane ; commune de Romestaing, département du Lot-et-Garonne, Aquitaine, France
Ancienne commanderie des chevaliers de Malte. L'édifice, typique de la région, comporte un choeur et un avant-choeur voûtés en pierre, tandis que la nef l'est en brique. L'avant-choeur sous clocher comporte des colonnes aux chapiteaux historiés : Noé nu surmonté d'une grappe de vigne ; un personnage le couvre d'un manteau, un autre rit ; oiseaux ; moines ; lions affrontés se battant avec deux hommes nus. Une tourelle adossée à la face nord, contient un escalier à vis conduisant au clocher carré. La porte de la sacristie actuelle donnait autrefois accès à la Commanderie, dont il ne reste rien.
(extrait de : www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHER...)
Eglise partiellement romane ; commune d'Argenton, département du Lot-et-Garonne, Aquitaine, France
Eglise édifiée au 12e siècle et entièrement restaurée au 15e ou 16e. Primitivement, elle ne devait avoir qu'une nef. Deux bas-côtés lui ont été ajoutés. La couverture en pierre est soutenue par un réseau d'arcs dont neuf clés forment les points d'intersection. Les arcs retombent sur des culs de lampe sculptés. L'abside est à cinq pans. Dans les revêtements des murs de la nef se trouve une grande quantité de petites pierres cubiques. Ces matériaux présents dans une construction du Moyen-Age, sont assurément anciens. Dans la façade s'ouvre un portail roman du 12e siècle. Quatre grosses colonnes présentent des chapiteaux mutilés, dont un évoquait la chute d'Eve. Au-desssus de la façade s'élève, entre deux contreforts, une arcade en tiers-point qui, par sa double retraite, abrite le portail. Clocher mur à deux cloches.
(extrait de : www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHER...)
Pont de la Tosca, romanesque bridge from 1890, Part Alta, Riu Madriu, Escaldes, Andorra, Pyrenees
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Eglise (partiellement) romane Saint-Donat ; commune de Saint-Point, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France
Entourée de son cimetière, cette église du XIIe dégage un parfum de romantisme qui va à ravir avec le personnage historique qui habita le château voisin : Alphonse de Lamartine. Tout prêt de cette église dans le parc du chateau familial,se trouve le tombeau du poète et de sa famille. L'esprit de Lamartine souffle jusque dans l'enclos. Cet esprit là fut pourtant l'un des premiers à penser concrètement une possible séparation de l'église et de l'état ! L'église romane de Saint-Point est placée sous le vocable de Saint-Donat. De sa construction XIe et XIIe siècles elle a gardé sa nef, son transept, son clocher et l'abside. L'édifice est entouré de très vieilles tombes dont certaines ont été sculptées par le Claude personnage d'un roman de Lamartine
(extrait de : www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp...)
L'église possède un chevet roman austère constitué d'une abside et de deux absidioles semi-circulaires rythmées par des puissants contreforts. L'abside et ses absidioles sont recouvertes de lauzes. La travée de chœur est surmontée d'un clocher carré de deux étages. Le premier étage est orné de baies géminées murées. Le second étage, séparé du précédent par un cordon de pierre, est nettement plus sophistiqué : chacune de ses faces est percée de baies géminées à colonnettes inscrites dans un décor de bandes lombardes disposées entre des colonnes engagées. Le clocher se termine par une flèche de pierre agrémentée de petites lucarnes.
(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Donat_de_Saint-Point)
Coordonnées GPS : N46°20.498’ ; E4°36.936’
Cathédrale romane Saint-Conrad ; commune de Bari, province de Bari, région des Pouilles, Italie
Le Duomo di San Corrado, à l’origine dédié à Maria SS. Assunta in Cielo, est situé à la limite de la vieille ville de Molfetta en face du port. Construit entre 1150 et la fin 1200, il constitue un exemple remarquable de l’architecture romano-apulienne. C’est la plus grande des églises romanes à avoir une nef centrale avec des dômes sur son axe (trois, dans le cas du Duomo di San Corrado) reposant sur un tambour à base hexagonale, par rapport aux autres (y compris les quatre basiliques palatines) ayant une toiture à chevrons et avec tuiles superposées. La construction, à base asymétrique, comprend trois nefs séparées par des piliers cruciformes avec des colonnes qui leur sont adossées. La nef centrale est surmontée de trois dômes alignés sur l’axe de la nef et de hauteurs variables (le dôme central est bien plus haut que les deux autres). Les nefs latérales possèdent des toits en pente avec, pour chacun des bords, des tuiles en chiancarelle comme les trulli de la Valle d’Itria. Le même type de chiancarelle, assemblée en pointe-de-diamant avec six pans convergeant au centre vers le haut pour chaque dôme (dans le but de renforcer la base hexagonale des tambours), recouvre les trois dômes centraux. La façade principale, face à l’ouest, est dépouillée contrairement à celle du sud qui a trois fenêtres de style Renaissance tardive, des effigies de hauts prélats, une représentation du pape Innocent III et les statues de San Corrado et San Nicola. L’austérité de cette façade s’explique par le fait qu’à l’époque de la construction et jusqu’en 1882, tout ce qui était orienté vers l’ouest, dans la vieille ville, tombait à pic dans la mer. Les rares photographies antérieures à la construction de La Banchina Seminario, contemporaines de la première tranche des travaux du nouveau port (celui qui existe aujourd’hui), terminée justement aux environs de 1882, le montrent bien. L’ensemble architectural est enchâssé par deux campaniles. Celui du sud est appelé torre campanaria parce que c’est là que se trouvent les cloches, l’autre est appelée campanile de guet parce qu’il était utilisé pour l’alerte préventive des éventuelles incursions sarrasines. Les deux campaniles sont jumeaux, à base carrée, à trois niveaux sur une hauteur de 39 mètres et ouverts sur les quatre côtés par des fenêtres simples ou géminées. …
(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-Conrad_de_Mol...)
Pour une description, (beaucoup) plus détaillée : cf. Pouilles romanes ; Pina Belli D’Elia ; Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1987, pp. 357-369
Coordonnées GPS : N41.206289 ; E16.597237
Eglise (partiellement) romane Saint-Laurent ; commune d'Illats, département de la Gironde, Aquitaine, France
L'église Saint-Laurent d'Illats comprend une abside en hémicycle précédée d'une travée droite, qu'on peut rapporter au XIe siècle. L'arc triomphal du chœur a été doublé en largeur, au XIIe siècle, par deux colonnes à chapiteau sculpté : au Nord, un Pèsement des âmes, au Sud le Sacrifice d'Abraham. Les tailloirs du XIIe siècle portent des palmettes alors que ceux des chapiteaux voisins plus anciens sont nus, et que leurs corbeilles présentent des masques, un torse d'homme et des palmettes grossières. La nef unique remaniée est précédée d'une amorce de faux-transept. L'extérieur, crépi, n'offre guère d'intérêt que par son beau portail occidental à cinq voussures.
(extrait de : Guyenne romane ; Pierre Dubourg-Noves, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, p. 27)
Eglise romane Notre-Dame de l’Assomption ; commune de Morancé, Rhône 70, Rhône-Alpes, France
Le chœur , la nef centrale , l'abside et le clocher de l'église de Morancé sont roman et dateraient du XIIème siècle . Cette église fût jusqu'en 1379 celle du prieuré des dames Bénédictines qui relevaient de Saint Pierre à Lyon. Première citation du prieuré en 1245. Jusqu'au milieu du XIXème siècle l'église avait une "galonnière" (galerie ouverte devant le portail ). La construction de la façade néo-roman a entrainé sa destruction. …
(extrait de : fr.geneawiki.com/index.php/69140_-_Moranc%C3%A9)
Eglise des XI° et XII° siècles, de style roman à l'origine, (nef, choeur, abside et clocher). A remarquer: le voûtement gothique des nefs latérales, et le décor énigmatique des pilastres des chapiteaux de l'abside.
(extrait de : www.gralon.net/tourisme/a-visiter/info-eglise-de-morance-...)
Coordonnées GPS : N45°53.880’ ; E4°41.985’
Eglise monolithe ; commune de Saint-Emilion, département de la Gironde, Aquitaine, France
L’église monolithe de Saint-Émilion est une église du XIe siècle entièrement creusée dans la roche ...
L’église monolithe (en grec : mono = un, lithos = pierre) s’étend sous la place des créneaux (place du Clocher). Près de 15 000 mètres cubes de roche ont dû être extraits pour aménager dans le rocher un lieu de culte destiné à la présentation de reliques aux pèlerins en dévotion. Cet édifice est d’autant plus spectaculaire qu’on n’imagine pas qu’il puisse être aussi grand quand on se tient devant sa façade sur la place du marché.
Elle n’est pas exactement orientée, ce qui est sans doute imputable aux contraintes liées à son emplacement. On trouve des autels près de l’entrée principale, du côté des fenêtres.
L’église est composée d’une nef et de deux collatéraux aux dimensions à peu près égales (la nef centrale s’élève à onze mètres). On compte six travées séparées par de larges piliers monolithes. Le chœur présente des bas-relief sous la voûte, sur la face interne des piliers et sur le mur occidental. Une inscription sur le 3e pilier sud de la nef indique que l’église fut dédicacée à Saint Emilian le septième jour des ides de décembre. Cette inscription peut être datée de la fin du XIe ou début du XIIe siècle. Elle correspond peut être à la consécration du lieu comme lieu de culte1. Cette période correspond à la période creusement de l’édifice qui fut sans doute mené sous le contrôle des moines bénédictins installés sur le site et par influence orientale au retour de la première croisade. En effet on peut rapprocher l’église monolithe de Saint-Émilion des églises paléochrétiennes du Moyen-Orient. Il est également à noter que l’église monolithe d'Aubeterre-sur-Dronne en Charente a sans doute été creusée à la même période et par le même commanditaire. Des catacombes médiévales jouxtent la partie ouest de la galerie d’accès dans l’église.
Il est interdit de prendre des photographies à l'intérieur.
(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_monolithe_de_Saint-%C3%...)
Pour une description plus détaillée de l'intérieur, cf. Guyenne romane ; Pierre Dubourg-Noves, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, pp. 71-77
Eglise romane Nostra Signora di Otti ; commune d'Oschiri, province d'Olbia-Tempio, Sardaigne, Italie
... Descrizione: Mononavata con abside, venne costruita in trachite di vari colori. La facciata è priva di ingresso ed il campanile a vela, colpito da un fulmine, fu ricostruito in stile spagnolo. L'ingresso si apre sul fianco orientato a sud, insieme a due ampie monofore analoghe a quella dell'abside. Durante il restauro il pavimento fu innalzato a causa del livellamento del terreno.
Traduction (semi-automatique) :
... Description: Nef unique avec une abside, a été construit en trachyte de différentes couleurs. La façade est privé d'entrée et le clocher, frappé par la foudre, a été reconstruit dans un style espagnol. L'entrée s'ouvre sur le côté orienté au sud, avec deux grandes fenêtres semblables à celles de l'abside. Lors de la rénovation, le plancher a été soulevée en raison du dénivellement du sol.
(tiré de "Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna" ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007)
Eglise romane San-Salvatore ; commune de Sestu, province de Cagliari, Sardaigne, Italie
Une persistance analogue des traditions architecturales propres au Sud de la Sardaigne nous est montrée par l'église, moins connue mais plus archaïque, San Salvatore, dans l'agglomération de Sestu. Le plan est à trois nefs avec voûte en berceau scandée de doubleaux. A l'extérieur la dimension moyenne et régulière des blocs fait penser à l'emploi de matériaux romains qui devaient abonder sur le site ... Dans la façade s'ouvre un portail flanqué de deux entrées condamnées; pour le seuil on a réutilisé un bloc de pierre avec un cercle entourant une croix grecque aux longs bras et aux extrémités verticales bifides. Des têtes barbares entre des feuilles pointues décorent les chapiteaux qui recevaient le linteau disparu; les piédroits monolithiques sont en marbre de remploi. Le cintre nettement brisé est des débuts du XIIIe siècle, comme l'ouverture du clocher-peigne. Dans le flanc de droite subsistent de brèves sections de la corniche terminale chanfreinée. Le chevet met en évidence la très légère pente des deux versants qui ne permettent pas de se rendre compte de l'extérieur de la division en trois de l'intérieur. ...
On reconnaît, à Saint-Sauveur, des caractères qui suggèrent une datation à la deuxième moitié du XIIe siècle ainsi qu'un témoin de la persistance de traditions architecturales franco-provençales. ... L'intérêt du monument réside surtout dans le bandeau d'ornements gravés sur les blocs d'une assise qui court tout le long de la façade, à la hauteur des portes. Il s'agit de réductions schématiques des thèmes classicisants (fleurs à quatre ou six pétales, réseaux de carrés ou de losanges, oves très stylisés), directement transposés de cartons d'atelier. On peut penser à la mise en place de blocs non terminés, seulement préparés pour la sculpture ; ... La disposition en bandeau pourrait elle-même évoquer le souvenir de prototypes wisigothiques comme les frises qui entourent à mi-hauteur le parement externe de l'église Sainte-Marie à Quintanilla de las Vifias.
(extrait de : Sardaigne romane ; Renata Serra, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, pp. 130-131)
Descriptif de l'édifice en italien (avec coordonnées GPS) : "Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna" ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007
Eglise romane ; commune de Collecchio, province de Parme, région d'Emilie-Romagne, Italie
... l'église de Collecchio tient en réserve - au chevet et dans le décor sculpté de l'intérieur - des éléments d'un grand intérêt qui témoignent de son antiquité. ... Sa construction remonte probablement au XIe siècle, comme semble le confirmer une date gravée sur un fragment encastré dans le mur méridional : 1089. L'église primitive avait trois nefs, couvertes en charpente apparente, avec trois absides dont celle du milieu est en saillie nettement plus prononcée. L'élément le plus caractéristique était la tour-lanterne rectangulaire solidement implantée sur la dernière travée de la nef centrale, émergeant de l'ensemble avec l'allure orgueilleuse d'un donjon conférant à l'église un aspect assez semblable à celui de certaines églises françaises à clocher-porche. Cette tour - disons-le tout de suite - a subi bien des avatars : elle fut rehaussée, démolie, reconstruite encore plus haute. Jusqu'en 1925, elle portait encore un majestueux clocher baroque, tandis qu'on achevait le nouveau clocher pseudo-roman. Pendant quelques années l'église posséda les deux clochers jusqu'à ce qu'en 1947 l'ancien fut raccourci et ramené à des dimensions qui semblent - à l'estime - voisines des dimensions originelles. Des trois absides, aucune ne conserve la maçonnerie primitive. Les deux absides latérales sont dues à une reconstruction; celle du milieu a perdu son arrondi et conserve le mur plat auquel il s'appuyait. Nous avons donc aujourd'hui une haute abside médiane de plan carré flanquée de deux autres de plan semi-circulaire ; au-dessus d'elles se dresse le parallélépipède de la tour. C'est un jeu de figures géométriques sèches, rigoureuses, de saveur presque cistercienne; jeu séduisant, somme toute, même s'il est seulement en partie fidèle à l'original du XIe siècle. Les maçonneries les plus authentiquement romanes se trouvent à la base de la tour et de l'abside centrale, tandis que sont dues à une réfection les frises en dents d'engrenage sous l'égout du toit. Les contreforts des arêtes, au profil animé, sont probalement du XIVe siècle. L'intérieur de l'église est caractérisé par des modifications dans la partie haute (couverture voûtée, décor géométrique maniéré à la fresque), tandis que les structures romanes ont été dégagées dans la partie inférieure, surtout dans les supports. Les trois nefs sont divisées en cinq travées par des paires de piliers en maçonnerie, où alternent assises de pierre et de brique. Il s'agit de pilier cruciforme avec des colonnes insérées dans les rentrants, à l'exception de la troisième paire constituée de colonnes cylindriques. Les lignes architecturales, et surtout les sculptures des chapiteaux, révèlent une époque beaucoup plus tardive que celle correspondant à l'implantation originelle : l'église a évidemment été en grande partie reconstruite, sans doute au commencement du XIIIe siècle. Les colonnes cylindriques ont des chapiteaux sculptés; sur les piliers composés, le chapiteau couronne seulement les colonnes d'angles tandis que les faces se terminent généralement par une imposte lisse. Les motifs des sculptures sont principalement zoomorphes (griffons, loups, aigles, béliers, sirènes à double queue en dehors de visages humains peu expressifs et de motifs floraux. ...
(extrait de : Emilie romane ; Sergio Stocchi, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1984, pp. 125-127)
Chapelle romane San Galgano sul Monte Siepi ; commune de Chiusdino, province de Sienne, région de Toscane, Italie
Si l’on excepte quelques baptistères de ville, la chapelle de San Galgano sul Monte Siepi est l’un des rares exemples d’églises à plan centré dont puisse se prévaloir la Toscane; dans la région siennoise, seule la petite église de Sant’Ansano a Dofana a un schéma du même genre, quoique octogonal.
Le plan est parfaitement circulaire, mais on l’a pourvu d’une petite abside semi-circulaire et - sur un autre axe - d’un corps avancé rectangulaire qui constitue une sorte de narthex. L’autel majeur est placé à l’entrée de l’abside, car au centre de la construction émerge du pavement le rocher avec l’épée que, d’après la tradition San Galgano y a enfoncée. Deux portes flanquent l’abside : celle de droite s’ouvre aujourd’hui sur l’extérieur, tandis que celle de gauche donne accès à une chapelle (aujourd’hui utilisée comme sacristie) ajoutée au XIVe siècle et ornée de fresques par Ambrogio Lorenzetti. Quelques fenêtres à double ébrasement, disposées irrégulièrement - l’une donne aujourd’hui sur la sacristie -, éclairent l’intérieur, ce que font aussi quelques oculi situés dans la courbure de la voûte. La partie centrale de l’édifice est couverte d’une voûte en coupole aux anneaux concentriques de pierre ou de brique, entourée extérieurement d’un corps cylindrique terminé par une petite lanterne. L’appareil des murs est constitué de calcaire blanc et de brique : à l’extérieur, à une base en pierre seule fait suite un registre où des assises de pierres alternent avec des assises à trois rangées de briques, motif qu’à l’intérieur nous avons vu se prolonger sur la coupole. A l’extérieur encore - la tour-lanterne en somme - il y a un troisième étage en brique seule, délimité dans le bas et dans le haut par des rangées de briques disposées en dents d’engrenage, selon un usage très répandu dans la région siennoise. C’est cette même dichromie de pierre et de brique que présente l’archivolte des fenêtres et des portails, y compris celui du narthex. Un clocher-peigne s’adosse au mur de droite du porche; deux logements s’y trouvent pour les cloches, celui du haut pourvu d’un arc brisé. L’épaisseur du clocher est cependant suffisante pour qu’il apparaisse presque comme une petite tour. Si la partie inférieure du bâtiment, y compris sa voûte, peut être assignée aux premières décennies du XIIIe siècle, certains de ses éléments paraissent nettement plus tardifs. C’est le cas du corps cylindrique supérieur, qui présente des caractères apparentés à ceux de constructions analogues qui se sont répandues dans la région siennoise surtout à partir du XVe siècle.
Parmi les éléments décoratifs présents à San Galgano, il convient de mettre en évidence la dichromie « structurelle » en pierre locale et brique, selon une technique fort répandue parmi les églises romanes du diocèse de Volterra au Moyen Age, dans son secteur Sud-Est. C’est une technique à la fois structurelle et décorative que nous retrouvons, par exemple, dans les pièves de Conèo, de Balli, de Radicondoli, de Morba, de Sillano et dans d’autres églises mineures, toujours réalisées avec les mêmes éléments.
(extrait de : Toscane romane ; Italo Moretti et Renato Stopani, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1982, pp. 249-290)
Coordonnées GPS : N43°09’08.66 ; E11°09’1972
Eglise romane Sant-Climent ; commune de Taüll, comarque de l'Alta Ribagorça, province de Lleida (Lérida), Catalogne, Espagne
Elle fut consacrée le 10 décembre 1123 et correspond au type basilical parfait, avec ses trois nefs à toiture de bois, séparées par des colonnes et terminées par trois absides. Les nefs convergent légèrement vers le chevet, divisées par des colonnes qui soutiennent les quatre arcades semi-circulaires. La structure rustique des murs en blocs non polis, l'absence absolue de fenêtres dans ceux-ci, le fait qu'il n'y ait pas d'autres ouvertures que la porte méridionale en arc en douelles, en plus d'une autre porte, postérieure, sur le mur occidental, et de celle qui communique avec le clocher, tout cela - la simplicité même - est aussi inexpressif qu'un hangar de montagne au toit d'ardoise à deux versants. Quelques-unes des colonnes cylindriques jaillissent directement du sol. Les autres reposent sur une base lisse. Toutes sont formées non de blocs monolithes mais de petites pierres, et s'ornent dans leur partie supérieure d'un petit collier en dents d'engrenage, élément décoratif propre aux frises et aux archivoltes. Ces colonnes n'ont pas de chapiteaux et sont surmontées de simples tailloirs aux angles inférieurs arrondis qui leur permettent de s'emboîter dans la colonne et de donner naissance aux arcs. Sur ces derniers s'élève le mur, d'une hauteur suffisante pour recevoir les deux versants de la couverture. La méthode employée pour la construction de cette couverture est des plus primitives et des plus rustiques : les poutres superposées, tendues d'un mur à l'autre, forment l'armature centrale dans laquelle sont distribuées les poutres de soutien de la toiture, selon l'inclinaison des versants.
Le chevet triabsidal est d'une structure différente et plus soignée que celle des nefs. Il forme contraste avec celles-ci par ses voûtes, et bien qu'à première vue les murs paraissent identiques par la coupe et la taille des pierres, dans les éléments constituant les arcatures et les fenêtres du chevet prédomine un travail plus fignolé. A l'intérieur les absidioles lisses se développent derrière l'arc qui perfore le mur. L'abside centrale, par contre, est précédée d'un court espace, sorte de prolongation de la nef, plus basse que celle-ci et possédant sa toiture propre à deux versants. Les absidioles sont décorées à l'extérieur par des groupes de trois arcatures séparés par des demi-colonnes rustiques, alors que sur l'abside les groupes sont de quatre arcatures. Au-dessus s'étend une frise en dents d'engrenage comme les petits colliers des colonnes et des frises qui soulignent chaque étage du clocher. C'est le type lombard caractéristique. Certes il lui manque la spontanéité de ses meilleures œuvres et l'émouvant assemblage des pierres qui caractérise les époques antérieures, mais par contre un grand soin est apporte à la taille des arcs monolithes, de section en double saillie, qui apparaissent aussi dans les rares fenêtres à double ébrasement, situées les unes au fond de chaque abside, les autres au-dessus des absidioles, en plus des œils-de-boeuf circulaires placés dans l'abside centrale et au-dessus de celle-ci. Ce sont les uniques ouvertures destinées à l'éclairage, toutes concentrées au chevet afin que par elles la lumière soit projetée du sanctuaire vers l'intérieur du temple.
La tour carrée du clocher se dresse isolée, près de l'angle du mur du Midi et toute proche des absides. Elle est haute et svelte avec ses cinq étages, le socle de sa base et sa couverture en pyramide. Les quatre étages supérieurs émergent au-dessus du niveau de l'église. Sur toutes les faces se répète la structure de chaque étage dont le mur est encadré à chaque angle par un pilier et se termine à la partie supérieure par cinq arcatures qui, dans les trois derniers étages, sont délimitées par des frises en dents d'engrenage. La gradation d'ouvertures en arcs jumelés est brisée au troisième étage par des arcs triples, et, sur le socle, par une simple fenêtre. Les fines colonnettes sont surmontées d'un tailloir qui réunit les arcs. Par sa forme et par son expression ce clocher s'éloigne des tours lombardes caractéristiques du XIe siècle, plus massives et plus sévères, et se rapproche de ses contemporaines italiennes dont elle essaie d'imiter les incrustations de céramique et le coloris des cercles de pierre dans la frise supérieure, ainsi que l'application, sur les arcatures et les dents de scie, de la couleur ocre rouge qui s'harmonise avec la teinte de la terre.
Du revêtement polychrome qui décora tout l'intérieur de l'église - abside, murs, colonnes -il ne reste plus que les peintures de l'abside centrale et de l'une des absidioles, conservées au Musée d'Art de Barcelone. La décoration de l'abside est peut-être le sommet de l'art pictural roman tant s'y perçoit le souffle du meilleur artiste passant alors par la Catalogne; ce peintre sut se servir du formulaire byzantin tout en lui conférant une vigueur nouvelle, où éclate sa personnalité marquante. En outre, son instinct réaliste lui a permis de donner vie à ses figures tout en respectant le hiératisme grandiose de l'abstrait. L'hémisphère de l'abside, de 4 m. de diamètre, contient la vision du Pantocrator entouré du tétramorphe. Les parties figuratives se détachent sur un fond divisé en trois bandes allant du bleu clair au gris de plomb en passant par l'ocre. A l'intérieur de l'ellipse irisée entourée de perles, apparaît le Créateur, assis sur une bande transversale décorée de feuillage. Ses pieds nus reposent sur une demi-sphère. La figure majestueuse est dressée sur un fond bleuté entre l'Alpha et l'Oméga, suspendus par trois fils, en guise de lampes; elle bénit de la main droite, d'un geste solennel, tandis que, de la gauche, elle soutient sur son genou le livre ouvert où l'on peut lire ego svm lvx mvndi. Les plis réalistes de la tunique grise et du manteau bleuté dans lesquels s'enveloppe le Créateur, trahissent la vitalité de la figure qui se manifeste avec une vigueur extraordinaire dans les détails des pieds et des mains délicatement moulés, et surtout dans l'impressionnante stylisation de la tête, réalisée avec une arabesque aux lignes précises, rehaussée par des glacis qui s'estompent sur le blanc de l'auréole crucifère. Quatre anges présentent les symboles des évangélistes ; deux se trouvent représentés entièrement dans la partie supérieure, l'un faisant allusion à Sanctvs Mathevs, et l'autre portant dans ses mains voilées l'aigle de Sanctvs lohanes ; tous deux ont un mouvement merveilleux : on dirait qu'ils refrènent leur vol impétueux autour de l'apparition. Les deux autres ne sont représentés qu'à mi-corps, dans la zone inférieure, à l'intérieur de cercles. A leurs côtés dans des cercles identiques sont placés le lion de Sanctvs Marchvs Ev et le taureau de Sanctvs Lvchas Ev ; ces cercles évoquent sans doute le tourbillon des roues qui inaugure l'apparition. Deux anges Séraphim complètent cette scène, un à chaque extrémité. Leurs corps sont enveloppés de six ailes recouvertes d'yeux et leurs bras ont une attitude acclamative. La vivacité des figures dans l'enceinte sublime où elles se produisent, contraste avec la zone inférieure où domine le rouge chaud sur un fond bleu. Un portique fantasque de sept arcades surbaissées tracées à vue sur des chapiteaux de feuillage, encadre les figures de la Vierge et de cinq Apôtres, conservées seulement dans leur moitié supérieure, de chaque côté de la fenêtre centrale. La forme rigide des silhouettes asservit davantage le modelé, et les exagérations de certains détails éloignent les figures de l'intensité si bien réussie dans la zone supérieure. La Sainte Vierge S, Maria avec une toque blanche sur un manteau bleu a une attitude de prière et soulève sur sa main gauche, voilée, le plat d'où jaillissent des flammes lumineuses. Les apôtres ...ornas, S. Bartolomee, S. lachobe, S. Fil..., portent le livre sur la poitrine, avec les mains voilées, et seul S. loanes le soulève de sa main droite en un geste d'acclamation.
Sur la clé de l'arc triomphal est représenté l'Agneau à tête nimbée de l'auréole crucifère et pourvue de sept yeux selon la vision apocalyptique. Dans la clé de l'autre arc, la main divine bénissante, d'une majestueuse grandeur, émerge du cercle qui l'entoure. Du reste de la décoration de ces arcs, sous une zone comportant des indices de figures d'anges, ne sont conservées que la figure assise du patriarche Jacob et celle de Lazare, étendu devant la porte du mauvais riche et accompagné d'un chien qui lèche ses plaies.
La vigoureuse impétuosité atteinte par le maître de cette œuvre - à qui l'on attribue également la décoration conservée dans une abside de l'ancienne église de Rodes, siège de l'évêque Raymond qui consacra Taüll - trahit le génie d'un artiste très bien formé qui, employant des couleurs pures et dominant profondément son art, sut vitaliser les formules iconographiques en usage, sans sortir toutefois des traits conventionnels, mais en leur imprimant un souffle incomparable qui le mène à fuir la symétrie et à préciser ainsi avec plus de force le contenu humain des figurations. L'effet est obtenu par le chromatisme et l'expression intense, capable d'accorder la vision d'un monde transcendant avec une traduction humanisée et sensible.
Ce peintre est très différent de celui qui continua son œuvre dans le reste de l'église et que l'on ne peut juger d'ailleurs que d'après la partie précédant l'une des absidioles. Le sujet, constitué par six anges sur un fond divisé en zones de différentes couleurs, est bien inférieur de par sa qualité artistique et de par son coloris. Les caractéristiques du style de cet artiste apparaissent plus nettement dans la décoration de l'église Santa Maria où se manifeste la hardiesse de son caractère. Des peintures qui revêtirent les murs intérieurs il ne reste que le remarquable fragment provenant de l'une des colonnes où est inscrite la date de la consécration de l'église à la manière lapidaire.
(extrait de : Catalogne romane" ; Mgr. Edouard Junyent ; Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des temps, pp.175-185)
Eglise et baptistère romane de Vigolo Marchese ; commune de Castell'Arquato, province de Plaisance, région d'Emilie-Romagne, Italie
Vigolo Marchese est un petit village de 420 habitants [en 1984], hameau de la commune de Castell'Arquato. ... en un site tranquille, à l'écart de la circulation, à l'ombre de quelques arbres - s'élève un ensemble roman d'un intérêt étonnant, église et baptistère du début du XIe siècle. La date communément acceptée pour la fondation est 1008. L'aspect est celui, bien particulier, d'une piève, ou église à baptistère; il résulte des documents qu'il s'agit en fait d'un ex-monastère bénédictin. Étant donné que les monastères réguliers n'avaient pas charge d'âmes, il est difficile d'expliquer la présence du baptistère. ...
... [0]n conserve la mémoire d'un cloître ayant appartenu au monastère bénédictin, dont il reste quelque colonne remployée dans la fenêtre double du clocher, et quelque trace de maçonnerie dans les annexes.
L'église, selon une inscription sur le portail, fut restaurée en 1572. Plus qu'une restauration, ce fut un remaniement radical qui renversa l'orientation originale. Celle-ci était conforme à la règle liturgique, avec l'abside à l'Est et la façade à l'Ouest; de cette manière l'église avait son abside tournée vers l'agglomération. La chose était sans importance pour un ensemble monastique indépendant, probablement entouré d'une clôture; mais cela constituait une anomalie pour une église devenue paroissiale qui devait faire face au village et non lui tourner le dos. Ceci explique le remaniement du XVIe siècle qui mit la façade à la place de l'abside et inversement. La structure originelle a été reconstituée par les restaurations accomplies en ce siècle par Giulio Arata. Porter (qui parle de Vigolo Marchese dans son livre lombard Architecture de 1917) l'a vue avant les restaurations, avec son orientation retournée et la décrit comme telle. Aujourd'hui l'église de Vigolo tourne à nouveau son abside vers le village tandis que la façade a retrouvé sa place, ce qui a rétabli la disposition normale - ainsi que les lignes architecturales. La petite place de l'église se présente à l'écart du pays (comme elle devait l'être quand le monastère existait) avec un parvis herbeux et des arbres, entourée d'un muret rustique et flanquée de jardins. De cette placette le regard embrasse à la fois l'église et le baptistère, sans rien pour gêner la vue. Le baptistère est adjacent - presque tangent -au flanc Nord de l'église, un peu en arrière par rapport à la façade; entre les deux, dans le fond, sur le côté de l'abside, se dresse le clocher, implanté sur la nef latérale Nord. La façade de l'église à rampants interrompus, répondant aux trois nefs de l'intérieur, est marquée de deux contreforts et percée de trois portails simples en plein cintre et de deux fenêtres hautes et étroites à mi-hauteur au-dessus du portail central; elle est animée par un jeu d'arceaux, d'arcs aveugles et de lésènes. La maçonnerie est ancienne, grossière, composée de pierres de dimensions moyennes et petites en assises irrégulières, parfois en arête de poisson, où se mêlent des briques, avec beaucoup de mortier. Les portails ont une simple archivolte en brique sans aucun décor. Ceux des côtés sont sensiblement plus petits que celui du milieu. Les contreforts, de section triangulaire, ont été renforcés plus tard par d'autres beaucoup plus gros, de section rectangulaire, en forte saillie, qui montent jusqu'au milieu de la façade; au-dessus se poursuit le contrefort triangulaire originel. Les lésènes et les arcs aveugles qui font jouer l'ombre et la lumière sont en faible ressaut. Les lésènes divisent le corps central en quatre, débutant au-dessus des portails et se concluant dans le haut par des arcs aveugles. Au-dessus des fenêtres, deux frises de trois arceaux chacune viennent interrompre l'élan vertical des lésènes. Les deux ailes de la façade sont divisées en deux par une lésène médiane, et couronnées sous le rampant d'arceaux groupés par deux. Les arcades aveugles se continuent sur les flancs de la nef centrale, une sur trois percée d'une fenêtre étroite à fort ébrasement. Le clocher est de lignes romanes, avec son étage campanaire percé de quatre fenêtres doubles à colonnes ...; mais la maçonnerie en brique qui commence de façon bien visible à mi-hauteur, au-dessus de celle en pierre, le révèle comme étant une œuvre postérieure, probablement exécutée au moment des réfections de 1570. A côté du clocher, l'abside semi-cylindrique est percée de trois fenêtres et décorée de lésènes et d'arceaux aveugles en brique, dus à la restauration. Les restaurations de ce siècle n'ont pas laissé de marques évidentes sur la façade qui, dans le changement d'orientation, avait été substantiellement respectée (faisant fonction alors de mur du fond du chœur) et put être rendue à son aspect originel. Plus difficile a dû être la restauration de l'intérieur, où les remaniements avaient été plus grands. « L'intérieur de l'église - écrivait Porter en 1917 - a été entièrement transformé au point qu'il devient impossible de discerner la disposition originelle». L'aspect actuel de l'intérieur, bien que de lignes rigoureusement romanes, sent un peu trop le neuf, et révèle avec évidence la main du restaurateur. Il est de plan basilical à trois nefs, sans transept et divisé en six travées par des paires de colonnes cylindriques en brique. Sont également de brique les chapiteaux simples aux angles inférieurs arrondis et les arcs des grandes arcades en plein cintre. Par contre, en haut de la nef, l'arc d'entrée de l'abside est brisé. La couverture - une fois démolie la voûte du XVIe siècle - a été refaite en charpente apparente, comme elle l'était certainement à l'origine.
Le baptistère est de plan circulaire, avec trois absidioles en saillie, l'une sur l'axe principal (en face de l'entrée) et deux sur l'axe transversal. L'axe principal n'est pas rigoureusement parallèle à celui de l'église mais ils convergent légèrement. L'extérieur se présente comme un robuste tambour scandé de douze arcs retombant sur autant de piliers cylindriques. La maçonnerie est semblable à celle de l'église, faite de pierres non équarries, assemblées avec un mortier abondant et mêlé de brique en particulier dans les chapiteaux et dans les arcs. Dans les niches formées par les arcs et les piliers s'ouvrent de petites fenêtres à fort ébrasement. Le renfoncement abritant le portail est plus vaste que les autres et l'arc correspondant est un cintre surbaissé; de même au fond du côté opposé l'absidiole est plus ample que les deux absidioles latérales. Sur le tambour de base s'élève celui qui correspond à la coupole pareillement cylindrique, discrètement animé par des arcs aveugles et des lésènes très rapprochés. La couverture est en tuiles. Dans l'ensemble, le baptistère vu de l'extérieur paraît de proportions assez ramassées; cela vient peut-être de ce qu'il est visiblement enterré. Déjà par rapport au niveau du sol environnant on doit descendre quelques marches et le niveau intérieur original était auparavant plus bas (de 1 m environ) que le niveau actuel. L'intérieur, après restauration, se présente sous un aspect simple, linéaire, pure géométrie architecturale dessinée par les supports (piliers et arcs en brique) sur le fond clair de l'enduit. Six arcs en plein cintre retombant sur autant de piliers cylindriques soutiennent la coupole et délimitent l'espace central du baptistère; autour de celui-ci se déroule entre les murs et les pilastres un espace annulaire couvert d'une voûte en berceau. Sous la coupole se trouvait à l'origine (d'après Berzolla) une cuve baptismale pour l'immersion, remplacée ensuite par une cuve en marbre creusée dans un superbe chapiteau romain composite, pièce isolée provenant peut-être de l'antique cité de Velleia. ...
(extrait de : Emilie romane ; Sergio Stocchi, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1984, pp. 59-64)
Coordonnées GPS : N44°52.690' ; E9°50.451'
Eglise romane Sainte Marie Madeleine ; commune de Ossuccio, province de Côme, région de Lombardie, Italie
La chiesa romanica di Santa Maria Maddalena, in Ospedaletto, è celebre per il singolare campanile che presenta una "guglia" in cotto, di stile gotico, avente funzione di cella campanaria, edificata sopra il vecchio campanile romanico in pietra.
L'église romane de Santa Maria Maddalena, à Ospedaletto, est célèbre pour son unique tour de cloche qui a une "flèche" en brique, de style gothique, qui sert de clocher, construit sur l'ancien clocher roman en pierre.
(extrait de : it.wikipedia.org/wiki/Ossuccio#Monumenti_e_luoghi_d.27int... + google translate)
L'église de Santa Maria Maddalena était autrefois appelé "Santa Maria Maddalena et hospitale", rappelant ainsi sa fonction d'origine de l'ancien hospice médiéval pour les pèlerins. L'édifice roman est à simple nef, se terminant par une abside semi-circulaire et est éclairé par des fenêtres à double ébrasement qui s'ouvrent le long des parois longitudinales. Le toit est à pignon.
A l'extérieur, sous la ligne de la corniche, vous avez, tout le long du périmètre et du demi-cercle de l'abside, une bande d'arcs suspendus. A l'avant a été flanquée un atrium couvert à la croisière et un porche où aujourd'hui, vous pouvez voir les fragments de la paroi à proximité Isola Comacina.
Le clocher roman est très original dans la forme; une fois terminé au-dessus du courant fenêtre à meneaux tout entre les XIVe et XVe siècles a été soulevée à la construction d'un clocher en terre cuite style ogival, qui caractérise actuellement le profil de la tour.
A l’intérieur de l'église il y a des parties de tableaux, dont certains sont en très mauvais état, y compris la fresque dans l'abside représentant les constellations ou ce qu'il représente certains membres de la famille Jove que vous offrez à la Vierge entourée de saints, datant du XVIe siècle.
(extrait de : www.romanicomo.it/ossuccio.htm + google translate)
Coordonnées GPS : N45°58.054’ ; E9°10.902’
Eglise partiellement romane Saint-Seurin ; commune de Galgon-et-Queyrac, département de la Gironde, Aquitaine, France
Eglise romane de style angoumoisin. [La façade] ...est ornée de trois arcades en plein cintre dans sa partie inférieure, d'une série de cinq petites arcades dans sa partie centrale et d'une partie plane ornée d'une corniche soutenue par des modillons, le tout surmonté de trois baies abritant les cloches et d'une croix de pierre. L'abside polygonale de l'édifice, fortifiée, est voûtée en cul-de-four. L'absidiole à neuf pans est renforcée par dix colonnes contreforts qui soutiennent une corniche à modillons sculptés de masques, de damiers et de têtes d'animaux. Surhaussée, l'abside présente une construction composée de moellons irréguliers. Le mur est percé de créneaux, de meurtrières et de mâchicoulis.
(extrait de : www.creafrance.org/fr/poi/7831/eglise-saint-seurin-de-galgon)
Eglise partiellement (clocher) romane Saint-Martin ; commune de Ver-sur-Mer, Calvados 14, Basse-Normandie, France
[Remarquable] ... que pour son clocher; tout le reste a été reconstruit au siècle dernier dans le plus regrettable des styles pseudo-romans, en faisant notamment disparaître un porche méridional intéressant. Mais ce clocher est l'un des plus significatifs de la Normandie, par son élévation, divisée en cinq étages, et par sa couverture. Les deux niveaux inférieurs sont massifs, à peu près aveugles; seuls des contreforts plats, aux angles et au milieu des faces méridionale et orientale, y donnent une impression d'élan vertical. Les quatre niveaux suivants - dont les trois derniers sont en léger retrait les uns sur les autres - expriment bien, sur le plan des petites églises, la remarquable réussite des architectes normands en matière de tours, mais dans un esprit différent de la direction esquissée à Saint-Étienne de Caen et aux églises qui en dérivent. Les étages, ici, sont de hauteur sensiblement équivalente et leurs percements - après une rangée d'arcatures aveugles, trois niveaux de grandes baies redivisées par une colonne centrale - sont à peu près de même ouverture et de même décor. Seul le rétrécissement progressif des étages donne l'impression que peu à peu, les vides l'emportent sur les pleins. L'effet total est, comme à Secqueville, de stabilité plus que d'envolée. Une pyramide basse en pierre de taille, qui rappelle celle de Thaon, couvre ce clocher, qui a tous les caractères de la fin du XIe siècle.
(extrait de : Normandie romane 1 ; Lucien Musset, Ed. Zodiaque (2. éd.), Coll. La nuit des Temps, 1975, p. 43)
Eglise romane Sainte Marie-Madeleine ; commune du Villars, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France
Ancien prieurétoumusien, l’église a la particularité unique en Bourgogne d’avoir un seul toit couvrant deux nefs accolées : la nef nord en berceau brisé : celle de l’église paroissiale, l’autre en berceau plein cintre : celle de l’église conventuelle des Bénédictines établies là dès le 12e siècle. La construction originelle du 11e s. au nord, était de petites dimensions. Le chœur comporte une seule travée voûtée d'arrêtes prolongée par une abside centrale en hémicycle et deux absidioles. Le clocher carré élevé sur l'absidiole sud est décoré à l'extérieur d'arcatures et de bandes lombardes. Au 12e s. la nef de quatre travées fut prolongée de deux travées vers l’ouest puis doublée de la seconde nef (d'où les Bénédictines pouvaient voir le chœur par une ouverture dans l'absidiole de droite) et enfin précédée d’un vaste porche qui abrite la façade ornée d'un élégant portail de pierre bicolore encadré de colonnes à chapiteaux sculptés. La tribune élevée sur le mur ouest date du 16e s. L'église conventuelle fut abandonnée en 1636 lorsque les bénédictines désertèrent le Villars pour s'établir à Tournus, mais conservée pour ne pas fragiliser l'église paroissiale. Désaffectée sous la Révolution, ayant servi de grange, elle est en cours de restauration. Son portail est encadré de colonnes à chapiteaux sculptés de feuilles d'acanthe et de petits lions, gardiens de l'entrée. Fresques dans l'église paroissiale :
Christ en gloire dans une mandorle, entouré de deux anges dont Saint Gabriel à gauche et un autre non identifié à droite. Fresque du 11e-12e siècle. Cette représentation du Christ rappelle celle de la chapelle aux moines de Berzé (près de Cluny). Dans l'église conventuelle, des fresques viennent d'être retrouvées, en très mauvais état, représentant une scène de l'Annonciation (en cours de restauration).
(extrait de : www.pastourisme71.com/fiches_eglises_a_imprimer/le_villar...)
Coordonnées GPS : N46°31.824’ ; E4°55.828’
Eglise (partiellement) romane ; commune de Trambly, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France
… L'église date de 1885. De l'église primitive romane du XIIème subsistent le clocher et l'abside ainsi qu'une volute et une "Vierge à l'Enfant". La volute à double spirale, qui ornait sans doute le chapiteau d'une colonne, est scellée sur la face nord de l'édifice. Quant à la Vierge à l'Enfant, que l'on peut voir à l'intérieur, elle constituait le tympan du portail de la première église. L'abside est en cul de four, décorée de jolis modillons et couverte de laves. Une curiosité: à droite de l'entrée de l'église, un confessionnal dans le noir duquel sont exposés des minéraux fluorescents.
(extrait de : www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp...)
Coordonnées GPS : N46°19.681’ ; E4°32.218’
Chapelle romane San Galgano sul Monte Siepi ; commune de Chiusdino, province de Sienne, région de Toscane, Italie
Si l’on excepte quelques baptistères de ville, la chapelle de San Galgano sul Monte Siepi est l’un des rares exemples d’églises à plan centré dont puisse se prévaloir la Toscane; dans la région siennoise, seule la petite église de Sant’Ansano a Dofana a un schéma du même genre, quoique octogonal.
Le plan est parfaitement circulaire, mais on l’a pourvu d’une petite abside semi-circulaire et - sur un autre axe - d’un corps avancé rectangulaire qui constitue une sorte de narthex. L’autel majeur est placé à l’entrée de l’abside, car au centre de la construction émerge du pavement le rocher avec l’épée que, d’après la tradition San Galgano y a enfoncée. Deux portes flanquent l’abside : celle de droite s’ouvre aujourd’hui sur l’extérieur, tandis que celle de gauche donne accès à une chapelle (aujourd’hui utilisée comme sacristie) ajoutée au XIVe siècle et ornée de fresques par Ambrogio Lorenzetti. Quelques fenêtres à double ébrasement, disposées irrégulièrement - l’une donne aujourd’hui sur la sacristie -, éclairent l’intérieur, ce que font aussi quelques oculi situés dans la courbure de la voûte. La partie centrale de l’édifice est couverte d’une voûte en coupole aux anneaux concentriques de pierre ou de brique, entourée extérieurement d’un corps cylindrique terminé par une petite lanterne. L’appareil des murs est constitué de calcaire blanc et de brique : à l’extérieur, à une base en pierre seule fait suite un registre où des assises de pierres alternent avec des assises à trois rangées de briques, motif qu’à l’intérieur nous avons vu se prolonger sur la coupole. A l’extérieur encore - la tour-lanterne en somme - il y a un troisième étage en brique seule, délimité dans le bas et dans le haut par des rangées de briques disposées en dents d’engrenage, selon un usage très répandu dans la région siennoise. C’est cette même dichromie de pierre et de brique que présente l’archivolte des fenêtres et des portails, y compris celui du narthex. Un clocher-peigne s’adosse au mur de droite du porche; deux logements s’y trouvent pour les cloches, celui du haut pourvu d’un arc brisé. L’épaisseur du clocher est cependant suffisante pour qu’il apparaisse presque comme une petite tour. Si la partie inférieure du bâtiment, y compris sa voûte, peut être assignée aux premières décennies du XIIIe siècle, certains de ses éléments paraissent nettement plus tardifs. C’est le cas du corps cylindrique supérieur, qui présente des caractères apparentés à ceux de constructions analogues qui se sont répandues dans la région siennoise surtout à partir du XVe siècle.
Parmi les éléments décoratifs présents à San Galgano, il convient de mettre en évidence la dichromie « structurelle » en pierre locale et brique, selon une technique fort répandue parmi les églises romanes du diocèse de Volterra au Moyen Age, dans son secteur Sud-Est. C’est une technique à la fois structurelle et décorative que nous retrouvons, par exemple, dans les pièves de Conèo, de Balli, de Radicondoli, de Morba, de Sillano et dans d’autres églises mineures, toujours réalisées avec les mêmes éléments.
(extrait de : Toscane romane ; Italo Moretti et Renato Stopani, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1982, pp. 249-290)
Coordonnées GPS : N43°09’08.66 ; E11°09’1972
Eglise romane Saint-Martin ; commune d'Ougy, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France
L'église Saint-Martin d'Ougy est citée en 1095. Elle fut épisodiquement paroisse, succursale de Malay en 1775. Sa fondation est probablement liée à la seigneurie voisine d'Uxelles.
Ce petit édifice voûté, du milieu du XIIe siècle, s'apparente aux églises de Taizé, Ameugny, Confrançon, Chissey, La Chapelle-sous-Brancion, etc. D'une sobriété presque militaire (porte sud, mur aveugle nord), c'est un édifice d'esprit cistercien construit au milieu du XIIe siècle. Le clocher vertical étroit repose en porte-à-faux sur la voûte du chœur. Il est coiffé d'une flèche de pierre. Les clochers de Chazelle, Chissey, Taizé, Mazille sont du même esprit. Les toits de lave sur voûte sont du XVIIIe siècle.
Voir:
- A l'extérieur, les pierres sauvages : blocs de grès incorporés dans l'appareillage calcaire ayant longtemps servi d'aiguisoirs publics (multiples rainures).
- A l'intérieur, au revers du portail occidental, fresque : médaillon de Saint Philippe (fin du XIIe siècle). Litre funéraire aux armes des Marquis du Blé d'Uxelles, seigneurs de Cormatin.
Toutes les statues anciennes ont été dérobées : Saint-Antoine (XVIe siècle), Saint-Martin (XVIe siècle), Saint-François d'Assise (XVIIe siècle), Saint-Pierre (XIIe siècle).
(extrait de : dépliant distribué dans l'église par l'Association des Amis des Eglises de Malay ; auteur : Michel BOUILLOT)
Eglise romane San Lorenzo ; commune de Vérone, province de Vérone, région de Vénétie, Italie
Il semble que les origines du bâtiment remontent au IVe siècle, mais l'église a été complètement détruite par un énorme tremblement de terre en 1117 qui a frappé la ville. Il a donc été reconstruit au début du XIIe siècle dans le style carolingien et avec l'ajout de la galerie des femmes. Il a été entièrement restauré en 1877. Pape Lucius III, qui à la fin du XIIe siècle avait établi son siège à Vérone en raison de la situation précaire à Rome, accorde les mêmes avantages à la basilique romane de Saint-Laurent-hors-les-Murs.
L'intérieur de l’église est à trois nefs, séparées par des piliers poutre au plafond, en alternance avec deux arches, colonnes sorreggenti intermédiaire: les piliers divisent la nef en baies sont le double de ceux des allées. Au-dessus des allées face à la nef des galeries, accessible à partir de tours de flanquement scande la façade. Ces tours sont datés à l'arrière de l'église, comme il peut être démontré par la présence d'éperons qu'ils ne pouvaient remplacer. L'église est accessible également à partir du flanc droit par un vestibule du XVe siècle. Le clocher du XVe siècle abrite cinq cloches accordées à l'échelle musicale de Sib3.
(extrait de : it.wikipedia.org/wiki/Chiesa_di_San_Lorenzo_(Verona)
Coordonnées GPS : N45.441058 ; E10.991412