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Basilique romane San Miniato al Monte ; commune de Firenze, province de Firenze, région de Toscane, Italie
Située sur la colline au-delà de l’Arno, dominant la ville, San Miniato se présente avec la netteté géométrique de sa façade harmonieuse, qui révèle aussitôt la répartition intérieure en trois nefs. Cette façade présente deux registres, revêtus au cours du XIIe siècle d’incrustations de marbre blanc et vert de Prato : le registre inférieur, plus ancien, est parcouru de cinq arcades aux demi-colonnes corinthiennes, qui se suivent en un lent et paisible déroulement cernant d’un net contour les portails et les panneaux de marbre. Le registre supérieur, commencé sans doute dans la seconde moitié du XIIe siècle et achevé au début du XIIIe, est moins cohérent, bien que le décor géométrique soit également distribué sur les deux triangles latéraux avec une rigueur classique. Au centre se trouve une fenêtre classicisante avec un édicule surmonté d’une mosaïque du XIIIe siècle, où figure le Christ bénissant flanqué de Marie et de San Miniato. Couronnant la façade, un tympan triangulaire est orné d’incrustations de deux couleurs et compris entre deux atlantes en haut relief, comme les vigoureuses têtes de lion au bas de la fenêtre. Au faîte trône un aigle en cuivre doré qui s’agrippe à la boule caractéristique de l’art de Calimala.
Le décor de la façade constitue un harmonieux complément de l’architecture, surtout dans la partie inférieure, où se réalise un équilibre parfait entre les éléments architecturaux et les incrustations de marbre, selon les normes du courant artistique alors dominant dans le milieu florentin du XIIe siècle, pour lequel on a coutume d’employer l’adjectif « géométrique », « au sens aussi bien formel que rationnel du mot » (C. L. Ragghianti). Chaque élément du décor se présente comme une projection en plan d’une structure architecturale, à commencer par les arcades du bas qui semblent presque reproduire le rythme d’un portique. Mais de façon générale c’est aussi à des détails d’architecture que font penser les autres motifs ornementaux en incrustation qui reproduisent, de façon graphique, des roses, des petites galeries, des portails, des baies.
(extrait de : Toscane romane ; Italo Moretti et Renato Stopani, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1982, pp. 129-137)
Coordonnées GPS : N43°45’35 ; E11°15’55
Eglise (partiellement) romane Sainte-Madeleine ; commune de Charnay-lès-Mâcon 71, Bourgogne, France
L'église de Charnay-les Mâcon est attestée dès 968 et est dédiée à Saint Pierre. Ruinée par les guerres de religion en 1567, elle est reconstruite en 17 ans et prend alors le nom de Sainte Madeleine. Les deux chapelles latérales gauches viendront s'y ajouter au 17ème siècle et le clocher en tuiles vernissées date de 1837. Exemple unique en Bourgogne : une voûte sans charpente soutient le toit de laves. Le tympan, quant à lui, sera sculpté en 1991. Inspiré de ceux du Moyen-Age, il représente le Christ en majesté entouré de Saint Pierre et de Sainte Madeleine, patrons successifs de l'église de Charnay-bourg.
A l'intérieur de l'église, une statue récente en bois de Sainte Madeleine.Les cloches de l’église seront enlevées et emmenées au château de Verneuil par les protestants qui l’occupent en 1567 lors des guerres de religion. Au niveau de son architecture, fragilisée de par sa conception et les 2 chapelles qui lui ont été ajoutées, des contreforts extérieurs la consolideront en 1770. Elle devient un théâtre de fêtes profanes mensuelles sous la révolution et est rendue au culte en 1803. Sa structure est profondément remaniée au XIXe siècle : outre le clocher en tuile vernissées de 1837, il est ajouté une chapelle l’année suivante, et une seconde en 1864, ainsi qu’une tribune réalisée par l’architecte Berthier. De cette période datent probablement les peintures murales aujourd’hui disparues. En 1918, la cloche est fêlée r avoir sonné à la volée l’armistice qui mettait fin à quatre années de guerre. Elle retrouvera sa voie en 1987.
La mise en œuvre de la réforme liturgique, voulue par Vatican II (1963-1965), rendra sa pureté originelle à l’édifice mais verra la suppression de la chaire et d’une partie du mobilier. Les murs du chœur sont alors rejointoyés en pierre apparentes. En 1975, l’église se pare d’un orgue construit par le facteur Didier Chanon. Réalisée en 1988, la réfection du dallage de la nef mettra au jour plusieurs caveaux mortuaires.
(extrait de : www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp...)
Coordonnées GPS : N46°18.562’ ; E4°47.056’
Eglise romane de tous les Saints ; commune de Valenzano, province de Bari, région des Pouilles, Italie
On accède à l’église par un chemin qui, un peu avant le village de Valenzano, se détache de la route départementale Bari-Taranto. La maçonnerie lisse et massive de la façade, sans pignon comme toutes les églises de ce groupe, est surmontée de la tour carrée de la première coupole et de son toit pyramidal. Aujourd’hui la perspective est partiellement masquée par ce qui reste d’un porche à trois arches, de hauteur diverse, couvertes de berceaux dont la moitié s’est écroulée à une époque imprécise située après 1645, date à laquelle sur une gravure de la curie épiscopale de Bari, l’église est représentée en plan dotée de son porche. Après l’écroulement, la partie gauche du mur de façade dut être restaurée. C’est par la même occasion que fut certainement bouchée une ouverture qui faisait communiquer l’église avec la partie abattue du porche, peut-être surmontée d’un clocher comme à l’église jumelle Saint-Benoît de Conversano. La structure massive du porche s’accorde bien avec le bloc compact et cristallin de l’église qui, à l’extérieur, se présente comme un simple parallélépipède de pierre blonde, à peine interrompu sur les flancs par trois petites fenêtres simples et deux portails cintrés à l’archivolte en forme de croissant, et se terminant à l’Est par trois absides semi-cylindriques. Au-dessus se profilent les couvertures en appentis des petites nefs latérales et celles à pyramides posées sur des tambours rectangulaires (la médiane de dimension légèrement inférieure) qui dissimulent les trois coupoles alignées de la nef centrale (bien que ces couvertures soient dues à la restauration des années 60, menée sur la base de vestiges sans documents à l’appui, on peut en vérifier la vraisemblance par comparaison avec l’église Saint-Benoît jumelle). Décor des plus réduits : quelques simples rangées de dents d’engrenage, d’étroits bandeaux de mosaïque autour de l’archivolte des portails secondaires et des fenêtres des deux travées, un motif en torsade qui enrichit le contour de la dernière fenêtre vers l’Ouest, une rangée d’olives ou de perles cernant le portail central et la fenêtre de l’abside majeure. Témoins importants d’une évolution du goût qui s’est produite en cours d’ouvrage, tandis que la construction avançait par sections comme l’imposait alors la technique architecturale, allant de l’abside à la façade avec peut-être une interruption avant la troisième travée. …
(extrait de : Pouilles romanes ; Pina Belli D’Elia ; Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1987, pp. 99-105)
Coordonnées GPS : N41.052995 ; E16.896453
Eglise romane San-Paolo ; commune de Milis, province d'Oristano, Sardaigne, Italie
A Milis se signalent à l'attention les églises romanes de Saint-Pierre et de Saint-Paul, en dehors de l'agglomération. De la première, «du fait qu'elle présente des pilastres à bases superposées analogues à celles de l'agrandissement de Sainte-Marie de Bonarcado, on peut penser qu'elle a été exécutée vers le milieu du XIIIe siècle par les mêmes équipes» ...; la seconde révèle deux campagnes de construction. C'est à 1140-1150 que remontent l'implantation et la construction à la façon de la cathédrale de Santa Giusta (1135-1145), jusqu'à la mise en œuvre de la dichromie, qui en distingue le complément (1200-1225) dû à l'équipe de San-Palmerio de Ghilarza. Le plan de Saint-Paul forme un tau. Dans le passage au transept aurait dû se trouver un arc triomphal, jamais réalisé car les piédroits sont tronqués et il n'y a point d'arrachement dans le haut. La nef est couverte d'un toit de bois sur fermes ; le transept est voûté d'arêtes, comme le local qui en prolonge le bras Nord vers la façade. Les portes Ouest (seul le portail principal a un arc de décharge bicolore) présentent des piédroits non monolithiques. le linteau en bâtière est en trachyte sombre. Tant sa forme que le contraste coloré qu'il forme avec le parement en trachyte de couleur chaude renvoient à la porte Nord de Santa Giusta. De la cathédrale procède le motif des impostes chanfreinées sur les côtes de la façade, peut-être pour l'appui d'un auvent. L'édifice s'élève sur un soubassement emprunté lui aussi à Santa Giusta, mais comme un simple trait de style, car il n'est pas justifié par la présence d'une crypte. La haute plinthe est réalisée en trachyte ; sont aussi le plus souvent du même matériau les bases des pilastres, à tore et scotie, et les socles cubiques qui interrompent le talus. Au flanc Sud on compte quatre panneaux, séparés par des lésènes en forte saillie ; le pilastre d'angle fait retour en façade. Dans le second panneau s'ouvre une fenêtre à double ébrasement ; sur le tympan du troisième est incrustée une croix en trachyte de couleur rouge sombre qui rappelle celle du portail Ouest de Santa Giusta. Au quatrième panneau se greffe avec des lésènes le bras Sud du transept; des impostes moulurées des pilastres d'angle naissent d'amples arceaux, deux par panneau sur de larges modillons eux aussi moulurés. A l'Est de ce bras s'ouvre dans l'axe du modillon une fenêtre ébrasee qui, comme celle du panneau médian de l'abside, est caractérisée par un appui en pente, trait attestant la participation d'équipes cisterciennes de Sainte-Marie de Corte (1147). Le bras Nord du transept se présente de façon analogue mais avec trois panneaux en raison de sa plus grande longueur due au prolongement vers l'Ouest; dans le premier panneau de gauche se trouve une fenêtre semblable à celles déjà décrites. Les lésènes portent de minces chapiteaux moulurés, sur lesquels prennent appui les écoinçons des arceaux ; les voussures sont faites de claveaux moulurés. On remarquera, sur les arceaux qui naissent des pilastres d'angle le typique cintre outrepassé, visible aussi a l'Ouest où s'ouvre la porte à linteau en bâtière. L'arcature est réalisée en choisissant spécialement les pierres. Au transept, sur l'appareil monochrome se détachent les sommiers en pierre verdâtre et les voussures bicolores avec en alternance des segments en trachyte, tandis que les écoinçons sont en grès. A l'abside et sur la nef, l'effet de couleur est différent car les voussures sont en grès, en contraste avec sommiers et écoinçons en trachyte noir. Dans le premier cas on est en face de motifs empruntés à Santa Giusta ou directement à la cathédrale de Pise, comme l'arc outrepassé ; dans le second les modèles semblent être du genre de Saint-Pierre de Sorres (1170-1180). En effet les parties hautes de la nef, de l'abside et de la façade doivent être attribuées à des équipes de la Sardaigne du Nord, qui en 1200-1225 terminèrent l'église de Milis. Tenant compte des indications données par ce qui était déjà construit, on respecta le rythme de deux arceaux par panneau; là où on se trouvait libre de ces contraintes, spécialement dans l'arcature serrée parallèle aux rampants du pignon Est, on adopta des motifs plus au goût du jour, comme les arceaux à voussure interne en plein cintre et externe en cintre brisé, sur d'étroits modillons allongés. La façade de Saint-Paul a connu une réplique à San Palmerio de Ghilarza (1200-1225) mais il faut écarter l'opinion selon laquelle le modèle ait été pris à Sainte-Marie de Bonarcado, car les pilastres offrent à Milis une saillie bien moindre et les arcs, non pas à arête vive mais chanfreinés, sont marqués au départ par de minces chapiteaux. Ainsi se trouve définie une division qui, découpant la zone médiane d'une façade qui serait en trois parties selon la règle romane, y rassemble les trois arcs ailleurs répartis à raison d'un par zone. Dans les détails apparaît la sensibilité pisane qui caractérise la façade de San Lussorio de Selargius, à laquelle renvoie aussi la présence d'un losange en gradins dans les panneaux latéraux. Faute de pouvoir repérer les maillons intermédiaires entre San Lussorio de Selargius (XIIe siècle ) et la façade de Saint-Paul du XIIIe, il ne nous reste qu'à admettre une hypothétique reprise de modèles archaïques.
(extrait de : Sardaigne romane ; Renata Serra, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, pp. 204-205)
Descriptif de l'édifice en italien (avec coordonnées GPS) : "Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna" ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007
Pont d'Engordany, romanesque bridge connecting Engordany with Escaldes, Andorra city, Andorra, Pyrenees
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Eglise romane Sant-Vicenc ; commune de Cardona, comarque de Barges, province de Barcelona, Catalogne, Espagne
L'église s'étend sur un plan basilical à trois nefs avec transept surmonté d'un dôme, et chevet triabsidal. A l'entrée un portique supporte une galerie ouverte à l'intérieur. Les nefs sont divisées par deux rangs de trois piliers massifs de 2 m. 65 d'épaisseur, de plan cruciforme et comportant des saillies d'où partent les gros arcs qui élèvent à une hauteur de 19 m. 80 la voûte - en berceau ininterrompu - de la nef centrale, ainsi que les doubleaux qui la partagent en trois travées et retombent sur des demi-pilastres engagés dans les murs latéraux. Les bas-côtés sont recouverts de voûtes d'arêtes, à raison de trois par travée. Leur hauteur a 9 m. de moins que celle de la nef principale, ce qui permet que cette dernière soit éclairée directement par les fenêtres ouvertes sur le mur qui surplombe les bas-côtés, et dont le rythme de distribution est identique à celui des fenêtres pratiquées tout le long des collatéraux.
Le transept dont les bras aux voûtes semi-circulaires dépassent de peu le plan des nefs, soutient la coupole centrale développée sur trompes d'angles. Au fond de chaque côté s'ouvrent des absidioles lisses, encadrant le sanctuaire formé d'un espace rectangulaire qui précède l'hémicycle de la grande abside. On y accède au moyen de deux escaliers dus au dénivellement causé par la crypte à laquelle conduit un escalier central. L'ensemble de cette enceinte est modelé par la présence, sur les murs des côtés, de deux hautes niches, éléments que l'on retrouve dans le circuit interne de l'abside. L'éclairage du chevet est assuré par des fenêtres ouvertes respectivement au milieu de chaque absidiole et sur les murs du fond du transept, en plus de celles pratiquées de chaque côté du sanctuaire, à l'intérieur des niches. Comme dans les constructions antérieures, toutes les fenêtres sont à simple ébrasement vers l'intérieur, et avec des douelles taillées.
La crypte dont la surface coïncide avec celles du sanctuaire et de l'abside centrale, occupe un espace de 10 m. de long sur 5 m. de large pour une hauteur de 2 m. 67. Elle est recouverte d'une voûte d'arêtes et divisée en trois nefs par deux rangs de cinq colonnes provenant sans doute de l'ancienne église, et surmontées de blocs rustiques tenant lieu de chapiteaux. Ces blocs ne sont pas sculptés mais façonnés de manière à faciliter le passage de la base circulaire à la base carrée des arcs et des arêtes élevées qui retombent sur les murs latéraux en formant des saillies s'appuyant sur une banquette, exactement comme à la crypte de la cathédrale de Vich, sa contemporaine.
L'atrium précède l'accès du temple, adossé à la façade dont la partie haute est percée d'une unique baie circulaire. Il comprend trois travées recouvertes de voûtes d'arêtes et aux extrémités desquelles se développent les escaliers hélicoïdaux à l'intérieur de tours disparues qui montaient au toit. Dans sa partie supérieure il forme une galerie, située au fond de la nef centrale et servant de tribune aux habitants du château.
Les voûtes de l'atrium avaient été couvertes au XIIe siècle de fresques de la même main que celles de l'abside de Polinya. On a réussi à sauver une grande partie de cette décoration faite de franges ornementales entourant un cercle central dans lequel étaient représentés le Pantocrator, la Sainte Vierge et le thème de la Présentation au temple. Les murs de l'atrium avaient été ornés au cours du XVe siècle, de nouvelles peintures comprenant des figurations historiques dont la plupart ont disparu.
L'aspect extérieur de l'édifice est défiguré par le surhaussement de la couverture des bas-côtés, probablement terminée en terrasse, et par d'autres constructions qui enlaidissent le dôme. Mais les murs latéraux, renforcés par des contreforts rudimentaires, montrent librement la riche décoration de doubles arcatures entre lésènes qui s'étend au transept et revêt les absides. De même qu'à Cassérres et à Ripoll des fenêtres aveugles sont placées sous les arcatures de la grande abside et envahissent aussi les murs, tout proches, du transept.
Les petits blocs caractéristiques en pierre taillée, utilisés dans cette construction, offrent un parement régulier au service de la structure. Si celle-ci présente à l'extérieur l'ornement d'arcatures, de lésènes et d'arcs aveugles, l'intérieur par contre est parfaitement lisse et n'a d'autres saillies que celles des doubleaux, formerets et simples impostes qui s'interposent pour recevoir les grands arcs. La forme, inspirée de la distribution basilicale, unie à un transept soutenant la coupole, trouve le moyen de couvrir les espaces en utilisant la voûte en berceau ininterrompu dans la nef centrale et les bras du transept, et en berceau combiné avec des arêtes dans les collatéraux, sur croisement d'arcs réduits à un minimum de supports. On a pu obtenir ainsi une plus grande élévation du corps central qui permet de profiter de la lumière des hautes fenêtres tout en maintenant l'équilibre de la construction au moyen de contreforts rudimentaires qui reçoivent à l'extérieur la poussée des doubleaux. Les admirables proportions, sensibles dans la distribution des enceintes, la sveltesse des arcs, même la hauteur des absides, dénotent une maîtrise absolue de ce genre de constructions qui, selon Puig i Cadafalch, suppose un artiste connaisseur de son art et formé par une tradition antérieure. Celui-ci soigna son œuvre à tel point que l'on n'y trouve aucune trace de tâtonnement ou d'essai. Il n'y a pas d'éléments nouveaux qui ne proviennent du domaine de l'art lombard le plus rapproché des types basilicaux; tant dans la disposition que dans les détails, ou même dans la profusion des niches entourant le sanctuaire. La savante ordonnance avec laquelle tous ces éléments sont choisis et harmonisés dans la création de l'ensemble, répond à une structure fidèle aux principes mais qui atteint ici à un équilibre parfait dans les proportions. Peu d'œuvres la surpassent dans l'évolution des formes basilicales qui, à cette époque encore, se multipliaient dans le pays, et offraient à ce moment même une immense richesse d'éléments dont on trouve l'emploi dans une foule d'églises. On peut donc présenter avec raison l'église de Cardona comme le modèle le plus achevé qui mérite de caractériser cette époque.
(extrait de : "Catalogne romane 1 ; Edouard Junyent, Ed. Zodiaque, 2ème édition, Coll. Nuit des temps, pp. 89-99)
Eglise romane Saint-Gervais et Saint-Protais ; commune d’Ozenay, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France
Cette église, édifiée en deux campagnes, au milieu du 11e siècle et fin 12e, puis remaniée au 13e (voûte de la nef et étage du clocher), est d’un style roman tardif ; restaurée en 1751. Elle présente un plan en forme de croix latine terminée par une abside rectangulaire.
Intérieur
Le porche franchi, à l’entrée à gauche se trouvent un bénitier et une cuve baptismale : ils rappellent au chrétien son baptême qui a fait de lui un disciple du Christ. La nef unique forme un rectangle ; elle est couverte d’une voûte en berceau très brisé sur doubleaux. Les irrégularités des arcs qui séparent les 5 travées donnent à penser qu’il y a eu des reprises. La croisée du transept est surmontée d’une petite coupole sur trompe. Dans le pavage de l’église on remarque des pierres tombales : une d’époque gothique et l’autre de 1759.
(extrait de : www.pastourisme71.com/fiches_eglises_a_imprimer/ozenay.pdf)
Coordonnées GPS : N46°32.584’ ; E4°50.967’
Eglise romane San-Gregorio ; commune de Solarussa, province d'Oristano, Sardaigne, Italie
... Dans l'enceinte d'un mur en pierre sèche à laquelle introduit une imposante arcade en plein cintre surmontée d'un clocher-peigne à double ouverture, s'élève sur une colline au Nord-Est de l'agglomération de Solarussa l'église dédiée à saint Grégoire le Grand. ... De la construction romane, toute en trachyte, l'extérieur est intéressant ; à l'intérieur, la nef unique, avec couverture en charpente apparente et abside tournée vers l'Est, présente un appareil absolument nu. En façade il faut relever soigneusement les caractéristiques de la porte, aux piédroits non monolithiques et sans saillie sur le parement, pas plus que le linteau peu épais et l'arc de décharge aux claveaux bicolores entourant un tympan au cintre légèrement brisé. Au sommet des rampants est inséré un bloc doté d'une cavité pour recevoir une coupelle en céramique, la seule de tout l'édifice et aujourd'hui disparue. Le long du pignon comme en haut des murs latéraux et du chevet, fait défaut toute trace d'arcature. Étant donné que l'abside, parfaitement lisse et percée d'une ouverture à double ébrasement, est dépourvue d'un couronnement d'arceaux, il est logique de penser qu'ils sont étrangers aux manières de faire de l'équipe qui a édifié l'église, et non - comme le voudrait Cherchi Paba (1978) - supprimés lorsque «étant sur le point de s'écrouler en raison de sa vétusté, elle fut restaurée vers 1830» (Angius, 1850). Sur les flancs lisses, il n'y a point de pilastres d'angle; ils sont percés chacun de deux fenêtres allongées, à double ébrasement et cintre monolithique. Dans le côté Sud s'ouvre une porte semblable à celle de la façade, mais plus étroite et réalisée avec plus de soin; l'alternance des claveaux bicolores est plus régulière, ainsi que le format et l'agencement des blocs. Angius rapporte que Saint-Grégoire-le-Grand «est de construction ancienne et l'on veut qu'au Moyen Age elle ait été desservie par des moines camaldules». Ce renseignement se trouve confirmé par les mentions répétées de la domus de Solarussa dans le condaghe du monastère camaldule de Bonarcado, dont l'église fut terminée après 1147 avec une façade de saveur cistercienne. A des traits de style introduits en Sardaigne par les équipes bourguignonnes à l'œuvre dans la construction de Sainte-Marie de Corte, renvoient divers caractères de l'église de Solarussa, dépendants de la synthèse avec la tradition locale, comme elle se trouve illustrée à Saint-Laurent de Silanus (où l'on a un tympan au cintre brisé lui aussi) et sur la façade de Bonarcado elle-même, d'où proviennent l'arc de décharge bicolore et les proportions des portes. Les parallèles les plus marqués se trouvent à Saint-Pierre de Sindia (1150-1160) pour ce qui est de la renonciation singulière aux pilastres d'angle; elle confère à Saint-Grégoire-le-Grand une valeur décorative analogue, toute fondée sur des stéréotomies parfaites et sur la sobriété de l'appareil dont les joints extrêmement fins (surtout dans l'abside) représentent l'indice décisif de l'apport cistercien. ...
(extrait de : Sardaigne romane ; Renata Serra, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, pp. 206-207)
Descriptif de l'édifice en italien (avec coordonnées GPS) : "Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna" ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007
Eglise romane Sant Miquel d’Engolasters ; commune d’Escaldes-Engordany, Andorre
Dans la solitude de la montagne dominant Les Escaldes, sur une sorte de balcon naturel rocheux et boisé d’où la vue porte au loin, l’église de Sant Miquel d’Engolasters était, [jusqu’en 1967], ouverte à tous les vents. On y accédait à partir des Escaldes par un chemin empierré qui grimpe à travers la forêt. En moins d’une heure d’une promenade délicieuse, on était à pied d’œuvre. Aujourd’hui deux routes partant, l’une des Escaldes, l’autre d’Andorra la Vella, conduisent jusqu’au sanctuaire restauré. Il y a peu à dire de l’église elle-même, de sa nef unique, plusieurs fois réparée, et de son abside semi-circulaire qui ne se distingue que par le feston de petites arcades développé sous la corniche. Ces arcades sont faites de petites pierres disposées autour de minuscules tympans en tuf soigneusement taillés : un progrès dans les techniques qui annonce la fin du XIe siècle. Un important décor peint, œuvre du maître de Santa Coloma, qui couvrait autrefois l’abside, a été détaché : on le verra au Musée d’art de Catalogne à Barcelone. Il comprenait sur le cul-de-four un Christ en majesté entouré par les symboles des Évangélistes - ceux de saint Luc et de saint Marc dans des disques soutenus par des anges, saint Matthieu confondu avec l’archange saint Michel patron de l’église - et à la partie inférieure les Apôtres élevant le Livre dans leurs mains voilées. L’arc triomphal accueillait l’Agneau de Dieu dans un cercle soutenu par des anges, ainsi que les Apôtres qui n’avaient pas trouvé place dans l’abside. La haute tour carrée du clocher, qui contraste par sa hardiesse avec l’humilité voulue de la nef, possède le décor habituel de fenêtres géminées, le plus souvent obstruées, dans des encadrement.
(extrait de : Pyrénées romanes ; Marcel Durliat et Victor Allègre, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1991, pp. 16-165)
Coordonnées GPS : N42°30.714’ ; E1°33.634’
Esglesia Sant Joan de Sispony, Sispony, La Massana (parroquia), Vall nord, Andorra, Pyrenees, Europe
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April 22, 2022 - "St. Bavo's Cathedral or Saint-Baafskathedraal, is a 292 foot tall Catholic cathedral in Ghent. It is built on the site of the wooden Chapel of Saint John the Baptist, founded in 942 by Transmanus, Bishop of Tournai and Noyon. Construction of a new Romanesque church began there in 1150.
In the 14th through the 16th centuries ambitious Gothic renovations were added. On top of the lower Romanesque church a high Gothic choir and an enormous vault with tall windows was built. Around the choir is an ambulatory and 14 chapels. The 292 foot tower was erected in 1534. The church became a cathedral in 1569. A new nave was added by 1590.
Among the treasures that were saved from the iconoclasts of 1566 is the Famous Ghent Altarpiece, a painted polyptych by the van Eyck brothers Jan and Hubert in 1432.
Other artists represented in the cathedral are Peter Paul Rubens and Lucas de Heere. Frans Pourbus the Elder created 14 panels of The History of Saint Andrew (1572). There are three paintings by Caspar de Crayer, including The Beheading of John the Baptist. Eleven grisailles of the Old and New Testaments adorn the choir above the stalls.
The high choir is an awesome part of the interior. It has stalls for members of the Chapter of Saint-Bavon. The Baroque High Altar, installed from 1702 to 1782, is made with black, white and red flamed marble. In the nave is a rococo pulpit from 1745.
In the crypt are reliquaries and collections of liturgical ornaments and vessels. Virtual tours of the crypt, including the altarpiece, are available. There is a basic tour and an advanced tour of at least ninety minutes. Do not miss the painting of the Mystic Lamb." Previous text from the following website: www.gpsmycity.com/tours/ghents-historical-buildings-4832....
Eglise romane San-Gregorio ; commune de Solarussa, province d'Oristano, Sardaigne, Italie
... Dans l'enceinte d'un mur en pierre sèche à laquelle introduit une imposante arcade en plein cintre surmontée d'un clocher-peigne à double ouverture, s'élève sur une colline au Nord-Est de l'agglomération de Solarussa l'église dédiée à saint Grégoire le Grand. ... De la construction romane, toute en trachyte, l'extérieur est intéressant ; à l'intérieur, la nef unique, avec couverture en charpente apparente et abside tournée vers l'Est, présente un appareil absolument nu. En façade il faut relever soigneusement les caractéristiques de la porte, aux piédroits non monolithiques et sans saillie sur le parement, pas plus que le linteau peu épais et l'arc de décharge aux claveaux bicolores entourant un tympan au cintre légèrement brisé. Au sommet des rampants est inséré un bloc doté d'une cavité pour recevoir une coupelle en céramique, la seule de tout l'édifice et aujourd'hui disparue. Le long du pignon comme en haut des murs latéraux et du chevet, fait défaut toute trace d'arcature. Étant donné que l'abside, parfaitement lisse et percée d'une ouverture à double ébrasement, est dépourvue d'un couronnement d'arceaux, il est logique de penser qu'ils sont étrangers aux manières de faire de l'équipe qui a édifié l'église, et non - comme le voudrait Cherchi Paba (1978) - supprimés lorsque «étant sur le point de s'écrouler en raison de sa vétusté, elle fut restaurée vers 1830» (Angius, 1850). Sur les flancs lisses, il n'y a point de pilastres d'angle; ils sont percés chacun de deux fenêtres allongées, à double ébrasement et cintre monolithique. Dans le côté Sud s'ouvre une porte semblable à celle de la façade, mais plus étroite et réalisée avec plus de soin; l'alternance des claveaux bicolores est plus régulière, ainsi que le format et l'agencement des blocs. Angius rapporte que Saint-Grégoire-le-Grand «est de construction ancienne et l'on veut qu'au Moyen Age elle ait été desservie par des moines camaldules». Ce renseignement se trouve confirmé par les mentions répétées de la domus de Solarussa dans le condaghe du monastère camaldule de Bonarcado, dont l'église fut terminée après 1147 avec une façade de saveur cistercienne. A des traits de style introduits en Sardaigne par les équipes bourguignonnes à l'œuvre dans la construction de Sainte-Marie de Corte, renvoient divers caractères de l'église de Solarussa, dépendants de la synthèse avec la tradition locale, comme elle se trouve illustrée à Saint-Laurent de Silanus (où l'on a un tympan au cintre brisé lui aussi) et sur la façade de Bonarcado elle-même, d'où proviennent l'arc de décharge bicolore et les proportions des portes. Les parallèles les plus marqués se trouvent à Saint-Pierre de Sindia (1150-1160) pour ce qui est de la renonciation singulière aux pilastres d'angle; elle confère à Saint-Grégoire-le-Grand une valeur décorative analogue, toute fondée sur des stéréotomies parfaites et sur la sobriété de l'appareil dont les joints extrêmement fins (surtout dans l'abside) représentent l'indice décisif de l'apport cistercien. ...
(extrait de : Sardaigne romane ; Renata Serra, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, pp. 206-207)
Descriptif de l'édifice en italien (avec coordonnées GPS) : "Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna" ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007
Eglise romane Saint-Pierre ; commune de Gémil, département de la Haute-Garonne, Midi-Pyrénées, France
L'église Saint-Pierre de Gémil, qui dépendait de Moissac, est une construction en brique, dont le chevet a été fortifié en même temps que le portail. Ce dernier retient tout spécialement l'attention, car c'est un des rares portails historiés du Toulousain roman. Extrêmement étroit, il frappe aussi par le dessin outrepassé de ses voussures. Ses proportions sont mauvaises : on s'explique mal le recours à des piédroits aussi massifs pour une ouverture aussi faible. La lourdeur du style caractérise également les deux chapiteaux sur lesquels repose une voussure ornée d'un gros tore et d'une gorge parsemée de têtes-de-clou. L'iconographie, par contre, est pleine d'intérêt. A gauche, c'est la scène de l'expulsion d'Adam et Eve. Ou, plutôt, on a regroupé sur le même chapiteau l'arbre de la science du bien et du mal, qu'entoure le serpent, les deux coupables après la faute, Dieu qui pointe un index sévère dans leur direction et l'ange armé d'un glaive, qui se charge de leur expulsion. L'esprit évoque aussitôt le chapiteau de la porte Miègeville de Saint-Sernin de Toulouse où la même scène est représentée. Le chapiteau de droite reprend un autre motif de Saint-Sernin, celui du pécheur pressé par deux dragons qui lui dévorent la tête. Il existe aussi bien à la porte des Comtes qu'à l'intérieur de l'abbatiale, à plusieurs exemplaires. Le rapprochement avec Saint-Sernin se justifie d'autant mieux qu'on observe dans les deux cas un curieux détail d'exécution. Les deux chapiteaux de Gémil sont sculptés sur trois faces, bien que deux seulement en soient visibles. Une anomalie du même ordre existe à la porte Miègeville, où les chapiteaux de l'Expulsion et de l'Annonciation, visibles sur deux faces également, n'en sont pas moins sculptés entièrement. On en avait parfois déduit que ces œuvres étaient nécessairement en remploi. L'exemple de Gémil montre qu'il ne faut pas apporter trop de notre logique pour juger de la production romane. Sur le plan stylistique, on perçoit une lointaine influence du maître de la porte des Comtes sur le sculpteur de Gémil, qui travaillait peut-être vers la fin du premier quart du XIIe siècle.
Coordonnées GPS : N43°44.178' ; E1°35.376'
(extrait de : Haut Languedoc roman ; Marcel Durliat, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1978, pp. 34-35)
Eglise romane Saint-Gervais et Saint-Protais ; commune d’Ozenay, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France
Cette église, édifiée en deux campagnes, au milieu du 11e siècle et fin 12e, puis remaniée au 13e (voûte de la nef et étage du clocher), est d’un style roman tardif ; restaurée en 1751. Elle présente un plan en forme de croix latine terminée par une abside rectangulaire.
Intérieur
Le porche franchi, à l’entrée à gauche se trouvent un bénitier et une cuve baptismale : ils rappellent au chrétien son baptême qui a fait de lui un disciple du Christ. La nef unique forme un rectangle ; elle est couverte d’une voûte en berceau très brisé sur doubleaux. Les irrégularités des arcs qui séparent les 5 travées donnent à penser qu’il y a eu des reprises. La croisée du transept est surmontée d’une petite coupole sur trompe. Dans le pavage de l’église on remarque des pierres tombales : une d’époque gothique et l’autre de 1759.
(extrait de : www.pastourisme71.com/fiches_eglises_a_imprimer/ozenay.pdf)
Coordonnées GPS : N46°32.584’ ; E4°50.967’
Eglise (partiellement) romane Saint-Pierre; commune de Jugazan, département de la Gironde, Aquitaine, France
Saint-Pierre de Jugazan est un édifice à nef unique dont les quatre travées d'ogives du XVIe siècle et le chevet plat ont remplacé un vaisseau roman dont il ne reste que la façade, abritée par un porche néo-classique. Deux chapelles du XVIIe siècle à voûtes d'arêtes et baies de tradition gothique sont venues compléter la silhouette de cette église rurale qui appartenait jadis à un prieuré dépendant de La Sauve-Majeure, et qui renferme un beau mobilier. Contemplons, sous le porche, l'émouvante façade romane. Elle est encadrée par deux colonnes engagées, une à chaque extrémité, qui sont surmontées d'un couronnement en glacis. L'entablement de ce frontispice est horizontal, et coiffé d'un clocher-arcade géminé plus tardif. Tout ceci présenterait un mince intérêt, n'était le portail, dont la splendeur barbare, l'appareil de pierre ocre et rose attachent le regard et l'esprit. Trois colonnes appuyées à des dosserets garnissent chaque ébrasement et reçoivent sept voussures; celles qui surmontent les colonnes sont qua-drangulaires, ornées à l'angle d'un volumineux tore accosté de deux tores plus petits. Les voussures intermédiaires, plus étroites, présentent : la première à l'extérieur, formant archivolte, une suite de motifs floraux en forme de Pelta; la seconde, des quadrupèdes en marche qui semblent cracher du feu; la troisième, un rinceau formé d'une succession d'enroulement en S; la quatrième, des personnages barbus très frustes, plutôt gravés que sculptés, fort impressionnants - chacun d'eux semble tenir par les cheveux un homme, assis sur un fauteuil, qui joue de la flûte ou ronge un os. Une file d'oiseaux et de poissons accompagne cette étrange procession, d'un caractère grave et farouche. Parmi les chapiteaux, un « Daniel entre deux lions »; un merveilleux groupe d'oiseaux ivres picorant parmi les grappes, symbole eucharistique qui s'exprime avec un lyrisme naïf à travers l'observation quotidienne de la vie champêtre. Cela est encore vrai d'un chasseur portant un cerf sur les épaules dans l'attitude traditionnelle du Bon Pasteur; deux chiens avancent la gueule pour lécher le sang de la bête morte, dans un mouvement juste, croqué sur le vif. Une voussure interne supplémentaire, en arc brisé, a été ajoutée à l'époque gothique. Aucun modelé dans tout cela, mais une science innée du mouvement, du décor, de l'émotion. Art populaire encore, et du plus authentique.
(extrait de : Guyenne romane ; Pierre Dubourg-Noves, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, p. 294)
Dijon cathedral in its present-day view was built at XIII-XIV c. But story of the churches on this place with the same dedication (Benignus of Dijon) originates in VI c. This century under the ancient necropolis with several sarcophagi (amongst them proposed one of the St. Benignus) was built the first temple. It became the center of the monastic community. Later, at IX c., monastery was re-founded as the Benedictine abbey. And in XI c. in the forefront of the Cluniac reform it was re-founded one more time and the Romanesque church was built instead of the old one. This new church has had very interesting decision with the clear reference to the paleo-christian churches as the Church of the Nativity at Bethlehem or the Holy Sepulchre with Anastasis: it was with two-storeyed basilica body (underground plus overground) connected on each storey with the three-storeyed rotunda, included the crypt of St. Benignus at the lower floor.
In XI c. the fire damaged the church (with part of the city). In XIII c. collapsed the crossing tower and it caused the destruction of the upper church, mostly - the lower church and partly (some of the pillars) of the rotunda.
After this point was started construction of the Gothic church. In present-day view it was finished in the 1st quarter of the XIV c.
During the French revolution from all the church was harmed the rotunda - it was destroyed except the lower storey. At XIX c. the excavation beginning, and now lower part of the rotunda worked as the crypt. The lower church excavations still in progress and with no fast advance, so all the propositions regarding its structure are only hypothetic.
Дижонский кафедрал в его нынешнем готическом виде возник в XIII-XIV вв. Однако история храма на этом месте и с этим посвящением уходит корнями очень далеко - в VI в. Посвящен собор святому Бенигну Дижонскому - одному из тех, кто в конце II в. Поликарпом, епископом Смирнским, был послан проповедовать христианство в Галлию. Кончилось это, как обычно, плохо. И случилось это как раз неподалеку от нынешнего Дижона в правление Марка Аврелия ("увы" его светлому философическому образу, ибо как гласит легенда, именно император потребовал от святого отречения со всеми сопутствующими этому требованию последствиями). Есть, правда, версия, что дело было не во II веке, а в III, и не при Аврелии, а при Аврелиане, но тогда легенда рассыпается на корню, ибо Поликарп Смирнский до III века просто не дожил.
Так или иначе первый храм был построен в VI в. на месте позднеантичного некрополя, сохранившего несколько саркофагов, один из которых, как предполагалось, был саркофагом святого Бенигна. Сам саркофаг был помещен в крипту под храмом, а храм стал центром монастырской общины. В IX в. монастырь был основан заново в качестве бенедиктинского аббатства. А с клюнийской реформой в XI в. изрядно загнившую к тому моменту общину переосновали еще раз и на остатках старой церкви отстроили новый романский храм.
Этот храм XI века оказался безумно интересным по планировке и явно отсылающим к раннехристианским образцам - базилике Рождества в Вифлееме и храму Гроба с его ротондой Анастасис: над криптой возведена была ротонда в три (!) этажа, к ней на подземном уровне присоединялось помещение базиликального (предположительно) плана для богослужебных целей. Оно доходило (опять же предположительно) где-то до середины центрального нефа нынешнего храма. Наземный уровень образовывали романская базилика, соединявшаяся с двумя верхними ярусами ротонды.
Все оговорки о предположительности не случайны - к сожалению, в XII в. случился пожар, уничтоживший многое и в самом Дижоне, и в монастыре. А в конце XIII в. рухнула башня средокрестия, попутно обрушив верхнюю базилику и сильно повредив нижнюю. Одновременно обрушилась часть опор ротонды.
После этого и началось строительство нынешнего готического храма. Завершен он был в первой четверти XIV в.
Во время Французской революции ему повезло больше, чем многим другим церквям - возможно, потому что скульптурного оформления, которое можно было бы сбить, здесь просто не было, а рушить само здание оказалось накладно для французского люмпена. Факт тот, что храм остался приходской церковью, а затем и церковью Дижонского диоцеза. Однако наземная часть ротонды, предположительно, разрушена была именно в это время.
В XIX в. подземную часть храма начали раскапывать. Сейчас подземная часть ротонды открыта для посещений, и там по-прежнему крипта св. Бенигна. Подземную базилику продолжают копать и изучать, продвинулись пока что не очень далеко - и именно поэтому любые ее реконструкции могут быть только более или менее обоснованными предположениями.
Eglise romane Saint-Martin ; commune de Moings, Charente-Maritime 17, Poitou-Charentes, France
Léglise Saint-Martin est une église romane dont la nef serait de la fin du XIe siècle. L'abside semi-circulaire est éclairée par trois ouvertures à colonnes-contreforts. En avant du choeur le clocher surmonte une coupole sur pendentifs. Ce clocher carré à pans coupés est percé de douze fenêtres à double colonnade dont quatre sont dans les angles. Ces 60 colonnes sur un seul étage ceinturent le clocher. Les graffiti du XIIe siècle de l’église de Moings ont été découverts en 1953 lors d'une restauration. Ils paraissent être l'oeuvre d'un seul graveur qui les auraient faits juste avant la pose de l'enduit du décor peint au XIIe siècle. Sur la paroi nord les dessins sont très variés, avec des cavaliers, des paons, des écussons des fleurs de lys. Sur la paroi sud c'est une scène de guerre, l’affrontement de deux groupes de cavaliers, sortant de deux édifices fortifiés.
(extrait de :http://fr.wikipedia.org/wiki/Moings#Lieux_et_monuments)
L'église Saint-Martin de Moings fut donnée à l'Abbaye Saint-Etienne de Baignes à la fin du XIème siècle. La nef, qui semble dater du XIème siècle, est la partie la plus ancienne de l'édifice. Non-divisée en travées, elle est couverte d'une charpente et ouvre à l'ouest par un portail très simple. L'abside en hémicycle, voûtée d'un cul-de-four est éclairée par trois fenêtres en plein cintre pourvues de colonnettes.
Les graffiti qui se voient dans l'église de Moings forment, par l'ancienneté et l'ampleur de leur développement, la composition iconographique et la variété des figures un ensemble qui paraît n'avoir nulle part ailleurs d'équivalent. Gravés à l'aide d'un instrument métallique très dur, les dessins datent très vraisemblablement de 1130-1140, с'est-à-dire du moment où l'église primitive fut agrandie et embellie par la construction du chœur, du clocher et de l' abside. La facture des graffiti revêtant une véritable unité, il est clair qu'ils ont été exécutés par un auteur unique, qui a tracé sur le mur sud une véritable "bande gravée", très proche des miniatures qu on voit dans les manuscrits de la même époque, après s'être excercé peut-être sur le mur nord, où les dessins sont très variés. Il est vraisemblable qu'ils sont l'œuvre d'un des artisans qui participaient à la construction. Celui-ci s'exerça à reproduire des modèles empruntés aux thèmes iconographiques alors familiers aux dessinateurs, aux sculpteurs et aux peintres contemporains. L'auteur savait d'avance que les traits qu'il incisait dans la pierre seraient bientôt recouverts d'un décor peint. Les traces des enduits successifs subsistent en effet. C'est en 1953 seulement que les travaux de restauration effectués dans l'église ont mis au jour un ensemble iconographique d'ampleur exceptionnelle.
Les graffiti du mur sud s'ordonnent en une scène de guerre, organisée entre deux constructions fortifiées assises, à gauche et à droite, entre les pilastres qui délimitent la paroi du choeur.
A gauche s'élève une construction de pierres de taille assez importante pour faire figure de ville enfermée dans une enceinte. De la porte, passent le cou et la tête d'un cheval : trois cavaliers munis d'une lance et d'un bouclier le précèdent. Immédiatement au dessous, on distingue avec une grande netteté l'image de dimensions relativement élevées d'un cavalier casqué que protège un énorme bouclier et qui pointe vers le sol un gonfanon à trois fanons. Comme les cavaliers du régistre supérieur supérieur, celui-là se dirige vers la droite. Un cavalier de plus petite taille lui fait face.Tout ce groupe occupe à peu près letiers gauche de la surface de la bande gravée.
La partie centrale est occupée par deux groupes de cavaliers, semblablement armés et équipés, qui s'avancent l'un vers l'autre. A droite, se dressent des constructions. La première, munie d'une très large porte, semble avoir été surmontée d'un toit à double pente. Une croix pourrait bien figurer sur la porte. Vient ensuite un château fort à double enceinte crénelée. La première des murailles est précédée d'une palissade, la seconde enferme une tour couverte. Plusieurs cavaliers se dirigent vers cette forteresse. La lance de l'un d'entre eux, pointée vers le château, montre que la troupe s'apprête à l'attaquer. Dans la partie inférieure de la paroi, un second registre offre, à gauche, le schéma d'une construction qui a toutes les apparences d'une église. Tous les détails de l'armement des guerriers indiquent la fin du XIe siècle, ou le début du XIIe. La comparaison s'impose avec les personnages bien connus de la broderie de Bayeux.
Les graffiti du mur nord diffèrent de la composition homogène du mur sud. Les dessins sont plus variés, juxtaposés, sans ordonnance d ensemble. On voit dans la partie droite, l'ébauche d'une forteresse vers laquelle se dirige une file de cavaliers. Une autre esquisse de forteresse apparaît à gauche. Au centre, on discerne un personnage armé qui ressemble aux sonneurs d'olifant juchés sur les tours de guet des forteresses du mur Sud. A droite, au dessous de la forteresse, apparaissent plusieurs oiseaux : des paons. On sait qu'au Moyen âge, le paon était appelé le unoble oiseau" et sa chair était regardée comme "la viande des preux". Dans la symbolique chrétienne, il était l'image de la résurrection. D'autres incisions apparaissent aussi sur ce mur : des images de pieds, tels que les pèlerins en marche vers Saint-Jacques de Compostelle en gravaient souvent sur les murs des sanctuaires. On voit encore des cercles, des étoiles, toute une
série d'écussons et des fleurs de lis. Plusieurs inscriptions dont les caractères appartiennent au XIIe siècle sont très difficilement déchiffrables. La silhouette d'un personnage a été tracée au charbon plusieurs siècles après les graffiti : peut-être au XVe siècle.
(extrait de : "Les Graffiti de l'église de Moings" Brochure distribuée dans l'église)
Eglise (partiellement) romane Saint-Pierre et Saint-Paul ; commune de Chânes, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France
… (L’]église a vraisemblablement été reconstruite sur une ancienne église du 9ème siècle. Sa façade et sa nef sont datées du XIème tandis que le clocher et le chœur du milieu du XIIème. La façade en pignon est formée par un mur droit sans contreforts, décorée d’arcatures lombardes en plein cintre et soulignée d’une bande horizontale dit « en dents de scie » ou « dents de loup »: ornementation caractéristique des églises du premier art roman en Mâconnais. Sur le flanc sud, sont visibles des traces anciennes d’une porte et de plusieurs fenêtres romanes. On distingue également les restes de la litre : bande de deuil crépie et peinte en noir tout autour de la nef. Le clocher octogonal est à trois étages et comporte quatre pans et vingt-huit colonnettes. A l’intérieur, la nef unique est éclairée de chaque côté par deux fenêtres élargies. Dans la partie cintrée de l’abside, en cul de four, sur la coupole en forme de calotte byzantine, se trouve une peinture murale. Cette dernière représente le Christ confiant sa mission à Saint Pierre et à Saint Paul, patrons de la paroisse. Elle est l’œuvre, en 1873, d’E. Krug, peintre d’origine normande qui a signé également cinq chapelles dans l’église Saint Pierre à Mâcon.
(extrait de : www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp...)
Coordonnées GPS : N46°15.156’ ; E4°05.279’
Baptistère des Orthodoxes ; commune de Ravenna, province de Ravenne, région d'Emilie-Romagne, Italie
Le baptistère des Orthodoxes ou Baptistère de Néon, à Ravenne en Italie, est le plus ancien édifice de cette ville. Ce nom le distingue du baptistère des Ariens, également à Ravenne, construit par le roi des Ostrogoths, Théodoric l'Amale. Les deux édifices, dont la destination est identique, étaient propres aux deux communautés chrétiennes qui coexistaient alors à Ravenne. L'édifice est connu pour son ensemble de mosaïques du Ve siècle ; il est inscrit, avec d'autres monuments de Ravenne, sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Le baptistère fut construit par l'évêque Ursus à la fin du IVe ou au début du Ve, comme bâtiment annexe d'une grande basilique, détruite en 1734. Il fut terminé par l'évêque Néon, vers la fin du Ve siècle ; c'est de cette époque que date la décoration de mosaïques. Le pavement du bâtiment est à présent à 3 mètres au-dessous du niveau du sol, ce qui change l'aspect visible du monument. La forme octogonale, souvent retrouvée dans les monuments byzantins ou d'inspiration byzantine (c'est celle du Dôme du Rocher à Jérusalem) a une signification symbolique : elle figure les sept jours de la semaine (et de la Création du monde) plus le jour de la Résurrection et de la Vie Éternelle. L'édifice a été remanié au XIe siècle. Il y a un contraste important entre l'intérieur du bâtiment et l'extérieur (typique de l'art paléochrétien). Ce baptistère dégage une aura particulière due à son architecture monumentale. Les trois arcs (symbole de la Trinité) reposant sur des colonnes comme fermeture pour les fenêtres de l'intérieur ne se distinguent pas de l'extérieur. Le baptistère possède une vasque monumentale et octogonale, utilisée pour baptiser le fidèle par immersion presque totale. Le centre de la coupole est occupé par une mosaïque qui représente le baptême du Christ dans les eaux du Jourdain par saint Jean-Baptiste. Ainsi le fidèle peut identifier son baptême à celui du Christ. On remarque dans cette scène une allégorie curieusement païenne du Jourdain. Plus bas et entourant la scène du baptême du Christ est représentée une procession des douze apôtres derrière saint Pierre et saint Paul. Il y a une sorte de hiérarchie :
premier niveau : la cuve du baptême où le fidèle est baptisé,
deuxième niveau : bas-reliefs représentant des prophètes avec des codex en main,
troisième niveau : les douze apôtres,
quatrième niveau: le Christ et la colombe du Saint-Esprit.
(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Baptist%C3%A8re_des_Orthodoxes)
Coordonnées GPS : N44°24'56" ; E12°11'50"
Eglise romane San-Gemiliano ; commune de Sestu, province de Cagliari, Sardaigne, Italie
A la sortie de Sestu (12 km de Cagliari), une route de campagne conduit à San Gemiliano, but important de pèlerinage. Pour abriter les pèlerins on adossa à l'Ouest de l'église un vaste porche ouvert (XVIe siècle), grandiose par la légèreté que lui confèrent de puissants arcs diaphragmes. A l'extérieur ce sont les deux absides qui révèlent le plan victorin à deux nefs; celui-ci connaît un renouveau de fortune dans la deuxième moitié du XIIIe siècle (Saint-Michel de Siddi, Saint-Étienne, à Monteleone Roccadoria) et est adopté par les équipes de Bonarcado (1242-1268) et de Dolianova (1261-1289); ... dépendant pour les ornements de la cathédrale de Dolianova mais de plan et de structure «d'emprunt».
(extrait de : Sardaigne romane ; Renata Serra, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, pp. 130-131)
Descriptif de l'édifice en italien (avec coordonnées GPS) : "Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna" ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007
Clocher : souche carrée nue + 2 étages de dimensions échelonnées. Celui du bas s'orne d'une arcature à éléments étroits, qui se continue par-dessus les colonnes qui amortissent les angles et rejoint la façade voisine. Au-dessus, s'ouvrent de chaque côté trois fenêtres jumelées sous un toit en pavillon.
(extrait de : "Saintonge romane" ; François Eygun ; Coll. Nuit des Temps, Ed. du Zodiaque, p. 362)
Notre-Dame de Thézac retient l'attention par son clocher roman, un des mieux conservés et des plus élégants de la Saintonge, ainsi que pour son étonnante coupole sur trompes renforcée de huit nervures, placée à la croisée, sous ce clocher. Une autre coupole de ce type est visible à Saint-Sornin.
En 1084, Robert de Pans faisait don de l'église de Thézac à l'abbaye auvergnate de La Chaise-Dieu, qui la rattacha à son prieuré saintongeais de Sainte-Gemme.
De l'édifice construit au début du XIIe siècle ne subsiste que le chevet en hémicycle, transept cantonné de chapelles gothiques et le clocher sur la croisée. La nef a disparu dès "les guerres de Religion au XVIe siècle. Dans le chœur subsistent deux beaux chapiteaux à feuilles d'acanthe très découpées et un autre orné de grandes palmettes. Sur le tailloir de cette corbeille, on distingue à peine l'inscription « Robertus me com(po)s(uit) » (« Robertus m'a conçu »), rare signature de sculpteur en Saintonge.
A l'inverse, un chapiteau orné d'un lapin dans le croisillon nord trahit par sa naïveté un sculpteur de moindre envergure. Une trace de peinture murale très altérée, sans doute du XIVe siècle, est à remarquer sur le pilier nord de 1a croisée, en face de l'entrée.
Deux chapelles latérales s'ouvrent de part et d'autre du chœur. L'une, au nord, est du XIIIe siècle, mais sa voûte en croisée d'ogives a disparu.
Un escalier donne accès à une crypte-ossuaire couverte d'une croisée d'ogives primitive à grosses nervures toriques. La chapelle méridionale est du XVe siècle.
(extrait de : www.eglises-en-charente-maritime.fr/thezac%20eglise%20not...
Eglise romane Sant-Vicenc ; commune de Cardona, comarque de Barges, province de Barcelona, Catalogne, Espagne
L'église s'étend sur un plan basilical à trois nefs avec transept surmonté d'un dôme, et chevet triabsidal. A l'entrée un portique supporte une galerie ouverte à l'intérieur. Les nefs sont divisées par deux rangs de trois piliers massifs de 2 m. 65 d'épaisseur, de plan cruciforme et comportant des saillies d'où partent les gros arcs qui élèvent à une hauteur de 19 m. 80 la voûte - en berceau ininterrompu - de la nef centrale, ainsi que les doubleaux qui la partagent en trois travées et retombent sur des demi-pilastres engagés dans les murs latéraux. Les bas-côtés sont recouverts de voûtes d'arêtes, à raison de trois par travée. Leur hauteur a 9 m. de moins que celle de la nef principale, ce qui permet que cette dernière soit éclairée directement par les fenêtres ouvertes sur le mur qui surplombe les bas-côtés, et dont le rythme de distribution est identique à celui des fenêtres pratiquées tout le long des collatéraux.
Le transept dont les bras aux voûtes semi-circulaires dépassent de peu le plan des nefs, soutient la coupole centrale développée sur trompes d'angles. Au fond de chaque côté s'ouvrent des absidioles lisses, encadrant le sanctuaire formé d'un espace rectangulaire qui précède l'hémicycle de la grande abside. On y accède au moyen de deux escaliers dus au dénivellement causé par la crypte à laquelle conduit un escalier central. L'ensemble de cette enceinte est modelé par la présence, sur les murs des côtés, de deux hautes niches, éléments que l'on retrouve dans le circuit interne de l'abside. L'éclairage du chevet est assuré par des fenêtres ouvertes respectivement au milieu de chaque absidiole et sur les murs du fond du transept, en plus de celles pratiquées de chaque côté du sanctuaire, à l'intérieur des niches. Comme dans les constructions antérieures, toutes les fenêtres sont à simple ébrasement vers l'intérieur, et avec des douelles taillées.
La crypte dont la surface coïncide avec celles du sanctuaire et de l'abside centrale, occupe un espace de 10 m. de long sur 5 m. de large pour une hauteur de 2 m. 67. Elle est recouverte d'une voûte d'arêtes et divisée en trois nefs par deux rangs de cinq colonnes provenant sans doute de l'ancienne église, et surmontées de blocs rustiques tenant lieu de chapiteaux. Ces blocs ne sont pas sculptés mais façonnés de manière à faciliter le passage de la base circulaire à la base carrée des arcs et des arêtes élevées qui retombent sur les murs latéraux en formant des saillies s'appuyant sur une banquette, exactement comme à la crypte de la cathédrale de Vich, sa contemporaine.
L'atrium précède l'accès du temple, adossé à la façade dont la partie haute est percée d'une unique baie circulaire. Il comprend trois travées recouvertes de voûtes d'arêtes et aux extrémités desquelles se développent les escaliers hélicoïdaux à l'intérieur de tours disparues qui montaient au toit. Dans sa partie supérieure il forme une galerie, située au fond de la nef centrale et servant de tribune aux habitants du château.
Les voûtes de l'atrium avaient été couvertes au XIIe siècle de fresques de la même main que celles de l'abside de Polinya. On a réussi à sauver une grande partie de cette décoration faite de franges ornementales entourant un cercle central dans lequel étaient représentés le Pantocrator, la Sainte Vierge et le thème de la Présentation au temple. Les murs de l'atrium avaient été ornés au cours du XVe siècle, de nouvelles peintures comprenant des figurations historiques dont la plupart ont disparu.
L'aspect extérieur de l'édifice est défiguré par le surhaussement de la couverture des bas-côtés, probablement terminée en terrasse, et par d'autres constructions qui enlaidissent le dôme. Mais les murs latéraux, renforcés par des contreforts rudimentaires, montrent librement la riche décoration de doubles arcatures entre lésènes qui s'étend au transept et revêt les absides. De même qu'à Cassérres et à Ripoll des fenêtres aveugles sont placées sous les arcatures de la grande abside et envahissent aussi les murs, tout proches, du transept.
Les petits blocs caractéristiques en pierre taillée, utilisés dans cette construction, offrent un parement régulier au service de la structure. Si celle-ci présente à l'extérieur l'ornement d'arcatures, de lésènes et d'arcs aveugles, l'intérieur par contre est parfaitement lisse et n'a d'autres saillies que celles des doubleaux, formerets et simples impostes qui s'interposent pour recevoir les grands arcs. La forme, inspirée de la distribution basilicale, unie à un transept soutenant la coupole, trouve le moyen de couvrir les espaces en utilisant la voûte en berceau ininterrompu dans la nef centrale et les bras du transept, et en berceau combiné avec des arêtes dans les collatéraux, sur croisement d'arcs réduits à un minimum de supports. On a pu obtenir ainsi une plus grande élévation du corps central qui permet de profiter de la lumière des hautes fenêtres tout en maintenant l'équilibre de la construction au moyen de contreforts rudimentaires qui reçoivent à l'extérieur la poussée des doubleaux. Les admirables proportions, sensibles dans la distribution des enceintes, la sveltesse des arcs, même la hauteur des absides, dénotent une maîtrise absolue de ce genre de constructions qui, selon Puig i Cadafalch, suppose un artiste connaisseur de son art et formé par une tradition antérieure. Celui-ci soigna son œuvre à tel point que l'on n'y trouve aucune trace de tâtonnement ou d'essai. Il n'y a pas d'éléments nouveaux qui ne proviennent du domaine de l'art lombard le plus rapproché des types basilicaux; tant dans la disposition que dans les détails, ou même dans la profusion des niches entourant le sanctuaire. La savante ordonnance avec laquelle tous ces éléments sont choisis et harmonisés dans la création de l'ensemble, répond à une structure fidèle aux principes mais qui atteint ici à un équilibre parfait dans les proportions. Peu d'œuvres la surpassent dans l'évolution des formes basilicales qui, à cette époque encore, se multipliaient dans le pays, et offraient à ce moment même une immense richesse d'éléments dont on trouve l'emploi dans une foule d'églises. On peut donc présenter avec raison l'église de Cardona comme le modèle le plus achevé qui mérite de caractériser cette époque.
(extrait de : "Catalogne romane 1 ; Edouard Junyent, Ed. Zodiaque, 2ème édition, Coll. Nuit des temps, pp. 89-99)
Eglise romane Saint-Pierre ; commune de Gémil, département de la Haute-Garonne, Midi-Pyrénées, France
L'église Saint-Pierre de Gémil, qui dépendait de Moissac, est une construction en brique, dont le chevet a été fortifié en même temps que le portail. Ce dernier retient tout spécialement l'attention, car c'est un des rares portails historiés du Toulousain roman. Extrêmement étroit, il frappe aussi par le dessin outrepassé de ses voussures. Ses proportions sont mauvaises : on s'explique mal le recours à des piédroits aussi massifs pour une ouverture aussi faible. La lourdeur du style caractérise également les deux chapiteaux sur lesquels repose une voussure ornée d'un gros tore et d'une gorge parsemée de têtes-de-clou. L'iconographie, par contre, est pleine d'intérêt. A gauche, c'est la scène de l'expulsion d'Adam et Eve. Ou, plutôt, on a regroupé sur le même chapiteau l'arbre de la science du bien et du mal, qu'entoure le serpent, les deux coupables après la faute, Dieu qui pointe un index sévère dans leur direction et l'ange armé d'un glaive, qui se charge de leur expulsion. L'esprit évoque aussitôt le chapiteau de la porte Miègeville de Saint-Sernin de Toulouse où la même scène est représentée. Le chapiteau de droite reprend un autre motif de Saint-Sernin, celui du pécheur pressé par deux dragons qui lui dévorent la tête. Il existe aussi bien à la porte des Comtes qu'à l'intérieur de l'abbatiale, à plusieurs exemplaires. Le rapprochement avec Saint-Sernin se justifie d'autant mieux qu'on observe dans les deux cas un curieux détail d'exécution. Les deux chapiteaux de Gémil sont sculptés sur trois faces, bien que deux seulement en soient visibles. Une anomalie du même ordre existe à la porte Miègeville, où les chapiteaux de l'Expulsion et de l'Annonciation, visibles sur deux faces également, n'en sont pas moins sculptés entièrement. On en avait parfois déduit que ces œuvres étaient nécessairement en remploi. L'exemple de Gémil montre qu'il ne faut pas apporter trop de notre logique pour juger de la production romane. Sur le plan stylistique, on perçoit une lointaine influence du maître de la porte des Comtes sur le sculpteur de Gémil, qui travaillait peut-être vers la fin du premier quart du XIIe siècle.
Coordonnées GPS : N43°44.178' ; E1°35.376'
(extrait de : Haut Languedoc roman ; Marcel Durliat, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1978, pp. 34-35)
Eglise romane Saint-Martin ; commune d'Ougy, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France
L'église Saint-Martin d'Ougy est citée en 1095. Elle fut épisodiquement paroisse, succursale de Malay en 1775. Sa fondation est probablement liée à la seigneurie voisine d'Uxelles.
Ce petit édifice voûté, du milieu du XIIe siècle, s'apparente aux églises de Taizé, Ameugny, Confrançon, Chissey, La Chapelle-sous-Brancion, etc. D'une sobriété presque militaire (porte sud, mur aveugle nord), c'est un édifice d'esprit cistercien construit au milieu du XIIe siècle. Le clocher vertical étroit repose en porte-à-faux sur la voûte du chœur. Il est coiffé d'une flèche de pierre. Les clochers de Chazelle, Chissey, Taizé, Mazille sont du même esprit. Les toits de lave sur voûte sont du XVIIIe siècle.
Voir:
- A l'extérieur, les pierres sauvages : blocs de grès incorporés dans l'appareillage calcaire ayant longtemps servi d'aiguisoirs publics (multiples rainures).
- A l'intérieur, au revers du portail occidental, fresque : médaillon de Saint Philippe (fin du XIIe siècle). Litre funéraire aux armes des Marquis du Blé d'Uxelles, seigneurs de Cormatin.
Toutes les statues anciennes ont été dérobées : Saint-Antoine (XVIe siècle), Saint-Martin (XVIe siècle), Saint-François d'Assise (XVIIe siècle), Saint-Pierre (XIIe siècle).
(extrait de : dépliant distribué dans l'église par l'Association des Amis des Eglises de Malay ; auteur : Michel BOUILLOT)
Eglise partiellement romane Notre-Dame ; commune de Bagas, département de la Gironde, Aquitaine, France
L'église paraît dater du 13e siècle, avec des modifications et une réfection du mur du choeur datant probablement du 15e siècle. Un bas-côté a dû être ajouté sur la face sud au 17e siècle. L'église primitive présentait sans doute un plan tréflé. Les colonnes entre les piliers du choeur s'ornent de chapiteaux très frustes à figures humaines. Les chapiteaux de l'arc triomphal paraissent postérieurs (Daniel dans la fosse aux lions ; David et Goliath). Les fresques du 13e siècle se situent sur le mur nord du choeur ainsi que sur le mur sud (Christ), sur le mur nord de la nef (Sainte Catherine) et sur le mur sud de celle-ci (sept péchés capitaux). La nef est couverte par un plafond en bois du 17e siècle. Un chapiteau romain est utilisé en guise de bénitier.
(extrait de : www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETR...)
Pour construire cet édifice, les artisans se sont servi des vestiges d'une ancienne villa gallo-romaine. Les moellons du choeur sont ceux qui constituaient les murs de l'ancienne bâtisse et le bénitier a été élaboré à partir d'un chapiteau antique. L'édifice est voûté au XIIème siècle et le chevet est refait à la fin du XIVème. Le décor sculpté roman présente notamment Daniel dans la fosse aux lions et David tuant Goliath. Les murs de l'abside restent couverts de plusieurs peintures. L'une d'entre elles représente le diable traînant avec lui des personnages coupables d'avoir commis les sept péchés capitaux.
(extrait de : www.tourisme-aquitaine.fr/fr/patrimoine-culturel-PCUAQU03...)
Baptistère des Orthodoxes ; commune de Ravenna, province de Ravenne, région d'Emilie-Romagne, Italie
Le baptistère des Orthodoxes ou Baptistère de Néon, à Ravenne en Italie, est le plus ancien édifice de cette ville. Ce nom le distingue du baptistère des Ariens, également à Ravenne, construit par le roi des Ostrogoths, Théodoric l'Amale. Les deux édifices, dont la destination est identique, étaient propres aux deux communautés chrétiennes qui coexistaient alors à Ravenne. L'édifice est connu pour son ensemble de mosaïques du Ve siècle ; il est inscrit, avec d'autres monuments de Ravenne, sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Le baptistère fut construit par l'évêque Ursus à la fin du IVe ou au début du Ve, comme bâtiment annexe d'une grande basilique, détruite en 1734. Il fut terminé par l'évêque Néon, vers la fin du Ve siècle ; c'est de cette époque que date la décoration de mosaïques. Le pavement du bâtiment est à présent à 3 mètres au-dessous du niveau du sol, ce qui change l'aspect visible du monument. La forme octogonale, souvent retrouvée dans les monuments byzantins ou d'inspiration byzantine (c'est celle du Dôme du Rocher à Jérusalem) a une signification symbolique : elle figure les sept jours de la semaine (et de la Création du monde) plus le jour de la Résurrection et de la Vie Éternelle. L'édifice a été remanié au XIe siècle. Il y a un contraste important entre l'intérieur du bâtiment et l'extérieur (typique de l'art paléochrétien). Ce baptistère dégage une aura particulière due à son architecture monumentale. Les trois arcs (symbole de la Trinité) reposant sur des colonnes comme fermeture pour les fenêtres de l'intérieur ne se distinguent pas de l'extérieur. Le baptistère possède une vasque monumentale et octogonale, utilisée pour baptiser le fidèle par immersion presque totale. Le centre de la coupole est occupé par une mosaïque qui représente le baptême du Christ dans les eaux du Jourdain par saint Jean-Baptiste. Ainsi le fidèle peut identifier son baptême à celui du Christ. On remarque dans cette scène une allégorie curieusement païenne du Jourdain. Plus bas et entourant la scène du baptême du Christ est représentée une procession des douze apôtres derrière saint Pierre et saint Paul. Il y a une sorte de hiérarchie :
premier niveau : la cuve du baptême où le fidèle est baptisé,
deuxième niveau : bas-reliefs représentant des prophètes avec des codex en main,
troisième niveau : les douze apôtres,
quatrième niveau: le Christ et la colombe du Saint-Esprit.
(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Baptist%C3%A8re_des_Orthodoxes)
Coordonnées GPS : N44°24'56" ; E12°11'50"
Au début de ce siècle encore se rallumait à Pise la querelle jamais assoupie entre ceux pour qui l’inclinaison de la tour de la cathédrale avait été délibérément voulue par les constructeurs et ceux qui, au contraire, en affirmaient l’origine accidentelle. Il est désormais hors de discussion que c’étaient les seconds qui avaient raison. Comme nous avons déjà eu l’occasion de le dire, les longues péripéties de la construction ne devaient pas modifier le projet initial de Bonanno, sinon dans la limitation de la hauteur et peut-être dans la structure de l’étage des cloches. La tour dont Salmi estime que la forme circulaire s’est inspirée de celle de Ravenne - mais qui pourrait aussi manifester des influences orientales -, se rattache visiblement par sa décoration à l’abside de la cathédrale et à la façade de Rainaldo. C’est ce que confirme le rez-de-chaussée avec des arcades aveugles à demi-colonnes et les étages supérieurs à galeries, séparés par des corniches chanfreinées; mais la légèreté des colonnades laisse toute sa valeur à la paroi qu’elles entourent, tandis que la dichromie présente « un accent archaïque qui rappelle Buscheto ». L’étage des cloches, cylindrique lui aussi mais de moindre diamètre, présente un couronnement d’arceaux reposant alternativement sur des corbeaux ou des colonnettes afin d’encadrer les ouvertures pour les cloches. Même si la tour se présente comme un épisode hautement unifié, elle révèle les diverses campagnes de construction à l’examen des éléments décoratifs. Les premiers étages, réalisés avant la première suspension des travaux aux environs de 1185, ont des chapiteaux simplement décorés de feuillage ou bien composites, qui se rattachent clairement à l’école de Guglielmo. En ce sens la collaboration du maître, signalée par Vasari, peut être interprétée comme une participation de ses équipes à certaines réalisations décoratives. Serait également certaine, d’après Sanpaolesi, la participation de Biduino, qui fut l’élève de Guglielmo, comme pourraient le montrer quelques chapiteaux analogues à des œuvres de ce maître situés dans la campagne pisane. Le troisième étage de galerie, qui se présente entre deux corniches chanfreinées de denti-cules, offre des chapiteaux ornés de têtes aux angles appartenant cette fois au style roman tardif situé par Salmi aux alentours de 1230. Mais comme nous savons que les travaux de la tour furent repris en 1275, il faut, si l’on accepte une telle hypothèse, admettre que les éléments décoratifs ont été préparés à l’avance. C’est plus ou moins contemporains de la reprise des travaux qu’apparaissent les chapiteaux du quatrième étage, semblables dans leur composition à ceux de l’étage en dessous et en partie « du genre corinthien à feuilles grumelées ». Enfin dans les deux derniers étages où les corniches sont de nouveau à denticules, les chapiteaux des colonnettes ont une « sensibilité gothique » et doivent se situer à la fin du XIIIe siècle, sinon dans les premières décennies du XIVe. L’étage des cloches, couronné d'arceaux désormais brisés, « interprète à la manière gothique des motifs romans, et cela jusque dans les proportions ».
On peut conclure que, comme l’a montré avec évidence Sanpaolesi, la tour de Pise, l’un des monuments les plus importants de l’architecture romane en son genre, est « l’une des pages les plus lumineuses de cette admirable période artistique dont les formes et l’harmonie parfaites, au sens classique, incite l’historien à considérer son apparition comme une prérenaissance ».
(extrait de : Toscane romane ; Italo Moretti et Renato Stopani, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1982, pp. 73-111)
Coordonnées GPS : N43°43’23 ; E10°23’47
Abbatiale romane Saint-Pierre de Marestay ; commune de Matha, Charente-Maritime 17, Poitou-Charentes, France
L'église Saint-Pierre de Marestay est également romane du XIIe siècle. De cet édifice ne subsistent que le chœur, transept et le premier étage du clocher. A l'intérieur elle conserve des fresques gothiques. La coupole sur pendentifs du chœur est le résultat d'une réfection maladroite au cours des siècles. À l'origine, elle était sur trompes.
(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Matha#Patrimoine_religieux)
La décoration extérieure de l'abside, confinée aux fenêtres et à la corniche puisqu'il n'y a pas d'arcades hautes, est relativement simple, plus monotone et moins hallucinante mais plus tardive et très gracieuse. Les ouvertures de la travée droite et de l'hémicycle sont séparées par de hautes colonnes qui montent jusqu'à la corniche et sont entourées de collerettes par la continuité des tailloirs des fenêtres poursuivis sur toute l'abside. Chapiteaux et modillons de la corniche sont sculptés finement avec la grammaire décorative de monstres et de petits sujets habituels à ces chœurs élégants de la seconde moitié du XIIe siècle, pour le seul plaisir des yeux. Les deux voussures qui entourent les fenêtres ouvertes ou aveugles sont composées par claveaux identiquement décorés et figurant des acanthes repliées en S comme on les voit à la façade d'Aunay, d'où ces feuillages sont imités et d'où ils sont répandus en beaucoup d'endroits, à Saint-Hérie, comme nous allons le voir, aux métopes de Fenioux, à Corme-Royal, voire à la fenêtre absidale de Rétaud, entre autres. Cette répétition du motif identique ou à peine modifié, si soigné ou si riche soit-il, finit par devenir monotone. Seule l'archivolte de la fenêtre absidale offre une série de détails qui peut distraire l'esprit. Des têtes plus ou moins caricaturales d'hommes, de satyres, de rois couronnés, de cheval, sont alternées avec des chimères, un basilic à corps de quadrupède, un cygne et un lapin. La base de chaque claveau est terminée par un rondin à la tranche chargée d'une marguerite.
Il ne reste qu'un étage du massif clocher carré qui, ainsi réduit, alourdit la silhouette du sanctuaire.
(extrait de : "Saintonge romane" ; François Eygun ; Coll. Nuit des Temps, Ed. du Zodiaque, pp. 191-194)
Mausolée de Galla Placidia ; commune de Ravenna, province de Ravenne, région d'Emilie-Romagne, Italie
Le mausolée de Galla Placidia est un monument de style byzantin construit dans la première moitié du Ve siècle à Ravenne en Italie. Ce monument a une notoriété mondiale en raison de ses somptueuses mosaïques, qui sont les plus anciennes conservées dans cette ville et qui marquent la transition entre l'art paléochrétien et l'art byzantin. ...
Historique
La construction du mausolée fut décidée par l'impératrice Galla Placidia vers 430. Elle mourut cependant à Rome, le 27 novembre 450 et fut très probablement ensevelie dans la rotonde Sainte-Pétronille attenante à la basilique Saint-Pierre de Rome où est enterrée la famille théodosienne1 et non dans son mausolée de Ravenne. Cette confusion vient probablement du fait que se trouvent trois importants sarcophages dans le mausolée, longtemps considérés comme la tombe de Galla Placidia, mais en réalité introduits dans le lieu au XIVe siècle sous le ministère de l'évêque Renaud de Concorregio
Description
Le mausolée est un petit bâtiment simple et modeste, de 12,75 m par 10,25 m, construit en forme de croix grecque avec une structure centrale, des enfilades d'arcades, et des façades de maçonnerie faites de grosses et longues briques. Il fut en réalité utilisé comme oratoire à l'époque paléo-chrétienne et dédié à saint Laurent, comme le prouvent les mosaïques de la lunette du fond de la chapelle représentant le martyr et son gril. Les côtés de la façade sont ornés de pilastres reposant sur un socle devenu invisible par suite de l'affaissement de l'édifice de 1,50 m au cours du temps. La chapelle est éclairée par quatorze petites ouvertures, ornées de plaques d'albâtre offertes par Victor-Emmanuel III en 1908, qui diffusent une lumière particulière, rajoutant au mysticisme du lieu.
Mosaïques
L'extérieur épuré contraste avec un intérieur somptueux de mosaïques exceptionnelles.
(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Mausol%C3%A9e_de_Galla_Placidia)
Coordonnées GPS : N44.421111 ; E12.196944
Clocher : souche carrée nue + 2 étages de dimensions échelonnées. Celui du bas s'orne d'une arcature à éléments étroits, qui se continue par-dessus les colonnes qui amortissent les angles et rejoint la façade voisine. Au-dessus, s'ouvrent de chaque côté trois fenêtres jumelées sous un toit en pavillon.
(extrait de : "Saintonge romane" ; François Eygun ; Coll. Nuit des Temps, Ed. du Zodiaque, p. 362)
Notre-Dame de Thézac retient l'attention par son clocher roman, un des mieux conservés et des plus élégants de la Saintonge, ainsi que pour son étonnante coupole sur trompes renforcée de huit nervures, placée à la croisée, sous ce clocher. Une autre coupole de ce type est visible à Saint-Sornin.
En 1084, Robert de Pans faisait don de l'église de Thézac à l'abbaye auvergnate de La Chaise-Dieu, qui la rattacha à son prieuré saintongeais de Sainte-Gemme.
De l'édifice construit au début du XIIe siècle ne subsiste que le chevet en hémicycle, transept cantonné de chapelles gothiques et le clocher sur la croisée. La nef a disparu dès "les guerres de Religion au XVIe siècle. Dans le chœur subsistent deux beaux chapiteaux à feuilles d'acanthe très découpées et un autre orné de grandes palmettes. Sur le tailloir de cette corbeille, on distingue à peine l'inscription « Robertus me com(po)s(uit) » (« Robertus m'a conçu »), rare signature de sculpteur en Saintonge.
A l'inverse, un chapiteau orné d'un lapin dans le croisillon nord trahit par sa naïveté un sculpteur de moindre envergure. Une trace de peinture murale très altérée, sans doute du XIVe siècle, est à remarquer sur le pilier nord de 1a croisée, en face de l'entrée.
Deux chapelles latérales s'ouvrent de part et d'autre du chœur. L'une, au nord, est du XIIIe siècle, mais sa voûte en croisée d'ogives a disparu.
Un escalier donne accès à une crypte-ossuaire couverte d'une croisée d'ogives primitive à grosses nervures toriques. La chapelle méridionale est du XVe siècle.
(extrait de : www.eglises-en-charente-maritime.fr/thezac%20eglise%20not...
Clocher : souche carrée nue + 2 étages de dimensions échelonnées. Celui du bas s'orne d'une arcature à éléments étroits, qui se continue par-dessus les colonnes qui amortissent les angles et rejoint la façade voisine. Au-dessus, s'ouvrent de chaque côté trois fenêtres jumelées sous un toit en pavillon.
(extrait de : "Saintonge romane" ; François Eygun ; Coll. Nuit des Temps, Ed. du Zodiaque, p. 362)
Notre-Dame de Thézac retient l'attention par son clocher roman, un des mieux conservés et des plus élégants de la Saintonge, ainsi que pour son étonnante coupole sur trompes renforcée de huit nervures, placée à la croisée, sous ce clocher. Une autre coupole de ce type est visible à Saint-Sornin.
En 1084, Robert de Pans faisait don de l'église de Thézac à l'abbaye auvergnate de La Chaise-Dieu, qui la rattacha à son prieuré saintongeais de Sainte-Gemme.
De l'édifice construit au début du XIIe siècle ne subsiste que le chevet en hémicycle, transept cantonné de chapelles gothiques et le clocher sur la croisée. La nef a disparu dès "les guerres de Religion au XVIe siècle. Dans le chœur subsistent deux beaux chapiteaux à feuilles d'acanthe très découpées et un autre orné de grandes palmettes. Sur le tailloir de cette corbeille, on distingue à peine l'inscription « Robertus me com(po)s(uit) » (« Robertus m'a conçu »), rare signature de sculpteur en Saintonge.
A l'inverse, un chapiteau orné d'un lapin dans le croisillon nord trahit par sa naïveté un sculpteur de moindre envergure. Une trace de peinture murale très altérée, sans doute du XIVe siècle, est à remarquer sur le pilier nord de 1a croisée, en face de l'entrée.
Deux chapelles latérales s'ouvrent de part et d'autre du chœur. L'une, au nord, est du XIIIe siècle, mais sa voûte en croisée d'ogives a disparu.
Un escalier donne accès à une crypte-ossuaire couverte d'une croisée d'ogives primitive à grosses nervures toriques. La chapelle méridionale est du XVe siècle.
(extrait de : www.eglises-en-charente-maritime.fr/thezac%20eglise%20not...
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Eglise partiellement romane Notre-Dame ; commune d'Aillas, département de la Gironde, Aquitaine, France
A l'origine, cette église romane du 12e siècle appartenant à l'ordre des Templiers se composait d'une nef unique, d'un transept surmonté d'un clocher à sa croisée, d'une abside et de deux absidioles. Un bas-côté sud a été ajouté au 17e siècle, mais les travaux les plus importants ont lieu au 19e siècle et au début du 20e : construction du clocher actuel, restauration de la façade, voûtement de la nef et des bas-côtés, décoration intérieur. Un bas-côté nord est construit, le bas-côté sud est remanié.
(extrait de : www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETR...)
L'abside porte une arcature extérieure à mi-hauteur sur colonnettes, et au-dessus, des petites haies au cintre évidé dans un linteau; elle communique avec deux ahsidioles tangentes sans décor. Une voûte d'arêtes couvre la croisée du transept. La tour carrée qui la surmonte et la nef sont modernes. La façade, qui correspondait à une nef unique de cinq travées, est précédée d'un large massif en avant-corps, percé d'un beau portail à voussures toriques. Deux petites arcades géminées, qui en encadrent le cintre, rappellent les décors analogues de La Sauve et de Sainte-Croix de Bordeaux. Au-dessus court une arcature aux très beaux chapiteaux, soulignée d'un rang de billettes. Une corniche à vigoureux modillons, portée aux extrémités par deux colonnes engagées, couronne cet ensemble d'exécution et de proportions très heureuses, avec, dans la sculpture, des réminiscences hispano-musulmanes.
(extrait de : Guyenne romane ; Pierre Dubourg-Noves, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, p. 22)
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Eglise romane ; commune de Sainte-Colombe-de-Duras, département du Lot-et-Garonne, Aquitaine, France
Cette église comprend une nef lambrissée portant la trace de remaniements, un chœur plus étroit, tapissé d'une arcature interne qui reçoit un cul-de-four refait, avec cinq chapiteaux qui dérivent de Saint-Ferme par le style et le décor. Dans la nef et à l'entrée du chœur, quatre autres chapiteaux sculptés retiennent l'attention, parmi lesquels un combat de David et Goliath. L'extérieur a perdu ses corniches; les percements sont d'étroites baies rectangulaires sous linteau. Un curieux portail ouvre au midi dans un avant-corps au bas de la nef. Il porte deux rouleaux en plein cintre sur colonnettes d'une facture caractéristique du douzième siècle avancé et son tympan appareillé est échancré à la base de deux ouvertures en demi-cercle séparées par une clé pendante faite d'un long claveau orné d'une torsade en bas-relief, très différente des clés pendantes de Sorde-l'Abbaye, de Toro, de Lugo ou de Perpignan.
(extrait de : Guyenne romane ; Pierre Dubourg-Noves, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, p. 31)
Eglise romane Sainte Marie Madeleine ; commune de Ossuccio, province de Côme, région de Lombardie, Italie
La chiesa romanica di Santa Maria Maddalena, in Ospedaletto, è celebre per il singolare campanile che presenta una "guglia" in cotto, di stile gotico, avente funzione di cella campanaria, edificata sopra il vecchio campanile romanico in pietra.
L'église romane de Santa Maria Maddalena, à Ospedaletto, est célèbre pour son unique tour de cloche qui a une "flèche" en brique, de style gothique, qui sert de clocher, construit sur l'ancien clocher roman en pierre.
(extrait de : it.wikipedia.org/wiki/Ossuccio#Monumenti_e_luoghi_d.27int... + google translate)
L'église de Santa Maria Maddalena était autrefois appelé "Santa Maria Maddalena et hospitale", rappelant ainsi sa fonction d'origine de l'ancien hospice médiéval pour les pèlerins. L'édifice roman est à simple nef, se terminant par une abside semi-circulaire et est éclairé par des fenêtres à double ébrasement qui s'ouvrent le long des parois longitudinales. Le toit est à pignon.
A l'extérieur, sous la ligne de la corniche, vous avez, tout le long du périmètre et du demi-cercle de l'abside, une bande d'arcs suspendus. A l'avant a été flanquée un atrium couvert à la croisière et un porche où aujourd'hui, vous pouvez voir les fragments de la paroi à proximité Isola Comacina.
Le clocher roman est très original dans la forme; une fois terminé au-dessus du courant fenêtre à meneaux tout entre les XIVe et XVe siècles a été soulevée à la construction d'un clocher en terre cuite style ogival, qui caractérise actuellement le profil de la tour.
A l’intérieur de l'église il y a des parties de tableaux, dont certains sont en très mauvais état, y compris la fresque dans l'abside représentant les constellations ou ce qu'il représente certains membres de la famille Jove que vous offrez à la Vierge entourée de saints, datant du XVIe siècle.
(extrait de : www.romanicomo.it/ossuccio.htm + google translate)
Coordonnées GPS : N45°58.054’ ; E9°10.902’
Eglise romane Saints Pierre et Paul ; commune de Brebbia, province de Varèse, région de Lombardie, Italie
Un contraste curieux caractérise cette église paroissiale, qui remonte aux dernières années du XIIe siècle : celui existant entre le raffinement chromatique de la construction et le sens puissant des masses qui la marque. L’appareil externe est en effet constitué de blocs de pierre grands et réguliers, disposés ordinairement en lignes hori¬zontales avec alternance de serizzo (granit veiné), granit et pierre d’Angera, qui engendre un effet chromatique plaisant. La façade, à l’origine à deux rampants, laissait apparaître la structure interne à trois nefs au moyen de deux lésènes polygonales s’appuyant sur un haut socle profilé, qui fait le tour de l’édifice. L’équilibre de cette façade apparaît aujourd’hui assez altéré par suite de la surélévation de la voûte centrale, due à la construction de voûtes au-dessus de la grande nef, opérée en 1600. Aux extrémités de la façade se dressent de larges lésènes d’angle. L’abside est par contre divisée par deux demi-colonnes en trois compartiments, dans chacun desquels s’ouvre une fenêtre simple ébrasée; celle du centre est la plus intéressante : elle est encadrée de colonnettes et pilastres alternés aux élégants cha¬piteaux. Très beau également est le portail du côté Sud, lui aussi orné de colonnettes et pilastres avec chapiteaux dont les sculptures sont d’un type à palmettes et feuillages assez répandu dans la zone comasque, comme en témoignent les exemples simi¬laires de Piona et Voltorre.
L’intérieur, à trois travées, comporte trois nefs avec un ample transept légèrement saillant. Les supports sont constitués par quatre piliers carrés et deux piliers cruciformes ; ces derniers supportent la voûte à croisée d’ogives de la croisée du transept. La couverture était à l’origine de charpente sur la nef centrale, d’arêtes sur les bas-côtés et en berceau sur les croisillons du transept. L’’impression de pesanteur que la rareté des ouvertures et les dimen¬sions externes faisaient présager, s’impose à l’inté-rieur : l’église est trop large par rapport à sa lon¬gueur, la fonction statique des supports est trop fortement accentuée, en raison du manque de tirants et de contreforts. Il faut sans doute voir en cela la marque de bâtisseurs ruraux, architectes encore inexperts, bien que constructeurs capables d’ériger un édifice sur le modèle des grandes basiliques lom¬bardes; et comme tel Brebbia reste un monument précieux pour l’histoire de l’architecture lombarde, même s’il n’en caractérise pas totalement un moment précis de l’évolution.
(extrait de : Lombardie romane ; Sandro Chierici, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1978, p. 53)
Coordonnées GPS : N45°49.686’ ; E8°39.039’
Chapelle romane San Galgano sul Monte Siepi ; commune de Chiusdino, province de Sienne, région de Toscane, Italie
Si l’on excepte quelques baptistères de ville, la chapelle de San Galgano sul Monte Siepi est l’un des rares exemples d’églises à plan centré dont puisse se prévaloir la Toscane; dans la région siennoise, seule la petite église de Sant’Ansano a Dofana a un schéma du même genre, quoique octogonal.
Le plan est parfaitement circulaire, mais on l’a pourvu d’une petite abside semi-circulaire et - sur un autre axe - d’un corps avancé rectangulaire qui constitue une sorte de narthex. L’autel majeur est placé à l’entrée de l’abside, car au centre de la construction émerge du pavement le rocher avec l’épée que, d’après la tradition San Galgano y a enfoncée. Deux portes flanquent l’abside : celle de droite s’ouvre aujourd’hui sur l’extérieur, tandis que celle de gauche donne accès à une chapelle (aujourd’hui utilisée comme sacristie) ajoutée au XIVe siècle et ornée de fresques par Ambrogio Lorenzetti. Quelques fenêtres à double ébrasement, disposées irrégulièrement - l’une donne aujourd’hui sur la sacristie -, éclairent l’intérieur, ce que font aussi quelques oculi situés dans la courbure de la voûte. La partie centrale de l’édifice est couverte d’une voûte en coupole aux anneaux concentriques de pierre ou de brique, entourée extérieurement d’un corps cylindrique terminé par une petite lanterne. L’appareil des murs est constitué de calcaire blanc et de brique : à l’extérieur, à une base en pierre seule fait suite un registre où des assises de pierres alternent avec des assises à trois rangées de briques, motif qu’à l’intérieur nous avons vu se prolonger sur la coupole. A l’extérieur encore - la tour-lanterne en somme - il y a un troisième étage en brique seule, délimité dans le bas et dans le haut par des rangées de briques disposées en dents d’engrenage, selon un usage très répandu dans la région siennoise. C’est cette même dichromie de pierre et de brique que présente l’archivolte des fenêtres et des portails, y compris celui du narthex. Un clocher-peigne s’adosse au mur de droite du porche; deux logements s’y trouvent pour les cloches, celui du haut pourvu d’un arc brisé. L’épaisseur du clocher est cependant suffisante pour qu’il apparaisse presque comme une petite tour. Si la partie inférieure du bâtiment, y compris sa voûte, peut être assignée aux premières décennies du XIIIe siècle, certains de ses éléments paraissent nettement plus tardifs. C’est le cas du corps cylindrique supérieur, qui présente des caractères apparentés à ceux de constructions analogues qui se sont répandues dans la région siennoise surtout à partir du XVe siècle.
Parmi les éléments décoratifs présents à San Galgano, il convient de mettre en évidence la dichromie « structurelle » en pierre locale et brique, selon une technique fort répandue parmi les églises romanes du diocèse de Volterra au Moyen Age, dans son secteur Sud-Est. C’est une technique à la fois structurelle et décorative que nous retrouvons, par exemple, dans les pièves de Conèo, de Balli, de Radicondoli, de Morba, de Sillano et dans d’autres églises mineures, toujours réalisées avec les mêmes éléments.
(extrait de : Toscane romane ; Italo Moretti et Renato Stopani, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1982, pp. 249-290)
Coordonnées GPS : N43°09’08.66 ; E11°09’1972
Eglise romane Notre-Dame de l’Assomption ; commune de Morancé, Rhône 70, Rhône-Alpes, France
Le chœur , la nef centrale , l'abside et le clocher de l'église de Morancé sont roman et dateraient du XIIème siècle . Cette église fût jusqu'en 1379 celle du prieuré des dames Bénédictines qui relevaient de Saint Pierre à Lyon. Première citation du prieuré en 1245. Jusqu'au milieu du XIXème siècle l'église avait une "galonnière" (galerie ouverte devant le portail ). La construction de la façade néo-roman a entrainé sa destruction. …
(extrait de : fr.geneawiki.com/index.php/69140_-_Moranc%C3%A9)
Eglise des XI° et XII° siècles, de style roman à l'origine, (nef, choeur, abside et clocher). A remarquer: le voûtement gothique des nefs latérales, et le décor énigmatique des pilastres des chapiteaux de l'abside.
(extrait de : www.gralon.net/tourisme/a-visiter/info-eglise-de-morance-...)
Coordonnées GPS : N45°53.880’ ; E4°41.985’
Eglise partiellement (nef) romane Saint-Samson ; commune d'Ouistreham, Calvados 14, Basse-Normandie, France
Le domaine d'Ouistreham, à l'embouchure de l'Orne, et son église de Saint-Samson furent donnés à l'abbaye de la Trinité de Caen par Guillaume le Conquérant et la Reine Mathilde, qui semblent l'avoir racheté dans cette intention à de petits seigneurs. La remarquable qualité de l'église résulte évidemment de ce patronage et aussi de la prospérité du bourg, dont le trafic portuaire fut appréciable durant toute l'époque anglo-normande. L'édifice paraît dater pour l'essentiel des années précédant immédiatement 1150. Il a subi à la fin du XIXe siècle des restaurations radicales qui ont modifié sensiblement nef et bas-côtés; toute la sculpture a été regrattée de la façon la plus pénible. C'est la façade occidentale qui a le mieux conservé son aspect originel. Au rez-de-chaussée s'ouvre un grand porche à quatre voussures, décorées d'une sorte de chaîne de losanges, de bâtons brisés, de tores et de têtes plates - un vrai festival du style géométrique ; il n'a pas de tympan, comme c'est le cas le plus fréquent en Normandie. Au premier étage règne une bande de sept arcatures aveugles dont l'archivolte est ornée de zigzags - Elles s'enlèvent sur un fond décoré d'un tapis continu de triangles creux. Puis, de part et d'autre d'une grande baie centrale, ce sont deux arcatures aveugles très hautes et étroites, d'un dessin assez maladroit. Enfin, sous un pignon nu, se trouve une dernière rangée de six arcatures non moulurées. Cela rappelle la façade de la Trinité, avec un niveau de plus; le mur s'amincit à mesure qu'il s'élève. Il n'y a pas de tours de façade, mais seulement des contreforts d'angle à ressauts; celui de droite porte un couronnement qui est une fantaisie du XIXe siècle. Au total, c'est l'une des façades les plus décorées qu'il y ait en Normandie à l'époque romane : on y mesure bien la distance qui sépare le duché des autres écoles régionales de la France. Le chevet est à trois étages et, quoique du XIIIe siècle, garde à ses niveaux inférieurs une décoration d'esprit roman. La tour qui s'élève sur la première travée du chœur, les deux tourelles-contreforts massives qui la flanquent au Sud et les arcs-boutants qui épaulent la nef sont aussi des adjonctions gothiques du XIIIe siècle.
(extrait de : Normandie romane 1 ; Lucien Musset, Ed. Zodiaque (2. éd.), Coll. La nuit des Temps, 1975, p. 37)
Eglise partiellement (nef) romane Saint-Samson ; commune d'Ouistreham, Calvados 14, Basse-Normandie, France
Le domaine d'Ouistreham, à l'embouchure de l'Orne, et son église de Saint-Samson furent donnés à l'abbaye de la Trinité de Caen par Guillaume le Conquérant et la Reine Mathilde, qui semblent l'avoir racheté dans cette intention à de petits seigneurs. La remarquable qualité de l'église résulte évidemment de ce patronage et aussi de la prospérité du bourg, dont le trafic portuaire fut appréciable durant toute l'époque anglo-normande. L'édifice paraît dater pour l'essentiel des années précédant immédiatement 1150. Il a subi à la fin du XIXe siècle des restaurations radicales qui ont modifié sensiblement nef et bas-côtés; toute la sculpture a été regrattée de la façon la plus pénible. C'est la façade occidentale qui a le mieux conservé son aspect originel. Au rez-de-chaussée s'ouvre un grand porche à quatre voussures, décorées d'une sorte de chaîne de losanges, de bâtons brisés, de tores et de têtes plates - un vrai festival du style géométrique ; il n'a pas de tympan, comme c'est le cas le plus fréquent en Normandie. Au premier étage règne une bande de sept arcatures aveugles dont l'archivolte est ornée de zigzags - Elles s'enlèvent sur un fond décoré d'un tapis continu de triangles creux. Puis, de part et d'autre d'une grande baie centrale, ce sont deux arcatures aveugles très hautes et étroites, d'un dessin assez maladroit. Enfin, sous un pignon nu, se trouve une dernière rangée de six arcatures non moulurées. Cela rappelle la façade de la Trinité, avec un niveau de plus; le mur s'amincit à mesure qu'il s'élève. Il n'y a pas de tours de façade, mais seulement des contreforts d'angle à ressauts; celui de droite porte un couronnement qui est une fantaisie du XIXe siècle. Au total, c'est l'une des façades les plus décorées qu'il y ait en Normandie à l'époque romane : on y mesure bien la distance qui sépare le duché des autres écoles régionales de la France. Le chevet est à trois étages et, quoique du XIIIe siècle, garde à ses niveaux inférieurs une décoration d'esprit roman. La tour qui s'élève sur la première travée du chœur, les deux tourelles-contreforts massives qui la flanquent au Sud et les arcs-boutants qui épaulent la nef sont aussi des adjonctions gothiques du XIIIe siècle.
(extrait de : Normandie romane 1 ; Lucien Musset, Ed. Zodiaque (2. éd.), Coll. La nuit des Temps, 1975, p. 37)
Esglesia Santa Coloma, romanesque church in Santa Coloma, Andorra la Vella parroquia, Andorra, Pyrenees
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Eglise romane Santa-Anna ; commune de Taüll, comarque de l'Alta Ribagorça, province de Lleida (Lérida), Catalogne, Espagne
L’église de Santa Maria est consacrée le 11 décembre 1123, un jour après celle de Sant Climent, ce qui démontre l’importance des ressources que les seigneurs d’Erill destinaient à la Vall de Boí au début du XIIe siècle. Située au milieu du village, il s’agit de la seule église de la vallée qui semble avoir été à l’origine de l’implantation de la population autour d’elle. La plus grande partie de l’ensemble des peintures romanes de son intérieur a été arrachée et transférée à Barcelone entre 1919 et 1923, comme celles du reste de la Vall de Boí. On peut voir, actuellement, dans l’église une reproduction de abside centrale, présidée par la scène de l’Épiphanie avec l’Enfant Jésus, assis sur le sein de la Vierge Marie, et les Rois mages en attitude d’offrande.
(extrait de : www.centreromanic.com/les-eglises/santa-maria-de-taull)
Eglise (très) partiellement romane Saint-Jean-Baptiste ; commune de Belleberaud, département de la Haute-Garonne, Midi-Pyrénées, France
C'est un ancien bénéfice de la Daurade toulousaine. L'église, reconstruite en pseudogothique, a conservé un portail roman qui s'ouvre du côté Nord. Son archivolte est simplement moulurée, mais les quatre chapiteaux ont reçu un intéressant décor sculpté. Nous les décrirons en allant de la gauche à la droite. Vient d'abord une représentation de l'homme à la bourse - avare ou usurier - en proie à deux dragons qui lui dévorent la tête. Ce thème - traité un peu différemment - était apparu à la porte des Comtes de Saint-Sernin de Toulouse dès la fin du XIe siècle. Le chapiteau suivant présente un autre motif de Saint-Sernin, celui des feuilles refendues. Il est exécuté ici dans un style gras qui permet de situer le portail aux environs de 1120. A droite, on trouve d'abord un autre emprunt à la porte des Comtes, avec le châtiment de l'homme luxurieux - les fourches crochues qui lui déchiraient le sexe ont à peu près disparu. Vient enfin la tentation d'Eve, par laquelle le mal s'est introduit dans le monde, ce péché du monde, qu'illustrent la luxure et l'avarice.
Toutes ces créations, assez grossières, se situent dans la suite de Saint-Sernin, dans un style fort médiocre, dont l'archaïsme ne doit pas faire illusion.
Coordonnées GPS : N43°30.081' ; E1°34.531'
(extrait de : Haut Languedoc roman ; Marcel Durliat, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1978, p. 30)
Eglise (partiellement) romane San Gegorio ; commune de Sardara, province de Medio Campidano, Sardaigne, Italie
... Descrizione: Costruita in trachite e calcare, la chiesa è mononavata con abside circolare, mentre all'esterno risulta quadrangolare. La facciata presenta il portale principale con arco a sesto acuto ed è divisa in tre parti da lesene che terminano accanto al rosone formando degli archi ai suoi lati. Sopra il rosone vi sono cinque archi a sesto acuto ed un altro ordine di archetti decora la sommità della chiesa, sormontata da un campanile a vela bifora. La chiesa è illuminata da una monofora su un lato e da una bifora sull'abside.
Traduction (semi-automatique) :
... Description: Construite en trachyte et calcaire, l'église est à nef unique avec une abside circulaire [à l'intérieur], tandis que l'extérieur est carrée. La façade présente le portail principal avec arc brisé et est divisé en trois parties par des lésènes qui se terminent à côté d'une rosace sur des arcatures latérales. Au-dessus de la rosace, il ya cinq arcs brisés et un autre serie d'arceaux décorent les rampants du pignon de l'église, surmonté clocher-peigne. L'église est éclairée par une fenêtre unique sur un côté et une fenêtre jumelée au niveau de l'abside.
(tiré de "Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna" ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007)
Eglise (partiellement) romane Saint-Donat ; commune de Saint-Point, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France
Entourée de son cimetière, cette église du XIIe dégage un parfum de romantisme qui va à ravir avec le personnage historique qui habita le château voisin : Alphonse de Lamartine. Tout prêt de cette église dans le parc du chateau familial,se trouve le tombeau du poète et de sa famille. L'esprit de Lamartine souffle jusque dans l'enclos. Cet esprit là fut pourtant l'un des premiers à penser concrètement une possible séparation de l'église et de l'état ! L'église romane de Saint-Point est placée sous le vocable de Saint-Donat. De sa construction XIe et XIIe siècles elle a gardé sa nef, son transept, son clocher et l'abside. L'édifice est entouré de très vieilles tombes dont certaines ont été sculptées par le Claude personnage d'un roman de Lamartine
(extrait de : www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp...)
L'église possède un chevet roman austère constitué d'une abside et de deux absidioles semi-circulaires rythmées par des puissants contreforts. L'abside et ses absidioles sont recouvertes de lauzes. La travée de chœur est surmontée d'un clocher carré de deux étages. Le premier étage est orné de baies géminées murées. Le second étage, séparé du précédent par un cordon de pierre, est nettement plus sophistiqué : chacune de ses faces est percée de baies géminées à colonnettes inscrites dans un décor de bandes lombardes disposées entre des colonnes engagées. Le clocher se termine par une flèche de pierre agrémentée de petites lucarnes.
(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Donat_de_Saint-Point)
Coordonnées GPS : N46°20.498’ ; E4°36.936’
Chapelle romane San Galgano sul Monte Siepi ; commune de Chiusdino, province de Sienne, région de Toscane, Italie
Si l’on excepte quelques baptistères de ville, la chapelle de San Galgano sul Monte Siepi est l’un des rares exemples d’églises à plan centré dont puisse se prévaloir la Toscane; dans la région siennoise, seule la petite église de Sant’Ansano a Dofana a un schéma du même genre, quoique octogonal.
Le plan est parfaitement circulaire, mais on l’a pourvu d’une petite abside semi-circulaire et - sur un autre axe - d’un corps avancé rectangulaire qui constitue une sorte de narthex. L’autel majeur est placé à l’entrée de l’abside, car au centre de la construction émerge du pavement le rocher avec l’épée que, d’après la tradition San Galgano y a enfoncée. Deux portes flanquent l’abside : celle de droite s’ouvre aujourd’hui sur l’extérieur, tandis que celle de gauche donne accès à une chapelle (aujourd’hui utilisée comme sacristie) ajoutée au XIVe siècle et ornée de fresques par Ambrogio Lorenzetti. Quelques fenêtres à double ébrasement, disposées irrégulièrement - l’une donne aujourd’hui sur la sacristie -, éclairent l’intérieur, ce que font aussi quelques oculi situés dans la courbure de la voûte. La partie centrale de l’édifice est couverte d’une voûte en coupole aux anneaux concentriques de pierre ou de brique, entourée extérieurement d’un corps cylindrique terminé par une petite lanterne. L’appareil des murs est constitué de calcaire blanc et de brique : à l’extérieur, à une base en pierre seule fait suite un registre où des assises de pierres alternent avec des assises à trois rangées de briques, motif qu’à l’intérieur nous avons vu se prolonger sur la coupole. A l’extérieur encore - la tour-lanterne en somme - il y a un troisième étage en brique seule, délimité dans le bas et dans le haut par des rangées de briques disposées en dents d’engrenage, selon un usage très répandu dans la région siennoise. C’est cette même dichromie de pierre et de brique que présente l’archivolte des fenêtres et des portails, y compris celui du narthex. Un clocher-peigne s’adosse au mur de droite du porche; deux logements s’y trouvent pour les cloches, celui du haut pourvu d’un arc brisé. L’épaisseur du clocher est cependant suffisante pour qu’il apparaisse presque comme une petite tour. Si la partie inférieure du bâtiment, y compris sa voûte, peut être assignée aux premières décennies du XIIIe siècle, certains de ses éléments paraissent nettement plus tardifs. C’est le cas du corps cylindrique supérieur, qui présente des caractères apparentés à ceux de constructions analogues qui se sont répandues dans la région siennoise surtout à partir du XVe siècle.
Parmi les éléments décoratifs présents à San Galgano, il convient de mettre en évidence la dichromie « structurelle » en pierre locale et brique, selon une technique fort répandue parmi les églises romanes du diocèse de Volterra au Moyen Age, dans son secteur Sud-Est. C’est une technique à la fois structurelle et décorative que nous retrouvons, par exemple, dans les pièves de Conèo, de Balli, de Radicondoli, de Morba, de Sillano et dans d’autres églises mineures, toujours réalisées avec les mêmes éléments.
(extrait de : Toscane romane ; Italo Moretti et Renato Stopani, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1982, pp. 249-290)
Coordonnées GPS : N43°09’08.66 ; E11°09’1972