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Baptistère des Orthodoxes ; commune de Ravenna, province de Ravenne, région d'Emilie-Romagne, Italie

 

Le baptistère des Orthodoxes ou Baptistère de Néon, à Ravenne en Italie, est le plus ancien édifice de cette ville. Ce nom le distingue du baptistère des Ariens, également à Ravenne, construit par le roi des Ostrogoths, Théodoric l'Amale. Les deux édifices, dont la destination est identique, étaient propres aux deux communautés chrétiennes qui coexistaient alors à Ravenne. L'édifice est connu pour son ensemble de mosaïques du Ve siècle ; il est inscrit, avec d'autres monuments de Ravenne, sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Le baptistère fut construit par l'évêque Ursus à la fin du IVe ou au début du Ve, comme bâtiment annexe d'une grande basilique, détruite en 1734. Il fut terminé par l'évêque Néon, vers la fin du Ve siècle ; c'est de cette époque que date la décoration de mosaïques. Le pavement du bâtiment est à présent à 3 mètres au-dessous du niveau du sol, ce qui change l'aspect visible du monument. La forme octogonale, souvent retrouvée dans les monuments byzantins ou d'inspiration byzantine (c'est celle du Dôme du Rocher à Jérusalem) a une signification symbolique : elle figure les sept jours de la semaine (et de la Création du monde) plus le jour de la Résurrection et de la Vie Éternelle. L'édifice a été remanié au XIe siècle. Il y a un contraste important entre l'intérieur du bâtiment et l'extérieur (typique de l'art paléochrétien). Ce baptistère dégage une aura particulière due à son architecture monumentale. Les trois arcs (symbole de la Trinité) reposant sur des colonnes comme fermeture pour les fenêtres de l'intérieur ne se distinguent pas de l'extérieur. Le baptistère possède une vasque monumentale et octogonale, utilisée pour baptiser le fidèle par immersion presque totale. Le centre de la coupole est occupé par une mosaïque qui représente le baptême du Christ dans les eaux du Jourdain par saint Jean-Baptiste. Ainsi le fidèle peut identifier son baptême à celui du Christ. On remarque dans cette scène une allégorie curieusement païenne du Jourdain. Plus bas et entourant la scène du baptême du Christ est représentée une procession des douze apôtres derrière saint Pierre et saint Paul. Il y a une sorte de hiérarchie :

premier niveau : la cuve du baptême où le fidèle est baptisé,

deuxième niveau : bas-reliefs représentant des prophètes avec des codex en main,

troisième niveau : les douze apôtres,

quatrième niveau: le Christ et la colombe du Saint-Esprit.

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Baptist%C3%A8re_des_Orthodoxes)

 

Coordonnées GPS : N44°24'56" ; E12°11'50"

Eglise partiellement romane Notre-Dame ; commune de Bagas, département de la Gironde, Aquitaine, France

 

L'église paraît dater du 13e siècle, avec des modifications et une réfection du mur du choeur datant probablement du 15e siècle. Un bas-côté a dû être ajouté sur la face sud au 17e siècle. L'église primitive présentait sans doute un plan tréflé. Les colonnes entre les piliers du choeur s'ornent de chapiteaux très frustes à figures humaines. Les chapiteaux de l'arc triomphal paraissent postérieurs (Daniel dans la fosse aux lions ; David et Goliath). Les fresques du 13e siècle se situent sur le mur nord du choeur ainsi que sur le mur sud (Christ), sur le mur nord de la nef (Sainte Catherine) et sur le mur sud de celle-ci (sept péchés capitaux). La nef est couverte par un plafond en bois du 17e siècle. Un chapiteau romain est utilisé en guise de bénitier.

 

(extrait de : www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETR...)

 

Pour construire cet édifice, les artisans se sont servi des vestiges d'une ancienne villa gallo-romaine. Les moellons du choeur sont ceux qui constituaient les murs de l'ancienne bâtisse et le bénitier a été élaboré à partir d'un chapiteau antique. L'édifice est voûté au XIIème siècle et le chevet est refait à la fin du XIVème. Le décor sculpté roman présente notamment Daniel dans la fosse aux lions et David tuant Goliath. Les murs de l'abside restent couverts de plusieurs peintures. L'une d'entre elles représente le diable traînant avec lui des personnages coupables d'avoir commis les sept péchés capitaux.

 

(extrait de : www.tourisme-aquitaine.fr/fr/patrimoine-culturel-PCUAQU03...)

Eglise romane Sainte Marie-Madeleine ; commune du Villars, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France

 

Ancien prieurétoumusien, l’église a la particularité unique en Bourgogne d’avoir un seul toit couvrant deux nefs accolées : la nef nord en berceau brisé : celle de l’église paroissiale, l’autre en berceau plein cintre : celle de l’église conventuelle des Bénédictines établies là dès le 12e siècle. La construction originelle du 11e s. au nord, était de petites dimensions. Le chœur comporte une seule travée voûtée d'arrêtes prolongée par une abside centrale en hémicycle et deux absidioles. Le clocher carré élevé sur l'absidiole sud est décoré à l'extérieur d'arcatures et de bandes lombardes. Au 12e s. la nef de quatre travées fut prolongée de deux travées vers l’ouest puis doublée de la seconde nef (d'où les Bénédictines pouvaient voir le chœur par une ouverture dans l'absidiole de droite) et enfin précédée d’un vaste porche qui abrite la façade ornée d'un élégant portail de pierre bicolore encadré de colonnes à chapiteaux sculptés. La tribune élevée sur le mur ouest date du 16e s. L'église conventuelle fut abandonnée en 1636 lorsque les bénédictines désertèrent le Villars pour s'établir à Tournus, mais conservée pour ne pas fragiliser l'église paroissiale. Désaffectée sous la Révolution, ayant servi de grange, elle est en cours de restauration. Son portail est encadré de colonnes à chapiteaux sculptés de feuilles d'acanthe et de petits lions, gardiens de l'entrée. Fresques dans l'église paroissiale :

Christ en gloire dans une mandorle, entouré de deux anges dont Saint Gabriel à gauche et un autre non identifié à droite. Fresque du 11e-12e siècle. Cette représentation du Christ rappelle celle de la chapelle aux moines de Berzé (près de Cluny). Dans l'église conventuelle, des fresques viennent d'être retrouvées, en très mauvais état, représentant une scène de l'Annonciation (en cours de restauration).

 

(extrait de : www.pastourisme71.com/fiches_eglises_a_imprimer/le_villar...)

 

Coordonnées GPS : N46°31.824’ ; E4°55.828’

 

Esglesia Sant Climent, Pal poble, La Massana, Vall nord, Andorra, Pyrenees - (c) Lutz Meyer

 

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Eglise (partiellement) romane Saint-Pierre; commune de Jugazan, département de la Gironde, Aquitaine, France

 

Saint-Pierre de Jugazan est un édifice à nef unique dont les quatre travées d'ogives du XVIe siècle et le chevet plat ont remplacé un vaisseau roman dont il ne reste que la façade, abritée par un porche néo-classique. Deux chapelles du XVIIe siècle à voûtes d'arêtes et baies de tradition gothique sont venues com­pléter la silhouette de cette église rurale qui appartenait jadis à un prieuré dépendant de La Sauve-Majeure, et qui renferme un beau mobilier. Contemplons, sous le porche, l'émouvante façade romane. Elle est encadrée par deux colonnes engagées, une à chaque extrémité, qui sont surmontées d'un couronnement en glacis. L'entablement de ce frontispice est horizontal, et coiffé d'un clocher-arcade géminé plus tardif. Tout ceci présenterait un mince intérêt, n'était le portail, dont la splendeur barbare, l'appareil de pierre ocre et rose attachent le regard et l'esprit. Trois colonnes appuyées à des dosserets garnissent chaque ébrasement et reçoivent sept voussures; celles qui surmontent les colonnes sont qua-drangulaires, ornées à l'angle d'un volumineux tore accosté de deux tores plus petits. Les voussures intermédiaires, plus étroites, présentent : la première à l'extérieur, formant archivolte, une suite de motifs floraux en forme de Pelta; la seconde, des quadrupèdes en marche qui semblent cracher du feu; la troisième, un rinceau formé d'une succession d'enroulement en S; la quatrième, des person­nages barbus très frustes, plutôt gravés que sculptés, fort impressionnants - chacun d'eux semble tenir par les cheveux un homme, assis sur un fauteuil, qui joue de la flûte ou ronge un os. Une file d'oiseaux et de poissons accompagne cette étrange procession, d'un caractère grave et farouche. Parmi les chapiteaux, un « Daniel entre deux lions »; un merveilleux groupe d'oiseaux ivres picorant parmi les grappes, symbole eucharistique qui s'exprime avec un lyrisme naïf à travers l'obser­vation quotidienne de la vie champêtre. Cela est encore vrai d'un chasseur portant un cerf sur les épaules dans l'attitude tradition­nelle du Bon Pasteur; deux chiens avancent la gueule pour lécher le sang de la bête morte, dans un mouvement juste, croqué sur le vif. Une voussure interne supplémentaire, en arc brisé, a été ajoutée à l'époque gothique. Aucun modelé dans tout cela, mais une science innée du mouvement, du décor, de l'émotion. Art populaire encore, et du plus authentique.

 

(extrait de : Guyenne romane ; Pierre Dubourg-Noves, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, p. 294)

Basilique romane de San Michele ; commune d'Oleggio, province de Novare, région du Piémont, Italie

 

La basilique se dresse à l'écart du pays, le long de la route qui conduit à Momo, sur la droite ; c'est un édifice dont le plan comporte trois nefs et trois absides, et qui est caractérisé par l'étrange inclinaison de la façade, non parfaitement perpendiculaire aux deux murs latéraux. L'extérieur laisse voir l'agréable polychromie de la maçonnerie où alternent des galets — en plus grand nombre — et des parties enbrique ; celle-ci est employée en particulier pour marquer les montants et l'arc des fenêtres, les lésènes qui scandent tout le périmètre de l'église et la frise des petits arcs aveugles qui se déploient en haut des murs, Le type de la maçonnerie rend donc facile la compa­raison avec d'autres édifices du Piémont oriental, par exemple avec l'église de Santa Maria de Naula dans le Valsesia. Le motif décoratif des arceaux et lésènes n'est pas appliqué avec régularité, comme nous l'avions trouvé notamment dans de nombreux édifices autour d'Alessandria et de Monferrato (Acqui, Sezzadio et autres) ; le rythme à Saint-Michel est caractérisé par la présence de groupes de trois arceaux mais les groupes plus nombreux ne manquent pas, jusqu'à dix ou onze pour chacun sur la nef latérale Nord. Sur la façade dont la silhouette offre deux panneaux latéraux moins élevés, les groupes d'arceaux se maintiennent horizontaux au lieu de suivre la ligne des rampants, comme c'est le cas le plus fréquent dans les églises romanes. Une autre caractéristique de cette façade est l'absence d'ou­verture, si l'on exclut la petite fenêtre en croix dans le haut et le portail simple, déplacé vers la gauche. Le chevet se signale par la netteté des volumes ; les trois demi-cylindres des absides se détachent clairement sur le mur du fond, et l'on observe comment elles sont indépendantes les unes des autres dans leur volume, à la façon de l'église voisine de San Martino de Gattico ; elles aussi sont par­courues de lésènes, mais plus régulières que sur les flancs de l'édifice, et d'une frise d'arceaux — ceux de l'abside centrale ont disparu — par groupes de trois. Les ouvertures sont simples avec un arc à double ébrasement ; il faut y ajouter les petites fenêtres en croix sur les deux frontons de la nef centrale. La cons­truction est donc d'apparence sévère à l'extérieur rappelant par cer­tains aspects l'abbaye Sainte-Justine à Sezzadio, dont elle diffère cependant par la verticalité, ici beaucoup moins prononcée, par les proportions — San Michèle est plus large de 4 m et plus court de 6 —, ainsi que par le type de maçonnerie qui est beaucoup plus régulier à Sezzadio.

 

L'intérieur reste fidèle à la sévère simplicité qui caractérise l'édi­fice, et que l'on retrouve dans l'absence de toute décoration plastique, dans la rigueur des supports rectangulaires, dans l'absence de couverture de type recherché. Celle-ci est en effet à charpente apparente sur toute l'église, même si la dernière paire de piliers avant le sanctuaire porte les marques de la pose de pilastres adossés qui font penser à l'intention — jamais réalisée — de la part des constructeurs de lancer des voûtes sur les espaces qui précèdent immédia­tement les absides. Les volumes se présentent donc de façon très simple à l'intérieur, animé dans sa partie orientale par la présence de la crypte qui entraîne la surélévation du sanctuaire. On accède à ce dernier par un escalier situé au centre de la nef majeure, et flanqué de deux petites fenêtres donnant sur la crypte, tandis que la descente à celle-ci s'effectue à partir des nefs latérales, selon un schéma rencontré aussi à Sezzadio. La crypte est du type « à oratoire » à trois nefs divisées en quatre travées par six colonnes dépourvues de bases et de chapiteaux ; deux des supports sont monolithes et de section rectangulaire, quatre sont en brique et octogonaux. La couverture est faite de petites voûtes d'arêtes, qui de façon caractéristique descendent très bas, retombant directement sur le fût des supports, et dont les nervures sont à section carrée. Les murs sont animés par la série de petits pilastres sur lesquels retombent les voûtes ; ces pilastres font une saillie assez forte sur le mur, déterminant comme une suite de niches sur tout le périmètre de la crypte. Comme l'église supérieure, elle est dépour­vue de décor plastique et se caractérise par le déploiement rythmique des lignes des voûtes qui semblent naître directement du sol, jaillissant du fût des supports. Trois petites fenêtres avec un arc à double ébrasement dans l'arrondi de l'abside éclairent la pièce, tandis que trois baies simples-qui donnent sur la nef ont des montants droits.

 

A l'absence de décoration sculptée — assez rare dans les édifices de cette époque — fait pendant, à Saint-Michel, la présence d'un des plus vastes cycles de fresques de la région piémontaise. Sa découverte, comme on l'a signalé dans la partie chronologique, a commencé à la fin du siècle dernier ; Ponti reconnut en effet la bande inférieure de l'abside avec la fresque des cavaliers, les figures des patriarches au revers de la façade et le paon sur le premier pilier à droite. D'autres fresques sont venues au jour pendant les restaurations de 1920 et au cours des années suivantes. Il existe une description abondante et précise du cycle par les soins de Madame Gabrielli dans son Répertoire des peintures romanes du Piémont, qui remonte à 1944 ; une telle description acquiert à chaque jour qui passe la valeur d'un témoignage unique pour les spécialistes, car la détérioration des peintures est hélas inexorable, et nombre des scènes clairement lisibles au temps de ce relevé sont aujourd'hui réduites à des ombres à peine percep­tibles. Le cul-de-four de l'abside présentait une majestas Domini conforme au canon classique, avec le Rédempteur bénissant dans une mandorle entourée des hiérarchies angéliques. Du personnage du Christ, il ne reste plus que la main bénissante sortant de la mandorle aux lignes arrondies ; des groupes d'anges il reste un grand fragment dans la partie gauche, peut-être le mieux conservé de tout le cycle du point de vue de la netteté de la couleur ; on y voit le buste d'un archange qui tient une lance ; à droite de ce personnage se trouvent deux autres têtes d'anges. La couleur a pour tonalité principale le rouge en diverses nuances, de l'orange délicat aux tons les plus sombres. ...

 

(extrait de : Piemont-Ligurie roman ; Sandro Chierici, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1979, pp. 195-202)

 

Coordonnées GPS : N45.596744 ; E8.637607

Eglise romane San Nicola ; commune de Massama, province d'Oristano, Sardaigne, Italie

 

... Descrizione: La chiesa di San Nicola ha forma di croce latina con abside e nel punto d'incontro dei bracci è sormontata da un cupola ottagonale avente una finestra su ogni lato. La facciata orientata a nord-ovest ed il lato sinistro dell'edificio risalgono al periodo romanico. La facciata è in arenaria e pietra basaltica con intenti bicromi e presenta un portale architravato. Appena sotto il campanile a vela sono visibili le impronte concave delle decorazioni in ceramica.

 

Traduction (semi-automatique) :

 

.... Description: L'église de Saint-Nicolas a la forme d'une croix latine avec une abside et à la jonction des bras [du transept], elle est surmontée d'une coupole octogonale avec une fenêtre de chaque côté. La façade orientée au nord-ouest et le côté gauche de l'édifice remontent à l'époque romane. La façade est faite de grès et de pierre de basalte bichromes et présente un portail avec une linteau. À peine en dessous du clocher à peigne sont visibles les empreintes concaves des décorations en céramique.

 

(tiré de "Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna" ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007)

Eglise romane Nostra Signora di Otti ; commune d'Oschiri, province d'Olbia-Tempio, Sardaigne, Italie

 

... Descrizione: Mononavata con abside, venne costruita in trachite di vari colori. La facciata è priva di ingresso ed il campanile a vela, colpito da un fulmine, fu ricostruito in stile spagnolo. L'ingresso si apre sul fianco orientato a sud, insieme a due ampie monofore analoghe a quella dell'abside. Durante il restauro il pavimento fu innalzato a causa del livellamento del terreno.

 

Traduction (semi-automatique) :

 

... Description: Nef unique avec une abside, a été construit en trachyte de différentes couleurs. La façade est privé d'entrée et le clocher, frappé par la foudre, a été reconstruit dans un style espagnol. L'entrée s'ouvre sur le côté orienté au sud, avec deux grandes fenêtres semblables à celles de l'abside. Lors de la rénovation, le plancher a été soulevée en raison du dénivellement du sol.

 

(tiré de "Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna" ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007)

History: Esglesia Sant Esteve de Juberri. romanesque chapel of Juberri, Sant Julia de Loria (parroquia), Gran Valira, Andorra, Pyrenees

 

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Eglise (partiellement) romane Sainte-Madeleine ; commune de Charnay-lès-Mâcon 71, Bourgogne, France

 

L'église de Charnay-les Mâcon est attestée dès 968 et est dédiée à Saint Pierre. Ruinée par les guerres de religion en 1567, elle est reconstruite en 17 ans et prend alors le nom de Sainte Madeleine. Les deux chapelles latérales gauches viendront s'y ajouter au 17ème siècle et le clocher en tuiles vernissées date de 1837. Exemple unique en Bourgogne : une voûte sans charpente soutient le toit de laves. Le tympan, quant à lui, sera sculpté en 1991. Inspiré de ceux du Moyen-Age, il représente le Christ en majesté entouré de Saint Pierre et de Sainte Madeleine, patrons successifs de l'église de Charnay-bourg.

A l'intérieur de l'église, une statue récente en bois de Sainte Madeleine.Les cloches de l’église seront enlevées et emmenées au château de Verneuil par les protestants qui l’occupent en 1567 lors des guerres de religion. Au niveau de son architecture, fragilisée de par sa conception et les 2 chapelles qui lui ont été ajoutées, des contreforts extérieurs la consolideront en 1770. Elle devient un théâtre de fêtes profanes mensuelles sous la révolution et est rendue au culte en 1803. Sa structure est profondément remaniée au XIXe siècle : outre le clocher en tuile vernissées de 1837, il est ajouté une chapelle l’année suivante, et une seconde en 1864, ainsi qu’une tribune réalisée par l’architecte Berthier. De cette période datent probablement les peintures murales aujourd’hui disparues. En 1918, la cloche est fêlée r avoir sonné à la volée l’armistice qui mettait fin à quatre années de guerre. Elle retrouvera sa voie en 1987.

La mise en œuvre de la réforme liturgique, voulue par Vatican II (1963-1965), rendra sa pureté originelle à l’édifice mais verra la suppression de la chaire et d’une partie du mobilier. Les murs du chœur sont alors rejointoyés en pierre apparentes. En 1975, l’église se pare d’un orgue construit par le facteur Didier Chanon. Réalisée en 1988, la réfection du dallage de la nef mettra au jour plusieurs caveaux mortuaires.

 

(extrait de : www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp...)

 

Coordonnées GPS : N46°18.562’ ; E4°47.056’

 

Eglise partiellement romane Notre-Dame ; commune de Bagas, département de la Gironde, Aquitaine, France

 

L'église paraît dater du 13e siècle, avec des modifications et une réfection du mur du choeur datant probablement du 15e siècle. Un bas-côté a dû être ajouté sur la face sud au 17e siècle. L'église primitive présentait sans doute un plan tréflé. Les colonnes entre les piliers du choeur s'ornent de chapiteaux très frustes à figures humaines. Les chapiteaux de l'arc triomphal paraissent postérieurs (Daniel dans la fosse aux lions ; David et Goliath). Les fresques du 13e siècle se situent sur le mur nord du choeur ainsi que sur le mur sud (Christ), sur le mur nord de la nef (Sainte Catherine) et sur le mur sud de celle-ci (sept péchés capitaux). La nef est couverte par un plafond en bois du 17e siècle. Un chapiteau romain est utilisé en guise de bénitier.

 

(extrait de : www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETR...)

 

Pour construire cet édifice, les artisans se sont servi des vestiges d'une ancienne villa gallo-romaine. Les moellons du choeur sont ceux qui constituaient les murs de l'ancienne bâtisse et le bénitier a été élaboré à partir d'un chapiteau antique. L'édifice est voûté au XIIème siècle et le chevet est refait à la fin du XIVème. Le décor sculpté roman présente notamment Daniel dans la fosse aux lions et David tuant Goliath. Les murs de l'abside restent couverts de plusieurs peintures. L'une d'entre elles représente le diable traînant avec lui des personnages coupables d'avoir commis les sept péchés capitaux.

 

(extrait de : www.tourisme-aquitaine.fr/fr/patrimoine-culturel-PCUAQU03...)

Chapelle romane San Galgano sul Monte Siepi ; commune de Chiusdino, province de Sienne, région de Toscane, Italie

 

Si l’on excepte quelques baptistères de ville, la chapelle de San Galgano sul Monte Siepi est l’un des rares exemples d’églises à plan centré dont puisse se prévaloir la Toscane; dans la région siennoise, seule la petite église de Sant’Ansano a Dofana a un schéma du même genre, quoique octogonal.

Le plan est parfaitement circulaire, mais on l’a pourvu d’une petite abside semi-circulaire et - sur un autre axe - d’un corps avancé rectangulaire qui constitue une sorte de narthex. L’autel majeur est placé à l’entrée de l’abside, car au centre de la construction émerge du pavement le rocher avec l’épée que, d’après la tradition San Galgano y a enfoncée. Deux portes flanquent l’abside : celle de droite s’ouvre aujourd’hui sur l’extérieur, tandis que celle de gauche donne accès à une chapelle (aujourd’hui utilisée comme sacristie) ajoutée au XIVe siècle et ornée de fresques par Ambrogio Lorenzetti. Quelques fenêtres à double ébrasement, disposées irrégulièrement - l’une donne aujourd’hui sur la sacristie -, éclairent l’intérieur, ce que font aussi quelques oculi situés dans la courbure de la voûte. La partie centrale de l’édifice est couverte d’une voûte en coupole aux anneaux concentriques de pierre ou de brique, entourée extérieurement d’un corps cylindrique terminé par une petite lanterne. L’appareil des murs est constitué de calcaire blanc et de brique : à l’extérieur, à une base en pierre seule fait suite un registre où des assises de pierres alternent avec des assises à trois rangées de briques, motif qu’à l’intérieur nous avons vu se prolonger sur la coupole. A l’extérieur encore - la tour-lanterne en somme - il y a un troisième étage en brique seule, délimité dans le bas et dans le haut par des rangées de briques disposées en dents d’engrenage, selon un usage très répandu dans la région siennoise. C’est cette même dichromie de pierre et de brique que présente l’archivolte des fenêtres et des portails, y compris celui du narthex. Un clocher-peigne s’adosse au mur de droite du porche; deux logements s’y trouvent pour les cloches, celui du haut pourvu d’un arc brisé. L’épaisseur du clocher est cependant suffisante pour qu’il apparaisse presque comme une petite tour. Si la partie inférieure du bâtiment, y compris sa voûte, peut être assignée aux premières décennies du XIIIe siècle, certains de ses éléments paraissent nettement plus tardifs. C’est le cas du corps cylindrique supérieur, qui présente des caractères apparentés à ceux de constructions analogues qui se sont répandues dans la région siennoise surtout à partir du XVe siècle.

Parmi les éléments décoratifs présents à San Galgano, il convient de mettre en évidence la dichromie « structurelle » en pierre locale et brique, selon une technique fort répandue parmi les églises romanes du diocèse de Volterra au Moyen Age, dans son secteur Sud-Est. C’est une technique à la fois structurelle et décorative que nous retrouvons, par exemple, dans les pièves de Conèo, de Balli, de Radicondoli, de Morba, de Sillano et dans d’autres églises mineures, toujours réalisées avec les mêmes éléments.

 

(extrait de : Toscane romane ; Italo Moretti et Renato Stopani, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1982, pp. 249-290)

 

Coordonnées GPS : N43°09’08.66 ; E11°09’1972

 

Eglise (partiellement) romane Saint-Pierre; commune de Jugazan, département de la Gironde, Aquitaine, France

 

Saint-Pierre de Jugazan est un édifice à nef unique dont les quatre travées d'ogives du XVIe siècle et le chevet plat ont remplacé un vaisseau roman dont il ne reste que la façade, abritée par un porche néo-classique. Deux chapelles du XVIIe siècle à voûtes d'arêtes et baies de tradition gothique sont venues com­pléter la silhouette de cette église rurale qui appartenait jadis à un prieuré dépendant de La Sauve-Majeure, et qui renferme un beau mobilier. Contemplons, sous le porche, l'émouvante façade romane. Elle est encadrée par deux colonnes engagées, une à chaque extrémité, qui sont surmontées d'un couronnement en glacis. L'entablement de ce frontispice est horizontal, et coiffé d'un clocher-arcade géminé plus tardif. Tout ceci présenterait un mince intérêt, n'était le portail, dont la splendeur barbare, l'appareil de pierre ocre et rose attachent le regard et l'esprit. Trois colonnes appuyées à des dosserets garnissent chaque ébrasement et reçoivent sept voussures; celles qui surmontent les colonnes sont qua-drangulaires, ornées à l'angle d'un volumineux tore accosté de deux tores plus petits. Les voussures intermédiaires, plus étroites, présentent : la première à l'extérieur, formant archivolte, une suite de motifs floraux en forme de Pelta; la seconde, des quadrupèdes en marche qui semblent cracher du feu; la troisième, un rinceau formé d'une succession d'enroulement en S; la quatrième, des person­nages barbus très frustes, plutôt gravés que sculptés, fort impressionnants - chacun d'eux semble tenir par les cheveux un homme, assis sur un fauteuil, qui joue de la flûte ou ronge un os. Une file d'oiseaux et de poissons accompagne cette étrange procession, d'un caractère grave et farouche. Parmi les chapiteaux, un « Daniel entre deux lions »; un merveilleux groupe d'oiseaux ivres picorant parmi les grappes, symbole eucharistique qui s'exprime avec un lyrisme naïf à travers l'obser­vation quotidienne de la vie champêtre. Cela est encore vrai d'un chasseur portant un cerf sur les épaules dans l'attitude tradition­nelle du Bon Pasteur; deux chiens avancent la gueule pour lécher le sang de la bête morte, dans un mouvement juste, croqué sur le vif. Une voussure interne supplémentaire, en arc brisé, a été ajoutée à l'époque gothique. Aucun modelé dans tout cela, mais une science innée du mouvement, du décor, de l'émotion. Art populaire encore, et du plus authentique.

 

(extrait de : Guyenne romane ; Pierre Dubourg-Noves, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, p. 294)

Clocher : souche carrée nue + 2 étages de dimensions échelonnées. Celui du bas s'orne d'une arcature à éléments étroits, qui se continue par-dessus les colonnes qui amortissent les angles et rejoint la façade voisine. Au-dessus, s'ouvrent de chaque côté trois fenêtres jumelées sous un toit en pavillon.

 

(extrait de : "Saintonge romane" ; François Eygun ; Coll. Nuit des Temps, Ed. du Zodiaque, p. 362)

 

Notre-Dame de Thézac retient l'attention par son clocher roman, un des mieux conservés et des plus élégants de la Saintonge, ainsi que pour son étonnante coupole sur trompes renforcée de huit nervures, placée à la croisée, sous ce clocher. Une autre coupole de ce type est visible à Saint-Sornin.

En 1084, Robert de Pans faisait don de l'église de Thézac à l'abbaye auvergnate de La Chaise-Dieu, qui la rattacha à son prieuré saintongeais de Sainte-Gemme.

De l'édifice construit au début du XIIe siècle ne subsiste que le chevet en hémicycle, transept cantonné de chapelles gothiques et le clocher sur la croisée. La nef a disparu dès "les guerres de Religion au XVIe siècle. Dans le chœur subsistent deux beaux chapiteaux à feuilles d'acanthe très découpées et un autre orné de grandes palmettes. Sur le tailloir de cette corbeille, on distingue à peine l'inscription « Robertus me com(po)s(uit) » (« Robertus m'a conçu »), rare signature de sculpteur en Saintonge.

A l'inverse, un chapiteau orné d'un lapin dans le croisillon nord trahit par sa naïveté un sculpteur de moindre envergure. Une trace de peinture murale très altérée, sans doute du XIVe siècle, est à remarquer sur le pilier nord de 1a croisée, en face de l'entrée.

Deux chapelles latérales s'ouvrent de part et d'autre du chœur. L'une, au nord, est du XIIIe siècle, mais sa voûte en croisée d'ogives a disparu.

Un escalier donne accès à une crypte-ossuaire couverte d'une croisée d'ogives primitive à grosses nervures toriques. La chapelle méridionale est du XVe siècle.

 

(extrait de : www.eglises-en-charente-maritime.fr/thezac%20eglise%20not...

Mausolée de Galla Placidia ; commune de Ravenna, province de Ravenne, région d'Emilie-Romagne, Italie

 

Le mausolée de Galla Placidia est un monument de style byzantin construit dans la première moitié du Ve siècle à Ravenne en Italie. Ce monument a une notoriété mondiale en raison de ses somptueuses mosaïques, qui sont les plus anciennes conservées dans cette ville et qui marquent la transition entre l'art paléochrétien et l'art byzantin. ...

 

Historique

La construction du mausolée fut décidée par l'impératrice Galla Placidia vers 430. Elle mourut cependant à Rome, le 27 novembre 450 et fut très probablement ensevelie dans la rotonde Sainte-Pétronille attenante à la basilique Saint-Pierre de Rome où est enterrée la famille théodosienne1 et non dans son mausolée de Ravenne. Cette confusion vient probablement du fait que se trouvent trois importants sarcophages dans le mausolée, longtemps considérés comme la tombe de Galla Placidia, mais en réalité introduits dans le lieu au XIVe siècle sous le ministère de l'évêque Renaud de Concorregio

 

Description

Le mausolée est un petit bâtiment simple et modeste, de 12,75 m par 10,25 m, construit en forme de croix grecque avec une structure centrale, des enfilades d'arcades, et des façades de maçonnerie faites de grosses et longues briques. Il fut en réalité utilisé comme oratoire à l'époque paléo-chrétienne et dédié à saint Laurent, comme le prouvent les mosaïques de la lunette du fond de la chapelle représentant le martyr et son gril. Les côtés de la façade sont ornés de pilastres reposant sur un socle devenu invisible par suite de l'affaissement de l'édifice de 1,50 m au cours du temps. La chapelle est éclairée par quatorze petites ouvertures, ornées de plaques d'albâtre offertes par Victor-Emmanuel III en 1908, qui diffusent une lumière particulière, rajoutant au mysticisme du lieu.

 

Mosaïques

L'extérieur épuré contraste avec un intérieur somptueux de mosaïques exceptionnelles.

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Mausol%C3%A9e_de_Galla_Placidia)

 

Coordonnées GPS : N44.421111 ; E12.196944

 

Eglise romane Santa-Anna ; commune de Taüll, comarque de l'Alta Ribagorça, province de Lleida (Lérida), Catalogne, Espagne

 

L’église de Santa Maria est consacrée le 11 décembre 1123, un jour après celle de Sant Climent, ce qui démontre l’importance des ressources que les seigneurs d’Erill destinaient à la Vall de Boí au début du XIIe siècle. Située au milieu du village, il s’agit de la seule église de la vallée qui semble avoir été à l’origine de l’implantation de la population autour d’elle. La plus grande partie de l’ensemble des peintures romanes de son intérieur a été arrachée et transférée à Barcelone entre 1919 et 1923, comme celles du reste de la Vall de Boí. On peut voir, actuellement, dans l’église une reproduction de abside centrale, présidée par la scène de l’Épiphanie avec l’Enfant Jésus, assis sur le sein de la Vierge Marie, et les Rois mages en attitude d’offrande.

 

(extrait de : www.centreromanic.com/les-eglises/santa-maria-de-taull)

Eglise romane Saint-Gervais et Saint-Protais ; commune d’Ozenay, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France

 

Cette église, édifiée en deux campagnes, au milieu du 11e siècle et fin 12e, puis remaniée au 13e (voûte de la nef et étage du clocher), est d’un style roman tardif ; restaurée en 1751. Elle présente un plan en forme de croix latine terminée par une abside rectangulaire.

Intérieur

Le porche franchi, à l’entrée à gauche se trouvent un bénitier et une cuve baptismale : ils rappellent au chrétien son baptême qui a fait de lui un disciple du Christ. La nef unique forme un rectangle ; elle est couverte d’une voûte en berceau très brisé sur doubleaux. Les irrégularités des arcs qui séparent les 5 travées donnent à penser qu’il y a eu des reprises. La croisée du transept est surmontée d’une petite coupole sur trompe. Dans le pavage de l’église on remarque des pierres tombales : une d’époque gothique et l’autre de 1759.

 

(extrait de : www.pastourisme71.com/fiches_eglises_a_imprimer/ozenay.pdf)

 

Coordonnées GPS : N46°32.584’ ; E4°50.967’

 

Baptistère des Orthodoxes ; commune de Ravenna, province de Ravenne, région d'Emilie-Romagne, Italie

 

Le baptistère des Orthodoxes ou Baptistère de Néon, à Ravenne en Italie, est le plus ancien édifice de cette ville. Ce nom le distingue du baptistère des Ariens, également à Ravenne, construit par le roi des Ostrogoths, Théodoric l'Amale. Les deux édifices, dont la destination est identique, étaient propres aux deux communautés chrétiennes qui coexistaient alors à Ravenne. L'édifice est connu pour son ensemble de mosaïques du Ve siècle ; il est inscrit, avec d'autres monuments de Ravenne, sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Le baptistère fut construit par l'évêque Ursus à la fin du IVe ou au début du Ve, comme bâtiment annexe d'une grande basilique, détruite en 1734. Il fut terminé par l'évêque Néon, vers la fin du Ve siècle ; c'est de cette époque que date la décoration de mosaïques. Le pavement du bâtiment est à présent à 3 mètres au-dessous du niveau du sol, ce qui change l'aspect visible du monument. La forme octogonale, souvent retrouvée dans les monuments byzantins ou d'inspiration byzantine (c'est celle du Dôme du Rocher à Jérusalem) a une signification symbolique : elle figure les sept jours de la semaine (et de la Création du monde) plus le jour de la Résurrection et de la Vie Éternelle. L'édifice a été remanié au XIe siècle. Il y a un contraste important entre l'intérieur du bâtiment et l'extérieur (typique de l'art paléochrétien). Ce baptistère dégage une aura particulière due à son architecture monumentale. Les trois arcs (symbole de la Trinité) reposant sur des colonnes comme fermeture pour les fenêtres de l'intérieur ne se distinguent pas de l'extérieur. Le baptistère possède une vasque monumentale et octogonale, utilisée pour baptiser le fidèle par immersion presque totale. Le centre de la coupole est occupé par une mosaïque qui représente le baptême du Christ dans les eaux du Jourdain par saint Jean-Baptiste. Ainsi le fidèle peut identifier son baptême à celui du Christ. On remarque dans cette scène une allégorie curieusement païenne du Jourdain. Plus bas et entourant la scène du baptême du Christ est représentée une procession des douze apôtres derrière saint Pierre et saint Paul. Il y a une sorte de hiérarchie :

premier niveau : la cuve du baptême où le fidèle est baptisé,

deuxième niveau : bas-reliefs représentant des prophètes avec des codex en main,

troisième niveau : les douze apôtres,

quatrième niveau: le Christ et la colombe du Saint-Esprit.

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Baptist%C3%A8re_des_Orthodoxes)

 

Coordonnées GPS : N44°24'56" ; E12°11'50"

Baptistère des Orthodoxes ; commune de Ravenna, province de Ravenne, région d'Emilie-Romagne, Italie

 

Le baptistère des Orthodoxes ou Baptistère de Néon, à Ravenne en Italie, est le plus ancien édifice de cette ville. Ce nom le distingue du baptistère des Ariens, également à Ravenne, construit par le roi des Ostrogoths, Théodoric l'Amale. Les deux édifices, dont la destination est identique, étaient propres aux deux communautés chrétiennes qui coexistaient alors à Ravenne. L'édifice est connu pour son ensemble de mosaïques du Ve siècle ; il est inscrit, avec d'autres monuments de Ravenne, sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Le baptistère fut construit par l'évêque Ursus à la fin du IVe ou au début du Ve, comme bâtiment annexe d'une grande basilique, détruite en 1734. Il fut terminé par l'évêque Néon, vers la fin du Ve siècle ; c'est de cette époque que date la décoration de mosaïques. Le pavement du bâtiment est à présent à 3 mètres au-dessous du niveau du sol, ce qui change l'aspect visible du monument. La forme octogonale, souvent retrouvée dans les monuments byzantins ou d'inspiration byzantine (c'est celle du Dôme du Rocher à Jérusalem) a une signification symbolique : elle figure les sept jours de la semaine (et de la Création du monde) plus le jour de la Résurrection et de la Vie Éternelle. L'édifice a été remanié au XIe siècle. Il y a un contraste important entre l'intérieur du bâtiment et l'extérieur (typique de l'art paléochrétien). Ce baptistère dégage une aura particulière due à son architecture monumentale. Les trois arcs (symbole de la Trinité) reposant sur des colonnes comme fermeture pour les fenêtres de l'intérieur ne se distinguent pas de l'extérieur. Le baptistère possède une vasque monumentale et octogonale, utilisée pour baptiser le fidèle par immersion presque totale. Le centre de la coupole est occupé par une mosaïque qui représente le baptême du Christ dans les eaux du Jourdain par saint Jean-Baptiste. Ainsi le fidèle peut identifier son baptême à celui du Christ. On remarque dans cette scène une allégorie curieusement païenne du Jourdain. Plus bas et entourant la scène du baptême du Christ est représentée une procession des douze apôtres derrière saint Pierre et saint Paul. Il y a une sorte de hiérarchie :

premier niveau : la cuve du baptême où le fidèle est baptisé,

deuxième niveau : bas-reliefs représentant des prophètes avec des codex en main,

troisième niveau : les douze apôtres,

quatrième niveau: le Christ et la colombe du Saint-Esprit.

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Baptist%C3%A8re_des_Orthodoxes)

 

Coordonnées GPS : N44°24'56" ; E12°11'50"

Eglise (partiellement) romane San Fermo Maggiore ; commune de Vérone, province de Vérone, région de Vénétie, Italie

 

Selon la tradition, à cet endroit en 304 AD ont été martyrisés Saints Fermo et Rustico et la dévotion populaire érigé une église en leur honneur ( V - VI siècle ), même si les premières traces de cette église remontent au « huitième siècle . Les reliques des deux saints ont été apportés et qui ont adoré les communautés chrétiennes florissantes en Afrique du Nord et à partir de là traduits devant un Koper, puis à Trieste. En 755 ou 765 l' évêque de Vérone sant'Annone , après avoir reliques sauvées, a eu lieu sous l'autel de l'église dédiée à eux. Entre 1065 et 1143 le bénédictin complètement restructuré le complexe et a construit deux églises de style roman: la première baisse de préserver les reliques où il avait placé sant'Annone , l'autre en haut pour les célébrations eucharistiques les plus populaires et surpeuplés. A également commencé la construction de la tour de la cloche, qui a été terminé juste autour du XIIIe siècle. En 1261 le Franciscain a pris la place de la bénédictine et fait reconstruire l'église supérieure dans sa forme actuelle: le travail pourrait être fermé vers 1350 . Dans les siècles suivants, l'église a été ajouté chapelles, autels et des tombeaux, mais sans déformer la mise en page originale.

 

La façade de l'église a été achevée vers 1350 et est une fusion de styles roman et gothique; Il y a deux gîtes et une fenêtre à meneaux, ainsi qu'une passerelle impressionnante typiques de « l'architecture romane, construite au XIVe siècle. A gauche du portail est également un tombeau de l'autel du XIVe siècle contenant les restes de Aventino Fracastoro , médecin de la famille Scala . Les absides de l'immeuble ont été décorées avec des flèches et clochetons traités par de grandes fenêtres et une loggia de la XVe siècle. Le clocher est structuré en cours de brique et tuffeau, et présente trois fenêtres lumineuses avec arcs en plein cintre. La porte de bronze est l'œuvre de Luciano Minguzzi et a été inauguré le 21 Juin 1997. Les 24 panneaux retracent le martyre des saints Fermo et Rustico et l'histoire de leur culte à Vérone. Le portail latéral est une fenêtre de deux lumières divisée par un pilier et a été achevée en 1363. Le linteau a une frise de fleurs et de feuilles dans le centre la statue de saint Antoine de Padoue, datant de la seconde moitié du XVe siècle. Sur le côté, vous pouvez voir une fresque de la Vierge et deux saints, le travail de Francesco Morone de 1523.

 

(extrait de : it.wikipedia.org/wiki/Chiesa_di_San_Fermo_Maggiore + google translate)

 

Coordonnées GPS : N45.43903 ; E10.999744

 

Eglise romane San-Paolo ; commune de Milis, province d'Oristano, Sardaigne, Italie

 

A Milis se signalent à l'attention les églises romanes de Saint-Pierre et de Saint-Paul, en dehors de l'agglomération. De la première, «du fait qu'elle présente des pilastres à bases superposées analogues à celles de l'agrandissement de Sainte-Marie de Bonarcado, on peut penser qu'elle a été exécutée vers le milieu du XIIIe siècle par les mêmes équipes» ...; la seconde révèle deux campagnes de construction. C'est à 1140-1150 que remontent l'implantation et la construction à la façon de la cathédrale de Santa Giusta (1135-1145), jusqu'à la mise en œuvre de la dichromie, qui en distingue le complément (1200-1225) dû à l'équipe de San-Palmerio de Ghilarza. Le plan de Saint-Paul forme un tau. Dans le passage au transept aurait dû se trouver un arc triomphal, jamais réalisé car les piédroits sont tronqués et il n'y a point d'arrachement dans le haut. La nef est couverte d'un toit de bois sur fermes ; le transept est voûté d'arêtes, comme le local qui en prolonge le bras Nord vers la façade. Les portes Ouest (seul le portail principal a un arc de décharge bicolore) présentent des piédroits non monolithiques. le linteau en bâtière est en trachyte sombre. Tant sa forme que le contraste coloré qu'il forme avec le parement en trachyte de couleur chaude renvoient à la porte Nord de Santa Giusta. De la cathédrale procède le motif des impostes chanfreinées sur les côtes de la façade, peut-être pour l'appui d'un auvent. L'édifice s'élève sur un soubassement emprunté lui aussi à Santa Giusta, mais comme un simple trait de style, car il n'est pas justifié par la présence d'une crypte. La haute plinthe est réalisée en trachyte ; sont aussi le plus souvent du même matériau les bases des pilastres, à tore et scotie, et les socles cubiques qui interrompent le talus. Au flanc Sud on compte quatre panneaux, séparés par des lésènes en forte saillie ; le pilastre d'angle fait retour en façade. Dans le second panneau s'ouvre une fenêtre à double ébrasement ; sur le tympan du troisième est incrustée une croix en trachyte de couleur rouge sombre qui rappelle celle du portail Ouest de Santa Giusta. Au quatrième panneau se greffe avec des lésènes le bras Sud du transept; des impostes moulurées des pilastres d'angle naissent d'amples arceaux, deux par panneau sur de larges modillons eux aussi moulurés. A l'Est de ce bras s'ouvre dans l'axe du modillon une fenêtre ébrasee qui, comme celle du panneau médian de l'abside, est caractérisée par un appui en pente, trait attestant la participation d'équipes cisterciennes de Sainte-Marie de Corte (1147). Le bras Nord du transept se présente de façon analogue mais avec trois panneaux en raison de sa plus grande longueur due au prolongement vers l'Ouest; dans le premier panneau de gauche se trouve une fenêtre semblable à celles déjà décrites. Les lésènes portent de minces chapiteaux moulurés, sur lesquels prennent appui les écoinçons des arceaux ; les vous­sures sont faites de claveaux moulurés. On remarquera, sur les arceaux qui naissent des pilastres d'angle le typique cintre outrepassé, visible aussi a l'Ouest où s'ouvre la porte à linteau en bâtière. L'arcature est réalisée en choisissant spécialement les pierres. Au transept, sur l'appareil monochrome se détachent les sommiers en pierre verdâtre et les voussures bicolores avec en alternance des segments en trachyte, tandis que les écoinçons sont en grès. A l'abside et sur la nef, l'effet de couleur est différent car les voussures sont en grès, en contraste avec sommiers et écoinçons en trachyte noir. Dans le premier cas on est en face de motifs empruntés à Santa Giusta ou directement à la cathédrale de Pise, comme l'arc outrepassé ; dans le second les modèles semblent être du genre de Saint-Pierre de Sorres (1170-1180). En effet les parties hautes de la nef, de l'abside et de la façade doivent être attribuées à des équipes de la Sardaigne du Nord, qui en 1200-1225 terminèrent l'église de Milis. Tenant compte des indications données par ce qui était déjà construit, on respecta le rythme de deux arceaux par panneau; là où on se trouvait libre de ces contraintes, spécialement dans l'arcature serrée paral­lèle aux rampants du pignon Est, on adopta des motifs plus au goût du jour, comme les arceaux à voussure interne en plein cintre et externe en cintre brisé, sur d'étroits modillons allongés. La façade de Saint-Paul a connu une réplique à San Palmerio de Ghilarza (1200-1225) mais il faut écarter l'opinion selon laquelle le modèle ait été pris à Sainte-Marie de Bonarcado, car les pilastres offrent à Milis une saillie bien moindre et les arcs, non pas à arête vive mais chanfreinés, sont marqués au départ par de minces chapiteaux. Ainsi se trouve définie une division qui, découpant la zone médiane d'une façade qui serait en trois parties selon la règle romane, y rassemble les trois arcs ailleurs répartis à raison d'un par zone. Dans les détails apparaît la sensibilité pisane qui caractérise la façade de San Lussorio de Selargius, à laquelle renvoie aussi la présence d'un losange en gradins dans les panneaux latéraux. Faute de pouvoir repérer les maillons intermédiaires entre San Lussorio de Selargius (XIIe siècle ) et la façade de Saint-Paul du XIIIe, il ne nous reste qu'à admettre une hypothétique reprise de modèles archaïques.

 

(extrait de : Sardaigne romane ; Renata Serra, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, pp. 204-205)

 

Descriptif de l'édifice en italien (avec coordonnées GPS) : "Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna" ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007

Eglise (partiellement) romane ; commune de Trambly, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France

 

… L'église date de 1885. De l'église primitive romane du XIIème subsistent le clocher et l'abside ainsi qu'une volute et une "Vierge à l'Enfant". La volute à double spirale, qui ornait sans doute le chapiteau d'une colonne, est scellée sur la face nord de l'édifice. Quant à la Vierge à l'Enfant, que l'on peut voir à l'intérieur, elle constituait le tympan du portail de la première église. L'abside est en cul de four, décorée de jolis modillons et couverte de laves. Une curiosité: à droite de l'entrée de l'église, un confessionnal dans le noir duquel sont exposés des minéraux fluorescents.

 

(extrait de : www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp...)

Coordonnées GPS : N46°19.681’ ; E4°32.218’

 

Eglise partiellement romane Notre-Dame ; commune de Bagas, département de la Gironde, Aquitaine, France

 

L'église paraît dater du 13e siècle, avec des modifications et une réfection du mur du choeur datant probablement du 15e siècle. Un bas-côté a dû être ajouté sur la face sud au 17e siècle. L'église primitive présentait sans doute un plan tréflé. Les colonnes entre les piliers du choeur s'ornent de chapiteaux très frustes à figures humaines. Les chapiteaux de l'arc triomphal paraissent postérieurs (Daniel dans la fosse aux lions ; David et Goliath). Les fresques du 13e siècle se situent sur le mur nord du choeur ainsi que sur le mur sud (Christ), sur le mur nord de la nef (Sainte Catherine) et sur le mur sud de celle-ci (sept péchés capitaux). La nef est couverte par un plafond en bois du 17e siècle. Un chapiteau romain est utilisé en guise de bénitier.

 

(extrait de : www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETR...)

 

Pour construire cet édifice, les artisans se sont servi des vestiges d'une ancienne villa gallo-romaine. Les moellons du choeur sont ceux qui constituaient les murs de l'ancienne bâtisse et le bénitier a été élaboré à partir d'un chapiteau antique. L'édifice est voûté au XIIème siècle et le chevet est refait à la fin du XIVème. Le décor sculpté roman présente notamment Daniel dans la fosse aux lions et David tuant Goliath. Les murs de l'abside restent couverts de plusieurs peintures. L'une d'entre elles représente le diable traînant avec lui des personnages coupables d'avoir commis les sept péchés capitaux.

 

(extrait de : www.tourisme-aquitaine.fr/fr/patrimoine-culturel-PCUAQU03...)

Limestone

French, Late 12th century

 

Situated in a valley near Montpellier in southern France, the Benedictine abbey of Saint-Guilhem-le-Désert was founded in 804 by Guilhem (Guillaume) au Court-Nez, duke of Aquitaine and a member of Charlemagne's court. By the twelfth century, the abbey had been named in honor of its founder and had become an important site on one of the pilgrimage roads that ran through France to the holy shrine of Santiago de Compostela in Spain. With the steady visits of travelers en route to the shrine and the gifts they brought with them, a period of prosperity came to the monastery. By 1206 a new, two-story cloister had been built at Saint-Guilhem, incorporating the columns and pilasters from the upper gallery seen here. Most of these columns are medieval versions of the classical Corinthian column, based on the spiny leaf of the acanthus. This floral ornamentation is treated in a variety of ways. Naturalistic acanthus, with clustered blossoms and precise detailing, is juxtaposed with decoration in low, flat relief, swirling vine forms, and even the conventionalized bark of palm trees. Among the most beautiful capitals are those embellished by drill holes, sometimes in an intricate honeycomb pattern. Like the adaptation of the acanthus-leaf decoration, this prolific use of the drill must have been inspired by the remains of Roman sculpture readily available in southern France at the time. The drilled dark areas contrast with the cream-colored limestone and give the foliage a crisp, lacy look that is elegant and sophisticated.

 

Like other French monasteries, Saint-Guilhem suffered greatly in the religious wars following the Reformation and during the French Revolution, when it was sold to a stonemason. The damages were so severe that there is now no way of determining the original dimensions of the cloister or the number and sequence of its columns. Those collected here served in the nineteenth century as grape-arbor supports and ornaments in the garden of a justice of the peace in nearby Aniane. They were purchased by the American sculptor George Grey Barnard before the First World War and brought to this country. A portion of the original cloister remains at Saint-Guilhem.

 

The Cloisters

Metropolitan Museum of Art

NYC

Chapelle romane San Galgano sul Monte Siepi ; commune de Chiusdino, province de Sienne, région de Toscane, Italie

 

Si l’on excepte quelques baptistères de ville, la chapelle de San Galgano sul Monte Siepi est l’un des rares exemples d’églises à plan centré dont puisse se prévaloir la Toscane; dans la région siennoise, seule la petite église de Sant’Ansano a Dofana a un schéma du même genre, quoique octogonal.

Le plan est parfaitement circulaire, mais on l’a pourvu d’une petite abside semi-circulaire et - sur un autre axe - d’un corps avancé rectangulaire qui constitue une sorte de narthex. L’autel majeur est placé à l’entrée de l’abside, car au centre de la construction émerge du pavement le rocher avec l’épée que, d’après la tradition San Galgano y a enfoncée. Deux portes flanquent l’abside : celle de droite s’ouvre aujourd’hui sur l’extérieur, tandis que celle de gauche donne accès à une chapelle (aujourd’hui utilisée comme sacristie) ajoutée au XIVe siècle et ornée de fresques par Ambrogio Lorenzetti. Quelques fenêtres à double ébrasement, disposées irrégulièrement - l’une donne aujourd’hui sur la sacristie -, éclairent l’intérieur, ce que font aussi quelques oculi situés dans la courbure de la voûte. La partie centrale de l’édifice est couverte d’une voûte en coupole aux anneaux concentriques de pierre ou de brique, entourée extérieurement d’un corps cylindrique terminé par une petite lanterne. L’appareil des murs est constitué de calcaire blanc et de brique : à l’extérieur, à une base en pierre seule fait suite un registre où des assises de pierres alternent avec des assises à trois rangées de briques, motif qu’à l’intérieur nous avons vu se prolonger sur la coupole. A l’extérieur encore - la tour-lanterne en somme - il y a un troisième étage en brique seule, délimité dans le bas et dans le haut par des rangées de briques disposées en dents d’engrenage, selon un usage très répandu dans la région siennoise. C’est cette même dichromie de pierre et de brique que présente l’archivolte des fenêtres et des portails, y compris celui du narthex. Un clocher-peigne s’adosse au mur de droite du porche; deux logements s’y trouvent pour les cloches, celui du haut pourvu d’un arc brisé. L’épaisseur du clocher est cependant suffisante pour qu’il apparaisse presque comme une petite tour. Si la partie inférieure du bâtiment, y compris sa voûte, peut être assignée aux premières décennies du XIIIe siècle, certains de ses éléments paraissent nettement plus tardifs. C’est le cas du corps cylindrique supérieur, qui présente des caractères apparentés à ceux de constructions analogues qui se sont répandues dans la région siennoise surtout à partir du XVe siècle.

Parmi les éléments décoratifs présents à San Galgano, il convient de mettre en évidence la dichromie « structurelle » en pierre locale et brique, selon une technique fort répandue parmi les églises romanes du diocèse de Volterra au Moyen Age, dans son secteur Sud-Est. C’est une technique à la fois structurelle et décorative que nous retrouvons, par exemple, dans les pièves de Conèo, de Balli, de Radicondoli, de Morba, de Sillano et dans d’autres églises mineures, toujours réalisées avec les mêmes éléments.

 

(extrait de : Toscane romane ; Italo Moretti et Renato Stopani, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1982, pp. 249-290)

 

Coordonnées GPS : N43°09’08.66 ; E11°09’1972

 

Eglise romane Notre-Dame-la-Major ; commune d'Arles, Bouches-du-Rhône, 13, Provence-Alpes-Côte d'Azur, France

 

Elle tire son nom de sa situation, au plus haut de la colline de l’Hauture. Edifiée à partir du XIIe siècle, son architecture a cependant été souvent remaniée. Elle a conservé son caractère roman pour la nef, à laquelle ce sont ajoutées des aménagements plus récents, notamment clocher et façade.

 

L’église romane a conservé sa nef à trois travées, couvertes d’une voûte en berceau brisée sous-tendue de doubleaux à ressaut qui retombent sur des piliers massifs. L’abside semi-circulaire était ornée de huit colonnes de basalte et de porphyre, aujourd’hui disparues. Le chevet comprend une travée de chœur voûtée sur croisée d’ogives et une abside à cinq pans, aussi haute que la nef. Sur celle-ci viennent se greffer des chapelles latérales de style ogival datant du XVIe siècle. La façade actuelle se présente sous la sobre élégance du style Louis XIII. Le clocher carré est exhaussé d’une pyramide, surmontée d’une vierge dessinée par Lasalle et exécutée par Cusson.

Eglise romane San-Gregorio ; commune de Solarussa, province d'Oristano, Sardaigne, Italie

 

... Dans l'enceinte d'un mur en pierre sèche à laquelle introduit une imposante arcade en plein cintre surmontée d'un clocher-peigne à double ouverture, s'élève sur une colline au Nord-Est de l'agglomération de Solarussa l'église dédiée à saint Grégoire le Grand. ... De la construction romane, toute en trachyte, l'extérieur est intéressant ; à l'intérieur, la nef unique, avec couverture en charpente appa­rente et abside tournée vers l'Est, présente un appareil absolument nu. En façade il faut relever soigneusement les caractéristiques de la porte, aux piédroits non monolithiques et sans saillie sur le parement, pas plus que le linteau peu épais et l'arc de décharge aux claveaux bicolores entourant un tympan au cintre légè­rement brisé. Au sommet des rampants est inséré un bloc doté d'une cavité pour recevoir une coupelle en céramique, la seule de tout l'édifice et aujourd'hui disparue. Le long du pignon comme en haut des murs latéraux et du chevet, fait défaut toute trace d'arcature. Étant donné que l'abside, parfaitement lisse et percée d'une ouverture à double ébrasement, est dépourvue d'un couronnement d'arceaux, il est logique de penser qu'ils sont étrangers aux manières de faire de l'équipe qui a édifié l'église, et non - comme le voudrait Cherchi Paba (1978) - supprimés lorsque «étant sur le point de s'écrouler en raison de sa vétusté, elle fut restaurée vers 1830» (Angius, 1850). Sur les flancs lisses, il n'y a point de pilastres d'angle; ils sont percés chacun de deux fenêtres allongées, à double ébrasement et cintre mono­lithique. Dans le côté Sud s'ouvre une porte semblable à celle de la façade, mais plus étroite et réalisée avec plus de soin; l'alternance des claveaux bicolores est plus régulière, ainsi que le format et l'agencement des blocs. Angius rapporte que Saint-Grégoire-le-Grand «est de construction ancienne et l'on veut qu'au Moyen Age elle ait été desservie par des moines camaldules». Ce renseignement se trouve confirmé par les mentions répétées de la domus de Solarussa dans le condaghe du monas­tère camaldule de Bonarcado, dont l'église fut terminée après 1147 avec une façade de saveur cistercienne. A des traits de style introduits en Sardaigne par les équipes bourguignonnes à l'œuvre dans la construction de Sainte-Marie de Corte, renvoient divers caractères de l'église de Solarussa, dépendants de la synthèse avec la tradition locale, comme elle se trouve illustrée à Saint-Laurent de Silanus (où l'on a un tympan au cintre brisé lui aussi) et sur la façade de Bonarcado elle-même, d'où proviennent l'arc de décharge bicolore et les proportions des portes. Les parallèles les plus marqués se trouvent à Saint-Pierre de Sindia (1150-1160) pour ce qui est de la renonciation singulière aux pilastres d'angle; elle confère à Saint-Grégoire-le-Grand une valeur décorative ana­logue, toute fondée sur des stéréotomies par­faites et sur la sobriété de l'appareil dont les joints extrêmement fins (surtout dans l'abside) représentent l'indice décisif de l'apport cister­cien. ...

 

(extrait de : Sardaigne romane ; Renata Serra, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, pp. 206-207)

 

Descriptif de l'édifice en italien (avec coordonnées GPS) : "Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna" ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007

Abbatiale romane ; commune de Nonantola, province de Modène, région d'Emilie-Romagne, Italie

 

... La façade de l'église, orientée liturgiquement vers l'Ouest, fait face au bourg; les flancs et l'abside par contre se trouvent pris dans la propriété du séminaire qui a hérité des édifices et en partie du rôle social de l'ancienne abbaye. De l'extérieur sont visibles les côtés Nord et Est par­dessus le petit mur; mais on peut aller les voir de plus près en demandant la permission d'entrer dans les cours. La construction tout entière est faite de brique, et est donc caractérisée par une chaude couleur rosée, uniforme sur les quatre faces. Le parement est nouveau presque partout, dû qu'il est aux restaurations de 1914-1917. La façade présente une silhouette à rampants interrompus et est divisée verticalement par de vigoureux contreforts : deux plus bas aux angles de la façade, de section carrée, et deux plus hauts au milieu, composés d'une demi-colonne sur la face antérieure et d'un pilastre, délimitant la nef médiane. Le panneau central est lui-même divisé en trois par des arcs aveugles et deux pilastres auxquels s'adossent de sveltes demi-colonnes; à cette disposition font écho d'autres pilastres qui divisent verticalement les panneaux latéraux, un de chaque côté. Au milieu de la façade s'ouvre une petite fenêtre double et dans le bas le portail encadré d'un porche supporté par des colonnes aux lions stylophores reposant sur de hauts socles. Les supports du porche, la colonne de la petite fenêtre double sont les seuls contrastes de couleur que fournit la pierre sur la brique unie de la façade.

Une telle uniformité se trouve animée par le jeu d'ombre et de lumière des arceaux, répandus généreusement : une ligne horizontale de ces arceaux court dans le panneau médian à la retombée des arcs aveugles, et une autre analogue mais nettement plus bas sur chacun des panneaux latéraux. En outre les arceaux se déploient le long des quatre rampants de la façade au-dessous d'une large corniche abondamment moulurée. Corniche et arceaux continuent régulièrement autour du sommet des pilastres, et se poursuivent sur les deux faces latérales, aussi bien sous le versant du toit de la nef centrale que sous celui des nefs latérales. Les flancs sont animés par des lésènes et par la succession régulière des fenêtres (fenêtres simples à double ébrasement) qui s'ouvrent dans chacune des huit travées, une rangée dans le bas pour éclairer les nefs latérales et une dans le haut de la nef centrale. Au flanc méridional est adossée une galerie faite d'arcades et surmontée d'un étage aux colonnes de brique reliées par des architraves : reconstitution d'un côté du cloître dont on ne conserve aucun reste de sculpture. ... Revenant à la façade, examinons de près le portail, qui représente la pièce sculptée la plus importante de Nonantola, ou, si l'on préfère, la seule, mis à part le « corpus » des chapiteaux de la crypte. ... L'inscription sur le linteau nous dit clairement que les toits de l'église s'écroulèrent, mais elle n'est pas du tout claire (elle est même franchement sibylline en raison du mauvais latin des inscriptions médiévales selon nos critères actuels) quant à la date. Reproduisons-la intégralement : silvestri celsi ceciderunt culmina templi mille redemptoris lapsis vertigines solis annis centenis septem nec non quoque denis quod refici magnos cepit post quatuor annos. Certains savants, à commencer par Tiraboschi (le plus grand historien de Nonan­tola, cf. bibliographie) y ont lu la date de 1170, mais dans la suite celle de 1117 a prévalu, conforme à l'année du fameux tremblement de terre. Cette date étant considérée comme un point ferme, on ne sait toujours pas si les sculptures du portail doivent être datées d'avant ou après ce tremblement de terre. Que le portail soit le résultat d'une reconstruction, c'est l'évidence. Nous le montrent le tympan, nettement composé de pièces de remploi, et le linteau de l'inscription lui-même, seul élément non sculpté qui apparaît inauthentique par rapport aux piédroits et à l'archivolte. ... Venons-en pour finir au tympan. Son caractère de composition faite après coup, en remployant des pièces d'une autre prove­nance, est manifeste dans l'assemblage fortuit des pièces elles-mêmes qui sont au nombre de sept : un Christ-Juge au centre, flanqué de deux anges ailés, et aux angles, inscrits dans un rond, les quatre symboles des évangélistes. Parmi ceux-ci, les deux du bas sont surmontés de leurs noms respectifs, marcus evg et lucas evg, tandis que les deux autres en sont dépourvus; il est évident que ces noms ont été retranchés par manque de place lorsqu'on a inséré ces pièces dans le tympan. Les deux anges tiennent d'une main une fleur et de l'autre une patène contenant quatre pains eucharistiques. Parmi ces sept personnages ressort nettement le Christ, d'une facture étonnante, que Quintavalle - le comparant aux personnages de la Genèse dans la cathédrale de Modène - n'hésite pas à attribuer à Wiligelmo lui-même.

 

(extrait de : Emilie romane ; Sergio Stocchi, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1984, pp. 291-302)

 

Coordonnées GPS : N44.678 ; E11.0435

Eglise partiellement romane Notre-Dame ; commune de Bagas, département de la Gironde, Aquitaine, France

 

L'église paraît dater du 13e siècle, avec des modifications et une réfection du mur du choeur datant probablement du 15e siècle. Un bas-côté a dû être ajouté sur la face sud au 17e siècle. L'église primitive présentait sans doute un plan tréflé. Les colonnes entre les piliers du choeur s'ornent de chapiteaux très frustes à figures humaines. Les chapiteaux de l'arc triomphal paraissent postérieurs (Daniel dans la fosse aux lions ; David et Goliath). Les fresques du 13e siècle se situent sur le mur nord du choeur ainsi que sur le mur sud (Christ), sur le mur nord de la nef (Sainte Catherine) et sur le mur sud de celle-ci (sept péchés capitaux). La nef est couverte par un plafond en bois du 17e siècle. Un chapiteau romain est utilisé en guise de bénitier.

 

(extrait de : www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETR...)

 

Pour construire cet édifice, les artisans se sont servi des vestiges d'une ancienne villa gallo-romaine. Les moellons du choeur sont ceux qui constituaient les murs de l'ancienne bâtisse et le bénitier a été élaboré à partir d'un chapiteau antique. L'édifice est voûté au XIIème siècle et le chevet est refait à la fin du XIVème. Le décor sculpté roman présente notamment Daniel dans la fosse aux lions et David tuant Goliath. Les murs de l'abside restent couverts de plusieurs peintures. L'une d'entre elles représente le diable traînant avec lui des personnages coupables d'avoir commis les sept péchés capitaux.

 

(extrait de : www.tourisme-aquitaine.fr/fr/patrimoine-culturel-PCUAQU03...)

L'église Saint-Brice du XIIe siècle : succédant à un établissement religieux antérieur, l'église romane dédiée à Saint-Brice est d'inspiration poitevine. Constituée d'une nef unique, l'abside est voûtée en cul de four, son portail sud en plein cintre est orné de trois voussures aux nombreux sujets historiés. Elle est classée monument historique depuis le 22 octobre 1913.

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Mand%C3%A9-sur-Br%C3%A9doire#...

 

Nef unique, travée de choeur et abside semi-circulaire. Les trois travées de la nef sont voû­tées d'un berceau aigu, articulé par des arcs-doubleaux simples qui retombent sur des demi-colonnes engagées. Deux arcades dou­blées, de profil également très cassé, délimi­tent la travée de chœur plus étroite. Introduite par un nouveau décrochement, et éclairée par une baie d'axe, l'abside est couverte d'un cul-de four brisé. Sur la deuxième travée de la nef s'ouvre, au Sud, un portail en plein cintre, sans tympan, dont la triple voussure repose, de chaque côté, sur deux colonnettes, les unes lisses, les autres, torsadées ou creusées de zigzags; entre chaque paire s'interpose un rang de pointes de diamant. La voussure interne du portail s'orne de beaux rinceaux traités en réserve et juxtaposés selon les axes rayonnants; le même dispositif prévaut aux deux voussures suivantes, avec la suite de petits sujets zoo et anthropomorphes chers aux ornemanistes poitevins et saintongeais : animaux réels ou fabuleux, parmi lesquels se remarquent des serpents lovés ou composés en caducée (allu­sion possible à l'un des miracles du saint patron, par lequel une île bretonne fut déli­vrée des reptiles qui l'infestaient). A la voussure externe se voit, à côté d'un musicien, le seul motif historié : la tentation d'Adam et d'Eve. Couronnant le tout, les claveaux supérieurs présentent une galerie de sept évêques bénis­sant, crosse en main et coiffés de la mitre orientale à deux cornes.

 

(extrait de : "Haut-Poitou roman" ; Raymond Oursel ; Coll. Nuit des Temps, Ed. du Zodiaque, p. 340)

Eglise Saint-Porchaire ; commune de Poitiers, Vienne 86, Poitou-Charentes, France

 

Eglise reconstruite au 16ème siècle. L'édifice ne conserve de roman que la façade. Clocher de plan carré, massif, reproduisant dans sa structure interne l'élévation du clocher-porche de Sainte-Radegonde : RdC, formant porche et couvert d'un berceau longitudinal que souligne un bandeau, surmonté d'un étage, voûté, lui, d'un berceau monté transversalement. Porche s'ouvrant par une arcade plein cintre, à double voussure basse, portée sur des colonnes à chapiteaux sculptés : lions et oiseaux buvant dans une coupe, Daniel dans la fosse, secouru par Habacuc qu'un ange conduit par les cheveux. Le style, méplat, aux drapés informes, accuse la première moitié du 11ème siècle. Au-dessus, pris dans la masse, un cartouche sculpté montre le Christ en majesté, entouré des symboles évangéliques et de 2 anges. Chaque étage est couronné par une corniche festonnée à modillons, et membré, au milieu comme aux extrémités de chaque face, par des contreforts plats qui le cèdent, au niveau du beffroi, à des demi-colonnes. A l'étage moyen, l'animation murale est obtenue par un artifice tout à fait exceptionnel : 2 arcades de décharge à double voussure, l'externe reçue par des colonnettes d'angle, enveloppent de longues baies étroites comme des meurtrières. Sur leur extrados, agrémenté d'un appareil réticulé, repose, également à chaque face, une double paire d'arcatures, dont les retombées communes s'opèrent sur une colonnette. Le beffroi est ajouré sur chacune de ses faces par 2 couples de hautes et minces fenêtres en plein cintre, dont les cintres reposent sur des colonnettes et qu'enveloppent des archivoltes portées de même, engendrant avec les demi-colonnes de la membrure une unité plastique de riche modelé.

 

(extrait de : "Haut-Poitou roman" ; Raymond Oursel ; Coll. Nuit des Temps, Ed. du Zodiaque, pp. 202-203)

Eglise romane Santa-Anna ; commune de Taüll, comarque de l'Alta Ribagorça, province de Lleida (Lérida), Catalogne, Espagne

 

L’église de Santa Maria est consacrée le 11 décembre 1123, un jour après celle de Sant Climent, ce qui démontre l’importance des ressources que les seigneurs d’Erill destinaient à la Vall de Boí au début du XIIe siècle. Située au milieu du village, il s’agit de la seule église de la vallée qui semble avoir été à l’origine de l’implantation de la population autour d’elle. La plus grande partie de l’ensemble des peintures romanes de son intérieur a été arrachée et transférée à Barcelone entre 1919 et 1923, comme celles du reste de la Vall de Boí. On peut voir, actuellement, dans l’église une reproduction de abside centrale, présidée par la scène de l’Épiphanie avec l’Enfant Jésus, assis sur le sein de la Vierge Marie, et les Rois mages en attitude d’offrande.

 

(extrait de : www.centreromanic.com/les-eglises/santa-maria-de-taull)

Abbatiale romane ; commune de Nonantola, province de Modène, région d'Emilie-Romagne, Italie

 

... La façade de l'église, orientée liturgiquement vers l'Ouest, fait face au bourg; les flancs et l'abside par contre se trouvent pris dans la propriété du séminaire qui a hérité des édifices et en partie du rôle social de l'ancienne abbaye. De l'extérieur sont visibles les côtés Nord et Est par­dessus le petit mur; mais on peut aller les voir de plus près en demandant la permission d'entrer dans les cours. La construction tout entière est faite de brique, et est donc caractérisée par une chaude couleur rosée, uniforme sur les quatre faces. Le parement est nouveau presque partout, dû qu'il est aux restaurations de 1914-1917. La façade présente une silhouette à rampants interrompus et est divisée verticalement par de vigoureux contreforts : deux plus bas aux angles de la façade, de section carrée, et deux plus hauts au milieu, composés d'une demi-colonne sur la face antérieure et d'un pilastre, délimitant la nef médiane. Le panneau central est lui-même divisé en trois par des arcs aveugles et deux pilastres auxquels s'adossent de sveltes demi-colonnes; à cette disposition font écho d'autres pilastres qui divisent verticalement les panneaux latéraux, un de chaque côté. Au milieu de la façade s'ouvre une petite fenêtre double et dans le bas le portail encadré d'un porche supporté par des colonnes aux lions stylophores reposant sur de hauts socles. Les supports du porche, la colonne de la petite fenêtre double sont les seuls contrastes de couleur que fournit la pierre sur la brique unie de la façade.

Une telle uniformité se trouve animée par le jeu d'ombre et de lumière des arceaux, répandus généreusement : une ligne horizontale de ces arceaux court dans le panneau médian à la retombée des arcs aveugles, et une autre analogue mais nettement plus bas sur chacun des panneaux latéraux. En outre les arceaux se déploient le long des quatre rampants de la façade au-dessous d'une large corniche abondamment moulurée. Corniche et arceaux continuent régulièrement autour du sommet des pilastres, et se poursuivent sur les deux faces latérales, aussi bien sous le versant du toit de la nef centrale que sous celui des nefs latérales. Les flancs sont animés par des lésènes et par la succession régulière des fenêtres (fenêtres simples à double ébrasement) qui s'ouvrent dans chacune des huit travées, une rangée dans le bas pour éclairer les nefs latérales et une dans le haut de la nef centrale. Au flanc méridional est adossée une galerie faite d'arcades et surmontée d'un étage aux colonnes de brique reliées par des architraves : reconstitution d'un côté du cloître dont on ne conserve aucun reste de sculpture. ... Revenant à la façade, examinons de près le portail, qui représente la pièce sculptée la plus importante de Nonantola, ou, si l'on préfère, la seule, mis à part le « corpus » des chapiteaux de la crypte. ... L'inscription sur le linteau nous dit clairement que les toits de l'église s'écroulèrent, mais elle n'est pas du tout claire (elle est même franchement sibylline en raison du mauvais latin des inscriptions médiévales selon nos critères actuels) quant à la date. Reproduisons-la intégralement : silvestri celsi ceciderunt culmina templi mille redemptoris lapsis vertigines solis annis centenis septem nec non quoque denis quod refici magnos cepit post quatuor annos. Certains savants, à commencer par Tiraboschi (le plus grand historien de Nonan­tola, cf. bibliographie) y ont lu la date de 1170, mais dans la suite celle de 1117 a prévalu, conforme à l'année du fameux tremblement de terre. Cette date étant considérée comme un point ferme, on ne sait toujours pas si les sculptures du portail doivent être datées d'avant ou après ce tremblement de terre. Que le portail soit le résultat d'une reconstruction, c'est l'évidence. Nous le montrent le tympan, nettement composé de pièces de remploi, et le linteau de l'inscription lui-même, seul élément non sculpté qui apparaît inauthentique par rapport aux piédroits et à l'archivolte. ... Venons-en pour finir au tympan. Son caractère de composition faite après coup, en remployant des pièces d'une autre prove­nance, est manifeste dans l'assemblage fortuit des pièces elles-mêmes qui sont au nombre de sept : un Christ-Juge au centre, flanqué de deux anges ailés, et aux angles, inscrits dans un rond, les quatre symboles des évangélistes. Parmi ceux-ci, les deux du bas sont surmontés de leurs noms respectifs, marcus evg et lucas evg, tandis que les deux autres en sont dépourvus; il est évident que ces noms ont été retranchés par manque de place lorsqu'on a inséré ces pièces dans le tympan. Les deux anges tiennent d'une main une fleur et de l'autre une patène contenant quatre pains eucharistiques. Parmi ces sept personnages ressort nettement le Christ, d'une facture étonnante, que Quintavalle - le comparant aux personnages de la Genèse dans la cathédrale de Modène - n'hésite pas à attribuer à Wiligelmo lui-même.

 

(extrait de : Emilie romane ; Sergio Stocchi, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1984, pp. 291-302)

 

Coordonnées GPS : N44.678 ; E11.0435

Eglise romane Notre-Dame de l’Oder ; commune d’Ambialet, département du Tarn, région Midi-Pyrénées, France

 

La nef à collatéraux, de trois travées - encore crépie à l’extérieur - recevait à l’origine un éclairage direct, au moyen de fenêtres, petites et très étroites à l’extérieur, mais assez largement ébrasées à l’intérieur. L’appareil est uniformément constitué par des moellons de schiste, y compris pour les grandes arcades en plein cintre à double rouleau faisant communiquer le vaisseau central et les bas-côtés, et pour les piles qui les reçoivent. On a voûté le vaisseau central après avoir au préalable renforcé les murs dans chaque travée par des arcades en plein cintre - qui sont venues mordre sur la partie supérieure des fenêtres - et construit en outre des pilastres en saillie sur ces arcades. Le berceau de la voûte prend appui sur les arcades latérales, et les pilastres reçoivent les retombées des doubleaux qui fractionnent la voûte. Au XIXe siècle, on a restauré plus ou moins adroitement les voûtes de la première et de la troisième travées. Pour les collatéraux, on avait choisi des voûtes en quart de cercle pourvues de doubleaux de même tracé. Ces derniers retombent, de chaque côté, sur des pilastres. Le matériau employé dans la seconde campagne de travaux - des moellons de schiste d’origine locale - est absolument semblable à celui de la première campagne. Les contreforts, qui rythment les murs des collatéraux à l’extérieur, se situent au droit des piles intérieures de la nef et sont probablement en rapport avec la construction des voûtes.

Le transept, plus bas que la nef, mais en saillie sur les collatéraux, est couvert de berceaux contemporains de celui de la nef. Il possédait deux portes du XIe siècle, qui sont actuellement murées.

Sur les croisillons ouvrent deux absidioles dessinant en plan un demi-cercle prolongé par une partie droite. L’hémicycle avait reçu un cul-de-four dès l’origine, alors que l’embryon de chœur qui le précède n’a été couvert que postérieurement par une voûte en quart de cercle, qui s’adapte maladroitement à l’ensemble. Ces deux absidioles sont accolées à une abside centrale, elle-même prolongée par un chœur légèrement plus large. Celui-ci communique avec les parties droites des sanctuaires latéraux par deux baies fortement remaniées. L’abside est éclairée par trois fenêtres ébrasées vers l’intérieur.

A l’origine, l’autel de l’abside et ceux des absidioles étaient de 2 mètres supérieurs au niveau de la nef. Les soupiraux qu’on voit de l’extérieur se trouvaient en rapport avec cette disposition de chœurs surélevés. A l’extérieur, l’abside est ornée d’une arcature de bandes lombardes, composée de trois groupes de deux petits arcs entre les lésènes. Tout ce décor, fait de moellons à l’origine, a été restauré dans la méconnaissance de son esprit. Les pierres de taille, utilisées sur une grande hauteur pour les pilastres, n’ont pas leur place ici. Les fenêtres de l’abside et des absidioles ont été traitées dans un esprit qui n’a rien d’authentique. Cette décoration du premier art roman méridional, l’une des plus anciennes, sinon la plus ancienne de l’Albigeois, aurait dû faire l’objet d’une attention plus soutenue. On ne manquera pas d’observer que les absidioles n’ont reçu aucun décor. Cette différence de traitement entre l’abside et les absidioles demeurera un caractère constant des chevets romans de l’Albigeois. La croisée est remarquable par l’existence de piles en pierre de taille et par la présence d’une colonne engagée - avec chapiteau simplement épannelé - à la retombée de l’arc triomphal. Ce changement de matériau n’avait d’autre but que de renforcer les supports sur lesquels devait s’élever la tour du clocher. On est revenu aux pierres de schiste pour les arcs lancés au-dessus des piles. Ces arcs sont simples, à l’exclusion de l’arc triomphal, qui est à double rouleau. Comme nous l’avons dit, le clocher démoli n’a pas été reconstruit. La voûte en berceau qui couvre actuellement la croisée est venue obturer une ancienne fenêtre percée dans le mur oriental. La façade est le produit d’une restauration du XIXe siècle, comme le petit clocher qui la surmonte. On ne s’est pas astreint à reproduire les dispositions primitives. Sans doute a-t-on pris autant de libertés en restaurant le portail. Dans son état actuel, celui-ci comporte une archivolte très profonde, qui repose sur quatre chapiteaux par l’intermédiaire de longues consoles formant un tailloir unique pour deux corbeilles rapprochées. Les colonnes, au lieu d’être installées dans des ébrasements, sont placées l’une devant l’autre. L’organisation, qui est celle d’un porche plutôt que d’un portail, apparaîtra d’autant plus insolite que les deux arcs sont modernes. Les corbeilles des chapiteaux sont décorées d’éléments assez hétéroclites, comme feuillages, pommes de pin, réseau de vannerie, volutes, croix et étoiles à six branches. Il y a même un oiseau, et Victor Allègre a reconnu au toucher, sur une face cachée du deuxième chapiteau de gauche, une figure d’archer. Tous ces motifs, assez rudement traités, se détachent sur le fond d’une manière assez fruste. L’archaïsme ne doit cependant pas faire illusion. Ces chapiteaux, qu’on a rapprochés de ceux de Saint-Pierre de La Salvetat, ne sont sans doute pas antérieurs au second quart du XIIe siècle. On signalera l’existence d’astragales cordés et de curieuses bases, de forme bombée, elles aussi bordées d’une torsade. On peut se demander si on n’a pas remonté d’une manière arbitraire un portail qui, à l’origine, se présentait normalement avec des ressauts et des voussures échelonnées. De toute manière, il ne pouvait s’agir que d’un complément ou d’un enrichissement à une église datant pour le gros œuvre du XIe siècle. C’est en effet la date que suggèrent tous les caractères de l’édifice, aussi bien le matériau employé, la décoration murale de l’abside, la forme des fenêtres - dans le vaisseau central et dans les collatéraux, où elles sont semblables - le plan des piles et le dessin des portes, aujourd’hui obturées, du transept. On se demandera seulement s’il s’agit de l’église Notre-Dame qui fut donnée en 1057 aux moines de Saint-Victor de Marseille, ou d’un édifice que ceux-ci auraient rebâti. Pour nous, il n’est pas douteux que la seconde hypothèse est la bonne. Souvenons-nous que l’église remise aux victorins est dite « très ancienne ». Elle devait au moins appartenir au début du siècle. Le monument actuel ne saurait, dans l’Albigeois, se prévaloir d’une pareille ancienneté. Il se rattache au contraire étroitement à une famille d’édifices - Lasplanques, Burlats - qui ne datent que de la fin du XIe ou même du début du XIIe siècle. Il faut donc admettre que les moines marseillais ont démoli l’église qui leur avait été donnée, sans doute parce qu’elle convenait mal aux besoins du prieuré, et reconstruit tout aussitôt, sans doute dès les environs de 1060, avec le monument actuel, doté d’un transept, de collatéraux et d’une tour de transept, une église qui, elle, était parfaitement adaptée à ces besoins. Nous avons vu que les voûtes sont plus tardives, mais sans doute d’assez peu, si l’on en juge par le caractère des supports de la croisée, qui appartiennent à cette deuxième campagne. L’église du prieuré d’Ambialet aurait donc été voûtée dès la première moitié du XIIe siècle avec les moyens généralement utilisés pour ce genre d’opération et notamment en épaississant les murs à l’aide d’arcades plaquées latéralement. Le grand mérite d’Ambialet est d’avoir implanté le premier art roman méridional dans la région du Tarn. Il ne tarda pas à rayonner à partir de ce foyer dans les églises rurales avoisinantes. …

 

(extrait de : Haut-Languedoc roman ; Marcel Durliat, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1978, pp. 231-237)

 

Coordonnées GPS : N43°57.042’ ; E2°21.517’

 

Eglise Saint-Porchaire ; commune de Poitiers, Vienne 86, Poitou-Charentes, France

 

Eglise reconstruite au 16ème siècle. L'édifice ne conserve de roman que la façade. Clocher de plan carré, massif, reproduisant dans sa structure interne l'élévation du clocher-porche de Sainte-Radegonde : RdC, formant porche et couvert d'un berceau longitudinal que souligne un bandeau, surmonté d'un étage, voûté, lui, d'un berceau monté transversalement. Porche s'ouvrant par une arcade plein cintre, à double voussure basse, portée sur des colonnes à chapiteaux sculptés : lions et oiseaux buvant dans une coupe, Daniel dans la fosse, secouru par Habacuc qu'un ange conduit par les cheveux. Le style, méplat, aux drapés informes, accuse la première moitié du 11ème siècle. Au-dessus, pris dans la masse, un cartouche sculpté montre le Christ en majesté, entouré des symboles évangéliques et de 2 anges. Chaque étage est couronné par une corniche festonnée à modillons, et membré, au milieu comme aux extrémités de chaque face, par des contreforts plats qui le cèdent, au niveau du beffroi, à des demi-colonnes. A l'étage moyen, l'animation murale est obtenue par un artifice tout à fait exceptionnel : 2 arcades de décharge à double voussure, l'externe reçue par des colonnettes d'angle, enveloppent de longues baies étroites comme des meurtrières. Sur leur extrados, agrémenté d'un appareil réticulé, repose, également à chaque face, une double paire d'arcatures, dont les retombées communes s'opèrent sur une colonnette. Le beffroi est ajouré sur chacune de ses faces par 2 couples de hautes et minces fenêtres en plein cintre, dont les cintres reposent sur des colonnettes et qu'enveloppent des archivoltes portées de même, engendrant avec les demi-colonnes de la membrure une unité plastique de riche modelé.

 

(extrait de : "Haut-Poitou roman" ; Raymond Oursel ; Coll. Nuit des Temps, Ed. du Zodiaque, pp. 202-203)

Chapelle romane San Galgano sul Monte Siepi ; commune de Chiusdino, province de Sienne, région de Toscane, Italie

 

Si l’on excepte quelques baptistères de ville, la chapelle de San Galgano sul Monte Siepi est l’un des rares exemples d’églises à plan centré dont puisse se prévaloir la Toscane; dans la région siennoise, seule la petite église de Sant’Ansano a Dofana a un schéma du même genre, quoique octogonal.

Le plan est parfaitement circulaire, mais on l’a pourvu d’une petite abside semi-circulaire et - sur un autre axe - d’un corps avancé rectangulaire qui constitue une sorte de narthex. L’autel majeur est placé à l’entrée de l’abside, car au centre de la construction émerge du pavement le rocher avec l’épée que, d’après la tradition San Galgano y a enfoncée. Deux portes flanquent l’abside : celle de droite s’ouvre aujourd’hui sur l’extérieur, tandis que celle de gauche donne accès à une chapelle (aujourd’hui utilisée comme sacristie) ajoutée au XIVe siècle et ornée de fresques par Ambrogio Lorenzetti. Quelques fenêtres à double ébrasement, disposées irrégulièrement - l’une donne aujourd’hui sur la sacristie -, éclairent l’intérieur, ce que font aussi quelques oculi situés dans la courbure de la voûte. La partie centrale de l’édifice est couverte d’une voûte en coupole aux anneaux concentriques de pierre ou de brique, entourée extérieurement d’un corps cylindrique terminé par une petite lanterne. L’appareil des murs est constitué de calcaire blanc et de brique : à l’extérieur, à une base en pierre seule fait suite un registre où des assises de pierres alternent avec des assises à trois rangées de briques, motif qu’à l’intérieur nous avons vu se prolonger sur la coupole. A l’extérieur encore - la tour-lanterne en somme - il y a un troisième étage en brique seule, délimité dans le bas et dans le haut par des rangées de briques disposées en dents d’engrenage, selon un usage très répandu dans la région siennoise. C’est cette même dichromie de pierre et de brique que présente l’archivolte des fenêtres et des portails, y compris celui du narthex. Un clocher-peigne s’adosse au mur de droite du porche; deux logements s’y trouvent pour les cloches, celui du haut pourvu d’un arc brisé. L’épaisseur du clocher est cependant suffisante pour qu’il apparaisse presque comme une petite tour. Si la partie inférieure du bâtiment, y compris sa voûte, peut être assignée aux premières décennies du XIIIe siècle, certains de ses éléments paraissent nettement plus tardifs. C’est le cas du corps cylindrique supérieur, qui présente des caractères apparentés à ceux de constructions analogues qui se sont répandues dans la région siennoise surtout à partir du XVe siècle.

Parmi les éléments décoratifs présents à San Galgano, il convient de mettre en évidence la dichromie « structurelle » en pierre locale et brique, selon une technique fort répandue parmi les églises romanes du diocèse de Volterra au Moyen Age, dans son secteur Sud-Est. C’est une technique à la fois structurelle et décorative que nous retrouvons, par exemple, dans les pièves de Conèo, de Balli, de Radicondoli, de Morba, de Sillano et dans d’autres églises mineures, toujours réalisées avec les mêmes éléments.

 

(extrait de : Toscane romane ; Italo Moretti et Renato Stopani, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1982, pp. 249-290)

 

Coordonnées GPS : N43°09’08.66 ; E11°09’1972

 

Eglise romane Saint-Jean-de-Moustier ; commune d'Arles, Bouches-du-Rhône, 13, Provence-Alpes-Côte d'Azur, France

 

Située dans le quartier de l’Hauture, à proximité du monastère Saint-Césaire, cette église, de style roman provençal, fut un temps église paroissiale. Construite au XIIe siècle, elle ne subsiste aujourd’hui que partiellement, mais a conservé une remarquable abside voûtée en cul-de-four, présentant une décoration extérieure inspirée de l’Antiquité. Son enfouissement apparent témoigne, comme dans d’autres monuments de la ville, de la différence de niveau du sol actuel par rapport à celui de l’époque médiévale. On a même peut-être voulu conserver, ici, le niveau paléochrétien.

 

(extrait de : www.patrimoine.ville-arles.fr/arles/ville.cfm?action=edif...

Eglise partiellement romane Notre-Dame ; commune de Bagas, département de la Gironde, Aquitaine, France

 

L'église paraît dater du 13e siècle, avec des modifications et une réfection du mur du choeur datant probablement du 15e siècle. Un bas-côté a dû être ajouté sur la face sud au 17e siècle. L'église primitive présentait sans doute un plan tréflé. Les colonnes entre les piliers du choeur s'ornent de chapiteaux très frustes à figures humaines. Les chapiteaux de l'arc triomphal paraissent postérieurs (Daniel dans la fosse aux lions ; David et Goliath). Les fresques du 13e siècle se situent sur le mur nord du choeur ainsi que sur le mur sud (Christ), sur le mur nord de la nef (Sainte Catherine) et sur le mur sud de celle-ci (sept péchés capitaux). La nef est couverte par un plafond en bois du 17e siècle. Un chapiteau romain est utilisé en guise de bénitier.

 

(extrait de : www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETR...)

 

Pour construire cet édifice, les artisans se sont servi des vestiges d'une ancienne villa gallo-romaine. Les moellons du choeur sont ceux qui constituaient les murs de l'ancienne bâtisse et le bénitier a été élaboré à partir d'un chapiteau antique. L'édifice est voûté au XIIème siècle et le chevet est refait à la fin du XIVème. Le décor sculpté roman présente notamment Daniel dans la fosse aux lions et David tuant Goliath. Les murs de l'abside restent couverts de plusieurs peintures. L'une d'entre elles représente le diable traînant avec lui des personnages coupables d'avoir commis les sept péchés capitaux.

 

(extrait de : www.tourisme-aquitaine.fr/fr/patrimoine-culturel-PCUAQU03...)

Festa a Anyos! Esglesia Sant Cristofol d'Anyos, La Massana, Vallnord, Andorra,Pyrenees

 

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Limestone

French, Late 12th century

 

Situated in a valley near Montpellier in southern France, the Benedictine abbey of Saint-Guilhem-le-Désert was founded in 804 by Guilhem (Guillaume) au Court-Nez, duke of Aquitaine and a member of Charlemagne's court. By the twelfth century, the abbey had been named in honor of its founder and had become an important site on one of the pilgrimage roads that ran through France to the holy shrine of Santiago de Compostela in Spain. With the steady visits of travelers en route to the shrine and the gifts they brought with them, a period of prosperity came to the monastery. By 1206 a new, two-story cloister had been built at Saint-Guilhem, incorporating the columns and pilasters from the upper gallery seen here. Most of these columns are medieval versions of the classical Corinthian column, based on the spiny leaf of the acanthus. This floral ornamentation is treated in a variety of ways. Naturalistic acanthus, with clustered blossoms and precise detailing, is juxtaposed with decoration in low, flat relief, swirling vine forms, and even the conventionalized bark of palm trees. Among the most beautiful capitals are those embellished by drill holes, sometimes in an intricate honeycomb pattern. Like the adaptation of the acanthus-leaf decoration, this prolific use of the drill must have been inspired by the remains of Roman sculpture readily available in southern France at the time. The drilled dark areas contrast with the cream-colored limestone and give the foliage a crisp, lacy look that is elegant and sophisticated.

 

Like other French monasteries, Saint-Guilhem suffered greatly in the religious wars following the Reformation and during the French Revolution, when it was sold to a stonemason. The damages were so severe that there is now no way of determining the original dimensions of the cloister or the number and sequence of its columns. Those collected here served in the nineteenth century as grape-arbor supports and ornaments in the garden of a justice of the peace in nearby Aniane. They were purchased by the American sculptor George Grey Barnard before the First World War and brought to this country. A portion of the original cloister remains at Saint-Guilhem.

 

The Cloisters

Metropolitan Museum of Art

NYC

Eglise romane San-Giovanni-di-Sinis ; commune de Cabras, province d'Oristano, Sardaigne, Italie

 

... Descrizione: Costruita con blocchi di arenaria provenienti dalle mura della città di Tharros, la chiesa è trinavata con abside. L'attuale impianto fu realizzato alla fine del 1000, modificando una chiesa bizantina, di cui rimangono i vani trasversali, con volta a botte e bifore preromaniche, co­me quella sull'abside, e la struttura centrale con cupola. La navata cen­trale è sopraelevata, ha volta a botte ed è illuminata da tre finestre ret­tangolari sul lato nord. Due file di archi su pilastri a pianta rettangolare separano la navata centrale da quelle laterali, che hanno le volte a botte. La facciata è costituita dalla semplice muratura delle navate e presenta nella parte centrale un portale d'ingresso sul quale si apre una luce circolare.

 

Traduction (semi-automatique) :

 

Description: Construite avec des blocs de grès provenant des murailles de la ville de Tharros, l'église est à 3 vaisseaux avec abside. L'installation actuelle fut réalisée à la fin de 1000, en modifiant une église byzantine dont subsistent les bras du transept (?) voûtés en berceau et bifore (?) préromans, ... et coupole sur la croisée. La nef cen­trale est surélevée, voûtée en berceau et éclairée par trois fenêtres rectangulaires du côté nord. Deux files d'arcs sur piliers de section rectangulaire séparent la nef centrale des collatéraux, voûtés en berceaux. La façade elle est constituée par le murage simple des nefs et présente dans la partie centrale un portail d'entrée sur lequel s'ouvre une lumière circulaire.

 

(extrait de : Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007

Eglise partiellement romane Notre-Dame ; commune de Bagas, département de la Gironde, Aquitaine, France

 

L'église paraît dater du 13e siècle, avec des modifications et une réfection du mur du choeur datant probablement du 15e siècle. Un bas-côté a dû être ajouté sur la face sud au 17e siècle. L'église primitive présentait sans doute un plan tréflé. Les colonnes entre les piliers du choeur s'ornent de chapiteaux très frustes à figures humaines. Les chapiteaux de l'arc triomphal paraissent postérieurs (Daniel dans la fosse aux lions ; David et Goliath). Les fresques du 13e siècle se situent sur le mur nord du choeur ainsi que sur le mur sud (Christ), sur le mur nord de la nef (Sainte Catherine) et sur le mur sud de celle-ci (sept péchés capitaux). La nef est couverte par un plafond en bois du 17e siècle. Un chapiteau romain est utilisé en guise de bénitier.

 

(extrait de : www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETR...)

 

Pour construire cet édifice, les artisans se sont servi des vestiges d'une ancienne villa gallo-romaine. Les moellons du choeur sont ceux qui constituaient les murs de l'ancienne bâtisse et le bénitier a été élaboré à partir d'un chapiteau antique. L'édifice est voûté au XIIème siècle et le chevet est refait à la fin du XIVème. Le décor sculpté roman présente notamment Daniel dans la fosse aux lions et David tuant Goliath. Les murs de l'abside restent couverts de plusieurs peintures. L'une d'entre elles représente le diable traînant avec lui des personnages coupables d'avoir commis les sept péchés capitaux.

 

(extrait de : www.tourisme-aquitaine.fr/fr/patrimoine-culturel-PCUAQU03...)

Eglise partiellement romane Notre-Dame ; commune de Bagas, département de la Gironde, Aquitaine, France

 

L'église paraît dater du 13e siècle, avec des modifications et une réfection du mur du choeur datant probablement du 15e siècle. Un bas-côté a dû être ajouté sur la face sud au 17e siècle. L'église primitive présentait sans doute un plan tréflé. Les colonnes entre les piliers du choeur s'ornent de chapiteaux très frustes à figures humaines. Les chapiteaux de l'arc triomphal paraissent postérieurs (Daniel dans la fosse aux lions ; David et Goliath). Les fresques du 13e siècle se situent sur le mur nord du choeur ainsi que sur le mur sud (Christ), sur le mur nord de la nef (Sainte Catherine) et sur le mur sud de celle-ci (sept péchés capitaux). La nef est couverte par un plafond en bois du 17e siècle. Un chapiteau romain est utilisé en guise de bénitier.

 

(extrait de : www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETR...)

 

Pour construire cet édifice, les artisans se sont servi des vestiges d'une ancienne villa gallo-romaine. Les moellons du choeur sont ceux qui constituaient les murs de l'ancienne bâtisse et le bénitier a été élaboré à partir d'un chapiteau antique. L'édifice est voûté au XIIème siècle et le chevet est refait à la fin du XIVème. Le décor sculpté roman présente notamment Daniel dans la fosse aux lions et David tuant Goliath. Les murs de l'abside restent couverts de plusieurs peintures. L'une d'entre elles représente le diable traînant avec lui des personnages coupables d'avoir commis les sept péchés capitaux.

 

(extrait de : www.tourisme-aquitaine.fr/fr/patrimoine-culturel-PCUAQU03...)

Eglise romane Sant-Feliu ; commune de Barruera, La Vall de Boï, comarque de l'Alta Ribagorça, province de Lleida (Lérida), Catalogne, Espagne

 

C'est une église à une seule nef avec voûte en berceau et couronnée par une abside semi-cylindrique voûtée en cul de four à la décoration extérieure d'arcatures aveugles et lésènes. Du transept original ne subsiste que le bras sud couronné par une absidiole sans décoration extérieure. Sur le mur nord s'ouvrent deux chapelles de base carrée avec voûtes en berceau. A l'angle sud-est s'élève la tour clocher de base carrée de quatre étages.Sur la façade ouest, un porche protège l'entrée au temple. La porte en arc en plein cintre moulée est un élément réutilisé. Le verrou forgé médiéval, gravé sur la barre, et une tête de taureau. La tribune est en bois au pied de la nef

 

(extrait de : dépliant distribué par "Centre d'Interpretacio del Romanic" ; www.vallboi.com)

 

Sant Feliu de Barruera abrite des éléments architecturaux des deux grandes périodes de construction présentes dans la Vall de Boí : les XIe et XIIe siècles. Les différences dans la construction de chaque siècle sont manifestes dans les deux absides que conserve l'église : l'abside du XIe siècle, décorée d'arcs aveugles et de bandes lombardes, ainsi que d'un appareil irrégulier très différent des pierres de taille de l'abside du XIIe siècle.

 

(extrait de : www.vallboi.cat/fr/el-romanic/sant-feliu-de-barruera)

Monastère roman Sant-Llorenc del Munt ; Parc Naturel de Sant Llorenç del Munt i l'Obac, commune de Matadepera, comarque de Vallès Occidental, province de Barcelona, Catalogne, Espagne

 

Le monastère occupe le sommet de la Mola (1104m), l'un des 2 points culminants du Parc Naturel de Sant Llorenç del Munt i l'Obac.

 

Sur la calotte sphérique [de la Mola], on aperçoit la masse de l'église dont le gris rougeâtre des pierres contraste à peine avec celui des roches, mais dont la silhouette se détache fièrement à l'horizon. Des constructions plus récentes situées au Midi, pauvre souvenir de la résidence monas­tique, ont été aménagées récemment en refuge pour les touristes. Elles se distinguent du corps de l'église qui les dépasse et dont elles sont séparées par une cour intérieure, de même que du reste des constructions adhérentes, posté­rieures à l'édifice monastique de 1064. Une de ces constructions forme la longue salle qui sert de vestibule à la porte latérale, recouverte d'une voûte en quart de cercle et se continuant par une autre construction, sorte de tour de clocher peu élevée qui se termine en s'échelon-nant après le premier étage.

Avant de pénétrer dans l'enceinte, on est tenté de promener son regard autour des absides, dans la direction Nord, pour mieux contempler dans l'austère simplicité de ses lignes la masse architecturale de l'église. Celle-ci pré­sente une grande homogénéité dans toutes ses parties, depuis les murs rectangulaires et abso­lument lisses qui entourent les nefs avec la cou­verture de la nef principale un peu plus élevée, jusqu'aux trois absides qui jaillissent à l'extérieur, et à l'octogone du dôme qui se découpe sur le toit. L'emploi d'une pierre sableuse rougeâtre, arrachée à la montagne elle-même et taillée avec rusticité en petits blocs irréguliers, imprègne l'église d'une chaude colo­ration soulignée par la pierre calcaire intercalée dans les douelles des arcatures et les rares fenêtres, dont trois sont situées respectivement au fond de chaque abside et trois sur chaque mur latéral. Le portique a disparu mais on en retrouve les traces dans les consoles enchâssées dans le mur de la façade. Celui-ci, solide et massif, est surmonté d'un pignon surajouté et ne possède pour toute ouverture qu'une petite fenêtre rectangulaire, sorte de judas bordé de pierre calcaire. La porte inférieure d'accès offre un linteau qui s'étend sous l'arc en douelles muni d'un rebord externe et un tympan formé d'une seule pierre lisse. Cette porte, semblable à la porte méridionale qui commu­niquait avec l'enceinte monastique, est très différente de la porte ouverte postérieurement dans le mur opposé pour communiquer avec le cimetière. L'ensemble extérieur exprime fonctionnellement la structure du temple, conçu comme le sent aussitôt celui qui y pénètre, non comme une basilique à trois nefs, mais plutôt comme une construction ayant pour base un plan cruciforme à coupole. Ce plan ... est ici agrandi et constitue une surface rectangulaire, obtenue par l'incorporation des espaces situés entre les bras de la croix. Les trois nefs ainsi formées se terminent à l'une des extrémités par trois absides et sont prolon­gées d'une autre travée à l'extrémité opposée.

 

(extrait de : "Catalogne romane 1 ; Edouard Junyent, Ed. Zodiaque, 2ème édition, Coll. Nuit des temps, pp. 111-154)

Eglise monolithe ; commune de Saint-Emilion, département de la Gironde, Aquitaine, France

 

L’église monolithe de Saint-Émilion est une église du XIe siècle entièrement creusée dans la roche ...

L’église monolithe (en grec : mono = un, lithos = pierre) s’étend sous la place des créneaux (place du Clocher). Près de 15 000 mètres cubes de roche ont dû être extraits pour aménager dans le rocher un lieu de culte destiné à la présentation de reliques aux pèlerins en dévotion. Cet édifice est d’autant plus spectaculaire qu’on n’imagine pas qu’il puisse être aussi grand quand on se tient devant sa façade sur la place du marché.

Elle n’est pas exactement orientée, ce qui est sans doute imputable aux contraintes liées à son emplacement. On trouve des autels près de l’entrée principale, du côté des fenêtres.

L’église est composée d’une nef et de deux collatéraux aux dimensions à peu près égales (la nef centrale s’élève à onze mètres). On compte six travées séparées par de larges piliers monolithes. Le chœur présente des bas-relief sous la voûte, sur la face interne des piliers et sur le mur occidental. Une inscription sur le 3e pilier sud de la nef indique que l’église fut dédicacée à Saint Emilian le septième jour des ides de décembre. Cette inscription peut être datée de la fin du XIe ou début du XIIe siècle. Elle correspond peut être à la consécration du lieu comme lieu de culte1. Cette période correspond à la période creusement de l’édifice qui fut sans doute mené sous le contrôle des moines bénédictins installés sur le site et par influence orientale au retour de la première croisade. En effet on peut rapprocher l’église monolithe de Saint-Émilion des églises paléochrétiennes du Moyen-Orient. Il est également à noter que l’église monolithe d'Aubeterre-sur-Dronne en Charente a sans doute été creusée à la même période et par le même commanditaire. Des catacombes médiévales jouxtent la partie ouest de la galerie d’accès dans l’église.

 

Il est interdit de prendre des photographies à l'intérieur.

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_monolithe_de_Saint-%C3%...)

 

Pour une description plus détaillée de l'intérieur, cf. Guyenne romane ; Pierre Dubourg-Noves, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, pp. 71-77

Cathédrale romane Saint-Conrad ; commune de Molfetta, province de Bari, région des Pouilles, Italie

 

Le Duomo di San Corrado, à l’origine dédié à Maria SS. Assunta in Cielo, est situé à la limite de la vieille ville de Molfetta en face du port. Construit entre 1150 et la fin 1200, il constitue un exemple remarquable de l’architecture romano-apulienne. C’est la plus grande des églises romanes à avoir une nef centrale avec des dômes sur son axe (trois, dans le cas du Duomo di San Corrado) reposant sur un tambour à base hexagonale, par rapport aux autres (y compris les quatre basiliques palatines) ayant une toiture à chevrons et avec tuiles superposées. La construction, à base asymétrique, comprend trois nefs séparées par des piliers cruciformes avec des colonnes qui leur sont adossées. La nef centrale est surmontée de trois dômes alignés sur l’axe de la nef et de hauteurs variables (le dôme central est bien plus haut que les deux autres). Les nefs latérales possèdent des toits en pente avec, pour chacun des bords, des tuiles en chiancarelle comme les trulli de la Valle d’Itria. Le même type de chiancarelle, assemblée en pointe-de-diamant avec six pans convergeant au centre vers le haut pour chaque dôme (dans le but de renforcer la base hexagonale des tambours), recouvre les trois dômes centraux. La façade principale, face à l’ouest, est dépouillée contrairement à celle du sud qui a trois fenêtres de style Renaissance tardive, des effigies de hauts prélats, une représentation du pape Innocent III et les statues de San Corrado et San Nicola. L’austérité de cette façade s’explique par le fait qu’à l’époque de la construction et jusqu’en 1882, tout ce qui était orienté vers l’ouest, dans la vieille ville, tombait à pic dans la mer. Les rares photographies antérieures à la construction de La Banchina Seminario, contemporaines de la première tranche des travaux du nouveau port (celui qui existe aujourd’hui), terminée justement aux environs de 1882, le montrent bien. L’ensemble architectural est enchâssé par deux campaniles. Celui du sud est appelé torre campanaria parce que c’est là que se trouvent les cloches, l’autre est appelée campanile de guet parce qu’il était utilisé pour l’alerte préventive des éventuelles incursions sarrasines. Les deux campaniles sont jumeaux, à base carrée, à trois niveaux sur une hauteur de 39 mètres et ouverts sur les quatre côtés par des fenêtres simples ou géminées. …

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-Conrad_de_Mol...)

 

Pour une description, (beaucoup) plus détaillée : cf. Pouilles romanes ; Pina Belli D’Elia ; Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1987, pp. 357-369

 

Coordonnées GPS : N41.206289 ; E16.597237

 

Eglise et baptistère romane de Vigolo Marchese ; commune de Castell'Arquato, province de Plaisance, région d'Emilie-Romagne, Italie

 

Vigolo Marchese est un petit village de 420 habitants [en 1984], hameau de la commune de Castell'Arquato. ... en un site tranquille, à l'écart de la circulation, à l'ombre de quelques arbres - s'élève un ensemble roman d'un intérêt étonnant, église et baptistère du début du XIe siècle. La date communément acceptée pour la fondation est 1008. L'aspect est celui, bien particulier, d'une piève, ou église à baptistère; il résulte des documents qu'il s'agit en fait d'un ex-monastère bénédictin. Étant donné que les monastères réguliers n'avaient pas charge d'âmes, il est difficile d'expliquer la présence du baptistère. ...

 

... [0]n conserve la mémoire d'un cloître ayant appartenu au monastère bénédictin, dont il reste quelque colonne remployée dans la fenêtre double du clocher, et quelque trace de maçonnerie dans les annexes.

L'église, selon une inscription sur le portail, fut restaurée en 1572. Plus qu'une restauration, ce fut un remaniement radical qui renversa l'orientation originale. Celle-ci était conforme à la règle liturgique, avec l'abside à l'Est et la façade à l'Ouest; de cette manière l'église avait son abside tournée vers l'agglomération. La chose était sans importance pour un ensemble monastique indépendant, probablement entouré d'une clôture; mais cela constituait une anomalie pour une église devenue paroissiale qui devait faire face au village et non lui tourner le dos. Ceci explique le remaniement du XVIe siècle qui mit la façade à la place de l'abside et inversement. La structure originelle a été reconstituée par les restaurations accomplies en ce siècle par Giulio Arata. Porter (qui parle de Vigolo Marchese dans son livre lombard Architecture de 1917) l'a vue avant les restaurations, avec son orientation retournée et la décrit comme telle. Aujourd'hui l'église de Vigolo tourne à nouveau son abside vers le village tandis que la façade a retrouvé sa place, ce qui a rétabli la disposition normale - ainsi que les lignes architecturales. La petite place de l'église se présente à l'écart du pays (comme elle devait l'être quand le monastère existait) avec un parvis herbeux et des arbres, entourée d'un muret rustique et flanquée de jardins. De cette placette le regard embrasse à la fois l'église et le baptistère, sans rien pour gêner la vue. Le baptistère est adjacent - presque tangent -au flanc Nord de l'église, un peu en arrière par rapport à la façade; entre les deux, dans le fond, sur le côté de l'abside, se dresse le clocher, implanté sur la nef latérale Nord. La façade de l'église à rampants interrompus, répondant aux trois nefs de l'intérieur, est marquée de deux contreforts et percée de trois portails simples en plein cintre et de deux fenêtres hautes et étroites à mi-hauteur au-dessus du portail central; elle est animée par un jeu d'arceaux, d'arcs aveugles et de lésènes. La maçonnerie est ancienne, grossière, composée de pierres de dimensions moyennes et petites en assises irrégulières, parfois en arête de poisson, où se mêlent des briques, avec beaucoup de mortier. Les portails ont une simple archivolte en brique sans aucun décor. Ceux des côtés sont sensiblement plus petits que celui du milieu. Les contreforts, de section triangulaire, ont été renforcés plus tard par d'autres beaucoup plus gros, de section rectangulaire, en forte saillie, qui montent jusqu'au milieu de la façade; au-dessus se poursuit le contrefort triangulaire originel. Les lésènes et les arcs aveugles qui font jouer l'ombre et la lumière sont en faible ressaut. Les lésènes divisent le corps central en quatre, débutant au-dessus des portails et se concluant dans le haut par des arcs aveugles. Au-dessus des fenêtres, deux frises de trois arceaux chacune viennent interrompre l'élan vertical des lésènes. Les deux ailes de la façade sont divisées en deux par une lésène médiane, et couronnées sous le rampant d'arceaux groupés par deux. Les arcades aveugles se continuent sur les flancs de la nef centrale, une sur trois percée d'une fenêtre étroite à fort ébrasement. Le clocher est de lignes romanes, avec son étage campanaire percé de quatre fenêtres doubles à colonnes ...; mais la maçonnerie en brique qui commence de façon bien visible à mi-hauteur, au-dessus de celle en pierre, le révèle comme étant une œuvre postérieure, probablement exécutée au moment des réfections de 1570. A côté du clocher, l'abside semi-cylindrique est percée de trois fenêtres et décorée de lésènes et d'arceaux aveugles en brique, dus à la restauration. Les restaurations de ce siècle n'ont pas laissé de marques évidentes sur la façade qui, dans le changement d'orientation, avait été subs­tantiellement respectée (faisant fonction alors de mur du fond du chœur) et put être rendue à son aspect originel. Plus difficile a dû être la restauration de l'intérieur, où les remaniements avaient été plus grands. « L'intérieur de l'église - écrivait Porter en 1917 - a été entièrement transformé au point qu'il devient impossible de discerner la disposition originelle». L'aspect actuel de l'intérieur, bien que de lignes rigoureusement romanes, sent un peu trop le neuf, et révèle avec évidence la main du restaurateur. Il est de plan basilical à trois nefs, sans transept et divisé en six travées par des paires de colonnes cylindriques en brique. Sont également de brique les chapiteaux simples aux angles inférieurs arrondis et les arcs des grandes arcades en plein cintre. Par contre, en haut de la nef, l'arc d'entrée de l'abside est brisé. La couverture - une fois démolie la voûte du XVIe siècle - a été refaite en charpente apparente, comme elle l'était certainement à l'origine.

 

Le baptistère est de plan circulaire, avec trois absidioles en saillie, l'une sur l'axe principal (en face de l'entrée) et deux sur l'axe transversal. L'axe principal n'est pas rigoureusement parallèle à celui de l'église mais ils convergent légèrement. L'extérieur se présente comme un robuste tambour scandé de douze arcs retombant sur autant de piliers cylindriques. La maçonnerie est semblable à celle de l'église, faite de pierres non équarries, assemblées avec un mortier abondant et mêlé de brique en particulier dans les chapiteaux et dans les arcs. Dans les niches formées par les arcs et les piliers s'ouvrent de petites fenêtres à fort ébrasement. Le renfoncement abritant le portail est plus vaste que les autres et l'arc correspondant est un cintre surbaissé; de même au fond du côté opposé l'absidiole est plus ample que les deux absidioles latérales. Sur le tambour de base s'élève celui qui correspond à la coupole pareillement cylindrique, discrètement animé par des arcs aveugles et des lésènes très rapprochés. La couverture est en tuiles. Dans l'ensemble, le baptistère vu de l'extérieur paraît de proportions assez ramassées; cela vient peut-être de ce qu'il est visiblement enterré. Déjà par rapport au niveau du sol environnant on doit descendre quelques marches et le niveau intérieur original était auparavant plus bas (de 1 m environ) que le niveau actuel. L'intérieur, après restauration, se présente sous un aspect simple, linéaire, pure géométrie architecturale dessinée par les supports (piliers et arcs en brique) sur le fond clair de l'enduit. Six arcs en plein cintre retombant sur autant de piliers cylindriques soutiennent la coupole et délimitent l'espace central du baptistère; autour de celui-ci se déroule entre les murs et les pilastres un espace annulaire couvert d'une voûte en berceau. Sous la coupole se trouvait à l'origine (d'après Berzolla) une cuve baptismale pour l'immersion, remplacée ensuite par une cuve en marbre creusée dans un superbe chapiteau romain composite, pièce isolée provenant peut-être de l'antique cité de Velleia. ...

 

(extrait de : Emilie romane ; Sergio Stocchi, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1984, pp. 59-64)

 

Coordonnées GPS : N44°52.690' ; E9°50.451'

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