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Baptistère des Orthodoxes ; commune de Ravenna, province de Ravenne, région d'Emilie-Romagne, Italie

 

Le baptistère des Orthodoxes ou Baptistère de Néon, à Ravenne en Italie, est le plus ancien édifice de cette ville. Ce nom le distingue du baptistère des Ariens, également à Ravenne, construit par le roi des Ostrogoths, Théodoric l'Amale. Les deux édifices, dont la destination est identique, étaient propres aux deux communautés chrétiennes qui coexistaient alors à Ravenne. L'édifice est connu pour son ensemble de mosaïques du Ve siècle ; il est inscrit, avec d'autres monuments de Ravenne, sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Le baptistère fut construit par l'évêque Ursus à la fin du IVe ou au début du Ve, comme bâtiment annexe d'une grande basilique, détruite en 1734. Il fut terminé par l'évêque Néon, vers la fin du Ve siècle ; c'est de cette époque que date la décoration de mosaïques. Le pavement du bâtiment est à présent à 3 mètres au-dessous du niveau du sol, ce qui change l'aspect visible du monument. La forme octogonale, souvent retrouvée dans les monuments byzantins ou d'inspiration byzantine (c'est celle du Dôme du Rocher à Jérusalem) a une signification symbolique : elle figure les sept jours de la semaine (et de la Création du monde) plus le jour de la Résurrection et de la Vie Éternelle. L'édifice a été remanié au XIe siècle. Il y a un contraste important entre l'intérieur du bâtiment et l'extérieur (typique de l'art paléochrétien). Ce baptistère dégage une aura particulière due à son architecture monumentale. Les trois arcs (symbole de la Trinité) reposant sur des colonnes comme fermeture pour les fenêtres de l'intérieur ne se distinguent pas de l'extérieur. Le baptistère possède une vasque monumentale et octogonale, utilisée pour baptiser le fidèle par immersion presque totale. Le centre de la coupole est occupé par une mosaïque qui représente le baptême du Christ dans les eaux du Jourdain par saint Jean-Baptiste. Ainsi le fidèle peut identifier son baptême à celui du Christ. On remarque dans cette scène une allégorie curieusement païenne du Jourdain. Plus bas et entourant la scène du baptême du Christ est représentée une procession des douze apôtres derrière saint Pierre et saint Paul. Il y a une sorte de hiérarchie :

premier niveau : la cuve du baptême où le fidèle est baptisé,

deuxième niveau : bas-reliefs représentant des prophètes avec des codex en main,

troisième niveau : les douze apôtres,

quatrième niveau: le Christ et la colombe du Saint-Esprit.

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Baptist%C3%A8re_des_Orthodoxes)

 

Coordonnées GPS : N44°24'56" ; E12°11'50"

 

Eglise (partiellement) romane ; commune de Préchac, département de la Gironde, Aquitaine, France

 

... L'abside

Percée d'une baie en plein cintre sous linteau évidé ménagée dans le contrefort d'axe, l'abside, entièrement bâtie d'appareil à beaux joints réguliers, est scandée de hautes colonnes un peu fortes et rapprochées, qui déterminent une arcature élancée dont les pleins cintres ne portent pas d'archivolte. Les colonnes jaillissent d'un bahut bas, sans doute un peu enterré; elles ne reposent pas sur une base, mais sur un simple coussinet rectangulaire formant socle au-dessus du bahut ou stylobate. Les chapiteaux, petits, s'évasant à peine, au-dessus des colonnes au diamètre un peu fort, sont d'une qualité remarquable, sans compa­raison avec ceux de l'arcature intérieure, et encore très supérieurs par le raffinement à ceux du porche et de l'entrée de la nef. Les feuillages, les oiseaux affrontés reproduisant le motif orientalisant bien connu, les lions, tout cela est d'une vigueur et d'un fini qui évoquent la ciselure et le travail des ivoiriers musulmans. Le contraste n'en est que plus vif avec le chanfrein nu des tailloirs. Les bases des colonnettes qui encadrent la fenêtre d'axe ont la forme d'une bobine. Les deux autres fenêtres sont vierges de tout décor, de même que les absidioles, réduites à un sévère demi-cylindre qui met en valeur l'hémi­cycle central. Si les lits de la pierre dans la partie supé­rieure de ces dernières correspond au bahut élevé qui surmonte la corniche de l'abside, c'est vraisemblablement parce qu'on aura surhaussé l'ensemble d'un coup pour des raisons militaires, comme le cas est fréquent.

De toute façon nous sommes là en présence d'un monument d'un équilibre plastique très voulu, où les données courantes de l'archi­tecture ont été utilisées avec la maîtrise la plus consommée, avec le souci, comme souvent à cette époque et dans ces contrées, d'exalter un décor sculpté peu abondant mais d'une qualité extrême en le situant à sa juste place, avec une sensibilité très sûre. Le résultat est une merveille d'équilibre, et, employons le terme, un chef-d'œuvre.

Eglise romane San-Salvatore ; commune de Sestu, province de Cagliari, Sardaigne, Italie

 

Une persistance analogue des traditions ar­chitecturales propres au Sud de la Sardaigne nous est montrée par l'église, moins connue mais plus archaïque, San Salvatore, dans l'agglomération de Sestu. Le plan est à trois nefs avec voûte en berceau scandée de dou­bleaux. A l'extérieur la dimension moyenne et régulière des blocs fait penser à l'emploi de matériaux romains qui devaient abonder sur le site ... Dans la façade s'ouvre un portail flanqué de deux entrées condam­nées; pour le seuil on a réutilisé un bloc de pierre avec un cercle entourant une croix grecque aux longs bras et aux extrémités verticales bifides. Des têtes barbares entre des feuilles pointues décorent les chapiteaux qui recevaient le linteau disparu; les piédroits monolithiques sont en marbre de remploi. Le cintre nettement brisé est des débuts du XIIIe siècle, comme l'ouverture du clocher-peigne. Dans le flanc de droite subsistent de brèves sections de la corniche terminale chanfreinée. Le chevet met en évidence la très légère pente des deux versants qui ne permettent pas de se rendre compte de l'extérieur de la division en trois de l'intérieur. ...

 

On reconnaît, à Saint-Sauveur, des caractères qui suggèrent une datation à la deuxième moitié du XIIe siècle ainsi qu'un témoin de la persistance de traditions architec­turales franco-provençales. ... L'intérêt du monument réside surtout dans le bandeau d'ornements gravés sur les blocs d'une assise qui court tout le long de la façade, à la hauteur des portes. Il s'agit de réductions schématiques des thèmes classicisants (fleurs à quatre ou six pétales, réseaux de carrés ou de losanges, oves très stylisés), directement trans­posés de cartons d'atelier. On peut penser à la mise en place de blocs non terminés, seulement préparés pour la sculpture ; ... La disposition en bandeau pourrait elle-même évoquer le souve­nir de prototypes wisigothiques comme les frises qui entourent à mi-hauteur le parement externe de l'église Sainte-Marie à Quintanilla de las Vifias.

 

(extrait de : Sardaigne romane ; Renata Serra, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, pp. 130-131)

 

Descriptif de l'édifice en italien (avec coordonnées GPS) : "Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna" ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007

Eglise romane San-Gregorio ; commune de Solarussa, province d'Oristano, Sardaigne, Italie

 

... Dans l'enceinte d'un mur en pierre sèche à laquelle introduit une imposante arcade en plein cintre surmontée d'un clocher-peigne à double ouverture, s'élève sur une colline au Nord-Est de l'agglomération de Solarussa l'église dédiée à saint Grégoire le Grand. ... De la construction romane, toute en trachyte, l'extérieur est intéressant ; à l'intérieur, la nef unique, avec couverture en charpente appa­rente et abside tournée vers l'Est, présente un appareil absolument nu. En façade il faut relever soigneusement les caractéristiques de la porte, aux piédroits non monolithiques et sans saillie sur le parement, pas plus que le linteau peu épais et l'arc de décharge aux claveaux bicolores entourant un tympan au cintre légè­rement brisé. Au sommet des rampants est inséré un bloc doté d'une cavité pour recevoir une coupelle en céramique, la seule de tout l'édifice et aujourd'hui disparue. Le long du pignon comme en haut des murs latéraux et du chevet, fait défaut toute trace d'arcature. Étant donné que l'abside, parfaitement lisse et percée d'une ouverture à double ébrasement, est dépourvue d'un couronnement d'arceaux, il est logique de penser qu'ils sont étrangers aux manières de faire de l'équipe qui a édifié l'église, et non - comme le voudrait Cherchi Paba (1978) - supprimés lorsque «étant sur le point de s'écrouler en raison de sa vétusté, elle fut restaurée vers 1830» (Angius, 1850). Sur les flancs lisses, il n'y a point de pilastres d'angle; ils sont percés chacun de deux fenêtres allongées, à double ébrasement et cintre mono­lithique. Dans le côté Sud s'ouvre une porte semblable à celle de la façade, mais plus étroite et réalisée avec plus de soin; l'alternance des claveaux bicolores est plus régulière, ainsi que le format et l'agencement des blocs. Angius rapporte que Saint-Grégoire-le-Grand «est de construction ancienne et l'on veut qu'au Moyen Age elle ait été desservie par des moines camaldules». Ce renseignement se trouve confirmé par les mentions répétées de la domus de Solarussa dans le condaghe du monas­tère camaldule de Bonarcado, dont l'église fut terminée après 1147 avec une façade de saveur cistercienne. A des traits de style introduits en Sardaigne par les équipes bourguignonnes à l'œuvre dans la construction de Sainte-Marie de Corte, renvoient divers caractères de l'église de Solarussa, dépendants de la synthèse avec la tradition locale, comme elle se trouve illustrée à Saint-Laurent de Silanus (où l'on a un tympan au cintre brisé lui aussi) et sur la façade de Bonarcado elle-même, d'où proviennent l'arc de décharge bicolore et les proportions des portes. Les parallèles les plus marqués se trouvent à Saint-Pierre de Sindia (1150-1160) pour ce qui est de la renonciation singulière aux pilastres d'angle; elle confère à Saint-Grégoire-le-Grand une valeur décorative ana­logue, toute fondée sur des stéréotomies par­faites et sur la sobriété de l'appareil dont les joints extrêmement fins (surtout dans l'abside) représentent l'indice décisif de l'apport cister­cien. ...

 

(extrait de : Sardaigne romane ; Renata Serra, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, pp. 206-207)

 

Descriptif de l'édifice en italien (avec coordonnées GPS) : "Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna" ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007

Eglise romane San-Gregorio ; commune de Solarussa, province d'Oristano, Sardaigne, Italie

 

... Dans l'enceinte d'un mur en pierre sèche à laquelle introduit une imposante arcade en plein cintre surmontée d'un clocher-peigne à double ouverture, s'élève sur une colline au Nord-Est de l'agglomération de Solarussa l'église dédiée à saint Grégoire le Grand. ... De la construction romane, toute en trachyte, l'extérieur est intéressant ; à l'intérieur, la nef unique, avec couverture en charpente appa­rente et abside tournée vers l'Est, présente un appareil absolument nu. En façade il faut relever soigneusement les caractéristiques de la porte, aux piédroits non monolithiques et sans saillie sur le parement, pas plus que le linteau peu épais et l'arc de décharge aux claveaux bicolores entourant un tympan au cintre légè­rement brisé. Au sommet des rampants est inséré un bloc doté d'une cavité pour recevoir une coupelle en céramique, la seule de tout l'édifice et aujourd'hui disparue. Le long du pignon comme en haut des murs latéraux et du chevet, fait défaut toute trace d'arcature. Étant donné que l'abside, parfaitement lisse et percée d'une ouverture à double ébrasement, est dépourvue d'un couronnement d'arceaux, il est logique de penser qu'ils sont étrangers aux manières de faire de l'équipe qui a édifié l'église, et non - comme le voudrait Cherchi Paba (1978) - supprimés lorsque «étant sur le point de s'écrouler en raison de sa vétusté, elle fut restaurée vers 1830» (Angius, 1850). Sur les flancs lisses, il n'y a point de pilastres d'angle; ils sont percés chacun de deux fenêtres allongées, à double ébrasement et cintre mono­lithique. Dans le côté Sud s'ouvre une porte semblable à celle de la façade, mais plus étroite et réalisée avec plus de soin; l'alternance des claveaux bicolores est plus régulière, ainsi que le format et l'agencement des blocs. Angius rapporte que Saint-Grégoire-le-Grand «est de construction ancienne et l'on veut qu'au Moyen Age elle ait été desservie par des moines camaldules». Ce renseignement se trouve confirmé par les mentions répétées de la domus de Solarussa dans le condaghe du monas­tère camaldule de Bonarcado, dont l'église fut terminée après 1147 avec une façade de saveur cistercienne. A des traits de style introduits en Sardaigne par les équipes bourguignonnes à l'œuvre dans la construction de Sainte-Marie de Corte, renvoient divers caractères de l'église de Solarussa, dépendants de la synthèse avec la tradition locale, comme elle se trouve illustrée à Saint-Laurent de Silanus (où l'on a un tympan au cintre brisé lui aussi) et sur la façade de Bonarcado elle-même, d'où proviennent l'arc de décharge bicolore et les proportions des portes. Les parallèles les plus marqués se trouvent à Saint-Pierre de Sindia (1150-1160) pour ce qui est de la renonciation singulière aux pilastres d'angle; elle confère à Saint-Grégoire-le-Grand une valeur décorative ana­logue, toute fondée sur des stéréotomies par­faites et sur la sobriété de l'appareil dont les joints extrêmement fins (surtout dans l'abside) représentent l'indice décisif de l'apport cister­cien. ...

 

(extrait de : Sardaigne romane ; Renata Serra, Ed. du Zodiaque, Coll. La Nuit des Temps, 1979, pp. 206-207)

 

Descriptif de l'édifice en italien (avec coordonnées GPS) : "Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna" ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007

Eglise partiellement romane Notre-Dame ; commune de Bagas, département de la Gironde, Aquitaine, France

 

L'église paraît dater du 13e siècle, avec des modifications et une réfection du mur du choeur datant probablement du 15e siècle. Un bas-côté a dû être ajouté sur la face sud au 17e siècle. L'église primitive présentait sans doute un plan tréflé. Les colonnes entre les piliers du choeur s'ornent de chapiteaux très frustes à figures humaines. Les chapiteaux de l'arc triomphal paraissent postérieurs (Daniel dans la fosse aux lions ; David et Goliath). Les fresques du 13e siècle se situent sur le mur nord du choeur ainsi que sur le mur sud (Christ), sur le mur nord de la nef (Sainte Catherine) et sur le mur sud de celle-ci (sept péchés capitaux). La nef est couverte par un plafond en bois du 17e siècle. Un chapiteau romain est utilisé en guise de bénitier.

 

(extrait de : www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETR...)

 

Pour construire cet édifice, les artisans se sont servi des vestiges d'une ancienne villa gallo-romaine. Les moellons du choeur sont ceux qui constituaient les murs de l'ancienne bâtisse et le bénitier a été élaboré à partir d'un chapiteau antique. L'édifice est voûté au XIIème siècle et le chevet est refait à la fin du XIVème. Le décor sculpté roman présente notamment Daniel dans la fosse aux lions et David tuant Goliath. Les murs de l'abside restent couverts de plusieurs peintures. L'une d'entre elles représente le diable traînant avec lui des personnages coupables d'avoir commis les sept péchés capitaux.

 

(extrait de : www.tourisme-aquitaine.fr/fr/patrimoine-culturel-PCUAQU03...)

Gable-end wall containing a Romanesque doorway with Roscrea Castel keep in background. The Romanesque doorway dates back to the 12th century and the castle keep was built from the late 13th century.

 

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References:

 

www.askaboutireland.ie/reading-room/sports-recreation/pos... (St. Cronan’s monastery, Romanesque doorway).

 

www.askaboutireland.ie/reading-room/sports-recreation/pos... (Roscrea Castle).

 

www.roscreaonline.ie/content.asp?section=1044

 

www.askaboutireland.ie/reading-room/sports-recreation/pos... (St Cronan’s roundtower).

 

www.roscreaonline.ie/content.asp?section=1053 (St. Cronan’s CoI church building, c.1812).

 

Ansicht des Hauptschiffs vom Eingang nach dem Chorraum aus.

Pont dels Escalls over Riu Valira nord, Engordany, E-E, Andorra city, the center, Andorra, Pyrenees - (c) Lutz Meyer

 

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Eglise romane Notre-Dame de l’Oder ; commune d’Ambialet, département du Tarn, région Midi-Pyrénées, France

 

La nef à collatéraux, de trois travées - encore crépie à l’extérieur - recevait à l’origine un éclairage direct, au moyen de fenêtres, petites et très étroites à l’extérieur, mais assez largement ébrasées à l’intérieur. L’appareil est uniformément constitué par des moellons de schiste, y compris pour les grandes arcades en plein cintre à double rouleau faisant communiquer le vaisseau central et les bas-côtés, et pour les piles qui les reçoivent. On a voûté le vaisseau central après avoir au préalable renforcé les murs dans chaque travée par des arcades en plein cintre - qui sont venues mordre sur la partie supérieure des fenêtres - et construit en outre des pilastres en saillie sur ces arcades. Le berceau de la voûte prend appui sur les arcades latérales, et les pilastres reçoivent les retombées des doubleaux qui fractionnent la voûte. Au XIXe siècle, on a restauré plus ou moins adroitement les voûtes de la première et de la troisième travées. Pour les collatéraux, on avait choisi des voûtes en quart de cercle pourvues de doubleaux de même tracé. Ces derniers retombent, de chaque côté, sur des pilastres. Le matériau employé dans la seconde campagne de travaux - des moellons de schiste d’origine locale - est absolument semblable à celui de la première campagne. Les contreforts, qui rythment les murs des collatéraux à l’extérieur, se situent au droit des piles intérieures de la nef et sont probablement en rapport avec la construction des voûtes.

Le transept, plus bas que la nef, mais en saillie sur les collatéraux, est couvert de berceaux contemporains de celui de la nef. Il possédait deux portes du XIe siècle, qui sont actuellement murées.

Sur les croisillons ouvrent deux absidioles dessinant en plan un demi-cercle prolongé par une partie droite. L’hémicycle avait reçu un cul-de-four dès l’origine, alors que l’embryon de chœur qui le précède n’a été couvert que postérieurement par une voûte en quart de cercle, qui s’adapte maladroitement à l’ensemble. Ces deux absidioles sont accolées à une abside centrale, elle-même prolongée par un chœur légèrement plus large. Celui-ci communique avec les parties droites des sanctuaires latéraux par deux baies fortement remaniées. L’abside est éclairée par trois fenêtres ébrasées vers l’intérieur.

A l’origine, l’autel de l’abside et ceux des absidioles étaient de 2 mètres supérieurs au niveau de la nef. Les soupiraux qu’on voit de l’extérieur se trouvaient en rapport avec cette disposition de chœurs surélevés. A l’extérieur, l’abside est ornée d’une arcature de bandes lombardes, composée de trois groupes de deux petits arcs entre les lésènes. Tout ce décor, fait de moellons à l’origine, a été restauré dans la méconnaissance de son esprit. Les pierres de taille, utilisées sur une grande hauteur pour les pilastres, n’ont pas leur place ici. Les fenêtres de l’abside et des absidioles ont été traitées dans un esprit qui n’a rien d’authentique. Cette décoration du premier art roman méridional, l’une des plus anciennes, sinon la plus ancienne de l’Albigeois, aurait dû faire l’objet d’une attention plus soutenue. On ne manquera pas d’observer que les absidioles n’ont reçu aucun décor. Cette différence de traitement entre l’abside et les absidioles demeurera un caractère constant des chevets romans de l’Albigeois. La croisée est remarquable par l’existence de piles en pierre de taille et par la présence d’une colonne engagée - avec chapiteau simplement épannelé - à la retombée de l’arc triomphal. Ce changement de matériau n’avait d’autre but que de renforcer les supports sur lesquels devait s’élever la tour du clocher. On est revenu aux pierres de schiste pour les arcs lancés au-dessus des piles. Ces arcs sont simples, à l’exclusion de l’arc triomphal, qui est à double rouleau. Comme nous l’avons dit, le clocher démoli n’a pas été reconstruit. La voûte en berceau qui couvre actuellement la croisée est venue obturer une ancienne fenêtre percée dans le mur oriental. La façade est le produit d’une restauration du XIXe siècle, comme le petit clocher qui la surmonte. On ne s’est pas astreint à reproduire les dispositions primitives. Sans doute a-t-on pris autant de libertés en restaurant le portail. Dans son état actuel, celui-ci comporte une archivolte très profonde, qui repose sur quatre chapiteaux par l’intermédiaire de longues consoles formant un tailloir unique pour deux corbeilles rapprochées. Les colonnes, au lieu d’être installées dans des ébrasements, sont placées l’une devant l’autre. L’organisation, qui est celle d’un porche plutôt que d’un portail, apparaîtra d’autant plus insolite que les deux arcs sont modernes. Les corbeilles des chapiteaux sont décorées d’éléments assez hétéroclites, comme feuillages, pommes de pin, réseau de vannerie, volutes, croix et étoiles à six branches. Il y a même un oiseau, et Victor Allègre a reconnu au toucher, sur une face cachée du deuxième chapiteau de gauche, une figure d’archer. Tous ces motifs, assez rudement traités, se détachent sur le fond d’une manière assez fruste. L’archaïsme ne doit cependant pas faire illusion. Ces chapiteaux, qu’on a rapprochés de ceux de Saint-Pierre de La Salvetat, ne sont sans doute pas antérieurs au second quart du XIIe siècle. On signalera l’existence d’astragales cordés et de curieuses bases, de forme bombée, elles aussi bordées d’une torsade. On peut se demander si on n’a pas remonté d’une manière arbitraire un portail qui, à l’origine, se présentait normalement avec des ressauts et des voussures échelonnées. De toute manière, il ne pouvait s’agir que d’un complément ou d’un enrichissement à une église datant pour le gros œuvre du XIe siècle. C’est en effet la date que suggèrent tous les caractères de l’édifice, aussi bien le matériau employé, la décoration murale de l’abside, la forme des fenêtres - dans le vaisseau central et dans les collatéraux, où elles sont semblables - le plan des piles et le dessin des portes, aujourd’hui obturées, du transept. On se demandera seulement s’il s’agit de l’église Notre-Dame qui fut donnée en 1057 aux moines de Saint-Victor de Marseille, ou d’un édifice que ceux-ci auraient rebâti. Pour nous, il n’est pas douteux que la seconde hypothèse est la bonne. Souvenons-nous que l’église remise aux victorins est dite « très ancienne ». Elle devait au moins appartenir au début du siècle. Le monument actuel ne saurait, dans l’Albigeois, se prévaloir d’une pareille ancienneté. Il se rattache au contraire étroitement à une famille d’édifices - Lasplanques, Burlats - qui ne datent que de la fin du XIe ou même du début du XIIe siècle. Il faut donc admettre que les moines marseillais ont démoli l’église qui leur avait été donnée, sans doute parce qu’elle convenait mal aux besoins du prieuré, et reconstruit tout aussitôt, sans doute dès les environs de 1060, avec le monument actuel, doté d’un transept, de collatéraux et d’une tour de transept, une église qui, elle, était parfaitement adaptée à ces besoins. Nous avons vu que les voûtes sont plus tardives, mais sans doute d’assez peu, si l’on en juge par le caractère des supports de la croisée, qui appartiennent à cette deuxième campagne. L’église du prieuré d’Ambialet aurait donc été voûtée dès la première moitié du XIIe siècle avec les moyens généralement utilisés pour ce genre d’opération et notamment en épaississant les murs à l’aide d’arcades plaquées latéralement. Le grand mérite d’Ambialet est d’avoir implanté le premier art roman méridional dans la région du Tarn. Il ne tarda pas à rayonner à partir de ce foyer dans les églises rurales avoisinantes. …

 

(extrait de : Haut-Languedoc roman ; Marcel Durliat, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1978, pp. 231-237)

 

Coordonnées GPS : N43°57.042’ ; E2°21.517’

 

Eglise romane Notre-Dame de l’Oder ; commune d’Ambialet, département du Tarn, région Midi-Pyrénées, France

 

La nef à collatéraux, de trois travées - encore crépie à l’extérieur - recevait à l’origine un éclairage direct, au moyen de fenêtres, petites et très étroites à l’extérieur, mais assez largement ébrasées à l’intérieur. L’appareil est uniformément constitué par des moellons de schiste, y compris pour les grandes arcades en plein cintre à double rouleau faisant communiquer le vaisseau central et les bas-côtés, et pour les piles qui les reçoivent. On a voûté le vaisseau central après avoir au préalable renforcé les murs dans chaque travée par des arcades en plein cintre - qui sont venues mordre sur la partie supérieure des fenêtres - et construit en outre des pilastres en saillie sur ces arcades. Le berceau de la voûte prend appui sur les arcades latérales, et les pilastres reçoivent les retombées des doubleaux qui fractionnent la voûte. Au XIXe siècle, on a restauré plus ou moins adroitement les voûtes de la première et de la troisième travées. Pour les collatéraux, on avait choisi des voûtes en quart de cercle pourvues de doubleaux de même tracé. Ces derniers retombent, de chaque côté, sur des pilastres. Le matériau employé dans la seconde campagne de travaux - des moellons de schiste d’origine locale - est absolument semblable à celui de la première campagne. Les contreforts, qui rythment les murs des collatéraux à l’extérieur, se situent au droit des piles intérieures de la nef et sont probablement en rapport avec la construction des voûtes.

Le transept, plus bas que la nef, mais en saillie sur les collatéraux, est couvert de berceaux contemporains de celui de la nef. Il possédait deux portes du XIe siècle, qui sont actuellement murées.

Sur les croisillons ouvrent deux absidioles dessinant en plan un demi-cercle prolongé par une partie droite. L’hémicycle avait reçu un cul-de-four dès l’origine, alors que l’embryon de chœur qui le précède n’a été couvert que postérieurement par une voûte en quart de cercle, qui s’adapte maladroitement à l’ensemble. Ces deux absidioles sont accolées à une abside centrale, elle-même prolongée par un chœur légèrement plus large. Celui-ci communique avec les parties droites des sanctuaires latéraux par deux baies fortement remaniées. L’abside est éclairée par trois fenêtres ébrasées vers l’intérieur.

A l’origine, l’autel de l’abside et ceux des absidioles étaient de 2 mètres supérieurs au niveau de la nef. Les soupiraux qu’on voit de l’extérieur se trouvaient en rapport avec cette disposition de chœurs surélevés. A l’extérieur, l’abside est ornée d’une arcature de bandes lombardes, composée de trois groupes de deux petits arcs entre les lésènes. Tout ce décor, fait de moellons à l’origine, a été restauré dans la méconnaissance de son esprit. Les pierres de taille, utilisées sur une grande hauteur pour les pilastres, n’ont pas leur place ici. Les fenêtres de l’abside et des absidioles ont été traitées dans un esprit qui n’a rien d’authentique. Cette décoration du premier art roman méridional, l’une des plus anciennes, sinon la plus ancienne de l’Albigeois, aurait dû faire l’objet d’une attention plus soutenue. On ne manquera pas d’observer que les absidioles n’ont reçu aucun décor. Cette différence de traitement entre l’abside et les absidioles demeurera un caractère constant des chevets romans de l’Albigeois. La croisée est remarquable par l’existence de piles en pierre de taille et par la présence d’une colonne engagée - avec chapiteau simplement épannelé - à la retombée de l’arc triomphal. Ce changement de matériau n’avait d’autre but que de renforcer les supports sur lesquels devait s’élever la tour du clocher. On est revenu aux pierres de schiste pour les arcs lancés au-dessus des piles. Ces arcs sont simples, à l’exclusion de l’arc triomphal, qui est à double rouleau. Comme nous l’avons dit, le clocher démoli n’a pas été reconstruit. La voûte en berceau qui couvre actuellement la croisée est venue obturer une ancienne fenêtre percée dans le mur oriental. La façade est le produit d’une restauration du XIXe siècle, comme le petit clocher qui la surmonte. On ne s’est pas astreint à reproduire les dispositions primitives. Sans doute a-t-on pris autant de libertés en restaurant le portail. Dans son état actuel, celui-ci comporte une archivolte très profonde, qui repose sur quatre chapiteaux par l’intermédiaire de longues consoles formant un tailloir unique pour deux corbeilles rapprochées. Les colonnes, au lieu d’être installées dans des ébrasements, sont placées l’une devant l’autre. L’organisation, qui est celle d’un porche plutôt que d’un portail, apparaîtra d’autant plus insolite que les deux arcs sont modernes. Les corbeilles des chapiteaux sont décorées d’éléments assez hétéroclites, comme feuillages, pommes de pin, réseau de vannerie, volutes, croix et étoiles à six branches. Il y a même un oiseau, et Victor Allègre a reconnu au toucher, sur une face cachée du deuxième chapiteau de gauche, une figure d’archer. Tous ces motifs, assez rudement traités, se détachent sur le fond d’une manière assez fruste. L’archaïsme ne doit cependant pas faire illusion. Ces chapiteaux, qu’on a rapprochés de ceux de Saint-Pierre de La Salvetat, ne sont sans doute pas antérieurs au second quart du XIIe siècle. On signalera l’existence d’astragales cordés et de curieuses bases, de forme bombée, elles aussi bordées d’une torsade. On peut se demander si on n’a pas remonté d’une manière arbitraire un portail qui, à l’origine, se présentait normalement avec des ressauts et des voussures échelonnées. De toute manière, il ne pouvait s’agir que d’un complément ou d’un enrichissement à une église datant pour le gros œuvre du XIe siècle. C’est en effet la date que suggèrent tous les caractères de l’édifice, aussi bien le matériau employé, la décoration murale de l’abside, la forme des fenêtres - dans le vaisseau central et dans les collatéraux, où elles sont semblables - le plan des piles et le dessin des portes, aujourd’hui obturées, du transept. On se demandera seulement s’il s’agit de l’église Notre-Dame qui fut donnée en 1057 aux moines de Saint-Victor de Marseille, ou d’un édifice que ceux-ci auraient rebâti. Pour nous, il n’est pas douteux que la seconde hypothèse est la bonne. Souvenons-nous que l’église remise aux victorins est dite « très ancienne ». Elle devait au moins appartenir au début du siècle. Le monument actuel ne saurait, dans l’Albigeois, se prévaloir d’une pareille ancienneté. Il se rattache au contraire étroitement à une famille d’édifices - Lasplanques, Burlats - qui ne datent que de la fin du XIe ou même du début du XIIe siècle. Il faut donc admettre que les moines marseillais ont démoli l’église qui leur avait été donnée, sans doute parce qu’elle convenait mal aux besoins du prieuré, et reconstruit tout aussitôt, sans doute dès les environs de 1060, avec le monument actuel, doté d’un transept, de collatéraux et d’une tour de transept, une église qui, elle, était parfaitement adaptée à ces besoins. Nous avons vu que les voûtes sont plus tardives, mais sans doute d’assez peu, si l’on en juge par le caractère des supports de la croisée, qui appartiennent à cette deuxième campagne. L’église du prieuré d’Ambialet aurait donc été voûtée dès la première moitié du XIIe siècle avec les moyens généralement utilisés pour ce genre d’opération et notamment en épaississant les murs à l’aide d’arcades plaquées latéralement. Le grand mérite d’Ambialet est d’avoir implanté le premier art roman méridional dans la région du Tarn. Il ne tarda pas à rayonner à partir de ce foyer dans les églises rurales avoisinantes. …

 

(extrait de : Haut-Languedoc roman ; Marcel Durliat, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1978, pp. 231-237)

 

Coordonnées GPS : N43°57.042’ ; E2°21.517’

 

I always love this particular part of UWA. Love the Limestone arches and pillars based on the Romanesque architecture.

Eglise romane Sant-Vicenc ; commune de Cardona, comarque de Barges, province de Barcelona, Catalogne, Espagne

 

L'église s'étend sur un plan basilical à trois nefs avec transept surmonté d'un dôme, et chevet triabsidal. A l'entrée un portique sup­porte une galerie ouverte à l'intérieur. Les nefs sont divisées par deux rangs de trois piliers massifs de 2 m. 65 d'épaisseur, de plan cruciforme et comportant des saillies d'où partent les gros arcs qui élèvent à une hauteur de 19 m. 80 la voûte - en berceau inin­terrompu - de la nef centrale, ainsi que les doubleaux qui la partagent en trois travées et retombent sur des demi-pilastres engagés dans les murs latéraux. Les bas-côtés sont recouverts de voûtes d'arêtes, à raison de trois par travée. Leur hauteur a 9 m. de moins que celle de la nef principale, ce qui permet que cette dernière soit éclairée directement par les fenêtres ouvertes sur le mur qui surplombe les bas-côtés, et dont le rythme de distribution est identique à celui des fenêtres pratiquées tout le long des collatéraux.

Le transept dont les bras aux voûtes semi-circulaires dépassent de peu le plan des nefs, soutient la coupole centrale développée sur trompes d'angles. Au fond de chaque côté s'ouvrent des absidioles lisses, encadrant le sanctuaire formé d'un espace rectangulaire qui précède l'hémicycle de la grande abside. On y accède au moyen de deux esca­liers dus au dénivellement causé par la crypte à laquelle conduit un escalier central. L'ensemble de cette enceinte est modelé par la présence, sur les murs des côtés, de deux hautes niches, éléments que l'on retrouve dans le circuit interne de l'abside. L'éclairage du chevet est assuré par des fenêtres ouvertes respectivement au milieu de chaque absidiole et sur les murs du fond du transept, en plus de celles pratiquées de chaque côté du sanctuaire, à l'intérieur des niches. Comme dans les cons­tructions antérieures, toutes les fenêtres sont à simple ébrasement vers l'intérieur, et avec des douelles taillées.

La crypte dont la surface coïncide avec celles du sanctuaire et de l'abside centrale, occupe un espace de 10 m. de long sur 5 m. de large pour une hauteur de 2 m. 67. Elle est recouverte d'une voûte d'arêtes et divisée en trois nefs par deux rangs de cinq colonnes provenant sans doute de l'ancienne église, et surmontées de blocs rustiques tenant lieu de chapiteaux. Ces blocs ne sont pas sculptés mais façonnés de manière à faciliter le passage de la base circulaire à la base carrée des arcs et des arêtes élevées qui retombent sur les murs latéraux en formant des saillies s'appuyant sur une banquette, exactement comme à la crypte de la cathédrale de Vich, sa contem­poraine.

L'atrium précède l'accès du temple, adossé à la façade dont la partie haute est percée d'une unique baie circulaire. Il comprend trois travées recouvertes de voûtes d'arêtes et aux extrémités desquelles se développent les esca­liers hélicoïdaux à l'intérieur de tours disparues qui montaient au toit. Dans sa partie supérieure il forme une galerie, située au fond de la nef centrale et servant de tribune aux habitants du château.

Les voûtes de l'atrium avaient été couvertes au XIIe siècle de fresques de la même main que celles de l'abside de Polinya. On a réussi à sauver une grande partie de cette décoration faite de franges ornementales entourant un cercle central dans lequel étaient représentés le Pantocrator, la Sainte Vierge et le thème de la Présentation au temple. Les murs de l'atrium avaient été ornés au cours du XVe siècle, de nouvelles peintures comprenant des figurations historiques dont la plupart ont disparu.

L'aspect extérieur de l'édifice est défiguré par le surhaussement de la couverture des bas-côtés, probablement terminée en terrasse, et par d'autres constructions qui enlaidissent le dôme. Mais les murs latéraux, renforcés par des contreforts rudimentaires, montrent librement la riche décoration de doubles arcatures entre lésènes qui s'étend au transept et revêt les absides. De même qu'à Cassérres et à Ripoll des fenêtres aveugles sont placées sous les arcatures de la grande abside et envahissent aussi les murs, tout proches, du transept.

Les petits blocs caractéristiques en pierre taillée, utilisés dans cette construction, offrent un parement régulier au service de la structure. Si celle-ci présente à l'extérieur l'ornement d'arcatures, de lésènes et d'arcs aveugles, l'intérieur par contre est parfaitement lisse et n'a d'autres saillies que celles des doubleaux, formerets et simples impostes qui s'interposent pour recevoir les grands arcs. La forme, inspirée de la distribution basilicale, unie à un transept soutenant la coupole, trouve le moyen de couvrir les espaces en utilisant la voûte en berceau ininterrompu dans la nef centrale et les bras du transept, et en berceau combiné avec des arêtes dans les collatéraux, sur croisement d'arcs réduits à un minimum de supports. On a pu obtenir ainsi une plus grande élévation du corps central qui permet de profiter de la lumière des hautes fenêtres tout en maintenant l'équilibre de la construction au moyen de contreforts rudimen­taires qui reçoivent à l'extérieur la poussée des doubleaux. Les admirables proportions, sensi­bles dans la distribution des enceintes, la sveltesse des arcs, même la hauteur des absides, dénotent une maîtrise absolue de ce genre de constructions qui, selon Puig i Cadafalch, sup­pose un artiste connaisseur de son art et formé par une tradition antérieure. Celui-ci soigna son œuvre à tel point que l'on n'y trouve aucune trace de tâtonnement ou d'essai. Il n'y a pas d'éléments nouveaux qui ne proviennent du domaine de l'art lombard le plus rapproché des types basilicaux; tant dans la disposition que dans les détails, ou même dans la profusion des niches entourant le sanctuaire. La savante ordonnance avec laquelle tous ces éléments sont choisis et harmonisés dans la création de l'en­semble, répond à une structure fidèle aux prin­cipes mais qui atteint ici à un équilibre parfait dans les proportions. Peu d'œuvres la surpas­sent dans l'évolution des formes basilicales qui, à cette époque encore, se multipliaient dans le pays, et offraient à ce moment même une immense richesse d'éléments dont on trouve l'emploi dans une foule d'églises. On peut donc présenter avec raison l'église de Cardona comme le modèle le plus achevé qui mérite de caracté­riser cette époque.

 

(extrait de : "Catalogne romane 1 ; Edouard Junyent, Ed. Zodiaque, 2ème édition, Coll. Nuit des temps, pp. 89-99)

Eglise partiellement romane Notre-Dame ; commune de Bagas, département de la Gironde, Aquitaine, France

 

L'église paraît dater du 13e siècle, avec des modifications et une réfection du mur du choeur datant probablement du 15e siècle. Un bas-côté a dû être ajouté sur la face sud au 17e siècle. L'église primitive présentait sans doute un plan tréflé. Les colonnes entre les piliers du choeur s'ornent de chapiteaux très frustes à figures humaines. Les chapiteaux de l'arc triomphal paraissent postérieurs (Daniel dans la fosse aux lions ; David et Goliath). Les fresques du 13e siècle se situent sur le mur nord du choeur ainsi que sur le mur sud (Christ), sur le mur nord de la nef (Sainte Catherine) et sur le mur sud de celle-ci (sept péchés capitaux). La nef est couverte par un plafond en bois du 17e siècle. Un chapiteau romain est utilisé en guise de bénitier.

 

(extrait de : www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETR...)

 

Pour construire cet édifice, les artisans se sont servi des vestiges d'une ancienne villa gallo-romaine. Les moellons du choeur sont ceux qui constituaient les murs de l'ancienne bâtisse et le bénitier a été élaboré à partir d'un chapiteau antique. L'édifice est voûté au XIIème siècle et le chevet est refait à la fin du XIVème. Le décor sculpté roman présente notamment Daniel dans la fosse aux lions et David tuant Goliath. Les murs de l'abside restent couverts de plusieurs peintures. L'une d'entre elles représente le diable traînant avec lui des personnages coupables d'avoir commis les sept péchés capitaux.

 

(extrait de : www.tourisme-aquitaine.fr/fr/patrimoine-culturel-PCUAQU03...)

Monastère roman Sant-Llorenc del Munt ; Parc Naturel de Sant Llorenç del Munt i l'Obac, commune de Matadepera, comarque de Vallès Occidental, province de Barcelona, Catalogne, Espagne

 

Le monastère occupe le sommet de la Mola (1104m), l'un des 2 points culminants du Parc Naturel de Sant Llorenç del Munt i l'Obac.

 

Sur la calotte sphérique [de la Mola], on aperçoit la masse de l'église dont le gris rougeâtre des pierres contraste à peine avec celui des roches, mais dont la silhouette se détache fièrement à l'horizon. Des constructions plus récentes situées au Midi, pauvre souvenir de la résidence monas­tique, ont été aménagées récemment en refuge pour les touristes. Elles se distinguent du corps de l'église qui les dépasse et dont elles sont séparées par une cour intérieure, de même que du reste des constructions adhérentes, posté­rieures à l'édifice monastique de 1064. Une de ces constructions forme la longue salle qui sert de vestibule à la porte latérale, recouverte d'une voûte en quart de cercle et se continuant par une autre construction, sorte de tour de clocher peu élevée qui se termine en s'échelon-nant après le premier étage.

Avant de pénétrer dans l'enceinte, on est tenté de promener son regard autour des absides, dans la direction Nord, pour mieux contempler dans l'austère simplicité de ses lignes la masse architecturale de l'église. Celle-ci pré­sente une grande homogénéité dans toutes ses parties, depuis les murs rectangulaires et abso­lument lisses qui entourent les nefs avec la cou­verture de la nef principale un peu plus élevée, jusqu'aux trois absides qui jaillissent à l'extérieur, et à l'octogone du dôme qui se découpe sur le toit. L'emploi d'une pierre sableuse rougeâtre, arrachée à la montagne elle-même et taillée avec rusticité en petits blocs irréguliers, imprègne l'église d'une chaude colo­ration soulignée par la pierre calcaire intercalée dans les douelles des arcatures et les rares fenêtres, dont trois sont situées respectivement au fond de chaque abside et trois sur chaque mur latéral. Le portique a disparu mais on en retrouve les traces dans les consoles enchâssées dans le mur de la façade. Celui-ci, solide et massif, est surmonté d'un pignon surajouté et ne possède pour toute ouverture qu'une petite fenêtre rectangulaire, sorte de judas bordé de pierre calcaire. La porte inférieure d'accès offre un linteau qui s'étend sous l'arc en douelles muni d'un rebord externe et un tympan formé d'une seule pierre lisse. Cette porte, semblable à la porte méridionale qui commu­niquait avec l'enceinte monastique, est très différente de la porte ouverte postérieurement dans le mur opposé pour communiquer avec le cimetière. L'ensemble extérieur exprime fonctionnellement la structure du temple, conçu comme le sent aussitôt celui qui y pénètre, non comme une basilique à trois nefs, mais plutôt comme une construction ayant pour base un plan cruciforme à coupole. Ce plan ... est ici agrandi et constitue une surface rectangulaire, obtenue par l'incorporation des espaces situés entre les bras de la croix. Les trois nefs ainsi formées se terminent à l'une des extrémités par trois absides et sont prolon­gées d'une autre travée à l'extrémité opposée.

 

(extrait de : "Catalogne romane 1 ; Edouard Junyent, Ed. Zodiaque, 2ème édition, Coll. Nuit des temps, pp. 111-154)

Eglise (très) partiellement romane Saint-Jean-Baptiste ; commune de Belleberaud, département de la Haute-Garonne, Midi-Pyrénées, France

 

C'est un ancien bénéfice de la Daurade toulousaine. L'église, reconstruite en pseudo­gothique, a conservé un portail roman qui s'ouvre du côté Nord. Son archivolte est simplement moulurée, mais les quatre chapi­teaux ont reçu un intéressant décor sculpté. Nous les décrirons en allant de la gauche à la droite. Vient d'abord une représentation de l'homme à la bourse - avare ou usurier - en proie à deux dragons qui lui dévorent la tête. Ce thème - traité un peu différemment - était apparu à la porte des Comtes de Saint-Sernin de Toulouse dès la fin du XIe siècle. Le chapiteau suivant présente un autre motif de Saint-Sernin, celui des feuilles refendues. Il est exécuté ici dans un style gras qui permet de situer le portail aux environs de 1120. A droite, on trouve d'abord un autre emprunt à la porte des Comtes, avec le châtiment de l'homme luxurieux - les fourches crochues qui lui déchiraient le sexe ont à peu près disparu. Vient enfin la tentation d'Eve, par laquelle le mal s'est introduit dans le monde, ce péché du monde, qu'illustrent la luxure et l'avarice.

Toutes ces créations, assez grossières, se situent dans la suite de Saint-Sernin, dans un style fort médiocre, dont l'archaïsme ne doit pas faire illusion.

 

Coordonnées GPS : N43°30.081' ; E1°34.531'

 

(extrait de : Haut Languedoc roman ; Marcel Durliat, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1978, p. 30)

Lake County Courthouse

Crown Point, Indiana

  

J. C. Cochran of Chicago, Illinois designed the courthouse to replace the previous, smaller courthouse. The central portion, including the clock tower, was started in 1878 and dedicated in 1880. The brick facade is made of local bricks from the Henry Wise brickyard. The towers were added in 1907 and dedicated in 1909.

 

Wikipedia

 

Praha-Krteň, Church of Saints John and Paul

 

Romanesque Church of St. John and Paul in Krteň is mentioned as a parish church in 1352. The village is mentioned in 1434 as the property of Czech kings. During the Thirty Years' War, the village was completely destroyed by Swedish troops, who marched on Prague to loot the collections of Rudolf II. and bring them to Sweden, which they did. The village was then not restored and in 1667 the church with a cemetery was attached to Chrášťany. In 1890, the church was rebuilt in neo-Romanesque style according to the design of A. Živný. Then the vault was replaced by a coffered ceiling, the north nave was raised and the tower was rebuilt.

 

A Romanesque window has been preserved in the chancel and on the east wall inside a late Romanesque mural from the end of the 13th century. They represent the Baptism of Christ, Sacrifice in the Temple, Joseph's Dream, the Church Teacher, and the symbols of the evangelists. The paintings were restored in 1952 by the academic painter Miroslav Terš, who also explained the meaning of the depiction. The furnishings are mostly pseudo-Romanesque, only in the side wall the original altar with a painting by J. Heřman from 1890 was left during the reconstruction. There are tombstones from the 18th century in the side walls and from the outside.

 

Eglise romane Notre-Dame de l’Oder ; commune d’Ambialet, département du Tarn, région Midi-Pyrénées, France

 

La nef à collatéraux, de trois travées - encore crépie à l’extérieur - recevait à l’origine un éclairage direct, au moyen de fenêtres, petites et très étroites à l’extérieur, mais assez largement ébrasées à l’intérieur. L’appareil est uniformément constitué par des moellons de schiste, y compris pour les grandes arcades en plein cintre à double rouleau faisant communiquer le vaisseau central et les bas-côtés, et pour les piles qui les reçoivent. On a voûté le vaisseau central après avoir au préalable renforcé les murs dans chaque travée par des arcades en plein cintre - qui sont venues mordre sur la partie supérieure des fenêtres - et construit en outre des pilastres en saillie sur ces arcades. Le berceau de la voûte prend appui sur les arcades latérales, et les pilastres reçoivent les retombées des doubleaux qui fractionnent la voûte. Au XIXe siècle, on a restauré plus ou moins adroitement les voûtes de la première et de la troisième travées. Pour les collatéraux, on avait choisi des voûtes en quart de cercle pourvues de doubleaux de même tracé. Ces derniers retombent, de chaque côté, sur des pilastres. Le matériau employé dans la seconde campagne de travaux - des moellons de schiste d’origine locale - est absolument semblable à celui de la première campagne. Les contreforts, qui rythment les murs des collatéraux à l’extérieur, se situent au droit des piles intérieures de la nef et sont probablement en rapport avec la construction des voûtes.

Le transept, plus bas que la nef, mais en saillie sur les collatéraux, est couvert de berceaux contemporains de celui de la nef. Il possédait deux portes du XIe siècle, qui sont actuellement murées.

Sur les croisillons ouvrent deux absidioles dessinant en plan un demi-cercle prolongé par une partie droite. L’hémicycle avait reçu un cul-de-four dès l’origine, alors que l’embryon de chœur qui le précède n’a été couvert que postérieurement par une voûte en quart de cercle, qui s’adapte maladroitement à l’ensemble. Ces deux absidioles sont accolées à une abside centrale, elle-même prolongée par un chœur légèrement plus large. Celui-ci communique avec les parties droites des sanctuaires latéraux par deux baies fortement remaniées. L’abside est éclairée par trois fenêtres ébrasées vers l’intérieur.

A l’origine, l’autel de l’abside et ceux des absidioles étaient de 2 mètres supérieurs au niveau de la nef. Les soupiraux qu’on voit de l’extérieur se trouvaient en rapport avec cette disposition de chœurs surélevés. A l’extérieur, l’abside est ornée d’une arcature de bandes lombardes, composée de trois groupes de deux petits arcs entre les lésènes. Tout ce décor, fait de moellons à l’origine, a été restauré dans la méconnaissance de son esprit. Les pierres de taille, utilisées sur une grande hauteur pour les pilastres, n’ont pas leur place ici. Les fenêtres de l’abside et des absidioles ont été traitées dans un esprit qui n’a rien d’authentique. Cette décoration du premier art roman méridional, l’une des plus anciennes, sinon la plus ancienne de l’Albigeois, aurait dû faire l’objet d’une attention plus soutenue. On ne manquera pas d’observer que les absidioles n’ont reçu aucun décor. Cette différence de traitement entre l’abside et les absidioles demeurera un caractère constant des chevets romans de l’Albigeois. La croisée est remarquable par l’existence de piles en pierre de taille et par la présence d’une colonne engagée - avec chapiteau simplement épannelé - à la retombée de l’arc triomphal. Ce changement de matériau n’avait d’autre but que de renforcer les supports sur lesquels devait s’élever la tour du clocher. On est revenu aux pierres de schiste pour les arcs lancés au-dessus des piles. Ces arcs sont simples, à l’exclusion de l’arc triomphal, qui est à double rouleau. Comme nous l’avons dit, le clocher démoli n’a pas été reconstruit. La voûte en berceau qui couvre actuellement la croisée est venue obturer une ancienne fenêtre percée dans le mur oriental. La façade est le produit d’une restauration du XIXe siècle, comme le petit clocher qui la surmonte. On ne s’est pas astreint à reproduire les dispositions primitives. Sans doute a-t-on pris autant de libertés en restaurant le portail. Dans son état actuel, celui-ci comporte une archivolte très profonde, qui repose sur quatre chapiteaux par l’intermédiaire de longues consoles formant un tailloir unique pour deux corbeilles rapprochées. Les colonnes, au lieu d’être installées dans des ébrasements, sont placées l’une devant l’autre. L’organisation, qui est celle d’un porche plutôt que d’un portail, apparaîtra d’autant plus insolite que les deux arcs sont modernes. Les corbeilles des chapiteaux sont décorées d’éléments assez hétéroclites, comme feuillages, pommes de pin, réseau de vannerie, volutes, croix et étoiles à six branches. Il y a même un oiseau, et Victor Allègre a reconnu au toucher, sur une face cachée du deuxième chapiteau de gauche, une figure d’archer. Tous ces motifs, assez rudement traités, se détachent sur le fond d’une manière assez fruste. L’archaïsme ne doit cependant pas faire illusion. Ces chapiteaux, qu’on a rapprochés de ceux de Saint-Pierre de La Salvetat, ne sont sans doute pas antérieurs au second quart du XIIe siècle. On signalera l’existence d’astragales cordés et de curieuses bases, de forme bombée, elles aussi bordées d’une torsade. On peut se demander si on n’a pas remonté d’une manière arbitraire un portail qui, à l’origine, se présentait normalement avec des ressauts et des voussures échelonnées. De toute manière, il ne pouvait s’agir que d’un complément ou d’un enrichissement à une église datant pour le gros œuvre du XIe siècle. C’est en effet la date que suggèrent tous les caractères de l’édifice, aussi bien le matériau employé, la décoration murale de l’abside, la forme des fenêtres - dans le vaisseau central et dans les collatéraux, où elles sont semblables - le plan des piles et le dessin des portes, aujourd’hui obturées, du transept. On se demandera seulement s’il s’agit de l’église Notre-Dame qui fut donnée en 1057 aux moines de Saint-Victor de Marseille, ou d’un édifice que ceux-ci auraient rebâti. Pour nous, il n’est pas douteux que la seconde hypothèse est la bonne. Souvenons-nous que l’église remise aux victorins est dite « très ancienne ». Elle devait au moins appartenir au début du siècle. Le monument actuel ne saurait, dans l’Albigeois, se prévaloir d’une pareille ancienneté. Il se rattache au contraire étroitement à une famille d’édifices - Lasplanques, Burlats - qui ne datent que de la fin du XIe ou même du début du XIIe siècle. Il faut donc admettre que les moines marseillais ont démoli l’église qui leur avait été donnée, sans doute parce qu’elle convenait mal aux besoins du prieuré, et reconstruit tout aussitôt, sans doute dès les environs de 1060, avec le monument actuel, doté d’un transept, de collatéraux et d’une tour de transept, une église qui, elle, était parfaitement adaptée à ces besoins. Nous avons vu que les voûtes sont plus tardives, mais sans doute d’assez peu, si l’on en juge par le caractère des supports de la croisée, qui appartiennent à cette deuxième campagne. L’église du prieuré d’Ambialet aurait donc été voûtée dès la première moitié du XIIe siècle avec les moyens généralement utilisés pour ce genre d’opération et notamment en épaississant les murs à l’aide d’arcades plaquées latéralement. Le grand mérite d’Ambialet est d’avoir implanté le premier art roman méridional dans la région du Tarn. Il ne tarda pas à rayonner à partir de ce foyer dans les églises rurales avoisinantes. …

 

(extrait de : Haut-Languedoc roman ; Marcel Durliat, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1978, pp. 231-237)

 

Coordonnées GPS : N43°57.042’ ; E2°21.517’

 

Mausolée de Théodoric ; commune de Ravenna, province de Ravenne, région d'Emilie-Romagne, Italie

 

Le mausolée de Théodoric (en italien : mausoleo di Teodorico) est un monument historique italien situé à environ 1 km au nord-est du centre-ville de Ravenne (Émilie-Romagne). Ce mausolée en pierre blanche d'Istrie est composé de deux niveaux décagonaux. Son toit est un monolithe d'un diamètre de 11 mètres et d'un poids de 300 tonnes. Il fut érigé en l'an 520 par un architecte syrien, à la demande de Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths (474-526) fondateur en 493 du royaume ostrogoth d'Italie. Le mausolée a accueilli la dépouille du roi à sa mort survenue en 526. Au début de la guerre gothique, les Byzantins du général Bélisaire dispersèrent les restes du roi après la prise de Ravenne, capitale ostrogothique, en 540. Transformé en oratoire dans les années 560, le mausolée a accueilli la dépouille du pape Victor II en 1057. Parmi les rois « barbares » qui ont régné dans l'ancien Empire romain d'Occident entre le Ve et le VIIIe siècle, Théodoric est le seul dont le tombeau a été préservé.

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Mausol%C3%A9e_de_Th%C3%A9odoric)

 

Coordonnées GPS : N44°25'30" ; E12°12'33"

Eglise romane Sant-Vicenc ; commune de Cardona, comarque de Barges, province de Barcelona, Catalogne, Espagne

 

L'église s'étend sur un plan basilical à trois nefs avec transept surmonté d'un dôme, et chevet triabsidal. A l'entrée un portique sup­porte une galerie ouverte à l'intérieur. Les nefs sont divisées par deux rangs de trois piliers massifs de 2 m. 65 d'épaisseur, de plan cruciforme et comportant des saillies d'où partent les gros arcs qui élèvent à une hauteur de 19 m. 80 la voûte - en berceau inin­terrompu - de la nef centrale, ainsi que les doubleaux qui la partagent en trois travées et retombent sur des demi-pilastres engagés dans les murs latéraux. Les bas-côtés sont recouverts de voûtes d'arêtes, à raison de trois par travée. Leur hauteur a 9 m. de moins que celle de la nef principale, ce qui permet que cette dernière soit éclairée directement par les fenêtres ouvertes sur le mur qui surplombe les bas-côtés, et dont le rythme de distribution est identique à celui des fenêtres pratiquées tout le long des collatéraux.

Le transept dont les bras aux voûtes semi-circulaires dépassent de peu le plan des nefs, soutient la coupole centrale développée sur trompes d'angles. Au fond de chaque côté s'ouvrent des absidioles lisses, encadrant le sanctuaire formé d'un espace rectangulaire qui précède l'hémicycle de la grande abside. On y accède au moyen de deux esca­liers dus au dénivellement causé par la crypte à laquelle conduit un escalier central. L'ensemble de cette enceinte est modelé par la présence, sur les murs des côtés, de deux hautes niches, éléments que l'on retrouve dans le circuit interne de l'abside. L'éclairage du chevet est assuré par des fenêtres ouvertes respectivement au milieu de chaque absidiole et sur les murs du fond du transept, en plus de celles pratiquées de chaque côté du sanctuaire, à l'intérieur des niches. Comme dans les cons­tructions antérieures, toutes les fenêtres sont à simple ébrasement vers l'intérieur, et avec des douelles taillées.

La crypte dont la surface coïncide avec celles du sanctuaire et de l'abside centrale, occupe un espace de 10 m. de long sur 5 m. de large pour une hauteur de 2 m. 67. Elle est recouverte d'une voûte d'arêtes et divisée en trois nefs par deux rangs de cinq colonnes provenant sans doute de l'ancienne église, et surmontées de blocs rustiques tenant lieu de chapiteaux. Ces blocs ne sont pas sculptés mais façonnés de manière à faciliter le passage de la base circulaire à la base carrée des arcs et des arêtes élevées qui retombent sur les murs latéraux en formant des saillies s'appuyant sur une banquette, exactement comme à la crypte de la cathédrale de Vich, sa contem­poraine.

L'atrium précède l'accès du temple, adossé à la façade dont la partie haute est percée d'une unique baie circulaire. Il comprend trois travées recouvertes de voûtes d'arêtes et aux extrémités desquelles se développent les esca­liers hélicoïdaux à l'intérieur de tours disparues qui montaient au toit. Dans sa partie supérieure il forme une galerie, située au fond de la nef centrale et servant de tribune aux habitants du château.

Les voûtes de l'atrium avaient été couvertes au XIIe siècle de fresques de la même main que celles de l'abside de Polinya. On a réussi à sauver une grande partie de cette décoration faite de franges ornementales entourant un cercle central dans lequel étaient représentés le Pantocrator, la Sainte Vierge et le thème de la Présentation au temple. Les murs de l'atrium avaient été ornés au cours du XVe siècle, de nouvelles peintures comprenant des figurations historiques dont la plupart ont disparu.

L'aspect extérieur de l'édifice est défiguré par le surhaussement de la couverture des bas-côtés, probablement terminée en terrasse, et par d'autres constructions qui enlaidissent le dôme. Mais les murs latéraux, renforcés par des contreforts rudimentaires, montrent librement la riche décoration de doubles arcatures entre lésènes qui s'étend au transept et revêt les absides. De même qu'à Cassérres et à Ripoll des fenêtres aveugles sont placées sous les arcatures de la grande abside et envahissent aussi les murs, tout proches, du transept.

Les petits blocs caractéristiques en pierre taillée, utilisés dans cette construction, offrent un parement régulier au service de la structure. Si celle-ci présente à l'extérieur l'ornement d'arcatures, de lésènes et d'arcs aveugles, l'intérieur par contre est parfaitement lisse et n'a d'autres saillies que celles des doubleaux, formerets et simples impostes qui s'interposent pour recevoir les grands arcs. La forme, inspirée de la distribution basilicale, unie à un transept soutenant la coupole, trouve le moyen de couvrir les espaces en utilisant la voûte en berceau ininterrompu dans la nef centrale et les bras du transept, et en berceau combiné avec des arêtes dans les collatéraux, sur croisement d'arcs réduits à un minimum de supports. On a pu obtenir ainsi une plus grande élévation du corps central qui permet de profiter de la lumière des hautes fenêtres tout en maintenant l'équilibre de la construction au moyen de contreforts rudimen­taires qui reçoivent à l'extérieur la poussée des doubleaux. Les admirables proportions, sensi­bles dans la distribution des enceintes, la sveltesse des arcs, même la hauteur des absides, dénotent une maîtrise absolue de ce genre de constructions qui, selon Puig i Cadafalch, sup­pose un artiste connaisseur de son art et formé par une tradition antérieure. Celui-ci soigna son œuvre à tel point que l'on n'y trouve aucune trace de tâtonnement ou d'essai. Il n'y a pas d'éléments nouveaux qui ne proviennent du domaine de l'art lombard le plus rapproché des types basilicaux; tant dans la disposition que dans les détails, ou même dans la profusion des niches entourant le sanctuaire. La savante ordonnance avec laquelle tous ces éléments sont choisis et harmonisés dans la création de l'en­semble, répond à une structure fidèle aux prin­cipes mais qui atteint ici à un équilibre parfait dans les proportions. Peu d'œuvres la surpas­sent dans l'évolution des formes basilicales qui, à cette époque encore, se multipliaient dans le pays, et offraient à ce moment même une immense richesse d'éléments dont on trouve l'emploi dans une foule d'églises. On peut donc présenter avec raison l'église de Cardona comme le modèle le plus achevé qui mérite de caracté­riser cette époque.

 

(extrait de : "Catalogne romane 1 ; Edouard Junyent, Ed. Zodiaque, 2ème édition, Coll. Nuit des temps, pp. 89-99)

Eglise romane Saint-Gervais et Saint-Protais ; commune d’Ozenay, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France

 

Cette église, édifiée en deux campagnes, au milieu du 11e siècle et fin 12e, puis remaniée au 13e (voûte de la nef et étage du clocher), est d’un style roman tardif ; restaurée en 1751. Elle présente un plan en forme de croix latine terminée par une abside rectangulaire.

Intérieur

Le porche franchi, à l’entrée à gauche se trouvent un bénitier et une cuve baptismale : ils rappellent au chrétien son baptême qui a fait de lui un disciple du Christ. La nef unique forme un rectangle ; elle est couverte d’une voûte en berceau très brisé sur doubleaux. Les irrégularités des arcs qui séparent les 5 travées donnent à penser qu’il y a eu des reprises. La croisée du transept est surmontée d’une petite coupole sur trompe. Dans le pavage de l’église on remarque des pierres tombales : une d’époque gothique et l’autre de 1759.

 

(extrait de : www.pastourisme71.com/fiches_eglises_a_imprimer/ozenay.pdf)

 

Coordonnées GPS : N46°32.584’ ; E4°50.967’

 

The current edifice rises over a pre-existing 5th century Palaeo-Christian church entitled to Sts. Peter and Paul, built by order of St. Amantius of Como, third bishop of the city. Erected c. 1 km outside the city's walls, it was intended to house several relics of the two saints which Amantius had brought from Rome.

The basilica acted as bishop's seat until 1007. Six years later bishop Alberic moved the seat within the walls. The basilica was then entrusted to the Benedictines who, between 1050 and 1095, rebuilt it in Romanesque style. The new edifice was dedicated to Amantius' successor, Abundius. The structures of the Palaeo-Christian church, discovered in 1863 during a restoration, are still marked by black and pale marble stones in the pavement.

The new basilica had a nave and four aisles. It was consecrated by pope Urban II on June 3, 1095.

The church has two notable belltowers rising at the end of the external aisles, in the middle of the nave. The sober façade, once preceded by a portico, has seven windows and a portal. Notable is the external decoration of the choir's windows. There are also Romanesque bas-reliefs and, in the apse, a notable cycle of mid-14th century frescoes. Under the high altar are the Abundius' relics.

The medieval monastery annexed to the church, recently restored, will act as the seat of the local faculty of Jurisprudence of the University of Insubria

 

Eglise romane Saint-Martin ; commune d'Ougy, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France

 

L'église Saint-Martin d'Ougy est citée en 1095. Elle fut épisodiquement paroisse, succursale de Malay en 1775. Sa fondation est probablement liée à la seigneurie voisine d'Uxelles.

Ce petit édifice voûté, du milieu du XIIe siècle, s'apparente aux églises de Taizé, Ameugny, Confrançon, Chissey, La Chapelle-sous-Brancion, etc. D'une sobriété presque militaire (porte sud, mur aveugle nord), c'est un édifice d'esprit cistercien construit au milieu du XIIe siècle. Le clocher vertical étroit repose en porte-à-faux sur la voûte du chœur. Il est coiffé d'une flèche de pierre. Les clochers de Chazelle, Chissey, Taizé, Mazille sont du même esprit. Les toits de lave sur voûte sont du XVIIIe siècle.

Voir:

- A l'extérieur, les pierres sauvages : blocs de grès incorporés dans l'appareillage calcaire ayant longtemps servi d'aiguisoirs publics (multiples rainures).

- A l'intérieur, au revers du portail occidental, fresque : médaillon de Saint Philippe (fin du XIIe siècle). Litre funéraire aux armes des Marquis du Blé d'Uxelles, seigneurs de Cormatin.

Toutes les statues anciennes ont été dérobées : Saint-Antoine (XVIe siècle), Saint-Martin (XVIe siècle), Saint-François d'Assise (XVIIe siècle), Saint-Pierre (XIIe siècle).

 

(extrait de : dépliant distribué dans l'église par l'Association des Amis des Eglises de Malay ; auteur : Michel BOUILLOT)

Eglise romane Saint-Martin ; commune d'Ougy, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France

 

L'église Saint-Martin d'Ougy est citée en 1095. Elle fut épisodiquement paroisse, succursale de Malay en 1775. Sa fondation est probablement liée à la seigneurie voisine d'Uxelles.

Ce petit édifice voûté, du milieu du XIIe siècle, s'apparente aux églises de Taizé, Ameugny, Confrançon, Chissey, La Chapelle-sous-Brancion, etc. D'une sobriété presque militaire (porte sud, mur aveugle nord), c'est un édifice d'esprit cistercien construit au milieu du XIIe siècle. Le clocher vertical étroit repose en porte-à-faux sur la voûte du chœur. Il est coiffé d'une flèche de pierre. Les clochers de Chazelle, Chissey, Taizé, Mazille sont du même esprit. Les toits de lave sur voûte sont du XVIIIe siècle.

Voir:

- A l'extérieur, les pierres sauvages : blocs de grès incorporés dans l'appareillage calcaire ayant longtemps servi d'aiguisoirs publics (multiples rainures).

- A l'intérieur, au revers du portail occidental, fresque : médaillon de Saint Philippe (fin du XIIe siècle). Litre funéraire aux armes des Marquis du Blé d'Uxelles, seigneurs de Cormatin.

Toutes les statues anciennes ont été dérobées : Saint-Antoine (XVIe siècle), Saint-Martin (XVIe siècle), Saint-François d'Assise (XVIIe siècle), Saint-Pierre (XIIe siècle).

 

(extrait de : dépliant distribué dans l'église par l'Association des Amis des Eglises de Malay ; auteur : Michel BOUILLOT)

Piève romane ; commune de San Donato in Poggio, province de Firenze, région de Toscane, Italie

 

Sur le territoire florentin se trouve conservé un groupe nombreux d’églises-pièves aux caractères identiques pour le plan, le style, la structure. Il s’agit de constructions de forme régulière et de volumes définis, presque dépourvues de motifs ornementaux, même si elles sont souvent d’appareil très soigné. Leur conception architecturale est le fruit d’une sorte de compromis (ou mieux, d’une fusion) entre les changements stylistiques apportés par l’art nouveau (et représentés par des éléments de l’art architectural lombard) et l’héritage de la tradition du classicisme tardif. Par la succession ininterrompue des arcades séparant les nefs, le plan de ces pièves dérive évidemment des basiliques paléochrétiennes, mais les colonnes sont remplacées par de robustes piliers (même si l’on ne va pas jusqu’à l’alternance des supports), et les parois deviennent des murs solides et compacts. Par ailleurs on ne pratique jamais le décrochement des parois (tout au plus dans certains cas des arceaux sont-ils en saillie), et on ignore absolument la couverture voûtée que l’on utilise seulement pour de petits volumes, comme par exemple les cryptes. San Donato in Poggio représente peut-être l’exemple le plus typique de ce genre de construction romane dans la campagne florentine. C’est un édifice de plan basilical, qui se compose de trois nefs séparées par une série de six arcades aux piliers carrés et terminées par trois absides semi-circulaires. L’intérieur est dépourvu de tout décor : seuls les piliers ont à leur sommet une imposte chanfreinée et encore seulement à l’intérieur des arcades. Sont également privés de tout décor les absides, les murs gouttereaux et la façade. Cette dernière laisse voir la répartition intérieure à trois nefs, du fait de la notable surélévation de la nef centrale par rapport aux nefs latérales, et au-dessus du portail très simple avec un tympan elle présente une petite fenêtre double. Dans le mur latéral de droite s’ouvraient deux portes, aujourd’hui murées toutes les deux, tandis que du côté opposé devait s’étendre un cloître, aujourd’hui réduit à une cour, pour les besoins de la petite communauté de prêtres. Un haut clocher s’élève au côté droit de la piève, aligné avec la façade, et occupe la longueur de la première travée de la nef latérale. A la différence de l’église, entièrement réalisée avec la pierre blanche calcaire locale (Yalberese, pierre à chaux), le clocher sur environ les deux tiers de sa hauteur est construit d’un autre matériau (la pietraforte) de teinte beaucoup plus sombre, ce qui donne naissance à un violent contraste de couleurs. Pour le reste le revêtement blanc et très régulier constitué d’assises de calcaire fait ressortir la claire géométrie des volumes simples de la construction, expression parfaite des caractères propres au roman florentin.

 

(extrait de : Toscane romane ; Italo Moretti et Renato Stopani, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1982, pp. 343-363)

 

Coordonnées GPS : N43°32’14.80 ; E11°14’09.66

 

Abbatiale partiellement romane Saint-Donat ; commune de Sesto Calende, province de Varèse, région de Lombardie, Italie

 

Bien qu’elle ne soit attestée par aucun document écrit, la fondation de l’abbaye de Saint-Donat remonte probablement au IXe siècle, mais il ne reste rien de l’église originelle, sinon quelques dalles de marbre sculpté, retrouvées dans la maçonnerie romane. L’édifice actuel comprend des parties construites à des époques diverses durant le cours du XIe siècle et les premières années du XIIe; la zone la plus ancienne est celle de l’abside septentrionale qui présente une corniche simple à arcs en brique posée sur deux bandes plates d’angle et deux fenêtres uniques à double ébrasement lisse et appui légèrement incliné, l’ouverture rétrécie vers le haut. L’arc en plein cintre est en brique. Surtout le type archaïque des fenêtres incite à dater cette absidiole des premières années du XIe siècle et en examinant son insertion dans le corps de la basilique actuelle on remarque clairement qu’elle faisait partie d’un édifice antérieur.

Le corps de l’église fut construit à la fin du siècle et montre dans son plan général et dans des détails spécifiques une parenté avec les grands édifices basilicaux milanais contemporains, surtout Saint-Ambroise et San Vincenzo in Prato. … L’abside reprend le motif des arcs déjà rencontrés dans les basiliques milanaises; ici les ouvertures sont hautes, rapprochées; on y trouve une recherche chromatique réalisée par l’insertion de pierres plus claires dans les pilastres et séparations, et une attention à l’éclairage caractéristique, qui explique l’adoption de la double voussure du centre, dominée par deux séries horizontales de briques. Notons encore les traces de trois fenêtres simples, aujourd’hui murées, qui s’ouvraient dans l’abside, avec voussure en brique, au-dessus de laquelle s’étendait une bande de briques posées de chant. La maçonnerie de l’abside est encore grossière, fort éloignée certes, comme qualité, de celle des églises milanaises. Elle est en effet constituée de pierres et de gros blocs mal équarris, placés selon des dispositions diverses, soit horizontalement, soit en arêtes de poisson. Par rapport aux églises milanaises, en outre, les bandes qui scandent les espaces de l’abside font défaut à Saint-Donat. On accède à l’église par un atrium, l’un des rares exemples de narthex qui soient parvenus jusqu’à nous; conçu à l’origine ouvert, avec trois arcatures sur le devant et deux sur les côtés, il communiquait avec l’intérieur de l’église par un seul portail, très simple, au centre. Par la suite, tous les arcs ont été bouchés et sur les trois façades on a ouvert des portes à linteau; en outre on a ajouté deux portes de communication avec l’église, ce qui a pratiquement donné une amplification de deux travées à cette dernière. … L’intérieur de l’église a subi également des interventions qui en ont presque totalement modifié la physionomie; les travées actuelles, larges, délimitées par de gros piliers rectangulaires, ont été recreusées en ôtant les arcs intermédiaires et les colonnes sur lesquelles ils s’appuyaient. Il parait évident que le rythme serré qui devait caractériser l’église originelle a été complètement dénaturé. La couverture était en charpente apparente et située à une hauteur assez inférieure à celle des voûtes actuelles, qui furent élevées au XVIIe siècle. Les fenêtres remontent également à cette époque. Deux des fenêtres originelles simples ont toutefois été remises au jour durant les travaux de 1959 et sont du type à double ébrasement simple, appui incliné et voussure soignée en brique. Le pavement actuel est placé plus haut que l’originel. D’autres modifications du XVIIe siècle amenèrent la démolition de l’abside méridionale pour construire la sacristie à sa place et l’adjonction de trois chapelles latérales sur le côte Nord. En outre, le bas-côté Nord fut rendu égal à celui du Sud par l’érection d’un mur transversal qui ferme l’abside. Le sanctuaire, très profond comme dans toutes les églises monastiques, est surélevé et surmonte la crypte à trois nefs, divisée en cinq travées par des colonnes à chapiteaux plutôt rustiques. Le type des voûtes, en forme de coupoles avec arcs transversaux s’amincissant vers l’imposte, est semblable à celui de la crypte de San Calocero à Civate, où cependant les chapiteaux sont d’une tout autre facture. La crypte a été également altérée par la surélévation du pavement, qui engendre une impression de largeur excessive et de pesanteur de l’ensemble.

Le clocher se dresse au-dessus du bas-côté Nord et présente, dans sa partie supérieure, le motif de lésènes qui, adossé au centre de chaque côté, en divise la surface en deux compartiments, couronnés par des couples d’arcatures. Ce motif, peu répandu en Lombardie, figure souvent dans les édifices piémontais de cette époque. …

 

(extrait de : Lombardie romane ; Sandro Chierici, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1978, pp. 51-53)

 

Coordonnées GPS : N45°43.782’ ; E8°37.932’

 

Cathédrale romane Saint-Conrad ; commune de Bari, province de Bari, région des Pouilles, Italie

 

Le Duomo di San Corrado, à l’origine dédié à Maria SS. Assunta in Cielo, est situé à la limite de la vieille ville de Molfetta en face du port. Construit entre 1150 et la fin 1200, il constitue un exemple remarquable de l’architecture romano-apulienne. C’est la plus grande des églises romanes à avoir une nef centrale avec des dômes sur son axe (trois, dans le cas du Duomo di San Corrado) reposant sur un tambour à base hexagonale, par rapport aux autres (y compris les quatre basiliques palatines) ayant une toiture à chevrons et avec tuiles superposées. La construction, à base asymétrique, comprend trois nefs séparées par des piliers cruciformes avec des colonnes qui leur sont adossées. La nef centrale est surmontée de trois dômes alignés sur l’axe de la nef et de hauteurs variables (le dôme central est bien plus haut que les deux autres). Les nefs latérales possèdent des toits en pente avec, pour chacun des bords, des tuiles en chiancarelle comme les trulli de la Valle d’Itria. Le même type de chiancarelle, assemblée en pointe-de-diamant avec six pans convergeant au centre vers le haut pour chaque dôme (dans le but de renforcer la base hexagonale des tambours), recouvre les trois dômes centraux. La façade principale, face à l’ouest, est dépouillée contrairement à celle du sud qui a trois fenêtres de style Renaissance tardive, des effigies de hauts prélats, une représentation du pape Innocent III et les statues de San Corrado et San Nicola. L’austérité de cette façade s’explique par le fait qu’à l’époque de la construction et jusqu’en 1882, tout ce qui était orienté vers l’ouest, dans la vieille ville, tombait à pic dans la mer. Les rares photographies antérieures à la construction de La Banchina Seminario, contemporaines de la première tranche des travaux du nouveau port (celui qui existe aujourd’hui), terminée justement aux environs de 1882, le montrent bien. L’ensemble architectural est enchâssé par deux campaniles. Celui du sud est appelé torre campanaria parce que c’est là que se trouvent les cloches, l’autre est appelée campanile de guet parce qu’il était utilisé pour l’alerte préventive des éventuelles incursions sarrasines. Les deux campaniles sont jumeaux, à base carrée, à trois niveaux sur une hauteur de 39 mètres et ouverts sur les quatre côtés par des fenêtres simples ou géminées. …

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-Conrad_de_Mol...)

 

Pour une description, (beaucoup) plus détaillée : cf. Pouilles romanes ; Pina Belli D’Elia ; Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1987, pp. 357-369

 

Coordonnées GPS : N41.206289 ; E16.597237

 

Eglise (partiellement) romane ; commune de Trambly, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France

 

… L'église date de 1885. De l'église primitive romane du XIIème subsistent le clocher et l'abside ainsi qu'une volute et une "Vierge à l'Enfant". La volute à double spirale, qui ornait sans doute le chapiteau d'une colonne, est scellée sur la face nord de l'édifice. Quant à la Vierge à l'Enfant, que l'on peut voir à l'intérieur, elle constituait le tympan du portail de la première église. L'abside est en cul de four, décorée de jolis modillons et couverte de laves. Une curiosité: à droite de l'entrée de l'église, un confessionnal dans le noir duquel sont exposés des minéraux fluorescents.

 

(extrait de : www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp...)

Coordonnées GPS : N46°19.681’ ; E4°32.218’

 

Eglise romane San Pancrazio di Nursi ; commune de Sedini, province de Sassari, Sardaigne, Italie

 

... Descrizione: Il monastero, di cui rimangono pochi ruderi, aveva pianta quadrangolare ed era chiuso ad oriente dall'attuale chiesa di San Pancrazio, che conserva i segni su un fianco delle volte a botte degli edifici ad essa adiacenti. Il campanile a vela si trova sul lato sud della chiesa. L'edificio è costruito in calcare bianco, listato con trachite, seguendo una bicromia propria della seconda metà del 1100. ... L'ingresso a sud presenta un arco semi-circolare allungato che si scarica sull'architrave, mentre quello ad ovest è sormontato da una semplice architrave. Sui muri esterni della chiesa è stato scolpito varie volte il modello di una scarpa da pellegrino, in grandezza naturale, lunga circa 24 cm.

 

Traduction (semi-automatique) :

 

... Description: Le monastère, dont quelques ruines subsistent, était de section quadrangulaire, et a été fermée à l'est de l'actuelle église de San Pancrazio, qui conserve les signes sur le côté des voûtes en berceau des bâtiments adjacents. Le clocher à peigne est situé sur le côté sud de l'église. L'édifice est construit en calcaire blanc, avec intercalations de trachyte, suivant une bichomie propre à la seconde moitié du 12ème siècle. ...L'entrée sud présente un arc semi-circulaire allongé qui décharge sur l'architrave, pendant que celui à ouest est surmonté d'une simple architrave. Sur les murs extérieurs de l'église a été sculpté à plusieurs reprises le modèle d'une chaussure de pellerin, en grandeur nature, d'environ 24 cm de long.

 

(tiré de "Carta e Guida alle Chiese Romaniche della Sardegna" ; Sando Mezzolani, Collana NATURA e ARCHEOLOGIA, Alpha Editoriale, 2. éd. 2007)

Eglise partiellement romane Notre-Dame ; commune de Bagas, département de la Gironde, Aquitaine, France

 

L'église paraît dater du 13e siècle, avec des modifications et une réfection du mur du choeur datant probablement du 15e siècle. Un bas-côté a dû être ajouté sur la face sud au 17e siècle. L'église primitive présentait sans doute un plan tréflé. Les colonnes entre les piliers du choeur s'ornent de chapiteaux très frustes à figures humaines. Les chapiteaux de l'arc triomphal paraissent postérieurs (Daniel dans la fosse aux lions ; David et Goliath). Les fresques du 13e siècle se situent sur le mur nord du choeur ainsi que sur le mur sud (Christ), sur le mur nord de la nef (Sainte Catherine) et sur le mur sud de celle-ci (sept péchés capitaux). La nef est couverte par un plafond en bois du 17e siècle. Un chapiteau romain est utilisé en guise de bénitier.

 

(extrait de : www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETR...)

 

Pour construire cet édifice, les artisans se sont servi des vestiges d'une ancienne villa gallo-romaine. Les moellons du choeur sont ceux qui constituaient les murs de l'ancienne bâtisse et le bénitier a été élaboré à partir d'un chapiteau antique. L'édifice est voûté au XIIème siècle et le chevet est refait à la fin du XIVème. Le décor sculpté roman présente notamment Daniel dans la fosse aux lions et David tuant Goliath. Les murs de l'abside restent couverts de plusieurs peintures. L'une d'entre elles représente le diable traînant avec lui des personnages coupables d'avoir commis les sept péchés capitaux.

 

(extrait de : www.tourisme-aquitaine.fr/fr/patrimoine-culturel-PCUAQU03...)

Discover the architectural marvel that is the First Church of Christ, Scientist, also known as The Mother Church, located at 175 Huntington Avenue in Boston. This iconic landmark, constructed between 1893 and 1894 by Franklin J. Welch, stands as a testament to the grandeur of Romanesque Revival architecture. The original church, with its intricate stonework and towering steeple, offers a glimpse into the craftsmanship of the late 19th century.

 

In 1903, the church underwent a significant expansion under the direction of Charles E. Brigham and Solon S. Beman. This extension introduced a blend of Byzantine and Neoclassical elements, most notably the impressive dome that now dominates the Boston skyline. The extension was designed to accommodate the rapidly growing congregation, featuring an auditorium that seats 3,000 and one of the world’s largest pipe organs.

 

The church’s architectural journey didn’t stop there. In 1973, renowned architect I.M. Pei added contemporary elements that seamlessly integrated with the historic structure. Pei’s work included a semicircular classical portico with Corinthian capitals, enhancing the church’s entrance and providing a modern touch to this historic edifice.

 

Visitors to The Mother Church are greeted by a harmonious blend of old and new, where every corner tells a story of Boston’s rich architectural heritage. From the kaleidoscopic stained glass windows to the serene reflecting pool, this church is not just a place of worship but a beacon of history and culture. Whether you’re an architecture enthusiast or seeking spiritual solace, The Mother Church offers an oasis of tranquility amidst the urban hustle—a must-visit destination in Boston.

Eglise romane Sant-Vicenc ; commune de Cardona, comarque de Barges, province de Barcelona, Catalogne, Espagne

 

L'église s'étend sur un plan basilical à trois nefs avec transept surmonté d'un dôme, et chevet triabsidal. A l'entrée un portique sup­porte une galerie ouverte à l'intérieur. Les nefs sont divisées par deux rangs de trois piliers massifs de 2 m. 65 d'épaisseur, de plan cruciforme et comportant des saillies d'où partent les gros arcs qui élèvent à une hauteur de 19 m. 80 la voûte - en berceau inin­terrompu - de la nef centrale, ainsi que les doubleaux qui la partagent en trois travées et retombent sur des demi-pilastres engagés dans les murs latéraux. Les bas-côtés sont recouverts de voûtes d'arêtes, à raison de trois par travée. Leur hauteur a 9 m. de moins que celle de la nef principale, ce qui permet que cette dernière soit éclairée directement par les fenêtres ouvertes sur le mur qui surplombe les bas-côtés, et dont le rythme de distribution est identique à celui des fenêtres pratiquées tout le long des collatéraux.

Le transept dont les bras aux voûtes semi-circulaires dépassent de peu le plan des nefs, soutient la coupole centrale développée sur trompes d'angles. Au fond de chaque côté s'ouvrent des absidioles lisses, encadrant le sanctuaire formé d'un espace rectangulaire qui précède l'hémicycle de la grande abside. On y accède au moyen de deux esca­liers dus au dénivellement causé par la crypte à laquelle conduit un escalier central. L'ensemble de cette enceinte est modelé par la présence, sur les murs des côtés, de deux hautes niches, éléments que l'on retrouve dans le circuit interne de l'abside. L'éclairage du chevet est assuré par des fenêtres ouvertes respectivement au milieu de chaque absidiole et sur les murs du fond du transept, en plus de celles pratiquées de chaque côté du sanctuaire, à l'intérieur des niches. Comme dans les cons­tructions antérieures, toutes les fenêtres sont à simple ébrasement vers l'intérieur, et avec des douelles taillées.

La crypte dont la surface coïncide avec celles du sanctuaire et de l'abside centrale, occupe un espace de 10 m. de long sur 5 m. de large pour une hauteur de 2 m. 67. Elle est recouverte d'une voûte d'arêtes et divisée en trois nefs par deux rangs de cinq colonnes provenant sans doute de l'ancienne église, et surmontées de blocs rustiques tenant lieu de chapiteaux. Ces blocs ne sont pas sculptés mais façonnés de manière à faciliter le passage de la base circulaire à la base carrée des arcs et des arêtes élevées qui retombent sur les murs latéraux en formant des saillies s'appuyant sur une banquette, exactement comme à la crypte de la cathédrale de Vich, sa contem­poraine.

L'atrium précède l'accès du temple, adossé à la façade dont la partie haute est percée d'une unique baie circulaire. Il comprend trois travées recouvertes de voûtes d'arêtes et aux extrémités desquelles se développent les esca­liers hélicoïdaux à l'intérieur de tours disparues qui montaient au toit. Dans sa partie supérieure il forme une galerie, située au fond de la nef centrale et servant de tribune aux habitants du château.

Les voûtes de l'atrium avaient été couvertes au XIIe siècle de fresques de la même main que celles de l'abside de Polinya. On a réussi à sauver une grande partie de cette décoration faite de franges ornementales entourant un cercle central dans lequel étaient représentés le Pantocrator, la Sainte Vierge et le thème de la Présentation au temple. Les murs de l'atrium avaient été ornés au cours du XVe siècle, de nouvelles peintures comprenant des figurations historiques dont la plupart ont disparu.

L'aspect extérieur de l'édifice est défiguré par le surhaussement de la couverture des bas-côtés, probablement terminée en terrasse, et par d'autres constructions qui enlaidissent le dôme. Mais les murs latéraux, renforcés par des contreforts rudimentaires, montrent librement la riche décoration de doubles arcatures entre lésènes qui s'étend au transept et revêt les absides. De même qu'à Cassérres et à Ripoll des fenêtres aveugles sont placées sous les arcatures de la grande abside et envahissent aussi les murs, tout proches, du transept.

Les petits blocs caractéristiques en pierre taillée, utilisés dans cette construction, offrent un parement régulier au service de la structure. Si celle-ci présente à l'extérieur l'ornement d'arcatures, de lésènes et d'arcs aveugles, l'intérieur par contre est parfaitement lisse et n'a d'autres saillies que celles des doubleaux, formerets et simples impostes qui s'interposent pour recevoir les grands arcs. La forme, inspirée de la distribution basilicale, unie à un transept soutenant la coupole, trouve le moyen de couvrir les espaces en utilisant la voûte en berceau ininterrompu dans la nef centrale et les bras du transept, et en berceau combiné avec des arêtes dans les collatéraux, sur croisement d'arcs réduits à un minimum de supports. On a pu obtenir ainsi une plus grande élévation du corps central qui permet de profiter de la lumière des hautes fenêtres tout en maintenant l'équilibre de la construction au moyen de contreforts rudimen­taires qui reçoivent à l'extérieur la poussée des doubleaux. Les admirables proportions, sensi­bles dans la distribution des enceintes, la sveltesse des arcs, même la hauteur des absides, dénotent une maîtrise absolue de ce genre de constructions qui, selon Puig i Cadafalch, sup­pose un artiste connaisseur de son art et formé par une tradition antérieure. Celui-ci soigna son œuvre à tel point que l'on n'y trouve aucune trace de tâtonnement ou d'essai. Il n'y a pas d'éléments nouveaux qui ne proviennent du domaine de l'art lombard le plus rapproché des types basilicaux; tant dans la disposition que dans les détails, ou même dans la profusion des niches entourant le sanctuaire. La savante ordonnance avec laquelle tous ces éléments sont choisis et harmonisés dans la création de l'en­semble, répond à une structure fidèle aux prin­cipes mais qui atteint ici à un équilibre parfait dans les proportions. Peu d'œuvres la surpas­sent dans l'évolution des formes basilicales qui, à cette époque encore, se multipliaient dans le pays, et offraient à ce moment même une immense richesse d'éléments dont on trouve l'emploi dans une foule d'églises. On peut donc présenter avec raison l'église de Cardona comme le modèle le plus achevé qui mérite de caracté­riser cette époque.

 

(extrait de : "Catalogne romane 1 ; Edouard Junyent, Ed. Zodiaque, 2ème édition, Coll. Nuit des temps, pp. 89-99)

Eglise romane Saint-Martin ; commune d'Ougy, Saône-et-Loire 71, Bourgogne, France

 

L'église Saint-Martin d'Ougy est citée en 1095. Elle fut épisodiquement paroisse, succursale de Malay en 1775. Sa fondation est probablement liée à la seigneurie voisine d'Uxelles.

Ce petit édifice voûté, du milieu du XIIe siècle, s'apparente aux églises de Taizé, Ameugny, Confrançon, Chissey, La Chapelle-sous-Brancion, etc. D'une sobriété presque militaire (porte sud, mur aveugle nord), c'est un édifice d'esprit cistercien construit au milieu du XIIe siècle. Le clocher vertical étroit repose en porte-à-faux sur la voûte du chœur. Il est coiffé d'une flèche de pierre. Les clochers de Chazelle, Chissey, Taizé, Mazille sont du même esprit. Les toits de lave sur voûte sont du XVIIIe siècle.

Voir:

- A l'extérieur, les pierres sauvages : blocs de grès incorporés dans l'appareillage calcaire ayant longtemps servi d'aiguisoirs publics (multiples rainures).

- A l'intérieur, au revers du portail occidental, fresque : médaillon de Saint Philippe (fin du XIIe siècle). Litre funéraire aux armes des Marquis du Blé d'Uxelles, seigneurs de Cormatin.

Toutes les statues anciennes ont été dérobées : Saint-Antoine (XVIe siècle), Saint-Martin (XVIe siècle), Saint-François d'Assise (XVIIe siècle), Saint-Pierre (XIIe siècle).

 

(extrait de : dépliant distribué dans l'église par l'Association des Amis des Eglises de Malay ; auteur : Michel BOUILLOT)

Clocher : souche carrée nue + 2 étages de dimensions échelonnées. Celui du bas s'orne d'une arcature à éléments étroits, qui se continue par-dessus les colonnes qui amortissent les angles et rejoint la façade voisine. Au-dessus, s'ouvrent de chaque côté trois fenêtres jumelées sous un toit en pavillon.

 

(extrait de : "Saintonge romane" ; François Eygun ; Coll. Nuit des Temps, Ed. du Zodiaque, p. 362)

 

Notre-Dame de Thézac retient l'attention par son clocher roman, un des mieux conservés et des plus élégants de la Saintonge, ainsi que pour son étonnante coupole sur trompes renforcée de huit nervures, placée à la croisée, sous ce clocher. Une autre coupole de ce type est visible à Saint-Sornin.

En 1084, Robert de Pans faisait don de l'église de Thézac à l'abbaye auvergnate de La Chaise-Dieu, qui la rattacha à son prieuré saintongeais de Sainte-Gemme.

De l'édifice construit au début du XIIe siècle ne subsiste que le chevet en hémicycle, transept cantonné de chapelles gothiques et le clocher sur la croisée. La nef a disparu dès "les guerres de Religion au XVIe siècle. Dans le chœur subsistent deux beaux chapiteaux à feuilles d'acanthe très découpées et un autre orné de grandes palmettes. Sur le tailloir de cette corbeille, on distingue à peine l'inscription « Robertus me com(po)s(uit) » (« Robertus m'a conçu »), rare signature de sculpteur en Saintonge.

A l'inverse, un chapiteau orné d'un lapin dans le croisillon nord trahit par sa naïveté un sculpteur de moindre envergure. Une trace de peinture murale très altérée, sans doute du XIVe siècle, est à remarquer sur le pilier nord de 1a croisée, en face de l'entrée.

Deux chapelles latérales s'ouvrent de part et d'autre du chœur. L'une, au nord, est du XIIIe siècle, mais sa voûte en croisée d'ogives a disparu.

Un escalier donne accès à une crypte-ossuaire couverte d'une croisée d'ogives primitive à grosses nervures toriques. La chapelle méridionale est du XVe siècle.

 

(extrait de : www.eglises-en-charente-maritime.fr/thezac%20eglise%20not...

Abbatiale partiellement romane Saint-Donat ; commune de Sesto Calende, province de Varèse, région de Lombardie, Italie

 

Bien qu’elle ne soit attestée par aucun document écrit, la fondation de l’abbaye de Saint-Donat remonte probablement au IXe siècle, mais il ne reste rien de l’église originelle, sinon quelques dalles de marbre sculpté, retrouvées dans la maçonnerie romane. L’édifice actuel comprend des parties construites à des époques diverses durant le cours du XIe siècle et les premières années du XIIe; la zone la plus ancienne est celle de l’abside septentrionale qui présente une corniche simple à arcs en brique posée sur deux bandes plates d’angle et deux fenêtres uniques à double ébrasement lisse et appui légèrement incliné, l’ouverture rétrécie vers le haut. L’arc en plein cintre est en brique. Surtout le type archaïque des fenêtres incite à dater cette absidiole des premières années du XIe siècle et en examinant son insertion dans le corps de la basilique actuelle on remarque clairement qu’elle faisait partie d’un édifice antérieur.

Le corps de l’église fut construit à la fin du siècle et montre dans son plan général et dans des détails spécifiques une parenté avec les grands édifices basilicaux milanais contemporains, surtout Saint-Ambroise et San Vincenzo in Prato. … L’abside reprend le motif des arcs déjà rencontrés dans les basiliques milanaises; ici les ouvertures sont hautes, rapprochées; on y trouve une recherche chromatique réalisée par l’insertion de pierres plus claires dans les pilastres et séparations, et une attention à l’éclairage caractéristique, qui explique l’adoption de la double voussure du centre, dominée par deux séries horizontales de briques. Notons encore les traces de trois fenêtres simples, aujourd’hui murées, qui s’ouvraient dans l’abside, avec voussure en brique, au-dessus de laquelle s’étendait une bande de briques posées de chant. La maçonnerie de l’abside est encore grossière, fort éloignée certes, comme qualité, de celle des églises milanaises. Elle est en effet constituée de pierres et de gros blocs mal équarris, placés selon des dispositions diverses, soit horizontalement, soit en arêtes de poisson. Par rapport aux églises milanaises, en outre, les bandes qui scandent les espaces de l’abside font défaut à Saint-Donat. On accède à l’église par un atrium, l’un des rares exemples de narthex qui soient parvenus jusqu’à nous; conçu à l’origine ouvert, avec trois arcatures sur le devant et deux sur les côtés, il communiquait avec l’intérieur de l’église par un seul portail, très simple, au centre. Par la suite, tous les arcs ont été bouchés et sur les trois façades on a ouvert des portes à linteau; en outre on a ajouté deux portes de communication avec l’église, ce qui a pratiquement donné une amplification de deux travées à cette dernière. … L’intérieur de l’église a subi également des interventions qui en ont presque totalement modifié la physionomie; les travées actuelles, larges, délimitées par de gros piliers rectangulaires, ont été recreusées en ôtant les arcs intermédiaires et les colonnes sur lesquelles ils s’appuyaient. Il parait évident que le rythme serré qui devait caractériser l’église originelle a été complètement dénaturé. La couverture était en charpente apparente et située à une hauteur assez inférieure à celle des voûtes actuelles, qui furent élevées au XVIIe siècle. Les fenêtres remontent également à cette époque. Deux des fenêtres originelles simples ont toutefois été remises au jour durant les travaux de 1959 et sont du type à double ébrasement simple, appui incliné et voussure soignée en brique. Le pavement actuel est placé plus haut que l’originel. D’autres modifications du XVIIe siècle amenèrent la démolition de l’abside méridionale pour construire la sacristie à sa place et l’adjonction de trois chapelles latérales sur le côte Nord. En outre, le bas-côté Nord fut rendu égal à celui du Sud par l’érection d’un mur transversal qui ferme l’abside. Le sanctuaire, très profond comme dans toutes les églises monastiques, est surélevé et surmonte la crypte à trois nefs, divisée en cinq travées par des colonnes à chapiteaux plutôt rustiques. Le type des voûtes, en forme de coupoles avec arcs transversaux s’amincissant vers l’imposte, est semblable à celui de la crypte de San Calocero à Civate, où cependant les chapiteaux sont d’une tout autre facture. La crypte a été également altérée par la surélévation du pavement, qui engendre une impression de largeur excessive et de pesanteur de l’ensemble.

Le clocher se dresse au-dessus du bas-côté Nord et présente, dans sa partie supérieure, le motif de lésènes qui, adossé au centre de chaque côté, en divise la surface en deux compartiments, couronnés par des couples d’arcatures. Ce motif, peu répandu en Lombardie, figure souvent dans les édifices piémontais de cette époque. …

 

(extrait de : Lombardie romane ; Sandro Chierici, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1978, pp. 51-53)

 

Coordonnées GPS : N45°43.782’ ; E8°37.932’

 

Cathédrale (partiellement) romane de Sant'Evasio ; commune de Casale Monferrato, province d'Alexandri, région du Piémont, Italie

 

Bâtie entre le XIe et le XIIe siècle, la Cathédrale de Sant’Evasio fut consacrée en l’an 1107. La façade à deux pentes est presque entièrement le résultat d’importants travaux de réaménagement réalisés entre 1859 et 1861 par l’architecte Edoardo Arborio Mella. L’intérieur à cinq nefs garde sa physionomie d’origine typique de la structure romane. En particulier l’extraordinaire architecture du narthex est arrivée intacte jusqu’à nous : formé de quatre arcades en pierre croisées soutenant une voûte puissante dont les parties s’emboîtent parfaitement, il présente une structure rare, qu’on peut rapprocher de modèles islamiques et arméniens.

 

(extrait de : www.cascineaperte.com/fr/detailed-tourist-offer/cath%C3%A...)

 

Coordonnées GPS : N45.137133 ; E8.453383

Cathédrale (partiellement) romane de Sant'Evasio ; commune de Casale Monferrato, province d'Alexandri, région du Piémont, Italie

 

Bâtie entre le XIe et le XIIe siècle, la Cathédrale de Sant’Evasio fut consacrée en l’an 1107. La façade à deux pentes est presque entièrement le résultat d’importants travaux de réaménagement réalisés entre 1859 et 1861 par l’architecte Edoardo Arborio Mella. L’intérieur à cinq nefs garde sa physionomie d’origine typique de la structure romane. En particulier l’extraordinaire architecture du narthex est arrivée intacte jusqu’à nous : formé de quatre arcades en pierre croisées soutenant une voûte puissante dont les parties s’emboîtent parfaitement, il présente une structure rare, qu’on peut rapprocher de modèles islamiques et arméniens.

 

(extrait de : www.cascineaperte.com/fr/detailed-tourist-offer/cath%C3%A...)

 

Coordonnées GPS : N45.137133 ; E8.453383

Eglise romane Notre-Dame de l’Oder ; commune d’Ambialet, département du Tarn, région Midi-Pyrénées, France

 

La nef à collatéraux, de trois travées - encore crépie à l’extérieur - recevait à l’origine un éclairage direct, au moyen de fenêtres, petites et très étroites à l’extérieur, mais assez largement ébrasées à l’intérieur. L’appareil est uniformément constitué par des moellons de schiste, y compris pour les grandes arcades en plein cintre à double rouleau faisant communiquer le vaisseau central et les bas-côtés, et pour les piles qui les reçoivent. On a voûté le vaisseau central après avoir au préalable renforcé les murs dans chaque travée par des arcades en plein cintre - qui sont venues mordre sur la partie supérieure des fenêtres - et construit en outre des pilastres en saillie sur ces arcades. Le berceau de la voûte prend appui sur les arcades latérales, et les pilastres reçoivent les retombées des doubleaux qui fractionnent la voûte. Au XIXe siècle, on a restauré plus ou moins adroitement les voûtes de la première et de la troisième travées. Pour les collatéraux, on avait choisi des voûtes en quart de cercle pourvues de doubleaux de même tracé. Ces derniers retombent, de chaque côté, sur des pilastres. Le matériau employé dans la seconde campagne de travaux - des moellons de schiste d’origine locale - est absolument semblable à celui de la première campagne. Les contreforts, qui rythment les murs des collatéraux à l’extérieur, se situent au droit des piles intérieures de la nef et sont probablement en rapport avec la construction des voûtes.

Le transept, plus bas que la nef, mais en saillie sur les collatéraux, est couvert de berceaux contemporains de celui de la nef. Il possédait deux portes du XIe siècle, qui sont actuellement murées.

Sur les croisillons ouvrent deux absidioles dessinant en plan un demi-cercle prolongé par une partie droite. L’hémicycle avait reçu un cul-de-four dès l’origine, alors que l’embryon de chœur qui le précède n’a été couvert que postérieurement par une voûte en quart de cercle, qui s’adapte maladroitement à l’ensemble. Ces deux absidioles sont accolées à une abside centrale, elle-même prolongée par un chœur légèrement plus large. Celui-ci communique avec les parties droites des sanctuaires latéraux par deux baies fortement remaniées. L’abside est éclairée par trois fenêtres ébrasées vers l’intérieur.

A l’origine, l’autel de l’abside et ceux des absidioles étaient de 2 mètres supérieurs au niveau de la nef. Les soupiraux qu’on voit de l’extérieur se trouvaient en rapport avec cette disposition de chœurs surélevés. A l’extérieur, l’abside est ornée d’une arcature de bandes lombardes, composée de trois groupes de deux petits arcs entre les lésènes. Tout ce décor, fait de moellons à l’origine, a été restauré dans la méconnaissance de son esprit. Les pierres de taille, utilisées sur une grande hauteur pour les pilastres, n’ont pas leur place ici. Les fenêtres de l’abside et des absidioles ont été traitées dans un esprit qui n’a rien d’authentique. Cette décoration du premier art roman méridional, l’une des plus anciennes, sinon la plus ancienne de l’Albigeois, aurait dû faire l’objet d’une attention plus soutenue. On ne manquera pas d’observer que les absidioles n’ont reçu aucun décor. Cette différence de traitement entre l’abside et les absidioles demeurera un caractère constant des chevets romans de l’Albigeois. La croisée est remarquable par l’existence de piles en pierre de taille et par la présence d’une colonne engagée - avec chapiteau simplement épannelé - à la retombée de l’arc triomphal. Ce changement de matériau n’avait d’autre but que de renforcer les supports sur lesquels devait s’élever la tour du clocher. On est revenu aux pierres de schiste pour les arcs lancés au-dessus des piles. Ces arcs sont simples, à l’exclusion de l’arc triomphal, qui est à double rouleau. Comme nous l’avons dit, le clocher démoli n’a pas été reconstruit. La voûte en berceau qui couvre actuellement la croisée est venue obturer une ancienne fenêtre percée dans le mur oriental. La façade est le produit d’une restauration du XIXe siècle, comme le petit clocher qui la surmonte. On ne s’est pas astreint à reproduire les dispositions primitives. Sans doute a-t-on pris autant de libertés en restaurant le portail. Dans son état actuel, celui-ci comporte une archivolte très profonde, qui repose sur quatre chapiteaux par l’intermédiaire de longues consoles formant un tailloir unique pour deux corbeilles rapprochées. Les colonnes, au lieu d’être installées dans des ébrasements, sont placées l’une devant l’autre. L’organisation, qui est celle d’un porche plutôt que d’un portail, apparaîtra d’autant plus insolite que les deux arcs sont modernes. Les corbeilles des chapiteaux sont décorées d’éléments assez hétéroclites, comme feuillages, pommes de pin, réseau de vannerie, volutes, croix et étoiles à six branches. Il y a même un oiseau, et Victor Allègre a reconnu au toucher, sur une face cachée du deuxième chapiteau de gauche, une figure d’archer. Tous ces motifs, assez rudement traités, se détachent sur le fond d’une manière assez fruste. L’archaïsme ne doit cependant pas faire illusion. Ces chapiteaux, qu’on a rapprochés de ceux de Saint-Pierre de La Salvetat, ne sont sans doute pas antérieurs au second quart du XIIe siècle. On signalera l’existence d’astragales cordés et de curieuses bases, de forme bombée, elles aussi bordées d’une torsade. On peut se demander si on n’a pas remonté d’une manière arbitraire un portail qui, à l’origine, se présentait normalement avec des ressauts et des voussures échelonnées. De toute manière, il ne pouvait s’agir que d’un complément ou d’un enrichissement à une église datant pour le gros œuvre du XIe siècle. C’est en effet la date que suggèrent tous les caractères de l’édifice, aussi bien le matériau employé, la décoration murale de l’abside, la forme des fenêtres - dans le vaisseau central et dans les collatéraux, où elles sont semblables - le plan des piles et le dessin des portes, aujourd’hui obturées, du transept. On se demandera seulement s’il s’agit de l’église Notre-Dame qui fut donnée en 1057 aux moines de Saint-Victor de Marseille, ou d’un édifice que ceux-ci auraient rebâti. Pour nous, il n’est pas douteux que la seconde hypothèse est la bonne. Souvenons-nous que l’église remise aux victorins est dite « très ancienne ». Elle devait au moins appartenir au début du siècle. Le monument actuel ne saurait, dans l’Albigeois, se prévaloir d’une pareille ancienneté. Il se rattache au contraire étroitement à une famille d’édifices - Lasplanques, Burlats - qui ne datent que de la fin du XIe ou même du début du XIIe siècle. Il faut donc admettre que les moines marseillais ont démoli l’église qui leur avait été donnée, sans doute parce qu’elle convenait mal aux besoins du prieuré, et reconstruit tout aussitôt, sans doute dès les environs de 1060, avec le monument actuel, doté d’un transept, de collatéraux et d’une tour de transept, une église qui, elle, était parfaitement adaptée à ces besoins. Nous avons vu que les voûtes sont plus tardives, mais sans doute d’assez peu, si l’on en juge par le caractère des supports de la croisée, qui appartiennent à cette deuxième campagne. L’église du prieuré d’Ambialet aurait donc été voûtée dès la première moitié du XIIe siècle avec les moyens généralement utilisés pour ce genre d’opération et notamment en épaississant les murs à l’aide d’arcades plaquées latéralement. Le grand mérite d’Ambialet est d’avoir implanté le premier art roman méridional dans la région du Tarn. Il ne tarda pas à rayonner à partir de ce foyer dans les églises rurales avoisinantes. …

 

(extrait de : Haut-Languedoc roman ; Marcel Durliat, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1978, pp. 231-237)

 

Coordonnées GPS : N43°57.042’ ; E2°21.517’

 

Mausolée de Galla Placidia ; commune de Ravenna, province de Ravenne, région d'Emilie-Romagne, Italie

 

Le mausolée de Galla Placidia est un monument de style byzantin construit dans la première moitié du Ve siècle à Ravenne en Italie. Ce monument a une notoriété mondiale en raison de ses somptueuses mosaïques, qui sont les plus anciennes conservées dans cette ville et qui marquent la transition entre l'art paléochrétien et l'art byzantin. ...

 

Historique

La construction du mausolée fut décidée par l'impératrice Galla Placidia vers 430. Elle mourut cependant à Rome, le 27 novembre 450 et fut très probablement ensevelie dans la rotonde Sainte-Pétronille attenante à la basilique Saint-Pierre de Rome où est enterrée la famille théodosienne1 et non dans son mausolée de Ravenne. Cette confusion vient probablement du fait que se trouvent trois importants sarcophages dans le mausolée, longtemps considérés comme la tombe de Galla Placidia, mais en réalité introduits dans le lieu au XIVe siècle sous le ministère de l'évêque Renaud de Concorregio

 

Description

Le mausolée est un petit bâtiment simple et modeste, de 12,75 m par 10,25 m, construit en forme de croix grecque avec une structure centrale, des enfilades d'arcades, et des façades de maçonnerie faites de grosses et longues briques. Il fut en réalité utilisé comme oratoire à l'époque paléo-chrétienne et dédié à saint Laurent, comme le prouvent les mosaïques de la lunette du fond de la chapelle représentant le martyr et son gril. Les côtés de la façade sont ornés de pilastres reposant sur un socle devenu invisible par suite de l'affaissement de l'édifice de 1,50 m au cours du temps. La chapelle est éclairée par quatorze petites ouvertures, ornées de plaques d'albâtre offertes par Victor-Emmanuel III en 1908, qui diffusent une lumière particulière, rajoutant au mysticisme du lieu.

 

Mosaïques

L'extérieur épuré contraste avec un intérieur somptueux de mosaïques exceptionnelles.

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Mausol%C3%A9e_de_Galla_Placidia)

 

Coordonnées GPS : N44.421111 ; E12.196944

 

Eglise romane Saint-Vaast ; commune de Coufouleux, département du Tarn, Midi-Pyrénées, France

 

... Saint-Waast ou Saint-Vast est une petite église construite au XIIe siècle, en grosses pierres meulières, elle présente l’aspect fruste des vieilles églises romanes de campagne. Elle était dédiée à saint Eparoblus -ou Cibar- : au VIIe siècle saint Cybard est resté reclus, dans une grotte située sous le rempart nord d’Angoulême. Son nom qui s’est transformé en Saint Bas au XVIIe siècle devient Saint Waast au milieu de XIXe siècle

 

L’intérieur sans vaine fioriture, avec ses forts piliers, sa voûte en berceau, est lui aussi caractéristique d’un art qui ne cherche que l’utilité. La nef unique, bâtie en pierre de taille est charpentée. L’abside voûtée en cul de four a conservé sa fenêtre romane ; la travée de chœur voûtée sur croisée d’ogives au XVe siècle soutenait autrefois un clocher carré. Il fut remplacé au XVIIe siècle par un clocher mur de briques percé de trois baies, élevé en façade au dessus du portail.

 

Coordonnées GPS : N43°46.363' ; E1°42.970'

 

(extrait de : catholique-tarn.cef.fr/spip.php?article1987)

Eglise romane Sant-Vicenc ; commune de Cardona, comarque de Barges, province de Barcelona, Catalogne, Espagne

 

L'église s'étend sur un plan basilical à trois nefs avec transept surmonté d'un dôme, et chevet triabsidal. A l'entrée un portique sup­porte une galerie ouverte à l'intérieur. Les nefs sont divisées par deux rangs de trois piliers massifs de 2 m. 65 d'épaisseur, de plan cruciforme et comportant des saillies d'où partent les gros arcs qui élèvent à une hauteur de 19 m. 80 la voûte - en berceau inin­terrompu - de la nef centrale, ainsi que les doubleaux qui la partagent en trois travées et retombent sur des demi-pilastres engagés dans les murs latéraux. Les bas-côtés sont recouverts de voûtes d'arêtes, à raison de trois par travée. Leur hauteur a 9 m. de moins que celle de la nef principale, ce qui permet que cette dernière soit éclairée directement par les fenêtres ouvertes sur le mur qui surplombe les bas-côtés, et dont le rythme de distribution est identique à celui des fenêtres pratiquées tout le long des collatéraux.

Le transept dont les bras aux voûtes semi-circulaires dépassent de peu le plan des nefs, soutient la coupole centrale développée sur trompes d'angles. Au fond de chaque côté s'ouvrent des absidioles lisses, encadrant le sanctuaire formé d'un espace rectangulaire qui précède l'hémicycle de la grande abside. On y accède au moyen de deux esca­liers dus au dénivellement causé par la crypte à laquelle conduit un escalier central. L'ensemble de cette enceinte est modelé par la présence, sur les murs des côtés, de deux hautes niches, éléments que l'on retrouve dans le circuit interne de l'abside. L'éclairage du chevet est assuré par des fenêtres ouvertes respectivement au milieu de chaque absidiole et sur les murs du fond du transept, en plus de celles pratiquées de chaque côté du sanctuaire, à l'intérieur des niches. Comme dans les cons­tructions antérieures, toutes les fenêtres sont à simple ébrasement vers l'intérieur, et avec des douelles taillées.

La crypte dont la surface coïncide avec celles du sanctuaire et de l'abside centrale, occupe un espace de 10 m. de long sur 5 m. de large pour une hauteur de 2 m. 67. Elle est recouverte d'une voûte d'arêtes et divisée en trois nefs par deux rangs de cinq colonnes provenant sans doute de l'ancienne église, et surmontées de blocs rustiques tenant lieu de chapiteaux. Ces blocs ne sont pas sculptés mais façonnés de manière à faciliter le passage de la base circulaire à la base carrée des arcs et des arêtes élevées qui retombent sur les murs latéraux en formant des saillies s'appuyant sur une banquette, exactement comme à la crypte de la cathédrale de Vich, sa contem­poraine.

L'atrium précède l'accès du temple, adossé à la façade dont la partie haute est percée d'une unique baie circulaire. Il comprend trois travées recouvertes de voûtes d'arêtes et aux extrémités desquelles se développent les esca­liers hélicoïdaux à l'intérieur de tours disparues qui montaient au toit. Dans sa partie supérieure il forme une galerie, située au fond de la nef centrale et servant de tribune aux habitants du château.

Les voûtes de l'atrium avaient été couvertes au XIIe siècle de fresques de la même main que celles de l'abside de Polinya. On a réussi à sauver une grande partie de cette décoration faite de franges ornementales entourant un cercle central dans lequel étaient représentés le Pantocrator, la Sainte Vierge et le thème de la Présentation au temple. Les murs de l'atrium avaient été ornés au cours du XVe siècle, de nouvelles peintures comprenant des figurations historiques dont la plupart ont disparu.

L'aspect extérieur de l'édifice est défiguré par le surhaussement de la couverture des bas-côtés, probablement terminée en terrasse, et par d'autres constructions qui enlaidissent le dôme. Mais les murs latéraux, renforcés par des contreforts rudimentaires, montrent librement la riche décoration de doubles arcatures entre lésènes qui s'étend au transept et revêt les absides. De même qu'à Cassérres et à Ripoll des fenêtres aveugles sont placées sous les arcatures de la grande abside et envahissent aussi les murs, tout proches, du transept.

Les petits blocs caractéristiques en pierre taillée, utilisés dans cette construction, offrent un parement régulier au service de la structure. Si celle-ci présente à l'extérieur l'ornement d'arcatures, de lésènes et d'arcs aveugles, l'intérieur par contre est parfaitement lisse et n'a d'autres saillies que celles des doubleaux, formerets et simples impostes qui s'interposent pour recevoir les grands arcs. La forme, inspirée de la distribution basilicale, unie à un transept soutenant la coupole, trouve le moyen de couvrir les espaces en utilisant la voûte en berceau ininterrompu dans la nef centrale et les bras du transept, et en berceau combiné avec des arêtes dans les collatéraux, sur croisement d'arcs réduits à un minimum de supports. On a pu obtenir ainsi une plus grande élévation du corps central qui permet de profiter de la lumière des hautes fenêtres tout en maintenant l'équilibre de la construction au moyen de contreforts rudimen­taires qui reçoivent à l'extérieur la poussée des doubleaux. Les admirables proportions, sensi­bles dans la distribution des enceintes, la sveltesse des arcs, même la hauteur des absides, dénotent une maîtrise absolue de ce genre de constructions qui, selon Puig i Cadafalch, sup­pose un artiste connaisseur de son art et formé par une tradition antérieure. Celui-ci soigna son œuvre à tel point que l'on n'y trouve aucune trace de tâtonnement ou d'essai. Il n'y a pas d'éléments nouveaux qui ne proviennent du domaine de l'art lombard le plus rapproché des types basilicaux; tant dans la disposition que dans les détails, ou même dans la profusion des niches entourant le sanctuaire. La savante ordonnance avec laquelle tous ces éléments sont choisis et harmonisés dans la création de l'en­semble, répond à une structure fidèle aux prin­cipes mais qui atteint ici à un équilibre parfait dans les proportions. Peu d'œuvres la surpas­sent dans l'évolution des formes basilicales qui, à cette époque encore, se multipliaient dans le pays, et offraient à ce moment même une immense richesse d'éléments dont on trouve l'emploi dans une foule d'églises. On peut donc présenter avec raison l'église de Cardona comme le modèle le plus achevé qui mérite de caracté­riser cette époque.

 

(extrait de : "Catalogne romane 1 ; Edouard Junyent, Ed. Zodiaque, 2ème édition, Coll. Nuit des temps, pp. 89-99)

Eglise romane Notre-Dame de l’Oder ; commune d’Ambialet, département du Tarn, région Midi-Pyrénées, France

 

La nef à collatéraux, de trois travées - encore crépie à l’extérieur - recevait à l’origine un éclairage direct, au moyen de fenêtres, petites et très étroites à l’extérieur, mais assez largement ébrasées à l’intérieur. L’appareil est uniformément constitué par des moellons de schiste, y compris pour les grandes arcades en plein cintre à double rouleau faisant communiquer le vaisseau central et les bas-côtés, et pour les piles qui les reçoivent. On a voûté le vaisseau central après avoir au préalable renforcé les murs dans chaque travée par des arcades en plein cintre - qui sont venues mordre sur la partie supérieure des fenêtres - et construit en outre des pilastres en saillie sur ces arcades. Le berceau de la voûte prend appui sur les arcades latérales, et les pilastres reçoivent les retombées des doubleaux qui fractionnent la voûte. Au XIXe siècle, on a restauré plus ou moins adroitement les voûtes de la première et de la troisième travées. Pour les collatéraux, on avait choisi des voûtes en quart de cercle pourvues de doubleaux de même tracé. Ces derniers retombent, de chaque côté, sur des pilastres. Le matériau employé dans la seconde campagne de travaux - des moellons de schiste d’origine locale - est absolument semblable à celui de la première campagne. Les contreforts, qui rythment les murs des collatéraux à l’extérieur, se situent au droit des piles intérieures de la nef et sont probablement en rapport avec la construction des voûtes.

Le transept, plus bas que la nef, mais en saillie sur les collatéraux, est couvert de berceaux contemporains de celui de la nef. Il possédait deux portes du XIe siècle, qui sont actuellement murées.

Sur les croisillons ouvrent deux absidioles dessinant en plan un demi-cercle prolongé par une partie droite. L’hémicycle avait reçu un cul-de-four dès l’origine, alors que l’embryon de chœur qui le précède n’a été couvert que postérieurement par une voûte en quart de cercle, qui s’adapte maladroitement à l’ensemble. Ces deux absidioles sont accolées à une abside centrale, elle-même prolongée par un chœur légèrement plus large. Celui-ci communique avec les parties droites des sanctuaires latéraux par deux baies fortement remaniées. L’abside est éclairée par trois fenêtres ébrasées vers l’intérieur.

A l’origine, l’autel de l’abside et ceux des absidioles étaient de 2 mètres supérieurs au niveau de la nef. Les soupiraux qu’on voit de l’extérieur se trouvaient en rapport avec cette disposition de chœurs surélevés. A l’extérieur, l’abside est ornée d’une arcature de bandes lombardes, composée de trois groupes de deux petits arcs entre les lésènes. Tout ce décor, fait de moellons à l’origine, a été restauré dans la méconnaissance de son esprit. Les pierres de taille, utilisées sur une grande hauteur pour les pilastres, n’ont pas leur place ici. Les fenêtres de l’abside et des absidioles ont été traitées dans un esprit qui n’a rien d’authentique. Cette décoration du premier art roman méridional, l’une des plus anciennes, sinon la plus ancienne de l’Albigeois, aurait dû faire l’objet d’une attention plus soutenue. On ne manquera pas d’observer que les absidioles n’ont reçu aucun décor. Cette différence de traitement entre l’abside et les absidioles demeurera un caractère constant des chevets romans de l’Albigeois. La croisée est remarquable par l’existence de piles en pierre de taille et par la présence d’une colonne engagée - avec chapiteau simplement épannelé - à la retombée de l’arc triomphal. Ce changement de matériau n’avait d’autre but que de renforcer les supports sur lesquels devait s’élever la tour du clocher. On est revenu aux pierres de schiste pour les arcs lancés au-dessus des piles. Ces arcs sont simples, à l’exclusion de l’arc triomphal, qui est à double rouleau. Comme nous l’avons dit, le clocher démoli n’a pas été reconstruit. La voûte en berceau qui couvre actuellement la croisée est venue obturer une ancienne fenêtre percée dans le mur oriental. La façade est le produit d’une restauration du XIXe siècle, comme le petit clocher qui la surmonte. On ne s’est pas astreint à reproduire les dispositions primitives. Sans doute a-t-on pris autant de libertés en restaurant le portail. Dans son état actuel, celui-ci comporte une archivolte très profonde, qui repose sur quatre chapiteaux par l’intermédiaire de longues consoles formant un tailloir unique pour deux corbeilles rapprochées. Les colonnes, au lieu d’être installées dans des ébrasements, sont placées l’une devant l’autre. L’organisation, qui est celle d’un porche plutôt que d’un portail, apparaîtra d’autant plus insolite que les deux arcs sont modernes. Les corbeilles des chapiteaux sont décorées d’éléments assez hétéroclites, comme feuillages, pommes de pin, réseau de vannerie, volutes, croix et étoiles à six branches. Il y a même un oiseau, et Victor Allègre a reconnu au toucher, sur une face cachée du deuxième chapiteau de gauche, une figure d’archer. Tous ces motifs, assez rudement traités, se détachent sur le fond d’une manière assez fruste. L’archaïsme ne doit cependant pas faire illusion. Ces chapiteaux, qu’on a rapprochés de ceux de Saint-Pierre de La Salvetat, ne sont sans doute pas antérieurs au second quart du XIIe siècle. On signalera l’existence d’astragales cordés et de curieuses bases, de forme bombée, elles aussi bordées d’une torsade. On peut se demander si on n’a pas remonté d’une manière arbitraire un portail qui, à l’origine, se présentait normalement avec des ressauts et des voussures échelonnées. De toute manière, il ne pouvait s’agir que d’un complément ou d’un enrichissement à une église datant pour le gros œuvre du XIe siècle. C’est en effet la date que suggèrent tous les caractères de l’édifice, aussi bien le matériau employé, la décoration murale de l’abside, la forme des fenêtres - dans le vaisseau central et dans les collatéraux, où elles sont semblables - le plan des piles et le dessin des portes, aujourd’hui obturées, du transept. On se demandera seulement s’il s’agit de l’église Notre-Dame qui fut donnée en 1057 aux moines de Saint-Victor de Marseille, ou d’un édifice que ceux-ci auraient rebâti. Pour nous, il n’est pas douteux que la seconde hypothèse est la bonne. Souvenons-nous que l’église remise aux victorins est dite « très ancienne ». Elle devait au moins appartenir au début du siècle. Le monument actuel ne saurait, dans l’Albigeois, se prévaloir d’une pareille ancienneté. Il se rattache au contraire étroitement à une famille d’édifices - Lasplanques, Burlats - qui ne datent que de la fin du XIe ou même du début du XIIe siècle. Il faut donc admettre que les moines marseillais ont démoli l’église qui leur avait été donnée, sans doute parce qu’elle convenait mal aux besoins du prieuré, et reconstruit tout aussitôt, sans doute dès les environs de 1060, avec le monument actuel, doté d’un transept, de collatéraux et d’une tour de transept, une église qui, elle, était parfaitement adaptée à ces besoins. Nous avons vu que les voûtes sont plus tardives, mais sans doute d’assez peu, si l’on en juge par le caractère des supports de la croisée, qui appartiennent à cette deuxième campagne. L’église du prieuré d’Ambialet aurait donc été voûtée dès la première moitié du XIIe siècle avec les moyens généralement utilisés pour ce genre d’opération et notamment en épaississant les murs à l’aide d’arcades plaquées latéralement. Le grand mérite d’Ambialet est d’avoir implanté le premier art roman méridional dans la région du Tarn. Il ne tarda pas à rayonner à partir de ce foyer dans les églises rurales avoisinantes. …

 

(extrait de : Haut-Languedoc roman ; Marcel Durliat, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1978, pp. 231-237)

 

Coordonnées GPS : N43°57.042’ ; E2°21.517’

 

Eglise partiellement romane Notre-Dame ; commune de Bagas, département de la Gironde, Aquitaine, France

 

L'église paraît dater du 13e siècle, avec des modifications et une réfection du mur du choeur datant probablement du 15e siècle. Un bas-côté a dû être ajouté sur la face sud au 17e siècle. L'église primitive présentait sans doute un plan tréflé. Les colonnes entre les piliers du choeur s'ornent de chapiteaux très frustes à figures humaines. Les chapiteaux de l'arc triomphal paraissent postérieurs (Daniel dans la fosse aux lions ; David et Goliath). Les fresques du 13e siècle se situent sur le mur nord du choeur ainsi que sur le mur sud (Christ), sur le mur nord de la nef (Sainte Catherine) et sur le mur sud de celle-ci (sept péchés capitaux). La nef est couverte par un plafond en bois du 17e siècle. Un chapiteau romain est utilisé en guise de bénitier.

 

(extrait de : www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETR...)

 

Pour construire cet édifice, les artisans se sont servi des vestiges d'une ancienne villa gallo-romaine. Les moellons du choeur sont ceux qui constituaient les murs de l'ancienne bâtisse et le bénitier a été élaboré à partir d'un chapiteau antique. L'édifice est voûté au XIIème siècle et le chevet est refait à la fin du XIVème. Le décor sculpté roman présente notamment Daniel dans la fosse aux lions et David tuant Goliath. Les murs de l'abside restent couverts de plusieurs peintures. L'une d'entre elles représente le diable traînant avec lui des personnages coupables d'avoir commis les sept péchés capitaux.

 

(extrait de : www.tourisme-aquitaine.fr/fr/patrimoine-culturel-PCUAQU03...)

Eglise partiellement (nef) romane Saint-Samson ; commune d'Ouistreham, Calvados 14, Basse-Normandie, France

 

Le domaine d'Ouistreham, à l'embouchure de l'Orne, et son église de Saint-Samson furent donnés à l'abbaye de la Trinité de Caen par Guillaume le Conquérant et la Reine Mathilde, qui semblent l'avoir racheté dans cette intention à de petits seigneurs. La remarquable qualité de l'église résulte évidemment de ce patronage et aussi de la prospérité du bourg, dont le trafic portuaire fut appréciable durant toute l'époque anglo-normande. L'édifice paraît dater pour l'essentiel des années précédant immédiatement 1150. Il a subi à la fin du XIXe siècle des restaurations radicales qui ont modifié sensiblement nef et bas-côtés; toute la sculpture a été regrattée de la façon la plus pénible. C'est la façade occidentale qui a le mieux conservé son aspect originel. Au rez-de-chaussée s'ouvre un grand porche à quatre voussures, décorées d'une sorte de chaîne de losanges, de bâtons brisés, de tores et de têtes plates - un vrai festival du style géométrique ; il n'a pas de tympan, comme c'est le cas le plus fréquent en Normandie. Au premier étage règne une bande de sept arcatures aveugles dont l'archivolte est ornée de zigzags - Elles s'enlèvent sur un fond décoré d'un tapis continu de triangles creux. Puis, de part et d'autre d'une grande baie centrale, ce sont deux arcatures aveugles très hautes et étroites, d'un dessin assez maladroit. Enfin, sous un pignon nu, se trouve une dernière rangée de six arcatures non moulurées. Cela rappelle la façade de la Trinité, avec un niveau de plus; le mur s'amincit à mesure qu'il s'élève. Il n'y a pas de tours de façade, mais seulement des contre­forts d'angle à ressauts; celui de droite porte un couronnement qui est une fantaisie du XIXe siècle. Au total, c'est l'une des façades les plus décorées qu'il y ait en Normandie à l'époque romane : on y mesure bien la distance qui sépare le duché des autres écoles régionales de la France. Le chevet est à trois étages et, quoique du XIIIe siècle, garde à ses niveaux inférieurs une décoration d'esprit roman. La tour qui s'élève sur la première travée du chœur, les deux tourelles-contreforts massives qui la flanquent au Sud et les arcs-boutants qui épaulent la nef sont aussi des adjonctions gothiques du XIIIe siècle.

 

(extrait de : Normandie romane 1 ; Lucien Musset, Ed. Zodiaque (2. éd.), Coll. La nuit des Temps, 1975, p. 37)

Mausolée de Galla Placidia ; commune de Ravenna, province de Ravenne, région d'Emilie-Romagne, Italie

 

Le mausolée de Galla Placidia est un monument de style byzantin construit dans la première moitié du Ve siècle à Ravenne en Italie. Ce monument a une notoriété mondiale en raison de ses somptueuses mosaïques, qui sont les plus anciennes conservées dans cette ville et qui marquent la transition entre l'art paléochrétien et l'art byzantin. ...

 

Historique

La construction du mausolée fut décidée par l'impératrice Galla Placidia vers 430. Elle mourut cependant à Rome, le 27 novembre 450 et fut très probablement ensevelie dans la rotonde Sainte-Pétronille attenante à la basilique Saint-Pierre de Rome où est enterrée la famille théodosienne1 et non dans son mausolée de Ravenne. Cette confusion vient probablement du fait que se trouvent trois importants sarcophages dans le mausolée, longtemps considérés comme la tombe de Galla Placidia, mais en réalité introduits dans le lieu au XIVe siècle sous le ministère de l'évêque Renaud de Concorregio

 

Description

Le mausolée est un petit bâtiment simple et modeste, de 12,75 m par 10,25 m, construit en forme de croix grecque avec une structure centrale, des enfilades d'arcades, et des façades de maçonnerie faites de grosses et longues briques. Il fut en réalité utilisé comme oratoire à l'époque paléo-chrétienne et dédié à saint Laurent, comme le prouvent les mosaïques de la lunette du fond de la chapelle représentant le martyr et son gril. Les côtés de la façade sont ornés de pilastres reposant sur un socle devenu invisible par suite de l'affaissement de l'édifice de 1,50 m au cours du temps. La chapelle est éclairée par quatorze petites ouvertures, ornées de plaques d'albâtre offertes par Victor-Emmanuel III en 1908, qui diffusent une lumière particulière, rajoutant au mysticisme du lieu.

 

Mosaïques

L'extérieur épuré contraste avec un intérieur somptueux de mosaïques exceptionnelles.

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Mausol%C3%A9e_de_Galla_Placidia)

 

Coordonnées GPS : N44.421111 ; E12.196944

 

L'église Saint-Brice du XIIe siècle : succédant à un établissement religieux antérieur, l'église romane dédiée à Saint-Brice est d'inspiration poitevine. Constituée d'une nef unique, l'abside est voûtée en cul de four, son portail sud en plein cintre est orné de trois voussures aux nombreux sujets historiés. Elle est classée monument historique depuis le 22 octobre 1913.

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Mand%C3%A9-sur-Br%C3%A9doire#...

 

Nef unique, travée de choeur et abside semi-circulaire. Les trois travées de la nef sont voû­tées d'un berceau aigu, articulé par des arcs-doubleaux simples qui retombent sur des demi-colonnes engagées. Deux arcades dou­blées, de profil également très cassé, délimi­tent la travée de chœur plus étroite. Introduite par un nouveau décrochement, et éclairée par une baie d'axe, l'abside est couverte d'un cul-de four brisé. Sur la deuxième travée de la nef s'ouvre, au Sud, un portail en plein cintre, sans tympan, dont la triple voussure repose, de chaque côté, sur deux colonnettes, les unes lisses, les autres, torsadées ou creusées de zigzags; entre chaque paire s'interpose un rang de pointes de diamant. La voussure interne du portail s'orne de beaux rinceaux traités en réserve et juxtaposés selon les axes rayonnants; le même dispositif prévaut aux deux voussures suivantes, avec la suite de petits sujets zoo et anthropomorphes chers aux ornemanistes poitevins et saintongeais : animaux réels ou fabuleux, parmi lesquels se remarquent des serpents lovés ou composés en caducée (allu­sion possible à l'un des miracles du saint patron, par lequel une île bretonne fut déli­vrée des reptiles qui l'infestaient). A la voussure externe se voit, à côté d'un musicien, le seul motif historié : la tentation d'Adam et d'Eve. Couronnant le tout, les claveaux supérieurs présentent une galerie de sept évêques bénis­sant, crosse en main et coiffés de la mitre orientale à deux cornes.

 

(extrait de : "Haut-Poitou roman" ; Raymond Oursel ; Coll. Nuit des Temps, Ed. du Zodiaque, p. 340)

Mausolée de Galla Placidia ; commune de Ravenna, province de Ravenne, région d'Emilie-Romagne, Italie

 

Le mausolée de Galla Placidia est un monument de style byzantin construit dans la première moitié du Ve siècle à Ravenne en Italie. Ce monument a une notoriété mondiale en raison de ses somptueuses mosaïques, qui sont les plus anciennes conservées dans cette ville et qui marquent la transition entre l'art paléochrétien et l'art byzantin. ...

 

Historique

La construction du mausolée fut décidée par l'impératrice Galla Placidia vers 430. Elle mourut cependant à Rome, le 27 novembre 450 et fut très probablement ensevelie dans la rotonde Sainte-Pétronille attenante à la basilique Saint-Pierre de Rome où est enterrée la famille théodosienne1 et non dans son mausolée de Ravenne. Cette confusion vient probablement du fait que se trouvent trois importants sarcophages dans le mausolée, longtemps considérés comme la tombe de Galla Placidia, mais en réalité introduits dans le lieu au XIVe siècle sous le ministère de l'évêque Renaud de Concorregio

 

Description

Le mausolée est un petit bâtiment simple et modeste, de 12,75 m par 10,25 m, construit en forme de croix grecque avec une structure centrale, des enfilades d'arcades, et des façades de maçonnerie faites de grosses et longues briques. Il fut en réalité utilisé comme oratoire à l'époque paléo-chrétienne et dédié à saint Laurent, comme le prouvent les mosaïques de la lunette du fond de la chapelle représentant le martyr et son gril. Les côtés de la façade sont ornés de pilastres reposant sur un socle devenu invisible par suite de l'affaissement de l'édifice de 1,50 m au cours du temps. La chapelle est éclairée par quatorze petites ouvertures, ornées de plaques d'albâtre offertes par Victor-Emmanuel III en 1908, qui diffusent une lumière particulière, rajoutant au mysticisme du lieu.

 

Mosaïques

L'extérieur épuré contraste avec un intérieur somptueux de mosaïques exceptionnelles.

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/Mausol%C3%A9e_de_Galla_Placidia)

 

Coordonnées GPS : N44.421111 ; E12.196944

 

This church has very interesting and sad story: builded at XII c. it served as the parish church of wine growers (they lived around), it was the place for communal asseblies and just here the town recieved its charter from Duke Hugues III.

The west porch was built at XIII c. and the belltower - at XVI c.

During the French Revolution it was used as an equipment store, stables and as a food store - for storing sacks of salted meat directly on the floor.

In 1825 it was cut from the east side - to create the new street. And thus putting the stability of the belltower at risk.

Starting in 1972 renovation work was carried out to turn on the building into a cultural centre. The installation of floor heating caused water to rise by capillary action, salt which had infiltrated into the basement migrated through the stonework and caused it to spall. So church was closed. Since then a lot of techniques have been tested to stop the building destruction. In 2007-2008 damp-proof membranes were installed under the piles of the church. The desision was taken to carry out this work to conserve the building but not to completely restore it since this would have removed the traces of its history to no purpose.

In 2011 work was carried out to ensure public safety. Now building open for public and houses contemporary art exhibitions.

 

У этого храма очень интересная и сложная история. Построен в 12 в. (западный портик 13 в., колокольня - 16 в.). Служил приходской церковью для местных виноделов (они жили в округе). В нем проводились городские собрания, и именно здесь город получил свою хартию от герцога Гуго III. Во время Французской революции использовался под склад и конюшни. Помимо прочего здесь - прямо на полу - складировали мешки с просоленным мясом. В 1825 году для прокладки новой улицы здание храма обрезали с восточной стороны на уровне апсид, чем поставили под удар прочность колокольни. В 1972 г. была начата масштабная реставрация и ремонт - намеревались приспособить здание под культурный центр. Помимо прочего установили отопление пола, и это оказалось для постройки настоящей катастрофой: вода просочилась в каменную кладку и растворила соль, которая осталась еще с 18 в. В итоге храм стал разрушаться. В 1979 г. он был полностью закрыт, и с тех пор испробовали самые разные техники, чтобы предотвратить его дальнейшее разрушение. В 2007-2008 гг. под фундаментом установили водонепроницаемые мембраны, и в этом состоянии решено было здание законсервировать, не восстанавливая полностью, дабы сохранить следы его бурной истории. Теперь здесь проходят выставки современного искусства, и местные школьники приходят писать эссе.

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