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Lundi 9 juin 2014 (Lundi de Pentecôte). Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault). Le long du cours du Verdus.

 

Saint-Guilhem-le-Désert ou Sant Guilhèm dau Desèrt en languedocien est une commune située dans le département de l'Hérault en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, France.

Ses habitants sont appelés les Sauta Rocs.

La commune est située aux confins du Massif central, dans la moyenne vallée de l'Hérault, au nord du département du même nom.

Le territoire de la commune se trouve dans une zone intramontagnarde formée par le prolongement de la montagne de la Séranne et de la montagne de la Cellette à quelques kilomètres des Garrigues de la plaine du Languedoc. Il est arrosé par l'Hérault et par le Verdus.

Au cœur des Gorges de l’Hérault, dans le Val de Gellone, la cité médiévale de Saint-Guilhem-le-Désert étire ses ruelles le long d’un écrin de verdure, en suivant l’ondulation du ruisseau Verdus et sous le soleil du Languedoc, depuis douze siècles. Si ses maisons imbriquées les unes aux autres, coiffées de tuiles patinées par le soleil et le poids des ans, ne sont pas toutes singulières, elles portent toutes la trace de leur passé : arcatures, linteaux, fenêtres géminées… Développé autour de l’Abbaye de Gellone, le village qui a conservé une forte empreinte médiévale, constitue un ensemble d’une rare harmonie en Languedoc. Fondée en 804 par Guilhem, cousin de Charlemagne, valeureux guerrier venu se retirer du monde dans un lieu propice au recueillement, l’abbaye de Gellone demeure le symbole du premier art roman languedocien et devint très tôt une halte privilégiée sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Par delà les siècles, que savons-nous de Guilhem, fondateur de l’Abbaye de Gellone en 804, auprès de laquelle est venu se blottir le village de Saint-Guilhem-le-Désert ?

Il a survécu dans nos mémoires, encore n’est ce qu’au travers de sa destinée religieuse et d’une abondante œuvre littéraire médiévale : la Geste de Guillaume d’Orange.

 

Mais qui se souvient encore de ce prince carolingien, cousin germain de Charlemagne, qui écrivit en son temps une page de notre Histoire.

 

En l’an 790, Guilhem, petit-fils de Charles Martel est nommé vice-roi d’Aquitaine auprès de Louis le Pieux qui n’est alors âgé que de douze ans. Ce sera le point de départ de la vie publique de Guilhem, qui consacrera les treize années suivantes à conforter les frontières du royaume de Charlemagne.Bien plus qu’un simple administrateur, Guilhem s’imposera comme l’un des plus valeureux guerriers de son temps.

 

La campagne militaire qu’il mena contre les Sarrasins aboutira en 803 à la prise de Barcelone et à la constitution de la « marche d’Espagne » ; elle allait le couronner de gloire. Son nom ne le prédestinait-il pas à un tel succès ?

 

En effet, Guilhem est la forme romane du nom franc Whilhelm, composé de Whil ( la volonté ) et de helm ( la tête casquée).

 

Quoiqu’il en soit, cet épisode s’inscrit comme le plus important de sa carrière militaire, il fut aussi le dernier car, à son issue, Guilhem choisira de déposer les armes.

 

C’est dans la solitude du val de Gellone, qu’il fonde en 804 le monastère Saint-Sauveur de Gellone. Guidé dans son cheminement par Saint-Benoît d’Aniane, fondateur en 782 d’un important monastère à Aniane et réformateur de la règle bénédictine (Concile d’Aix la Chapelle / 815).

 

L’Abbaye de Gellone

 

Inscrite au Patrimoine Mondial par l’U.N.E.S.C.O., au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France.

  

Joyau de l’art Roman, ce sanctuaire fondé au début du IX° siècle, est l’un des plus importants foyers spirituel et culturel du Languedoc, bénéficiant à travers les siècles du rayonnement de son Saint fondateur et de la présence en ses murs des trésors qu’il y abrita.

Guilhem, comte de Toulouse, plénipotentiaire de Charlemagne, qui a profondemment marqué l’histoire de la région, dota l’abbaye d’une partie de ses biens en 804. Héros éponyme de la commune, ce personnage, haut en couleur, s’est illustré, dans la guerre comme dans la paix, comme chef des armées en lutte contre les Sarrasins mais aussi pour l’intégration de la Septimanie au royaume Franc. Sa légende, magnifiée par les troubadours, a traversé les siècles par la geste de Guillaume d’Orange contribuant ainsi aux patrimoines culturels, artistiques et architecturaux de notre région.

 

L’histoire de l’Abbaye de Saint-Guilhem est complexe et mouvementée. Elle connut tout d’abord la splendeur du temps de sa fondation et un développement important que lui conféra une indépendance financière et hiérarchique par rapport à l’évéché de Lodève. Pendant cette période faste trois églises abbatiales furent construites. Il ne reste rien de la première église. La crypte de l’église actuelle expose quelques éléments architecturaux de la deuxième. C’est au XI ème siècle que furent construites des tribunes dans l’église afin de permettre aux moines d’assister aux offices. Au XIV ème siècle le cloître fut surélevé d’un étage.

Cependant cette prospérité n’allait pas durer et des temps économiques difficiles suivirent du fait des investissements nécessaires pour se protéger des grandes compagnies, du sac de l’abbaye lors des guerres de religion. La période mauriste permettra d’assurer une stabilité fragile à l’abbaye qui sera remise en cause par son rattachement à l’évêché de Lodève quelques années avant la révolution française.

 

A la révolution française, la population du village obtiendra que l’église abbatial devienne l’église paroissiale.

 

Le cloître de l’abbaye de Gellone

  

Bâtit le long du mur sud de l’église abbatiale, le cloître de l’abbaye s’apparente au cœur névralgique de la vie des moines. En effet, au sein d’un monastère, il faut distinguer l’église abbatiale (lieu de prière des moines) et le cloître (lieu de vie des moines). C’est donc en ce lieu que les moines disposaient de dortoirs, infirmeries, salle capitulaire, bibliothèque ou scriptorium, réfectoires et cuisines.

 

Les galeries nord et ouest du rez-de-chaussée étaient contemporaines à la construction de l’église abbatiale (XIème siècle). D’architecture simple, très dépouillée, elles étaient rythmées d’une succession d’arcatures géminées à colonnes centrales surmontées de chapiteaux en forme de pyramides renversées, séparées par des murs pleins telles qu’on peut les admirer aujourd’hui.

 

Débutée vraisemblablement dans le dernier quart du XIIème siècle sous l’abbatiat de Bernard de Mèze, c’est en 1205 qu’on finalisa la construction des galeries sud et est du rez-de-chaussée. Cet ensemble fut nommé « le nouveau cloître » dans un acte du cartulaire de Gellone , répondant ainsi à des nécessités d’ordre pratique et liturgique. Plus tard, la construction des galeries supérieures représentera un chantier long et coûteux qui ne prendra fin qu’au début du XIVème siècle.

A l’image de nombreux autres monastères languedociens, les guerres de religion portèrent de rudes coups aux décors du cloître. En effet, en 1568, alors que les bâtiments conventuels ont été désertés par les moines, les les protestants s’emparèrent de l’Abbaye, brisant le sarcophage de Guilhem et mutilant les sculptures du cloître. A la suite de cet événement, le bâtiment fut inoccupé pendant quarante ans. Des archives mentionnent en 1624 que « le cloître nécessite des réparations en plusieurs endroits et que le bâtiment du chapitre est rempli de ruines ». Ces réparations ne furent effectuées qu’en 1658 par la congrégation de Saint-Maur.

 

A la Révolution Française, l’église abbatiale devint la seule et unique église paroissiale du village et le cloître fut vendu parmi les biens nationaux. En premier lieu, on y installa une filature de coton et une tannerie. Les bâtiments et le terrain furent ensuite morcelés entre plusieurs propriétaires pour y construire leur maison. A ce moment, la plus grande partie du cloître fut acquise par un maçon qui exploitera les lieux comme carrière de pierres.

 

La crue du Verdus du 22 Septembre 1817 ruina totalement les bâtiments. Le lieu devint la cible privilégiée des propriétaires de la Vallée qui au hasard des travaux de restauration ou d’embellissement de leur maison, venaient se servir en pierre de taille et sculptures au cloître de Saint-Guilhem-le-Désert.

Amateur d’Art Roman, le juge de paix d’Aniane, Pierre-Yon Vernière était parvenu a récupérer quelques 148 pièces du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert et 2 du cloître de Saint-Michel-de-Cuxa, abbaye des Pyrénées-Orientales, qu’il avait entreposé dans son jardin. Après sa mort en 1875, ses enfants devinrent propriétaires de cette collection qui fut mise en vente en 1905.

 

Elle fut rachetée par un antiquaire de Carcassonne qui le vendit à son tour à un antiquaire parisien. C’est là que Georges Grey Barnard, sculpteur américain en séjour en France dans le but de faire l’acquisition de quelques modèles de sculpture romane, acheta les restes du cloître de l’Abbaye. Au cours de plusieurs séjours en Europe de 1907 à 1913, ce dernier allait racheter les cloîtres de Saint-Michel de Cuxa, là aussi chez des particuliers, et ceux de Trie-en-Bigorre et de Bonnefont-en-Comminges. Les pièces, furent transférées dans sa propriété de Fort-Washington Avenue à New-York.

 

En 1922, Georges Grey Barnard décida de vendre ses collections. Acquises en bloc par le Metropolitan Museum grâce à une généreuse donation de John D.Rockfeller, le bâtiment qui les abritaient pris le nom de « Musée des Cloîtres ».

 

Enfin en 1936, le cloître de Saint-Guilhem fut transféré à l’extrémité nord de Manhattan en compagnie des autres cloîtres de la collection Barnard. Ils furent reconstruits dans leur nouvelle et dernière demeure en tentant de restituer le plus fidèlement possible ces galeries, remplaçant parfois les pièces manquantes avec ce qu’on avait sous la main.

 

Il faudra attendre les années 1980 et les dernières ventes par des particuliers peu scrupuleux que le ministère de la culture parviendra à sauver et à placer au Musée Languedocien de Montpellier pour que les éléments du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert, exposés dans la salle du réfectoire des moines, soient définitivement protégée des convoitises et des réemplois hasardeux.

Ouvrage majeur du système défensif de Saint-Guilhem-le-Désert, la majestueuse Tour des Prisons s’élève au nord-est de la cité, au pied de la montagne qui porte les vestiges du « Château du Géant », édifié par les moines de l’abbaye de Gellone pour en surveiller les approches.

 

C’est une construction romane de plan carré, attribuable à la seconde moitié du XIIème siècle ou au début du XIIème siècle. Ses murs, hauts de 18 m., sont montés dans un appareil régulier de pierre froide et de tuf, dont l’épaisseur varie entre 0.60 et 0.99 m. Ils hébergent cinq salles successives de 3.50 m. de côté, que surmonte une terrasse crénelée.

La tour-beffroi était exclusivement réservée à l’observation et à la défense passive, laquelle est en majorité concentrée sur les 5ème et 6ème niveaux pour mieux surveiller le val de Gellone où s’étire la cité.

 

Plus tard, elle fut vouée à l’entreposage, et servit entre autre de grenier à sel.

 

Son remarquable état de conservation tient sans doute au fait que, lors des périodes troublées comme les conflits religieux du XVIème siècle, où l’abbaye fut pillée et saccagée par les Huguenots, aucune destruction ne semble avoir été commise sur les bâtiments.

Collégiale Notre-Dame. Eglise romane du XIIe siècle, au profil caractéristique avec deux clochers octogonaux.

Une première église commencée par Robert le Pieux en 1016 et dédicacée à la fin du XIe siècle (il ne subsiste que la tour-porche). Collégiale actuelle entreprise au début et achevée vers le milieu du XIIe siècle. Chapelle d'axe ajoutée ou reconstruite sur le déambulatoire au cours du XIVe siècle. Eglise incendiée pendant la guerre de 100 ans. D'importants travaux au début du XVIe siècle : Chapelles latérales ajoutées au Nord et contre la partie septentrionale de la façade dans le prolongement du clocher-porche. Clocher repris sur sa face occidentale. Deux chapelles latérales et un grand porche construits au Sud. Trois premières travées de la nef revoûtées. Arcs-boutants lancés sur tout le pourtour. Chapelle orientée à l'extrémité du bas-côté Nord également refaite. Fortement restaurée au XIXe siècle : Piles du côté Nord, sauf les 2 dernières, reprises en sous-oeuvre. Remaniement des fenêtres hautes au Sud, avec percement d'un occulus dans le fond du triforium. Chevet à peu près intégralement reconstruit 2 fois. Eglise intéressante seulement par son plan sans transept et à déambulatoire et par son élévation à 3 niveaux + deux tours octogonales et une série de chapiteaux sculptés.

 

La tribune de la tour-porche ouvre sur le vaisseau central par deux baies en plein cintre. Dans la nef elle-même, seules les dernières travées sont du XIIe siècle et les mieux conservées sont les quatrième et cinquième du côté Nord. L'élévation est à trois niveaux, comme à Saint-Étienne de Beauvais. Les grandes arcades sont en plein cintre, à deux rouleaux moulurés de baguettes au XIXe siècle. Les piles quadrangulaires sont cantonnées de colonnes engagées au nombre de trois sur chaque face. Du côté du grand vaisseau, la colonne médiane fait saillie sur un dosseret. Les chapiteaux des colonnes latérales sont disposés de biais pour les ogives. Les corbeilles sont sculptés de feuillages d'acanthe, dressés sur un seul rang et soigneusement nervures. A la dernière travée, avant celle du clocher, figurent des griffons et des monstres affrontés, ainsi que les entrelacs d'aspect plus roman.

Au-dessus des arcades, subsistent les baies du triforium, géminées et en plein cintre, sous un arc de décharge. Leur aspect est tout à fait comparable au triforium sous comble de Saint-Étienne de Beauvais, mais peut-être existait-il déjà un mur de fond au XIIe siècle et donc une sorte de triforium-couloir. Les fenêtres hautes sont modernes ; elles reprennent la forme d'origine en plein cintre. La nef a été voûtée d'ogives dès le début et les arcs ont l'épais profil des voûtes précoces, doubleaux en plein cintre et ogives moulurées d'un méplat entre deux gorges et deux baguettes. Les bas-côtés étaient cependant encore couverts de voûtes d'arêtes, qui ont été restituées par Viollet-le-Duc.

La travée du chœur sous le clocher paraît contemporaine de la nef. Aux quatre colonnes de l'abside, ont été remployés des chapiteaux anciens, ornés de palmettes, de tiges à la fois souples et fermes, de feuilles côtelées disposées sur deux rangs. Le chevet primitif avait peut-être été construit avant la nef.

(extrait de : Anne Prache ; Ile-de-France romane, Ed. Zodiaque, Coll. Nuit des Temps, pp. 253-255).

Belvès est une ancienne commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. De 1790 à 2015, la commune a été le chef-lieu d'un canton.

Elle fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France.

Au 1er janvier 2016, elle fusionne avec Saint-Amand-de-Belvès pour former la commune nouvelle de Pays de Belvès.

 

Les historiens supposent que c'est vers 250 av. J.-C. que la tribu celte des Bellovaques arrive dans la région. Elle construit sur l'éperon rocheux qui domine la vallée de la Nauze un lieu de refuge et de marché qui est devenue la Civitas Bellovacencis sous l'occupation romaine.

Le site de Belvès se situe sur le territoire de la civitas gauloise des Pétrocores. Les traces d'occupations gauloises sont ténues, essentiellement toponymiques et numismatiques, et suggèrent l'existence d'un oppidum proche, mais il n'y a aucune traces à Belvès même d'une agglomération gauloise. Un type de drachme gauloise en argent, la monnaie répertoriée et attribuée aux Pétrocores, est désignée sous le nom de "drachme du type de Belvès".

Il a été trouvé peu d'éléments archéologiques de l'époque gallo-romaine. L'église Saint-Victor de Sagelat est construite sur le site d'une villa gallo-romaine.

Les Wisigoths arrivent dans la région à partir de 416. Ils semblent avoir laissé leur nom au site de Pégaudou, Podium Gothorum.

Après la bataille de Vouillé, en 507, les Francs de Clovis s'installent dans la région.

C'est l'ermite saint Avit, vivant dans la forêt de la Bessède près de Saint-Avit-Sénieur, qui va diffuser le christianisme dans la région, entre 530 et 570, et installer les premières paroisses.

En 629, le Périgord avec l'Aquitaine devient le royaume de Caribert II, demi-frère de Dagobert, mais il meurt en 632.

À partir de 660 vont apparaître les premiers ducs d'Aquitaine marquant le souhait d'autonomie de la province.

En 731, Charles Martel va entreprendre de lutter contre le duc d'Aquitaine, Eudes, en l'accusant l'avoir rompu le traité signé en 720. Dans sa recherche d'un appui, il s'est allié au gouverneur Munuza en lutte contre le wali d'Espagne Abd al-Rahmân. Ce dernier, après avoir tué Manuza, attaque le duc Eudes et envahit l'Aquitaine. Abd-er-Rahman prend Bordeaux et bat le duc à un passage de la Dordogne ou de la Garonne. Ce dernier demande refuge auprès de Charles Martel. En 732, les deux armées, franques et arabes, se font face près de Poitiers. Charles Martel remporte la bataille de Poitiers, en 732. Le duc doit reconnaître la suzeraineté de Charles Martel.

Un drame va se dérouler au pied de Belvès. En 768, le duc d'Aquitaine Waïfre, ou Gaiffier, pourchassé par Pépin le Bref, s'arrête près d'une fontaine qui va prendre son nom en souvenir, Font-Gauffier, avant d'être assassiné par Waratton, le 2 juin 768. L'Aquitaine passe sous le contrôle du roi Pépin le Bref.

De retour de son expédition en Espagne, en 778, et après Roncevaux, Charlemagne s'est arrêté à l'abbaye de Sarlat. Il nomme, en 779, Widbald, premier comte du Périgord. Charlemagne fait de son fils, Louis le Pieux, le roi d'Aquitaine en 781.

C'est en 830 qu'apparaît Belvès dans les textes. Un monastère a été créé à Montcuq, quelques années plus tôt, le monasterium Belvacense. Ce monastère va être détruit en 848 par les Vikings ou Normands. Reconstruit en 853, il est à nouveau détruit et les habitants doivent se réfugier dans la forêt de la Bessède où vont être bâtis des donjons sur motte dont la mémoire est conservée dans la topographie.

En 993 apparaît un mal terrible en Aquitaine, faisant plus de 40 000 morts, le feu sacré ou mal des ardents. On expose le corps de saint Martial à Limoges et le mal s'apaise. Il réapparaît encore plus grave en Périgord et en Limousin en 1070. Nouveau pèlerinage à Saint-Martial de Limoges et on transfère les reliques de saint Pardoux d'Arnac de Pompadour à Limoges. Le mal cesse, mais une nouvelle poussée de la maladie se produit à partir de 1092. Les reliques de saint Pardoux sont transportées dans la région en procession. La maladie s'arrête. Beaucoup d'églises de la région vont alors être placées sous le patronage de saint Pardoux.

Le site internet TripAdvisor® a classé les plus belles plages du monde et de France. La plus grande plage de Saint-Malo est la seule plage bretonne dans le top 10 français.

La plage du Sillon, à Saint-Malo, a été élue la 3e plus belle plage de France par le site de planification et de réservation de voyage TripAdvisor®, derrière la plage de Palombaggia, à Porto-Vecchio, en Corse, et la Côte des Basques, à Biarritz, dans les Pyrénées-Atlantiques.

Seule plage bretonne

La plage du Sillon est la seule plage bretonne du top 10. « Profitez de cette belle plage de sable blond et de la vue magnifique. Vous ne serez pas déçus. Les couleurs sont splendides même lorsque le temps est pluvieux », partage un utilisateur du site participatif.

La mer peut parfois se révéler brutale. Pour lui résister, Saint-Malo a planté des pieux le long de ses plages.Retour sur l'histoire de ces troncs qui font le paysage malouin.

C'est en 1698 qu'a été prise la décision d'installer les pieux de la plages du Sillon, après que les marées d'équinoxe de mars et septembre précédent eussent endommagé les fortifications.

Il y en eut 300 de plantés en quatre mois, sur deux à trois rangées, de la cale de l'Éventail à la cale de la Piperie, ainsi que des planches en épis à Rochebonne. Une nouvelle tempête mémorable se produisit en janvier 1735. Pour lutter contre la furie des flots, on mit en sentinelle des « pilotins de garde » devant la Chaussée du Sillon.

Selon 2 000 ans d'histoire de Gilles Foucqueron, les pieux ne dépassaient que d'un mètre devant le château, du temps de Chateaubriand, qui en rapporte un souvenir d'enfance.

Son ami Gesril du Papeu l'avait fait tomber de son promontoire sur Hervine Magon, assise elle aussi sur un pieu, la projetant à la mer, au grand dam des domestiques chargés de leur surveillance. S'ensuivit « une poursuite jusqu'à son domicile, l'hôtel White où La Villeneuve (1) défend vaillamment la porte et soufflette l'avant-garde ennemie, pendant que Gesril réfugié au deuxième étage lance des casseroles d'eau et de pommes cuites sur les assaillants ! »

Autre référence littéraire à consulter, Les amants du rempart, de Paul Vimereu. « La vague, creusant l'aubier de rainures verticales, a refait aux chênes de la mer une écorce aux plis profonds [...] Sur les arêtes de ces troncs chagrinés, une lèpre monte à mi-faîte : les balanes ou glands de mer marquent ainsi le niveau des hautes marées. [...] »

Des troncs solidement enfoncés

C'est en 1825 que l'opération la plus spectaculaire fut entreprise, à l'initiative de l'ingénieur des Ponts et chaussées Robinot : 2 600 troncs « tortillards » (2) furent enfoncés dans le sable, d'environ un tiers de leur longueur, initialement de sept mètres.

Ces fameux poteaux disposés en quinconce continuent de défendre vaillamment, en cassant l'élan des vagues.

Ces dernières peuvent atteindre la hauteur des immeubles lorsque grandes marées et coups de vents se conjuguent, comme en mars et septembre 2007 ou mars 2008.

À noter qu'en 1894, l'administration s'opposa à la suppression des brise-lames, dont la municipalité malouine ne voulait plus. Leur utilité n'est aujourd'hui plus à démontrer, sans compter le cachet qu'ils ajoutent au paysage.

Près de 400 fûts de chênes de talus ont été remplacés récemment, avec des moyens mécaniques nettement plus confortables qu'autrefois, puisque les hommes utilisent une pelleteuse à godet, n'ayant le temps de travailler qu'à marée basse.

Collégiale Notre-Dame. Eglise romane du XIIe siècle, au profil caractéristique avec deux clochers octogonaux.

Une première église commencée par Robert le Pieux en 1016 et dédicacée à la fin du XIe siècle (il ne subsiste que la tour-porche). Collégiale actuelle entreprise au début et achevée vers le milieu du XIIe siècle. Chapelle d'axe ajoutée ou reconstruite sur le déambulatoire au cours du XIVe siècle. Eglise incendiée pendant la guerre de 100 ans. D'importants travaux au début du XVIe siècle : Chapelles latérales ajoutées au Nord et contre la partie septentrionale de la façade dans le prolongement du clocher-porche. Clocher repris sur sa face occidentale. Deux chapelles latérales et un grand porche construits au Sud. Trois premières travées de la nef revoûtées. Arcs-boutants lancés sur tout le pourtour. Chapelle orientée à l'extrémité du bas-côté Nord également refaite. Fortement restaurée au XIXe siècle : Piles du côté Nord, sauf les 2 dernières, reprises en sous-oeuvre. Remaniement des fenêtres hautes au Sud, avec percement d'un occulus dans le fond du triforium. Chevet à peu près intégralement reconstruit 2 fois. Eglise intéressante seulement par son plan sans transept et à déambulatoire et par son élévation à 3 niveaux + deux tours octogonales et une série de chapiteaux sculptés.

 

La tribune de la tour-porche ouvre sur le vaisseau central par deux baies en plein cintre. Dans la nef elle-même, seules les dernières travées sont du XIIe siècle et les mieux conservées sont les quatrième et cinquième du côté Nord. L'élévation est à trois niveaux, comme à Saint-Étienne de Beauvais. Les grandes arcades sont en plein cintre, à deux rouleaux moulurés de baguettes au XIXe siècle. Les piles quadrangulaires sont cantonnées de colonnes engagées au nombre de trois sur chaque face. Du côté du grand vaisseau, la colonne médiane fait saillie sur un dosseret. Les chapiteaux des colonnes latérales sont disposés de biais pour les ogives. Les corbeilles sont sculptés de feuillages d'acanthe, dressés sur un seul rang et soigneusement nervures. A la dernière travée, avant celle du clocher, figurent des griffons et des monstres affrontés, ainsi que les entrelacs d'aspect plus roman.

Au-dessus des arcades, subsistent les baies du triforium, géminées et en plein cintre, sous un arc de décharge. Leur aspect est tout à fait comparable au triforium sous comble de Saint-Étienne de Beauvais, mais peut-être existait-il déjà un mur de fond au XIIe siècle et donc une sorte de triforium-couloir. Les fenêtres hautes sont modernes ; elles reprennent la forme d'origine en plein cintre. La nef a été voûtée d'ogives dès le début et les arcs ont l'épais profil des voûtes précoces, doubleaux en plein cintre et ogives moulurées d'un méplat entre deux gorges et deux baguettes. Les bas-côtés étaient cependant encore couverts de voûtes d'arêtes, qui ont été restituées par Viollet-le-Duc.

La travée du chœur sous le clocher paraît contemporaine de la nef. Aux quatre colonnes de l'abside, ont été remployés des chapiteaux anciens, ornés de palmettes, de tiges à la fois souples et fermes, de feuilles côtelées disposées sur deux rangs. Le chevet primitif avait peut-être été construit avant la nef.

(extrait de : Anne Prache ; Ile-de-France romane, Ed. Zodiaque, Coll. Nuit des Temps, pp. 253-255).

Le site internet TripAdvisor® a classé les plus belles plages du monde et de France. La plus grande plage de Saint-Malo est la seule plage bretonne dans le top 10 français.

La plage du Sillon, à Saint-Malo, a été élue la 3e plus belle plage de France par le site de planification et de réservation de voyage TripAdvisor®, derrière la plage de Palombaggia, à Porto-Vecchio, en Corse, et la Côte des Basques, à Biarritz, dans les Pyrénées-Atlantiques.

Seule plage bretonne

La plage du Sillon est la seule plage bretonne du top 10. « Profitez de cette belle plage de sable blond et de la vue magnifique. Vous ne serez pas déçus. Les couleurs sont splendides même lorsque le temps est pluvieux », partage un utilisateur du site participatif.

La mer peut parfois se révéler brutale. Pour lui résister, Saint-Malo a planté des pieux le long de ses plages.Retour sur l'histoire de ces troncs qui font le paysage malouin.

C'est en 1698 qu'a été prise la décision d'installer les pieux de la plages du Sillon, après que les marées d'équinoxe de mars et septembre précédent eussent endommagé les fortifications.

Il y en eut 300 de plantés en quatre mois, sur deux à trois rangées, de la cale de l'Éventail à la cale de la Piperie, ainsi que des planches en épis à Rochebonne. Une nouvelle tempête mémorable se produisit en janvier 1735. Pour lutter contre la furie des flots, on mit en sentinelle des « pilotins de garde » devant la Chaussée du Sillon.

Selon 2 000 ans d'histoire de Gilles Foucqueron, les pieux ne dépassaient que d'un mètre devant le château, du temps de Chateaubriand, qui en rapporte un souvenir d'enfance.

Son ami Gesril du Papeu l'avait fait tomber de son promontoire sur Hervine Magon, assise elle aussi sur un pieu, la projetant à la mer, au grand dam des domestiques chargés de leur surveillance. S'ensuivit « une poursuite jusqu'à son domicile, l'hôtel White où La Villeneuve (1) défend vaillamment la porte et soufflette l'avant-garde ennemie, pendant que Gesril réfugié au deuxième étage lance des casseroles d'eau et de pommes cuites sur les assaillants ! »

Autre référence littéraire à consulter, Les amants du rempart, de Paul Vimereu. « La vague, creusant l'aubier de rainures verticales, a refait aux chênes de la mer une écorce aux plis profonds [...] Sur les arêtes de ces troncs chagrinés, une lèpre monte à mi-faîte : les balanes ou glands de mer marquent ainsi le niveau des hautes marées. [...] »

Des troncs solidement enfoncés

C'est en 1825 que l'opération la plus spectaculaire fut entreprise, à l'initiative de l'ingénieur des Ponts et chaussées Robinot : 2 600 troncs « tortillards » (2) furent enfoncés dans le sable, d'environ un tiers de leur longueur, initialement de sept mètres.

Ces fameux poteaux disposés en quinconce continuent de défendre vaillamment, en cassant l'élan des vagues.

Ces dernières peuvent atteindre la hauteur des immeubles lorsque grandes marées et coups de vents se conjuguent, comme en mars et septembre 2007 ou mars 2008.

À noter qu'en 1894, l'administration s'opposa à la suppression des brise-lames, dont la municipalité malouine ne voulait plus. Leur utilité n'est aujourd'hui plus à démontrer, sans compter le cachet qu'ils ajoutent au paysage.

Près de 400 fûts de chênes de talus ont été remplacés récemment, avec des moyens mécaniques nettement plus confortables qu'autrefois, puisque les hommes utilisent une pelleteuse à godet, n'ayant le temps de travailler qu'à marée basse.

vers 138-149,

Marbre,

Provenance : Puente Genil Cordoue,

Musée national d'archéologie, Madrid

Au premier plan on bat les pieux pour

la constuction de l'usine hydraulique,

au fond le nouveau pont en voie

d'achèvement.

Photos présentées dans le livre d'André Hamel

Le canton des Pieux

Six ans de guerre 1939-1945

La 9th Division US d'Utah Beach à Goury

1994.

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A 17H30 le 1st Bn du 60th IR du colonel Frederick J. de Rohan s'assure que Les Pieux est vide d'ennemis.

 

Travaux de réalisation d’un parking souterrain et réaménagement de la place de la Liberté́ :

réalisation de pieux pour stabiliser le terrain (forage, injection de béton et mise en place du ferraillage)

Place de la Liberté

 

Référence photo : 170803-01_066_Travaux-place-Liberte

 

Photographie : © Christophe Taamourte / Ville de La Garenne-Colombes

TOUS DROITS RESERVES

Travaux de réalisation d’un parking souterrain et réaménagement de la place de la Liberté́ :

réalisation de pieux pour stabiliser le terrain (forage, injection de béton et mise en place du ferraillage)

Place de la Liberté

 

Référence photo : 170803-01_149_Travaux-place-Liberte

 

Photographie : © Christophe Taamourte / Ville de La Garenne-Colombes

TOUS DROITS RESERVES

Longue de 3 km, c'est la plus grande plage de sable de Saint-Malo. En longeant cette plage, vous pourrez rejoindre Intra-Muros à Paramé. La plage du Sillon regroupe la Grande plage, la plage de la Hoguette et la plage de Rochebonne.

La Digue fut construite de 1883 à 1913 sur une ancienne flèche de sable (le Sillon) qui reliait autrefois Paramé à la ville close et qui constituait le seul accès à pied sec à marée basse.

A l'origine, une bande de sable était couverte de dunes de plus en plus hautes à mesure qu'on se dirigeait vers Rochebonne, avec pour seules constructions une succession de moulins à vent. La première chaussée fut construite en 1509, reconstruite et élargie à plusieurs reprise...

Le Digue, longue de 1671 mètres longe la Grande plage et permet une agréable balade, bordée de nombreuses villas construites vers la fin du 19è siècle.

Le long du Sillon, un alignement de brise-lames protège la digue de la force des vagues. Édifiés au début du 19è siècle sur une idée de l'ingénieur Ponts et Chaussées Robinault de St-Servan, les brise-lames en bois de chêne ont une profondeur d'au moins égale voire supérieure à leur hauteur visible.

La plage du Sillon est agréable pour la baignade, et offre de bonnes conditions pour les activités venteuses : cerf-volant, char à voile, planche à voile...

Plage surveillée avec poste de secours l'été

Ecole de voile au niveau de la plage de la Hoguette.

Nos plages malouines sont de vastes étendues de sable fin, avec une côte découpée et parsemée de petites criques, dunes et falaises ...

La Grande Plage s'étend sur 3 km entre l'intra muros et la pointe de Rochebonne à Paramé. Cette pointe est un des meilleurs point de vue sur la cité malouine. Celle ci change de nom en fonction des secteurs : le Sillon, La Hoguette et Rochebonne.

Les plages du Minihic et du Pont offre un paysage sur la baie magnifique.

Les plage de Rothéneuf, le Val et le Havre se complètent admirablement. Le Val s'ouvre sur la mer et le Havre borde une anse presque fermée entourée de dunes, de falaises et de pins autrefois surnommée "Le Lac Suisse".

La mer peut parfois se révéler brutale. Pour lui résister, Saint-Malo a planté des pieux le long de ses plages.Retour sur l'histoire de ces troncs qui font le paysage malouin.

C'est en 1698 qu'a été prise la décision d'installer les pieux de la plages du Sillon, après que les marées d'équinoxe de mars et septembre précédent eussent endommagé les fortifications.

Il y en eut 300 de plantés en quatre mois, sur deux à trois rangées, de la cale de l'Éventail à la cale de la Piperie, ainsi que des planches en épis à Rochebonne. Une nouvelle tempête mémorable se produisit en janvier 1735. Pour lutter contre la furie des flots, on mit en sentinelle des « pilotins de garde » devant la Chaussée du Sillon.

Selon 2 000 ans d'histoire de Gilles Foucqueron, les pieux ne dépassaient que d'un mètre devant le château, du temps de Chateaubriand, qui en rapporte un souvenir d'enfance.

Son ami Gesril du Papeu l'avait fait tomber de son promontoire sur Hervine Magon, assise elle aussi sur un pieu, la projetant à la mer, au grand dam des domestiques chargés de leur surveillance. S'ensuivit « une poursuite jusqu'à son domicile, l'hôtel White où La Villeneuve (1) défend vaillamment la porte et soufflette l'avant-garde ennemie, pendant que Gesril réfugié au deuxième étage lance des casseroles d'eau et de pommes cuites sur les assaillants ! »

Autre référence littéraire à consulter, Les amants du rempart, de Paul Vimereu. « La vague, creusant l'aubier de rainures verticales, a refait aux chênes de la mer une écorce aux plis profonds [...] Sur les arêtes de ces troncs chagrinés, une lèpre monte à mi-faîte : les balanes ou glands de mer marquent ainsi le niveau des hautes marées. [...] »

Des troncs solidement enfoncés

C'est en 1825 que l'opération la plus spectaculaire fut entreprise, à l'initiative de l'ingénieur des Ponts et chaussées Robinot : 2 600 troncs « tortillards » (2) furent enfoncés dans le sable, d'environ un tiers de leur longueur, initialement de sept mètres.

Ces fameux poteaux disposés en quinconce continuent de défendre vaillamment, en cassant l'élan des vagues.

Ces dernières peuvent atteindre la hauteur des immeubles lorsque grandes marées et coups de vents se conjuguent, comme en mars et septembre 2007 ou mars 2008.

À noter qu'en 1894, l'administration s'opposa à la suppression des brise-lames, dont la municipalité malouine ne voulait plus. Leur utilité n'est aujourd'hui plus à démontrer, sans compter le cachet qu'ils ajoutent au paysage.

Près de 400 fûts de chênes de talus ont été remplacés récemment, avec des moyens mécaniques nettement plus confortables qu'autrefois, puisque les hommes utilisent une pelleteuse à godet, n'ayant le temps de travailler qu'à marée basse.

Ramassage des bouchots (pieux en bois épointés d'un côté, enfoncé dans la vase). Ils sont retirés pour être nettoyés et triés, de nombreux bouchots sont endommagés par la tempête Xynthia.

Photo Marie-Sophie Bock Digne pour Planète Vivante

planetevivante.wordpress.com

C'est en 1698 qu'a été prise la décision d'installer les pieux de la plages du Sillon, après que les marées d'équinoxe de mars et septembre précédent eussent endommagé les fortifications.

 

Il y en eut 300 de plantés en quatre mois, sur deux à trois rangées, de la cale de l'Éventail à la cale de la Piperie, ainsi que des planches en épis à Rochebonne. Une nouvelle tempête mémorable se produisit en janvier 1735. Pour lutter contre la furie des flots, on mit en sentinelle des « pilotins de garde » devant la Chaussée du Sillon.

 

C'est en 1825 que l'opération la plus spectaculaire fut entreprise, à l'initiative de l'ingénieur des Ponts et chaussées Robinot : 2 600 troncs « tortillards » (2) furent enfoncés dans le sable, d'environ un tiers de leur longueur, initialement de sept mètres.

Collégiale (très partiellement) romane Notre-Dame ; commune de Poissy, Yvelines, 78, Ile de France, France

 

Collégiale Notre-Dame. Eglise romane du XIIe siècle, au profil caractéristique avec deux clochers octogonaux.

Une première église commencée par Robert le Pieux en 1016 et dédicacée à la fin du XIe siècle (il ne subsiste que la tour-porche). Collégiale actuelle entreprise au début et achevée vers le milieu du XIIe siècle. Chapelle d'axe ajoutée ou reconstruite sur le déambulatoire au cours du XIVe siècle. Eglise incendiée pendant la guerre de 100 ans. D'importants travaux au début du XVIe siècle : Chapelles latérales ajoutées au Nord et contre la partie septentrionale de la façade dans le prolongement du clocher-porche. Clocher repris sur sa face occidentale. Deux chapelles latérales et un grand porche construits au Sud. Trois premières travées de la nef revoûtées. Arcs-boutants lancés sur tout le pourtour. Chapelle orientée à l'extrémité du bas-côté Nord également refaite. Fortement restaurée au XIXe siècle : Piles du côté Nord, sauf les 2 dernières, reprises en sous-oeuvre. Remaniement des fenêtres hautes au Sud, avec percement d'un occulus dans le fond du triforium. Chevet à peu près intégralement reconstruit 2 fois. Eglise intéressante seulement par son plan sans transept et à déambulatoire et par son élévation à 3 niveaux + deux tours octogonales et une série de chapiteaux sculptés.

La tour-porche à l'Ouest de l'église, actuellement en travaux (mai 2010) est de forme carrée, sauf au dernier étage qui est octogonal. Au niveau inférieur, il s'ouvrait primitivement par une arcade en plein cintre sur chacun des côtés saillants. Les claveaux des arcades sont minces et longilignes, et liés par des joints épais, signe d'une construction du XIe siècle. Rez-de-chaussée couvert d'une voûte en berceau plein cintre. La salle-tribune située au-dessus est voûtée de la même manière, éclairée par de petites baies rectangulaires et marquée par un bandeau horizontal. Le troisième niveau est ajouré de baies jumelles en plein cintre du côté oriental, de forme brisée, certainement refaites au-dessus. Un dernier étage, correspondant au beffroi, est percé de baies jumelles en plein cintre sur chaque face. Toutes les ouvertures des deux derniers niveaux sont cantonnées de colonnettes. L'étage octogonal, sorte de tambour de la flèche, est percé de huit baies, en plein cintre et cantonnées de colonnes. Il est couronné d'une corniche à modillons. La flèche, moderne, est accotée de deux tourelles, l'une du XVIe siècle au Nord, l'autre du XIIe siècle au Sud, contemporaine de la façade et de la nef.

 

(extrait de : Anne Prache ; Ile-de-France romane, Ed. Zodiaque, Coll. Nuit des Temps, pp. 253-255).

Le palais se dresse en face du Café du Palais, un café familial historique Art-déco se distingue avec son plafond vitrail de la voûte céleste de maître verrier Jacques Simon.

 

Reims fut créée vers 80 av. J.-C. par les Rèmes, lors de la construction de l'oppidum de Durocortorum, sur le site qui deviendra Reims. Les Rèmes étaient un peuple gaulois qui occupait la région de Champagne-Ardenne. La ville est souvent surnommée « la cité des sacres » ou « la cité des rois » car c'est sur le futur emplacement de la cathédrale Notre-Dame de Reims que Clovis est baptisé par saint Remi et que furent sacrés un grand nombre de rois carolingiens puis capétiens pendant plus de dix siècles de Louis le Pieux en 816 jusqu'à Charles X en 1825. Outre la cathédrale, le patrimoine culturel et historique de Reims est important ; il comporte de nombreux monuments historiques et façades Art déco. Le champagne, inventé au 17e siècle par Dom Pérignon au monastère d'Hautvillers près d'Épernay, constitue l'un des atouts historiques de l'économie rémoise.

 

Grâce aussi à ses nombreuses manifestations culturelles, elle est désignée Ville d'Art et d'Histoire et compte pas moins de quatre sites et monuments inscrits sur la Liste du patrimoine mondial par l’Unesco ! A la cathédrale de Reims, à l’ancienne abbaye Saint-Remi et au palais du Tau sont venues s’ajouter un ensemble inscrit en 2015 sous le titre "Coteaux, maisons et caves de champagne".

Le Grand Large, dunes et campagne,

Les Pieux, Manche

Maximilien Luce (1858-1941) - Les Batteurs de pieux, 1902-03

Collégiale Notre-Dame. Eglise romane du XIIe siècle, au profil caractéristique avec deux clochers octogonaux.

Une première église commencée par Robert le Pieux en 1016 et dédicacée à la fin du XIe siècle (il ne subsiste que la tour-porche). Collégiale actuelle entreprise au début et achevée vers le milieu du XIIe siècle. Chapelle d'axe ajoutée ou reconstruite sur le déambulatoire au cours du XIVe siècle. Eglise incendiée pendant la guerre de 100 ans. D'importants travaux au début du XVIe siècle : Chapelles latérales ajoutées au Nord et contre la partie septentrionale de la façade dans le prolongement du clocher-porche. Clocher repris sur sa face occidentale. Deux chapelles latérales et un grand porche construits au Sud. Trois premières travées de la nef revoûtées. Arcs-boutants lancés sur tout le pourtour. Chapelle orientée à l'extrémité du bas-côté Nord également refaite. Fortement restaurée au XIXe siècle : Piles du côté Nord, sauf les 2 dernières, reprises en sous-oeuvre. Remaniement des fenêtres hautes au Sud, avec percement d'un occulus dans le fond du triforium. Chevet à peu près intégralement reconstruit 2 fois. Eglise intéressante seulement par son plan sans transept et à déambulatoire et par son élévation à 3 niveaux + deux tours octogonales et une série de chapiteaux sculptés.

 

La tribune de la tour-porche ouvre sur le vaisseau central par deux baies en plein cintre. Dans la nef elle-même, seules les dernières travées sont du XIIe siècle et les mieux conservées sont les quatrième et cinquième du côté Nord. L'élévation est à trois niveaux, comme à Saint-Étienne de Beauvais. Les grandes arcades sont en plein cintre, à deux rouleaux moulurés de baguettes au XIXe siècle. Les piles quadrangulaires sont cantonnées de colonnes engagées au nombre de trois sur chaque face. Du côté du grand vaisseau, la colonne médiane fait saillie sur un dosseret. Les chapiteaux des colonnes latérales sont disposés de biais pour les ogives. Les corbeilles sont sculptés de feuillages d'acanthe, dressés sur un seul rang et soigneusement nervures. A la dernière travée, avant celle du clocher, figurent des griffons et des monstres affrontés, ainsi que les entrelacs d'aspect plus roman.

Au-dessus des arcades, subsistent les baies du triforium, géminées et en plein cintre, sous un arc de décharge. Leur aspect est tout à fait comparable au triforium sous comble de Saint-Étienne de Beauvais, mais peut-être existait-il déjà un mur de fond au XIIe siècle et donc une sorte de triforium-couloir. Les fenêtres hautes sont modernes ; elles reprennent la forme d'origine en plein cintre. La nef a été voûtée d'ogives dès le début et les arcs ont l'épais profil des voûtes précoces, doubleaux en plein cintre et ogives moulurées d'un méplat entre deux gorges et deux baguettes. Les bas-côtés étaient cependant encore couverts de voûtes d'arêtes, qui ont été restituées par Viollet-le-Duc.

La travée du chœur sous le clocher paraît contemporaine de la nef. Aux quatre colonnes de l'abside, ont été remployés des chapiteaux anciens, ornés de palmettes, de tiges à la fois souples et fermes, de feuilles côtelées disposées sur deux rangs. Le chevet primitif avait peut-être été construit avant la nef.

(extrait de : Anne Prache ; Ile-de-France romane, Ed. Zodiaque, Coll. Nuit des Temps, pp. 253-255).

Collégiale Notre-Dame. Eglise romane du XIIe siècle, au profil caractéristique avec deux clochers octogonaux.

Une première église commencée par Robert le Pieux en 1016 et dédicacée à la fin du XIe siècle (il ne subsiste que la tour-porche). Collégiale actuelle entreprise au début et achevée vers le milieu du XIIe siècle. Chapelle d'axe ajoutée ou reconstruite sur le déambulatoire au cours du XIVe siècle. Eglise incendiée pendant la guerre de 100 ans. D'importants travaux au début du XVIe siècle : Chapelles latérales ajoutées au Nord et contre la partie septentrionale de la façade dans le prolongement du clocher-porche. Clocher repris sur sa face occidentale. Deux chapelles latérales et un grand porche construits au Sud. Trois premières travées de la nef revoûtées. Arcs-boutants lancés sur tout le pourtour. Chapelle orientée à l'extrémité du bas-côté Nord également refaite. Fortement restaurée au XIXe siècle : Piles du côté Nord, sauf les 2 dernières, reprises en sous-oeuvre. Remaniement des fenêtres hautes au Sud, avec percement d'un occulus dans le fond du triforium. Chevet à peu près intégralement reconstruit 2 fois. Eglise intéressante seulement par son plan sans transept et à déambulatoire et par son élévation à 3 niveaux + deux tours octogonales et une série de chapiteaux sculptés.

 

La tribune de la tour-porche ouvre sur le vaisseau central par deux baies en plein cintre. Dans la nef elle-même, seules les dernières travées sont du XIIe siècle et les mieux conservées sont les quatrième et cinquième du côté Nord. L'élévation est à trois niveaux, comme à Saint-Étienne de Beauvais. Les grandes arcades sont en plein cintre, à deux rouleaux moulurés de baguettes au XIXe siècle. Les piles quadrangulaires sont cantonnées de colonnes engagées au nombre de trois sur chaque face. Du côté du grand vaisseau, la colonne médiane fait saillie sur un dosseret. Les chapiteaux des colonnes latérales sont disposés de biais pour les ogives. Les corbeilles sont sculptés de feuillages d'acanthe, dressés sur un seul rang et soigneusement nervures. A la dernière travée, avant celle du clocher, figurent des griffons et des monstres affrontés, ainsi que les entrelacs d'aspect plus roman.

Au-dessus des arcades, subsistent les baies du triforium, géminées et en plein cintre, sous un arc de décharge. Leur aspect est tout à fait comparable au triforium sous comble de Saint-Étienne de Beauvais, mais peut-être existait-il déjà un mur de fond au XIIe siècle et donc une sorte de triforium-couloir. Les fenêtres hautes sont modernes ; elles reprennent la forme d'origine en plein cintre. La nef a été voûtée d'ogives dès le début et les arcs ont l'épais profil des voûtes précoces, doubleaux en plein cintre et ogives moulurées d'un méplat entre deux gorges et deux baguettes. Les bas-côtés étaient cependant encore couverts de voûtes d'arêtes, qui ont été restituées par Viollet-le-Duc.

La travée du chœur sous le clocher paraît contemporaine de la nef. Aux quatre colonnes de l'abside, ont été remployés des chapiteaux anciens, ornés de palmettes, de tiges à la fois souples et fermes, de feuilles côtelées disposées sur deux rangs. Le chevet primitif avait peut-être été construit avant la nef.

(extrait de : Anne Prache ; Ile-de-France romane, Ed. Zodiaque, Coll. Nuit des Temps, pp. 253-255).

Lundi 9 juin 2014 (Lundi de Pentecôte). Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault). Tour des Prisons construction romane de plan carré XIIème S. 18 m de haut, 5 salles. Incorporée dans les fortifications servait à la surveillance. Puis servit de grenier à sel.

 

Saint-Guilhem-le-Désert ou Sant Guilhèm dau Desèrt en languedocien est une commune située dans le département de l'Hérault en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, France.

Ses habitants sont appelés les Sauta Rocs.

La commune est située aux confins du Massif central, dans la moyenne vallée de l'Hérault, au nord du département du même nom.

Le territoire de la commune se trouve dans une zone intramontagnarde formée par le prolongement de la montagne de la Séranne et de la montagne de la Cellette à quelques kilomètres des Garrigues de la plaine du Languedoc. Il est arrosé par l'Hérault et par le Verdus.

Au cœur des Gorges de l’Hérault, dans le Val de Gellone, la cité médiévale de Saint-Guilhem-le-Désert étire ses ruelles le long d’un écrin de verdure, en suivant l’ondulation du ruisseau Verdus et sous le soleil du Languedoc, depuis douze siècles. Si ses maisons imbriquées les unes aux autres, coiffées de tuiles patinées par le soleil et le poids des ans, ne sont pas toutes singulières, elles portent toutes la trace de leur passé : arcatures, linteaux, fenêtres géminées… Développé autour de l’Abbaye de Gellone, le village qui a conservé une forte empreinte médiévale, constitue un ensemble d’une rare harmonie en Languedoc. Fondée en 804 par Guilhem, cousin de Charlemagne, valeureux guerrier venu se retirer du monde dans un lieu propice au recueillement, l’abbaye de Gellone demeure le symbole du premier art roman languedocien et devint très tôt une halte privilégiée sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Par delà les siècles, que savons-nous de Guilhem, fondateur de l’Abbaye de Gellone en 804, auprès de laquelle est venu se blottir le village de Saint-Guilhem-le-Désert ?

Il a survécu dans nos mémoires, encore n’est ce qu’au travers de sa destinée religieuse et d’une abondante œuvre littéraire médiévale : la Geste de Guillaume d’Orange.

 

Mais qui se souvient encore de ce prince carolingien, cousin germain de Charlemagne, qui écrivit en son temps une page de notre Histoire.

 

En l’an 790, Guilhem, petit-fils de Charles Martel est nommé vice-roi d’Aquitaine auprès de Louis le Pieux qui n’est alors âgé que de douze ans. Ce sera le point de départ de la vie publique de Guilhem, qui consacrera les treize années suivantes à conforter les frontières du royaume de Charlemagne.Bien plus qu’un simple administrateur, Guilhem s’imposera comme l’un des plus valeureux guerriers de son temps.

 

La campagne militaire qu’il mena contre les Sarrasins aboutira en 803 à la prise de Barcelone et à la constitution de la « marche d’Espagne » ; elle allait le couronner de gloire. Son nom ne le prédestinait-il pas à un tel succès ?

 

En effet, Guilhem est la forme romane du nom franc Whilhelm, composé de Whil ( la volonté ) et de helm ( la tête casquée).

 

Quoiqu’il en soit, cet épisode s’inscrit comme le plus important de sa carrière militaire, il fut aussi le dernier car, à son issue, Guilhem choisira de déposer les armes.

 

C’est dans la solitude du val de Gellone, qu’il fonde en 804 le monastère Saint-Sauveur de Gellone. Guidé dans son cheminement par Saint-Benoît d’Aniane, fondateur en 782 d’un important monastère à Aniane et réformateur de la règle bénédictine (Concile d’Aix la Chapelle / 815).

 

L’Abbaye de Gellone

 

Inscrite au Patrimoine Mondial par l’U.N.E.S.C.O., au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France.

  

Joyau de l’art Roman, ce sanctuaire fondé au début du IX° siècle, est l’un des plus importants foyers spirituel et culturel du Languedoc, bénéficiant à travers les siècles du rayonnement de son Saint fondateur et de la présence en ses murs des trésors qu’il y abrita.

Guilhem, comte de Toulouse, plénipotentiaire de Charlemagne, qui a profondemment marqué l’histoire de la région, dota l’abbaye d’une partie de ses biens en 804. Héros éponyme de la commune, ce personnage, haut en couleur, s’est illustré, dans la guerre comme dans la paix, comme chef des armées en lutte contre les Sarrasins mais aussi pour l’intégration de la Septimanie au royaume Franc. Sa légende, magnifiée par les troubadours, a traversé les siècles par la geste de Guillaume d’Orange contribuant ainsi aux patrimoines culturels, artistiques et architecturaux de notre région.

 

L’histoire de l’Abbaye de Saint-Guilhem est complexe et mouvementée. Elle connut tout d’abord la splendeur du temps de sa fondation et un développement important que lui conféra une indépendance financière et hiérarchique par rapport à l’évéché de Lodève. Pendant cette période faste trois églises abbatiales furent construites. Il ne reste rien de la première église. La crypte de l’église actuelle expose quelques éléments architecturaux de la deuxième. C’est au XI ème siècle que furent construites des tribunes dans l’église afin de permettre aux moines d’assister aux offices. Au XIV ème siècle le cloître fut surélevé d’un étage.

Cependant cette prospérité n’allait pas durer et des temps économiques difficiles suivirent du fait des investissements nécessaires pour se protéger des grandes compagnies, du sac de l’abbaye lors des guerres de religion. La période mauriste permettra d’assurer une stabilité fragile à l’abbaye qui sera remise en cause par son rattachement à l’évêché de Lodève quelques années avant la révolution française.

 

A la révolution française, la population du village obtiendra que l’église abbatial devienne l’église paroissiale.

 

Le cloître de l’abbaye de Gellone

  

Bâtit le long du mur sud de l’église abbatiale, le cloître de l’abbaye s’apparente au cœur névralgique de la vie des moines. En effet, au sein d’un monastère, il faut distinguer l’église abbatiale (lieu de prière des moines) et le cloître (lieu de vie des moines). C’est donc en ce lieu que les moines disposaient de dortoirs, infirmeries, salle capitulaire, bibliothèque ou scriptorium, réfectoires et cuisines.

 

Les galeries nord et ouest du rez-de-chaussée étaient contemporaines à la construction de l’église abbatiale (XIème siècle). D’architecture simple, très dépouillée, elles étaient rythmées d’une succession d’arcatures géminées à colonnes centrales surmontées de chapiteaux en forme de pyramides renversées, séparées par des murs pleins telles qu’on peut les admirer aujourd’hui.

 

Débutée vraisemblablement dans le dernier quart du XIIème siècle sous l’abbatiat de Bernard de Mèze, c’est en 1205 qu’on finalisa la construction des galeries sud et est du rez-de-chaussée. Cet ensemble fut nommé « le nouveau cloître » dans un acte du cartulaire de Gellone , répondant ainsi à des nécessités d’ordre pratique et liturgique. Plus tard, la construction des galeries supérieures représentera un chantier long et coûteux qui ne prendra fin qu’au début du XIVème siècle.

A l’image de nombreux autres monastères languedociens, les guerres de religion portèrent de rudes coups aux décors du cloître. En effet, en 1568, alors que les bâtiments conventuels ont été désertés par les moines, les les protestants s’emparèrent de l’Abbaye, brisant le sarcophage de Guilhem et mutilant les sculptures du cloître. A la suite de cet événement, le bâtiment fut inoccupé pendant quarante ans. Des archives mentionnent en 1624 que « le cloître nécessite des réparations en plusieurs endroits et que le bâtiment du chapitre est rempli de ruines ». Ces réparations ne furent effectuées qu’en 1658 par la congrégation de Saint-Maur.

 

A la Révolution Française, l’église abbatiale devint la seule et unique église paroissiale du village et le cloître fut vendu parmi les biens nationaux. En premier lieu, on y installa une filature de coton et une tannerie. Les bâtiments et le terrain furent ensuite morcelés entre plusieurs propriétaires pour y construire leur maison. A ce moment, la plus grande partie du cloître fut acquise par un maçon qui exploitera les lieux comme carrière de pierres.

 

La crue du Verdus du 22 Septembre 1817 ruina totalement les bâtiments. Le lieu devint la cible privilégiée des propriétaires de la Vallée qui au hasard des travaux de restauration ou d’embellissement de leur maison, venaient se servir en pierre de taille et sculptures au cloître de Saint-Guilhem-le-Désert.

Amateur d’Art Roman, le juge de paix d’Aniane, Pierre-Yon Vernière était parvenu a récupérer quelques 148 pièces du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert et 2 du cloître de Saint-Michel-de-Cuxa, abbaye des Pyrénées-Orientales, qu’il avait entreposé dans son jardin. Après sa mort en 1875, ses enfants devinrent propriétaires de cette collection qui fut mise en vente en 1905.

 

Elle fut rachetée par un antiquaire de Carcassonne qui le vendit à son tour à un antiquaire parisien. C’est là que Georges Grey Barnard, sculpteur américain en séjour en France dans le but de faire l’acquisition de quelques modèles de sculpture romane, acheta les restes du cloître de l’Abbaye. Au cours de plusieurs séjours en Europe de 1907 à 1913, ce dernier allait racheter les cloîtres de Saint-Michel de Cuxa, là aussi chez des particuliers, et ceux de Trie-en-Bigorre et de Bonnefont-en-Comminges. Les pièces, furent transférées dans sa propriété de Fort-Washington Avenue à New-York.

 

En 1922, Georges Grey Barnard décida de vendre ses collections. Acquises en bloc par le Metropolitan Museum grâce à une généreuse donation de John D.Rockfeller, le bâtiment qui les abritaient pris le nom de « Musée des Cloîtres ».

 

Enfin en 1936, le cloître de Saint-Guilhem fut transféré à l’extrémité nord de Manhattan en compagnie des autres cloîtres de la collection Barnard. Ils furent reconstruits dans leur nouvelle et dernière demeure en tentant de restituer le plus fidèlement possible ces galeries, remplaçant parfois les pièces manquantes avec ce qu’on avait sous la main.

 

Il faudra attendre les années 1980 et les dernières ventes par des particuliers peu scrupuleux que le ministère de la culture parviendra à sauver et à placer au Musée Languedocien de Montpellier pour que les éléments du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert, exposés dans la salle du réfectoire des moines, soient définitivement protégée des convoitises et des réemplois hasardeux.

Ouvrage majeur du système défensif de Saint-Guilhem-le-Désert, la majestueuse Tour des Prisons s’élève au nord-est de la cité, au pied de la montagne qui porte les vestiges du « Château du Géant », édifié par les moines de l’abbaye de Gellone pour en surveiller les approches.

 

C’est une construction romane de plan carré, attribuable à la seconde moitié du XIIème siècle ou au début du XIIème siècle. Ses murs, hauts de 18 m., sont montés dans un appareil régulier de pierre froide et de tuf, dont l’épaisseur varie entre 0.60 et 0.99 m. Ils hébergent cinq salles successives de 3.50 m. de côté, que surmonte une terrasse crénelée.

La tour-beffroi était exclusivement réservée à l’observation et à la défense passive, laquelle est en majorité concentrée sur les 5ème et 6ème niveaux pour mieux surveiller le val de Gellone où s’étire la cité.

 

Plus tard, elle fut vouée à l’entreposage, et servit entre autre de grenier à sel.

 

Son remarquable état de conservation tient sans doute au fait que, lors des périodes troublées comme les conflits religieux du XVIème siècle, où l’abbaye fut pillée et saccagée par les Huguenots, aucune destruction ne semble avoir été commise sur les bâtiments.

L'église Saint-Sulpice-le-Pieux ou église Saint-Georges

Thiers, France

Maximilien Luce (1858-1941) - Les Batteurs de pieux, 1902-03 : detail

L’église Saint-Sulpice est une église paroissiale catholique romaine, dédiée à saint Sulpice le Pieux, évêque de Bourges. Elle se situe dans la commune française de Saint-Sulpice-de-Favières, dans le département de l'Essonne, en Île-de-France. Chaque voyageur remarque la disproportion éclatante entre la taille du village, qui a toujours été insignifiant, et la splendeur et les dimensions de l'église. Elle ne s'explique que par sa vocation d'église de pèlerinage, l'un des plus importants du diocèse de Paris dont la paroisse faisait partie, et par l'impulsion du pouvoir royal, sachant que le pèlerinage avait les faveurs de saint Louis. Édifiée pendant les dernières années de sa vie et non achevée à sa mort, l'église est l'un des principaux édifices gothique rayonnants de la région, et son architecte connaissait les grands chantiers royaux de son époque. Les travaux s'arrêtent toutefois avant la fin du XIIIe siècle, et quand ils reprennent au siècle suivant, ce n'est que pour édifier la façade occidentale : la nef reste inachevée, ou bien est détruite partiellement sous les guerres de religion. Le plan de l'église est simple, sans transept ni déambulatoire, mais l'architecture est très élaborée, en évitant tant que possible les murs pleins en y substituant vastes verrières et arcatures plaquées. Les collatéraux dépassent une hauteur de 11 m sous les voûtes et sont à eux seuls plus élevés que beaucoup d'églises rurales, et le chœur est particulièrement élancé et lumineux, culminant à une hauteur de 22,80 m. La minceur des supports et la belle sculpture des chapiteaux contribuent aussi à l'élégance de l'église. Son abside avec claire-voie et des fenêtres sur trois niveaux superposés est particulièrement remarquable. Au moment de son classement au titre des monuments historiques par liste de 18401, l'église tombe presque en ruines. Elle a été restaurée pendant le dernier quart du XIXe siècle, et fait toujours la fierté du village et de la paroisse. L'église reste un lieu de culte vivant, où des messes sont célébrées plusieurs fois par semaine.

Collégiale (très partiellement) romane Notre-Dame ; commune de Poissy, Yvelines, 78, Ile de France, France

 

Collégiale Notre-Dame. Eglise romane du XIIe siècle, au profil caractéristique avec deux clochers octogonaux.

Une première église commencée par Robert le Pieux en 1016 et dédicacée à la fin du XIe siècle (il ne subsiste que la tour-porche). Collégiale actuelle entreprise au début et achevée vers le milieu du XIIe siècle. Chapelle d'axe ajoutée ou reconstruite sur le déambulatoire au cours du XIVe siècle. Eglise incendiée pendant la guerre de 100 ans. D'importants travaux au début du XVIe siècle : Chapelles latérales ajoutées au Nord et contre la partie septentrionale de la façade dans le prolongement du clocher-porche. Clocher repris sur sa face occidentale. Deux chapelles latérales et un grand porche construits au Sud. Trois premières travées de la nef revoûtées. Arcs-boutants lancés sur tout le pourtour. Chapelle orientée à l'extrémité du bas-côté Nord également refaite. Fortement restaurée au XIXe siècle : Piles du côté Nord, sauf les 2 dernières, reprises en sous-oeuvre. Remaniement des fenêtres hautes au Sud, avec percement d'un occulus dans le fond du triforium. Chevet à peu près intégralement reconstruit 2 fois. Eglise intéressante seulement par son plan sans transept et à déambulatoire et par son élévation à 3 niveaux + deux tours octogonales et une série de chapiteaux sculptés.

La tour-porche à l'Ouest de l'église, actuellement en travaux (mai 2010) est de forme carrée, sauf au dernier étage qui est octogonal. Au niveau inférieur, il s'ouvrait primitivement par une arcade en plein cintre sur chacun des côtés saillants. Les claveaux des arcades sont minces et longilignes, et liés par des joints épais, signe d'une construction du XIe siècle. Rez-de-chaussée couvert d'une voûte en berceau plein cintre. La salle-tribune située au-dessus est voûtée de la même manière, éclairée par de petites baies rectangulaires et marquée par un bandeau horizontal. Le troisième niveau est ajouré de baies jumelles en plein cintre du côté oriental, de forme brisée, certainement refaites au-dessus. Un dernier étage, correspondant au beffroi, est percé de baies jumelles en plein cintre sur chaque face. Toutes les ouvertures des deux derniers niveaux sont cantonnées de colonnettes. L'étage octogonal, sorte de tambour de la flèche, est percé de huit baies, en plein cintre et cantonnées de colonnes. Il est couronné d'une corniche à modillons. La flèche, moderne, est accotée de deux tourelles, l'une du XVIe siècle au Nord, l'autre du XIIe siècle au Sud, contemporaine de la façade et de la nef.

 

(extrait de : Anne Prache ; Ile-de-France romane, Ed. Zodiaque, Coll. Nuit des Temps, pp. 253-255).

La Moule de Bouchot est une moule cultivée sur des pieux de bois plantés en mer de façon à la mettre hors d'atteinte des prédateurs. C'est le nec plus ultra en matière de moule : on la reconnaît à sa couleur jaune-orange et à son goût inimitable.

Préparation du naissain

On tend des cordes horizontales en mer, dans les zones de captage (comme Noirmoutier). Les bébés moules (naissains) viennent se fixer sur les cordes qui sont alors rapportées en Normandie au cours du mois de juin pour être fixées sur des portiques de bois (chantiers). Le naissain pousse ainsi jusqu'à la fin de l'été.

Enroulement des cordes

Au mois de septembre, les cordes sont enroulées en spirale sur les pieux (bouchots). Au pied de chaque pieu, on fixe une "jupe" (tahitienne) pour empêcher les crabes et les autres prédateurs de s'attaquer aux moules.

La pousse

Tout au long de l'hiver et du printemps, les moules vont se développer et recouvrir les bouchots. Afin que les moules ne soient emportées par les tempêtes, les mytiliculteurs les entourent de filets (catinage).

La cuillette

Après au moins un an de croissance sur les bouchots, on les cueille à l'aide de machines. Il ne reste plus qu'à les débarrasser de leurs filets, à les laver, les trier et les conditionner pour l'expédition et la vente.

Collégiale Notre-Dame. Eglise romane du XIIe siècle, au profil caractéristique avec deux clochers octogonaux.

Une première église commencée par Robert le Pieux en 1016 et dédicacée à la fin du XIe siècle (il ne subsiste que la tour-porche). Collégiale actuelle entreprise au début et achevée vers le milieu du XIIe siècle. Chapelle d'axe ajoutée ou reconstruite sur le déambulatoire au cours du XIVe siècle. Eglise incendiée pendant la guerre de 100 ans. D'importants travaux au début du XVIe siècle : Chapelles latérales ajoutées au Nord et contre la partie septentrionale de la façade dans le prolongement du clocher-porche. Clocher repris sur sa face occidentale. Deux chapelles latérales et un grand porche construits au Sud. Trois premières travées de la nef revoûtées. Arcs-boutants lancés sur tout le pourtour. Chapelle orientée à l'extrémité du bas-côté Nord également refaite. Fortement restaurée au XIXe siècle : Piles du côté Nord, sauf les 2 dernières, reprises en sous-oeuvre. Remaniement des fenêtres hautes au Sud, avec percement d'un occulus dans le fond du triforium. Chevet à peu près intégralement reconstruit 2 fois. Eglise intéressante seulement par son plan sans transept et à déambulatoire et par son élévation à 3 niveaux + deux tours octogonales et une série de chapiteaux sculptés.

 

La tribune de la tour-porche ouvre sur le vaisseau central par deux baies en plein cintre. Dans la nef elle-même, seules les dernières travées sont du XIIe siècle et les mieux conservées sont les quatrième et cinquième du côté Nord. L'élévation est à trois niveaux, comme à Saint-Étienne de Beauvais. Les grandes arcades sont en plein cintre, à deux rouleaux moulurés de baguettes au XIXe siècle. Les piles quadrangulaires sont cantonnées de colonnes engagées au nombre de trois sur chaque face. Du côté du grand vaisseau, la colonne médiane fait saillie sur un dosseret. Les chapiteaux des colonnes latérales sont disposés de biais pour les ogives. Les corbeilles sont sculptés de feuillages d'acanthe, dressés sur un seul rang et soigneusement nervures. A la dernière travée, avant celle du clocher, figurent des griffons et des monstres affrontés, ainsi que les entrelacs d'aspect plus roman.

Au-dessus des arcades, subsistent les baies du triforium, géminées et en plein cintre, sous un arc de décharge. Leur aspect est tout à fait comparable au triforium sous comble de Saint-Étienne de Beauvais, mais peut-être existait-il déjà un mur de fond au XIIe siècle et donc une sorte de triforium-couloir. Les fenêtres hautes sont modernes ; elles reprennent la forme d'origine en plein cintre. La nef a été voûtée d'ogives dès le début et les arcs ont l'épais profil des voûtes précoces, doubleaux en plein cintre et ogives moulurées d'un méplat entre deux gorges et deux baguettes. Les bas-côtés étaient cependant encore couverts de voûtes d'arêtes, qui ont été restituées par Viollet-le-Duc.

La travée du chœur sous le clocher paraît contemporaine de la nef. Aux quatre colonnes de l'abside, ont été remployés des chapiteaux anciens, ornés de palmettes, de tiges à la fois souples et fermes, de feuilles côtelées disposées sur deux rangs. Le chevet primitif avait peut-être été construit avant la nef.

(extrait de : Anne Prache ; Ile-de-France romane, Ed. Zodiaque, Coll. Nuit des Temps, pp. 253-255).

Au milieu des iles du Glénan

 

Chaines recouvertes de graisse, elles barrent un sentier en montagne.

C'est en 1698 qu'a été prise la décision d'installer les pieux de la plages du Sillon, après que les marées d'équinoxe de mars et septembre précédent eussent endommagé les fortifications.

 

Il y en eut 300 de plantés en quatre mois, sur deux à trois rangées, de la cale de l'Éventail à la cale de la Piperie, ainsi que des planches en épis à Rochebonne. Une nouvelle tempête mémorable se produisit en janvier 1735. Pour lutter contre la furie des flots, on mit en sentinelle des « pilotins de garde » devant la Chaussée du Sillon.

 

C'est en 1825 que l'opération la plus spectaculaire fut entreprise, à l'initiative de l'ingénieur des Ponts et chaussées Robinot : 2 600 troncs « tortillards » (2) furent enfoncés dans le sable, d'environ un tiers de leur longueur, initialement de sept mètres.

Rear, Robert ll le Pieux (reigned 996-1031). Front, Constances d'Arles, third wwife of Robert ll le Pieux (d1032). Both authorised by St Louis, c1263-64

l'épine sur l’île de noirmoutier

Great North Museum: Hancock - dédicace à l'empereur Antonin le pieux

 

RIB-01, 01322 = D 09116 = ZPE-59-291 = AE 1903, 00360 = AE 1904, +00002 = AE 1904, +00028 = AE 1904, +00031 = BritRom-06, 00028

 

datation: 158 à 158

province: Britannia

lieu: Newcastle upon Tyne / Pons Aelius

 

Imp(eratori) Antoni/no Aug(usto) Pio p(atri) / pat(riae) vexil(l)atio / leg(ionis) II Aug(ustae) et leg(ionis) / VI Vic(tricis) et leg(ionis) / XX V(aleriae) V(ictricis) con(t)r(i)/buti ex(ercitibus) Ger(manicis) du/obus sub Iulio Ve/ro leg(ato) Aug(usti) pr(o) p(raetore)

Longue de 3 km, c'est la plus grande plage de sable de Saint-Malo. En longeant cette plage, vous pourrez rejoindre Intra-Muros à Paramé. La plage du Sillon regroupe la Grande plage, la plage de la Hoguette et la plage de Rochebonne.

La Digue fut construite de 1883 à 1913 sur une ancienne flèche de sable (le Sillon) qui reliait autrefois Paramé à la ville close et qui constituait le seul accès à pied sec à marée basse.

A l'origine, une bande de sable était couverte de dunes de plus en plus hautes à mesure qu'on se dirigeait vers Rochebonne, avec pour seules constructions une succession de moulins à vent. La première chaussée fut construite en 1509, reconstruite et élargie à plusieurs reprise...

Le Digue, longue de 1671 mètres longe la Grande plage et permet une agréable balade, bordée de nombreuses villas construites vers la fin du 19è siècle.

Le long du Sillon, un alignement de brise-lames protège la digue de la force des vagues. Édifiés au début du 19è siècle sur une idée de l'ingénieur Ponts et Chaussées Robinault de St-Servan, les brise-lames en bois de chêne ont une profondeur d'au moins égale voire supérieure à leur hauteur visible.

La plage du Sillon est agréable pour la baignade, et offre de bonnes conditions pour les activités venteuses : cerf-volant, char à voile, planche à voile...

Plage surveillée avec poste de secours l'été

Ecole de voile au niveau de la plage de la Hoguette

 

Saint-Malo est une commune française située en Bretagne, dans le département d'Ille-et-Vilaine.

Ses habitants, les Malouins et les Malouines, étaient 45 201 en 20111.

Saint-Malo - au passé multiséculaire et souvent haut en couleur - n'en est pas moins solidement ancrée au XXIe siècle ainsi qu'en témoigne le dynamisme de son économie. Traditionnellement, sa principale activité est axée sur la mer. Saint-Malo est ainsi le premier port de la côte nord de Bretagne, mêlant plaisance, pêche, commerce et voyageurs internationaux.

Le tourisme, bien que venant en seconde position en termes de revenus, n'en est pas moins très développé : la Cité historique (l'intra-muros) est une des plus visitées de Bretagne. En 2010, un sondage publié par le site TripAdvisor la classait en première position des destinations préférées des Européens en France.

Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Macloviensem en 11628, puis Saent Mallou en 1282, Saint Malou en 1287, Saint Malou en 1294, Saint Malo en 13049.

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Saint-, dont le second élément -Malo se réfère à un saint connu autrement sous le nom de Maclovius10,8.

Durant la Révolution, la commune est rebaptisée Port-Malo, puis Commune-de-la-Victoire, puis Mont-Mamet11.

En gallo la commune se nomme Saent-Malo et en breton Sant-Maloù.

 

La mer peut parfois se révéler brutale. Pour lui résister, Saint-Malo a planté des pieux le long de ses plages.Retour sur l'histoire de ces troncs qui font le paysage malouin.

C'est en 1698 qu'a été prise la décision d'installer les pieux de la plages du Sillon, après que les marées d'équinoxe de mars et septembre précédent eussent endommagé les fortifications.

Il y en eut 300 de plantés en quatre mois, sur deux à trois rangées, de la cale de l'Éventail à la cale de la Piperie, ainsi que des planches en épis à Rochebonne. Une nouvelle tempête mémorable se produisit en janvier 1735. Pour lutter contre la furie des flots, on mit en sentinelle des « pilotins de garde » devant la Chaussée du Sillon.

Selon 2 000 ans d'histoire de Gilles Foucqueron, les pieux ne dépassaient que d'un mètre devant le château, du temps de Chateaubriand, qui en rapporte un souvenir d'enfance.

Son ami Gesril du Papeu l'avait fait tomber de son promontoire sur Hervine Magon, assise elle aussi sur un pieu, la projetant à la mer, au grand dam des domestiques chargés de leur surveillance. S'ensuivit « une poursuite jusqu'à son domicile, l'hôtel White où La Villeneuve (1) défend vaillamment la porte et soufflette l'avant-garde ennemie, pendant que Gesril réfugié au deuxième étage lance des casseroles d'eau et de pommes cuites sur les assaillants ! »

Autre référence littéraire à consulter, Les amants du rempart, de Paul Vimereu. « La vague, creusant l'aubier de rainures verticales, a refait aux chênes de la mer une écorce aux plis profonds [...] Sur les arêtes de ces troncs chagrinés, une lèpre monte à mi-faîte : les balanes ou glands de mer marquent ainsi le niveau des hautes marées. [...] »

Des troncs solidement enfoncés

C'est en 1825 que l'opération la plus spectaculaire fut entreprise, à l'initiative de l'ingénieur des Ponts et chaussées Robinot : 2 600 troncs « tortillards » (2) furent enfoncés dans le sable, d'environ un tiers de leur longueur, initialement de sept mètres.

Ces fameux poteaux disposés en quinconce continuent de défendre vaillamment, en cassant l'élan des vagues.

Ces dernières peuvent atteindre la hauteur des immeubles lorsque grandes marées et coups de vents se conjuguent, comme en mars et septembre 2007 ou mars 2008.

À noter qu'en 1894, l'administration s'opposa à la suppression des brise-lames, dont la municipalité malouine ne voulait plus. Leur utilité n'est aujourd'hui plus à démontrer, sans compter le cachet qu'ils ajoutent au paysage.

Près de 400 fûts de chênes de talus ont été remplacés récemment, avec des moyens mécaniques nettement plus confortables qu'autrefois, puisque les hommes utilisent une pelleteuse à godet, n'ayant le temps de travailler qu'à marée basse.

Photo présentée dans le livre d'André Hamel

Le canton des Pieux

Six ans de guerre 1939-1945

La 9th Division US d'Utah Beach à Goury

1994

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A une heure de l'après-midi arrivent du Rozel, un tank et quatre auto-mitrailleuses américaines.

Publication: Montréal 1900-1930.

Personnages costumés pour une parade de la Saint-Jean-Baptiste.

Deux détails intéressants sur cette photo: l'écusson identifiant l'établissement de Napoléon Marquis, maréchal-ferrant, forgeron avec sa belle porte cochère qui devait donner accès à son espace de travail.

L'autre détail est la maison qu'on est à démolir ( à droite). On voit la charpenterie du toit et du carré en pièce sur pièce, probablement une très ancienne construction.

Lieu: suggéré par Faubourg Saint-Joseph.

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