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Extrait de « Petite histoire des rues de Valenciennes » par André Gauvin :

« L'église Notre-Dame du Saint-Cordon fut construite de 1852 à 1865 sur les plans d'un architecte arrageois, M Grigny, qui s'était inspiré du style gothique du XIIIième siècle . Elle était destinée à servir de lieu de culte aux paroissiens de Notre-Dame privés de sanctuaire après la disparition de l'église Notre-Dame-la-Grande* au lendemain de la révolution, et fut édifiée au moyen de fonds recueillis par souscription et d'une subvention de 600 000 francs accordée par la ville, en 1862, qui permit son achèvement .

Elle fut consacrée le 4 mai 1864 .

Son clocher, achevé seulement en 1865, mesure 82 m de hauteur . Il abrite la cloche municipale ou « bancloque » appelée Jehanne de Flandre, qui se trouvait dans l'ancien beffroi de la cité, et qui sonne à l'occasion des événements importants et de la fête patronale . Elle a été fondue en 1358 et est l'œuvre de Guillaume de Saint-Omer .

L'église Notre-Dame du Saint-Cordon élevée au rang de basilique mineure en 1922 par le pape Pie XI abrite la dévotion particulière accordée à la Vierge par les Valenciennois depuis l'an 1008 où se produisit le prodige apporté par la tradition et qui fut à l'origine de la procession dite « Tour du saint-Cordon » qui a lieu chaque année le second dimanche de septembre .

La statue de N-D du Saint-Cordon, exposée dans une chapelle, qui est portée lors de la procession, est de 1804 et a été exécutée par un sculpteur valenciennois, Pierre Gilet .

La basilique possède un certain nombre d'œuvres d'art et des vitraux intéressants** .

Elle est depuis quelques années l'objet de travaux de restauration extérieurs, les pierres ayant servi à sa construction ayant subi les attaques des intempéries*** . »

 

Elle est inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques . Une demande de classement a été rejetée en juin 2012 sous le prétexte que la présence d'échafaudages nuit à la lisibilité du bâtiment, motif dont la logique m'échappe .

* : N-D-la-Grande était un joyau de l'architecture gothique . Elle avait déjà subi les déprédations des « iconoclastes » au XVIième siècle, était mal entretenue, avait été endommagée lors du siège de 1793 . On préféra la détruire .

** : Possède des vitraux contemporains et surtout des orgues historiques restaurées et mises en péril par la prolifération des pigeons dans la nef depuis les désordres induits par la restauration .

*** : Elle a été construite avec des pierres tendres et gélives, qui plus est, stratifiées . Et certaines de ces pierres ont été posées les strates à la verticale, aggravant leur imprégnation par l'eau .

J'ai connu trois campagnes de restauration . Une dans les années 60, une autre dans les années 70, bien plus importante, et enfin celle de 2008 .

Hélas en 2008, lors des travaux, le clocher se mit à pencher et se désolidarisa de la nef, causant de très graves désordres . La cause n'est pas connue, l'expert ne donnant aucun signe de vie trois ans après sa désignation . On peut néanmoins supposer que c'est lié à l'hygrométrie du sol . En effet, Valenciennes a été bâtie sur un marais, le sol est détrempé . Les édifices sont souvent ( toujours ? ) construits sur des pieux de chêne . Dans ce cas un desséchement peut avoir de graves conséquences .

 

Hainaut, Nord, France .

Photographie J-P Leroy, droits réservés .

 

C'est en 1698 qu'a été prise la décision d'installer les pieux de la plages du Sillon, après que les marées d'équinoxe de mars et septembre précédent eussent endommagé les fortifications.

 

Il y en eut 300 de plantés en quatre mois, sur deux à trois rangées, de la cale de l'Éventail à la cale de la Piperie, ainsi que des planches en épis à Rochebonne. Une nouvelle tempête mémorable se produisit en janvier 1735. Pour lutter contre la furie des flots, on mit en sentinelle des « pilotins de garde » devant la Chaussée du Sillon.

 

C'est en 1825 que l'opération la plus spectaculaire fut entreprise, à l'initiative de l'ingénieur des Ponts et chaussées Robinot : 2 600 troncs « tortillards » (2) furent enfoncés dans le sable, d'environ un tiers de leur longueur, initialement de sept mètres.

Das Denkmal für Friedrich den Frommen wurde 1790 aus Sandstein errichtet.

 

The monument of Frederick the Pious was built in 1790 of sandstone.

 

Le monument de Frédéric le Pieux a été construit en 1790 en grès.

The museum was closed and so I walked through Sauxillanges, to find what was left of the once important abbey, founded already 917 after a donation from William I, Duke of Aquitaine (aka "Le Pieux"). Actually not much can be found, and the very few structures are - privately owned.

 

When I tiptoed into the former cloister, I had an eye on the guy on the roof, but did not notice the owner of the Mercedes on the ground, who watched me. I had just taken this photo, when he all of a sudden came from behind the car and yelled at me to get "out, out, out" and not to take any photo... in English!

  

Je me suis aperçu que je n'avais pas encore publié ce souvenir pieux, qui est peut-être le portrait le plus diffusé du sculpteur Jules Jourdain.

L'abbaye Saint-Pierre de Moissac est une ancienne abbaye des VIIe – XVe siècles qui se trouve dans la commune de Moissac, dans le département de Tarn-et-Garonne en région Occitanie.

Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 18401. D'autres arrêtés de protection suivent en 1923, 1930, 1942, 1946, 1960 et 1998. Elle est également inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France depuis 1998.

 

L'abbaye, fondée au VIIIe siècle, fut rattachée en 1047 à la puissante abbaye de Cluny et devint, au XIIe siècle, le plus éminent centre monastique du sud-ouest de la France. Si l'abbaye et le cloître offrent un exemple remarquable d'association des styles roman et gothique, c'est le tympan du portail sud qui constitue le premier chef-d'œuvre de Moissac. Exécuté dans la première moitié du XIIe siècle, il illustre la vision de saint Jean dans le livre de l'Apocalypse de la seconde parousie du Christ.

Le cloître est le second monument remarquable de l'ensemble abbatial du fait de ses 76 chapiteaux de 1100, dont 46 sont historiés, et de l'harmonie du mélange des chapiteaux et colonnettes datés avec certitude de 1100 avec une architecture gothique de la fin du XIIIe siècle.

Histoire

Selon les bénédictins de Moissac, soucieux du prestige de leur abbaye, celle-ci aurait été fondée par Clovis en personne au lendemain d'une victoire remportée ici sur les Wisigoths, en 506. Le roi franc, ayant fait le vœu d'ériger un monastère s'il triomphait, lança du haut de la colline son javelot (selon les variantes c'est parfois une flèche) pour marquer l'endroit précis où s'élèverait « l'abbaye aux mille moines », en mémoire de mille de ses guerriers morts au combat. Or le javelot vint se planter au milieu d'un marais, ce qui nécessita des constructions sur pilotis. Une autre tradition populaire veut que Clovis ait agi sous l'impulsion d'une vision lors d'un rêve d'inspiration divine2 dans lequel Saint Pierre vint à sa rencontre — d'où le nom de l'abbaye.

En réalité, à Moissac on a pu trouver des traces d'occupation romaine, colonnes classiques, pièces de monnaie3, tessons et fragments de maçonnerie4, mais le couvent peut être considéré comme l'un des nombreux monastères établis dans l'Aquitaine du VIIe siècle avec l'appui de souverains mérovingiens, tel Dagobert, et sous l'impulsion sans doute de l'évêque de Cahors, saint Didier (630-655) appelé aussi Desiderius (ancienne forme de Didier), connu pour ses goûts de l'art et de la vie austère5.

L'abbaye remonterait au milieu du VIIe siècle6 et les possessions de l'abbaye se seraient accrues amplement en l'an 680 par la donation d'un noble, Nizezius, de ses terres, serfs et églises7,8. Comme la charte de donation de Nizezius est un faux du XIIe siècle il est désormais admis que l'abbaye date plus vraisemblablement de la fin du VIIIe siècle. Le privilège de la protection royale fut renouvelé au début du IXe siècle par Louis le Pieux, alors roi d'Aquitaine, protection remplacée bientôt par celle des comtes de Toulouse.

Mais la situation de la ville sur la grande voie de passage, routière et fluviale, reliant Bordeaux et Toulouse, la rendait particulièrement vulnérable aux invasions. Ainsi, l'abbaye fut-elle saccagée lors de la campagne omeyyade de 719-721 marquée par la victoire des Francs à Toulouse en 721, puis lors de la campagne marquée par la défaite des Omeyyades à Poitiers en 732. Un siècle plus tard, de nouveaux pillages furent le fait des Vikings qui remontaient la Garonne puis, au Xe siècle, des Hongrois.

Reconstruite, elle fut de nouveau endommagée en 1030 par un écroulement du toit, en 1042 par l'incendie qui frappa toute la ville, mais aussi par l'attitude laxiste des moines qui l'occupaient : un repaire de voleurs9.

Le rattachement à Cluny, par saint Odilon

En 1047, Odilon de Mercœur, de passage, nomme à la tête de l'abbaye Durand de Bredon ; tout est à refaire, car théorie et pratique sont devenues très éloignées l'une de l'autre. Les moines bénédictins, en principe astreints aux travaux manuels et agricoles, se déchargent en fait de leurs corvées sur les frères convers et les serfs. Sous la direction de l'abbé Étienne, la discipline s'est considérablement relâchée. Ce personnage ne doit son siège abbatial qu'à la bienveillance de Gaubert, un seigneur local qui avait acheté l'abbaye fort cher. L'abbé Durand fait construire une nouvelle église, consacrée en 106310 et travaille aussi pour l'ensemble des biens de l'abbaye.

Le choix de Moissac comme étape majeure sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle entraîne une brillante renaissance spirituelle et artistique. Avec le grand abbé d'origine auvergnate dom Durand de Bredon (1048-1072), en même temps évêque de Toulouse, débute l'âge d'or du monastère, qui étend ses possessions dans tout le Midi languedocien et jusqu'en Espagne. L'abbaye est gouvernée par de grands abbés :

•dom Hunaud (1072-1085), qui fut vicomte de Brulhois, qui acquit de nombreuses terres mais se trouva en butte à d'incessantes controverses ecclésiastiques et conflits avec les seigneurs voisins11.

•dom Ansquitil (1085-1108) est nommé abbé après que dom Hunaud de Gavarret (parfois appelé de Béarn) se soit retiré au prieuré de Layrac. Il est contesté par un moine nommé Hunaud qui prend et incendie la ville. Le pape Urbain II intervient vers 1093 et exige de l'évêque de Cahors et du comte de Toulouse qu'ils rétablissent Ansquitil dans sa dignité d'abbé. Le pape s'est rendu à l'abbaye de Moissac en 1097 où il consacre le maître-autel de l'église. Par une bulle donné le 7 mai 1097, le pape exige la restitution d'une quarantaine d'églises à l'abbaye de Moissac et lui confirme la possession d'un très grand nombre d'abbayes12. Il fait ériger le cloître, achevé en 110013.

•Le bienheureux Roger (1115-1131) fait construire une nouvelle église à coupole14 dans le style de Cahors et Souillac, et c'est surement à lui que l'on doit la tour-porche et le portail avec son célèbre tympan (1135).

Le XIIe siècle est le plus prospère pour l'abbaye, qui possède alors des terres et des prieurés jusque dans le Périgord, le Roussillon, la Catalogne15. Dans la hiérarchie de Cluny, l'abbé de Moissac vient en second, juste après l'abbé de Cluny16. Les moines de Moissac sont connus aux XIe – XIIe siècles pour leur scriptorium et leur grande bibliothèque de 160 livres, l'une des plus grandes d'Europe à l'époque. Les manuscrits ont été vendus en 1678 à Colbert, puis au XVIIIe siècle entrent dans la bibliothèque du roi en 1732 avec son acquisition de celle de Colbert. La dite bibliothèque est aujourd'hui à la Bibliothèque Nationale de France qui conserve encore aujourd'hui 125 manuscrits de Moissac dont certains ont été numérisés dans le cadre du programme France-Angleterre 700-1200 de Gallica17.

En 1188, la ville est ravagée par un incendie, puis peu après assiégée par les Anglais, qui finissent par la prendre18. Lors de la Croisade des Albigeois (1208-1229) Moissac se retrouve assiégée par Simon de Montfort en 1212. La ville souffrira cependant peu car les moissagais préféreront se rendre et livrer à Simon de Montfort les soldats du comte de Toulouse présents dans la ville19.

À la fin du XIIIe siècle, les grands abbés bâtisseurs Raymond de Montpezat, puis Bertrand de Montaigu (1260-1293) peuvent relever les ruines, ce qui explique des arcs en briques qui sont typiques de l'époque, mais leur œuvre est anéantie par la guerre de Cent Ans. Les exactions des Grandes Compagnies s'ajoutent à une épidémie de peste dans cette ville frontière, aux portes de l'Aquitaine anglaise, âprement disputée par les deux camps. À la fin du XVe siècle et au commencement du XVIe, la tourmente passée, Aimery de Roquemaurel (1431-1449)20 puis Pierre de Carmaing (1449-1483)20 doivent reconstruire presque entièrement leur abbatiale ruinée ; ils réalisent de grands travaux, en particulier la partie gothique de l'abbatiale, le haut de nombreux murs, les voûtes21.

En 1625, l'abbaye est sécularisée, ce qui marque en grande partie son abandon.

Sous la Révolution en 1790, elle est supprimée, vendue à un citoyen patriote, qui l'offre à la ville. En octobre 1793, le cloître et l'église avec son mobilier de l'église, ses vitraux, ses ornements et les pièces d'orfèvrerie du Trésor sont saccagés et livrés au pillage au cours d'une émeute.

Une garnison y stationne sous le Premier Empire, ce qui ruine les pavements et les sculptures ; elle sert aussi de fabrique de salpêtre.

Ce à quoi ni les exactions des soldats ni celles des émeutiers n'aboutirent, les ingénieurs du chemin de fer faillirent bien en porter la terrible responsabilité. Le cloître, qui se situait sur le tracé prévu de la ligne Bordeaux-Sète, devait être entièrement démoli. De multiples protestations permirent de le sauver in extremis, d'où la courbe dessinée ici par le rail, pour l'éviter. Cependant, le grand réfectoire et les cuisines des moines, au nord, furent sacrifiés. L'événement eut le mérite d'alerter la toute jeune administration des Monuments historiques qui, sous la direction de l'architecte Viollet-le-Duc, entreprit les premiers travaux de sauvegarde22.

Architecture

L'abbaye

Des fouilles ont révélé sous l'abbatiale Saint-Pierre le couloir annulaire d'une église préromane avec un graffiti du IVe siècle, et les piliers ronds de la nef primitive. La partie la plus ancienne qui subsiste est le clocher-porche de 1120, fortifié vingt ans après et abritant un portail roman. La partie basse de la nef, en pierre, est également romane, mais la partie haute en briques est du gothique méridional ; les deux travées du chœur, l'abside à cinq pans et les chapelles sont du XVe siècle. On y voit une Pietà du XVe siècle et une crucifixion du XVIIe siècle.

Les chapiteaux romans du cloître étaient achevés en 1100 sous l'abbé Ansquitil, mais l'ensemble a été repris au XIIIe siècle avec d'autres colonnettes et d'autres arcades en ogive. Salles des moines, palais des abbés et tour s'échelonnent du XIIIe au XVe siècle.

Le tympan de l'abbatiale

Saint-Pierre de Moissac mesure 6,5 m sur 4,5 m. Réalisé entre 1110 et 1130, il s’inspire de l'Apocalypse de Jean et présente en son centre un Christ en majesté, les pieds reposant sur des nuages ou une mer de cristal (une légende populaire nommait cette dernière Reclovis en hommage à la création supposée par le roi Clovis)23. Cette figure, couramment utilisée pour le décor des tympans romans, est assise sur un trône en mandorle au champ semé d'étoiles aux rais perçants, évoquant l'arc en ciel de la vision. Représentée en empereur romain, elle porte un costume à la tunique galonnée d'orfroi, au pallium pourpre impérial romain et une couronne quadrangulaire byzantine sertie de gemmes. Le Christ est identifié par sa tête auréolée d'un nimbe crucifère, sa bénidiction de la main droite et sa main gauche qui tient un livre scellé. Elle est entourée des symboles des quatre évangélistes, le tétramorphe. Les quatre animaux du tétramorphe (le lion pour Marc, le taureau pour Luc, l'homme pour Matthieu et l'aigle pour Jean) s'adjoignent aux vingt-quatre vieillards de l'Apocalypse et aux deux séraphins dans un même mouvement contemplatif. Les vingt-quatre vieillards du récit de l'Apocalypse selon Saint Jean s'insèrent en bandeau sur trois registres24. Ils jouent de différents instruments à cordes frottées : vièles à 5 cordes, gigues à 1 corde parois interprétées comme des rebecs, descendants du rabâb arabe, ce qui témoigne de l'influence arabe dans l'art roman25.

Le hiératisme des personnages, le caractère irréaliste de certaines postures et du traitement des drapés, le manque de liberté des figures par rapport au cadre sont des traits caractéristiques de la sculpture romane. La délicatesse des reliefs et la dimension pittoresque de certains détails accentuent le charme et la dimension spirituelle de ce chef-d'œuvre de l'art roman.

Le linteau et les voussures sont ornés de motifs végétaux. Le linteau pose problème, il est analogue à la « pierre constantine » du musée de Cahors, il doit être un vestige romain réemployé.

Le trumeau monolithe est orné d'animaux entrelacés : trois couples de lions et lionnes entrecroisés, placés sur un fond végétal, se superposent sur la face apparente du trumeau et évoquent l'ascension divine26; les faces latérales représentent saint Paul et le prophète Jérémie. Quant aux deux personnages des piédroits polylobés d’influence mauresque, ils figurent saint Pierre et le prophète Isaïe. Les deux apôtres sont probablement une allusion au rattachement de Moissac à l'abbaye de Cluny, placée sous la protection de saint Pierre et saint Paul.

Les côtés du porche, aussi sculptés, présentent la symbolique médiévale traditionnelle du dualisme latéral (opposition dextre/senestre), le droit et le gauche symbolisant l'antithèse du bien et du mal27. Les reliefs de droite montrent, sur trois registres : l'Annonciation et la Visitation, l'Adoration des mages et la Présentation au Temple, la Fuite en Égypte et la Chute des idoles. Le côté gauche illustre la parabole du pauvre Lazare et du mauvais riche, voué aux supplices infernaux réservés aux luxurieux , aux orgueilleux et aux avares, figurant à la partie inférieure (Péchés capitaux: Luxure, orgueil et avarice).

L'humidité qui règne dans le sous-sol de l'abbatiale Saint-Pierre est d'ailleurs en partie responsable des graves altérations qui affectent aujourd’hui les bas-reliefs du portail roman.

Le clocher-porche

 

Il ne subsiste de l'édifice roman du XIIe siècle avec le cloître que le clocher-porche situé au sud de la nef abritant l'entrée principale et son tympan. Il se compose au rez-de-chaussée du narthex surmonté d'une salle haute; il est fortifié ou consolidé vers 1180 avec une construction doublant le mur initial, elle comporte un chemin de ronde, un parapet crénelé, des archères et une galerie à mâchicoulis. Au-dessus l'élévation en brique est d'époque gothique.

Le narthex

Le décor des volumineux chapiteaux du narthex, chefs-d'œuvre de composition, fait appel à des motifs végétaux ou animaux, tels ces loups et ces louves dont les têtes viennent se confondre, à l'angle, pour enlever un mouton, un oiseau ou un louveteau dans leur gueule. Ces animaux aux corps tendus, disposés en X sur la face principale, annoncent ceux du trumeau; ces images végétales et animales peuvent évoquer le jardin d'Éden28.

La salle haute

Au dessus du narthex ou pour certains du parvis au regard de sa fonction et de son décor végétal et paradisiaque se situe une pièce carrée, voutée, aux douze ouvertures dont la fonction reste indéterminée. Son architecture et peut-être sa signification sont une évocation de la Jérusalem céleste29,28.

La nef de l’église

On pénètre dans le narthex dont la voûte repose sur huit puissantes colonnes engagées à grands chapiteaux très stylisés des XIe et XIIe siècles, soutenant la retombée de quatre nervures en croisée d'ogives.

La nef a conservé une partie de son mobilier, dont une Vierge de Pitié de 1476, une charmante Fuite en Égypte de la fin du XVe siècle, ainsi qu'un admirable Christ roman du XIIe siècle, et enfin une Mise au tombeau de 1485. Le chœur est entouré d'une clôture en pierre sculptée, du XVIe siècle, derrière laquelle on a dégagé une abside carolingienne. Stalles du XVIIe siècle. Dans une niche placée sous l'orgue, un sarcophage mérovingien en marbre blanc des Pyrénées.

Elle possède, près du chœur un « document » d'intérêt historique : une plaque de consécration, datée de 1063. Son texte, traduit du latin dit :

« La consécration de cette église le cinq novembre s'honore d'avoir rassemblé ces évêques : pour Auch : Ostinde, pour Lectoure : Raymond, pour le Comminges : Guillaume, pour Agen : Guillaume, pour la Bigorre : le bon Héraclius, pour Oloron : Étienne, pour Aire : Pierre, Toulouse : Toi Durand, son protecteur et le nôtre. Foulques, fils de Simon qui fait la loi à Cahors ne fut pas souhaité. C'était 1063 ans après que Dieu eut donné au monde le vénérable enfantement virginal. Pour vous, Ô Christ Dieu, le roi Clovis fonda cette maison. Après lui, Louis le Débonnaire la combla de ses largesses. »

De l'extérieur, les deux périodes de construction de la nef sont nettement visibles, avec une partie romane (en pierre) et une autre gothique (en brique). La partie romane est constituée du soubassement des murs de la nef et des fenêtres en plein cintre des parties basses. Le reste fut exécuté au XVe siècle, dans le style gothique méridional.

Le cloître roman

Une inscription permet de dater le cloître très précisément de l'année 1100. Celui-ci est constitué de quatre galeries charpentées dont les arcades retombent sur une série de 116 colonnettes de marbre, rythmées par une alternance de fûts simples et doubles.

Ses dimensions sont de 31 m sur 27 m.

Ses 46 chapiteaux historiés, sculptés sur quatre faces, chefs-d'œuvre de la sculpture romane, sont particulièrement renommés pour la richesse des thèmes qu'ils illustrent, Genèse, Enfance du Christ, Miracles de saint Benoît, accompagnés de thèmes floraux ou stylisés, parfois d'inspiration orientale. Les trente autres sont décorés de végétaux ou d'animaux.

Les arcades sont interrompues dans les angles et au centre par des piliers carrés en brique revêtus de plaques de marbre sculptées. Huit d'entre eux, dans les piliers d'angle, représentent des apôtres. Huit des douze apôtres, identifiés par des inscriptions, sont rapprochés deux à deux à chacun des quatre angles : Pierre et Paul au sud-est, Jacques et Jean au nord-est, Philippe et André au nord-ouest, Barthélemy et Matthieu au sud-ouest. Un neuvième apôtre, Simon, est représenté sur le pilier central de la galerie occidentale, côté ouest. Peut-être à l'origine se trouvait-il, avec les trois autres apôtres aujourd’hui manquants, sur les piliers d'un portique qui encadra jusqu'au XVIIIe siècle une belle fontaine à l'angle nord-ouest du préau. Un autre figure Durand de Bredons, premier abbé clunisien de Moissac (1048-1072).

À l'angle Sud-ouest, un escalier conduit à la salle haute, puis au toit d'où l'on découvre une jolie vue, aussi bien sur la ville et, au-delà sur la vallée du Tarn et les coteaux du Moissagais, que sur le cloître lui-même.

 

Chapelle Notre-Dame de Lemboulari

À l'est du cloître ont été découverts en 2013 les restes bien conservés d'une chapelle du XIIe siècle, identifiée par la conservatrice du patrimoine de Moissac comme associée à une statue polychrome connue sous le nom de « Notre-Dame de Lemboulari »30. Cette découverte viendrait confirmer l'ancrage clunisien du groupe monastique de Moissac30.

L'orgue

L'Abbatiale de Moissac a la chance de posséder un instrument du célèbre facteur d'orgues Aristide Cavaillé-Coll, qui nous est parvenu intact.

L'abbé Jules Mazarin, alors commendataire du monastère de l’abbatiale, avait des dettes envers l’abbatiale et en 1663, le mandataire du chapitre obtient de Mazarin la somme de 3000 livres. Cette somme permit de financer la construction d’un orgue. En 1665, le syndic du chapitre confie la confection du buffet à Jean Dussault, sculpteur montalbanais, sur les plans de Jean Haou, facteur d‘orgue réalisant la partie instrumentale.

Tout ce qui nous reste de cet orgue construit au milieu du XVIIe siècle est le grand corps du somptueux buffet que nous pouvons admirer aujourd’hui. Le positif dorsal, vide depuis le XIXe siècle, fut construit au cours du XVIIIe siècle.

En 1863, Aristide Cavaillé-Coll obtient le marché pour la reconstruction de l'orgue. Il ne conserve de l'instrument du XVIIe siècle que son somptueux buffet. Tout le reste est refait à neuf. L’instrument possède alors 24 jeux répartis sur 2 claviers de 54 notes et un pédalier de 27 notes.

Classé monument historique en 1977, il est restauré par la Manufacture languedocienne de Grandes Orgues de Lodève en 1989.

  

En 161, Marc Aurèle succède a Antonin le Pieux et propose a Lucius Verus de partager le pouvoir avec lui; il a 31 ans. De ce règne double, écourte par la mort soudaine de Lucius Verus en 169, ne nous reste qu'un type de portrait de ce jeune empereur.

 

© MSR

Reportage spécial Assomption .

15 Août 2012.

Pèlerinage annuel. MARSAT.

Sanctuaire -Auvergne- dédié à Notre-Dame.

 

Sans doute le cierge votif, allumé lors de la clôture de la procession annuelle, dédié à NOTRE DAME DE MARSAT, au lieu et place de la roue, et pour reconduire le pieux voeux de remerciement perpétuel de la ville de Riom sauvée d'une invasion et de la peste plus tard. On ne porte plus la roue, mais on met le grand cierge....devant MARIE DE MARSAT.

 

Je n'avais personnellement jamais vu un tel cierge sur un pique cierges de fidèles, (gros normalement mis dans le choeur et allumé lors des grandes liturgies).

Il valait bien la photo. Sorte d'hommage supplémentaire (il n'y en a jamais trop, sans compter les prières permanentes), à MARIE, unique, miraculeuse, pure , fidèle , tendre et maternelle, protectrice, puissante enfin.

 

Il faut prier MARIE, sans cesse, de jour comme de nuit , dire des

"Je vous salue Marie",

par milliers, afin de purifier son coeur, protéger l'entourage, la maison, renforcer l'Eglise, soutenir les prêtres et les moines, religieux, prévenir les maladies, faire reculer l'ennemi, juguler les catastrophes, sauver des personnes, aider les âmes du purgatoire, bénir nos défunts.

Le chapelet , ou extrait, est la prière la plus puissante qui soit.

Amis n'hésitez pas.

 

Vous pouvez dire aussi en prière jaculatoire (brève) le texte suivant :

 

Ô marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous".

 

(Prière de la Rue du Bac à Paris ; Vierge miraculeuse°

 

Ceci pour clore ce reportage.

 

Merci à tous pour vos visites, et lecture, intérêt pris à ma galerie, y compris sans commentaires.

J'ai plaisir à vous satisfaire, qui que vous soyez, et je ne demande pas spécialement de manifestation écrite.

Belle fin de semaine.

Collégiale Notre-Dame. Eglise romane du XIIe siècle, au profil caractéristique avec deux clochers octogonaux.

Une première église commencée par Robert le Pieux en 1016 et dédicacée à la fin du XIe siècle (il ne subsiste que la tour-porche). Collégiale actuelle entreprise au début et achevée vers le milieu du XIIe siècle. Chapelle d'axe ajoutée ou reconstruite sur le déambulatoire au cours du XIVe siècle. Eglise incendiée pendant la guerre de 100 ans. D'importants travaux au début du XVIe siècle : Chapelles latérales ajoutées au Nord et contre la partie septentrionale de la façade dans le prolongement du clocher-porche. Clocher repris sur sa face occidentale. Deux chapelles latérales et un grand porche construits au Sud. Trois premières travées de la nef revoûtées. Arcs-boutants lancés sur tout le pourtour. Chapelle orientée à l'extrémité du bas-côté Nord également refaite. Fortement restaurée au XIXe siècle : Piles du côté Nord, sauf les 2 dernières, reprises en sous-oeuvre. Remaniement des fenêtres hautes au Sud, avec percement d'un occulus dans le fond du triforium. Chevet à peu près intégralement reconstruit 2 fois. Eglise intéressante seulement par son plan sans transept et à déambulatoire et par son élévation à 3 niveaux + deux tours octogonales et une série de chapiteaux sculptés.

 

La tribune de la tour-porche ouvre sur le vaisseau central par deux baies en plein cintre. Dans la nef elle-même, seules les dernières travées sont du XIIe siècle et les mieux conservées sont les quatrième et cinquième du côté Nord. L'élévation est à trois niveaux, comme à Saint-Étienne de Beauvais. Les grandes arcades sont en plein cintre, à deux rouleaux moulurés de baguettes au XIXe siècle. Les piles quadrangulaires sont cantonnées de colonnes engagées au nombre de trois sur chaque face. Du côté du grand vaisseau, la colonne médiane fait saillie sur un dosseret. Les chapiteaux des colonnes latérales sont disposés de biais pour les ogives. Les corbeilles sont sculptés de feuillages d'acanthe, dressés sur un seul rang et soigneusement nervures. A la dernière travée, avant celle du clocher, figurent des griffons et des monstres affrontés, ainsi que les entrelacs d'aspect plus roman.

Au-dessus des arcades, subsistent les baies du triforium, géminées et en plein cintre, sous un arc de décharge. Leur aspect est tout à fait comparable au triforium sous comble de Saint-Étienne de Beauvais, mais peut-être existait-il déjà un mur de fond au XIIe siècle et donc une sorte de triforium-couloir. Les fenêtres hautes sont modernes ; elles reprennent la forme d'origine en plein cintre. La nef a été voûtée d'ogives dès le début et les arcs ont l'épais profil des voûtes précoces, doubleaux en plein cintre et ogives moulurées d'un méplat entre deux gorges et deux baguettes. Les bas-côtés étaient cependant encore couverts de voûtes d'arêtes, qui ont été restituées par Viollet-le-Duc.

La travée du chœur sous le clocher paraît contemporaine de la nef. Aux quatre colonnes de l'abside, ont été remployés des chapiteaux anciens, ornés de palmettes, de tiges à la fois souples et fermes, de feuilles côtelées disposées sur deux rangs. Le chevet primitif avait peut-être été construit avant la nef.

(extrait de : Anne Prache ; Ile-de-France romane, Ed. Zodiaque, Coll. Nuit des Temps, pp. 253-255).

1475

Huile sur panneau, 51 x 32 cm

Galleria degli Uffizi, Florence

 

Source : www.virtualuffizi.com/uffizi1/Uffizi_Pictures.asp?Contato...

Lundi 9 juin 2014 (Lundi de Pentecôte). Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault). Au pied du village, les gorges de l'Hérault.

 

Saint-Guilhem-le-Désert ou Sant Guilhèm dau Desèrt en languedocien est une commune située dans le département de l'Hérault en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, France.

Ses habitants sont appelés les Sauta Rocs.

La commune est située aux confins du Massif central, dans la moyenne vallée de l'Hérault, au nord du département du même nom.

Le territoire de la commune se trouve dans une zone intramontagnarde formée par le prolongement de la montagne de la Séranne et de la montagne de la Cellette à quelques kilomètres des Garrigues de la plaine du Languedoc. Il est arrosé par l'Hérault et par le Verdus.

Au cœur des Gorges de l’Hérault, dans le Val de Gellone, la cité médiévale de Saint-Guilhem-le-Désert étire ses ruelles le long d’un écrin de verdure, en suivant l’ondulation du ruisseau Verdus et sous le soleil du Languedoc, depuis douze siècles. Si ses maisons imbriquées les unes aux autres, coiffées de tuiles patinées par le soleil et le poids des ans, ne sont pas toutes singulières, elles portent toutes la trace de leur passé : arcatures, linteaux, fenêtres géminées… Développé autour de l’Abbaye de Gellone, le village qui a conservé une forte empreinte médiévale, constitue un ensemble d’une rare harmonie en Languedoc. Fondée en 804 par Guilhem, cousin de Charlemagne, valeureux guerrier venu se retirer du monde dans un lieu propice au recueillement, l’abbaye de Gellone demeure le symbole du premier art roman languedocien et devint très tôt une halte privilégiée sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Par delà les siècles, que savons-nous de Guilhem, fondateur de l’Abbaye de Gellone en 804, auprès de laquelle est venu se blottir le village de Saint-Guilhem-le-Désert ?

Il a survécu dans nos mémoires, encore n’est ce qu’au travers de sa destinée religieuse et d’une abondante œuvre littéraire médiévale : la Geste de Guillaume d’Orange.

 

Mais qui se souvient encore de ce prince carolingien, cousin germain de Charlemagne, qui écrivit en son temps une page de notre Histoire.

 

En l’an 790, Guilhem, petit-fils de Charles Martel est nommé vice-roi d’Aquitaine auprès de Louis le Pieux qui n’est alors âgé que de douze ans. Ce sera le point de départ de la vie publique de Guilhem, qui consacrera les treize années suivantes à conforter les frontières du royaume de Charlemagne.Bien plus qu’un simple administrateur, Guilhem s’imposera comme l’un des plus valeureux guerriers de son temps.

 

La campagne militaire qu’il mena contre les Sarrasins aboutira en 803 à la prise de Barcelone et à la constitution de la « marche d’Espagne » ; elle allait le couronner de gloire. Son nom ne le prédestinait-il pas à un tel succès ?

 

En effet, Guilhem est la forme romane du nom franc Whilhelm, composé de Whil ( la volonté ) et de helm ( la tête casquée).

 

Quoiqu’il en soit, cet épisode s’inscrit comme le plus important de sa carrière militaire, il fut aussi le dernier car, à son issue, Guilhem choisira de déposer les armes.

 

C’est dans la solitude du val de Gellone, qu’il fonde en 804 le monastère Saint-Sauveur de Gellone. Guidé dans son cheminement par Saint-Benoît d’Aniane, fondateur en 782 d’un important monastère à Aniane et réformateur de la règle bénédictine (Concile d’Aix la Chapelle / 815).

 

L’Abbaye de Gellone

 

Inscrite au Patrimoine Mondial par l’U.N.E.S.C.O., au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France.

  

Joyau de l’art Roman, ce sanctuaire fondé au début du IX° siècle, est l’un des plus importants foyers spirituel et culturel du Languedoc, bénéficiant à travers les siècles du rayonnement de son Saint fondateur et de la présence en ses murs des trésors qu’il y abrita.

Guilhem, comte de Toulouse, plénipotentiaire de Charlemagne, qui a profondemment marqué l’histoire de la région, dota l’abbaye d’une partie de ses biens en 804. Héros éponyme de la commune, ce personnage, haut en couleur, s’est illustré, dans la guerre comme dans la paix, comme chef des armées en lutte contre les Sarrasins mais aussi pour l’intégration de la Septimanie au royaume Franc. Sa légende, magnifiée par les troubadours, a traversé les siècles par la geste de Guillaume d’Orange contribuant ainsi aux patrimoines culturels, artistiques et architecturaux de notre région.

 

L’histoire de l’Abbaye de Saint-Guilhem est complexe et mouvementée. Elle connut tout d’abord la splendeur du temps de sa fondation et un développement important que lui conféra une indépendance financière et hiérarchique par rapport à l’évéché de Lodève. Pendant cette période faste trois églises abbatiales furent construites. Il ne reste rien de la première église. La crypte de l’église actuelle expose quelques éléments architecturaux de la deuxième. C’est au XI ème siècle que furent construites des tribunes dans l’église afin de permettre aux moines d’assister aux offices. Au XIV ème siècle le cloître fut surélevé d’un étage.

Cependant cette prospérité n’allait pas durer et des temps économiques difficiles suivirent du fait des investissements nécessaires pour se protéger des grandes compagnies, du sac de l’abbaye lors des guerres de religion. La période mauriste permettra d’assurer une stabilité fragile à l’abbaye qui sera remise en cause par son rattachement à l’évêché de Lodève quelques années avant la révolution française.

 

A la révolution française, la population du village obtiendra que l’église abbatial devienne l’église paroissiale.

 

Le cloître de l’abbaye de Gellone

  

Bâtit le long du mur sud de l’église abbatiale, le cloître de l’abbaye s’apparente au cœur névralgique de la vie des moines. En effet, au sein d’un monastère, il faut distinguer l’église abbatiale (lieu de prière des moines) et le cloître (lieu de vie des moines). C’est donc en ce lieu que les moines disposaient de dortoirs, infirmeries, salle capitulaire, bibliothèque ou scriptorium, réfectoires et cuisines.

 

Les galeries nord et ouest du rez-de-chaussée étaient contemporaines à la construction de l’église abbatiale (XIème siècle). D’architecture simple, très dépouillée, elles étaient rythmées d’une succession d’arcatures géminées à colonnes centrales surmontées de chapiteaux en forme de pyramides renversées, séparées par des murs pleins telles qu’on peut les admirer aujourd’hui.

 

Débutée vraisemblablement dans le dernier quart du XIIème siècle sous l’abbatiat de Bernard de Mèze, c’est en 1205 qu’on finalisa la construction des galeries sud et est du rez-de-chaussée. Cet ensemble fut nommé « le nouveau cloître » dans un acte du cartulaire de Gellone , répondant ainsi à des nécessités d’ordre pratique et liturgique. Plus tard, la construction des galeries supérieures représentera un chantier long et coûteux qui ne prendra fin qu’au début du XIVème siècle.

A l’image de nombreux autres monastères languedociens, les guerres de religion portèrent de rudes coups aux décors du cloître. En effet, en 1568, alors que les bâtiments conventuels ont été désertés par les moines, les les protestants s’emparèrent de l’Abbaye, brisant le sarcophage de Guilhem et mutilant les sculptures du cloître. A la suite de cet événement, le bâtiment fut inoccupé pendant quarante ans. Des archives mentionnent en 1624 que « le cloître nécessite des réparations en plusieurs endroits et que le bâtiment du chapitre est rempli de ruines ». Ces réparations ne furent effectuées qu’en 1658 par la congrégation de Saint-Maur.

 

A la Révolution Française, l’église abbatiale devint la seule et unique église paroissiale du village et le cloître fut vendu parmi les biens nationaux. En premier lieu, on y installa une filature de coton et une tannerie. Les bâtiments et le terrain furent ensuite morcelés entre plusieurs propriétaires pour y construire leur maison. A ce moment, la plus grande partie du cloître fut acquise par un maçon qui exploitera les lieux comme carrière de pierres.

 

La crue du Verdus du 22 Septembre 1817 ruina totalement les bâtiments. Le lieu devint la cible privilégiée des propriétaires de la Vallée qui au hasard des travaux de restauration ou d’embellissement de leur maison, venaient se servir en pierre de taille et sculptures au cloître de Saint-Guilhem-le-Désert.

Amateur d’Art Roman, le juge de paix d’Aniane, Pierre-Yon Vernière était parvenu a récupérer quelques 148 pièces du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert et 2 du cloître de Saint-Michel-de-Cuxa, abbaye des Pyrénées-Orientales, qu’il avait entreposé dans son jardin. Après sa mort en 1875, ses enfants devinrent propriétaires de cette collection qui fut mise en vente en 1905.

 

Elle fut rachetée par un antiquaire de Carcassonne qui le vendit à son tour à un antiquaire parisien. C’est là que Georges Grey Barnard, sculpteur américain en séjour en France dans le but de faire l’acquisition de quelques modèles de sculpture romane, acheta les restes du cloître de l’Abbaye. Au cours de plusieurs séjours en Europe de 1907 à 1913, ce dernier allait racheter les cloîtres de Saint-Michel de Cuxa, là aussi chez des particuliers, et ceux de Trie-en-Bigorre et de Bonnefont-en-Comminges. Les pièces, furent transférées dans sa propriété de Fort-Washington Avenue à New-York.

 

En 1922, Georges Grey Barnard décida de vendre ses collections. Acquises en bloc par le Metropolitan Museum grâce à une généreuse donation de John D.Rockfeller, le bâtiment qui les abritaient pris le nom de « Musée des Cloîtres ».

 

Enfin en 1936, le cloître de Saint-Guilhem fut transféré à l’extrémité nord de Manhattan en compagnie des autres cloîtres de la collection Barnard. Ils furent reconstruits dans leur nouvelle et dernière demeure en tentant de restituer le plus fidèlement possible ces galeries, remplaçant parfois les pièces manquantes avec ce qu’on avait sous la main.

 

Il faudra attendre les années 1980 et les dernières ventes par des particuliers peu scrupuleux que le ministère de la culture parviendra à sauver et à placer au Musée Languedocien de Montpellier pour que les éléments du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert, exposés dans la salle du réfectoire des moines, soient définitivement protégée des convoitises et des réemplois hasardeux.

Ouvrage majeur du système défensif de Saint-Guilhem-le-Désert, la majestueuse Tour des Prisons s’élève au nord-est de la cité, au pied de la montagne qui porte les vestiges du « Château du Géant », édifié par les moines de l’abbaye de Gellone pour en surveiller les approches.

 

C’est une construction romane de plan carré, attribuable à la seconde moitié du XIIème siècle ou au début du XIIème siècle. Ses murs, hauts de 18 m., sont montés dans un appareil régulier de pierre froide et de tuf, dont l’épaisseur varie entre 0.60 et 0.99 m. Ils hébergent cinq salles successives de 3.50 m. de côté, que surmonte une terrasse crénelée.

La tour-beffroi était exclusivement réservée à l’observation et à la défense passive, laquelle est en majorité concentrée sur les 5ème et 6ème niveaux pour mieux surveiller le val de Gellone où s’étire la cité.

 

Plus tard, elle fut vouée à l’entreposage, et servit entre autre de grenier à sel.

 

Son remarquable état de conservation tient sans doute au fait que, lors des périodes troublées comme les conflits religieux du XVIème siècle, où l’abbaye fut pillée et saccagée par les Huguenots, aucune destruction ne semble avoir été commise sur les bâtiments.

 

Gwin Zegal

 

C’est sans doute, avec le port de Mazou en Porspoder (29), le dernier représentant en France d’un mode de mouillage très particulier, dont l’histoire remonte au Moyen Age. Un simple mouillage sur pieux de bois.

 

Une petite trentaine de troncs d’arbres de 8 à 10 mètres de hauteur sont plantés dans le sable marin, avec leurs racines, au creux d’une petite anse protégée par une pointe rocheuse.

Des pierres consolident la base de chaque arbre et l’ensemble constitue une petit forêt de mâts qui traverse les siècles. C’est là que s’amarrent les embarcations.

  

Il faut un équipement adapté pour s'aventurer plus loin et en aucun cas sur le plancher pourri. Ne jamais marcher sur un plancher dans ce type d'ouvrage car certains possèdent des pièges à ours avec des pieux au fond...

JABBARNACK!

Mars 2012

 

Voeux pieux, bonnes intentions, bons sentiments, bonne conscience; florilège de la rectitude éthique. autant de placards où parquer des cadavres! Comme on en rit pour ne pas en pleurer, comme on fait semblant que c’est drôle, Jabbarnack! célèbre l’envers de l’indignation. Let’s go! Coup de Jarnac à ces petites lachetés quotidiennes déguisées en bonnes actions, fantasmes inassouvis, inassumés, lumière au néon sur les chimères! Câline de tabarouette de tabarnouche de jarnicoton de Jabbarnack! Et si...un peu de beauté, de justice, de bribes de vrai devaient fleurir sur la bouse. On n’éprouve pas le bonheur dans la santé tant que dans la convalescence. Foin des winners! Le doute est un champignon, une maladie atavique, lancinante, génétique. Sus aux placébos moralisateurs!

 

En une quinzaine de tableaux d’une exposition, sept corps - Belle Pitoune, Pédé, Jeune fille anorexique, Gros épais, Mal baisée, Beau Brummell et Carrosserie basse donnent à voir le cycle de leur guérison.

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SPECTACLE CRÉÉ en mars 2012 à Espace Libre

 

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PRODUCTION

OMNIBUS le corps du théâtre

 

MISE EN SCÈNE_Jean Asselin, Réal Bossé

 

INTERPRÉTATION_Sylvie Moreau, Marie Lefebvre, Audrey Bergeron, Anne Sabourin, Guillaume Chouinard, Bryan Morneau, Sacha Ouellette-Deguire

 

SCÉNOGRAPHIE / COSTUMES_Sophie Bourgeois assistée de Sarah Sloan

SON_Eric Forget

LUMIÈRE_Mathieu Marcil

MAQUILLAGE / COIFFURE_Valérie Quévillon

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PHOTOS(c)Catherine Asselin-Boulanger

Longue de 3 km, c'est la plus grande plage de sable de Saint-Malo. En longeant cette plage, vous pourrez rejoindre Intra-Muros à Paramé. La plage du Sillon regroupe la Grande plage, la plage de la Hoguette et la plage de Rochebonne.

La Digue fut construite de 1883 à 1913 sur une ancienne flèche de sable (le Sillon) qui reliait autrefois Paramé à la ville close et qui constituait le seul accès à pied sec à marée basse.

A l'origine, une bande de sable était couverte de dunes de plus en plus hautes à mesure qu'on se dirigeait vers Rochebonne, avec pour seules constructions une succession de moulins à vent. La première chaussée fut construite en 1509, reconstruite et élargie à plusieurs reprise...

Le Digue, longue de 1671 mètres longe la Grande plage et permet une agréable balade, bordée de nombreuses villas construites vers la fin du 19è siècle.

Le long du Sillon, un alignement de brise-lames protège la digue de la force des vagues. Édifiés au début du 19è siècle sur une idée de l'ingénieur Ponts et Chaussées Robinault de St-Servan, les brise-lames en bois de chêne ont une profondeur d'au moins égale voire supérieure à leur hauteur visible.

La plage du Sillon est agréable pour la baignade, et offre de bonnes conditions pour les activités venteuses : cerf-volant, char à voile, planche à voile...

Plage surveillée avec poste de secours l'été

Ecole de voile au niveau de la plage de la Hoguette.

Nos plages malouines sont de vastes étendues de sable fin, avec une côte découpée et parsemée de petites criques, dunes et falaises ...

La Grande Plage s'étend sur 3 km entre l'intra muros et la pointe de Rochebonne à Paramé. Cette pointe est un des meilleurs point de vue sur la cité malouine. Celle ci change de nom en fonction des secteurs : le Sillon, La Hoguette et Rochebonne.

Les plages du Minihic et du Pont offre un paysage sur la baie magnifique.

Les plage de Rothéneuf, le Val et le Havre se complètent admirablement. Le Val s'ouvre sur la mer et le Havre borde une anse presque fermée entourée de dunes, de falaises et de pins autrefois surnommée "Le Lac Suisse".

La mer peut parfois se révéler brutale. Pour lui résister, Saint-Malo a planté des pieux le long de ses plages.Retour sur l'histoire de ces troncs qui font le paysage malouin.

C'est en 1698 qu'a été prise la décision d'installer les pieux de la plages du Sillon, après que les marées d'équinoxe de mars et septembre précédent eussent endommagé les fortifications.

Il y en eut 300 de plantés en quatre mois, sur deux à trois rangées, de la cale de l'Éventail à la cale de la Piperie, ainsi que des planches en épis à Rochebonne. Une nouvelle tempête mémorable se produisit en janvier 1735. Pour lutter contre la furie des flots, on mit en sentinelle des « pilotins de garde » devant la Chaussée du Sillon.

Selon 2 000 ans d'histoire de Gilles Foucqueron, les pieux ne dépassaient que d'un mètre devant le château, du temps de Chateaubriand, qui en rapporte un souvenir d'enfance.

Son ami Gesril du Papeu l'avait fait tomber de son promontoire sur Hervine Magon, assise elle aussi sur un pieu, la projetant à la mer, au grand dam des domestiques chargés de leur surveillance. S'ensuivit « une poursuite jusqu'à son domicile, l'hôtel White où La Villeneuve (1) défend vaillamment la porte et soufflette l'avant-garde ennemie, pendant que Gesril réfugié au deuxième étage lance des casseroles d'eau et de pommes cuites sur les assaillants ! »

Autre référence littéraire à consulter, Les amants du rempart, de Paul Vimereu. « La vague, creusant l'aubier de rainures verticales, a refait aux chênes de la mer une écorce aux plis profonds [...] Sur les arêtes de ces troncs chagrinés, une lèpre monte à mi-faîte : les balanes ou glands de mer marquent ainsi le niveau des hautes marées. [...] »

Des troncs solidement enfoncés

C'est en 1825 que l'opération la plus spectaculaire fut entreprise, à l'initiative de l'ingénieur des Ponts et chaussées Robinot : 2 600 troncs « tortillards » (2) furent enfoncés dans le sable, d'environ un tiers de leur longueur, initialement de sept mètres.

Ces fameux poteaux disposés en quinconce continuent de défendre vaillamment, en cassant l'élan des vagues.

Ces dernières peuvent atteindre la hauteur des immeubles lorsque grandes marées et coups de vents se conjuguent, comme en mars et septembre 2007 ou mars 2008.

À noter qu'en 1894, l'administration s'opposa à la suppression des brise-lames, dont la municipalité malouine ne voulait plus. Leur utilité n'est aujourd'hui plus à démontrer, sans compter le cachet qu'ils ajoutent au paysage.

Près de 400 fûts de chênes de talus ont été remplacés récemment, avec des moyens mécaniques nettement plus confortables qu'autrefois, puisque les hommes utilisent une pelleteuse à godet, n'ayant le temps de travailler qu'à marée basse.

JABBARNACK!

Mars 2012

 

Voeux pieux, bonnes intentions, bons sentiments, bonne conscience; florilège de la rectitude éthique. autant de placards où parquer des cadavres! Comme on en rit pour ne pas en pleurer, comme on fait semblant que c’est drôle, Jabbarnack! célèbre l’envers de l’indignation. Let’s go! Coup de Jarnac à ces petites lachetés quotidiennes déguisées en bonnes actions, fantasmes inassouvis, inassumés, lumière au néon sur les chimères! Câline de tabarouette de tabarnouche de jarnicoton de Jabbarnack! Et si...un peu de beauté, de justice, de bribes de vrai devaient fleurir sur la bouse. On n’éprouve pas le bonheur dans la santé tant que dans la convalescence. Foin des winners! Le doute est un champignon, une maladie atavique, lancinante, génétique. Sus aux placébos moralisateurs!

 

En une quinzaine de tableaux d’une exposition, sept corps - Belle Pitoune, Pédé, Jeune fille anorexique, Gros épais, Mal baisée, Beau Brummell et Carrosserie basse donnent à voir le cycle de leur guérison.

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SPECTACLE CRÉÉ en mars 2012 à Espace Libre

 

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PRODUCTION

OMNIBUS le corps du théâtre

 

MISE EN SCÈNE_Jean Asselin, Réal Bossé

 

INTERPRÉTATION_Sylvie Moreau, Marie Lefebvre, Audrey Bergeron, Anne Sabourin, Guillaume Chouinard, Bryan Morneau, Sacha Ouellette-Deguire

 

SCÉNOGRAPHIE / COSTUMES_Sophie Bourgeois assistée de Sarah Sloan

SON_Eric Forget

LUMIÈRE_Mathieu Marcil

MAQUILLAGE / COIFFURE_Valérie Quévillon

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PHOTOS(c)Catherine Asselin-Boulanger

Belvès est une ancienne commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. De 1790 à 2015, la commune a été le chef-lieu d'un canton.

Elle fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France.

Au 1er janvier 2016, elle fusionne avec Saint-Amand-de-Belvès pour former la commune nouvelle de Pays de Belvès.

 

Les historiens supposent que c'est vers 250 av. J.-C. que la tribu celte des Bellovaques arrive dans la région. Elle construit sur l'éperon rocheux qui domine la vallée de la Nauze un lieu de refuge et de marché qui est devenue la Civitas Bellovacencis sous l'occupation romaine.

Le site de Belvès se situe sur le territoire de la civitas gauloise des Pétrocores. Les traces d'occupations gauloises sont ténues, essentiellement toponymiques et numismatiques, et suggèrent l'existence d'un oppidum proche, mais il n'y a aucune traces à Belvès même d'une agglomération gauloise. Un type de drachme gauloise en argent, la monnaie répertoriée et attribuée aux Pétrocores, est désignée sous le nom de "drachme du type de Belvès".

Il a été trouvé peu d'éléments archéologiques de l'époque gallo-romaine. L'église Saint-Victor de Sagelat est construite sur le site d'une villa gallo-romaine.

Les Wisigoths arrivent dans la région à partir de 416. Ils semblent avoir laissé leur nom au site de Pégaudou, Podium Gothorum.

Après la bataille de Vouillé, en 507, les Francs de Clovis s'installent dans la région.

C'est l'ermite saint Avit, vivant dans la forêt de la Bessède près de Saint-Avit-Sénieur, qui va diffuser le christianisme dans la région, entre 530 et 570, et installer les premières paroisses.

En 629, le Périgord avec l'Aquitaine devient le royaume de Caribert II, demi-frère de Dagobert, mais il meurt en 632.

À partir de 660 vont apparaître les premiers ducs d'Aquitaine marquant le souhait d'autonomie de la province.

En 731, Charles Martel va entreprendre de lutter contre le duc d'Aquitaine, Eudes, en l'accusant l'avoir rompu le traité signé en 720. Dans sa recherche d'un appui, il s'est allié au gouverneur Munuza en lutte contre le wali d'Espagne Abd al-Rahmân. Ce dernier, après avoir tué Manuza, attaque le duc Eudes et envahit l'Aquitaine. Abd-er-Rahman prend Bordeaux et bat le duc à un passage de la Dordogne ou de la Garonne. Ce dernier demande refuge auprès de Charles Martel. En 732, les deux armées, franques et arabes, se font face près de Poitiers. Charles Martel remporte la bataille de Poitiers, en 732. Le duc doit reconnaître la suzeraineté de Charles Martel.

Un drame va se dérouler au pied de Belvès. En 768, le duc d'Aquitaine Waïfre, ou Gaiffier, pourchassé par Pépin le Bref, s'arrête près d'une fontaine qui va prendre son nom en souvenir, Font-Gauffier, avant d'être assassiné par Waratton, le 2 juin 768. L'Aquitaine passe sous le contrôle du roi Pépin le Bref.

De retour de son expédition en Espagne, en 778, et après Roncevaux, Charlemagne s'est arrêté à l'abbaye de Sarlat. Il nomme, en 779, Widbald, premier comte du Périgord. Charlemagne fait de son fils, Louis le Pieux, le roi d'Aquitaine en 781.

C'est en 830 qu'apparaît Belvès dans les textes. Un monastère a été créé à Montcuq, quelques années plus tôt, le monasterium Belvacense. Ce monastère va être détruit en 848 par les Vikings ou Normands. Reconstruit en 853, il est à nouveau détruit et les habitants doivent se réfugier dans la forêt de la Bessède où vont être bâtis des donjons sur motte dont la mémoire est conservée dans la topographie.

En 993 apparaît un mal terrible en Aquitaine, faisant plus de 40 000 morts, le feu sacré ou mal des ardents. On expose le corps de saint Martial à Limoges et le mal s'apaise. Il réapparaît encore plus grave en Périgord et en Limousin en 1070. Nouveau pèlerinage à Saint-Martial de Limoges et on transfère les reliques de saint Pardoux d'Arnac de Pompadour à Limoges. Le mal cesse, mais une nouvelle poussée de la maladie se produit à partir de 1092. Les reliques de saint Pardoux sont transportées dans la région en procession. La maladie s'arrête. Beaucoup d'églises de la région vont alors être placées sous le patronage de saint Pardoux.

Lundi 9 juin 2014 (Lundi de Pentecôte). Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault). Abbaye de Gellone (fondée en 804 par un aristocrate, Guilhem de Gellone). Eglise abbatiale. Le choeur.

 

Saint-Guilhem-le-Désert ou Sant Guilhèm dau Desèrt en languedocien est une commune située dans le département de l'Hérault en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, France.

Ses habitants sont appelés les Sauta Rocs.

La commune est située aux confins du Massif central, dans la moyenne vallée de l'Hérault, au nord du département du même nom.

Le territoire de la commune se trouve dans une zone intramontagnarde formée par le prolongement de la montagne de la Séranne et de la montagne de la Cellette à quelques kilomètres des Garrigues de la plaine du Languedoc. Il est arrosé par l'Hérault et par le Verdus.

Au cœur des Gorges de l’Hérault, dans le Val de Gellone, la cité médiévale de Saint-Guilhem-le-Désert étire ses ruelles le long d’un écrin de verdure, en suivant l’ondulation du ruisseau Verdus et sous le soleil du Languedoc, depuis douze siècles. Si ses maisons imbriquées les unes aux autres, coiffées de tuiles patinées par le soleil et le poids des ans, ne sont pas toutes singulières, elles portent toutes la trace de leur passé : arcatures, linteaux, fenêtres géminées… Développé autour de l’Abbaye de Gellone, le village qui a conservé une forte empreinte médiévale, constitue un ensemble d’une rare harmonie en Languedoc. Fondée en 804 par Guilhem, cousin de Charlemagne, valeureux guerrier venu se retirer du monde dans un lieu propice au recueillement, l’abbaye de Gellone demeure le symbole du premier art roman languedocien et devint très tôt une halte privilégiée sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Par delà les siècles, que savons-nous de Guilhem, fondateur de l’Abbaye de Gellone en 804, auprès de laquelle est venu se blottir le village de Saint-Guilhem-le-Désert ?

Il a survécu dans nos mémoires, encore n’est ce qu’au travers de sa destinée religieuse et d’une abondante œuvre littéraire médiévale : la Geste de Guillaume d’Orange.

 

Mais qui se souvient encore de ce prince carolingien, cousin germain de Charlemagne, qui écrivit en son temps une page de notre Histoire.

 

En l’an 790, Guilhem, petit-fils de Charles Martel est nommé vice-roi d’Aquitaine auprès de Louis le Pieux qui n’est alors âgé que de douze ans. Ce sera le point de départ de la vie publique de Guilhem, qui consacrera les treize années suivantes à conforter les frontières du royaume de Charlemagne.Bien plus qu’un simple administrateur, Guilhem s’imposera comme l’un des plus valeureux guerriers de son temps.

 

La campagne militaire qu’il mena contre les Sarrasins aboutira en 803 à la prise de Barcelone et à la constitution de la « marche d’Espagne » ; elle allait le couronner de gloire. Son nom ne le prédestinait-il pas à un tel succès ?

 

En effet, Guilhem est la forme romane du nom franc Whilhelm, composé de Whil ( la volonté ) et de helm ( la tête casquée).

 

Quoiqu’il en soit, cet épisode s’inscrit comme le plus important de sa carrière militaire, il fut aussi le dernier car, à son issue, Guilhem choisira de déposer les armes.

 

C’est dans la solitude du val de Gellone, qu’il fonde en 804 le monastère Saint-Sauveur de Gellone. Guidé dans son cheminement par Saint-Benoît d’Aniane, fondateur en 782 d’un important monastère à Aniane et réformateur de la règle bénédictine (Concile d’Aix la Chapelle / 815).

 

L’Abbaye de Gellone

 

Inscrite au Patrimoine Mondial par l’U.N.E.S.C.O., au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France.

  

Joyau de l’art Roman, ce sanctuaire fondé au début du IX° siècle, est l’un des plus importants foyers spirituel et culturel du Languedoc, bénéficiant à travers les siècles du rayonnement de son Saint fondateur et de la présence en ses murs des trésors qu’il y abrita.

Guilhem, comte de Toulouse, plénipotentiaire de Charlemagne, qui a profondemment marqué l’histoire de la région, dota l’abbaye d’une partie de ses biens en 804. Héros éponyme de la commune, ce personnage, haut en couleur, s’est illustré, dans la guerre comme dans la paix, comme chef des armées en lutte contre les Sarrasins mais aussi pour l’intégration de la Septimanie au royaume Franc. Sa légende, magnifiée par les troubadours, a traversé les siècles par la geste de Guillaume d’Orange contribuant ainsi aux patrimoines culturels, artistiques et architecturaux de notre région.

 

L’histoire de l’Abbaye de Saint-Guilhem est complexe et mouvementée. Elle connut tout d’abord la splendeur du temps de sa fondation et un développement important que lui conféra une indépendance financière et hiérarchique par rapport à l’évéché de Lodève. Pendant cette période faste trois églises abbatiales furent construites. Il ne reste rien de la première église. La crypte de l’église actuelle expose quelques éléments architecturaux de la deuxième. C’est au XI ème siècle que furent construites des tribunes dans l’église afin de permettre aux moines d’assister aux offices. Au XIV ème siècle le cloître fut surélevé d’un étage.

Cependant cette prospérité n’allait pas durer et des temps économiques difficiles suivirent du fait des investissements nécessaires pour se protéger des grandes compagnies, du sac de l’abbaye lors des guerres de religion. La période mauriste permettra d’assurer une stabilité fragile à l’abbaye qui sera remise en cause par son rattachement à l’évêché de Lodève quelques années avant la révolution française.

 

A la révolution française, la population du village obtiendra que l’église abbatial devienne l’église paroissiale.

 

Le cloître de l’abbaye de Gellone

  

Bâtit le long du mur sud de l’église abbatiale, le cloître de l’abbaye s’apparente au cœur névralgique de la vie des moines. En effet, au sein d’un monastère, il faut distinguer l’église abbatiale (lieu de prière des moines) et le cloître (lieu de vie des moines). C’est donc en ce lieu que les moines disposaient de dortoirs, infirmeries, salle capitulaire, bibliothèque ou scriptorium, réfectoires et cuisines.

 

Les galeries nord et ouest du rez-de-chaussée étaient contemporaines à la construction de l’église abbatiale (XIème siècle). D’architecture simple, très dépouillée, elles étaient rythmées d’une succession d’arcatures géminées à colonnes centrales surmontées de chapiteaux en forme de pyramides renversées, séparées par des murs pleins telles qu’on peut les admirer aujourd’hui.

 

Débutée vraisemblablement dans le dernier quart du XIIème siècle sous l’abbatiat de Bernard de Mèze, c’est en 1205 qu’on finalisa la construction des galeries sud et est du rez-de-chaussée. Cet ensemble fut nommé « le nouveau cloître » dans un acte du cartulaire de Gellone , répondant ainsi à des nécessités d’ordre pratique et liturgique. Plus tard, la construction des galeries supérieures représentera un chantier long et coûteux qui ne prendra fin qu’au début du XIVème siècle.

A l’image de nombreux autres monastères languedociens, les guerres de religion portèrent de rudes coups aux décors du cloître. En effet, en 1568, alors que les bâtiments conventuels ont été désertés par les moines, les les protestants s’emparèrent de l’Abbaye, brisant le sarcophage de Guilhem et mutilant les sculptures du cloître. A la suite de cet événement, le bâtiment fut inoccupé pendant quarante ans. Des archives mentionnent en 1624 que « le cloître nécessite des réparations en plusieurs endroits et que le bâtiment du chapitre est rempli de ruines ». Ces réparations ne furent effectuées qu’en 1658 par la congrégation de Saint-Maur.

 

A la Révolution Française, l’église abbatiale devint la seule et unique église paroissiale du village et le cloître fut vendu parmi les biens nationaux. En premier lieu, on y installa une filature de coton et une tannerie. Les bâtiments et le terrain furent ensuite morcelés entre plusieurs propriétaires pour y construire leur maison. A ce moment, la plus grande partie du cloître fut acquise par un maçon qui exploitera les lieux comme carrière de pierres.

 

La crue du Verdus du 22 Septembre 1817 ruina totalement les bâtiments. Le lieu devint la cible privilégiée des propriétaires de la Vallée qui au hasard des travaux de restauration ou d’embellissement de leur maison, venaient se servir en pierre de taille et sculptures au cloître de Saint-Guilhem-le-Désert.

Amateur d’Art Roman, le juge de paix d’Aniane, Pierre-Yon Vernière était parvenu a récupérer quelques 148 pièces du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert et 2 du cloître de Saint-Michel-de-Cuxa, abbaye des Pyrénées-Orientales, qu’il avait entreposé dans son jardin. Après sa mort en 1875, ses enfants devinrent propriétaires de cette collection qui fut mise en vente en 1905.

 

Elle fut rachetée par un antiquaire de Carcassonne qui le vendit à son tour à un antiquaire parisien. C’est là que Georges Grey Barnard, sculpteur américain en séjour en France dans le but de faire l’acquisition de quelques modèles de sculpture romane, acheta les restes du cloître de l’Abbaye. Au cours de plusieurs séjours en Europe de 1907 à 1913, ce dernier allait racheter les cloîtres de Saint-Michel de Cuxa, là aussi chez des particuliers, et ceux de Trie-en-Bigorre et de Bonnefont-en-Comminges. Les pièces, furent transférées dans sa propriété de Fort-Washington Avenue à New-York.

 

En 1922, Georges Grey Barnard décida de vendre ses collections. Acquises en bloc par le Metropolitan Museum grâce à une généreuse donation de John D.Rockfeller, le bâtiment qui les abritaient pris le nom de « Musée des Cloîtres ».

 

Enfin en 1936, le cloître de Saint-Guilhem fut transféré à l’extrémité nord de Manhattan en compagnie des autres cloîtres de la collection Barnard. Ils furent reconstruits dans leur nouvelle et dernière demeure en tentant de restituer le plus fidèlement possible ces galeries, remplaçant parfois les pièces manquantes avec ce qu’on avait sous la main.

 

Il faudra attendre les années 1980 et les dernières ventes par des particuliers peu scrupuleux que le ministère de la culture parviendra à sauver et à placer au Musée Languedocien de Montpellier pour que les éléments du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert, exposés dans la salle du réfectoire des moines, soient définitivement protégée des convoitises et des réemplois hasardeux.

Ouvrage majeur du système défensif de Saint-Guilhem-le-Désert, la majestueuse Tour des Prisons s’élève au nord-est de la cité, au pied de la montagne qui porte les vestiges du « Château du Géant », édifié par les moines de l’abbaye de Gellone pour en surveiller les approches.

 

C’est une construction romane de plan carré, attribuable à la seconde moitié du XIIème siècle ou au début du XIIème siècle. Ses murs, hauts de 18 m., sont montés dans un appareil régulier de pierre froide et de tuf, dont l’épaisseur varie entre 0.60 et 0.99 m. Ils hébergent cinq salles successives de 3.50 m. de côté, que surmonte une terrasse crénelée.

La tour-beffroi était exclusivement réservée à l’observation et à la défense passive, laquelle est en majorité concentrée sur les 5ème et 6ème niveaux pour mieux surveiller le val de Gellone où s’étire la cité.

 

Plus tard, elle fut vouée à l’entreposage, et servit entre autre de grenier à sel.

 

Son remarquable état de conservation tient sans doute au fait que, lors des périodes troublées comme les conflits religieux du XVIème siècle, où l’abbaye fut pillée et saccagée par les Huguenots, aucune destruction ne semble avoir été commise sur les bâtiments.

Lundi 9 juin 2014 (Lundi de Pentecôte). Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault). Abbaye de Gellone (fondée en 804 par un aristocrate, Guilhem de Gellone). Eglise abbatiale. Transept. Restes de Saint Guilhem.

 

Saint-Guilhem-le-Désert ou Sant Guilhèm dau Desèrt en languedocien est une commune située dans le département de l'Hérault en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, France.

Ses habitants sont appelés les Sauta Rocs.

La commune est située aux confins du Massif central, dans la moyenne vallée de l'Hérault, au nord du département du même nom.

Le territoire de la commune se trouve dans une zone intramontagnarde formée par le prolongement de la montagne de la Séranne et de la montagne de la Cellette à quelques kilomètres des Garrigues de la plaine du Languedoc. Il est arrosé par l'Hérault et par le Verdus.

Au cœur des Gorges de l’Hérault, dans le Val de Gellone, la cité médiévale de Saint-Guilhem-le-Désert étire ses ruelles le long d’un écrin de verdure, en suivant l’ondulation du ruisseau Verdus et sous le soleil du Languedoc, depuis douze siècles. Si ses maisons imbriquées les unes aux autres, coiffées de tuiles patinées par le soleil et le poids des ans, ne sont pas toutes singulières, elles portent toutes la trace de leur passé : arcatures, linteaux, fenêtres géminées… Développé autour de l’Abbaye de Gellone, le village qui a conservé une forte empreinte médiévale, constitue un ensemble d’une rare harmonie en Languedoc. Fondée en 804 par Guilhem, cousin de Charlemagne, valeureux guerrier venu se retirer du monde dans un lieu propice au recueillement, l’abbaye de Gellone demeure le symbole du premier art roman languedocien et devint très tôt une halte privilégiée sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Par delà les siècles, que savons-nous de Guilhem, fondateur de l’Abbaye de Gellone en 804, auprès de laquelle est venu se blottir le village de Saint-Guilhem-le-Désert ?

Il a survécu dans nos mémoires, encore n’est ce qu’au travers de sa destinée religieuse et d’une abondante œuvre littéraire médiévale : la Geste de Guillaume d’Orange.

 

Mais qui se souvient encore de ce prince carolingien, cousin germain de Charlemagne, qui écrivit en son temps une page de notre Histoire.

 

En l’an 790, Guilhem, petit-fils de Charles Martel est nommé vice-roi d’Aquitaine auprès de Louis le Pieux qui n’est alors âgé que de douze ans. Ce sera le point de départ de la vie publique de Guilhem, qui consacrera les treize années suivantes à conforter les frontières du royaume de Charlemagne.Bien plus qu’un simple administrateur, Guilhem s’imposera comme l’un des plus valeureux guerriers de son temps.

 

La campagne militaire qu’il mena contre les Sarrasins aboutira en 803 à la prise de Barcelone et à la constitution de la « marche d’Espagne » ; elle allait le couronner de gloire. Son nom ne le prédestinait-il pas à un tel succès ?

 

En effet, Guilhem est la forme romane du nom franc Whilhelm, composé de Whil ( la volonté ) et de helm ( la tête casquée).

 

Quoiqu’il en soit, cet épisode s’inscrit comme le plus important de sa carrière militaire, il fut aussi le dernier car, à son issue, Guilhem choisira de déposer les armes.

 

C’est dans la solitude du val de Gellone, qu’il fonde en 804 le monastère Saint-Sauveur de Gellone. Guidé dans son cheminement par Saint-Benoît d’Aniane, fondateur en 782 d’un important monastère à Aniane et réformateur de la règle bénédictine (Concile d’Aix la Chapelle / 815).

 

L’Abbaye de Gellone

 

Inscrite au Patrimoine Mondial par l’U.N.E.S.C.O., au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France.

  

Joyau de l’art Roman, ce sanctuaire fondé au début du IX° siècle, est l’un des plus importants foyers spirituel et culturel du Languedoc, bénéficiant à travers les siècles du rayonnement de son Saint fondateur et de la présence en ses murs des trésors qu’il y abrita.

Guilhem, comte de Toulouse, plénipotentiaire de Charlemagne, qui a profondemment marqué l’histoire de la région, dota l’abbaye d’une partie de ses biens en 804. Héros éponyme de la commune, ce personnage, haut en couleur, s’est illustré, dans la guerre comme dans la paix, comme chef des armées en lutte contre les Sarrasins mais aussi pour l’intégration de la Septimanie au royaume Franc. Sa légende, magnifiée par les troubadours, a traversé les siècles par la geste de Guillaume d’Orange contribuant ainsi aux patrimoines culturels, artistiques et architecturaux de notre région.

 

L’histoire de l’Abbaye de Saint-Guilhem est complexe et mouvementée. Elle connut tout d’abord la splendeur du temps de sa fondation et un développement important que lui conféra une indépendance financière et hiérarchique par rapport à l’évéché de Lodève. Pendant cette période faste trois églises abbatiales furent construites. Il ne reste rien de la première église. La crypte de l’église actuelle expose quelques éléments architecturaux de la deuxième. C’est au XI ème siècle que furent construites des tribunes dans l’église afin de permettre aux moines d’assister aux offices. Au XIV ème siècle le cloître fut surélevé d’un étage.

Cependant cette prospérité n’allait pas durer et des temps économiques difficiles suivirent du fait des investissements nécessaires pour se protéger des grandes compagnies, du sac de l’abbaye lors des guerres de religion. La période mauriste permettra d’assurer une stabilité fragile à l’abbaye qui sera remise en cause par son rattachement à l’évêché de Lodève quelques années avant la révolution française.

 

A la révolution française, la population du village obtiendra que l’église abbatial devienne l’église paroissiale.

 

Le cloître de l’abbaye de Gellone

  

Bâtit le long du mur sud de l’église abbatiale, le cloître de l’abbaye s’apparente au cœur névralgique de la vie des moines. En effet, au sein d’un monastère, il faut distinguer l’église abbatiale (lieu de prière des moines) et le cloître (lieu de vie des moines). C’est donc en ce lieu que les moines disposaient de dortoirs, infirmeries, salle capitulaire, bibliothèque ou scriptorium, réfectoires et cuisines.

 

Les galeries nord et ouest du rez-de-chaussée étaient contemporaines à la construction de l’église abbatiale (XIème siècle). D’architecture simple, très dépouillée, elles étaient rythmées d’une succession d’arcatures géminées à colonnes centrales surmontées de chapiteaux en forme de pyramides renversées, séparées par des murs pleins telles qu’on peut les admirer aujourd’hui.

 

Débutée vraisemblablement dans le dernier quart du XIIème siècle sous l’abbatiat de Bernard de Mèze, c’est en 1205 qu’on finalisa la construction des galeries sud et est du rez-de-chaussée. Cet ensemble fut nommé « le nouveau cloître » dans un acte du cartulaire de Gellone , répondant ainsi à des nécessités d’ordre pratique et liturgique. Plus tard, la construction des galeries supérieures représentera un chantier long et coûteux qui ne prendra fin qu’au début du XIVème siècle.

A l’image de nombreux autres monastères languedociens, les guerres de religion portèrent de rudes coups aux décors du cloître. En effet, en 1568, alors que les bâtiments conventuels ont été désertés par les moines, les les protestants s’emparèrent de l’Abbaye, brisant le sarcophage de Guilhem et mutilant les sculptures du cloître. A la suite de cet événement, le bâtiment fut inoccupé pendant quarante ans. Des archives mentionnent en 1624 que « le cloître nécessite des réparations en plusieurs endroits et que le bâtiment du chapitre est rempli de ruines ». Ces réparations ne furent effectuées qu’en 1658 par la congrégation de Saint-Maur.

 

A la Révolution Française, l’église abbatiale devint la seule et unique église paroissiale du village et le cloître fut vendu parmi les biens nationaux. En premier lieu, on y installa une filature de coton et une tannerie. Les bâtiments et le terrain furent ensuite morcelés entre plusieurs propriétaires pour y construire leur maison. A ce moment, la plus grande partie du cloître fut acquise par un maçon qui exploitera les lieux comme carrière de pierres.

 

La crue du Verdus du 22 Septembre 1817 ruina totalement les bâtiments. Le lieu devint la cible privilégiée des propriétaires de la Vallée qui au hasard des travaux de restauration ou d’embellissement de leur maison, venaient se servir en pierre de taille et sculptures au cloître de Saint-Guilhem-le-Désert.

Amateur d’Art Roman, le juge de paix d’Aniane, Pierre-Yon Vernière était parvenu a récupérer quelques 148 pièces du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert et 2 du cloître de Saint-Michel-de-Cuxa, abbaye des Pyrénées-Orientales, qu’il avait entreposé dans son jardin. Après sa mort en 1875, ses enfants devinrent propriétaires de cette collection qui fut mise en vente en 1905.

 

Elle fut rachetée par un antiquaire de Carcassonne qui le vendit à son tour à un antiquaire parisien. C’est là que Georges Grey Barnard, sculpteur américain en séjour en France dans le but de faire l’acquisition de quelques modèles de sculpture romane, acheta les restes du cloître de l’Abbaye. Au cours de plusieurs séjours en Europe de 1907 à 1913, ce dernier allait racheter les cloîtres de Saint-Michel de Cuxa, là aussi chez des particuliers, et ceux de Trie-en-Bigorre et de Bonnefont-en-Comminges. Les pièces, furent transférées dans sa propriété de Fort-Washington Avenue à New-York.

 

En 1922, Georges Grey Barnard décida de vendre ses collections. Acquises en bloc par le Metropolitan Museum grâce à une généreuse donation de John D.Rockfeller, le bâtiment qui les abritaient pris le nom de « Musée des Cloîtres ».

 

Enfin en 1936, le cloître de Saint-Guilhem fut transféré à l’extrémité nord de Manhattan en compagnie des autres cloîtres de la collection Barnard. Ils furent reconstruits dans leur nouvelle et dernière demeure en tentant de restituer le plus fidèlement possible ces galeries, remplaçant parfois les pièces manquantes avec ce qu’on avait sous la main.

 

Il faudra attendre les années 1980 et les dernières ventes par des particuliers peu scrupuleux que le ministère de la culture parviendra à sauver et à placer au Musée Languedocien de Montpellier pour que les éléments du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert, exposés dans la salle du réfectoire des moines, soient définitivement protégée des convoitises et des réemplois hasardeux.

Ouvrage majeur du système défensif de Saint-Guilhem-le-Désert, la majestueuse Tour des Prisons s’élève au nord-est de la cité, au pied de la montagne qui porte les vestiges du « Château du Géant », édifié par les moines de l’abbaye de Gellone pour en surveiller les approches.

 

C’est une construction romane de plan carré, attribuable à la seconde moitié du XIIème siècle ou au début du XIIème siècle. Ses murs, hauts de 18 m., sont montés dans un appareil régulier de pierre froide et de tuf, dont l’épaisseur varie entre 0.60 et 0.99 m. Ils hébergent cinq salles successives de 3.50 m. de côté, que surmonte une terrasse crénelée.

La tour-beffroi était exclusivement réservée à l’observation et à la défense passive, laquelle est en majorité concentrée sur les 5ème et 6ème niveaux pour mieux surveiller le val de Gellone où s’étire la cité.

 

Plus tard, elle fut vouée à l’entreposage, et servit entre autre de grenier à sel.

 

Son remarquable état de conservation tient sans doute au fait que, lors des périodes troublées comme les conflits religieux du XVIème siècle, où l’abbaye fut pillée et saccagée par les Huguenots, aucune destruction ne semble avoir été commise sur les bâtiments.

C'est en 1698 qu'a été prise la décision d'installer les pieux de la plages du Sillon, après que les marées d'équinoxe de mars et septembre précédent eussent endommagé les fortifications.

 

Il y en eut 300 de plantés en quatre mois, sur deux à trois rangées, de la cale de l'Éventail à la cale de la Piperie, ainsi que des planches en épis à Rochebonne. Une nouvelle tempête mémorable se produisit en janvier 1735. Pour lutter contre la furie des flots, on mit en sentinelle des « pilotins de garde » devant la Chaussée du Sillon.

 

C'est en 1825 que l'opération la plus spectaculaire fut entreprise, à l'initiative de l'ingénieur des Ponts et chaussées Robinot : 2 600 troncs « tortillards » (2) furent enfoncés dans le sable, d'environ un tiers de leur longueur, initialement de sept mètres.

JABBARNACK!

Mars 2012

 

Voeux pieux, bonnes intentions, bons sentiments, bonne conscience; florilège de la rectitude éthique. autant de placards où parquer des cadavres! Comme on en rit pour ne pas en pleurer, comme on fait semblant que c’est drôle, Jabbarnack! célèbre l’envers de l’indignation. Let’s go! Coup de Jarnac à ces petites lachetés quotidiennes déguisées en bonnes actions, fantasmes inassouvis, inassumés, lumière au néon sur les chimères! Câline de tabarouette de tabarnouche de jarnicoton de Jabbarnack! Et si...un peu de beauté, de justice, de bribes de vrai devaient fleurir sur la bouse. On n’éprouve pas le bonheur dans la santé tant que dans la convalescence. Foin des winners! Le doute est un champignon, une maladie atavique, lancinante, génétique. Sus aux placébos moralisateurs!

 

En une quinzaine de tableaux d’une exposition, sept corps - Belle Pitoune, Pédé, Jeune fille anorexique, Gros épais, Mal baisée, Beau Brummell et Carrosserie basse donnent à voir le cycle de leur guérison.

------------------

SPECTACLE CRÉÉ en mars 2012 à Espace Libre

 

-------------------------------

PRODUCTION

OMNIBUS le corps du théâtre

 

MISE EN SCÈNE_Jean Asselin, Réal Bossé

 

INTERPRÉTATION_Sylvie Moreau, Marie Lefebvre, Audrey Bergeron, Anne Sabourin, Guillaume Chouinard, Bryan Morneau, Sacha Ouellette-Deguire

 

SCÉNOGRAPHIE / COSTUMES_Sophie Bourgeois assistée de Sarah Sloan

SON_Eric Forget

LUMIÈRE_Mathieu Marcil

MAQUILLAGE / COIFFURE_Valérie Quévillon

-----------------------------

PHOTOS(c)Catherine Asselin-Boulanger

Collégiale (très partiellement) romane Notre-Dame ; commune de Poissy, Yvelines, 78, Ile de France, France

 

Collégiale Notre-Dame. Eglise romane du XIIe siècle, au profil caractéristique avec deux clochers octogonaux.

Une première église commencée par Robert le Pieux en 1016 et dédicacée à la fin du XIe siècle (il ne subsiste que la tour-porche). Collégiale actuelle entreprise au début et achevée vers le milieu du XIIe siècle. Chapelle d'axe ajoutée ou reconstruite sur le déambulatoire au cours du XIVe siècle. Eglise incendiée pendant la guerre de 100 ans. D'importants travaux au début du XVIe siècle : Chapelles latérales ajoutées au Nord et contre la partie septentrionale de la façade dans le prolongement du clocher-porche. Clocher repris sur sa face occidentale. Deux chapelles latérales et un grand porche construits au Sud. Trois premières travées de la nef revoûtées. Arcs-boutants lancés sur tout le pourtour. Chapelle orientée à l'extrémité du bas-côté Nord également refaite. Fortement restaurée au XIXe siècle : Piles du côté Nord, sauf les 2 dernières, reprises en sous-oeuvre. Remaniement des fenêtres hautes au Sud, avec percement d'un occulus dans le fond du triforium. Chevet à peu près intégralement reconstruit 2 fois. Eglise intéressante seulement par son plan sans transept et à déambulatoire et par son élévation à 3 niveaux + deux tours octogonales et une série de chapiteaux sculptés.

La tour-porche à l'Ouest de l'église, actuellement en travaux (mai 2010) est de forme carrée, sauf au dernier étage qui est octogonal. Au niveau inférieur, il s'ouvrait primitivement par une arcade en plein cintre sur chacun des côtés saillants. Les claveaux des arcades sont minces et longilignes, et liés par des joints épais, signe d'une construction du XIe siècle. Rez-de-chaussée couvert d'une voûte en berceau plein cintre. La salle-tribune située au-dessus est voûtée de la même manière, éclairée par de petites baies rectangulaires et marquée par un bandeau horizontal. Le troisième niveau est ajouré de baies jumelles en plein cintre du côté oriental, de forme brisée, certainement refaites au-dessus. Un dernier étage, correspondant au beffroi, est percé de baies jumelles en plein cintre sur chaque face. Toutes les ouvertures des deux derniers niveaux sont cantonnées de colonnettes. L'étage octogonal, sorte de tambour de la flèche, est percé de huit baies, en plein cintre et cantonnées de colonnes. Il est couronné d'une corniche à modillons. La flèche, moderne, est accotée de deux tourelles, l'une du XVIe siècle au Nord, l'autre du XIIe siècle au Sud, contemporaine de la façade et de la nef.

 

(extrait de : Anne Prache ; Ile-de-France romane, Ed. Zodiaque, Coll. Nuit des Temps, pp. 253-255).

Travaux de réalisation d’un parking souterrain et réaménagement de la place de la Liberté́ :

réalisation de pieux pour stabiliser le terrain (forage, injection de béton et mise en place du ferraillage)

Place de la Liberté

 

Référence photo : 170803-01_041_Travaux-place-Liberte

 

Photographie : © Christophe Taamourte / Ville de La Garenne-Colombes

TOUS DROITS RESERVES

JABBARNACK!

Mars 2012

 

Voeux pieux, bonnes intentions, bons sentiments, bonne conscience; florilège de la rectitude éthique. autant de placards où parquer des cadavres! Comme on en rit pour ne pas en pleurer, comme on fait semblant que c’est drôle, Jabbarnack! célèbre l’envers de l’indignation. Let’s go! Coup de Jarnac à ces petites lachetés quotidiennes déguisées en bonnes actions, fantasmes inassouvis, inassumés, lumière au néon sur les chimères! Câline de tabarouette de tabarnouche de jarnicoton de Jabbarnack! Et si...un peu de beauté, de justice, de bribes de vrai devaient fleurir sur la bouse. On n’éprouve pas le bonheur dans la santé tant que dans la convalescence. Foin des winners! Le doute est un champignon, une maladie atavique, lancinante, génétique. Sus aux placébos moralisateurs!

 

En une quinzaine de tableaux d’une exposition, sept corps - Belle Pitoune, Pédé, Jeune fille anorexique, Gros épais, Mal baisée, Beau Brummell et Carrosserie basse donnent à voir le cycle de leur guérison.

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SPECTACLE CRÉÉ en mars 2012 à Espace Libre

 

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PRODUCTION

OMNIBUS le corps du théâtre

 

MISE EN SCÈNE_Jean Asselin, Réal Bossé

 

INTERPRÉTATION_Sylvie Moreau, Marie Lefebvre, Audrey Bergeron, Anne Sabourin, Guillaume Chouinard, Bryan Morneau, Sacha Ouellette-Deguire

 

SCÉNOGRAPHIE / COSTUMES_Sophie Bourgeois assistée de Sarah Sloan

SON_Eric Forget

LUMIÈRE_Mathieu Marcil

MAQUILLAGE / COIFFURE_Valérie Quévillon

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PHOTOS(c)Catherine Asselin-Boulanger

Le site internet TripAdvisor® a classé les plus belles plages du monde et de France. La plus grande plage de Saint-Malo est la seule plage bretonne dans le top 10 français.

La plage du Sillon, à Saint-Malo, a été élue la 3e plus belle plage de France par le site de planification et de réservation de voyage TripAdvisor®, derrière la plage de Palombaggia, à Porto-Vecchio, en Corse, et la Côte des Basques, à Biarritz, dans les Pyrénées-Atlantiques.

Seule plage bretonne

La plage du Sillon est la seule plage bretonne du top 10. « Profitez de cette belle plage de sable blond et de la vue magnifique. Vous ne serez pas déçus. Les couleurs sont splendides même lorsque le temps est pluvieux », partage un utilisateur du site participatif.

La mer peut parfois se révéler brutale. Pour lui résister, Saint-Malo a planté des pieux le long de ses plages.Retour sur l'histoire de ces troncs qui font le paysage malouin.

C'est en 1698 qu'a été prise la décision d'installer les pieux de la plages du Sillon, après que les marées d'équinoxe de mars et septembre précédent eussent endommagé les fortifications.

Il y en eut 300 de plantés en quatre mois, sur deux à trois rangées, de la cale de l'Éventail à la cale de la Piperie, ainsi que des planches en épis à Rochebonne. Une nouvelle tempête mémorable se produisit en janvier 1735. Pour lutter contre la furie des flots, on mit en sentinelle des « pilotins de garde » devant la Chaussée du Sillon.

Selon 2 000 ans d'histoire de Gilles Foucqueron, les pieux ne dépassaient que d'un mètre devant le château, du temps de Chateaubriand, qui en rapporte un souvenir d'enfance.

Son ami Gesril du Papeu l'avait fait tomber de son promontoire sur Hervine Magon, assise elle aussi sur un pieu, la projetant à la mer, au grand dam des domestiques chargés de leur surveillance. S'ensuivit « une poursuite jusqu'à son domicile, l'hôtel White où La Villeneuve (1) défend vaillamment la porte et soufflette l'avant-garde ennemie, pendant que Gesril réfugié au deuxième étage lance des casseroles d'eau et de pommes cuites sur les assaillants ! »

Autre référence littéraire à consulter, Les amants du rempart, de Paul Vimereu. « La vague, creusant l'aubier de rainures verticales, a refait aux chênes de la mer une écorce aux plis profonds [...] Sur les arêtes de ces troncs chagrinés, une lèpre monte à mi-faîte : les balanes ou glands de mer marquent ainsi le niveau des hautes marées. [...] »

Des troncs solidement enfoncés

C'est en 1825 que l'opération la plus spectaculaire fut entreprise, à l'initiative de l'ingénieur des Ponts et chaussées Robinot : 2 600 troncs « tortillards » (2) furent enfoncés dans le sable, d'environ un tiers de leur longueur, initialement de sept mètres.

Ces fameux poteaux disposés en quinconce continuent de défendre vaillamment, en cassant l'élan des vagues.

Ces dernières peuvent atteindre la hauteur des immeubles lorsque grandes marées et coups de vents se conjuguent, comme en mars et septembre 2007 ou mars 2008.

À noter qu'en 1894, l'administration s'opposa à la suppression des brise-lames, dont la municipalité malouine ne voulait plus. Leur utilité n'est aujourd'hui plus à démontrer, sans compter le cachet qu'ils ajoutent au paysage.

Près de 400 fûts de chênes de talus ont été remplacés récemment, avec des moyens mécaniques nettement plus confortables qu'autrefois, puisque les hommes utilisent une pelleteuse à godet, n'ayant le temps de travailler qu'à marée basse.

pieux en bois pour la constitution de 3 épis pour la protection de la pointe du cap ferret. - Lumix - dmc fz18

Photos de saison 1/4

Lundi 9 juin 2014 (Lundi de Pentecôte). Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault). Abbaye de Gellone (fondée en 804 par un aristocrate, Guilhem de Gellone). Eglise abbatiale. Transept. Restes de Saint Guilhem.

 

Saint-Guilhem-le-Désert ou Sant Guilhèm dau Desèrt en languedocien est une commune située dans le département de l'Hérault en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, France.

Ses habitants sont appelés les Sauta Rocs.

La commune est située aux confins du Massif central, dans la moyenne vallée de l'Hérault, au nord du département du même nom.

Le territoire de la commune se trouve dans une zone intramontagnarde formée par le prolongement de la montagne de la Séranne et de la montagne de la Cellette à quelques kilomètres des Garrigues de la plaine du Languedoc. Il est arrosé par l'Hérault et par le Verdus.

Au cœur des Gorges de l’Hérault, dans le Val de Gellone, la cité médiévale de Saint-Guilhem-le-Désert étire ses ruelles le long d’un écrin de verdure, en suivant l’ondulation du ruisseau Verdus et sous le soleil du Languedoc, depuis douze siècles. Si ses maisons imbriquées les unes aux autres, coiffées de tuiles patinées par le soleil et le poids des ans, ne sont pas toutes singulières, elles portent toutes la trace de leur passé : arcatures, linteaux, fenêtres géminées… Développé autour de l’Abbaye de Gellone, le village qui a conservé une forte empreinte médiévale, constitue un ensemble d’une rare harmonie en Languedoc. Fondée en 804 par Guilhem, cousin de Charlemagne, valeureux guerrier venu se retirer du monde dans un lieu propice au recueillement, l’abbaye de Gellone demeure le symbole du premier art roman languedocien et devint très tôt une halte privilégiée sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Par delà les siècles, que savons-nous de Guilhem, fondateur de l’Abbaye de Gellone en 804, auprès de laquelle est venu se blottir le village de Saint-Guilhem-le-Désert ?

Il a survécu dans nos mémoires, encore n’est ce qu’au travers de sa destinée religieuse et d’une abondante œuvre littéraire médiévale : la Geste de Guillaume d’Orange.

 

Mais qui se souvient encore de ce prince carolingien, cousin germain de Charlemagne, qui écrivit en son temps une page de notre Histoire.

 

En l’an 790, Guilhem, petit-fils de Charles Martel est nommé vice-roi d’Aquitaine auprès de Louis le Pieux qui n’est alors âgé que de douze ans. Ce sera le point de départ de la vie publique de Guilhem, qui consacrera les treize années suivantes à conforter les frontières du royaume de Charlemagne.Bien plus qu’un simple administrateur, Guilhem s’imposera comme l’un des plus valeureux guerriers de son temps.

 

La campagne militaire qu’il mena contre les Sarrasins aboutira en 803 à la prise de Barcelone et à la constitution de la « marche d’Espagne » ; elle allait le couronner de gloire. Son nom ne le prédestinait-il pas à un tel succès ?

 

En effet, Guilhem est la forme romane du nom franc Whilhelm, composé de Whil ( la volonté ) et de helm ( la tête casquée).

 

Quoiqu’il en soit, cet épisode s’inscrit comme le plus important de sa carrière militaire, il fut aussi le dernier car, à son issue, Guilhem choisira de déposer les armes.

 

C’est dans la solitude du val de Gellone, qu’il fonde en 804 le monastère Saint-Sauveur de Gellone. Guidé dans son cheminement par Saint-Benoît d’Aniane, fondateur en 782 d’un important monastère à Aniane et réformateur de la règle bénédictine (Concile d’Aix la Chapelle / 815).

 

L’Abbaye de Gellone

 

Inscrite au Patrimoine Mondial par l’U.N.E.S.C.O., au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France.

  

Joyau de l’art Roman, ce sanctuaire fondé au début du IX° siècle, est l’un des plus importants foyers spirituel et culturel du Languedoc, bénéficiant à travers les siècles du rayonnement de son Saint fondateur et de la présence en ses murs des trésors qu’il y abrita.

Guilhem, comte de Toulouse, plénipotentiaire de Charlemagne, qui a profondemment marqué l’histoire de la région, dota l’abbaye d’une partie de ses biens en 804. Héros éponyme de la commune, ce personnage, haut en couleur, s’est illustré, dans la guerre comme dans la paix, comme chef des armées en lutte contre les Sarrasins mais aussi pour l’intégration de la Septimanie au royaume Franc. Sa légende, magnifiée par les troubadours, a traversé les siècles par la geste de Guillaume d’Orange contribuant ainsi aux patrimoines culturels, artistiques et architecturaux de notre région.

 

L’histoire de l’Abbaye de Saint-Guilhem est complexe et mouvementée. Elle connut tout d’abord la splendeur du temps de sa fondation et un développement important que lui conféra une indépendance financière et hiérarchique par rapport à l’évéché de Lodève. Pendant cette période faste trois églises abbatiales furent construites. Il ne reste rien de la première église. La crypte de l’église actuelle expose quelques éléments architecturaux de la deuxième. C’est au XI ème siècle que furent construites des tribunes dans l’église afin de permettre aux moines d’assister aux offices. Au XIV ème siècle le cloître fut surélevé d’un étage.

Cependant cette prospérité n’allait pas durer et des temps économiques difficiles suivirent du fait des investissements nécessaires pour se protéger des grandes compagnies, du sac de l’abbaye lors des guerres de religion. La période mauriste permettra d’assurer une stabilité fragile à l’abbaye qui sera remise en cause par son rattachement à l’évêché de Lodève quelques années avant la révolution française.

 

A la révolution française, la population du village obtiendra que l’église abbatial devienne l’église paroissiale.

 

Le cloître de l’abbaye de Gellone

  

Bâtit le long du mur sud de l’église abbatiale, le cloître de l’abbaye s’apparente au cœur névralgique de la vie des moines. En effet, au sein d’un monastère, il faut distinguer l’église abbatiale (lieu de prière des moines) et le cloître (lieu de vie des moines). C’est donc en ce lieu que les moines disposaient de dortoirs, infirmeries, salle capitulaire, bibliothèque ou scriptorium, réfectoires et cuisines.

 

Les galeries nord et ouest du rez-de-chaussée étaient contemporaines à la construction de l’église abbatiale (XIème siècle). D’architecture simple, très dépouillée, elles étaient rythmées d’une succession d’arcatures géminées à colonnes centrales surmontées de chapiteaux en forme de pyramides renversées, séparées par des murs pleins telles qu’on peut les admirer aujourd’hui.

 

Débutée vraisemblablement dans le dernier quart du XIIème siècle sous l’abbatiat de Bernard de Mèze, c’est en 1205 qu’on finalisa la construction des galeries sud et est du rez-de-chaussée. Cet ensemble fut nommé « le nouveau cloître » dans un acte du cartulaire de Gellone , répondant ainsi à des nécessités d’ordre pratique et liturgique. Plus tard, la construction des galeries supérieures représentera un chantier long et coûteux qui ne prendra fin qu’au début du XIVème siècle.

A l’image de nombreux autres monastères languedociens, les guerres de religion portèrent de rudes coups aux décors du cloître. En effet, en 1568, alors que les bâtiments conventuels ont été désertés par les moines, les les protestants s’emparèrent de l’Abbaye, brisant le sarcophage de Guilhem et mutilant les sculptures du cloître. A la suite de cet événement, le bâtiment fut inoccupé pendant quarante ans. Des archives mentionnent en 1624 que « le cloître nécessite des réparations en plusieurs endroits et que le bâtiment du chapitre est rempli de ruines ». Ces réparations ne furent effectuées qu’en 1658 par la congrégation de Saint-Maur.

 

A la Révolution Française, l’église abbatiale devint la seule et unique église paroissiale du village et le cloître fut vendu parmi les biens nationaux. En premier lieu, on y installa une filature de coton et une tannerie. Les bâtiments et le terrain furent ensuite morcelés entre plusieurs propriétaires pour y construire leur maison. A ce moment, la plus grande partie du cloître fut acquise par un maçon qui exploitera les lieux comme carrière de pierres.

 

La crue du Verdus du 22 Septembre 1817 ruina totalement les bâtiments. Le lieu devint la cible privilégiée des propriétaires de la Vallée qui au hasard des travaux de restauration ou d’embellissement de leur maison, venaient se servir en pierre de taille et sculptures au cloître de Saint-Guilhem-le-Désert.

Amateur d’Art Roman, le juge de paix d’Aniane, Pierre-Yon Vernière était parvenu a récupérer quelques 148 pièces du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert et 2 du cloître de Saint-Michel-de-Cuxa, abbaye des Pyrénées-Orientales, qu’il avait entreposé dans son jardin. Après sa mort en 1875, ses enfants devinrent propriétaires de cette collection qui fut mise en vente en 1905.

 

Elle fut rachetée par un antiquaire de Carcassonne qui le vendit à son tour à un antiquaire parisien. C’est là que Georges Grey Barnard, sculpteur américain en séjour en France dans le but de faire l’acquisition de quelques modèles de sculpture romane, acheta les restes du cloître de l’Abbaye. Au cours de plusieurs séjours en Europe de 1907 à 1913, ce dernier allait racheter les cloîtres de Saint-Michel de Cuxa, là aussi chez des particuliers, et ceux de Trie-en-Bigorre et de Bonnefont-en-Comminges. Les pièces, furent transférées dans sa propriété de Fort-Washington Avenue à New-York.

 

En 1922, Georges Grey Barnard décida de vendre ses collections. Acquises en bloc par le Metropolitan Museum grâce à une généreuse donation de John D.Rockfeller, le bâtiment qui les abritaient pris le nom de « Musée des Cloîtres ».

 

Enfin en 1936, le cloître de Saint-Guilhem fut transféré à l’extrémité nord de Manhattan en compagnie des autres cloîtres de la collection Barnard. Ils furent reconstruits dans leur nouvelle et dernière demeure en tentant de restituer le plus fidèlement possible ces galeries, remplaçant parfois les pièces manquantes avec ce qu’on avait sous la main.

 

Il faudra attendre les années 1980 et les dernières ventes par des particuliers peu scrupuleux que le ministère de la culture parviendra à sauver et à placer au Musée Languedocien de Montpellier pour que les éléments du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert, exposés dans la salle du réfectoire des moines, soient définitivement protégée des convoitises et des réemplois hasardeux.

Ouvrage majeur du système défensif de Saint-Guilhem-le-Désert, la majestueuse Tour des Prisons s’élève au nord-est de la cité, au pied de la montagne qui porte les vestiges du « Château du Géant », édifié par les moines de l’abbaye de Gellone pour en surveiller les approches.

 

C’est une construction romane de plan carré, attribuable à la seconde moitié du XIIème siècle ou au début du XIIème siècle. Ses murs, hauts de 18 m., sont montés dans un appareil régulier de pierre froide et de tuf, dont l’épaisseur varie entre 0.60 et 0.99 m. Ils hébergent cinq salles successives de 3.50 m. de côté, que surmonte une terrasse crénelée.

La tour-beffroi était exclusivement réservée à l’observation et à la défense passive, laquelle est en majorité concentrée sur les 5ème et 6ème niveaux pour mieux surveiller le val de Gellone où s’étire la cité.

 

Plus tard, elle fut vouée à l’entreposage, et servit entre autre de grenier à sel.

 

Son remarquable état de conservation tient sans doute au fait que, lors des périodes troublées comme les conflits religieux du XVIème siècle, où l’abbaye fut pillée et saccagée par les Huguenots, aucune destruction ne semble avoir été commise sur les bâtiments.

Le site internet TripAdvisor® a classé les plus belles plages du monde et de France. La plus grande plage de Saint-Malo est la seule plage bretonne dans le top 10 français.

La plage du Sillon, à Saint-Malo, a été élue la 3e plus belle plage de France par le site de planification et de réservation de voyage TripAdvisor®, derrière la plage de Palombaggia, à Porto-Vecchio, en Corse, et la Côte des Basques, à Biarritz, dans les Pyrénées-Atlantiques.

Seule plage bretonne

La plage du Sillon est la seule plage bretonne du top 10. « Profitez de cette belle plage de sable blond et de la vue magnifique. Vous ne serez pas déçus. Les couleurs sont splendides même lorsque le temps est pluvieux », partage un utilisateur du site participatif.

La mer peut parfois se révéler brutale. Pour lui résister, Saint-Malo a planté des pieux le long de ses plages.Retour sur l'histoire de ces troncs qui font le paysage malouin.

C'est en 1698 qu'a été prise la décision d'installer les pieux de la plages du Sillon, après que les marées d'équinoxe de mars et septembre précédent eussent endommagé les fortifications.

Il y en eut 300 de plantés en quatre mois, sur deux à trois rangées, de la cale de l'Éventail à la cale de la Piperie, ainsi que des planches en épis à Rochebonne. Une nouvelle tempête mémorable se produisit en janvier 1735. Pour lutter contre la furie des flots, on mit en sentinelle des « pilotins de garde » devant la Chaussée du Sillon.

Selon 2 000 ans d'histoire de Gilles Foucqueron, les pieux ne dépassaient que d'un mètre devant le château, du temps de Chateaubriand, qui en rapporte un souvenir d'enfance.

Son ami Gesril du Papeu l'avait fait tomber de son promontoire sur Hervine Magon, assise elle aussi sur un pieu, la projetant à la mer, au grand dam des domestiques chargés de leur surveillance. S'ensuivit « une poursuite jusqu'à son domicile, l'hôtel White où La Villeneuve (1) défend vaillamment la porte et soufflette l'avant-garde ennemie, pendant que Gesril réfugié au deuxième étage lance des casseroles d'eau et de pommes cuites sur les assaillants ! »

Autre référence littéraire à consulter, Les amants du rempart, de Paul Vimereu. « La vague, creusant l'aubier de rainures verticales, a refait aux chênes de la mer une écorce aux plis profonds [...] Sur les arêtes de ces troncs chagrinés, une lèpre monte à mi-faîte : les balanes ou glands de mer marquent ainsi le niveau des hautes marées. [...] »

Des troncs solidement enfoncés

C'est en 1825 que l'opération la plus spectaculaire fut entreprise, à l'initiative de l'ingénieur des Ponts et chaussées Robinot : 2 600 troncs « tortillards » (2) furent enfoncés dans le sable, d'environ un tiers de leur longueur, initialement de sept mètres.

Ces fameux poteaux disposés en quinconce continuent de défendre vaillamment, en cassant l'élan des vagues.

Ces dernières peuvent atteindre la hauteur des immeubles lorsque grandes marées et coups de vents se conjuguent, comme en mars et septembre 2007 ou mars 2008.

À noter qu'en 1894, l'administration s'opposa à la suppression des brise-lames, dont la municipalité malouine ne voulait plus. Leur utilité n'est aujourd'hui plus à démontrer, sans compter le cachet qu'ils ajoutent au paysage.

Près de 400 fûts de chênes de talus ont été remplacés récemment, avec des moyens mécaniques nettement plus confortables qu'autrefois, puisque les hommes utilisent une pelleteuse à godet, n'ayant le temps de travailler qu'à marée basse.

Travaux de réalisation d’un parking souterrain et réaménagement de la place de la Liberté́ :

réalisation de pieux pour stabiliser le terrain (forage, injection de béton et mise en place du ferraillage)

Place de la Liberté

Jeudi 3 août 2017

 

Référence photo : 170803-01_023_Travaux-place-Liberte

 

Photographie : © Christophe Taamourte / Ville de La Garenne-Colombes

TOUS DROITS RESERVES

TRISTESSES DE LA LUNE

 

Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse;

Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,

Qui d'une main distraite et légère caresse

Avant de s'endormir le contour de ses seins,

 

Sur le dos satiné de molles avalanches,

Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,

Et promène ses yeux sur les visions blanches

Qui montent dans l'azur comme des floraisons.

 

Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,

Elle laisse filer une larme furtive,

Un poète pieux, ennemi du sommeil,

 

Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,

Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,

Et la met dans son coeur loin des yeux du soleil.

 

Charles Baudelaire

TEMPS DE N O Ë L

2021 - 2022

 

C A P E S P É R A N C E

 

BELLE SAINTE BONNE ANNÉE À TOUS !

 

A DEMAIN, PREMIER JANVIER,

JOUR DE SOLENNITÉ EN ÉGLISE CATHOLIQUE CHRÉTIENNE

FÊTE DE MARIE MÈRE DE DIEU.

 

MON MESSAGE :

AU M I N U I T

Tous à genoux, récitation d'UN JE VOUS SALUE MARIE PLANÉTAIRE !

RESTEZ PRUDENTS. MESURES DE PROTECTION INDISPENSABLES.

 

FAITES DES VOEUX PIEUX ET ENGAGÉS ACTIFS , TOUS !

 

MERCI DU FOND DU COEUR CHERS AMIS FLICKR POUR VOS SUIVIS, LECTURES DES LÉGENDES, FAVORIS, REGARDS, COMMENTAIRES.

SOYEZ BÉNIS

  

CRÉATION MADAME VINCENT AU PALIER VOISIN 2020

En témoignage de sa dévotion l'homme pieux offre aux Dieux une partie de son patrimoine.

Il prélève par exemple un animal de son troupeau qui est mis à mort.

Selon la croyance, les divinités satisfaites de ce sacrifice exaucent les prières que

l'on a formulées au cours de la cérémonie.

Bien entendu, l'offrande varie selon l'importance des requêtes.

--------------

D'autres images de la communauté tamoule sur ma galerie :

La marche sur le feu

www.flickr.com/photos/jowizi/sets/72157613221374898/

Le Dipavali 2005

www.flickr.com/photos/jowizi/sets/72157612933469954/

Le Dipavali 2008

www.flickr.com/photos/jowizi/sets/72157612957099730/

--------------

Toutes les critiques, surtout les constructives, seront les bienvenues.

Quand tout le monde est du même avis, c'est que personne ne réfléchit beaucoup.

- Walter Lippmann

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POUR VOIR SUR FOND NOIR (+F11 pour plein écran) :

View On Black

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INFOS DE PRISE DE VUE :

Un bon test pour le 450D, son AF très réactif ne m'a pas laché.

Dans des conditions pas évidentes, sur les 253 shoots je n'ai eu que 5 flous.

Fichier raw en priorité ouverture, mesure spot et 800 iso, réglage "hautes lumières".

Avec le 28/135 idéal en reportage.

28 mm f:7.1 à 1/500 ème.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

INFOS DE POST TRAITEMENT (pour les très curieux infos détaillées

sur demande):

Légéres, très légéres corrections chromatiques.

Passage en noir et blanc par Camera Raw.

Recadrage en format carré ... par ce que j'aime bien avec les portaits en n&b

Et toujours ajout d'un cadre "ombre portée"

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

SOYEZ SYMPAS :

Mes photos etant disponibles au téléchargement alors, merci de me demander

l'autorisation avant toutes utilisations commerciales ou autres

PLEASE BE KIND :

All my photos works are under my own copyright, not allowed for commercial use or others.

My photos may not be reproduced in any form and for any reason without my written consent.

...“Via del Rosario”, da Pietrelcina a Piana Romana.

No known copyright restrictions. Please credit UBC Library as the image source. For more information, see digitalcollections.library.ubc.ca/cdm/about.

 

Alternative Title: Part 1, Section 2, Plate 27

 

Description: La figure 1, est le plan d'un Parc Fermé. Consultez les pages 91 & 93. A B est le corps du parc. C H G D, la Chasse qui y conduit les poissons. E, ouverture pour procurer l'écoulement entier de l'eau. Fig. 2. Massif de clayonnage & de pierres seches, pour former le pied d'un parc. Fig. 3 & 4. Parcs fermés, qui ne sont composés que de filets tendus sur des pieux. Les filets de la figure 3, sont tendus en Folles: voyez page 92. La figure 5 est relative à la même page. C'est un Verveux au-devant duquel est une chasse.

 

Creator: Henri-Louis Duhamel Du Monceau and Jean-Louis De La Marre

 

Date Created: 1769-1782

 

Source: Traité général des pesches: et histoire des poisons qu'elles fournissent, tant pour la subsistance des hommes, que pour plusieurs autres usages qui ont rapport aux arts et au commerce.

 

Permanent URL: digitalcollections.library.ubc.ca/cdm/singleitem/collecti...

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Seule plage bretonne

La plage du Sillon est la seule plage bretonne du top 10. « Profitez de cette belle plage de sable blond et de la vue magnifique. Vous ne serez pas déçus. Les couleurs sont splendides même lorsque le temps est pluvieux », partage un utilisateur du site participatif.

La mer peut parfois se révéler brutale. Pour lui résister, Saint-Malo a planté des pieux le long de ses plages.Retour sur l'histoire de ces troncs qui font le paysage malouin.

C'est en 1698 qu'a été prise la décision d'installer les pieux de la plages du Sillon, après que les marées d'équinoxe de mars et septembre précédent eussent endommagé les fortifications.

Il y en eut 300 de plantés en quatre mois, sur deux à trois rangées, de la cale de l'Éventail à la cale de la Piperie, ainsi que des planches en épis à Rochebonne. Une nouvelle tempête mémorable se produisit en janvier 1735. Pour lutter contre la furie des flots, on mit en sentinelle des « pilotins de garde » devant la Chaussée du Sillon.

Selon 2 000 ans d'histoire de Gilles Foucqueron, les pieux ne dépassaient que d'un mètre devant le château, du temps de Chateaubriand, qui en rapporte un souvenir d'enfance.

Son ami Gesril du Papeu l'avait fait tomber de son promontoire sur Hervine Magon, assise elle aussi sur un pieu, la projetant à la mer, au grand dam des domestiques chargés de leur surveillance. S'ensuivit « une poursuite jusqu'à son domicile, l'hôtel White où La Villeneuve (1) défend vaillamment la porte et soufflette l'avant-garde ennemie, pendant que Gesril réfugié au deuxième étage lance des casseroles d'eau et de pommes cuites sur les assaillants ! »

Autre référence littéraire à consulter, Les amants du rempart, de Paul Vimereu. « La vague, creusant l'aubier de rainures verticales, a refait aux chênes de la mer une écorce aux plis profonds [...] Sur les arêtes de ces troncs chagrinés, une lèpre monte à mi-faîte : les balanes ou glands de mer marquent ainsi le niveau des hautes marées. [...] »

Des troncs solidement enfoncés

C'est en 1825 que l'opération la plus spectaculaire fut entreprise, à l'initiative de l'ingénieur des Ponts et chaussées Robinot : 2 600 troncs « tortillards » (2) furent enfoncés dans le sable, d'environ un tiers de leur longueur, initialement de sept mètres.

Ces fameux poteaux disposés en quinconce continuent de défendre vaillamment, en cassant l'élan des vagues.

Ces dernières peuvent atteindre la hauteur des immeubles lorsque grandes marées et coups de vents se conjuguent, comme en mars et septembre 2007 ou mars 2008.

À noter qu'en 1894, l'administration s'opposa à la suppression des brise-lames, dont la municipalité malouine ne voulait plus. Leur utilité n'est aujourd'hui plus à démontrer, sans compter le cachet qu'ils ajoutent au paysage.

Près de 400 fûts de chênes de talus ont été remplacés récemment, avec des moyens mécaniques nettement plus confortables qu'autrefois, puisque les hommes utilisent une pelleteuse à godet, n'ayant le temps de travailler qu'à marée basse.

L’abbaye du mont Saint-Éloi, fondée par saint Vindicien, détruite en 1793, abritait une communauté de chanoines réguliers exerçant une importante activité littéraire.

 

L'histoire de l'abbaye du mont Saint-Éloi nous est contée, pour partie, dans la chronique rédigée en 1786 par Dom Wartel, chanoine de l'abbaye. Certains éléments nous parviennent aussi à travers la biographie rédigée par saint Ouen sur la vie de saint Éloi.

viie siècle : La création de l'abbaye reste un sujet de légende. Selon celle-ci, saint Éloi, évêque de Noyon et de Tournai, venait sur cette colline pour se retirer et prier. Il fonda un oratoire où se rendirent par la suite de nombreux ermites (anachorètes). L'évêque de Cambrai et d'Arras, saint Vindicien, disciple de saint Éloi, demanda à être inhumé sur ce lieu. On considère aujourd'hui que le fondateur de l'abbaye est Saint Vindicien.

880-881 : Les établissements religieux de la région souffrirent énormément du raid normand qui eu lieu à cette époque et dévasta Arras et Thérouanne. Le monastère fut abandonné durant de nombreuses décennies.

929 : Le tombeau de saint Vincidien est retrouvé par un écolier (peut-être dans le bois d'Écoivres). Ayant commis quelque irrévérence, l'enfant perd la vue, qui lui est rendue après s'être recommandé au protecteur du lieu. L'évêque Fulbert fait alors ériger sur le mont une basilique dédiée aux apôtres Pierre et Paul, et abritant les reliques de saint Vindicien.

  

Face intérieure de l'abbaye

1004 : Les troupes de Richard II, duc de Normandie, traversent l'Atrébatie pour rejoindre celles du roi de France, Robert le Pieux. Des déserteurs envisagent de se rendre à la basilique pour en piller les richesses. Les moines les repoussent dans un premier temps, mais l'affaire se termine par un bain de sang. Richard émet un décret imposant la restitution des biens à la communauté.

1068 : Dans le cadre de la réforme de l'Église initiée par le pape Grégoire VII au xie siècle, la communauté religieuse devient une abbaye de chanoines réguliers. Liébert, évêque de Cambrai et d'Arras, place les chanoines sous la direction d'un abbé et les astreint à suivre la règle de saint Augustin.

xie ‑ xviiie siècles : 46 abbés se succèdent à la tête de cette puissante abbaye qui devient un lieu de pouvoir dont le rayonnement s'étend à l'ensemble de l'Artois.

1140 : L'abbé Hugues élève les murs de l'enclos de l'abbaye.

1208-1221 ? : L'église est rebâtie selon un style gothique par l'abbé Désiré auquel succède en 1219 l'abbé Richard. Elle durera 529 ans.

1477 : Louis XI y installe son armée lors du siège d'Arras.

1654 : Le Grand Condé y installe son quartier général puis en est délogé par Turenne.

1750 : L'abbé Roussel fait démolir l'église pour la reconstruire dans un style classique. On découvre à cette occasion que par endroit, le bâtiment précédent n'avait pas trois pieds de fondation.

1786 : Rédaction des chroniques de l'abbaye du mont Saint-Éloi par dom Wartel, chanoine de l'abbaye.

1789 : La Révolution française impose la fermeture de toutes les abbayes. Le dernier abbé du mont Saint-Éloi sera guillotiné deux ans plus tard. En 1793, les bâtiments de l'église sont démantelés et transformés en carrière de pierre.

1836 : Afin d'éviter la destruction des derniers vestiges de l'abbaye, l'État et le département rachètent les deux tours de la façade occidentale.

1914-1918 : Des tirs d'artilleries prennent pour cible les tours, utilisées comme poste d'observation. Ces tirs détruisent en 1915 le dernier étage.

1921 : Classement au titre des monuments historiques.

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