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# Le Myanmar ou Birmanie -

# Le Lac Inlé -

 

# Etonnant pays que La Birmanie avec un accueil et une gentillesse remarquable malgré la pauvreté De ses habitants.

# La population est surtout constituée des Inthas en majorité et aussi dans le nord du lac Les Shan, également appelés Dai ou Thai Yai, sont un groupe ethnique de langue tai de l'Asie du Sud-Est. Ils forment la plus grande minorité ethnique de Birmanie avec quelques Femmes Girafes ou Les Padaung, aussi connus sous le nom de Kayan, du peuple Karenni (Karens rouges) qui est une minorité ethnique tibéto-birmane du Myanmar .

 

# Ici Le lac Inle est un lac d'eau douce situé dans les montagnes de l'État shan, dans l'Est de la Birmanie. C'est une destination touristique majeure du pays, donc c'est le second plus grand lac, avec une surface estimée de 12 000 hectares, et un des plus hauts, à 884 m. Sa profondeur moyenne n'est que de 2,10 m à la saison sèche (profondeur maximale : 3,60 m) mais elle peut dépasser 4 m à la saison des pluies.

Les transports sur le lac se font par bateau, soit pirogues traditionnelles, soit à moteur. Les pêcheurs rament d'une façon unique, debout sur une jambe à la poupe et l'autre enroulée autour de la godille. Ceci leur permet de voir au-dessus des plantes qui couvrent une grande partie du lac (cependant les femmes rament de la manière courante, à la main, assises les jambes croisées à la poupe).

 

# - Merci pour vos passages sur les vues, favoris et commentaires.

 

# Astonishing country that Burma with a reception and a remarkable kindness in spite of the poverty of its inhabitants.

# The population is mainly made up of the Inthas in the majority and also in the north of the lake

The Shan, also called Dai or Thai Yai, are a Tai-speaking ethnic group of Southeast Asia. They form the largest ethnic minority in Burma with a few

Giraffe Women or The Padaung, also known as Kayan, of the Karenni (Red Karen) people who are a Tibetan-Burmese ethnic minority in Myanmar.

 

# Here Inle Lake is a freshwater lake located in the mountains of Shan State in eastern Burma. It is a major tourist destination in the country, therefore it is the second largest lake, with an estimated area of ​​12,000 hectares, and one of the highest, at 884 m. Its average depth is only 2.10 m in the dry season (maximum depth: 3.60 m) but it can exceed 4 m in the rainy season.

Transport on the lake is by boat, either traditional canoes or motor. Fishermen row in a unique way, standing on one leg at the stern and the other wrapped around the scull. This allows them to see above the plants which cover a large part of the lake (however the women row in the running fashion, by hand, sitting cross-legged at the stern).

 

# - Thank you for your passages on views, favorites and comments.

 

Jeudi 10 septembre 2015. Intersection Queen Street West et Bay Street.

 

Toronto est la plus grande ville du Canada et la capitale de la province de l'Ontario. Elle se situe dans le sud-est du Canada, sur la rive nord-ouest du lac Ontario. Selon le recensement de 2011, Toronto compte 2 615 060 habitants, faisant d'elle la cinquième ville la plus peuplée en Amérique du Nord, et l'une des plus importantes de la région des Grands Lacs. Son aire métropolitaine quant à elle compte 6 054 191 habitants et est située au cœur de la mégalopole du Golden Horseshoe (fer à cheval doré), région extrêmement urbanisée abritant plus de 8 759 312 habitants en 2011.

 

Toronto est une des plus importantes places financières dans le monde. Bay Street est le foyer de la Bourse de Toronto, la septième plus grande au monde sur le plan de la capitalisation boursière, et abrite les cinq plus grandes banques canadiennes. La majorité des entreprises canadiennes ont leur siège social dans la ville. Les secteurs économiques les plus importants sont la finance, les télécommunications, l'aérospatial, les transports, les médias, les arts, le cinéma, la production de séries télévisées, la publication, l'informatique, la recherche médicale, l'éducation, le tourisme et les sports.

 

Toronto est une des villes les plus visitées d'Amérique et constitue le troisième centre de l'industrie cinématographique et télévisuelle d'Amérique du Nord. Elle abrite de nombreux établissements d'enseignement supérieur réputés, dont l'université de Toronto, qui figure dans le classement des meilleures universités dans le monde. Toronto est une des villes les plus cosmopolites au monde, 49 % des résidents sont nés en dehors du Canada, faisant de la ville une des plus importantes destinations au monde en termes d'immigration. Toronto est classée comme une des meilleures villes en termes de qualité de vie par l'Economist Intelligence Unit et Mercer. De plus, elle est considérée comme la ville du Canada la plus chère pour y vivre. Ses habitants s'appellent les Torontois.

Toronto est d'abord un ancien fort français du nom de fort Rouillé fondé en 1750, dont le site fut abandonné en 1759. Au cours de la Révolution américaine, la région de Toronto a été le refuge de nombreux colons britanniques loyalistes en provenance des provinces instables. L'arrivée des loyalistes, réfugiés américains, poussa les autorités britanniques à diviser cette province en deux parties avec l'Acte constitutionnel de 1791. La colonie du Haut-Canada fut ainsi établie sous le gouverneur John Graves Simcoe (1752-1806).

Simcoe s'établit à Newark (Niagara-on-the-Lake), mais en 1793 Guy Carleton, premier baron Dorchester, le gouverneur général du Canada accepta le second choix de Simcoe, un site sur le lac Ontario qu'il nomma York d'après Frederick, duc d'York et Albany, le second fils du roi George III. York a été le nom de la ville de Toronto de 1793 à 1834. Cette appellation reste en partie inscrite dans la cartographie du Toronto actuel par l'existence de quartiers comme York, East York et North York. Le 1er février 1796, Simcoe choisit York comme capitale du Haut-Canada en remplacement de Newark en pensant que la nouvelle ville était moins vulnérable aux attaques américaines. Il y installa le gouvernement et l'Assemblée législative du Haut-Canada en 1796. Fort York fut construit à l'entrée du port naturel de la ville, abrité par un long banc de sable en forme de péninsule.

Durant la guerre de 1812, la ville capitule lors de la bataille de York en 1813 et est pillée par les forces américaines.

La reddition de la ville fut négociée par John Strachan. Au cours des cinq jours d'occupation, les soldats américains détruisirent une grande partie de Fort York et mirent le feu aux bâtiments abritant le parlement. Le sac d'York fut la motivation première de l'incendie de Washington par les troupes britanniques en 1814.

Le 6 mars 1834, l'agglomération de York devient Toronto, l'année de son incorporation comme ville. Elle retrouve ainsi son nom original. À cette époque Toronto comptait environ 9 000 habitants dont les esclaves afro-américains qui avaient fui les Black Codes qui avaient été instaurés dans certains États. L'esclavage fut aboli dans tout le Haut-Canada en 1834. Le politicien réformiste William Lyon Mackenzie devint le premier maire de la ville de Toronto. C'est lui qui dirigea la rébellion infructueuse du Haut-Canada en 1837 contre le gouvernement colonial britannique.

Le nom Toronto était autrefois celui d'un lac d'assez bonnes dimensions (mais qui n'est pas un des Grands Lacs) se trouvant à environ 120 kilomètres au nord de l'agglomération et qui se nomme aujourd'hui lac Simcoe (du nom du premier gouverneur du Haut-Canada qui fit de York / Toronto sa capitale). Puis, par une de ces dérives toponymiques assez typiques en Amérique du Nord, ce fut le nom d'une petite rivière qui arrose le site actuel de la ville et qui s'appelle aujourd'hui la rivière Humber. C'est d'après le nom de cette Rivière Toronto que fut dénommée initialement la ville, sans doute sur le modèle de Chicago qui avait été nommée d'après une des baies du lac Michigan. Le mot Toronto signifie « l'endroit où les racines des arbres trempent dans l'eau » dans un dialecte mohawk de l'est du Canada. La périphrase française usuelle pour Toronto est la Ville-Reine.

Toronto était la principale destination des immigrants au Canada et la croissance de la ville fut particulièrement rapide au cours du XIXe siècle. Le premier important afflux de population eut lieu au cours de la Grande famine en Irlande. En 1851, la population d'origine irlandaise était le groupe ethnique le plus important de la ville.

Au cours de son histoire, Toronto a été choisie à deux reprises comme capitale de la province du Canada : une première fois entre 1849 et 1852 à cause de troubles à Montréal puis une deuxième fois entre 1856 et 1858. Lors de la création de la province de l'Ontario en 1867, Toronto en fut choisie comme capitale. Le siège de l'Assemblée Législative et du gouvernement de l'Ontario furent situés dans Queen's Park. La ville de Toronto accueille également du fait de son statut de capitale provinciale la résidence du lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne.

Au XIXe siècle, un important système de traitement des déchets a été construit et les rues ont été éclairées par un éclairage au gaz. Des lignes de chemin de fer longues distances furent construites. La compagnie de chemin de fer du Grand Tronc du Canada et la Northern Railway of Canada se réunirent dans la construction de la première Gare Union au centre-ville où l'on retrouvait Toronto Belt Line Railway.

En 1891, les tramways à traction hippomobile furent remplacés par des véhicules électriques quand la ville de Toronto accorda une franchise de trente ans à la Toronto Railway Company. En 1921, les transports publics passèrent sous le contrôle de la municipalité avec la création de la Toronto Transportation Commission, renommée plus tard en Toronto Transit Commission.

En 1904, le grand incendie de Toronto détruisit une partie importante du centre de Toronto. Si la ville fut cependant rapidement reconstruite, les dégâts ont coûté plus de dix millions de dollars. Cet événement a entraîné un durcissement de la législation en matière de sécurité incendie et le développement des services de pompiers de la ville.

Au cours de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, la ville de Toronto accueillit à nouveau de nombreux immigrants, principalement des Allemands, des Français, des Italiens et des Juifs venus de différents pays d'Europe de l'Est. Ils furent bientôt suivis par les Chinois, les Russes, les Polonais et les immigrants d'autres pays d'Europe de l'Est. Ceux-ci vivent principalement dans des baraques surpeuplées situées dans des quartiers pauvres comme The Ward qui était situé autour de Bay street. Malgré sa croissance importante, Toronto reste dans les années 1920 la seconde ville du Canada sur le plan économique et sur celui de la population, derrière la ville plus ancienne de Montréal. Néanmoins, en 1934, la bourse de Toronto devient la plus importante du pays.

En 1951, la population de Toronto dépassa le million d'habitants avec le commencement d'une grande suburbanisation. En 1953 la Municipality of Metropolitian Toronto fut créée par le gouvernement de l'Ontario pour regrouper plusieurs municipalités de l'ancien comté de York (notamment North York, Scarborough et Etobicoke).

En 1954, la ville fut frappée par l'ouragan Hazel. 81 personnes furent tuées dans la région de Toronto, près de 1 900 familles se retrouvèrent sans logement et l'ensemble des dégâts fut estimé à plus de 25 millions de dollars. À cette époque, plusieurs entreprises d'importance nationale et multinationale ont déménagé leur siège social de Montréal à Toronto et dans d'autres villes de l'Ouest canadien en partie en raison de l'incertitude politique qui régnait à cause de la résurgence des mouvements souverainistes au Québec.

Dès les années 1960, de grands projets immobiliers sont entrepris comme la construction de la First Canadian Place, haute tour (72 étages) blanche du centre-ville qui sera le premier grand projet du futur milliardaire Paul Reichmann.

En 1971, Toronto comptait plus de deux millions d'habitants et dans les années 1980, elle devint la ville la plus peuplée et le principal centre économique du Canada, dépassant Montréal.

En 1998, la municipalité régionale disparaît au profit d'une seule ville, Toronto, le nouveau maire étant Mel Lastman, l'ancien maire de North York (devenu un quartier du nord du nouveau Toronto).

La ville de Toronto a une superficie de 630 km² avec une distance nord-sud maximale de 21 km et une distance est-ouest maximale de 43 km. La ville de Toronto possède une côte de 46 km de long sur la partie nord-ouest du lac Ontario. Les Toronto Islands et la partie portuaire de la ville, qui s'étendent vers l'intérieur du lac, offrent une protection à la partie de la côte qui se situe directement au sud de la partie centrale de la ville. Les limites de la ville sont constituées par le lac Ontario au sud, par le ruisseau Etobicoke et l'autoroute 427 à l'ouest, par l'avenue Steeles au nord et par la rivière rouge à l'est.

Il n'existe pas de style architectural prédominant dans la ville de Toronto. Les bâtiments de la ville sont d'âges et de conceptions extrêmement variés : de nombreuses constructions datent du milieu du XIXe siècle tandis que les grands immeubles furent érigés au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

La tour CN est certainement le symbole de la ville de Toronto et la signature de son panorama urbain. Haute de 553,33 mètres, elle était la structure autoportante la plus haute du monde jusqu'en 2007, année durant laquelle elle a été dépassée par le Burj Khalifa. Elle est un important hub de télécommunication et l'une des principales attractions touristiques de la ville.

Toronto est l'une des villes du monde qui possède le plus de gratte-ciel ; elle possède en effet plus de 1 700 bâtiments de plus de 90 mètres de hauteur, ou plus de 25 tours d'une hauteur d'au moins 50 étages. La majorité de ces gratte-ciel sont des immeubles résidentiels ; les tours à vocation commerciale se regroupent principalement dans le centre-ville de Toronto, North York, Scarborough et dans la ville de banlieue de Mississauga. La tour First Canadian (Banque de Montréal) est le plus haut gratte-ciel de la ville avec 72 étages. Dernièrement, la façade blanche de la tour a été ravalée.

Au cours du début du XXIe siècle, de nombreux bâtiments culturels ont été profondément restaurés et modifiés : par exemple, le musée royal de l'Ontario, le Gardiner Museum, le musée des beaux-arts de l'Ontario ou le Ontario College of Art & Design, désormais devenu Ontario College of Art & Design University.

Le quartier historique, nommé Distillery District et situé dans le coin sud-est du centre-ville, est l'exemple de zone industrielle d'architecture victorienne le plus important et le mieux conservée d'Amérique du Nord. Ce quartier piétonnier est maintenant orienté vers les arts, la culture et le divertissement.

La forte demande du marché immobilier a entrainé une multiplication des immeubles modernes dans le centre-ville et de nombreux gratte-ciels, principalement résidentiels et hôteliers, sont encore en construction : par exemple le Trump International Hotel and Tower, le Ritz-Carlton Toronto, le Four Seasons Hotels and Resorts le Shangri-La Toronto, ou la tour L (L pour Libeskind) de 57 étages conçue par Daniel Libeskind (achevée), et enfin l’agglomération de CityPlace avec plus de 22 tours résidentielles, la tour 1 Bloor de 75 étages (en construction), et l'agglomération de ParkPlace avec une vingtaine de nouvelles tours (en construction). D'autres projets résidentiels importants sont actuellement en cours de développement tels que l’agrandissement du quartier Regents Park et le tout nouveau projet West Donlands qui verra la venue de milliers de nouveaux habitants dans un quartier jadis industriel, et le nouveau quartier East Bayfront où sera construit un autre campus pour le collège George Brown (en construction).

Jeudi 10 septembre 2015. Roundhouse Park créé en 1997. La Toronto Railway Historical Association utilise ce parc comme lieu d'exposition sur l'histoire du rail à Toronto.

 

Toronto est la plus grande ville du Canada et la capitale de la province de l'Ontario. Elle se situe dans le sud-est du Canada, sur la rive nord-ouest du lac Ontario. Selon le recensement de 2011, Toronto compte 2 615 060 habitants, faisant d'elle la cinquième ville la plus peuplée en Amérique du Nord, et l'une des plus importantes de la région des Grands Lacs. Son aire métropolitaine quant à elle compte 6 054 191 habitants et est située au cœur de la mégalopole du Golden Horseshoe (fer à cheval doré), région extrêmement urbanisée abritant plus de 8 759 312 habitants en 2011.

 

Toronto est une des plus importantes places financières dans le monde. Bay Street est le foyer de la Bourse de Toronto, la septième plus grande au monde sur le plan de la capitalisation boursière, et abrite les cinq plus grandes banques canadiennes. La majorité des entreprises canadiennes ont leur siège social dans la ville. Les secteurs économiques les plus importants sont la finance, les télécommunications, l'aérospatial, les transports, les médias, les arts, le cinéma, la production de séries télévisées, la publication, l'informatique, la recherche médicale, l'éducation, le tourisme et les sports.

 

Toronto est une des villes les plus visitées d'Amérique et constitue le troisième centre de l'industrie cinématographique et télévisuelle d'Amérique du Nord. Elle abrite de nombreux établissements d'enseignement supérieur réputés, dont l'université de Toronto, qui figure dans le classement des meilleures universités dans le monde. Toronto est une des villes les plus cosmopolites au monde, 49 % des résidents sont nés en dehors du Canada, faisant de la ville une des plus importantes destinations au monde en termes d'immigration. Toronto est classée comme une des meilleures villes en termes de qualité de vie par l'Economist Intelligence Unit et Mercer. De plus, elle est considérée comme la ville du Canada la plus chère pour y vivre. Ses habitants s'appellent les Torontois.

Toronto est d'abord un ancien fort français du nom de fort Rouillé fondé en 1750, dont le site fut abandonné en 1759. Au cours de la Révolution américaine, la région de Toronto a été le refuge de nombreux colons britanniques loyalistes en provenance des provinces instables. L'arrivée des loyalistes, réfugiés américains, poussa les autorités britanniques à diviser cette province en deux parties avec l'Acte constitutionnel de 1791. La colonie du Haut-Canada fut ainsi établie sous le gouverneur John Graves Simcoe (1752-1806).

Simcoe s'établit à Newark (Niagara-on-the-Lake), mais en 1793 Guy Carleton, premier baron Dorchester, le gouverneur général du Canada accepta le second choix de Simcoe, un site sur le lac Ontario qu'il nomma York d'après Frederick, duc d'York et Albany, le second fils du roi George III. York a été le nom de la ville de Toronto de 1793 à 1834. Cette appellation reste en partie inscrite dans la cartographie du Toronto actuel par l'existence de quartiers comme York, East York et North York. Le 1er février 1796, Simcoe choisit York comme capitale du Haut-Canada en remplacement de Newark en pensant que la nouvelle ville était moins vulnérable aux attaques américaines. Il y installa le gouvernement et l'Assemblée législative du Haut-Canada en 1796. Fort York fut construit à l'entrée du port naturel de la ville, abrité par un long banc de sable en forme de péninsule.

Durant la guerre de 1812, la ville capitule lors de la bataille de York en 1813 et est pillée par les forces américaines.

La reddition de la ville fut négociée par John Strachan. Au cours des cinq jours d'occupation, les soldats américains détruisirent une grande partie de Fort York et mirent le feu aux bâtiments abritant le parlement. Le sac d'York fut la motivation première de l'incendie de Washington par les troupes britanniques en 1814.

Le 6 mars 1834, l'agglomération de York devient Toronto, l'année de son incorporation comme ville. Elle retrouve ainsi son nom original. À cette époque Toronto comptait environ 9 000 habitants dont les esclaves afro-américains qui avaient fui les Black Codes qui avaient été instaurés dans certains États. L'esclavage fut aboli dans tout le Haut-Canada en 1834. Le politicien réformiste William Lyon Mackenzie devint le premier maire de la ville de Toronto. C'est lui qui dirigea la rébellion infructueuse du Haut-Canada en 1837 contre le gouvernement colonial britannique.

Le nom Toronto était autrefois celui d'un lac d'assez bonnes dimensions (mais qui n'est pas un des Grands Lacs) se trouvant à environ 120 kilomètres au nord de l'agglomération et qui se nomme aujourd'hui lac Simcoe (du nom du premier gouverneur du Haut-Canada qui fit de York / Toronto sa capitale). Puis, par une de ces dérives toponymiques assez typiques en Amérique du Nord, ce fut le nom d'une petite rivière qui arrose le site actuel de la ville et qui s'appelle aujourd'hui la rivière Humber. C'est d'après le nom de cette Rivière Toronto que fut dénommée initialement la ville, sans doute sur le modèle de Chicago qui avait été nommée d'après une des baies du lac Michigan. Le mot Toronto signifie « l'endroit où les racines des arbres trempent dans l'eau » dans un dialecte mohawk de l'est du Canada. La périphrase française usuelle pour Toronto est la Ville-Reine.

Toronto était la principale destination des immigrants au Canada et la croissance de la ville fut particulièrement rapide au cours du XIXe siècle. Le premier important afflux de population eut lieu au cours de la Grande famine en Irlande. En 1851, la population d'origine irlandaise était le groupe ethnique le plus important de la ville.

Au cours de son histoire, Toronto a été choisie à deux reprises comme capitale de la province du Canada : une première fois entre 1849 et 1852 à cause de troubles à Montréal puis une deuxième fois entre 1856 et 1858. Lors de la création de la province de l'Ontario en 1867, Toronto en fut choisie comme capitale. Le siège de l'Assemblée Législative et du gouvernement de l'Ontario furent situés dans Queen's Park. La ville de Toronto accueille également du fait de son statut de capitale provinciale la résidence du lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne.

Au XIXe siècle, un important système de traitement des déchets a été construit et les rues ont été éclairées par un éclairage au gaz. Des lignes de chemin de fer longues distances furent construites. La compagnie de chemin de fer du Grand Tronc du Canada et la Northern Railway of Canada se réunirent dans la construction de la première Gare Union au centre-ville où l'on retrouvait Toronto Belt Line Railway.

En 1891, les tramways à traction hippomobile furent remplacés par des véhicules électriques quand la ville de Toronto accorda une franchise de trente ans à la Toronto Railway Company. En 1921, les transports publics passèrent sous le contrôle de la municipalité avec la création de la Toronto Transportation Commission, renommée plus tard en Toronto Transit Commission.

En 1904, le grand incendie de Toronto détruisit une partie importante du centre de Toronto. Si la ville fut cependant rapidement reconstruite, les dégâts ont coûté plus de dix millions de dollars. Cet événement a entraîné un durcissement de la législation en matière de sécurité incendie et le développement des services de pompiers de la ville.

Au cours de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, la ville de Toronto accueillit à nouveau de nombreux immigrants, principalement des Allemands, des Français, des Italiens et des Juifs venus de différents pays d'Europe de l'Est. Ils furent bientôt suivis par les Chinois, les Russes, les Polonais et les immigrants d'autres pays d'Europe de l'Est. Ceux-ci vivent principalement dans des baraques surpeuplées situées dans des quartiers pauvres comme The Ward qui était situé autour de Bay street. Malgré sa croissance importante, Toronto reste dans les années 1920 la seconde ville du Canada sur le plan économique et sur celui de la population, derrière la ville plus ancienne de Montréal. Néanmoins, en 1934, la bourse de Toronto devient la plus importante du pays.

En 1951, la population de Toronto dépassa le million d'habitants avec le commencement d'une grande suburbanisation. En 1953 la Municipality of Metropolitian Toronto fut créée par le gouvernement de l'Ontario pour regrouper plusieurs municipalités de l'ancien comté de York (notamment North York, Scarborough et Etobicoke).

En 1954, la ville fut frappée par l'ouragan Hazel. 81 personnes furent tuées dans la région de Toronto, près de 1 900 familles se retrouvèrent sans logement et l'ensemble des dégâts fut estimé à plus de 25 millions de dollars. À cette époque, plusieurs entreprises d'importance nationale et multinationale ont déménagé leur siège social de Montréal à Toronto et dans d'autres villes de l'Ouest canadien en partie en raison de l'incertitude politique qui régnait à cause de la résurgence des mouvements souverainistes au Québec.

Dès les années 1960, de grands projets immobiliers sont entrepris comme la construction de la First Canadian Place, haute tour (72 étages) blanche du centre-ville qui sera le premier grand projet du futur milliardaire Paul Reichmann.

En 1971, Toronto comptait plus de deux millions d'habitants et dans les années 1980, elle devint la ville la plus peuplée et le principal centre économique du Canada, dépassant Montréal.

En 1998, la municipalité régionale disparaît au profit d'une seule ville, Toronto, le nouveau maire étant Mel Lastman, l'ancien maire de North York (devenu un quartier du nord du nouveau Toronto).

La ville de Toronto a une superficie de 630 km² avec une distance nord-sud maximale de 21 km et une distance est-ouest maximale de 43 km. La ville de Toronto possède une côte de 46 km de long sur la partie nord-ouest du lac Ontario. Les Toronto Islands et la partie portuaire de la ville, qui s'étendent vers l'intérieur du lac, offrent une protection à la partie de la côte qui se situe directement au sud de la partie centrale de la ville. Les limites de la ville sont constituées par le lac Ontario au sud, par le ruisseau Etobicoke et l'autoroute 427 à l'ouest, par l'avenue Steeles au nord et par la rivière rouge à l'est.

Il n'existe pas de style architectural prédominant dans la ville de Toronto. Les bâtiments de la ville sont d'âges et de conceptions extrêmement variés : de nombreuses constructions datent du milieu du XIXe siècle tandis que les grands immeubles furent érigés au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

La tour CN est certainement le symbole de la ville de Toronto et la signature de son panorama urbain. Haute de 553,33 mètres, elle était la structure autoportante la plus haute du monde jusqu'en 2007, année durant laquelle elle a été dépassée par le Burj Khalifa. Elle est un important hub de télécommunication et l'une des principales attractions touristiques de la ville.

Toronto est l'une des villes du monde qui possède le plus de gratte-ciel ; elle possède en effet plus de 1 700 bâtiments de plus de 90 mètres de hauteur, ou plus de 25 tours d'une hauteur d'au moins 50 étages. La majorité de ces gratte-ciel sont des immeubles résidentiels ; les tours à vocation commerciale se regroupent principalement dans le centre-ville de Toronto, North York, Scarborough et dans la ville de banlieue de Mississauga. La tour First Canadian (Banque de Montréal) est le plus haut gratte-ciel de la ville avec 72 étages. Dernièrement, la façade blanche de la tour a été ravalée.

Au cours du début du XXIe siècle, de nombreux bâtiments culturels ont été profondément restaurés et modifiés : par exemple, le musée royal de l'Ontario, le Gardiner Museum, le musée des beaux-arts de l'Ontario ou le Ontario College of Art & Design, désormais devenu Ontario College of Art & Design University.

Le quartier historique, nommé Distillery District et situé dans le coin sud-est du centre-ville, est l'exemple de zone industrielle d'architecture victorienne le plus important et le mieux conservée d'Amérique du Nord. Ce quartier piétonnier est maintenant orienté vers les arts, la culture et le divertissement.

La forte demande du marché immobilier a entrainé une multiplication des immeubles modernes dans le centre-ville et de nombreux gratte-ciels, principalement résidentiels et hôteliers, sont encore en construction : par exemple le Trump International Hotel and Tower, le Ritz-Carlton Toronto, le Four Seasons Hotels and Resorts le Shangri-La Toronto, ou la tour L (L pour Libeskind) de 57 étages conçue par Daniel Libeskind (achevée), et enfin l’agglomération de CityPlace avec plus de 22 tours résidentielles, la tour 1 Bloor de 75 étages (en construction), et l'agglomération de ParkPlace avec une vingtaine de nouvelles tours (en construction). D'autres projets résidentiels importants sont actuellement en cours de développement tels que l’agrandissement du quartier Regents Park et le tout nouveau projet West Donlands qui verra la venue de milliers de nouveaux habitants dans un quartier jadis industriel, et le nouveau quartier East Bayfront où sera construit un autre campus pour le collège George Brown (en construction).

Lundi 31 août 2015. Face à Independence Hall, 6e rue (Independence Mall), nous montons à bord d'un véhicule amphibie "Ride the Duck" pour visiter la ville. Vue sur Independence Hall avant le départ.

 

Philadelphie (en anglais Philadelphia, prononcé [ˌfɪləˈdɛlfiə], du grec philèin, aimer, adelphos, frère et adelphè, sœur, Φιλαδελφία peut être traduit par « amour fraternel et sororal », « amitié pour un frère ou une sœur »), surnommée Philly, est une ville du Commonwealth de Pennsylvanie, située dans le Nord-Est des États-Unis, entre New York et Washington DC. Cinquième ville du pays selon le recensement fédéral de 2010, Philadelphie compte 1 526 006 habitants dans la municipalité (Philadelphia City) et 5 965 343 habitants dans son aire métropolitaine (PMSA de Philadelphie–Camden–Wilmington). C'est la cinquième municipalité la plus peuplée des États-Unis (après New York, Los Angeles, Chicago et Houston) et la sixième agglomération du pays.

 

Centre historique, culturel et artistique majeur aux États-Unis, Philadelphie est également un grand port industriel sur le fleuve Delaware qui se jette dans l’océan Atlantique. Fondée en 1682, elle fut au XVIIIe siècle la ville la plus peuplée des treize colonies avant de devenir pour un temps la capitale des États-Unis et d'alimenter pendant quelques décennies la rivalité financière et politique entre New York et Philadelphie, avant d'être éclipsée par sa rivale puis de perdre son statut de capitale au profit de Washington.

 

À présent, Philadelphie est la principale métropole de l'État de Pennsylvanie, dont la capitale est Harrisburg, mais aussi le siège du comté de Philadelphie. Enfin, le nom de la ville, choisi par William Penn, signifie « amitié fraternelle », car elle devait être un îlot de tolérance religieuse.

Avant l'arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l'emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville.

 

L’exploration de la vallée du Delaware commença au début du XVIIe siècle. Les premiers colons suédois, néerlandais et anglais revendiquèrent tour à tour les rives du fleuve : la Nouvelle-Suède, fondée en 1638, fut annexée à la Nouvelle-Hollande en 1655. Puis la région passa définitivement dans le giron britannique en 1674.

 

En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn (1644–1718) était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité servît de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682.

Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaines, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte. Le nom de la ville, emprunté au grec Φιλαδέλφια (« amour fraternel »), reflétait cette ambition. Lorsque William Penn revint d’Angleterre en 1699 après une absence de quinze ans, il trouva une ville agrandie et qui se plaçait juste derrière Boston par sa population. De nombreux immigrants européens, anglais, néerlandais, huguenots, étaient en effet arrivés, attirés par la prospérité de la ville et sa tolérance religieuse. Un premier groupe d’Allemands s’installa en 1683 dans le quartier actuel de Germantown. William Penn donna une charte à la cité le 25 octobre 1701 afin de créer des institutions municipales : un maire, des conseillers et une assemblée.

 

Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Philadelphie était devenue la cité la plus peuplée des Treize colonies (45 000 habitants en 1780), dépassant Boston. Elle disputait même à Dublin la place de deuxième ville de l’empire britannique, en dehors de l'Angleterre.

À la fin du XVIIIe siècle, Philadelphie était le « véritable centre des Lumières révolutionnaires », notamment sous l’impulsion de Benjamin Franklin (1706-1790). Ce savant, né à Boston, vécut à Philadelphie à partir de 1723 et fut l’un des fondateurs de la Library Company of Philadelphia (1731), de l’Université de Pennsylvanie (1740) et de la société américaine de philosophie (1743). En 1752, il inventa le paratonnerre. En 1728, John Bartram créa un jardin botanique, le premier de ce genre en Amérique du Nord. C’est également au XVIIIe siècle que Philadelphie devint le principal centre d’édition des Treize colonies : le premier journal, The American Weekly Mercury, parut en 1719. La Pennsylvania Gazette (1723) joua un grand rôle pendant la Révolution américaine. En 1739 fut publié le premier traité contre l’esclavage et la ville devint, avec Boston, l’un des centres anti-esclavagistes du pays.

 

Le savoir et la culture connurent un développement important au XVIIIe siècle, ce qui vaut à la ville d'être parfois appelée « l'Athènes de l'Amérique ». Dans les années 1760 s’ouvrirent une école d’anatomie, une école de médecine en 1765 et, l'année suivante, un théâtre permanent. C’est en 1790 que fut inaugurée la Law School of the University of Pennsylvania, la plus ancienne école de droit des États-Unis. Plusieurs artistes de la ville fondèrent en 1794 le Columbianum, qui constituait alors la première société pour la promotion des beaux-arts.

 

Enfin, Philadelphie se dota d’équipements, de bâtiments publics et d’infrastructures urbaines avant les autres cités américaines et sous l'impulsion de Benjamin Franklin : un hôpital et une compagnie de pompiers dès les années 1730 ; plusieurs banques furent fondées dans les années 1780. La Pennsylvania State House (actuel Independence Hall), où siégeait l’assemblée coloniale, fut achevée en 1753. Les rues furent progressivement pavées et éclairées au gaz.

Dans les années 1770, Philadelphie devint l'un des principaux foyers de la Révolution américaine. Les Fils de la Liberté, une organisation de patriotes américains, étaient très actifs dans la ville : ils résistaient aux mesures fiscales imposées par la métropole et incitaient les colons à boycotter les marchandises anglaises.

 

Philadelphie fut choisie à cause de sa position centrale au sein des Treize colonies pour accueillir le Premier Congrès continental qui se réunit du 5 septembre au 26 octobre 1774 au Carpenters' Hall. Le Second Congrès continental se tint entre 1775 et 1781, date de la ratification des Articles de la Confédération. Pendant la guerre d’indépendance, cette assemblée organisa l'armée continentale, émet du papier monnaie et s'occupe des relations internationales du pays. Les délégués signèrent la Déclaration d'indépendance le 4 juillet 1776. Cependant, à la suite de la défaite américaine de Brandywine en 1777, le Congrès dut quitter la ville, ainsi que les 2/3 de la population. Les habitants durent cacher la « cloche de la liberté ».

 

Plusieurs batailles opposèrent les Américains commandés par George Washington aux troupes britanniques en Pennsylvanie. Après avoir investi Philadelphie en septembre 1777, les Britanniques concentrèrent 9 000 hommes à Germantown, que Washington ne réussit pas à vaincre. En juin 1778, les Anglais abandonnèrent Philadelphie pour protéger New York, exposée à la menace française. Dès juillet, le Congrès revenait à Philadelphie. Une Convention constitutionnelle se réunit à Philadelphie en 1781 afin de rédiger une constitution. Ce texte organisant les institutions du nouveau pays, fut signée à l’Independence Hall en septembre 1787. C’est dans le Congress Hall que fut élaborée la Déclaration des droits en 1790, les dix premiers amendements à la Constitution américaine.

Le Congrès continental s'installa à New York en 1785 mais, sous la pression de Thomas Jefferson, il déménagea à Philadelphie en 1790, qui fit office pendant dix ans de capitale provisoire des États-Unis, pendant que Washington D.C. était en chantier.

 

En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune ravagea la ville. On compta plus de 5 000 victimes, soit près de 10 % de la population.

 

En 1799, Washington devint capitale fédérale. Philadelphie perdit aussi, la même année, son statut de capitale d’État, au profit de Lancaster.

 

La ville fut aussi la capitale de la finance américaine. Pendant quatre décennies, la Bourse de Philadelphie, ouverte sur Chestnut Street en 1790, fut en effet le premier centre boursier de la fédération. C'est l'année de l'émission d'un grand emprunt obligataire public de 8 millions de dollars pour restructurer la dette des nouveaux États-Unis28. En 1791, la First Bank of the United States, au capital de 10 millions de dollars dont 20 % détenus par l'État, est la première action cotée. Le premier banquier de la ville, le Français Stephen Girard, la rachète en 1811 pour financer la guerre de 1812.

Le commerce maritime de Philadelphie fut perturbé par l’Embargo Act de 1807 puis par la guerre de 1812 contre l'Angleterre. Après cette date, New York dépassa la cité et le port de Pennsylvanie29.

 

Au début du XIXe siècle, Philadelphie connut un important essor économique grâce aux richesses agricoles et minières (charbon) présentes dans son arrière-pays ; la construction de routes, de canaux et de voies ferrées permit à la ville de maintenir son rang dans la Révolution industrielle. Le textile, la confection, la métallurgie, la fabrication du papier et du matériel ferroviaire, la construction navale, l’agro-alimentaire étaient les principales industries du XIXe siècle. Philadelphie était également un centre financier de première importance. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les usines de la ville fournirent les armées de l’Union en matériel militaire et en ressources diverses. Les hôpitaux jouèrent également un rôle en accueillant de nombreux blessés lors du conflit.

En raison de la mécanisation de l’agriculture dans le sud des États-Unis, des milliers d’Afro-Américains commencèrent à migrer vers le nord et Philadelphie devint l’une des destinations privilégiées de cet afflux. Comme dans d’autres cités américaines, les années qui précédèrent la guerre de Sécession furent marquées par des violences contre les nouveaux migrants, comme lors des émeutes anti-catholiques de mai-juin 1844. Avec l’Acte de Consolidation (Act of Consolidation) de 1854, la municipalité de Philadelphie annexa plusieurs districts, townships et quartiers périphériques. Cette décision permit de faire correspondre les limites de la ville avec celle du comté et d’améliorer la gestion des problèmes urbains. Cependant, la municipalité républicaine continuait à être corrompue et les fraudes et les intimidations lors des élections étaient fréquentes.

En 1876, Philadelphie accueillit la première exposition universelle organisée sur le sol américain (la Centennial International Exhibition en anglais). Elle commémorait le centenaire de la Déclaration d'indépendance et se tint dans le Fairmount Park, près de la Schuylkill River. Elle attira quelque 9 789 392 visiteurs. La plupart des bâtiments de l'exposition furent conservés par la Smithsonian Institution à Washington DC. Parmi les innovations qui furent montrées au public, on peut citer le téléphone d'Alexander Graham Bell, la machine à écrire de Remington, le ketchup Heinz, la Root beer, ou encore l'automate à fabriquer des vis d'horlogerie et la chaîne de montage horlogère (Waltham Watch Company).

Des milliers d’immigrants venus d’Allemagne, d’Italie, d’Irlande et d’Europe de l'Est vinrent travailler dans les industries de la ville au tournant du XXe siècle et se regroupèrent dans des quartiers distincts. Pendant la Première Guerre mondiale, l’arrivée des Afro-Américains fuyant la ségrégation raciale du Sud modifia la structure de la population. Avec le développement du transport ferroviaire puis du métro en 1907, et de l’automobile, les classes moyennes commencèrent à quitter le centre-ville pour résider en banlieue. Les premiers gratte-ciels firent leur apparition et le pont Benjamin Franklin fut construit. Après la Grande Dépression, Philadelphie était connue pour la vigueur de son syndicalisme et pour ses multiples grèves. Le chômage augmenta fortement et se maintint à un haut niveau dans les années 1930, malgré les emplois créés par la Work Projects Administration. Il fallut attendre la Seconde Guerre mondiale pour que la ville sortît de la crise, grâce aux industries de l'armement.

 

En 1950, Philadelphie atteignit son apogée démographique, avec un peu plus de deux millions d’habitants ; les logements étaient alors souvent insuffisants et insalubres. Dans les années 1960, des émeutes raciales éclatèrent, au moment du mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement en anglais). Les problèmes sociaux s’aggravèrent avec la montée du chômage, la drogue et la violence des gangs. Les classes moyennes blanches fuirent le centre vers les comtés environnants : ainsi la ville perdit plus de 13 % de sa population dans les années 1970.

 

La municipalité adopta une nouvelle charte en 1951 donnant plus de pouvoirs au maire. Le maire Joseph S. Clark, Jr. inaugura une politique de renouvellement urbain : amélioration des routes et du système des transports (SEPTA, 1965), réhabilitation urbaine, création de centres commerciaux et de parcs. Mais la ville était alors à la limite de la banqueroute au début des années 1990, à l'instar d'autres grandes villes de la côte est comme New York, qui connut une crise et une situation de faillite similaire. Depuis, la situation du logement et de l'emploi s'est améliorée dans plusieurs quartiers, mais la violence reste toujours à un niveau élevé.

Philadelphie se trouve dans le Nord-Est des États-Unis, dans la région industrielle de la Manufacturing Belt, à la même latitude que les Baléares ou que la Calabre, en Italie du Sud. Elle appartient à un espace urbanisé en continu, le BosWash, qui va de Boston au nord à Washington, D.C. au sud. La ville se targue de se trouver à moins de 100 miles de New York, 99 exactement (environ 160 km). La ville se trouve entre les montagnes Appalaches au nord et l'ouest, et l'océan Atlantique au sud et à l'est.

 

Philadelphie est construite dans le Sud-Est de la Pennsylvanie et la banlieue s'est développée en partie sur le New Jersey vers l'est, grâce aux ponts Benjamin Franklin et Walt Whitman. Le centre-ville s'étend principalement sur la rive droite du fleuve Delaware, dont elle commande l'estuaire situé au sud. La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au sud de la ville : c'est sur ce site de confluence que se sont développés les chantiers navals. D'autres cours d'eau moins importants traversent la ville : Cobbs Creek, Wissahickon Creek et Pennypack Creek.

 

Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la ville a une superficie totale de 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre et 19,6 km2 de plans d'eau, soit 5,29 % du total. Le territoire de la municipalité (Philadelphia City) est 3,5 fois plus étendu que celui de Paris. L'agglomération occupe un site de plaine fluviale plat et peu élevé. L'altitude moyenne est de 13 mètres au-dessus du niveau de la mer. La zone métropolitaine de Philadelphie, qui occupe la vallée du Delaware, compte près de six millions d'habitants.

L'urbanisme de Philadelphie est caractéristique d'une grande ville américaine, à ceci près qu'elle possède un quartier historique comme Boston ou La Nouvelle-Orléans.

Le centre-ville (Center City) suit un plan orthogonal depuis sa fondation ; il forme un quadrilatère délimité à l'est par le Delaware au nord par Vine Street, à l'ouest par la Schuylkill et au sud par South Street. Le centre de ce quadrilatère est occupé par l'Hôtel de ville. Ce bâtiment se trouve dans l'axe de deux rues, Broad Street et Market Street, qui se coupent à angle droit à la manière d'un cardo et d'un decumanus romains. Les rues orientées est-ouest, portent des noms d'arbres. La Benjamin Franklin Parkway, sorte de Champs-Élysées de Philadelphie, est une avenue radiale qui relie l'Hôtel de ville au Fairmount Park et au Philadelphia Museum of Art. Le centre historique se trouve à l'est, le centre des affaires à l'ouest. Le quartier de Center City compte de nombreuses institutions culturelles, des galeries et des centres commerciaux.

Le plan d'urbanisme de la fin du XVIIe siècle a disposé quatre places aux coins du Center City : Washington Square West, Rittenhouse Square, Logan Square et Franklin Square. La Fairmount Park Commission regroupe un ensemble de jardins publics dispersés dans l'agglomération, pour une superficie totale de 3 723 hectares – soit 37,23 km². Le principal, Fairmount Park, se trouve le long de la Schuylkill River et du Wissahickon Creek, au nord-ouest de Center City, et s'étend sur 17 km2, soit cinq fois la superficie du Central Park de New York et deux fois le Bois de Boulogne à Paris.

 

Autour du centre-ville se trouvent des ghettos (West Philadelphia, Camden) ainsi que le quartier universitaire (University City, à l'ouest de la Schuylkill). Cette première auréole est également constituée de quartiers intermédiaires et mixtes, qui ont chacun leur identité. La plupart correspondent aux anciens villages ou villes du comté de Philadelphie avant leur annexion par la ville. Les quartiers de classes moyennes et aisées s'étendent assez loin du centre-ville et sont reliées à lui par un système de voies rapides et de trains de banlieue.

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Reportage complet : Pèlerinage à la Mecque & des manifestations en soutien au peuple Palestinien

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Le "hajj", ou pèlerinage à la Mecque, est l’un des cinq piliers de l’islam. Il ne constitue une obligation pour le croyant que dans la mesure où celui-ci a les moyens physiques et matériels de l’accomplir une fois dans son existence. Le hajj doit être entrepris à une date précise du mois de "dhu al-hijja" du calendrier islamique. C'est l’occasion d’une rencontre religieuse, mais aussi sociale et culturelle, de millions de musulmans de toutes origines ethniques et géographiques.

 

L’exposition Hajj, le pèlerinage à la Mecque, présentée à l'Institut du Monde Arabe, vise à mettre en avant ce pèlerinage dans ses diverses dimensions. Ces multiples facettes sont présentées à travers des objets d’art médiéval, manuscrits et enluminures, tissus d’apparats et offrandes.

 

Institut du Monde Arabe, du 23 avril au 17 août 2014

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Exposition Hajj , le pèlerinage à La Mecque

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Le Salon Hajj Expo :

 

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www.umfrance.fr/infos-pratiques/hajj-et-omra/114-ima-expo...

 

www.evous.fr/La-grande-exposition-Hajj-le-pelerinage-a-La...

 

www.teheran.ir/spip.php?article1950#gsc.tab=0

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En direct de la Mecque www.casasat.com/tv47.htm

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Le plus beau Adhan (Appel à la prière Islamique) au monde.

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Très beau adhan dans une église

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Magnifique récitation du Coran, une voix extraordinaire ! Abdul Aziz Az Zahrani

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Final Day- The Final Result For Best Voice Recitation Quran Competition Iran 2017

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Jeudi 10 septembre 2015. 60 Queen St W.Ancien hôtel de ville de Toronto. Construction 1889-99. Le tour de l'horloge 103,6 m. L'horloge et les cloches installées en 1900. La +grosse "Big Ben" 5 443 kg. Remplacé en 1965 par le nouvel Hôtel de Ville.

 

Toronto est la plus grande ville du Canada et la capitale de la province de l'Ontario. Elle se situe dans le sud-est du Canada, sur la rive nord-ouest du lac Ontario. Selon le recensement de 2011, Toronto compte 2 615 060 habitants, faisant d'elle la cinquième ville la plus peuplée en Amérique du Nord, et l'une des plus importantes de la région des Grands Lacs. Son aire métropolitaine quant à elle compte 6 054 191 habitants et est située au cœur de la mégalopole du Golden Horseshoe (fer à cheval doré), région extrêmement urbanisée abritant plus de 8 759 312 habitants en 2011.

 

Toronto est une des plus importantes places financières dans le monde. Bay Street est le foyer de la Bourse de Toronto, la septième plus grande au monde sur le plan de la capitalisation boursière, et abrite les cinq plus grandes banques canadiennes. La majorité des entreprises canadiennes ont leur siège social dans la ville. Les secteurs économiques les plus importants sont la finance, les télécommunications, l'aérospatial, les transports, les médias, les arts, le cinéma, la production de séries télévisées, la publication, l'informatique, la recherche médicale, l'éducation, le tourisme et les sports.

 

Toronto est une des villes les plus visitées d'Amérique et constitue le troisième centre de l'industrie cinématographique et télévisuelle d'Amérique du Nord. Elle abrite de nombreux établissements d'enseignement supérieur réputés, dont l'université de Toronto, qui figure dans le classement des meilleures universités dans le monde. Toronto est une des villes les plus cosmopolites au monde, 49 % des résidents sont nés en dehors du Canada, faisant de la ville une des plus importantes destinations au monde en termes d'immigration. Toronto est classée comme une des meilleures villes en termes de qualité de vie par l'Economist Intelligence Unit et Mercer. De plus, elle est considérée comme la ville du Canada la plus chère pour y vivre. Ses habitants s'appellent les Torontois.

Toronto est d'abord un ancien fort français du nom de fort Rouillé fondé en 1750, dont le site fut abandonné en 1759. Au cours de la Révolution américaine, la région de Toronto a été le refuge de nombreux colons britanniques loyalistes en provenance des provinces instables. L'arrivée des loyalistes, réfugiés américains, poussa les autorités britanniques à diviser cette province en deux parties avec l'Acte constitutionnel de 1791. La colonie du Haut-Canada fut ainsi établie sous le gouverneur John Graves Simcoe (1752-1806).

Simcoe s'établit à Newark (Niagara-on-the-Lake), mais en 1793 Guy Carleton, premier baron Dorchester, le gouverneur général du Canada accepta le second choix de Simcoe, un site sur le lac Ontario qu'il nomma York d'après Frederick, duc d'York et Albany, le second fils du roi George III. York a été le nom de la ville de Toronto de 1793 à 1834. Cette appellation reste en partie inscrite dans la cartographie du Toronto actuel par l'existence de quartiers comme York, East York et North York. Le 1er février 1796, Simcoe choisit York comme capitale du Haut-Canada en remplacement de Newark en pensant que la nouvelle ville était moins vulnérable aux attaques américaines. Il y installa le gouvernement et l'Assemblée législative du Haut-Canada en 1796. Fort York fut construit à l'entrée du port naturel de la ville, abrité par un long banc de sable en forme de péninsule.

Durant la guerre de 1812, la ville capitule lors de la bataille de York en 1813 et est pillée par les forces américaines.

La reddition de la ville fut négociée par John Strachan. Au cours des cinq jours d'occupation, les soldats américains détruisirent une grande partie de Fort York et mirent le feu aux bâtiments abritant le parlement. Le sac d'York fut la motivation première de l'incendie de Washington par les troupes britanniques en 1814.

Le 6 mars 1834, l'agglomération de York devient Toronto, l'année de son incorporation comme ville. Elle retrouve ainsi son nom original. À cette époque Toronto comptait environ 9 000 habitants dont les esclaves afro-américains qui avaient fui les Black Codes qui avaient été instaurés dans certains États. L'esclavage fut aboli dans tout le Haut-Canada en 1834. Le politicien réformiste William Lyon Mackenzie devint le premier maire de la ville de Toronto. C'est lui qui dirigea la rébellion infructueuse du Haut-Canada en 1837 contre le gouvernement colonial britannique.

Le nom Toronto était autrefois celui d'un lac d'assez bonnes dimensions (mais qui n'est pas un des Grands Lacs) se trouvant à environ 120 kilomètres au nord de l'agglomération et qui se nomme aujourd'hui lac Simcoe (du nom du premier gouverneur du Haut-Canada qui fit de York / Toronto sa capitale). Puis, par une de ces dérives toponymiques assez typiques en Amérique du Nord, ce fut le nom d'une petite rivière qui arrose le site actuel de la ville et qui s'appelle aujourd'hui la rivière Humber. C'est d'après le nom de cette Rivière Toronto que fut dénommée initialement la ville, sans doute sur le modèle de Chicago qui avait été nommée d'après une des baies du lac Michigan. Le mot Toronto signifie « l'endroit où les racines des arbres trempent dans l'eau » dans un dialecte mohawk de l'est du Canada. La périphrase française usuelle pour Toronto est la Ville-Reine.

Toronto était la principale destination des immigrants au Canada et la croissance de la ville fut particulièrement rapide au cours du XIXe siècle. Le premier important afflux de population eut lieu au cours de la Grande famine en Irlande. En 1851, la population d'origine irlandaise était le groupe ethnique le plus important de la ville.

Au cours de son histoire, Toronto a été choisie à deux reprises comme capitale de la province du Canada : une première fois entre 1849 et 1852 à cause de troubles à Montréal puis une deuxième fois entre 1856 et 1858. Lors de la création de la province de l'Ontario en 1867, Toronto en fut choisie comme capitale. Le siège de l'Assemblée Législative et du gouvernement de l'Ontario furent situés dans Queen's Park. La ville de Toronto accueille également du fait de son statut de capitale provinciale la résidence du lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne.

Au XIXe siècle, un important système de traitement des déchets a été construit et les rues ont été éclairées par un éclairage au gaz. Des lignes de chemin de fer longues distances furent construites. La compagnie de chemin de fer du Grand Tronc du Canada et la Northern Railway of Canada se réunirent dans la construction de la première Gare Union au centre-ville où l'on retrouvait Toronto Belt Line Railway.

En 1891, les tramways à traction hippomobile furent remplacés par des véhicules électriques quand la ville de Toronto accorda une franchise de trente ans à la Toronto Railway Company. En 1921, les transports publics passèrent sous le contrôle de la municipalité avec la création de la Toronto Transportation Commission, renommée plus tard en Toronto Transit Commission.

En 1904, le grand incendie de Toronto détruisit une partie importante du centre de Toronto. Si la ville fut cependant rapidement reconstruite, les dégâts ont coûté plus de dix millions de dollars. Cet événement a entraîné un durcissement de la législation en matière de sécurité incendie et le développement des services de pompiers de la ville.

Au cours de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, la ville de Toronto accueillit à nouveau de nombreux immigrants, principalement des Allemands, des Français, des Italiens et des Juifs venus de différents pays d'Europe de l'Est. Ils furent bientôt suivis par les Chinois, les Russes, les Polonais et les immigrants d'autres pays d'Europe de l'Est. Ceux-ci vivent principalement dans des baraques surpeuplées situées dans des quartiers pauvres comme The Ward qui était situé autour de Bay street. Malgré sa croissance importante, Toronto reste dans les années 1920 la seconde ville du Canada sur le plan économique et sur celui de la population, derrière la ville plus ancienne de Montréal. Néanmoins, en 1934, la bourse de Toronto devient la plus importante du pays.

En 1951, la population de Toronto dépassa le million d'habitants avec le commencement d'une grande suburbanisation. En 1953 la Municipality of Metropolitian Toronto fut créée par le gouvernement de l'Ontario pour regrouper plusieurs municipalités de l'ancien comté de York (notamment North York, Scarborough et Etobicoke).

En 1954, la ville fut frappée par l'ouragan Hazel. 81 personnes furent tuées dans la région de Toronto, près de 1 900 familles se retrouvèrent sans logement et l'ensemble des dégâts fut estimé à plus de 25 millions de dollars. À cette époque, plusieurs entreprises d'importance nationale et multinationale ont déménagé leur siège social de Montréal à Toronto et dans d'autres villes de l'Ouest canadien en partie en raison de l'incertitude politique qui régnait à cause de la résurgence des mouvements souverainistes au Québec.

Dès les années 1960, de grands projets immobiliers sont entrepris comme la construction de la First Canadian Place, haute tour (72 étages) blanche du centre-ville qui sera le premier grand projet du futur milliardaire Paul Reichmann.

En 1971, Toronto comptait plus de deux millions d'habitants et dans les années 1980, elle devint la ville la plus peuplée et le principal centre économique du Canada, dépassant Montréal.

En 1998, la municipalité régionale disparaît au profit d'une seule ville, Toronto, le nouveau maire étant Mel Lastman, l'ancien maire de North York (devenu un quartier du nord du nouveau Toronto).

La ville de Toronto a une superficie de 630 km² avec une distance nord-sud maximale de 21 km et une distance est-ouest maximale de 43 km. La ville de Toronto possède une côte de 46 km de long sur la partie nord-ouest du lac Ontario. Les Toronto Islands et la partie portuaire de la ville, qui s'étendent vers l'intérieur du lac, offrent une protection à la partie de la côte qui se situe directement au sud de la partie centrale de la ville. Les limites de la ville sont constituées par le lac Ontario au sud, par le ruisseau Etobicoke et l'autoroute 427 à l'ouest, par l'avenue Steeles au nord et par la rivière rouge à l'est.

Il n'existe pas de style architectural prédominant dans la ville de Toronto. Les bâtiments de la ville sont d'âges et de conceptions extrêmement variés : de nombreuses constructions datent du milieu du XIXe siècle tandis que les grands immeubles furent érigés au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

La tour CN est certainement le symbole de la ville de Toronto et la signature de son panorama urbain. Haute de 553,33 mètres, elle était la structure autoportante la plus haute du monde jusqu'en 2007, année durant laquelle elle a été dépassée par le Burj Khalifa. Elle est un important hub de télécommunication et l'une des principales attractions touristiques de la ville.

Toronto est l'une des villes du monde qui possède le plus de gratte-ciel ; elle possède en effet plus de 1 700 bâtiments de plus de 90 mètres de hauteur, ou plus de 25 tours d'une hauteur d'au moins 50 étages. La majorité de ces gratte-ciel sont des immeubles résidentiels ; les tours à vocation commerciale se regroupent principalement dans le centre-ville de Toronto, North York, Scarborough et dans la ville de banlieue de Mississauga. La tour First Canadian (Banque de Montréal) est le plus haut gratte-ciel de la ville avec 72 étages. Dernièrement, la façade blanche de la tour a été ravalée.

Au cours du début du XXIe siècle, de nombreux bâtiments culturels ont été profondément restaurés et modifiés : par exemple, le musée royal de l'Ontario, le Gardiner Museum, le musée des beaux-arts de l'Ontario ou le Ontario College of Art & Design, désormais devenu Ontario College of Art & Design University.

Le quartier historique, nommé Distillery District et situé dans le coin sud-est du centre-ville, est l'exemple de zone industrielle d'architecture victorienne le plus important et le mieux conservée d'Amérique du Nord. Ce quartier piétonnier est maintenant orienté vers les arts, la culture et le divertissement.

La forte demande du marché immobilier a entrainé une multiplication des immeubles modernes dans le centre-ville et de nombreux gratte-ciels, principalement résidentiels et hôteliers, sont encore en construction : par exemple le Trump International Hotel and Tower, le Ritz-Carlton Toronto, le Four Seasons Hotels and Resorts le Shangri-La Toronto, ou la tour L (L pour Libeskind) de 57 étages conçue par Daniel Libeskind (achevée), et enfin l’agglomération de CityPlace avec plus de 22 tours résidentielles, la tour 1 Bloor de 75 étages (en construction), et l'agglomération de ParkPlace avec une vingtaine de nouvelles tours (en construction). D'autres projets résidentiels importants sont actuellement en cours de développement tels que l’agrandissement du quartier Regents Park et le tout nouveau projet West Donlands qui verra la venue de milliers de nouveaux habitants dans un quartier jadis industriel, et le nouveau quartier East Bayfront où sera construit un autre campus pour le collège George Brown (en construction).

Jeudi 27 août 2015. 2 Cassidy Ct, Hopewell, NJ 08302. The Greater Bridgeton Amish Market. Faire les courses dans ce magasin, un vrai bonheur!!

 

La ville de Bridgeton est le siège du comté de Cumberland, situé dans le sud-ouest de l'État du New Jersey, aux États-Unis. Au recensement de 2010, la ville est peuplée de 25 349 habitants.

Dans cette région proche de l'Atlantique et bénéficiant de la présence de nombreux cours d'eau, l'installation humaine est millénaire ; à l'arrivée des européens, la nation amérindienne des Lenni-Lenapes (plus souvent appelés Delawares par les émigrants) y était installée et vivait de cultures agraires, de chasse et de pêche.

 

La première installation connue d'émigrants européens à l'emplacement de l'actuelle Bridgeton date de 1686, lorsqu'on y atteste la présence d'une scierie, propriété de Richard Hancock.

 

Bridgeton prend le statut de Township le 3 mars 1845 sur décision de l'Assemblée de l'État, se constituant à partir de quartiers issus du township de Deerfield. Vingt ans plus tard, en 1865, ce township et celui de Cohansey fusionnent, et Bridgeton obtient le statut de ville (City) à part entière.

 

Au lendemain de la Guerre de Sécession, Bridgeton bénéficie de nombreux avantages : une base industrielle déjà solide ; une situation géographique qui la place au centre des grands échanges commerciaux et au cœur d'une zone agricole très productive ; et des ressources éducatives remarquables (la ville abrite alors de grandes écoles comme le South Jersey Institute, la West Jersey Academy et deux académies de renom pour les femmes). Ces différents atouts lui permettent ainsi de prospérer au fil du XIXe siècle, aussi bien dans l'industrie et la fabrication du verre que du textile, du métal ou des machines. L'entreprise la plus notable de la ville est sans doute la Ferracute Machine Works Company, fondée et dirigée par Oberlin Smith (en) (1840-1926), inventeur fertile et philanthrope à qui l'on doit l'invention théorique du premier appareil d'enregistrement magnétique.

 

Les maisons victoriennes encore présentes en nombre dans la ville témoignent de la vitalité de la période allant des années 1880 aux années 1920, pendant lesquelles le centre-ville se construit.

 

Plus généralement, les bâtiments historiques sont nombreux à Bridgeton, et rappellent différentes périodes et événements vécus par la ville : Potter's Tavern par exemple, construit dans les années 1750 et toujours visible aujourd’hui, était un lieu de réunion pour les révolutionnaires américains, et aussi l'endroit où était imprimé le Plain Dealer, premier journal du New Jersey. Le quartier historique de Bridgeton abrite ainsi plus de 2 000 propriétés inscrites au registre national des lieux historiques, et constitue le plus vaste quartier historique de toutes les municipalités de l'État.

En dépit des succès industriels et économiques qui caractérisent la ville jusqu'au milieu du XXe siècle, les années 1980 éprouvent durement l'économie locale, avec la perte des dernières industries liées au verre et au textile. Les entreprises agricoles maintiennent toutefois leur activité, et continuent aujourd'hui encore d'attirer des travailleurs, souvent venus du Mexique pour trouver un emploi dans les pépinières ou dans les industries agro-alimentaires situées autour de la ville et qui font partie des plus productives du New Jersey.

 

Le centre-ville offre une variété de boutiques et restaurants, et mise d’ailleurs beaucoup sur son développement autour de la gastronomie et de la cuisine.

 

Les Amish trouvent leurs racines dans les communautés anabaptistes pacifiques installées en Suisse, particulièrement dans le territoire relativement vaste à l'époque du canton de Berne. Mais l'anabaptisme pose un problème aux autorités de l'époque qui pensent que les enfants morts non baptisés ne peuvent être sauvés. Le 4 janvier 1528, l’Édit de Spire l'interdit. Les anabaptistes se maintiennent cependant dans les régions rurales où ils entretiennent des relations de bon voisinage. Ils sont même renforcés par les abus du patriciat bernois qui provoquent un exode de certains paysans mécontents de l’Église réformée officielle vers ces groupes dissidents qui pratiquent les valeurs évangéliques et une vie simple.

 

La violence de la répression menée par les autorités bernoises qui écrasent deux révoltes paysannes au cours du XVIIe siècle conduit divers groupes à émigrer notamment vers Montbéliard et l'Alsace, et d'abord vers les territoires qui accueillent volontiers les migrants à des fins de repeuplement après la tragédie de la guerre de Trente Ans. Certains ne sont pas sélectifs sur les affiliations religieuses et les mennonites s'y regroupent en petites communautés; c'est le cas notamment du Palatinat et des territoires appartenant au seigneur de Ribeaupierre, où se trouve une partie de Sainte-Marie-aux-Mines. La présence des anabaptistes en Alsace est attestée notamment par le « synode » d'Ohnenheim du 4 février 1660; dans ce petit village alsacien, les représentants de toutes les communautés anabaptistes d'Alsace dont de nombreux Suisses récemment immigrés ratifient sous la présidence de Jean-Paul Oser la Convention de foi commune à tous les Anabaptistes. Cette confession de foi, dont le texte remonte à 1632, est toujours en vigueur actuellement dans les communautés Amish américaines.

Le schisme amish se déclenche à partir de 1693. Le pasteur anabaptiste de Sainte-Marie-aux-Mines Jakob Amman (1645-1730) provoque un débat avec l'ensemble des communautés y compris celles restées implantées dans des régions reculées de l'Oberland bernois et de la vallée de l'Emmenthal. Il a plusieurs inquiétudes sur le relâchement doctrinal et le manque de rigueur dans la discipline qu'il croit notamment observer dans les communautés suisses. Il faut dire que celles-ci vivent toujours sous la persécution, ne devant leur survie dans ces régions isolées qu'à la bienveillance et au respect de leurs voisins, alors que les Alsaciens bénéficient d'une tolérance totale. Les six points d'opposition sont la fréquence de la cène (que Jakob Amman voudrait faire passer d'une fois par an à deux fois par an), généralisation de la pratique du lavement des pieds, le salut des âmes des non-anabaptistes (que les Suisses reconnaissaient aux "sincères" parmi leurs voisins non anabaptistes) et trois points sur la discipline : les péchés qui devaient donner lieu à admonestation voire à excommunication, la procédure disciplinaire et la rigueur de l’excommunication, les Amish insistant pour que l'excommunié ne soit pas seulement exclu de la table de communion mais privé de tout contact ou relation sociale avec tout membre de la communauté. Faute d'accord, le schisme divise la communauté anabaptiste. Sur 69 pasteurs, 27 furent en faveur de Jakob Amman dont 20 en provenance d'Alsace et cinq du Palatinat. La grande majorité des anabaptistes alsaciens devient donc amish. Vers 1700, Jakob Amman et plusieurs de ses partisans regrettant la division proposent de s'excommunier eux-mêmes temporairement jusqu'à ce que l'unité soit retrouvée mais ils ont été très vigoureux dans le débat et leur proposition est reçue avec méfiance. La notion d'exclusion totale mise en avant par les Amish est ce qui va donner à leur communauté la capacité de résister à toute intégration et à toute influence, particulièrement lorsqu'elle est regroupée dans une région isolée.

En 1712, Louis XIV prend un édit d'expulsion des anabaptistes d'Alsace. La trace de Jakob Amman se perd, il est généralement retenu qu'il serait décédé avant 1730 à Zellwiller dans le Bas-Rhin. Nombreux sont les mennonites et les Amish qui passent dans des territoires non soumis au roi de France comme la principauté de Montbéliard ou le duché de Lorraine. Dans certains cas, le manque à gagner des seigneurs privés des revenus des fermes mennonites les pousse à intervenir pour modérer la sévérité des ordres du roi afin de conserver leurs excellents fermiers mennonites. Nombreux sont ceux aussi qui émigrent vers les Pays-Bas où se trouve une importante et prospère communauté mennonite, puis, de là pour l'Amérique du Nord.

 

À partir de 1681 en effet, William Penn, membre de la Société religieuse des Amis Quakers et fondateur de la Pennsylvanie, y accueille tous les réprouvés, à la seule condition qu'ils tolèrent les autres. Les mennonites puis les Amish s'installent donc à partir de ce moment aux États-Unis (Pennsylvanie). Regroupées fortement sous l'autorité de leur conseil presbytéral, dit "conseil des Anciens", sous une très forte discipline appuyée sur l'arme suprême de l'excommunication et de l'exclusion sociale (en allemand Meidung, en anglais shunning), ces communautés rejettent tout ce qui peut pousser la communauté à se couper de l’Évangile ou à se diviser, en particulier l'orgueil (en allemand Hochmut). Les "conseils des anciens" de chaque communauté ont statué graduellement sur toutes les innovations techniques et sociales, interdisant le plus souvent d'y avoir recours, ce qui a conduit les Amish à refuser d'entrer dans le progrès technique et dans la société de consommation, et à conserver un mode de vie devenu aujourd'hui marginal, avec parfois quelques différences entre communautés. Si les communautés amish ont disparu en France, il n'en va pas de même aux États-Unis.

Chaque communauté amish est indépendante et a sa propre tradition. Les communautés communiquent entre elles, mais il n'existe aucune organisation régionale ou nationale. Les communautés sont dirigées par un évêque, un prêcheur, et deux niveaux de diacres. Les femmes, qui restent silencieuses pendant les cultes (sauf pour chanter), participent comme les hommes à l'élection des dirigeants de la communauté : chaque membre baptisé donne le nom d'un homme qu'il pense être désigné par Dieu. Les futurs dirigeants sont élus comme suit : lors d'un culte spécial, les hommes qui ont été proposés par l'ensemble de la communauté se présentent devant celle-ci et choisissent chacun une Bible préparée à cet effet. Un morceau de papier avec un verset biblique est glissé préalablement dans une d'entre elles et l'homme qui l'a choisi est ainsi « élu ». Par cette méthode, les Amish considèrent que c'est le Saint-Esprit lui-même qui a dirigé la main de l'élu.

 

La vie des Amish est basée sur la lecture et l'application pratique des enseignements du Nouveau Testament. Par exemple, les femmes portent des robes parce que la Bible condamne l'utilisation de vêtements d'hommes par les femmes et vice versa. Les femmes couvrent leur tête en application d'une exhortation de l'apôtre Paul dans le Nouveau Testament, etc.

 

Entre les différentes communautés, les pratiques diffèrent, mais en général les Amish se vêtent de couleurs foncées. Les hommes laissent pousser leur barbe dès le mariage. Les femmes portent une coiffe proche de la quichenotte du pays vendéen. L'idéal de tous consiste à être modeste.

 

Les Amish n'ont pas de sécurité sociale ni de cotisation de retraite : l'entraide et la solidarité y suppléent. Les familles ont souvent de huit à dix enfants. Il arrive que le père transmette la ferme à l'aîné dès le mariage. Le père se transforme alors facilement en sculpteur et fabrique de petits objets artisanaux en bois, ou il devient tisserand. En règle générale, les Amish ne votent pas et ne paient pas d'assurance sociale. Ils ne participent pas non plus au service militaire.

 

Les Amish du Vieil Ordre, une Église mennonite, ont certaines particularités qui peuvent frapper le visiteur ou l'étranger :

ils ont, encore aujourd'hui, seulement des voitures à cheval, le buggy

les labours se font à l'attelage, sans tracteur (certaines communautés possèdent des tracteurs sans pneus, avec des roues en fer).

 

Ils ouvrent néanmoins des magasins en ville où l'on peut se procurer de l'artisanat amish, principalement des couvertures "quilts" (patchwork), et d'autres objets d'artisanat. Ils peuvent aussi s'occuper de magasins maraîchers. Ces magasins, par exception, sont parfois branchés sur des groupes électrogènes si leur propriétaire n’est pas amish.

Dans la première moitié du XXe siècle, les enfants amish fréquentaient des écoles publiques rurales. Sous contrôle local, ces écoles ne menaçaient pas les valeurs amish. Cependant, au début des années 1950, le renforcement du système des écoles publiques commence à générer des tensions entre les Amish et les représentants de l'État chargés de l'éducation. Finalement, en 1972, la Cour Suprême des États-Unis accorde aux Amish la permission d'organiser leur propre enseignement jusqu'au 8e grade (quatorze ans).

 

L'école est assez proche pour que les enfants puissent y aller à pied. Tous les enfants sont regroupés en une classe unique encadrée par un enseignant amish, non certifié par l'État. L’école est administrée par une commission scolaire de parents amish élus. La formation vise surtout l’anglais (qui est la langue d'enseignement principale), l'allemand, les mathématiques, la géographie et l’histoire. La religion n'est pas enseignée de façon formelle à l'école, même si chaque journée commence par un temps de prière. À l'âge de quatorze ans, les jeunes quittent l'école, mais continuent souvent à se cultiver. Ils continuent à vivre dans la maison familiale où ils aident aux travaux domestiques ou commencent à travailler à l'extérieur.

 

L'enseignant est en général une femme célibataire. Elle est choisie parmi les meilleurs élèves en fonction de ses capacités à enseigner et de son engagement envers les valeurs amish. Les enseignantes renoncent à leur mission quand elles se marient.

 

À partir de 16 ans, dans les communautés conservatrices vient le rumspringa (terme issu du Pennsylvania Dutch qui signifie littéralement "courir dans tous les sens"), sorte de rite de passage durant lequel les adolescents sont temporairement libérés des règles de la communauté. Ils sont autorisés à sortir le weekend avec leurs amis, la plupart du temps réunis sous la forme de groupes de jeunes. Certains groupes sont chaperonnés par des adultes. Ils se réunissent pour des tournois sportifs, des goûters, aller nager ensemble... D'autres groupes sont autogérés par les jeunes eux-mêmes. Parmi eux, certains s'essayent aux pratiques de la vie moderne, comme boire de l'alcool, fumer, porter des vêtements modernes, écouter du rock et de la pop music… Ils peuvent éventuellement quitter la communauté durant cette période. Cette pratique est controversée au sein même des Églises amish. Beaucoup l'ont abandonnée et tentent de promouvoir un comportement décent et conforme à la morale biblique à tous les âges de la vie.

À la fin de cette période, environ 90 % des jeunes Amish demandent le baptême et vivent selon les traditions de la communauté. Une infime minorité d'adolescents quitte la communauté définitivement et se décide pour la vie moderne. S'ils font le choix de quitter la communauté après avoir été baptisés, ils sont bannis et ne peuvent plus revenir voir leur famille.

Au sein de la famille amish les parents et les grands-parents, voire les arrière-grands-parents considèrent que leurs paroles contribuent nettement moins que leurs actes à l'éducation des enfants. Pour les Amish, la parole est dangereuse car elle peut être porteuse de violences, d'attaques, d'injures, d'impureté ou de méchanceté. Les Amish ont comme principe éducatif que les enfants ne suivent pas les conseils mais l'exemple des adultes.

La plupart des familles Amish parlent à la maison un dialecte allemand connu sous le nom d'allemand pennsylvanien (« Pennsylvania Dutch » ou « Pennsylvania German »). Le terme de Dutch vient du mot allemand « Deutsch », qui, dans un sens archaïque, renvoie à toutes les personnes parlant l'un des nombreux dialectes germano-danois - et non aux habitants des Pays-Bas (en anglais Dutch signifie « Néerlandais »). Ce dialecte est assez proche du suisse allemand et de l'alsacien.

 

Les Amish appellent les non-Amish des English, en référence au fait qu'ils ne parlent pas le Pennsylvania Dutch.

 

En Suisse, les mennonites réfugiés dans le canton francophone du Jura parlent encore le dialecte suisse alémanique à la maison, et suivent les écoles du canton en français, y compris ceux qui, au cours des siècles, se sont convertis au protestantisme « officiel ».

La cuisine amish est simple et copieuse, proche de celles des pays du nord de l'Europe, dont les membres de cette communauté sont souvent originaires. On peut notamment citer les soupes aux huiles végétales (à base de poulet), les Boova Shenkel (beignets de pommes de terre), les Shoo-fly pies (type de crumble à la cannelle et noix de muscade) ou le Pain des Écritures.

 

Les Amish commercialisent une partie de leur production agricole dans les circuits de distributions classiques. Ces produits connaissent un fort succès auprès des consommateurs américains car ils apparaissent comme des produits sains, cultivés sans OGM ni produit phytosanitaire, selon les méthodes traditionnelles des Amish : ce serait les équivalents des produits "Agriculture Biologique" en France.

Lundi 31 août 2015. Liberty Bell. La cloche exposée appela les colon à venir entendre lecture Déclaration Indépendance. Elle fut fondue en Angleterre. Se fêla la 1ère fois où elle sonna. Fut installée dans beffroi Independence Hall.

 

Philadelphie (en anglais Philadelphia, prononcé [ˌfɪləˈdɛlfiə], du grec philèin, aimer, adelphos, frère et adelphè, sœur, Φιλαδελφία peut être traduit par « amour fraternel et sororal », « amitié pour un frère ou une sœur »), surnommée Philly, est une ville du Commonwealth de Pennsylvanie, située dans le Nord-Est des États-Unis, entre New York et Washington DC. Cinquième ville du pays selon le recensement fédéral de 2010, Philadelphie compte 1 526 006 habitants dans la municipalité (Philadelphia City) et 5 965 343 habitants dans son aire métropolitaine (PMSA de Philadelphie–Camden–Wilmington). C'est la cinquième municipalité la plus peuplée des États-Unis (après New York, Los Angeles, Chicago et Houston) et la sixième agglomération du pays.

 

Centre historique, culturel et artistique majeur aux États-Unis, Philadelphie est également un grand port industriel sur le fleuve Delaware qui se jette dans l’océan Atlantique. Fondée en 1682, elle fut au XVIIIe siècle la ville la plus peuplée des treize colonies avant de devenir pour un temps la capitale des États-Unis et d'alimenter pendant quelques décennies la rivalité financière et politique entre New York et Philadelphie, avant d'être éclipsée par sa rivale puis de perdre son statut de capitale au profit de Washington.

 

À présent, Philadelphie est la principale métropole de l'État de Pennsylvanie, dont la capitale est Harrisburg, mais aussi le siège du comté de Philadelphie. Enfin, le nom de la ville, choisi par William Penn, signifie « amitié fraternelle », car elle devait être un îlot de tolérance religieuse.

Avant l'arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l'emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville.

 

L’exploration de la vallée du Delaware commença au début du XVIIe siècle. Les premiers colons suédois, néerlandais et anglais revendiquèrent tour à tour les rives du fleuve : la Nouvelle-Suède, fondée en 1638, fut annexée à la Nouvelle-Hollande en 1655. Puis la région passa définitivement dans le giron britannique en 1674.

 

En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn (1644–1718) était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité servît de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682.

Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaines, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte. Le nom de la ville, emprunté au grec Φιλαδέλφια (« amour fraternel »), reflétait cette ambition. Lorsque William Penn revint d’Angleterre en 1699 après une absence de quinze ans, il trouva une ville agrandie et qui se plaçait juste derrière Boston par sa population. De nombreux immigrants européens, anglais, néerlandais, huguenots, étaient en effet arrivés, attirés par la prospérité de la ville et sa tolérance religieuse. Un premier groupe d’Allemands s’installa en 1683 dans le quartier actuel de Germantown. William Penn donna une charte à la cité le 25 octobre 1701 afin de créer des institutions municipales : un maire, des conseillers et une assemblée.

 

Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Philadelphie était devenue la cité la plus peuplée des Treize colonies (45 000 habitants en 1780), dépassant Boston. Elle disputait même à Dublin la place de deuxième ville de l’empire britannique, en dehors de l'Angleterre.

À la fin du XVIIIe siècle, Philadelphie était le « véritable centre des Lumières révolutionnaires », notamment sous l’impulsion de Benjamin Franklin (1706-1790). Ce savant, né à Boston, vécut à Philadelphie à partir de 1723 et fut l’un des fondateurs de la Library Company of Philadelphia (1731), de l’Université de Pennsylvanie (1740) et de la société américaine de philosophie (1743). En 1752, il inventa le paratonnerre. En 1728, John Bartram créa un jardin botanique, le premier de ce genre en Amérique du Nord. C’est également au XVIIIe siècle que Philadelphie devint le principal centre d’édition des Treize colonies : le premier journal, The American Weekly Mercury, parut en 1719. La Pennsylvania Gazette (1723) joua un grand rôle pendant la Révolution américaine. En 1739 fut publié le premier traité contre l’esclavage et la ville devint, avec Boston, l’un des centres anti-esclavagistes du pays.

 

Le savoir et la culture connurent un développement important au XVIIIe siècle, ce qui vaut à la ville d'être parfois appelée « l'Athènes de l'Amérique ». Dans les années 1760 s’ouvrirent une école d’anatomie, une école de médecine en 1765 et, l'année suivante, un théâtre permanent. C’est en 1790 que fut inaugurée la Law School of the University of Pennsylvania, la plus ancienne école de droit des États-Unis. Plusieurs artistes de la ville fondèrent en 1794 le Columbianum, qui constituait alors la première société pour la promotion des beaux-arts.

 

Enfin, Philadelphie se dota d’équipements, de bâtiments publics et d’infrastructures urbaines avant les autres cités américaines et sous l'impulsion de Benjamin Franklin : un hôpital et une compagnie de pompiers dès les années 1730 ; plusieurs banques furent fondées dans les années 1780. La Pennsylvania State House (actuel Independence Hall), où siégeait l’assemblée coloniale, fut achevée en 1753. Les rues furent progressivement pavées et éclairées au gaz.

Dans les années 1770, Philadelphie devint l'un des principaux foyers de la Révolution américaine. Les Fils de la Liberté, une organisation de patriotes américains, étaient très actifs dans la ville : ils résistaient aux mesures fiscales imposées par la métropole et incitaient les colons à boycotter les marchandises anglaises.

 

Philadelphie fut choisie à cause de sa position centrale au sein des Treize colonies pour accueillir le Premier Congrès continental qui se réunit du 5 septembre au 26 octobre 1774 au Carpenters' Hall. Le Second Congrès continental se tint entre 1775 et 1781, date de la ratification des Articles de la Confédération. Pendant la guerre d’indépendance, cette assemblée organisa l'armée continentale, émet du papier monnaie et s'occupe des relations internationales du pays. Les délégués signèrent la Déclaration d'indépendance le 4 juillet 1776. Cependant, à la suite de la défaite américaine de Brandywine en 1777, le Congrès dut quitter la ville, ainsi que les 2/3 de la population. Les habitants durent cacher la « cloche de la liberté ».

 

Plusieurs batailles opposèrent les Américains commandés par George Washington aux troupes britanniques en Pennsylvanie. Après avoir investi Philadelphie en septembre 1777, les Britanniques concentrèrent 9 000 hommes à Germantown, que Washington ne réussit pas à vaincre. En juin 1778, les Anglais abandonnèrent Philadelphie pour protéger New York, exposée à la menace française. Dès juillet, le Congrès revenait à Philadelphie. Une Convention constitutionnelle se réunit à Philadelphie en 1781 afin de rédiger une constitution. Ce texte organisant les institutions du nouveau pays, fut signée à l’Independence Hall en septembre 1787. C’est dans le Congress Hall que fut élaborée la Déclaration des droits en 1790, les dix premiers amendements à la Constitution américaine.

Le Congrès continental s'installa à New York en 1785 mais, sous la pression de Thomas Jefferson, il déménagea à Philadelphie en 1790, qui fit office pendant dix ans de capitale provisoire des États-Unis, pendant que Washington D.C. était en chantier.

 

En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune ravagea la ville. On compta plus de 5 000 victimes, soit près de 10 % de la population.

 

En 1799, Washington devint capitale fédérale. Philadelphie perdit aussi, la même année, son statut de capitale d’État, au profit de Lancaster.

 

La ville fut aussi la capitale de la finance américaine. Pendant quatre décennies, la Bourse de Philadelphie, ouverte sur Chestnut Street en 1790, fut en effet le premier centre boursier de la fédération. C'est l'année de l'émission d'un grand emprunt obligataire public de 8 millions de dollars pour restructurer la dette des nouveaux États-Unis28. En 1791, la First Bank of the United States, au capital de 10 millions de dollars dont 20 % détenus par l'État, est la première action cotée. Le premier banquier de la ville, le Français Stephen Girard, la rachète en 1811 pour financer la guerre de 1812.

Le commerce maritime de Philadelphie fut perturbé par l’Embargo Act de 1807 puis par la guerre de 1812 contre l'Angleterre. Après cette date, New York dépassa la cité et le port de Pennsylvanie29.

 

Au début du XIXe siècle, Philadelphie connut un important essor économique grâce aux richesses agricoles et minières (charbon) présentes dans son arrière-pays ; la construction de routes, de canaux et de voies ferrées permit à la ville de maintenir son rang dans la Révolution industrielle. Le textile, la confection, la métallurgie, la fabrication du papier et du matériel ferroviaire, la construction navale, l’agro-alimentaire étaient les principales industries du XIXe siècle. Philadelphie était également un centre financier de première importance. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les usines de la ville fournirent les armées de l’Union en matériel militaire et en ressources diverses. Les hôpitaux jouèrent également un rôle en accueillant de nombreux blessés lors du conflit.

En raison de la mécanisation de l’agriculture dans le sud des États-Unis, des milliers d’Afro-Américains commencèrent à migrer vers le nord et Philadelphie devint l’une des destinations privilégiées de cet afflux. Comme dans d’autres cités américaines, les années qui précédèrent la guerre de Sécession furent marquées par des violences contre les nouveaux migrants, comme lors des émeutes anti-catholiques de mai-juin 1844. Avec l’Acte de Consolidation (Act of Consolidation) de 1854, la municipalité de Philadelphie annexa plusieurs districts, townships et quartiers périphériques. Cette décision permit de faire correspondre les limites de la ville avec celle du comté et d’améliorer la gestion des problèmes urbains. Cependant, la municipalité républicaine continuait à être corrompue et les fraudes et les intimidations lors des élections étaient fréquentes.

En 1876, Philadelphie accueillit la première exposition universelle organisée sur le sol américain (la Centennial International Exhibition en anglais). Elle commémorait le centenaire de la Déclaration d'indépendance et se tint dans le Fairmount Park, près de la Schuylkill River. Elle attira quelque 9 789 392 visiteurs. La plupart des bâtiments de l'exposition furent conservés par la Smithsonian Institution à Washington DC. Parmi les innovations qui furent montrées au public, on peut citer le téléphone d'Alexander Graham Bell, la machine à écrire de Remington, le ketchup Heinz, la Root beer, ou encore l'automate à fabriquer des vis d'horlogerie et la chaîne de montage horlogère (Waltham Watch Company).

Des milliers d’immigrants venus d’Allemagne, d’Italie, d’Irlande et d’Europe de l'Est vinrent travailler dans les industries de la ville au tournant du XXe siècle et se regroupèrent dans des quartiers distincts. Pendant la Première Guerre mondiale, l’arrivée des Afro-Américains fuyant la ségrégation raciale du Sud modifia la structure de la population. Avec le développement du transport ferroviaire puis du métro en 1907, et de l’automobile, les classes moyennes commencèrent à quitter le centre-ville pour résider en banlieue. Les premiers gratte-ciels firent leur apparition et le pont Benjamin Franklin fut construit. Après la Grande Dépression, Philadelphie était connue pour la vigueur de son syndicalisme et pour ses multiples grèves. Le chômage augmenta fortement et se maintint à un haut niveau dans les années 1930, malgré les emplois créés par la Work Projects Administration. Il fallut attendre la Seconde Guerre mondiale pour que la ville sortît de la crise, grâce aux industries de l'armement.

 

En 1950, Philadelphie atteignit son apogée démographique, avec un peu plus de deux millions d’habitants ; les logements étaient alors souvent insuffisants et insalubres. Dans les années 1960, des émeutes raciales éclatèrent, au moment du mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement en anglais). Les problèmes sociaux s’aggravèrent avec la montée du chômage, la drogue et la violence des gangs. Les classes moyennes blanches fuirent le centre vers les comtés environnants : ainsi la ville perdit plus de 13 % de sa population dans les années 1970.

 

La municipalité adopta une nouvelle charte en 1951 donnant plus de pouvoirs au maire. Le maire Joseph S. Clark, Jr. inaugura une politique de renouvellement urbain : amélioration des routes et du système des transports (SEPTA, 1965), réhabilitation urbaine, création de centres commerciaux et de parcs. Mais la ville était alors à la limite de la banqueroute au début des années 1990, à l'instar d'autres grandes villes de la côte est comme New York, qui connut une crise et une situation de faillite similaire. Depuis, la situation du logement et de l'emploi s'est améliorée dans plusieurs quartiers, mais la violence reste toujours à un niveau élevé.

Philadelphie se trouve dans le Nord-Est des États-Unis, dans la région industrielle de la Manufacturing Belt, à la même latitude que les Baléares ou que la Calabre, en Italie du Sud. Elle appartient à un espace urbanisé en continu, le BosWash, qui va de Boston au nord à Washington, D.C. au sud. La ville se targue de se trouver à moins de 100 miles de New York, 99 exactement (environ 160 km). La ville se trouve entre les montagnes Appalaches au nord et l'ouest, et l'océan Atlantique au sud et à l'est.

 

Philadelphie est construite dans le Sud-Est de la Pennsylvanie et la banlieue s'est développée en partie sur le New Jersey vers l'est, grâce aux ponts Benjamin Franklin et Walt Whitman. Le centre-ville s'étend principalement sur la rive droite du fleuve Delaware, dont elle commande l'estuaire situé au sud. La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au sud de la ville : c'est sur ce site de confluence que se sont développés les chantiers navals. D'autres cours d'eau moins importants traversent la ville : Cobbs Creek, Wissahickon Creek et Pennypack Creek.

 

Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la ville a une superficie totale de 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre et 19,6 km2 de plans d'eau, soit 5,29 % du total. Le territoire de la municipalité (Philadelphia City) est 3,5 fois plus étendu que celui de Paris. L'agglomération occupe un site de plaine fluviale plat et peu élevé. L'altitude moyenne est de 13 mètres au-dessus du niveau de la mer. La zone métropolitaine de Philadelphie, qui occupe la vallée du Delaware, compte près de six millions d'habitants.

L'urbanisme de Philadelphie est caractéristique d'une grande ville américaine, à ceci près qu'elle possède un quartier historique comme Boston ou La Nouvelle-Orléans.

Le centre-ville (Center City) suit un plan orthogonal depuis sa fondation ; il forme un quadrilatère délimité à l'est par le Delaware au nord par Vine Street, à l'ouest par la Schuylkill et au sud par South Street. Le centre de ce quadrilatère est occupé par l'Hôtel de ville. Ce bâtiment se trouve dans l'axe de deux rues, Broad Street et Market Street, qui se coupent à angle droit à la manière d'un cardo et d'un decumanus romains. Les rues orientées est-ouest, portent des noms d'arbres. La Benjamin Franklin Parkway, sorte de Champs-Élysées de Philadelphie, est une avenue radiale qui relie l'Hôtel de ville au Fairmount Park et au Philadelphia Museum of Art. Le centre historique se trouve à l'est, le centre des affaires à l'ouest. Le quartier de Center City compte de nombreuses institutions culturelles, des galeries et des centres commerciaux.

Le plan d'urbanisme de la fin du XVIIe siècle a disposé quatre places aux coins du Center City : Washington Square West, Rittenhouse Square, Logan Square et Franklin Square. La Fairmount Park Commission regroupe un ensemble de jardins publics dispersés dans l'agglomération, pour une superficie totale de 3 723 hectares – soit 37,23 km². Le principal, Fairmount Park, se trouve le long de la Schuylkill River et du Wissahickon Creek, au nord-ouest de Center City, et s'étend sur 17 km2, soit cinq fois la superficie du Central Park de New York et deux fois le Bois de Boulogne à Paris.

 

Autour du centre-ville se trouvent des ghettos (West Philadelphia, Camden) ainsi que le quartier universitaire (University City, à l'ouest de la Schuylkill). Cette première auréole est également constituée de quartiers intermédiaires et mixtes, qui ont chacun leur identité. La plupart correspondent aux anciens villages ou villes du comté de Philadelphie avant leur annexion par la ville. Les quartiers de classes moyennes et aisées s'étendent assez loin du centre-ville et sont reliées à lui par un système de voies rapides et de trains de banlieue.

Lundi 31 août 2015. Market St. Independence National Historical Park. President's House. Washington et Adams, les 2 1ers Présidents firent de ce lieu leur résidence et y travaillèrent. L'expo porte sur l'esclavage. Les esclaves du personnel de Whahington.

 

Philadelphie (en anglais Philadelphia, prononcé [ˌfɪləˈdɛlfiə], du grec philèin, aimer, adelphos, frère et adelphè, sœur, Φιλαδελφία peut être traduit par « amour fraternel et sororal », « amitié pour un frère ou une sœur »), surnommée Philly, est une ville du Commonwealth de Pennsylvanie, située dans le Nord-Est des États-Unis, entre New York et Washington DC. Cinquième ville du pays selon le recensement fédéral de 2010, Philadelphie compte 1 526 006 habitants dans la municipalité (Philadelphia City) et 5 965 343 habitants dans son aire métropolitaine (PMSA de Philadelphie–Camden–Wilmington). C'est la cinquième municipalité la plus peuplée des États-Unis (après New York, Los Angeles, Chicago et Houston) et la sixième agglomération du pays.

 

Centre historique, culturel et artistique majeur aux États-Unis, Philadelphie est également un grand port industriel sur le fleuve Delaware qui se jette dans l’océan Atlantique. Fondée en 1682, elle fut au XVIIIe siècle la ville la plus peuplée des treize colonies avant de devenir pour un temps la capitale des États-Unis et d'alimenter pendant quelques décennies la rivalité financière et politique entre New York et Philadelphie, avant d'être éclipsée par sa rivale puis de perdre son statut de capitale au profit de Washington.

 

À présent, Philadelphie est la principale métropole de l'État de Pennsylvanie, dont la capitale est Harrisburg, mais aussi le siège du comté de Philadelphie. Enfin, le nom de la ville, choisi par William Penn, signifie « amitié fraternelle », car elle devait être un îlot de tolérance religieuse.

Avant l'arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l'emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville.

 

L’exploration de la vallée du Delaware commença au début du XVIIe siècle. Les premiers colons suédois, néerlandais et anglais revendiquèrent tour à tour les rives du fleuve : la Nouvelle-Suède, fondée en 1638, fut annexée à la Nouvelle-Hollande en 1655. Puis la région passa définitivement dans le giron britannique en 1674.

 

En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn (1644–1718) était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité servît de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682.

Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaines, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte. Le nom de la ville, emprunté au grec Φιλαδέλφια (« amour fraternel »), reflétait cette ambition. Lorsque William Penn revint d’Angleterre en 1699 après une absence de quinze ans, il trouva une ville agrandie et qui se plaçait juste derrière Boston par sa population. De nombreux immigrants européens, anglais, néerlandais, huguenots, étaient en effet arrivés, attirés par la prospérité de la ville et sa tolérance religieuse. Un premier groupe d’Allemands s’installa en 1683 dans le quartier actuel de Germantown. William Penn donna une charte à la cité le 25 octobre 1701 afin de créer des institutions municipales : un maire, des conseillers et une assemblée.

 

Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Philadelphie était devenue la cité la plus peuplée des Treize colonies (45 000 habitants en 1780), dépassant Boston. Elle disputait même à Dublin la place de deuxième ville de l’empire britannique, en dehors de l'Angleterre.

À la fin du XVIIIe siècle, Philadelphie était le « véritable centre des Lumières révolutionnaires », notamment sous l’impulsion de Benjamin Franklin (1706-1790). Ce savant, né à Boston, vécut à Philadelphie à partir de 1723 et fut l’un des fondateurs de la Library Company of Philadelphia (1731), de l’Université de Pennsylvanie (1740) et de la société américaine de philosophie (1743). En 1752, il inventa le paratonnerre. En 1728, John Bartram créa un jardin botanique, le premier de ce genre en Amérique du Nord. C’est également au XVIIIe siècle que Philadelphie devint le principal centre d’édition des Treize colonies : le premier journal, The American Weekly Mercury, parut en 1719. La Pennsylvania Gazette (1723) joua un grand rôle pendant la Révolution américaine. En 1739 fut publié le premier traité contre l’esclavage et la ville devint, avec Boston, l’un des centres anti-esclavagistes du pays.

 

Le savoir et la culture connurent un développement important au XVIIIe siècle, ce qui vaut à la ville d'être parfois appelée « l'Athènes de l'Amérique ». Dans les années 1760 s’ouvrirent une école d’anatomie, une école de médecine en 1765 et, l'année suivante, un théâtre permanent. C’est en 1790 que fut inaugurée la Law School of the University of Pennsylvania, la plus ancienne école de droit des États-Unis. Plusieurs artistes de la ville fondèrent en 1794 le Columbianum, qui constituait alors la première société pour la promotion des beaux-arts.

 

Enfin, Philadelphie se dota d’équipements, de bâtiments publics et d’infrastructures urbaines avant les autres cités américaines et sous l'impulsion de Benjamin Franklin : un hôpital et une compagnie de pompiers dès les années 1730 ; plusieurs banques furent fondées dans les années 1780. La Pennsylvania State House (actuel Independence Hall), où siégeait l’assemblée coloniale, fut achevée en 1753. Les rues furent progressivement pavées et éclairées au gaz.

Dans les années 1770, Philadelphie devint l'un des principaux foyers de la Révolution américaine. Les Fils de la Liberté, une organisation de patriotes américains, étaient très actifs dans la ville : ils résistaient aux mesures fiscales imposées par la métropole et incitaient les colons à boycotter les marchandises anglaises.

 

Philadelphie fut choisie à cause de sa position centrale au sein des Treize colonies pour accueillir le Premier Congrès continental qui se réunit du 5 septembre au 26 octobre 1774 au Carpenters' Hall. Le Second Congrès continental se tint entre 1775 et 1781, date de la ratification des Articles de la Confédération. Pendant la guerre d’indépendance, cette assemblée organisa l'armée continentale, émet du papier monnaie et s'occupe des relations internationales du pays. Les délégués signèrent la Déclaration d'indépendance le 4 juillet 1776. Cependant, à la suite de la défaite américaine de Brandywine en 1777, le Congrès dut quitter la ville, ainsi que les 2/3 de la population. Les habitants durent cacher la « cloche de la liberté ».

 

Plusieurs batailles opposèrent les Américains commandés par George Washington aux troupes britanniques en Pennsylvanie. Après avoir investi Philadelphie en septembre 1777, les Britanniques concentrèrent 9 000 hommes à Germantown, que Washington ne réussit pas à vaincre. En juin 1778, les Anglais abandonnèrent Philadelphie pour protéger New York, exposée à la menace française. Dès juillet, le Congrès revenait à Philadelphie. Une Convention constitutionnelle se réunit à Philadelphie en 1781 afin de rédiger une constitution. Ce texte organisant les institutions du nouveau pays, fut signée à l’Independence Hall en septembre 1787. C’est dans le Congress Hall que fut élaborée la Déclaration des droits en 1790, les dix premiers amendements à la Constitution américaine.

Le Congrès continental s'installa à New York en 1785 mais, sous la pression de Thomas Jefferson, il déménagea à Philadelphie en 1790, qui fit office pendant dix ans de capitale provisoire des États-Unis, pendant que Washington D.C. était en chantier.

 

En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune ravagea la ville. On compta plus de 5 000 victimes, soit près de 10 % de la population.

 

En 1799, Washington devint capitale fédérale. Philadelphie perdit aussi, la même année, son statut de capitale d’État, au profit de Lancaster.

 

La ville fut aussi la capitale de la finance américaine. Pendant quatre décennies, la Bourse de Philadelphie, ouverte sur Chestnut Street en 1790, fut en effet le premier centre boursier de la fédération. C'est l'année de l'émission d'un grand emprunt obligataire public de 8 millions de dollars pour restructurer la dette des nouveaux États-Unis28. En 1791, la First Bank of the United States, au capital de 10 millions de dollars dont 20 % détenus par l'État, est la première action cotée. Le premier banquier de la ville, le Français Stephen Girard, la rachète en 1811 pour financer la guerre de 1812.

Le commerce maritime de Philadelphie fut perturbé par l’Embargo Act de 1807 puis par la guerre de 1812 contre l'Angleterre. Après cette date, New York dépassa la cité et le port de Pennsylvanie29.

 

Au début du XIXe siècle, Philadelphie connut un important essor économique grâce aux richesses agricoles et minières (charbon) présentes dans son arrière-pays ; la construction de routes, de canaux et de voies ferrées permit à la ville de maintenir son rang dans la Révolution industrielle. Le textile, la confection, la métallurgie, la fabrication du papier et du matériel ferroviaire, la construction navale, l’agro-alimentaire étaient les principales industries du XIXe siècle. Philadelphie était également un centre financier de première importance. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les usines de la ville fournirent les armées de l’Union en matériel militaire et en ressources diverses. Les hôpitaux jouèrent également un rôle en accueillant de nombreux blessés lors du conflit.

En raison de la mécanisation de l’agriculture dans le sud des États-Unis, des milliers d’Afro-Américains commencèrent à migrer vers le nord et Philadelphie devint l’une des destinations privilégiées de cet afflux. Comme dans d’autres cités américaines, les années qui précédèrent la guerre de Sécession furent marquées par des violences contre les nouveaux migrants, comme lors des émeutes anti-catholiques de mai-juin 1844. Avec l’Acte de Consolidation (Act of Consolidation) de 1854, la municipalité de Philadelphie annexa plusieurs districts, townships et quartiers périphériques. Cette décision permit de faire correspondre les limites de la ville avec celle du comté et d’améliorer la gestion des problèmes urbains. Cependant, la municipalité républicaine continuait à être corrompue et les fraudes et les intimidations lors des élections étaient fréquentes.

En 1876, Philadelphie accueillit la première exposition universelle organisée sur le sol américain (la Centennial International Exhibition en anglais). Elle commémorait le centenaire de la Déclaration d'indépendance et se tint dans le Fairmount Park, près de la Schuylkill River. Elle attira quelque 9 789 392 visiteurs. La plupart des bâtiments de l'exposition furent conservés par la Smithsonian Institution à Washington DC. Parmi les innovations qui furent montrées au public, on peut citer le téléphone d'Alexander Graham Bell, la machine à écrire de Remington, le ketchup Heinz, la Root beer, ou encore l'automate à fabriquer des vis d'horlogerie et la chaîne de montage horlogère (Waltham Watch Company).

Des milliers d’immigrants venus d’Allemagne, d’Italie, d’Irlande et d’Europe de l'Est vinrent travailler dans les industries de la ville au tournant du XXe siècle et se regroupèrent dans des quartiers distincts. Pendant la Première Guerre mondiale, l’arrivée des Afro-Américains fuyant la ségrégation raciale du Sud modifia la structure de la population. Avec le développement du transport ferroviaire puis du métro en 1907, et de l’automobile, les classes moyennes commencèrent à quitter le centre-ville pour résider en banlieue. Les premiers gratte-ciels firent leur apparition et le pont Benjamin Franklin fut construit. Après la Grande Dépression, Philadelphie était connue pour la vigueur de son syndicalisme et pour ses multiples grèves. Le chômage augmenta fortement et se maintint à un haut niveau dans les années 1930, malgré les emplois créés par la Work Projects Administration. Il fallut attendre la Seconde Guerre mondiale pour que la ville sortît de la crise, grâce aux industries de l'armement.

 

En 1950, Philadelphie atteignit son apogée démographique, avec un peu plus de deux millions d’habitants ; les logements étaient alors souvent insuffisants et insalubres. Dans les années 1960, des émeutes raciales éclatèrent, au moment du mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement en anglais). Les problèmes sociaux s’aggravèrent avec la montée du chômage, la drogue et la violence des gangs. Les classes moyennes blanches fuirent le centre vers les comtés environnants : ainsi la ville perdit plus de 13 % de sa population dans les années 1970.

 

La municipalité adopta une nouvelle charte en 1951 donnant plus de pouvoirs au maire. Le maire Joseph S. Clark, Jr. inaugura une politique de renouvellement urbain : amélioration des routes et du système des transports (SEPTA, 1965), réhabilitation urbaine, création de centres commerciaux et de parcs. Mais la ville était alors à la limite de la banqueroute au début des années 1990, à l'instar d'autres grandes villes de la côte est comme New York, qui connut une crise et une situation de faillite similaire. Depuis, la situation du logement et de l'emploi s'est améliorée dans plusieurs quartiers, mais la violence reste toujours à un niveau élevé.

Philadelphie se trouve dans le Nord-Est des États-Unis, dans la région industrielle de la Manufacturing Belt, à la même latitude que les Baléares ou que la Calabre, en Italie du Sud. Elle appartient à un espace urbanisé en continu, le BosWash, qui va de Boston au nord à Washington, D.C. au sud. La ville se targue de se trouver à moins de 100 miles de New York, 99 exactement (environ 160 km). La ville se trouve entre les montagnes Appalaches au nord et l'ouest, et l'océan Atlantique au sud et à l'est.

 

Philadelphie est construite dans le Sud-Est de la Pennsylvanie et la banlieue s'est développée en partie sur le New Jersey vers l'est, grâce aux ponts Benjamin Franklin et Walt Whitman. Le centre-ville s'étend principalement sur la rive droite du fleuve Delaware, dont elle commande l'estuaire situé au sud. La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au sud de la ville : c'est sur ce site de confluence que se sont développés les chantiers navals. D'autres cours d'eau moins importants traversent la ville : Cobbs Creek, Wissahickon Creek et Pennypack Creek.

 

Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la ville a une superficie totale de 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre et 19,6 km2 de plans d'eau, soit 5,29 % du total. Le territoire de la municipalité (Philadelphia City) est 3,5 fois plus étendu que celui de Paris. L'agglomération occupe un site de plaine fluviale plat et peu élevé. L'altitude moyenne est de 13 mètres au-dessus du niveau de la mer. La zone métropolitaine de Philadelphie, qui occupe la vallée du Delaware, compte près de six millions d'habitants.

L'urbanisme de Philadelphie est caractéristique d'une grande ville américaine, à ceci près qu'elle possède un quartier historique comme Boston ou La Nouvelle-Orléans.

Le centre-ville (Center City) suit un plan orthogonal depuis sa fondation ; il forme un quadrilatère délimité à l'est par le Delaware au nord par Vine Street, à l'ouest par la Schuylkill et au sud par South Street. Le centre de ce quadrilatère est occupé par l'Hôtel de ville. Ce bâtiment se trouve dans l'axe de deux rues, Broad Street et Market Street, qui se coupent à angle droit à la manière d'un cardo et d'un decumanus romains. Les rues orientées est-ouest, portent des noms d'arbres. La Benjamin Franklin Parkway, sorte de Champs-Élysées de Philadelphie, est une avenue radiale qui relie l'Hôtel de ville au Fairmount Park et au Philadelphia Museum of Art. Le centre historique se trouve à l'est, le centre des affaires à l'ouest. Le quartier de Center City compte de nombreuses institutions culturelles, des galeries et des centres commerciaux.

Le plan d'urbanisme de la fin du XVIIe siècle a disposé quatre places aux coins du Center City : Washington Square West, Rittenhouse Square, Logan Square et Franklin Square. La Fairmount Park Commission regroupe un ensemble de jardins publics dispersés dans l'agglomération, pour une superficie totale de 3 723 hectares – soit 37,23 km². Le principal, Fairmount Park, se trouve le long de la Schuylkill River et du Wissahickon Creek, au nord-ouest de Center City, et s'étend sur 17 km2, soit cinq fois la superficie du Central Park de New York et deux fois le Bois de Boulogne à Paris.

 

Autour du centre-ville se trouvent des ghettos (West Philadelphia, Camden) ainsi que le quartier universitaire (University City, à l'ouest de la Schuylkill). Cette première auréole est également constituée de quartiers intermédiaires et mixtes, qui ont chacun leur identité. La plupart correspondent aux anciens villages ou villes du comté de Philadelphie avant leur annexion par la ville. Les quartiers de classes moyennes et aisées s'étendent assez loin du centre-ville et sont reliées à lui par un système de voies rapides et de trains de banlieue.

Épernay est une commune française située dans le département de la Marne en région Champagne-Ardenne. Divisée en deux cantons dont elle est le chef-lieu et comptant officiellement 24 035 habitants en 2010, Épernay est la 3e ville la plus peuplée de la Marne derrière Reims et Châlons-en-Champagne. Elle est le centre de la Communauté de communes Épernay-Pays de Champagne.

Ville implantée au cœur d'une région viticole, l’essentiel de son histoire moderne et de son économie est lié au champagne, dont la production se développe à partir du XVIIIe siècle et qui en constitue le principal atout touristique. La commune possède également de nombreux édifices protégés au titre des monuments historiques.

Lors de la Révolution, l'histoire de France se confond avec celle d'Épernay quand le 23 juin 1791, Louis XVI, arrêté lors de sa tentative d'évasion à Varennes-en-Argonne, fait une halte dans la ville sur le trajet du retour à Paris. La famille royale descend à l'hôtel de Rohan où elle prend un dîner et reste environ une heure avant de poursuivre sa route vers Dormans. Trois Sparnaciens sont victimes de dénonciations révolutionnaires pendant la Terreur. La fin du siècle est cependant calme et permet de nouveaux aménagements à la ville20.

Le 23 mai 1797, la municipalité arrête les dispositions concernant la bibliothèque de la ville dont notamment, pour la première fois, son caractère public. En 1806, une compagnie de sapeurs-pompiers est créée.

Lors de la Campagne de France la ville subit les ravages des armées coalisées48.Après la chute de l'Empire, Épernay s'installe dans une période d'accalmie qui lui permet de se consacrer à son organisation (en 1837, les rues de la ville sont nommées et ses habitations numérotées) et ses équipements20. Le 26 décembre 1846, c'est l'éclairage public au gaz qui est installé. La section Meaux-Épernay de la ligne ferroviaire Paris-Strasbourg est inaugurée le 2 septembre 1849 par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte, futur empereur. La totalité de la ligne est ouverte le 12 août 1852. En 1849, une épidémie de choléra pousse à agrandir le cimetière. Cinq ans plus tard, la ligne ferroviaire Épernay-Reims est mise en service.

Avec la guerre de 1870, le territoire est occupé par les Prussiens le 8 septembre et de multiples contraintes sont mise en place comme la suppression de la chasse. Entre temps, la ligne de chemin de fer entre Épernay et Romilly-sur-Seine est inaugurée. Le 1er novembre 1872 marque la fin de l'occupation de l'état intégré depuis à l'Empire allemand.

Malgré ces tourments, la ville s'agrandit et, en 1900, est construite la première usine électrique, modernisée en 1912 pour fournir le courant alternatif ; elle n'est plus suffisante pour la demande dès 1934.

En 1888, le 26e bataillon de chasseurs quitte la ville. Pourtant, la ville réclame rapidement une nouvelle présence militaire pour la protéger mais malgré son insistance, le 31e régiment de dragons ne s'installe que le 15 avril 1896 sur des terrains au lieu-dit les terres rouges. En 1907, c'est le 9e régiment de dragons qui s'installe jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Se sont ensuite succédé le 8e bataillon de chasseurs portés, une unité d'artillerie spéciale (7e régiment d'artillerie), deux régiments de génie (34e régiment du génie puis après la dissolution de celui-ci, le 13e régiment du génie) avant que les terrains ne soient attribués à la communauté de commune du fait de la compression des effectifs militaires.

Le 27 juillet 1903 la ville est reliée à Montmirail par le train des C.B.R, puis à Ambonnay le 8 avril 1904 pour pouvoir aller à Reims ou Châlons.

Au XXe siècle, Épernay est durement touchée par les deux guerres mondiales. Lors de la Première Guerre mondiale, la ville est détruite aux deux-tiers. Elle est occupée, pendant la retraite de la Marne, du 4 au 11 septembre 1914 par l'armée allemande qui fait sauter le pont de la Marne lors de sa retraite52.

Elle devient par la suite une ville d'arrière-front, le front s'étant stabilisé de fin 1914 à mai 1918 vers Reims, à 35 km au nord. À ce titre, elle est un point de passage des troupes qui y stationnent en grand nombre ; ainsi Épernay devient un important centre hospitalier. Sa proximité avec le front lui fait subir de nombreux bombardements, surtout à partir de 1917, et lui fait craindre de tomber aux mains ennemies lors de l'offensive allemande de mai 1918.

Deux offensives allemandes provoquent des bombardements meurtriers, d'une part du 30 mai jusqu'au 18 juin 191853 et d'autre part du 14 au 25 juillet53. L'offensive de juillet détruit une grande partie de la rue du Commerce (actuelle avenue de Champagne) : les bâtiments des maisons de champagne Chanoine Frères, Mercier, Moët & Chandon et Raoul Chandon sont ravagés54. La rue du Paulmier et l'église Notre-Dame sont également gravement endommagées.

Entre 1916 et 1918, ce sont 1 422 obus ou bombes qui tombent sur la ville, tuant 63 Sparnaciens et en blessant 84 autres55.

Médaille de la Croix de Guerre 1914-1918 italienne dont la ville est décorée56.

La ville est décorée de la croix de guerre le 8 février 1920, par le président de la République Raymond Poincaré, pour sa résistance aux souffrances de la guerre. Il en profite pour inaugurer le nouvel hôtel de ville, ancien hôtel Auban-Moët57.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, Épernay est évacué le 12 juin 1940 à l'aide de convois ferroviaires. Elle subit l'arrivée des nazis à partir du 14 juin dans une ville morte où seuls quelques rares habitants ont demeuré malgré les mises en garde. La prise fût sans bombardement massif, à l'exception du pont routier sur la Marne rapidement remplacé par un pont de bois58.

Epernay est libérée le 28 août 194459 par la 7th Armored Division, conduite par le général Silvester, de la 3e armée du général Patton54. Lors de cette guerre, la ville déplore la perte de 34 fusillés, 88 déportés morts dans les camps et 137 victimes diverses58 et décorée de la Croix de Guerre 39/45

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#streetart #graffiti #graff #wall #spray #bombing #paris

Région de Coca Ethiopie, interieur d'école

SRI-LANKA temple d'isurumuniya vihara

Jeudi 10 septembre 2015.Yonge-Dundas Square. Station de métro Dundans sur la ligne Yonge-University-Spadina. Je vais à la station Union. Il y a deux arrêts: Queen et King. La direction est Downsview.

 

Toronto est la plus grande ville du Canada et la capitale de la province de l'Ontario. Elle se situe dans le sud-est du Canada, sur la rive nord-ouest du lac Ontario. Selon le recensement de 2011, Toronto compte 2 615 060 habitants, faisant d'elle la cinquième ville la plus peuplée en Amérique du Nord, et l'une des plus importantes de la région des Grands Lacs. Son aire métropolitaine quant à elle compte 6 054 191 habitants et est située au cœur de la mégalopole du Golden Horseshoe (fer à cheval doré), région extrêmement urbanisée abritant plus de 8 759 312 habitants en 2011.

 

Toronto est une des plus importantes places financières dans le monde. Bay Street est le foyer de la Bourse de Toronto, la septième plus grande au monde sur le plan de la capitalisation boursière, et abrite les cinq plus grandes banques canadiennes. La majorité des entreprises canadiennes ont leur siège social dans la ville. Les secteurs économiques les plus importants sont la finance, les télécommunications, l'aérospatial, les transports, les médias, les arts, le cinéma, la production de séries télévisées, la publication, l'informatique, la recherche médicale, l'éducation, le tourisme et les sports.

 

Toronto est une des villes les plus visitées d'Amérique et constitue le troisième centre de l'industrie cinématographique et télévisuelle d'Amérique du Nord. Elle abrite de nombreux établissements d'enseignement supérieur réputés, dont l'université de Toronto, qui figure dans le classement des meilleures universités dans le monde. Toronto est une des villes les plus cosmopolites au monde, 49 % des résidents sont nés en dehors du Canada, faisant de la ville une des plus importantes destinations au monde en termes d'immigration. Toronto est classée comme une des meilleures villes en termes de qualité de vie par l'Economist Intelligence Unit et Mercer. De plus, elle est considérée comme la ville du Canada la plus chère pour y vivre. Ses habitants s'appellent les Torontois.

Toronto est d'abord un ancien fort français du nom de fort Rouillé fondé en 1750, dont le site fut abandonné en 1759. Au cours de la Révolution américaine, la région de Toronto a été le refuge de nombreux colons britanniques loyalistes en provenance des provinces instables. L'arrivée des loyalistes, réfugiés américains, poussa les autorités britanniques à diviser cette province en deux parties avec l'Acte constitutionnel de 1791. La colonie du Haut-Canada fut ainsi établie sous le gouverneur John Graves Simcoe (1752-1806).

Simcoe s'établit à Newark (Niagara-on-the-Lake), mais en 1793 Guy Carleton, premier baron Dorchester, le gouverneur général du Canada accepta le second choix de Simcoe, un site sur le lac Ontario qu'il nomma York d'après Frederick, duc d'York et Albany, le second fils du roi George III. York a été le nom de la ville de Toronto de 1793 à 1834. Cette appellation reste en partie inscrite dans la cartographie du Toronto actuel par l'existence de quartiers comme York, East York et North York. Le 1er février 1796, Simcoe choisit York comme capitale du Haut-Canada en remplacement de Newark en pensant que la nouvelle ville était moins vulnérable aux attaques américaines. Il y installa le gouvernement et l'Assemblée législative du Haut-Canada en 1796. Fort York fut construit à l'entrée du port naturel de la ville, abrité par un long banc de sable en forme de péninsule.

Durant la guerre de 1812, la ville capitule lors de la bataille de York en 1813 et est pillée par les forces américaines.

La reddition de la ville fut négociée par John Strachan. Au cours des cinq jours d'occupation, les soldats américains détruisirent une grande partie de Fort York et mirent le feu aux bâtiments abritant le parlement. Le sac d'York fut la motivation première de l'incendie de Washington par les troupes britanniques en 1814.

Le 6 mars 1834, l'agglomération de York devient Toronto, l'année de son incorporation comme ville. Elle retrouve ainsi son nom original. À cette époque Toronto comptait environ 9 000 habitants dont les esclaves afro-américains qui avaient fui les Black Codes qui avaient été instaurés dans certains États. L'esclavage fut aboli dans tout le Haut-Canada en 1834. Le politicien réformiste William Lyon Mackenzie devint le premier maire de la ville de Toronto. C'est lui qui dirigea la rébellion infructueuse du Haut-Canada en 1837 contre le gouvernement colonial britannique.

Le nom Toronto était autrefois celui d'un lac d'assez bonnes dimensions (mais qui n'est pas un des Grands Lacs) se trouvant à environ 120 kilomètres au nord de l'agglomération et qui se nomme aujourd'hui lac Simcoe (du nom du premier gouverneur du Haut-Canada qui fit de York / Toronto sa capitale). Puis, par une de ces dérives toponymiques assez typiques en Amérique du Nord, ce fut le nom d'une petite rivière qui arrose le site actuel de la ville et qui s'appelle aujourd'hui la rivière Humber. C'est d'après le nom de cette Rivière Toronto que fut dénommée initialement la ville, sans doute sur le modèle de Chicago qui avait été nommée d'après une des baies du lac Michigan. Le mot Toronto signifie « l'endroit où les racines des arbres trempent dans l'eau » dans un dialecte mohawk de l'est du Canada. La périphrase française usuelle pour Toronto est la Ville-Reine.

Toronto était la principale destination des immigrants au Canada et la croissance de la ville fut particulièrement rapide au cours du XIXe siècle. Le premier important afflux de population eut lieu au cours de la Grande famine en Irlande. En 1851, la population d'origine irlandaise était le groupe ethnique le plus important de la ville.

Au cours de son histoire, Toronto a été choisie à deux reprises comme capitale de la province du Canada : une première fois entre 1849 et 1852 à cause de troubles à Montréal puis une deuxième fois entre 1856 et 1858. Lors de la création de la province de l'Ontario en 1867, Toronto en fut choisie comme capitale. Le siège de l'Assemblée Législative et du gouvernement de l'Ontario furent situés dans Queen's Park. La ville de Toronto accueille également du fait de son statut de capitale provinciale la résidence du lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne.

Au XIXe siècle, un important système de traitement des déchets a été construit et les rues ont été éclairées par un éclairage au gaz. Des lignes de chemin de fer longues distances furent construites. La compagnie de chemin de fer du Grand Tronc du Canada et la Northern Railway of Canada se réunirent dans la construction de la première Gare Union au centre-ville où l'on retrouvait Toronto Belt Line Railway.

En 1891, les tramways à traction hippomobile furent remplacés par des véhicules électriques quand la ville de Toronto accorda une franchise de trente ans à la Toronto Railway Company. En 1921, les transports publics passèrent sous le contrôle de la municipalité avec la création de la Toronto Transportation Commission, renommée plus tard en Toronto Transit Commission.

En 1904, le grand incendie de Toronto détruisit une partie importante du centre de Toronto. Si la ville fut cependant rapidement reconstruite, les dégâts ont coûté plus de dix millions de dollars. Cet événement a entraîné un durcissement de la législation en matière de sécurité incendie et le développement des services de pompiers de la ville.

Au cours de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, la ville de Toronto accueillit à nouveau de nombreux immigrants, principalement des Allemands, des Français, des Italiens et des Juifs venus de différents pays d'Europe de l'Est. Ils furent bientôt suivis par les Chinois, les Russes, les Polonais et les immigrants d'autres pays d'Europe de l'Est. Ceux-ci vivent principalement dans des baraques surpeuplées situées dans des quartiers pauvres comme The Ward qui était situé autour de Bay street. Malgré sa croissance importante, Toronto reste dans les années 1920 la seconde ville du Canada sur le plan économique et sur celui de la population, derrière la ville plus ancienne de Montréal. Néanmoins, en 1934, la bourse de Toronto devient la plus importante du pays.

En 1951, la population de Toronto dépassa le million d'habitants avec le commencement d'une grande suburbanisation. En 1953 la Municipality of Metropolitian Toronto fut créée par le gouvernement de l'Ontario pour regrouper plusieurs municipalités de l'ancien comté de York (notamment North York, Scarborough et Etobicoke).

En 1954, la ville fut frappée par l'ouragan Hazel. 81 personnes furent tuées dans la région de Toronto, près de 1 900 familles se retrouvèrent sans logement et l'ensemble des dégâts fut estimé à plus de 25 millions de dollars. À cette époque, plusieurs entreprises d'importance nationale et multinationale ont déménagé leur siège social de Montréal à Toronto et dans d'autres villes de l'Ouest canadien en partie en raison de l'incertitude politique qui régnait à cause de la résurgence des mouvements souverainistes au Québec.

Dès les années 1960, de grands projets immobiliers sont entrepris comme la construction de la First Canadian Place, haute tour (72 étages) blanche du centre-ville qui sera le premier grand projet du futur milliardaire Paul Reichmann.

En 1971, Toronto comptait plus de deux millions d'habitants et dans les années 1980, elle devint la ville la plus peuplée et le principal centre économique du Canada, dépassant Montréal.

En 1998, la municipalité régionale disparaît au profit d'une seule ville, Toronto, le nouveau maire étant Mel Lastman, l'ancien maire de North York (devenu un quartier du nord du nouveau Toronto).

La ville de Toronto a une superficie de 630 km² avec une distance nord-sud maximale de 21 km et une distance est-ouest maximale de 43 km. La ville de Toronto possède une côte de 46 km de long sur la partie nord-ouest du lac Ontario. Les Toronto Islands et la partie portuaire de la ville, qui s'étendent vers l'intérieur du lac, offrent une protection à la partie de la côte qui se situe directement au sud de la partie centrale de la ville. Les limites de la ville sont constituées par le lac Ontario au sud, par le ruisseau Etobicoke et l'autoroute 427 à l'ouest, par l'avenue Steeles au nord et par la rivière rouge à l'est.

Il n'existe pas de style architectural prédominant dans la ville de Toronto. Les bâtiments de la ville sont d'âges et de conceptions extrêmement variés : de nombreuses constructions datent du milieu du XIXe siècle tandis que les grands immeubles furent érigés au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

La tour CN est certainement le symbole de la ville de Toronto et la signature de son panorama urbain. Haute de 553,33 mètres, elle était la structure autoportante la plus haute du monde jusqu'en 2007, année durant laquelle elle a été dépassée par le Burj Khalifa. Elle est un important hub de télécommunication et l'une des principales attractions touristiques de la ville.

Toronto est l'une des villes du monde qui possède le plus de gratte-ciel ; elle possède en effet plus de 1 700 bâtiments de plus de 90 mètres de hauteur, ou plus de 25 tours d'une hauteur d'au moins 50 étages. La majorité de ces gratte-ciel sont des immeubles résidentiels ; les tours à vocation commerciale se regroupent principalement dans le centre-ville de Toronto, North York, Scarborough et dans la ville de banlieue de Mississauga. La tour First Canadian (Banque de Montréal) est le plus haut gratte-ciel de la ville avec 72 étages. Dernièrement, la façade blanche de la tour a été ravalée.

Au cours du début du XXIe siècle, de nombreux bâtiments culturels ont été profondément restaurés et modifiés : par exemple, le musée royal de l'Ontario, le Gardiner Museum, le musée des beaux-arts de l'Ontario ou le Ontario College of Art & Design, désormais devenu Ontario College of Art & Design University.

Le quartier historique, nommé Distillery District et situé dans le coin sud-est du centre-ville, est l'exemple de zone industrielle d'architecture victorienne le plus important et le mieux conservée d'Amérique du Nord. Ce quartier piétonnier est maintenant orienté vers les arts, la culture et le divertissement.

La forte demande du marché immobilier a entrainé une multiplication des immeubles modernes dans le centre-ville et de nombreux gratte-ciels, principalement résidentiels et hôteliers, sont encore en construction : par exemple le Trump International Hotel and Tower, le Ritz-Carlton Toronto, le Four Seasons Hotels and Resorts le Shangri-La Toronto, ou la tour L (L pour Libeskind) de 57 étages conçue par Daniel Libeskind (achevée), et enfin l’agglomération de CityPlace avec plus de 22 tours résidentielles, la tour 1 Bloor de 75 étages (en construction), et l'agglomération de ParkPlace avec une vingtaine de nouvelles tours (en construction). D'autres projets résidentiels importants sont actuellement en cours de développement tels que l’agrandissement du quartier Regents Park et le tout nouveau projet West Donlands qui verra la venue de milliers de nouveaux habitants dans un quartier jadis industriel, et le nouveau quartier East Bayfront où sera construit un autre campus pour le collège George Brown (en construction).

Jeudi 10 septembre 2015. Depuis le belvédère, 346m au-dessus de la ville. Est. Au pied, la gare Union Station, en face d'elle, l'hôtel Fairmont Royal York. La tour blanche est la First Canadian Place, 355 m au sommet de la plus grande antenne.

 

Toronto est la plus grande ville du Canada et la capitale de la province de l'Ontario. Elle se situe dans le sud-est du Canada, sur la rive nord-ouest du lac Ontario. Selon le recensement de 2011, Toronto compte 2 615 060 habitants, faisant d'elle la cinquième ville la plus peuplée en Amérique du Nord, et l'une des plus importantes de la région des Grands Lacs. Son aire métropolitaine quant à elle compte 6 054 191 habitants et est située au cœur de la mégalopole du Golden Horseshoe (fer à cheval doré), région extrêmement urbanisée abritant plus de 8 759 312 habitants en 2011.

 

Toronto est une des plus importantes places financières dans le monde. Bay Street est le foyer de la Bourse de Toronto, la septième plus grande au monde sur le plan de la capitalisation boursière, et abrite les cinq plus grandes banques canadiennes. La majorité des entreprises canadiennes ont leur siège social dans la ville. Les secteurs économiques les plus importants sont la finance, les télécommunications, l'aérospatial, les transports, les médias, les arts, le cinéma, la production de séries télévisées, la publication, l'informatique, la recherche médicale, l'éducation, le tourisme et les sports.

 

Toronto est une des villes les plus visitées d'Amérique et constitue le troisième centre de l'industrie cinématographique et télévisuelle d'Amérique du Nord. Elle abrite de nombreux établissements d'enseignement supérieur réputés, dont l'université de Toronto, qui figure dans le classement des meilleures universités dans le monde. Toronto est une des villes les plus cosmopolites au monde, 49 % des résidents sont nés en dehors du Canada, faisant de la ville une des plus importantes destinations au monde en termes d'immigration. Toronto est classée comme une des meilleures villes en termes de qualité de vie par l'Economist Intelligence Unit et Mercer. De plus, elle est considérée comme la ville du Canada la plus chère pour y vivre. Ses habitants s'appellent les Torontois.

Toronto est d'abord un ancien fort français du nom de fort Rouillé fondé en 1750, dont le site fut abandonné en 1759. Au cours de la Révolution américaine, la région de Toronto a été le refuge de nombreux colons britanniques loyalistes en provenance des provinces instables. L'arrivée des loyalistes, réfugiés américains, poussa les autorités britanniques à diviser cette province en deux parties avec l'Acte constitutionnel de 1791. La colonie du Haut-Canada fut ainsi établie sous le gouverneur John Graves Simcoe (1752-1806).

Simcoe s'établit à Newark (Niagara-on-the-Lake), mais en 1793 Guy Carleton, premier baron Dorchester, le gouverneur général du Canada accepta le second choix de Simcoe, un site sur le lac Ontario qu'il nomma York d'après Frederick, duc d'York et Albany, le second fils du roi George III. York a été le nom de la ville de Toronto de 1793 à 1834. Cette appellation reste en partie inscrite dans la cartographie du Toronto actuel par l'existence de quartiers comme York, East York et North York. Le 1er février 1796, Simcoe choisit York comme capitale du Haut-Canada en remplacement de Newark en pensant que la nouvelle ville était moins vulnérable aux attaques américaines. Il y installa le gouvernement et l'Assemblée législative du Haut-Canada en 1796. Fort York fut construit à l'entrée du port naturel de la ville, abrité par un long banc de sable en forme de péninsule.

Durant la guerre de 1812, la ville capitule lors de la bataille de York en 1813 et est pillée par les forces américaines.

La reddition de la ville fut négociée par John Strachan. Au cours des cinq jours d'occupation, les soldats américains détruisirent une grande partie de Fort York et mirent le feu aux bâtiments abritant le parlement. Le sac d'York fut la motivation première de l'incendie de Washington par les troupes britanniques en 1814.

Le 6 mars 1834, l'agglomération de York devient Toronto, l'année de son incorporation comme ville. Elle retrouve ainsi son nom original. À cette époque Toronto comptait environ 9 000 habitants dont les esclaves afro-américains qui avaient fui les Black Codes qui avaient été instaurés dans certains États. L'esclavage fut aboli dans tout le Haut-Canada en 1834. Le politicien réformiste William Lyon Mackenzie devint le premier maire de la ville de Toronto. C'est lui qui dirigea la rébellion infructueuse du Haut-Canada en 1837 contre le gouvernement colonial britannique.

Le nom Toronto était autrefois celui d'un lac d'assez bonnes dimensions (mais qui n'est pas un des Grands Lacs) se trouvant à environ 120 kilomètres au nord de l'agglomération et qui se nomme aujourd'hui lac Simcoe (du nom du premier gouverneur du Haut-Canada qui fit de York / Toronto sa capitale). Puis, par une de ces dérives toponymiques assez typiques en Amérique du Nord, ce fut le nom d'une petite rivière qui arrose le site actuel de la ville et qui s'appelle aujourd'hui la rivière Humber. C'est d'après le nom de cette Rivière Toronto que fut dénommée initialement la ville, sans doute sur le modèle de Chicago qui avait été nommée d'après une des baies du lac Michigan. Le mot Toronto signifie « l'endroit où les racines des arbres trempent dans l'eau » dans un dialecte mohawk de l'est du Canada. La périphrase française usuelle pour Toronto est la Ville-Reine.

Toronto était la principale destination des immigrants au Canada et la croissance de la ville fut particulièrement rapide au cours du XIXe siècle. Le premier important afflux de population eut lieu au cours de la Grande famine en Irlande. En 1851, la population d'origine irlandaise était le groupe ethnique le plus important de la ville.

Au cours de son histoire, Toronto a été choisie à deux reprises comme capitale de la province du Canada : une première fois entre 1849 et 1852 à cause de troubles à Montréal puis une deuxième fois entre 1856 et 1858. Lors de la création de la province de l'Ontario en 1867, Toronto en fut choisie comme capitale. Le siège de l'Assemblée Législative et du gouvernement de l'Ontario furent situés dans Queen's Park. La ville de Toronto accueille également du fait de son statut de capitale provinciale la résidence du lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne.

Au XIXe siècle, un important système de traitement des déchets a été construit et les rues ont été éclairées par un éclairage au gaz. Des lignes de chemin de fer longues distances furent construites. La compagnie de chemin de fer du Grand Tronc du Canada et la Northern Railway of Canada se réunirent dans la construction de la première Gare Union au centre-ville où l'on retrouvait Toronto Belt Line Railway.

En 1891, les tramways à traction hippomobile furent remplacés par des véhicules électriques quand la ville de Toronto accorda une franchise de trente ans à la Toronto Railway Company. En 1921, les transports publics passèrent sous le contrôle de la municipalité avec la création de la Toronto Transportation Commission, renommée plus tard en Toronto Transit Commission.

En 1904, le grand incendie de Toronto détruisit une partie importante du centre de Toronto. Si la ville fut cependant rapidement reconstruite, les dégâts ont coûté plus de dix millions de dollars. Cet événement a entraîné un durcissement de la législation en matière de sécurité incendie et le développement des services de pompiers de la ville.

Au cours de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, la ville de Toronto accueillit à nouveau de nombreux immigrants, principalement des Allemands, des Français, des Italiens et des Juifs venus de différents pays d'Europe de l'Est. Ils furent bientôt suivis par les Chinois, les Russes, les Polonais et les immigrants d'autres pays d'Europe de l'Est. Ceux-ci vivent principalement dans des baraques surpeuplées situées dans des quartiers pauvres comme The Ward qui était situé autour de Bay street. Malgré sa croissance importante, Toronto reste dans les années 1920 la seconde ville du Canada sur le plan économique et sur celui de la population, derrière la ville plus ancienne de Montréal. Néanmoins, en 1934, la bourse de Toronto devient la plus importante du pays.

En 1951, la population de Toronto dépassa le million d'habitants avec le commencement d'une grande suburbanisation. En 1953 la Municipality of Metropolitian Toronto fut créée par le gouvernement de l'Ontario pour regrouper plusieurs municipalités de l'ancien comté de York (notamment North York, Scarborough et Etobicoke).

En 1954, la ville fut frappée par l'ouragan Hazel. 81 personnes furent tuées dans la région de Toronto, près de 1 900 familles se retrouvèrent sans logement et l'ensemble des dégâts fut estimé à plus de 25 millions de dollars. À cette époque, plusieurs entreprises d'importance nationale et multinationale ont déménagé leur siège social de Montréal à Toronto et dans d'autres villes de l'Ouest canadien en partie en raison de l'incertitude politique qui régnait à cause de la résurgence des mouvements souverainistes au Québec.

Dès les années 1960, de grands projets immobiliers sont entrepris comme la construction de la First Canadian Place, haute tour (72 étages) blanche du centre-ville qui sera le premier grand projet du futur milliardaire Paul Reichmann.

En 1971, Toronto comptait plus de deux millions d'habitants et dans les années 1980, elle devint la ville la plus peuplée et le principal centre économique du Canada, dépassant Montréal.

En 1998, la municipalité régionale disparaît au profit d'une seule ville, Toronto, le nouveau maire étant Mel Lastman, l'ancien maire de North York (devenu un quartier du nord du nouveau Toronto).

La ville de Toronto a une superficie de 630 km² avec une distance nord-sud maximale de 21 km et une distance est-ouest maximale de 43 km. La ville de Toronto possède une côte de 46 km de long sur la partie nord-ouest du lac Ontario. Les Toronto Islands et la partie portuaire de la ville, qui s'étendent vers l'intérieur du lac, offrent une protection à la partie de la côte qui se situe directement au sud de la partie centrale de la ville. Les limites de la ville sont constituées par le lac Ontario au sud, par le ruisseau Etobicoke et l'autoroute 427 à l'ouest, par l'avenue Steeles au nord et par la rivière rouge à l'est.

Il n'existe pas de style architectural prédominant dans la ville de Toronto. Les bâtiments de la ville sont d'âges et de conceptions extrêmement variés : de nombreuses constructions datent du milieu du XIXe siècle tandis que les grands immeubles furent érigés au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

La tour CN est certainement le symbole de la ville de Toronto et la signature de son panorama urbain. Haute de 553,33 mètres, elle était la structure autoportante la plus haute du monde jusqu'en 2007, année durant laquelle elle a été dépassée par le Burj Khalifa. Elle est un important hub de télécommunication et l'une des principales attractions touristiques de la ville.

Toronto est l'une des villes du monde qui possède le plus de gratte-ciel ; elle possède en effet plus de 1 700 bâtiments de plus de 90 mètres de hauteur, ou plus de 25 tours d'une hauteur d'au moins 50 étages. La majorité de ces gratte-ciel sont des immeubles résidentiels ; les tours à vocation commerciale se regroupent principalement dans le centre-ville de Toronto, North York, Scarborough et dans la ville de banlieue de Mississauga. La tour First Canadian (Banque de Montréal) est le plus haut gratte-ciel de la ville avec 72 étages. Dernièrement, la façade blanche de la tour a été ravalée.

Au cours du début du XXIe siècle, de nombreux bâtiments culturels ont été profondément restaurés et modifiés : par exemple, le musée royal de l'Ontario, le Gardiner Museum, le musée des beaux-arts de l'Ontario ou le Ontario College of Art & Design, désormais devenu Ontario College of Art & Design University.

Le quartier historique, nommé Distillery District et situé dans le coin sud-est du centre-ville, est l'exemple de zone industrielle d'architecture victorienne le plus important et le mieux conservée d'Amérique du Nord. Ce quartier piétonnier est maintenant orienté vers les arts, la culture et le divertissement.

La forte demande du marché immobilier a entrainé une multiplication des immeubles modernes dans le centre-ville et de nombreux gratte-ciels, principalement résidentiels et hôteliers, sont encore en construction : par exemple le Trump International Hotel and Tower, le Ritz-Carlton Toronto, le Four Seasons Hotels and Resorts le Shangri-La Toronto, ou la tour L (L pour Libeskind) de 57 étages conçue par Daniel Libeskind (achevée), et enfin l’agglomération de CityPlace avec plus de 22 tours résidentielles, la tour 1 Bloor de 75 étages (en construction), et l'agglomération de ParkPlace avec une vingtaine de nouvelles tours (en construction). D'autres projets résidentiels importants sont actuellement en cours de développement tels que l’agrandissement du quartier Regents Park et le tout nouveau projet West Donlands qui verra la venue de milliers de nouveaux habitants dans un quartier jadis industriel, et le nouveau quartier East Bayfront où sera construit un autre campus pour le collège George Brown (en construction).

Vendredi 28 août 2015. Greater Bridgeton Amish Market.

 

La ville de Bridgeton est le siège du comté de Cumberland, situé dans le sud-ouest de l'État du New Jersey, aux États-Unis. Au recensement de 2010, la ville est peuplée de 25 349 habitants.

Dans cette région proche de l'Atlantique et bénéficiant de la présence de nombreux cours d'eau, l'installation humaine est millénaire ; à l'arrivée des européens, la nation amérindienne des Lenni-Lenapes (plus souvent appelés Delawares par les émigrants) y était installée et vivait de cultures agraires, de chasse et de pêche.

 

La première installation connue d'émigrants européens à l'emplacement de l'actuelle Bridgeton date de 1686, lorsqu'on y atteste la présence d'une scierie, propriété de Richard Hancock.

 

Bridgeton prend le statut de Township le 3 mars 1845 sur décision de l'Assemblée de l'État, se constituant à partir de quartiers issus du township de Deerfield. Vingt ans plus tard, en 1865, ce township et celui de Cohansey fusionnent, et Bridgeton obtient le statut de ville (City) à part entière.

 

Au lendemain de la Guerre de Sécession, Bridgeton bénéficie de nombreux avantages : une base industrielle déjà solide ; une situation géographique qui la place au centre des grands échanges commerciaux et au cœur d'une zone agricole très productive ; et des ressources éducatives remarquables (la ville abrite alors de grandes écoles comme le South Jersey Institute, la West Jersey Academy et deux académies de renom pour les femmes). Ces différents atouts lui permettent ainsi de prospérer au fil du XIXe siècle, aussi bien dans l'industrie et la fabrication du verre que du textile, du métal ou des machines. L'entreprise la plus notable de la ville est sans doute la Ferracute Machine Works Company, fondée et dirigée par Oberlin Smith (en) (1840-1926), inventeur fertile et philanthrope à qui l'on doit l'invention théorique du premier appareil d'enregistrement magnétique.

 

Les maisons victoriennes encore présentes en nombre dans la ville témoignent de la vitalité de la période allant des années 1880 aux années 1920, pendant lesquelles le centre-ville se construit.

 

Plus généralement, les bâtiments historiques sont nombreux à Bridgeton, et rappellent différentes périodes et événements vécus par la ville : Potter's Tavern par exemple, construit dans les années 1750 et toujours visible aujourd’hui, était un lieu de réunion pour les révolutionnaires américains, et aussi l'endroit où était imprimé le Plain Dealer, premier journal du New Jersey. Le quartier historique de Bridgeton abrite ainsi plus de 2 000 propriétés inscrites au registre national des lieux historiques, et constitue le plus vaste quartier historique de toutes les municipalités de l'État.

En dépit des succès industriels et économiques qui caractérisent la ville jusqu'au milieu du XXe siècle, les années 1980 éprouvent durement l'économie locale, avec la perte des dernières industries liées au verre et au textile. Les entreprises agricoles maintiennent toutefois leur activité, et continuent aujourd'hui encore d'attirer des travailleurs, souvent venus du Mexique pour trouver un emploi dans les pépinières ou dans les industries agro-alimentaires situées autour de la ville et qui font partie des plus productives du New Jersey.

 

Le centre-ville offre une variété de boutiques et restaurants, et mise d’ailleurs beaucoup sur son développement autour de la gastronomie et de la cuisine.

 

Les Amish trouvent leurs racines dans les communautés anabaptistes pacifiques installées en Suisse, particulièrement dans le territoire relativement vaste à l'époque du canton de Berne. Mais l'anabaptisme pose un problème aux autorités de l'époque qui pensent que les enfants morts non baptisés ne peuvent être sauvés. Le 4 janvier 1528, l’Édit de Spire l'interdit. Les anabaptistes se maintiennent cependant dans les régions rurales où ils entretiennent des relations de bon voisinage. Ils sont même renforcés par les abus du patriciat bernois qui provoquent un exode de certains paysans mécontents de l’Église réformée officielle vers ces groupes dissidents qui pratiquent les valeurs évangéliques et une vie simple.

 

La violence de la répression menée par les autorités bernoises qui écrasent deux révoltes paysannes au cours du XVIIe siècle conduit divers groupes à émigrer notamment vers Montbéliard et l'Alsace, et d'abord vers les territoires qui accueillent volontiers les migrants à des fins de repeuplement après la tragédie de la guerre de Trente Ans. Certains ne sont pas sélectifs sur les affiliations religieuses et les mennonites s'y regroupent en petites communautés; c'est le cas notamment du Palatinat et des territoires appartenant au seigneur de Ribeaupierre, où se trouve une partie de Sainte-Marie-aux-Mines. La présence des anabaptistes en Alsace est attestée notamment par le « synode » d'Ohnenheim du 4 février 1660; dans ce petit village alsacien, les représentants de toutes les communautés anabaptistes d'Alsace dont de nombreux Suisses récemment immigrés ratifient sous la présidence de Jean-Paul Oser la Convention de foi commune à tous les Anabaptistes. Cette confession de foi, dont le texte remonte à 1632, est toujours en vigueur actuellement dans les communautés Amish américaines.

Le schisme amish se déclenche à partir de 1693. Le pasteur anabaptiste de Sainte-Marie-aux-Mines Jakob Amman (1645-1730) provoque un débat avec l'ensemble des communautés y compris celles restées implantées dans des régions reculées de l'Oberland bernois et de la vallée de l'Emmenthal. Il a plusieurs inquiétudes sur le relâchement doctrinal et le manque de rigueur dans la discipline qu'il croit notamment observer dans les communautés suisses. Il faut dire que celles-ci vivent toujours sous la persécution, ne devant leur survie dans ces régions isolées qu'à la bienveillance et au respect de leurs voisins, alors que les Alsaciens bénéficient d'une tolérance totale. Les six points d'opposition sont la fréquence de la cène (que Jakob Amman voudrait faire passer d'une fois par an à deux fois par an), généralisation de la pratique du lavement des pieds, le salut des âmes des non-anabaptistes (que les Suisses reconnaissaient aux "sincères" parmi leurs voisins non anabaptistes) et trois points sur la discipline : les péchés qui devaient donner lieu à admonestation voire à excommunication, la procédure disciplinaire et la rigueur de l’excommunication, les Amish insistant pour que l'excommunié ne soit pas seulement exclu de la table de communion mais privé de tout contact ou relation sociale avec tout membre de la communauté. Faute d'accord, le schisme divise la communauté anabaptiste. Sur 69 pasteurs, 27 furent en faveur de Jakob Amman dont 20 en provenance d'Alsace et cinq du Palatinat. La grande majorité des anabaptistes alsaciens devient donc amish. Vers 1700, Jakob Amman et plusieurs de ses partisans regrettant la division proposent de s'excommunier eux-mêmes temporairement jusqu'à ce que l'unité soit retrouvée mais ils ont été très vigoureux dans le débat et leur proposition est reçue avec méfiance. La notion d'exclusion totale mise en avant par les Amish est ce qui va donner à leur communauté la capacité de résister à toute intégration et à toute influence, particulièrement lorsqu'elle est regroupée dans une région isolée.

En 1712, Louis XIV prend un édit d'expulsion des anabaptistes d'Alsace. La trace de Jakob Amman se perd, il est généralement retenu qu'il serait décédé avant 1730 à Zellwiller dans le Bas-Rhin. Nombreux sont les mennonites et les Amish qui passent dans des territoires non soumis au roi de France comme la principauté de Montbéliard ou le duché de Lorraine. Dans certains cas, le manque à gagner des seigneurs privés des revenus des fermes mennonites les pousse à intervenir pour modérer la sévérité des ordres du roi afin de conserver leurs excellents fermiers mennonites. Nombreux sont ceux aussi qui émigrent vers les Pays-Bas où se trouve une importante et prospère communauté mennonite, puis, de là pour l'Amérique du Nord.

 

À partir de 1681 en effet, William Penn, membre de la Société religieuse des Amis Quakers et fondateur de la Pennsylvanie, y accueille tous les réprouvés, à la seule condition qu'ils tolèrent les autres. Les mennonites puis les Amish s'installent donc à partir de ce moment aux États-Unis (Pennsylvanie). Regroupées fortement sous l'autorité de leur conseil presbytéral, dit "conseil des Anciens", sous une très forte discipline appuyée sur l'arme suprême de l'excommunication et de l'exclusion sociale (en allemand Meidung, en anglais shunning), ces communautés rejettent tout ce qui peut pousser la communauté à se couper de l’Évangile ou à se diviser, en particulier l'orgueil (en allemand Hochmut). Les "conseils des anciens" de chaque communauté ont statué graduellement sur toutes les innovations techniques et sociales, interdisant le plus souvent d'y avoir recours, ce qui a conduit les Amish à refuser d'entrer dans le progrès technique et dans la société de consommation, et à conserver un mode de vie devenu aujourd'hui marginal, avec parfois quelques différences entre communautés. Si les communautés amish ont disparu en France, il n'en va pas de même aux États-Unis.

Chaque communauté amish est indépendante et a sa propre tradition. Les communautés communiquent entre elles, mais il n'existe aucune organisation régionale ou nationale. Les communautés sont dirigées par un évêque, un prêcheur, et deux niveaux de diacres. Les femmes, qui restent silencieuses pendant les cultes (sauf pour chanter), participent comme les hommes à l'élection des dirigeants de la communauté : chaque membre baptisé donne le nom d'un homme qu'il pense être désigné par Dieu. Les futurs dirigeants sont élus comme suit : lors d'un culte spécial, les hommes qui ont été proposés par l'ensemble de la communauté se présentent devant celle-ci et choisissent chacun une Bible préparée à cet effet. Un morceau de papier avec un verset biblique est glissé préalablement dans une d'entre elles et l'homme qui l'a choisi est ainsi « élu ». Par cette méthode, les Amish considèrent que c'est le Saint-Esprit lui-même qui a dirigé la main de l'élu.

 

La vie des Amish est basée sur la lecture et l'application pratique des enseignements du Nouveau Testament. Par exemple, les femmes portent des robes parce que la Bible condamne l'utilisation de vêtements d'hommes par les femmes et vice versa. Les femmes couvrent leur tête en application d'une exhortation de l'apôtre Paul dans le Nouveau Testament, etc.

 

Entre les différentes communautés, les pratiques diffèrent, mais en général les Amish se vêtent de couleurs foncées. Les hommes laissent pousser leur barbe dès le mariage. Les femmes portent une coiffe proche de la quichenotte du pays vendéen. L'idéal de tous consiste à être modeste.

 

Les Amish n'ont pas de sécurité sociale ni de cotisation de retraite : l'entraide et la solidarité y suppléent. Les familles ont souvent de huit à dix enfants. Il arrive que le père transmette la ferme à l'aîné dès le mariage. Le père se transforme alors facilement en sculpteur et fabrique de petits objets artisanaux en bois, ou il devient tisserand. En règle générale, les Amish ne votent pas et ne paient pas d'assurance sociale. Ils ne participent pas non plus au service militaire.

 

Les Amish du Vieil Ordre, une Église mennonite, ont certaines particularités qui peuvent frapper le visiteur ou l'étranger :

ils ont, encore aujourd'hui, seulement des voitures à cheval, le buggy

les labours se font à l'attelage, sans tracteur (certaines communautés possèdent des tracteurs sans pneus, avec des roues en fer).

 

Ils ouvrent néanmoins des magasins en ville où l'on peut se procurer de l'artisanat amish, principalement des couvertures "quilts" (patchwork), et d'autres objets d'artisanat. Ils peuvent aussi s'occuper de magasins maraîchers. Ces magasins, par exception, sont parfois branchés sur des groupes électrogènes si leur propriétaire n’est pas amish.

Dans la première moitié du XXe siècle, les enfants amish fréquentaient des écoles publiques rurales. Sous contrôle local, ces écoles ne menaçaient pas les valeurs amish. Cependant, au début des années 1950, le renforcement du système des écoles publiques commence à générer des tensions entre les Amish et les représentants de l'État chargés de l'éducation. Finalement, en 1972, la Cour Suprême des États-Unis accorde aux Amish la permission d'organiser leur propre enseignement jusqu'au 8e grade (quatorze ans).

 

L'école est assez proche pour que les enfants puissent y aller à pied. Tous les enfants sont regroupés en une classe unique encadrée par un enseignant amish, non certifié par l'État. L’école est administrée par une commission scolaire de parents amish élus. La formation vise surtout l’anglais (qui est la langue d'enseignement principale), l'allemand, les mathématiques, la géographie et l’histoire. La religion n'est pas enseignée de façon formelle à l'école, même si chaque journée commence par un temps de prière. À l'âge de quatorze ans, les jeunes quittent l'école, mais continuent souvent à se cultiver. Ils continuent à vivre dans la maison familiale où ils aident aux travaux domestiques ou commencent à travailler à l'extérieur.

 

L'enseignant est en général une femme célibataire. Elle est choisie parmi les meilleurs élèves en fonction de ses capacités à enseigner et de son engagement envers les valeurs amish. Les enseignantes renoncent à leur mission quand elles se marient.

 

À partir de 16 ans, dans les communautés conservatrices vient le rumspringa (terme issu du Pennsylvania Dutch qui signifie littéralement "courir dans tous les sens"), sorte de rite de passage durant lequel les adolescents sont temporairement libérés des règles de la communauté. Ils sont autorisés à sortir le weekend avec leurs amis, la plupart du temps réunis sous la forme de groupes de jeunes. Certains groupes sont chaperonnés par des adultes. Ils se réunissent pour des tournois sportifs, des goûters, aller nager ensemble... D'autres groupes sont autogérés par les jeunes eux-mêmes. Parmi eux, certains s'essayent aux pratiques de la vie moderne, comme boire de l'alcool, fumer, porter des vêtements modernes, écouter du rock et de la pop music… Ils peuvent éventuellement quitter la communauté durant cette période. Cette pratique est controversée au sein même des Églises amish. Beaucoup l'ont abandonnée et tentent de promouvoir un comportement décent et conforme à la morale biblique à tous les âges de la vie.

À la fin de cette période, environ 90 % des jeunes Amish demandent le baptême et vivent selon les traditions de la communauté. Une infime minorité d'adolescents quitte la communauté définitivement et se décide pour la vie moderne. S'ils font le choix de quitter la communauté après avoir été baptisés, ils sont bannis et ne peuvent plus revenir voir leur famille.

Au sein de la famille amish les parents et les grands-parents, voire les arrière-grands-parents considèrent que leurs paroles contribuent nettement moins que leurs actes à l'éducation des enfants. Pour les Amish, la parole est dangereuse car elle peut être porteuse de violences, d'attaques, d'injures, d'impureté ou de méchanceté. Les Amish ont comme principe éducatif que les enfants ne suivent pas les conseils mais l'exemple des adultes.

La plupart des familles Amish parlent à la maison un dialecte allemand connu sous le nom d'allemand pennsylvanien (« Pennsylvania Dutch » ou « Pennsylvania German »). Le terme de Dutch vient du mot allemand « Deutsch », qui, dans un sens archaïque, renvoie à toutes les personnes parlant l'un des nombreux dialectes germano-danois - et non aux habitants des Pays-Bas (en anglais Dutch signifie « Néerlandais »). Ce dialecte est assez proche du suisse allemand et de l'alsacien.

 

Les Amish appellent les non-Amish des English, en référence au fait qu'ils ne parlent pas le Pennsylvania Dutch.

 

En Suisse, les mennonites réfugiés dans le canton francophone du Jura parlent encore le dialecte suisse alémanique à la maison, et suivent les écoles du canton en français, y compris ceux qui, au cours des siècles, se sont convertis au protestantisme « officiel ».

La cuisine amish est simple et copieuse, proche de celles des pays du nord de l'Europe, dont les membres de cette communauté sont souvent originaires. On peut notamment citer les soupes aux huiles végétales (à base de poulet), les Boova Shenkel (beignets de pommes de terre), les Shoo-fly pies (type de crumble à la cannelle et noix de muscade) ou le Pain des Écritures.

 

Les Amish commercialisent une partie de leur production agricole dans les circuits de distributions classiques. Ces produits connaissent un fort succès auprès des consommateurs américains car ils apparaissent comme des produits sains, cultivés sans OGM ni produit phytosanitaire, selon les méthodes traditionnelles des Amish : ce serait les équivalents des produits "Agriculture Biologique" en France.

Épernay est une commune française située dans le département de la Marne en région Champagne-Ardenne. Divisée en deux cantons dont elle est le chef-lieu et comptant officiellement 24 035 habitants en 2010, Épernay est la 3e ville la plus peuplée de la Marne derrière Reims et Châlons-en-Champagne. Elle est le centre de la Communauté de communes Épernay-Pays de Champagne.

Ville implantée au cœur d'une région viticole, l’essentiel de son histoire moderne et de son économie est lié au champagne, dont la production se développe à partir du XVIIIe siècle et qui en constitue le principal atout touristique. La commune possède également de nombreux édifices protégés au titre des monuments historiques.

Lors de la Révolution, l'histoire de France se confond avec celle d'Épernay quand le 23 juin 1791, Louis XVI, arrêté lors de sa tentative d'évasion à Varennes-en-Argonne, fait une halte dans la ville sur le trajet du retour à Paris. La famille royale descend à l'hôtel de Rohan où elle prend un dîner et reste environ une heure avant de poursuivre sa route vers Dormans. Trois Sparnaciens sont victimes de dénonciations révolutionnaires pendant la Terreur. La fin du siècle est cependant calme et permet de nouveaux aménagements à la ville20.

Le 23 mai 1797, la municipalité arrête les dispositions concernant la bibliothèque de la ville dont notamment, pour la première fois, son caractère public. En 1806, une compagnie de sapeurs-pompiers est créée.

Lors de la Campagne de France la ville subit les ravages des armées coalisées48.Après la chute de l'Empire, Épernay s'installe dans une période d'accalmie qui lui permet de se consacrer à son organisation (en 1837, les rues de la ville sont nommées et ses habitations numérotées) et ses équipements20. Le 26 décembre 1846, c'est l'éclairage public au gaz qui est installé. La section Meaux-Épernay de la ligne ferroviaire Paris-Strasbourg est inaugurée le 2 septembre 1849 par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte, futur empereur. La totalité de la ligne est ouverte le 12 août 1852. En 1849, une épidémie de choléra pousse à agrandir le cimetière. Cinq ans plus tard, la ligne ferroviaire Épernay-Reims est mise en service.

Avec la guerre de 1870, le territoire est occupé par les Prussiens le 8 septembre et de multiples contraintes sont mise en place comme la suppression de la chasse. Entre temps, la ligne de chemin de fer entre Épernay et Romilly-sur-Seine est inaugurée. Le 1er novembre 1872 marque la fin de l'occupation de l'état intégré depuis à l'Empire allemand.

Malgré ces tourments, la ville s'agrandit et, en 1900, est construite la première usine électrique, modernisée en 1912 pour fournir le courant alternatif ; elle n'est plus suffisante pour la demande dès 1934.

En 1888, le 26e bataillon de chasseurs quitte la ville. Pourtant, la ville réclame rapidement une nouvelle présence militaire pour la protéger mais malgré son insistance, le 31e régiment de dragons ne s'installe que le 15 avril 1896 sur des terrains au lieu-dit les terres rouges. En 1907, c'est le 9e régiment de dragons qui s'installe jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Se sont ensuite succédé le 8e bataillon de chasseurs portés, une unité d'artillerie spéciale (7e régiment d'artillerie), deux régiments de génie (34e régiment du génie puis après la dissolution de celui-ci, le 13e régiment du génie) avant que les terrains ne soient attribués à la communauté de commune du fait de la compression des effectifs militaires.

Le 27 juillet 1903 la ville est reliée à Montmirail par le train des C.B.R, puis à Ambonnay le 8 avril 1904 pour pouvoir aller à Reims ou Châlons.

Au XXe siècle, Épernay est durement touchée par les deux guerres mondiales. Lors de la Première Guerre mondiale, la ville est détruite aux deux-tiers. Elle est occupée, pendant la retraite de la Marne, du 4 au 11 septembre 1914 par l'armée allemande qui fait sauter le pont de la Marne lors de sa retraite52.

Elle devient par la suite une ville d'arrière-front, le front s'étant stabilisé de fin 1914 à mai 1918 vers Reims, à 35 km au nord. À ce titre, elle est un point de passage des troupes qui y stationnent en grand nombre ; ainsi Épernay devient un important centre hospitalier. Sa proximité avec le front lui fait subir de nombreux bombardements, surtout à partir de 1917, et lui fait craindre de tomber aux mains ennemies lors de l'offensive allemande de mai 1918.

Deux offensives allemandes provoquent des bombardements meurtriers, d'une part du 30 mai jusqu'au 18 juin 191853 et d'autre part du 14 au 25 juillet53. L'offensive de juillet détruit une grande partie de la rue du Commerce (actuelle avenue de Champagne) : les bâtiments des maisons de champagne Chanoine Frères, Mercier, Moët & Chandon et Raoul Chandon sont ravagés54. La rue du Paulmier et l'église Notre-Dame sont également gravement endommagées.

Entre 1916 et 1918, ce sont 1 422 obus ou bombes qui tombent sur la ville, tuant 63 Sparnaciens et en blessant 84 autres55.

Médaille de la Croix de Guerre 1914-1918 italienne dont la ville est décorée56.

La ville est décorée de la croix de guerre le 8 février 1920, par le président de la République Raymond Poincaré, pour sa résistance aux souffrances de la guerre. Il en profite pour inaugurer le nouvel hôtel de ville, ancien hôtel Auban-Moët57.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, Épernay est évacué le 12 juin 1940 à l'aide de convois ferroviaires. Elle subit l'arrivée des nazis à partir du 14 juin dans une ville morte où seuls quelques rares habitants ont demeuré malgré les mises en garde. La prise fût sans bombardement massif, à l'exception du pont routier sur la Marne rapidement remplacé par un pont de bois58.

Epernay est libérée le 28 août 194459 par la 7th Armored Division, conduite par le général Silvester, de la 3e armée du général Patton54. Lors de cette guerre, la ville déplore la perte de 34 fusillés, 88 déportés morts dans les camps et 137 victimes diverses58 et décorée de la Croix de Guerre 39/45

Jeudi 10 septembre 2015. Depuis l'ancien Hôtel de Ville sur Queen Street West. La tour 390 Bay Street, bureaux, 1972, 31 étages, 120m.

 

Toronto est la plus grande ville du Canada et la capitale de la province de l'Ontario. Elle se situe dans le sud-est du Canada, sur la rive nord-ouest du lac Ontario. Selon le recensement de 2011, Toronto compte 2 615 060 habitants, faisant d'elle la cinquième ville la plus peuplée en Amérique du Nord, et l'une des plus importantes de la région des Grands Lacs. Son aire métropolitaine quant à elle compte 6 054 191 habitants et est située au cœur de la mégalopole du Golden Horseshoe (fer à cheval doré), région extrêmement urbanisée abritant plus de 8 759 312 habitants en 2011.

 

Toronto est une des plus importantes places financières dans le monde. Bay Street est le foyer de la Bourse de Toronto, la septième plus grande au monde sur le plan de la capitalisation boursière, et abrite les cinq plus grandes banques canadiennes. La majorité des entreprises canadiennes ont leur siège social dans la ville. Les secteurs économiques les plus importants sont la finance, les télécommunications, l'aérospatial, les transports, les médias, les arts, le cinéma, la production de séries télévisées, la publication, l'informatique, la recherche médicale, l'éducation, le tourisme et les sports.

 

Toronto est une des villes les plus visitées d'Amérique et constitue le troisième centre de l'industrie cinématographique et télévisuelle d'Amérique du Nord. Elle abrite de nombreux établissements d'enseignement supérieur réputés, dont l'université de Toronto, qui figure dans le classement des meilleures universités dans le monde. Toronto est une des villes les plus cosmopolites au monde, 49 % des résidents sont nés en dehors du Canada, faisant de la ville une des plus importantes destinations au monde en termes d'immigration. Toronto est classée comme une des meilleures villes en termes de qualité de vie par l'Economist Intelligence Unit et Mercer. De plus, elle est considérée comme la ville du Canada la plus chère pour y vivre. Ses habitants s'appellent les Torontois.

Toronto est d'abord un ancien fort français du nom de fort Rouillé fondé en 1750, dont le site fut abandonné en 1759. Au cours de la Révolution américaine, la région de Toronto a été le refuge de nombreux colons britanniques loyalistes en provenance des provinces instables. L'arrivée des loyalistes, réfugiés américains, poussa les autorités britanniques à diviser cette province en deux parties avec l'Acte constitutionnel de 1791. La colonie du Haut-Canada fut ainsi établie sous le gouverneur John Graves Simcoe (1752-1806).

Simcoe s'établit à Newark (Niagara-on-the-Lake), mais en 1793 Guy Carleton, premier baron Dorchester, le gouverneur général du Canada accepta le second choix de Simcoe, un site sur le lac Ontario qu'il nomma York d'après Frederick, duc d'York et Albany, le second fils du roi George III. York a été le nom de la ville de Toronto de 1793 à 1834. Cette appellation reste en partie inscrite dans la cartographie du Toronto actuel par l'existence de quartiers comme York, East York et North York. Le 1er février 1796, Simcoe choisit York comme capitale du Haut-Canada en remplacement de Newark en pensant que la nouvelle ville était moins vulnérable aux attaques américaines. Il y installa le gouvernement et l'Assemblée législative du Haut-Canada en 1796. Fort York fut construit à l'entrée du port naturel de la ville, abrité par un long banc de sable en forme de péninsule.

Durant la guerre de 1812, la ville capitule lors de la bataille de York en 1813 et est pillée par les forces américaines.

La reddition de la ville fut négociée par John Strachan. Au cours des cinq jours d'occupation, les soldats américains détruisirent une grande partie de Fort York et mirent le feu aux bâtiments abritant le parlement. Le sac d'York fut la motivation première de l'incendie de Washington par les troupes britanniques en 1814.

Le 6 mars 1834, l'agglomération de York devient Toronto, l'année de son incorporation comme ville. Elle retrouve ainsi son nom original. À cette époque Toronto comptait environ 9 000 habitants dont les esclaves afro-américains qui avaient fui les Black Codes qui avaient été instaurés dans certains États. L'esclavage fut aboli dans tout le Haut-Canada en 1834. Le politicien réformiste William Lyon Mackenzie devint le premier maire de la ville de Toronto. C'est lui qui dirigea la rébellion infructueuse du Haut-Canada en 1837 contre le gouvernement colonial britannique.

Le nom Toronto était autrefois celui d'un lac d'assez bonnes dimensions (mais qui n'est pas un des Grands Lacs) se trouvant à environ 120 kilomètres au nord de l'agglomération et qui se nomme aujourd'hui lac Simcoe (du nom du premier gouverneur du Haut-Canada qui fit de York / Toronto sa capitale). Puis, par une de ces dérives toponymiques assez typiques en Amérique du Nord, ce fut le nom d'une petite rivière qui arrose le site actuel de la ville et qui s'appelle aujourd'hui la rivière Humber. C'est d'après le nom de cette Rivière Toronto que fut dénommée initialement la ville, sans doute sur le modèle de Chicago qui avait été nommée d'après une des baies du lac Michigan. Le mot Toronto signifie « l'endroit où les racines des arbres trempent dans l'eau » dans un dialecte mohawk de l'est du Canada. La périphrase française usuelle pour Toronto est la Ville-Reine.

Toronto était la principale destination des immigrants au Canada et la croissance de la ville fut particulièrement rapide au cours du XIXe siècle. Le premier important afflux de population eut lieu au cours de la Grande famine en Irlande. En 1851, la population d'origine irlandaise était le groupe ethnique le plus important de la ville.

Au cours de son histoire, Toronto a été choisie à deux reprises comme capitale de la province du Canada : une première fois entre 1849 et 1852 à cause de troubles à Montréal puis une deuxième fois entre 1856 et 1858. Lors de la création de la province de l'Ontario en 1867, Toronto en fut choisie comme capitale. Le siège de l'Assemblée Législative et du gouvernement de l'Ontario furent situés dans Queen's Park. La ville de Toronto accueille également du fait de son statut de capitale provinciale la résidence du lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne.

Au XIXe siècle, un important système de traitement des déchets a été construit et les rues ont été éclairées par un éclairage au gaz. Des lignes de chemin de fer longues distances furent construites. La compagnie de chemin de fer du Grand Tronc du Canada et la Northern Railway of Canada se réunirent dans la construction de la première Gare Union au centre-ville où l'on retrouvait Toronto Belt Line Railway.

En 1891, les tramways à traction hippomobile furent remplacés par des véhicules électriques quand la ville de Toronto accorda une franchise de trente ans à la Toronto Railway Company. En 1921, les transports publics passèrent sous le contrôle de la municipalité avec la création de la Toronto Transportation Commission, renommée plus tard en Toronto Transit Commission.

En 1904, le grand incendie de Toronto détruisit une partie importante du centre de Toronto. Si la ville fut cependant rapidement reconstruite, les dégâts ont coûté plus de dix millions de dollars. Cet événement a entraîné un durcissement de la législation en matière de sécurité incendie et le développement des services de pompiers de la ville.

Au cours de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, la ville de Toronto accueillit à nouveau de nombreux immigrants, principalement des Allemands, des Français, des Italiens et des Juifs venus de différents pays d'Europe de l'Est. Ils furent bientôt suivis par les Chinois, les Russes, les Polonais et les immigrants d'autres pays d'Europe de l'Est. Ceux-ci vivent principalement dans des baraques surpeuplées situées dans des quartiers pauvres comme The Ward qui était situé autour de Bay street. Malgré sa croissance importante, Toronto reste dans les années 1920 la seconde ville du Canada sur le plan économique et sur celui de la population, derrière la ville plus ancienne de Montréal. Néanmoins, en 1934, la bourse de Toronto devient la plus importante du pays.

En 1951, la population de Toronto dépassa le million d'habitants avec le commencement d'une grande suburbanisation. En 1953 la Municipality of Metropolitian Toronto fut créée par le gouvernement de l'Ontario pour regrouper plusieurs municipalités de l'ancien comté de York (notamment North York, Scarborough et Etobicoke).

En 1954, la ville fut frappée par l'ouragan Hazel. 81 personnes furent tuées dans la région de Toronto, près de 1 900 familles se retrouvèrent sans logement et l'ensemble des dégâts fut estimé à plus de 25 millions de dollars. À cette époque, plusieurs entreprises d'importance nationale et multinationale ont déménagé leur siège social de Montréal à Toronto et dans d'autres villes de l'Ouest canadien en partie en raison de l'incertitude politique qui régnait à cause de la résurgence des mouvements souverainistes au Québec.

Dès les années 1960, de grands projets immobiliers sont entrepris comme la construction de la First Canadian Place, haute tour (72 étages) blanche du centre-ville qui sera le premier grand projet du futur milliardaire Paul Reichmann.

En 1971, Toronto comptait plus de deux millions d'habitants et dans les années 1980, elle devint la ville la plus peuplée et le principal centre économique du Canada, dépassant Montréal.

En 1998, la municipalité régionale disparaît au profit d'une seule ville, Toronto, le nouveau maire étant Mel Lastman, l'ancien maire de North York (devenu un quartier du nord du nouveau Toronto).

La ville de Toronto a une superficie de 630 km² avec une distance nord-sud maximale de 21 km et une distance est-ouest maximale de 43 km. La ville de Toronto possède une côte de 46 km de long sur la partie nord-ouest du lac Ontario. Les Toronto Islands et la partie portuaire de la ville, qui s'étendent vers l'intérieur du lac, offrent une protection à la partie de la côte qui se situe directement au sud de la partie centrale de la ville. Les limites de la ville sont constituées par le lac Ontario au sud, par le ruisseau Etobicoke et l'autoroute 427 à l'ouest, par l'avenue Steeles au nord et par la rivière rouge à l'est.

Il n'existe pas de style architectural prédominant dans la ville de Toronto. Les bâtiments de la ville sont d'âges et de conceptions extrêmement variés : de nombreuses constructions datent du milieu du XIXe siècle tandis que les grands immeubles furent érigés au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

La tour CN est certainement le symbole de la ville de Toronto et la signature de son panorama urbain. Haute de 553,33 mètres, elle était la structure autoportante la plus haute du monde jusqu'en 2007, année durant laquelle elle a été dépassée par le Burj Khalifa. Elle est un important hub de télécommunication et l'une des principales attractions touristiques de la ville.

Toronto est l'une des villes du monde qui possède le plus de gratte-ciel ; elle possède en effet plus de 1 700 bâtiments de plus de 90 mètres de hauteur, ou plus de 25 tours d'une hauteur d'au moins 50 étages. La majorité de ces gratte-ciel sont des immeubles résidentiels ; les tours à vocation commerciale se regroupent principalement dans le centre-ville de Toronto, North York, Scarborough et dans la ville de banlieue de Mississauga. La tour First Canadian (Banque de Montréal) est le plus haut gratte-ciel de la ville avec 72 étages. Dernièrement, la façade blanche de la tour a été ravalée.

Au cours du début du XXIe siècle, de nombreux bâtiments culturels ont été profondément restaurés et modifiés : par exemple, le musée royal de l'Ontario, le Gardiner Museum, le musée des beaux-arts de l'Ontario ou le Ontario College of Art & Design, désormais devenu Ontario College of Art & Design University.

Le quartier historique, nommé Distillery District et situé dans le coin sud-est du centre-ville, est l'exemple de zone industrielle d'architecture victorienne le plus important et le mieux conservée d'Amérique du Nord. Ce quartier piétonnier est maintenant orienté vers les arts, la culture et le divertissement.

La forte demande du marché immobilier a entrainé une multiplication des immeubles modernes dans le centre-ville et de nombreux gratte-ciels, principalement résidentiels et hôteliers, sont encore en construction : par exemple le Trump International Hotel and Tower, le Ritz-Carlton Toronto, le Four Seasons Hotels and Resorts le Shangri-La Toronto, ou la tour L (L pour Libeskind) de 57 étages conçue par Daniel Libeskind (achevée), et enfin l’agglomération de CityPlace avec plus de 22 tours résidentielles, la tour 1 Bloor de 75 étages (en construction), et l'agglomération de ParkPlace avec une vingtaine de nouvelles tours (en construction). D'autres projets résidentiels importants sont actuellement en cours de développement tels que l’agrandissement du quartier Regents Park et le tout nouveau projet West Donlands qui verra la venue de milliers de nouveaux habitants dans un quartier jadis industriel, et le nouveau quartier East Bayfront où sera construit un autre campus pour le collège George Brown (en construction).

Jeudi 10 septembre 2015. Front Street West. A gauche Union Station, gare centrale, construite entre 1913 et 1927et la CN Tower (553,33 m, 147 étages), construite entre 1973-76 à usage d'observation et de télécommunication.

 

Toronto est la plus grande ville du Canada et la capitale de la province de l'Ontario. Elle se situe dans le sud-est du Canada, sur la rive nord-ouest du lac Ontario. Selon le recensement de 2011, Toronto compte 2 615 060 habitants, faisant d'elle la cinquième ville la plus peuplée en Amérique du Nord, et l'une des plus importantes de la région des Grands Lacs. Son aire métropolitaine quant à elle compte 6 054 191 habitants et est située au cœur de la mégalopole du Golden Horseshoe (fer à cheval doré), région extrêmement urbanisée abritant plus de 8 759 312 habitants en 2011.

 

Toronto est une des plus importantes places financières dans le monde. Bay Street est le foyer de la Bourse de Toronto, la septième plus grande au monde sur le plan de la capitalisation boursière, et abrite les cinq plus grandes banques canadiennes. La majorité des entreprises canadiennes ont leur siège social dans la ville. Les secteurs économiques les plus importants sont la finance, les télécommunications, l'aérospatial, les transports, les médias, les arts, le cinéma, la production de séries télévisées, la publication, l'informatique, la recherche médicale, l'éducation, le tourisme et les sports.

 

Toronto est une des villes les plus visitées d'Amérique et constitue le troisième centre de l'industrie cinématographique et télévisuelle d'Amérique du Nord. Elle abrite de nombreux établissements d'enseignement supérieur réputés, dont l'université de Toronto, qui figure dans le classement des meilleures universités dans le monde. Toronto est une des villes les plus cosmopolites au monde, 49 % des résidents sont nés en dehors du Canada, faisant de la ville une des plus importantes destinations au monde en termes d'immigration. Toronto est classée comme une des meilleures villes en termes de qualité de vie par l'Economist Intelligence Unit et Mercer. De plus, elle est considérée comme la ville du Canada la plus chère pour y vivre. Ses habitants s'appellent les Torontois.

Toronto est d'abord un ancien fort français du nom de fort Rouillé fondé en 1750, dont le site fut abandonné en 1759. Au cours de la Révolution américaine, la région de Toronto a été le refuge de nombreux colons britanniques loyalistes en provenance des provinces instables. L'arrivée des loyalistes, réfugiés américains, poussa les autorités britanniques à diviser cette province en deux parties avec l'Acte constitutionnel de 1791. La colonie du Haut-Canada fut ainsi établie sous le gouverneur John Graves Simcoe (1752-1806).

Simcoe s'établit à Newark (Niagara-on-the-Lake), mais en 1793 Guy Carleton, premier baron Dorchester, le gouverneur général du Canada accepta le second choix de Simcoe, un site sur le lac Ontario qu'il nomma York d'après Frederick, duc d'York et Albany, le second fils du roi George III. York a été le nom de la ville de Toronto de 1793 à 1834. Cette appellation reste en partie inscrite dans la cartographie du Toronto actuel par l'existence de quartiers comme York, East York et North York. Le 1er février 1796, Simcoe choisit York comme capitale du Haut-Canada en remplacement de Newark en pensant que la nouvelle ville était moins vulnérable aux attaques américaines. Il y installa le gouvernement et l'Assemblée législative du Haut-Canada en 1796. Fort York fut construit à l'entrée du port naturel de la ville, abrité par un long banc de sable en forme de péninsule.

Durant la guerre de 1812, la ville capitule lors de la bataille de York en 1813 et est pillée par les forces américaines.

La reddition de la ville fut négociée par John Strachan. Au cours des cinq jours d'occupation, les soldats américains détruisirent une grande partie de Fort York et mirent le feu aux bâtiments abritant le parlement. Le sac d'York fut la motivation première de l'incendie de Washington par les troupes britanniques en 1814.

Le 6 mars 1834, l'agglomération de York devient Toronto, l'année de son incorporation comme ville. Elle retrouve ainsi son nom original. À cette époque Toronto comptait environ 9 000 habitants dont les esclaves afro-américains qui avaient fui les Black Codes qui avaient été instaurés dans certains États. L'esclavage fut aboli dans tout le Haut-Canada en 1834. Le politicien réformiste William Lyon Mackenzie devint le premier maire de la ville de Toronto. C'est lui qui dirigea la rébellion infructueuse du Haut-Canada en 1837 contre le gouvernement colonial britannique.

Le nom Toronto était autrefois celui d'un lac d'assez bonnes dimensions (mais qui n'est pas un des Grands Lacs) se trouvant à environ 120 kilomètres au nord de l'agglomération et qui se nomme aujourd'hui lac Simcoe (du nom du premier gouverneur du Haut-Canada qui fit de York / Toronto sa capitale). Puis, par une de ces dérives toponymiques assez typiques en Amérique du Nord, ce fut le nom d'une petite rivière qui arrose le site actuel de la ville et qui s'appelle aujourd'hui la rivière Humber. C'est d'après le nom de cette Rivière Toronto que fut dénommée initialement la ville, sans doute sur le modèle de Chicago qui avait été nommée d'après une des baies du lac Michigan. Le mot Toronto signifie « l'endroit où les racines des arbres trempent dans l'eau » dans un dialecte mohawk de l'est du Canada. La périphrase française usuelle pour Toronto est la Ville-Reine.

Toronto était la principale destination des immigrants au Canada et la croissance de la ville fut particulièrement rapide au cours du XIXe siècle. Le premier important afflux de population eut lieu au cours de la Grande famine en Irlande. En 1851, la population d'origine irlandaise était le groupe ethnique le plus important de la ville.

Au cours de son histoire, Toronto a été choisie à deux reprises comme capitale de la province du Canada : une première fois entre 1849 et 1852 à cause de troubles à Montréal puis une deuxième fois entre 1856 et 1858. Lors de la création de la province de l'Ontario en 1867, Toronto en fut choisie comme capitale. Le siège de l'Assemblée Législative et du gouvernement de l'Ontario furent situés dans Queen's Park. La ville de Toronto accueille également du fait de son statut de capitale provinciale la résidence du lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne.

Au XIXe siècle, un important système de traitement des déchets a été construit et les rues ont été éclairées par un éclairage au gaz. Des lignes de chemin de fer longues distances furent construites. La compagnie de chemin de fer du Grand Tronc du Canada et la Northern Railway of Canada se réunirent dans la construction de la première Gare Union au centre-ville où l'on retrouvait Toronto Belt Line Railway.

En 1891, les tramways à traction hippomobile furent remplacés par des véhicules électriques quand la ville de Toronto accorda une franchise de trente ans à la Toronto Railway Company. En 1921, les transports publics passèrent sous le contrôle de la municipalité avec la création de la Toronto Transportation Commission, renommée plus tard en Toronto Transit Commission.

En 1904, le grand incendie de Toronto détruisit une partie importante du centre de Toronto. Si la ville fut cependant rapidement reconstruite, les dégâts ont coûté plus de dix millions de dollars. Cet événement a entraîné un durcissement de la législation en matière de sécurité incendie et le développement des services de pompiers de la ville.

Au cours de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, la ville de Toronto accueillit à nouveau de nombreux immigrants, principalement des Allemands, des Français, des Italiens et des Juifs venus de différents pays d'Europe de l'Est. Ils furent bientôt suivis par les Chinois, les Russes, les Polonais et les immigrants d'autres pays d'Europe de l'Est. Ceux-ci vivent principalement dans des baraques surpeuplées situées dans des quartiers pauvres comme The Ward qui était situé autour de Bay street. Malgré sa croissance importante, Toronto reste dans les années 1920 la seconde ville du Canada sur le plan économique et sur celui de la population, derrière la ville plus ancienne de Montréal. Néanmoins, en 1934, la bourse de Toronto devient la plus importante du pays.

En 1951, la population de Toronto dépassa le million d'habitants avec le commencement d'une grande suburbanisation. En 1953 la Municipality of Metropolitian Toronto fut créée par le gouvernement de l'Ontario pour regrouper plusieurs municipalités de l'ancien comté de York (notamment North York, Scarborough et Etobicoke).

En 1954, la ville fut frappée par l'ouragan Hazel. 81 personnes furent tuées dans la région de Toronto, près de 1 900 familles se retrouvèrent sans logement et l'ensemble des dégâts fut estimé à plus de 25 millions de dollars. À cette époque, plusieurs entreprises d'importance nationale et multinationale ont déménagé leur siège social de Montréal à Toronto et dans d'autres villes de l'Ouest canadien en partie en raison de l'incertitude politique qui régnait à cause de la résurgence des mouvements souverainistes au Québec.

Dès les années 1960, de grands projets immobiliers sont entrepris comme la construction de la First Canadian Place, haute tour (72 étages) blanche du centre-ville qui sera le premier grand projet du futur milliardaire Paul Reichmann.

En 1971, Toronto comptait plus de deux millions d'habitants et dans les années 1980, elle devint la ville la plus peuplée et le principal centre économique du Canada, dépassant Montréal.

En 1998, la municipalité régionale disparaît au profit d'une seule ville, Toronto, le nouveau maire étant Mel Lastman, l'ancien maire de North York (devenu un quartier du nord du nouveau Toronto).

La ville de Toronto a une superficie de 630 km² avec une distance nord-sud maximale de 21 km et une distance est-ouest maximale de 43 km. La ville de Toronto possède une côte de 46 km de long sur la partie nord-ouest du lac Ontario. Les Toronto Islands et la partie portuaire de la ville, qui s'étendent vers l'intérieur du lac, offrent une protection à la partie de la côte qui se situe directement au sud de la partie centrale de la ville. Les limites de la ville sont constituées par le lac Ontario au sud, par le ruisseau Etobicoke et l'autoroute 427 à l'ouest, par l'avenue Steeles au nord et par la rivière rouge à l'est.

Il n'existe pas de style architectural prédominant dans la ville de Toronto. Les bâtiments de la ville sont d'âges et de conceptions extrêmement variés : de nombreuses constructions datent du milieu du XIXe siècle tandis que les grands immeubles furent érigés au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

La tour CN est certainement le symbole de la ville de Toronto et la signature de son panorama urbain. Haute de 553,33 mètres, elle était la structure autoportante la plus haute du monde jusqu'en 2007, année durant laquelle elle a été dépassée par le Burj Khalifa. Elle est un important hub de télécommunication et l'une des principales attractions touristiques de la ville.

Toronto est l'une des villes du monde qui possède le plus de gratte-ciel ; elle possède en effet plus de 1 700 bâtiments de plus de 90 mètres de hauteur, ou plus de 25 tours d'une hauteur d'au moins 50 étages. La majorité de ces gratte-ciel sont des immeubles résidentiels ; les tours à vocation commerciale se regroupent principalement dans le centre-ville de Toronto, North York, Scarborough et dans la ville de banlieue de Mississauga. La tour First Canadian (Banque de Montréal) est le plus haut gratte-ciel de la ville avec 72 étages. Dernièrement, la façade blanche de la tour a été ravalée.

Au cours du début du XXIe siècle, de nombreux bâtiments culturels ont été profondément restaurés et modifiés : par exemple, le musée royal de l'Ontario, le Gardiner Museum, le musée des beaux-arts de l'Ontario ou le Ontario College of Art & Design, désormais devenu Ontario College of Art & Design University.

Le quartier historique, nommé Distillery District et situé dans le coin sud-est du centre-ville, est l'exemple de zone industrielle d'architecture victorienne le plus important et le mieux conservée d'Amérique du Nord. Ce quartier piétonnier est maintenant orienté vers les arts, la culture et le divertissement.

La forte demande du marché immobilier a entrainé une multiplication des immeubles modernes dans le centre-ville et de nombreux gratte-ciels, principalement résidentiels et hôteliers, sont encore en construction : par exemple le Trump International Hotel and Tower, le Ritz-Carlton Toronto, le Four Seasons Hotels and Resorts le Shangri-La Toronto, ou la tour L (L pour Libeskind) de 57 étages conçue par Daniel Libeskind (achevée), et enfin l’agglomération de CityPlace avec plus de 22 tours résidentielles, la tour 1 Bloor de 75 étages (en construction), et l'agglomération de ParkPlace avec une vingtaine de nouvelles tours (en construction). D'autres projets résidentiels importants sont actuellement en cours de développement tels que l’agrandissement du quartier Regents Park et le tout nouveau projet West Donlands qui verra la venue de milliers de nouveaux habitants dans un quartier jadis industriel, et le nouveau quartier East Bayfront où sera construit un autre campus pour le collège George Brown (en construction).

Lundi 31 août 2015. Independence Square. Avant la Révolution, la population venait y manifester contre les Anglais. Ici fut lu la déclaration d'Indépendance le 8/7/1876. Statue de John Barry, "père de l'US Navy"

 

Philadelphie (en anglais Philadelphia, prononcé [ˌfɪləˈdɛlfiə], du grec philèin, aimer, adelphos, frère et adelphè, sœur, Φιλαδελφία peut être traduit par « amour fraternel et sororal », « amitié pour un frère ou une sœur »), surnommée Philly, est une ville du Commonwealth de Pennsylvanie, située dans le Nord-Est des États-Unis, entre New York et Washington DC. Cinquième ville du pays selon le recensement fédéral de 2010, Philadelphie compte 1 526 006 habitants dans la municipalité (Philadelphia City) et 5 965 343 habitants dans son aire métropolitaine (PMSA de Philadelphie–Camden–Wilmington). C'est la cinquième municipalité la plus peuplée des États-Unis (après New York, Los Angeles, Chicago et Houston) et la sixième agglomération du pays.

 

Centre historique, culturel et artistique majeur aux États-Unis, Philadelphie est également un grand port industriel sur le fleuve Delaware qui se jette dans l’océan Atlantique. Fondée en 1682, elle fut au XVIIIe siècle la ville la plus peuplée des treize colonies avant de devenir pour un temps la capitale des États-Unis et d'alimenter pendant quelques décennies la rivalité financière et politique entre New York et Philadelphie, avant d'être éclipsée par sa rivale puis de perdre son statut de capitale au profit de Washington.

 

À présent, Philadelphie est la principale métropole de l'État de Pennsylvanie, dont la capitale est Harrisburg, mais aussi le siège du comté de Philadelphie. Enfin, le nom de la ville, choisi par William Penn, signifie « amitié fraternelle », car elle devait être un îlot de tolérance religieuse.

Avant l'arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l'emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville.

 

L’exploration de la vallée du Delaware commença au début du XVIIe siècle. Les premiers colons suédois, néerlandais et anglais revendiquèrent tour à tour les rives du fleuve : la Nouvelle-Suède, fondée en 1638, fut annexée à la Nouvelle-Hollande en 1655. Puis la région passa définitivement dans le giron britannique en 1674.

 

En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn (1644–1718) était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité servît de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682.

Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaines, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte. Le nom de la ville, emprunté au grec Φιλαδέλφια (« amour fraternel »), reflétait cette ambition. Lorsque William Penn revint d’Angleterre en 1699 après une absence de quinze ans, il trouva une ville agrandie et qui se plaçait juste derrière Boston par sa population. De nombreux immigrants européens, anglais, néerlandais, huguenots, étaient en effet arrivés, attirés par la prospérité de la ville et sa tolérance religieuse. Un premier groupe d’Allemands s’installa en 1683 dans le quartier actuel de Germantown. William Penn donna une charte à la cité le 25 octobre 1701 afin de créer des institutions municipales : un maire, des conseillers et une assemblée.

 

Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Philadelphie était devenue la cité la plus peuplée des Treize colonies (45 000 habitants en 1780), dépassant Boston. Elle disputait même à Dublin la place de deuxième ville de l’empire britannique, en dehors de l'Angleterre.

À la fin du XVIIIe siècle, Philadelphie était le « véritable centre des Lumières révolutionnaires », notamment sous l’impulsion de Benjamin Franklin (1706-1790). Ce savant, né à Boston, vécut à Philadelphie à partir de 1723 et fut l’un des fondateurs de la Library Company of Philadelphia (1731), de l’Université de Pennsylvanie (1740) et de la société américaine de philosophie (1743). En 1752, il inventa le paratonnerre. En 1728, John Bartram créa un jardin botanique, le premier de ce genre en Amérique du Nord. C’est également au XVIIIe siècle que Philadelphie devint le principal centre d’édition des Treize colonies : le premier journal, The American Weekly Mercury, parut en 1719. La Pennsylvania Gazette (1723) joua un grand rôle pendant la Révolution américaine. En 1739 fut publié le premier traité contre l’esclavage et la ville devint, avec Boston, l’un des centres anti-esclavagistes du pays.

 

Le savoir et la culture connurent un développement important au XVIIIe siècle, ce qui vaut à la ville d'être parfois appelée « l'Athènes de l'Amérique ». Dans les années 1760 s’ouvrirent une école d’anatomie, une école de médecine en 1765 et, l'année suivante, un théâtre permanent. C’est en 1790 que fut inaugurée la Law School of the University of Pennsylvania, la plus ancienne école de droit des États-Unis. Plusieurs artistes de la ville fondèrent en 1794 le Columbianum, qui constituait alors la première société pour la promotion des beaux-arts.

 

Enfin, Philadelphie se dota d’équipements, de bâtiments publics et d’infrastructures urbaines avant les autres cités américaines et sous l'impulsion de Benjamin Franklin : un hôpital et une compagnie de pompiers dès les années 1730 ; plusieurs banques furent fondées dans les années 1780. La Pennsylvania State House (actuel Independence Hall), où siégeait l’assemblée coloniale, fut achevée en 1753. Les rues furent progressivement pavées et éclairées au gaz.

Dans les années 1770, Philadelphie devint l'un des principaux foyers de la Révolution américaine. Les Fils de la Liberté, une organisation de patriotes américains, étaient très actifs dans la ville : ils résistaient aux mesures fiscales imposées par la métropole et incitaient les colons à boycotter les marchandises anglaises.

 

Philadelphie fut choisie à cause de sa position centrale au sein des Treize colonies pour accueillir le Premier Congrès continental qui se réunit du 5 septembre au 26 octobre 1774 au Carpenters' Hall. Le Second Congrès continental se tint entre 1775 et 1781, date de la ratification des Articles de la Confédération. Pendant la guerre d’indépendance, cette assemblée organisa l'armée continentale, émet du papier monnaie et s'occupe des relations internationales du pays. Les délégués signèrent la Déclaration d'indépendance le 4 juillet 1776. Cependant, à la suite de la défaite américaine de Brandywine en 1777, le Congrès dut quitter la ville, ainsi que les 2/3 de la population. Les habitants durent cacher la « cloche de la liberté ».

 

Plusieurs batailles opposèrent les Américains commandés par George Washington aux troupes britanniques en Pennsylvanie. Après avoir investi Philadelphie en septembre 1777, les Britanniques concentrèrent 9 000 hommes à Germantown, que Washington ne réussit pas à vaincre. En juin 1778, les Anglais abandonnèrent Philadelphie pour protéger New York, exposée à la menace française. Dès juillet, le Congrès revenait à Philadelphie. Une Convention constitutionnelle se réunit à Philadelphie en 1781 afin de rédiger une constitution. Ce texte organisant les institutions du nouveau pays, fut signée à l’Independence Hall en septembre 1787. C’est dans le Congress Hall que fut élaborée la Déclaration des droits en 1790, les dix premiers amendements à la Constitution américaine.

Le Congrès continental s'installa à New York en 1785 mais, sous la pression de Thomas Jefferson, il déménagea à Philadelphie en 1790, qui fit office pendant dix ans de capitale provisoire des États-Unis, pendant que Washington D.C. était en chantier.

 

En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune ravagea la ville. On compta plus de 5 000 victimes, soit près de 10 % de la population.

 

En 1799, Washington devint capitale fédérale. Philadelphie perdit aussi, la même année, son statut de capitale d’État, au profit de Lancaster.

 

La ville fut aussi la capitale de la finance américaine. Pendant quatre décennies, la Bourse de Philadelphie, ouverte sur Chestnut Street en 1790, fut en effet le premier centre boursier de la fédération. C'est l'année de l'émission d'un grand emprunt obligataire public de 8 millions de dollars pour restructurer la dette des nouveaux États-Unis28. En 1791, la First Bank of the United States, au capital de 10 millions de dollars dont 20 % détenus par l'État, est la première action cotée. Le premier banquier de la ville, le Français Stephen Girard, la rachète en 1811 pour financer la guerre de 1812.

Le commerce maritime de Philadelphie fut perturbé par l’Embargo Act de 1807 puis par la guerre de 1812 contre l'Angleterre. Après cette date, New York dépassa la cité et le port de Pennsylvanie29.

 

Au début du XIXe siècle, Philadelphie connut un important essor économique grâce aux richesses agricoles et minières (charbon) présentes dans son arrière-pays ; la construction de routes, de canaux et de voies ferrées permit à la ville de maintenir son rang dans la Révolution industrielle. Le textile, la confection, la métallurgie, la fabrication du papier et du matériel ferroviaire, la construction navale, l’agro-alimentaire étaient les principales industries du XIXe siècle. Philadelphie était également un centre financier de première importance. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les usines de la ville fournirent les armées de l’Union en matériel militaire et en ressources diverses. Les hôpitaux jouèrent également un rôle en accueillant de nombreux blessés lors du conflit.

En raison de la mécanisation de l’agriculture dans le sud des États-Unis, des milliers d’Afro-Américains commencèrent à migrer vers le nord et Philadelphie devint l’une des destinations privilégiées de cet afflux. Comme dans d’autres cités américaines, les années qui précédèrent la guerre de Sécession furent marquées par des violences contre les nouveaux migrants, comme lors des émeutes anti-catholiques de mai-juin 1844. Avec l’Acte de Consolidation (Act of Consolidation) de 1854, la municipalité de Philadelphie annexa plusieurs districts, townships et quartiers périphériques. Cette décision permit de faire correspondre les limites de la ville avec celle du comté et d’améliorer la gestion des problèmes urbains. Cependant, la municipalité républicaine continuait à être corrompue et les fraudes et les intimidations lors des élections étaient fréquentes.

En 1876, Philadelphie accueillit la première exposition universelle organisée sur le sol américain (la Centennial International Exhibition en anglais). Elle commémorait le centenaire de la Déclaration d'indépendance et se tint dans le Fairmount Park, près de la Schuylkill River. Elle attira quelque 9 789 392 visiteurs. La plupart des bâtiments de l'exposition furent conservés par la Smithsonian Institution à Washington DC. Parmi les innovations qui furent montrées au public, on peut citer le téléphone d'Alexander Graham Bell, la machine à écrire de Remington, le ketchup Heinz, la Root beer, ou encore l'automate à fabriquer des vis d'horlogerie et la chaîne de montage horlogère (Waltham Watch Company).

Des milliers d’immigrants venus d’Allemagne, d’Italie, d’Irlande et d’Europe de l'Est vinrent travailler dans les industries de la ville au tournant du XXe siècle et se regroupèrent dans des quartiers distincts. Pendant la Première Guerre mondiale, l’arrivée des Afro-Américains fuyant la ségrégation raciale du Sud modifia la structure de la population. Avec le développement du transport ferroviaire puis du métro en 1907, et de l’automobile, les classes moyennes commencèrent à quitter le centre-ville pour résider en banlieue. Les premiers gratte-ciels firent leur apparition et le pont Benjamin Franklin fut construit. Après la Grande Dépression, Philadelphie était connue pour la vigueur de son syndicalisme et pour ses multiples grèves. Le chômage augmenta fortement et se maintint à un haut niveau dans les années 1930, malgré les emplois créés par la Work Projects Administration. Il fallut attendre la Seconde Guerre mondiale pour que la ville sortît de la crise, grâce aux industries de l'armement.

 

En 1950, Philadelphie atteignit son apogée démographique, avec un peu plus de deux millions d’habitants ; les logements étaient alors souvent insuffisants et insalubres. Dans les années 1960, des émeutes raciales éclatèrent, au moment du mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement en anglais). Les problèmes sociaux s’aggravèrent avec la montée du chômage, la drogue et la violence des gangs. Les classes moyennes blanches fuirent le centre vers les comtés environnants : ainsi la ville perdit plus de 13 % de sa population dans les années 1970.

 

La municipalité adopta une nouvelle charte en 1951 donnant plus de pouvoirs au maire. Le maire Joseph S. Clark, Jr. inaugura une politique de renouvellement urbain : amélioration des routes et du système des transports (SEPTA, 1965), réhabilitation urbaine, création de centres commerciaux et de parcs. Mais la ville était alors à la limite de la banqueroute au début des années 1990, à l'instar d'autres grandes villes de la côte est comme New York, qui connut une crise et une situation de faillite similaire. Depuis, la situation du logement et de l'emploi s'est améliorée dans plusieurs quartiers, mais la violence reste toujours à un niveau élevé.

Philadelphie se trouve dans le Nord-Est des États-Unis, dans la région industrielle de la Manufacturing Belt, à la même latitude que les Baléares ou que la Calabre, en Italie du Sud. Elle appartient à un espace urbanisé en continu, le BosWash, qui va de Boston au nord à Washington, D.C. au sud. La ville se targue de se trouver à moins de 100 miles de New York, 99 exactement (environ 160 km). La ville se trouve entre les montagnes Appalaches au nord et l'ouest, et l'océan Atlantique au sud et à l'est.

 

Philadelphie est construite dans le Sud-Est de la Pennsylvanie et la banlieue s'est développée en partie sur le New Jersey vers l'est, grâce aux ponts Benjamin Franklin et Walt Whitman. Le centre-ville s'étend principalement sur la rive droite du fleuve Delaware, dont elle commande l'estuaire situé au sud. La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au sud de la ville : c'est sur ce site de confluence que se sont développés les chantiers navals. D'autres cours d'eau moins importants traversent la ville : Cobbs Creek, Wissahickon Creek et Pennypack Creek.

 

Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la ville a une superficie totale de 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre et 19,6 km2 de plans d'eau, soit 5,29 % du total. Le territoire de la municipalité (Philadelphia City) est 3,5 fois plus étendu que celui de Paris. L'agglomération occupe un site de plaine fluviale plat et peu élevé. L'altitude moyenne est de 13 mètres au-dessus du niveau de la mer. La zone métropolitaine de Philadelphie, qui occupe la vallée du Delaware, compte près de six millions d'habitants.

L'urbanisme de Philadelphie est caractéristique d'une grande ville américaine, à ceci près qu'elle possède un quartier historique comme Boston ou La Nouvelle-Orléans.

Le centre-ville (Center City) suit un plan orthogonal depuis sa fondation ; il forme un quadrilatère délimité à l'est par le Delaware au nord par Vine Street, à l'ouest par la Schuylkill et au sud par South Street. Le centre de ce quadrilatère est occupé par l'Hôtel de ville. Ce bâtiment se trouve dans l'axe de deux rues, Broad Street et Market Street, qui se coupent à angle droit à la manière d'un cardo et d'un decumanus romains. Les rues orientées est-ouest, portent des noms d'arbres. La Benjamin Franklin Parkway, sorte de Champs-Élysées de Philadelphie, est une avenue radiale qui relie l'Hôtel de ville au Fairmount Park et au Philadelphia Museum of Art. Le centre historique se trouve à l'est, le centre des affaires à l'ouest. Le quartier de Center City compte de nombreuses institutions culturelles, des galeries et des centres commerciaux.

Le plan d'urbanisme de la fin du XVIIe siècle a disposé quatre places aux coins du Center City : Washington Square West, Rittenhouse Square, Logan Square et Franklin Square. La Fairmount Park Commission regroupe un ensemble de jardins publics dispersés dans l'agglomération, pour une superficie totale de 3 723 hectares – soit 37,23 km². Le principal, Fairmount Park, se trouve le long de la Schuylkill River et du Wissahickon Creek, au nord-ouest de Center City, et s'étend sur 17 km2, soit cinq fois la superficie du Central Park de New York et deux fois le Bois de Boulogne à Paris.

 

Autour du centre-ville se trouvent des ghettos (West Philadelphia, Camden) ainsi que le quartier universitaire (University City, à l'ouest de la Schuylkill). Cette première auréole est également constituée de quartiers intermédiaires et mixtes, qui ont chacun leur identité. La plupart correspondent aux anciens villages ou villes du comté de Philadelphie avant leur annexion par la ville. Les quartiers de classes moyennes et aisées s'étendent assez loin du centre-ville et sont reliées à lui par un système de voies rapides et de trains de banlieue.

Jeudi 10 septembre 2015.Yonge-Dundas Square. Station de métro Dundans sur la ligne Yonge-University-Spadina. Je vais à la station Union. Il y a deux arrêts: Queen et King. La direction est Downsview.

 

Toronto est la plus grande ville du Canada et la capitale de la province de l'Ontario. Elle se situe dans le sud-est du Canada, sur la rive nord-ouest du lac Ontario. Selon le recensement de 2011, Toronto compte 2 615 060 habitants, faisant d'elle la cinquième ville la plus peuplée en Amérique du Nord, et l'une des plus importantes de la région des Grands Lacs. Son aire métropolitaine quant à elle compte 6 054 191 habitants et est située au cœur de la mégalopole du Golden Horseshoe (fer à cheval doré), région extrêmement urbanisée abritant plus de 8 759 312 habitants en 2011.

 

Toronto est une des plus importantes places financières dans le monde. Bay Street est le foyer de la Bourse de Toronto, la septième plus grande au monde sur le plan de la capitalisation boursière, et abrite les cinq plus grandes banques canadiennes. La majorité des entreprises canadiennes ont leur siège social dans la ville. Les secteurs économiques les plus importants sont la finance, les télécommunications, l'aérospatial, les transports, les médias, les arts, le cinéma, la production de séries télévisées, la publication, l'informatique, la recherche médicale, l'éducation, le tourisme et les sports.

 

Toronto est une des villes les plus visitées d'Amérique et constitue le troisième centre de l'industrie cinématographique et télévisuelle d'Amérique du Nord. Elle abrite de nombreux établissements d'enseignement supérieur réputés, dont l'université de Toronto, qui figure dans le classement des meilleures universités dans le monde. Toronto est une des villes les plus cosmopolites au monde, 49 % des résidents sont nés en dehors du Canada, faisant de la ville une des plus importantes destinations au monde en termes d'immigration. Toronto est classée comme une des meilleures villes en termes de qualité de vie par l'Economist Intelligence Unit et Mercer. De plus, elle est considérée comme la ville du Canada la plus chère pour y vivre. Ses habitants s'appellent les Torontois.

Toronto est d'abord un ancien fort français du nom de fort Rouillé fondé en 1750, dont le site fut abandonné en 1759. Au cours de la Révolution américaine, la région de Toronto a été le refuge de nombreux colons britanniques loyalistes en provenance des provinces instables. L'arrivée des loyalistes, réfugiés américains, poussa les autorités britanniques à diviser cette province en deux parties avec l'Acte constitutionnel de 1791. La colonie du Haut-Canada fut ainsi établie sous le gouverneur John Graves Simcoe (1752-1806).

Simcoe s'établit à Newark (Niagara-on-the-Lake), mais en 1793 Guy Carleton, premier baron Dorchester, le gouverneur général du Canada accepta le second choix de Simcoe, un site sur le lac Ontario qu'il nomma York d'après Frederick, duc d'York et Albany, le second fils du roi George III. York a été le nom de la ville de Toronto de 1793 à 1834. Cette appellation reste en partie inscrite dans la cartographie du Toronto actuel par l'existence de quartiers comme York, East York et North York. Le 1er février 1796, Simcoe choisit York comme capitale du Haut-Canada en remplacement de Newark en pensant que la nouvelle ville était moins vulnérable aux attaques américaines. Il y installa le gouvernement et l'Assemblée législative du Haut-Canada en 1796. Fort York fut construit à l'entrée du port naturel de la ville, abrité par un long banc de sable en forme de péninsule.

Durant la guerre de 1812, la ville capitule lors de la bataille de York en 1813 et est pillée par les forces américaines.

La reddition de la ville fut négociée par John Strachan. Au cours des cinq jours d'occupation, les soldats américains détruisirent une grande partie de Fort York et mirent le feu aux bâtiments abritant le parlement. Le sac d'York fut la motivation première de l'incendie de Washington par les troupes britanniques en 1814.

Le 6 mars 1834, l'agglomération de York devient Toronto, l'année de son incorporation comme ville. Elle retrouve ainsi son nom original. À cette époque Toronto comptait environ 9 000 habitants dont les esclaves afro-américains qui avaient fui les Black Codes qui avaient été instaurés dans certains États. L'esclavage fut aboli dans tout le Haut-Canada en 1834. Le politicien réformiste William Lyon Mackenzie devint le premier maire de la ville de Toronto. C'est lui qui dirigea la rébellion infructueuse du Haut-Canada en 1837 contre le gouvernement colonial britannique.

Le nom Toronto était autrefois celui d'un lac d'assez bonnes dimensions (mais qui n'est pas un des Grands Lacs) se trouvant à environ 120 kilomètres au nord de l'agglomération et qui se nomme aujourd'hui lac Simcoe (du nom du premier gouverneur du Haut-Canada qui fit de York / Toronto sa capitale). Puis, par une de ces dérives toponymiques assez typiques en Amérique du Nord, ce fut le nom d'une petite rivière qui arrose le site actuel de la ville et qui s'appelle aujourd'hui la rivière Humber. C'est d'après le nom de cette Rivière Toronto que fut dénommée initialement la ville, sans doute sur le modèle de Chicago qui avait été nommée d'après une des baies du lac Michigan. Le mot Toronto signifie « l'endroit où les racines des arbres trempent dans l'eau » dans un dialecte mohawk de l'est du Canada. La périphrase française usuelle pour Toronto est la Ville-Reine.

Toronto était la principale destination des immigrants au Canada et la croissance de la ville fut particulièrement rapide au cours du XIXe siècle. Le premier important afflux de population eut lieu au cours de la Grande famine en Irlande. En 1851, la population d'origine irlandaise était le groupe ethnique le plus important de la ville.

Au cours de son histoire, Toronto a été choisie à deux reprises comme capitale de la province du Canada : une première fois entre 1849 et 1852 à cause de troubles à Montréal puis une deuxième fois entre 1856 et 1858. Lors de la création de la province de l'Ontario en 1867, Toronto en fut choisie comme capitale. Le siège de l'Assemblée Législative et du gouvernement de l'Ontario furent situés dans Queen's Park. La ville de Toronto accueille également du fait de son statut de capitale provinciale la résidence du lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne.

Au XIXe siècle, un important système de traitement des déchets a été construit et les rues ont été éclairées par un éclairage au gaz. Des lignes de chemin de fer longues distances furent construites. La compagnie de chemin de fer du Grand Tronc du Canada et la Northern Railway of Canada se réunirent dans la construction de la première Gare Union au centre-ville où l'on retrouvait Toronto Belt Line Railway.

En 1891, les tramways à traction hippomobile furent remplacés par des véhicules électriques quand la ville de Toronto accorda une franchise de trente ans à la Toronto Railway Company. En 1921, les transports publics passèrent sous le contrôle de la municipalité avec la création de la Toronto Transportation Commission, renommée plus tard en Toronto Transit Commission.

En 1904, le grand incendie de Toronto détruisit une partie importante du centre de Toronto. Si la ville fut cependant rapidement reconstruite, les dégâts ont coûté plus de dix millions de dollars. Cet événement a entraîné un durcissement de la législation en matière de sécurité incendie et le développement des services de pompiers de la ville.

Au cours de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, la ville de Toronto accueillit à nouveau de nombreux immigrants, principalement des Allemands, des Français, des Italiens et des Juifs venus de différents pays d'Europe de l'Est. Ils furent bientôt suivis par les Chinois, les Russes, les Polonais et les immigrants d'autres pays d'Europe de l'Est. Ceux-ci vivent principalement dans des baraques surpeuplées situées dans des quartiers pauvres comme The Ward qui était situé autour de Bay street. Malgré sa croissance importante, Toronto reste dans les années 1920 la seconde ville du Canada sur le plan économique et sur celui de la population, derrière la ville plus ancienne de Montréal. Néanmoins, en 1934, la bourse de Toronto devient la plus importante du pays.

En 1951, la population de Toronto dépassa le million d'habitants avec le commencement d'une grande suburbanisation. En 1953 la Municipality of Metropolitian Toronto fut créée par le gouvernement de l'Ontario pour regrouper plusieurs municipalités de l'ancien comté de York (notamment North York, Scarborough et Etobicoke).

En 1954, la ville fut frappée par l'ouragan Hazel. 81 personnes furent tuées dans la région de Toronto, près de 1 900 familles se retrouvèrent sans logement et l'ensemble des dégâts fut estimé à plus de 25 millions de dollars. À cette époque, plusieurs entreprises d'importance nationale et multinationale ont déménagé leur siège social de Montréal à Toronto et dans d'autres villes de l'Ouest canadien en partie en raison de l'incertitude politique qui régnait à cause de la résurgence des mouvements souverainistes au Québec.

Dès les années 1960, de grands projets immobiliers sont entrepris comme la construction de la First Canadian Place, haute tour (72 étages) blanche du centre-ville qui sera le premier grand projet du futur milliardaire Paul Reichmann.

En 1971, Toronto comptait plus de deux millions d'habitants et dans les années 1980, elle devint la ville la plus peuplée et le principal centre économique du Canada, dépassant Montréal.

En 1998, la municipalité régionale disparaît au profit d'une seule ville, Toronto, le nouveau maire étant Mel Lastman, l'ancien maire de North York (devenu un quartier du nord du nouveau Toronto).

La ville de Toronto a une superficie de 630 km² avec une distance nord-sud maximale de 21 km et une distance est-ouest maximale de 43 km. La ville de Toronto possède une côte de 46 km de long sur la partie nord-ouest du lac Ontario. Les Toronto Islands et la partie portuaire de la ville, qui s'étendent vers l'intérieur du lac, offrent une protection à la partie de la côte qui se situe directement au sud de la partie centrale de la ville. Les limites de la ville sont constituées par le lac Ontario au sud, par le ruisseau Etobicoke et l'autoroute 427 à l'ouest, par l'avenue Steeles au nord et par la rivière rouge à l'est.

Il n'existe pas de style architectural prédominant dans la ville de Toronto. Les bâtiments de la ville sont d'âges et de conceptions extrêmement variés : de nombreuses constructions datent du milieu du XIXe siècle tandis que les grands immeubles furent érigés au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

La tour CN est certainement le symbole de la ville de Toronto et la signature de son panorama urbain. Haute de 553,33 mètres, elle était la structure autoportante la plus haute du monde jusqu'en 2007, année durant laquelle elle a été dépassée par le Burj Khalifa. Elle est un important hub de télécommunication et l'une des principales attractions touristiques de la ville.

Toronto est l'une des villes du monde qui possède le plus de gratte-ciel ; elle possède en effet plus de 1 700 bâtiments de plus de 90 mètres de hauteur, ou plus de 25 tours d'une hauteur d'au moins 50 étages. La majorité de ces gratte-ciel sont des immeubles résidentiels ; les tours à vocation commerciale se regroupent principalement dans le centre-ville de Toronto, North York, Scarborough et dans la ville de banlieue de Mississauga. La tour First Canadian (Banque de Montréal) est le plus haut gratte-ciel de la ville avec 72 étages. Dernièrement, la façade blanche de la tour a été ravalée.

Au cours du début du XXIe siècle, de nombreux bâtiments culturels ont été profondément restaurés et modifiés : par exemple, le musée royal de l'Ontario, le Gardiner Museum, le musée des beaux-arts de l'Ontario ou le Ontario College of Art & Design, désormais devenu Ontario College of Art & Design University.

Le quartier historique, nommé Distillery District et situé dans le coin sud-est du centre-ville, est l'exemple de zone industrielle d'architecture victorienne le plus important et le mieux conservée d'Amérique du Nord. Ce quartier piétonnier est maintenant orienté vers les arts, la culture et le divertissement.

La forte demande du marché immobilier a entrainé une multiplication des immeubles modernes dans le centre-ville et de nombreux gratte-ciels, principalement résidentiels et hôteliers, sont encore en construction : par exemple le Trump International Hotel and Tower, le Ritz-Carlton Toronto, le Four Seasons Hotels and Resorts le Shangri-La Toronto, ou la tour L (L pour Libeskind) de 57 étages conçue par Daniel Libeskind (achevée), et enfin l’agglomération de CityPlace avec plus de 22 tours résidentielles, la tour 1 Bloor de 75 étages (en construction), et l'agglomération de ParkPlace avec une vingtaine de nouvelles tours (en construction). D'autres projets résidentiels importants sont actuellement en cours de développement tels que l’agrandissement du quartier Regents Park et le tout nouveau projet West Donlands qui verra la venue de milliers de nouveaux habitants dans un quartier jadis industriel, et le nouveau quartier East Bayfront où sera construit un autre campus pour le collège George Brown (en construction).

Jeudi 10 septembre 2015. Front Street West. A droite, Union Station, L tower (58 étages, 206 m), London on the Esplanade West tower (32 étages, 102 m) A gauche, le Fairmont Royal York Hotel.

  

Toronto est la plus grande ville du Canada et la capitale de la province de l'Ontario. Elle se situe dans le sud-est du Canada, sur la rive nord-ouest du lac Ontario. Selon le recensement de 2011, Toronto compte 2 615 060 habitants, faisant d'elle la cinquième ville la plus peuplée en Amérique du Nord, et l'une des plus importantes de la région des Grands Lacs. Son aire métropolitaine quant à elle compte 6 054 191 habitants et est située au cœur de la mégalopole du Golden Horseshoe (fer à cheval doré), région extrêmement urbanisée abritant plus de 8 759 312 habitants en 2011.

 

Toronto est une des plus importantes places financières dans le monde. Bay Street est le foyer de la Bourse de Toronto, la septième plus grande au monde sur le plan de la capitalisation boursière, et abrite les cinq plus grandes banques canadiennes. La majorité des entreprises canadiennes ont leur siège social dans la ville. Les secteurs économiques les plus importants sont la finance, les télécommunications, l'aérospatial, les transports, les médias, les arts, le cinéma, la production de séries télévisées, la publication, l'informatique, la recherche médicale, l'éducation, le tourisme et les sports.

 

Toronto est une des villes les plus visitées d'Amérique et constitue le troisième centre de l'industrie cinématographique et télévisuelle d'Amérique du Nord. Elle abrite de nombreux établissements d'enseignement supérieur réputés, dont l'université de Toronto, qui figure dans le classement des meilleures universités dans le monde. Toronto est une des villes les plus cosmopolites au monde, 49 % des résidents sont nés en dehors du Canada, faisant de la ville une des plus importantes destinations au monde en termes d'immigration. Toronto est classée comme une des meilleures villes en termes de qualité de vie par l'Economist Intelligence Unit et Mercer. De plus, elle est considérée comme la ville du Canada la plus chère pour y vivre. Ses habitants s'appellent les Torontois.

Toronto est d'abord un ancien fort français du nom de fort Rouillé fondé en 1750, dont le site fut abandonné en 1759. Au cours de la Révolution américaine, la région de Toronto a été le refuge de nombreux colons britanniques loyalistes en provenance des provinces instables. L'arrivée des loyalistes, réfugiés américains, poussa les autorités britanniques à diviser cette province en deux parties avec l'Acte constitutionnel de 1791. La colonie du Haut-Canada fut ainsi établie sous le gouverneur John Graves Simcoe (1752-1806).

Simcoe s'établit à Newark (Niagara-on-the-Lake), mais en 1793 Guy Carleton, premier baron Dorchester, le gouverneur général du Canada accepta le second choix de Simcoe, un site sur le lac Ontario qu'il nomma York d'après Frederick, duc d'York et Albany, le second fils du roi George III. York a été le nom de la ville de Toronto de 1793 à 1834. Cette appellation reste en partie inscrite dans la cartographie du Toronto actuel par l'existence de quartiers comme York, East York et North York. Le 1er février 1796, Simcoe choisit York comme capitale du Haut-Canada en remplacement de Newark en pensant que la nouvelle ville était moins vulnérable aux attaques américaines. Il y installa le gouvernement et l'Assemblée législative du Haut-Canada en 1796. Fort York fut construit à l'entrée du port naturel de la ville, abrité par un long banc de sable en forme de péninsule.

Durant la guerre de 1812, la ville capitule lors de la bataille de York en 1813 et est pillée par les forces américaines.

La reddition de la ville fut négociée par John Strachan. Au cours des cinq jours d'occupation, les soldats américains détruisirent une grande partie de Fort York et mirent le feu aux bâtiments abritant le parlement. Le sac d'York fut la motivation première de l'incendie de Washington par les troupes britanniques en 1814.

Le 6 mars 1834, l'agglomération de York devient Toronto, l'année de son incorporation comme ville. Elle retrouve ainsi son nom original. À cette époque Toronto comptait environ 9 000 habitants dont les esclaves afro-américains qui avaient fui les Black Codes qui avaient été instaurés dans certains États. L'esclavage fut aboli dans tout le Haut-Canada en 1834. Le politicien réformiste William Lyon Mackenzie devint le premier maire de la ville de Toronto. C'est lui qui dirigea la rébellion infructueuse du Haut-Canada en 1837 contre le gouvernement colonial britannique.

Le nom Toronto était autrefois celui d'un lac d'assez bonnes dimensions (mais qui n'est pas un des Grands Lacs) se trouvant à environ 120 kilomètres au nord de l'agglomération et qui se nomme aujourd'hui lac Simcoe (du nom du premier gouverneur du Haut-Canada qui fit de York / Toronto sa capitale). Puis, par une de ces dérives toponymiques assez typiques en Amérique du Nord, ce fut le nom d'une petite rivière qui arrose le site actuel de la ville et qui s'appelle aujourd'hui la rivière Humber. C'est d'après le nom de cette Rivière Toronto que fut dénommée initialement la ville, sans doute sur le modèle de Chicago qui avait été nommée d'après une des baies du lac Michigan. Le mot Toronto signifie « l'endroit où les racines des arbres trempent dans l'eau » dans un dialecte mohawk de l'est du Canada. La périphrase française usuelle pour Toronto est la Ville-Reine.

Toronto était la principale destination des immigrants au Canada et la croissance de la ville fut particulièrement rapide au cours du XIXe siècle. Le premier important afflux de population eut lieu au cours de la Grande famine en Irlande. En 1851, la population d'origine irlandaise était le groupe ethnique le plus important de la ville.

Au cours de son histoire, Toronto a été choisie à deux reprises comme capitale de la province du Canada : une première fois entre 1849 et 1852 à cause de troubles à Montréal puis une deuxième fois entre 1856 et 1858. Lors de la création de la province de l'Ontario en 1867, Toronto en fut choisie comme capitale. Le siège de l'Assemblée Législative et du gouvernement de l'Ontario furent situés dans Queen's Park. La ville de Toronto accueille également du fait de son statut de capitale provinciale la résidence du lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne.

Au XIXe siècle, un important système de traitement des déchets a été construit et les rues ont été éclairées par un éclairage au gaz. Des lignes de chemin de fer longues distances furent construites. La compagnie de chemin de fer du Grand Tronc du Canada et la Northern Railway of Canada se réunirent dans la construction de la première Gare Union au centre-ville où l'on retrouvait Toronto Belt Line Railway.

En 1891, les tramways à traction hippomobile furent remplacés par des véhicules électriques quand la ville de Toronto accorda une franchise de trente ans à la Toronto Railway Company. En 1921, les transports publics passèrent sous le contrôle de la municipalité avec la création de la Toronto Transportation Commission, renommée plus tard en Toronto Transit Commission.

En 1904, le grand incendie de Toronto détruisit une partie importante du centre de Toronto. Si la ville fut cependant rapidement reconstruite, les dégâts ont coûté plus de dix millions de dollars. Cet événement a entraîné un durcissement de la législation en matière de sécurité incendie et le développement des services de pompiers de la ville.

Au cours de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, la ville de Toronto accueillit à nouveau de nombreux immigrants, principalement des Allemands, des Français, des Italiens et des Juifs venus de différents pays d'Europe de l'Est. Ils furent bientôt suivis par les Chinois, les Russes, les Polonais et les immigrants d'autres pays d'Europe de l'Est. Ceux-ci vivent principalement dans des baraques surpeuplées situées dans des quartiers pauvres comme The Ward qui était situé autour de Bay street. Malgré sa croissance importante, Toronto reste dans les années 1920 la seconde ville du Canada sur le plan économique et sur celui de la population, derrière la ville plus ancienne de Montréal. Néanmoins, en 1934, la bourse de Toronto devient la plus importante du pays.

En 1951, la population de Toronto dépassa le million d'habitants avec le commencement d'une grande suburbanisation. En 1953 la Municipality of Metropolitian Toronto fut créée par le gouvernement de l'Ontario pour regrouper plusieurs municipalités de l'ancien comté de York (notamment North York, Scarborough et Etobicoke).

En 1954, la ville fut frappée par l'ouragan Hazel. 81 personnes furent tuées dans la région de Toronto, près de 1 900 familles se retrouvèrent sans logement et l'ensemble des dégâts fut estimé à plus de 25 millions de dollars. À cette époque, plusieurs entreprises d'importance nationale et multinationale ont déménagé leur siège social de Montréal à Toronto et dans d'autres villes de l'Ouest canadien en partie en raison de l'incertitude politique qui régnait à cause de la résurgence des mouvements souverainistes au Québec.

Dès les années 1960, de grands projets immobiliers sont entrepris comme la construction de la First Canadian Place, haute tour (72 étages) blanche du centre-ville qui sera le premier grand projet du futur milliardaire Paul Reichmann.

En 1971, Toronto comptait plus de deux millions d'habitants et dans les années 1980, elle devint la ville la plus peuplée et le principal centre économique du Canada, dépassant Montréal.

En 1998, la municipalité régionale disparaît au profit d'une seule ville, Toronto, le nouveau maire étant Mel Lastman, l'ancien maire de North York (devenu un quartier du nord du nouveau Toronto).

La ville de Toronto a une superficie de 630 km² avec une distance nord-sud maximale de 21 km et une distance est-ouest maximale de 43 km. La ville de Toronto possède une côte de 46 km de long sur la partie nord-ouest du lac Ontario. Les Toronto Islands et la partie portuaire de la ville, qui s'étendent vers l'intérieur du lac, offrent une protection à la partie de la côte qui se situe directement au sud de la partie centrale de la ville. Les limites de la ville sont constituées par le lac Ontario au sud, par le ruisseau Etobicoke et l'autoroute 427 à l'ouest, par l'avenue Steeles au nord et par la rivière rouge à l'est.

Il n'existe pas de style architectural prédominant dans la ville de Toronto. Les bâtiments de la ville sont d'âges et de conceptions extrêmement variés : de nombreuses constructions datent du milieu du XIXe siècle tandis que les grands immeubles furent érigés au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

La tour CN est certainement le symbole de la ville de Toronto et la signature de son panorama urbain. Haute de 553,33 mètres, elle était la structure autoportante la plus haute du monde jusqu'en 2007, année durant laquelle elle a été dépassée par le Burj Khalifa. Elle est un important hub de télécommunication et l'une des principales attractions touristiques de la ville.

Toronto est l'une des villes du monde qui possède le plus de gratte-ciel ; elle possède en effet plus de 1 700 bâtiments de plus de 90 mètres de hauteur, ou plus de 25 tours d'une hauteur d'au moins 50 étages. La majorité de ces gratte-ciel sont des immeubles résidentiels ; les tours à vocation commerciale se regroupent principalement dans le centre-ville de Toronto, North York, Scarborough et dans la ville de banlieue de Mississauga. La tour First Canadian (Banque de Montréal) est le plus haut gratte-ciel de la ville avec 72 étages. Dernièrement, la façade blanche de la tour a été ravalée.

Au cours du début du XXIe siècle, de nombreux bâtiments culturels ont été profondément restaurés et modifiés : par exemple, le musée royal de l'Ontario, le Gardiner Museum, le musée des beaux-arts de l'Ontario ou le Ontario College of Art & Design, désormais devenu Ontario College of Art & Design University.

Le quartier historique, nommé Distillery District et situé dans le coin sud-est du centre-ville, est l'exemple de zone industrielle d'architecture victorienne le plus important et le mieux conservée d'Amérique du Nord. Ce quartier piétonnier est maintenant orienté vers les arts, la culture et le divertissement.

La forte demande du marché immobilier a entrainé une multiplication des immeubles modernes dans le centre-ville et de nombreux gratte-ciels, principalement résidentiels et hôteliers, sont encore en construction : par exemple le Trump International Hotel and Tower, le Ritz-Carlton Toronto, le Four Seasons Hotels and Resorts le Shangri-La Toronto, ou la tour L (L pour Libeskind) de 57 étages conçue par Daniel Libeskind (achevée), et enfin l’agglomération de CityPlace avec plus de 22 tours résidentielles, la tour 1 Bloor de 75 étages (en construction), et l'agglomération de ParkPlace avec une vingtaine de nouvelles tours (en construction). D'autres projets résidentiels importants sont actuellement en cours de développement tels que l’agrandissement du quartier Regents Park et le tout nouveau projet West Donlands qui verra la venue de milliers de nouveaux habitants dans un quartier jadis industriel, et le nouveau quartier East Bayfront où sera construit un autre campus pour le collège George Brown (en construction).

Lundi 31 août 2015. Liberty Bell. La cloche exposée appela les colon à venir entendre lecture Déclaration Indépendance. Elle fut fondue en Angleterre. Se fêla la 1ère fois où elle sonna. Fut installée dans beffroi Independence Hall.

 

Philadelphie (en anglais Philadelphia, prononcé [ˌfɪləˈdɛlfiə], du grec philèin, aimer, adelphos, frère et adelphè, sœur, Φιλαδελφία peut être traduit par « amour fraternel et sororal », « amitié pour un frère ou une sœur »), surnommée Philly, est une ville du Commonwealth de Pennsylvanie, située dans le Nord-Est des États-Unis, entre New York et Washington DC. Cinquième ville du pays selon le recensement fédéral de 2010, Philadelphie compte 1 526 006 habitants dans la municipalité (Philadelphia City) et 5 965 343 habitants dans son aire métropolitaine (PMSA de Philadelphie–Camden–Wilmington). C'est la cinquième municipalité la plus peuplée des États-Unis (après New York, Los Angeles, Chicago et Houston) et la sixième agglomération du pays.

 

Centre historique, culturel et artistique majeur aux États-Unis, Philadelphie est également un grand port industriel sur le fleuve Delaware qui se jette dans l’océan Atlantique. Fondée en 1682, elle fut au XVIIIe siècle la ville la plus peuplée des treize colonies avant de devenir pour un temps la capitale des États-Unis et d'alimenter pendant quelques décennies la rivalité financière et politique entre New York et Philadelphie, avant d'être éclipsée par sa rivale puis de perdre son statut de capitale au profit de Washington.

 

À présent, Philadelphie est la principale métropole de l'État de Pennsylvanie, dont la capitale est Harrisburg, mais aussi le siège du comté de Philadelphie. Enfin, le nom de la ville, choisi par William Penn, signifie « amitié fraternelle », car elle devait être un îlot de tolérance religieuse.

Avant l'arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l'emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville.

 

L’exploration de la vallée du Delaware commença au début du XVIIe siècle. Les premiers colons suédois, néerlandais et anglais revendiquèrent tour à tour les rives du fleuve : la Nouvelle-Suède, fondée en 1638, fut annexée à la Nouvelle-Hollande en 1655. Puis la région passa définitivement dans le giron britannique en 1674.

 

En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn (1644–1718) était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité servît de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682.

Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaines, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte. Le nom de la ville, emprunté au grec Φιλαδέλφια (« amour fraternel »), reflétait cette ambition. Lorsque William Penn revint d’Angleterre en 1699 après une absence de quinze ans, il trouva une ville agrandie et qui se plaçait juste derrière Boston par sa population. De nombreux immigrants européens, anglais, néerlandais, huguenots, étaient en effet arrivés, attirés par la prospérité de la ville et sa tolérance religieuse. Un premier groupe d’Allemands s’installa en 1683 dans le quartier actuel de Germantown. William Penn donna une charte à la cité le 25 octobre 1701 afin de créer des institutions municipales : un maire, des conseillers et une assemblée.

 

Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Philadelphie était devenue la cité la plus peuplée des Treize colonies (45 000 habitants en 1780), dépassant Boston. Elle disputait même à Dublin la place de deuxième ville de l’empire britannique, en dehors de l'Angleterre.

À la fin du XVIIIe siècle, Philadelphie était le « véritable centre des Lumières révolutionnaires », notamment sous l’impulsion de Benjamin Franklin (1706-1790). Ce savant, né à Boston, vécut à Philadelphie à partir de 1723 et fut l’un des fondateurs de la Library Company of Philadelphia (1731), de l’Université de Pennsylvanie (1740) et de la société américaine de philosophie (1743). En 1752, il inventa le paratonnerre. En 1728, John Bartram créa un jardin botanique, le premier de ce genre en Amérique du Nord. C’est également au XVIIIe siècle que Philadelphie devint le principal centre d’édition des Treize colonies : le premier journal, The American Weekly Mercury, parut en 1719. La Pennsylvania Gazette (1723) joua un grand rôle pendant la Révolution américaine. En 1739 fut publié le premier traité contre l’esclavage et la ville devint, avec Boston, l’un des centres anti-esclavagistes du pays.

 

Le savoir et la culture connurent un développement important au XVIIIe siècle, ce qui vaut à la ville d'être parfois appelée « l'Athènes de l'Amérique ». Dans les années 1760 s’ouvrirent une école d’anatomie, une école de médecine en 1765 et, l'année suivante, un théâtre permanent. C’est en 1790 que fut inaugurée la Law School of the University of Pennsylvania, la plus ancienne école de droit des États-Unis. Plusieurs artistes de la ville fondèrent en 1794 le Columbianum, qui constituait alors la première société pour la promotion des beaux-arts.

 

Enfin, Philadelphie se dota d’équipements, de bâtiments publics et d’infrastructures urbaines avant les autres cités américaines et sous l'impulsion de Benjamin Franklin : un hôpital et une compagnie de pompiers dès les années 1730 ; plusieurs banques furent fondées dans les années 1780. La Pennsylvania State House (actuel Independence Hall), où siégeait l’assemblée coloniale, fut achevée en 1753. Les rues furent progressivement pavées et éclairées au gaz.

Dans les années 1770, Philadelphie devint l'un des principaux foyers de la Révolution américaine. Les Fils de la Liberté, une organisation de patriotes américains, étaient très actifs dans la ville : ils résistaient aux mesures fiscales imposées par la métropole et incitaient les colons à boycotter les marchandises anglaises.

 

Philadelphie fut choisie à cause de sa position centrale au sein des Treize colonies pour accueillir le Premier Congrès continental qui se réunit du 5 septembre au 26 octobre 1774 au Carpenters' Hall. Le Second Congrès continental se tint entre 1775 et 1781, date de la ratification des Articles de la Confédération. Pendant la guerre d’indépendance, cette assemblée organisa l'armée continentale, émet du papier monnaie et s'occupe des relations internationales du pays. Les délégués signèrent la Déclaration d'indépendance le 4 juillet 1776. Cependant, à la suite de la défaite américaine de Brandywine en 1777, le Congrès dut quitter la ville, ainsi que les 2/3 de la population. Les habitants durent cacher la « cloche de la liberté ».

 

Plusieurs batailles opposèrent les Américains commandés par George Washington aux troupes britanniques en Pennsylvanie. Après avoir investi Philadelphie en septembre 1777, les Britanniques concentrèrent 9 000 hommes à Germantown, que Washington ne réussit pas à vaincre. En juin 1778, les Anglais abandonnèrent Philadelphie pour protéger New York, exposée à la menace française. Dès juillet, le Congrès revenait à Philadelphie. Une Convention constitutionnelle se réunit à Philadelphie en 1781 afin de rédiger une constitution. Ce texte organisant les institutions du nouveau pays, fut signée à l’Independence Hall en septembre 1787. C’est dans le Congress Hall que fut élaborée la Déclaration des droits en 1790, les dix premiers amendements à la Constitution américaine.

Le Congrès continental s'installa à New York en 1785 mais, sous la pression de Thomas Jefferson, il déménagea à Philadelphie en 1790, qui fit office pendant dix ans de capitale provisoire des États-Unis, pendant que Washington D.C. était en chantier.

 

En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune ravagea la ville. On compta plus de 5 000 victimes, soit près de 10 % de la population.

 

En 1799, Washington devint capitale fédérale. Philadelphie perdit aussi, la même année, son statut de capitale d’État, au profit de Lancaster.

 

La ville fut aussi la capitale de la finance américaine. Pendant quatre décennies, la Bourse de Philadelphie, ouverte sur Chestnut Street en 1790, fut en effet le premier centre boursier de la fédération. C'est l'année de l'émission d'un grand emprunt obligataire public de 8 millions de dollars pour restructurer la dette des nouveaux États-Unis28. En 1791, la First Bank of the United States, au capital de 10 millions de dollars dont 20 % détenus par l'État, est la première action cotée. Le premier banquier de la ville, le Français Stephen Girard, la rachète en 1811 pour financer la guerre de 1812.

Le commerce maritime de Philadelphie fut perturbé par l’Embargo Act de 1807 puis par la guerre de 1812 contre l'Angleterre. Après cette date, New York dépassa la cité et le port de Pennsylvanie29.

 

Au début du XIXe siècle, Philadelphie connut un important essor économique grâce aux richesses agricoles et minières (charbon) présentes dans son arrière-pays ; la construction de routes, de canaux et de voies ferrées permit à la ville de maintenir son rang dans la Révolution industrielle. Le textile, la confection, la métallurgie, la fabrication du papier et du matériel ferroviaire, la construction navale, l’agro-alimentaire étaient les principales industries du XIXe siècle. Philadelphie était également un centre financier de première importance. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les usines de la ville fournirent les armées de l’Union en matériel militaire et en ressources diverses. Les hôpitaux jouèrent également un rôle en accueillant de nombreux blessés lors du conflit.

En raison de la mécanisation de l’agriculture dans le sud des États-Unis, des milliers d’Afro-Américains commencèrent à migrer vers le nord et Philadelphie devint l’une des destinations privilégiées de cet afflux. Comme dans d’autres cités américaines, les années qui précédèrent la guerre de Sécession furent marquées par des violences contre les nouveaux migrants, comme lors des émeutes anti-catholiques de mai-juin 1844. Avec l’Acte de Consolidation (Act of Consolidation) de 1854, la municipalité de Philadelphie annexa plusieurs districts, townships et quartiers périphériques. Cette décision permit de faire correspondre les limites de la ville avec celle du comté et d’améliorer la gestion des problèmes urbains. Cependant, la municipalité républicaine continuait à être corrompue et les fraudes et les intimidations lors des élections étaient fréquentes.

En 1876, Philadelphie accueillit la première exposition universelle organisée sur le sol américain (la Centennial International Exhibition en anglais). Elle commémorait le centenaire de la Déclaration d'indépendance et se tint dans le Fairmount Park, près de la Schuylkill River. Elle attira quelque 9 789 392 visiteurs. La plupart des bâtiments de l'exposition furent conservés par la Smithsonian Institution à Washington DC. Parmi les innovations qui furent montrées au public, on peut citer le téléphone d'Alexander Graham Bell, la machine à écrire de Remington, le ketchup Heinz, la Root beer, ou encore l'automate à fabriquer des vis d'horlogerie et la chaîne de montage horlogère (Waltham Watch Company).

Des milliers d’immigrants venus d’Allemagne, d’Italie, d’Irlande et d’Europe de l'Est vinrent travailler dans les industries de la ville au tournant du XXe siècle et se regroupèrent dans des quartiers distincts. Pendant la Première Guerre mondiale, l’arrivée des Afro-Américains fuyant la ségrégation raciale du Sud modifia la structure de la population. Avec le développement du transport ferroviaire puis du métro en 1907, et de l’automobile, les classes moyennes commencèrent à quitter le centre-ville pour résider en banlieue. Les premiers gratte-ciels firent leur apparition et le pont Benjamin Franklin fut construit. Après la Grande Dépression, Philadelphie était connue pour la vigueur de son syndicalisme et pour ses multiples grèves. Le chômage augmenta fortement et se maintint à un haut niveau dans les années 1930, malgré les emplois créés par la Work Projects Administration. Il fallut attendre la Seconde Guerre mondiale pour que la ville sortît de la crise, grâce aux industries de l'armement.

 

En 1950, Philadelphie atteignit son apogée démographique, avec un peu plus de deux millions d’habitants ; les logements étaient alors souvent insuffisants et insalubres. Dans les années 1960, des émeutes raciales éclatèrent, au moment du mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement en anglais). Les problèmes sociaux s’aggravèrent avec la montée du chômage, la drogue et la violence des gangs. Les classes moyennes blanches fuirent le centre vers les comtés environnants : ainsi la ville perdit plus de 13 % de sa population dans les années 1970.

 

La municipalité adopta une nouvelle charte en 1951 donnant plus de pouvoirs au maire. Le maire Joseph S. Clark, Jr. inaugura une politique de renouvellement urbain : amélioration des routes et du système des transports (SEPTA, 1965), réhabilitation urbaine, création de centres commerciaux et de parcs. Mais la ville était alors à la limite de la banqueroute au début des années 1990, à l'instar d'autres grandes villes de la côte est comme New York, qui connut une crise et une situation de faillite similaire. Depuis, la situation du logement et de l'emploi s'est améliorée dans plusieurs quartiers, mais la violence reste toujours à un niveau élevé.

Philadelphie se trouve dans le Nord-Est des États-Unis, dans la région industrielle de la Manufacturing Belt, à la même latitude que les Baléares ou que la Calabre, en Italie du Sud. Elle appartient à un espace urbanisé en continu, le BosWash, qui va de Boston au nord à Washington, D.C. au sud. La ville se targue de se trouver à moins de 100 miles de New York, 99 exactement (environ 160 km). La ville se trouve entre les montagnes Appalaches au nord et l'ouest, et l'océan Atlantique au sud et à l'est.

 

Philadelphie est construite dans le Sud-Est de la Pennsylvanie et la banlieue s'est développée en partie sur le New Jersey vers l'est, grâce aux ponts Benjamin Franklin et Walt Whitman. Le centre-ville s'étend principalement sur la rive droite du fleuve Delaware, dont elle commande l'estuaire situé au sud. La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au sud de la ville : c'est sur ce site de confluence que se sont développés les chantiers navals. D'autres cours d'eau moins importants traversent la ville : Cobbs Creek, Wissahickon Creek et Pennypack Creek.

 

Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la ville a une superficie totale de 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre et 19,6 km2 de plans d'eau, soit 5,29 % du total. Le territoire de la municipalité (Philadelphia City) est 3,5 fois plus étendu que celui de Paris. L'agglomération occupe un site de plaine fluviale plat et peu élevé. L'altitude moyenne est de 13 mètres au-dessus du niveau de la mer. La zone métropolitaine de Philadelphie, qui occupe la vallée du Delaware, compte près de six millions d'habitants.

L'urbanisme de Philadelphie est caractéristique d'une grande ville américaine, à ceci près qu'elle possède un quartier historique comme Boston ou La Nouvelle-Orléans.

Le centre-ville (Center City) suit un plan orthogonal depuis sa fondation ; il forme un quadrilatère délimité à l'est par le Delaware au nord par Vine Street, à l'ouest par la Schuylkill et au sud par South Street. Le centre de ce quadrilatère est occupé par l'Hôtel de ville. Ce bâtiment se trouve dans l'axe de deux rues, Broad Street et Market Street, qui se coupent à angle droit à la manière d'un cardo et d'un decumanus romains. Les rues orientées est-ouest, portent des noms d'arbres. La Benjamin Franklin Parkway, sorte de Champs-Élysées de Philadelphie, est une avenue radiale qui relie l'Hôtel de ville au Fairmount Park et au Philadelphia Museum of Art. Le centre historique se trouve à l'est, le centre des affaires à l'ouest. Le quartier de Center City compte de nombreuses institutions culturelles, des galeries et des centres commerciaux.

Le plan d'urbanisme de la fin du XVIIe siècle a disposé quatre places aux coins du Center City : Washington Square West, Rittenhouse Square, Logan Square et Franklin Square. La Fairmount Park Commission regroupe un ensemble de jardins publics dispersés dans l'agglomération, pour une superficie totale de 3 723 hectares – soit 37,23 km². Le principal, Fairmount Park, se trouve le long de la Schuylkill River et du Wissahickon Creek, au nord-ouest de Center City, et s'étend sur 17 km2, soit cinq fois la superficie du Central Park de New York et deux fois le Bois de Boulogne à Paris.

 

Autour du centre-ville se trouvent des ghettos (West Philadelphia, Camden) ainsi que le quartier universitaire (University City, à l'ouest de la Schuylkill). Cette première auréole est également constituée de quartiers intermédiaires et mixtes, qui ont chacun leur identité. La plupart correspondent aux anciens villages ou villes du comté de Philadelphie avant leur annexion par la ville. Les quartiers de classes moyennes et aisées s'étendent assez loin du centre-ville et sont reliées à lui par un système de voies rapides et de trains de banlieue.

Lundi 31 août 2015. Market St. Independence National Historical Park. President's House. Washington et Adams, les 2 1ers Présidents firent de ce lieu leur résidence et y travaillèrent. L'expo porte sur l'esclavage. Les esclaves du personnel de Washington.

 

Philadelphie (en anglais Philadelphia, prononcé [ˌfɪləˈdɛlfiə], du grec philèin, aimer, adelphos, frère et adelphè, sœur, Φιλαδελφία peut être traduit par « amour fraternel et sororal », « amitié pour un frère ou une sœur »), surnommée Philly, est une ville du Commonwealth de Pennsylvanie, située dans le Nord-Est des États-Unis, entre New York et Washington DC. Cinquième ville du pays selon le recensement fédéral de 2010, Philadelphie compte 1 526 006 habitants dans la municipalité (Philadelphia City) et 5 965 343 habitants dans son aire métropolitaine (PMSA de Philadelphie–Camden–Wilmington). C'est la cinquième municipalité la plus peuplée des États-Unis (après New York, Los Angeles, Chicago et Houston) et la sixième agglomération du pays.

 

Centre historique, culturel et artistique majeur aux États-Unis, Philadelphie est également un grand port industriel sur le fleuve Delaware qui se jette dans l’océan Atlantique. Fondée en 1682, elle fut au XVIIIe siècle la ville la plus peuplée des treize colonies avant de devenir pour un temps la capitale des États-Unis et d'alimenter pendant quelques décennies la rivalité financière et politique entre New York et Philadelphie, avant d'être éclipsée par sa rivale puis de perdre son statut de capitale au profit de Washington.

 

À présent, Philadelphie est la principale métropole de l'État de Pennsylvanie, dont la capitale est Harrisburg, mais aussi le siège du comté de Philadelphie. Enfin, le nom de la ville, choisi par William Penn, signifie « amitié fraternelle », car elle devait être un îlot de tolérance religieuse.

Avant l'arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l'emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville.

 

L’exploration de la vallée du Delaware commença au début du XVIIe siècle. Les premiers colons suédois, néerlandais et anglais revendiquèrent tour à tour les rives du fleuve : la Nouvelle-Suède, fondée en 1638, fut annexée à la Nouvelle-Hollande en 1655. Puis la région passa définitivement dans le giron britannique en 1674.

 

En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn (1644–1718) était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité servît de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682.

Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaines, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte. Le nom de la ville, emprunté au grec Φιλαδέλφια (« amour fraternel »), reflétait cette ambition. Lorsque William Penn revint d’Angleterre en 1699 après une absence de quinze ans, il trouva une ville agrandie et qui se plaçait juste derrière Boston par sa population. De nombreux immigrants européens, anglais, néerlandais, huguenots, étaient en effet arrivés, attirés par la prospérité de la ville et sa tolérance religieuse. Un premier groupe d’Allemands s’installa en 1683 dans le quartier actuel de Germantown. William Penn donna une charte à la cité le 25 octobre 1701 afin de créer des institutions municipales : un maire, des conseillers et une assemblée.

 

Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Philadelphie était devenue la cité la plus peuplée des Treize colonies (45 000 habitants en 1780), dépassant Boston. Elle disputait même à Dublin la place de deuxième ville de l’empire britannique, en dehors de l'Angleterre.

À la fin du XVIIIe siècle, Philadelphie était le « véritable centre des Lumières révolutionnaires », notamment sous l’impulsion de Benjamin Franklin (1706-1790). Ce savant, né à Boston, vécut à Philadelphie à partir de 1723 et fut l’un des fondateurs de la Library Company of Philadelphia (1731), de l’Université de Pennsylvanie (1740) et de la société américaine de philosophie (1743). En 1752, il inventa le paratonnerre. En 1728, John Bartram créa un jardin botanique, le premier de ce genre en Amérique du Nord. C’est également au XVIIIe siècle que Philadelphie devint le principal centre d’édition des Treize colonies : le premier journal, The American Weekly Mercury, parut en 1719. La Pennsylvania Gazette (1723) joua un grand rôle pendant la Révolution américaine. En 1739 fut publié le premier traité contre l’esclavage et la ville devint, avec Boston, l’un des centres anti-esclavagistes du pays.

 

Le savoir et la culture connurent un développement important au XVIIIe siècle, ce qui vaut à la ville d'être parfois appelée « l'Athènes de l'Amérique ». Dans les années 1760 s’ouvrirent une école d’anatomie, une école de médecine en 1765 et, l'année suivante, un théâtre permanent. C’est en 1790 que fut inaugurée la Law School of the University of Pennsylvania, la plus ancienne école de droit des États-Unis. Plusieurs artistes de la ville fondèrent en 1794 le Columbianum, qui constituait alors la première société pour la promotion des beaux-arts.

 

Enfin, Philadelphie se dota d’équipements, de bâtiments publics et d’infrastructures urbaines avant les autres cités américaines et sous l'impulsion de Benjamin Franklin : un hôpital et une compagnie de pompiers dès les années 1730 ; plusieurs banques furent fondées dans les années 1780. La Pennsylvania State House (actuel Independence Hall), où siégeait l’assemblée coloniale, fut achevée en 1753. Les rues furent progressivement pavées et éclairées au gaz.

Dans les années 1770, Philadelphie devint l'un des principaux foyers de la Révolution américaine. Les Fils de la Liberté, une organisation de patriotes américains, étaient très actifs dans la ville : ils résistaient aux mesures fiscales imposées par la métropole et incitaient les colons à boycotter les marchandises anglaises.

 

Philadelphie fut choisie à cause de sa position centrale au sein des Treize colonies pour accueillir le Premier Congrès continental qui se réunit du 5 septembre au 26 octobre 1774 au Carpenters' Hall. Le Second Congrès continental se tint entre 1775 et 1781, date de la ratification des Articles de la Confédération. Pendant la guerre d’indépendance, cette assemblée organisa l'armée continentale, émet du papier monnaie et s'occupe des relations internationales du pays. Les délégués signèrent la Déclaration d'indépendance le 4 juillet 1776. Cependant, à la suite de la défaite américaine de Brandywine en 1777, le Congrès dut quitter la ville, ainsi que les 2/3 de la population. Les habitants durent cacher la « cloche de la liberté ».

 

Plusieurs batailles opposèrent les Américains commandés par George Washington aux troupes britanniques en Pennsylvanie. Après avoir investi Philadelphie en septembre 1777, les Britanniques concentrèrent 9 000 hommes à Germantown, que Washington ne réussit pas à vaincre. En juin 1778, les Anglais abandonnèrent Philadelphie pour protéger New York, exposée à la menace française. Dès juillet, le Congrès revenait à Philadelphie. Une Convention constitutionnelle se réunit à Philadelphie en 1781 afin de rédiger une constitution. Ce texte organisant les institutions du nouveau pays, fut signée à l’Independence Hall en septembre 1787. C’est dans le Congress Hall que fut élaborée la Déclaration des droits en 1790, les dix premiers amendements à la Constitution américaine.

Le Congrès continental s'installa à New York en 1785 mais, sous la pression de Thomas Jefferson, il déménagea à Philadelphie en 1790, qui fit office pendant dix ans de capitale provisoire des États-Unis, pendant que Washington D.C. était en chantier.

 

En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune ravagea la ville. On compta plus de 5 000 victimes, soit près de 10 % de la population.

 

En 1799, Washington devint capitale fédérale. Philadelphie perdit aussi, la même année, son statut de capitale d’État, au profit de Lancaster.

 

La ville fut aussi la capitale de la finance américaine. Pendant quatre décennies, la Bourse de Philadelphie, ouverte sur Chestnut Street en 1790, fut en effet le premier centre boursier de la fédération. C'est l'année de l'émission d'un grand emprunt obligataire public de 8 millions de dollars pour restructurer la dette des nouveaux États-Unis28. En 1791, la First Bank of the United States, au capital de 10 millions de dollars dont 20 % détenus par l'État, est la première action cotée. Le premier banquier de la ville, le Français Stephen Girard, la rachète en 1811 pour financer la guerre de 1812.

Le commerce maritime de Philadelphie fut perturbé par l’Embargo Act de 1807 puis par la guerre de 1812 contre l'Angleterre. Après cette date, New York dépassa la cité et le port de Pennsylvanie29.

 

Au début du XIXe siècle, Philadelphie connut un important essor économique grâce aux richesses agricoles et minières (charbon) présentes dans son arrière-pays ; la construction de routes, de canaux et de voies ferrées permit à la ville de maintenir son rang dans la Révolution industrielle. Le textile, la confection, la métallurgie, la fabrication du papier et du matériel ferroviaire, la construction navale, l’agro-alimentaire étaient les principales industries du XIXe siècle. Philadelphie était également un centre financier de première importance. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les usines de la ville fournirent les armées de l’Union en matériel militaire et en ressources diverses. Les hôpitaux jouèrent également un rôle en accueillant de nombreux blessés lors du conflit.

En raison de la mécanisation de l’agriculture dans le sud des États-Unis, des milliers d’Afro-Américains commencèrent à migrer vers le nord et Philadelphie devint l’une des destinations privilégiées de cet afflux. Comme dans d’autres cités américaines, les années qui précédèrent la guerre de Sécession furent marquées par des violences contre les nouveaux migrants, comme lors des émeutes anti-catholiques de mai-juin 1844. Avec l’Acte de Consolidation (Act of Consolidation) de 1854, la municipalité de Philadelphie annexa plusieurs districts, townships et quartiers périphériques. Cette décision permit de faire correspondre les limites de la ville avec celle du comté et d’améliorer la gestion des problèmes urbains. Cependant, la municipalité républicaine continuait à être corrompue et les fraudes et les intimidations lors des élections étaient fréquentes.

En 1876, Philadelphie accueillit la première exposition universelle organisée sur le sol américain (la Centennial International Exhibition en anglais). Elle commémorait le centenaire de la Déclaration d'indépendance et se tint dans le Fairmount Park, près de la Schuylkill River. Elle attira quelque 9 789 392 visiteurs. La plupart des bâtiments de l'exposition furent conservés par la Smithsonian Institution à Washington DC. Parmi les innovations qui furent montrées au public, on peut citer le téléphone d'Alexander Graham Bell, la machine à écrire de Remington, le ketchup Heinz, la Root beer, ou encore l'automate à fabriquer des vis d'horlogerie et la chaîne de montage horlogère (Waltham Watch Company).

Des milliers d’immigrants venus d’Allemagne, d’Italie, d’Irlande et d’Europe de l'Est vinrent travailler dans les industries de la ville au tournant du XXe siècle et se regroupèrent dans des quartiers distincts. Pendant la Première Guerre mondiale, l’arrivée des Afro-Américains fuyant la ségrégation raciale du Sud modifia la structure de la population. Avec le développement du transport ferroviaire puis du métro en 1907, et de l’automobile, les classes moyennes commencèrent à quitter le centre-ville pour résider en banlieue. Les premiers gratte-ciels firent leur apparition et le pont Benjamin Franklin fut construit. Après la Grande Dépression, Philadelphie était connue pour la vigueur de son syndicalisme et pour ses multiples grèves. Le chômage augmenta fortement et se maintint à un haut niveau dans les années 1930, malgré les emplois créés par la Work Projects Administration. Il fallut attendre la Seconde Guerre mondiale pour que la ville sortît de la crise, grâce aux industries de l'armement.

 

En 1950, Philadelphie atteignit son apogée démographique, avec un peu plus de deux millions d’habitants ; les logements étaient alors souvent insuffisants et insalubres. Dans les années 1960, des émeutes raciales éclatèrent, au moment du mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement en anglais). Les problèmes sociaux s’aggravèrent avec la montée du chômage, la drogue et la violence des gangs. Les classes moyennes blanches fuirent le centre vers les comtés environnants : ainsi la ville perdit plus de 13 % de sa population dans les années 1970.

 

La municipalité adopta une nouvelle charte en 1951 donnant plus de pouvoirs au maire. Le maire Joseph S. Clark, Jr. inaugura une politique de renouvellement urbain : amélioration des routes et du système des transports (SEPTA, 1965), réhabilitation urbaine, création de centres commerciaux et de parcs. Mais la ville était alors à la limite de la banqueroute au début des années 1990, à l'instar d'autres grandes villes de la côte est comme New York, qui connut une crise et une situation de faillite similaire. Depuis, la situation du logement et de l'emploi s'est améliorée dans plusieurs quartiers, mais la violence reste toujours à un niveau élevé.

Philadelphie se trouve dans le Nord-Est des États-Unis, dans la région industrielle de la Manufacturing Belt, à la même latitude que les Baléares ou que la Calabre, en Italie du Sud. Elle appartient à un espace urbanisé en continu, le BosWash, qui va de Boston au nord à Washington, D.C. au sud. La ville se targue de se trouver à moins de 100 miles de New York, 99 exactement (environ 160 km). La ville se trouve entre les montagnes Appalaches au nord et l'ouest, et l'océan Atlantique au sud et à l'est.

 

Philadelphie est construite dans le Sud-Est de la Pennsylvanie et la banlieue s'est développée en partie sur le New Jersey vers l'est, grâce aux ponts Benjamin Franklin et Walt Whitman. Le centre-ville s'étend principalement sur la rive droite du fleuve Delaware, dont elle commande l'estuaire situé au sud. La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au sud de la ville : c'est sur ce site de confluence que se sont développés les chantiers navals. D'autres cours d'eau moins importants traversent la ville : Cobbs Creek, Wissahickon Creek et Pennypack Creek.

 

Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la ville a une superficie totale de 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre et 19,6 km2 de plans d'eau, soit 5,29 % du total. Le territoire de la municipalité (Philadelphia City) est 3,5 fois plus étendu que celui de Paris. L'agglomération occupe un site de plaine fluviale plat et peu élevé. L'altitude moyenne est de 13 mètres au-dessus du niveau de la mer. La zone métropolitaine de Philadelphie, qui occupe la vallée du Delaware, compte près de six millions d'habitants.

L'urbanisme de Philadelphie est caractéristique d'une grande ville américaine, à ceci près qu'elle possède un quartier historique comme Boston ou La Nouvelle-Orléans.

Le centre-ville (Center City) suit un plan orthogonal depuis sa fondation ; il forme un quadrilatère délimité à l'est par le Delaware au nord par Vine Street, à l'ouest par la Schuylkill et au sud par South Street. Le centre de ce quadrilatère est occupé par l'Hôtel de ville. Ce bâtiment se trouve dans l'axe de deux rues, Broad Street et Market Street, qui se coupent à angle droit à la manière d'un cardo et d'un decumanus romains. Les rues orientées est-ouest, portent des noms d'arbres. La Benjamin Franklin Parkway, sorte de Champs-Élysées de Philadelphie, est une avenue radiale qui relie l'Hôtel de ville au Fairmount Park et au Philadelphia Museum of Art. Le centre historique se trouve à l'est, le centre des affaires à l'ouest. Le quartier de Center City compte de nombreuses institutions culturelles, des galeries et des centres commerciaux.

Le plan d'urbanisme de la fin du XVIIe siècle a disposé quatre places aux coins du Center City : Washington Square West, Rittenhouse Square, Logan Square et Franklin Square. La Fairmount Park Commission regroupe un ensemble de jardins publics dispersés dans l'agglomération, pour une superficie totale de 3 723 hectares – soit 37,23 km². Le principal, Fairmount Park, se trouve le long de la Schuylkill River et du Wissahickon Creek, au nord-ouest de Center City, et s'étend sur 17 km2, soit cinq fois la superficie du Central Park de New York et deux fois le Bois de Boulogne à Paris.

 

Autour du centre-ville se trouvent des ghettos (West Philadelphia, Camden) ainsi que le quartier universitaire (University City, à l'ouest de la Schuylkill). Cette première auréole est également constituée de quartiers intermédiaires et mixtes, qui ont chacun leur identité. La plupart correspondent aux anciens villages ou villes du comté de Philadelphie avant leur annexion par la ville. Les quartiers de classes moyennes et aisées s'étendent assez loin du centre-ville et sont reliées à lui par un système de voies rapides et de trains de banlieue.

Centro do Rio de Janeiro, Brasil

Dole (prononciation : dɔl ou dol) (orthographié Dôle jusqu'au 16 mars 1962) est une commune française, la ville la plus peuplée du département du Jura. Elle est par ailleurs située dans la région Franche-Comté.

 

Ses habitants sont appelés les Dolois.

 

Une naissance mal connue

 

Traversé par une voie romaine, le site de Dole accueille certainement des implantations rurales. La toponymie semble indiquer la présence de populations au cours du Haut Moyen Âge. Mais la première mention de Dolle ne surgit dans l'histoire autour de l'an mil qu'au hasard d'un texte dans lequel il est fait mention « au temps de l'évêque Brunon de Roucy » de « Dolle sur le Doubs » . Un autre document de la fin du XIe siècle fait allusion à l'existence d'un château (dont il ne reste plus aucune trace à ce jour). Cette forteresse s’élève sur la falaise dominant le Doubs. C’est à Dole qu’on rentre dans la vallée du Doubs, d’ailleurs le nom de Dole vient du vieux germain « Thor » qui signifie porte.

 

Comme toutes les villes féodales les maisons sont construites autour de la forteresse. Le XIIe siècle fut pour Dole une étape majeure, dès 1120 on voit s’installer des congrégations religieuses, en cette année se sera « les Perrons » de Baume-les-Messieurs, la chapelle Saint Georges devient officiellement le centre d’une paroisse, l’Église reconnaît alors l’existence de Dole comme une cité féodale. Dès 1130 un péage est organisé sur la rivière pour toutes les marchandises.

 

Le développement d'une ville comtale

 

Le Comté de Bourgogne est fondé en 986. Les premiers Comtes de Bourgogne vivent peu à Dole, ils sont à Gray, à Poligny ou à Quingey. Pour les affaiblir, l’empereur germanique Conrad II le Salique au XIe siècle détache la ville de Besançon pour en faire une ville libre d’empire. Cela laisse la place à Dole pour devenir une capitale. Le comte Renaud III de Bourgogne, comte de 1129 à 1148, est une chance pour la ville ; il en fait sa résidence principale, la développe, construit un solide mur en pierre, créé une foire commerciale, établit des moulins sur le Doubs et fait construire un grand pont en pierre de dix-sept arches. C’est le début du commerce et de l’industrie. C’est à ce moment que Dole devient véritablement une ville. Quand le comte Renaud III meurt, un problème de succession se pose : il ne laisse qu’une fille de 14 ans, la comtesse Béatrice Ire de Bourgogne. La jeune fille épouse alors l’empereur germanique Frédéric Barberousse et le comté devient une province de l’empire germanique.

 

Pendant son long règne, Frédéric réside plusieurs fois à Dole ; il fait notamment agrandir le château. Après sa mort en 1190, ses descendants viennent peu en Comté. La dernière descendante du grand empereur, Alix de Méranie, épouse le comte français Hugues de Châlon en 1236 et ramène ainsi le gouvernement dans la comté. C’est elle qui en 1274 octroie sa charte d’affranchissement à la ville ; celle-ci se gouverne désormais par elle-même grâce à un conseil dirigé par un vicomte mayeur et de quelques échevins en charge des levées de l’impôt et de l’administration de la ville. Le fils d'Alix, Othon IV de Bourgogne, est d’un caractère bien différent de sa mère ; rapidement écrasé de dettes, il accepte la proposition du roi de France Philippe le Bel qui lui rachète le comté via le traité de Vincennes en 1294. Le roi de France prend alors possession de Dole et y installe un atelier de monnaie d’où seront issues les pièces de monnaie modifiées. Mais le roi meurt avant que toutes les formes du rattachement soient terminées. La fille d’Othon IV et de Mahaut d'Artois, la comtesse Jeanne II de Bourgogne, récupère donc le comté. Elle crée le parlement en 1323, en s’inspirant de ce qu’elle a vu à Paris. La comtesse Jeanne III de Bourgogne (fille de Jeanne II), épouse le duc de Bourgogne Eudes IV de Bourgogne. Le comté est alors rattaché au duché de Bourgogne.

 

Au temps des ducs de Bourgogne

 

L’union est alors profitable à Dole qui est la ville la plus proche de Dijon. Mais le sort s’empare de Dole, la peste frappe et la lignée seigneuriale s'éteint. Jean le Bon roi de France prend alors possession du Duché, il fait consolider les murs de la ville avec vingt et une tours et quatre portes. Philippe le Hardi, fils de Jean le Bon, épouse en 1369 la princesse héritière du pays, ce qui unit une nouvelle fois le duché à la Comté. Le long règne de Philippe le Bon qui règne de 1419 à 1467 apporte à Dole un premier âge d’or. Ami des lettres et des arts, ce prince règne avec faste. En 1423, il installe une université à Dole. Les familles Granvelle, Carondelet et Vurry vont sortir de la société doloise pour devenir les conseillers des souverains.

 

La mort de Charles le Téméraire en 1477 remet tout en question. Sa politique a affaibli le pays. Le roi de France Louis XI veut établir sa protection sur la ville qui la refuse, il assiège alors la ville en 1477. Il est mis en déroute par la vaillance des soldats dolois. Mais deux ans plus tard le roi revient et réussit à entrer par la ruse. Il massacre toute la population sauf quelques habitants retranchés dans la cave des cordonniers prénommée « la cave d’enfer ». Louis XI interdit alors toutes réparations des maisons. Les habitants s’abritent alors dans les caves jusqu'à ce que Anne de France (sa fille), régente de Charles VIII autorise à nouveau les reconstructions.

 

Une ville prospère de l'empire des Habsbourg

 

Par le traité de Senlis de 1493, la France restitue la Franche Comté à l'empereur germanique Maximilien Ier du Saint Empire qui a épouse la duchesse Marie de Bourgogne (héritière de l'État bourguignon). La ville est alors reconstruite selon le style gothique, la basilique Notre Dame date de cette époque. Lorsque le roi Philippe Ier de Castille meurt, c’est sa sœur Marguerite d'Autriche qui hérite du Comté. Elle négocie le traité de la Paix des Dames qui conclut la neutralité de la Comté avec la France et qui la protègera jusqu’en 1636. A sa mort en 1530 c’est son neveu l'empereur germanique et roi d'Espagne Charles Quint qui devient souverain du pays. Il décide de fortifier Dole comme une place forte capable de tenir tête au roi de France. C’est le génois Precipiano qui s’occupe de la construction des fortifications et d’un circuit bastionné dans un style qui préfigure Vauban. Le roi Philippe II d'Espagne achève l’œuvre de son père, termine les défenses militaires et fait dériver les eaux du Doubs dans le fossé qui entoure la ville. A sa mort, c’est sa fille Isabelle d'Espagne qui reçoit la charge de gouverneur des Pays-Bas espagnols du Comté de Flandre et de Franche Comté. C’est une période prospère, l’université a alors acquis un grand renom attirant une population bruyante d’étudiants. Les halles sont remplies d’épices, les établissements d’enseignement se multiplient ainsi le collège de Citeaux et le collège de l’Arc confié aux jésuites. La construction de l’Hôtel Dieu se réalise grâce aux plans de Jean Boyvin.

 

Lorsqu'Isabelle meurt en 1633, la ville de Dole est prospère, le commerce développé, l’agriculture florissante, les foires bien approvisionnées mais le danger est à ses portes.

L'Hôtel-Dieu de Dole

 

La conquête française

 

En France, Richelieu veux reprendre la Franche-Comté aux Habsbourg d'Espagne. L’empire germanique des Habsbourg est affaibli et les luttes religieuses se prolongent dans la guerre de Trente Ans et l’Espagne commence sa décadence. Le 27 mai 1636, les troupes du prince Henri II de Bourbon-Condé sont devant Dole. Un siège très difficile commence, il va se prolonger pendant 80 jours mais les murailles sont solides et les défenseurs courageux malgré la peste qui commence à sévir. L’ardeur des Dolois décourage les Français qui lèvent le camp le 15 août. Il reste 662 habitants sur les 4 500 avant le siège. Les Dolois reconstruisent la ville.

 

La vie certes reprit, on remit les maisons d’aplomb. Mais en 1668, le roi de France Louis XIV profite à nouveau de la faiblesse du roi Charles II d'Espagne pour reprendre la conquête de la Comté. Le 10 février, le roi est devant Dole face à une armée de 20 000 hommes, les Dolois ne sont qu’un millier. Le siège ne dure que 4 jours. Louis XIV fait alors son entrée à cheval par la porte d’Arans. Tout semblait dit pour Dole, mais c'est sans compter sur les vicissitudes de la politique. Louis XIV ayant pris les Flandres et l’Europe préparant une alliance contre lui, il décide de garder une des provinces : il choisi le Comté de Flandre. Six ans plus tard, il décide de refaire le siège de Dole, il arrive le 6 juin 1674 avec le brillant marquis et Maréchal de France Vauban pour mener le siège. Les portes s’ouvrent le 9 juin.

 

Les Dolois ont d’abord ressenti le rattachement de la France comme une humiliation car la conquête française rangeait Dole au rang de petite ville. Les États généraux sont supprimés. Le parlement est transféré à Besançon en 1676, l’université va le rejoindre en 1691 et l’atelier de monnaie est fermé. Les fortifications sont détruites sous la direction de Vauban. Les grandes familles partent vivre à Besançon. Malgré la régression économique qui a suivi, dans un premier temps, Dole connaît au XVIIIe siècle un essor économique important.

 

Source Wikipedia

Lundi 31 août 2015. Intersection South St. et South 3rd St.

 

Philadelphie (en anglais Philadelphia, prononcé [ˌfɪləˈdɛlfiə], du grec philèin, aimer, adelphos, frère et adelphè, sœur, Φιλαδελφία peut être traduit par « amour fraternel et sororal », « amitié pour un frère ou une sœur »), surnommée Philly, est une ville du Commonwealth de Pennsylvanie, située dans le Nord-Est des États-Unis, entre New York et Washington DC. Cinquième ville du pays selon le recensement fédéral de 2010, Philadelphie compte 1 526 006 habitants dans la municipalité (Philadelphia City) et 5 965 343 habitants dans son aire métropolitaine (PMSA de Philadelphie–Camden–Wilmington). C'est la cinquième municipalité la plus peuplée des États-Unis (après New York, Los Angeles, Chicago et Houston) et la sixième agglomération du pays.

 

Centre historique, culturel et artistique majeur aux États-Unis, Philadelphie est également un grand port industriel sur le fleuve Delaware qui se jette dans l’océan Atlantique. Fondée en 1682, elle fut au XVIIIe siècle la ville la plus peuplée des treize colonies avant de devenir pour un temps la capitale des États-Unis et d'alimenter pendant quelques décennies la rivalité financière et politique entre New York et Philadelphie, avant d'être éclipsée par sa rivale puis de perdre son statut de capitale au profit de Washington.

 

À présent, Philadelphie est la principale métropole de l'État de Pennsylvanie, dont la capitale est Harrisburg, mais aussi le siège du comté de Philadelphie. Enfin, le nom de la ville, choisi par William Penn, signifie « amitié fraternelle », car elle devait être un îlot de tolérance religieuse.

Avant l'arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l'emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville.

 

L’exploration de la vallée du Delaware commença au début du XVIIe siècle. Les premiers colons suédois, néerlandais et anglais revendiquèrent tour à tour les rives du fleuve : la Nouvelle-Suède, fondée en 1638, fut annexée à la Nouvelle-Hollande en 1655. Puis la région passa définitivement dans le giron britannique en 1674.

 

En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn (1644–1718) était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité servît de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682.

Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaines, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte. Le nom de la ville, emprunté au grec Φιλαδέλφια (« amour fraternel »), reflétait cette ambition. Lorsque William Penn revint d’Angleterre en 1699 après une absence de quinze ans, il trouva une ville agrandie et qui se plaçait juste derrière Boston par sa population. De nombreux immigrants européens, anglais, néerlandais, huguenots, étaient en effet arrivés, attirés par la prospérité de la ville et sa tolérance religieuse. Un premier groupe d’Allemands s’installa en 1683 dans le quartier actuel de Germantown. William Penn donna une charte à la cité le 25 octobre 1701 afin de créer des institutions municipales : un maire, des conseillers et une assemblée.

 

Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Philadelphie était devenue la cité la plus peuplée des Treize colonies (45 000 habitants en 1780), dépassant Boston. Elle disputait même à Dublin la place de deuxième ville de l’empire britannique, en dehors de l'Angleterre.

À la fin du XVIIIe siècle, Philadelphie était le « véritable centre des Lumières révolutionnaires », notamment sous l’impulsion de Benjamin Franklin (1706-1790). Ce savant, né à Boston, vécut à Philadelphie à partir de 1723 et fut l’un des fondateurs de la Library Company of Philadelphia (1731), de l’Université de Pennsylvanie (1740) et de la société américaine de philosophie (1743). En 1752, il inventa le paratonnerre. En 1728, John Bartram créa un jardin botanique, le premier de ce genre en Amérique du Nord. C’est également au XVIIIe siècle que Philadelphie devint le principal centre d’édition des Treize colonies : le premier journal, The American Weekly Mercury, parut en 1719. La Pennsylvania Gazette (1723) joua un grand rôle pendant la Révolution américaine. En 1739 fut publié le premier traité contre l’esclavage et la ville devint, avec Boston, l’un des centres anti-esclavagistes du pays.

 

Le savoir et la culture connurent un développement important au XVIIIe siècle, ce qui vaut à la ville d'être parfois appelée « l'Athènes de l'Amérique ». Dans les années 1760 s’ouvrirent une école d’anatomie, une école de médecine en 1765 et, l'année suivante, un théâtre permanent. C’est en 1790 que fut inaugurée la Law School of the University of Pennsylvania, la plus ancienne école de droit des États-Unis. Plusieurs artistes de la ville fondèrent en 1794 le Columbianum, qui constituait alors la première société pour la promotion des beaux-arts.

 

Enfin, Philadelphie se dota d’équipements, de bâtiments publics et d’infrastructures urbaines avant les autres cités américaines et sous l'impulsion de Benjamin Franklin : un hôpital et une compagnie de pompiers dès les années 1730 ; plusieurs banques furent fondées dans les années 1780. La Pennsylvania State House (actuel Independence Hall), où siégeait l’assemblée coloniale, fut achevée en 1753. Les rues furent progressivement pavées et éclairées au gaz.

Dans les années 1770, Philadelphie devint l'un des principaux foyers de la Révolution américaine. Les Fils de la Liberté, une organisation de patriotes américains, étaient très actifs dans la ville : ils résistaient aux mesures fiscales imposées par la métropole et incitaient les colons à boycotter les marchandises anglaises.

 

Philadelphie fut choisie à cause de sa position centrale au sein des Treize colonies pour accueillir le Premier Congrès continental qui se réunit du 5 septembre au 26 octobre 1774 au Carpenters' Hall. Le Second Congrès continental se tint entre 1775 et 1781, date de la ratification des Articles de la Confédération. Pendant la guerre d’indépendance, cette assemblée organisa l'armée continentale, émet du papier monnaie et s'occupe des relations internationales du pays. Les délégués signèrent la Déclaration d'indépendance le 4 juillet 1776. Cependant, à la suite de la défaite américaine de Brandywine en 1777, le Congrès dut quitter la ville, ainsi que les 2/3 de la population. Les habitants durent cacher la « cloche de la liberté ».

 

Plusieurs batailles opposèrent les Américains commandés par George Washington aux troupes britanniques en Pennsylvanie. Après avoir investi Philadelphie en septembre 1777, les Britanniques concentrèrent 9 000 hommes à Germantown, que Washington ne réussit pas à vaincre. En juin 1778, les Anglais abandonnèrent Philadelphie pour protéger New York, exposée à la menace française. Dès juillet, le Congrès revenait à Philadelphie. Une Convention constitutionnelle se réunit à Philadelphie en 1781 afin de rédiger une constitution. Ce texte organisant les institutions du nouveau pays, fut signée à l’Independence Hall en septembre 1787. C’est dans le Congress Hall que fut élaborée la Déclaration des droits en 1790, les dix premiers amendements à la Constitution américaine.

Le Congrès continental s'installa à New York en 1785 mais, sous la pression de Thomas Jefferson, il déménagea à Philadelphie en 1790, qui fit office pendant dix ans de capitale provisoire des États-Unis, pendant que Washington D.C. était en chantier.

 

En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune ravagea la ville. On compta plus de 5 000 victimes, soit près de 10 % de la population.

 

En 1799, Washington devint capitale fédérale. Philadelphie perdit aussi, la même année, son statut de capitale d’État, au profit de Lancaster.

 

La ville fut aussi la capitale de la finance américaine. Pendant quatre décennies, la Bourse de Philadelphie, ouverte sur Chestnut Street en 1790, fut en effet le premier centre boursier de la fédération. C'est l'année de l'émission d'un grand emprunt obligataire public de 8 millions de dollars pour restructurer la dette des nouveaux États-Unis28. En 1791, la First Bank of the United States, au capital de 10 millions de dollars dont 20 % détenus par l'État, est la première action cotée. Le premier banquier de la ville, le Français Stephen Girard, la rachète en 1811 pour financer la guerre de 1812.

Le commerce maritime de Philadelphie fut perturbé par l’Embargo Act de 1807 puis par la guerre de 1812 contre l'Angleterre. Après cette date, New York dépassa la cité et le port de Pennsylvanie29.

 

Au début du XIXe siècle, Philadelphie connut un important essor économique grâce aux richesses agricoles et minières (charbon) présentes dans son arrière-pays ; la construction de routes, de canaux et de voies ferrées permit à la ville de maintenir son rang dans la Révolution industrielle. Le textile, la confection, la métallurgie, la fabrication du papier et du matériel ferroviaire, la construction navale, l’agro-alimentaire étaient les principales industries du XIXe siècle. Philadelphie était également un centre financier de première importance. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les usines de la ville fournirent les armées de l’Union en matériel militaire et en ressources diverses. Les hôpitaux jouèrent également un rôle en accueillant de nombreux blessés lors du conflit.

En raison de la mécanisation de l’agriculture dans le sud des États-Unis, des milliers d’Afro-Américains commencèrent à migrer vers le nord et Philadelphie devint l’une des destinations privilégiées de cet afflux. Comme dans d’autres cités américaines, les années qui précédèrent la guerre de Sécession furent marquées par des violences contre les nouveaux migrants, comme lors des émeutes anti-catholiques de mai-juin 1844. Avec l’Acte de Consolidation (Act of Consolidation) de 1854, la municipalité de Philadelphie annexa plusieurs districts, townships et quartiers périphériques. Cette décision permit de faire correspondre les limites de la ville avec celle du comté et d’améliorer la gestion des problèmes urbains. Cependant, la municipalité républicaine continuait à être corrompue et les fraudes et les intimidations lors des élections étaient fréquentes.

En 1876, Philadelphie accueillit la première exposition universelle organisée sur le sol américain (la Centennial International Exhibition en anglais). Elle commémorait le centenaire de la Déclaration d'indépendance et se tint dans le Fairmount Park, près de la Schuylkill River. Elle attira quelque 9 789 392 visiteurs. La plupart des bâtiments de l'exposition furent conservés par la Smithsonian Institution à Washington DC. Parmi les innovations qui furent montrées au public, on peut citer le téléphone d'Alexander Graham Bell, la machine à écrire de Remington, le ketchup Heinz, la Root beer, ou encore l'automate à fabriquer des vis d'horlogerie et la chaîne de montage horlogère (Waltham Watch Company).

Des milliers d’immigrants venus d’Allemagne, d’Italie, d’Irlande et d’Europe de l'Est vinrent travailler dans les industries de la ville au tournant du XXe siècle et se regroupèrent dans des quartiers distincts. Pendant la Première Guerre mondiale, l’arrivée des Afro-Américains fuyant la ségrégation raciale du Sud modifia la structure de la population. Avec le développement du transport ferroviaire puis du métro en 1907, et de l’automobile, les classes moyennes commencèrent à quitter le centre-ville pour résider en banlieue. Les premiers gratte-ciels firent leur apparition et le pont Benjamin Franklin fut construit. Après la Grande Dépression, Philadelphie était connue pour la vigueur de son syndicalisme et pour ses multiples grèves. Le chômage augmenta fortement et se maintint à un haut niveau dans les années 1930, malgré les emplois créés par la Work Projects Administration. Il fallut attendre la Seconde Guerre mondiale pour que la ville sortît de la crise, grâce aux industries de l'armement.

 

En 1950, Philadelphie atteignit son apogée démographique, avec un peu plus de deux millions d’habitants ; les logements étaient alors souvent insuffisants et insalubres. Dans les années 1960, des émeutes raciales éclatèrent, au moment du mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement en anglais). Les problèmes sociaux s’aggravèrent avec la montée du chômage, la drogue et la violence des gangs. Les classes moyennes blanches fuirent le centre vers les comtés environnants : ainsi la ville perdit plus de 13 % de sa population dans les années 1970.

 

La municipalité adopta une nouvelle charte en 1951 donnant plus de pouvoirs au maire. Le maire Joseph S. Clark, Jr. inaugura une politique de renouvellement urbain : amélioration des routes et du système des transports (SEPTA, 1965), réhabilitation urbaine, création de centres commerciaux et de parcs. Mais la ville était alors à la limite de la banqueroute au début des années 1990, à l'instar d'autres grandes villes de la côte est comme New York, qui connut une crise et une situation de faillite similaire. Depuis, la situation du logement et de l'emploi s'est améliorée dans plusieurs quartiers, mais la violence reste toujours à un niveau élevé.

Philadelphie se trouve dans le Nord-Est des États-Unis, dans la région industrielle de la Manufacturing Belt, à la même latitude que les Baléares ou que la Calabre, en Italie du Sud. Elle appartient à un espace urbanisé en continu, le BosWash, qui va de Boston au nord à Washington, D.C. au sud. La ville se targue de se trouver à moins de 100 miles de New York, 99 exactement (environ 160 km). La ville se trouve entre les montagnes Appalaches au nord et l'ouest, et l'océan Atlantique au sud et à l'est.

 

Philadelphie est construite dans le Sud-Est de la Pennsylvanie et la banlieue s'est développée en partie sur le New Jersey vers l'est, grâce aux ponts Benjamin Franklin et Walt Whitman. Le centre-ville s'étend principalement sur la rive droite du fleuve Delaware, dont elle commande l'estuaire situé au sud. La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au sud de la ville : c'est sur ce site de confluence que se sont développés les chantiers navals. D'autres cours d'eau moins importants traversent la ville : Cobbs Creek, Wissahickon Creek et Pennypack Creek.

 

Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la ville a une superficie totale de 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre et 19,6 km2 de plans d'eau, soit 5,29 % du total. Le territoire de la municipalité (Philadelphia City) est 3,5 fois plus étendu que celui de Paris. L'agglomération occupe un site de plaine fluviale plat et peu élevé. L'altitude moyenne est de 13 mètres au-dessus du niveau de la mer. La zone métropolitaine de Philadelphie, qui occupe la vallée du Delaware, compte près de six millions d'habitants.

L'urbanisme de Philadelphie est caractéristique d'une grande ville américaine, à ceci près qu'elle possède un quartier historique comme Boston ou La Nouvelle-Orléans.

Le centre-ville (Center City) suit un plan orthogonal depuis sa fondation ; il forme un quadrilatère délimité à l'est par le Delaware au nord par Vine Street, à l'ouest par la Schuylkill et au sud par South Street. Le centre de ce quadrilatère est occupé par l'Hôtel de ville. Ce bâtiment se trouve dans l'axe de deux rues, Broad Street et Market Street, qui se coupent à angle droit à la manière d'un cardo et d'un decumanus romains. Les rues orientées est-ouest, portent des noms d'arbres. La Benjamin Franklin Parkway, sorte de Champs-Élysées de Philadelphie, est une avenue radiale qui relie l'Hôtel de ville au Fairmount Park et au Philadelphia Museum of Art. Le centre historique se trouve à l'est, le centre des affaires à l'ouest. Le quartier de Center City compte de nombreuses institutions culturelles, des galeries et des centres commerciaux.

Le plan d'urbanisme de la fin du XVIIe siècle a disposé quatre places aux coins du Center City : Washington Square West, Rittenhouse Square, Logan Square et Franklin Square. La Fairmount Park Commission regroupe un ensemble de jardins publics dispersés dans l'agglomération, pour une superficie totale de 3 723 hectares – soit 37,23 km². Le principal, Fairmount Park, se trouve le long de la Schuylkill River et du Wissahickon Creek, au nord-ouest de Center City, et s'étend sur 17 km2, soit cinq fois la superficie du Central Park de New York et deux fois le Bois de Boulogne à Paris.

 

Autour du centre-ville se trouvent des ghettos (West Philadelphia, Camden) ainsi que le quartier universitaire (University City, à l'ouest de la Schuylkill). Cette première auréole est également constituée de quartiers intermédiaires et mixtes, qui ont chacun leur identité. La plupart correspondent aux anciens villages ou villes du comté de Philadelphie avant leur annexion par la ville. Les quartiers de classes moyennes et aisées s'étendent assez loin du centre-ville et sont reliées à lui par un système de voies rapides et de trains de banlieue.

Jeudi 10 septembre 2015. Financial Districk. Intersection York Street/King Street West. A gauche, York Centre (1973, 27 étages, 110m, bureaux. Puis, Sun Life East, bureaux, 27 étages, 125m.

 

Toronto est la plus grande ville du Canada et la capitale de la province de l'Ontario. Elle se situe dans le sud-est du Canada, sur la rive nord-ouest du lac Ontario. Selon le recensement de 2011, Toronto compte 2 615 060 habitants, faisant d'elle la cinquième ville la plus peuplée en Amérique du Nord, et l'une des plus importantes de la région des Grands Lacs. Son aire métropolitaine quant à elle compte 6 054 191 habitants et est située au cœur de la mégalopole du Golden Horseshoe (fer à cheval doré), région extrêmement urbanisée abritant plus de 8 759 312 habitants en 2011.

 

Toronto est une des plus importantes places financières dans le monde. Bay Street est le foyer de la Bourse de Toronto, la septième plus grande au monde sur le plan de la capitalisation boursière, et abrite les cinq plus grandes banques canadiennes. La majorité des entreprises canadiennes ont leur siège social dans la ville. Les secteurs économiques les plus importants sont la finance, les télécommunications, l'aérospatial, les transports, les médias, les arts, le cinéma, la production de séries télévisées, la publication, l'informatique, la recherche médicale, l'éducation, le tourisme et les sports.

 

Toronto est une des villes les plus visitées d'Amérique et constitue le troisième centre de l'industrie cinématographique et télévisuelle d'Amérique du Nord. Elle abrite de nombreux établissements d'enseignement supérieur réputés, dont l'université de Toronto, qui figure dans le classement des meilleures universités dans le monde. Toronto est une des villes les plus cosmopolites au monde, 49 % des résidents sont nés en dehors du Canada, faisant de la ville une des plus importantes destinations au monde en termes d'immigration. Toronto est classée comme une des meilleures villes en termes de qualité de vie par l'Economist Intelligence Unit et Mercer. De plus, elle est considérée comme la ville du Canada la plus chère pour y vivre. Ses habitants s'appellent les Torontois.

Toronto est d'abord un ancien fort français du nom de fort Rouillé fondé en 1750, dont le site fut abandonné en 1759. Au cours de la Révolution américaine, la région de Toronto a été le refuge de nombreux colons britanniques loyalistes en provenance des provinces instables. L'arrivée des loyalistes, réfugiés américains, poussa les autorités britanniques à diviser cette province en deux parties avec l'Acte constitutionnel de 1791. La colonie du Haut-Canada fut ainsi établie sous le gouverneur John Graves Simcoe (1752-1806).

Simcoe s'établit à Newark (Niagara-on-the-Lake), mais en 1793 Guy Carleton, premier baron Dorchester, le gouverneur général du Canada accepta le second choix de Simcoe, un site sur le lac Ontario qu'il nomma York d'après Frederick, duc d'York et Albany, le second fils du roi George III. York a été le nom de la ville de Toronto de 1793 à 1834. Cette appellation reste en partie inscrite dans la cartographie du Toronto actuel par l'existence de quartiers comme York, East York et North York. Le 1er février 1796, Simcoe choisit York comme capitale du Haut-Canada en remplacement de Newark en pensant que la nouvelle ville était moins vulnérable aux attaques américaines. Il y installa le gouvernement et l'Assemblée législative du Haut-Canada en 1796. Fort York fut construit à l'entrée du port naturel de la ville, abrité par un long banc de sable en forme de péninsule.

Durant la guerre de 1812, la ville capitule lors de la bataille de York en 1813 et est pillée par les forces américaines.

La reddition de la ville fut négociée par John Strachan. Au cours des cinq jours d'occupation, les soldats américains détruisirent une grande partie de Fort York et mirent le feu aux bâtiments abritant le parlement. Le sac d'York fut la motivation première de l'incendie de Washington par les troupes britanniques en 1814.

Le 6 mars 1834, l'agglomération de York devient Toronto, l'année de son incorporation comme ville. Elle retrouve ainsi son nom original. À cette époque Toronto comptait environ 9 000 habitants dont les esclaves afro-américains qui avaient fui les Black Codes qui avaient été instaurés dans certains États. L'esclavage fut aboli dans tout le Haut-Canada en 1834. Le politicien réformiste William Lyon Mackenzie devint le premier maire de la ville de Toronto. C'est lui qui dirigea la rébellion infructueuse du Haut-Canada en 1837 contre le gouvernement colonial britannique.

Le nom Toronto était autrefois celui d'un lac d'assez bonnes dimensions (mais qui n'est pas un des Grands Lacs) se trouvant à environ 120 kilomètres au nord de l'agglomération et qui se nomme aujourd'hui lac Simcoe (du nom du premier gouverneur du Haut-Canada qui fit de York / Toronto sa capitale). Puis, par une de ces dérives toponymiques assez typiques en Amérique du Nord, ce fut le nom d'une petite rivière qui arrose le site actuel de la ville et qui s'appelle aujourd'hui la rivière Humber. C'est d'après le nom de cette Rivière Toronto que fut dénommée initialement la ville, sans doute sur le modèle de Chicago qui avait été nommée d'après une des baies du lac Michigan. Le mot Toronto signifie « l'endroit où les racines des arbres trempent dans l'eau » dans un dialecte mohawk de l'est du Canada. La périphrase française usuelle pour Toronto est la Ville-Reine.

Toronto était la principale destination des immigrants au Canada et la croissance de la ville fut particulièrement rapide au cours du XIXe siècle. Le premier important afflux de population eut lieu au cours de la Grande famine en Irlande. En 1851, la population d'origine irlandaise était le groupe ethnique le plus important de la ville.

Au cours de son histoire, Toronto a été choisie à deux reprises comme capitale de la province du Canada : une première fois entre 1849 et 1852 à cause de troubles à Montréal puis une deuxième fois entre 1856 et 1858. Lors de la création de la province de l'Ontario en 1867, Toronto en fut choisie comme capitale. Le siège de l'Assemblée Législative et du gouvernement de l'Ontario furent situés dans Queen's Park. La ville de Toronto accueille également du fait de son statut de capitale provinciale la résidence du lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne.

Au XIXe siècle, un important système de traitement des déchets a été construit et les rues ont été éclairées par un éclairage au gaz. Des lignes de chemin de fer longues distances furent construites. La compagnie de chemin de fer du Grand Tronc du Canada et la Northern Railway of Canada se réunirent dans la construction de la première Gare Union au centre-ville où l'on retrouvait Toronto Belt Line Railway.

En 1891, les tramways à traction hippomobile furent remplacés par des véhicules électriques quand la ville de Toronto accorda une franchise de trente ans à la Toronto Railway Company. En 1921, les transports publics passèrent sous le contrôle de la municipalité avec la création de la Toronto Transportation Commission, renommée plus tard en Toronto Transit Commission.

En 1904, le grand incendie de Toronto détruisit une partie importante du centre de Toronto. Si la ville fut cependant rapidement reconstruite, les dégâts ont coûté plus de dix millions de dollars. Cet événement a entraîné un durcissement de la législation en matière de sécurité incendie et le développement des services de pompiers de la ville.

Au cours de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, la ville de Toronto accueillit à nouveau de nombreux immigrants, principalement des Allemands, des Français, des Italiens et des Juifs venus de différents pays d'Europe de l'Est. Ils furent bientôt suivis par les Chinois, les Russes, les Polonais et les immigrants d'autres pays d'Europe de l'Est. Ceux-ci vivent principalement dans des baraques surpeuplées situées dans des quartiers pauvres comme The Ward qui était situé autour de Bay street. Malgré sa croissance importante, Toronto reste dans les années 1920 la seconde ville du Canada sur le plan économique et sur celui de la population, derrière la ville plus ancienne de Montréal. Néanmoins, en 1934, la bourse de Toronto devient la plus importante du pays.

En 1951, la population de Toronto dépassa le million d'habitants avec le commencement d'une grande suburbanisation. En 1953 la Municipality of Metropolitian Toronto fut créée par le gouvernement de l'Ontario pour regrouper plusieurs municipalités de l'ancien comté de York (notamment North York, Scarborough et Etobicoke).

En 1954, la ville fut frappée par l'ouragan Hazel. 81 personnes furent tuées dans la région de Toronto, près de 1 900 familles se retrouvèrent sans logement et l'ensemble des dégâts fut estimé à plus de 25 millions de dollars. À cette époque, plusieurs entreprises d'importance nationale et multinationale ont déménagé leur siège social de Montréal à Toronto et dans d'autres villes de l'Ouest canadien en partie en raison de l'incertitude politique qui régnait à cause de la résurgence des mouvements souverainistes au Québec.

Dès les années 1960, de grands projets immobiliers sont entrepris comme la construction de la First Canadian Place, haute tour (72 étages) blanche du centre-ville qui sera le premier grand projet du futur milliardaire Paul Reichmann.

En 1971, Toronto comptait plus de deux millions d'habitants et dans les années 1980, elle devint la ville la plus peuplée et le principal centre économique du Canada, dépassant Montréal.

En 1998, la municipalité régionale disparaît au profit d'une seule ville, Toronto, le nouveau maire étant Mel Lastman, l'ancien maire de North York (devenu un quartier du nord du nouveau Toronto).

La ville de Toronto a une superficie de 630 km² avec une distance nord-sud maximale de 21 km et une distance est-ouest maximale de 43 km. La ville de Toronto possède une côte de 46 km de long sur la partie nord-ouest du lac Ontario. Les Toronto Islands et la partie portuaire de la ville, qui s'étendent vers l'intérieur du lac, offrent une protection à la partie de la côte qui se situe directement au sud de la partie centrale de la ville. Les limites de la ville sont constituées par le lac Ontario au sud, par le ruisseau Etobicoke et l'autoroute 427 à l'ouest, par l'avenue Steeles au nord et par la rivière rouge à l'est.

Il n'existe pas de style architectural prédominant dans la ville de Toronto. Les bâtiments de la ville sont d'âges et de conceptions extrêmement variés : de nombreuses constructions datent du milieu du XIXe siècle tandis que les grands immeubles furent érigés au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

La tour CN est certainement le symbole de la ville de Toronto et la signature de son panorama urbain. Haute de 553,33 mètres, elle était la structure autoportante la plus haute du monde jusqu'en 2007, année durant laquelle elle a été dépassée par le Burj Khalifa. Elle est un important hub de télécommunication et l'une des principales attractions touristiques de la ville.

Toronto est l'une des villes du monde qui possède le plus de gratte-ciel ; elle possède en effet plus de 1 700 bâtiments de plus de 90 mètres de hauteur, ou plus de 25 tours d'une hauteur d'au moins 50 étages. La majorité de ces gratte-ciel sont des immeubles résidentiels ; les tours à vocation commerciale se regroupent principalement dans le centre-ville de Toronto, North York, Scarborough et dans la ville de banlieue de Mississauga. La tour First Canadian (Banque de Montréal) est le plus haut gratte-ciel de la ville avec 72 étages. Dernièrement, la façade blanche de la tour a été ravalée.

Au cours du début du XXIe siècle, de nombreux bâtiments culturels ont été profondément restaurés et modifiés : par exemple, le musée royal de l'Ontario, le Gardiner Museum, le musée des beaux-arts de l'Ontario ou le Ontario College of Art & Design, désormais devenu Ontario College of Art & Design University.

Le quartier historique, nommé Distillery District et situé dans le coin sud-est du centre-ville, est l'exemple de zone industrielle d'architecture victorienne le plus important et le mieux conservée d'Amérique du Nord. Ce quartier piétonnier est maintenant orienté vers les arts, la culture et le divertissement.

La forte demande du marché immobilier a entrainé une multiplication des immeubles modernes dans le centre-ville et de nombreux gratte-ciels, principalement résidentiels et hôteliers, sont encore en construction : par exemple le Trump International Hotel and Tower, le Ritz-Carlton Toronto, le Four Seasons Hotels and Resorts le Shangri-La Toronto, ou la tour L (L pour Libeskind) de 57 étages conçue par Daniel Libeskind (achevée), et enfin l’agglomération de CityPlace avec plus de 22 tours résidentielles, la tour 1 Bloor de 75 étages (en construction), et l'agglomération de ParkPlace avec une vingtaine de nouvelles tours (en construction). D'autres projets résidentiels importants sont actuellement en cours de développement tels que l’agrandissement du quartier Regents Park et le tout nouveau projet West Donlands qui verra la venue de milliers de nouveaux habitants dans un quartier jadis industriel, et le nouveau quartier East Bayfront où sera construit un autre campus pour le collège George Brown (en construction).

Épernay est une commune française située dans le département de la Marne en région Champagne-Ardenne. Divisée en deux cantons dont elle est le chef-lieu et comptant officiellement 24 035 habitants en 2010, Épernay est la 3e ville la plus peuplée de la Marne derrière Reims et Châlons-en-Champagne. Elle est le centre de la Communauté de communes Épernay-Pays de Champagne.

Ville implantée au cœur d'une région viticole, l’essentiel de son histoire moderne et de son économie est lié au champagne, dont la production se développe à partir du XVIIIe siècle et qui en constitue le principal atout touristique. La commune possède également de nombreux édifices protégés au titre des monuments historiques.

Lors de la Révolution, l'histoire de France se confond avec celle d'Épernay quand le 23 juin 1791, Louis XVI, arrêté lors de sa tentative d'évasion à Varennes-en-Argonne, fait une halte dans la ville sur le trajet du retour à Paris. La famille royale descend à l'hôtel de Rohan où elle prend un dîner et reste environ une heure avant de poursuivre sa route vers Dormans. Trois Sparnaciens sont victimes de dénonciations révolutionnaires pendant la Terreur. La fin du siècle est cependant calme et permet de nouveaux aménagements à la ville20.

Le 23 mai 1797, la municipalité arrête les dispositions concernant la bibliothèque de la ville dont notamment, pour la première fois, son caractère public. En 1806, une compagnie de sapeurs-pompiers est créée.

Lors de la Campagne de France la ville subit les ravages des armées coalisées48.Après la chute de l'Empire, Épernay s'installe dans une période d'accalmie qui lui permet de se consacrer à son organisation (en 1837, les rues de la ville sont nommées et ses habitations numérotées) et ses équipements20. Le 26 décembre 1846, c'est l'éclairage public au gaz qui est installé. La section Meaux-Épernay de la ligne ferroviaire Paris-Strasbourg est inaugurée le 2 septembre 1849 par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte, futur empereur. La totalité de la ligne est ouverte le 12 août 1852. En 1849, une épidémie de choléra pousse à agrandir le cimetière. Cinq ans plus tard, la ligne ferroviaire Épernay-Reims est mise en service.

Avec la guerre de 1870, le territoire est occupé par les Prussiens le 8 septembre et de multiples contraintes sont mise en place comme la suppression de la chasse. Entre temps, la ligne de chemin de fer entre Épernay et Romilly-sur-Seine est inaugurée. Le 1er novembre 1872 marque la fin de l'occupation de l'état intégré depuis à l'Empire allemand.

Malgré ces tourments, la ville s'agrandit et, en 1900, est construite la première usine électrique, modernisée en 1912 pour fournir le courant alternatif ; elle n'est plus suffisante pour la demande dès 1934.

En 1888, le 26e bataillon de chasseurs quitte la ville. Pourtant, la ville réclame rapidement une nouvelle présence militaire pour la protéger mais malgré son insistance, le 31e régiment de dragons ne s'installe que le 15 avril 1896 sur des terrains au lieu-dit les terres rouges. En 1907, c'est le 9e régiment de dragons qui s'installe jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Se sont ensuite succédé le 8e bataillon de chasseurs portés, une unité d'artillerie spéciale (7e régiment d'artillerie), deux régiments de génie (34e régiment du génie puis après la dissolution de celui-ci, le 13e régiment du génie) avant que les terrains ne soient attribués à la communauté de commune du fait de la compression des effectifs militaires.

Le 27 juillet 1903 la ville est reliée à Montmirail par le train des C.B.R, puis à Ambonnay le 8 avril 1904 pour pouvoir aller à Reims ou Châlons.

Au XXe siècle, Épernay est durement touchée par les deux guerres mondiales. Lors de la Première Guerre mondiale, la ville est détruite aux deux-tiers. Elle est occupée, pendant la retraite de la Marne, du 4 au 11 septembre 1914 par l'armée allemande qui fait sauter le pont de la Marne lors de sa retraite52.

Elle devient par la suite une ville d'arrière-front, le front s'étant stabilisé de fin 1914 à mai 1918 vers Reims, à 35 km au nord. À ce titre, elle est un point de passage des troupes qui y stationnent en grand nombre ; ainsi Épernay devient un important centre hospitalier. Sa proximité avec le front lui fait subir de nombreux bombardements, surtout à partir de 1917, et lui fait craindre de tomber aux mains ennemies lors de l'offensive allemande de mai 1918.

Deux offensives allemandes provoquent des bombardements meurtriers, d'une part du 30 mai jusqu'au 18 juin 191853 et d'autre part du 14 au 25 juillet53. L'offensive de juillet détruit une grande partie de la rue du Commerce (actuelle avenue de Champagne) : les bâtiments des maisons de champagne Chanoine Frères, Mercier, Moët & Chandon et Raoul Chandon sont ravagés54. La rue du Paulmier et l'église Notre-Dame sont également gravement endommagées.

Entre 1916 et 1918, ce sont 1 422 obus ou bombes qui tombent sur la ville, tuant 63 Sparnaciens et en blessant 84 autres55.

Médaille de la Croix de Guerre 1914-1918 italienne dont la ville est décorée56.

La ville est décorée de la croix de guerre le 8 février 1920, par le président de la République Raymond Poincaré, pour sa résistance aux souffrances de la guerre. Il en profite pour inaugurer le nouvel hôtel de ville, ancien hôtel Auban-Moët57.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, Épernay est évacué le 12 juin 1940 à l'aide de convois ferroviaires. Elle subit l'arrivée des nazis à partir du 14 juin dans une ville morte où seuls quelques rares habitants ont demeuré malgré les mises en garde. La prise fût sans bombardement massif, à l'exception du pont routier sur la Marne rapidement remplacé par un pont de bois58.

Epernay est libérée le 28 août 194459 par la 7th Armored Division, conduite par le général Silvester, de la 3e armée du général Patton54. Lors de cette guerre, la ville déplore la perte de 34 fusillés, 88 déportés morts dans les camps et 137 victimes diverses58 et décorée de la Croix de Guerre 39/45

Passages insolites, Ville de Québec

 

« Une joyeuse ménagerie peuplée de personnages et d’objets hybrides se déploie sur le mur de la Côte de la Potasse. La composition dynamique est issue d’une création collective mettant à profit la technique du collage. Délimités à des silhouettes lisibles qui se détachent de la surface, d’innombrables fragments d’images et extraits de textes ont été récupérés dans les revues et les journaux puis découpés, réagencés, juxtaposés et superposés en visuels bigarrés.

Avec ses amalgames formels et ses associations incongrues, le désordre suggéré par le rendu hétéroclite de la murale laisse présager des procédés aléatoires à la manière des surréalistes. Malgré leurs apparences fortuites, les agencements improbables sont pourtant délibérément réfléchis et choisis par les jeunes créateurs en ateliers dirigés pour représenter les différentes facettes de leur propre identité. Cette Parade des imaginaires se veut donc un autoportrait collectif où cohabitent l’image que l’on se fait de soi et celle que l’on projette aux autres. »

« Je vous invite à parcourir l’œuvre et à regarder les éléments autant de loin que de proche. Il y a quelque chose d’intéressant dans ce rapprochement parce que vous pouvez observer le travail des étudiants de l’École Vanier dans les découpures de journaux et dans la sélection. » – Charles Fleury

 

passagesinsolites.com/oeuvres/parade-des-imaginaires-2021/

www.charles-fleury.com/

Lundi 31 août 2015. "Ride the Duck" Market St.,

 

Philadelphie (en anglais Philadelphia, prononcé [ˌfɪləˈdɛlfiə], du grec philèin, aimer, adelphos, frère et adelphè, sœur, Φιλαδελφία peut être traduit par « amour fraternel et sororal », « amitié pour un frère ou une sœur »), surnommée Philly, est une ville du Commonwealth de Pennsylvanie, située dans le Nord-Est des États-Unis, entre New York et Washington DC. Cinquième ville du pays selon le recensement fédéral de 2010, Philadelphie compte 1 526 006 habitants dans la municipalité (Philadelphia City) et 5 965 343 habitants dans son aire métropolitaine (PMSA de Philadelphie–Camden–Wilmington). C'est la cinquième municipalité la plus peuplée des États-Unis (après New York, Los Angeles, Chicago et Houston) et la sixième agglomération du pays.

 

Centre historique, culturel et artistique majeur aux États-Unis, Philadelphie est également un grand port industriel sur le fleuve Delaware qui se jette dans l’océan Atlantique. Fondée en 1682, elle fut au XVIIIe siècle la ville la plus peuplée des treize colonies avant de devenir pour un temps la capitale des États-Unis et d'alimenter pendant quelques décennies la rivalité financière et politique entre New York et Philadelphie, avant d'être éclipsée par sa rivale puis de perdre son statut de capitale au profit de Washington.

 

À présent, Philadelphie est la principale métropole de l'État de Pennsylvanie, dont la capitale est Harrisburg, mais aussi le siège du comté de Philadelphie. Enfin, le nom de la ville, choisi par William Penn, signifie « amitié fraternelle », car elle devait être un îlot de tolérance religieuse.

Avant l'arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l'emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville.

 

L’exploration de la vallée du Delaware commença au début du XVIIe siècle. Les premiers colons suédois, néerlandais et anglais revendiquèrent tour à tour les rives du fleuve : la Nouvelle-Suède, fondée en 1638, fut annexée à la Nouvelle-Hollande en 1655. Puis la région passa définitivement dans le giron britannique en 1674.

 

En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn (1644–1718) était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité servît de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682.

Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaines, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte. Le nom de la ville, emprunté au grec Φιλαδέλφια (« amour fraternel »), reflétait cette ambition. Lorsque William Penn revint d’Angleterre en 1699 après une absence de quinze ans, il trouva une ville agrandie et qui se plaçait juste derrière Boston par sa population. De nombreux immigrants européens, anglais, néerlandais, huguenots, étaient en effet arrivés, attirés par la prospérité de la ville et sa tolérance religieuse. Un premier groupe d’Allemands s’installa en 1683 dans le quartier actuel de Germantown. William Penn donna une charte à la cité le 25 octobre 1701 afin de créer des institutions municipales : un maire, des conseillers et une assemblée.

 

Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Philadelphie était devenue la cité la plus peuplée des Treize colonies (45 000 habitants en 1780), dépassant Boston. Elle disputait même à Dublin la place de deuxième ville de l’empire britannique, en dehors de l'Angleterre.

À la fin du XVIIIe siècle, Philadelphie était le « véritable centre des Lumières révolutionnaires », notamment sous l’impulsion de Benjamin Franklin (1706-1790). Ce savant, né à Boston, vécut à Philadelphie à partir de 1723 et fut l’un des fondateurs de la Library Company of Philadelphia (1731), de l’Université de Pennsylvanie (1740) et de la société américaine de philosophie (1743). En 1752, il inventa le paratonnerre. En 1728, John Bartram créa un jardin botanique, le premier de ce genre en Amérique du Nord. C’est également au XVIIIe siècle que Philadelphie devint le principal centre d’édition des Treize colonies : le premier journal, The American Weekly Mercury, parut en 1719. La Pennsylvania Gazette (1723) joua un grand rôle pendant la Révolution américaine. En 1739 fut publié le premier traité contre l’esclavage et la ville devint, avec Boston, l’un des centres anti-esclavagistes du pays.

 

Le savoir et la culture connurent un développement important au XVIIIe siècle, ce qui vaut à la ville d'être parfois appelée « l'Athènes de l'Amérique ». Dans les années 1760 s’ouvrirent une école d’anatomie, une école de médecine en 1765 et, l'année suivante, un théâtre permanent. C’est en 1790 que fut inaugurée la Law School of the University of Pennsylvania, la plus ancienne école de droit des États-Unis. Plusieurs artistes de la ville fondèrent en 1794 le Columbianum, qui constituait alors la première société pour la promotion des beaux-arts.

 

Enfin, Philadelphie se dota d’équipements, de bâtiments publics et d’infrastructures urbaines avant les autres cités américaines et sous l'impulsion de Benjamin Franklin : un hôpital et une compagnie de pompiers dès les années 1730 ; plusieurs banques furent fondées dans les années 1780. La Pennsylvania State House (actuel Independence Hall), où siégeait l’assemblée coloniale, fut achevée en 1753. Les rues furent progressivement pavées et éclairées au gaz.

Dans les années 1770, Philadelphie devint l'un des principaux foyers de la Révolution américaine. Les Fils de la Liberté, une organisation de patriotes américains, étaient très actifs dans la ville : ils résistaient aux mesures fiscales imposées par la métropole et incitaient les colons à boycotter les marchandises anglaises.

 

Philadelphie fut choisie à cause de sa position centrale au sein des Treize colonies pour accueillir le Premier Congrès continental qui se réunit du 5 septembre au 26 octobre 1774 au Carpenters' Hall. Le Second Congrès continental se tint entre 1775 et 1781, date de la ratification des Articles de la Confédération. Pendant la guerre d’indépendance, cette assemblée organisa l'armée continentale, émet du papier monnaie et s'occupe des relations internationales du pays. Les délégués signèrent la Déclaration d'indépendance le 4 juillet 1776. Cependant, à la suite de la défaite américaine de Brandywine en 1777, le Congrès dut quitter la ville, ainsi que les 2/3 de la population. Les habitants durent cacher la « cloche de la liberté ».

 

Plusieurs batailles opposèrent les Américains commandés par George Washington aux troupes britanniques en Pennsylvanie. Après avoir investi Philadelphie en septembre 1777, les Britanniques concentrèrent 9 000 hommes à Germantown, que Washington ne réussit pas à vaincre. En juin 1778, les Anglais abandonnèrent Philadelphie pour protéger New York, exposée à la menace française. Dès juillet, le Congrès revenait à Philadelphie. Une Convention constitutionnelle se réunit à Philadelphie en 1781 afin de rédiger une constitution. Ce texte organisant les institutions du nouveau pays, fut signée à l’Independence Hall en septembre 1787. C’est dans le Congress Hall que fut élaborée la Déclaration des droits en 1790, les dix premiers amendements à la Constitution américaine.

Le Congrès continental s'installa à New York en 1785 mais, sous la pression de Thomas Jefferson, il déménagea à Philadelphie en 1790, qui fit office pendant dix ans de capitale provisoire des États-Unis, pendant que Washington D.C. était en chantier.

 

En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune ravagea la ville. On compta plus de 5 000 victimes, soit près de 10 % de la population.

 

En 1799, Washington devint capitale fédérale. Philadelphie perdit aussi, la même année, son statut de capitale d’État, au profit de Lancaster.

 

La ville fut aussi la capitale de la finance américaine. Pendant quatre décennies, la Bourse de Philadelphie, ouverte sur Chestnut Street en 1790, fut en effet le premier centre boursier de la fédération. C'est l'année de l'émission d'un grand emprunt obligataire public de 8 millions de dollars pour restructurer la dette des nouveaux États-Unis28. En 1791, la First Bank of the United States, au capital de 10 millions de dollars dont 20 % détenus par l'État, est la première action cotée. Le premier banquier de la ville, le Français Stephen Girard, la rachète en 1811 pour financer la guerre de 1812.

Le commerce maritime de Philadelphie fut perturbé par l’Embargo Act de 1807 puis par la guerre de 1812 contre l'Angleterre. Après cette date, New York dépassa la cité et le port de Pennsylvanie29.

 

Au début du XIXe siècle, Philadelphie connut un important essor économique grâce aux richesses agricoles et minières (charbon) présentes dans son arrière-pays ; la construction de routes, de canaux et de voies ferrées permit à la ville de maintenir son rang dans la Révolution industrielle. Le textile, la confection, la métallurgie, la fabrication du papier et du matériel ferroviaire, la construction navale, l’agro-alimentaire étaient les principales industries du XIXe siècle. Philadelphie était également un centre financier de première importance. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les usines de la ville fournirent les armées de l’Union en matériel militaire et en ressources diverses. Les hôpitaux jouèrent également un rôle en accueillant de nombreux blessés lors du conflit.

En raison de la mécanisation de l’agriculture dans le sud des États-Unis, des milliers d’Afro-Américains commencèrent à migrer vers le nord et Philadelphie devint l’une des destinations privilégiées de cet afflux. Comme dans d’autres cités américaines, les années qui précédèrent la guerre de Sécession furent marquées par des violences contre les nouveaux migrants, comme lors des émeutes anti-catholiques de mai-juin 1844. Avec l’Acte de Consolidation (Act of Consolidation) de 1854, la municipalité de Philadelphie annexa plusieurs districts, townships et quartiers périphériques. Cette décision permit de faire correspondre les limites de la ville avec celle du comté et d’améliorer la gestion des problèmes urbains. Cependant, la municipalité républicaine continuait à être corrompue et les fraudes et les intimidations lors des élections étaient fréquentes.

En 1876, Philadelphie accueillit la première exposition universelle organisée sur le sol américain (la Centennial International Exhibition en anglais). Elle commémorait le centenaire de la Déclaration d'indépendance et se tint dans le Fairmount Park, près de la Schuylkill River. Elle attira quelque 9 789 392 visiteurs. La plupart des bâtiments de l'exposition furent conservés par la Smithsonian Institution à Washington DC. Parmi les innovations qui furent montrées au public, on peut citer le téléphone d'Alexander Graham Bell, la machine à écrire de Remington, le ketchup Heinz, la Root beer, ou encore l'automate à fabriquer des vis d'horlogerie et la chaîne de montage horlogère (Waltham Watch Company).

Des milliers d’immigrants venus d’Allemagne, d’Italie, d’Irlande et d’Europe de l'Est vinrent travailler dans les industries de la ville au tournant du XXe siècle et se regroupèrent dans des quartiers distincts. Pendant la Première Guerre mondiale, l’arrivée des Afro-Américains fuyant la ségrégation raciale du Sud modifia la structure de la population. Avec le développement du transport ferroviaire puis du métro en 1907, et de l’automobile, les classes moyennes commencèrent à quitter le centre-ville pour résider en banlieue. Les premiers gratte-ciels firent leur apparition et le pont Benjamin Franklin fut construit. Après la Grande Dépression, Philadelphie était connue pour la vigueur de son syndicalisme et pour ses multiples grèves. Le chômage augmenta fortement et se maintint à un haut niveau dans les années 1930, malgré les emplois créés par la Work Projects Administration. Il fallut attendre la Seconde Guerre mondiale pour que la ville sortît de la crise, grâce aux industries de l'armement.

 

En 1950, Philadelphie atteignit son apogée démographique, avec un peu plus de deux millions d’habitants ; les logements étaient alors souvent insuffisants et insalubres. Dans les années 1960, des émeutes raciales éclatèrent, au moment du mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement en anglais). Les problèmes sociaux s’aggravèrent avec la montée du chômage, la drogue et la violence des gangs. Les classes moyennes blanches fuirent le centre vers les comtés environnants : ainsi la ville perdit plus de 13 % de sa population dans les années 1970.

 

La municipalité adopta une nouvelle charte en 1951 donnant plus de pouvoirs au maire. Le maire Joseph S. Clark, Jr. inaugura une politique de renouvellement urbain : amélioration des routes et du système des transports (SEPTA, 1965), réhabilitation urbaine, création de centres commerciaux et de parcs. Mais la ville était alors à la limite de la banqueroute au début des années 1990, à l'instar d'autres grandes villes de la côte est comme New York, qui connut une crise et une situation de faillite similaire. Depuis, la situation du logement et de l'emploi s'est améliorée dans plusieurs quartiers, mais la violence reste toujours à un niveau élevé.

Philadelphie se trouve dans le Nord-Est des États-Unis, dans la région industrielle de la Manufacturing Belt, à la même latitude que les Baléares ou que la Calabre, en Italie du Sud. Elle appartient à un espace urbanisé en continu, le BosWash, qui va de Boston au nord à Washington, D.C. au sud. La ville se targue de se trouver à moins de 100 miles de New York, 99 exactement (environ 160 km). La ville se trouve entre les montagnes Appalaches au nord et l'ouest, et l'océan Atlantique au sud et à l'est.

 

Philadelphie est construite dans le Sud-Est de la Pennsylvanie et la banlieue s'est développée en partie sur le New Jersey vers l'est, grâce aux ponts Benjamin Franklin et Walt Whitman. Le centre-ville s'étend principalement sur la rive droite du fleuve Delaware, dont elle commande l'estuaire situé au sud. La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au sud de la ville : c'est sur ce site de confluence que se sont développés les chantiers navals. D'autres cours d'eau moins importants traversent la ville : Cobbs Creek, Wissahickon Creek et Pennypack Creek.

 

Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la ville a une superficie totale de 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre et 19,6 km2 de plans d'eau, soit 5,29 % du total. Le territoire de la municipalité (Philadelphia City) est 3,5 fois plus étendu que celui de Paris. L'agglomération occupe un site de plaine fluviale plat et peu élevé. L'altitude moyenne est de 13 mètres au-dessus du niveau de la mer. La zone métropolitaine de Philadelphie, qui occupe la vallée du Delaware, compte près de six millions d'habitants.

L'urbanisme de Philadelphie est caractéristique d'une grande ville américaine, à ceci près qu'elle possède un quartier historique comme Boston ou La Nouvelle-Orléans.

Le centre-ville (Center City) suit un plan orthogonal depuis sa fondation ; il forme un quadrilatère délimité à l'est par le Delaware au nord par Vine Street, à l'ouest par la Schuylkill et au sud par South Street. Le centre de ce quadrilatère est occupé par l'Hôtel de ville. Ce bâtiment se trouve dans l'axe de deux rues, Broad Street et Market Street, qui se coupent à angle droit à la manière d'un cardo et d'un decumanus romains. Les rues orientées est-ouest, portent des noms d'arbres. La Benjamin Franklin Parkway, sorte de Champs-Élysées de Philadelphie, est une avenue radiale qui relie l'Hôtel de ville au Fairmount Park et au Philadelphia Museum of Art. Le centre historique se trouve à l'est, le centre des affaires à l'ouest. Le quartier de Center City compte de nombreuses institutions culturelles, des galeries et des centres commerciaux.

Le plan d'urbanisme de la fin du XVIIe siècle a disposé quatre places aux coins du Center City : Washington Square West, Rittenhouse Square, Logan Square et Franklin Square. La Fairmount Park Commission regroupe un ensemble de jardins publics dispersés dans l'agglomération, pour une superficie totale de 3 723 hectares – soit 37,23 km². Le principal, Fairmount Park, se trouve le long de la Schuylkill River et du Wissahickon Creek, au nord-ouest de Center City, et s'étend sur 17 km2, soit cinq fois la superficie du Central Park de New York et deux fois le Bois de Boulogne à Paris.

 

Autour du centre-ville se trouvent des ghettos (West Philadelphia, Camden) ainsi que le quartier universitaire (University City, à l'ouest de la Schuylkill). Cette première auréole est également constituée de quartiers intermédiaires et mixtes, qui ont chacun leur identité. La plupart correspondent aux anciens villages ou villes du comté de Philadelphie avant leur annexion par la ville. Les quartiers de classes moyennes et aisées s'étendent assez loin du centre-ville et sont reliées à lui par un système de voies rapides et de trains de banlieue.

Épernay est une commune française située dans le département de la Marne en région Champagne-Ardenne. Divisée en deux cantons dont elle est le chef-lieu et comptant officiellement 24 035 habitants en 2010, Épernay est la 3e ville la plus peuplée de la Marne derrière Reims et Châlons-en-Champagne. Elle est le centre de la Communauté de communes Épernay-Pays de Champagne.

Ville implantée au cœur d'une région viticole, l’essentiel de son histoire moderne et de son économie est lié au champagne, dont la production se développe à partir du XVIIIe siècle et qui en constitue le principal atout touristique. La commune possède également de nombreux édifices protégés au titre des monuments historiques.

Lors de la Révolution, l'histoire de France se confond avec celle d'Épernay quand le 23 juin 1791, Louis XVI, arrêté lors de sa tentative d'évasion à Varennes-en-Argonne, fait une halte dans la ville sur le trajet du retour à Paris. La famille royale descend à l'hôtel de Rohan où elle prend un dîner et reste environ une heure avant de poursuivre sa route vers Dormans. Trois Sparnaciens sont victimes de dénonciations révolutionnaires pendant la Terreur. La fin du siècle est cependant calme et permet de nouveaux aménagements à la ville20.

Le 23 mai 1797, la municipalité arrête les dispositions concernant la bibliothèque de la ville dont notamment, pour la première fois, son caractère public. En 1806, une compagnie de sapeurs-pompiers est créée.

Lors de la Campagne de France la ville subit les ravages des armées coalisées48.Après la chute de l'Empire, Épernay s'installe dans une période d'accalmie qui lui permet de se consacrer à son organisation (en 1837, les rues de la ville sont nommées et ses habitations numérotées) et ses équipements20. Le 26 décembre 1846, c'est l'éclairage public au gaz qui est installé. La section Meaux-Épernay de la ligne ferroviaire Paris-Strasbourg est inaugurée le 2 septembre 1849 par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte, futur empereur. La totalité de la ligne est ouverte le 12 août 1852. En 1849, une épidémie de choléra pousse à agrandir le cimetière. Cinq ans plus tard, la ligne ferroviaire Épernay-Reims est mise en service.

Avec la guerre de 1870, le territoire est occupé par les Prussiens le 8 septembre et de multiples contraintes sont mise en place comme la suppression de la chasse. Entre temps, la ligne de chemin de fer entre Épernay et Romilly-sur-Seine est inaugurée. Le 1er novembre 1872 marque la fin de l'occupation de l'état intégré depuis à l'Empire allemand.

Malgré ces tourments, la ville s'agrandit et, en 1900, est construite la première usine électrique, modernisée en 1912 pour fournir le courant alternatif ; elle n'est plus suffisante pour la demande dès 1934.

En 1888, le 26e bataillon de chasseurs quitte la ville. Pourtant, la ville réclame rapidement une nouvelle présence militaire pour la protéger mais malgré son insistance, le 31e régiment de dragons ne s'installe que le 15 avril 1896 sur des terrains au lieu-dit les terres rouges. En 1907, c'est le 9e régiment de dragons qui s'installe jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Se sont ensuite succédé le 8e bataillon de chasseurs portés, une unité d'artillerie spéciale (7e régiment d'artillerie), deux régiments de génie (34e régiment du génie puis après la dissolution de celui-ci, le 13e régiment du génie) avant que les terrains ne soient attribués à la communauté de commune du fait de la compression des effectifs militaires.

Le 27 juillet 1903 la ville est reliée à Montmirail par le train des C.B.R, puis à Ambonnay le 8 avril 1904 pour pouvoir aller à Reims ou Châlons.

Au XXe siècle, Épernay est durement touchée par les deux guerres mondiales. Lors de la Première Guerre mondiale, la ville est détruite aux deux-tiers. Elle est occupée, pendant la retraite de la Marne, du 4 au 11 septembre 1914 par l'armée allemande qui fait sauter le pont de la Marne lors de sa retraite52.

Elle devient par la suite une ville d'arrière-front, le front s'étant stabilisé de fin 1914 à mai 1918 vers Reims, à 35 km au nord. À ce titre, elle est un point de passage des troupes qui y stationnent en grand nombre ; ainsi Épernay devient un important centre hospitalier. Sa proximité avec le front lui fait subir de nombreux bombardements, surtout à partir de 1917, et lui fait craindre de tomber aux mains ennemies lors de l'offensive allemande de mai 1918.

Deux offensives allemandes provoquent des bombardements meurtriers, d'une part du 30 mai jusqu'au 18 juin 191853 et d'autre part du 14 au 25 juillet53. L'offensive de juillet détruit une grande partie de la rue du Commerce (actuelle avenue de Champagne) : les bâtiments des maisons de champagne Chanoine Frères, Mercier, Moët & Chandon et Raoul Chandon sont ravagés54. La rue du Paulmier et l'église Notre-Dame sont également gravement endommagées.

Entre 1916 et 1918, ce sont 1 422 obus ou bombes qui tombent sur la ville, tuant 63 Sparnaciens et en blessant 84 autres55.

Médaille de la Croix de Guerre 1914-1918 italienne dont la ville est décorée56.

La ville est décorée de la croix de guerre le 8 février 1920, par le président de la République Raymond Poincaré, pour sa résistance aux souffrances de la guerre. Il en profite pour inaugurer le nouvel hôtel de ville, ancien hôtel Auban-Moët57.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, Épernay est évacué le 12 juin 1940 à l'aide de convois ferroviaires. Elle subit l'arrivée des nazis à partir du 14 juin dans une ville morte où seuls quelques rares habitants ont demeuré malgré les mises en garde. La prise fût sans bombardement massif, à l'exception du pont routier sur la Marne rapidement remplacé par un pont de bois58.

Epernay est libérée le 28 août 194459 par la 7th Armored Division, conduite par le général Silvester, de la 3e armée du général Patton54. Lors de cette guerre, la ville déplore la perte de 34 fusillés, 88 déportés morts dans les camps et 137 victimes diverses58 et décorée de la Croix de Guerre 39/45

Jeudi 10 septembre 2015. Front Street Foods est un marché alimentaire de plein air destiné à mettre en valeur les meilleurs restaurants de Toronto et célébrer l'été. Il est ouvert jusqu'au 27/09 et tout est très appétissant. Situé devant Union Station.

 

Toronto est la plus grande ville du Canada et la capitale de la province de l'Ontario. Elle se situe dans le sud-est du Canada, sur la rive nord-ouest du lac Ontario. Selon le recensement de 2011, Toronto compte 2 615 060 habitants, faisant d'elle la cinquième ville la plus peuplée en Amérique du Nord, et l'une des plus importantes de la région des Grands Lacs. Son aire métropolitaine quant à elle compte 6 054 191 habitants et est située au cœur de la mégalopole du Golden Horseshoe (fer à cheval doré), région extrêmement urbanisée abritant plus de 8 759 312 habitants en 2011.

 

Toronto est une des plus importantes places financières dans le monde. Bay Street est le foyer de la Bourse de Toronto, la septième plus grande au monde sur le plan de la capitalisation boursière, et abrite les cinq plus grandes banques canadiennes. La majorité des entreprises canadiennes ont leur siège social dans la ville. Les secteurs économiques les plus importants sont la finance, les télécommunications, l'aérospatial, les transports, les médias, les arts, le cinéma, la production de séries télévisées, la publication, l'informatique, la recherche médicale, l'éducation, le tourisme et les sports.

 

Toronto est une des villes les plus visitées d'Amérique et constitue le troisième centre de l'industrie cinématographique et télévisuelle d'Amérique du Nord. Elle abrite de nombreux établissements d'enseignement supérieur réputés, dont l'université de Toronto, qui figure dans le classement des meilleures universités dans le monde. Toronto est une des villes les plus cosmopolites au monde, 49 % des résidents sont nés en dehors du Canada, faisant de la ville une des plus importantes destinations au monde en termes d'immigration. Toronto est classée comme une des meilleures villes en termes de qualité de vie par l'Economist Intelligence Unit et Mercer. De plus, elle est considérée comme la ville du Canada la plus chère pour y vivre. Ses habitants s'appellent les Torontois.

Toronto est d'abord un ancien fort français du nom de fort Rouillé fondé en 1750, dont le site fut abandonné en 1759. Au cours de la Révolution américaine, la région de Toronto a été le refuge de nombreux colons britanniques loyalistes en provenance des provinces instables. L'arrivée des loyalistes, réfugiés américains, poussa les autorités britanniques à diviser cette province en deux parties avec l'Acte constitutionnel de 1791. La colonie du Haut-Canada fut ainsi établie sous le gouverneur John Graves Simcoe (1752-1806).

Simcoe s'établit à Newark (Niagara-on-the-Lake), mais en 1793 Guy Carleton, premier baron Dorchester, le gouverneur général du Canada accepta le second choix de Simcoe, un site sur le lac Ontario qu'il nomma York d'après Frederick, duc d'York et Albany, le second fils du roi George III. York a été le nom de la ville de Toronto de 1793 à 1834. Cette appellation reste en partie inscrite dans la cartographie du Toronto actuel par l'existence de quartiers comme York, East York et North York. Le 1er février 1796, Simcoe choisit York comme capitale du Haut-Canada en remplacement de Newark en pensant que la nouvelle ville était moins vulnérable aux attaques américaines. Il y installa le gouvernement et l'Assemblée législative du Haut-Canada en 1796. Fort York fut construit à l'entrée du port naturel de la ville, abrité par un long banc de sable en forme de péninsule.

Durant la guerre de 1812, la ville capitule lors de la bataille de York en 1813 et est pillée par les forces américaines.

La reddition de la ville fut négociée par John Strachan. Au cours des cinq jours d'occupation, les soldats américains détruisirent une grande partie de Fort York et mirent le feu aux bâtiments abritant le parlement. Le sac d'York fut la motivation première de l'incendie de Washington par les troupes britanniques en 1814.

Le 6 mars 1834, l'agglomération de York devient Toronto, l'année de son incorporation comme ville. Elle retrouve ainsi son nom original. À cette époque Toronto comptait environ 9 000 habitants dont les esclaves afro-américains qui avaient fui les Black Codes qui avaient été instaurés dans certains États. L'esclavage fut aboli dans tout le Haut-Canada en 1834. Le politicien réformiste William Lyon Mackenzie devint le premier maire de la ville de Toronto. C'est lui qui dirigea la rébellion infructueuse du Haut-Canada en 1837 contre le gouvernement colonial britannique.

Le nom Toronto était autrefois celui d'un lac d'assez bonnes dimensions (mais qui n'est pas un des Grands Lacs) se trouvant à environ 120 kilomètres au nord de l'agglomération et qui se nomme aujourd'hui lac Simcoe (du nom du premier gouverneur du Haut-Canada qui fit de York / Toronto sa capitale). Puis, par une de ces dérives toponymiques assez typiques en Amérique du Nord, ce fut le nom d'une petite rivière qui arrose le site actuel de la ville et qui s'appelle aujourd'hui la rivière Humber. C'est d'après le nom de cette Rivière Toronto que fut dénommée initialement la ville, sans doute sur le modèle de Chicago qui avait été nommée d'après une des baies du lac Michigan. Le mot Toronto signifie « l'endroit où les racines des arbres trempent dans l'eau » dans un dialecte mohawk de l'est du Canada. La périphrase française usuelle pour Toronto est la Ville-Reine.

Toronto était la principale destination des immigrants au Canada et la croissance de la ville fut particulièrement rapide au cours du XIXe siècle. Le premier important afflux de population eut lieu au cours de la Grande famine en Irlande. En 1851, la population d'origine irlandaise était le groupe ethnique le plus important de la ville.

Au cours de son histoire, Toronto a été choisie à deux reprises comme capitale de la province du Canada : une première fois entre 1849 et 1852 à cause de troubles à Montréal puis une deuxième fois entre 1856 et 1858. Lors de la création de la province de l'Ontario en 1867, Toronto en fut choisie comme capitale. Le siège de l'Assemblée Législative et du gouvernement de l'Ontario furent situés dans Queen's Park. La ville de Toronto accueille également du fait de son statut de capitale provinciale la résidence du lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne.

Au XIXe siècle, un important système de traitement des déchets a été construit et les rues ont été éclairées par un éclairage au gaz. Des lignes de chemin de fer longues distances furent construites. La compagnie de chemin de fer du Grand Tronc du Canada et la Northern Railway of Canada se réunirent dans la construction de la première Gare Union au centre-ville où l'on retrouvait Toronto Belt Line Railway.

En 1891, les tramways à traction hippomobile furent remplacés par des véhicules électriques quand la ville de Toronto accorda une franchise de trente ans à la Toronto Railway Company. En 1921, les transports publics passèrent sous le contrôle de la municipalité avec la création de la Toronto Transportation Commission, renommée plus tard en Toronto Transit Commission.

En 1904, le grand incendie de Toronto détruisit une partie importante du centre de Toronto. Si la ville fut cependant rapidement reconstruite, les dégâts ont coûté plus de dix millions de dollars. Cet événement a entraîné un durcissement de la législation en matière de sécurité incendie et le développement des services de pompiers de la ville.

Au cours de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, la ville de Toronto accueillit à nouveau de nombreux immigrants, principalement des Allemands, des Français, des Italiens et des Juifs venus de différents pays d'Europe de l'Est. Ils furent bientôt suivis par les Chinois, les Russes, les Polonais et les immigrants d'autres pays d'Europe de l'Est. Ceux-ci vivent principalement dans des baraques surpeuplées situées dans des quartiers pauvres comme The Ward qui était situé autour de Bay street. Malgré sa croissance importante, Toronto reste dans les années 1920 la seconde ville du Canada sur le plan économique et sur celui de la population, derrière la ville plus ancienne de Montréal. Néanmoins, en 1934, la bourse de Toronto devient la plus importante du pays.

En 1951, la population de Toronto dépassa le million d'habitants avec le commencement d'une grande suburbanisation. En 1953 la Municipality of Metropolitian Toronto fut créée par le gouvernement de l'Ontario pour regrouper plusieurs municipalités de l'ancien comté de York (notamment North York, Scarborough et Etobicoke).

En 1954, la ville fut frappée par l'ouragan Hazel. 81 personnes furent tuées dans la région de Toronto, près de 1 900 familles se retrouvèrent sans logement et l'ensemble des dégâts fut estimé à plus de 25 millions de dollars. À cette époque, plusieurs entreprises d'importance nationale et multinationale ont déménagé leur siège social de Montréal à Toronto et dans d'autres villes de l'Ouest canadien en partie en raison de l'incertitude politique qui régnait à cause de la résurgence des mouvements souverainistes au Québec.

Dès les années 1960, de grands projets immobiliers sont entrepris comme la construction de la First Canadian Place, haute tour (72 étages) blanche du centre-ville qui sera le premier grand projet du futur milliardaire Paul Reichmann.

En 1971, Toronto comptait plus de deux millions d'habitants et dans les années 1980, elle devint la ville la plus peuplée et le principal centre économique du Canada, dépassant Montréal.

En 1998, la municipalité régionale disparaît au profit d'une seule ville, Toronto, le nouveau maire étant Mel Lastman, l'ancien maire de North York (devenu un quartier du nord du nouveau Toronto).

La ville de Toronto a une superficie de 630 km² avec une distance nord-sud maximale de 21 km et une distance est-ouest maximale de 43 km. La ville de Toronto possède une côte de 46 km de long sur la partie nord-ouest du lac Ontario. Les Toronto Islands et la partie portuaire de la ville, qui s'étendent vers l'intérieur du lac, offrent une protection à la partie de la côte qui se situe directement au sud de la partie centrale de la ville. Les limites de la ville sont constituées par le lac Ontario au sud, par le ruisseau Etobicoke et l'autoroute 427 à l'ouest, par l'avenue Steeles au nord et par la rivière rouge à l'est.

Il n'existe pas de style architectural prédominant dans la ville de Toronto. Les bâtiments de la ville sont d'âges et de conceptions extrêmement variés : de nombreuses constructions datent du milieu du XIXe siècle tandis que les grands immeubles furent érigés au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

La tour CN est certainement le symbole de la ville de Toronto et la signature de son panorama urbain. Haute de 553,33 mètres, elle était la structure autoportante la plus haute du monde jusqu'en 2007, année durant laquelle elle a été dépassée par le Burj Khalifa. Elle est un important hub de télécommunication et l'une des principales attractions touristiques de la ville.

Toronto est l'une des villes du monde qui possède le plus de gratte-ciel ; elle possède en effet plus de 1 700 bâtiments de plus de 90 mètres de hauteur, ou plus de 25 tours d'une hauteur d'au moins 50 étages. La majorité de ces gratte-ciel sont des immeubles résidentiels ; les tours à vocation commerciale se regroupent principalement dans le centre-ville de Toronto, North York, Scarborough et dans la ville de banlieue de Mississauga. La tour First Canadian (Banque de Montréal) est le plus haut gratte-ciel de la ville avec 72 étages. Dernièrement, la façade blanche de la tour a été ravalée.

Au cours du début du XXIe siècle, de nombreux bâtiments culturels ont été profondément restaurés et modifiés : par exemple, le musée royal de l'Ontario, le Gardiner Museum, le musée des beaux-arts de l'Ontario ou le Ontario College of Art & Design, désormais devenu Ontario College of Art & Design University.

Le quartier historique, nommé Distillery District et situé dans le coin sud-est du centre-ville, est l'exemple de zone industrielle d'architecture victorienne le plus important et le mieux conservée d'Amérique du Nord. Ce quartier piétonnier est maintenant orienté vers les arts, la culture et le divertissement.

La forte demande du marché immobilier a entrainé une multiplication des immeubles modernes dans le centre-ville et de nombreux gratte-ciels, principalement résidentiels et hôteliers, sont encore en construction : par exemple le Trump International Hotel and Tower, le Ritz-Carlton Toronto, le Four Seasons Hotels and Resorts le Shangri-La Toronto, ou la tour L (L pour Libeskind) de 57 étages conçue par Daniel Libeskind (achevée), et enfin l’agglomération de CityPlace avec plus de 22 tours résidentielles, la tour 1 Bloor de 75 étages (en construction), et l'agglomération de ParkPlace avec une vingtaine de nouvelles tours (en construction). D'autres projets résidentiels importants sont actuellement en cours de développement tels que l’agrandissement du quartier Regents Park et le tout nouveau projet West Donlands qui verra la venue de milliers de nouveaux habitants dans un quartier jadis industriel, et le nouveau quartier East Bayfront où sera construit un autre campus pour le collège George Brown (en construction).

Jeudi 10 septembre 2015. 30 Yonge Str. 1er plan la Bay Wellington tower (Brookfield Place). La tour rose: la tour Scotia Plaza 40 King St W (275 m, 68 étages), la blanche est la One King Street West (176 m, 51 étages, 574 chambres d'hôtel)

 

Toronto est la plus grande ville du Canada et la capitale de la province de l'Ontario. Elle se situe dans le sud-est du Canada, sur la rive nord-ouest du lac Ontario. Selon le recensement de 2011, Toronto compte 2 615 060 habitants, faisant d'elle la cinquième ville la plus peuplée en Amérique du Nord, et l'une des plus importantes de la région des Grands Lacs. Son aire métropolitaine quant à elle compte 6 054 191 habitants et est située au cœur de la mégalopole du Golden Horseshoe (fer à cheval doré), région extrêmement urbanisée abritant plus de 8 759 312 habitants en 2011.

 

Toronto est une des plus importantes places financières dans le monde. Bay Street est le foyer de la Bourse de Toronto, la septième plus grande au monde sur le plan de la capitalisation boursière, et abrite les cinq plus grandes banques canadiennes. La majorité des entreprises canadiennes ont leur siège social dans la ville. Les secteurs économiques les plus importants sont la finance, les télécommunications, l'aérospatial, les transports, les médias, les arts, le cinéma, la production de séries télévisées, la publication, l'informatique, la recherche médicale, l'éducation, le tourisme et les sports.

 

Toronto est une des villes les plus visitées d'Amérique et constitue le troisième centre de l'industrie cinématographique et télévisuelle d'Amérique du Nord. Elle abrite de nombreux établissements d'enseignement supérieur réputés, dont l'université de Toronto, qui figure dans le classement des meilleures universités dans le monde. Toronto est une des villes les plus cosmopolites au monde, 49 % des résidents sont nés en dehors du Canada, faisant de la ville une des plus importantes destinations au monde en termes d'immigration. Toronto est classée comme une des meilleures villes en termes de qualité de vie par l'Economist Intelligence Unit et Mercer. De plus, elle est considérée comme la ville du Canada la plus chère pour y vivre. Ses habitants s'appellent les Torontois.

Toronto est d'abord un ancien fort français du nom de fort Rouillé fondé en 1750, dont le site fut abandonné en 1759. Au cours de la Révolution américaine, la région de Toronto a été le refuge de nombreux colons britanniques loyalistes en provenance des provinces instables. L'arrivée des loyalistes, réfugiés américains, poussa les autorités britanniques à diviser cette province en deux parties avec l'Acte constitutionnel de 1791. La colonie du Haut-Canada fut ainsi établie sous le gouverneur John Graves Simcoe (1752-1806).

Simcoe s'établit à Newark (Niagara-on-the-Lake), mais en 1793 Guy Carleton, premier baron Dorchester, le gouverneur général du Canada accepta le second choix de Simcoe, un site sur le lac Ontario qu'il nomma York d'après Frederick, duc d'York et Albany, le second fils du roi George III. York a été le nom de la ville de Toronto de 1793 à 1834. Cette appellation reste en partie inscrite dans la cartographie du Toronto actuel par l'existence de quartiers comme York, East York et North York. Le 1er février 1796, Simcoe choisit York comme capitale du Haut-Canada en remplacement de Newark en pensant que la nouvelle ville était moins vulnérable aux attaques américaines. Il y installa le gouvernement et l'Assemblée législative du Haut-Canada en 1796. Fort York fut construit à l'entrée du port naturel de la ville, abrité par un long banc de sable en forme de péninsule.

Durant la guerre de 1812, la ville capitule lors de la bataille de York en 1813 et est pillée par les forces américaines.

La reddition de la ville fut négociée par John Strachan. Au cours des cinq jours d'occupation, les soldats américains détruisirent une grande partie de Fort York et mirent le feu aux bâtiments abritant le parlement. Le sac d'York fut la motivation première de l'incendie de Washington par les troupes britanniques en 1814.

Le 6 mars 1834, l'agglomération de York devient Toronto, l'année de son incorporation comme ville. Elle retrouve ainsi son nom original. À cette époque Toronto comptait environ 9 000 habitants dont les esclaves afro-américains qui avaient fui les Black Codes qui avaient été instaurés dans certains États. L'esclavage fut aboli dans tout le Haut-Canada en 1834. Le politicien réformiste William Lyon Mackenzie devint le premier maire de la ville de Toronto. C'est lui qui dirigea la rébellion infructueuse du Haut-Canada en 1837 contre le gouvernement colonial britannique.

Le nom Toronto était autrefois celui d'un lac d'assez bonnes dimensions (mais qui n'est pas un des Grands Lacs) se trouvant à environ 120 kilomètres au nord de l'agglomération et qui se nomme aujourd'hui lac Simcoe (du nom du premier gouverneur du Haut-Canada qui fit de York / Toronto sa capitale). Puis, par une de ces dérives toponymiques assez typiques en Amérique du Nord, ce fut le nom d'une petite rivière qui arrose le site actuel de la ville et qui s'appelle aujourd'hui la rivière Humber. C'est d'après le nom de cette Rivière Toronto que fut dénommée initialement la ville, sans doute sur le modèle de Chicago qui avait été nommée d'après une des baies du lac Michigan. Le mot Toronto signifie « l'endroit où les racines des arbres trempent dans l'eau » dans un dialecte mohawk de l'est du Canada. La périphrase française usuelle pour Toronto est la Ville-Reine.

Toronto était la principale destination des immigrants au Canada et la croissance de la ville fut particulièrement rapide au cours du XIXe siècle. Le premier important afflux de population eut lieu au cours de la Grande famine en Irlande. En 1851, la population d'origine irlandaise était le groupe ethnique le plus important de la ville.

Au cours de son histoire, Toronto a été choisie à deux reprises comme capitale de la province du Canada : une première fois entre 1849 et 1852 à cause de troubles à Montréal puis une deuxième fois entre 1856 et 1858. Lors de la création de la province de l'Ontario en 1867, Toronto en fut choisie comme capitale. Le siège de l'Assemblée Législative et du gouvernement de l'Ontario furent situés dans Queen's Park. La ville de Toronto accueille également du fait de son statut de capitale provinciale la résidence du lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne.

Au XIXe siècle, un important système de traitement des déchets a été construit et les rues ont été éclairées par un éclairage au gaz. Des lignes de chemin de fer longues distances furent construites. La compagnie de chemin de fer du Grand Tronc du Canada et la Northern Railway of Canada se réunirent dans la construction de la première Gare Union au centre-ville où l'on retrouvait Toronto Belt Line Railway.

En 1891, les tramways à traction hippomobile furent remplacés par des véhicules électriques quand la ville de Toronto accorda une franchise de trente ans à la Toronto Railway Company. En 1921, les transports publics passèrent sous le contrôle de la municipalité avec la création de la Toronto Transportation Commission, renommée plus tard en Toronto Transit Commission.

En 1904, le grand incendie de Toronto détruisit une partie importante du centre de Toronto. Si la ville fut cependant rapidement reconstruite, les dégâts ont coûté plus de dix millions de dollars. Cet événement a entraîné un durcissement de la législation en matière de sécurité incendie et le développement des services de pompiers de la ville.

Au cours de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, la ville de Toronto accueillit à nouveau de nombreux immigrants, principalement des Allemands, des Français, des Italiens et des Juifs venus de différents pays d'Europe de l'Est. Ils furent bientôt suivis par les Chinois, les Russes, les Polonais et les immigrants d'autres pays d'Europe de l'Est. Ceux-ci vivent principalement dans des baraques surpeuplées situées dans des quartiers pauvres comme The Ward qui était situé autour de Bay street. Malgré sa croissance importante, Toronto reste dans les années 1920 la seconde ville du Canada sur le plan économique et sur celui de la population, derrière la ville plus ancienne de Montréal. Néanmoins, en 1934, la bourse de Toronto devient la plus importante du pays.

En 1951, la population de Toronto dépassa le million d'habitants avec le commencement d'une grande suburbanisation. En 1953 la Municipality of Metropolitian Toronto fut créée par le gouvernement de l'Ontario pour regrouper plusieurs municipalités de l'ancien comté de York (notamment North York, Scarborough et Etobicoke).

En 1954, la ville fut frappée par l'ouragan Hazel. 81 personnes furent tuées dans la région de Toronto, près de 1 900 familles se retrouvèrent sans logement et l'ensemble des dégâts fut estimé à plus de 25 millions de dollars. À cette époque, plusieurs entreprises d'importance nationale et multinationale ont déménagé leur siège social de Montréal à Toronto et dans d'autres villes de l'Ouest canadien en partie en raison de l'incertitude politique qui régnait à cause de la résurgence des mouvements souverainistes au Québec.

Dès les années 1960, de grands projets immobiliers sont entrepris comme la construction de la First Canadian Place, haute tour (72 étages) blanche du centre-ville qui sera le premier grand projet du futur milliardaire Paul Reichmann.

En 1971, Toronto comptait plus de deux millions d'habitants et dans les années 1980, elle devint la ville la plus peuplée et le principal centre économique du Canada, dépassant Montréal.

En 1998, la municipalité régionale disparaît au profit d'une seule ville, Toronto, le nouveau maire étant Mel Lastman, l'ancien maire de North York (devenu un quartier du nord du nouveau Toronto).

La ville de Toronto a une superficie de 630 km² avec une distance nord-sud maximale de 21 km et une distance est-ouest maximale de 43 km. La ville de Toronto possède une côte de 46 km de long sur la partie nord-ouest du lac Ontario. Les Toronto Islands et la partie portuaire de la ville, qui s'étendent vers l'intérieur du lac, offrent une protection à la partie de la côte qui se situe directement au sud de la partie centrale de la ville. Les limites de la ville sont constituées par le lac Ontario au sud, par le ruisseau Etobicoke et l'autoroute 427 à l'ouest, par l'avenue Steeles au nord et par la rivière rouge à l'est.

Il n'existe pas de style architectural prédominant dans la ville de Toronto. Les bâtiments de la ville sont d'âges et de conceptions extrêmement variés : de nombreuses constructions datent du milieu du XIXe siècle tandis que les grands immeubles furent érigés au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

La tour CN est certainement le symbole de la ville de Toronto et la signature de son panorama urbain. Haute de 553,33 mètres, elle était la structure autoportante la plus haute du monde jusqu'en 2007, année durant laquelle elle a été dépassée par le Burj Khalifa. Elle est un important hub de télécommunication et l'une des principales attractions touristiques de la ville.

Toronto est l'une des villes du monde qui possède le plus de gratte-ciel ; elle possède en effet plus de 1 700 bâtiments de plus de 90 mètres de hauteur, ou plus de 25 tours d'une hauteur d'au moins 50 étages. La majorité de ces gratte-ciel sont des immeubles résidentiels ; les tours à vocation commerciale se regroupent principalement dans le centre-ville de Toronto, North York, Scarborough et dans la ville de banlieue de Mississauga. La tour First Canadian (Banque de Montréal) est le plus haut gratte-ciel de la ville avec 72 étages. Dernièrement, la façade blanche de la tour a été ravalée.

Au cours du début du XXIe siècle, de nombreux bâtiments culturels ont été profondément restaurés et modifiés : par exemple, le musée royal de l'Ontario, le Gardiner Museum, le musée des beaux-arts de l'Ontario ou le Ontario College of Art & Design, désormais devenu Ontario College of Art & Design University.

Le quartier historique, nommé Distillery District et situé dans le coin sud-est du centre-ville, est l'exemple de zone industrielle d'architecture victorienne le plus important et le mieux conservée d'Amérique du Nord. Ce quartier piétonnier est maintenant orienté vers les arts, la culture et le divertissement.

La forte demande du marché immobilier a entrainé une multiplication des immeubles modernes dans le centre-ville et de nombreux gratte-ciels, principalement résidentiels et hôteliers, sont encore en construction : par exemple le Trump International Hotel and Tower, le Ritz-Carlton Toronto, le Four Seasons Hotels and Resorts le Shangri-La Toronto, ou la tour L (L pour Libeskind) de 57 étages conçue par Daniel Libeskind (achevée), et enfin l’agglomération de CityPlace avec plus de 22 tours résidentielles, la tour 1 Bloor de 75 étages (en construction), et l'agglomération de ParkPlace avec une vingtaine de nouvelles tours (en construction). D'autres projets résidentiels importants sont actuellement en cours de développement tels que l’agrandissement du quartier Regents Park et le tout nouveau projet West Donlands qui verra la venue de milliers de nouveaux habitants dans un quartier jadis industriel, et le nouveau quartier East Bayfront où sera construit un autre campus pour le collège George Brown (en construction).

Jeudi 27 août 2015. 2 Cassidy Ct, Hopewell, NJ 08302. The Greater Bridgeton Amish Market. Faire les courses dans ce magasin, un vrai bonheur!!

 

La ville de Bridgeton est le siège du comté de Cumberland, situé dans le sud-ouest de l'État du New Jersey, aux États-Unis. Au recensement de 2010, la ville est peuplée de 25 349 habitants.

Dans cette région proche de l'Atlantique et bénéficiant de la présence de nombreux cours d'eau, l'installation humaine est millénaire ; à l'arrivée des européens, la nation amérindienne des Lenni-Lenapes (plus souvent appelés Delawares par les émigrants) y était installée et vivait de cultures agraires, de chasse et de pêche.

 

La première installation connue d'émigrants européens à l'emplacement de l'actuelle Bridgeton date de 1686, lorsqu'on y atteste la présence d'une scierie, propriété de Richard Hancock.

 

Bridgeton prend le statut de Township le 3 mars 1845 sur décision de l'Assemblée de l'État, se constituant à partir de quartiers issus du township de Deerfield. Vingt ans plus tard, en 1865, ce township et celui de Cohansey fusionnent, et Bridgeton obtient le statut de ville (City) à part entière.

 

Au lendemain de la Guerre de Sécession, Bridgeton bénéficie de nombreux avantages : une base industrielle déjà solide ; une situation géographique qui la place au centre des grands échanges commerciaux et au cœur d'une zone agricole très productive ; et des ressources éducatives remarquables (la ville abrite alors de grandes écoles comme le South Jersey Institute, la West Jersey Academy et deux académies de renom pour les femmes). Ces différents atouts lui permettent ainsi de prospérer au fil du XIXe siècle, aussi bien dans l'industrie et la fabrication du verre que du textile, du métal ou des machines. L'entreprise la plus notable de la ville est sans doute la Ferracute Machine Works Company, fondée et dirigée par Oberlin Smith (en) (1840-1926), inventeur fertile et philanthrope à qui l'on doit l'invention théorique du premier appareil d'enregistrement magnétique.

 

Les maisons victoriennes encore présentes en nombre dans la ville témoignent de la vitalité de la période allant des années 1880 aux années 1920, pendant lesquelles le centre-ville se construit.

 

Plus généralement, les bâtiments historiques sont nombreux à Bridgeton, et rappellent différentes périodes et événements vécus par la ville : Potter's Tavern par exemple, construit dans les années 1750 et toujours visible aujourd’hui, était un lieu de réunion pour les révolutionnaires américains, et aussi l'endroit où était imprimé le Plain Dealer, premier journal du New Jersey. Le quartier historique de Bridgeton abrite ainsi plus de 2 000 propriétés inscrites au registre national des lieux historiques, et constitue le plus vaste quartier historique de toutes les municipalités de l'État.

En dépit des succès industriels et économiques qui caractérisent la ville jusqu'au milieu du XXe siècle, les années 1980 éprouvent durement l'économie locale, avec la perte des dernières industries liées au verre et au textile. Les entreprises agricoles maintiennent toutefois leur activité, et continuent aujourd'hui encore d'attirer des travailleurs, souvent venus du Mexique pour trouver un emploi dans les pépinières ou dans les industries agro-alimentaires situées autour de la ville et qui font partie des plus productives du New Jersey.

 

Le centre-ville offre une variété de boutiques et restaurants, et mise d’ailleurs beaucoup sur son développement autour de la gastronomie et de la cuisine.

 

Les Amish trouvent leurs racines dans les communautés anabaptistes pacifiques installées en Suisse, particulièrement dans le territoire relativement vaste à l'époque du canton de Berne. Mais l'anabaptisme pose un problème aux autorités de l'époque qui pensent que les enfants morts non baptisés ne peuvent être sauvés. Le 4 janvier 1528, l’Édit de Spire l'interdit. Les anabaptistes se maintiennent cependant dans les régions rurales où ils entretiennent des relations de bon voisinage. Ils sont même renforcés par les abus du patriciat bernois qui provoquent un exode de certains paysans mécontents de l’Église réformée officielle vers ces groupes dissidents qui pratiquent les valeurs évangéliques et une vie simple.

 

La violence de la répression menée par les autorités bernoises qui écrasent deux révoltes paysannes au cours du XVIIe siècle conduit divers groupes à émigrer notamment vers Montbéliard et l'Alsace, et d'abord vers les territoires qui accueillent volontiers les migrants à des fins de repeuplement après la tragédie de la guerre de Trente Ans. Certains ne sont pas sélectifs sur les affiliations religieuses et les mennonites s'y regroupent en petites communautés; c'est le cas notamment du Palatinat et des territoires appartenant au seigneur de Ribeaupierre, où se trouve une partie de Sainte-Marie-aux-Mines. La présence des anabaptistes en Alsace est attestée notamment par le « synode » d'Ohnenheim du 4 février 1660; dans ce petit village alsacien, les représentants de toutes les communautés anabaptistes d'Alsace dont de nombreux Suisses récemment immigrés ratifient sous la présidence de Jean-Paul Oser la Convention de foi commune à tous les Anabaptistes. Cette confession de foi, dont le texte remonte à 1632, est toujours en vigueur actuellement dans les communautés Amish américaines.

Le schisme amish se déclenche à partir de 1693. Le pasteur anabaptiste de Sainte-Marie-aux-Mines Jakob Amman (1645-1730) provoque un débat avec l'ensemble des communautés y compris celles restées implantées dans des régions reculées de l'Oberland bernois et de la vallée de l'Emmenthal. Il a plusieurs inquiétudes sur le relâchement doctrinal et le manque de rigueur dans la discipline qu'il croit notamment observer dans les communautés suisses. Il faut dire que celles-ci vivent toujours sous la persécution, ne devant leur survie dans ces régions isolées qu'à la bienveillance et au respect de leurs voisins, alors que les Alsaciens bénéficient d'une tolérance totale. Les six points d'opposition sont la fréquence de la cène (que Jakob Amman voudrait faire passer d'une fois par an à deux fois par an), généralisation de la pratique du lavement des pieds, le salut des âmes des non-anabaptistes (que les Suisses reconnaissaient aux "sincères" parmi leurs voisins non anabaptistes) et trois points sur la discipline : les péchés qui devaient donner lieu à admonestation voire à excommunication, la procédure disciplinaire et la rigueur de l’excommunication, les Amish insistant pour que l'excommunié ne soit pas seulement exclu de la table de communion mais privé de tout contact ou relation sociale avec tout membre de la communauté. Faute d'accord, le schisme divise la communauté anabaptiste. Sur 69 pasteurs, 27 furent en faveur de Jakob Amman dont 20 en provenance d'Alsace et cinq du Palatinat. La grande majorité des anabaptistes alsaciens devient donc amish. Vers 1700, Jakob Amman et plusieurs de ses partisans regrettant la division proposent de s'excommunier eux-mêmes temporairement jusqu'à ce que l'unité soit retrouvée mais ils ont été très vigoureux dans le débat et leur proposition est reçue avec méfiance. La notion d'exclusion totale mise en avant par les Amish est ce qui va donner à leur communauté la capacité de résister à toute intégration et à toute influence, particulièrement lorsqu'elle est regroupée dans une région isolée.

En 1712, Louis XIV prend un édit d'expulsion des anabaptistes d'Alsace. La trace de Jakob Amman se perd, il est généralement retenu qu'il serait décédé avant 1730 à Zellwiller dans le Bas-Rhin. Nombreux sont les mennonites et les Amish qui passent dans des territoires non soumis au roi de France comme la principauté de Montbéliard ou le duché de Lorraine. Dans certains cas, le manque à gagner des seigneurs privés des revenus des fermes mennonites les pousse à intervenir pour modérer la sévérité des ordres du roi afin de conserver leurs excellents fermiers mennonites. Nombreux sont ceux aussi qui émigrent vers les Pays-Bas où se trouve une importante et prospère communauté mennonite, puis, de là pour l'Amérique du Nord.

 

À partir de 1681 en effet, William Penn, membre de la Société religieuse des Amis Quakers et fondateur de la Pennsylvanie, y accueille tous les réprouvés, à la seule condition qu'ils tolèrent les autres. Les mennonites puis les Amish s'installent donc à partir de ce moment aux États-Unis (Pennsylvanie). Regroupées fortement sous l'autorité de leur conseil presbytéral, dit "conseil des Anciens", sous une très forte discipline appuyée sur l'arme suprême de l'excommunication et de l'exclusion sociale (en allemand Meidung, en anglais shunning), ces communautés rejettent tout ce qui peut pousser la communauté à se couper de l’Évangile ou à se diviser, en particulier l'orgueil (en allemand Hochmut). Les "conseils des anciens" de chaque communauté ont statué graduellement sur toutes les innovations techniques et sociales, interdisant le plus souvent d'y avoir recours, ce qui a conduit les Amish à refuser d'entrer dans le progrès technique et dans la société de consommation, et à conserver un mode de vie devenu aujourd'hui marginal, avec parfois quelques différences entre communautés. Si les communautés amish ont disparu en France, il n'en va pas de même aux États-Unis.

Chaque communauté amish est indépendante et a sa propre tradition. Les communautés communiquent entre elles, mais il n'existe aucune organisation régionale ou nationale. Les communautés sont dirigées par un évêque, un prêcheur, et deux niveaux de diacres. Les femmes, qui restent silencieuses pendant les cultes (sauf pour chanter), participent comme les hommes à l'élection des dirigeants de la communauté : chaque membre baptisé donne le nom d'un homme qu'il pense être désigné par Dieu. Les futurs dirigeants sont élus comme suit : lors d'un culte spécial, les hommes qui ont été proposés par l'ensemble de la communauté se présentent devant celle-ci et choisissent chacun une Bible préparée à cet effet. Un morceau de papier avec un verset biblique est glissé préalablement dans une d'entre elles et l'homme qui l'a choisi est ainsi « élu ». Par cette méthode, les Amish considèrent que c'est le Saint-Esprit lui-même qui a dirigé la main de l'élu.

 

La vie des Amish est basée sur la lecture et l'application pratique des enseignements du Nouveau Testament. Par exemple, les femmes portent des robes parce que la Bible condamne l'utilisation de vêtements d'hommes par les femmes et vice versa. Les femmes couvrent leur tête en application d'une exhortation de l'apôtre Paul dans le Nouveau Testament, etc.

 

Entre les différentes communautés, les pratiques diffèrent, mais en général les Amish se vêtent de couleurs foncées. Les hommes laissent pousser leur barbe dès le mariage. Les femmes portent une coiffe proche de la quichenotte du pays vendéen. L'idéal de tous consiste à être modeste.

 

Les Amish n'ont pas de sécurité sociale ni de cotisation de retraite : l'entraide et la solidarité y suppléent. Les familles ont souvent de huit à dix enfants. Il arrive que le père transmette la ferme à l'aîné dès le mariage. Le père se transforme alors facilement en sculpteur et fabrique de petits objets artisanaux en bois, ou il devient tisserand. En règle générale, les Amish ne votent pas et ne paient pas d'assurance sociale. Ils ne participent pas non plus au service militaire.

 

Les Amish du Vieil Ordre, une Église mennonite, ont certaines particularités qui peuvent frapper le visiteur ou l'étranger :

ils ont, encore aujourd'hui, seulement des voitures à cheval, le buggy

les labours se font à l'attelage, sans tracteur (certaines communautés possèdent des tracteurs sans pneus, avec des roues en fer).

 

Ils ouvrent néanmoins des magasins en ville où l'on peut se procurer de l'artisanat amish, principalement des couvertures "quilts" (patchwork), et d'autres objets d'artisanat. Ils peuvent aussi s'occuper de magasins maraîchers. Ces magasins, par exception, sont parfois branchés sur des groupes électrogènes si leur propriétaire n’est pas amish.

Dans la première moitié du XXe siècle, les enfants amish fréquentaient des écoles publiques rurales. Sous contrôle local, ces écoles ne menaçaient pas les valeurs amish. Cependant, au début des années 1950, le renforcement du système des écoles publiques commence à générer des tensions entre les Amish et les représentants de l'État chargés de l'éducation. Finalement, en 1972, la Cour Suprême des États-Unis accorde aux Amish la permission d'organiser leur propre enseignement jusqu'au 8e grade (quatorze ans).

 

L'école est assez proche pour que les enfants puissent y aller à pied. Tous les enfants sont regroupés en une classe unique encadrée par un enseignant amish, non certifié par l'État. L’école est administrée par une commission scolaire de parents amish élus. La formation vise surtout l’anglais (qui est la langue d'enseignement principale), l'allemand, les mathématiques, la géographie et l’histoire. La religion n'est pas enseignée de façon formelle à l'école, même si chaque journée commence par un temps de prière. À l'âge de quatorze ans, les jeunes quittent l'école, mais continuent souvent à se cultiver. Ils continuent à vivre dans la maison familiale où ils aident aux travaux domestiques ou commencent à travailler à l'extérieur.

 

L'enseignant est en général une femme célibataire. Elle est choisie parmi les meilleurs élèves en fonction de ses capacités à enseigner et de son engagement envers les valeurs amish. Les enseignantes renoncent à leur mission quand elles se marient.

 

À partir de 16 ans, dans les communautés conservatrices vient le rumspringa (terme issu du Pennsylvania Dutch qui signifie littéralement "courir dans tous les sens"), sorte de rite de passage durant lequel les adolescents sont temporairement libérés des règles de la communauté. Ils sont autorisés à sortir le weekend avec leurs amis, la plupart du temps réunis sous la forme de groupes de jeunes. Certains groupes sont chaperonnés par des adultes. Ils se réunissent pour des tournois sportifs, des goûters, aller nager ensemble... D'autres groupes sont autogérés par les jeunes eux-mêmes. Parmi eux, certains s'essayent aux pratiques de la vie moderne, comme boire de l'alcool, fumer, porter des vêtements modernes, écouter du rock et de la pop music… Ils peuvent éventuellement quitter la communauté durant cette période. Cette pratique est controversée au sein même des Églises amish. Beaucoup l'ont abandonnée et tentent de promouvoir un comportement décent et conforme à la morale biblique à tous les âges de la vie.

À la fin de cette période, environ 90 % des jeunes Amish demandent le baptême et vivent selon les traditions de la communauté. Une infime minorité d'adolescents quitte la communauté définitivement et se décide pour la vie moderne. S'ils font le choix de quitter la communauté après avoir été baptisés, ils sont bannis et ne peuvent plus revenir voir leur famille.

Au sein de la famille amish les parents et les grands-parents, voire les arrière-grands-parents considèrent que leurs paroles contribuent nettement moins que leurs actes à l'éducation des enfants. Pour les Amish, la parole est dangereuse car elle peut être porteuse de violences, d'attaques, d'injures, d'impureté ou de méchanceté. Les Amish ont comme principe éducatif que les enfants ne suivent pas les conseils mais l'exemple des adultes.

La plupart des familles Amish parlent à la maison un dialecte allemand connu sous le nom d'allemand pennsylvanien (« Pennsylvania Dutch » ou « Pennsylvania German »). Le terme de Dutch vient du mot allemand « Deutsch », qui, dans un sens archaïque, renvoie à toutes les personnes parlant l'un des nombreux dialectes germano-danois - et non aux habitants des Pays-Bas (en anglais Dutch signifie « Néerlandais »). Ce dialecte est assez proche du suisse allemand et de l'alsacien.

 

Les Amish appellent les non-Amish des English, en référence au fait qu'ils ne parlent pas le Pennsylvania Dutch.

 

En Suisse, les mennonites réfugiés dans le canton francophone du Jura parlent encore le dialecte suisse alémanique à la maison, et suivent les écoles du canton en français, y compris ceux qui, au cours des siècles, se sont convertis au protestantisme « officiel ».

La cuisine amish est simple et copieuse, proche de celles des pays du nord de l'Europe, dont les membres de cette communauté sont souvent originaires. On peut notamment citer les soupes aux huiles végétales (à base de poulet), les Boova Shenkel (beignets de pommes de terre), les Shoo-fly pies (type de crumble à la cannelle et noix de muscade) ou le Pain des Écritures.

 

Les Amish commercialisent une partie de leur production agricole dans les circuits de distributions classiques. Ces produits connaissent un fort succès auprès des consommateurs américains car ils apparaissent comme des produits sains, cultivés sans OGM ni produit phytosanitaire, selon les méthodes traditionnelles des Amish : ce serait les équivalents des produits "Agriculture Biologique" en France.

Épernay est une commune française située dans le département de la Marne en région Champagne-Ardenne. Divisée en deux cantons dont elle est le chef-lieu et comptant officiellement 24 035 habitants en 2010, Épernay est la 3e ville la plus peuplée de la Marne derrière Reims et Châlons-en-Champagne. Elle est le centre de la Communauté de communes Épernay-Pays de Champagne.

Ville implantée au cœur d'une région viticole, l’essentiel de son histoire moderne et de son économie est lié au champagne, dont la production se développe à partir du XVIIIe siècle et qui en constitue le principal atout touristique. La commune possède également de nombreux édifices protégés au titre des monuments historiques.

Lors de la Révolution, l'histoire de France se confond avec celle d'Épernay quand le 23 juin 1791, Louis XVI, arrêté lors de sa tentative d'évasion à Varennes-en-Argonne, fait une halte dans la ville sur le trajet du retour à Paris. La famille royale descend à l'hôtel de Rohan où elle prend un dîner et reste environ une heure avant de poursuivre sa route vers Dormans. Trois Sparnaciens sont victimes de dénonciations révolutionnaires pendant la Terreur. La fin du siècle est cependant calme et permet de nouveaux aménagements à la ville20.

Le 23 mai 1797, la municipalité arrête les dispositions concernant la bibliothèque de la ville dont notamment, pour la première fois, son caractère public. En 1806, une compagnie de sapeurs-pompiers est créée.

Lors de la Campagne de France la ville subit les ravages des armées coalisées48.Après la chute de l'Empire, Épernay s'installe dans une période d'accalmie qui lui permet de se consacrer à son organisation (en 1837, les rues de la ville sont nommées et ses habitations numérotées) et ses équipements20. Le 26 décembre 1846, c'est l'éclairage public au gaz qui est installé. La section Meaux-Épernay de la ligne ferroviaire Paris-Strasbourg est inaugurée le 2 septembre 1849 par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte, futur empereur. La totalité de la ligne est ouverte le 12 août 1852. En 1849, une épidémie de choléra pousse à agrandir le cimetière. Cinq ans plus tard, la ligne ferroviaire Épernay-Reims est mise en service.

Avec la guerre de 1870, le territoire est occupé par les Prussiens le 8 septembre et de multiples contraintes sont mise en place comme la suppression de la chasse. Entre temps, la ligne de chemin de fer entre Épernay et Romilly-sur-Seine est inaugurée. Le 1er novembre 1872 marque la fin de l'occupation de l'état intégré depuis à l'Empire allemand.

Malgré ces tourments, la ville s'agrandit et, en 1900, est construite la première usine électrique, modernisée en 1912 pour fournir le courant alternatif ; elle n'est plus suffisante pour la demande dès 1934.

En 1888, le 26e bataillon de chasseurs quitte la ville. Pourtant, la ville réclame rapidement une nouvelle présence militaire pour la protéger mais malgré son insistance, le 31e régiment de dragons ne s'installe que le 15 avril 1896 sur des terrains au lieu-dit les terres rouges. En 1907, c'est le 9e régiment de dragons qui s'installe jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Se sont ensuite succédé le 8e bataillon de chasseurs portés, une unité d'artillerie spéciale (7e régiment d'artillerie), deux régiments de génie (34e régiment du génie puis après la dissolution de celui-ci, le 13e régiment du génie) avant que les terrains ne soient attribués à la communauté de commune du fait de la compression des effectifs militaires.

Le 27 juillet 1903 la ville est reliée à Montmirail par le train des C.B.R, puis à Ambonnay le 8 avril 1904 pour pouvoir aller à Reims ou Châlons.

Au XXe siècle, Épernay est durement touchée par les deux guerres mondiales. Lors de la Première Guerre mondiale, la ville est détruite aux deux-tiers. Elle est occupée, pendant la retraite de la Marne, du 4 au 11 septembre 1914 par l'armée allemande qui fait sauter le pont de la Marne lors de sa retraite52.

Elle devient par la suite une ville d'arrière-front, le front s'étant stabilisé de fin 1914 à mai 1918 vers Reims, à 35 km au nord. À ce titre, elle est un point de passage des troupes qui y stationnent en grand nombre ; ainsi Épernay devient un important centre hospitalier. Sa proximité avec le front lui fait subir de nombreux bombardements, surtout à partir de 1917, et lui fait craindre de tomber aux mains ennemies lors de l'offensive allemande de mai 1918.

Deux offensives allemandes provoquent des bombardements meurtriers, d'une part du 30 mai jusqu'au 18 juin 191853 et d'autre part du 14 au 25 juillet53. L'offensive de juillet détruit une grande partie de la rue du Commerce (actuelle avenue de Champagne) : les bâtiments des maisons de champagne Chanoine Frères, Mercier, Moët & Chandon et Raoul Chandon sont ravagés54. La rue du Paulmier et l'église Notre-Dame sont également gravement endommagées.

Entre 1916 et 1918, ce sont 1 422 obus ou bombes qui tombent sur la ville, tuant 63 Sparnaciens et en blessant 84 autres55.

Médaille de la Croix de Guerre 1914-1918 italienne dont la ville est décorée56.

La ville est décorée de la croix de guerre le 8 février 1920, par le président de la République Raymond Poincaré, pour sa résistance aux souffrances de la guerre. Il en profite pour inaugurer le nouvel hôtel de ville, ancien hôtel Auban-Moët57.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, Épernay est évacué le 12 juin 1940 à l'aide de convois ferroviaires. Elle subit l'arrivée des nazis à partir du 14 juin dans une ville morte où seuls quelques rares habitants ont demeuré malgré les mises en garde. La prise fût sans bombardement massif, à l'exception du pont routier sur la Marne rapidement remplacé par un pont de bois58.

Epernay est libérée le 28 août 194459 par la 7th Armored Division, conduite par le général Silvester, de la 3e armée du général Patton54. Lors de cette guerre, la ville déplore la perte de 34 fusillés, 88 déportés morts dans les camps et 137 victimes diverses58 et décorée de la Croix de Guerre 39/45

Jeudi 10 septembre 2015. Bremmer Boulevard. Près de l'aquarium. La tour Delta, 160m (hôtel) Les 2 grandes tours au centre sont Ice Condominiums East et West, 234 m et 202 m. Immeubles de résidence.

 

Toronto est la plus grande ville du Canada et la capitale de la province de l'Ontario. Elle se situe dans le sud-est du Canada, sur la rive nord-ouest du lac Ontario. Selon le recensement de 2011, Toronto compte 2 615 060 habitants, faisant d'elle la cinquième ville la plus peuplée en Amérique du Nord, et l'une des plus importantes de la région des Grands Lacs. Son aire métropolitaine quant à elle compte 6 054 191 habitants et est située au cœur de la mégalopole du Golden Horseshoe (fer à cheval doré), région extrêmement urbanisée abritant plus de 8 759 312 habitants en 2011.

 

Toronto est une des plus importantes places financières dans le monde. Bay Street est le foyer de la Bourse de Toronto, la septième plus grande au monde sur le plan de la capitalisation boursière, et abrite les cinq plus grandes banques canadiennes. La majorité des entreprises canadiennes ont leur siège social dans la ville. Les secteurs économiques les plus importants sont la finance, les télécommunications, l'aérospatial, les transports, les médias, les arts, le cinéma, la production de séries télévisées, la publication, l'informatique, la recherche médicale, l'éducation, le tourisme et les sports.

 

Toronto est une des villes les plus visitées d'Amérique et constitue le troisième centre de l'industrie cinématographique et télévisuelle d'Amérique du Nord. Elle abrite de nombreux établissements d'enseignement supérieur réputés, dont l'université de Toronto, qui figure dans le classement des meilleures universités dans le monde. Toronto est une des villes les plus cosmopolites au monde, 49 % des résidents sont nés en dehors du Canada, faisant de la ville une des plus importantes destinations au monde en termes d'immigration. Toronto est classée comme une des meilleures villes en termes de qualité de vie par l'Economist Intelligence Unit et Mercer. De plus, elle est considérée comme la ville du Canada la plus chère pour y vivre. Ses habitants s'appellent les Torontois.

Toronto est d'abord un ancien fort français du nom de fort Rouillé fondé en 1750, dont le site fut abandonné en 1759. Au cours de la Révolution américaine, la région de Toronto a été le refuge de nombreux colons britanniques loyalistes en provenance des provinces instables. L'arrivée des loyalistes, réfugiés américains, poussa les autorités britanniques à diviser cette province en deux parties avec l'Acte constitutionnel de 1791. La colonie du Haut-Canada fut ainsi établie sous le gouverneur John Graves Simcoe (1752-1806).

Simcoe s'établit à Newark (Niagara-on-the-Lake), mais en 1793 Guy Carleton, premier baron Dorchester, le gouverneur général du Canada accepta le second choix de Simcoe, un site sur le lac Ontario qu'il nomma York d'après Frederick, duc d'York et Albany, le second fils du roi George III. York a été le nom de la ville de Toronto de 1793 à 1834. Cette appellation reste en partie inscrite dans la cartographie du Toronto actuel par l'existence de quartiers comme York, East York et North York. Le 1er février 1796, Simcoe choisit York comme capitale du Haut-Canada en remplacement de Newark en pensant que la nouvelle ville était moins vulnérable aux attaques américaines. Il y installa le gouvernement et l'Assemblée législative du Haut-Canada en 1796. Fort York fut construit à l'entrée du port naturel de la ville, abrité par un long banc de sable en forme de péninsule.

Durant la guerre de 1812, la ville capitule lors de la bataille de York en 1813 et est pillée par les forces américaines.

La reddition de la ville fut négociée par John Strachan. Au cours des cinq jours d'occupation, les soldats américains détruisirent une grande partie de Fort York et mirent le feu aux bâtiments abritant le parlement. Le sac d'York fut la motivation première de l'incendie de Washington par les troupes britanniques en 1814.

Le 6 mars 1834, l'agglomération de York devient Toronto, l'année de son incorporation comme ville. Elle retrouve ainsi son nom original. À cette époque Toronto comptait environ 9 000 habitants dont les esclaves afro-américains qui avaient fui les Black Codes qui avaient été instaurés dans certains États. L'esclavage fut aboli dans tout le Haut-Canada en 1834. Le politicien réformiste William Lyon Mackenzie devint le premier maire de la ville de Toronto. C'est lui qui dirigea la rébellion infructueuse du Haut-Canada en 1837 contre le gouvernement colonial britannique.

Le nom Toronto était autrefois celui d'un lac d'assez bonnes dimensions (mais qui n'est pas un des Grands Lacs) se trouvant à environ 120 kilomètres au nord de l'agglomération et qui se nomme aujourd'hui lac Simcoe (du nom du premier gouverneur du Haut-Canada qui fit de York / Toronto sa capitale). Puis, par une de ces dérives toponymiques assez typiques en Amérique du Nord, ce fut le nom d'une petite rivière qui arrose le site actuel de la ville et qui s'appelle aujourd'hui la rivière Humber. C'est d'après le nom de cette Rivière Toronto que fut dénommée initialement la ville, sans doute sur le modèle de Chicago qui avait été nommée d'après une des baies du lac Michigan. Le mot Toronto signifie « l'endroit où les racines des arbres trempent dans l'eau » dans un dialecte mohawk de l'est du Canada. La périphrase française usuelle pour Toronto est la Ville-Reine.

Toronto était la principale destination des immigrants au Canada et la croissance de la ville fut particulièrement rapide au cours du XIXe siècle. Le premier important afflux de population eut lieu au cours de la Grande famine en Irlande. En 1851, la population d'origine irlandaise était le groupe ethnique le plus important de la ville.

Au cours de son histoire, Toronto a été choisie à deux reprises comme capitale de la province du Canada : une première fois entre 1849 et 1852 à cause de troubles à Montréal puis une deuxième fois entre 1856 et 1858. Lors de la création de la province de l'Ontario en 1867, Toronto en fut choisie comme capitale. Le siège de l'Assemblée Législative et du gouvernement de l'Ontario furent situés dans Queen's Park. La ville de Toronto accueille également du fait de son statut de capitale provinciale la résidence du lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne.

Au XIXe siècle, un important système de traitement des déchets a été construit et les rues ont été éclairées par un éclairage au gaz. Des lignes de chemin de fer longues distances furent construites. La compagnie de chemin de fer du Grand Tronc du Canada et la Northern Railway of Canada se réunirent dans la construction de la première Gare Union au centre-ville où l'on retrouvait Toronto Belt Line Railway.

En 1891, les tramways à traction hippomobile furent remplacés par des véhicules électriques quand la ville de Toronto accorda une franchise de trente ans à la Toronto Railway Company. En 1921, les transports publics passèrent sous le contrôle de la municipalité avec la création de la Toronto Transportation Commission, renommée plus tard en Toronto Transit Commission.

En 1904, le grand incendie de Toronto détruisit une partie importante du centre de Toronto. Si la ville fut cependant rapidement reconstruite, les dégâts ont coûté plus de dix millions de dollars. Cet événement a entraîné un durcissement de la législation en matière de sécurité incendie et le développement des services de pompiers de la ville.

Au cours de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, la ville de Toronto accueillit à nouveau de nombreux immigrants, principalement des Allemands, des Français, des Italiens et des Juifs venus de différents pays d'Europe de l'Est. Ils furent bientôt suivis par les Chinois, les Russes, les Polonais et les immigrants d'autres pays d'Europe de l'Est. Ceux-ci vivent principalement dans des baraques surpeuplées situées dans des quartiers pauvres comme The Ward qui était situé autour de Bay street. Malgré sa croissance importante, Toronto reste dans les années 1920 la seconde ville du Canada sur le plan économique et sur celui de la population, derrière la ville plus ancienne de Montréal. Néanmoins, en 1934, la bourse de Toronto devient la plus importante du pays.

En 1951, la population de Toronto dépassa le million d'habitants avec le commencement d'une grande suburbanisation. En 1953 la Municipality of Metropolitian Toronto fut créée par le gouvernement de l'Ontario pour regrouper plusieurs municipalités de l'ancien comté de York (notamment North York, Scarborough et Etobicoke).

En 1954, la ville fut frappée par l'ouragan Hazel. 81 personnes furent tuées dans la région de Toronto, près de 1 900 familles se retrouvèrent sans logement et l'ensemble des dégâts fut estimé à plus de 25 millions de dollars. À cette époque, plusieurs entreprises d'importance nationale et multinationale ont déménagé leur siège social de Montréal à Toronto et dans d'autres villes de l'Ouest canadien en partie en raison de l'incertitude politique qui régnait à cause de la résurgence des mouvements souverainistes au Québec.

Dès les années 1960, de grands projets immobiliers sont entrepris comme la construction de la First Canadian Place, haute tour (72 étages) blanche du centre-ville qui sera le premier grand projet du futur milliardaire Paul Reichmann.

En 1971, Toronto comptait plus de deux millions d'habitants et dans les années 1980, elle devint la ville la plus peuplée et le principal centre économique du Canada, dépassant Montréal.

En 1998, la municipalité régionale disparaît au profit d'une seule ville, Toronto, le nouveau maire étant Mel Lastman, l'ancien maire de North York (devenu un quartier du nord du nouveau Toronto).

La ville de Toronto a une superficie de 630 km² avec une distance nord-sud maximale de 21 km et une distance est-ouest maximale de 43 km. La ville de Toronto possède une côte de 46 km de long sur la partie nord-ouest du lac Ontario. Les Toronto Islands et la partie portuaire de la ville, qui s'étendent vers l'intérieur du lac, offrent une protection à la partie de la côte qui se situe directement au sud de la partie centrale de la ville. Les limites de la ville sont constituées par le lac Ontario au sud, par le ruisseau Etobicoke et l'autoroute 427 à l'ouest, par l'avenue Steeles au nord et par la rivière rouge à l'est.

Il n'existe pas de style architectural prédominant dans la ville de Toronto. Les bâtiments de la ville sont d'âges et de conceptions extrêmement variés : de nombreuses constructions datent du milieu du XIXe siècle tandis que les grands immeubles furent érigés au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

La tour CN est certainement le symbole de la ville de Toronto et la signature de son panorama urbain. Haute de 553,33 mètres, elle était la structure autoportante la plus haute du monde jusqu'en 2007, année durant laquelle elle a été dépassée par le Burj Khalifa. Elle est un important hub de télécommunication et l'une des principales attractions touristiques de la ville.

Toronto est l'une des villes du monde qui possède le plus de gratte-ciel ; elle possède en effet plus de 1 700 bâtiments de plus de 90 mètres de hauteur, ou plus de 25 tours d'une hauteur d'au moins 50 étages. La majorité de ces gratte-ciel sont des immeubles résidentiels ; les tours à vocation commerciale se regroupent principalement dans le centre-ville de Toronto, North York, Scarborough et dans la ville de banlieue de Mississauga. La tour First Canadian (Banque de Montréal) est le plus haut gratte-ciel de la ville avec 72 étages. Dernièrement, la façade blanche de la tour a été ravalée.

Au cours du début du XXIe siècle, de nombreux bâtiments culturels ont été profondément restaurés et modifiés : par exemple, le musée royal de l'Ontario, le Gardiner Museum, le musée des beaux-arts de l'Ontario ou le Ontario College of Art & Design, désormais devenu Ontario College of Art & Design University.

Le quartier historique, nommé Distillery District et situé dans le coin sud-est du centre-ville, est l'exemple de zone industrielle d'architecture victorienne le plus important et le mieux conservée d'Amérique du Nord. Ce quartier piétonnier est maintenant orienté vers les arts, la culture et le divertissement.

La forte demande du marché immobilier a entrainé une multiplication des immeubles modernes dans le centre-ville et de nombreux gratte-ciels, principalement résidentiels et hôteliers, sont encore en construction : par exemple le Trump International Hotel and Tower, le Ritz-Carlton Toronto, le Four Seasons Hotels and Resorts le Shangri-La Toronto, ou la tour L (L pour Libeskind) de 57 étages conçue par Daniel Libeskind (achevée), et enfin l’agglomération de CityPlace avec plus de 22 tours résidentielles, la tour 1 Bloor de 75 étages (en construction), et l'agglomération de ParkPlace avec une vingtaine de nouvelles tours (en construction). D'autres projets résidentiels importants sont actuellement en cours de développement tels que l’agrandissement du quartier Regents Park et le tout nouveau projet West Donlands qui verra la venue de milliers de nouveaux habitants dans un quartier jadis industriel, et le nouveau quartier East Bayfront où sera construit un autre campus pour le collège George Brown (en construction).

Vendredi 28 août 2015. Greater Bridgeton Amish Market.

 

La ville de Bridgeton est le siège du comté de Cumberland, situé dans le sud-ouest de l'État du New Jersey, aux États-Unis. Au recensement de 2010, la ville est peuplée de 25 349 habitants.

Dans cette région proche de l'Atlantique et bénéficiant de la présence de nombreux cours d'eau, l'installation humaine est millénaire ; à l'arrivée des européens, la nation amérindienne des Lenni-Lenapes (plus souvent appelés Delawares par les émigrants) y était installée et vivait de cultures agraires, de chasse et de pêche.

 

La première installation connue d'émigrants européens à l'emplacement de l'actuelle Bridgeton date de 1686, lorsqu'on y atteste la présence d'une scierie, propriété de Richard Hancock.

 

Bridgeton prend le statut de Township le 3 mars 1845 sur décision de l'Assemblée de l'État, se constituant à partir de quartiers issus du township de Deerfield. Vingt ans plus tard, en 1865, ce township et celui de Cohansey fusionnent, et Bridgeton obtient le statut de ville (City) à part entière.

 

Au lendemain de la Guerre de Sécession, Bridgeton bénéficie de nombreux avantages : une base industrielle déjà solide ; une situation géographique qui la place au centre des grands échanges commerciaux et au cœur d'une zone agricole très productive ; et des ressources éducatives remarquables (la ville abrite alors de grandes écoles comme le South Jersey Institute, la West Jersey Academy et deux académies de renom pour les femmes). Ces différents atouts lui permettent ainsi de prospérer au fil du XIXe siècle, aussi bien dans l'industrie et la fabrication du verre que du textile, du métal ou des machines. L'entreprise la plus notable de la ville est sans doute la Ferracute Machine Works Company, fondée et dirigée par Oberlin Smith (en) (1840-1926), inventeur fertile et philanthrope à qui l'on doit l'invention théorique du premier appareil d'enregistrement magnétique.

 

Les maisons victoriennes encore présentes en nombre dans la ville témoignent de la vitalité de la période allant des années 1880 aux années 1920, pendant lesquelles le centre-ville se construit.

 

Plus généralement, les bâtiments historiques sont nombreux à Bridgeton, et rappellent différentes périodes et événements vécus par la ville : Potter's Tavern par exemple, construit dans les années 1750 et toujours visible aujourd’hui, était un lieu de réunion pour les révolutionnaires américains, et aussi l'endroit où était imprimé le Plain Dealer, premier journal du New Jersey. Le quartier historique de Bridgeton abrite ainsi plus de 2 000 propriétés inscrites au registre national des lieux historiques, et constitue le plus vaste quartier historique de toutes les municipalités de l'État.

En dépit des succès industriels et économiques qui caractérisent la ville jusqu'au milieu du XXe siècle, les années 1980 éprouvent durement l'économie locale, avec la perte des dernières industries liées au verre et au textile. Les entreprises agricoles maintiennent toutefois leur activité, et continuent aujourd'hui encore d'attirer des travailleurs, souvent venus du Mexique pour trouver un emploi dans les pépinières ou dans les industries agro-alimentaires situées autour de la ville et qui font partie des plus productives du New Jersey.

 

Le centre-ville offre une variété de boutiques et restaurants, et mise d’ailleurs beaucoup sur son développement autour de la gastronomie et de la cuisine.

 

Les Amish trouvent leurs racines dans les communautés anabaptistes pacifiques installées en Suisse, particulièrement dans le territoire relativement vaste à l'époque du canton de Berne. Mais l'anabaptisme pose un problème aux autorités de l'époque qui pensent que les enfants morts non baptisés ne peuvent être sauvés. Le 4 janvier 1528, l’Édit de Spire l'interdit. Les anabaptistes se maintiennent cependant dans les régions rurales où ils entretiennent des relations de bon voisinage. Ils sont même renforcés par les abus du patriciat bernois qui provoquent un exode de certains paysans mécontents de l’Église réformée officielle vers ces groupes dissidents qui pratiquent les valeurs évangéliques et une vie simple.

 

La violence de la répression menée par les autorités bernoises qui écrasent deux révoltes paysannes au cours du XVIIe siècle conduit divers groupes à émigrer notamment vers Montbéliard et l'Alsace, et d'abord vers les territoires qui accueillent volontiers les migrants à des fins de repeuplement après la tragédie de la guerre de Trente Ans. Certains ne sont pas sélectifs sur les affiliations religieuses et les mennonites s'y regroupent en petites communautés; c'est le cas notamment du Palatinat et des territoires appartenant au seigneur de Ribeaupierre, où se trouve une partie de Sainte-Marie-aux-Mines. La présence des anabaptistes en Alsace est attestée notamment par le « synode » d'Ohnenheim du 4 février 1660; dans ce petit village alsacien, les représentants de toutes les communautés anabaptistes d'Alsace dont de nombreux Suisses récemment immigrés ratifient sous la présidence de Jean-Paul Oser la Convention de foi commune à tous les Anabaptistes. Cette confession de foi, dont le texte remonte à 1632, est toujours en vigueur actuellement dans les communautés Amish américaines.

Le schisme amish se déclenche à partir de 1693. Le pasteur anabaptiste de Sainte-Marie-aux-Mines Jakob Amman (1645-1730) provoque un débat avec l'ensemble des communautés y compris celles restées implantées dans des régions reculées de l'Oberland bernois et de la vallée de l'Emmenthal. Il a plusieurs inquiétudes sur le relâchement doctrinal et le manque de rigueur dans la discipline qu'il croit notamment observer dans les communautés suisses. Il faut dire que celles-ci vivent toujours sous la persécution, ne devant leur survie dans ces régions isolées qu'à la bienveillance et au respect de leurs voisins, alors que les Alsaciens bénéficient d'une tolérance totale. Les six points d'opposition sont la fréquence de la cène (que Jakob Amman voudrait faire passer d'une fois par an à deux fois par an), généralisation de la pratique du lavement des pieds, le salut des âmes des non-anabaptistes (que les Suisses reconnaissaient aux "sincères" parmi leurs voisins non anabaptistes) et trois points sur la discipline : les péchés qui devaient donner lieu à admonestation voire à excommunication, la procédure disciplinaire et la rigueur de l’excommunication, les Amish insistant pour que l'excommunié ne soit pas seulement exclu de la table de communion mais privé de tout contact ou relation sociale avec tout membre de la communauté. Faute d'accord, le schisme divise la communauté anabaptiste. Sur 69 pasteurs, 27 furent en faveur de Jakob Amman dont 20 en provenance d'Alsace et cinq du Palatinat. La grande majorité des anabaptistes alsaciens devient donc amish. Vers 1700, Jakob Amman et plusieurs de ses partisans regrettant la division proposent de s'excommunier eux-mêmes temporairement jusqu'à ce que l'unité soit retrouvée mais ils ont été très vigoureux dans le débat et leur proposition est reçue avec méfiance. La notion d'exclusion totale mise en avant par les Amish est ce qui va donner à leur communauté la capacité de résister à toute intégration et à toute influence, particulièrement lorsqu'elle est regroupée dans une région isolée.

En 1712, Louis XIV prend un édit d'expulsion des anabaptistes d'Alsace. La trace de Jakob Amman se perd, il est généralement retenu qu'il serait décédé avant 1730 à Zellwiller dans le Bas-Rhin. Nombreux sont les mennonites et les Amish qui passent dans des territoires non soumis au roi de France comme la principauté de Montbéliard ou le duché de Lorraine. Dans certains cas, le manque à gagner des seigneurs privés des revenus des fermes mennonites les pousse à intervenir pour modérer la sévérité des ordres du roi afin de conserver leurs excellents fermiers mennonites. Nombreux sont ceux aussi qui émigrent vers les Pays-Bas où se trouve une importante et prospère communauté mennonite, puis, de là pour l'Amérique du Nord.

 

À partir de 1681 en effet, William Penn, membre de la Société religieuse des Amis Quakers et fondateur de la Pennsylvanie, y accueille tous les réprouvés, à la seule condition qu'ils tolèrent les autres. Les mennonites puis les Amish s'installent donc à partir de ce moment aux États-Unis (Pennsylvanie). Regroupées fortement sous l'autorité de leur conseil presbytéral, dit "conseil des Anciens", sous une très forte discipline appuyée sur l'arme suprême de l'excommunication et de l'exclusion sociale (en allemand Meidung, en anglais shunning), ces communautés rejettent tout ce qui peut pousser la communauté à se couper de l’Évangile ou à se diviser, en particulier l'orgueil (en allemand Hochmut). Les "conseils des anciens" de chaque communauté ont statué graduellement sur toutes les innovations techniques et sociales, interdisant le plus souvent d'y avoir recours, ce qui a conduit les Amish à refuser d'entrer dans le progrès technique et dans la société de consommation, et à conserver un mode de vie devenu aujourd'hui marginal, avec parfois quelques différences entre communautés. Si les communautés amish ont disparu en France, il n'en va pas de même aux États-Unis.

Chaque communauté amish est indépendante et a sa propre tradition. Les communautés communiquent entre elles, mais il n'existe aucune organisation régionale ou nationale. Les communautés sont dirigées par un évêque, un prêcheur, et deux niveaux de diacres. Les femmes, qui restent silencieuses pendant les cultes (sauf pour chanter), participent comme les hommes à l'élection des dirigeants de la communauté : chaque membre baptisé donne le nom d'un homme qu'il pense être désigné par Dieu. Les futurs dirigeants sont élus comme suit : lors d'un culte spécial, les hommes qui ont été proposés par l'ensemble de la communauté se présentent devant celle-ci et choisissent chacun une Bible préparée à cet effet. Un morceau de papier avec un verset biblique est glissé préalablement dans une d'entre elles et l'homme qui l'a choisi est ainsi « élu ». Par cette méthode, les Amish considèrent que c'est le Saint-Esprit lui-même qui a dirigé la main de l'élu.

 

La vie des Amish est basée sur la lecture et l'application pratique des enseignements du Nouveau Testament. Par exemple, les femmes portent des robes parce que la Bible condamne l'utilisation de vêtements d'hommes par les femmes et vice versa. Les femmes couvrent leur tête en application d'une exhortation de l'apôtre Paul dans le Nouveau Testament, etc.

 

Entre les différentes communautés, les pratiques diffèrent, mais en général les Amish se vêtent de couleurs foncées. Les hommes laissent pousser leur barbe dès le mariage. Les femmes portent une coiffe proche de la quichenotte du pays vendéen. L'idéal de tous consiste à être modeste.

 

Les Amish n'ont pas de sécurité sociale ni de cotisation de retraite : l'entraide et la solidarité y suppléent. Les familles ont souvent de huit à dix enfants. Il arrive que le père transmette la ferme à l'aîné dès le mariage. Le père se transforme alors facilement en sculpteur et fabrique de petits objets artisanaux en bois, ou il devient tisserand. En règle générale, les Amish ne votent pas et ne paient pas d'assurance sociale. Ils ne participent pas non plus au service militaire.

 

Les Amish du Vieil Ordre, une Église mennonite, ont certaines particularités qui peuvent frapper le visiteur ou l'étranger :

ils ont, encore aujourd'hui, seulement des voitures à cheval, le buggy

les labours se font à l'attelage, sans tracteur (certaines communautés possèdent des tracteurs sans pneus, avec des roues en fer).

 

Ils ouvrent néanmoins des magasins en ville où l'on peut se procurer de l'artisanat amish, principalement des couvertures "quilts" (patchwork), et d'autres objets d'artisanat. Ils peuvent aussi s'occuper de magasins maraîchers. Ces magasins, par exception, sont parfois branchés sur des groupes électrogènes si leur propriétaire n’est pas amish.

Dans la première moitié du XXe siècle, les enfants amish fréquentaient des écoles publiques rurales. Sous contrôle local, ces écoles ne menaçaient pas les valeurs amish. Cependant, au début des années 1950, le renforcement du système des écoles publiques commence à générer des tensions entre les Amish et les représentants de l'État chargés de l'éducation. Finalement, en 1972, la Cour Suprême des États-Unis accorde aux Amish la permission d'organiser leur propre enseignement jusqu'au 8e grade (quatorze ans).

 

L'école est assez proche pour que les enfants puissent y aller à pied. Tous les enfants sont regroupés en une classe unique encadrée par un enseignant amish, non certifié par l'État. L’école est administrée par une commission scolaire de parents amish élus. La formation vise surtout l’anglais (qui est la langue d'enseignement principale), l'allemand, les mathématiques, la géographie et l’histoire. La religion n'est pas enseignée de façon formelle à l'école, même si chaque journée commence par un temps de prière. À l'âge de quatorze ans, les jeunes quittent l'école, mais continuent souvent à se cultiver. Ils continuent à vivre dans la maison familiale où ils aident aux travaux domestiques ou commencent à travailler à l'extérieur.

 

L'enseignant est en général une femme célibataire. Elle est choisie parmi les meilleurs élèves en fonction de ses capacités à enseigner et de son engagement envers les valeurs amish. Les enseignantes renoncent à leur mission quand elles se marient.

 

À partir de 16 ans, dans les communautés conservatrices vient le rumspringa (terme issu du Pennsylvania Dutch qui signifie littéralement "courir dans tous les sens"), sorte de rite de passage durant lequel les adolescents sont temporairement libérés des règles de la communauté. Ils sont autorisés à sortir le weekend avec leurs amis, la plupart du temps réunis sous la forme de groupes de jeunes. Certains groupes sont chaperonnés par des adultes. Ils se réunissent pour des tournois sportifs, des goûters, aller nager ensemble... D'autres groupes sont autogérés par les jeunes eux-mêmes. Parmi eux, certains s'essayent aux pratiques de la vie moderne, comme boire de l'alcool, fumer, porter des vêtements modernes, écouter du rock et de la pop music… Ils peuvent éventuellement quitter la communauté durant cette période. Cette pratique est controversée au sein même des Églises amish. Beaucoup l'ont abandonnée et tentent de promouvoir un comportement décent et conforme à la morale biblique à tous les âges de la vie.

À la fin de cette période, environ 90 % des jeunes Amish demandent le baptême et vivent selon les traditions de la communauté. Une infime minorité d'adolescents quitte la communauté définitivement et se décide pour la vie moderne. S'ils font le choix de quitter la communauté après avoir été baptisés, ils sont bannis et ne peuvent plus revenir voir leur famille.

Au sein de la famille amish les parents et les grands-parents, voire les arrière-grands-parents considèrent que leurs paroles contribuent nettement moins que leurs actes à l'éducation des enfants. Pour les Amish, la parole est dangereuse car elle peut être porteuse de violences, d'attaques, d'injures, d'impureté ou de méchanceté. Les Amish ont comme principe éducatif que les enfants ne suivent pas les conseils mais l'exemple des adultes.

La plupart des familles Amish parlent à la maison un dialecte allemand connu sous le nom d'allemand pennsylvanien (« Pennsylvania Dutch » ou « Pennsylvania German »). Le terme de Dutch vient du mot allemand « Deutsch », qui, dans un sens archaïque, renvoie à toutes les personnes parlant l'un des nombreux dialectes germano-danois - et non aux habitants des Pays-Bas (en anglais Dutch signifie « Néerlandais »). Ce dialecte est assez proche du suisse allemand et de l'alsacien.

 

Les Amish appellent les non-Amish des English, en référence au fait qu'ils ne parlent pas le Pennsylvania Dutch.

 

En Suisse, les mennonites réfugiés dans le canton francophone du Jura parlent encore le dialecte suisse alémanique à la maison, et suivent les écoles du canton en français, y compris ceux qui, au cours des siècles, se sont convertis au protestantisme « officiel ».

La cuisine amish est simple et copieuse, proche de celles des pays du nord de l'Europe, dont les membres de cette communauté sont souvent originaires. On peut notamment citer les soupes aux huiles végétales (à base de poulet), les Boova Shenkel (beignets de pommes de terre), les Shoo-fly pies (type de crumble à la cannelle et noix de muscade) ou le Pain des Écritures.

 

Les Amish commercialisent une partie de leur production agricole dans les circuits de distributions classiques. Ces produits connaissent un fort succès auprès des consommateurs américains car ils apparaissent comme des produits sains, cultivés sans OGM ni produit phytosanitaire, selon les méthodes traditionnelles des Amish : ce serait les équivalents des produits "Agriculture Biologique" en France.

Jeudi 10 septembre 2015. Vue depuis Union Station sur la L Tower 22 The Esplanade. Elle est en construction depuis 2009 et les travaux se terminent cette année. 58 étages, 206 m.

 

Toronto est la plus grande ville du Canada et la capitale de la province de l'Ontario. Elle se situe dans le sud-est du Canada, sur la rive nord-ouest du lac Ontario. Selon le recensement de 2011, Toronto compte 2 615 060 habitants, faisant d'elle la cinquième ville la plus peuplée en Amérique du Nord, et l'une des plus importantes de la région des Grands Lacs. Son aire métropolitaine quant à elle compte 6 054 191 habitants et est située au cœur de la mégalopole du Golden Horseshoe (fer à cheval doré), région extrêmement urbanisée abritant plus de 8 759 312 habitants en 2011.

 

Toronto est une des plus importantes places financières dans le monde. Bay Street est le foyer de la Bourse de Toronto, la septième plus grande au monde sur le plan de la capitalisation boursière, et abrite les cinq plus grandes banques canadiennes. La majorité des entreprises canadiennes ont leur siège social dans la ville. Les secteurs économiques les plus importants sont la finance, les télécommunications, l'aérospatial, les transports, les médias, les arts, le cinéma, la production de séries télévisées, la publication, l'informatique, la recherche médicale, l'éducation, le tourisme et les sports.

 

Toronto est une des villes les plus visitées d'Amérique et constitue le troisième centre de l'industrie cinématographique et télévisuelle d'Amérique du Nord. Elle abrite de nombreux établissements d'enseignement supérieur réputés, dont l'université de Toronto, qui figure dans le classement des meilleures universités dans le monde. Toronto est une des villes les plus cosmopolites au monde, 49 % des résidents sont nés en dehors du Canada, faisant de la ville une des plus importantes destinations au monde en termes d'immigration. Toronto est classée comme une des meilleures villes en termes de qualité de vie par l'Economist Intelligence Unit et Mercer. De plus, elle est considérée comme la ville du Canada la plus chère pour y vivre. Ses habitants s'appellent les Torontois.

Toronto est d'abord un ancien fort français du nom de fort Rouillé fondé en 1750, dont le site fut abandonné en 1759. Au cours de la Révolution américaine, la région de Toronto a été le refuge de nombreux colons britanniques loyalistes en provenance des provinces instables. L'arrivée des loyalistes, réfugiés américains, poussa les autorités britanniques à diviser cette province en deux parties avec l'Acte constitutionnel de 1791. La colonie du Haut-Canada fut ainsi établie sous le gouverneur John Graves Simcoe (1752-1806).

Simcoe s'établit à Newark (Niagara-on-the-Lake), mais en 1793 Guy Carleton, premier baron Dorchester, le gouverneur général du Canada accepta le second choix de Simcoe, un site sur le lac Ontario qu'il nomma York d'après Frederick, duc d'York et Albany, le second fils du roi George III. York a été le nom de la ville de Toronto de 1793 à 1834. Cette appellation reste en partie inscrite dans la cartographie du Toronto actuel par l'existence de quartiers comme York, East York et North York. Le 1er février 1796, Simcoe choisit York comme capitale du Haut-Canada en remplacement de Newark en pensant que la nouvelle ville était moins vulnérable aux attaques américaines. Il y installa le gouvernement et l'Assemblée législative du Haut-Canada en 1796. Fort York fut construit à l'entrée du port naturel de la ville, abrité par un long banc de sable en forme de péninsule.

Durant la guerre de 1812, la ville capitule lors de la bataille de York en 1813 et est pillée par les forces américaines.

La reddition de la ville fut négociée par John Strachan. Au cours des cinq jours d'occupation, les soldats américains détruisirent une grande partie de Fort York et mirent le feu aux bâtiments abritant le parlement. Le sac d'York fut la motivation première de l'incendie de Washington par les troupes britanniques en 1814.

Le 6 mars 1834, l'agglomération de York devient Toronto, l'année de son incorporation comme ville. Elle retrouve ainsi son nom original. À cette époque Toronto comptait environ 9 000 habitants dont les esclaves afro-américains qui avaient fui les Black Codes qui avaient été instaurés dans certains États. L'esclavage fut aboli dans tout le Haut-Canada en 1834. Le politicien réformiste William Lyon Mackenzie devint le premier maire de la ville de Toronto. C'est lui qui dirigea la rébellion infructueuse du Haut-Canada en 1837 contre le gouvernement colonial britannique.

Le nom Toronto était autrefois celui d'un lac d'assez bonnes dimensions (mais qui n'est pas un des Grands Lacs) se trouvant à environ 120 kilomètres au nord de l'agglomération et qui se nomme aujourd'hui lac Simcoe (du nom du premier gouverneur du Haut-Canada qui fit de York / Toronto sa capitale). Puis, par une de ces dérives toponymiques assez typiques en Amérique du Nord, ce fut le nom d'une petite rivière qui arrose le site actuel de la ville et qui s'appelle aujourd'hui la rivière Humber. C'est d'après le nom de cette Rivière Toronto que fut dénommée initialement la ville, sans doute sur le modèle de Chicago qui avait été nommée d'après une des baies du lac Michigan. Le mot Toronto signifie « l'endroit où les racines des arbres trempent dans l'eau » dans un dialecte mohawk de l'est du Canada. La périphrase française usuelle pour Toronto est la Ville-Reine.

Toronto était la principale destination des immigrants au Canada et la croissance de la ville fut particulièrement rapide au cours du XIXe siècle. Le premier important afflux de population eut lieu au cours de la Grande famine en Irlande. En 1851, la population d'origine irlandaise était le groupe ethnique le plus important de la ville.

Au cours de son histoire, Toronto a été choisie à deux reprises comme capitale de la province du Canada : une première fois entre 1849 et 1852 à cause de troubles à Montréal puis une deuxième fois entre 1856 et 1858. Lors de la création de la province de l'Ontario en 1867, Toronto en fut choisie comme capitale. Le siège de l'Assemblée Législative et du gouvernement de l'Ontario furent situés dans Queen's Park. La ville de Toronto accueille également du fait de son statut de capitale provinciale la résidence du lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne.

Au XIXe siècle, un important système de traitement des déchets a été construit et les rues ont été éclairées par un éclairage au gaz. Des lignes de chemin de fer longues distances furent construites. La compagnie de chemin de fer du Grand Tronc du Canada et la Northern Railway of Canada se réunirent dans la construction de la première Gare Union au centre-ville où l'on retrouvait Toronto Belt Line Railway.

En 1891, les tramways à traction hippomobile furent remplacés par des véhicules électriques quand la ville de Toronto accorda une franchise de trente ans à la Toronto Railway Company. En 1921, les transports publics passèrent sous le contrôle de la municipalité avec la création de la Toronto Transportation Commission, renommée plus tard en Toronto Transit Commission.

En 1904, le grand incendie de Toronto détruisit une partie importante du centre de Toronto. Si la ville fut cependant rapidement reconstruite, les dégâts ont coûté plus de dix millions de dollars. Cet événement a entraîné un durcissement de la législation en matière de sécurité incendie et le développement des services de pompiers de la ville.

Au cours de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, la ville de Toronto accueillit à nouveau de nombreux immigrants, principalement des Allemands, des Français, des Italiens et des Juifs venus de différents pays d'Europe de l'Est. Ils furent bientôt suivis par les Chinois, les Russes, les Polonais et les immigrants d'autres pays d'Europe de l'Est. Ceux-ci vivent principalement dans des baraques surpeuplées situées dans des quartiers pauvres comme The Ward qui était situé autour de Bay street. Malgré sa croissance importante, Toronto reste dans les années 1920 la seconde ville du Canada sur le plan économique et sur celui de la population, derrière la ville plus ancienne de Montréal. Néanmoins, en 1934, la bourse de Toronto devient la plus importante du pays.

En 1951, la population de Toronto dépassa le million d'habitants avec le commencement d'une grande suburbanisation. En 1953 la Municipality of Metropolitian Toronto fut créée par le gouvernement de l'Ontario pour regrouper plusieurs municipalités de l'ancien comté de York (notamment North York, Scarborough et Etobicoke).

En 1954, la ville fut frappée par l'ouragan Hazel. 81 personnes furent tuées dans la région de Toronto, près de 1 900 familles se retrouvèrent sans logement et l'ensemble des dégâts fut estimé à plus de 25 millions de dollars. À cette époque, plusieurs entreprises d'importance nationale et multinationale ont déménagé leur siège social de Montréal à Toronto et dans d'autres villes de l'Ouest canadien en partie en raison de l'incertitude politique qui régnait à cause de la résurgence des mouvements souverainistes au Québec.

Dès les années 1960, de grands projets immobiliers sont entrepris comme la construction de la First Canadian Place, haute tour (72 étages) blanche du centre-ville qui sera le premier grand projet du futur milliardaire Paul Reichmann.

En 1971, Toronto comptait plus de deux millions d'habitants et dans les années 1980, elle devint la ville la plus peuplée et le principal centre économique du Canada, dépassant Montréal.

En 1998, la municipalité régionale disparaît au profit d'une seule ville, Toronto, le nouveau maire étant Mel Lastman, l'ancien maire de North York (devenu un quartier du nord du nouveau Toronto).

La ville de Toronto a une superficie de 630 km² avec une distance nord-sud maximale de 21 km et une distance est-ouest maximale de 43 km. La ville de Toronto possède une côte de 46 km de long sur la partie nord-ouest du lac Ontario. Les Toronto Islands et la partie portuaire de la ville, qui s'étendent vers l'intérieur du lac, offrent une protection à la partie de la côte qui se situe directement au sud de la partie centrale de la ville. Les limites de la ville sont constituées par le lac Ontario au sud, par le ruisseau Etobicoke et l'autoroute 427 à l'ouest, par l'avenue Steeles au nord et par la rivière rouge à l'est.

Il n'existe pas de style architectural prédominant dans la ville de Toronto. Les bâtiments de la ville sont d'âges et de conceptions extrêmement variés : de nombreuses constructions datent du milieu du XIXe siècle tandis que les grands immeubles furent érigés au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

La tour CN est certainement le symbole de la ville de Toronto et la signature de son panorama urbain. Haute de 553,33 mètres, elle était la structure autoportante la plus haute du monde jusqu'en 2007, année durant laquelle elle a été dépassée par le Burj Khalifa. Elle est un important hub de télécommunication et l'une des principales attractions touristiques de la ville.

Toronto est l'une des villes du monde qui possède le plus de gratte-ciel ; elle possède en effet plus de 1 700 bâtiments de plus de 90 mètres de hauteur, ou plus de 25 tours d'une hauteur d'au moins 50 étages. La majorité de ces gratte-ciel sont des immeubles résidentiels ; les tours à vocation commerciale se regroupent principalement dans le centre-ville de Toronto, North York, Scarborough et dans la ville de banlieue de Mississauga. La tour First Canadian (Banque de Montréal) est le plus haut gratte-ciel de la ville avec 72 étages. Dernièrement, la façade blanche de la tour a été ravalée.

Au cours du début du XXIe siècle, de nombreux bâtiments culturels ont été profondément restaurés et modifiés : par exemple, le musée royal de l'Ontario, le Gardiner Museum, le musée des beaux-arts de l'Ontario ou le Ontario College of Art & Design, désormais devenu Ontario College of Art & Design University.

Le quartier historique, nommé Distillery District et situé dans le coin sud-est du centre-ville, est l'exemple de zone industrielle d'architecture victorienne le plus important et le mieux conservée d'Amérique du Nord. Ce quartier piétonnier est maintenant orienté vers les arts, la culture et le divertissement.

La forte demande du marché immobilier a entrainé une multiplication des immeubles modernes dans le centre-ville et de nombreux gratte-ciels, principalement résidentiels et hôteliers, sont encore en construction : par exemple le Trump International Hotel and Tower, le Ritz-Carlton Toronto, le Four Seasons Hotels and Resorts le Shangri-La Toronto, ou la tour L (L pour Libeskind) de 57 étages conçue par Daniel Libeskind (achevée), et enfin l’agglomération de CityPlace avec plus de 22 tours résidentielles, la tour 1 Bloor de 75 étages (en construction), et l'agglomération de ParkPlace avec une vingtaine de nouvelles tours (en construction). D'autres projets résidentiels importants sont actuellement en cours de développement tels que l’agrandissement du quartier Regents Park et le tout nouveau projet West Donlands qui verra la venue de milliers de nouveaux habitants dans un quartier jadis industriel, et le nouveau quartier East Bayfront où sera construit un autre campus pour le collège George Brown (en construction).

Lundi 31 août 2015. "Ride the Duck" Croisement 3e rue Nord/Spring Garden St. Nous arrivons dans le quartier où habitaient Blanche et Howard. A gauche, la Sécurité Sociale.

 

Philadelphie (en anglais Philadelphia, prononcé [ˌfɪləˈdɛlfiə], du grec philèin, aimer, adelphos, frère et adelphè, sœur, Φιλαδελφία peut être traduit par « amour fraternel et sororal », « amitié pour un frère ou une sœur »), surnommée Philly, est une ville du Commonwealth de Pennsylvanie, située dans le Nord-Est des États-Unis, entre New York et Washington DC. Cinquième ville du pays selon le recensement fédéral de 2010, Philadelphie compte 1 526 006 habitants dans la municipalité (Philadelphia City) et 5 965 343 habitants dans son aire métropolitaine (PMSA de Philadelphie–Camden–Wilmington). C'est la cinquième municipalité la plus peuplée des États-Unis (après New York, Los Angeles, Chicago et Houston) et la sixième agglomération du pays.

 

Centre historique, culturel et artistique majeur aux États-Unis, Philadelphie est également un grand port industriel sur le fleuve Delaware qui se jette dans l’océan Atlantique. Fondée en 1682, elle fut au XVIIIe siècle la ville la plus peuplée des treize colonies avant de devenir pour un temps la capitale des États-Unis et d'alimenter pendant quelques décennies la rivalité financière et politique entre New York et Philadelphie, avant d'être éclipsée par sa rivale puis de perdre son statut de capitale au profit de Washington.

 

À présent, Philadelphie est la principale métropole de l'État de Pennsylvanie, dont la capitale est Harrisburg, mais aussi le siège du comté de Philadelphie. Enfin, le nom de la ville, choisi par William Penn, signifie « amitié fraternelle », car elle devait être un îlot de tolérance religieuse.

Avant l'arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l'emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville.

 

L’exploration de la vallée du Delaware commença au début du XVIIe siècle. Les premiers colons suédois, néerlandais et anglais revendiquèrent tour à tour les rives du fleuve : la Nouvelle-Suède, fondée en 1638, fut annexée à la Nouvelle-Hollande en 1655. Puis la région passa définitivement dans le giron britannique en 1674.

 

En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn (1644–1718) était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité servît de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682.

Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaines, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte. Le nom de la ville, emprunté au grec Φιλαδέλφια (« amour fraternel »), reflétait cette ambition. Lorsque William Penn revint d’Angleterre en 1699 après une absence de quinze ans, il trouva une ville agrandie et qui se plaçait juste derrière Boston par sa population. De nombreux immigrants européens, anglais, néerlandais, huguenots, étaient en effet arrivés, attirés par la prospérité de la ville et sa tolérance religieuse. Un premier groupe d’Allemands s’installa en 1683 dans le quartier actuel de Germantown. William Penn donna une charte à la cité le 25 octobre 1701 afin de créer des institutions municipales : un maire, des conseillers et une assemblée.

 

Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Philadelphie était devenue la cité la plus peuplée des Treize colonies (45 000 habitants en 1780), dépassant Boston. Elle disputait même à Dublin la place de deuxième ville de l’empire britannique, en dehors de l'Angleterre.

À la fin du XVIIIe siècle, Philadelphie était le « véritable centre des Lumières révolutionnaires », notamment sous l’impulsion de Benjamin Franklin (1706-1790). Ce savant, né à Boston, vécut à Philadelphie à partir de 1723 et fut l’un des fondateurs de la Library Company of Philadelphia (1731), de l’Université de Pennsylvanie (1740) et de la société américaine de philosophie (1743). En 1752, il inventa le paratonnerre. En 1728, John Bartram créa un jardin botanique, le premier de ce genre en Amérique du Nord. C’est également au XVIIIe siècle que Philadelphie devint le principal centre d’édition des Treize colonies : le premier journal, The American Weekly Mercury, parut en 1719. La Pennsylvania Gazette (1723) joua un grand rôle pendant la Révolution américaine. En 1739 fut publié le premier traité contre l’esclavage et la ville devint, avec Boston, l’un des centres anti-esclavagistes du pays.

 

Le savoir et la culture connurent un développement important au XVIIIe siècle, ce qui vaut à la ville d'être parfois appelée « l'Athènes de l'Amérique ». Dans les années 1760 s’ouvrirent une école d’anatomie, une école de médecine en 1765 et, l'année suivante, un théâtre permanent. C’est en 1790 que fut inaugurée la Law School of the University of Pennsylvania, la plus ancienne école de droit des États-Unis. Plusieurs artistes de la ville fondèrent en 1794 le Columbianum, qui constituait alors la première société pour la promotion des beaux-arts.

 

Enfin, Philadelphie se dota d’équipements, de bâtiments publics et d’infrastructures urbaines avant les autres cités américaines et sous l'impulsion de Benjamin Franklin : un hôpital et une compagnie de pompiers dès les années 1730 ; plusieurs banques furent fondées dans les années 1780. La Pennsylvania State House (actuel Independence Hall), où siégeait l’assemblée coloniale, fut achevée en 1753. Les rues furent progressivement pavées et éclairées au gaz.

Dans les années 1770, Philadelphie devint l'un des principaux foyers de la Révolution américaine. Les Fils de la Liberté, une organisation de patriotes américains, étaient très actifs dans la ville : ils résistaient aux mesures fiscales imposées par la métropole et incitaient les colons à boycotter les marchandises anglaises.

 

Philadelphie fut choisie à cause de sa position centrale au sein des Treize colonies pour accueillir le Premier Congrès continental qui se réunit du 5 septembre au 26 octobre 1774 au Carpenters' Hall. Le Second Congrès continental se tint entre 1775 et 1781, date de la ratification des Articles de la Confédération. Pendant la guerre d’indépendance, cette assemblée organisa l'armée continentale, émet du papier monnaie et s'occupe des relations internationales du pays. Les délégués signèrent la Déclaration d'indépendance le 4 juillet 1776. Cependant, à la suite de la défaite américaine de Brandywine en 1777, le Congrès dut quitter la ville, ainsi que les 2/3 de la population. Les habitants durent cacher la « cloche de la liberté ».

 

Plusieurs batailles opposèrent les Américains commandés par George Washington aux troupes britanniques en Pennsylvanie. Après avoir investi Philadelphie en septembre 1777, les Britanniques concentrèrent 9 000 hommes à Germantown, que Washington ne réussit pas à vaincre. En juin 1778, les Anglais abandonnèrent Philadelphie pour protéger New York, exposée à la menace française. Dès juillet, le Congrès revenait à Philadelphie. Une Convention constitutionnelle se réunit à Philadelphie en 1781 afin de rédiger une constitution. Ce texte organisant les institutions du nouveau pays, fut signée à l’Independence Hall en septembre 1787. C’est dans le Congress Hall que fut élaborée la Déclaration des droits en 1790, les dix premiers amendements à la Constitution américaine.

Le Congrès continental s'installa à New York en 1785 mais, sous la pression de Thomas Jefferson, il déménagea à Philadelphie en 1790, qui fit office pendant dix ans de capitale provisoire des États-Unis, pendant que Washington D.C. était en chantier.

 

En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune ravagea la ville. On compta plus de 5 000 victimes, soit près de 10 % de la population.

 

En 1799, Washington devint capitale fédérale. Philadelphie perdit aussi, la même année, son statut de capitale d’État, au profit de Lancaster.

 

La ville fut aussi la capitale de la finance américaine. Pendant quatre décennies, la Bourse de Philadelphie, ouverte sur Chestnut Street en 1790, fut en effet le premier centre boursier de la fédération. C'est l'année de l'émission d'un grand emprunt obligataire public de 8 millions de dollars pour restructurer la dette des nouveaux États-Unis28. En 1791, la First Bank of the United States, au capital de 10 millions de dollars dont 20 % détenus par l'État, est la première action cotée. Le premier banquier de la ville, le Français Stephen Girard, la rachète en 1811 pour financer la guerre de 1812.

Le commerce maritime de Philadelphie fut perturbé par l’Embargo Act de 1807 puis par la guerre de 1812 contre l'Angleterre. Après cette date, New York dépassa la cité et le port de Pennsylvanie29.

 

Au début du XIXe siècle, Philadelphie connut un important essor économique grâce aux richesses agricoles et minières (charbon) présentes dans son arrière-pays ; la construction de routes, de canaux et de voies ferrées permit à la ville de maintenir son rang dans la Révolution industrielle. Le textile, la confection, la métallurgie, la fabrication du papier et du matériel ferroviaire, la construction navale, l’agro-alimentaire étaient les principales industries du XIXe siècle. Philadelphie était également un centre financier de première importance. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les usines de la ville fournirent les armées de l’Union en matériel militaire et en ressources diverses. Les hôpitaux jouèrent également un rôle en accueillant de nombreux blessés lors du conflit.

En raison de la mécanisation de l’agriculture dans le sud des États-Unis, des milliers d’Afro-Américains commencèrent à migrer vers le nord et Philadelphie devint l’une des destinations privilégiées de cet afflux. Comme dans d’autres cités américaines, les années qui précédèrent la guerre de Sécession furent marquées par des violences contre les nouveaux migrants, comme lors des émeutes anti-catholiques de mai-juin 1844. Avec l’Acte de Consolidation (Act of Consolidation) de 1854, la municipalité de Philadelphie annexa plusieurs districts, townships et quartiers périphériques. Cette décision permit de faire correspondre les limites de la ville avec celle du comté et d’améliorer la gestion des problèmes urbains. Cependant, la municipalité républicaine continuait à être corrompue et les fraudes et les intimidations lors des élections étaient fréquentes.

En 1876, Philadelphie accueillit la première exposition universelle organisée sur le sol américain (la Centennial International Exhibition en anglais). Elle commémorait le centenaire de la Déclaration d'indépendance et se tint dans le Fairmount Park, près de la Schuylkill River. Elle attira quelque 9 789 392 visiteurs. La plupart des bâtiments de l'exposition furent conservés par la Smithsonian Institution à Washington DC. Parmi les innovations qui furent montrées au public, on peut citer le téléphone d'Alexander Graham Bell, la machine à écrire de Remington, le ketchup Heinz, la Root beer, ou encore l'automate à fabriquer des vis d'horlogerie et la chaîne de montage horlogère (Waltham Watch Company).

Des milliers d’immigrants venus d’Allemagne, d’Italie, d’Irlande et d’Europe de l'Est vinrent travailler dans les industries de la ville au tournant du XXe siècle et se regroupèrent dans des quartiers distincts. Pendant la Première Guerre mondiale, l’arrivée des Afro-Américains fuyant la ségrégation raciale du Sud modifia la structure de la population. Avec le développement du transport ferroviaire puis du métro en 1907, et de l’automobile, les classes moyennes commencèrent à quitter le centre-ville pour résider en banlieue. Les premiers gratte-ciels firent leur apparition et le pont Benjamin Franklin fut construit. Après la Grande Dépression, Philadelphie était connue pour la vigueur de son syndicalisme et pour ses multiples grèves. Le chômage augmenta fortement et se maintint à un haut niveau dans les années 1930, malgré les emplois créés par la Work Projects Administration. Il fallut attendre la Seconde Guerre mondiale pour que la ville sortît de la crise, grâce aux industries de l'armement.

 

En 1950, Philadelphie atteignit son apogée démographique, avec un peu plus de deux millions d’habitants ; les logements étaient alors souvent insuffisants et insalubres. Dans les années 1960, des émeutes raciales éclatèrent, au moment du mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement en anglais). Les problèmes sociaux s’aggravèrent avec la montée du chômage, la drogue et la violence des gangs. Les classes moyennes blanches fuirent le centre vers les comtés environnants : ainsi la ville perdit plus de 13 % de sa population dans les années 1970.

 

La municipalité adopta une nouvelle charte en 1951 donnant plus de pouvoirs au maire. Le maire Joseph S. Clark, Jr. inaugura une politique de renouvellement urbain : amélioration des routes et du système des transports (SEPTA, 1965), réhabilitation urbaine, création de centres commerciaux et de parcs. Mais la ville était alors à la limite de la banqueroute au début des années 1990, à l'instar d'autres grandes villes de la côte est comme New York, qui connut une crise et une situation de faillite similaire. Depuis, la situation du logement et de l'emploi s'est améliorée dans plusieurs quartiers, mais la violence reste toujours à un niveau élevé.

Philadelphie se trouve dans le Nord-Est des États-Unis, dans la région industrielle de la Manufacturing Belt, à la même latitude que les Baléares ou que la Calabre, en Italie du Sud. Elle appartient à un espace urbanisé en continu, le BosWash, qui va de Boston au nord à Washington, D.C. au sud. La ville se targue de se trouver à moins de 100 miles de New York, 99 exactement (environ 160 km). La ville se trouve entre les montagnes Appalaches au nord et l'ouest, et l'océan Atlantique au sud et à l'est.

 

Philadelphie est construite dans le Sud-Est de la Pennsylvanie et la banlieue s'est développée en partie sur le New Jersey vers l'est, grâce aux ponts Benjamin Franklin et Walt Whitman. Le centre-ville s'étend principalement sur la rive droite du fleuve Delaware, dont elle commande l'estuaire situé au sud. La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au sud de la ville : c'est sur ce site de confluence que se sont développés les chantiers navals. D'autres cours d'eau moins importants traversent la ville : Cobbs Creek, Wissahickon Creek et Pennypack Creek.

 

Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la ville a une superficie totale de 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre et 19,6 km2 de plans d'eau, soit 5,29 % du total. Le territoire de la municipalité (Philadelphia City) est 3,5 fois plus étendu que celui de Paris. L'agglomération occupe un site de plaine fluviale plat et peu élevé. L'altitude moyenne est de 13 mètres au-dessus du niveau de la mer. La zone métropolitaine de Philadelphie, qui occupe la vallée du Delaware, compte près de six millions d'habitants.

L'urbanisme de Philadelphie est caractéristique d'une grande ville américaine, à ceci près qu'elle possède un quartier historique comme Boston ou La Nouvelle-Orléans.

Le centre-ville (Center City) suit un plan orthogonal depuis sa fondation ; il forme un quadrilatère délimité à l'est par le Delaware au nord par Vine Street, à l'ouest par la Schuylkill et au sud par South Street. Le centre de ce quadrilatère est occupé par l'Hôtel de ville. Ce bâtiment se trouve dans l'axe de deux rues, Broad Street et Market Street, qui se coupent à angle droit à la manière d'un cardo et d'un decumanus romains. Les rues orientées est-ouest, portent des noms d'arbres. La Benjamin Franklin Parkway, sorte de Champs-Élysées de Philadelphie, est une avenue radiale qui relie l'Hôtel de ville au Fairmount Park et au Philadelphia Museum of Art. Le centre historique se trouve à l'est, le centre des affaires à l'ouest. Le quartier de Center City compte de nombreuses institutions culturelles, des galeries et des centres commerciaux.

Le plan d'urbanisme de la fin du XVIIe siècle a disposé quatre places aux coins du Center City : Washington Square West, Rittenhouse Square, Logan Square et Franklin Square. La Fairmount Park Commission regroupe un ensemble de jardins publics dispersés dans l'agglomération, pour une superficie totale de 3 723 hectares – soit 37,23 km². Le principal, Fairmount Park, se trouve le long de la Schuylkill River et du Wissahickon Creek, au nord-ouest de Center City, et s'étend sur 17 km2, soit cinq fois la superficie du Central Park de New York et deux fois le Bois de Boulogne à Paris.

 

Autour du centre-ville se trouvent des ghettos (West Philadelphia, Camden) ainsi que le quartier universitaire (University City, à l'ouest de la Schuylkill). Cette première auréole est également constituée de quartiers intermédiaires et mixtes, qui ont chacun leur identité. La plupart correspondent aux anciens villages ou villes du comté de Philadelphie avant leur annexion par la ville. Les quartiers de classes moyennes et aisées s'étendent assez loin du centre-ville et sont reliées à lui par un système de voies rapides et de trains de banlieue.

Lundi 31 août 2015. Market St. Independence National Historical Park. President's House. Washington et Adams, les 2 1ers Présidents firent de ce lieu leur résidence et y travaillèrent. L'expo porte sur l'esclavage. Les esclaves du personnel de Whahington.

 

Philadelphie (en anglais Philadelphia, prononcé [ˌfɪləˈdɛlfiə], du grec philèin, aimer, adelphos, frère et adelphè, sœur, Φιλαδελφία peut être traduit par « amour fraternel et sororal », « amitié pour un frère ou une sœur »), surnommée Philly, est une ville du Commonwealth de Pennsylvanie, située dans le Nord-Est des États-Unis, entre New York et Washington DC. Cinquième ville du pays selon le recensement fédéral de 2010, Philadelphie compte 1 526 006 habitants dans la municipalité (Philadelphia City) et 5 965 343 habitants dans son aire métropolitaine (PMSA de Philadelphie–Camden–Wilmington). C'est la cinquième municipalité la plus peuplée des États-Unis (après New York, Los Angeles, Chicago et Houston) et la sixième agglomération du pays.

 

Centre historique, culturel et artistique majeur aux États-Unis, Philadelphie est également un grand port industriel sur le fleuve Delaware qui se jette dans l’océan Atlantique. Fondée en 1682, elle fut au XVIIIe siècle la ville la plus peuplée des treize colonies avant de devenir pour un temps la capitale des États-Unis et d'alimenter pendant quelques décennies la rivalité financière et politique entre New York et Philadelphie, avant d'être éclipsée par sa rivale puis de perdre son statut de capitale au profit de Washington.

 

À présent, Philadelphie est la principale métropole de l'État de Pennsylvanie, dont la capitale est Harrisburg, mais aussi le siège du comté de Philadelphie. Enfin, le nom de la ville, choisi par William Penn, signifie « amitié fraternelle », car elle devait être un îlot de tolérance religieuse.

Avant l'arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l'emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville.

 

L’exploration de la vallée du Delaware commença au début du XVIIe siècle. Les premiers colons suédois, néerlandais et anglais revendiquèrent tour à tour les rives du fleuve : la Nouvelle-Suède, fondée en 1638, fut annexée à la Nouvelle-Hollande en 1655. Puis la région passa définitivement dans le giron britannique en 1674.

 

En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn (1644–1718) était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité servît de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682.

Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaines, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte. Le nom de la ville, emprunté au grec Φιλαδέλφια (« amour fraternel »), reflétait cette ambition. Lorsque William Penn revint d’Angleterre en 1699 après une absence de quinze ans, il trouva une ville agrandie et qui se plaçait juste derrière Boston par sa population. De nombreux immigrants européens, anglais, néerlandais, huguenots, étaient en effet arrivés, attirés par la prospérité de la ville et sa tolérance religieuse. Un premier groupe d’Allemands s’installa en 1683 dans le quartier actuel de Germantown. William Penn donna une charte à la cité le 25 octobre 1701 afin de créer des institutions municipales : un maire, des conseillers et une assemblée.

 

Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Philadelphie était devenue la cité la plus peuplée des Treize colonies (45 000 habitants en 1780), dépassant Boston. Elle disputait même à Dublin la place de deuxième ville de l’empire britannique, en dehors de l'Angleterre.

À la fin du XVIIIe siècle, Philadelphie était le « véritable centre des Lumières révolutionnaires », notamment sous l’impulsion de Benjamin Franklin (1706-1790). Ce savant, né à Boston, vécut à Philadelphie à partir de 1723 et fut l’un des fondateurs de la Library Company of Philadelphia (1731), de l’Université de Pennsylvanie (1740) et de la société américaine de philosophie (1743). En 1752, il inventa le paratonnerre. En 1728, John Bartram créa un jardin botanique, le premier de ce genre en Amérique du Nord. C’est également au XVIIIe siècle que Philadelphie devint le principal centre d’édition des Treize colonies : le premier journal, The American Weekly Mercury, parut en 1719. La Pennsylvania Gazette (1723) joua un grand rôle pendant la Révolution américaine. En 1739 fut publié le premier traité contre l’esclavage et la ville devint, avec Boston, l’un des centres anti-esclavagistes du pays.

 

Le savoir et la culture connurent un développement important au XVIIIe siècle, ce qui vaut à la ville d'être parfois appelée « l'Athènes de l'Amérique ». Dans les années 1760 s’ouvrirent une école d’anatomie, une école de médecine en 1765 et, l'année suivante, un théâtre permanent. C’est en 1790 que fut inaugurée la Law School of the University of Pennsylvania, la plus ancienne école de droit des États-Unis. Plusieurs artistes de la ville fondèrent en 1794 le Columbianum, qui constituait alors la première société pour la promotion des beaux-arts.

 

Enfin, Philadelphie se dota d’équipements, de bâtiments publics et d’infrastructures urbaines avant les autres cités américaines et sous l'impulsion de Benjamin Franklin : un hôpital et une compagnie de pompiers dès les années 1730 ; plusieurs banques furent fondées dans les années 1780. La Pennsylvania State House (actuel Independence Hall), où siégeait l’assemblée coloniale, fut achevée en 1753. Les rues furent progressivement pavées et éclairées au gaz.

Dans les années 1770, Philadelphie devint l'un des principaux foyers de la Révolution américaine. Les Fils de la Liberté, une organisation de patriotes américains, étaient très actifs dans la ville : ils résistaient aux mesures fiscales imposées par la métropole et incitaient les colons à boycotter les marchandises anglaises.

 

Philadelphie fut choisie à cause de sa position centrale au sein des Treize colonies pour accueillir le Premier Congrès continental qui se réunit du 5 septembre au 26 octobre 1774 au Carpenters' Hall. Le Second Congrès continental se tint entre 1775 et 1781, date de la ratification des Articles de la Confédération. Pendant la guerre d’indépendance, cette assemblée organisa l'armée continentale, émet du papier monnaie et s'occupe des relations internationales du pays. Les délégués signèrent la Déclaration d'indépendance le 4 juillet 1776. Cependant, à la suite de la défaite américaine de Brandywine en 1777, le Congrès dut quitter la ville, ainsi que les 2/3 de la population. Les habitants durent cacher la « cloche de la liberté ».

 

Plusieurs batailles opposèrent les Américains commandés par George Washington aux troupes britanniques en Pennsylvanie. Après avoir investi Philadelphie en septembre 1777, les Britanniques concentrèrent 9 000 hommes à Germantown, que Washington ne réussit pas à vaincre. En juin 1778, les Anglais abandonnèrent Philadelphie pour protéger New York, exposée à la menace française. Dès juillet, le Congrès revenait à Philadelphie. Une Convention constitutionnelle se réunit à Philadelphie en 1781 afin de rédiger une constitution. Ce texte organisant les institutions du nouveau pays, fut signée à l’Independence Hall en septembre 1787. C’est dans le Congress Hall que fut élaborée la Déclaration des droits en 1790, les dix premiers amendements à la Constitution américaine.

Le Congrès continental s'installa à New York en 1785 mais, sous la pression de Thomas Jefferson, il déménagea à Philadelphie en 1790, qui fit office pendant dix ans de capitale provisoire des États-Unis, pendant que Washington D.C. était en chantier.

 

En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune ravagea la ville. On compta plus de 5 000 victimes, soit près de 10 % de la population.

 

En 1799, Washington devint capitale fédérale. Philadelphie perdit aussi, la même année, son statut de capitale d’État, au profit de Lancaster.

 

La ville fut aussi la capitale de la finance américaine. Pendant quatre décennies, la Bourse de Philadelphie, ouverte sur Chestnut Street en 1790, fut en effet le premier centre boursier de la fédération. C'est l'année de l'émission d'un grand emprunt obligataire public de 8 millions de dollars pour restructurer la dette des nouveaux États-Unis28. En 1791, la First Bank of the United States, au capital de 10 millions de dollars dont 20 % détenus par l'État, est la première action cotée. Le premier banquier de la ville, le Français Stephen Girard, la rachète en 1811 pour financer la guerre de 1812.

Le commerce maritime de Philadelphie fut perturbé par l’Embargo Act de 1807 puis par la guerre de 1812 contre l'Angleterre. Après cette date, New York dépassa la cité et le port de Pennsylvanie29.

 

Au début du XIXe siècle, Philadelphie connut un important essor économique grâce aux richesses agricoles et minières (charbon) présentes dans son arrière-pays ; la construction de routes, de canaux et de voies ferrées permit à la ville de maintenir son rang dans la Révolution industrielle. Le textile, la confection, la métallurgie, la fabrication du papier et du matériel ferroviaire, la construction navale, l’agro-alimentaire étaient les principales industries du XIXe siècle. Philadelphie était également un centre financier de première importance. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les usines de la ville fournirent les armées de l’Union en matériel militaire et en ressources diverses. Les hôpitaux jouèrent également un rôle en accueillant de nombreux blessés lors du conflit.

En raison de la mécanisation de l’agriculture dans le sud des États-Unis, des milliers d’Afro-Américains commencèrent à migrer vers le nord et Philadelphie devint l’une des destinations privilégiées de cet afflux. Comme dans d’autres cités américaines, les années qui précédèrent la guerre de Sécession furent marquées par des violences contre les nouveaux migrants, comme lors des émeutes anti-catholiques de mai-juin 1844. Avec l’Acte de Consolidation (Act of Consolidation) de 1854, la municipalité de Philadelphie annexa plusieurs districts, townships et quartiers périphériques. Cette décision permit de faire correspondre les limites de la ville avec celle du comté et d’améliorer la gestion des problèmes urbains. Cependant, la municipalité républicaine continuait à être corrompue et les fraudes et les intimidations lors des élections étaient fréquentes.

En 1876, Philadelphie accueillit la première exposition universelle organisée sur le sol américain (la Centennial International Exhibition en anglais). Elle commémorait le centenaire de la Déclaration d'indépendance et se tint dans le Fairmount Park, près de la Schuylkill River. Elle attira quelque 9 789 392 visiteurs. La plupart des bâtiments de l'exposition furent conservés par la Smithsonian Institution à Washington DC. Parmi les innovations qui furent montrées au public, on peut citer le téléphone d'Alexander Graham Bell, la machine à écrire de Remington, le ketchup Heinz, la Root beer, ou encore l'automate à fabriquer des vis d'horlogerie et la chaîne de montage horlogère (Waltham Watch Company).

Des milliers d’immigrants venus d’Allemagne, d’Italie, d’Irlande et d’Europe de l'Est vinrent travailler dans les industries de la ville au tournant du XXe siècle et se regroupèrent dans des quartiers distincts. Pendant la Première Guerre mondiale, l’arrivée des Afro-Américains fuyant la ségrégation raciale du Sud modifia la structure de la population. Avec le développement du transport ferroviaire puis du métro en 1907, et de l’automobile, les classes moyennes commencèrent à quitter le centre-ville pour résider en banlieue. Les premiers gratte-ciels firent leur apparition et le pont Benjamin Franklin fut construit. Après la Grande Dépression, Philadelphie était connue pour la vigueur de son syndicalisme et pour ses multiples grèves. Le chômage augmenta fortement et se maintint à un haut niveau dans les années 1930, malgré les emplois créés par la Work Projects Administration. Il fallut attendre la Seconde Guerre mondiale pour que la ville sortît de la crise, grâce aux industries de l'armement.

 

En 1950, Philadelphie atteignit son apogée démographique, avec un peu plus de deux millions d’habitants ; les logements étaient alors souvent insuffisants et insalubres. Dans les années 1960, des émeutes raciales éclatèrent, au moment du mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement en anglais). Les problèmes sociaux s’aggravèrent avec la montée du chômage, la drogue et la violence des gangs. Les classes moyennes blanches fuirent le centre vers les comtés environnants : ainsi la ville perdit plus de 13 % de sa population dans les années 1970.

 

La municipalité adopta une nouvelle charte en 1951 donnant plus de pouvoirs au maire. Le maire Joseph S. Clark, Jr. inaugura une politique de renouvellement urbain : amélioration des routes et du système des transports (SEPTA, 1965), réhabilitation urbaine, création de centres commerciaux et de parcs. Mais la ville était alors à la limite de la banqueroute au début des années 1990, à l'instar d'autres grandes villes de la côte est comme New York, qui connut une crise et une situation de faillite similaire. Depuis, la situation du logement et de l'emploi s'est améliorée dans plusieurs quartiers, mais la violence reste toujours à un niveau élevé.

Philadelphie se trouve dans le Nord-Est des États-Unis, dans la région industrielle de la Manufacturing Belt, à la même latitude que les Baléares ou que la Calabre, en Italie du Sud. Elle appartient à un espace urbanisé en continu, le BosWash, qui va de Boston au nord à Washington, D.C. au sud. La ville se targue de se trouver à moins de 100 miles de New York, 99 exactement (environ 160 km). La ville se trouve entre les montagnes Appalaches au nord et l'ouest, et l'océan Atlantique au sud et à l'est.

 

Philadelphie est construite dans le Sud-Est de la Pennsylvanie et la banlieue s'est développée en partie sur le New Jersey vers l'est, grâce aux ponts Benjamin Franklin et Walt Whitman. Le centre-ville s'étend principalement sur la rive droite du fleuve Delaware, dont elle commande l'estuaire situé au sud. La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au sud de la ville : c'est sur ce site de confluence que se sont développés les chantiers navals. D'autres cours d'eau moins importants traversent la ville : Cobbs Creek, Wissahickon Creek et Pennypack Creek.

 

Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la ville a une superficie totale de 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre et 19,6 km2 de plans d'eau, soit 5,29 % du total. Le territoire de la municipalité (Philadelphia City) est 3,5 fois plus étendu que celui de Paris. L'agglomération occupe un site de plaine fluviale plat et peu élevé. L'altitude moyenne est de 13 mètres au-dessus du niveau de la mer. La zone métropolitaine de Philadelphie, qui occupe la vallée du Delaware, compte près de six millions d'habitants.

L'urbanisme de Philadelphie est caractéristique d'une grande ville américaine, à ceci près qu'elle possède un quartier historique comme Boston ou La Nouvelle-Orléans.

Le centre-ville (Center City) suit un plan orthogonal depuis sa fondation ; il forme un quadrilatère délimité à l'est par le Delaware au nord par Vine Street, à l'ouest par la Schuylkill et au sud par South Street. Le centre de ce quadrilatère est occupé par l'Hôtel de ville. Ce bâtiment se trouve dans l'axe de deux rues, Broad Street et Market Street, qui se coupent à angle droit à la manière d'un cardo et d'un decumanus romains. Les rues orientées est-ouest, portent des noms d'arbres. La Benjamin Franklin Parkway, sorte de Champs-Élysées de Philadelphie, est une avenue radiale qui relie l'Hôtel de ville au Fairmount Park et au Philadelphia Museum of Art. Le centre historique se trouve à l'est, le centre des affaires à l'ouest. Le quartier de Center City compte de nombreuses institutions culturelles, des galeries et des centres commerciaux.

Le plan d'urbanisme de la fin du XVIIe siècle a disposé quatre places aux coins du Center City : Washington Square West, Rittenhouse Square, Logan Square et Franklin Square. La Fairmount Park Commission regroupe un ensemble de jardins publics dispersés dans l'agglomération, pour une superficie totale de 3 723 hectares – soit 37,23 km². Le principal, Fairmount Park, se trouve le long de la Schuylkill River et du Wissahickon Creek, au nord-ouest de Center City, et s'étend sur 17 km2, soit cinq fois la superficie du Central Park de New York et deux fois le Bois de Boulogne à Paris.

 

Autour du centre-ville se trouvent des ghettos (West Philadelphia, Camden) ainsi que le quartier universitaire (University City, à l'ouest de la Schuylkill). Cette première auréole est également constituée de quartiers intermédiaires et mixtes, qui ont chacun leur identité. La plupart correspondent aux anciens villages ou villes du comté de Philadelphie avant leur annexion par la ville. Les quartiers de classes moyennes et aisées s'étendent assez loin du centre-ville et sont reliées à lui par un système de voies rapides et de trains de banlieue.

Épernay est une commune française située dans le département de la Marne en région Champagne-Ardenne. Divisée en deux cantons dont elle est le chef-lieu et comptant officiellement 24 035 habitants en 2010, Épernay est la 3e ville la plus peuplée de la Marne derrière Reims et Châlons-en-Champagne. Elle est le centre de la Communauté de communes Épernay-Pays de Champagne.

Ville implantée au cœur d'une région viticole, l’essentiel de son histoire moderne et de son économie est lié au champagne, dont la production se développe à partir du XVIIIe siècle et qui en constitue le principal atout touristique. La commune possède également de nombreux édifices protégés au titre des monuments historiques.

Lors de la Révolution, l'histoire de France se confond avec celle d'Épernay quand le 23 juin 1791, Louis XVI, arrêté lors de sa tentative d'évasion à Varennes-en-Argonne, fait une halte dans la ville sur le trajet du retour à Paris. La famille royale descend à l'hôtel de Rohan où elle prend un dîner et reste environ une heure avant de poursuivre sa route vers Dormans. Trois Sparnaciens sont victimes de dénonciations révolutionnaires pendant la Terreur. La fin du siècle est cependant calme et permet de nouveaux aménagements à la ville20.

Le 23 mai 1797, la municipalité arrête les dispositions concernant la bibliothèque de la ville dont notamment, pour la première fois, son caractère public. En 1806, une compagnie de sapeurs-pompiers est créée.

Lors de la Campagne de France la ville subit les ravages des armées coalisées48.Après la chute de l'Empire, Épernay s'installe dans une période d'accalmie qui lui permet de se consacrer à son organisation (en 1837, les rues de la ville sont nommées et ses habitations numérotées) et ses équipements20. Le 26 décembre 1846, c'est l'éclairage public au gaz qui est installé. La section Meaux-Épernay de la ligne ferroviaire Paris-Strasbourg est inaugurée le 2 septembre 1849 par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte, futur empereur. La totalité de la ligne est ouverte le 12 août 1852. En 1849, une épidémie de choléra pousse à agrandir le cimetière. Cinq ans plus tard, la ligne ferroviaire Épernay-Reims est mise en service.

Avec la guerre de 1870, le territoire est occupé par les Prussiens le 8 septembre et de multiples contraintes sont mise en place comme la suppression de la chasse. Entre temps, la ligne de chemin de fer entre Épernay et Romilly-sur-Seine est inaugurée. Le 1er novembre 1872 marque la fin de l'occupation de l'état intégré depuis à l'Empire allemand.

Malgré ces tourments, la ville s'agrandit et, en 1900, est construite la première usine électrique, modernisée en 1912 pour fournir le courant alternatif ; elle n'est plus suffisante pour la demande dès 1934.

En 1888, le 26e bataillon de chasseurs quitte la ville. Pourtant, la ville réclame rapidement une nouvelle présence militaire pour la protéger mais malgré son insistance, le 31e régiment de dragons ne s'installe que le 15 avril 1896 sur des terrains au lieu-dit les terres rouges. En 1907, c'est le 9e régiment de dragons qui s'installe jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Se sont ensuite succédé le 8e bataillon de chasseurs portés, une unité d'artillerie spéciale (7e régiment d'artillerie), deux régiments de génie (34e régiment du génie puis après la dissolution de celui-ci, le 13e régiment du génie) avant que les terrains ne soient attribués à la communauté de commune du fait de la compression des effectifs militaires.

Le 27 juillet 1903 la ville est reliée à Montmirail par le train des C.B.R, puis à Ambonnay le 8 avril 1904 pour pouvoir aller à Reims ou Châlons.

Au XXe siècle, Épernay est durement touchée par les deux guerres mondiales. Lors de la Première Guerre mondiale, la ville est détruite aux deux-tiers. Elle est occupée, pendant la retraite de la Marne, du 4 au 11 septembre 1914 par l'armée allemande qui fait sauter le pont de la Marne lors de sa retraite52.

Elle devient par la suite une ville d'arrière-front, le front s'étant stabilisé de fin 1914 à mai 1918 vers Reims, à 35 km au nord. À ce titre, elle est un point de passage des troupes qui y stationnent en grand nombre ; ainsi Épernay devient un important centre hospitalier. Sa proximité avec le front lui fait subir de nombreux bombardements, surtout à partir de 1917, et lui fait craindre de tomber aux mains ennemies lors de l'offensive allemande de mai 1918.

Deux offensives allemandes provoquent des bombardements meurtriers, d'une part du 30 mai jusqu'au 18 juin 191853 et d'autre part du 14 au 25 juillet53. L'offensive de juillet détruit une grande partie de la rue du Commerce (actuelle avenue de Champagne) : les bâtiments des maisons de champagne Chanoine Frères, Mercier, Moët & Chandon et Raoul Chandon sont ravagés54. La rue du Paulmier et l'église Notre-Dame sont également gravement endommagées.

Entre 1916 et 1918, ce sont 1 422 obus ou bombes qui tombent sur la ville, tuant 63 Sparnaciens et en blessant 84 autres55.

Médaille de la Croix de Guerre 1914-1918 italienne dont la ville est décorée56.

La ville est décorée de la croix de guerre le 8 février 1920, par le président de la République Raymond Poincaré, pour sa résistance aux souffrances de la guerre. Il en profite pour inaugurer le nouvel hôtel de ville, ancien hôtel Auban-Moët57.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, Épernay est évacué le 12 juin 1940 à l'aide de convois ferroviaires. Elle subit l'arrivée des nazis à partir du 14 juin dans une ville morte où seuls quelques rares habitants ont demeuré malgré les mises en garde. La prise fût sans bombardement massif, à l'exception du pont routier sur la Marne rapidement remplacé par un pont de bois58.

Epernay est libérée le 28 août 194459 par la 7th Armored Division, conduite par le général Silvester, de la 3e armée du général Patton54. Lors de cette guerre, la ville déplore la perte de 34 fusillés, 88 déportés morts dans les camps et 137 victimes diverses58 et décorée de la Croix de Guerre 39/45

Épernay est une commune française située dans le département de la Marne en région Champagne-Ardenne. Divisée en deux cantons dont elle est le chef-lieu et comptant officiellement 24 035 habitants en 2010, Épernay est la 3e ville la plus peuplée de la Marne derrière Reims et Châlons-en-Champagne. Elle est le centre de la Communauté de communes Épernay-Pays de Champagne.

Ville implantée au cœur d'une région viticole, l’essentiel de son histoire moderne et de son économie est lié au champagne, dont la production se développe à partir du XVIIIe siècle et qui en constitue le principal atout touristique. La commune possède également de nombreux édifices protégés au titre des monuments historiques.

Lors de la Révolution, l'histoire de France se confond avec celle d'Épernay quand le 23 juin 1791, Louis XVI, arrêté lors de sa tentative d'évasion à Varennes-en-Argonne, fait une halte dans la ville sur le trajet du retour à Paris. La famille royale descend à l'hôtel de Rohan où elle prend un dîner et reste environ une heure avant de poursuivre sa route vers Dormans. Trois Sparnaciens sont victimes de dénonciations révolutionnaires pendant la Terreur. La fin du siècle est cependant calme et permet de nouveaux aménagements à la ville20.

Le 23 mai 1797, la municipalité arrête les dispositions concernant la bibliothèque de la ville dont notamment, pour la première fois, son caractère public. En 1806, une compagnie de sapeurs-pompiers est créée.

Lors de la Campagne de France la ville subit les ravages des armées coalisées48.Après la chute de l'Empire, Épernay s'installe dans une période d'accalmie qui lui permet de se consacrer à son organisation (en 1837, les rues de la ville sont nommées et ses habitations numérotées) et ses équipements20. Le 26 décembre 1846, c'est l'éclairage public au gaz qui est installé. La section Meaux-Épernay de la ligne ferroviaire Paris-Strasbourg est inaugurée le 2 septembre 1849 par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte, futur empereur. La totalité de la ligne est ouverte le 12 août 1852. En 1849, une épidémie de choléra pousse à agrandir le cimetière. Cinq ans plus tard, la ligne ferroviaire Épernay-Reims est mise en service.

Avec la guerre de 1870, le territoire est occupé par les Prussiens le 8 septembre et de multiples contraintes sont mise en place comme la suppression de la chasse. Entre temps, la ligne de chemin de fer entre Épernay et Romilly-sur-Seine est inaugurée. Le 1er novembre 1872 marque la fin de l'occupation de l'état intégré depuis à l'Empire allemand.

Malgré ces tourments, la ville s'agrandit et, en 1900, est construite la première usine électrique, modernisée en 1912 pour fournir le courant alternatif ; elle n'est plus suffisante pour la demande dès 1934.

En 1888, le 26e bataillon de chasseurs quitte la ville. Pourtant, la ville réclame rapidement une nouvelle présence militaire pour la protéger mais malgré son insistance, le 31e régiment de dragons ne s'installe que le 15 avril 1896 sur des terrains au lieu-dit les terres rouges. En 1907, c'est le 9e régiment de dragons qui s'installe jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Se sont ensuite succédé le 8e bataillon de chasseurs portés, une unité d'artillerie spéciale (7e régiment d'artillerie), deux régiments de génie (34e régiment du génie puis après la dissolution de celui-ci, le 13e régiment du génie) avant que les terrains ne soient attribués à la communauté de commune du fait de la compression des effectifs militaires.

Le 27 juillet 1903 la ville est reliée à Montmirail par le train des C.B.R, puis à Ambonnay le 8 avril 1904 pour pouvoir aller à Reims ou Châlons.

Au XXe siècle, Épernay est durement touchée par les deux guerres mondiales. Lors de la Première Guerre mondiale, la ville est détruite aux deux-tiers. Elle est occupée, pendant la retraite de la Marne, du 4 au 11 septembre 1914 par l'armée allemande qui fait sauter le pont de la Marne lors de sa retraite52.

Elle devient par la suite une ville d'arrière-front, le front s'étant stabilisé de fin 1914 à mai 1918 vers Reims, à 35 km au nord. À ce titre, elle est un point de passage des troupes qui y stationnent en grand nombre ; ainsi Épernay devient un important centre hospitalier. Sa proximité avec le front lui fait subir de nombreux bombardements, surtout à partir de 1917, et lui fait craindre de tomber aux mains ennemies lors de l'offensive allemande de mai 1918.

Deux offensives allemandes provoquent des bombardements meurtriers, d'une part du 30 mai jusqu'au 18 juin 191853 et d'autre part du 14 au 25 juillet53. L'offensive de juillet détruit une grande partie de la rue du Commerce (actuelle avenue de Champagne) : les bâtiments des maisons de champagne Chanoine Frères, Mercier, Moët & Chandon et Raoul Chandon sont ravagés54. La rue du Paulmier et l'église Notre-Dame sont également gravement endommagées.

Entre 1916 et 1918, ce sont 1 422 obus ou bombes qui tombent sur la ville, tuant 63 Sparnaciens et en blessant 84 autres55.

Médaille de la Croix de Guerre 1914-1918 italienne dont la ville est décorée56.

La ville est décorée de la croix de guerre le 8 février 1920, par le président de la République Raymond Poincaré, pour sa résistance aux souffrances de la guerre. Il en profite pour inaugurer le nouvel hôtel de ville, ancien hôtel Auban-Moët57.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, Épernay est évacué le 12 juin 1940 à l'aide de convois ferroviaires. Elle subit l'arrivée des nazis à partir du 14 juin dans une ville morte où seuls quelques rares habitants ont demeuré malgré les mises en garde. La prise fût sans bombardement massif, à l'exception du pont routier sur la Marne rapidement remplacé par un pont de bois58.

Epernay est libérée le 28 août 194459 par la 7th Armored Division, conduite par le général Silvester, de la 3e armée du général Patton54. Lors de cette guerre, la ville déplore la perte de 34 fusillés, 88 déportés morts dans les camps et 137 victimes diverses58 et décorée de la Croix de Guerre 39/45

View On Black

 

polaroid supercolor 3500

600 film

paris 20 eme

07/01/09

14H56

 

Le rêve-et-là-teur

 

Notre pensée cherche des révélations. Elle rêve de bas en haut et non de haut en bas. L’homme ne saurait prétendre de voir et de rêver le monde vu du ciel. Si observer le monde d’en haut constitue en soi le privilège de quelques-uns, par le biais de machines volantes ou de résurrections célestes, je préfère alors le regard naïf et spontané de l’ingénu, nu de toute suffisance d’images et de figures imposées par l’arbitraire de quelques censeurs. À la convocation d’images maintes fois rééditées, je préfère la production d’images en contre-plongée, issue de la liberté et du désir de voir et d’interpréter. « N’est-ce pas plutôt un encombrement pour la pensée qui, ainsi toute peuplée de figures d’emprunt, ne dispose plus d’aucun champ où tracer elle-même des figures ? » 1.

Ici, devant cette photographie, vue et capturée d’en bas, je vois à travers des yeux affranchis, les contours, les flous et les perspectives d’un instant. Cavité de notre pensée, la tête s’incline spontanément en direction de la voûte atmosphérique, couvercle de ce paysage ramifié de reflets et de béton. Un monde vu d’en bas qui révèle ici un ciel autant impénétrable que profond, autant support de formes qui nous font sens que support de d’ouvertures et de projections. L’extrême simplicité et même primitivisme de ce regard photographique nous donne à voir l’expression d’une posture tendue vers la toiture de ses rêves, la tentative d’une offrande sans destinataire, pleine d’aspirations et d’inspirations. Dans sa poésie Jean Cocteau écrivait :

 

Le ciel a ses étoiles,

La terre ses bordels.

Cri du Christ déchirez le voile.

Jésus couronné de cris d’hirondelles,

Apparaissez tonnez dans votre magnésium ;

Incendiez la presse et prenez loin de l’homme

Ma photographie éternelle.

 

Utopies, rêves et échappées, provoquent la part de l’invisible et de sublime du visage de notre commun. Une illusion me diront quelques uns. Mais si l’illusion n’est que duperie de la réalité de notre monde bien pensant, je lui donnerais mille fois raison, car elle est nécessitée pour continuer produire des images vues de la terre, les seules qui expriment les mirages, l’espérance de voir plus loin. Modeste et candide, en quête de nouveaux sens, notre regard tourné vers le ciel est rêve-et-là-teur.

 

galilée ©

  

1. Jean Dubuffet, Asphyxiante culture, Paris, Editions de minuit, 1986, p.57

La Rochelle est une ville du Sud-Ouest de la France, capitale historique de l'Aunis et préfecture du département de la Charente-Maritime, en région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. La Rochelle est la commune la plus peuplée du département, devant Saintes, Rochefort et Royan. Ses habitants sont appelés les Rochelais et les Rochelaises.

Située en bordure de l’océan Atlantique, au large du pertuis d'Antioche, et protégée des tempêtes par la « barrière » des îles de Ré, d’Oléron et d’Aix, la ville est avant tout un complexe portuaire de premier ordre, et ce depuis le XIIe siècle. Elle conserve plus que jamais son titre de « Porte océane » par la présence de ses trois ports (de pêche, de commerce et de plaisance).

Cité millénaire, dotée d’un riche patrimoine historique et urbain, la capitale historique de l'Aunis est aujourd’hui devenue la plus importante ville entre l'estuaire de la Loire et l’estuaire de la Gironde. Ses activités urbaines sont multiples et fort différenciées. Ville aux fonctions portuaires et industrielles encore importantes, elle possède un secteur administratif et tertiaire largement prédominant que viennent renforcer son université et un tourisme en plein développement.

La Rochelle est située au centre de la côte atlantique française, dans le pertuis d'Antioche, face aux îles de Ré, à l'ouest, d'Oléron et d'Aix, au sud et sud-ouest. Cet ensemble insulaire constitue une sorte de barrière naturelle qui protège son site portuaire des fortes houles d'ouest et qui permet d'en faire une rade sûre. C'est ce qui, de tout temps, a favorisé l'essor de la cité océane. Deux aspects de la géographie de cette ville sont à relever et qui expliquent en grande partie le développement actuel de la cité portuaire. D'une part, sa position enclavée dans le territoire national et, d'autre part, sa situation maritime fort favorable.

Du fait de cette position enclavée, La Rochelle est restée longtemps à l'écart des grands axes de communication. La modernisation des infrastructures routières et ferroviaires a largement contribué à lever ce handicap d'une position géographique aux marges de la nation. Ainsi La Rochelle est-elle située à 472 km au sud-ouest de Paris, auquel elle est reliée par la voie express de la N 11, l'autoroute A10 depuis 1981, et par le TGV depuis 1993. Vis-à-vis des grandes métropoles de l'ouest de la France, elle est située à 147 km au sud de Nantes et à 187 km au nord de Bordeaux. Dans la région Poitou-Charentes, elle est située à 125 km au sud-ouest de Poitiers, la capitale régionale, à 130 km au nord-ouest d'Angoulême et à 65 km à l'ouest de Niort. Elle est bien reliée aux principales agglomérations de Poitou-Charentes, par la voie express de la N 11 jusqu'à Niort, puis l'autoroute A10 jusqu'à Poitiers, par la voie express de la D 137 et l'autoroute A837 puis la N 141 - aménagée en longues portions à deux fois deux voies - jusqu'à Angoulême. En Charente-Maritime, la ville est bien reliée aux deux autres centres principaux du département : elle se trouve à 70 km au nord-ouest de Saintes par l'autoroute A837, deuxième ville du département et ancienne capitale de la Saintonge, et à 30 km au nord de Rochefort par la voie express de la D 137. Depuis le 19 mai 1988, La Rochelle est reliée à l’île de Ré par le pont de l'île de Ré.

Par sa position géographique sur le littoral, La Rochelle présente deux atouts majeurs qui lui ont largement permis son développement portuaire. Tout d'abord, La Rochelle bénéficie d'une position excellente pour la navigation nautique de plaisance. Situé sur le vaste plan d'eau que constitue le pertuis d'Antioche, son port de plaisance, le port des Minimes, est le plus grand de toute la côte atlantique de France. Ensuite, La Rochelle dispose au site de La Pallice d'un port en eau profonde, largement accessible aux navires de haute mer et aux paquebots. Unique port de la côte atlantique française libre de toute contrainte de la marée avec une profondeur importante à marée basse, pouvant recevoir des navires de plus de 200 000 tonnes de port en lourd, disponible 24 heures sur 24, la ville dispose ainsi d'un atout considérable pour le développement de ses activités portuaires.

La Rochelle constitue le point d'arrivée du canal de Marans. Ce dernier correspond à un canal de jonction entre la Sèvre niortaise à 20 km au nord de la ville, et l'océan Atlantique dans la baie de La Rochelle. Ce canal, appelé localement canal de Rompsay et qui a été construit dans le courant du XIXe siècle, débouche directement dans le site du Vieux-Port. Séparant le cœur de la vieille ville du quartier Saint-Nicolas, il y est franchi par quatre ponts dont une passerelle pour piétons édifiée juste en amont du pont-écluse qui donne sur le Vieux-Port.

La baie de La Rochelle, le long de laquelle la ville s'est développée, s'ouvre largement sur le pertuis d'Antioche et est soumise à l'action des courants marins, cause du problème récurrent de son envasement. Avec une hauteur d’eau de 3,80 mètres, le marnage moyen est relativement faible à La Rochelle. Il peut cependant atteindre 6,60 mètres avec un coefficient de marée de 120. Les courants marins ont une vitesse de 2,2 km/h dans la baie de La Rochelle, et de 4 km/h dans le nord du pertuis d'Antioche. L’envasement est de l’ordre de 50 cm par an, principalement en raison des eaux très chargées en sédiments des pertuis charentais, nécessitant des dragages réguliers. Les analyses hydrographiques des eaux et des sédiments, effectuées dans le cadre du projet d’agrandissement du port de plaisance des Minimes, ont établi que les eaux de baignade étaient de bonne qualité et que les sédiments n’étaient pas pollués. La baie de La Rochelle, qui est classée en zone conchylicole et appartient au Réseau Natura 2000, est un site remarquable par la qualité de son milieu marin et sa forte productivité biologique. De grands mammifères marins y sont présents, comme le grand dauphin, le marsouin, le globicéphale noir, le dauphin de Risso, le dauphin commun, le phoque gris. On y trouve aussi diverses tortues marines dont la caouanne, la tortue luth, la tortue verte, la tortue de Kemp, et des poissons d’estuaires protégés (alose et lamproie). C’est également une zone de reproduction pour la seiche et la méduse Rhizostoma pulmo. La faune benthique, constituée principalement de vers marins et de coquillages, est quant à elle relativement pauvre.

Le déballastage des navires au môle d’escale du port autonome de La Rochelle présentant un risque d’introduction d’espèces indésirables, notamment en raison des importantes quantités d’eau rejetées qui sont ensuite entraînées par les courants vers la baie de l'Aiguillon, des échantillonnages sont systématiquement réalisés dans les ballasts.

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