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Reportage complet : Pèlerinage à la Mecque & des manifestations en soutien au peuple Palestinien

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Le "hajj", ou pèlerinage à la Mecque, est l’un des cinq piliers de l’islam. Il ne constitue une obligation pour le croyant que dans la mesure où celui-ci a les moyens physiques et matériels de l’accomplir une fois dans son existence. Le hajj doit être entrepris à une date précise du mois de "dhu al-hijja" du calendrier islamique. C'est l’occasion d’une rencontre religieuse, mais aussi sociale et culturelle, de millions de musulmans de toutes origines ethniques et géographiques.

 

L’exposition Hajj, le pèlerinage à la Mecque, présentée à l'Institut du Monde Arabe, vise à mettre en avant ce pèlerinage dans ses diverses dimensions. Ces multiples facettes sont présentées à travers des objets d’art médiéval, manuscrits et enluminures, tissus d’apparats et offrandes.

 

Institut du Monde Arabe, du 23 avril au 17 août 2014

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Exposition Hajj , le pèlerinage à La Mecque

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Le Salon Hajj Expo :

 

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www.evous.fr/La-grande-exposition-Hajj-le-pelerinage-a-La...

 

www.teheran.ir/spip.php?article1950#gsc.tab=0

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En direct de la Mecque www.casasat.com/tv47.htm

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Le plus beau Adhan (Appel à la prière Islamique) au monde.

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Très beau adhan dans une église

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Magnifique récitation du Coran, une voix extraordinaire ! Abdul Aziz Az Zahrani

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Final Day- The Final Result For Best Voice Recitation Quran Competition Iran 2017

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Avant la pose de la première pierre en 1850, l’île d’Alcatraz est l’habitat de pélicans, dont les Ohlones (peuple amérindien) viennent collecter les œufs. Découvert en 1775 par le navigateur espagnol Juan Manuel de Ayala, le rocher est baptisé «Alcatraces» (nom espagnol du fou de Bassan (pélican)).

D’abord forteresse militaire, après la Guerre de Sécession l’utilité défensive de l’île d’Alcatraz ne se justifie plus (1850-1909). Les lieux deviennent une prison militaire en 1909, accueillant notamment les Amérindiens qui se révoltent contre la politique américaine d’assimilation (1909-1933). Pour enrayer la criminalité aux États-Unis, l’île d’Alcatraz est cédée au Département de la Justice en Octobre 1933. L’île devient une prison fédérale de haute sécurité. Les conditions de vie sont rudes et l’évasion déclarée comme impossible. La légende du «Rock» est née, avec des détenus célèbres tels que Al Capone (1934-1963) . En 2013, les autorités ont reçu une mystérieuse lettre manuscrite. «Mon nom est John Anglin. Je me suis évadé d’Alcatraz en juin 1962 avec mon frère Clarence et Frank Morris. J’ai 83 ans et je suis en mauvaise santé, j’ai un cancer. Oui, nous avons tous survécu, mais de justesse», peut-on lire dans ces mots dévoilés par la chaîne KPIX. Dans ce document, l’expéditeur explique qu’après sa fuite, il s’est installé à Seattle, puis dans le Dakota du Nord avant de poser ses valises en Caroline du Sud, où il vivrait toujours. Le 21 mars 1963, la prison d’Alcatraz ferme définitivement ses portes, 29 ans après avoir vu l’arrivée de ses premiers détenus et un an après l’évasion des trois hommes.

Le 9 novembre 1969, 78 amérindiens ont pris possession de l’île pour faire valoir leurs droits. Ils rédigèrent une déclaration appelée « We hold the rock » (« Nous tenons le rocher »). Ils proposaient d’acheter l’île avec des perles et des chiffons, comme les Blancs l’avaient fait pour Manhattan. On voit encore les traces de leur passage avec quelques graffitis, notamment le « Indians Welcome » face aux docks. Après 19 mois d’occupation, des coupures d’eau, d’électricité de téléphone et un incendie, les forces fédérales délogent les Amérindiens (1969 à 1971). Alcatraz est ensuite classée dans le National Register of Historic Place (déclarée au patrimoine historique des États-Unis en 1986), la prison d’Alcatraz est gérée par le service des Parcs Nationaux et ouverte au public depuis 1973.

Blotti dans la baie de San Francisco, l’ancien pénitencier titille encore aujourd’hui l’imaginaire des voyageurs.

 

Before the laying of the first stone in 1850, the island of Alcatraz is home to pelicans, whose Ohlones (Native American people) come to collect the eggs. Discovered in 1775 by the Spanish navigator Juan Manuel de Ayala, the rock is called "Alcatraces" (Spanish name of the northern gannet (pelican)).

First military fortress, after the Civil War the defensive utility of the island of Alcatraz is no longer justified (1850-1909). The place became a military prison in 1909, including welcoming the Amerindians who revolt against the American policy of assimilation (1909-1933). To stop crime in the United States, Alcatraz Island was ceded to the Department of Justice in October 1933. The island became a federal high security prison. The living conditions are rough and the escape declared as impossible. The legend of "Rock" was born, with famous prisoners such as Al Capone (1934-1963). In 2013, the authorities received a mysterious handwritten letter. "My name is John Anglin. I escaped from Alcatraz in June 1962 with my brother Clarence and Frank Morris. I'm 83 years old and I'm in poor health, I have cancer. Yes, we have all survived, but by the narrow, "reads the words unveiled by the KPIX channel. In this document, the sender explains that after his escape, he moved to Seattle and North Dakota before settling in South Carolina, where he would still live. On March 21, 1963, the Alcatraz prison closed its doors, 29 years after the arrival of its first detainees and one year after the escape of the three men.

On November 9, 1969, 78 Amerindians took possession of the island to assert their rights. They wrote a statement called "We hold the rock". They proposed to buy the island with pearls and rags, as the whites had done for Manhattan. We can still see the traces of their passage with some graffiti, including the "Indians Welcome" facing the docks. After 19 months of occupation, water cuts, telephone electricity and a fire, the federal forces dislodge the Amerindians (1969 to 1971). Alcatraz is then classified in the National Register of Historic Place (declared in the United States historical patrimony in 1986), the prison of Alcatraz is managed by the service of the National Parks and open to the public since 1973.

Nestled in the Bay of San Francisco, the former penitentiary still tickles the imagination of travelers.

Jeudi 27 août 2015. 2 Cassidy Ct, Hopewell, NJ 08302. The Greater Bridgeton Amish Market. Faire les courses dans ce magasin, un vrai bonheur!!

 

La ville de Bridgeton est le siège du comté de Cumberland, situé dans le sud-ouest de l'État du New Jersey, aux États-Unis. Au recensement de 2010, la ville est peuplée de 25 349 habitants.

Dans cette région proche de l'Atlantique et bénéficiant de la présence de nombreux cours d'eau, l'installation humaine est millénaire ; à l'arrivée des européens, la nation amérindienne des Lenni-Lenapes (plus souvent appelés Delawares par les émigrants) y était installée et vivait de cultures agraires, de chasse et de pêche.

 

La première installation connue d'émigrants européens à l'emplacement de l'actuelle Bridgeton date de 1686, lorsqu'on y atteste la présence d'une scierie, propriété de Richard Hancock.

 

Bridgeton prend le statut de Township le 3 mars 1845 sur décision de l'Assemblée de l'État, se constituant à partir de quartiers issus du township de Deerfield. Vingt ans plus tard, en 1865, ce township et celui de Cohansey fusionnent, et Bridgeton obtient le statut de ville (City) à part entière.

 

Au lendemain de la Guerre de Sécession, Bridgeton bénéficie de nombreux avantages : une base industrielle déjà solide ; une situation géographique qui la place au centre des grands échanges commerciaux et au cœur d'une zone agricole très productive ; et des ressources éducatives remarquables (la ville abrite alors de grandes écoles comme le South Jersey Institute, la West Jersey Academy et deux académies de renom pour les femmes). Ces différents atouts lui permettent ainsi de prospérer au fil du XIXe siècle, aussi bien dans l'industrie et la fabrication du verre que du textile, du métal ou des machines. L'entreprise la plus notable de la ville est sans doute la Ferracute Machine Works Company, fondée et dirigée par Oberlin Smith (en) (1840-1926), inventeur fertile et philanthrope à qui l'on doit l'invention théorique du premier appareil d'enregistrement magnétique.

 

Les maisons victoriennes encore présentes en nombre dans la ville témoignent de la vitalité de la période allant des années 1880 aux années 1920, pendant lesquelles le centre-ville se construit.

 

Plus généralement, les bâtiments historiques sont nombreux à Bridgeton, et rappellent différentes périodes et événements vécus par la ville : Potter's Tavern par exemple, construit dans les années 1750 et toujours visible aujourd’hui, était un lieu de réunion pour les révolutionnaires américains, et aussi l'endroit où était imprimé le Plain Dealer, premier journal du New Jersey. Le quartier historique de Bridgeton abrite ainsi plus de 2 000 propriétés inscrites au registre national des lieux historiques, et constitue le plus vaste quartier historique de toutes les municipalités de l'État.

En dépit des succès industriels et économiques qui caractérisent la ville jusqu'au milieu du XXe siècle, les années 1980 éprouvent durement l'économie locale, avec la perte des dernières industries liées au verre et au textile. Les entreprises agricoles maintiennent toutefois leur activité, et continuent aujourd'hui encore d'attirer des travailleurs, souvent venus du Mexique pour trouver un emploi dans les pépinières ou dans les industries agro-alimentaires situées autour de la ville et qui font partie des plus productives du New Jersey.

 

Le centre-ville offre une variété de boutiques et restaurants, et mise d’ailleurs beaucoup sur son développement autour de la gastronomie et de la cuisine.

 

Les Amish trouvent leurs racines dans les communautés anabaptistes pacifiques installées en Suisse, particulièrement dans le territoire relativement vaste à l'époque du canton de Berne. Mais l'anabaptisme pose un problème aux autorités de l'époque qui pensent que les enfants morts non baptisés ne peuvent être sauvés. Le 4 janvier 1528, l’Édit de Spire l'interdit. Les anabaptistes se maintiennent cependant dans les régions rurales où ils entretiennent des relations de bon voisinage. Ils sont même renforcés par les abus du patriciat bernois qui provoquent un exode de certains paysans mécontents de l’Église réformée officielle vers ces groupes dissidents qui pratiquent les valeurs évangéliques et une vie simple.

 

La violence de la répression menée par les autorités bernoises qui écrasent deux révoltes paysannes au cours du XVIIe siècle conduit divers groupes à émigrer notamment vers Montbéliard et l'Alsace, et d'abord vers les territoires qui accueillent volontiers les migrants à des fins de repeuplement après la tragédie de la guerre de Trente Ans. Certains ne sont pas sélectifs sur les affiliations religieuses et les mennonites s'y regroupent en petites communautés; c'est le cas notamment du Palatinat et des territoires appartenant au seigneur de Ribeaupierre, où se trouve une partie de Sainte-Marie-aux-Mines. La présence des anabaptistes en Alsace est attestée notamment par le « synode » d'Ohnenheim du 4 février 1660; dans ce petit village alsacien, les représentants de toutes les communautés anabaptistes d'Alsace dont de nombreux Suisses récemment immigrés ratifient sous la présidence de Jean-Paul Oser la Convention de foi commune à tous les Anabaptistes. Cette confession de foi, dont le texte remonte à 1632, est toujours en vigueur actuellement dans les communautés Amish américaines.

Le schisme amish se déclenche à partir de 1693. Le pasteur anabaptiste de Sainte-Marie-aux-Mines Jakob Amman (1645-1730) provoque un débat avec l'ensemble des communautés y compris celles restées implantées dans des régions reculées de l'Oberland bernois et de la vallée de l'Emmenthal. Il a plusieurs inquiétudes sur le relâchement doctrinal et le manque de rigueur dans la discipline qu'il croit notamment observer dans les communautés suisses. Il faut dire que celles-ci vivent toujours sous la persécution, ne devant leur survie dans ces régions isolées qu'à la bienveillance et au respect de leurs voisins, alors que les Alsaciens bénéficient d'une tolérance totale. Les six points d'opposition sont la fréquence de la cène (que Jakob Amman voudrait faire passer d'une fois par an à deux fois par an), généralisation de la pratique du lavement des pieds, le salut des âmes des non-anabaptistes (que les Suisses reconnaissaient aux "sincères" parmi leurs voisins non anabaptistes) et trois points sur la discipline : les péchés qui devaient donner lieu à admonestation voire à excommunication, la procédure disciplinaire et la rigueur de l’excommunication, les Amish insistant pour que l'excommunié ne soit pas seulement exclu de la table de communion mais privé de tout contact ou relation sociale avec tout membre de la communauté. Faute d'accord, le schisme divise la communauté anabaptiste. Sur 69 pasteurs, 27 furent en faveur de Jakob Amman dont 20 en provenance d'Alsace et cinq du Palatinat. La grande majorité des anabaptistes alsaciens devient donc amish. Vers 1700, Jakob Amman et plusieurs de ses partisans regrettant la division proposent de s'excommunier eux-mêmes temporairement jusqu'à ce que l'unité soit retrouvée mais ils ont été très vigoureux dans le débat et leur proposition est reçue avec méfiance. La notion d'exclusion totale mise en avant par les Amish est ce qui va donner à leur communauté la capacité de résister à toute intégration et à toute influence, particulièrement lorsqu'elle est regroupée dans une région isolée.

En 1712, Louis XIV prend un édit d'expulsion des anabaptistes d'Alsace. La trace de Jakob Amman se perd, il est généralement retenu qu'il serait décédé avant 1730 à Zellwiller dans le Bas-Rhin. Nombreux sont les mennonites et les Amish qui passent dans des territoires non soumis au roi de France comme la principauté de Montbéliard ou le duché de Lorraine. Dans certains cas, le manque à gagner des seigneurs privés des revenus des fermes mennonites les pousse à intervenir pour modérer la sévérité des ordres du roi afin de conserver leurs excellents fermiers mennonites. Nombreux sont ceux aussi qui émigrent vers les Pays-Bas où se trouve une importante et prospère communauté mennonite, puis, de là pour l'Amérique du Nord.

 

À partir de 1681 en effet, William Penn, membre de la Société religieuse des Amis Quakers et fondateur de la Pennsylvanie, y accueille tous les réprouvés, à la seule condition qu'ils tolèrent les autres. Les mennonites puis les Amish s'installent donc à partir de ce moment aux États-Unis (Pennsylvanie). Regroupées fortement sous l'autorité de leur conseil presbytéral, dit "conseil des Anciens", sous une très forte discipline appuyée sur l'arme suprême de l'excommunication et de l'exclusion sociale (en allemand Meidung, en anglais shunning), ces communautés rejettent tout ce qui peut pousser la communauté à se couper de l’Évangile ou à se diviser, en particulier l'orgueil (en allemand Hochmut). Les "conseils des anciens" de chaque communauté ont statué graduellement sur toutes les innovations techniques et sociales, interdisant le plus souvent d'y avoir recours, ce qui a conduit les Amish à refuser d'entrer dans le progrès technique et dans la société de consommation, et à conserver un mode de vie devenu aujourd'hui marginal, avec parfois quelques différences entre communautés. Si les communautés amish ont disparu en France, il n'en va pas de même aux États-Unis.

Chaque communauté amish est indépendante et a sa propre tradition. Les communautés communiquent entre elles, mais il n'existe aucune organisation régionale ou nationale. Les communautés sont dirigées par un évêque, un prêcheur, et deux niveaux de diacres. Les femmes, qui restent silencieuses pendant les cultes (sauf pour chanter), participent comme les hommes à l'élection des dirigeants de la communauté : chaque membre baptisé donne le nom d'un homme qu'il pense être désigné par Dieu. Les futurs dirigeants sont élus comme suit : lors d'un culte spécial, les hommes qui ont été proposés par l'ensemble de la communauté se présentent devant celle-ci et choisissent chacun une Bible préparée à cet effet. Un morceau de papier avec un verset biblique est glissé préalablement dans une d'entre elles et l'homme qui l'a choisi est ainsi « élu ». Par cette méthode, les Amish considèrent que c'est le Saint-Esprit lui-même qui a dirigé la main de l'élu.

 

La vie des Amish est basée sur la lecture et l'application pratique des enseignements du Nouveau Testament. Par exemple, les femmes portent des robes parce que la Bible condamne l'utilisation de vêtements d'hommes par les femmes et vice versa. Les femmes couvrent leur tête en application d'une exhortation de l'apôtre Paul dans le Nouveau Testament, etc.

 

Entre les différentes communautés, les pratiques diffèrent, mais en général les Amish se vêtent de couleurs foncées. Les hommes laissent pousser leur barbe dès le mariage. Les femmes portent une coiffe proche de la quichenotte du pays vendéen. L'idéal de tous consiste à être modeste.

 

Les Amish n'ont pas de sécurité sociale ni de cotisation de retraite : l'entraide et la solidarité y suppléent. Les familles ont souvent de huit à dix enfants. Il arrive que le père transmette la ferme à l'aîné dès le mariage. Le père se transforme alors facilement en sculpteur et fabrique de petits objets artisanaux en bois, ou il devient tisserand. En règle générale, les Amish ne votent pas et ne paient pas d'assurance sociale. Ils ne participent pas non plus au service militaire.

 

Les Amish du Vieil Ordre, une Église mennonite, ont certaines particularités qui peuvent frapper le visiteur ou l'étranger :

ils ont, encore aujourd'hui, seulement des voitures à cheval, le buggy

les labours se font à l'attelage, sans tracteur (certaines communautés possèdent des tracteurs sans pneus, avec des roues en fer).

 

Ils ouvrent néanmoins des magasins en ville où l'on peut se procurer de l'artisanat amish, principalement des couvertures "quilts" (patchwork), et d'autres objets d'artisanat. Ils peuvent aussi s'occuper de magasins maraîchers. Ces magasins, par exception, sont parfois branchés sur des groupes électrogènes si leur propriétaire n’est pas amish.

Dans la première moitié du XXe siècle, les enfants amish fréquentaient des écoles publiques rurales. Sous contrôle local, ces écoles ne menaçaient pas les valeurs amish. Cependant, au début des années 1950, le renforcement du système des écoles publiques commence à générer des tensions entre les Amish et les représentants de l'État chargés de l'éducation. Finalement, en 1972, la Cour Suprême des États-Unis accorde aux Amish la permission d'organiser leur propre enseignement jusqu'au 8e grade (quatorze ans).

 

L'école est assez proche pour que les enfants puissent y aller à pied. Tous les enfants sont regroupés en une classe unique encadrée par un enseignant amish, non certifié par l'État. L’école est administrée par une commission scolaire de parents amish élus. La formation vise surtout l’anglais (qui est la langue d'enseignement principale), l'allemand, les mathématiques, la géographie et l’histoire. La religion n'est pas enseignée de façon formelle à l'école, même si chaque journée commence par un temps de prière. À l'âge de quatorze ans, les jeunes quittent l'école, mais continuent souvent à se cultiver. Ils continuent à vivre dans la maison familiale où ils aident aux travaux domestiques ou commencent à travailler à l'extérieur.

 

L'enseignant est en général une femme célibataire. Elle est choisie parmi les meilleurs élèves en fonction de ses capacités à enseigner et de son engagement envers les valeurs amish. Les enseignantes renoncent à leur mission quand elles se marient.

 

À partir de 16 ans, dans les communautés conservatrices vient le rumspringa (terme issu du Pennsylvania Dutch qui signifie littéralement "courir dans tous les sens"), sorte de rite de passage durant lequel les adolescents sont temporairement libérés des règles de la communauté. Ils sont autorisés à sortir le weekend avec leurs amis, la plupart du temps réunis sous la forme de groupes de jeunes. Certains groupes sont chaperonnés par des adultes. Ils se réunissent pour des tournois sportifs, des goûters, aller nager ensemble... D'autres groupes sont autogérés par les jeunes eux-mêmes. Parmi eux, certains s'essayent aux pratiques de la vie moderne, comme boire de l'alcool, fumer, porter des vêtements modernes, écouter du rock et de la pop music… Ils peuvent éventuellement quitter la communauté durant cette période. Cette pratique est controversée au sein même des Églises amish. Beaucoup l'ont abandonnée et tentent de promouvoir un comportement décent et conforme à la morale biblique à tous les âges de la vie.

À la fin de cette période, environ 90 % des jeunes Amish demandent le baptême et vivent selon les traditions de la communauté. Une infime minorité d'adolescents quitte la communauté définitivement et se décide pour la vie moderne. S'ils font le choix de quitter la communauté après avoir été baptisés, ils sont bannis et ne peuvent plus revenir voir leur famille.

Au sein de la famille amish les parents et les grands-parents, voire les arrière-grands-parents considèrent que leurs paroles contribuent nettement moins que leurs actes à l'éducation des enfants. Pour les Amish, la parole est dangereuse car elle peut être porteuse de violences, d'attaques, d'injures, d'impureté ou de méchanceté. Les Amish ont comme principe éducatif que les enfants ne suivent pas les conseils mais l'exemple des adultes.

La plupart des familles Amish parlent à la maison un dialecte allemand connu sous le nom d'allemand pennsylvanien (« Pennsylvania Dutch » ou « Pennsylvania German »). Le terme de Dutch vient du mot allemand « Deutsch », qui, dans un sens archaïque, renvoie à toutes les personnes parlant l'un des nombreux dialectes germano-danois - et non aux habitants des Pays-Bas (en anglais Dutch signifie « Néerlandais »). Ce dialecte est assez proche du suisse allemand et de l'alsacien.

 

Les Amish appellent les non-Amish des English, en référence au fait qu'ils ne parlent pas le Pennsylvania Dutch.

 

En Suisse, les mennonites réfugiés dans le canton francophone du Jura parlent encore le dialecte suisse alémanique à la maison, et suivent les écoles du canton en français, y compris ceux qui, au cours des siècles, se sont convertis au protestantisme « officiel ».

La cuisine amish est simple et copieuse, proche de celles des pays du nord de l'Europe, dont les membres de cette communauté sont souvent originaires. On peut notamment citer les soupes aux huiles végétales (à base de poulet), les Boova Shenkel (beignets de pommes de terre), les Shoo-fly pies (type de crumble à la cannelle et noix de muscade) ou le Pain des Écritures.

 

Les Amish commercialisent une partie de leur production agricole dans les circuits de distributions classiques. Ces produits connaissent un fort succès auprès des consommateurs américains car ils apparaissent comme des produits sains, cultivés sans OGM ni produit phytosanitaire, selon les méthodes traditionnelles des Amish : ce serait les équivalents des produits "Agriculture Biologique" en France.

Lundi 31 août 2015. 520 Chestnut St. Independence Hall. Construit entre 1732 et 1756 comme chambre législative de Pennsylvanie. Lieu adoption Déclaration Indépendance et élaboration Constitution USA. Statue de Washington,

 

Philadelphie (en anglais Philadelphia, prononcé [ˌfɪləˈdɛlfiə], du grec philèin, aimer, adelphos, frère et adelphè, sœur, Φιλαδελφία peut être traduit par « amour fraternel et sororal », « amitié pour un frère ou une sœur »), surnommée Philly, est une ville du Commonwealth de Pennsylvanie, située dans le Nord-Est des États-Unis, entre New York et Washington DC. Cinquième ville du pays selon le recensement fédéral de 2010, Philadelphie compte 1 526 006 habitants dans la municipalité (Philadelphia City) et 5 965 343 habitants dans son aire métropolitaine (PMSA de Philadelphie–Camden–Wilmington). C'est la cinquième municipalité la plus peuplée des États-Unis (après New York, Los Angeles, Chicago et Houston) et la sixième agglomération du pays.

 

Centre historique, culturel et artistique majeur aux États-Unis, Philadelphie est également un grand port industriel sur le fleuve Delaware qui se jette dans l’océan Atlantique. Fondée en 1682, elle fut au XVIIIe siècle la ville la plus peuplée des treize colonies avant de devenir pour un temps la capitale des États-Unis et d'alimenter pendant quelques décennies la rivalité financière et politique entre New York et Philadelphie, avant d'être éclipsée par sa rivale puis de perdre son statut de capitale au profit de Washington.

 

À présent, Philadelphie est la principale métropole de l'État de Pennsylvanie, dont la capitale est Harrisburg, mais aussi le siège du comté de Philadelphie. Enfin, le nom de la ville, choisi par William Penn, signifie « amitié fraternelle », car elle devait être un îlot de tolérance religieuse.

Avant l'arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l'emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville.

 

L’exploration de la vallée du Delaware commença au début du XVIIe siècle. Les premiers colons suédois, néerlandais et anglais revendiquèrent tour à tour les rives du fleuve : la Nouvelle-Suède, fondée en 1638, fut annexée à la Nouvelle-Hollande en 1655. Puis la région passa définitivement dans le giron britannique en 1674.

 

En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn (1644–1718) était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité servît de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682.

Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaines, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte. Le nom de la ville, emprunté au grec Φιλαδέλφια (« amour fraternel »), reflétait cette ambition. Lorsque William Penn revint d’Angleterre en 1699 après une absence de quinze ans, il trouva une ville agrandie et qui se plaçait juste derrière Boston par sa population. De nombreux immigrants européens, anglais, néerlandais, huguenots, étaient en effet arrivés, attirés par la prospérité de la ville et sa tolérance religieuse. Un premier groupe d’Allemands s’installa en 1683 dans le quartier actuel de Germantown. William Penn donna une charte à la cité le 25 octobre 1701 afin de créer des institutions municipales : un maire, des conseillers et une assemblée.

 

Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Philadelphie était devenue la cité la plus peuplée des Treize colonies (45 000 habitants en 1780), dépassant Boston. Elle disputait même à Dublin la place de deuxième ville de l’empire britannique, en dehors de l'Angleterre.

À la fin du XVIIIe siècle, Philadelphie était le « véritable centre des Lumières révolutionnaires », notamment sous l’impulsion de Benjamin Franklin (1706-1790). Ce savant, né à Boston, vécut à Philadelphie à partir de 1723 et fut l’un des fondateurs de la Library Company of Philadelphia (1731), de l’Université de Pennsylvanie (1740) et de la société américaine de philosophie (1743). En 1752, il inventa le paratonnerre. En 1728, John Bartram créa un jardin botanique, le premier de ce genre en Amérique du Nord. C’est également au XVIIIe siècle que Philadelphie devint le principal centre d’édition des Treize colonies : le premier journal, The American Weekly Mercury, parut en 1719. La Pennsylvania Gazette (1723) joua un grand rôle pendant la Révolution américaine. En 1739 fut publié le premier traité contre l’esclavage et la ville devint, avec Boston, l’un des centres anti-esclavagistes du pays.

 

Le savoir et la culture connurent un développement important au XVIIIe siècle, ce qui vaut à la ville d'être parfois appelée « l'Athènes de l'Amérique ». Dans les années 1760 s’ouvrirent une école d’anatomie, une école de médecine en 1765 et, l'année suivante, un théâtre permanent. C’est en 1790 que fut inaugurée la Law School of the University of Pennsylvania, la plus ancienne école de droit des États-Unis. Plusieurs artistes de la ville fondèrent en 1794 le Columbianum, qui constituait alors la première société pour la promotion des beaux-arts.

 

Enfin, Philadelphie se dota d’équipements, de bâtiments publics et d’infrastructures urbaines avant les autres cités américaines et sous l'impulsion de Benjamin Franklin : un hôpital et une compagnie de pompiers dès les années 1730 ; plusieurs banques furent fondées dans les années 1780. La Pennsylvania State House (actuel Independence Hall), où siégeait l’assemblée coloniale, fut achevée en 1753. Les rues furent progressivement pavées et éclairées au gaz.

Dans les années 1770, Philadelphie devint l'un des principaux foyers de la Révolution américaine. Les Fils de la Liberté, une organisation de patriotes américains, étaient très actifs dans la ville : ils résistaient aux mesures fiscales imposées par la métropole et incitaient les colons à boycotter les marchandises anglaises.

 

Philadelphie fut choisie à cause de sa position centrale au sein des Treize colonies pour accueillir le Premier Congrès continental qui se réunit du 5 septembre au 26 octobre 1774 au Carpenters' Hall. Le Second Congrès continental se tint entre 1775 et 1781, date de la ratification des Articles de la Confédération. Pendant la guerre d’indépendance, cette assemblée organisa l'armée continentale, émet du papier monnaie et s'occupe des relations internationales du pays. Les délégués signèrent la Déclaration d'indépendance le 4 juillet 1776. Cependant, à la suite de la défaite américaine de Brandywine en 1777, le Congrès dut quitter la ville, ainsi que les 2/3 de la population. Les habitants durent cacher la « cloche de la liberté ».

 

Plusieurs batailles opposèrent les Américains commandés par George Washington aux troupes britanniques en Pennsylvanie. Après avoir investi Philadelphie en septembre 1777, les Britanniques concentrèrent 9 000 hommes à Germantown, que Washington ne réussit pas à vaincre. En juin 1778, les Anglais abandonnèrent Philadelphie pour protéger New York, exposée à la menace française. Dès juillet, le Congrès revenait à Philadelphie. Une Convention constitutionnelle se réunit à Philadelphie en 1781 afin de rédiger une constitution. Ce texte organisant les institutions du nouveau pays, fut signée à l’Independence Hall en septembre 1787. C’est dans le Congress Hall que fut élaborée la Déclaration des droits en 1790, les dix premiers amendements à la Constitution américaine.

Le Congrès continental s'installa à New York en 1785 mais, sous la pression de Thomas Jefferson, il déménagea à Philadelphie en 1790, qui fit office pendant dix ans de capitale provisoire des États-Unis, pendant que Washington D.C. était en chantier.

 

En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune ravagea la ville. On compta plus de 5 000 victimes, soit près de 10 % de la population.

 

En 1799, Washington devint capitale fédérale. Philadelphie perdit aussi, la même année, son statut de capitale d’État, au profit de Lancaster.

 

La ville fut aussi la capitale de la finance américaine. Pendant quatre décennies, la Bourse de Philadelphie, ouverte sur Chestnut Street en 1790, fut en effet le premier centre boursier de la fédération. C'est l'année de l'émission d'un grand emprunt obligataire public de 8 millions de dollars pour restructurer la dette des nouveaux États-Unis28. En 1791, la First Bank of the United States, au capital de 10 millions de dollars dont 20 % détenus par l'État, est la première action cotée. Le premier banquier de la ville, le Français Stephen Girard, la rachète en 1811 pour financer la guerre de 1812.

Le commerce maritime de Philadelphie fut perturbé par l’Embargo Act de 1807 puis par la guerre de 1812 contre l'Angleterre. Après cette date, New York dépassa la cité et le port de Pennsylvanie29.

 

Au début du XIXe siècle, Philadelphie connut un important essor économique grâce aux richesses agricoles et minières (charbon) présentes dans son arrière-pays ; la construction de routes, de canaux et de voies ferrées permit à la ville de maintenir son rang dans la Révolution industrielle. Le textile, la confection, la métallurgie, la fabrication du papier et du matériel ferroviaire, la construction navale, l’agro-alimentaire étaient les principales industries du XIXe siècle. Philadelphie était également un centre financier de première importance. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les usines de la ville fournirent les armées de l’Union en matériel militaire et en ressources diverses. Les hôpitaux jouèrent également un rôle en accueillant de nombreux blessés lors du conflit.

En raison de la mécanisation de l’agriculture dans le sud des États-Unis, des milliers d’Afro-Américains commencèrent à migrer vers le nord et Philadelphie devint l’une des destinations privilégiées de cet afflux. Comme dans d’autres cités américaines, les années qui précédèrent la guerre de Sécession furent marquées par des violences contre les nouveaux migrants, comme lors des émeutes anti-catholiques de mai-juin 1844. Avec l’Acte de Consolidation (Act of Consolidation) de 1854, la municipalité de Philadelphie annexa plusieurs districts, townships et quartiers périphériques. Cette décision permit de faire correspondre les limites de la ville avec celle du comté et d’améliorer la gestion des problèmes urbains. Cependant, la municipalité républicaine continuait à être corrompue et les fraudes et les intimidations lors des élections étaient fréquentes.

En 1876, Philadelphie accueillit la première exposition universelle organisée sur le sol américain (la Centennial International Exhibition en anglais). Elle commémorait le centenaire de la Déclaration d'indépendance et se tint dans le Fairmount Park, près de la Schuylkill River. Elle attira quelque 9 789 392 visiteurs. La plupart des bâtiments de l'exposition furent conservés par la Smithsonian Institution à Washington DC. Parmi les innovations qui furent montrées au public, on peut citer le téléphone d'Alexander Graham Bell, la machine à écrire de Remington, le ketchup Heinz, la Root beer, ou encore l'automate à fabriquer des vis d'horlogerie et la chaîne de montage horlogère (Waltham Watch Company).

Des milliers d’immigrants venus d’Allemagne, d’Italie, d’Irlande et d’Europe de l'Est vinrent travailler dans les industries de la ville au tournant du XXe siècle et se regroupèrent dans des quartiers distincts. Pendant la Première Guerre mondiale, l’arrivée des Afro-Américains fuyant la ségrégation raciale du Sud modifia la structure de la population. Avec le développement du transport ferroviaire puis du métro en 1907, et de l’automobile, les classes moyennes commencèrent à quitter le centre-ville pour résider en banlieue. Les premiers gratte-ciels firent leur apparition et le pont Benjamin Franklin fut construit. Après la Grande Dépression, Philadelphie était connue pour la vigueur de son syndicalisme et pour ses multiples grèves. Le chômage augmenta fortement et se maintint à un haut niveau dans les années 1930, malgré les emplois créés par la Work Projects Administration. Il fallut attendre la Seconde Guerre mondiale pour que la ville sortît de la crise, grâce aux industries de l'armement.

 

En 1950, Philadelphie atteignit son apogée démographique, avec un peu plus de deux millions d’habitants ; les logements étaient alors souvent insuffisants et insalubres. Dans les années 1960, des émeutes raciales éclatèrent, au moment du mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement en anglais). Les problèmes sociaux s’aggravèrent avec la montée du chômage, la drogue et la violence des gangs. Les classes moyennes blanches fuirent le centre vers les comtés environnants : ainsi la ville perdit plus de 13 % de sa population dans les années 1970.

 

La municipalité adopta une nouvelle charte en 1951 donnant plus de pouvoirs au maire. Le maire Joseph S. Clark, Jr. inaugura une politique de renouvellement urbain : amélioration des routes et du système des transports (SEPTA, 1965), réhabilitation urbaine, création de centres commerciaux et de parcs. Mais la ville était alors à la limite de la banqueroute au début des années 1990, à l'instar d'autres grandes villes de la côte est comme New York, qui connut une crise et une situation de faillite similaire. Depuis, la situation du logement et de l'emploi s'est améliorée dans plusieurs quartiers, mais la violence reste toujours à un niveau élevé.

Philadelphie se trouve dans le Nord-Est des États-Unis, dans la région industrielle de la Manufacturing Belt, à la même latitude que les Baléares ou que la Calabre, en Italie du Sud. Elle appartient à un espace urbanisé en continu, le BosWash, qui va de Boston au nord à Washington, D.C. au sud. La ville se targue de se trouver à moins de 100 miles de New York, 99 exactement (environ 160 km). La ville se trouve entre les montagnes Appalaches au nord et l'ouest, et l'océan Atlantique au sud et à l'est.

 

Philadelphie est construite dans le Sud-Est de la Pennsylvanie et la banlieue s'est développée en partie sur le New Jersey vers l'est, grâce aux ponts Benjamin Franklin et Walt Whitman. Le centre-ville s'étend principalement sur la rive droite du fleuve Delaware, dont elle commande l'estuaire situé au sud. La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au sud de la ville : c'est sur ce site de confluence que se sont développés les chantiers navals. D'autres cours d'eau moins importants traversent la ville : Cobbs Creek, Wissahickon Creek et Pennypack Creek.

 

Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la ville a une superficie totale de 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre et 19,6 km2 de plans d'eau, soit 5,29 % du total. Le territoire de la municipalité (Philadelphia City) est 3,5 fois plus étendu que celui de Paris. L'agglomération occupe un site de plaine fluviale plat et peu élevé. L'altitude moyenne est de 13 mètres au-dessus du niveau de la mer. La zone métropolitaine de Philadelphie, qui occupe la vallée du Delaware, compte près de six millions d'habitants.

L'urbanisme de Philadelphie est caractéristique d'une grande ville américaine, à ceci près qu'elle possède un quartier historique comme Boston ou La Nouvelle-Orléans.

Le centre-ville (Center City) suit un plan orthogonal depuis sa fondation ; il forme un quadrilatère délimité à l'est par le Delaware au nord par Vine Street, à l'ouest par la Schuylkill et au sud par South Street. Le centre de ce quadrilatère est occupé par l'Hôtel de ville. Ce bâtiment se trouve dans l'axe de deux rues, Broad Street et Market Street, qui se coupent à angle droit à la manière d'un cardo et d'un decumanus romains. Les rues orientées est-ouest, portent des noms d'arbres. La Benjamin Franklin Parkway, sorte de Champs-Élysées de Philadelphie, est une avenue radiale qui relie l'Hôtel de ville au Fairmount Park et au Philadelphia Museum of Art. Le centre historique se trouve à l'est, le centre des affaires à l'ouest. Le quartier de Center City compte de nombreuses institutions culturelles, des galeries et des centres commerciaux.

Le plan d'urbanisme de la fin du XVIIe siècle a disposé quatre places aux coins du Center City : Washington Square West, Rittenhouse Square, Logan Square et Franklin Square. La Fairmount Park Commission regroupe un ensemble de jardins publics dispersés dans l'agglomération, pour une superficie totale de 3 723 hectares – soit 37,23 km². Le principal, Fairmount Park, se trouve le long de la Schuylkill River et du Wissahickon Creek, au nord-ouest de Center City, et s'étend sur 17 km2, soit cinq fois la superficie du Central Park de New York et deux fois le Bois de Boulogne à Paris.

 

Autour du centre-ville se trouvent des ghettos (West Philadelphia, Camden) ainsi que le quartier universitaire (University City, à l'ouest de la Schuylkill). Cette première auréole est également constituée de quartiers intermédiaires et mixtes, qui ont chacun leur identité. La plupart correspondent aux anciens villages ou villes du comté de Philadelphie avant leur annexion par la ville. Les quartiers de classes moyennes et aisées s'étendent assez loin du centre-ville et sont reliées à lui par un système de voies rapides et de trains de banlieue.

Title / Titre :

Printed Declaration of the People of Rupert’s Land and the North West issued by J. Bruce and L. Riel, Dec. 8, 1869 /

 

Version imprimée de la Déclaration du peuple de la Terre de Rupert et du Nord-Ouest signée par J. Bruce et L. Riel, 8 déc. 1869

 

Creator(s) / Créateur(s) : Unknown / Inconnu

 

Date(s) : December 8, 1869 / 8 décembre 1869

 

Reference No. / Numéro de référence : ITEM 3993000

 

central.bac-lac.gc.ca/.redirect?app=fonandcol&id=3993...

 

Location / Lieu : Canada

 

Credit / Mention de source :

Library and Archives Canada, e000009388; C-2055 /

 

Bibliothèque et Archives Canada, e000009388; C-20553

Dinard (dinarzh en breton) est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne. Elle est une station balnéaire réputée, particulièrement auprès des Britanniques et des Américains, pour ses villas Belle Époque et le Festival du film britannique qui s'y tient chaque année depuis les années 1990.

Le nom officiel de la commune fut successivement : Saint-Énogat, jusqu'en 1879 ; Dinard-Saint-Énogat, de 1879 à 1921 ; Dinard, depuis 1921.

Les habitants sont les Dinardais et Dinardaises. Ils sont 10 230 habitantsNote 1, ce qui fait de Dinard la septième commune la plus peuplée d'Ille-et-Vilaine.

La station balnéaire de Dinard est située sur la Côte d'Émeraude, à proximité de la limite avec les Côtes-d'Armor et de la ville de Saint-Malo (où la Rance fait la séparation). C'est l'usine marémotrice de la Rance, située sur la commune de La Richardais, prouesse technologique des années 1960 et haut lieu touristique, qui relie Dinard et Saint-Malo.

Dans l’ancienne subdivision de l'évêché de Saint-Malo, avant la création des départements, la ville faisait partie du pays de Poudouvre. Lors de la création des départements, la ville de Saint-Malo qui souhaitait un département autour d'elle n'obtint pas gain de cause. En compensation, alors que l'embouchure de la Rance sépare le tracé des départements d'Ille-et-Vilaine et des Côtes-d'Armor (Côtes-du-Nord à l'époque), une enclave de la rive ouest comprenant Dinard et les communes avoisinantes (Pleurtuit, La Richardais, Saint-Lunaire et Saint-Briac-sur-Mer) a été rattachée à l'Ille-et-Vilaine. Dinard est le centre de la quatrième agglomération du département, qui regroupe 21 401 habitants en 1999 avec Pleurtuit, Saint-Lunaire, La Richardais, Saint-Briac-sur-Mer et 25 006 habitants avec la partie des Côtes-d'Armor (Lancieux et Ploubalay).

Non loin se trouvent les îles Anglo-Normandes accessibles à une heure de navire à grande vitesse à partir de Saint-Malo ou 15 minutes d'avion à partir de l'aéroport de Dinard Pleurtuit Saint-Malo.

Les quatre principales plages de la ville sont les plages du Prieuré, de l'Écluse, de Saint-Énogat et du Port-Blanc. Il existe d'autres plages, non surveillées et de moindre taille, accessibles par le chemin côtier qui relie le Prieuré au Port-Blanc (plages de la Malouine, de Port-Riou, de Notre-Dame-du-Roc).

En 1901 a été ouverte la ligne de Tramway de Saint-Briac à Dinard. Il s'agissait d'une ligne de tramway à vapeur à voie métrique qui reliait les villes de Saint-Briac et Dinard en passant par Saint-Lunaire. Elle a été ouverte entre 1901 et 1902. En 1929, la ligne ferma pour être remplacée par un service d'autocar.

Depuis plusieurs années, la ville de Dinard a développé son propre service de bus, en complément des lignes d'autocars départementales et régionales existantes, qui relie sur 3 lignes les différents quartiers de la commune. Cependant, son importance reste limitée, les minibus utilisés ne passant que 4 fois par jour, 5 jours par semaine, et commençant à relativement dater.

Jusqu'en 1987, la ville était desservie directement, en saison, par un train Corail Paris-Montparnasse-Dinard. Cette liaison a été supprimée et la gare datant de la fin du XIXe siècle, a été démolie dans les années 2000. Toutefois, l'accès à Dinard s'est trouvé récemment facilité par l'arrivée du TGV reliant Paris à la gare de Saint-Malo en moins de trois heures et offrant une correspondance par autocar. Pour les automobilistes, les voies expresses gratuites pallient l'absence d'autoroute. Une navette maritime relie Dinard à Saint-Malo.

La ville est également desservie par l'aéroport de Dinard Pleurtuit Saint-Malo.

L'histoire de Dinard est liée à la légende du roi Arthur: en effet, selon la légende, le Roi Arthur aurait débarqué sur les côtes dinardaises en 513 pour y construire un fort (d'où soi-disant l'étymologie de la ville, fort d'Arthur) et fonder la ville de Dinard. Cependant, cette version est largement discréditée et aucune preuve n'a jamais permis de la vérifier.

Durant le Moyen Âge, Dinard n'est qu'un très modeste port de pêche et village de pêcheurs à la périphérie de Saint-Enogat, bourg beaucoup plus important, comprenant une église et un cimetière et chef-lieu de la commune de Dinard. Le Duc Jean IV de Bretagne débarque d'Angleterre le 3 août 1379. Une des plus célèbres chansons du Barzaz Breiz, An Alarc'h (Le Cygne), restitue ce débarquement à Dinard qui signe le début de la reconquête de la Bretagne, après la tentative de confiscation du duché par le roi Charles V de France.

Après la fin de la Terreur, la population de la commune est favorable aux changements apportés par la Révolution française. La principale fête révolutionnaire est celle célébrant l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, fêtée à partir de 1795.

La Seconde Guerre mondiale sonne définitivement le glas de Dinard station balnéaire à la renommée internationale. Le 14 mars 1941, le maire Émile Bara est condamné 1941 à six mois de prison par le Conseil de guerre de Rennes pour avoir caché des armes. Mis au secret pendant deux mois, il est exilé à Exmet en Dordogne. Le préfet Rippert nomme Arsène Jeanne comme nouveau maire le 22 mars 1941. Dans la nuit du 5 au 6 août 1944, une vingtaine de personnes, dont le maire de la ville, un commissaire de police et une partie du conseil municipal, sont arrêtées par les Allemands et emmenés comme otages à la Kommandantur. Relâchés pour la plupart, le maire Arsène Jeanne et Georges Rio rejoindront les otages de la baraque 14 au camp Margueritte de Rennes8.

Dans les années 1960 et 1970, une vague d'aménagements et de réhabilitations tente d'adapter Dinard au tourisme de masse et à lui redonner du dynamisme: cela passe parfois par la destruction d'éléments architecturaux existants, comme pour la construction du Palais des Congrès futur Palais des Arts et du Festival et de sa piscine olympique, puis de l'hôtel Crystal. Dans le quartier Saint-Alexandre sont construits de très hauts lotissements résidentiels préfabriqués tels qu'il en étaient construits à l'époque, une zone industrielle et artisanale est également créée dans la partie sud de la ville, plus excentrée et le Lycée hôtelier Yvon Bourges est ouvert. C'est une autre page de l'histoire de la ville qui indique un renouveau amorcé dès les années 1960 mais dont les plus importantes actions, soit la création de la ZZPAUP, valorisant le patrimoine de la ville, et du Festival du film britannique s'opéreront dans les années 1990. À partir des années 2000, la mairie mise beaucoup sur la culture, avec chaque été deux expositions contemporaines (une à la Villa Roches Brunes et l'autre au Palais des Arts), une exposition éducative en hiver et de nombreux festivals (du Film Britannique, des Jeunes Créateurs de Mode, les Estivals du Rire, la Semaine du Cinéma Allemand...)

Lundi 31 août 2015. Angle Chestnut St. / 5e rue Sud. Old City Hall (« ancien hôtel de ville ») Construction achevée en 1791. Il abrita la cour suprême des États-Unis de 1791 à 1800. Philadelphie l'utilisa comme hôtel de ville jusqu'à l'érection de actuel.

 

Philadelphie (en anglais Philadelphia, prononcé [ˌfɪləˈdɛlfiə], du grec philèin, aimer, adelphos, frère et adelphè, sœur, Φιλαδελφία peut être traduit par « amour fraternel et sororal », « amitié pour un frère ou une sœur »), surnommée Philly, est une ville du Commonwealth de Pennsylvanie, située dans le Nord-Est des États-Unis, entre New York et Washington DC. Cinquième ville du pays selon le recensement fédéral de 2010, Philadelphie compte 1 526 006 habitants dans la municipalité (Philadelphia City) et 5 965 343 habitants dans son aire métropolitaine (PMSA de Philadelphie–Camden–Wilmington). C'est la cinquième municipalité la plus peuplée des États-Unis (après New York, Los Angeles, Chicago et Houston) et la sixième agglomération du pays.

 

Centre historique, culturel et artistique majeur aux États-Unis, Philadelphie est également un grand port industriel sur le fleuve Delaware qui se jette dans l’océan Atlantique. Fondée en 1682, elle fut au XVIIIe siècle la ville la plus peuplée des treize colonies avant de devenir pour un temps la capitale des États-Unis et d'alimenter pendant quelques décennies la rivalité financière et politique entre New York et Philadelphie, avant d'être éclipsée par sa rivale puis de perdre son statut de capitale au profit de Washington.

 

À présent, Philadelphie est la principale métropole de l'État de Pennsylvanie, dont la capitale est Harrisburg, mais aussi le siège du comté de Philadelphie. Enfin, le nom de la ville, choisi par William Penn, signifie « amitié fraternelle », car elle devait être un îlot de tolérance religieuse.

Avant l'arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l'emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville.

 

L’exploration de la vallée du Delaware commença au début du XVIIe siècle. Les premiers colons suédois, néerlandais et anglais revendiquèrent tour à tour les rives du fleuve : la Nouvelle-Suède, fondée en 1638, fut annexée à la Nouvelle-Hollande en 1655. Puis la région passa définitivement dans le giron britannique en 1674.

 

En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn (1644–1718) était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité servît de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682.

Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaines, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte. Le nom de la ville, emprunté au grec Φιλαδέλφια (« amour fraternel »), reflétait cette ambition. Lorsque William Penn revint d’Angleterre en 1699 après une absence de quinze ans, il trouva une ville agrandie et qui se plaçait juste derrière Boston par sa population. De nombreux immigrants européens, anglais, néerlandais, huguenots, étaient en effet arrivés, attirés par la prospérité de la ville et sa tolérance religieuse. Un premier groupe d’Allemands s’installa en 1683 dans le quartier actuel de Germantown. William Penn donna une charte à la cité le 25 octobre 1701 afin de créer des institutions municipales : un maire, des conseillers et une assemblée.

 

Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Philadelphie était devenue la cité la plus peuplée des Treize colonies (45 000 habitants en 1780), dépassant Boston. Elle disputait même à Dublin la place de deuxième ville de l’empire britannique, en dehors de l'Angleterre.

À la fin du XVIIIe siècle, Philadelphie était le « véritable centre des Lumières révolutionnaires », notamment sous l’impulsion de Benjamin Franklin (1706-1790). Ce savant, né à Boston, vécut à Philadelphie à partir de 1723 et fut l’un des fondateurs de la Library Company of Philadelphia (1731), de l’Université de Pennsylvanie (1740) et de la société américaine de philosophie (1743). En 1752, il inventa le paratonnerre. En 1728, John Bartram créa un jardin botanique, le premier de ce genre en Amérique du Nord. C’est également au XVIIIe siècle que Philadelphie devint le principal centre d’édition des Treize colonies : le premier journal, The American Weekly Mercury, parut en 1719. La Pennsylvania Gazette (1723) joua un grand rôle pendant la Révolution américaine. En 1739 fut publié le premier traité contre l’esclavage et la ville devint, avec Boston, l’un des centres anti-esclavagistes du pays.

 

Le savoir et la culture connurent un développement important au XVIIIe siècle, ce qui vaut à la ville d'être parfois appelée « l'Athènes de l'Amérique ». Dans les années 1760 s’ouvrirent une école d’anatomie, une école de médecine en 1765 et, l'année suivante, un théâtre permanent. C’est en 1790 que fut inaugurée la Law School of the University of Pennsylvania, la plus ancienne école de droit des États-Unis. Plusieurs artistes de la ville fondèrent en 1794 le Columbianum, qui constituait alors la première société pour la promotion des beaux-arts.

 

Enfin, Philadelphie se dota d’équipements, de bâtiments publics et d’infrastructures urbaines avant les autres cités américaines et sous l'impulsion de Benjamin Franklin : un hôpital et une compagnie de pompiers dès les années 1730 ; plusieurs banques furent fondées dans les années 1780. La Pennsylvania State House (actuel Independence Hall), où siégeait l’assemblée coloniale, fut achevée en 1753. Les rues furent progressivement pavées et éclairées au gaz.

Dans les années 1770, Philadelphie devint l'un des principaux foyers de la Révolution américaine. Les Fils de la Liberté, une organisation de patriotes américains, étaient très actifs dans la ville : ils résistaient aux mesures fiscales imposées par la métropole et incitaient les colons à boycotter les marchandises anglaises.

 

Philadelphie fut choisie à cause de sa position centrale au sein des Treize colonies pour accueillir le Premier Congrès continental qui se réunit du 5 septembre au 26 octobre 1774 au Carpenters' Hall. Le Second Congrès continental se tint entre 1775 et 1781, date de la ratification des Articles de la Confédération. Pendant la guerre d’indépendance, cette assemblée organisa l'armée continentale, émet du papier monnaie et s'occupe des relations internationales du pays. Les délégués signèrent la Déclaration d'indépendance le 4 juillet 1776. Cependant, à la suite de la défaite américaine de Brandywine en 1777, le Congrès dut quitter la ville, ainsi que les 2/3 de la population. Les habitants durent cacher la « cloche de la liberté ».

 

Plusieurs batailles opposèrent les Américains commandés par George Washington aux troupes britanniques en Pennsylvanie. Après avoir investi Philadelphie en septembre 1777, les Britanniques concentrèrent 9 000 hommes à Germantown, que Washington ne réussit pas à vaincre. En juin 1778, les Anglais abandonnèrent Philadelphie pour protéger New York, exposée à la menace française. Dès juillet, le Congrès revenait à Philadelphie. Une Convention constitutionnelle se réunit à Philadelphie en 1781 afin de rédiger une constitution. Ce texte organisant les institutions du nouveau pays, fut signée à l’Independence Hall en septembre 1787. C’est dans le Congress Hall que fut élaborée la Déclaration des droits en 1790, les dix premiers amendements à la Constitution américaine.

Le Congrès continental s'installa à New York en 1785 mais, sous la pression de Thomas Jefferson, il déménagea à Philadelphie en 1790, qui fit office pendant dix ans de capitale provisoire des États-Unis, pendant que Washington D.C. était en chantier.

 

En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune ravagea la ville. On compta plus de 5 000 victimes, soit près de 10 % de la population.

 

En 1799, Washington devint capitale fédérale. Philadelphie perdit aussi, la même année, son statut de capitale d’État, au profit de Lancaster.

 

La ville fut aussi la capitale de la finance américaine. Pendant quatre décennies, la Bourse de Philadelphie, ouverte sur Chestnut Street en 1790, fut en effet le premier centre boursier de la fédération. C'est l'année de l'émission d'un grand emprunt obligataire public de 8 millions de dollars pour restructurer la dette des nouveaux États-Unis28. En 1791, la First Bank of the United States, au capital de 10 millions de dollars dont 20 % détenus par l'État, est la première action cotée. Le premier banquier de la ville, le Français Stephen Girard, la rachète en 1811 pour financer la guerre de 1812.

Le commerce maritime de Philadelphie fut perturbé par l’Embargo Act de 1807 puis par la guerre de 1812 contre l'Angleterre. Après cette date, New York dépassa la cité et le port de Pennsylvanie29.

 

Au début du XIXe siècle, Philadelphie connut un important essor économique grâce aux richesses agricoles et minières (charbon) présentes dans son arrière-pays ; la construction de routes, de canaux et de voies ferrées permit à la ville de maintenir son rang dans la Révolution industrielle. Le textile, la confection, la métallurgie, la fabrication du papier et du matériel ferroviaire, la construction navale, l’agro-alimentaire étaient les principales industries du XIXe siècle. Philadelphie était également un centre financier de première importance. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les usines de la ville fournirent les armées de l’Union en matériel militaire et en ressources diverses. Les hôpitaux jouèrent également un rôle en accueillant de nombreux blessés lors du conflit.

En raison de la mécanisation de l’agriculture dans le sud des États-Unis, des milliers d’Afro-Américains commencèrent à migrer vers le nord et Philadelphie devint l’une des destinations privilégiées de cet afflux. Comme dans d’autres cités américaines, les années qui précédèrent la guerre de Sécession furent marquées par des violences contre les nouveaux migrants, comme lors des émeutes anti-catholiques de mai-juin 1844. Avec l’Acte de Consolidation (Act of Consolidation) de 1854, la municipalité de Philadelphie annexa plusieurs districts, townships et quartiers périphériques. Cette décision permit de faire correspondre les limites de la ville avec celle du comté et d’améliorer la gestion des problèmes urbains. Cependant, la municipalité républicaine continuait à être corrompue et les fraudes et les intimidations lors des élections étaient fréquentes.

En 1876, Philadelphie accueillit la première exposition universelle organisée sur le sol américain (la Centennial International Exhibition en anglais). Elle commémorait le centenaire de la Déclaration d'indépendance et se tint dans le Fairmount Park, près de la Schuylkill River. Elle attira quelque 9 789 392 visiteurs. La plupart des bâtiments de l'exposition furent conservés par la Smithsonian Institution à Washington DC. Parmi les innovations qui furent montrées au public, on peut citer le téléphone d'Alexander Graham Bell, la machine à écrire de Remington, le ketchup Heinz, la Root beer, ou encore l'automate à fabriquer des vis d'horlogerie et la chaîne de montage horlogère (Waltham Watch Company).

Des milliers d’immigrants venus d’Allemagne, d’Italie, d’Irlande et d’Europe de l'Est vinrent travailler dans les industries de la ville au tournant du XXe siècle et se regroupèrent dans des quartiers distincts. Pendant la Première Guerre mondiale, l’arrivée des Afro-Américains fuyant la ségrégation raciale du Sud modifia la structure de la population. Avec le développement du transport ferroviaire puis du métro en 1907, et de l’automobile, les classes moyennes commencèrent à quitter le centre-ville pour résider en banlieue. Les premiers gratte-ciels firent leur apparition et le pont Benjamin Franklin fut construit. Après la Grande Dépression, Philadelphie était connue pour la vigueur de son syndicalisme et pour ses multiples grèves. Le chômage augmenta fortement et se maintint à un haut niveau dans les années 1930, malgré les emplois créés par la Work Projects Administration. Il fallut attendre la Seconde Guerre mondiale pour que la ville sortît de la crise, grâce aux industries de l'armement.

 

En 1950, Philadelphie atteignit son apogée démographique, avec un peu plus de deux millions d’habitants ; les logements étaient alors souvent insuffisants et insalubres. Dans les années 1960, des émeutes raciales éclatèrent, au moment du mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement en anglais). Les problèmes sociaux s’aggravèrent avec la montée du chômage, la drogue et la violence des gangs. Les classes moyennes blanches fuirent le centre vers les comtés environnants : ainsi la ville perdit plus de 13 % de sa population dans les années 1970.

 

La municipalité adopta une nouvelle charte en 1951 donnant plus de pouvoirs au maire. Le maire Joseph S. Clark, Jr. inaugura une politique de renouvellement urbain : amélioration des routes et du système des transports (SEPTA, 1965), réhabilitation urbaine, création de centres commerciaux et de parcs. Mais la ville était alors à la limite de la banqueroute au début des années 1990, à l'instar d'autres grandes villes de la côte est comme New York, qui connut une crise et une situation de faillite similaire. Depuis, la situation du logement et de l'emploi s'est améliorée dans plusieurs quartiers, mais la violence reste toujours à un niveau élevé.

Philadelphie se trouve dans le Nord-Est des États-Unis, dans la région industrielle de la Manufacturing Belt, à la même latitude que les Baléares ou que la Calabre, en Italie du Sud. Elle appartient à un espace urbanisé en continu, le BosWash, qui va de Boston au nord à Washington, D.C. au sud. La ville se targue de se trouver à moins de 100 miles de New York, 99 exactement (environ 160 km). La ville se trouve entre les montagnes Appalaches au nord et l'ouest, et l'océan Atlantique au sud et à l'est.

 

Philadelphie est construite dans le Sud-Est de la Pennsylvanie et la banlieue s'est développée en partie sur le New Jersey vers l'est, grâce aux ponts Benjamin Franklin et Walt Whitman. Le centre-ville s'étend principalement sur la rive droite du fleuve Delaware, dont elle commande l'estuaire situé au sud. La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au sud de la ville : c'est sur ce site de confluence que se sont développés les chantiers navals. D'autres cours d'eau moins importants traversent la ville : Cobbs Creek, Wissahickon Creek et Pennypack Creek.

 

Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la ville a une superficie totale de 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre et 19,6 km2 de plans d'eau, soit 5,29 % du total. Le territoire de la municipalité (Philadelphia City) est 3,5 fois plus étendu que celui de Paris. L'agglomération occupe un site de plaine fluviale plat et peu élevé. L'altitude moyenne est de 13 mètres au-dessus du niveau de la mer. La zone métropolitaine de Philadelphie, qui occupe la vallée du Delaware, compte près de six millions d'habitants.

L'urbanisme de Philadelphie est caractéristique d'une grande ville américaine, à ceci près qu'elle possède un quartier historique comme Boston ou La Nouvelle-Orléans.

Le centre-ville (Center City) suit un plan orthogonal depuis sa fondation ; il forme un quadrilatère délimité à l'est par le Delaware au nord par Vine Street, à l'ouest par la Schuylkill et au sud par South Street. Le centre de ce quadrilatère est occupé par l'Hôtel de ville. Ce bâtiment se trouve dans l'axe de deux rues, Broad Street et Market Street, qui se coupent à angle droit à la manière d'un cardo et d'un decumanus romains. Les rues orientées est-ouest, portent des noms d'arbres. La Benjamin Franklin Parkway, sorte de Champs-Élysées de Philadelphie, est une avenue radiale qui relie l'Hôtel de ville au Fairmount Park et au Philadelphia Museum of Art. Le centre historique se trouve à l'est, le centre des affaires à l'ouest. Le quartier de Center City compte de nombreuses institutions culturelles, des galeries et des centres commerciaux.

Le plan d'urbanisme de la fin du XVIIe siècle a disposé quatre places aux coins du Center City : Washington Square West, Rittenhouse Square, Logan Square et Franklin Square. La Fairmount Park Commission regroupe un ensemble de jardins publics dispersés dans l'agglomération, pour une superficie totale de 3 723 hectares – soit 37,23 km². Le principal, Fairmount Park, se trouve le long de la Schuylkill River et du Wissahickon Creek, au nord-ouest de Center City, et s'étend sur 17 km2, soit cinq fois la superficie du Central Park de New York et deux fois le Bois de Boulogne à Paris.

 

Autour du centre-ville se trouvent des ghettos (West Philadelphia, Camden) ainsi que le quartier universitaire (University City, à l'ouest de la Schuylkill). Cette première auréole est également constituée de quartiers intermédiaires et mixtes, qui ont chacun leur identité. La plupart correspondent aux anciens villages ou villes du comté de Philadelphie avant leur annexion par la ville. Les quartiers de classes moyennes et aisées s'étendent assez loin du centre-ville et sont reliées à lui par un système de voies rapides et de trains de banlieue.

Avant la pose de la première pierre en 1850, l’île d’Alcatraz est l’habitat de pélicans, dont les Ohlones (peuple amérindien) viennent collecter les œufs. Découvert en 1775 par le navigateur espagnol Juan Manuel de Ayala, le rocher est baptisé «Alcatraces» (nom espagnol du fou de Bassan (pélican)).

D’abord forteresse militaire, après la Guerre de Sécession l’utilité défensive de l’île d’Alcatraz ne se justifie plus (1850-1909). Les lieux deviennent une prison militaire en 1909, accueillant notamment les Amérindiens qui se révoltent contre la politique américaine d’assimilation (1909-1933). Pour enrayer la criminalité aux États-Unis, l’île d’Alcatraz est cédée au Département de la Justice en Octobre 1933. L’île devient une prison fédérale de haute sécurité. Les conditions de vie sont rudes et l’évasion déclarée comme impossible. La légende du «Rock» est née, avec des détenus célèbres tels que Al Capone (1934-1963) . En 2013, les autorités ont reçu une mystérieuse lettre manuscrite. «Mon nom est John Anglin. Je me suis évadé d’Alcatraz en juin 1962 avec mon frère Clarence et Frank Morris. J’ai 83 ans et je suis en mauvaise santé, j’ai un cancer. Oui, nous avons tous survécu, mais de justesse», peut-on lire dans ces mots dévoilés par la chaîne KPIX. Dans ce document, l’expéditeur explique qu’après sa fuite, il s’est installé à Seattle, puis dans le Dakota du Nord avant de poser ses valises en Caroline du Sud, où il vivrait toujours. Le 21 mars 1963, la prison d’Alcatraz ferme définitivement ses portes, 29 ans après avoir vu l’arrivée de ses premiers détenus et un an après l’évasion des trois hommes.

Le 9 novembre 1969, 78 amérindiens ont pris possession de l’île pour faire valoir leurs droits. Ils rédigèrent une déclaration appelée « We hold the rock » (« Nous tenons le rocher »). Ils proposaient d’acheter l’île avec des perles et des chiffons, comme les Blancs l’avaient fait pour Manhattan. On voit encore les traces de leur passage avec quelques graffitis, notamment le « Indians Welcome » face aux docks. Après 19 mois d’occupation, des coupures d’eau, d’électricité de téléphone et un incendie, les forces fédérales délogent les Amérindiens (1969 à 1971). Alcatraz est ensuite classée dans le National Register of Historic Place (déclarée au patrimoine historique des États-Unis en 1986), la prison d’Alcatraz est gérée par le service des Parcs Nationaux et ouverte au public depuis 1973.

Blotti dans la baie de San Francisco, l’ancien pénitencier titille encore aujourd’hui l’imaginaire des voyageurs.

 

Before the laying of the first stone in 1850, the island of Alcatraz is home to pelicans, whose Ohlones (Native American people) come to collect the eggs. Discovered in 1775 by the Spanish navigator Juan Manuel de Ayala, the rock is called "Alcatraces" (Spanish name of the northern gannet (pelican)).

First military fortress, after the Civil War the defensive utility of the island of Alcatraz is no longer justified (1850-1909). The place became a military prison in 1909, including welcoming the Amerindians who revolt against the American policy of assimilation (1909-1933). To stop crime in the United States, Alcatraz Island was ceded to the Department of Justice in October 1933. The island became a federal high security prison. The living conditions are rough and the escape declared as impossible. The legend of "Rock" was born, with famous prisoners such as Al Capone (1934-1963). In 2013, the authorities received a mysterious handwritten letter. "My name is John Anglin. I escaped from Alcatraz in June 1962 with my brother Clarence and Frank Morris. I'm 83 years old and I'm in poor health, I have cancer. Yes, we have all survived, but by the narrow, "reads the words unveiled by the KPIX channel. In this document, the sender explains that after his escape, he moved to Seattle and North Dakota before settling in South Carolina, where he would still live. On March 21, 1963, the Alcatraz prison closed its doors, 29 years after the arrival of its first detainees and one year after the escape of the three men.

On November 9, 1969, 78 Amerindians took possession of the island to assert their rights. They wrote a statement called "We hold the rock". They proposed to buy the island with pearls and rags, as the whites had done for Manhattan. We can still see the traces of their passage with some graffiti, including the "Indians Welcome" facing the docks. After 19 months of occupation, water cuts, telephone electricity and a fire, the federal forces dislodge the Amerindians (1969 to 1971). Alcatraz is then classified in the National Register of Historic Place (declared in the United States historical patrimony in 1986), the prison of Alcatraz is managed by the service of the National Parks and open to the public since 1973.

Nestled in the Bay of San Francisco, the former penitentiary still tickles the imagination of travelers.

Casserole en solidarité avec Gaza

La communauté s’exprime / chansons de résistance.

 

mercredi 16 Juillet, 17h30

Devant la station Mont-Royal

Montréal, Québec

 

Alors que les bombes israéliennes continuent de tomber sur Gaza, unissons-nous pour élever nos voix sur les rue de Montréal en solidarité avec le peuple palestinien. Au cours de ces derniers jours, les frappes aériennes d’Israël s’assurent qu’il n’y a nul part de sécuritaire dans la bande de Gaza. Les attentats ciblent des immeubles, des usines, des commerces locaux et des infrastructures déjà en mauvaise condition dans l'un des territoires les plus densément peuplés au monde. Comme le siège sur Gaza fait en sorte qu’il n’y a nul part où aller pour le gens de Gaza, les frontières imposées sur cette partie de la Palestine historique bloquent les possibilités de déplacement des Palestiniens à des zones plus sécuritaire,

 

Au cours des dernières années à Montréal, des manifestations et des actions de solidarité importante ont eu lieu. En particulier, des artistes ont pris l'appel à soutenir le mouvement grandissant de boycott mondial, désinvestissement et sanctions (BDS) contre l'Etat d'Israël, inspiré par le succès du mouvement de désinvestissement contre l'apartheid en Afrique du Sud. Plus de 500 artistes de Montréal ont signé une lettre collective soutenant ouvertement l'appel au BDS.

 

Ceci est un appel à s'unir dans les rues, à apporter vos casseroles, vos instruments de musique, de s’exprimer ensemble pour la solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza. Ce rassemblement s’exprimera artistiquement contre les attaques israéliennes sur Gaza actuelles, levons nos voix contre les crimes de guerre israéliens à Gaza. Prononçons-nous également contre la complicité des entreprises et la complicité politique du Canada avec les frappes israéliennes actuelles et plus généralement avec l'apartheid israélien.

  

manif de casseroles en solidarité avec Gaza

community demonstration + sounds / songs of resistance.

 

Wednesday, July 16, 5:30pm

square at métro Mont-Royal

Montréal, Québec

 

As Israeli bombs continue to drop on Gaza lets join together and raise our voices on the street of Montreal in solidarity with the Palestinian people.

 

No where in Gaza is safe right now, Israeli bombings are targeting apartment blocks, factories, mosques, local shops and hitting the already distressed infrastructure in one of the most densely populated territories in the world.

 

Israel's siege on Gaza, with the complicity of the Egyptian regime, ensures there is no where safe for the people of Gaza to go, colonial borderlines are closed.

 

Over recent years Montreal has seen important solidarity demonstrations and actions, including one this past Friday evening, lets build on this local solidarity.

 

Many Montreal artists have taken up the call to support the growing, global boycott, divestment and sanctions (BDS) movement against the Israeli state, inspired by the successful divestment movement against apartheid in South Africa. An open letter signed by 500 artists in 2010 expressed open support for the BDS movement.

 

www.tadamon.ca/post/5824

 

This is a call to join together on the streets in solidarity with Gaza.

 

Bring your casseroles, your musical instruments, lets raise our voices and speak out together in solidarity with the Palestinians in Gaza. Also we will speak out against the Canadian corporate and political complicity with current Israeli attacks and more generally with the Israeli apartheid state.

 

organized by

 

Howl arts collective

info(at)howlarts.net / @howlarts / howlarts.net/

 

in collaboration with Tadamon!

tadamon.ca/

# Le Myanmar ou Birmanie -

# Le Lac Inlé -

 

# Etonnant pays que La Birmanie avec un accueil et une gentillesse remarquable malgré la pauvreté De ses habitants.

# La population est surtout constituée des Inthas en majorité et aussi dans le nord du lac

Les Shan, également appelés Dai ou Thai Yai, sont un groupe ethnique de langue tai de l'Asie du Sud-Est. Ils forment la plus grande minorité ethnique de Birmanie avec quelques

Femmes Girafes ou Les Padaung, aussi connus sous le nom de Kayan, du peuple Karenni (Karens rouges) qui est une minorité ethnique tibéto-birmane du Myanmar .

 

# L’artisanat local : La fabrication de cigares « Le Cheroot (ou Stogie) est un cigare coupé aux deux extrémités au cours de sa fabrication. Ils peuvent être manuellement par les femmes ou fabriqués mécaniquement à bas prix, ce qui leur assure une grande diffusion. Les stogies ont une longueur de 9 à 16 cm, pour un diamètre d'environ 1,3 cm.

Le mot cheroot vient du français cheroute, rouleau de tabac. Il serait passé en français au début du XVIe siècle, à l'occasion des premières implantations françaises dans le sud de l’Inde -

  

# - Merci pour vos passages sur les vues, favoris et commentaires.

 

# Astonishing country that Burma with a reception and a remarkable kindness in spite of the poverty of its inhabitants.

# The population is mainly made up of the Inthas in the majority and also in the north of the lake

The Shan, also called Dai or Thai Yai, are a Tai-speaking ethnic group of Southeast Asia. They form the largest ethnic minority in Burma with a few

Giraffe Women or The Padaung, also known as Kayan, of the Karenni (Red Karen) people who are a Tibetan-Burmese ethnic minority in Myanmar.

 

# Local Handicrafts: Cigar Making "The Cheroot (or Stogie) is a cigar cut at both ends during its manufacture. They can be manually by women or mechanically manufactured at low cost, which ensures them a wide distribution. The stogies are 9 to 16 cm long, with a diameter of about 1.3 cm.

The word cheroot comes from the French cheroute, tobacco roll. It would have passed into French at the beginning of the 16th century, on the occasion of the first French settlements in southern India -

 

# - Thank you for your passages on views, favorites and comments.

 

Description : La route gaspésienne était peuplée de petits hôtels de ce genre dans les années 40 et 50.

 

Photographe : Roland Noël

Date : 1941

Fonds : Office du film de Québec

Cote : E6,S7,SS1,P395

 

Lieu de conservation : BAnQ Québec

 

advitam.banq.qc.ca/notice/108876

 

Massif de l'Aigoual

Lozère / France

Lundi 31 août 2015. Angle Chestnut St. / 5e rue Sud. Lafayette Building, construit en 1906 comme immeuble de bureaux. Resté vacant pendant un certain temps, il abrite l'hôtel Monaco.

 

Philadelphie (en anglais Philadelphia, prononcé [ˌfɪləˈdɛlfiə], du grec philèin, aimer, adelphos, frère et adelphè, sœur, Φιλαδελφία peut être traduit par « amour fraternel et sororal », « amitié pour un frère ou une sœur »), surnommée Philly, est une ville du Commonwealth de Pennsylvanie, située dans le Nord-Est des États-Unis, entre New York et Washington DC. Cinquième ville du pays selon le recensement fédéral de 2010, Philadelphie compte 1 526 006 habitants dans la municipalité (Philadelphia City) et 5 965 343 habitants dans son aire métropolitaine (PMSA de Philadelphie–Camden–Wilmington). C'est la cinquième municipalité la plus peuplée des États-Unis (après New York, Los Angeles, Chicago et Houston) et la sixième agglomération du pays.

 

Centre historique, culturel et artistique majeur aux États-Unis, Philadelphie est également un grand port industriel sur le fleuve Delaware qui se jette dans l’océan Atlantique. Fondée en 1682, elle fut au XVIIIe siècle la ville la plus peuplée des treize colonies avant de devenir pour un temps la capitale des États-Unis et d'alimenter pendant quelques décennies la rivalité financière et politique entre New York et Philadelphie, avant d'être éclipsée par sa rivale puis de perdre son statut de capitale au profit de Washington.

 

À présent, Philadelphie est la principale métropole de l'État de Pennsylvanie, dont la capitale est Harrisburg, mais aussi le siège du comté de Philadelphie. Enfin, le nom de la ville, choisi par William Penn, signifie « amitié fraternelle », car elle devait être un îlot de tolérance religieuse.

Avant l'arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l'emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville.

 

L’exploration de la vallée du Delaware commença au début du XVIIe siècle. Les premiers colons suédois, néerlandais et anglais revendiquèrent tour à tour les rives du fleuve : la Nouvelle-Suède, fondée en 1638, fut annexée à la Nouvelle-Hollande en 1655. Puis la région passa définitivement dans le giron britannique en 1674.

 

En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn (1644–1718) était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité servît de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682.

Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaines, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte. Le nom de la ville, emprunté au grec Φιλαδέλφια (« amour fraternel »), reflétait cette ambition. Lorsque William Penn revint d’Angleterre en 1699 après une absence de quinze ans, il trouva une ville agrandie et qui se plaçait juste derrière Boston par sa population. De nombreux immigrants européens, anglais, néerlandais, huguenots, étaient en effet arrivés, attirés par la prospérité de la ville et sa tolérance religieuse. Un premier groupe d’Allemands s’installa en 1683 dans le quartier actuel de Germantown. William Penn donna une charte à la cité le 25 octobre 1701 afin de créer des institutions municipales : un maire, des conseillers et une assemblée.

 

Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Philadelphie était devenue la cité la plus peuplée des Treize colonies (45 000 habitants en 1780), dépassant Boston. Elle disputait même à Dublin la place de deuxième ville de l’empire britannique, en dehors de l'Angleterre.

À la fin du XVIIIe siècle, Philadelphie était le « véritable centre des Lumières révolutionnaires », notamment sous l’impulsion de Benjamin Franklin (1706-1790). Ce savant, né à Boston, vécut à Philadelphie à partir de 1723 et fut l’un des fondateurs de la Library Company of Philadelphia (1731), de l’Université de Pennsylvanie (1740) et de la société américaine de philosophie (1743). En 1752, il inventa le paratonnerre. En 1728, John Bartram créa un jardin botanique, le premier de ce genre en Amérique du Nord. C’est également au XVIIIe siècle que Philadelphie devint le principal centre d’édition des Treize colonies : le premier journal, The American Weekly Mercury, parut en 1719. La Pennsylvania Gazette (1723) joua un grand rôle pendant la Révolution américaine. En 1739 fut publié le premier traité contre l’esclavage et la ville devint, avec Boston, l’un des centres anti-esclavagistes du pays.

 

Le savoir et la culture connurent un développement important au XVIIIe siècle, ce qui vaut à la ville d'être parfois appelée « l'Athènes de l'Amérique ». Dans les années 1760 s’ouvrirent une école d’anatomie, une école de médecine en 1765 et, l'année suivante, un théâtre permanent. C’est en 1790 que fut inaugurée la Law School of the University of Pennsylvania, la plus ancienne école de droit des États-Unis. Plusieurs artistes de la ville fondèrent en 1794 le Columbianum, qui constituait alors la première société pour la promotion des beaux-arts.

 

Enfin, Philadelphie se dota d’équipements, de bâtiments publics et d’infrastructures urbaines avant les autres cités américaines et sous l'impulsion de Benjamin Franklin : un hôpital et une compagnie de pompiers dès les années 1730 ; plusieurs banques furent fondées dans les années 1780. La Pennsylvania State House (actuel Independence Hall), où siégeait l’assemblée coloniale, fut achevée en 1753. Les rues furent progressivement pavées et éclairées au gaz.

Dans les années 1770, Philadelphie devint l'un des principaux foyers de la Révolution américaine. Les Fils de la Liberté, une organisation de patriotes américains, étaient très actifs dans la ville : ils résistaient aux mesures fiscales imposées par la métropole et incitaient les colons à boycotter les marchandises anglaises.

 

Philadelphie fut choisie à cause de sa position centrale au sein des Treize colonies pour accueillir le Premier Congrès continental qui se réunit du 5 septembre au 26 octobre 1774 au Carpenters' Hall. Le Second Congrès continental se tint entre 1775 et 1781, date de la ratification des Articles de la Confédération. Pendant la guerre d’indépendance, cette assemblée organisa l'armée continentale, émet du papier monnaie et s'occupe des relations internationales du pays. Les délégués signèrent la Déclaration d'indépendance le 4 juillet 1776. Cependant, à la suite de la défaite américaine de Brandywine en 1777, le Congrès dut quitter la ville, ainsi que les 2/3 de la population. Les habitants durent cacher la « cloche de la liberté ».

 

Plusieurs batailles opposèrent les Américains commandés par George Washington aux troupes britanniques en Pennsylvanie. Après avoir investi Philadelphie en septembre 1777, les Britanniques concentrèrent 9 000 hommes à Germantown, que Washington ne réussit pas à vaincre. En juin 1778, les Anglais abandonnèrent Philadelphie pour protéger New York, exposée à la menace française. Dès juillet, le Congrès revenait à Philadelphie. Une Convention constitutionnelle se réunit à Philadelphie en 1781 afin de rédiger une constitution. Ce texte organisant les institutions du nouveau pays, fut signée à l’Independence Hall en septembre 1787. C’est dans le Congress Hall que fut élaborée la Déclaration des droits en 1790, les dix premiers amendements à la Constitution américaine.

Le Congrès continental s'installa à New York en 1785 mais, sous la pression de Thomas Jefferson, il déménagea à Philadelphie en 1790, qui fit office pendant dix ans de capitale provisoire des États-Unis, pendant que Washington D.C. était en chantier.

 

En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune ravagea la ville. On compta plus de 5 000 victimes, soit près de 10 % de la population.

 

En 1799, Washington devint capitale fédérale. Philadelphie perdit aussi, la même année, son statut de capitale d’État, au profit de Lancaster.

 

La ville fut aussi la capitale de la finance américaine. Pendant quatre décennies, la Bourse de Philadelphie, ouverte sur Chestnut Street en 1790, fut en effet le premier centre boursier de la fédération. C'est l'année de l'émission d'un grand emprunt obligataire public de 8 millions de dollars pour restructurer la dette des nouveaux États-Unis28. En 1791, la First Bank of the United States, au capital de 10 millions de dollars dont 20 % détenus par l'État, est la première action cotée. Le premier banquier de la ville, le Français Stephen Girard, la rachète en 1811 pour financer la guerre de 1812.

Le commerce maritime de Philadelphie fut perturbé par l’Embargo Act de 1807 puis par la guerre de 1812 contre l'Angleterre. Après cette date, New York dépassa la cité et le port de Pennsylvanie29.

 

Au début du XIXe siècle, Philadelphie connut un important essor économique grâce aux richesses agricoles et minières (charbon) présentes dans son arrière-pays ; la construction de routes, de canaux et de voies ferrées permit à la ville de maintenir son rang dans la Révolution industrielle. Le textile, la confection, la métallurgie, la fabrication du papier et du matériel ferroviaire, la construction navale, l’agro-alimentaire étaient les principales industries du XIXe siècle. Philadelphie était également un centre financier de première importance. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les usines de la ville fournirent les armées de l’Union en matériel militaire et en ressources diverses. Les hôpitaux jouèrent également un rôle en accueillant de nombreux blessés lors du conflit.

En raison de la mécanisation de l’agriculture dans le sud des États-Unis, des milliers d’Afro-Américains commencèrent à migrer vers le nord et Philadelphie devint l’une des destinations privilégiées de cet afflux. Comme dans d’autres cités américaines, les années qui précédèrent la guerre de Sécession furent marquées par des violences contre les nouveaux migrants, comme lors des émeutes anti-catholiques de mai-juin 1844. Avec l’Acte de Consolidation (Act of Consolidation) de 1854, la municipalité de Philadelphie annexa plusieurs districts, townships et quartiers périphériques. Cette décision permit de faire correspondre les limites de la ville avec celle du comté et d’améliorer la gestion des problèmes urbains. Cependant, la municipalité républicaine continuait à être corrompue et les fraudes et les intimidations lors des élections étaient fréquentes.

En 1876, Philadelphie accueillit la première exposition universelle organisée sur le sol américain (la Centennial International Exhibition en anglais). Elle commémorait le centenaire de la Déclaration d'indépendance et se tint dans le Fairmount Park, près de la Schuylkill River. Elle attira quelque 9 789 392 visiteurs. La plupart des bâtiments de l'exposition furent conservés par la Smithsonian Institution à Washington DC. Parmi les innovations qui furent montrées au public, on peut citer le téléphone d'Alexander Graham Bell, la machine à écrire de Remington, le ketchup Heinz, la Root beer, ou encore l'automate à fabriquer des vis d'horlogerie et la chaîne de montage horlogère (Waltham Watch Company).

Des milliers d’immigrants venus d’Allemagne, d’Italie, d’Irlande et d’Europe de l'Est vinrent travailler dans les industries de la ville au tournant du XXe siècle et se regroupèrent dans des quartiers distincts. Pendant la Première Guerre mondiale, l’arrivée des Afro-Américains fuyant la ségrégation raciale du Sud modifia la structure de la population. Avec le développement du transport ferroviaire puis du métro en 1907, et de l’automobile, les classes moyennes commencèrent à quitter le centre-ville pour résider en banlieue. Les premiers gratte-ciels firent leur apparition et le pont Benjamin Franklin fut construit. Après la Grande Dépression, Philadelphie était connue pour la vigueur de son syndicalisme et pour ses multiples grèves. Le chômage augmenta fortement et se maintint à un haut niveau dans les années 1930, malgré les emplois créés par la Work Projects Administration. Il fallut attendre la Seconde Guerre mondiale pour que la ville sortît de la crise, grâce aux industries de l'armement.

 

En 1950, Philadelphie atteignit son apogée démographique, avec un peu plus de deux millions d’habitants ; les logements étaient alors souvent insuffisants et insalubres. Dans les années 1960, des émeutes raciales éclatèrent, au moment du mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement en anglais). Les problèmes sociaux s’aggravèrent avec la montée du chômage, la drogue et la violence des gangs. Les classes moyennes blanches fuirent le centre vers les comtés environnants : ainsi la ville perdit plus de 13 % de sa population dans les années 1970.

 

La municipalité adopta une nouvelle charte en 1951 donnant plus de pouvoirs au maire. Le maire Joseph S. Clark, Jr. inaugura une politique de renouvellement urbain : amélioration des routes et du système des transports (SEPTA, 1965), réhabilitation urbaine, création de centres commerciaux et de parcs. Mais la ville était alors à la limite de la banqueroute au début des années 1990, à l'instar d'autres grandes villes de la côte est comme New York, qui connut une crise et une situation de faillite similaire. Depuis, la situation du logement et de l'emploi s'est améliorée dans plusieurs quartiers, mais la violence reste toujours à un niveau élevé.

Philadelphie se trouve dans le Nord-Est des États-Unis, dans la région industrielle de la Manufacturing Belt, à la même latitude que les Baléares ou que la Calabre, en Italie du Sud. Elle appartient à un espace urbanisé en continu, le BosWash, qui va de Boston au nord à Washington, D.C. au sud. La ville se targue de se trouver à moins de 100 miles de New York, 99 exactement (environ 160 km). La ville se trouve entre les montagnes Appalaches au nord et l'ouest, et l'océan Atlantique au sud et à l'est.

 

Philadelphie est construite dans le Sud-Est de la Pennsylvanie et la banlieue s'est développée en partie sur le New Jersey vers l'est, grâce aux ponts Benjamin Franklin et Walt Whitman. Le centre-ville s'étend principalement sur la rive droite du fleuve Delaware, dont elle commande l'estuaire situé au sud. La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au sud de la ville : c'est sur ce site de confluence que se sont développés les chantiers navals. D'autres cours d'eau moins importants traversent la ville : Cobbs Creek, Wissahickon Creek et Pennypack Creek.

 

Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la ville a une superficie totale de 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre et 19,6 km2 de plans d'eau, soit 5,29 % du total. Le territoire de la municipalité (Philadelphia City) est 3,5 fois plus étendu que celui de Paris. L'agglomération occupe un site de plaine fluviale plat et peu élevé. L'altitude moyenne est de 13 mètres au-dessus du niveau de la mer. La zone métropolitaine de Philadelphie, qui occupe la vallée du Delaware, compte près de six millions d'habitants.

L'urbanisme de Philadelphie est caractéristique d'une grande ville américaine, à ceci près qu'elle possède un quartier historique comme Boston ou La Nouvelle-Orléans.

Le centre-ville (Center City) suit un plan orthogonal depuis sa fondation ; il forme un quadrilatère délimité à l'est par le Delaware au nord par Vine Street, à l'ouest par la Schuylkill et au sud par South Street. Le centre de ce quadrilatère est occupé par l'Hôtel de ville. Ce bâtiment se trouve dans l'axe de deux rues, Broad Street et Market Street, qui se coupent à angle droit à la manière d'un cardo et d'un decumanus romains. Les rues orientées est-ouest, portent des noms d'arbres. La Benjamin Franklin Parkway, sorte de Champs-Élysées de Philadelphie, est une avenue radiale qui relie l'Hôtel de ville au Fairmount Park et au Philadelphia Museum of Art. Le centre historique se trouve à l'est, le centre des affaires à l'ouest. Le quartier de Center City compte de nombreuses institutions culturelles, des galeries et des centres commerciaux.

Le plan d'urbanisme de la fin du XVIIe siècle a disposé quatre places aux coins du Center City : Washington Square West, Rittenhouse Square, Logan Square et Franklin Square. La Fairmount Park Commission regroupe un ensemble de jardins publics dispersés dans l'agglomération, pour une superficie totale de 3 723 hectares – soit 37,23 km². Le principal, Fairmount Park, se trouve le long de la Schuylkill River et du Wissahickon Creek, au nord-ouest de Center City, et s'étend sur 17 km2, soit cinq fois la superficie du Central Park de New York et deux fois le Bois de Boulogne à Paris.

 

Autour du centre-ville se trouvent des ghettos (West Philadelphia, Camden) ainsi que le quartier universitaire (University City, à l'ouest de la Schuylkill). Cette première auréole est également constituée de quartiers intermédiaires et mixtes, qui ont chacun leur identité. La plupart correspondent aux anciens villages ou villes du comté de Philadelphie avant leur annexion par la ville. Les quartiers de classes moyennes et aisées s'étendent assez loin du centre-ville et sont reliées à lui par un système de voies rapides et de trains de banlieue.

Vendredi 7 mars 2014. Les Halles. Édifiées en 1927, puis désaffectées en 1988. La voûte de béton faiblement armé qui surplombe les étals à 19,85 mètres de hauteur est épaisse de 7 cm seulement. Remises en service en septembre 2012.

 

Reims (orthographe ancienne : Rheims) est une commune française située dans le département de la Marne en région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.

 

Avec 182 592 habitants (appelés Rémois ou Rémoises) en 2013, Reims est la douzième commune de France par sa population. Elle n'est, en revanche, que la 29e aire urbaine française avec 317 611 habitants. Il s'agit de la ville la plus peuplée de la région Champagne-Ardenne, mais n'est pourtant ni capitale de région, ni chef-lieu de département (Châlons-en-Champagne a pris cette place sous l'Ancien Régime par la volonté des révolutionnaires d'effacer l'importance historique de Reims, ville des sacres). Reims est ainsi la sous-préfecture la plus peuplée de France et la commune la plus peuplée de France à ne pas être préfecture de département.

 

La ville est surnommée « la cité des sacres » ou « la cité des rois ». En effet, c'est sur le futur emplacement de Notre-Dame de Reims que Clovis est baptisé par saint Remi et que furent sacrés un grand nombre de rois de France pendant plus de dix siècles à partir de Louis le Pieux en 816 jusqu'à Charles X en 1825. Outre la cathédrale, le patrimoine culturel et historique de Reims est important ; il comporte de nombreux monuments historiques et façades Art déco. Grâce aussi à ses nombreuses manifestations culturelles, elle est désignée Ville d'Art et d'Histoire et compte trois sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

 

Le champagne, inventé au XVIIe siècle par Dom Pérignon au monastère d'Hautvillers près d'Épernay, constitue l'un des atouts historiques de l'économie rémoise. Commune en limite occidentale de la Champagne crayeuse, elle jouit d'une position privilégiée à la lisière du bassin parisien, notamment en raison de sa situation sur les axes Paris-Gare de Lorraine TGV-Strasbourg (TGV et autoroute A4) et Mer du Nord-Méditerranée et de la proximité de l'Allemagne, de la Belgique et du Luxembourg.

L'oppidum du « Vieux Reims », situé sur les actuelles communes de Variscourt et Condé-sur-Suippe, était le chef-lieu des Rèmes. Ils le déplacèrent cependant vers 80 av. J.-C. lors de la construction de l'oppidum de Durocorter, sur le site qui deviendra Reims. Le nom de Durocorter signifiait en celtique « la forteresse ronde ». Pour d'autres, il provient des mots gaulois dure (« tour » ou « eau ») et cort (« métairie »), se transcrivant par « métairie bâtie près d'une tour ou des eaux ». Son toponyme devint Durocortorum d'après les commentaires de Jules César et Duricortora (Δουρικορτόρα) pour Strabon.

 

Il n'existe que peu d'informations sur ce qu'était Durocorter avant l'arrivée des Romains puisque les Gaulois se transmettaient oralement le savoir. Elle était cependant considérée comme la « dernière cité civilisée » au nord.

Voyant l'avancée de l'armée de César en Gaule, les Belges s'unirent pour repousser cette invasion. Les Rèmes restèrent en dehors de la coalition et décidèrent de s'allier avec l'Empire romain. Ils envoyèrent deux députés négocier avec des offrandes à la rencontre des Romains. Ils tentèrent de convaincre leurs « frères » Suessions, avec qui ils partageaient les lois et le gouvernement, de les suivre mais en vain. En 57 av. J.-C., les Belges attaquèrent l'oppidum rème de Bibrax (« Vieux-Laon »). L'armée de Jules César obtint cependant la victoire. Après le retrait de César, des armées belges attaquent les Rèmes. Les troupes romaines font demi-tour et viennent en aide à leurs alliés. Les Suessions furent placés sous la domination des Rèmes. Le territoire des Rèmes s'étendait à l'époque de la Seine à la Marne et à la Meuse.

 

En 53 av. J.-C., César ordonna au concilium Galliae de se réunir à Durocortorum pour y juger la conjuration des Sénons et des Carnutes. Les Rèmes restèrent fidèles à Rome tout au long de la Guerre des Gaules. Durocortorum fut ainsi classée parmi les cités fédérées, considérées comme indépendantes. La ville, privilégiée du fait de son alliance avec Rome, conserve ses lois, sa religion et son gouvernement. Sous Auguste, leur territoire fut placé dans la province de Belgique dont Durocortorum devint la capitale.

 

Au Bas-Empire, une muraille est construite pour défendre la ville : la surface enclose réduit considérablement la superficie de la ville (35 ha). En 357 et en 366, des invasions germaniques sont repoussées dans la région avant qu'elles n'atteignent Reims. Mais en 406, les Vandales s'emparent de la ville et la pillent. Les Rémois sont réfugiés alors dans l'église chrétienne et l'évêque saint Nicaise est décapité sur le seuil de sa cathédrale. Et en 451, ce sont les Huns qui attaquent la ville.

Le christianisme apparaît au milieu du IIIe siècle grâce à l'évêque Sixte et une première cathédrale est élevée au IVe siècle mais ce n'est qu'au Ve siècle que l'emplacement actuel commence à être occupé par l'Église qui y installe d'abord un ensemble épiscopal puis plusieurs cathédrales qui se succèdent jusqu'à celle qui existe aujourd'hui.

 

À l'époque mérovingienne, Saint Remi contribue également à la diffusion du christianisme dans la région rémoise aux Ve et VIe siècles. En tant qu'évêque de Reims, il négocie la soumission de Reims à Clovis, à l'actuel emplacement de l'église Saint-Nicaise. Le jour de Noël entre 496 et 506, Clovis est baptisé dans la cathédrale rémoise par saint Remi, après avoir reçu une instruction chrétienne de sa part. La tradition veut que le baptême ait lieu le 25 décembre 496, mais selon des auteurs récents, les années 498 ou 499 sont davantage probables. D'après Grégoire de Tours, 3 000 de soldats francs sont baptisés le même jour. Selon la légende, Saint Remi oint Clovis avec la Sainte Ampoule, délivrée par un ange, sous les traits d'une colombe. C'est en raison de cette conversion du roi des Francs que de Louis VII à Charles X, excepté Henri IV, tous les rois de France seront sacrés à Reims, le plus souvent par l'archevêque de la ville.

 

En 511, Reims devient la capitale du royaume d'Austrasie, le « pays des Francs de l'est». Thierry Ier y fixe sa cour. L'histoire du royaume, notamment sa rivalité avec la Neustrie, est longuement dépeinte par l'historien des Francs Grégoire de Tours. Ce royaume, qui peut être considéré comme le berceau de la dynastie carolingienne, couvrait le nord-est de la France actuelle, les bassins de la Meuse et de la Moselle, jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin. En 719, Reims, l'ancienne capitale austrasienne, est démantelée par Charles Martel ; un grand nombre de monuments rappelant son ancienne puissance et sa prospérité de l'époque gallo-romaine disparaissent. Le territoire qui s’étend de Reims au Rhin entre alors en sommeil et disparaît en 751, avec le dernier roi mérovingien, pour être intégré dans l'empire carolingien, réuni par Pépin le Bref et Charlemagne. En 804, l'empereur Charlemagne, couronné à Rome quatre ans plus tôt, y reçoit le pape Léon III. En 816, son fils Louis le Pieux y est couronné empereur par le pape Étienne IV.

 

Vers l'An mil, l'archevêque de Reims, Gerbert d'Aurillac, est élu pape sous le nom de Sylvestre II.

 

En 1119, la ville reçoit un concile.

 

En 1143, la ville obtient des franchises communales, qui lui sont retirées peu après.

Le conseil de ville rémois est né de la guerre franco-anglaise. Après la défaite de Crécy en 1346 et surtout après celle de Poitiers en 1356, à la nouvelle de la capture du roi Jean II le Bon, la consternation fut générale sur toute la France. Toutes les bonnes villes du royaume prises d’effroi, s’attelèrent à leur propre défense. Pour assurer leur protection, elles se dotèrent d’une institution. À Troyes, les habitants s’étaient munis en 1358 d’un gouvernement municipal unifié.

 

Reims suivit ce mouvement. Pour P. Varin, une nouvelle période de leur histoire s’est ouverte puisqu'un second corps, le conseil de ville, est apparu à côté de l’échevinage. Pour P. Desportes « … la crise de 1358 a seulement consolidé des éléments apparus antérieurement. […] L’innovation […] réside dans cette émergence progressive à partir de 1346 d’un organisme commun à toute la ville chargé de régler les problèmes de défense. En 1358, l’archevêque principal seigneur de Reims a perdu définitivement tout contrôle sur ce corps naissant ».

 

En juin 1358, les Rémois sont entrés dans l’illégalité en portant à leur tête six notables qui ont prétendu gouverner la ville. Le 9 septembre 1358, une lettre du régent du royaume confirme cet acte et reconnaît les administrateurs élus du peuple : « … lesdits habitans […] aient entre eulz, du commun consentement de tous les habitans […] esleu six bonnes et convenables personnes pour prendre garde des ouvrages et nécessitez, seurté et tuition de la ville… ». Il leur permettait de forcer tous les habitants de quelques conditions qu’ils fussent à payer des taxes imposées. Surtout, il les autorisait à changer un ou plusieurs de leurs membres s’il venait à ne plus pouvoir assumer sa fonction. Cet acte érigeait le conseil de ville en institution permanente et urbaine. Il est certain que le régent s’appuya sur les villes, en particulier Reims car la guerre ayant obligé les ruraux à se réfugier dans les villes, ces dernières possédaient « le commerce et toutes les richesses ».

 

La guerre a permis la pérennité du conseil de ville en le rendant indispensable, d’où sa présence encore à notre époque. Les prérogatives du conseil de ville concernaient à ses débuts uniquement la défense. À cette date le processus de formation du conseil est loin d’être arrivé à son terme et c’est durant la guerre de Cent Ans que les institutions urbaines connaissent un nouveau progrès : elles s’imposent.

Le grand chantier municipal, après la guerre de Cent Ans était la réfection de la muraille d'enceinte.

Les débuts de la Réforme protestante à Reims se virent à partir de 1559 en des châteaux amis mais des rixes arrivèrent lorsque les réunions étaient publiques; des sommités sont venues à Reims comme Théodore de Bèze. La réaction de la ligue est importante par l'intermédiaire de la Maison de Guise qui est fortement implantée en ces terres avec Charles de Lorraine. Ils encouragent un fort courant de dévotions dans la ligne du concile de Trente.

 

Après l'accord de Paul III en 1547, l'université de Reims est créée en 1548 par le cardinal de Lorraine qui vient d'obtenir l'accord du roi; le collège des Bons enfants commence par un enseignement d'arts, puis de théologie et ensuite de droit et de médecine; en 1567 les élèves du séminaire peuvent suivre les enseignements de la faculté. Les Jésuites ouvrent aussi un enseignement à Reims.

 

En 1562, le massacre de Wassy active une nouvelle phase armée entre les catholiques et les protestants. Même si les confrontations armées sont rares, les troupes ravagent la campagne et obligent les gens à se réfugier dans l'enceinte de la ville. La ligue renforce son emprise sur la ville par Louis de Lorraine et Antoine de Saint Pol alors que Châlons, gouverné par Joachim de Dinteville est fidèle au roi Henri III. Mais Reims finit par faire sa soumission à Henri IV, qui fut, faut-il le dire, sacré à Chartres, et le Château de la Porte de Mars fut détruit comme symbole de la Ligue. Troubles et accalmies se succèdent avec les princes de Sedan et les ducs de Lorraine, jusqu'au traité de Liverdun de 1632.

C'est en ce temps que la ville se dote à partir de 1757 d'un espace pour bâtir la place royale sous l'impulsion de Trudaine et Legendre, de 1627 d'un hôtel de ville, de fontaines comme celles données par Jean Godinot. Il y a des constructions prestigieuses comme le palais archiépiscopal à partir de 1498, le collège des Jésuites de Reims.

 

C'est une ville qui attire le commerce lointain par ses quatre foires, celle de Pâques place de la Couture étant la plus importante, qui travaille le cuir, la laine, le lin, le chanvre ses tissages feront la fortune de familles comme celle des Colbert.

L'université de Reims est un grand centre de formation qui voit passer des hommes qui feront leur chemin comme Brissot, Couthon, Danton, Pétion, Prieur de la Marne, ou Saint-Just, de nouveaux cours s'ouvrent en marge de celle-ci comme des mathématiques en 1745, de dessin en 1748 à l'hôtel de ville, des cours d'accouchement en 1774 et d'anatomie en 1779 par le docteur Robin et un cours de chimie par Pilâtre de Rozier en 1780.

Le bailliage envoie des députés de Reims qui ne se font pas entendre pour leur véhémence. Elle n'est pas une ville meneuse pendant la Révolution française, elle subit surtout les périodes de disette avec une émeute de la faim le 11 mars 1789, pendant l'hiver 1793/1794 il y eut des réquisitions et l'on s'en prit aux accapareurs, ou supposés tels, il y eut une autre famine l'hiver suivant qui mit près du tiers de la population au rang d'indigents. Les édifices des religieux furent mis en vente et la Cathédrale de Reims transformée en grange à fourrage par le représentant Bô. La Sainte Ampoule détruite et les reliques de saint Remi brûlées en place publique. Le curé constitutionnel Jules-Armand Seraine aurait sauvé une part de ses reliques.

Les massacres de Septembre font neuf morts à Reims, tués le 3 septembre 1792 par des volontaires parisiens rejoignant l’armée en campagne contre les Prussiens qui venaient de faire tomber Verdun.

La guillotine a fonctionné quatre fois pendant la Révolution.

Le début du XXe siècle est marqué par de retentissants événements aériens qui font de Reims l'un des berceaux de l'aviation dans le monde. C’est dans la plaine située au nord de Reims, à l’emplacement de l’ancienne Base aérienne 112, que sont organisés certains de ces événements :

Le 21 septembre 1901, sur une esplanade longue de 1 350 mètres et large de 800, a lieu la cérémonie mettant fin aux grandes manœuvres militaires de l’Est et au cours de laquelle le tsar Nicolas II de Russie, en présence du président de la République Émile Loubet, passe les troupes en revue – un peu plus de cent mille hommes.

Le premier voyage aérien de l'histoire mondiale de l'aviation effectué par Henri Farman le 30 octobre 1908 entre Bouy et la Cité des Sacres (vingt-sept kilomètres), première Grande semaine d'aviation de la Champagne organisée du 22 au 29 août 1909 (premier meeting international d'aviation), seconde Grande semaine d'aviation de la Champagne organisée en juillet 1910, concours d'aéroplanes militaires de Reims d'octobre et novembre 1911 (autre première mondiale) et coupe internationale d'aviation de vitesse Gordon-Benett des 27, 28 et 29 septembre 1913 remportée par le Rémois Prévost avec 203 kilomètres à l'heure.

 

La garnison de Reims, importante depuis la fin du XIXe siècle, est, au siècle dernier, le lieu de stationnement de nombreuses formations militaires. Celles-ci totalisent plusieurs milliers de soldats logés dans de nombreuses casernes : caserne Colbert (boulevard de la Paix), caserne Jeanne-d'Arc (boulevard Pommery), casernes Neufchâtel et Maistre (rue de Neufchâtel). Seule la caserne Colbert a été préservée. Depuis 2012, elle fait l'objet d'important travaux destinés à la convertir en bureaux, logements et commerces.

La Première Guerre mondiale détruit une très grande partie de la ville. La cathédrale Notre-Dame est bombardée par des obus à partir du 4 septembre 1914. C'est ce jour que les Allemands entrent dans Reims et occupent la ville jusqu'au 13 septembre. Durant cette période des obus français touchent le monument. Cependant, après la Bataille de la Marne, les Français reprennent la cité. Le 7 avril 1917, la ville est bombardée, on comptabilise 20000 obus. C'est les 17, 18 et 19 septembre que les bombardements, cette fois-ci allemands, sont les plus violents. Un échafaudage, présent pour la restauration de la tour nord de la façade, ainsi que les combles de la grande nef et de l'abside s'enflamment. De nombreuses sculptures et vitraux sont réduits en cendres, de même pour le toit, la charpente et la reste de l'édifice. Elle est par la suite gravement endommagée par de constants bombardements allemands jusqu'en 1918. Ce sont au total 300 obus qui sont tombés sur la cathédrale. À la fin de la guerre, seul le gros œuvre avait résisté au pilonnage des obus.

 

À la fin de la guerre la ville est détruite à plus de 60 %, à l'instar de la cathédrale. Reims, « ville martyre » devient alors un symbole pour la France entière. Aujourd'hui encore, on peut lire les traces de la Grande Guerre à Reims avec les stigmates et les rustines. Si les premières sont les marques laissées par les obus sur le bâti urbain (notamment visibles sur une des parois de la cathédrale, sur la façade de la gare…), les deuxièmes sont ces incrustations destinées à reboucher les petits trous d'obus. On en trouve sur de nombreux bâtiments publics (lycée Jean-Jaurès) et privés.

En 1918, Reims est la "ville la plus meurtrie de France". Après la guerre, un grand débat s'amorce pour savoir s'il convient ou non de maintenir les traces du passé. Celui-ci prend une ampleur importante pour la cathédrale. En effet, certains voulaient la garder en état, pour conserver le souvenir des horreurs de la guerre ; d'autres désiraient la reconstruction du monument. Cette dernière option est privilégiée et la reconstruction est confiée à Henri Deneux, directeur des Monuments historiques. Après vingt années de restauration, la cathédrale est « reconsacrée » le 18 octobre 1937 par le cardinal et archevêque de Reims Emmanuel Suhard, devant Albert Lebrun, président de la République française. La reconstruction a été permise notamment grâce à des dons américains, dont les fondations Carnegie et Rockefeller.

 

Pendant les années 1920, Reims est le foyer d'un mouvement littéraire d'importance : Le Grand Jeu, animé principalement par René Daumal et Roger Gilbert-Lecomte. Reims est aussi une grande ville où s'épanouit l'Art déco par la construction de nombreuses maisons.

 

Il est en la ville un certain nombre de distractions, avec 7 cinémas : l' Alambra rue Emile-Zola, l' Empire, l' Accin et l' Opéra place d'Erlon, l' Eden rue Jean-Jaurès, le Familial place des Six-Cadrans, le Moderne rue du Barbâtre, le Pommery boulevard Pommery et le Tivoli rue Fléchambault, le cabaret la Grande Taverne rue Carnot et le Chanteclair place d'Erlon ; et de réguliers concerts donnés dans le kiosque du parc de la Patte d'Oie. Le Grand théâtre accueille l'opérette et d'autres actions.

Le 11 juin 1940 les Allemands entrent à Reims avec des éléments de la 45e division d'infanterie et avec l'occupation arrivent les réquisitions, le rationnement, les personnes arrêtées, déportées, fusillées. Avec le contrôle de Reims par les nazis, de nouvelles interdictions frappent l'esprit local : par exemple, plus de piégeage par collet, pas d'arme, pas de TSF pour les Juifs, ne pas marcher par deux de front sur les trottoirs. 6 familles juives rémoises furent arrêtées et déportées entre 1942 et 1944.

 

Le 30 août 1944 les Alliés entrent à Reims ; le général Eisenhower y installe son quartier général après la libération de la ville. La reddition de l'armée allemande est signée à Reims dans une salle du collège technique et moderne (actuel lycée Roosevelt) le 7 mai 1945, à 2 h 41, par le général allemand Alfred Jodl. Cette date correspond donc à la fin des combats en Europe. Le lendemain, le 8 mai 1945, à l'initiative de l'Union soviétique, une seconde signature a lieu à Berlin par le maréchal Wilhelm Keitel. Cette seconde date correspond à la capitulation sans conditions du régime allemand.

Au sortir de la guerre, comme une grande partie de la France, la ville de Reims connaît une forte urbanisation, notamment avec l'aménagement de quartiers populaires, surtout dans les années 1960-1970 (quartiers Wilson, Orgeval, Europe, Châtillons, Croix-Rouge, etc.).

 

En 1962, dans le cadre du rapprochement franco-allemand, Charles de Gaulle et le chancelier allemand Konrad Adenauer participent à une messe pour la réconciliation à la cathédrale Notre-Dame de Reims. Cette réconciliation par le haut, est accompagnée d'une réconciliation par le bas, illustrée notamment par le jumelage entre Reims et Aix la Chapelle et les nombreux échanges scolaires qui en résultent.

 

Le 21 septembre 1996, le pape Jean-Paul II rend visite à la cathédrale de Reims pour célébrer le XVe centenaire du baptême de Clovis (dont la date est aujourd'hui mise en question). Sur la base aérienne 112, il célèbre une messe devant plus de deux cent mille fidèles.

   

Rome, place du peuple,

 

Nikon D70, nikon 18/70

Passages insolites, Ville de Québec

 

« Une joyeuse ménagerie peuplée de personnages et d’objets hybrides se déploie sur le mur de la Côte de la Potasse. La composition dynamique est issue d’une création collective mettant à profit la technique du collage. Délimités à des silhouettes lisibles qui se détachent de la surface, d’innombrables fragments d’images et extraits de textes ont été récupérés dans les revues et les journaux puis découpés, réagencés, juxtaposés et superposés en visuels bigarrés.

Avec ses amalgames formels et ses associations incongrues, le désordre suggéré par le rendu hétéroclite de la murale laisse présager des procédés aléatoires à la manière des surréalistes. Malgré leurs apparences fortuites, les agencements improbables sont pourtant délibérément réfléchis et choisis par les jeunes créateurs en ateliers dirigés pour représenter les différentes facettes de leur propre identité. Cette Parade des imaginaires se veut donc un autoportrait collectif où cohabitent l’image que l’on se fait de soi et celle que l’on projette aux autres. »

« Je vous invite à parcourir l’œuvre et à regarder les éléments autant de loin que de proche. Il y a quelque chose d’intéressant dans ce rapprochement parce que vous pouvez observer le travail des étudiants de l’École Vanier dans les découpures de journaux et dans la sélection. » – Charles Fleury

 

passagesinsolites.com/oeuvres/parade-des-imaginaires-2021/

www.charles-fleury.com/

Jeudi 27 août 2015. 2 Cassidy Ct, Hopewell, NJ 08302. The Greater Bridgeton Amish Market. Faire les courses dans ce magasin, un vrai bonheur!!

 

La ville de Bridgeton est le siège du comté de Cumberland, situé dans le sud-ouest de l'État du New Jersey, aux États-Unis. Au recensement de 2010, la ville est peuplée de 25 349 habitants.

Dans cette région proche de l'Atlantique et bénéficiant de la présence de nombreux cours d'eau, l'installation humaine est millénaire ; à l'arrivée des européens, la nation amérindienne des Lenni-Lenapes (plus souvent appelés Delawares par les émigrants) y était installée et vivait de cultures agraires, de chasse et de pêche.

 

La première installation connue d'émigrants européens à l'emplacement de l'actuelle Bridgeton date de 1686, lorsqu'on y atteste la présence d'une scierie, propriété de Richard Hancock.

 

Bridgeton prend le statut de Township le 3 mars 1845 sur décision de l'Assemblée de l'État, se constituant à partir de quartiers issus du township de Deerfield. Vingt ans plus tard, en 1865, ce township et celui de Cohansey fusionnent, et Bridgeton obtient le statut de ville (City) à part entière.

 

Au lendemain de la Guerre de Sécession, Bridgeton bénéficie de nombreux avantages : une base industrielle déjà solide ; une situation géographique qui la place au centre des grands échanges commerciaux et au cœur d'une zone agricole très productive ; et des ressources éducatives remarquables (la ville abrite alors de grandes écoles comme le South Jersey Institute, la West Jersey Academy et deux académies de renom pour les femmes). Ces différents atouts lui permettent ainsi de prospérer au fil du XIXe siècle, aussi bien dans l'industrie et la fabrication du verre que du textile, du métal ou des machines. L'entreprise la plus notable de la ville est sans doute la Ferracute Machine Works Company, fondée et dirigée par Oberlin Smith (en) (1840-1926), inventeur fertile et philanthrope à qui l'on doit l'invention théorique du premier appareil d'enregistrement magnétique.

 

Les maisons victoriennes encore présentes en nombre dans la ville témoignent de la vitalité de la période allant des années 1880 aux années 1920, pendant lesquelles le centre-ville se construit.

 

Plus généralement, les bâtiments historiques sont nombreux à Bridgeton, et rappellent différentes périodes et événements vécus par la ville : Potter's Tavern par exemple, construit dans les années 1750 et toujours visible aujourd’hui, était un lieu de réunion pour les révolutionnaires américains, et aussi l'endroit où était imprimé le Plain Dealer, premier journal du New Jersey. Le quartier historique de Bridgeton abrite ainsi plus de 2 000 propriétés inscrites au registre national des lieux historiques, et constitue le plus vaste quartier historique de toutes les municipalités de l'État.

En dépit des succès industriels et économiques qui caractérisent la ville jusqu'au milieu du XXe siècle, les années 1980 éprouvent durement l'économie locale, avec la perte des dernières industries liées au verre et au textile. Les entreprises agricoles maintiennent toutefois leur activité, et continuent aujourd'hui encore d'attirer des travailleurs, souvent venus du Mexique pour trouver un emploi dans les pépinières ou dans les industries agro-alimentaires situées autour de la ville et qui font partie des plus productives du New Jersey.

 

Le centre-ville offre une variété de boutiques et restaurants, et mise d’ailleurs beaucoup sur son développement autour de la gastronomie et de la cuisine.

 

Les Amish trouvent leurs racines dans les communautés anabaptistes pacifiques installées en Suisse, particulièrement dans le territoire relativement vaste à l'époque du canton de Berne. Mais l'anabaptisme pose un problème aux autorités de l'époque qui pensent que les enfants morts non baptisés ne peuvent être sauvés. Le 4 janvier 1528, l’Édit de Spire l'interdit. Les anabaptistes se maintiennent cependant dans les régions rurales où ils entretiennent des relations de bon voisinage. Ils sont même renforcés par les abus du patriciat bernois qui provoquent un exode de certains paysans mécontents de l’Église réformée officielle vers ces groupes dissidents qui pratiquent les valeurs évangéliques et une vie simple.

 

La violence de la répression menée par les autorités bernoises qui écrasent deux révoltes paysannes au cours du XVIIe siècle conduit divers groupes à émigrer notamment vers Montbéliard et l'Alsace, et d'abord vers les territoires qui accueillent volontiers les migrants à des fins de repeuplement après la tragédie de la guerre de Trente Ans. Certains ne sont pas sélectifs sur les affiliations religieuses et les mennonites s'y regroupent en petites communautés; c'est le cas notamment du Palatinat et des territoires appartenant au seigneur de Ribeaupierre, où se trouve une partie de Sainte-Marie-aux-Mines. La présence des anabaptistes en Alsace est attestée notamment par le « synode » d'Ohnenheim du 4 février 1660; dans ce petit village alsacien, les représentants de toutes les communautés anabaptistes d'Alsace dont de nombreux Suisses récemment immigrés ratifient sous la présidence de Jean-Paul Oser la Convention de foi commune à tous les Anabaptistes. Cette confession de foi, dont le texte remonte à 1632, est toujours en vigueur actuellement dans les communautés Amish américaines.

Le schisme amish se déclenche à partir de 1693. Le pasteur anabaptiste de Sainte-Marie-aux-Mines Jakob Amman (1645-1730) provoque un débat avec l'ensemble des communautés y compris celles restées implantées dans des régions reculées de l'Oberland bernois et de la vallée de l'Emmenthal. Il a plusieurs inquiétudes sur le relâchement doctrinal et le manque de rigueur dans la discipline qu'il croit notamment observer dans les communautés suisses. Il faut dire que celles-ci vivent toujours sous la persécution, ne devant leur survie dans ces régions isolées qu'à la bienveillance et au respect de leurs voisins, alors que les Alsaciens bénéficient d'une tolérance totale. Les six points d'opposition sont la fréquence de la cène (que Jakob Amman voudrait faire passer d'une fois par an à deux fois par an), généralisation de la pratique du lavement des pieds, le salut des âmes des non-anabaptistes (que les Suisses reconnaissaient aux "sincères" parmi leurs voisins non anabaptistes) et trois points sur la discipline : les péchés qui devaient donner lieu à admonestation voire à excommunication, la procédure disciplinaire et la rigueur de l’excommunication, les Amish insistant pour que l'excommunié ne soit pas seulement exclu de la table de communion mais privé de tout contact ou relation sociale avec tout membre de la communauté. Faute d'accord, le schisme divise la communauté anabaptiste. Sur 69 pasteurs, 27 furent en faveur de Jakob Amman dont 20 en provenance d'Alsace et cinq du Palatinat. La grande majorité des anabaptistes alsaciens devient donc amish. Vers 1700, Jakob Amman et plusieurs de ses partisans regrettant la division proposent de s'excommunier eux-mêmes temporairement jusqu'à ce que l'unité soit retrouvée mais ils ont été très vigoureux dans le débat et leur proposition est reçue avec méfiance. La notion d'exclusion totale mise en avant par les Amish est ce qui va donner à leur communauté la capacité de résister à toute intégration et à toute influence, particulièrement lorsqu'elle est regroupée dans une région isolée.

En 1712, Louis XIV prend un édit d'expulsion des anabaptistes d'Alsace. La trace de Jakob Amman se perd, il est généralement retenu qu'il serait décédé avant 1730 à Zellwiller dans le Bas-Rhin. Nombreux sont les mennonites et les Amish qui passent dans des territoires non soumis au roi de France comme la principauté de Montbéliard ou le duché de Lorraine. Dans certains cas, le manque à gagner des seigneurs privés des revenus des fermes mennonites les pousse à intervenir pour modérer la sévérité des ordres du roi afin de conserver leurs excellents fermiers mennonites. Nombreux sont ceux aussi qui émigrent vers les Pays-Bas où se trouve une importante et prospère communauté mennonite, puis, de là pour l'Amérique du Nord.

 

À partir de 1681 en effet, William Penn, membre de la Société religieuse des Amis Quakers et fondateur de la Pennsylvanie, y accueille tous les réprouvés, à la seule condition qu'ils tolèrent les autres. Les mennonites puis les Amish s'installent donc à partir de ce moment aux États-Unis (Pennsylvanie). Regroupées fortement sous l'autorité de leur conseil presbytéral, dit "conseil des Anciens", sous une très forte discipline appuyée sur l'arme suprême de l'excommunication et de l'exclusion sociale (en allemand Meidung, en anglais shunning), ces communautés rejettent tout ce qui peut pousser la communauté à se couper de l’Évangile ou à se diviser, en particulier l'orgueil (en allemand Hochmut). Les "conseils des anciens" de chaque communauté ont statué graduellement sur toutes les innovations techniques et sociales, interdisant le plus souvent d'y avoir recours, ce qui a conduit les Amish à refuser d'entrer dans le progrès technique et dans la société de consommation, et à conserver un mode de vie devenu aujourd'hui marginal, avec parfois quelques différences entre communautés. Si les communautés amish ont disparu en France, il n'en va pas de même aux États-Unis.

Chaque communauté amish est indépendante et a sa propre tradition. Les communautés communiquent entre elles, mais il n'existe aucune organisation régionale ou nationale. Les communautés sont dirigées par un évêque, un prêcheur, et deux niveaux de diacres. Les femmes, qui restent silencieuses pendant les cultes (sauf pour chanter), participent comme les hommes à l'élection des dirigeants de la communauté : chaque membre baptisé donne le nom d'un homme qu'il pense être désigné par Dieu. Les futurs dirigeants sont élus comme suit : lors d'un culte spécial, les hommes qui ont été proposés par l'ensemble de la communauté se présentent devant celle-ci et choisissent chacun une Bible préparée à cet effet. Un morceau de papier avec un verset biblique est glissé préalablement dans une d'entre elles et l'homme qui l'a choisi est ainsi « élu ». Par cette méthode, les Amish considèrent que c'est le Saint-Esprit lui-même qui a dirigé la main de l'élu.

 

La vie des Amish est basée sur la lecture et l'application pratique des enseignements du Nouveau Testament. Par exemple, les femmes portent des robes parce que la Bible condamne l'utilisation de vêtements d'hommes par les femmes et vice versa. Les femmes couvrent leur tête en application d'une exhortation de l'apôtre Paul dans le Nouveau Testament, etc.

 

Entre les différentes communautés, les pratiques diffèrent, mais en général les Amish se vêtent de couleurs foncées. Les hommes laissent pousser leur barbe dès le mariage. Les femmes portent une coiffe proche de la quichenotte du pays vendéen. L'idéal de tous consiste à être modeste.

 

Les Amish n'ont pas de sécurité sociale ni de cotisation de retraite : l'entraide et la solidarité y suppléent. Les familles ont souvent de huit à dix enfants. Il arrive que le père transmette la ferme à l'aîné dès le mariage. Le père se transforme alors facilement en sculpteur et fabrique de petits objets artisanaux en bois, ou il devient tisserand. En règle générale, les Amish ne votent pas et ne paient pas d'assurance sociale. Ils ne participent pas non plus au service militaire.

 

Les Amish du Vieil Ordre, une Église mennonite, ont certaines particularités qui peuvent frapper le visiteur ou l'étranger :

ils ont, encore aujourd'hui, seulement des voitures à cheval, le buggy

les labours se font à l'attelage, sans tracteur (certaines communautés possèdent des tracteurs sans pneus, avec des roues en fer).

 

Ils ouvrent néanmoins des magasins en ville où l'on peut se procurer de l'artisanat amish, principalement des couvertures "quilts" (patchwork), et d'autres objets d'artisanat. Ils peuvent aussi s'occuper de magasins maraîchers. Ces magasins, par exception, sont parfois branchés sur des groupes électrogènes si leur propriétaire n’est pas amish.

Dans la première moitié du XXe siècle, les enfants amish fréquentaient des écoles publiques rurales. Sous contrôle local, ces écoles ne menaçaient pas les valeurs amish. Cependant, au début des années 1950, le renforcement du système des écoles publiques commence à générer des tensions entre les Amish et les représentants de l'État chargés de l'éducation. Finalement, en 1972, la Cour Suprême des États-Unis accorde aux Amish la permission d'organiser leur propre enseignement jusqu'au 8e grade (quatorze ans).

 

L'école est assez proche pour que les enfants puissent y aller à pied. Tous les enfants sont regroupés en une classe unique encadrée par un enseignant amish, non certifié par l'État. L’école est administrée par une commission scolaire de parents amish élus. La formation vise surtout l’anglais (qui est la langue d'enseignement principale), l'allemand, les mathématiques, la géographie et l’histoire. La religion n'est pas enseignée de façon formelle à l'école, même si chaque journée commence par un temps de prière. À l'âge de quatorze ans, les jeunes quittent l'école, mais continuent souvent à se cultiver. Ils continuent à vivre dans la maison familiale où ils aident aux travaux domestiques ou commencent à travailler à l'extérieur.

 

L'enseignant est en général une femme célibataire. Elle est choisie parmi les meilleurs élèves en fonction de ses capacités à enseigner et de son engagement envers les valeurs amish. Les enseignantes renoncent à leur mission quand elles se marient.

 

À partir de 16 ans, dans les communautés conservatrices vient le rumspringa (terme issu du Pennsylvania Dutch qui signifie littéralement "courir dans tous les sens"), sorte de rite de passage durant lequel les adolescents sont temporairement libérés des règles de la communauté. Ils sont autorisés à sortir le weekend avec leurs amis, la plupart du temps réunis sous la forme de groupes de jeunes. Certains groupes sont chaperonnés par des adultes. Ils se réunissent pour des tournois sportifs, des goûters, aller nager ensemble... D'autres groupes sont autogérés par les jeunes eux-mêmes. Parmi eux, certains s'essayent aux pratiques de la vie moderne, comme boire de l'alcool, fumer, porter des vêtements modernes, écouter du rock et de la pop music… Ils peuvent éventuellement quitter la communauté durant cette période. Cette pratique est controversée au sein même des Églises amish. Beaucoup l'ont abandonnée et tentent de promouvoir un comportement décent et conforme à la morale biblique à tous les âges de la vie.

À la fin de cette période, environ 90 % des jeunes Amish demandent le baptême et vivent selon les traditions de la communauté. Une infime minorité d'adolescents quitte la communauté définitivement et se décide pour la vie moderne. S'ils font le choix de quitter la communauté après avoir été baptisés, ils sont bannis et ne peuvent plus revenir voir leur famille.

Au sein de la famille amish les parents et les grands-parents, voire les arrière-grands-parents considèrent que leurs paroles contribuent nettement moins que leurs actes à l'éducation des enfants. Pour les Amish, la parole est dangereuse car elle peut être porteuse de violences, d'attaques, d'injures, d'impureté ou de méchanceté. Les Amish ont comme principe éducatif que les enfants ne suivent pas les conseils mais l'exemple des adultes.

La plupart des familles Amish parlent à la maison un dialecte allemand connu sous le nom d'allemand pennsylvanien (« Pennsylvania Dutch » ou « Pennsylvania German »). Le terme de Dutch vient du mot allemand « Deutsch », qui, dans un sens archaïque, renvoie à toutes les personnes parlant l'un des nombreux dialectes germano-danois - et non aux habitants des Pays-Bas (en anglais Dutch signifie « Néerlandais »). Ce dialecte est assez proche du suisse allemand et de l'alsacien.

 

Les Amish appellent les non-Amish des English, en référence au fait qu'ils ne parlent pas le Pennsylvania Dutch.

 

En Suisse, les mennonites réfugiés dans le canton francophone du Jura parlent encore le dialecte suisse alémanique à la maison, et suivent les écoles du canton en français, y compris ceux qui, au cours des siècles, se sont convertis au protestantisme « officiel ».

La cuisine amish est simple et copieuse, proche de celles des pays du nord de l'Europe, dont les membres de cette communauté sont souvent originaires. On peut notamment citer les soupes aux huiles végétales (à base de poulet), les Boova Shenkel (beignets de pommes de terre), les Shoo-fly pies (type de crumble à la cannelle et noix de muscade) ou le Pain des Écritures.

 

Les Amish commercialisent une partie de leur production agricole dans les circuits de distributions classiques. Ces produits connaissent un fort succès auprès des consommateurs américains car ils apparaissent comme des produits sains, cultivés sans OGM ni produit phytosanitaire, selon les méthodes traditionnelles des Amish : ce serait les équivalents des produits "Agriculture Biologique" en France.

Caen (prononciation : /ˈkɑ̃/3) est une commune française du Nord-Ouest4 de la France en Normandie. Préfecture du département du Calvados, elle était jusqu'au 1er janvier 2016 le chef-lieu de l'ancienne région Basse-Normandie. Depuis 2016, elle est le siège du conseil régional de Normandie et donc la capitale politique de la région tandis que Rouen avec le siège de la préfecture (chef-lieu) est la capitale administrative. La Normandie présente donc, à l'instar de la Bourgogne-Franche-Comté, la particularité de posséder une gouvernance « bicéphale ».

Elle est nommée la « Ville aux cent clochers », comme Rouen. Ses habitants sont appelés les Caennais (/ka.ˈnɛ/ ou /ka.ˈne/)5.

Cité de Guillaume le Conquérant et capitale du duché de Normandie avec Rouen, la ville a hérité d’un très riche patrimoine architectural en partie détruit lors de la bataille de Caen. La ville a gardé la mémoire de ce moment clé de la Seconde Guerre mondiale en édifiant notamment un Mémorial pour la Paix, célèbre dans le monde pour les cérémonies de commémorations qui y ont lieu.

Du fait de son positionnement dans la recherche (avec le Ganil par exemple), de l'ancienneté de son université (fondée en 1432 après celles de Paris et Montpellier), de sa grande richesse culturelle (ville d'Europe la plus pourvue en librairies indépendantes et agglomération française la plus dotée en équipements culturels rapportés au nombre d'habitants) et de son caractère festif, Caen est souvent considérée comme étant la capitale culturelle et intellectuelle de la Normandie.

Peuplée intra-muros de 105 512 habitantsNote 1, Caen est la commune la plus peuplée du département du Calvados. La ville se situe ainsi en 39e position de toutes les communes de la France métropolitaine et se classe au 40e rang en ce qui concerne le territoire français pris en totalité (métropole et outre-mer). Elle est au centre d'une agglomération de 200 230 habitants (3e après Rouen et Le Havre) et à la tête d'une aire urbaine de 419 974 habitants (2e de la région après celle de Rouen et au 22e rang national). Elle est le siège de la communauté urbaine Caen la Mer, qui avec 268 476 habitants, est le second plus important établissement public de coopération intercommunale de Normandie après la Métropole Rouen Normandie.

Étymologie

On dispose de peu de sources sur la fondation de la ville de Caen et l’origine de son nom. Les hypothèses anciennes sur la question ont été multiples et la plupart du temps farfelues. Par exemple, celle qui considère que « Caen » puisse être une altération du saxon, sans doute *Gatehēm « maison de la barrière », si l'on reconstitue un étymon plausibleNote 5, en partant du fait historique que Caen aurait été un lieu de péage. Or, il s'agit d'un point de vue qui ne relève pas de l'analyse toponymique.

Seules les attestations anciennes permettent d'étudier un toponyme et d'organiser un corpus cohérent, c'est-à-dire conforme à l'évolution phonétique connue des langues d'oïl, à savoir pour Caen : Cadomo > Cadon pour *Cadom (chute de la voyelle finale -o) > Cathum pour *Cathom (lénition [d] en [ð] à l'intervocalique) > Cathem > Cahem (amuïssement de [ð] et passage de [o] à [ə]). Cette évolution est comparable à celle de Rouen, mentionné à une époque ancienne comme Ratomagos, Rotomagus, puis Rodomo > Rothom > Rothem > Rohem. D'autres Ruan, Rouans, etc. offrent des formes comparables ou encore Condom issu de Condatomagus avec traitement occitan des consonnes [d] [t].

Un élément -magus est identifié avec certitude dans les exemples précédents, il représente le celtique (gaulois) magos > magus « champ, marché » (cf. vieil irlandais mag « plaine »). Il est vraisemblable qu'on le retrouve aussi dans Caen étant donné la similarité des formes postérieures de Caen et de ces exemples. En revanche, le premier élément de Caen est radicalement différent. Il s'explique probablement aussi par le gaulois. La plupart des toponymistes proposent catu- « bataille, combat »43,44,45 attesté, entre autres, dans le nom du peuple gaulois des Caturiges. Le vieux celtique catu- a évolué en celtique insulaire comme en ancien français (lénition de [t] en [d]), d'où le gallois cad « combat, troupe », le breton kad, l'irlandais cath « combat »46 et cad- en ancien français, d'où les formes Cadon, Cadomo.

La signification globale du toponyme Catumagos est donc « champ de combat », c'est-à-dire peut-être « terrain d'exercice au combat », ou « champ de bataille ».

Homonymie avec Cahan (Orne) et Cahon (Somme)46.

Histoire

De la Préhistoire au Haut Moyen Âge

Il existait sur le site de la ville de Caen des petits noyaux d'habitats préhistoriques dispersés sur les bords de l'Odon et sur les hauteurs.

Au début de l'âge du Fer, des constructions s'implantent dans le secteur de Beaulieu47.

Du Ier au IIIe siècle, un bourg s'est développé à l'emplacement de l’actuelle abbaye aux Hommes à proximité d'une voie romaine reliant Augustodurum (Bayeux) à Noviomagus (Lisieux). Ce bourg n'était qu'un vicus sans fonctions politiques ou administratives, ce rôle étant attribué à Aregenua, capitale des Viducasses située à une quinzaine de kilomètres au sud de Caen. Sa vocation était essentiellement artisanale. Le bourg connait de profonds changements au IIIe siècle. À partir de 275, les invasions barbares mettent fin à la prospérité antérieure et désorganisent les réseaux commerciaux. On constate que le bourg artisanal se tourne progressivement vers les activités agricoles. À la même époque, la transgression marine dunkerquienne provoque une montée progressive des eaux qui a pour conséquence une multiplication des inondations. À la fin du IIIe siècle, les bâtiments sont laissés au marécage qui progresse et les habitants se déplacent vers le coteau légèrement plus au nord48.

Aregenua perd de son importance et l'actuel territoire de Caen passe sous l'influence d'Augustodurum. Au VIIe siècle, des missionnaires venus de Bayeux, notamment saint Regnobert de Bayeux, fondent des oratoires, entourés de leur cimetière, le long de l'ancienne voie romaine au centre de petits villages isolés dans la vallée de l'Orne et de l'Odon. Les invasions normandes viennent interrompre cet essor pré-urbain.

Caen sous les ducs de Normandie

Articles détaillés : Château de Caen et fortifications de Caen.

Au Xe siècle, un nouvel essor urbain accompagne le grand redémarrage du duché de Normandie. Les paroisses Saint-Étienne, Saint-Sauveur, Saint-Georges, Saint-Gilles49 et probablement Saint-Michel-de-Vaucelles sont fondées à cette époque. Le bourg de Caen (burgus Cadomus) est attesté depuis le règne du duc Richard II (996-1026)50. Une ville, constituée de plusieurs noyaux, commence à se structurer sur l'axe reliant Saint-Pierre à Saint-Martin en passant par Saint-Sauveur. Au début du XIe siècle, le premier texte se référant à Caen, la charte de l’abbaye de Fécamp, la décrit ainsi « la ville qui s'appelle Cathim, sur la rivière Orne, de part et d'autre, avec ses églises, ses vignes, ses prés, ses moulins, avec le marché, le tonlieu et le port, et toutes ses dépendances ».

Ce mouvement urbain est confirmé et accru au XIe siècle par la politique de Guillaume le Conquérant et de son épouse Mathilde de Flandre. En 1047, après sa victoire à la bataille du Val-ès-Dunes, le duc de Normandie organise le concile de la Trêve de Dieu sur la rive droite de l'Orne vers Vaucelles51 et fait construire en 1061 la chapelle Sainte-Paix, alors sur le territoire de Mondeville, pour recueillir des reliques de saints amenées pour cette occasion. Le couple ducal fonde également deux grandes abbayes à l'est et à l'ouest du tissu urbain existant dans lesquelles ils se feront inhumer, en 1083 dans l'abbaye aux Dames pour Mathilde de Flandre et, en 1087 dans l'abbaye aux Hommes pour Guillaume le Conquérant. Surtout, il fait édifier vers 1060 une vaste forteresse, qui n'est encore qu'un vaste camp clos de murs, entre ses deux abbayes, au sommet de l'éperon calcaire dominant la vallée de l'Orne, dans lequel le duc et sa cour résideront régulièrement, et dote le bourg en plein développement d'une enceinte urbaine englobant le noyau central de l’agglomération naissante entre Saint-Étienne-le-Vieux et Saint-Pierre (Bourg-le-Duc)52.

D'un gros bourg de constitution anarchique, Caen devient une ville majeure et la seconde capitale de la Normandie, au détriment de Bayeux, pourtant ville épiscopale, qui voit sa prééminence rapidement remise en cause. Le choix de Guillaume est guidé par sa volonté d'une capitale positionnée au centre du duché, et surtout à vise à imposer son pouvoir dans cette partie orientale de la Normandie, terres indociles dont était issue les conjurés de 1046. Ainsi, c'est dans la cité développée par leur père que Guillaume le Roux, roi d'Angleterre, et son frère aîné, Robert Courteheuse, duc de Normandie, signent en 1091 le traité de Caen censé régler les querelles de succession. La ville poursuit son développement sous Robert Courteheuse qui fait creuser un canal entre l'Orne et l'Odon formant ainsi l'île Saint-Jean ; ce bras d'eau, appelé canal Robert, a pour effet d'assainir ce terrain marécageux, d'offrir une protection face aux agressions extérieures et d'ouvrir un bief permettant l'érection de moulins. Son frère, Henri Ier Beauclerc, qui s'empare du royaume d'Angleterre en 1100 et du duché de Normandie six ans plus tard, fait aménager le château en construisant un donjon et une nouvelle salle d'apparat (actuelle salle de l'Échiquier). Selon le chroniqueur Robert de Torigni, en 1123, Henri Beauclerc « fait édifier un grand donjon dans le château de Caen, et surélever l'enceinte que son père y avait fait construire ». C'est lui également qui établit l'Échiquier de Normandie alors que sa chambre des comptes siégeait dans un bâtiment, aujourd'hui disparu, rue Saint-Jean, et sa chambre de justice dans la grande salle romane, et fait clore de canaux et de murs le nouveau faubourg de la ville, l'île Saint-Jean52.

En 1203, Jean sans Terre affranchit la commune de Caen qui peut alors se doter d’un beffroi, d’une cloche, d’un sceau et d’un hôtel de ville, bâti sur le pont Saint-Pierre. Au cours de l’incorporation du duché à la France par le roi Philippe II Auguste, Caen tombe le 21 mai 1204, avant Rouen. Le roi de France maintient les droits municipaux et remanie profondément les défenses du château, avec notamment la construction de la chemise du donjon.

Guerre de Cent Ans

Édouard III d'Angleterre lors de sa chevauchée qu'il mènera à travers la Normandie, le Vexin, le Beauvaisis, le Vimeu, le Ponthieu, le Boulonnais et le Calaisis, après avoir débarqué le 12 juillet 1346 à Saint-Vaast-la-Hougue dans la baie de Morsalines, est le 26 juillet aux portes de la ville dont les fortifications sont médiocres et comble de malchance les eaux de l'Orne et de l'Odon sont très basses qu'elles peuvent être franchies à gué. Le capitaine de la place Robert de Warignies s'enferme dans la citadelle alors que Raoul de Brienne, connétable de France, avec ses chevaliers se rendent au comte de Kent, Thomas de Hollande53. La ville est pillée et brûlé pendant trois joursNote 6. Pressé de gagner la Picardie Édouard III n'assiège pas le château, et peu après son départ la garnison française reprend la ville53. Dans les années qui suivirent, tirant la leçon, la ville et ses deux abbayes s'enferment dans de solides remparts. Ils permettront de détourner les chevauchées d'Henri de Lancastre et de Charles le Mauvais, malgré quelques faiblesse dont la division en trois bourgs : Bourg-le-Roi, bien fortifié, l'île Saint-Jean, médiocrement, et l'Île-aux-Prés (place de la République) pas du tout et la présence aux deux extrémités du bourg des deux abbayes qui peuvent servir de retranchement dans le cas où elles seraient prises. C'est de Caen que Bertrand du Guesclin, connétable de France, qui a fait de la ville son quartier général, part, en 1373, reconquérir le pays, Normandie, Guyenne, Saintonge et Poitou. Sa statue, par Arthur Le Duc, orne la place Saint-Martin55.

Durand l'été 1417, la ville après avoir été isolée, est de nouveau assiégée et oppose pendant dix-sept jours une résistance héroïque face à Henri V56 qui a débarqué le 1er août à l'embouchure de la Touques avec une armée forte de 10 000 hommes57, alors que Caen dispose seulement d'une centaine d'arbalétriers à cheval, vingt-deux dizainiers et leur demi-millier de fantassins, la milice bourgeoise et la garnison du château aux ordres du sire de Montenay comprenant cent hommes d'armes et un corps d'archer génois55.

L’envahisseur anglais massacre 2 000 bourgeois, pille et traite les survivants en rebelles à « leur » roi. La région de Caen sera le lieu d’une très vive résistance à l’occupant anglais qui y procédera à un grand nombre d’exécutions de résistants entre 1418 et 1450.

La fondation, en 1432, de l’université de Caen fait partie des mesures de Jean de Lancastre, duc de Bedford, régent de Normandie, afin de tenter de se concilier la population caennaise. La fin de l’année 1434 voit un soulèvement commandé par Jean de Chantepie. Après la bataille de Formigny, Dunois avec une partie de l'armée française met le siège devant la ville le 4 juin 1450. Charles VII vient en personne à l'abbaye d'Ardenne commander les opérations. Le 1er juillet, le duc de Somerset, Edmond Beaufort, capitaine du château, et Richard Harrington, grand bailli de Caen, remettent la forteresse à Dunois avec la somme de 300 000 écus d'or, pour les frais de siège et embarquent à Ouistreham58.

Le 6 juillet Charles VII fait son entrée solennelle dans la ville, escorté de René d'Anjou, roi de Sicile, du connétable de Richemont Arthur III de Bretagne, des comtes de Clermont et de Dunois58. La Normandie redevenue française, Charles VII récompensera la ville de sa « fidélité et loyauté » en confirmant tous ses privilèges et libertés en 1458 (confirmation de la Charte aux Normands).

Après avoir réuni, à Tours, les représentants des villes marchandes du royaume le 20 octobre 1470, Louis XI autorise, en novembre, un établissement des foires à Caen, par ses lettres patentes59. L'objectif étant de favoriser la croissance du commerce en Normandie et de ralentir la fuite de devises, liée notamment à la puissance des foires de Bruges et d'Anvers.

XVIe siècle

Les protestants, prennent le contrôle de la ville en avril 1562, leur iconoclasme s'en prend, entre autres, au tombeau de Guillaume le Conquérant et de la reine Mathilde. Le service catholique est suspendu. Gabriel Ier de Montgommery, chef des huguenots de Normandie, après s’être enfui de Rouen et avoir rassemblé des nouvelle troupes au Havre s'empare de la ville. Arrivé à Caen en décembre 1562, le chef du parti huguenot, l'amiral de Coligny, ordonne, avant son départ le 19 mars 1563, la démolition, « afin d'avoir le profit qui se tireroit des plombs ont elle étoit couverte », de l'abbaye aux Hommes dont le chartrier est brûlé. En 1584, la peste fait 10 000 victimes à Caen. Le Parlement de Normandie et la Cour des Aides et la Chambre des Comptes sont déplacés à Caen de janvier 1589 à avril 1594 à la suite du soulèvement de Rouen contre le roi ; les parlementaires fidèles au roi se rendant à Caen60.

XVIIe siècle

La Révolte des va-nu-pieds amorcée à Caen le 13 août 1639 fut menée par un certain Bras-Nus se donnant le grade de colonel de l’armée souffrante ; il finit roué. Prudemment restée à l’écart des troubles de la Fronde, Caen va voir la création de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Caen et de la première Académie de Physique de France qui lui acquerra une réputation de capitale des beaux esprits et le surnom d'« Athènes normande ».

Au XVIIe siècle, la croissance démographique et l'essor économique que connait la ville sous le règne personnel de Louis XIV obligent la ville à lancer de grandes opérations d’urbanisme afin de régler les problèmes posés par la congestion de la circulation et la pression démographique. Entre 1629 et 1635, la ville fait détruire les maisons qui se trouvaient entre le carrefour Saint-Pierre et le Châtelet et déplacer la partie du cimetière de l’église Saint-Pierre qui se trouvait derrière ces maisons. La place Saint-Pierre est ainsi formée dans le deuxième quart du XVIIe siècle. La ville, trop à l’étroit dans ses murailles, finit par repousser ces frontières en investissant les Petits près. Entre 1609 et 1603, la ville fait abattre des maisons pour transformer en rue une simple venelle servant à conduire les chevaux à l’abreuvoir sur le Grand Odon et, en 1626, un pont sur l’Odon est construit au bout de la rue des Jésuites (actuelle rue Saint-Laurent). En 1635-1637, la ville lance une importante opération d’urbanisme consistant à aménager une grande place carrée entourée de maisons construites en pierre de taille sur un alignement déterminé. Cette place royale (actuelle place de la République) est terminée par l’érection du séminaire des Eudistes et de son église dédiée aux Très Saints Cœurs de Jésus et Marie entre 1664 et 1703. Non loin de la place Royale, les Jésuites, installés au collège du Mont en 1609, se font ériger l’église Sainte-Catherine-des-Arts (actuelle église Notre-Dame-de-la-Gloriette) entre 1684 et 1689. Des promenades publiques arborées sont aménagées dans la Prairie le long de l’Orne et du canal Robert ; le cours-la-Reine (actuel cours Général-de-Gaulle) est planté en 1676 et le cours de l’Orne (actuel cours Kœnig) en 1691.

Pour préserver l'orthodoxie catholique et stimuler la foi, les ordres de la Contre-Réforme, soutenus par les autorités royales, multiplient les fondations d’églises, de couvents et de monastères destinés à accueillir les formes rajeunies de la piété. De nombreuses congrégations s’installent donc à Caen : Jésuites, Carmélites, Ursulines, Visitation. Jean Eudes fonde à Caen la congrégation de Jésus et Marie (Eudistes) et l'ordre de Notre-Dame de Charité. La révocation de l’Édit de Nantes s'accompagnent de nombreuses persécutions : destruction du temple, internement aux Nouveaux et Nouvelles Catholiques… Ces représailles forcèrent de nombreux Caennais protestants refusant d'abjurer, riches marchands et industriels pour la plupart, à l'exil. L’émigration atteignit les proportions d’un véritable dépeuplement et le commerce de la province en fut ruinéNote 7. Un rapport de l’intendant Foucauld adressé au ministre Pontchartrain qui voulait établir une juridiction consulaire à Caen, affirme l’impossibilité de recruter un semblable tribunal en cette ville : « La plupart des marchands de Caen, étant « religionnaires », ont quitté le royaume ; ceux qui y sont restés sont passés à Paris ou à Rouen, et le commerce est à présent « peu de chose à Caen. » L'absolutisme louis-quatorzien mit également fin aux franchises municipales dont jouissait Caen en supprimant les élections municipales et en transformant les offices d’échevin des nobles, des bourgeois et des marchands en charges vénales.

XVIIIe siècle

Caen vit, en 1713, 1715 et 1725, des émeutes liées à la cherté du pain.

Le 30 décembre 1775, se produit un des plus violents séismes qu'ait connu la Normandie. L'intensité à l'épicentre situé dans la région de Caen est estimé à VII sur l'échelle MSK. Toutes les maisons de la ville ont été agitées, de nombreux dégâts sont signalés61.

À la Révolution, le procureur-syndic Georges Bayeux et le commandant de la place Henri de Belzunce furent massacrés par la foule. En 1793, la section caennaise des Jacobins de Caen rompit ses attaches avec ceux de Paris. Nombre de Girondins cherchant refuge à Caen lors de leur chute, celle-ci devint le centre des insurrections fédéralistes auxquelles se joignit la société caennaise des Carabots. C'est le faible recrutement des armées fédéralistes qui incita Charlotte Corday à quitter Caen le 9 juillet 1793 pour aller assassiner Marat à Paris.

Révolution et Empire

Le 2 août 1793, l’armée de la Convention entre à Caen, signant la fin de l’insurrection fédéraliste.

Le 2 mars 1812, des émeutes débutent à la halle aux grains et au moulin Montaigu. Les émeutiers protestent contre la disette qui sévit depuis 1811. Le préfet Mechin et le maire Lentaigne de Logivière sont pris à partie. L'ordre est rétabli le soir même. Plusieurs personnes sont arrêtées dans les jours suivants. Le 6 mars, 4 000 soldats arrivent en renfort dans la ville. Le 14 mars, 61 personnes sont jugées, 4 hommes et 4 femmes sont condamnés à mort. Ils sont exécutés le 15 mars. Les autres personnes sont condamnées à des travaux forcés ou à de la prison.

XIXe siècle

Le XIXe siècle voit notamment l'inauguration du canal de Caen à la mer, immédiatement suivie de celle de la gare ferroviaire (1857-58). La ville est alors un centre intellectuel important de la Normandie, avec notamment la fondation, par Arcisse de Caumont, de diverses sociétés savantes (Congrès scientifique, Société française pour la conservation des monuments, en 1834, Association normande pour la vulgarisation des sciences; Caumont participe aussi aux travaux de la Société des antiquaires de Normandie) 62. La ville sort de ses limites historiques et s'étend sur les pentes au-dessus de la vieille ville (quartier bourgeois autour de la gare Saint-Martin, ouverte en 1884) ou quartier plus populaire au-dessus de Vaucelles.

Chronologie

Les dates marquantes sont :

•6 avril 1815 : Charles X fait un passage à Caen et fait libérer les personnes emprisonnées depuis 1812 ;

•1837 : début des travaux du canal de Caen à la mer ;

•1857 :

o5 mai : inauguration du premier système de distribution d'eau ;

o23 août : inauguration du canal de Caen à la mer ;

•3 août 1858 : inauguration de la gare de Caen par le couple impérial ;

•10 août 1863 : inauguration des bains et lavoirs.

Démographie

La croissance démographique s'amenuise. On recense 36 231 habitants en 1806, 41 394 habitants en 1856 et 45 380 habitants en 190663. Régulièrement, l'évolution est même légèrement négative :

•entre 1851 et 1856 (– 3 886 hab.)

•entre 1861 et 1876 (– 2 559 hab.)

•entre 1891 et 1906 (– 938 hab.)

La croissance reprend à partir de 1906. En 1936, les Caennais étaient 61 334.

Caen au XXe siècle

1900 à 1940

Caen durant la Seconde Guerre mondiale

 

Caen perd environ 68 % de son volume bâti durant la Seconde Guerre mondiale car elle s'est trouvée sur une ligne de front très disputée lors du débarquement en Normandie le 6 juin 1944 (Jour J). Les bombardements anglo-américains du 6 juin au 19 juillet 1944 font près de 2 000 victimes parmi les habitants de la ville64. Elle est libérée par les forces canadiennes qui ont combattu pendant un mois les troupes SS. Quelques-uns de ses principaux monuments ont néanmoins été sauvegardés.

La reconstruction de Caen a officiellement duré de 1947 à 1963 avec de larges avenues rectilignes bordées par des immeubles de pierre de Caen d'environ cinq étages, ce qui confère une certaine unité architecturale à plusieurs parties de la ville. De nombreux immeubles qui avaient un toit plat ont été chapeautés d'un toit à pentes traditionnel. La ville, profondément meurtrie par la guerre, a été décorée de l'ordre national de la Légion d'honneur en 1948.

1945 à 2000

En réparation des dommages de guerre, et comme le monastère des Bénédictines avait été en grande partie détruit en 1944 pendant la bataille de Caen, il a été confié à l'architecte Jean Zunz de le reconstruire à la Folie-Couvrechef, qui est maintenant intégrée à l'agglomération. Il a confié la verrière de la Création du Monde à l'artiste Sergio de Castro en 1956. La réalisation durera trois ans65.

Article détaillé : 1968 à Caen.

En 1963 est inauguré le parc des expositions, symbolisant ainsi la fin de la reconstruction de Caen. En 1968 Caen est touchée de plein fouet par trois événements : les grèves ouvrières et la nuit d'émeute du 26 et 27 janvier : les mois de mai et juin dans le cadre des événements de mai 68 et enfin l'affaire du Théâtre-Maison de la Culture (TMC) au mois de décembre.

Monuments et lieux touristiques

Une longue histoire a doté la ville de Caen de nombreux monuments historiques dont les principaux (deux abbayes et le château) ont été construits sous Guillaume le Conquérant au XIe siècle. Notons qu'il existe, contrairement à l'image véhiculée par la Seconde Guerre mondiale, un centre ancien (le vieux Caen) situé à l'ouest de la ville.

Surnommée « ville aux cent clochers »169 (comme Rouen, Dijon ou Poitiers), on y dénombre une quarantaine d'églises dont il ne reste parfois qu'un pan de mur. La capitale bas-normande compte 86 édifices protégés monuments historiques170, ce qui est assez remarquable compte tenu des sinistres causés par les bombardements de l'été 1944.

Bien que beaucoup d'entre eux aient été détruits en 1944, la ville compte encore de nombreux hôtels particuliers et de demeures plus modestes. Les plus anciens datent de la Renaissance, mais la majeure partie d'entre eux a été édifiée aux XVIIe et XVIIIe siècles.

La reconstruction de la ville a également doté Caen de nombreux monuments remarquables.

Saint-Pierre 1910

 

huile sur toile de Pierre Ucciani.

•Éléments fortifiés :

ole château de Guillaume le Conquérant, en particulier la salle de l'Échiquier

oles vestiges des fortifications de Caen, notamment la Tour Leroy

•Maisons à pans de bois :

ola maison des Quatrans, une maison traditionnelle du XVe siècle.

ono 52 et no 54 rue Saint-Pierre, l'ancien musée de la poste, maisons datant du début du XVIe siècle.

•Une collégiale : la collégiale du Saint-Sépulcre

•Nombreuses églises :

oL'ancienne église Saint-Martin, aujourd'hui en ruine,

oL'ancienne église Saint-Gilles, aujourd'hui en ruine,

oSaint-Pierre, édifiée entre les XIIe et XVIe siècles sur la place Saint-Pierre,

oSaint-Jean, penchée car construite sur d'anciens marais,

oSaint-Sauveur,

oSaint-Michel de Vaucelles

oSaint-Nicolas,

oSaint-Ouen,

oVieux Saint-Sauveur,

oSaint-Étienne-le-Vieux.

•Deux abbayes :

ol'abbaye aux Hommes (église Saint-Étienne, Palais Ducal, salle des Gardes, mur d'enceinte)

ol'abbaye aux Dames (église abbatiale de la Trinité)

Renaissance

•Remaniement des églises par Hector Sohier :

ole chevet de l'église Saint-Pierre

ole chevet de la nef Saint-Eustache de Notre-Dame-de-Froide-Rue (actuel Saint-Sauveur)

ole chœur du Vieux Saint-Sauveur

•Hôtels particuliers Renaissance :

ol'hôtel de Than (vers 1520-1530)

ol'hôtel d'Escoville (vers 1540)

ol'hôtel de Mondrainville (vers 1550)

ola cour des Imprimeurs, maisons construites pour Jean Macé dans les premières années du XVIe siècle

omaison natale de Malherbe (1582)

Époque classique

•Église et abbayes :

ol'église Notre-Dame-de-la-Gloriette

ole portail des églises du Vieux-Saint-Sauveur et Saint-Michel

oles bâtiments conventuels de l'abbaye aux Hommes (occupés actuellement par les services municipaux de Caen) et de l'abbaye aux Dames (actuel siège du conseil régional de Normandie)

oancien couvent de la Visitation de Caen

•Bâtiments civils officiels

ole Logis des gouverneurs au château (actuel musée de Normandie)

oPavillon des sociétés savantes

•Hôtels particuliers :

odu XVIIe autour de l'ancienne place Royale, aujourd'hui place de la République (hôtels Daumesnil et de Banville)

odu XVIIIe autour de la place Saint-Sauveur, de la place Fontette et le palais de justice de Caen et dans le quartier Saint-Jean (hôtel le Brun de Fontenay et hôtel de Blangy)

XIXe siècle

•Palais de Justice

•L'hôtel de préfecture du Calvados

•Le Bon-Sauveur (chapelle classée monument historique et jardins)

•La gare Saint-Martin

•La statue de Louis XIV par Louis Petitot

•Les hôtels particuliers (maison Charbonnier) et villas (Villa Baumier)

•Monastère des Visitandines (1890)

XXe siècle

•Maquette historique : plan de Rome à l'époque de son apogée monumentale (IVe siècle) de Paul Bigot, situé dans l'enceinte de l'université de Caen, à la maison de la recherche en sciences humaines.

•Statues :

oStatue équestre de du Guesclin de Arthur Le Duc, inscrite en 2006171

ole Phénix de Louis Leygue, classé en 2012172

•Les cités-jardins

ola cité-jardin des Rosiers, inscrite en 2007173

ole Nice caennais

•Bâtiments de l'Entre-deux-guerres :

ol'hôtel des postes (1932), inscrite en 2010174

ola gare de Caen, reconstruite par Henri Pacon (1934)

•Immeubles de la Reconstruction :

opar Henry Bernard

actuel campus 1 de l'université (1957), classé en 2012172

l'église Saint-Julien (1963), inscrite en 2005, classée en 2007175

ol'église du Sacré-Cœur de la Guérinière, inscrite en 2005176

ole château d'eau de la Guérinière, inscrit en 2010177

ole monastère des bénédictines, en partie classé et en partie inscrit en 2005178

ol'ancienne chambre de commerce de Caen, inscrite en 2003179

•Architecture contemporaine :

ole stade Michel-d'Ornano, inauguré en 1993, terrain du Stade Malherbe, club qui alterne entre Ligue 1 (saison 2010-2011) et Ligue 2.

ole Musée des Beaux-Arts, dans l'enceinte du château

ole Mémorial pour la Paix, inauguré en 1988.

ole nouveau palais de justice par Architecture-Studio

XXIe siècle

•Le Cargö (2007)

•les salles du rempart, musée de Normandie (2008)

•l'École supérieure d'arts et médias de Caen (2009)

•Le Dôme, prix de l'Équerre d'argent dans la catégorie lieu d'activité en 2016

•la bibliothèque Alexis-de-Tocqueville, construite par Rem Koolhaas sur la presqu'île portuaire (2017)

Les orgues

Les orgues de l'abbatiale Saint-Étienne (grand-orgue Cavaillé-Coll 1885 et orgue de chœur Dupont 1992), de l’église réformée et de l’église Saint-André (orgue Dupont 1982)180, ainsi que les églises Saint-Pierre (JF Dupont, 1997), Saint-Jean, Saint-Julien, Saint-Paul, Saint-Ouen, chapelle de la DRAC.

  

Casserole en solidarité avec Gaza

La communauté s’exprime / chansons de résistance.

 

mercredi 16 Juillet, 17h30

Devant la station Mont-Royal

Montréal, Québec

 

Alors que les bombes israéliennes continuent de tomber sur Gaza, unissons-nous pour élever nos voix sur les rue de Montréal en solidarité avec le peuple palestinien. Au cours de ces derniers jours, les frappes aériennes d’Israël s’assurent qu’il n’y a nul part de sécuritaire dans la bande de Gaza. Les attentats ciblent des immeubles, des usines, des commerces locaux et des infrastructures déjà en mauvaise condition dans l'un des territoires les plus densément peuplés au monde. Comme le siège sur Gaza fait en sorte qu’il n’y a nul part où aller pour le gens de Gaza, les frontières imposées sur cette partie de la Palestine historique bloquent les possibilités de déplacement des Palestiniens à des zones plus sécuritaire,

 

Au cours des dernières années à Montréal, des manifestations et des actions de solidarité importante ont eu lieu. En particulier, des artistes ont pris l'appel à soutenir le mouvement grandissant de boycott mondial, désinvestissement et sanctions (BDS) contre l'Etat d'Israël, inspiré par le succès du mouvement de désinvestissement contre l'apartheid en Afrique du Sud. Plus de 500 artistes de Montréal ont signé une lettre collective soutenant ouvertement l'appel au BDS.

 

Ceci est un appel à s'unir dans les rues, à apporter vos casseroles, vos instruments de musique, de s’exprimer ensemble pour la solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza. Ce rassemblement s’exprimera artistiquement contre les attaques israéliennes sur Gaza actuelles, levons nos voix contre les crimes de guerre israéliens à Gaza. Prononçons-nous également contre la complicité des entreprises et la complicité politique du Canada avec les frappes israéliennes actuelles et plus généralement avec l'apartheid israélien.

  

manif de casseroles en solidarité avec Gaza

community demonstration + sounds / songs of resistance.

 

Wednesday, July 16, 5:30pm

square at métro Mont-Royal

Montréal, Québec

 

As Israeli bombs continue to drop on Gaza lets join together and raise our voices on the street of Montreal in solidarity with the Palestinian people.

 

No where in Gaza is safe right now, Israeli bombings are targeting apartment blocks, factories, mosques, local shops and hitting the already distressed infrastructure in one of the most densely populated territories in the world.

 

Israel's siege on Gaza, with the complicity of the Egyptian regime, ensures there is no where safe for the people of Gaza to go, colonial borderlines are closed.

 

Over recent years Montreal has seen important solidarity demonstrations and actions, including one this past Friday evening, lets build on this local solidarity.

 

Many Montreal artists have taken up the call to support the growing, global boycott, divestment and sanctions (BDS) movement against the Israeli state, inspired by the successful divestment movement against apartheid in South Africa. An open letter signed by 500 artists in 2010 expressed open support for the BDS movement.

 

www.tadamon.ca/post/5824

 

This is a call to join together on the streets in solidarity with Gaza.

 

Bring your casseroles, your musical instruments, lets raise our voices and speak out together in solidarity with the Palestinians in Gaza. Also we will speak out against the Canadian corporate and political complicity with current Israeli attacks and more generally with the Israeli apartheid state.

 

organized by

 

Howl arts collective

info(at)howlarts.net / @howlarts / howlarts.net/

 

in collaboration with Tadamon!

tadamon.ca/

Flickr ☆ If you would like to use this photo, contact

www.sebastien-duhamel.com/contact/

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Reportage complet : Pèlerinage à la Mecque & des manifestations en soutien au peuple Palestinien

www.flickr.com/photos/sebastienduhamel/sets/7215764584472...

 

Reportages Éducation et Politiques www.flickr.com/photos/sebastienduhamel/collections/721576...

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Le "hajj", ou pèlerinage à la Mecque, est l’un des cinq piliers de l’islam. Il ne constitue une obligation pour le croyant que dans la mesure où celui-ci a les moyens physiques et matériels de l’accomplir une fois dans son existence. Le hajj doit être entrepris à une date précise du mois de "dhu al-hijja" du calendrier islamique. C'est l’occasion d’une rencontre religieuse, mais aussi sociale et culturelle, de millions de musulmans de toutes origines ethniques et géographiques.

 

L’exposition Hajj, le pèlerinage à la Mecque, présentée à l'Institut du Monde Arabe, vise à mettre en avant ce pèlerinage dans ses diverses dimensions. Ces multiples facettes sont présentées à travers des objets d’art médiéval, manuscrits et enluminures, tissus d’apparats et offrandes.

 

Institut du Monde Arabe, du 23 avril au 17 août 2014

www.youtube.com/watch?v=OJz_PrMCqFk#t=1184

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Exposition Hajj , le pèlerinage à La Mecque

www.youtube.com/watch?v=OJz_PrMCqFk

 

Le Salon Hajj Expo :

 

www.parisetudiant.com/etudiant/sortie/hajj-le-pelerinage-...

 

www.umfrance.fr/infos-pratiques/hajj-et-omra/114-ima-expo...

 

www.evous.fr/La-grande-exposition-Hajj-le-pelerinage-a-La...

 

www.teheran.ir/spip.php?article1950#gsc.tab=0

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En direct de la Mecque www.casasat.com/tv47.htm

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Le plus beau Adhan (Appel à la prière Islamique) au monde.

www.youtube.com/watch?v=yjhf8EnUFSI

 

Très beau adhan dans une église

www.youtube.com/watch?v=vYoLK0ir3d0

 

Magnifique récitation du Coran, une voix extraordinaire ! Abdul Aziz Az Zahrani

www.youtube.com/watch?v=plQJS1lHfzo

 

Final Day- The Final Result For Best Voice Recitation Quran Competition Iran 2017

www.youtube.com/watch?v=rSLadAG3UCY

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