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Card design for Valentines Day.

Question Mark. Aus der Serie „Satzzeichen“ 2014

Rotierende Skulptur aus Lianen Findling, fluoriszierendes Klebeband, schwarze Totenkopf Büchse und Schwarz Licht

Skulptur, Objekt, Video, Installation, Fotografie

Markus Wintersberger 2014

Question Mark. Aus der Serie „Satzzeichen“ 2014

Rotierende Skulptur aus Lianen Findling, fluoriszierendes Klebeband, schwarze Totenkopf Büchse und Schwarz Licht

Skulptur, Objekt, Video, Installation, Fotografie

Markus Wintersberger 2014

Either a Comma or Question mark butterfly seen this past Saturday 18 Feb at Broughtons Wildlife Education Center outside Marietta Ohio.

It has been a very warm Winter and this past week had daytime highs in the 60's. The warmer temps have awakened hibernating butterflies like this fellow, (I'm going with Comma).

I cant deny enjoying the warmer temps and having the opportunity to see butterflies like the Mourning Cloak and Comma one to two months early, But I still would feel a little less concerned if Winter would act like Winter is supposed to, LOL.

Missing middle homes with a corner store, like ADUs, backyard cottages, mother-in-law suites, duplexes, triplexes, low-rise apartments or townhouses, have long fit into urban neighborhoods, often providing rental and purchase options more affordable than single-detached houses.

 

Sightline's Modest Middle Homes Library is a resource for abundant housing advocates, urbanists, planners, and journalists. All our photos are free to use. We will continue to add more and we invite you to share your own photos with us. Questions? Contact webster@sightline.org

 

Townhouse Photo with a corner store by Missing middle homes, like ADUs, backyard cottages, mother-in-law suites, duplexes, triplexes, low-rise apartments or townhouses, have long fit into urban neighborhoods, often providing rental and purchase options more affordable than single-detached houses.

 

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Townhouse Photo by Mark E McClure

Question Mark. Aus der Serie „Satzzeichen“ 2014

Rotierende Skulptur aus Lianen Findling, fluoriszierendes Klebeband, schwarze Totenkopf Büchse und Schwarz Licht

Skulptur, Objekt, Video, Installation, Fotografie

Markus Wintersberger 2014

Magnifying glass and a question mark, Question concept

Florence, Italy

22nd October 2016

  

20161022 IMG_5110 std

How do you photobomb a beautiful bride shot?

Question Mark. Aus der Serie „Satzzeichen“ 2014

Rotierende Skulptur aus Lianen Findling, fluoriszierendes Klebeband, schwarze Totenkopf Büchse und Schwarz Licht

Skulptur, Objekt, Video, Installation, Fotografie

Markus Wintersberger 2014

Question Mark. Aus der Serie „Satzzeichen“ 2014

Rotierende Skulptur aus Lianen Findling, fluoriszierendes Klebeband, schwarze Totenkopf Büchse und Schwarz Licht

Skulptur, Objekt, Video, Installation, Fotografie

Markus Wintersberger 2014

shot: my sister, Andi, edit: me

 

-.-

 

"Ki figyel rám

Ha a térdem fáj

A szívem megszakad

A bordám kiáll

Ha csúnya az orrom

A hangom se szép

És önmagamból is elég, elég

 

Ki figyel rám

Ha ijeszt a rém

Hogy a holnap

Akár a lépcső, kemény

S csak ülök és nézek

És fázik a kezem

És várok; tán ez a szerelem..."

 

(Zorán)

 

/

 

bad English translation:

 

"Who'll take care of me

If my knee hurts

My heart is broken

My rib protrudes

My nose is ugly

My voise isn't nice

And I've had enough of me, enough

 

Who'll take care of me

If the monster scares

That tomorrow is

As a stair, hard

And I just sit and watch

An my hand feels cold

And waiting - maybe that' love..."

 

www.youtube.com/watch?v=tNiu_wAHeVg

An Oxford Union member asks a question of U.S Secretary of State John Kerry in the Debating Chamber at the Oxford Union in Oxford, U.K., on May 11, 2016, after the Secretary delivered an address to the Union membership. [State Department photo/ Public Domain]

Question Mark. Aus der Serie „Satzzeichen“ 2014

Rotierende Skulptur aus Lianen Findling, fluoriszierendes Klebeband, schwarze Totenkopf Büchse und Schwarz Licht

Skulptur, Objekt, Video, Installation, Fotografie

Markus Wintersberger 2014

Mother's day (May 8th) 2011 my brother asked his girlfriend of 18 years and mother of his 2 daughters to marry him.

(She said yes)

Question Mark. Aus der Serie „Satzzeichen“ 2014

Rotierende Skulptur aus Lianen Findling, fluoriszierendes Klebeband, schwarze Totenkopf Büchse und Schwarz Licht

Skulptur, Objekt, Video, Installation, Fotografie

Markus Wintersberger 2014

It's physically impossible to implement John Tory's plan to put heavy rail down Eglinton West without tunnelling or taking away street space. (Photo by Marc Demouy)

This is a first for me!!!! This beautiful butterfly was just around long enough today for two photos, I was lucky to get this one!

Fotografía: Kiiiwiii Photography

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Getting ready to answer questions

"Question Mark" is a new sculpture created by Rosario Marquardt and Roberto Behar and funded through a gift from the Madison Public Library Foundation. Photo by library staff.

President Cyril Ramaphosa responding to oral questions in the National Assembly, at the Good Hope Chambers in Cape Town. [Photo: GCIS]

Questioning the purpose of the pagoda

Nikon D80 with Nikkor AF ED 80-200mm f/2.8D lens

acrylic, watercolor ink and glue on cardboard

 

this is a piece i'm trading to ms. elmar

Leica MP

Leica Summicron 35mm f/2 IV "King of Bokeh"

Kodak Tri-X

Kodak HC-110 Dil B (1+31)

7 min 30 sec 20°C

Scan from negative film

Le 18 septembre 2019 en début de soirée, j'arrive ā Sion par un bus assurant la liaison Avignon-Lyon-Genève-Sion. Alors que je m'apprête à rejoindre mon hôte du soir je profite du paysage que je surplombe. Le coucher de soleil donne ā la ville de Sion un caractère surnaturel, les nuages changent de couleur, les lampadaires s'allument, le château de Tourbillon illumine le paysage. Après avoir fait du couchsurfing -première expérience très positive-, je débute le lendemain mon excursion de deux semaines de balade dans le Val d'Hérens au cœur du Valais. Chargé de mon paquetage d'une dizaine de kilos, j'occupe la matinée de mon premier jour d'excursion par l'achat de produits locaux. Pas question de tomber en panne sèche ā 3000 mètres d'altitudes. Un saucisson, du fromage de la région – l'Étivaz-, du chocolat noir -Ovomaltine « C'est de la dynamite ! »-, des fruits secs et c'est parti. Avant de quitter Sion je profite de l'ambiance du centre ville de bon matin. Un passant solitaire traverse la place de la Planta. Du ciel transparaissent quelques rayons du soleil. Atemporel. En début d'après-midi, l'autobus m'amène ā Thyon-les-collons. Arrivé ā environ 2000 mètres d'altitude, je débute ma marche dans un paysage grandiose. Première impression : la connexion avec le ciel, l'impression d' être au dessus de tout... ou presque. Des nuages au loin m'invitent ā monter plus haut, les cols des montagnes ā les gravir pour y découvrir ce qui s'y cache derrière. Je traverse les steppes et gazons alpins, il y a beau temps. La végétation que je croise est luxuriante, colorée et diversifiée. Je croise peu de touristes.

 

Durant les trois premiers jours, j'essaye de prendre un rythme. J'essaye d'atteindre en fin de journée les points que je me suis fixé comme but en début de journée. Je n'y parviens pas. Non pas que physiquement je sois éreinté par le dénivelé que je commence ā ressentir dans les cuisses et ischio-jambier, mais par les nombreux arrêts que je m'autorise pour faire des sessions photographiques. Poser ā terre les bâtons de marche, enlever le sac ā dos, sortir l'appareil photo, cadrer, faire la photographie, ranger l'appareil, réajuster les sangles de maintient, remettre le sac sur le dos, s'abaisser et prendre les bâtons de marche. Reprendre la marche. Toute une opération qui au bout d'un temps me fait plutôt jeter ā terre les bâtons, poser un peu ā la va vite le sac ā terre et répéter toutes ces opérations. Mais cette légère contrainte est largement compensée par l'étonnement, l'admiration, l'ébahissement que j'ai d'être face ā un tel paysage. Une faune et une flore sauvage, laissée ā l'état de liberté. C'est un paysage de caractère qui invite ā la plénitude. Quelques rares habitations qui se perdent dans un paysage montagneux. Le voisinage ne semble pas être une question contraignante. Je m'imagine alors le mode de vie que doivent avoir ces gens qui vivent dans ces habitats le temps d'une saison... peut-être ā l'année. Je prends conscience qu'en montagne, la fraîcheur se fait rapidement sentir dès que le soleil n'illumine plus le flanc de montagne sur lequel vous êtes. En septembre, selon ou l'on se trouve, 17h est l'heure à laquelle il est légitime de se soucier de l'endroit du coucher. Le premier jour, je fais l'erreur de tarder dans le choix du lieu du bivouac. À 19h je commence ma recherche. Après une heure et demie je parviens ā trouver un compromis. En sous-bois, sur le flanc d'un sol pentu, je compense alors les aléas du terrains en mettant en boule quelques habits dans la tente. Je dîne - bien grand mot quand la casserole est ā la fois l'outil de cuisson, l'assiette pour le plat principal et le contenant du thé en fin de repas. Ma première nuit est fraîche, l'idée de dormir dans un sous-bois rend l'atmosphère humide, le froid ressenti comme étant davantage prégnant.

 

Le lendemain je repars en bonne forme. Je continue de longer le fleuve de la Dixence qui se trouve en contrebas du chemin que j'empreinte. Pause ravitaillement pour récupérer ā une source de l'eau et remplir ma gourde de 2 litres. Il n'est pas rare de croiser des troupeaux sur mon chemin mené ou pas par des éleveurs. Au deuxième jour de marche, Thyon-les-collons est ā peine visible. Je croise de-ci, de-là des maisonnettes, des troupeaux sur mon chemin. Le dénivelé se fait plus marqué et le poids du sac se fait davantage sentir sur les épaules. Pause déjeuner. Le paysage se fait de plus en plus montagneux, les roches noires contrastent avec les couleurs ocres, jaunes pétantes des fourrages. Il me faudra trois jours pour arriver au niveau du Lac des Dix (2365m) et de son barrage aux dimensions impressionnantes. D'une hauteur de 235 mètres, long comme deux terrains de football mis bout ā bout, ce barrage est d'une profondeur de 200 mètres ā sa base et d'une quinzaines de mètres ā son point le plus haut. Son poids serait égal ā celui de la grande pyramide de Khéops en Egypte. De telles dimensions permettent au barrage de la Grande Dixence de contenir les 400 millions de m3 d'eau du lac, développant une puissance électrique record de 2000 MW ce qui lui permet d'être considéré comme le plus haut barrage-poids du monde. Un tel spectacle est étonnant. 15 mètres de marche permettent de constater de l'exploit de cette architecture. D'un coté distant de quelques mètres le lac de la Dixence calme et paisible, de l'autre côté la vallée qui s'étend 200 mètres plus bas. À perte de vue des vallons, montagnes, des pics. Au loin, la ville de Sion.

 

Première nuit ou les étoiles se révèlent avec une pollution lumineuse réduite. La voûte céleste se laisse prendre en photographie en pause lente. Il n'est pas rare durant les quelques nuit que je passe proche d'une forêt, d'un bois ou d'un ruisseau de me réveiller plusieurs fois la nuit, saisi par le froid. La couche supérieure de la tente gèle parfois. Par mégarde je laisse deux habits posés sur la tente pour qu'ils sèchent à l'extérieur. Durant la nuit, les cristaux de glaces se forment et les gèlent entièrement. Les débuts de journées sont fraîches et reculent mon heure de départ. La solution ā défaut d'avoir des moufles pour maintenir les mains au chaud : avoir des chaussettes aux mains. À 10h le soleil réchauffe l'atmosphère, les habits sèchent et je peux faire ma toilette et un petit bain frigorifique dans le Torrent de Chenna ā 10h du matin. La route qui mène au barrage de la Grande Dixence est tortueuse, je n'aurai pas ā l'emprunter, prenant un chemin de terre qui y mène directement. Il me fait passer par une succession de tunnel creusé dans des flancs de montagne. Le soir, sans réseau 4G, je campe ā la pointe du lac de Dix. Seul, sans pollution lumineuse, sonore, humaine. J'ai l'impression d'être en proie ā la nature, à une solitude qui ne fait pas peur, mais ou tout est possible. Le passé ou le futur lointain n'est pas dans mes pensée. Seul le présent et ses alternatives temporelles proches m'occupent l'esprit. Je trouve un lieu où dormir et installe la tente. Rapidement je me lave grâce ā l'eau d'un ruisseau qui coule. Je prépare à manger, déguste face à un paysage qui s'obscurcit. La nuit tombe, des nuages se découpent sur les pics des montagnes. Je m'endors avec le seul bruit du vent qui tapote sur la toile de tente.

 

4ème journée, je quitte le lac des Dix pour me rendre au col de Riedmatten en passant par le pas de chèvre (2919m). Je me lève ā 5h du matin. Ma première action ? Prendre un petit-déjeuner à base de chocolat, fruits secs variés, fajitas, patte d'amande avec un peu de chocolat aussi. Un petit coup de toilette puis je m'occupe de trier, ranger le matériel pour qu'il tienne dans les 50 litres du sac ā dos. Au fur et à mesure des jours qui passent je dois avouer que cette action répétitive me lasse un peu mais devient un rituel qui marque le début et la fin de la journée. Je débute la marche alors que le soleil se lève sur les pics de montagnes et la vallée au loin. La montée se fait de plus en plus pentue. Je traverse le Torrent de Cheilon. Peu ā peu, le chemin de caillou se transforme en chemin symbolique ou seul les balises en indiquent concrètement la trajectoire. La flore se fait plus rare, le paysage imposant se fait plus abrupte, le dénivelé s'affirme. Je ne m'aide plus seulement de mes jambes mais aussi de mes mains pour gravir. Je m'attarde un temps face au mont Blanc de Cheilon et ā son glacier. Observation contemplative. Arrivé au Col de Riedmatten, je laisse derrière moi les roches, pierres et une flore qui se fait rare pour y découvrir les steppes qui mènent vers le lac de Moiry. Le paysage environnant est entrecoupé de pics et de pentes dans un écrin de nature sauvage. Je vois dans le Glacier de Tsijore Nouve une tête de mort... En début d'après-midi j'entame ma descente vers Arolla (2000m) dominée par le mont Collon en arrière plan. Arrivé ā Arolla, les nuages s'obscurcissent... J'empreinte un pont de singe qui tangue ā chaque pas dans un rebond lancinant. Une sensation amusante qui donne l'impression d’être plus léger, d'avoir le pas hésitant.

 

Je campe le soir près de la Sage, dans un champs qui en apparence semble appartenir à personne. La nuit fut entrecoupée par une pluie battante et des rafales de vent. Le lendemain je me réveille avec une brume qui se dissipe. Ayant plutôt l'habitude de côtoyer des architectures de béton je quitte la Sage et ses chalets de bois qui semblent venir d'une autre époque. L'objectif que je me fixe ā la mi-journée c'est d'arriver au Lac Bleu, réputé pour se situer dans un écrin de nature sauvage, avec une eau d'une couleur bleu vive - résultant de l'action conjuguée des algues et des argiles glaciaires-. Sur le chemin qui monte au lac, en pleine forêt, alors que je remets une sangle de mon sac à dos, je me fais surprendre par le bond d'un cerf adulte qui fend les fourrages à une vitesse éclair. La scène se déroule face à moi à une trentaine de mètres. Pas un seul bâtiment aux alentours. La nature. Elle m'invite ā un imaginaire digne des films de fantasy comme le Seigneur des Anneaux ou encore à me plonger dans l'ambiance cinématographique d'une période Moyenâgeuse où les croyances et rituels étaient connectés à la nature. Une époque où la démographie humaine était moins importante, où la valeur humaine était autre. Peu de temps m'en faut pour arriver au Lac Bleu. Vu l'heure, je décide de laver et faire sécher au soleil mes vêtements sales. Je mets en place un dispositif d'étendoir assez incongru en utilisant mes bâtons de marche et la table de camping qui se trouve sur une butte en surplombant le lac. 1h. 2h. Le soleil se couvre peu ā peu, malgré des rafales de vent bien présentes, le linge ne sèche pas. 3H, je commence ā me dire que je ne pourrais pas continuer plus loin ma marche de la journée. 19h30. J'installe la tente pour me réchauffer – connaissant la fraicheur des nuits proches d'une source d'eau-. Je décide de faire du feu avec un briquet, quelques brindilles et des branches ramassées de ci de-là. Sans succès. Nuit tombante depuis le lac bleu. Cette nuit fut la plus difficile. Je me réveille plusieurs fois durant la nuit, me réchauffe les doigts en allumant un briquet, entasse mes habits les uns par dessus les autres. À quelques centaines de mètres je traverse ce qui semble être un village abandonné. Une inscription surplombe l'un des chalets : « Le petit chalet ». Le lendemain je prends la route pour les Haudères (1454m), charmant village de vallée où tous les bâtis ou presque sont en bois. Traversant les forêts Valaisannes, je prête l'oreille ā plusieurs coups de feu. En cette basse saison, les chasseurs sont plus présent dans les forêts que les randonneurs. Je fais d'ailleurs la rencontre de trois d'entres eux. Le premier est pris en photographie sur smartphone par sa femme alors qu'il porte ā bout de bras un cerf tel un trophée. Le second lorsque je croise un chasseur porter sur son dos un cerf. Cette rencontre me permets de discuter avec lui sur sa pratique. Je suis notamment étonné de le voir redescendre de si bonne heure (8h) avec déjà un cervidé mort sur le dos. Il m'explique qu'il a tué l'animal la veille, l'a vidé de ses entrailles, a dormi dans une cabane de chasseur et qu'il redescend ā son véhicule pour aller vendre la bête ce matin. Curieux de son arme, il me montre ses cartouches et son viseur d'une précision de plus de 500 mètres. Je le prends en photographie avant que chacun nous reprenions nos routes. À la mi-journée, je décide que je dormirai dans un camping avec plus de confort ā la clef. Avant d'entrer dans les Haudères, je fais la rencontre de plusieurs chalets fleuris nichés sur le flanc de la montagne. Je pourrais presque m'attendre ā ce que Bilbon Sacquet sorte avec un lot de pinte de Gandalf’s Ale, de Bilbo’s Beer ou encore de Frodo’s Lager. Ca n’arrivera pas, mais je m'amuse ā me l'imaginer. Arrivé ā Les Haudères je découvre un centre-village tout fait de bois et de pierres. Deux artères coupent le village d'Est en Ouest et du Nord au Sud. Je passe face au Garage des Alpes, atelier de réparation automobile pour me rendre jusqu’à l'auberge-camping Molignon, endroit ou je dormirai pour la nuit.

 

À minuit il se met à pleuvoir durant plusieurs heures. De bon matin je croise dans le camping un touriste qui me déconseille de randonner jusqu'au Col de Torrent avec la météo qu'il y a eu la veille. Les sommets sont enneigés. Je décide de me prendre une journée de repos et vais en direction d'Evolène (1371m) pour m'y acheter des moufles afin d'éviter le froid ressenti parfois durant la nuit ou pour éviter le frottement de la paume sur les bâtons de marche. Le lendemain en direction de La Sage je croise les dernières maisons. Alors que je continue mon ascension, derrière moi l'orage semble se profiler sur les Haudères et Evolène. Je continue la marche en espérant que la météo ne se dégrade pas trop. Arrivée dans les nuages.

  

J'expérimente ma première nuit à 0 degré à 2700 mètres d'altitude sur le flanc de montagne ā 300 mètres du Col de Torrent. Les nuage sont en formation, j'ai la tête dans les nuages. Levé ā 7h du matin je pars en direction le Col de Torrent ā 2916 mètres d'altitude. Le chemin de traverse me mène jusqu'au lac de Moiry (2249m) d'un bleu étonnant et son barrage qui surplombe la vallée. Son barrage voûte situé dans le canton du Valais en Suisse est localisé au-dessus du village de Grimentz. Il a été mis en service en 1958 après 4 ans de construction. Je m'endors près du pas de Lona (2787m) sous une nuit étoilée. Le lendemain matin, c'est la tête dans les nuages et le brouillard que je débute mon excursion matinale avec l'impression d'assister ā un spectacle, un ballet où les nuages glissent cotonneusement sur les flancs de montagne. Quelle sensation de solitude. Dans l'après-midi j'atteins la cabane des Becs de Bosson ā 2983 mètres d'altitude puis la pointe de la Tsevalire ā 3026 mètres. Je finis la journée bien fatigué proche de la Becca de Lovegno à près de 2700m ou j'y passe la nuit. 18h, le soleil se couche derrière les crêtes. Je passe ma nuit la plus fraiche, -2 degré était annoncé par la météo locale. Je ne dors pas bien, me réveille souvent. Mon pantalon, le sac ā dos et tout ce qui peut tenir chaud est empilé au dessus de moi sur le sac de couchage. Durant un court moment, je décide d'allumer le réchaud pour réchauffer mes doigts.

 

Le lendemain je me repose durant deux heures proche du lac du Louché (2567m), situé dans un écrin de nature marécageux, isolé et préservé de toute activité humaine. Cet endroit est l'un des plus silencieux de toute mon excursion. Pas de bruit. Celui du vent par intermittence. Seul les trainées de condensation d'un avion haut dans le ciel marque la réalité de notre époque et renforce mon extase sonore et visuelle face à un tel lieu. Je prends en photographie la Gentiana Verna, première de la saison qui occupe avec parcimonie les prairies subalpines. Je reprends la marche pour me rendre au Mont-Noble ā près de 2670m. Une fois franchie cette étape je ne cesse de descendre en altitude en passant par Mase (1301m) pour me rendre aux grottes de Combioula qui se trouvent dans les gorges de la Borgne. La source chaude de ces grottes permet de profiter d'une eau à une vingtaine de degrés tout en admirant le paysage environnant. La rivière Borgne qui passe ā quelques mètres est bien plus froide. Le lendemain je me rends direction Hérémence pour y découvrir les pyramides d'Euseigne qui font partie des caractéristiques géologiques impressionnantes du territoire. Je me rends ā Vex (939m). Plus tôt dans la journée j'avais passé un coup de téléphone pour y réserver une nuit en camping.

 

Arrivé lā-bas, je suis reçu par le gérant. Il a l'allure imposante d'un biker de film américain des années 80. Le bandana autour de la tête, assez petit et trapu, la bedaine en supplément. Débute alors un quiproquo où je lui annonce avoir réservé un emplacement de tente pour la nuit. Lui me dit que non. La fatigue n'aidant pas, j'affirme mon point de vue. Quiproquo qui abouti ā ce que la discussion se dégrade. Je décide de partir promptement, n'ayant pas envie d'avoir à faire à ses chiens. Je me rends compte que l'erreur venais de moi et que le camping en question où j'avais une place de réservée était ā Sion au camping Valcentre (500m). Je repense ā cet épisode ubuesque tout en marchant. En bande dessinée ça aurait fait le gag. 17h. Vite il me faut accélérer le pas pour me rendre sur place. Le coup du sort jouant en ma défaveur ou bien car j'étais désinformé, je prends un chemin balisé pour les randonneurs qui me mène à... un cul de sac ou plutôt à un chemin condamné. Du fait de la chute de pierres il y avait quelques mois de cela, la passerelle qui surplombe La Borgne n'est plus. Voyant l'heure filer, je décide tout de même de traverser la rivière le sac ā dos tenu les bras en l'air. Me croyant libéré de cette histoire d'éboulis de pierres je fais face à deux autres reprises à des culs de sac ou des portions de chemin fragilisés. Je me dépêche de les franchir en prenant un maximum conscience des points d'équilibres qui sont optimum pour ma traversée de ces obstacles. Je quitte la rivière et rejoint les champs de vigne. En fin de journée sur les coups de 19 heures j'arrive au camping de Sion fatigué mais content d'avoir réussi à atteindre mon point d'étape de la journée. Les deux jours qui suivent me permettent de faire des emplettes (surtout des plaquettes de chocolat) et de préparer mon retour en France. Je prends le bus le 4 octobre tout en me disant que je reviendrais un de ces jours parmi ces paysages Suisse afin d'en découvrir davantage.

twitter.com/Memoire2cite #42 #St-ETIENNE twitter.com/Memoire2citehttps://twitter.com/Memoire2cite le Logement Collectif* 50,60,70's dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Rétro-Villes / Banlieue / HLM / Renouvellement Urbain / Urbanisme Ville et renouvellement urbain ¤ La volonté de réintroduire de l’urbanité dans des grands ensembles aux espaces publics souvent peu structurés et à la vocation peu claire, en y réaménageant les espaces publics autour de rues, de parcs ou squares, de résidences rattachées aux immeubles.Une logique de sécurisation de l’espace : éloigner les immeubles des circulations, en contrôler l’accès, rendre moins aisées les circulations dans le grand ensemble. La loi du 1/08/03 a ensuite fixé un objectif national de résidentialisation de 200 000 lgts le Logement Collectif* 50,60,70's dans tous ses états.. #Histoire & Mémoire de l' #Habitat / Rétro-#Villes / #HLM / #Banlieue / #Renouvellement #Urbain / #Urbanisme Ville et renouvellement urbain

Les projets de résidentialisation :

points de vigilance et recommandations Coordination : Béatrix Mora, Délégation à l’action professionnelle de l’Union sociale pour l’habitat.

Réalisation : Pascale Korn, Louise de Verneuil, Délégation à l’action professionnelle de l’Union sociale pour l’habitat.Les évolutions de la notion de résidentialisation Le terme est apparu à la fin des années 90, en réponse à deux types de préoccupations : ¤ La volonté de réintroduire de l’urbanité dans des grands ensembles aux espaces publics souvent peu structurés et à la vocation peu claire, en y

réaménageant les espaces publics autour de rues, de parcs ou squares, de

résidences rattachées aux immeubles.

¤ Une logique de sécurisation de l’espace : éloigner les immeubles des circulations, en contrôler l’accès, rendre moins aisées les circulations dans le grand ensemble.

La loi du 1er août 2003 a ensuite fixé un objectif national de résidentialisation de

200 000 logements locatifs sociaux, faisant de ces opérations un “incontournable” de la plupart des dossiers ANRU. En conséquence, la quasi-totalité des

projets de renouvellement urbain font référence à ce type d’opération, mais en

renvoyant à des principes, des ambitions et des types d’aménagement différents selon les sites.

Si elle est bien conduite, se fixe des objectifs clairs et tient compte des

spécificités du quartier, une opération de résidentialisation peut améliorer de

façon considérable les conditions de vie des habitants d’un quartier, ainsi que

son image et son attractivité. Pour autant, il s’agit d’opérations délicates, à la

croisée de multiples enjeux urbains, patrimoniaux et de gestion. L’objectif de ce

document est donc de revenir sur ces enjeux, et sur les questions qu’il convient

de se poser lorsque l’on engage une opération de résidentialisation, au stade de

la programmation et de l’élaboration du cahier des charges.Une opération de résidentialisation s’inscrit dans un projet d’ensemble . L’importance de la démarche de conception de l’opération de résidentialisation Les opérations de résidentialisation nécessitent, de façon encore plus poussée que les autres types d’opération de renouvellement urbain, la mise en place d’un travail partenarial solide entre bailleur et collectivité. Elles se situent en effet à la convergence des territoires d’intervention des deux acteurs : espace public sur lequel intervient la collectivité, résidence qui le plus souvent sera placée sous la responsabilité de gestion du bailleur. Dès lors, la coordination entre les opérations de résidentialisation et les opérations voisines (aménagement de voirie, de stationnements, d’espaces verts publics, autre opération de résidentialisation, etc.) est fondamentale. Le risque existe en effet que l’une des opérations s’impose aux autres, notamment dans le dessin des résidences, ou que les opérations n’aient pas toutes le même niveau de qualité. Pour le pallier, il convient de mettre en place un processus opérationnel efficace, afin de coordonner les interventions : dans le temps en réfléchissant finement aux phasage ; et dans l’espace en demandant aux maîtres d’œuvre de travailler ensemble, soit en lien avec L’urbaniste coordonnateur du projet, soit en ayant recours à la procédure du groupement de commande entre collectivité et bailleur (qui permet de faire travailler un maître d’œuvre unique sur les espaces publics et la résidentialisation Les opérations de résidentialisation, points de vigilance Il est en outre essentiel que l’élaboration du projet de résidentialisation s’appuie sur une bonne connaissance du fonctionnement social du quartier et des usages des habitants. Ces derniers devront être étroitement associés à la réflexion sur le projet, à travers un processus de concertation à définir de façon partenariale et à intégrer au cahier des charges des concepteurs. Il est également important que les gestionnaires du quartier puissent faire valoir leur point de vue et les contraintes qui sont les leurs. Quelle dimension pour les résidences ? Déterminer la taille pertinente pour une résidence (nombre de logements et surface des espaces extérieurs intégrés à la résidence) suppose de croiser plusieurs critères : ¤ Le projet d’ensemble pour le quartier : maillage viaire, positionnement des espaces publics de type place ou parc, etc.

¤ Les fonctions que l’on souhaite intégrer à la résidence, selon la vocation que l’on souhaite lui donner : espace

de loisir pour les résidents ? Intégration des stationnements ?... Si cette question est mal anticipée, le risque existe que les résidences s’avèrent trop grandes et difficilement appropriables, avec des espaces à la vocation peu claire, ou à l’inverse trop petites pour les usages que

l’on souhaiterait voir s’y développer.

¤ Les critères de gestion du bailleur, notamment le nombre de logements qu’il lui semble raisonnable d’inclure dans une résidence.

¤ La possibilité de mutabilité ultérieure de la résidence : quelle est la taille qui permettra dans le futur que la parcelle définie par la résidence puisse muter indépendamment du reste du quartier et en cohérence avec la trame urbaine définie pour le projet ?

Il est important de prendre en compte l’intégralité de ces critères et de veiller à ce que l’un d’eux ne l’emporte pas au détriment des autres, avec le risque de difficultés ultérieures.En outre, la réalisation d’une opération de résidentialisation constitue l’occasion de remettre à plat les domanialités. A terme, il importe de clarifier domanialité privée du bailleur et domanialité publique de la collectivité, en cohérence avec le projet. Il ne faut toutefois pas faire de ces rétrocessions foncières, qui impliquent de longs délais, un préalable à la mise en œuvre d’une opération de résidentialisation.Les opérations de résidentialisation, points de vigilance

1.3. Faut-il ou non résidentialiser

l’ensemble d’un quartier suivant les mêmes principes ?

Retenir le même principe d’intervention sur l’ensemble d’un quartier, au risque de maintenir une identité parfois stigmatisée et de laisser persister la confusion des repères ; ou demander à différents maîtres d’œuvre d’intervenir sur un même quartier, au risque d’une disparité des interventions ? Il n’existe pas de réponse toute faite à cette question, qu’il faut notamment appréhender en fonction de la taille du quartier : on cherchera par exemple à maintenir la cohérence d’un petit quartier (en conservant un certain nombre de principes d’une résidence à l’autre : matériaux et mobilier urbain utilisés, modalités de traitement des limites, etc.), mais à créer par le biais de la résidentialisation plusieurs sousensembles au sein d’un grand quartier. La réalisation d’un cahier de prescriptions architecturales par l’urbaniste référent d’un quartier peut utilement permettre de définir les principes généraux que devront

respecter l’ensemble des opérations de résidentialisation D’un même quartier. Sur le quartier de la Grande Borne à

Grigny par exemple, l’Atelier Ruelle a élaboré un planguide qui, parmi d’autres prescriptions urbaines et

architecturales, définit les principes que devront respecter les futures opérations de résidentialisation : traitement des cheminements, modalités d’aménagement de jardins résidentiels, dessin de la limite La programmation d’une opération de résidentialisation Organisation générale de l’espace résidentiel Espace intermédiaire, transition entre le “tout public” de la rue et le “tout privé” de l’immeuble et de l’appartement, la résidence est un espace important, à la programmation duquel il convient de réfléchir avec attention. La maîtrise d’ouvrage doit se poser un certain nombre de questions au stade de l’élaboration du cahier des charges de l’opération, soit qu’on souhaite indiquer au concepteur quelles sont les options retenues, soit qu’on souhaite attirer son attention et lui signaler quels sont les éléments de réflexion à prendre en compte et les dysfonctionnements à traiter.2. Le stationnement La mise en œuvre d’une opération de résidentialisation constitue une occasion de réfléchir à la réorganisation du stationnement, question particulièrement sensible aux yeux des habitants comme l’ont montré les études de satisfaction et aspect qui, s’il est bien traité, participe largement à la revalorisation d’un quartier. Si l’on constate souvent un traitement paysager satisfaisant de cette question, il n’en va pas toujours de même de la prise en compte des besoins des habitants : il est donc important, préalablement à l’élaboration du programme de la résidentialisation, de réaliser un diagnostic permettant d’avoir une vision claire de la situation avant résidentialisation d’une part, des besoins des locataires (taux de motorisation) d’autre part. Il convient de ne pas oublier la question du stationnement non résidentiel (visiteurs, commerçants, etc.). Des choix sont ensuite à faire, dans la mesure où la satisfaction de certains des besoins exprimés par les locataires (plusieurs places par logement, stationnement à proximité des immeubles, etc.) risque de se faire au détriment des espaces verts et donc d’une certaine qualité de la résidence. A cet égard, la question du stationnement constitue un terrain intéressant pour la mise en place d’une concertation autour de plusieurs scénarios et de leurs incidences sur l’aspect général de la résidence. Plusieurs solutions sont envisageables pour l’organisation des stationnement : dans ou hors de la résidence, attribués ou non, loués ou non, accès bloqué par “stop car” ou non. Lorsque le stationnement est intégré à la résidence, il convient par ailleurs de se poser la question de l’accès à celle-ci : dès lors que la résidence accueille des véhicules, doit-elle être fermée ? Quel degré de fermeture choisir, quel accès proposer aux usagers ? En tout état de cause, même lorsque les parkings ne sont pas intégrés aux résidences, il convient de réfléchir à leur organisation dans une logique de résidence : fragmentation des poches, attribution d’un parking à une résidence donnée, etc.Les opérations de résidentialisation, points de vigilance La collecte des ordures ménagères

La résidentialisation constitue aussi l’occasion de remettre à plat la question de la collecte des ordures ménagères et, le cas échéant, d’introduire la collecte sélective dans un quartier. Les réflexions menées dans ce cadre conduisent souvent à la mise en œuvre de nouvelles formes de collecte des déchets. Les ordures peuvent être stockées dans des locaux attenants aux halls (en prenant en compte le risque d’incendie), en édicules extérieurs (qui peuvent poser des problèmes d’esthétique et d’encombrement), ou en containers enterrés (qui nécessitent un investissement important, tant de la part du bailleur que de la collectivité, et sont délicats à manipuler, mais sont plus aisés d’entretien par la suite, et moins encombrants). Il convient de prêter attention aux cheminements, afin que les locataires n’aient pas à faire un détour pour déposer leurs ordures, et à l’accès des containers, qui doit être aisé pour des personnes âgées ou des enfants. Dans tous les cas il est indispensable de mener une réflexion partenariale, prenant en compte les usages des habitants, mais aussi le rôle des gardiens, les techniques de collecte, les fréquences de ramassage, etc. Comment marquer la limite de la résidence ? Le choix du marquage de la limite de la résidence doit découler des options prises en matière de programmation, de la vocation que la maîtrise d’ouvrage souhaite donner à la résidence, de la prise en compte du fonctionnement social et de la pratique des espaces par les habitants, et non constituer un préalable à la conception de cette résidentialisation. Par ailleurs ce choix de la façon dont on va marquer la limite entre espace public et espace privatif va fortement contribuer à créer une nouvelle ambiance urbaine. Il est donc fondamental de se poser la question de l’impact, tant visuel que social, du dispositif qui sera mis en place. Les opérations de résidentialisation, points de vigilance En tout état de cause, il nous semble important de faire un choix clair entre fermeture et ouverture de la résidence, l’un ou l’autre de ces choix devant être assumé. Les solutions qui ne prennent pas de parti clair (volonté de limiter l’accès à la résidence aux seuls résidents, mais mise en place de barrières de faible hauteur par exemple) apparaissent en effet comme peu satisfaisantes. Il convient, enfin, de prêter attention à la qualité des matériaux utilisés, à leur intégration (accompagnement du barreaudage par des plantations) et à leur implantation. Interventions complémentaires

sur les halls et les façades

En lien avec la résidentialisation, il est souvent nécessaire de travailler sur la relation entre l’espace résidentiel et l’immeuble, à travers la requalification des halls, la réorganisation de l’accès aux caves, etc. La réfection d’une façade permet pour sa part une réelle revalorisation de l’image d’un bâtiment. Les opérations de résidentialisation, points de vigilance Une réflexion sur ces questions est indispensable à la pérennisation des investissements réalisés. Il convient à ce titre :¤ D’anticiper, dès le stade de la conception du projet, les modalités et le coût de la gestion des nouveaux aménagements qui seront réalisés, afin de chercher à limiter ces

coûts. On pourra par exemple préférer des haies vives à des haies devant être régulièrement taillées, choisir un revêtement en fonction de sa résistance dans le temps, etc. Dans ce cadre, il est important de consulter les gestionnaires au stade de la conception du projet, au risque sinon de constater après la livraison que certaines erreurs auraient pu être évitées en prenant en compte leur avis.

¤ De clarifier les modalités de gestion futures du quartier, le “qui fait quoi et où”. L’opération introduit en effet des modifications dans la morphologie urbaine, dont les gestionnaires doivent tenir compte ; par ailleurs, il est indispensable que les investissements réalisés fassent l’objet d’une bonne gestion afin que leur pérennité soit assurée. Pour autant, les territoires d’intervention des différents gestionnaires ne doivent pas forcément coïncider avec les territoires de la résidentialisation, et il convient en la matière de se montrer pragmatique, en tenant compte du surcoût éventuel pour l’un des acteurs, de la répartition des responsabilités avant résidentialisation, etc. Des conventions de gestion peuvent être conclues entre les intervenants afin qu’ils interviennent sur les territoires les uns des autres. Ainsi sur le quartier Teisseire à Grenoble, la Ville s’est engagée par convention à subventionner les surcoûts de gestion : au-delà de

2 €/mois.lgt la première année, 3 € la seconde année,

4€ la troisième année.

Il peut également être intéressant d’accompagner les

habitants dans l’appropriation de la résidence. Ainsi toujours à Grenoble, le bailleur a créé un poste de chargé de

gestion des unités résidentielles, pour la mise en place et le suivi de comités de résidents à l’échelle de chaque unité résidentielle, afin d’encourager une dynamique participative de la part des locataires.

¤ De se donner, dans la mesure du possible, les moyens de réintervenir a posteriori pour ajuster les aménagements, corriger d’éventuelles erreurs ou oublis. Seul l’usage permettra en effet de juger de la pertinence des choix faits.

QUELQUES EXPÉRIENCES 42 St-ETIENNE MONTCHOVET 2020 La résidentialisation est un type d'opération de rénovation urbaine, apparue en France au début des années 1990. Elle est généralement vue comme une amélioration du cadre de vie des quartiers d'habitat social > Canteleu Cité verte, Ilot Dumas - Habitat 76 ............................ 18

> Corbeil-Essonnes, Les Tarterêts

Résidence Courbet-Delacroix - Logement Francilien.................. 24

> Dreux, Quartier de la Croix Tiénac - OPAC Habitat Drouais ........... 30

> Stains, Moulin Neuf - Immobilière 3F.................................... 36

> Vandœuvre les Nancy, Quartier de l’Etoile - Batigère .................. 42 twitter.com/Memoire2cite Montchovet, un grand-Ensemble qui rappelle combien la politique d'urbanisme des années 1960 et suivantes a été conduite en dépit du bon sens la video içi www.google.fr/search?q=montchovet+ina&oq=montchovet+i... et là www.ina.fr/video/CAC00029801 , mais aussi içi www.ina.fr/video/CAC00029801 - avec Claude BARTOLONE içi avec la Visite à Saint Etienne du ministre délégué à la ville le jour de la démolition de la muraille de Chine. Rencontre avec des associations pr discuter du futur du quartier Montchovet. www.ina.fr/video/LY00001263573 - fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-media/Rhonal00046/demol... - et les differentes videos de la demolition la encore : La démolition de la "muraille de Chine" de Saint Etienne www.youtube.com/watch?v=aq1uOc6Gtd0, www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc terrible :( ^^ l interview de Michel Thiolliere Le Grisou.fr a interviewé Michel Thiollière, ancien maire de Saint-Etienne et sénateur de la Loire, membre du Parti radical et actuel vice-président de la Commission de régulation de l'énergie. Il livre son analyse sur les prochaines échéances politiques, notamment la campagne des municipales en cours à Saint-Etienne, les alliances de la droite et du centre, mais aussi le mandat de Maurice Vincent. Michel Thiollière s'attarde également sur les besoins de l'agglomération stéphanoise et évoque les enjeux énergétiques en France.

Interview : Maxime Petit -- Réalisation : Studios Bouquet) www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48,

"François Mitterrand, après la visite de deux quartiers -

l'un à Saint Etienne et l'autre à Vénissieux, inscrits sur la liste de ceux à réhabiliter -, parle du plan de réhabilitation pour de meilleures conditions de logement.

Type de média : Vidéo - Journal télévisé

Date de diffusion : 10 août 1983

Source : FR3 (Collection: JT FR3 Rhône Alpes )

Georgina Dufoix / Gilbert Trigano / François Dubanchet / Marcel Houël Le Président

Depuis la fin des années 1970, la région lyonnaise apparaît comme l'épicentre des violences urbaines qui se déroulent en France. Durant l'été 1981, des violences urbaines ont conduit le gouvernement à engager le plus tôt possible une nouvelle politique en faveur des quartiers dégradés. Malgré les premières opérations de réhabilitation engagées par la Commission nationale pour le développement social des quartiers, la situation demeure extrêmement tendue dans un certain nombres de quartiers populaires. L'assassinat d'un jeune de la Cité des 4 000 par un habitant en juillet 1983 a ravivé les débats autour du thème du "mal des grands ensembles" selon l'expression de l'époque. D'autre part, le contexte politique conduit également le pouvoir à s'intéresser encore davantage à la question de la dégradation urbaine dans la mesure où de très nombreux quartiers populaires n'ont pas cette fois-ci apporté leurs suffrages aux candidats de la gaucheLa visite de François Mitterrand dans deux quartiers dégradés de la région lyonnaise constitue donc un signal fort à l'égard des populations qui y vivent. Ce déplacement fait également écho à celui réalisé quelques jours plus tôt au sein de la Cité des 4 000 à La Courneuve en Seine Saint Denis (voir Visite de François Mitterrand à La Courneuve). Le principe est d'ailleurs le même et il est exprimé par le président de la République : voir par lui-même l'état réel de ses quartiers. Le fait qu'il soit mentionné dans le reportage que "ces visites surprises" se soient faites dans la "plus grande discrétion" (notamment sans les élus locaux concernés) marque effectivement la volonté du président de la République d'établir une sorte de lien direct avec les habitants qui vivent dans ces quartiers. Il ne s'agit pas de faire l'annonce de nouvelles mesures mais "de voir les choses par moi-même" selon l'expression utilisée par François Mitterrand lors de son allocution à la Préfecture à Lyon. Au moment où la Commission nationale pour le développement social des quartiers établit la liste définitive des 22 quartiers qui bénéficieront d'un programme de réhabilitation, la visite du président de la République sur le terrain suggère une forme de "présidentialisation" du thème de la réhabilitation des grands ensembles.La création au même moment de Banlieue 89 suscitée par deux architectes proches de François Mitterrand, Roland Castro et Michel Cantal-Duparc, suggère également l'intérêt du président de la République pour les questions urbaines (voir Inauguration de l'exposition organisée par Banlieue 89)."http://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00106/visite-de-francois-mitterrand-a-saint-etienne-et-aux-minguettes.html Journaliste

Visites surprises qui se sont déroulées dans la plus grande discrétion, seule Madame Georgina Dufoix, Secrétaire d’Etat à la Famille et aux Immigrés, Monsieur Gilbert Trigano, le PDG du Club Méditerranée qui participe à la Commission Dubedout, et deux collaborateurs du Chef de l’État étaient présents. Ni à Saint-Étienne, ni à Vénissieux, les autorités locales n’y ont participés. Peu avant midi, le Président est arrivé à la Préfecture du Rhône à Lyon où s’est déroulée pendant 45 minutes une séance de travail avec les élus locaux et notamment Messieurs Dubanchet, Maire de Saint-Étienne et Houël, Maire de Vénissieux. Réunion qui a donné l’occasion d’aborder les problèmes de fond, devait souligner François Mitterrand.(Bruit)François Mitterrand

Les deux quartiers que je viens de visiter, celui de Montchovet à Saint-Étienne et celui de Monmousseau à l’intérieur des Minguettes sur la commune de Vénissieux, sont inscrits sur la liste des 22 quartiers à réhabiliter, retenus, proposés par la Commission Dubedout devenue la Commission Pesce, et retenus par le Gouvernement. Et je compte appliquer nos efforts pour qu’effectivement, ces quartiers soient réhabilités, c’est-à-dire, soient habitables. Qu’on y trouve, pour ceux qui y vivent, euh, suffisamment de convivialité, de capacité de développer une famille et, euh, revenant de son travail quand on en a, de pouvoir vivre avec les autres. Les conditions de logement, la construction de ces ensembles, les liaisons avec l’extérieur, l’école, le sport, les espaces verts, bref, l’espace tout court, contribuent, vous le comprenez bien à, au futur équilibre, ou contribueront au futur équilibre de ces quartiers. Alors, je préfère voir les choses par moi-même. Il faut bien se dire que à l’origine de nombreux désordres sociaux se trouvent ces fâcheuses, ces déplorables conditions de vie. Et moi, je veux lutter contre ces désordres et pour cela, il faut que je m’attaque avec le Gouvernement et ceux qui ont la charge auprès de moi, je veux absolument m’attaquer aux sources d’un malaise et d’un déséquilibre social qui sont d’une immense ampleur. Raison de plus pour commencer par un bout avec énergie et continuité. Et de ce point de vue, je compte bien, au cours des semaines et des mois à venir, persévérer dans cette enquête personnelle qui me permet ensuite de donner des instructions précises à ceux qui participent à la gestion de l’État.(Silence), à Saint-Étienne comme dans les communes de sa proche banlieue. Une sorte de grand monument à la gloire des HLM, comme si on avait fait exprès de la faire aussi énorme pour montrer comme les gens étaient fiers de ce quartier. Autour on construit tout ce qu'il faut pour les habitants : une école, Montchovet, qui donne sur le grand pré derrière, une MJC, une piscine, un centre commercial, avec la Poste, plus tard le bureau de police. En 1978, comme les enfants des habitants grandissent, on ouvre un deuxième collège dans la ZUP. Il prendra le nom de Jean Dasté, qui a créé la Comédie de Saint-Etienne, le plus grand théatre de province en France, et son école de comédiens. Après 1984 les loyers des HLM ont augmenté, beaucoup d'habitants sont partis. La population de Saint-Etienne diminue surtout dans les quartiers sud : beaucoup de gens déménagent vers la plaine du Forez, moins froide, où il y a la place de batir des maisons. On a rénové beaucoup d'appartements anciens en ville : la crise du logement est finie. On ne sait même plus qu'elle a existé. Les ZUP ont vieilli et la plupart des gens préfèrent se loger dans des appartements récents. Alors on ferme : le collège de Beaulieu, l'école de la Marandinière, la Poste. La Muraille coute très cher à entretenir : il n'y a plus asssez d'habitants pour payer les frais. Les HLM ont décidé de la détruire: c'est le plus gros projet de démolition jamais réalisé en Europe. Les familles qui restaient ont du déménager. On va faire exploser la Muraille de Chine au printemps de l'an 2000. Peut être qu'il fallait le faire, mais pour les gens du quartier c'est un gros morceau de notre Histoire qu'on nous détruit.

1954: les premiers travaux à Beaulieu : la campagne devient une ville à grands coups de bulldozer..

Le projet est de construire en grande quantité des logements de bonne qualité, avec tout le confort, des chambres pour les enfants, l'eau, le chauffage central, des sanitaires, des arbres et des pelouses, et surtout .... des loyers accessibles pour tous. Ce seront les Habitations à Loyers Modérés, les HLM.

Il faudra les construires en dehors des villes, pour en finir avec le mélange des industries et des logements, qui amène le bruit et la pollution. Y prévoir tous les équipements : commerces, écoles, collèges, lycées, transports, parcs, équipements sportifs, police, pompiers, Postes. Construire des villes entières où tout le monde aura accès à ce qui n'était encore que le luxe de quelques gens très riches.

Cinq villes sont choisies pour être prioritaires : Paris ( Pantin ) et Lyon ( Bron-Parilly) à cause de leur taille, Angers et Rouen détruites dans les bombardements de 1944, Saint-Etienne, la ville la plus sinistrée de France pour le logement. C'est là que naissent les cinq premières Zone à Urbaniser en Priorité, les ZUP, modèles de l'urbanisme pour toute une génération. Elles ne s'appellent pas encore comme ça : on les construites avant que l'expression de ZUP existe, c'est de leur réussite que naitra le modèle repris partout pour lequel on inventera le mot plus tard.

 

Beaulieu I: le projet d'urbanisme

 

Maquette de 1953 - Projet des architectes Gouyon-Clément

 

Une architecture géométrique, de grands espaces, des arbres, des formes qui soulignent le relief. Un modèle de l'urbanisme des années 1950.

 

Beaulieu-Montchovet:

 

La ville choisit de construire un immense quartier neuf de plus de 4.600 logements, prévu pour loger 30.000 habitants, sur les basses pentes du Pilat, à la sortie sud-est de Saint-Etienne.

 

Entre les forêts, qui seront classées parc naturel quelques années plus tard, et les quartiers chics du cours Fauriel, c'est un des endroits les mieux situés de la ville.

 

C'est aussi le seul grand emplacement proche du centre où il n'y aie pas eu de mines, parce que les couches de charbon s'arrêtent juste avant : le terrain est assez solide pour supporter de gros immeubles.

 

La ZUP de Beaulieu est construite en quatre tranches:

 

- Beaulieu I ( Beaulieu ) de 1953 à 1955

 

- Beaulieu II ( La Marandinière ) en 1959

 

- Beaulieu III ( Montchovet ) en 1964, dont fait partie la Muraille de Chine, le grand immeuble le long du boulevard à gauche.

 

- Beaulieu IV ( La Palle ) en 1971

Le quartier:

Au premier plan, en bas à droite Beaulieu, la Marandinière est à droite derrière l'autoroute, Montplaisir à gauche, Monchovet au milieu, le long du boulevard de la Palle.

A gauche des tennis, les batiments du collège de Beaulieu. C'était l'autre collège de la ZEP, le seul collège "sensible" de France a avoir été fermé, en 1995.

Nouvelles techniques, nouveaux matériaux :

Construire vite pour un prix raisonnable oblige à inventer de nouvelles techniques, d'autant que l'on manque de travailleurs qualifiés.

La construction s'industrialise: immeubles à structure porteuse ( des poteaux en béton armé tiennent les dalles, ce ne sont plus les murs qui soutiennent les immeubles ), murs rideaux ( les murs sont fait de morceaux préfabriqués accrochés aux dalles ), éléments standardisés ( les éléments: murs, tuyauterie, portes et fenêtres, sanitaires, etc... sont tous identiques, fabriqués en usine en grande série, installés de la même façon dans tous les immeubles ), nouveaux matériaux ( matières plastiques, béton armé, acier ) qui ne s'utilisaient pas dans la construction traditionnelle.

Cela permet de diminuer les prix, en automatisant les fabrications, mais aussi parce qu'on peut utiliser des ouvriers beaucoup moins qualifiés, qui ne font que du montage et que l'on paye moins cher.

Bien après les gens se plaindront de ces appartements tous identiques, de ces matériaux peu agréables, de la taille inhumaine des batiments.

Mais à l'époque il faut compter deux à trois ans d'attente pour obtenir un appartement dans le quartier. Les familles sont si contentes de leur quartier tout neuf que les collègiens qui prennent le bus emportent une paire de bottes en plus de leur chaussures pour aller des immeubles à l'arrêt de bus : pas question de ramener de la boue dans les bus ou dans les escaliers.

La crise du logement:

1950 : la France connait la pire crise du logement de son Histoire. La crise économique de 1929 puis la guerre de 1939-1945 ont arrêté la construction de logements, déja insuffisante avant 1930, pendant plus de vingt ans.

La France est au maximum du "baby-boom" ( période de très forte natalité qui commence à la fin de la guerre ) : les 40 millions de français de 1950 font deux fois plus de bébés que les 60 millions d'aujourd'hui. La très forte croissance économique relance l'immigration. Plus de la moitié des familles sont mal logées alors que la France commence la plus forte croissance démographique de son Histoire.

 

La IV° République, héritière du programme de la Résistance donne la priorité aux besoins sociaux : école, santé, logement, sur la rentabilité financière. L'Etat, les villes, sont décidés à investir dans le logement, qui est déclaré prioritaire dans le Plan d'organisation de l'économie.

Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante.

Une barre d’habitation innovante

A l’époque, avec une majorité d’architectes, les appartements modernes construits possédaient des cloisons lourdes empêchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilés ressemblant à des alcôves.

Mais à l’inverse, pour certains architectes précurseurs de la région à l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernité reflétait le gout de la clarté, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la priorité non pas aux façades qu’ils considéraient comme de simples élévations du plan, mais aux cellules d’habitations et à leur orientation. Dans cette optique, le bâtiment proposé par Henri Gouyon, qui était donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour aménager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirés profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers étaient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons.

Conception et réalisation d’un quartier entier

Pour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la réalisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associés. Ainsi, dés le milieu des années 50, des études concernant Beaulieu II – La Marandinière furent conduites, suivis de la construction du bâtiment entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommé la « Muraille de Chine », qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 à 17 mètres et longue de 270 mètres, avec 560 logements. Suites à ces constructions, l’urbanisation des vallées et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les années 70 avec les séries de la Métare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont été construits durant cette période.

Ces constructions ont également contribué à la création du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les différents édifices et le centre-ville de la cité stéphanoise.

Un projet pharaonique

Le centre commercial fut un projet d’une dimension sans précédent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la région Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la première fois, et constitue une renaissance et un véritable tournant pour la ville.

L’avis de l’architecte

De toutes les constructions de cette époque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquêtes menées auprès de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le début. Les arbres atteignent désormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures « d’une banlieue des années 30 » avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un véritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a été récompensé par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. St-Etienne Cimaise Architectes -

- Entretien avec François Tomas, géographe, spécialiste de l'aménagement urbain, et enseignant à l'université et à l'école d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'université de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a également mis la main à la pâte. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint à l'urbanisme du maire communiste de l'époque, Joseph Sanguedolce. Engagé au PC de 1974 à 1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste «comme militant de base»

Quelle est l'ampleur des destructions provoquées par la Seconde Guerre mondiale à Saint-Etienne?

La ville subit un important bombardement des Alliés le 26 mai 1944. Celui-ci vise les usines qu'utilisaient les Allemands dans la région pour leur effort de guerre et les noeuds de communication ferroviaire. Comme prévu, la gare de Châteaucreux, les usines de Marais et le tunnel de Tardy sont touchés. Mais les bombes, larguées trop rapidement, atteignent aussi les quartiers du Soleil et de Tardy - notamment les écoles - ainsi que l'église Saint-François, emplie de fidèles. Au total, le bilan est lourd: un millier de morts, 1 500 blessés, 22 000 sinistrés; 800 immeubles ont été plus ou moins détruits.

Que prévoit-on pour la reconstruction?

Pas grand-chose. A la différence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bâtir de petits immeubles, plus modernes bien sûr, mais sans réelle innovation architecturale ou urbanistique.

Est-il vrai que Saint-Etienne, après guerre, traîne une réputation de «capitale des taudis»?

C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpée. En 1946, 7% seulement des logements sont jugés «confortables», et 17%, «acceptables»; 56% sont médiocres, et 20% peuvent véritablement être qualifiés de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau à l'évier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problème n'a pas été créé par la guerre. Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais très peu construit. Résultat: la ville a vieilli sur elle-même et se trouve après guerre dans une situation désastreuse, que les bombardements ont simplement aggravée.

C'est alors qu'Alexandre de Fraissinette, maire élu en 1947, fixe le logement comme l'une de ses priorités.

Oui. Et ce ne sera pas un vain mot. Rendez-vous compte: on passe de 114 logements construits en 1948 à 531 en 1951, 1 085 en 1954, 1 694 en 1957 et même 2 932 en 1959! L'effort est gigantesque. Mais le changement est aussi qualitatif. A la fin des années 1940 et au début des années 1950, la France va connaître une rupture architecturale avec l'apparition des premiers grands ensembles. Saint-Etienne sera l'une des villes symboles de cette rupture.

Comment cette nouvelle architecture est-elle accueillie?

Très favorablement par les classes moyennes, beaucoup moins par les classes populaires.

Cela paraît paradoxal, pour du logement social!

Le paradoxe n'est qu'apparent. On l'a oublié aujourd'hui, mais les premiers grands ensembles sont réservés aux familles de moins de trois enfants ayant des revenus corrects, autrement dit aux classes moyennes. Alors que, depuis la guerre, celles-ci devaient se contenter d'une ou de deux pièces mal équipées, elles se voient soudain proposer des logements spacieux, avec de la verdure, de la lumière, une salle d'eau, des WC, le chauffage central. Cela leur paraît merveilleux! Les pauvres, eux, continuent de s'entasser dans de petits appartements sans confort, quand ce ne sont pas des taudis, en particulier à Tarentaize et à Beaubrun, ou des bidonvilles, du côté de Méons, près des puits de mine et des usines sidérurgiques. Ce n'est que plus tard, à partir des années 1970, que les grands ensembles seront prioritairement réservés aux pauvres et aux familles immigrées. Mais, dans les années 1950, les grands ensembles sont encore synonymes de progrès social. Et même au-delà. On est persuadé que ce nouvel habitat va entraîner le recul de la maladie, de la délinquance, voire de la mésentente entre les époux! Il existe ainsi une «commission du bonheur ou des grands ensembles»!

On croit rêver...

C'était l'ambiance de l'époque, avec ses utopies et ses excès. Pour les architectes, si l'un des repoussoirs est le taudis de centre-ville, l'autre est le petit pavillon de banlieue, symbole à leurs yeux de l'individualisme petit-bourgeois, avec ses gaspillages de terrain, son absence d'horizon et son coût pour la communauté...

Quels sont les quartiers typiques de cette période, à Saint-Etienne?

Le premier est constitué par le très bel ensemble de la place du Maréchal-Foch. Il s'agit d'une étape intermédiaire entre l'îlot traditionnel (des immeubles accolés, formant un pâté de maisons) et sa suppression totale. Du côté de la Grand-Rue, plusieurs immeubles constituent encore des semi-îlots. Mais, à l'ouest, deux immeubles sont déjà totalement indépendants: ils sont construits au milieu de la verdure. Et cela, c'est très nouveau. Jusqu'à présent, tous les immeubles érigés à Saint-Etienne, y compris les plus hauts, étaient accolés à d'autres édifices. Cela reste encore, cinquante ans plus tard, l'un des quartiers chics de Saint-Etienne.

L'autre grande opération de l'époque, c'est Beaulieu I.

Evidemment. On est, cette fois, face à un grand ensemble «pur». Le chantier commence en 1953 - il y a juste cinquante ans - et s'achève en 1955. Ce nouveau quartier de 1 264 logements est remarquablement conçu. Non seulement il respecte la topographie des lieux, mais aussi il joue avec elle: les bâtiments sont implantés soit parallèlement, soit perpendiculairement aux courbes de niveau, ce qui met en valeur la colline tout en préservant son sommet. Pour rompre l'anonymat, les entrées, les façades et les balcons sont individualisés. Les logements sont de qualité, et les espaces verts, confiés aux services de la ville, tout simplement magnifiques. Beaulieu produit d'ailleurs un effet prodigieux sur ses premiers habitants.

Son implantation n'est pas non plus le fait du hasard...

En effet. Compte tenu des préoccupations hygiénistes de l'époque, le conseil municipal a choisi ce site «loin des zones minières et industrielles, à l'abri des poussières et des fumées, au climat salubre». Il souligne qu'il ne sera «jamais exploité par les houillères, car son sous-sol est stérile» et qu'il est également «bien relié à Saint-Etienne par le cours Fauriel, la seule avenue large de la ville». C'est véritablement le contre-modèle du taudis. Il a d'ailleurs, lui également, remarquablement bien vieilli.

Etes-vous aussi enthousiaste pour les projets qui ont suivi Beaulieu I?

Hélas!... Beaulieu II-La Marandinière (1957-1959), Beaulieu III-Montchovet (1962-1964), avec la fameuse «muraille de Chine», Beaulieu IV-la Palle (1967-1970) et la Métare (1962-1974), représentant à eux tous quelque 6 000 logements, constituent - à l'exception de la Métare, qui ne comprend que des appartements en copropriété - des échecs complets. Et tragiques.

Pourquoi cette différence?

Beaulieu I a bénéficié d'une accumulation de partis pris judicieux qui n'ont pas été appliqués par la suite. Outre la qualité de son architecture et de ses espaces verts, on a évité le zonage bête et méchant, qui allait s'imposer plus tard: les zones commerciales, d'un côté; les tours et les barres d'habitation, d'un deuxième; les emplois, d'un troisième. Enfin, Beaulieu I, réservé presque exclusivement aux classes moyennes, n'a pas connu le processus de dégradation que l'on constatera ailleurs, et dont la destruction de la «muraille de Chine» constituera le symbole.

Qui ont été les grands aménageurs de cette époque?

Parmi les politiques: le maire, Alexandre de Fraissinette (modéré), et son premier adjoint, qui lui succédera à sa mort, le radical Michel Durafour. Parmi les architectes: Edouard Hur et Henri Gouyon, concepteurs de Beaulieu I. Et, bien sûr, l'Etat, qui reste très présent. C'est lui qui, de manière générale, garde la haute main sur l'urbanisme. Beaulieu constitue une opération nationale, décidée de Paris. Cependant, ce qui est remarquable, c'est que, pour Beaulieu I, l'Etat va accepter de composer.

Dans quels domaines?

Le ministère de la Reconstruction souhaitait, ici comme ailleurs, que l'opération fût entièrement industrialisée. Autrement dit, que l'on adaptât au bâtiment les méthodes de l'automobile. Les constructions devaient se faire en préfabriqué, et l'on devait se contenter de les monter sur place. Mais, à Saint-Etienne, les architectes, soutenus par le maire, s'opposent à cette directive. Parce qu'ils sont expérimentés, et reconnus, ils vont obtenir gain de cause. Et heureusement.

Y a-t-il eu des projets, conçus à cette époque, qui n'ont pas vu le jour? A la fin des années 1950, l'Etat fait appel à de grands architectes pour remodeler les villes. A Saint-Etienne, c'est Dufau, distingué par le prix de Rome, qui est choisi. Il présente un projet radical: raser les 70 îlots qui se trouvent à l'est de la Grand-Rue, entre la place du Peuple et Bellevue, et les remplacer par autant de tours et de barres! Son projet, finalement, ne sera appliqué qu'en partie. Au sud, jusqu'à Bellevue, presque tout est démoli, beaucoup de tours et de barres sont construites. Au nord, les démolitions sont également presque systématiques, mais, cette fois, les nouveaux immeubles reproduisent la forme traditionnelle de l'îlot. On détruit également une partie du quartier derrière la grande poste, ainsi que l'ancienne caserne de Tréfilerie et la prison de Bizillon.

Le futur Centre-Deux...

C'est cela. Au départ, l'opération se nomme «prison-Tréfilerie», mais les promoteurs, qui ont le sens du commerce, préfèrent la rebaptiser. Ce quartier est conçu comme un centre d'affaires à l'américaine, type la Défense, à Paris, ou la Part-Dieu, à Lyon. On explique aux élus que, s'ils veulent que Saint-Etienne devienne une grande ville, ils doivent la doter d'un centre d'affaires, avec des immeubles atteignant 100 ou 150 mètres de hauteur, comme aux Etats-Unis! Le projet est lancé (en 1969), mais il sera peu à peu amendé, pour tenir compte de la réalité économique, de la montée des oppositions et de l'évolution des mentalités.

Comment l'économie stéphanoise se porte-t-elle alors?

La ville croit encore à l'avenir de la mine et des industries traditionnelles. Cela se comprend: le plan Monnet pour la relance de l'économie française s'appuie sur l'énergie, les transports, les industries lourdes... Bref, tous les points forts de Saint-Etienne, mais ce sera un cadeau empoisonné, car, bercée par cette illusion, la cité s'endort. Quand elle se décidera à moderniser ses structures industrielles, ce sera toujours avec quelques années de retard. Au fond, c'est dans les années 1950 que l'on commet les erreurs qui conduiront, plus tard, au démantèlement des industries locales.

Le secteur tertiaire a-t-il déjà commencé son essor?

Pas encore. Dans les années 1950, Saint-Etienne reste une ville très fortement industrielle. La tertiarisation, avec l'enseignement supérieur, la transformation de l'hôpital en centre hospitalier régional et universitaire et l'essor de Casino, avec les supermarchés et les hypermarchés, ne commencera véritablement que dans les années 1960.

Culturellement, la ville est aussi très active...

Elle est même, à ce moment-là, l'un des hauts lieux de la création culturelle en France, notamment dans les domaines théâtral et artistique. Maurice Allemand fait du musée de Saint-Etienne l'un des plus grands musées d'art moderne en France. Et Jean Dasté propose au public le théâtre moderne. Ce bouillonnement est dû, notamment, à Alexandre de Fraissinette. Comme, après lui, Michel Durafour, il est persuadé que l'avenir de la cité est dans la modernité. Il considère donc qu'elle doit être déclinée dans tous ses aspects: économique, urbanistique et culturel.

La population comprend-elle cette volonté?

Oui et non. Dans les années 1950, il existe un certain consensus, car tout le monde partage la vision d'un avenir meilleur. Mais, en réalité, Fraissinette, et surtout Durafour, sont très décalés. Dans leur obsession d'une ville «blanche», ils refusent en bloc le passé, dont on a heureusement découvert depuis lors les richesses. Ils rêvent d'une ville qui n'existe pas, peuplée d'habitants qui ne ressemblent pas aux Stéphanois réels... C'est d'ailleurs ce qui, plus tard, provoquera la chute de Michel Durafour.

The Concept:

 

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The Questions:

 

1. What is your first name? Rachel

2. What is your favorite food? Homemade Pasta

3. What high school did you go to? Colchester Christian Academy

4. What is your favorite color? Lilac

5. Who is your celebrity crush? Darren Hayes

6. Favorite drink? Whiskey

7. Dream vacation? Ancient Egypt

8. Favorite dessert? Dark Chocolate

9. What you want to be when you grow up? Mother & Artist

10. What do you love most in life? God & People

11. One Word to describe you: Curious

12. Your Flickr name: SeaOrchid

 

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1. Rachel, 2. Homemade Pasta, 3. St Botolphs, Colchester, 4. For Sam, 5. Darren Hayes - Insatiable, 6. Whiskey Sour, 7. Idyllic, 8. Dark Chocolate, Raspberry Cake & Chocolate-Ginger Mousse, 9. Mother Earth - Unknown Artist, 10. `169 | High.., 11. Stay away from me weirdo !!, 12. Saying Goodbye

 

Created with fd's Flickr Toys.

  

Most people know this, but: photos are not mine, of course. Meant for tribute/inspiration/linkage purposes only.

sous les pavés la plage..sous la plage les plastiques....

 

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