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La sourde st christophe de valains

19 novembre 2022, Domaine des Oiseaux, Mazères (09)

sourde conversation

d'une grue avec petit poteau

dans le brouillard

 

dull conversation

of crane and little post

in this thick fog

 

duslus ir drėgnas

krano pokalbis

su stulpeliu rūke.

 

Couleurs sourdes pour colère qui n'est plus sourde

C'est ce qui s'appelle un dialogue de sourd

La difficulté à se comprendre peut venir :

d'un décalage dans le niveau intellectuel,

être le symptôme d'un début de surdité,

du fait d'avoir du sable dans les oreilles,

d'un manque d'attention...

et pas que, si vous avez une idée sur la question, je prends.

 

Entre ce que la mouette pense, ce qu'elle veut dire, ce qu'elle crois dire, ce qu'elle dit, ce que l'autre veut entendre, ce qu'elle entend, ce qu'elle croit en comprendre, ce qu'elle veut comprendre, et ce qu'elle comprend, il y a au moins n'oeuf :-) possibilités quelles ne se comprennent pas !

(2e partie à la manière de B. Verber :-)

 

DSC06119

Etang sourd, je cri ton nom, mais tu ne m'entends pas.

Un jour les anges en auront marre

Qu'on reste sourds à leur mission.

Alors avant qu'il soit trop tard,

Les anges blessés s'envoleront.

Au même signal d'une sentinelle,

Dans un même battement d'aile,

Un jour, tous les anges rebelles

Rejoindront la vie éternelle.

 

Si tu nous cherches ce jour-là,

Vers l'au delà lève les yeux.

Si tu nous cherches ce jour-là,

Regarde là haut vers les cieux.

Je serai peut être parmi eux.

 

Un jour les anges en auront marre

De s'faire avoir, d'perdre leurs plumes.

Sans crier gare, sans faire de bruit,

Ils s'éclipseront dans la brume.

Mais quand les anges disparaitront,

Faudra faire sans leur protection.

Qui donc y fera attention ?

Eux qu'on prend pour un gang de pigeons,

Ouais, un gang de pigeons

 

Si tu nous cherches ce jour-là,

Vers l'au delà lève les yeux.

Si tu nous cherches ce jour-là,

Regarde là haut vers les cieux.

Je serai peut être parmi eux.

Quand on reste trop silencieux,

On ne sait même plus dire adieu

 

Charlélie Couture

On sentait l'écume dans l'air et on entendait les bruits sourds de vagues venant taper les rochers. Presqu'île Saint Laurent - Porspoder.

Collage photographique monumental réalisé par Julien de Casabianca (extrait du tableau "Le Vieux Carrier (1879)" de Alfred Roll) sur le bâtiment de l'ancien Institut des Sourds-Muets, rue Abbé-de-l'Épée, à Bordeaux.

Photo prise depuis l’observatoire du centre Pro-Natura de Champ-Pittet (à Cheseaux-Noréaz), au bord du lac de Neuchâtel), au cœur de la « Grande Cariçaie », le plus grand marais lacustre de Suisse. Elle s’étend sur prèd de 40 km et couvre une surface de plus de 15 km2. Elle offre une mosaïque de milieux très diversifiés (forêts en pente et alluviales, clairières marécageuses colonisées par de petites laiches, prairies de grandes laiches, roselières, étangs et dunes sablonneuses couvertes de saules). Les scientifiques estiment à 10000 le nombre d’espèces animales habitant la « Grande Cariçaie ».

(Bécassine sourde)

(Zwergschnepfe)

(Frullino)

(Jack Snipe)

(Lymnocryptes minimus)

Couleurs sourdes pour colère qui n'est plus sourde

Malgré l’aspect strictement médiéval du village, Gignac semble porter le nom d’un propriétaire d’une villa gallo-romaine : « Gennius ». Située à la croisée des chemins, au point de convergence des deux principales voies de transhumance et de la route du sel entre la plaine littorale, le causse du Larzac et le massif de la Séranne, la ville de Gignac connaît une première agglomération, à quelques centaines de mètres de la ville actuelle.

 

Le centre historique est un aménagement du XIIIe siècle, en contrebas d’un castrum connu depuis 1094 et dont il ne subsiste qu’une tour carrée. Impressionnant vestige médiéval, visible à des kilomètres depuis la plaine, « la Tour de Gignac » est l’un des éléments d’architecture militaire des plus importants du canton. Située sur un promontoire abrupt dominant le site, elle fit partie d’un ensemble fortifié, occupé par une citadelle protestante au XVIème siècle.

 

Dominant la route de Montpellier, l’église Notre-Dame-de-Grâce, est édifiée suite à un miracle du XIVème siècle, la Vierge aurait rendu ses sens à un aveugle, sourd et muet. Plus tard, l’édifice fut reconstruit et agrémenté d’un chemin de croix.

 

Aujourd’hui, Gignac est une ville majeure de la Vallée de l’Hérault où se mêlent histoire et tradition légendaire. Ici, on croit en la bienfaisance de la Vierge et on commémore tous les ans l’Ane Martin, animal totémique et protecteur du village qui aurait sauvé la population de l’attaque sarrasine de 719.

 

Tours médiévales, églises, hôtel particulier du XVIIème siècle, ponts, fontaines, lavoirs, canaux, Gignac est un foisonnement de patrimoines bâtis exceptionnels, ville médiévale et moderne dans toute sa splendeur…

 

A voir:

 

- Notre Dame de Grâce

- Chemin de Croix

- La Tour sarrasine

- La Tour de l’Horloge

- Le Pont de Gignac

- Le Canal de Gignac

La VNF laisse pousser ces bambous sur le pont d'un by-pass d'écluse du canal des deux mers construit il y a plus de 170 ans!

Or on sait très bien que les infiltrations d'eaux de pluie et de racines détruisent les ouvrages!

C'est du sabotage !

 

C'est aussi une image de la bêtise de l'administration française avec ses petits chefs et leurs petits camemberts Excel et leurs "grands" chefs dans leurs bureaux climatisés si loin de la réalité du terrain ! (mais tellement près de la réalité de leurs propres intérêts)

 

Et ensuite, Môssieur le Directeur Régional de la VNF va, comme pour le pont-canal d'Agen entre les pierres duquel il laisse pousser les figuiers, demander de l'argent à l’État pour réparer un ouvrage ruiné!

 

Encore un exemple de l'inconséquence et de l'indifférence de ceux que l'on paie si cher pour diriger, faire fonctionner et entretenir la France et qui restent sourds à la réalité du terrain et aux intérêts du peuple et de la nation.

Some years back, no one had a mobile. What where we doing when traveling or waiting? Did we share more or less with others?

...ou comment tenter de discuter avec des pieuvres sans se retrouver pris dans un embrouillamini incompréhensible !

📡 TRANSMISSION D’URGENCE – CANAL 2025 📡

 

🚨 ALERTE BIOLOGIQUE – PROTOCOLE 0 🚨

 

L’écran grésille. Une ombre se forme. Racines mouvantes, lumière diffuse. Une voix, grave, ancienne.

 

« L’oubli vous a protégés. Plus maintenant. »

 

🌿 Un souffle sourd. Pas du vent. Quelque chose sous le sol.

 

« 2025. L’année du seuil. Vos villes sont construites sur nos cendres. Nous avons laissé faire. Nous avons attendu. »

 

💀 Le signal vibre. Une onde sous vos pieds. Trop tard.

 

« Maintenant, nous avançons. Nous reprenons l’espace. Nous reprenons l’air. »

 

🌿 L’écran tremble. Une fissure lumineuse s’étire comme une racine.

 

« Respirez. Tant que vous le pouvez. »

 

📡 —[ SIGNAL PERDU ]—

📡 —[ AUCUNE FRÉQUENCE DISPONIBLE ]—

« Il y avait encore les correspondances entre Charlène et l'écrivain pour qu'elle ne fût pas appelée par Dieu un soir à force de prier si sincèrement son vieux chapelet.

Il y avait encore le café; son odeur, le bruit de la cuillère qui heurte la tasse, et les quelques gouttes sur le papier à lettre pour qu'elle ne fût pas un matin, surprise de ne plus sentir ses jambes qui seraient restées longtemps sans mouvement.

Il y avait encore les cantates de Bach et les poèmes de Beaudelaire pour qu'elle ne puisse pas devenir sourde et aveugle.

Et il y avait surtout, entre les pages de La Porcelaine, l'espoir de pouvoir sourire de nouveau dans ce pays qui creusait les tombes des gens malheureux. »

Et le vent chanta pour les feuilles mais l'homme ne l'entendit pas ! Il ne savait plus écouter !... Il était devenu sourd ! (D. Comes)

Toujours à vouloir attraper les grenouilles. Sans succès!!!

Blancpain GT Series - Autodromo Nazionale Monza

Team: CMR Sport Garage

Driver: Marc Sourd

 

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MORE Photos!!

Isa est rentrée ce matin à la maison ... mais une partie de son cœur est restée auprès de ceux qui se sont si bien occupés d'elle , et son super ami Kwegun lui manque !

Cet amour de chat comme beaucoup de chat blanc est sourd .

14 rue François de Sourdis, Bordeaux

 

En 1982, les lois de décentralisation font de la Région une collectivité territoriale de plein exercice. Désireux d’affirmer, par l’architecture, la réalité et la puissance de cette collectivité naissante, de nombreux conseils régionaux souhaitent alors s’installer dans leur propre immeuble. À Bordeaux, en lisière du nouveau quartier Mériadeck, face au cimetière de la Chartreuse, va alors surgir de terre un colossal parallélépipède de verre, aux reflets verts, pris dans un péristyle de piliers en béton de section quadrangulaire.

 

En 1983, un concours est ouvert pour choisir l’équipe d’architectes qui construira le nouvel hôtel de la Région Aquitaine. La délibération d’octobre 1983 mentionne qu’il sera fait appel à des concepteurs uniquement aquitains regroupés par équipe de trois membres de départements différents.

 

Le lauréat est désigné en février 1984 : il s’agit du groupement conduit par la Société bordelaise d’architecture - Perrier S.A. complété des architectes P. Claudel, G. Lechene, B. Maydieu, J.R. Millies-Lacroix, G. Balhadere et M. Madoz-Moussard.

 

Francisque Perrier est déjà connu localement pour son implication dans divers projets comme l’ensemble de Saige-Formanoir à Pessac en 1965, la résidence « Centre » à Mériadeck en 1976 ou le Conservatoire de Bordeaux en 1977.

 

L'inauguration a lieu le 9 janvier 1988.

 

www.google.fr/maps/place/14+Rue+Fran%C3%A7ois+de+Sourdis,...

 

inventaire.aquitaine.fr/decouvertes-de-laquitaine/gironde...

 

www.docomomo.fr/sites/default/files/2018-10/hotel-region-...

 

meriadeck.free.fr/Meriadeck/Hotel_de_Region.html

« Les crêtes, les ravins, les fronces de la zone métamorphique, l’eau glacée qui sourd, les étangs de plomb, les tourbières, la clarté louche que filtre le taillis, les rampes bossuées dissuadent d’aller. » (P.B.)

 

new website : this, random, RSS | random Flickr | © David Farreny.

#Messologgi Les gens l’appellent la « Mouta » depuis toujours. Je n’ai appris son prénom que quelques minutes avant cette petite scéance improvisée, Fridériki, Frédérique en français. J’ai souvent croisé cette femme depuis mes jeunes années, sans savoir qu’elle était sourde et muette et j’ai toujours été frappé par son visage solaire. Une figure féminine souple et souriante, charismatique et en même temps fuyante. Ce que la voix de dit pas, le regard le signifie, des yeux couleurs de pierres précieuses, des ocelles smaragdins et bruns-clairs. Lorsque « Mouta » était une enfant, elle venait jouer sous les citronniers et les oliviers de la cabane de mes grands parents, elle jouait à la marelle avec ma mère Haroula qui était plus jeune qu’elle. Bercées par le chant des cigales les deux gamines oubliaient leurs modeste condition en inventant un monde voyage en silence. Au crépuscule, la petite princesse gitane s’en allait satisfaite en poussant des petits cris et des rires qui ressemblaient à des chants d’oiseau et ma grand- mère glissait dans son baluchon quelques oranges, du pain, de l’origan séché et de l’huile d’olive. Les années ont passé, ma mère a quitté la Grèce l’Angleterre et la France, pour une vie meilleure sous d’autres cieux. Elle s’est mariée avec Andréas, a fait des enfants, et une vie nouvelle à Paris. Chaque été, elle revenait au pays en espérant secrètement retrouver des traces de son passé, parfois en vain. Certains la reconnaissaient, d’autres pas, d’aucuns faisaient semblant de ne pas la voir. Il y a quelque chose de cruel dans le retour au pays, un sentiment inexplicable de manque, un décalage entre le souvenir et la réalité. L’absence justifie le vin des amnésiques. Lorsqu’il y a cinq ans ma mère se retrouve dans une boulangerie de sa ville natale à Missolonghi, ma mère est une femme qui essaie de retrouver des traces et des visages de son enfance. Comme à son habitude, Haroula commande le pain au sésame que sa mère coupait en grosse tranche à table quand elle rentrait des champs, mais elle ne comprend pas pourquoi une vieille gitane l’observe de façon étrange et instante derrière la vitrine de la boutique. Les deux femmes se retrouvent face à face sur le trottoir, elles se jaugent sans parler. Ma mère méfiante mais courtoise lui demande ce qu’elle veut mais « Mouta » qui a désormais 75 ans passés ne répond pas. Elle lui caresse le visage comme lorsqu’elles étaient gamines. Elle lui dit du regard, en essayant de faire sortir des sons aigus désarticulés, qu’elle se souvient d’elle et qu’elle ne l’a jamais oubliée. Ma mère fond en larmes dans la rue et la serre dans ses bras avec gratitude et respect. Une scène inouïe où le temps s’arrête car un être vous répare sans le savoir.

 

La vie est ainsi faite. Surprenante quelques fois, injuste bien souvent, et terriblement belle quand le hasard reprend ses droits. L’émigrée revenue au pays, recherchaient seulement quelques balises de reconnaissance dans le tumulte du temps qui passe et qui transforme les souvenirs mais aussi le cœur des humains, l’émigrée en quête du miel des premières années de l’enfance, de la douceur d’une brise d’été à l’ombre d’un vieux saule. Et un jour un être qui paraît étranger à votre vie, vous prend par la main. Une femme de la rue, celle que la vie n’a pas épargnée, celle qui n’a jamais pu faire entendre sa voix face à la cruauté, au jugement et au dédain vous console dans votre solitude. Frédérique la belle gitane sourde et muette abusée, humiliée, rabaissée, vient malgré ses propres drames vous donner tout l’amour du monde dans une simple accolade. Frédérique la Mouta, vous dit plus de mots et de sentiments que n’importe quel livre ou personne sur cette terre. Une grand mère qui a eu quatre enfants qu’elle a du élever seule, 15 petits enfants et autant d’arrière petits enfants aussi racés que beaux que leur aïeule. J’ai voulu rencontrer la Mouta et la remercier d’une simple photographie. Elle souriait flamboyante et joueuse quand j’ai franchi le seuil de sa petite maison, mais lorsque je l’ai vue dans le cadre de mon viseur j’ai pris un peu de sa mélancolie. Merci madame.

N.A

 

30 mars 2019, Domaine des oiseaux, Mazères (09)

Comme je descendais des Fleuves impassibles,

Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :

Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles

Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

 

J'étais insoucieux de tous les équipages,

Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.

Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages

Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

 

Dans les clapotements furieux des marées

Moi l'autre hiver plus sourd que les cerveaux d'enfants,

Je courus ! Et les Péninsules démarrées

N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

 

La tempête a béni mes éveils maritimes.

Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots

Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,

Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !

 

Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sures,

L'eau verte pénétra ma coque de sapin

Et des taches de vins bleus et des vomissures

Me lava, dispersant gouvernail et grappin

 

Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème

De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,

Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême

Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

 

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires

Et rythmes lents sous les rutilements du jour,

Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,

Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

 

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes

Et les ressacs et les courants : Je sais le soir,

L'aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,

Et j'ai vu quelque fois ce que l'homme a cru voir !

 

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,

Illuminant de longs figements violets,

Pareils à des acteurs de drames très-antiques

Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

 

J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,

Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,

La circulation des sèves inouïes,

Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

 

J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries

Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,

Sans songer que les pieds lumineux des Maries

Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

 

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides

Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux

D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides

Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

 

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses

Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !

Des écroulement d'eau au milieu des bonaces,

Et les lointains vers les gouffres cataractant !

 

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !

Échouages hideux au fond des golfes bruns

Où les serpents géants dévorés de punaises

Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

 

J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades

Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.

- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades

Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

 

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,

La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux

Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes

Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

 

Presque île, balottant sur mes bords les querelles

Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds

Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles

Des noyés descendaient dormir, à reculons !

 

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,

Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,

Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses

N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;

 

Libre, fumant, monté de brumes violettes,

Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur

Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,

Des lichens de soleil et des morves d'azur,

 

Qui courais, taché de lunules électriques,

Planche folle, escorté des hippocampes noirs,

Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques

Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

 

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues

Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,

Fileur éternel des immobilités bleues,

Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

 

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles

Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :

- Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et t'exiles,

Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ? -

 

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.

Toute lune est atroce et tout soleil amer :

L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.

Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

 

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache

Noire et froide où vers le crépuscule embaumé

Un enfant accroupi plein de tristesses, lâche

Un bateau frêle comme un papillon de mai.

 

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,

Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,

Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,

Ni nager sous les yeux horribles des pontons.

  

********* ENGLISH VERSION ***********

  

As I was floating down unconcerned Rivers

I no longer felt myself steered by the haulers:

Gaudy Redskins had taken them for targets

Nailing them nake d to coloured stakes.

I cared nothing for all my crews,

Carrying Flemish wheat or English cottons.

When, along with my haulers those uproars were done with

The Rivers let me sail downstream where I pleased.

Into the ferocious tide-rips

Last winter, more absorbed than the minds of c hildren,

I ran! And the unmoored Peninsulas

Never endured more triumphant clamourings

The storm made bliss of my sea-borne awakenings.

Lighter than a cork, I danced on the waves

Which men call eternal rollers of victims,

For ten nights, without once missing the foolish eye of the harbor lights!

Sweeter than the flesh of sour apples to c hildren,

The green water penetrated my pinewood hull

And washed me clean of the bluish wine-stains and the splashes of vomit,

Carrying away both rudder and anchor.

And from that time on I bathed in the Poem

Of the Sea, star-infused and churned into milk,

Devouring the green azures; where, entranced in pallid flotsam,

A dreaming drowned man sometimes goes down;

Where, suddenly dyeing the bluenesses, deliriums

And slow rhythms under the gleams of the daylight,

Stronger than alcohol, vaster than music

Ferment the bitter rednesses of love!

I have come to know the skies splitting with lightnings, and the waterspouts

And the breakers and currents; I know the evening,

And Dawn rising up like a flock of doves,

And sometimes I have seen what men have imagined they saw!

I have seen the low-hanging sun speckled with mystic horrors.

Lighting up long violet coagulations,

Like the performers in very-antique dramas

Waves rolling back into the distances their shiverings of venetian blinds!

I have dreamed of the green night of the dazzled snows

The kiss rising slowly to the eyes of the seas,

The circulation of undreamed-of saps,

And the yellow-blue awakenings of singing phosphorus!

I have followed, for whole months on end, the swells

Battering the reefs like hysterical herds of cows,

Never dreaming that the luminous feet of the Marys

Could force back the muzzles of snorting Oceans!

I have struck, do you realize, incredible Floridas

Where mingle with flowers the eyes of panthers

In human skins! Rainbows stretched like bridles

Under the seas' horizon, to glaucous herds!

I have seen the enormous swamps seething, traps

Where a whole leviathan rots in the reeds!

Downfalls of waters in the midst of the calm

And distances cataracting down into abysses!

Glaciers, suns of silver, waves of pearl, skies of red-hot coals!

Hideous wrecks at the bottom of brown gulfs

Where the giant snakes devoured by vermin

Fall from the twisted trees with black odours!

I should have liked to show to c hildren those dolphins

Of the blue wave, those golden, those singing fishes.

- Foam of flowers rocked my driftings

And at times ineffable winds would lend me wings.

Sometimes, a martyr weary of poles and zones,

The sea whose sobs sweetened my rollings

Lifted its shadow-flowers with their yellow sucking disks toward me

And I hung there like a kneeling woman...

Almost an island, tossing on my beaches the brawls

And droppings of pale-eyed, clamouring birds,

And I was scudding along when across my frayed cordage

Drowned men sank backwards into sleep!

But now I, a boat lost under the hair of coves,

Hurled by the hurricane into the birdless ether,

I, whose wreck, dead-drunk and sodden with water,

neither Monitor nor Hanse ships would have fished up;

Free, smoking, risen from violet fogs,

I who bored through the wall of the reddening sky

Which bears a sweetmeat good poets find delicious,

Lichens of sunlight [mixed] with azure snot,

Who ran, speckled with lunula of electricity,

A crazy plank, with black sea-horses for escort,

When Julys were crushing with cudgel blows

Skies of ultramarine into burning funnels;

I who trembled, to feel at fifty leagues' distance

The groans of Behemoth's rutting, and of the dense Maelstroms

Eternal spinner of blue immobilities

I long for Europe with it's aged old parapets!

I have seen archipelagos of stars! and islands

Whose delirious skies are open to sailor:

- Do you sleep, are you exiled in those bottomless nights,

Million golden birds, O Life Force of the future? -

But, truly, I have wept too much! The Dawns are heartbreaking.

Every moon is atrocious and every sun bitter:

Sharp love has swollen me up with heady langours.

O let my keel split! O let me sink to the bottom!

If there is one water in Europe I want, it is the

Black cold pool where into the scented twilight

A child squatting full of sadness, launches

A boat as fragile as a butterfly in May.

I can no more, bathed in your langours, O waves,

Sail in the wake of the carriers of cottons,

Nor undergo the pride of the flags and pennants,

Nor pull past the horrible eyes of the hulks.

The Saint-Bénézet bridge in Avignon and the Mont Ventoux. One of the most famous bridges in France, Pont Saint-Bénézet was built in the late 12th century, almost 900 meters long, an architectural feat comparable to our modern bridges. Saint-Bénézet fell into ruins in the course of the centuries, only four arches survive, yet its fame was secure thanks to the song "Sur le pont d' Avignon", dating back to the 16th century, while the modern version was made popular when Adolphe Adam used it in his 1853 opera "Le sourd, ou L'auberge pleine".

 

© 2014 Marc Haegeman. All Rights Reserved.

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L'étrange chute d'eau de Hraunfossar (Islande), qui sourd sous la coulée de lave.

 

Hraunfossar waterfalls on the Hvita river, Iceland.

Une sorte de monstre marin sifflant sourdement sort lentement de la brume

Parfois voir vieillir Rambo me déprime. Il est très maigre (il mange très peu), sourd, a la vue qui baisse etc... Et puis tout à coup il me surprend comme ici en piquant un petit sprint dans la neige, comme un gamin.

La photo n'est pas de bonne qualité, mais je l'aime pour ce qu'elle représente

 

Sometimes seeing Rambo becoming old depresses me. He is very thin (he eats very little), deaf, has a bad sight etc ... And suddenly he surprises me like here by running in the snow, like a puppy.

The photo is not good quality, but I like it for what it represents

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