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This is a picture of my mother I took Dec. 15, 2006.
'Mem' is 'mother' in my native language, Frisian.
The picture was taken with a 0.3 Megapixel, credit-card sized camera, without flash.
The picture on the wall behind her head is a copper relief of the farm where she was born in 1925.
Eglise romane Sant-Climent ; commune de Taüll, comarque de l'Alta Ribagorça, province de Lleida (Lérida), Catalogne, Espagne
Elle fut consacrée le 10 décembre 1123 et correspond au type basilical parfait, avec ses trois nefs à toiture de bois, séparées par des colonnes et terminées par trois absides. Les nefs convergent légèrement vers le chevet, divisées par des colonnes qui soutiennent les quatre arcades semi-circulaires. La structure rustique des murs en blocs non polis, l'absence absolue de fenêtres dans ceux-ci, le fait qu'il n'y ait pas d'autres ouvertures que la porte méridionale en arc en douelles, en plus d'une autre porte, postérieure, sur le mur occidental, et de celle qui communique avec le clocher, tout cela - la simplicité même - est aussi inexpressif qu'un hangar de montagne au toit d'ardoise à deux versants. Quelques-unes des colonnes cylindriques jaillissent directement du sol. Les autres reposent sur une base lisse. Toutes sont formées non de blocs monolithes mais de petites pierres, et s'ornent dans leur partie supérieure d'un petit collier en dents d'engrenage, élément décoratif propre aux frises et aux archivoltes. Ces colonnes n'ont pas de chapiteaux et sont surmontées de simples tailloirs aux angles inférieurs arrondis qui leur permettent de s'emboîter dans la colonne et de donner naissance aux arcs. Sur ces derniers s'élève le mur, d'une hauteur suffisante pour recevoir les deux versants de la couverture. La méthode employée pour la construction de cette couverture est des plus primitives et des plus rustiques : les poutres superposées, tendues d'un mur à l'autre, forment l'armature centrale dans laquelle sont distribuées les poutres de soutien de la toiture, selon l'inclinaison des versants.
Le chevet triabsidal est d'une structure différente et plus soignée que celle des nefs. Il forme contraste avec celles-ci par ses voûtes, et bien qu'à première vue les murs paraissent identiques par la coupe et la taille des pierres, dans les éléments constituant les arcatures et les fenêtres du chevet prédomine un travail plus fignolé. A l'intérieur les absidioles lisses se développent derrière l'arc qui perfore le mur. L'abside centrale, par contre, est précédée d'un court espace, sorte de prolongation de la nef, plus basse que celle-ci et possédant sa toiture propre à deux versants. Les absidioles sont décorées à l'extérieur par des groupes de trois arcatures séparés par des demi-colonnes rustiques, alors que sur l'abside les groupes sont de quatre arcatures. Au-dessus s'étend une frise en dents d'engrenage comme les petits colliers des colonnes et des frises qui soulignent chaque étage du clocher. C'est le type lombard caractéristique. Certes il lui manque la spontanéité de ses meilleures œuvres et l'émouvant assemblage des pierres qui caractérise les époques antérieures, mais par contre un grand soin est apporte à la taille des arcs monolithes, de section en double saillie, qui apparaissent aussi dans les rares fenêtres à double ébrasement, situées les unes au fond de chaque abside, les autres au-dessus des absidioles, en plus des œils-de-boeuf circulaires placés dans l'abside centrale et au-dessus de celle-ci. Ce sont les uniques ouvertures destinées à l'éclairage, toutes concentrées au chevet afin que par elles la lumière soit projetée du sanctuaire vers l'intérieur du temple.
La tour carrée du clocher se dresse isolée, près de l'angle du mur du Midi et toute proche des absides. Elle est haute et svelte avec ses cinq étages, le socle de sa base et sa couverture en pyramide. Les quatre étages supérieurs émergent au-dessus du niveau de l'église. Sur toutes les faces se répète la structure de chaque étage dont le mur est encadré à chaque angle par un pilier et se termine à la partie supérieure par cinq arcatures qui, dans les trois derniers étages, sont délimitées par des frises en dents d'engrenage. La gradation d'ouvertures en arcs jumelés est brisée au troisième étage par des arcs triples, et, sur le socle, par une simple fenêtre. Les fines colonnettes sont surmontées d'un tailloir qui réunit les arcs. Par sa forme et par son expression ce clocher s'éloigne des tours lombardes caractéristiques du XIe siècle, plus massives et plus sévères, et se rapproche de ses contemporaines italiennes dont elle essaie d'imiter les incrustations de céramique et le coloris des cercles de pierre dans la frise supérieure, ainsi que l'application, sur les arcatures et les dents de scie, de la couleur ocre rouge qui s'harmonise avec la teinte de la terre.
Du revêtement polychrome qui décora tout l'intérieur de l'église - abside, murs, colonnes -il ne reste plus que les peintures de l'abside centrale et de l'une des absidioles, conservées au Musée d'Art de Barcelone. La décoration de l'abside est peut-être le sommet de l'art pictural roman tant s'y perçoit le souffle du meilleur artiste passant alors par la Catalogne; ce peintre sut se servir du formulaire byzantin tout en lui conférant une vigueur nouvelle, où éclate sa personnalité marquante. En outre, son instinct réaliste lui a permis de donner vie à ses figures tout en respectant le hiératisme grandiose de l'abstrait. L'hémisphère de l'abside, de 4 m. de diamètre, contient la vision du Pantocrator entouré du tétramorphe. Les parties figuratives se détachent sur un fond divisé en trois bandes allant du bleu clair au gris de plomb en passant par l'ocre. A l'intérieur de l'ellipse irisée entourée de perles, apparaît le Créateur, assis sur une bande transversale décorée de feuillage. Ses pieds nus reposent sur une demi-sphère. La figure majestueuse est dressée sur un fond bleuté entre l'Alpha et l'Oméga, suspendus par trois fils, en guise de lampes; elle bénit de la main droite, d'un geste solennel, tandis que, de la gauche, elle soutient sur son genou le livre ouvert où l'on peut lire ego svm lvx mvndi. Les plis réalistes de la tunique grise et du manteau bleuté dans lesquels s'enveloppe le Créateur, trahissent la vitalité de la figure qui se manifeste avec une vigueur extraordinaire dans les détails des pieds et des mains délicatement moulés, et surtout dans l'impressionnante stylisation de la tête, réalisée avec une arabesque aux lignes précises, rehaussée par des glacis qui s'estompent sur le blanc de l'auréole crucifère. Quatre anges présentent les symboles des évangélistes ; deux se trouvent représentés entièrement dans la partie supérieure, l'un faisant allusion à Sanctvs Mathevs, et l'autre portant dans ses mains voilées l'aigle de Sanctvs lohanes ; tous deux ont un mouvement merveilleux : on dirait qu'ils refrènent leur vol impétueux autour de l'apparition. Les deux autres ne sont représentés qu'à mi-corps, dans la zone inférieure, à l'intérieur de cercles. A leurs côtés dans des cercles identiques sont placés le lion de Sanctvs Marchvs Ev et le taureau de Sanctvs Lvchas Ev ; ces cercles évoquent sans doute le tourbillon des roues qui inaugure l'apparition. Deux anges Séraphim complètent cette scène, un à chaque extrémité. Leurs corps sont enveloppés de six ailes recouvertes d'yeux et leurs bras ont une attitude acclamative. La vivacité des figures dans l'enceinte sublime où elles se produisent, contraste avec la zone inférieure où domine le rouge chaud sur un fond bleu. Un portique fantasque de sept arcades surbaissées tracées à vue sur des chapiteaux de feuillage, encadre les figures de la Vierge et de cinq Apôtres, conservées seulement dans leur moitié supérieure, de chaque côté de la fenêtre centrale. La forme rigide des silhouettes asservit davantage le modelé, et les exagérations de certains détails éloignent les figures de l'intensité si bien réussie dans la zone supérieure. La Sainte Vierge S, Maria avec une toque blanche sur un manteau bleu a une attitude de prière et soulève sur sa main gauche, voilée, le plat d'où jaillissent des flammes lumineuses. Les apôtres ...ornas, S. Bartolomee, S. lachobe, S. Fil..., portent le livre sur la poitrine, avec les mains voilées, et seul S. loanes le soulève de sa main droite en un geste d'acclamation.
Sur la clé de l'arc triomphal est représenté l'Agneau à tête nimbée de l'auréole crucifère et pourvue de sept yeux selon la vision apocalyptique. Dans la clé de l'autre arc, la main divine bénissante, d'une majestueuse grandeur, émerge du cercle qui l'entoure. Du reste de la décoration de ces arcs, sous une zone comportant des indices de figures d'anges, ne sont conservées que la figure assise du patriarche Jacob et celle de Lazare, étendu devant la porte du mauvais riche et accompagné d'un chien qui lèche ses plaies.
La vigoureuse impétuosité atteinte par le maître de cette œuvre - à qui l'on attribue également la décoration conservée dans une abside de l'ancienne église de Rodes, siège de l'évêque Raymond qui consacra Taüll - trahit le génie d'un artiste très bien formé qui, employant des couleurs pures et dominant profondément son art, sut vitaliser les formules iconographiques en usage, sans sortir toutefois des traits conventionnels, mais en leur imprimant un souffle incomparable qui le mène à fuir la symétrie et à préciser ainsi avec plus de force le contenu humain des figurations. L'effet est obtenu par le chromatisme et l'expression intense, capable d'accorder la vision d'un monde transcendant avec une traduction humanisée et sensible.
Ce peintre est très différent de celui qui continua son œuvre dans le reste de l'église et que l'on ne peut juger d'ailleurs que d'après la partie précédant l'une des absidioles. Le sujet, constitué par six anges sur un fond divisé en zones de différentes couleurs, est bien inférieur de par sa qualité artistique et de par son coloris. Les caractéristiques du style de cet artiste apparaissent plus nettement dans la décoration de l'église Santa Maria où se manifeste la hardiesse de son caractère. Des peintures qui revêtirent les murs intérieurs il ne reste que le remarquable fragment provenant de l'une des colonnes où est inscrite la date de la consécration de l'église à la manière lapidaire.
(extrait de : Catalogne romane" ; Mgr. Edouard Junyent ; Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des temps, pp.175-185)
Le château de Talcy est un château Renaissance situé dans la ville du même nom. Il est géré par le centre des monuments nationaux.
Le château est rebâti à partir de 1520 par un banquier italien, Bernard Salviati.
Le poème de Pierre de Ronsard Mignonne, allons voir si la rose est inspiré de l'idylle entre Ronsard et Cassandre, fille de Salviati.
Durant les guerres de religion, le poète Théodore Agrippa d'Aubigné, protestant, y trouve refuge et tombe amoureux de Diane Salviati, petite-fille de Bernard Salviati. Celle-ci le repousse cependant. Agrippa d'Aubigné fait référence à ce château dans quelques-uns des vers de ses Tragiques.
En 1638, Isabelle Salviati fait prolonger l'aile est. L'intérieur est fortement rénové par la famille Burgeat au cours du XVIIIe siècle.
Le domaine est acheté par Élisabeth Gastebois et traverse sans trop d'encombres la Révolution française. Il passe entre les mains de la famille Stapfer, alliée aux Burgeat, des protestants suisses de Berne. Le château fut la propriété de Philipp Albert Stapfer, ministre de la République helvétique, réformateur de l'Éducation suisse. Les Stapfer transformèrent une salle du rez-de-chaussée en salle de culte. L'inscription « Culte protestant évangélique » sculpté dans le bois et surplombant la cheminée est encore en place. Le château abrite toujours des collections de la famille Stapfer : par exemple l'uniforme de ministre helvétique de Philipp Albert Stapfer et les portraits de plusieurs membres de la famille dont certains pasteurs du XVIIIe siècle.
Le général Chanzy y établit son quartier général en décembre 1870, mais en est chassé par les Prussiens.
Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 4 août 19082. Le château est vendu à l'État en 1933. Il sert à plusieurs reprises de dépôt d'archives[réf. souhaitée].
La garenne et son allée d'accès, propriétés de la commune, font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 2004. Les parties bâties et non bâties restantes propriété de l’État (les grilles, le bois, les murs et l’allée plantée devant le château) font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 29 mars 20052.
Son jardin est réorganisé en 1996 par les paysagistes de l'Atelier de Paysages Bruel-Delmar associés à J. Weill, pour devenir un conservatoire d'essences fruitières. Il est labellisé « Jardin remarquable »3.
Description
Le château actuel comprend une tour-porche, mutilée de sa tourelle d'angle nord-ouest, et d'une aile est qui la rejoint par l'intermédiaire d'une galerie couverte, délimitant une cour d'honneur. Un puits coiffé d'un dôme décore cette dernière et constitue la marque emblématique de l'édifice.
L'aile est se compose d'un rez-de-chaussée et de deux étages. Au rez-de-chaussée se situe en enfilade une cuisine, une antichambre et la chambre dite de Charles IX. Au premier étage, se trouve une enfilade de salons et d'appartements desservis par un couloir.
Le domaine comprend un verger, une grange avec un pressoir (datant de 1808) et un colombier.
Le colombier, tour circulaire, abrite près de 1 400 excavations et est munie d'une échelle sur pivot permettant d'accéder à l'ensemble des cavités pour y recueillir les œufs.
Le verger a été réhabilité depuis 1996 par la paysagiste Joëlle Weill associée à l'Atelier de Paysages Bruel-Delmar.
Un moulin à vent est rattaché au domaine. Il a été rasé en 1956 et reconstruit en 1976.
Le HSBC PARIS SEVENS (8 au 10 juin 2018 au Stade Jean-Bouin) a officiellement été lancé aujourd’hui à Paris à la Région Île-de-France.
A cette occasion les 16 capitaines hommes et 12 capitaines femmes des équipes participantes au tournoi ont pris la pose autour du trophée de la compétition dans les jardins du Musée Rodin, Paris (Crédit Photo : I.PICAREL/FFR). Ils ont ensuite rejoint les locaux de la Région Île-de-France, partenaire de cette étape parisienne, situés dans le 7ème arrondissement.
Le HSBC Paris Sevens
Ultime étape du circuit mondial de rugby à 7, le HSBC Paris Sevens se déroulera au stade Jean-Bouin à Paris, du vendredi 8 au dimanche 10 juin 2018. Tournoi mixte pour la première fois de son histoire, le HSBC Paris Sevens 2018 accueille les meilleures équipes masculines et féminines du monde.
Avec 79 matches entre 28 équipes en 3 jours, le spectacle sera non-stop sur la pelouse du Stade Jean-Bouin. Dernier tournoi de la saison, les titres des circuits mondiaux masculin et féminin se joueront donc au HSBC Paris Sevens. Les tribunes et le Village des Supporteurs seront également en ébullition pendant 3 jours, avec de nombreuses animations « CRAZY RUGBY » qui seront proposées à tous les spectateurs !
Le programme :
•Vendredi 8 juin de 14h à 21h40 > tournoi Féminin (ouverture des portes au public à 13h30)
•Samedi 9 juin de 9h à 23h > tournoi mixte (ouverture des portes au public à 8h30)
•Dimanche 10 juin de 8h45 à 19h40 > phases finales féminines et masculines (ouverture des portes au public à 8h15)
Le World Rugby Sevens Series 2017-2018 est la 19e édition de la compétition la plus importante du monde de rugby à sept. Elle se déroule du 1er décembre 2017 au 10 juin 2018. L'Afrique du Sud est tenante du titre et l'Espagne est l'équipe promue de la saison.
Au mois d'avril se déroulent les Jeux du Commonwealth 2018 où dix équipes des World Rugby Sevens Series participent. La compétition enchaine ensuite avec la Coupe du monde de rugby à sept en juillet 2018.
Chaque étape est un tournoi se déroulant sur deux ou trois jours, entre le vendredi et le dimanche. À chaque étape est convié une équipe qui ne possède pas le statut d'équipe permanente, portant le nombre total d'équipes à seize.
En fonction du résultat du tournoi précédent, ou du classement de la saison passée pour le premier tournoi de la saison à Dubaï, les équipes sont réparties en chapeaux avant tirage au sort pour former quatre poules de quatre équipes. Chaque équipe joue les trois autres membres de sa poule et un classement est établi, tout d'abord sur le nombre de points (victoire 3 points, nul 2 points, défaite 1 point) puis sur le goal-average général. Les deux premiers de chaque poule passent en quart de finale de la Cup ou tournoi principal et les deux derniers passent en quart de finale du Challenge Trophy. Les équipes vaincues en quart de finale sont alors reversées en demi-finales de classement, respectivement pour la cinquième et treizième place. Les équipes battues en demi-finales ne disputent pas de petite finale de classement et remportent le même nombre de point, sauf pour les équipes battues en demi finales de Cup qui disputeront un dernier match de classement pour la troisième place.
Chaque rencontre, y compris la finale depuis l'édition 2016-2017, se dispute en deux fois sept minutes.
Créée en 2016, l’étape parisienne de rugby à 7 rassemble, de ce vendredi à dimanche, les meilleures nations mondiales pour décider du vainqueur du circuit mondial. Une belle vitrine pour la discipline dans un pays qui ne jure que par le XV.
Dixième étape de la saison, le Paris Sevens clôture ce week-end le circuit mondial de rugby à 7, réunissant les 16 meilleures nations du monde aux quatre coins de la planète. De vendredi à dimanche, dans l’enceinte du Stade Jean Bouin, les équipes masculines feront le spectacle à travers une discipline méconnue en France mais très appréciée dans de nombreux pays. Et, pour la première fois cette année, les équipes féminines ouvriront les festivités.
Une véritable fête du rugby à 7, discipline olympique depuis 2016 et en plein boom grâce à la vitrine que lui ont offert offert les Jeux de Rio. Chez les hommes, outre les nations majeures de l’Ovale comme la Nouvelle-Zélande, l’Australie, l’Angleterre ou les Fidji, le Kenya, le Canada ou encore l’Espagne font leur trou et voient dans cette discipline une chance de développer un sport mineur dans leur pays. Chez les femmes, la Chine, le Japon ou la Russie figurent dans le top 12.
Le crazy rugby à la fête
Créée en 2016, l’étape parisienne est également l’occasion pour la France de développer la discipline dans un pays qui ne jure que par le XV. «Nous sommes fiers de soutenir financièrement ce tournoi et de permettre qu’il existe», a tenu à rappeler le vice-président de la région Île-de-France, Patrick Karam. Et de poursuivre. «La région est également présente dans la sensibilisation. Vendredi, 360 lycéens pourront découvrir la discipline grâce à de nombreuses animations. Il est important pour nous de tout faire pour développer cette pratique, en vue de Paris 2024», a-t-il poursuivi, alors que la conférence de presse de présentation se tenait dans les locaux de la région, dans le 7e arrondissement parisien.
Dernière étape de la saison, le tournoi parisien représente en tout cas une belle vitrine pour la discipline, dans une ville au rayonnement mondial. «C’est formidable de pouvoir clôturer la saison dans une ville aussi magnifique, chez un hôte comme la France», ajoute de son côté Douglas Langley, directeur du tournoi et membre de World Rugby. «Nous nous réjouissons d’avance de ce week-end de ‘crazy rugby’», conclut-il. Et c’est bien là l’atout majeur de la discipline. Spectaculaire, chaque rencontre offre de nombreux essais et des sprints permanents.
Les Bleues veulent briller
Le public parisien, qui vient en nombre à chaque édition, est adepte de cette discipline. Le Stade Jean Bouin était plein en 2016 et 2017, et l’édition 2018, même s’il reste encore des places à vendre, ne dérogera certainement pas à la règle. Pourtant, ce ne sont pas les résultats des Bleus qui font venir les supporters. Malgré une 3e place en 2016, et une 5e en 2017, l’équipe masculine connaît une saison compliquée. 12e sur 16 au classement, les Bleus n’ont pas fait mieux que 7e cette année lors des neuf précédents tournois du circuit.
«Même si nos chances sont moindres, on rentre dans ce tournoi pour le gagner, et on a la chance d’avoir le soutien du public avec nous», déclare Manoël Dall’igna, capitaine de France 7. «Ces deux dernières années on a eu des supers résultats ici et on compte sur le 8e homme pour faire aussi bien», termine-t-il. Cette période de creux, due en partie à de nombreux départs en retraite en 2016, ne touche pas les féminines. 3e du circuit mondial, les coéquipières de Fanny Horta visent le podium à Paris. «On a reçu beaucoup de messages de soutien de la jeune génération, et on veut vraiment profiter de ce soutien pour garder la dynamique de la saison et faire un nouveau podium», confie la capitaine.
Mises en valeur ce week-end, les Bleues représentent «la véritable locomotive du 7 en France avec une très belle réussite sportive», estime Christophe Reigt, manager des équipes de France à 7. Suffisant pour développer la discipline en France ? Quoiqu’il en soit, avec cette étape parisienne, la Fédération se démène pour populariser le 7 dans l’Hexagone, avec un objectif majeur en ligne de mire : les Jeux olympiques de Paris en 2024.
The HSBC World Rugby Sevens Series 2018 Awards in Paris brought a fitting end to an enthralling season which saw South Africa and Australia crowned men’s and women’s series champions respectively.
It’s been one of the most competitive seasons on record as both the women’s and men’s series were decided by just two-point differences.
South Africa fought an incredible battle with Fiji in the men’s series to retain their title with victory at the final round in Paris, while Olympic champions Australia won their second overall title ahead of rivals New Zealand on the women’s series after reaching the podium at every one of the five rounds.
The end of season awards provided a chance to celebrate the men’s and women’s sevens players, coaches and teams that are the stars, ambassadors and role models of the sport.
World Rugby Chairman Bill Beaumont said: “It has been another tremendous year for the HSBC World Rugby Sevens Series, which continues to go from strength to strength.
“I hugely admire the skill and physicality of rugby sevens and thank the players for their outstanding commitment which makes the series such a success. It is great to see the series capturing the imagination on and off the field with year-on-year increases in attendances, broadcast and fan-engagement figures, and that is a great testament to the players, coaches, host unions and everyone involved with the events.
“Rugby sevens took a quantum leap when it joined the Olympic programme in 2016 and now we look forward to a Rugby World Cup Sevens in San Francisco in just 40 days time in an iconic city and a market with great potential. It promises to be a thrilling and spectacular event.”
the workload. It is a blessing for me to be standing here.”
Rookies of the Year
Eroni Sau is the second Fijian to be named Rookie of the Year for the men’s series after being a clear winner in the fan vote ahead of his compatriot Alosio Naduva and Australia’s Ben O’Donnell. The 28-year-old featured in all 10 rounds in his debut season, using his powerful physique to score 37 tries.
France’s Coralie Bertrand, meanwhile, claimed the women’s accolade, having featured in all five rounds and helped Les Bleues enjoy their best season, reaching a first-ever Cup final in Kitakyushu and semi-finals in Langford and Paris to clinch the series bronze medal.
Fair Play Award
This award, selected by the match officials, recognises the teams who showcase rugby’s values of integrity, passion, solidarity, discipline and respect. Japan were awarded the women’s accolade after an event that saw them lose their core team status on the series, with Kenya the men’s recipients following an exciting season which saw them reach the final in both Vancouver and Hong Kong.
Roche’s kick with the final play of the match against England to snatch the bronze medal for invitational team Ireland at the HSBC London Sevens was a clear winner of the men’s award, beating Fijian Alosio Naduva’s last-gasp winning try against Australia in the Singapore Cup final and Matias Osadczuk’s break and calm head to send Renzo Barbier over for the winning try in Argentina’s Cup semi-final against South Africa in Las Vegas.
Capgemini Coach of the Series
Another inaugural category, selected by the series’ global innovation partner Capgemini, was won by New Zealand women’s coach Alan Bunting after successive victories in the last three rounds of the series in Japan, Canada and France as well as the Commonwealth Games title in April.
South Africa coach Neil Powell, who guided the Blitzboks to retaining their series title, picked up the men’s coach of the series award and paid tribute to his victorious team: “The mental focus and composure they showed was fantastic, all credit to the boys for believing in their success. We had everything to play for and the team did an incredible job, not just today but over the whole season.
“I also want to congratulate Fiji on an amazing season, they were phenomenal.”
DHL Impact Player
The race to be named DHL Impact Player of the Year in both the men’s and women’s series went right down to the final matches. In total 16 players from 12 nations won tournament awards during this season’s series.
New Zealand’s Michaela Blyde was delighted to win the women’s award: “This is pretty special. I’m shocked and truly grateful. I put this down to my teammates who create the opportunities for me and I thank them.”
La Fédération française de rugby organise, du 8 au 10 juin au stade Jean-Bouin, à Paris 16e, un tournoi international de rugby à 7 masculin et féminin, étape du HSBC World Rugby Sevens Series.
Cette manifestation sportive, soutenue par la Région à hauteur de 170.000€, va rassembler 28 équipes internationales, qui s'affronteront au cours de 45 matchs masculins et 34 matchs féminins.
Le public pourra découvrir à cette occasion, jusque dans sa pratique féminine, une discipline largement méconnue.
Quant au stade Jean-Bouin, qui est l'un des sites retenus pour les JO Paris 2024, il pourra mettre en avant sa capacité d’accueil de 20.000 spectateurs.
Ce tournoi constituant la 10e et dernière étape du circuit mondial, il s'achèvera avec la remise des titres de champion et championne du monde de rugby à 7.
En soutenant l'organisation de tels grands événements sportifs franciliens, la Région Île-de-France renforce chaque fois un peu plus l'attractivité de ses territoires tout en assurant son rayonnement à l'échelle internationale.
Le titre HSBC World Rugby Sevens Series a été décidé de façon spectaculaire après que l'Afrique du Sud a battu l'Angleterre 24-14 en finale du HSBC Paris Sevens pour décrocher la médaille d'or et conserver son titre de série.
Au cours d'une des années les plus compétitives de l'histoire de la série, le titre est allé jusqu'au tout dernier match puisque l'Afrique du Sud avait besoin d'une victoire en tournoi pour dépasser les Fidji dans le classement de la série.
L'Afrique du Sud a terminé la série en tête avec 182 points, suivie des Fidji qui ont remporté l'argent avec 180 points et la Nouvelle-Zélande avec 150 points après avoir remporté la médaille de bronze à Paris avec une victoire de 38-5 contre le Canada dans la troisième place
Les champions de la série de l'année dernière, l'Afrique du Sud, ont devancé l'Espagne 15-10 en quart de finale avec un essai à la cinquième minute de Justin Deguld, après que les pointages aient été 10-10 à la fin du temps réglementaire. Les Blitzboks sud-africains ont ensuite trouvé leur rythme en demi-finale avec une victoire complète de 24-12 contre la Nouvelle-Zélande grâce à deux essais de l'impressionnant Dewald Human, 23 ans, qui a fait ses débuts il y a deux mois à Hong Kong .
Humain était de nouveau en forme de but en finale et était ravi d'être élu Joueur de la Finale: "Ca a été une expérience fantastique ici à Paris, je me suis appuyé sur moi et j'ai apprécié chaque minute sur le terrain. sommes très heureux de la victoire. "
Le capitaine de l'équipe sud-africaine, Philip Snyman, a ajouté: "Nous voulions aller jouer au rugby et nous concentrer sur ce que nous pouvions contrôler: les gars ont joué un rugby phénoménal et ont fait honneur à l'équipe. C'est un sentiment incroyable de représenter un pays si merveilleux et les gens de chez nous n'ont jamais cessé de croire en nous et de nous soutenir. "
Fidjiens ont raté l'occasion de remporter le titre plus tôt dans la journée alors qu'ils ont été vaincus 19-17 par une équipe d'Angleterre pleine d'entrain dans un quart de finale à couper le souffle. Le capitaine de l'équipe d'Angleterre, Tom Mitchell, a complété un mouvement de 26 passes pour marquer dans les dernières secondes du match et mettre un terme à la récente domination des Fidji qui les avait vaincus lors des quatre dernières manches de la série.
Les Fidjiens se sont rétablis pour battre l'Irlande 38-5 et les États-Unis 28-7 pour terminer cinquième à Paris et mettre la pression sur l'Afrique du Sud pour la finale mais finalement ce n'était pas suffisant et les Fidjiens ont été obligés de se contenter des dix tours.
L'Angleterre a produit une autre performance puissante en demi-finale avec une victoire convaincante de 26-12 contre le Canada pour atteindre sa première finale de la série 2017-18, mais ils ont été incapables de faire face aux Blitzboks en finale alors que les hommes d'Afrique du Sud couraient vainqueurs devant une foule parisienne bruyante.
Équipe Invitational L'Irlande a battu 19-5 du quart en quarts de finale, mais après sa médaille de bronze à Londres la semaine dernière, les Irlandais se sont montrés assez prometteurs au cours des deux derniers tours un brillant avenir dans le rugby à sept.
L'Argentine a remporté le Challenge Trophy, décerné à l'équipe terminant en neuvième position, après avoir vaincu le Pays de Galles 33-26.
Toute l'attention se tourne maintenant vers la Coupe du monde de rugby à sept 2018 à San Francisco du 20 au 22 juillet, où 24 équipes masculines et 16 équipes féminines s'affronteront pour devenir championnes du monde au cours de trois journées d'action excitantes.
1. L'AFRIQUE DU SUD : UN TOURNOI À L'IMAGE DE LEUR SAISON
« C'est un tournoi à l'image de leur saison. L'Afrique du Sud gagne le premier tournoi et se retrouve à des moments compliqués. A Paris, elle était en délicatesse en poule, perd contre l'Ecosse (12-14), se met en danger contre l'Espagne en quart de finale (15-10 dans les prolongations, ndlr). Ce n'était pas évident car l'équipe avait dans un coin de la tête que c'était fini par rapport à la saison. Et derrière ça, ils arrivent à se remobiliser après la défaite des Fidji. La défense, c'est la clé des Sud-Africains avec 85% de plaquages réussis et surtout un trio qui a été magique avec Philip Snyman, Ruhan Neil et Werner Kok : 60 plaquages à eux trois. Ce sont les joueurs qui ont été majeurs sur l'ensemble du tournoi. Ils ont un jeu de passes assez nul : 172 passes en six matches, soit 28 en moyenne par match (le Canada en a 307 en six matches, soit 51 en moyenne par rencontre, ndlr). »
2. LES FIDJI À DEUX POINTS DU LEADER
« Ils manquent un peu le tournoi. Ils avaient la possibilité de passer, mais ils ont laissé beaucoup d'énergie dans la poule. La défaite contre le Kenya (19-22) leur fait du mal, ils ont du faire un match plein face à la Nouvelle-Zélande. Ils sont plutôt adeptes à gérer les phases de poule et à accélérer sur les play-offs, donc c'était un peu dur pour eux de retrouver l'énergie nécessaire et de trouver en quart de finale une équipe anglaise qui a été assez incroyable sur la possession de balle. Malgré leur 5e place à Paris, les Fidji ont le titre qui leur passe sous le nez par pas grand chose (deux points derrière l'Afrique du Sud, ndlr).
« Il y a eu de grosses lacunes sur les coups d'envoi : 16% des coups d'envoi récupérés, ce qui est très faible quand on connait la capacité des Fidji (22% en moyenne sur la saison, ndlr). Et alors qu'ils sont les maîtres à jouer dans les turnovers, là ils n'ont récupéré que cinq ballons dans le tournoi de Paris (et en ont perdu six, ndlr). En comparaison, l'Afrique du Sud en a récupéré 14. Les Fidjiens sont très forts sur la récupération de ballon, mais les équipes adverses ont été assez lucides et leur ont donné que peu de ballons. Du coup, les Fidjiens n'avaient pas beaucoup de munitions pour scorer car les équipes en face ont su s'adapter. »
3. L'ANGLETERRE, TOUJOURS PRÉSENTE DANS LES GRANDS MOMENTS
« L'Angleterre fait un très bon tournoi. Sans être exceptionnels, ils ont réussi à passer la phase de poule. Derrière, ils font un exploit contre les Fidji (17-19 en quart de finale, ndlr), puis une défaite en finale contre l'Afrique du Sud 14-24). Ils doivent leur tournoi grâce à un réalisme incroyable : 20 possessions de balle sur 23 dans les 22 mètres ; 87% de réalisme dans les 22 m adverses. Norton, Bibby, Mitchell ont su actionner le jeu anglais. Défensivement, Harry Glover a été l'un des meilleurs joueurs du tournoi. Il n'a que 20 ans et est en train d'exploser et de devenir un joueur majeur sur le système anglais (22 plaquages). Il a supporté l'équipe d'Angleterre sur ce tournoi.
« Ils sont toujours là dans les grands moments : finaliste aux JO, médaille de bronze aux Commonwealth... Ils étaient 9e mondial et ils terminent à la 5e place du classement mondial, sur le fil, à un point de l'Australie (à un point d'écart). Le prochain objectif c'est la Coupe du Monde et en 2019 la quatrième place. Leur saison est parfaitement maîtrisée du point de vue gestion, même s'ils n'ont pas démarré très fort. »
4. L'IRLANDE A SA PLACE SUR LE WORLD SERIES
« Encore une fois elle a montré ses capacités de performance sur le World Series. Elle a été pragmatique. Le rugby à 7, c'est de l'endurance et du cardio. Ils montrent des atouts dignes d'un top 3 du Worl Series. Ils font plus de points que la Russie en deux tournois et sont 15e au classement, juste derrière le Pays de Galles. Défensivement ils sont en tête du classement et Harry McNulty est leur leader défensif (18 plaquages).
« Ils n'ont pas fait le World series en entier, mais c'est une équipe qui est très rigoureuse défensivement. Ils ont étouffé en phase de poule (14-5 sur l'Espagne, 19-19 sur le Pays de Galles et 24-14 sur l'Australie, ndlr). Et même en changeant cinq joueurs de l'effectif initial, ils arrivent toujours à être au haut niveau et à passer le cap et à être performant. L'Irlande a fait une très grosse performance à Paris et sera très dangereuse à la Coupe du Monde.
« Leur objectif numéro 1, c'est l'Europe Series ; le Paris Sevens n'était pas ciblé et pourtant ils y arrivent. Ils battent tout le monde en poule. »
5. L'ESPAGNE : DANGER EN DEVENIR
« Ils gagnent l'Australie (17-10), puis le Pays de Galles (21-14) et font surtout un match monumental contre l'Afrique du Sud en quart de finale où ils perdent à la dernière seconde (15-10). Ils ont encore fait une très belle saison, malgré le manque de réalisme : 45% de réalisme, elle score 10 fois sur 22 (45%). C'est dire tout le potentiel offensif qu'elle a !
« C'est une équipe qui a beaucoup le ballon. Le jour où elle va être efficace offensivement, elle va être dangereuse. »
6. LE CANADA A RÉUSSI À PASSER LE CUT DES DEMI-FINALES
« Le Canada s'est qualifié encore une fois en demi-finale sur le World Series où elle s'incline 26-12 face à l'Angleterre. C'est une quatrième place au Paris Sevens après avoir été impressionnante en phase de poule. Elle n'a eu que 11 pénalités dans le tournoi. Elle a une justesse technique incroyable avec seulement 12 fautes de main sur l'ensemble du tournoi, soit deux par match, ce qui est très propre.
« C'est un jeu de quinziste. Le Canada fonctionne en mode quinziste, mais score derrière. Hirayama a été le meilleur joueur en offload, Douglas a cassé la ligne huit fois, Connor Braid ballon porté... « Le Canada a réussi à passer ce cut pour les demi-finales. »
7. LA FRANCE EN PANNE
« Elle avait réussi à réunir son effectif au complet malgré la blessure de Manoël Dall'Igna. Elle attendait depuis longtemps le tournoi de Paris. Au premier jour, elle est à sa place et a du mal à performer face à l'Angleterre (21-28), aux USA 12-26) et à l'Argentine 28-26) qui sont au-dessus. Elle a réussi à débloquer son compteur de victoires en battant l'Argentine.
« Elle a montré beaucoup de faiblesse défensive, avec 5,4 plaquages manqués par match, contre 3,4 pour l'Espagne. C'est le chantier numéro un pour que la France puisse repasser en Cup.
« En attaque, elle est efficace, même si le point noir est le coup d'envoi : trois manqués contre le Pays de Galles. Quand on n'a pas les ballons en conquête, c'est très compliqué de pouvoir rivaliser. C'est l'équipe qui a été le plus pénalisée du tournoi : 18 pénalités.
« Malgré tout, l'équipe de France a réussi à contenir et n'a pas pris 40-0 comme sur d'autres tournois. La ferveur populaire a permis à la France de rester concentrée à chaque match. Elle a joué avec ses armes et s'est faite contrer par meilleur que soit. »
twitter.com/notifications les Osiedle de Pologne [Tout savoir tt connaitre ici les textes] La POLOGNE durement bombardé pdt la guerre .. Elle a été un pays marqué par la reconstruction.. Via ses cités modernes dites de préfabriqués des annees 60 et 70 la bas ont les appellent Osiedle (domaine, lotissement) Osiedle est un terme utilisé en Pologne pour désigner une subdivision désignée d'une ville ou d'un village, ou d'un dzielnica, avec son propre conseil et exécutif. Comme le dzielnica et le sołectwo, un osiedle est une unité auxiliaire d'une gmina www.twitter.com/Memoire2cite En République tchèque, l’antique ville de Most est détruite pour des raisons économiques pour être reconstruite à 2km grâce au panneau de béton. Au travers d’archives et de témoignages des habitants, son histoire dailymotion.com/video/x413amo visible ici des la 23e minute , c est de la folie...Panelák est un terme familier en tchèque et en slovaque pour un immeuble construit en béton préfabriqué précontraint, comme ceux qui existent dans l’ex-Tchécoslovaquie et ailleurs dans le monde.La POLOGNE durement bombardé pdt la guerre .. Elle a été un pays marqué par la reconstruction.. Via ses cités modernes dites de préfabriqués des annees 60 et 70 la bas ont les appellent Osiedle (domaine, lotissement) Cette unité urbanistique réalisée grâce à des technologies modernes, l’îlot urbanistique (blokurbanisztyczny), est au fondement de la formation des quartiers (dzielnica) qui, tous ensemble,
composent finalement la ville « Bien conçu et selon les résultats des analyses passées, le logement, adapté aux besoins et aux possibilités économiques de ses habitants et du pays tout entier, est la cellule fondamentale, la mesure
de l’organisme urbain contemporain. Construite selon une programmation économique réaliste, cette cellule devrait bénéficier des moyens techniques les plus avancés dans les domaines de la construction, de la santé, des communications, de l’esthétique architecturale et des jardins. Et elle devrait se dresser de toute sa masse, en conformité avec les besoins de la population des villes,
comme matière fondamentale et aboutie de la forme urbanistique et architecturale. D’une ou de plusieurs de ces cellules urbanistiques, c’est-à-dire des logements, naît un immeuble ; de quelquesuns à quelques dizaines d’immeubles, un îlot urbanistique, d’un groupe d’îlots émerge un quartier. Et
de quelques quartiers d’habitation ou plus, en association avec des quartiers d’ateliers de travail naît la totalité organique urbaine, c’est-à-dire la ville. » Ainsi, à la veille de la deuxième guerre mondiale, on trouve en Pologne des structures politiques, associatives, professionnelles impliquées dans la promotion d’un habitat social
réalisé selon de nouvelles technologies, et permettant de loger quelques milliers d’habitants autour de services de base. Censé apporter des solutions à une situation du logement catastrophique, héritée du XIXème siècle et de la première guerre mondiale, ce nouveau type d’habitat est construit et géré sous forme coopérative (Coudroy de Lille 2004). Ces groupements de logements sont au départ nommés kolonia. La littérature urbanistique
théorique des années 1930, représentée par les auteurs majeurs que sont Barbara Brukalska et Tadeusz Tołwiński construit deux systèmes lexicaux différents pour nommer l’unité spatiale supérieure à la kolonia, celle qui rassemble quelques milliers de logements : osiedle pour la
première, blok pour le second. C’est finalement osiedle qui s’imposera sur le long terme. Mais dans cette période de l’entre-deux-guerres, le terme osiedle avait une autre signification dans la langue courante, de portée plus générale.
I.2.Osiedle : un terme issu du vocabulaire courant
Le Dictionnaire de la langue polonaise (1927) le définit comme « tout groupement d’habitations humaines constituant une unité, séparée des autres10». Le texte indique qu’un
osiedle peut être temporaire ou permanent, compter de une à des centaines de milliers d’habitations, et que les activités dominantes des habitants permettent de distinguer deux
types : rural ou urbain11. Selon le Dictionnaire étymolotique de la langue polonaise (2005), le mot apparaît à partir du XVème siècle, dans plusieurs langues slaves sous des formes
voisines, dérivées d’une même racine osedle (qui donne par exemple en vieux tchèque ošedlé). Il désignait alors l’établissement fixe, le foyer, le patrimoine.
La définition de 1927, contemporaine de Barbara Brukalska et Tadeusz Tołwiński correspond à un « établissement humain », et est très proche du Siedlung allemand Ce dictionnaire ne comporte d’ailleurs pas d’entrée « ville » (miasto). Cette notion est introduite dans le corps de la définition d’osiedle. allemand cependant, le mot Siedlung prend le sens dans le sens dans les années 1920 de cité d’habitat moderne (Topalov et al. 2010 : 1109). Les urbanistes polonais qui formalisent les unités d’habitations d’un type nouveau dans l’entre-deux-guerres ont étendu le sens traditionnel du terme osiedle en lui donnant un sens proche du Siedlung. De fait, la langue polonaise a souvent emprunté à l’allemand pour nommer les formes et les fonctions urbaines, et cette influence germanique fut renouvelée et renforcée au début du XXème siècle, grâce au rayonnement de l’école viennoise dans l’architecture d’Europe centrale, puis par le prestige du mouvement Bauhaus (Blau and Platzer 2000). Après la première guerre mondiale, les urbanistes et architectes polonais entretenaient par ailleurs d’intenses contacts
avec l’Autriche, l’Allemagne, où certains furent formés (c’est le cas de Szymon Syrkus), et où ils exposaient leurs travaux.
L’utilisation du mot osiedle pour désigner une modalité de la conception des espaces résidentiels contribue donc à enrichir la signification de ce mot, pour un usage à la fois savant
et technique. L’osiedle est une forme urbaine, un idéal social, mais aussi, pourrait-on dire, un
point de ralliement pour le mouvement moderne en Europe centrale. En effet, ce terme acquis une importance considérable dans les pratiques et surtout les représentations
urbanistiques de la Pologne d’après-guerre : tout d’abord comme contre-modèle, car il fut pendant un certain temps après 1945 mis au ban, puis au contraire, comme objet de nostalgie. II. La marginalisation de l’osiedle dans la pratique et le lexique urbanistiques L’ouvrage de Barbara Brukalska qui en 1948 exposait les motivations et les attendus
d’un urbanisme social autour de la notion cardinale d’osiedle fut retiré de la vente dès sa parution. En effet, 1948-49 marque un tournant politique et idéologique majeur en Europe de l’est, celui de l’alignement sur le stalinisme, avec comme conséquence dans le domaine de la
création en général, et de l’architecture en particulier, l’imposition du réalisme socialiste (Kopp 1985; Włodarczyk 1991; Aman 1992 [1987]). Comme cela avait été fait dans les années 1930 en Union Soviétique, les expressions
de l’ « avant-garde » sont rejetées et l’architecture moderne est accusée de propager une idéologie réactionnaire de «désurbanisation » (Kopp 1985). Ainsi, alors qu’on avait restauré et poursuivi les constructions d’osiedle dans les années 1945 à 1948, le revirement est ensuite
brutal. De 1949 à 1956, les canons du réalisme socialiste inspirent des réalisations monumentales, de style néo-classique, s’appuyant sur un souci de symétrie et de grandeur ; l’usage des matériaux traditionnels, les valeurs de densité, de verticalité, sont réhabilités dans les formes urbaines. La construction et la gestion des logements urbains est recentralisée, étatisée, au détriment de la nébuleuse coopératiste, jugée trop élitiste : les programmes
ambitieux de cette nouvelle période sont destinés à rendre le centre-ville à la classe ouvrière. La construction du Palais de la Culture à Varsovie est la manifestation la plus célèbre et la
plus spectaculaire du réalisme socialiste ; il faut y ajouter des quartiers d’habitation (Marszałkowska Dzielnica Mieszkaniowa, Praga II à Varsovie), voire des villes nouvelles
(Nowe Tychy dans la conurbation silésienne, Nowa Huta aux portes de Cracovie, au début des années 1950). La condamnation de l’urbanisme fonctionnaliste suit de peu, sous les slogans de «cosmopolitisme bourgeois», ou de «formalisme sans âme» comme le dénonçait A cela rien d’étonnant : l’espace correspondant au territoire polonais actuel fut urbanisé assez largement grâce au mouvement d’Ostsiedlung, de colonisation vers l’est. Celui-ci poussa vers l’est des colons allemands qui, à l’invitation de la Couronne polonaise, et de seigneurs laïques ou religieux fondèrent de nombreuses villes selon des modèles juridiques et architecturaux germaniques en Silésie, en Poméranie, essentiellement aux XII° et XIII°s. Les mots polonais de handel (en allemand Handel, commerce), rynek (Ring, l’anneau, le boulevard circulaire) meldunek (Meldung enregistrement), gmina (Gemeinde, commune) témoignent de cette imprégnation germanique.
Pozostałości burŜuazyjnego kosmpolityzmu, bezduszny formalizm (Bierut, 1951 : 329). le président de la République ayant opéré ce virage, Bolesław Bierut (1892-1956). Tout en
occupant cette fonction politique, il signa en effet un album intitulé le Plan de six ans de reconstruction de Varsovie (Bierut 1951), qui présente grâce à des planches de dessins et de
cartes commentées les traits de la capitale polonaise idéale, reconstruite selon les principes du réalisme socialiste. Dans cet ouvrage fondamental, dont le programme fut partiellement
réalisé et compose une partie majeure du centre-ville de Varsovie, Bierut entretient l’ambiguïté sur le vocabulaire des formes résidentielles : d’un côté, le mot osiedle est très
souvent employé, notamment dans les légendes des figures et des photographies. Mais dans la plupart des cas, les formes ainsi désignées ne correspondent nullement à celles de l’osiedle social des années 1930. Ainsi l’osiedle Koło, commencé avant la guerre, est présenté dans sa
silhouette de 1955, c’est-à-dire sous la forme d’immeubles délimitant clairement les îlots, annonçant un retour à une composition urbaine plus classique et monumentale, dans laquelle la rue structure de nouveau la ville. A cela s’ajoute l’idée de construction en masse, pour la classe ouvrière, ce que ne prévoyaient ni la kolonia ni l’osiedle, conçus commes des unités de peuplement de taille réduite. Ainsi, le concept d’osiedle, théorisé par Barbara Brukalska en 1948, semble être trop élitiste et « formaliste » aux yeux de cette nouvelle doctrine. Dès lors, l’îlot (blok) est souvent convoqué dans la littérature du réalisme socialiste pour remplacer le mot osiedle. Dans la langue urbanistique polonaise, le terme de blok désigne après la guerre comme à l’époque de
Tołwiński un îlot, c’est-à-dire « un ensemble compact de maisons (ou d’immeubles) entre quatre rues » (1960)14. Cette substitution est explicitée et entérinée par la Grande
Encyclopédie Universelle de 1963 (c’est-à-dire la première rédigée sous le régime de la République Populaire) : « En 1950-55 le terme de cité résidentielle [osiedle] a été remplacé
par la notion de « îlot [blok] résidentiel » (1963)15. Cette préférence sémantique recouvre la réalité de l’évolution urbaine. Parallèlement, la réforme administrative menée en 1954 instaura un niveau territorial appelé lui aussi osiedle, correspondant à une unité intermédiaire entre la ville et le village ; c’est une concentration de peuplement liée à la présence d’activités (la pêche, le tourisme, selon les exemples de l’Encyclopédie de 1963) ne conduisant pas
nécessairement à la constitution d’une véritable ville16. Le glissement du terme osiedle de l’urbanisme vers un usage administratif n’est pas anodin, et peut être interprété comme un signe de marginalisation de l’urbanisme moderne dans la période la plus « dure » de la République Populaire de Pologne. .Le réalisme socialiste à Varsovie : la Place de la Constitution (arch. : Józef Sigalin, 1950-53). Cliché Coudroy 2009. Cependant, on observe avec le recul que si le réalisme socialiste a duré assez longtemps pour marquer de manière spectaculaire les paysages urbains de Cracovie (Nowa
Huta), de Nowe Tychy, et surtout de Varsovie, il n’est pas parvenu à imprégner avec la même force la langue, qui a conservé pendant cette période le terme d’osiedle à côté de celui de blok. Avec la déstalinisation entamée en 1956, le glas du réalisme socialiste est sonné, et les urbanistes qui concevaient des osiedle sur le modèle coopératif fonctionnaliste reprennent certains chantiers, jusque vers la fin des années 1950. Zespół [...] domów zwarty między czteroma ulicami (Słownik Języka Polskiego, 1960, article blok). 15 W 1950-55 koncepcję osiedla mieszkaniowego zastąpiono pojęciem „bloku mieszkaniowego” (Wielka
Encyklopedia Powszechna, 1963, article osiedle).
16 « Osiedle : unité de la division territoriale du pays incluse dans le district. Il constitue une forme intermédiaire
de peuplement entre la ville et le village » (Osiedle : jednostka podziału terytorialnego kraju, wchodząca z skład
powiatu (…). Stanowią one pośrednią formą osadnictwa między miastem a wsią (Wielka Encyklopedia
Powszechna, PWN, 1963). L’Encyclopédie Universelle (1975, 1976), donne les exemples d’osiedle ouvriers, de
pêche, ou de villégiature (O. robotnicze, rybackie, uzdrowiskowe) Il en existait seulement 54, avant que cet
échelon ne disparaisse de la structure territoriale en 1972.
III. Les conséquences de la construction de masse sur la terminologie : appauvrissement de la langue savante et invention vernaculaire La généralisation d’une construction de masse tendue vers des objectifs quantitatifs, mais indifférente à la qualité du bâti, au nom ce qu’on appela la « politique de l’économie » marque, à partir des années 1960 une « seconde mort » de l’osiedle, non plus comme notion, mais comme forme urbaine. En effet, la décennie 1960 et plus encore la suivante voient se généraliser des ensembles de plus en plus gigantesques et de plus en plus indigents qualitativement. Le préfabriqué se généralise, et avec lui l’uniformisation paysagère ; la taille des unités résidentielles augmente considérablement (de 5000 logements en moyenne selon le
« modèle type » d’origine, on passe à 20 000 et plus), les équipements, même minimes, font défaut ; ces lacunes vident l’osiedle de toute identification possible avec l’unité de voisinage. Toute une littérature – critique - en rend compte à partir de la fin des années 1970, notamment en sociologie urbaine, en utilisant comme références à la fois les auteurs des années 1930, « inventeurs » de la notion, et quelques cités jugées exemplaires à l’aune de ce modèle (Wallis
1978; Siemiński 1979 ; Kaltenberg-Kwiatkowska, Kryczka et al. 1983). Le sociologue Bohdan Jałowiecki, dans un article sur les « pathologies urbaines » de la fin des années 1970
expliquait la raison d’être de ce qu’on nomma en Pologne la « sociologie de l’osiedle »c’est-à-dire les études empiriques mesurant les effets sociaux de la massification de l’habitat.
Il se livrait au passage à une analyse critique du vocabulaire :
« On parle en l’occurence d’osiedle résidentiel (osiedle mieszkaniowe) alors qu’en réalité on est face à des ensembles urbanistiques (zespoły urbanistyczne) de plusieurs milliers de logements qui n’ont rien à voir avec la conception d’osiedle résidentiel, dont la forme spatiale et architecturale,
ainsi que le contenu social avaient été précisément définis par les milieux de gauche des urbanistes polonais dans l’entre-deux-guerres » (Jałowiecki 1984) Cet extrait résume le désenchantement qu’a procuré progressivement le décalage entre les valeurs humanistes de la notion d’osiedle, et une production résidentielle de plus en plus bureaucratique et normative à partir de la fin des années 1960 (Coudroy de Lille L. 2004). Est-ce pour en rendre compte ? Toujours est-il que dans les années 1980, quelques auteurs – notamment le francophone Bohdan Jałowiecki - proposent le terme de wielki zespół mieszkaniowy, traduction littérale de l’expression française « grand ensemble d’habitation »
(Jałowiecki & Kaltenberg-Kwiatkowska 1988; Misiak 1988). Le sociologue Władysław Misiak le définit comme
« une aire urbaine conçue de manière complexe sur un espace délimité, dans laquelle les fonctions résidentielles l’emportent sur les autres, et où la construction en blocs est le plus souvent réalisée grâce à des technologies industrielles
». Cet emprunt au français a connu son heure de gloire dans les années 1980 avec quelques variantes (qui consistent à qualifier de « grands » ou non ces ensembles
d’habitations) dans la langue spécialisée, mais ne s’est pas enraciné. Ainsi, wielki zespół mieszkaniowy devient zespół mieszkaniowy, que nous traduisons dans les titres des
références citées par « ensemble d’habitations ».
De manière paradoxale, le creusement de l’écart entre la notion d’osiedle et la réalité morphologique et fonctionnelle des réalisations résidentielles est allé de pair avec la
généralisation du mot lui-même, en dehors de la langue savante. Il a investi la langue technique et administrative des coopératives de logement, qui étaient tout à la fois les
promoteurs, les maîtres d’œuvre et les gestionnaires de ces grands ensembles. Revenues en grâce dans les années soixante, elles ont vite été propulsées comme acteur de premier plan dans la question du logement urbain en Pologne (Coudroy de Lille L. 2004). Dans la mesure où elles sont en contact permanent avec la population, de la phase d’attente d’un logement à son occupation effective, les choix sémantiques des coopératives ont immanquablement
investi la langue courante. D’une part, la toponymie des quartiers d’habitat collectif à partir des années 1960 utilise presque systématiquement le mot d’osiedle, suivi d’un qualificatif ou le plus souvent d’un toponyme antérieur (ex : Osiedle « des jeunes », Osiedle Ostrobramska,
Osiedle Stegny, etc…). D’autre part, ces ensembles coopératifs étaient administrés sur le
terrain par le conseil d’osiedle (rada osiedla), le comité d’osiedle (komitet osiedlowy),etc…La répétition de cette terminologie dans les textes réglementaires diffusés aux habitants, sur les panneaux d’affichage dans les halls d’immeubles, a contribué à diffuser l’usage du mot dans
la langue courante où il a fini par désigner le quartier d’habitation de manière générale,l’espace du quotidien. Ainsi, la trajectoire selon laquelle le mot osiedle est passé du
vocabulaire des urbanistes vers le registre courant, a emprunté le vecteur de la langue administrative, celle des coopératives. Mais le langage commun ne s’est pas contenté d’intérioriser ce terme diffusé à l’origine par des urbanistes : il a aussi inventé des mots imagés pour décrire l’habitat dans lequel vivait plus de la moitié des citadins. Difficiles par nature à dater, probablement apparus dans les années 1970-80, ces termes - qu’on rencontre à l’oral dans les conversations, dans la presse, avec ou sans guillemets - sont parfois bâtis avec le même suffixe en isko qui en polonais est assez rare, mais apparaît dans plusieurs mots relevant de l’écologie. Ce suffixe
évoque l’étendue, le lieu où se rencontre une matière ou bien où se concentrent des êtres vivants en quantité (ce qui transparaît dans le mot même de concentration, skupisko) : on peut citer środowisko (environnement), torfowisko (tourbière), trzęsawisko (marécage), mrowisko (fourmilière), tokowisko (aire d’accouplement des oiseaux). On peut supposer que c’est selon cette analogie qu’ont été forgés les termes de mrowiskowiec ou mrogowisko (barbarismes issus du mot « fourmilière »), ainsi que blokowisko qui serait alors traduisible mot à mot par « étendue de blocs », le mot blok ayant aussi le sens géométrique de volume compact, comme en français. Ce néologisme, qui décrit bien la spatialité du grand ensemble, est l’un des mots inventés par la langue populaire, qui a créé aussi, selon des variantes locales : deska (la
planche, pour une barre très longue), superjednostka (super-unité), megasypialna (mégachambre à coucher), etc...Seul blokowisko et son corollaire blok se sont imposés, et ont
franchi les limites de la langue familière pour investir la langue savante et entrer dans les dictionnaires Ces deux termes apparaissent en 1995 dans deux dictionnaires différents. Blok n’est pas un néologisme, mais son sens a dévié. Son premier sens est, dans la langue courante, « une grande masse de pierre régulière »23 sens qui avait sans doute inspiré les fondateurs du mouvement d’art moderne Le mot blokowisko désigne également en géologie un type de roche détritique, un conglomérat non consolidé ; mais on peut douter que la langue populaire se soit inspirée d’un terme réservé à un domaine aussi étroit. Cette signification est absente des dictionnaires courants. On peut noter que parallèlement, le mot blokowisko a été largement approprié par ce qu’on appelle parfois la« culture urbaine » : un groupe de hip-hop, des forums de discussion sur le web l’ont adopté comme nom de ralliement. DuŜa, foremna bryła kamienia selon le Dictionnaire de la Langue Polonaise de l’Académie des Sciences,sjp.pwn.plk, consulté le 29 sept 2010.
Blok dans l’entre-deux-guerres. On a vu plus haut que pour les urbanistes, dès l’entre-deux-guerres, il désignait aussi un îlot. A cela s’ajoutent des significations supplémentaires à partir des années 1960, liées à l’évolution des techniques de construction : il prend le sens d’élément préfabriqué. Enfin quelques décennies plus tard, le terme désigne les immeubles ainsi construits, comme dans le Dictionnaire de la langue polonaise (1995) : « un grand bâtiment
d’habitation, de plusieurs étages, faits de segments qui se répètent ». On rencontre ces deux significations dans la littérature sociologique et urbanistique des les années 1980 :
« construction en blok » « blok résidentiels »27 (Grzybowski 1984; KaltenbergKwiatkowska 1985; Siemiński & Zalewska 1989). Le dictionnaire de 1995 possède une entrée pour blokowisko : « cité composée de grands blok d’habitation : blokowisko gris, écrasant. Quartier de blokowisko29
». La Grande Encyclopédie de 2001 introduit le mot blok en lui restituant son registre vernaculaire d’origine. « Blok : familier : grand bâtiment de plusieurs étages fait de plusieurs cages d’escaliers » (2001). A peu près à la même époque, le Dictionnaire du polonais contemporain renforce la dimension dépréciative de la notion : «[se dit] avec découragement à propos d’une cité d’habitation à l’architecture faiblement différenciée, faite de blok d’habitations identiques : monotonie du blokowisko ; blokowisko inhumains30 » (2000). Cette connotation négative, on le voit repose sur la misère technique et paysagère de ces quartiers et non sur une
quelconque stigmatisation à caractère « social ». En effet, en Pologne comme dans les autres pays socialistes, l’habitat collectif de masse abritait la majorité de la population urbaine, de manière assez indifférenciée : il ne s’agit d’un habitat ni aisé, ni « social »31 (Dufaux & Fourcaut 2004 : 90-95).
Fig. 3 : Un paysage de blokowisko : Retkinia, ŁódŜ (cliché Coudroy 2007) L’encyclopédie en ligne Wikipédia, très développée en langue polonaise32, résume
parfaitement ce balancement entre langues spécialisée et populaire. En effet, l’entrée blokowisko (registre familier) redirige l’internaute vers l’article intitulé « grand ensemble
d’habitations » (registre savant) : « Bloc de mur : grand élément de construction préfabriqué destiné à une élévation verticale, utilisé comme matériau de construction » (Blok ścienny : DuŜy prefabrykowany element budowlany przeznaczony doustawiania pionowego stosowany jako materiał konstrukcyjny, (Wielka Encyklopedia Powszechna, PWN, 1963 (article Blok scienny). DuŜy, wielkopiętrowy budynek mieszkalny o powtarzalnych segmentach (Słownik języka polskiego PWN, 1995
(article Blok). Zabudowa blokowa Bloki mieszkaniowe
Il est difficile de traduire blok dans cette définition. Au moment où elle est rédigée, on peut opter pour« bloc », mais c’est incongru en français ; ou bien par « immeuble », mais défini come précédemment, doncsous-entendu « de facture préfabriquée, comprenant un nombre élevé d’étages ». Or un tel mot n’existe pas en français. D’autre part, il existe un autre mot plus neutre pour immeuble en polonais qui n’est pas utilisé dans cette définition du dictionnaire. Osiedle składające się z wielkich bloków mieszkalnych : szare, przytłające blokowisko. Dzielnica blokowisk.
Słownik języka polskiego PWN, 1995 (article Blokowisko). Cette définition est toujours présente depuis les
années 2000 dans les éditions en ligne de ce dictionnaire : usjp.pwn.pl). Blokowisko : z zniechęcenia o osiedlu mieszkaniowym słabo zróŜnicowanym architektonicznie, składającymsię z podobnych do siebie bloków mieszkalnych. Monotonia blokowiska. Nieludzkie blokowiska. Derrière l’universalité morphologique du grand ensemble d’habitation en Europe de l’est se cachent en outre
des statuts de propriété eux aussi contrastés. A côté du cas polonais où dominent les coopératives comme on l’a
vu, on trouve des cas où les logements de ces grands immeubles sont majoritairement étatiques (ex : Hongrie,
URSS), ou au contraire privés (ex : Bulgarie, Roumanie).
32 Le polonais est la quatrième langue productrice d’articles de l’encyclopédie en ligne, au coude-à-coude avec
l’italien (730 600 articles en septembre 2010), après l’anglais (plus de 3 millions), l’allemand (1 100 000), le
français (1 million) selon les sources de Wikipedia de septembre 2010. « Grand ensemble d’habitation [wielki zespół mieszkaniowy], (abr. wzm, grand ensemble
d’habitations, du français grand ensemble, familièrement blokowisko) – forme urbaine dans
laquelle, sur un espace restreint, se trouve une concentration de blok d’habitation sans autres bâtiments résidentiels, et dont le nombre d’habitants va de quelques milliers à quelques dizaines de milliers » Osiedle est un terme utilisé en Pologne pour désigner une subdivision désignée d'une ville ou d'un village, ou d'un dzielnica, avec son propre conseil et exécutif. Comme le dzielnica et le sołectwo, un osiedle est une unité auxiliaire d'une gmina www.twitter.com/Memoire2cite En République tchèque, l’antique ville de Most est détruite pour des raisons économiques pour être reconstruite à 2km grâce au panneau de béton. Au travers d’archives et de témoignages des habitants, son histoire dailymotion.com/video/x413amo visible ici des la 23e minute , c est de la folie...Panelák est un terme familier en tchèque et en slovaque pour un immeuble construit en béton préfabriqué précontraint, comme ceux qui existent dans l’ex-Tchécoslovaquie et ailleurs dans le monde. La presse utilise depuis les années 1990 couramment blokowisko dans les articles
consacrés aux quartiers d’habitat collectif construits pendant le socialisme.
Dans la même période, le mot a été approprié par les scientifiques dans plusieurs
publications, dont les titres au départ explicitent le mot, puis s’en passent. Ainsi dans les
années 1990 on peut lire Pourquoi nous devons nous préparer à la rénovation des cités
résidentielles appelées blokowisko (Siemiński & Zalewska 1989 ; collectif 1994), ou
L’humanisation des ensembles d’habitations – les blokowisko. Puis en 2000, l’ouvrage
d’Iwona Borowik est titré tout simplement Les blokowisko : un habitat urbain dans le regard
sociologique (Borowik 2003). Cet auteur introduit ce terme en le définissant dans
l’introduction comme le produit de la « construction en masse d’habitat collectif, s’exprimant
sous la forme moderne des grands ensembles d’habitation appelés familièrement
blokowisko34 » (p. 5). Le terme est désormais banalisé dans la langue des sociologues, et plus
largement des sciences sociales, même s’il n’a pas remplacé osiedle. La nuance entre les deux
semble faire de blokowisko un terme franchement associé à la construction de masse des
années 1960-70 : « On évite [aujourd’hui] le compartimentage rigide typique des
appartements des blokowisko de la période socialiste35 » (Michałowski 2004).
Le terme osiedle s’utilise encore largement dans la langue spécialisée, mais recouvre à
la fois le modèle historique des années 1930 et ses avatars déformés plus tardifs :
« On peut réduire l’image du milieu d’habitation de la grande majorité des villes polonaises au
modèle de l’osiedle qui, depuis son apparition dans les années 1930, n’a pas beaucoup changé »36
(Chmielewski & Mirecka 2001).
Le manuel d’urbanisme de Jan Maciej Chmielewski (2000), dans son glossaire, ignore blok,
kolonia, blokowisko et wielki zespół mieszkaniowy, pour ne conserver que le mot osiedle
assorti du qualificatif « résidentiel ». Il y est défini comme
« une unité résidentielle structurelle comprenant un regroupement de bâtiments d’habitation ainsi
que des services connexes et des espaces verts, créant une totalité du point de vue territorial et de la
composition spatiale Wielki zespół mieszkaniowy (w skrócie wzm, wielki zespół mieszkaniowy halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00582437/document
LES GRANDS ENSEMBLES @ Bien qu’ils échappent à une définition unique, les grands ensembles sont ty-piquement des ensembles de logement collectif, souvent en nombre impor-tant (plusieurs centaines à plusieurs milliers de logements), construits entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1970, marqués par un urba-nisme de barres et de tours inspiré des préceptes de l’architecture moderne.
Ces grands ensembles, dont plusieurs centaines ont été construits en France, ont permis un large accès au confort moderne (eau courante chaude et froide, chauffage central, équipements sanitaires, ascenseur…) pour les ouvriers des banlieues ouvrières, les habitants des habitats insalubres, les rapatriés d’Algérie et la main-d’oeuvre des grandes industries.
Ils se retrouvent fréquemment en crise sociale profonde à partir des années 1980, et sont, en France, l’une des raisons de la mise en place de ce qu’on appelle la politique de la Ville. Définition
Il n’y a pas de consensus pour définir un grand ensemble.
On peut toutefois en distinguer deux :
• Selon le service de l’Inventaire du ministère de la Culture français, un grand ensemble est un «aménagement urbain comportant plusieurs bâtiments isolés pouvant être sous la forme de barres et de tours, construit sur un plan masse constituant une unité de conception. Il peut être à l’usage d’activité et d’habitation et, dans ce cas, comporter plusieurs centaines ou milliers de logements. Son foncier ne fait pas nécessairement l’objet d’un remembrement, il n’est pas divisé par lots ce qui le différencie du lotissement concerté».
• Selon le «géopolitologue» Yves Lacoste, un grand ensemble est une «masse de logements organisée en un ensemble. Cette organisation n’est pas seulement la conséquence d’un plan masse; elle repose sur la présence d’équipement collectifs (écoles, commerces, centre social, etc.) […]. Le grand ensemble apparaît donc comme une unité d’habitat relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiée en un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements».
Le géographe Hervé Vieillard-Baron apporte des précisions : c’est, selon lui, un aménagement en rupture avec le tissu urbain existant, sous la forme de barres et de tours, conçu de manière globale et introduisant des équipements règlementaires, comportant un financement de l’État et/ou des établissements publics. Toujours selon lui, un grand ensemble comporte un minimum de 500 logements (limite fixée pour les Zone à urbaniser en priorité (ZUP) en 1959). Enfin, un grand ensemble n’est pas nécessairement situé en périphérie d’une ag-glomération.
Comme on le voit ci-dessus, la détermination d’un seuil de logements peut être débattue. Les formes du grand ensemble sont assez récurrentes, inspirées (ou légitimées) par des préceptes de l’architecture moderne et en particulier des CIAM : ils se veulent une application de la Charte d’Athènes4. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une application directe des principes de Le Corbusier. Ils sont aussi le fruit d’une industriali-sation progressive du secteur du bâtiment et, notamment en France, des procédés de préfabrication en béton.
Histoire
La Cité de la Muette à Drancy, construite par Eugène Beaudouin, Marcel Lods et Jean Prouvé entre 1931 et 1934 pour l’Office public HBM de la Seine, est traditionnellement considérée comme le premier grand en-semble en France. Elle est même à l’origine du terme de «grand ensemble» puisque c’est ainsi que la désigne pour la première fois Marcel Rotival dans un article de l’époque6. Cette cité, initialement conçue comme une cité-jardin, se transforme en cours d’étude en un projet totalement inédit en France, avec ses 5 tours de 15 étages et son habitat totalement collectif. Cependant, cette initiative reste sans lendemain du moins dans l’immédiat.
Après la Seconde Guerre mondiale, le temps est à la reconstruction et la priorité n’est pas donnée à l’habitat. Le premier plan quinquennal de Jean Monnet (1947-1952) a avant tout pour objectif la reconstruction des infrastructures de transport et le recouvrement des moyens de production. Par ailleurs, le secteur du bâtiment en France est alors incapable de construire des logements en grande quantité et rapidement : ce sont encore de petites entreprises artisanales aux méthodes de constructions traditionnelles.
Les besoins sont pourtant considérables : sur 14,5 millions de logements, la moitié n’a pas l’eau courante, les 3/4 n’ont pas de WC, 90 % pas de salle de bain. On dénombre 350 000 taudis, 3 millions de logements surpeu-plés et un déficit constaté de 3 millions d’habitations. Le blocage des loyers depuis 19147, très partiellement atténué par la Loi de 1948, ne favorise pas les investissements privés.
L’État tente de changer la situation en impulsant à l’industrialisation des entreprises du bâtiment : en 1950, Eugène Claudius-Petit, ministre de la reconstruction, lance le concours de la Cité Rotterdam à Strasbourg. Ce programme doit comporter 800 logements, mais le concours, ouvert à un architecte associé à une entreprise de BTP, prend en compte des critères de coût et de rapidité d’exécution. Le projet est gagné par Eugène Beau-douin qui réalise un des premiers grands ensembles d’après guerre en 1953. En 1953 toujours, Pierre Courant, Ministre de la Reconstruction et du Logement, fait voter une loi qui met en place une série d’interventions (appelée «Plan Courant») facilitant la construction de logements tant du point de vue foncier que du point de vue du financement (primes à la construction, prêts à taux réduit, etc.) : la priorité est donnée clairement par le ministère aux logements collectifs et à la solution des grands ensembles.
La même année, la création de la contribution obligatoire des entreprises à l’effort de construction (1 % de la masse des salaires pour les entreprises de plus de 10 salariés) introduit des ressources supplémentaires pour la réalisation de logements sociaux : c’est le fameux «1 % patronal». Ces fonds sont réunis par l’Office Central Interprofessionnel du Logement (OCIL), à l’origine de la construction d’un certain nombre de grands ensembles.
Mais le véritable choc psychologique intervient en 1954 : le terrible hiver et l’action de l’Abbé Pierre engage le gouvernement à lancer une politique de logement volontariste. Un programme de «Logements économiques de première nécessité» (LEPN) est lancé en juillet 1955 : il s’agit de petites cités d’urgence sous la forme de pavillons en bandes. En réalité, ces réalisations précaires s’avèrent catastrophiques et se transforment en tau-dis insalubres dès l’année suivante. La priorité est donnée alors résolument à l’habitat collectif de grande taille et à la préfabrication en béton, comme seule solution au manque de logements en France.
Une multitude de procédures administratives
Grands ensembles du quartier Villejean à Rennes par l’architecte Louis Arretche.
Il n’existe pas une procédure type de construction d’un grand ensemble pendant cette période. En effet, de très nombreuses procédures techniques ou financières sont utilisées. Elles servent souvent d’ailleurs à désigner les bâtiments ou quartiers construits à l’époque : Secteur industrialisé, LOPOFA (LOgements POpulaires FAmiliaux), Logecos (LOGements ÉCOnomiques et familiaux), LEN (Logements économiques normalisés), l’opération Million, l’opération «Économie de main d’oeuvre». L’unique objectif de toutes ces procédures est de construire vite et en très grande quantité. Le cadre de la Zone à urbaniser en priorité intervient en 1959, avec des constructions qui ne commencent réellement qu’en 1961-1962.
Les contextes de constructions
Le quartier de La Rouvière (9ème arrondissement) à Marseille construit par Xavier Arsène-Henry.
On peut distinguer 3 contextes de construction de ces grands ensembles à la fin des années 1950 et début des années 1960 :
• de nouveaux quartiers périphériques de villes anciennes ayant pour objectif de reloger des populations ins-tallées dans des logements insalubres en centre-ville ou pour accueillir des populations venues des campagnes environnantes (cas les plus fréquents).
• des villes nouvelles liées à l’implantation d’industries nouvelles ou à la politique d’aménagement du ter-ritoire : c’est le cas de Mourenx (avec le Gaz de Lacq), Bagnols-sur-Cèze ou Pierrelatte (liées à l’industrie nucléaire). On voit aussi des cas hybrides avec la première situation, avec des implantations proches de villes satellites de Paris, dans le but de contrebalancer l’influence de cette dernière : c’est le cas de la politique des «3M» dans le département de Seine-et-Marne avec la construction de grands ensembles liés à des zones in-dustrielles à Meaux, Melun, Montereau-Fault-Yonne.
• des opérations de rénovation de quartiers anciens : le quartier de la Porte de Bâle à Mulhouse, l’îlot Bièvre dans le 13e arrondissement de Paris, le centre-ville ancien de Chelles.
Il est à noter qu’un grand ensemble n’est pas forcément un ensemble de logements sociaux : il peut s’agir aussi de logements de standing, comme le quartier de la Rouvière à Marseille.
Les modes de constructions
Le Haut du Lièvre (3000 logements, construits à partir de 1954), deux des plus longues barres de France, construite par Bernard Zehrfuss sur une crête surplombant Nancy.
Tout est mis en oeuvre pour qu’un maximum d’économies soient réalisées sur le chantier :
• la préfabrication : de nombreux procédés de préfabrications sont mis en oeuvre sur les chantiers permettant un gain de temps et d’argent. Expérimentés au cours des chantiers de la Reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, ces procédés permettent la construction en série de panneaux de bétons, d’escaliers, d’huisseries mais aussi d’éléments de salles de bains à l’intérieur même du logements. Ces procédés ont pour nom : Camus (expérimenté au Havre et exporté jusqu’en URSS), Estiot (au Haut-du-Lièvre à Nancy) ou Tracoba (à la Pierre Collinet à Meaux). Les formes simples (barres, tours) sont privilégiées le long du chemin de grue (grue posée sur des rails) avec des usines à béton installées à proximité du chantier, toujours dans une recherche de gain de temps.
• une économie de main d’oeuvre : la préfabrication permet de faire appel à une main d’oeuvre peu qualifiée, souvent d’origine immigrée. De grands groupes de BTP bénéficient de contrats pour des chantiers de construc-tion gigantesques, favorisés par l’État.
• les maîtres d’ouvrages sont eux aussi très concentrés et favorise les grandes opérations. La Caisse des dépôts et consignations est ainsi l’un des financeurs incontournables de ce mouvement de construction avec notam-ment sa filiale, la SCIC (Société Civile immobilière de la Caisse des dépôts et consignations), créée en 1954. Elle fait appel à des architectes majeurs des années 1950 et 1960, tels que Jean Dubuisson, Marcel Lods, Jacques Henri Labourdette, Bernard Zehrfuss, Raymond Lopez, Charles-Gustave Stoskopf et elle est à l’ori-gine de nombreux grands ensembles situés en région parisienne, tels que Sarcelles (le plus grand programme en France avec 10 000 logements), Créteil, Massy-Antony.
Les désignations de ces grands ensembles sont à cette époque très diverses : unité de voisinage, unité d’habitation, ville nouvelle (sans aucun rapport avec les villes nouvelles de Paul Delouvrier), villes satellites, ou encore cités nouvelles, etc.Pendant 20 ans, on estime à 300 000 le nombre de logements construits ainsi par an, alors qu’au début des années 1950, on ne produisait que 10 000 logements chaque année. 6 millions de logements sont ainsi construits au total. 90 % de ces constructions sont aidées par l’État.
En 1965, le programme des villes nouvelles est lancé, se voulant en rupture avec l’urbanisme des grands ensembles. En 1969, les zones à urbaniser en priorité sont abandonnées au profit des zones d’aménagement concerté, créées deux ans auparavant. Enfin, le 21 mars 1973, une circulaire ministérielle signée par Olivier Guichard, ministre de l’Équipement, du Logement et des Transports, «visant à prévenir la réalisation des formes d’urbanisation dites « grands ensembles » et à lutter contre la ségrégation sociale par l’habitat», interdit toute construction d’ensembles de logements de plus de 500 unités. La construction des grands ensembles est définitivement abandonnée. La loi Barre de 1977 fait passer la priorité de l’aide gouvernementale de la construction collective à l’aide aux ménages : c’est le retour du pavillonnaire et du logement.
Les guerres jouent un rôle majeur dans l'histoire architecturale d'un pays. Alors que les commémorations orchestrées par la mission Centenaire 1914-1918 battent leur plein, il paraît intéressant de revenir sur ce que la Grande Guerre a représenté pour les architectes, au-delà des destructions et du traumatisme. Ce premier épisode de « mobilisation totale » - suivant les termes utilisés par Ernst Jünger en 1930 -, a notamment entraîné une industrialisation accéléré des processus de production, qui a marqué les esprits. Certains architectes comme Félix Dumail et Marcel Lods se sont alors engagés dans la définition d'un cadre urbanistique nouveau pour le logement social : au sein de l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine, ils ont largement contribué à l'invention du « grand ensemble ».
La reconstruction de l'après Première Guerre mondiale a souvent été présentée comme une occasion manquée. Cette antienne a même servi de repoussoir après la Seconde. C'est pourtant un bilan à tempérer, puisqu'au sortir de l'une et l'autre, on est parvenu à reconstruire un nombre de logements comparable en valeur relative, dans à peu près le même laps de temps. Plus généralement, les vicissitudes des chantiers de l'entre-deux-guerres tiennent au contexte économique et politique, au problème du moratoire des loyers, aux effets de la crise de 1929, etc., plutôt qu'à une défaillance des savoir-faire des entreprises et des architectes. Dans cette période ouverte cohabitent, au contraire, des procédés constructifs aussi nombreux qu'efficaces. L'élaboration des programmes modernes - logement social, équipements sportifs, sociaux et éducatifs, grande distribution, etc. - est l'objet d'un éventail de recherches d'une grande pluralité. On aura rarement inventé autant de types architecturaux. Ainsi, pour paraphraser ce que Jean-Louis Cohen écrit de la Seconde Guerre (1), on peut suggérer que la Première ne représente pas seulement quatre années de « page blanche », ni même une répétition de la suivante, mais bien, elle aussi, un temps de condensation « technologique, typologique et esthétique ». Si la Seconde Guerre coïncide avec la « victoire » et la « suprématie » de la modernité architecturale, la Premièren'est pas en reste, qui pose les conditions de diffusion du fordisme, de la préfabrication des bâtiments et dessine les contours urbanistiques de la construction de masse.
Certes, le XIXe siècle, avec le Paris d'Haussmann et les expositions universelles, avait largement plus que défricher les champs de la rapidité, de l'étendue et de la quantité, mais, spécifiquement, l'entre-deux-guerres est marqué par le perfectionnement de la répétition (2). Un des effets de la Grande Guerre réside dans l'accélération de la mise en place d'un cadre de production pour le logement collectif et dans la définition progressive du « grand ensemble ». Ce concept, apparu en juin 1935 sous la plume de Maurice Rotival dans L'Architecture d'aujourd'hui, ressortit à la tentative « d'un urbanisme contemporain : un urbanisme des habitations » (3). Son héraut est l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine (OPHBMS) d'Henri Sellier, futur ministre de la Santé publique du Front populaire. Imaginé en 1913, organisé pendant la guerre, l'OPHBMS sera, avant 1939, le maître d'ouvrage de plus de 17 000 logements répartis en une vingtaine d'opérations banlieusardes.
Dans une perspective de généalogie du logement de masse français, il y a grand intérêt à suivre les parcours des architectes de l'OPHBMS pendant la Grande Guerre. Parmi la vingtaine de protagonistes concernés, seuls deux étaient trop âgés pour participer au conflit : Raphaël Loiseau (1856-1925), architecte-conseil, et Alexandre Maistrasse (1860-1951), qui s'applique dès avant l'armistice au projet de la « cité-jardins » de Suresnes, dont Sellier sera maire de 1919 à 1940. Il y livrera près de 2 500 logements. Bien que plus jeune, Maurice Payret-Dortail (1874-1929) n'est pas mobilisé et participe à la mise en place de l'Office durant la guerre, avant de travailler jusqu'à son décès prématuré à une autre grande cité-jardins, celle du Plessis-Robinson. Nés entre 1868 et 1900, les autres architectes correspondent exactement aux classes d'âge appelées au front.
Les figures de Marcel Lods et de Felix Dumail
Deux d'entre eux (4) ont laissé des archives significatives sur ces années : Félix Dumail (1883-1955), un des plus fidèles compagnons de Sellier, et Marcel Lods (1891-1978), brillant cadet entré dans un second temps à l'OPHBMS avec son associé Eugène Beaudouin (1898-1983). Dumail est diplômé de l'Atelier Bernier en 1908 et lorsqu'il est mobilisé, il figure déjà parmi les pionniers du logement social. Lods, quant à lui, est admis dans le même atelier en 1911, mais, conscrit l'année suivante, il ne quitte l'uniforme qu'une fois la guerre terminée. Il obtient son diplôme en 1923, tout en collaborant dès 1921 sur d'importantes opérations HBM avec Albert Beaudouin, architecte de la Société des logements économiques pour familles nombreuses depuis 1907. Celui-ci lui cédera son agence en 1929, ainsi qu'à son neveu Eugène.
Vers des logements sociaux en grande série
Il faut rappeler qu'à l'approche de la guerre, ce que l'on nomme le logement ouvrier se situe à un tournant : fin 1912, la loi Bonnevay a affirmé son caractère public. Elle autorise alors les collectivités locales à constituer des offices d'habitations à bon marché, domaine jusque-là réservé des sociétés anonymes et des fondations philanthropiques. Peu avant, la Ville de Paris a obtenu la possibilité de produire elle-même des logements sociaux. Si les résultats du concours qu'elle lance en 1912 sont suspendus, du fait de ses terrains petits et irrégulier ayant inspiré des propositions peu généralisables, quelques architectes se sont d'ores et déjà essayés à décliner des plans en immeubles libres et cours ouvertes. C'est le cas de Payret-Dortail, lauréat sur le site de l'avenue Émile-Zola, et du jeune groupement Dumail, Jean Hébrard et Antonin Trévelas. Au concours de 1913, ce trio peut développer ses principes à l'échelle plus favorable de vastes terrains. Il se retrouve lauréat de 600 logements rue Marcadet, avec un projet désigné dix ans plus tard comme un des plus avancés des « standards d'avant-guerre » (5). Ce deuxième concours, qui porte l'ambition d'entamer un processus de construction en grande série sur la base de plans-modèles, suscite l'engouement, puisque près de 700 châssis ont été adressés et que, comme l'affirme L'Architecture : « On sent qu'il y a maintenant une génération d'architectes s'intéressant à la question des habitations à bon marché, et qui l'ont comprise. » (6) Sellier ne s'y trompe pas, qui forme, entre 1916 et 1921, la première équipe d'architectes-directeurs de l'OPHBMS en puisant parmi les lauréats des concours parisiens : Albenque et Gonnot ; Arfvidson, Bassompierre et de Rutté ; Hébrard et Dumail, Maistrasse, Payret-Dortail, Pelletier, Teisseire.
L'entrée en guerre, dans un premier temps, coupe net l'élan de cette génération, avant de la décimer. Ainsi, Trévelas aura son nom gravé sur le monument aux morts de la cour du mûrier, au cœur de l'École des beaux-arts. Mobilisé dans l'infanterie, Dumail décrit dans ses courriers et dans son journal, le manque d'organisation, la faim, la fatigue, les douleurs corporelles, l'ampleur des destructions et les atrocités : blessures par obus, barricades élevées avec des couches de cadavres, etc. Si l'épisode napoléonien avait déjà provoqué des tueries de masse, celles-ci se singularisent. Leur mécanisation et l'annihilation du territoire représenteront une source inextinguible de réflexions pour les architectes, faisant écho à une sensibilité récente : les théories premières de Prosper Mérimée ou Viollet-le-Duc - suite au « vandalisme » de la révolution et aux effets de l'industrialisation - venaient justement d'accoucher le 31 décembre 1913 de l'actuelle loi sur les monuments historiques. Après guerre, les architectes se passionneront du sort des monuments endommagés - la cathédrale de Reims notamment - et du statut des ruines, quasi sacralisées par un Auguste Perret. Simultanément les avant-gardes mettront en avant l'idée de la table rase. Le spectacle des manœuvres de nuit sous le feu des projecteurs procure ainsi à Dumail un sentiment ambigu de fascination-répulsion, évoquant la sidération exprimée par un Apollinaire.
Dumail manifeste des capacités d'observation hors du commun, qui lui vaudront la légion d'honneur. Sous les bombardements, il exécute des plans et des panoramas des positions ennemies, permettant de mieux diriger les tirs. Nommé sous-lieutenant en octobre 1915, il entame des démarches pour être affecté à l'aviation. À l'appui de sa demande, il mentionne sa passion pour les sports mécaniques, sa pratique assidue de la moto et souligne son succès en 1912 au concours Chenavard consacré à une école d'aviation militaire. C'est pourtant un projet dans lequel l'aéroport représentait surtout un emblème. À l'instar, du reste, de l'aéroport de la cité-jardins du Grand Paris imaginée par l'OHBMS en 1919 en marge des projets du Plessis-Robinson et de la Butte-Rouge (Châtenay-Malabry), ou encore, à partir de 1922, de celui qu'associe Le Corbusier à une autoroute sur la rive droite de Paris, dans son fameux Plan Voisin soutenu par le fabricant automobile et aéronautique éponyme. Bien que Dumail juge plus aisé de piloter un avion qu'une auto et malgré le soutien de ses officiers, ses démarches n'aboutissent pas. Pas plus que ses tentatives d'entrer au Génie puis au service technique de Peugeot ou encore, en 1917, ses propositions d'adaptation d'une mitrailleuse Hotchkiss auprès du sous-secrétariat d'État des inventions. Comme beaucoup d'appelés, Dumail attendra sa démobilisation quasiment jusqu'au traité de Versailles, en 1919. Durant ces années incertaines, alors que ne se concrétisent ni le chantier de la rue Marcadet ni sa nomination définitive par l'OPHBMS - il y est inscrit avec Hébrard sur la liste d'architectes depuis 1917 -, il voyage dans les régions dévastées. Dumail et Hébrard sont agréés pour la reconstruction des Ardennes en 1921, au moment où les études de la rue Marcadet reprennent et celles de la cité-jardins de Gennevilliers deviennent opérationnelles.
Cette concentration de commandes explique que leur activité de reconstruction se limite au seul village d'Attigny (Ardennes), d'autant que leurs aspirations vont bientôt dépasser l'horizon hexagonal. En effet, lorsque Dumail retrouve Hébrard, celui-ci enseigne l'architecture dans le cadre de l'American Expeditionary Forces University, prolongeant son expérience à l'université Cornell-Ithaca entre 1906 et 1911. Leurs deux frères, eux aussi architectes, sont à l'étranger : GabrielDumail, fait prisonnier en 1915, est parti pour la Chine ; quant à ErnestHébrard, Grand Prix de Rome 1904, il a aussi été fait prisonnier avant de se voir confier, en 1918, la reconstruction de Salonique, puis de devenir architecte en chef d'Indochine. Pionnier de l'urbanisme - néologisme de 1910 -, il est membre fondateur de la Société française des architectes urbanistes en 1911, et l'une des premières figures de l'architecture internationale, voire « mondialisée ». Il avait entraîné, peu avant la guerre, son frère et les Dumail dans l'aventure de l'International World Centre : un essai de capitale pour les États-Unis du monde, précurseur de la Société des Nations, dans lequel La Construction moderne voyait en janvier 1914 « une école mondiale de la paix »... arrivée trop tard ! De cette tentation de l'ailleurs, Dumail tire quelques réalisations en Indochine entre 1924 et 1928. Jean Hébrard, lui, s'expatrie en 1925 pour devenir un des théoriciens du City Planning dans les universités de Pennsylvanie puis du Michigan.
Des chantiers d'expérience
Dumail consacrera dès lors l'essentiel de sa carrière à l'OPHBMS, en tant qu'architecte-directeur des cités-jardins de Gennevilliers, du Pré-Saint-Gervais, de Dugny, de l'achèvement de Suresnes, et d'un ensemble HBM pour militaires à Saint-Mandé, immédiatement reconnus pour la qualité de leurs logements et de leur greffe urbaine. Comme pour la cité de la rue Marcadet, il y conçoit « des bâtiments isolés, absolument entourés d'air et de lumière » (7). Ces « chantiers d'expériences », suivant une expression des années 1920 qui deviendra emblématique à la Libération, sont souvent mis en œuvre par des entreprises ayant fourbi leurs premières armes avec les troupes américaines pour des constructions de baraquements préfabriqués. Ils permettront à Dumail de figurer parmi les rares architectes français à avoir édifié plus de 2 000 logements avant la Seconde Guerre, dans lesquels il étrennera les chemins de grue et les principes de coffrage des Trente Glorieuses.On ne peut que faire le lien entre ses aspirations pendant la guerre, sa culture technique, son goût pour la mécanique, et ceux d'autres acteurs de la modernité architecturale. Quelques années avant lui, en 1904, son associé Hébrard brille lui aussi au concours Chenavard, avec pour sujet un Palais de l'automobile. En 1908, le Salon de l'automobile accueille à Paris ses premiers exposants aéronautiques et c'est justement un architecte de la même génération, AndréGranet (1881-1974), futur gendre d'Eiffel, qui contribue l'année suivante à lancer au Grand Palais la première exposition internationale de la locomotion aérienne, ancêtre du salon du Bourget. Plus précisément, le passage de l'observation militaire à l'aviation renvoie à WalterGropius (1883-1969). Comme Dumail ou encore André Lurçat, mais dans le camp d'en face, le fondateur du Bauhaus dessine d'abord ses repérages de ligne de front à pied, avant d'être affecté à l'aviation et d'y connaître une révélation, déterminante pour sa carrière (😎. Cette passion de la photographie aérienne sera partagée par son alter ego français dans l'expérimentation de la préfabrication, Marcel Lods, en pleine résonance avec une attention voulue « scientifique » au territoire et à sa documentation - une des constantes des équipes de l'OPHBMS. Si Lods s'engage comme aviateur en 1939, il est vingt-cinq ans plus tôt affecté comme instructeur d'artillerie. Et il ne lui échappe pas qu'avec presque 900 millions d'obus tirés, son arme représente l'instrument par excellence de l'industrialisation de la guerre. Puis, il suit l'arrivée des troupes américaines et de leurs engins et se passionne pour le développement spectaculaire des industries automobile et aéronautique aux États-Unis. Pays où était née, dès 1908, la fameuse Ford T, premier véhicule de série. Du début des années 1920 jusqu'à la fin de sa carrière, aux côtés de grands ingénieurs, Lods tente d'exporter ce modèle à celui du bâtiment et de ses composants. Ce seront notamment les chantiers de la Cité du Champ des Oiseaux, à Bagneux (1927-1933), et de La Muette, à Drancy (1931-1934). Puis, après guerre, les Grandes Terres de Marly-le-Roi (1952-1960) et surtout la Grand'Mare de Rouen (1960-1977). C'est aussi une myriade de petites réalisations prototypiques, à commencer par l'aéroclub de Buc abordé au moment où Lods obtient son brevet de pilote, en 1932.
Ses chantiers qui se veulent de pur montage, rêvés en gants blanc, ne sont pas dénués d'utopie. Ils participent au sentiment qui sourd au début du XXe siècle, selon lequel l'homme s'apprête à faire quasi corps avec la machine. Charlie Chaplin a génialement montré dans Les Temps modernes en 1936 la part tragique de cette nouvelle condition. Elle apparaît comme un des effets les plus paradoxaux de la guerre, dans laquelle toute une génération a été confrontée aux corps mutilés en masse, soumis aux éléments et à la putréfaction en plein champ, mais aussi possiblement transcendés par la mécanisation et la science. Alfred Jarry en avait eu l'intuition dès 1902 avec Le Surmâle : roman moderne dans lequel il dressait le récit de la course - en forme d'hécatombe - d'un train à vapeur et de cyclistes dopés à la « perpetual-motion food ». Le Corbusier est l'architecte qui, au contact des Planistes et du théoricien eugéniste Alexis Carrel, captera le mieux ce nouveau rapport au corps, avec ses recherches sur l'immeuble-villa puis sur l'« unité d'habitation de grandeur conforme », instruments d'une « fabrique de l'homme nouveau » liant sport, biologie et habitation. Intégré à la fondation Carrel entre 1943 à 1945 (9), Dumail n'échappera pas à ce programme « d'hygiène sociale et de prophylaxie » énoncé par Sellier lui-même au moins dès 1921.Ces proches de Sellier que sont Dumail et Lods ont vu leurs réalisations de l'OPHBMS données en 1935 comme modèles du programme du grand ensemble du futur, dans cette période accidentée où s'élaborait une culture politique de gestion de la croissance des périphéries urbaines. À la Libération, ils affirment ensemble le logement comme la grande « affaire » du XXe siècle dans un livret du comité Henri-Sellier (10). En 1951, ils s'engagent presque simultanément dans les chantiers respectifs des deux SHAPE Villages : Dumail à Saint-Germain-en-Laye, aux côtés de Jean Dubuisson, et Lods à Fontainebleau. Les logements qu'ils bâtissent, chacun à sa façon mais tous deux en un temps record, pour les sous-officiers et officiers du quartier général des forces alliées en Europe, constituent un des moments fondateurs de la politique de construction à venir : les grands ensembles français ne sont décidément pas tombés du ciel avec la croissance et le baby-boom. * Architecte, Hubert Lempereur a consacré de nombreux articles à la généalogie et à l'histoire matérielle et culturelle des premiers grands ensembles français et à la construction de masse. À paraître, Félix Dumail, architecte de la « cité-jardins », aux éditions du patrimoine et La Samaritaine, Paris, aux éditions Picard, ouvrage codirigé avec Jean-François Cabestan. 1. J.-L. Cohen, Architecture en uniforme. Projeter et construire pour la Seconde Guerre mondiale, Hazan/Centre Canadien d'Architecture, 2011. 2. Voir P. Chemetov et B. Marrey, Architectures. Paris 1848-1914, Dunod, 1980. 3. M. Rotival, « Urbanisme des H.B.M. - Formes de la cité », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 4. Leurs archives sont conservées au centre d'archives d'architecture du XXe siècle. La famille Dumail conserve de son côté ses correspondances de guerre. 5. J. Posener, « Historique des H.B.M. - Naissance du problème, premières solutions », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 6. G. Ernest, « Concours pour la construction par la Ville de Paris d'immeubles collectifs à bon marché », L'Architecture, 28 fév. 1914. 7. A. Gaillardin, « Les derniers concours de la Ville de Paris pour la construction d'habitations à bon marché », La Construction moderne, 28 juin 1914. 8. J. Gubler, « L'aérostation, prélude à l'aviation ? Notes sur la découverte architecturale du paysage aérien », Matières, 1998. 9. H. Lempereur, « La fondation Carrel (1941-1945), Le Corbusier et Félix Dumail : portraits d'architectes en bio-sociologues », fabricA, 2009. 10. F. Dumail, P. Grünebaum-Ballin, R. Hummel, M. Lods, P. Pelletier et P. Sirvin, L'affaire du logement social, préface de Léon Blum, Éditions de la Liberté, 1947. TEXTE DU MONITEUR @ les #Constructions #Modernes #BANLIEUE @ l' #Urbanisme & l es #Chantiers d'#ApresGuerre ici #Mémoire2ville le #Logement Collectif* dans tous ses états..#Histoire & #Mémoire de l'#Habitat / Département territoire terroir region ville souvenirs du temps passé d une époque revolue #Archives ANRU / #Rétro #Banlieue / Renouvellement #Urbain / #Urbanisme / #HLM #postwar #postcard #cartepostale twitter.com/Memoire2cite Villes et rénovation urbaine..Tout savoir tout connaitre sur le sujet ici via le PDF de l'UNION SOCIALE POUR L HABITAT (l'USH)... des textes à savoir, à apprendre, des techniques de demolition jusqu a la securisation..& bien plus encore.. union-habitat.org/.../files/articles/documents/...
www.dailymotion.com/video/xk6xui Quatre murs et un toit 1953 - Le Corbusier, l'architecte du bonheur 1957 conceptions architecturales le modulor, l'architecture de la ville radieuse, Chandigarh, Marseille, Nantes www.dailymotion.com/video/xw8prl Un documentaire consacré aux conceptions architecturales et urbanistiques de Le Corbusier.Exposées
Parcours exposition au manoir de Kernault du 12 avril au 16 novembre 2014
www.cdp29.fr/fr/presentation-kernault-infos-pratiques
Le Manoir de Kernault (près de Quimperlé), dédié à la parole et à l’imaginaire, se propose de transporter la thématique partagée « Cuisines et sociétés » dans l’univers fantastique des contes : manger ou être mangé, telle est la question. La pomme de Blanche-neige, le quignon de pain du petit Poucet ou bien encore les haricots magiques de Jack jouent autant de rôles-clés dans des histoires populaires fondatrices. Que nous racontent ces éléments de notre passé et de notre rapport à l’aliment ?
Du manque initial de nourriture en passant par la cuisine de l’ogre ou la gueule du loup jusqu’au dénouement final autour d’un festin, le visiteur découvre les histoires au fil des salles du logis. La parole des conteurs et une mise en scène évocatrice donnent corps à ces récits, les histoires à écouter s’incarnant au travers d’un fumet qui s’échappe d’une marmite sur le feu, de pommes à croquer, etc.
Une telle thématique résonne particulièrement bien dans cet ancien domaine agricole où l’on continue à fabriquer du cidre et où l’on peut découvrir un imposant grenier à grain, un vivier qui servait de réserve à anguilles, et bien entendu, comme dans toute demeure digne de ce nom, une cuisine, une salle à manger, des caves, etc.
Le parcours-expo puise dans le riche répertoire des contes francophones du Canada, un pays lointain mais dont les histoires ne sont pas sans rappeler les nôtres même si elles traduisent des pratiques différentes. Par ailleurs, le Canada partage un même intérêt pour la collecte de littérature orale que la Bretagne, elle-même terrain précurseur pour la France.
Les contes francophones du Canada sont mis en dialogue avec des contes très connus comme ceux de Perrault et des versions plus confidentielles extraites du corpus breton. Il s’agit donc de la rencontre de deux imaginaires et de deux cultures souvent considérées comme
« parentes ». L’ensemble témoigne de ce qui demeure une des préoccupations vitales de l’humanité, se nourrir, accompagnant un imaginaire commun : la peur du loup ou de l’ogre, les aliments ou ustensiles magiques, la gourmandise, etc.
Dans le cadre d’un partenariat entre l’EPCC et la ville de Quimperlé, une exposition sur les peurs alimentaires sera présentée à la Médiathèque de Quimperlé. Une autre manière de traiter de la thématique générale du parcours-expo de Kernault : manger ou être mangé !
#Mémoire2cité au coeur de la rénovation urbaine en département LOIRE 42 @ ST-ETIENNE MONTCHOVET PREFABRICATION MASSIVE Le temps des cites modernes et souvent d'HLM....Domy z panelu (1959) - 1er court métrage du cinéaste tchèque Jiří Menzel - Un documentaire sur la construction des logements préfabriqués Paneláky Prefabricated Houses. A student work by Jiří Menzel, filmed during his second year at the FAMU film school.
www.youtube.com/watch?v=X-2hXxJUn74 Domy z panelu (Jirí Menzel, 1959) Prefabricated Houses. A student work by Jiří Menzel, filmed during his second year at the FAMU film school. les grands chantiers 1955 1960s 42 SAINT-ETIENNE QUARTIERS SUD EST @ LES CITES MODERNES DE BEAULIEU 1953-1973 @ BEAULIEU3 MONTCHOVET @ Architectes M GOUYON M HUR M CLEMENT M MAUHAUDIER - La Muraille de Chine en construction içi en 1963 @ Il y avait l'idée de faire le plus grand nombre possible de logements confortables ; dans le délai le plus rapide possible ; au coût le plus bas possible. Il y avait quand même l’idée comme ça d’une prouesse dans le domaine du logement social.42 St-Etienne Montchovet la muraille Mais dans les années 80, le quartier change. Banlieue à problèmes, zone de non-droit, autant d’étiquettes qui collent à la muraille au gré des faits divers, des voitures brûlent, des policiers patrouillent, des jeunes traînent, et puis le bâtiment a vieilli. Les locataires le désertent. En 85, le quartier s’offre un lifting de 120 millions de francs, mais les problèmes persistent. Alors en 95…On a fait le constat qu’il n’y avait pas eu possibilité de réhabiliter dans de bonnes conditions. Qu’on avait connu l’échec de réhabilitation, d’une façon tout à fait naturelle. J’en ai conclu qu’il ne fallait pas obliger les gens à vivre dans ce type d’habitat. Qu’il ne fallait pas remplir de force une telle muraille. Et donc, la conclusion s’imposait d’elle-même, il fallait démolir. Cette démolition permet de mettre un terme aux 4 millions de francs de perte annuelle générés par les logements vides...Ça coûte un bâtiment inoccupé. Début 97, la moitié du bâtiment était vide. Donc, sur 500 logements, nous avions 250 logements vacants. Mais pour certains riverains, cette logique comptable n’efface pas une profonde nostalgie, la muraille est l’emblème du quartier...La muraille de Chine, ça fait des années qu’elle existe. Je veux dire, c’est elle qui fait, quand on parle du quartier on parle toujours tout de suite de la muraille de chine...C’est triste quand même de voir le bâtiment qui va tomber, voilà ! C’est comme si on enterrait une personne hein ! C’est une page du quartier qui se tourne, et c’est dommage...Il n'y aura plus de muraille mais dans notre coeur, il y aura toujours une muraille...Ce bâtiment, les stéphanois l’appellent la muraille de Chine. 540 logements, 2000 habitants, 48 mètres de haut pour 17 étages, 280 mètres de long. C’etait un véritable village vertical. C’etait aussi le symbole du quartier de Montchovet, mais c’est un symbole condamné, c’est en effet la plus grande barre de logement d’Europe qui doit être détruite en une seule fois. La muraille a été construite en pleine crise du logement. En 65, ce bâtiment offre tt le confort moderne : salle de bains, chauffage central, ascenseur. Il est pris d’assaut par les locataires, tout comme les 4000 autres logements neufs construits au sud-est de Saint-Etienne...https://m.ina.fr/.../demolition-de-la-muraille-de-chine... Alors, au niveau de la préparation de ce chantier, les principales phases furent le désamiantage des façades qui représentaient 32 000 m² de matériaux non friables. Ensuite, est venu le temps de la déconstruction des appartements où on a retiré les planchers bois, les portes, tout ce qui était impropre à la mise en décharge. La troisième phase fut la déconstruction mécanique et l’affaiblissement mécanique des structures. La quatrième phase fut la foration, on a foré environ 3600 mètres linéaires de trous pour mettre les explosifs. La dernière phase qui est en cours de réalisation est la mise en place des protections, c’est bien sûr les voiles intérieurs ainsi que sur les voiles extérieurs afin d’éviter les projections...La muraille, une fois détruite, laissera un vide de plus de 4 ha au cœur de Montchovet. L’avenir de ce quartier est déjà tracé dans les cartons des architectes, il est devenu médical... m.ina.fr/.../demolition-de-la-muraille-de-chine... Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante. www.cimaise-architectes.com/.../lespace-beaulieu/ Des tours et des barres, voici les formes les plus courantes des bâtiments qui constituent les grands ensembles. On doit cette communauté de forme à l’industrialisation des procédés de construction et à l’imposition de normes et de plans types pour les appartements afi n de réduire les coûts de production, objectif constant des années 1950-1960. Ceci a conduit à privilégier des formes simples et l’usage du béton, qui accède alors à une véritable hégémonie. L’utilisation généralisée du chemin de grue est également pointée comme explication de l’orthogonalité des plans et d’une extrême uniformisation. La forme des grands ensembles est également liée à l’influence du Mouvement moderne en architecture et à une conception urbaine nouvelle. Il y a dans les Trente Glorieuses une volonté d’inventer la ville et même la vie. La forme urbaine du grand ensemble est conçue en rupture avec l’environnement immédiat, avec une organisation propre et autonome du nouveau quartier. C’est d’ailleurs cette rupture qui rend si facilement identifi ables les grands ensembles sur les vues aériennes. L es architectes et urbanistes veulent libérer l’espace au sol pour mieux organiser la relation entre immeuble et espace vert. Le plan des grands ensembles est en général orthogonal avec des immeubles en périphérie laissant au centre un espace planté, le fameux espace vert des plans masses. Cette forme architecturale et urbaine a pu concentrer les critiques. On reproche le gigantisme, la monotonie, mais aussi l’absence de véritables espaces publics. Les grands ensembles ont globalement été édifiés sur des parcelles agricoles ou maraîchères, faute de réserves foncières suffi santes en ville. Ils sont aussi parfois construits dans les vides du tissu urbain laissés par les lotissements pavillonnaires. Dans de nombreux cas, ils sont situés aux franges des villes, parfois à cheval sur deux communes qui ne souhaitaient pas forcément travailler ensemble. Ceci a encore un impact aujourd’hui sur la réussite des projets de transformation qui peut dépendre du niveau de coopération des communes concernées. Par souci d’économie, certaines opérations ont été réalisées à proximité de zones où devaient être construites des infrastructures telles qu’une autoroute ou un échangeur, ce qui a accentué encore la fracture avec les quartiers plus anciens
de la commune, le centre-ville et ses services. De plus, les grands
ensembles sont souvent implantés à l’écart des transports en commun. En région parisienne, cela s’améliorera avec la création du District ( 1961 ) et des villes nouvelles ( 1965 ) qui permet le financement des réseaux de transport en commun et des autoroutes. Certaines municipalités se sont montrées très volontaires pour accueillir des grands ensembles, mais l’État en a aussi imposé à des petites communes qui n’en voulaient pas.
Pour celles-ci, les évolutions urbaines, démographiques et économiques consécutives ont parfois provoqué de véritables séismes. Suivant leur envergure, les nouveaux quartiers
ont pu submerger les anciens bourgs et faire basculer les territoires du rural à l’urbain à une vitesse fulgurante... Dans les années 1950, les logements sont rares, surpeuplés et souséquipés. En 1954, la plupart ne disposent ni de sanitaires, ni de wc intérieurs et à peine la moitié ont l’eau courante. Avec la construction des grands ensembles, en 1975 la quasi-totalité des logements ont l’eau courante, 75 % l’eau chaude et une installation
sanitaire complète avec wc intérieurs. Enfin, moins de 5 % des logements sont surpeuplés. On comprend alors que
les grands ensembles incarnent une modernité bienfaisante pour les mallogés qui y emménagent. Cependant, l’économie de moyens
dans la construction a été telle que les problèmes liés aux malfaçons arrivent vite. De plus, les bâtiments mal entretenus s’abîment avant même que tous les équipements soient
terminés. Aux défauts de construction et d’entretien s’ajoute la faiblesse des équipements collectifs. Les nouveaux résidents déchantent. Malgré tout, des sociabilités s’organisent, autour de la cage d’escalier, du chemin de l’école, de la vie associative et
de fêtes ou manifestations culturelles et sportives. la fête de grand
vaux à savignysur-orge. Jusqu’à la fi n des années 1970, des événements et fêtes organisés dans le quartier drainent des habitants de toute la commune, voire au-delà. Grand Vaux est alors presque un second centre-ville. @ 1975 13 le grand ensemble de sarcelles. Le terme «sarcellite » est inventé en 1962 pour désigner le mal des grands ensembles, une sorte de dépression dont seraient victimes les habitants. Cette soi-disant maladie de l’habitat moderne fait de Sarcelles le symbole des grands ensembles français. 1961 villagexpo à saint-michel sur-orge. Des concours visant à abaisser le coût du logement individuel ( Villagexpo en 1966, Chalandonnettes en 1969 ) sont lancés par le ministère de l’Équipement et du Logement. Le renouveau pavillonnaire encouragé par l’État témoigne du discrédit parallèle des grands ensembles. 1966 15 À peine les premiers habitants installés, journalistes, sociologues et autres experts viennent enquêter sur la vie dans les grands ensembles. Les uns sont séduits par leur modernité. Les autres, de plus en plus nombreux, dénoncent le mal des grands ensembles, leur taille et leur monotonie. La critique architecturale et sociale enfle et la circulaire Guichard met fin à leur construction le 21 mars 1973. L’ère du pavillonnaire prend le relais...MONTCHOVET MAI 2000 Au départ conçue pour loger les classes moyennes, la "Muraille de Chine" a accueilli, à partir des années 1970, de plus en plus de populations immigrées. Malgré plusieurs réhabilitations, elle était devenue, à l'instar d'autres quartiers défavorisés, le symbole de l'échec de la politique du logement, avec la ghettoïsation des populations pauvres et immigrées. Quatre mois de préparation avaient été nécessaires avant que, ce 27 mai 2000, les 600 kilos d’explosifs foudroient, en quelques secondes, la "Muraille de Chine". Il avait fallu ensuite plusieurs jours pour évacuer les 80.000 tonnes de gravats. Depuis 2005, l'Hôpital privé de la Loire (HPL) a été édifié à l'emplacement même du bâtiment. Éclairage
Au sud-est de la ville de Saint-Etienne, le quartier d'habitation de Beaulieu-Montchovet est construit entre 1953 et 1971. En 1964, la troisième tranche dénommée « Beaulieu III » donne lieu à la réalisation du plus grand bâtiment d'habitation en Europe. Surnommé « la muraille de chine » en raison de son gigantisme, il est détruit par dynamitage en 2000. Son histoire est profondément inscrite dans le contexte de la politique du logement en France.
Grâce à son bassin charbonnier, au développement de l'industrie textile et à sa manufacture d'armes, l'essor de la ville de Saint-Etienne bénéficie de la révolution industrielle du XIXe siècle. Forte de cet héritage, elle a conservé son dynamisme économique jusqu'au milieu du XXe siècle. Important centre militaro-industriel durant la Seconde Guerre mondiale, Saint-Etienne est touchée par plusieurs bombardements. Ces destructions ont accentué la crise du logement dues aux profondes mutations de l'après-guerre qui concentrent la population dans les grands centres urbains et industriels. C'est dans ce contexte que la ville de Saint-Etienne décide de construire un quartier neuf afin de loger près de 30 000 habitants dans près de 4 600 logements. Le quartier Beaulieu-Montchovet est proche du centre ville. Il est situé sur une zone dont le sous-sol n'était pas fragilisé par la présence d'anciennes mines de charbons, ce qui autorisait la construction d'immeubles importants. La réalisation de la Muraille de Chine est très comparable à celles qui voient le jour dans le cadre de la politique des Zones à Urbaniser en Priorité (ZUP) initiée en 1959. Des quartiers nouveaux ont vu le jour, en principe avec des commerces et des équipements, constituant ce qu'il est convenu d'appeler des « grands ensembles ». A Saint-Étienne, au cœur du quartier de Beaulieu-Montchovet, la « Muraille de Chine » s'ajoute à des ensembles déjà construits. D'une hauteur de 48 mètres, le bâtiment est parfaitement rectiligne afin de rationaliser la construction. Les grues peuvent se déplacer sur des rails tout le long de la « barre », terme qui désigne ces grands immeubles. Il est composé de 19 étages sur 270 mètres de long et abrite 450 logements. L'armature en béton armé et les éléments standardisés permettent une construction rapide et compétitive. Le confort moderne des appartements n'est pas le seul atout de cet immeuble, les infrastructures du quartier suivent l'évolution de la population : équipements sportifs, centre commercial et collège complètent le dispositif et, à l'origine, la demande des familles est forte pour ce bâtiment imposant, symbole de modernité.
Après les années 1970, Saint-Etienne connaît une crise économique, le charbon est concurrencé par le pétrole, les industries locales sont en déclin et la démographie fléchit. Les grandes opérations lancées dans les années 1950 et 1960 ont vieilli. La « Muraille de Chine » n'est habitée qu'à moitié et la ville peine à entretenir cet ensemble. Malgré plusieurs opérations de réhabilitation dont la dernière lancée dans le cadre du programme « Banlieues 89 » (Roland Castro), elle devient le symbole des difficultés économiques et sociales : fort taux de chômage, exclusion et délinquance. La concentration en un même lieu d'une population défavorisée et touchée par le chômage fait sentir ses effets. De nouvelles politiques de la ville voient le jour. Elles prônent une mixité sociale qui s'oppose à la ségrégation qui résultait de la politique de ZUP. Impuissante à renverser cette évolution générale, la ville décide la destruction de l'immeuble. Ces opérations de destruction apparaissent au début des années 1970 aux Etats-Unis ; elles sont imitées à Villeurbanne en 1978 pour la cité Olivier de Serres, même si en France, jusqu'au milieu des années 1990, l'État a le plus souvent privilégié une politique de réhabilitation. Le 27 mai 2000 les derniers habitants de la Muraille de Chine sont évacués, l'autoroute est barrée et le quartier bouclé par les forces de l'ordre : à 13 heures précises a lieu la plus grosse opération de démolition jamais réalisée en Europe @ Ce bâtiment, les stéphanois l’appellent la muraille de Chine. 500 logements, 2000 habitants, 48 mètres de haut pour 17 étages, 280 mètres de long. C’est un véritable village vertical. C’est aussi le symbole du quartier de Montchovet, mais c’est un symbole condamné, c’est en effet la plus grande barre de logement d’Europe qui doit être détruite en une seule fois. La muraille a été construite en pleine crise du logement. En 1965, ce bâtiment offre tout le confort moderne : salle de bains, chauffage central, ascenseur. Il est pris d’assaut par les locataires, tout comme les 4000 autres logements neufs construits au sud-est de Saint-Etienne. Il y avait l'idée de faire le plus grand nombre possible de logements confortables ; dans le délai le plus rapide possible ; au coût le plus bas possible. Il y avait quand même l’idée comme ça d’une prouesse dans le domaine du logement social. Mais dans les années 80, le quartier change. Banlieue à problèmes, zone de non-droit, autant d’étiquettes qui collent à la muraille au gré des faits divers, des voitures brûlent, des policiers patrouillent, des jeunes traînent, et puis le bâtiment a vieilli. Les locataires le désertent. En 85, le quartier s’offre un lifting de 120 millions de francs, mais les problèmes persistent. Alors en 95… On a fait le constat qu’il n’y avait pas eu possibilité de réhabiliter dans de bonnes conditions. Qu’on avait connu l’échec de réhabilitation, d’une façon tout à fait naturelle. J’en ai conclu qu’il ne fallait pas obliger les gens à vivre dans ce type d’habitat. Qu’il ne fallait pas remplir de force une telle muraille. Et donc, la conclusion s’imposait d’elle-même, il fallait démolir. Cette démolition permet de mettre un terme aux 4 millions de francs de perte annuelle générés par les logements vides. Ça coûte un bâtiment inoccupé. Début 97, la moitié du bâtiment était vide. Donc, sur 500 logements, nous avions 250 logements vacants. Mais pour certains riverains, cette logique comptable n’efface pas une profonde nostalgie, la muraille est l’emblème du quartier. La muraille de Chine, ça fait des années qu’elle existe. Je veux dire, c’est elle qui fait, quand on parle du quartier on parle toujours tout de suite de la muraille de chine. C’est triste quand même de voir le bâtiment qui va tomber, voilà ! C’est comme si on enterrait une personne hein ! C’est une page du quartier qui se tourne, et c’est dommage. Il n'y aura plus de muraille mais dans notre coeur, il y aura toujours une muraille. Depuis le 24 janvier, une cinquantaine d’ouvriers travaillent à la déconstruction de ce bâtiment. Aujourd’hui, tout est prêt pour l’explosion. Alors Monsieur Arnaud, quelles ont été les différentes phases de ce chantier ? Alors, au niveau de la préparation de ce chantier, les principales phases furent le désamiantage des façades qui représentaient 32 000 m² de matériaux non friables. Ensuite, est venu le temps de la déconstruction des appartements où on a retiré les planchers bois, les portes, tout ce qui était impropre à la mise en décharge. La troisième phase fut la déconstruction mécanique et l’affaiblissement mécanique des structures. La quatrième phase fut la foration, on a foré environ 3600 mètres linéaires de trous pour mettre les explosifs. La dernière phase qui est en cours de réalisation est la mise en place des protections, c’est bien sûr les voiles intérieurs ainsi que sur les voiles extérieurs afin d’éviter les projections. Un périmètre de sécurité de 150 m sera mis en place autour du chantier, l’autoroute sera fermée samedi entre 11 heures et 14 heures. Un millier de riverains seront évacués et 300 CRS et policiers assureront la sécurité du public pendant l’opération de foudroyage. La phase ultime sera le tir, et ensuite le traitement des matériaux au sol. Les 23 000 m3 de béton seront évacués en deux mois. La muraille, une fois détruite, laissera un vide de plus de 4 ha au cœur de Montchovet. L’avenir de ce quartier est déjà tracé dans les cartons des architectes, il sera médical. Notre projet c’est de construire une clinique de 251 lits qui est constituée du regroupement de 3 cliniques existantes à Saint-Etienne. Il y aura une maternité, il y aura également un service de médecine, et puis un service de chirurgie comme ça existe dans la plupart des cliniques privées. Avec 16 salles d’opération et 150 médecins, ce centre hospitalier sera le plus important pôle de santé privé de Rhône-Alpes. Les travaux commenceront en septembre pour s’achever en janvier 2002. Ils coûteront 250 millions de francs. On a choisi ce quartier parce que nous pensions que c’est un beau quartier qui est extrêmement bien situé ; duquel il y a une vue qui est très belle, quand on est monté dans la muraille de Chine, on le sait. Que d’autre part, pour un établissement de santé, c’est à proximité de l’autoroute ; donc avec des facilités d’accès pour les patients extrêmement importants, qui feront que cet établissement sera vu quand on passera devant, et qu’on pourra y accéder facilement. 40 ans après la construction de la muraille, l’ambition de la municipalité est d'effacer la difficile réputation du quartier de Montchovet, par un vaste réaménagement urbain ; avec à l’horizon 2003, une nouvelle ligne de tramway, deux maisons de convalescence, et un aménagement paysager. Le samedi 27 mai à 13 heures 01, la muraille de Chine s’effondrera sur elle-même en 15 secondes. Nous serons là pour vous montrer ce moment crucial dans la vie du quartier et qui changera définitivement le visage de Saint-Etienne. En France, la préfabrication va tout d'abord se développer dans le contexte de pénurie générale de la Libération. Dans un second temps, l'opération des « 4 000 logements de la région parisienne » en 1953 inaugure la généralisation de la préfabrication pour la construction des grands ensembles de logements en France. Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie Le logement préfabriqué, victime de son succès en France, fut exporté en Europe de l’Est. Qui se souvient aujourd’hui que ces logements symboles de progrès devinrent, en pleine guerre froide, la marque de fabrique du collectivisme ? Jacqueline a 50 ans et vit à la cité des Courtillières à Pantin. Elle se souvient lorsque, enfant, elle quitta avec ses parents le « une pièce parisien » sans commodités pour un appartement spacieux et moderne dans cette cité. La cité des Courtillières est alors une cité pilote, censée réaliser le rêve d’une vie nouvelle dans une France qui manquait à la Libération cruellement de logements.
Comme tant d’autres Jacqueline enfant ignorait qu’elle devait à Raymond Camus architecte génial, créateur du panneau en béton préfabriqué, cette invention qui promettait un futur radieux pour tous. Sydney, voisin de Jacqueline, se remémore lui, les bus remplis d’architectes venus d’Union soviétique pour visiter sa cité…
La marque de fabrique du collectivisme
Le logement préfabriqué victime de son succès en France est exporté en Europe de l’Est. Qui se souvient aujourd’hui que ces logements symboles de progrès devinrent en pleine guerre froide, la marque de fabrique du collectivisme ? Pour Julie, à Prague, ou Susanna à Berlin Est, l’arrivée du préfabriqué dans leur vie revêt une toute autre signification. Utopies sociales, idéologies politiques et avant-garde architecturale commencent à se mélanger. Le rêve du bonheur tourne vite au cauchemar…
En République tchèque, l’antique ville de Most est détruite pour des raisons économiques pour être reconstruite grâce au panneau de béton. Au travers d’archives inédites et de témoignages des habitants, l’histoire incroyable de panneau en béton se raconte pour la première fois de Paris à Moscou, de 1950 à nos jours.
Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen, produit par Les Films du Tambour de Soie www.dailymotion.com/video/x413amo @
Petite histoire de la préfabrication
Les violentes destructions de la Seconde Guerre mondiale ont contraint une bonne partie des pays européens à trouver des solutions inédites concernant la reconstruction.
« Les guerres sont par exemple d’importants accélérateurs de l’industrialisation du bâtiment pour deux raisons au moins. La première est que l’industrie d’armement se recycle logiquement dans la production civile après les conflits ; la deuxième est que les territoires dévastés par les destructions, comprenant des villes entières, sont à reconstruire. » Franz Graf
L’originalité de la première phase de ces reconstructions réside dans la dynamique expérimentale initiée par les gouvernements européens autour de la préfabrication, ainsi que l’explique Franz Graf [2] dans l’introduction référencée de l’ouvrage.
Elain Harwood met en lumière les programmes de logements publics préfabriqués en Angleterre et Nick Bullock présente un focus sur les maisons-témoins préfabriquées de Northolt aux apparences ordinaires. Ce sont ces dernières qui vont inspirer le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme français pour ces chantiers expérimentaux de maisons préfabriquées.
L’Italie, de son côté, se basera sur les maisons de Northolt et la cité expérimentale de Noisy-le-Sec pour concevoir le QT8 à Milan, laboratoire où sont construits des maisons-prototypes en relation avec la Triennale, ainsi que l’explique Francesca Albani. Les deux contributions consacrées à l’Allemagne de Steeve Sabatto et Silke Langenberg s’attachent plus spécifiquement à la dimension technique et aux systèmes constructifs inventés par Konrad Wachsmann en collaboration avec Walter Gropius et Helmut Spieker, semble-t-il sans lien avec les autres pays européens.
Suite aux expérimentations, chacun des pays prend des voies sensiblement différentes vers le logement de masse. Si les prefabs anglais demeurent un élément caractéristique du paysage national, la construction traditionnelle, tout aussi rentable économiquement sera préférée. Le recours à la préfabrication concernera, avec davantage de bonheur, les écoles anglaises. En France, à partir de 1954, l’État fixe aussi sa doctrine : la solution au manque de logement se trouve dans la préfabrication lourde, ouvrant la voie aux grands ensembles. Et l’Italie prendra finalement un tournant bien différent en opérant un retour décisif à des techniques artisanales, exécutées à pied d’œuvre, afin d’augmenter l’occupation ouvrière. Mais un défi, tant collectif que particulier, est aujourd’hui à relever : comment rénover le bâti préfabriqué existant ? Les solutions dépendront forcément « de la valeur que l’on attribue à un patrimoine, surtout s’il est considéré comme ordinaire et diffus » [3]. Ainsi que le démontrent les cas particuliers ici étudiés, il n’y a pas de réponse préfabriquée, mais des réflexions et des histoires captivantes autant que singulières.
Les héros de l’industrialisation face à la patrimonialisation
Si les histoires architecturales racontées sont principalement européennes, il aurait été impensable, à propos de préfabrication, de ne pas mentionner les États-Unis et notamment un de ses représentants les plus populaires : Buckminster Fuller. Le texte de James Ashby [4] retrace l’aventure de la restauration de la maison Dymaxion (contraction en anglais de dynamic-maximum-tension), aujourd’hui exposée au musée Ford à Détroit. Cette maison devait « révolutionner l’industrie du logement après la Seconde Guerre mondiale » en proposant aux familles des habitations qui ne devaient pas dépasser le prix d’une Cadillac. Mais l’entreprise de Fuller fit faillite et il ne resta qu’un prototype, récupéré et transformé par l’un des investisseurs afin d’en faire son logement. Des décennies après, la maison est abandonnée et le bâti se dégrade : les héritiers finissent par faire don de la maison au musée en 1991. Mais six années vont encore s’écouler avant que le musée ne s’engage dans la restauration de la maison Dymaxion. Une équipe pluridisciplinaire va être constituée dans une démarche scientifique, avec pour défi complexe d’être au plus proche de l’authenticité d’une expérience architecturale inachevée.
Portes du pavillon du centenaire de l’aluminium, page 107 du catalogue de vente Artcurial des 23 et 24 novembre 2010
Autre héros de la préfabrication, notre Jean Prouvé hexagonal. L’article de Richard Klein [5], « Le pavillon du centenaire de l’aluminium, un patrimoine en pièce », présente différents paradoxes patrimoniaux lié à cet édifice nomade, le caractère véhiculaire était bien souvent intrinsèque aux constructions de Prouvé. L’auteur part ici de la controverse apparue suite à la mise en vente d’un ensemble de portes et d’un panneau provenant du pavillon du centenaire de l’aluminium, construction protégée au titre des Monuments historiques. Outre les remarques concernant la place des collectionneurs de Prouvé, la question de l’intégrité de l’édifice est passionnante. En effet, le bâtiment, tel qu’il a été remonté à Villepinte, a été réduit par rapport à son implantation initiale. Dès lors, Richard Klein pose la question : « comment envisager la question de l’intégrité d’un édifice dont les dimensions peuvent être considérées comme variables ? »
Les problèmes patrimoniaux liés à ce pavillon semblent sans fin, reflétant la complexité de la situation. Un dernier exemple : l’édifice s’étant déplacé de Lille à Villepinte, son périmètre de protection s’est-il déplacé avec lui ? Parmi les autres cas d’études intelligemment présentés : la construction inachevée de Claude Prouvé, véritable ruine de science-fiction ou encore les péripéties patrimoniales de la CAF du XVe arrondissement à Paris, « l’unique bâtiment en France qui a fait l’objet d’un déclassement du statut de Monument historique ». Dénouement
Face à des bâtiments qui ne correspondent plus aux besoins contemporains ou qui se sont dégradés avec le temps, la dernière partie de l’ouvrage présente des projets de réhabilitation, transformation, rénovation, adaptation et sauvegarde. Le SHAPE Village de la Faisanderie à Fontainebleau, la transformation de la tour Bois-le-Prêtre à Paris, la cité d’habitation de Droixhe en Belgique, les bâtiments des frères Honegger à Genève, les immeubles de Triemli à Zurich : autant de témoignages d’une nouvelle réception de cette architecture préfabriquée qui eut longtemps mauvaise presse mais dont les qualités architecturales sont désormais reconnues par les architectes. Beaucoup militent pour les transformer en respectant les projets initiaux. Ces derniers textes, plus courts et moins réflexifs ont néanmoins leur place, présentant les directions actuelles et les problématiques quant aux projets de transformations. À la fin de ce copieux ouvrage bien documenté, si les auteurs n’ont pas épuisé la question de la sauvegarde de l’architecture préfabriquée, certaines énigmes de cette histoire architecturale qui parcourt le XXe siècle jusqu’à aujourd’hui piquent la curiosité. Des contributions passionnantes et une grande cohérence dans le contenu donnent à l’histoire de la préfabrication des allures d’épopée architecturale. GRAF, Franz et DELEMONTEY, Yvan (dir.), Architecture industrialisée et préfabriquée : connaissance et sauvegarde, Éditions des Presses polytechniques et universitaires romandes, Laboratoire des Techniques de la Sauvegarde de l’Architecture Moderne, textes en anglais et en français, 2012 le Logement Collectif* dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Archives ANRU / Rétro Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme / HLM twitter.com/Memoire2cite URSS un film fantastique et commic du BTP @ Au grAnd Ensemble Sovietic vs le recommande des clichés de folie youtube.com/watch?v=F68bbzOOOdY&feature=emb_err_woyt Après 1945, les collines agricoles du sud-est de la ville connaissent un programme d’urbanisation de grande ampleur pour répondre à la crise du logement. Près de 4600 logements sociaux vont ainsi être construits en quatre tranches successives de 1953 à 1970 : Beaulieu, la Marandinière, Montchovet, la Métare et la Palle formant aujourd’hui les quartiers sud-est. Touché par la crise économique et urbaine de dingue, le secteur sud-est apparaît à la fin des années 1990 comme un espace monofonctionnel dédié en totalité à l’habitat locatif social et porté par un seul bailleur l'OPAC devenu Métropole Habitat. Bien que bénéficiant de nombreux atouts (accessibilité et environnement agréable...), le quartier souffre du gigantisme de son urbanisation et du manque de résidentialisation des unités d’habitation. Par une action en profondeur et dans la durée, la Ville de Saint-Étienne, à travers son Programme de Rénovation Urbaine (PRU), a amorcé une transformation durable du quartier depuis 1989 avec la 1ere demolition du programme à la rue Pierre Loti le 31 janvier 1989 (BANLIEUE89), 30 ans de renouvellement urbain sur la ville.... une ville pilote en la matiere des 1990. Aujourd'hui et demain Les quartiers sud-est vont poursuivre leur mutation, avec l’appui continu de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine et ses partenaires l'ANRU2. Développer le secteur économique
L'objectif est de dynamiser l’économie dans ce territoire en portant de nouveaux projets et en restructurant l’offre commerciale de proximité. La Ville de Saint-Étienne a prévu la création de nouvelles zones d’activités permettant l’accueil d’entreprises. Ainsi une zone d’activités économiques, rue Pierre Loti, répondra aux besoins fonciers des entreprises et des artisans locaux. Ce projet de zone économique, en visibilité directe de la RN 88, permettra l’implantation d’une cinquantaine d’entreprises et la création de 300 emplois. Un nouveau centre commercial sur le secteur de la Marandinière, couplé à la démolition des centres commerciaux de la Palle et Sembat, permettra de restructurer et moderniser l’offre commerciale de proximité. Renouveller l'offre d'habitat Une qualité résidentielle s’affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grâce à une nouvelle offre d’habitat variée qui émerge depuis plusieurs années. Les nombreuses démolitions réalisées et à venir (Boulevard des Mineurs en 2018 et immeubles Loti en 2020), ainsi que les réhabilitations d’immeubles en cours, vont permettre de diversifier l’offre de logements. L’un des objectifs du projet urbain est donc de conforter la vocation résidentielle du quartier en stimulant l’offre et en accompagnant des projets comme la construction de logements passifs sur le secteur de Beaulieu, la transformation de l’ancienne école Baptiste-Marcet et la réhabilitation de logements à Monchovet. Améliorer le cadre de vie des habitants
Les quartiers sud-est bénéficient d’un environnement naturellement riche et varié, à l’interface entre les grands parcs de la ville (jardin des Plantes, parc de l’Europe, Bois d’Avaize) et le Pilat. Le projet urbain de la Ville de Saint-Étienne prévoit de relier ces espaces naturels entre-eux avec la création d’une continuité verte, qui permettra aux marcheurs et autres randonneurs de bénéficier d’un véritable réseau de chemins autour de la commune. Le boulevard Alexandre-de-Fraissinette, véritable colonne vertébrale du quartier, et la rue Pierre-Loti seront entièrement revus pour assurer un meilleur partage de l’espace entre tous les modes de déplacements (voiture, vélo et piéton) et assurer un maillage inter-quartiers plus efficace. fr.calameo.com/read/0005441131b4119eaa674
Depuis 2014, la rénovation urbaine dans les quartiers sud-est s’est traduite par de nombreux travaux: la construction du centre commercial de la Grande Marandinière, l’aménagement d’un lotissement de treize maisons individuelles passives, impasse Clémenceau, les rénovations des écoles de Montchovet et de Beaulieu, la réhabilitation de locaux rue Henri-Dunant (pour y installer la Maison des associations), et enfin les démolitions récentes du centre commercial du boulevard de la Palle et d’un garage, au 41 rue de Terrenoire.Démolitions mais aussi constructions sont au programme. Plusieurs acteurs entrent en jeu dans le financement de ces projets, notamment l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) mais aussi la Ville, le Département et la Région. Ainsi, le contrat avec l’ANRU, signé le 14 mars, dégage une somme de 23 millions d’euros, somme à laquelle il faut ajouter 3,3 millions d’euros de la Région. Pour les années à venir, les objectifs visent à la poursuite du développement économique, de la mutation de l’habitat par des constructions individuelles ou de petits immeubles, des démolitions ponctuelles, de la valorisation des espaces publics et du renforcement des espaces du quartier. Deux secteurs sont concernés : Loti et la Grande Marandinière. Le 11 AVRIL 1964, le développement de la ville de Saint Etienne, et ses travaux ..La ville de Saint Etienne se développe tout comme l'ensemble du territoire... Pour accompagner cet accroissement de population, de nouveaux quartiers se construisent aux abords de la ville chaque jours. Et pour faire face aux problèmes de circulation, un boulevard périphérique a été aménagé. Réalisé à l'occasion de la construction de la déviation sud de l'autoroute de Saint Etienne, ce reportage témoigne de la visite du sénateur maire de la ville, Mr. Michel DURAFOUR, sur le chantier du tunnel de la déviation. Accueilli par Mr. Rocher, président de la société forêzienne de travaux publics, Michel DURAFOUR découvre avec les membres du conseil municipal l'avancée des travaux. (voir aussi le chantier de l A 47 avec la video du tunnel du rond-point içi : www.ina.fr/video/LXC9610041788 . Ce quartier est né des programmes de grands ensembles mis en œuvre à partir des années 1950 afin de réduire la pénurie de logements. La mairie choisit donc de développer un quartier moderne 4 600 logements en HLM pour pouvoir loger plus de 30 000 habitants avec des loyers modérés dans des bâtiments modernes. Ce quartier avait comme emblème un des plus grands immeubles d’Europe surnommé la Muraille de Chine qui était visible depuis l’autoroute. Ce quartier s’est construit en quatre tranches : Beaulieu I (Beaulieu) de 1953 à 1955 ; Beaulieu II (La Marandinière) en 1959 ; Beaulieu III (Montchovet) en 1964 ; Beaulieu IV (La Palle) en 1971. Il est aujourd’hui en profonde mutation avec un programme de renouvellement urbain qui prévoit la démolition de plus 1000 logements et la reconstruction de 250. Bâtiments spécifiques : CHPL (Centre Hospitalier Privé de la Loire) qui remplace la Muraille de Chine ; Ecole Nationale d'ingénieurs de Saint-Etienne Un modèle de l'urbanisme des années 1950. Beaulieu-Montchovet: La ville choisit de construire un immense quartier neuf de plus de 4.600 logements, prévu pour loger 30.000 habitants, sur les basses pentes du Pilat, à la sortie sud-est de Saint-Etienne.Entre les forêts, qui seront classées parc naturel quelques années plus tard, et les quartiers chics du cours Fauriel, c'est un des endroits les mieux situés de la ville.C'est aussi le seul grand emplacement proche du centre où il n'y aie pas eu de mines, parce que les couches de charbon s'arrêtent juste avant : le terrain est assez solide pour supporter de gros immeubles. Içi le chantier de construction de MONTCHOVET soit Beaulieu 3, la continuitée des constructions HLM de nos quartiers sud-est (les chantiers de l'OPAC) , la vidéo içi :
www.ina.fr/video/LXF99004401 .
Retour sur son historique de 1962 à aujourd'hui e n 2018.
Un grand-Ensemble qui rappelle combien la politique d'urbanisme des années 1960 et suivantes a été conduite en dépit du bon sens la video içi www.google.fr/search?q=montchovet+ina&oq=montchovet+i... et là www.ina.fr/video/CAC00029801 , mais aussi içi www.ina.fr/video/CAC00029801 - avec Claude BARTOLONE içi avec la Visite à Saint Etienne du ministre délégué à la ville le jour de la démolition de la muraille de Chine. Rencontre avec des associations pr discuter du futur du quartier Montchovet. www.ina.fr/video/LY00001263573 - fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-media/Rhonal00046/demol... - et les differentes videos de la demolition la encore : La démolition de la "muraille de Chine" de Saint Etienne www.youtube.com/watch?v=aq1uOc6Gtd0, www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc terrible :( ^^ l interview de Michel Thiolliere Le Grisou.fr a interviewé Michel Thiollière, ancien maire de Saint-Etienne et sénateur de la Loire, membre du Parti radical et actuel vice-président de la Commission de régulation de l'énergie. Il livre son analyse sur les prochaines échéances politiques, notamment la campagne des municipales en cours à Saint-Etienne, les alliances de la droite et du centre, mais aussi le mandat de Maurice Vincent. Michel Thiollière s'attarde également sur les besoins de l'agglomération stéphanoise et évoque les enjeux énergétiques en France.(Interview : Maxime Petit -- Réalisation : Studios Bouquet) www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48,"François Mitterrand, après la visite de deux quartiers -l'un à Saint Etienne et l'autre à Vénissieux, inscrits sur la liste de ceux à réhabiliter -, parle du plan de réhabilitation pour de meilleures conditions de logement.François Mitterrand / Georgina Dufoix / Gilbert Trigano / François Dubanchet / Marcel Houël Thèmes : Grands travaux et grands projets
Le Président > 1er septennat 1981-1988 > 1981-1986 Éclairage
Depuis la fin des années 1970, la région lyonnaise apparaît comme l'épicentre des violences urbaines qui se déroulent en France. Durant l'été 1981, des violences urbaines ont conduit le gouvernement à engager le plus tôt possible une nouvelle politique en faveur des quartiers dégradés. Malgré les premières opérations de réhabilitation engagées par la Commission nationale pour le développement social des quartiers, la situation demeure extrêmement tendue dans un certain nombres de quartiers populaires. L'assassinat d'un jeune de la Cité des 4 000 par un habitant en juillet 1983 a ravivé les débats autour du thème du "mal des grands ensembles" selon l'expression de l'époque. D'autre part, le contexte politique conduit également le pouvoir à s'intéresser encore davantage à la question de la dégradation urbaine dans la mesure où de très nombreux quartiers populaires n'ont pas cette fois-ci apporté leurs suffrages aux candidats de la gauche.La visite de François Mitterrand dans deux quartiers dégradés de la région lyonnaise constitue donc un signal fort à l'égard des populations qui y vivent. Ce déplacement fait également écho à celui réalisé quelques jours plus tôt au sein de la Cité des 4 000 à La Courneuve en Seine Saint Denis (voir Visite de François Mitterrand à La Courneuve). Le principe est d'ailleurs le même et il est exprimé par le président de la République : voir par lui-même l'état réel de ses quartiers. Le fait qu'il soit mentionné dans le reportage que "ces visites surprises" se soient faites dans la "plus grande discrétion" (notamment sans les élus locaux concernés) marque effectivement la volonté du président de la République d'établir une sorte de lien direct avec les habitants qui vivent dans ces quartiers. Il ne s'agit pas de faire l'annonce de nouvelles mesures mais "de voir les choses par moi-même" selon l'expression utilisée par François Mitterrand lors de son allocution à la Préfecture à Lyon. Au moment où la Commission nationale pour le développement social des quartiers établit la liste définitive des 22 quartiers qui bénéficieront d'un programme de réhabilitation, la visite du président de la République sur le terrain suggère une forme de "présidentialisation" du thème de la réhabilitation des grands ensembles.La création au même moment de Banlieue 89 suscitée par deux architectes proches de François Mitterrand, Roland Castro et Michel Cantal-Duparc, suggère également l'intérêt du président de la République pour les questions urbaines (voir Inauguration de l'exposition organisée par Banlieue 89)."http://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00106/visite-de-francois-mitterrand-a-saint-etienne-et-aux-minguettes.html Journaliste
Visites surprises qui se sont déroulées dans la plus grande discrétion, seule Madame Georgina Dufoix, Secrétaire d’Etat à la Famille et aux Immigrés, Monsieur Gilbert Trigano, le PDG du Club Méditerranée qui participe à la Commission Dubedout, et deux collaborateurs du Chef de l’État étaient présents. Ni à Saint-Étienne, ni à Vénissieux, les autorités locales n’y ont participés. Peu avant midi, le Président est arrivé à la Préfecture du Rhône à Lyon où s’est déroulée pendant 45 minutes une séance de travail avec les élus locaux et notamment Messieurs Dubanchet, Maire de Saint-Étienne et Houël, Maire de Vénissieux. Réunion qui a donné l’occasion d’aborder les problèmes de fond, devait souligner François Mitterrand.(Bruit)François Mitterrand
Les deux quartiers que je viens de visiter, celui de Montchovet à Saint-Étienne et celui de Monmousseau à l’intérieur des Minguettes sur la commune de Vénissieux, sont inscrits sur la liste des 22 quartiers à réhabiliter, retenus, proposés par la Commission Dubedout devenue la Commission Pesce, et retenus par le Gouvernement. Et je compte appliquer nos efforts pour qu’effectivement, ces quartiers soient réhabilités, c’est-à-dire, soient habitables. Qu’on y trouve, pour ceux qui y vivent, euh, suffisamment de convivialité, de capacité de développer une famille et, euh, revenant de son travail quand on en a, de pouvoir vivre avec les autres. Les conditions de logement, la construction de ces ensembles, les liaisons avec l’extérieur, l’école, le sport, les espaces verts, bref, l’espace tout court, contribuent, vous le comprenez bien à, au futur équilibre, ou contribueront au futur équilibre de ces quartiers. Alors, je préfère voir les choses par moi-même. Il faut bien se dire que à l’origine de nombreux désordres sociaux se trouvent ces fâcheuses, ces déplorables conditions de vie. Et moi, je veux lutter contre ces désordres et pour cela, il faut que je m’attaque avec le Gouvernement et ceux qui ont la charge auprès de moi, je veux absolument m’attaquer aux sources d’un malaise et d’un déséquilibre social qui sont d’une immense ampleur. Raison de plus pour commencer par un bout avec énergie et continuité. Et de ce point de vue, je compte bien, au cours des semaines et des mois à venir, persévérer dans cette enquête personnelle qui me permet ensuite de donner des instructions précises à ceux qui participent à la gestion de l’État., à Saint-Étienne comme dans les communes de sa proche banlieue. Une sorte de grand monument à la gloire des HLM, comme si on avait fait exprès de la faire aussi énorme pour montrer comme les gens étaient fiers de ce quartier. Autour on construit tout ce qu'il faut pour les habitants : une école, Montchovet, qui donne sur le grand pré derrière, une MJC, une piscine, un centre commercial, avec la Poste, plus tard le bureau de police. En 1978, comme les enfants des habitants grandissent, on ouvre un deuxième collège dans la ZUP. Il prendra le nom de Jean Dasté, qui a créé la Comédie de Saint-Etienne, le plus grand théatre de province en France, et son école de comédiens. Après 1984 les loyers des HLM ont augmenté, beaucoup d'habitants sont partis. La population de Saint-Etienne diminue surtout dans les quartiers sud : beaucoup de gens déménagent vers la plaine du Forez, moins froide, où il y a la place de batir des maisons. On a rénové beaucoup d'appartements anciens en ville : la crise du logement est finie. On ne sait même plus qu'elle a existé. Les ZUP ont vieilli et la plupart des gens préfèrent se loger dans des appartements récents. Alors on ferme : le collège de Beaulieu, l'école de la Marandinière, la Poste. La Muraille coute très cher à entretenir : il n'y a plus asssez d'habitants pour payer les frais. Les HLM ont décidé de la détruire: c'est le plus gros projet de démolition jamais réalisé en Europe. Les familles qui restaient ont du déménager. On va faire exploser la Muraille de Chine au printemps de l'an 2000. Peut être qu'il fallait le faire, mais pour les gens du quartier c'est un gros morceau de notre Histoire qu'on nous détruit.
1954: les premiers travaux à Beaulieu : la campagne devient une ville à grands coups de bulldozer..
Le projet est de construire en grande quantité des logements de bonne qualité, avec tout le confort, des chambres pour les enfants, l'eau, le chauffage central, des sanitaires, des arbres et des pelouses, et surtout .... des loyers accessibles pour tous. Ce seront les Habitations à Loyers Modérés, les HLM.
Il faudra les construires en dehors des villes, pour en finir avec le mélange des industries et des logements, qui amène le bruit et la pollution. Y prévoir tous les équipements : commerces, écoles, collèges, lycées, transports, parcs, équipements sportifs, police, pompiers, Postes. Construire des villes entières où tout le monde aura accès à ce qui n'était encore que le luxe de quelques gens très riches.
Cinq villes sont choisies pour être prioritaires : Paris ( Pantin ) et Lyon ( Bron-Parilly) à cause de leur taille, Angers et Rouen détruites dans les bombardements de 1944, Saint-Etienne, la ville la plus sinistrée de France pour le logement. C'est là que naissent les cinq premières Zone à Urbaniser en Priorité, les ZUP, modèles de l'urbanisme pour toute une génération. Elles ne s'appellent pas encore comme ça : on les construites avant que l'expression de ZUP existe, c'est de leur réussite que naitra le modèle repris partout pour lequel on inventera le mot plus tard.
Beaulieu I: le projet d'urbanisme
Maquette de 1953 - Projet des architectes Gouyon-Clément
Une architecture géométrique, de grands espaces, des arbres, des formes qui soulignent le relief.
La ZUP de Beaulieu est construite en quatre tranches:
- Beaulieu I ( Beaulieu ) de 1953 à 1955
- Beaulieu II ( La Marandinière ) en 1959
- Beaulieu III ( Montchovet ) en 1964, dont fait partie la Muraille de Chine, le grand immeuble le long du boulevard à gauche.
- Beaulieu IV ( La Palle ) en 1971
Le quartier:
Au premier plan, en bas à droite Beaulieu, la Marandinière est à droite derrière l'autoroute, Montplaisir à gauche, Monchovet au milieu, le long du boulevard de la Palle.
A gauche des tennis, les batiments du collège de Beaulieu. C'était l'autre collège de la ZEP, le seul collège "sensible" de France a avoir été fermé, en 1995.
Nouvelles techniques, nouveaux matériaux :
Construire vite pour un prix raisonnable oblige à inventer de nouvelles techniques, d'autant que l'on manque de travailleurs qualifiés.
La construction s'industrialise: immeubles à structure porteuse ( des poteaux en béton armé tiennent les dalles, ce ne sont plus les murs qui soutiennent les immeubles ), murs rideaux ( les murs sont fait de morceaux préfabriqués accrochés aux dalles ), éléments standardisés ( les éléments: murs, tuyauterie, portes et fenêtres, sanitaires, etc... sont tous identiques, fabriqués en usine en grande série, installés de la même façon dans tous les immeubles ), nouveaux matériaux ( matières plastiques, béton armé, acier ) qui ne s'utilisaient pas dans la construction traditionnelle.
Cela permet de diminuer les prix, en automatisant les fabrications, mais aussi parce qu'on peut utiliser des ouvriers beaucoup moins qualifiés, qui ne font que du montage et que l'on paye moins cher.
Bien après les gens se plaindront de ces appartements tous identiques, de ces matériaux peu agréables, de la taille inhumaine des batiments.
Mais à l'époque il faut compter deux à trois ans d'attente pour obtenir un appartement dans le quartier. Les familles sont si contentes de leur quartier tout neuf que les collègiens qui prennent le bus emportent une paire de bottes en plus de leur chaussures pour aller des immeubles à l'arrêt de bus : pas question de ramener de la boue dans les bus ou dans les escaliers.La crise du logement:
1950 : la France connait la pire crise du logement de son Histoire. La crise économique de 1929 puis la guerre de 1939-1945 ont arrêté la construction de logements, déja insuffisante avant 1930, pendant plus de vingt ans.
La France est au maximum du "baby-boom" ( période de très forte natalité qui commence à la fin de la guerre ) : les 40 millions de français de 1950 font deux fois plus de bébés que les 60 millions d'aujourd'hui. La très forte croissance économique relance l'immigration. Plus de la moitié des familles sont mal logées alors que la France commence la plus forte croissance démographique de son Histoire.
La IV° République, héritière du programme de la Résistance donne la priorité aux besoins sociaux : école, santé, logement, sur la rentabilité financière. L'Etat, les villes, sont décidés à investir dans le logement, qui est déclaré prioritaire dans le Plan d'organisation de l'économie.
Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante.
Une barre d’habitation innovante
A l’époque, avec une majorité d’architectes, les appartements modernes construits possédaient des cloisons lourdes empêchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilés ressemblant à des alcôves.
Mais à l’inverse, pour certains architectes précurseurs de la région à l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernité reflétait le gout de la clarté, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la priorité non pas aux façades qu’ils considéraient comme de simples élévations du plan, mais aux cellules d’habitations et à leur orientation. Dans cette optique, le bâtiment proposé par Henri Gouyon, qui était donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour aménager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirés profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers étaient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons.
Conception et réalisation d’un quartier entier
Pour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la réalisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associés. Ainsi, dés le milieu des années 50, des études concernant Beaulieu II – La Marandinière furent conduites, suivis de la construction du bâtiment entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommé la « Muraille de Chine », qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 à 17 mètres et longue de 270 mètres, avec 560 logements. Suites à ces constructions, l’urbanisation des vallées et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les années 70 avec les séries de la Métare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont été construits durant cette période.
Ces constructions ont également contribué à la création du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les différents édifices et le centre-ville de la cité stéphanoise.Un projet pharaonique
Le centre commercial fut un projet d’une dimension sans précédent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la région Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la première fois, et constitue une renaissance et un véritable tournant pour la ville.L’avis de l’architecte
De toutes les constructions de cette époque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquêtes menées auprès de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le début. Les arbres atteignent désormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures « d’une banlieue des années 30 » avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un véritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a été récompensé par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. St-Etienne Cimaise Architectes -
Entretien avec François Tomas, géographe, spécialiste de l'aménagement urbain, et enseignant à l'université et à l'école d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'université de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a également mis la main à la pâte. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint à l'urbanisme du maire communiste de l'époque, Joseph Sanguedolce. Engagé au PC de 1974 à 1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste «comme militant de base»Quelle est l'ampleur des destructions provoquées par la Seconde Guerre mondiale à Saint-Etienne?
La ville subit un important bombardement des Alliés le 26 mai 1944. Celui-ci vise les usines qu'utilisaient les Allemands dans la région pour leur effort de guerre et les noeuds de communication ferroviaire. Comme prévu, la gare de Châteaucreux, les usines de Marais et le tunnel de Tardy sont touchés. Mais les bombes, larguées trop rapidement, atteignent aussi les quartiers du Soleil et de Tardy - notamment les écoles - ainsi que l'église Saint-François, emplie de fidèles. Au total, le bilan est lourd: un millier de morts, 1 500 blessés, 22 000 sinistrés; 800 immeubles ont été plus ou moins détruits.Que prévoit-on pour la reconstruction?Pas grand-chose. A la différence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bâtir de petits immeubles, plus modernes bien sûr, mais sans réelle innovation architecturale ou urbanistique.Est-il vrai que Saint-Etienne, après guerre, traîne une réputation de «capitale des taudis»?C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpée. En 1946, 7% seulement des logements sont jugés «confortables», et 17%, «acceptables»; 56% sont médiocres, et 20% peuvent véritablement être qualifiés de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau à l'évier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problème n'a pas été créé par la guerre. Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais très peu construit. Résultat: la ville a vieilli sur elle-même et se trouve après guerre dans une situation désastreuse, que les bombardements ont simplement aggravée.C'est alors qu'Alexandre de Fraissinette, maire élu en 1947, fixe le logement comme l'une de ses priorités.
Oui. Et ce ne sera pas un vain mot. Rendez-vous compte: on passe de 114 logements construits en 1948 à 531 en 1951, 1 085 en 1954, 1 694 en 1957 et même 2 932 en 1959! L'effort est gigantesque. Mais le changement est aussi qualitatif. A la fin des années 1940 et au début des années 1950, la France va connaître une rupture architecturale avec l'apparition des premiers grands ensembles. Saint-Etienne sera l'une des villes symboles de cette rupture.Comment cette nouvelle architecture est-elle accueillie?Très favorablement par les classes moyennes, beaucoup moins par les classes populaires.Cela paraît paradoxal, pour du logement social!
Le paradoxe n'est qu'apparent. On l'a oublié aujourd'hui, mais les premiers grands ensembles sont réservés aux familles de moins de trois enfants ayant des revenus corrects, autrement dit aux classes moyennes. Alors que, depuis la guerre, celles-ci devaient se contenter d'une ou de deux pièces mal équipées, elles se voient soudain proposer des logements spacieux, avec de la verdure, de la lumière, une salle d'eau, des WC, le chauffage central. Cela leur paraît merveilleux! Les pauvres, eux, continuent de s'entasser dans de petits appartements sans confort, quand ce ne sont pas des taudis, en particulier à Tarentaize et à Beaubrun, ou des bidonvilles, du côté de Méons, près des puits de mine et des usines sidérurgiques. Ce n'est que plus tard, à partir des années 1970, que les grands ensembles seront prioritairement réservés aux pauvres et aux familles immigrées. Mais, dans les années 1950, les grands ensembles sont encore synonymes de progrès social. Et même au-delà. On est persuadé que ce nouvel habitat va entraîner le recul de la maladie, de la délinquance, voire de la mésentente entre les époux! Il existe ainsi une «commission du bonheur ou des grands ensembles»!On croit rêver...
C'était l'ambiance de l'époque, avec ses utopies et ses excès. Pour les architectes, si l'un des repoussoirs est le taudis de centre-ville, l'autre est le petit pavillon de banlieue, symbole à leurs yeux de l'individualisme petit-bourgeois, avec ses gaspillages de terrain, son absence d'horizon et son coût pour la communauté...Quels sont les quartiers typiques de cette période, à Saint-Etienne?Le premier est constitué par le très bel ensemble de la place du Maréchal-Foch. Il s'agit d'une étape intermédiaire entre l'îlot traditionnel (des immeubles accolés, formant un pâté de maisons) et sa suppression totale. Du côté de la Grand-Rue, plusieurs immeubles constituent encore des semi-îlots. Mais, à l'ouest, deux immeubles sont déjà totalement indépendants: ils sont construits au milieu de la verdure. Et cela, c'est très nouveau. Jusqu'à présent, tous les immeubles érigés à Saint-Etienne, y compris les plus hauts, étaient accolés à d'autres édifices. Cela reste encore, cinquante ans plus tard, l'un des quartiers chics de Saint-Etienne.L'autre grande opération de l'époque, c'est Beaulieu I.Evidemment. On est, cette fois, face à
Diverso material de Asvafer estacionado en Valladolid La Esperanza, en primer plano vemos la maquina de vapor JOP-9, detras el Meme 301-001, segido por un coche 3000 en concreto BB-3.617, a continuacion un J y para finalizar un tractor de la azucarera de Toro. 08/09/08,
Inside one of the old catalogues.
On a later visit i actually found they still had one of these fires in the old company directors office when it closed.
Le Salon de 1787 fut pour Vigée Lebrun celui qui lui permit d'obtenir ses lauriers comme peintre de l'enfance. Né le 12 février 1780, Jeanne Julie Louise Le Brun s'imposait en 1787 en modèle fétiche. L'œuvre fut probablement inspiré par une toile attribuée à Jusepe de Ribera où un philosophe de trois-quarts révèle également les traits de son visage dans un miroir. Développés dans la peinture italienne, à Venise et à Naples, les jeux de miroir avaient aussi permis à François Boucher de peindre en 1756 le visage de Mme de Pompadour en même temps que le reflet de sa nuque sur le célèbre portrait montré au Salon de 1757.
Le score de 0 à 4 est conforme à la valeur des équipes, même si l'US Saint-Malo n'a pas à rougir de son match de 16e de coupe de France contre une solide équipe de D1.
Avec trois buts inscrits dans la première mi-temps, les filles d'En Avant Guingamp s'imposaient logiquement devant une équipe malouine courageuse, mais moins efficace dans la récupération des ballons au milieu de terrain, face à des visiteuses plus percutantes en attaque.
Dans la seconde mi-temps, le quatrième but marqué par les Guingampaises ne changeait rien à la détermination de l'USSM, qui malgré un rythme supérieur et quelques occasions, ne parvenait pas décrocher le moindre but de consolation.
Le public a salué la qualité du match joué par les deux équipes.
L'incertitude du terrain synthétique enneigé a plané jusqu'au jour du match mais les 22 actrices ont bien débuté la rencontre entre l'ETG-Ambilly et Nancy. Une rencontre qui a abouti au seul exploit du week-end avec la qualification des Savoyardes 1-0 grâce à une réalisation de Colleen Dinn en fin de rencontre (81e). Pour le reste, les formations de DH se sont bien comportées comme ESAP Metz et l'AG Caen défaits 2 à 3 par Templemars et Orvault même si ces deux premières équipes avaient la différence à la pause (0-2). Lorient n'a pas eu le temps d'exister car Blanquefort a infligé un 3-0 dans le premier quart d'heure. Montauban y a par contre cru face à La Véore Montoison jusqu'à l'ouverture du score d'Estelle Lagier. Gonfreville a pour sa part perdu le derby face à Rouen (0-4).
Pour les formations de D1, pas de mauvaise surprise. Saint-Etienne s'est imposé aussi 4-0 sur le terrain de Clermont Foot (4-0). Un score que l'on retrouve aussi lors de Saint-Malo - Guingamp, Le Mans - Metz avant l'avantage aux pensionnaires de D1. Des formations de l'élite qui seront à minima sept en huitième de finale avec les qualifications de Rodez, PSG, Lyon, Montpellier en sus. Le dernier qualifié sera connu mercredi après le match en retard Hénin-Beaumont - Juvisy. La D2 aura aussi sept représentants au minimum outre ceux cités précédemment Vendenheim et l'OM ont disposé de Bischheim (3-1) et Nivolas-Vermelle (2-1).
Tirage au sort demain, lundi soir en direct dans l'émission Femmes 2 Foot. Un tirage qui sera effectué par Corinne Diacre.
L'Union sportive de Saint-Malo est un club de football français basé à Saint-Malo, créé en 1902. L'équipe première, entraînée par Pierre-Yves David depuis 2011, évolue en CFA.
Une section féminine de l'US Saint-Malo est entraînée par Fabrice Garin. Composée de trois formations, la première équipe évolue en Division 2 depuis sa promotion au printemps 2014.
L'En Avant de Guingamp (ou simplement EA Guingamp) est un club de football français qui évolue en Ligue 1 pour la saison 2014-2015, fondé en 1912 par Pierre Deschamps à Guingamp, en Bretagne.
Resté longtemps un club amateur à portée régionale, le club grimpe la hiérarchie du football français sous la présidence de Noël Le Graët, arrivé aux commandes en 1972. En 1976, Guingamp découvre la troisième division du championnat de France, puis la D2 dès la saison suivante et s'y maintient sans discontinuer jusqu'en 1993. En 1984, le club adopte le statut professionnel et en 1990, inaugure le stade de Roudourou, qui peut accueillir aujourd'hui 18 256 spectateurs alors que la commune ne compte que 7 300 habitants.
En 1994 et 1995, l'EAG réussit l'exploit d'obtenir deux promotions d'affilée, s'ouvrant ainsi les portes de l'élite. Vainqueurs de la Coupe Intertoto l'été suivant, les Bretons participent pour la première fois à une Coupe d'Europe, la Coupe UEFA 1996-1997, dont ils sont éliminés par l'Inter Milan. Relégués en 1998, ils retrouvent la première division en 2000, dont ils terminent au 7e rang en 2003, grâce à l'explosion au plus haut niveau de Didier Drogba et Florent Malouda. Finaliste malheureux de la Coupe de France en 1997, l'En Avant de Guingamp remporte la compétition, son premier trophée national, en 2009, alors qu'il évolue en Ligue 2, et s'offre ainsi une deuxième participation à une Coupe d'Europe.
Le club est présidé depuis 2011 par Bertrand Desplat et entraîné depuis 2010 par Jocelyn Gourvennec qui est sous contrat avec le club costarmoricain jusqu'en 2017.
Le 17 mai 2013, grâce à sa victoire, à Gueugnon, sur le Gazélec Ajaccio, le club remonte en Ligue 1, neuf ans après l'avoir quittée.
Un an plus tard, le 3 mai 2014, Guingamp remporte la finale de la Coupe de France 2014, de nouveau face au Stade rennais FC.
Le 11 décembre 2014 Guingamp se qualifie pour la première fois de son histoire en 16e de finale de la Ligue Europa.
La section féminine de l'En Avant de Guingamp est un club de football féminin français basé à Guingamp et Saint-Brieuc. L'intitulé complet est : EA Guingamp Ville de Saint-Brieuc Côtes-d'Armor. Le club fut créé en 1973 sous le nom de Saint-Brieuc Sports Chaffoteaux, en tant qu'association sportive au sein de l'entreprise Chaffoteaux et Maury à Ploufragan.
L'équipe évolue dans le Championnat français de 1re Division depuis la fin des années 80, quasiment sans discontinuité, ne visitant la division inférieure que lors de la saison 2005-2006 ; le club a connu une période faste à la fin des années 80, empochant à son apogée en 1989 le titre de Champion de France. Il a subi depuis sa création de nombreux bouleversements institutionnels : il prit le nom Saint-Brieuc FF en quittant l'entreprise Chaffoteaux (1999-2003), puis Stade briochin lors de l'absorption de la section par le club de Saint-Brieuc (2003-2011), et enfin En Avant de Guingamp - section féminine en intégrant le club professionnel guingampais.
L'équipe fanion du club, entraînée par Sarah M'Barek, participe au championnat de première division pour la 9e saison consécutive et évolue la plupart du temps au stade Fred-Aubert à Saint-Brieuc, mais se déplace au Stade de Roudourou à Guingamp pour les matchs importants.
Le club s'installe pour les 3 saisons suivantes dans le ventre mou du Championnat, changeant deux fois d'entraîneur (Adolphe Ogouyon8, puis Olivier Moullac9), et ne connait guère de succès sportif durant cette période hormis un quart de finale de Coupe de France perdu à domicile, 3 buts à 1, face au Montpellier HSC. Le point d'orgue de cette période sera extra-sportif : la section féminine du stade briochin est incorporée au club professionnel voisin d'En Avant de Guingamp qui souhaite se doter d'une section féminine et bénéficie de moyens intéressants10. Le club continuera de disputer la plupart de ses matchs au Stade Fred-Aubert à Saint-Brieuc, mais se rendra à Guingamp pour les matchs importants. Cela se traduira par une augmentation notable du nombre de spectateurs, et notamment une affluence record en 2011 pour un match de Championnat : le stade de Roudourou accueillant pour la rencontre face à l'Olympique Lyonnais plus de 12000 personnes.
En 2013, Sarah M'Barek, en provenance du Montpellier HSC, rejoint le club comme entraîneur, et Gilbert Castel obtient la présidence du pôle féminin de l'En Avant de Guingamp afin d'en développer la section féminine11. Malgré une décevante élimination en Coupe de France face à l'équipe du Mans FC aux tirs-au-but, la première saison du duo est encourageante avec le gain d'une 5e place en Championnat, derrière les 4 immuables premiers : l'Olympique lyonnais, dont c'est le 8e titre d'affilée, l'ambitieux Paris Saint-Germain, et les toujours redoutables FCF Juvisy et Montpellier HSC.
Le club continue d'être réputé pour sa formation (Camille Abily, Eugénie Le Sommer...), dont l'un des symboles les plus récents est la jeune Brestoise Griedge Mbock Bathy Nka, au club depuis 5 ans12, défenseure en Équipe de France, ballon d'or de la Coupe du Monde U17 remportée par la France en 201213 et ballon d'argent de la Coupe du Monde U20 en 201414.
Plusieurs des jeunes joueuses de l'Équipe de France des moins de 20 ans ayant terminé sur la 3e marche de la Coupe du Monde U20 au Canada font d'ailleurs partie de l'effectif guingampais pour la saison 2014-2015 : Griedge Mbock Bathy Nka, Clarisse Le Bihan, Faustine Robert, Margaux Bueno, Marine Dafeur et Aminata Diallo.
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Pas un village, dans la plus reculée des provinces, qui ne soit atteint. C'est comme une lèpre qui, peu à peu, prolifère sur l'épiderme du paysage urbain français. Un des plus beaux du monde, disait-on. Agressive médiocrité des bâtiments publics, des écoles, des postes, des administrations, monotonie concentrationnaire des grands ensembles, prétention et passéisme débile des maisons individuelles : le bilan architectural des dix dernières années est, en France, catastrophique. Jamais on n'a autant construit. Jamais si mal, si pauvre, si triste. A de rares exceptions. Cela devient si flagrant à la lumière de l'été, que même l'O.r.t.f. s'en est ému. Après Vivre aujourd'hui, l'émission de Jacques Frémontier (dimanche, consacrée à "la rue"), La France défigurée, de Michel Péricart et Louis Bériot, a donné l'alerte : par milliers, des témoignages ont afflué. Les Français prennent conscience du mal et s'interrogent : "Comment, pourquoi, en est-on arrivé là ?" Spéculation Que "cet avachissement, cet avilissement de la qualité architecturale", comme le définit M. Michel Denieul, directeur de l'Architecture au ministère des Affaires culturelles, ne soit pas l'exclusivité de la France, personne ne le conteste. Le monde entier connaît un malaise architectural. Après avoir, des siècles durant, bâti pour le seigneur, le prince, le mécène, l'architecture ne sait pas encore bâtir pour la masse, le peuple, "l'innombrable", comme le dit l'architecte Emile Aillaud. En Grande-Bretagne, en Allemagne, en Italie, aux Etats-Unis, aussi, elle tâtonne. Ce n'est pas une consolation. Ni une raison suffisante pour admettre comme une fatalité la piètre architecture française. Ni pour excuser ceux qui l'ont laissée pousser comme les mauvaises graines, à tous les vents. Le premier des responsables, avant les architectes dépassés (voir page suivante l'opinion de Pierre Schneider) et les promoteurs avides, c'est l'Etat. Qui, par le jeu des servitudes, des permis de construire, etc., contrôle et, le plus souvent, paralyse la totalité de ce qui se bâtit en France. Qui est lui-même le premier client des architectes, le premier maître d'ouvrage des nouveaux édifices (hôpitaux, écoles, logements sociaux). Qui, à ce titre, aurait pu, et ne l'a pas fait, promouvoir une politique de l'habitation qui soit une politique d'embellissement. "Construire beaucoup, c'est une occasion d'embellir", dit Bertrand de Jouvenel.Au lieu de cela, que voit-on, en dépit de la réaction amorcée depuis quelques années par le ministère des Affaires culturelles ? La médiocrité primée, la création handicapée, la spéculation triomphante. Les grands ensembles sont une erreur, mais nous ne savons pas pourquoi. Colin Davidson, professeur à l'Ecole d'architecture de l'université de Montréal.Dans un vieux pays comme la France, pour lutter contre la laideur, il y a deux méthodes : une stratégie de choc qui favorise la qualité architecturale ; une stratégie défensive qui prévient la détérioration du patrimoine ancien. La première n'a jamais été définie. Comment s'étonner des résultats ? On ne s'est même jamais soucié d'en jeter les bases en pratiquant une politique d'urbanisme conséquente. "Une ville comme Paris, dit M. Denieul, se caractérise par une propension à accorder les permis de construire, quand ils sont demandés, au coup par coup. Et cela, faute de documents d'urbanisme suffisamment précis, souples et contraignants en même temps."Appréciation Contre ce système du n'importe quoi, n'importe où, n'importe comment, M. André Malraux avait voulu réagir. Il avait demandé à l'architecte urbaniste Gaston Leclaire d'étudier l'aménagement du quartier de la rotonde de La Villette, et spécialement des abords du bassin, appelé à devenir le pôle d'attraction d'un site urbain peu connu et insolite. L'étude a été menée à terme, mais ses conclusions sont restées lettre morte. De telles études, faites systématiquement, auraient pu freiner bien des désastres, non seulement à Paris, mais sur la Côte d'Azur, autre victime notoire d'une urbanisation désordonnée. Et servir de tremplin à une architecture raisonnée, sinon réussie, alors que celle dont nous souffrons n'est ni l'un ni l'autre. C'est aussi M. André Malraux qui, par la loi du 4 août 1962, dite des secteurs sauvegardés, tenta de consolider la stratégie défensive. De fait, à l'intérieur des quartiers préservés, au voisinage des monuments historiques on ne peut construire ni détruire n'importe quoi. Un immeuble tout en verre où se reflète la cathédrale d'Amiens ? Soit : le mélange des siècles n'est pas prohibé, au contraire, c'est la vie même des villes. A condition que les deux architectures soient, comme c'est le cas, bien intégrées l'une à l'autre. La R.a.t.p., en revanche, n'a pas reçu le droit de construire sur les quais de la Seine, déjà si meurtris, une tour de bureaux qui viendrait s'inscrire entre celles de Notre-Dame. Il y aurait donc sauvegarde sans le drame des dérogations laissées à l'appréciation des administrations. A cause d'une de ces dérogations, va s'élever, rue de l'Université, l'immeuble de bureaux réservé aux membres de l'Assemblée nationale. On le verra, de la place de la Concorde, se profiler derrière les deux étages de l'hôtel de Lassay, résidence du président de l'Assemblée. Dérogation aussi pour la barre massive des immeubles de Maine-Montparnasse et la tour de 200 m qui les couronnera : quand la maquette fut présentée devant la Commission des sites, un ministre et cinq préfets étaient présents pour l'appuyer de leur autorité politique. Il n'y eut pour ainsi dire pas de discussion. Quant à la tour de la Halle aux vins, autre pont aux ânes architectural, c'est l'enfant bâtard d'un grand projet : une flèche hélicoïdale, construite par l'architecte Edouard Albert, et couverte de mosaïque par Georges Braque. Hélas ! Albert et Braque sont morts, et les Parisiens n'ont sous les yeux que la tour sans génie d'Henri Coulomb. Bénédiction A Strasbourg, c'est le maire lui-même, M. Pierre Pflimlin, qui s'est obstiné à permettre la construction, à deux pas de la cathédrale, d'un complexe immobilier de 60 m de haut et de plus de 60 millions de Francs. La Commission départementale des sites, les Monuments historiques, la direction départementale de l'Equipement ont émis un avis défavorable. Les P.t.t. aussi, car cette tour fera écran aux liaisons hertziennes entre Strasbourg et Paris. Rien n'y a fait. M. Pflimlin a gagné. Les P.t.t. devront déplacer le relais de leurs ondes hertziennes, situé à Saverne, et la flèche rose de la cathédrale, point de ralliement de toute l'Alsace, se verra fâcheusement disputer le ciel. La Côte d'Azur regorge, hélas ! d'exemples tout aussi significatifs. Le dernier en date n'est pas le moins accablant. A Mandelieu-La Napoule, sur un terre-plein de 10 ha gagné sur la mer, vient d'être construit un "complexe" d'une quinzaine d'immeubles, hauts de sept étages, et d'une médiocrité affligeante, qui dépare un des plus beaux panoramas de la Côte, entre le massif de l'Esterel et les îles de Lérins. Avant de voir le jour, ce projet a reçu toutes les bénédictions officielles. Quinze organismes différents ont été consultés par le Conseil municipal, et, parmi eux, la Commission des sites. Pas un souffle de protestation ne s'est élevé. L'affaire est remontée à Paris. Finalement, le ministre de l'Equipement lui-même a signé le permis de construire et la concession d'endigage du port. Aujourd'hui, l'Association pour la défense des sites de Cannes et des environs distribue la photo du chantier à des milliers d'exemplaires. "Ce que nous voulons empêcher désormais." Et Mme Louise Moreau, élue maire de La Napoule aux dernières élections, est formelle : "Si, alors, j'avais été maire, je n'aurais jamais permis cela."
Répétition D'une part, l'Etat protège peu ou mal, d'autre part, loin de promouvoir la recherche et la qualité, il impose les normes d'une architecture concentrationnaire. Ainsi par le système des Cos (Coefficients d'occupation des sols), dans Paris et dans les grandes villes, où la pression de la rentabilité est énorme, on construit au maximum, même si c'est dépourvu de toute plausibilité, même si, du point de vue architectural. c'est une hérésie. "Il faudrait, dit M. Denieul, créer des zones de discontinuité : des Cos de 3 à un endroit, et, à d'autres, des Cos de 0 à 5, ce qui donnerait au faciès urbain un modelé, un relief. Au lieu de cela, le mot d'ordre est de 'bourrer' partout. Et le XVIe arrondissement de Paris, entre autres victimes, devient un immense chantier où se multiplient les surélévations intempestives." A quoi M. Jean Chapon, directeur du cabinet de M. Albin Chalandon, rétorque : "Il faut bâtir au maximum, sinon, où logera-t-on les milliers de gens qui affluent dans les villes ?" On touche, ici, au coeur du problème. Parce que les besoins étaient immenses et impérieux, on a construit beaucoup. Très vite. Sans se préoccuper du plaisir de vivre des futurs habitants. Comme si un environnement harmonieux était un luxe, cet environnement que les arbres et les champs fournissaient naturellement aux gens d'autrefois. Comme si l'on ne savait pas que la laideur monotone sécrète l'ennui, la morosité, le désespoir. Était-il impossible, au même prix, de construire bien ? Les réussites d'Emile Aillaud, par exemple, à Grigny-la-Grande-Borne, ou de Michel Andrault et de Pierre Parat à Sainte-Geneviève-des-Bois prouvent le contraire. Même avec les crédits limités des H.l.m., même en respectant les normes étouffantes de l'urbanisme réglementaire, on peut créer des habitations à l'échelle de l'homme, du paysage, des architectures favorables à la détente et au bien-être. Ce n'est pas une question de crédits, ni de servitudes ni de préfabrication. C'est une question d'audace, d'invention. Malheureusement, les inventeurs, en cette époque de conformisme, sont rares, et on les encourage peu. Sauf dans les cas où l'obstination d'un créateur a réussi à vaincre les résistances pour modeler un univers vraiment neuf, on s'est contenté d'additionner, de juxtaposer les machines à vivre, les cités dortoirs, de confondre industrialisation et répétition, fonctionnalisme et monotonie. Multiplication "Quand je me promène autour de Paris, disait, peu de temps avant sa mort, le grand architecte américain Richard Neutra, j'ai l'impression que ceux qui bâtissent n'ont jamais été à l'école maternelle. Ils ne savent pas où le soleil se lève, ni où il se couche. Ils ont oublié que l'homme a besoin de chlorophylle comme les arbres et d'espace comme les oiseaux. Ils ne savent faire que des prisons." Le ministère de l'Equipement, pour sa part, est fier d'avoir mis au point un catalogue de grands ensembles --boîtes géantes et tours de tous calibres -- qui permet aux maires et aux offices d'H.l.m. de choisir sur photos et sur plans des immeubles types, spécialement étudiés par des architectes (certains sont renommés) qui en garantissent la qualité de la fabrication et le prix. Au ministère de l'Education nationale qui, à lui seul, dépense 3 milliards par an pour construire 4 millions de m2 (un C.e.s. par jour), on prône la préfabrication (sauf dans les établissements de l'enseignement supérieur). Chaque année, parmi les propositions des trente-cinq entreprises agréées, qui se sont engagées à ne pas dépasser le prix plafond de 520 Francs le m2, on choisit trois ou quatre types nouveaux de C.e.s. On les expérimente en petite série l'année suivante. Puis, on se lance dans la fabrication industrielle. En soi, le système pourrait être bon. S'il n'aboutissait pas à la multiplication de bâtiments déprimants. Même à Cajarc (Lot), cher à M. Georges Pompidou, le C.e.s. offense la vue. L'Education nationale, à qui incombe, entre autres tâches, le soin de former l'oeil et le goût des enfants, ne s'en émeut pas. "Elle n'accepte, dit un haut fonctionnaire, aucun conseil, et se drape dans sa dignité de gros consommateur d'architecture." Subvention Le ministère de l'Agriculture n'agit pas avec plus de discernement. Il n'impose pas de modèles. Mais les prix plafonds des bâtiments agricoles ont été calculés si bas (en partant de la tôle ondulée et du parpaing non enduit) que l'agriculteur qui souhaiterait construire convenablement ne peut le faire, sans risquer de perdre le bénéfice de la subvention. Ainsi, la campagne française s'est couverte peu à peu de bergeries et d'étables qu'on dirait échappées de bidonvilles. Aucun site n'est épargné. Ni la Bretagne ni la Lozère. Si le classement de Colombey-les-Deux-Eglises n'était pas intervenu à temps, un hangar de tôle ondulée serait venu boucher la perspective historique qui s'étend devant la Boisserie... Une grande part de ces diverses calamités est due à l'incompétence des maîtres d'ouvrage - fonctionnaires et élus - desquels dépend la commande publique. "Le sens de l'architecture est aussi rare chez eux que le bon sens", disait quelqu'un qui les pratique. Et Raymonde Moulin, dans sa récente étude sur l'Etat et les architectes, l'a noté : "L'intérêt pour la qualité architecturale appartient sinon à l'ordre du rêve, du moins de ce qui peut être considéré comme un hasard heureux." Les promoteurs privés ne sont pas plus royalistes que le roi. Pas plus que l'Etat, ils ne se soucient d'apporter aux Français le plaisir que procure un heureux agencement de l'espace. Pour la plupart, ils se contentent d'appâter avec du clinquant - baies vitrées, travertin dans le hall, céramique dans la salle de bains - et offrent des immeubles de (faux) prestige, mal insonorisés, mal compris, étriqués, qui n'ont que de lointains rapports avec l'architecture, même s'ils portent des signatures connues.
Impulsion Peut-on enrayer l'épidémie de laideur ? Alertés par les avertissements de la Commission du VIe Plan, les Pouvoirs publics semblent vouloir secouer leur torpeur. Pas question de définir une politique. "On ne peut imposer une architecture officielle, comme en U.R.S.S., se défend M. Chapon. Nous sommes en pays de liberté." Mais on éprouve la nécessité d'agir. Premier essai de stratégie dynamique : le plan-construction, lancé, en mai, conjointement par MM. Chalandon, Jacques Duhamel et François-Xavier Ortoli. Son objectif avoué : rechercher un habitat qui réponde mieux au besoin de l'homme d'aujourd'hui. En fait, il s'agit de trouver des remèdes à l'échec des grands ensembles.
Au ministère des Affaires culturelles, dans la même foulée réformatrice on prépare deux projets de loi : l'un sur la profession d'architecte, l'autre sur les conditions de la commande publique. Toujours sous l'impulsion de M. Duhamel, la Fondation de France finance un concours d'architecture agricole qui sera lancé à l'automne en Franche-Comté, en Bourgogne et en Bretagne. Enfin, une étude a été menée pour voir de quelle façon on pourrait, dès l'école maternelle, sensibiliser les enfants aux problèmes de volumes et d'espaces. Il reste à convaincre l'Education nationale d'inscrire cet enseignement nouveau à ses programmes.A la direction de l'Architecture, malgré les faibles moyens financiers dont il dispose, M. Denieul souhaite influer plus directement sur la qualité de la construction, en développant les services de la création architecturale. Dans les trente prochaines années, la France va construire autant de logements qu'il en existe actuellement. Il est temps de se souvenir que le degré de civilisation d'un peuple se juge à la qualité des édifices qu'il laisse à la postérité. "La France n'est ni belle ni laide", Vasarely "La France n'est ni belle ni laide. C'est le point de vue où nous nous plaçons qui décide. Celui qui se promène à New York ne voit qu'une ville chaotique et sale. Mais si, le soir, on arrive de l'aéroport, on découvre les gratte-ciel illuminés qui émergent au-dessus du fog. C'est un spectacle inoubliable. La Courneuve ou Sarcelles, vues d'avion, présentent des aspects intéressants.""Remédier à la laideur est une tâche extrêmement complexe qui se place sur d'innombrables plans, sociologiques, psychologiques, esthétiques. Le gouvernement actuel est favorable à l'esthétique, mais peut-on imposer la beauté comme on a imposé la vaccination obligatoire ? Actuellement on construit partout des habitations du genre clapier. Ce phénomène est universel. Sarcelles et Saint-Denis ressemblent à Sydney ou à Tokyo." Le droit à la beauté, par Pierre Schneider Le mot "esthétique" a mauvaise presse. Mais l'esthétique, dans la bouche des architectes, c'est ce que font les autres... En réalité, jamais l'architecture n'a été plus préoccupée de beauté. Elle peut prendre les formes les plus diverses. Ici, elle est dans l'intense présence d'un édifice ; là, dans un agencement heureux de l'espace obtenu par des moyens insignifiants. Tantôt harmonieuse, tantôt agressive. L'élégance du chemin le plus court, mais aussi l'extravagance du chemin des écoliers : Ludwig Mies Van der Rohe ne nie pas Antonio Gaudi. L'essentiel est de ne pas se soumettre passivement aux idées reçues, d'exprimer son temps - fût-ce en s'efforçant de le réorienter. "Lorsqu'une oeuvre est à son maximum d'intensité, de proportions, de qualité d'exécution, de perfection, il se produit un phénomène d'espace indicible, les lieux se mettent à rayonner, physiquement. C'est du domaine de l'ineffable." Cette définition du beau est due au père du fonctionnalisme : Edouard Le Corbusier. L'absence de volonté créatrice se traduit par des formes inertes. Et l'inertie démoralise. Le jour n'est pas loin où le plus fanatique des technocrates sera contraint d'inclure le droit à la beauté dans ses frais généraux. A quelques exceptions près, l'histoire de l'architecture moderne - celle du dernier quart de siècle, surtout - ne s'est pas écrite en France. Pourquoi ? La raison la plus évidente est qu'elle n'a pas voulu ou su produire des architectes. La faute en incombe, en premier lieu, à l'Ecole des beaux-arts. La formation, ou plutôt la déformation qu'elle dispensait à ses élèves, était, depuis cent cinquante ans, résolument passéiste : on se référait à Versailles ou au Parthénon, oubliant que leur pouvoir de fascination venait de ce qu'ils avaient été, en leur temps, des bâtiments modernes. Le premier travail des élèves utilisant l'acier, le verre, fut présenté à l'Ecole en 1950.Vers 1956, un groupe d'élèves qui proposaient à Nicolas Untersteller, directeur de l'Ecole, d'organiser une exposition Mies Van der Rohe, s'entendirent répondre : "Je ne connais pas cette demoiselle." Un promoteur définit assez brutalement le produit de cet enseignement figé : "Les architectes ? Ils se croient des artistes. Ils ignorent la vie." Effectivement, l'Ecole n'a pas su assimiler la révolution industrielle. Vers 1840, un divorce s'opère entre architecte et ingénieur. Le premier n'a que mépris pour le second. Lorsque, au début du siècle, Fulgence Bienvenüe, ingénieur en chef du métropolitain, veut enseigner aux élèves de l'Ecole la technique du béton armé, ceux-ci le chahutent au cri de : "Tu nous prends pour des entrepreneurs ?" Bibliothèque nationale, Halles de Baltard, viaduc de Garabit - les chefs-d'oeuvre de la construction industrielle du XIXe siècle sont si peu considérés comme de l'architecture, que le premier d'entre eux à avoir été classé monument historique fut la tour Eiffel. Depuis quelques générations, les architectes apprenaient les techniques modernes, mais comme un mal nécessaire. "Un tuyau, ça se cache", dit l'un d'eux. Ils acceptaient de construire une usine ou une H.l.m. - il faut bien vivre - mais leur rêve restait de bâtir pour un prince. Aucune place n'était faite, dans l'enseignement, à l'économie, à la sociologie - en un mot à la donnée humaine qui est à la fois le grand problème de l'époque et sa chance de renouvellement : les nombres. Que pèsent ces rêveurs anachroniques en face de gens qui ont le sens des réalités - ceux-là mêmes qui les font travailler : les promoteurs ? Rien. Dans les pays anglo-saxons, l'architecte est respecté ; chez nous, c'est le pauvre type qui oublie un escalier. Un promoteur explique : "Comment je choisis un architecte ? C'est simple : je prends celui qui fait ce que je veux." Et ce qu'il veut, c'est ce qui se vend, c'est-à-dire le "standing". Il n'y a pas de grand architecte sans grand client, note l'architecte Michel Bezançon. Or, à l'encontre des Etats-Unis ou de l'Italie, en France, l'architecture ne se vend pas comme image de marque." M. Claude Alphandéry, P.d.g. de la Banque de la construction et des travaux publics, confirme : "Les gens d'affaires français ne considèrent pas encore l'architecture comme le bon signe extérieur de la réussite." Créer, dans ces conditions, tient du miracle. L'architecture abdique ou se condamne à périr de faim. Dans le secteur public, l'accueil à l'architecture vivante n'est pas meilleur que dans le privé. L'architecte, pour faire aboutir un projet, doit avoir l'obstination des personnages de Kafka. Un disciple connu de Le Corbusier se voit refuser une commande parce que, selon les mots du financier désolé, "il n'a personne dans sa manche". Savoir se débrouiller est plus important que savoir créer. "Le secteur public est démembré en parties qui doivent négocier entre elles", explique M. Alphandéry. D'excellentes réalisations, toutes dues à la volonté d'individus, soulignent d'autant plus cruellement la formidable indifférence des hommes politiques (qu'ils soient de droite ou de gauche) et des technocrates à "la dimension poétique". Les ministres se préoccupent de pouvoir proclamer à la fin de l'année qu'on a construit tant de logis, mais II ne vient à l'idée de personne de supposer que ces logis devraient, en toute justice, tomber sous le coup de la loi qui interdit de déposer des ordures sur la voie publique. Pourtant, il est des raisons d'espérer. La principale est l'apparition d'une génération d'architectes pour qui l'industrie n'est plus l'ennemi - pas plus que la panacée - mais un instrument. Un instrument qui, bien utilisé, peut libérer l'architecture de ses servitudes. Ici et là, surgissent des bâtiments, des ensembles dont la réussite démontre qu'aujourd'hui les contraintes techniques et budgétaires ne sont plus que l'alibi facile des médiocres. L'imagination est humainement nécessaire. Elle est techniquement possible. A nous de savoir l'exiger. www.lexpress.fr/culture/1971-architecture-et-urbanisme-la... Métamorphoses des villes : d'hier à aujourd'hui L'oeuvre de Le Corbusier classée au patrimoine mondial de l'Unesco Marseille, d'hier à aujourd'hui Lille d'hier à aujourd'hui... www.lexpress.fr/culture/en-images-l-oeuvre-de-le-corbusie... Dix-sept réalisations de l'architecte franco-suisse, dont dix situées en France, sont désormais inscrites au patrimoine mondial de l'organisation. Une proposition adoptée par consensus et sans changement par le comité en charge du classement. La troisième aura été la bonne. Après deux tentatives infructueuses, l'oeuvre architecturale de Le Corbusier a été inscrite au Patrimoine mondial, a annoncé dimanche l'Unesco. La décision a été prise lors de la 40e session du Comité du patrimoine mondial de l'Unesco à Istanbul. Cette réunion a été suspendue samedi en raison de la tentative de putsch militaire, avant de reprendre dimanche matin. Le classement porte sur dix-sept réalisations de l'architecte franco-suisse dans sept pays. Dix d'entre elles sont situées en France. Parmi elles figure la Maison de la Culture de Firminy A ces réalisations s'ajoutent les Maisons La Roche et Jeanneret à Paris, la Villa Savoye et loge du jardinier à Poissy, l'Immeuble locatif à la Porte Molitor à Boulogne-Billancourt, la Manufacture à Saint-Dié-des-Vosges, le couvent Sainte-Marie-de-la-Tourette à Eveux. Le Corbusier : hommage au virtuose de la modernité www.cotemaison.fr/chaine-d/deco-design/le-corbusier-un-ar... frontières françaises, d'autres créations de Le Corbusier ont également été classées. L'immeuble Clarté à Genève, la petite villa au bord du lac Léman à Corseaux (Suisse), la maison Guiette à Anvers (Belgique), les maisons de la Weissenhof-Siedlung à Stuttgart (Allemagne), la Maison du Docteur Curutchet à La Plata (Argentine), le musée national des beaux-Arts de l'Occident à Taito-Ku à Tokyo (Japon) et le complexe du capitole à Chandighar (Inde)."Cette bonne nouvelle survient après plus de dix ans de travail, de concertation et deux échecs", s'est félicité dans un communiqué Benoît Cornu, premier adjoint à Ronchamp (Haute-Saône), qui préside depuis 2016 l'Association des Sites Le Corbusier créée en 2010. Le Corbusier: hommage au virtuose de la modernité Interrogé par Le Monde, le même interlocuteur considère que Icomos, le Conseil international des monuments et des sites, avait par le passé jugé la série proposé "trop pléthorique et éclectique, et surtout, déploré l'absence du site de Chandigarh en Inde, qui révélait la dimension urbanistique de l'oeuvre". En intégrant ce site qui comprend un quartier, sa maison de la culture, son stade, sa piscine et son église -le plus grand conçu par l'architecte- les promoteurs du dossier de candidature ont tiré parti des expériences passées. La ministre de la Culture et de la Communication, Audrey Azoulay, s'est réjouie de la décision de l'Unesco, en relevant qu'elle soulignait "l'importance de la préservation et de la valorisation du patrimoine récent, de moins de cent ans". l'architecture moderne au rang d'art majeur. L'occasion de revisiter son oeuvre architecturale avec notamment la Cité radieuse à Marseille, sans oublier son parcours de peintre et de designer. L'Express Styles est aussi parti à la rencontre d'artistes comme India Mahdavi ou Ora-ïto qui s'en sont inspirés... Découverte ! L'architecte de tous les possibles est aussi celui de tous les paradoxes. Mort en eaux troubles - on a retrouvé son corps noyé sur la plage de Roquebrune-Cap-Martin le 27 août 1965 -, Le Corbusier est, aussi, l'homme solaire qui a accouché de la Cité radieuse et un "visionnaire persuadé de pouvoir apporter la joie de vivre", affirme Sylvie Andreu, directrice de collection du livre Cher Corbu... (1). Cinq décennies après sa disparition, son aura continue de briller et son héritage est intact, de la villa Savoye, à Poissy (Yvelines), à l'unité d'habitation de Firminy (Loire), en passant par la chapelle de Ronchamp en Franche- Comté ou la ville nouvelle de Chandigarh en Inde. Et pourtant, l'homme n'a pas que des admirateurs... La Cité radieuse à Marseille.La Cité radieuse à Marseille.SDP La ville nouvelle de Chandigarh, en Inde, construite en 1947.La ville nouvelle de Chandigarh, en Inde, construite en 1947.Narinder Nanu/AFP
Critiquant ses excès et sa mégalomanie, ses détracteurs lui reprochent également, encore aujourd'hui, son approche fonctionnaliste trop radicale et d'être à l'origine de l'urbanisme des banlieues. Autant dire que le mystère autour de Charles-Edouard Jeanneret- Gris, dit Le Corbusier - né en Suisse en 1887 -, reste entier. Qui était vraiment cet autodidacte insatiable et obstiné dont l'oeuvre attend toujours son classement à l'Unesco, au titre de sa "contribution exceptionnelle au mouvement moderne"? Un virtuose de l'architecture bien qu'il n'ait pas le diplôme (il a quitté l'école à 13 ans) ? Un grand designer ? Un peintre compulsif ("Le dessin est fait avant que je ne l'aie pensé") ? Un sculpteur majeur ?
De toute évidence, un artiste surdoué et protéiforme "qui a profon dément marqué le XXe siècle et bouleversé notre façon d'habiter, explique Sylvie Andreu. Il sera guidé toute sa vie par l'esprit nouveau de son époque et n'au ra de cesse de combattre les conservatismes". A partir du 29 avril 2015, l'exposition du Centre Pompidou propose une relecture de ses créations - plus de 300 dessins, tableaux, sculptures, photos, meubles, dont certaines pièces réalisées dès 1923 avec Pierre Jeanneret... - qui seront présentées via le prisme de la mesure du corps humain. La villa Savoye (1928-1931), à PoissyLa villa Savoye (1928-1931), à PoissyArcaid/Corbis
Empreinte du modulor dans le béton, visible a Rezé (Loire-Atlantique)Empreinte du modulor dans le béton, visible a Rezé (Loire-Atlantique)SDP "L'homme a toujours été au centre de ses préoccupations, explique Jacques Sbriglio, architecte urbaniste et commissaire de l'exposition organisée à Marseille, en 2013, Le Corbusier et la question du brutalisme. Il a inventé un langage et fait basculer l'architecture dans le XXe siècle. Chacune de ses réalisations inter - rogeait le rapport de l'homme aux usages quotidiens. Quand il dessinait les plans d'une ville, il indiquait l'échelle, mais aussi le temps de déplacement d'un point à un autre." Et Olivier Cinqualbre, commissaire de l'exposition du Centre Pompidou, d'ajouter : "La cellule d'habitation pensée par Le Corbusier est petite mais pratique, à taille humaine. Pour épouser les mouvements du corps, le mobilier devient réglable (dès 1929), modulable ou encastrable." La chapelle Notre-Dame-du-Haut (1950-1955), à RonchampLa chapelle Notre-Dame-du-Haut (1950-1955), à RonchampCalle Montes/Photononstop
Avant-gardiste, ce bâtisseur souhaite libérer l'individu des contraintes, du mal-logement, de l'inconfort. Car, ne l'oublions pas, au lendemain de la guerre, chaque mètre carré compte! Pour modifier la perception des volumes, il use en plus de couleurs franches. Là aussi, il connaît sa palette... Depuis qu'il s'est installé à Paris en 1917, il peint tous les jours et manie le nuancier avec finesse. Voilà qui explique sans doute qu'il ait autant d'influence auprès des créateurs tous azimuts : designers et stylistes de mode! La preuve, ci-contre, en cinq témoignages... . Le Corbusier. Mesures de l'homme, du 29 avril au 3 août 2015, Centre Pompidou, Paris (IVe), www.centre pompidou.fr
Chandigarh, 50 ans après Le Corbusier, du 11 novembre 2015 au 14 mars 2016 à la Cité de l'architecture et du patrimoine, Paris (XVIe). www.citechaillot.fr
"Cher Corbu" Recueil de témoignages de 12 architectes contemporains sur le grand homme, dans lequel chacun lui écrit une lettre."Cher Corbu" Recueil de témoignages de 12 architectes contemporains sur le grand homme, dans lequel chacun lui écrit une lettre.SDP
(1) Cher Corbu..., un ouvrage collectif qui recueille le témoignage de 12 architectes contemporains sur le grand homme : de Paul Chemetov à Odile Decq en passant par Elisabeth de Portzamparc ou Claude Parent, qui lui ont chacun écrit une lettre. Bernard Chauveau éd., 48 p., 22,50 ?
Ils se sont inspirés du Corbusier...India Mahdavi, amoureuse d'innovation
India Mahdavi, architecte d'intérieur et designer. Vient de terminer le restaurant I Love Paris pour Guy Martin.India Mahdavi, architecte d'intérieur et designer. Vient de terminer le restaurant I Love Paris pour Guy Martin.SDP
L'Express Styles : Que représente pour vous le Corbusier ?
India Mahdavi : C'est un révolutionnaire et un provocateur, qui a fait renaître l'architecture moderne en mettant l'homme au centre de la vie et de la ville. Il a eu l'intelligence de s'interroger sur les modes de vie des gens bien avant tout le monde. Son rapport aux proportions m'a imprégnée. Sur mes chantiers, j'utilise aussi le Modulor. Ses références sont devenues les miennes. Il a cassé les normes bourgeoises de l'habitat. L'Express Styles : En quoi a-t-il inspiré vos créations ? India Mahdavi : J'aime beaucoup sa façon d'appliquer la couleur en aplats pour redessiner les volumes, rythmer les espaces, marquer les perspectives. C'était un formidable coloriste. L'ouvrage Le Corbusier. Polychromies architecturalesest d'ailleurs une de mes bibles. Il référence toutes les nuances et permet, grâce à une réglette, de les associer harmonieusement. C'est un outil dont je me sers sur tous mes chantiers.
L'Express Styles : Quelle est pour vous la pièce ou le bâtiment culte ? India Mahdavi : Le tabouret à poignées, en chêne, qu'il a conçu pour son cabanon, d'après une caisse à whiskys. On peut évidemment s'asseoir dessus, mais on peut surtout l'empiler pour séparer une pièce, le transformer en chevet ou en table basse. Il n'y a pas de meuble qui résume mieux son oeuvre. Le Corbusier : hommage au virtuose de la modernitéSDP Ora-ïto et sa fascination pour la minutie
Ora-ïto, architecte designer. Propriétaire du toit terrasse de la Cité radieuse à Marseille.Ora-ïto, architecte designer. Propriétaire du toit terrasse de la Cité radieuse à Marseille.SDP L'Express Styles : Que représente pour vous Le Corbusier ? Ora-ïto : Il est l'inventeur de la modernité. Pour chacune de ses réalisations, il a établi un vrai scénario de vie. La Cité radieuse en est le plus bel exemple. Tout y est pensé au millimètre près et à bonne hauteur grâce au Modulor-une grille de mesures qu'il a inventée et représentée par la silhouette d'un homme debout, le bras levé. C'était aussi un obsessionnel. D'ailleurs, quand il érige cette unité d'habitation, on le surnomme le "Fada". Mais il reste un grand monsieur qui m'a beaucoup influencé.
L'Express Styles : En quoi a-t-il inspiré vos créations ?
Ora-ïto : Je ne suis pas habité par Corbu, mais imprégné de ses concepts. Sa rigueur, sa façon d'organiser les espaces en lien avec les modes de vie et sa simplicité restent des valeurs essentielles. C'est le Steve Job de l'architecture !
L'Express Styles : Quelle est pour vous la pièce ou le bâtiment culte ? Ora-ïto : La villa Savoye à Poissy. Art déco, cette première maison de week-end est spectaculaire : une "boîte en l'air" montée sur pilotis, qui a tout pour elle. Elle est lumineuse, élégante et intemporelle.
Le Corbusier : hommage au virtuose de la modernitéSDP
Pierre Charpin, sensibilité des couleurs Pierre Charpin, designer. Prépare une exposition pour la galerie Kréo à Londres.Pierre Charpin, designer. Prépare une exposition pour la galerie Kréo à Londres.SDPL'Express Styles : Que représente pour vous Le Corbusier ?Pierre Charpin : Ce n'est pas un maître à penser, mais un grand architecte et aussi un étonnant plasticien doué d'une sensibilité aux formes hors pair. La chapelle de Ronchamp - tout en courbes et en harmonie avec le paysage - en est un des plus beaux exemples, le contraire d'un bâtiment standardisé. L'Express Styles : En quoi a-t-il inspiré vos créations ? Pierre Charpin : Je ne sais pas s'il m'a influencé, mais son travail sur les couleurs m'a beaucoup intéressé. Il utilise une gamme de coloris plus subtile et sophistiquée que celle des primaires. Comme lui, je n'aime pas les fausses couleurs et les demi-teintes, ni les objets trop lisses. J'apprécie sa façon d'appréhender le béton, notamment à la Cité radieuse. Il en a fait une surface vivante et pas si brutale que ça ! Pour y avoir séjourné, je suis frappé par la sophistication et la simplicité de ce grand vaisseau. Corbu fait partie, avec Sottsass, des gens qui comptent pour moi. C'est à la fois un théoricien et un être très sensible. L'Express Styles : Quelle est pour vous la pièce ou le bâtiment culte ? Pierre Charpin : Son cabanon de Roquebrune-Cap-Martin, de 3,66 mètres sur 3,66, est un modèle d'intelligence : il a optimisé chaque centimètre carré. Cette réalisation démontre à quel point il était libre. Eux aussi l'apprécient... Jérome Dreyfuss, créateur de sacs"Mes grands-parents étant les voisins de Jean Prouvé, à Nancy ; j'ai été sensible, très jeune, à l'architecture et à Corbu, qui a toujours eu une longueur d'avance. A chaque problème il trouvait une solution. Il avait cette capacité d'inventer des concepts et des principes de construction. Il était à la fois rationnel et créatif. Quand j'ai aménagé mon cabanon à Fontainebleau, j'ai optimisé chaque mètre carré. Chaque objet a sa fonction et sa raison d'être." www.jerome-dreyfuss.com Frédérique Dessemond, créatrice de la marque de bijoux Ginette NY "Je vis aujourd'hui à New York mais j'ai grandi - juqu'à 28 ans - à la Cité radieuse, dont je garde un souvenir ému. On vivait en autarcie, entre copains, c'était mieux que le Club Med ! Les appartements étaient très lumineux, remarquablement bien étudiés. J'ai conçu ma future boutique [66, rue des Saints-Pères, Paris VIe] à partir du Modulor. Et mes bijoux sont simples, faciles à vivre et sans ostentation, comme l'étaient ses réalisations." www.ginette-ny.com - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695...
Official Trailer - the Pruitt-Igoe Myth: an Urban History
www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc …
Ginger CEBTP Démolition, filiale déconstruction du Groupe Ginger, a réalisé la maîtrise d'oeuvre de l'opération et produit les études d'exécution. L'emblématique ZUP Pruitt Igoe. vaste quartier HLM (33 barres de 11 étages) de Saint-Louis (Missouri) USA. démoli en 1972 www.youtube.com/watch?v=nq_SpRBXRmE … "Life is complicated, i killed people, smuggled people, sold people, but perhaps in here.. things will be different." ~ Niko Bellic - cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (23 juin 2010).13H & Boom, quelques secondes plus tard, la barre «GHJ», 14 étages et 168 lgts, s’effondrait comme un château de cartes sous les applaudissements et les sifflets, bientôt enveloppés dans un nuage de poussière. www.youtube.com/watch?v=d9nBMHS7mzY … - "La Chapelle" Réhabilitation thermique de 667 logements à Andrézieux-Bou... youtu.be/0tswIPdoVCE - 11 octobre 1984 www.youtube.com/watch?v=Xk-Je1eQ5po …
DESTRUCTION par explosifs de 10 tours du QUARTIER DES MINGUETTES, à LYON. les tours des Minguettes ; VG des tours explosant et s'affaissant sur le côté dans un nuage de fumée blanche ; à 13H15, nous assistons à l'explosion de 4 autres tours - St-Etienne Métropole & Montchovet - la célèbre Muraille de Chine ( 540 lgts 270m de long 15 allees) qui était à l'époque en 1964 la plus grande barre HLM jamais construit en Europe. Après des phases de rénovation, cet immeuble a été dynamité en mai 2000 www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc … - PRESQU'ILE DE GENNEVILLIERS...AUJOURD'HUI...DEMAIN... (LA video içi parcours.cinearchives.org/Les-films-PRESQU-ILE-DE-GENNEVI... … ) Ce film de la municipalité de Gennevilliers explique la démarche et les objectifs de l’exposition communale consacrée à la presqu’île, exposition qui se tint en déc 1972 et janvier 1973 - le mythe de Pruitt-Igoe en video içi nextcity.org/daily/entry/watch-the-trailer-for-the-pruitt... … - 1964, quand les loisirs n’avaient (deja) pas le droit de cité poke @Memoire2cite youtu.be/Oj64jFKIcAE - Devenir de la ZUP de La Paillade youtu.be/1qxAhsqsV8M v - Regard sur les barres Zum' youtu.be/Eow6sODGct8 v - MONTCHOVET EN CONSTRUCTION Saint Etienne, ses travaux - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/LXF99004401 … via - La construction de la Grande Borne à Grigny en 1969 Archive INA www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=t843Ny2p7Ww (discours excellent en seconde partie) -David Liaudet : l'image absolue, c'est la carte postale" phothistory.wordpress.com/2016/04/27/david-liaudet-limage... … l'architecture sanatoriale Histoire des sanatoriums en France (1915-1945). Une architecture en quête de rendement thérapeutique..
passy-culture.com/wp-content/uploads/2009/10/Les-15-Glori... … … & hal.archives-ouvertes.fr/tel-01935993/document … explosion des tours Gauguin Destruction par implosion des Tours Gauguin (quartier de La Bastide) de Limoges le dimanche 28 novembre 2010 à 11 heures. Limoges 28/11/2010 youtu.be/cd0ln4Nqqbs … 42 Roanne - c'etait le 11 novembre 2013 - Souvenirs des HLM quartier du Parc... Après presque 45 minutes de retard, les trois dernières tours Chanteclair sont tombées. Le tir prévu etait à 11h14 La vidéo içi www.leprogres.fr/loire/2013/11/01/roanne-les-3-dernieres-... … … www.leprogres.fr/loire/2013/11/01/roanne-une-vingtaine-de... …Besançon (25) - la Nouvelle cité d'HLM La Planoise en 1960 avec la video des premiers habitants de Planoise en juin 1968 www.youtube.com/watch?v=LVKAkJSsCGk … … … archive INA … BEGIN Japanology - les utopies de l'extreme et Kenzo Tange l'architecte japonnais - la video içi www.youtube.com/watch?v=ZlAOtYFE4GM … 71 les Prés Saint-Jean a Chalon-sur-Saône - L'Implosion des 3 tours HLM de 15 etages le 5 décembre 2009 par FERRARI DEMOLITION içi www.youtube.com/watch?v=oDsqOjQJS8E … … … & là www.youtube.com/watch?v=ARQYQLORBBE … 21 DIJON Cité des Grésilles - c'etait l'implosion de la residençe HLM Paul Bur le 19 02 2010 www.youtube.com/watch?v=fAEuaq5mivM … … & la www.youtube.com/watch?v=mTUm-mky-sw … 59 - la technique dite du basculement - Destruction de l'immeuble Rhone a Lille avec pleins de ralentit içi video-streaming.orange.fr/actu-politique/destruction-de-l... … 21 Chenôve (le GRAND DIJON) - Implosion de la barre François RUDE le 3 nov 2010 (top video !!) www.youtube.com/watch?v=ClmeXzo3r5A … …Quand l histoire çe repete et çe repetera autant de fois que nesçessaire quand on voie la quantitée de barres 60 70's...dans le collimateur de l'ANRU2.. 77 MEAUX 3 grandes tours..& puis s'en vont.. Démolition Pierre Collinet Batiment Genêt, Hortensia et Iris - Reportage Journal le 26 juin 2011 youtu.be/fpPcaC2wRIc 71 CHALON SUR SAONE C'etait les Prés Saint Jean le 05 décembre 2009 , pour une implosion hlm hors du commun !!! Caméra mise à même le sol , à une vingtaine de mètres de la première tour .... www.youtube.com/watch?v=kVlC9rYU-gs … 78 les MUREAUX le 3 octobre 2010 ,Les dernières minutes de la Tour Molière aux Mureaux (Yvelines) et sa démolition par semi-foudroyage, filmés du quartier de la Vigne Blanche. www.youtube.com/watch?v=u2FDMxrLHcw …71 MACON LES GRANDES PERRIERES C'etait un 30 juin 2013, avec l'implosion de la barre HLM des Perrières par GINGER www.youtube.com/watch?v=EzYwTcCGUGA … … une video exceptionnelle ! c'etait Le Norfolk Court un ensemble résidentiel, le Norfolk Court, construit dans les années 1970, a été démoli à Glasgow en Ecosse le 9 mai 2016 . Il rate la démolition d'un immeuble au tout dernier moment LES PASSAGERS DU BUS EN PROFITE A SA PLAçE lol www.20minutes.fr/tv/t-as-vu/237077-il-rate-la-demolition-... … 69 LYON Quand La Duchère disait adieu à sa barre 230 le jeudi 2 juillet 2015 www.youtube.com/watch?v=BSwidwLw0NA … www.youtube.com/watch?v=BdLjUAK1oUk … www.youtube.com/watch?v=-DZ5RSLpYrM …Avenir Deconstruction : Foudroyage de 3 barres HLM - VAULX-EN-VELIN (69) www.youtube.com/watch?v=-E02NUMqDno Démolition du quartier Bachelard à Vaulx-en-Velin www.youtube.com/watch?v=DSAEBIYYpXY Démolition des tours du Pré de l'Herpe (Vaulx-en-Velin)
www.youtube.com/watch?v=fG5sD1G-QgU REPORTAGE - En sept secondes, un ensemble de 407 appartements à Vaulx-en-Velin a été détruit à l'explosif dans le cadre du renouvellement urbain... www.youtube.com/watch?v=Js6w9bnUuRM www.youtube.com/watch?v=MCj5D1NhxhI - St-QUENTIN LA ZUP (scic)- NOUMEA - NOUVELLE CALEDONIE historique de la cité Saint-Quentin içi www.agence-concept.com/savoir-faire/sic/
www.youtube.com/watch?v=_Gt6STiH_pM …[VIDEOS] Trois tours de la cité des Indes de Sartrouville ont été démolies dans le cadre du plan de rénovation urbaine du quartier Mille quatre cent soixante-deux détonateurs, 312 kilos le 06/06/2010 à 11 heures. la belle video içi www.youtube.com/watch?v=fY1B07GWyDE VIGNEUX-SUR-SEINE, VOTRE HISTOIRE, VOS SOUVENIRS. içi www.youtube.com/watch?v=8o_Ke26mB48 … , Film des Tours et du quartier de la Croix Blanche, de 1966 à 1968. Les Tours en train de finir de se construire, ainsi que le centre commerciale. Destruction de la Tour 21, pour construire de nouveaux HLM... l'UNION SOCIALE POUR L HABITAT fete ses 90 ans "TOUT savoir tout voir, tout connaitre, sur le LOGEMENT SOCIAL des HLM aux HBM avec le Musée HLM" en ligne sur le WEB içi musee-hlm.fr/ www.banquedesterritoires.fr/lunion-sociale-pour-lhabitat-... … içi www.banquedesterritoires.fr/lunion-sociale-pour-lhabitat-... … De grandes barres d’immeubles, appelées les grands ensembles, sont le symbole de nos banlieues. Entrée Libre revient sur le phénomène de destruction de ces bâtiments qui reflètent aujourd’hui la misere www.youtube.com/watch?v=mCqHBP5SBiM twitter.com/Memoire2cite/status/1121877386491043840/photo... Avril 1993, 6 ans après l'implosion de la tour DEBUSSY des 4000, 30% seulement des travaux de rénovation ont été réalisés et le chômage frappe toujours 1/3 des hbts. C'est un échec. A Mantes la Jolie, 6 mois après la destruction des 4 tours du Val Fourré, www.youtube.com/watch?v=ta4kj05KJOM … Banlieue 89, Bacalan à Bordeaux 1986 - Un exemple de rénovation urbaine et réhabilitation de l'habitat dans un des quartiers de Bordeaux La Cité Claveau à BACALAN. A l'initiative du mouvementla video içi www.youtube.com/watch?v=IN0JtGBaA1o … L'assoçiation de ROLLAND CASTRO @ Le Plan Banlieue 89 - mode d'emploi - Archive INA - La video içi. TRANSFORMER LES PAYSAGES URBAINS AVEC UNE APPROCHE CULTURELLE www.youtube.com/watch?v=Aw-_f-bT2TQ … SNCF les EDITIONS DU CABRI PRESENTE PARIS LA BANLIEUE 1960-1980 -La video Içi. www.youtube.com/watch?v=lDEQOsdGjsg … Içi la DATAR en 1000 clichés missionphotodatar.cget.gouv.fr/accueil - Notre Paris, 1961, Réalisation : André Fontaine, Henri Gruel Les archives filmées de la cinémathèque du ministère de 1945 à nos jours içi www.dailymotion.com/video/xgis6v?playlist=x34ije
31 TOULOUSE - le Mirail 1962 réalisation : Mario Marret construction de la ville nouvelle Toulouse le Mirail, commentée par l'architecte urbaniste Georges Candilis le film www.dailymotion.com/video/xn4t4q?playlist=x34ije Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain.Les films du MRU - Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije …
archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... -Créteil.un couple à la niaiserie béate exalte les multiples bonheurs de la vie dans les new G.E. www.youtube.com/watch?v=FT1_abIteFE … La Ville bidon était un téléfilm d'1 heure intitulé La Décharge.Mais la censure de ces temps de présidence Pompidou en a interdit la diffusion télévisuelle - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - Hansjörg Schneider BAUNETZWOCHE 87 über Papiermoderne www.baunetz.de/meldungen/Meldungen_BAUNETZWOCHE_87_ueber_... … - ARCHITECTURE le blog de Claude LOTHIER içi leblogdeclaudelothier.blogspot.com/2006/ - - Le balnéaire en cartes postales autour de la collection de David Liaudet, et ses excellents commentaires.. www.dailymotion.com/video/x57d3b8 -Restaurants Jacques BOREL, Autoroute A 6, 1972 Canton d'AUXERRE youtu.be/LRNhNzgkUcY munchies.vice.com/fr/article/43a4kp/jacques-borel-lhomme-... … Celui qu'on appellera le « Napoléon du prêt-à-manger » se détourne d'ailleurs peu à peu des Wimpy, s'engueule avec la maison mère et fait péricliter la franchise ...que dire de RICARDO BOFFIL Les meilleures balades que j’ai fait autour de Paris je les ai faites dans l’application Plans. Je ne minore pas le rôle de Google Maps, révolution cartographique sans précédent et sans égale, qui aura réalisé nos fantasmes d’Aleph borgesien — l’idée d’un point d’où le monde serait visible en totalité — parachevé Mercator et permis d’explorer des parties du globe inconnues de Cook, Bougainville et Amundsen. Je n’oublie pas non plus cet exercice de cartographie au collège, qui nous avait démontré que nous étions à 3 cartes IGN de la capitale, et que le tissu urbain était de plus en plus serré à mesure que nous avancions vers le nord. Mais Plan possédait une fonctionnalité inédite, le Flyover, technologie à l’origine destinée aux pilotes de chasse, et qui fournissait des rendus 3D spectaculaire des bâtiments survolés — ainsi que des arbres et des déclivités du sol On quittait enfin les champs asphyxiants de la photographie aérienne pour des vues à l’oblique des villes visitées : après un siècle d’écrasement — la photographie aérienne est étroitement contemporaine du bombardement aérien — les villes reprenaient enfin de la vigueur et remontaient vers le ciel. J’avais d’ailleurs effectué moi-même une manœuvre de redressement similaire le jour où j’étais parti, à pied depuis Paris, visiter à Nanterre une exposition sur la photographie aérienne. J’étais à la quête des premières vues de Paris qu’avait prises Nadar depuis un ballon captif. À défaut de ces images, définitivement manquantes, j’avais parcouru, après la Grande Arche, les derniers kilomètres de la Voie Royale, cette prodigieuse perspective historique partie du Louvre — rare exemple de frise chronologique implémentée dans une structure urbanistique.J’avais en réalité un peu dévié de la ligne droite pour aller voir les tours Nuages d’Emile Aillaud, le Facteur Cheval du modernisme, dont je connaissais déjà les autres chefs d’œuvres d'architecture naïve, les nouilles chinoises de Grigny et le spaghetti de Pantin.C’était précisément l’usage que j’avais fait de l’application Plans : j’étais parti à la recherche de tous les groupements de tour qu’elle m’avait permis d’identifier, sur mon iPad. Je les faisais tourner avec deux doigts, comme un éclaireur qui marcherait autour d’un donjon, avant de les immortaliser, sous leur plus bel angle, par une capture d’écran.Un éclaireur autour d’un donjon : c’était exactement cela, qui m’avait fasciné. Les guerres territoriales entre Les Tarterêts de Corbeil et les Pyramides d’Evry avaient marqué mon enfance. La notion de cité, telle qu’elle avait été définie, à partir des années 80, dans le second âge des grands ensembles, l’âge du déclin, avait conservé un cachet médiéval. Ici, vivaient guetteurs et trafiquants, condottieres à la tête d’une écurie de go-fast et entretenant des chenils remplis de mâtins rares et dangereux. Ici, l’État central ne remplissait plus ses tâches régaliennes, ici la modernité laïque était entrée en crise. Mais ce que j’avais découvert, en collectionnant ces captures d’écran, c’était à quel point l’urbanisme de la banlieue parisienne était, strictement, d’obédience médiévale. On était passé, d’un seul mouvement et sans même s’en rendre compte de Château-Gaillard à la Cité 4000, du Donjon de Vincennes aux tours de Sarcelles, du château de Gisors aux choux fleurs de Créteil.J’ai même retrouvé la colonne détruite du désert de Retz dans le babylonien château d’eau de Noisiel.Des hauteurs de Rosny à celle de Chanteloup, du plateau de Clichy à la dalle d’Argenteuil, on avait bizarrement livré des pastiches inconscients de la grande architecture militaire médiévales : les environs de Paris s’étaient retrouvés à nouveau fortifiés, la vieille tour de Montlhéry n’était plus solitaire, et même les immeubles de briques rouges qui avaient succédé à l’enceinte de Thiers évoquaient des murailles.Et ce que j’avais initialement pris pour des anomalies, des accidents malheureux du post-modernisme, les grand ensembles voûtés et cannelés de Ricardo Boffil, étaient peut-être ce qui exprimait le mieux tout cela — ou du moins qui clôturaient avec le génie le plus clair cet âge des grands ensembles.Car c’était cela, ces Carcassonnes, ces Acropoles, ces Atlandides qui surnageaient avec le plus de conviction au milieu des captures d’écrans de ruines médiévales qui s’accumulaient sur mon bureau.Si décriées, dès leur construction, pour leur kitch intolérable ces mégastructures me sont soudain apparues comme absolument nécessaires.Si les Villes Nouvelles n’ont jamais existé, et persisteront dans la mémoire des hommes, elles le doivent à ces rêveries bizarres et grandioses, à ces hybridations impossibles entre les cités idéales de Ledoux et les utopies corbuséennes.L’Aqueduc de Saint-Quentin-en-Yvelines, les Espaces d’Abraxas à Marne-la-Vallée, les Colonnes de Saint-Christophe à Cergy-Pontoise sont les plus belles ruines du Grand Paris. www.franceculture.fr/emissions/la-conclusion/ricardo-bofill immerssion dans le monde du logement social, l'univers des logements sociaux, des H.B.M au H.L.M - Retour sur l'histoire du logement collectif d'apres guerre - En Françe, sur l’ensemble du territoire avant, 4 millions d’immeubles étaient vétustes, dont 500.000 à démolir; au total 10% des logements étaient considérés comme insalubres et 40% réputés d’une qualité médiocre, et surpeuplés. C’est pour ces raisons que, à partir de 1954, le Ministre à la Reconstruction et au Logement évalue le besoin en logements à 2.000.660, devenant ainsi une priorité nationale. Quelques années plus tard à l’appel de l’Abbé Pierre, le journaliste Gilbert Mathieu, en avril 1957 publiait dans le quotidien Le Monde une série d’articles sur la situation dramatique du logement : Logement, notre honte et dénonçant le nombre réduit de logements et leur impitoyable état. Robert Doisneau, Banlieue après-guerre, 1943-1949 /Le mandat se veut triple : reconstruire le parc immobilier détruit durant les bombardements essentiellement du printemps/été 1944, faire face à l’essor démographique et enfin résorber l’habitat insalubre notamment les bidonvilles et les cités de transit. Une ambition qui paraît, dès le début, très élevée, associée à l’industrialisation progressive de la nation entre autre celle du secteur de la construction (voir le vidéo de l’INA du 17 juillet 1957 intitulée La crise du logement, un problème national. Cela dit, l’effort pour l’État français était d’une ampleur jamais vue ailleurs. La double nécessité de construire davantage et vite, est en partie la cause de la forme architecturale excentrique qui constituera les Grands Ensembles dans les banlieues françaises. Cinq caractéristiques permettent de mieux comprendre ce terme : la rupture avec le tissu urbain ancien, un minimum de mille logements, une forme collective (tours, barres) de quatre jusqu’à vingt niveaux, la conception d’appartements aménagés et équipés et enfin une gestion destinée pour la plupart à des bailleurs de logement social.Pour la banlieue parisienne leur localisation s’est opérée majoritairement dans la périphérie, tandis que dans les autres cas, plus de la moitié a été construite dans le centre ville, le plus souvent à la limite des anciens faubourgs. Architecture d’Aujourd’hui n° 46, 1953 p. 58-55 C’est le triomphe de l’urbanisme fonctionnel et rationaliste cher à Le Corbusier. Entre 1958 et 1973, cent quatre-vingt-quinze Zones à Urbaniser en Priorité (ZUP)
situées dans le prolongement des carrières de pierre de Crazannes, ces falaises accueillent depuis 2001 des artistes sculpteurs du monde entier, qui taillent leurs œuvres à même les parois. Autour de différents thèmes : Passe le temps…, Terre, planète vie, De l’abîme à l'azur, L'imaginaire du fleuve, Dans le ventre du monde, Le monument aux morts pour rien … (Wikipedia)
The Memorial Church of Harvard, more commonly known as the Harvard Memorial Church or simply Mem Church, at 23 Harvard Yard, was dedicated on Armistice Day, November 11, 1932, in memory of the men and women of Harvard University who died in World War I. The names of 373 alumni were engraved within alongside a sculpture named The Sacrifice by Malvina Hoffman. Since then, other memorials have been established within the building commemorating those Harvardians who later died in World War II, the Korean War, and the Vietnam War. Memorial Church, designed by Coolidge, Shepley, Bulfinch & Abbott, was built on the site of the campus' previous building of worship, Appleton Chapel, which was built in 1858 and torn down after the 1931 Commencement. Its namesake is preserved inside Memorial Church, as the Appleton Chapel portion of the main building houses the daily service of Morning Prayer.
Harvard University (officially The President and Fellows of Harvard College), a private Ivy League university, was established in 1636 by the colonial Massachusetts legislature. Harvard is the first corporation chartered in the United States and oldest institution of higher learning in the United States. The university currently comprises ten separate academic units and has the largest financial endowment of any school in the world.
Harvard Yard, a twenty-five acre grassy area, constitutes the oldest part and the center of the campus of Harvard University. Geographically Harvard Yard is bordered to the west by Massachusetts Avenue and Peabody Street, the north by Cambridge Street, the northeast by Broadway, the east by Quincy Street, and the south by Harvard Street and Massachusetts Avenue. It contains thirteen of Harvard College's seventeen freshman dormitories, as well as four libraries, five buildings of classrooms and academic departments, and the central administrative offices of the Faculty of Arts and Sciences and the university. The western third of Harvard Yard, which opens onto Massachusetts Avenue at Johnston Gate, is known as the Old Yard.
Harvard Yard National Register #73000287 (1973)