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#Mémoire2cité au coeur de la rénovation urbaine en département LOIRE 42 @ ST-ETIENNE MONTCHOVET PREFABRICATION MASSIVE Le temps des cites modernes et souvent d'HLM....Domy z panelu (1959) - 1er court métrage du cinéaste tchèque Jiří Menzel - Un documentaire sur la construction des logements préfabriqués Paneláky Prefabricated Houses. A student work by Jiří Menzel, filmed during his second year at the FAMU film school.

www.youtube.com/watch?v=X-2hXxJUn74 Domy z panelu (Jirí Menzel, 1959) Prefabricated Houses. A student work by Jiří Menzel, filmed during his second year at the FAMU film school. les grands chantiers 1955 1960s 42 SAINT-ETIENNE QUARTIERS SUD EST @ LES CITES MODERNES DE BEAULIEU 1953-1973 @ BEAULIEU3 MONTCHOVET @ Architectes M GOUYON M HUR M CLEMENT M MAUHAUDIER - La Muraille de Chine en construction içi en 1963 @ Il y avait l'idée de faire le plus grand nombre possible de logements confortables ; dans le délai le plus rapide possible ; au coût le plus bas possible. Il y avait quand même l’idée comme ça d’une prouesse dans le domaine du logement social.42 St-Etienne Montchovet la muraille Mais dans les années 80, le quartier change. Banlieue à problèmes, zone de non-droit, autant d’étiquettes qui collent à la muraille au gré des faits divers, des voitures brûlent, des policiers patrouillent, des jeunes traînent, et puis le bâtiment a vieilli. Les locataires le désertent. En 85, le quartier s’offre un lifting de 120 millions de francs, mais les problèmes persistent. Alors en 95…On a fait le constat qu’il n’y avait pas eu possibilité de réhabiliter dans de bonnes conditions. Qu’on avait connu l’échec de réhabilitation, d’une façon tout à fait naturelle. J’en ai conclu qu’il ne fallait pas obliger les gens à vivre dans ce type d’habitat. Qu’il ne fallait pas remplir de force une telle muraille. Et donc, la conclusion s’imposait d’elle-même, il fallait démolir. Cette démolition permet de mettre un terme aux 4 millions de francs de perte annuelle générés par les logements vides...Ça coûte un bâtiment inoccupé. Début 97, la moitié du bâtiment était vide. Donc, sur 500 logements, nous avions 250 logements vacants. Mais pour certains riverains, cette logique comptable n’efface pas une profonde nostalgie, la muraille est l’emblème du quartier...La muraille de Chine, ça fait des années qu’elle existe. Je veux dire, c’est elle qui fait, quand on parle du quartier on parle toujours tout de suite de la muraille de chine...C’est triste quand même de voir le bâtiment qui va tomber, voilà ! C’est comme si on enterrait une personne hein ! C’est une page du quartier qui se tourne, et c’est dommage...Il n'y aura plus de muraille mais dans notre coeur, il y aura toujours une muraille...Ce bâtiment, les stéphanois l’appellent la muraille de Chine. 540 logements, 2000 habitants, 48 mètres de haut pour 17 étages, 280 mètres de long. C’etait un véritable village vertical. C’etait aussi le symbole du quartier de Montchovet, mais c’est un symbole condamné, c’est en effet la plus grande barre de logement d’Europe qui doit être détruite en une seule fois. La muraille a été construite en pleine crise du logement. En 65, ce bâtiment offre tt le confort moderne : salle de bains, chauffage central, ascenseur. Il est pris d’assaut par les locataires, tout comme les 4000 autres logements neufs construits au sud-est de Saint-Etienne...https://m.ina.fr/.../demolition-de-la-muraille-de-chine... Alors, au niveau de la préparation de ce chantier, les principales phases furent le désamiantage des façades qui représentaient 32 000 m² de matériaux non friables. Ensuite, est venu le temps de la déconstruction des appartements où on a retiré les planchers bois, les portes, tout ce qui était impropre à la mise en décharge. La troisième phase fut la déconstruction mécanique et l’affaiblissement mécanique des structures. La quatrième phase fut la foration, on a foré environ 3600 mètres linéaires de trous pour mettre les explosifs. La dernière phase qui est en cours de réalisation est la mise en place des protections, c’est bien sûr les voiles intérieurs ainsi que sur les voiles extérieurs afin d’éviter les projections...La muraille, une fois détruite, laissera un vide de plus de 4 ha au cœur de Montchovet. L’avenir de ce quartier est déjà tracé dans les cartons des architectes, il est devenu médical... m.ina.fr/.../demolition-de-la-muraille-de-chine... Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante. www.cimaise-architectes.com/.../lespace-beaulieu/ Des tours et des barres, voici les formes les plus courantes des bâtiments qui constituent les grands ensembles. On doit cette communauté de forme à l’industrialisation des procédés de construction et à l’imposition de normes et de plans types pour les appartements afi n de réduire les coûts de production, objectif constant des années 1950-1960. Ceci a conduit à privilégier des formes simples et l’usage du béton, qui accède alors à une véritable hégémonie. L’utilisation généralisée du chemin de grue est également pointée comme explication de l’orthogonalité des plans et d’une extrême uniformisation. La forme des grands ensembles est également liée à l’influence du Mouvement moderne en architecture et à une conception urbaine nouvelle. Il y a dans les Trente Glorieuses une volonté d’inventer la ville et même la vie. La forme urbaine du grand ensemble est conçue en rupture avec l’environnement immédiat, avec une organisation propre et autonome du nouveau quartier. C’est d’ailleurs cette rupture qui rend si facilement identifi ables les grands ensembles sur les vues aériennes. L es architectes et urbanistes veulent libérer l’espace au sol pour mieux organiser la relation entre immeuble et espace vert. Le plan des grands ensembles est en général orthogonal avec des immeubles en périphérie laissant au centre un espace planté, le fameux espace vert des plans masses. Cette forme architecturale et urbaine a pu concentrer les critiques. On reproche le gigantisme, la monotonie, mais aussi l’absence de véritables espaces publics. Les grands ensembles ont globalement été édifiés sur des parcelles agricoles ou maraîchères, faute de réserves foncières suffi santes en ville. Ils sont aussi parfois construits dans les vides du tissu urbain laissés par les lotissements pavillonnaires. Dans de nombreux cas, ils sont situés aux franges des villes, parfois à cheval sur deux communes qui ne souhaitaient pas forcément travailler ensemble. Ceci a encore un impact aujourd’hui sur la réussite des projets de transformation qui peut dépendre du niveau de coopération des communes concernées. Par souci d’économie, certaines opérations ont été réalisées à proximité de zones où devaient être construites des infrastructures telles qu’une autoroute ou un échangeur, ce qui a accentué encore la fracture avec les quartiers plus anciens

de la commune, le centre-ville et ses services. De plus, les grands

ensembles sont souvent implantés à l’écart des transports en commun. En région parisienne, cela s’améliorera avec la création du District ( 1961 ) et des villes nouvelles ( 1965 ) qui permet le financement des réseaux de transport en commun et des autoroutes. Certaines municipalités se sont montrées très volontaires pour accueillir des grands ensembles, mais l’État en a aussi imposé à des petites communes qui n’en voulaient pas.

Pour celles-ci, les évolutions urbaines, démographiques et économiques consécutives ont parfois provoqué de véritables séismes. Suivant leur envergure, les nouveaux quartiers

ont pu submerger les anciens bourgs et faire basculer les territoires du rural à l’urbain à une vitesse fulgurante... Dans les années 1950, les logements sont rares, surpeuplés et souséquipés. En 1954, la plupart ne disposent ni de sanitaires, ni de wc intérieurs et à peine la moitié ont l’eau courante. Avec la construction des grands ensembles, en 1975 la quasi-totalité des logements ont l’eau courante, 75 % l’eau chaude et une installation

sanitaire complète avec wc intérieurs. Enfin, moins de 5 % des logements sont surpeuplés. On comprend alors que

les grands ensembles incarnent une modernité bienfaisante pour les mallogés qui y emménagent. Cependant, l’économie de moyens

dans la construction a été telle que les problèmes liés aux malfaçons arrivent vite. De plus, les bâtiments mal entretenus s’abîment avant même que tous les équipements soient

terminés. Aux défauts de construction et d’entretien s’ajoute la faiblesse des équipements collectifs. Les nouveaux résidents déchantent. Malgré tout, des sociabilités s’organisent, autour de la cage d’escalier, du chemin de l’école, de la vie associative et

de fêtes ou manifestations culturelles et sportives. la fête de grand

vaux à savignysur-orge. Jusqu’à la fi n des années 1970, des événements et fêtes organisés dans le quartier drainent des habitants de toute la commune, voire au-delà. Grand Vaux est alors presque un second centre-ville. @ 1975 13 le grand ensemble de sarcelles. Le terme «sarcellite » est inventé en 1962 pour désigner le mal des grands ensembles, une sorte de dépression dont seraient victimes les habitants. Cette soi-disant maladie de l’habitat moderne fait de Sarcelles le symbole des grands ensembles français. 1961 villagexpo à saint-michel sur-orge. Des concours visant à abaisser le coût du logement individuel ( Villagexpo en 1966, Chalandonnettes en 1969 ) sont lancés par le ministère de l’Équipement et du Logement. Le renouveau pavillonnaire encouragé par l’État témoigne du discrédit parallèle des grands ensembles. 1966 15 À peine les premiers habitants installés, journalistes, sociologues et autres experts viennent enquêter sur la vie dans les grands ensembles. Les uns sont séduits par leur modernité. Les autres, de plus en plus nombreux, dénoncent le mal des grands ensembles, leur taille et leur monotonie. La critique architecturale et sociale enfle et la circulaire Guichard met fin à leur construction le 21 mars 1973. L’ère du pavillonnaire prend le relais...MONTCHOVET MAI 2000 Au départ conçue pour loger les classes moyennes, la "Muraille de Chine" a accueilli, à partir des années 1970, de plus en plus de populations immigrées. Malgré plusieurs réhabilitations, elle était devenue, à l'instar d'autres quartiers défavorisés, le symbole de l'échec de la politique du logement, avec la ghettoïsation des populations pauvres et immigrées. Quatre mois de préparation avaient été nécessaires avant que, ce 27 mai 2000, les 600 kilos d’explosifs foudroient, en quelques secondes, la "Muraille de Chine". Il avait fallu ensuite plusieurs jours pour évacuer les 80.000 tonnes de gravats. Depuis 2005, l'Hôpital privé de la Loire (HPL) a été édifié à l'emplacement même du bâtiment. Éclairage

Au sud-est de la ville de Saint-Etienne, le quartier d'habitation de Beaulieu-Montchovet est construit entre 1953 et 1971. En 1964, la troisième tranche dénommée « Beaulieu III » donne lieu à la réalisation du plus grand bâtiment d'habitation en Europe. Surnommé « la muraille de chine » en raison de son gigantisme, il est détruit par dynamitage en 2000. Son histoire est profondément inscrite dans le contexte de la politique du logement en France.

Grâce à son bassin charbonnier, au développement de l'industrie textile et à sa manufacture d'armes, l'essor de la ville de Saint-Etienne bénéficie de la révolution industrielle du XIXe siècle. Forte de cet héritage, elle a conservé son dynamisme économique jusqu'au milieu du XXe siècle. Important centre militaro-industriel durant la Seconde Guerre mondiale, Saint-Etienne est touchée par plusieurs bombardements. Ces destructions ont accentué la crise du logement dues aux profondes mutations de l'après-guerre qui concentrent la population dans les grands centres urbains et industriels. C'est dans ce contexte que la ville de Saint-Etienne décide de construire un quartier neuf afin de loger près de 30 000 habitants dans près de 4 600 logements. Le quartier Beaulieu-Montchovet est proche du centre ville. Il est situé sur une zone dont le sous-sol n'était pas fragilisé par la présence d'anciennes mines de charbons, ce qui autorisait la construction d'immeubles importants. La réalisation de la Muraille de Chine est très comparable à celles qui voient le jour dans le cadre de la politique des Zones à Urbaniser en Priorité (ZUP) initiée en 1959. Des quartiers nouveaux ont vu le jour, en principe avec des commerces et des équipements, constituant ce qu'il est convenu d'appeler des « grands ensembles ». A Saint-Étienne, au cœur du quartier de Beaulieu-Montchovet, la « Muraille de Chine » s'ajoute à des ensembles déjà construits. D'une hauteur de 48 mètres, le bâtiment est parfaitement rectiligne afin de rationaliser la construction. Les grues peuvent se déplacer sur des rails tout le long de la « barre », terme qui désigne ces grands immeubles. Il est composé de 19 étages sur 270 mètres de long et abrite 450 logements. L'armature en béton armé et les éléments standardisés permettent une construction rapide et compétitive. Le confort moderne des appartements n'est pas le seul atout de cet immeuble, les infrastructures du quartier suivent l'évolution de la population : équipements sportifs, centre commercial et collège complètent le dispositif et, à l'origine, la demande des familles est forte pour ce bâtiment imposant, symbole de modernité.

Après les années 1970, Saint-Etienne connaît une crise économique, le charbon est concurrencé par le pétrole, les industries locales sont en déclin et la démographie fléchit. Les grandes opérations lancées dans les années 1950 et 1960 ont vieilli. La « Muraille de Chine » n'est habitée qu'à moitié et la ville peine à entretenir cet ensemble. Malgré plusieurs opérations de réhabilitation dont la dernière lancée dans le cadre du programme « Banlieues 89 » (Roland Castro), elle devient le symbole des difficultés économiques et sociales : fort taux de chômage, exclusion et délinquance. La concentration en un même lieu d'une population défavorisée et touchée par le chômage fait sentir ses effets. De nouvelles politiques de la ville voient le jour. Elles prônent une mixité sociale qui s'oppose à la ségrégation qui résultait de la politique de ZUP. Impuissante à renverser cette évolution générale, la ville décide la destruction de l'immeuble. Ces opérations de destruction apparaissent au début des années 1970 aux Etats-Unis ; elles sont imitées à Villeurbanne en 1978 pour la cité Olivier de Serres, même si en France, jusqu'au milieu des années 1990, l'État a le plus souvent privilégié une politique de réhabilitation. Le 27 mai 2000 les derniers habitants de la Muraille de Chine sont évacués, l'autoroute est barrée et le quartier bouclé par les forces de l'ordre : à 13 heures précises a lieu la plus grosse opération de démolition jamais réalisée en Europe @ Ce bâtiment, les stéphanois l’appellent la muraille de Chine. 500 logements, 2000 habitants, 48 mètres de haut pour 17 étages, 280 mètres de long. C’est un véritable village vertical. C’est aussi le symbole du quartier de Montchovet, mais c’est un symbole condamné, c’est en effet la plus grande barre de logement d’Europe qui doit être détruite en une seule fois. La muraille a été construite en pleine crise du logement. En 1965, ce bâtiment offre tout le confort moderne : salle de bains, chauffage central, ascenseur. Il est pris d’assaut par les locataires, tout comme les 4000 autres logements neufs construits au sud-est de Saint-Etienne. Il y avait l'idée de faire le plus grand nombre possible de logements confortables ; dans le délai le plus rapide possible ; au coût le plus bas possible. Il y avait quand même l’idée comme ça d’une prouesse dans le domaine du logement social. Mais dans les années 80, le quartier change. Banlieue à problèmes, zone de non-droit, autant d’étiquettes qui collent à la muraille au gré des faits divers, des voitures brûlent, des policiers patrouillent, des jeunes traînent, et puis le bâtiment a vieilli. Les locataires le désertent. En 85, le quartier s’offre un lifting de 120 millions de francs, mais les problèmes persistent. Alors en 95… On a fait le constat qu’il n’y avait pas eu possibilité de réhabiliter dans de bonnes conditions. Qu’on avait connu l’échec de réhabilitation, d’une façon tout à fait naturelle. J’en ai conclu qu’il ne fallait pas obliger les gens à vivre dans ce type d’habitat. Qu’il ne fallait pas remplir de force une telle muraille. Et donc, la conclusion s’imposait d’elle-même, il fallait démolir. Cette démolition permet de mettre un terme aux 4 millions de francs de perte annuelle générés par les logements vides. Ça coûte un bâtiment inoccupé. Début 97, la moitié du bâtiment était vide. Donc, sur 500 logements, nous avions 250 logements vacants. Mais pour certains riverains, cette logique comptable n’efface pas une profonde nostalgie, la muraille est l’emblème du quartier. La muraille de Chine, ça fait des années qu’elle existe. Je veux dire, c’est elle qui fait, quand on parle du quartier on parle toujours tout de suite de la muraille de chine. C’est triste quand même de voir le bâtiment qui va tomber, voilà ! C’est comme si on enterrait une personne hein ! C’est une page du quartier qui se tourne, et c’est dommage. Il n'y aura plus de muraille mais dans notre coeur, il y aura toujours une muraille. Depuis le 24 janvier, une cinquantaine d’ouvriers travaillent à la déconstruction de ce bâtiment. Aujourd’hui, tout est prêt pour l’explosion. Alors Monsieur Arnaud, quelles ont été les différentes phases de ce chantier ? Alors, au niveau de la préparation de ce chantier, les principales phases furent le désamiantage des façades qui représentaient 32 000 m² de matériaux non friables. Ensuite, est venu le temps de la déconstruction des appartements où on a retiré les planchers bois, les portes, tout ce qui était impropre à la mise en décharge. La troisième phase fut la déconstruction mécanique et l’affaiblissement mécanique des structures. La quatrième phase fut la foration, on a foré environ 3600 mètres linéaires de trous pour mettre les explosifs. La dernière phase qui est en cours de réalisation est la mise en place des protections, c’est bien sûr les voiles intérieurs ainsi que sur les voiles extérieurs afin d’éviter les projections. Un périmètre de sécurité de 150 m sera mis en place autour du chantier, l’autoroute sera fermée samedi entre 11 heures et 14 heures. Un millier de riverains seront évacués et 300 CRS et policiers assureront la sécurité du public pendant l’opération de foudroyage. La phase ultime sera le tir, et ensuite le traitement des matériaux au sol. Les 23 000 m3 de béton seront évacués en deux mois. La muraille, une fois détruite, laissera un vide de plus de 4 ha au cœur de Montchovet. L’avenir de ce quartier est déjà tracé dans les cartons des architectes, il sera médical. Notre projet c’est de construire une clinique de 251 lits qui est constituée du regroupement de 3 cliniques existantes à Saint-Etienne. Il y aura une maternité, il y aura également un service de médecine, et puis un service de chirurgie comme ça existe dans la plupart des cliniques privées. Avec 16 salles d’opération et 150 médecins, ce centre hospitalier sera le plus important pôle de santé privé de Rhône-Alpes. Les travaux commenceront en septembre pour s’achever en janvier 2002. Ils coûteront 250 millions de francs. On a choisi ce quartier parce que nous pensions que c’est un beau quartier qui est extrêmement bien situé ; duquel il y a une vue qui est très belle, quand on est monté dans la muraille de Chine, on le sait. Que d’autre part, pour un établissement de santé, c’est à proximité de l’autoroute ; donc avec des facilités d’accès pour les patients extrêmement importants, qui feront que cet établissement sera vu quand on passera devant, et qu’on pourra y accéder facilement. 40 ans après la construction de la muraille, l’ambition de la municipalité est d'effacer la difficile réputation du quartier de Montchovet, par un vaste réaménagement urbain ; avec à l’horizon 2003, une nouvelle ligne de tramway, deux maisons de convalescence, et un aménagement paysager. Le samedi 27 mai à 13 heures 01, la muraille de Chine s’effondrera sur elle-même en 15 secondes. Nous serons là pour vous montrer ce moment crucial dans la vie du quartier et qui changera définitivement le visage de Saint-Etienne. En France, la préfabrication va tout d'abord se développer dans le contexte de pénurie générale de la Libération. Dans un second temps, l'opération des « 4 000 logements de la région parisienne » en 1953 inaugure la généralisation de la préfabrication pour la construction des grands ensembles de logements en France. Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie Le logement préfabriqué, victime de son succès en France, fut exporté en Europe de l’Est. Qui se souvient aujourd’hui que ces logements symboles de progrès devinrent, en pleine guerre froide, la marque de fabrique du collectivisme ? Jacqueline a 50 ans et vit à la cité des Courtillières à Pantin. Elle se souvient lorsque, enfant, elle quitta avec ses parents le « une pièce parisien » sans commodités pour un appartement spacieux et moderne dans cette cité. La cité des Courtillières est alors une cité pilote, censée réaliser le rêve d’une vie nouvelle dans une France qui manquait à la Libération cruellement de logements.

Comme tant d’autres Jacqueline enfant ignorait qu’elle devait à Raymond Camus architecte génial, créateur du panneau en béton préfabriqué, cette invention qui promettait un futur radieux pour tous. Sydney, voisin de Jacqueline, se remémore lui, les bus remplis d’architectes venus d’Union soviétique pour visiter sa cité…

La marque de fabrique du collectivisme

Le logement préfabriqué victime de son succès en France est exporté en Europe de l’Est. Qui se souvient aujourd’hui que ces logements symboles de progrès devinrent en pleine guerre froide, la marque de fabrique du collectivisme ? Pour Julie, à Prague, ou Susanna à Berlin Est, l’arrivée du préfabriqué dans leur vie revêt une toute autre signification. Utopies sociales, idéologies politiques et avant-garde architecturale commencent à se mélanger. Le rêve du bonheur tourne vite au cauchemar…

En République tchèque, l’antique ville de Most est détruite pour des raisons économiques pour être reconstruite grâce au panneau de béton. Au travers d’archives inédites et de témoignages des habitants, l’histoire incroyable de panneau en béton se raconte pour la première fois de Paris à Moscou, de 1950 à nos jours.

Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen, produit par Les Films du Tambour de Soie www.dailymotion.com/video/x413amo @

Petite histoire de la préfabrication

Les violentes destructions de la Seconde Guerre mondiale ont contraint une bonne partie des pays européens à trouver des solutions inédites concernant la reconstruction.

« Les guerres sont par exemple d’importants accélérateurs de l’industrialisation du bâtiment pour deux raisons au moins. La première est que l’industrie d’armement se recycle logiquement dans la production civile après les conflits ; la deuxième est que les territoires dévastés par les destructions, comprenant des villes entières, sont à reconstruire. » Franz Graf

L’originalité de la première phase de ces reconstructions réside dans la dynamique expérimentale initiée par les gouvernements européens autour de la préfabrication, ainsi que l’explique Franz Graf [2] dans l’introduction référencée de l’ouvrage.

Elain Harwood met en lumière les programmes de logements publics préfabriqués en Angleterre et Nick Bullock présente un focus sur les maisons-témoins préfabriquées de Northolt aux apparences ordinaires. Ce sont ces dernières qui vont inspirer le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme français pour ces chantiers expérimentaux de maisons préfabriquées.

L’Italie, de son côté, se basera sur les maisons de Northolt et la cité expérimentale de Noisy-le-Sec pour concevoir le QT8 à Milan, laboratoire où sont construits des maisons-prototypes en relation avec la Triennale, ainsi que l’explique Francesca Albani. Les deux contributions consacrées à l’Allemagne de Steeve Sabatto et Silke Langenberg s’attachent plus spécifiquement à la dimension technique et aux systèmes constructifs inventés par Konrad Wachsmann en collaboration avec Walter Gropius et Helmut Spieker, semble-t-il sans lien avec les autres pays européens.

Suite aux expérimentations, chacun des pays prend des voies sensiblement différentes vers le logement de masse. Si les prefabs anglais demeurent un élément caractéristique du paysage national, la construction traditionnelle, tout aussi rentable économiquement sera préférée. Le recours à la préfabrication concernera, avec davantage de bonheur, les écoles anglaises. En France, à partir de 1954, l’État fixe aussi sa doctrine : la solution au manque de logement se trouve dans la préfabrication lourde, ouvrant la voie aux grands ensembles. Et l’Italie prendra finalement un tournant bien différent en opérant un retour décisif à des techniques artisanales, exécutées à pied d’œuvre, afin d’augmenter l’occupation ouvrière. Mais un défi, tant collectif que particulier, est aujourd’hui à relever : comment rénover le bâti préfabriqué existant ? Les solutions dépendront forcément « de la valeur que l’on attribue à un patrimoine, surtout s’il est considéré comme ordinaire et diffus » [3]. Ainsi que le démontrent les cas particuliers ici étudiés, il n’y a pas de réponse préfabriquée, mais des réflexions et des histoires captivantes autant que singulières.

Les héros de l’industrialisation face à la patrimonialisation

Si les histoires architecturales racontées sont principalement européennes, il aurait été impensable, à propos de préfabrication, de ne pas mentionner les États-Unis et notamment un de ses représentants les plus populaires : Buckminster Fuller. Le texte de James Ashby [4] retrace l’aventure de la restauration de la maison Dymaxion (contraction en anglais de dynamic-maximum-tension), aujourd’hui exposée au musée Ford à Détroit. Cette maison devait « révolutionner l’industrie du logement après la Seconde Guerre mondiale » en proposant aux familles des habitations qui ne devaient pas dépasser le prix d’une Cadillac. Mais l’entreprise de Fuller fit faillite et il ne resta qu’un prototype, récupéré et transformé par l’un des investisseurs afin d’en faire son logement. Des décennies après, la maison est abandonnée et le bâti se dégrade : les héritiers finissent par faire don de la maison au musée en 1991. Mais six années vont encore s’écouler avant que le musée ne s’engage dans la restauration de la maison Dymaxion. Une équipe pluridisciplinaire va être constituée dans une démarche scientifique, avec pour défi complexe d’être au plus proche de l’authenticité d’une expérience architecturale inachevée.

Portes du pavillon du centenaire de l’aluminium, page 107 du catalogue de vente Artcurial des 23 et 24 novembre 2010

Autre héros de la préfabrication, notre Jean Prouvé hexagonal. L’article de Richard Klein [5], « Le pavillon du centenaire de l’aluminium, un patrimoine en pièce », présente différents paradoxes patrimoniaux lié à cet édifice nomade, le caractère véhiculaire était bien souvent intrinsèque aux constructions de Prouvé. L’auteur part ici de la controverse apparue suite à la mise en vente d’un ensemble de portes et d’un panneau provenant du pavillon du centenaire de l’aluminium, construction protégée au titre des Monuments historiques. Outre les remarques concernant la place des collectionneurs de Prouvé, la question de l’intégrité de l’édifice est passionnante. En effet, le bâtiment, tel qu’il a été remonté à Villepinte, a été réduit par rapport à son implantation initiale. Dès lors, Richard Klein pose la question : « comment envisager la question de l’intégrité d’un édifice dont les dimensions peuvent être considérées comme variables ? »

Les problèmes patrimoniaux liés à ce pavillon semblent sans fin, reflétant la complexité de la situation. Un dernier exemple : l’édifice s’étant déplacé de Lille à Villepinte, son périmètre de protection s’est-il déplacé avec lui ? Parmi les autres cas d’études intelligemment présentés : la construction inachevée de Claude Prouvé, véritable ruine de science-fiction ou encore les péripéties patrimoniales de la CAF du XVe arrondissement à Paris, « l’unique bâtiment en France qui a fait l’objet d’un déclassement du statut de Monument historique ». Dénouement

Face à des bâtiments qui ne correspondent plus aux besoins contemporains ou qui se sont dégradés avec le temps, la dernière partie de l’ouvrage présente des projets de réhabilitation, transformation, rénovation, adaptation et sauvegarde. Le SHAPE Village de la Faisanderie à Fontainebleau, la transformation de la tour Bois-le-Prêtre à Paris, la cité d’habitation de Droixhe en Belgique, les bâtiments des frères Honegger à Genève, les immeubles de Triemli à Zurich : autant de témoignages d’une nouvelle réception de cette architecture préfabriquée qui eut longtemps mauvaise presse mais dont les qualités architecturales sont désormais reconnues par les architectes. Beaucoup militent pour les transformer en respectant les projets initiaux. Ces derniers textes, plus courts et moins réflexifs ont néanmoins leur place, présentant les directions actuelles et les problématiques quant aux projets de transformations. À la fin de ce copieux ouvrage bien documenté, si les auteurs n’ont pas épuisé la question de la sauvegarde de l’architecture préfabriquée, certaines énigmes de cette histoire architecturale qui parcourt le XXe siècle jusqu’à aujourd’hui piquent la curiosité. Des contributions passionnantes et une grande cohérence dans le contenu donnent à l’histoire de la préfabrication des allures d’épopée architecturale. GRAF, Franz et DELEMONTEY, Yvan (dir.), Architecture industrialisée et préfabriquée : connaissance et sauvegarde, Éditions des Presses polytechniques et universitaires romandes, Laboratoire des Techniques de la Sauvegarde de l’Architecture Moderne, textes en anglais et en français, 2012 le Logement Collectif* dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Archives ANRU / Rétro Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme / HLM twitter.com/Memoire2cite URSS un film fantastique et commic du BTP @ Au grAnd Ensemble Sovietic vs le recommande des clichés de folie youtube.com/watch?v=F68bbzOOOdY&feature=emb_err_woyt Après 1945, les collines agricoles du sud-est de la ville connaissent un programme d’urbanisation de grande ampleur pour répondre à la crise du logement. Près de 4600 logements sociaux vont ainsi être construits en quatre tranches successives de 1953 à 1970 : Beaulieu, la Marandinière, Montchovet, la Métare et la Palle formant aujourd’hui les quartiers sud-est. Touché par la crise économique et urbaine de dingue, le secteur sud-est apparaît à la fin des années 1990 comme un espace monofonctionnel dédié en totalité à l’habitat locatif social et porté par un seul bailleur l'OPAC devenu Métropole Habitat. Bien que bénéficiant de nombreux atouts (accessibilité et environnement agréable...), le quartier souffre du gigantisme de son urbanisation et du manque de résidentialisation des unités d’habitation. Par une action en profondeur et dans la durée, la Ville de Saint-Étienne, à travers son Programme de Rénovation Urbaine (PRU), a amorcé une transformation durable du quartier depuis 1989 avec la 1ere demolition du programme à la rue Pierre Loti le 31 janvier 1989 (BANLIEUE89), 30 ans de renouvellement urbain sur la ville.... une ville pilote en la matiere des 1990. Aujourd'hui et demain Les quartiers sud-est vont poursuivre leur mutation, avec l’appui continu de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine et ses partenaires l'ANRU2. Développer le secteur économique

 

L'objectif est de dynamiser l’économie dans ce territoire en portant de nouveaux projets et en restructurant l’offre commerciale de proximité. La Ville de Saint-Étienne a prévu la création de nouvelles zones d’activités permettant l’accueil d’entreprises. Ainsi une zone d’activités économiques, rue Pierre Loti, répondra aux besoins fonciers des entreprises et des artisans locaux. Ce projet de zone économique, en visibilité directe de la RN 88, permettra l’implantation d’une cinquantaine d’entreprises et la création de 300 emplois. Un nouveau centre commercial sur le secteur de la Marandinière, couplé à la démolition des centres commerciaux de la Palle et Sembat, permettra de restructurer et moderniser l’offre commerciale de proximité. Renouveller l'offre d'habitat Une qualité résidentielle s’affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grâce à une nouvelle offre d’habitat variée qui émerge depuis plusieurs années. Les nombreuses démolitions réalisées et à venir (Boulevard des Mineurs en 2018 et immeubles Loti en 2020), ainsi que les réhabilitations d’immeubles en cours, vont permettre de diversifier l’offre de logements. L’un des objectifs du projet urbain est donc de conforter la vocation résidentielle du quartier en stimulant l’offre et en accompagnant des projets comme la construction de logements passifs sur le secteur de Beaulieu, la transformation de l’ancienne école Baptiste-Marcet et la réhabilitation de logements à Monchovet. Améliorer le cadre de vie des habitants

 

Les quartiers sud-est bénéficient d’un environnement naturellement riche et varié, à l’interface entre les grands parcs de la ville (jardin des Plantes, parc de l’Europe, Bois d’Avaize) et le Pilat. Le projet urbain de la Ville de Saint-Étienne prévoit de relier ces espaces naturels entre-eux avec la création d’une continuité verte, qui permettra aux marcheurs et autres randonneurs de bénéficier d’un véritable réseau de chemins autour de la commune. Le boulevard Alexandre-de-Fraissinette, véritable colonne vertébrale du quartier, et la rue Pierre-Loti seront entièrement revus pour assurer un meilleur partage de l’espace entre tous les modes de déplacements (voiture, vélo et piéton) et assurer un maillage inter-quartiers plus efficace. fr.calameo.com/read/0005441131b4119eaa674

 

Depuis 2014, la rénovation urbaine dans les quartiers sud-est s’est traduite par de nombreux travaux: la construction du centre commercial de la Grande Marandinière, l’aménagement d’un lotissement de treize maisons individuelles passives, impasse Clémenceau, les rénovations des écoles de Montchovet et de Beaulieu, la réhabilitation de locaux rue Henri-Dunant (pour y installer la Maison des associations), et enfin les démolitions récentes du centre commercial du boulevard de la Palle et d’un garage, au 41 rue de Terrenoire.Démolitions mais aussi constructions sont au programme. Plusieurs acteurs entrent en jeu dans le financement de ces projets, notamment l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) mais aussi la Ville, le Département et la Région. Ainsi, le contrat avec l’ANRU, signé le 14 mars, dégage une somme de 23 millions d’euros, somme à laquelle il faut ajouter 3,3 millions d’euros de la Région. Pour les années à venir, les objectifs visent à la poursuite du développement économique, de la mutation de l’habitat par des constructions individuelles ou de petits immeubles, des démolitions ponctuelles, de la valorisation des espaces publics et du renforcement des espaces du quartier. Deux secteurs sont concernés : Loti et la Grande Marandinière. Le 11 AVRIL 1964, le développement de la ville de Saint Etienne, et ses travaux ..La ville de Saint Etienne se développe tout comme l'ensemble du territoire... Pour accompagner cet accroissement de population, de nouveaux quartiers se construisent aux abords de la ville chaque jours. Et pour faire face aux problèmes de circulation, un boulevard périphérique a été aménagé. Réalisé à l'occasion de la construction de la déviation sud de l'autoroute de Saint Etienne, ce reportage témoigne de la visite du sénateur maire de la ville, Mr. Michel DURAFOUR, sur le chantier du tunnel de la déviation. Accueilli par Mr. Rocher, président de la société forêzienne de travaux publics, Michel DURAFOUR découvre avec les membres du conseil municipal l'avancée des travaux. (voir aussi le chantier de l A 47 avec la video du tunnel du rond-point içi : www.ina.fr/video/LXC9610041788 . Ce quartier est né des programmes de grands ensembles mis en œuvre à partir des années 1950 afin de réduire la pénurie de logements. La mairie choisit donc de développer un quartier moderne 4 600 logements en HLM pour pouvoir loger plus de 30 000 habitants avec des loyers modérés dans des bâtiments modernes. Ce quartier avait comme emblème un des plus grands immeubles d’Europe surnommé la Muraille de Chine qui était visible depuis l’autoroute. Ce quartier s’est construit en quatre tranches : Beaulieu I (Beaulieu) de 1953 à 1955 ; Beaulieu II (La Marandinière) en 1959 ; Beaulieu III (Montchovet) en 1964 ; Beaulieu IV (La Palle) en 1971. Il est aujourd’hui en profonde mutation avec un programme de renouvellement urbain qui prévoit la démolition de plus 1000 logements et la reconstruction de 250. Bâtiments spécifiques : CHPL (Centre Hospitalier Privé de la Loire) qui remplace la Muraille de Chine ; Ecole Nationale d'ingénieurs de Saint-Etienne Un modèle de l'urbanisme des années 1950. Beaulieu-Montchovet: La ville choisit de construire un immense quartier neuf de plus de 4.600 logements, prévu pour loger 30.000 habitants, sur les basses pentes du Pilat, à la sortie sud-est de Saint-Etienne.Entre les forêts, qui seront classées parc naturel quelques années plus tard, et les quartiers chics du cours Fauriel, c'est un des endroits les mieux situés de la ville.C'est aussi le seul grand emplacement proche du centre où il n'y aie pas eu de mines, parce que les couches de charbon s'arrêtent juste avant : le terrain est assez solide pour supporter de gros immeubles. Içi le chantier de construction de MONTCHOVET soit Beaulieu 3, la continuitée des constructions HLM de nos quartiers sud-est (les chantiers de l'OPAC) , la vidéo içi :

 

www.ina.fr/video/LXF99004401 .

 

Retour sur son historique de 1962 à aujourd'hui e n 2018.

 

Un grand-Ensemble qui rappelle combien la politique d'urbanisme des années 1960 et suivantes a été conduite en dépit du bon sens la video içi www.google.fr/search?q=montchovet+ina&oq=montchovet+i... et là www.ina.fr/video/CAC00029801 , mais aussi içi www.ina.fr/video/CAC00029801 - avec Claude BARTOLONE içi avec la Visite à Saint Etienne du ministre délégué à la ville le jour de la démolition de la muraille de Chine. Rencontre avec des associations pr discuter du futur du quartier Montchovet. www.ina.fr/video/LY00001263573 - fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-media/Rhonal00046/demol... - et les differentes videos de la demolition la encore : La démolition de la "muraille de Chine" de Saint Etienne www.youtube.com/watch?v=aq1uOc6Gtd0, www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc terrible :( ^^ l interview de Michel Thiolliere Le Grisou.fr a interviewé Michel Thiollière, ancien maire de Saint-Etienne et sénateur de la Loire, membre du Parti radical et actuel vice-président de la Commission de régulation de l'énergie. Il livre son analyse sur les prochaines échéances politiques, notamment la campagne des municipales en cours à Saint-Etienne, les alliances de la droite et du centre, mais aussi le mandat de Maurice Vincent. Michel Thiollière s'attarde également sur les besoins de l'agglomération stéphanoise et évoque les enjeux énergétiques en France.(Interview : Maxime Petit -- Réalisation : Studios Bouquet) www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48,"François Mitterrand, après la visite de deux quartiers -l'un à Saint Etienne et l'autre à Vénissieux, inscrits sur la liste de ceux à réhabiliter -, parle du plan de réhabilitation pour de meilleures conditions de logement.François Mitterrand / Georgina Dufoix / Gilbert Trigano / François Dubanchet / Marcel Houël Thèmes : Grands travaux et grands projets

 

Le Président > 1er septennat 1981-1988 > 1981-1986 Éclairage

 

Depuis la fin des années 1970, la région lyonnaise apparaît comme l'épicentre des violences urbaines qui se déroulent en France. Durant l'été 1981, des violences urbaines ont conduit le gouvernement à engager le plus tôt possible une nouvelle politique en faveur des quartiers dégradés. Malgré les premières opérations de réhabilitation engagées par la Commission nationale pour le développement social des quartiers, la situation demeure extrêmement tendue dans un certain nombres de quartiers populaires. L'assassinat d'un jeune de la Cité des 4 000 par un habitant en juillet 1983 a ravivé les débats autour du thème du "mal des grands ensembles" selon l'expression de l'époque. D'autre part, le contexte politique conduit également le pouvoir à s'intéresser encore davantage à la question de la dégradation urbaine dans la mesure où de très nombreux quartiers populaires n'ont pas cette fois-ci apporté leurs suffrages aux candidats de la gauche.La visite de François Mitterrand dans deux quartiers dégradés de la région lyonnaise constitue donc un signal fort à l'égard des populations qui y vivent. Ce déplacement fait également écho à celui réalisé quelques jours plus tôt au sein de la Cité des 4 000 à La Courneuve en Seine Saint Denis (voir Visite de François Mitterrand à La Courneuve). Le principe est d'ailleurs le même et il est exprimé par le président de la République : voir par lui-même l'état réel de ses quartiers. Le fait qu'il soit mentionné dans le reportage que "ces visites surprises" se soient faites dans la "plus grande discrétion" (notamment sans les élus locaux concernés) marque effectivement la volonté du président de la République d'établir une sorte de lien direct avec les habitants qui vivent dans ces quartiers. Il ne s'agit pas de faire l'annonce de nouvelles mesures mais "de voir les choses par moi-même" selon l'expression utilisée par François Mitterrand lors de son allocution à la Préfecture à Lyon. Au moment où la Commission nationale pour le développement social des quartiers établit la liste définitive des 22 quartiers qui bénéficieront d'un programme de réhabilitation, la visite du président de la République sur le terrain suggère une forme de "présidentialisation" du thème de la réhabilitation des grands ensembles.La création au même moment de Banlieue 89 suscitée par deux architectes proches de François Mitterrand, Roland Castro et Michel Cantal-Duparc, suggère également l'intérêt du président de la République pour les questions urbaines (voir Inauguration de l'exposition organisée par Banlieue 89)."http://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00106/visite-de-francois-mitterrand-a-saint-etienne-et-aux-minguettes.html Journaliste

 

Visites surprises qui se sont déroulées dans la plus grande discrétion, seule Madame Georgina Dufoix, Secrétaire d’Etat à la Famille et aux Immigrés, Monsieur Gilbert Trigano, le PDG du Club Méditerranée qui participe à la Commission Dubedout, et deux collaborateurs du Chef de l’État étaient présents. Ni à Saint-Étienne, ni à Vénissieux, les autorités locales n’y ont participés. Peu avant midi, le Président est arrivé à la Préfecture du Rhône à Lyon où s’est déroulée pendant 45 minutes une séance de travail avec les élus locaux et notamment Messieurs Dubanchet, Maire de Saint-Étienne et Houël, Maire de Vénissieux. Réunion qui a donné l’occasion d’aborder les problèmes de fond, devait souligner François Mitterrand.(Bruit)François Mitterrand

 

Les deux quartiers que je viens de visiter, celui de Montchovet à Saint-Étienne et celui de Monmousseau à l’intérieur des Minguettes sur la commune de Vénissieux, sont inscrits sur la liste des 22 quartiers à réhabiliter, retenus, proposés par la Commission Dubedout devenue la Commission Pesce, et retenus par le Gouvernement. Et je compte appliquer nos efforts pour qu’effectivement, ces quartiers soient réhabilités, c’est-à-dire, soient habitables. Qu’on y trouve, pour ceux qui y vivent, euh, suffisamment de convivialité, de capacité de développer une famille et, euh, revenant de son travail quand on en a, de pouvoir vivre avec les autres. Les conditions de logement, la construction de ces ensembles, les liaisons avec l’extérieur, l’école, le sport, les espaces verts, bref, l’espace tout court, contribuent, vous le comprenez bien à, au futur équilibre, ou contribueront au futur équilibre de ces quartiers. Alors, je préfère voir les choses par moi-même. Il faut bien se dire que à l’origine de nombreux désordres sociaux se trouvent ces fâcheuses, ces déplorables conditions de vie. Et moi, je veux lutter contre ces désordres et pour cela, il faut que je m’attaque avec le Gouvernement et ceux qui ont la charge auprès de moi, je veux absolument m’attaquer aux sources d’un malaise et d’un déséquilibre social qui sont d’une immense ampleur. Raison de plus pour commencer par un bout avec énergie et continuité. Et de ce point de vue, je compte bien, au cours des semaines et des mois à venir, persévérer dans cette enquête personnelle qui me permet ensuite de donner des instructions précises à ceux qui participent à la gestion de l’État., à Saint-Étienne comme dans les communes de sa proche banlieue. Une sorte de grand monument à la gloire des HLM, comme si on avait fait exprès de la faire aussi énorme pour montrer comme les gens étaient fiers de ce quartier. Autour on construit tout ce qu'il faut pour les habitants : une école, Montchovet, qui donne sur le grand pré derrière, une MJC, une piscine, un centre commercial, avec la Poste, plus tard le bureau de police. En 1978, comme les enfants des habitants grandissent, on ouvre un deuxième collège dans la ZUP. Il prendra le nom de Jean Dasté, qui a créé la Comédie de Saint-Etienne, le plus grand théatre de province en France, et son école de comédiens. Après 1984 les loyers des HLM ont augmenté, beaucoup d'habitants sont partis. La population de Saint-Etienne diminue surtout dans les quartiers sud : beaucoup de gens déménagent vers la plaine du Forez, moins froide, où il y a la place de batir des maisons. On a rénové beaucoup d'appartements anciens en ville : la crise du logement est finie. On ne sait même plus qu'elle a existé. Les ZUP ont vieilli et la plupart des gens préfèrent se loger dans des appartements récents. Alors on ferme : le collège de Beaulieu, l'école de la Marandinière, la Poste. La Muraille coute très cher à entretenir : il n'y a plus asssez d'habitants pour payer les frais. Les HLM ont décidé de la détruire: c'est le plus gros projet de démolition jamais réalisé en Europe. Les familles qui restaient ont du déménager. On va faire exploser la Muraille de Chine au printemps de l'an 2000. Peut être qu'il fallait le faire, mais pour les gens du quartier c'est un gros morceau de notre Histoire qu'on nous détruit.

 

1954: les premiers travaux à Beaulieu : la campagne devient une ville à grands coups de bulldozer..

 

Le projet est de construire en grande quantité des logements de bonne qualité, avec tout le confort, des chambres pour les enfants, l'eau, le chauffage central, des sanitaires, des arbres et des pelouses, et surtout .... des loyers accessibles pour tous. Ce seront les Habitations à Loyers Modérés, les HLM.

 

Il faudra les construires en dehors des villes, pour en finir avec le mélange des industries et des logements, qui amène le bruit et la pollution. Y prévoir tous les équipements : commerces, écoles, collèges, lycées, transports, parcs, équipements sportifs, police, pompiers, Postes. Construire des villes entières où tout le monde aura accès à ce qui n'était encore que le luxe de quelques gens très riches.

 

Cinq villes sont choisies pour être prioritaires : Paris ( Pantin ) et Lyon ( Bron-Parilly) à cause de leur taille, Angers et Rouen détruites dans les bombardements de 1944, Saint-Etienne, la ville la plus sinistrée de France pour le logement. C'est là que naissent les cinq premières Zone à Urbaniser en Priorité, les ZUP, modèles de l'urbanisme pour toute une génération. Elles ne s'appellent pas encore comme ça : on les construites avant que l'expression de ZUP existe, c'est de leur réussite que naitra le modèle repris partout pour lequel on inventera le mot plus tard.

 

Beaulieu I: le projet d'urbanisme

 

Maquette de 1953 - Projet des architectes Gouyon-Clément

 

Une architecture géométrique, de grands espaces, des arbres, des formes qui soulignent le relief.

 

La ZUP de Beaulieu est construite en quatre tranches:

 

- Beaulieu I ( Beaulieu ) de 1953 à 1955

 

- Beaulieu II ( La Marandinière ) en 1959

 

- Beaulieu III ( Montchovet ) en 1964, dont fait partie la Muraille de Chine, le grand immeuble le long du boulevard à gauche.

 

- Beaulieu IV ( La Palle ) en 1971

 

Le quartier:

 

Au premier plan, en bas à droite Beaulieu, la Marandinière est à droite derrière l'autoroute, Montplaisir à gauche, Monchovet au milieu, le long du boulevard de la Palle.

 

A gauche des tennis, les batiments du collège de Beaulieu. C'était l'autre collège de la ZEP, le seul collège "sensible" de France a avoir été fermé, en 1995.

 

Nouvelles techniques, nouveaux matériaux :

 

Construire vite pour un prix raisonnable oblige à inventer de nouvelles techniques, d'autant que l'on manque de travailleurs qualifiés.

 

La construction s'industrialise: immeubles à structure porteuse ( des poteaux en béton armé tiennent les dalles, ce ne sont plus les murs qui soutiennent les immeubles ), murs rideaux ( les murs sont fait de morceaux préfabriqués accrochés aux dalles ), éléments standardisés ( les éléments: murs, tuyauterie, portes et fenêtres, sanitaires, etc... sont tous identiques, fabriqués en usine en grande série, installés de la même façon dans tous les immeubles ), nouveaux matériaux ( matières plastiques, béton armé, acier ) qui ne s'utilisaient pas dans la construction traditionnelle.

 

Cela permet de diminuer les prix, en automatisant les fabrications, mais aussi parce qu'on peut utiliser des ouvriers beaucoup moins qualifiés, qui ne font que du montage et que l'on paye moins cher.

 

Bien après les gens se plaindront de ces appartements tous identiques, de ces matériaux peu agréables, de la taille inhumaine des batiments.

 

Mais à l'époque il faut compter deux à trois ans d'attente pour obtenir un appartement dans le quartier. Les familles sont si contentes de leur quartier tout neuf que les collègiens qui prennent le bus emportent une paire de bottes en plus de leur chaussures pour aller des immeubles à l'arrêt de bus : pas question de ramener de la boue dans les bus ou dans les escaliers.La crise du logement:

 

1950 : la France connait la pire crise du logement de son Histoire. La crise économique de 1929 puis la guerre de 1939-1945 ont arrêté la construction de logements, déja insuffisante avant 1930, pendant plus de vingt ans.

 

La France est au maximum du "baby-boom" ( période de très forte natalité qui commence à la fin de la guerre ) : les 40 millions de français de 1950 font deux fois plus de bébés que les 60 millions d'aujourd'hui. La très forte croissance économique relance l'immigration. Plus de la moitié des familles sont mal logées alors que la France commence la plus forte croissance démographique de son Histoire.

 

La IV° République, héritière du programme de la Résistance donne la priorité aux besoins sociaux : école, santé, logement, sur la rentabilité financière. L'Etat, les villes, sont décidés à investir dans le logement, qui est déclaré prioritaire dans le Plan d'organisation de l'économie.

 

Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante.

 

Une barre d’habitation innovante

 

A l’époque, avec une majorité d’architectes, les appartements modernes construits possédaient des cloisons lourdes empêchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilés ressemblant à des alcôves.

 

Mais à l’inverse, pour certains architectes précurseurs de la région à l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernité reflétait le gout de la clarté, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la priorité non pas aux façades qu’ils considéraient comme de simples élévations du plan, mais aux cellules d’habitations et à leur orientation. Dans cette optique, le bâtiment proposé par Henri Gouyon, qui était donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour aménager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirés profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers étaient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons.

 

Conception et réalisation d’un quartier entier

 

Pour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la réalisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associés. Ainsi, dés le milieu des années 50, des études concernant Beaulieu II – La Marandinière furent conduites, suivis de la construction du bâtiment entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommé la « Muraille de Chine », qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 à 17 mètres et longue de 270 mètres, avec 560 logements. Suites à ces constructions, l’urbanisation des vallées et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les années 70 avec les séries de la Métare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont été construits durant cette période.

 

Ces constructions ont également contribué à la création du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les différents édifices et le centre-ville de la cité stéphanoise.Un projet pharaonique

 

Le centre commercial fut un projet d’une dimension sans précédent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la région Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la première fois, et constitue une renaissance et un véritable tournant pour la ville.L’avis de l’architecte

 

De toutes les constructions de cette époque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquêtes menées auprès de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le début. Les arbres atteignent désormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures « d’une banlieue des années 30 » avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un véritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a été récompensé par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. St-Etienne Cimaise Architectes -

 

Entretien avec François Tomas, géographe, spécialiste de l'aménagement urbain, et enseignant à l'université et à l'école d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'université de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a également mis la main à la pâte. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint à l'urbanisme du maire communiste de l'époque, Joseph Sanguedolce. Engagé au PC de 1974 à 1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste «comme militant de base»Quelle est l'ampleur des destructions provoquées par la Seconde Guerre mondiale à Saint-Etienne?

 

La ville subit un important bombardement des Alliés le 26 mai 1944. Celui-ci vise les usines qu'utilisaient les Allemands dans la région pour leur effort de guerre et les noeuds de communication ferroviaire. Comme prévu, la gare de Châteaucreux, les usines de Marais et le tunnel de Tardy sont touchés. Mais les bombes, larguées trop rapidement, atteignent aussi les quartiers du Soleil et de Tardy - notamment les écoles - ainsi que l'église Saint-François, emplie de fidèles. Au total, le bilan est lourd: un millier de morts, 1 500 blessés, 22 000 sinistrés; 800 immeubles ont été plus ou moins détruits.Que prévoit-on pour la reconstruction?Pas grand-chose. A la différence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bâtir de petits immeubles, plus modernes bien sûr, mais sans réelle innovation architecturale ou urbanistique.Est-il vrai que Saint-Etienne, après guerre, traîne une réputation de «capitale des taudis»?C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpée. En 1946, 7% seulement des logements sont jugés «confortables», et 17%, «acceptables»; 56% sont médiocres, et 20% peuvent véritablement être qualifiés de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau à l'évier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problème n'a pas été créé par la guerre. Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais très peu construit. Résultat: la ville a vieilli sur elle-même et se trouve après guerre dans une situation désastreuse, que les bombardements ont simplement aggravée.C'est alors qu'Alexandre de Fraissinette, maire élu en 1947, fixe le logement comme l'une de ses priorités.

 

Oui. Et ce ne sera pas un vain mot. Rendez-vous compte: on passe de 114 logements construits en 1948 à 531 en 1951, 1 085 en 1954, 1 694 en 1957 et même 2 932 en 1959! L'effort est gigantesque. Mais le changement est aussi qualitatif. A la fin des années 1940 et au début des années 1950, la France va connaître une rupture architecturale avec l'apparition des premiers grands ensembles. Saint-Etienne sera l'une des villes symboles de cette rupture.Comment cette nouvelle architecture est-elle accueillie?Très favorablement par les classes moyennes, beaucoup moins par les classes populaires.Cela paraît paradoxal, pour du logement social!

 

Le paradoxe n'est qu'apparent. On l'a oublié aujourd'hui, mais les premiers grands ensembles sont réservés aux familles de moins de trois enfants ayant des revenus corrects, autrement dit aux classes moyennes. Alors que, depuis la guerre, celles-ci devaient se contenter d'une ou de deux pièces mal équipées, elles se voient soudain proposer des logements spacieux, avec de la verdure, de la lumière, une salle d'eau, des WC, le chauffage central. Cela leur paraît merveilleux! Les pauvres, eux, continuent de s'entasser dans de petits appartements sans confort, quand ce ne sont pas des taudis, en particulier à Tarentaize et à Beaubrun, ou des bidonvilles, du côté de Méons, près des puits de mine et des usines sidérurgiques. Ce n'est que plus tard, à partir des années 1970, que les grands ensembles seront prioritairement réservés aux pauvres et aux familles immigrées. Mais, dans les années 1950, les grands ensembles sont encore synonymes de progrès social. Et même au-delà. On est persuadé que ce nouvel habitat va entraîner le recul de la maladie, de la délinquance, voire de la mésentente entre les époux! Il existe ainsi une «commission du bonheur ou des grands ensembles»!On croit rêver...

 

C'était l'ambiance de l'époque, avec ses utopies et ses excès. Pour les architectes, si l'un des repoussoirs est le taudis de centre-ville, l'autre est le petit pavillon de banlieue, symbole à leurs yeux de l'individualisme petit-bourgeois, avec ses gaspillages de terrain, son absence d'horizon et son coût pour la communauté...Quels sont les quartiers typiques de cette période, à Saint-Etienne?Le premier est constitué par le très bel ensemble de la place du Maréchal-Foch. Il s'agit d'une étape intermédiaire entre l'îlot traditionnel (des immeubles accolés, formant un pâté de maisons) et sa suppression totale. Du côté de la Grand-Rue, plusieurs immeubles constituent encore des semi-îlots. Mais, à l'ouest, deux immeubles sont déjà totalement indépendants: ils sont construits au milieu de la verdure. Et cela, c'est très nouveau. Jusqu'à présent, tous les immeubles érigés à Saint-Etienne, y compris les plus hauts, étaient accolés à d'autres édifices. Cela reste encore, cinquante ans plus tard, l'un des quartiers chics de Saint-Etienne.L'autre grande opération de l'époque, c'est Beaulieu I.Evidemment. On est, cette fois, face à

Entry in category 3. Locations and instruments; Copyright CC-BY-NC-ND: Julien Mercier

 

A view of an outdoor Augmented Reality (AR) Learning Experience on biodiversity. This is a screenshot taken while using the mobile location-based AR application developed as part of my PhD thesis in educational technology. The augmented 3D model is attached to geographical coordinates and anchored by the application to simulate its belonging to the real world. This of point of interest offers pedagogical contents upon approaching it (location trigger). It allows the collection or visualization of contextualized data on biodiversity. The objective of the research is to study the gains and losses of using this technology for biodiversity education. The question is framed within a broader discussion on the use of mobile technologies in education. It offers an original simulation and blending of the virtual and physical worlds.

 

Yeppar builds AR creative innovative apps for newspapers, magazines and other advertising mediums. From Augmented Reality advertorials to Editorials,combine a range of interactive features and rich 3D content to connect with your audience in new ways using AR. For more: yeppar.com/augmented-reality-print-media.html

Freaking COOL.

 

Check it out at the "augmented reality" website.

 

Download image to iPhone from here.

 

(Recorded w/ iShowU)

Augmented reality technology that works on computer vision based recognition algorithms to augment sound, video, graphics and other sensor based inputs on real world objects using the camera of your device.

  

5 Uses Of Augmented Reality Technology?

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blog.visualpathy.com/5-uses-augmented-reality-technology/

Is advertising augmented reality? A question posed by a twitter-themed advertisement for Book Holders, University of Maryland, College Park, 13 May 2013

We had a blast discovering a new art form at The Unreal Garden, an augmented reality experience at Onedome in downtown San Francisco. This interactive art exhibit features the works of eight artists, displayed in a large exhibit space. Their beautiful artworks are revealed when you put on these HoloLens headsets, which let you see both the physical room you're in and the virtual art all around you. Everywhere you look, you see luminescent acid-colored shapes, floating in the middle of a virtual garden of illuminated flowers. All this digital art is superimposed over an actual indoors garden.

After this brief introduction, I think this augmented reality (AR) technology offers a very promising new medium for artists, with a wider palette than virtual reality (VR). Instead of limiting yourself to VR's isolating experience, you get to play in both the physical and virtual worlds, which makes for a more social and multi-layered experience. That said, this art form is still in very early stages of development and has not yet reached its full potential, partly because it is trying to superimpose two worlds that are very different. Can’t wait to see where it evolves in coming years. Many thanks to our son Adam for introducing me to this new medium!

Learn more about the Unreal Garden and OneDome:

onedome.global/

 

Learn more about augmented reality:

en.wikipedia.org/wiki/Augmented_reality

 

See more photos of our Augmented Reality expeditions:

www.flickr.com/photos/fabola/albums/72157706536164215

 

See more photos of our other art expeditions: www.flickr.com/photos/fabola/albums/72157660492108727

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#Books#AugmentedRealityBooks, #KinectBooks, #RuiWang

Out of this world public domain images from NASA. All original images and many more can be found from the NASA Image Library

 

Higher resolutions with no attribution required can be downloaded: www.rawpixel.com/board/418580/nasa

This is an Augmented Reality Simulator from The University of Pittsburgh Center for Simulation and Medical R & D displayed at the IMSH 2012 Serious Games Showcase.

Le marché international de Rungis est un marché d'intérêt national (MIN) situé sur les communes franciliennes de Rungis et de Chevilly-Larue, dans le département du Val-de-Marne.

Il constitue le marché central de Paris, destiné à alimenter les professionnels de toute la région. C'est aussi le plus grand marché de produits frais au monde.

Un pavillon du secteur des fruits et légumes du MIN de Rungis.

Auparavant situées au centre de Paris, dans les anciennes halles centrales construites par Baltard, celles-ci sont devenues trop exiguës du fait de leur activité croissante (augmentation des besoins venant d’une population francilienne qui a considérablement augmenté depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale) et d’une certaine diversification de la demande. De plus, leur situation au cœur de la capitale aurait rendu dans ce cas leur accès problématique.

Rungis, situé à 7 km de Paris, au carrefour de nombreuses voies de communication et possédant de vastes terrains constructibles, correspondait parfaitement aux exigences pour l’établissement d’un marché d’intérêt national (MIN) moderne et fonctionnel.

Ainsi, leurs transferts vers Rungis et La Villette a été décidé dès le 14 mars 1960. Celui-ci fut effectuée entre le 27 février et le 1er mars 1969. Cette opération, considérée à l'époque comme étant le « déménagement du siècle », concerna 20 000 personnes, 1 000 entreprises de gros, 10 000 m3 de matériel, 5 000 tonnes de marchandises et 1 500 camions1. Ce nouveau site ouvre officiellement ses portes les 3 et 4 mars 1969, après 5 ans de travaux.

Il comportait alors :

1 pavillon de la Marée

9 pavillons fruits et légumes

4 pavillons pour les B.O.F (Beurre – Œuf - Fromage)

1 pavillon des fleurs coupées

Le centre administratif

En 1973, le marché de la viande, installé avec les abattoirs de La Villette depuis 1950, rejoint Rungis. En effet, avec le développement du transport frigorifique et la modernisation des abattoirs de province, ces installations sont rapidement devenues inadaptées. Il a été décidé de regrouper tous les produits frais sur Rungis ; les chevillards de la Villette rejoignaient donc le site.

Depuis, de nombreux bâtiments ont été réaménagés, restructurés, modernisés, afin de s’adapter aux évolutions de la consommation, aux besoins des clients et aux nouvelles normes d’hygiène et de sécurité alimentaire. Ainsi, depuis le début du xxie siècle, le pavillon des viandes a été entièrement réhabilité, le nouveau Pavillon de la Marée a été mis en service, le Carreau des producteurs d’Ile-de-France en fruits et légumes a été créé et une nouvelle zone logistique pour les entrepôts, Euro Delta, a vu le jour.

Description[modifier | modifier le code]

 

Viande au marché de Rungis.

Le marché de Rungis est propriété de l'État, mais géré par une société d'économie mixte, la Semmaris (Société anonyme d'économie mixte d'aménagement et de gestion du marché d’intérêt national de Rungis). La concurrence y est particulièrement forte, en raison du grand nombre de grossistes qui sont au nombre de 1 400.

D’une superficie de 232 ha avec plus de 727 000 m² couverts (dont 470 000 m² de bâtiments à usage commercial), il est approvisionné par camions, trains et avions (qui arrivent par l'aéroport d'Orly situé à proximité) en provenance de toute l'Europe.

Le marché est particulièrement alimenté en légumes, marée, boucherie, etc. Il fonctionne essentiellement tard dans la nuit, vers 3-4 heures ; à 7 heures le matin, tous les rayons sont vides. Avec onze bâtiments, répartis sur 66 hectares, le secteur des fruits et légumes est, de très loin, le plus important. Chaque année, 10 000 prélèvements sont analysés par le laboratoire des services vétérinaires, qui dispose d'appareils sophistiqués pour détecter les hormones dans le veau, les parasites dans le gibier, les toxines et les germes dans le poisson frais ou les conserves.

Quand la fièvre des fêtes de fin d'année s'empare du marché de Rungis, les nuits deviennent frénétiques : dix-huit mille personnes s'agitent pour échanger en quelques semaines des centaines de milliers de tonnes de denrées contre des milliards d'euros.

Pavillon de la marée[modifier | modifier le code]

 

Le pavillon de la marée du MIN de Rungis.

215 mètres de long

25 entreprises

Les services vétérinaires font des contrôles chaque nuit. Ils émettent des recommandations sur la fraîcheur du poisson. Ils vérifient l'absence de produits non liés à la marée (cigarette, sandwiches).

 

#Mémoire2cité au coeur de la rénovation urbaine en département LOIRE 42 @ ST-ETIENNE MONTCHOVET PREFABRICATION MASSIVE Le temps des cites modernes et souvent d'HLM....Domy z panelu (1959) - 1er court métrage du cinéaste tchèque Jiří Menzel - Un documentaire sur la construction des logements préfabriqués Paneláky Prefabricated Houses. A student work by Jiří Menzel, filmed during his second year at the FAMU film school.

www.youtube.com/watch?v=X-2hXxJUn74 Domy z panelu (Jirí Menzel, 1959) Prefabricated Houses. A student work by Jiří Menzel, filmed during his second year at the FAMU film school. les grands chantiers 1955 1960s 42 SAINT-ETIENNE QUARTIERS SUD EST @ LES CITES MODERNES DE BEAULIEU 1953-1973 @ BEAULIEU3 MONTCHOVET @ Architectes M GOUYON M HUR M CLEMENT M MAUHAUDIER - La Muraille de Chine en construction içi en 1963 @ Il y avait l'idée de faire le plus grand nombre possible de logements confortables ; dans le délai le plus rapide possible ; au coût le plus bas possible. Il y avait quand même l’idée comme ça d’une prouesse dans le domaine du logement social.42 St-Etienne Montchovet la muraille Mais dans les années 80, le quartier change. Banlieue à problèmes, zone de non-droit, autant d’étiquettes qui collent à la muraille au gré des faits divers, des voitures brûlent, des policiers patrouillent, des jeunes traînent, et puis le bâtiment a vieilli. Les locataires le désertent. En 85, le quartier s’offre un lifting de 120 millions de francs, mais les problèmes persistent. Alors en 95…On a fait le constat qu’il n’y avait pas eu possibilité de réhabiliter dans de bonnes conditions. Qu’on avait connu l’échec de réhabilitation, d’une façon tout à fait naturelle. J’en ai conclu qu’il ne fallait pas obliger les gens à vivre dans ce type d’habitat. Qu’il ne fallait pas remplir de force une telle muraille. Et donc, la conclusion s’imposait d’elle-même, il fallait démolir. Cette démolition permet de mettre un terme aux 4 millions de francs de perte annuelle générés par les logements vides...Ça coûte un bâtiment inoccupé. Début 97, la moitié du bâtiment était vide. Donc, sur 500 logements, nous avions 250 logements vacants. Mais pour certains riverains, cette logique comptable n’efface pas une profonde nostalgie, la muraille est l’emblème du quartier...La muraille de Chine, ça fait des années qu’elle existe. Je veux dire, c’est elle qui fait, quand on parle du quartier on parle toujours tout de suite de la muraille de chine...C’est triste quand même de voir le bâtiment qui va tomber, voilà ! C’est comme si on enterrait une personne hein ! C’est une page du quartier qui se tourne, et c’est dommage...Il n'y aura plus de muraille mais dans notre coeur, il y aura toujours une muraille...Ce bâtiment, les stéphanois l’appellent la muraille de Chine. 540 logements, 2000 habitants, 48 mètres de haut pour 17 étages, 280 mètres de long. C’etait un véritable village vertical. C’etait aussi le symbole du quartier de Montchovet, mais c’est un symbole condamné, c’est en effet la plus grande barre de logement d’Europe qui doit être détruite en une seule fois. La muraille a été construite en pleine crise du logement. En 65, ce bâtiment offre tt le confort moderne : salle de bains, chauffage central, ascenseur. Il est pris d’assaut par les locataires, tout comme les 4000 autres logements neufs construits au sud-est de Saint-Etienne...https://m.ina.fr/.../demolition-de-la-muraille-de-chine... Alors, au niveau de la préparation de ce chantier, les principales phases furent le désamiantage des façades qui représentaient 32 000 m² de matériaux non friables. Ensuite, est venu le temps de la déconstruction des appartements où on a retiré les planchers bois, les portes, tout ce qui était impropre à la mise en décharge. La troisième phase fut la déconstruction mécanique et l’affaiblissement mécanique des structures. La quatrième phase fut la foration, on a foré environ 3600 mètres linéaires de trous pour mettre les explosifs. La dernière phase qui est en cours de réalisation est la mise en place des protections, c’est bien sûr les voiles intérieurs ainsi que sur les voiles extérieurs afin d’éviter les projections...La muraille, une fois détruite, laissera un vide de plus de 4 ha au cœur de Montchovet. L’avenir de ce quartier est déjà tracé dans les cartons des architectes, il est devenu médical... m.ina.fr/.../demolition-de-la-muraille-de-chine... Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante. www.cimaise-architectes.com/.../lespace-beaulieu/ Des tours et des barres, voici les formes les plus courantes des bâtiments qui constituent les grands ensembles. On doit cette communauté de forme à l’industrialisation des procédés de construction et à l’imposition de normes et de plans types pour les appartements afi n de réduire les coûts de production, objectif constant des années 1950-1960. Ceci a conduit à privilégier des formes simples et l’usage du béton, qui accède alors à une véritable hégémonie. L’utilisation généralisée du chemin de grue est également pointée comme explication de l’orthogonalité des plans et d’une extrême uniformisation. La forme des grands ensembles est également liée à l’influence du Mouvement moderne en architecture et à une conception urbaine nouvelle. Il y a dans les Trente Glorieuses une volonté d’inventer la ville et même la vie. La forme urbaine du grand ensemble est conçue en rupture avec l’environnement immédiat, avec une organisation propre et autonome du nouveau quartier. C’est d’ailleurs cette rupture qui rend si facilement identifi ables les grands ensembles sur les vues aériennes. L es architectes et urbanistes veulent libérer l’espace au sol pour mieux organiser la relation entre immeuble et espace vert. Le plan des grands ensembles est en général orthogonal avec des immeubles en périphérie laissant au centre un espace planté, le fameux espace vert des plans masses. Cette forme architecturale et urbaine a pu concentrer les critiques. On reproche le gigantisme, la monotonie, mais aussi l’absence de véritables espaces publics. Les grands ensembles ont globalement été édifiés sur des parcelles agricoles ou maraîchères, faute de réserves foncières suffi santes en ville. Ils sont aussi parfois construits dans les vides du tissu urbain laissés par les lotissements pavillonnaires. Dans de nombreux cas, ils sont situés aux franges des villes, parfois à cheval sur deux communes qui ne souhaitaient pas forcément travailler ensemble. Ceci a encore un impact aujourd’hui sur la réussite des projets de transformation qui peut dépendre du niveau de coopération des communes concernées. Par souci d’économie, certaines opérations ont été réalisées à proximité de zones où devaient être construites des infrastructures telles qu’une autoroute ou un échangeur, ce qui a accentué encore la fracture avec les quartiers plus anciens

de la commune, le centre-ville et ses services. De plus, les grands

ensembles sont souvent implantés à l’écart des transports en commun. En région parisienne, cela s’améliorera avec la création du District ( 1961 ) et des villes nouvelles ( 1965 ) qui permet le financement des réseaux de transport en commun et des autoroutes. Certaines municipalités se sont montrées très volontaires pour accueillir des grands ensembles, mais l’État en a aussi imposé à des petites communes qui n’en voulaient pas.

Pour celles-ci, les évolutions urbaines, démographiques et économiques consécutives ont parfois provoqué de véritables séismes. Suivant leur envergure, les nouveaux quartiers

ont pu submerger les anciens bourgs et faire basculer les territoires du rural à l’urbain à une vitesse fulgurante... Dans les années 1950, les logements sont rares, surpeuplés et souséquipés. En 1954, la plupart ne disposent ni de sanitaires, ni de wc intérieurs et à peine la moitié ont l’eau courante. Avec la construction des grands ensembles, en 1975 la quasi-totalité des logements ont l’eau courante, 75 % l’eau chaude et une installation

sanitaire complète avec wc intérieurs. Enfin, moins de 5 % des logements sont surpeuplés. On comprend alors que

les grands ensembles incarnent une modernité bienfaisante pour les mallogés qui y emménagent. Cependant, l’économie de moyens

dans la construction a été telle que les problèmes liés aux malfaçons arrivent vite. De plus, les bâtiments mal entretenus s’abîment avant même que tous les équipements soient

terminés. Aux défauts de construction et d’entretien s’ajoute la faiblesse des équipements collectifs. Les nouveaux résidents déchantent. Malgré tout, des sociabilités s’organisent, autour de la cage d’escalier, du chemin de l’école, de la vie associative et

de fêtes ou manifestations culturelles et sportives. la fête de grand

vaux à savignysur-orge. Jusqu’à la fi n des années 1970, des événements et fêtes organisés dans le quartier drainent des habitants de toute la commune, voire au-delà. Grand Vaux est alors presque un second centre-ville. @ 1975 13 le grand ensemble de sarcelles. Le terme «sarcellite » est inventé en 1962 pour désigner le mal des grands ensembles, une sorte de dépression dont seraient victimes les habitants. Cette soi-disant maladie de l’habitat moderne fait de Sarcelles le symbole des grands ensembles français. 1961 villagexpo à saint-michel sur-orge. Des concours visant à abaisser le coût du logement individuel ( Villagexpo en 1966, Chalandonnettes en 1969 ) sont lancés par le ministère de l’Équipement et du Logement. Le renouveau pavillonnaire encouragé par l’État témoigne du discrédit parallèle des grands ensembles. 1966 15 À peine les premiers habitants installés, journalistes, sociologues et autres experts viennent enquêter sur la vie dans les grands ensembles. Les uns sont séduits par leur modernité. Les autres, de plus en plus nombreux, dénoncent le mal des grands ensembles, leur taille et leur monotonie. La critique architecturale et sociale enfle et la circulaire Guichard met fin à leur construction le 21 mars 1973. L’ère du pavillonnaire prend le relais...MONTCHOVET MAI 2000 Au départ conçue pour loger les classes moyennes, la "Muraille de Chine" a accueilli, à partir des années 1970, de plus en plus de populations immigrées. Malgré plusieurs réhabilitations, elle était devenue, à l'instar d'autres quartiers défavorisés, le symbole de l'échec de la politique du logement, avec la ghettoïsation des populations pauvres et immigrées. Quatre mois de préparation avaient été nécessaires avant que, ce 27 mai 2000, les 600 kilos d’explosifs foudroient, en quelques secondes, la "Muraille de Chine". Il avait fallu ensuite plusieurs jours pour évacuer les 80.000 tonnes de gravats. Depuis 2005, l'Hôpital privé de la Loire (HPL) a été édifié à l'emplacement même du bâtiment. Éclairage

Au sud-est de la ville de Saint-Etienne, le quartier d'habitation de Beaulieu-Montchovet est construit entre 1953 et 1971. En 1964, la troisième tranche dénommée « Beaulieu III » donne lieu à la réalisation du plus grand bâtiment d'habitation en Europe. Surnommé « la muraille de chine » en raison de son gigantisme, il est détruit par dynamitage en 2000. Son histoire est profondément inscrite dans le contexte de la politique du logement en France.

Grâce à son bassin charbonnier, au développement de l'industrie textile et à sa manufacture d'armes, l'essor de la ville de Saint-Etienne bénéficie de la révolution industrielle du XIXe siècle. Forte de cet héritage, elle a conservé son dynamisme économique jusqu'au milieu du XXe siècle. Important centre militaro-industriel durant la Seconde Guerre mondiale, Saint-Etienne est touchée par plusieurs bombardements. Ces destructions ont accentué la crise du logement dues aux profondes mutations de l'après-guerre qui concentrent la population dans les grands centres urbains et industriels. C'est dans ce contexte que la ville de Saint-Etienne décide de construire un quartier neuf afin de loger près de 30 000 habitants dans près de 4 600 logements. Le quartier Beaulieu-Montchovet est proche du centre ville. Il est situé sur une zone dont le sous-sol n'était pas fragilisé par la présence d'anciennes mines de charbons, ce qui autorisait la construction d'immeubles importants. La réalisation de la Muraille de Chine est très comparable à celles qui voient le jour dans le cadre de la politique des Zones à Urbaniser en Priorité (ZUP) initiée en 1959. Des quartiers nouveaux ont vu le jour, en principe avec des commerces et des équipements, constituant ce qu'il est convenu d'appeler des « grands ensembles ». A Saint-Étienne, au cœur du quartier de Beaulieu-Montchovet, la « Muraille de Chine » s'ajoute à des ensembles déjà construits. D'une hauteur de 48 mètres, le bâtiment est parfaitement rectiligne afin de rationaliser la construction. Les grues peuvent se déplacer sur des rails tout le long de la « barre », terme qui désigne ces grands immeubles. Il est composé de 19 étages sur 270 mètres de long et abrite 450 logements. L'armature en béton armé et les éléments standardisés permettent une construction rapide et compétitive. Le confort moderne des appartements n'est pas le seul atout de cet immeuble, les infrastructures du quartier suivent l'évolution de la population : équipements sportifs, centre commercial et collège complètent le dispositif et, à l'origine, la demande des familles est forte pour ce bâtiment imposant, symbole de modernité.

Après les années 1970, Saint-Etienne connaît une crise économique, le charbon est concurrencé par le pétrole, les industries locales sont en déclin et la démographie fléchit. Les grandes opérations lancées dans les années 1950 et 1960 ont vieilli. La « Muraille de Chine » n'est habitée qu'à moitié et la ville peine à entretenir cet ensemble. Malgré plusieurs opérations de réhabilitation dont la dernière lancée dans le cadre du programme « Banlieues 89 » (Roland Castro), elle devient le symbole des difficultés économiques et sociales : fort taux de chômage, exclusion et délinquance. La concentration en un même lieu d'une population défavorisée et touchée par le chômage fait sentir ses effets. De nouvelles politiques de la ville voient le jour. Elles prônent une mixité sociale qui s'oppose à la ségrégation qui résultait de la politique de ZUP. Impuissante à renverser cette évolution générale, la ville décide la destruction de l'immeuble. Ces opérations de destruction apparaissent au début des années 1970 aux Etats-Unis ; elles sont imitées à Villeurbanne en 1978 pour la cité Olivier de Serres, même si en France, jusqu'au milieu des années 1990, l'État a le plus souvent privilégié une politique de réhabilitation. Le 27 mai 2000 les derniers habitants de la Muraille de Chine sont évacués, l'autoroute est barrée et le quartier bouclé par les forces de l'ordre : à 13 heures précises a lieu la plus grosse opération de démolition jamais réalisée en Europe @ Ce bâtiment, les stéphanois l’appellent la muraille de Chine. 500 logements, 2000 habitants, 48 mètres de haut pour 17 étages, 280 mètres de long. C’est un véritable village vertical. C’est aussi le symbole du quartier de Montchovet, mais c’est un symbole condamné, c’est en effet la plus grande barre de logement d’Europe qui doit être détruite en une seule fois. La muraille a été construite en pleine crise du logement. En 1965, ce bâtiment offre tout le confort moderne : salle de bains, chauffage central, ascenseur. Il est pris d’assaut par les locataires, tout comme les 4000 autres logements neufs construits au sud-est de Saint-Etienne. Il y avait l'idée de faire le plus grand nombre possible de logements confortables ; dans le délai le plus rapide possible ; au coût le plus bas possible. Il y avait quand même l’idée comme ça d’une prouesse dans le domaine du logement social. Mais dans les années 80, le quartier change. Banlieue à problèmes, zone de non-droit, autant d’étiquettes qui collent à la muraille au gré des faits divers, des voitures brûlent, des policiers patrouillent, des jeunes traînent, et puis le bâtiment a vieilli. Les locataires le désertent. En 85, le quartier s’offre un lifting de 120 millions de francs, mais les problèmes persistent. Alors en 95… On a fait le constat qu’il n’y avait pas eu possibilité de réhabiliter dans de bonnes conditions. Qu’on avait connu l’échec de réhabilitation, d’une façon tout à fait naturelle. J’en ai conclu qu’il ne fallait pas obliger les gens à vivre dans ce type d’habitat. Qu’il ne fallait pas remplir de force une telle muraille. Et donc, la conclusion s’imposait d’elle-même, il fallait démolir. Cette démolition permet de mettre un terme aux 4 millions de francs de perte annuelle générés par les logements vides. Ça coûte un bâtiment inoccupé. Début 97, la moitié du bâtiment était vide. Donc, sur 500 logements, nous avions 250 logements vacants. Mais pour certains riverains, cette logique comptable n’efface pas une profonde nostalgie, la muraille est l’emblème du quartier. La muraille de Chine, ça fait des années qu’elle existe. Je veux dire, c’est elle qui fait, quand on parle du quartier on parle toujours tout de suite de la muraille de chine. C’est triste quand même de voir le bâtiment qui va tomber, voilà ! C’est comme si on enterrait une personne hein ! C’est une page du quartier qui se tourne, et c’est dommage. Il n'y aura plus de muraille mais dans notre coeur, il y aura toujours une muraille. Depuis le 24 janvier, une cinquantaine d’ouvriers travaillent à la déconstruction de ce bâtiment. Aujourd’hui, tout est prêt pour l’explosion. Alors Monsieur Arnaud, quelles ont été les différentes phases de ce chantier ? Alors, au niveau de la préparation de ce chantier, les principales phases furent le désamiantage des façades qui représentaient 32 000 m² de matériaux non friables. Ensuite, est venu le temps de la déconstruction des appartements où on a retiré les planchers bois, les portes, tout ce qui était impropre à la mise en décharge. La troisième phase fut la déconstruction mécanique et l’affaiblissement mécanique des structures. La quatrième phase fut la foration, on a foré environ 3600 mètres linéaires de trous pour mettre les explosifs. La dernière phase qui est en cours de réalisation est la mise en place des protections, c’est bien sûr les voiles intérieurs ainsi que sur les voiles extérieurs afin d’éviter les projections. Un périmètre de sécurité de 150 m sera mis en place autour du chantier, l’autoroute sera fermée samedi entre 11 heures et 14 heures. Un millier de riverains seront évacués et 300 CRS et policiers assureront la sécurité du public pendant l’opération de foudroyage. La phase ultime sera le tir, et ensuite le traitement des matériaux au sol. Les 23 000 m3 de béton seront évacués en deux mois. La muraille, une fois détruite, laissera un vide de plus de 4 ha au cœur de Montchovet. L’avenir de ce quartier est déjà tracé dans les cartons des architectes, il sera médical. Notre projet c’est de construire une clinique de 251 lits qui est constituée du regroupement de 3 cliniques existantes à Saint-Etienne. Il y aura une maternité, il y aura également un service de médecine, et puis un service de chirurgie comme ça existe dans la plupart des cliniques privées. Avec 16 salles d’opération et 150 médecins, ce centre hospitalier sera le plus important pôle de santé privé de Rhône-Alpes. Les travaux commenceront en septembre pour s’achever en janvier 2002. Ils coûteront 250 millions de francs. On a choisi ce quartier parce que nous pensions que c’est un beau quartier qui est extrêmement bien situé ; duquel il y a une vue qui est très belle, quand on est monté dans la muraille de Chine, on le sait. Que d’autre part, pour un établissement de santé, c’est à proximité de l’autoroute ; donc avec des facilités d’accès pour les patients extrêmement importants, qui feront que cet établissement sera vu quand on passera devant, et qu’on pourra y accéder facilement. 40 ans après la construction de la muraille, l’ambition de la municipalité est d'effacer la difficile réputation du quartier de Montchovet, par un vaste réaménagement urbain ; avec à l’horizon 2003, une nouvelle ligne de tramway, deux maisons de convalescence, et un aménagement paysager. Le samedi 27 mai à 13 heures 01, la muraille de Chine s’effondrera sur elle-même en 15 secondes. Nous serons là pour vous montrer ce moment crucial dans la vie du quartier et qui changera définitivement le visage de Saint-Etienne. En France, la préfabrication va tout d'abord se développer dans le contexte de pénurie générale de la Libération. Dans un second temps, l'opération des « 4 000 logements de la région parisienne » en 1953 inaugure la généralisation de la préfabrication pour la construction des grands ensembles de logements en France. Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie Le logement préfabriqué, victime de son succès en France, fut exporté en Europe de l’Est. Qui se souvient aujourd’hui que ces logements symboles de progrès devinrent, en pleine guerre froide, la marque de fabrique du collectivisme ? Jacqueline a 50 ans et vit à la cité des Courtillières à Pantin. Elle se souvient lorsque, enfant, elle quitta avec ses parents le « une pièce parisien » sans commodités pour un appartement spacieux et moderne dans cette cité. La cité des Courtillières est alors une cité pilote, censée réaliser le rêve d’une vie nouvelle dans une France qui manquait à la Libération cruellement de logements.

Comme tant d’autres Jacqueline enfant ignorait qu’elle devait à Raymond Camus architecte génial, créateur du panneau en béton préfabriqué, cette invention qui promettait un futur radieux pour tous. Sydney, voisin de Jacqueline, se remémore lui, les bus remplis d’architectes venus d’Union soviétique pour visiter sa cité…

La marque de fabrique du collectivisme

Le logement préfabriqué victime de son succès en France est exporté en Europe de l’Est. Qui se souvient aujourd’hui que ces logements symboles de progrès devinrent en pleine guerre froide, la marque de fabrique du collectivisme ? Pour Julie, à Prague, ou Susanna à Berlin Est, l’arrivée du préfabriqué dans leur vie revêt une toute autre signification. Utopies sociales, idéologies politiques et avant-garde architecturale commencent à se mélanger. Le rêve du bonheur tourne vite au cauchemar…

En République tchèque, l’antique ville de Most est détruite pour des raisons économiques pour être reconstruite grâce au panneau de béton. Au travers d’archives inédites et de témoignages des habitants, l’histoire incroyable de panneau en béton se raconte pour la première fois de Paris à Moscou, de 1950 à nos jours.

Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen, produit par Les Films du Tambour de Soie www.dailymotion.com/video/x413amo @

Petite histoire de la préfabrication

Les violentes destructions de la Seconde Guerre mondiale ont contraint une bonne partie des pays européens à trouver des solutions inédites concernant la reconstruction.

« Les guerres sont par exemple d’importants accélérateurs de l’industrialisation du bâtiment pour deux raisons au moins. La première est que l’industrie d’armement se recycle logiquement dans la production civile après les conflits ; la deuxième est que les territoires dévastés par les destructions, comprenant des villes entières, sont à reconstruire. » Franz Graf

L’originalité de la première phase de ces reconstructions réside dans la dynamique expérimentale initiée par les gouvernements européens autour de la préfabrication, ainsi que l’explique Franz Graf [2] dans l’introduction référencée de l’ouvrage.

Elain Harwood met en lumière les programmes de logements publics préfabriqués en Angleterre et Nick Bullock présente un focus sur les maisons-témoins préfabriquées de Northolt aux apparences ordinaires. Ce sont ces dernières qui vont inspirer le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme français pour ces chantiers expérimentaux de maisons préfabriquées.

L’Italie, de son côté, se basera sur les maisons de Northolt et la cité expérimentale de Noisy-le-Sec pour concevoir le QT8 à Milan, laboratoire où sont construits des maisons-prototypes en relation avec la Triennale, ainsi que l’explique Francesca Albani. Les deux contributions consacrées à l’Allemagne de Steeve Sabatto et Silke Langenberg s’attachent plus spécifiquement à la dimension technique et aux systèmes constructifs inventés par Konrad Wachsmann en collaboration avec Walter Gropius et Helmut Spieker, semble-t-il sans lien avec les autres pays européens.

Suite aux expérimentations, chacun des pays prend des voies sensiblement différentes vers le logement de masse. Si les prefabs anglais demeurent un élément caractéristique du paysage national, la construction traditionnelle, tout aussi rentable économiquement sera préférée. Le recours à la préfabrication concernera, avec davantage de bonheur, les écoles anglaises. En France, à partir de 1954, l’État fixe aussi sa doctrine : la solution au manque de logement se trouve dans la préfabrication lourde, ouvrant la voie aux grands ensembles. Et l’Italie prendra finalement un tournant bien différent en opérant un retour décisif à des techniques artisanales, exécutées à pied d’œuvre, afin d’augmenter l’occupation ouvrière. Mais un défi, tant collectif que particulier, est aujourd’hui à relever : comment rénover le bâti préfabriqué existant ? Les solutions dépendront forcément « de la valeur que l’on attribue à un patrimoine, surtout s’il est considéré comme ordinaire et diffus » [3]. Ainsi que le démontrent les cas particuliers ici étudiés, il n’y a pas de réponse préfabriquée, mais des réflexions et des histoires captivantes autant que singulières.

Les héros de l’industrialisation face à la patrimonialisation

Si les histoires architecturales racontées sont principalement européennes, il aurait été impensable, à propos de préfabrication, de ne pas mentionner les États-Unis et notamment un de ses représentants les plus populaires : Buckminster Fuller. Le texte de James Ashby [4] retrace l’aventure de la restauration de la maison Dymaxion (contraction en anglais de dynamic-maximum-tension), aujourd’hui exposée au musée Ford à Détroit. Cette maison devait « révolutionner l’industrie du logement après la Seconde Guerre mondiale » en proposant aux familles des habitations qui ne devaient pas dépasser le prix d’une Cadillac. Mais l’entreprise de Fuller fit faillite et il ne resta qu’un prototype, récupéré et transformé par l’un des investisseurs afin d’en faire son logement. Des décennies après, la maison est abandonnée et le bâti se dégrade : les héritiers finissent par faire don de la maison au musée en 1991. Mais six années vont encore s’écouler avant que le musée ne s’engage dans la restauration de la maison Dymaxion. Une équipe pluridisciplinaire va être constituée dans une démarche scientifique, avec pour défi complexe d’être au plus proche de l’authenticité d’une expérience architecturale inachevée.

Portes du pavillon du centenaire de l’aluminium, page 107 du catalogue de vente Artcurial des 23 et 24 novembre 2010

Autre héros de la préfabrication, notre Jean Prouvé hexagonal. L’article de Richard Klein [5], « Le pavillon du centenaire de l’aluminium, un patrimoine en pièce », présente différents paradoxes patrimoniaux lié à cet édifice nomade, le caractère véhiculaire était bien souvent intrinsèque aux constructions de Prouvé. L’auteur part ici de la controverse apparue suite à la mise en vente d’un ensemble de portes et d’un panneau provenant du pavillon du centenaire de l’aluminium, construction protégée au titre des Monuments historiques. Outre les remarques concernant la place des collectionneurs de Prouvé, la question de l’intégrité de l’édifice est passionnante. En effet, le bâtiment, tel qu’il a été remonté à Villepinte, a été réduit par rapport à son implantation initiale. Dès lors, Richard Klein pose la question : « comment envisager la question de l’intégrité d’un édifice dont les dimensions peuvent être considérées comme variables ? »

Les problèmes patrimoniaux liés à ce pavillon semblent sans fin, reflétant la complexité de la situation. Un dernier exemple : l’édifice s’étant déplacé de Lille à Villepinte, son périmètre de protection s’est-il déplacé avec lui ? Parmi les autres cas d’études intelligemment présentés : la construction inachevée de Claude Prouvé, véritable ruine de science-fiction ou encore les péripéties patrimoniales de la CAF du XVe arrondissement à Paris, « l’unique bâtiment en France qui a fait l’objet d’un déclassement du statut de Monument historique ». Dénouement

Face à des bâtiments qui ne correspondent plus aux besoins contemporains ou qui se sont dégradés avec le temps, la dernière partie de l’ouvrage présente des projets de réhabilitation, transformation, rénovation, adaptation et sauvegarde. Le SHAPE Village de la Faisanderie à Fontainebleau, la transformation de la tour Bois-le-Prêtre à Paris, la cité d’habitation de Droixhe en Belgique, les bâtiments des frères Honegger à Genève, les immeubles de Triemli à Zurich : autant de témoignages d’une nouvelle réception de cette architecture préfabriquée qui eut longtemps mauvaise presse mais dont les qualités architecturales sont désormais reconnues par les architectes. Beaucoup militent pour les transformer en respectant les projets initiaux. Ces derniers textes, plus courts et moins réflexifs ont néanmoins leur place, présentant les directions actuelles et les problématiques quant aux projets de transformations. À la fin de ce copieux ouvrage bien documenté, si les auteurs n’ont pas épuisé la question de la sauvegarde de l’architecture préfabriquée, certaines énigmes de cette histoire architecturale qui parcourt le XXe siècle jusqu’à aujourd’hui piquent la curiosité. Des contributions passionnantes et une grande cohérence dans le contenu donnent à l’histoire de la préfabrication des allures d’épopée architecturale. GRAF, Franz et DELEMONTEY, Yvan (dir.), Architecture industrialisée et préfabriquée : connaissance et sauvegarde, Éditions des Presses polytechniques et universitaires romandes, Laboratoire des Techniques de la Sauvegarde de l’Architecture Moderne, textes en anglais et en français, 2012 le Logement Collectif* dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Archives ANRU / Rétro Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme / HLM twitter.com/Memoire2cite URSS un film fantastique et commic du BTP @ Au grAnd Ensemble Sovietic vs le recommande des clichés de folie youtube.com/watch?v=F68bbzOOOdY&feature=emb_err_woyt Après 1945, les collines agricoles du sud-est de la ville connaissent un programme d’urbanisation de grande ampleur pour répondre à la crise du logement. Près de 4600 logements sociaux vont ainsi être construits en quatre tranches successives de 1953 à 1970 : Beaulieu, la Marandinière, Montchovet, la Métare et la Palle formant aujourd’hui les quartiers sud-est. Touché par la crise économique et urbaine de dingue, le secteur sud-est apparaît à la fin des années 1990 comme un espace monofonctionnel dédié en totalité à l’habitat locatif social et porté par un seul bailleur l'OPAC devenu Métropole Habitat. Bien que bénéficiant de nombreux atouts (accessibilité et environnement agréable...), le quartier souffre du gigantisme de son urbanisation et du manque de résidentialisation des unités d’habitation. Par une action en profondeur et dans la durée, la Ville de Saint-Étienne, à travers son Programme de Rénovation Urbaine (PRU), a amorcé une transformation durable du quartier depuis 1989 avec la 1ere demolition du programme à la rue Pierre Loti le 31 janvier 1989 (BANLIEUE89), 30 ans de renouvellement urbain sur la ville.... une ville pilote en la matiere des 1990. Aujourd'hui et demain Les quartiers sud-est vont poursuivre leur mutation, avec l’appui continu de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine et ses partenaires l'ANRU2. Développer le secteur économique

 

L'objectif est de dynamiser l’économie dans ce territoire en portant de nouveaux projets et en restructurant l’offre commerciale de proximité. La Ville de Saint-Étienne a prévu la création de nouvelles zones d’activités permettant l’accueil d’entreprises. Ainsi une zone d’activités économiques, rue Pierre Loti, répondra aux besoins fonciers des entreprises et des artisans locaux. Ce projet de zone économique, en visibilité directe de la RN 88, permettra l’implantation d’une cinquantaine d’entreprises et la création de 300 emplois. Un nouveau centre commercial sur le secteur de la Marandinière, couplé à la démolition des centres commerciaux de la Palle et Sembat, permettra de restructurer et moderniser l’offre commerciale de proximité. Renouveller l'offre d'habitat Une qualité résidentielle s’affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grâce à une nouvelle offre d’habitat variée qui émerge depuis plusieurs années. Les nombreuses démolitions réalisées et à venir (Boulevard des Mineurs en 2018 et immeubles Loti en 2020), ainsi que les réhabilitations d’immeubles en cours, vont permettre de diversifier l’offre de logements. L’un des objectifs du projet urbain est donc de conforter la vocation résidentielle du quartier en stimulant l’offre et en accompagnant des projets comme la construction de logements passifs sur le secteur de Beaulieu, la transformation de l’ancienne école Baptiste-Marcet et la réhabilitation de logements à Monchovet. Améliorer le cadre de vie des habitants

 

Les quartiers sud-est bénéficient d’un environnement naturellement riche et varié, à l’interface entre les grands parcs de la ville (jardin des Plantes, parc de l’Europe, Bois d’Avaize) et le Pilat. Le projet urbain de la Ville de Saint-Étienne prévoit de relier ces espaces naturels entre-eux avec la création d’une continuité verte, qui permettra aux marcheurs et autres randonneurs de bénéficier d’un véritable réseau de chemins autour de la commune. Le boulevard Alexandre-de-Fraissinette, véritable colonne vertébrale du quartier, et la rue Pierre-Loti seront entièrement revus pour assurer un meilleur partage de l’espace entre tous les modes de déplacements (voiture, vélo et piéton) et assurer un maillage inter-quartiers plus efficace. fr.calameo.com/read/0005441131b4119eaa674

 

Depuis 2014, la rénovation urbaine dans les quartiers sud-est s’est traduite par de nombreux travaux: la construction du centre commercial de la Grande Marandinière, l’aménagement d’un lotissement de treize maisons individuelles passives, impasse Clémenceau, les rénovations des écoles de Montchovet et de Beaulieu, la réhabilitation de locaux rue Henri-Dunant (pour y installer la Maison des associations), et enfin les démolitions récentes du centre commercial du boulevard de la Palle et d’un garage, au 41 rue de Terrenoire.Démolitions mais aussi constructions sont au programme. Plusieurs acteurs entrent en jeu dans le financement de ces projets, notamment l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) mais aussi la Ville, le Département et la Région. Ainsi, le contrat avec l’ANRU, signé le 14 mars, dégage une somme de 23 millions d’euros, somme à laquelle il faut ajouter 3,3 millions d’euros de la Région. Pour les années à venir, les objectifs visent à la poursuite du développement économique, de la mutation de l’habitat par des constructions individuelles ou de petits immeubles, des démolitions ponctuelles, de la valorisation des espaces publics et du renforcement des espaces du quartier. Deux secteurs sont concernés : Loti et la Grande Marandinière. Le 11 AVRIL 1964, le développement de la ville de Saint Etienne, et ses travaux ..La ville de Saint Etienne se développe tout comme l'ensemble du territoire... Pour accompagner cet accroissement de population, de nouveaux quartiers se construisent aux abords de la ville chaque jours. Et pour faire face aux problèmes de circulation, un boulevard périphérique a été aménagé. Réalisé à l'occasion de la construction de la déviation sud de l'autoroute de Saint Etienne, ce reportage témoigne de la visite du sénateur maire de la ville, Mr. Michel DURAFOUR, sur le chantier du tunnel de la déviation. Accueilli par Mr. Rocher, président de la société forêzienne de travaux publics, Michel DURAFOUR découvre avec les membres du conseil municipal l'avancée des travaux. (voir aussi le chantier de l A 47 avec la video du tunnel du rond-point içi : www.ina.fr/video/LXC9610041788 . Ce quartier est né des programmes de grands ensembles mis en œuvre à partir des années 1950 afin de réduire la pénurie de logements. La mairie choisit donc de développer un quartier moderne 4 600 logements en HLM pour pouvoir loger plus de 30 000 habitants avec des loyers modérés dans des bâtiments modernes. Ce quartier avait comme emblème un des plus grands immeubles d’Europe surnommé la Muraille de Chine qui était visible depuis l’autoroute. Ce quartier s’est construit en quatre tranches : Beaulieu I (Beaulieu) de 1953 à 1955 ; Beaulieu II (La Marandinière) en 1959 ; Beaulieu III (Montchovet) en 1964 ; Beaulieu IV (La Palle) en 1971. Il est aujourd’hui en profonde mutation avec un programme de renouvellement urbain qui prévoit la démolition de plus 1000 logements et la reconstruction de 250. Bâtiments spécifiques : CHPL (Centre Hospitalier Privé de la Loire) qui remplace la Muraille de Chine ; Ecole Nationale d'ingénieurs de Saint-Etienne Un modèle de l'urbanisme des années 1950. Beaulieu-Montchovet: La ville choisit de construire un immense quartier neuf de plus de 4.600 logements, prévu pour loger 30.000 habitants, sur les basses pentes du Pilat, à la sortie sud-est de Saint-Etienne.Entre les forêts, qui seront classées parc naturel quelques années plus tard, et les quartiers chics du cours Fauriel, c'est un des endroits les mieux situés de la ville.C'est aussi le seul grand emplacement proche du centre où il n'y aie pas eu de mines, parce que les couches de charbon s'arrêtent juste avant : le terrain est assez solide pour supporter de gros immeubles. Içi le chantier de construction de MONTCHOVET soit Beaulieu 3, la continuitée des constructions HLM de nos quartiers sud-est (les chantiers de l'OPAC) , la vidéo içi :

 

www.ina.fr/video/LXF99004401 .

 

Retour sur son historique de 1962 à aujourd'hui e n 2018.

 

Un grand-Ensemble qui rappelle combien la politique d'urbanisme des années 1960 et suivantes a été conduite en dépit du bon sens la video içi www.google.fr/search?q=montchovet+ina&oq=montchovet+i... et là www.ina.fr/video/CAC00029801 , mais aussi içi www.ina.fr/video/CAC00029801 - avec Claude BARTOLONE içi avec la Visite à Saint Etienne du ministre délégué à la ville le jour de la démolition de la muraille de Chine. Rencontre avec des associations pr discuter du futur du quartier Montchovet. www.ina.fr/video/LY00001263573 - fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-media/Rhonal00046/demol... - et les differentes videos de la demolition la encore : La démolition de la "muraille de Chine" de Saint Etienne www.youtube.com/watch?v=aq1uOc6Gtd0, www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc terrible :( ^^ l interview de Michel Thiolliere Le Grisou.fr a interviewé Michel Thiollière, ancien maire de Saint-Etienne et sénateur de la Loire, membre du Parti radical et actuel vice-président de la Commission de régulation de l'énergie. Il livre son analyse sur les prochaines échéances politiques, notamment la campagne des municipales en cours à Saint-Etienne, les alliances de la droite et du centre, mais aussi le mandat de Maurice Vincent. Michel Thiollière s'attarde également sur les besoins de l'agglomération stéphanoise et évoque les enjeux énergétiques en France.(Interview : Maxime Petit -- Réalisation : Studios Bouquet) www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48,"François Mitterrand, après la visite de deux quartiers -l'un à Saint Etienne et l'autre à Vénissieux, inscrits sur la liste de ceux à réhabiliter -, parle du plan de réhabilitation pour de meilleures conditions de logement.François Mitterrand / Georgina Dufoix / Gilbert Trigano / François Dubanchet / Marcel Houël Thèmes : Grands travaux et grands projets

 

Le Président > 1er septennat 1981-1988 > 1981-1986 Éclairage

 

Depuis la fin des années 1970, la région lyonnaise apparaît comme l'épicentre des violences urbaines qui se déroulent en France. Durant l'été 1981, des violences urbaines ont conduit le gouvernement à engager le plus tôt possible une nouvelle politique en faveur des quartiers dégradés. Malgré les premières opérations de réhabilitation engagées par la Commission nationale pour le développement social des quartiers, la situation demeure extrêmement tendue dans un certain nombres de quartiers populaires. L'assassinat d'un jeune de la Cité des 4 000 par un habitant en juillet 1983 a ravivé les débats autour du thème du "mal des grands ensembles" selon l'expression de l'époque. D'autre part, le contexte politique conduit également le pouvoir à s'intéresser encore davantage à la question de la dégradation urbaine dans la mesure où de très nombreux quartiers populaires n'ont pas cette fois-ci apporté leurs suffrages aux candidats de la gauche.La visite de François Mitterrand dans deux quartiers dégradés de la région lyonnaise constitue donc un signal fort à l'égard des populations qui y vivent. Ce déplacement fait également écho à celui réalisé quelques jours plus tôt au sein de la Cité des 4 000 à La Courneuve en Seine Saint Denis (voir Visite de François Mitterrand à La Courneuve). Le principe est d'ailleurs le même et il est exprimé par le président de la République : voir par lui-même l'état réel de ses quartiers. Le fait qu'il soit mentionné dans le reportage que "ces visites surprises" se soient faites dans la "plus grande discrétion" (notamment sans les élus locaux concernés) marque effectivement la volonté du président de la République d'établir une sorte de lien direct avec les habitants qui vivent dans ces quartiers. Il ne s'agit pas de faire l'annonce de nouvelles mesures mais "de voir les choses par moi-même" selon l'expression utilisée par François Mitterrand lors de son allocution à la Préfecture à Lyon. Au moment où la Commission nationale pour le développement social des quartiers établit la liste définitive des 22 quartiers qui bénéficieront d'un programme de réhabilitation, la visite du président de la République sur le terrain suggère une forme de "présidentialisation" du thème de la réhabilitation des grands ensembles.La création au même moment de Banlieue 89 suscitée par deux architectes proches de François Mitterrand, Roland Castro et Michel Cantal-Duparc, suggère également l'intérêt du président de la République pour les questions urbaines (voir Inauguration de l'exposition organisée par Banlieue 89)."http://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00106/visite-de-francois-mitterrand-a-saint-etienne-et-aux-minguettes.html Journaliste

 

Visites surprises qui se sont déroulées dans la plus grande discrétion, seule Madame Georgina Dufoix, Secrétaire d’Etat à la Famille et aux Immigrés, Monsieur Gilbert Trigano, le PDG du Club Méditerranée qui participe à la Commission Dubedout, et deux collaborateurs du Chef de l’État étaient présents. Ni à Saint-Étienne, ni à Vénissieux, les autorités locales n’y ont participés. Peu avant midi, le Président est arrivé à la Préfecture du Rhône à Lyon où s’est déroulée pendant 45 minutes une séance de travail avec les élus locaux et notamment Messieurs Dubanchet, Maire de Saint-Étienne et Houël, Maire de Vénissieux. Réunion qui a donné l’occasion d’aborder les problèmes de fond, devait souligner François Mitterrand.(Bruit)François Mitterrand

 

Les deux quartiers que je viens de visiter, celui de Montchovet à Saint-Étienne et celui de Monmousseau à l’intérieur des Minguettes sur la commune de Vénissieux, sont inscrits sur la liste des 22 quartiers à réhabiliter, retenus, proposés par la Commission Dubedout devenue la Commission Pesce, et retenus par le Gouvernement. Et je compte appliquer nos efforts pour qu’effectivement, ces quartiers soient réhabilités, c’est-à-dire, soient habitables. Qu’on y trouve, pour ceux qui y vivent, euh, suffisamment de convivialité, de capacité de développer une famille et, euh, revenant de son travail quand on en a, de pouvoir vivre avec les autres. Les conditions de logement, la construction de ces ensembles, les liaisons avec l’extérieur, l’école, le sport, les espaces verts, bref, l’espace tout court, contribuent, vous le comprenez bien à, au futur équilibre, ou contribueront au futur équilibre de ces quartiers. Alors, je préfère voir les choses par moi-même. Il faut bien se dire que à l’origine de nombreux désordres sociaux se trouvent ces fâcheuses, ces déplorables conditions de vie. Et moi, je veux lutter contre ces désordres et pour cela, il faut que je m’attaque avec le Gouvernement et ceux qui ont la charge auprès de moi, je veux absolument m’attaquer aux sources d’un malaise et d’un déséquilibre social qui sont d’une immense ampleur. Raison de plus pour commencer par un bout avec énergie et continuité. Et de ce point de vue, je compte bien, au cours des semaines et des mois à venir, persévérer dans cette enquête personnelle qui me permet ensuite de donner des instructions précises à ceux qui participent à la gestion de l’État., à Saint-Étienne comme dans les communes de sa proche banlieue. Une sorte de grand monument à la gloire des HLM, comme si on avait fait exprès de la faire aussi énorme pour montrer comme les gens étaient fiers de ce quartier. Autour on construit tout ce qu'il faut pour les habitants : une école, Montchovet, qui donne sur le grand pré derrière, une MJC, une piscine, un centre commercial, avec la Poste, plus tard le bureau de police. En 1978, comme les enfants des habitants grandissent, on ouvre un deuxième collège dans la ZUP. Il prendra le nom de Jean Dasté, qui a créé la Comédie de Saint-Etienne, le plus grand théatre de province en France, et son école de comédiens. Après 1984 les loyers des HLM ont augmenté, beaucoup d'habitants sont partis. La population de Saint-Etienne diminue surtout dans les quartiers sud : beaucoup de gens déménagent vers la plaine du Forez, moins froide, où il y a la place de batir des maisons. On a rénové beaucoup d'appartements anciens en ville : la crise du logement est finie. On ne sait même plus qu'elle a existé. Les ZUP ont vieilli et la plupart des gens préfèrent se loger dans des appartements récents. Alors on ferme : le collège de Beaulieu, l'école de la Marandinière, la Poste. La Muraille coute très cher à entretenir : il n'y a plus asssez d'habitants pour payer les frais. Les HLM ont décidé de la détruire: c'est le plus gros projet de démolition jamais réalisé en Europe. Les familles qui restaient ont du déménager. On va faire exploser la Muraille de Chine au printemps de l'an 2000. Peut être qu'il fallait le faire, mais pour les gens du quartier c'est un gros morceau de notre Histoire qu'on nous détruit.

 

1954: les premiers travaux à Beaulieu : la campagne devient une ville à grands coups de bulldozer..

 

Le projet est de construire en grande quantité des logements de bonne qualité, avec tout le confort, des chambres pour les enfants, l'eau, le chauffage central, des sanitaires, des arbres et des pelouses, et surtout .... des loyers accessibles pour tous. Ce seront les Habitations à Loyers Modérés, les HLM.

 

Il faudra les construires en dehors des villes, pour en finir avec le mélange des industries et des logements, qui amène le bruit et la pollution. Y prévoir tous les équipements : commerces, écoles, collèges, lycées, transports, parcs, équipements sportifs, police, pompiers, Postes. Construire des villes entières où tout le monde aura accès à ce qui n'était encore que le luxe de quelques gens très riches.

 

Cinq villes sont choisies pour être prioritaires : Paris ( Pantin ) et Lyon ( Bron-Parilly) à cause de leur taille, Angers et Rouen détruites dans les bombardements de 1944, Saint-Etienne, la ville la plus sinistrée de France pour le logement. C'est là que naissent les cinq premières Zone à Urbaniser en Priorité, les ZUP, modèles de l'urbanisme pour toute une génération. Elles ne s'appellent pas encore comme ça : on les construites avant que l'expression de ZUP existe, c'est de leur réussite que naitra le modèle repris partout pour lequel on inventera le mot plus tard.

 

Beaulieu I: le projet d'urbanisme

 

Maquette de 1953 - Projet des architectes Gouyon-Clément

 

Une architecture géométrique, de grands espaces, des arbres, des formes qui soulignent le relief.

 

La ZUP de Beaulieu est construite en quatre tranches:

 

- Beaulieu I ( Beaulieu ) de 1953 à 1955

 

- Beaulieu II ( La Marandinière ) en 1959

 

- Beaulieu III ( Montchovet ) en 1964, dont fait partie la Muraille de Chine, le grand immeuble le long du boulevard à gauche.

 

- Beaulieu IV ( La Palle ) en 1971

 

Le quartier:

 

Au premier plan, en bas à droite Beaulieu, la Marandinière est à droite derrière l'autoroute, Montplaisir à gauche, Monchovet au milieu, le long du boulevard de la Palle.

 

A gauche des tennis, les batiments du collège de Beaulieu. C'était l'autre collège de la ZEP, le seul collège "sensible" de France a avoir été fermé, en 1995.

 

Nouvelles techniques, nouveaux matériaux :

 

Construire vite pour un prix raisonnable oblige à inventer de nouvelles techniques, d'autant que l'on manque de travailleurs qualifiés.

 

La construction s'industrialise: immeubles à structure porteuse ( des poteaux en béton armé tiennent les dalles, ce ne sont plus les murs qui soutiennent les immeubles ), murs rideaux ( les murs sont fait de morceaux préfabriqués accrochés aux dalles ), éléments standardisés ( les éléments: murs, tuyauterie, portes et fenêtres, sanitaires, etc... sont tous identiques, fabriqués en usine en grande série, installés de la même façon dans tous les immeubles ), nouveaux matériaux ( matières plastiques, béton armé, acier ) qui ne s'utilisaient pas dans la construction traditionnelle.

 

Cela permet de diminuer les prix, en automatisant les fabrications, mais aussi parce qu'on peut utiliser des ouvriers beaucoup moins qualifiés, qui ne font que du montage et que l'on paye moins cher.

 

Bien après les gens se plaindront de ces appartements tous identiques, de ces matériaux peu agréables, de la taille inhumaine des batiments.

 

Mais à l'époque il faut compter deux à trois ans d'attente pour obtenir un appartement dans le quartier. Les familles sont si contentes de leur quartier tout neuf que les collègiens qui prennent le bus emportent une paire de bottes en plus de leur chaussures pour aller des immeubles à l'arrêt de bus : pas question de ramener de la boue dans les bus ou dans les escaliers.La crise du logement:

 

1950 : la France connait la pire crise du logement de son Histoire. La crise économique de 1929 puis la guerre de 1939-1945 ont arrêté la construction de logements, déja insuffisante avant 1930, pendant plus de vingt ans.

 

La France est au maximum du "baby-boom" ( période de très forte natalité qui commence à la fin de la guerre ) : les 40 millions de français de 1950 font deux fois plus de bébés que les 60 millions d'aujourd'hui. La très forte croissance économique relance l'immigration. Plus de la moitié des familles sont mal logées alors que la France commence la plus forte croissance démographique de son Histoire.

 

La IV° République, héritière du programme de la Résistance donne la priorité aux besoins sociaux : école, santé, logement, sur la rentabilité financière. L'Etat, les villes, sont décidés à investir dans le logement, qui est déclaré prioritaire dans le Plan d'organisation de l'économie.

 

Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante.

 

Une barre d’habitation innovante

 

A l’époque, avec une majorité d’architectes, les appartements modernes construits possédaient des cloisons lourdes empêchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilés ressemblant à des alcôves.

 

Mais à l’inverse, pour certains architectes précurseurs de la région à l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernité reflétait le gout de la clarté, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la priorité non pas aux façades qu’ils considéraient comme de simples élévations du plan, mais aux cellules d’habitations et à leur orientation. Dans cette optique, le bâtiment proposé par Henri Gouyon, qui était donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour aménager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirés profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers étaient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons.

 

Conception et réalisation d’un quartier entier

 

Pour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la réalisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associés. Ainsi, dés le milieu des années 50, des études concernant Beaulieu II – La Marandinière furent conduites, suivis de la construction du bâtiment entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommé la « Muraille de Chine », qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 à 17 mètres et longue de 270 mètres, avec 560 logements. Suites à ces constructions, l’urbanisation des vallées et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les années 70 avec les séries de la Métare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont été construits durant cette période.

 

Ces constructions ont également contribué à la création du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les différents édifices et le centre-ville de la cité stéphanoise.Un projet pharaonique

 

Le centre commercial fut un projet d’une dimension sans précédent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la région Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la première fois, et constitue une renaissance et un véritable tournant pour la ville.L’avis de l’architecte

 

De toutes les constructions de cette époque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquêtes menées auprès de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le début. Les arbres atteignent désormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures « d’une banlieue des années 30 » avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un véritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a été récompensé par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. St-Etienne Cimaise Architectes -

 

Entretien avec François Tomas, géographe, spécialiste de l'aménagement urbain, et enseignant à l'université et à l'école d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'université de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a également mis la main à la pâte. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint à l'urbanisme du maire communiste de l'époque, Joseph Sanguedolce. Engagé au PC de 1974 à 1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste «comme militant de base»Quelle est l'ampleur des destructions provoquées par la Seconde Guerre mondiale à Saint-Etienne?

 

La ville subit un important bombardement des Alliés le 26 mai 1944. Celui-ci vise les usines qu'utilisaient les Allemands dans la région pour leur effort de guerre et les noeuds de communication ferroviaire. Comme prévu, la gare de Châteaucreux, les usines de Marais et le tunnel de Tardy sont touchés. Mais les bombes, larguées trop rapidement, atteignent aussi les quartiers du Soleil et de Tardy - notamment les écoles - ainsi que l'église Saint-François, emplie de fidèles. Au total, le bilan est lourd: un millier de morts, 1 500 blessés, 22 000 sinistrés; 800 immeubles ont été plus ou moins détruits.Que prévoit-on pour la reconstruction?Pas grand-chose. A la différence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bâtir de petits immeubles, plus modernes bien sûr, mais sans réelle innovation architecturale ou urbanistique.Est-il vrai que Saint-Etienne, après guerre, traîne une réputation de «capitale des taudis»?C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpée. En 1946, 7% seulement des logements sont jugés «confortables», et 17%, «acceptables»; 56% sont médiocres, et 20% peuvent véritablement être qualifiés de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau à l'évier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problème n'a pas été créé par la guerre. Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais très peu construit. Résultat: la ville a vieilli sur elle-même et se trouve après guerre dans une situation désastreuse, que les bombardements ont simplement aggravée.C'est alors qu'Alexandre de Fraissinette, maire élu en 1947, fixe le logement comme l'une de ses priorités.

 

Oui. Et ce ne sera pas un vain mot. Rendez-vous compte: on passe de 114 logements construits en 1948 à 531 en 1951, 1 085 en 1954, 1 694 en 1957 et même 2 932 en 1959! L'effort est gigantesque. Mais le changement est aussi qualitatif. A la fin des années 1940 et au début des années 1950, la France va connaître une rupture architecturale avec l'apparition des premiers grands ensembles. Saint-Etienne sera l'une des villes symboles de cette rupture.Comment cette nouvelle architecture est-elle accueillie?Très favorablement par les classes moyennes, beaucoup moins par les classes populaires.Cela paraît paradoxal, pour du logement social!

 

Le paradoxe n'est qu'apparent. On l'a oublié aujourd'hui, mais les premiers grands ensembles sont réservés aux familles de moins de trois enfants ayant des revenus corrects, autrement dit aux classes moyennes. Alors que, depuis la guerre, celles-ci devaient se contenter d'une ou de deux pièces mal équipées, elles se voient soudain proposer des logements spacieux, avec de la verdure, de la lumière, une salle d'eau, des WC, le chauffage central. Cela leur paraît merveilleux! Les pauvres, eux, continuent de s'entasser dans de petits appartements sans confort, quand ce ne sont pas des taudis, en particulier à Tarentaize et à Beaubrun, ou des bidonvilles, du côté de Méons, près des puits de mine et des usines sidérurgiques. Ce n'est que plus tard, à partir des années 1970, que les grands ensembles seront prioritairement réservés aux pauvres et aux familles immigrées. Mais, dans les années 1950, les grands ensembles sont encore synonymes de progrès social. Et même au-delà. On est persuadé que ce nouvel habitat va entraîner le recul de la maladie, de la délinquance, voire de la mésentente entre les époux! Il existe ainsi une «commission du bonheur ou des grands ensembles»!On croit rêver...

 

C'était l'ambiance de l'époque, avec ses utopies et ses excès. Pour les architectes, si l'un des repoussoirs est le taudis de centre-ville, l'autre est le petit pavillon de banlieue, symbole à leurs yeux de l'individualisme petit-bourgeois, avec ses gaspillages de terrain, son absence d'horizon et son coût pour la communauté...Quels sont les quartiers typiques de cette période, à Saint-Etienne?Le premier est constitué par le très bel ensemble de la place du Maréchal-Foch. Il s'agit d'une étape intermédiaire entre l'îlot traditionnel (des immeubles accolés, formant un pâté de maisons) et sa suppression totale. Du côté de la Grand-Rue, plusieurs immeubles constituent encore des semi-îlots. Mais, à l'ouest, deux immeubles sont déjà totalement indépendants: ils sont construits au milieu de la verdure. Et cela, c'est très nouveau. Jusqu'à présent, tous les immeubles érigés à Saint-Etienne, y compris les plus hauts, étaient accolés à d'autres édifices. Cela reste encore, cinquante ans plus tard, l'un des quartiers chics de Saint-Etienne.L'autre grande opération de l'époque, c'est Beaulieu I.Evidemment. On est, cette fois, face à

Investigations into the procedural lightpainting technique. (http://www.vimeo.com/18839873)

THE HARBOR is an augmented reality walk developed within a workshop with the youth of the Virtual Office. The Virtual Office offers computer training for young people with physical disabilities.

 

Our Planet B. was designed in the Mural Harbor gallery, where graffiti artists create their own world. We use augmented reality to bring our Planet B. to life. The graffiti transforms into a backdrop for our planet.

 

How can we design our planet B? How can we live and work independently, self-determined, to create a sustainable habitat. The misleading designation, first, second, third world reduces to our own microcosm. What ways do we find to break out of this cosmos to head for a new port?

 

With the help of an iPad, the installation can be brought to life by the visitors.

 

Photo: tom mesic

Eglise romane Sainte-Marie ; commune de Moirax, département du Lot-et-Garonne, Aquitaine, France

 

INTÉRIEUR

La nef

Passée la porte occidentale de l'église, se déploie au regard une nef de six travées que de gros piliers portant de grandes arcades en plein cintre séparent des collatéraux. Ce sont, dans les quatre premières travées, de grosses colonnes rondes, d'un appareillage robuste et régulier reposant sur ces grands socles circulaires tels qu'on en voit apparaître, peut-être pour la première fois, à Conques, au milieu du XIe siècle; ces piles rondes sont cantonnées de quatre colonnes engagées qui reçoivent respectivement les retombées des grandes arcades, les doubleaux des voûtes d'arêtes des bas-côtés, et ceux du berceau principal, de section brisée et probablement refait. Au-dessus du portail Ouest une fenêtre en plein cintre accostée de colonnettes, qui répand dans la nef un éclairage abondant, constitue la seule source de lumière directe dans le vais­seau central. Au milieu de chaque travée des bas-côtés une fenêtre, que la présence de voûtes d'arêtes a permis d'ouvrir largement, baigne le triple vaisseau d'une clarté généreuse. Les chapiteaux de ces premières travées sont nus : certains forment comme un tronc de pyramide renversé à multiples côtés dont les arêtes accrochent les faisceaux lumineux et dégradent les ombres. Si l'on observe, de l'entrée de la nef ou mieux encore du transept, cette partie de l'église, la plus anciennement construite, on s'aperçoit que l'alignement des piles est des plus approximatifs, et que la vie concrète des pierres n'est pas exclusive de la géométrie. Le long des gouttereaux des bas-côtés et au revers de la façade, des demi-colonnes adossées à un piédroit, reposant sur un stylobate continu, reçoivent les retombées des voûtes. Entre la cinquième et la sixième travée, les piles deviennent octogonales et leur épaisseur augmente. La brusque interruption de la demi-colonne adossée au pilier, côté nef, qui reçoit sans chapiteau le doubleau du grand berceau au Sud de la cinquième travée, montre que dans cette partie, œuvre d'une campagne un peu plus récente, on a commencé d'élever des tribunes du type de celles des grandes églises de pèlerinage, avec l'intention de les étendre sans doute aux parties déjà construites à l'Ouest. Mais on aura renoncé à ce projet.

 

La croisée du transept

La croisée porte sur des piles cruciformes cantonnées de demi-colonnes une voûte refaite avec des ogives, liernes et tierce-rons. De beaux chapiteaux romans porteurs de monstres, de feuillages stylisés, de lions super­posés, contrastent avec les corbeilles sévères de la nef et rappellent le style de plu­sieurs chapiteaux du temps d'Ansquitil à Moissac.

 

Les croisillons

On sera frappé, dans leur développement, et compte tenu bien entendu des réfections en style flamboyant, par une symétrie pour ainsi dire absolue, trop exceptionnelle dans les constructions romanes pour n'être pas soulignée ici. Chaque bras du transept porte, sur le mur du fond, un arc géminé sur dosseret, sans archivolte. Sur le milieu de la paroi orientale se répondent de part et d'autre de l'abside deux absidioles de plan outrepassé, dont la courbe est tapissée d'un ordre unique soute­nant le cul-de-four restitué et reposant sur un stylobate; cette arcature encadre des baies en plein cintre ébrasées à triple rouleau ... L'entrée de l'absidiole septentrionale a été reprise à l'époque gothique et un arc brisé dissimule en partie l'agencement qu'on peut contempler au midi sans altération. Entre les absidioles et l'arc d'entrée du chœur se voient, aveuglées, deux portes qui formaient l'entrée de ces petits passages en angle droit donnant du transept dans le chœur en contour­nant les piles, tels qu'on en trouve en Angoumois de nombreux exemples, comme Pérignac, Mouthiers ou Champniers. La présence de portes bouchées à l'entrée des gouttereaux du chœur confirme la réalité de ce dispositif, unique semble-t-il en Agenais, et qui n'a pas été rétabli dans la restauration récente. Sur la paroi occidentale des croisillons, les collatéraux débouchent face à ces arcs obturés. La présence au-dessus de chaque collatéral d'une baie géminée sous arc de décharge en plein cintre, supportée au centre par une grosse colonne, et de chaque côté par une demi-colonne appuyée à un dosseret, confirme la réalisation au moins partielle du projet de tribunes analogues à celles de Saint-Sernin de Toulouse, Conques, Figeac et autres. La dispo­sition est rigoureusement la même dans chaque bras du transept et la sculpture des tribunes comme celle de la dernière partie de la nef et du reste des croisillons peut dater de la char­nière entre XIe et XIIe siècle. A l'angle des bas-côtés et des croisillons l'on voit les deux vis destinées à desservir les tribunes. Chacune ouvre sur le transept, face au milieu des absidioles, par une petite porte rectangulaire sans décor surmontée d'un tympan nu sous arc de décharge. A côté est une arcade plus grande mais aveugle. On pourrait douter de l'absolue correspon­dance qui existe aujourd'hui entre les deux croisillons si elle n'était attestée avant la grande restauration de 1882. On sait en outre par des témoignages antérieurs à cette date que des arrachements de voûtes romanes se voyaient à trois ou quatre mètres au-dessus du niveau des voûtes gothiques qui couvrent les bras du transept et qui sont de même date et de même style que celle de la croisée. La plus grande hauteur des croisillons à l'époque romane est encore attestée par deux oculus aveuglés de la paroi orientale du croisillon Nord, oculus aujourd'hui coupés par le formeret des ogives.

 

Le chœur

Un premier projet a donc présidé à l'élabo­ration de la majeure partie de la nef; un second, plus ambitieux, à la construction de ses der­nières travées et à celle du transept. On ignore ce qui a amené les bâtisseurs de Moirax à renoncer à étendre à toute l'église les tribunes projetées, mais force nous est de constater que le chœur, de même que les murs orientaux du transept, obéit à des conceptions plus modestes et en tout cas à des influences très différentes. Ce chœur n'est pas antérieur au XIIe siècle, même si, comme le remarquait Brutails, les archaïsmes y abondent. Le Bordelais et l'Agenais ont joué avec une surprenante maîtrise de l'ordre colossal à l'inté­rieur des absides. On en trouvera ici un exemple supplémentaire dans l'hémicycle très harmo­nieux du chevet où cinq fenêtres sont encadrées d'autant d'arcades sur demi-colonne ; les chapiteaux des baies et ceux de l'arcature qui les encadre se situent avec bonheur au même niveau. Tout ceci est très soigné, la stylisation des feuillages est élégante, un stylo­bate souligne les bases, et la lumière largement diffusée met parfaitement en valeur la gravité sereine de cette architecture très équilibrée. Un simple décrochement, sans doubleau ni renforcement des piles, sépare le cul-de-four qui couronne cette abside de l'originale partie droite qui la précède. Cette travée a suscité bien des étonnements : deux arcs géminés en plein cintre sans archi­volte se font face aux deux gouttereaux. Leurs chapiteaux représentent des monstres affrontés. La corniche continue celle, à modillons très écrasés, qui forme le bandeau du cul-de-four. Elle supporte de part et d'autre trois fenêtres en plein cintre, peu ébrasées, encadrées d'un rang de colonnes séparées par des dosserets avec de beaux chapiteaux à décor d'oiseaux, de feuillages et de monstres, analogues par leur style à de nombreux exemplaires du Bordelais et de la Saintonge. Le décor géométrique de la voussure des baies suggère encore les mêmes parentés. Au-dessus quatre trompes supportent la base octogonale, décorée d'un cordon de billettes, d'une coupole tronconique en léger retrait ajoutée au plan primitif, modifiée au XVIIe siècle et portant un lanternon refait. Dans la partie octogonale, entre les trompes, un oculus sans archivolte éclaire les parois Nord et Sud. Un petit arc en mitre leur correspond au même niveau sur les parois orientale et occidentale du tambour.

 

EXTÉRIEUR

Élévations latérales

Abondamment refaites pour parer au déver­sement des murs, elles comportent au droit de chaque travée d'épais contreforts d'une struc­ture rien moins que médiévale entre lesquels s'intercale par travée une baie en plein cintre surmontant, du côté Sud, une arcade en plein cintre géminée sur pilastre central.

 

Transept

Les croisillons, percés de baies flamboyantes dans leurs pignons Nord et Sud, ont été très modifiés et ne présentent rien de très remar­quable. Leur paroi orientale est égayée d'une absidiole à trois baies simples dont l'archivolte chanfreinée à décor de billettes se poursuit, formant bandeau sur le mur et bague sur le fût des quatre contreforts-colonnes qui les raidissent. Une corniche à triple rang de billettes repose sur des modillons saillants à copeaux encadrant des métopes qui forment des roues d'entrelacs.

 

Abside

L'abside offre un dessin analogue à celui des absidioles, mais les contreforts-colonnes sont plus rapprochés par suite de la multiplication des baies dont le nombre est porté à cinq, ce qui accentue la verticalité de l'ensemble ; il faut rappeler que toutes les parties hautes du chevet ont été démontées et largement complétées au remontage, mais avec une grande fidélité, lors de la grande restauration de 1882.

L'architecture de la travée droite, vaste massif carré qui abrite la coupole, reprend fidèlement l'étagement architectural et le décor des parois intérieures. Il est couronné par une corniche à modillons sans métopes et surmonté d'une couverture conique en pierre à décor d'écailles que coiffe un lanternon, refait en 1646 ... ; quatre tourillons cylindriques, amorce probable de clochetons, le cantonnent. L'en­semble, en dépit d'une restauration des plus scrupuleuses en 1956, garde de remaniements antérieurs plus contestables un air d'inauthenticité, et surprend plus qu'il ne séduit.

 

Façade occidentale

Elle n'est ancienne que dans sa partie infé­rieure. Selon le chanoine Dubourg, jusqu'en 1874, un mur informe, soutenu de chaque côté par un contrefort, allait s'amortir à la hauteur des combles. Le corps central, en saillie par rapport aux bas-côtés, porte deux colonnes - amorces probables d'un porche ou, de façon beaucoup moins vraisemblable, d'une tour-porche - qui encadrent le portail, dispositif qu'on retrouve tout près, à Layrac, et, dans un plus lointain voisinage, au prieuré clunisien de Ronsenac en Angoumois. Dans la partie haute, un arc de décharge brisé coif­fant les contreforts encadre et couronne une fenêtre en plein-cintre. Tout ceci a été refait sans que rien permette d'apprécier la fidélité de la restauration. Un clocher-arcade géminé, moderne, coiffe l'ensemble, hélas ! Le portail, ancien sous une grosse archivolte à décor de billettes, présente une voussure qui fait alterner un claveau où se profile un gros tore et un autre où sont moulurés deux tores plus petits. Reposant sur deux colonnettes à chapiteaux très usés, elle est séparée d'une autre voussure torique par un chanfrein décoré d'un délicat rinceau. L'intrados est porté par deux ressauts rectangulaires dont l'imposte prolonge les tailloirs des chapiteaux. L'extrémité Ouest des collatéraux porte à sa base une arcade géminée de chaque côté, comme on en voit à Saint-Benoît, près de Poitiers, à plusieurs façades du Berry et, du côté Nord seulement, à la façade de Cadouin en Périgord. Les grandes baies qui les surmontent, les petites qui coiffent les grandes et les contreforts qui encadrent le tout sont modernes et rien, là encore, ne permet de savoir le degré d'exac­titude de la restauration.

 

(extrait de : Guyenne romane ; Pierre Dubourg-Noves, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1969, pp. 135-142)

 

Coordonnées GPS : N44°08.502' ; E0°36.543'

This was an online application which 'augments' reality.

 

Essentially, you print out a black and white graphic which the computer can recognise, this is used to project a 3d image image.

 

In this case, the image was of wind turbines. Blowing into the microphone caused the turbines to turn.

New Surrealism show reviewed Here

23 - 29 may 2022 BSMT Space

Augmented reality in the toilet door of service station in Turku, Finland.

Junaio laat 3D modellen zien op basis van marker.

Le marché international de Rungis est un marché d'intérêt national (MIN) situé sur les communes franciliennes de Rungis et de Chevilly-Larue, dans le département du Val-de-Marne.

Il constitue le marché central de Paris, destiné à alimenter les professionnels de toute la région. C'est aussi le plus grand marché de produits frais au monde.

Un pavillon du secteur des fruits et légumes du MIN de Rungis.

Auparavant situées au centre de Paris, dans les anciennes halles centrales construites par Baltard, celles-ci sont devenues trop exiguës du fait de leur activité croissante (augmentation des besoins venant d’une population francilienne qui a considérablement augmenté depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale) et d’une certaine diversification de la demande. De plus, leur situation au cœur de la capitale aurait rendu dans ce cas leur accès problématique.

Rungis, situé à 7 km de Paris, au carrefour de nombreuses voies de communication et possédant de vastes terrains constructibles, correspondait parfaitement aux exigences pour l’établissement d’un marché d’intérêt national (MIN) moderne et fonctionnel.

Ainsi, leurs transferts vers Rungis et La Villette a été décidé dès le 14 mars 1960. Celui-ci fut effectuée entre le 27 février et le 1er mars 1969. Cette opération, considérée à l'époque comme étant le « déménagement du siècle », concerna 20 000 personnes, 1 000 entreprises de gros, 10 000 m3 de matériel, 5 000 tonnes de marchandises et 1 500 camions1. Ce nouveau site ouvre officiellement ses portes les 3 et 4 mars 1969, après 5 ans de travaux.

Il comportait alors :

1 pavillon de la Marée

9 pavillons fruits et légumes

4 pavillons pour les B.O.F (Beurre – Œuf - Fromage)

1 pavillon des fleurs coupées

Le centre administratif

En 1973, le marché de la viande, installé avec les abattoirs de La Villette depuis 1950, rejoint Rungis. En effet, avec le développement du transport frigorifique et la modernisation des abattoirs de province, ces installations sont rapidement devenues inadaptées. Il a été décidé de regrouper tous les produits frais sur Rungis ; les chevillards de la Villette rejoignaient donc le site.

Depuis, de nombreux bâtiments ont été réaménagés, restructurés, modernisés, afin de s’adapter aux évolutions de la consommation, aux besoins des clients et aux nouvelles normes d’hygiène et de sécurité alimentaire. Ainsi, depuis le début du xxie siècle, le pavillon des viandes a été entièrement réhabilité, le nouveau Pavillon de la Marée a été mis en service, le Carreau des producteurs d’Ile-de-France en fruits et légumes a été créé et une nouvelle zone logistique pour les entrepôts, Euro Delta, a vu le jour.

Description[modifier | modifier le code]

 

Viande au marché de Rungis.

Le marché de Rungis est propriété de l'État, mais géré par une société d'économie mixte, la Semmaris (Société anonyme d'économie mixte d'aménagement et de gestion du marché d’intérêt national de Rungis). La concurrence y est particulièrement forte, en raison du grand nombre de grossistes qui sont au nombre de 1 400.

D’une superficie de 232 ha avec plus de 727 000 m² couverts (dont 470 000 m² de bâtiments à usage commercial), il est approvisionné par camions, trains et avions (qui arrivent par l'aéroport d'Orly situé à proximité) en provenance de toute l'Europe.

Le marché est particulièrement alimenté en légumes, marée, boucherie, etc. Il fonctionne essentiellement tard dans la nuit, vers 3-4 heures ; à 7 heures le matin, tous les rayons sont vides. Avec onze bâtiments, répartis sur 66 hectares, le secteur des fruits et légumes est, de très loin, le plus important. Chaque année, 10 000 prélèvements sont analysés par le laboratoire des services vétérinaires, qui dispose d'appareils sophistiqués pour détecter les hormones dans le veau, les parasites dans le gibier, les toxines et les germes dans le poisson frais ou les conserves.

Quand la fièvre des fêtes de fin d'année s'empare du marché de Rungis, les nuits deviennent frénétiques : dix-huit mille personnes s'agitent pour échanger en quelques semaines des centaines de milliers de tonnes de denrées contre des milliards d'euros.

Pavillon de la marée[modifier | modifier le code]

 

Le pavillon de la marée du MIN de Rungis.

215 mètres de long

25 entreprises

Les services vétérinaires font des contrôles chaque nuit. Ils émettent des recommandations sur la fraîcheur du poisson. Ils vérifient l'absence de produits non liés à la marée (cigarette, sandwiches).

 

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On April 23, NYC Media Lab and Razorfish presented an evening of demos and discussion on Mobile Futures to learn what’s on the verge of commercialization, what’s still in the lab, and what advances will change the nature of media and communications in the future.

 

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Housesteads Roman Fort is the remains of an auxiliary fort on Hadrian's Wall, at Housesteads, Northumberland, England, south of Broomlee Lough. The fort was built in stone around AD 124, soon after the construction of the wall began in AD 122 when the area was part of the Roman province of Britannia. Its name has been variously given as Vercovicium, Borcovicus, Borcovicium, and Velurtion. The 18th-century farmhouse Housesteads gives the modern name. The site is owned by the National Trust and is in the care of English Heritage. Finds can be seen at the site, in the museum at Chesters, and in the Great North Museum: Hancock in Newcastle upon Tyne.

 

Hadrian's Wall was begun in AD 122. A fort was built in stone at the Housesteads Roman Fort site around AD 124 overlying the original Broad Wall foundation and Turret 36B, about two miles north east of an existing fort at Vindolanda. The fort was repaired and rebuilt several times, its northern defences being particularly prone to collapse. A substantial civil settlement (vicus) existed to the south, outside the fort, and some of the stone foundations can still be seen, including the so-called "Murder House", where two skeletons were found beneath an apparently newly-laid floor when excavated.

 

In the 2nd century AD, the garrison consisted of an unknown double-sized auxiliary infantry cohort and a detachment of legionaries from Legio II Augusta. In the 3rd century, it comprised Cohors I Tungrorum, augmented by the numerus Hnaudifridi and the Cuneus Frisiorum, a Frisian cavalry unit, cuneus referring to a wedge formation. The Tungrians were still there in the 4th century, according to the Notitia Dignitatum. By 409 AD the Romans had withdrawn.

  

The northern granary at Vercovicium, looking east. The pillars supported a raised floor to keep food dry and free from vermin. They are not part of a hypocaust.

 

The latrines at Housesteads on Hadrian's Wall, hygienically placed at the lowest corner of the fort. The water tank at left still has original lead sealing between its slabs.

Most other early forts straddle the Wall and therefore protrude into barbarian territory. It is also unusual for Britain in that it has no running water supply and is dependent upon rainwater collection (for which purpose there is a series of large stone-lined tanks around the periphery of the defences). It also has one of the best-preserved stone latrines in Roman Britain.

 

The name of the fort has been given as Borcovicus, Borcovicium, and Velurtion. An inscription found at Housesteads with the letters VER, is believed to be short for Ver(covicianorum) – the letters ver being interchangeable with bor in later Latin. The name of the 18th-century farmhouse of Housesteads provides the modern name.

 

The site is now owned by the National Trust and is currently in the care of English Heritage. Finds from Vercovicium can be seen in the site museum, in the museum at Chesters, and in the Great North Museum: Hancock in Newcastle upon Tyne.

 

Housesteads is a former farm whose lands include the ruins of the fort. In 1604 Hugh Nixon, "Stealer of cattle and receiver of stolen goods", became the tenant of Housesteads farm. From 1663, Housesteads was the home of the Armstrongs, a notorious family of Border Reivers. Nicholas Armstrong bought the farm in 1692, only to have to sell it again in 1694 to Thomas Gibson of Hexham for the sum of £485. They remained as tenants. They were a well-known band of horse thieves and cattle rustlers who used the old fort as a place to hold the stolen horses and cattle. They traded as far afield as Aberdeen and the south of England. At one time every male member of the family was said to have been a 'broken man', formally outlawed by English or Scottish authorities. Nicholas was hanged in 1704, and his brothers fled to America. The Armstrongs lived in a typical 16th-century defensive bastle house of two storeys: the ground floor for livestock and the upper level for living quarters. Its ruins remain built up against the south gate of the Roman fort, with external stone steps and narrow loop windows. A corn-drying kiln was inserted into the gate's guard chamber in the 17th century.

 

In 1698, the farm had been sold to Thomas Gibson who turned the land around the fort to agriculture and thus ploughed up numerous Roman artefacts. The 17th-century bastle house was replaced by a farmhouse located over the Roman hospital, which was sketched by William Stukeley in 1725. Throughout the 18th century Housesteads was farmed by a single tenant farming family. Since Hodgson recorded the presence of William Magnay as the tenant during that period this fixes the tenure. In particular, the well (thought to be Roman) was documented as having actually been built by William, and used by the family as a bath. Interest in the fort increased in the 19th century, particularly after the farm was purchased by the amateur historian John Clayton in 1838, to add to his collection of Roman Wall farms. The Roman site was cleared of later buildings by Clayton, and the present farmhouse built about 1860. John Maurice Clayton attempted to auction the fort in 1929. It did not reach its reserve and was donated to the National Trust in 1930. The farm was later owned by the Trevelyans who gave the land for the site museum.

 

Roman Britain was the territory that became the Roman province of Britannia after the Roman conquest of Britain, consisting of a large part of the island of Great Britain. The occupation lasted from AD 43 to AD 410.

 

Julius Caesar invaded Britain in 55 and 54 BC as part of his Gallic Wars. According to Caesar, the Britons had been overrun or culturally assimilated by the Belgae during the British Iron Age and had been aiding Caesar's enemies. The Belgae were the only Celtic tribe to cross the sea into Britain, for to all other Celtic tribes this land was unknown. He received tribute, installed the friendly king Mandubracius over the Trinovantes, and returned to Gaul. Planned invasions under Augustus were called off in 34, 27, and 25 BC. In 40 AD, Caligula assembled 200,000 men at the Channel on the continent, only to have them gather seashells (musculi) according to Suetonius, perhaps as a symbolic gesture to proclaim Caligula's victory over the sea. Three years later, Claudius directed four legions to invade Britain and restore the exiled king Verica over the Atrebates. The Romans defeated the Catuvellauni, and then organized their conquests as the province of Britain. By 47 AD, the Romans held the lands southeast of the Fosse Way. Control over Wales was delayed by reverses and the effects of Boudica's uprising, but the Romans expanded steadily northward.

 

The conquest of Britain continued under command of Gnaeus Julius Agricola (77–84), who expanded the Roman Empire as far as Caledonia. In mid-84 AD, Agricola faced the armies of the Caledonians, led by Calgacus, at the Battle of Mons Graupius. Battle casualties were estimated by Tacitus to be upwards of 10,000 on the Caledonian side and about 360 on the Roman side. The bloodbath at Mons Graupius concluded the forty-year conquest of Britain, a period that possibly saw between 100,000 and 250,000 Britons killed. In the context of pre-industrial warfare and of a total population of Britain of c. 2 million, these are very high figures.

 

Under the 2nd-century emperors Hadrian and Antoninus Pius, two walls were built to defend the Roman province from the Caledonians, whose realms in the Scottish Highlands were never controlled. Around 197 AD, the Severan Reforms divided Britain into two provinces: Britannia Superior and Britannia Inferior. During the Diocletian Reforms, at the end of the 3rd century, Britannia was divided into four provinces under the direction of a vicarius, who administered the Diocese of the Britains. A fifth province, Valentia, is attested in the later 4th century. For much of the later period of the Roman occupation, Britannia was subject to barbarian invasions and often came under the control of imperial usurpers and imperial pretenders. The final Roman withdrawal from Britain occurred around 410; the native kingdoms are considered to have formed Sub-Roman Britain after that.

 

Following the conquest of the Britons, a distinctive Romano-British culture emerged as the Romans introduced improved agriculture, urban planning, industrial production, and architecture. The Roman goddess Britannia became the female personification of Britain. After the initial invasions, Roman historians generally only mention Britain in passing. Thus, most present knowledge derives from archaeological investigations and occasional epigraphic evidence lauding the Britannic achievements of an emperor. Roman citizens settled in Britain from many parts of the Empire.

 

History

Britain was known to the Classical world. The Greeks, the Phoenicians and the Carthaginians traded for Cornish tin in the 4th century BC. The Greeks referred to the Cassiterides, or "tin islands", and placed them near the west coast of Europe. The Carthaginian sailor Himilco is said to have visited the island in the 6th or 5th century BC and the Greek explorer Pytheas in the 4th. It was regarded as a place of mystery, with some writers refusing to believe it existed.

 

The first direct Roman contact was when Julius Caesar undertook two expeditions in 55 and 54 BC, as part of his conquest of Gaul, believing the Britons were helping the Gallic resistance. The first expedition was more a reconnaissance than a full invasion and gained a foothold on the coast of Kent but was unable to advance further because of storm damage to the ships and a lack of cavalry. Despite the military failure, it was a political success, with the Roman Senate declaring a 20-day public holiday in Rome to honour the unprecedented achievement of obtaining hostages from Britain and defeating Belgic tribes on returning to the continent.

 

The second invasion involved a substantially larger force and Caesar coerced or invited many of the native Celtic tribes to pay tribute and give hostages in return for peace. A friendly local king, Mandubracius, was installed, and his rival, Cassivellaunus, was brought to terms. Hostages were taken, but historians disagree over whether any tribute was paid after Caesar returned to Gaul.

 

Caesar conquered no territory and left no troops behind, but he established clients and brought Britain into Rome's sphere of influence. Augustus planned invasions in 34, 27 and 25 BC, but circumstances were never favourable, and the relationship between Britain and Rome settled into one of diplomacy and trade. Strabo, writing late in Augustus's reign, claimed that taxes on trade brought in more annual revenue than any conquest could. Archaeology shows that there was an increase in imported luxury goods in southeastern Britain. Strabo also mentions British kings who sent embassies to Augustus, and Augustus's own Res Gestae refers to two British kings he received as refugees. When some of Tiberius's ships were carried to Britain in a storm during his campaigns in Germany in 16 AD, they came back with tales of monsters.

 

Rome appears to have encouraged a balance of power in southern Britain, supporting two powerful kingdoms: the Catuvellauni, ruled by the descendants of Tasciovanus, and the Atrebates, ruled by the descendants of Commius. This policy was followed until 39 or 40 AD, when Caligula received an exiled member of the Catuvellaunian dynasty and planned an invasion of Britain that collapsed in farcical circumstances before it left Gaul. When Claudius successfully invaded in 43 AD, it was in aid of another fugitive British ruler, Verica of the Atrebates.

 

Roman invasion

The invasion force in 43 AD was led by Aulus Plautius,[26] but it is unclear how many legions were sent. The Legio II Augusta, commanded by future emperor Vespasian, was the only one directly attested to have taken part. The Legio IX Hispana, the XIV Gemina (later styled Martia Victrix) and the XX (later styled Valeria Victrix) are known to have served during the Boudican Revolt of 60/61, and were probably there since the initial invasion. This is not certain because the Roman army was flexible, with units being moved around whenever necessary. The IX Hispana may have been permanently stationed, with records showing it at Eboracum (York) in 71 and on a building inscription there dated 108, before being destroyed in the east of the Empire, possibly during the Bar Kokhba revolt.

 

The invasion was delayed by a troop mutiny until an imperial freedman persuaded them to overcome their fear of crossing the Ocean and campaigning beyond the limits of the known world. They sailed in three divisions, and probably landed at Richborough in Kent; at least part of the force may have landed near Fishbourne, West Sussex.

 

The Catuvellauni and their allies were defeated in two battles: the first, assuming a Richborough landing, on the river Medway, the second on the river Thames. One of their leaders, Togodumnus, was killed, but his brother Caratacus survived to continue resistance elsewhere. Plautius halted at the Thames and sent for Claudius, who arrived with reinforcements, including artillery and elephants, for the final march to the Catuvellaunian capital, Camulodunum (Colchester). Vespasian subdued the southwest, Cogidubnus was set up as a friendly king of several territories, and treaties were made with tribes outside direct Roman control.

 

Establishment of Roman rule

After capturing the south of the island, the Romans turned their attention to what is now Wales. The Silures, Ordovices and Deceangli remained implacably opposed to the invaders and for the first few decades were the focus of Roman military attention, despite occasional minor revolts among Roman allies like the Brigantes and the Iceni. The Silures were led by Caratacus, and he carried out an effective guerrilla campaign against Governor Publius Ostorius Scapula. Finally, in 51, Ostorius lured Caratacus into a set-piece battle and defeated him. The British leader sought refuge among the Brigantes, but their queen, Cartimandua, proved her loyalty by surrendering him to the Romans. He was brought as a captive to Rome, where a dignified speech he made during Claudius's triumph persuaded the emperor to spare his life. The Silures were still not pacified, and Cartimandua's ex-husband Venutius replaced Caratacus as the most prominent leader of British resistance.

 

On Nero's accession, Roman Britain extended as far north as Lindum. Gaius Suetonius Paulinus, the conqueror of Mauretania (modern day Algeria and Morocco), then became governor of Britain, and in 60 and 61 he moved against Mona (Anglesey) to settle accounts with Druidism once and for all. Paulinus led his army across the Menai Strait and massacred the Druids and burnt their sacred groves.

 

While Paulinus was campaigning in Mona, the southeast of Britain rose in revolt under the leadership of Boudica. She was the widow of the recently deceased king of the Iceni, Prasutagus. The Roman historian Tacitus reports that Prasutagus had left a will leaving half his kingdom to Nero in the hope that the remainder would be left untouched. He was wrong. When his will was enforced, Rome[clarification needed] responded by violently seizing the tribe's lands in full. Boudica protested. In consequence, Rome[clarification needed] punished her and her daughters by flogging and rape. In response, the Iceni, joined by the Trinovantes, destroyed the Roman colony at Camulodunum (Colchester) and routed the part of the IXth Legion that was sent to relieve it. Paulinus rode to London (then called Londinium), the rebels' next target, but concluded it could not be defended. Abandoned, it was destroyed, as was Verulamium (St. Albans). Between seventy and eighty thousand people are said to have been killed in the three cities. But Paulinus regrouped with two of the three legions still available to him, chose a battlefield, and, despite being outnumbered by more than twenty to one, defeated the rebels in the Battle of Watling Street. Boudica died not long afterwards, by self-administered poison or by illness. During this time, the Emperor Nero considered withdrawing Roman forces from Britain altogether.

 

There was further turmoil in 69, the "Year of the Four Emperors". As civil war raged in Rome, weak governors were unable to control the legions in Britain, and Venutius of the Brigantes seized his chance. The Romans had previously defended Cartimandua against him, but this time were unable to do so. Cartimandua was evacuated, and Venutius was left in control of the north of the country. After Vespasian secured the empire, his first two appointments as governor, Quintus Petillius Cerialis and Sextus Julius Frontinus, took on the task of subduing the Brigantes and Silures respectively.[38] Frontinus extended Roman rule to all of South Wales, and initiated exploitation of the mineral resources, such as the gold mines at Dolaucothi.

 

In the following years, the Romans conquered more of the island, increasing the size of Roman Britain. Governor Gnaeus Julius Agricola, father-in-law to the historian Tacitus, conquered the Ordovices in 78. With the XX Valeria Victrix legion, Agricola defeated the Caledonians in 84 at the Battle of Mons Graupius, in north-east Scotland. This was the high-water mark of Roman territory in Britain: shortly after his victory, Agricola was recalled from Britain back to Rome, and the Romans initially retired to a more defensible line along the Forth–Clyde isthmus, freeing soldiers badly needed along other frontiers.

 

For much of the history of Roman Britain, a large number of soldiers were garrisoned on the island. This required that the emperor station a trusted senior man as governor of the province. As a result, many future emperors served as governors or legates in this province, including Vespasian, Pertinax, and Gordian I.

 

Roman military organisation in the north

In 84 AD

In 84 AD

 

In 155 AD

In 155 AD

 

Hadrian's Wall, and Antonine Wall

There is no historical source describing the decades that followed Agricola's recall. Even the name of his replacement is unknown. Archaeology has shown that some Roman forts south of the Forth–Clyde isthmus were rebuilt and enlarged; others appear to have been abandoned. By 87 the frontier had been consolidated on the Stanegate. Roman coins and pottery have been found circulating at native settlement sites in the Scottish Lowlands in the years before 100, indicating growing Romanisation. Some of the most important sources for this era are the writing tablets from the fort at Vindolanda in Northumberland, mostly dating to 90–110. These tablets provide evidence for the operation of a Roman fort at the edge of the Roman Empire, where officers' wives maintained polite society while merchants, hauliers and military personnel kept the fort operational and supplied.

 

Around 105 there appears to have been a serious setback at the hands of the tribes of the Picts: several Roman forts were destroyed by fire, with human remains and damaged armour at Trimontium (at modern Newstead, in SE Scotland) indicating hostilities at least at that site.[citation needed] There is also circumstantial evidence that auxiliary reinforcements were sent from Germany, and an unnamed British war of the period is mentioned on the gravestone of a tribune of Cyrene. Trajan's Dacian Wars may have led to troop reductions in the area or even total withdrawal followed by slighting of the forts by the Picts rather than an unrecorded military defeat. The Romans were also in the habit of destroying their own forts during an orderly withdrawal, in order to deny resources to an enemy. In either case, the frontier probably moved south to the line of the Stanegate at the Solway–Tyne isthmus around this time.

 

A new crisis occurred at the beginning of Hadrian's reign): a rising in the north which was suppressed by Quintus Pompeius Falco. When Hadrian reached Britannia on his famous tour of the Roman provinces around 120, he directed an extensive defensive wall, known to posterity as Hadrian's Wall, to be built close to the line of the Stanegate frontier. Hadrian appointed Aulus Platorius Nepos as governor to undertake this work who brought the Legio VI Victrix legion with him from Germania Inferior. This replaced the famous Legio IX Hispana, whose disappearance has been much discussed. Archaeology indicates considerable political instability in Scotland during the first half of the 2nd century, and the shifting frontier at this time should be seen in this context.

 

In the reign of Antoninus Pius (138–161) the Hadrianic border was briefly extended north to the Forth–Clyde isthmus, where the Antonine Wall was built around 142 following the military reoccupation of the Scottish lowlands by a new governor, Quintus Lollius Urbicus.

 

The first Antonine occupation of Scotland ended as a result of a further crisis in 155–157, when the Brigantes revolted. With limited options to despatch reinforcements, the Romans moved their troops south, and this rising was suppressed by Governor Gnaeus Julius Verus. Within a year the Antonine Wall was recaptured, but by 163 or 164 it was abandoned. The second occupation was probably connected with Antoninus's undertakings to protect the Votadini or his pride in enlarging the empire, since the retreat to the Hadrianic frontier occurred not long after his death when a more objective strategic assessment of the benefits of the Antonine Wall could be made. The Romans did not entirely withdraw from Scotland at this time: the large fort at Newstead was maintained along with seven smaller outposts until at least 180.

 

During the twenty-year period following the reversion of the frontier to Hadrian's Wall in 163/4, Rome was concerned with continental issues, primarily problems in the Danubian provinces. Increasing numbers of hoards of buried coins in Britain at this time indicate that peace was not entirely achieved. Sufficient Roman silver has been found in Scotland to suggest more than ordinary trade, and it is likely that the Romans were reinforcing treaty agreements by paying tribute to their implacable enemies, the Picts.

 

In 175, a large force of Sarmatian cavalry, consisting of 5,500 men, arrived in Britannia, probably to reinforce troops fighting unrecorded uprisings. In 180, Hadrian's Wall was breached by the Picts and the commanding officer or governor was killed there in what Cassius Dio described as the most serious war of the reign of Commodus. Ulpius Marcellus was sent as replacement governor and by 184 he had won a new peace, only to be faced with a mutiny from his own troops. Unhappy with Marcellus's strictness, they tried to elect a legate named Priscus as usurper governor; he refused, but Marcellus was lucky to leave the province alive. The Roman army in Britannia continued its insubordination: they sent a delegation of 1,500 to Rome to demand the execution of Tigidius Perennis, a Praetorian prefect who they felt had earlier wronged them by posting lowly equites to legate ranks in Britannia. Commodus met the party outside Rome and agreed to have Perennis killed, but this only made them feel more secure in their mutiny.

 

The future emperor Pertinax (lived 126–193) was sent to Britannia to quell the mutiny and was initially successful in regaining control, but a riot broke out among the troops. Pertinax was attacked and left for dead, and asked to be recalled to Rome, where he briefly succeeded Commodus as emperor in 192.

 

3rd century

The death of Commodus put into motion a series of events which eventually led to civil war. Following the short reign of Pertinax, several rivals for the emperorship emerged, including Septimius Severus and Clodius Albinus. The latter was the new governor of Britannia, and had seemingly won the natives over after their earlier rebellions; he also controlled three legions, making him a potentially significant claimant. His sometime rival Severus promised him the title of Caesar in return for Albinus's support against Pescennius Niger in the east. Once Niger was neutralised, Severus turned on his ally in Britannia; it is likely that Albinus saw he would be the next target and was already preparing for war.

 

Albinus crossed to Gaul in 195, where the provinces were also sympathetic to him, and set up at Lugdunum. Severus arrived in February 196, and the ensuing battle was decisive. Albinus came close to victory, but Severus's reinforcements won the day, and the British governor committed suicide. Severus soon purged Albinus's sympathisers and perhaps confiscated large tracts of land in Britain as punishment. Albinus had demonstrated the major problem posed by Roman Britain. In order to maintain security, the province required the presence of three legions, but command of these forces provided an ideal power base for ambitious rivals. Deploying those legions elsewhere would strip the island of its garrison, leaving the province defenceless against uprisings by the native Celtic tribes and against invasion by the Picts and Scots.

 

The traditional view is that northern Britain descended into anarchy during Albinus's absence. Cassius Dio records that the new Governor, Virius Lupus, was obliged to buy peace from a fractious northern tribe known as the Maeatae. The succession of militarily distinguished governors who were subsequently appointed suggests that enemies of Rome were posing a difficult challenge, and Lucius Alfenus Senecio's report to Rome in 207 describes barbarians "rebelling, over-running the land, taking loot and creating destruction". In order to rebel, of course, one must be a subject – the Maeatae clearly did not consider themselves such. Senecio requested either reinforcements or an Imperial expedition, and Severus chose the latter, despite being 62 years old. Archaeological evidence shows that Senecio had been rebuilding the defences of Hadrian's Wall and the forts beyond it, and Severus's arrival in Britain prompted the enemy tribes to sue for peace immediately. The emperor had not come all that way to leave without a victory, and it is likely that he wished to provide his teenage sons Caracalla and Geta with first-hand experience of controlling a hostile barbarian land.

 

Northern campaigns, 208–211

An invasion of Caledonia led by Severus and probably numbering around 20,000 troops moved north in 208 or 209, crossing the Wall and passing through eastern Scotland on a route similar to that used by Agricola. Harried by punishing guerrilla raids by the northern tribes and slowed by an unforgiving terrain, Severus was unable to meet the Caledonians on a battlefield. The emperor's forces pushed north as far as the River Tay, but little appears to have been achieved by the invasion, as peace treaties were signed with the Caledonians. By 210 Severus had returned to York, and the frontier had once again become Hadrian's Wall. He assumed the title Britannicus but the title meant little with regard to the unconquered north, which clearly remained outside the authority of the Empire. Almost immediately, another northern tribe, the Maeatae, went to war. Caracalla left with a punitive expedition, but by the following year his ailing father had died and he and his brother left the province to press their claim to the throne.

 

As one of his last acts, Severus tried to solve the problem of powerful and rebellious governors in Britain by dividing the province into Britannia Superior and Britannia Inferior. This kept the potential for rebellion in check for almost a century. Historical sources provide little information on the following decades, a period known as the Long Peace. Even so, the number of buried hoards found from this period rises, suggesting continuing unrest. A string of forts were built along the coast of southern Britain to control piracy; and over the following hundred years they increased in number, becoming the Saxon Shore Forts.

 

During the middle of the 3rd century, the Roman Empire was convulsed by barbarian invasions, rebellions and new imperial pretenders. Britannia apparently avoided these troubles, but increasing inflation had its economic effect. In 259 a so-called Gallic Empire was established when Postumus rebelled against Gallienus. Britannia was part of this until 274 when Aurelian reunited the empire.

 

Around the year 280, a half-British officer named Bonosus was in command of the Roman's Rhenish fleet when the Germans managed to burn it at anchor. To avoid punishment, he proclaimed himself emperor at Colonia Agrippina (Cologne) but was crushed by Marcus Aurelius Probus. Soon afterwards, an unnamed governor of one of the British provinces also attempted an uprising. Probus put it down by sending irregular troops of Vandals and Burgundians across the Channel.

 

The Carausian Revolt led to a short-lived Britannic Empire from 286 to 296. Carausius was a Menapian naval commander of the Britannic fleet; he revolted upon learning of a death sentence ordered by the emperor Maximian on charges of having abetted Frankish and Saxon pirates and having embezzled recovered treasure. He consolidated control over all the provinces of Britain and some of northern Gaul while Maximian dealt with other uprisings. An invasion in 288 failed to unseat him and an uneasy peace ensued, with Carausius issuing coins and inviting official recognition. In 293, the junior emperor Constantius Chlorus launched a second offensive, besieging the rebel port of Gesoriacum (Boulogne-sur-Mer) by land and sea. After it fell, Constantius attacked Carausius's other Gallic holdings and Frankish allies and Carausius was usurped by his treasurer, Allectus. Julius Asclepiodotus landed an invasion fleet near Southampton and defeated Allectus in a land battle.

 

Diocletian's reforms

As part of Diocletian's reforms, the provinces of Roman Britain were organized as a diocese governed by a vicarius under a praetorian prefect who, from 318 to 331, was Junius Bassus who was based at Augusta Treverorum (Trier).

 

The vicarius was based at Londinium as the principal city of the diocese. Londinium and Eboracum continued as provincial capitals and the territory was divided up into smaller provinces for administrative efficiency.

 

Civilian and military authority of a province was no longer exercised by one official and the governor was stripped of military command which was handed over to the Dux Britanniarum by 314. The governor of a province assumed more financial duties (the procurators of the Treasury ministry were slowly phased out in the first three decades of the 4th century). The Dux was commander of the troops of the Northern Region, primarily along Hadrian's Wall and his responsibilities included protection of the frontier. He had significant autonomy due in part to the distance from his superiors.

 

The tasks of the vicarius were to control and coordinate the activities of governors; monitor but not interfere with the daily functioning of the Treasury and Crown Estates, which had their own administrative infrastructure; and act as the regional quartermaster-general of the armed forces. In short, as the sole civilian official with superior authority, he had general oversight of the administration, as well as direct control, while not absolute, over governors who were part of the prefecture; the other two fiscal departments were not.

 

The early-4th-century Verona List, the late-4th-century work of Sextus Rufus, and the early-5th-century List of Offices and work of Polemius Silvius all list four provinces by some variation of the names Britannia I, Britannia II, Maxima Caesariensis, and Flavia Caesariensis; all of these seem to have initially been directed by a governor (praeses) of equestrian rank. The 5th-century sources list a fifth province named Valentia and give its governor and Maxima's a consular rank. Ammianus mentions Valentia as well, describing its creation by Count Theodosius in 369 after the quelling of the Great Conspiracy. Ammianus considered it a re-creation of a formerly lost province, leading some to think there had been an earlier fifth province under another name (may be the enigmatic "Vespasiana"), and leading others to place Valentia beyond Hadrian's Wall, in the territory abandoned south of the Antonine Wall.

 

Reconstructions of the provinces and provincial capitals during this period partially rely on ecclesiastical records. On the assumption that the early bishoprics mimicked the imperial hierarchy, scholars use the list of bishops for the 314 Council of Arles. The list is patently corrupt: the British delegation is given as including a Bishop "Eborius" of Eboracum and two bishops "from Londinium" (one de civitate Londinensi and the other de civitate colonia Londinensium). The error is variously emended: Bishop Ussher proposed Colonia, Selden Col. or Colon. Camalodun., and Spelman Colonia Cameloduni (all various names of Colchester); Gale and Bingham offered colonia Lindi and Henry Colonia Lindum (both Lincoln); and Bishop Stillingfleet and Francis Thackeray read it as a scribal error of Civ. Col. Londin. for an original Civ. Col. Leg. II (Caerleon). On the basis of the Verona List, the priest and deacon who accompanied the bishops in some manuscripts are ascribed to the fourth province.

 

In the 12th century, Gerald of Wales described the supposedly metropolitan sees of the early British church established by the legendary SS Fagan and "Duvian". He placed Britannia Prima in Wales and western England with its capital at "Urbs Legionum" (Caerleon); Britannia Secunda in Kent and southern England with its capital at "Dorobernia" (Canterbury); Flavia in Mercia and central England with its capital at "Lundonia" (London); "Maximia" in northern England with its capital at Eboracum (York); and Valentia in "Albania which is now Scotland" with its capital at St Andrews. Modern scholars generally dispute the last: some place Valentia at or beyond Hadrian's Wall but St Andrews is beyond even the Antonine Wall and Gerald seems to have simply been supporting the antiquity of its church for political reasons.

 

A common modern reconstruction places the consular province of Maxima at Londinium, on the basis of its status as the seat of the diocesan vicarius; places Prima in the west according to Gerald's traditional account but moves its capital to Corinium of the Dobunni (Cirencester) on the basis of an artifact recovered there referring to Lucius Septimius, a provincial rector; places Flavia north of Maxima, with its capital placed at Lindum Colonia (Lincoln) to match one emendation of the bishops list from Arles;[d] and places Secunda in the north with its capital at Eboracum (York). Valentia is placed variously in northern Wales around Deva (Chester); beside Hadrian's Wall around Luguvalium (Carlisle); and between the walls along Dere Street.

 

4th century

Emperor Constantius returned to Britain in 306, despite his poor health, with an army aiming to invade northern Britain, the provincial defences having been rebuilt in the preceding years. Little is known of his campaigns with scant archaeological evidence, but fragmentary historical sources suggest he reached the far north of Britain and won a major battle in early summer before returning south. His son Constantine (later Constantine the Great) spent a year in northern Britain at his father's side, campaigning against the Picts beyond Hadrian's Wall in the summer and autumn. Constantius died in York in July 306 with his son at his side. Constantine then successfully used Britain as the starting point of his march to the imperial throne, unlike the earlier usurper, Albinus.

 

In the middle of the century, the province was loyal for a few years to the usurper Magnentius, who succeeded Constans following the latter's death. After the defeat and death of Magnentius in the Battle of Mons Seleucus in 353, Constantius II dispatched his chief imperial notary Paulus Catena to Britain to hunt down Magnentius's supporters. The investigation deteriorated into a witch-hunt, which forced the vicarius Flavius Martinus to intervene. When Paulus retaliated by accusing Martinus of treason, the vicarius attacked Paulus with a sword, with the aim of assassinating him, but in the end he committed suicide.

 

As the 4th century progressed, there were increasing attacks from the Saxons in the east and the Scoti (Irish) in the west. A series of forts had been built, starting around 280, to defend the coasts, but these preparations were not enough when, in 367, a general assault of Saxons, Picts, Scoti and Attacotti, combined with apparent dissension in the garrison on Hadrian's Wall, left Roman Britain prostrate. The invaders overwhelmed the entire western and northern regions of Britannia and the cities were sacked. This crisis, sometimes called the Barbarian Conspiracy or the Great Conspiracy, was settled by Count Theodosius from 368 with a string of military and civil reforms. Theodosius crossed from Bononia (Boulogne-sur-Mer) and marched on Londinium where he began to deal with the invaders and made his base.[ An amnesty was promised to deserters which enabled Theodosius to regarrison abandoned forts. By the end of the year Hadrian's Wall was retaken and order returned. Considerable reorganization was undertaken in Britain, including the creation of a new province named Valentia, probably to better address the state of the far north. A new Dux Britanniarum was appointed, Dulcitius, with Civilis to head a new civilian administration.

 

Another imperial usurper, Magnus Maximus, raised the standard of revolt at Segontium (Caernarfon) in north Wales in 383, and crossed the English Channel. Maximus held much of the western empire, and fought a successful campaign against the Picts and Scots around 384. His continental exploits required troops from Britain, and it appears that forts at Chester and elsewhere were abandoned in this period, triggering raids and settlement in north Wales by the Irish. His rule was ended in 388, but not all the British troops may have returned: the Empire's military resources were stretched to the limit along the Rhine and Danube. Around 396 there were more barbarian incursions into Britain. Stilicho led a punitive expedition. It seems peace was restored by 399, and it is likely that no further garrisoning was ordered; by 401 more troops were withdrawn, to assist in the war against Alaric I.

 

End of Roman rule

The traditional view of historians, informed by the work of Michael Rostovtzeff, was of a widespread economic decline at the beginning of the 5th century. Consistent archaeological evidence has told another story, and the accepted view is undergoing re-evaluation. Some features are agreed: more opulent but fewer urban houses, an end to new public building and some abandonment of existing ones, with the exception of defensive structures, and the widespread formation of "dark earth" deposits indicating increased horticulture within urban precincts. Turning over the basilica at Silchester to industrial uses in the late 3rd century, doubtless officially condoned, marks an early stage in the de-urbanisation of Roman Britain.

 

The abandonment of some sites is now believed to be later than had been thought. Many buildings changed use but were not destroyed. There was a growing number of barbarian attacks, but these targeted vulnerable rural settlements rather than towns. Some villas such as Chedworth, Great Casterton in Rutland and Hucclecote in Gloucestershire had new mosaic floors laid around this time, suggesting that economic problems may have been limited and patchy. Many suffered some decay before being abandoned in the 5th century; the story of Saint Patrick indicates that villas were still occupied until at least 430. Exceptionally, new buildings were still going up in this period in Verulamium and Cirencester. Some urban centres, for example Canterbury, Cirencester, Wroxeter, Winchester and Gloucester, remained active during the 5th and 6th centuries, surrounded by large farming estates.

 

Urban life had generally grown less intense by the fourth quarter of the 4th century, and coins minted between 378 and 388 are very rare, indicating a likely combination of economic decline, diminishing numbers of troops, problems with the payment of soldiers and officials or with unstable conditions during the usurpation of Magnus Maximus 383–87. Coinage circulation increased during the 390s, but never attained the levels of earlier decades. Copper coins are very rare after 402, though minted silver and gold coins from hoards indicate they were still present in the province even if they were not being spent. By 407 there were very few new Roman coins going into circulation, and by 430 it is likely that coinage as a medium of exchange had been abandoned. Mass-produced wheel thrown pottery ended at approximately the same time; the rich continued to use metal and glass vessels, while the poor made do with humble "grey ware" or resorted to leather or wooden containers.

 

Sub-Roman Britain

Towards the end of the 4th century Roman rule in Britain came under increasing pressure from barbarian attacks. Apparently, there were not enough troops to mount an effective defence. After elevating two disappointing usurpers, the army chose a soldier, Constantine III, to become emperor in 407. He crossed to Gaul but was defeated by Honorius; it is unclear how many troops remained or ever returned, or whether a commander-in-chief in Britain was ever reappointed. A Saxon incursion in 408 was apparently repelled by the Britons, and in 409 Zosimus records that the natives expelled the Roman civilian administration. Zosimus may be referring to the Bacaudic rebellion of the Breton inhabitants of Armorica since he describes how, in the aftermath of the revolt, all of Armorica and the rest of Gaul followed the example of the Brettaniai. A letter from Emperor Honorius in 410 has traditionally been seen as rejecting a British appeal for help, but it may have been addressed to Bruttium or Bologna. With the imperial layers of the military and civil government gone, administration and justice fell to municipal authorities, and local warlords gradually emerged all over Britain, still utilizing Romano-British ideals and conventions. Historian Stuart Laycock has investigated this process and emphasised elements of continuity from the British tribes in the pre-Roman and Roman periods, through to the native post-Roman kingdoms.

 

In British tradition, pagan Saxons were invited by Vortigern to assist in fighting the Picts, Scoti, and Déisi. (Germanic migration into Roman Britannia may have begun much earlier. There is recorded evidence, for example, of Germanic auxiliaries supporting the legions in Britain in the 1st and 2nd centuries.) The new arrivals rebelled, plunging the country into a series of wars that eventually led to the Saxon occupation of Lowland Britain by 600. Around this time, many Britons fled to Brittany (hence its name), Galicia and probably Ireland. A significant date in sub-Roman Britain is the Groans of the Britons, an unanswered appeal to Aetius, leading general of the western Empire, for assistance against Saxon invasion in 446. Another is the Battle of Deorham in 577, after which the significant cities of Bath, Cirencester and Gloucester fell and the Saxons reached the western sea.

 

Historians generally reject the historicity of King Arthur, who is supposed to have resisted the Anglo-Saxon conquest according to later medieval legends.

 

Trade

During the Roman period Britain's continental trade was principally directed across the Southern North Sea and Eastern Channel, focusing on the narrow Strait of Dover, with more limited links via the Atlantic seaways. The most important British ports were London and Richborough, whilst the continental ports most heavily engaged in trade with Britain were Boulogne and the sites of Domburg and Colijnsplaat at the mouth of the river Scheldt. During the Late Roman period it is likely that the shore forts played some role in continental trade alongside their defensive functions.

 

Exports to Britain included: coin; pottery, particularly red-gloss terra sigillata (samian ware) from southern, central and eastern Gaul, as well as various other wares from Gaul and the Rhine provinces; olive oil from southern Spain in amphorae; wine from Gaul in amphorae and barrels; salted fish products from the western Mediterranean and Brittany in barrels and amphorae; preserved olives from southern Spain in amphorae; lava quern-stones from Mayen on the middle Rhine; glass; and some agricultural products. Britain's exports are harder to detect archaeologically, but will have included metals, such as silver and gold and some lead, iron and copper. Other exports probably included agricultural products, oysters and salt, whilst large quantities of coin would have been re-exported back to the continent as well.

 

These products moved as a result of private trade and also through payments and contracts established by the Roman state to support its military forces and officials on the island, as well as through state taxation and extraction of resources. Up until the mid-3rd century, the Roman state's payments appear to have been unbalanced, with far more products sent to Britain, to support its large military force (which had reached c. 53,000 by the mid-2nd century), than were extracted from the island.

 

It has been argued that Roman Britain's continental trade peaked in the late 1st century AD and thereafter declined as a result of an increasing reliance on local products by the population of Britain, caused by economic development on the island and by the Roman state's desire to save money by shifting away from expensive long-distance imports. Evidence has been outlined that suggests that the principal decline in Roman Britain's continental trade may have occurred in the late 2nd century AD, from c. 165 AD onwards. This has been linked to the economic impact of contemporary Empire-wide crises: the Antonine Plague and the Marcomannic Wars.

 

From the mid-3rd century onwards, Britain no longer received such a wide range and extensive quantity of foreign imports as it did during the earlier part of the Roman period; vast quantities of coin from continental mints reached the island, whilst there is historical evidence for the export of large amounts of British grain to the continent during the mid-4th century. During the latter part of the Roman period British agricultural products, paid for by both the Roman state and by private consumers, clearly played an important role in supporting the military garrisons and urban centres of the northwestern continental Empire. This came about as a result of the rapid decline in the size of the British garrison from the mid-3rd century onwards (thus freeing up more goods for export), and because of 'Germanic' incursions across the Rhine, which appear to have reduced rural settlement and agricultural output in northern Gaul.

 

Economy

Mineral extraction sites such as the Dolaucothi gold mine were probably first worked by the Roman army from c. 75, and at some later stage passed to civilian operators. The mine developed as a series of opencast workings, mainly by the use of hydraulic mining methods. They are described by Pliny the Elder in his Natural History in great detail. Essentially, water supplied by aqueducts was used to prospect for ore veins by stripping away soil to reveal the bedrock. If veins were present, they were attacked using fire-setting and the ore removed for comminution. The dust was washed in a small stream of water and the heavy gold dust and gold nuggets collected in riffles. The diagram at right shows how Dolaucothi developed from c. 75 through to the 1st century. When opencast work was no longer feasible, tunnels were driven to follow the veins. The evidence from the site shows advanced technology probably under the control of army engineers.

 

The Wealden ironworking zone, the lead and silver mines of the Mendip Hills and the tin mines of Cornwall seem to have been private enterprises leased from the government for a fee. Mining had long been practised in Britain (see Grimes Graves), but the Romans introduced new technical knowledge and large-scale industrial production to revolutionise the industry. It included hydraulic mining to prospect for ore by removing overburden as well as work alluvial deposits. The water needed for such large-scale operations was supplied by one or more aqueducts, those surviving at Dolaucothi being especially impressive. Many prospecting areas were in dangerous, upland country, and, although mineral exploitation was presumably one of the main reasons for the Roman invasion, it had to wait until these areas were subdued.

 

By the 3rd and 4th centuries, small towns could often be found near villas. In these towns, villa owners and small-scale farmers could obtain specialist tools. Lowland Britain in the 4th century was agriculturally prosperous enough to export grain to the continent. This prosperity lay behind the blossoming of villa building and decoration that occurred between AD 300 and 350.

 

Britain's cities also consumed Roman-style pottery and other goods, and were centres through which goods could be distributed elsewhere. At Wroxeter in Shropshire, stock smashed into a gutter during a 2nd-century fire reveals that Gaulish samian ware was being sold alongside mixing bowls from the Mancetter-Hartshill industry of the West Midlands. Roman designs were most popular, but rural craftsmen still produced items derived from the Iron Age La Tène artistic traditions. Britain was home to much gold, which attracted Roman invaders. By the 3rd century, Britain's economy was diverse and well established, with commerce extending into the non-Romanised north.

 

Government

Further information: Governors of Roman Britain, Roman client kingdoms in Britain, and Roman auxiliaries in Britain

Under the Roman Empire, administration of peaceful provinces was ultimately the remit of the Senate, but those, like Britain, that required permanent garrisons, were placed under the Emperor's control. In practice imperial provinces were run by resident governors who were members of the Senate and had held the consulship. These men were carefully selected, often having strong records of military success and administrative ability. In Britain, a governor's role was primarily military, but numerous other tasks were also his responsibility, such as maintaining diplomatic relations with local client kings, building roads, ensuring the public courier system functioned, supervising the civitates and acting as a judge in important legal cases. When not campaigning, he would travel the province hearing complaints and recruiting new troops.

 

To assist him in legal matters he had an adviser, the legatus juridicus, and those in Britain appear to have been distinguished lawyers perhaps because of the challenge of incorporating tribes into the imperial system and devising a workable method of taxing them. Financial administration was dealt with by a procurator with junior posts for each tax-raising power. Each legion in Britain had a commander who answered to the governor and, in time of war, probably directly ruled troublesome districts. Each of these commands carried a tour of duty of two to three years in different provinces. Below these posts was a network of administrative managers covering intelligence gathering, sending reports to Rome, organising military supplies and dealing with prisoners. A staff of seconded soldiers provided clerical services.

 

Colchester was probably the earliest capital of Roman Britain, but it was soon eclipsed by London with its strong mercantile connections. The different forms of municipal organisation in Britannia were known as civitas (which were subdivided, amongst other forms, into colonies such as York, Colchester, Gloucester and Lincoln and municipalities such as Verulamium), and were each governed by a senate of local landowners, whether Brythonic or Roman, who elected magistrates concerning judicial and civic affairs. The various civitates sent representatives to a yearly provincial council in order to profess loyalty to the Roman state, to send direct petitions to the Emperor in times of extraordinary need, and to worship the imperial cult.

 

Demographics

Roman Britain had an estimated population between 2.8 million and 3 million people at the end of the second century. At the end of the fourth century, it had an estimated population of 3.6 million people, of whom 125,000 consisted of the Roman army and their families and dependents.[80] The urban population of Roman Britain was about 240,000 people at the end of the fourth century. The capital city of Londinium is estimated to have had a population of about 60,000 people. Londinium was an ethnically diverse city with inhabitants from the Roman Empire, including natives of Britannia, continental Europe, the Middle East, and North Africa. There was also cultural diversity in other Roman-British towns, which were sustained by considerable migration, from Britannia and other Roman territories, including continental Europe, Roman Syria, the Eastern Mediterranean and North Africa. In a study conducted in 2012, around 45 percent of sites investigated dating from the Roman period had at least one individual of North African origin.

 

Town and country

During their occupation of Britain the Romans founded a number of important settlements, many of which survive. The towns suffered attrition in the later 4th century, when public building ceased and some were abandoned to private uses. Place names survived the deurbanised Sub-Roman and early Anglo-Saxon periods, and historiography has been at pains to signal the expected survivals, but archaeology shows that a bare handful of Roman towns were continuously occupied. According to S.T. Loseby, the very idea of a town as a centre of power and administration was reintroduced to England by the Roman Christianising mission to Canterbury, and its urban revival was delayed to the 10th century.

 

Roman towns can be broadly grouped in two categories. Civitates, "public towns" were formally laid out on a grid plan, and their role in imperial administration occasioned the construction of public buildings. The much more numerous category of vici, "small towns" grew on informal plans, often round a camp or at a ford or crossroads; some were not small, others were scarcely urban, some not even defended by a wall, the characteristic feature of a place of any importance.

 

Cities and towns which have Roman origins, or were extensively developed by them are listed with their Latin names in brackets; civitates are marked C

 

Alcester (Alauna)

Alchester

Aldborough, North Yorkshire (Isurium Brigantum) C

Bath (Aquae Sulis) C

Brough (Petuaria) C

Buxton (Aquae Arnemetiae)

Caerleon (Isca Augusta) C

Caernarfon (Segontium) C

Caerwent (Venta Silurum) C

Caister-on-Sea C

Canterbury (Durovernum Cantiacorum) C

Carlisle (Luguvalium) C

Carmarthen (Moridunum) C

Chelmsford (Caesaromagus)

Chester (Deva Victrix) C

Chester-le-Street (Concangis)

Chichester (Noviomagus Reginorum) C

Cirencester (Corinium) C

Colchester (Camulodunum) C

Corbridge (Coria) C

Dorchester (Durnovaria) C

Dover (Portus Dubris)

Exeter (Isca Dumnoniorum) C

Gloucester (Glevum) C

Great Chesterford (the name of this vicus is unknown)

Ilchester (Lindinis) C

Leicester (Ratae Corieltauvorum) C

Lincoln (Lindum Colonia) C

London (Londinium) C

Manchester (Mamucium) C

Newcastle upon Tyne (Pons Aelius)

Northwich (Condate)

St Albans (Verulamium) C

Silchester (Calleva Atrebatum) C

Towcester (Lactodurum)

Whitchurch (Mediolanum) C

Winchester (Venta Belgarum) C

Wroxeter (Viroconium Cornoviorum) C

York (Eboracum) C

 

Religion

The druids, the Celtic priestly caste who were believed to originate in Britain, were outlawed by Claudius, and in 61 they vainly defended their sacred groves from destruction by the Romans on the island of Mona (Anglesey). Under Roman rule the Britons continued to worship native Celtic deities, such as Ancasta, but often conflated with their Roman equivalents, like Mars Rigonemetos at Nettleham.

 

The degree to which earlier native beliefs survived is difficult to gauge precisely. Certain European ritual traits such as the significance of the number 3, the importance of the head and of water sources such as springs remain in the archaeological record, but the differences in the votive offerings made at the baths at Bath, Somerset, before and after the Roman conquest suggest that continuity was only partial. Worship of the Roman emperor is widely recorded, especially at military sites. The founding of a Roman temple to Claudius at Camulodunum was one of the impositions that led to the revolt of Boudica. By the 3rd century, Pagans Hill Roman Temple in Somerset was able to exist peaceably and it did so into the 5th century.

 

Pagan religious practices were supported by priests, represented in Britain by votive deposits of priestly regalia such as chain crowns from West Stow and Willingham Fen.

 

Eastern cults such as Mithraism also grew in popularity towards the end of the occupation. The London Mithraeum is one example of the popularity of mystery religions among the soldiery. Temples to Mithras also exist in military contexts at Vindobala on Hadrian's Wall (the Rudchester Mithraeum) and at Segontium in Roman Wales (the Caernarfon Mithraeum).

 

Christianity

It is not clear when or how Christianity came to Britain. A 2nd-century "word square" has been discovered in Mamucium, the Roman settlement of Manchester. It consists of an anagram of PATER NOSTER carved on a piece of amphora. There has been discussion by academics whether the "word square" is a Christian artefact, but if it is, it is one of the earliest examples of early Christianity in Britain. The earliest confirmed written evidence for Christianity in Britain is a statement by Tertullian, c. 200 AD, in which he described "all the limits of the Spains, and the diverse nations of the Gauls, and the haunts of the Britons, inaccessible to the Romans, but subjugated to Christ". Archaeological evidence for Christian communities begins to appear in the 3rd and 4th centuries. Small timber churches are suggested at Lincoln and Silchester and baptismal fonts have been found at Icklingham and the Saxon Shore Fort at Richborough. The Icklingham font is made of lead, and visible in the British Museum. A Roman Christian graveyard exists at the same site in Icklingham. A possible Roman 4th-century church and associated burial ground was also discovered at Butt Road on the south-west outskirts of Colchester during the construction of the new police station there, overlying an earlier pagan cemetery. The Water Newton Treasure is a hoard of Christian silver church plate from the early 4th century and the Roman villas at Lullingstone and Hinton St Mary contained Christian wall paintings and mosaics respectively. A large 4th-century cemetery at Poundbury with its east–west oriented burials and lack of grave goods has been interpreted as an early Christian burial ground, although such burial rites were also becoming increasingly common in pagan contexts during the period.

 

The Church in Britain seems to have developed the customary diocesan system, as evidenced from the records of the Council of Arles in Gaul in 314: represented at the council were bishops from thirty-five sees from Europe and North Africa, including three bishops from Britain, Eborius of York, Restitutus of London, and Adelphius, possibly a bishop of Lincoln. No other early sees are documented, and the material remains of early church structures are far to seek. The existence of a church in the forum courtyard of Lincoln and the martyrium of Saint Alban on the outskirts of Roman Verulamium are exceptional. Alban, the first British Christian martyr and by far the most prominent, is believed to have died in the early 4th century (some date him in the middle 3rd century), followed by Saints Julius and Aaron of Isca Augusta. Christianity was legalised in the Roman Empire by Constantine I in 313. Theodosius I made Christianity the state religion of the empire in 391, and by the 5th century it was well established. One belief labelled a heresy by the church authorities — Pelagianism — was originated by a British monk teaching in Rome: Pelagius lived c. 354 to c. 420/440.

 

A letter found on a lead tablet in Bath, Somerset, datable to c. 363, had been widely publicised as documentary evidence regarding the state of Christianity in Britain during Roman times. According to its first translator, it was written in Wroxeter by a Christian man called Vinisius to a Christian woman called Nigra, and was claimed as the first epigraphic record of Christianity in Britain. This translation of the letter was apparently based on grave paleographical errors, and the text has nothing to do with Christianity, and in fact relates to pagan rituals.

 

Environmental changes

The Romans introduced a number of species to Britain, including possibly the now-rare Roman nettle (Urtica pilulifera), said to have been used by soldiers to warm their arms and legs, and the edible snail Helix pomatia. There is also some evidence they may have introduced rabbits, but of the smaller southern mediterranean type. The European rabbit (Oryctolagus cuniculus) prevalent in modern Britain is assumed to have been introduced from the continent after the Norman invasion of 1066. Box (Buxus sempervirens) is rarely recorded before the Roman period, but becomes a common find in towns and villas

 

Legacy

During their occupation of Britain the Romans built an extensive network of roads which continued to be used in later centuries and many are still followed today. The Romans also built water supply, sanitation and wastewater systems. Many of Britain's major cities, such as London (Londinium), Manchester (Mamucium) and York (Eboracum), were founded by the Romans, but the original Roman settlements were abandoned not long after the Romans left.

 

Unlike many other areas of the Western Roman Empire, the current majority language is not a Romance language, or a language descended from the pre-Roman inhabitants. The British language at the time of the invasion was Common Brittonic, and remained so after the Romans withdrew. It later split into regional languages, notably Cumbric, Cornish, Breton and Welsh. Examination of these languages suggests some 800 Latin words were incorporated into Common Brittonic (see Brittonic languages). The current majority language, English, is based on the languages of the Germanic tribes who migrated to the island from continental Europe

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James has made augmented reality business card! [Gadgets Blog]

Someone's assemblage street art project. I decided it needed a bit more 'blage -- a tato after the fashion of Jorge Lucero, in fact. Much better.

 

Amherst, Massachusetts.

 

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In my hand.

I was recently trying to clear some space on my folding table, which overflows with prototypes and uncompleted concepts, and thought I would develop a compound of 15 Irregular Parallelopipeds, but the proportions proved too wide, so I reworked the units into this woven solid. It would look better, I think, out of a single color of paper, but I don’t plan of refolding it at present.

Designed by me.

Folded out of copy paper. (4 different paper proportions)

To replicate:

.9375x7.5 (q3.75:118 x2)

.9375x4.5 (q2:70, q3.75:118)

.9375x3.75 (q2:50, q3.75:118)

.9375x2.125 (q3.75 x2)

 

The first augmented reality mural created by DMPS students was installed in Lauridsen Skate Park Monday May 9th in Downtown Des Moines.

 

The mural, which shows digital animations overlaid on top of reality when viewed through a phone or device, was created by 60 local art students and their DMPS art teacher, Laurie Shriver, who initiated the collaboration between FOCUS and MAC programs. The mural includes three AR components which can be seen by scanning each QR code, clicking the link to EyeJack, then aiming the EyeJack viewer over the trigger images which are the black and white images in the mural. The designer and a painter of the mural as well as their art teacher were present at the installation.

Jodi Halpern, Professor of Bioethics and Medical Humanities, University of California, Berkeley, USA,.speaking during the Session "World in Transformation: Virtual and Augmented Reality" at the Annual Meeting 2019 of the World Economic Forum in Davos, January 22, 2019. Congress Centre - Centre Hub

Copyright by World Economic Forum / Mattias Nutt

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HD frames taken from three trailers for services in development, viewable on YouTube here:

 

1 - Augmented Reality on the iPad: Pt 1 Recognition Business Opportunities - www.youtube.com/watch?v=A19Te3kCmVE

 

2 - Time Treasure - www.youtube.com/watch?v=NMQ5DFkU794

 

3 - Augmented World Pt.1 - iPad Business Recognition EXTENDED - www.youtube.com/watch?v=QDx3j9TeSvo

 

More info

 

TIME TREASURE

"They have returned" More at www.personalizemedia.com/future-of-location-based-augment...

A Location Based Augmented Reality Game in development for Android Tablets, planned release 2011 This is a conceptual prototype pre-coding & modelling © MUVEDesign.com 2009

Game, film & music created by GaryPHayes. Some placeholder animations World of Warcraft © Blizzard Entertainment. Tablet featured is the Samsung Galaxy

 

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Accompanying post www.personalizemedia.com/augmented-worlds-video-part-1-re...

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Credit: vog.photo

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☎ +33 366 880 355 ✉ contact@univers-med.com

FinalProject :: Computers for the Rest of You (ROY)

FinalProject :: Materials Class

Scale model of the augmented massage table

 

UNTITLED DIGITAL ART (AUGMENTED HAND SERIES)

By Golan Levin, Chris Sugrue, and Kyle McDonald

Repository: github.com/CreativeInquiry/digital_art_2014

Contact: @golan or golan@flong.com

 

Commissioned by the Cinekid Festival, Amsterdam, October 2014, with support from the Mondriaan Fund for visual art. Developed at the Frank-Ratchye STUDIO for Creative Inquiry at Carnegie Mellon University with additional support from the Pennsylvania Council on the Arts and the Frank-Ratchye Fund for Art @ the Frontier. Concept and software development: Golan Levin, Chris Sugrue, Kyle McDonald. Software assistance: Dan Wilcox, Bryce Summers, Erica Lazrus. Conceived 2004; developed 2013-2014.

 

Special thanks to Paulien Dresscher, Theo Watson and Eyeo Festival for encouragement, and to Dan Wilcox, Bryce Summers, and Erica Lazrus for their help making this project possible. Thanks to Elliot Woods and Simon Sarginson for assistance with Leap/camera calibration, and to Adam Carlucci for his helpful tutorial on using the Accelerate Framework in openFrameworks. Additional thanks to Rick Barraza and Ben Lower of Microsoft; Christian Schaller and Hannes Hofmann of Metrilus GmbH; Dr. Roland Goecke of University of Canberra; and Doug Carmean and Chris Rojas of Intel.

 

Developed in openFrameworks (OF), a free, open-source toolkit for arts engineering. This project also uses a number of open-source addons for openFrameworks contributed by others: ofxPuppet by Zach Lieberman, based on Ryan Schmidt's implementation of As-Rigid-As-Possible Shape Manipulation by Igarashi, Moscovich & Hughes; ofxLeapMotion by Theo Watson, with assistance from Dan Wilcox; ofxCv, ofxLibdc, and ofxTiming by Kyle McDonald; ofxCvMin and ofxRay by Elliot Woods; and the ofxButterfly mesh subdivision addon by Bryce Summers.

 

Shoutouts from @golan @chrissugrue & @kcimc: @admsyn @bla_fasel @bwycz @cinekid @CMUSchoolofArt @creativeinquiry @danomatika @elliotwoods @eyeofestival @laurmccarthy @openframeworks @PESfilm @rickbarraza @SimonsMine @theowatson @zachlieberman

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