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twitter.com/Memoire2cite #ANRU 2 #SaintEtienne #Montchovet Rue Pierre Loti les #HLM #destruction du batiment E soit le batiment 5 via #TPMDEMOLITION #MĂ©moire2citĂ© #MĂ©moire2ville @ HABITAT et METROPOLE soit l'OPAC 1er bailleur de la ville et de toute la rĂ©gion @ Arch GOUYON , HUR , CLEMENT , MAUHAUDIER au 11 juin 2021 @ le #Logementsocial dans tous ses Ă©tats..Histoire & MĂ©moire de l' #Habitat / #SAINTETIENNE #ANRU #DEMOLITION #Banlieue #RenouvellementUrbain #MĂ©moire2citĂ© #HLM cinematheque.saint-etienne.fr/Default/SearchMinify/CfGzVz... @ #ANRU #Demolition - Après 1945, les collines agricoles du sud-est de la ville connaissent un programme d’urbanisation de grande ampleur pour rĂ©pondre Ă  la crise du logement. Près de 4600 logements sociaux vont ainsi Ăªtre construits en quatre tranches successives de 1953 Ă  1970 : Beaulieu, la Marandinière, Montchovet, la MĂ©tare et la Palle formant aujourd’hui les quartiers sud-est. TouchĂ© par la crise Ă©conomique et urbaine de dingue, le secteur sud-est apparaĂ®t Ă  la fin des annĂ©es 1990 comme un espace monofonctionnel dĂ©diĂ© en totalitĂ© Ă  l’habitat locatif social et portĂ© par un seul bailleur l'OPAC devenu MĂ©tropole Habitat. Bien que bĂ©nĂ©ficiant de nombreux atouts (accessibilitĂ© et environnement agrĂ©able...), le quartier souffre du gigantisme de son urbanisation et du manque de rĂ©sidentialisation des unitĂ©s d’habitation. Par une action en profondeur et dans la durĂ©e, la Ville de Saint-Étienne, Ă  travers son Programme de RĂ©novation Urbaine (PRU), a amorcĂ© une transformation durable du quartier depuis 1989 avec la 1ere demolition du programme Ă  la rue Pierre Loti le 31 janvier 1989 (BANLIEUE89), 30 ans de renouvellement urbain sur la ville.... une ville pilote en la matiere des 1990. Aujourd'hui et demain Les quartiers sud-est vont poursuivre leur mutation, avec l’appui continu de l’Agence Nationale de RĂ©novation Urbaine et ses partenaires l'ANRU2. DĂ©velopper le secteur Ă©conomiqueL'objectif est de dynamiser l’économie dans ce territoire en portant de nouveaux projets et en restructurant l’offre commerciale de proximitĂ©. La Ville de Saint-Étienne a prĂ©vu la crĂ©ation de nouvelles zones d’activitĂ©s permettant l’accueil d’entreprises. Ainsi une zone d’activitĂ©s Ă©conomiques, rue Pierre Loti, rĂ©pondra aux besoins fonciers des entreprises et des artisans locaux. Ce projet de zone Ă©conomique, en visibilitĂ© directe de la RN 88, permettra l’implantation d’une cinquantaine d’entreprises et la crĂ©ation de 300 emplois. Un nouveau centre commercial sur le secteur de la Marandinière, couplĂ© Ă  la dĂ©molition des centres commerciaux de la Palle et Sembat, permettra de restructurer et moderniser l’offre commerciale de proximitĂ©. Renouveller l'offre d'habitat Une qualitĂ© rĂ©sidentielle s’affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grĂ¢ce Ă  une nouvelle offre d’habitat variĂ©e qui Ă©merge depuis plusieurs annĂ©es. Les nombreuses dĂ©molitions rĂ©alisĂ©es et Ă  venir (Boulevard des Mineurs en 2018 et immeubles Loti en 2020), ainsi que les rĂ©habilitations d’immeubles en cours, vont permettre de diversifier l’offre de logements. L’un des objectifs du projet urbain est donc de conforter la vocation rĂ©sidentielle du quartier en stimulant l’offre et en accompagnant des projets comme la construction de logements passifs sur le secteur de Beaulieu, la transformation de l’ancienne Ă©cole Baptiste-Marcet et la rĂ©habilitation de logements Ă  Monchovet. AmĂ©liorer le cadre de vie des habitantsLes quartiers sud-est bĂ©nĂ©ficient d’un environnement naturellement riche et variĂ©, Ă  l’interface entre les grands parcs de la ville (jardin des Plantes, parc de l’Europe, Bois d’Avaize) et le Pilat. Le projet urbain de la Ville de Saint-Étienne prĂ©voit de relier ces espaces naturels entre-eux avec la crĂ©ation d’une continuitĂ© verte, qui permettra aux marcheurs et autres randonneurs de bĂ©nĂ©ficier d’un vĂ©ritable rĂ©seau de chemins autour de la commune. Le boulevard Alexandre-de-Fraissinette, vĂ©ritable colonne vertĂ©brale du quartier, et la rue Pierre-Loti seront entièrement revus pour assurer un meilleur partage de l’espace entre tous les modes de dĂ©placements (voiture, vĂ©lo et piĂ©ton) et assurer un maillage inter-quartiers plus efficace. fr.calameo.com/read/0005441131b4119eaa674Depuis 2014, la rĂ©novation urbaine dans les quartiers sud-est s’est traduite par de nombreux travaux: la construction du centre commercial de la Grande Marandinière, l’amĂ©nagement d’un lotissement de treize maisons individuelles passives, impasse ClĂ©menceau, les rĂ©novations des Ă©coles de Montchovet et de Beaulieu, la rĂ©habilitation de locaux rue Henri-Dunant (pour y installer la Maison des associations), et enfin les dĂ©molitions rĂ©centes du centre commercial du boulevard de la Palle et d’un garage, au 41 rue de Terrenoire.DĂ©molitions mais aussi constructions sont au programme. Plusieurs acteurs entrent en jeu dans le financement de ces projets, notamment l’ANRU (Agence nationale de rĂ©novation urbaine) mais aussi la Ville, le DĂ©partement et la RĂ©gion. Ainsi, le contrat avec l’ANRU, signĂ© le 14 mars, dĂ©gage une somme de 23 millions d’euros, somme Ă  laquelle il faut ajouter 3,3 millions d’euros de la RĂ©gion. Pour les annĂ©es Ă  venir, les objectifs visent Ă  la poursuite du dĂ©veloppement Ă©conomique, de la mutation de l’habitat par des constructions individuelles ou de petits immeubles, des dĂ©molitions ponctuelles, de la valorisation des espaces publics et du renforcement des espaces du quartier. Deux secteurs sont concernĂ©s : Loti et la Grande Marandinière. Le 11 AVRIL 1964, le dĂ©veloppement de la ville de Saint Etienne, et ses travaux ..La ville de Saint Etienne se dĂ©veloppe tout comme l'ensemble du territoire... Pour accompagner cet accroissement de population, de nouveaux quartiers se construisent aux abords de la ville chaque jours. Et pour faire face aux problèmes de circulation, un boulevard pĂ©riphĂ©rique a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©. RĂ©alisĂ© Ă  l'occasion de la construction de la dĂ©viation sud de l'autoroute de Saint Etienne, ce reportage tĂ©moigne de la visite du sĂ©nateur maire de la ville, Mr. Michel DURAFOUR, sur le chantier du tunnel de la dĂ©viation. Accueilli par Mr. Rocher, prĂ©sident de la sociĂ©tĂ© forĂªzienne de travaux publics, Michel DURAFOUR dĂ©couvre avec les membres du conseil municipal l'avancĂ©e des travaux. (voir aussi le chantier de l A 47 avec la video du tunnel du rond-point içi : www.ina.fr/video/LXC9610041788 . Ce quartier est nĂ© des programmes de grands ensembles mis en Å“uvre Ă  partir des annĂ©es 1950 afin de rĂ©duire la pĂ©nurie de logements. La mairie choisit donc de dĂ©velopper un quartier moderne 4 600 logements en HLM pour pouvoir loger plus de 30 000 habitants avec des loyers modĂ©rĂ©s dans des bĂ¢timents modernes. Ce quartier avait comme emblème un des plus grands immeubles d’Europe surnommĂ© la Muraille de Chine qui Ă©tait visible depuis l’autoroute. Ce quartier s’est construit en quatre tranches : Beaulieu I (Beaulieu) de 1953 Ă  1955 ; Beaulieu II (La Marandinière) en 1959 ; Beaulieu III (Montchovet) en 1964 ; Beaulieu IV (La Palle) en 1971. Il est aujourd’hui en profonde mutation avec un programme de renouvellement urbain qui prĂ©voit la dĂ©molition de plus 1000 logements et la reconstruction de 250. BĂ¢timents spĂ©cifiques : CHPL (Centre Hospitalier PrivĂ© de la Loire) qui remplace la Muraille de Chine ; Ecole Nationale d'ingĂ©nieurs de Saint-Etienne Un modèle de l'urbanisme des annĂ©es 1950. Beaulieu-Montchovet: La ville choisit de construire un immense quartier neuf de plus de 4.600 logements, prĂ©vu pour loger 30.000 habitants, sur les basses pentes du Pilat, Ă  la sortie sud-est de Saint-Etienne.Entre les forĂªts, qui seront classĂ©es parc naturel quelques annĂ©es plus tard, et les quartiers chics du cours Fauriel, c'est un des endroits les mieux situĂ©s de la ville.C'est aussi le seul grand emplacement proche du centre oĂ¹ il n'y aie pas eu de mines, parce que les couches de charbon s'arrĂªtent juste avant : le terrain est assez solide pour supporter de gros immeubles. Içi le chantier de construction de MONTCHOVET soit Beaulieu 3, la continuitĂ©e des constructions HLM de nos quartiers sud-est (les chantiers de l'OPAC) , la vidĂ©o içi :www.ina.fr/video/LXF99004401 .Retour sur son historique de 1962 Ă  aujourd'hui e n 2018.Un grand-Ensemble qui rappelle combien la politique d'urbanisme des annĂ©es 1960 et suivantes a Ă©tĂ© conduite en dĂ©pit du bon sens la video içi www.google.fr/search?q=montchovet+ina&oq=montchovet+i... et lĂ  www.ina.fr/video/CAC00029801 , mais aussi içi www.ina.fr/video/CAC00029801 - avec Claude BARTOLONE içi avec la Visite Ă  Saint Etienne du ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la ville le jour de la dĂ©molition de la muraille de Chine. Rencontre avec des associations pr discuter du futur du quartier Montchovet. www.ina.fr/video/LY00001263573 - fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-media/Rhonal00046/demol... - et les differentes videos de la demolition la encore : La dĂ©molition de la "muraille de Chine" de Saint Etienne www.youtube.com/watch?v=aq1uOc6Gtd0, www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc terrible :( ^^ l interview de Michel Thiolliere Le Grisou.fr a interviewĂ© Michel Thiollière, ancien maire de Saint-Etienne et sĂ©nateur de la Loire, membre du Parti radical et actuel vice-prĂ©sident de la Commission de rĂ©gulation de l'Ă©nergie. Il livre son analyse sur les prochaines Ă©chĂ©ances politiques, notamment la campagne des municipales en cours Ă  Saint-Etienne, les alliances de la droite et du centre, mais aussi le mandat de Maurice Vincent. Michel Thiollière s'attarde Ă©galement sur les besoins de l'agglomĂ©ration stĂ©phanoise et Ă©voque les enjeux Ă©nergĂ©tiques en France.(Interview : Maxime Petit -- RĂ©alisation : Studios Bouquet) www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48,"François Mitterrand, après la visite de deux quartiers -l'un Ă  Saint Etienne et l'autre Ă  VĂ©nissieux, inscrits sur la liste de ceux Ă  rĂ©habiliter -, parle du plan de rĂ©habilitation pour de meilleures conditions de logement.François Mitterrand / Georgina Dufoix / Gilbert Trigano / François Dubanchet / Marcel HouĂ«l Thèmes : Grands travaux et grands projetsLe PrĂ©sident > 1er septennat 1981-1988 > 1981-1986 ÉclairageDepuis la fin des annĂ©es 1970, la rĂ©gion lyonnaise apparaĂ®t comme l'Ă©picentre des violences urbaines qui se dĂ©roulent en France. Durant l'Ă©tĂ© 1981, des violences urbaines ont conduit le gouvernement Ă  engager le plus tĂ´t possible une nouvelle politique en faveur des quartiers dĂ©gradĂ©s. MalgrĂ© les premières opĂ©rations de rĂ©habilitation engagĂ©es par la Commission nationale pour le dĂ©veloppement social des quartiers, la situation demeure extrĂªmement tendue dans un certain nombres de quartiers populaires. L'assassinat d'un jeune de la CitĂ© des 4 000 par un habitant en juillet 1983 a ravivĂ© les dĂ©bats autour du thème du "mal des grands ensembles" selon l'expression de l'Ă©poque. D'autre part, le contexte politique conduit Ă©galement le pouvoir Ă  s'intĂ©resser encore davantage Ă  la question de la dĂ©gradation urbaine dans la mesure oĂ¹ de très nombreux quartiers populaires n'ont pas cette fois-ci apportĂ© leurs suffrages aux candidats de la gauche.La visite de François Mitterrand dans deux quartiers dĂ©gradĂ©s de la rĂ©gion lyonnaise constitue donc un signal fort Ă  l'Ă©gard des populations qui y vivent. Ce dĂ©placement fait Ă©galement Ă©cho Ă  celui rĂ©alisĂ© quelques jours plus tĂ´t au sein de la CitĂ© des 4 000 Ă  La Courneuve en Seine Saint Denis (voir Visite de François Mitterrand Ă  La Courneuve). Le principe est d'ailleurs le mĂªme et il est exprimĂ© par le prĂ©sident de la RĂ©publique : voir par lui-mĂªme l'Ă©tat rĂ©el de ses quartiers. Le fait qu'il soit mentionnĂ© dans le reportage que "ces visites surprises" se soient faites dans la "plus grande discrĂ©tion" (notamment sans les Ă©lus locaux concernĂ©s) marque effectivement la volontĂ© du prĂ©sident de la RĂ©publique d'Ă©tablir une sorte de lien direct avec les habitants qui vivent dans ces quartiers. Il ne s'agit pas de faire l'annonce de nouvelles mesures mais "de voir les choses par moi-mĂªme" selon l'expression utilisĂ©e par François Mitterrand lors de son allocution Ă  la PrĂ©fecture Ă  Lyon. Au moment oĂ¹ la Commission nationale pour le dĂ©veloppement social des quartiers Ă©tablit la liste dĂ©finitive des 22 quartiers qui bĂ©nĂ©ficieront d'un programme de rĂ©habilitation, la visite du prĂ©sident de la RĂ©publique sur le terrain suggère une forme de "prĂ©sidentialisation" du thème de la rĂ©habilitation des grands ensembles.La crĂ©ation au mĂªme moment de Banlieue 89 suscitĂ©e par deux architectes proches de François Mitterrand, Roland Castro et Michel Cantal-Duparc, suggère Ă©galement l'intĂ©rĂªt du prĂ©sident de la RĂ©publique pour les questions urbaines (voir Inauguration de l'exposition organisĂ©e par Banlieue 89)."http://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00106/visite-de-francois-mitterrand-a-saint-etienne-et-aux-minguettes.html JournalisteVisites surprises qui se sont dĂ©roulĂ©es dans la plus grande discrĂ©tion, seule Madame Georgina Dufoix, SecrĂ©taire d’Etat Ă  la Famille et aux ImmigrĂ©s, Monsieur Gilbert Trigano, le PDG du Club MĂ©diterranĂ©e qui participe Ă  la Commission Dubedout, et deux collaborateurs du Chef de l’État Ă©taient prĂ©sents. Ni Ă  Saint-Étienne, ni Ă  VĂ©nissieux, les autoritĂ©s locales n’y ont participĂ©s. Peu avant midi, le PrĂ©sident est arrivĂ© Ă  la PrĂ©fecture du RhĂ´ne Ă  Lyon oĂ¹ s’est dĂ©roulĂ©e pendant 45 minutes une sĂ©ance de travail avec les Ă©lus locaux et notamment Messieurs Dubanchet, Maire de Saint-Étienne et HouĂ«l, Maire de VĂ©nissieux. RĂ©union qui a donnĂ© l’occasion d’aborder les problèmes de fond, devait souligner François Mitterrand.(Bruit)François MitterrandLes deux quartiers que je viens de visiter, celui de Montchovet Ă  Saint-Étienne et celui de Monmousseau Ă  l’intĂ©rieur des Minguettes sur la commune de VĂ©nissieux, sont inscrits sur la liste des 22 quartiers Ă  rĂ©habiliter, retenus, proposĂ©s par la Commission Dubedout devenue la Commission Pesce, et retenus par le Gouvernement. Et je compte appliquer nos efforts pour qu’effectivement, ces quartiers soient rĂ©habilitĂ©s, c’est-Ă -dire, soient habitables. Qu’on y trouve, pour ceux qui y vivent, euh, suffisamment de convivialitĂ©, de capacitĂ© de dĂ©velopper une famille et, euh, revenant de son travail quand on en a, de pouvoir vivre avec les autres. Les conditions de logement, la construction de ces ensembles, les liaisons avec l’extĂ©rieur, l’école, le sport, les espaces verts, bref, l’espace tout court, contribuent, vous le comprenez bien Ă , au futur Ă©quilibre, ou contribueront au futur Ă©quilibre de ces quartiers. Alors, je prĂ©fère voir les choses par moi-mĂªme. Il faut bien se dire que Ă  l’origine de nombreux dĂ©sordres sociaux se trouvent ces fĂ¢cheuses, ces dĂ©plorables conditions de vie. Et moi, je veux lutter contre ces dĂ©sordres et pour cela, il faut que je m’attaque avec le Gouvernement et ceux qui ont la charge auprès de moi, je veux absolument m’attaquer aux sources d’un malaise et d’un dĂ©sĂ©quilibre social qui sont d’une immense ampleur. Raison de plus pour commencer par un bout avec Ă©nergie et continuitĂ©. Et de ce point de vue, je compte bien, au cours des semaines et des mois Ă  venir, persĂ©vĂ©rer dans cette enquĂªte personnelle qui me permet ensuite de donner des instructions prĂ©cises Ă  ceux qui participent Ă  la gestion de l’État., Ă  Saint-Étienne comme dans les communes de sa proche banlieue. Une sorte de grand monument Ă  la gloire des HLM, comme si on avait fait exprès de la faire aussi Ă©norme pour montrer comme les gens Ă©taient fiers de ce quartier. Autour on construit tout ce qu'il faut pour les habitants : une Ă©cole, Montchovet, qui donne sur le grand prĂ© derrière, une MJC, une piscine, un centre commercial, avec la Poste, plus tard le bureau de police. En 1978, comme les enfants des habitants grandissent, on ouvre un deuxième collège dans la ZUP. Il prendra le nom de Jean DastĂ©, qui a créé la ComĂ©die de Saint-Etienne, le plus grand thĂ©atre de province en France, et son Ă©cole de comĂ©diens. Après 1984 les loyers des HLM ont augmentĂ©, beaucoup d'habitants sont partis. La population de Saint-Etienne diminue surtout dans les quartiers sud : beaucoup de gens dĂ©mĂ©nagent vers la plaine du Forez, moins froide, oĂ¹ il y a la place de batir des maisons. On a rĂ©novĂ© beaucoup d'appartements anciens en ville : la crise du logement est finie. On ne sait mĂªme plus qu'elle a existĂ©. Les ZUP ont vieilli et la plupart des gens prĂ©fèrent se loger dans des appartements rĂ©cents. Alors on ferme : le collège de Beaulieu, l'Ă©cole de la Marandinière, la Poste. La Muraille coute très cher Ă  entretenir : il n'y a plus asssez d'habitants pour payer les frais. Les HLM ont dĂ©cidĂ© de la dĂ©truire: c'est le plus gros projet de dĂ©molition jamais rĂ©alisĂ© en Europe. Les familles qui restaient ont du dĂ©mĂ©nager. On va faire exploser la Muraille de Chine au printemps de l'an 2000. Peut Ăªtre qu'il fallait le faire, mais pour les gens du quartier c'est un gros morceau de notre Histoire qu'on nous dĂ©truit.1954: les premiers travaux Ă  Beaulieu : la campagne devient une ville Ă  grands coups de bulldozer..Le projet est de construire en grande quantitĂ© des logements de bonne qualitĂ©, avec tout le confort, des chambres pour les enfants, l'eau, le chauffage central, des sanitaires, des arbres et des pelouses, et surtout .... des loyers accessibles pour tous. Ce seront les Habitations Ă  Loyers ModĂ©rĂ©s, les HLM.Il faudra les construires en dehors des villes, pour en finir avec le mĂ©lange des industries et des logements, qui amène le bruit et la pollution. Y prĂ©voir tous les Ă©quipements : commerces, Ă©coles, collèges, lycĂ©es, transports, parcs, Ă©quipements sportifs, police, pompiers, Postes. Construire des villes entières oĂ¹ tout le monde aura accès Ă  ce qui n'Ă©tait encore que le luxe de quelques gens très riches.Cinq villes sont choisies pour Ăªtre prioritaires : Paris ( Pantin ) et Lyon ( Bron-Parilly) Ă  cause de leur taille, Angers et Rouen dĂ©truites dans les bombardements de 1944, Saint-Etienne, la ville la plus sinistrĂ©e de France pour le logement. C'est lĂ  que naissent les cinq premières Zone Ă  Urbaniser en PrioritĂ©, les ZUP, modèles de l'urbanisme pour toute une gĂ©nĂ©ration. Elles ne s'appellent pas encore comme ça : on les construites avant que l'expression de ZUP existe, c'est de leur rĂ©ussite que naitra le modèle repris partout pour lequel on inventera le mot plus tard.Beaulieu I: le projet d'urbanismeMaquette de 1953 - Projet des architectes Gouyon-ClĂ©mentUne architecture gĂ©omĂ©trique, de grands espaces, des arbres, des formes qui soulignent le relief.La ZUP de Beaulieu est construite en quatre tranches:- Beaulieu I ( Beaulieu ) de 1953 Ă  1955- Beaulieu II ( La Marandinière ) en 1959- Beaulieu III ( Montchovet ) en 1964, dont fait partie la Muraille de Chine, le grand immeuble le long du boulevard Ă  gauche.- Beaulieu IV ( La Palle ) en 1971Le quartier:Au premier plan, en bas Ă  droite Beaulieu, la Marandinière est Ă  droite derrière l'autoroute, Montplaisir Ă  gauche, Monchovet au milieu, le long du boulevard de la Palle.A gauche des tennis, les batiments du collège de Beaulieu. C'Ă©tait l'autre collège de la ZEP, le seul collège "sensible" de France a avoir Ă©tĂ© fermĂ©, en 1995.Nouvelles techniques, nouveaux matĂ©riaux :Construire vite pour un prix raisonnable oblige Ă  inventer de nouvelles techniques, d'autant que l'on manque de travailleurs qualifiĂ©s.La construction s'industrialise: immeubles Ă  structure porteuse ( des poteaux en bĂ©ton armĂ© tiennent les dalles, ce ne sont plus les murs qui soutiennent les immeubles ), murs rideaux ( les murs sont fait de morceaux prĂ©fabriquĂ©s accrochĂ©s aux dalles ), Ă©lĂ©ments standardisĂ©s ( les Ă©lĂ©ments: murs, tuyauterie, portes et fenĂªtres, sanitaires, etc... sont tous identiques, fabriquĂ©s en usine en grande sĂ©rie, installĂ©s de la mĂªme façon dans tous les immeubles ), nouveaux matĂ©riaux ( matières plastiques, bĂ©ton armĂ©, acier ) qui ne s'utilisaient pas dans la construction traditionnelle.Cela permet de diminuer les prix, en automatisant les fabrications, mais aussi parce qu'on peut utiliser des ouvriers beaucoup moins qualifiĂ©s, qui ne font que du montage et que l'on paye moins cher.Bien après les gens se plaindront de ces appartements tous identiques, de ces matĂ©riaux peu agrĂ©ables, de la taille inhumaine des batiments.Mais Ă  l'Ă©poque il faut compter deux Ă  trois ans d'attente pour obtenir un appartement dans le quartier. Les familles sont si contentes de leur quartier tout neuf que les collègiens qui prennent le bus emportent une paire de bottes en plus de leur chaussures pour aller des immeubles Ă  l'arrĂªt de bus : pas question de ramener de la boue dans les bus ou dans les escaliers.La crise du logement:1950 : la France connait la pire crise du logement de son Histoire. La crise Ă©conomique de 1929 puis la guerre de 1939-1945 ont arrĂªtĂ© la construction de logements, dĂ©ja insuffisante avant 1930, pendant plus de vingt ans.La France est au maximum du "baby-boom" ( pĂ©riode de très forte natalitĂ© qui commence Ă  la fin de la guerre ) : les 40 millions de français de 1950 font deux fois plus de bĂ©bĂ©s que les 60 millions d'aujourd'hui. La très forte croissance Ă©conomique relance l'immigration. Plus de la moitiĂ© des familles sont mal logĂ©es alors que la France commence la plus forte croissance dĂ©mographique de son Histoire.La IV° RĂ©publique, hĂ©ritière du programme de la RĂ©sistance donne la prioritĂ© aux besoins sociaux : Ă©cole, santĂ©, logement, sur la rentabilitĂ© financière. L'Etat, les villes, sont dĂ©cidĂ©s Ă  investir dans le logement, qui est dĂ©clarĂ© prioritaire dans le Plan d'organisation de l'Ă©conomie.Entre les annĂ©es 50 et 60, et suite Ă  la seconde guerre mondiale, la municipalitĂ© stĂ©phanoise a vu sa population passĂ©e d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 Ă  plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalitĂ© de cette Ă©poque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande citĂ© stĂ©phanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier Ă©tait devenue une prioritĂ© absolue pour les Ă©lus qui considĂ©raient Ă  raison que cela Ă©tait une condition vitale dans le cadre de ce grand dĂ©veloppement. Pour ce faire, la ville a lancĂ© dans les annĂ©es 50 une vaste opĂ©ration de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinĂ©e Ă  fournir un logement Ă  une population grandissante.Une barre d’habitation innovanteA l’époque, avec une majoritĂ© d’architectes, les appartements modernes construits possĂ©daient des cloisons lourdes empĂªchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilĂ©s ressemblant Ă  des alcĂ´ves.Mais Ă  l’inverse, pour certains architectes prĂ©curseurs de la rĂ©gion Ă  l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernitĂ© reflĂ©tait le gout de la clartĂ©, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la prioritĂ© non pas aux façades qu’ils considĂ©raient comme de simples Ă©lĂ©vations du plan, mais aux cellules d’habitations et Ă  leur orientation. Dans cette optique, le bĂ¢timent proposĂ© par Henri Gouyon, qui Ă©tait donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour amĂ©nager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirĂ©s profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers Ă©taient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons.Conception et rĂ©alisation d’un quartier entierPour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la rĂ©alisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associĂ©s. Ainsi, dĂ©s le milieu des annĂ©es 50, des Ă©tudes concernant Beaulieu II – La Marandinière furent conduites, suivis de la construction du bĂ¢timent entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommĂ© la « Muraille de Chine », qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 Ă  17 mètres et longue de 270 mètres, avec 560 logements. Suites Ă  ces constructions, l’urbanisation des vallĂ©es et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les annĂ©es 70 avec les sĂ©ries de la MĂ©tare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont Ă©tĂ© construits durant cette pĂ©riode.Ces constructions ont Ă©galement contribuĂ© Ă  la crĂ©ation du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les diffĂ©rents Ă©difices et le centre-ville de la citĂ© stĂ©phanoise.Un projet pharaoniqueLe centre commercial fut un projet d’une dimension sans prĂ©cĂ©dent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la rĂ©gion Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la première fois, et constitue une renaissance et un vĂ©ritable tournant pour la ville.L’avis de l’architecteDe toutes les constructions de cette Ă©poque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquĂªtes menĂ©es auprès de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le dĂ©but. Les arbres atteignent dĂ©sormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures « d’une banlieue des annĂ©es 30 » avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un vĂ©ritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. St-Etienne Cimaise Architectes -Entretien avec François Tomas, gĂ©ographe, spĂ©cialiste de l'amĂ©nagement urbain, et enseignant Ă  l'universitĂ© et Ă  l'Ă©cole d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'universitĂ© de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a Ă©galement mis la main Ă  la pĂ¢te. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint Ă  l'urbanisme du maire communiste de l'Ă©poque, Joseph Sanguedolce. EngagĂ© au PC de 1974 Ă  1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste «comme militant de base»Quelle est l'ampleur des destructions provoquĂ©es par la Seconde Guerre mondiale Ă  Saint-Etienne?La ville subit un important bombardement des AlliĂ©s le 26 mai 1944. Celui-ci vise les usines qu'utilisaient les Allemands dans la rĂ©gion pour leur effort de guerre et les noeuds de communication ferroviaire. Comme prĂ©vu, la gare de ChĂ¢teaucreux, les usines de Marais et le tunnel de Tardy sont touchĂ©s. Mais les bombes, larguĂ©es trop rapidement, atteignent aussi les quartiers du Soleil et de Tardy - notamment les Ă©coles - ainsi que l'Ă©glise Saint-François, emplie de fidèles. Au total, le bilan est lourd: un millier de morts, 1 500 blessĂ©s, 22 000 sinistrĂ©s; 800 immeubles ont Ă©tĂ© plus ou moins dĂ©truits.Que prĂ©voit-on pour la reconstruction?Pas grand-chose. A la diffĂ©rence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bĂ¢tir de petits immeubles, plus modernes bien sĂ»r, mais sans rĂ©elle innovation architecturale ou urbanistique.Est-il vrai que Saint-Etienne, après guerre, traĂ®ne une rĂ©putation de «capitale des taudis»?C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpĂ©e. En 1946, 7% seulement des logements sont jugĂ©s «confortables», et 17%, «acceptables»; 56% sont mĂ©diocres, et 20% peuvent vĂ©ritablement Ăªtre qualifiĂ©s de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau Ă  l'Ă©vier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problème n'a pas Ă©tĂ© créé par la guerre. Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais très peu construit. RĂ©sultat: la ville a vieilli sur elle-mĂªme et se trouve après guerre dans une situation dĂ©sastreuse, que les bombardements ont simplement aggravĂ©e.C'est alors qu'Alexandre de Fraissinette, maire Ă©lu en 1947, fixe le logement comme l'une de ses prioritĂ©s.Oui. Et ce ne sera pas un vain mot. Rendez-vous compte: on passe de 114 logements construits en 1948 Ă  531 en 1951, 1 085 en 1954, 1 694 en 1957 et mĂªme 2 932 en 1959! L'effort est gigantesque. Mais le changement est aussi qualitatif. A la fin des annĂ©es 1940 et au dĂ©but des annĂ©es 1950, la France va connaĂ®tre une rupture architecturale avec l'apparition des premiers grands ensembles. Saint-Etienne sera l'une des villes symboles de cette rupture.Comment cette nouvelle architecture est-elle accueillie?Très favorablement par les classes moyennes, beaucoup moins par les classes populaires.Cela paraĂ®t paradoxal, pour du logement social!Le paradoxe n'est qu'apparent. On l'a oubliĂ© aujourd'hui, mais les premiers grands ensembles sont rĂ©servĂ©s aux familles de moins de trois enfants ayant des revenus corrects, autrement dit aux classes moyennes. Alors que, depuis la guerre, celles-ci devaient se contenter d'une ou de deux pièces mal Ă©quipĂ©es, elles se voient soudain proposer des logements spacieux, avec de la verdure, de la lumière, une salle d'eau, des WC, le chauffage central. Cela leur paraĂ®t merveilleux! Les pauvres, eux, continuent de s'entasser dans de petits appartements sans confort, quand ce ne sont pas des taudis, en particulier Ă  Tarentaize et Ă  Beaubrun, ou des bidonvilles, du cĂ´tĂ© de MĂ©ons, près des puits de mine et des usines sidĂ©rurgiques. Ce n'est que plus tard, Ă  partir des annĂ©es 1970, que les grands ensembles seront prioritairement rĂ©servĂ©s aux pauvres et aux familles immigrĂ©es. Mais, dans les annĂ©es 1950, les grands ensembles sont encore synonymes de progrès social. Et mĂªme au-delĂ . On est persuadĂ© que ce nouvel habitat va entraĂ®ner le recul de la maladie, de la dĂ©linquance, voire de la mĂ©sentente entre les Ă©poux! Il existe ainsi une «commission du bonheur ou des grands ensembles»!On croit rĂªver...C'Ă©tait l'ambiance de l'Ă©poque, avec ses utopies et ses excès. Pour les architectes, si l'un des repoussoirs est le taudis de centre-ville, l'autre est le petit pavillon de banlieue, symbole Ă  leurs yeux de l'individualisme petit-bourgeois, avec ses gaspillages de terrain, son absence d'horizon et son coĂ»t pour la communautĂ©...Quels sont les quartiers typiques de cette pĂ©riode, Ă  Saint-Etienne?Le premier est constituĂ© par le très bel ensemble de la place du MarĂ©chal-Foch. Il s'agit d'une Ă©tape intermĂ©diaire entre l'Ă®lot traditionnel (des immeubles accolĂ©s, formant un pĂ¢tĂ© de maisons) et sa suppression totale. Du cĂ´tĂ© de la Grand-Rue, plusieurs immeubles constituent encore des semi-Ă®lots. Mais, Ă  l'ouest, deux immeubles sont dĂ©jĂ  totalement indĂ©pendants: ils sont construits au milieu de la verdure. Et cela, c'est très nouveau. Jusqu'Ă  prĂ©sent, tous les immeubles Ă©rigĂ©s Ă  Saint-Etienne, y compris les plus hauts, Ă©taient accolĂ©s Ă  d'autres Ă©difices. Cela reste encore, cinquante ans plus tard, l'un des quartiers chics de Saint-Etienne.L'autre grande opĂ©ration de l'Ă©poque, c'est Beaulieu I.Evidemment. On est, cette fois, face Ă  un grand ensemble «pur». Le chantier commence en 1953 - il y a juste cinquante ans - et s'achève en 1955. Ce nouveau quartier de 1 264 logements est remarquablement conçu. Non seulement il respecte la topographie des lieux, mais aussi il joue avec elle: les bĂ¢timents sont implantĂ©s soit parallèlement, soit perpendiculairement aux courbes de niveau, ce qui met en valeur la colline tout en prĂ©servant son sommet. Pour rompre l'anonymat, les entrĂ©es, les façades et les balcons sont individualisĂ©s. Les logements sont de qualitĂ©, et les espaces verts, confiĂ©s aux services de la ville, tout simplement magnifiques. Beaulieu produit d'ailleurs un effet prodigieux sur ses premiers habitants.Son implantation n'est pas non plus le fait du hasard...En effet. Compte tenu des prĂ©occupations hygiĂ©nistes de l'Ă©poque, le conseil municipal a choisi ce site «loin des zones minières et industrielles, Ă  l'abri des poussières et des fumĂ©es, au climat salubre». Il souligne qu'il ne sera «jamais exploitĂ© par les houillères, car son sous-sol est stĂ©rile» et qu'il est Ă©galement «bien reliĂ© Ă  Saint-Etienne par le cours Fauriel, la seule avenue large de la ville». C'est vĂ©ritablement le contre-modèle du taudis. Il a d'ailleurs, lui Ă©galement, remarquablement bien vieilli.Etes-vous aussi enthousiaste pour les projets qui ont suivi Beaulieu I?HĂ©las!... Beaulieu II-La Marandinière (1957-1959), Beaulieu III-Montchovet (1962-1964), avec la fameuse «muraille de Chine», Beaulieu IV-la Palle (1967-1970) et la MĂ©tare (1962-1974), reprĂ©sentant Ă  eux tous quelque 6 000 logements, constituent - Ă  l'exception de la MĂ©tare, qui ne comprend que des appartements en copropriĂ©tĂ© - des Ă©checs complets. Et tragiques.Pourquoi cette diffĂ©rence?Beaulieu I a bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une accumulation de partis pris judicieux qui n'ont pas Ă©tĂ© appliquĂ©s par la suite. Outre la qualitĂ© de son architecture et de ses espaces verts, on a Ă©vitĂ© le zonage bĂªte et mĂ©chant, qui allait s'imposer plus tard: les zones commerciales, d'un cĂ´tĂ©; les tours et les barres d'habitation, d'un deuxième; les emplois, d'un troisième. Enfin, Beaulieu I, rĂ©servĂ© presque exclusivement aux classes moyennes, n'a pas connu le processus de dĂ©gradation que l'on constatera ailleurs, et dont la destruction de la «muraille de Chine» constituera le symbole.Qui ont Ă©tĂ© les grands amĂ©nageurs de cette Ă©poque?Parmi les politiques: le maire, Alexandre de Fraissinette (modĂ©rĂ©), et son premier adjoint, qui lui succĂ©dera Ă  sa mort, le radical Michel Durafour. Parmi les architectes: Edouard Hur et Henri Gouyon, concepteurs de Beaulieu I. Et, bien sĂ»r, l'Etat, qui reste très prĂ©sent. C'est lui qui, de manière gĂ©nĂ©rale, garde la haute main sur l'urbanisme. Beaulieu constitue une opĂ©ration nationale, dĂ©cidĂ©e de Paris. Cependant, ce qui est remarquable, c'est que, pour Beaulieu I, l'Etat va accepter de composer.Dans quels domaines?Le ministère de la Reconstruction souhaitait, ici comme ailleurs, que l'opĂ©ration fĂ»t entièrement industrialisĂ©e. Autrement dit, que l'on adaptĂ¢t au bĂ¢timent les mĂ©thodes de l'automobile. Les constructions devaient se faire en prĂ©fabriquĂ©, et l'on devait se contenter de les monter sur place. Mais, Ă  Saint-Etienne, les architectes, soutenus par le maire, s'opposent Ă  cette directive. Parce qu'ils sont expĂ©rimentĂ©s, et reconnus, ils vont obtenir gain de cause. Et heureusement.Y a-t-il eu des projets, conçus Ă  cette Ă©poque, qui n'ont pas vu le jour? A la fin des annĂ©es 1950, l'Etat fait appel Ă  de grands architectes pour remodeler les villes. A Saint-Etienne, c'est Dufau, distinguĂ© par le prix de Rome, qui est choisi. Il prĂ©sente un projet radical: raser les 70 Ă®lots qui se trouvent Ă  l'est de la Grand-Rue, entre la place du Peuple et Bellevue, et les remplacer par autant de tours et de barres! Son projet, finalement, ne sera appliquĂ© qu'en partie. Au sud, jusqu'Ă  Bellevue, presque tout est dĂ©moli, beaucoup de tours et de barres sont construites. Au nord, les dĂ©molitions sont Ă©galement presque systĂ©matiques, mais, cette fois, les nouveaux immeubles reproduisent la forme traditionnelle de l'Ă®lot. On dĂ©truit Ă©galement une partie du quartier derrière la grande poste, ainsi que l'ancienne caserne de TrĂ©filerie et la prison de Bizillon. Le futur Centre-Deux...C'est cela. Au dĂ©part, l'opĂ©ration se nomme «prison-TrĂ©filerie», mais les promoteurs, qui ont le sens du commerce, prĂ©fèrent la rebaptiser. Ce quartier est conçu comme un centre d'affaires Ă  l'amĂ©ricaine, type la DĂ©fense, Ă  Paris, ou la Part-Dieu, Ă  Lyon. On explique aux Ă©lus que, s'ils veulent que Saint-Etienne devienne une grande ville, ils doivent la doter d'un centre d'affaires, avec des immeubles atteignant 100 ou 150 mètres de hauteur, comme aux Etats-Unis! Le projet est lancĂ© (en 1969), mais il sera peu Ă  peu amendĂ©, pour tenir compte de la rĂ©alitĂ© Ă©conomique, de la montĂ©e des oppositions et de l'Ă©volution des mentalitĂ©s.Comment l'Ă©conomie stĂ©phanoise se porte-t-elle alors?La ville croit encore Ă  l'avenir de la mine et des industries traditionnelles. Cela se comprend: le plan Monnet pour la relance de l'Ă©conomie française s'appuie sur l'Ă©nergie, les transports, les industries lourdes... Bref, tous les points forts de Saint-Etienne, mais ce sera un cadeau empoisonnĂ©, car, bercĂ©e par cette illusion, la citĂ© s'endort. Quand elle se dĂ©cidera Ă  moderniser ses structures industrielles, ce sera toujours avec quelques annĂ©es de retard. Au fond, c'est dans les annĂ©es 1950 que l'on commet les erreurs qui conduiront, plus tard, au dĂ©mantèlement des industries locales.Le secteur tertiaire a-t-il dĂ©jĂ  commencĂ© son essor?Pas encore. Dans les annĂ©es 1950, Saint-Etienne reste une ville très fortement industrielle. La tertiarisation, avec l'enseignement supĂ©rieur, la transformation de l'hĂ´pital en centre hospitalier rĂ©gional et universitaire et l'essor de Casino, avec les supermarchĂ©s et les hypermarchĂ©s, ne commencera vĂ©ritablement que dans les annĂ©es 1960.Culturellement, la ville est aussi très active...Elle est mĂªme, Ă  ce moment-lĂ , l'un des hauts lieux de la crĂ©ation culturelle en France, notamment dans les domaines thĂ©Ă¢tral et artistique. Maurice Allemand fait du musĂ©e de Saint-Etienne l'un des plus grands musĂ©es d'art moderne en France. Et Jean DastĂ© propose au public le thĂ©Ă¢tre moderne. Ce bouillonnement est dĂ», notamment, Ă  Alexandre de Fraissinette. Comme, après lui, Michel Durafour, il est persuadĂ© que l'avenir de la citĂ© est dans la modernitĂ©. Il considère donc qu'elle doit Ăªtre dĂ©clinĂ©e dans tous ses aspects: Ă©conomique, urbanistique et culturel.La population comprend-elle cette volontĂ©?Oui et non. Dans les annĂ©es 1950, il existe un certain consensus, car tout le monde partage la vision d'un avenir meilleur. Mais, en rĂ©alitĂ©, Fraissinette, et surtout Durafour, sont très dĂ©calĂ©s. Dans leur obsession d'une ville «blanche», ils refusent en bloc le passĂ©, dont on a heureusement dĂ©couvert depuis lors les richesses. Ils rĂªvent d'une ville qui n'existe pas, peuplĂ©e d'habitants qui ne ressemblent pas aux StĂ©phanois rĂ©els... C'est d'ailleurs ce qui, plus tard, provoquera la chute de Michel Durafour.Le chantier de l'autoroute de Saint Etienne 01 nov. 1965, la video içi www.ina.fr/video/LXC9610041788 - ST-Etienne,Montchovet (Beaulieu III) "la Muraille de Chine" construction 1962-1964, architecte HUR/FARRAT/GOUYON.Rappelez vous...Aout 1983, François Mitterand, se dĂ©place incognito Ă  la Muraille de Chine Ă  Saint-Etienne. Quelques mois plus tard, la grande rĂ©habilitation de cette barre d’habitation sera lancĂ©e.& le 24 octobre 1987 : visite officielle Ă  Saint-Etienne. Il retourne Ă  La Muraille de Chine pour constater les travaux. Le mĂªme jour il se rendra Ă  Saint-Chamond et Roanne.« En 1983, le prĂ©sident s’est rendu Ă  Montchovet Ă  l’improviste »François Mitterrand est venu une première Ă  Montchovet en 1983 incognito. Pourquoi une telle dĂ©marche ?C’est l’architecte Roland Castro qui a convaincu le prĂ©sident d’aller dans des quartiers populaires. Son but Ă©tait de lui montrer oĂ¹ vivaient les gens Ă  cette Ă©poque et qu’il fallait entreprendre un programme de rĂ©novation.François Mitterrand m’a appelĂ© et m’a dit d’organiser trois ou quatre » descentes » sur le terrain mais le prĂ©sident ne voulait ni policiers, ni gendarmes. Il m’a simplement demandĂ© d’avertir, par correction, le prĂ©fet une fois arrivĂ©. C’était d’ailleurs le meilleur gage de sĂ©curitĂ© car lorsque vous nâ€™Ăªtes pas attendu, il n’y a pas de risques. Nous sommes donc allĂ©s Ă  Saint-Etienne Ă  Montchovet, aux Minguettes Ă  Lyon, dans le 93.. et, Ă  chaque fois, Ă  l’improviste> Quelle a Ă©tĂ© la rĂ©action des habitants ?Ils Ă©taient très Ă©tonnĂ©s de croiser le prĂ©sident de la RĂ©publique dans leur cage d’escaliers ! Partout, nous avons reçu un accueil très chaleureux.Nous Ă©tions quatre : le prĂ©sident, Roland Castro, un policier et moi-mĂªme. Je me souviens qu’aux Minguettes, le prĂ©sident a Ă©tĂ© invitĂ© par une famille pour boire le thĂ©. Les habitants Ă©taient très heureux que le prĂ©sident s’intĂ©resse Ă  eux.> Comment François Mitterrand a-t-il rĂ©agi en voyant la vie de ses quartiers ?Il Ă©tait fascinĂ©. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’était, pour lui, une dĂ©couverte mais il Ă©tait un rural et le fait de se confronter Ă  la vie de ces gens qui vivaient dans de grandes barres fut enrichissant.> Ces visites impromptues ont-elles Ă©tĂ© suivies d’effets ?Oui car la mission Banlieues 89 est nĂ©e de ces visites de terrain. Ce fut d’ailleurs la naissance de la politique de la ville.> En 1987, cette fois, la visite fut officielle - Proposer de nouveaux logements dans une dĂ©marche environnementale forte. Dans la poursuite des opĂ©rations engagĂ©es depuis 2001 (dĂ©molition de la Muraille de Chine en 2000, implantation du CHPL, de l ’AIMV en 2005), une qualitĂ© rĂ©sidentielle s'affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grĂ¢ce Ă  une nouvelle offre d'habitat variĂ©e (en forme comme en type de produits). Le dynamisme du quartier s'appuie sur l'accueil et le dĂ©veloppement de services, d'activitĂ©s Ă©conomiques et d'Ă©quipements d'agglomĂ©ration (centre nautique, Nouveau ThĂ©Ă¢tre de Beaulieu...) et de proximitĂ© (salles de sport, travaux dans les Ă©coles). Les atouts paysagers du site sont pleinement exploitĂ©s dans une dĂ©marche environnementale forte. L'amĂ©nagement des espaces libres et la requalification des axes structurants et de desserte renforcent les liaisons internes aux quartiers et les ouvrent sur l'ensemble de la ville. Beaulieu, un patrimoine de qualitĂ©, valorisĂ© et adaptĂ© Ă  ses occupants40 logement ont Ă©tĂ© adaptĂ©s au vieillissement de leur occupants (bacs Ă  douche, volets Ă©lectriques, amĂ©nagement des ascenseurs, …). L'amĂ©lioration des espaces extĂ©rieurs, rĂ©sidentiels ou publics (rue K.Marx, square Renoir, allĂ©e ClĂ©menceau) viendra rendre plus conviviaux ces lieux de vie partagĂ©s. Petite Marandinière : une citĂ© jardin qui se rĂ©nove en gardant son caractère Sur la Petite Marandinière, 320 logements de MĂ©tropole Habitat ont Ă©tĂ© rĂ©novĂ©s. Les bĂ¢timents ont Ă©tĂ© transformĂ©s pour arriver Ă  32 logements, avec crĂ©ation de T3, T4, et T5 en tenant compte de la rĂ©novation thermique et du confort des logements. 54 logements ont Ă©tĂ© construits, rĂ©partis en 6 bĂ¢timents Ă  l'architecture contemporaine et fonctionnelle (surfaces gĂ©nĂ©reuses, double ou triple orientation, terrasse ou loggia). En parallèle, les espaces publics ont Ă©tĂ© rĂ©amĂ©nagĂ©s dans une dĂ©marche environnementale durable et innovante : rĂ©sidentialisation et embellissement des espaces extĂ©rieurs, traitement paysager d'ensemble, requalification des voiries et des circulations douces adaptĂ©es aux usages, gestion optimisĂ©e du stationnement et des eaux pluviales...Une nouvelle mixitĂ© pour le quartier : les maisons de ville "Jardins Sembat" 22 maisons de ville (du T3 au T5) ont Ă©tĂ© construites Ă  l’angle de la rue Marcel Sembat et du boulevard de Fraissinette. Conçu et dĂ©veloppĂ© par l'Ă©quipe XXL-Civita-Spirit, ce projet se caractĂ©rise par la qualitĂ© de la construction (matĂ©riaux durables, amĂ©nagement soignĂ© des espaces extĂ©rieurs…) et par la mise en valeur paysagère du site, ouvert sur les collines du Pilat. 3 types de maisons ont Ă©tĂ© proposĂ©es en location libre : maisons jumelĂ©es le long du boulevard de Fraissinette, maisons en pente en fond de parcelle adossĂ©e au talus, maisons patio au cÅ“ur de l’îlot. Un nouveau centre nautique sur le secteur Loti SouhaitĂ© par les habitants, exemplaire d’une dĂ©marche participative de coproduction, le centre nautique Yves Naime a Ă©tĂ© ouvert Ă  l'Ă©tĂ© 2013, en remplacement de l'ancienne piscine de la Marandinière. Ce centre nautique comprend un bassin sportif (25m, 6 lignes d'eau), un bassin destinĂ© aux activitĂ©s ludiques (bains bouillonnants, aquagym...), une pataugoire et des plages extĂ©rieures.Grande Marandinière : un secteur d'habitat en dĂ©veloppement . Après la dĂ©molition de la barre Sisley et celle en cours de la barre FĂ©guide, c'est un nouveau quartier qui se dessine sur ce secteur. La reconfiguration de la rue Sisley en voie de promenade avec des vues en belvĂ©dère et l'amĂ©nagement d'une « coulĂ©e verte » ont profondĂ©ment modifiĂ© le paysage urbain du secteur. Ce nouvel environnement a permis Ă  MĂ©tropole Habitat de rĂ©aliser un programme immobilier de 27 logements locatifs. Dans ce bĂ¢timent collectif moderne et fonctionnel, chaque logement comporte un espace extĂ©rieur privatif, balcon ou terrasse. Au rez-de-chaussĂ©e, des locaux d'activitĂ©s (centre social espace-loisirs) ou de services sont dĂ©ployĂ©s le long de la nouvelle rue Sisley. La Palle : des rĂ©sidentialisations de qualitĂ©La rĂ©sidentialisation des immeubles du boulevard de la Palle apporte aux habitants de nouvelles terrasses privatives en rez-de-chaussĂ©e, des espaces en cÅ“ur d’îlots plus agrĂ©ables, et de nouveaux parcours piĂ©tonniers avec aires de jeux. Elle s’accompagne de la rĂ©habilitation des immeubles (rĂ©fection des façades, changement des garde-corps…). Des opĂ©rations de rĂ©sidentialisation ont Ă©tĂ© menĂ©es immeuble par immeuble de 2006 Ă  2009. Elles permettent de dĂ©finir les limites entre les parties publiques ouvertes Ă  tous, et les parties privĂ©es. Des petits jardins privatifs sont ainsi amĂ©nagĂ©s pour chaque logement de rez-de-chaussĂ©e.Le Pont Aven : du logement social Ă  haute performance environnementaleDĂ©veloppĂ© par MĂ©tropole Habitat, le Pont-Aven est un exemple en matière de construction Ă©cologique. Il accueille 20 logements sociaux du T2 au T5. L’ensemble de la conception du bĂ¢timent intègre des critères environnementaux : parois extĂ©rieures en brique mono-mur, eau chaude solaire, chauffage collectif au gaz naturel, ventilation intĂ©rieure Ă  double flux pour une meilleure circulation de l’air, Ă©quipements Ă©lectriques et sanitaires Ă©conomes en Ă©nergie. La toiture vĂ©gĂ©talisĂ©e permet quant Ă  elle une meilleure conservation de la fraĂ®cheur en Ă©tĂ©, les auvents du toit protègent les fenĂªtres du soleil et les eaux de pluie seront rĂ©cupĂ©rĂ©es pour arroser les espaces extĂ©rieurs…RĂ©sultat : une diminution des rejets en CO2 et une baisse significative des charges de chauffage pour les locataires.Favoriser l'accessibilitĂ© et les relations inter-quartiers Le rĂ©amĂ©nagement du boulevard de la Palle a favorisĂ© une meilleure desserte du quartier en transports en commun. Une station de taxis, des pistes cyclables et des pelouses ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©es le long du boulevard, sĂ©curisant ainsi la traversĂ©e piĂ©tonne entre les terrasses Roinat et le centre hospitalier. A l'intĂ©rieur du quartier, la trame piĂ©tonnière a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e dans le principe d'une continuitĂ© paysagère entre les diffĂ©rents secteurs. InitiĂ©e avec l’amĂ©nagement des terrasses Roinat, une coulĂ©e verte, nouveau poumon vert du quartier, facilitant la circulation des piĂ©tons et des cyclistes, relie dĂ©sormais le boulevard de la Palle, et plus loin le bois d'Avaize, au Parc de l'Europe. - Après la seconde guerre mondiale, un immense chantier s'ouvre en France dans le but de loger massivement une population dĂ©munie, les rĂ©alisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre , le film parle de St-Etienne entre autre avec les CitĂ©s du soleil 1958 de Jean-Claude SĂ©e : www.dailymotion.com/video/xgj74q .Jusqu'au milieu des annĂ©es 1970, cette pĂ©riode dite des « Trente Glorieuses l'après guerre et montre la plupart des grandes rĂ©alisations de 1945 Ă  1960. A travers les exemples de la rĂ©gion parisienne et de quelques grandes villes françaises sont posĂ© les problèmes de la diversitĂ© architecturale, de l'esthĂ©tique et de l'harmonie entre le passĂ© et l'avenir. Les images montrent les grands ensembles de Beaulieu, la MarandiniĂ©re, Ă  Saint-Etienne, la citĂ© le Haut du Lièvre Ă  Nancy, des citĂ©s Ă  Sarcelles, Asnières, Bron-Parilly, Epinay, Pantin, Bobigny, la citĂ© radieuse de Le Corbusier Ă  Marseille, le front de mer Ă  Royan, la video de l'AnnĂ©e 1962, une rĂ©alisation de Philippe Brunet içi www.dailymotion.com/video/xgj2zz » fut le terrain de nombreuses expĂ©rimentations architecturales et urbanistiques, fondĂ©es notamment sur les idĂ©es Ă©mises plus tĂ´t dans le siècle par le Mouvement moderne.Aujourd'hui, ces ensembles bĂ¢tis sont au cÅ“ur d'une autre actualitĂ©, liĂ©e Ă  leur adaptation Ă  l'Ă©volution des modes de vie de notre sociĂ©tĂ© contemporaine. Cette question qui se posa dès la fin des annĂ©es 1970 apparaĂ®t sous un jour nouveau, avec les premières dĂ©molitions dans les annĂ©es 1980 et, plus rĂ©cemment, le vaste programme de rĂ©habilitation mis en place dans le cadre de la loi SolidaritĂ© et Renouvellement Urbain.Après Les Grands Ensembles. Une histoire qui continue…, ce nouvel ouvrage, fruit de la collaboration entre l'École Nationale SupĂ©rieure d'Architecture de Saint-Étienne et l'UniversitĂ© Jean Monnet, apporte un Ă©clairage nouveau sur cet hĂ©ritage bĂ¢ti, mettant au jour simultanĂ©ment la question de son vĂ©cu et celle des acteurs engagĂ©s dans son Ă©dification. En rĂ©unissant quinze auteurs spĂ©cialistes de ce domaine, il s'agit de regrouper autant de points de vue, pour comprendre la diversitĂ© et la complexitĂ© des enjeux liĂ©s Ă  la postĂ©ritĂ© de ce bĂ¢ti. - « Petite enquĂªte sur Beaulieu – Le Rond-Point », La Tribune du centre et du sud-est, 13 octobre 1955 et « Le chantier de Beaulieu – Le Rond-Point (1ère tranche) sera terminĂ© le 30 juin 1956 très exactement »,La Tribune du centre & du sud-est, 26 juin 1956 -«St-Etienne, la place des grands ensembles dans l’histoire de l’habitat social français »Saint-Étienne/Beaulieu, au sud-est de l’agglomĂ©ration, sur le versant sud de la colline de Beaulieu, en forte pente et d’aspect semi-rural, la citĂ© de Beaulieu est mise Ă  l’étude dès 1950. Elle dĂ©bute en 1953 et comprend 1 221 logements, un groupe scolaire et 35 boutiques. Des parrains prestigieux et l’élite de l’architecture stĂ©- phanoise sont mobilisĂ©s pour ce premier grand ensemble local.TantĂ´t les bĂ¢timents suivent le dessin de la courbe de niveau 600, devenue rue Le Corbusier, tantĂ´t ils s’installent perpendi-culairement Ă  la pente, reliĂ©s Ă  la rue par des passerelles ou de grands escaliers. A l’implantation exemplaire des bĂ¢timents rĂ©pond une maĂ®trise raffinĂ©e du vĂ©gĂ©tal d’accompagnement, dĂ©clinĂ© selon les modes habituels aux squares urbains, avec une virtuositĂ© Ă©tonnante dus aux talents de l’ingĂ©nieur des Services techniques de la ville, Jean Marc, associĂ© Ă  l’équipe de concep-tion dès l’origine de l’opĂ©ration.Le vocabulaire de l’art des jardins s’adapte au grand ensemble : les espaces sont dĂ©coupĂ©s Ă  partir des courbes de niveau et des allĂ©es, et caractĂ©risĂ©s par un système de haies et de contre-haies (haies Ă©tagĂ©es doubles ou triples) constituĂ©es de troènes com-muns ou dorĂ©s, prunus, berbĂ©ris et buffets de laurier, et sont plantĂ©s d arbres rythmĂ©s et colorĂ©s (Ă©rables nĂ©gundo et acacias), ou parfois fastigiĂ©s (la gamme d’arbres est d’ailleurs peu riche), selon un dessin gĂ©omĂ©trique et des alternances de couleurs. Ces espaces verts ne sont rĂ©alisĂ©s qu’à partir de 1964, après avoir Ă©tĂ© longtemps laissĂ©s en prairies fauchĂ©es. Cet Ă©tat de fait, dĂ» au dĂ©part Ă  l’étirement des financements des projets d’espaces extĂ©-rieurs, s’inscrivait aussi dans la logique de conception de notre ingĂ©nieur, qui pensait « qu’il Ă©tait nĂ©cessaire de laisser vivre un groupe d’habitations avant de planter » – afin de reprendre notamment les chemins tracĂ©s par l’usage.Cette rĂ©alisation rĂ©vèle le dĂ©calage entre les rĂ©flexions et les savoir-faire architecturaux et paysagers et exprime quelques traits caractĂ©ristiques de la pratique paysagiste. Le festonnage des haies qui jalonne les espaces extĂ©rieurs rejoint celui des collines boca- gères surplombant les bĂ¢timents. Il rappelle le site environnant et inspirera plus tard l’AUA et Alexandre Chemetoff pour la rĂ©habilitation du quartier de Montreynaud.Relevons que, sans l’action concertĂ©e des services de la ville et de l’office d’HLM, qui finança entièrement la rĂ©alisation des espaces verts, rien n’aurait Ă©tĂ© fait Ă  cette Ă©poque, compte tenu du dĂ©sintĂ©rĂªt pour cet aspect du projet des principaux responsables du chantier. « D’ailleurs, Ă  cette Ă©poque, les architectes ne jouaient pas au paysagiste… », queleques superbes videos du Ministere de la CohĂ©sion et des Territoires içi : .Naissance d'une banlieue mort d'un village 2000 www.dailymotion.com/video/x1a98izRĂ©alisateur : Sidney JĂ©zĂ©quel Production : Les Films Roger Leenhardt Sujet : la commune de Goussainville (95) --------Quatre murs et un toit 1953 www.dailymotion.com/video/xk6xui Scenario et rĂ©alisation Pierre Jallaud MRU (ministère de la reconstruction et de l'urbanisme) ----------------Le Bonheur est dans le bĂ©ton www.dailymotion.com/video/x413amo - 2015 Documentaire rĂ©alisĂ© par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie ---------------------Beaulieu par son constructeur la Cimaise :" Entre les annĂ©es 50 et 60, et suite Ă  la seconde guerre mondiale, la municipalitĂ© stĂ©phanoise a vu sa population passĂ©e d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 Ă  plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalitĂ© de cette Ă©poque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande citĂ© stĂ©phanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier Ă©tait devenue une prioritĂ© absolue pour les Ă©lus qui considĂ©raient Ă  raison que cela Ă©tait une condition vitale dans le cadre de ce grand dĂ©veloppement. Pour ce faire, la ville a lancĂ© dans les annĂ©es 50 une vaste opĂ©ration de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinĂ©e Ă  fournir un logement Ă  une population grandissante.--- BĂ¢tir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bĂ¢timent et ses innovations : la prĂ©fabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq ----SAINT-ETIENNE BEAULIEU une barre d’habitation innovanteA l’époque, avec une majoritĂ© d’architectes, les appartements modernes construits possĂ©daient des cloisons lourdes empĂªchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilĂ©s ressemblant Ă  des alcĂ´ves.Mais Ă  l’inverse, pour certains architectes prĂ©curseurs de la rĂ©gion Ă  l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernitĂ© reflĂ©tait le gout de la clartĂ©, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la prioritĂ© non pas aux façades qu’ils considĂ©raient comme de simples Ă©lĂ©vations du plan, mais aux cellules d’habitations et Ă  leur orientation. Dans cette optique, le bĂ¢timent proposĂ© par Henri Gouyon, qui Ă©tait donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour amĂ©nager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirĂ©s profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers Ă©taient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons. Conception et rĂ©alisation d’un quartier entier. Pour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la rĂ©alisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associĂ©s. Ainsi, dĂ©s le milieu des annĂ©es 50, des Ă©tudes concernant Beaulieu II – La Marandinière furent conduites, suivis de la construction du bĂ¢timent entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommĂ© la « Muraille de Chine la plus grande barre d'Europe avec 540 appartements Ă  sa livraison mi 1964, les chantiers de l'OPAC devenu MĂ©tropole-Habitat, www.ina.fr/video/LY00001263522 », qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 Ă  17 mètres et longue de 270 mètres, avec 560 logements. Suites Ă  ces constructions, l’urbanisation des vallĂ©es et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les annĂ©es 70 avec les sĂ©ries de la MĂ©tare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont Ă©tĂ© construits durant cette pĂ©riode. Ces constructions ont Ă©galement contribuĂ© Ă  la crĂ©ation du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les diffĂ©rents Ă©difices et le centre-ville de la citĂ© stĂ©phanoise.Un projet pharaoniqueLe centre commercial fut un projet d’une dimension sans prĂ©cĂ©dent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la rĂ©gion Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la première fois, et constitue une renaissance et un vĂ©ritable tournant pour la ville. L’avis de l’architecteDe toutes les constructions de cette Ă©poque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquĂªtes menĂ©es auprès de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le dĂ©but. Les arbres atteignent dĂ©sormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures « d’une banlieue des annĂ©es 30 » avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un vĂ©ritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. www.cimaise-architectes.com/realisations/divers/construct... citĂ© HLM labellisĂ©e Patrimoine du XXeme siecle -"Il faut bien le dire, avant mĂªme dâ€™Ăªtre livrĂ©, Beaulieu est l' un des grands-ensembles, parmis 6 autres qui fasçinait en 1954..En effet c'etait le dĂ©but de la longue & grande histoire des chantiers de l'Office Public de l'AmĂ©nagement et de la Construction* içi, ou Ă  Montreynaud, Solaure, Monthieu etc( l'OPAC l'office public de logements sociaux, devenu plus tard MĂ©tropole-Habitat, est la plus importante au niveau National, c'est la plus grosse boite d'HLM). Bref, les habituels promeneurs du coin genre les "Bois du Four (la Metare, le nom ançien, qui par ailleurs appartenait a Mme de MĂ©tarie une veuve riche qui lĂ©gua son domaine soit "la MĂ©tare" Ă  la ville, pour un Franc symbolique Ă  l'epoque et aux CHU anciennement les HCL Hospiçes Civils de la Ville comme Ă  Lyon... (on notera qu il y a des tas de logements en centre ville propriĂ©tĂ© du CHU)..se rendant le dimanchedans le Pilat ou Ă  RochetaillĂ©e et sur les collines* alentours (on en a 7 comme a Rome) font un lĂ©ger dĂ©tour par le chantier. Ils constatent alors de visu cet avancement des travaux que la presse qualifie de « belle prouesse ». Le rythme est en effet rapide : « un Ă©tage par semaine » pour certaines barres, comme le raconte un tĂ©moin. Les « grandes maisons », soient les immeubles de hauteur et nombre de logements importants (IGH), Ă©tant alors encore rares dans laville, les StĂ©phanois n’y sont pas habituĂ©s@ les H.L.M. Beaulieu est la 1ere citĂ© StĂ©phanoise de toutes,. Les barres de dix-sept et quatorze niveaux gises respectivement rues Gomy Herriot et de Vlaminck, ainsi que la tour de 22 niveaux au 33 rue Le-Corbusier,surprennent donc encore pire pour la plus grande barre d'Europe qui arrvera 7 ans plus tard, la Muraille qui mettront certains certaines Ă  la renverse , le gigantisme Ă  l'Ă©tat brut, du lourd.... La rĂ©fĂ©rence qui vient Ă  l’esprit de beaucoup ajoute Ă  la fascination : l’AmĂ©rique. « C’est New-York ! c'est tres joile, tres vert... », se rappelle avoir pensĂ© un habitant de la première harre...Mais plus que les immeubles, ce sont surtout les logements qui emportent l’adhĂ©sion des « heureux locataires », comme aime Ă  les appeler la presse tout court. La satisfaction procurĂ©e aux habitants par l’hygiène et le confort des logements des Grands-Ensembles soit les quartiers NEUF est une information connue, les Ă©tudes de sciences humaines sur le sujet abondent. Aussi, pour le cas de Beaulieu devenu un cas d'Ecole idem pour Montchovet (Beaulieu3) et les transformations de la Marandiniere (Beaulieu2)...Les entretiens rĂ©alisĂ©s avec des locataires n’apportent pas sur ce point-ci d’élĂ©ments nouveaux :les premiers motifs de satisfaction invoquĂ©s sont, comme pour bien d’autres Grands-Ensembles Français,l’eau courante, le chauffage central dont sont pourvus les immeubles les plus hauts, les WC intĂ©rieurs et salles de bain, l’ensoleillement et la luminositĂ© permis par l’orientation, la hauteur et la disposition des immeubles, les placards et les tout aussi pratiques balcons Ă  parois sĂ©choirs permettant de faire sĂ©cher le linge, hiver compris. Entretien avec François Tomas, gĂ©ographe, spĂ©cialiste de l'amĂ©nagement urbain, et enseignant Ă  l'universitĂ© et Ă  l'Ă©cole d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'universitĂ© de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a Ă©galement mis la main Ă  la pĂ¢te. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint Ă  l'urbanisme du maire communiste de l'Ă©poque, Joseph Sanguedolce. EngagĂ© au PC de 1974 Ă  1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste «comme militant de base»L"apres guerre...Que prĂ©voit-on pour la reconstruction? Pas grand-chose. A la diffĂ©rence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bĂ¢tir de petits immeubles, plus modernes bien sĂ»r, mais sans rĂ©elle innovation architecturale ou urbanistique.Est-il vrai que Saint-Etienne, après guerre, traĂ®ne une rĂ©putation de «capitale des taudis»?C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpĂ©e. En 1946, 7% seulement des logements sont jugĂ©s «confortables», et 17%, «acceptables»; 56% sont mĂ©diocres, et 20% peuvent vĂ©ritablement Ăªtre qualifiĂ©s de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau Ă  l'Ă©vier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problème n'a pas Ă©tĂ© créé par la guerre. Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais très peu construit. RĂ©sultat: la ville a vieilli sur elle-mĂªme et se trouve après guerre dans une situation dĂ©sastreuse, que les bombardement

Een kijk op de collectie

A Look at the Collection

Un regard sur la collection

(Bad execution I know... will work on something better later)

F3.5

Shutter Speed 1/5

ISO 100

LED single point light source.

Captured the objects shadow in focus while leaving the object out of focus.

Taken at home with my new Canon 7D. Lit using a strong LED bicycle light.

Blue lamps at the Chinatown Heritage Centre. It houses a wealth of memories and untold stories of how Singapore's early forefathers had settled in this area after their perilous journey from afar.

 

Each level of the Centre takes you to a different time in the history of Chinatown and allows you to trace the lives of its early occupants. Life in the old days was very simple and almost everyone lived in rented cubicles of shophouses. Poverty, diseases and harsh living conditions were common and widespread. The hard life of the migrants resulted in many of them seeking solace in the four evils: opium smoking, prostitution, gambling and secret societies. On a brighter note, Chinatown, in its heyday, was always bustling with life and activity. Traditional festivals of different races were celebrated here, thus making Chinatown culturally vibrant and unique.

 

Reunion welcome dinner.Medical Alums and Distinguished Alumni Award winners: Dr. Kathleen Neuzil; and Dr. Levi Watkins Jr. (posthumous award)..country music hall of fame.Vanderbilt University School of Medicine.Vanderbilt University ..photo: Anne Rayner; VU............

The group Loud Objects creating a 1-bit audio circuit at a performance at the Salvage Vanguard Theater in Austin TX on March 20th.

A closeup of a flower that was purple until Photoshop

réalisation de la cartographie

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OBJECT FACTORY

The Art of Industrial Ceramics

 

curator Marek Cecula with Dagmara Kopala

 

May 6 / September 13, 2009

 

Museum of Arts and Design, New York

U.S.A.

Where is my lovely bicycle, why you leave me alone and locked. I'm missing you

She threw them away without asking me if i wanted them *sigh*

plaque on Zillmere station. NCL. photo taken 14 October 2005.

Objects of Desire, Cocktail Party and Charity Auction at the private home of Roslyn and Tony Oxley, Darling Point, Sydney-17 Oct 2014

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