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Was out taking shots of the house last night with the new fairy lights up and liked the contrasting colors between the chimney and the basket, which is really a bird perch and not a basket at all.

The German prisoner of war record for Tampa native, Army Air Corps Second Lt. George Drew, who was held captive from August 1944 unil April 1945.

The white form of the Common Grass-pink orchids are now at peak bloom in the front yard Bog Garden. They always bloom about 2 weeks later than the purple ones -- the white ones come from the coastal plain, while the purple ones come from a mountain environment.

SOOC .

A French laser 3D light display projected onto the white segmented roof of the Opera House on the opening night of the Vivid Sydney Festival an 18 day event of Performing Arts presentations now in its 3rd year.

Opera House . Vivid Festival Sydney .

Joi, 10 martie 2016, la Liceul Tehnologic ā€žAurel Vlaicuā€ Cluj-Napoca, prefectul județului Cluj, Gheorghe Ioan Vușcan, a participat la o Ć®ntĆ¢lnire cu privire la proiectul educațional ā€žFormarea duală - specializarea sudoriā€, menit să faciliteze accesul elevilor la o pregătire profesională și tehnică de calitate, corelată cu cerințele actuale ale pieței muncii.

 

La Ć®ntĆ¢lnire au fost prezenți consilierul comercial al Ambasadei Austriei la București, domnul Rudolf Lukavsky, preşedintele Clubului Oamenilor de Afaceri de Limbă Germană din Transilvania de Nord (DWNT), domnul Ludger Thol, coordonatorul Proiecte Formare Duală (secÅ£ia comercială a Ambasadei Austriei), doamna Anca BĆ®rleanu, inspectorul școlar, doamna Maria SimuÅ£, directorul liceului, doamna Olimpia Mera, precum și reprezentanți ai companiilor partenere Ć®n cadrul acestui proiect.

 

fotografie realizată de Ionuţ Cătălin Croitoru

 

Ā©Instituția Prefectului – Județul Cluj

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ā€œWhatever it is you're seeking won't come in the form you're expecting"

Delivering concrete across the forms

Meissen, Kaffeetasse, Tasse, Schwanenhenkel, Blume 1, Federmohn, Tagestes, Etrurische Form, www.kabelitz-porzellan.de

Antony Gormley’s Event Horizon body form sculpture on top of building with the Empire State Building in the background from Madison Square Park - Broadway and 26th street NYC Photographed 4/19/2010 Antony Gormley New York City Art

thick form with dark areoles at first, thickness seems to be determined by looseness of soil.

-Title: form it

-Theme: Portrait/Still Life

-The elements of art I can see in this photo are form, this is because the person I took a photo of is a 3-dimensional object that takes up the space in my photo. I can also see value because the picture is a very dark black and a very bright white. The principles of design I can see are contrast because the photo has lights to darks for black and white.

- Editing choices I made for this photo were turning it a black and white, and dodging and burning. The dodging and burning helped this photo to get richer black and brighter whites, giving the photo depth.

-Camera Settings:

F Stop: 5.6

ISO: 400

Shutter Speed: 1/100

-I chose this photo because I liked the format of it. The b&w gave the photo depth and emotion was captured.

Form in Movement by Mario Ceroli

Work inspired by Peter Randall Page

Throwing some shoes at my bro's party. What form on that throw!

 

Jul 2006

twitter.com/Memoire2cite - AprĆØs 1945, les collines agricoles du sud-est de la ville connaissent un programme d’urbanisation de grande ampleur pour rĆ©pondre Ć  la crise du logement. PrĆØs de 4600 logements sociaux vont ainsi ĆŖtre construits en quatre tranches successives de 1953 Ć  1970 : Beaulieu, la MarandiniĆØre, Montchovet, la MĆ©tare et la Palle formant aujourd’hui les quartiers sud-est. TouchĆ© par la crise Ć©conomique et urbaine de dingue, le secteur sud-est apparaĆ®t Ć  la fin des annĆ©es 1990 comme un espace monofonctionnel dĆ©diĆ© en totalitĆ© Ć  l’habitat locatif social et portĆ© par un seul bailleur l'OPAC devenu MĆ©tropole Habitat. Bien que bĆ©nĆ©ficiant de nombreux atouts (accessibilitĆ© et environnement agrĆ©able...), le quartier souffre du gigantisme de son urbanisation et du manque de rĆ©sidentialisation des unitĆ©s d’habitation. Par une action en profondeur et dans la durĆ©e, la Ville de Saint-Ɖtienne, Ć  travers son Programme de RĆ©novation Urbaine (PRU), a amorcĆ© une transformation durable du quartier depuis 1989 avec la 1ere demolition du programme Ć  la rue Pierre Loti le 31 janvier 1989 (BANLIEUE89), 30 ans de renouvellement urbain sur la ville.... une ville pilote en la matiere des 1990. Aujourd'hui et demain Les quartiers sud-est vont poursuivre leur mutation, avec l’appui continu de l’Agence Nationale de RĆ©novation Urbaine et ses partenaires l'ANRU2. DĆ©velopper le secteur Ć©conomiqueL'objectif est de dynamiser l’économie dans ce territoire en portant de nouveaux projets et en restructurant l’offre commerciale de proximitĆ©. La Ville de Saint-Ɖtienne a prĆ©vu la crĆ©ation de nouvelles zones d’activitĆ©s permettant l’accueil d’entreprises. Ainsi une zone d’activitĆ©s Ć©conomiques, rue Pierre Loti, rĆ©pondra aux besoins fonciers des entreprises et des artisans locaux. Ce projet de zone Ć©conomique, en visibilitĆ© directe de la RN 88, permettra l’implantation d’une cinquantaine d’entreprises et la crĆ©ation de 300 emplois. Un nouveau centre commercial sur le secteur de la MarandiniĆØre, couplĆ© Ć  la dĆ©molition des centres commerciaux de la Palle et Sembat, permettra de restructurer et moderniser l’offre commerciale de proximitĆ©. Renouveller l'offre d'habitat Une qualitĆ© rĆ©sidentielle s’affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grĆ¢ce Ć  une nouvelle offre d’habitat variĆ©e qui Ć©merge depuis plusieurs annĆ©es. Les nombreuses dĆ©molitions rĆ©alisĆ©es et Ć  venir (Boulevard des Mineurs en 2018 et immeubles Loti en 2020), ainsi que les rĆ©habilitations d’immeubles en cours, vont permettre de diversifier l’offre de logements. L’un des objectifs du projet urbain est donc de conforter la vocation rĆ©sidentielle du quartier en stimulant l’offre et en accompagnant des projets comme la construction de logements passifs sur le secteur de Beaulieu, la transformation de l’ancienne Ć©cole Baptiste-Marcet et la rĆ©habilitation de logements Ć  Monchovet. AmĆ©liorer le cadre de vie des habitantsLes quartiers sud-est bĆ©nĆ©ficient d’un environnement naturellement riche et variĆ©, Ć  l’interface entre les grands parcs de la ville (jardin des Plantes, parc de l’Europe, Bois d’Avaize) et le Pilat. Le projet urbain de la Ville de Saint-Ɖtienne prĆ©voit de relier ces espaces naturels entre-eux avec la crĆ©ation d’une continuitĆ© verte, qui permettra aux marcheurs et autres randonneurs de bĆ©nĆ©ficier d’un vĆ©ritable rĆ©seau de chemins autour de la commune. Le boulevard Alexandre-de-Fraissinette, vĆ©ritable colonne vertĆ©brale du quartier, et la rue Pierre-Loti seront entiĆØrement revus pour assurer un meilleur partage de l’espace entre tous les modes de dĆ©placements (voiture, vĆ©lo et piĆ©ton) et assurer un maillage inter-quartiers plus efficace. fr.calameo.com/read/0005441131b4119eaa674Depuis 2014, la rĆ©novation urbaine dans les quartiers sud-est s’est traduite par de nombreux travaux: la construction du centre commercial de la Grande MarandiniĆØre, l’amĆ©nagement d’un lotissement de treize maisons individuelles passives, impasse ClĆ©menceau, les rĆ©novations des Ć©coles de Montchovet et de Beaulieu, la rĆ©habilitation de locaux rue Henri-Dunant (pour y installer la Maison des associations), et enfin les dĆ©molitions rĆ©centes du centre commercial du boulevard de la Palle et d’un garage, au 41 rue de Terrenoire.DĆ©molitions mais aussi constructions sont au programme. Plusieurs acteurs entrent en jeu dans le financement de ces projets, notamment l’ANRU (Agence nationale de rĆ©novation urbaine) mais aussi la Ville, le DĆ©partement et la RĆ©gion. Ainsi, le contrat avec l’ANRU, signĆ© le 14 mars, dĆ©gage une somme de 23 millions d’euros, somme Ć  laquelle il faut ajouter 3,3 millions d’euros de la RĆ©gion. Pour les annĆ©es Ć  venir, les objectifs visent Ć  la poursuite du dĆ©veloppement Ć©conomique, de la mutation de l’habitat par des constructions individuelles ou de petits immeubles, des dĆ©molitions ponctuelles, de la valorisation des espaces publics et du renforcement des espaces du quartier. Deux secteurs sont concernĆ©s : Loti et la Grande MarandiniĆØre. Le 11 AVRIL 1964, le dĆ©veloppement de la ville de Saint Etienne, et ses travaux ..La ville de Saint Etienne se dĆ©veloppe tout comme l'ensemble du territoire... Pour accompagner cet accroissement de population, de nouveaux quartiers se construisent aux abords de la ville chaque jours. Et pour faire face aux problĆØmes de circulation, un boulevard pĆ©riphĆ©rique a Ć©tĆ© amĆ©nagĆ©. RĆ©alisĆ© Ć  l'occasion de la construction de la dĆ©viation sud de l'autoroute de Saint Etienne, ce reportage tĆ©moigne de la visite du sĆ©nateur maire de la ville, Mr. Michel DURAFOUR, sur le chantier du tunnel de la dĆ©viation. Accueilli par Mr. Rocher, prĆ©sident de la sociĆ©tĆ© forĆŖzienne de travaux publics, Michel DURAFOUR dĆ©couvre avec les membres du conseil municipal l'avancĆ©e des travaux. (voir aussi le chantier de l A 47 avec la video du tunnel du rond-point iƧi : www.ina.fr/video/LXC9610041788 . Ce quartier est nĆ© des programmes de grands ensembles mis en œuvre Ć  partir des annĆ©es 1950 afin de rĆ©duire la pĆ©nurie de logements. La mairie choisit donc de dĆ©velopper un quartier moderne 4 600 logements en HLM pour pouvoir loger plus de 30 000 habitants avec des loyers modĆ©rĆ©s dans des bĆ¢timents modernes. Ce quartier avait comme emblĆØme un des plus grands immeubles d’Europe surnommĆ© la Muraille de Chine qui Ć©tait visible depuis l’autoroute. Ce quartier s’est construit en quatre tranches : Beaulieu I (Beaulieu) de 1953 Ć  1955 ; Beaulieu II (La MarandiniĆØre) en 1959 ; Beaulieu III (Montchovet) en 1964 ; Beaulieu IV (La Palle) en 1971. Il est aujourd’hui en profonde mutation avec un programme de renouvellement urbain qui prĆ©voit la dĆ©molition de plus 1000 logements et la reconstruction de 250. BĆ¢timents spĆ©cifiques : CHPL (Centre Hospitalier PrivĆ© de la Loire) qui remplace la Muraille de Chine ; Ecole Nationale d'ingĆ©nieurs de Saint-Etienne Un modĆØle de l'urbanisme des annĆ©es 1950. Beaulieu-Montchovet: La ville choisit de construire un immense quartier neuf de plus de 4.600 logements, prĆ©vu pour loger 30.000 habitants, sur les basses pentes du Pilat, Ć  la sortie sud-est de Saint-Etienne.Entre les forĆŖts, qui seront classĆ©es parc naturel quelques annĆ©es plus tard, et les quartiers chics du cours Fauriel, c'est un des endroits les mieux situĆ©s de la ville.C'est aussi le seul grand emplacement proche du centre où il n'y aie pas eu de mines, parce que les couches de charbon s'arrĆŖtent juste avant : le terrain est assez solide pour supporter de gros immeubles. IƧi le chantier de construction de MONTCHOVET soit Beaulieu 3, la continuitĆ©e des constructions HLM de nos quartiers sud-est (les chantiers de l'OPAC) , la vidĆ©o iƧi :www.ina.fr/video/LXF99004401 .Retour sur son historique de 1962 Ć  aujourd'hui e n 2018.Un grand-Ensemble qui rappelle combien la politique d'urbanisme des annĆ©es 1960 et suivantes a Ć©tĆ© conduite en dĆ©pit du bon sens la video iƧi www.google.fr/search?q=montchovet+ina&oq=montchovet+i... et lĆ  www.ina.fr/video/CAC00029801 , mais aussi iƧi www.ina.fr/video/CAC00029801 - avec Claude BARTOLONE iƧi avec la Visite Ć  Saint Etienne du ministre dĆ©lĆ©guĆ© Ć  la ville le jour de la dĆ©molition de la muraille de Chine. Rencontre avec des associations pr discuter du futur du quartier Montchovet. www.ina.fr/video/LY00001263573 - fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-media/Rhonal00046/demol... - et les differentes videos de la demolition la encore : La dĆ©molition de la "muraille de Chine" de Saint Etienne www.youtube.com/watch?v=aq1uOc6Gtd0, www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc terrible :( ^^ l interview de Michel Thiolliere Le Grisou.fr a interviewĆ© Michel ThiolliĆØre, ancien maire de Saint-Etienne et sĆ©nateur de la Loire, membre du Parti radical et actuel vice-prĆ©sident de la Commission de rĆ©gulation de l'Ć©nergie. Il livre son analyse sur les prochaines Ć©chĆ©ances politiques, notamment la campagne des municipales en cours Ć  Saint-Etienne, les alliances de la droite et du centre, mais aussi le mandat de Maurice Vincent. Michel ThiolliĆØre s'attarde Ć©galement sur les besoins de l'agglomĆ©ration stĆ©phanoise et Ć©voque les enjeux Ć©nergĆ©tiques en France.(Interview : Maxime Petit -- RĆ©alisation : Studios Bouquet) www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48,"FranƧois Mitterrand, aprĆØs la visite de deux quartiers -l'un Ć  Saint Etienne et l'autre Ć  VĆ©nissieux, inscrits sur la liste de ceux Ć  rĆ©habiliter -, parle du plan de rĆ©habilitation pour de meilleures conditions de logement.FranƧois Mitterrand / Georgina Dufoix / Gilbert Trigano / FranƧois Dubanchet / Marcel HouĆ«l ThĆØmes : Grands travaux et grands projetsLe PrĆ©sident > 1er septennat 1981-1988 > 1981-1986 ƉclairageDepuis la fin des annĆ©es 1970, la rĆ©gion lyonnaise apparaĆ®t comme l'Ć©picentre des violences urbaines qui se dĆ©roulent en France. Durant l'Ć©tĆ© 1981, des violences urbaines ont conduit le gouvernement Ć  engager le plus tĆ“t possible une nouvelle politique en faveur des quartiers dĆ©gradĆ©s. MalgrĆ© les premiĆØres opĆ©rations de rĆ©habilitation engagĆ©es par la Commission nationale pour le dĆ©veloppement social des quartiers, la situation demeure extrĆŖmement tendue dans un certain nombres de quartiers populaires. L'assassinat d'un jeune de la CitĆ© des 4 000 par un habitant en juillet 1983 a ravivĆ© les dĆ©bats autour du thĆØme du "mal des grands ensembles" selon l'expression de l'Ć©poque. D'autre part, le contexte politique conduit Ć©galement le pouvoir Ć  s'intĆ©resser encore davantage Ć  la question de la dĆ©gradation urbaine dans la mesure où de trĆØs nombreux quartiers populaires n'ont pas cette fois-ci apportĆ© leurs suffrages aux candidats de la gauche.La visite de FranƧois Mitterrand dans deux quartiers dĆ©gradĆ©s de la rĆ©gion lyonnaise constitue donc un signal fort Ć  l'Ć©gard des populations qui y vivent. Ce dĆ©placement fait Ć©galement Ć©cho Ć  celui rĆ©alisĆ© quelques jours plus tĆ“t au sein de la CitĆ© des 4 000 Ć  La Courneuve en Seine Saint Denis (voir Visite de FranƧois Mitterrand Ć  La Courneuve). Le principe est d'ailleurs le mĆŖme et il est exprimĆ© par le prĆ©sident de la RĆ©publique : voir par lui-mĆŖme l'Ć©tat rĆ©el de ses quartiers. Le fait qu'il soit mentionnĆ© dans le reportage que "ces visites surprises" se soient faites dans la "plus grande discrĆ©tion" (notamment sans les Ć©lus locaux concernĆ©s) marque effectivement la volontĆ© du prĆ©sident de la RĆ©publique d'Ć©tablir une sorte de lien direct avec les habitants qui vivent dans ces quartiers. Il ne s'agit pas de faire l'annonce de nouvelles mesures mais "de voir les choses par moi-mĆŖme" selon l'expression utilisĆ©e par FranƧois Mitterrand lors de son allocution Ć  la PrĆ©fecture Ć  Lyon. Au moment où la Commission nationale pour le dĆ©veloppement social des quartiers Ć©tablit la liste dĆ©finitive des 22 quartiers qui bĆ©nĆ©ficieront d'un programme de rĆ©habilitation, la visite du prĆ©sident de la RĆ©publique sur le terrain suggĆØre une forme de "prĆ©sidentialisation" du thĆØme de la rĆ©habilitation des grands ensembles.La crĆ©ation au mĆŖme moment de Banlieue 89 suscitĆ©e par deux architectes proches de FranƧois Mitterrand, Roland Castro et Michel Cantal-Duparc, suggĆØre Ć©galement l'intĆ©rĆŖt du prĆ©sident de la RĆ©publique pour les questions urbaines (voir Inauguration de l'exposition organisĆ©e par Banlieue 89)."http://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00106/visite-de-francois-mitterrand-a-saint-etienne-et-aux-minguettes.html JournalisteVisites surprises qui se sont dĆ©roulĆ©es dans la plus grande discrĆ©tion, seule Madame Georgina Dufoix, SecrĆ©taire d’Etat Ć  la Famille et aux ImmigrĆ©s, Monsieur Gilbert Trigano, le PDG du Club MĆ©diterranĆ©e qui participe Ć  la Commission Dubedout, et deux collaborateurs du Chef de l’État Ć©taient prĆ©sents. Ni Ć  Saint-Ɖtienne, ni Ć  VĆ©nissieux, les autoritĆ©s locales n’y ont participĆ©s. Peu avant midi, le PrĆ©sident est arrivĆ© Ć  la PrĆ©fecture du RhĆ“ne Ć  Lyon où s’est dĆ©roulĆ©e pendant 45 minutes une sĆ©ance de travail avec les Ć©lus locaux et notamment Messieurs Dubanchet, Maire de Saint-Ɖtienne et HouĆ«l, Maire de VĆ©nissieux. RĆ©union qui a donnĆ© l’occasion d’aborder les problĆØmes de fond, devait souligner FranƧois Mitterrand.(Bruit)FranƧois MitterrandLes deux quartiers que je viens de visiter, celui de Montchovet Ć  Saint-Ɖtienne et celui de Monmousseau Ć  l’intĆ©rieur des Minguettes sur la commune de VĆ©nissieux, sont inscrits sur la liste des 22 quartiers Ć  rĆ©habiliter, retenus, proposĆ©s par la Commission Dubedout devenue la Commission Pesce, et retenus par le Gouvernement. Et je compte appliquer nos efforts pour qu’effectivement, ces quartiers soient rĆ©habilitĆ©s, c’est-Ć -dire, soient habitables. Qu’on y trouve, pour ceux qui y vivent, euh, suffisamment de convivialitĆ©, de capacitĆ© de dĆ©velopper une famille et, euh, revenant de son travail quand on en a, de pouvoir vivre avec les autres. Les conditions de logement, la construction de ces ensembles, les liaisons avec l’extĆ©rieur, l’école, le sport, les espaces verts, bref, l’espace tout court, contribuent, vous le comprenez bien Ć , au futur Ć©quilibre, ou contribueront au futur Ć©quilibre de ces quartiers. Alors, je prĆ©fĆØre voir les choses par moi-mĆŖme. Il faut bien se dire que Ć  l’origine de nombreux dĆ©sordres sociaux se trouvent ces fĆ¢cheuses, ces dĆ©plorables conditions de vie. Et moi, je veux lutter contre ces dĆ©sordres et pour cela, il faut que je m’attaque avec le Gouvernement et ceux qui ont la charge auprĆØs de moi, je veux absolument m’attaquer aux sources d’un malaise et d’un dĆ©sĆ©quilibre social qui sont d’une immense ampleur. Raison de plus pour commencer par un bout avec Ć©nergie et continuitĆ©. Et de ce point de vue, je compte bien, au cours des semaines et des mois Ć  venir, persĆ©vĆ©rer dans cette enquĆŖte personnelle qui me permet ensuite de donner des instructions prĆ©cises Ć  ceux qui participent Ć  la gestion de l’État., Ć  Saint-Ɖtienne comme dans les communes de sa proche banlieue. Une sorte de grand monument Ć  la gloire des HLM, comme si on avait fait exprĆØs de la faire aussi Ć©norme pour montrer comme les gens Ć©taient fiers de ce quartier. Autour on construit tout ce qu'il faut pour les habitants : une Ć©cole, Montchovet, qui donne sur le grand prĆ© derriĆØre, une MJC, une piscine, un centre commercial, avec la Poste, plus tard le bureau de police. En 1978, comme les enfants des habitants grandissent, on ouvre un deuxiĆØme collĆØge dans la ZUP. Il prendra le nom de Jean DastĆ©, qui a crƩƩ la ComĆ©die de Saint-Etienne, le plus grand thĆ©atre de province en France, et son Ć©cole de comĆ©diens. AprĆØs 1984 les loyers des HLM ont augmentĆ©, beaucoup d'habitants sont partis. La population de Saint-Etienne diminue surtout dans les quartiers sud : beaucoup de gens dĆ©mĆ©nagent vers la plaine du Forez, moins froide, où il y a la place de batir des maisons. On a rĆ©novĆ© beaucoup d'appartements anciens en ville : la crise du logement est finie. On ne sait mĆŖme plus qu'elle a existĆ©. Les ZUP ont vieilli et la plupart des gens prĆ©fĆØrent se loger dans des appartements rĆ©cents. Alors on ferme : le collĆØge de Beaulieu, l'Ć©cole de la MarandiniĆØre, la Poste. La Muraille coute trĆØs cher Ć  entretenir : il n'y a plus asssez d'habitants pour payer les frais. Les HLM ont dĆ©cidĆ© de la dĆ©truire: c'est le plus gros projet de dĆ©molition jamais rĆ©alisĆ© en Europe. Les familles qui restaient ont du dĆ©mĆ©nager. On va faire exploser la Muraille de Chine au printemps de l'an 2000. Peut ĆŖtre qu'il fallait le faire, mais pour les gens du quartier c'est un gros morceau de notre Histoire qu'on nous dĆ©truit.1954: les premiers travaux Ć  Beaulieu : la campagne devient une ville Ć  grands coups de bulldozer..Le projet est de construire en grande quantitĆ© des logements de bonne qualitĆ©, avec tout le confort, des chambres pour les enfants, l'eau, le chauffage central, des sanitaires, des arbres et des pelouses, et surtout .... des loyers accessibles pour tous. Ce seront les Habitations Ć  Loyers ModĆ©rĆ©s, les HLM.Il faudra les construires en dehors des villes, pour en finir avec le mĆ©lange des industries et des logements, qui amĆØne le bruit et la pollution. Y prĆ©voir tous les Ć©quipements : commerces, Ć©coles, collĆØges, lycĆ©es, transports, parcs, Ć©quipements sportifs, police, pompiers, Postes. Construire des villes entiĆØres où tout le monde aura accĆØs Ć  ce qui n'Ć©tait encore que le luxe de quelques gens trĆØs riches.Cinq villes sont choisies pour ĆŖtre prioritaires : Paris ( Pantin ) et Lyon ( Bron-Parilly) Ć  cause de leur taille, Angers et Rouen dĆ©truites dans les bombardements de 1944, Saint-Etienne, la ville la plus sinistrĆ©e de France pour le logement. C'est lĆ  que naissent les cinq premiĆØres Zone Ć  Urbaniser en PrioritĆ©, les ZUP, modĆØles de l'urbanisme pour toute une gĆ©nĆ©ration. Elles ne s'appellent pas encore comme Ƨa : on les construites avant que l'expression de ZUP existe, c'est de leur rĆ©ussite que naitra le modĆØle repris partout pour lequel on inventera le mot plus tard.Beaulieu I: le projet d'urbanismeMaquette de 1953 - Projet des architectes Gouyon-ClĆ©mentUne architecture gĆ©omĆ©trique, de grands espaces, des arbres, des formes qui soulignent le relief.La ZUP de Beaulieu est construite en quatre tranches:- Beaulieu I ( Beaulieu ) de 1953 Ć  1955- Beaulieu II ( La MarandiniĆØre ) en 1959- Beaulieu III ( Montchovet ) en 1964, dont fait partie la Muraille de Chine, le grand immeuble le long du boulevard Ć  gauche.- Beaulieu IV ( La Palle ) en 1971Le quartier:Au premier plan, en bas Ć  droite Beaulieu, la MarandiniĆØre est Ć  droite derriĆØre l'autoroute, Montplaisir Ć  gauche, Monchovet au milieu, le long du boulevard de la Palle.A gauche des tennis, les batiments du collĆØge de Beaulieu. C'Ć©tait l'autre collĆØge de la ZEP, le seul collĆØge "sensible" de France a avoir Ć©tĆ© fermĆ©, en 1995.Nouvelles techniques, nouveaux matĆ©riaux :Construire vite pour un prix raisonnable oblige Ć  inventer de nouvelles techniques, d'autant que l'on manque de travailleurs qualifiĆ©s.La construction s'industrialise: immeubles Ć  structure porteuse ( des poteaux en bĆ©ton armĆ© tiennent les dalles, ce ne sont plus les murs qui soutiennent les immeubles ), murs rideaux ( les murs sont fait de morceaux prĆ©fabriquĆ©s accrochĆ©s aux dalles ), Ć©lĆ©ments standardisĆ©s ( les Ć©lĆ©ments: murs, tuyauterie, portes et fenĆŖtres, sanitaires, etc... sont tous identiques, fabriquĆ©s en usine en grande sĆ©rie, installĆ©s de la mĆŖme faƧon dans tous les immeubles ), nouveaux matĆ©riaux ( matiĆØres plastiques, bĆ©ton armĆ©, acier ) qui ne s'utilisaient pas dans la construction traditionnelle.Cela permet de diminuer les prix, en automatisant les fabrications, mais aussi parce qu'on peut utiliser des ouvriers beaucoup moins qualifiĆ©s, qui ne font que du montage et que l'on paye moins cher.Bien aprĆØs les gens se plaindront de ces appartements tous identiques, de ces matĆ©riaux peu agrĆ©ables, de la taille inhumaine des batiments.Mais Ć  l'Ć©poque il faut compter deux Ć  trois ans d'attente pour obtenir un appartement dans le quartier. Les familles sont si contentes de leur quartier tout neuf que les collĆØgiens qui prennent le bus emportent une paire de bottes en plus de leur chaussures pour aller des immeubles Ć  l'arrĆŖt de bus : pas question de ramener de la boue dans les bus ou dans les escaliers.La crise du logement:1950 : la France connait la pire crise du logement de son Histoire. La crise Ć©conomique de 1929 puis la guerre de 1939-1945 ont arrĆŖtĆ© la construction de logements, dĆ©ja insuffisante avant 1930, pendant plus de vingt ans.La France est au maximum du "baby-boom" ( pĆ©riode de trĆØs forte natalitĆ© qui commence Ć  la fin de la guerre ) : les 40 millions de franƧais de 1950 font deux fois plus de bĆ©bĆ©s que les 60 millions d'aujourd'hui. La trĆØs forte croissance Ć©conomique relance l'immigration. Plus de la moitiĆ© des familles sont mal logĆ©es alors que la France commence la plus forte croissance dĆ©mographique de son Histoire.La IV° RĆ©publique, hĆ©ritiĆØre du programme de la RĆ©sistance donne la prioritĆ© aux besoins sociaux : Ć©cole, santĆ©, logement, sur la rentabilitĆ© financiĆØre. L'Etat, les villes, sont dĆ©cidĆ©s Ć  investir dans le logement, qui est dĆ©clarĆ© prioritaire dans le Plan d'organisation de l'Ć©conomie.Entre les annĆ©es 50 et 60, et suite Ć  la seconde guerre mondiale, la municipalitĆ© stĆ©phanoise a vu sa population passĆ©e d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 Ć  plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalitĆ© de cette Ć©poque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvriĆØre venus dans la grande citĆ© stĆ©phanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier Ć©tait devenue une prioritĆ© absolue pour les Ć©lus qui considĆ©raient Ć  raison que cela Ć©tait une condition vitale dans le cadre de ce grand dĆ©veloppement. Pour ce faire, la ville a lancĆ© dans les annĆ©es 50 une vaste opĆ©ration de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinĆ©e Ć  fournir un logement Ć  une population grandissante.Une barre d’habitation innovanteA l’époque, avec une majoritĆ© d’architectes, les appartements modernes construits possĆ©daient des cloisons lourdes empĆŖchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilĆ©s ressemblant Ć  des alcĆ“ves.Mais Ć  l’inverse, pour certains architectes prĆ©curseurs de la rĆ©gion Ć  l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernitĆ© reflĆ©tait le gout de la clartĆ©, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la prioritĆ© non pas aux faƧades qu’ils considĆ©raient comme de simples Ć©lĆ©vations du plan, mais aux cellules d’habitations et Ć  leur orientation. Dans cette optique, le bĆ¢timent proposĆ© par Henri Gouyon, qui Ć©tait donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour amĆ©nager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirĆ©s profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers Ć©taient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons.Conception et rĆ©alisation d’un quartier entierPour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la rĆ©alisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associĆ©s. Ainsi, dĆ©s le milieu des annĆ©es 50, des Ć©tudes concernant Beaulieu II – La MarandiniĆØre furent conduites, suivis de la construction du bĆ¢timent entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommĆ© la Ā« Muraille de Chine Ā», qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 Ć  17 mĆØtres et longue de 270 mĆØtres, avec 560 logements. Suites Ć  ces constructions, l’urbanisation des vallĆ©es et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les annĆ©es 70 avec les sĆ©ries de la MĆ©tare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont Ć©tĆ© construits durant cette pĆ©riode.Ces constructions ont Ć©galement contribuĆ© Ć  la crĆ©ation du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les diffĆ©rents Ć©difices et le centre-ville de la citĆ© stĆ©phanoise.Un projet pharaoniqueLe centre commercial fut un projet d’une dimension sans prĆ©cĆ©dent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la rĆ©gion Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la premiĆØre fois, et constitue une renaissance et un vĆ©ritable tournant pour la ville.L’avis de l’architecteDe toutes les constructions de cette Ć©poque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquĆŖtes menĆ©es auprĆØs de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le dĆ©but. Les arbres atteignent dĆ©sormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures Ā« d’une banlieue des annĆ©es 30 Ā» avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un vĆ©ritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a Ć©tĆ© rĆ©compensĆ© par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. St-Etienne Cimaise Architectes -Entretien avec FranƧois Tomas, gĆ©ographe, spĆ©cialiste de l'amĆ©nagement urbain, et enseignant Ć  l'universitĆ© et Ć  l'Ć©cole d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'universitĆ© de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a Ć©galement mis la main Ć  la pĆ¢te. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint Ć  l'urbanisme du maire communiste de l'Ć©poque, Joseph Sanguedolce. EngagĆ© au PC de 1974 Ć  1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste Ā«comme militant de baseĀ»Quelle est l'ampleur des destructions provoquĆ©es par la Seconde Guerre mondiale Ć  Saint-Etienne?La ville subit un important bombardement des AlliĆ©s le 26 mai 1944. Celui-ci vise les usines qu'utilisaient les Allemands dans la rĆ©gion pour leur effort de guerre et les noeuds de communication ferroviaire. Comme prĆ©vu, la gare de ChĆ¢teaucreux, les usines de Marais et le tunnel de Tardy sont touchĆ©s. Mais les bombes, larguĆ©es trop rapidement, atteignent aussi les quartiers du Soleil et de Tardy - notamment les Ć©coles - ainsi que l'Ć©glise Saint-FranƧois, emplie de fidĆØles. Au total, le bilan est lourd: un millier de morts, 1 500 blessĆ©s, 22 000 sinistrĆ©s; 800 immeubles ont Ć©tĆ© plus ou moins dĆ©truits.Que prĆ©voit-on pour la reconstruction?Pas grand-chose. A la diffĆ©rence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bĆ¢tir de petits immeubles, plus modernes bien sĆ»r, mais sans rĆ©elle innovation architecturale ou urbanistique.Est-il vrai que Saint-Etienne, aprĆØs guerre, traĆ®ne une rĆ©putation de Ā«capitale des taudisĀ»?C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpĆ©e. En 1946, 7% seulement des logements sont jugĆ©s Ā«confortablesĀ», et 17%, Ā«acceptablesĀ»; 56% sont mĆ©diocres, et 20% peuvent vĆ©ritablement ĆŖtre qualifiĆ©s de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau Ć  l'Ć©vier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problĆØme n'a pas Ć©tĆ© crƩƩ par la guerre. Depuis la fin du XIXe siĆØcle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais trĆØs peu construit. RĆ©sultat: la ville a vieilli sur elle-mĆŖme et se trouve aprĆØs guerre dans une situation dĆ©sastreuse, que les bombardements ont simplement aggravĆ©e.C'est alors qu'Alexandre de Fraissinette, maire Ć©lu en 1947, fixe le logement comme l'une de ses prioritĆ©s.Oui. Et ce ne sera pas un vain mot. Rendez-vous compte: on passe de 114 logements construits en 1948 Ć  531 en 1951, 1 085 en 1954, 1 694 en 1957 et mĆŖme 2 932 en 1959! L'effort est gigantesque. Mais le changement est aussi qualitatif. A la fin des annĆ©es 1940 et au dĆ©but des annĆ©es 1950, la France va connaĆ®tre une rupture architecturale avec l'apparition des premiers grands ensembles. Saint-Etienne sera l'une des villes symboles de cette rupture.Comment cette nouvelle architecture est-elle accueillie?TrĆØs favorablement par les classes moyennes, beaucoup moins par les classes populaires.Cela paraĆ®t paradoxal, pour du logement social!Le paradoxe n'est qu'apparent. On l'a oubliĆ© aujourd'hui, mais les premiers grands ensembles sont rĆ©servĆ©s aux familles de moins de trois enfants ayant des revenus corrects, autrement dit aux classes moyennes. Alors que, depuis la guerre, celles-ci devaient se contenter d'une ou de deux piĆØces mal Ć©quipĆ©es, elles se voient soudain proposer des logements spacieux, avec de la verdure, de la lumiĆØre, une salle d'eau, des WC, le chauffage central. Cela leur paraĆ®t merveilleux! Les pauvres, eux, continuent de s'entasser dans de petits appartements sans confort, quand ce ne sont pas des taudis, en particulier Ć  Tarentaize et Ć  Beaubrun, ou des bidonvilles, du cĆ“tĆ© de MĆ©ons, prĆØs des puits de mine et des usines sidĆ©rurgiques. Ce n'est que plus tard, Ć  partir des annĆ©es 1970, que les grands ensembles seront prioritairement rĆ©servĆ©s aux pauvres et aux familles immigrĆ©es. Mais, dans les annĆ©es 1950, les grands ensembles sont encore synonymes de progrĆØs social. Et mĆŖme au-delĆ . On est persuadĆ© que ce nouvel habitat va entraĆ®ner le recul de la maladie, de la dĆ©linquance, voire de la mĆ©sentente entre les Ć©poux! Il existe ainsi une Ā«commission du bonheur ou des grands ensemblesĀ»!On croit rĆŖver...C'Ć©tait l'ambiance de l'Ć©poque, avec ses utopies et ses excĆØs. Pour les architectes, si l'un des repoussoirs est le taudis de centre-ville, l'autre est le petit pavillon de banlieue, symbole Ć  leurs yeux de l'individualisme petit-bourgeois, avec ses gaspillages de terrain, son absence d'horizon et son coĆ»t pour la communautĆ©...Quels sont les quartiers typiques de cette pĆ©riode, Ć  Saint-Etienne?Le premier est constituĆ© par le trĆØs bel ensemble de la place du MarĆ©chal-Foch. Il s'agit d'une Ć©tape intermĆ©diaire entre l'Ć®lot traditionnel (des immeubles accolĆ©s, formant un pĆ¢tĆ© de maisons) et sa suppression totale. Du cĆ“tĆ© de la Grand-Rue, plusieurs immeubles constituent encore des semi-Ć®lots. Mais, Ć  l'ouest, deux immeubles sont dĆ©jĆ  totalement indĆ©pendants: ils sont construits au milieu de la verdure. Et cela, c'est trĆØs nouveau. Jusqu'Ć  prĆ©sent, tous les immeubles Ć©rigĆ©s Ć  Saint-Etienne, y compris les plus hauts, Ć©taient accolĆ©s Ć  d'autres Ć©difices. Cela reste encore, cinquante ans plus tard, l'un des quartiers chics de Saint-Etienne.L'autre grande opĆ©ration de l'Ć©poque, c'est Beaulieu I.Evidemment. On est, cette fois, face Ć  un grand ensemble Ā«purĀ». Le chantier commence en 1953 - il y a juste cinquante ans - et s'achĆØve en 1955. Ce nouveau quartier de 1 264 logements est remarquablement conƧu. Non seulement il respecte la topographie des lieux, mais aussi il joue avec elle: les bĆ¢timents sont implantĆ©s soit parallĆØlement, soit perpendiculairement aux courbes de niveau, ce qui met en valeur la colline tout en prĆ©servant son sommet. Pour rompre l'anonymat, les entrĆ©es, les faƧades et les balcons sont individualisĆ©s. Les logements sont de qualitĆ©, et les espaces verts, confiĆ©s aux services de la ville, tout simplement magnifiques. Beaulieu produit d'ailleurs un effet prodigieux sur ses premiers habitants.Son implantation n'est pas non plus le fait du hasard...En effet. Compte tenu des prĆ©occupations hygiĆ©nistes de l'Ć©poque, le conseil municipal a choisi ce site Ā«loin des zones miniĆØres et industrielles, Ć  l'abri des poussiĆØres et des fumĆ©es, au climat salubreĀ». Il souligne qu'il ne sera Ā«jamais exploitĆ© par les houillĆØres, car son sous-sol est stĆ©rileĀ» et qu'il est Ć©galement Ā«bien reliĆ© Ć  Saint-Etienne par le cours Fauriel, la seule avenue large de la villeĀ». C'est vĆ©ritablement le contre-modĆØle du taudis. Il a d'ailleurs, lui Ć©galement, remarquablement bien vieilli.Etes-vous aussi enthousiaste pour les projets qui ont suivi Beaulieu I?HĆ©las!... Beaulieu II-La MarandiniĆØre (1957-1959), Beaulieu III-Montchovet (1962-1964), avec la fameuse Ā«muraille de ChineĀ», Beaulieu IV-la Palle (1967-1970) et la MĆ©tare (1962-1974), reprĆ©sentant Ć  eux tous quelque 6 000 logements, constituent - Ć  l'exception de la MĆ©tare, qui ne comprend que des appartements en copropriĆ©tĆ© - des Ć©checs complets. Et tragiques.Pourquoi cette diffĆ©rence?Beaulieu I a bĆ©nĆ©ficiĆ© d'une accumulation de partis pris judicieux qui n'ont pas Ć©tĆ© appliquĆ©s par la suite. Outre la qualitĆ© de son architecture et de ses espaces verts, on a Ć©vitĆ© le zonage bĆŖte et mĆ©chant, qui allait s'imposer plus tard: les zones commerciales, d'un cĆ“tĆ©; les tours et les barres d'habitation, d'un deuxiĆØme; les emplois, d'un troisiĆØme. Enfin, Beaulieu I, rĆ©servĆ© presque exclusivement aux classes moyennes, n'a pas connu le processus de dĆ©gradation que l'on constatera ailleurs, et dont la destruction de la Ā«muraille de ChineĀ» constituera le symbole.Qui ont Ć©tĆ© les grands amĆ©nageurs de cette Ć©poque?Parmi les politiques: le maire, Alexandre de Fraissinette (modĆ©rĆ©), et son premier adjoint, qui lui succĆ©dera Ć  sa mort, le radical Michel Durafour. Parmi les architectes: Edouard Hur et Henri Gouyon, concepteurs de Beaulieu I. Et, bien sĆ»r, l'Etat, qui reste trĆØs prĆ©sent. C'est lui qui, de maniĆØre gĆ©nĆ©rale, garde la haute main sur l'urbanisme. Beaulieu constitue une opĆ©ration nationale, dĆ©cidĆ©e de Paris. Cependant, ce qui est remarquable, c'est que, pour Beaulieu I, l'Etat va accepter de composer.Dans quels domaines?Le ministĆØre de la Reconstruction souhaitait, ici comme ailleurs, que l'opĆ©ration fĆ»t entiĆØrement industrialisĆ©e. Autrement dit, que l'on adaptĆ¢t au bĆ¢timent les mĆ©thodes de l'automobile. Les constructions devaient se faire en prĆ©fabriquĆ©, et l'on devait se contenter de les monter sur place. Mais, Ć  Saint-Etienne, les architectes, soutenus par le maire, s'opposent Ć  cette directive. Parce qu'ils sont expĆ©rimentĆ©s, et reconnus, ils vont obtenir gain de cause. Et heureusement.Y a-t-il eu des projets, conƧus Ć  cette Ć©poque, qui n'ont pas vu le jour? A la fin des annĆ©es 1950, l'Etat fait appel Ć  de grands architectes pour remodeler les villes. A Saint-Etienne, c'est Dufau, distinguĆ© par le prix de Rome, qui est choisi. Il prĆ©sente un projet radical: raser les 70 Ć®lots qui se trouvent Ć  l'est de la Grand-Rue, entre la place du Peuple et Bellevue, et les remplacer par autant de tours et de barres! Son projet, finalement, ne sera appliquĆ© qu'en partie. Au sud, jusqu'Ć  Bellevue, presque tout est dĆ©moli, beaucoup de tours et de barres sont construites. Au nord, les dĆ©molitions sont Ć©galement presque systĆ©matiques, mais, cette fois, les nouveaux immeubles reproduisent la forme traditionnelle de l'Ć®lot. On dĆ©truit Ć©galement une partie du quartier derriĆØre la grande poste, ainsi que l'ancienne caserne de TrĆ©filerie et la prison de Bizillon. Le futur Centre-Deux...C'est cela. Au dĆ©part, l'opĆ©ration se nomme Ā«prison-TrĆ©filerieĀ», mais les promoteurs, qui ont le sens du commerce, prĆ©fĆØrent la rebaptiser. Ce quartier est conƧu comme un centre d'affaires Ć  l'amĆ©ricaine, type la DĆ©fense, Ć  Paris, ou la Part-Dieu, Ć  Lyon. On explique aux Ć©lus que, s'ils veulent que Saint-Etienne devienne une grande ville, ils doivent la doter d'un centre d'affaires, avec des immeubles atteignant 100 ou 150 mĆØtres de hauteur, comme aux Etats-Unis! Le projet est lancĆ© (en 1969), mais il sera peu Ć  peu amendĆ©, pour tenir compte de la rĆ©alitĆ© Ć©conomique, de la montĆ©e des oppositions et de l'Ć©volution des mentalitĆ©s.Comment l'Ć©conomie stĆ©phanoise se porte-t-elle alors?La ville croit encore Ć  l'avenir de la mine et des industries traditionnelles. Cela se comprend: le plan Monnet pour la relance de l'Ć©conomie franƧaise s'appuie sur l'Ć©nergie, les transports, les industries lourdes... Bref, tous les points forts de Saint-Etienne, mais ce sera un cadeau empoisonnĆ©, car, bercĆ©e par cette illusion, la citĆ© s'endort. Quand elle se dĆ©cidera Ć  moderniser ses structures industrielles, ce sera toujours avec quelques annĆ©es de retard. Au fond, c'est dans les annĆ©es 1950 que l'on commet les erreurs qui conduiront, plus tard, au dĆ©mantĆØlement des industries locales.Le secteur tertiaire a-t-il dĆ©jĆ  commencĆ© son essor?Pas encore. Dans les annĆ©es 1950, Saint-Etienne reste une ville trĆØs fortement industrielle. La tertiarisation, avec l'enseignement supĆ©rieur, la transformation de l'hĆ“pital en centre hospitalier rĆ©gional et universitaire et l'essor de Casino, avec les supermarchĆ©s et les hypermarchĆ©s, ne commencera vĆ©ritablement que dans les annĆ©es 1960.Culturellement, la ville est aussi trĆØs active...Elle est mĆŖme, Ć  ce moment-lĆ , l'un des hauts lieux de la crĆ©ation culturelle en France, notamment dans les domaines théâtral et artistique. Maurice Allemand fait du musĆ©e de Saint-Etienne l'un des plus grands musĆ©es d'art moderne en France. Et Jean DastĆ© propose au public le théâtre moderne. Ce bouillonnement est dĆ», notamment, Ć  Alexandre de Fraissinette. Comme, aprĆØs lui, Michel Durafour, il est persuadĆ© que l'avenir de la citĆ© est dans la modernitĆ©. Il considĆØre donc qu'elle doit ĆŖtre dĆ©clinĆ©e dans tous ses aspects: Ć©conomique, urbanistique et culturel.La population comprend-elle cette volontĆ©?Oui et non. Dans les annĆ©es 1950, il existe un certain consensus, car tout le monde partage la vision d'un avenir meilleur. Mais, en rĆ©alitĆ©, Fraissinette, et surtout Durafour, sont trĆØs dĆ©calĆ©s. Dans leur obsession d'une ville Ā«blancheĀ», ils refusent en bloc le passĆ©, dont on a heureusement dĆ©couvert depuis lors les richesses. Ils rĆŖvent d'une ville qui n'existe pas, peuplĆ©e d'habitants qui ne ressemblent pas aux StĆ©phanois rĆ©els... C'est d'ailleurs ce qui, plus tard, provoquera la chute de Michel Durafour.Le chantier de l'autoroute de Saint Etienne 01 nov. 1965, la video iƧi www.ina.fr/video/LXC9610041788 - ST-Etienne,Montchovet (Beaulieu III) "la Muraille de Chine" construction 1962-1964, architecte HUR/FARRAT/GOUYON.Rappelez vous...Aout 1983, FranƧois Mitterand, se dĆ©place incognito Ć  la Muraille de Chine Ć  Saint-Etienne. Quelques mois plus tard, la grande rĆ©habilitation de cette barre d’habitation sera lancĆ©e.& le 24 octobre 1987 : visite officielle Ć  Saint-Etienne. Il retourne Ć  La Muraille de Chine pour constater les travaux. Le mĆŖme jour il se rendra Ć  Saint-Chamond et Roanne.Ā« En 1983, le prĆ©sident s’est rendu Ć  Montchovet Ć  l’improviste Ā»FranƧois Mitterrand est venu une premiĆØre Ć  Montchovet en 1983 incognito. Pourquoi une telle dĆ©marche ?C’est l’architecte Roland Castro qui a convaincu le prĆ©sident d’aller dans des quartiers populaires. Son but Ć©tait de lui montrer où vivaient les gens Ć  cette Ć©poque et qu’il fallait entreprendre un programme de rĆ©novation.FranƧois Mitterrand m’a appelĆ© et m’a dit d’organiser trois ou quatre Ā» descentes Ā» sur le terrain mais le prĆ©sident ne voulait ni policiers, ni gendarmes. Il m’a simplement demandĆ© d’avertir, par correction, le prĆ©fet une fois arrivĆ©. C’était d’ailleurs le meilleur gage de sĆ©curitĆ© car lorsque vous n’êtes pas attendu, il n’y a pas de risques. Nous sommes donc allĆ©s Ć  Saint-Etienne Ć  Montchovet, aux Minguettes Ć  Lyon, dans le 93.. et, Ć  chaque fois, Ć  l’improviste> Quelle a Ć©tĆ© la rĆ©action des habitants ?Ils Ć©taient trĆØs Ć©tonnĆ©s de croiser le prĆ©sident de la RĆ©publique dans leur cage d’escaliers ! Partout, nous avons reƧu un accueil trĆØs chaleureux.Nous Ć©tions quatre : le prĆ©sident, Roland Castro, un policier et moi-mĆŖme. Je me souviens qu’aux Minguettes, le prĆ©sident a Ć©tĆ© invitĆ© par une famille pour boire le thĆ©. Les habitants Ć©taient trĆØs heureux que le prĆ©sident s’intĆ©resse Ć  eux.> Comment FranƧois Mitterrand a-t-il rĆ©agi en voyant la vie de ses quartiers ?Il Ć©tait fascinĆ©. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’était, pour lui, une dĆ©couverte mais il Ć©tait un rural et le fait de se confronter Ć  la vie de ces gens qui vivaient dans de grandes barres fut enrichissant.> Ces visites impromptues ont-elles Ć©tĆ© suivies d’effets ?Oui car la mission Banlieues 89 est nĆ©e de ces visites de terrain. Ce fut d’ailleurs la naissance de la politique de la ville.> En 1987, cette fois, la visite fut officielle - Proposer de nouveaux logements dans une dĆ©marche environnementale forte. Dans la poursuite des opĆ©rations engagĆ©es depuis 2001 (dĆ©molition de la Muraille de Chine en 2000, implantation du CHPL, de l ’AIMV en 2005), une qualitĆ© rĆ©sidentielle s'affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grĆ¢ce Ć  une nouvelle offre d'habitat variĆ©e (en forme comme en type de produits). Le dynamisme du quartier s'appuie sur l'accueil et le dĆ©veloppement de services, d'activitĆ©s Ć©conomiques et d'Ć©quipements d'agglomĆ©ration (centre nautique, Nouveau Théâtre de Beaulieu...) et de proximitĆ© (salles de sport, travaux dans les Ć©coles). Les atouts paysagers du site sont pleinement exploitĆ©s dans une dĆ©marche environnementale forte. L'amĆ©nagement des espaces libres et la requalification des axes structurants et de desserte renforcent les liaisons internes aux quartiers et les ouvrent sur l'ensemble de la ville. Beaulieu, un patrimoine de qualitĆ©, valorisĆ© et adaptĆ© Ć  ses occupants40 logement ont Ć©tĆ© adaptĆ©s au vieillissement de leur occupants (bacs Ć  douche, volets Ć©lectriques, amĆ©nagement des ascenseurs, …). L'amĆ©lioration des espaces extĆ©rieurs, rĆ©sidentiels ou publics (rue K.Marx, square Renoir, allĆ©e ClĆ©menceau) viendra rendre plus conviviaux ces lieux de vie partagĆ©s. Petite MarandiniĆØre : une citĆ© jardin qui se rĆ©nove en gardant son caractĆØre Sur la Petite MarandiniĆØre, 320 logements de MĆ©tropole Habitat ont Ć©tĆ© rĆ©novĆ©s. Les bĆ¢timents ont Ć©tĆ© transformĆ©s pour arriver Ć  32 logements, avec crĆ©ation de T3, T4, et T5 en tenant compte de la rĆ©novation thermique et du confort des logements. 54 logements ont Ć©tĆ© construits, rĆ©partis en 6 bĆ¢timents Ć  l'architecture contemporaine et fonctionnelle (surfaces gĆ©nĆ©reuses, double ou triple orientation, terrasse ou loggia). En parallĆØle, les espaces publics ont Ć©tĆ© rĆ©amĆ©nagĆ©s dans une dĆ©marche environnementale durable et innovante : rĆ©sidentialisation et embellissement des espaces extĆ©rieurs, traitement paysager d'ensemble, requalification des voiries et des circulations douces adaptĆ©es aux usages, gestion optimisĆ©e du stationnement et des eaux pluviales...Une nouvelle mixitĆ© pour le quartier : les maisons de ville "Jardins Sembat" 22 maisons de ville (du T3 au T5) ont Ć©tĆ© construites Ć  l’angle de la rue Marcel Sembat et du boulevard de Fraissinette. ConƧu et dĆ©veloppĆ© par l'Ć©quipe XXL-Civita-Spirit, ce projet se caractĆ©rise par la qualitĆ© de la construction (matĆ©riaux durables, amĆ©nagement soignĆ© des espaces extĆ©rieurs…) et par la mise en valeur paysagĆØre du site, ouvert sur les collines du Pilat. 3 types de maisons ont Ć©tĆ© proposĆ©es en location libre : maisons jumelĆ©es le long du boulevard de Fraissinette, maisons en pente en fond de parcelle adossĆ©e au talus, maisons patio au cœur de l’îlot. Un nouveau centre nautique sur le secteur Loti SouhaitĆ© par les habitants, exemplaire d’une dĆ©marche participative de coproduction, le centre nautique Yves Naime a Ć©tĆ© ouvert Ć  l'Ć©tĆ© 2013, en remplacement de l'ancienne piscine de la MarandiniĆØre. Ce centre nautique comprend un bassin sportif (25m, 6 lignes d'eau), un bassin destinĆ© aux activitĆ©s ludiques (bains bouillonnants, aquagym...), une pataugoire et des plages extĆ©rieures.Grande MarandiniĆØre : un secteur d'habitat en dĆ©veloppement . AprĆØs la dĆ©molition de la barre Sisley et celle en cours de la barre FĆ©guide, c'est un nouveau quartier qui se dessine sur ce secteur. La reconfiguration de la rue Sisley en voie de promenade avec des vues en belvĆ©dĆØre et l'amĆ©nagement d'une Ā« coulĆ©e verte Ā» ont profondĆ©ment modifiĆ© le paysage urbain du secteur. Ce nouvel environnement a permis Ć  MĆ©tropole Habitat de rĆ©aliser un programme immobilier de 27 logements locatifs. Dans ce bĆ¢timent collectif moderne et fonctionnel, chaque logement comporte un espace extĆ©rieur privatif, balcon ou terrasse. Au rez-de-chaussĆ©e, des locaux d'activitĆ©s (centre social espace-loisirs) ou de services sont dĆ©ployĆ©s le long de la nouvelle rue Sisley. La Palle : des rĆ©sidentialisations de qualitĆ©La rĆ©sidentialisation des immeubles du boulevard de la Palle apporte aux habitants de nouvelles terrasses privatives en rez-de-chaussĆ©e, des espaces en cœur d’îlots plus agrĆ©ables, et de nouveaux parcours piĆ©tonniers avec aires de jeux. Elle s’accompagne de la rĆ©habilitation des immeubles (rĆ©fection des faƧades, changement des garde-corps…). Des opĆ©rations de rĆ©sidentialisation ont Ć©tĆ© menĆ©es immeuble par immeuble de 2006 Ć  2009. Elles permettent de dĆ©finir les limites entre les parties publiques ouvertes Ć  tous, et les parties privĆ©es. Des petits jardins privatifs sont ainsi amĆ©nagĆ©s pour chaque logement de rez-de-chaussĆ©e.Le Pont Aven : du logement social Ć  haute performance environnementaleDĆ©veloppĆ© par MĆ©tropole Habitat, le Pont-Aven est un exemple en matiĆØre de construction Ć©cologique. Il accueille 20 logements sociaux du T2 au T5. L’ensemble de la conception du bĆ¢timent intĆØgre des critĆØres environnementaux : parois extĆ©rieures en brique mono-mur, eau chaude solaire, chauffage collectif au gaz naturel, ventilation intĆ©rieure Ć  double flux pour une meilleure circulation de l’air, Ć©quipements Ć©lectriques et sanitaires Ć©conomes en Ć©nergie. La toiture vĆ©gĆ©talisĆ©e permet quant Ć  elle une meilleure conservation de la fraĆ®cheur en Ć©tĆ©, les auvents du toit protĆØgent les fenĆŖtres du soleil et les eaux de pluie seront rĆ©cupĆ©rĆ©es pour arroser les espaces extĆ©rieurs…RĆ©sultat : une diminution des rejets en CO2 et une baisse significative des charges de chauffage pour les locataires.Favoriser l'accessibilitĆ© et les relations inter-quartiers Le rĆ©amĆ©nagement du boulevard de la Palle a favorisĆ© une meilleure desserte du quartier en transports en commun. Une station de taxis, des pistes cyclables et des pelouses ont Ć©tĆ© amĆ©nagĆ©es le long du boulevard, sĆ©curisant ainsi la traversĆ©e piĆ©tonne entre les terrasses Roinat et le centre hospitalier. A l'intĆ©rieur du quartier, la trame piĆ©tonniĆØre a Ć©tĆ© dĆ©veloppĆ©e dans le principe d'une continuitĆ© paysagĆØre entre les diffĆ©rents secteurs. InitiĆ©e avec l’amĆ©nagement des terrasses Roinat, une coulĆ©e verte, nouveau poumon vert du quartier, facilitant la circulation des piĆ©tons et des cyclistes, relie dĆ©sormais le boulevard de la Palle, et plus loin le bois d'Avaize, au Parc de l'Europe. - AprĆØs la seconde guerre mondiale, un immense chantier s'ouvre en France dans le but de loger massivement une population dĆ©munie, les rĆ©alisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre , le film parle de St-Etienne entre autre avec les CitĆ©s du soleil 1958 de Jean-Claude SĆ©e : www.dailymotion.com/video/xgj74q .Jusqu'au milieu des annĆ©es 1970, cette pĆ©riode dite des Ā« Trente Glorieuses l'aprĆØs guerre et montre la plupart des grandes rĆ©alisations de 1945 Ć  1960. A travers les exemples de la rĆ©gion parisienne et de quelques grandes villes franƧaises sont posĆ© les problĆØmes de la diversitĆ© architecturale, de l'esthĆ©tique et de l'harmonie entre le passĆ© et l'avenir. Les images montrent les grands ensembles de Beaulieu, la MarandiniĆ©re, Ć  Saint-Etienne, la citĆ© le Haut du LiĆØvre Ć  Nancy, des citĆ©s Ć  Sarcelles, AsniĆØres, Bron-Parilly, Epinay, Pantin, Bobigny, la citĆ© radieuse de Le Corbusier Ć  Marseille, le front de mer Ć  Royan, la video de l'AnnĆ©e 1962, une rĆ©alisation de Philippe Brunet iƧi www.dailymotion.com/video/xgj2zz Ā» fut le terrain de nombreuses expĆ©rimentations architecturales et urbanistiques, fondĆ©es notamment sur les idĆ©es Ć©mises plus tĆ“t dans le siĆØcle par le Mouvement moderne.Aujourd'hui, ces ensembles bĆ¢tis sont au cœur d'une autre actualitĆ©, liĆ©e Ć  leur adaptation Ć  l'Ć©volution des modes de vie de notre sociĆ©tĆ© contemporaine. Cette question qui se posa dĆØs la fin des annĆ©es 1970 apparaĆ®t sous un jour nouveau, avec les premiĆØres dĆ©molitions dans les annĆ©es 1980 et, plus rĆ©cemment, le vaste programme de rĆ©habilitation mis en place dans le cadre de la loi SolidaritĆ© et Renouvellement Urbain.AprĆØs Les Grands Ensembles. Une histoire qui continue…, ce nouvel ouvrage, fruit de la collaboration entre l'Ɖcole Nationale SupĆ©rieure d'Architecture de Saint-Ɖtienne et l'UniversitĆ© Jean Monnet, apporte un Ć©clairage nouveau sur cet hĆ©ritage bĆ¢ti, mettant au jour simultanĆ©ment la question de son vĆ©cu et celle des acteurs engagĆ©s dans son Ć©dification. En rĆ©unissant quinze auteurs spĆ©cialistes de ce domaine, il s'agit de regrouper autant de points de vue, pour comprendre la diversitĆ© et la complexitĆ© des enjeux liĆ©s Ć  la postĆ©ritĆ© de ce bĆ¢ti. - Ā« Petite enquĆŖte sur Beaulieu – Le Rond-Point Ā», La Tribune du centre et du sud-est, 13 octobre 1955 et Ā« Le chantier de Beaulieu – Le Rond-Point (1ĆØre tranche) sera terminĆ© le 30 juin 1956 trĆØs exactement Ā»,La Tribune du centre & du sud-est, 26 juin 1956 -Ā«St-Etienne, la place des grands ensembles dans l’histoire de l’habitat social franƧais Ā»Saint-Ɖtienne/Beaulieu, au sud-est de l’agglomĆ©ration, sur le versant sud de la colline de Beaulieu, en forte pente et d’aspect semi-rural, la citĆ© de Beaulieu est mise Ć  l’étude dĆØs 1950. Elle dĆ©bute en 1953 et comprend 1 221 logements, un groupe scolaire et 35 boutiques. Des parrains prestigieux et l’élite de l’architecture stĆ©- phanoise sont mobilisĆ©s pour ce premier grand ensemble local.TantĆ“t les bĆ¢timents suivent le dessin de la courbe de niveau 600, devenue rue Le Corbusier, tantĆ“t ils s’installent perpendi-culairement Ć  la pente, reliĆ©s Ć  la rue par des passerelles ou de grands escaliers. A l’implantation exemplaire des bĆ¢timents rĆ©pond une maĆ®trise raffinĆ©e du vĆ©gĆ©tal d’accompagnement, dĆ©clinĆ© selon les modes habituels aux squares urbains, avec une virtuositĆ© Ć©tonnante dus aux talents de l’ingĆ©nieur des Services techniques de la ville, Jean Marc, associĆ© Ć  l’équipe de concep-tion dĆØs l’origine de l’opĆ©ration.Le vocabulaire de l’art des jardins s’adapte au grand ensemble : les espaces sont dĆ©coupĆ©s Ć  partir des courbes de niveau et des allĆ©es, et caractĆ©risĆ©s par un systĆØme de haies et de contre-haies (haies Ć©tagĆ©es doubles ou triples) constituĆ©es de troĆØnes com-muns ou dorĆ©s, prunus, berbĆ©ris et buffets de laurier, et sont plantĆ©s d arbres rythmĆ©s et colorĆ©s (Ć©rables nĆ©gundo et acacias), ou parfois fastigiĆ©s (la gamme d’arbres est d’ailleurs peu riche), selon un dessin gĆ©omĆ©trique et des alternances de couleurs. Ces espaces verts ne sont rĆ©alisĆ©s qu’à partir de 1964, aprĆØs avoir Ć©tĆ© longtemps laissĆ©s en prairies fauchĆ©es. Cet Ć©tat de fait, dĆ» au dĆ©part Ć  l’étirement des financements des projets d’espaces extĆ©-rieurs, s’inscrivait aussi dans la logique de conception de notre ingĆ©nieur, qui pensait Ā« qu’il Ć©tait nĆ©cessaire de laisser vivre un groupe d’habitations avant de planter Ā» – afin de reprendre notamment les chemins tracĆ©s par l’usage.Cette rĆ©alisation rĆ©vĆØle le dĆ©calage entre les rĆ©flexions et les savoir-faire architecturaux et paysagers et exprime quelques traits caractĆ©ristiques de la pratique paysagiste. Le festonnage des haies qui jalonne les espaces extĆ©rieurs rejoint celui des collines boca- gĆØres surplombant les bĆ¢timents. Il rappelle le site environnant et inspirera plus tard l’AUA et Alexandre Chemetoff pour la rĆ©habilitation du quartier de Montreynaud.Relevons que, sans l’action concertĆ©e des services de la ville et de l’office d’HLM, qui finanƧa entiĆØrement la rĆ©alisation des espaces verts, rien n’aurait Ć©tĆ© fait Ć  cette Ć©poque, compte tenu du dĆ©sintĆ©rĆŖt pour cet aspect du projet des principaux responsables du chantier. Ā« D’ailleurs, Ć  cette Ć©poque, les architectes ne jouaient pas au paysagiste… Ā», queleques superbes videos du Ministere de la CohĆ©sion et des Territoires iƧi : .Naissance d'une banlieue mort d'un village 2000 www.dailymotion.com/video/x1a98izRĆ©alisateur : Sidney JĆ©zĆ©quel Production : Les Films Roger Leenhardt Sujet : la commune de Goussainville (95) --------Quatre murs et un toit 1953 www.dailymotion.com/video/xk6xui Scenario et rĆ©alisation Pierre Jallaud MRU (ministĆØre de la reconstruction et de l'urbanisme) ----------------Le Bonheur est dans le bĆ©ton www.dailymotion.com/video/x413amo - 2015 Documentaire rĆ©alisĆ© par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie ---------------------Beaulieu par son constructeur la Cimaise :" Entre les annĆ©es 50 et 60, et suite Ć  la seconde guerre mondiale, la municipalitĆ© stĆ©phanoise a vu sa population passĆ©e d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 Ć  plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalitĆ© de cette Ć©poque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvriĆØre venus dans la grande citĆ© stĆ©phanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier Ć©tait devenue une prioritĆ© absolue pour les Ć©lus qui considĆ©raient Ć  raison que cela Ć©tait une condition vitale dans le cadre de ce grand dĆ©veloppement. Pour ce faire, la ville a lancĆ© dans les annĆ©es 50 une vaste opĆ©ration de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinĆ©e Ć  fournir un logement Ć  une population grandissante.--- BĆ¢tir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bĆ¢timent et ses innovations : la prĆ©fabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq ----SAINT-ETIENNE BEAULIEU une barre d’habitation innovanteA l’époque, avec une majoritĆ© d’architectes, les appartements modernes construits possĆ©daient des cloisons lourdes empĆŖchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilĆ©s ressemblant Ć  des alcĆ“ves.Mais Ć  l’inverse, pour certains architectes prĆ©curseurs de la rĆ©gion Ć  l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernitĆ© reflĆ©tait le gout de la clartĆ©, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la prioritĆ© non pas aux faƧades qu’ils considĆ©raient comme de simples Ć©lĆ©vations du plan, mais aux cellules d’habitations et Ć  leur orientation. Dans cette optique, le bĆ¢timent proposĆ© par Henri Gouyon, qui Ć©tait donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour amĆ©nager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirĆ©s profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers Ć©taient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons. Conception et rĆ©alisation d’un quartier entier. Pour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la rĆ©alisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associĆ©s. Ainsi, dĆ©s le milieu des annĆ©es 50, des Ć©tudes concernant Beaulieu II – La MarandiniĆØre furent conduites, suivis de la construction du bĆ¢timent entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommĆ© la Ā« Muraille de Chine la plus grande barre d'Europe avec 540 appartements Ć  sa livraison mi 1964, les chantiers de l'OPAC devenu MĆ©tropole-Habitat, www.ina.fr/video/LY00001263522 Ā», qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 Ć  17 mĆØtres et longue de 270 mĆØtres, avec 560 logements. Suites Ć  ces constructions, l’urbanisation des vallĆ©es et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les annĆ©es 70 avec les sĆ©ries de la MĆ©tare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont Ć©tĆ© construits durant cette pĆ©riode. Ces constructions ont Ć©galement contribuĆ© Ć  la crĆ©ation du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les diffĆ©rents Ć©difices et le centre-ville de la citĆ© stĆ©phanoise.Un projet pharaoniqueLe centre commercial fut un projet d’une dimension sans prĆ©cĆ©dent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la rĆ©gion Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la premiĆØre fois, et constitue une renaissance et un vĆ©ritable tournant pour la ville. L’avis de l’architecteDe toutes les constructions de cette Ć©poque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquĆŖtes menĆ©es auprĆØs de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le dĆ©but. Les arbres atteignent dĆ©sormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures Ā« d’une banlieue des annĆ©es 30 Ā» avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un vĆ©ritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a Ć©tĆ© rĆ©compensĆ© par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. www.cimaise-architectes.com/realisations/divers/construct... citĆ© HLM labellisĆ©e Patrimoine du XXeme siecle -"Il faut bien le dire, avant mĆŖme d’être livrĆ©, Beaulieu est l' un des grands-ensembles, parmis 6 autres qui fasƧinait en 1954..En effet c'etait le dĆ©but de la longue & grande histoire des chantiers de l'Office Public de l'AmĆ©nagement et de la Construction* iƧi, ou Ć  Montreynaud, Solaure, Monthieu etc( l'OPAC l'office public de logements sociaux, devenu plus tard MĆ©tropole-Habitat, est la plus importante au niveau National, c'est la plus grosse boite d'HLM). Bref, les habituels promeneurs du coin genre les "Bois du Four (la Metare, le nom anƧien, qui par ailleurs appartenait a Mme de MĆ©tarie une veuve riche qui lĆ©gua son domaine soit "la MĆ©tare" Ć  la ville, pour un Franc symbolique Ć  l'epoque et aux CHU anciennement les HCL HospiƧes Civils de la Ville comme Ć  Lyon... (on notera qu il y a des tas de logements en centre ville propriĆ©tĆ© du CHU)..se rendant le dimanchedans le Pilat ou Ć  RochetaillĆ©e et sur les collines* alentours (on en a 7 comme a Rome) font un lĆ©ger dĆ©tour par le chantier. Ils constatent alors de visu cet avancement des travaux que la presse qualifie de Ā« belle prouesse Ā». Le rythme est en effet rapide : Ā« un Ć©tage par semaine Ā» pour certaines barres, comme le raconte un tĆ©moin. Les Ā« grandes maisons Ā», soient les immeubles de hauteur et nombre de logements importants (IGH), Ć©tant alors encore rares dans laville, les StĆ©phanois n’y sont pas habituĆ©s@ les H.L.M. Beaulieu est la 1ere citĆ© StĆ©phanoise de toutes,. Les barres de dix-sept et quatorze niveaux gises respectivement rues Gomy Herriot et de Vlaminck, ainsi que la tour de 22 niveaux au 33 rue Le-Corbusier,surprennent donc encore pire pour la plus grande barre d'Europe qui arrvera 7 ans plus tard, la Muraille qui mettront certains certaines Ć  la renverse , le gigantisme Ć  l'Ć©tat brut, du lourd.... La rĆ©fĆ©rence qui vient Ć  l’esprit de beaucoup ajoute Ć  la fascination : l’AmĆ©rique. Ā« C’est New-York ! c'est tres joile, tres vert... Ā», se rappelle avoir pensĆ© un habitant de la premiĆØre harre...Mais plus que les immeubles, ce sont surtout les logements qui emportent l’adhĆ©sion des Ā« heureux locataires Ā», comme aime Ć  les appeler la presse tout court. La satisfaction procurĆ©e aux habitants par l’hygiĆØne et le confort des logements des Grands-Ensembles soit les quartiers NEUF est une information connue, les Ć©tudes de sciences humaines sur le sujet abondent. Aussi, pour le cas de Beaulieu devenu un cas d'Ecole idem pour Montchovet (Beaulieu3) et les transformations de la Marandiniere (Beaulieu2)...Les entretiens rĆ©alisĆ©s avec des locataires n’apportent pas sur ce point-ci d’élĆ©ments nouveaux :les premiers motifs de satisfaction invoquĆ©s sont, comme pour bien d’autres Grands-Ensembles FranƧais,l’eau courante, le chauffage central dont sont pourvus les immeubles les plus hauts, les WC intĆ©rieurs et salles de bain, l’ensoleillement et la luminositĆ© permis par l’orientation, la hauteur et la disposition des immeubles, les placards et les tout aussi pratiques balcons Ć  parois sĆ©choirs permettant de faire sĆ©cher le linge, hiver compris. Entretien avec FranƧois Tomas, gĆ©ographe, spĆ©cialiste de l'amĆ©nagement urbain, et enseignant Ć  l'universitĆ© et Ć  l'Ć©cole d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'universitĆ© de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a Ć©galement mis la main Ć  la pĆ¢te. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint Ć  l'urbanisme du maire communiste de l'Ć©poque, Joseph Sanguedolce. EngagĆ© au PC de 1974 Ć  1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste Ā«comme militant de baseĀ»L"apres guerre...Que prĆ©voit-on pour la reconstruction? Pas grand-chose. A la diffĆ©rence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bĆ¢tir de petits immeubles, plus modernes bien sĆ»r, mais sans rĆ©elle innovation architecturale ou urbanistique.Est-il vrai que Saint-Etienne, aprĆØs guerre, traĆ®ne une rĆ©putation de Ā«capitale des taudisĀ»?C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpĆ©e. En 1946, 7% seulement des logements sont jugĆ©s Ā«confortablesĀ», et 17%, Ā«acceptablesĀ»; 56% sont mĆ©diocres, et 20% peuvent vĆ©ritablement ĆŖtre qualifiĆ©s de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau Ć  l'Ć©vier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problĆØme n'a pas Ć©tĆ© crƩƩ par la guerre. Depuis la fin du XIXe siĆØcle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais trĆØs peu construit. RĆ©sultat: la ville a vieilli sur elle-mĆŖme et se trouve aprĆØs guerre dans une situation dĆ©sastreuse, que les bombardements ont simplement aggravĆ©e. C'est alors qu'Alexandre de Fraissinette, maire Ć©lu en 1947, fixe le logement comme l'une de ses prioritĆ©s.

Danierose Daniel plus Rose

Former station "Rue d'Avron" on the "Petite Ceinture".

hahahahahahhaha she's our bollywood queen requesting her weird music! garrr!

Fort Fisher aquarium, June 2011. Like the composition. Too bad about the focus, but in the end I like the effect, especially with the light stripes of light in the center.

"A" Level Art, Guthlaxton College May 1988.

 

6th Form students. Allison Prince in foreground.

1 2 ••• 74 75 77 79 80