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Vendredi 16 mai 2014. Château de Sedan (Ardennes). Une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large). Début construction 1424.

 

Une villa, domaine rural, est attestée à cet endroit en 997. En latin médiéval Villa Sedensi, d'un probable Sedenna basé peut-être sur le gaulois set-, long et le suffixe -enna.

La ville de Sedan se développe autour du château fort bâti par Évrard III de La Marck à partir de la fin des années 1420. Le château ne cessera d'être perfectionné et agrandi au cours des siècles suivants et en particulier par Jean Errard. Les seigneurs de La Marck sont reconnus seigneurs souverains de Sedan par le roi de France Henri II, en 1549, sous Henri-Robert de La Marck qui choisit la religion protestante. Pour prix de cette reconnaissance de souveraineté du prince sur ses terres, le prince devait au roi assistance en cas de guerre, ne pas prendre parti contre ses intérêts et lui ouvrir les places fortes s'il en faisait la demande. En échange le roi lui accordait sa protection et payait une partie des fortifications.

La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR, elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie « force de toute part ».

Pendant les guerres de Religion, de nombreux protestants sont accueillis dans la Principauté de Sedan, intellectuels, avocats, artisans, ils sont la source de la prospérité de la ville. L'académie de Sedan attire professeurs et élèves. Le Prince de Sedan bat sa monnaie, contrôle une manufacture d’armes. En 1611, Jean Jannon, graveur de caractères et imprimeur-éditeur, est actif à Sedan. Bernard Palissy invente le procédé de fabrication de ses émaux à Sedan. Les horlogers Forfaict participent à cette richesse. La dentelle point de Sedan est alors très recherchée. Henri de La Tour d'Auvergne devient duc de Bouillon en épousant, en 1591, la dernière héritière des La Marck, Charlotte de La Marck. Prince bâtisseur, il développe la ville et les fortifications urbaines.

 

La principauté est rattachée à la France le 29 septembre 1642, après la bataille de la Marfée puis la prise de la ville par le Roi le 1 août 1641, après quelques jours de siège. Puis vint le complot de Cinq-Mars contre Richelieu. En effet, le prince Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon a participé à ce complot. Il obtient la vie sauve en échange de la Principauté. Abraham de Fabert d'Esternay est gouverneur de Sedan de 1642 à 1662.

 

En 1641, les filles de la Charité s'installent à Sedan pour la création d'un hôpital. La ville connaît alors un important développement économique grâce à la création de manufactures royales de draps, comme la Manufacture royale de draps Le Dijonval en 1646. Le drap de Sedan est en laine, il sert à fabriquer des pardessus et des tentures. Depuis 1878, les tapis « Point de Sedan », fabriqués mécaniquement, font perdurer cette tradition du textile qui employa des milliers de personnes dans le passé (cette manufacture des « tapis point de Sedan » a fermé en 2008 et appartient désormais à la ville de Sedan).

Dès l'avènement de la Principauté, de nombreux juifs ont toujours pu trouver refuge dans cette ville. Il en est de même pour les protestants d'Alsace-Lorraine voulant rester français après 1870 et qui sont venus en nombre dans les Ardennes ; il y a aussi un temple à Charleville.

 

Le 1er septembre 1870, l'armée de Châlons, commandée par le maréchal de Mac Mahon, fut encerclée et vaincue à Sedan par les troupes prussiennes et des États allemands coalisées. La bataille eut lieu aux abords de la citadelle de Sedan, particulièrement à Bazeilles où d'intenses combats de rues eurent lieu. Les troupes d'infanterie de marine françaises se défendirent âprement. Ces combats sont symbolisés par l'épisode de la « Maison de la dernière cartouche », des combattants réfugiés dans une maison ne se sont rendus qu'après avoir épuisé leur munitions et les armes à la main. Cette maison est un musée que l'on peut visiter de nos jours. La reddition de la ville de Sedan - signée au château de Bellevue, sur les collines qui entourent la ville - provoqua la fin du Second Empire le 4 septembre 1870. C'est aussi au cours de cette bataille, sur le plateau du calvaire d'Illy, que la 1re division de la cavalerie de réserve sous le commandement du général Jean-Auguste Margueritte se sacrifia pour tenter de rompre l'encerclement de l'armée française. La défaite précipita le déclassement de la place forte et permit l'extension de la ville. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés.

 

D'autres batailles eurent lieu ensuite lors de la Première Guerre mondiale en août 1914 et en novembre 1918.

 

Le Château de Sedan ou château-haut est situé à Sedan sur un promontoire en bordure de Meuse autrefois flanqué de deux ruisseaux, le Bièvre et le Vra. C'est l'une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large).

À l'origine du site se trouve un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Mouzon : le prieuré Saint-Martin dont on peut voir les assises dans la cour du château. Ce prieuré est mentionné en 1306. Évrard de La Marck prend possession du site en 1424 par l'intermédiaire de son beau-frère Louis de Braquemont, apportant à son beau-frère la dot que son père (Guillaume de Braquemont) n'a jamais fourni. Il décida de construire un château de plan sensiblement triangulaire sur le site autour de l'église devenue chapelle castrale. Les fouilles ont montré que cette église avait dû être fondée au XIe siècle.

 

Vers 1424, Évrard III de La Marck fait bâtir en six ans un manoir avec deux tours jumelles autour d'une église, un donjon résidentiel rectangulaire qui faisait déjà partie du prieuré et une tour ronde à l'ouest qui a été agrandie plus tard pour devenir la "Grosse tour". Les tours jumelles servant d'entrée au château étaient protégées par un châtelet constitué de deux petites tours rondes et d'une échauguette. Le plan de ce premier château peut paraître archaïque pour l'époque de sa construction et n'a pas encore vraiment pris en compte la défense contre l'artillerie.

 

Lorsque Evrard meurt en 1440, son fils Jean de la Marck entreprend le renforcement de la forteresse mais c'est Robert II de La Marck, le petit-fils de Jean, qui réalisera les travaux les plus importants. En 1530, les fortifications du manoir sont modernisées par la construction du boulevard circulaire. Le logis princier est construit sur 100 mètres le long du rempart côté ville à partir de 1530. Le pavillon Renaissance dans le style de Philibert Delorme a été construit pour Robert IV de La Marck et son épouse Françoise de Brézé. Le logis du Gouverneur est édifié en 1536.

 

Vers 1550 sont créées les terrasses à canons par remplissage en terre, entre les remparts et une nouvelle muraille prise sur la basse cour, augmentant l'épaisseur des courtines de 4,50 m à 26 m, jusqu'à un niveau égal à ceux dominant le site. 18 petits logis pour la troupe ont été créés dans ce remplissage.

 

À partir de 1553 commence l'édification de deux bastions triangulaires sur le front nord-est, celui du Gouverneur terminé en 1557, et le bastion Fourchu en 1559. En 1572 ont été livrés les deux autres bastions, celui des Dames et le bastion du Roy.

 

Des ouvrages à cornes ont été ajoutés à l'avant des bastions mais certains furent dynamités à la fin du XIXe siècle.

 

Les archives permettent de nommer les ingénieurs ayant participé à la dernière campagne de construction des défenses de Sedan : Marin Fourre, qui est le concepteur initial, puis, en 1577, le Ferrarais Marc-Aurèle Pazin ou Marco Aurelio de Pasino, probablement l'auteur des "boulverts" et des bastions de l'enceinte urbaine, et enfin, après 1585, Jean Errard, de Bar-le-Duc.

 

Le maréchal Turenne y nait en 1611. Il s'agit d'un des plus grands militaires, en compagnie de Napoléon Bonaparte, que l'histoire ait connu.

 

La principauté est absorbée par la France après la bataille de la Marfée et à la suite de l'échec d'une nouvelle conspiration contre Richelieu menée par Cinq-Mars en 1642. Louis XIII fait emprisonner le prince de Sedan, Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon, puis remettre la principauté par traité.

 

Le maréchal Fabert, messin de naissance, fut le premier gouverneur de Sedan pour le roi de France suite au rattachement de la principauté à la France. En 1650 il fit construire les magasins Fabert, accueillant aujourd'hui l'hôtel du château.

 

Le château est transformé en garnison. En 1699, Vauban fait construire la porte « des Princes », adaptée aux progrès de l'artillerie. Il s'agit de la seule intervention de ce célèbre architecte, ce qui a laissé penser que la forteresse était de qualité.

 

Lorsque Napoléon Bonaparte visite le château, en 1803, il fait transférer à Paris la collection d'armures des princes de Sedan à Paris. Certaines se trouvent aujourd'hui exposées au Musée de l'Armée.

 

En 1822, l'église Saint-Martin est démolie pour installer un parc à boulets.

 

Une plateforme d'artillerie est créée en 1828 au sommet des Tours jumelles.

 

Encerclée par les armées prussienne et saxonne, le 1er septembre 1870 lors de la Bataille de Sedan, l'armée du camp de Châlons est défaite. Napoléon III fait hisser sur le château fort le drapeau blanc demandant la fin des hostilités. L'acte de capitulation est signé au Château de Bellevue entre Frénois et Glaire.

Des essais de dynamite sont faits sur le bastion du Gouverneur en 1873. Autrefois le plus vaste du château-fort, ce bastion est aujourd'hui largement éventré.

 

De janvier 1917 à novembre 1918, la citadelle va servir de camp pour des milliers de civils résistants français et belges condamnés aux travaux forcés par les autorités allemandes. Beaucoup y sont morts.

 

Cédé par l’armée française à la ville en 1962, le château a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration.

 

Aujourd'hui, le château est un haut-lieu touristique des Ardennes. Logeant un temps l'office de tourisme de la ville, celui-ci fut récemment déplacé dans un traversant reliant la rue du Ménil au Promenoir des prêtres présent au pied du château. On trouve également le musée à l'intérieur de ce château où s'y trouve depuis le printemps 2012, une maquette de la ville de Sedan au XIXe siècle, due en grande partie à Jean-Jacques Dromby. Une des salles de ce musée est dédiée à la guerre de 1870 et y est exposée une riche collection de casques prussiens et autres armes, ainsi que l'esquisse du panorama de Sedan par Ludwig Braun.

 

Lors des rafales de vent (jusqu'à 110 km/h) dues aux orages du 14 juillet 2010, vers 16h20 la large toiture côté sud s'est en partie envolée mais aussi effondrée à l'endroit du spectacle de fauconnerie (haute-cour, ruines du prieuré Saint Martin) ne prenant (par chance) pas place ce jour-là (jour de relâche). Les collections du château, en partie conservées dans les combles de l'édifice, furent en grande partie sauvées grâce à l'aide spontanée du personnel du château et de bénévoles. La nouvelle toiture fut achevée pour la saison touristique 2012.

Ce pavillon est un vestige du "Château Neuf" de Saint-Germain-en-Laye dont la construction fut entreprise par Philibert Delorme pour le roi Henri II et fut poursuivie sous Henri IV. Anne d'Autriche y donna naissance au futur roi Louis XIV le 5 sept. 1638. Il ne reste du Château Neuf que ce pavillon transformé depuis en hôtel-restaurant où séjournèrent de nombreuses personnalités.

www.pavillon-henri-4.com/fr/index.php

Le Château des Eclaz a été inscrit aux monuments historiques par arrêté du 3 mai 1988.

Survolons son histoire…

« Maison-forte aux 13è et 14è siècles, ruiné après les guerres de la fin du 16eè siècle, le château est remanié et agrandi au début du 17è s. Il subsiste d’importants vestiges de l’ancienne maison-forte et des communs : moulin et canal de dérivation, remparts et entrée, tour, fenêtres à meneaux…

 

Le corps de logis, grand quadrilatère érigé au 17è s, est recouvert d’un toit à la Philibert Delorme, à la charpente en bois de châtaignier entièrement chevillée ».

 

Il fut longtemps la propriété de la famille les “Bouvier des Eclaz” descendant des anciens notaires Castin de Rossillon au 15è s.

 

Le plus célèbre membre de cette famille fut le Baron de l’Empire Joseph Bouvier des Eclaz (1757 – 1820), général dont le nom figure sur l’Arc de Triomphe de Paris.

Avec son cousin Anthelme Brillat-Savarin ils furent à l’origine de la plantation des vignobles consacrés au Manicle.

Mercredi 5 mars 2014. Sedan (Ardennes). Le château. Essentiellement construit par la puissante famille de la Marck tout au long des XVe et XVIe siècles, il fit l'objet de nombreux aménagements au cours de son histoire.

 

Une villa, domaine rural, est attestée à cet endroit en 997. En latin médiéval Villa Sedensi, d'un probable Sedenna basé peut-être sur le gaulois set-, long et le suffixe -enna.

La ville de Sedan se développe autour du château fort bâti par Évrard III de La Marck à partir de la fin des années 1420. Le château ne cessera d'être perfectionné et agrandi au cours des siècles suivants et en particulier par Jean Errard. Les seigneurs de La Marck sont reconnus seigneurs souverains de Sedan par le roi de France Henri II, en 1549, sous Henri-Robert de La Marck qui choisit la religion protestante. Pour prix de cette reconnaissance de souveraineté du prince sur ses terres, le prince devait au roi assistance en cas de guerre, ne pas prendre parti contre ses intérêts et lui ouvrir les places fortes s'il en faisait la demande. En échange le roi lui accordait sa protection et payait une partie des fortifications.

La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR, elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie « force de toute part ».

Pendant les guerres de Religion, de nombreux protestants sont accueillis dans la Principauté de Sedan, intellectuels, avocats, artisans, ils sont la source de la prospérité de la ville. L'académie de Sedan attire professeurs et élèves. Le Prince de Sedan bat sa monnaie, contrôle une manufacture d’armes. En 1611, Jean Jannon, graveur de caractères et imprimeur-éditeur, est actif à Sedan. Bernard Palissy invente le procédé de fabrication de ses émaux à Sedan. Les horlogers Forfaict participent à cette richesse. La dentelle point de Sedan est alors très recherchée. Henri de La Tour d'Auvergne devient duc de Bouillon en épousant, en 1591, la dernière héritière des La Marck, Charlotte de La Marck. Prince bâtisseur, il développe la ville et les fortifications urbaines.

 

La principauté est rattachée à la France le 29 septembre 1642, après la bataille de la Marfée puis la prise de la ville par le Roi le 1 août 1641, après quelques jours de siège. Puis vint le complot de Cinq-Mars contre Richelieu. En effet, le prince Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon a participé à ce complot. Il obtient la vie sauve en échange de la Principauté. Abraham de Fabert d'Esternay est gouverneur de Sedan de 1642 à 1662.

 

En 1641, les filles de la Charité s'installent à Sedan pour la création d'un hôpital. La ville connaît alors un important développement économique grâce à la création de manufactures royales de draps, comme la Manufacture royale de draps Le Dijonval en 1646. Le drap de Sedan est en laine, il sert à fabriquer des pardessus et des tentures. Depuis 1878, les tapis « Point de Sedan », fabriqués mécaniquement, font perdurer cette tradition du textile qui employa des milliers de personnes dans le passé (cette manufacture des « tapis point de Sedan » a fermé en 2008 et appartient désormais à la ville de Sedan).

Dès l'avènement de la Principauté, de nombreux juifs ont toujours pu trouver refuge dans cette ville. Il en est de même pour les protestants d'Alsace-Lorraine voulant rester français après 1870 et qui sont venus en nombre dans les Ardennes ; il y a aussi un temple à Charleville.

 

Le 1er septembre 1870, l'armée de Châlons, commandée par le maréchal de Mac Mahon, fut encerclée et vaincue à Sedan par les troupes prussiennes et des États allemands coalisées. La bataille eut lieu aux abords de la citadelle de Sedan, particulièrement à Bazeilles où d'intenses combats de rues eurent lieu. Les troupes d'infanterie de marine françaises se défendirent âprement. Ces combats sont symbolisés par l'épisode de la « Maison de la dernière cartouche », des combattants réfugiés dans une maison ne se sont rendus qu'après avoir épuisé leur munitions et les armes à la main. Cette maison est un musée que l'on peut visiter de nos jours. La reddition de la ville de Sedan - signée au château de Bellevue, sur les collines qui entourent la ville - provoqua la fin du Second Empire le 4 septembre 1870. C'est aussi au cours de cette bataille, sur le plateau du calvaire d'Illy, que la 1re division de la cavalerie de réserve sous le commandement du général Jean-Auguste Margueritte se sacrifia pour tenter de rompre l'encerclement de l'armée française. La défaite précipita le déclassement de la place forte et permit l'extension de la ville. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés.

 

D'autres batailles eurent lieu ensuite lors de la Première Guerre mondiale en août 1914 et en novembre 1918.

 

Le Château de Sedan ou château-haut est situé à Sedan sur un promontoire en bordure de Meuse autrefois flanqué de deux ruisseaux, le Bièvre et le Vra. C'est l'une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large).

À l'origine du site se trouve un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Mouzon : le prieuré Saint-Martin dont on peut voir les assises dans la cour du château. Ce prieuré est mentionné en 1306. Évrard de La Marck prend possession du site en 1424 par l'intermédiaire de son beau-frère Louis de Braquemont, apportant à son beau-frère la dot que son père (Guillaume de Braquemont) n'a jamais fourni. Il décida de construire un château de plan sensiblement triangulaire sur le site autour de l'église devenue chapelle castrale. Les fouilles ont montré que cette église avait dû être fondée au XIe siècle.

 

Vers 1424, Évrard III de La Marck fait bâtir en six ans un manoir avec deux tours jumelles autour d'une église, un donjon résidentiel rectangulaire qui faisait déjà partie du prieuré et une tour ronde à l'ouest qui a été agrandie plus tard pour devenir la "Grosse tour". Les tours jumelles servant d'entrée au château étaient protégées par un châtelet constitué de deux petites tours rondes et d'une échauguette. Le plan de ce premier château peut paraître archaïque pour l'époque de sa construction et n'a pas encore vraiment pris en compte la défense contre l'artillerie.

 

Lorsque Evrard meurt en 1440, son fils Jean de la Marck entreprend le renforcement de la forteresse mais c'est Robert II de La Marck, le petit-fils de Jean, qui réalisera les travaux les plus importants. En 1530, les fortifications du manoir sont modernisées par la construction du boulevard circulaire. Le logis princier est construit sur 100 mètres le long du rempart côté ville à partir de 1530. Le pavillon Renaissance dans le style de Philibert Delorme a été construit pour Robert IV de La Marck et son épouse Françoise de Brézé. Le logis du Gouverneur est édifié en 1536.

 

Vers 1550 sont créées les terrasses à canons par remplissage en terre, entre les remparts et une nouvelle muraille prise sur la basse cour, augmentant l'épaisseur des courtines de 4,50 m à 26 m, jusqu'à un niveau égal à ceux dominant le site. 18 petits logis pour la troupe ont été créés dans ce remplissage.

 

À partir de 1553 commence l'édification de deux bastions triangulaires sur le front nord-est, celui du Gouverneur terminé en 1557, et le bastion Fourchu en 1559. En 1572 ont été livrés les deux autres bastions, celui des Dames et le bastion du Roy.

 

Des ouvrages à cornes ont été ajoutés à l'avant des bastions mais certains furent dynamités à la fin du XIXe siècle.

 

Les archives permettent de nommer les ingénieurs ayant participé à la dernière campagne de construction des défenses de Sedan : Marin Fourre, qui est le concepteur initial, puis, en 1577, le Ferrarais Marc-Aurèle Pazin ou Marco Aurelio de Pasino, probablement l'auteur des "boulverts" et des bastions de l'enceinte urbaine, et enfin, après 1585, Jean Errard, de Bar-le-Duc.

 

Le maréchal Turenne y nait en 1611. Il s'agit d'un des plus grands militaires, en compagnie de Napoléon Bonaparte, que l'histoire ait connu.

 

La principauté est absorbée par la France après la bataille de la Marfée et à la suite de l'échec d'une nouvelle conspiration contre Richelieu menée par Cinq-Mars en 1642. Louis XIII fait emprisonner le prince de Sedan, Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon, puis remettre la principauté par traité.

 

Le maréchal Fabert, messin de naissance, fut le premier gouverneur de Sedan pour le roi de France suite au rattachement de la principauté à la France. En 1650 il fit construire les magasins Fabert, accueillant aujourd'hui l'hôtel du château.

 

Le château est transformé en garnison. En 1699, Vauban fait construire la porte « des Princes », adaptée aux progrès de l'artillerie. Il s'agit de la seule intervention de ce célèbre architecte, ce qui a laissé penser que la forteresse était de qualité.

 

Lorsque Napoléon Bonaparte visite le château, en 1803, il fait transférer à Paris la collection d'armures des princes de Sedan à Paris. Certaines se trouvent aujourd'hui exposées au Musée de l'Armée.

 

En 1822, l'église Saint-Martin est démolie pour installer un parc à boulets.

 

Une plateforme d'artillerie est créée en 1828 au sommet des Tours jumelles.

 

Encerclée par les armées prussienne et saxonne, le 1er septembre 1870 lors de la Bataille de Sedan, l'armée du camp de Châlons est défaite. Napoléon III fait hisser sur le château fort le drapeau blanc demandant la fin des hostilités. L'acte de capitulation est signé au Château de Bellevue entre Frénois et Glaire.

Des essais de dynamite sont faits sur le bastion du Gouverneur en 1873. Autrefois le plus vaste du château-fort, ce bastion est aujourd'hui largement éventré.

 

De janvier 1917 à novembre 1918, la citadelle va servir de camp pour des milliers de civils résistants français et belges condamnés aux travaux forcés par les autorités allemandes. Beaucoup y sont morts.

 

Cédé par l’armée française à la ville en 1962, le château a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration.

 

Aujourd'hui, le château est un haut-lieu touristique des Ardennes. Logeant un temps l'office de tourisme de la ville, celui-ci fut récemment déplacé dans un traversant reliant la rue du Ménil au Promenoir des prêtres présent au pied du château. On trouve également le musée à l'intérieur de ce château où s'y trouve depuis le printemps 2012, une maquette de la ville de Sedan au XIXe siècle, due en grande partie à Jean-Jacques Dromby. Une des salles de ce musée est dédiée à la guerre de 1870 et y est exposée une riche collection de casques prussiens et autres armes, ainsi que l'esquisse du panorama de Sedan par Ludwig Braun.

 

Lors des rafales de vent (jusqu'à 110 km/h) dues aux orages du 14 juillet 2010, vers 16h20 la large toiture côté sud s'est en partie envolée mais aussi effondrée à l'endroit du spectacle de fauconnerie (haute-cour, ruines du prieuré Saint Martin) ne prenant (par chance) pas place ce jour-là (jour de relâche). Les collections du château, en partie conservées dans les combles de l'édifice, furent en grande partie sauvées grâce à l'aide spontanée du personnel du château et de bénévoles. La nouvelle toiture fut achevée pour la saison touristique 2012.

De gauche à droite, Luc Lamprière, Directeur général d'Oxfam France, Gérard Delorme, maire d'Avallon et membre de l'Office de Tourisme d'Avallon, Christian Guyot, maire de Saint-Père et vice-président du Parc naturel régional du Morvan, Simon Romain, responsable du Trailwalker Oxfam France.

Crédit : Delphine Bedel / Oxfam

Fondation des comptables professionnels agréés du Québec – 1er et 2e cycles, 10 bourses d’excellence attribuées à Gabriel Delorme-Trépanier, Marie-Claude Demers, Maxime Dufresne, Francis Forget, Frédérique Hartmann, Rachel Houde-Lord, Myriam Isabelle Leblanc, Steven Plourde, Maxime Plourde et Marie-Josée Simard. Ces bourses sont remises par Geneviève Girard, présidente du regroupement des comptables professionnels agréés Mauricie/Centre-du-Québec, André St-Onge, président du conseil d’administration de la Fondation de l’UQTR, Daniel McMahon, recteur de l’UQTR et Daniel Milot, directeur général de la Fondation de l’UQTR.

O Museu Cognac-Jay é um museu municipal da cidade de Paris , com uma coleção de obras de arte e objetos do século xviii , legadas por Ernest Cognacq.

 

O Museu Cognac-Jay está alojado no Hotel Donon localizado a 8 rue Elzevir , no 3 º distrito de Paris .

 

O Hotel Donon , anteriormente propriedade da família Donon, é um antigo hotel do Marais , totalmente restaurado para a instalação do museu, cujo edifício principal (fim do século xvi ), com um teto alto, lembra o estilo Philibert Delorme .

 

Em 21 de Fevereiro de 1928, com a morte de Ernest Cognacq , fundador com sua esposa Marie-Louise Jay da loja de La Samaritaine , a cidade de Paris é legatária de sua coleção de arte do século xviii e um edifício localizado na 25 Boulevard des Capucines em Paris para abrigar a coleção.

 

O Museu Cognac-Jay foi inaugurado 04 de junho de 1929 pelo Presidente da República Gaston Doumergue . Em 27 de junho de 1988, o museu fecha as suas portas e suas coleções são transferidas para o Hotel Donon no Marais , totalmente restaurado para a ocasião. O Museu Cognac-Jay reabre ao público 18 de dezembro de 1990 em seu novo local.

 

A coleção Europeia de arte do século xviii foi feita entre 1895 e 1925 por Ernest Cognacq e sua esposa Marie-Louise Jay , que, em seguida, legada à cidade de Paris .

 

Os quartos no piso térreo são decorados com painéis de madeira. O museu abriga coleções de pinturas de Nicolas de Largilliere , Jean Siméon Chardin , Rembrandt ( Balaão e sua jumenta , 1626), Ruisdael , Canaletto , Giovanni Battista Tiepolo ( O banquete de Cleopatra , cerca de 1742-1743), Elisabeth Vigee Le Brun , Jean-Baptiste Greuze , François Boucher , os pastéis de Maurice Quentin de La Tour e belos desenhos de Watteau .

 

Fragonard também está presente com figuras de crianças. Esculturas de Houdon e Clodion estão expostas. Cada quarto é restaurado com mobiliário de época e objetos preciosos.

 

Vitrines mostram porcelanas de Saxe, caixas de rapé e nécessaires de toilettes. O conjunto evoca a vida refinada do Século do Iluminismo .

 

Este museu fica na rua Elzévir, nº 8, e é servido pelas estações de metrô St. Paul , Chemin Vert e Rambuteau .

Samedi 8 mars 2014. Cathédrale Notre-Dame. Façade Nord."Portail du Jugement Dernier" (v. 1225 - 1230)Au centre le Christ bénissant, surnommé le Beau Dieu entouré de Sts Jean, Jacques le Majeur et Paul (à droite), Pierre, André et Barthélemy (à gauche).

  

Selon Flodoard, saint Nicaise – évêque de Reims – fonde la première cathédrale rémoise au début du Ve siècle, probablement vers 401, sur d'anciens thermes gallo-romains. Elle se situe non loin de la basilique précédente, celle des Saints-Apôtres érigée sous Bétause. C'est devant la porte de sa cathédrale, déjà dédiée à la Vierge Marie, que saint Nicaise est décapité par les Vandales en 407 ou par les Huns en 451. Le vocable de sainte Marie laisse à penser que la seconde date est la bonne, puisque Sainte-Marie-Majeure, considérée comme la première église consacrée à Marie, date des années 430. Néanmoins, Patrick Demouy voit plutôt en saint Nicaise « un précurseur du culte marial ». L'édifice mesure alors environ 20 m sur 55m. C'est là que se déroule le baptême de Clovis, par l'évêque Remi de Reims, un 25 décembre. L'année de cette célébration est sujette à débat et est située entre 496 et 499. Un baptistère est construit au VIe siècle, au nord de l'édifice actuel. Son plan était carré de l'extérieur et circulaire de l'intérieur.

En 816, Louis le Pieux est le premier monarque français à être couronné à Reims, par le pape Étienne IV. La célébration du sacre met en évidence le mauvais état de l'édifice, qui devient au même moment siège d'un archevêché. Dans les dix années qui suivent, l'archevêque Ebbon fait reconstruire en grande partie la cathédrale, sous la direction de l'architecte impérial Rumaud. Celui-ci poursuit ses travaux jusqu'en 846, sous l'épiscopat d'Hincmar.

L'archevêque fait orner l'intérieur du bâtiment de dorures, de mosaïques, de peintures, de sculptures et de tapisseries. Il consacre cette seconde cathédrale le 18 octobre 862 en présence de Charles le Chauve. Le nouveau bâtiment est long de 86 m et possède deux transepts. Sous l'archevêque Hervé, au début du Xe siècle, une ancienne crypte datant de la première cathédrale est redécouverte, désobstruée puis rénovée avant d'être consacrée à saint Remi. Cette crypte constitue le « noyau initial » à partir duquel chacune des cathédrales est bâtie ; ainsi l'autel se situe au même endroit depuis plus de quinze siècles. À partir de 976, l'évêque Adalbéron agrandit et illumine la cathédrale carolingienne. L'historien Richer, élève d'Adalbéron, donne une description très précise des travaux effectués par l'archevêque : . L'auteur nous rapporte également qu'un autel est élevé par Adalbéron pour le corps du pape saint Calixte. Au milieu XIIe siècle, l'archevêque Samson fait démolir la façade ainsi que sa tour dans le but d'ériger une nouvelle façade, encadrée de deux tours, probablement sur le modèle de la basilique Saint-Denis. Quelques années plus tôt, Samson avait lui-même assisté à la consécration du chœur de cette église. En plus de ces travaux à l'ouest du bâtiment, un nouveau chœur ainsi que des chapelles commencent à être édifiés à l'est de la cathédrale. L'édifice mesure 110 mètres de long. À la fin du siècle, la nef et le transept sont de style carolingien tandis que le chevet en construction et la façade sont du premier art gothique.

Les Annales de saint Nicaise rapportent qu'en 1210 « l'église de Reims a brûlé en la fête Saint-Jean-devant-la-Porte-latine », le 6 mai, le même jour qu'une éclipse de lune. Cependant, l'unique éclipse visible à Reims en ce début de XIIIe siècle est datée par Anne Prache du 28 février 1208. On sait toutefois que l'archevêque Albéric de Humbert pose la première pierre d'une nouvelle cathédrale le 6 mai 1211, l'incendie ayant détruit l'édifice précédent. Quatre architectes se succèdent sur le chantier dont le gros œuvre est achevé en 1275 : Jean d'Orbais, Jean-le-Loup, Gaucher de Reims et Bernard de Soissons.

Le 24 juillet 1481, un nouvel incendie, né de la négligence d'ouvriers travaillant à la toiture de l'édifice, prend dans les combles de la cathédrale. Il détruit la charpente, puis le grand clocher central ainsi que les galeries à la base du toit. Le plomb coulant de la toiture achève de détériorer le monument. Le chantier reprend néanmoins rapidement. Les rois Charles VIII puis Louis XII, sacrés dans la cathédrale, apportent un soutien financier à la reconstruction, à la différence de leur prédécesseur Louis XI. Ils accordent en particulier un octroi royal, correspondant à une partie de la gabelle. En remerciement, le nouveau toit est surmonté de fleurs de lys et les armoiries royale« Il abattit entièrement les arcades qui, s'étendant depuis l'entrée jusqu'à près du quart de la basilique, la coupaient jusqu'en haut, en sorte que toute l'église, embellie, acquit plus d'étendue et une forme plus convenable (…). Il décora l'autel principal de croix d'or et l'enveloppa d'un treillis resplendissant (…). Il éclaira cette même église par des fenêtres où étaient représentées diverses histoires et la dota de cloches mugissantes à l'égal du tonnerre »s sont « apposées en haut du chevet ». Ce bénéfice est néanmoins suspendu en 1516, les travaux sont arrêtés avant l'achèvement des flèches.

Bien que Reims soit le symbole du pouvoir royal puisque les rois s'y font sacrer, les troubles de la Révolution française n'ont pas atteint l'ampleur que l'on a pu constater ailleurs comme à Chartres où la structure-même de la cathédrale s'est trouvée menacée. Certaines statues sont cassées, des portails arrachés, le sceptre et la main de justice brûlés. La cathédrale est transformée en magasin à fourrage et le projet de la raser est rapidement abandonné.

En 1860, Eugène Viollet-le-Duc dirige les travaux de restauration de la cathédrale de Reims.

La réconciliation franco-allemande est symboliquement officialisée en juillet 1962 par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer sous les voûtes de la cathédrale de Reims qui fut bombardée intentionnellement en 1914 par l'armée allemande dans le but de briser le moral français.

Le pape Jean-Paul II, lors de sa visite pastorale en France, vient à la cathédrale de Reims le 22 septembre 1996 pour célébrer le 1500e anniversaire du baptême de Clovis.

La cathédrale de Reims a été qualifiée de « cathédrale martyre » car, en 1914, peu après le début des hostilités, elle commence à être bombardée par les Allemands. Les premiers obus tombent sur la ville de Reims et sur la cathédrale le 4 septembre 1914, juste avant l'entrée dans la ville des troupes allemandes. En urgence, les abbés Jules Thinot et Maurice Landrieux installent un drapeau blanc pour faire cesser les bombardements.

Le 13 septembre, l'armée française reprend la ville, mais les Allemands se sont solidement retranchés aux environs immédiats de Reims et les bombardements reprennent le 14.

Le 19 septembre 1914, vingt-cinq obus touchent la cathédrale. Un échafaudage resté en place sur la tour nord prend feu vers 15 h, Parti des échafaudages en bois posés sur la tour nord, l'incendie est relayé par les bottes de paille entreposées dans la nef alors transformée en hôpital, faisant éclater pierres et statues, exploser les vitraux de la grande rose centrale et effondrer la charpente de bois. Le plomb de la toiture fond et se déverse par les gargouilles, détruisant la résidence des archevêques : le palais du Tau. Par la suite, les riverains le ramassèrent et le restituèrent à l'issue du conflit. La destruction du monument entraîne une forte vague d'émotion à travers le pays. Plusieurs prisonniers blessés allemands réfugiés dans la cathédrale sont tués. La cathédrale a reçu 288 obus pendant la guerre dans une ville détruite à 85 %.

La cathédrale est restaurée sous la direction d'Henri Deneux, natif de Reims et architecte en chef des monuments historiques, avec l'aide précieuse de mécènes américains (notamment la famille Rockefeller) et de la société des « Amis de la cathédrale », grâce aux nombreuses photographies de l'édifice prises dans les années 1880, aux débuts de la photographie. Le chantier débute en 1919, Deneux s'inspirant d'un ingénieux système inventé par l'architecte Philibert Delorme au XVIe siècle, concevant une charpente faite de lamelles de béton reliées de tenons en bois. Son faible encombrement a permis le dégagement d'un vaste espace, formant une véritable nef, au-dessus du voûtement. Le chantier dure encore de nos jours. La charpente de chêne, détruite, est remplacée par une remarquable structure, plus légère et ininflammable, constituée de petits éléments préfabriqués en ciment-armé, reliés par des clavettes en chêne pour garantir la souplesse de l'ensemble. La restauration complète et pérenne de la façade occidentale et de ses sculptures est réalisée par tranches de travaux successives : galerie des rois, portail central (de 1989 à 1994 et de 1996 à 1998), portail Sud (2001 - 2005), portail Nord (2007- 2011), étage de la rose avec sa statuaire qui débute en 2014 et doit durer trois ans (budget total de 3,3 millions d’euros).

La pierre utilisée pour la construction est majoritairement un calcaire du Lutétien moyen provenant de carrières proches de Reims et appelé calcaire de Courville ou pierre de Courville.

La hauteur de la nef sous voûte est de 38 mètres, elle est donc bien inférieure à celle de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens (42,30 m) ou de celle de cathédrale Saint-Pierre de Beauvais (46,77 m). Toutefois, la relative étroitesse de la nef accentue l'impression de hauteur. Depuis l'extérieur, l'impression est, comme pour toutes les églises gothiques, celle d'un grand élan vers le ciel. Les deux tours occidentales sont dépourvues de flèches mais culminent tout de même à près de 82 mètres de hauteur.

Le point le plus élevé est l'ange du clocher situé au-dessus de l'abside à 87 mètres. L’orientation de la cathédrale est selon un axe Sud-Ouest Nord-Est. La cathédrale est donc orientée non pas vers l'Orient, mais dans l’axe du solstice d'été.

 

Vendredi 16 mai 2014. Château de Sedan (Ardennes). Une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large). Début construction 1424.

 

Une villa, domaine rural, est attestée à cet endroit en 997. En latin médiéval Villa Sedensi, d'un probable Sedenna basé peut-être sur le gaulois set-, long et le suffixe -enna.

La ville de Sedan se développe autour du château fort bâti par Évrard III de La Marck à partir de la fin des années 1420. Le château ne cessera d'être perfectionné et agrandi au cours des siècles suivants et en particulier par Jean Errard. Les seigneurs de La Marck sont reconnus seigneurs souverains de Sedan par le roi de France Henri II, en 1549, sous Henri-Robert de La Marck qui choisit la religion protestante. Pour prix de cette reconnaissance de souveraineté du prince sur ses terres, le prince devait au roi assistance en cas de guerre, ne pas prendre parti contre ses intérêts et lui ouvrir les places fortes s'il en faisait la demande. En échange le roi lui accordait sa protection et payait une partie des fortifications.

La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR, elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie « force de toute part ».

Pendant les guerres de Religion, de nombreux protestants sont accueillis dans la Principauté de Sedan, intellectuels, avocats, artisans, ils sont la source de la prospérité de la ville. L'académie de Sedan attire professeurs et élèves. Le Prince de Sedan bat sa monnaie, contrôle une manufacture d’armes. En 1611, Jean Jannon, graveur de caractères et imprimeur-éditeur, est actif à Sedan. Bernard Palissy invente le procédé de fabrication de ses émaux à Sedan. Les horlogers Forfaict participent à cette richesse. La dentelle point de Sedan est alors très recherchée. Henri de La Tour d'Auvergne devient duc de Bouillon en épousant, en 1591, la dernière héritière des La Marck, Charlotte de La Marck. Prince bâtisseur, il développe la ville et les fortifications urbaines.

 

La principauté est rattachée à la France le 29 septembre 1642, après la bataille de la Marfée puis la prise de la ville par le Roi le 1 août 1641, après quelques jours de siège. Puis vint le complot de Cinq-Mars contre Richelieu. En effet, le prince Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon a participé à ce complot. Il obtient la vie sauve en échange de la Principauté. Abraham de Fabert d'Esternay est gouverneur de Sedan de 1642 à 1662.

 

En 1641, les filles de la Charité s'installent à Sedan pour la création d'un hôpital. La ville connaît alors un important développement économique grâce à la création de manufactures royales de draps, comme la Manufacture royale de draps Le Dijonval en 1646. Le drap de Sedan est en laine, il sert à fabriquer des pardessus et des tentures. Depuis 1878, les tapis « Point de Sedan », fabriqués mécaniquement, font perdurer cette tradition du textile qui employa des milliers de personnes dans le passé (cette manufacture des « tapis point de Sedan » a fermé en 2008 et appartient désormais à la ville de Sedan).

Dès l'avènement de la Principauté, de nombreux juifs ont toujours pu trouver refuge dans cette ville. Il en est de même pour les protestants d'Alsace-Lorraine voulant rester français après 1870 et qui sont venus en nombre dans les Ardennes ; il y a aussi un temple à Charleville.

 

Le 1er septembre 1870, l'armée de Châlons, commandée par le maréchal de Mac Mahon, fut encerclée et vaincue à Sedan par les troupes prussiennes et des États allemands coalisées. La bataille eut lieu aux abords de la citadelle de Sedan, particulièrement à Bazeilles où d'intenses combats de rues eurent lieu. Les troupes d'infanterie de marine françaises se défendirent âprement. Ces combats sont symbolisés par l'épisode de la « Maison de la dernière cartouche », des combattants réfugiés dans une maison ne se sont rendus qu'après avoir épuisé leur munitions et les armes à la main. Cette maison est un musée que l'on peut visiter de nos jours. La reddition de la ville de Sedan - signée au château de Bellevue, sur les collines qui entourent la ville - provoqua la fin du Second Empire le 4 septembre 1870. C'est aussi au cours de cette bataille, sur le plateau du calvaire d'Illy, que la 1re division de la cavalerie de réserve sous le commandement du général Jean-Auguste Margueritte se sacrifia pour tenter de rompre l'encerclement de l'armée française. La défaite précipita le déclassement de la place forte et permit l'extension de la ville. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés.

 

D'autres batailles eurent lieu ensuite lors de la Première Guerre mondiale en août 1914 et en novembre 1918.

 

Le Château de Sedan ou château-haut est situé à Sedan sur un promontoire en bordure de Meuse autrefois flanqué de deux ruisseaux, le Bièvre et le Vra. C'est l'une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large).

À l'origine du site se trouve un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Mouzon : le prieuré Saint-Martin dont on peut voir les assises dans la cour du château. Ce prieuré est mentionné en 1306. Évrard de La Marck prend possession du site en 1424 par l'intermédiaire de son beau-frère Louis de Braquemont, apportant à son beau-frère la dot que son père (Guillaume de Braquemont) n'a jamais fourni. Il décida de construire un château de plan sensiblement triangulaire sur le site autour de l'église devenue chapelle castrale. Les fouilles ont montré que cette église avait dû être fondée au XIe siècle.

 

Vers 1424, Évrard III de La Marck fait bâtir en six ans un manoir avec deux tours jumelles autour d'une église, un donjon résidentiel rectangulaire qui faisait déjà partie du prieuré et une tour ronde à l'ouest qui a été agrandie plus tard pour devenir la "Grosse tour". Les tours jumelles servant d'entrée au château étaient protégées par un châtelet constitué de deux petites tours rondes et d'une échauguette. Le plan de ce premier château peut paraître archaïque pour l'époque de sa construction et n'a pas encore vraiment pris en compte la défense contre l'artillerie.

 

Lorsque Evrard meurt en 1440, son fils Jean de la Marck entreprend le renforcement de la forteresse mais c'est Robert II de La Marck, le petit-fils de Jean, qui réalisera les travaux les plus importants. En 1530, les fortifications du manoir sont modernisées par la construction du boulevard circulaire. Le logis princier est construit sur 100 mètres le long du rempart côté ville à partir de 1530. Le pavillon Renaissance dans le style de Philibert Delorme a été construit pour Robert IV de La Marck et son épouse Françoise de Brézé. Le logis du Gouverneur est édifié en 1536.

 

Vers 1550 sont créées les terrasses à canons par remplissage en terre, entre les remparts et une nouvelle muraille prise sur la basse cour, augmentant l'épaisseur des courtines de 4,50 m à 26 m, jusqu'à un niveau égal à ceux dominant le site. 18 petits logis pour la troupe ont été créés dans ce remplissage.

 

À partir de 1553 commence l'édification de deux bastions triangulaires sur le front nord-est, celui du Gouverneur terminé en 1557, et le bastion Fourchu en 1559. En 1572 ont été livrés les deux autres bastions, celui des Dames et le bastion du Roy.

 

Des ouvrages à cornes ont été ajoutés à l'avant des bastions mais certains furent dynamités à la fin du XIXe siècle.

 

Les archives permettent de nommer les ingénieurs ayant participé à la dernière campagne de construction des défenses de Sedan : Marin Fourre, qui est le concepteur initial, puis, en 1577, le Ferrarais Marc-Aurèle Pazin ou Marco Aurelio de Pasino, probablement l'auteur des "boulverts" et des bastions de l'enceinte urbaine, et enfin, après 1585, Jean Errard, de Bar-le-Duc.

 

Le maréchal Turenne y nait en 1611. Il s'agit d'un des plus grands militaires, en compagnie de Napoléon Bonaparte, que l'histoire ait connu.

 

La principauté est absorbée par la France après la bataille de la Marfée et à la suite de l'échec d'une nouvelle conspiration contre Richelieu menée par Cinq-Mars en 1642. Louis XIII fait emprisonner le prince de Sedan, Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon, puis remettre la principauté par traité.

 

Le maréchal Fabert, messin de naissance, fut le premier gouverneur de Sedan pour le roi de France suite au rattachement de la principauté à la France. En 1650 il fit construire les magasins Fabert, accueillant aujourd'hui l'hôtel du château.

 

Le château est transformé en garnison. En 1699, Vauban fait construire la porte « des Princes », adaptée aux progrès de l'artillerie. Il s'agit de la seule intervention de ce célèbre architecte, ce qui a laissé penser que la forteresse était de qualité.

 

Lorsque Napoléon Bonaparte visite le château, en 1803, il fait transférer à Paris la collection d'armures des princes de Sedan à Paris. Certaines se trouvent aujourd'hui exposées au Musée de l'Armée.

 

En 1822, l'église Saint-Martin est démolie pour installer un parc à boulets.

 

Une plateforme d'artillerie est créée en 1828 au sommet des Tours jumelles.

 

Encerclée par les armées prussienne et saxonne, le 1er septembre 1870 lors de la Bataille de Sedan, l'armée du camp de Châlons est défaite. Napoléon III fait hisser sur le château fort le drapeau blanc demandant la fin des hostilités. L'acte de capitulation est signé au Château de Bellevue entre Frénois et Glaire.

Des essais de dynamite sont faits sur le bastion du Gouverneur en 1873. Autrefois le plus vaste du château-fort, ce bastion est aujourd'hui largement éventré.

 

De janvier 1917 à novembre 1918, la citadelle va servir de camp pour des milliers de civils résistants français et belges condamnés aux travaux forcés par les autorités allemandes. Beaucoup y sont morts.

 

Cédé par l’armée française à la ville en 1962, le château a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration.

 

Aujourd'hui, le château est un haut-lieu touristique des Ardennes. Logeant un temps l'office de tourisme de la ville, celui-ci fut récemment déplacé dans un traversant reliant la rue du Ménil au Promenoir des prêtres présent au pied du château. On trouve également le musée à l'intérieur de ce château où s'y trouve depuis le printemps 2012, une maquette de la ville de Sedan au XIXe siècle, due en grande partie à Jean-Jacques Dromby. Une des salles de ce musée est dédiée à la guerre de 1870 et y est exposée une riche collection de casques prussiens et autres armes, ainsi que l'esquisse du panorama de Sedan par Ludwig Braun.

 

Lors des rafales de vent (jusqu'à 110 km/h) dues aux orages du 14 juillet 2010, vers 16h20 la large toiture côté sud s'est en partie envolée mais aussi effondrée à l'endroit du spectacle de fauconnerie (haute-cour, ruines du prieuré Saint Martin) ne prenant (par chance) pas place ce jour-là (jour de relâche). Les collections du château, en partie conservées dans les combles de l'édifice, furent en grande partie sauvées grâce à l'aide spontanée du personnel du château et de bénévoles. La nouvelle toiture fut achevée pour la saison touristique 2012.

Le 28 mai 1825, Charles X se fait sacrer à Reims, renouant ainsi avec les principes de la monarchie de droit divin. Cette cérémonie grandiose exigeait une voiture exceptionnelle. Dessiné dès 1814 par l’architecte Percier et commencé par le carrossier Duchesne en prévision du sacre de Louis XVIII, cette berline de gala à huit glaces a nécessité l’intervention de nombreux artisans : le sellier-carrossier Daldringen, le menuisier-carrossier Ots, le sculpteur Roguier, les bronziers Denière et Matelin, le peintre Delorme, le peintre-doreur Gautier ou encore le brodeur Delalande.

 

La voiture, entièrement doré à la feuille d’or, coûta la somme exorbitante de 325 000 francs ! L’importance et la richesse des bronzes, si pesants, sont tout à fait inhabituelles pour une voiture, même d'apparat.

 

Le carrosse est attelé à huit chevaux ; les deux de tête sont conduits par le postillon monté sur le cheval de gauche et les six autres tenus en guide par le cocher et en bride par six garçons d'attelage à pied. Car il va au pas, en raison de son poids, du nombre de personnes qu'il transporte (en plus des occupants, quatre valets de pied sur la plate-forme arrière), et surtout de sa fonction : montrer le souverain.

 

A l’intérieur de la voiture, quatre places en vis-à-vis. Les sièges sont garnis en velours de soie cramoisie sur lequel s’enlève un riche décor de broderie et de passementerie en fils d’or et clinquants avec franges, cordons et torsades de fils d’or.

 

En 1856, Napoléon III fait réutiliser cette voiture pour le baptême de son fils, le prince impérial Eugène Louis Jean Joseph Napoléon. Le véhicule se pare alors des décors impériaux : galerie d’impériale en bronze doré, sculptée de palmettes et de feuilles d’acanthe, aigles impériales… Le N napoléonien remplace le chiffre royal et au centre s’élève la couronne impériale. Sous le siège du cocher, sur l’avant-train, un aigle de bronze doré masque le soleil de la monarchie.

 

Véritable chef-d’œuvre au carrefour de tous les arts, ce carrosse fut l’un des tous derniers construits en Europe et le seul conservé en France.

 

TYPE : Berline de cérémonie à huit glaces

DIMENSIONS : H. 4,48 m ; L. 6,70 m ; larg. 2,60 m Poids : 4 500 kilos

EQUIPAGE : Attelage à huit chevaux, à la française ; un cocher ; un postillon, huit garçons d’attelage ; plusieurs valets de pied

Die Medizinische Vermittlungsstelle für Flüchtlinge, Migrant/inn/en und Menschen ohne Papiere Medinetz und die Interessengemeinschaft Layenhof haben den Karl-Delorme-Preis der Mainzer SPD erhalten. Gemeinsam mit den beiden Landtagsabgeordneten Doris Ahnen und Johannes Klomann überreichte der Mainzer SPD-Vorsitzende und Oberbürgermeister Michael Ebling die mit insgesamt 2.000 Euro dotierte Auszeichnung, die nach dem früheren Mainzer Sozialdezernenten Karl Delorme benannt ist. Das Foto zeigt die Vertreterinnen und Vertreter der beiden Vereine nach der Preisverleihung mit Doris Ahnen, Michael Ebling, Johannes Klomann und Klaus Delorme. Mehr: www.spd-mainz.de

Vendredi 16 mai 2014. Château de Sedan (Ardennes). Une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large). Début construction 1424.

 

Une villa, domaine rural, est attestée à cet endroit en 997. En latin médiéval Villa Sedensi, d'un probable Sedenna basé peut-être sur le gaulois set-, long et le suffixe -enna.

La ville de Sedan se développe autour du château fort bâti par Évrard III de La Marck à partir de la fin des années 1420. Le château ne cessera d'être perfectionné et agrandi au cours des siècles suivants et en particulier par Jean Errard. Les seigneurs de La Marck sont reconnus seigneurs souverains de Sedan par le roi de France Henri II, en 1549, sous Henri-Robert de La Marck qui choisit la religion protestante. Pour prix de cette reconnaissance de souveraineté du prince sur ses terres, le prince devait au roi assistance en cas de guerre, ne pas prendre parti contre ses intérêts et lui ouvrir les places fortes s'il en faisait la demande. En échange le roi lui accordait sa protection et payait une partie des fortifications.

La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR, elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie « force de toute part ».

Pendant les guerres de Religion, de nombreux protestants sont accueillis dans la Principauté de Sedan, intellectuels, avocats, artisans, ils sont la source de la prospérité de la ville. L'académie de Sedan attire professeurs et élèves. Le Prince de Sedan bat sa monnaie, contrôle une manufacture d’armes. En 1611, Jean Jannon, graveur de caractères et imprimeur-éditeur, est actif à Sedan. Bernard Palissy invente le procédé de fabrication de ses émaux à Sedan. Les horlogers Forfaict participent à cette richesse. La dentelle point de Sedan est alors très recherchée. Henri de La Tour d'Auvergne devient duc de Bouillon en épousant, en 1591, la dernière héritière des La Marck, Charlotte de La Marck. Prince bâtisseur, il développe la ville et les fortifications urbaines.

 

La principauté est rattachée à la France le 29 septembre 1642, après la bataille de la Marfée puis la prise de la ville par le Roi le 1 août 1641, après quelques jours de siège. Puis vint le complot de Cinq-Mars contre Richelieu. En effet, le prince Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon a participé à ce complot. Il obtient la vie sauve en échange de la Principauté. Abraham de Fabert d'Esternay est gouverneur de Sedan de 1642 à 1662.

 

En 1641, les filles de la Charité s'installent à Sedan pour la création d'un hôpital. La ville connaît alors un important développement économique grâce à la création de manufactures royales de draps, comme la Manufacture royale de draps Le Dijonval en 1646. Le drap de Sedan est en laine, il sert à fabriquer des pardessus et des tentures. Depuis 1878, les tapis « Point de Sedan », fabriqués mécaniquement, font perdurer cette tradition du textile qui employa des milliers de personnes dans le passé (cette manufacture des « tapis point de Sedan » a fermé en 2008 et appartient désormais à la ville de Sedan).

Dès l'avènement de la Principauté, de nombreux juifs ont toujours pu trouver refuge dans cette ville. Il en est de même pour les protestants d'Alsace-Lorraine voulant rester français après 1870 et qui sont venus en nombre dans les Ardennes ; il y a aussi un temple à Charleville.

 

Le 1er septembre 1870, l'armée de Châlons, commandée par le maréchal de Mac Mahon, fut encerclée et vaincue à Sedan par les troupes prussiennes et des États allemands coalisées. La bataille eut lieu aux abords de la citadelle de Sedan, particulièrement à Bazeilles où d'intenses combats de rues eurent lieu. Les troupes d'infanterie de marine françaises se défendirent âprement. Ces combats sont symbolisés par l'épisode de la « Maison de la dernière cartouche », des combattants réfugiés dans une maison ne se sont rendus qu'après avoir épuisé leur munitions et les armes à la main. Cette maison est un musée que l'on peut visiter de nos jours. La reddition de la ville de Sedan - signée au château de Bellevue, sur les collines qui entourent la ville - provoqua la fin du Second Empire le 4 septembre 1870. C'est aussi au cours de cette bataille, sur le plateau du calvaire d'Illy, que la 1re division de la cavalerie de réserve sous le commandement du général Jean-Auguste Margueritte se sacrifia pour tenter de rompre l'encerclement de l'armée française. La défaite précipita le déclassement de la place forte et permit l'extension de la ville. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés.

 

D'autres batailles eurent lieu ensuite lors de la Première Guerre mondiale en août 1914 et en novembre 1918.

 

Le Château de Sedan ou château-haut est situé à Sedan sur un promontoire en bordure de Meuse autrefois flanqué de deux ruisseaux, le Bièvre et le Vra. C'est l'une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large).

À l'origine du site se trouve un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Mouzon : le prieuré Saint-Martin dont on peut voir les assises dans la cour du château. Ce prieuré est mentionné en 1306. Évrard de La Marck prend possession du site en 1424 par l'intermédiaire de son beau-frère Louis de Braquemont, apportant à son beau-frère la dot que son père (Guillaume de Braquemont) n'a jamais fourni. Il décida de construire un château de plan sensiblement triangulaire sur le site autour de l'église devenue chapelle castrale. Les fouilles ont montré que cette église avait dû être fondée au XIe siècle.

 

Vers 1424, Évrard III de La Marck fait bâtir en six ans un manoir avec deux tours jumelles autour d'une église, un donjon résidentiel rectangulaire qui faisait déjà partie du prieuré et une tour ronde à l'ouest qui a été agrandie plus tard pour devenir la "Grosse tour". Les tours jumelles servant d'entrée au château étaient protégées par un châtelet constitué de deux petites tours rondes et d'une échauguette. Le plan de ce premier château peut paraître archaïque pour l'époque de sa construction et n'a pas encore vraiment pris en compte la défense contre l'artillerie.

 

Lorsque Evrard meurt en 1440, son fils Jean de la Marck entreprend le renforcement de la forteresse mais c'est Robert II de La Marck, le petit-fils de Jean, qui réalisera les travaux les plus importants. En 1530, les fortifications du manoir sont modernisées par la construction du boulevard circulaire. Le logis princier est construit sur 100 mètres le long du rempart côté ville à partir de 1530. Le pavillon Renaissance dans le style de Philibert Delorme a été construit pour Robert IV de La Marck et son épouse Françoise de Brézé. Le logis du Gouverneur est édifié en 1536.

 

Vers 1550 sont créées les terrasses à canons par remplissage en terre, entre les remparts et une nouvelle muraille prise sur la basse cour, augmentant l'épaisseur des courtines de 4,50 m à 26 m, jusqu'à un niveau égal à ceux dominant le site. 18 petits logis pour la troupe ont été créés dans ce remplissage.

 

À partir de 1553 commence l'édification de deux bastions triangulaires sur le front nord-est, celui du Gouverneur terminé en 1557, et le bastion Fourchu en 1559. En 1572 ont été livrés les deux autres bastions, celui des Dames et le bastion du Roy.

 

Des ouvrages à cornes ont été ajoutés à l'avant des bastions mais certains furent dynamités à la fin du XIXe siècle.

 

Les archives permettent de nommer les ingénieurs ayant participé à la dernière campagne de construction des défenses de Sedan : Marin Fourre, qui est le concepteur initial, puis, en 1577, le Ferrarais Marc-Aurèle Pazin ou Marco Aurelio de Pasino, probablement l'auteur des "boulverts" et des bastions de l'enceinte urbaine, et enfin, après 1585, Jean Errard, de Bar-le-Duc.

 

Le maréchal Turenne y nait en 1611. Il s'agit d'un des plus grands militaires, en compagnie de Napoléon Bonaparte, que l'histoire ait connu.

 

La principauté est absorbée par la France après la bataille de la Marfée et à la suite de l'échec d'une nouvelle conspiration contre Richelieu menée par Cinq-Mars en 1642. Louis XIII fait emprisonner le prince de Sedan, Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon, puis remettre la principauté par traité.

 

Le maréchal Fabert, messin de naissance, fut le premier gouverneur de Sedan pour le roi de France suite au rattachement de la principauté à la France. En 1650 il fit construire les magasins Fabert, accueillant aujourd'hui l'hôtel du château.

 

Le château est transformé en garnison. En 1699, Vauban fait construire la porte « des Princes », adaptée aux progrès de l'artillerie. Il s'agit de la seule intervention de ce célèbre architecte, ce qui a laissé penser que la forteresse était de qualité.

 

Lorsque Napoléon Bonaparte visite le château, en 1803, il fait transférer à Paris la collection d'armures des princes de Sedan à Paris. Certaines se trouvent aujourd'hui exposées au Musée de l'Armée.

 

En 1822, l'église Saint-Martin est démolie pour installer un parc à boulets.

 

Une plateforme d'artillerie est créée en 1828 au sommet des Tours jumelles.

 

Encerclée par les armées prussienne et saxonne, le 1er septembre 1870 lors de la Bataille de Sedan, l'armée du camp de Châlons est défaite. Napoléon III fait hisser sur le château fort le drapeau blanc demandant la fin des hostilités. L'acte de capitulation est signé au Château de Bellevue entre Frénois et Glaire.

Des essais de dynamite sont faits sur le bastion du Gouverneur en 1873. Autrefois le plus vaste du château-fort, ce bastion est aujourd'hui largement éventré.

 

De janvier 1917 à novembre 1918, la citadelle va servir de camp pour des milliers de civils résistants français et belges condamnés aux travaux forcés par les autorités allemandes. Beaucoup y sont morts.

 

Cédé par l’armée française à la ville en 1962, le château a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration.

 

Aujourd'hui, le château est un haut-lieu touristique des Ardennes. Logeant un temps l'office de tourisme de la ville, celui-ci fut récemment déplacé dans un traversant reliant la rue du Ménil au Promenoir des prêtres présent au pied du château. On trouve également le musée à l'intérieur de ce château où s'y trouve depuis le printemps 2012, une maquette de la ville de Sedan au XIXe siècle, due en grande partie à Jean-Jacques Dromby. Une des salles de ce musée est dédiée à la guerre de 1870 et y est exposée une riche collection de casques prussiens et autres armes, ainsi que l'esquisse du panorama de Sedan par Ludwig Braun.

 

Lors des rafales de vent (jusqu'à 110 km/h) dues aux orages du 14 juillet 2010, vers 16h20 la large toiture côté sud s'est en partie envolée mais aussi effondrée à l'endroit du spectacle de fauconnerie (haute-cour, ruines du prieuré Saint Martin) ne prenant (par chance) pas place ce jour-là (jour de relâche). Les collections du château, en partie conservées dans les combles de l'édifice, furent en grande partie sauvées grâce à l'aide spontanée du personnel du château et de bénévoles. La nouvelle toiture fut achevée pour la saison touristique 2012.

Samedi 8 mars 2014. Cathédrale Notre-Dame. Façade Nord."Portail du Jugement Dernier" (v. 1225 - 1230)Au centre le Christ bénissant, surnommé le Beau Dieu entouré de Sts Jean, Jacques le Majeur et Paul (à droite), Pierre, André et Barthélemy (à gauche).

  

Selon Flodoard, saint Nicaise – évêque de Reims – fonde la première cathédrale rémoise au début du Ve siècle, probablement vers 401, sur d'anciens thermes gallo-romains. Elle se situe non loin de la basilique précédente, celle des Saints-Apôtres érigée sous Bétause. C'est devant la porte de sa cathédrale, déjà dédiée à la Vierge Marie, que saint Nicaise est décapité par les Vandales en 407 ou par les Huns en 451. Le vocable de sainte Marie laisse à penser que la seconde date est la bonne, puisque Sainte-Marie-Majeure, considérée comme la première église consacrée à Marie, date des années 430. Néanmoins, Patrick Demouy voit plutôt en saint Nicaise « un précurseur du culte marial ». L'édifice mesure alors environ 20 m sur 55m. C'est là que se déroule le baptême de Clovis, par l'évêque Remi de Reims, un 25 décembre. L'année de cette célébration est sujette à débat et est située entre 496 et 499. Un baptistère est construit au VIe siècle, au nord de l'édifice actuel. Son plan était carré de l'extérieur et circulaire de l'intérieur.

En 816, Louis le Pieux est le premier monarque français à être couronné à Reims, par le pape Étienne IV. La célébration du sacre met en évidence le mauvais état de l'édifice, qui devient au même moment siège d'un archevêché. Dans les dix années qui suivent, l'archevêque Ebbon fait reconstruire en grande partie la cathédrale, sous la direction de l'architecte impérial Rumaud. Celui-ci poursuit ses travaux jusqu'en 846, sous l'épiscopat d'Hincmar.

L'archevêque fait orner l'intérieur du bâtiment de dorures, de mosaïques, de peintures, de sculptures et de tapisseries. Il consacre cette seconde cathédrale le 18 octobre 862 en présence de Charles le Chauve. Le nouveau bâtiment est long de 86 m et possède deux transepts. Sous l'archevêque Hervé, au début du Xe siècle, une ancienne crypte datant de la première cathédrale est redécouverte, désobstruée puis rénovée avant d'être consacrée à saint Remi. Cette crypte constitue le « noyau initial » à partir duquel chacune des cathédrales est bâtie ; ainsi l'autel se situe au même endroit depuis plus de quinze siècles. À partir de 976, l'évêque Adalbéron agrandit et illumine la cathédrale carolingienne. L'historien Richer, élève d'Adalbéron, donne une description très précise des travaux effectués par l'archevêque : . L'auteur nous rapporte également qu'un autel est élevé par Adalbéron pour le corps du pape saint Calixte. Au milieu XIIe siècle, l'archevêque Samson fait démolir la façade ainsi que sa tour dans le but d'ériger une nouvelle façade, encadrée de deux tours, probablement sur le modèle de la basilique Saint-Denis. Quelques années plus tôt, Samson avait lui-même assisté à la consécration du chœur de cette église. En plus de ces travaux à l'ouest du bâtiment, un nouveau chœur ainsi que des chapelles commencent à être édifiés à l'est de la cathédrale. L'édifice mesure 110 mètres de long. À la fin du siècle, la nef et le transept sont de style carolingien tandis que le chevet en construction et la façade sont du premier art gothique.

Les Annales de saint Nicaise rapportent qu'en 1210 « l'église de Reims a brûlé en la fête Saint-Jean-devant-la-Porte-latine », le 6 mai, le même jour qu'une éclipse de lune. Cependant, l'unique éclipse visible à Reims en ce début de XIIIe siècle est datée par Anne Prache du 28 février 1208. On sait toutefois que l'archevêque Albéric de Humbert pose la première pierre d'une nouvelle cathédrale le 6 mai 1211, l'incendie ayant détruit l'édifice précédent. Quatre architectes se succèdent sur le chantier dont le gros œuvre est achevé en 1275 : Jean d'Orbais, Jean-le-Loup, Gaucher de Reims et Bernard de Soissons.

Le 24 juillet 1481, un nouvel incendie, né de la négligence d'ouvriers travaillant à la toiture de l'édifice, prend dans les combles de la cathédrale. Il détruit la charpente, puis le grand clocher central ainsi que les galeries à la base du toit. Le plomb coulant de la toiture achève de détériorer le monument. Le chantier reprend néanmoins rapidement. Les rois Charles VIII puis Louis XII, sacrés dans la cathédrale, apportent un soutien financier à la reconstruction, à la différence de leur prédécesseur Louis XI. Ils accordent en particulier un octroi royal, correspondant à une partie de la gabelle. En remerciement, le nouveau toit est surmonté de fleurs de lys et les armoiries royale« Il abattit entièrement les arcades qui, s'étendant depuis l'entrée jusqu'à près du quart de la basilique, la coupaient jusqu'en haut, en sorte que toute l'église, embellie, acquit plus d'étendue et une forme plus convenable (…). Il décora l'autel principal de croix d'or et l'enveloppa d'un treillis resplendissant (…). Il éclaira cette même église par des fenêtres où étaient représentées diverses histoires et la dota de cloches mugissantes à l'égal du tonnerre »s sont « apposées en haut du chevet ». Ce bénéfice est néanmoins suspendu en 1516, les travaux sont arrêtés avant l'achèvement des flèches.

Bien que Reims soit le symbole du pouvoir royal puisque les rois s'y font sacrer, les troubles de la Révolution française n'ont pas atteint l'ampleur que l'on a pu constater ailleurs comme à Chartres où la structure-même de la cathédrale s'est trouvée menacée. Certaines statues sont cassées, des portails arrachés, le sceptre et la main de justice brûlés. La cathédrale est transformée en magasin à fourrage et le projet de la raser est rapidement abandonné.

En 1860, Eugène Viollet-le-Duc dirige les travaux de restauration de la cathédrale de Reims.

La réconciliation franco-allemande est symboliquement officialisée en juillet 1962 par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer sous les voûtes de la cathédrale de Reims qui fut bombardée intentionnellement en 1914 par l'armée allemande dans le but de briser le moral français.

Le pape Jean-Paul II, lors de sa visite pastorale en France, vient à la cathédrale de Reims le 22 septembre 1996 pour célébrer le 1500e anniversaire du baptême de Clovis.

La cathédrale de Reims a été qualifiée de « cathédrale martyre » car, en 1914, peu après le début des hostilités, elle commence à être bombardée par les Allemands. Les premiers obus tombent sur la ville de Reims et sur la cathédrale le 4 septembre 1914, juste avant l'entrée dans la ville des troupes allemandes. En urgence, les abbés Jules Thinot et Maurice Landrieux installent un drapeau blanc pour faire cesser les bombardements.

Le 13 septembre, l'armée française reprend la ville, mais les Allemands se sont solidement retranchés aux environs immédiats de Reims et les bombardements reprennent le 14.

Le 19 septembre 1914, vingt-cinq obus touchent la cathédrale. Un échafaudage resté en place sur la tour nord prend feu vers 15 h, Parti des échafaudages en bois posés sur la tour nord, l'incendie est relayé par les bottes de paille entreposées dans la nef alors transformée en hôpital, faisant éclater pierres et statues, exploser les vitraux de la grande rose centrale et effondrer la charpente de bois. Le plomb de la toiture fond et se déverse par les gargouilles, détruisant la résidence des archevêques : le palais du Tau. Par la suite, les riverains le ramassèrent et le restituèrent à l'issue du conflit. La destruction du monument entraîne une forte vague d'émotion à travers le pays. Plusieurs prisonniers blessés allemands réfugiés dans la cathédrale sont tués. La cathédrale a reçu 288 obus pendant la guerre dans une ville détruite à 85 %.

La cathédrale est restaurée sous la direction d'Henri Deneux, natif de Reims et architecte en chef des monuments historiques, avec l'aide précieuse de mécènes américains (notamment la famille Rockefeller) et de la société des « Amis de la cathédrale », grâce aux nombreuses photographies de l'édifice prises dans les années 1880, aux débuts de la photographie. Le chantier débute en 1919, Deneux s'inspirant d'un ingénieux système inventé par l'architecte Philibert Delorme au XVIe siècle, concevant une charpente faite de lamelles de béton reliées de tenons en bois. Son faible encombrement a permis le dégagement d'un vaste espace, formant une véritable nef, au-dessus du voûtement. Le chantier dure encore de nos jours. La charpente de chêne, détruite, est remplacée par une remarquable structure, plus légère et ininflammable, constituée de petits éléments préfabriqués en ciment-armé, reliés par des clavettes en chêne pour garantir la souplesse de l'ensemble. La restauration complète et pérenne de la façade occidentale et de ses sculptures est réalisée par tranches de travaux successives : galerie des rois, portail central (de 1989 à 1994 et de 1996 à 1998), portail Sud (2001 - 2005), portail Nord (2007- 2011), étage de la rose avec sa statuaire qui débute en 2014 et doit durer trois ans (budget total de 3,3 millions d’euros).

La pierre utilisée pour la construction est majoritairement un calcaire du Lutétien moyen provenant de carrières proches de Reims et appelé calcaire de Courville ou pierre de Courville.

La hauteur de la nef sous voûte est de 38 mètres, elle est donc bien inférieure à celle de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens (42,30 m) ou de celle de cathédrale Saint-Pierre de Beauvais (46,77 m). Toutefois, la relative étroitesse de la nef accentue l'impression de hauteur. Depuis l'extérieur, l'impression est, comme pour toutes les églises gothiques, celle d'un grand élan vers le ciel. Les deux tours occidentales sont dépourvues de flèches mais culminent tout de même à près de 82 mètres de hauteur.

Le point le plus élevé est l'ange du clocher situé au-dessus de l'abside à 87 mètres. L’orientation de la cathédrale est selon un axe Sud-Ouest Nord-Est. La cathédrale est donc orientée non pas vers l'Orient, mais dans l’axe du solstice d'été.

 

Vendredi 16 mai 2014. Château de Sedan (Ardennes). Une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large). Début construction 1424.

 

Une villa, domaine rural, est attestée à cet endroit en 997. En latin médiéval Villa Sedensi, d'un probable Sedenna basé peut-être sur le gaulois set-, long et le suffixe -enna.

La ville de Sedan se développe autour du château fort bâti par Évrard III de La Marck à partir de la fin des années 1420. Le château ne cessera d'être perfectionné et agrandi au cours des siècles suivants et en particulier par Jean Errard. Les seigneurs de La Marck sont reconnus seigneurs souverains de Sedan par le roi de France Henri II, en 1549, sous Henri-Robert de La Marck qui choisit la religion protestante. Pour prix de cette reconnaissance de souveraineté du prince sur ses terres, le prince devait au roi assistance en cas de guerre, ne pas prendre parti contre ses intérêts et lui ouvrir les places fortes s'il en faisait la demande. En échange le roi lui accordait sa protection et payait une partie des fortifications.

La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR, elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie « force de toute part ».

Pendant les guerres de Religion, de nombreux protestants sont accueillis dans la Principauté de Sedan, intellectuels, avocats, artisans, ils sont la source de la prospérité de la ville. L'académie de Sedan attire professeurs et élèves. Le Prince de Sedan bat sa monnaie, contrôle une manufacture d’armes. En 1611, Jean Jannon, graveur de caractères et imprimeur-éditeur, est actif à Sedan. Bernard Palissy invente le procédé de fabrication de ses émaux à Sedan. Les horlogers Forfaict participent à cette richesse. La dentelle point de Sedan est alors très recherchée. Henri de La Tour d'Auvergne devient duc de Bouillon en épousant, en 1591, la dernière héritière des La Marck, Charlotte de La Marck. Prince bâtisseur, il développe la ville et les fortifications urbaines.

 

La principauté est rattachée à la France le 29 septembre 1642, après la bataille de la Marfée puis la prise de la ville par le Roi le 1 août 1641, après quelques jours de siège. Puis vint le complot de Cinq-Mars contre Richelieu. En effet, le prince Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon a participé à ce complot. Il obtient la vie sauve en échange de la Principauté. Abraham de Fabert d'Esternay est gouverneur de Sedan de 1642 à 1662.

 

En 1641, les filles de la Charité s'installent à Sedan pour la création d'un hôpital. La ville connaît alors un important développement économique grâce à la création de manufactures royales de draps, comme la Manufacture royale de draps Le Dijonval en 1646. Le drap de Sedan est en laine, il sert à fabriquer des pardessus et des tentures. Depuis 1878, les tapis « Point de Sedan », fabriqués mécaniquement, font perdurer cette tradition du textile qui employa des milliers de personnes dans le passé (cette manufacture des « tapis point de Sedan » a fermé en 2008 et appartient désormais à la ville de Sedan).

Dès l'avènement de la Principauté, de nombreux juifs ont toujours pu trouver refuge dans cette ville. Il en est de même pour les protestants d'Alsace-Lorraine voulant rester français après 1870 et qui sont venus en nombre dans les Ardennes ; il y a aussi un temple à Charleville.

 

Le 1er septembre 1870, l'armée de Châlons, commandée par le maréchal de Mac Mahon, fut encerclée et vaincue à Sedan par les troupes prussiennes et des États allemands coalisées. La bataille eut lieu aux abords de la citadelle de Sedan, particulièrement à Bazeilles où d'intenses combats de rues eurent lieu. Les troupes d'infanterie de marine françaises se défendirent âprement. Ces combats sont symbolisés par l'épisode de la « Maison de la dernière cartouche », des combattants réfugiés dans une maison ne se sont rendus qu'après avoir épuisé leur munitions et les armes à la main. Cette maison est un musée que l'on peut visiter de nos jours. La reddition de la ville de Sedan - signée au château de Bellevue, sur les collines qui entourent la ville - provoqua la fin du Second Empire le 4 septembre 1870. C'est aussi au cours de cette bataille, sur le plateau du calvaire d'Illy, que la 1re division de la cavalerie de réserve sous le commandement du général Jean-Auguste Margueritte se sacrifia pour tenter de rompre l'encerclement de l'armée française. La défaite précipita le déclassement de la place forte et permit l'extension de la ville. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés.

 

D'autres batailles eurent lieu ensuite lors de la Première Guerre mondiale en août 1914 et en novembre 1918.

 

Le Château de Sedan ou château-haut est situé à Sedan sur un promontoire en bordure de Meuse autrefois flanqué de deux ruisseaux, le Bièvre et le Vra. C'est l'une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large).

À l'origine du site se trouve un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Mouzon : le prieuré Saint-Martin dont on peut voir les assises dans la cour du château. Ce prieuré est mentionné en 1306. Évrard de La Marck prend possession du site en 1424 par l'intermédiaire de son beau-frère Louis de Braquemont, apportant à son beau-frère la dot que son père (Guillaume de Braquemont) n'a jamais fourni. Il décida de construire un château de plan sensiblement triangulaire sur le site autour de l'église devenue chapelle castrale. Les fouilles ont montré que cette église avait dû être fondée au XIe siècle.

 

Vers 1424, Évrard III de La Marck fait bâtir en six ans un manoir avec deux tours jumelles autour d'une église, un donjon résidentiel rectangulaire qui faisait déjà partie du prieuré et une tour ronde à l'ouest qui a été agrandie plus tard pour devenir la "Grosse tour". Les tours jumelles servant d'entrée au château étaient protégées par un châtelet constitué de deux petites tours rondes et d'une échauguette. Le plan de ce premier château peut paraître archaïque pour l'époque de sa construction et n'a pas encore vraiment pris en compte la défense contre l'artillerie.

 

Lorsque Evrard meurt en 1440, son fils Jean de la Marck entreprend le renforcement de la forteresse mais c'est Robert II de La Marck, le petit-fils de Jean, qui réalisera les travaux les plus importants. En 1530, les fortifications du manoir sont modernisées par la construction du boulevard circulaire. Le logis princier est construit sur 100 mètres le long du rempart côté ville à partir de 1530. Le pavillon Renaissance dans le style de Philibert Delorme a été construit pour Robert IV de La Marck et son épouse Françoise de Brézé. Le logis du Gouverneur est édifié en 1536.

 

Vers 1550 sont créées les terrasses à canons par remplissage en terre, entre les remparts et une nouvelle muraille prise sur la basse cour, augmentant l'épaisseur des courtines de 4,50 m à 26 m, jusqu'à un niveau égal à ceux dominant le site. 18 petits logis pour la troupe ont été créés dans ce remplissage.

 

À partir de 1553 commence l'édification de deux bastions triangulaires sur le front nord-est, celui du Gouverneur terminé en 1557, et le bastion Fourchu en 1559. En 1572 ont été livrés les deux autres bastions, celui des Dames et le bastion du Roy.

 

Des ouvrages à cornes ont été ajoutés à l'avant des bastions mais certains furent dynamités à la fin du XIXe siècle.

 

Les archives permettent de nommer les ingénieurs ayant participé à la dernière campagne de construction des défenses de Sedan : Marin Fourre, qui est le concepteur initial, puis, en 1577, le Ferrarais Marc-Aurèle Pazin ou Marco Aurelio de Pasino, probablement l'auteur des "boulverts" et des bastions de l'enceinte urbaine, et enfin, après 1585, Jean Errard, de Bar-le-Duc.

 

Le maréchal Turenne y nait en 1611. Il s'agit d'un des plus grands militaires, en compagnie de Napoléon Bonaparte, que l'histoire ait connu.

 

La principauté est absorbée par la France après la bataille de la Marfée et à la suite de l'échec d'une nouvelle conspiration contre Richelieu menée par Cinq-Mars en 1642. Louis XIII fait emprisonner le prince de Sedan, Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon, puis remettre la principauté par traité.

 

Le maréchal Fabert, messin de naissance, fut le premier gouverneur de Sedan pour le roi de France suite au rattachement de la principauté à la France. En 1650 il fit construire les magasins Fabert, accueillant aujourd'hui l'hôtel du château.

 

Le château est transformé en garnison. En 1699, Vauban fait construire la porte « des Princes », adaptée aux progrès de l'artillerie. Il s'agit de la seule intervention de ce célèbre architecte, ce qui a laissé penser que la forteresse était de qualité.

 

Lorsque Napoléon Bonaparte visite le château, en 1803, il fait transférer à Paris la collection d'armures des princes de Sedan à Paris. Certaines se trouvent aujourd'hui exposées au Musée de l'Armée.

 

En 1822, l'église Saint-Martin est démolie pour installer un parc à boulets.

 

Une plateforme d'artillerie est créée en 1828 au sommet des Tours jumelles.

 

Encerclée par les armées prussienne et saxonne, le 1er septembre 1870 lors de la Bataille de Sedan, l'armée du camp de Châlons est défaite. Napoléon III fait hisser sur le château fort le drapeau blanc demandant la fin des hostilités. L'acte de capitulation est signé au Château de Bellevue entre Frénois et Glaire.

Des essais de dynamite sont faits sur le bastion du Gouverneur en 1873. Autrefois le plus vaste du château-fort, ce bastion est aujourd'hui largement éventré.

 

De janvier 1917 à novembre 1918, la citadelle va servir de camp pour des milliers de civils résistants français et belges condamnés aux travaux forcés par les autorités allemandes. Beaucoup y sont morts.

 

Cédé par l’armée française à la ville en 1962, le château a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration.

 

Aujourd'hui, le château est un haut-lieu touristique des Ardennes. Logeant un temps l'office de tourisme de la ville, celui-ci fut récemment déplacé dans un traversant reliant la rue du Ménil au Promenoir des prêtres présent au pied du château. On trouve également le musée à l'intérieur de ce château où s'y trouve depuis le printemps 2012, une maquette de la ville de Sedan au XIXe siècle, due en grande partie à Jean-Jacques Dromby. Une des salles de ce musée est dédiée à la guerre de 1870 et y est exposée une riche collection de casques prussiens et autres armes, ainsi que l'esquisse du panorama de Sedan par Ludwig Braun.

 

Lors des rafales de vent (jusqu'à 110 km/h) dues aux orages du 14 juillet 2010, vers 16h20 la large toiture côté sud s'est en partie envolée mais aussi effondrée à l'endroit du spectacle de fauconnerie (haute-cour, ruines du prieuré Saint Martin) ne prenant (par chance) pas place ce jour-là (jour de relâche). Les collections du château, en partie conservées dans les combles de l'édifice, furent en grande partie sauvées grâce à l'aide spontanée du personnel du château et de bénévoles. La nouvelle toiture fut achevée pour la saison touristique 2012.

Vendredi 7 mars 2014. Samedi 8 mars 2014. Cathédrale Notre-Dame. Façade Sud.

  

Selon Flodoard, saint Nicaise – évêque de Reims – fonde la première cathédrale rémoise au début du Ve siècle, probablement vers 401, sur d'anciens thermes gallo-romains. Elle se situe non loin de la basilique précédente, celle des Saints-Apôtres érigée sous Bétause. C'est devant la porte de sa cathédrale, déjà dédiée à la Vierge Marie, que saint Nicaise est décapité par les Vandales en 407 ou par les Huns en 451. Le vocable de sainte Marie laisse à penser que la seconde date est la bonne, puisque Sainte-Marie-Majeure, considérée comme la première église consacrée à Marie, date des années 430. Néanmoins, Patrick Demouy voit plutôt en saint Nicaise « un précurseur du culte marial ». L'édifice mesure alors environ 20 m sur 55m. C'est là que se déroule le baptême de Clovis, par l'évêque Remi de Reims, un 25 décembre. L'année de cette célébration est sujette à débat et est située entre 496 et 499. Un baptistère est construit au VIe siècle, au nord de l'édifice actuel. Son plan était carré de l'extérieur et circulaire de l'intérieur.

En 816, Louis le Pieux est le premier monarque français à être couronné à Reims, par le pape Étienne IV. La célébration du sacre met en évidence le mauvais état de l'édifice, qui devient au même moment siège d'un archevêché. Dans les dix années qui suivent, l'archevêque Ebbon fait reconstruire en grande partie la cathédrale, sous la direction de l'architecte impérial Rumaud. Celui-ci poursuit ses travaux jusqu'en 846, sous l'épiscopat d'Hincmar.

L'archevêque fait orner l'intérieur du bâtiment de dorures, de mosaïques, de peintures, de sculptures et de tapisseries. Il consacre cette seconde cathédrale le 18 octobre 862 en présence de Charles le Chauve. Le nouveau bâtiment est long de 86 m et possède deux transepts. Sous l'archevêque Hervé, au début du Xe siècle, une ancienne crypte datant de la première cathédrale est redécouverte, désobstruée puis rénovée avant d'être consacrée à saint Remi. Cette crypte constitue le « noyau initial » à partir duquel chacune des cathédrales est bâtie ; ainsi l'autel se situe au même endroit depuis plus de quinze siècles. À partir de 976, l'évêque Adalbéron agrandit et illumine la cathédrale carolingienne. L'historien Richer, élève d'Adalbéron, donne une description très précise des travaux effectués par l'archevêque : . L'auteur nous rapporte également qu'un autel est élevé par Adalbéron pour le corps du pape saint Calixte. Au milieu XIIe siècle, l'archevêque Samson fait démolir la façade ainsi que sa tour dans le but d'ériger une nouvelle façade, encadrée de deux tours, probablement sur le modèle de la basilique Saint-Denis. Quelques années plus tôt, Samson avait lui-même assisté à la consécration du chœur de cette église. En plus de ces travaux à l'ouest du bâtiment, un nouveau chœur ainsi que des chapelles commencent à être édifiés à l'est de la cathédrale. L'édifice mesure 110 mètres de long. À la fin du siècle, la nef et le transept sont de style carolingien tandis que le chevet en construction et la façade sont du premier art gothique.

Les Annales de saint Nicaise rapportent qu'en 1210 « l'église de Reims a brûlé en la fête Saint-Jean-devant-la-Porte-latine », le 6 mai, le même jour qu'une éclipse de lune. Cependant, l'unique éclipse visible à Reims en ce début de XIIIe siècle est datée par Anne Prache du 28 février 1208. On sait toutefois que l'archevêque Albéric de Humbert pose la première pierre d'une nouvelle cathédrale le 6 mai 1211, l'incendie ayant détruit l'édifice précédent. Quatre architectes se succèdent sur le chantier dont le gros œuvre est achevé en 1275 : Jean d'Orbais, Jean-le-Loup, Gaucher de Reims et Bernard de Soissons.

Le 24 juillet 1481, un nouvel incendie, né de la négligence d'ouvriers travaillant à la toiture de l'édifice, prend dans les combles de la cathédrale. Il détruit la charpente, puis le grand clocher central ainsi que les galeries à la base du toit. Le plomb coulant de la toiture achève de détériorer le monument. Le chantier reprend néanmoins rapidement. Les rois Charles VIII puis Louis XII, sacrés dans la cathédrale, apportent un soutien financier à la reconstruction, à la différence de leur prédécesseur Louis XI. Ils accordent en particulier un octroi royal, correspondant à une partie de la gabelle. En remerciement, le nouveau toit est surmonté de fleurs de lys et les armoiries royale« Il abattit entièrement les arcades qui, s'étendant depuis l'entrée jusqu'à près du quart de la basilique, la coupaient jusqu'en haut, en sorte que toute l'église, embellie, acquit plus d'étendue et une forme plus convenable (…). Il décora l'autel principal de croix d'or et l'enveloppa d'un treillis resplendissant (…). Il éclaira cette même église par des fenêtres où étaient représentées diverses histoires et la dota de cloches mugissantes à l'égal du tonnerre »s sont « apposées en haut du chevet ». Ce bénéfice est néanmoins suspendu en 1516, les travaux sont arrêtés avant l'achèvement des flèches.

Bien que Reims soit le symbole du pouvoir royal puisque les rois s'y font sacrer, les troubles de la Révolution française n'ont pas atteint l'ampleur que l'on a pu constater ailleurs comme à Chartres où la structure-même de la cathédrale s'est trouvée menacée. Certaines statues sont cassées, des portails arrachés, le sceptre et la main de justice brûlés. La cathédrale est transformée en magasin à fourrage et le projet de la raser est rapidement abandonné.

En 1860, Eugène Viollet-le-Duc dirige les travaux de restauration de la cathédrale de Reims.

La réconciliation franco-allemande est symboliquement officialisée en juillet 1962 par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer sous les voûtes de la cathédrale de Reims qui fut bombardée intentionnellement en 1914 par l'armée allemande dans le but de briser le moral français.

Le pape Jean-Paul II, lors de sa visite pastorale en France, vient à la cathédrale de Reims le 22 septembre 1996 pour célébrer le 1500e anniversaire du baptême de Clovis.

La cathédrale de Reims a été qualifiée de « cathédrale martyre » car, en 1914, peu après le début des hostilités, elle commence à être bombardée par les Allemands. Les premiers obus tombent sur la ville de Reims et sur la cathédrale le 4 septembre 1914, juste avant l'entrée dans la ville des troupes allemandes. En urgence, les abbés Jules Thinot et Maurice Landrieux installent un drapeau blanc pour faire cesser les bombardements.

Le 13 septembre, l'armée française reprend la ville, mais les Allemands se sont solidement retranchés aux environs immédiats de Reims et les bombardements reprennent le 14.

Le 19 septembre 1914, vingt-cinq obus touchent la cathédrale. Un échafaudage resté en place sur la tour nord prend feu vers 15 h, Parti des échafaudages en bois posés sur la tour nord, l'incendie est relayé par les bottes de paille entreposées dans la nef alors transformée en hôpital, faisant éclater pierres et statues, exploser les vitraux de la grande rose centrale et effondrer la charpente de bois. Le plomb de la toiture fond et se déverse par les gargouilles, détruisant la résidence des archevêques : le palais du Tau. Par la suite, les riverains le ramassèrent et le restituèrent à l'issue du conflit. La destruction du monument entraîne une forte vague d'émotion à travers le pays. Plusieurs prisonniers blessés allemands réfugiés dans la cathédrale sont tués. La cathédrale a reçu 288 obus pendant la guerre dans une ville détruite à 85 %.

La cathédrale est restaurée sous la direction d'Henri Deneux, natif de Reims et architecte en chef des monuments historiques, avec l'aide précieuse de mécènes américains (notamment la famille Rockefeller) et de la société des « Amis de la cathédrale », grâce aux nombreuses photographies de l'édifice prises dans les années 1880, aux débuts de la photographie. Le chantier débute en 1919, Deneux s'inspirant d'un ingénieux système inventé par l'architecte Philibert Delorme au XVIe siècle, concevant une charpente faite de lamelles de béton reliées de tenons en bois. Son faible encombrement a permis le dégagement d'un vaste espace, formant une véritable nef, au-dessus du voûtement. Le chantier dure encore de nos jours. La charpente de chêne, détruite, est remplacée par une remarquable structure, plus légère et ininflammable, constituée de petits éléments préfabriqués en ciment-armé, reliés par des clavettes en chêne pour garantir la souplesse de l'ensemble. La restauration complète et pérenne de la façade occidentale et de ses sculptures est réalisée par tranches de travaux successives : galerie des rois, portail central (de 1989 à 1994 et de 1996 à 1998), portail Sud (2001 - 2005), portail Nord (2007- 2011), étage de la rose avec sa statuaire qui débute en 2014 et doit durer trois ans (budget total de 3,3 millions d’euros).

La pierre utilisée pour la construction est majoritairement un calcaire du Lutétien moyen provenant de carrières proches de Reims et appelé calcaire de Courville ou pierre de Courville.

La hauteur de la nef sous voûte est de 38 mètres, elle est donc bien inférieure à celle de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens (42,30 m) ou de celle de cathédrale Saint-Pierre de Beauvais (46,77 m). Toutefois, la relative étroitesse de la nef accentue l'impression de hauteur. Depuis l'extérieur, l'impression est, comme pour toutes les églises gothiques, celle d'un grand élan vers le ciel. Les deux tours occidentales sont dépourvues de flèches mais culminent tout de même à près de 82 mètres de hauteur.

Le point le plus élevé est l'ange du clocher situé au-dessus de l'abside à 87 mètres. L’orientation de la cathédrale est selon un axe Sud-Ouest Nord-Est. La cathédrale est donc orientée non pas vers l'Orient, mais dans l’axe du solstice d'été.

 

Vendredi 16 mai 2014. Château de Sedan (Ardennes). Une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large). Début construction 1424.

 

Une villa, domaine rural, est attestée à cet endroit en 997. En latin médiéval Villa Sedensi, d'un probable Sedenna basé peut-être sur le gaulois set-, long et le suffixe -enna.

La ville de Sedan se développe autour du château fort bâti par Évrard III de La Marck à partir de la fin des années 1420. Le château ne cessera d'être perfectionné et agrandi au cours des siècles suivants et en particulier par Jean Errard. Les seigneurs de La Marck sont reconnus seigneurs souverains de Sedan par le roi de France Henri II, en 1549, sous Henri-Robert de La Marck qui choisit la religion protestante. Pour prix de cette reconnaissance de souveraineté du prince sur ses terres, le prince devait au roi assistance en cas de guerre, ne pas prendre parti contre ses intérêts et lui ouvrir les places fortes s'il en faisait la demande. En échange le roi lui accordait sa protection et payait une partie des fortifications.

La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR, elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie « force de toute part ».

Pendant les guerres de Religion, de nombreux protestants sont accueillis dans la Principauté de Sedan, intellectuels, avocats, artisans, ils sont la source de la prospérité de la ville. L'académie de Sedan attire professeurs et élèves. Le Prince de Sedan bat sa monnaie, contrôle une manufacture d’armes. En 1611, Jean Jannon, graveur de caractères et imprimeur-éditeur, est actif à Sedan. Bernard Palissy invente le procédé de fabrication de ses émaux à Sedan. Les horlogers Forfaict participent à cette richesse. La dentelle point de Sedan est alors très recherchée. Henri de La Tour d'Auvergne devient duc de Bouillon en épousant, en 1591, la dernière héritière des La Marck, Charlotte de La Marck. Prince bâtisseur, il développe la ville et les fortifications urbaines.

 

La principauté est rattachée à la France le 29 septembre 1642, après la bataille de la Marfée puis la prise de la ville par le Roi le 1 août 1641, après quelques jours de siège. Puis vint le complot de Cinq-Mars contre Richelieu. En effet, le prince Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon a participé à ce complot. Il obtient la vie sauve en échange de la Principauté. Abraham de Fabert d'Esternay est gouverneur de Sedan de 1642 à 1662.

 

En 1641, les filles de la Charité s'installent à Sedan pour la création d'un hôpital. La ville connaît alors un important développement économique grâce à la création de manufactures royales de draps, comme la Manufacture royale de draps Le Dijonval en 1646. Le drap de Sedan est en laine, il sert à fabriquer des pardessus et des tentures. Depuis 1878, les tapis « Point de Sedan », fabriqués mécaniquement, font perdurer cette tradition du textile qui employa des milliers de personnes dans le passé (cette manufacture des « tapis point de Sedan » a fermé en 2008 et appartient désormais à la ville de Sedan).

Dès l'avènement de la Principauté, de nombreux juifs ont toujours pu trouver refuge dans cette ville. Il en est de même pour les protestants d'Alsace-Lorraine voulant rester français après 1870 et qui sont venus en nombre dans les Ardennes ; il y a aussi un temple à Charleville.

 

Le 1er septembre 1870, l'armée de Châlons, commandée par le maréchal de Mac Mahon, fut encerclée et vaincue à Sedan par les troupes prussiennes et des États allemands coalisées. La bataille eut lieu aux abords de la citadelle de Sedan, particulièrement à Bazeilles où d'intenses combats de rues eurent lieu. Les troupes d'infanterie de marine françaises se défendirent âprement. Ces combats sont symbolisés par l'épisode de la « Maison de la dernière cartouche », des combattants réfugiés dans une maison ne se sont rendus qu'après avoir épuisé leur munitions et les armes à la main. Cette maison est un musée que l'on peut visiter de nos jours. La reddition de la ville de Sedan - signée au château de Bellevue, sur les collines qui entourent la ville - provoqua la fin du Second Empire le 4 septembre 1870. C'est aussi au cours de cette bataille, sur le plateau du calvaire d'Illy, que la 1re division de la cavalerie de réserve sous le commandement du général Jean-Auguste Margueritte se sacrifia pour tenter de rompre l'encerclement de l'armée française. La défaite précipita le déclassement de la place forte et permit l'extension de la ville. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés.

 

D'autres batailles eurent lieu ensuite lors de la Première Guerre mondiale en août 1914 et en novembre 1918.

 

Le Château de Sedan ou château-haut est situé à Sedan sur un promontoire en bordure de Meuse autrefois flanqué de deux ruisseaux, le Bièvre et le Vra. C'est l'une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large).

À l'origine du site se trouve un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Mouzon : le prieuré Saint-Martin dont on peut voir les assises dans la cour du château. Ce prieuré est mentionné en 1306. Évrard de La Marck prend possession du site en 1424 par l'intermédiaire de son beau-frère Louis de Braquemont, apportant à son beau-frère la dot que son père (Guillaume de Braquemont) n'a jamais fourni. Il décida de construire un château de plan sensiblement triangulaire sur le site autour de l'église devenue chapelle castrale. Les fouilles ont montré que cette église avait dû être fondée au XIe siècle.

 

Vers 1424, Évrard III de La Marck fait bâtir en six ans un manoir avec deux tours jumelles autour d'une église, un donjon résidentiel rectangulaire qui faisait déjà partie du prieuré et une tour ronde à l'ouest qui a été agrandie plus tard pour devenir la "Grosse tour". Les tours jumelles servant d'entrée au château étaient protégées par un châtelet constitué de deux petites tours rondes et d'une échauguette. Le plan de ce premier château peut paraître archaïque pour l'époque de sa construction et n'a pas encore vraiment pris en compte la défense contre l'artillerie.

 

Lorsque Evrard meurt en 1440, son fils Jean de la Marck entreprend le renforcement de la forteresse mais c'est Robert II de La Marck, le petit-fils de Jean, qui réalisera les travaux les plus importants. En 1530, les fortifications du manoir sont modernisées par la construction du boulevard circulaire. Le logis princier est construit sur 100 mètres le long du rempart côté ville à partir de 1530. Le pavillon Renaissance dans le style de Philibert Delorme a été construit pour Robert IV de La Marck et son épouse Françoise de Brézé. Le logis du Gouverneur est édifié en 1536.

 

Vers 1550 sont créées les terrasses à canons par remplissage en terre, entre les remparts et une nouvelle muraille prise sur la basse cour, augmentant l'épaisseur des courtines de 4,50 m à 26 m, jusqu'à un niveau égal à ceux dominant le site. 18 petits logis pour la troupe ont été créés dans ce remplissage.

 

À partir de 1553 commence l'édification de deux bastions triangulaires sur le front nord-est, celui du Gouverneur terminé en 1557, et le bastion Fourchu en 1559. En 1572 ont été livrés les deux autres bastions, celui des Dames et le bastion du Roy.

 

Des ouvrages à cornes ont été ajoutés à l'avant des bastions mais certains furent dynamités à la fin du XIXe siècle.

 

Les archives permettent de nommer les ingénieurs ayant participé à la dernière campagne de construction des défenses de Sedan : Marin Fourre, qui est le concepteur initial, puis, en 1577, le Ferrarais Marc-Aurèle Pazin ou Marco Aurelio de Pasino, probablement l'auteur des "boulverts" et des bastions de l'enceinte urbaine, et enfin, après 1585, Jean Errard, de Bar-le-Duc.

 

Le maréchal Turenne y nait en 1611. Il s'agit d'un des plus grands militaires, en compagnie de Napoléon Bonaparte, que l'histoire ait connu.

 

La principauté est absorbée par la France après la bataille de la Marfée et à la suite de l'échec d'une nouvelle conspiration contre Richelieu menée par Cinq-Mars en 1642. Louis XIII fait emprisonner le prince de Sedan, Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon, puis remettre la principauté par traité.

 

Le maréchal Fabert, messin de naissance, fut le premier gouverneur de Sedan pour le roi de France suite au rattachement de la principauté à la France. En 1650 il fit construire les magasins Fabert, accueillant aujourd'hui l'hôtel du château.

 

Le château est transformé en garnison. En 1699, Vauban fait construire la porte « des Princes », adaptée aux progrès de l'artillerie. Il s'agit de la seule intervention de ce célèbre architecte, ce qui a laissé penser que la forteresse était de qualité.

 

Lorsque Napoléon Bonaparte visite le château, en 1803, il fait transférer à Paris la collection d'armures des princes de Sedan à Paris. Certaines se trouvent aujourd'hui exposées au Musée de l'Armée.

 

En 1822, l'église Saint-Martin est démolie pour installer un parc à boulets.

 

Une plateforme d'artillerie est créée en 1828 au sommet des Tours jumelles.

 

Encerclée par les armées prussienne et saxonne, le 1er septembre 1870 lors de la Bataille de Sedan, l'armée du camp de Châlons est défaite. Napoléon III fait hisser sur le château fort le drapeau blanc demandant la fin des hostilités. L'acte de capitulation est signé au Château de Bellevue entre Frénois et Glaire.

Des essais de dynamite sont faits sur le bastion du Gouverneur en 1873. Autrefois le plus vaste du château-fort, ce bastion est aujourd'hui largement éventré.

 

De janvier 1917 à novembre 1918, la citadelle va servir de camp pour des milliers de civils résistants français et belges condamnés aux travaux forcés par les autorités allemandes. Beaucoup y sont morts.

 

Cédé par l’armée française à la ville en 1962, le château a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration.

 

Aujourd'hui, le château est un haut-lieu touristique des Ardennes. Logeant un temps l'office de tourisme de la ville, celui-ci fut récemment déplacé dans un traversant reliant la rue du Ménil au Promenoir des prêtres présent au pied du château. On trouve également le musée à l'intérieur de ce château où s'y trouve depuis le printemps 2012, une maquette de la ville de Sedan au XIXe siècle, due en grande partie à Jean-Jacques Dromby. Une des salles de ce musée est dédiée à la guerre de 1870 et y est exposée une riche collection de casques prussiens et autres armes, ainsi que l'esquisse du panorama de Sedan par Ludwig Braun.

 

Lors des rafales de vent (jusqu'à 110 km/h) dues aux orages du 14 juillet 2010, vers 16h20 la large toiture côté sud s'est en partie envolée mais aussi effondrée à l'endroit du spectacle de fauconnerie (haute-cour, ruines du prieuré Saint Martin) ne prenant (par chance) pas place ce jour-là (jour de relâche). Les collections du château, en partie conservées dans les combles de l'édifice, furent en grande partie sauvées grâce à l'aide spontanée du personnel du château et de bénévoles. La nouvelle toiture fut achevée pour la saison touristique 2012.

De gauche à droite, Mirjam Fines-Neuschild, Jacques Boivin, Carole Thomas, Guy Bernier, Josée Beaudin, candidate et députée de Saint-Lambert, Robert Deragon, Jean Dorion, député de Longueuil--Pierre-Boucher, Stéphane Richer, Carole Lavallée, députée de Saint-Bruno--Saint-Hubert, Diane Delorme et Serge Geoffrion.

 

Title / Titre :

Profil de la Ville de Quebec et de ses environs attaquée par les Anglois en lannée 1691 /

 

Profil de la Ville de Quebec et de ses environs attaquée par les Anglois en lannée 1691

 

Creator(s) / Créateur(s) : Unknown / Inconnu

 

Source: Lahontan, Louis Armand de Lom d'Arce, baron de. Nouveaux voyages de Monsieur le baron de Lahontan dans l'Amérique septentrionale [...]. Vol. 1. La Haye: Isaac Delorme, 1707. FC71 L3 1707. P. 272.

 

Date(s) : 1707

 

Reference No. / Numéro de référence : OCLC 1006886518

 

bac-lac.on.worldcat.org/oclc/1006886518?lang=en

 

Credit / Mention de source :

Library and Archives Canada /

 

Bibliothèque et Archives Canada

Un bucrane (sans accent circonflexe) désigne un motif gravé représentant le crâne d'un bœuf dont les cornes sont enguirlandées de feuillages et que l'on trouve comme ornements de frises dans les ordres grecs. Les bucranes, ornements canoniques de l’ordre dorique depuis la Renaissance, sont placés ordinairement dans les métopes, ou intervalles qui séparent deux triglyphes. Leur signification est supposée rappeler les victimes offertes en sacrifice aux dieux. Il était encore beaucoup utilisé à la Renaissance.

Dans l'architecture grecque, les bucranes apparaissent à l'époque hellénistique (Propylées de Samothrace, vers 275 av. J.-C.) puis se répandent très vite comme motif de frise ionique, souvent en rapport direct avec les sacrifices (sur les autels par exemple). Il arrive que le motif représenté ne soit pas le crâne proprement dit mais le décor appliqué sur le museau de la bête sacrifiée. Les bucranes sont le plus souvent reliés par des guirlandes, quelquefois en alternance avec d'autres motifs (rosettes), pour former un décor continu faisant le tour de l'édifice.

 

À Rome, le bucrane se retrouve déjà sur les mausolées patriciens de l'époque républicaine (tombeau de Cecilia Metella) et reste en usage jusqu'à l'époque d'Hadrien. Selon F. Lemerle, il rappelle le sacrifice traditionnel (suovetaurile) qui accompagne les obsèques.

 

À la Renaissance, ce motif commence à être utilisé par Michele Sanmicheli (Porta Nuova de Vérone, 1535) et par Philibert Delorme (Hôtel de Bullioud, Lyon, 1536). C'est Fra Giovanni Giocondo (1511), et après lui Serlio et Vignole qui, dans leurs commentaires-traduction du De architectura de Vitruve, associent le bucrane à l'ordre dorique.

   

Le château de Maisons est l'oeuvre la mieux conservée de l'architecte François Mansart, celle qui permet de saisir son génie architectural.

 

"Le château de Maisons, dont Mansart a fait tous les bâtiments et les jardinages, est d'une beauté si singulière qu'il n'est point d'étranger qui ne l'aille voir comme l'une des plus belles choses que nous ayons en France." Charles Perrault

 

C'est René de Longueil, Président à mortier au Parlement de Paris, Surintendant des Finances en 1651, qui fait construire le château au XVIIème siècle. Il souhaitait y accueillir le Roi Louis XIV lorsque celui-ci se rendait à la chasse dans la forêt de Saint Germain.

 

Le château de Maisons a connu des propriétaires et des hôtes prestigieux, qu'ils furent rois ou princes, empereurs ou maréchaux mais aussi écrivains ou penseurs tels que Voltaire, Madame de Staël ou Benjamin Constant.

    

Construit dans les années 1640, le château de Maisons, premier grand château "ouvert" avec vestibule central et escalier à jour, regroupe tous les traits novateurs. Le château médiéval s'efface, le château moderne est né.

 

Mis en scène dans son domaine, le château de Maisons appartient à une époque où cohabitent les esthétiques classique et baroque. Si l'influence classique prédomine, le baroque est néammoins présent par de multiples "clins d'oeil" : illusions, trompe-l'oeil, art de paraître...

 

La splendeur du monument fut soulignée par Jean Jacques Blondel professeur de l'Académie Royale d'Architecture qui rend hommage à François Mansart :

 

" Nous osons le dire ici : personne avant lui ni depuis lui n'a poussé si loin cette magie de l'architecture. De quelle admiration, de quel charme, ne sommes nous pas épris à l'aspect de ce chef d'oeuvre

  

A la memoire du Colonel Nicolas Faltot, Gouverneur du Fort de Vincennes sous la Commune; du Colonel Delormé; du Sergent Merlet, Commandant du Genie, et de tous les officiers, sous-officiers et soldats de bataillons Federes de la Garde nationale occupant le fort, fusillés a cette place dans la nuit du 29 au 30 mai 1871 au cour des operations ou executes par decisions des cours martiales.

 

LES FUSILLÉS DE VINCENNES

 

Différentes pistes nous étaient connues :

 

- des questions sur la chute du Fort de Vincennes à la fin de la Commune, des courriers ou des courriels adressés par nos adhérents, qui s’interrogeaient sur l’absence de mention des communards fusillés sur place en mai 1871 ;

 

- des articles sur la reddition des militaires occupant le Fort (2) ;

 

- la relation qu’en fait Prosper-Olivier Lissagaray dans son Histoire de la Commune de 1871 mentionnant les fédérés Merlet, Bayard, Delorme, Faltot.

 

- au Service historique de la Défense (SHD), sous les archives de la série Ly7, il est précisé que « La Commune envoya le 4 avril au Fort de Vincennes des troupes fédérées tirées du II e arrondissement ».

 

- le fort est resté, par sa situation, en dehors de l’action. Il fut un des derniers édifices à arborer le drapeau de la Commune. Le 29 mai 1871, le commandant du fort, Nicolas Faltot, et ses 344 hommes de la Garde nationale se rendent au général Vinoy. Tous sont faits prisonniers. Dans la nuit du 29 au 30 mai, un tribunal militaire désigne et condamne à mort 9 responsables.

 

Plaque de 3 communards fusillés au fort de Vincennes 1871

 

- l’existence d’une plaque dans les fossés du fort de Vincennes qui ne mentionne que trois noms.

 

Débute alors un feuilleton qui va occuper plusieurs membres de la commission, avec pour objectif la recherche de l’identité de ces communards, aux fins d’apporter à nos requêtes un argumentaire historique irréfutable justifiant l’obtention d’une nouvelle plaque.

 

Au préalable, Vincent Pezon se charge de photographier la plaque située en contrebas des fossés du fort sud-ouest, côté esplanade du Fort de Vincennes (photo ci-dessus).

 

Mais cette plaque se révèle être fausse. En effet, le commandant Faltot a été jugé et déporté en Nouvelle-Calédonie ; le sergent Merlet s’est suicidé dans le donjon avant la reddition ; seul le colonel Delorme a été fusillé. Nous décidons finalement de ne pas nous occuper de l’ancienne plaque et de privilégier une nouvelle plaque qui portera les noms des 9 fusillés.

www.commune1871.org/index.php?option=com_content&view...

Vendredi 16 mai 2014. Château de Sedan (Ardennes). Une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large). Début construction 1424.

 

Une villa, domaine rural, est attestée à cet endroit en 997. En latin médiéval Villa Sedensi, d'un probable Sedenna basé peut-être sur le gaulois set-, long et le suffixe -enna.

La ville de Sedan se développe autour du château fort bâti par Évrard III de La Marck à partir de la fin des années 1420. Le château ne cessera d'être perfectionné et agrandi au cours des siècles suivants et en particulier par Jean Errard. Les seigneurs de La Marck sont reconnus seigneurs souverains de Sedan par le roi de France Henri II, en 1549, sous Henri-Robert de La Marck qui choisit la religion protestante. Pour prix de cette reconnaissance de souveraineté du prince sur ses terres, le prince devait au roi assistance en cas de guerre, ne pas prendre parti contre ses intérêts et lui ouvrir les places fortes s'il en faisait la demande. En échange le roi lui accordait sa protection et payait une partie des fortifications.

La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR, elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie « force de toute part ».

Pendant les guerres de Religion, de nombreux protestants sont accueillis dans la Principauté de Sedan, intellectuels, avocats, artisans, ils sont la source de la prospérité de la ville. L'académie de Sedan attire professeurs et élèves. Le Prince de Sedan bat sa monnaie, contrôle une manufacture d’armes. En 1611, Jean Jannon, graveur de caractères et imprimeur-éditeur, est actif à Sedan. Bernard Palissy invente le procédé de fabrication de ses émaux à Sedan. Les horlogers Forfaict participent à cette richesse. La dentelle point de Sedan est alors très recherchée. Henri de La Tour d'Auvergne devient duc de Bouillon en épousant, en 1591, la dernière héritière des La Marck, Charlotte de La Marck. Prince bâtisseur, il développe la ville et les fortifications urbaines.

 

La principauté est rattachée à la France le 29 septembre 1642, après la bataille de la Marfée puis la prise de la ville par le Roi le 1 août 1641, après quelques jours de siège. Puis vint le complot de Cinq-Mars contre Richelieu. En effet, le prince Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon a participé à ce complot. Il obtient la vie sauve en échange de la Principauté. Abraham de Fabert d'Esternay est gouverneur de Sedan de 1642 à 1662.

 

En 1641, les filles de la Charité s'installent à Sedan pour la création d'un hôpital. La ville connaît alors un important développement économique grâce à la création de manufactures royales de draps, comme la Manufacture royale de draps Le Dijonval en 1646. Le drap de Sedan est en laine, il sert à fabriquer des pardessus et des tentures. Depuis 1878, les tapis « Point de Sedan », fabriqués mécaniquement, font perdurer cette tradition du textile qui employa des milliers de personnes dans le passé (cette manufacture des « tapis point de Sedan » a fermé en 2008 et appartient désormais à la ville de Sedan).

Dès l'avènement de la Principauté, de nombreux juifs ont toujours pu trouver refuge dans cette ville. Il en est de même pour les protestants d'Alsace-Lorraine voulant rester français après 1870 et qui sont venus en nombre dans les Ardennes ; il y a aussi un temple à Charleville.

 

Le 1er septembre 1870, l'armée de Châlons, commandée par le maréchal de Mac Mahon, fut encerclée et vaincue à Sedan par les troupes prussiennes et des États allemands coalisées. La bataille eut lieu aux abords de la citadelle de Sedan, particulièrement à Bazeilles où d'intenses combats de rues eurent lieu. Les troupes d'infanterie de marine françaises se défendirent âprement. Ces combats sont symbolisés par l'épisode de la « Maison de la dernière cartouche », des combattants réfugiés dans une maison ne se sont rendus qu'après avoir épuisé leur munitions et les armes à la main. Cette maison est un musée que l'on peut visiter de nos jours. La reddition de la ville de Sedan - signée au château de Bellevue, sur les collines qui entourent la ville - provoqua la fin du Second Empire le 4 septembre 1870. C'est aussi au cours de cette bataille, sur le plateau du calvaire d'Illy, que la 1re division de la cavalerie de réserve sous le commandement du général Jean-Auguste Margueritte se sacrifia pour tenter de rompre l'encerclement de l'armée française. La défaite précipita le déclassement de la place forte et permit l'extension de la ville. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés.

 

D'autres batailles eurent lieu ensuite lors de la Première Guerre mondiale en août 1914 et en novembre 1918.

 

Le Château de Sedan ou château-haut est situé à Sedan sur un promontoire en bordure de Meuse autrefois flanqué de deux ruisseaux, le Bièvre et le Vra. C'est l'une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large).

À l'origine du site se trouve un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Mouzon : le prieuré Saint-Martin dont on peut voir les assises dans la cour du château. Ce prieuré est mentionné en 1306. Évrard de La Marck prend possession du site en 1424 par l'intermédiaire de son beau-frère Louis de Braquemont, apportant à son beau-frère la dot que son père (Guillaume de Braquemont) n'a jamais fourni. Il décida de construire un château de plan sensiblement triangulaire sur le site autour de l'église devenue chapelle castrale. Les fouilles ont montré que cette église avait dû être fondée au XIe siècle.

 

Vers 1424, Évrard III de La Marck fait bâtir en six ans un manoir avec deux tours jumelles autour d'une église, un donjon résidentiel rectangulaire qui faisait déjà partie du prieuré et une tour ronde à l'ouest qui a été agrandie plus tard pour devenir la "Grosse tour". Les tours jumelles servant d'entrée au château étaient protégées par un châtelet constitué de deux petites tours rondes et d'une échauguette. Le plan de ce premier château peut paraître archaïque pour l'époque de sa construction et n'a pas encore vraiment pris en compte la défense contre l'artillerie.

 

Lorsque Evrard meurt en 1440, son fils Jean de la Marck entreprend le renforcement de la forteresse mais c'est Robert II de La Marck, le petit-fils de Jean, qui réalisera les travaux les plus importants. En 1530, les fortifications du manoir sont modernisées par la construction du boulevard circulaire. Le logis princier est construit sur 100 mètres le long du rempart côté ville à partir de 1530. Le pavillon Renaissance dans le style de Philibert Delorme a été construit pour Robert IV de La Marck et son épouse Françoise de Brézé. Le logis du Gouverneur est édifié en 1536.

 

Vers 1550 sont créées les terrasses à canons par remplissage en terre, entre les remparts et une nouvelle muraille prise sur la basse cour, augmentant l'épaisseur des courtines de 4,50 m à 26 m, jusqu'à un niveau égal à ceux dominant le site. 18 petits logis pour la troupe ont été créés dans ce remplissage.

 

À partir de 1553 commence l'édification de deux bastions triangulaires sur le front nord-est, celui du Gouverneur terminé en 1557, et le bastion Fourchu en 1559. En 1572 ont été livrés les deux autres bastions, celui des Dames et le bastion du Roy.

 

Des ouvrages à cornes ont été ajoutés à l'avant des bastions mais certains furent dynamités à la fin du XIXe siècle.

 

Les archives permettent de nommer les ingénieurs ayant participé à la dernière campagne de construction des défenses de Sedan : Marin Fourre, qui est le concepteur initial, puis, en 1577, le Ferrarais Marc-Aurèle Pazin ou Marco Aurelio de Pasino, probablement l'auteur des "boulverts" et des bastions de l'enceinte urbaine, et enfin, après 1585, Jean Errard, de Bar-le-Duc.

 

Le maréchal Turenne y nait en 1611. Il s'agit d'un des plus grands militaires, en compagnie de Napoléon Bonaparte, que l'histoire ait connu.

 

La principauté est absorbée par la France après la bataille de la Marfée et à la suite de l'échec d'une nouvelle conspiration contre Richelieu menée par Cinq-Mars en 1642. Louis XIII fait emprisonner le prince de Sedan, Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon, puis remettre la principauté par traité.

 

Le maréchal Fabert, messin de naissance, fut le premier gouverneur de Sedan pour le roi de France suite au rattachement de la principauté à la France. En 1650 il fit construire les magasins Fabert, accueillant aujourd'hui l'hôtel du château.

 

Le château est transformé en garnison. En 1699, Vauban fait construire la porte « des Princes », adaptée aux progrès de l'artillerie. Il s'agit de la seule intervention de ce célèbre architecte, ce qui a laissé penser que la forteresse était de qualité.

 

Lorsque Napoléon Bonaparte visite le château, en 1803, il fait transférer à Paris la collection d'armures des princes de Sedan à Paris. Certaines se trouvent aujourd'hui exposées au Musée de l'Armée.

 

En 1822, l'église Saint-Martin est démolie pour installer un parc à boulets.

 

Une plateforme d'artillerie est créée en 1828 au sommet des Tours jumelles.

 

Encerclée par les armées prussienne et saxonne, le 1er septembre 1870 lors de la Bataille de Sedan, l'armée du camp de Châlons est défaite. Napoléon III fait hisser sur le château fort le drapeau blanc demandant la fin des hostilités. L'acte de capitulation est signé au Château de Bellevue entre Frénois et Glaire.

Des essais de dynamite sont faits sur le bastion du Gouverneur en 1873. Autrefois le plus vaste du château-fort, ce bastion est aujourd'hui largement éventré.

 

De janvier 1917 à novembre 1918, la citadelle va servir de camp pour des milliers de civils résistants français et belges condamnés aux travaux forcés par les autorités allemandes. Beaucoup y sont morts.

 

Cédé par l’armée française à la ville en 1962, le château a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration.

 

Aujourd'hui, le château est un haut-lieu touristique des Ardennes. Logeant un temps l'office de tourisme de la ville, celui-ci fut récemment déplacé dans un traversant reliant la rue du Ménil au Promenoir des prêtres présent au pied du château. On trouve également le musée à l'intérieur de ce château où s'y trouve depuis le printemps 2012, une maquette de la ville de Sedan au XIXe siècle, due en grande partie à Jean-Jacques Dromby. Une des salles de ce musée est dédiée à la guerre de 1870 et y est exposée une riche collection de casques prussiens et autres armes, ainsi que l'esquisse du panorama de Sedan par Ludwig Braun.

 

Lors des rafales de vent (jusqu'à 110 km/h) dues aux orages du 14 juillet 2010, vers 16h20 la large toiture côté sud s'est en partie envolée mais aussi effondrée à l'endroit du spectacle de fauconnerie (haute-cour, ruines du prieuré Saint Martin) ne prenant (par chance) pas place ce jour-là (jour de relâche). Les collections du château, en partie conservées dans les combles de l'édifice, furent en grande partie sauvées grâce à l'aide spontanée du personnel du château et de bénévoles. La nouvelle toiture fut achevée pour la saison touristique 2012.

L'abbaye d'Ivry fut fondée en 1070 par Roger d'Ivry. Elle devint la propriété de Diane de Poitiers au XVIe s. et fut placée sous la commande de Philibert Delorme , le grand architecte du roi Henri II. Elle ne résista pas à la Révolution et fut détruite au début du XIXe s. Le portail demeure le seul vestige de l'ancienne abbaye d'Ivry.

Première rangée : Louise Beaudoin (Argent), Monia Buteau (Argent), Carole Rudzinski (Bronze), Michel Le Prohon (Argent), Jacques Vidal, directeur Stratégie et Innovation chez Sherbrooke Innopole, et Bernard Sévigny, maire de Sherbrooke.

Deuxième rangée : Alain Aubut, président-directeur général de la Fondation de l’entrepreneurship, Jean De Francesco, ex-chef mentor de la cellule de Sherbrooke Innopole, Van Hien Nguyen (Argent), Luc Riendeau (Argent), Paul Garant (Diamant), Suzanne Fournier, coordonnatrice du mentorat d’affaires chez Sherbrooke Innopole, et Daniel Lacombe (Argent).

Troisième rangée : Pierre Roy (Bronze), Alain Delorme, Pierre Belisle (Bronze), Jean Cloutier (Bronze), Ghislain Demers (Bronze), Normand Pinard (Argent), Jean Tremblay (Bronze) et Alain D. Houle (Bronze). Mentorat honoré absent de la photo : Robert Messier (Argent).

Le château de Ménilles a été édifié en 1551 par Philibert Delorme. Ce château était un rendez-vous de chasse de Diane de Poitiers, favorite du roi Henri II. Ses murs comportent d'étranges cryptogrammes dont la signification reste inconnue.

O Museu Cognac-Jay é um museu municipal da cidade de Paris , com uma coleção de obras de arte e objetos do século xviii , legadas por Ernest Cognacq.

 

O Museu Cognac-Jay está alojado no Hotel Donon localizado a 8 rue Elzevir , no 3 º distrito de Paris .

 

O Hotel Donon , anteriormente propriedade da família Donon, é um antigo hotel do Marais , totalmente restaurado para a instalação do museu, cujo edifício principal (fim do século xvi ), com um teto alto, lembra o estilo Philibert Delorme .

 

Em 21 de Fevereiro de 1928, com a morte de Ernest Cognacq , fundador com sua esposa Marie-Louise Jay da loja de La Samaritaine , a cidade de Paris é legatária de sua coleção de arte do século xviii e um edifício localizado na 25 Boulevard des Capucines em Paris para abrigar a coleção.

 

O Museu Cognac-Jay foi inaugurado 04 de junho de 1929 pelo Presidente da República Gaston Doumergue . Em 27 de junho de 1988, o museu fecha as suas portas e suas coleções são transferidas para o Hotel Donon no Marais , totalmente restaurado para a ocasião. O Museu Cognac-Jay reabre ao público 18 de dezembro de 1990 em seu novo local.

 

A coleção Europeia de arte do século xviii foi feita entre 1895 e 1925 por Ernest Cognacq e sua esposa Marie-Louise Jay , que, em seguida, legada à cidade de Paris .

 

Os quartos no piso térreo são decorados com painéis de madeira. O museu abriga coleções de pinturas de Nicolas de Largilliere , Jean Siméon Chardin , Rembrandt ( Balaão e sua jumenta , 1626), Ruisdael , Canaletto , Giovanni Battista Tiepolo ( O banquete de Cleopatra , cerca de 1742-1743), Elisabeth Vigee Le Brun , Jean-Baptiste Greuze , François Boucher , os pastéis de Maurice Quentin de La Tour e belos desenhos de Watteau .

 

Fragonard também está presente com figuras de crianças. Esculturas de Houdon e Clodion estão expostas. Cada quarto é restaurado com mobiliário de época e objetos preciosos.

 

Vitrines mostram porcelanas de Saxe, caixas de rapé e nécessaires de toilettes. O conjunto evoca a vida refinada do Século do Iluminismo .

 

Este museu fica na rua Elzévir, nº 8, e é servido pelas estações de metrô St. Paul , Chemin Vert e Rambuteau .

Né en 1882, Jean Dupas est l’un des artistes les plus singuliers de sa génération grâce à une stylisation des personnages et de la nature, qui en fait la tête de proue d’une « école » de Bordeaux avec René Buthaud, Alfred Janniot et Raphaël Delorme. Après avoir gagné le prix de Rome en 1910 puis la médaille d’or au Salon des Artistes Décorateurs en 1922, la presse l’encense et voit en lui un vrai novateur du genre. Des nymphes aux corps allongés ornementées des accessoires les plus extravagants prennent vie dans une nature rythmée selon sa perspective; il s’agit selon lui de « recréer la nature selon sa propre vision et non la copier ». Les thèmes abordés sont des plus classiques, inspirés par l’Antique mais toujours remodelés dans un univers qui lui est cher, avec de nombreux oiseaux permettant d’illuminer les compositions par leurs couleurs claires et des accessoires démesurément grands pour attirer l’œil. Repéré par le grand décorateur parisien Jacques-Emile Ruhlmann dès l’année 1924 lorsqu’il réalise l’affiche du Salon des Artistes Décorateurs, il expose sur son stand dès 1925 dans « L’Hôtel du Collectionneur » lors de l’Exposition des Arts Décoratifs et Industriels Modernes.

Vendredi 16 mai 2014. Château de Sedan (Ardennes). Une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large). Début construction 1424.

 

Une villa, domaine rural, est attestée à cet endroit en 997. En latin médiéval Villa Sedensi, d'un probable Sedenna basé peut-être sur le gaulois set-, long et le suffixe -enna.

La ville de Sedan se développe autour du château fort bâti par Évrard III de La Marck à partir de la fin des années 1420. Le château ne cessera d'être perfectionné et agrandi au cours des siècles suivants et en particulier par Jean Errard. Les seigneurs de La Marck sont reconnus seigneurs souverains de Sedan par le roi de France Henri II, en 1549, sous Henri-Robert de La Marck qui choisit la religion protestante. Pour prix de cette reconnaissance de souveraineté du prince sur ses terres, le prince devait au roi assistance en cas de guerre, ne pas prendre parti contre ses intérêts et lui ouvrir les places fortes s'il en faisait la demande. En échange le roi lui accordait sa protection et payait une partie des fortifications.

La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR, elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie « force de toute part ».

Pendant les guerres de Religion, de nombreux protestants sont accueillis dans la Principauté de Sedan, intellectuels, avocats, artisans, ils sont la source de la prospérité de la ville. L'académie de Sedan attire professeurs et élèves. Le Prince de Sedan bat sa monnaie, contrôle une manufacture d’armes. En 1611, Jean Jannon, graveur de caractères et imprimeur-éditeur, est actif à Sedan. Bernard Palissy invente le procédé de fabrication de ses émaux à Sedan. Les horlogers Forfaict participent à cette richesse. La dentelle point de Sedan est alors très recherchée. Henri de La Tour d'Auvergne devient duc de Bouillon en épousant, en 1591, la dernière héritière des La Marck, Charlotte de La Marck. Prince bâtisseur, il développe la ville et les fortifications urbaines.

 

La principauté est rattachée à la France le 29 septembre 1642, après la bataille de la Marfée puis la prise de la ville par le Roi le 1 août 1641, après quelques jours de siège. Puis vint le complot de Cinq-Mars contre Richelieu. En effet, le prince Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon a participé à ce complot. Il obtient la vie sauve en échange de la Principauté. Abraham de Fabert d'Esternay est gouverneur de Sedan de 1642 à 1662.

 

En 1641, les filles de la Charité s'installent à Sedan pour la création d'un hôpital. La ville connaît alors un important développement économique grâce à la création de manufactures royales de draps, comme la Manufacture royale de draps Le Dijonval en 1646. Le drap de Sedan est en laine, il sert à fabriquer des pardessus et des tentures. Depuis 1878, les tapis « Point de Sedan », fabriqués mécaniquement, font perdurer cette tradition du textile qui employa des milliers de personnes dans le passé (cette manufacture des « tapis point de Sedan » a fermé en 2008 et appartient désormais à la ville de Sedan).

Dès l'avènement de la Principauté, de nombreux juifs ont toujours pu trouver refuge dans cette ville. Il en est de même pour les protestants d'Alsace-Lorraine voulant rester français après 1870 et qui sont venus en nombre dans les Ardennes ; il y a aussi un temple à Charleville.

 

Le 1er septembre 1870, l'armée de Châlons, commandée par le maréchal de Mac Mahon, fut encerclée et vaincue à Sedan par les troupes prussiennes et des États allemands coalisées. La bataille eut lieu aux abords de la citadelle de Sedan, particulièrement à Bazeilles où d'intenses combats de rues eurent lieu. Les troupes d'infanterie de marine françaises se défendirent âprement. Ces combats sont symbolisés par l'épisode de la « Maison de la dernière cartouche », des combattants réfugiés dans une maison ne se sont rendus qu'après avoir épuisé leur munitions et les armes à la main. Cette maison est un musée que l'on peut visiter de nos jours. La reddition de la ville de Sedan - signée au château de Bellevue, sur les collines qui entourent la ville - provoqua la fin du Second Empire le 4 septembre 1870. C'est aussi au cours de cette bataille, sur le plateau du calvaire d'Illy, que la 1re division de la cavalerie de réserve sous le commandement du général Jean-Auguste Margueritte se sacrifia pour tenter de rompre l'encerclement de l'armée française. La défaite précipita le déclassement de la place forte et permit l'extension de la ville. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés.

 

D'autres batailles eurent lieu ensuite lors de la Première Guerre mondiale en août 1914 et en novembre 1918.

 

Le Château de Sedan ou château-haut est situé à Sedan sur un promontoire en bordure de Meuse autrefois flanqué de deux ruisseaux, le Bièvre et le Vra. C'est l'une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large).

À l'origine du site se trouve un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Mouzon : le prieuré Saint-Martin dont on peut voir les assises dans la cour du château. Ce prieuré est mentionné en 1306. Évrard de La Marck prend possession du site en 1424 par l'intermédiaire de son beau-frère Louis de Braquemont, apportant à son beau-frère la dot que son père (Guillaume de Braquemont) n'a jamais fourni. Il décida de construire un château de plan sensiblement triangulaire sur le site autour de l'église devenue chapelle castrale. Les fouilles ont montré que cette église avait dû être fondée au XIe siècle.

 

Vers 1424, Évrard III de La Marck fait bâtir en six ans un manoir avec deux tours jumelles autour d'une église, un donjon résidentiel rectangulaire qui faisait déjà partie du prieuré et une tour ronde à l'ouest qui a été agrandie plus tard pour devenir la "Grosse tour". Les tours jumelles servant d'entrée au château étaient protégées par un châtelet constitué de deux petites tours rondes et d'une échauguette. Le plan de ce premier château peut paraître archaïque pour l'époque de sa construction et n'a pas encore vraiment pris en compte la défense contre l'artillerie.

 

Lorsque Evrard meurt en 1440, son fils Jean de la Marck entreprend le renforcement de la forteresse mais c'est Robert II de La Marck, le petit-fils de Jean, qui réalisera les travaux les plus importants. En 1530, les fortifications du manoir sont modernisées par la construction du boulevard circulaire. Le logis princier est construit sur 100 mètres le long du rempart côté ville à partir de 1530. Le pavillon Renaissance dans le style de Philibert Delorme a été construit pour Robert IV de La Marck et son épouse Françoise de Brézé. Le logis du Gouverneur est édifié en 1536.

 

Vers 1550 sont créées les terrasses à canons par remplissage en terre, entre les remparts et une nouvelle muraille prise sur la basse cour, augmentant l'épaisseur des courtines de 4,50 m à 26 m, jusqu'à un niveau égal à ceux dominant le site. 18 petits logis pour la troupe ont été créés dans ce remplissage.

 

À partir de 1553 commence l'édification de deux bastions triangulaires sur le front nord-est, celui du Gouverneur terminé en 1557, et le bastion Fourchu en 1559. En 1572 ont été livrés les deux autres bastions, celui des Dames et le bastion du Roy.

 

Des ouvrages à cornes ont été ajoutés à l'avant des bastions mais certains furent dynamités à la fin du XIXe siècle.

 

Les archives permettent de nommer les ingénieurs ayant participé à la dernière campagne de construction des défenses de Sedan : Marin Fourre, qui est le concepteur initial, puis, en 1577, le Ferrarais Marc-Aurèle Pazin ou Marco Aurelio de Pasino, probablement l'auteur des "boulverts" et des bastions de l'enceinte urbaine, et enfin, après 1585, Jean Errard, de Bar-le-Duc.

 

Le maréchal Turenne y nait en 1611. Il s'agit d'un des plus grands militaires, en compagnie de Napoléon Bonaparte, que l'histoire ait connu.

 

La principauté est absorbée par la France après la bataille de la Marfée et à la suite de l'échec d'une nouvelle conspiration contre Richelieu menée par Cinq-Mars en 1642. Louis XIII fait emprisonner le prince de Sedan, Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon, puis remettre la principauté par traité.

 

Le maréchal Fabert, messin de naissance, fut le premier gouverneur de Sedan pour le roi de France suite au rattachement de la principauté à la France. En 1650 il fit construire les magasins Fabert, accueillant aujourd'hui l'hôtel du château.

 

Le château est transformé en garnison. En 1699, Vauban fait construire la porte « des Princes », adaptée aux progrès de l'artillerie. Il s'agit de la seule intervention de ce célèbre architecte, ce qui a laissé penser que la forteresse était de qualité.

 

Lorsque Napoléon Bonaparte visite le château, en 1803, il fait transférer à Paris la collection d'armures des princes de Sedan à Paris. Certaines se trouvent aujourd'hui exposées au Musée de l'Armée.

 

En 1822, l'église Saint-Martin est démolie pour installer un parc à boulets.

 

Une plateforme d'artillerie est créée en 1828 au sommet des Tours jumelles.

 

Encerclée par les armées prussienne et saxonne, le 1er septembre 1870 lors de la Bataille de Sedan, l'armée du camp de Châlons est défaite. Napoléon III fait hisser sur le château fort le drapeau blanc demandant la fin des hostilités. L'acte de capitulation est signé au Château de Bellevue entre Frénois et Glaire.

Des essais de dynamite sont faits sur le bastion du Gouverneur en 1873. Autrefois le plus vaste du château-fort, ce bastion est aujourd'hui largement éventré.

 

De janvier 1917 à novembre 1918, la citadelle va servir de camp pour des milliers de civils résistants français et belges condamnés aux travaux forcés par les autorités allemandes. Beaucoup y sont morts.

 

Cédé par l’armée française à la ville en 1962, le château a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration.

 

Aujourd'hui, le château est un haut-lieu touristique des Ardennes. Logeant un temps l'office de tourisme de la ville, celui-ci fut récemment déplacé dans un traversant reliant la rue du Ménil au Promenoir des prêtres présent au pied du château. On trouve également le musée à l'intérieur de ce château où s'y trouve depuis le printemps 2012, une maquette de la ville de Sedan au XIXe siècle, due en grande partie à Jean-Jacques Dromby. Une des salles de ce musée est dédiée à la guerre de 1870 et y est exposée une riche collection de casques prussiens et autres armes, ainsi que l'esquisse du panorama de Sedan par Ludwig Braun.

 

Lors des rafales de vent (jusqu'à 110 km/h) dues aux orages du 14 juillet 2010, vers 16h20 la large toiture côté sud s'est en partie envolée mais aussi effondrée à l'endroit du spectacle de fauconnerie (haute-cour, ruines du prieuré Saint Martin) ne prenant (par chance) pas place ce jour-là (jour de relâche). Les collections du château, en partie conservées dans les combles de l'édifice, furent en grande partie sauvées grâce à l'aide spontanée du personnel du château et de bénévoles. La nouvelle toiture fut achevée pour la saison touristique 2012.

Samedi 8 mars 2014. Cathédrale Notre-Dame. Façade Nord. "Portail des Saints" (v. 1220-1230). Le Pape St Calixte I est entouré à droite de St Remi, Clovis et un ange et à gauche de St Nicaise portant sa tête, sa sœur Ste Eutropie et un ange.

  

Selon Flodoard, saint Nicaise – évêque de Reims – fonde la première cathédrale rémoise au début du Ve siècle, probablement vers 401, sur d'anciens thermes gallo-romains. Elle se situe non loin de la basilique précédente, celle des Saints-Apôtres érigée sous Bétause. C'est devant la porte de sa cathédrale, déjà dédiée à la Vierge Marie, que saint Nicaise est décapité par les Vandales en 407 ou par les Huns en 451. Le vocable de sainte Marie laisse à penser que la seconde date est la bonne, puisque Sainte-Marie-Majeure, considérée comme la première église consacrée à Marie, date des années 430. Néanmoins, Patrick Demouy voit plutôt en saint Nicaise « un précurseur du culte marial ». L'édifice mesure alors environ 20 m sur 55m. C'est là que se déroule le baptême de Clovis, par l'évêque Remi de Reims, un 25 décembre. L'année de cette célébration est sujette à débat et est située entre 496 et 499. Un baptistère est construit au VIe siècle, au nord de l'édifice actuel. Son plan était carré de l'extérieur et circulaire de l'intérieur.

En 816, Louis le Pieux est le premier monarque français à être couronné à Reims, par le pape Étienne IV. La célébration du sacre met en évidence le mauvais état de l'édifice, qui devient au même moment siège d'un archevêché. Dans les dix années qui suivent, l'archevêque Ebbon fait reconstruire en grande partie la cathédrale, sous la direction de l'architecte impérial Rumaud. Celui-ci poursuit ses travaux jusqu'en 846, sous l'épiscopat d'Hincmar.

L'archevêque fait orner l'intérieur du bâtiment de dorures, de mosaïques, de peintures, de sculptures et de tapisseries. Il consacre cette seconde cathédrale le 18 octobre 862 en présence de Charles le Chauve. Le nouveau bâtiment est long de 86 m et possède deux transepts. Sous l'archevêque Hervé, au début du Xe siècle, une ancienne crypte datant de la première cathédrale est redécouverte, désobstruée puis rénovée avant d'être consacrée à saint Remi. Cette crypte constitue le « noyau initial » à partir duquel chacune des cathédrales est bâtie ; ainsi l'autel se situe au même endroit depuis plus de quinze siècles. À partir de 976, l'évêque Adalbéron agrandit et illumine la cathédrale carolingienne. L'historien Richer, élève d'Adalbéron, donne une description très précise des travaux effectués par l'archevêque : . L'auteur nous rapporte également qu'un autel est élevé par Adalbéron pour le corps du pape saint Calixte. Au milieu XIIe siècle, l'archevêque Samson fait démolir la façade ainsi que sa tour dans le but d'ériger une nouvelle façade, encadrée de deux tours, probablement sur le modèle de la basilique Saint-Denis. Quelques années plus tôt, Samson avait lui-même assisté à la consécration du chœur de cette église. En plus de ces travaux à l'ouest du bâtiment, un nouveau chœur ainsi que des chapelles commencent à être édifiés à l'est de la cathédrale. L'édifice mesure 110 mètres de long. À la fin du siècle, la nef et le transept sont de style carolingien tandis que le chevet en construction et la façade sont du premier art gothique.

Les Annales de saint Nicaise rapportent qu'en 1210 « l'église de Reims a brûlé en la fête Saint-Jean-devant-la-Porte-latine », le 6 mai, le même jour qu'une éclipse de lune. Cependant, l'unique éclipse visible à Reims en ce début de XIIIe siècle est datée par Anne Prache du 28 février 1208. On sait toutefois que l'archevêque Albéric de Humbert pose la première pierre d'une nouvelle cathédrale le 6 mai 1211, l'incendie ayant détruit l'édifice précédent. Quatre architectes se succèdent sur le chantier dont le gros œuvre est achevé en 1275 : Jean d'Orbais, Jean-le-Loup, Gaucher de Reims et Bernard de Soissons.

Le 24 juillet 1481, un nouvel incendie, né de la négligence d'ouvriers travaillant à la toiture de l'édifice, prend dans les combles de la cathédrale. Il détruit la charpente, puis le grand clocher central ainsi que les galeries à la base du toit. Le plomb coulant de la toiture achève de détériorer le monument. Le chantier reprend néanmoins rapidement. Les rois Charles VIII puis Louis XII, sacrés dans la cathédrale, apportent un soutien financier à la reconstruction, à la différence de leur prédécesseur Louis XI. Ils accordent en particulier un octroi royal, correspondant à une partie de la gabelle. En remerciement, le nouveau toit est surmonté de fleurs de lys et les armoiries royale« Il abattit entièrement les arcades qui, s'étendant depuis l'entrée jusqu'à près du quart de la basilique, la coupaient jusqu'en haut, en sorte que toute l'église, embellie, acquit plus d'étendue et une forme plus convenable (…). Il décora l'autel principal de croix d'or et l'enveloppa d'un treillis resplendissant (…). Il éclaira cette même église par des fenêtres où étaient représentées diverses histoires et la dota de cloches mugissantes à l'égal du tonnerre »s sont « apposées en haut du chevet ». Ce bénéfice est néanmoins suspendu en 1516, les travaux sont arrêtés avant l'achèvement des flèches.

Bien que Reims soit le symbole du pouvoir royal puisque les rois s'y font sacrer, les troubles de la Révolution française n'ont pas atteint l'ampleur que l'on a pu constater ailleurs comme à Chartres où la structure-même de la cathédrale s'est trouvée menacée. Certaines statues sont cassées, des portails arrachés, le sceptre et la main de justice brûlés. La cathédrale est transformée en magasin à fourrage et le projet de la raser est rapidement abandonné.

En 1860, Eugène Viollet-le-Duc dirige les travaux de restauration de la cathédrale de Reims.

La réconciliation franco-allemande est symboliquement officialisée en juillet 1962 par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer sous les voûtes de la cathédrale de Reims qui fut bombardée intentionnellement en 1914 par l'armée allemande dans le but de briser le moral français.

Le pape Jean-Paul II, lors de sa visite pastorale en France, vient à la cathédrale de Reims le 22 septembre 1996 pour célébrer le 1500e anniversaire du baptême de Clovis.

La cathédrale de Reims a été qualifiée de « cathédrale martyre » car, en 1914, peu après le début des hostilités, elle commence à être bombardée par les Allemands. Les premiers obus tombent sur la ville de Reims et sur la cathédrale le 4 septembre 1914, juste avant l'entrée dans la ville des troupes allemandes. En urgence, les abbés Jules Thinot et Maurice Landrieux installent un drapeau blanc pour faire cesser les bombardements.

Le 13 septembre, l'armée française reprend la ville, mais les Allemands se sont solidement retranchés aux environs immédiats de Reims et les bombardements reprennent le 14.

Le 19 septembre 1914, vingt-cinq obus touchent la cathédrale. Un échafaudage resté en place sur la tour nord prend feu vers 15 h, Parti des échafaudages en bois posés sur la tour nord, l'incendie est relayé par les bottes de paille entreposées dans la nef alors transformée en hôpital, faisant éclater pierres et statues, exploser les vitraux de la grande rose centrale et effondrer la charpente de bois. Le plomb de la toiture fond et se déverse par les gargouilles, détruisant la résidence des archevêques : le palais du Tau. Par la suite, les riverains le ramassèrent et le restituèrent à l'issue du conflit. La destruction du monument entraîne une forte vague d'émotion à travers le pays. Plusieurs prisonniers blessés allemands réfugiés dans la cathédrale sont tués. La cathédrale a reçu 288 obus pendant la guerre dans une ville détruite à 85 %.

La cathédrale est restaurée sous la direction d'Henri Deneux, natif de Reims et architecte en chef des monuments historiques, avec l'aide précieuse de mécènes américains (notamment la famille Rockefeller) et de la société des « Amis de la cathédrale », grâce aux nombreuses photographies de l'édifice prises dans les années 1880, aux débuts de la photographie. Le chantier débute en 1919, Deneux s'inspirant d'un ingénieux système inventé par l'architecte Philibert Delorme au XVIe siècle, concevant une charpente faite de lamelles de béton reliées de tenons en bois. Son faible encombrement a permis le dégagement d'un vaste espace, formant une véritable nef, au-dessus du voûtement. Le chantier dure encore de nos jours. La charpente de chêne, détruite, est remplacée par une remarquable structure, plus légère et ininflammable, constituée de petits éléments préfabriqués en ciment-armé, reliés par des clavettes en chêne pour garantir la souplesse de l'ensemble. La restauration complète et pérenne de la façade occidentale et de ses sculptures est réalisée par tranches de travaux successives : galerie des rois, portail central (de 1989 à 1994 et de 1996 à 1998), portail Sud (2001 - 2005), portail Nord (2007- 2011), étage de la rose avec sa statuaire qui débute en 2014 et doit durer trois ans (budget total de 3,3 millions d’euros).

La pierre utilisée pour la construction est majoritairement un calcaire du Lutétien moyen provenant de carrières proches de Reims et appelé calcaire de Courville ou pierre de Courville.

La hauteur de la nef sous voûte est de 38 mètres, elle est donc bien inférieure à celle de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens (42,30 m) ou de celle de cathédrale Saint-Pierre de Beauvais (46,77 m). Toutefois, la relative étroitesse de la nef accentue l'impression de hauteur. Depuis l'extérieur, l'impression est, comme pour toutes les églises gothiques, celle d'un grand élan vers le ciel. Les deux tours occidentales sont dépourvues de flèches mais culminent tout de même à près de 82 mètres de hauteur.

Le point le plus élevé est l'ange du clocher situé au-dessus de l'abside à 87 mètres. L’orientation de la cathédrale est selon un axe Sud-Ouest Nord-Est. La cathédrale est donc orientée non pas vers l'Orient, mais dans l’axe du solstice d'été.

 

Vendredi 16 mai 2014. Château de Sedan (Ardennes). Une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large). Début construction 1424.

 

Une villa, domaine rural, est attestée à cet endroit en 997. En latin médiéval Villa Sedensi, d'un probable Sedenna basé peut-être sur le gaulois set-, long et le suffixe -enna.

La ville de Sedan se développe autour du château fort bâti par Évrard III de La Marck à partir de la fin des années 1420. Le château ne cessera d'être perfectionné et agrandi au cours des siècles suivants et en particulier par Jean Errard. Les seigneurs de La Marck sont reconnus seigneurs souverains de Sedan par le roi de France Henri II, en 1549, sous Henri-Robert de La Marck qui choisit la religion protestante. Pour prix de cette reconnaissance de souveraineté du prince sur ses terres, le prince devait au roi assistance en cas de guerre, ne pas prendre parti contre ses intérêts et lui ouvrir les places fortes s'il en faisait la demande. En échange le roi lui accordait sa protection et payait une partie des fortifications.

La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR, elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie « force de toute part ».

Pendant les guerres de Religion, de nombreux protestants sont accueillis dans la Principauté de Sedan, intellectuels, avocats, artisans, ils sont la source de la prospérité de la ville. L'académie de Sedan attire professeurs et élèves. Le Prince de Sedan bat sa monnaie, contrôle une manufacture d’armes. En 1611, Jean Jannon, graveur de caractères et imprimeur-éditeur, est actif à Sedan. Bernard Palissy invente le procédé de fabrication de ses émaux à Sedan. Les horlogers Forfaict participent à cette richesse. La dentelle point de Sedan est alors très recherchée. Henri de La Tour d'Auvergne devient duc de Bouillon en épousant, en 1591, la dernière héritière des La Marck, Charlotte de La Marck. Prince bâtisseur, il développe la ville et les fortifications urbaines.

 

La principauté est rattachée à la France le 29 septembre 1642, après la bataille de la Marfée puis la prise de la ville par le Roi le 1 août 1641, après quelques jours de siège. Puis vint le complot de Cinq-Mars contre Richelieu. En effet, le prince Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon a participé à ce complot. Il obtient la vie sauve en échange de la Principauté. Abraham de Fabert d'Esternay est gouverneur de Sedan de 1642 à 1662.

 

En 1641, les filles de la Charité s'installent à Sedan pour la création d'un hôpital. La ville connaît alors un important développement économique grâce à la création de manufactures royales de draps, comme la Manufacture royale de draps Le Dijonval en 1646. Le drap de Sedan est en laine, il sert à fabriquer des pardessus et des tentures. Depuis 1878, les tapis « Point de Sedan », fabriqués mécaniquement, font perdurer cette tradition du textile qui employa des milliers de personnes dans le passé (cette manufacture des « tapis point de Sedan » a fermé en 2008 et appartient désormais à la ville de Sedan).

Dès l'avènement de la Principauté, de nombreux juifs ont toujours pu trouver refuge dans cette ville. Il en est de même pour les protestants d'Alsace-Lorraine voulant rester français après 1870 et qui sont venus en nombre dans les Ardennes ; il y a aussi un temple à Charleville.

 

Le 1er septembre 1870, l'armée de Châlons, commandée par le maréchal de Mac Mahon, fut encerclée et vaincue à Sedan par les troupes prussiennes et des États allemands coalisées. La bataille eut lieu aux abords de la citadelle de Sedan, particulièrement à Bazeilles où d'intenses combats de rues eurent lieu. Les troupes d'infanterie de marine françaises se défendirent âprement. Ces combats sont symbolisés par l'épisode de la « Maison de la dernière cartouche », des combattants réfugiés dans une maison ne se sont rendus qu'après avoir épuisé leur munitions et les armes à la main. Cette maison est un musée que l'on peut visiter de nos jours. La reddition de la ville de Sedan - signée au château de Bellevue, sur les collines qui entourent la ville - provoqua la fin du Second Empire le 4 septembre 1870. C'est aussi au cours de cette bataille, sur le plateau du calvaire d'Illy, que la 1re division de la cavalerie de réserve sous le commandement du général Jean-Auguste Margueritte se sacrifia pour tenter de rompre l'encerclement de l'armée française. La défaite précipita le déclassement de la place forte et permit l'extension de la ville. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés.

 

D'autres batailles eurent lieu ensuite lors de la Première Guerre mondiale en août 1914 et en novembre 1918.

 

Le Château de Sedan ou château-haut est situé à Sedan sur un promontoire en bordure de Meuse autrefois flanqué de deux ruisseaux, le Bièvre et le Vra. C'est l'une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large).

À l'origine du site se trouve un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Mouzon : le prieuré Saint-Martin dont on peut voir les assises dans la cour du château. Ce prieuré est mentionné en 1306. Évrard de La Marck prend possession du site en 1424 par l'intermédiaire de son beau-frère Louis de Braquemont, apportant à son beau-frère la dot que son père (Guillaume de Braquemont) n'a jamais fourni. Il décida de construire un château de plan sensiblement triangulaire sur le site autour de l'église devenue chapelle castrale. Les fouilles ont montré que cette église avait dû être fondée au XIe siècle.

 

Vers 1424, Évrard III de La Marck fait bâtir en six ans un manoir avec deux tours jumelles autour d'une église, un donjon résidentiel rectangulaire qui faisait déjà partie du prieuré et une tour ronde à l'ouest qui a été agrandie plus tard pour devenir la "Grosse tour". Les tours jumelles servant d'entrée au château étaient protégées par un châtelet constitué de deux petites tours rondes et d'une échauguette. Le plan de ce premier château peut paraître archaïque pour l'époque de sa construction et n'a pas encore vraiment pris en compte la défense contre l'artillerie.

 

Lorsque Evrard meurt en 1440, son fils Jean de la Marck entreprend le renforcement de la forteresse mais c'est Robert II de La Marck, le petit-fils de Jean, qui réalisera les travaux les plus importants. En 1530, les fortifications du manoir sont modernisées par la construction du boulevard circulaire. Le logis princier est construit sur 100 mètres le long du rempart côté ville à partir de 1530. Le pavillon Renaissance dans le style de Philibert Delorme a été construit pour Robert IV de La Marck et son épouse Françoise de Brézé. Le logis du Gouverneur est édifié en 1536.

 

Vers 1550 sont créées les terrasses à canons par remplissage en terre, entre les remparts et une nouvelle muraille prise sur la basse cour, augmentant l'épaisseur des courtines de 4,50 m à 26 m, jusqu'à un niveau égal à ceux dominant le site. 18 petits logis pour la troupe ont été créés dans ce remplissage.

 

À partir de 1553 commence l'édification de deux bastions triangulaires sur le front nord-est, celui du Gouverneur terminé en 1557, et le bastion Fourchu en 1559. En 1572 ont été livrés les deux autres bastions, celui des Dames et le bastion du Roy.

 

Des ouvrages à cornes ont été ajoutés à l'avant des bastions mais certains furent dynamités à la fin du XIXe siècle.

 

Les archives permettent de nommer les ingénieurs ayant participé à la dernière campagne de construction des défenses de Sedan : Marin Fourre, qui est le concepteur initial, puis, en 1577, le Ferrarais Marc-Aurèle Pazin ou Marco Aurelio de Pasino, probablement l'auteur des "boulverts" et des bastions de l'enceinte urbaine, et enfin, après 1585, Jean Errard, de Bar-le-Duc.

 

Le maréchal Turenne y nait en 1611. Il s'agit d'un des plus grands militaires, en compagnie de Napoléon Bonaparte, que l'histoire ait connu.

 

La principauté est absorbée par la France après la bataille de la Marfée et à la suite de l'échec d'une nouvelle conspiration contre Richelieu menée par Cinq-Mars en 1642. Louis XIII fait emprisonner le prince de Sedan, Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon, puis remettre la principauté par traité.

 

Le maréchal Fabert, messin de naissance, fut le premier gouverneur de Sedan pour le roi de France suite au rattachement de la principauté à la France. En 1650 il fit construire les magasins Fabert, accueillant aujourd'hui l'hôtel du château.

 

Le château est transformé en garnison. En 1699, Vauban fait construire la porte « des Princes », adaptée aux progrès de l'artillerie. Il s'agit de la seule intervention de ce célèbre architecte, ce qui a laissé penser que la forteresse était de qualité.

 

Lorsque Napoléon Bonaparte visite le château, en 1803, il fait transférer à Paris la collection d'armures des princes de Sedan à Paris. Certaines se trouvent aujourd'hui exposées au Musée de l'Armée.

 

En 1822, l'église Saint-Martin est démolie pour installer un parc à boulets.

 

Une plateforme d'artillerie est créée en 1828 au sommet des Tours jumelles.

 

Encerclée par les armées prussienne et saxonne, le 1er septembre 1870 lors de la Bataille de Sedan, l'armée du camp de Châlons est défaite. Napoléon III fait hisser sur le château fort le drapeau blanc demandant la fin des hostilités. L'acte de capitulation est signé au Château de Bellevue entre Frénois et Glaire.

Des essais de dynamite sont faits sur le bastion du Gouverneur en 1873. Autrefois le plus vaste du château-fort, ce bastion est aujourd'hui largement éventré.

 

De janvier 1917 à novembre 1918, la citadelle va servir de camp pour des milliers de civils résistants français et belges condamnés aux travaux forcés par les autorités allemandes. Beaucoup y sont morts.

 

Cédé par l’armée française à la ville en 1962, le château a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration.

 

Aujourd'hui, le château est un haut-lieu touristique des Ardennes. Logeant un temps l'office de tourisme de la ville, celui-ci fut récemment déplacé dans un traversant reliant la rue du Ménil au Promenoir des prêtres présent au pied du château. On trouve également le musée à l'intérieur de ce château où s'y trouve depuis le printemps 2012, une maquette de la ville de Sedan au XIXe siècle, due en grande partie à Jean-Jacques Dromby. Une des salles de ce musée est dédiée à la guerre de 1870 et y est exposée une riche collection de casques prussiens et autres armes, ainsi que l'esquisse du panorama de Sedan par Ludwig Braun.

 

Lors des rafales de vent (jusqu'à 110 km/h) dues aux orages du 14 juillet 2010, vers 16h20 la large toiture côté sud s'est en partie envolée mais aussi effondrée à l'endroit du spectacle de fauconnerie (haute-cour, ruines du prieuré Saint Martin) ne prenant (par chance) pas place ce jour-là (jour de relâche). Les collections du château, en partie conservées dans les combles de l'édifice, furent en grande partie sauvées grâce à l'aide spontanée du personnel du château et de bénévoles. La nouvelle toiture fut achevée pour la saison touristique 2012.

Ernst and Young – 1er cycle, 3 bourses d’excellence de 1 000 $ chacune, attribuées à Gabriel Delorme-Trépanier, Priscilla Fortin et Vanessa Leclerc.

Ernst and Young – 1er cycle, une bourse de soutien de 1 000 $, attribuée à Stéphanie Rivest. Ces bourses sont remises par Vincent Thibault, comptable senior chez Ernst and Young, André St-Onge, président du conseil d’administration de la Fondation de l’UQTR, Daniel McMahon, recteur de l’UQTR et Daniel Milot, directeur général de la Fondation de l’UQTR.

 

Diane de Poitiers, veuve de Louis de Brézé, Grand Sénéchal de Normandie fit construire le château d'Anet en 1552 par l'architecte Philibert Delorme. En 1566 mourrait Diane de Poitiers. Sa fille, Louise de Brézé duchesse d'Aumale, fit élever une chapelle funéraire pour abriter son tombeau. Au 17e s., le château appartint aux Ducs de Vendôme, au 18e s. à la Duchesse du Maine, puis au Duc de Penthièvre. Le château fut mis à sac à la Révolution. Le corps de logis principal et l'aile droite furent détruits.

angente danse

Projet: Dispositif

De Cédric Delorme Bouchard

Conception éclairage: Cédric Delorme Bouchard

 

Diane de Poitiers, veuve de Louis de Brézé, Grand Sénéchal de Normandie fit construire le château d'Anet en 1552 par l'architecte Philibert Delorme. En 1566 mourrait Diane de Poitiers. Sa fille, Louise de Brézé duchesse d'Aumale, fit élever une chapelle funéraire pour abriter son tombeau. Au 17e s., le château appartint aux Ducs de Vendôme, au 18e s. à la Duchesse du Maine, puis au Duc de Penthièvre. Le château fut mis à sac à la Révolution. Le corps de logis principal et l'aile droite furent détruits.

Né en 1882, Jean Dupas est l’un des artistes les plus singuliers de sa génération grâce à une stylisation des personnages et de la nature, qui en fait la tête de proue d’une « école » de Bordeaux avec René Buthaud, Alfred Janniot et Raphaël Delorme. Après avoir gagné le prix de Rome en 1910 puis la médaille d’or au Salon des Artistes Décorateurs en 1922, la presse l’encense et voit en lui un vrai novateur du genre. Des nymphes aux corps allongés ornementées des accessoires les plus extravagants prennent vie dans une nature rythmée selon sa perspective; il s’agit selon lui de « recréer la nature selon sa propre vision et non la copier ». Les thèmes abordés sont des plus classiques, inspirés par l’Antique mais toujours remodelés dans un univers qui lui est cher, avec de nombreux oiseaux permettant d’illuminer les compositions par leurs couleurs claires et des accessoires démesurément grands pour attirer l’œil. Repéré par le grand décorateur parisien Jacques-Emile Ruhlmann dès l’année 1924 lorsqu’il réalise l’affiche du Salon des Artistes Décorateurs, il expose sur son stand dès 1925 dans « L’Hôtel du Collectionneur » lors de l’Exposition des Arts Décoratifs et Industriels Modernes.

Un château cher à François Ier

La renommée de la forêt de Retz, dans l’Aisne, ne date pas d’hier. En 632, Dagobert Ier y pratique déjà la chasse ! Les rois qui lui succèdent apprécient eux aussi sa richesse en gibier et y font construire une résidence sans prétention.

 

La grande histoire du château ne commence réellement qu’avec le futur François Ier, qui reçoit de son cousin le roi Louis XII le duché de Valois et le château alors qu’il n’a que 3 ans !

 

En 1528, quelques années après sa lourde défaite à Pavie en Italie, le souverain lance une série de chantiers, du Louvre qu’il agrandit au château à Fontainebleau qu’il construit.

 

Pour s’adonner à son activité favorite, la chasse, symbole des élites, il érige un palais royal au milieu de la forêt de Retz, la plus vaste de France à l’époque.

 

Villers-Cotterêts, qui n’est alors qu’un village modeste, a aussi l’avantage d’être le cœur géographique du duché de Valois, dynastie dont François Ier est issu.

  

Chef-d’œuvre de l’architecture de la Renaissance, la chapelle est la première en France à rompre avec la tradition gothique. Signe de la puissance monarchique, les emblèmes du roi (salamandre, fleur de lys et initiales couronnées) remplacent dans ce lieu de prière les symboles chrétiens.

 

Au fil du temps, les grands noms de l’architecture travailleront à Villers-Cotterêts, de Philibert Delorme (1514-1570), premier architecte du roi Henri II qui participera à la construction du Louvre, à André Le Nôtre (1613-1700), le célèbre jardinier de Versailles qui transformera le parc à la demande de Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV.

 

Villers-Cotterêts, cœur battant du royaume de France

Affectionné par les rois de France, en particulier Henri II qui y chasse le cerf pendant sept ou huit heures d’affilée, Villers-Cotterêts devient lors des séjours de la cour une sorte de capitale éphémère du royaume où la politique se décide.

 

En 1539, François Ier y signe une ordonnance historique pour, entre autres, imposer le français dans les actes administratifs et juridiques.

 

Henri II y prendra, lui aussi, d’importantes décisions politiques.

 

Ces séjours irriguent toute l’économie de la région. Marchands, paysans, aubergistes et artisans sont appelés pour nourrir et servir la cour et ses invités de prestige.

 

Lors d’un seul séjour de François II, on commande pas moins de « 219 poulletz et pigons », 10 cochons, « douze tourtezelles » et 94 chapons !

  

« S’amuser comme à Villers-Cotterêts » : les fêtes du château de « Mon Plaisir »

Si le château est le siège de l’activité économique et politique du pays pendant les séjours des rois, il est aussi le théâtre de fêtes. « Mon Plaisir », le surnom que François Ier aurait donné au château, en est révélateur !

 

Ces réjouissances et les fêtes locales des siècles suivants suscitent le dicton qui serait né au XIXe siècle : « s'amuser comme à Villers-Cotterêts ».

 

Les Orléans, qui reçoivent le château en apanage par Louis XIV en 1661, y mèneront une vie de jeux, de conversations et de réceptions.

 

Louis XIV y séjourne à plusieurs reprises, dont une fois à l’occasion d’un bal masqué en 1680.

 

Le Régent, Philippe II d’Orléans, y organise une fête pour le sacre de Louis XV où 1 000 invités engloutissent 80 000 bouteilles de vin de Bourgogne et de Champagne et applaudissent 140 acteurs de l’Opéra.

 

Autre évènement historique majeur, à la fois artistique et politique, en 1664, la troupe de Molière crée une nouvelle comédie intitulée Le Tartuffe ou l'Hypocrite.

 

Bien qu’appréciée par le roi, Louis XIV, influencé par l’archevêque de Paris, fait interdire les représentations publiques de la pièce. Ce qui ne l'empêchera toutefois pas de la revoir en privé avec une partie de la Cour. Quatre mois plus tard, Molière et sa troupe jouent en effet cette première version du Tartuffe au château de Villers-Cotterêts devant le roi.

Samedi 8 mars 2014. Cathédrale Notre-Dame. Façade Nord. "Portail des Saints" (v. 1220-1230). Le Pape St Calixte I est entouré à droite de St Remi, Clovis et un ange et à gauche de St Nicaise portant sa tête, sa sœur Ste Eutropie et un ange.

  

Selon Flodoard, saint Nicaise – évêque de Reims – fonde la première cathédrale rémoise au début du Ve siècle, probablement vers 401, sur d'anciens thermes gallo-romains. Elle se situe non loin de la basilique précédente, celle des Saints-Apôtres érigée sous Bétause. C'est devant la porte de sa cathédrale, déjà dédiée à la Vierge Marie, que saint Nicaise est décapité par les Vandales en 407 ou par les Huns en 451. Le vocable de sainte Marie laisse à penser que la seconde date est la bonne, puisque Sainte-Marie-Majeure, considérée comme la première église consacrée à Marie, date des années 430. Néanmoins, Patrick Demouy voit plutôt en saint Nicaise « un précurseur du culte marial ». L'édifice mesure alors environ 20 m sur 55m. C'est là que se déroule le baptême de Clovis, par l'évêque Remi de Reims, un 25 décembre. L'année de cette célébration est sujette à débat et est située entre 496 et 499. Un baptistère est construit au VIe siècle, au nord de l'édifice actuel. Son plan était carré de l'extérieur et circulaire de l'intérieur.

En 816, Louis le Pieux est le premier monarque français à être couronné à Reims, par le pape Étienne IV. La célébration du sacre met en évidence le mauvais état de l'édifice, qui devient au même moment siège d'un archevêché. Dans les dix années qui suivent, l'archevêque Ebbon fait reconstruire en grande partie la cathédrale, sous la direction de l'architecte impérial Rumaud. Celui-ci poursuit ses travaux jusqu'en 846, sous l'épiscopat d'Hincmar.

L'archevêque fait orner l'intérieur du bâtiment de dorures, de mosaïques, de peintures, de sculptures et de tapisseries. Il consacre cette seconde cathédrale le 18 octobre 862 en présence de Charles le Chauve. Le nouveau bâtiment est long de 86 m et possède deux transepts. Sous l'archevêque Hervé, au début du Xe siècle, une ancienne crypte datant de la première cathédrale est redécouverte, désobstruée puis rénovée avant d'être consacrée à saint Remi. Cette crypte constitue le « noyau initial » à partir duquel chacune des cathédrales est bâtie ; ainsi l'autel se situe au même endroit depuis plus de quinze siècles. À partir de 976, l'évêque Adalbéron agrandit et illumine la cathédrale carolingienne. L'historien Richer, élève d'Adalbéron, donne une description très précise des travaux effectués par l'archevêque : . L'auteur nous rapporte également qu'un autel est élevé par Adalbéron pour le corps du pape saint Calixte. Au milieu XIIe siècle, l'archevêque Samson fait démolir la façade ainsi que sa tour dans le but d'ériger une nouvelle façade, encadrée de deux tours, probablement sur le modèle de la basilique Saint-Denis. Quelques années plus tôt, Samson avait lui-même assisté à la consécration du chœur de cette église. En plus de ces travaux à l'ouest du bâtiment, un nouveau chœur ainsi que des chapelles commencent à être édifiés à l'est de la cathédrale. L'édifice mesure 110 mètres de long. À la fin du siècle, la nef et le transept sont de style carolingien tandis que le chevet en construction et la façade sont du premier art gothique.

Les Annales de saint Nicaise rapportent qu'en 1210 « l'église de Reims a brûlé en la fête Saint-Jean-devant-la-Porte-latine », le 6 mai, le même jour qu'une éclipse de lune. Cependant, l'unique éclipse visible à Reims en ce début de XIIIe siècle est datée par Anne Prache du 28 février 1208. On sait toutefois que l'archevêque Albéric de Humbert pose la première pierre d'une nouvelle cathédrale le 6 mai 1211, l'incendie ayant détruit l'édifice précédent. Quatre architectes se succèdent sur le chantier dont le gros œuvre est achevé en 1275 : Jean d'Orbais, Jean-le-Loup, Gaucher de Reims et Bernard de Soissons.

Le 24 juillet 1481, un nouvel incendie, né de la négligence d'ouvriers travaillant à la toiture de l'édifice, prend dans les combles de la cathédrale. Il détruit la charpente, puis le grand clocher central ainsi que les galeries à la base du toit. Le plomb coulant de la toiture achève de détériorer le monument. Le chantier reprend néanmoins rapidement. Les rois Charles VIII puis Louis XII, sacrés dans la cathédrale, apportent un soutien financier à la reconstruction, à la différence de leur prédécesseur Louis XI. Ils accordent en particulier un octroi royal, correspondant à une partie de la gabelle. En remerciement, le nouveau toit est surmonté de fleurs de lys et les armoiries royale« Il abattit entièrement les arcades qui, s'étendant depuis l'entrée jusqu'à près du quart de la basilique, la coupaient jusqu'en haut, en sorte que toute l'église, embellie, acquit plus d'étendue et une forme plus convenable (…). Il décora l'autel principal de croix d'or et l'enveloppa d'un treillis resplendissant (…). Il éclaira cette même église par des fenêtres où étaient représentées diverses histoires et la dota de cloches mugissantes à l'égal du tonnerre »s sont « apposées en haut du chevet ». Ce bénéfice est néanmoins suspendu en 1516, les travaux sont arrêtés avant l'achèvement des flèches.

Bien que Reims soit le symbole du pouvoir royal puisque les rois s'y font sacrer, les troubles de la Révolution française n'ont pas atteint l'ampleur que l'on a pu constater ailleurs comme à Chartres où la structure-même de la cathédrale s'est trouvée menacée. Certaines statues sont cassées, des portails arrachés, le sceptre et la main de justice brûlés. La cathédrale est transformée en magasin à fourrage et le projet de la raser est rapidement abandonné.

En 1860, Eugène Viollet-le-Duc dirige les travaux de restauration de la cathédrale de Reims.

La réconciliation franco-allemande est symboliquement officialisée en juillet 1962 par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer sous les voûtes de la cathédrale de Reims qui fut bombardée intentionnellement en 1914 par l'armée allemande dans le but de briser le moral français.

Le pape Jean-Paul II, lors de sa visite pastorale en France, vient à la cathédrale de Reims le 22 septembre 1996 pour célébrer le 1500e anniversaire du baptême de Clovis.

La cathédrale de Reims a été qualifiée de « cathédrale martyre » car, en 1914, peu après le début des hostilités, elle commence à être bombardée par les Allemands. Les premiers obus tombent sur la ville de Reims et sur la cathédrale le 4 septembre 1914, juste avant l'entrée dans la ville des troupes allemandes. En urgence, les abbés Jules Thinot et Maurice Landrieux installent un drapeau blanc pour faire cesser les bombardements.

Le 13 septembre, l'armée française reprend la ville, mais les Allemands se sont solidement retranchés aux environs immédiats de Reims et les bombardements reprennent le 14.

Le 19 septembre 1914, vingt-cinq obus touchent la cathédrale. Un échafaudage resté en place sur la tour nord prend feu vers 15 h, Parti des échafaudages en bois posés sur la tour nord, l'incendie est relayé par les bottes de paille entreposées dans la nef alors transformée en hôpital, faisant éclater pierres et statues, exploser les vitraux de la grande rose centrale et effondrer la charpente de bois. Le plomb de la toiture fond et se déverse par les gargouilles, détruisant la résidence des archevêques : le palais du Tau. Par la suite, les riverains le ramassèrent et le restituèrent à l'issue du conflit. La destruction du monument entraîne une forte vague d'émotion à travers le pays. Plusieurs prisonniers blessés allemands réfugiés dans la cathédrale sont tués. La cathédrale a reçu 288 obus pendant la guerre dans une ville détruite à 85 %.

La cathédrale est restaurée sous la direction d'Henri Deneux, natif de Reims et architecte en chef des monuments historiques, avec l'aide précieuse de mécènes américains (notamment la famille Rockefeller) et de la société des « Amis de la cathédrale », grâce aux nombreuses photographies de l'édifice prises dans les années 1880, aux débuts de la photographie. Le chantier débute en 1919, Deneux s'inspirant d'un ingénieux système inventé par l'architecte Philibert Delorme au XVIe siècle, concevant une charpente faite de lamelles de béton reliées de tenons en bois. Son faible encombrement a permis le dégagement d'un vaste espace, formant une véritable nef, au-dessus du voûtement. Le chantier dure encore de nos jours. La charpente de chêne, détruite, est remplacée par une remarquable structure, plus légère et ininflammable, constituée de petits éléments préfabriqués en ciment-armé, reliés par des clavettes en chêne pour garantir la souplesse de l'ensemble. La restauration complète et pérenne de la façade occidentale et de ses sculptures est réalisée par tranches de travaux successives : galerie des rois, portail central (de 1989 à 1994 et de 1996 à 1998), portail Sud (2001 - 2005), portail Nord (2007- 2011), étage de la rose avec sa statuaire qui débute en 2014 et doit durer trois ans (budget total de 3,3 millions d’euros).

La pierre utilisée pour la construction est majoritairement un calcaire du Lutétien moyen provenant de carrières proches de Reims et appelé calcaire de Courville ou pierre de Courville.

La hauteur de la nef sous voûte est de 38 mètres, elle est donc bien inférieure à celle de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens (42,30 m) ou de celle de cathédrale Saint-Pierre de Beauvais (46,77 m). Toutefois, la relative étroitesse de la nef accentue l'impression de hauteur. Depuis l'extérieur, l'impression est, comme pour toutes les églises gothiques, celle d'un grand élan vers le ciel. Les deux tours occidentales sont dépourvues de flèches mais culminent tout de même à près de 82 mètres de hauteur.

Le point le plus élevé est l'ange du clocher situé au-dessus de l'abside à 87 mètres. L’orientation de la cathédrale est selon un axe Sud-Ouest Nord-Est. La cathédrale est donc orientée non pas vers l'Orient, mais dans l’axe du solstice d'été.

 

Vendredi 16 mai 2014. Château de Sedan (Ardennes). Une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large). Début construction 1424.

 

Une villa, domaine rural, est attestée à cet endroit en 997. En latin médiéval Villa Sedensi, d'un probable Sedenna basé peut-être sur le gaulois set-, long et le suffixe -enna.

La ville de Sedan se développe autour du château fort bâti par Évrard III de La Marck à partir de la fin des années 1420. Le château ne cessera d'être perfectionné et agrandi au cours des siècles suivants et en particulier par Jean Errard. Les seigneurs de La Marck sont reconnus seigneurs souverains de Sedan par le roi de France Henri II, en 1549, sous Henri-Robert de La Marck qui choisit la religion protestante. Pour prix de cette reconnaissance de souveraineté du prince sur ses terres, le prince devait au roi assistance en cas de guerre, ne pas prendre parti contre ses intérêts et lui ouvrir les places fortes s'il en faisait la demande. En échange le roi lui accordait sa protection et payait une partie des fortifications.

La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR, elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie « force de toute part ».

Pendant les guerres de Religion, de nombreux protestants sont accueillis dans la Principauté de Sedan, intellectuels, avocats, artisans, ils sont la source de la prospérité de la ville. L'académie de Sedan attire professeurs et élèves. Le Prince de Sedan bat sa monnaie, contrôle une manufacture d’armes. En 1611, Jean Jannon, graveur de caractères et imprimeur-éditeur, est actif à Sedan. Bernard Palissy invente le procédé de fabrication de ses émaux à Sedan. Les horlogers Forfaict participent à cette richesse. La dentelle point de Sedan est alors très recherchée. Henri de La Tour d'Auvergne devient duc de Bouillon en épousant, en 1591, la dernière héritière des La Marck, Charlotte de La Marck. Prince bâtisseur, il développe la ville et les fortifications urbaines.

 

La principauté est rattachée à la France le 29 septembre 1642, après la bataille de la Marfée puis la prise de la ville par le Roi le 1 août 1641, après quelques jours de siège. Puis vint le complot de Cinq-Mars contre Richelieu. En effet, le prince Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon a participé à ce complot. Il obtient la vie sauve en échange de la Principauté. Abraham de Fabert d'Esternay est gouverneur de Sedan de 1642 à 1662.

 

En 1641, les filles de la Charité s'installent à Sedan pour la création d'un hôpital. La ville connaît alors un important développement économique grâce à la création de manufactures royales de draps, comme la Manufacture royale de draps Le Dijonval en 1646. Le drap de Sedan est en laine, il sert à fabriquer des pardessus et des tentures. Depuis 1878, les tapis « Point de Sedan », fabriqués mécaniquement, font perdurer cette tradition du textile qui employa des milliers de personnes dans le passé (cette manufacture des « tapis point de Sedan » a fermé en 2008 et appartient désormais à la ville de Sedan).

Dès l'avènement de la Principauté, de nombreux juifs ont toujours pu trouver refuge dans cette ville. Il en est de même pour les protestants d'Alsace-Lorraine voulant rester français après 1870 et qui sont venus en nombre dans les Ardennes ; il y a aussi un temple à Charleville.

 

Le 1er septembre 1870, l'armée de Châlons, commandée par le maréchal de Mac Mahon, fut encerclée et vaincue à Sedan par les troupes prussiennes et des États allemands coalisées. La bataille eut lieu aux abords de la citadelle de Sedan, particulièrement à Bazeilles où d'intenses combats de rues eurent lieu. Les troupes d'infanterie de marine françaises se défendirent âprement. Ces combats sont symbolisés par l'épisode de la « Maison de la dernière cartouche », des combattants réfugiés dans une maison ne se sont rendus qu'après avoir épuisé leur munitions et les armes à la main. Cette maison est un musée que l'on peut visiter de nos jours. La reddition de la ville de Sedan - signée au château de Bellevue, sur les collines qui entourent la ville - provoqua la fin du Second Empire le 4 septembre 1870. C'est aussi au cours de cette bataille, sur le plateau du calvaire d'Illy, que la 1re division de la cavalerie de réserve sous le commandement du général Jean-Auguste Margueritte se sacrifia pour tenter de rompre l'encerclement de l'armée française. La défaite précipita le déclassement de la place forte et permit l'extension de la ville. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés.

 

D'autres batailles eurent lieu ensuite lors de la Première Guerre mondiale en août 1914 et en novembre 1918.

 

Le Château de Sedan ou château-haut est situé à Sedan sur un promontoire en bordure de Meuse autrefois flanqué de deux ruisseaux, le Bièvre et le Vra. C'est l'une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large).

À l'origine du site se trouve un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Mouzon : le prieuré Saint-Martin dont on peut voir les assises dans la cour du château. Ce prieuré est mentionné en 1306. Évrard de La Marck prend possession du site en 1424 par l'intermédiaire de son beau-frère Louis de Braquemont, apportant à son beau-frère la dot que son père (Guillaume de Braquemont) n'a jamais fourni. Il décida de construire un château de plan sensiblement triangulaire sur le site autour de l'église devenue chapelle castrale. Les fouilles ont montré que cette église avait dû être fondée au XIe siècle.

 

Vers 1424, Évrard III de La Marck fait bâtir en six ans un manoir avec deux tours jumelles autour d'une église, un donjon résidentiel rectangulaire qui faisait déjà partie du prieuré et une tour ronde à l'ouest qui a été agrandie plus tard pour devenir la "Grosse tour". Les tours jumelles servant d'entrée au château étaient protégées par un châtelet constitué de deux petites tours rondes et d'une échauguette. Le plan de ce premier château peut paraître archaïque pour l'époque de sa construction et n'a pas encore vraiment pris en compte la défense contre l'artillerie.

 

Lorsque Evrard meurt en 1440, son fils Jean de la Marck entreprend le renforcement de la forteresse mais c'est Robert II de La Marck, le petit-fils de Jean, qui réalisera les travaux les plus importants. En 1530, les fortifications du manoir sont modernisées par la construction du boulevard circulaire. Le logis princier est construit sur 100 mètres le long du rempart côté ville à partir de 1530. Le pavillon Renaissance dans le style de Philibert Delorme a été construit pour Robert IV de La Marck et son épouse Françoise de Brézé. Le logis du Gouverneur est édifié en 1536.

 

Vers 1550 sont créées les terrasses à canons par remplissage en terre, entre les remparts et une nouvelle muraille prise sur la basse cour, augmentant l'épaisseur des courtines de 4,50 m à 26 m, jusqu'à un niveau égal à ceux dominant le site. 18 petits logis pour la troupe ont été créés dans ce remplissage.

 

À partir de 1553 commence l'édification de deux bastions triangulaires sur le front nord-est, celui du Gouverneur terminé en 1557, et le bastion Fourchu en 1559. En 1572 ont été livrés les deux autres bastions, celui des Dames et le bastion du Roy.

 

Des ouvrages à cornes ont été ajoutés à l'avant des bastions mais certains furent dynamités à la fin du XIXe siècle.

 

Les archives permettent de nommer les ingénieurs ayant participé à la dernière campagne de construction des défenses de Sedan : Marin Fourre, qui est le concepteur initial, puis, en 1577, le Ferrarais Marc-Aurèle Pazin ou Marco Aurelio de Pasino, probablement l'auteur des "boulverts" et des bastions de l'enceinte urbaine, et enfin, après 1585, Jean Errard, de Bar-le-Duc.

 

Le maréchal Turenne y nait en 1611. Il s'agit d'un des plus grands militaires, en compagnie de Napoléon Bonaparte, que l'histoire ait connu.

 

La principauté est absorbée par la France après la bataille de la Marfée et à la suite de l'échec d'une nouvelle conspiration contre Richelieu menée par Cinq-Mars en 1642. Louis XIII fait emprisonner le prince de Sedan, Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon, puis remettre la principauté par traité.

 

Le maréchal Fabert, messin de naissance, fut le premier gouverneur de Sedan pour le roi de France suite au rattachement de la principauté à la France. En 1650 il fit construire les magasins Fabert, accueillant aujourd'hui l'hôtel du château.

 

Le château est transformé en garnison. En 1699, Vauban fait construire la porte « des Princes », adaptée aux progrès de l'artillerie. Il s'agit de la seule intervention de ce célèbre architecte, ce qui a laissé penser que la forteresse était de qualité.

 

Lorsque Napoléon Bonaparte visite le château, en 1803, il fait transférer à Paris la collection d'armures des princes de Sedan à Paris. Certaines se trouvent aujourd'hui exposées au Musée de l'Armée.

 

En 1822, l'église Saint-Martin est démolie pour installer un parc à boulets.

 

Une plateforme d'artillerie est créée en 1828 au sommet des Tours jumelles.

 

Encerclée par les armées prussienne et saxonne, le 1er septembre 1870 lors de la Bataille de Sedan, l'armée du camp de Châlons est défaite. Napoléon III fait hisser sur le château fort le drapeau blanc demandant la fin des hostilités. L'acte de capitulation est signé au Château de Bellevue entre Frénois et Glaire.

Des essais de dynamite sont faits sur le bastion du Gouverneur en 1873. Autrefois le plus vaste du château-fort, ce bastion est aujourd'hui largement éventré.

 

De janvier 1917 à novembre 1918, la citadelle va servir de camp pour des milliers de civils résistants français et belges condamnés aux travaux forcés par les autorités allemandes. Beaucoup y sont morts.

 

Cédé par l’armée française à la ville en 1962, le château a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration.

 

Aujourd'hui, le château est un haut-lieu touristique des Ardennes. Logeant un temps l'office de tourisme de la ville, celui-ci fut récemment déplacé dans un traversant reliant la rue du Ménil au Promenoir des prêtres présent au pied du château. On trouve également le musée à l'intérieur de ce château où s'y trouve depuis le printemps 2012, une maquette de la ville de Sedan au XIXe siècle, due en grande partie à Jean-Jacques Dromby. Une des salles de ce musée est dédiée à la guerre de 1870 et y est exposée une riche collection de casques prussiens et autres armes, ainsi que l'esquisse du panorama de Sedan par Ludwig Braun.

 

Lors des rafales de vent (jusqu'à 110 km/h) dues aux orages du 14 juillet 2010, vers 16h20 la large toiture côté sud s'est en partie envolée mais aussi effondrée à l'endroit du spectacle de fauconnerie (haute-cour, ruines du prieuré Saint Martin) ne prenant (par chance) pas place ce jour-là (jour de relâche). Les collections du château, en partie conservées dans les combles de l'édifice, furent en grande partie sauvées grâce à l'aide spontanée du personnel du château et de bénévoles. La nouvelle toiture fut achevée pour la saison touristique 2012.

Vendredi 16 mai 2014. Château de Sedan (Ardennes). Une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large). Début construction 1424.

 

Une villa, domaine rural, est attestée à cet endroit en 997. En latin médiéval Villa Sedensi, d'un probable Sedenna basé peut-être sur le gaulois set-, long et le suffixe -enna.

La ville de Sedan se développe autour du château fort bâti par Évrard III de La Marck à partir de la fin des années 1420. Le château ne cessera d'être perfectionné et agrandi au cours des siècles suivants et en particulier par Jean Errard. Les seigneurs de La Marck sont reconnus seigneurs souverains de Sedan par le roi de France Henri II, en 1549, sous Henri-Robert de La Marck qui choisit la religion protestante. Pour prix de cette reconnaissance de souveraineté du prince sur ses terres, le prince devait au roi assistance en cas de guerre, ne pas prendre parti contre ses intérêts et lui ouvrir les places fortes s'il en faisait la demande. En échange le roi lui accordait sa protection et payait une partie des fortifications.

La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR, elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie « force de toute part ».

Pendant les guerres de Religion, de nombreux protestants sont accueillis dans la Principauté de Sedan, intellectuels, avocats, artisans, ils sont la source de la prospérité de la ville. L'académie de Sedan attire professeurs et élèves. Le Prince de Sedan bat sa monnaie, contrôle une manufacture d’armes. En 1611, Jean Jannon, graveur de caractères et imprimeur-éditeur, est actif à Sedan. Bernard Palissy invente le procédé de fabrication de ses émaux à Sedan. Les horlogers Forfaict participent à cette richesse. La dentelle point de Sedan est alors très recherchée. Henri de La Tour d'Auvergne devient duc de Bouillon en épousant, en 1591, la dernière héritière des La Marck, Charlotte de La Marck. Prince bâtisseur, il développe la ville et les fortifications urbaines.

 

La principauté est rattachée à la France le 29 septembre 1642, après la bataille de la Marfée puis la prise de la ville par le Roi le 1 août 1641, après quelques jours de siège. Puis vint le complot de Cinq-Mars contre Richelieu. En effet, le prince Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon a participé à ce complot. Il obtient la vie sauve en échange de la Principauté. Abraham de Fabert d'Esternay est gouverneur de Sedan de 1642 à 1662.

 

En 1641, les filles de la Charité s'installent à Sedan pour la création d'un hôpital. La ville connaît alors un important développement économique grâce à la création de manufactures royales de draps, comme la Manufacture royale de draps Le Dijonval en 1646. Le drap de Sedan est en laine, il sert à fabriquer des pardessus et des tentures. Depuis 1878, les tapis « Point de Sedan », fabriqués mécaniquement, font perdurer cette tradition du textile qui employa des milliers de personnes dans le passé (cette manufacture des « tapis point de Sedan » a fermé en 2008 et appartient désormais à la ville de Sedan).

Dès l'avènement de la Principauté, de nombreux juifs ont toujours pu trouver refuge dans cette ville. Il en est de même pour les protestants d'Alsace-Lorraine voulant rester français après 1870 et qui sont venus en nombre dans les Ardennes ; il y a aussi un temple à Charleville.

 

Le 1er septembre 1870, l'armée de Châlons, commandée par le maréchal de Mac Mahon, fut encerclée et vaincue à Sedan par les troupes prussiennes et des États allemands coalisées. La bataille eut lieu aux abords de la citadelle de Sedan, particulièrement à Bazeilles où d'intenses combats de rues eurent lieu. Les troupes d'infanterie de marine françaises se défendirent âprement. Ces combats sont symbolisés par l'épisode de la « Maison de la dernière cartouche », des combattants réfugiés dans une maison ne se sont rendus qu'après avoir épuisé leur munitions et les armes à la main. Cette maison est un musée que l'on peut visiter de nos jours. La reddition de la ville de Sedan - signée au château de Bellevue, sur les collines qui entourent la ville - provoqua la fin du Second Empire le 4 septembre 1870. C'est aussi au cours de cette bataille, sur le plateau du calvaire d'Illy, que la 1re division de la cavalerie de réserve sous le commandement du général Jean-Auguste Margueritte se sacrifia pour tenter de rompre l'encerclement de l'armée française. La défaite précipita le déclassement de la place forte et permit l'extension de la ville. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés.

 

D'autres batailles eurent lieu ensuite lors de la Première Guerre mondiale en août 1914 et en novembre 1918.

 

Le Château de Sedan ou château-haut est situé à Sedan sur un promontoire en bordure de Meuse autrefois flanqué de deux ruisseaux, le Bièvre et le Vra. C'est l'une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large).

À l'origine du site se trouve un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Mouzon : le prieuré Saint-Martin dont on peut voir les assises dans la cour du château. Ce prieuré est mentionné en 1306. Évrard de La Marck prend possession du site en 1424 par l'intermédiaire de son beau-frère Louis de Braquemont, apportant à son beau-frère la dot que son père (Guillaume de Braquemont) n'a jamais fourni. Il décida de construire un château de plan sensiblement triangulaire sur le site autour de l'église devenue chapelle castrale. Les fouilles ont montré que cette église avait dû être fondée au XIe siècle.

 

Vers 1424, Évrard III de La Marck fait bâtir en six ans un manoir avec deux tours jumelles autour d'une église, un donjon résidentiel rectangulaire qui faisait déjà partie du prieuré et une tour ronde à l'ouest qui a été agrandie plus tard pour devenir la "Grosse tour". Les tours jumelles servant d'entrée au château étaient protégées par un châtelet constitué de deux petites tours rondes et d'une échauguette. Le plan de ce premier château peut paraître archaïque pour l'époque de sa construction et n'a pas encore vraiment pris en compte la défense contre l'artillerie.

 

Lorsque Evrard meurt en 1440, son fils Jean de la Marck entreprend le renforcement de la forteresse mais c'est Robert II de La Marck, le petit-fils de Jean, qui réalisera les travaux les plus importants. En 1530, les fortifications du manoir sont modernisées par la construction du boulevard circulaire. Le logis princier est construit sur 100 mètres le long du rempart côté ville à partir de 1530. Le pavillon Renaissance dans le style de Philibert Delorme a été construit pour Robert IV de La Marck et son épouse Françoise de Brézé. Le logis du Gouverneur est édifié en 1536.

 

Vers 1550 sont créées les terrasses à canons par remplissage en terre, entre les remparts et une nouvelle muraille prise sur la basse cour, augmentant l'épaisseur des courtines de 4,50 m à 26 m, jusqu'à un niveau égal à ceux dominant le site. 18 petits logis pour la troupe ont été créés dans ce remplissage.

 

À partir de 1553 commence l'édification de deux bastions triangulaires sur le front nord-est, celui du Gouverneur terminé en 1557, et le bastion Fourchu en 1559. En 1572 ont été livrés les deux autres bastions, celui des Dames et le bastion du Roy.

 

Des ouvrages à cornes ont été ajoutés à l'avant des bastions mais certains furent dynamités à la fin du XIXe siècle.

 

Les archives permettent de nommer les ingénieurs ayant participé à la dernière campagne de construction des défenses de Sedan : Marin Fourre, qui est le concepteur initial, puis, en 1577, le Ferrarais Marc-Aurèle Pazin ou Marco Aurelio de Pasino, probablement l'auteur des "boulverts" et des bastions de l'enceinte urbaine, et enfin, après 1585, Jean Errard, de Bar-le-Duc.

 

Le maréchal Turenne y nait en 1611. Il s'agit d'un des plus grands militaires, en compagnie de Napoléon Bonaparte, que l'histoire ait connu.

 

La principauté est absorbée par la France après la bataille de la Marfée et à la suite de l'échec d'une nouvelle conspiration contre Richelieu menée par Cinq-Mars en 1642. Louis XIII fait emprisonner le prince de Sedan, Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon, puis remettre la principauté par traité.

 

Le maréchal Fabert, messin de naissance, fut le premier gouverneur de Sedan pour le roi de France suite au rattachement de la principauté à la France. En 1650 il fit construire les magasins Fabert, accueillant aujourd'hui l'hôtel du château.

 

Le château est transformé en garnison. En 1699, Vauban fait construire la porte « des Princes », adaptée aux progrès de l'artillerie. Il s'agit de la seule intervention de ce célèbre architecte, ce qui a laissé penser que la forteresse était de qualité.

 

Lorsque Napoléon Bonaparte visite le château, en 1803, il fait transférer à Paris la collection d'armures des princes de Sedan à Paris. Certaines se trouvent aujourd'hui exposées au Musée de l'Armée.

 

En 1822, l'église Saint-Martin est démolie pour installer un parc à boulets.

 

Une plateforme d'artillerie est créée en 1828 au sommet des Tours jumelles.

 

Encerclée par les armées prussienne et saxonne, le 1er septembre 1870 lors de la Bataille de Sedan, l'armée du camp de Châlons est défaite. Napoléon III fait hisser sur le château fort le drapeau blanc demandant la fin des hostilités. L'acte de capitulation est signé au Château de Bellevue entre Frénois et Glaire.

Des essais de dynamite sont faits sur le bastion du Gouverneur en 1873. Autrefois le plus vaste du château-fort, ce bastion est aujourd'hui largement éventré.

 

De janvier 1917 à novembre 1918, la citadelle va servir de camp pour des milliers de civils résistants français et belges condamnés aux travaux forcés par les autorités allemandes. Beaucoup y sont morts.

 

Cédé par l’armée française à la ville en 1962, le château a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration.

 

Aujourd'hui, le château est un haut-lieu touristique des Ardennes. Logeant un temps l'office de tourisme de la ville, celui-ci fut récemment déplacé dans un traversant reliant la rue du Ménil au Promenoir des prêtres présent au pied du château. On trouve également le musée à l'intérieur de ce château où s'y trouve depuis le printemps 2012, une maquette de la ville de Sedan au XIXe siècle, due en grande partie à Jean-Jacques Dromby. Une des salles de ce musée est dédiée à la guerre de 1870 et y est exposée une riche collection de casques prussiens et autres armes, ainsi que l'esquisse du panorama de Sedan par Ludwig Braun.

 

Lors des rafales de vent (jusqu'à 110 km/h) dues aux orages du 14 juillet 2010, vers 16h20 la large toiture côté sud s'est en partie envolée mais aussi effondrée à l'endroit du spectacle de fauconnerie (haute-cour, ruines du prieuré Saint Martin) ne prenant (par chance) pas place ce jour-là (jour de relâche). Les collections du château, en partie conservées dans les combles de l'édifice, furent en grande partie sauvées grâce à l'aide spontanée du personnel du château et de bénévoles. La nouvelle toiture fut achevée pour la saison touristique 2012.

Lyon 1er, Croix-Rousse

Rue Philibert Delorme

Samedi 8 mars 2014. Cathédrale Notre-Dame. Façade Nord. "Portail des Saints" (v. 1220-1230). Le Pape St Calixte I est entouré à droite de St Remi, Clovis et un ange et à gauche de St Nicaise portant sa tête, sa sœur Ste Eutropie et un ange.

  

Selon Flodoard, saint Nicaise – évêque de Reims – fonde la première cathédrale rémoise au début du Ve siècle, probablement vers 401, sur d'anciens thermes gallo-romains. Elle se situe non loin de la basilique précédente, celle des Saints-Apôtres érigée sous Bétause. C'est devant la porte de sa cathédrale, déjà dédiée à la Vierge Marie, que saint Nicaise est décapité par les Vandales en 407 ou par les Huns en 451. Le vocable de sainte Marie laisse à penser que la seconde date est la bonne, puisque Sainte-Marie-Majeure, considérée comme la première église consacrée à Marie, date des années 430. Néanmoins, Patrick Demouy voit plutôt en saint Nicaise « un précurseur du culte marial ». L'édifice mesure alors environ 20 m sur 55m. C'est là que se déroule le baptême de Clovis, par l'évêque Remi de Reims, un 25 décembre. L'année de cette célébration est sujette à débat et est située entre 496 et 499. Un baptistère est construit au VIe siècle, au nord de l'édifice actuel. Son plan était carré de l'extérieur et circulaire de l'intérieur.

En 816, Louis le Pieux est le premier monarque français à être couronné à Reims, par le pape Étienne IV. La célébration du sacre met en évidence le mauvais état de l'édifice, qui devient au même moment siège d'un archevêché. Dans les dix années qui suivent, l'archevêque Ebbon fait reconstruire en grande partie la cathédrale, sous la direction de l'architecte impérial Rumaud. Celui-ci poursuit ses travaux jusqu'en 846, sous l'épiscopat d'Hincmar.

L'archevêque fait orner l'intérieur du bâtiment de dorures, de mosaïques, de peintures, de sculptures et de tapisseries. Il consacre cette seconde cathédrale le 18 octobre 862 en présence de Charles le Chauve. Le nouveau bâtiment est long de 86 m et possède deux transepts. Sous l'archevêque Hervé, au début du Xe siècle, une ancienne crypte datant de la première cathédrale est redécouverte, désobstruée puis rénovée avant d'être consacrée à saint Remi. Cette crypte constitue le « noyau initial » à partir duquel chacune des cathédrales est bâtie ; ainsi l'autel se situe au même endroit depuis plus de quinze siècles. À partir de 976, l'évêque Adalbéron agrandit et illumine la cathédrale carolingienne. L'historien Richer, élève d'Adalbéron, donne une description très précise des travaux effectués par l'archevêque : . L'auteur nous rapporte également qu'un autel est élevé par Adalbéron pour le corps du pape saint Calixte. Au milieu XIIe siècle, l'archevêque Samson fait démolir la façade ainsi que sa tour dans le but d'ériger une nouvelle façade, encadrée de deux tours, probablement sur le modèle de la basilique Saint-Denis. Quelques années plus tôt, Samson avait lui-même assisté à la consécration du chœur de cette église. En plus de ces travaux à l'ouest du bâtiment, un nouveau chœur ainsi que des chapelles commencent à être édifiés à l'est de la cathédrale. L'édifice mesure 110 mètres de long. À la fin du siècle, la nef et le transept sont de style carolingien tandis que le chevet en construction et la façade sont du premier art gothique.

Les Annales de saint Nicaise rapportent qu'en 1210 « l'église de Reims a brûlé en la fête Saint-Jean-devant-la-Porte-latine », le 6 mai, le même jour qu'une éclipse de lune. Cependant, l'unique éclipse visible à Reims en ce début de XIIIe siècle est datée par Anne Prache du 28 février 1208. On sait toutefois que l'archevêque Albéric de Humbert pose la première pierre d'une nouvelle cathédrale le 6 mai 1211, l'incendie ayant détruit l'édifice précédent. Quatre architectes se succèdent sur le chantier dont le gros œuvre est achevé en 1275 : Jean d'Orbais, Jean-le-Loup, Gaucher de Reims et Bernard de Soissons.

Le 24 juillet 1481, un nouvel incendie, né de la négligence d'ouvriers travaillant à la toiture de l'édifice, prend dans les combles de la cathédrale. Il détruit la charpente, puis le grand clocher central ainsi que les galeries à la base du toit. Le plomb coulant de la toiture achève de détériorer le monument. Le chantier reprend néanmoins rapidement. Les rois Charles VIII puis Louis XII, sacrés dans la cathédrale, apportent un soutien financier à la reconstruction, à la différence de leur prédécesseur Louis XI. Ils accordent en particulier un octroi royal, correspondant à une partie de la gabelle. En remerciement, le nouveau toit est surmonté de fleurs de lys et les armoiries royale« Il abattit entièrement les arcades qui, s'étendant depuis l'entrée jusqu'à près du quart de la basilique, la coupaient jusqu'en haut, en sorte que toute l'église, embellie, acquit plus d'étendue et une forme plus convenable (…). Il décora l'autel principal de croix d'or et l'enveloppa d'un treillis resplendissant (…). Il éclaira cette même église par des fenêtres où étaient représentées diverses histoires et la dota de cloches mugissantes à l'égal du tonnerre »s sont « apposées en haut du chevet ». Ce bénéfice est néanmoins suspendu en 1516, les travaux sont arrêtés avant l'achèvement des flèches.

Bien que Reims soit le symbole du pouvoir royal puisque les rois s'y font sacrer, les troubles de la Révolution française n'ont pas atteint l'ampleur que l'on a pu constater ailleurs comme à Chartres où la structure-même de la cathédrale s'est trouvée menacée. Certaines statues sont cassées, des portails arrachés, le sceptre et la main de justice brûlés. La cathédrale est transformée en magasin à fourrage et le projet de la raser est rapidement abandonné.

En 1860, Eugène Viollet-le-Duc dirige les travaux de restauration de la cathédrale de Reims.

La réconciliation franco-allemande est symboliquement officialisée en juillet 1962 par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer sous les voûtes de la cathédrale de Reims qui fut bombardée intentionnellement en 1914 par l'armée allemande dans le but de briser le moral français.

Le pape Jean-Paul II, lors de sa visite pastorale en France, vient à la cathédrale de Reims le 22 septembre 1996 pour célébrer le 1500e anniversaire du baptême de Clovis.

La cathédrale de Reims a été qualifiée de « cathédrale martyre » car, en 1914, peu après le début des hostilités, elle commence à être bombardée par les Allemands. Les premiers obus tombent sur la ville de Reims et sur la cathédrale le 4 septembre 1914, juste avant l'entrée dans la ville des troupes allemandes. En urgence, les abbés Jules Thinot et Maurice Landrieux installent un drapeau blanc pour faire cesser les bombardements.

Le 13 septembre, l'armée française reprend la ville, mais les Allemands se sont solidement retranchés aux environs immédiats de Reims et les bombardements reprennent le 14.

Le 19 septembre 1914, vingt-cinq obus touchent la cathédrale. Un échafaudage resté en place sur la tour nord prend feu vers 15 h, Parti des échafaudages en bois posés sur la tour nord, l'incendie est relayé par les bottes de paille entreposées dans la nef alors transformée en hôpital, faisant éclater pierres et statues, exploser les vitraux de la grande rose centrale et effondrer la charpente de bois. Le plomb de la toiture fond et se déverse par les gargouilles, détruisant la résidence des archevêques : le palais du Tau. Par la suite, les riverains le ramassèrent et le restituèrent à l'issue du conflit. La destruction du monument entraîne une forte vague d'émotion à travers le pays. Plusieurs prisonniers blessés allemands réfugiés dans la cathédrale sont tués. La cathédrale a reçu 288 obus pendant la guerre dans une ville détruite à 85 %.

La cathédrale est restaurée sous la direction d'Henri Deneux, natif de Reims et architecte en chef des monuments historiques, avec l'aide précieuse de mécènes américains (notamment la famille Rockefeller) et de la société des « Amis de la cathédrale », grâce aux nombreuses photographies de l'édifice prises dans les années 1880, aux débuts de la photographie. Le chantier débute en 1919, Deneux s'inspirant d'un ingénieux système inventé par l'architecte Philibert Delorme au XVIe siècle, concevant une charpente faite de lamelles de béton reliées de tenons en bois. Son faible encombrement a permis le dégagement d'un vaste espace, formant une véritable nef, au-dessus du voûtement. Le chantier dure encore de nos jours. La charpente de chêne, détruite, est remplacée par une remarquable structure, plus légère et ininflammable, constituée de petits éléments préfabriqués en ciment-armé, reliés par des clavettes en chêne pour garantir la souplesse de l'ensemble. La restauration complète et pérenne de la façade occidentale et de ses sculptures est réalisée par tranches de travaux successives : galerie des rois, portail central (de 1989 à 1994 et de 1996 à 1998), portail Sud (2001 - 2005), portail Nord (2007- 2011), étage de la rose avec sa statuaire qui débute en 2014 et doit durer trois ans (budget total de 3,3 millions d’euros).

La pierre utilisée pour la construction est majoritairement un calcaire du Lutétien moyen provenant de carrières proches de Reims et appelé calcaire de Courville ou pierre de Courville.

La hauteur de la nef sous voûte est de 38 mètres, elle est donc bien inférieure à celle de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens (42,30 m) ou de celle de cathédrale Saint-Pierre de Beauvais (46,77 m). Toutefois, la relative étroitesse de la nef accentue l'impression de hauteur. Depuis l'extérieur, l'impression est, comme pour toutes les églises gothiques, celle d'un grand élan vers le ciel. Les deux tours occidentales sont dépourvues de flèches mais culminent tout de même à près de 82 mètres de hauteur.

Le point le plus élevé est l'ange du clocher situé au-dessus de l'abside à 87 mètres. L’orientation de la cathédrale est selon un axe Sud-Ouest Nord-Est. La cathédrale est donc orientée non pas vers l'Orient, mais dans l’axe du solstice d'été.

 

Mercredi 5 mars 2014. Sedan (Ardennes). Le château. Essentiellement construit par la puissante famille de la Marck tout au long des XVe et XVIe siècles, il fit l'objet de nombreux aménagements au cours de son histoire.

 

Une villa, domaine rural, est attestée à cet endroit en 997. En latin médiéval Villa Sedensi, d'un probable Sedenna basé peut-être sur le gaulois set-, long et le suffixe -enna.

La ville de Sedan se développe autour du château fort bâti par Évrard III de La Marck à partir de la fin des années 1420. Le château ne cessera d'être perfectionné et agrandi au cours des siècles suivants et en particulier par Jean Errard. Les seigneurs de La Marck sont reconnus seigneurs souverains de Sedan par le roi de France Henri II, en 1549, sous Henri-Robert de La Marck qui choisit la religion protestante. Pour prix de cette reconnaissance de souveraineté du prince sur ses terres, le prince devait au roi assistance en cas de guerre, ne pas prendre parti contre ses intérêts et lui ouvrir les places fortes s'il en faisait la demande. En échange le roi lui accordait sa protection et payait une partie des fortifications.

La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR, elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie « force de toute part ».

Pendant les guerres de Religion, de nombreux protestants sont accueillis dans la Principauté de Sedan, intellectuels, avocats, artisans, ils sont la source de la prospérité de la ville. L'académie de Sedan attire professeurs et élèves. Le Prince de Sedan bat sa monnaie, contrôle une manufacture d’armes. En 1611, Jean Jannon, graveur de caractères et imprimeur-éditeur, est actif à Sedan. Bernard Palissy invente le procédé de fabrication de ses émaux à Sedan. Les horlogers Forfaict participent à cette richesse. La dentelle point de Sedan est alors très recherchée. Henri de La Tour d'Auvergne devient duc de Bouillon en épousant, en 1591, la dernière héritière des La Marck, Charlotte de La Marck. Prince bâtisseur, il développe la ville et les fortifications urbaines.

 

La principauté est rattachée à la France le 29 septembre 1642, après la bataille de la Marfée puis la prise de la ville par le Roi le 1 août 1641, après quelques jours de siège. Puis vint le complot de Cinq-Mars contre Richelieu. En effet, le prince Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon a participé à ce complot. Il obtient la vie sauve en échange de la Principauté. Abraham de Fabert d'Esternay est gouverneur de Sedan de 1642 à 1662.

 

En 1641, les filles de la Charité s'installent à Sedan pour la création d'un hôpital. La ville connaît alors un important développement économique grâce à la création de manufactures royales de draps, comme la Manufacture royale de draps Le Dijonval en 1646. Le drap de Sedan est en laine, il sert à fabriquer des pardessus et des tentures. Depuis 1878, les tapis « Point de Sedan », fabriqués mécaniquement, font perdurer cette tradition du textile qui employa des milliers de personnes dans le passé (cette manufacture des « tapis point de Sedan » a fermé en 2008 et appartient désormais à la ville de Sedan).

Dès l'avènement de la Principauté, de nombreux juifs ont toujours pu trouver refuge dans cette ville. Il en est de même pour les protestants d'Alsace-Lorraine voulant rester français après 1870 et qui sont venus en nombre dans les Ardennes ; il y a aussi un temple à Charleville.

 

Le 1er septembre 1870, l'armée de Châlons, commandée par le maréchal de Mac Mahon, fut encerclée et vaincue à Sedan par les troupes prussiennes et des États allemands coalisées. La bataille eut lieu aux abords de la citadelle de Sedan, particulièrement à Bazeilles où d'intenses combats de rues eurent lieu. Les troupes d'infanterie de marine françaises se défendirent âprement. Ces combats sont symbolisés par l'épisode de la « Maison de la dernière cartouche », des combattants réfugiés dans une maison ne se sont rendus qu'après avoir épuisé leur munitions et les armes à la main. Cette maison est un musée que l'on peut visiter de nos jours. La reddition de la ville de Sedan - signée au château de Bellevue, sur les collines qui entourent la ville - provoqua la fin du Second Empire le 4 septembre 1870. C'est aussi au cours de cette bataille, sur le plateau du calvaire d'Illy, que la 1re division de la cavalerie de réserve sous le commandement du général Jean-Auguste Margueritte se sacrifia pour tenter de rompre l'encerclement de l'armée française. La défaite précipita le déclassement de la place forte et permit l'extension de la ville. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés.

 

D'autres batailles eurent lieu ensuite lors de la Première Guerre mondiale en août 1914 et en novembre 1918.

 

Le Château de Sedan ou château-haut est situé à Sedan sur un promontoire en bordure de Meuse autrefois flanqué de deux ruisseaux, le Bièvre et le Vra. C'est l'une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large).

À l'origine du site se trouve un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Mouzon : le prieuré Saint-Martin dont on peut voir les assises dans la cour du château. Ce prieuré est mentionné en 1306. Évrard de La Marck prend possession du site en 1424 par l'intermédiaire de son beau-frère Louis de Braquemont, apportant à son beau-frère la dot que son père (Guillaume de Braquemont) n'a jamais fourni. Il décida de construire un château de plan sensiblement triangulaire sur le site autour de l'église devenue chapelle castrale. Les fouilles ont montré que cette église avait dû être fondée au XIe siècle.

 

Vers 1424, Évrard III de La Marck fait bâtir en six ans un manoir avec deux tours jumelles autour d'une église, un donjon résidentiel rectangulaire qui faisait déjà partie du prieuré et une tour ronde à l'ouest qui a été agrandie plus tard pour devenir la "Grosse tour". Les tours jumelles servant d'entrée au château étaient protégées par un châtelet constitué de deux petites tours rondes et d'une échauguette. Le plan de ce premier château peut paraître archaïque pour l'époque de sa construction et n'a pas encore vraiment pris en compte la défense contre l'artillerie.

 

Lorsque Evrard meurt en 1440, son fils Jean de la Marck entreprend le renforcement de la forteresse mais c'est Robert II de La Marck, le petit-fils de Jean, qui réalisera les travaux les plus importants. En 1530, les fortifications du manoir sont modernisées par la construction du boulevard circulaire. Le logis princier est construit sur 100 mètres le long du rempart côté ville à partir de 1530. Le pavillon Renaissance dans le style de Philibert Delorme a été construit pour Robert IV de La Marck et son épouse Françoise de Brézé. Le logis du Gouverneur est édifié en 1536.

 

Vers 1550 sont créées les terrasses à canons par remplissage en terre, entre les remparts et une nouvelle muraille prise sur la basse cour, augmentant l'épaisseur des courtines de 4,50 m à 26 m, jusqu'à un niveau égal à ceux dominant le site. 18 petits logis pour la troupe ont été créés dans ce remplissage.

 

À partir de 1553 commence l'édification de deux bastions triangulaires sur le front nord-est, celui du Gouverneur terminé en 1557, et le bastion Fourchu en 1559. En 1572 ont été livrés les deux autres bastions, celui des Dames et le bastion du Roy.

 

Des ouvrages à cornes ont été ajoutés à l'avant des bastions mais certains furent dynamités à la fin du XIXe siècle.

 

Les archives permettent de nommer les ingénieurs ayant participé à la dernière campagne de construction des défenses de Sedan : Marin Fourre, qui est le concepteur initial, puis, en 1577, le Ferrarais Marc-Aurèle Pazin ou Marco Aurelio de Pasino, probablement l'auteur des "boulverts" et des bastions de l'enceinte urbaine, et enfin, après 1585, Jean Errard, de Bar-le-Duc.

 

Le maréchal Turenne y nait en 1611. Il s'agit d'un des plus grands militaires, en compagnie de Napoléon Bonaparte, que l'histoire ait connu.

 

La principauté est absorbée par la France après la bataille de la Marfée et à la suite de l'échec d'une nouvelle conspiration contre Richelieu menée par Cinq-Mars en 1642. Louis XIII fait emprisonner le prince de Sedan, Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon, puis remettre la principauté par traité.

 

Le maréchal Fabert, messin de naissance, fut le premier gouverneur de Sedan pour le roi de France suite au rattachement de la principauté à la France. En 1650 il fit construire les magasins Fabert, accueillant aujourd'hui l'hôtel du château.

 

Le château est transformé en garnison. En 1699, Vauban fait construire la porte « des Princes », adaptée aux progrès de l'artillerie. Il s'agit de la seule intervention de ce célèbre architecte, ce qui a laissé penser que la forteresse était de qualité.

 

Lorsque Napoléon Bonaparte visite le château, en 1803, il fait transférer à Paris la collection d'armures des princes de Sedan à Paris. Certaines se trouvent aujourd'hui exposées au Musée de l'Armée.

 

En 1822, l'église Saint-Martin est démolie pour installer un parc à boulets.

 

Une plateforme d'artillerie est créée en 1828 au sommet des Tours jumelles.

 

Encerclée par les armées prussienne et saxonne, le 1er septembre 1870 lors de la Bataille de Sedan, l'armée du camp de Châlons est défaite. Napoléon III fait hisser sur le château fort le drapeau blanc demandant la fin des hostilités. L'acte de capitulation est signé au Château de Bellevue entre Frénois et Glaire.

Des essais de dynamite sont faits sur le bastion du Gouverneur en 1873. Autrefois le plus vaste du château-fort, ce bastion est aujourd'hui largement éventré.

 

De janvier 1917 à novembre 1918, la citadelle va servir de camp pour des milliers de civils résistants français et belges condamnés aux travaux forcés par les autorités allemandes. Beaucoup y sont morts.

 

Cédé par l’armée française à la ville en 1962, le château a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration.

 

Aujourd'hui, le château est un haut-lieu touristique des Ardennes. Logeant un temps l'office de tourisme de la ville, celui-ci fut récemment déplacé dans un traversant reliant la rue du Ménil au Promenoir des prêtres présent au pied du château. On trouve également le musée à l'intérieur de ce château où s'y trouve depuis le printemps 2012, une maquette de la ville de Sedan au XIXe siècle, due en grande partie à Jean-Jacques Dromby. Une des salles de ce musée est dédiée à la guerre de 1870 et y est exposée une riche collection de casques prussiens et autres armes, ainsi que l'esquisse du panorama de Sedan par Ludwig Braun.

 

Lors des rafales de vent (jusqu'à 110 km/h) dues aux orages du 14 juillet 2010, vers 16h20 la large toiture côté sud s'est en partie envolée mais aussi effondrée à l'endroit du spectacle de fauconnerie (haute-cour, ruines du prieuré Saint Martin) ne prenant (par chance) pas place ce jour-là (jour de relâche). Les collections du château, en partie conservées dans les combles de l'édifice, furent en grande partie sauvées grâce à l'aide spontanée du personnel du château et de bénévoles. La nouvelle toiture fut achevée pour la saison touristique 2012.

Les responsable net écoute de l'association e-enfance, lors de la signature de la charte du droit à l'oubli numérique dans les sites collaboratifs et les moteurs de recherche, à Paris, le 13 octobre 2010.

Vendredi 16 mai 2014. Château de Sedan (Ardennes). Une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large). Début construction 1424.

 

Une villa, domaine rural, est attestée à cet endroit en 997. En latin médiéval Villa Sedensi, d'un probable Sedenna basé peut-être sur le gaulois set-, long et le suffixe -enna.

La ville de Sedan se développe autour du château fort bâti par Évrard III de La Marck à partir de la fin des années 1420. Le château ne cessera d'être perfectionné et agrandi au cours des siècles suivants et en particulier par Jean Errard. Les seigneurs de La Marck sont reconnus seigneurs souverains de Sedan par le roi de France Henri II, en 1549, sous Henri-Robert de La Marck qui choisit la religion protestante. Pour prix de cette reconnaissance de souveraineté du prince sur ses terres, le prince devait au roi assistance en cas de guerre, ne pas prendre parti contre ses intérêts et lui ouvrir les places fortes s'il en faisait la demande. En échange le roi lui accordait sa protection et payait une partie des fortifications.

La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR, elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie « force de toute part ».

Pendant les guerres de Religion, de nombreux protestants sont accueillis dans la Principauté de Sedan, intellectuels, avocats, artisans, ils sont la source de la prospérité de la ville. L'académie de Sedan attire professeurs et élèves. Le Prince de Sedan bat sa monnaie, contrôle une manufacture d’armes. En 1611, Jean Jannon, graveur de caractères et imprimeur-éditeur, est actif à Sedan. Bernard Palissy invente le procédé de fabrication de ses émaux à Sedan. Les horlogers Forfaict participent à cette richesse. La dentelle point de Sedan est alors très recherchée. Henri de La Tour d'Auvergne devient duc de Bouillon en épousant, en 1591, la dernière héritière des La Marck, Charlotte de La Marck. Prince bâtisseur, il développe la ville et les fortifications urbaines.

 

La principauté est rattachée à la France le 29 septembre 1642, après la bataille de la Marfée puis la prise de la ville par le Roi le 1 août 1641, après quelques jours de siège. Puis vint le complot de Cinq-Mars contre Richelieu. En effet, le prince Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon a participé à ce complot. Il obtient la vie sauve en échange de la Principauté. Abraham de Fabert d'Esternay est gouverneur de Sedan de 1642 à 1662.

 

En 1641, les filles de la Charité s'installent à Sedan pour la création d'un hôpital. La ville connaît alors un important développement économique grâce à la création de manufactures royales de draps, comme la Manufacture royale de draps Le Dijonval en 1646. Le drap de Sedan est en laine, il sert à fabriquer des pardessus et des tentures. Depuis 1878, les tapis « Point de Sedan », fabriqués mécaniquement, font perdurer cette tradition du textile qui employa des milliers de personnes dans le passé (cette manufacture des « tapis point de Sedan » a fermé en 2008 et appartient désormais à la ville de Sedan).

Dès l'avènement de la Principauté, de nombreux juifs ont toujours pu trouver refuge dans cette ville. Il en est de même pour les protestants d'Alsace-Lorraine voulant rester français après 1870 et qui sont venus en nombre dans les Ardennes ; il y a aussi un temple à Charleville.

 

Le 1er septembre 1870, l'armée de Châlons, commandée par le maréchal de Mac Mahon, fut encerclée et vaincue à Sedan par les troupes prussiennes et des États allemands coalisées. La bataille eut lieu aux abords de la citadelle de Sedan, particulièrement à Bazeilles où d'intenses combats de rues eurent lieu. Les troupes d'infanterie de marine françaises se défendirent âprement. Ces combats sont symbolisés par l'épisode de la « Maison de la dernière cartouche », des combattants réfugiés dans une maison ne se sont rendus qu'après avoir épuisé leur munitions et les armes à la main. Cette maison est un musée que l'on peut visiter de nos jours. La reddition de la ville de Sedan - signée au château de Bellevue, sur les collines qui entourent la ville - provoqua la fin du Second Empire le 4 septembre 1870. C'est aussi au cours de cette bataille, sur le plateau du calvaire d'Illy, que la 1re division de la cavalerie de réserve sous le commandement du général Jean-Auguste Margueritte se sacrifia pour tenter de rompre l'encerclement de l'armée française. La défaite précipita le déclassement de la place forte et permit l'extension de la ville. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés.

 

D'autres batailles eurent lieu ensuite lors de la Première Guerre mondiale en août 1914 et en novembre 1918.

 

Le Château de Sedan ou château-haut est situé à Sedan sur un promontoire en bordure de Meuse autrefois flanqué de deux ruisseaux, le Bièvre et le Vra. C'est l'une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large).

À l'origine du site se trouve un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Mouzon : le prieuré Saint-Martin dont on peut voir les assises dans la cour du château. Ce prieuré est mentionné en 1306. Évrard de La Marck prend possession du site en 1424 par l'intermédiaire de son beau-frère Louis de Braquemont, apportant à son beau-frère la dot que son père (Guillaume de Braquemont) n'a jamais fourni. Il décida de construire un château de plan sensiblement triangulaire sur le site autour de l'église devenue chapelle castrale. Les fouilles ont montré que cette église avait dû être fondée au XIe siècle.

 

Vers 1424, Évrard III de La Marck fait bâtir en six ans un manoir avec deux tours jumelles autour d'une église, un donjon résidentiel rectangulaire qui faisait déjà partie du prieuré et une tour ronde à l'ouest qui a été agrandie plus tard pour devenir la "Grosse tour". Les tours jumelles servant d'entrée au château étaient protégées par un châtelet constitué de deux petites tours rondes et d'une échauguette. Le plan de ce premier château peut paraître archaïque pour l'époque de sa construction et n'a pas encore vraiment pris en compte la défense contre l'artillerie.

 

Lorsque Evrard meurt en 1440, son fils Jean de la Marck entreprend le renforcement de la forteresse mais c'est Robert II de La Marck, le petit-fils de Jean, qui réalisera les travaux les plus importants. En 1530, les fortifications du manoir sont modernisées par la construction du boulevard circulaire. Le logis princier est construit sur 100 mètres le long du rempart côté ville à partir de 1530. Le pavillon Renaissance dans le style de Philibert Delorme a été construit pour Robert IV de La Marck et son épouse Françoise de Brézé. Le logis du Gouverneur est édifié en 1536.

 

Vers 1550 sont créées les terrasses à canons par remplissage en terre, entre les remparts et une nouvelle muraille prise sur la basse cour, augmentant l'épaisseur des courtines de 4,50 m à 26 m, jusqu'à un niveau égal à ceux dominant le site. 18 petits logis pour la troupe ont été créés dans ce remplissage.

 

À partir de 1553 commence l'édification de deux bastions triangulaires sur le front nord-est, celui du Gouverneur terminé en 1557, et le bastion Fourchu en 1559. En 1572 ont été livrés les deux autres bastions, celui des Dames et le bastion du Roy.

 

Des ouvrages à cornes ont été ajoutés à l'avant des bastions mais certains furent dynamités à la fin du XIXe siècle.

 

Les archives permettent de nommer les ingénieurs ayant participé à la dernière campagne de construction des défenses de Sedan : Marin Fourre, qui est le concepteur initial, puis, en 1577, le Ferrarais Marc-Aurèle Pazin ou Marco Aurelio de Pasino, probablement l'auteur des "boulverts" et des bastions de l'enceinte urbaine, et enfin, après 1585, Jean Errard, de Bar-le-Duc.

 

Le maréchal Turenne y nait en 1611. Il s'agit d'un des plus grands militaires, en compagnie de Napoléon Bonaparte, que l'histoire ait connu.

 

La principauté est absorbée par la France après la bataille de la Marfée et à la suite de l'échec d'une nouvelle conspiration contre Richelieu menée par Cinq-Mars en 1642. Louis XIII fait emprisonner le prince de Sedan, Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon, puis remettre la principauté par traité.

 

Le maréchal Fabert, messin de naissance, fut le premier gouverneur de Sedan pour le roi de France suite au rattachement de la principauté à la France. En 1650 il fit construire les magasins Fabert, accueillant aujourd'hui l'hôtel du château.

 

Le château est transformé en garnison. En 1699, Vauban fait construire la porte « des Princes », adaptée aux progrès de l'artillerie. Il s'agit de la seule intervention de ce célèbre architecte, ce qui a laissé penser que la forteresse était de qualité.

 

Lorsque Napoléon Bonaparte visite le château, en 1803, il fait transférer à Paris la collection d'armures des princes de Sedan à Paris. Certaines se trouvent aujourd'hui exposées au Musée de l'Armée.

 

En 1822, l'église Saint-Martin est démolie pour installer un parc à boulets.

 

Une plateforme d'artillerie est créée en 1828 au sommet des Tours jumelles.

 

Encerclée par les armées prussienne et saxonne, le 1er septembre 1870 lors de la Bataille de Sedan, l'armée du camp de Châlons est défaite. Napoléon III fait hisser sur le château fort le drapeau blanc demandant la fin des hostilités. L'acte de capitulation est signé au Château de Bellevue entre Frénois et Glaire.

Des essais de dynamite sont faits sur le bastion du Gouverneur en 1873. Autrefois le plus vaste du château-fort, ce bastion est aujourd'hui largement éventré.

 

De janvier 1917 à novembre 1918, la citadelle va servir de camp pour des milliers de civils résistants français et belges condamnés aux travaux forcés par les autorités allemandes. Beaucoup y sont morts.

 

Cédé par l’armée française à la ville en 1962, le château a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration.

 

Aujourd'hui, le château est un haut-lieu touristique des Ardennes. Logeant un temps l'office de tourisme de la ville, celui-ci fut récemment déplacé dans un traversant reliant la rue du Ménil au Promenoir des prêtres présent au pied du château. On trouve également le musée à l'intérieur de ce château où s'y trouve depuis le printemps 2012, une maquette de la ville de Sedan au XIXe siècle, due en grande partie à Jean-Jacques Dromby. Une des salles de ce musée est dédiée à la guerre de 1870 et y est exposée une riche collection de casques prussiens et autres armes, ainsi que l'esquisse du panorama de Sedan par Ludwig Braun.

 

Lors des rafales de vent (jusqu'à 110 km/h) dues aux orages du 14 juillet 2010, vers 16h20 la large toiture côté sud s'est en partie envolée mais aussi effondrée à l'endroit du spectacle de fauconnerie (haute-cour, ruines du prieuré Saint Martin) ne prenant (par chance) pas place ce jour-là (jour de relâche). Les collections du château, en partie conservées dans les combles de l'édifice, furent en grande partie sauvées grâce à l'aide spontanée du personnel du château et de bénévoles. La nouvelle toiture fut achevée pour la saison touristique 2012.

Vendredi 16 mai 2014. Château de Sedan (Ardennes). Une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large). Début construction 1424.

 

Une villa, domaine rural, est attestée à cet endroit en 997. En latin médiéval Villa Sedensi, d'un probable Sedenna basé peut-être sur le gaulois set-, long et le suffixe -enna.

La ville de Sedan se développe autour du château fort bâti par Évrard III de La Marck à partir de la fin des années 1420. Le château ne cessera d'être perfectionné et agrandi au cours des siècles suivants et en particulier par Jean Errard. Les seigneurs de La Marck sont reconnus seigneurs souverains de Sedan par le roi de France Henri II, en 1549, sous Henri-Robert de La Marck qui choisit la religion protestante. Pour prix de cette reconnaissance de souveraineté du prince sur ses terres, le prince devait au roi assistance en cas de guerre, ne pas prendre parti contre ses intérêts et lui ouvrir les places fortes s'il en faisait la demande. En échange le roi lui accordait sa protection et payait une partie des fortifications.

La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR, elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie « force de toute part ».

Pendant les guerres de Religion, de nombreux protestants sont accueillis dans la Principauté de Sedan, intellectuels, avocats, artisans, ils sont la source de la prospérité de la ville. L'académie de Sedan attire professeurs et élèves. Le Prince de Sedan bat sa monnaie, contrôle une manufacture d’armes. En 1611, Jean Jannon, graveur de caractères et imprimeur-éditeur, est actif à Sedan. Bernard Palissy invente le procédé de fabrication de ses émaux à Sedan. Les horlogers Forfaict participent à cette richesse. La dentelle point de Sedan est alors très recherchée. Henri de La Tour d'Auvergne devient duc de Bouillon en épousant, en 1591, la dernière héritière des La Marck, Charlotte de La Marck. Prince bâtisseur, il développe la ville et les fortifications urbaines.

 

La principauté est rattachée à la France le 29 septembre 1642, après la bataille de la Marfée puis la prise de la ville par le Roi le 1 août 1641, après quelques jours de siège. Puis vint le complot de Cinq-Mars contre Richelieu. En effet, le prince Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon a participé à ce complot. Il obtient la vie sauve en échange de la Principauté. Abraham de Fabert d'Esternay est gouverneur de Sedan de 1642 à 1662.

 

En 1641, les filles de la Charité s'installent à Sedan pour la création d'un hôpital. La ville connaît alors un important développement économique grâce à la création de manufactures royales de draps, comme la Manufacture royale de draps Le Dijonval en 1646. Le drap de Sedan est en laine, il sert à fabriquer des pardessus et des tentures. Depuis 1878, les tapis « Point de Sedan », fabriqués mécaniquement, font perdurer cette tradition du textile qui employa des milliers de personnes dans le passé (cette manufacture des « tapis point de Sedan » a fermé en 2008 et appartient désormais à la ville de Sedan).

Dès l'avènement de la Principauté, de nombreux juifs ont toujours pu trouver refuge dans cette ville. Il en est de même pour les protestants d'Alsace-Lorraine voulant rester français après 1870 et qui sont venus en nombre dans les Ardennes ; il y a aussi un temple à Charleville.

 

Le 1er septembre 1870, l'armée de Châlons, commandée par le maréchal de Mac Mahon, fut encerclée et vaincue à Sedan par les troupes prussiennes et des États allemands coalisées. La bataille eut lieu aux abords de la citadelle de Sedan, particulièrement à Bazeilles où d'intenses combats de rues eurent lieu. Les troupes d'infanterie de marine françaises se défendirent âprement. Ces combats sont symbolisés par l'épisode de la « Maison de la dernière cartouche », des combattants réfugiés dans une maison ne se sont rendus qu'après avoir épuisé leur munitions et les armes à la main. Cette maison est un musée que l'on peut visiter de nos jours. La reddition de la ville de Sedan - signée au château de Bellevue, sur les collines qui entourent la ville - provoqua la fin du Second Empire le 4 septembre 1870. C'est aussi au cours de cette bataille, sur le plateau du calvaire d'Illy, que la 1re division de la cavalerie de réserve sous le commandement du général Jean-Auguste Margueritte se sacrifia pour tenter de rompre l'encerclement de l'armée française. La défaite précipita le déclassement de la place forte et permit l'extension de la ville. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés.

 

D'autres batailles eurent lieu ensuite lors de la Première Guerre mondiale en août 1914 et en novembre 1918.

 

Le Château de Sedan ou château-haut est situé à Sedan sur un promontoire en bordure de Meuse autrefois flanqué de deux ruisseaux, le Bièvre et le Vra. C'est l'une des plus grandes forteresses d'origine médiévale d'Europe avec 35 000 m2 sur sept étages et des murs de plus de 7 m de large (le mur le plus épais avoisine les 27 m de large).

À l'origine du site se trouve un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Mouzon : le prieuré Saint-Martin dont on peut voir les assises dans la cour du château. Ce prieuré est mentionné en 1306. Évrard de La Marck prend possession du site en 1424 par l'intermédiaire de son beau-frère Louis de Braquemont, apportant à son beau-frère la dot que son père (Guillaume de Braquemont) n'a jamais fourni. Il décida de construire un château de plan sensiblement triangulaire sur le site autour de l'église devenue chapelle castrale. Les fouilles ont montré que cette église avait dû être fondée au XIe siècle.

 

Vers 1424, Évrard III de La Marck fait bâtir en six ans un manoir avec deux tours jumelles autour d'une église, un donjon résidentiel rectangulaire qui faisait déjà partie du prieuré et une tour ronde à l'ouest qui a été agrandie plus tard pour devenir la "Grosse tour". Les tours jumelles servant d'entrée au château étaient protégées par un châtelet constitué de deux petites tours rondes et d'une échauguette. Le plan de ce premier château peut paraître archaïque pour l'époque de sa construction et n'a pas encore vraiment pris en compte la défense contre l'artillerie.

 

Lorsque Evrard meurt en 1440, son fils Jean de la Marck entreprend le renforcement de la forteresse mais c'est Robert II de La Marck, le petit-fils de Jean, qui réalisera les travaux les plus importants. En 1530, les fortifications du manoir sont modernisées par la construction du boulevard circulaire. Le logis princier est construit sur 100 mètres le long du rempart côté ville à partir de 1530. Le pavillon Renaissance dans le style de Philibert Delorme a été construit pour Robert IV de La Marck et son épouse Françoise de Brézé. Le logis du Gouverneur est édifié en 1536.

 

Vers 1550 sont créées les terrasses à canons par remplissage en terre, entre les remparts et une nouvelle muraille prise sur la basse cour, augmentant l'épaisseur des courtines de 4,50 m à 26 m, jusqu'à un niveau égal à ceux dominant le site. 18 petits logis pour la troupe ont été créés dans ce remplissage.

 

À partir de 1553 commence l'édification de deux bastions triangulaires sur le front nord-est, celui du Gouverneur terminé en 1557, et le bastion Fourchu en 1559. En 1572 ont été livrés les deux autres bastions, celui des Dames et le bastion du Roy.

 

Des ouvrages à cornes ont été ajoutés à l'avant des bastions mais certains furent dynamités à la fin du XIXe siècle.

 

Les archives permettent de nommer les ingénieurs ayant participé à la dernière campagne de construction des défenses de Sedan : Marin Fourre, qui est le concepteur initial, puis, en 1577, le Ferrarais Marc-Aurèle Pazin ou Marco Aurelio de Pasino, probablement l'auteur des "boulverts" et des bastions de l'enceinte urbaine, et enfin, après 1585, Jean Errard, de Bar-le-Duc.

 

Le maréchal Turenne y nait en 1611. Il s'agit d'un des plus grands militaires, en compagnie de Napoléon Bonaparte, que l'histoire ait connu.

 

La principauté est absorbée par la France après la bataille de la Marfée et à la suite de l'échec d'une nouvelle conspiration contre Richelieu menée par Cinq-Mars en 1642. Louis XIII fait emprisonner le prince de Sedan, Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon, puis remettre la principauté par traité.

 

Le maréchal Fabert, messin de naissance, fut le premier gouverneur de Sedan pour le roi de France suite au rattachement de la principauté à la France. En 1650 il fit construire les magasins Fabert, accueillant aujourd'hui l'hôtel du château.

 

Le château est transformé en garnison. En 1699, Vauban fait construire la porte « des Princes », adaptée aux progrès de l'artillerie. Il s'agit de la seule intervention de ce célèbre architecte, ce qui a laissé penser que la forteresse était de qualité.

 

Lorsque Napoléon Bonaparte visite le château, en 1803, il fait transférer à Paris la collection d'armures des princes de Sedan à Paris. Certaines se trouvent aujourd'hui exposées au Musée de l'Armée.

 

En 1822, l'église Saint-Martin est démolie pour installer un parc à boulets.

 

Une plateforme d'artillerie est créée en 1828 au sommet des Tours jumelles.

 

Encerclée par les armées prussienne et saxonne, le 1er septembre 1870 lors de la Bataille de Sedan, l'armée du camp de Châlons est défaite. Napoléon III fait hisser sur le château fort le drapeau blanc demandant la fin des hostilités. L'acte de capitulation est signé au Château de Bellevue entre Frénois et Glaire.

Des essais de dynamite sont faits sur le bastion du Gouverneur en 1873. Autrefois le plus vaste du château-fort, ce bastion est aujourd'hui largement éventré.

 

De janvier 1917 à novembre 1918, la citadelle va servir de camp pour des milliers de civils résistants français et belges condamnés aux travaux forcés par les autorités allemandes. Beaucoup y sont morts.

 

Cédé par l’armée française à la ville en 1962, le château a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration.

 

Aujourd'hui, le château est un haut-lieu touristique des Ardennes. Logeant un temps l'office de tourisme de la ville, celui-ci fut récemment déplacé dans un traversant reliant la rue du Ménil au Promenoir des prêtres présent au pied du château. On trouve également le musée à l'intérieur de ce château où s'y trouve depuis le printemps 2012, une maquette de la ville de Sedan au XIXe siècle, due en grande partie à Jean-Jacques Dromby. Une des salles de ce musée est dédiée à la guerre de 1870 et y est exposée une riche collection de casques prussiens et autres armes, ainsi que l'esquisse du panorama de Sedan par Ludwig Braun.

 

Lors des rafales de vent (jusqu'à 110 km/h) dues aux orages du 14 juillet 2010, vers 16h20 la large toiture côté sud s'est en partie envolée mais aussi effondrée à l'endroit du spectacle de fauconnerie (haute-cour, ruines du prieuré Saint Martin) ne prenant (par chance) pas place ce jour-là (jour de relâche). Les collections du château, en partie conservées dans les combles de l'édifice, furent en grande partie sauvées grâce à l'aide spontanée du personnel du château et de bénévoles. La nouvelle toiture fut achevée pour la saison touristique 2012.

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