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Manifestation de commerçants contre la hausse des taxes de la Ville de Montréal.

 

«La révolte des petits commerçants s’essouffle

 

Le mouvement des petits propriétaires montréalais contre la surtaxe sur les immeubles non résidentiels commencerait-il à s’essouffler?

 

Peter Sergakis soutient que non, mais toujours est-il que ce sont tout juste 250 personnes, et d ’un relatif calme qui tranchait avec le comportement plutôt colérique des déploiements précédents, qui se sont présentées hier soir à la quatrième manifestation convoquée par le Regroupement anti-taxes et l’Association des propriétaires de bâtiments commerciaux du Québec, dont M.Sergakis est le président.

 

Le soulèvement pourrait d ’ailleurs, de guerre lasse, tenter de changer de cible. Ainsi la manif d ’hier, qui s’est amorcée devant l’hôtel de ville comme à l’accoutumée, a eu tôt fait de se déplacer vers l’immeuble d ’Hydro-Québec, boulevard René-Lévesque, qui abrite les bureaux du premier ministre Robert Bourassa. Le groupe prévoyait également se rendre aux bureaux du ministre des Affaires municipales, Claude Ryan.

 

Les orateurs qui ont tour à tour pris place sur la remorque servant d ’estrade ont de nouveau invectivé l’ administration municipale, qu ’ils accusent maintenant de vouloir «emmagasiner de l’argent avec la surtaxe pour pouvoir baisser les taxes l’année prochaine, année électorale». Mais dans la foule, le ressentiment constaté en février, mars et avril semblait s’être quelque peu estompé. Le refus de l’administration Doré de bouger depuis trois mois pourrait y être pour quelque chose.

 

Repoussant la question d’un journaliste à l’effet que son mouvement «ferait du surplace», Peter Sergakis lui-même a continué de se dire persuadé que la Ville reculera. «On va continuer jusqu’à ce que l’administration abolisse la surtaxe. J’ai mis ma vie pour avoir ce que j’ai. Ils vont lâcher avant moi», a-t-il affirmé.

 

Mais d ’autres propos qu’ il a tenus, de même que son ton, laissaient tout de même transparaître une certaine résignation. L’assurance et la détermination affichées lors des manifestations précédentes faisaient place à «on espère» et, pour la première fois, il a relevé que la sur taxe allait «être modifiée l’année prochaine».

 

«Cependant, on veut qu ’ils la changent maintenant», s’est-il empressé d’ajouter.

 

Interrogé plus précisément sur le fait que tous ses efforts n ’avaient jusqu ’à maintenant strictement rien donné, M. Sergakis a répondu, vaguement dépité: «Qu’est-ce que vous voulez qu ’on fasse?»

 

M. Sergakis et ses alliés parlent aussi de plus en plus de la poursuite inscrite en Cour supérieure, une cause que plaidera l’ ancien ministre et avocat Jérôme Choquette. Les opposants à la surtaxe chercheront à convaincre le tribunal d ’abolir le règlement municipal qui la met en vigueur, et tenteront de démontrer que la loi 145 sur la réforme de la fiscalité municipale est inconstitutionnelle.

 

Par ailleurs, hier, on avait passé le mot d ’ordre de la discipline au sein même des manifestants. Une petite escouade de «sécurité» interne avait été constituée à cet effet.

 

«Il n’y aura pas de pommes, d’oranges et d’œufs lancés sur l’ hôtel de ville, et on n ’essaiera pas d’entrer», avait assuré le secrétaire du Regroupement anti-taxes, George Wilner. «Nous sommes d’honnêtes commerçants, et nous sommes ici pour faire valoir une cause commerciale», a-t-il expliqué, s’en prenant au passage aux médias pour avoir parlé de «grabuge» lors des manifestations antérieures et avoir supposément traité les participants de «voyous».

 

A la Ville, on avait cependant, encore une fois, tout prévu. Pour la troisième séance du conseil municipal consécutive, les portes principales de l’hôtel de ville avaient été verrouillées, et les citoyens désireux de prendre part à la période de questions étaient accueillis au compte-goutte à l’intérieur de l’édifice.

 

Dans la cour arrière de l’hôtel de ville, plus d’ une vingtaine de voitures de police étaient stationnées, et des renforts de policiers étaient présents à l’intérieur pour prévenir tout débordement.

 

De plus, l’une des tribunes du conseil traditionnellement ouvertes au public avait été fermée. Une décision qu ’a critiquée le conseiller indépendant de Saint-Edouard, Pierre Goyer, la qualifiant de «très malheureuse. C’est la première fois en sept ans que (lors d’une manifestation pacifique) on ferme ainsi l’hôtel de ville».

 

Ce à quoi le président du conseil, André Berthelet, a répondu en substance que personne ne pouvait lui reprocher d ’avoir pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des élus et permettre au conseil de siéger normalement.»

 

Jean Dion, journal Le Devoir, 11 mai 1993, page A-1

 

Manifestation de commerçants contre la hausse des taxes de la Ville de Montréal.

 

«La révolte des petits commerçants s’essouffle

 

Le mouvement des petits propriétaires montréalais contre la surtaxe sur les immeubles non résidentiels commencerait-il à s’essouffler?

 

Peter Sergakis soutient que non, mais toujours est-il que ce sont tout juste 250 personnes, et d ’un relatif calme qui tranchait avec le comportement plutôt colérique des déploiements précédents, qui se sont présentées hier soir à la quatrième manifestation convoquée par le Regroupement anti-taxes et l’Association des propriétaires de bâtiments commerciaux du Québec, dont M.Sergakis est le président.

 

Le soulèvement pourrait d ’ailleurs, de guerre lasse, tenter de changer de cible. Ainsi la manif d ’hier, qui s’est amorcée devant l’hôtel de ville comme à l’accoutumée, a eu tôt fait de se déplacer vers l’immeuble d ’Hydro-Québec, boulevard René-Lévesque, qui abrite les bureaux du premier ministre Robert Bourassa. Le groupe prévoyait également se rendre aux bureaux du ministre des Affaires municipales, Claude Ryan.

 

Les orateurs qui ont tour à tour pris place sur la remorque servant d ’estrade ont de nouveau invectivé l’ administration municipale, qu ’ils accusent maintenant de vouloir «emmagasiner de l’argent avec la surtaxe pour pouvoir baisser les taxes l’année prochaine, année électorale». Mais dans la foule, le ressentiment constaté en février, mars et avril semblait s’être quelque peu estompé. Le refus de l’administration Doré de bouger depuis trois mois pourrait y être pour quelque chose.

 

Repoussant la question d’un journaliste à l’effet que son mouvement «ferait du surplace», Peter Sergakis lui-même a continué de se dire persuadé que la Ville reculera. «On va continuer jusqu’à ce que l’administration abolisse la surtaxe. J’ai mis ma vie pour avoir ce que j’ai. Ils vont lâcher avant moi», a-t-il affirmé.

 

Mais d ’autres propos qu’ il a tenus, de même que son ton, laissaient tout de même transparaître une certaine résignation. L’assurance et la détermination affichées lors des manifestations précédentes faisaient place à «on espère» et, pour la première fois, il a relevé que la sur taxe allait «être modifiée l’année prochaine».

 

«Cependant, on veut qu ’ils la changent maintenant», s’est-il empressé d’ajouter.

 

Interrogé plus précisément sur le fait que tous ses efforts n ’avaient jusqu ’à maintenant strictement rien donné, M. Sergakis a répondu, vaguement dépité: «Qu’est-ce que vous voulez qu ’on fasse?»

 

M. Sergakis et ses alliés parlent aussi de plus en plus de la poursuite inscrite en Cour supérieure, une cause que plaidera l’ ancien ministre et avocat Jérôme Choquette. Les opposants à la surtaxe chercheront à convaincre le tribunal d ’abolir le règlement municipal qui la met en vigueur, et tenteront de démontrer que la loi 145 sur la réforme de la fiscalité municipale est inconstitutionnelle.

 

Par ailleurs, hier, on avait passé le mot d ’ordre de la discipline au sein même des manifestants. Une petite escouade de «sécurité» interne avait été constituée à cet effet.

 

«Il n’y aura pas de pommes, d’oranges et d’œufs lancés sur l’ hôtel de ville, et on n ’essaiera pas d’entrer», avait assuré le secrétaire du Regroupement anti-taxes, George Wilner. «Nous sommes d’honnêtes commerçants, et nous sommes ici pour faire valoir une cause commerciale», a-t-il expliqué, s’en prenant au passage aux médias pour avoir parlé de «grabuge» lors des manifestations antérieures et avoir supposément traité les participants de «voyous».

 

A la Ville, on avait cependant, encore une fois, tout prévu. Pour la troisième séance du conseil municipal consécutive, les portes principales de l’hôtel de ville avaient été verrouillées, et les citoyens désireux de prendre part à la période de questions étaient accueillis au compte-goutte à l’intérieur de l’édifice.

 

Dans la cour arrière de l’hôtel de ville, plus d’ une vingtaine de voitures de police étaient stationnées, et des renforts de policiers étaient présents à l’intérieur pour prévenir tout débordement.

 

De plus, l’une des tribunes du conseil traditionnellement ouvertes au public avait été fermée. Une décision qu ’a critiquée le conseiller indépendant de Saint-Edouard, Pierre Goyer, la qualifiant de «très malheureuse. C’est la première fois en sept ans que (lors d’une manifestation pacifique) on ferme ainsi l’hôtel de ville».

 

Ce à quoi le président du conseil, André Berthelet, a répondu en substance que personne ne pouvait lui reprocher d ’avoir pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des élus et permettre au conseil de siéger normalement.»

 

Jean Dion, journal Le Devoir, 11 mai 1993, page A-1

 

Manifestation de commerçants contre la hausse des taxes de la Ville de Montréal.

 

«La révolte des petits commerçants s’essouffle

 

Le mouvement des petits propriétaires montréalais contre la surtaxe sur les immeubles non résidentiels commencerait-il à s’essouffler?

 

Peter Sergakis soutient que non, mais toujours est-il que ce sont tout juste 250 personnes, et d ’un relatif calme qui tranchait avec le comportement plutôt colérique des déploiements précédents, qui se sont présentées hier soir à la quatrième manifestation convoquée par le Regroupement anti-taxes et l’Association des propriétaires de bâtiments commerciaux du Québec, dont M.Sergakis est le président.

 

Le soulèvement pourrait d ’ailleurs, de guerre lasse, tenter de changer de cible. Ainsi la manif d ’hier, qui s’est amorcée devant l’hôtel de ville comme à l’accoutumée, a eu tôt fait de se déplacer vers l’immeuble d ’Hydro-Québec, boulevard René-Lévesque, qui abrite les bureaux du premier ministre Robert Bourassa. Le groupe prévoyait également se rendre aux bureaux du ministre des Affaires municipales, Claude Ryan.

 

Les orateurs qui ont tour à tour pris place sur la remorque servant d ’estrade ont de nouveau invectivé l’ administration municipale, qu ’ils accusent maintenant de vouloir «emmagasiner de l’argent avec la surtaxe pour pouvoir baisser les taxes l’année prochaine, année électorale». Mais dans la foule, le ressentiment constaté en février, mars et avril semblait s’être quelque peu estompé. Le refus de l’administration Doré de bouger depuis trois mois pourrait y être pour quelque chose.

 

Repoussant la question d’un journaliste à l’effet que son mouvement «ferait du surplace», Peter Sergakis lui-même a continué de se dire persuadé que la Ville reculera. «On va continuer jusqu’à ce que l’administration abolisse la surtaxe. J’ai mis ma vie pour avoir ce que j’ai. Ils vont lâcher avant moi», a-t-il affirmé.

 

Mais d ’autres propos qu’ il a tenus, de même que son ton, laissaient tout de même transparaître une certaine résignation. L’assurance et la détermination affichées lors des manifestations précédentes faisaient place à «on espère» et, pour la première fois, il a relevé que la sur taxe allait «être modifiée l’année prochaine».

 

«Cependant, on veut qu ’ils la changent maintenant», s’est-il empressé d’ajouter.

 

Interrogé plus précisément sur le fait que tous ses efforts n ’avaient jusqu ’à maintenant strictement rien donné, M. Sergakis a répondu, vaguement dépité: «Qu’est-ce que vous voulez qu ’on fasse?»

 

M. Sergakis et ses alliés parlent aussi de plus en plus de la poursuite inscrite en Cour supérieure, une cause que plaidera l’ ancien ministre et avocat Jérôme Choquette. Les opposants à la surtaxe chercheront à convaincre le tribunal d ’abolir le règlement municipal qui la met en vigueur, et tenteront de démontrer que la loi 145 sur la réforme de la fiscalité municipale est inconstitutionnelle.

 

Par ailleurs, hier, on avait passé le mot d ’ordre de la discipline au sein même des manifestants. Une petite escouade de «sécurité» interne avait été constituée à cet effet.

 

«Il n’y aura pas de pommes, d’oranges et d’œufs lancés sur l’ hôtel de ville, et on n ’essaiera pas d’entrer», avait assuré le secrétaire du Regroupement anti-taxes, George Wilner. «Nous sommes d’honnêtes commerçants, et nous sommes ici pour faire valoir une cause commerciale», a-t-il expliqué, s’en prenant au passage aux médias pour avoir parlé de «grabuge» lors des manifestations antérieures et avoir supposément traité les participants de «voyous».

 

A la Ville, on avait cependant, encore une fois, tout prévu. Pour la troisième séance du conseil municipal consécutive, les portes principales de l’hôtel de ville avaient été verrouillées, et les citoyens désireux de prendre part à la période de questions étaient accueillis au compte-goutte à l’intérieur de l’édifice.

 

Dans la cour arrière de l’hôtel de ville, plus d’ une vingtaine de voitures de police étaient stationnées, et des renforts de policiers étaient présents à l’intérieur pour prévenir tout débordement.

 

De plus, l’une des tribunes du conseil traditionnellement ouvertes au public avait été fermée. Une décision qu ’a critiquée le conseiller indépendant de Saint-Edouard, Pierre Goyer, la qualifiant de «très malheureuse. C’est la première fois en sept ans que (lors d’une manifestation pacifique) on ferme ainsi l’hôtel de ville».

 

Ce à quoi le président du conseil, André Berthelet, a répondu en substance que personne ne pouvait lui reprocher d ’avoir pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des élus et permettre au conseil de siéger normalement.»

 

Jean Dion, journal Le Devoir, 11 mai 1993, page A-1

 

Reconstitution & Mocs par Franck Berthelet

 

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Provenance evidence: Inscription

Location in book: Title Page

Transcription: B me William [...] Ba[...] o[...] FFa[...]a[...] Brod forde[?] [...]

 

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Repository: Penn Libraries

Call number: JC393.B3 E5 1546

Collection: Furness Collection

Copy title: The boke named the Gouernour

Author(s): Elyot, Thomas, Sir, 1490?-1546

Published: Thomas Berthelet, London, 1546

 

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Penn Libraries JC393.B3 E5 1546

Furness Collection

Elyot, Thomas, Sir, 1490?-1546

The boke named the Gouernour

London

1546

Thomas Berthelet

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Title Page

 

Reconstitution & Mocs par Franck Berthelet

 

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Author(s): Elyot, Thomas, Sir, 1490?-1546

Published: Thomas Berthelet, London, 1546

 

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Thomas Berthelet

 

 

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Transcription: [...]g[...]r[...]co FFranne[?]

 

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Call number: JC393.B3 E5 1546

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Author(s): Elyot, Thomas, Sir, 1490?-1546

Published: Thomas Berthelet, London, 1546

 

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Elyot, Thomas, Sir, 1490?-1546

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Transcription: EX LIBRIS DORIS LOUISE BENZ

Owner: Benz, Doris L., 1907-1984

 

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Author(s): Elyot, Thomas, Sir, 1490?-1546

Published: Thomas Berthelet, London, 1546

 

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Elyot, Thomas, Sir, 1490?-1546

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Bookplate/Label

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Benz, Doris L., 1907-1984

 

 

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Transcription: LLOYD, WALLIS & LLOYD

Binder: Lloyd, Wallis & Lloyd

 

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Collection: Furness Collection

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Author(s): Elyot, Thomas, Sir, 1490?-1546

Published: Thomas Berthelet, London, 1546

 

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Furness Collection

Elyot, Thomas, Sir, 1490?-1546

The boke named the Gouernour

London

1546

Thomas Berthelet

Stamp -- blind or embossed

Inside Front Cover

Lloyd, Wallis & Lloyd

 

William Berthelet - 1846

 

Robert Seldon Duncanson - (American- 1821 - 1872)

 

The Detroit Institute of Arts has one of the largest and most significant art collections in the United States. With more than 65,000 artworks that date from the earliest civilizations to the present, the museum offers visitors an encounter with human creativity from all over the world.

 

www.youtube.com/watch?v=M2E8t-aPwo4

 

dia.org

________________________________________________

  

The Detroit Institute of Arts (DIA), one of the premier art museums in the United States, is home to more than 60,000 works that comprise a multicultural survey of human creativity from ancient times through the 21st century. From the first van Gogh painting to enter a U.S. museum (Self-Portrait, 1887), to Diego Rivera's world-renowned Detroit Industry murals (1932–33), the DIA's collection is known for its quality, range, and depth. The DIA’s mission is to create opportunities for all visitors to find personal meaning in art.

 

www.michigan.org/property/detroit-institute-arts

 

Detroit Institute of Arts, art museum in Detroit, Michigan, U.S., noted for its collection of American paintings from the 19th century and its Dutch, Flemish, and Italian paintings from the Renaissance through the Baroque period. It is also known for a large collection of arts of antiquity and of the Islamic world, based on works acquired by pharmaceutical magnate Frederick Stearns. The Greek, Roman, Egyptian, and ancient Persian holdings have been augmented by artifacts from western Europe, Mesopotamia, and ancient Arabia. The museum also houses traditional Asian, African, Oceanian, and Native American works and contemporary art from around the world.

 

The museum was founded in 1885 by a group of Detroit citizens. It was given to the city in 1919 and moved into its present Neoclassical-style structure in 1927. It was enlarged by additions completed in 1966 and 1971. The museum’s central courtyard is decorated with a series of 27 murals by the Mexican painter Diego Rivera that depict the automobile industry. In 2001 the museum created a new department, the General Motors Center for African American Art, and in 2010 it opened a gallery dedicated to Islamic art.

 

www.britannica.com/topic/Detroit-Institute-of-Arts

 

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Manifestation de commerçants contre la hausse des taxes de la Ville de Montréal.

 

«La révolte des petits commerçants s’essouffle

 

Le mouvement des petits propriétaires montréalais contre la surtaxe sur les immeubles non résidentiels commencerait-il à s’essouffler?

 

Peter Sergakis soutient que non, mais toujours est-il que ce sont tout juste 250 personnes, et d ’un relatif calme qui tranchait avec le comportement plutôt colérique des déploiements précédents, qui se sont présentées hier soir à la quatrième manifestation convoquée par le Regroupement anti-taxes et l’Association des propriétaires de bâtiments commerciaux du Québec, dont M.Sergakis est le président.

 

Le soulèvement pourrait d ’ailleurs, de guerre lasse, tenter de changer de cible. Ainsi la manif d ’hier, qui s’est amorcée devant l’hôtel de ville comme à l’accoutumée, a eu tôt fait de se déplacer vers l’immeuble d ’Hydro-Québec, boulevard René-Lévesque, qui abrite les bureaux du premier ministre Robert Bourassa. Le groupe prévoyait également se rendre aux bureaux du ministre des Affaires municipales, Claude Ryan.

 

Les orateurs qui ont tour à tour pris place sur la remorque servant d ’estrade ont de nouveau invectivé l’ administration municipale, qu ’ils accusent maintenant de vouloir «emmagasiner de l’argent avec la surtaxe pour pouvoir baisser les taxes l’année prochaine, année électorale». Mais dans la foule, le ressentiment constaté en février, mars et avril semblait s’être quelque peu estompé. Le refus de l’administration Doré de bouger depuis trois mois pourrait y être pour quelque chose.

 

Repoussant la question d’un journaliste à l’effet que son mouvement «ferait du surplace», Peter Sergakis lui-même a continué de se dire persuadé que la Ville reculera. «On va continuer jusqu’à ce que l’administration abolisse la surtaxe. J’ai mis ma vie pour avoir ce que j’ai. Ils vont lâcher avant moi», a-t-il affirmé.

 

Mais d ’autres propos qu’ il a tenus, de même que son ton, laissaient tout de même transparaître une certaine résignation. L’assurance et la détermination affichées lors des manifestations précédentes faisaient place à «on espère» et, pour la première fois, il a relevé que la sur taxe allait «être modifiée l’année prochaine».

 

«Cependant, on veut qu ’ils la changent maintenant», s’est-il empressé d’ajouter.

 

Interrogé plus précisément sur le fait que tous ses efforts n ’avaient jusqu ’à maintenant strictement rien donné, M. Sergakis a répondu, vaguement dépité: «Qu’est-ce que vous voulez qu ’on fasse?»

 

M. Sergakis et ses alliés parlent aussi de plus en plus de la poursuite inscrite en Cour supérieure, une cause que plaidera l’ ancien ministre et avocat Jérôme Choquette. Les opposants à la surtaxe chercheront à convaincre le tribunal d ’abolir le règlement municipal qui la met en vigueur, et tenteront de démontrer que la loi 145 sur la réforme de la fiscalité municipale est inconstitutionnelle.

 

Par ailleurs, hier, on avait passé le mot d ’ordre de la discipline au sein même des manifestants. Une petite escouade de «sécurité» interne avait été constituée à cet effet.

 

«Il n’y aura pas de pommes, d’oranges et d’œufs lancés sur l’ hôtel de ville, et on n ’essaiera pas d’entrer», avait assuré le secrétaire du Regroupement anti-taxes, George Wilner. «Nous sommes d’honnêtes commerçants, et nous sommes ici pour faire valoir une cause commerciale», a-t-il expliqué, s’en prenant au passage aux médias pour avoir parlé de «grabuge» lors des manifestations antérieures et avoir supposément traité les participants de «voyous».

 

A la Ville, on avait cependant, encore une fois, tout prévu. Pour la troisième séance du conseil municipal consécutive, les portes principales de l’hôtel de ville avaient été verrouillées, et les citoyens désireux de prendre part à la période de questions étaient accueillis au compte-goutte à l’intérieur de l’édifice.

 

Dans la cour arrière de l’hôtel de ville, plus d’ une vingtaine de voitures de police étaient stationnées, et des renforts de policiers étaient présents à l’intérieur pour prévenir tout débordement.

 

De plus, l’une des tribunes du conseil traditionnellement ouvertes au public avait été fermée. Une décision qu ’a critiquée le conseiller indépendant de Saint-Edouard, Pierre Goyer, la qualifiant de «très malheureuse. C’est la première fois en sept ans que (lors d’une manifestation pacifique) on ferme ainsi l’hôtel de ville».

 

Ce à quoi le président du conseil, André Berthelet, a répondu en substance que personne ne pouvait lui reprocher d ’avoir pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des élus et permettre au conseil de siéger normalement.»

 

Jean Dion, journal Le Devoir, 11 mai 1993, page A-1

 

«Le monastère du Bon-Pasteur est un ensemble conventuel de style néoclassique construit à partir de 1846. Le bâtiment en pierre de taille est formé d'un corps central traversé par trois ailes perpendiculaires. Les bâtiments forment un plan en « E » du côté ouest et un plan en « F » du côté est. Les ailes du monastère sont dotées d'un soubassement et présentent une élévation de trois étages et demi. Elles sont coiffées de toits à deux versants droits percés de lucarnes. Une tour-lanterne à dôme surmontée d'un clocheton s'élève au-dessus de la chapelle publique. Un presbytère en brique, construit en 1896, complète l'ensemble. Le monastère du Bon-Pasteur est implanté en bordure d'une voie publique importante, dans l'arrondissement de Ville-Marie de la ville de Montréal.

 

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

 

Le monastère du Bon-Pasteur bénéficie d'une aire de protection.

  

Valeur patrimoniale

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Le bâtiment témoigne de l'histoire des communautés religieuses féminines au Québec. En 1844, les soeurs de Notre-Dame du Bon Pasteur d'Angers s'établissent à Montréal. Elles répondent ainsi à l'invitation de monseigneur Ignace Bourget (1799-1885), évêque de Montréal, qui demande à certaines communautés françaises de s'installer dans son diocèse, en manque de personnel religieux. Les soeurs s'engagent à prendre soin des jeunes filles « protégées » (délinquantes) et « préservées » (pauvres, abandonnées ou inadaptées). Trois ans plus tard, elles s'installent dans leur nouveau monastère. Leur mission s'élargit au fil du temps. Une académie des demoiselles (destinée à l'enseignement) et une école de métiers s'ajoutent au monastère. À l'extérieur, les soeurs fondent entre autres l'académie Saint-Louis-de-Gonzague ainsi que le sanatorium Sainte-Euphrasie et dirigent la prison des femmes. Le monastère du Bon-Pasteur témoigne ainsi de l'action diversifiée de cette communauté religieuse féminine au Québec.

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Le bâtiment, dont la construction s'échelonne de 1846 à 1893, constitue un exemple achevé de l'architecture conventuelle du XIXe siècle. Sans rompre avec la tradition, cette architecture se caractérise notamment par le recours au vocabulaire classique, la sobriété du décor et l'emploi de la pierre de taille. Laissant peu de place à l'architecte, elle repose sur le savoir-faire du maître d'oeuvre et reproduit les éléments du modèle néoclassique élaboré pour le clergé par l'architecte John Ostell (1813-1892) et le jésuite Félix Martin (1804-1886). Le monastère du Bon-Pasteur reflète l'architecture conventuelle d'esprit français, notamment par ses toits à deux versants droits et sa cour intérieure, fermée à l'origine par un mur de pierre. Le bâtiment principal en pierre de taille grise est monumental. Haut de trois étages et demi, il est formé d'un corps central de plan rectangulaire traversé par trois ailes perpendiculaires. La chapelle publique, conçue en 1878 par l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888), se distingue par sa position au centre de l'édifice, le décor de sa façade et sa tour-lanterne à dôme coiffée d'un clocheton. Elle comprend quatre nefs opposées deux à deux autour du choeur : une pour les religieuses, une pour les « protégées », une pour les « préservées » et une pour le public. En 1896, un presbytère s'ajoute à l'ensemble. Le bâtiment en brique est doté d'un soubassement en pierre. Sa fenêtre en saillie, son oriel latéral à pans coupés et sa corniche en encorbellement témoignent de l'influence de l'architecture éclectique. Les différentes ailes du monastère du Bon-Pasteur forment un ensemble homogène qui témoigne de la persistance des formes traditionnelles et du vocabulaire classique dans l'architecture conventuelle du XIXe siècle.

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son implantation. L'édifice s'élève sur un terrain donné aux religieuses en 1846 par Marie-Amable Foretier (1778-1854), épouse de Denis-Benjamin Viger (1774-1861), un homme politique important du Bas-Canada et du Canada-Uni. Le terrain était alors situé en dehors des limites de la ville de Montréal, dans un hameau remontant au XVIIIe siècle nommé Côte-à-Baron. Le monastère est l'un des premiers édifices publics, avec l'Université McGill, à border la rue Sherbrooke. Son emplacement témoigne ainsi de l'essor de la ville de Montréal au milieu du XIXe siècle.

 

Source : Ministère de la Culture et des Communications, 2005.

 

Éléments caractéristiques

 

Les éléments clés du monastère du Bon-Pasteur liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :

- son emplacement dans l'ancien hameau de la CĂ´te-Ă -Baron, en bordure des rues Sherbrooke Est, Saint-Dominique et De Bullion;

- son volume, dont le plan irrégulier composé d'un corps central rectangulaire traversé par trois ailes perpendiculaires (formant un plan en « E » côté rue et en « F » côté cour), le soubassement dégagé, les trois étages et demi, les toits à deux versants droits couverts de tôle à baguettes et la tour-lanterne à dôme surmontée d'un clocheton couronnant la chapelle centrale;

- les matériaux, dont la maçonnerie de pierre calcaire grise taillée, les murs portants en pierre et les appuis de fenêtre en pierre de taille;

- les ouvertures disposées régulièrement, dont les fenêtres rectangulaires à petits carreaux, les fenêtres à arc surbaissé des pignons ainsi que les lucarnes rampantes et à pignon (parfois sur deux rangées);

- les retours de corniche;

- le porche en pierre de la façade de l'aile nord-est (doté d'un portail cintré, de pilastres, d'un entablement et d'un fronton);

- la façade de la chapelle comportant un pignon central souligné par une arcature et surmonté d'une croix de fer, des piliers latéraux, ainsi qu'un portail dont l'arc s'appuie sur un bandeau, une triple fenêtre et une niche avec la statue du Bon Pasteur, tous à arc en plein cintre;

- les caractéristiques intérieures de la chapelle, dont les quatre nefs opposées deux à deux autour du choeur, les balcons ainsi que les éléments décoratifs (arcs, entablement et doubles pilastres à chapiteau ionique) et le puits de lumière du choeur;

- les caractéristique du presbytère, dont son plan en forme de parallélogramme, son élévation de deux étages, le toit plat, le soubassement en pierre, le parement en brique, la fenêtre en saillie en façade, l'oriel latéral à pans coupés, la porte à double vantail surmonté d'une imposte vitrée, les fenêtres rectangulaires (certaines groupées par deux), la corniche à encorbellement ainsi que les appuis et les linteaux en pierre.

 

Informations historiques

 

Les soeurs de Notre-Dame du Bon Pasteur d'Angers s'établissent à Montréal en 1844. Elles répondent ainsi à l'invitation de monseigneur Ignace Bourget (1799-1885), évêque de Montréal, qui demande à certaines communautés françaises de s'installer dans son diocèse, en manque de personnel religieux. Elles s'engagent à prendre soin des jeunes filles « protégées » (délinquantes) et « préservées » (pauvres, abandonnées ou inadaptées).

 

La communauté s'installe d'abord dans le quartier Sainte-Marie. Ce secteur ne convient toutefois pas à la réhabilitation de leurs pensionnaires. En 1846, Marie-Amable Foretier (1778-1854), épouse de Denis-Benjamin Viger (1774-1861), homme politique important du Bas-Canada et du Canada-Uni, leur offre un terrain pour établir leur monastère. Ce terrain est alors situé en dehors des limites de la ville de Montréal, dans un hameau remontant au XVIIIe siècle nommé Côte-à-Baron. La construction du bâtiment principal commence la même année. Pendant l'épidémie de typhus de 1847, l'épidémie de choléra de 1849 et l'incendie de Montréal de 1852, il sert de refuge à la population.

 

La mission des religieuses s'élargit au fil du temps, ce qui entraîne de nombreux agrandissements. En 1861, l'aile nord-est du bâtiment principal est érigée pour abriter l'académie des demoiselles, destinée à l'enseignement. Cette aile est réalisée notamment grâce à un don de Antoine-Olivier Berthelet (1798-1872), homme d'affaires, ancien député à la Chambre d'Assemblée du Bas-Canada et philanthrope. En 1878, une chapelle publique est greffée à l'avant. Cette chapelle est élevée selon les plans de l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888). Elle permet à la population environnante d'avoir accès à un lieu de culte en attendant la construction d'une église paroissiale. Une nouvelle aile est annexée en 1884 pour y inclure une école de métiers. Cette aile est a allongé de nouveau vers la rue Sherbrooke en 1893. Un presbytère est construit en 1896 à l'angle des rues Sherbrooke et Cadieux (actuellement De Bullion).

 

Entre 1888 et 1903, une buanderie, des ateliers et des dépendances sont érigés derrière le monastère. Ces bâtiments permettent de fermer la cour intérieure.

 

L'activité des religieuses s'étend également à l'extérieur du monastère. Elles fondent l'académie Saint-Louis-de-Gonzague, le sanatorium Sainte-Euphrasie, le pensionnat Saint-Hubert, la maison de Lorette et la maison Sainte-Domitille. Le gouvernement de la province de Québec leur confie de plus la direction de la prison des femmes de la rue Fullum.

 

Dans les années 1960, le rôle des religieuses change à mesure que l'État s'investit dans la mission éducative et sociale. En 1961, la communauté fait construire une nouvelle maison provinciale à Pierrefonds. Le monastère est vendu à la Société d'habitation du Québec en 1979.

 

Le monastère du Bon-Pasteur est classé en 1979. Il bénéficie d'une aire de protection depuis 1981.

 

En 1984, la Société immobilière du patrimoine architectural de Montréal (SIMPA) acquiert l'ensemble et le transforme en un centre multiservice qui comprend une résidence pour personnes âgées, une coopérative d'habitation, une garderie et des copropriétés. Quant à la chapelle publique, elle est devenue une salle de concert. La reconversion du monastère du Bon-Pasteur est soulignée par un prix de la Fondation canadienne pour la protection du patrimoine en 1987.»

  

www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode...

«Le monastère du Bon-Pasteur est un ensemble conventuel de style néoclassique construit à partir de 1846. Le bâtiment en pierre de taille est formé d'un corps central traversé par trois ailes perpendiculaires. Les bâtiments forment un plan en « E » du côté ouest et un plan en « F » du côté est. Les ailes du monastère sont dotées d'un soubassement et présentent une élévation de trois étages et demi. Elles sont coiffées de toits à deux versants droits percés de lucarnes. Une tour-lanterne à dôme surmontée d'un clocheton s'élève au-dessus de la chapelle publique. Un presbytère en brique, construit en 1896, complète l'ensemble. Le monastère du Bon-Pasteur est implanté en bordure d'une voie publique importante, dans l'arrondissement de Ville-Marie de la ville de Montréal.

 

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

 

Le monastère du Bon-Pasteur bénéficie d'une aire de protection.

  

Valeur patrimoniale

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Le bâtiment témoigne de l'histoire des communautés religieuses féminines au Québec. En 1844, les soeurs de Notre-Dame du Bon Pasteur d'Angers s'établissent à Montréal. Elles répondent ainsi à l'invitation de monseigneur Ignace Bourget (1799-1885), évêque de Montréal, qui demande à certaines communautés françaises de s'installer dans son diocèse, en manque de personnel religieux. Les soeurs s'engagent à prendre soin des jeunes filles « protégées » (délinquantes) et « préservées » (pauvres, abandonnées ou inadaptées). Trois ans plus tard, elles s'installent dans leur nouveau monastère. Leur mission s'élargit au fil du temps. Une académie des demoiselles (destinée à l'enseignement) et une école de métiers s'ajoutent au monastère. À l'extérieur, les soeurs fondent entre autres l'académie Saint-Louis-de-Gonzague ainsi que le sanatorium Sainte-Euphrasie et dirigent la prison des femmes. Le monastère du Bon-Pasteur témoigne ainsi de l'action diversifiée de cette communauté religieuse féminine au Québec.

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Le bâtiment, dont la construction s'échelonne de 1846 à 1893, constitue un exemple achevé de l'architecture conventuelle du XIXe siècle. Sans rompre avec la tradition, cette architecture se caractérise notamment par le recours au vocabulaire classique, la sobriété du décor et l'emploi de la pierre de taille. Laissant peu de place à l'architecte, elle repose sur le savoir-faire du maître d'oeuvre et reproduit les éléments du modèle néoclassique élaboré pour le clergé par l'architecte John Ostell (1813-1892) et le jésuite Félix Martin (1804-1886). Le monastère du Bon-Pasteur reflète l'architecture conventuelle d'esprit français, notamment par ses toits à deux versants droits et sa cour intérieure, fermée à l'origine par un mur de pierre. Le bâtiment principal en pierre de taille grise est monumental. Haut de trois étages et demi, il est formé d'un corps central de plan rectangulaire traversé par trois ailes perpendiculaires. La chapelle publique, conçue en 1878 par l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888), se distingue par sa position au centre de l'édifice, le décor de sa façade et sa tour-lanterne à dôme coiffée d'un clocheton. Elle comprend quatre nefs opposées deux à deux autour du choeur : une pour les religieuses, une pour les « protégées », une pour les « préservées » et une pour le public. En 1896, un presbytère s'ajoute à l'ensemble. Le bâtiment en brique est doté d'un soubassement en pierre. Sa fenêtre en saillie, son oriel latéral à pans coupés et sa corniche en encorbellement témoignent de l'influence de l'architecture éclectique. Les différentes ailes du monastère du Bon-Pasteur forment un ensemble homogène qui témoigne de la persistance des formes traditionnelles et du vocabulaire classique dans l'architecture conventuelle du XIXe siècle.

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son implantation. L'édifice s'élève sur un terrain donné aux religieuses en 1846 par Marie-Amable Foretier (1778-1854), épouse de Denis-Benjamin Viger (1774-1861), un homme politique important du Bas-Canada et du Canada-Uni. Le terrain était alors situé en dehors des limites de la ville de Montréal, dans un hameau remontant au XVIIIe siècle nommé Côte-à-Baron. Le monastère est l'un des premiers édifices publics, avec l'Université McGill, à border la rue Sherbrooke. Son emplacement témoigne ainsi de l'essor de la ville de Montréal au milieu du XIXe siècle.

 

Source : Ministère de la Culture et des Communications, 2005.

 

Éléments caractéristiques

 

Les éléments clés du monastère du Bon-Pasteur liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :

- son emplacement dans l'ancien hameau de la CĂ´te-Ă -Baron, en bordure des rues Sherbrooke Est, Saint-Dominique et De Bullion;

- son volume, dont le plan irrégulier composé d'un corps central rectangulaire traversé par trois ailes perpendiculaires (formant un plan en « E » côté rue et en « F » côté cour), le soubassement dégagé, les trois étages et demi, les toits à deux versants droits couverts de tôle à baguettes et la tour-lanterne à dôme surmontée d'un clocheton couronnant la chapelle centrale;

- les matériaux, dont la maçonnerie de pierre calcaire grise taillée, les murs portants en pierre et les appuis de fenêtre en pierre de taille;

- les ouvertures disposées régulièrement, dont les fenêtres rectangulaires à petits carreaux, les fenêtres à arc surbaissé des pignons ainsi que les lucarnes rampantes et à pignon (parfois sur deux rangées);

- les retours de corniche;

- le porche en pierre de la façade de l'aile nord-est (doté d'un portail cintré, de pilastres, d'un entablement et d'un fronton);

- la façade de la chapelle comportant un pignon central souligné par une arcature et surmonté d'une croix de fer, des piliers latéraux, ainsi qu'un portail dont l'arc s'appuie sur un bandeau, une triple fenêtre et une niche avec la statue du Bon Pasteur, tous à arc en plein cintre;

- les caractéristiques intérieures de la chapelle, dont les quatre nefs opposées deux à deux autour du choeur, les balcons ainsi que les éléments décoratifs (arcs, entablement et doubles pilastres à chapiteau ionique) et le puits de lumière du choeur;

- les caractéristique du presbytère, dont son plan en forme de parallélogramme, son élévation de deux étages, le toit plat, le soubassement en pierre, le parement en brique, la fenêtre en saillie en façade, l'oriel latéral à pans coupés, la porte à double vantail surmonté d'une imposte vitrée, les fenêtres rectangulaires (certaines groupées par deux), la corniche à encorbellement ainsi que les appuis et les linteaux en pierre.

 

Informations historiques

 

Les soeurs de Notre-Dame du Bon Pasteur d'Angers s'établissent à Montréal en 1844. Elles répondent ainsi à l'invitation de monseigneur Ignace Bourget (1799-1885), évêque de Montréal, qui demande à certaines communautés françaises de s'installer dans son diocèse, en manque de personnel religieux. Elles s'engagent à prendre soin des jeunes filles « protégées » (délinquantes) et « préservées » (pauvres, abandonnées ou inadaptées).

 

La communauté s'installe d'abord dans le quartier Sainte-Marie. Ce secteur ne convient toutefois pas à la réhabilitation de leurs pensionnaires. En 1846, Marie-Amable Foretier (1778-1854), épouse de Denis-Benjamin Viger (1774-1861), homme politique important du Bas-Canada et du Canada-Uni, leur offre un terrain pour établir leur monastère. Ce terrain est alors situé en dehors des limites de la ville de Montréal, dans un hameau remontant au XVIIIe siècle nommé Côte-à-Baron. La construction du bâtiment principal commence la même année. Pendant l'épidémie de typhus de 1847, l'épidémie de choléra de 1849 et l'incendie de Montréal de 1852, il sert de refuge à la population.

 

La mission des religieuses s'élargit au fil du temps, ce qui entraîne de nombreux agrandissements. En 1861, l'aile nord-est du bâtiment principal est érigée pour abriter l'académie des demoiselles, destinée à l'enseignement. Cette aile est réalisée notamment grâce à un don de Antoine-Olivier Berthelet (1798-1872), homme d'affaires, ancien député à la Chambre d'Assemblée du Bas-Canada et philanthrope. En 1878, une chapelle publique est greffée à l'avant. Cette chapelle est élevée selon les plans de l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888). Elle permet à la population environnante d'avoir accès à un lieu de culte en attendant la construction d'une église paroissiale. Une nouvelle aile est annexée en 1884 pour y inclure une école de métiers. Cette aile est a allongé de nouveau vers la rue Sherbrooke en 1893. Un presbytère est construit en 1896 à l'angle des rues Sherbrooke et Cadieux (actuellement De Bullion).

 

Entre 1888 et 1903, une buanderie, des ateliers et des dépendances sont érigés derrière le monastère. Ces bâtiments permettent de fermer la cour intérieure.

 

L'activité des religieuses s'étend également à l'extérieur du monastère. Elles fondent l'académie Saint-Louis-de-Gonzague, le sanatorium Sainte-Euphrasie, le pensionnat Saint-Hubert, la maison de Lorette et la maison Sainte-Domitille. Le gouvernement de la province de Québec leur confie de plus la direction de la prison des femmes de la rue Fullum.

 

Dans les années 1960, le rôle des religieuses change à mesure que l'État s'investit dans la mission éducative et sociale. En 1961, la communauté fait construire une nouvelle maison provinciale à Pierrefonds. Le monastère est vendu à la Société d'habitation du Québec en 1979.

 

Le monastère du Bon-Pasteur est classé en 1979. Il bénéficie d'une aire de protection depuis 1981.

 

En 1984, la Société immobilière du patrimoine architectural de Montréal (SIMPA) acquiert l'ensemble et le transforme en un centre multiservice qui comprend une résidence pour personnes âgées, une coopérative d'habitation, une garderie et des copropriétés. Quant à la chapelle publique, elle est devenue une salle de concert. La reconversion du monastère du Bon-Pasteur est soulignée par un prix de la Fondation canadienne pour la protection du patrimoine en 1987.»

  

www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode...

«Le monastère du Bon-Pasteur est un ensemble conventuel de style néoclassique construit à partir de 1846. Le bâtiment en pierre de taille est formé d'un corps central traversé par trois ailes perpendiculaires. Les bâtiments forment un plan en « E » du côté ouest et un plan en « F » du côté est. Les ailes du monastère sont dotées d'un soubassement et présentent une élévation de trois étages et demi. Elles sont coiffées de toits à deux versants droits percés de lucarnes. Une tour-lanterne à dôme surmontée d'un clocheton s'élève au-dessus de la chapelle publique. Un presbytère en brique, construit en 1896, complète l'ensemble. Le monastère du Bon-Pasteur est implanté en bordure d'une voie publique importante, dans l'arrondissement de Ville-Marie de la ville de Montréal.

 

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

 

Le monastère du Bon-Pasteur bénéficie d'une aire de protection.

  

Valeur patrimoniale

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Le bâtiment témoigne de l'histoire des communautés religieuses féminines au Québec. En 1844, les soeurs de Notre-Dame du Bon Pasteur d'Angers s'établissent à Montréal. Elles répondent ainsi à l'invitation de monseigneur Ignace Bourget (1799-1885), évêque de Montréal, qui demande à certaines communautés françaises de s'installer dans son diocèse, en manque de personnel religieux. Les soeurs s'engagent à prendre soin des jeunes filles « protégées » (délinquantes) et « préservées » (pauvres, abandonnées ou inadaptées). Trois ans plus tard, elles s'installent dans leur nouveau monastère. Leur mission s'élargit au fil du temps. Une académie des demoiselles (destinée à l'enseignement) et une école de métiers s'ajoutent au monastère. À l'extérieur, les soeurs fondent entre autres l'académie Saint-Louis-de-Gonzague ainsi que le sanatorium Sainte-Euphrasie et dirigent la prison des femmes. Le monastère du Bon-Pasteur témoigne ainsi de l'action diversifiée de cette communauté religieuse féminine au Québec.

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Le bâtiment, dont la construction s'échelonne de 1846 à 1893, constitue un exemple achevé de l'architecture conventuelle du XIXe siècle. Sans rompre avec la tradition, cette architecture se caractérise notamment par le recours au vocabulaire classique, la sobriété du décor et l'emploi de la pierre de taille. Laissant peu de place à l'architecte, elle repose sur le savoir-faire du maître d'oeuvre et reproduit les éléments du modèle néoclassique élaboré pour le clergé par l'architecte John Ostell (1813-1892) et le jésuite Félix Martin (1804-1886). Le monastère du Bon-Pasteur reflète l'architecture conventuelle d'esprit français, notamment par ses toits à deux versants droits et sa cour intérieure, fermée à l'origine par un mur de pierre. Le bâtiment principal en pierre de taille grise est monumental. Haut de trois étages et demi, il est formé d'un corps central de plan rectangulaire traversé par trois ailes perpendiculaires. La chapelle publique, conçue en 1878 par l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888), se distingue par sa position au centre de l'édifice, le décor de sa façade et sa tour-lanterne à dôme coiffée d'un clocheton. Elle comprend quatre nefs opposées deux à deux autour du choeur : une pour les religieuses, une pour les « protégées », une pour les « préservées » et une pour le public. En 1896, un presbytère s'ajoute à l'ensemble. Le bâtiment en brique est doté d'un soubassement en pierre. Sa fenêtre en saillie, son oriel latéral à pans coupés et sa corniche en encorbellement témoignent de l'influence de l'architecture éclectique. Les différentes ailes du monastère du Bon-Pasteur forment un ensemble homogène qui témoigne de la persistance des formes traditionnelles et du vocabulaire classique dans l'architecture conventuelle du XIXe siècle.

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son implantation. L'édifice s'élève sur un terrain donné aux religieuses en 1846 par Marie-Amable Foretier (1778-1854), épouse de Denis-Benjamin Viger (1774-1861), un homme politique important du Bas-Canada et du Canada-Uni. Le terrain était alors situé en dehors des limites de la ville de Montréal, dans un hameau remontant au XVIIIe siècle nommé Côte-à-Baron. Le monastère est l'un des premiers édifices publics, avec l'Université McGill, à border la rue Sherbrooke. Son emplacement témoigne ainsi de l'essor de la ville de Montréal au milieu du XIXe siècle.

 

Source : Ministère de la Culture et des Communications, 2005.

 

Éléments caractéristiques

 

Les éléments clés du monastère du Bon-Pasteur liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :

- son emplacement dans l'ancien hameau de la CĂ´te-Ă -Baron, en bordure des rues Sherbrooke Est, Saint-Dominique et De Bullion;

- son volume, dont le plan irrégulier composé d'un corps central rectangulaire traversé par trois ailes perpendiculaires (formant un plan en « E » côté rue et en « F » côté cour), le soubassement dégagé, les trois étages et demi, les toits à deux versants droits couverts de tôle à baguettes et la tour-lanterne à dôme surmontée d'un clocheton couronnant la chapelle centrale;

- les matériaux, dont la maçonnerie de pierre calcaire grise taillée, les murs portants en pierre et les appuis de fenêtre en pierre de taille;

- les ouvertures disposées régulièrement, dont les fenêtres rectangulaires à petits carreaux, les fenêtres à arc surbaissé des pignons ainsi que les lucarnes rampantes et à pignon (parfois sur deux rangées);

- les retours de corniche;

- le porche en pierre de la façade de l'aile nord-est (doté d'un portail cintré, de pilastres, d'un entablement et d'un fronton);

- la façade de la chapelle comportant un pignon central souligné par une arcature et surmonté d'une croix de fer, des piliers latéraux, ainsi qu'un portail dont l'arc s'appuie sur un bandeau, une triple fenêtre et une niche avec la statue du Bon Pasteur, tous à arc en plein cintre;

- les caractéristiques intérieures de la chapelle, dont les quatre nefs opposées deux à deux autour du choeur, les balcons ainsi que les éléments décoratifs (arcs, entablement et doubles pilastres à chapiteau ionique) et le puits de lumière du choeur;

- les caractéristique du presbytère, dont son plan en forme de parallélogramme, son élévation de deux étages, le toit plat, le soubassement en pierre, le parement en brique, la fenêtre en saillie en façade, l'oriel latéral à pans coupés, la porte à double vantail surmonté d'une imposte vitrée, les fenêtres rectangulaires (certaines groupées par deux), la corniche à encorbellement ainsi que les appuis et les linteaux en pierre.

 

Informations historiques

 

Les soeurs de Notre-Dame du Bon Pasteur d'Angers s'établissent à Montréal en 1844. Elles répondent ainsi à l'invitation de monseigneur Ignace Bourget (1799-1885), évêque de Montréal, qui demande à certaines communautés françaises de s'installer dans son diocèse, en manque de personnel religieux. Elles s'engagent à prendre soin des jeunes filles « protégées » (délinquantes) et « préservées » (pauvres, abandonnées ou inadaptées).

 

La communauté s'installe d'abord dans le quartier Sainte-Marie. Ce secteur ne convient toutefois pas à la réhabilitation de leurs pensionnaires. En 1846, Marie-Amable Foretier (1778-1854), épouse de Denis-Benjamin Viger (1774-1861), homme politique important du Bas-Canada et du Canada-Uni, leur offre un terrain pour établir leur monastère. Ce terrain est alors situé en dehors des limites de la ville de Montréal, dans un hameau remontant au XVIIIe siècle nommé Côte-à-Baron. La construction du bâtiment principal commence la même année. Pendant l'épidémie de typhus de 1847, l'épidémie de choléra de 1849 et l'incendie de Montréal de 1852, il sert de refuge à la population.

 

La mission des religieuses s'élargit au fil du temps, ce qui entraîne de nombreux agrandissements. En 1861, l'aile nord-est du bâtiment principal est érigée pour abriter l'académie des demoiselles, destinée à l'enseignement. Cette aile est réalisée notamment grâce à un don de Antoine-Olivier Berthelet (1798-1872), homme d'affaires, ancien député à la Chambre d'Assemblée du Bas-Canada et philanthrope. En 1878, une chapelle publique est greffée à l'avant. Cette chapelle est élevée selon les plans de l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888). Elle permet à la population environnante d'avoir accès à un lieu de culte en attendant la construction d'une église paroissiale. Une nouvelle aile est annexée en 1884 pour y inclure une école de métiers. Cette aile est a allongé de nouveau vers la rue Sherbrooke en 1893. Un presbytère est construit en 1896 à l'angle des rues Sherbrooke et Cadieux (actuellement De Bullion).

 

Entre 1888 et 1903, une buanderie, des ateliers et des dépendances sont érigés derrière le monastère. Ces bâtiments permettent de fermer la cour intérieure.

 

L'activité des religieuses s'étend également à l'extérieur du monastère. Elles fondent l'académie Saint-Louis-de-Gonzague, le sanatorium Sainte-Euphrasie, le pensionnat Saint-Hubert, la maison de Lorette et la maison Sainte-Domitille. Le gouvernement de la province de Québec leur confie de plus la direction de la prison des femmes de la rue Fullum.

 

Dans les années 1960, le rôle des religieuses change à mesure que l'État s'investit dans la mission éducative et sociale. En 1961, la communauté fait construire une nouvelle maison provinciale à Pierrefonds. Le monastère est vendu à la Société d'habitation du Québec en 1979.

 

Le monastère du Bon-Pasteur est classé en 1979. Il bénéficie d'une aire de protection depuis 1981.

 

En 1984, la Société immobilière du patrimoine architectural de Montréal (SIMPA) acquiert l'ensemble et le transforme en un centre multiservice qui comprend une résidence pour personnes âgées, une coopérative d'habitation, une garderie et des copropriétés. Quant à la chapelle publique, elle est devenue une salle de concert. La reconversion du monastère du Bon-Pasteur est soulignée par un prix de la Fondation canadienne pour la protection du patrimoine en 1987.»

  

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Manifestation de commerçants contre la hausse des taxes de la Ville de Montréal.

 

«La révolte des petits commerçants s’essouffle

 

Le mouvement des petits propriétaires montréalais contre la surtaxe sur les immeubles non résidentiels commencerait-il à s’essouffler?

 

Peter Sergakis soutient que non, mais toujours est-il que ce sont tout juste 250 personnes, et d ’un relatif calme qui tranchait avec le comportement plutôt colérique des déploiements précédents, qui se sont présentées hier soir à la quatrième manifestation convoquée par le Regroupement anti-taxes et l’Association des propriétaires de bâtiments commerciaux du Québec, dont M.Sergakis est le président.

 

Le soulèvement pourrait d ’ailleurs, de guerre lasse, tenter de changer de cible. Ainsi la manif d ’hier, qui s’est amorcée devant l’hôtel de ville comme à l’accoutumée, a eu tôt fait de se déplacer vers l’immeuble d ’Hydro-Québec, boulevard René-Lévesque, qui abrite les bureaux du premier ministre Robert Bourassa. Le groupe prévoyait également se rendre aux bureaux du ministre des Affaires municipales, Claude Ryan.

 

Les orateurs qui ont tour à tour pris place sur la remorque servant d ’estrade ont de nouveau invectivé l’ administration municipale, qu ’ils accusent maintenant de vouloir «emmagasiner de l’argent avec la surtaxe pour pouvoir baisser les taxes l’année prochaine, année électorale». Mais dans la foule, le ressentiment constaté en février, mars et avril semblait s’être quelque peu estompé. Le refus de l’administration Doré de bouger depuis trois mois pourrait y être pour quelque chose.

 

Repoussant la question d’un journaliste à l’effet que son mouvement «ferait du surplace», Peter Sergakis lui-même a continué de se dire persuadé que la Ville reculera. «On va continuer jusqu’à ce que l’administration abolisse la surtaxe. J’ai mis ma vie pour avoir ce que j’ai. Ils vont lâcher avant moi», a-t-il affirmé.

 

Mais d ’autres propos qu’ il a tenus, de même que son ton, laissaient tout de même transparaître une certaine résignation. L’assurance et la détermination affichées lors des manifestations précédentes faisaient place à «on espère» et, pour la première fois, il a relevé que la sur taxe allait «être modifiée l’année prochaine».

 

«Cependant, on veut qu ’ils la changent maintenant», s’est-il empressé d’ajouter.

 

Interrogé plus précisément sur le fait que tous ses efforts n ’avaient jusqu ’à maintenant strictement rien donné, M. Sergakis a répondu, vaguement dépité: «Qu’est-ce que vous voulez qu ’on fasse?»

 

M. Sergakis et ses alliés parlent aussi de plus en plus de la poursuite inscrite en Cour supérieure, une cause que plaidera l’ ancien ministre et avocat Jérôme Choquette. Les opposants à la surtaxe chercheront à convaincre le tribunal d ’abolir le règlement municipal qui la met en vigueur, et tenteront de démontrer que la loi 145 sur la réforme de la fiscalité municipale est inconstitutionnelle.

 

Par ailleurs, hier, on avait passé le mot d ’ordre de la discipline au sein même des manifestants. Une petite escouade de «sécurité» interne avait été constituée à cet effet.

 

«Il n’y aura pas de pommes, d’oranges et d’œufs lancés sur l’ hôtel de ville, et on n ’essaiera pas d’entrer», avait assuré le secrétaire du Regroupement anti-taxes, George Wilner. «Nous sommes d’honnêtes commerçants, et nous sommes ici pour faire valoir une cause commerciale», a-t-il expliqué, s’en prenant au passage aux médias pour avoir parlé de «grabuge» lors des manifestations antérieures et avoir supposément traité les participants de «voyous».

 

A la Ville, on avait cependant, encore une fois, tout prévu. Pour la troisième séance du conseil municipal consécutive, les portes principales de l’hôtel de ville avaient été verrouillées, et les citoyens désireux de prendre part à la période de questions étaient accueillis au compte-goutte à l’intérieur de l’édifice.

 

Dans la cour arrière de l’hôtel de ville, plus d’ une vingtaine de voitures de police étaient stationnées, et des renforts de policiers étaient présents à l’intérieur pour prévenir tout débordement.

 

De plus, l’une des tribunes du conseil traditionnellement ouvertes au public avait été fermée. Une décision qu ’a critiquée le conseiller indépendant de Saint-Edouard, Pierre Goyer, la qualifiant de «très malheureuse. C’est la première fois en sept ans que (lors d’une manifestation pacifique) on ferme ainsi l’hôtel de ville».

 

Ce à quoi le président du conseil, André Berthelet, a répondu en substance que personne ne pouvait lui reprocher d ’avoir pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des élus et permettre au conseil de siéger normalement.»

 

Jean Dion, journal Le Devoir, 11 mai 1993, page A-1

 

«Le monastère du Bon-Pasteur est un ensemble conventuel de style néoclassique construit à partir de 1846. Le bâtiment en pierre de taille est formé d'un corps central traversé par trois ailes perpendiculaires. Les bâtiments forment un plan en « E » du côté ouest et un plan en « F » du côté est. Les ailes du monastère sont dotées d'un soubassement et présentent une élévation de trois étages et demi. Elles sont coiffées de toits à deux versants droits percés de lucarnes. Une tour-lanterne à dôme surmontée d'un clocheton s'élève au-dessus de la chapelle publique. Un presbytère en brique, construit en 1896, complète l'ensemble. Le monastère du Bon-Pasteur est implanté en bordure d'une voie publique importante, dans l'arrondissement de Ville-Marie de la ville de Montréal.

 

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

 

Le monastère du Bon-Pasteur bénéficie d'une aire de protection.

  

Valeur patrimoniale

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Le bâtiment témoigne de l'histoire des communautés religieuses féminines au Québec. En 1844, les soeurs de Notre-Dame du Bon Pasteur d'Angers s'établissent à Montréal. Elles répondent ainsi à l'invitation de monseigneur Ignace Bourget (1799-1885), évêque de Montréal, qui demande à certaines communautés françaises de s'installer dans son diocèse, en manque de personnel religieux. Les soeurs s'engagent à prendre soin des jeunes filles « protégées » (délinquantes) et « préservées » (pauvres, abandonnées ou inadaptées). Trois ans plus tard, elles s'installent dans leur nouveau monastère. Leur mission s'élargit au fil du temps. Une académie des demoiselles (destinée à l'enseignement) et une école de métiers s'ajoutent au monastère. À l'extérieur, les soeurs fondent entre autres l'académie Saint-Louis-de-Gonzague ainsi que le sanatorium Sainte-Euphrasie et dirigent la prison des femmes. Le monastère du Bon-Pasteur témoigne ainsi de l'action diversifiée de cette communauté religieuse féminine au Québec.

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Le bâtiment, dont la construction s'échelonne de 1846 à 1893, constitue un exemple achevé de l'architecture conventuelle du XIXe siècle. Sans rompre avec la tradition, cette architecture se caractérise notamment par le recours au vocabulaire classique, la sobriété du décor et l'emploi de la pierre de taille. Laissant peu de place à l'architecte, elle repose sur le savoir-faire du maître d'oeuvre et reproduit les éléments du modèle néoclassique élaboré pour le clergé par l'architecte John Ostell (1813-1892) et le jésuite Félix Martin (1804-1886). Le monastère du Bon-Pasteur reflète l'architecture conventuelle d'esprit français, notamment par ses toits à deux versants droits et sa cour intérieure, fermée à l'origine par un mur de pierre. Le bâtiment principal en pierre de taille grise est monumental. Haut de trois étages et demi, il est formé d'un corps central de plan rectangulaire traversé par trois ailes perpendiculaires. La chapelle publique, conçue en 1878 par l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888), se distingue par sa position au centre de l'édifice, le décor de sa façade et sa tour-lanterne à dôme coiffée d'un clocheton. Elle comprend quatre nefs opposées deux à deux autour du choeur : une pour les religieuses, une pour les « protégées », une pour les « préservées » et une pour le public. En 1896, un presbytère s'ajoute à l'ensemble. Le bâtiment en brique est doté d'un soubassement en pierre. Sa fenêtre en saillie, son oriel latéral à pans coupés et sa corniche en encorbellement témoignent de l'influence de l'architecture éclectique. Les différentes ailes du monastère du Bon-Pasteur forment un ensemble homogène qui témoigne de la persistance des formes traditionnelles et du vocabulaire classique dans l'architecture conventuelle du XIXe siècle.

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son implantation. L'édifice s'élève sur un terrain donné aux religieuses en 1846 par Marie-Amable Foretier (1778-1854), épouse de Denis-Benjamin Viger (1774-1861), un homme politique important du Bas-Canada et du Canada-Uni. Le terrain était alors situé en dehors des limites de la ville de Montréal, dans un hameau remontant au XVIIIe siècle nommé Côte-à-Baron. Le monastère est l'un des premiers édifices publics, avec l'Université McGill, à border la rue Sherbrooke. Son emplacement témoigne ainsi de l'essor de la ville de Montréal au milieu du XIXe siècle.

 

Source : Ministère de la Culture et des Communications, 2005.

 

Éléments caractéristiques

 

Les éléments clés du monastère du Bon-Pasteur liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :

- son emplacement dans l'ancien hameau de la CĂ´te-Ă -Baron, en bordure des rues Sherbrooke Est, Saint-Dominique et De Bullion;

- son volume, dont le plan irrégulier composé d'un corps central rectangulaire traversé par trois ailes perpendiculaires (formant un plan en « E » côté rue et en « F » côté cour), le soubassement dégagé, les trois étages et demi, les toits à deux versants droits couverts de tôle à baguettes et la tour-lanterne à dôme surmontée d'un clocheton couronnant la chapelle centrale;

- les matériaux, dont la maçonnerie de pierre calcaire grise taillée, les murs portants en pierre et les appuis de fenêtre en pierre de taille;

- les ouvertures disposées régulièrement, dont les fenêtres rectangulaires à petits carreaux, les fenêtres à arc surbaissé des pignons ainsi que les lucarnes rampantes et à pignon (parfois sur deux rangées);

- les retours de corniche;

- le porche en pierre de la façade de l'aile nord-est (doté d'un portail cintré, de pilastres, d'un entablement et d'un fronton);

- la façade de la chapelle comportant un pignon central souligné par une arcature et surmonté d'une croix de fer, des piliers latéraux, ainsi qu'un portail dont l'arc s'appuie sur un bandeau, une triple fenêtre et une niche avec la statue du Bon Pasteur, tous à arc en plein cintre;

- les caractéristiques intérieures de la chapelle, dont les quatre nefs opposées deux à deux autour du choeur, les balcons ainsi que les éléments décoratifs (arcs, entablement et doubles pilastres à chapiteau ionique) et le puits de lumière du choeur;

- les caractéristique du presbytère, dont son plan en forme de parallélogramme, son élévation de deux étages, le toit plat, le soubassement en pierre, le parement en brique, la fenêtre en saillie en façade, l'oriel latéral à pans coupés, la porte à double vantail surmonté d'une imposte vitrée, les fenêtres rectangulaires (certaines groupées par deux), la corniche à encorbellement ainsi que les appuis et les linteaux en pierre.

 

Informations historiques

 

Les soeurs de Notre-Dame du Bon Pasteur d'Angers s'établissent à Montréal en 1844. Elles répondent ainsi à l'invitation de monseigneur Ignace Bourget (1799-1885), évêque de Montréal, qui demande à certaines communautés françaises de s'installer dans son diocèse, en manque de personnel religieux. Elles s'engagent à prendre soin des jeunes filles « protégées » (délinquantes) et « préservées » (pauvres, abandonnées ou inadaptées).

 

La communauté s'installe d'abord dans le quartier Sainte-Marie. Ce secteur ne convient toutefois pas à la réhabilitation de leurs pensionnaires. En 1846, Marie-Amable Foretier (1778-1854), épouse de Denis-Benjamin Viger (1774-1861), homme politique important du Bas-Canada et du Canada-Uni, leur offre un terrain pour établir leur monastère. Ce terrain est alors situé en dehors des limites de la ville de Montréal, dans un hameau remontant au XVIIIe siècle nommé Côte-à-Baron. La construction du bâtiment principal commence la même année. Pendant l'épidémie de typhus de 1847, l'épidémie de choléra de 1849 et l'incendie de Montréal de 1852, il sert de refuge à la population.

 

La mission des religieuses s'élargit au fil du temps, ce qui entraîne de nombreux agrandissements. En 1861, l'aile nord-est du bâtiment principal est érigée pour abriter l'académie des demoiselles, destinée à l'enseignement. Cette aile est réalisée notamment grâce à un don de Antoine-Olivier Berthelet (1798-1872), homme d'affaires, ancien député à la Chambre d'Assemblée du Bas-Canada et philanthrope. En 1878, une chapelle publique est greffée à l'avant. Cette chapelle est élevée selon les plans de l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888). Elle permet à la population environnante d'avoir accès à un lieu de culte en attendant la construction d'une église paroissiale. Une nouvelle aile est annexée en 1884 pour y inclure une école de métiers. Cette aile est a allongé de nouveau vers la rue Sherbrooke en 1893. Un presbytère est construit en 1896 à l'angle des rues Sherbrooke et Cadieux (actuellement De Bullion).

 

Entre 1888 et 1903, une buanderie, des ateliers et des dépendances sont érigés derrière le monastère. Ces bâtiments permettent de fermer la cour intérieure.

 

L'activité des religieuses s'étend également à l'extérieur du monastère. Elles fondent l'académie Saint-Louis-de-Gonzague, le sanatorium Sainte-Euphrasie, le pensionnat Saint-Hubert, la maison de Lorette et la maison Sainte-Domitille. Le gouvernement de la province de Québec leur confie de plus la direction de la prison des femmes de la rue Fullum.

 

Dans les années 1960, le rôle des religieuses change à mesure que l'État s'investit dans la mission éducative et sociale. En 1961, la communauté fait construire une nouvelle maison provinciale à Pierrefonds. Le monastère est vendu à la Société d'habitation du Québec en 1979.

 

Le monastère du Bon-Pasteur est classé en 1979. Il bénéficie d'une aire de protection depuis 1981.

 

En 1984, la Société immobilière du patrimoine architectural de Montréal (SIMPA) acquiert l'ensemble et le transforme en un centre multiservice qui comprend une résidence pour personnes âgées, une coopérative d'habitation, une garderie et des copropriétés. Quant à la chapelle publique, elle est devenue une salle de concert. La reconversion du monastère du Bon-Pasteur est soulignée par un prix de la Fondation canadienne pour la protection du patrimoine en 1987.»

  

www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode...

Manifestation de commerçants contre la hausse des taxes de la Ville de Montréal.

 

«La révolte des petits commerçants s’essouffle

 

Le mouvement des petits propriétaires montréalais contre la surtaxe sur les immeubles non résidentiels commencerait-il à s’essouffler?

 

Peter Sergakis soutient que non, mais toujours est-il que ce sont tout juste 250 personnes, et d ’un relatif calme qui tranchait avec le comportement plutôt colérique des déploiements précédents, qui se sont présentées hier soir à la quatrième manifestation convoquée par le Regroupement anti-taxes et l’Association des propriétaires de bâtiments commerciaux du Québec, dont M.Sergakis est le président.

 

Le soulèvement pourrait d ’ailleurs, de guerre lasse, tenter de changer de cible. Ainsi la manif d ’hier, qui s’est amorcée devant l’hôtel de ville comme à l’accoutumée, a eu tôt fait de se déplacer vers l’immeuble d ’Hydro-Québec, boulevard René-Lévesque, qui abrite les bureaux du premier ministre Robert Bourassa. Le groupe prévoyait également se rendre aux bureaux du ministre des Affaires municipales, Claude Ryan.

 

Les orateurs qui ont tour à tour pris place sur la remorque servant d ’estrade ont de nouveau invectivé l’ administration municipale, qu ’ils accusent maintenant de vouloir «emmagasiner de l’argent avec la surtaxe pour pouvoir baisser les taxes l’année prochaine, année électorale». Mais dans la foule, le ressentiment constaté en février, mars et avril semblait s’être quelque peu estompé. Le refus de l’administration Doré de bouger depuis trois mois pourrait y être pour quelque chose.

 

Repoussant la question d’un journaliste à l’effet que son mouvement «ferait du surplace», Peter Sergakis lui-même a continué de se dire persuadé que la Ville reculera. «On va continuer jusqu’à ce que l’administration abolisse la surtaxe. J’ai mis ma vie pour avoir ce que j’ai. Ils vont lâcher avant moi», a-t-il affirmé.

 

Mais d ’autres propos qu’ il a tenus, de même que son ton, laissaient tout de même transparaître une certaine résignation. L’assurance et la détermination affichées lors des manifestations précédentes faisaient place à «on espère» et, pour la première fois, il a relevé que la sur taxe allait «être modifiée l’année prochaine».

 

«Cependant, on veut qu ’ils la changent maintenant», s’est-il empressé d’ajouter.

 

Interrogé plus précisément sur le fait que tous ses efforts n ’avaient jusqu ’à maintenant strictement rien donné, M. Sergakis a répondu, vaguement dépité: «Qu’est-ce que vous voulez qu ’on fasse?»

 

M. Sergakis et ses alliés parlent aussi de plus en plus de la poursuite inscrite en Cour supérieure, une cause que plaidera l’ ancien ministre et avocat Jérôme Choquette. Les opposants à la surtaxe chercheront à convaincre le tribunal d ’abolir le règlement municipal qui la met en vigueur, et tenteront de démontrer que la loi 145 sur la réforme de la fiscalité municipale est inconstitutionnelle.

 

Par ailleurs, hier, on avait passé le mot d ’ordre de la discipline au sein même des manifestants. Une petite escouade de «sécurité» interne avait été constituée à cet effet.

 

«Il n’y aura pas de pommes, d’oranges et d’œufs lancés sur l’ hôtel de ville, et on n ’essaiera pas d’entrer», avait assuré le secrétaire du Regroupement anti-taxes, George Wilner. «Nous sommes d’honnêtes commerçants, et nous sommes ici pour faire valoir une cause commerciale», a-t-il expliqué, s’en prenant au passage aux médias pour avoir parlé de «grabuge» lors des manifestations antérieures et avoir supposément traité les participants de «voyous».

 

A la Ville, on avait cependant, encore une fois, tout prévu. Pour la troisième séance du conseil municipal consécutive, les portes principales de l’hôtel de ville avaient été verrouillées, et les citoyens désireux de prendre part à la période de questions étaient accueillis au compte-goutte à l’intérieur de l’édifice.

 

Dans la cour arrière de l’hôtel de ville, plus d’ une vingtaine de voitures de police étaient stationnées, et des renforts de policiers étaient présents à l’intérieur pour prévenir tout débordement.

 

De plus, l’une des tribunes du conseil traditionnellement ouvertes au public avait été fermée. Une décision qu ’a critiquée le conseiller indépendant de Saint-Edouard, Pierre Goyer, la qualifiant de «très malheureuse. C’est la première fois en sept ans que (lors d’une manifestation pacifique) on ferme ainsi l’hôtel de ville».

 

Ce à quoi le président du conseil, André Berthelet, a répondu en substance que personne ne pouvait lui reprocher d ’avoir pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des élus et permettre au conseil de siéger normalement.»

 

Jean Dion, journal Le Devoir, 11 mai 1993, page A-1

 

Manifestation de commerçants contre la hausse des taxes de la Ville de Montréal.

 

«La révolte des petits commerçants s’essouffle

 

Le mouvement des petits propriétaires montréalais contre la surtaxe sur les immeubles non résidentiels commencerait-il à s’essouffler?

 

Peter Sergakis soutient que non, mais toujours est-il que ce sont tout juste 250 personnes, et d ’un relatif calme qui tranchait avec le comportement plutôt colérique des déploiements précédents, qui se sont présentées hier soir à la quatrième manifestation convoquée par le Regroupement anti-taxes et l’Association des propriétaires de bâtiments commerciaux du Québec, dont M.Sergakis est le président.

 

Le soulèvement pourrait d ’ailleurs, de guerre lasse, tenter de changer de cible. Ainsi la manif d ’hier, qui s’est amorcée devant l’hôtel de ville comme à l’accoutumée, a eu tôt fait de se déplacer vers l’immeuble d ’Hydro-Québec, boulevard René-Lévesque, qui abrite les bureaux du premier ministre Robert Bourassa. Le groupe prévoyait également se rendre aux bureaux du ministre des Affaires municipales, Claude Ryan.

 

Les orateurs qui ont tour à tour pris place sur la remorque servant d ’estrade ont de nouveau invectivé l’ administration municipale, qu ’ils accusent maintenant de vouloir «emmagasiner de l’argent avec la surtaxe pour pouvoir baisser les taxes l’année prochaine, année électorale». Mais dans la foule, le ressentiment constaté en février, mars et avril semblait s’être quelque peu estompé. Le refus de l’administration Doré de bouger depuis trois mois pourrait y être pour quelque chose.

 

Repoussant la question d’un journaliste à l’effet que son mouvement «ferait du surplace», Peter Sergakis lui-même a continué de se dire persuadé que la Ville reculera. «On va continuer jusqu’à ce que l’administration abolisse la surtaxe. J’ai mis ma vie pour avoir ce que j’ai. Ils vont lâcher avant moi», a-t-il affirmé.

 

Mais d ’autres propos qu’ il a tenus, de même que son ton, laissaient tout de même transparaître une certaine résignation. L’assurance et la détermination affichées lors des manifestations précédentes faisaient place à «on espère» et, pour la première fois, il a relevé que la sur taxe allait «être modifiée l’année prochaine».

 

«Cependant, on veut qu ’ils la changent maintenant», s’est-il empressé d’ajouter.

 

Interrogé plus précisément sur le fait que tous ses efforts n ’avaient jusqu ’à maintenant strictement rien donné, M. Sergakis a répondu, vaguement dépité: «Qu’est-ce que vous voulez qu ’on fasse?»

 

M. Sergakis et ses alliés parlent aussi de plus en plus de la poursuite inscrite en Cour supérieure, une cause que plaidera l’ ancien ministre et avocat Jérôme Choquette. Les opposants à la surtaxe chercheront à convaincre le tribunal d ’abolir le règlement municipal qui la met en vigueur, et tenteront de démontrer que la loi 145 sur la réforme de la fiscalité municipale est inconstitutionnelle.

 

Par ailleurs, hier, on avait passé le mot d ’ordre de la discipline au sein même des manifestants. Une petite escouade de «sécurité» interne avait été constituée à cet effet.

 

«Il n’y aura pas de pommes, d’oranges et d’œufs lancés sur l’ hôtel de ville, et on n ’essaiera pas d’entrer», avait assuré le secrétaire du Regroupement anti-taxes, George Wilner. «Nous sommes d’honnêtes commerçants, et nous sommes ici pour faire valoir une cause commerciale», a-t-il expliqué, s’en prenant au passage aux médias pour avoir parlé de «grabuge» lors des manifestations antérieures et avoir supposément traité les participants de «voyous».

 

A la Ville, on avait cependant, encore une fois, tout prévu. Pour la troisième séance du conseil municipal consécutive, les portes principales de l’hôtel de ville avaient été verrouillées, et les citoyens désireux de prendre part à la période de questions étaient accueillis au compte-goutte à l’intérieur de l’édifice.

 

Dans la cour arrière de l’hôtel de ville, plus d’ une vingtaine de voitures de police étaient stationnées, et des renforts de policiers étaient présents à l’intérieur pour prévenir tout débordement.

 

De plus, l’une des tribunes du conseil traditionnellement ouvertes au public avait été fermée. Une décision qu ’a critiquée le conseiller indépendant de Saint-Edouard, Pierre Goyer, la qualifiant de «très malheureuse. C’est la première fois en sept ans que (lors d’une manifestation pacifique) on ferme ainsi l’hôtel de ville».

 

Ce à quoi le président du conseil, André Berthelet, a répondu en substance que personne ne pouvait lui reprocher d ’avoir pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des élus et permettre au conseil de siéger normalement.»

 

Jean Dion, journal Le Devoir, 11 mai 1993, page A-1

 

«Le monastère du Bon-Pasteur est un ensemble conventuel de style néoclassique construit à partir de 1846. Le bâtiment en pierre de taille est formé d'un corps central traversé par trois ailes perpendiculaires. Les bâtiments forment un plan en « E » du côté ouest et un plan en « F » du côté est. Les ailes du monastère sont dotées d'un soubassement et présentent une élévation de trois étages et demi. Elles sont coiffées de toits à deux versants droits percés de lucarnes. Une tour-lanterne à dôme surmontée d'un clocheton s'élève au-dessus de la chapelle publique. Un presbytère en brique, construit en 1896, complète l'ensemble. Le monastère du Bon-Pasteur est implanté en bordure d'une voie publique importante, dans l'arrondissement de Ville-Marie de la ville de Montréal.

 

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

 

Le monastère du Bon-Pasteur bénéficie d'une aire de protection.

  

Valeur patrimoniale

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Le bâtiment témoigne de l'histoire des communautés religieuses féminines au Québec. En 1844, les soeurs de Notre-Dame du Bon Pasteur d'Angers s'établissent à Montréal. Elles répondent ainsi à l'invitation de monseigneur Ignace Bourget (1799-1885), évêque de Montréal, qui demande à certaines communautés françaises de s'installer dans son diocèse, en manque de personnel religieux. Les soeurs s'engagent à prendre soin des jeunes filles « protégées » (délinquantes) et « préservées » (pauvres, abandonnées ou inadaptées). Trois ans plus tard, elles s'installent dans leur nouveau monastère. Leur mission s'élargit au fil du temps. Une académie des demoiselles (destinée à l'enseignement) et une école de métiers s'ajoutent au monastère. À l'extérieur, les soeurs fondent entre autres l'académie Saint-Louis-de-Gonzague ainsi que le sanatorium Sainte-Euphrasie et dirigent la prison des femmes. Le monastère du Bon-Pasteur témoigne ainsi de l'action diversifiée de cette communauté religieuse féminine au Québec.

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Le bâtiment, dont la construction s'échelonne de 1846 à 1893, constitue un exemple achevé de l'architecture conventuelle du XIXe siècle. Sans rompre avec la tradition, cette architecture se caractérise notamment par le recours au vocabulaire classique, la sobriété du décor et l'emploi de la pierre de taille. Laissant peu de place à l'architecte, elle repose sur le savoir-faire du maître d'oeuvre et reproduit les éléments du modèle néoclassique élaboré pour le clergé par l'architecte John Ostell (1813-1892) et le jésuite Félix Martin (1804-1886). Le monastère du Bon-Pasteur reflète l'architecture conventuelle d'esprit français, notamment par ses toits à deux versants droits et sa cour intérieure, fermée à l'origine par un mur de pierre. Le bâtiment principal en pierre de taille grise est monumental. Haut de trois étages et demi, il est formé d'un corps central de plan rectangulaire traversé par trois ailes perpendiculaires. La chapelle publique, conçue en 1878 par l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888), se distingue par sa position au centre de l'édifice, le décor de sa façade et sa tour-lanterne à dôme coiffée d'un clocheton. Elle comprend quatre nefs opposées deux à deux autour du choeur : une pour les religieuses, une pour les « protégées », une pour les « préservées » et une pour le public. En 1896, un presbytère s'ajoute à l'ensemble. Le bâtiment en brique est doté d'un soubassement en pierre. Sa fenêtre en saillie, son oriel latéral à pans coupés et sa corniche en encorbellement témoignent de l'influence de l'architecture éclectique. Les différentes ailes du monastère du Bon-Pasteur forment un ensemble homogène qui témoigne de la persistance des formes traditionnelles et du vocabulaire classique dans l'architecture conventuelle du XIXe siècle.

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son implantation. L'édifice s'élève sur un terrain donné aux religieuses en 1846 par Marie-Amable Foretier (1778-1854), épouse de Denis-Benjamin Viger (1774-1861), un homme politique important du Bas-Canada et du Canada-Uni. Le terrain était alors situé en dehors des limites de la ville de Montréal, dans un hameau remontant au XVIIIe siècle nommé Côte-à-Baron. Le monastère est l'un des premiers édifices publics, avec l'Université McGill, à border la rue Sherbrooke. Son emplacement témoigne ainsi de l'essor de la ville de Montréal au milieu du XIXe siècle.

 

Source : Ministère de la Culture et des Communications, 2005.

 

Éléments caractéristiques

 

Les éléments clés du monastère du Bon-Pasteur liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :

- son emplacement dans l'ancien hameau de la CĂ´te-Ă -Baron, en bordure des rues Sherbrooke Est, Saint-Dominique et De Bullion;

- son volume, dont le plan irrégulier composé d'un corps central rectangulaire traversé par trois ailes perpendiculaires (formant un plan en « E » côté rue et en « F » côté cour), le soubassement dégagé, les trois étages et demi, les toits à deux versants droits couverts de tôle à baguettes et la tour-lanterne à dôme surmontée d'un clocheton couronnant la chapelle centrale;

- les matériaux, dont la maçonnerie de pierre calcaire grise taillée, les murs portants en pierre et les appuis de fenêtre en pierre de taille;

- les ouvertures disposées régulièrement, dont les fenêtres rectangulaires à petits carreaux, les fenêtres à arc surbaissé des pignons ainsi que les lucarnes rampantes et à pignon (parfois sur deux rangées);

- les retours de corniche;

- le porche en pierre de la façade de l'aile nord-est (doté d'un portail cintré, de pilastres, d'un entablement et d'un fronton);

- la façade de la chapelle comportant un pignon central souligné par une arcature et surmonté d'une croix de fer, des piliers latéraux, ainsi qu'un portail dont l'arc s'appuie sur un bandeau, une triple fenêtre et une niche avec la statue du Bon Pasteur, tous à arc en plein cintre;

- les caractéristiques intérieures de la chapelle, dont les quatre nefs opposées deux à deux autour du choeur, les balcons ainsi que les éléments décoratifs (arcs, entablement et doubles pilastres à chapiteau ionique) et le puits de lumière du choeur;

- les caractéristique du presbytère, dont son plan en forme de parallélogramme, son élévation de deux étages, le toit plat, le soubassement en pierre, le parement en brique, la fenêtre en saillie en façade, l'oriel latéral à pans coupés, la porte à double vantail surmonté d'une imposte vitrée, les fenêtres rectangulaires (certaines groupées par deux), la corniche à encorbellement ainsi que les appuis et les linteaux en pierre.

 

Informations historiques

 

Les soeurs de Notre-Dame du Bon Pasteur d'Angers s'établissent à Montréal en 1844. Elles répondent ainsi à l'invitation de monseigneur Ignace Bourget (1799-1885), évêque de Montréal, qui demande à certaines communautés françaises de s'installer dans son diocèse, en manque de personnel religieux. Elles s'engagent à prendre soin des jeunes filles « protégées » (délinquantes) et « préservées » (pauvres, abandonnées ou inadaptées).

 

La communauté s'installe d'abord dans le quartier Sainte-Marie. Ce secteur ne convient toutefois pas à la réhabilitation de leurs pensionnaires. En 1846, Marie-Amable Foretier (1778-1854), épouse de Denis-Benjamin Viger (1774-1861), homme politique important du Bas-Canada et du Canada-Uni, leur offre un terrain pour établir leur monastère. Ce terrain est alors situé en dehors des limites de la ville de Montréal, dans un hameau remontant au XVIIIe siècle nommé Côte-à-Baron. La construction du bâtiment principal commence la même année. Pendant l'épidémie de typhus de 1847, l'épidémie de choléra de 1849 et l'incendie de Montréal de 1852, il sert de refuge à la population.

 

La mission des religieuses s'élargit au fil du temps, ce qui entraîne de nombreux agrandissements. En 1861, l'aile nord-est du bâtiment principal est érigée pour abriter l'académie des demoiselles, destinée à l'enseignement. Cette aile est réalisée notamment grâce à un don de Antoine-Olivier Berthelet (1798-1872), homme d'affaires, ancien député à la Chambre d'Assemblée du Bas-Canada et philanthrope. En 1878, une chapelle publique est greffée à l'avant. Cette chapelle est élevée selon les plans de l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888). Elle permet à la population environnante d'avoir accès à un lieu de culte en attendant la construction d'une église paroissiale. Une nouvelle aile est annexée en 1884 pour y inclure une école de métiers. Cette aile est a allongé de nouveau vers la rue Sherbrooke en 1893. Un presbytère est construit en 1896 à l'angle des rues Sherbrooke et Cadieux (actuellement De Bullion).

 

Entre 1888 et 1903, une buanderie, des ateliers et des dépendances sont érigés derrière le monastère. Ces bâtiments permettent de fermer la cour intérieure.

 

L'activité des religieuses s'étend également à l'extérieur du monastère. Elles fondent l'académie Saint-Louis-de-Gonzague, le sanatorium Sainte-Euphrasie, le pensionnat Saint-Hubert, la maison de Lorette et la maison Sainte-Domitille. Le gouvernement de la province de Québec leur confie de plus la direction de la prison des femmes de la rue Fullum.

 

Dans les années 1960, le rôle des religieuses change à mesure que l'État s'investit dans la mission éducative et sociale. En 1961, la communauté fait construire une nouvelle maison provinciale à Pierrefonds. Le monastère est vendu à la Société d'habitation du Québec en 1979.

 

Le monastère du Bon-Pasteur est classé en 1979. Il bénéficie d'une aire de protection depuis 1981.

 

En 1984, la Société immobilière du patrimoine architectural de Montréal (SIMPA) acquiert l'ensemble et le transforme en un centre multiservice qui comprend une résidence pour personnes âgées, une coopérative d'habitation, une garderie et des copropriétés. Quant à la chapelle publique, elle est devenue une salle de concert. La reconversion du monastère du Bon-Pasteur est soulignée par un prix de la Fondation canadienne pour la protection du patrimoine en 1987.»

  

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The first permanent piers, including those serving the Berthelet warehouse, went up next to the Pointe à Callière site.

«Le monastère du Bon-Pasteur est un ensemble conventuel de style néoclassique construit à partir de 1846. Le bâtiment en pierre de taille est formé d'un corps central traversé par trois ailes perpendiculaires. Les bâtiments forment un plan en « E » du côté ouest et un plan en « F » du côté est. Les ailes du monastère sont dotées d'un soubassement et présentent une élévation de trois étages et demi. Elles sont coiffées de toits à deux versants droits percés de lucarnes. Une tour-lanterne à dôme surmontée d'un clocheton s'élève au-dessus de la chapelle publique. Un presbytère en brique, construit en 1896, complète l'ensemble. Le monastère du Bon-Pasteur est implanté en bordure d'une voie publique importante, dans l'arrondissement de Ville-Marie de la ville de Montréal.

 

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

 

Le monastère du Bon-Pasteur bénéficie d'une aire de protection.

  

Valeur patrimoniale

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Le bâtiment témoigne de l'histoire des communautés religieuses féminines au Québec. En 1844, les soeurs de Notre-Dame du Bon Pasteur d'Angers s'établissent à Montréal. Elles répondent ainsi à l'invitation de monseigneur Ignace Bourget (1799-1885), évêque de Montréal, qui demande à certaines communautés françaises de s'installer dans son diocèse, en manque de personnel religieux. Les soeurs s'engagent à prendre soin des jeunes filles « protégées » (délinquantes) et « préservées » (pauvres, abandonnées ou inadaptées). Trois ans plus tard, elles s'installent dans leur nouveau monastère. Leur mission s'élargit au fil du temps. Une académie des demoiselles (destinée à l'enseignement) et une école de métiers s'ajoutent au monastère. À l'extérieur, les soeurs fondent entre autres l'académie Saint-Louis-de-Gonzague ainsi que le sanatorium Sainte-Euphrasie et dirigent la prison des femmes. Le monastère du Bon-Pasteur témoigne ainsi de l'action diversifiée de cette communauté religieuse féminine au Québec.

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Le bâtiment, dont la construction s'échelonne de 1846 à 1893, constitue un exemple achevé de l'architecture conventuelle du XIXe siècle. Sans rompre avec la tradition, cette architecture se caractérise notamment par le recours au vocabulaire classique, la sobriété du décor et l'emploi de la pierre de taille. Laissant peu de place à l'architecte, elle repose sur le savoir-faire du maître d'oeuvre et reproduit les éléments du modèle néoclassique élaboré pour le clergé par l'architecte John Ostell (1813-1892) et le jésuite Félix Martin (1804-1886). Le monastère du Bon-Pasteur reflète l'architecture conventuelle d'esprit français, notamment par ses toits à deux versants droits et sa cour intérieure, fermée à l'origine par un mur de pierre. Le bâtiment principal en pierre de taille grise est monumental. Haut de trois étages et demi, il est formé d'un corps central de plan rectangulaire traversé par trois ailes perpendiculaires. La chapelle publique, conçue en 1878 par l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888), se distingue par sa position au centre de l'édifice, le décor de sa façade et sa tour-lanterne à dôme coiffée d'un clocheton. Elle comprend quatre nefs opposées deux à deux autour du choeur : une pour les religieuses, une pour les « protégées », une pour les « préservées » et une pour le public. En 1896, un presbytère s'ajoute à l'ensemble. Le bâtiment en brique est doté d'un soubassement en pierre. Sa fenêtre en saillie, son oriel latéral à pans coupés et sa corniche en encorbellement témoignent de l'influence de l'architecture éclectique. Les différentes ailes du monastère du Bon-Pasteur forment un ensemble homogène qui témoigne de la persistance des formes traditionnelles et du vocabulaire classique dans l'architecture conventuelle du XIXe siècle.

 

Le monastère du Bon-Pasteur présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son implantation. L'édifice s'élève sur un terrain donné aux religieuses en 1846 par Marie-Amable Foretier (1778-1854), épouse de Denis-Benjamin Viger (1774-1861), un homme politique important du Bas-Canada et du Canada-Uni. Le terrain était alors situé en dehors des limites de la ville de Montréal, dans un hameau remontant au XVIIIe siècle nommé Côte-à-Baron. Le monastère est l'un des premiers édifices publics, avec l'Université McGill, à border la rue Sherbrooke. Son emplacement témoigne ainsi de l'essor de la ville de Montréal au milieu du XIXe siècle.

 

Source : Ministère de la Culture et des Communications, 2005.

 

Éléments caractéristiques

 

Les éléments clés du monastère du Bon-Pasteur liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :

- son emplacement dans l'ancien hameau de la CĂ´te-Ă -Baron, en bordure des rues Sherbrooke Est, Saint-Dominique et De Bullion;

- son volume, dont le plan irrégulier composé d'un corps central rectangulaire traversé par trois ailes perpendiculaires (formant un plan en « E » côté rue et en « F » côté cour), le soubassement dégagé, les trois étages et demi, les toits à deux versants droits couverts de tôle à baguettes et la tour-lanterne à dôme surmontée d'un clocheton couronnant la chapelle centrale;

- les matériaux, dont la maçonnerie de pierre calcaire grise taillée, les murs portants en pierre et les appuis de fenêtre en pierre de taille;

- les ouvertures disposées régulièrement, dont les fenêtres rectangulaires à petits carreaux, les fenêtres à arc surbaissé des pignons ainsi que les lucarnes rampantes et à pignon (parfois sur deux rangées);

- les retours de corniche;

- le porche en pierre de la façade de l'aile nord-est (doté d'un portail cintré, de pilastres, d'un entablement et d'un fronton);

- la façade de la chapelle comportant un pignon central souligné par une arcature et surmonté d'une croix de fer, des piliers latéraux, ainsi qu'un portail dont l'arc s'appuie sur un bandeau, une triple fenêtre et une niche avec la statue du Bon Pasteur, tous à arc en plein cintre;

- les caractéristiques intérieures de la chapelle, dont les quatre nefs opposées deux à deux autour du choeur, les balcons ainsi que les éléments décoratifs (arcs, entablement et doubles pilastres à chapiteau ionique) et le puits de lumière du choeur;

- les caractéristique du presbytère, dont son plan en forme de parallélogramme, son élévation de deux étages, le toit plat, le soubassement en pierre, le parement en brique, la fenêtre en saillie en façade, l'oriel latéral à pans coupés, la porte à double vantail surmonté d'une imposte vitrée, les fenêtres rectangulaires (certaines groupées par deux), la corniche à encorbellement ainsi que les appuis et les linteaux en pierre.

 

Informations historiques

 

Les soeurs de Notre-Dame du Bon Pasteur d'Angers s'établissent à Montréal en 1844. Elles répondent ainsi à l'invitation de monseigneur Ignace Bourget (1799-1885), évêque de Montréal, qui demande à certaines communautés françaises de s'installer dans son diocèse, en manque de personnel religieux. Elles s'engagent à prendre soin des jeunes filles « protégées » (délinquantes) et « préservées » (pauvres, abandonnées ou inadaptées).

 

La communauté s'installe d'abord dans le quartier Sainte-Marie. Ce secteur ne convient toutefois pas à la réhabilitation de leurs pensionnaires. En 1846, Marie-Amable Foretier (1778-1854), épouse de Denis-Benjamin Viger (1774-1861), homme politique important du Bas-Canada et du Canada-Uni, leur offre un terrain pour établir leur monastère. Ce terrain est alors situé en dehors des limites de la ville de Montréal, dans un hameau remontant au XVIIIe siècle nommé Côte-à-Baron. La construction du bâtiment principal commence la même année. Pendant l'épidémie de typhus de 1847, l'épidémie de choléra de 1849 et l'incendie de Montréal de 1852, il sert de refuge à la population.

 

La mission des religieuses s'élargit au fil du temps, ce qui entraîne de nombreux agrandissements. En 1861, l'aile nord-est du bâtiment principal est érigée pour abriter l'académie des demoiselles, destinée à l'enseignement. Cette aile est réalisée notamment grâce à un don de Antoine-Olivier Berthelet (1798-1872), homme d'affaires, ancien député à la Chambre d'Assemblée du Bas-Canada et philanthrope. En 1878, une chapelle publique est greffée à l'avant. Cette chapelle est élevée selon les plans de l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888). Elle permet à la population environnante d'avoir accès à un lieu de culte en attendant la construction d'une église paroissiale. Une nouvelle aile est annexée en 1884 pour y inclure une école de métiers. Cette aile est a allongé de nouveau vers la rue Sherbrooke en 1893. Un presbytère est construit en 1896 à l'angle des rues Sherbrooke et Cadieux (actuellement De Bullion).

 

Entre 1888 et 1903, une buanderie, des ateliers et des dépendances sont érigés derrière le monastère. Ces bâtiments permettent de fermer la cour intérieure.

 

L'activité des religieuses s'étend également à l'extérieur du monastère. Elles fondent l'académie Saint-Louis-de-Gonzague, le sanatorium Sainte-Euphrasie, le pensionnat Saint-Hubert, la maison de Lorette et la maison Sainte-Domitille. Le gouvernement de la province de Québec leur confie de plus la direction de la prison des femmes de la rue Fullum.

 

Dans les années 1960, le rôle des religieuses change à mesure que l'État s'investit dans la mission éducative et sociale. En 1961, la communauté fait construire une nouvelle maison provinciale à Pierrefonds. Le monastère est vendu à la Société d'habitation du Québec en 1979.

 

Le monastère du Bon-Pasteur est classé en 1979. Il bénéficie d'une aire de protection depuis 1981.

 

En 1984, la Société immobilière du patrimoine architectural de Montréal (SIMPA) acquiert l'ensemble et le transforme en un centre multiservice qui comprend une résidence pour personnes âgées, une coopérative d'habitation, une garderie et des copropriétés. Quant à la chapelle publique, elle est devenue une salle de concert. La reconversion du monastère du Bon-Pasteur est soulignée par un prix de la Fondation canadienne pour la protection du patrimoine en 1987.»

  

www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode...

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