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42 St-ETIENNE MONTCHOVET 2020 La résidentialisation est un type d'opération de rénovation urbaine, apparue en France au début des années 1990. Elle est généralement vue comme une amélioration du cadre de vie des quartiers d'habitat social

#Memoire2cite #42 #St-ETIENNE twitter.com/Memoire2cite Ville et renouvellement urbain ¤ La volonté de réintroduire de l’urbanité dans des grands ensembles aux espaces publics souvent peu structurés et à la vocation peu claire, en y réaménageant les espaces publics autour de rues, de parcs ou squares, de résidences rattachées aux immeubles.Une logique de sécurisation de l’espace : éloigner les immeubles des circulations, en contrôler l’accès, rendre moins aisées les circulations dans le grand ensemble. La loi du 1/08/03 a ensuite fixé un objectif national de résidentialisation de 200 000 lgts le Logement Collectif* 50,60,70's dans tous ses états.. #Histoire & Mémoire de l' #Habitat / Rétro-#Villes / #HLM / #Banlieue / #Renouvellement #Urbain / #Urbanisme Ville et renouvellement urbain

Les projets de résidentialisation :

points de vigilance et recommandations Coordination : Béatrix Mora, Délégation à l’action professionnelle de l’Union sociale pour l’habitat.

Réalisation : Pascale Korn, Louise de Verneuil, Délégation à l’action professionnelle de l’Union sociale pour l’habitat.Les évolutions de la notion de résidentialisation

Le terme est apparu à la fin des années 90, en réponse à deux types de

préoccupations :

¤ La volonté de réintroduire de l’urbanité dans des grands ensembles aux

espaces publics souvent peu structurés et à la vocation peu claire, en y

réaménageant les espaces publics autour de rues, de parcs ou squares, de

résidences rattachées aux immeubles.

¤ Une logique de sécurisation de l’espace : éloigner les immeubles des

circulations, en contrôler l’accès, rendre moins aisées les circulations dans le

grand ensemble.

La loi du 1er août 2003 a ensuite fixé un objectif national de résidentialisation de

200 000 logements locatifs sociaux, faisant de ces opérations un “incontournable” de la plupart des dossiers ANRU. En conséquence, la quasi-totalité des

projets de renouvellement urbain font référence à ce type d’opération, mais en

renvoyant à des principes, des ambitions et des types d’aménagement différents selon les sites.

Si elle est bien conduite, se fixe des objectifs clairs et tient compte des

spécificités du quartier, une opération de résidentialisation peut améliorer de

façon considérable les conditions de vie des habitants d’un quartier, ainsi que

son image et son attractivité. Pour autant, il s’agit d’opérations délicates, à la

croisée de multiples enjeux urbains, patrimoniaux et de gestion. L’objectif de ce

document est donc de revenir sur ces enjeux, et sur les questions qu’il convient

de se poser lorsque l’on engage une opération de résidentialisation, au stade de

la programmation et de l’élaboration du cahier des charges.Une opération de résidentialisation

s’inscrit dans un projet d’ensemble . L’importance de la démarche

de conception de l’opération

de résidentialisation

Les opérations de résidentialisation nécessitent, de

façon encore plus poussée que les autres types d’opération de renouvellement urbain, la mise en place d’un travail partenarial solide entre bailleur et collectivité. Elles

se situent en effet à la convergence des territoires d’intervention des deux acteurs : espace public sur lequel

intervient la collectivité, résidence qui le plus souvent

sera placée sous la responsabilité de gestion du bailleur.

Dès lors, la coordination entre les opérations de résidentialisation et les opérations voisines (aménagement de

voirie, de stationnements, d’espaces verts publics, autre

opération de résidentialisation, etc.) est fondamentale.

Le risque existe en effet que l’une des opérations s’impose aux autres, notamment dans le dessin des résidences,

ou que les opérations n’aient pas toutes le même niveau

de qualité. Pour le pallier, il convient de mettre en place

un processus opérationnel efficace, afin de coordonner

les interventions : dans le temps en réfléchissant finement aux phasage ; et dans l’espace en demandant aux

maîtres d’œuvre de travailler ensemble, soit en lien avec

l’urbaniste coordonnateur du projet, soit en ayant

recours à la procédure du groupement de commande

entre collectivité et bailleur (qui permet de faire travailler

un maître d’œuvre unique sur les espaces publics et la

résidentialisation Les opérations de résidentialisation, points de vigilance Il est en outre essentiel que l’élaboration du projet de résidentialisation

s’appuie sur une bonne connaissance du fonctionnement social du quartier et des usages des habitants. Ces derniers devront être étroitement

associés à la réflexion sur le projet, à travers un processus de concertation

à définir de façon partenariale et à intégrer au cahier des charges des

concepteurs. Il est également important que les gestionnaires du quartier

puissent faire valoir leur point de vue et les contraintes qui sont les leurs. Quelle dimension

pour les résidences ?

Déterminer la taille pertinente pour une résidence

(nombre de logements et surface des espaces extérieurs

intégrés à la résidence) suppose de croiser plusieurs

critères :

¤ Le projet d’ensemble pour le quartier : maillage viaire,

positionnement des espaces publics de type place ou

parc, etc.

¤ Les fonctions que l’on souhaite intégrer à la résidence,

selon la vocation que l’on souhaite lui donner : espace

de loisir pour les résidents ? Intégration des stationnements ?... Si cette question est mal anticipée, le risque

existe que les résidences s’avèrent trop grandes et difficilement appropriables, avec des espaces à la vocation

peu claire, ou à l’inverse trop petites pour les usages que

l’on souhaiterait voir s’y développer.

¤ Les critères de gestion du bailleur, notamment le

nombre de logements qu’il lui semble raisonnable

d’inclure dans une résidence.

¤ La possibilité de mutabilité ultérieure de la résidence :

quelle est la taille qui permettra dans le futur que la

parcelle définie par la résidence puisse muter

indépendamment du reste du quartier et en cohérence

avec la trame urbaine définie pour le projet ?

Il est important de prendre en compte l’intégralité de ces

critères et de veiller à ce que l’un d’eux ne l’emporte pas

au détriment des autres, avec le risque de difficultés

ultérieures.En outre, la réalisation d’une opération de résidentialisation constitue l’occasion de remettre à plat les domanialités. A terme, il importe de clarifier domanialité privée du

bailleur et domanialité publique de la collectivité, en

cohérence avec le projet. Il ne faut toutefois pas faire de

ces rétrocessions foncières, qui impliquent de longs

délais, un préalable à la mise en œuvre d’une opération

de résidentialisation.Les opérations de résidentialisation, points de vigilance

8

1.3. Faut-il ou non résidentialiser

l’ensemble d’un quartier suivant

les mêmes principes ?

Retenir le même principe d’intervention sur l’ensemble

d’un quartier, au risque de maintenir une identité parfois

stigmatisée et de laisser persister la confusion des

repères ; ou demander à différents maîtres d’œuvre

d’intervenir sur un même quartier, au risque d’une

disparité des interventions ? Il n’existe pas de réponse

toute faite à cette question, qu’il faut notamment

appréhender en fonction de la taille du quartier : on

cherchera par exemple à maintenir la cohérence d’un petit

quartier (en conservant un certain nombre de principes

d’une résidence à l’autre : matériaux et mobilier urbain

utilisés, modalités de traitement des limites, etc.), mais à

créer par le biais de la résidentialisation plusieurs sousensembles au sein d’un grand quartier. La réalisation d’un cahier de prescriptions architecturales

par l’urbaniste référent d’un quartier peut utilement

permettre de définir les principes généraux que devront

respecter l’ensemble des opérations de résidentialisation

d’un même quartier. Sur le quartier de la Grande Borne à

Grigny par exemple, l’Atelier Ruelle a élaboré un planguide qui, parmi d’autres prescriptions urbaines et

architecturales, définit les principes que devront

respecter les futures opérations de résidentialisation :

traitement des cheminements, modalités d’aménagement

de jardins résidentiels, dessin de la limite La programmation d’une opération

de résidentialisation Organisation générale de l’espace

résidentiel

Espace intermédiaire, transition entre le “tout public” de

la rue et le “tout privé” de l’immeuble et de l’appartement, la résidence est un espace important, à la programmation duquel il convient de réfléchir avec attention. La

maîtrise d’ouvrage doit se poser un certain nombre de

questions au stade de l’élaboration du cahier des charges

de l’opération, soit qu’on souhaite indiquer au concepteur quelles sont les options retenues, soit qu’on souhaite attirer son attention et lui signaler quels sont les

éléments de réflexion à prendre en compte et les dysfonctionnements à traiter.2. Le stationnement

La mise en œuvre d’une opération de résidentialisation

constitue une occasion de réfléchir à la réorganisation du

stationnement, question particulièrement sensible aux

yeux des habitants comme l’ont montré les études de satisfaction et aspect qui, s’il est bien traité, participe largement

à la revalorisation d’un quartier. Si l’on constate souvent un

traitement paysager satisfaisant de cette question, il n’en

va pas toujours de même de la prise en compte des besoins

des habitants : il est donc important, préalablement à l’élaboration du programme de la résidentialisation, de réaliser

un diagnostic permettant d’avoir une vision claire de la

situation avant résidentialisation d’une part, des besoins

des locataires (taux de motorisation) d’autre part. Il

convient de ne pas oublier la question du stationnement

non résidentiel (visiteurs, commerçants, etc.).

Des choix sont ensuite à faire, dans la mesure où la satisfaction de certains des besoins exprimés par les locataires (plusieurs places par logement, stationnement à

proximité des immeubles, etc.) risque de se faire au détriment des espaces verts et donc d’une certaine qualité de

la résidence. A cet égard, la question du stationnement

constitue un terrain intéressant pour la mise en place

d’une concertation autour de plusieurs scénarios et de

leurs incidences sur l’aspect général de la résidence.

Plusieurs solutions sont envisageables pour l’organisation des stationnement : dans ou hors de la résidence,

attribués ou non, loués ou non, accès bloqué par “stop

car” ou non. Lorsque le stationnement est intégré à la

résidence, il convient par ailleurs de se poser la question

de l’accès à celle-ci : dès lors que la résidence accueille

des véhicules, doit-elle être fermée ? Quel degré de fermeture choisir, quel accès proposer aux usagers ?

En tout état de cause, même lorsque les parkings ne sont pas

intégrés aux résidences, il convient de réfléchir à leur organisation dans une logique de résidence : fragmentation des

poches, attribution d’un parking à une résidence donnée, etc.Les opérations de résidentialisation, points de vigilance La collecte des ordures ménagères

La résidentialisation constitue aussi l’occasion de remettre

à plat la question de la collecte des ordures ménagères et,

le cas échéant, d’introduire la collecte sélective dans un

quartier. Les réflexions menées dans ce cadre conduisent

souvent à la mise en œuvre de nouvelles formes de collecte des déchets. Les ordures peuvent être stockées dans

des locaux attenants aux halls (en prenant en compte le

risque d’incendie), en édicules extérieurs (qui peuvent

poser des problèmes d’esthétique et d’encombrement), ou

en containers enterrés (qui nécessitent un investissement

important, tant de la part du bailleur que de la collectivité,

et sont délicats à manipuler, mais sont plus aisés d’entretien par la suite, et moins encombrants).

Il convient de prêter attention aux cheminements, afin

que les locataires n’aient pas à faire un détour pour déposer leurs ordures, et à l’accès des containers, qui doit être

aisé pour des personnes âgées ou des enfants.

Dans tous les cas il est indispensable de mener une

réflexion partenariale, prenant en compte les usages des

habitants, mais aussi le rôle des gardiens, les techniques

de collecte, les fréquences de ramassage, etc. Comment marquer la limite

de la résidence ?

Le choix du marquage de la limite de la résidence doit

découler des options prises en matière de programmation, de la vocation que la maîtrise d’ouvrage souhaite

donner à la résidence, de la prise en compte du fonctionnement social et de la pratique des espaces par les habitants, et non constituer un préalable à la conception de

cette résidentialisation. Par ailleurs ce choix de la façon

dont on va marquer la limite entre espace public et

espace privatif va fortement contribuer à créer une nouvelle ambiance urbaine. Il est donc fondamental de se

poser la question de l’impact, tant visuel que social, du

dispositif qui sera mis en place. Les opérations de résidentialisation, points de vigilance En tout état de cause, il nous semble important de faire

un choix clair entre fermeture et ouverture de la résidence, l’un ou l’autre de ces choix devant être assumé.

Les solutions qui ne prennent pas de parti clair (volonté

de limiter l’accès à la résidence aux seuls résidents, mais

mise en place de barrières de faible hauteur par exemple)

apparaissent en effet comme peu satisfaisantes.

Il convient, enfin, de prêter attention à la qualité

des matériaux utilisés, à leur intégration (accompagnement du barreaudage par des plantations) et à leur

implantation. Interventions complémentaires

sur les halls et les façades

En lien avec la résidentialisation, il est souvent nécessaire de travailler sur la relation entre l’espace résidentiel

et l’immeuble, à travers la requalification des halls, la

réorganisation de l’accès aux caves, etc. La réfection

d’une façade permet pour sa part une réelle revalorisation de l’image d’un bâtiment.

Les opérations de résidentialisation, points de vigilance Une réflexion sur ces questions est indispensable à la

pérennisation des investissements réalisés. Il convient à

ce titre :

¤ D’anticiper, dès le stade de la conception du projet, les

modalités et le coût de la gestion des nouveaux aménagements qui seront réalisés, afin de chercher à limiter ces

coûts. On pourra par exemple préférer des haies vives à

des haies devant être régulièrement taillées, choisir un

revêtement en fonction de sa résistance dans le temps,

etc. Dans ce cadre, il est important de consulter les gestionnaires au stade de la conception du projet, au risque

sinon de constater après la livraison que certaines

erreurs auraient pu être évitées en prenant en compte

leur avis.

¤ De clarifier les modalités de gestion futures du quartier, le “qui fait quoi et où”. L’opération introduit en effet

des modifications dans la morphologie urbaine, dont les

gestionnaires doivent tenir compte ; par ailleurs, il est

indispensable que les investissements réalisés fassent

l’objet d’une bonne gestion afin que leur pérennité soit

assurée. Pour autant, les territoires d’intervention des

différents gestionnaires ne doivent pas forcément coïncider avec les territoires de la résidentialisation, et il

convient en la matière de se montrer pragmatique, en

tenant compte du surcoût éventuel pour l’un des acteurs,

de la répartition des responsabilités avant résidentialisation, etc. Des conventions de gestion peuvent être

conclues entre les intervenants afin qu’ils interviennent

sur les territoires les uns des autres. Ainsi sur le quartier

Teisseire à Grenoble, la Ville s’est engagée par convention à subventionner les surcoûts de gestion : au-delà de

2 €/mois.lgt la première année, 3 € la seconde année,

4€ la troisième année.

Il peut également être intéressant d’accompagner les

habitants dans l’appropriation de la résidence. Ainsi toujours à Grenoble, le bailleur a créé un poste de chargé de

gestion des unités résidentielles, pour la mise en place et

le suivi de comités de résidents à l’échelle de chaque

unité résidentielle, afin d’encourager une dynamique participative de la part des locataires.

¤ De se donner, dans la mesure du possible, les moyens

de réintervenir a posteriori pour ajuster les aménagements, corriger d’éventuelles erreurs ou oublis. Seul

l’usage permettra en effet de juger de la pertinence des

choix faits.

QUELQUES EXPÉRIENCES 42 St-ETIENNE MONTCHOVET 2020 La résidentialisation est un type d'opération de rénovation urbaine, apparue en France au début des années 1990. Elle est généralement vue comme une amélioration du cadre de vie des quartiers d'habitat social > Canteleu Cité verte, Ilot Dumas - Habitat 76 ............................ 18

> Corbeil-Essonnes, Les Tarterêts

Résidence Courbet-Delacroix - Logement Francilien.................. 24

> Dreux, Quartier de la Croix Tiénac - OPAC Habitat Drouais ........... 30

> Stains, Moulin Neuf - Immobilière 3F.................................... 36

> Vandœuvre les Nancy, Quartier de l’Etoile - Batigère .................. 42

 

 

 

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Uploaded on December 25, 2019
Taken on December 25, 2019