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monsterbrains.blogspot.com/2011/04/alfred-kubin.html
Le travail de l' Autrichien Alfred Kubin (1877-1959) est lâche dans une tradition expressioniste / Décadent / proto-Surréaliste. Un artiste très apprécié, il a produit une seule œuvre majeure de la fiction: The Other Side , publié en 1908, et extrait dans notre Étrange recueil comme un précurseur précoce ou influenceur de la fiction bizarre moderne. Bien qu'il soit encore sous - estimé, le roman a réussi à conserver un statut de culte tout simplement parce qu'il a longtemps été un favori d'une variété d'écrivains et d' artistes. Il serait difficile de croire, par exemple, que Mervyn Peake avait pas lu Kubin avant d'écrire ses romans Gormenghast. ( The Other Side est peut - être la plus proche dans le ton à Peake Titus seul .)
Les détails de la vie de Kubin pertinents à sa fiction sont ceux - ci: sa mère est morte quand il avait dix ans, il avait une relation sexualisée avec une femme enceinte plus âgé quand il avait onze ans, et son père était un tyran dont la mort en partie déclenché l'écriture de The Other Side . Kubin, dans sa fiction, est étonnamment franche sur toutes ces questions personnelles, nous donnant un aperçu rare dans la motivation et l' influence.
Ces événements, ainsi que des romans malheureux, ont contribué à son mal à l'aise, état mélancolique, qui se manifeste dans des visions uniques, qui manifestent ensuite dans son art comme le moyen le plus vrai de dépeindre les cauchemars qui se produisent dans sa tête. Kubin avait aucun éditeur interne lui disant «non, cela est trop.» De plus, il peut même ne pas se rendre compte que ce qu'il crée pourrait effrayer les gens. At-il amuse ou horrifier lui quand messieurs et dames qui ont consulté son art aurait évanouissaient?
weirdfictionreview.com/2015/01/101-weird-writers-preview-...
Depuis seize ans, Iouri travaille au centre d’observation météo de la baie d’Ouzouri, au nord de l’île d’Olkhone. À l’heure de la retraite, il n’envisage pas de quitter « le » Baïkal.
Alors que l’heure de la retraite sonne, Iouri n’a pas l’intention de quitter la station météo de la baie d’Ouzouri, à l’extrémité nord de l’île. Jadis, il rêvait de finir ses jours dans les environs d’Irkoutsk. La soixantaine venue, il n’en est plus question. « Cela n’a pas de sens d’aller chercher quelque chose de meilleur ailleurs, dit-il. Ici, c’est le point final, on ne bouge plus. »
Son épouse Natalia opine, en riant. « Le Baïkal, disent-ils en chœur, c’est la nature, l’air pur, les espaces vastes à l’infini, la visibilité à 100 km, la tranquillité, la paix… Le lac est devenu notre patrie. » Et Iouri d’ajouter : « Quand je fais un cauchemar, j’imagine que nous avons quitté le Baïkal… Ici, tout est clair à cause du sable, du ciel. J’ai peur de perdre cet endroit. »
« Le lac Baïkal vous attire et vous aspire », dit encore Iouri. Et puis, insiste-t-il, « toute la famille est près de nous ». Sa fille travaille désormais à la station météo, sa belle-fille aussi. Son fils est employé par le relais téléphonique, son gendre par l’Institut d’observation solaire.
Car, dans ces quelques isbas en rondins qui abritent la station météo et ses employés, cohabitent deux autres instituts de recherche. « Au total, neuf personnes habitent ici. Notre famille et un autre météorologue, un peu âgé », précise Iouri. Chacun améliore l’ordinaire en cultivant un lopin de terre, en élevant quelques animaux.
Iouri est né à Novossibirsk, une ville de 1,4 million d’habitants à l’extrémité ouest de la Sibérie, à 2 800 km de Moscou. « Au départ, je suis un gars de la ville. Mais, dès l’enfance, j’ai lu des tas de livres sur la taïga, la pêche, la chasse », se souvient-il. Du temps de l’URSS, il n’était pas facile de s’installer sans raison dans ces vastes étendues déshéritées.
C’est pour pouvoir le faire que Iouri est devenu météorologue.
Staline avait en effet installé sur tout le territoire soviétique des postes d’observation météo… Ainsi Iouri a-t-il pu travailler d’abord dans les montagnes du sud-ouest de la Sibérie, puis, au nord, dans la réserve de Bargouzine, sur la rive orientale du lac Baïkal. Là-bas, il vivait dans la toundra avec les Evens, un peuple autochtone de Sibérie.
Puis, il y a seize ans, il est arrivé avec sa famille sur l’île d’Olkhone qui compte deux stations météo, l’une à Khoujir où le climat est plus doux (la ville donne sur la « petite mer », le bras d’eau située entre l’île et le continent), l’autre, dans la baie d’Ouzouri, ouverte sur le lac.
Un vent glacial presque toute l’année
Un travail très prenant l’y attendait. Dans ces centres isolés, toutes les trois heures, ces météorologues doivent noter la température de l’air et du sol, la force du vent, le taux d’humidité. Puis ils communiquent ces données, par radio, au poste central, à Irkoustk.
Iouri est évidemment intarissable sur le climat d’Olkhone. « Les vents qui soufflent ici ne sont pas les mêmes qu’ailleurs, explique-t-il. N’empêche, à l’automne, le vent souffle en permanence, glacial. Sur le lac, beaucoup de bateaux sont alors renversés. Mi-janvier, dès que le lac gèle, la température se stabilise et le vent se calme. En juin, le vent souffle de nouveau jusqu’à ce que la température de l’eau monte au même niveau que celle de l’air. »
À la longue, Iouri a appris à connaître « le Baïkal » mieux que personne. Il avait d’ailleurs servi de guide à l’écrivain-voyageur Sylvain Tesson en 2004, lors de sa première expédition à moto sur le lac. C’était l’hiver, une saison particulièrement rude dans ce coin de Sibérie. En 2010, lorsque Sylvain Tesson vécut en ermite pendant six mois dans une cabane en rondins, sur la rive occidentale du lac, Iouri lui rendait visite de temps en temps.
« C’est un garçon compliqué mais intéressant, il aimait bien picoler », remarque-t-il à propos de l’écrivain français. « La Sibérie vous impose la consommation d’alcool fort, sinon il n’est pas possible d’y vivre », corrige-t-il aussitôt.
L’hiver sibérien est particulièrement rude. Mi-janvier, la température tombe à -25 °C, et parfois, jusqu’à -40°C, voire en dessous encore. Le lac est alors gelé. Piétons, motos et voitures circulent sur la glace où des trous sont percés pour puiser de l’eau ou pêcher.
Puis, peu à peu, la glace se fissure, craque, se déforme, s’ouvre. Les accidents sont fréquents, des véhicules sont engloutis dans des failles. En mai, c’est la débâcle… « Ici, l’hiver dure douze mois, après c’est l’été », blaguent les Russes.
Quoique habitué à cette vie rude, Iouri n’est pas très optimiste pour l’avenir. « Le climat se refroidit, lentement mais sûrement. En s’appuyant sur les données recueillies pendant des années d’observation, on peut prévoir ce que ça va donner dans le futur. La moyenne des températures va peut-être baisser de 2 ou 3 degrés. C’est du moins ce que disent nos scientifiques », se reprend-il, lorsqu’on lui objecte que, dans le monde, la plupart des climatologues sont désormais d’accord pour diagnostiquer un réchauffement climatique général. « D’après nos scientifiques, rectifie-t-il, il existe des cycles climatiques d’environ trente ans. Le cycle du réchauffement climatique finit, nous entrons dans un cycle de refroidissement… ».
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Au centre de la Sibérie orientale, la région où se trouve le lac Baïkal, le climat, très continental, donc très rude, se caractérise par des écarts importants de températures entre l’hiver, glacial, et l’été, chaud. Cependant, aux abords du Baïkal, l’inertie thermique des immenses quantités d’eau contenues dans le lac tempère le climat.
L’hiver, la température moyenne y est de -15 °C, mais de -26 °C en janvier, si bien qu’une couche de glace de 80 centimètres, parfois plus, se forme sur le lac. L’été, la température moyenne est de 13 °C (et même 19 °C en juillet).
La région du Baïkal est sèche. Les précipitations sont particulièrement faibles sur l’île d’Olkhone, où il tombe seulement quelque 200 mm d’eau par an. L’ensoleillement dépasse les 2 500 heures par an, ce qui vaut parfois au Baïkal le surnom de « royaume du soleil ».
... On dirait qu'elles font partie du décor. Femmes sans âges sans visages, mains étendues et chapelet pendant aux bouts des doigts, elles sont partout devant les lieux de culte... Quelle tristesse...! Je sais que je risque de me faire jeter en la présentant, mais, c'est la réalité. Cette photo n'a pas pour objectif d'exploiter ceux et celles dans le besoin car on sait combien il y en a. Mon devoir de photographe est aussi de sensibiliser les gens. J'y suis très sensible, touché et respectueux.
Photo prise à (Rome italie)
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Le MAD Club est situé au coeur de Lausanne dans le Quartier du Flon. Classé dans le top 100 des meilleurs club du monde selon DJ Mag (2008, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019), lauréat d’un NRJ Award d’honneur en 2013.
Comment le MAD a-t-il vu le jour et à quoi ressemblait-il ?
Le MAD est implanté dans le quartier du Flon à Lausanne depuis 1985. Avant, c’était un ancien hangar, un dépôt. Il servait parfois de salle de concert underground. Le Flon était un quartier chaud et mal-famé. Personne n’aurait alors pensé qu’il deviendrait LE quartier le plus à la mode et branché de la Capitale Olympique aujourd’hui. Personne, sauf le MAD.
Comment le club a-t-il changé au cours des 12 derniers mois ?
Un club qui ne s’adapte pas constamment, qui n’innove pas, est un club qui fait du surplace. Pire: un club qui recule. Au MAD, nous nous adaptons sans cesse aux genres musicaux à la mode, c’est primordial. Sans oublier la technique, qui est aussi un élément très important. Nous investissons régulièrement tant au niveau du sons, des lumières qu’au niveau de la pyrotechnie. Pour nous, le show doit être total. Plein les oreilles et plein les yeux.
Quels étaient les invités durant les précédentes années ?
Kshmr, Timmy Trumpet, Nicky Romero, Vini Vici, W&W, Claptone, Offenbach, Mosimann, Showtek, Blasterjaxx, Will Sparks, Bob Sinclar, Gunz for Hire, Cesqeaux, D-Block & S-TE-FAN, Da Tweekaz, Brennan Heart, Ummet Ozcan, Valentino Khan, Erick Morillo, Kura, Vladimir Cauchemar, Simon Dunmore, Feder…
Quelles sont les soirées et les promotions clés du MAD ?
Afin de réussir à figurer dans le TOP 100 de DJ Mag, année après année, nous nous renouvelons et nous entourons des meilleurs producteurs locaux et internationaux, dans le but de répondre au plus juste aux attentes des notre fidèle communauté. Au MAD, vous entendrez autant du Reggaeton que de l’Urban, que de l’Electro. Et toujours que le meilleur. Au MAD, le changement c’est tout le temps !
Qui sont les DJs résidents ?
Igor Blaska, Mr Mike, Vkee Madison, Tony Big, Miss Tyk, Bad Nelson, Don Pepe, Fabian Air, Dj Othello, Dj Esquire, Kenny Carpenter, Houseforlife…
Description du Club (nombre d’étage, sons, décors actuels et du futur, lumières).
C’est le coeur du MAD. Le Mainfloor du MAD est ultra modulable en salle de concert ou en grand Club pour DJ’s. Il est le temple dans lequel communient chaque semaine les meilleurs DJ’s du monde, les artistes urban les plus suivis du moment ainsi que des milliers de clubbers venus de toute l’Europe. Il peut accueillir 1’800 personnes et est ouvert au public le jeudi, vendredi, samedi et dimanche sur 5 étages, avec 3 dancefloors différents et un restaurant. Welcome Home !
Saison après saison depuis 1985, le MAD de Lausanne construit la légende et la réputation qui sont siennes aujourd’hui. David Guetta, Hardwell, Carl Cox, Bob Sinclar, Tiesto, Armin van Buuren, Martin Garrix, Jeff Mills, mais aussi Faithless, Prodigy, les Rita Mitsouko, Justice, Jean-Louis Aubert, les Nervo, James Blunt, Soprano ou encore Joey Starr et Maître Gims ont écrit ses plus belles pages. Mais celles qui nous restent à feuilleter ensemble seront plus belles encore !
Le MAD c’est 5 étages, 4 dancefloors, 1 restaurant le BED, 1 hôtel MadHouse avec BAR & ROOFTOP et 1 MAD Café !
Les Chiffres clés…
• 1985 est l’année de création du MAD Club.
• 1’800 m2 de surface • 2’000 personnes par soir fréquentent les lieux.
• 32’000 visites uniques par mois en moyenne sur notre site.
• 7’000 membres.
• 400’000 visiteurs par année.
• 250 personnes travaillent pour le MAD Club dont 35 fixes
Do you ever feel trapped in your dreams ? You try to say something but nothing comes out of your mouth... You try to move, but it feels like your whole body is caught in thick plants...
Toffee Lily - Pullip FC by me
Agen,
rue Pierre Mendès France,
résidence d'Aquitaine.
Un scandale agenais!
(avec la complicité passive des élus et de la banque du Crédit Agricole dont le siège régional se trouve dans la même rue à 200 mètres de cette résidence !!!)
"Le Crédit Agricole, la banque qui s'était portée garant de la bonne livraison du projet." (sic)
"Des fenêtres cassées, des blocs sanitaires pillés, des portes de garage défoncées, des tableaux électriques arrachés. L’entrée du bloc B a même été murée par le syndic pour empêcher des individus d’y pénétrer."
"À ces dégradations, s’ajoutent des nuisances.
C’est devenu une plaque tournante du trafic de drogue", se lamente un autre propriétaire "des voitures y sont en jachère avec les pneus crevés."
"Une situation qui a trop duré et qui laisse une quarantaine de propriétaires complètement démunie."
"Certains ont déjà payé 100 000 €", révèle un autre investisseur. Certains copropriétaires ont été abandonnés en bord de route de ce long parcours judiciaire "pour des raisons de santé ou psychologiques."
"Dire que c’était censé être une résidence sécurisée . Il n’y a même pas de portail."
En 2015 (il y a SEPT ans):
"Ça fait deux ans que nous sommes en procès avec le promoteur, pour toute une série de malfaçons, regrette Jean-Pierre Gaillard, directeur d’Habitalys"
www.sudouest.fr/lot-et-garonne/boe/lot-et-garonne-un-imme...
france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/lot-et...
Spirit @ Art Screamer
Enjoy the universe of Claudia222 Jewell
Un univers poétique et onirique...à la limite du rêve et du cauchemar.
En un mot : fascinant
Vincent Van Gogh 1888:
« Il y a ici un portique gothique que je commence à trouver admirable, le porche de Saint-Trophime. Mais il est si cruel, si monstreux, comme un cauchemar chinois, que même ce magnifique exemple d'un style si grandiose me semble appartenir à un autre monde… »
In Christian art the tetramorph is the union of the symbols of the Four Evangelists, the four living Creatures derived from the Book of Ezekiel, into a single figure or, more commonly, a group of four figures. Each of the four Evangelists has a creature, usually shown with wings: St Matthew the man, St Mark the lion, St Luke the ox, and John the eagle.
The Church of St. Trophime (Trophimus) is a Roman Catholic church and former cathedral built between the 12th century and the 15th century in the city of Arles, in the Bouches-du-Rhône Department of southern France. The church is an important example of Romanesque architecture, and the sculptures over the portal, particularly the Last Judgement, and the columns in the adjacent cloister, are considered some of the finest examples of Romanesque sculpture.
The church was built upon the site of the 5th century basilica of Arles, named for St. Stephen. In the 15th century a Gothic choir was added to the Romanesque nave
Malekula is very mountainous with numerous bays. On the Island, kastom villages can be found. The men wear the typical nambas while the women are bare breasted and wear colorful grass skirts. During the ceremonies, dances take place in the sacred places called « nasara ». Since customs are still very much alive in Vanuatu, the power of the chiefs and of the nasara sacred ground is very respected. However, the missionnaries eradicated the practice of cannibalism in the country more than 60 years ago. Some sacred stones used for the sacrifice are still visible today. Each tribe has its own traditions and customs. Usually, as a means for calling the workers in the fields to come back to the village, they blow in a shell or bang a drum. The two main tribes on the island are the « Big namba » and « Small namba » tribes according to the size of the namba they wear. The Big namba tribe on Malekula Island have a drum called « ghost drum », different from the giant ones that can be found in Ambrym. There are mainly two kinds of statues : the slit drums, also called tamtams, and the grade statues. Both are highly valued by the major ethnographic museums and antique dealers. The Big nambas’ most striking tradition is the removal of the women’s two superior teeth to show they are ready to be married and give birth. The Small namba people wear a hat made of feathers, pandanus, palm leaves and mud, which is the nightmare of the australian customs. During the circumcision ritual in Vanuatu, a dance is performed. It's the main event in the life of the 13-year-old boys. The men wear the circumcision masks, which have 2 sides : one in the front, one in the back. The masks are made up of spider nets. The women are not allowed to see those masks. So they are told to pass their way and turn their head. The boys are circumcised in a house at the top of a banyan tree, where they stay before and after the ceremony until they have cicatrized.
Malekula est très montagneuse avec de nombreuses baies. Sur l’île, on trouve des villages kastoms. Les hommes portent les nambas caractéristiques tandis que les femmes sont seins nus et portent des jupes colorées faites d’herbes. Durant les cérémonies, des danses ont lieu dans les endroits sacrés appelés « nasara ». Comme les coutumes sont encore très vivantes à Vanuatu, le pouvoir des chefs et de la terre sacrée du nasara est très respecté. Néanmoins, les missionnaires ont éradiqué la pratique du cannibalisme, il y a plus de 60 ans. Certaines pierres sacrées utilisées pour le sacrifice sont encore visibles aujourd’hui. Chaque tribu a ses propres traditions et coutumes. En général, comme moyen d’appeler les travailleurs dans les champs pour revenir au village, ils soufflent dans un coquillage ou frappent un tambour. Les deux principales tribus sur l’île sont les Big nambas et les Small nambas que l’on nomme ainsi selon la taille du namba qu’ils portent. Les Big nambas sur l’île de Malekula ont un tambour appelé « tambour fantôme », différent des tambours géants que l’on trouve à Ambrym. Il y a surtout deux sortes de statues : les tambours fendus, appelés également tam-tams, et les statues de grade. Les deux sont très prisés par les principaux musées ethnographiques et antiquaires. La tradition la plus frappante des Big nambas est le retrait des deux dents supérieures des femmes pour montrer qu’elles sont prêtes à se marier et enfanter. Les Small nambas portent une coiffe faite de plumes, de pandanus, de feuilles de palmier et de boue, qui est le cauchemar des douanes australiennes. Lors du rituel de circoncision à Vanuatu, il y a une danse. C’est l’événement majeur dans la vie des garçons de 13 ans. Les hommes portent les masques de circoncision, qui ont deux faces : l’une sur le devant, l’autre à l’arrière. Les masques sont faits de toiles d’araignée. Les femmes ne sont pas autorisées à voir ces masques. Elles doivent donc continuer leur chemin en tournant leur tête. Les garçons sont circoncis dans une maison située en haut de l’arbre banyan, où ils restent avant et après la cérémonie jusqu’à ce qu’ils aient cicatrisé.
© Eric Lafforgue
Project by ayukislove
Collaboration ayukislove & Rob/uriah
Feimata Amanda LeNoire
Project by ayukislove
Colaboration ayukislove & Rob/uriah
Name: Feimata Amanda LeNoire Age: 19
Occupation :Model Ethnic:African
Location:Wau, Sudan Height:5"11
Shoe size:10 inspiration model:Alec Wek
About Feimata Amanda LeNoire:
Feimata Amanda LeNoire was discovered at an outdoor market in London by modeling scout. what cough the model scout eyes where Feimata exotic look her big lips her high cheek bones her jaw lines .Feimata is conquering the cat walk with her looks and her ability to work the runway.Feimata raising to the top but don't let her full u.
Who was I before ?
Feimata Amanda LeNoire was a 2 year projects
Feimata Amanda LeNoire used to be amanda lepore doll
Feimata Amanda LeNoire matches nadja skin tone
There are 6 different version that I work and still working
Version of Feimata
First version : "cauchemar foncé"nightmare
Second version: "bonbon à souffle crème"
Third version: "plaisir royal"
Fourth version: "victime de piste de mode”
Fifth version:n/a
Six version : n/a Feimata Amanda LeNoire finale giftset
Feimata Amanda LeNoir will be for sale limited to 1or 3
It still undecided . she will be put up for sale later this year
or beginning of next year . Feimata Amanda LeNoire was
my version of a beautiful. She looks really beautiful and exotic using the amanda
lepore face mold and model behavior body. It took a lot of thinking to accomplish
this beautiful doll to look this way and looks like a another doll character.
wait till the jason wu event the heist to see the other version of it
La 11ème Convention Manga Geek du Centre Bretagne à Pontivy : Rencontre avec un duo de cosplayeurs ultra-créatifs qui fusionnent l’univers sombre des Akatsuki avec la magie envoûtante du Studio Ghibli !
- À gauche, un ninja masqué aux cheveux de feu, directement sorti d’un cauchemar de Konoha — sûrement un membre inédit de l’Akatsuki !
- À droite, un esprit sylvestre armé de kodamas, prêt à défendre la forêt avec l’élégance d’un Sans-Visage version guerrier !
www.twitter.com/Memoire2cite le Logement Collectif* 50,60,70's dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Rétro-Villes / HLM / Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme URBANISME S’imaginer Paris et le Grand Paris @ URBANISME S’imaginer Paris et le Grand Paris @ Les 50ans d'Apur 50ans.apur.org/#intro @ Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … @ Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ".où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ. De Femmes à l'usine (1981), Bobigny, banlieue rouge (1986), à La banlieue en morceaux (2000), en passant par les publications collectives qu'elle a coordonnées et les travaux qu'elle a encadrés, la trajectoire de cette historienne a conduit l'histoire sociale et politique – telle qu'on la pratiquait dans les années 1970 – vers une histoire urbaine renouvelée. Le livre revient sur cette évolution et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Les auteurs, historiennes et historiens, sociologues, politistes, géographes, architectes, urbanistes et décideurs politiques proposent une histoire urbaine à la fois interdisciplinaire et ancrée dans la fabrique de la ville et ses représentations, portant la marque de sa dédicataire. Les quatre sections de l'ouvrage dessinent les chantiers qu'Annie Fourcaut a investis : " Du social à l'urbain " met en avant la conviction qu'étudier l'histoire des villes, c'est toujours faire de l'histoire sociale ; " Qu'elle était belle la banlieue " est centré sur les banlieues, son territoire d'étude de prédilection ; " Les habits neufs des politiques de la ville " interroge les politiques urbaines successives et leur transformation ; enfin, " Banc d'essai des modernités " propose une analyse historique de l'urbanisme, comme discipline et comme pratique.
www.twitter.com/Memoire2cite LES GRANDS ENSEMBLES @ L EXEMPLE DE DIJON «LE BILLARDON, HISTOIRE D’UN GRAND ENSEMBLE»Sylvain TABOURY, sociologue, enseignant à l’école d’architecture de Versailles.
Co-auteur avec Karine Gougerot, photographe, de Billardon, histoire d’un grand ensemble, paru aux éditions Créaphis en 2004. Texte communiqué à partir de la rencontre-débat du 20 mai 2005 Organisée par le Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne en partenariat avec Maison de Banlieue et de l’Architecture, le CAUE 91 et CINEAM
dans le cadre de l’exposition «Des ensembles assez grands: mémoire et projets en Essonne».
Cet ouvrage retrace l’histoire de la cité Jean-Billardon, barre de 14 étages et de 250 logements, à Dijon, premier grand ensemble de la ville, construit entre 1953 et 1955, démoli en 2003. Sélectionné parmi les immeubles significatifs de l’architecture du XXe siècle par la direction de l’Architecture et du Patrimoine (DAPA) du ministère de la Culture, Billardon était un symbole incontournable de l’histoire du quartier des Grésilles et de l’agglomération dijonnaise, ainsi qu’un formidable témoin de l’architecture novatrice de l’après-guerre. Sollicités par le service Inventaire de la Direction régionale des affaires culturelles de Bourgogne (Drac) et par l’Office public d’aménagement et de construction de Dijon (Opac), dans le cadre de l’opération de renouvellement urbain (ORU) du quartier des Grésilles, nous avons collecté et rassemblé, de janvier à juillet 2003, les traces de cette histoire, les archives, mais aussi les témoignages, recomposant des trajectoires familiales, professionnelles, des documents iconographiques et sonores. La restitution auprès des habitants et des partenaires du projet en octobre 2004, accompagnée d’une table ronde avec différents intervenants et acteurs du quartier, a été un moment fort, inscrit dans le processus de transformation engagé sur le quartier des Grésilles. Une exposition, intitulée «Mémoires de Billardon, fragments de vies», a également été présentée dans les locaux prestigieux du musée de la Vie bourguignonne de Dijon, du 14 octobre 2004 au 31 janvier 2005.Garder une trac De fait, la démolition de la Cité Billardon, le 4 juillet 2003, restera sans aucun doute un événement sensible dans la mémoire de nombre d’habitants de l’agglomération dijonnaise. Cette barre fut la première construction d’un tout nouveau quartier – le quartier des Grésilles –, à Dijon, où près de 4000 logements ont été construits Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne entre 1953 et 1966 – 14970 habitants en 1968, 8263 en 2003 – sur un terrain agricole demeuré nu, à l’est du territoire communal. Les 14 étages et 250 logements de l’immeuble, élevés au milieu des champs et des jardins familiaux, où un écriteau «Chasse interdite» était encore visible quelques années auparavant, faisaient alors l’admiration des très nombreux badauds venus visiter cette toute nouvelle Cité radieuse, construite tel un
Meccano de béton et d’acier.
« Immeuble révolutionnaire», «Meccano géant à l’échelle du monde moderne», les titres de la presse de l’époque donnent un aperçu de l’impact national et international de l’événement. «Des visiteurs étaient venus de toute la France et même de l’étranger, jeter un coup d’œil au chantier», rappelait un article de la presse locale le jour de la démolition.
Cette « barre » de 14 étages et de 250 logements, desservis par des coursives placées tous les trois niveaux, était une déclinaison appauvrie du modèle de la Cité radieuse du Corbusier, inaugurée le 14 octobre 1952. Les appartements étaient de deux types: les uns de deux et trois pièces,
situés dans les ailes, de disposition traditionnelle, orientés au sud et pourvus de loggias; les autres, de cinq pièces, situés au centre du bâtiment, du type
« duplex ». Huit espaces commerciaux avaient été aménagés en rez-dechaussée. Cependant, en dépit des ressemblances et de la qualité architecturale de l’édifice, l’immeuble n’était pas une unité d’habitation au sens où Le Corbusier l’entendait. L’originalité de la Cité Billardon tient en réalité au procédé constructif qui fut utilisé lors de son édification. Elle fut la toute première à expérimenter en France le procédé de préfabrication Estiot, réutilisé par la suite pour la construction de plusieurs grands ensembles, comme le Noyer-Renard à AthisMons, la Cité des 4000 à la Courneuve, la Grâce-de-Dieu à Caen, la Croixdes-Oiseaux et Champ-Fleury à Avignon, le Gros Buisson à Épinay, SainteBarbe à Metz, le Haut-du-Lièvre à Nancy, les tours du Lancy à Genève ou encore des bâtiments d’habitation à Alger. Le mode constructif, repris sur celui des gratte-ciel américains, associait l’acier en ossature et le béton en pré-enrobage avec une majeure partie réalisée en atelier. Le procédé donnait des résultats évidents: précision remarquable, rapidité d’exécution, peu ou pas d’installations de chantier – suppression des coffrages, des étayages, des échafaudages – et surtout économie considérable de main-d’œuvre. Il s’agissait des prémices d’industrialisation dite lourde du bâtiment. Forte de cette première expérience, la commune avait ensuite réalisé deux autres cités de même type, Épirey, puis Lochères. Mais le modèle de Billardon fut perverti: dans une logique de réduction des coûts de production et de rapidité d’exécution, tous les espaces peu productifs comme les logements en duplex, les cellules commerciales, ou les très grands halls, ont été supprimés. Les deux cités comprennent 348 logements, relativement mal desservis et sans attrait, des petits logements sur un seul niveau La démolition de Billardon n’a donc évidemment pas la même signification, Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne « BILLARDON, HISTOIRE D’UN GRAND ENSEMBLE » Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne ni les mêmes conséquences que celles d’Épirey ou des Lochères, déjà démolies en 1992 et 2000. Cet immeuble possédait une fonction symbolique incontestable, une place à part dans la vie des résidents qui s’y sont succédé, comme dans la mémoire des habitants du quartier. Les récits que nous avons pu recueillir auprès d’une trentaine d’anciens résidents de l’immeuble nous offrent différentes représentations de l’histoire de
Billardon, et des personnes qui y ont vécu ou travaillé d’avril 1955 à décembre 2002.
Les témoignages des plus anciens, arrivés parmi les premiers, en 1955, répondent aux histoires des plus jeunes, derniers occupants du rafiot, aujourd’hui démoli. Ils sont venus d’horizons divers, de Côte-d’Or, de Bretagne, d’Alsace, de la région parisienne, du Maroc, d’Algérie, du Portugal, du Cambodge ou d’ailleurs et leurs paroles traduisent l’enracinement profond de leurs souvenirs de Billardon, que certains n’auraient jamais voulu quitter. Bien sûr, la mémoire n’est pas «objective». Le discours s’élabore toujours à partir d’un présent et la disparition engendre certainement une nostalgie conduisant à magnifier les bons moments et à tempérer les plus pénibles. Mais en faisant imploser Billardon, c’est bien tout un pan de leur vie que l’on a réduit en poussière. Chaque témoin traduit avec ses mots ces petits faits de la vie quotidienne, souvent jugés sans importance, petits riens ou traumatismes, anecdotes ou événements tragiques, qui ont marqué leur sensibilité.« Une verrue dans le quartier»C’est pour ces différentes raisons esthétiques, historico-culturelles – témoignage de l’histoire des villes – et socio-symboliques – mémoire des hommes – que la Direction de l’Architecture et du Patrimoine (DAPA) du ministère de la
Culture avait décidé de répertorier la Cité Billardon parmi les immeubles représentatifs de l’architecture du XXe siècle. L’immeuble avait reçu le label
«Patrimoine du XXe siècle» à la fin des années 1990.
Or, ce processus de «patrimonialisation» était inconcevable pour de nombreuses personnalités locales, voire de nombreux habitants du quartier.
Stigmatisé comme une «verrue» dans le quartier, l’immeuble était devenu un véritable cauchemar: dégradations, violence, difficultés et «mal-vivre» constituaient le quotidien de locataires excédés, souvent «assignés à résidence».
Bagarres, agressions, cambriolages, drogue, vitres brisées, ascenseurs en panne, alimentaient manchettes de journaux et témoignages, décrivant le naufrage d’un immeuble à la dérive, devenu symbole de tous les maux. La démolition paraissait donc inéluctable, comme une délivrance, la promesse d’un avenir meilleur. Les partenaires institutionnels se devaient de mettre en scène leur capacité à changer la vie des habitants du quartier, réparer les erreurs d’une période de l’urbanisation contemporaine, dont Billardon était l’un des symboles les plus représentatifs.
L’idée d’une enquête ethnographique sur l’édifice et ses locataires avait donc « BILLARDON, HISTOIRE D’UN GRAND ENSEMBLE » Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne du mal à passer dans la réflexion de certains décideurs. La mise en œuvre du projet, initié par le service Inventaire de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) de Bourgogne, sur les budgets de l’opération de renouvellement urbain du quartier, fut bloquée administrativement pendant plusieurs mois. Entre-temps, tous les locataires de l’immeuble avaient été relogés… (la dernière famille quitte son logement le 23 décembre 2002).
Une histoire des grands ensembles?
Le travail de recherche historique sur les grands ensembles est rendu aujourd’hui d’autant plus difficile à faire comprendre que la ville issue des Trente Glorieuses est souvent considérée, avec la politique publique qui l’a programmée, comme une vaste erreur collective (A. Fourcaut). L’architecture des «tours» et des «barres», du «chem« BILLARDON, HISTOIRE D’UN GRAND ENSEMBLE »
Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne
phie, histoire et sociologie, de monographies locales – Saint-Étienne, Villeurbanne, etc. – publiés ces dernières années sur ce thème en témoigne clairement.Cependant, on est encore loin du compte. Si plusieurs urbanistes, historiens,
géographes ou sociologues1 ont récemment contribué à une meilleure connaissance du sujet au niveau national et international, l’histoire de ces quartiers d’habitat collectif reste un terrain largement méconnu, à peine exploré par les historiens locaux. En Essonne, à quelques exceptions près – Draveil, Viry-Châtillon, les Ulis, Athis-Mons ou Grigny –, rares sont les monographies ou les études locales à accorder une place de choix à l’analyse et à la présentation de ces bouleversements. Les mauvaises volontés, auxquelles nous avons parfois été confrontés dans le cadre de nos recherches dans le département témoignent des réticences que continue de susciter toute démarche d’enquête et d’analyse sur la mémoire et le devenir des grands ensembles.
La transformation en cours ou à venir d’une vingtaine de sites en Essonne dans le cadre du Programme national de rénovation urbaine, institué par la loi Borloo du 1er août 2003, et la priorité donnée à la démolition-reconstruction,
sur fond de crise du logement social, devraient pourtant poser avec plus d’acuité la question de l’appréciation de ce patrimoine départemental. De nombreuses communes mobilisées dans des programmes d’intervention n’ont qu’une vision très partielle de l’histoire de ces quartiers, de leurs évolutions, dont les conséquences ne sont envisagées le plus souvent qu’à travers le prisme d’une crise sociale impossible à juguler. Or, n’est-il pas singulier, voire dangereux, d’entreprendre des opérations de transformation urbaine aussi radicales, sans même commencer par chercher à comprendre comment, par qui et pour quelles raisons ces espaces ont été construits ou transformés, sans évaluer dans certains cas l’impact des politiques précédemment engagées?Richesse patrimoniale ou héritage encombrant, définir une nouvelle vision de la ville exige un travail d’enquête, d’expertise, une capitalisation des expériences, rarement mis en œuvre.Et c’est sans doute là le talon d’Achille d’une politique de transformation
urbaine menée dans l’urgence, qui ne peut se nourrir de capitalisation critique, et occulte le rôle crucial de l’accompagnement qualitatif et de la sensibilisation et/ou de la formation des élus, des services de l’État et des collectivités, des opérateurs et des aménageurs, des bailleurs.Ces images devenues presque ordinaires de parpaings, pans de bétons fracassés, vitres brisées laissent songeur: quel regard les résidents – et notamment
les plus jeunes – pourront-ils bien porter à l’avenir sur un environnement si violemment rejeté? Pourquoi respecter ce qui n’est bon qu’à être démoli?
Pour n’en citer que quelques-uns : FORTIN J-P., Grands ensembles. L’espace et ses raisons, Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA), 1997 ; PEILLON P., Utopie et désordre urbains. Essai sur les grands ensembles d’habitation, La Tour d’Aigues, Editions de l’Aube, 2001 ; DUFAUX F., FOURCAUT A., SKOUTELSKY R., Faire l’histoire des grands ensembles. Bibliographie 1950-1980, ENS éditions, 2003 ; TOMAS F., BLANC J-N., BONILLA M., Les grands ensembles, une histoire qui continue…, Publications de l’université de Saint-Etienne, 2003 ; DUFAUX F., FOURCAUT A. (dir.), Le monde des grands
ensembles, Créaphis, 2004.« Pour une histoire des grands ensembles en Essonne », Les Cahiers de la Maison de Banlieue et de l’Architecture, n° 11, mai 2005« BILLARDON, HISTOIRE D’UN GRAND ENSEMBLE »
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Les enjeux du projet
À Dijon, le projet a mis de long mois à se concrétiser. L’enjeu de ce travail était double:
■ Un enjeu de connaissance et d’analyse de l’histoire et des différentes étapes de l’évolution urbaine et sociale de l’immeuble et du quartier, des vécus, trajectoires résidentielles et familiales des habitants de la cité. Il a été réalisé à travers:
– une recherche historique dans les archives du bailleur, de la commune, des journaux locaux, de l’agence d’urbanisme, etc., replaçant l’étude dans le contexte général de l’histoire de la France de la Reconstruction et des quarante dernières années;– une écoute, dévoilant les différentes représentations de ce quartier, non plus
à partir de critères ou de théories de spécialistes, mais en suivant pas à pas(mot à mot) les trajets, les images qu’y déposent les habitants et les acteursdu quartier. Le travail artistique – photographies, textes – ayant alors pour fonction de réintroduire ces regards croisés dans la circulation de la ville,d’en faire des éléments de partage, de réflexio« BILLARDON, HISTOIRE D’UN GRAND ENSEMBLE »Centre de Ressources Politique de la Ville en EssonneCes recherches ont permis de retracer les différentes étapes de construction et de transformation de cet immeuble dans son territoire, ainsi que l’évolution d sa composition socio-démographique. Une iconographie importante a pu être collectée et répertoriée sur CD-Rom. Une présence longue – deux à trois jours par semaine pendant cinq mois – a été assurée sur le terrain, favorisant notre immersion et l’observation du quotidien des habitants du quartier, le recueil d’une parole informelle, permettant d’expliciter notre démarche, ses objectifs, son intérêt, l’instauration d’une quotidienneté, de relations de confiance. Pour cela, une présence régulière aux différentes manifestations, aux réunions et aux événements publics liés au quartier et une fréquentation de lieux de rencontre et d’échanges préalablement identifiés ont été nécessaires.Des rencontres collectives et individuelles ont été organisées avec les partenaires – associations, structures et personnes-relais sur le quartier – nous permettant d’être rapidement identifiés et de baliser précisément notre rôle – le rôle de chacun – dans le projet, de recueillir leur connaissance du terrain, leurs représentations et leurs réflexions sur le projet. Les ateliers avec les techniciens, les élus et les associations concernées devaient définir précisément: ● les objectifs à court, moyen et, le cas échéant, long terme;
● les actions à court, moyen et long terme;
● les modalités de leur déroulement.
Ces rencontres avaient également pour objectif de faire fonctionner le«bouche-à-oreille», qui demeure bien souvent le principal vecteur d’information pour ce type de démarche. Elles nous permettaient également de nouer des premiers contacts avec les habitants et les personnes-relais impliqués dans la vie du quartier. Ont été mis en œuvre:
● un moment de rencontre-discussion avec les habitants sous la forme d’une soirée projection-débat: présentation du travail de recueil de mémoire, personnes et structures porteuses, méthodes, finalités; définition en commundes modalités de leur participation au projet.
● sollicitation et information de la presse locale (journaux, radio, télévision), des bulletins associatifs, de la communication institutionnelle (ville, communauté
d’agglomération, bailleur, etc.) pour relayer et présenter le plus précisément possible la démarche entreprise et les personnes en charge de ce travail;
● des entretiens compréhensifs, individuels, en couple ou en petits groupes sous la forme d’entretiens semi-directifs de type «récits de vie(s)», recueillisauprès d’habitants ou d’anciens habitants du quartier, de professionnels travaillant ou ayant exercé leur activité dans le quartier, d’élus ou de responsables associatifs.
« BILLARDON, HISTOIRE D’UN GRAND ENSEMBLE »
Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne
Les entretiens ont été enregistrés et traités sur support numérique – mini-disc –, et les documents et les objets soigneusement inventoriés et/ou scannés.Ces entretiens avaient pour objectifs d’enregistrer non pas l’histoire de ce quartier, mais la manière qu’avaient nos interlocuteurs de dire leur propre histoire, cequi faisait mémoire pour ces personnes en contact étroit avec le quartier, natifs ou de passage, enracinés ou nouveaux venus. Il s’agissait de souvenirs, d’impressions d’enfance, de petits faits de la vie quotidienne parfois jugés sans importance, d’événements heureux ou tragiques, qui ont marqué leur sensibilité. Cela supposait donc que l’on prenne le temps, précisément de parler et d’écouter. Les entretiens se sont déroulés de préférence au domicile des personnes, pas dans la rue ou une salle impersonnelle, mais dans la sphère privée plus à même de laisser subvenir ces épopées de l’intime. L’objectif n’était pas de faire une archéologie du quartier, ni même d’enfermer nos interlocuteurs dans la norme de la personne-type qui habite un grand ensemble, mais bien de montrer que cet immeuble était composé de fragmentsde vies, de destins d’hommes et de femmes singuliers. Il s’agissait de montrer
comment, à un moment donné, ces personnes, venues parfois d’horizons lointains, se sont arrêtées là et ont enrichi ce lieu de leurs histoires et de leurs trajectoires particulières.
Nous avons donc insisté sur les trajectoires familiales et professionnelles de chacun: origines, parcours résidentiels, étapes et ruptures de vies – mariage, naissances, emplois successifs, divorces, décès, etc. –, points de repères autour desquels chacun construit «son temps», étapes qui organisent la durée, le vécu familial, domestique, les faits d’une vie et les événements de l’histoire. Le souvenir trouve également un support concret dans l’espace et les multiplesbouleversements du bâti et du cadre de vie. Démolitions, reconstructions,aménagements, suscitent une perte de repères, et invitent d’autant plus à faireun travail de mémoire. Dans cette perspective, ont été évoqués les souvenirs attachés plus précisément au quartier des Grésilles et à l’immeuble Billardon.Les personnes interrogées ont été invitées à s’appuyer le plus largement possible sur des descriptions détaillées (déménagement, logements successifs, accessibilité au travail ou aux équipements et services, nombre et identité des commerces, relations de voisinage, espaces collectifs), leurs pratiques (loisirs, vie scolaire, pratiques commerciales, etc.), les événements (fêtes, accidents, etc.) ou personnes marquantes; leurs perceptions du quartier et de son évolution – qu’ils y habitent toujours ou pas –, leurs projections éventuelles dans l’avenir (liste de thèmes non exhaustive).De février à juin 2003, une quinzaine d’entretiens ont pu être réalisés auprès d’une trentaine d’anciens locataires de l’immeuble, des premiers résidents de
Billardon dans les années 1950 aux derniers occupants, récemment relogés. « BILLARDON, HISTOIRE D’UN GRAND ENSEMBLE » Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne Des outils pour l’action: la restitution Tout au long de l’étude, nous avons rencontré et consulté régulièrement l’ensemble des institutions et des partenaires concernés par la démarche, afin de leur soumettre les premiers éléments de notre travail, recueillir leurs commentaires, leurs suggestions et critiques. Ces rencontres ont été l’occasion de partager une réflexion, d’élaborer des propositions de restitution aux différents publics.Malgré nos craintes initiales, une restitution de qualité a pu être proposée aux habitants, grâce à l’implication très forte de l’Opac de Dijon, véritable porteur du projet, et dans une moindre mesure du service Inventaire de la Direction régionale des affaires culturelles de Bourgogne. Leur implication a permis de trouver différents partenaires financiers, comme la Caisse des Dépôts et Consignations ou la communauté d’agglomération.
De notre côté, sur la base du rapport et du reportage photographique que nous avions remis à nos commanditaires, nous avons pu convaincre les éditions
Créaphis, reconnues pour la qualité de leurs publications de documents d’histoire, de sciences sociales et de photographie, de formuler une proposition éditoriale de qualité. Sur la base de nos recommandations, deux pistes de restitution ont été privilégiées:
● une exposition, événement fort et fédérateur, pouvant susciter des échanges,des moments de rencontre entre habitants du quartier et résidents extérieurs,
dans une optique d’ouverture du quartier au reste de la ville, les productions de certains groupes d’habitants pouvant être également valorisées, ainsi que les objets ou films recueillis dans le cadre du projet;
● une publication, associant textes et documents d’archives sur l’histoire du quartier, une sélection de témoignages et de photographies professionnelles
et amateurs, et accompagnant cette exposition, pour une diffusion plus large des résultats de l’opération, et une appropriation durable du projet par les habitants du quartier et les autres résidents de l’agglomération.Cette restitution avait également pour objectif de mettre en lumière les différentes préoccupations des habitants, permettant aux acteurs de terrain de disposer d’une base de connaissances pour définir et programmer leurs interventions, à court, moyen et long terme. Un tel travail fait émerger des représentations collectives, des divergences, des tensions qu’il faut savoir analyser et traiter pour améliorer les rapports sociaux et les conditions de vie des habitants.Encore faut-il que ces paroles soient prises en compte pour permettre aux institutions de redéfinir leurs modes d’intervention sur la ville: vaste chantier… Sylvain TABOURY,sociologue, enseignant à l’école d’architecture de Versailles Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain. Jérôme (Mémoire2Ville) #chercheur #archiviste #maquettiste dans l #histoire des #logementssociaux #logement #HLM #logementsocial #Patrimoine @ Les films du MRU -Industrialiser la construction, par le biais de la préfabrication.Cette industrialisation a abouti, dans les années 1950, à un choix politique de l'Etat, la construction massive de G.E. pour résoudre la très forte crise du logement dont souffrait la France www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije Noisy-le-Sec le laboratoire de la reconstruction, 1948 L'album cinématographique de la reconstruction maison préfabriquée production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, 1948 L'album cinématographique içi www.dailymotion.com/video/xwytke archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... - - PRESQU'ILE DE GENNEVILLIERS...AUJOURD'HUI...DEMAIN... (LA video içi parcours.cinearchives.org/Les-films-PRESQU-ILE-DE-GENNEVI... … ) Ce film de la municipalité de Gennevilliers explique la démarche et les objectifs de l’exposition communale consacrée à la presqu’île, exposition qui se tint en déc 1972 et janvier 1973 - le mythe de Pruitt-Igoe en video içi nextcity.org/daily/entry/watch-the-trailer-for-the-pruitt... … - 1964, quand les loisirs n’avaient (deja) pas le droit de cité poke @Memoire2cite youtu.be/Oj64jFKIcAE - Devenir de la ZUP de La Paillade youtu.be/1qxAhsqsV8M v - Regard sur les barres Zum' youtu.be/Eow6sODGct8 v - MONTCHOVET EN CONSTRUCTION Saint Etienne, ses travaux - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/LXF99004401 … via - La construction de la Grande Borne à Grigny en 1969 Archive INA www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=t843Ny2p7Ww (discours excellent en seconde partie) -David Liaudet : l'image absolue, c'est la carte postale" phothistory.wordpress.com/2016/04/27/david-liaudet-limage... … l'architecture sanatoriale Histoire des sanatoriums en France (1915-1945). Une architecture en quête de rendement thérapeutique..
passy-culture.com/wp-content/uploads/2009/10/Les-15-Glori... … … & hal.archives-ouvertes.fr/tel-01935993/document Gwenaëlle Le Goullon (LAHRA), auteur du livre "la genèse des grands ensembles",& Danièle Voldman (CHS, Centre d'Histoire Sociale), expliquent le processus qui a conduit l'Etat, et le ministère de l'urbanisme &de la reconstruction à mener des chantiers exp www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... mémoire2cité & l'A.U.A. - Jacques Simon (1929 - 26 septembre 2015) est un architecte paysagiste formé à l'École des beaux-arts de Montréal et à l'École nationale supérieure du paysage de Versailles. Fasciné par la campagne qui témoigne d'une histoire de labeur, celle des agriculteurs "ses amis", "les génies de la terre", Jacques SIMON, paysagiste dplg, Premier Grand Prix du Paysage en 1990*, réalise avec eux des installations paysagères éphémères principalement dans des champs et visibles du ciel. Avec sa palette d'artiste, Jacques SIMON réinvente des paysages comme les agriculteurs eux-aussi à leur façon les créent et les entretiennent. Le CAUE du Rhône vous invite à venir découvrir ses travaux au travers d'un kaléidoscope de photographies empreintes de spontanéité, de fraîcheur et d'humour. Cette exposition nous interpelle sur le caractère essentiel d'une nature changeante, fragile, sur l'importance d'une activité agricole diversifiée et sur la nécessaire évolution du métier de paysan. Elle nous amène aussi à voir et à interpréter ce que l'on voit, elle éveille en nous le sens de la beauté du paysage en conjuguant les différentes échelles de perception et de lecture; à pied et à vol d'oiseau, à la fois l'échelle humaine, terrestre, géologique, forestière, hydrologique, biologique mais aussi esthétique et symbolique. Jacques Simon, paysagiste cosmopolite est l'un des principaux acteurs du renouveau de la pensée paysagère en France dans les années 60 et 70 conjuguant avec cohérence sa pratique de paysagiste, de voyageur, d'éditeur, d'enseignant avec son approche plus artistique du paysage, subtile, sensible et humaine de la nature avec la réalisation de "performances". Ses projets paysagers comme ses interventions paysagères éphémères sont marqués par la mobilité, la fragilité, une empathie avec le lieu, par la dualité même du voyage : découverte / évanouissement, création / disparition. Jacques Simon dessine, écrit sur le paysage, "une surface", un peu à la manière du land'art avec les techniques et les outils du jardinier, du cultivateur. Il ne s'agit plus de représenter la nature mais de l'utiliser en créant avec et dans le paysage. L'intention de Jacques Simon n'est pas d'apposer sa marque sur le paysage mais de travailler instinctivement avec lui afin que ses travaux-installations manifestent même brièvement un contact en harmonie avec le monde naturel. "On dit qu'il a bouleversé l'esprit du paysage, il a remis les choses essentielles à leur place. Il rit de l'importance qu'on veut bien lui donner, fils de l'air, il ne veut rien de plus que passer dans les cerveaux pour les ventiler, les rafraîchir et non pour les modeler; son "importance", il l'a ailleurs et autrement; il est historique parce que dans son temps, dans celui qui s'écoule et non dans celui qui passe". Extrait de "Jacques Simon, tous azimuts", Jeanne-Marie Sens et Hubert Tonka, Pandora Editions, 1991. Il a introduit une nouvelle conception de l'art du paysage proche du Land art, Jacques Simon est l'auteur d'une série d'ouvrages sur différents aspects du paysage et abordés d'un point de vue technique. Il a travaillé de 1964 à 1966 en collaboration avec Michel Corajoud. Il a conçu le Parc de la Deûle (qui lui a valu le Grand Prix national du Paysage en 2006, après l'avoir reçu une première fois en 19901).
Il est mort le 29 septembre 20151 et a été incinéré à Auxerre Le paysagiste Jacques Simon s'est éteint le 26 septembre dernier à l'âge de 86 ans. Diplômé de Versailles en 1959, il fut sans doute l'une des figures les plus emblématiques, les plus géniales et les plus originales du paysagisme contemporain. Premier grand prix du paysage et prix du Conseil de l'Europe pour le parc de la Deule, on lui doit des principes de compositions très forts, autour du nivellement, du traitement du végétal ou de la place laissée au vide. Ses intuitions comme ses travaux ont inspiré tous les paysagistes avec lesquels il a travaillé, à commencer par Michel Corajoud ou Gilles Vexlard. On lui doit un profond renouvellement dans la composition des grands ensembles, ses réalisations -comme le parc Saint-John Perse à Reims- restant des modèles pour tous les professionnels. Jacques Simon développa également une production d'œuvres plus éphémères, attentif aux mouvements et aux transformations. Pédagogue talentueux et généreux, il le fut autant par les documents techniques et la revue qu'il publia, que par ses interventions en atelier devant plusieurs générations d'étudiants de l'école. Les paysagistes perdent un de leurs plus féconds inspirateurs. L'ENSP s'associe au deuil de sa famille et de ses proches. Témoignages à la mémoire de Jacques Simon
Dans les années 1990 à l'école du Paysage de Versailles, lorsque nous entrions en première année, la première satisfaction était d'acquérir du nouveau matériel d'expression plastique. Encre, feutres, supports en grand format et sur papier calque...mais aussi découvrir des livres de notre professeur Jacques Simon : des carnets de dessins et de croquis, des photomontages découpés aux ciseaux.
En amphithéâtre lors de conférences et séances de projections de diapositives, Jacques Simon évoquait surtout sa capacité à piloter un hélicoptère. Je viens de retrouver un extrait d'un article à ce sujet..« (...) Car depuis une dizaine d'années, le Bourguignon a trouvé une solution à son imagination en bourgeonnement permanent. Jacques Simon crée ‘pour lui tout seul'. Ni commande ni concours. Mais des messages géants écrits dans les champs et seulement visibles d'avion ou d'hélicoptère. Un art éphémère et privé dont il s'amuse, les veilles de moissons, tout autour de sa ferme de Turny, dans l'Yonne.Et là, plus rien ne l'arrête. Les agriculteurs du coin ont pris l'habitude de le voir faucher des allées entières de luzerne. De l'apercevoir écraser d'interminables chemins de phacelia, un graminé californien qui existe en trois couleurs (blanc, bleu, rouge). De l'observer dans son hélicoptère photographiant le résultat. Ses messages sont des hommages ou des avertissements. L'un prévient : ‘Hé, si tu n'as plus de forêt t'es foutu.' Un autre : 'Sans les paysans, je m'emmerde. Signé : la Terre.' Même l'hiver, Jacques Simon s'adonne à cette calligraphie paysagère. (...) ».Extrait paru dans La Croix l'événement du dimanche 11 et lundi 12 juin 1995, par Frédéric Potet, rubrique Culture. son site simonpaysage.free.fr/
file:///C:/Users/user/Downloads/B_Blanchon_AUA.pdf Interview to Jacques Simon incleded on the dvd that accompanies book "Metropoles en Europe", from the exhibition "Lille - Metropoles en Europe". The French landscape architect Jacques Simon's love for nature first developed on his father's tree farm and then deepened when he traveled as a young man to Sweden and then Canada, where he attended art school in Montreal while working as a lumberjack. Between 1957 and 1959, Simon studied at the École Nationale de Horticulture. He has since become an important link in the renewal of French landscape architecture, combining the Anglo-Saxon and Scandinavian garden cultures he absorbed in his travels with classic Latin structures. He works as often as possible in situ, and does not shy away from driving the tractor himself.
www.youtube.com/watch?v=OyBnqrUlK9U turny.chez.com/A0archives/jSIMMON.htm Jacques Simon, Il crée la revue Espaces verts en 1968, l’anime jusqu’en 1982, publie des cahiers spéciaux dédiés à « l’Aménagement des espaces libres ». Même l'hiver, il s'adonne à cette calligraphie paysagère».La Croix dimanche 11 et lundi 12 juin 1995, simonpaysage.free.fr/ Jacques Simon écrit ses premiers articles dès la fin des années 1950 pour des revues comme Maison et Jardin et Urbanisme. En 1965, il signe l’un de ses premiers livres, L’Art de connaître les arbres. strabic.fr/Jacques-Simon-Gilles-Vexlard … jacques simon & Le parc des Coudrays - Élancourt-Maurepas, 1970 strabic.fr/Jacques-Simon-Gilles-Vexlard … simonpaysage.free.fr/ Jacques Simon - Espaces verts n° 27, avril-mai-juin 1971, p. 44-45 Fasciné par la campagne qui témoigne d'une histoire de labeur, celle des agriculteurs "ses amis", "les génies de la terre" paysagiste dplg, Premier Grand Prix du Paysage en 1990*, www.youtube.com/watch?v=OyBnqrUlK9U …ici es EDITIONS DU CABRI PRESENTE PARIS LA BANLIEUE 1960-1980 -La video Içi www.youtube.com/watch?v=lDEQOsdGjsg ,
A partir des années 1950, le trafic de la banlieue parisienne suit l’urbanisation galopante et les dessertes ferroviaires doivent s’adapter et se moderniser.Quelques amateurs ont su immortaliser un monde ferroviaire qui était alors en voie de disparition. Dans ce film, nous retrouvons les dessertes 750 volts par troisième rail en rames « Standard » sur les lignes de Versailles-RD, sur la ligne d’Auteuil et entre Puteaux et Issy-Plaine mais aussi les derniers trains à vapeur à St Lazare, à La Bastille et sur le Nord et quelques ultimes voyages sur les lignes de Ceinture --------------De la révolution industrielle à aujourd’hui, un décryptage minutieux de la course au développement qui a marqué le point de départ de l’ère de l'anthropocène (ou l'ère de l'Homme) et de la déterioration continue de la planète. www.arte.tv/fr/videos/073938-000-A/l-homme-a-mange-la-terre/ Quelque 1 400 milliards de tonnes de CO2 sont aujourd’hui prisonnières de la basse atmosphère. Réchauffement climatique, déforestation, inondations, épuisement des ressources, pollutions, déchets radioactifs... : en deux siècles, la course au progrès et à la croissance a durablement altéré la planète, la crise environnementale se doublant d’une rupture géologique, avec l’avènement de l’ère anthropocène. Portée par l’exploitation des énergies fossiles – du charbon de la révolution industrielle en Angleterre au tout-pétrole de la domination économique des États-Unis –, l’industrialisation et ses corollaires, taylorisme et colonialisme, entraînent une exponentielle production de masse. Un processus qu’accélère la Première Guerre mondiale, les firmes chimiques mobilisées pour tuer l’ennemi se reconvertissant dans la destruction du vivant avec les herbicides, insecticides et fertilisants de l’agriculture intensive. Alors que l’urbanisation s’étend, la voiture, qui sonne le glas du tramway, se généralise, et l’Amérique s’inspire du modèle autoroutier nazi. La Seconde Guerre mondiale engendre une nouvelle organisation du travail, laquelle devient la norme, et annonce l’ère nucléaire de la guerre froide. Dans sa démesure, l’homme rêve déjà d’usages civils de l’atome (y compris pour l’abattement de montagnes et la dissolution des calottes glaciaires !). Le plastique et le béton deviennent les piliers de la consommation de masse, dévoreuse de matières premières et antidote à la contestation sociale, jusqu’à la révolution numérique. Liaisons dangereuses
En balayant, avec de formidables archives issues du monde entier, deux siècles de progrès jusqu’à l’ère du big data, le film remonte aux sources de la crise écologique, en interrogeant avec précision les enjeux scientifiques, économiques et politiques qui y ont conduit. Fourmillant d’informations, il éclaire l’histoire de cette marche folle, et les liaisons dangereuses entre industries militaire et civile. Entre capitalisme et mondialisation imposés par les grandes puissances, un décryptage passionnant du basculement dans l’anthropocène, funeste asservissement de la nature par l’homme. le Logement Collectif* 50,60,70's dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Rétro-Villes / HLM / Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme URBANISME S’imaginer Paris et le Grand Paris @ Les 50ans d'Apur (link: 50ans.apur.org/#intro) 50ans.apur.org/#intro @ Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ. De Femmes à l'usine (1981), Bobigny, banlieue rouge (1986), à La banlieue en morceaux (2000), en passant par les publications collectives qu'elle a coordonnées et les travaux qu'elle a encadrés, la trajectoire de cette historienne a conduit l'histoire sociale et politique – telle qu'on la pratiquait dans les années 1970 – vers une histoire urbaine renouvelée. Le livre revient sur cette évolution et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Les auteurs, historiennes et historiens, sociologues, politistes, géographes, architectes, urbanistes et décideurs politiques proposent une histoire urbaine à la fois interdisciplinaire et ancrée dans la fabrique de la ville et ses représentations, portant la marque de sa dédicataire.Les quatre sections de l'ouvrage dessinent les chantiers qu'Annie Fourcaut a investis : " Du social à l'urbain " met en avant la conviction qu'étudier l'histoire des villes, c'est toujours faire de l'histoire sociale ; " Qu'elle était belle la banlieue " est centré sur les banlieues, son territoire d'étude de prédilection ; " Les habits neufs des politiques de la ville " interroge les politiques urbaines successives et leur transformation ; enfin, " Banc d'essai des modernités " propose une analyse historique de l'urbanisme, comme discipline et comme pratique.
Depuis seize ans, Iouri travaille au centre d’observation météo de la baie d’Ouzouri, au nord de l’île d’Olkhone. À l’heure de la retraite, il n’envisage pas de quitter « le » Baïkal.
Alors que l’heure de la retraite sonne, Iouri n’a pas l’intention de quitter la station météo de la baie d’Ouzouri, à l’extrémité nord de l’île. Jadis, il rêvait de finir ses jours dans les environs d’Irkoutsk. La soixantaine venue, il n’en est plus question. « Cela n’a pas de sens d’aller chercher quelque chose de meilleur ailleurs, dit-il. Ici, c’est le point final, on ne bouge plus. »
Son épouse Natalia opine, en riant. « Le Baïkal, disent-ils en chœur, c’est la nature, l’air pur, les espaces vastes à l’infini, la visibilité à 100 km, la tranquillité, la paix… Le lac est devenu notre patrie. » Et Iouri d’ajouter : « Quand je fais un cauchemar, j’imagine que nous avons quitté le Baïkal… Ici, tout est clair à cause du sable, du ciel. J’ai peur de perdre cet endroit. »
« Le lac Baïkal vous attire et vous aspire », dit encore Iouri. Et puis, insiste-t-il, « toute la famille est près de nous ». Sa fille travaille désormais à la station météo, sa belle-fille aussi. Son fils est employé par le relais téléphonique, son gendre par l’Institut d’observation solaire.
Car, dans ces quelques isbas en rondins qui abritent la station météo et ses employés, cohabitent deux autres instituts de recherche. « Au total, neuf personnes habitent ici. Notre famille et un autre météorologue, un peu âgé », précise Iouri. Chacun améliore l’ordinaire en cultivant un lopin de terre, en élevant quelques animaux.
Iouri est né à Novossibirsk, une ville de 1,4 million d’habitants à l’extrémité ouest de la Sibérie, à 2 800 km de Moscou. « Au départ, je suis un gars de la ville. Mais, dès l’enfance, j’ai lu des tas de livres sur la taïga, la pêche, la chasse », se souvient-il. Du temps de l’URSS, il n’était pas facile de s’installer sans raison dans ces vastes étendues déshéritées.
C’est pour pouvoir le faire que Iouri est devenu météorologue.
Staline avait en effet installé sur tout le territoire soviétique des postes d’observation météo… Ainsi Iouri a-t-il pu travailler d’abord dans les montagnes du sud-ouest de la Sibérie, puis, au nord, dans la réserve de Bargouzine, sur la rive orientale du lac Baïkal. Là-bas, il vivait dans la toundra avec les Evens, un peuple autochtone de Sibérie.
Puis, il y a seize ans, il est arrivé avec sa famille sur l’île d’Olkhone qui compte deux stations météo, l’une à Khoujir où le climat est plus doux (la ville donne sur la « petite mer », le bras d’eau située entre l’île et le continent), l’autre, dans la baie d’Ouzouri, ouverte sur le lac.
Un vent glacial presque toute l’année
Un travail très prenant l’y attendait. Dans ces centres isolés, toutes les trois heures, ces météorologues doivent noter la température de l’air et du sol, la force du vent, le taux d’humidité. Puis ils communiquent ces données, par radio, au poste central, à Irkoustk.
Iouri est évidemment intarissable sur le climat d’Olkhone. « Les vents qui soufflent ici ne sont pas les mêmes qu’ailleurs, explique-t-il. N’empêche, à l’automne, le vent souffle en permanence, glacial. Sur le lac, beaucoup de bateaux sont alors renversés. Mi-janvier, dès que le lac gèle, la température se stabilise et le vent se calme. En juin, le vent souffle de nouveau jusqu’à ce que la température de l’eau monte au même niveau que celle de l’air. »
À la longue, Iouri a appris à connaître « le Baïkal » mieux que personne. Il avait d’ailleurs servi de guide à l’écrivain-voyageur Sylvain Tesson en 2004, lors de sa première expédition à moto sur le lac. C’était l’hiver, une saison particulièrement rude dans ce coin de Sibérie. En 2010, lorsque Sylvain Tesson vécut en ermite pendant six mois dans une cabane en rondins, sur la rive occidentale du lac, Iouri lui rendait visite de temps en temps.
« C’est un garçon compliqué mais intéressant, il aimait bien picoler », remarque-t-il à propos de l’écrivain français. « La Sibérie vous impose la consommation d’alcool fort, sinon il n’est pas possible d’y vivre », corrige-t-il aussitôt.
L’hiver sibérien est particulièrement rude. Mi-janvier, la température tombe à -25 °C, et parfois, jusqu’à -40°C, voire en dessous encore. Le lac est alors gelé. Piétons, motos et voitures circulent sur la glace où des trous sont percés pour puiser de l’eau ou pêcher.
Puis, peu à peu, la glace se fissure, craque, se déforme, s’ouvre. Les accidents sont fréquents, des véhicules sont engloutis dans des failles. En mai, c’est la débâcle… « Ici, l’hiver dure douze mois, après c’est l’été », blaguent les Russes.
Quoique habitué à cette vie rude, Iouri n’est pas très optimiste pour l’avenir. « Le climat se refroidit, lentement mais sûrement. En s’appuyant sur les données recueillies pendant des années d’observation, on peut prévoir ce que ça va donner dans le futur. La moyenne des températures va peut-être baisser de 2 ou 3 degrés. C’est du moins ce que disent nos scientifiques », se reprend-il, lorsqu’on lui objecte que, dans le monde, la plupart des climatologues sont désormais d’accord pour diagnostiquer un réchauffement climatique général. « D’après nos scientifiques, rectifie-t-il, il existe des cycles climatiques d’environ trente ans. Le cycle du réchauffement climatique finit, nous entrons dans un cycle de refroidissement… ».
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Au centre de la Sibérie orientale, la région où se trouve le lac Baïkal, le climat, très continental, donc très rude, se caractérise par des écarts importants de températures entre l’hiver, glacial, et l’été, chaud. Cependant, aux abords du Baïkal, l’inertie thermique des immenses quantités d’eau contenues dans le lac tempère le climat.
L’hiver, la température moyenne y est de -15 °C, mais de -26 °C en janvier, si bien qu’une couche de glace de 80 centimètres, parfois plus, se forme sur le lac. L’été, la température moyenne est de 13 °C (et même 19 °C en juillet).
La région du Baïkal est sèche. Les précipitations sont particulièrement faibles sur l’île d’Olkhone, où il tombe seulement quelque 200 mm d’eau par an. L’ensoleillement dépasse les 2 500 heures par an, ce qui vaut parfois au Baïkal le surnom de « royaume du soleil ».
Très gros, très laid, un vrai cauchemar pour écologiste, puisque "bien réglé", il consomme une trentaine de litres au 100. Une insulte au bon goût, presque plus vulgaire qu'un Porche Cayenne, pour à peine la moitié du prix. Le "M'as-tu vu" du pauvre....
Parfait pour affronter les neiges de la place de l'Étoile, les pentes vertigineuses des Champs-Élysée, les plaines désertes de la Concorde avant d'aller prendre un café au Trocadéro !
Créé par Nicolas Terry
J'ai d'abord essayé ce modèle avec du papier de soie. Le résultat s'écroulait et ne tenait pas du tout en place. J'ai donc réessayé avec du papier sandwich et le résultat était mille fois mieux. L'étape où il faut donner le volume au corps est un CAUCHEMAR!!!
Vous rêvez, vous ? Moi jamais. Je ne rêve jamais. Je cauchemarde. Ça oui. Voilà la réalité.
« Vous mentez ! » avais-je hurlé. Il y a longtemps, loin d’ici, dans une petite ville soviétique sans importance, une femme m’avait répondu : « Eta pravda ». Je me souviens seulement du reflet calme de sa silhouette bougeant sur la surface en laiton d’un samovar ternis par les années. C’était comme observer déjà un souvenir. Ou un rêve. Pas de détails. Je l’écoutais sans la regarder. Je fixais le reflet de cette femme. À dire vrai, je l’entendais plus que je ne l’écoutais. Elle m’expliquait quelque chose. Quelque chose de grave s’était produit. J’avais huit ans. On m’expliquait ce qui allait advenir de moi. Me reviennent les poignets de cette dame, habillés d’extravagants bracelets. C’était presque les seuls objets colorés dans l’univers rural terne à l’intérieur duquel on parviendrait à nous faire grandir. Je me souviens des cliquetis qu’ils faisaient sur ses avant-bras trop minces.
Les cauchemars ont commencé peu après mon arrivée. C'était comme si je tombais. J'étais sous l'eau et je tombais, si lentement... Mais je chutais irrémédiablement. Et quand bien même je parvenais à agripper le bord d’un support indéfinissable mes doigts n’y restaient jamais éternellement. Dans le silence insoutenable de l’eau résonnait dans le lointain le cliquetis des bracelets. Ces terrifiantes plongées nocturnes, interminables, devinrent récurrentes.
Mon enfance s’était arrêtée là. Mon adolescence, encore loin, dormait. Plus un enfant mais pas encore un adolescent, j’étais dans un état transitoire pour lequel il n’existe aucun terme. Souhaitant le meilleur à mes songes je me disais souvent, sous les draps trop amidonnés de nos lits : « J’aimerais tellement rêver. Je rêverais RÊVER cette nuit. »
Ma mère me rappelait toujours qu'il y avait ce quelque chose de spécial sur mon visage. Je le découvris en même temps que je découvris les miroirs. Nous n'en avions pas à la maison. Ma première confrontation avec la fenêtre magique, comme je la nommais, se réalisa dans le hall de l'orphelinat. C’était un immense miroir moucheté, si grand qu’on pouvait s’y contempler sur toute sa hauteur. Je me voyais pour la première fois. C’était la triste photographie de ce que j’étais. Seul. Avec cette tâche de naissance violacée sous l’oeil. Les autres enfants trouvèrent rapidement un quolibet pour remplacer mon prénom. Jusqu’à ce que j’atteignisse la majorité, et même encore après lorsqu’il m’arrivait de croiser un ancien camarade, je m’appelais Piatno.
Fougères, le 20 août 2018
Le romarin fait l’objet de très nombreuses mentions historiques et légendaires. Les anciens lui vouaient une grande vénération. On s'en servait généreusement dans toutes les fêtes, qu'il s'agisse de cérémonies nuptiales, funéraires ou de célébrations profanes. Les mariées portaient des couronnes de romarin, symboles d’amour et de fidélité, tandis que les invités recevaient des branches enjolivées de rubans de soie multicolores. On mettait aussi des brins de romarin sous les oreillers pour chasser les mauvais esprits et les cauchemars.
Les Égyptiens plaçaient des rameaux de romarin dans la tombe des pharaons afin de fortifier leur âme. Le romarin est un symbole du souvenir et de l’amitié. Les étudiants grecs s'en confectionnaient des couronnes, qu'ils portaient durant les examens pour stimuler leur mémoire.
Rosemary is the subject of many historical and legendary mentions. The ancients devoted great veneration to him. It was used generously in all celebrations, whether it was nuptial, funeral ceremonies or secular celebrations. The brides wore rosemary wreaths, symbols of love and fidelity, while the guests received branches embellished with multicolored silk ribbons. We also put sprigs of rosemary under the pillows to chase bad spirits and nightmares. The Egyptians placed twigs of rosemary in the tomb of the pharaohs to strengthen their souls. Rosemary is a symbol of remembrance and friendship. The Greek students made crowns, which they wore during the exams to stimulate their memory.
Rosemary es el tema de muchas menciones históricas y legendarias. Los antiguos le dedicaron gran veneración. Se usó generosamente en todas las celebraciones, ya fueran nupciales, ceremonias funerarias o celebraciones seculares. Las novias llevaban coronas de romero, símbolos de amor y fidelidad, mientras que los invitados recibían ramas adornadas con cintas de seda multicolor. También colocamos ramitas de romero debajo de las almohadas para perseguir malos espíritus y pesadillas. Los egipcios colocaron ramitas de romero en la tumba de los faraones para fortalecer sus almas. El romero es un símbolo de recuerdo y amistad. Los estudiantes griegos hicieron coronas, que usaron durante los exámenes para estimular su memoria.
La 11ème Convention Manga Geek du Centre Bretagne à Pontivy : Rencontre avec un duo de cosplayeurs ultra-créatifs qui fusionnent l’univers sombre des Akatsuki avec la magie envoûtante du Studio Ghibli !
- À gauche, un ninja masqué aux cheveux de feu, directement sorti d’un cauchemar de Konoha — sûrement un membre inédit de l’Akatsuki !
- À droite, un esprit sylvestre armé de kodamas, prêt à défendre la forêt avec l’élégance d’un Sans-Visage version guerrier !
Donc voici un Tie moc Predator. Je suis assez content du résultat final. Par contre celui n’est pas fait pour jouer. Les ailes à l’arrière sont trop lourdes. C’est pour ça que je ne me suis pas fatigué à faire un support, à la longue la barre qui les tient se démonterait sous le poids. C’est pas si fragile que ça, mais faut penser à resserrer certaines liaisons des ailes quand on le remue (pour prendre des photos par exemple). Je suis assez content de mon mécanisme des ailes, il est assez ressemblant à l’originale, et sert vraiment à maintenir les ailes en position, enfin un certain temps, le poids et la gravité faisant le reste. A 4-5 futurs modifs de couleurs près, c’est fini. C’est-à-dire qu’il me maque 4 ou 5 pièces en gris claires que j’ai remplacé par du gris foncé et du noir.
Concernant le Tie predator lui-même :
starwars.fandom.com/wiki/Predator-class_fighter
Quand on touche à un Tie Legend, il y a quelques soucis à prendre en compte. Et encore ici j’ai des illustrations des comics. Mon souci c’est qu’elles diffèrent parfois, surtout concernant les images de l’arrière…
J’aime bien les Tie « pas pratique ». Et celui-là il mérite une médaille dans le genre, et même dans sa définition « officielle ».
Un point que je ne remets pas en cause, au moins sur ce Tie là, les ailes ne gênent pas la vue du pilote. Non, il y a la verrière d’origine pour ça !
Il y en a officiellement deux types. Le 1er type, c’est la verrière avec les fines ouvertures horizontales. Comme n’importe qui, qui ne soit pas aveugle, les pilotes se sont plains que ça gênait la visibilité… SANS BLAGUES ! Et y’avait pas un ingénieur pour s’en rendre compte ?!
Du coup les chefs d’escadrilles ont droit à une verrière plus classique pour y voir quelque chose. Mais pas leur escadron. Sans doute pour souligner la loyauté aveugle en l’Empire ? LOL !
Bon alors à part ça, il vole bien, hyper manœuvrable grâce à la géométrie variable de ses ailes. Il reste le chasseur spatial le plus manœuvrable de son temps, et l’un des plus rapide.
Heureusement qu’il peut les replier pour les vols atmosphériques. Parce que deux panneaux en prises directe au vent…
Dans le vide spatial OK, mais ce qui est très bête c’est que la première fois qu’on les voit en comics, c’est avec panneaux écartés dans l’atmosphère de Coruscant… De plus ça ne doit pas tellement être un Tie, plus un Fie (Four Ion Engine ou simplement un TIE pour Tetra Ion Engine ?). Tout le monde s’en foue ? Je me prends trop la tête ?
Ensuite ils sont stockés façon chauve-souris dans les Destroyer Stellaire. D’où ma question : ils les garent comment ? Marche arrière verticale ?
A l’avant il y a aussi des variantes. Concernant les 4 blasters, soit ils sont représentés en « X », soit en « + ». Le plus souvent en « + » quand même. C’est donc ce que j’ai choisi de représenter. Et puis j’avais beau avoir 2 ou 3 idées de construction en « X », c’est plus simple et plus solide en « + » comme ça.
Sinon il dispose d’un bouclier (léger) et d’un hyperdrive. Ha et le mécanisme de géométrie variable des ailes est un cauchemar à entretenir.
Donc voici un Tie moc Predator. Je suis assez content du résultat final. Par contre celui n’est pas fait pour jouer. Les ailes à l’arrière sont trop lourdes. C’est pour ça que je ne me suis pas fatigué à faire un support, à la longue la barre qui les tient se démonterait sous le poids. C’est pas si fragile que ça, mais faut penser à resserrer certaines liaisons des ailes quand on le remue (pour prendre des photos par exemple). Je suis assez content de mon mécanisme des ailes, il est assez ressemblant à l’originale, et sert vraiment à maintenir les ailes en position, enfin un certain temps, le poids et la gravité faisant le reste. A 4-5 futurs modifs de couleurs près, c’est fini. C’est-à-dire qu’il me maque 4 ou 5 pièces en gris claires que j’ai remplacé par du gris foncé et du noir.
Depuis seize ans, Iouri travaille au centre d’observation météo de la baie d’Ouzouri, au nord de l’île d’Olkhone. À l’heure de la retraite, il n’envisage pas de quitter « le » Baïkal.
Alors que l’heure de la retraite sonne, Iouri n’a pas l’intention de quitter la station météo de la baie d’Ouzouri, à l’extrémité nord de l’île. Jadis, il rêvait de finir ses jours dans les environs d’Irkoutsk. La soixantaine venue, il n’en est plus question. « Cela n’a pas de sens d’aller chercher quelque chose de meilleur ailleurs, dit-il. Ici, c’est le point final, on ne bouge plus. »
Son épouse Natalia opine, en riant. « Le Baïkal, disent-ils en chœur, c’est la nature, l’air pur, les espaces vastes à l’infini, la visibilité à 100 km, la tranquillité, la paix… Le lac est devenu notre patrie. » Et Iouri d’ajouter : « Quand je fais un cauchemar, j’imagine que nous avons quitté le Baïkal… Ici, tout est clair à cause du sable, du ciel. J’ai peur de perdre cet endroit. »
« Le lac Baïkal vous attire et vous aspire », dit encore Iouri. Et puis, insiste-t-il, « toute la famille est près de nous ». Sa fille travaille désormais à la station météo, sa belle-fille aussi. Son fils est employé par le relais téléphonique, son gendre par l’Institut d’observation solaire.
Car, dans ces quelques isbas en rondins qui abritent la station météo et ses employés, cohabitent deux autres instituts de recherche. « Au total, neuf personnes habitent ici. Notre famille et un autre météorologue, un peu âgé », précise Iouri. Chacun améliore l’ordinaire en cultivant un lopin de terre, en élevant quelques animaux.
Iouri est né à Novossibirsk, une ville de 1,4 million d’habitants à l’extrémité ouest de la Sibérie, à 2 800 km de Moscou. « Au départ, je suis un gars de la ville. Mais, dès l’enfance, j’ai lu des tas de livres sur la taïga, la pêche, la chasse », se souvient-il. Du temps de l’URSS, il n’était pas facile de s’installer sans raison dans ces vastes étendues déshéritées.
C’est pour pouvoir le faire que Iouri est devenu météorologue.
Staline avait en effet installé sur tout le territoire soviétique des postes d’observation météo… Ainsi Iouri a-t-il pu travailler d’abord dans les montagnes du sud-ouest de la Sibérie, puis, au nord, dans la réserve de Bargouzine, sur la rive orientale du lac Baïkal. Là-bas, il vivait dans la toundra avec les Evens, un peuple autochtone de Sibérie.
Puis, il y a seize ans, il est arrivé avec sa famille sur l’île d’Olkhone qui compte deux stations météo, l’une à Khoujir où le climat est plus doux (la ville donne sur la « petite mer », le bras d’eau située entre l’île et le continent), l’autre, dans la baie d’Ouzouri, ouverte sur le lac.
Un vent glacial presque toute l’année
Un travail très prenant l’y attendait. Dans ces centres isolés, toutes les trois heures, ces météorologues doivent noter la température de l’air et du sol, la force du vent, le taux d’humidité. Puis ils communiquent ces données, par radio, au poste central, à Irkoustk.
Iouri est évidemment intarissable sur le climat d’Olkhone. « Les vents qui soufflent ici ne sont pas les mêmes qu’ailleurs, explique-t-il. N’empêche, à l’automne, le vent souffle en permanence, glacial. Sur le lac, beaucoup de bateaux sont alors renversés. Mi-janvier, dès que le lac gèle, la température se stabilise et le vent se calme. En juin, le vent souffle de nouveau jusqu’à ce que la température de l’eau monte au même niveau que celle de l’air. »
À la longue, Iouri a appris à connaître « le Baïkal » mieux que personne. Il avait d’ailleurs servi de guide à l’écrivain-voyageur Sylvain Tesson en 2004, lors de sa première expédition à moto sur le lac. C’était l’hiver, une saison particulièrement rude dans ce coin de Sibérie. En 2010, lorsque Sylvain Tesson vécut en ermite pendant six mois dans une cabane en rondins, sur la rive occidentale du lac, Iouri lui rendait visite de temps en temps.
« C’est un garçon compliqué mais intéressant, il aimait bien picoler », remarque-t-il à propos de l’écrivain français. « La Sibérie vous impose la consommation d’alcool fort, sinon il n’est pas possible d’y vivre », corrige-t-il aussitôt.
L’hiver sibérien est particulièrement rude. Mi-janvier, la température tombe à -25 °C, et parfois, jusqu’à -40°C, voire en dessous encore. Le lac est alors gelé. Piétons, motos et voitures circulent sur la glace où des trous sont percés pour puiser de l’eau ou pêcher.
Puis, peu à peu, la glace se fissure, craque, se déforme, s’ouvre. Les accidents sont fréquents, des véhicules sont engloutis dans des failles. En mai, c’est la débâcle… « Ici, l’hiver dure douze mois, après c’est l’été », blaguent les Russes.
Quoique habitué à cette vie rude, Iouri n’est pas très optimiste pour l’avenir. « Le climat se refroidit, lentement mais sûrement. En s’appuyant sur les données recueillies pendant des années d’observation, on peut prévoir ce que ça va donner dans le futur. La moyenne des températures va peut-être baisser de 2 ou 3 degrés. C’est du moins ce que disent nos scientifiques », se reprend-il, lorsqu’on lui objecte que, dans le monde, la plupart des climatologues sont désormais d’accord pour diagnostiquer un réchauffement climatique général. « D’après nos scientifiques, rectifie-t-il, il existe des cycles climatiques d’environ trente ans. Le cycle du réchauffement climatique finit, nous entrons dans un cycle de refroidissement… ».
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Au centre de la Sibérie orientale, la région où se trouve le lac Baïkal, le climat, très continental, donc très rude, se caractérise par des écarts importants de températures entre l’hiver, glacial, et l’été, chaud. Cependant, aux abords du Baïkal, l’inertie thermique des immenses quantités d’eau contenues dans le lac tempère le climat.
L’hiver, la température moyenne y est de -15 °C, mais de -26 °C en janvier, si bien qu’une couche de glace de 80 centimètres, parfois plus, se forme sur le lac. L’été, la température moyenne est de 13 °C (et même 19 °C en juillet).
La région du Baïkal est sèche. Les précipitations sont particulièrement faibles sur l’île d’Olkhone, où il tombe seulement quelque 200 mm d’eau par an. L’ensoleillement dépasse les 2 500 heures par an, ce qui vaut parfois au Baïkal le surnom de « royaume du soleil ».
La Muse malade de Charles Baudelaire
Ma pauvre muse, hélas ! Qu'as-tu donc ce matin ?
Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes,
Et je vois tour à tour réfléchis sur ton teint
La folie et l'horreur, froides et taciturnes.
Le succube verdâtre et le rose lutin
T'ont-ils versé la peur et l'amour de leurs urnes ?
Le cauchemar, d'un poing despotique et mutin,
T'a-t-il noyée au fond d'un fabuleux Minturnes ?
Je voudrais qu'exhalant l'odeur de la santé
Ton sein de pensers forts fût toujours fréquenté,
Et que ton sang chrétien coulât à flots rythmiques
Comme les sons nombreux des syllabes antiques,
Où règnent tour à tour le père des chansons,
Phoebus, et le grand Pan, le seigneur des moissons.
La Muse malade un poème de Charles Baudelaire
FALLEN ANGEL
I´m a fallen angel,
my wings no longer can fly,
they only fly my thoughts.
The void surrounds me.
Why did you gone away?
Now all it´s an eternal night.
That spring day,
your performance
made the birds fall silence
and the flowers whitered.
because the darkest night arrived
and I woke up in another nightmare,
suddenly you´ve changed,
and you´ve raped our dream,
Now I don´t believe in you,
as simple as that.
poem by minidreamer
26th october 2009
ANGEL CAIDO
Soy un ángel caído,
mis alas ya no pueden volar,
solo vuelan mis pensamientos.
El vacío me rodea.
¿Por qué te fuiste?
Ahora todo es una noche eterna.
Aquel día de primavera
tu interpretación hizo
que los pájaros enmudecieran
y las flores se marchitaran,
porque llegó la noche más oscura
y yo me desperté en otra pesadilla,
de repente habías cambiado
y nuestro sueño habías violado,
ahora ya no creo en ti,
así de simple.
poema de minidreamer.
26 octubre 2009
This poem is not simple at all,
please use your head and
read between the lines,
´cos my verses has many
paths. A clue: I talk about
two betrayals. I know nobody has take time to see
all my pictures and that anybody give a damn
about my poems, but maybe an E.T land here,
so I insist with the link below this lines xD.
To the four cats that visit my roof: As always, for
cheering and booing you can leave feedback xD.
Chocolates (poisoned or not poisoned are always
welcome :D).
You can find more of my little poems here:
www.flickr.com/photos/minidreamer/sets/72157620896542339/
Este poema no es nada simple,
por favor leed entre líneas, porque
mis versos tienen muchos senderos.
Una pista: hablo de dos traiciones.
Se que nadie se toma el tiempo de
ver todas mis fotos y que a nadie le importan un
rábano mis poemas, pero por si aterriza aquí algún
extraterrestre, yo insisto con el enlace de abajo xD.
Para los cuatro gatos que visitan mi tejado: para
vítores y abucheos, podeís dejar un comentario xD.
Los chocolates (envenenados o no, siempre son
bien recibidos :D).
Para encontrar más de mis pequeños poemas pueden
hacer clic acá:
www.flickr.com/photos/minidreamer/sets/72157620896542339/
As 99% of my images, this photograph was made with natural light
and has no edit at all (sorry for the fans of special effects but my art
is not a George Lucas Production xD). The bronze effect in the little
angel is just the reflex of my green hoodie xD.
Como el 99% de mis imágenes, esta fotografía fue realizada con
luz natural y no tiene ningún tipo de retoque fotográfico (lo siento por
los/as fans de los efectos especiales pero mi arte no es una producción
de George Lucas xD). El efecto de bronce en el angelito es tan solo el
reflejo de mi sudadera verde con capucha xD.
Original resolution: 13.6 Megapixels.
Natural light :)
Unedited image :)
Camera: SONY DSCW-300
25th october 2009
Sculpture realized with wires, iron coat hanger, rusty nails and screws.
See Recycled Metal Sculpture Anathema
Sculpture réalisée avec des fils de fer, cintres en fer, des vis et clous rouillés.
Depuis seize ans, Iouri travaille au centre d’observation météo de la baie d’Ouzouri, au nord de l’île d’Olkhone. À l’heure de la retraite, il n’envisage pas de quitter « le » Baïkal.
Alors que l’heure de la retraite sonne, Iouri n’a pas l’intention de quitter la station météo de la baie d’Ouzouri, à l’extrémité nord de l’île. Jadis, il rêvait de finir ses jours dans les environs d’Irkoutsk. La soixantaine venue, il n’en est plus question. « Cela n’a pas de sens d’aller chercher quelque chose de meilleur ailleurs, dit-il. Ici, c’est le point final, on ne bouge plus. »
Son épouse Natalia opine, en riant. « Le Baïkal, disent-ils en chœur, c’est la nature, l’air pur, les espaces vastes à l’infini, la visibilité à 100 km, la tranquillité, la paix… Le lac est devenu notre patrie. » Et Iouri d’ajouter : « Quand je fais un cauchemar, j’imagine que nous avons quitté le Baïkal… Ici, tout est clair à cause du sable, du ciel. J’ai peur de perdre cet endroit. »
« Le lac Baïkal vous attire et vous aspire », dit encore Iouri. Et puis, insiste-t-il, « toute la famille est près de nous ». Sa fille travaille désormais à la station météo, sa belle-fille aussi. Son fils est employé par le relais téléphonique, son gendre par l’Institut d’observation solaire.
Car, dans ces quelques isbas en rondins qui abritent la station météo et ses employés, cohabitent deux autres instituts de recherche. « Au total, neuf personnes habitent ici. Notre famille et un autre météorologue, un peu âgé », précise Iouri. Chacun améliore l’ordinaire en cultivant un lopin de terre, en élevant quelques animaux.
Iouri est né à Novossibirsk, une ville de 1,4 million d’habitants à l’extrémité ouest de la Sibérie, à 2 800 km de Moscou. « Au départ, je suis un gars de la ville. Mais, dès l’enfance, j’ai lu des tas de livres sur la taïga, la pêche, la chasse », se souvient-il. Du temps de l’URSS, il n’était pas facile de s’installer sans raison dans ces vastes étendues déshéritées.
C’est pour pouvoir le faire que Iouri est devenu météorologue.
Staline avait en effet installé sur tout le territoire soviétique des postes d’observation météo… Ainsi Iouri a-t-il pu travailler d’abord dans les montagnes du sud-ouest de la Sibérie, puis, au nord, dans la réserve de Bargouzine, sur la rive orientale du lac Baïkal. Là-bas, il vivait dans la toundra avec les Evens, un peuple autochtone de Sibérie.
Puis, il y a seize ans, il est arrivé avec sa famille sur l’île d’Olkhone qui compte deux stations météo, l’une à Khoujir où le climat est plus doux (la ville donne sur la « petite mer », le bras d’eau située entre l’île et le continent), l’autre, dans la baie d’Ouzouri, ouverte sur le lac.
Un vent glacial presque toute l’année
Un travail très prenant l’y attendait. Dans ces centres isolés, toutes les trois heures, ces météorologues doivent noter la température de l’air et du sol, la force du vent, le taux d’humidité. Puis ils communiquent ces données, par radio, au poste central, à Irkoustk.
Iouri est évidemment intarissable sur le climat d’Olkhone. « Les vents qui soufflent ici ne sont pas les mêmes qu’ailleurs, explique-t-il. N’empêche, à l’automne, le vent souffle en permanence, glacial. Sur le lac, beaucoup de bateaux sont alors renversés. Mi-janvier, dès que le lac gèle, la température se stabilise et le vent se calme. En juin, le vent souffle de nouveau jusqu’à ce que la température de l’eau monte au même niveau que celle de l’air. »
À la longue, Iouri a appris à connaître « le Baïkal » mieux que personne. Il avait d’ailleurs servi de guide à l’écrivain-voyageur Sylvain Tesson en 2004, lors de sa première expédition à moto sur le lac. C’était l’hiver, une saison particulièrement rude dans ce coin de Sibérie. En 2010, lorsque Sylvain Tesson vécut en ermite pendant six mois dans une cabane en rondins, sur la rive occidentale du lac, Iouri lui rendait visite de temps en temps.
« C’est un garçon compliqué mais intéressant, il aimait bien picoler », remarque-t-il à propos de l’écrivain français. « La Sibérie vous impose la consommation d’alcool fort, sinon il n’est pas possible d’y vivre », corrige-t-il aussitôt.
L’hiver sibérien est particulièrement rude. Mi-janvier, la température tombe à -25 °C, et parfois, jusqu’à -40°C, voire en dessous encore. Le lac est alors gelé. Piétons, motos et voitures circulent sur la glace où des trous sont percés pour puiser de l’eau ou pêcher.
Puis, peu à peu, la glace se fissure, craque, se déforme, s’ouvre. Les accidents sont fréquents, des véhicules sont engloutis dans des failles. En mai, c’est la débâcle… « Ici, l’hiver dure douze mois, après c’est l’été », blaguent les Russes.
Quoique habitué à cette vie rude, Iouri n’est pas très optimiste pour l’avenir. « Le climat se refroidit, lentement mais sûrement. En s’appuyant sur les données recueillies pendant des années d’observation, on peut prévoir ce que ça va donner dans le futur. La moyenne des températures va peut-être baisser de 2 ou 3 degrés. C’est du moins ce que disent nos scientifiques », se reprend-il, lorsqu’on lui objecte que, dans le monde, la plupart des climatologues sont désormais d’accord pour diagnostiquer un réchauffement climatique général. « D’après nos scientifiques, rectifie-t-il, il existe des cycles climatiques d’environ trente ans. Le cycle du réchauffement climatique finit, nous entrons dans un cycle de refroidissement… ».
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Au centre de la Sibérie orientale, la région où se trouve le lac Baïkal, le climat, très continental, donc très rude, se caractérise par des écarts importants de températures entre l’hiver, glacial, et l’été, chaud. Cependant, aux abords du Baïkal, l’inertie thermique des immenses quantités d’eau contenues dans le lac tempère le climat.
L’hiver, la température moyenne y est de -15 °C, mais de -26 °C en janvier, si bien qu’une couche de glace de 80 centimètres, parfois plus, se forme sur le lac. L’été, la température moyenne est de 13 °C (et même 19 °C en juillet).
La région du Baïkal est sèche. Les précipitations sont particulièrement faibles sur l’île d’Olkhone, où il tombe seulement quelque 200 mm d’eau par an. L’ensoleillement dépasse les 2 500 heures par an, ce qui vaut parfois au Baïkal le surnom de « royaume du soleil ».
www.twitter.com/Memoire2cite le Logement Collectif* 50,60,70's dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Rétro-Villes / HLM / Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme URBANISME S’imaginer Paris et le Grand Paris @ URBANISME S’imaginer Paris et le Grand Paris @ Les 50ans d'Apur 50ans.apur.org/#intro @ Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … Trente ans d’histoire de l’habitat : de la
Reconstruction à l’urbanisation intensive, puis raisonnée. La région parisienne connaît alors un développement
exceptionnel façonnant le paysage de l’Îlede-France actuelle.
Réalisée à l’initiative de la DRAC Île-deFrance, une exposition regroupant une quarantaine de photographies d’ensembles de logements édifiés en Île-de-France entre 1945 et 1975 et sélectionnés pour la qualité de leur forme urbaine, leur valeur d’usage ou leurs spécificités techniques, a été présentée, du 5 juillet au 15 septembre 2011, à La Maison de l’architecture en Île-de-France. Cette exposition a fait l’objet d’une publication dans la revue Beaux Arts Editions. @ Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ".où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ. De Femmes à l'usine (1981), Bobigny, banlieue rouge (1986), à La banlieue en morceaux (2000), en passant par les publications collectives qu'elle a coordonnées et les travaux qu'elle a encadrés, la trajectoire de cette historienne a conduit l'histoire sociale et politique – telle qu'on la pratiquait dans les années 1970 – vers une histoire urbaine renouvelée. Le livre revient sur cette évolution et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Les auteurs, historiennes et historiens, sociologues, politistes, géographes, architectes, urbanistes et décideurs politiques proposent une histoire urbaine à la fois interdisciplinaire et ancrée dans la fabrique de la ville et ses représentations, portant la marque de sa dédicataire. Les quatre sections de l'ouvrage dessinent les chantiers qu'Annie Fourcaut a investis : " Du social à l'urbain " met en avant la conviction qu'étudier l'histoire des villes, c'est toujours faire de l'histoire sociale ; " Qu'elle était belle la banlieue " est centré sur les banlieues, son territoire d'étude de prédilection ; " Les habits neufs des politiques de la ville " interroge les politiques urbaines successives et leur transformation ; enfin, " Banc d'essai des modernités " propose une analyse historique de l'urbanisme, comme discipline et comme pratique.Le thème du logement. « Il s’agit du premier label Patrimoine XXe siècle attribué en Île-de-France. La DRAC, qui l’a mise en œuvre, a choisi de s’intéresser en tout premier lieu à cette production de
logements de masse d’une ampleur inégalée construits dans notre région après la guerre. Ce sont des créations emblématiques d’une architecture contemporaine dépréciée ; à ce titre, elles sont au premier chef concernées par les recommandations du Conseil de l’Europe. De plus, par l’ampleur des programmes, les étendues qu’ils recouvrent, ces ensembles sont sont plus éloignés du champ
traditionnel des monuments historiques. L’outil label a semblé approprié. Le choix de labelliser les ensembles de logements est donc audacieux : nous espérons que le regard porté sur ces immeubles Change. » Valérie Gaudard, Conservation régionale des monuments historiques, DRAC-Île-de-France.
(extrait d’un entretien publié dans Beaux Arts éditions « 1945-1975, Une histoire de l’habitat – 40 ensembles « patrimoine du XXe siècle »). Créé en 1999 par le ministère de la Culture et de la Communication, le label Patrimoine du XXe siècle
vise à signaler au public, aux décideurs et aux aménageurs, "les édifices et ensembles urbains qui sont autant de témoins matériels de l’évolution technique économique, sociale, politique et culturelle de notre société". Liens Le label patrimoine XXe - www.culturecommunication.gouv.fr/Regions/DRAC-Ile-de-Fran... La Maison de l'architecture - www.maisonarchitecture-idf.org/spip.php
www.twitter.com/Memoire2cite www.beauxarts.com/produit/une-histoire-de-lhabitat/ @ LES GRANDS ENSEMBLES @ L EXEMPLE DE DIJON «LE BILLARDON, HISTOIRE D’UN GRAND ENSEMBLE»Sylvain TABOURY, sociologue, enseignant à l’école d’architecture de Versailles. Co-auteur avec Karine Gougerot, photographe, de Billardon, histoire d’un grand ensemble, paru aux éditions Créaphis en 2004. Texte communiqué à partir de la rencontre-débat du 20 mai 2005 Organisée par le Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne en partenariat avec Maison de Banlieue et de l’Architecture, le CAUE 91 et CINEAM dans le cadre de l’exposition «Des ensembles assez grands: mémoire et projets en Essonne». Cet ouvrage retrace l’histoire de la cité Jean-Billardon, barre de 14 étages et de 250 logements, à Dijon, premier grand ensemble de la ville, construit entre 1953 et 1955, démoli en 2003. Sélectionné parmi les immeubles significatifs de l’architecture du XXe siècle par la direction de l’Architecture et du Patrimoine (DAPA) du ministère de la Culture, Billardon était un symbole incontournable de l’histoire du quartier des Grésilles et de l’agglomération dijonnaise, ainsi qu’un formidable témoin de l’architecture novatrice de l’après-guerre. Sollicités par le service Inventaire de la Direction régionale des affaires culturelles de Bourgogne (Drac) et par l’Office public d’aménagement et de construction de Dijon (Opac), dans le cadre de l’opération de renouvellement urbain (ORU) du quartier des Grésilles, nous avons collecté et rassemblé, de janvier à juillet 2003, les traces de cette histoire, les archives, mais aussi les témoignages, recomposant des trajectoires familiales, professionnelles, des documents iconographiques et sonores. La restitution auprès des habitants et des partenaires du projet en octobre 2004, accompagnée d’une table ronde avec différents intervenants et acteurs du quartier, a été un moment fort, inscrit dans le processus de transformation engagé sur le quartier des Grésilles. Une exposition, intitulée «Mémoires de Billardon, fragments de vies», a également été présentée dans les locaux prestigieux du musée de la Vie bourguignonne de Dijon, du 14 octobre 2004 au 31 janvier 2005.Garder une trac De fait, la démolition de la Cité Billardon, le 4 juillet 2003, restera sans aucun doute un événement sensible dans la mémoire de nombre d’habitants de l’agglomération dijonnaise. Cette barre fut la première construction d’un tout nouveau quartier – le quartier des Grésilles –, à Dijon, où près de 4000 logements ont été construits Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne entre 1953 et 1966 – 14970 habitants en 1968, 8263 en 2003 – sur un terrain agricole demeuré nu, à l’est du territoire communal. Les 14 étages et 250 logements de l’immeuble, élevés au milieu des champs et des jardins familiaux, où un écriteau «Chasse interdite» était encore visible quelques années auparavant, faisaient alors l’admiration des très nombreux badauds venus visiter cette toute nouvelle Cité radieuse, construite tel un
Meccano de béton et d’acier. « Immeuble révolutionnaire», «Meccano géant à l’échelle du monde moderne», les titres de la presse de l’époque donnent un aperçu de l’impact national et international de l’événement. «Des visiteurs étaient venus de toute la France et même de l’étranger, jeter un coup d’œil au chantier», rappelait un article de la presse locale le jour de la démolition. Cette « barre » de 14 étages et de 250 logements, desservis par des coursives placées tous les trois niveaux, était une déclinaison appauvrie du modèle de la Cité radieuse du Corbusier, inaugurée le 14 octobre 1952. Les appartements étaient de deux types: les uns de deux et trois pièces, situés dans les ailes, de disposition traditionnelle, orientés au sud et pourvus de loggias; les autres, de cinq pièces, situés au centre du bâtiment, du type « duplex ». Huit espaces commerciaux avaient été aménagés en rez-dechaussée. Cependant, en dépit des ressemblances et de la qualité architecturale de l’édifice, l’immeuble n’était pas une unité d’habitation au sens où Le Corbusier l’entendait. L’originalité de la Cité Billardon tient en réalité au procédé constructif qui fut utilisé lors de son édification. Elle fut la toute première à expérimenter en France le procédé de préfabrication Estiot, réutilisé par la suite pour la construction de plusieurs grands ensembles, comme le Noyer-Renard à AthisMons, la Cité des 4000 à la Courneuve, la Grâce-de-Dieu à Caen, la Croixdes-Oiseaux et Champ-Fleury à Avignon, le Gros Buisson à Épinay, SainteBarbe à Metz, le Haut-du-Lièvre à Nancy, les tours du Lancy à Genève ou encore des bâtiments d’habitation à Alger. Le mode constructif, repris sur celui des gratte-ciel américains, associait l’acier en ossature et le béton en pré-enrobage avec une majeure partie réalisée en atelier. Le procédé donnait des résultats évidents: précision remarquable, rapidité d’exécution, peu ou pas d’installations de chantier – suppression des coffrages, des étayages, des échafaudages – et surtout économie considérable de main-d’œuvre. Il s’agissait des prémices d’industrialisation dite lourde du bâtiment. Forte de cette première expérience, la commune avait ensuite réalisé deux autres cités de même type, Épirey, puis Lochères. Mais le modèle de Billardon fut perverti: dans une logique de réduction des coûts de production et de rapidité d’exécution, tous les espaces peu productifs comme les logements en duplex, les cellules commerciales, ou les très grands halls, ont été supprimés. Les deux cités comprennent 348 logements, relativement mal desservis et sans attrait, des petits logements sur un seul niveau La démolition de Billardon n’a donc évidemment pas la même signification, Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne « BILLARDON, HISTOIRE D’UN GRAND ENSEMBLE » Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne ni les mêmes conséquences que celles d’Épirey ou des Lochères, déjà démolies en 1992 et 2000. Cet immeuble possédait une fonction symbolique incontestable, une place à part dans la vie des résidents qui s’y sont succédé, comme dans la mémoire des habitants du quartier. Les récits que nous avons pu recueillir auprès d’une trentaine d’anciens résidents de l’immeuble nous offrent différentes représentations de l’histoire de
Billardon, et des personnes qui y ont vécu ou travaillé d’avril 1955 à décembre 2002. Les témoignages des plus anciens, arrivés parmi les premiers, en 1955, répondent aux histoires des plus jeunes, derniers occupants du rafiot, aujourd’hui démoli. Ils sont venus d’horizons divers, de Côte-d’Or, de Bretagne, d’Alsace, de la région parisienne, du Maroc, d’Algérie, du Portugal, du Cambodge ou d’ailleurs et leurs paroles traduisent l’enracinement profond de leurs souvenirs de Billardon, que certains n’auraient jamais voulu quitter. Bien sûr, la mémoire n’est pas «objective». Le discours s’élabore toujours à partir d’un présent et la disparition engendre certainement une nostalgie conduisant à magnifier les bons moments et à tempérer les plus pénibles. Mais en faisant imploser Billardon, c’est bien tout un pan de leur vie que l’on a réduit en poussière. Chaque témoin traduit avec ses mots ces petits faits de la vie quotidienne, souvent jugés sans importance, petits riens ou traumatismes, anecdotes ou événements tragiques, qui ont marqué leur sensibilité.« Une verrue dans le quartier»C’est pour ces différentes raisons esthétiques, historico-culturelles – témoignage de l’histoire des villes – et socio-symboliques – mémoire des hommes – que la Direction de l’Architecture et du Patrimoine (DAPA) du ministère de la
Culture avait décidé de répertorier la Cité Billardon parmi les immeubles représentatifs de l’architecture du XXe siècle. L’immeuble avait reçu le label «Patrimoine du XXe siècle» à la fin des années 1990. Or, ce processus de «patrimonialisation» était inconcevable pour de nombreuses personnalités locales, voire de nombreux habitants du quartier. Stigmatisé comme une «verrue» dans le quartier, l’immeuble était devenu un véritable cauchemar: dégradations, violence, difficultés et «mal-vivre» constituaient le quotidien de locataires excédés, souvent «assignés à résidence». Bagarres, agressions, cambriolages, drogue, vitres brisées, ascenseurs en panne, alimentaient manchettes de journaux et témoignages, décrivant le naufrage d’un immeuble à la dérive, devenu symbole de tous les maux. La démolition paraissait donc inéluctable, comme une délivrance, la promesse d’un avenir meilleur. Les partenaires institutionnels se devaient de mettre en scène leur capacité à changer la vie des habitants du quartier, réparer les erreurs d’une période de l’urbanisation contemporaine, dont Billardon était l’un des symboles les plus représentatifs. L’idée d’une enquête ethnographique sur l’édifice et ses locataires avait donc « BILLARDON, HISTOIRE D’UN GRAND ENSEMBLE » Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne du mal à passer dans la réflexion de certains décideurs. La mise en œuvre du projet, initié par le service Inventaire de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) de Bourgogne, sur les budgets de l’opération de renouvellement urbain du quartier, fut bloquée administrativement pendant plusieurs mois. Entre-temps, tous les locataires de l’immeuble avaient été relogés… (la dernière famille quitte son logement le 23 décembre 2002).
Une histoire des grands ensembles? Le travail de recherche historique sur les grands ensembles est rendu aujourd’hui d’autant plus difficile à faire comprendre que la ville issue des Trente Glorieuses est souvent considérée, avec la politique publique qui l’a programmée, comme une vaste erreur collective (A. Fourcaut). L’architecture des «tours» et des «barres», du «chem« BILLARDON, HISTOIRE D’UN GRAND ENSEMBLE » Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne. Photographie, histoire et sociologie, de monographies locales – Saint-Étienne, Villeurbanne, etc. – publiés ces dernières années sur ce thème en témoigne clairement.Cependant, on est encore loin du compte. Si plusieurs urbanistes, historiens, géographes ou sociologues1 ont récemment contribué à une meilleure connaissance du sujet au niveau national et international, l’histoire de ces quartiers d’habitat collectif reste un terrain largement méconnu, à peine exploré par les historiens locaux. En Essonne, à quelques exceptions près – Draveil, Viry-Châtillon, les Ulis, Athis-Mons ou Grigny –, rares sont les monographies ou les études locales à accorder une place de choix à l’analyse et à la présentation de ces bouleversements. Les mauvaises volontés, auxquelles nous avons parfois été confrontés dans le cadre de nos recherches dans le département témoignent des réticences que continue de susciter toute démarche d’enquête et d’analyse sur la mémoire et le devenir des grands ensembles.
La transformation en cours ou à venir d’une vingtaine de sites en Essonne dans le cadre du Programme national de rénovation urbaine, institué par la loi Borloo du 1er août 2003, et la priorité donnée à la démolition-reconstruction,
sur fond de crise du logement social, devraient pourtant poser avec plus d’acuité la question de l’appréciation de ce patrimoine départemental. De nombreuses communes mobilisées dans des programmes d’intervention n’ont qu’une vision très partielle de l’histoire de ces quartiers, de leurs évolutions, dont les conséquences ne sont envisagées le plus souvent qu’à travers le prisme d’une crise sociale impossible à juguler. Or, n’est-il pas singulier, voire dangereux, d’entreprendre des opérations de transformation urbaine aussi radicales, sans même commencer par chercher à comprendre comment, par qui et pour quelles raisons ces espaces ont été construits ou transformés, sans évaluer dans certains cas l’impact des politiques précédemment engagées?Richesse patrimoniale ou héritage encombrant, définir une nouvelle vision de la ville exige un travail d’enquête, d’expertise, une capitalisation des expériences, rarement mis en œuvre.Et c’est sans doute là le talon d’Achille d’une politique de transformation
urbaine menée dans l’urgence, qui ne peut se nourrir de capitalisation critique, et occulte le rôle crucial de l’accompagnement qualitatif et de la sensibilisation et/ou de la formation des élus, des services de l’État et des collectivités, des opérateurs et des aménageurs, des bailleurs.Ces images devenues presque ordinaires de parpaings, pans de bétons fracassés, vitres brisées laissent songeur: quel regard les résidents – et notamment
les plus jeunes – pourront-ils bien porter à l’avenir sur un environnement si violemment rejeté? Pourquoi respecter ce qui n’est bon qu’à être démoli?
Pour n’en citer que quelques-uns : FORTIN J-P., Grands ensembles. L’espace et ses raisons, Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA), 1997 ; PEILLON P., Utopie et désordre urbains. Essai sur les grands ensembles d’habitation, La Tour d’Aigues, Editions de l’Aube, 2001 ; DUFAUX F., FOURCAUT A., SKOUTELSKY R., Faire l’histoire des grands ensembles. Bibliographie 1950-1980, ENS éditions, 2003 ; TOMAS F., BLANC J-N., BONILLA M., Les grands ensembles, une histoire qui continue…, Publications de l’université de Saint-Etienne, 2003 ; DUFAUX F., FOURCAUT A. (dir.), Le monde des grands
ensembles, Créaphis, 2004.« Pour une histoire des grands ensembles en Essonne », Les Cahiers de la Maison de Banlieue et de l’Architecture, n° 11, mai 2005« BILLARDON, HISTOIRE D’UN GRAND ENSEMBLE »
Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne
Les enjeux du projet
À Dijon, le projet a mis de long mois à se concrétiser. L’enjeu de ce travail était double:
■ Un enjeu de connaissance et d’analyse de l’histoire et des différentes étapes de l’évolution urbaine et sociale de l’immeuble et du quartier, des vécus, trajectoires résidentielles et familiales des habitants de la cité. Il a été réalisé à travers:
– une recherche historique dans les archives du bailleur, de la commune, des journaux locaux, de l’agence d’urbanisme, etc., replaçant l’étude dans le contexte général de l’histoire de la France de la Reconstruction et des quarante dernières années;– une écoute, dévoilant les différentes représentations de ce quartier, non plus
à partir de critères ou de théories de spécialistes, mais en suivant pas à pas(mot à mot) les trajets, les images qu’y déposent les habitants et les acteursdu quartier. Le travail artistique – photographies, textes – ayant alors pour fonction de réintroduire ces regards croisés dans la circulation de la ville,d’en faire des éléments de partage, de réflexio« BILLARDON, HISTOIRE D’UN GRAND ENSEMBLE »Centre de Ressources Politique de la Ville en EssonneCes recherches ont permis de retracer les différentes étapes de construction et de transformation de cet immeuble dans son territoire, ainsi que l’évolution d sa composition socio-démographique. Une iconographie importante a pu être collectée et répertoriée sur CD-Rom. Une présence longue – deux à trois jours par semaine pendant cinq mois – a été assurée sur le terrain, favorisant notre immersion et l’observation du quotidien des habitants du quartier, le recueil d’une parole informelle, permettant d’expliciter notre démarche, ses objectifs, son intérêt, l’instauration d’une quotidienneté, de relations de confiance. Pour cela, une présence régulière aux différentes manifestations, aux réunions et aux événements publics liés au quartier et une fréquentation de lieux de rencontre et d’échanges préalablement identifiés ont été nécessaires.Des rencontres collectives et individuelles ont été organisées avec les partenaires – associations, structures et personnes-relais sur le quartier – nous permettant d’être rapidement identifiés et de baliser précisément notre rôle – le rôle de chacun – dans le projet, de recueillir leur connaissance du terrain, leurs représentations et leurs réflexions sur le projet. Les ateliers avec les techniciens, les élus et les associations concernées devaient définir précisément: ● les objectifs à court, moyen et, le cas échéant, long terme;
● les actions à court, moyen et long terme;
● les modalités de leur déroulement.
Ces rencontres avaient également pour objectif de faire fonctionner le«bouche-à-oreille», qui demeure bien souvent le principal vecteur d’information pour ce type de démarche. Elles nous permettaient également de nouer des premiers contacts avec les habitants et les personnes-relais impliqués dans la vie du quartier. Ont été mis en œuvre:
● un moment de rencontre-discussion avec les habitants sous la forme d’une soirée projection-débat: présentation du travail de recueil de mémoire, personnes et structures porteuses, méthodes, finalités; définition en commundes modalités de leur participation au projet.
● sollicitation et information de la presse locale (journaux, radio, télévision), des bulletins associatifs, de la communication institutionnelle (ville, communauté
d’agglomération, bailleur, etc.) pour relayer et présenter le plus précisément possible la démarche entreprise et les personnes en charge de ce travail;
● des entretiens compréhensifs, individuels, en couple ou en petits groupes sous la forme d’entretiens semi-directifs de type «récits de vie(s)», recueillisauprès d’habitants ou d’anciens habitants du quartier, de professionnels travaillant ou ayant exercé leur activité dans le quartier, d’élus ou de responsables associatifs.
« BILLARDON, HISTOIRE D’UN GRAND ENSEMBLE »
Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne
Les entretiens ont été enregistrés et traités sur support numérique – mini-disc –, et les documents et les objets soigneusement inventoriés et/ou scannés.Ces entretiens avaient pour objectifs d’enregistrer non pas l’histoire de ce quartier, mais la manière qu’avaient nos interlocuteurs de dire leur propre histoire, cequi faisait mémoire pour ces personnes en contact étroit avec le quartier, natifs ou de passage, enracinés ou nouveaux venus. Il s’agissait de souvenirs, d’impressions d’enfance, de petits faits de la vie quotidienne parfois jugés sans importance, d’événements heureux ou tragiques, qui ont marqué leur sensibilité. Cela supposait donc que l’on prenne le temps, précisément de parler et d’écouter. Les entretiens se sont déroulés de préférence au domicile des personnes, pas dans la rue ou une salle impersonnelle, mais dans la sphère privée plus à même de laisser subvenir ces épopées de l’intime. L’objectif n’était pas de faire une archéologie du quartier, ni même d’enfermer nos interlocuteurs dans la norme de la personne-type qui habite un grand ensemble, mais bien de montrer que cet immeuble était composé de fragmentsde vies, de destins d’hommes et de femmes singuliers. Il s’agissait de montrer
comment, à un moment donné, ces personnes, venues parfois d’horizons lointains, se sont arrêtées là et ont enrichi ce lieu de leurs histoires et de leurs trajectoires particulières.
Nous avons donc insisté sur les trajectoires familiales et professionnelles de chacun: origines, parcours résidentiels, étapes et ruptures de vies – mariage, naissances, emplois successifs, divorces, décès, etc. –, points de repères autour desquels chacun construit «son temps», étapes qui organisent la durée, le vécu familial, domestique, les faits d’une vie et les événements de l’histoire. Le souvenir trouve également un support concret dans l’espace et les multiplesbouleversements du bâti et du cadre de vie. Démolitions, reconstructions,aménagements, suscitent une perte de repères, et invitent d’autant plus à faireun travail de mémoire. Dans cette perspective, ont été évoqués les souvenirs attachés plus précisément au quartier des Grésilles et à l’immeuble Billardon.Les personnes interrogées ont été invitées à s’appuyer le plus largement possible sur des descriptions détaillées (déménagement, logements successifs, accessibilité au travail ou aux équipements et services, nombre et identité des commerces, relations de voisinage, espaces collectifs), leurs pratiques (loisirs, vie scolaire, pratiques commerciales, etc.), les événements (fêtes, accidents, etc.) ou personnes marquantes; leurs perceptions du quartier et de son évolution – qu’ils y habitent toujours ou pas –, leurs projections éventuelles dans l’avenir (liste de thèmes non exhaustive).De février à juin 2003, une quinzaine d’entretiens ont pu être réalisés auprès d’une trentaine d’anciens locataires de l’immeuble, des premiers résidents de
Billardon dans les années 1950 aux derniers occupants, récemment relogés. « BILLARDON, HISTOIRE D’UN GRAND ENSEMBLE » Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne Des outils pour l’action: la restitution Tout au long de l’étude, nous avons rencontré et consulté régulièrement l’ensemble des institutions et des partenaires concernés par la démarche, afin de leur soumettre les premiers éléments de notre travail, recueillir leurs commentaires, leurs suggestions et critiques. Ces rencontres ont été l’occasion de partager une réflexion, d’élaborer des propositions de restitution aux différents publics.Malgré nos craintes initiales, une restitution de qualité a pu être proposée aux habitants, grâce à l’implication très forte de l’Opac de Dijon, véritable porteur du projet, et dans une moindre mesure du service Inventaire de la Direction régionale des affaires culturelles de Bourgogne. Leur implication a permis de trouver différents partenaires financiers, comme la Caisse des Dépôts et Consignations ou la communauté d’agglomération.
De notre côté, sur la base du rapport et du reportage photographique que nous avions remis à nos commanditaires, nous avons pu convaincre les éditions
Créaphis, reconnues pour la qualité de leurs publications de documents d’histoire, de sciences sociales et de photographie, de formuler une proposition éditoriale de qualité. Sur la base de nos recommandations, deux pistes de restitution ont été privilégiées:
● une exposition, événement fort et fédérateur, pouvant susciter des échanges,des moments de rencontre entre habitants du quartier et résidents extérieurs,
dans une optique d’ouverture du quartier au reste de la ville, les productions de certains groupes d’habitants pouvant être également valorisées, ainsi que les objets ou films recueillis dans le cadre du projet;
● une publication, associant textes et documents d’archives sur l’histoire du quartier, une sélection de témoignages et de photographies professionnelles
et amateurs, et accompagnant cette exposition, pour une diffusion plus large des résultats de l’opération, et une appropriation durable du projet par les habitants du quartier et les autres résidents de l’agglomération.Cette restitution avait également pour objectif de mettre en lumière les différentes préoccupations des habitants, permettant aux acteurs de terrain de disposer d’une base de connaissances pour définir et programmer leurs interventions, à court, moyen et long terme. Un tel travail fait émerger des représentations collectives, des divergences, des tensions qu’il faut savoir analyser et traiter pour améliorer les rapports sociaux et les conditions de vie des habitants.Encore faut-il que ces paroles soient prises en compte pour permettre aux institutions de redéfinir leurs modes d’intervention sur la ville: vaste chantier… Sylvain TABOURY,sociologue, enseignant à l’école d’architecture de Versailles Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain. Jérôme (Mémoire2Ville) #chercheur #archiviste #maquettiste dans l #histoire des #logementssociaux #logement #HLM #logementsocial #Patrimoine @ Les films du MRU -Industrialiser la construction, par le biais de la préfabrication.Cette industrialisation a abouti, dans les années 1950, à un choix politique de l'Etat, la construction massive de G.E. pour résoudre la très forte crise du logement dont souffrait la France www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije Noisy-le-Sec le laboratoire de la reconstruction, 1948 L'album cinématographique de la reconstruction maison préfabriquée production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, 1948 L'album cinématographique içi www.dailymotion.com/video/xwytke archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... - - PRESQU'ILE DE GENNEVILLIERS...AUJOURD'HUI...DEMAIN... (LA video içi parcours.cinearchives.org/Les-films-PRESQU-ILE-DE-GENNEVI... … ) Ce film de la municipalité de Gennevilliers explique la démarche et les objectifs de l’exposition communale consacrée à la presqu’île, exposition qui se tint en déc 1972 et janvier 1973 - le mythe de Pruitt-Igoe en video içi nextcity.org/daily/entry/watch-the-trailer-for-the-pruitt... … - 1964, quand les loisirs n’avaient (deja) pas le droit de cité poke @Memoire2cite youtu.be/Oj64jFKIcAE - Devenir de la ZUP de La Paillade youtu.be/1qxAhsqsV8M v - Regard sur les barres Zum' youtu.be/Eow6sODGct8 v - MONTCHOVET EN CONSTRUCTION Saint Etienne, ses travaux - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/LXF99004401 … via - La construction de la Grande Borne à Grigny en 1969 Archive INA www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=t843Ny2p7Ww (discours excellent en seconde partie) -David Liaudet : l'image absolue, c'est la carte postale" phothistory.wordpress.com/2016/04/27/david-liaudet-limage... … l'architecture sanatoriale Histoire des sanatoriums en France (1915-1945). Une architecture en quête de rendement thérapeutique..
passy-culture.com/wp-content/uploads/2009/10/Les-15-Glori... … … & hal.archives-ouvertes.fr/tel-01935993/document Gwenaëlle Le Goullon (LAHRA), auteur du livre "la genèse des grands ensembles",& Danièle Voldman (CHS, Centre d'Histoire Sociale), expliquent le processus qui a conduit l'Etat, et le ministère de l'urbanisme &de la reconstruction à mener des chantiers exp www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... mémoire2cité & l'A.U.A. - Jacques Simon (1929 - 26 septembre 2015) est un architecte paysagiste formé à l'École des beaux-arts de Montréal et à l'École nationale supérieure du paysage de Versailles. Fasciné par la campagne qui témoigne d'une histoire de labeur, celle des agriculteurs "ses amis", "les génies de la terre", Jacques SIMON, paysagiste dplg, Premier Grand Prix du Paysage en 1990*, réalise avec eux des installations paysagères éphémères principalement dans des champs et visibles du ciel. Avec sa palette d'artiste, Jacques SIMON réinvente des paysages comme les agriculteurs eux-aussi à leur façon les créent et les entretiennent. Le CAUE du Rhône vous invite à venir découvrir ses travaux au travers d'un kaléidoscope de photographies empreintes de spontanéité, de fraîcheur et d'humour. Cette exposition nous interpelle sur le caractère essentiel d'une nature changeante, fragile, sur l'importance d'une activité agricole diversifiée et sur la nécessaire évolution du métier de paysan. Elle nous amène aussi à voir et à interpréter ce que l'on voit, elle éveille en nous le sens de la beauté du paysage en conjuguant les différentes échelles de perception et de lecture; à pied et à vol d'oiseau, à la fois l'échelle humaine, terrestre, géologique, forestière, hydrologique, biologique mais aussi esthétique et symbolique. Jacques Simon, paysagiste cosmopolite est l'un des principaux acteurs du renouveau de la pensée paysagère en France dans les années 60 et 70 conjuguant avec cohérence sa pratique de paysagiste, de voyageur, d'éditeur, d'enseignant avec son approche plus artistique du paysage, subtile, sensible et humaine de la nature avec la réalisation de "performances". Ses projets paysagers comme ses interventions paysagères éphémères sont marqués par la mobilité, la fragilité, une empathie avec le lieu, par la dualité même du voyage : découverte / évanouissement, création / disparition. Jacques Simon dessine, écrit sur le paysage, "une surface", un peu à la manière du land'art avec les techniques et les outils du jardinier, du cultivateur. Il ne s'agit plus de représenter la nature mais de l'utiliser en créant avec et dans le paysage. L'intention de Jacques Simon n'est pas d'apposer sa marque sur le paysage mais de travailler instinctivement avec lui afin que ses travaux-installations manifestent même brièvement un contact en harmonie avec le monde naturel. "On dit qu'il a bouleversé l'esprit du paysage, il a remis les choses essentielles à leur place. Il rit de l'importance qu'on veut bien lui donner, fils de l'air, il ne veut rien de plus que passer dans les cerveaux pour les ventiler, les rafraîchir et non pour les modeler; son "importance", il l'a ailleurs et autrement; il est historique parce que dans son temps, dans celui qui s'écoule et non dans celui qui passe". Extrait de "Jacques Simon, tous azimuts", Jeanne-Marie Sens et Hubert Tonka, Pandora Editions, 1991. Il a introduit une nouvelle conception de l'art du paysage proche du Land art, Jacques Simon est l'auteur d'une série d'ouvrages sur différents aspects du paysage et abordés d'un point de vue technique. Il a travaillé de 1964 à 1966 en collaboration avec Michel Corajoud. Il a conçu le Parc de la Deûle (qui lui a valu le Grand Prix national du Paysage en 2006, après l'avoir reçu une première fois en 19901).
Il est mort le 29 septembre 20151 et a été incinéré à Auxerre Le paysagiste Jacques Simon s'est éteint le 26 septembre dernier à l'âge de 86 ans. Diplômé de Versailles en 1959, il fut sans doute l'une des figures les plus emblématiques, les plus géniales et les plus originales du paysagisme contemporain. Premier grand prix du paysage et prix du Conseil de l'Europe pour le parc de la Deule, on lui doit des principes de compositions très forts, autour du nivellement, du traitement du végétal ou de la place laissée au vide. Ses intuitions comme ses travaux ont inspiré tous les paysagistes avec lesquels il a travaillé, à commencer par Michel Corajoud ou Gilles Vexlard. On lui doit un profond renouvellement dans la composition des grands ensembles, ses réalisations -comme le parc Saint-John Perse à Reims- restant des modèles pour tous les professionnels. Jacques Simon développa également une production d'œuvres plus éphémères, attentif aux mouvements et aux transformations. Pédagogue talentueux et généreux, il le fut autant par les documents techniques et la revue qu'il publia, que par ses interventions en atelier devant plusieurs générations d'étudiants de l'école. Les paysagistes perdent un de leurs plus féconds inspirateurs. L'ENSP s'associe au deuil de sa famille et de ses proches. Témoignages à la mémoire de Jacques Simon
Dans les années 1990 à l'école du Paysage de Versailles, lorsque nous entrions en première année, la première satisfaction était d'acquérir du nouveau matériel d'expression plastique. Encre, feutres, supports en grand format et sur papier calque...mais aussi découvrir des livres de notre professeur Jacques Simon : des carnets de dessins et de croquis, des photomontages découpés aux ciseaux.
En amphithéâtre lors de conférences et séances de projections de diapositives, Jacques Simon évoquait surtout sa capacité à piloter un hélicoptère. Je viens de retrouver un extrait d'un article à ce sujet..« (...) Car depuis une dizaine d'années, le Bourguignon a trouvé une solution à son imagination en bourgeonnement permanent. Jacques Simon crée ‘pour lui tout seul'. Ni commande ni concours. Mais des messages géants écrits dans les champs et seulement visibles d'avion ou d'hélicoptère. Un art éphémère et privé dont il s'amuse, les veilles de moissons, tout autour de sa ferme de Turny, dans l'Yonne.Et là, plus rien ne l'arrête. Les agriculteurs du coin ont pris l'habitude de le voir faucher des allées entières de luzerne. De l'apercevoir écraser d'interminables chemins de phacelia, un graminé californien qui existe en trois couleurs (blanc, bleu, rouge). De l'observer dans son hélicoptère photographiant le résultat. Ses messages sont des hommages ou des avertissements. L'un prévient : ‘Hé, si tu n'as plus de forêt t'es foutu.' Un autre : 'Sans les paysans, je m'emmerde. Signé : la Terre.' Même l'hiver, Jacques Simon s'adonne à cette calligraphie paysagère. (...) ».Extrait paru dans La Croix l'événement du dimanche 11 et lundi 12 juin 1995, par Frédéric Potet, rubrique Culture. son site simonpaysage.free.fr/
file:///C:/Users/user/Downloads/B_Blanchon_AUA.pdf Interview to Jacques Simon incleded on the dvd that accompanies book "Metropoles en Europe", from the exhibition "Lille - Metropoles en Europe". The French landscape architect Jacques Simon's love for nature first developed on his father's tree farm and then deepened when he traveled as a young man to Sweden and then Canada, where he attended art school in Montreal while working as a lumberjack. Between 1957 and 1959, Simon studied at the École Nationale de Horticulture. He has since become an important link in the renewal of French landscape architecture, combining the Anglo-Saxon and Scandinavian garden cultures he absorbed in his travels with classic Latin structures. He works as often as possible in situ, and does not shy away from driving the tractor himself.
www.youtube.com/watch?v=OyBnqrUlK9U turny.chez.com/A0archives/jSIMMON.htm Jacques Simon, Il crée la revue Espaces verts en 1968, l’anime jusqu’en 1982, publie des cahiers spéciaux dédiés à « l’Aménagement des espaces libres ». Même l'hiver, il s'adonne à cette calligraphie paysagère».La Croix dimanche 11 et lundi 12 juin 1995, simonpaysage.free.fr/ Jacques Simon écrit ses premiers articles dès la fin des années 1950 pour des revues comme Maison et Jardin et Urbanisme. En 1965, il signe l’un de ses premiers livres, L’Art de connaître les arbres. strabic.fr/Jacques-Simon-Gilles-Vexlard … jacques simon & Le parc des Coudrays - Élancourt-Maurepas, 1970 strabic.fr/Jacques-Simon-Gilles-Vexlard … simonpaysage.free.fr/ Jacques Simon - Espaces verts n° 27, avril-mai-juin 1971, p. 44-45 Fasciné par la campagne qui témoigne d'une histoire de labeur, celle des agriculteurs "ses amis", "les génies de la terre" paysagiste dplg, Premier Grand Prix du Paysage en 1990*, www.youtube.com/watch?v=OyBnqrUlK9U …ici es EDITIONS DU CABRI PRESENTE PARIS LA BANLIEUE 1960-1980 -La video Içi www.youtube.com/watch?v=lDEQOsdGjsg ,
A partir des années 1950, le trafic de la banlieue parisienne suit l’urbanisation galopante et les dessertes ferroviaires doivent s’adapter et se moderniser.Quelques amateurs ont su immortaliser un monde ferroviaire qui était alors en voie de disparition. Dans ce film, nous retrouvons les dessertes 750 volts par troisième rail en rames « Standard » sur les lignes de Versailles-RD, sur la ligne d’Auteuil et entre Puteaux et Issy-Plaine mais aussi les derniers trains à vapeur à St Lazare, à La Bastille et sur le Nord et quelques ultimes voyages sur les lignes de Ceinture --------------De la révolution industrielle à aujourd’hui, un décryptage minutieux de la course au développement qui a marqué le point de départ de l’ère de l'anthropocène (ou l'ère de l'Homme) et de la déterioration continue de la planète. www.arte.tv/fr/videos/073938-000-A/l-homme-a-mange-la-terre/ Quelque 1 400 milliards de tonnes de CO2 sont aujourd’hui prisonnières de la basse atmosphère. Réchauffement climatique, déforestation, inondations, épuisement des ressources, pollutions, déchets radioactifs... : en deux siècles, la course au progrès et à la croissance a durablement altéré la planète, la crise environnementale se doublant d’une rupture géologique, avec l’avènement de l’ère anthropocène. Portée par l’exploitation des énergies fossiles – du charbon de la révolution industrielle en Angleterre au tout-pétrole de la domination économique des États-Unis –, l’industrialisation et ses corollaires, taylorisme et colonialisme, entraînent une exponentielle production de masse. Un processus qu’accélère la Première Guerre mondiale, les firmes chimiques mobilisées pour tuer l’ennemi se reconvertissant dans la destruction du vivant avec les herbicides, insecticides et fertilisants de l’agriculture intensive. Alors que l’urbanisation s’étend, la voiture, qui sonne le glas du tramway, se généralise, et l’Amérique s’inspire du modèle autoroutier nazi. La Seconde Guerre mondiale engendre une nouvelle organisation du travail, laquelle devient la norme, et annonce l’ère nucléaire de la guerre froide. Dans sa démesure, l’homme rêve déjà d’usages civils de l’atome (y compris pour l’abattement de montagnes et la dissolution des calottes glaciaires !). Le plastique et le béton deviennent les piliers de la consommation de masse, dévoreuse de matières premières et antidote à la contestation sociale, jusqu’à la révolution numérique. Liaisons dangereuses
En balayant, avec de formidables archives issues du monde entier, deux siècles de progrès jusqu’à l’ère du big data, le film remonte aux sources de la crise écologique, en interrogeant avec précision les enjeux scientifiques, économiques et politiques qui y ont conduit. Fourmillant d’informations, il éclaire l’histoire de cette marche folle, et les liaisons dangereuses entre industries militaire et civile. Entre capitalisme et mondialisation imposés par les grandes puissances, un décryptage passionnant du basculement dans l’anthropocène, funeste asservissement de la nature par l’homme. le Logement Collectif* 50,60,70's dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Rétro-Villes / HLM / Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme URBANISME S’imaginer Paris et le Grand Paris @ Les 50ans d'Apur (link: 50ans.apur.org/#intro) 50ans.apur.org/#intro @ Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ. De Femmes à l'usine (1981), Bobigny, banlieue rouge (1986), à La banlieue en morceaux (2000), en passant par les publications collectives qu'elle a coordonnées et les travaux qu'elle a encadrés, la trajectoire de cette historienne a conduit l'histoire sociale et politique – telle qu'on la pratiquait dans les années 1970 – vers une histoire urbaine renouvelée. Le livre revient sur cette évolution et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Les auteurs, historiennes et historiens, sociologues, politistes, géographes, architectes, urbanistes et décideurs politiques proposent une histoire urbaine à la fois interdisciplinaire et ancrée dans la fabrique de la ville et ses représentations, portant la marque de sa dédicataire.Les quatre sections de l'ouvrage dessinent les chantiers qu'Annie Fourcaut a investis : " Du social à l'urbain " met en avant la conviction qu'étudier l'histoire des villes, c'est toujours faire de l'histoire sociale ; " Qu'elle était belle la banlieue " est centré sur les banlieues, son territoire d'étude de prédilection ; " Les habits neufs des politiques de la ville " interroge les politiques urbaines successives et leur transformation ; enfin, " Banc d'essai des modernités " propose une analyse historique de l'urbanisme, comme discipline et comme pratique. www.benjamingibeaux.fr/portfolio/petite-histoire-de-lhabi... Le Label « Patrimoine du XXe siècle » créé en 1999 par le ministère de la Culture et de la Communication a pour but de faire connaître l’architecture de cette période. La comparaison des labellisations réalisées par les DRAC d’Île-de-France et d’Occitanie (ex Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées) montre la variété des méthodes employées pour rendre compte soit de l’importance numérique des édifices remarquables soit de la difficulté à établir ce corpus et de la nécessité de s’appuyer sur les inventaires ou études thématiques ou monographiques. Si l’attribution du label, désormais appelé "Architecture contemporaine remarquable" s’est faite depuis vingt ans de façon très diverse selon les régions, elle est toujours l’occasion de mettre en lumière et de porter à la connaissance du public des œuvres architecturales remarquables, notamment via une augmentation impressionnante des publications de qualité sur l'architecture du XXe siècle. En 1999, le ministère de la Culture et de la Communication propose la mise en place d’un nouvel outil pour permettre la reconnaissance et la sauvegarde des constructions élevées au cours du siècle qui s’achève. Le label « Patrimoine du XXe siècle » est une déclinaison nationale de la recommandation du conseil de l’Europe sur la prise en compte de l’architecture du XXe siècle. Ce dernier évoque, pour la conservation de ce patrimoine « moins reconnu », une absence d’intérêt « en raison de sa proximité dans l’Histoire, de l’abondance de ses témoignages et de son caractère hétérogène » et sa crainte de « pertes irréparables »2 . Le label mis en place par la France vise à appeler « l’attention des décideurs, des aménageurs, mais aussi et surtout de ses usagers et du public sur les productions remarquables de ce siècle » Chargées de mettre en place le label, les directions régionales des affaires culturelles (Drac), services déconcentrés du ministère de la Culture, ont à cette date déjà construit, chacune à sa manière, leur approche de la préservation du patrimoine du XXe siècle. Elles s’emparent alors diversement du label, appliquant de facto des labellisations aux immeubles de ce siècle déjà protégés au titre des monuments historiques4 ou mettant en place de véritables stratégies pour répondre pleinement aux attendus de la directive nationale. À partir de nos expériences, il nous a paru intéressant de montrer la diversité de la mise en place du label dans trois Drac parmi d’autres, l’Île-de-France ainsi que Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées qui composent aujourd’hui la région Occitanie5. Pour chacune de ces Drac, il s’agit de montrer comment la connaissance de ce patrimoine, mais aussi ses particularités territoriales ont joué un rôle important dans le choix des méthodologies de sélection des œuvres à labelliser ainsi que la détermination de critères, et de présenter les résultats et les actions de valorisation menées pour faire connaître et apprécier ces créations architecturales récentes. Le label « Patrimoine du XXe siècle » en Île-de-France : gérer l’abondance La Drac Île-de-France s’est emparée tardivement du label « Patrimoine du XXe siècle », pour plusieurs raisons. Parmi les freins à l’action, il faut citer la question du pilotage de la mise en place du label entre différents services de la Drac, les interrogations liées à l’opportunité de ce nouveau dispositif et un relatif scepticisme quant à son efficacité, l’ampleur de la tâche au vu du corpus concerné, le plus important de France en quantité et sans doute en qualité, mais surtout l’engagement pris de longue date par cette Drac et les membres de sa commission régionale du patrimoine et des sites (CRPS) en faveur du patrimoine du XXe siècle. En effet, c’est sans doute dans cette région que l’on protège le plus grand nombre d’édifices contemporains au titre des monuments historiques : dans la première décennie du XXIe siècle, selon les années, 50 à 70 % des protections concernent des édifices construits au siècle précédent. Ainsi, ce nouveau dispositif, dépourvu de dispositions contraignantes, étranger à la culture de la conservation régionale des monuments historiques (CRMH) dont l’action est liée à la protection, peinait à démontrer son intérêt au regard de ce qu’offre la législation sur les monuments historiques. Cependant, au vu de l’enjeu que constitue la préservation de l’architecture contemporaine en Île-de-France, lié à la fois à l’ampleur de la production et aux évolutions urbaines et réglementaires constantes engageant sa conservation, la question de la mise en place du label était régulièrement posée à la Drac. Pilotée par la CRMH, la première expérience de labellisation y fut menée en 2004. Elle s’inscrivait dans la suite de l’étude menée par le groupe d’experts dirigé par Bernard Toulier, conservateur du Patrimoine au département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique du ministère de la Culture, qui avait produit une liste d’édifices du XXe siècle repérés en bibliographie, inventaire devant servir de base à la constitution de propositions de labellisations. Selon la méthode suivie par ce groupe d’experts, on fit le choix de présenter tous les immeubles concernés regroupés par larges typologies. Les membres de la CRPS, devant lesquels fut présentée cette liste d’édifices, rejetèrent en bloc la sélection où voisinaient l’aérogare 1 de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle et la modeste mairie du 17e arrondissement de Paris présentée à la demande de son maire, arguant de l’impossibilité à valider le choix d’édifices que rien ne rapprochait. De plus, nombre des immeubles retenus étaient candidats à la protection au titre des monuments historiques, brouillant de fait l’identité du label et réfutant du même coup la conception un temps énoncée du label comme « antichambre » de la protection. En effet, si la grande qualité de la plupart des édifices sélectionnés montrait toute la richesse des créations contemporaines franciliennes, la seule présentation des plus remarquables d’entre eux résultait d’une absence de sélection argumentée, selon l’esprit du label. La présentation de cette première liste en CRPS tourna donc court. - La question des critères de sélection a été débattue à la lumière de l’expérience de la labellisa (...) En 2008, toujours sous l’impulsion du service des monuments historiques, une nouvelle orientation fut prise. Un pilotage, un groupe de travail, un objectif furent mis en place. Trois orientations furent définies : selon les recommandations de la CRMH de la région PACA, procéder par thématiques typologiques, méthode propice à l’élaboration de critères de sélection ; cibler un patrimoine déprécié ou en danger, pour répondre parfaitement aux attendus de la directive européenne ; pour cette première campagne de labellisation, choisir un champ vierge de reconnaissance patrimoniale, éloigné de la protection au titre des monuments historiques afin d’éviter toute confusion entre les édifices labellisés et les édifices protégés. Le thème des ensembles de logements, nombreux dans cette région, s’est naturellement dégagé. À géométrie variable, le groupe de travail dirigé par la cellule protection était formé d’un premier cercle pérenne, garant de la cohérence de la démarche de labellisation et des choix des thématiques, et d’un second, composé de spécialistes de chaque thématique retenue. Le premier cercle était constitué d’agents de la Drac (conservation des monuments historiques, service architecture, un architecte des bâtiments de France, chargé de faire le lien avec l’ensemble des services départementaux de l’architecture et du patrimoine de la région), de représentants du monde universitaire et de la recherche dans le domaine de l’architecture du XXe siècle.
Pour les ensembles de logements, le second cercle du groupe de travail a permis d’associer des acteurs de terrain, des représentants des bailleurs sociaux, des experts. Le sujet fut restreint chronologiquement (1945-1975), son acception précisée (habitat collectif et individuel) et le corpus, basé sur les inventaires existants et la bibliographie, fut établi à partir des critères élaborés par le groupe de travail : histoire, forme urbaine, valeur d’usage, technique, style - Composée d’environ un tiers de ses membres, la délégation permanente est une émanation de la CRPS (...) De façon exceptionnelle, la liste des ensembles de logements fut en premier lieu présentée devant les membres de la délégation permanente de la CRPS7 pour en valider les orientations et s’assurer de l’adhésion des membres, à la fois pour ne pas risquer de réitérer l’expérience malheureuse de 2004 mais surtout pour interroger la commission sur le bien-fondé à distinguer ces ensembles de logements d'après-guerre, constructions parmi les plus décriées du XXe siècle.
La méthodologie proposée a conduit à la labellisation d’une première série d’immeubles, quarante ensembles de logements en 2010 (fig. 2, 3), puis d’une seconde série de soixante-quinze lieux de culte en 2011 (fig. 4, 5). Les critères peuvent être adaptés ou précisés selon le thème retenu : pour les édifices religieux, la qualité et l’originalité du décor furent ajoutés et la valeur d’usage exclue.La méthode choisie a été vertueuse : elle a permis de labelliser un grand nombre d’édifices, d’associer largement les services patrimoniaux de l’État et des collectivités, de créer des synergies avec l’université et les chercheurs, de valoriser l’action de l’État par des présentations en CRPS, des publications, des journées d’études, des expositions, actions relayées par la presse généraliste et spécialisée8 (fig. 6 et 7). Un partenariat pérenne s’est développé avec l’éditeur Beaux-Arts pour la publication de chaque campagne de labellisation, avec diffusion en kiosque au plus près du public concerné pour un prix inférieur à 15 €. Elle a également permis d’impliquer les acteurs de terrain, répondant ainsi à l’objectif visé de sensibilisation du public à cette architecture mal aimée Depuis 2016, la Drac Île-de-France a conduit trois nouvelles campagnes, toutes thématiques, fondées sur des partis méthodologiques diversifiés, adaptés aux sujets d’étude.
- Note méthodologique « Étude du patrimoine du XXe siècle de la métropole du Grand Paris », La manu (...) - La loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine (LCAP) promulguée (...) Une campagne vise à identifier les édifices et ensembles contribuant à structurer le territoire de la récente métropole du Grand Paris. L’établissement d’une critériologie et la sélection ont été confiés à un bureau d’études, la Manufacture du patrimoine, associé à un groupe de travail conduit par la Drac. Des critères dits généraux, divisés en critères primaires et complémentaires, ont été retenus. Pour la thématique étudiée, se sont ajoutés sept critères spécifiques répondant aux enjeux de « l’émergence et du rayonnement de la métropole »10. Les grands travaux présidentiels ont été concernés dans un premier temps, aboutissant à la labellisation de dix édifices en novembre 2016, avant une présentation plus large d’édifices emblématiques, retenus pour l’obtention d’un label « Architecture contemporaine remarquable »11 en juin 2018.
- Introduite par la loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine (LC (...) De façon innovante, la Drac a conclu un partenariat avec l’école nationale supérieure d’architecture (ENSA) Paris-Belleville avec laquelle elle s’est associée dès l’élaboration du premier label (colloque, exposition, travaux avec l’IPRAUS). Le thème choisi, inscrit dans la droite ligne du précédent, s’attache à l’étude des villes nouvelles. Par son caractère récent et spécifique dans l’histoire de la planification urbaine, cet objet d’étude implique une nouvelle approche, menée dans le cadre d’une convention triennale de chaire partenariale avec l’ENSA Paris-Belleville. La méthodologie s’appuie sur la grille d’analyse habituellement employée par la Drac, enrichie pour inclure davantage l’espace public. Des édifices de la ville d’Évry (Essonne), qui manifesta en 2016 son souhait de voir son patrimoine labellisé, ont été présentés en novembre 2018 aux membres de la commission régionale de l’architecture et du patrimoine (CRPA)12 en vue d’une labellisation.- Valérie Gaudard remercie vivement Mmes Agnès Chauvin, cheffe du bureau de la protection, et Maria (...)Enfin, le champ de l’architecture scolaire est abordé dès 2010. Au vu de l’immensité du corpus, la Drac a choisi en 2016 de s’attacher dans un premier temps aux lycées, en lien avec le service de l’Inventaire de la région Île-de-France13.
Le label en Languedoc-Roussillon : une succession d’opportunités V- La Poste Art Nouveau de Tuchan, l’hôtel du Belvédère à Cerbère. - Certains construits vers 1900 relèvent davantage d’une esthétique encore XIXe comme la villa Las (...) - Le 3 octobre 2001, une CRPS dédiée a examiné onze propositions de protection, dont deux seulement (...)
14Dans ce territoire riche en monuments anciens, l’attention pour l’architecture du XXe siècle s’observe dès les années 1980 avec la décentralisation. La commission régionale du patrimoine historique archéologique et ethnologique (Corephae) du 15 décembre 1986 a examiné les premiers dossiers14. Parmi des édifices de la première moitié du siècle, bénéficiant du recul et bien documentés, plus faciles à appréhender15, on peut citer les cliniques Saint-Charles à Montpellier, exemple d’architecture des années 1930, ornées des sculptures monumentales de Joachim Costa et des verrières d’Émile Brière, sauvées in extremis de la démolition. En l’an 2000, une campagne de protection thématique est lancée16, distinguant des bâtiments majeurs de l’entre-deux-guerres, comme le théâtre municipal de Carcassonne, le Palais des Arts et du Travail de Narbonne, le lycée technique Dhuoda à Nîmes, l’église Sainte-Thérèse à Montpellier mais également le centre d’apprentissage pour garçons, actuel lycée Mermoz à Béziers, œuvre de Pierre Jeanneret, à laquelle ont collaborés Jean Prouvé et Charlotte Perriand.
- Monument inscrit MH en 2009 Toujours à Odeillo, un petit collectif de maisons solaires, initiativ (...) Plus récemment ont été inscrits au titre des monuments historiques, le centre de vol à voile de la Montagne Noire, à Labécède-Lauragais, haut lieu de formation des pilotes entre 1932 et 1980 ou des installations solaires en Cerdagne, liées à la personnalité de Félix Trombe dont les recherches aboutissent à la construction entre 1962 et 1968 par le CNRS du four solaire d’Odeillo à Font-Romeu-Odeillo-Via Pourtant, cette architecture du XXe siècle, représentant un nombre de réalisations jamais atteint, restait mal appréciée, mal aimé.
Depuis seize ans, Iouri travaille au centre d’observation météo de la baie d’Ouzouri, au nord de l’île d’Olkhone. À l’heure de la retraite, il n’envisage pas de quitter « le » Baïkal.
Alors que l’heure de la retraite sonne, Iouri n’a pas l’intention de quitter la station météo de la baie d’Ouzouri, à l’extrémité nord de l’île. Jadis, il rêvait de finir ses jours dans les environs d’Irkoutsk. La soixantaine venue, il n’en est plus question. « Cela n’a pas de sens d’aller chercher quelque chose de meilleur ailleurs, dit-il. Ici, c’est le point final, on ne bouge plus. »
Son épouse Natalia opine, en riant. « Le Baïkal, disent-ils en chœur, c’est la nature, l’air pur, les espaces vastes à l’infini, la visibilité à 100 km, la tranquillité, la paix… Le lac est devenu notre patrie. » Et Iouri d’ajouter : « Quand je fais un cauchemar, j’imagine que nous avons quitté le Baïkal… Ici, tout est clair à cause du sable, du ciel. J’ai peur de perdre cet endroit. »
« Le lac Baïkal vous attire et vous aspire », dit encore Iouri. Et puis, insiste-t-il, « toute la famille est près de nous ». Sa fille travaille désormais à la station météo, sa belle-fille aussi. Son fils est employé par le relais téléphonique, son gendre par l’Institut d’observation solaire.
Car, dans ces quelques isbas en rondins qui abritent la station météo et ses employés, cohabitent deux autres instituts de recherche. « Au total, neuf personnes habitent ici. Notre famille et un autre météorologue, un peu âgé », précise Iouri. Chacun améliore l’ordinaire en cultivant un lopin de terre, en élevant quelques animaux.
Iouri est né à Novossibirsk, une ville de 1,4 million d’habitants à l’extrémité ouest de la Sibérie, à 2 800 km de Moscou. « Au départ, je suis un gars de la ville. Mais, dès l’enfance, j’ai lu des tas de livres sur la taïga, la pêche, la chasse », se souvient-il. Du temps de l’URSS, il n’était pas facile de s’installer sans raison dans ces vastes étendues déshéritées.
C’est pour pouvoir le faire que Iouri est devenu météorologue.
Staline avait en effet installé sur tout le territoire soviétique des postes d’observation météo… Ainsi Iouri a-t-il pu travailler d’abord dans les montagnes du sud-ouest de la Sibérie, puis, au nord, dans la réserve de Bargouzine, sur la rive orientale du lac Baïkal. Là-bas, il vivait dans la toundra avec les Evens, un peuple autochtone de Sibérie.
Puis, il y a seize ans, il est arrivé avec sa famille sur l’île d’Olkhone qui compte deux stations météo, l’une à Khoujir où le climat est plus doux (la ville donne sur la « petite mer », le bras d’eau située entre l’île et le continent), l’autre, dans la baie d’Ouzouri, ouverte sur le lac.
Un vent glacial presque toute l’année
Un travail très prenant l’y attendait. Dans ces centres isolés, toutes les trois heures, ces météorologues doivent noter la température de l’air et du sol, la force du vent, le taux d’humidité. Puis ils communiquent ces données, par radio, au poste central, à Irkoustk.
Iouri est évidemment intarissable sur le climat d’Olkhone. « Les vents qui soufflent ici ne sont pas les mêmes qu’ailleurs, explique-t-il. N’empêche, à l’automne, le vent souffle en permanence, glacial. Sur le lac, beaucoup de bateaux sont alors renversés. Mi-janvier, dès que le lac gèle, la température se stabilise et le vent se calme. En juin, le vent souffle de nouveau jusqu’à ce que la température de l’eau monte au même niveau que celle de l’air. »
À la longue, Iouri a appris à connaître « le Baïkal » mieux que personne. Il avait d’ailleurs servi de guide à l’écrivain-voyageur Sylvain Tesson en 2004, lors de sa première expédition à moto sur le lac. C’était l’hiver, une saison particulièrement rude dans ce coin de Sibérie. En 2010, lorsque Sylvain Tesson vécut en ermite pendant six mois dans une cabane en rondins, sur la rive occidentale du lac, Iouri lui rendait visite de temps en temps.
« C’est un garçon compliqué mais intéressant, il aimait bien picoler », remarque-t-il à propos de l’écrivain français. « La Sibérie vous impose la consommation d’alcool fort, sinon il n’est pas possible d’y vivre », corrige-t-il aussitôt.
L’hiver sibérien est particulièrement rude. Mi-janvier, la température tombe à -25 °C, et parfois, jusqu’à -40°C, voire en dessous encore. Le lac est alors gelé. Piétons, motos et voitures circulent sur la glace où des trous sont percés pour puiser de l’eau ou pêcher.
Puis, peu à peu, la glace se fissure, craque, se déforme, s’ouvre. Les accidents sont fréquents, des véhicules sont engloutis dans des failles. En mai, c’est la débâcle… « Ici, l’hiver dure douze mois, après c’est l’été », blaguent les Russes.
Quoique habitué à cette vie rude, Iouri n’est pas très optimiste pour l’avenir. « Le climat se refroidit, lentement mais sûrement. En s’appuyant sur les données recueillies pendant des années d’observation, on peut prévoir ce que ça va donner dans le futur. La moyenne des températures va peut-être baisser de 2 ou 3 degrés. C’est du moins ce que disent nos scientifiques », se reprend-il, lorsqu’on lui objecte que, dans le monde, la plupart des climatologues sont désormais d’accord pour diagnostiquer un réchauffement climatique général. « D’après nos scientifiques, rectifie-t-il, il existe des cycles climatiques d’environ trente ans. Le cycle du réchauffement climatique finit, nous entrons dans un cycle de refroidissement… ».
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Au centre de la Sibérie orientale, la région où se trouve le lac Baïkal, le climat, très continental, donc très rude, se caractérise par des écarts importants de températures entre l’hiver, glacial, et l’été, chaud. Cependant, aux abords du Baïkal, l’inertie thermique des immenses quantités d’eau contenues dans le lac tempère le climat.
L’hiver, la température moyenne y est de -15 °C, mais de -26 °C en janvier, si bien qu’une couche de glace de 80 centimètres, parfois plus, se forme sur le lac. L’été, la température moyenne est de 13 °C (et même 19 °C en juillet).
La région du Baïkal est sèche. Les précipitations sont particulièrement faibles sur l’île d’Olkhone, où il tombe seulement quelque 200 mm d’eau par an. L’ensoleillement dépasse les 2 500 heures par an, ce qui vaut parfois au Baïkal le surnom de « royaume du soleil ».
Depuis seize ans, Iouri travaille au centre d’observation météo de la baie d’Ouzouri, au nord de l’île d’Olkhone. À l’heure de la retraite, il n’envisage pas de quitter « le » Baïkal.
Alors que l’heure de la retraite sonne, Iouri n’a pas l’intention de quitter la station météo de la baie d’Ouzouri, à l’extrémité nord de l’île. Jadis, il rêvait de finir ses jours dans les environs d’Irkoutsk. La soixantaine venue, il n’en est plus question. « Cela n’a pas de sens d’aller chercher quelque chose de meilleur ailleurs, dit-il. Ici, c’est le point final, on ne bouge plus. »
Son épouse Natalia opine, en riant. « Le Baïkal, disent-ils en chœur, c’est la nature, l’air pur, les espaces vastes à l’infini, la visibilité à 100 km, la tranquillité, la paix… Le lac est devenu notre patrie. » Et Iouri d’ajouter : « Quand je fais un cauchemar, j’imagine que nous avons quitté le Baïkal… Ici, tout est clair à cause du sable, du ciel. J’ai peur de perdre cet endroit. »
« Le lac Baïkal vous attire et vous aspire », dit encore Iouri. Et puis, insiste-t-il, « toute la famille est près de nous ». Sa fille travaille désormais à la station météo, sa belle-fille aussi. Son fils est employé par le relais téléphonique, son gendre par l’Institut d’observation solaire.
Car, dans ces quelques isbas en rondins qui abritent la station météo et ses employés, cohabitent deux autres instituts de recherche. « Au total, neuf personnes habitent ici. Notre famille et un autre météorologue, un peu âgé », précise Iouri. Chacun améliore l’ordinaire en cultivant un lopin de terre, en élevant quelques animaux.
Iouri est né à Novossibirsk, une ville de 1,4 million d’habitants à l’extrémité ouest de la Sibérie, à 2 800 km de Moscou. « Au départ, je suis un gars de la ville. Mais, dès l’enfance, j’ai lu des tas de livres sur la taïga, la pêche, la chasse », se souvient-il. Du temps de l’URSS, il n’était pas facile de s’installer sans raison dans ces vastes étendues déshéritées.
C’est pour pouvoir le faire que Iouri est devenu météorologue.
Staline avait en effet installé sur tout le territoire soviétique des postes d’observation météo… Ainsi Iouri a-t-il pu travailler d’abord dans les montagnes du sud-ouest de la Sibérie, puis, au nord, dans la réserve de Bargouzine, sur la rive orientale du lac Baïkal. Là-bas, il vivait dans la toundra avec les Evens, un peuple autochtone de Sibérie.
Puis, il y a seize ans, il est arrivé avec sa famille sur l’île d’Olkhone qui compte deux stations météo, l’une à Khoujir où le climat est plus doux (la ville donne sur la « petite mer », le bras d’eau située entre l’île et le continent), l’autre, dans la baie d’Ouzouri, ouverte sur le lac.
Un vent glacial presque toute l’année
Un travail très prenant l’y attendait. Dans ces centres isolés, toutes les trois heures, ces météorologues doivent noter la température de l’air et du sol, la force du vent, le taux d’humidité. Puis ils communiquent ces données, par radio, au poste central, à Irkoustk.
Iouri est évidemment intarissable sur le climat d’Olkhone. « Les vents qui soufflent ici ne sont pas les mêmes qu’ailleurs, explique-t-il. N’empêche, à l’automne, le vent souffle en permanence, glacial. Sur le lac, beaucoup de bateaux sont alors renversés. Mi-janvier, dès que le lac gèle, la température se stabilise et le vent se calme. En juin, le vent souffle de nouveau jusqu’à ce que la température de l’eau monte au même niveau que celle de l’air. »
À la longue, Iouri a appris à connaître « le Baïkal » mieux que personne. Il avait d’ailleurs servi de guide à l’écrivain-voyageur Sylvain Tesson en 2004, lors de sa première expédition à moto sur le lac. C’était l’hiver, une saison particulièrement rude dans ce coin de Sibérie. En 2010, lorsque Sylvain Tesson vécut en ermite pendant six mois dans une cabane en rondins, sur la rive occidentale du lac, Iouri lui rendait visite de temps en temps.
« C’est un garçon compliqué mais intéressant, il aimait bien picoler », remarque-t-il à propos de l’écrivain français. « La Sibérie vous impose la consommation d’alcool fort, sinon il n’est pas possible d’y vivre », corrige-t-il aussitôt.
L’hiver sibérien est particulièrement rude. Mi-janvier, la température tombe à -25 °C, et parfois, jusqu’à -40°C, voire en dessous encore. Le lac est alors gelé. Piétons, motos et voitures circulent sur la glace où des trous sont percés pour puiser de l’eau ou pêcher.
Puis, peu à peu, la glace se fissure, craque, se déforme, s’ouvre. Les accidents sont fréquents, des véhicules sont engloutis dans des failles. En mai, c’est la débâcle… « Ici, l’hiver dure douze mois, après c’est l’été », blaguent les Russes.
Quoique habitué à cette vie rude, Iouri n’est pas très optimiste pour l’avenir. « Le climat se refroidit, lentement mais sûrement. En s’appuyant sur les données recueillies pendant des années d’observation, on peut prévoir ce que ça va donner dans le futur. La moyenne des températures va peut-être baisser de 2 ou 3 degrés. C’est du moins ce que disent nos scientifiques », se reprend-il, lorsqu’on lui objecte que, dans le monde, la plupart des climatologues sont désormais d’accord pour diagnostiquer un réchauffement climatique général. « D’après nos scientifiques, rectifie-t-il, il existe des cycles climatiques d’environ trente ans. Le cycle du réchauffement climatique finit, nous entrons dans un cycle de refroidissement… ».
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Au centre de la Sibérie orientale, la région où se trouve le lac Baïkal, le climat, très continental, donc très rude, se caractérise par des écarts importants de températures entre l’hiver, glacial, et l’été, chaud. Cependant, aux abords du Baïkal, l’inertie thermique des immenses quantités d’eau contenues dans le lac tempère le climat.
L’hiver, la température moyenne y est de -15 °C, mais de -26 °C en janvier, si bien qu’une couche de glace de 80 centimètres, parfois plus, se forme sur le lac. L’été, la température moyenne est de 13 °C (et même 19 °C en juillet).
La région du Baïkal est sèche. Les précipitations sont particulièrement faibles sur l’île d’Olkhone, où il tombe seulement quelque 200 mm d’eau par an. L’ensoleillement dépasse les 2 500 heures par an, ce qui vaut parfois au Baïkal le surnom de « royaume du soleil ».