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It’s been a very long while since INFINITI’s full-size QX80 SUV received a makeover from the ground up as competitors such as the Range Rover, Escalade, and Navigator have each transitioned to the next stage.
Yet, it's not an indictment on INFINITI alone since Japanese automakers generally are calculated, patient, and reserved with design strategies. Historically, the focus has been on facilitating driver ergonomics and ride quality.
But the wait is over since the 2025 QX80 is delivering first-class hospitality -- dubbed omotenashi in Japan -- from every perspective.
The radiant SUV from the Land of the Rising Sun is sure to take back sales from core competitors as purveyors of sumptuousness seek elegant new metal and refreshing technologies to consume.
Le 16 mai - journée "Intouchables, fiction ou réalité?" organisée par Simon de Cyrène et L'Arche en France au Conseil économique, social et environnemental. En présence de Philippe Pozzo di Borgo, Jean Vanier et Laurent de Cherisey qui présentent le manifeste "Tous Intouchables ?" et d'Omar Sy
© Elodie Perriot
Schmuck 2018 - InTouch
Fuck the President and the Regime he rode in on
Melissa Cameron
Brooch/ double pin, 2017
Stainless steel, vitreous enamel, titanium
12 x 6.5 x 1cm
Les Poulets vont-ils être
maîtres sur leur pré ? Après
une phase aller marquée par 6
déplacements en 7 rencontres
(et un match à « domicile » joué à… Dinan), le Saint Père Rugby Club retrouve enfin son stade, avec de toutes nouvelles infrastructures
et des vestiaires tout
neufs. Il retrouve aussi et surtout son fidèle public qui a rongé son frein pendant toute cette première partie de saison et qui sera au rendez-vous à n’en pas
douter ce dimanche à Saint Père.
L’affiche est alléchante et devrait attirer la foule des grands jours puisque le SPRC reçoit l’un des deux favoris de la poule, Le Rheu [l’équipe C Ndlr]. Vaincus sur les terres rheusoises au match aller (16-30), les « poulets » auront à coeur de prendre
leur revanche, et la perspective de jouer à nouveau chez eux devrait
leur donner des ailes. L’exploit
est donc possible, d’autant
plus que Le Rheu reste sur une victoire étriquée à Saint Renan (13-15) et n’est peut-être pas aussi intouchable qu’il le semblait
en début de saison.
Les Péréens quant à eux ont
redressé la barre après un début de saison délicat et occupent aujourd’hui la troisième place du groupe, synonyme de qualification
en championnat de France. Une victoire dimanche
enverrait un message à tous les adversaires qui vont se présenter sur ce complexe remis à neuf : ici c’est Saint Père !
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We're only going to be gone for a few days. We should be back soon.
Hope you all have fun & don't burn the place down while I'm gone. Not looking at anyone in particular, Jon! ;oP
Hope to have loads of new shots to upload when I get back. See you all soon.
& keep intouch by text Lette. I need to keep posted as to how you're doing. I worry about you too much. :o)
Le 16 mai - journée "Intouchables, fiction ou réalité?" organisée par Simon de Cyrène et L'Arche en France au Conseil économique, social et environnemental. En présence de Philippe Pozzo di Borgo, Jean Vanier et Laurent de Cherisey qui présentent le manifeste "Tous Intouchables ?" et d'Omar Sy
© Elodie Perriot
Les Poulets vont-ils être
maîtres sur leur pré ? Après
une phase aller marquée par 6
déplacements en 7 rencontres
(et un match à « domicile » joué à… Dinan), le Saint Père Rugby Club retrouve enfin son stade, avec de toutes nouvelles infrastructures
et des vestiaires tout
neufs. Il retrouve aussi et surtout son fidèle public qui a rongé son frein pendant toute cette première partie de saison et qui sera au rendez-vous à n’en pas
douter ce dimanche à Saint Père.
L’affiche est alléchante et devrait attirer la foule des grands jours puisque le SPRC reçoit l’un des deux favoris de la poule, Le Rheu [l’équipe C Ndlr]. Vaincus sur les terres rheusoises au match aller (16-30), les « poulets » auront à coeur de prendre
leur revanche, et la perspective de jouer à nouveau chez eux devrait
leur donner des ailes. L’exploit
est donc possible, d’autant
plus que Le Rheu reste sur une victoire étriquée à Saint Renan (13-15) et n’est peut-être pas aussi intouchable qu’il le semblait
en début de saison.
Les Péréens quant à eux ont
redressé la barre après un début de saison délicat et occupent aujourd’hui la troisième place du groupe, synonyme de qualification
en championnat de France. Une victoire dimanche
enverrait un message à tous les adversaires qui vont se présenter sur ce complexe remis à neuf : ici c’est Saint Père !
Le XV Corsaire retrouve la compétition ce dimanche face au voisin dinannais, promu cette saison dans le championnat d’honneur.
Le championnat d’Honneur reprend ses droits ce week-end après plusieurs mois de trêve estivale. Le XV Corsaire se déplace à Dinan pour la première journée. L’équipe costarmoricaine évoluait la saison passée en Promotion d’Honneur. Cédric Morvan et ses partenaires sont donc, forts logiquement, favoris de cette rencontre : « Il n’y a pas eu de gros changements dans l’effectif à l’intersaison, le groupe reste quasiment identique à celui de l’année passée. Quelques nouveaux joueurs sont arrivés et Jordi Rougé intégrera l’équipe le week-end en tant que joueur, en plus de continuer à entraîner ».
Dans une poule unique, composée seulement de neuf équipes (contre dix la saison dernière), les Corsaires retrouveront six vieilles connaissances.
Fougères, Bruz, Saint-Brieuc, Plabennec, Quimper et Brest Seront de nouveaux sur la route du Capitaine Morvan et de ses Matelots. En plus de Dinan, c’est Lanester, relégué de Fédérale 3 qui viendra compléter le groupe.
Difficile encore de faire des pronostics mais en lisant entre les lignes, on se doute bien que les Corsaires ne seront pas là pour faire de la figuration : « Notre objectif dans cette première phase est de faire mieux que la saison passée ».
Pour rappel, le XV Corsaire avait terminé sa saison à la deuxième place du classement derrière l’intouchable Grandchamp.
Alors, mieux que la deuxième place ? Une autre manière d’annoncer que l’objectif est de remporter le championnat pour accéder au niveau Fédéral ?
Avec le titre de champion de Bretagne par là-dessus ? Et un beau parcours en championnat de France ?
Début des hostilités ce weekend à Dinan, un club avec lequel le CJF est en entente au niveau des jeunes. Une reprise en famille presque…
Les Poulets vont-ils être maîtres sur leur pré ? Après
une phase aller marquée par 6 déplacements en 7 rencontres
(et un match à « domicile » joué à… Dinan), le Saint Père Rugby Club retrouve enfin son stade, avec de toutes nouvelles infrastructures et des vestiaires tout
neufs. Il retrouve aussi et surtout son fidèle public qui a rongé son frein pendant toute cette première partie de saison et qui sera au rendez-vous à n’en pas douter ce dimanche à Saint Père.
L’affiche est alléchante et devrait attirer la foule des grands jours puisque le SPRC reçoit l’un des deux favoris de la poule, Le Rheu [l’équipe C Ndlr]. Vaincus sur les terres rheusoises au match aller (16-30), les « poulets » auront à coeur de prendre
leur revanche, et la perspective de jouer à nouveau chez eux devrait leur donner des ailes. L’exploit est donc possible, d’autant plus que Le Rheu reste sur une victoire étriquée à Saint Renan (13-15) et n’est peut-être pas aussi intouchable qu’il le semblait en début de saison.
Les Péréens quant à eux ont redressé la barre après un début de saison délicat et occupent aujourd’hui la troisième place du groupe, synonyme de qualification en championnat de France. Une victoire dimanche enverrait un message à tous les adversaires qui vont se présenter sur ce complexe remis à neuf : ici c’est Saint Père !
Le Saint Père Rugby Club a parfaitement inauguré son complexe refait à neuf, et s’est imposé avec brio pour sa première réelle rencontre de la saison à domicile. Une victoire face à Le Rheu qui plus est (18-14), qui ne s’était jusqu’à présent incliné qu’à une reprise, et au passage,
une belle revanche sur le match aller où les Péréens s’étaient
inclinés lourdement (16-30).
Une victoire et plusieurs enseignements.
En premier lieu, de retour sur leurs terres après avoir joué toute la phase aller à l’extérieur, les « Poulets » vont être difficiles à battre désormais, a fortiori avec le soutien de leur
inconditionnel public. De plus, ce succès permet au SPRC de
se replacer au classement, et d’occuper la troisième place,
avec trois points d’avance sur Landerneau. Et devinez qui se
présente dimanche sur le pré péréen ?
Une rencontre qui s’annonce primordiale pour la troisième
place, et là encore, l’opportunité de prendre une belle revanche après la défaite du match aller. Il s’agit de faire comprendre à tout le monde que Saint Père compte
une nouvelle forteresse sur son domaine, le stade Francis Poirier.
Le Dr.I fut créé par Anthony Fokker et Reinhold Platz (en) (bien que l'ingénieur en chef Möser eût un petit rôle), qui avaient travaillé sur une série d'avions expérimentaux, appelée la V-série, depuis 1916. Ils ont installé dessus un dispositif commun, les cantilever pour relier les ailes, au lieu de les attacher avec des câbles. Ceci a réduit de manière significative la résistance à l'air, mais a également exigé une structure interne de l'aile plus forte, annulant alors l'avantage. En compensation, le V.3 utilisa trois ailes plus courtes au lieu de deux, réduisant la charge sur chacune des ailes et nécessitant une structure interne plus légère. Pendant les essais, les ailes tendues vibrèrent, et on rajouta des contrefiches simples en bout d'aile, donnant ainsi naissance au V.4.
Les essais du V.4, avec un fuselage et une queue en acier tubulaire entoilés et des ailes en bois, s'avérèrent décevants. Bien que des modifications aient abaissé le moment angulaire des ailes, et donc la sensibilité aux commandes, le principal problème fut la vitesse. En effet, l'aile supérieure offrait une telle résistance à l'air que le moteur Oberursel UR.II (en) développant 110 chevaux ne pouvait pas faire voler le Fokker à la vitesse des avions alliés. Platz a alors introduit un moteur plus puissant, puis revint à des conceptions biplan pour les développements futurs de la série V.
En avril 1917, la Royal Naval Air Service a commencé à faire voler ses Sopwith Triplan en première ligne pour la première fois. Ses débuts furent sensationnels, pour la première fois les rôles ont été complètement inversés avec les Allemands qui avaient été jusqu'alors presque intouchables pendant les combats. Bientôt les pilotes allemands réclamaient un triplan pour combattre. La majorité des industriels aéronautiques allemands avaient répondu avec des nouvelles conceptions de triplans, mais comme l'Albatros Dr.I, ils n'étaient que des biplans avec une aile supplémentaire. Le V.4 était cependant un vrai triplan, déjà testé et prêt pour la production. Les premiers exemplaires de préproduction (F.Is) étaient prêts vers le milieu d'août 1917 et les machines de production (Dr.Is) furent livrées en octobre de la même année.
InTouch Weekly's Icons & Idols Red Carpet following the 2013 MTV Video Music Awards.
(Photo by Evan K. Schmidt/BSD Media)
InTouch Weekly's Icons & Idols Red Carpet following the 2013 MTV Video Music Awards.
(Photo by Evan K. Schmidt/BSD Media)
Les Poulets vont-ils être
maîtres sur leur pré ? Après
une phase aller marquée par 6
déplacements en 7 rencontres
(et un match à « domicile » joué à… Dinan), le Saint Père Rugby Club retrouve enfin son stade, avec de toutes nouvelles infrastructures
et des vestiaires tout
neufs. Il retrouve aussi et surtout son fidèle public qui a rongé son frein pendant toute cette première partie de saison et qui sera au rendez-vous à n’en pas
douter ce dimanche à Saint Père.
L’affiche est alléchante et devrait attirer la foule des grands jours puisque le SPRC reçoit l’un des deux favoris de la poule, Le Rheu [l’équipe C Ndlr]. Vaincus sur les terres rheusoises au match aller (16-30), les « poulets » auront à coeur de prendre
leur revanche, et la perspective de jouer à nouveau chez eux devrait
leur donner des ailes. L’exploit
est donc possible, d’autant
plus que Le Rheu reste sur une victoire étriquée à Saint Renan (13-15) et n’est peut-être pas aussi intouchable qu’il le semblait
en début de saison.
Les Péréens quant à eux ont
redressé la barre après un début de saison délicat et occupent aujourd’hui la troisième place du groupe, synonyme de qualification
en championnat de France. Une victoire dimanche
enverrait un message à tous les adversaires qui vont se présenter sur ce complexe remis à neuf : ici c’est Saint Père !
In-Touch
Lobby
Aloft Charlotte Uptown at the EpiCentre
210 East Trade Street
Charlotte, North Carolina (NC), 28202
United States
www.starwoodhotels.com/alofthotels/property/overview/inde...
(704) 333-1999
InTouch Weekly's Icons & Idols Red Carpet following the 2013 MTV Video Music Awards.
(Photo by Evan K. Schmidt/BSD Media)
Có 03 loại sản phẩm :
+ Intouch Styling Spray
Keo xịt tạo kiểu tóc
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+ Intouch Mouse
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Bộ sản phẩm này ( Intouch Pink) tạo nếp tóc đồng thời tạo độ sáng bóng cho tóc, không gây rít tóc, không làm nhờn da đầu, không làm khô sơ tóc
Le XV Corsaire retrouve la compétition ce dimanche face au voisin dinannais, promu cette saison dans le championnat d’honneur.
Le championnat d’Honneur reprend ses droits ce week-end après plusieurs mois de trêve estivale. Le XV Corsaire se déplace à Dinan pour la première journée. L’équipe costarmoricaine évoluait la saison passée en Promotion d’Honneur. Cédric Morvan et ses partenaires sont donc, forts logiquement, favoris de cette rencontre : « Il n’y a pas eu de gros changements dans l’effectif à l’intersaison, le groupe reste quasiment identique à celui de l’année passée. Quelques nouveaux joueurs sont arrivés et Jordi Rougé intégrera l’équipe le week-end en tant que joueur, en plus de continuer à entraîner ».
Dans une poule unique, composée seulement de neuf équipes (contre dix la saison dernière), les Corsaires retrouveront six vieilles connaissances.
Fougères, Bruz, Saint-Brieuc, Plabennec, Quimper et Brest Seront de nouveaux sur la route du Capitaine Morvan et de ses Matelots. En plus de Dinan, c’est Lanester, relégué de Fédérale 3 qui viendra compléter le groupe.
Difficile encore de faire des pronostics mais en lisant entre les lignes, on se doute bien que les Corsaires ne seront pas là pour faire de la figuration : « Notre objectif dans cette première phase est de faire mieux que la saison passée ».
Pour rappel, le XV Corsaire avait terminé sa saison à la deuxième place du classement derrière l’intouchable Grandchamp.
Alors, mieux que la deuxième place ? Une autre manière d’annoncer que l’objectif est de remporter le championnat pour accéder au niveau Fédéral ?
Avec le titre de champion de Bretagne par là-dessus ? Et un beau parcours en championnat de France ?
Début des hostilités ce weekend à Dinan, un club avec lequel le CJF est en entente au niveau des jeunes. Une reprise en famille presque…
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Yet, it's not an indictment on INFINITI alone since Japanese automakers generally are calculated, patient, and reserved with design strategies. Historically, the focus has been on facilitating driver ergonomics and ride quality.
But the wait is over since the 2025 QX80 is delivering first-class hospitality -- dubbed omotenashi in Japan -- from every perspective.
The radiant SUV from the Land of the Rising Sun is sure to take back sales from core competitors as purveyors of sumptuousness seek elegant new metal and refreshing technologies to consume.
Music artist Shaggy sported a sleek leather jacket with a hot pair of medium tinted wash jeans. His big gold watch, belt, and sideways ball cap were as instrumental as his shades in taking the look to from rocker hot to hip-hop cool.
Tel que vue des environs.
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LE JARDINIER DE L’ESTUAIRE
Mots Marie-Christine Lalande
Depuis plus de quarante ans, le biologiste Jean Bédard préside aux destinées de la société Duvetnor. Cet organisme sans but lucratif prend soin des îles de l’estuaire moyen du Saint-Laurent et favorise la pratique d’un tourisme responsable qui sensibilise les visiteurs à la grande valeur et à la fragilité des écosystèmes qu’elles abritent ainsi qu’à leur histoire.
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L’histoire de Duvetnor est fascinante. Depuis sa création en 1979 par un petit groupe de biologistes, cet organisme voué à la conservation des îles du Saint-Laurent finance en bonne partie ses activités à même l’exploitation et la revente d’une précieuse ressource : le duvet des eiders, ces canards sauvages qui nichent par dizaines de milliers dans l’estuaire. Depuis les années 1950, explique Jean Bédard, le glanage de ce matériau rare, avec lequel on fabrique des couettes de grande qualité, était pratiqué dans les îles, mais dans des conditions souvent peu respectueuses des oiseaux et du milieu. L’obtention de droits exclusifs de récolte a permis à Duvetnor d’encadrer cette pratique. C’est en suivant un protocole strict, qui vise à perturber au minimum la nidification, que ses cueilleurs le prélèvent à la main, chaque printemps. Cette activité a aussi constitué un levier financier qui lui a permis d’acquérir, en 1984, plusieurs des îles de l’estuaire, que l’organisme s’est donné la triple mission de protéger, d’étudier et de faire connaître au public. Les canards sont donc les premiers à soutenir, à leur insu, la pérennité de leur habitat !
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Avec les années, Duvetnor a acquis une crédibilité considérable, tant auprès des gouvernements que des scientifiques et des écolos. Elle jouit aussi d’une solide réputation comme entreprise écotouristique, ayant développé au fil des années une offre originale permettant aux amoureux de la nature de découvrir, en groupe restreint, la richesse naturelle et culturelle de l’estuaire. Ce succès est en bonne partie attribuable à la personnalité et au travail acharné de Jean Bédard qui, à 82 ans, dirige toujours l’organisme, avec ambition et pragmatisme.
JARDINIER DES ÎLES
Chercheur spécialiste des oiseaux marins et écologiste de longue date, Jean Bédard s’est découvert une fibre militante en participant activement au mouvement citoyen d’opposition au développement hydroélectrique de la rivière Jacques-Cartier, en 1972 et 1973, à une époque où les dirigeants d’Hydro-Québec n’avaient pas l’habitude de voir leurs visées d’exploitation contestées, même dans un parc national. « Ils avaient des gros sabots, ils allaient où ils voulaient, se souvient le biologiste. Ils arrivaient avec une étude d’impact de quatre, cinq pages et commençaient. Ils brassaient du ciment, et c’était parti ! » Bédard avoue sa fierté d’avoir contribué, par cette lutte, à faire reculer Hydro. Et estime que l’acquisition des îles par Duvetnor, au début des années 1980 a permis d’éviter de semblables abus de « développement » économique. À l’époque, on parlait d’autoriser la chasse à l’île aux Lièvres, d’y aménager une piste d’atterrissage… « On est arrivés à temps », soutient-il.
Si certains, dans la région, lui en veulent encore d’avoir restreint l’accès aux îles, autrefois permis en tout temps, les visiteurs qui embarquent chaque été avec Duvetnor pour s’y rendre sont, eux, enchantés d’y découvrir une nature splendide et si merveilleusement préservée. Le rôle qu’y joue l’organisme dépasse celui de gardien d’un environnement intouché ; il intervient aussi sur cet environnement. C’est parfois dans l’optique de protéger le milieu d’une menace, même naturelle, comme l’envahissement de certaines zones par les cormorans, quitte à participer activement à la réduction de leur population. Une initiative pour laquelle Jean Bédard a essuyé quelques critiques, au tournant des années 1990. Le choix de l’écotourisme aussi, évidemment, suppose des aménagements minimaux. Le travail de Duvetnor, au fond, s’apparente à celui du jardinier : il protège, soigne et met en valeur, travaillant fort pour préserver le fragile équilibre de l’estuaire.
AU PAYS DES OISEAUX
L’hébergement est possible sur deux îles seulement : celle du Pot à l’Eau-de-vie, où la Société a magnifiquement restauré et converti en un gîte original un phare construit en 1862, et l’île aux Lièvres, où se trouvent des chalets, une petite auberge et plusieurs sites de camping sauvage. Cette année, en raison de la pandémie, il a fallu composer avec une saison touristique écourtée, et le gîte du phare ainsi que l’auberge sont demeurés fermés. Les campeurs et les résidents en chalets ont néanmoins pu faire leur plein de beauté. Sur l’île aux Lièvres, on peut randonner sur quelque 45 kilomètres de sentiers, au milieu de paysages étonnamment variés et intouchés, avec l’impression d’être chez les nombreux oiseaux et petits mammifères qui la peuplent : cormorans, canards, gélinottes, hérons, campagnols, lièvres. Pourtant, l’humain la visite depuis longtemps, comme en témoigne un vestige découvert par hasard sur un sentier à l’été 2019 (par une petite fille de six ans !), une pointe de flèche en quartzite datant d’entre 3500 et 5000 ans ! L’île a aussi été un lieu d’exploitation forestière aux XIXe et XXe siècles ; des naissances y ont même eu lieu, raconte Jean Bédard, qui se passionne pour l’histoire de l’estuaire tout autant que pour ses écosystèmes et rêve encore d’y consacrer un livre.
Pour l’instant, les connaissances historiques qu’il a amassées sur l’occupation humaine des îles et l’époque révolue des phares et de leurs gardiens et sur l’utilisation du Saint-Laurent comme route de contrebande d’alcool à l’époque de la Prohibition et la traque des contrebandiers par la police autour des îles du Pot-à-l’Eau-de-vie alimentent les explications passionnantes des guides-matelots de Duvetnor aux visiteurs qu’ils embarquent, que ce soit pour un séjour insulaire ou pour l’une des croisières d’interprétation offertes par l’organisme. Ces dernières constituent des expériences nature et sensorielles autant que culturelles : on a les yeux ronds devant les phoques gris, les rorquals, les oiseaux marins par centaines, les falaises austères et sauvages des îles Pèlerins et les nombreux phares de l’estuaire, restaurés ou non ; le nez gavé d’air salin ; et la tête remplie d’informations et de questions sur ce fleuve magnifique qu’on croyait, jusque-là, connaître.
S’il y a une chose que Jean Bédard déplore, c’est qu’on ait pris l’habitude de découvrir le fleuve en mode vidéoclip : « Tu veux voir les baleines, tu viens à Rivière-du-Loup, tu vas aux baleines, trois heures et demie, c’est fini. Tu penses que tu as vu l’estuaire, mais tu n’en as rien vu ! Alors, tu te dis : “tiens, je vais continuer, je vais aller à Tadoussac !” Tu prends le traversier, tu descends la Côte-Nord, tu vas à Tadoussac, tu vas à Bon-Désir, tu vas aux Bergeronnes. Là, tu te dis : “je n’ai pas encore vu le fjord !” Alors, tu prends le bateau pour faire le fjord… » Il s’agit toujours, pourtant, du même grand musée vivant : l’estuaire du Saint-Laurent. Le prochain projet du président de Duvetnor, qui n’en a jamais manqué, est d’organiser des séjours de cinq ou six nuitées sur l’une des deux îles, émaillés de conférences de spécialistes, de randonnées de découverte et de croisières d’interprétation des îles, de leurs parages et du littoral de Charlevoix, particulièrement spectaculaire vu du fleuve. Pour habiter, quelques jours, le trait d’union entre les rives nord et sud.
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TERRITOIRE
BAS-SAINT-LAURENT
DUVETNOR LES ÎLES
200, rue Hayward, Rivière-du-Loup , G5R 3Y9
418 867-1660
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Extrait du Webb