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www.acrimed.org/Anatomie-d-une-campagne-mediatique-contre...

 

Anatomie d’une campagne médiatique contre la gauche (2/3)

par Pauline Perrenot, mardi 24 mai 2022

 

« Islamogauchistes », « islamistes », « coalition de la gauche et des mosquées », « sixième pilier de l’islamisme », « jumeler Caracas à Clichy-sous-Bois »… Non moins violent que le premier, deuxième volet de notre « anatomie d’une campagne médiatique contre la gauche ». Au programme : le procès des « islamogauchistes » et des « wokes », ayant une nouvelle fois « ruisselé » des médias d’extrême droite à une grande partie du paysage médiatique.

 

À intervalles réguliers, le rouleau compresseur compresse : haro sur la marche contre l’islamophobie en 2019, chasse aux sorcières « islamogauchistes » en 2020, sus à l’université « gangrénée par l’islamogauchisme » en 2021, cabales contre le « wokisme » depuis. Le tout entrecoupé d’emballements contre le voile et les femmes musulmanes qui le portent. C’est à ces campagnes médiatico-politiques que viennent s’ajouter la stigmatisation de La France insoumise en général, celle de la Nupes [1] par capillarité, et l’acharnement médiatique contre le journaliste et candidat Taha Bouhafs en particulier – la séquence médiatique étudiée ici, concernant ce dernier, est antérieure aux accusations portées contre lui par plusieurs femmes de harcèlement et agressions sexuels, viol pour l’une d’entre elles, accusations l’ayant conduit à retirer sa candidature dans la circonscription de Vénissieux (Rhône) aux élections législatives (nous y reviendrons).

 

Entraînés par la dérive réactionnaire d’une grande partie du champ politique, biberonnés aux éléments de langage et aux obsessions du Printemps républicain, les grands médias charrient ainsi de jour en jour un récit fossilisé. Fossilisé, parce que « l’islamogauchisme » est un « slogan politique » qui « ne correspond à aucune réalité scientifique », comme le rappelait le CNRS dans une (rare) prise de position publique en février 2021. Un stigmate qui fait pourtant désormais partie du « sens commun » journalistique, aussi flou qu’évocateur, en tout cas suffisamment pour disqualifier instantanément sa cible. Un terme qui – à l’instar de « communautarisme » avant lui [2] – ne s’interroge plus, noyé dans un débat sur la « laïcité » lui-même mutilé et dévoyé à outrance. Un référent autonome, mobilisé sur des plateaux où le pluralisme est piétiné, et par des commentateurs officiant en cercle fermé, tant ces derniers ne sont jamais confrontés au débat scientifique – les chercheurs étant, à de très maigres exceptions près, relégués aux marges de l’espace médiatique.

 

Ainsi peut se déployer le « ronron » ordinaire. Par exemple, cette déclaration d’amour parue dans Marianne (3/02) bien avant le premier tour de l’élection présidentielle et signée Éric Naulleau, fidèle compagnon de route d’Éric Zemmour : Jean-Luc Mélenchon « ne s’adresse plus qu’à des clientèles séparées (voire séparatistes) », envoie des « clins d’œil les plus appuyés […] en direction des islamistes », « caress[e] les barbus dans le sens du poil », « sout[ient] l’extrémisme religieux », « prétend gagner les faveurs banlieusardes en soutenant la voyoucratie ». Avant de répéter les griefs, au cas où des lecteurs se seraient égarés en cours de route : « complaisance avec l’islamisme », « islamogauchisme décontracté », « votes communautaires ». Bref, le « crash républicain ». Disque rayé ? On peut le dire… Du côté d’Éric Naulleau, reçu à bras ouverts en sa qualité d’expert ès France insoumise pour déclamer ses tweets obsessionnels au micro, par exemple sur Sud Radio (15/05) face à Alexandre Devecchio et Renaud Dély : « Jean-Luc Mélenchon est devenu un symbole de l’anti-République, une lente dérive hors du champ républicain et hors du champ de la laïcité qui est au fondement de l’identité française ». Mais aussi du côté de Marianne, dont l’orientation éditoriale à cet égard relève de l’obsession. Jacques Julliard, le 4 mai :

 

Jean-Luc Mélenchon est […] l’exemple consternant d’un républicain, d’un laïque devenu par démagogie et électoralisme le sixième pilier de l’islam, ou plutôt de l’islamisme en France.

 

Cause commune de l’extrême droite…

 

L’extrême droite, épicentre de cette ligne éditoriale, s’en donne évidemment à cœur joie. « Chez les insoumis, toutes les digues ont enfin cédé. Chantage à l’islamophobie, programme en écriture inclusive, génuflexion devant Assa Traoré, appel au désarmement de la police, tolérance ambiguë vis-à-vis du voile… » annonce par exemple Valeurs actuelles (12/05) en amont d’un dossier (fort médiocre), et sobrement introduit en Une :

 

Outre une interview de Jérôme Sainte-Marie illustrée par une femme voilée mettant son bulletin dans l’urne, les auteurs fustigent pêle-mêle « tout le pedigree de l’islamogauchisme », « des députés ouvertement indigénistes, à l’instar de Danièle Obono », une « OPA sur les banlieues » ou une « parade nuptiale envers les minorités, vantant les vertus de la "créolisation", autre nom de "grand remplacement". » Un sens aigu de la « menace » lorsque vingt pages plus loin (rubrique « Culture »), le dernier essai de Renaud Camus – promoteur en France du fantasme raciste de « grand remplacement » – fait l’objet d’un rapport dithyrambique de quatre pages. Rappelons que quatre jours plus tard, le terroriste néonazi Payton Gendron abattait dix personnes et en blessait trois – dont onze afro-américaines – dans un attentat à Buffalo (New York), laissant derrière lui un « manifeste » contenant des « allégations racistes et antisémites » et plusieurs références au « grand remplacement », ainsi que le rappelle Mediapart (15/05 et 17/05) [3].

 

Du côté des médias Bolloré également, l’ennemi se nomme « Nupes ». Et c’est un torrent de boue conventionné par le CSA, estampillé « confrontation d’idées », « diversité » et « démocratie » par son dirigeant Roch-Olivier Maistre [4]. Sur CNews, Pascal Praud ne tarit pas d’invectives contre la « néo-gauche trotskiste, communautariste et islamogauchiste » (5/05). Sur Europe 1 (27/04), Mathieu Bock-Côté s’en prend nommément à Danièle Obono, symbole de « la mouvance indigéniste qui entend conquérir la France en conquérant d’abord La France insoumise », avant de fustiger les « wokes » et « l’islamogauchisme » du parti, dont le slogan est clair pour le chroniqueur réactionnaire : « Une Révolution qui se réclame du décolonialisme mais qui considère que la décolonisation ne sera arrivée à son terme que lorsque les Français deviendront étrangers chez eux. » Sur la même antenne (29/04), Philippe Val ne dépareille pas : « Mélenchon se voit Premier ministre à la faveur d’une coalition de la gauche et des mosquées. » Jour après jour, les mêmes discours de haine ont libre antenne : « Le décolonialisme, l’indigénisme, le racialisme trouveront à s’installer au cœur de la vie politique à travers cette nouvelle coalition. Le wokisme vient de trouver sa maison politique. Il faut dire que cette nouvelle coalition mise sur le nouveau peuple des banlieues. On le sait mais il faut le dire : 69 % des musulmans français ont voté pour Jean-Luc Mélenchon. » (Mathieu Bock-Côté, 5/05).

 

Animatrice de la matinale sur Europe 1, Sonia Mabrouk ne ménage pas non plus ses efforts : « Où est-elle la gauche capable de gouverner ? La gauche laïque, fière de ses valeurs, la gauche européenne, la gauche pas islamogauchiste, pas woke ? Bref, où est le socialisme français ? » (2/05, face à Stéphane Le Foll). « Êtes-vous prêt à des compromis sur l’islamogauchisme ? » (3/05, face à Pierre Jouvet, porte-parole du PS). Le bouquet final se déployant en compagnie d’Alain Finkielkraut, reçu partout avec déférence, du Monde jusqu’au micro de Sonia Mabrouk donc (9/05), où l’Académicien médiatique parle de « submersion migratoire » et fustige la « soumission [de La France insoumise] à l’islam fondamentaliste. Une soumission, une reddition sans conditions. » S’appuyant comme bon lui semble sur un discours de Jean-Luc Mélenchon à Épinay-sur-Seine en 2018 dans lequel ce dernier évoque « une nouvelle France », Alain Finkielkraut ose encore : « Non seulement Jean-Luc Mélenchon croit au grand remplacement, mais il mise sur le grand remplacement pour accéder au pouvoir. » Sonia Mabrouk communie dans la diffamation : « Il n’en a jamais fait mystère. C’est la "créolisation" qu’il a défendue. » Et de poursuivre :

 

- Alain Finkielkraut : Aujourd’hui, la France se désintègre, les territoires perdus de la République sont, comme le dit Bernard Rougier, des territoires conquis par l’islamisme ou par la délinquance, et quelque fois, ils sont liés. Et Jean-Luc Mélenchon, loin de s’en offusquer, accompagne cette idéologie, antisémitisme inclus.

 

Toujours sur Europe 1 (13/05), Pierre de Vilno s’attaque quant à lui aux « fondamentalistes » de La France insoumise avant d’être relayé par Philippe Val, pour qui Danièle Obono n’est pas « républicaine », ou encore Catherine Nay, qui ne digère pas que Mélenchon ait traité de « factieux » le syndicat de police Alliance :

 

Depuis des années, Mélenchon ne cesse de s’en prendre à la police, qu’il voudrait désarmée. Mais là, c’est en rajouter pour récupérer le vote des jeunes des banlieues, qui on le sait, déteste la police qui les gêne dans leur trafic. Mais, en incitant à la haine, en diffamant la police, c’est aussi les encourager. C’est un permis de brûler leurs voitures, de leur lancer des pierres.

 

Réponse de Philippe Val :

 

Ce parti méprise ouvertement le débat parlementaire et rêve […] de jumeler Caracas à Clichy-sous-Bois.

 

Point de trêve pour la propagande raciste, assénée matin, midi… et soir, en l’occurrence dans l’émission « Punchline », diffusée simultanément sur Europe 1 et CNews, et où défile le gratin de l’expertise. Le 3 mai, Ghislaine Ottenheimer de L’Express : Jean-Luc Mélenchon « est devenu islamocopain. Meilleur défenseur des musulmans, proche d’un certain nombre d’indigénistes. » Le 4 mai, l’expert médiatique Thibault de Montbrial – avocat (et ancien parachutiste de réserve) bien connu d’Acrimed [5] – affirme que La France insoumise « porte les thèses favorables à l’islamisme en France », avant de persister – « La France insoumise est le parti qui porte l’islamisme aujourd’hui » – et de fustiger les cadres et militants du parti, qui « envisagent de se coucher devant des gens qui envisagent la fin de la République. » Joseph Macé-Scaron acquiesce : « Toute la gauche abandonne la laïcité. » Première nouvelle – qui ne saurait évidemment s’embarrasser de la moindre argumentation.

 

Las. À côté, le flux de Sud Radio ferait presque pâle figure, y compris quand Thierry Ardisson apporte sa pierre à l’édifice, en l’occurrence le 2 mai : « On ne peut pas soutenir des gens qui sont aussi tolérants avec les islamistes évidemment. » « Évidemment ».

 

… au reste du paysage médiatique

 

Loin d’être cantonnés aux médias d’extrême droite, ces discours sont relayés bien plus largement dans les médias dominants. Dans L’Union (30/04), on parcourt l’éloquent portrait de La France insoumise, qui selon l’auteur « prône le communautarisme, l’indigénisme et le wokisme, piétine la laïcité, […] soutient les casseurs contre les policiers, […] pactise avec les islamistes ». Sur France Inter (12/05), le directeur du Point Étienne Gernelle ironise : Jean-Luc Mélenchon « n’est pas franchement en pointe contre l’islamisme ! Ses propos passés sur Charlie Hebdo en sont un signe parmi d’autres. » Sans précision. Sur France Inter encore (18/05), le rédacteur en chef du Figaro Alexandre Devecchio déblatère sur un « tournant communautariste », après avoir regretté que les critiques visant La France insoumise ne portent pas « davantage sur sa dérive anti-laïque et anti-universaliste ». Dans les pages de Franc-Tireur (4/05), l’illustre Caroline Fourest s’en mêle, fustigeant quant à elle « une gauche mélenchonienne flirtant avec les Indigènes de la République, Poutine et l’idée d’un Frexit ». Et chez Challenges (8/05), c’est un Maurice Szafran menaçant que l’on retrouve en édito :

 

Mélenchon a cru avoir trouvé le « truc » pour faire passer la pilule du communautarisme – le rabâchage du concept de « créolisation » piqué au romancier et poète antillais Édouard Glissant. Mais le « premier ministre » auto-proclamé ne s’en sortira pas à si bon compte.

 

Le 6 mai, Le Monde prend sa part : le rédacteur en chef porte la plume dans le « wokisme ». Ou l’« islamogauchisme » ? On ne sait plus trop tant la chronique – « Mélenchon et l’art d’être ambigu » – est aussi confondante d’ambiguïté que de malhonnêteté. Alors qu’il est question du programme culturel de Jean-Luc Mélenchon – révélant évidemment une « folie budgétaire » pour le premier et un « profil culturel » qui « indigne » pour le second – Michel Guerrin en arrive à la « question identitaire chez les "insoumis" » par une transition particulièrement hasardeuse. C’est qu’il existe, « au PS comme dans le monde de l’art » – c’est-à-dire ? – une « inquiétude ». Késaco ? « On pensait que ça allait de soi et pourtant [le] texte d’union [de la Nupes] mentionne "la protection de la liberté de conscience et d’expression". M. Mélenchon n’est pas un censeur, mais sa vision du sujet peut être fragilisée par des combats prioritaires. » Les griefs ? Ne pas rire : en 1) un débat d’une université d’été de 2017 « dont le titre était "Faut-il dégager les médias ?" » ; en 2) le « blocage » d’une pièce de théâtre par des étudiants de la Sorbonne en 2019, devant lequel « M. Mélenchon est resté muet » ; en 3) « deux ans plus tard », le soutien aux réunions non mixtes de l’Unef ; en 4) la participation à la marche contre l’islamophobie. Fichtre ! Peu ou prou le grand fourre-tout de la chasse aux « islamogauchistes », suffisant au Monde pour le lâché d’épouvantails : « Wokisme » ! « Cancel culture » !

 

Valeureux, le rédacteur en chef du quotidien de référence passe son temps à se réfugier derrière « des voix à gauche » qui « disent que », qui « ont appelé à », et autres « la gauche non "insoumise" s’indigne et dénonce ». Sans compter la référence à Charlie Hebdo, qui « a les mots et dessins les plus durs pour moquer un Mélenchon complice de l’islamisme. » Sans s’encombrer de plus, la chronique recycle en réalité les marottes d’une ligne vallsiste conforme à celle du « Printemps républicain » – intronisées « vérités médiatiques » – dont Michel Guerrin se fait le porte-voix sans jamais l’expliciter clairement, pour un verdict en revanche tout à fait définitif concernant Jean-Luc Mélenchon : « Aussi des socialistes, notamment les plus anciens, dénoncent sans cesse ses "ambiguïtés", sa façon de segmenter la société quand ils la veulent une, universaliste et républicaine. » D’insinuations en racontars, le mal est fait.

 

Dans l’émission dominicale à trois têtes – RTL, Le Figaro et LCI – Guillaume Roquette (directeur de la rédaction du Figaro Magazine) incarne à nouveau le journalisme de précision face à Olivier Faure :

 

Bernard Cazeneuve, l’ancien Premier ministre socialiste, dit que la République laïque ne peut pas frayer avec le communautarisme. C’est un reproche récurrent fait à Jean-Luc Mélenchon, c’est de… de ne pas se montrer suffisamment ferme sur ces sujets. Vous connaissez les soupçons d’islamogauchisme. (« Le grand jury », 8/05)

 

Et ce n’était pas une question ! Face à la réponse qui déplaît, Adrien Gindre (LCI) file les insinuations : « Vous n’avez pas eu besoin de demander à Jean-Luc Mélenchon des garanties sur les questions de laïcité ? Vous considérez dès le départ que cette question était claire ? » Et alors qu’Olivier Faure parle d’une « communauté musulmane stipendiée » et évoque des dialogues d’élus avec d’autres communautés de population en affirmant ne pas voir « très bien pourquoi il y aurait forcément à focaliser exclusivement sur les uns ou sur les autres », Guillaume Roquette saute le pas :

 

Peut-être [parce] qu’il y a peu d’attentats commis au nom du christianisme ou d’autres religions que l’islam.

 

Une campagne idéologique de tous les instants dans le Figaro Magazine, qui dans un retournement invraisemblable, publiait le 20 mai un dossier intitulé « Gauche. Le virage extrémiste. Enquête sur les dérives de Mélenchon » – dont le contenu n’a rien à envier aux productions de Valeurs actuelles – précédé quelques pages plus haut d’une interview en majesté... d’Éric Zemmour !

 

On poursuit avec Les Échos (2/05) où Daniel Fortin, directeur adjoint de la rédaction (du magazine), fustige élégamment « les leaders d’une gauche en loques [venant] baiser la babouche de leur nouveau roi insoumis ». De son côté, Paris Match (5/05) voit dans la Nupes « tous les esprits supérieurs de la cancel culture, du woke, de l’inclusivisme, de l’indigénisme, du bougisme. » Le rédacteur en chef du Figaro est tout aussi inspiré (6/05). La Nupes ? « C’est cet islamogauchisme assumé, ce triomphe de Nuit debout sur Charlie Hebdo. » Que promet-elle ?

 

Le soleil bolivarien sur une piscine municipale envahie de burkinis […]. Redistribution sans production, souverainisme social, fiscalité délirante, sans-frontiérisme irénique, écologisme apocalyptique, communautarisme tranquille : bienvenue en mélenchonie !

 

Et lorsque le maire EELV de Grenoble autorise le burkini, ce dernier envahit, si ce n’est les piscines, en tout cas les médias, qui s’en saisissent pour éclabousser le rassemblement à gauche. Du torrent, nous ne pêcherons qu’un seul exemple tiré de la matinale la plus écoutée en France. Le 17 mai, sur France Inter donc, Léa Salamé introduit le sujet du burkini face à Julien Bayou (EELV) en affirmant : « On va passer à la laïcité ». Ce dernier ayant l’outrecuidance de lui faire remarquer que le sujet « n’a rien à voir avec la laïcité », la matinalière le toise – « Aaah… » – avant de tourner en boucle, visiblement très agacée : « Vous soutenez Éric Piolle ce matin ? » Une fois. « Vous soutenez Éric Piolle ? » Deux fois. « Vous soutenez sa décision ? » Trois fois. « Ce n’est pas anodin la décision qui a été prise hier donc je vous demande si vous soutenez ? » Quatre fois. « C’est pas un problème en fait ? » Et le cirque continue : « Si demain vous êtes au pouvoir, le burkini sera autorisé partout en France, c’est ça que vous dites ? » Jusqu’au feu d’artifice :

 

Avec ce genre de décision, ne prouvez-vous pas qu’Emmanuel Macron a raison quand il dit que la Nupes choisit le communautarisme plutôt que l’universalisme ?

 

La presse obsédée par Taha Bouhafs…

 

Mais cette cabale contre les « islamogauchistes » avait en réalité commencé dès la fin avril, cristallisée dans la figure de Taha Bouhafs. Étiqueté « militant » par la profession, le journaliste n’en était pas à son premier procès sur (et par) la place médiatique – le premier (2019) ayant tourné autour de sa légitimité professionnelle. Il va sans dire, mais cela va mieux en le disant, que critiquer cette séquence (22 avril – 8 mai) ne revient évidemment pas à cautionner les agressions sexuelles dont plusieurs femmes l’accusent, révélées par BFM-TV et Mediapart le 11 mai (dont nous ne traiterons d’ailleurs pas la couverture médiatique ici), non plus à épouser la communication de La France insoumise à cet égard. Il s’agit, pour Acrimed, de pointer une illustration flagrante de la capacité des médias à co-construire un problème public et à exercer ensuite, à sens unique, un pouvoir de stigmatisation.

 

Cette fois-ci était principalement en cause sa condamnation en première instance (28/09/2021) – le jugement est actuellement en appel – pour « injure publique en raison de l’origine » à l’encontre de la syndicaliste policière Linda Kebbab, qu’il avait traitée d’« arabe de service » sur Twitter. Cette qualification – utilisée par Charlie Hebdo en août 1998 contre un élu FN, et qui avait d’ailleurs valu à Cabu une condamnation identique – a donné lieu au sein du tribunal à un débat politique sur le racisme, rapporté sur Twitter par Sihame Assbague, mais dont très peu de médias ont rendu compte, tant le verrouillage idéologique sur ce sujet est important, et la critique du racisme systémique, quasi impossible.

 

À défaut, les commentateurs se sont immédiatement saisis de cette condamnation en première instance pour fustiger la candidature de Taha Bouhafs à Vénissieux et faire de ce dernier, d’entre tous les candidats aux législatives, l’« ennemi public » numéro 1 – instruisant son procès en racisme de surcroît ! Le 22 avril, Le Figaro enclenche la machine en révélant sa possible investiture. Une information dont l’extrême droite fait immédiatement ses choux gras : dans Valeurs actuelles (25/04), l’idéologue Gilles-William Goldnadel dresse un « portrait-robot » de Taha Bouhafs, accusé de « relayer la propagande islamiste antisioniste la plus extrême » avant de mobiliser la théorie du « grand remplacement » pour fustiger La France insoumise : « Le communautarisme et l’islamogauchisme est en marche et avec le changement démographique en cours, on peut redouter que dans cinq ans, il sera trop tard ». Des accusations réitérées le même jour dans une seconde chronique au Figaro, lieu idéal tant le quotidien national prend cette affaire très à cœur : le 27 avril, son rédacteur en chef fustige nommément le journaliste dans son éditorial (un « militant islamogauchiste ») et du 25 avril au 6 mai, ce ne sont pas moins de neuf papiers qui traiteront – exclusivement ou partiellement – le cas de Taha Bouhafs. Le tout au prix d’arrangements tout à fait problématiques avec la vérité et le droit, comme ce 27 avril, où le quotidien fustige « l’étrange changement de pied des Insoumis sur l’inéligibilité des coupables d’incitation à la haine raciale » [6]. Non content de confondre l’injure et l’incitation à la haine, l’auteur met ainsi Éric Zemmour et Taha Bouhafs sur le même plan – selon un procédé frauduleux que nombre de commentateurs emploieront par la suite…

 

Sur la même période (soit 12 jours), nous avons relevé au moins 139 mentions de Taha Bouhafs dans les grands médias. Dans la presse, l’AFP, Le Monde, Le Parisien, La Croix, 20 Minutes, Marianne, L’Obs, Paris Match, etc. traiteront de l’affaire à des degrés divers, certains profitant de l’occasion pour y adjoindre sans contradiction les accusations d’élues socialistes fustigeant la « dérive communautariste » de La France insoumise (Anne Hidalgo, Sud Ouest, 26/04) ou le « communautarisme » de Jean-Luc Mélenchon (Carole Delga, L’Obs, 27/04). Quelques titres de la presse régionale vont même jusqu’à traiter le cas Bouhafs, et ce jusque dans leurs éditoriaux. L’Union par exemple, qui se vautre dans une fake news en écrivant que le journaliste a été « condamné pour haine raciale » (30/04).

 

Le 3 mai, Challenges annonçait encore en titre : « Législatives 2022 : décoloniaux, indigénistes... Les "épouvantails" de Mélenchon », en affirmant que ce dernier devait « composer avec le poids croissant pris par la mouvance décoloniale au sein des Insoumis. » Sur quoi se base l’article ? Taha Bouhafs, qui « à vingt-cinq ans seulement, collectionne les polémiques » et… Houria Bouteldja, dont l’auteur concède qu’elle n’a « aucun lien formel avec la formation mélenchoniste » avant de conclure : « Alors, noyautée par les ennemis de la République, la formation de Jean-Luc Mélenchon ? La réalité est loin d’être aussi caricaturale et tout dans le parcours du leader insoumis atteste de son attachement aux valeurs républicaines. » Ça valait bien le coup de faire un article, affublé d’un titre si tapageur…

 

… l’audiovisuel aussi

 

Et nous ne sommes pas au bout de nos peines, car c’est surtout dans l’audiovisuel que s’est déployée cette séquence. Entre deux virgules ? Non, principalement dans les matinales (soit les créneaux d’information les plus suivis et les plus commentés), histoire de redoubler l’ampleur médiatique nationale du sujet. L’occasion pour les intervieweurs d’assaillir les membres de la Nupes de questions autour de Taha Bouhafs, destinées de façon évidente non à produire de l’information, mais à stigmatiser le journaliste et derrière lui, le rassemblement à gauche.

 

Le 26 avril dans la matinale de RMC et BFM-TV, c’est Apolline de Malherbe qui ouvre le bal face à Adrien Quatennens : « Est-ce que vous allez investir Taha Bouhafs ? » ; « Taha Bouhafs à Vénissieux, qui est un journaliste militant qui a été condamné pour délit d’injure publique en raison de l’origine, ça ne vous dérange pas ? » ; « Ça vous met mal à l’aise en tout cas. » Et l’intervieweuse de réitérer – « Il n’est pas sûr que Taha Bouhafs soit investi par La France insoumise ? » – avant de justifier la séquence : « Vous inquiétez pas hein, on fait ce travail pour tout le monde ! » Précisément non. À titre d’exemple, aucun des trois représentants LREM reçus en un mois à son micro (Gabriel Attal, 25/04 ; Olivier Véran, 12/05 ; Jean-Michel Blanquer, 13/05) ne sera questionné sur la moindre affaire ou condamnation que traînent pourtant des candidats investis par la majorité [7]. Un traitement différencié dont tirent également profit Jordan Bardella (RN) (11/05) [8] et Les Républicains : face à Nadine Morano (10/05), non seulement Apolline de Malherbe ne s’acharnera sur aucun candidat LR, mais elle réhabilitera une figure judiciairement irréprochable : « Vous vous dites qu’il faudrait faire appel à Nicolas Sarkozy, et pourquoi pas ministre des Affaires étrangères tiens, d’Emmanuel Macron ? »

 

Le 28 avril à la suite du groupe Drahi, c’est Patrick Roger qui dans la matinale de Sud Radio, interroge à trois reprises Mathilde Panot sur le cas Bouhafs, dont une pour minimiser les menaces de mort qu’il reçoit – « Parce qu’il en a fait un combat aussi hein, c’est pour ça ! Et donc entre eux ils se renvoient la balle quoi, c’est un journaliste militant ! » – et une autre pour faire le parallèle avec la condamnation d’Éric Zemmour. Idem le lendemain, 29 avril, où Alexis Corbière est cuisiné pendant plusieurs minutes face à Dimitri Pavlenko dans la matinale d’Europe 1 : « Comment vous pouvez le soutenir alors que vous avez soutenu en décembre la résolution du communiste Roussel pour rendre inéligibles les coupables d’incitation à la haine raciale ? Ça visait Éric Zemmour. Ça vaut pour Zemmour, ça ne vaut pas pour Taha Bouhafs ? »

 

Le 3 mai sur Public Sénat, c’est un clone qui relativise à nouveau la « provocation à la haine raciale », chef d’inculpation qui, rappelons-le, n’est pas mobilisé dans le procès de Taha Bouhafs :

Oriane Mancini : Est-ce que vous soutenez son investiture ? Juste, Jean-Luc Mélenchon, quand Éric Zemmour s’est présenté à la présidentielle, il a dit qu’il était opposé à ce que des personnes condamnées pour incitation à la haine raciale puisse se présenter à des élections. Ça veut dire que ce qui vaut pour Éric Zemmour, ça vaut pas pour vos candidats aux législatives ?

 

Même jour, même heure, autre chaîne : « Ce n’est pas une obsession, c’est une question. Il y a cette candidature qui fait débat, celle de Taha Bouhafs […]. Partagez-vous sa vision, lui qui a été condamné pour avoir qualifié une policière d’"arabe de service" ? » (Sonia Mabrouk à Pierre Jouvet, Europe 1).

 

Même jour, même heure, autre chaîne : sur LCI, Élizabeth Martichoux déploie toute sa hargne face à Adrien Quatennens :

 

J’espère que je serai pas traitée de « hyène » pour vous avoir posé une question sur Taha Bouhafs comme ce fut le cas d’un de mes confrères la semaine dernière face à Alexis Corbière. La semaine dernière, interrogé sur [son] investiture, [...] vous aviez dit ne pas connaître son pedigree. [...] Est-ce que vous vous êtes renseigné depuis ? [Oui.] Et alors ? Ça ne vous gêne pas ?

 

Proférant à nouveau une fake news en évoquant une condamnation pour « incitation à la haine », Élizabeth Martichoux s’acharne : « Est-ce que ça ne vous gêne pas ? » ; encore : « Est-ce que c’est digne [qu’il] figure sur une liste France insoumise ? » ; et encore (à trois reprises) : « Il a été condamné ! » ; et encore : « Ne renversez pas la charge ! » ; et encore : « Ça ne vous gêne pas qu’il insulte les policiers ? Vous êtes gêné de me répondre »… Et encore :

 

Il avait aussi propagé une fausse rumeur selon laquelle un étudiant était mort sous les coups de la police en 2018. Pour sa défense, il avait dit "je n’étais pas encore journaliste, je ne pensais pas que j’allais le devenir". Sous-entendu, je pouvais accuser sans preuve. Ça fait beaucoup quand même ! Ça fait beaucoup ! Et par ailleurs, c’est une condamnation !

 

Avant d’asséner le dernier coup : « C’est pas important ?! C’est pas important ?! Et ne faites pas le procès aux journalistes de, entre guillemets, s’acharner sur un profil, on le fait à chaque fois qu’une personne est condamnée. » De quel côté du micro se trouvent les militants ?

 

Et ce n’est pas terminé. Le 6 mai, Manuel Bompard fait face à la même litanie aux « Grandes gueules » (RMC) [9]. Le 8 mai sur CNews, on peut compter sur Jean-Pierre Elkabbach pour questionner l’élue du PS Hélène Geoffroy au sujet de Taha Bouhafs, « montr[é] du doigt comme un symbole du radicalisme islamiste », avant de pousser les revendications de l’élue : « Qu’est-ce que vous demandez ? Qu’ils l’excluent ? Même si vous n’êtes pas dans [l’union], vous dites que ce n’est pas possible ? » Le bandeau à l’écran ? « T. Bouhafs à Vénissieux : un islamisme militant ».

 

Le 10 mai sur France Info, et à nouveau dans la matinale, Marc Fauvelle et Salhia Brakhlia ajoutent leur contribution face à François Ruffin : « Vous êtes à l’aise avec cette candidature ou pas ? » ; « Vous êtes à l’aise tout simplement ou pas ? » ; « Vous détournez la question. La question c’est le profil de Taha Bouhafs. Est-ce que lui, il vous gêne ou pas ? » ; « S’il n’était pas de votre camp, vous diriez quoi ? »

 

Un coup de chapeau pour le service public, qui s’était déjà triplement illustré la veille (9/05). Une première fois le matin, où Caroline Roux en remettait une couche face à Fabien Roussel (France 2). Une deuxième à 18h50, lorsque Jean-François Achilli consacrait à ce sujet 2 minutes (sur 7) de son interview avec Manuel Bompard (France Info). Et une troisième au « 20h » de France 2. « C’est une candidature qui ne passe pas chez les communistes. Celle du journaliste militant Taha Bouhafs […] » annonce Anne-Sophie Lapix en introduction du « reportage », dans lequel un journaliste évoque « un profil controversé qui attire l’attention des autres partis. Reconquête, celui d’Éric Zemmour, a par exemple investi ce syndicaliste policier contre La France insoumise. » Avant de donner la parole au syndicaliste en question… sans aucun commentaire de transition : « Ce sont les extrémistes du 21ème siècle. Ce sont le danger de ce siècle. Donc je pense que c’était d’utilité publique que je me présente face à lui. » La voix off n’embrayera pas, pas même pour parler a minima de « profil controversé » à propos de ce syndicaliste fétiche de la fachosphère, dont Streetpress faisait un portrait accablant le jour-même.

 

Ajoutons enfin à ce tableau de chasse la litanie des chroniques et interventions contre Taha Bouhafs. Par exemple : « Supplétif de l’ultragauche, de l’islamisme, des gens qui sont les décoloniaux, des woke etc., des indigénistes, des gens qui veulent fracturer la République » (Thibault de Montbrial, Europe 1/CNews, 4/05) ; « Il flirte avec l’islamisme, avec l’antisémitisme. [...] Les positions de Mme Obono, de Mme Autain, de M. Porte, de finalement la plupart de ces gens-là sont assez conformes à la pensée de monsieur Taha Bouhafs » (Gilles-William Goldnadel, CNews, 10/05) ; « Une démocratie, ça se défend et Taha Bouhafs, ça ne s’investit pas » (Jean-Michel Aphatie, LCI, 29/04) ; « Tahar [sic] Bouhafs dont on connaît le pedigree, voilà euh… entre guillemets islamogauchiste » (Régis Le Sommier, France Info, 4/05). « Erreur gravissime », « vieux démons communautaristes » s’étouffe encore Géraldine Muhlmann : « Je ne suis pas d’accord moi pour que quelqu’un comme Taha Bouhafs, avec ce passé, soit député, ça me pose de gros problèmes ! » (France 5, 5/05) ; « Si Taha Bouhafs doit renoncer à briguer un siège de député, ce n’est pas parce qu’il représentait "ceux qui ne sont rien", mais parce qu’il représentait ceux qui sont quelque chose : racistes, anti-républicains, islamo-gauchistes, anti-Charlie, propagateurs de fake news... » (Éric Naulleau, Twitter, 10/05) Et, en guise de bouquet final, l’éditoraliste Guillaume Bigot (CNews, 5/05) délire :

 

La France insoumise […] a mis là un candidat ouvertement islamiste […]. S’il est élu ce sera la première fois depuis l’élection de Jean-Marie Stirbois en 1983 que quelqu’un d’ouvertement raciste et antisémite arrive à l’Assemblée nationale. Je pense que ça va être un coup de tonnerre, parce que ça va être le retour d’idées absolument antirépublicaines et nauséabondes dans le paysage politique. […] M. Bouhafs […] charrie une idéologie violemment d’extrême droite, violemment islamophobe, violemment antifrançaise, violemment antisémite et violemment raciste.

***

On le voit : l’hystérie médiatique autour de l’islam, de même que les confusions et amalgames permanents qui sous-tendent les discussions traitant de la « laïcité » pourrissent le débat public, stigmatisent les musulmans autant qu’ils jettent l’opprobre sur un courant politique. Et ce bien au-delà des médias d’extrême droite. Au bout du compte, les renversements opérés par les têtes d’affiche les plus en vue – consistant par exemple à faire des militants antiracistes les « nouveaux racistes » ou à s’enflammer sur le « communautarisme » musulman après l’attaque de fidèles dans la mosquée de Bayonne – sont de plus en plus fréquents.

 

Et qu’on ne s’y trompe pas : malgré la médiocrité évidente qui jonche ces séquences, les chefferies médiatiques ne perdent pas pied. La plupart perçoivent et construisent bel et bien la gauche dite « radicale » comme l’ennemi à diaboliser, au mieux mis à égalité avec l’extrême droite, au pire… en pôle position. « L’autre Le Pen » titrait Le Point (11/05), placardant en Une le visage de Jean-Luc Mélenchon. Sans honte… et sans choquer les confrères, tant cet exemple rejoint un mouvement de fond que nous pointions dans l’entre-deux-tours, et réaffirmé dans cette séquence jusqu’à plus soif.

 

Pauline Perrenot, avec Denis Perais pour l’observation (courageuse) des médias Bolloré.

Madonna out on the streets of LA putting up gun control posters!! 4-17-2021 (1:28AM PT)

Balboa Island, Newport Beach

Big City. Big Lights. In Downtown Los Angeles

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John The Conqueror concert at La Boite. Madrid 14/2/14

Sutro Baths, San Francisco Night Photography

Vimy, Mémorial Canadien, Pas-de-Calais, France

 

extrait de Wikipédia :

Le Mémorial de Vimy, le plus important monument canadien aux victimes de la Première Guerre mondiale. Il rend hommage au rôle des Canadiens lors de ce conflit, au moyen de figures de pierre symbolisant les valeurs défendues et les sacrifices faits. Érigée entre 1925 et 1936 sur le site de la bataille de la crête de Vimy, cette œuvre d'art est le fruit du travail d'artistes canadiens. Les deux pylônes, représentant le Canada et la France, culminent 27 mètres au-dessus de la base du monument. En raison de l'altitude du site, la figure le plus élevée - l'allégorie de la paix - domine la plaine de Lens d'environ 110 mètres.

 

Le terrain d'assise du mémorial ainsi que la centaine d'hectares qui l'entoure ont été donnés au Canada par la France en 1922. Cela en signe de gratitude pour les sacrifices faits par plus de 66 000 Canadiens au cours de la Grande Guerre et notamment pour la victoire remportée par les troupes canadiennes en conquérant la crête de Vimy au cours du mois d'avril 1917.

 

En s'avançant à l'avant du monument, on peut remarquer une statue de femme voilée, tournée vers l'est, vers l'aube d'un nouveau jour. Elle représente le Canada, une jeune nation, pleurant ses fils tombés au combat. L'arête de Vimy est aujourd'hui boisée, chaque arbre a été planté par un Canadien et symbolise le sacrifice d'un soldat.

 

Les pierres calcaires choisies par Walter Allward viennent de Croatie. Elles sont montées sur une structure en béton.

 

The Battle of Vimy Ridge took place southeast of Vimy and was an important battle of the First World War for Canadian military history.

 

Plus d'infos ici :

fr.wikipedia.org/wiki/Vimy#S.C3.A9quelles_de_guerre.

John The Conqueror concert at La Boite. Madrid 14/2/14

Pano of Sutro Baths, San Francisco

DTLA from the Park Row Drive Bridge

La Iruela is a Spanish municipality to the east of the province of Jaén, Andalusia. It is located on the slopes of the Sierra de Cazorla, crowning the Guadalquivir valley.

 

The districts of Burunchel, El Burrueco, El Palomar, Arroyo Frío, Tramaya and San Martín belong to the municipality of La Iruela.

 

La Iruela has several historical monuments of great tourist interest such as Castillo de la Iruela, hanging on a rock above the town itself, of Templar origin, of which its homage tower stands out. It was declared a Historical Monument in 1985. Currently, between the castle and the rock, a forum or amphitheater has been created where artistic activities are carried out, and the fireworks displays performed in it on the occasion of the August festivities, in honor of the Virgin of the helpless.

 

The Church of Santo Domingo is also very visited by tourists who come to this region. Built by order of Don Francisco de los Cobos within the walled enclosure of the castle. It is dedicated to the patron saint of La Iruela, Santo Domingo de Silos.

 

La Iruela, two kilometers from Cazorla, is located in the Sierras Prebéticas of Cazorla and El Pozo.

 

The castle

The castle, small but astonishing, is located on the top of a steep crag in Sierra de Cazorla, Segura y Las Villas Natural Park. From the castle, impressive views of the surrounding area and of the town can be enjoyed.

 

The keep dates from the Christian era. It has a square base and small dimensions and is located at the highest part of the crag.

 

There are some other enclosures within the tower that create a small alcázar which is difficult to access.

 

In a lower area of the castle, protected with defensive remains of rammed earth and irregular masonry, is an old Muslim farmstead.

 

After a recent restoration, an open-air theater has been built on La Iruela castle enclosure. This theater is a tribute to the Greek and Classic Eras and holds various artistic and cultural shows throughout the year.

   

History

The first traces of human activity in La Iruela area are dated from the Copper Age. An intense occupation continued until the Bronze Age.

 

Originally, La Iruela (like Cazorla) was a modest farmstead. From the 11th century, a wall and a small fortress were built on the hill to protect the farmers.

 

Around 1231, don Rodrigo Ximénez de Rada, Archbishop of Toledo, conquered La Iruela and made it part of the Adelantamiento de Cazorla. Over the Muslim fortress, the current fortress was built.

 

Once the military use of the fortress ended, it was used as cemetery.

 

en.wikipedia.org/wiki/Province_of_Ja%C3%A9n_(Spain)

  

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Kathleen w/ Smoke Bomb

Ancien port et ville cosmopolite dont la prospérité est basée sur le commerce du sel, Brouage devient pendant les guerres de Religion le théâtre de conflits entre catholiques et protestants qui se disputent la ville jusqu’en 1578, année à laquelle le roi Henri III proclame la cité ville royale.

 

Sous Louis XIII, Brouage devient le cœur logistique de la machine de guerre royale pour conquérir La Rochelle. Entre 1630 et 1640, elle est transformée en place forte par le Cardinal de Richelieu alors gouverneur de la ville.

Réputée imprenable, la cité abritait 4000 habitants civils défendus par 500 à 2000 soldats en garnison.

 

Brouage est l'un des rares exemple subsistant de ville forte de plaine du XVIIe siècle antérieure à Vauban, bien que ce dernier ait renforcé les fortifications en 1689.

 

www.guide-charente-maritime.com/fr/selon-mes-envies/cultu...

2012, juin & juillet : Javea (Espagne), Saint-Esteve (Langudoc-Roussillon), Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), Château de Chambord (Loir-et-Cher), le Tramway de Brest, les Tonnerres de Brest 2012 et la régate BREST - DOUARNENEZ

24 juin 2012 : les reines de Javea. Javea / Xabia est une commune de la Communauté Autonome de Valence, située sur la côte nord de la province d’Alicante, dans la région de la Marina Alta, dénomination touristique Costa Blanca. C'est une localité touristique et de pêche de la Costa Blanca, située entre les Caps de San Antonio et La Nao, protégée par l'impressionnant massif du Montgo.

Javea possède 20 kilomètres de littoral de plages et de cales reliées par un réseau de miradors. Javea regorge de fêtes avec ses Hogueras de San Juan (Feux de la Saint-Jean), ses Moros y Cristianos, ses taureaux « Bous a la Mar », la Procession de Pêcheurs en l’honneur de la Virgen del Carmen et son Échiquier Vivant, déclaré d’Intérêt Touristique National. Golf, tennis, plongée, club nautique, randonnée pédestre, tir, et de nombreux autres sports. C'est une enclave touristique très prisée et emplie de charmes.

L’Histoire de Javea, comme tant d’autres communes de la Costa Blanca, passe par les tours qui protégeaient jadis des attaques venues de la mer. Une histoire qui lui a légué une grande richesse monumentale, essentiellement palpable dans son noyau urbain.

Les fréquentes attaques de pirates incitèrent les habitants de Javea à s’introduire à 2 km de la côte et à fortifier la localité dans une enceinte conservée jusqu’en 1877. Cette enceinte constitue actuellement le centre historique de la commune. Son soutien aux Bourbons durant la Guerre de Succession lui valut l’octroi d’une concession d’exportations de marchandises et de fruits. Cette concession dota le port d’une grande activité et devint le moteur de l’activité économique de la ville, d’abord avec l’importation de blé, et postérieurement avec la commercialisation du raisin sec. Le blé, l’amandier, la vigne, le caroubier et l’olivier étaient les principaux produits de son agriculture.

À l’heure actuelle, le tourisme constitue le moteur de l’économie de Javea, comme dans la plupart des villes de la Costa Blanca. L’activité touristique à Javea démarre en 1969, avec la construction du Parador National de Javea, le seul Parador National de la Costa Blanca, situé à l’extrémité de la plage de l’Arenal.

Les fêtes des Moros y Cristianos (Maures et Chrétiens) qui se déroulent du 12 au 20 juillet, sont des fêtes inoubliables. Elles s’ouvrent avec le débarquement des maures sur la côte de Javea dans le but de conquérir la commune, un dessein qui échoue grâce à la reconquête chrétienne. Pendant cette période, l’odeur de poudre, les couleurs, les défilés et leurs élégants atours envahissent la commune pour le plus grand plaisirs des touristes et vacanciers, et de la population locale. Des fêtes comme on aimerait en voir chez nous.

 

Le château de Caen est un ensemble fortifié du centre-ville ancien de Caen. Fondé vers 1060 par Guillaume le Conquérant, il connait de nombreux aménagements au fil des siècles. Avec 5,5 hectares, c’est l’un des plus grands châteaux d’Europe1.

Son enceinte contient aujourd’hui :

les vestiges du donjon, non ouverts au public ;

le logis du gouverneur (actuel musée de Normandie) ;

le cavalier d'artillerie et les salles du Rempart (salles d'exposition du musée de Normandie) ;

le musée des Beaux-Arts de Caen ;

l’église Saint-Georges ;

la salle de l'Échiquier en référence à l'Échiquier de Normandie (salle d’exposition temporaire pour le musée de Normandie) ;

le jardin des simples, reconstitution d'un jardin médicinal du Moyen Âge.

La totalité des constructions et vestiges du château, à l'exclusion des fossés, du musée des Beaux-Arts et de l'aile en retour nord du musée de Normandie, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 10 avril 1997.

 

Les origines du château

À partir du xe siècle, la croissance agricole caractéristique de cette période entraîne la création de nombreux marchés locaux. Les seigneurs, désireux de contrôler le développement des villes et villages, érigent des châteaux et souvent accompagnent ces établissements par la fondation d'un établissement religieux. Caen est un bon exemple de ce qu'on peut appeler un « bourg castral ». Situé dans une riche plaine agricole, Caen n'échappe en effet pas à la règle et connaît un rapide développement le long de la rive gauche de l'Odon7. Il est donc possible qu'un premier élément fortifié ait existé vers 1025, date à laquelle Caen est qualifié de burgus (bourg) dans une charte de Richard II8 ; aucun élément archéologique ne vient toutefois accréditer cette théorie. Quoi qu'il en soit, c'est Guillaume le Conquérant qui met en place une véritable citadelle à partir de 1060 sur un éperon rocheux dominant la basse vallée de l'Orne. Il s'agit sûrement d'un moyen de contrôler cette agglomération qui prend de l'ampleur ; l'absence de lien entre le château et la ville à cette époque – la seule porte étant alors au nord – semble confirmer cette thèse. Mais le duc mûrit un plus grand dessein. Marqué par la rébellion des barons du Cotentin pendant sa jeunesse, il souhaite disposer d'un point d'appui sûr en Basse-Normandie8. Le site de Caen, à proximité de la mer et à équidistance de Rouen et du Cotentin, est donc choisi par Guillaume le Conquérant afin d'y construire sa forteresse. La construction du château, au même titre que la fondation des deux abbayes, montre la volonté du souverain d'établir une deuxième capitale dans la partie occidentale du duché.

  

Salle de l’Échiquier (xiie siècle)

Une résidence princière

Toutefois, dès ses origines, le château de Caen semble être davantage une résidence princière où le duc-roi exprime sa puissance et son prestige qu'une forteresse au rôle militaire affirmé. L'élément le plus important du château est en effet le palais constitué d'appartements privés destinés à la famille princière (les camerae), d'une chapelle (la capella) et surtout d'une salle d'apparat (l’aula). Certes, le château est protégé par les fossés et par l'escarpement rocheux, retaillé pour être plus abrupte, et dès la fin du règne de Guillaume le Conquérant, la simple palissade qui devait ceinturer le plateau a été remplacée par une muraille de pierre. Mais le château souffre déjà de son archaïsme d'un point de vue militaire. La présence des civils, un village regroupé autour de l'église Saint-Georges étant incorporé à l'enceinte, peut constituer une gêne ; toutefois le château assurera un rôle de refuge tout au long du Moyen Âge. Plus grave, sa localisation à mi-pente le rend très vulnérable : il surplombe la ville qui se développe à ses pieds au sud, mais il est lui-même dominé au nord par les coteaux où s'élève aujourd'hui le campus 1. De plus, son emprise est beaucoup trop vaste (5 hectares) et il n'est protégé que par une simple tour-porte située au nord de l'enceinte,

 

Les murs de l'enceinte

 

Lors de la première construction du château, les remparts sont constitués de simples palissades de bois53. Le tracé de ces premiers remparts n'a guère évolué à travers les années sauf sur la partie nord avec la construction du donjon ; l'enceinte d'origine correspond toutefois au mur nord de la chemise du donjon40. Au xvie siècle, d'importants remblais sont placés contre les murs afin d’éviter la destruction par les tirs d'artillerie40.

À compter de mars 2004, la municipalité de Caen, aidée par les subventions du FEDER, a entrepris la restauration des remparts (consolidation, dégagement des meurtrières fermées au xixe siècle). Après qu'on a constaté une augmentation constante du volume de pierres éboulées côté rue de Geôle, le remplacement de pierres et la consolidation ont été achevés en 2008 pour un coût d'1,15 million d’euros. Cette première tranche de travaux doit se terminer en 2013. La deuxième tranche de travaux (consolidation et restauration des remparts Est et Sud, ainsi que des passerelles de la porte Saint-Pierre et de la porte des Champs) doit s’étaler jusqu'en 2016 et devrait coûter 4,3 millions d'euros.

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2012, juin & juillet : Javea (Espagne), Saint-Esteve (Langudoc-Roussillon), Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), Château de Chambord (Loir-et-Cher), le Tramway de Brest, les Tonnerres de Brest 2012 et la régate BREST - DOUARNENEZ

24 juin 2012 : les reines de Javea. Javea / Xabia est une commune de la Communauté Autonome de Valence, située sur la côte nord de la province d’Alicante, dans la région de la Marina Alta, dénomination touristique Costa Blanca. C'est une localité touristique et de pêche de la Costa Blanca, située entre les Caps de San Antonio et La Nao, protégée par l'impressionnant massif du Montgo.

Javea possède 20 kilomètres de littoral de plages et de cales reliées par un réseau de miradors. Javea regorge de fêtes avec ses Hogueras de San Juan (Feux de la Saint-Jean), ses Moros y Cristianos, ses taureaux « Bous a la Mar », la Procession de Pêcheurs en l’honneur de la Virgen del Carmen et son Échiquier Vivant, déclaré d’Intérêt Touristique National. Golf, tennis, plongée, club nautique, randonnée pédestre, tir, et de nombreux autres sports. C'est une enclave touristique très prisée et emplie de charmes.

L’Histoire de Javea, comme tant d’autres communes de la Costa Blanca, passe par les tours qui protégeaient jadis des attaques venues de la mer. Une histoire qui lui a légué une grande richesse monumentale, essentiellement palpable dans son noyau urbain.

Les fréquentes attaques de pirates incitèrent les habitants de Javea à s’introduire à 2 km de la côte et à fortifier la localité dans une enceinte conservée jusqu’en 1877. Cette enceinte constitue actuellement le centre historique de la commune. Son soutien aux Bourbons durant la Guerre de Succession lui valut l’octroi d’une concession d’exportations de marchandises et de fruits. Cette concession dota le port d’une grande activité et devint le moteur de l’activité économique de la ville, d’abord avec l’importation de blé, et postérieurement avec la commercialisation du raisin sec. Le blé, l’amandier, la vigne, le caroubier et l’olivier étaient les principaux produits de son agriculture.

À l’heure actuelle, le tourisme constitue le moteur de l’économie de Javea, comme dans la plupart des villes de la Costa Blanca. L’activité touristique à Javea démarre en 1969, avec la construction du Parador National de Javea, le seul Parador National de la Costa Blanca, situé à l’extrémité de la plage de l’Arenal.

Les fêtes des Moros y Cristianos (Maures et Chrétiens) qui se déroulent du 12 au 20 juillet, sont des fêtes inoubliables. Elles s’ouvrent avec le débarquement des maures sur la côte de Javea dans le but de conquérir la commune, un dessein qui échoue grâce à la reconquête chrétienne. Pendant cette période, l’odeur de poudre, les couleurs, les défilés et leurs élégants atours envahissent la commune pour le plus grand plaisirs des touristes et vacanciers, et de la population locale. Des fêtes comme on aimerait en voir chez nous.

 

Le château de Caen est un ensemble fortifié du centre-ville ancien de Caen. Fondé vers 1060 par Guillaume le Conquérant, il connait de nombreux aménagements au fil des siècles. Avec 5,5 hectares, c’est l’un des plus grands châteaux d’Europe1.

Son enceinte contient aujourd’hui :

les vestiges du donjon, non ouverts au public ;

le logis du gouverneur (actuel musée de Normandie) ;

le cavalier d'artillerie et les salles du Rempart (salles d'exposition du musée de Normandie) ;

le musée des Beaux-Arts de Caen ;

l’église Saint-Georges ;

la salle de l'Échiquier en référence à l'Échiquier de Normandie (salle d’exposition temporaire pour le musée de Normandie) ;

le jardin des simples, reconstitution d'un jardin médicinal du Moyen Âge.

La totalité des constructions et vestiges du château, à l'exclusion des fossés, du musée des Beaux-Arts et de l'aile en retour nord du musée de Normandie, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 10 avril 1997.

 

Les origines du château

À partir du xe siècle, la croissance agricole caractéristique de cette période entraîne la création de nombreux marchés locaux. Les seigneurs, désireux de contrôler le développement des villes et villages, érigent des châteaux et souvent accompagnent ces établissements par la fondation d'un établissement religieux. Caen est un bon exemple de ce qu'on peut appeler un « bourg castral ». Situé dans une riche plaine agricole, Caen n'échappe en effet pas à la règle et connaît un rapide développement le long de la rive gauche de l'Odon7. Il est donc possible qu'un premier élément fortifié ait existé vers 1025, date à laquelle Caen est qualifié de burgus (bourg) dans une charte de Richard II8 ; aucun élément archéologique ne vient toutefois accréditer cette théorie. Quoi qu'il en soit, c'est Guillaume le Conquérant qui met en place une véritable citadelle à partir de 1060 sur un éperon rocheux dominant la basse vallée de l'Orne. Il s'agit sûrement d'un moyen de contrôler cette agglomération qui prend de l'ampleur ; l'absence de lien entre le château et la ville à cette époque – la seule porte étant alors au nord – semble confirmer cette thèse. Mais le duc mûrit un plus grand dessein. Marqué par la rébellion des barons du Cotentin pendant sa jeunesse, il souhaite disposer d'un point d'appui sûr en Basse-Normandie8. Le site de Caen, à proximité de la mer et à équidistance de Rouen et du Cotentin, est donc choisi par Guillaume le Conquérant afin d'y construire sa forteresse. La construction du château, au même titre que la fondation des deux abbayes, montre la volonté du souverain d'établir une deuxième capitale dans la partie occidentale du duché.

  

Salle de l’Échiquier (xiie siècle)

Une résidence princière

Toutefois, dès ses origines, le château de Caen semble être davantage une résidence princière où le duc-roi exprime sa puissance et son prestige qu'une forteresse au rôle militaire affirmé. L'élément le plus important du château est en effet le palais constitué d'appartements privés destinés à la famille princière (les camerae), d'une chapelle (la capella) et surtout d'une salle d'apparat (l’aula). Certes, le château est protégé par les fossés et par l'escarpement rocheux, retaillé pour être plus abrupte, et dès la fin du règne de Guillaume le Conquérant, la simple palissade qui devait ceinturer le plateau a été remplacée par une muraille de pierre. Mais le château souffre déjà de son archaïsme d'un point de vue militaire. La présence des civils, un village regroupé autour de l'église Saint-Georges étant incorporé à l'enceinte, peut constituer une gêne ; toutefois le château assurera un rôle de refuge tout au long du Moyen Âge. Plus grave, sa localisation à mi-pente le rend très vulnérable : il surplombe la ville qui se développe à ses pieds au sud, mais il est lui-même dominé au nord par les coteaux où s'élève aujourd'hui le campus 1. De plus, son emprise est beaucoup trop vaste (5 hectares) et il n'est protégé que par une simple tour-porte située au nord de l'enceinte,

 

Les murs de l'enceinte

 

Lors de la première construction du château, les remparts sont constitués de simples palissades de bois53. Le tracé de ces premiers remparts n'a guère évolué à travers les années sauf sur la partie nord avec la construction du donjon ; l'enceinte d'origine correspond toutefois au mur nord de la chemise du donjon40. Au xvie siècle, d'importants remblais sont placés contre les murs afin d’éviter la destruction par les tirs d'artillerie40.

À compter de mars 2004, la municipalité de Caen, aidée par les subventions du FEDER, a entrepris la restauration des remparts (consolidation, dégagement des meurtrières fermées au xixe siècle). Après qu'on a constaté une augmentation constante du volume de pierres éboulées côté rue de Geôle, le remplacement de pierres et la consolidation ont été achevés en 2008 pour un coût d'1,15 million d’euros. Cette première tranche de travaux doit se terminer en 2013. La deuxième tranche de travaux (consolidation et restauration des remparts Est et Sud, ainsi que des passerelles de la porte Saint-Pierre et de la porte des Champs) doit s’étaler jusqu'en 2016 et devrait coûter 4,3 millions d'euros.

C'est sur le territoire de la commune voisine de Givenchy-en-Gohelle que se trouve le Mémorial de Vimy, le plus important monument canadien aux victimes de la Première Guerre mondiale. Le monument s'élève au sommet de la cote 145 pour laquelle se sont battus les soldats canadiens en avril 1917. Il rend hommage au rôle des Canadiens lors de ce conflit, au moyen de figures de pierre symbolisant les valeurs défendues et les sacrifices faits. Érigée entre 1925 et 1936 sur le site de la bataille de la crête de Vimy, cette œuvre d'art est le fruit du travail d'artistes canadiens. Les deux pylônes, représentant le Canada et la France, culminent 40 mètres au-dessus de la base du monument. En raison de l'altitude du site, la figure le plus élevée - l'allégorie de la paix - domine la plaine de Lens d'environ 110 mètres.

 

Le terrain d'assise du mémorial ainsi que la centaine d'hectares qui l'entoure ont été donnés au peuple canadien par la France en 1922. Cela en signe de gratitude pour les sacrifices faits par plus de 66 000 Canadiens au cours de la Grande Guerre et notamment pour la victoire remportée par les troupes canadiennes en conquérant la crête de Vimy au cours du mois d'avril 1917.

 

En s'avançant à l'avant du monument, on peut remarquer une statue de femme voilée, tournée vers l'est, vers l'aube d'un nouveau jour. Elle représente le Canada, une jeune nation, pleurant ses fils tombés au combat. L'arête de Vimy est aujourd'hui boisée, chaque arbre a été planté par un Canadien et symbolise le sacrifice d'un soldat.

 

Les pierres calcaires choisies par Walter Allward viennent de Croatie. Elles sont montées sur une structure en béton. Les pierres d'origine s'étant abimées avec le temps, des travaux de restauration ont été entrepris en 2005 et se sont achevés en 2007. La reine Elisabeth II a participé à l'inauguration le 7 avril 2007.

 

Source : Wikipédia

Le château de Caen est un ensemble fortifié du centre-ville ancien de Caen. Fondé vers 1060 par Guillaume le Conquérant, il connait de nombreux aménagements au fil des siècles. Avec 5,5 hectares, c’est l’un des plus grands châteaux d’Europe1.

Son enceinte contient aujourd’hui :

les vestiges du donjon, non ouverts au public ;

le logis du gouverneur (actuel musée de Normandie) ;

le cavalier d'artillerie et les salles du Rempart (salles d'exposition du musée de Normandie) ;

le musée des Beaux-Arts de Caen ;

l’église Saint-Georges ;

la salle de l'Échiquier en référence à l'Échiquier de Normandie (salle d’exposition temporaire pour le musée de Normandie) ;

le jardin des simples, reconstitution d'un jardin médicinal du Moyen Âge.

La totalité des constructions et vestiges du château, à l'exclusion des fossés, du musée des Beaux-Arts et de l'aile en retour nord du musée de Normandie, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 10 avril 1997.

 

Les origines du château

À partir du xe siècle, la croissance agricole caractéristique de cette période entraîne la création de nombreux marchés locaux. Les seigneurs, désireux de contrôler le développement des villes et villages, érigent des châteaux et souvent accompagnent ces établissements par la fondation d'un établissement religieux. Caen est un bon exemple de ce qu'on peut appeler un « bourg castral ». Situé dans une riche plaine agricole, Caen n'échappe en effet pas à la règle et connaît un rapide développement le long de la rive gauche de l'Odon7. Il est donc possible qu'un premier élément fortifié ait existé vers 1025, date à laquelle Caen est qualifié de burgus (bourg) dans une charte de Richard II8 ; aucun élément archéologique ne vient toutefois accréditer cette théorie. Quoi qu'il en soit, c'est Guillaume le Conquérant qui met en place une véritable citadelle à partir de 1060 sur un éperon rocheux dominant la basse vallée de l'Orne. Il s'agit sûrement d'un moyen de contrôler cette agglomération qui prend de l'ampleur ; l'absence de lien entre le château et la ville à cette époque – la seule porte étant alors au nord – semble confirmer cette thèse. Mais le duc mûrit un plus grand dessein. Marqué par la rébellion des barons du Cotentin pendant sa jeunesse, il souhaite disposer d'un point d'appui sûr en Basse-Normandie8. Le site de Caen, à proximité de la mer et à équidistance de Rouen et du Cotentin, est donc choisi par Guillaume le Conquérant afin d'y construire sa forteresse. La construction du château, au même titre que la fondation des deux abbayes, montre la volonté du souverain d'établir une deuxième capitale dans la partie occidentale du duché.

  

Salle de l’Échiquier (xiie siècle)

Une résidence princière

Toutefois, dès ses origines, le château de Caen semble être davantage une résidence princière où le duc-roi exprime sa puissance et son prestige qu'une forteresse au rôle militaire affirmé. L'élément le plus important du château est en effet le palais constitué d'appartements privés destinés à la famille princière (les camerae), d'une chapelle (la capella) et surtout d'une salle d'apparat (l’aula). Certes, le château est protégé par les fossés et par l'escarpement rocheux, retaillé pour être plus abrupte, et dès la fin du règne de Guillaume le Conquérant, la simple palissade qui devait ceinturer le plateau a été remplacée par une muraille de pierre. Mais le château souffre déjà de son archaïsme d'un point de vue militaire. La présence des civils, un village regroupé autour de l'église Saint-Georges étant incorporé à l'enceinte, peut constituer une gêne ; toutefois le château assurera un rôle de refuge tout au long du Moyen Âge. Plus grave, sa localisation à mi-pente le rend très vulnérable : il surplombe la ville qui se développe à ses pieds au sud, mais il est lui-même dominé au nord par les coteaux où s'élève aujourd'hui le campus 1. De plus, son emprise est beaucoup trop vaste (5 hectares) et il n'est protégé que par une simple tour-porte située au nord de l'enceinte,

 

Les murs de l'enceinte

 

Lors de la première construction du château, les remparts sont constitués de simples palissades de bois53. Le tracé de ces premiers remparts n'a guère évolué à travers les années sauf sur la partie nord avec la construction du donjon ; l'enceinte d'origine correspond toutefois au mur nord de la chemise du donjon40. Au xvie siècle, d'importants remblais sont placés contre les murs afin d’éviter la destruction par les tirs d'artillerie40.

À compter de mars 2004, la municipalité de Caen, aidée par les subventions du FEDER, a entrepris la restauration des remparts (consolidation, dégagement des meurtrières fermées au xixe siècle). Après qu'on a constaté une augmentation constante du volume de pierres éboulées côté rue de Geôle, le remplacement de pierres et la consolidation ont été achevés en 2008 pour un coût d'1,15 million d’euros. Cette première tranche de travaux doit se terminer en 2013. La deuxième tranche de travaux (consolidation et restauration des remparts Est et Sud, ainsi que des passerelles de la porte Saint-Pierre et de la porte des Champs) doit s’étaler jusqu'en 2016 et devrait coûter 4,3 millions d'euros.

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"paa dette sted i vigant mickelbeckers hus afholdt kobenhavns reformete kirke sin forste offentlige gudstjeneste den 1 november 1685 med deres majestaeter Kong Christian V og Dronning Charlotte Amalies allernaadigste villadelse og stotte denne mindeplade opsattes"

 

Christian V, né à Flensburg le 15 avril 1646 et mort le 25 août 1699 à Copenhague, fut roi de Danemark et de Norvège du 9 février 1670 à sa mort.

Il est le fils aîné de Frédéric III de Danemark et de Sophie-Amélie, princesse de Brunswick-Lunebourg. Il épouse Charlotte-Amélie, fille de Guillaume VI de Hesse-Cassel, le 14 mai 1667 à Nykøbing.

Christian succède à son père, Frédéric III, Une partie de sa popularité auprès du peuple peut s'expliquer par le fait qu'il renforca la monarchie absolue en donnant un pouvoir nouveau aux roturiers, aux dépens de l'ancienne noblesse.. Il créa de nouveaux titres de noblesse (comtes et barons). Un des roturiers élevé par Christian V de Danemark fut Peder Schumacher, il fut fait comte Griffenfeld par Christian V de Danemark en 1670, haut conseiller du Danemark en 1674. Les débuts de son règne sont marqués par l'influence de son puissant chancelier, Peder Schumacher, comte Griffenfeld.

Peder Giffenfeld, homme de grande qualité, comprit mieux la situation précaire du Danemark, la déclaration de guerre du Danemark à la Suède se fit au moment où la Suède était l'alliée de la France, la grande puissance européenne de l'époque. Comme Peder Griffenfeld l'avait prédit, la Suède fut le plus solide alliée de la France, cette dernière dicta la paix avec le Danemark l'alliée de la Hollande, et en dépit de victoire navale danoise contre la Suède (1675-1679) au cours de la guerre scanienne, il connut la défaite à la bataille de Lund et dut renoncer à conquérir la Scanie. Les espoirs danois de changement sur la frontière de la péninsule scandinave entre les pays furent déçus. Les dommages causés à l'économie danoise furent très importants.

En 1676, Peder Griffenfeld s'étant opposé à la décision du souverain de déclarer la guerre à la Suède en 1676, il fut révoqué et emprisonné à vie pour haute traîtrise.

En 1683, Christian V de Danemark introduisit au Danemark le Danske Lov (Code Danois). En 1687, il fut remplacé par le Norske Lov (Code Norvégien). En 1688, il fit rédiger l'enregistrement foncier afin de définir la valeur foncière du Danemark afin de créer une fiscalité plus juste. Le règne de Christian V de Danemark fut un âge d'or pour la science, grâce au travail de l'astronome Ole Rømer, en dépit de l'absence de connaissance et le peu d'intérêt que portait le roi pour la science.

(Wikipedia)

C'est principalement sur le territoire de Givenchy-en-Gohelle et pour partie sur celui des communes voisines de Neuville-Saint-Vaast et Vimy, au sommet de la cote 145, que se trouve le plus important monument canadien aux victimes de la Première Guerre mondiale. Il rend hommage au rôle des Canadiens lors de ce conflit, au moyen de figures de pierre symbolisant les valeurs défendues et les sacrifices faits. Érigée entre 1925 et 1936 sur le site de la bataille de la crête de Vimy, cette œuvre d'art est le fruit du travail d'artistes canadiens, notamment Walter Allward3. Le mémorial est inauguré le 26 juillet 1936 par le roi Édouard VIII et le président français Albert Lebrun en présence de ministres canadiens et de 30 000 personnes dont six mille anciens combattants canadiens coiffés du béret réséda à feuille d'érable, symbolique de leur nation.

L'éclatante victoire canadienne à la bataille de la crête de Vimy est un événement fondateur de la Nation canadienne. Le terrain d'assise du mémorial ainsi que la centaine d'hectares qui l'entoure ont été donnés au Canada par la France en 1922, en signe de gratitude pour les sacrifices faits par plus de 66 000 Canadiens au cours de la Grande Guerre et notamment pour la victoire remportée par les troupes canadiennes en conquérant la crête de Vimy au cours du mois d'avril 1917 : le gouvernement français a accordé « au Gouvernement du Canada, gracieusement et pour toujours, le libre usage de la terre, exempte de toute forme de taxe »6. C'est le ministère canadien des Anciens Combattants qui est chargé de la gestion du monument. Le mémorial de Vimy a été rénové entre 2005 et 20077. Sa réouverture, par la reine Élisabeth II du Canada, a eu lieu deux jours avant le 90e anniversaire de la bataille, le 7 avril 2007.

 

En 2002, la Monnaie royale canadienne émit une pièce de 5 cents en argent pour célébrer le 85e anniversaire de la bataille. Le roman The Stone Carvers (2001), traduit en français sous le titre Les Amants de pierre (2005), de l'auteure canadienne Jane Urquhart, a pour thème la construction du mémorial de Vimy. En 2012, la Banque du Canada met en circulation un nouveau billet de polymère de 20 dollars à l'effigie du monument.

 

De nos jours, le mémorial est un des sites les plus fréquentés du Pas-de-Calais dans le cadre du tourisme de mémoire

 

www.veterans.gc.ca/fra/remembrance/memorials/overseas/fir...

 

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