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**Le pont des Marchands**, (Pons Vetus) est un ancien pont romain de Voie Domitienne, modifié et élargi au Moyen Age. Il franchit le canal de la Robine sur l'ancien lit de l'Aude. Il supporte des habitations : c'est un des rares ponts habités subsistant en France.
L'ancien Pont-vieux reliait seul, jusqu'à la fin du XIIe siècle, les deux parties de la ville : la Cité, sur la rive gauche, et le Bourg, sur la rive droite. La seule arche existante laisse à supposer de la largeur ancienne de l'Aude.
Les légions romaines empruntaient ce pont de la Via Domitia qui conduisait vers l'Espagne ou bien, par la Via Aquitania, vers Toulouse et Bordeaux. Aujourd'hui, l'antique pont supporte toute une étroite rue commerçante bordée de nombreux magasins des deux côtés.
Réf. : DSC05863
Croyez-le ou non, ceci est la photo d'un arbre (pommetier décoratif). Seuls la vitesse, l'angle de vue, le flou de bougé et le posttraitement ont pu donner cet effet.
Believe it or not, this is a photo of a tree (decorative crabapple tree). Only the speed, the angle of view, the motion blur and the post-processing could have given this effect.
La plage d'Utakleiv, sur l'île de Vestvågøya, au Nord-Ouest de la ville de Leknes.
Cette plage est assez représentative de l'ensemble des plages des îles Lofoten: sable blanc, eaux turquoises, des montagnes autour, tombant directement dans la mer, et pas grand monde, si ce n'est quelques campeurs.
So lonely ...
(J'ai effacé un voilier à l'horizon, avec DxO OpticsPro 10.)
(I erased a sailboat on the horizon with DxO OpticsPro 10.)
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Laghouat - Algérie, Janvier 2016
Des stalles du château de Gaillon sont conservées dans la basilique Saint-Denis près de Paris. Ce château était la résidence de loisir des archevêques de Rouen. Commandées au début du XVIe siècle par Georges d’Amboise, ces stalles ont été construites lorsque cet archevêque, devenu légat du pape et premier conseiller de Louis XII a fait transformer le château médiéval en palais de la Renaissance. Seules stalles en France à présenter de nombreux panneaux de marqueterie et une iconographie inédite, elles forment un mobilier unique, chef-d’œuvre de cette période charnière entre gothique et Renaissance, arborant une grande mixité de styles. Ces stalles sont les chaires qui étaient destinées aux trois chanoines qui officiaient dans la chapelle haute du château de Gaillon, dédiée à saint Georges. Elles étaient ceintes d’une clôture en boiset constituaient ainsi le chœur liturgique de l'édifice.
Les stalles en chêne sont composées de deux rangées disposées côté nord et sud du transept de la basilique de Saint-Denis. La rangée nord présente un ensemble de six stalles, la rangée sud de cinq stalles et une isolée. Seules douze stalles ont été créées au XVIe siècle alors que le programme iconographique en prévoyait quatorze. De 2,83 m de haut, elles composées d’un siège et d’un dorsal, ce dernier comprenant deux registres : un bas-relief surmontant un panneau de marqueterie. Tous les éléments sont sculptés ou marquetés. De manière unique, les dossiers, les dorsaux et les voussures des dais sont galbés. De même les chaires ont des largeurs variées, fixées par celles des bas-reliefs des dorsaux. Pour s’adapter, les largeurs d’autres composants ont été rectifiées. La mixité de style se retrouve dans la globalité, les interdorsaux et deux dais étant gothiques alors que les faibles reliefs sont apparentés aux grotesques de la Renaissance, les bas-reliefs et les marqueteries des dorsaux étant quant à eux à la fois d’inspiration péninsulaire et septentrionale.
Sont illustrées sur les bas-reliefs originaux des dorsaux deux scènes de la vie d’Anne et Joachim, parents de la vierge Marie, cinq scènes de la vie de saint Jean-Baptiste le précurseur et sept scènes de la vie de saint Georges selon les textes d’Évangile ou de la Légende dorée. Nombre d’autres saints sont présentés en pied, sous forme de statuettes sur les interdorsaux ou de bas-reliefs sur les soubassements des jouées, notamment les quatre évangélistes sur ces derniers. Sur les panneaux marquetés des quadrants des parcloses sont figurées les affres des enfers des condamnés selon les sept péchés capitaux, avec les planètes et leurs influences. Les représentations sont inspirées des gravures du Calendrier des bergers imprimé à cette époque.
Les miséricordes figurent des scènes des Métamorphoses d’Ovide ainsi que les arts libéraux selon la Margarita Philosophica de G. Reisch. Les artisans se sont inspirés de gravures d’ouvrages imprimés au début du XVIe siècle, par exemple le soldat romain Caius Mucius Scaevola devant le roi Étrusque Porsenna y étant représenté exposant ainsi des thématiques propres à la culture antique. De manière également tout à fait inédite, les 7 vertus, cardinales et théologales, et 7 sibylles sont figurées et représentées sur les panneaux de marqueterie du premier registre des dorsaux. Les allégories et les prophétesses sont encadrées d’architectures identiques deux à deux qui les mettent en concordance. Les sibylles ont été choisies parmi celles du manuscrit des Heures de Louis de Laval dont les auteurs ont cité les prophéties. Ces dernières proviennent du manuscrit des Institutions divines de Lactance qui était de nouveau traduit et que le cardinal a lui-même fait enluminer. Ce grand rhéteur du IVe siècle ayant quant à lui repris les oracles rédigés dans les Oracles sibyllins.
Georges Ier d’Amboise n’a pas manqué de faire valoir qu’il était le commanditaire des stalles en demandant à ce que ses armes et sa devise y figurent à de nombreuses reprises. Le légat a donné pour modèles aux artisans des stalles des enluminures ou gravures de manuscrits faisant partie de sa splendide bibliothèque, digne d'un grand érudit humaniste. Il fit venir l’Italie en choisissant la marqueterie figurative en sus de la sculpture, seule technique utilisée à l'époque en France. Sans renier la tradition en faisant figurer les saints, il a fait représenter de manière inédite leur cycle de vie, dont il a choisi des événements bien spécifiques. De plus, il a incité les fidèles à s’instruire et à étudier les auteurs antiques en faisant sculpter des allégories des arts libéraux et des personnages mythiques ou héroïques. Enfin, par le dialogue des sibylles et des vertus, il a montré que la rhétorique de Lactance était convaincante. Il a ainsi non seulement introduit en France la mode italienne dans le mobilier, le décor et les ornements du château de Gaillon, mais surtout donné corps à l’esprit humaniste en faisant de ses stalles les messagères qui appellent à une vie vertueuse, dans la foi au Christ annoncé à tous les hommes (cf. wikipédia, merci Glass Angel pour la photo).
www.youtube.com/watch?v=BupbWHRkP7s
Tania attendait le retour du nouveau prince vampire. Car maintenant que l’ombre avait gagné, la voleuse d’âmes savait que Jakob qu’elle convoitait depuis un moment, serait tout à elle. Abandonné par Marie, il ne pourrait que chercher l’affection auprès de la seule femme séduisante du royaume maléfique. Et cette femme, c’était elle.
Et puis, elle avait des questions à lui poser. Comment avait-il fait pour revenir dans ce monde alors qu’elle l’avait croisé dans un autre et qu’il l’avait vaincue ainsi que ses comparses. Si les maléfiques pouvaient voyager d’une époque à une autre et d’un univers à l’autre y compris quand ils étaient vaincus, les elfes fées n’étaient pas doués d’un pouvoir suffisant pour faire de même.
La jeune femme était prudente ; peut-être cet être étrange et fascinant disposait-il de pouvoirs spéciaux en lien avec l’anneau de feu. Des pouvoirs qui justement, dépassaient la notion de bien et de mal et permettaient de cumuler les pouvoirs féeriques et maléfiques.
Lorsqu’elle vit la silhouette du vampire blond apparaître, elle sourit avec ironie. Il paraissait triste, désespéré et humilié. Allons...elle se sentait l’âme d’une infirmière...elle saurait bientôt lui faire oublier cette petite sotte de Marie. Elle s’avança à sa rencontre et d’un air canaille lui dit :
Ma foi ! Pour venir de province,
Le tour n'est pas trop mal, oui-dà !
Et le mérite n'est pas mince
De débuter comme cela !
Vous avez perdu la partie,
Payez sans maudire le sort
Et dites-vous qu'en cette vie
Il n'est pire eau que l'eau qui dort.
Ah ! Ah !... Vrai ! Je m'en veux de rire
Quand je devrais y compatir,
Mais de voir un homme souffrir,
Lorsqu'on est femme, on a beau dire,
Ça fait toujours un peu plaisir !
Vous aurez une vicomtesse
Digne de vous, sans contredit,
Au prestige de la noblesse
Ajoutons celui de l'esprit !
Vous aviez peur qu'elle fût bête !
D'avance elle vous donna tort
En tournant prestement la tête
D'un homme qui se croit si fort !..
Ah ! Ah !... Vrai ! Je m'en veux de rire
Quand je devrais y compatir,
Mais de voir un homme souffrir,
Lorsqu'on est femme, on a beau dire,
Ça fait toujours un peu plaisir !
- Taisez-vous, Tania ! Vous ne savez pas ce que vous dites, la coupa Jakob sèchement. Vous ne comprenez pas que Marie est bien plus digne d’amour que toutes les femmes de la féerie et des royaumes de l’ombre réunies. Elle est humaine, certes. Mais elle sait que la véritable affection n’est pas dans l’illusion ni les apparences. Mais dans l’élan simple des coeurs et des âmes. Elle le sait depuis toujours et bien mieux que moi...C’est pourquoi je dois me rendre digne d’elle.
- Digne d’elle ? Mais quelle absurdité, par tous les diables ! Vous avez l’occasion unique et merveilleuse d’être à présent le souverain des mondes obscurs et vous voulez continuer à courir après cette petite dinde ridicule dont la famille est alliée depuis toujours à nos ennemis?
- Marie est loin d’être ce que vous dites. Je l’aime. Et elle m’aime aussi.
- Si elle vous aimait réellement, elle serait près de vous.
- Marie a toujours détesté les honneurs. Même ceux de la féerie ne l’intéressent pas. Elle préfère vivre à l’écart loin de tout ce qui ressemble à la vie de cour, de pouvoir et d’argent. Et je ne saurais l’en blâmer. J’ai vu à quel point le pouvoir et l’argent ont corrompu des âmes. Et je ne veux pas leur ressembler.
Mieux, je ne veux pas rester vampire. Cet état ne m’intéresse absolument pas. Même par amitié pour Ulf. Si le baiser que j’ai donné à Marie m’a transformé en être maléfique, il peut peut-être aussi me ramener à mon ancien état. Parce que contrairement à vous, je ne suis pas dans la haine ni dans le besoin de dominer, de tuer, de contrôler. Alors je dois pouvoir inverser ce sortilège. Et c’est ce que je souhaite de toute mon âme. Je ne fais pas partie de votre clan, voleuse d’âmes. Et je ne serai jamais vôtre. Jamais, hurla-t-il !
Vexée et goguenarde, Tania tourna les talons mais finit par répliquer en quittant les arènes :
- Vous dites cela aujourd’hui, prince, parce que vous êtes blessé et amer. Mais bientôt, vous aimerez votre nouvelle nature, en apprécierez tous les avantages. Qui d’ailleurs n’aimerait pas contrôler, mordre, tuer, jouir et vampiriser humains et êtres féeriques, s’abreuver à leur sang, à leur source de vie ? Je ne connais aucun être maléfique qui n’aimerait pas être à votre place. Et Oswald vous a laissé tous ses pouvoirs en cadeaux. Vous cumulerez ceux d’Abélard et de vos différents adversaires. Une fort jolie dot pour un être féerique passé du côté obscur de la force. Vous pourrez vous amuser à les tester ces dons, comme de nouveaux jouets. Et un jour prochain, parce que vous aurez épuisé tous les plaisirs de ces nouveaux pouvoirs et de la gloire et de la puissance qui y sont attachées, vous viendrez comme un chien quémander des caresses de ma part, je vous le promets, Roméo . D’ici là, vous aurez peut-être besoin d’une nuit noire de l’âme pour comprendre avec sagesse qu’il faut tirer un trait sur le passé, si tendre et réjouissant était-il. La comtesse de Kalamine n’était pas destinée à être votre épouse, cela s’est vérifié par la preuve éclatante du choix qu’elle a fait non pas pour vous mais contre vous, conclut-elle avec malice.
- Silence, prophétesse de malheur ! Et hors de ma vue ! Sinon, c’est vous qui serez ma première victime. Et je doute fort que vous appréciez ce genre de traitement dit Jakob en lui montrant ses crocs acérés.
La voleuse d’âmes fronça les sourcils en grimaçant, et se rappelant brusquement la façon dont l’elfe fée l’avait fait disparaître dans l’église, elle se dépêcha de sortir. Elle n’avait pas envie d’irriter le vampire tout de suite. Juste lui retirer l’envie de sa rivale. Pour mieux se l’accaparer. Il était encore trop tôt pour se glisser dans la place chaude et douillette dont bénéficiait Marie, mais Tania se promettait monts et merveilles avec le jeune homme. Et elle se disait qu’elle ferait en sorte qu’il ne puisse plus se passer d’elle.
La première chose qui se réveillait chez un vampire nouvellement créé était la faim du sang. Faim qui ouvrait d’autres appétits : de pouvoir, de puissance, de sensualité, de meurtre. Tania n’aurait qu’à attendre le moment bascule. Celui qui lui donnerait accès à l’âme sombre du prince vampire : lorsque la conscience dont il faisait encore preuve, disparaîtrait pour n’être plus qu’instinct primordial.
En attendant, la maléfique préférait se mettre à l’abri, le temps que le prince apprivoise sa nouvelle nature. Et quoi de mieux que son bel appartement scintillant de mica, creusé dans le granit rose de la forêt des ombres ? Discrètement, elle déposa sa carte et son adresse à l’attention de Jakob dans un énorme coquillage et disparut dans un nuage irisé. Ne laissant d’elle qu’un peu de parfum capiteux et quelques sequins argentés.
Resté seul, Jakob contempla Oswald, Abélard et toutes les créatures maléfiques endormies définitivement et se pétrifiant progressivement avant d’exploser en nuage de cendres, aussitôt balayées par un vent tournoyant, chargé d’éliminer la saleté des arènes. Les strapontins et fauteuils étaient presque vides à certains endroits. Et le lieu, déjà impressionnant, paraissait encore plus immense et désolé qu’auparavant.
- C’est simple, se dit le jeune homme. C’est comme si progressivement, j’absorbais leurs pouvoirs et leurs magies sans même l’avoir souhaité. J’ai l’impression d’intégrer des tas de choses que j’ignorais auparavant et qui m’ouvrent des compréhensions des forces maléfiques comme jamais cela n’a été possible. Finalement, cette transformation est peut-être une chance…
- Oui, d’une certaine façon, c’est une chance de faire la paix entre la féerie et le monde maléfique. Car qui peut le mal peut le bien aussi, murmura une voix profonde tout près de lui.
Jakob sursauta.
- Qui donc me parle ?
- Tu ne me reconnais pas ? Je t’ai pourtant formé et accompagné depuis que tu es fiancé et époux de Marie.
- Vous êtes...l’ange de l’anneau ? Mais votre voix n’a plus la même tessiture...que s’est-il passé ?
- Tu n’es plus sur la même fréquence vibratoire pour m’entendre comme tu le faisais avant. Mais je ne te laisserai pas seul. Jakob, profite de ce nouveau statut pour continuer d’apprendre et amener la paix dans ce royaume.
- Je voudrais bien, mais comment ? Oswald a détruit le miroir d’Amédée et je ne sais que faire sans Marie à mes côtés.
L’ange sourit.
- Marie et toi n’êtes pas séparés. Vous êtes unis et présents l’un à l’autre dans le silence, d’âme à âme. Elle est une part de toi et tu es une part d’elle où que vous soyez et quoi que vous fassiez. Votre union n’est pas remise en cause par ta métamorphose. Mais vous devez cheminer chacun séparément pour devenir autonome, ne pas rester dans la dépendance amoureuse qui deviendrait toxique et vous maintiendrait l’un comme l’autre dans la procrastination en l’absence d’un des deux. Chacun de vous a une tâche à accomplir que personne d’autre ne peut faire à sa place. En ce qui te concerne, tu dois te servir de l’anneau de feu pour réaliser l’harmonie entre le monde féerique et maléfique. Car l’ombre et la lumière se complètent, travaillent ensemble et comme Marie et toi, elles sont inséparables. Et chacun de vous doit accepter cela pour pouvoir vivre et régner ensemble de façon juste et équitable avec l’anneau. Trop de lumière et de chaleur écrase l’ombre et détruit progressivement tout ce qui participe à la vie. Et trop d’ombres étouffe progressivement tout ce qui permet à la vie de s’épanouir. Pour vivre et croître de façon harmonieuse, il faut un peu des deux ensemble et en alternance. L’ombre apporte la fraîcheur, le repos, maintient des zones humides nécessaires à la vie et au bien-être de tous. La lumière donne les couleurs et l’éclat, l’espoir et les vitamines qu’il faut aux êtres pour assurer leurs mouvements et leurs projets. Elle permet de se présenter sans masque, sans faux semblant.
Tu avais commencé à apprivoiser tes ombres à la tour d’Oswald. Ici, tu dois ramener ta part de lumière pour éclaircir, équilibrer, purifier et harmoniser ce qui doit l’être. Prends cette nouvelle étape comme un miroir inversé. Quand tu étais dans la lumière, tu devais travailler tes ombres. A présent, amène la lumière dans l’ombre et je te promets que tu pourras plus rapidement retrouver Marie.
- Mais je suis un vampire...comment pourrai-je trouver grâce à ses yeux à présent ?
- Marie sait qui tu es par delà les apparences. Et elle t’aime non pas pour ce que tu montres mais pour qui tu es véritablement.
- Mais...je ne sais plus qui je suis, ange de l’anneau. J’ai changé tellement de figure depuis mon départ de la Vallée Heureuse. Et j’ai dû changer de nom aussi...sans même pouvoir m’y opposer.
Depuis que je suis ici, j’ai encore endossé un autre visage, une autre identité. Et je me retrouve depuis ma victoire sur Sadia à intégrer des pouvoirs et des énergies dont je n’avais aucune idée ni aucune compréhension jusque-là. Je suis à la fois émerveillé par ces prodiges mais aussi complètement perdu…
- C’est pourquoi je suis venu te retrouver. Dans cette confusion, dans cette gloire qui tombe sur toi comme un manteau de pourpre, tu dois démêler le vrai du faux. Tu as certes vaincu Oswald et tes adversaires. Mais l’ombre maléfique a gagné un nouveau prince. Et ce prince désormais, c’est toi. Toi qui pourtant viens de la lumière et n’étais pas destiné à devenir souverain maléfique.
Alors tu as deux solutions, Jakob : soit tu endosses ce rôle comme une seconde peau et tu te prends au jeu du pouvoir, de l’argent et du contrôle. Soit tu choisis la lumière et tu tentes d’apaiser en douceur avec les principes féeriques et maléfiques que tu connais,ce mal qui ronge et détruit toute forme d’élévation et d’équilibre intérieur. L’anneau devrait t’y aider si tu le lui demandes. Mais c’est un chemin d’efforts et de travail…
Le jeune homme soupira et resta silencieux. Il se sentait épuisé. Et comme écrasé par une ombre étrange et menaçante placée au-dessus de lui. Si son âme comprenait bien la manipulation maléfique qui se jouait sur sa personne comme un marionnettiste le fait avec un pantin, son esprit tourmenté et égaré par tous ces changements refusait la proposition qui lui était faite. Tout ce qu’il voulait à présent, c’était juste un peu de paix. Dormir, oublier cette nuit affreuse, cette métamorphose qui le faisait monstre sanguinaire en lui faisant comprendre tant de noirceurs maléfiques et d’errances qu’il en était comme grisé par un mauvais alcool. D’ailleurs, la tête lui tournait. Il n’arrivait pas à rester digne face à l’ange. Et la seule pensée consciente qu’il avait pour se sortir de cet état étrange et nouveau, était de trouver de quoi se restaurer. Du sang, de la viande fraîche...il en avait vu dans les coupes et des plats au bar derrière les coulisses. Si comme l’ange le lui avait dit il était à présent maître du royaume des ombres, il devait pouvoir disposer de cette source de nourriture inespérée. Et qui lui éviterait de chasser une proie, ce qui le répugnait encore.
Une fois qu’il aurait mangé et bu, il réfléchirait. Ou il dormirait un peu. Il fallait qu’il récupère absolument des forces.
Comme un automate, Jakob répondit d’un ton presque indifférent à l’ange :
- Je suis trop épuisé pour décider quoi que ce soit maintenant. Revenez demain.
L’ange soupira. Il craignait que dans l’intervalle, le jeune homme soit de nouveau happé par les forces obscures. Mais conscient de l’effort qu’il demandait à Jakob, il acquiesça.
- Très bien, je reviendrai demain. Sois ici à minuit pour me donner ta réponse. Je t’attendrai sur ce bloc de marbre blanc. D’ici là, sois prudent et repose-toi. Le jour pointe à l’horizon, c’est l’heure de coucher des vampires.
Jakob sourit ironiquement.
- Pas avant de m’être restauré comme il se doit, dit-il en montrant les crocs. Et je crois savoir où trouver ce que je veux, ajouta-t-il d’un ton emphatique.
Aussitôt, il disparut aux yeux de son guide et se retrouva près du large réfrigérateur du bar où ses adversaires et camarades sirotaient et dégustaient des apéritifs. Il ouvrit la porte et avec satisfaction, vit de nombreux bocaux de sang et chair fraîche. Il allait pouvoir étancher faim et soif durant plusieurs jours, sans pour autant devoir tuer qui que ce soit. Il décapsula un premier bocal, saisit une paille et aspira le précieux liquide comme s’il s’agissait de nectar ou d’ambroisie. Loin d’étancher sa soif, le sang n’avait fait qu’aviver son appétit. S’il avait été moins fatigué, il serait allé chasser.
Mais l’épuisement conjugué à la prudence de ne pas périr sous le premier soleil, réussit à le maintenir suffisamment calme pour se contenter d’ouvrir encore deux bocaux de chair fraîche qu’il dévora en quelques minutes et qui le laissèrent encore plus fourbu et grisé qu’avant. Sous le poids de l’instinct vampirique qui se réveillait en lui sans que sa part elfique et féerique puisse lutter pour équilibrer les forces qui le gouvernaient à présent, il s’écroula de fatigue et se traîna en titubant jusqu’à une table de billard sur laquelle il bascula, presque ivre et s’endormit en quelques secondes.
Au-dessus de lui, l’ombre d’Osmond, Abélard et Oswald conjuguée en une seule et même force maléfique armée d’une large faux, le veillait avec un sourire presque paternel s’il n’avait été aussi cruel. Avec douceur, profitant du sommeil lourd du vampire, l’ombre fouilla les poches de son protégé.
- L’anneau...où est l’anneau de feu ? Maugréait le squelette. Tu dois l’avoir sur toi...ce n’est pas possible autrement siffla-t-il entre ses dents.
Mais l’ombre eut beau chercher, fouiller chaque vêtement de Jakob, nulle trace du bijou.
- Il l’avait pourtant à l’annulaire tout à l’heure ! J’ai vu cette bague scintiller à sa main gauche et je sais que ce n’était pas une illusion ni une hallucination.
Puis, elle a soudainement disparu...L’ange l’a peut-être emportée pour la mettre à l’abri...à moins que ce petit drôle l’ait dissimulée à nos yeux à l’aide de sa magie. Rrrrrrrrrrrrr...et nous qui pensions disposer promptement du bijou...grrrrrrrrrrrrrr…à quoi ont servi tant de peines et de sortilèges si c’est pour être encore une fois, bernés par la féerie et confinés dans cet état spectral sans pouvoirs autres que celui du monde des morts. Ne reste plus qu’à attendre la prochaine journée et guetter le moment où l’anneau réapparaîtra à son doigt. Car tant qu’il nous est inaccessible, nous ne pourrons contrôler ce jeune homme complètement. Alors dors, beau prince, dors...car demain, lorsque enfin nous serons maître de l’anneau, tu n’auras plus assez de temps pour cela, conclut l’ombre en ricanant.
Et d’un geste circulaire de son index osseux, l’ombre à la faux se fit fumée noire entrant par le nez et la bouche de Jakob endormi, tout en s’introduisant subrepticement dans ses rêves. Et dans celui que le jeune homme faisait, Marie, entourée de tous ses prétendants, jouait une drôle de musique, sorte de valse mélancolique, cynique et maléfique, comme pour se moquer de lui et attiser sa jalousie.
La montée vers le Piton de la Fournaise depuis la plaine des Cafres est sévère. Avant d'arriver devant le célèbre volcan, il faut descendre puis traverser la Plaine des Sables. Son paysage martien est fait de nuances d'ocres (oxyde de fer). La solitude du cycliste n'est qu'apparence... il y a beaucoup de monde qui monte là-haut, mais plutôt en voiture.
Canard branchu / Aix sponsa / Wood duck
© Richard Dumoulin 2012 - Tous droits réservés / All rights reserved
Une femelle Canard Branchus peut avoir jusqu'à 10-12 canetons dans une portée. Celle-ci en a eu 10. La mère est la majorité du temps seul pour prendre soin des canetons seule pendant que le mâle... disparaît (je me suis toujours demandé où ils vont? :) )
La mère Canard Branchu demeure toujours vigilante et émet un cri ("kiik") régulier afin de ramener ses petits à l'ordre. En cas de danger, la fréquence et la force du cri s'amplifient et les bébés se joignent rapidement à la mère pour fuir le danger.