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Dans les dernières semaines, j'ai fait un voyage magnifique qui m'a fait faire le tour du monde. En voici un petit aperçu!
in the last weeks, i have made a wonderful trip that gives me the opportunity to see a lot of places. Here's some examples.
Linz, 2019 ITTF World Tour Platinum, bet-at-home.com Austrian Open, Men's Singles - Semifinals , Tips Arena, Linz 2019/11/16.
Linz, 2019 ITTF World Tour Platinum, bet-at-home.com Austrian Open, Men's Singles - Semifinals , Tips Arena, Linz 2019/11/16.
At sunrise at the very top of Mt. Sinai, one of my most amazing experiences ever!
Sinai, Egypt.
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Linz, 2019 ITTF World Tour Platinum, bet-at-home.com Austrian Open Preliminary Round, Tips Arena, Linz 2019/11/13.
I took this on the beach when a storm was approaching. I really could have used a tripod here, but such oh well.
Krabi, Thailand.
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The tides here are extreme, on the order of 30 feet difference between high and low tides. It's low tide now.
Suite 1
En Sibérie tonnait le canon, c'était la guerre
La faim le froid la peste et le choléra
Et les eaux limoneuses de l'Amour charriaient des millions de charognes
Dans toutes les gares je voyais partir tous les dernier trains
Personne ne pouvait plus partir car on ne délivrait plus de billets
Et les soldats qui s'en allaient auraient bien voulu rester...
Un vieux moine me chantait la légende de Novgorod
Moi, le mauvais poète, qui ne voulais aller nulle part, je pouvais aller partout
Et aussi les marchands avaient encore assez d'argent pour tenter aller faire fortune.
Leur train partait tous les vendredis matins.
On disait qu'il y avait beaucoup de morts.
L'un emportait cent caisses de réveils et de coucous de la forêt noire
Un autre, des boites à chapeaux, des cylindres et un assortiment de tire-bouchons de Sheffield
Un des autres, des cercueils de Malmoë remplis de boites de conserve et de sardines à l'huile
Puis il y avait beaucoup de femmes
Des femmes, des entrejambes à louer qui pouvaient aussi servir
Des cercueils
Elles étaient toutes patentées
On disait qu'il y a avait beaucoup de morts là -bas
Elles voyageaient à prix réduit
Et avaient toutes un compte courant à la banque.
Or, un vendredi matin, ce fut enfin mon tour
On était en décembre
Et je partis moi aussi pour accompagner le voyageur en bijouterie qui se rendait à Kharbine
Nous avions deux coupés dans l'express et 34 coffres de joailleries de Pforzheim
De la camelote allemande "Made in Germany"
Il m'avait habillé de neuf et en montant dans le train j'avais perdu un bouton
- Je m'en souviens, je m'en souviens, j'y ai souvent pensé depuis -
Je couchais sur les coffres et j'étais tout heureux de pouvoir jouer avec le browning nickelé qu'il m'avait aussi donné
J'étais très heureux, insouciant
Je croyais jouer au brigand
Nous avions volé le trésor de Golconde
Et nous allions, grâce au Transsibérien, le cacher de l'autre côté du monde
Je devais le défendre contre les voleurs de l'Oural qui avaient attaqué les saltimbanques de Jules Verne
Contre les khoungouzes, les boxers de la Chine
Et les enragés petits mongols du Grand-Lama
Alibaba et les quarante voleurs
Et les fidèles du terrible Vieux de la montagne
Et surtout contre les plus modernes
Les rats d'hôtels
Et les spécialistes des express internationaux.
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In a train you look at the lines who split, join, re-split, re-join... life, in a word.
Let me quote you the long-as-a-train poem of Blaise Cendrars, well for those who can understand french.
Prose du Transsibérien
et de la petite Jehanne de France
En ce temps-là , j'étais en mon adolescence
J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance
J'étais à 16.000 lieues du lieu de ma naissance
J'étais à Moscou dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares
Et je n'avais pas assez des sept gares et des mille et trois tours
Car mon adolescence était si ardente et si folle
Que mon coeur tour à tour brûlait comme le temple d'Ephèse ou comme la Place Rouge de Moscou quand le soleil se couche.
Et mes yeux éclairaient des voies anciennes.
Et j'étais déjà si mauvais poète
Que je ne savais pas aller jusqu'au bout.
Le Kremlin était comme un immense gâteau tartare croustillé d'or,
Avec les grandes amandes des cathédrales, toutes blanches
Et l'or mielleux des cloches...
Un vieux moine me lisait la légende de Novgorode
J'avais soif
Et je déchiffrais des caractères cunéiformes
Puis, tout à coup, les pigeons du Saint-Esprit s'envolaient sur la place
Et mes mains s'envolaient aussi avec des bruissements d'albatros
Et ceci, c'était les dernières réminiscences
Du dernier jour
Du tout dernier voyage
Et de la mer.
Pourtant, j'étais fort mauvais poète.
Je ne savais pas aller jusqu'au bout.
J'avais faim
Et tous les jours et toutes les femmes dans les cafés et tous les verres
J'aurais voulu les boire et les casser
Et toutes les vitrines et toutes les rues
Et toutes les maisons et toutes les vies
Et toutes les roues des fiacres qui tournaient en tourbillon sur les mauvais pavés
J'aurais voulu les plonger dans une fournaise de glaive
Et j'aurais voulu broyer tous les os
Et arracher toutes les langues
Et liquéfier tous ces grands corps étranges et nus sous les vêtements qui m'affolent...
Je pressentais la venue du grand Christ rouge de la révolution russe...
Et le soleil était une mauvaise plaie
Qui s'ouvrait comme un brasier
En ce temps-là j'étais en mon adolescence
J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de ma naissance
J'étais à Moscou où je voulais me nourrir de flammes
Et je n'avais pas assez des tours et des gares que constellaient mes yeux
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At the border between China and Mongolia, we stay in the train while our weels are leaving us. The Mongolian & Russian railways don't have the same size as the Chinese one
Interesting no !
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Suite 5
J'ai peur
Je ne sais pas aller jusqu'au bout
Comme mon ami Chagall je pourrais faire une série de tableaux déments
Mais je n'ai pas pris de notes en voyage
Pardonnez-moi mon ignorance
Pardonnez-moi de ne plus connaître l'ancien jeu des vers comme dit Guillaume Apollinaire
Tout ce qui concerne la guerre on peut le lire dans les mémoires de Kouropatkine
Ou dans les journaux japonais qui sont aussi cruellement illustrés
A quoi bon me documenter
Je m'abandonne aux sursauts de ma mémoire...
A partir d'Irkoutsk le voyage devint beaucoup trop lent
beaucoup trop long
Nous étions dans le premier train qui contournait le lac Baïkal
On avait orné la locomotive de drapeaux et de lampions
Et nous avions quitté la gare aux accents tristes de l'hymne au Tzar
Si j'étais peintre, je déverserais beaucoup de rouge, beaucoup de jaune sur la fin de ce voyage
Car je crois bien que nous étions tous un peu fou
Et qu'un délire immense ensanglantait les faces énervées de mes compagnons de voyage
Comme nous approchions de la Mongolie
Qui ronflait comme un incendie
Le train avait ralenti son allure
Et je percevais dans le grincement perpétuel des roues
Les accents fous et les sanglots
d'une éternelle liturgie
J'ai vu
J'ai vu les train silencieux les trains noirs qui revenaient de l'Extrême-Orient et qui passaient en fantôme
Et mon oeil, comme le fanal d'arrière, court encore derrière ses trains
A Talga 100 000 blessés agonisaient faute de soins
J'ai visité les hôpitaux de Krasnoïarsk
Et à Khilok nous avons croisé un long convoi de soldats fous
J'ai vu dans les lazarets les plaies béantes les blessures qui saignaient à pleines orgues
Et les membres amputés dansaient autour ou s'envolaient dans l'air rauque
L'incedie était sur toutes les faces dans tous les coeurs
Des doigts idiots tambourinaient sur toutes les vitres
Et sous la pression de la peur les regards crevaient comme des abcés
Dans toutes les gares on brûlait tous les wagons
Et j'ai vu
J'ai vu des trains de soixante locomotives qui s'enfuyaient à toute vapeur pourchassés par les horizons en rut et des bandes de corbeaux qui s'envolaient désespérément après
Disparaître
Dans la direction de Port-Arthur
A Tchita nous eûmes quelques jours de répit
Arrêt de cinq jours vu l'encombrement de la voie
Nous les passâmes chez monsieur Jankelevitch qui voulait me donner sa fille unique en mariage
Puis le train reparti
Maintenant c'était moi qui avait pris place au piano et j'avais mal aux dents
Je revois quand je veux cet intérieur si calme le magasin du père et les yeux de la fille qui venait le soir dans mon lit
Moussorgsky
Et les lieder de Hugo Wolf
Et les sables du Gobi
Et à Khaïlar une caravane de chameaux blancs
Je crois bien que j'étais ivre durant plus de cinq-cent kilomètres
Mais j'étais au piano et c'est tout ce que je vis
Quand on voyage on devrait fermer les yeux
Dormir j'aurais tant voulu dormir
Je reconnais tous les pays les yeux fermés à leur odeur
Et je reconnais tous les trains au bruit qu'ils font
Les trains d'Europe sont à quatre temps tandis que ceux d'Asie sont à cinq ou sept temps
D'autres vont en sourdine sont des berceuses
Et il y en a qui dans le bruit monotone des roues me rappellent la prose lourde de Maeterlink
J'ai déchiffré tous les textes confus des roues et j'ai rassemblé les éléments épars d'une violente beauté
Que je possède
Et qui me force
Tsitsika et Kharbine
Je ne vais pas plus loin
C'est la dernière station
Je débarquai à Kharbine comme on venait de mettre le feu aux bureaux de la Croix-Rouge.
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I like the vintage/grainy effect in this photo. Although digital, we can still obtain cool effects without postprocessing, just underexpose and pop up that ISO.
Kaosan Rd.
Bangkok, Thailand.
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