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Dans les dernières semaines, j'ai fait un voyage magnifique qui m'a fait faire le tour du monde. En voici un petit aperçu!

 

in the last weeks, i have made a wonderful trip that gives me the opportunity to see a lot of places. Here's some examples.

Doha under heavy fog, from the air; Qatar

Of the provinces of The Netherlands

Crossing China then Mongolia to Ulaan-Bator

 

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They were very common. Learned there are 199 species of lupins

Himba girl; Near Kamanjab, Namibia

Taken at The Arboretum at Flagstaff

Linz, 2019 ITTF World Tour Platinum, bet-at-home.com Austrian Open, Men's Singles - Semifinals , Tips Arena, Linz 2019/11/16.

Linz, 2019 ITTF World Tour Platinum, bet-at-home.com Austrian Open, Men's Singles - Semifinals , Tips Arena, Linz 2019/11/16.

At sunrise at the very top of Mt. Sinai, one of my most amazing experiences ever!

 

Sinai, Egypt.

 

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Interior of a room at the Salvation Army Guest House; Chennai, Tamil Nadu, India

Linz, 2019 ITTF World Tour Platinum, bet-at-home.com Austrian Open Preliminary Round, Tips Arena, Linz 2019/11/13.

Taken with an Olympus Stylus SH2 shooting in RAW mode.

Devotee of the Hindu deity Murugan at the Thaipusam festival; Georgetown, Malaysia

I took this on the beach when a storm was approaching. I really could have used a tripod here, but such oh well.

 

Krabi, Thailand.

 

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L'arrivée au petit matin

The tides here are extreme, on the order of 30 feet difference between high and low tides. It's low tide now.

Taken at The Arboretum at Flagstaff

<= Debut

 

Suite 1

En Sibérie tonnait le canon, c'était la guerre

La faim le froid la peste et le choléra

Et les eaux limoneuses de l'Amour charriaient des millions de charognes

Dans toutes les gares je voyais partir tous les dernier trains

Personne ne pouvait plus partir car on ne délivrait plus de billets

Et les soldats qui s'en allaient auraient bien voulu rester...

Un vieux moine me chantait la légende de Novgorod

 

Moi, le mauvais poète, qui ne voulais aller nulle part, je pouvais aller partout

Et aussi les marchands avaient encore assez d'argent pour tenter aller faire fortune.

Leur train partait tous les vendredis matins.

On disait qu'il y avait beaucoup de morts.

 

L'un emportait cent caisses de réveils et de coucous de la forêt noire

Un autre, des boites à chapeaux, des cylindres et un assortiment de tire-bouchons de Sheffield

Un des autres, des cercueils de Malmoë remplis de boites de conserve et de sardines à l'huile

Puis il y avait beaucoup de femmes

Des femmes, des entrejambes à louer qui pouvaient aussi servir

Des cercueils

 

Elles étaient toutes patentées

On disait qu'il y a avait beaucoup de morts là-bas

Elles voyageaient à prix réduit

Et avaient toutes un compte courant à la banque.

 

Or, un vendredi matin, ce fut enfin mon tour

On était en décembre

Et je partis moi aussi pour accompagner le voyageur en bijouterie qui se rendait à Kharbine

Nous avions deux coupés dans l'express et 34 coffres de joailleries de Pforzheim

De la camelote allemande "Made in Germany"

Il m'avait habillé de neuf et en montant dans le train j'avais perdu un bouton

- Je m'en souviens, je m'en souviens, j'y ai souvent pensé depuis -

Je couchais sur les coffres et j'étais tout heureux de pouvoir jouer avec le browning nickelé qu'il m'avait aussi donné

J'étais très heureux, insouciant

Je croyais jouer au brigand

Nous avions volé le trésor de Golconde

Et nous allions, grâce au Transsibérien, le cacher de l'autre côté du monde

Je devais le défendre contre les voleurs de l'Oural qui avaient attaqué les saltimbanques de Jules Verne

Contre les khoungouzes, les boxers de la Chine

Et les enragés petits mongols du Grand-Lama

Alibaba et les quarante voleurs

 

Et les fidèles du terrible Vieux de la montagne

Et surtout contre les plus modernes

Les rats d'hôtels

Et les spécialistes des express internationaux.

 

Suite 2 =>

 

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In a train you look at the lines who split, join, re-split, re-join... life, in a word.

 

Let me quote you the long-as-a-train poem of Blaise Cendrars, well for those who can understand french.

 

Prose du Transsibérien

et de la petite Jehanne de France

 

En ce temps-là, j'étais en mon adolescence

J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance

J'étais à 16.000 lieues du lieu de ma naissance

J'étais à Moscou dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares

Et je n'avais pas assez des sept gares et des mille et trois tours

Car mon adolescence était si ardente et si folle

Que mon coeur tour à tour brûlait comme le temple d'Ephèse ou comme la Place Rouge de Moscou quand le soleil se couche.

Et mes yeux éclairaient des voies anciennes.

Et j'étais déjà si mauvais poète

Que je ne savais pas aller jusqu'au bout.

Le Kremlin était comme un immense gâteau tartare croustillé d'or,

Avec les grandes amandes des cathédrales, toutes blanches

Et l'or mielleux des cloches...

Un vieux moine me lisait la légende de Novgorode

J'avais soif

Et je déchiffrais des caractères cunéiformes

Puis, tout à coup, les pigeons du Saint-Esprit s'envolaient sur la place

Et mes mains s'envolaient aussi avec des bruissements d'albatros

Et ceci, c'était les dernières réminiscences

Du dernier jour

Du tout dernier voyage

Et de la mer.

 

Pourtant, j'étais fort mauvais poète.

Je ne savais pas aller jusqu'au bout.

J'avais faim

Et tous les jours et toutes les femmes dans les cafés et tous les verres

J'aurais voulu les boire et les casser

Et toutes les vitrines et toutes les rues

Et toutes les maisons et toutes les vies

Et toutes les roues des fiacres qui tournaient en tourbillon sur les mauvais pavés

J'aurais voulu les plonger dans une fournaise de glaive

Et j'aurais voulu broyer tous les os

Et arracher toutes les langues

Et liquéfier tous ces grands corps étranges et nus sous les vêtements qui m'affolent...

Je pressentais la venue du grand Christ rouge de la révolution russe...

Et le soleil était une mauvaise plaie

Qui s'ouvrait comme un brasier

En ce temps-là j'étais en mon adolescence

J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de ma naissance

J'étais à Moscou où je voulais me nourrir de flammes

Et je n'avais pas assez des tours et des gares que constellaient mes yeux

 

Suite 1 =>

 

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Taken at The Arboretum at Flagstaff

At the border between China and Mongolia, we stay in the train while our weels are leaving us. The Mongolian & Russian railways don't have the same size as the Chinese one

Interesting no !

 

Want to see more trains ! Click

  

<= Suite 4

 

Suite 5

J'ai peur

Je ne sais pas aller jusqu'au bout

Comme mon ami Chagall je pourrais faire une série de tableaux déments

Mais je n'ai pas pris de notes en voyage

Pardonnez-moi mon ignorance

Pardonnez-moi de ne plus connaître l'ancien jeu des vers comme dit Guillaume Apollinaire

Tout ce qui concerne la guerre on peut le lire dans les mémoires de Kouropatkine

Ou dans les journaux japonais qui sont aussi cruellement illustrés

A quoi bon me documenter

Je m'abandonne aux sursauts de ma mémoire...

A partir d'Irkoutsk le voyage devint beaucoup trop lent

beaucoup trop long

Nous étions dans le premier train qui contournait le lac Baïkal

On avait orné la locomotive de drapeaux et de lampions

Et nous avions quitté la gare aux accents tristes de l'hymne au Tzar

Si j'étais peintre, je déverserais beaucoup de rouge, beaucoup de jaune sur la fin de ce voyage

Car je crois bien que nous étions tous un peu fou

Et qu'un délire immense ensanglantait les faces énervées de mes compagnons de voyage

Comme nous approchions de la Mongolie

Qui ronflait comme un incendie

Le train avait ralenti son allure

Et je percevais dans le grincement perpétuel des roues

Les accents fous et les sanglots

d'une éternelle liturgie

 

J'ai vu

J'ai vu les train silencieux les trains noirs qui revenaient de l'Extrême-Orient et qui passaient en fantôme

Et mon oeil, comme le fanal d'arrière, court encore derrière ses trains

A Talga 100 000 blessés agonisaient faute de soins

J'ai visité les hôpitaux de Krasnoïarsk

Et à Khilok nous avons croisé un long convoi de soldats fous

J'ai vu dans les lazarets les plaies béantes les blessures qui saignaient à pleines orgues

Et les membres amputés dansaient autour ou s'envolaient dans l'air rauque

L'incedie était sur toutes les faces dans tous les coeurs

Des doigts idiots tambourinaient sur toutes les vitres

Et sous la pression de la peur les regards crevaient comme des abcés

Dans toutes les gares on brûlait tous les wagons

Et j'ai vu

J'ai vu des trains de soixante locomotives qui s'enfuyaient à toute vapeur pourchassés par les horizons en rut et des bandes de corbeaux qui s'envolaient désespérément après

Disparaître

Dans la direction de Port-Arthur

 

A Tchita nous eûmes quelques jours de répit

Arrêt de cinq jours vu l'encombrement de la voie

Nous les passâmes chez monsieur Jankelevitch qui voulait me donner sa fille unique en mariage

Puis le train reparti

Maintenant c'était moi qui avait pris place au piano et j'avais mal aux dents

Je revois quand je veux cet intérieur si calme le magasin du père et les yeux de la fille qui venait le soir dans mon lit

Moussorgsky

Et les lieder de Hugo Wolf

Et les sables du Gobi

Et à Khaïlar une caravane de chameaux blancs

Je crois bien que j'étais ivre durant plus de cinq-cent kilomètres

Mais j'étais au piano et c'est tout ce que je vis

Quand on voyage on devrait fermer les yeux

Dormir j'aurais tant voulu dormir

Je reconnais tous les pays les yeux fermés à leur odeur

Et je reconnais tous les trains au bruit qu'ils font

Les trains d'Europe sont à quatre temps tandis que ceux d'Asie sont à cinq ou sept temps

D'autres vont en sourdine sont des berceuses

Et il y en a qui dans le bruit monotone des roues me rappellent la prose lourde de Maeterlink

J'ai déchiffré tous les textes confus des roues et j'ai rassemblé les éléments épars d'une violente beauté

Que je possède

Et qui me force

 

Tsitsika et Kharbine

Je ne vais pas plus loin

C'est la dernière station

Je débarquai à Kharbine comme on venait de mettre le feu aux bureaux de la Croix-Rouge.

 

Suite 6=>

 

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Sheryl playing Holi; Jhotwara, Jaipur, Rajasthan, India

Giant centipede; Bukit Lawang, Sumatra, Indonesia

Surfer; Muizenberg, South Africa

Charlotte just home from bunion surgery.

I like the vintage/grainy effect in this photo. Although digital, we can still obtain cool effects without postprocessing, just underexpose and pop up that ISO.

 

Kaosan Rd.

Bangkok, Thailand.

 

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Moved from The Netherlands in 1964 and mounted on a brick base to get it high enough for the local wind.

Taken at The Arboretum at Flagstaff

Socialbakers I WorldTour 2013 I Paris session

 

cf Brandlove, a new way for customer research.

Salmon falm, west coast, new zealand

Visited a Musk Ox farm in Palmer, Alaska

Giant Panda cubs; Chengdu, China

Last photo of us before we returned to the US after 20 months in Europe.

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