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L'Hôtel van Eetvelde, bâti à partir de 1895, est une maison de maître de style Art nouveau conçue par l’architecte belge Victor Horta, située aux numéros 2, 4 et 6 de l'avenue Palmerston à Bruxelles. Edmond van Eetvelde (1853-1925) était secrétaire général pour l'État indépendant du Congo (propriété privée de Léopold II encore à l'époque). L'hôtel a été bâti en trois phases. La maison principale a été construite au n° 4 sur une parcelle de 9 m de large, puis en 1899 l'immeuble de coin avec une entrée privative mise en location au n° 2. Plus tard est élevée en 1901 une annexe à l'habitation principale d'une largeur de 4 m au n° 6, accessible depuis le n° 4 ou par son garage. En 1920, à la mort de sa femme, le baron décide de réaménager toutes les pièces du n° 2 pour les rattacher à l'habitation principale.
Si l’audacieuse façade avec sa structure métallique apparente située au n° 4 remonte à 1895, des vitraux reprenant des formes végétales viennent prolonger le mouvement des colonnes métalliques supportant la verrière, celles-ci pouvant être apparentées à des troncs desquels sortiraient le feuillage des vitraux. À l'origine, le sol du hall situé sous cette verrière comportait même des dalles vitrées améliorant l'éclairage des caves.
Le décor de la façade est très sobre, même si les motifs en mosaïque se compliquent vers le haut, comme pour annoncer celui de la balustrade du balcon supérieur. Les linteaux droits des portes-fenêtres du dernier étage supportent directement la corniche, rythmée par de nombreuses consoles. Une structure métallique imposante est déployée pour supporter les étages en léger ressaut (les consoles) et pour encadrer les fenêtres par des montants verticaux avec des linteaux légèrement arqués. La structure porteuse permet de largement ouvrir dans cette façade qui, elle, ne l'est pas. Avec l’utilisation du fer, matériau alors en plein essor, une poutre est laissée apparente au rez-de-chaussée, ce genre de structure porteuse étant utilisé pour la première fois dans le cadre d’une maison privée. De plus, pour rompre subtilement l’organisation de la façade conçue par symétrie, la porte d’entrée est rejetée à son extrémité.
L'intérieur du bâtiment central s'articule autour d'une rotonde surmontée d'un puits de lumière. Cette rotonde et sa verrière ont été reconstituées en 1988. Sont ici combinées une zone de repos et une zone de mouvement : la rotonde octogonale surmontée d'une coupole de verre ayant la fonction d'un petit salon, mais elle entourée d'une zone de circulation assurant la liaison avec le salon, la salle à manger et la cage d'escalier. La coupole aux vitraux colorés est portée par huit colonnettes en acier "intégrées dans ce monde végétal comme des tiges". La porte de la salle à manger est ornée de verres opalescents dont la teinte change en fonction de l'intensité et de l'incidence de la lumière (cf. wikipédia, merci Jean-Paul Remy pour la photo).