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L'histoire débute par une église carolingienne qui devient un prieuré de bénédictins. Ceux-ci sont originaires de l'abbaye de Saint-Claude dans le Jura. Le remaniement complet de cette église, vers 1170, a conduit à l'édifice actuel. L'église Saint-Pierre de Bar-sur-Aube date donc de la fin du XIIe siècle. Jusqu'à la Révolution, elle sera à la fois prieurale et paroissiale : les moines se réservent le chœur, le transept et les chapelles rayonnantes ; les fidèles se contentent de la nef et des bas-côtés. Clairvaux, qui est à quinze kilomètres, a imprégné le style de l'église : très dépouillé, sans chapiteaux historiés ni grandes fresques, et avec des vitraux blancs. Ainsi en décident l'idéal cistercien et l'esprit de saint Bernard. Les quelques vitraux que l'on y voit de nos jours datent du XIXe siècle. Ils embellissent l'abside et le transept. Dans une chapelle latérale, on peut voir un beau retable de Jean-Baptiste Bouchardon (1667-1742), autrefois maître-autel de la collégiale Saint-Maclou. Enfin, l'église Saint-Pierre est riche d'une remarquable collection de statues du XVIe siècle, issue de l'école troyenne.
Point pittoresque : les côtés sud et ouest sont enrichis d'une galerie en bois du XIVe siècle appelée le «halloy». C'était jadis un aître, c'est-à-dire un abri-cimetière. Les sources rapportent que, à l'époque des foires de Champagne, les marchands de Provins y abritaient leurs étals. Cette galerie en bois est encore bien conservée.
Notons enfin que la Révolution transforma l'église en temple théophilantrophique, puis en magasin à fourrage. Lors de la campagne de France de 1814 menée par Napoléon Ier pour repousser les armées d'invasion, on y entassa des soldats blessés pour les soigner. Le mobilier leur servit de bois de chauffage. Ils le brûlèrent entièrement.
Italiano
Aitre St-Maclou ,vasto cortile con 4 ali a graticcio su pilastri lignei .
La macabra decorazione con teschi ,falci e tibie ricorda che si tratta di un raro esempio di ossario a gallerie ,costruito nel 1526-33 per le vittime dell'epidemia di peste
Touring ed. .
English
Aitre St-Maclou ,large courtyard with four half timbered wings of wooden pillars .
The macabre decoration with skulls ,scythes and shins remember that it is a rare example of an ossuary in galleries ,built in 1526-33 for the epidemic of plague victims
Colibri porte-épée (Ensifera ensifera) est un colibri d'Amérique du sud qui appartient à la famille des Trochilidés. Son bec particulièrement long et presque grotesque lui est particulièrement utile. En effet, avec cette "épée" il peut atteindre du nectar au plus profond des fleurs les plus longues, là où les aitre oiseaux, doivent renoncer.
Galerie en bois du XIVe siècle appelée le «halloy». C'était jadis un aître, c'est-à-dire un abri-cimetière. Les sources rapportent que, à l'époque des foires de Champagne, les marchands de Provins y abritaient leurs étals. Cette galerie en bois est encore bien conservée.
Colibri porte-épée (Ensifera ensifera) est un colibri d'Amérique du sud qui appartient à la famille des Trochilidés. Son bec particulièrement long et presque grotesque lui est particulièrement utile. En effet, avec cette "épée" il peut atteindre du nectar au plus profond des fleurs les plus longues, là où les aitre oiseaux, doivent renoncer.
L'aître Saint-Maclou est un ancien aître, charnier datant du XIVe siècle, situé au no 184, rue de Martainville sur la commune française de Rouen dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie. Il constitue un des rares exemples d'ossuaire de ce type subsistant en Europe.
Un aître est la cour rectangulaire d'un cimetière médiéval attenant à un lieu de culte, et appartenant le plus souvent à la paroisse dudit lieu de culte. Même si le terme pouvait à l'origine désigner le parvis ou la cour d'entrée d'une église, il désigne couramment au Moyen Âge la zone funéraire entourant celle-ci, entourée du charnier composé de galeries couvertes, de chapelles funéraires et d'ossuaires.
Une grave crise démographique touche l’Europe au 14e siècle. La guerre, la famine et la Peste noire débarquée au sud de la France dès 1347 déciment la population. La ville de Rouen se voit également très lourdement impactée.
Dans la paroisse très peuplée de Saint-Maclou, le cimetière qui jouxte l’église devient bientôt trop petit pour accueillir les défunts. Ainsi, au milieu du 14e siècle, un nouveau cimetière est créé. Il devient le « grand aître », différencié du « petit aître » de l’église. Au Moyen âge, la population utilise pour désigner un cimetière, les termes d’ « aître » ou de « charnier ». Le terme « cimetière » est lui réservé au langage savant des ecclésiastiques.
Ce mot d’ancien français est issu du latin atrium. A l’époque romaine, il désigne la cour intérieure d’une maison entourée d’une galerie soutenue de colonnes. Au fil du temps, le terme atrium va être utilisé pour désigner la cour d’une église qui devient progressivement un cimetière.
De nouvelles vagues d’épidémies de peste touchent la ville de Rouen au cours du 15e et surtout du 16e siècle. Le nouvel aître se révèle alors, malgré de nombreux agrandissements de terrain tout au long du 15e siècle, une nouvelle fois trop petit pour faire face à la grande mortalité des habitants de la paroisse Saint-Maclou.
Ainsi, en 1526, la paroisse décide de construire autour du terrain du cimetière trois galeries destinées à faire office d’ossuaire. Afin de dégager de la place pour de nouvelles inhumations, les os d’anciens morts sont déterrés et placés dans ces galeries, au niveau des greniers, certainement bien ventilés et à la vue de tous. Ces galeries sont enrichies sur les parties en bois et en pierre d’un riche décor macabre.
A serious demographic crisis hit Europe in the 14th century. War, famine and the Black Death that arrived in the south of France in 1347 decimated the population. The city of Rouen was also heavily impacted.
In the densely populated parish of Saint-Maclou, the cemetery next to the church soon became too small to accommodate the deceased. Thus, in the middle of the 14th century, a new cemetery was created. It became the "grand aître", differentiated from the "petit aître" of the church. In the Middle Ages, the population used the terms "aître" or "charnier" to designate a cemetery. The term "cemetery" was reserved for the learned language of ecclesiastics.
This Old French word comes from the Latin atrium. In Roman times, it designated the inner courtyard of a house surrounded by a gallery supported by columns. Over time, the term atrium was used to designate the courtyard of a church that gradually became a cemetery.
New waves of plague epidemics hit the city of Rouen during the 15th and especially the 16th century. The new atrium then proved, despite numerous land extensions throughout the 15th century, once again too small to cope with the high mortality rate of the inhabitants of the parish of Saint-Maclou.
Thus, in 1526, the parish decided to build three galleries around the cemetery land intended to serve as an ossuary. In order to free up space for new burials, the bones of former dead were dug up and placed in these galleries, at the level of the attics, certainly well ventilated and in full view of all. These galleries were enriched on the wooden and stone parts with a rich macabre decoration.
Une vue vers le sud près de l’intersection de la place du Général de Gaulle. En arrière-plan se dresse le clocher de l’église catholique Saint-Maclou au 7 Place Barthélémy. Celle-ci qui date du 15e siècle est un bel exemple de gothique flamboyant. Il possède sur la façade ouest un porche à cinq baies dont les vantaux sculptés représentent des scènes bibliques. Derrière l'église se trouve son ossuaire ou aître, un spécimen rare des charniers médiévaux où étaient ensevelis à la hâte des victimes de la peste.
L'histoire très riche de Rouen, qui se confond avec celle de la France, témoigne de sa dimension politique et économique. Entre 911 et 1204, elle fut la capitale du duché de Normandie. Terre de pouvoirs, elle accueillit l'Échiquier puis le Parlement de Normandie. À partir du 13e siècle, la ville connaît un essor économique remarquable, notamment grâce au développement des manufactures de textile et au commerce fluvial. Revendiquée aussi bien par les Français que par les Anglais durant la guerre de Cent Ans, c'est sur son sol que Jeanne d'Arc a été provisoirement incarcérée, jugée puis brûlée vive le 30 mai 1431. Sévèrement endommagée par la vague de bombardements de 1944, elle a néanmoins retrouvé son dynamisme économique dans l'après-guerre grâce à ses sites industriels et à son grand port maritime, qui est de nos jours le cinquième port français. Rouen est aujourd'hui la capitale administrative (préfecture) de la région Normandie tandis que la capitale politique est Caen (siège du conseil régional).
Ce mégalithe est composé d'une grande pierre de 3 à 4 m de long sur 2 à 3 m de large. Elle est posée sur 7 autres pierres. Côté Sud, une ouverture permet d'entrer à l'intérieur du dolmen d'où le nom de maupertuis. En vieux français "pertuis" veut dire trou et "mau" mal fréquenté. Les habitants l'appellent aussi aître aux fées.
Zeiss Ikon Ikoflex IIa
Objectif Zeiss Opton Tessar 75mm F3.5
Pellicule Kodak Portra 160
Développement en kit Cinestill CS41
Colibri porte-épée (Ensifera ensifera) est un colibri d'Amérique du sud qui appartient à la famille des Trochilidés. Son bec particulièrement long et presque grotesque lui est particulièrement utile. En effet, avec cette "épée" il peut atteindre du nectar au plus profond des fleurs les plus longues, là où les aitre oiseaux, doivent renoncer.
Colibri porte-épée (Ensifera ensifera) est un colibri d'Amérique du sud qui appartient à la famille des Trochilidés. Son bec particulièrement long et presque grotesque lui est particulièrement utile. En effet, avec cette "épée" il peut atteindre du nectar au plus profond des fleurs les plus longues, là où les aitre oiseaux, doivent renoncer.
Galerie en bois du XIVe siècle appelée le «halloy». C'était jadis un aître, c'est-à-dire un abri-cimetière. Les sources rapportent que, à l'époque des foires de Champagne, les marchands de Provins y abritaient leurs étals. Cette galerie en bois est encore bien conservée.
Austrian Air Force/Österreichische Luftstreitkräfte
Überwachungsgeschwader
Zeltweg AB
Airpower 2016
Zeltweg AB
Ce mégalithe est composé d'une grande pierre de 3 à 4 m de long sur 2 à 3 m de large. Elle est posée sur 7 autres pierres. Côté Sud, une ouverture permet d'entrer à l'intérieur du dolmen d'où le nom de maupertuis. En vieux français "pertuis" veut dire trou et "mau" mal fréquenté. Les habitants l'appellent aussi aître aux fées.
Zeiss Ikon Ikoflex IIa
Objectif Zeiss Opton Tessar 75mm F3.5
Pellicule Kodak Portra 160
Développement en kit Cinestill CS41
L'aitre de Saint Maclou est un ancien charnier situé en pleine ville et datant du XVIème siècle. Voir le lien Wikipedia : Aitre de Saint Maclou.
Jusqu'à l'année dernière, les Beaux-Arts de Rouen y étaient installés. Il sert maintenant de lieu de spectacles.
The charnel-house of Saint Maclou is a former mass grave in the city, dating from the sixteenth century. See the Wikipedia link: Aitre Saint Maclou .
Until last year, the Beaux-Arts in Rouen were installed. It now serves as a performance venue.
Ce mégalithe est composé d'une grande pierre de 3 à 4 m de long sur 2 à 3 m de large. Elle est posée sur 7 autres pierres. Côté Sud, une ouverture permet d'entrer à l'intérieur du dolmen d'où le nom de maupertuis. En vieux français "pertuis" veut dire trou et "mau" mal fréquenté. Les habitants l'appellent aussi aître aux fées.
Pentax 17 demi-format
Pellicule SantaColor 100
Développement en solution Cinestill CS41
Une grave crise démographique touche l’Europe au 14e siècle. La guerre, la famine et la Peste noire débarquée au sud de la France dès 1347 déciment la population. La ville de Rouen se voit également très lourdement impactée.
Dans la paroisse très peuplée de Saint-Maclou, le cimetière qui jouxte l’église devient bientôt trop petit pour accueillir les défunts. Ainsi, au milieu du 14e siècle, un nouveau cimetière est créé. Il devient le « grand aître », différencié du « petit aître » de l’église. Au Moyen âge, la population utilise pour désigner un cimetière, les termes d’ « aître » ou de « charnier ». Le terme « cimetière » est lui réservé au langage savant des ecclésiastiques.
Ce mot d’ancien français est issu du latin atrium. A l’époque romaine, il désigne la cour intérieure d’une maison entourée d’une galerie soutenue de colonnes. Au fil du temps, le terme atrium va être utilisé pour désigner la cour d’une église qui devient progressivement un cimetière.
De nouvelles vagues d’épidémies de peste touchent la ville de Rouen au cours du 15e et surtout du 16e siècle. Le nouvel aître se révèle alors, malgré de nombreux agrandissements de terrain tout au long du 15e siècle, une nouvelle fois trop petit pour faire face à la grande mortalité des habitants de la paroisse Saint-Maclou.
Ainsi, en 1526, la paroisse décide de construire autour du terrain du cimetière trois galeries destinées à faire office d’ossuaire. Afin de dégager de la place pour de nouvelles inhumations, les os d’anciens morts sont déterrés et placés dans ces galeries, au niveau des greniers, certainement bien ventilés et à la vue de tous. Ces galeries sont enrichies sur les parties en bois et en pierre d’un riche décor macabre.
A serious demographic crisis hit Europe in the 14th century. War, famine and the Black Death that arrived in the south of France in 1347 decimated the population. The city of Rouen was also heavily impacted.
In the densely populated parish of Saint-Maclou, the cemetery next to the church soon became too small to accommodate the deceased. Thus, in the middle of the 14th century, a new cemetery was created. It became the "grand aître", differentiated from the "petit aître" of the church. In the Middle Ages, the population used the terms "aître" or "charnier" to designate a cemetery. The term "cemetery" was reserved for the learned language of ecclesiastics.
This Old French word comes from the Latin atrium. In Roman times, it designated the inner courtyard of a house surrounded by a gallery supported by columns. Over time, the term atrium was used to designate the courtyard of a church that gradually became a cemetery.
New waves of plague epidemics hit the city of Rouen during the 15th and especially the 16th century. The new atrium then proved, despite numerous land extensions throughout the 15th century, once again too small to cope with the high mortality rate of the inhabitants of the parish of Saint-Maclou.
Thus, in 1526, the parish decided to build three galleries around the cemetery land intended to serve as an ossuary. In order to free up space for new burials, the bones of former dead were dug up and placed in these galleries, at the level of the attics, certainly well ventilated and in full view of all. These galleries were enriched on the wooden and stone parts with a rich macabre decoration.
Galerie en bois du XIVe siècle appelée le «halloy». C'était jadis un aître, c'est-à-dire un abri-cimetière. Les sources rapportent que, à l'époque des foires de Champagne, les marchands de Provins y abritaient leurs étals. Cette galerie en bois est encore bien conservée.
photo réalisée au Railtown 1897 en Californie qui est un parc historique des Etats Unis ou est conservé un grand nombre de locomotives, wagons etc en tous genres. Ces reliques sont parfois remise en circulation entre aitre pour le tournage de film et cette locomotive à été utiliser dans "retour vers le Futur"
© M J Anahory. These images are protected by copyright. You cannot copy or republish this photo without written consent of the copyright holder. Any copyright infringements will be followed up with action legal or otherwise.
Antiguo cementerio parroquial creado durante la gran Peste Negra de 1348, está actualmente ocupado por la Escuela Regional de Bellas Artes.
Austrian Air Force/Österreichische Luftstreitkräfte
Mehrzweckhubschrauberstaffel (MzHSSt)
Tulln-Langenlebarn AB
Airpower 2016
Zeltweg AB
Une grave crise démographique touche l’Europe au 14e siècle. La guerre, la famine et la Peste noire débarquée au sud de la France dès 1347 déciment la population. La ville de Rouen se voit également très lourdement impactée.
Dans la paroisse très peuplée de Saint-Maclou, le cimetière qui jouxte l’église devient bientôt trop petit pour accueillir les défunts. Ainsi, au milieu du 14e siècle, un nouveau cimetière est créé. Il devient le « grand aître », différencié du « petit aître » de l’église. Au Moyen âge, la population utilise pour désigner un cimetière, les termes d’ « aître » ou de « charnier ». Le terme « cimetière » est lui réservé au langage savant des ecclésiastiques.
Ce mot d’ancien français est issu du latin atrium. A l’époque romaine, il désigne la cour intérieure d’une maison entourée d’une galerie soutenue de colonnes. Au fil du temps, le terme atrium va être utilisé pour désigner la cour d’une église qui devient progressivement un cimetière.
De nouvelles vagues d’épidémies de peste touchent la ville de Rouen au cours du 15e et surtout du 16e siècle. Le nouvel aître se révèle alors, malgré de nombreux agrandissements de terrain tout au long du 15e siècle, une nouvelle fois trop petit pour faire face à la grande mortalité des habitants de la paroisse Saint-Maclou.
Ainsi, en 1526, la paroisse décide de construire autour du terrain du cimetière trois galeries destinées à faire office d’ossuaire. Afin de dégager de la place pour de nouvelles inhumations, les os d’anciens morts sont déterrés et placés dans ces galeries, au niveau des greniers, certainement bien ventilés et à la vue de tous. Ces galeries sont enrichies sur les parties en bois et en pierre d’un riche décor macabre.
A serious demographic crisis hit Europe in the 14th century. War, famine and the Black Death that arrived in the south of France in 1347 decimated the population. The city of Rouen was also heavily impacted.
In the densely populated parish of Saint-Maclou, the cemetery next to the church soon became too small to accommodate the deceased. Thus, in the middle of the 14th century, a new cemetery was created. It became the "grand aître", differentiated from the "petit aître" of the church. In the Middle Ages, the population used the terms "aître" or "charnier" to designate a cemetery. The term "cemetery" was reserved for the learned language of ecclesiastics.
This Old French word comes from the Latin atrium. In Roman times, it designated the inner courtyard of a house surrounded by a gallery supported by columns. Over time, the term atrium was used to designate the courtyard of a church that gradually became a cemetery.
New waves of plague epidemics hit the city of Rouen during the 15th and especially the 16th century. The new atrium then proved, despite numerous land extensions throughout the 15th century, once again too small to cope with the high mortality rate of the inhabitants of the parish of Saint-Maclou.
Thus, in 1526, the parish decided to build three galleries around the cemetery land intended to serve as an ossuary. In order to free up space for new burials, the bones of former dead were dug up and placed in these galleries, at the level of the attics, certainly well ventilated and in full view of all. These galleries were enriched on the wooden and stone parts with a rich macabre decoration.
Une vue à partir de la cour centrale. L'aître Saint-Maclou tire son nom du vieux français aitre, ayant eu le sens de « cimetière », issu du latin atrium, qui désigne la cour intérieure d'entrée précédant l'entrée d'une villa romaine, d'où par extension le cimetière situé avant l'entrée de l'église comme dans le cas présente l'église Saint-Maclou du 15e siècle qui se situe à proximité. Le cimetière Saint-Maclou remonte à la Peste noire de 1348. On en trouve les premières mentions en 1362.
À la suite d'une nouvelle épidémie de peste au 16e siècle, il devient nécessaire d'en augmenter la capacité. La paroisse décide alors d'aménager des galeries surmontées de combles, destinés à contenir les ossements. L'édification de l'ossuaire débute en 1526 par la galerie ouest. Les galeries nord et est sont bâties durant les années qui suivent, elles sont achevées respectivement en 1529 et 1533. La galerie du sud n'est en revanche réalisée qu'en 1651. Les poutres et les piliers des galeries entourant la cour sont gravés de frises macabres, crânes grimaçants, sabliers et autres bêches de fossoyeurs ce qui en fait un chef d'œuvre Renaissance du 16e siècle. Au 17e siècle, les galeries sont transformées en écoles pour les enfants des quartiers pauvres. En 1705, les ossements entreposés dans les combles des galeries sont enlevés. De 1745 à 1749, les galeries sont rehaussées et les combles transformés en vrais niveaux. De 700 à 800 enfants furent scolarisés sur ce site au 18e siècle. Par la suite les bâtiments accueillirent un atelier de filature, remplacé par une fabrique d'armes puis un club de quartier. C'est finalement l'école des Beaux-Arts qui s'y installa en 1940.
L'histoire très riche de Rouen, qui se confond avec celle de la France, témoigne de sa dimension politique et économique. Entre 911 et 1204, elle fut la capitale du duché de Normandie. Terre de pouvoirs, elle accueillit l'Échiquier puis le Parlement de Normandie. À partir du 13e siècle, la ville connaît un essor économique remarquable, notamment grâce au développement des manufactures de textile et au commerce fluvial. Revendiquée aussi bien par les Français que par les Anglais durant la guerre de Cent Ans, c'est sur son sol que Jeanne d'Arc a été provisoirement incarcérée, jugée puis brûlée vive le 30 mai 1431. Sévèrement endommagée par la vague de bombardements de 1944, elle a néanmoins retrouvé son dynamisme économique dans l'après-guerre grâce à ses sites industriels et à son grand port maritime, qui est de nos jours le cinquième port français. Rouen est aujourd'hui la capitale administrative (préfecture) de la région Normandie tandis que la capitale politique est Caen (siège du conseil régional).