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Un saut dans le passé, où la cigarette était un accessoire "tendance" pour affirmer une vision de la féminité dans les années 70.
twitter.com/Memoire2cite?fbclid=IwAR3JmEG0v02xG5uFvJNSn_x... - Après 1945, les collines agricoles du sud-est de la ville connaissent un programme d’urbanisation de grande ampleur pour répondre à la crise du logement. Près de 4600 logements sociaux vont ainsi être construits en quatre tranches successives de 1953 à 1970 : Beaulieu, la Marandinière, Montchovet, la Métare et la Palle formant aujourd’hui les quartiers sud-est. Touché par la crise économique et urbaine de dingue, le secteur sud-est apparaît à la fin des années 1990 comme un espace monofonctionnel dédié en totalité à l’habitat locatif social et porté par un seul bailleur l'OPAC devenu Métropole Habitat. Bien que bénéficiant de nombreux atouts (accessibilité et environnement agréable...), le quartier souffre du gigantisme de son urbanisation et du manque de résidentialisation des unités d’habitation. Par une action en profondeur et dans la durée, la Ville de Saint-Étienne, à travers son Programme de Rénovation Urbaine (PRU), a amorcé une transformation durable du quartier depuis 1989 avec la 1ere demolition du programme à la rue Pierre Loti le 31 janvier 1989 (BANLIEUE89), 30 ans de renouvellement urbain sur la ville.... une ville pilote en la matiere des 1990. Aujourd'hui et demain Les quartiers sud-est vont poursuivre leur mutation, avec l’appui continu de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine et ses partenaires l'ANRU2. Développer le secteur économique
L'objectif est de dynamiser l’économie dans ce territoire en portant de nouveaux projets et en restructurant l’offre commerciale de proximité. La Ville de Saint-Étienne a prévu la création de nouvelles zones d’activités permettant l’accueil d’entreprises. Ainsi une zone d’activités économiques, rue Pierre Loti, répondra aux besoins fonciers des entreprises et des artisans locaux. Ce projet de zone économique, en visibilité directe de la RN 88, permettra l’implantation d’une cinquantaine d’entreprises et la création de 300 emplois. Un nouveau centre commercial sur le secteur de la Marandinière, couplé à la démolition des centres commerciaux de la Palle et Sembat, permettra de restructurer et moderniser l’offre commerciale de proximité. Renouveller l'offre d'habitat Une qualité résidentielle s’affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grâce à une nouvelle offre d’habitat variée qui émerge depuis plusieurs années. Les nombreuses démolitions réalisées et à venir (Boulevard des Mineurs en 2018 et immeubles Loti en 2020), ainsi que les réhabilitations d’immeubles en cours, vont permettre de diversifier l’offre de logements. L’un des objectifs du projet urbain est donc de conforter la vocation résidentielle du quartier en stimulant l’offre et en accompagnant des projets comme la construction de logements passifs sur le secteur de Beaulieu, la transformation de l’ancienne école Baptiste-Marcet et la réhabilitation de logements à Monchovet. Améliorer le cadre de vie des habitants
Les quartiers sud-est bénéficient d’un environnement naturellement riche et varié, à l’interface entre les grands parcs de la ville (jardin des Plantes, parc de l’Europe, Bois d’Avaize) et le Pilat. Le projet urbain de la Ville de Saint-Étienne prévoit de relier ces espaces naturels entre-eux avec la création d’une continuité verte, qui permettra aux marcheurs et autres randonneurs de bénéficier d’un véritable réseau de chemins autour de la commune. Le boulevard Alexandre-de-Fraissinette, véritable colonne vertébrale du quartier, et la rue Pierre-Loti seront entièrement revus pour assurer un meilleur partage de l’espace entre tous les modes de déplacements (voiture, vélo et piéton) et assurer un maillage inter-quartiers plus efficace. fr.calameo.com/read/0005441131b4119eaa674
Depuis 2014, la rénovation urbaine dans les quartiers sud-est s’est traduite par de nombreux travaux: la construction du centre commercial de la Grande Marandinière, l’aménagement d’un lotissement de treize maisons individuelles passives, impasse Clémenceau, les rénovations des écoles de Montchovet et de Beaulieu, la réhabilitation de locaux rue Henri-Dunant (pour y installer la Maison des associations), et enfin les démolitions récentes du centre commercial du boulevard de la Palle et d’un garage, au 41 rue de Terrenoire.Démolitions mais aussi constructions sont au programme. Plusieurs acteurs entrent en jeu dans le financement de ces projets, notamment l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) mais aussi la Ville, le Département et la Région. Ainsi, le contrat avec l’ANRU, signé le 14 mars, dégage une somme de 23 millions d’euros, somme à laquelle il faut ajouter 3,3 millions d’euros de la Région. Pour les années à venir, les objectifs visent à la poursuite du développement économique, de la mutation de l’habitat par des constructions individuelles ou de petits immeubles, des démolitions ponctuelles, de la valorisation des espaces publics et du renforcement des espaces du quartier. Deux secteurs sont concernés : Loti et la Grande Marandinière. Le 11 AVRIL 1964, le développement de la ville de Saint Etienne, et ses travaux ..La ville de Saint Etienne se développe tout comme l'ensemble du territoire... Pour accompagner cet accroissement de population, de nouveaux quartiers se construisent aux abords de la ville chaque jours. Et pour faire face aux problèmes de circulation, un boulevard périphérique a été aménagé. Réalisé à l'occasion de la construction de la déviation sud de l'autoroute de Saint Etienne, ce reportage témoigne de la visite du sénateur maire de la ville, Mr. Michel DURAFOUR, sur le chantier du tunnel de la déviation. Accueilli par Mr. Rocher, président de la société forêzienne de travaux publics, Michel DURAFOUR découvre avec les membres du conseil municipal l'avancée des travaux. (voir aussi le chantier de l A 47 avec la video du tunnel du rond-point içi : www.ina.fr/video/LXC9610041788 . Ce quartier est né des programmes de grands ensembles mis en œuvre à partir des années 1950 afin de réduire la pénurie de logements. La mairie choisit donc de développer un quartier moderne 4 600 logements en HLM pour pouvoir loger plus de 30 000 habitants avec des loyers modérés dans des bâtiments modernes. Ce quartier avait comme emblème un des plus grands immeubles d’Europe surnommé la Muraille de Chine qui était visible depuis l’autoroute. Ce quartier s’est construit en quatre tranches : Beaulieu I (Beaulieu) de 1953 à 1955 ; Beaulieu II (La Marandinière) en 1959 ; Beaulieu III (Montchovet) en 1964 ; Beaulieu IV (La Palle) en 1971. Il est aujourd’hui en profonde mutation avec un programme de renouvellement urbain qui prévoit la démolition de plus 1000 logements et la reconstruction de 250. Bâtiments spécifiques : CHPL (Centre Hospitalier Privé de la Loire) qui remplace la Muraille de Chine ; Ecole Nationale d'ingénieurs de Saint-Etienne Un modèle de l'urbanisme des années 1950. Beaulieu-Montchovet: La ville choisit de construire un immense quartier neuf de plus de 4.600 logements, prévu pour loger 30.000 habitants, sur les basses pentes du Pilat, à la sortie sud-est de Saint-Etienne.Entre les forêts, qui seront classées parc naturel quelques années plus tard, et les quartiers chics du cours Fauriel, c'est un des endroits les mieux situés de la ville.C'est aussi le seul grand emplacement proche du centre où il n'y aie pas eu de mines, parce que les couches de charbon s'arrêtent juste avant : le terrain est assez solide pour supporter de gros immeubles. Içi le chantier de construction de MONTCHOVET soit Beaulieu 3, la continuitée des constructions HLM de nos quartiers sud-est (les chantiers de l'OPAC) , la vidéo içi :
www.ina.fr/video/LXF99004401 .
Retour sur son historique de 1962 à aujourd'hui e n 2018.
Un grand-Ensemble qui rappelle combien la politique d'urbanisme des années 1960 et suivantes a été conduite en dépit du bon sens la video içi www.google.fr/search?q=montchovet+ina&oq=montchovet+i... et là www.ina.fr/video/CAC00029801 , mais aussi içi www.ina.fr/video/CAC00029801 - avec Claude BARTOLONE içi avec la Visite à Saint Etienne du ministre délégué à la ville le jour de la démolition de la muraille de Chine. Rencontre avec des associations pr discuter du futur du quartier Montchovet. www.ina.fr/video/LY00001263573 - fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-media/Rhonal00046/demol... - et les differentes videos de la demolition la encore : La démolition de la "muraille de Chine" de Saint Etienne www.youtube.com/watch?v=aq1uOc6Gtd0, www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc terrible :( ^^ l interview de Michel Thiolliere Le Grisou.fr a interviewé Michel Thiollière, ancien maire de Saint-Etienne et sénateur de la Loire, membre du Parti radical et actuel vice-président de la Commission de régulation de l'énergie. Il livre son analyse sur les prochaines échéances politiques, notamment la campagne des municipales en cours à Saint-Etienne, les alliances de la droite et du centre, mais aussi le mandat de Maurice Vincent. Michel Thiollière s'attarde également sur les besoins de l'agglomération stéphanoise et évoque les enjeux énergétiques en France.(Interview : Maxime Petit -- Réalisation : Studios Bouquet) www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48,"François Mitterrand, après la visite de deux quartiers -l'un à Saint Etienne et l'autre à Vénissieux, inscrits sur la liste de ceux à réhabiliter -, parle du plan de réhabilitation pour de meilleures conditions de logement.François Mitterrand / Georgina Dufoix / Gilbert Trigano / François Dubanchet / Marcel Houël Thèmes : Grands travaux et grands projets
Le Président > 1er septennat 1981-1988 > 1981-1986 Éclairage
Depuis la fin des années 1970, la région lyonnaise apparaît comme l'épicentre des violences urbaines qui se déroulent en France. Durant l'été 1981, des violences urbaines ont conduit le gouvernement à engager le plus tôt possible une nouvelle politique en faveur des quartiers dégradés. Malgré les premières opérations de réhabilitation engagées par la Commission nationale pour le développement social des quartiers, la situation demeure extrêmement tendue dans un certain nombres de quartiers populaires. L'assassinat d'un jeune de la Cité des 4 000 par un habitant en juillet 1983 a ravivé les débats autour du thème du "mal des grands ensembles" selon l'expression de l'époque. D'autre part, le contexte politique conduit également le pouvoir à s'intéresser encore davantage à la question de la dégradation urbaine dans la mesure où de très nombreux quartiers populaires n'ont pas cette fois-ci apporté leurs suffrages aux candidats de la gauche.La visite de François Mitterrand dans deux quartiers dégradés de la région lyonnaise constitue donc un signal fort à l'égard des populations qui y vivent. Ce déplacement fait également écho à celui réalisé quelques jours plus tôt au sein de la Cité des 4 000 à La Courneuve en Seine Saint Denis (voir Visite de François Mitterrand à La Courneuve). Le principe est d'ailleurs le même et il est exprimé par le président de la République : voir par lui-même l'état réel de ses quartiers. Le fait qu'il soit mentionné dans le reportage que "ces visites surprises" se soient faites dans la "plus grande discrétion" (notamment sans les élus locaux concernés) marque effectivement la volonté du président de la République d'établir une sorte de lien direct avec les habitants qui vivent dans ces quartiers. Il ne s'agit pas de faire l'annonce de nouvelles mesures mais "de voir les choses par moi-même" selon l'expression utilisée par François Mitterrand lors de son allocution à la Préfecture à Lyon. Au moment où la Commission nationale pour le développement social des quartiers établit la liste définitive des 22 quartiers qui bénéficieront d'un programme de réhabilitation, la visite du président de la République sur le terrain suggère une forme de "présidentialisation" du thème de la réhabilitation des grands ensembles.La création au même moment de Banlieue 89 suscitée par deux architectes proches de François Mitterrand, Roland Castro et Michel Cantal-Duparc, suggère également l'intérêt du président de la République pour les questions urbaines (voir Inauguration de l'exposition organisée par Banlieue 89)."http://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00106/visite-de-francois-mitterrand-a-saint-etienne-et-aux-minguettes.html Journaliste
Visites surprises qui se sont déroulées dans la plus grande discrétion, seule Madame Georgina Dufoix, Secrétaire d’Etat à la Famille et aux Immigrés, Monsieur Gilbert Trigano, le PDG du Club Méditerranée qui participe à la Commission Dubedout, et deux collaborateurs du Chef de l’État étaient présents. Ni à Saint-Étienne, ni à Vénissieux, les autorités locales n’y ont participés. Peu avant midi, le Président est arrivé à la Préfecture du Rhône à Lyon où s’est déroulée pendant 45 minutes une séance de travail avec les élus locaux et notamment Messieurs Dubanchet, Maire de Saint-Étienne et Houël, Maire de Vénissieux. Réunion qui a donné l’occasion d’aborder les problèmes de fond, devait souligner François Mitterrand.(Bruit)François Mitterrand
Les deux quartiers que je viens de visiter, celui de Montchovet à Saint-Étienne et celui de Monmousseau à l’intérieur des Minguettes sur la commune de Vénissieux, sont inscrits sur la liste des 22 quartiers à réhabiliter, retenus, proposés par la Commission Dubedout devenue la Commission Pesce, et retenus par le Gouvernement. Et je compte appliquer nos efforts pour qu’effectivement, ces quartiers soient réhabilités, c’est-à-dire, soient habitables. Qu’on y trouve, pour ceux qui y vivent, euh, suffisamment de convivialité, de capacité de développer une famille et, euh, revenant de son travail quand on en a, de pouvoir vivre avec les autres. Les conditions de logement, la construction de ces ensembles, les liaisons avec l’extérieur, l’école, le sport, les espaces verts, bref, l’espace tout court, contribuent, vous le comprenez bien à, au futur équilibre, ou contribueront au futur équilibre de ces quartiers. Alors, je préfère voir les choses par moi-même. Il faut bien se dire que à l’origine de nombreux désordres sociaux se trouvent ces fâcheuses, ces déplorables conditions de vie. Et moi, je veux lutter contre ces désordres et pour cela, il faut que je m’attaque avec le Gouvernement et ceux qui ont la charge auprès de moi, je veux absolument m’attaquer aux sources d’un malaise et d’un déséquilibre social qui sont d’une immense ampleur. Raison de plus pour commencer par un bout avec énergie et continuité. Et de ce point de vue, je compte bien, au cours des semaines et des mois à venir, persévérer dans cette enquête personnelle qui me permet ensuite de donner des instructions précises à ceux qui participent à la gestion de l’État., à Saint-Étienne comme dans les communes de sa proche banlieue. Une sorte de grand monument à la gloire des HLM, comme si on avait fait exprès de la faire aussi énorme pour montrer comme les gens étaient fiers de ce quartier. Autour on construit tout ce qu'il faut pour les habitants : une école, Montchovet, qui donne sur le grand pré derrière, une MJC, une piscine, un centre commercial, avec la Poste, plus tard le bureau de police. En 1978, comme les enfants des habitants grandissent, on ouvre un deuxième collège dans la ZUP. Il prendra le nom de Jean Dasté, qui a créé la Comédie de Saint-Etienne, le plus grand théatre de province en France, et son école de comédiens. Après 1984 les loyers des HLM ont augmenté, beaucoup d'habitants sont partis. La population de Saint-Etienne diminue surtout dans les quartiers sud : beaucoup de gens déménagent vers la plaine du Forez, moins froide, où il y a la place de batir des maisons. On a rénové beaucoup d'appartements anciens en ville : la crise du logement est finie. On ne sait même plus qu'elle a existé. Les ZUP ont vieilli et la plupart des gens préfèrent se loger dans des appartements récents. Alors on ferme : le collège de Beaulieu, l'école de la Marandinière, la Poste. La Muraille coute très cher à entretenir : il n'y a plus asssez d'habitants pour payer les frais. Les HLM ont décidé de la détruire: c'est le plus gros projet de démolition jamais réalisé en Europe. Les familles qui restaient ont du déménager. On va faire exploser la Muraille de Chine au printemps de l'an 2000. Peut être qu'il fallait le faire, mais pour les gens du quartier c'est un gros morceau de notre Histoire qu'on nous détruit.
1954: les premiers travaux à Beaulieu : la campagne devient une ville à grands coups de bulldozer..
Le projet est de construire en grande quantité des logements de bonne qualité, avec tout le confort, des chambres pour les enfants, l'eau, le chauffage central, des sanitaires, des arbres et des pelouses, et surtout .... des loyers accessibles pour tous. Ce seront les Habitations à Loyers Modérés, les HLM.
Il faudra les construires en dehors des villes, pour en finir avec le mélange des industries et des logements, qui amène le bruit et la pollution. Y prévoir tous les équipements : commerces, écoles, collèges, lycées, transports, parcs, équipements sportifs, police, pompiers, Postes. Construire des villes entières où tout le monde aura accès à ce qui n'était encore que le luxe de quelques gens très riches.
Cinq villes sont choisies pour être prioritaires : Paris ( Pantin ) et Lyon ( Bron-Parilly) à cause de leur taille, Angers et Rouen détruites dans les bombardements de 1944, Saint-Etienne, la ville la plus sinistrée de France pour le logement. C'est là que naissent les cinq premières Zone à Urbaniser en Priorité, les ZUP, modèles de l'urbanisme pour toute une génération. Elles ne s'appellent pas encore comme ça : on les construites avant que l'expression de ZUP existe, c'est de leur réussite que naitra le modèle repris partout pour lequel on inventera le mot plus tard.
Beaulieu I: le projet d'urbanisme
Maquette de 1953 - Projet des architectes Gouyon-Clément
Une architecture géométrique, de grands espaces, des arbres, des formes qui soulignent le relief.
La ZUP de Beaulieu est construite en quatre tranches:
- Beaulieu I ( Beaulieu ) de 1953 à 1955
- Beaulieu II ( La Marandinière ) en 1959
- Beaulieu III ( Montchovet ) en 1964, dont fait partie la Muraille de Chine, le grand immeuble le long du boulevard à gauche.
- Beaulieu IV ( La Palle ) en 1971
Le quartier:
Au premier plan, en bas à droite Beaulieu, la Marandinière est à droite derrière l'autoroute, Montplaisir à gauche, Monchovet au milieu, le long du boulevard de la Palle.
A gauche des tennis, les batiments du collège de Beaulieu. C'était l'autre collège de la ZEP, le seul collège "sensible" de France a avoir été fermé, en 1995.
Nouvelles techniques, nouveaux matériaux :
Construire vite pour un prix raisonnable oblige à inventer de nouvelles techniques, d'autant que l'on manque de travailleurs qualifiés.
La construction s'industrialise: immeubles à structure porteuse ( des poteaux en béton armé tiennent les dalles, ce ne sont plus les murs qui soutiennent les immeubles ), murs rideaux ( les murs sont fait de morceaux préfabriqués accrochés aux dalles ), éléments standardisés ( les éléments: murs, tuyauterie, portes et fenêtres, sanitaires, etc... sont tous identiques, fabriqués en usine en grande série, installés de la même façon dans tous les immeubles ), nouveaux matériaux ( matières plastiques, béton armé, acier ) qui ne s'utilisaient pas dans la construction traditionnelle.
Cela permet de diminuer les prix, en automatisant les fabrications, mais aussi parce qu'on peut utiliser des ouvriers beaucoup moins qualifiés, qui ne font que du montage et que l'on paye moins cher.
Bien après les gens se plaindront de ces appartements tous identiques, de ces matériaux peu agréables, de la taille inhumaine des batiments.
Mais à l'époque il faut compter deux à trois ans d'attente pour obtenir un appartement dans le quartier. Les familles sont si contentes de leur quartier tout neuf que les collègiens qui prennent le bus emportent une paire de bottes en plus de leur chaussures pour aller des immeubles à l'arrêt de bus : pas question de ramener de la boue dans les bus ou dans les escaliers.La crise du logement:
1950 : la France connait la pire crise du logement de son Histoire. La crise économique de 1929 puis la guerre de 1939-1945 ont arrêté la construction de logements, déja insuffisante avant 1930, pendant plus de vingt ans.
La France est au maximum du "baby-boom" ( période de très forte natalité qui commence à la fin de la guerre ) : les 40 millions de français de 1950 font deux fois plus de bébés que les 60 millions d'aujourd'hui. La très forte croissance économique relance l'immigration. Plus de la moitié des familles sont mal logées alors que la France commence la plus forte croissance démographique de son Histoire.
La IV° République, héritière du programme de la Résistance donne la priorité aux besoins sociaux : école, santé, logement, sur la rentabilité financière. L'Etat, les villes, sont décidés à investir dans le logement, qui est déclaré prioritaire dans le Plan d'organisation de l'économie.
Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante.
Une barre d’habitation innovante
A l’époque, avec une majorité d’architectes, les appartements modernes construits possédaient des cloisons lourdes empêchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilés ressemblant à des alcôves.
Mais à l’inverse, pour certains architectes précurseurs de la région à l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernité reflétait le gout de la clarté, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la priorité non pas aux façades qu’ils considéraient comme de simples élévations du plan, mais aux cellules d’habitations et à leur orientation. Dans cette optique, le bâtiment proposé par Henri Gouyon, qui était donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour aménager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirés profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers étaient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons.
Conception et réalisation d’un quartier entier
Pour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la réalisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associés. Ainsi, dés le milieu des années 50, des études concernant Beaulieu II – La Marandinière furent conduites, suivis de la construction du bâtiment entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommé la « Muraille de Chine », qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 à 17 mètres et longue de 270 mètres, avec 560 logements. Suites à ces constructions, l’urbanisation des vallées et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les années 70 avec les séries de la Métare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont été construits durant cette période.
Ces constructions ont également contribué à la création du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les différents édifices et le centre-ville de la cité stéphanoise.Un projet pharaonique
Le centre commercial fut un projet d’une dimension sans précédent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la région Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la première fois, et constitue une renaissance et un véritable tournant pour la ville.L’avis de l’architecte
De toutes les constructions de cette époque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquêtes menées auprès de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le début. Les arbres atteignent désormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures « d’une banlieue des années 30 » avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un véritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a été récompensé par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. St-Etienne Cimaise Architectes -
Entretien avec François Tomas, géographe, spécialiste de l'aménagement urbain, et enseignant à l'université et à l'école d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'université de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a également mis la main à la pâte. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint à l'urbanisme du maire communiste de l'époque, Joseph Sanguedolce. Engagé au PC de 1974 à 1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste «comme militant de base»Quelle est l'ampleur des destructions provoquées par la Seconde Guerre mondiale à Saint-Etienne?
La ville subit un important bombardement des Alliés le 26 mai 1944. Celui-ci vise les usines qu'utilisaient les Allemands dans la région pour leur effort de guerre et les noeuds de communication ferroviaire. Comme prévu, la gare de Châteaucreux, les usines de Marais et le tunnel de Tardy sont touchés. Mais les bombes, larguées trop rapidement, atteignent aussi les quartiers du Soleil et de Tardy - notamment les écoles - ainsi que l'église Saint-François, emplie de fidèles. Au total, le bilan est lourd: un millier de morts, 1 500 blessés, 22 000 sinistrés; 800 immeubles ont été plus ou moins détruits.Que prévoit-on pour la reconstruction?Pas grand-chose. A la différence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bâtir de petits immeubles, plus modernes bien sûr, mais sans réelle innovation architecturale ou urbanistique.Est-il vrai que Saint-Etienne, après guerre, traîne une réputation de «capitale des taudis»?C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpée. En 1946, 7% seulement des logements sont jugés «confortables», et 17%, «acceptables»; 56% sont médiocres, et 20% peuvent véritablement être qualifiés de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau à l'évier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problème n'a pas été créé par la guerre. Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais très peu construit. Résultat: la ville a vieilli sur elle-même et se trouve après guerre dans une situation désastreuse, que les bombardements ont simplement aggravée.C'est alors qu'Alexandre de Fraissinette, maire élu en 1947, fixe le logement comme l'une de ses priorités.
Oui. Et ce ne sera pas un vain mot. Rendez-vous compte: on passe de 114 logements construits en 1948 à 531 en 1951, 1 085 en 1954, 1 694 en 1957 et même 2 932 en 1959! L'effort est gigantesque. Mais le changement est aussi qualitatif. A la fin des années 1940 et au début des années 1950, la France va connaître une rupture architecturale avec l'apparition des premiers grands ensembles. Saint-Etienne sera l'une des villes symboles de cette rupture.Comment cette nouvelle architecture est-elle accueillie?Très favorablement par les classes moyennes, beaucoup moins par les classes populaires.Cela paraît paradoxal, pour du logement social!
Le paradoxe n'est qu'apparent. On l'a oublié aujourd'hui, mais les premiers grands ensembles sont réservés aux familles de moins de trois enfants ayant des revenus corrects, autrement dit aux classes moyennes. Alors que, depuis la guerre, celles-ci devaient se contenter d'une ou de deux pièces mal équipées, elles se voient soudain proposer des logements spacieux, avec de la verdure, de la lumière, une salle d'eau, des WC, le chauffage central. Cela leur paraît merveilleux! Les pauvres, eux, continuent de s'entasser dans de petits appartements sans confort, quand ce ne sont pas des taudis, en particulier à Tarentaize et à Beaubrun, ou des bidonvilles, du côté de Méons, près des puits de mine et des usines sidérurgiques. Ce n'est que plus tard, à partir des années 1970, que les grands ensembles seront prioritairement réservés aux pauvres et aux familles immigrées. Mais, dans les années 1950, les grands ensembles sont encore synonymes de progrès social. Et même au-delà. On est persuadé que ce nouvel habitat va entraîner le recul de la maladie, de la délinquance, voire de la mésentente entre les époux! Il existe ainsi une «commission du bonheur ou des grands ensembles»!On croit rêver...
C'était l'ambiance de l'époque, avec ses utopies et ses excès. Pour les architectes, si l'un des repoussoirs est le taudis de centre-ville, l'autre est le petit pavillon de banlieue, symbole à leurs yeux de l'individualisme petit-bourgeois, avec ses gaspillages de terrain, son absence d'horizon et son coût pour la communauté...Quels sont les quartiers typiques de cette période, à Saint-Etienne?Le premier est constitué par le très bel ensemble de la place du Maréchal-Foch. Il s'agit d'une étape intermédiaire entre l'îlot traditionnel (des immeubles accolés, formant un pâté de maisons) et sa suppression totale. Du côté de la Grand-Rue, plusieurs immeubles constituent encore des semi-îlots. Mais, à l'ouest, deux immeubles sont déjà totalement indépendants: ils sont construits au milieu de la verdure. Et cela, c'est très nouveau. Jusqu'à présent, tous les immeubles érigés à Saint-Etienne, y compris les plus hauts, étaient accolés à d'autres édifices. Cela reste encore, cinquante ans plus tard, l'un des quartiers chics de Saint-Etienne.L'autre grande opération de l'époque, c'est Beaulieu I.Evidemment. On est, cette fois, face à un grand ensemble «pur». Le chantier commence en 1953 - il y a juste cinquante ans - et s'achève en 1955. Ce nouveau quartier de 1 264 logements est remarquablement conçu. Non seulement il respecte la topographie des lieux, mais aussi il joue avec elle: les bâtiments sont implantés soit parallèlement, soit perpendiculairement aux courbes de niveau, ce qui met en valeur la colline tout en préservant son sommet. Pour rompre l'anonymat, les entrées, les façades et les balcons sont individualisés. Les logements sont de qualité, et les espaces verts, confiés aux services de la ville, tout simplement magnifiques. Beaulieu produit d'ailleurs un effet prodigieux sur ses premiers habitants.Son implantation n'est pas non plus le fait du hasard...En effet. Compte tenu des préoccupations hygiénistes de l'époque, le conseil municipal a choisi ce site «loin des zones minières et industrielles, à l'abri des poussières et des fumées, au climat salubre». Il souligne qu'il ne sera «jamais exploité par les houillères, car son sous-sol est stérile» et qu'il est également «bien relié à Saint-Etienne par le cours Fauriel, la seule avenue large de la ville». C'est véritablement le contre-modèle du taudis. Il a d'ailleurs, lui également, remarquablement bien vieilli.Etes-vous aussi enthousiaste pour les projets qui ont suivi Beaulieu I?Hélas!... Beaulieu II-La Marandinière (1957-1959), Beaulieu III-Montchovet (1962-1964), avec la fameuse «muraille de Chine», Beaulieu IV-la Palle (1967-1970) et la Métare (1962-1974), représentant à eux tous quelque 6 000 logements, constituent - à l'exception de la Métare, qui ne comprend que des appartements en copropriété - des échecs complets. Et tragiques.Pourquoi cette différence?
Beaulieu I a bénéficié d'une accumulation de partis pris judicieux qui n'ont pas été appliqués par la suite. Outre la qualité de son architecture et de ses espaces verts, on a évité le zonage bête et méchant, qui allait s'imposer plus tard: les zones commerciales, d'un côté; les tours et les barres d'habitation, d'un deuxième; les emplois, d'un troisième. Enfin, Beaulieu I, réservé presque exclusivement aux classes moyennes, n'a pas connu le processus de dégradation que l'on constatera ailleurs, et dont la destruction de la «muraille de Chine» constituera le symbole.Qui ont été les grands aménageurs de cette époque?Parmi les politiques: le maire, Alexandre de Fraissinette (modéré), et son premier adjoint, qui lui succédera à sa mort, le radical Michel Durafour. Parmi les architectes: Edouard Hur et Henri Gouyon, concepteurs de Beaulieu I. Et, bien sûr, l'Etat, qui reste très présent. C'est lui qui, de manière générale, garde la haute main sur l'urbanisme. Beaulieu constitue une opération nationale, décidée de Paris. Cependant, ce qui est remarquable, c'est que, pour Beaulieu I, l'Etat va accepter de composer.Dans quels domaines?Le ministère de la Reconstruction souhaitait, ici comme ailleurs, que l'opération fût entièrement industrialisée. Autrement dit, que l'on adaptât au bâtiment les méthodes de l'automobile. Les constructions devaient se faire en préfabriqué, et l'on devait se contenter de les monter sur place. Mais, à Saint-Etienne, les architectes, soutenus par le maire, s'opposent à cette directive. Parce qu'ils sont expérimentés, et reconnus, ils vont obtenir gain de cause. Et heureusement.Y a-t-il eu des projets, conçus à cette époque, qui n'ont pas vu le jour? A la fin des années 1950, l'Etat fait appel à de grands architectes pour remodeler les villes. A Saint-Etienne, c'est Dufau, distingué par le prix de Rome, qui est choisi. Il présente un projet radical: raser les 70 îlots qui se trouvent à l'est de la Grand-Rue, entre la place du Peuple et Bellevue, et les remplacer par autant de tours et de barres! Son projet, finalement, ne sera appliqué qu'en partie. Au sud, jusqu'à Bellevue, presque tout est démoli, beaucoup de tours et de barres sont construites. Au nord, les démolitions sont également presque systématiques, mais, cette fois, les nouveaux immeubles reproduisent la forme traditionnelle de l'îlot. On détruit également une partie du quartier derrière la grande poste, ainsi que l'ancienne caserne de Tréfilerie et la prison de Bizillon. Le futur Centre-Deux...
C'est cela. Au départ, l'opération se nomme «prison-Tréfilerie», mais les promoteurs, qui ont le sens du commerce, préfèrent la rebaptiser. Ce quartier est conçu comme un centre d'affaires à l'américaine, type la Défense, à Paris, ou la Part-Dieu, à Lyon. On explique aux élus que, s'ils veulent que Saint-Etienne devienne une grande ville, ils doivent la doter d'un centre d'affaires, avec des immeubles atteignant 100 ou 150 mètres de hauteur, comme aux Etats-Unis! Le projet est lancé (en 1969), mais il sera peu à peu amendé, pour tenir compte de la réalité économique, de la montée des oppositions et de l'évolution des mentalités.
Comment l'économie stéphanoise se porte-t-elle alors?
La ville croit encore à l'avenir de la mine et des industries traditionnelles. Cela se comprend: le plan Monnet pour la relance de l'économie française s'appuie sur l'énergie, les transports, les industries lourdes... Bref, tous les points forts de Saint-Etienne, mais ce sera un cadeau empoisonné, car, bercée par cette illusion, la cité s'endort. Quand elle se décidera à moderniser ses structures industrielles, ce sera toujours avec quelques années de retard. Au fond, c'est dans les années 1950 que l'on commet les erreurs qui conduiront, plus tard, au démantèlement des industries locales.
Le secteur tertiaire a-t-il déjà commencé son essor?
Pas encore. Dans les années 1950, Saint-Etienne reste une ville très fortement industrielle. La tertiarisation, avec l'enseignement supérieur, la transformation de l'hôpital en centre hospitalier régional et universitaire et l'essor de Casino, avec les supermarchés et les hypermarchés, ne commencera véritablement que dans les années 1960.
Culturellement, la ville est aussi très active...
Elle est même, à ce moment-là, l'un des hauts lieux de la création culturelle en France, notamment dans les domaines théâtral et artistique. Maurice Allemand fait du musée de Saint-Etienne l'un des plus grands musées d'art moderne en France. Et Jean Dasté propose au public le théâtre moderne. Ce bouillonnement est dû, notamment, à Alexandre de Fraissinette. Comme, après lui, Michel Durafour, il est persuadé que l'avenir de la cité est dans la modernité. Il considère donc qu'elle doit être déclinée dans tous ses aspects: économique, urbanistique et culturel.
La population comprend-elle cette volonté?
Oui et non. Dans les années 1950, il existe un certain consensus, car tout le monde partage la vision d'un avenir meilleur. Mais, en réalité, Fraissinette, et surtout Durafour, sont très décalés. Dans leur obsession d'une ville «blanche», ils refusent en bloc le passé, dont on a heureusement découvert depuis lors les richesses. Ils rêvent d'une ville qui n'existe pas, peuplée d'habitants qui ne ressemblent pas aux Stéphanois réels... C'est d'ailleurs ce qui, plus tard, provoquera la chute de Michel Durafour.Le chantier de l'autoroute de Saint Etienne 01 nov. 1965, la video içi www.ina.fr/video/LXC9610041788 - ST-Etienne,Montchovet (Beaulieu III) "la Muraille de Chine" construction 1962-1964, architecte HUR/FARRAT/GOUYON.
Rappelez vous...Aout 1983, François Mitterand, se déplace incognito à la Muraille de Chine à Saint-Etienne. Quelques mois plus tard, la grande réhabilitation de cette barre d’habitation sera lancée.
& le 24 octobre 1987 : visite officielle à Saint-Etienne. Il retourne à La Muraille de Chine pour constater les travaux. Le même jour il se rendra à Saint-Chamond et Roanne.
« En 1983, le président s’est rendu à Montchovet à l’improviste »
François Mitterrand est venu une première à Montchovet en 1983 incognito. Pourquoi une telle démarche ?
C’est l’architecte Roland Castro qui a convaincu le président d’aller dans des quartiers populaires. Son but était de lui montrer où vivaient les gens à cette époque et qu’il fallait entreprendre un programme de rénovation.
François Mitterrand m’a appelé et m’a dit d’organiser trois ou quatre » descentes » sur le terrain mais le président ne voulait ni policiers, ni gendarmes. Il m’a simplement demandé d’avertir, par correction, le préfet une fois arrivé. C’était d’ailleurs le meilleur gage de sécurité car lorsque vous n’êtes pas attendu, il n’y a pas de risques. Nous sommes donc allés à Saint-Etienne à Montchovet, aux Minguettes à Lyon, dans le 93.. et, à chaque fois, à l’improviste
> Quelle a été la réaction des habitants ?
Ils étaient très étonnés de croiser le président de la République dans leur cage d’escaliers ! Partout, nous avons reçu un accueil très chaleureux.
Nous étions quatre : le président, Roland Castro, un policier et moi-même. Je me souviens qu’aux Minguettes, le président a été invité par une famille pour boire le thé. Les habitants étaient très heureux que le président s’intéresse à eux.
> Comment François Mitterrand a-t-il réagi en voyant la vie de ses quartiers ?Il était fasciné. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’était, pour lui, une découverte mais il était un rural et le fait de se confronter à la vie de ces gens qui vivaient dans de grandes barres fut enrichissant.> Ces visites impromptues ont-elles été suivies d’effets ?Oui car la mission Banlieues 89 est née de ces visites de terrain. Ce fut d’ailleurs la naissance de la politique de la ville.> En 1987, cette fois, la visite fut officielle - Proposer de nouveaux logements dans une démarche environnementale forte. Dans la poursuite des opérations engagées depuis 2001 (démolition de la Muraille de Chine en 2000, implantation du CHPL, de l ’AIMV en 2005), une qualité résidentielle s'affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grâce à une nouvelle offre d'habitat variée (en forme comme en type de produits). Le dynamisme du quartier s'appuie sur l'accueil et le développement de services, d'activités économiques et d'équipements d'agglomération (centre nautique, Nouveau Théâtre de Beaulieu...) et de proximité (salles de sport, travaux dans les écoles). Les atouts paysagers du site sont pleinement exploités dans une démarche environnementale forte. L'aménagement des espaces libres et la requalification des axes structurants et de desserte renforcent les liaisons internes aux quartiers et les ouvrent sur l'ensemble de la ville. Beaulieu, un patrimoine de qualité, valorisé et adapté à ses occupants
40 logement ont été adaptés au vieillissement de leur occupants (bacs à douche, volets électriques, aménagement des ascenseurs, …). L'amélioration des espaces extérieurs, résidentiels ou publics (rue K.Marx, square Renoir, allée Clémenceau) viendra rendre plus conviviaux ces lieux de vie partagés. Petite Marandinière : une cité jardin qui se rénove en gardant son caractère Sur la Petite Marandinière, 320 logements de Métropole Habitat ont été rénovés. Les bâtiments ont été transformés pour arriver à 32 logements, avec création de T3, T4, et T5 en tenant compte de la rénovation thermique et du confort des logements. 54 logements ont été construits, répartis en 6 bâtiments à l'architecture contemporaine et fonctionnelle (surfaces généreuses, double ou triple orientation, terrasse ou loggia). En parallèle, les espaces publics ont été réaménagés dans une démarche environnementale durable et innovante : résidentialisation et embellissement des espaces extérieurs, traitement paysager d'ensemble, requalification des voiries et des circulations douces adaptées aux usages, gestion optimisée du stationnement et des eaux pluviales...Une nouvelle mixité pour le quartier : les maisons de ville "Jardins Sembat" 22 maisons de ville (du T3 au T5) ont été construites à l’angle de la rue Marcel Sembat et du boulevard de Fraissinette. Conçu et développé par l'équipe XXL-Civita-Spirit, ce projet se caractérise par la qualité de la construction (matériaux durables, aménagement soigné des espaces extérieurs…) et par la mise en valeur paysagère du site, ouvert sur les collines du Pilat. 3 types de maisons ont été proposées en location libre : maisons jumelées le long du boulevard de Fraissinette, maisons en pente en fond de parcelle adossée au talus, maisons patio au cœur de l’îlot. Un nouveau centre nautique sur le secteur Loti Souhaité par les habitants, exemplaire d’une démarche participative de coproduction, le centre nautique Yves Naime a été ouvert à l'été 2013, en remplacement de l'ancienne piscine de la Marandinière. Ce centre nautique comprend un bassin sportif (25m, 6 lignes d'eau), un bassin destiné aux activités ludiques (bains bouillonnants, aquagym...), une pataugoire et des plages extérieures.Grande Marandinière : un secteur d'habitat en développement . Après la démolition de la barre Sisley et celle en cours de la barre Féguide, c'est un nouveau quartier qui se dessine sur ce secteur. La reconfiguration de la rue Sisley en voie de promenade avec des vues en belvédère et l'aménagement d'une « coulée verte » ont profondément modifié le paysage urbain du secteur. Ce nouvel environnement a permis à Métropole Habitat de réaliser un programme immobilier de 27 logements locatifs. Dans ce bâtiment collectif moderne et fonctionnel, chaque logement comporte un espace extérieur privatif, balcon ou terrasse. Au rez-de-chaussée, des locaux d'activités (centre social espace-loisirs) ou de services sont déployés le long de la nouvelle rue Sisley. La Palle : des résidentialisations de qualité
La résidentialisation des immeubles du boulevard de la Palle apporte aux habitants de nouvelles terrasses privatives en rez-de-chaussée, des espaces en cœur d’îlots plus agréables, et de nouveaux parcours piétonniers avec aires de jeux. Elle s’accompagne de la réhabilitation des immeubles (réfection des façades, changement des garde-corps…). Des opérations de résidentialisation ont été menées immeuble par immeuble de 2006 à 2009. Elles permettent de définir les limites entre les parties publiques ouvertes à tous, et les parties privées. Des petits jardins privatifs sont ainsi aménagés pour chaque logement de rez-de-chaussée.
Le Pont Aven : du logement social à haute performance environnementale
Développé par Métropole Habitat, le Pont-Aven est un exemple en matière de construction écologique. Il accueille 20 logements sociaux du T2 au T5. L’ensemble de la conception du bâtiment intègre des critères environnementaux : parois extérieures en brique mono-mur, eau chaude solaire, chauffage collectif au gaz naturel, ventilation intérieure à double flux pour une meilleure circulation de l’air, équipements électriques et sanitaires économes en énergie. La toiture végétalisée permet quant à elle une meilleure conservation de la fraîcheur en été, les auvents du toit protègent les fenêtres du soleil et les eaux de pluie seront récupérées pour arroser les espaces extérieurs…Résultat : une diminution des rejets en CO2 et une baisse significative des charges de chauffage pour les locataires.
Favoriser l'accessibilité et les relations inter-quartiers Le réaménagement du boulevard de la Palle a favorisé une meilleure desserte du quartier en transports en commun. Une station de taxis, des pistes cyclables et des pelouses ont été aménagées le long du boulevard, sécurisant ainsi la traversée piétonne entre les terrasses Roinat et le centre hospitalier. A l'intérieur du quartier, la trame piétonnière a été développée dans le principe d'une continuité paysagère entre les différents secteurs. Initiée avec l’aménagement des terrasses Roinat, une coulée verte, nouveau poumon vert du quartier, facilitant la circulation des piétons et des cyclistes, relie désormais le boulevard de la Palle, et plus loin le bois d'Avaize, au Parc de l'Europe. - Après la seconde guerre mondiale, un immense chantier s'ouvre en France dans le but de loger massivement une population démunie, les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre , le film parle de St-Etienne entre autre avec les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée : www.dailymotion.com/video/xgj74q .
Jusqu'au milieu des années 1970, cette période dite des « Trente Glorieuses l'après guerre et montre la plupart des grandes réalisations de 1945 à 1960. A travers les exemples de la région parisienne et de quelques grandes villes françaises sont posé les problèmes de la diversité architecturale, de l'esthétique et de l'harmonie entre le passé et l'avenir. Les images montrent les grands ensembles de Beaulieu, la Marandiniére, à Saint-Etienne, la cité le Haut du Lièvre à Nancy, des cités à Sarcelles, Asnières, Bron-Parilly, Epinay, Pantin, Bobigny, la cité radieuse de Le Corbusier à Marseille, le front de mer à Royan, la video de l'Année 1962, une réalisation de Philippe Brunet içi www.dailymotion.com/video/xgj2zz » fut le terrain de nombreuses expérimentations architecturales et urbanistiques, fondées notamment sur les idées émises plus tôt dans le siècle par le Mouvement moderne.
Aujourd'hui, ces ensembles bâtis sont au cœur d'une autre actualité, liée à leur adaptation à l'évolution des modes de vie de notre société contemporaine. Cette question qui se posa dès la fin des années 1970 apparaît sous un jour nouveau, avec les premières démolitions dans les années 1980 et, plus récemment, le vaste programme de réhabilitation mis en place dans le cadre de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain.
Après Les Grands Ensembles. Une histoire qui continue…, ce nouvel ouvrage, fruit de la collaboration entre l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Saint-Étienne et l'Université Jean Monnet, apporte un éclairage nouveau sur cet héritage bâti, mettant au jour simultanément la question de son vécu et celle des acteurs engagés dans son édification. En réunissant quinze auteurs spécialistes de ce domaine, il s'agit de regrouper autant de points de vue, pour comprendre la diversité et la complexité des enjeux liés à la postérité de ce bâti. - « Petite enquête sur Beaulieu – Le Rond-Point », La Tribune du centre et du sud-est, 13 octobre 1955 et « Le chantier de Beaulieu – Le Rond-Point (1ère tranche) sera terminé le 30 juin 1956 très exactement »,La Tribune du centre & du sud-est, 26 juin 1956 -
«St-Etienne, la place des grands ensembles dans l’histoire de l’habitat social français »
Saint-Étienne/Beaulieu, au sud-est de l’agglomération, sur le versant sud de la colline de Beaulieu, en forte pente et d’aspect semi-rural, la cité de Beaulieu est mise à l’étude dès 1950. Elle débute en 1953 et comprend 1 221 logements, un groupe scolaire et 35 boutiques. Des parrains prestigieux et l’élite de l’architecture sté- phanoise sont mobilisés pour ce premier grand ensemble local.
Tantôt les bâtiments suivent le dessin de la courbe de niveau 600, devenue rue Le Corbusier, tantôt ils s’installent perpendi-culairement à la pente, reliés à la rue par des passerelles ou de grands escaliers. A l’implantation exemplaire des bâtiments répond une maîtrise raffinée du végétal d’accompagnement, décliné selon les modes habituels aux squares urbains, avec une virtuosité étonnante dus aux talents de l’ingénieur des Services techniques de la ville, Jean Marc, associé à l’équipe de concep-tion dès l’origine de l’opération.
Le vocabulaire de l’art des jardins s’adapte au grand ensemble : les espaces sont découpés à partir des courbes de niveau et des allées, et caractérisés par un système de haies et de contre-haies (haies étagées doubles ou triples) constituées de troènes com-muns ou dorés, prunus, berbéris et buffets de laurier, et sont plantés d arbres rythmés et colorés (érables négundo et acacias), ou parfois fastigiés (la gamme d’arbres est d’ailleurs peu riche), selon un dessin géométrique et des alternances de couleurs. Ces espaces verts ne sont réalisés qu’à partir de 1964, après avoir été longtemps laissés en prairies fauchées. Cet état de fait, dû au départ à l’étirement des financements des projets d’espaces exté-rieurs, s’inscrivait aussi dans la logique de conception de notre ingénieur, qui pensait « qu’il était nécessaire de laisser vivre un groupe d’habitations avant de planter » – afin de reprendre notamment les chemins tracés par l’usage.
Cette réalisation révèle le décalage entre les réflexions et les savoir-faire architecturaux et paysagers et exprime quelques traits caractéristiques de la pratique paysagiste. Le festonnage des haies qui jalonne les espaces extérieurs rejoint celui des collines boca- gères surplombant les bâtiments. Il rappelle le site environnant et inspirera plus tard l’AUA et Alexandre Chemetoff pour la réhabilitation du quartier de Montreynaud.
Relevons que, sans l’action concertée des services de la ville et de l’office d’HLM, qui finança entièrement la réalisation des espaces verts, rien n’aurait été fait à cette époque, compte tenu du désintérêt pour cet aspect du projet des principaux responsables du chantier. « D’ailleurs, à cette époque, les architectes ne jouaient pas au paysagiste… », queleques superbes videos du Ministere de la Cohésion et des Territoires içi : .Naissance d'une banlieue mort d'un village 2000 www.dailymotion.com/video/x1a98iz
Réalisateur : Sidney Jézéquel Production : Les Films Roger Leenhardt Sujet : la commune de Goussainville (95) --------
Quatre murs et un toit 1953 www.dailymotion.com/video/xk6xui Scenario et réalisation Pierre Jallaud MRU (ministère de la reconstruction et de l'urbanisme) ----------------Le Bonheur est dans le béton www.dailymotion.com/video/x413amo - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie ---------------------Beaulieu par son constructeur la Cimaise :" Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante.--- Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq ----
SAINT-ETIENNE BEAULIEU une barre d’habitation innovante
A l’époque, avec une majorité d’architectes, les appartements modernes construits possédaient des cloisons lourdes empêchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilés ressemblant à des alcôves.
Mais à l’inverse, pour certains architectes précurseurs de la région à l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernité reflétait le gout de la clarté, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la priorité non pas aux façades qu’ils considéraient comme de simples élévations du plan, mais aux cellules d’habitations et à leur orientation. Dans cette optique, le bâtiment proposé par Henri Gouyon, qui était donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour aménager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirés profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers étaient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons. Conception et réalisation d’un quartier entier. Pour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la réalisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associés. Ainsi, dés le milieu des années 50, des études concernant Beaulieu II – La Marandinière furent conduites, suivis de la construction du bâtiment entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommé la « Muraille de Chine la plus grande barre d'Europe avec 540 appartements à sa livraison mi 1964, les chantiers de l'OPAC devenu Métropole-Habitat, www.ina.fr/video/LY00001263522 », qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 à 17 mètres et longue de 270 mètres, avec 560 logements. Suites à ces constructions, l’urbanisation des vallées et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les années 70 avec les séries de la Métare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont été construits durant cette période. Ces constructions ont également contribué à la création du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les différents édifices et le centre-ville de la cité stéphanoise.
Un projet pharaonique
Le centre commercial fut un projet d’une dimension sans précédent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la région Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la première fois, et constitue une renaissance et un véritable tournant pour la ville. L’avis de l’architecte
De toutes les constructions de cette époque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquêtes menées auprès de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le début. Les arbres atteignent désormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures « d’une banlieue des années 30 » avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un véritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a été récompensé par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. www.cimaise-architectes.com/realisations/divers/construct... cité HLM labellisée Patrimoine du XXeme siecle -"Il faut bien le dire, avant même d’être livré, Beaulieu est l' un des grands-ensembles, parmis 6 autres qui fasçinait en 1954..En effet c'etait le début de la longue & grande histoire des chantiers de l'Office Public de l'Aménagement et de la Construction* içi, ou à Montreynaud, Solaure, Monthieu etc
( l'OPAC l'office public de logements sociaux, devenu plus tard Métropole-Habitat, est la plus importante au niveau National, c'est la plus grosse boite d'HLM). Bref, les habituels promeneurs du coin genre les "Bois du Four (la Metare, le nom ançien, qui par ailleurs appartenait a Mme de Métarie une veuve riche qui légua son domaine soit "la Métare" à la ville, pour un Franc symbolique à l'epoque et aux CHU anciennement les HCL Hospiçes Civils de la Ville comme à Lyon... (on notera qu il y a des tas de logements en centre ville propriété du CHU)..se rendant le dimanche
dans le Pilat ou à Rochetaillée et sur les collines* alentours (on en a 7 comme a Rome) font un léger détour par le chantier. Ils constatent alors de visu cet avancement des travaux que la presse qualifie de « belle prouesse ». Le rythme est en effet rapide : « un étage par semaine » pour certaines barres, comme le raconte un témoin. Les « grandes maisons », soient les immeubles de hauteur et nombre de logements importants (IGH), étant alors encore rares dans la
ville, les Stéphanois n’y sont pas habitués@ les H.L.M. Beaulieu est la 1ere cité Stéphanoise de toutes,. Les barres de dix-sept et quatorze niveaux gises respectivement rues Gomy Herriot et de Vlaminck, ainsi que la tour de 22 niveaux au 33 rue Le-Corbusier,surprennent donc encore pire pour la plus grande barre d'Europe qui arrvera 7 ans plus tard, la Muraille qui mettront certains certaines à la renverse , le gigantisme à l'état brut, du lourd.... La référence qui vient à l’esprit de beaucoup ajoute à la fascination : l’Amérique. « C’est New-York ! c'est tres joile, tres vert... », se rappelle avoir pensé un habitant de la première harre...Mais plus que les immeubles, ce sont surtout les logements qui emportent l’adhésion des « heureux locataires », comme aime à les appeler la presse tout court. La satisfaction procurée aux habitants par l’hygiène et le confort des logements des Grands-Ensembles soit les quartiers NEUF est une information connue, les études de sciences humaines sur le sujet abondent. Aussi, pour le cas de Beaulieu devenu un cas d'Ecole idem pour Montchovet (Beaulieu3) et les transformations de la Marandiniere (Beaulieu2)...Les entretiens réalisés avec des locataires n’apportent pas sur ce point-ci d’éléments nouveaux :les premiers motifs de satisfaction invoqués sont, comme pour bien d’autres Grands-Ensembles Français,
l’eau courante, le chauffage central dont sont pourvus les immeubles les plus hauts, les WC intérieurs et salles de bain, l’ensoleillement et la luminosité permis par l’orientation, la hauteur et la disposition des immeubles, les placards et les tout aussi pratiques balcons à parois séchoirs permettant de faire sécher le linge, hiver compris. Entretien avec François Tomas, géographe, spécialiste de l'aménagement urbain, et enseignant à l'université et à l'école d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'université de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a également mis la main à la pâte. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint à l'urbanisme du maire communiste de l'époque, Joseph Sanguedolce. Engagé au PC de 1974 à 1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste «comme militant de base»
L"apres guerre...Que prévoit-on pour la reconstruction? Pas grand-chose. A la différence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bâtir de petits immeubles, plus modernes bien sûr, mais sans réelle innovation architecturale ou urbanistique.Est-il vrai que Saint-Etienne, après guerre, traîne une réputation de «capitale des taudis»?C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpée. En 1946, 7% seulement des logements sont jugés «confortables», et 17%, «acceptables»; 56% sont médiocres, et 20% peuvent véritablement être qualifiés de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau à l'évier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problème n'a pas été créé par la guerre. Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais très peu construit. Résultat: la ville a vieilli sur elle-même et se trouve après guerre dans une situation désastreuse, que les bombardements ont simplement aggravée. C'est alors qu'Alexandre de Fraissinette, maire élu en 1947, fixe le logement comme l'une de ses priorités.Oui. Et ce ne sera pas un vain mot. Rendez-vous compte: on
The Class of 2023 affirmed their commitment to service on August 15, 2021, and took the Oath of Affirmation, binding them to complete their next two years of study and a minimum of five years of active-duty military service thereafter. Astronaut William S. McArthur Jr. ‘73 was the guest speaker for the evening.
Members of the Class of 1973, the 50-year affiliates of the Class of 2023, presented the cadets with commemorative coins to mark the occasion of their affirmed commitment.
"Regardless of your academic focus, you will graduate having majored in leadership. The good news is that you will leave this hallowed institution well-prepared to meet the challenges your careers will place before you. When you graduate, look at your diploma. Understand what it represents. It doesn’t mean that you are ready to conquer the world any more than one from an Ivy League school, an MIT or Ga Tech, a Notre Dame, Michigan, Texas, or Stanford. It means you are ready to learn your profession through hands-on experience. It means you are ready to make your own luck.
- Astronaut William S. McArthur Jr. ‘73
The Class of 2023 affirmed their commitment to service on August 15, 2021, and took the Oath of Affirmation, binding them to complete their next two years of study and a minimum of five years of active-duty military service thereafter. Astronaut William S. McArthur Jr. ‘73 was the guest speaker for the evening.
Members of the Class of 1973, the 50-year affiliates of the Class of 2023, presented the cadets with commemorative coins to mark the occasion of their affirmed commitment.
"Regardless of your academic focus, you will graduate having majored in leadership. The good news is that you will leave this hallowed institution well-prepared to meet the challenges your careers will place before you. When you graduate, look at your diploma. Understand what it represents. It doesn’t mean that you are ready to conquer the world any more than one from an Ivy League school, an MIT or Ga Tech, a Notre Dame, Michigan, Texas, or Stanford. It means you are ready to learn your profession through hands-on experience. It means you are ready to make your own luck.
- Astronaut William S. McArthur Jr. ‘73
www.pedigreequery.com/turkoman
At 3:
Won Affirmed H. (G3)
2nd Travers S. (G1), California Derby (G2), Swaps S. (G1), Gold Rush S.
3rd Breeders' Cup Classic (G1)
4th Silver Screen H. (G2)
At 4:
Won Marlboro Cup Invitational H. (G1), Oaklawn H. (G2), Widener H. (G1), Tallahassee H.
2nd Breeders' Cup Classic (G1), Jockey Club Gold Cup S. (G1), Forego H. (G2)
4th Metropolitan H. (G1)
Eclipse Champion Older Male, 1986.
Focus on Eldercare's response to COVID-19
At the purpose when the noxious impacts of COVID-19 showed first in Wuhan, the entire city and therefore the entire of Hubei Province ground to a halt. The lockdown of Wuhan brought remarkable torment and threatening difficulties for several individual occupants therein first focus. Presently, COVID-19 represents those equivalent difficulties for individuals and social welfare frameworks all-inclusive. Especially, it tests our aggregate endeavors to believe one another, particularly the foremost defenseless among us.
As a populace, individuals quite 70 will generally have more fragile insusceptible frameworks and progressively fundamental conditions that obstruct their capacity to battle the infection. They're likewise sure to dwell on bunch day to day environments, nearby people. Floods of COVID-19 passings in nursing homes — first within the Seattle territory, at that time on the brink of Sacramento and now during the country — have underscored this inauspicious reality. Up until now, Californians quite 65 have made up, at any rate, a fourth of the state's affirmed instances of COVID-19.
Be that because it may, guidelines, especially for helping living offices, are unsafely failing to satisfy the expectations in protecting California's older folks from this infection. Luck, Gov. Gavin Newsom's plan on Aging activity, as of now ongoing, presents an opportunity to forcefully address this peril and find how to secure an enormous number of more seasoned Americans.
Helped living focuses are an aid to the Eldercare business and therefore the enormous corporate proprietors that currently command the market. Simultaneously, in any case, an absence of guideline and oversight of staffing levels and capabilities — particularly prerequisites for on-location doctors and much prepared clinical experts — has left the business defenseless against misuse and unfortunate results. One glaring issue that has got to be tended to: helped living focuses are directed by the state Department of Social Services rather than the Department of Public Health.
In any case, it helped to measure maybe a piece of social welfare and clinical consideration conveyance framework, not only a direction for living. Propelled a year ago, Newsom's plan on Aging has framed a warning advisory group, is holding open gatherings and within the fall is planned to offer a 10-year plan which will address issues from lodging and vagrancy to crisis readiness to manhandle and disrespect. The venture has made a "Value Committee" to urge a contribution from a progressively differing gathering of residents and associations, including agents of the crippled network, Native Americans and other ethnic minorities.
Considering the spreading coronavirus general wellbeing emerging, it's basic that the representative's plan on Aging takes on an expansive and genuine open arrangement job. We weren't bothered with elevated level clichés for tending to the wants of the old. We'd like solid arrangements, solid guidelines with implementation teeth and a guarantee to continued oversight.
The Age of COVID-19
Older people who get themselves out of the blue alone without authority over their conditions are at specific hazards for an assortment of serious, even hazardous, physical and psychological well-being conditions, including a subjective decrease. Limitations on the opportunity of development ought to be proportionate and not founded solely on age.
COVID-19, as different irresistible melodies, represents a higher hazard to populaces that live in nearness. This hazard is especially intense in nursing or matured consideration offices, where the infection can spread quickly and has just brought about numerous passings. About 1.5 million older people individuals live in the nursing homes in the US, barring helped living offices and different settings making nearness.
Twenty-three individuals kicked the bucket in a flare-up at an office in Washington State in February and March, and the US Centers for Disease Control detailed 400 additional cases in offices as of April 1. On March 31, wellbeing experts in the Grand East district of France detailed 570 passings of older people in nursing homes.
Older people often end up in nursing homes due to governments' inability to offer adequate social types of assistance for individuals to live freely in the network, approaches that have put millions at included danger of getting the infection as a result of their organization. Governments ought to guarantee the progression of network-based administrations with the goal that individuals don't wind up in organizations without different alternatives.
Expound now on the roles played via care laborers in continuing the lives of the old during that emergency, and who, however dreadful themselves, by and by remain day in and outing inside the bounds of their wards to offer fundamental consideration.
Care supervisor Chang, the woman in charge of the consideration laborers among whom I led my hands-on work, coordinated the change of her ward into a self-sufficient fixed of a unit of care. The passage to her floor is carefully monitored; just fundamental conveyances are permitted, for instance, nourishment and clothing. Since nobody can enter or leave the structure, the flask for the older was transformed into a dozing region for care laborers. Despite the very fact that a lot of consideration laborers have their circle of relatives to require care of, they put that piece of their life under the control of others. Care specialist Lin, whose spouse died at the start of the pandemic, did not have the chance to completely grieve his passing due to incessant understaffing at Sunlight. She came back to figure following the burial service, despite realizing that she not, at now expected to figure at Sunlight to hide her significant other's clinical costs. Lin's arrival says much regarding her promise to her calling, to her colleagues, and to the old she had come to understand so well. My examination with care laborers recommends that it's an enthusiastic association and an awareness of other's expectations that propels them to remain the end of the day in care work. This is often borne out immediately.
Carefully add China is often seen as being grimy and unfortunate, thanks to an excellent extension to its nearby hook up with the realistic consideration required by slight, skilled bodies. Chinese consideration laborers are for the foremost part provincial to urban transients or urban specialists laid far away from previous state-claimed processing plants. In any case, direct consideration is intricate. In any case, its unpredictability goes unrecognized, or maybe disregarded by institutional powers that organize benefits and generalize the old as bodies to chip away at, to the disregard of their social-passionate necessities. As is valid with Sunlight, things which might typically undermine the keenness of care laborers, for instance, the absence of institutional acknowledgment for his or her enthusiastic work, are required to be postponed. Care specialists are currently centered around a shared objective: ensuring the gift assistance of the older. COVID-19 propels care laborers to consider what kind of care is required and the way to offer that care. It fills in as a channel through which the elemental beliefs of care are observed. Care is about common human weakness and our intrinsic association. Care laborers at Sunlight, in their aggregate every minute of everyday endeavors to secure the older, typify this ethic through their consideration. May the respectful regard, they hold of the older in their consideration redound on them and everyone consideration laborers overall who are fighting this pandemic on the bleeding edge!
Like the consideration laborers at Sunlight, the laborers in numerous nations are regarded human life so that we cannot be embarrassed to return clean with the leading edge about ourselves. Salute the spearheading staff who salutes our purposeful endeavors to handle the pandemic in numerous settings around the globe, within the daylight, yet additionally to ensure that veterans are appropriately treated, took care of and washed.
We all hope and pray that the coronavirus will soon be controlled and subdued. And that when the crisis is behind us, that we continue the important work of protecting the elderly and other vulnerable segments of our citizenry.
DONATE paypal.me/pools/c/8obn2hcLVG
How Can I Contribute in Times of COVID-19?
Write your testimony about the concequences from the time of Corona virus (COVID-19). Here is a great knowledge base about the effects of the Corona virus. Thank you for your story! article-directory.org/article/717/40/Emergency-Situations...
The Class of 2023 affirmed their commitment to service on August 15, 2021, and took the Oath of Affirmation, binding them to complete their next two years of study and a minimum of five years of active-duty military service thereafter. Astronaut William S. McArthur Jr. ‘73 was the guest speaker for the evening.
Members of the Class of 1973, the 50-year affiliates of the Class of 2023, presented the cadets with commemorative coins to mark the occasion of their affirmed commitment.
"Regardless of your academic focus, you will graduate having majored in leadership. The good news is that you will leave this hallowed institution well-prepared to meet the challenges your careers will place before you. When you graduate, look at your diploma. Understand what it represents. It doesn’t mean that you are ready to conquer the world any more than one from an Ivy League school, an MIT or Ga Tech, a Notre Dame, Michigan, Texas, or Stanford. It means you are ready to learn your profession through hands-on experience. It means you are ready to make your own luck.
- Astronaut William S. McArthur Jr. ‘73
Slow Travel: Conversation with Martin Hughes
forum.planeta.com/viewtopic.php?t=1155
Martin Hughes is the author of two new books that extol the sensory wonders of slow travel. The first two titles from Affirm Press feature Melbourne and Sydney.
Slow Guide Melbourne
Slow Guide Sydney
The Class of 2023 affirmed their commitment to service on August 15, 2021, and took the Oath of Affirmation, binding them to complete their next two years of study and a minimum of five years of active-duty military service thereafter. Astronaut William S. McArthur Jr. ‘73 was the guest speaker for the evening.
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The Class of 2023 affirmed their commitment to service on August 15, 2021, and took the Oath of Affirmation, binding them to complete their next two years of study and a minimum of five years of active-duty military service thereafter. Astronaut William S. McArthur Jr. ‘73 was the guest speaker for the evening.
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www.twitter.com/Memoire2cite « Non aux bidonvilles, non aux villes-bidon. L'urbanisme est un acte politique au service du peuple ». L'Atelier populaire des Beaux-Arts, en mai 1968, cristallise derrière ce slogan le mécontentement croissant face à la fabrique de la ville et à la multiplication de ce qu’on commence à appeler les Grands Ensembles. Délinquance juvénile, ennui, dépression, prostitution, ségrégation spatiale et sous-équipement... tels sont les symptômes d'une nouvelle maladie qui, selon L'Echo Régional du 22 mars 1962, frappe les villes dans les années 1960 : la « sarcellite ». Ce jugement très sévère sur les Grands Ensembles est partagé à la fois par les sociologues comme par les géographes voire par les politiques à en juger par le titre d'une note interne de la Commission Nationale du Logement en 1975 : « Grands Ensembles, grands problèmes ».Les quelques albums pour enfants qui entendent parler de l'époque dans laquelle leurs jeunes lecteurs vivent reprennent en cœur cette image austère de tours et de barres grises sans charmes. À l'instar de C'est le bouquet, de Claude Roy et Alain Le Foll édité en 1963 par Robert Delpire, l'extension horizontale de la fleur qui parvient à pousser à travers le béton et dans laquelle les habitants de la cité viennent se lover s'oppose à l'empilement des appartements dans les nombreuses tours. De la même façon, le troisième album des « Barbapapas », série créée en 1968, dénonce ces grandes barres grises qui brisent le rêve et l’imagination. Pourtant, face à cette critique qui met en avant davantage l'aspect esthétique ou inesthétique, une série, parue aux éditions La Farandole, fait résistance et entend porter un tout autre regard sur les Grands Ensembles et notamment sur le cadre de vie de ses habitants. Les six albums de la série « Nicole », réalisés entre 1969 et 1978, sont une idée d'Andrée Clair, auteure confirmée et militante communiste, mise en images par la toute jeune illustratrice débutante Bernadette Després.
La série des Nicole constitue probablement le témoignage d’un autre courant né dans les années 1960 mais qui s’affirme au sein de la gauche française et particulièrement du PCF après 1968 : il s’agit de la « Deuxième Gauche ». Dans cet article, il s’agira donc de montrer en quoi cette série peut être rattachée à ce nouveau courant et comment elle fait rupture avec le discours habituel sur les Grands Ensembles. Pour ce faire, nous entreprendrons d'abord de décrire la représentation des Grands Ensembles dans le paysage pictural français des albums pour enfants à la fin des années 1960. Ensuite, l’intentionnalité éditoriale qui a donné le jour à la série des « Nicole » dans la collection « Mille Images » sera interrogée. Enfin, les représentations et le discours socio-spatial original portés par la série sur les Grands Ensembles seront analysés. Grands chantiers, grands ensembles
1 « Quarante mille voisins », Cinq colonnes à la Une, Radiodiffusion de la Télévision Française, 2 dé (...)
« Dans quelques années, quand vous traverserez la banlieue parisienne, c’est en hélicoptère sans doute que vous irez. Et partout, vous survolerez des villes dans le genre de celle-ci. On les appelle les Grands Ensembles. On les appelle les villes-dortoirs. Elles doivent permettre aux familles de vivre loin de l’agitation et de l’air malsain des grandes cités. Elles existent dans le monde entier. Les urbanistes et les sociologues leur consacrent des volumes et des congrès1. »
C’est par ces mots que le journaliste de l’émission de télévision, Cinq colonnes à la Une, Pierre Tchernia, survolant en hélicoptère Sarcelles, présente en 1960 ce phénomène urbanistique original et sans réel précédent en France si l’on considère la vitesse de sa diffusion et l’ampleur des chantiers occasionnés. Le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme fut le moteur de ces constructions d’habitations mécanisées, préfabriquées et montées en série qui répondaient à une demande urgente de logements au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Le Ministère se dota d’un arsenal de lois et de programmes de construction comme le programme de logements économique de première nécessité en 1955 et le décret du 31 décembre 1958 qui créa des Zones à Urbaniser en Priorité (ZUP) aux marges des grandes villes. Entre 1953 et 1978, ce sont 300 000 logements par an qui furent ainsi ouverts à l’habitation à loyer modéré. Plus de six millions de logements furent construits au total. L’émission de Cinq Colonnes à la Une se situe près de cinq ans après l’ouverture des premiers chantiers et l’on sent déjà dans le ton du journaliste le doute s’installer. « Elles doivent permettre aux familles de vivre loin de l’agitation et de l’air malsain des grandes cités », nous dit-il. Ces constructions commanditées par l’Etat, ayant recours aux méthodes de construction les plus modernes doivent améliorer les conditions de vie des habitants. Mais d’ailleurs comment nommer ces habitations ? On sent que le journaliste hésite : « grands ensembles », « villes dortoirs » ? En 1963, le géographe Yves Lacoste entreprend de donner une définition : Yves Lacoste, « Un problème complexe et débattu : les Grands Ensembles », Bulletin de l’Association (...)
Le Grand Ensemble apparaît comme une unité d’habitation relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiés dans un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements environ2.
Raphaële Bertho, « Les grands ensembles », Études photographiques, 31, printemps 2014, [en ligne], (...)
cf. à ce propos Raphaële Bertho, op. cit.
Par « bâtiments collectifs », il faut comprendre une architecture de barres et de tours édifiées sur des zones d’implantation assez vastes ayant en commun d’appartenir à une même opération de grande envergure et visant à offrir des logements à loyer relativement bon marché. Raphaële Bertho souligne qu’avec le début des années 1960, « de réalisations glorieuses d’une Nation tournée vers l’avenir, [les grands ensembles] deviennent les symboles d’un État planificateur imbu de sa puissance3. » C’est d’ailleurs cette « toute puissance » qui est donnée à voir dans les premières images de Cinq Colonnes à la Une par une vue oblique depuis l’hélicoptère. L’observateur domine la création, l’aménagement et l’organisation humains. C’est tout le génie de l’architecte-urbaniste qui est mis en exergue ici dans ces images qui reprennent d’ailleurs une représentation très fréquente4 de ces manifestations bétonnées de la « modernisation triomphante ». Raphaële Bertho insiste sur l’image de cet « urbanisme nouveau » des Grands Ensembles qui est donnée par les services de l’État :
Dominique Gauthey, « Les archives de la reconstruction (1945-1979) », Etudes géographiques, n°3, no (...)
Raphaële Bertho, op. cit.
Les Grands Ensembles y sont présentés comme l’anticipation en actes d’une ville pensée et prévue pour l’homme, cités idéales où l’on retrouve l’importance accordée au soleil, à l’espace et à la verdure dans le credo moderniste. Une orientation manifeste, que l’on observe notamment dans la mise en scène des clichés lors des Salons des arts ménagers dans les années 1950, lesquels sont les vecteurs privilégiés de cette « planification intégrale du bonheur5 » auprès du public. Celui-ci est ainsi accueilli par la vision d’enfants profitant des espaces de loisirs nouvellement aménagés dans ces “cités radieuses”.Les enfants ont ainsi toute leur place dans ces projets modernes. Ces derniers sont en grande partie construits pour eux, part de la population française la plus nombreuse dans ce tout début de baby-boom. Louis Caro, « Psychiatres et sociologues dénoncent la folie des grands ensembles », Sciences et Vie(...)
L’Humanité du 5 novembre 1963.
Pourtant dès 1959, les grands ensembles sont mis sur la sellette. Dans Science et Vie, Louis Caro consacre un article entier à la formation des bandes de voyous dans les Grands Ensembles7. Dans les années 1962-1963, Sarcelles et ses avatars subissent de sévères critiques depuis qu’un des occupants d’une tour s’est défenestré. Les médias commencent à parler de « sarcellite », une maladie qui toucherait les habitants de Sarcelles et de tous les Grands Ensembles. Ainsi est-elle définie dans les colonnes de L’Humanité en 1963 : « Sarcellite, total désenchantement, indifférence à la vie sociale, ennui insurmontable, aboutissant à la dépression nerveuse dans les cas bénins, au suicide dans les cas aigus8. » Dès lors, les grands ensembles ne sont plus aussi radieux pour les enfants qui y habitent et il conviendrait peut-être de grandir ailleurs qu’à l’ombre des tours et des barres de béton armé. Claude Roy, Alain Le Fol, C’est le bouquet ! Gallimard, 1979, p.9.
10C’est à cette même époque que l’édition pour enfants s’intéresse au sujet et principalement certaines petites maisons d’édition. En 1963, Robert Delpire publie une histoire écrite par Claude Roy et mise en images par Alain Le Fol : C’est le bouquet ! Deux enfants, Claudelun et Claudelune, habitent au neuvième étage d’une tour d’un « Grand Ensemble de 2000 maisons avec un total de 200 000 appartements9 » situé tout près de Paris. La famille qui vivait jusque là dans des « coins-recoins-celliers-et-machin » au cœur de Paris, avait subi la crise du logement et était venue s’installer en banlieue dans des habitations imaginées par un Architecte malin :
L’Architecte, avec sa règle graduée, son équerre et sa bouteille d’encre de Chine, l’Architecte avait pensé à tout. Il avait prévu un vide-épluchures et vide-bouteilles, un vide-poussière et un vide-enfants. Mais il n’avait pas prévu les gens, et les gens s’ennuyaient dans tout ce ciment, ce verre, et ce vent, dans ces grands appartements tous pareils, qui ressemblaient à des cages à mouches empilées dans le ciel.
Roy, Cana, C’est le bouquet ! (1963), p. 10-11. © GallimardLa description qui est faite par Claude Roy d’un grand ensemble rejoint en tout point les griefs formulés contre ces grandes constructions grises : la tristesse, la monotonie, le fonctionnalisme poussé à l’excès. Les illustrations d’Alain Le Fol jouent sur l’opposition des constructions grises atoniques et de la « nature » multicolore. Cette opposition est développée tout au long de l’histoire, d’abord avec l’Oiseau Moqueur qui voit s’installer la famille, ensuite avec la croissance d’une plante semée accidentellement par l’un des deux enfants. Au début de l’histoire, la tour est perçue comme un supplice, une punition infligée aux enfants. L’Oiseau Moqueur se demande d’ailleurs : « Qu’est-ce qu’ils ont donc fait pour avoir mérité d’être enfermés dans ces cages-à-gens11 ? » Plus loin, lorsque la Mère veut calmer ses enfants qui semblent tourner en rond dans l’appartement, « elle les mettait dans le vide-enfants et ils allaient s’ennuyer sur le tas de sable à enfants à air conditionné ». À la fin, la fraxilumèle, cette plante aux couleurs merveilleuses, a dépassé les tours et envahi le Grand Ensemble. Elle est devenue l’aire de jeu la plus réjouissante dans laquelle enfants et adultes se retrouvent et s’amusent. On retrouvera cette même opposition entre la grisaille du béton et les couleurs liées au rêve et à l’enchantement dans un album de 1979 publié par le Père Castor, Fleur de béton de Michel Gansel et Monique Touvay. Dans cet ouvrage, trois jeunes garçons d’une cité HLM sortent de l’école et vont rendre visite à un de leur camarade malade et alité. Pour lui remonter le moral, ils lui confectionnent une grande fleur multicolore.Gansel, Touvay, Fleur de béton (1979), p. 4-5. © Père Castor/Flammarion
En 1968, Talus Taylor, un biologiste de San Francisco, rencontre à Paris une jeune architecte française, Annette Tison. Tous les deux imaginent sur une nappe de la brasserie Zeyer, place d’Alésia, un personnage hors norme, protéiforme, d’un rose très vif : Barbapapa. Ce dernier est né d’une graine et a pris naissance dans la Terre. Le premier album est publié en 1970 par la toute récente maison d’édition de l’École des loisirs. Deux ans plus tard, Barbapapa qui s’est construit une famille multicolore doit fuir une ville livrée à la démolition. Il est alors relogé dans de Grands Ensembles où il vit très mal l’entassement et l’ennui. La famille Barbapapa quitte alors la ville pour aller s’installer à la campagne.
Tison, Taylor, La Maison de Barbapapa (1972), p. 8-9. © Le Dragon d’or Ces trois ouvrages sont assez représentatifs du peu d’albums qui évoquent et représentent les grands ensembles entre 1960 et 1970. Le discours est toujours le même : éloigner les enfants de la « sarcellite » qui ne peut être qu’inéluctable dans ces grandes constructions que l’on s’emploie à représenter grises et tristes, sans joie et sans vie. Ce discours sera d’ailleurs maintenu bien après 1968. Cependant, à côté de cette production rare de quelques petits éditeurs et du silence des grandes maisons d’édition pour la jeunesse telles qu’Hachette, la série des « Nicole » a su attirer notre attention. Son discours sur les Grands Ensembles est à la fois très favorable et très engagé.
Sous le béton, la plage ! Nicole au quinzième étage est la première aventure d’une série de six éditée par La Farandole en 1969. Nicole et sa famille viennent d’emménager dans un appartement situé au quinzième étage d’une tour HLM. La jeune fille s’extasie, apprécie le confort et passe sa journée à la fenêtre à regarder la ville depuis le quinzième étage. Dans le deuxième album, Nicole et l’ascenseur (1971), c’est la diversité régnant dans cette tour de dix-huit étages qui est célébrée. Nicole dans le grand pré (1973) et Nicole et l’étoile de mer (1978) montrent qu’au cœur des Grands Ensembles existent des espaces verts de loisirs dans lesquels les enfants peuvent s’ébattre et s’épanouir au contact de la nature. Dans Nicole ne voit plus rien (1975), une panne d’électricité, aléa du modernisme, plonge la cité HLM dans le noir. Enfin Nicole et Djamila (1976) traite de la découverte de l’altérité au sein de ces grands ensembles qui ont accueilli une grande partie de la population immigrée venue offrir son travail en France depuis le milieu des années 1950. Ces six albums couvrent près de dix ans. La série se termine en 1978 et correspond, presque par hasard, avec la fin des politiques publiques des Grands Ensembles. Tous les albums en donnent une vision extrêmement positive. Aucune des illustrations ne montre de la grisaille, bien au contraire, tous les albums utilisent des couleurs très vives. L’illustratrice, Bernadette Després, n’a jamais recours au noir ou au gris pour dessiner les contours des Grands Ensembles mais au jaune d’or ou au bleu. La série toute entière, appartenant à la collection « Mille images » de la maison d’édition communiste La Farandole, est consacrée au bonheur de vivre dans les Grands Ensembles. On serait alors tenté de croire qu’il s’agit d’une prise de position politique éditoriale très marquée, rendant hommage à l’amélioration de la vie de la classe ouvrière. Cependant, il n’en est rien. D’autres ouvrages, publiés par La Farandole à la même époque que la série des Nicole, ont un discours très critique sur les Grands Ensembles.: Garonnaire, La Tour part en voyage (1974), couverture. © La Farandole
Prenons par exemple La Tour part en voyage de Jean Garonnaire en 1974. Les habitants d’une tour attristés par la vie au milieu de la cité HLM décident de desceller leur tour du sol pour l’emmener à la campagne, au milieu des bois et des prairies fleuries. Nous retrouvons ici encore une opposition ville/campagne, anthropisation/nature, qui semble être le courant dominant dans la littérature de jeunesse de l’époque qui veut bien s’intéresser à ce phénomène urbain. Il en va de même pour Grégoire et la grande cité (1979) de Jean-Pierre Serenne et Sylvia Maddonni où, dès la couverture, l’opposition cité HLM/champs fleuris est annoncé. : Serenne, Maddonni, Grégoire et la grande cité (1979), couverture. © La Farandole La ligne idéologique de La Farandole n’est donc pas fixée sur ce sujet à l’instar, d’ailleurs, de la ligne politique des membres du parti communiste français au sein duquel les avis sur la question des Grands Ensembles sont très partagés. Rappelons que L’Humanité fut l’un des premiers quotidiens à parler de « sarcellite » et que la jeunesse communiste de mai 1968 revendique davantage un urbaniste au service du peuple que le contraire. Il faut donc bien l’admettre, la série des « Nicole » est une œuvre originale dans le paysage de la littérature de jeunesse de cette époque et elle doit davantage son idéologie marquée pour les Grands Ensembles au militantisme de son auteure, Andrée Clair, qu’à celui de la maison d’édition ou du parti politique auquel elle se trouve rattachée. Hélène Bonnefond, « Les années "Lilenstein" de La Farandole », La Revue des livres pour enfants, n° (...) Ce à quoi semblent véritablement attachées Paulette Michel, l’épouse de Jean Jérôme, membre dirigeant du PCF, et Madeleine Gilard, les deux fondatrices de La Farandole en 1955, est une forme de « parler vrai » et de « montrer vrai ». Ceci peut se concevoir comme une véritable ligne éditoriale novatrice au milieu des années 1950. Hélène Bonnefond note que chez certains petits éditeurs comme La Farandole mais aussi Delpire, Harlin Quist ou l’École des Loisirs, « de plus en plus se développe l’idée que la jeunesse est un lectorat qui ne doit pas être restreint à des lectures angéliques, qu’il est capable de lire des histoires qui sont le reflet de la réalité sociale, culturelle, scientifique ou historique ». Sébastien Jolis, « Du logement au cadre de vie. Mobilisations associatives et vie sociale dans les (...)
22Comme le montre Sébastien Jolis14, au sein même du PCF, le regard sur les Grands Ensembles change au lendemain de mai 1968. La rupture est même consommée le 25 novembre de cette même année, après la journée nationale d’étude sur les équipements sociaux et culturels. En effet, si certains continuent à remettre en cause le financement par l’État de projets immobiliers collectifs, minimisant la place allouée aux équipements socio-culturels, d’autres, issus de la « Deuxième Gauche », qui s’étaient opposés au totalitarisme et au colonialisme, défendent une gestion partagée par les usagers des ZUP, une sorte de réappropriation des Grands Ensembles par la culture et les usagers eux-mêmes. C’est très sûrement avec la connaissance de cette faille au sein du PCF qu’il faut lier et comprendre le travail d’Andrée Clair dans la série des Nicole.
Andrée Clair, de son vrai nom Renée Jung, est née en 1916. Elle grandit dans la banlieue parisienne où son père est contrôleur des PTT et sa mère femme au foyer. Elle fait des études d’ethnologie à la Sorbonne puis part à Brazzaville où elle décroche un poste d’ethnologue assistante. Elle reste en Afrique pendant plusieurs années et y exerce plusieurs emplois liés à l’enseignement. Militante communiste, en 1949 elle est rapatriée d’office pour avoir contribué au développement du mouvement syndical africain. Elle retourne en Afrique après les indépendances et, de 1961 à 1974, elle devient conseillère culturelle du président Hamani Diori au Niger. Forcée de rentrer en France après le renversement de ce dernier, elle s’installe à Paris puis à Dreux où elle décèdera en 1982. Andrée Clair, « Pourquoi et pour qui j’écris ? », Enfance, tome 9, n°3, 1956, p.75.
Elle collabore avec les éditions de La Farandole depuis 1957. Elle écrit pour la jeunesse des romans et des albums qui ont très souvent pour toile de fond l’Afrique : Eau ficelée et ficelle de fumée (1957), Aminatou (1959), Dijé (1961), Les Découvertes d’Alkassoum (1964). Andrée Clair est une véritable militante engagée dans la vie sociale. En 1956, dans un numéro de la revue Enfance, elle écrit : « Pourquoi j’écris ? Pour remettre les choses en place. Autant que je le peux. Pour qui ? Pour les enfants, parce que... 15». Comme elle le dit elle-même, c’est la « rage » qui la pousse à écrire, celle de dénoncer le faux :
Ce n’est pas drôle d’avoir honte de la couleur de sa peau. Ce n’est pas drôle de découvrir que ce que vous avez toujours cru est faux. La rage déborda. Il fallait que je dise aux gens ce qu’était l’Afrique, l’enseignement, le racisme permanent, la vie de chaque jour. Il fallait dire la vérité. Cette vérité si difficile à trouver ici, pour qui n’a que de « bonnes » lectures. Comment le dire, sinon en écrivant ? Pour qui écrire, sinon pour des enfants ? J’avais été trompée. Je voulais détromper @ Le projet des « Nicole » naît de cette même rage d’expliquer aux enfants. Dans un entretien que j’ai pu avoir avec l’illustratrice, Bernadette Després m’a appris que le premier volume de la série, Nicole au quinzième étage, était une réaction à l’ouvrage de Claude Roy et Alain Le Fol, C’est le bouquet ! Pour Andrée Clair, il fallait donner une autre image des cités. Elle regardait C’est le bouquet ! comme une littérature bourgeoise adressée à des enfants qui ne connaissaient pas et ne connaîtraient sans doute jamais les Grands Ensembles.
« Je tiens à l’absolue exactitude de ce que j’écris [...] : géographie, ethnologie, milieu, ambiance17 », écrit encore Andrée Clair. Lorsqu’elle a l’idée du personnage de Nicole et de sa première aventure, La Farandole lui fait rencontrer une jeune illustratrice qui travaille pour la maison depuis quatre ans, Bernadette Després. Cette dernière a la même envie que son auteure : dessiner la vie des enfants au plus près de la réalité, ne pas chercher à leur mentir. Dès leur première rencontre en 1968, Andrée Clair entreprend de faire découvrir à Bernadette Després ces Grands Ensembles qu’elle devra dessiner, elle qui a grandi dans le VIIe arrondissement de Paris. Andrée Clair a une amie qui vit au quinzième étage d’une tour HLM dans le quartier de l’Argonne à Orléans. Elle y emmène Bernadette Després, lui fait voir la ville du haut de la tour. Bernadette Després prend tout en notes, fait des croquis de l’appartement. Andrée Clair supervise le travail de l’illustratrice de façon à être au plus proche de la réalité, s’accordant parfois la liberté de gommer les signes religieux comme la cathédrale d’Orléans qui est remplacée par un château fort. Andrée Clair, comme tous les auteurs de littérature pour enfants de La Farandole, fait partie du co (...)
Andrée Clair mise donc sur la sérialité ainsi que sur des histoires vraies18 de tous les jours pour accrocher ses jeunes lecteurs et faire passer un certain nombre de valeurs. Cette intentionnalité, elle l’exprimait déjà en 1956 :
Je suis contre la guerre (d’oppression, de conquête) et pour les résistants. Je suis contre le racisme, la bêtise, les mesquineries, la méchanceté. Je suis pour la beauté, la gaieté, l’amitié, la dignité, la lucidité. Pour la joie et l’enthousiasme. Pour ce qui est simple et sain, réel et humain. C’est dans ce sens que je veux entrainer mes lecteurs. Cette intentionnalité, quasi idéologique, est à la fois sociale et spatiale dans la mesure où elle est, dans le cas de la série « Nicole », liée à un lieu : les Grands Ensembles. Le travail d’illustratrice de Bernadette Després devient très important dès lors qu’il s’agit de créer un iconotexte dans lequel le récit textuel veut être en interdépendance avec le récit iconique.
Le Paradis des enfants Dans le discours iconotextuel de la série des « Nicole », trois arguments majeurs sont développés en faveur des Grands Ensembles : l’amélioration du niveau de vie des habitants, les bienfaits du vivre ensemble et une sorte d’égalité au droit à la ville. Ce sont ces trois arguments que nous souhaiterions développer ici à partir de quelques planches extraites de la série et qui nous semblent révélateurs du tournant que put représenter 1968. Clair, Després, Nicole au quinzième étage (1969), p.2-3. © La Farandole @ Andrée Clair, Bernadette Després, Nicole au quinzième étage, La Farandole, 1969, p.2.
30« J’habite au quinzième étage. Depuis une semaine, depuis le 4 décembre. Avant, nous habitions une pièce et une cuisine, au rez-de-chaussée, au fond d’une cour. C’était tout petit et on ne voyait jamais le soleil20 ». Ainsi commence Nicole au quinzième étage. Et dès la première double page, l’illustratrice joue sur les oppositions : l’enfermement et l’exiguïté des petites maisons entassées sur la page de gauche (p. 3) contrastent avec l’élévation et la prise d’espace sur la page de droite (p. 4). Le Grand Ensemble est une conquête spatiale et la petite famille de Nicole (son père, sa mère, sa grande sœur et son petit frère) vont dorénavant vivre à cinq dans un trois pièces-cuisine. Clair, Després, Nicole au quinzième étage (1969), p.4-5. © La Farandole
Cette conquête spatiale continue à la double-page suivante (p. 5-6). Sur la page de gauche, Nicole regarde le nouveau quartier à ses pieds desservi par une ligne de chemin de fer et une route à grande circulation. Sur la page de droite, une vue cavalière de l’appartement laisse deviner son agencement : « Notre appartement a trois pièces, une cuisine, une salle d’eau, un couloir, un séchoir, des placards. Quelle place !21 ». L’appartement est fonctionnel : les pièces de « long séjour » (chambres, salle de séjour, cuisine), donnant toutes sur l’extérieur, s’organisent autour de pièces dites de « court séjour », aveugles (buanderie, toilettes, salle de bain). Ce logement répond aux exigences du moment, telles qu’elles ont pu être définies dès la Reconstruction par des architectes comme Auguste Perret : confort (ensoleillement, chambres des enfants et des parents séparées), modernité (cuisine équipée, sanitaires, eau courante, électricité) et flexibilité (cloisons fines permettant un réaménagement de l’espace). Les tours sont équipées d’un indispensable ascenseur pour desservir les dix-huit étages. Cette couleur très visible sur les originaux se transforme en un orange vif sur les épreuves.
32« Nous avons notre chambre pour nous toutes seules. Nous avons chacun notre lit. Luc, le tout petit frère, dort dans la chambre de papa et maman. Le soir, nous dînons dans la salle de séjour. À midi, papa mange à la cantine de son usine. Luc se régale avec sa bouillie et son fruit, puis maman, Janine et moi, nous déjeunons dans la cuisine. Elle est claire. Dans toutes les pièces, il y a des grandes fenêtres. Quand il y a du soleil, il entre partout22. » À plusieurs reprises le texte insiste sur le gain de place, sur l’amélioration des conditions de vie apportées à une famille ouvrière. L’omniprésence du soleil se retrouve dans les images dans lesquelles Bernadette Després a eu abondamment recours à la couleur or23. Les traits de crayons donnent à ces couleurs un effet de scintillement.
Clair, Després, Nicole ne voit plus rien (1975), p.8-9. © La Farandole Andrée Clair, Bernadette Després, Nicole ne voit plus rien, La Farandole, 1975, p.6 Andrée Clair, op. cit., p.77.
Dans Nicole ne voit plus rien, l’aléa d’une panne d’électricité plonge la tour entière dans le noir. Le modernisme a ses limites ! « Mais... il n’y a plus de lumières nulle part. Oh !... c’est une panne d’électricité. Ce n’est que ça ! Maintenant qu’elle sait, Nicole n’a presque plus peur24. » Dans cette aventure, Nicole, restée seule à la maison, va devoir surmonter ses peurs en regardant par la fenêtre, en continuant à accomplir ses tâches. L’accident est appréhendé de manière optimiste et constitue pour Andrée Clair une véritable leçon de vie. « J’affirme que l’optimisme, la gaieté, l’entrain sont une forme de courage25 », déclare-t-elle en 1956. Les Grands Ensembles sont également pour Andrée Clair des espaces de mixité sociale où la diversité et la découverte de l’altérité sont bien réelles. L’exemple de Nicole et l’ascenseur en est un premier aperçu. Dans la tour où habite Nicole, les ascenseurs sont en panne. La mère de Nicole, qui revient du marché, doit monter les quinze étages à pied avec ses courses et son enfant en bas âge. Arrivée au dixième étage, les sacs se renversent et toutes les provisions tombent dans les escaliers. Cet accident devient une formidable occasion pour les habitants de la tour de venir en aide à la famille de Nicole. La majeure partie de l’histoire se déroule dans la cage d’escalier qui s’enroule autour des ascenseurs. De cette longue colonne vertébrale de la tour, Bernadette Després en fait un espace multigénérationnel, où les habitants se rencontrent et s’entraident. On sait combien la découverte de l’altérité est un aspect très cher à Andrée Clair. Les Grands Ensembles sont justement des lieux qui permettent la rencontre de l’Autre. C’est d’ailleurs tout le propos de l’album Nicole et Djamila, paru en 1976. Le père de Nicole arrive un soir à la maison avec une petite fille, Djamila. Son père a eu un accident du travail et sa mère est encore à la maternité. Djamila va donc passer quelques jours dans la famille de Nicole. Les deux fillettes qui semblent avoir le même âge vont partager la même chambre. cf. Yves Gastaut, « La flambée raciste de 1973 en France », Revue européenne des migrations interna (...) On ne peut éviter de replacer cet album dans son contexte historique. L’album est publié en 1976 au moment où la France connaît une flambée raciste et ce depuis la première crise économique de 1973. Face à la montée du chômage, l’État réglemente de manière plus drastique l’immigration en fermant les frontières26 et en multipliant les ordres de quitter le territoire national. Des affrontements racistes éclatent entre les partisans de l’Ordre Nouveau, favorable au retour des immigrés, et des partisans du PCF, à Paris et à Lyon. À Grasse et à Marseille, dans le courant de l’automne et de l’été 1973, des agressions racistes contre des Algériens font cinquante morts et près de trois cents blessés. Nous avons déjà évoqué précédemment le dégoût d’Andrée Clair pour le racisme et la bêtise humaine. Ce cinquième album de la série correspond encore à ce qu’écrivait Andrée Clair en 1956 : Andrée Clair, op. cit., p.76.
Ne pas insister sur les différences qui, si apparentes soient-elles, restent superficielles : peau, cheveux, forme des maisons ou art culinaire ; mais faire remarquer discrètement ce qui est semblable : causes de joie ou de tristesse, ennuis, soucis de chaque jour. Insister sur la richesse du cœur, de la pensée, de l’art. [...] Expliquer, toujours expliquer @ Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), couverture. © La Farandole Dès la couverture, Bernadette Després montre davantage ce qui réunit les deux fillettes que ce qui pourrait les séparer : toutes les deux ont le sourire et jouent à la poupée dans la chambre de Nicole où de nombreux jouets sont éparpillés sur le sol. Rien dans l’image ne laisse entendre que la fillette aux cheveux longs est une petite Algérienne si ce n’est dans le titre. Le rapprochement entre les deux fillettes est doublé par le rapprochement de leurs deux poupées.: Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), p.8 © La Farandole Andrée Clair, Bernadette Després, op. cit., 1976, p.9. Les différences de culture sont très discrètes. L’image panoramique des pages 8-9 représente une scène de table : le père de Djamila a été invité chez les parents de Nicole. Les convives partagent un plat unique qui ressemble à un hachis Parmentier. Dans un phylactère émanant du père de Djamila, Bernadette Després a dessiné un repas chez les parents de Djamila : « On n’a pas encore fêté la naissance de Karim. Samedi, nous invitons des amis. Ma femme voudrait que vous veniez. Moi aussi28. » Retour de bon procédé, les convives partagent un couscous. D’après Bernadette Després, Andrée Clair avait absolument tenu à ce que la famille algérienne soit assise sur des chaises et non par terre de façon à ce qu’on ne puisse pas se moquer d’eux. Pour terminer cette analyse de la série des « Nicole », un dernier aspect qui ne semble pas évident au premier coup d’œil le devient dès lors que l’on abandonne le point de vue contemporain et que l’on se replace dans le contexte de cette fin des années 1960. La série semble redéfinir la ville. Du haut de sa tour Nicole voit la ville se déployer, sortir de ses anciennes limites. La périphérie, les banlieues qu’elle habite s’étendent avec le développement des Grands Ensembles. Le phénomène peut parler à n’importe quel enfant dans la mesure où il est général à la France entière. Ces transformations fondamentales, ces transmutations de la ville industrielle en une forme tentaculaire, perceptibles dans les albums de la série, un philosophe les décrit, les analyse et s’en alerte en 1968, c’est Henri Lefebvre Henri Lefebvre, Le Droit à la ville, Anthropos, 1968 (2009), p. 8. Le Droit à la ville paraît en mars 1968. Dans cet ouvrage, Lefebvre décrit le processus « d’implosion-explosion » que subissent toutes les villes des grands pays industriels : « Les gens se déplacent vers des périphéries lointaines, résidentielles ou productives. Des bureaux remplacent les logements dans les centres urbains29. » Au terme de « ville », qu’il conserve pour parler des villes industrielles d’avant 1945, le philosophe préfère le terme de « tissu urbain » ou « d’urbain ». Cette réalité nouvelle affirme l’éclatement de la ville classique en périphéries industrielles, pavillonnaires ou faites de grands ensembles et le grignotement progressif de la campagne. Lefebvre alerte des dangers potentiels de cette urbanisation « capitaliste » qui subordonne la campagne à l’urbain, qui empêche l’appropriation par ses habitants, qui créé des îlots de pauvreté à la marge et qui renforce une centralité soumise à l’argent. Pour Lefebvre, les habitants des quartiers périphériques, dénués selon lui d’urbanité, se verraient spolier leur « droit à la ville ». Est-ce l’impression qui se dégage des planches de la série des Nicole ? Non. Nicole et le grand pré (1973), Nicole et l’étoile de mer (1978).Sébastien Jolis, op. cit., p. 42. On pourrait dire, bien au contraire, qu’à travers les différentes aventures de Nicole dans sa cité HLM, Andrée Clair revendique un « droit à la ville pour tous ». La famille de Nicole, en occupant un humble deux pièces au fond d’une cour dans le centre-ville, se trouvait finalement à la marge de la ville, ne pouvant profiter d’aucune des innovations offertes par la modernisation. Habiter les Grands Ensembles a permis à cette famille d’y avoir accès et, en même temps, de jouir des services de la ville. La cité HLM, située en périphérie, n’est pas déconnectée du centre-ville : les moyens de transport (lignes de bus, chemin de fer) sont régulièrement représentés dans les histoires. Le lien avec la « nature » est toujours maintenu. Dans deux des albums de la série30, Nicole passe ses loisirs dans un « centre aéré » situé à proximité de chez elle : le Grand Pré. Pour ce centre aéré, Andrée Clair s’est inspirée du centre aéré de la ville de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), Les Grands Arbres. Ce centre a été créé en 1964, en bord de Loire, à quelques mètres de Grands Ensembles, et continue à recevoir les enfants de la ville sous des tentes plantées au milieu d’une prairie ombragée. Il constitue un élément, voire une infrastructure paysagère, sur lequel les partisans de la « Deuxième Gauche » vont s’appuyer pour modifier le regard porté au Grands Ensembles après 1968. En mobilisant l’attention sur le cadre de vie, ils défendent « une amélioration de leur condition d’habitat, en rejetant l’idée d’un divorce entre les habitants et leur habitat en grand ensemble31 ». Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), p.3. (détail) © La Farandol Enfin, à de nombreuses occasions, Bernadette Després représente la vue depuis la fenêtre de la cuisine ou de la chambre de Nicole : il s’agit du centre-ville, de son château et de ses vieilles maisons, de sa gare et de ses usines. Cette vue est, au même titre que les quelques images accrochées au mur et qui représentent la montagne ou la campagne, un tableau. Cette vue de la ville quasi-omniprésente dans les albums est la manifestation d’une sorte d’appropriation de la ville. À la différence des images encadrées, le centre-ville lui est bien réel, aisément accessible, à portée d’œil et de main La cité HLM n’est pas un espace sans vie, sans âme. Elle est, sous la plume d’Andrée Clair et les pinceaux de Bernadette Després une émanation de la ville, une partie parfaitement connectée au reste du tissu urbain. Elle est le lieu qui donne aux classes populaires « droit à la ville ». Voilà en quelques mots l’intentionnalité socio-spatiale qui est présente à travers les six volumes de la série des Nicole. Cette intentionnalité, on l’a vu, n’est pas éditoriale mais est propre à une auteure engagée et militante, défendant le réalisme au nom d’un certain nombre de valeurs telles que la tolérance, le droit au bonheur, l’amélioration du niveau de vie pour tous Peu d’ouvrages pour enfants se sont intéressés au phénomène des Grands Ensembles et quand ce fut le cas, ce fut presque tout le temps pour les dénigrer et en présenter les dangers. La série des Nicole apparaît alors comme une exception, une originalité, qui entend s’adresser aux enfants et, à travers eux, aux adultes qu’ils deviendront. Pour Andrée Clair, écrire pour les enfants c’est les aider à grandir.
Andrée Clair, op. cit., p.76. En parlant de Moudaïna ou Deux enfants au cœur de l’Afrique (1952), Andrée Clair écrivait : « Il reste toujours quelque chose des livres d’enfants que l’on a aimés. Les lecteurs de ce livre ne pensent peut-être plus aux enfants noirs comme ils y penseraient s’ils ne l’avaient pas lu. C’est un point de gagné contre le racisme et contre la bêtise. Car jamais deux monstruosités n’ont été si bien ensemble que ces deux-là32 » Marie-Claude Monchaux, Écrits Pour nuire, Paris, UNI, 1985, p. 12 Ibid., p. 54.
47La série des « Nicole » entendait « parler vrai » aux enfants. Ce « parler vrai », ce « montrer vrai » de la société et de ce qui entoure l’enfant a pu passer, aux yeux de certains critiques conservateurs, pour de la littérature de jeunesse subversive. En 1985, par exemple, Marie-Claude Monchaux, dans Écrits pour nuire, mène une campagne à charge contre ce « volontaire pourrissement qu’on constate dans les livres pour enfants depuis 196833 ». Ce qu’elle reproche à ces éditeurs comme La Farandole c’est de priver les enfants du « droit sacré du rêve34 » p. 54.
Je demande pour eux des îles, et des amours enfantines qui s’épanouissent avec les couleurs de la vie la plus belle, car ils ont le droit de l’espérer autrement que par le truchement d’un droit syndical. […] Mais non, on lui coupe dès huit ans sous le pied l’herbe naissante ! La vie, mon petit, c’est ce petit HLM, ces petits sentiments, ces petits frôlements de peau à peau, ces petits amours dont on change, cet air mesuré et qui empeste les frites, ces mamans qui pour l’instant n’ont pas de petit ami, ces petits couplets sur le droit de grève @ Un débat idéologique post-68 est ici manifestement présent. Pour Andrée Clair, en revanche, il n’y a absolument pas d’aliénation du droit au rêve. Seulement, elle affirme que le rêve peut prendre sa place au milieu du béton et des tours où règnent diversité, altérité et mixité.
www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije -Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ».
Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl)
www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije ,
Film d'archive actualités de 1952 Reconstruction de la France sept ans après la fin de la seconde guerre mondiale état des lieux de la crise du logement , Actualités de 1952.
Sept ans après la fin de la seconde guerre Mondiale état des lieux de la reconstruction de la France et de la crise du logement à l’œuvre, pénurie de logement, logements insalubres. Les actualités montrent des images d'archives de la destruction de la France, les Chars de la division Leclerc qui défilent sur les Champs Elysees. Le commentaire dénonce la lenteur de la reconstruction et notamment des manifestations qui ont eu lieue à Royan afin d''accélérer la reconstruction de la ville détruite.
Le film montre à Strasbourg, Mulhouse, des réalisation moderne de grands ensembles et des images d'archive de la reconstruction du Havre de Saint Nazaire.
Le film se termine à Marseille sur les réalisation nouvelles autour du vieux port puis on assiste à l'inauguration de la Cité Radieuse par le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme Eugène Claudius-Petit en présence de son architecte Le Corbusier à qui le ministre remet la cravate de commandeur de la légion d'honneur. www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ / - www.union-habitat.org/ / - www.institutfrancais.com/sites/default/files/dp_expositio... archives-histoire.centraliens.net/pdfs/revues/rev625.pdf tel.archives-ouvertes.fr/tel-00554230/document
The Class of 2023 affirmed their commitment to service on August 15, 2021, and took the Oath of Affirmation, binding them to complete their next two years of study and a minimum of five years of active-duty military service thereafter. Astronaut William S. McArthur Jr. ‘73 was the guest speaker for the evening.
Members of the Class of 1973, the 50-year affiliates of the Class of 2023, presented the cadets with commemorative coins to mark the occasion of their affirmed commitment.
"Regardless of your academic focus, you will graduate having majored in leadership. The good news is that you will leave this hallowed institution well-prepared to meet the challenges your careers will place before you. When you graduate, look at your diploma. Understand what it represents. It doesn’t mean that you are ready to conquer the world any more than one from an Ivy League school, an MIT or Ga Tech, a Notre Dame, Michigan, Texas, or Stanford. It means you are ready to learn your profession through hands-on experience. It means you are ready to make your own luck.
- Astronaut William S. McArthur Jr. ‘73
The Class of 2023 affirmed their commitment to service on August 15, 2021, and took the Oath of Affirmation, binding them to complete their next two years of study and a minimum of five years of active-duty military service thereafter. Astronaut William S. McArthur Jr. ‘73 was the guest speaker for the evening.
Members of the Class of 1973, the 50-year affiliates of the Class of 2023, presented the cadets with commemorative coins to mark the occasion of their affirmed commitment.
"Regardless of your academic focus, you will graduate having majored in leadership. The good news is that you will leave this hallowed institution well-prepared to meet the challenges your careers will place before you. When you graduate, look at your diploma. Understand what it represents. It doesn’t mean that you are ready to conquer the world any more than one from an Ivy League school, an MIT or Ga Tech, a Notre Dame, Michigan, Texas, or Stanford. It means you are ready to learn your profession through hands-on experience. It means you are ready to make your own luck.
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Two Middie sisters want to wish you a happy week and remind you that you need to be proactive in making it one...
***Middie Blythe
Garlena Shop (customizer for doll on left, Nancy)
Doll Enthousiast (Nancy's dress)
Little Lilly Brown Middie Blythe doll in stock dress (from iloveblythe/momoko dollhouse)
people
photo border
Melody and Charlie happily posing with Deputy Marriage Commissioner Valerie after affirming their marriage vows in her presence. Many year ago, I think judges performed marriage ceremonies at San Francisco City Hall. Now it is volunteer Deputy Marriage Commissioners. If they are all like Valerie, the couples will leave with a good feeling and a happy sendoff. We were one of three couples who marriage Valerie would be officiating during our reserved marriage slot. The process was smooth and everyone concerned was efficient and friendly. Of course, getting married is a contagiously happy event. Our couple of hours at San Francisco's City Hall on May 15, 2014 was certainly such a happy and memorable event for Melody and me and the other four in our wedding party.
Except for the first and last photos in this Melody and Charlie Wedding Photo series, all photos were taken by our friends Anita, Chris, and Mark - who used my Canon Powershot SX50 for all his shots. However, Melody and I spent a good deal of time choosing and editing images. Thanks friends for making this a great day in our lives.
The Class of 2023 affirmed their commitment to service on August 15, 2021, and took the Oath of Affirmation, binding them to complete their next two years of study and a minimum of five years of active-duty military service thereafter. Astronaut William S. McArthur Jr. ‘73 was the guest speaker for the evening.
Members of the Class of 1973, the 50-year affiliates of the Class of 2023, presented the cadets with commemorative coins to mark the occasion of their affirmed commitment.
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Focus on Eldercare's response to COVID-19
At the purpose when the noxious impacts of COVID-19 showed first in Wuhan, the entire city and therefore the entire of Hubei Province ground to a halt. The lockdown of Wuhan brought remarkable torment and threatening difficulties for several individual occupants therein first focus. Presently, COVID-19 represents those equivalent difficulties for individuals and social welfare frameworks all-inclusive. Especially, it tests our aggregate endeavors to believe one another, particularly the foremost defenseless among us.
As a populace, individuals quite 70 will generally have more fragile insusceptible frameworks and progressively fundamental conditions that obstruct their capacity to battle the infection. They're likewise sure to dwell on bunch day to day environments, nearby people. Floods of COVID-19 passings in nursing homes — first within the Seattle territory, at that time on the brink of Sacramento and now during the country — have underscored this inauspicious reality. Up until now, Californians quite 65 have made up, at any rate, a fourth of the state's affirmed instances of COVID-19.
Be that because it may, guidelines, especially for helping living offices, are unsafely failing to satisfy the expectations in protecting California's older folks from this infection. Luck, Gov. Gavin Newsom's plan on Aging activity, as of now ongoing, presents an opportunity to forcefully address this peril and find how to secure an enormous number of more seasoned Americans.
Helped living focuses are an aid to the Eldercare business and therefore the enormous corporate proprietors that currently command the market. Simultaneously, in any case, an absence of guideline and oversight of staffing levels and capabilities — particularly prerequisites for on-location doctors and much prepared clinical experts — has left the business defenseless against misuse and unfortunate results. One glaring issue that has got to be tended to: helped living focuses are directed by the state Department of Social Services rather than the Department of Public Health.
In any case, it helped to measure maybe a piece of social welfare and clinical consideration conveyance framework, not only a direction for living. Propelled a year ago, Newsom's plan on Aging has framed a warning advisory group, is holding open gatherings and within the fall is planned to offer a 10-year plan which will address issues from lodging and vagrancy to crisis readiness to manhandle and disrespect. The venture has made a "Value Committee" to urge a contribution from a progressively differing gathering of residents and associations, including agents of the crippled network, Native Americans and other ethnic minorities.
Considering the spreading coronavirus general wellbeing emerging, it's basic that the representative's plan on Aging takes on an expansive and genuine open arrangement job. We weren't bothered with elevated level clichés for tending to the wants of the old. We'd like solid arrangements, solid guidelines with implementation teeth and a guarantee to continued oversight.
The Age of COVID-19
Older people who get themselves out of the blue alone without authority over their conditions are at specific hazards for an assortment of serious, even hazardous, physical and psychological well-being conditions, including a subjective decrease. Limitations on the opportunity of development ought to be proportionate and not founded solely on age.
COVID-19, as different irresistible melodies, represents a higher hazard to populaces that live in nearness. This hazard is especially intense in nursing or matured consideration offices, where the infection can spread quickly and has just brought about numerous passings. About 1.5 million older people individuals live in the nursing homes in the US, barring helped living offices and different settings making nearness.
Twenty-three individuals kicked the bucket in a flare-up at an office in Washington State in February and March, and the US Centers for Disease Control detailed 400 additional cases in offices as of April 1. On March 31, wellbeing experts in the Grand East district of France detailed 570 passings of older people in nursing homes.
Older people often end up in nursing homes due to governments' inability to offer adequate social types of assistance for individuals to live freely in the network, approaches that have put millions at included danger of getting the infection as a result of their organization. Governments ought to guarantee the progression of network-based administrations with the goal that individuals don't wind up in organizations without different alternatives.
Expound now on the roles played via care laborers in continuing the lives of the old during that emergency, and who, however dreadful themselves, by and by remain day in and outing inside the bounds of their wards to offer fundamental consideration.
Care supervisor Chang, the woman in charge of the consideration laborers among whom I led my hands-on work, coordinated the change of her ward into a self-sufficient fixed of a unit of care. The passage to her floor is carefully monitored; just fundamental conveyances are permitted, for instance, nourishment and clothing. Since nobody can enter or leave the structure, the flask for the older was transformed into a dozing region for care laborers. Despite the very fact that a lot of consideration laborers have their circle of relatives to require care of, they put that piece of their life under the control of others. Care specialist Lin, whose spouse died at the start of the pandemic, did not have the chance to completely grieve his passing due to incessant understaffing at Sunlight. She came back to figure following the burial service, despite realizing that she not, at now expected to figure at Sunlight to hide her significant other's clinical costs. Lin's arrival says much regarding her promise to her calling, to her colleagues, and to the old she had come to understand so well. My examination with care laborers recommends that it's an enthusiastic association and an awareness of other's expectations that propels them to remain the end of the day in care work. This is often borne out immediately.
Carefully add China is often seen as being grimy and unfortunate, thanks to an excellent extension to its nearby hook up with the realistic consideration required by slight, skilled bodies. Chinese consideration laborers are for the foremost part provincial to urban transients or urban specialists laid far away from previous state-claimed processing plants. In any case, direct consideration is intricate. In any case, its unpredictability goes unrecognized, or maybe disregarded by institutional powers that organize benefits and generalize the old as bodies to chip away at, to the disregard of their social-passionate necessities. As is valid with Sunlight, things which might typically undermine the keenness of care laborers, for instance, the absence of institutional acknowledgment for his or her enthusiastic work, are required to be postponed. Care specialists are currently centered around a shared objective: ensuring the gift assistance of the older. COVID-19 propels care laborers to consider what kind of care is required and the way to offer that care. It fills in as a channel through which the elemental beliefs of care are observed. Care is about common human weakness and our intrinsic association. Care laborers at Sunlight, in their aggregate every minute of everyday endeavors to secure the older, typify this ethic through their consideration. May the respectful regard, they hold of the older in their consideration redound on them and everyone consideration laborers overall who are fighting this pandemic on the bleeding edge!
Like the consideration laborers at Sunlight, the laborers in numerous nations are regarded human life so that we cannot be embarrassed to return clean with the leading edge about ourselves. Salute the spearheading staff who salutes our purposeful endeavors to handle the pandemic in numerous settings around the globe, within the daylight, yet additionally to ensure that veterans are appropriately treated, took care of and washed.
We all hope and pray that the coronavirus will soon be controlled and subdued. And that when the crisis is behind us, that we continue the important work of protecting the elderly and other vulnerable segments of our citizenry.
DONATE paypal.me/pools/c/8obn2hcLVG
How Can I Contribute in Times of COVID-19?
Write your testimony about the concequences from the time of Corona virus (COVID-19). Here is a great knowledge base about the effects of the Corona virus. Thank you for your story! article-directory.org/article/717/40/Emergency-Situations...
The Class of 2023 affirmed their commitment to service on August 15, 2021, and took the Oath of Affirmation, binding them to complete their next two years of study and a minimum of five years of active-duty military service thereafter. Astronaut William S. McArthur Jr. ‘73 was the guest speaker for the evening.
Members of the Class of 1973, the 50-year affiliates of the Class of 2023, presented the cadets with commemorative coins to mark the occasion of their affirmed commitment.
"Regardless of your academic focus, you will graduate having majored in leadership. The good news is that you will leave this hallowed institution well-prepared to meet the challenges your careers will place before you. When you graduate, look at your diploma. Understand what it represents. It doesn’t mean that you are ready to conquer the world any more than one from an Ivy League school, an MIT or Ga Tech, a Notre Dame, Michigan, Texas, or Stanford. It means you are ready to learn your profession through hands-on experience. It means you are ready to make your own luck.
- Astronaut William S. McArthur Jr. ‘73
(Frecuencia de Luz Tonal "Asertividad")
* Positive Affirmation Day *
¡I act and say what I think, in time and place, with frankness and sincerity!
* Afirmación Positiva del Día *
¡Actuo y digo lo que pienso, en el momento y lugar adecuados, con franqueza y sinceridad!
Cathédrale romane ; commune de Pise, province de Pise, région de Toscane, Italie
« Parmi les constructions véritablement grandioses et extraordinaires d’Europe, on compte la cathédrale de Pise »; ainsi l’affirme Kubach, et certes à son époque elle représentait la construction la plus grandiose et la plus imposante de l’Occident chrétien. Le plan de l’édifice comporte cinq nefs, comme dans les plus grandes basiliques paléochrétiennes de Rome, mais avec un transept saillant à trois nefs ; des tribunes s’étendent au-dessus de toutes les nefs latérales et une coupole octogonale surmonte la croisée du transept. Une grande abside termine la nef centrale et les deux bras du transept présentent une terminaison absidale analogue, bien que de dimensions réduites. La couverture originelle, détruite dans l’incendie de 1595, devait presque certainement être à charpente apparente. Les hautes colonnes de la nef centrale se succèdent dans une parfaite symétrie, interrompues seulement par quatre robustes piliers (deux de chaque côté) soutenant le corps cylindrique qui, grâce à des pendentifs triangulaires, prend la forme octogonale sur laquelle repose la coupole. Les tribunes donnent sur la nef par des ouvertures en forme de vastes fenêtres doubles évoquant l’art byzantin, solution qui donne naissance à une alternance rythmique de colonnettes et de piliers. On peut dire que les transepts ne produisent pas un « effet spatial » dans la mesure où les murs de la nef centrale se continuent sous la coupole, masquant ainsi le départ et la présence des bras transversaux. Du fait de leur hauteur moindre et de leur répartition différente de l’espace (trois nefs au lieu de cinq), les transepts présentent l’aspect d’une église à part, et aussi parce que leurs tribunes sont séparées de la coupole par des « ponts ». Comme l’a fait remarquer Kubach, cela engendre « une série de perspectives variées et fascinantes, du fait des diverses positions des arcs et des colonnes ». L’intérieur est lumineux et animé non seulement par les jeux d’ombre et de lumière dus à la disposition complexe des volumes, mais aussi par la brillante décoration polychrome à bandes horizontales alternées ou à incrustations, sur les murs comme sur le pavement. Le décor des chapiteaux, de l’époque de Buscheto, est classique et se réfère à des modèles corinthiens et composites; il est repris sur les chapiteaux des collatéraux qui reçoivent des arcs surhaussés. C’est un décor différent que présentent par contre les chapiteaux de la partie ajoutée au XIIe siècle, avec l’apparition marquée de figurations plus, complexes. La « splendeur des marbres multicolores » atteint son sommet lorsqu’on regarde l’extérieur, où le décor des surfaces architecturales, typique du roman pisan, « trouve sa réalisation la plus complète et la plus riche ». Si l’on excepte la façade plus tardive, qui cependant se conforme aux partis décoratifs déjà présents dans l’édifice, les murs gouttereaux et ceux de la partie haute de la nef forment une suite ininterrompue de trois registres superposés qui font le tour du monument. Dans le bas, des arcades aveugles évoquant Ravenne sont en légère saillie sur les parois, encadrant des fenêtres à archivolte, des losanges ou des ronds à gradins, motif qui se poursuit sur les absides elles-mêmes. Le registre supérieur des murs gouttereaux est scandé d’un rythme plus serré de fins pilastres qui soutiennent en guise d’architrave la robuste corniche à la limite de la couverture des collatéraux. Entre les pilastres s’intercalent de petites fenêtres - rectangulaires cette fois -, des losanges et des cercles bordés et incrustés. Enfin sur les murs de la parure haute de la nef on retrouve le motif des arcades aveugles, avec maintenant des colonnettes et selon un rythme plus lent qui se rattache substantiellement à l’ample scansion du motif du rez-de-chaussée. Les absides reprennent elles aussi dans leur premier registre le motif des murs latéraux; toutefois l’abside du bras Nord du transept présente un registre intermédiaire avec une rangée de losanges en gradins et reprend au registre supérieur le parti décoratif apparu dans le bas. La partie supérieure de l’abside méridionale reproduit entièrement le décor des murs latéraux sur le même registre, tandis que la grande abside orientale présente dans le haut le motif des petites galeries - déjà apparu sur la façade et repris au clocher - en deux rangées dont celle du haut couronnée d’architraves. La façade actuelle de la cathédrale de Pise, réalisée après la prolongation du corps de l’édifice, ne reflète pas, à en croire Salmi, la conception originelle de Buscheto et aurait dû logiquement rappeler les motifs utilisés sur le reste du parement. Cependant la solution des galeries superposées mise en œuvre par Rainaldo s’harmonise sans heurt avec les motifs utilisés dans le reste de l’édifice. Au registre inférieur apparaissent à nouveau les arcades aveugles, de largeur variable afin d’encadrer les trois portails, ou bien des losanges à gradins - mais au-dessus des petits portails sont insérés des rosettes - ornés de mosaïques de marbres et de tesselles émaillées. Au-dessus, il y a quatre rangées de galeries dont le contour épouse celui de l’intérieur et qui se trouvent détachées de la façade où s’ouvrent diverses fenêtres simples, doubles ou triples. Les rangées de galeries sont séparées par des corniches sculptées avec des incrustations de marbres variés, tandis que des statues sont placées aux extrémités des rampants : au-dessus des murs latéraux deux évangélistes, au sommet de la façade la Vierge à l’Enfant d’Andrea Pisano et de part et d’autre de celle-ci deux anges de l’école de Giovanni Pisano. La façade contient aussi le mémorial des principaux artisans de la cathédrale. Sous la première arcade se trouve la pierre tombale de Buscheto ; au-dessus du portail central, sur la droite, une inscription évoque Rainaldo gui fit entreprendre la façade; tandis que sur le pilier de gauche au niveau de l’emmarchement, figure l’inscription funéraire du maître Guglielmo, le sculpteur rendu célèbre par l’exécution de la première chaire de la cathédrale, selon un modèle longtemps imité, et qui termina avec ses ouvriers la partie supérieure de la façade. L’ensemble décoratif de la façade était complété par les portes de bronze de Bonanno avec l’histoire de la Vierge sur celles du portail principal, l’histoire du Rédempteur sur celles des portails secondaires, portes malheureusement détruites dans l’incendie de 1595 et refaites ensuite. La cathédrale constitue nettement la meilleure expression du « roman pisan » où, grâce à Buscheto, des éléments de la tradition classique véhiculés par les œuvres paléochrétiennes se fondent avec des motifs lombards et byzantins, mais surtout avec ce que les contacts entre Pise et le monde arabe et normand avaient pu y apporter. Les arcades à l’arc surhaussé ou brisé, les arcs retombant sur de hauts piédroits, le chromatisme accusé nous renvoient à l’Orient, en sorte que la ville se trouve être à l'époque comme un des points privilégiés de la rencontre des deux civilisations.
Si la cathédrale de Pise se situe dans le monde roman comme une des réalisations architecturales les plus prestigieuses, elle se révèle aussi comme une des œuvres déterminantes, du fait de la riche ornementation plastique dont elle est revêtue. …
… Un regard, pour finir, sur les matériaux utilisés nous fait constater que leur variété reste substantiellement assez limitée : marbre pisan et calcaire de la Verruca pour les grandes surfaces et pour les quelques sculptures prévues dès l’origine; granit des îles d’Elbe et de Giglio (le fis) et de la Sardaigne pour les grandes et petites colonnes - sauf l’une ou l’autre de remploi; tuf de Livourne pour le blocage. Dans le marbre blanc s’insèrent les divers marbres colorés des incrustations, tant dans les murs que dans les pavements. Mais il faut mettre en lumière comment le nivco marmore templum se revêt d’un matériau non utilisé pendant des siècles sur les rives de la Méditerranée, depuis le temps des grands monuments romains. A Pise, comme l’a fait remarquer Sanpaolesi, « réapparaît donc dans toute sa splendeur et avec tout son poids le marbre, matériau d’où est sortie la grande architecture antique ».
(extrait de : Toscane romane ; Italo Moretti et Renato Stopani, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1982, pp. 73-111)
Coordonnées GPS : N43°43’23 ; E10°23’47
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Governor Phil Murphy signs an executive order on Protecting Gender-Affirming Health Care in New Jersey on Tuesday, April 4, 2023 (Jake Hirsch/NJ Governorâs Office).
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twitter.com/Memoire2cite - Après 1945, les collines agricoles du sud-est de la ville connaissent un programme d’urbanisation de grande ampleur pour répondre à la crise du logement. Près de 4600 logements sociaux vont ainsi être construits en quatre tranches successives de 1953 à 1970 : Beaulieu, la Marandinière, Montchovet, la Métare et la Palle formant aujourd’hui les quartiers sud-est. Touché par la crise économique et urbaine de dingue, le secteur sud-est apparaît à la fin des années 1990 comme un espace monofonctionnel dédié en totalité à l’habitat locatif social et porté par un seul bailleur l'OPAC devenu Métropole Habitat. Bien que bénéficiant de nombreux atouts (accessibilité et environnement agréable...), le quartier souffre du gigantisme de son urbanisation et du manque de résidentialisation des unités d’habitation. Par une action en profondeur et dans la durée, la Ville de Saint-Étienne, à travers son Programme de Rénovation Urbaine (PRU), a amorcé une transformation durable du quartier depuis 1989 avec la 1ere demolition du programme à la rue Pierre Loti le 31 janvier 1989 (BANLIEUE89), 30 ans de renouvellement urbain sur la ville.... une ville pilote en la matiere des 1990. Aujourd'hui et demain Les quartiers sud-est vont poursuivre leur mutation, avec l’appui continu de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine et ses partenaires l'ANRU2. Développer le secteur économiqueL'objectif est de dynamiser l’économie dans ce territoire en portant de nouveaux projets et en restructurant l’offre commerciale de proximité. La Ville de Saint-Étienne a prévu la création de nouvelles zones d’activités permettant l’accueil d’entreprises. Ainsi une zone d’activités économiques, rue Pierre Loti, répondra aux besoins fonciers des entreprises et des artisans locaux. Ce projet de zone économique, en visibilité directe de la RN 88, permettra l’implantation d’une cinquantaine d’entreprises et la création de 300 emplois. Un nouveau centre commercial sur le secteur de la Marandinière, couplé à la démolition des centres commerciaux de la Palle et Sembat, permettra de restructurer et moderniser l’offre commerciale de proximité. Renouveller l'offre d'habitat Une qualité résidentielle s’affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grâce à une nouvelle offre d’habitat variée qui émerge depuis plusieurs années. Les nombreuses démolitions réalisées et à venir (Boulevard des Mineurs en 2018 et immeubles Loti en 2020), ainsi que les réhabilitations d’immeubles en cours, vont permettre de diversifier l’offre de logements. L’un des objectifs du projet urbain est donc de conforter la vocation résidentielle du quartier en stimulant l’offre et en accompagnant des projets comme la construction de logements passifs sur le secteur de Beaulieu, la transformation de l’ancienne école Baptiste-Marcet et la réhabilitation de logements à Monchovet. Améliorer le cadre de vie des habitantsLes quartiers sud-est bénéficient d’un environnement naturellement riche et varié, à l’interface entre les grands parcs de la ville (jardin des Plantes, parc de l’Europe, Bois d’Avaize) et le Pilat. Le projet urbain de la Ville de Saint-Étienne prévoit de relier ces espaces naturels entre-eux avec la création d’une continuité verte, qui permettra aux marcheurs et autres randonneurs de bénéficier d’un véritable réseau de chemins autour de la commune. Le boulevard Alexandre-de-Fraissinette, véritable colonne vertébrale du quartier, et la rue Pierre-Loti seront entièrement revus pour assurer un meilleur partage de l’espace entre tous les modes de déplacements (voiture, vélo et piéton) et assurer un maillage inter-quartiers plus efficace. fr.calameo.com/read/0005441131b4119eaa674Depuis 2014, la rénovation urbaine dans les quartiers sud-est s’est traduite par de nombreux travaux: la construction du centre commercial de la Grande Marandinière, l’aménagement d’un lotissement de treize maisons individuelles passives, impasse Clémenceau, les rénovations des écoles de Montchovet et de Beaulieu, la réhabilitation de locaux rue Henri-Dunant (pour y installer la Maison des associations), et enfin les démolitions récentes du centre commercial du boulevard de la Palle et d’un garage, au 41 rue de Terrenoire.Démolitions mais aussi constructions sont au programme. Plusieurs acteurs entrent en jeu dans le financement de ces projets, notamment l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) mais aussi la Ville, le Département et la Région. Ainsi, le contrat avec l’ANRU, signé le 14 mars, dégage une somme de 23 millions d’euros, somme à laquelle il faut ajouter 3,3 millions d’euros de la Région. Pour les années à venir, les objectifs visent à la poursuite du développement économique, de la mutation de l’habitat par des constructions individuelles ou de petits immeubles, des démolitions ponctuelles, de la valorisation des espaces publics et du renforcement des espaces du quartier. Deux secteurs sont concernés : Loti et la Grande Marandinière. Le 11 AVRIL 1964, le développement de la ville de Saint Etienne, et ses travaux ..La ville de Saint Etienne se développe tout comme l'ensemble du territoire... Pour accompagner cet accroissement de population, de nouveaux quartiers se construisent aux abords de la ville chaque jours. Et pour faire face aux problèmes de circulation, un boulevard périphérique a été aménagé. Réalisé à l'occasion de la construction de la déviation sud de l'autoroute de Saint Etienne, ce reportage témoigne de la visite du sénateur maire de la ville, Mr. Michel DURAFOUR, sur le chantier du tunnel de la déviation. Accueilli par Mr. Rocher, président de la société forêzienne de travaux publics, Michel DURAFOUR découvre avec les membres du conseil municipal l'avancée des travaux. (voir aussi le chantier de l A 47 avec la video du tunnel du rond-point içi : www.ina.fr/video/LXC9610041788 . Ce quartier est né des programmes de grands ensembles mis en œuvre à partir des années 1950 afin de réduire la pénurie de logements. La mairie choisit donc de développer un quartier moderne 4 600 logements en HLM pour pouvoir loger plus de 30 000 habitants avec des loyers modérés dans des bâtiments modernes. Ce quartier avait comme emblème un des plus grands immeubles d’Europe surnommé la Muraille de Chine qui était visible depuis l’autoroute. Ce quartier s’est construit en quatre tranches : Beaulieu I (Beaulieu) de 1953 à 1955 ; Beaulieu II (La Marandinière) en 1959 ; Beaulieu III (Montchovet) en 1964 ; Beaulieu IV (La Palle) en 1971. Il est aujourd’hui en profonde mutation avec un programme de renouvellement urbain qui prévoit la démolition de plus 1000 logements et la reconstruction de 250. Bâtiments spécifiques : CHPL (Centre Hospitalier Privé de la Loire) qui remplace la Muraille de Chine ; Ecole Nationale d'ingénieurs de Saint-Etienne Un modèle de l'urbanisme des années 1950. Beaulieu-Montchovet: La ville choisit de construire un immense quartier neuf de plus de 4.600 logements, prévu pour loger 30.000 habitants, sur les basses pentes du Pilat, à la sortie sud-est de Saint-Etienne.Entre les forêts, qui seront classées parc naturel quelques années plus tard, et les quartiers chics du cours Fauriel, c'est un des endroits les mieux situés de la ville.C'est aussi le seul grand emplacement proche du centre où il n'y aie pas eu de mines, parce que les couches de charbon s'arrêtent juste avant : le terrain est assez solide pour supporter de gros immeubles. Içi le chantier de construction de MONTCHOVET soit Beaulieu 3, la continuitée des constructions HLM de nos quartiers sud-est (les chantiers de l'OPAC) , la vidéo içi :www.ina.fr/video/LXF99004401 .Retour sur son historique de 1962 à aujourd'hui e n 2018.Un grand-Ensemble qui rappelle combien la politique d'urbanisme des années 1960 et suivantes a été conduite en dépit du bon sens la video içi www.google.fr/search?q=montchovet+ina&oq=montchovet+i... et là www.ina.fr/video/CAC00029801 , mais aussi içi www.ina.fr/video/CAC00029801 - avec Claude BARTOLONE içi avec la Visite à Saint Etienne du ministre délégué à la ville le jour de la démolition de la muraille de Chine. Rencontre avec des associations pr discuter du futur du quartier Montchovet. www.ina.fr/video/LY00001263573 - fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-media/Rhonal00046/demol... - et les differentes videos de la demolition la encore : La démolition de la "muraille de Chine" de Saint Etienne www.youtube.com/watch?v=aq1uOc6Gtd0, www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc terrible :( ^^ l interview de Michel Thiolliere Le Grisou.fr a interviewé Michel Thiollière, ancien maire de Saint-Etienne et sénateur de la Loire, membre du Parti radical et actuel vice-président de la Commission de régulation de l'énergie. Il livre son analyse sur les prochaines échéances politiques, notamment la campagne des municipales en cours à Saint-Etienne, les alliances de la droite et du centre, mais aussi le mandat de Maurice Vincent. Michel Thiollière s'attarde également sur les besoins de l'agglomération stéphanoise et évoque les enjeux énergétiques en France.(Interview : Maxime Petit -- Réalisation : Studios Bouquet) www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48,"François Mitterrand, après la visite de deux quartiers -l'un à Saint Etienne et l'autre à Vénissieux, inscrits sur la liste de ceux à réhabiliter -, parle du plan de réhabilitation pour de meilleures conditions de logement.François Mitterrand / Georgina Dufoix / Gilbert Trigano / François Dubanchet / Marcel Houël Thèmes : Grands travaux et grands projetsLe Président > 1er septennat 1981-1988 > 1981-1986 ÉclairageDepuis la fin des années 1970, la région lyonnaise apparaît comme l'épicentre des violences urbaines qui se déroulent en France. Durant l'été 1981, des violences urbaines ont conduit le gouvernement à engager le plus tôt possible une nouvelle politique en faveur des quartiers dégradés. Malgré les premières opérations de réhabilitation engagées par la Commission nationale pour le développement social des quartiers, la situation demeure extrêmement tendue dans un certain nombres de quartiers populaires. L'assassinat d'un jeune de la Cité des 4 000 par un habitant en juillet 1983 a ravivé les débats autour du thème du "mal des grands ensembles" selon l'expression de l'époque. D'autre part, le contexte politique conduit également le pouvoir à s'intéresser encore davantage à la question de la dégradation urbaine dans la mesure où de très nombreux quartiers populaires n'ont pas cette fois-ci apporté leurs suffrages aux candidats de la gauche.La visite de François Mitterrand dans deux quartiers dégradés de la région lyonnaise constitue donc un signal fort à l'égard des populations qui y vivent. Ce déplacement fait également écho à celui réalisé quelques jours plus tôt au sein de la Cité des 4 000 à La Courneuve en Seine Saint Denis (voir Visite de François Mitterrand à La Courneuve). Le principe est d'ailleurs le même et il est exprimé par le président de la République : voir par lui-même l'état réel de ses quartiers. Le fait qu'il soit mentionné dans le reportage que "ces visites surprises" se soient faites dans la "plus grande discrétion" (notamment sans les élus locaux concernés) marque effectivement la volonté du président de la République d'établir une sorte de lien direct avec les habitants qui vivent dans ces quartiers. Il ne s'agit pas de faire l'annonce de nouvelles mesures mais "de voir les choses par moi-même" selon l'expression utilisée par François Mitterrand lors de son allocution à la Préfecture à Lyon. Au moment où la Commission nationale pour le développement social des quartiers établit la liste définitive des 22 quartiers qui bénéficieront d'un programme de réhabilitation, la visite du président de la République sur le terrain suggère une forme de "présidentialisation" du thème de la réhabilitation des grands ensembles.La création au même moment de Banlieue 89 suscitée par deux architectes proches de François Mitterrand, Roland Castro et Michel Cantal-Duparc, suggère également l'intérêt du président de la République pour les questions urbaines (voir Inauguration de l'exposition organisée par Banlieue 89)."http://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00106/visite-de-francois-mitterrand-a-saint-etienne-et-aux-minguettes.html JournalisteVisites surprises qui se sont déroulées dans la plus grande discrétion, seule Madame Georgina Dufoix, Secrétaire d’Etat à la Famille et aux Immigrés, Monsieur Gilbert Trigano, le PDG du Club Méditerranée qui participe à la Commission Dubedout, et deux collaborateurs du Chef de l’État étaient présents. Ni à Saint-Étienne, ni à Vénissieux, les autorités locales n’y ont participés. Peu avant midi, le Président est arrivé à la Préfecture du Rhône à Lyon où s’est déroulée pendant 45 minutes une séance de travail avec les élus locaux et notamment Messieurs Dubanchet, Maire de Saint-Étienne et Houël, Maire de Vénissieux. Réunion qui a donné l’occasion d’aborder les problèmes de fond, devait souligner François Mitterrand.(Bruit)François MitterrandLes deux quartiers que je viens de visiter, celui de Montchovet à Saint-Étienne et celui de Monmousseau à l’intérieur des Minguettes sur la commune de Vénissieux, sont inscrits sur la liste des 22 quartiers à réhabiliter, retenus, proposés par la Commission Dubedout devenue la Commission Pesce, et retenus par le Gouvernement. Et je compte appliquer nos efforts pour qu’effectivement, ces quartiers soient réhabilités, c’est-à-dire, soient habitables. Qu’on y trouve, pour ceux qui y vivent, euh, suffisamment de convivialité, de capacité de développer une famille et, euh, revenant de son travail quand on en a, de pouvoir vivre avec les autres. Les conditions de logement, la construction de ces ensembles, les liaisons avec l’extérieur, l’école, le sport, les espaces verts, bref, l’espace tout court, contribuent, vous le comprenez bien à, au futur équilibre, ou contribueront au futur équilibre de ces quartiers. Alors, je préfère voir les choses par moi-même. Il faut bien se dire que à l’origine de nombreux désordres sociaux se trouvent ces fâcheuses, ces déplorables conditions de vie. Et moi, je veux lutter contre ces désordres et pour cela, il faut que je m’attaque avec le Gouvernement et ceux qui ont la charge auprès de moi, je veux absolument m’attaquer aux sources d’un malaise et d’un déséquilibre social qui sont d’une immense ampleur. Raison de plus pour commencer par un bout avec énergie et continuité. Et de ce point de vue, je compte bien, au cours des semaines et des mois à venir, persévérer dans cette enquête personnelle qui me permet ensuite de donner des instructions précises à ceux qui participent à la gestion de l’État., à Saint-Étienne comme dans les communes de sa proche banlieue. Une sorte de grand monument à la gloire des HLM, comme si on avait fait exprès de la faire aussi énorme pour montrer comme les gens étaient fiers de ce quartier. Autour on construit tout ce qu'il faut pour les habitants : une école, Montchovet, qui donne sur le grand pré derrière, une MJC, une piscine, un centre commercial, avec la Poste, plus tard le bureau de police. En 1978, comme les enfants des habitants grandissent, on ouvre un deuxième collège dans la ZUP. Il prendra le nom de Jean Dasté, qui a créé la Comédie de Saint-Etienne, le plus grand théatre de province en France, et son école de comédiens. Après 1984 les loyers des HLM ont augmenté, beaucoup d'habitants sont partis. La population de Saint-Etienne diminue surtout dans les quartiers sud : beaucoup de gens déménagent vers la plaine du Forez, moins froide, où il y a la place de batir des maisons. On a rénové beaucoup d'appartements anciens en ville : la crise du logement est finie. On ne sait même plus qu'elle a existé. Les ZUP ont vieilli et la plupart des gens préfèrent se loger dans des appartements récents. Alors on ferme : le collège de Beaulieu, l'école de la Marandinière, la Poste. La Muraille coute très cher à entretenir : il n'y a plus asssez d'habitants pour payer les frais. Les HLM ont décidé de la détruire: c'est le plus gros projet de démolition jamais réalisé en Europe. Les familles qui restaient ont du déménager. On va faire exploser la Muraille de Chine au printemps de l'an 2000. Peut être qu'il fallait le faire, mais pour les gens du quartier c'est un gros morceau de notre Histoire qu'on nous détruit.1954: les premiers travaux à Beaulieu : la campagne devient une ville à grands coups de bulldozer..Le projet est de construire en grande quantité des logements de bonne qualité, avec tout le confort, des chambres pour les enfants, l'eau, le chauffage central, des sanitaires, des arbres et des pelouses, et surtout .... des loyers accessibles pour tous. Ce seront les Habitations à Loyers Modérés, les HLM.Il faudra les construires en dehors des villes, pour en finir avec le mélange des industries et des logements, qui amène le bruit et la pollution. Y prévoir tous les équipements : commerces, écoles, collèges, lycées, transports, parcs, équipements sportifs, police, pompiers, Postes. Construire des villes entières où tout le monde aura accès à ce qui n'était encore que le luxe de quelques gens très riches.Cinq villes sont choisies pour être prioritaires : Paris ( Pantin ) et Lyon ( Bron-Parilly) à cause de leur taille, Angers et Rouen détruites dans les bombardements de 1944, Saint-Etienne, la ville la plus sinistrée de France pour le logement. C'est là que naissent les cinq premières Zone à Urbaniser en Priorité, les ZUP, modèles de l'urbanisme pour toute une génération. Elles ne s'appellent pas encore comme ça : on les construites avant que l'expression de ZUP existe, c'est de leur réussite que naitra le modèle repris partout pour lequel on inventera le mot plus tard.Beaulieu I: le projet d'urbanismeMaquette de 1953 - Projet des architectes Gouyon-ClémentUne architecture géométrique, de grands espaces, des arbres, des formes qui soulignent le relief.La ZUP de Beaulieu est construite en quatre tranches:- Beaulieu I ( Beaulieu ) de 1953 à 1955- Beaulieu II ( La Marandinière ) en 1959- Beaulieu III ( Montchovet ) en 1964, dont fait partie la Muraille de Chine, le grand immeuble le long du boulevard à gauche.- Beaulieu IV ( La Palle ) en 1971Le quartier:Au premier plan, en bas à droite Beaulieu, la Marandinière est à droite derrière l'autoroute, Montplaisir à gauche, Monchovet au milieu, le long du boulevard de la Palle.A gauche des tennis, les batiments du collège de Beaulieu. C'était l'autre collège de la ZEP, le seul collège "sensible" de France a avoir été fermé, en 1995.Nouvelles techniques, nouveaux matériaux :Construire vite pour un prix raisonnable oblige à inventer de nouvelles techniques, d'autant que l'on manque de travailleurs qualifiés.La construction s'industrialise: immeubles à structure porteuse ( des poteaux en béton armé tiennent les dalles, ce ne sont plus les murs qui soutiennent les immeubles ), murs rideaux ( les murs sont fait de morceaux préfabriqués accrochés aux dalles ), éléments standardisés ( les éléments: murs, tuyauterie, portes et fenêtres, sanitaires, etc... sont tous identiques, fabriqués en usine en grande série, installés de la même façon dans tous les immeubles ), nouveaux matériaux ( matières plastiques, béton armé, acier ) qui ne s'utilisaient pas dans la construction traditionnelle.Cela permet de diminuer les prix, en automatisant les fabrications, mais aussi parce qu'on peut utiliser des ouvriers beaucoup moins qualifiés, qui ne font que du montage et que l'on paye moins cher.Bien après les gens se plaindront de ces appartements tous identiques, de ces matériaux peu agréables, de la taille inhumaine des batiments.Mais à l'époque il faut compter deux à trois ans d'attente pour obtenir un appartement dans le quartier. Les familles sont si contentes de leur quartier tout neuf que les collègiens qui prennent le bus emportent une paire de bottes en plus de leur chaussures pour aller des immeubles à l'arrêt de bus : pas question de ramener de la boue dans les bus ou dans les escaliers.La crise du logement:1950 : la France connait la pire crise du logement de son Histoire. La crise économique de 1929 puis la guerre de 1939-1945 ont arrêté la construction de logements, déja insuffisante avant 1930, pendant plus de vingt ans.La France est au maximum du "baby-boom" ( période de très forte natalité qui commence à la fin de la guerre ) : les 40 millions de français de 1950 font deux fois plus de bébés que les 60 millions d'aujourd'hui. La très forte croissance économique relance l'immigration. Plus de la moitié des familles sont mal logées alors que la France commence la plus forte croissance démographique de son Histoire.La IV° République, héritière du programme de la Résistance donne la priorité aux besoins sociaux : école, santé, logement, sur la rentabilité financière. L'Etat, les villes, sont décidés à investir dans le logement, qui est déclaré prioritaire dans le Plan d'organisation de l'économie.Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante.Une barre d’habitation innovanteA l’époque, avec une majorité d’architectes, les appartements modernes construits possédaient des cloisons lourdes empêchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilés ressemblant à des alcôves.Mais à l’inverse, pour certains architectes précurseurs de la région à l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernité reflétait le gout de la clarté, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la priorité non pas aux façades qu’ils considéraient comme de simples élévations du plan, mais aux cellules d’habitations et à leur orientation. Dans cette optique, le bâtiment proposé par Henri Gouyon, qui était donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour aménager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirés profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers étaient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons.Conception et réalisation d’un quartier entierPour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la réalisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associés. Ainsi, dés le milieu des années 50, des études concernant Beaulieu II – La Marandinière furent conduites, suivis de la construction du bâtiment entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommé la « Muraille de Chine », qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 à 17 mètres et longue de 270 mètres, avec 560 logements. Suites à ces constructions, l’urbanisation des vallées et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les années 70 avec les séries de la Métare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont été construits durant cette période.Ces constructions ont également contribué à la création du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les différents édifices et le centre-ville de la cité stéphanoise.Un projet pharaoniqueLe centre commercial fut un projet d’une dimension sans précédent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la région Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la première fois, et constitue une renaissance et un véritable tournant pour la ville.L’avis de l’architecteDe toutes les constructions de cette époque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquêtes menées auprès de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le début. Les arbres atteignent désormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures « d’une banlieue des années 30 » avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un véritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a été récompensé par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. St-Etienne Cimaise Architectes -Entretien avec François Tomas, géographe, spécialiste de l'aménagement urbain, et enseignant à l'université et à l'école d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'université de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a également mis la main à la pâte. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint à l'urbanisme du maire communiste de l'époque, Joseph Sanguedolce. Engagé au PC de 1974 à 1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste «comme militant de base»Quelle est l'ampleur des destructions provoquées par la Seconde Guerre mondiale à Saint-Etienne?La ville subit un important bombardement des Alliés le 26 mai 1944. Celui-ci vise les usines qu'utilisaient les Allemands dans la région pour leur effort de guerre et les noeuds de communication ferroviaire. Comme prévu, la gare de Châteaucreux, les usines de Marais et le tunnel de Tardy sont touchés. Mais les bombes, larguées trop rapidement, atteignent aussi les quartiers du Soleil et de Tardy - notamment les écoles - ainsi que l'église Saint-François, emplie de fidèles. Au total, le bilan est lourd: un millier de morts, 1 500 blessés, 22 000 sinistrés; 800 immeubles ont été plus ou moins détruits.Que prévoit-on pour la reconstruction?Pas grand-chose. A la différence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bâtir de petits immeubles, plus modernes bien sûr, mais sans réelle innovation architecturale ou urbanistique.Est-il vrai que Saint-Etienne, après guerre, traîne une réputation de «capitale des taudis»?C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpée. En 1946, 7% seulement des logements sont jugés «confortables», et 17%, «acceptables»; 56% sont médiocres, et 20% peuvent véritablement être qualifiés de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau à l'évier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problème n'a pas été créé par la guerre. Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais très peu construit. Résultat: la ville a vieilli sur elle-même et se trouve après guerre dans une situation désastreuse, que les bombardements ont simplement aggravée.C'est alors qu'Alexandre de Fraissinette, maire élu en 1947, fixe le logement comme l'une de ses priorités.Oui. Et ce ne sera pas un vain mot. Rendez-vous compte: on passe de 114 logements construits en 1948 à 531 en 1951, 1 085 en 1954, 1 694 en 1957 et même 2 932 en 1959! L'effort est gigantesque. Mais le changement est aussi qualitatif. A la fin des années 1940 et au début des années 1950, la France va connaître une rupture architecturale avec l'apparition des premiers grands ensembles. Saint-Etienne sera l'une des villes symboles de cette rupture.Comment cette nouvelle architecture est-elle accueillie?Très favorablement par les classes moyennes, beaucoup moins par les classes populaires.Cela paraît paradoxal, pour du logement social!Le paradoxe n'est qu'apparent. On l'a oublié aujourd'hui, mais les premiers grands ensembles sont réservés aux familles de moins de trois enfants ayant des revenus corrects, autrement dit aux classes moyennes. Alors que, depuis la guerre, celles-ci devaient se contenter d'une ou de deux pièces mal équipées, elles se voient soudain proposer des logements spacieux, avec de la verdure, de la lumière, une salle d'eau, des WC, le chauffage central. Cela leur paraît merveilleux! Les pauvres, eux, continuent de s'entasser dans de petits appartements sans confort, quand ce ne sont pas des taudis, en particulier à Tarentaize et à Beaubrun, ou des bidonvilles, du côté de Méons, près des puits de mine et des usines sidérurgiques. Ce n'est que plus tard, à partir des années 1970, que les grands ensembles seront prioritairement réservés aux pauvres et aux familles immigrées. Mais, dans les années 1950, les grands ensembles sont encore synonymes de progrès social. Et même au-delà. On est persuadé que ce nouvel habitat va entraîner le recul de la maladie, de la délinquance, voire de la mésentente entre les époux! Il existe ainsi une «commission du bonheur ou des grands ensembles»!On croit rêver...C'était l'ambiance de l'époque, avec ses utopies et ses excès. Pour les architectes, si l'un des repoussoirs est le taudis de centre-ville, l'autre est le petit pavillon de banlieue, symbole à leurs yeux de l'individualisme petit-bourgeois, avec ses gaspillages de terrain, son absence d'horizon et son coût pour la communauté...Quels sont les quartiers typiques de cette période, à Saint-Etienne?Le premier est constitué par le très bel ensemble de la place du Maréchal-Foch. Il s'agit d'une étape intermédiaire entre l'îlot traditionnel (des immeubles accolés, formant un pâté de maisons) et sa suppression totale. Du côté de la Grand-Rue, plusieurs immeubles constituent encore des semi-îlots. Mais, à l'ouest, deux immeubles sont déjà totalement indépendants: ils sont construits au milieu de la verdure. Et cela, c'est très nouveau. Jusqu'à présent, tous les immeubles érigés à Saint-Etienne, y compris les plus hauts, étaient accolés à d'autres édifices. Cela reste encore, cinquante ans plus tard, l'un des quartiers chics de Saint-Etienne.L'autre grande opération de l'époque, c'est Beaulieu I.Evidemment. On est, cette fois, face à un grand ensemble «pur». Le chantier commence en 1953 - il y a juste cinquante ans - et s'achève en 1955. Ce nouveau quartier de 1 264 logements est remarquablement conçu. Non seulement il respecte la topographie des lieux, mais aussi il joue avec elle: les bâtiments sont implantés soit parallèlement, soit perpendiculairement aux courbes de niveau, ce qui met en valeur la colline tout en préservant son sommet. Pour rompre l'anonymat, les entrées, les façades et les balcons sont individualisés. Les logements sont de qualité, et les espaces verts, confiés aux services de la ville, tout simplement magnifiques. Beaulieu produit d'ailleurs un effet prodigieux sur ses premiers habitants.Son implantation n'est pas non plus le fait du hasard...En effet. Compte tenu des préoccupations hygiénistes de l'époque, le conseil municipal a choisi ce site «loin des zones minières et industrielles, à l'abri des poussières et des fumées, au climat salubre». Il souligne qu'il ne sera «jamais exploité par les houillères, car son sous-sol est stérile» et qu'il est également «bien relié à Saint-Etienne par le cours Fauriel, la seule avenue large de la ville». C'est véritablement le contre-modèle du taudis. Il a d'ailleurs, lui également, remarquablement bien vieilli.Etes-vous aussi enthousiaste pour les projets qui ont suivi Beaulieu I?Hélas!... Beaulieu II-La Marandinière (1957-1959), Beaulieu III-Montchovet (1962-1964), avec la fameuse «muraille de Chine», Beaulieu IV-la Palle (1967-1970) et la Métare (1962-1974), représentant à eux tous quelque 6 000 logements, constituent - à l'exception de la Métare, qui ne comprend que des appartements en copropriété - des échecs complets. Et tragiques.Pourquoi cette différence?Beaulieu I a bénéficié d'une accumulation de partis pris judicieux qui n'ont pas été appliqués par la suite. Outre la qualité de son architecture et de ses espaces verts, on a évité le zonage bête et méchant, qui allait s'imposer plus tard: les zones commerciales, d'un côté; les tours et les barres d'habitation, d'un deuxième; les emplois, d'un troisième. Enfin, Beaulieu I, réservé presque exclusivement aux classes moyennes, n'a pas connu le processus de dégradation que l'on constatera ailleurs, et dont la destruction de la «muraille de Chine» constituera le symbole.Qui ont été les grands aménageurs de cette époque?Parmi les politiques: le maire, Alexandre de Fraissinette (modéré), et son premier adjoint, qui lui succédera à sa mort, le radical Michel Durafour. Parmi les architectes: Edouard Hur et Henri Gouyon, concepteurs de Beaulieu I. Et, bien sûr, l'Etat, qui reste très présent. C'est lui qui, de manière générale, garde la haute main sur l'urbanisme. Beaulieu constitue une opération nationale, décidée de Paris. Cependant, ce qui est remarquable, c'est que, pour Beaulieu I, l'Etat va accepter de composer.Dans quels domaines?Le ministère de la Reconstruction souhaitait, ici comme ailleurs, que l'opération fût entièrement industrialisée. Autrement dit, que l'on adaptât au bâtiment les méthodes de l'automobile. Les constructions devaient se faire en préfabriqué, et l'on devait se contenter de les monter sur place. Mais, à Saint-Etienne, les architectes, soutenus par le maire, s'opposent à cette directive. Parce qu'ils sont expérimentés, et reconnus, ils vont obtenir gain de cause. Et heureusement.Y a-t-il eu des projets, conçus à cette époque, qui n'ont pas vu le jour? A la fin des années 1950, l'Etat fait appel à de grands architectes pour remodeler les villes. A Saint-Etienne, c'est Dufau, distingué par le prix de Rome, qui est choisi. Il présente un projet radical: raser les 70 îlots qui se trouvent à l'est de la Grand-Rue, entre la place du Peuple et Bellevue, et les remplacer par autant de tours et de barres! Son projet, finalement, ne sera appliqué qu'en partie. Au sud, jusqu'à Bellevue, presque tout est démoli, beaucoup de tours et de barres sont construites. Au nord, les démolitions sont également presque systématiques, mais, cette fois, les nouveaux immeubles reproduisent la forme traditionnelle de l'îlot. On détruit également une partie du quartier derrière la grande poste, ainsi que l'ancienne caserne de Tréfilerie et la prison de Bizillon. Le futur Centre-Deux...C'est cela. Au départ, l'opération se nomme «prison-Tréfilerie», mais les promoteurs, qui ont le sens du commerce, préfèrent la rebaptiser. Ce quartier est conçu comme un centre d'affaires à l'américaine, type la Défense, à Paris, ou la Part-Dieu, à Lyon. On explique aux élus que, s'ils veulent que Saint-Etienne devienne une grande ville, ils doivent la doter d'un centre d'affaires, avec des immeubles atteignant 100 ou 150 mètres de hauteur, comme aux Etats-Unis! Le projet est lancé (en 1969), mais il sera peu à peu amendé, pour tenir compte de la réalité économique, de la montée des oppositions et de l'évolution des mentalités.Comment l'économie stéphanoise se porte-t-elle alors?La ville croit encore à l'avenir de la mine et des industries traditionnelles. Cela se comprend: le plan Monnet pour la relance de l'économie française s'appuie sur l'énergie, les transports, les industries lourdes... Bref, tous les points forts de Saint-Etienne, mais ce sera un cadeau empoisonné, car, bercée par cette illusion, la cité s'endort. Quand elle se décidera à moderniser ses structures industrielles, ce sera toujours avec quelques années de retard. Au fond, c'est dans les années 1950 que l'on commet les erreurs qui conduiront, plus tard, au démantèlement des industries locales.Le secteur tertiaire a-t-il déjà commencé son essor?Pas encore. Dans les années 1950, Saint-Etienne reste une ville très fortement industrielle. La tertiarisation, avec l'enseignement supérieur, la transformation de l'hôpital en centre hospitalier régional et universitaire et l'essor de Casino, avec les supermarchés et les hypermarchés, ne commencera véritablement que dans les années 1960.Culturellement, la ville est aussi très active...Elle est même, à ce moment-là, l'un des hauts lieux de la création culturelle en France, notamment dans les domaines théâtral et artistique. Maurice Allemand fait du musée de Saint-Etienne l'un des plus grands musées d'art moderne en France. Et Jean Dasté propose au public le théâtre moderne. Ce bouillonnement est dû, notamment, à Alexandre de Fraissinette. Comme, après lui, Michel Durafour, il est persuadé que l'avenir de la cité est dans la modernité. Il considère donc qu'elle doit être déclinée dans tous ses aspects: économique, urbanistique et culturel.La population comprend-elle cette volonté?Oui et non. Dans les années 1950, il existe un certain consensus, car tout le monde partage la vision d'un avenir meilleur. Mais, en réalité, Fraissinette, et surtout Durafour, sont très décalés. Dans leur obsession d'une ville «blanche», ils refusent en bloc le passé, dont on a heureusement découvert depuis lors les richesses. Ils rêvent d'une ville qui n'existe pas, peuplée d'habitants qui ne ressemblent pas aux Stéphanois réels... C'est d'ailleurs ce qui, plus tard, provoquera la chute de Michel Durafour.Le chantier de l'autoroute de Saint Etienne 01 nov. 1965, la video içi www.ina.fr/video/LXC9610041788 - ST-Etienne,Montchovet (Beaulieu III) "la Muraille de Chine" construction 1962-1964, architecte HUR/FARRAT/GOUYON.Rappelez vous...Aout 1983, François Mitterand, se déplace incognito à la Muraille de Chine à Saint-Etienne. Quelques mois plus tard, la grande réhabilitation de cette barre d’habitation sera lancée.& le 24 octobre 1987 : visite officielle à Saint-Etienne. Il retourne à La Muraille de Chine pour constater les travaux. Le même jour il se rendra à Saint-Chamond et Roanne.« En 1983, le président s’est rendu à Montchovet à l’improviste »François Mitterrand est venu une première à Montchovet en 1983 incognito. Pourquoi une telle démarche ?C’est l’architecte Roland Castro qui a convaincu le président d’aller dans des quartiers populaires. Son but était de lui montrer où vivaient les gens à cette époque et qu’il fallait entreprendre un programme de rénovation.François Mitterrand m’a appelé et m’a dit d’organiser trois ou quatre » descentes » sur le terrain mais le président ne voulait ni policiers, ni gendarmes. Il m’a simplement demandé d’avertir, par correction, le préfet une fois arrivé. C’était d’ailleurs le meilleur gage de sécurité car lorsque vous n’êtes pas attendu, il n’y a pas de risques. Nous sommes donc allés à Saint-Etienne à Montchovet, aux Minguettes à Lyon, dans le 93.. et, à chaque fois, à l’improviste> Quelle a été la réaction des habitants ?Ils étaient très étonnés de croiser le président de la République dans leur cage d’escaliers ! Partout, nous avons reçu un accueil très chaleureux.Nous étions quatre : le président, Roland Castro, un policier et moi-même. Je me souviens qu’aux Minguettes, le président a été invité par une famille pour boire le thé. Les habitants étaient très heureux que le président s’intéresse à eux.> Comment François Mitterrand a-t-il réagi en voyant la vie de ses quartiers ?Il était fasciné. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’était, pour lui, une découverte mais il était un rural et le fait de se confronter à la vie de ces gens qui vivaient dans de grandes barres fut enrichissant.> Ces visites impromptues ont-elles été suivies d’effets ?Oui car la mission Banlieues 89 est née de ces visites de terrain. Ce fut d’ailleurs la naissance de la politique de la ville.> En 1987, cette fois, la visite fut officielle - Proposer de nouveaux logements dans une démarche environnementale forte. Dans la poursuite des opérations engagées depuis 2001 (démolition de la Muraille de Chine en 2000, implantation du CHPL, de l ’AIMV en 2005), une qualité résidentielle s'affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grâce à une nouvelle offre d'habitat variée (en forme comme en type de produits). Le dynamisme du quartier s'appuie sur l'accueil et le développement de services, d'activités économiques et d'équipements d'agglomération (centre nautique, Nouveau Théâtre de Beaulieu...) et de proximité (salles de sport, travaux dans les écoles). Les atouts paysagers du site sont pleinement exploités dans une démarche environnementale forte. L'aménagement des espaces libres et la requalification des axes structurants et de desserte renforcent les liaisons internes aux quartiers et les ouvrent sur l'ensemble de la ville. Beaulieu, un patrimoine de qualité, valorisé et adapté à ses occupants40 logement ont été adaptés au vieillissement de leur occupants (bacs à douche, volets électriques, aménagement des ascenseurs, …). L'amélioration des espaces extérieurs, résidentiels ou publics (rue K.Marx, square Renoir, allée Clémenceau) viendra rendre plus conviviaux ces lieux de vie partagés. Petite Marandinière : une cité jardin qui se rénove en gardant son caractère Sur la Petite Marandinière, 320 logements de Métropole Habitat ont été rénovés. Les bâtiments ont été transformés pour arriver à 32 logements, avec création de T3, T4, et T5 en tenant compte de la rénovation thermique et du confort des logements. 54 logements ont été construits, répartis en 6 bâtiments à l'architecture contemporaine et fonctionnelle (surfaces généreuses, double ou triple orientation, terrasse ou loggia). En parallèle, les espaces publics ont été réaménagés dans une démarche environnementale durable et innovante : résidentialisation et embellissement des espaces extérieurs, traitement paysager d'ensemble, requalification des voiries et des circulations douces adaptées aux usages, gestion optimisée du stationnement et des eaux pluviales...Une nouvelle mixité pour le quartier : les maisons de ville "Jardins Sembat" 22 maisons de ville (du T3 au T5) ont été construites à l’angle de la rue Marcel Sembat et du boulevard de Fraissinette. Conçu et développé par l'équipe XXL-Civita-Spirit, ce projet se caractérise par la qualité de la construction (matériaux durables, aménagement soigné des espaces extérieurs…) et par la mise en valeur paysagère du site, ouvert sur les collines du Pilat. 3 types de maisons ont été proposées en location libre : maisons jumelées le long du boulevard de Fraissinette, maisons en pente en fond de parcelle adossée au talus, maisons patio au cœur de l’îlot. Un nouveau centre nautique sur le secteur Loti Souhaité par les habitants, exemplaire d’une démarche participative de coproduction, le centre nautique Yves Naime a été ouvert à l'été 2013, en remplacement de l'ancienne piscine de la Marandinière. Ce centre nautique comprend un bassin sportif (25m, 6 lignes d'eau), un bassin destiné aux activités ludiques (bains bouillonnants, aquagym...), une pataugoire et des plages extérieures.Grande Marandinière : un secteur d'habitat en développement . Après la démolition de la barre Sisley et celle en cours de la barre Féguide, c'est un nouveau quartier qui se dessine sur ce secteur. La reconfiguration de la rue Sisley en voie de promenade avec des vues en belvédère et l'aménagement d'une « coulée verte » ont profondément modifié le paysage urbain du secteur. Ce nouvel environnement a permis à Métropole Habitat de réaliser un programme immobilier de 27 logements locatifs. Dans ce bâtiment collectif moderne et fonctionnel, chaque logement comporte un espace extérieur privatif, balcon ou terrasse. Au rez-de-chaussée, des locaux d'activités (centre social espace-loisirs) ou de services sont déployés le long de la nouvelle rue Sisley. La Palle : des résidentialisations de qualitéLa résidentialisation des immeubles du boulevard de la Palle apporte aux habitants de nouvelles terrasses privatives en rez-de-chaussée, des espaces en cœur d’îlots plus agréables, et de nouveaux parcours piétonniers avec aires de jeux. Elle s’accompagne de la réhabilitation des immeubles (réfection des façades, changement des garde-corps…). Des opérations de résidentialisation ont été menées immeuble par immeuble de 2006 à 2009. Elles permettent de définir les limites entre les parties publiques ouvertes à tous, et les parties privées. Des petits jardins privatifs sont ainsi aménagés pour chaque logement de rez-de-chaussée.Le Pont Aven : du logement social à haute performance environnementaleDéveloppé par Métropole Habitat, le Pont-Aven est un exemple en matière de construction écologique. Il accueille 20 logements sociaux du T2 au T5. L’ensemble de la conception du bâtiment intègre des critères environnementaux : parois extérieures en brique mono-mur, eau chaude solaire, chauffage collectif au gaz naturel, ventilation intérieure à double flux pour une meilleure circulation de l’air, équipements électriques et sanitaires économes en énergie. La toiture végétalisée permet quant à elle une meilleure conservation de la fraîcheur en été, les auvents du toit protègent les fenêtres du soleil et les eaux de pluie seront récupérées pour arroser les espaces extérieurs…Résultat : une diminution des rejets en CO2 et une baisse significative des charges de chauffage pour les locataires.Favoriser l'accessibilité et les relations inter-quartiers Le réaménagement du boulevard de la Palle a favorisé une meilleure desserte du quartier en transports en commun. Une station de taxis, des pistes cyclables et des pelouses ont été aménagées le long du boulevard, sécurisant ainsi la traversée piétonne entre les terrasses Roinat et le centre hospitalier. A l'intérieur du quartier, la trame piétonnière a été développée dans le principe d'une continuité paysagère entre les différents secteurs. Initiée avec l’aménagement des terrasses Roinat, une coulée verte, nouveau poumon vert du quartier, facilitant la circulation des piétons et des cyclistes, relie désormais le boulevard de la Palle, et plus loin le bois d'Avaize, au Parc de l'Europe. - Après la seconde guerre mondiale, un immense chantier s'ouvre en France dans le but de loger massivement une population démunie, les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre , le film parle de St-Etienne entre autre avec les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée : www.dailymotion.com/video/xgj74q .Jusqu'au milieu des années 1970, cette période dite des « Trente Glorieuses l'après guerre et montre la plupart des grandes réalisations de 1945 à 1960. A travers les exemples de la région parisienne et de quelques grandes villes françaises sont posé les problèmes de la diversité architecturale, de l'esthétique et de l'harmonie entre le passé et l'avenir. Les images montrent les grands ensembles de Beaulieu, la Marandiniére, à Saint-Etienne, la cité le Haut du Lièvre à Nancy, des cités à Sarcelles, Asnières, Bron-Parilly, Epinay, Pantin, Bobigny, la cité radieuse de Le Corbusier à Marseille, le front de mer à Royan, la video de l'Année 1962, une réalisation de Philippe Brunet içi www.dailymotion.com/video/xgj2zz » fut le terrain de nombreuses expérimentations architecturales et urbanistiques, fondées notamment sur les idées émises plus tôt dans le siècle par le Mouvement moderne.Aujourd'hui, ces ensembles bâtis sont au cœur d'une autre actualité, liée à leur adaptation à l'évolution des modes de vie de notre société contemporaine. Cette question qui se posa dès la fin des années 1970 apparaît sous un jour nouveau, avec les premières démolitions dans les années 1980 et, plus récemment, le vaste programme de réhabilitation mis en place dans le cadre de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain.Après Les Grands Ensembles. Une histoire qui continue…, ce nouvel ouvrage, fruit de la collaboration entre l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Saint-Étienne et l'Université Jean Monnet, apporte un éclairage nouveau sur cet héritage bâti, mettant au jour simultanément la question de son vécu et celle des acteurs engagés dans son édification. En réunissant quinze auteurs spécialistes de ce domaine, il s'agit de regrouper autant de points de vue, pour comprendre la diversité et la complexité des enjeux liés à la postérité de ce bâti. - « Petite enquête sur Beaulieu – Le Rond-Point », La Tribune du centre et du sud-est, 13 octobre 1955 et « Le chantier de Beaulieu – Le Rond-Point (1ère tranche) sera terminé le 30 juin 1956 très exactement »,La Tribune du centre & du sud-est, 26 juin 1956 -«St-Etienne, la place des grands ensembles dans l’histoire de l’habitat social français »Saint-Étienne/Beaulieu, au sud-est de l’agglomération, sur le versant sud de la colline de Beaulieu, en forte pente et d’aspect semi-rural, la cité de Beaulieu est mise à l’étude dès 1950. Elle débute en 1953 et comprend 1 221 logements, un groupe scolaire et 35 boutiques. Des parrains prestigieux et l’élite de l’architecture sté- phanoise sont mobilisés pour ce premier grand ensemble local.Tantôt les bâtiments suivent le dessin de la courbe de niveau 600, devenue rue Le Corbusier, tantôt ils s’installent perpendi-culairement à la pente, reliés à la rue par des passerelles ou de grands escaliers. A l’implantation exemplaire des bâtiments répond une maîtrise raffinée du végétal d’accompagnement, décliné selon les modes habituels aux squares urbains, avec une virtuosité étonnante dus aux talents de l’ingénieur des Services techniques de la ville, Jean Marc, associé à l’équipe de concep-tion dès l’origine de l’opération.Le vocabulaire de l’art des jardins s’adapte au grand ensemble : les espaces sont découpés à partir des courbes de niveau et des allées, et caractérisés par un système de haies et de contre-haies (haies étagées doubles ou triples) constituées de troènes com-muns ou dorés, prunus, berbéris et buffets de laurier, et sont plantés d arbres rythmés et colorés (érables négundo et acacias), ou parfois fastigiés (la gamme d’arbres est d’ailleurs peu riche), selon un dessin géométrique et des alternances de couleurs. Ces espaces verts ne sont réalisés qu’à partir de 1964, après avoir été longtemps laissés en prairies fauchées. Cet état de fait, dû au départ à l’étirement des financements des projets d’espaces exté-rieurs, s’inscrivait aussi dans la logique de conception de notre ingénieur, qui pensait « qu’il était nécessaire de laisser vivre un groupe d’habitations avant de planter » – afin de reprendre notamment les chemins tracés par l’usage.Cette réalisation révèle le décalage entre les réflexions et les savoir-faire architecturaux et paysagers et exprime quelques traits caractéristiques de la pratique paysagiste. Le festonnage des haies qui jalonne les espaces extérieurs rejoint celui des collines boca- gères surplombant les bâtiments. Il rappelle le site environnant et inspirera plus tard l’AUA et Alexandre Chemetoff pour la réhabilitation du quartier de Montreynaud.Relevons que, sans l’action concertée des services de la ville et de l’office d’HLM, qui finança entièrement la réalisation des espaces verts, rien n’aurait été fait à cette époque, compte tenu du désintérêt pour cet aspect du projet des principaux responsables du chantier. « D’ailleurs, à cette époque, les architectes ne jouaient pas au paysagiste… », queleques superbes videos du Ministere de la Cohésion et des Territoires içi : .Naissance d'une banlieue mort d'un village 2000 www.dailymotion.com/video/x1a98izRéalisateur : Sidney Jézéquel Production : Les Films Roger Leenhardt Sujet : la commune de Goussainville (95) --------Quatre murs et un toit 1953 www.dailymotion.com/video/xk6xui Scenario et réalisation Pierre Jallaud MRU (ministère de la reconstruction et de l'urbanisme) ----------------Le Bonheur est dans le béton www.dailymotion.com/video/x413amo - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie ---------------------Beaulieu par son constructeur la Cimaise :" Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante.--- Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq ----SAINT-ETIENNE BEAULIEU une barre d’habitation innovanteA l’époque, avec une majorité d’architectes, les appartements modernes construits possédaient des cloisons lourdes empêchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilés ressemblant à des alcôves.Mais à l’inverse, pour certains architectes précurseurs de la région à l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernité reflétait le gout de la clarté, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la priorité non pas aux façades qu’ils considéraient comme de simples élévations du plan, mais aux cellules d’habitations et à leur orientation. Dans cette optique, le bâtiment proposé par Henri Gouyon, qui était donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour aménager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirés profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers étaient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons. Conception et réalisation d’un quartier entier. Pour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la réalisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associés. Ainsi, dés le milieu des années 50, des études concernant Beaulieu II – La Marandinière furent conduites, suivis de la construction du bâtiment entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommé la « Muraille de Chine la plus grande barre d'Europe avec 540 appartements à sa livraison mi 1964, les chantiers de l'OPAC devenu Métropole-Habitat, www.ina.fr/video/LY00001263522 », qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 à 17 mètres et longue de 270 mètres, avec 560 logements. Suites à ces constructions, l’urbanisation des vallées et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les années 70 avec les séries de la Métare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont été construits durant cette période. Ces constructions ont également contribué à la création du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les différents édifices et le centre-ville de la cité stéphanoise.Un projet pharaoniqueLe centre commercial fut un projet d’une dimension sans précédent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la région Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la première fois, et constitue une renaissance et un véritable tournant pour la ville. L’avis de l’architecteDe toutes les constructions de cette époque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquêtes menées auprès de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le début. Les arbres atteignent désormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures « d’une banlieue des années 30 » avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un véritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a été récompensé par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. www.cimaise-architectes.com/realisations/divers/construct... cité HLM labellisée Patrimoine du XXeme siecle -"Il faut bien le dire, avant même d’être livré, Beaulieu est l' un des grands-ensembles, parmis 6 autres qui fasçinait en 1954..En effet c'etait le début de la longue & grande histoire des chantiers de l'Office Public de l'Aménagement et de la Construction* içi, ou à Montreynaud, Solaure, Monthieu etc( l'OPAC l'office public de logements sociaux, devenu plus tard Métropole-Habitat, est la plus importante au niveau National, c'est la plus grosse boite d'HLM). Bref, les habituels promeneurs du coin genre les "Bois du Four (la Metare, le nom ançien, qui par ailleurs appartenait a Mme de Métarie une veuve riche qui légua son domaine soit "la Métare" à la ville, pour un Franc symbolique à l'epoque et aux CHU anciennement les HCL Hospiçes Civils de la Ville comme à Lyon... (on notera qu il y a des tas de logements en centre ville propriété du CHU)..se rendant le dimanchedans le Pilat ou à Rochetaillée et sur les collines* alentours (on en a 7 comme a Rome) font un léger détour par le chantier. Ils constatent alors de visu cet avancement des travaux que la presse qualifie de « belle prouesse ». Le rythme est en effet rapide : « un étage par semaine » pour certaines barres, comme le raconte un témoin. Les « grandes maisons », soient les immeubles de hauteur et nombre de logements importants (IGH), étant alors encore rares dans laville, les Stéphanois n’y sont pas habitués@ les H.L.M. Beaulieu est la 1ere cité Stéphanoise de toutes,. Les barres de dix-sept et quatorze niveaux gises respectivement rues Gomy Herriot et de Vlaminck, ainsi que la tour de 22 niveaux au 33 rue Le-Corbusier,surprennent donc encore pire pour la plus grande barre d'Europe qui arrvera 7 ans plus tard, la Muraille qui mettront certains certaines à la renverse , le gigantisme à l'état brut, du lourd.... La référence qui vient à l’esprit de beaucoup ajoute à la fascination : l’Amérique. « C’est New-York ! c'est tres joile, tres vert... », se rappelle avoir pensé un habitant de la première harre...Mais plus que les immeubles, ce sont surtout les logements qui emportent l’adhésion des « heureux locataires », comme aime à les appeler la presse tout court. La satisfaction procurée aux habitants par l’hygiène et le confort des logements des Grands-Ensembles soit les quartiers NEUF est une information connue, les études de sciences humaines sur le sujet abondent. Aussi, pour le cas de Beaulieu devenu un cas d'Ecole idem pour Montchovet (Beaulieu3) et les transformations de la Marandiniere (Beaulieu2)...Les entretiens réalisés avec des locataires n’apportent pas sur ce point-ci d’éléments nouveaux :les premiers motifs de satisfaction invoqués sont, comme pour bien d’autres Grands-Ensembles Français,l’eau courante, le chauffage central dont sont pourvus les immeubles les plus hauts, les WC intérieurs et salles de bain, l’ensoleillement et la luminosité permis par l’orientation, la hauteur et la disposition des immeubles, les placards et les tout aussi pratiques balcons à parois séchoirs permettant de faire sécher le linge, hiver compris. Entretien avec François Tomas, géographe, spécialiste de l'aménagement urbain, et enseignant à l'université et à l'école d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'université de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a également mis la main à la pâte. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint à l'urbanisme du maire communiste de l'époque, Joseph Sanguedolce. Engagé au PC de 1974 à 1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste «comme militant de base»L"apres guerre...Que prévoit-on pour la reconstruction? Pas grand-chose. A la différence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bâtir de petits immeubles, plus modernes bien sûr, mais sans réelle innovation architecturale ou urbanistique.Est-il vrai que Saint-Etienne, après guerre, traîne une réputation de «capitale des taudis»?C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpée. En 1946, 7% seulement des logements sont jugés «confortables», et 17%, «acceptables»; 56% sont médiocres, et 20% peuvent véritablement être qualifiés de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau à l'évier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problème n'a pas été créé par la guerre. Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais très peu construit. Résultat: la ville a vieilli sur elle-même et se trouve après guerre dans une situation désastreuse, que les bombardements ont simplement aggravée. C'est alors qu'Alexandre de Fraissinette, maire élu en 1947, fixe le logement comme l'une de ses priorités.
twitter.com/Memoire2cite - Après 1945, les collines agricoles du sud-est de la ville connaissent un programme d’urbanisation de grande ampleur pour répondre à la crise du logement. Près de 4600 logements sociaux vont ainsi être construits en quatre tranches successives de 1953 à 1970 : Beaulieu, la Marandinière, Montchovet, la Métare et la Palle formant aujourd’hui les quartiers sud-est. Touché par la crise économique et urbaine de dingue, le secteur sud-est apparaît à la fin des années 1990 comme un espace monofonctionnel dédié en totalité à l’habitat locatif social et porté par un seul bailleur l'OPAC devenu Métropole Habitat. Bien que bénéficiant de nombreux atouts (accessibilité et environnement agréable...), le quartier souffre du gigantisme de son urbanisation et du manque de résidentialisation des unités d’habitation. Par une action en profondeur et dans la durée, la Ville de Saint-Étienne, à travers son Programme de Rénovation Urbaine (PRU), a amorcé une transformation durable du quartier depuis 1989 avec la 1ere demolition du programme à la rue Pierre Loti le 31 janvier 1989 (BANLIEUE89), 30 ans de renouvellement urbain sur la ville.... une ville pilote en la matiere des 1990. Aujourd'hui et demain Les quartiers sud-est vont poursuivre leur mutation, avec l’appui continu de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine et ses partenaires l'ANRU2. Développer le secteur économiqueL'objectif est de dynamiser l’économie dans ce territoire en portant de nouveaux projets et en restructurant l’offre commerciale de proximité. La Ville de Saint-Étienne a prévu la création de nouvelles zones d’activités permettant l’accueil d’entreprises. Ainsi une zone d’activités économiques, rue Pierre Loti, répondra aux besoins fonciers des entreprises et des artisans locaux. Ce projet de zone économique, en visibilité directe de la RN 88, permettra l’implantation d’une cinquantaine d’entreprises et la création de 300 emplois. Un nouveau centre commercial sur le secteur de la Marandinière, couplé à la démolition des centres commerciaux de la Palle et Sembat, permettra de restructurer et moderniser l’offre commerciale de proximité. Renouveller l'offre d'habitat Une qualité résidentielle s’affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grâce à une nouvelle offre d’habitat variée qui émerge depuis plusieurs années. Les nombreuses démolitions réalisées et à venir (Boulevard des Mineurs en 2018 et immeubles Loti en 2020), ainsi que les réhabilitations d’immeubles en cours, vont permettre de diversifier l’offre de logements. L’un des objectifs du projet urbain est donc de conforter la vocation résidentielle du quartier en stimulant l’offre et en accompagnant des projets comme la construction de logements passifs sur le secteur de Beaulieu, la transformation de l’ancienne école Baptiste-Marcet et la réhabilitation de logements à Monchovet. Améliorer le cadre de vie des habitantsLes quartiers sud-est bénéficient d’un environnement naturellement riche et varié, à l’interface entre les grands parcs de la ville (jardin des Plantes, parc de l’Europe, Bois d’Avaize) et le Pilat. Le projet urbain de la Ville de Saint-Étienne prévoit de relier ces espaces naturels entre-eux avec la création d’une continuité verte, qui permettra aux marcheurs et autres randonneurs de bénéficier d’un véritable réseau de chemins autour de la commune. Le boulevard Alexandre-de-Fraissinette, véritable colonne vertébrale du quartier, et la rue Pierre-Loti seront entièrement revus pour assurer un meilleur partage de l’espace entre tous les modes de déplacements (voiture, vélo et piéton) et assurer un maillage inter-quartiers plus efficace. fr.calameo.com/read/0005441131b4119eaa674Depuis 2014, la rénovation urbaine dans les quartiers sud-est s’est traduite par de nombreux travaux: la construction du centre commercial de la Grande Marandinière, l’aménagement d’un lotissement de treize maisons individuelles passives, impasse Clémenceau, les rénovations des écoles de Montchovet et de Beaulieu, la réhabilitation de locaux rue Henri-Dunant (pour y installer la Maison des associations), et enfin les démolitions récentes du centre commercial du boulevard de la Palle et d’un garage, au 41 rue de Terrenoire.Démolitions mais aussi constructions sont au programme. Plusieurs acteurs entrent en jeu dans le financement de ces projets, notamment l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) mais aussi la Ville, le Département et la Région. Ainsi, le contrat avec l’ANRU, signé le 14 mars, dégage une somme de 23 millions d’euros, somme à laquelle il faut ajouter 3,3 millions d’euros de la Région. Pour les années à venir, les objectifs visent à la poursuite du développement économique, de la mutation de l’habitat par des constructions individuelles ou de petits immeubles, des démolitions ponctuelles, de la valorisation des espaces publics et du renforcement des espaces du quartier. Deux secteurs sont concernés : Loti et la Grande Marandinière. Le 11 AVRIL 1964, le développement de la ville de Saint Etienne, et ses travaux ..La ville de Saint Etienne se développe tout comme l'ensemble du territoire... Pour accompagner cet accroissement de population, de nouveaux quartiers se construisent aux abords de la ville chaque jours. Et pour faire face aux problèmes de circulation, un boulevard périphérique a été aménagé. Réalisé à l'occasion de la construction de la déviation sud de l'autoroute de Saint Etienne, ce reportage témoigne de la visite du sénateur maire de la ville, Mr. Michel DURAFOUR, sur le chantier du tunnel de la déviation. Accueilli par Mr. Rocher, président de la société forêzienne de travaux publics, Michel DURAFOUR découvre avec les membres du conseil municipal l'avancée des travaux. (voir aussi le chantier de l A 47 avec la video du tunnel du rond-point içi : www.ina.fr/video/LXC9610041788 . Ce quartier est né des programmes de grands ensembles mis en œuvre à partir des années 1950 afin de réduire la pénurie de logements. La mairie choisit donc de développer un quartier moderne 4 600 logements en HLM pour pouvoir loger plus de 30 000 habitants avec des loyers modérés dans des bâtiments modernes. Ce quartier avait comme emblème un des plus grands immeubles d’Europe surnommé la Muraille de Chine qui était visible depuis l’autoroute. Ce quartier s’est construit en quatre tranches : Beaulieu I (Beaulieu) de 1953 à 1955 ; Beaulieu II (La Marandinière) en 1959 ; Beaulieu III (Montchovet) en 1964 ; Beaulieu IV (La Palle) en 1971. Il est aujourd’hui en profonde mutation avec un programme de renouvellement urbain qui prévoit la démolition de plus 1000 logements et la reconstruction de 250. Bâtiments spécifiques : CHPL (Centre Hospitalier Privé de la Loire) qui remplace la Muraille de Chine ; Ecole Nationale d'ingénieurs de Saint-Etienne Un modèle de l'urbanisme des années 1950. Beaulieu-Montchovet: La ville choisit de construire un immense quartier neuf de plus de 4.600 logements, prévu pour loger 30.000 habitants, sur les basses pentes du Pilat, à la sortie sud-est de Saint-Etienne.Entre les forêts, qui seront classées parc naturel quelques années plus tard, et les quartiers chics du cours Fauriel, c'est un des endroits les mieux situés de la ville.C'est aussi le seul grand emplacement proche du centre où il n'y aie pas eu de mines, parce que les couches de charbon s'arrêtent juste avant : le terrain est assez solide pour supporter de gros immeubles. Içi le chantier de construction de MONTCHOVET soit Beaulieu 3, la continuitée des constructions HLM de nos quartiers sud-est (les chantiers de l'OPAC) , la vidéo içi :www.ina.fr/video/LXF99004401 .Retour sur son historique de 1962 à aujourd'hui e n 2018.Un grand-Ensemble qui rappelle combien la politique d'urbanisme des années 1960 et suivantes a été conduite en dépit du bon sens la video içi www.google.fr/search?q=montchovet+ina&oq=montchovet+i... et là www.ina.fr/video/CAC00029801 , mais aussi içi www.ina.fr/video/CAC00029801 - avec Claude BARTOLONE içi avec la Visite à Saint Etienne du ministre délégué à la ville le jour de la démolition de la muraille de Chine. Rencontre avec des associations pr discuter du futur du quartier Montchovet. www.ina.fr/video/LY00001263573 - fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-media/Rhonal00046/demol... - et les differentes videos de la demolition la encore : La démolition de la "muraille de Chine" de Saint Etienne www.youtube.com/watch?v=aq1uOc6Gtd0, www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc terrible :( ^^ l interview de Michel Thiolliere Le Grisou.fr a interviewé Michel Thiollière, ancien maire de Saint-Etienne et sénateur de la Loire, membre du Parti radical et actuel vice-président de la Commission de régulation de l'énergie. Il livre son analyse sur les prochaines échéances politiques, notamment la campagne des municipales en cours à Saint-Etienne, les alliances de la droite et du centre, mais aussi le mandat de Maurice Vincent. Michel Thiollière s'attarde également sur les besoins de l'agglomération stéphanoise et évoque les enjeux énergétiques en France.(Interview : Maxime Petit -- Réalisation : Studios Bouquet) www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48,"François Mitterrand, après la visite de deux quartiers -l'un à Saint Etienne et l'autre à Vénissieux, inscrits sur la liste de ceux à réhabiliter -, parle du plan de réhabilitation pour de meilleures conditions de logement.François Mitterrand / Georgina Dufoix / Gilbert Trigano / François Dubanchet / Marcel Houël Thèmes : Grands travaux et grands projetsLe Président > 1er septennat 1981-1988 > 1981-1986 ÉclairageDepuis la fin des années 1970, la région lyonnaise apparaît comme l'épicentre des violences urbaines qui se déroulent en France. Durant l'été 1981, des violences urbaines ont conduit le gouvernement à engager le plus tôt possible une nouvelle politique en faveur des quartiers dégradés. Malgré les premières opérations de réhabilitation engagées par la Commission nationale pour le développement social des quartiers, la situation demeure extrêmement tendue dans un certain nombres de quartiers populaires. L'assassinat d'un jeune de la Cité des 4 000 par un habitant en juillet 1983 a ravivé les débats autour du thème du "mal des grands ensembles" selon l'expression de l'époque. D'autre part, le contexte politique conduit également le pouvoir à s'intéresser encore davantage à la question de la dégradation urbaine dans la mesure où de très nombreux quartiers populaires n'ont pas cette fois-ci apporté leurs suffrages aux candidats de la gauche.La visite de François Mitterrand dans deux quartiers dégradés de la région lyonnaise constitue donc un signal fort à l'égard des populations qui y vivent. Ce déplacement fait également écho à celui réalisé quelques jours plus tôt au sein de la Cité des 4 000 à La Courneuve en Seine Saint Denis (voir Visite de François Mitterrand à La Courneuve). Le principe est d'ailleurs le même et il est exprimé par le président de la République : voir par lui-même l'état réel de ses quartiers. Le fait qu'il soit mentionné dans le reportage que "ces visites surprises" se soient faites dans la "plus grande discrétion" (notamment sans les élus locaux concernés) marque effectivement la volonté du président de la République d'établir une sorte de lien direct avec les habitants qui vivent dans ces quartiers. Il ne s'agit pas de faire l'annonce de nouvelles mesures mais "de voir les choses par moi-même" selon l'expression utilisée par François Mitterrand lors de son allocution à la Préfecture à Lyon. Au moment où la Commission nationale pour le développement social des quartiers établit la liste définitive des 22 quartiers qui bénéficieront d'un programme de réhabilitation, la visite du président de la République sur le terrain suggère une forme de "présidentialisation" du thème de la réhabilitation des grands ensembles.La création au même moment de Banlieue 89 suscitée par deux architectes proches de François Mitterrand, Roland Castro et Michel Cantal-Duparc, suggère également l'intérêt du président de la République pour les questions urbaines (voir Inauguration de l'exposition organisée par Banlieue 89)."http://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00106/visite-de-francois-mitterrand-a-saint-etienne-et-aux-minguettes.html JournalisteVisites surprises qui se sont déroulées dans la plus grande discrétion, seule Madame Georgina Dufoix, Secrétaire d’Etat à la Famille et aux Immigrés, Monsieur Gilbert Trigano, le PDG du Club Méditerranée qui participe à la Commission Dubedout, et deux collaborateurs du Chef de l’État étaient présents. Ni à Saint-Étienne, ni à Vénissieux, les autorités locales n’y ont participés. Peu avant midi, le Président est arrivé à la Préfecture du Rhône à Lyon où s’est déroulée pendant 45 minutes une séance de travail avec les élus locaux et notamment Messieurs Dubanchet, Maire de Saint-Étienne et Houël, Maire de Vénissieux. Réunion qui a donné l’occasion d’aborder les problèmes de fond, devait souligner François Mitterrand.(Bruit)François MitterrandLes deux quartiers que je viens de visiter, celui de Montchovet à Saint-Étienne et celui de Monmousseau à l’intérieur des Minguettes sur la commune de Vénissieux, sont inscrits sur la liste des 22 quartiers à réhabiliter, retenus, proposés par la Commission Dubedout devenue la Commission Pesce, et retenus par le Gouvernement. Et je compte appliquer nos efforts pour qu’effectivement, ces quartiers soient réhabilités, c’est-à-dire, soient habitables. Qu’on y trouve, pour ceux qui y vivent, euh, suffisamment de convivialité, de capacité de développer une famille et, euh, revenant de son travail quand on en a, de pouvoir vivre avec les autres. Les conditions de logement, la construction de ces ensembles, les liaisons avec l’extérieur, l’école, le sport, les espaces verts, bref, l’espace tout court, contribuent, vous le comprenez bien à, au futur équilibre, ou contribueront au futur équilibre de ces quartiers. Alors, je préfère voir les choses par moi-même. Il faut bien se dire que à l’origine de nombreux désordres sociaux se trouvent ces fâcheuses, ces déplorables conditions de vie. Et moi, je veux lutter contre ces désordres et pour cela, il faut que je m’attaque avec le Gouvernement et ceux qui ont la charge auprès de moi, je veux absolument m’attaquer aux sources d’un malaise et d’un déséquilibre social qui sont d’une immense ampleur. Raison de plus pour commencer par un bout avec énergie et continuité. Et de ce point de vue, je compte bien, au cours des semaines et des mois à venir, persévérer dans cette enquête personnelle qui me permet ensuite de donner des instructions précises à ceux qui participent à la gestion de l’État., à Saint-Étienne comme dans les communes de sa proche banlieue. Une sorte de grand monument à la gloire des HLM, comme si on avait fait exprès de la faire aussi énorme pour montrer comme les gens étaient fiers de ce quartier. Autour on construit tout ce qu'il faut pour les habitants : une école, Montchovet, qui donne sur le grand pré derrière, une MJC, une piscine, un centre commercial, avec la Poste, plus tard le bureau de police. En 1978, comme les enfants des habitants grandissent, on ouvre un deuxième collège dans la ZUP. Il prendra le nom de Jean Dasté, qui a créé la Comédie de Saint-Etienne, le plus grand théatre de province en France, et son école de comédiens. Après 1984 les loyers des HLM ont augmenté, beaucoup d'habitants sont partis. La population de Saint-Etienne diminue surtout dans les quartiers sud : beaucoup de gens déménagent vers la plaine du Forez, moins froide, où il y a la place de batir des maisons. On a rénové beaucoup d'appartements anciens en ville : la crise du logement est finie. On ne sait même plus qu'elle a existé. Les ZUP ont vieilli et la plupart des gens préfèrent se loger dans des appartements récents. Alors on ferme : le collège de Beaulieu, l'école de la Marandinière, la Poste. La Muraille coute très cher à entretenir : il n'y a plus asssez d'habitants pour payer les frais. Les HLM ont décidé de la détruire: c'est le plus gros projet de démolition jamais réalisé en Europe. Les familles qui restaient ont du déménager. On va faire exploser la Muraille de Chine au printemps de l'an 2000. Peut être qu'il fallait le faire, mais pour les gens du quartier c'est un gros morceau de notre Histoire qu'on nous détruit.1954: les premiers travaux à Beaulieu : la campagne devient une ville à grands coups de bulldozer..Le projet est de construire en grande quantité des logements de bonne qualité, avec tout le confort, des chambres pour les enfants, l'eau, le chauffage central, des sanitaires, des arbres et des pelouses, et surtout .... des loyers accessibles pour tous. Ce seront les Habitations à Loyers Modérés, les HLM.Il faudra les construires en dehors des villes, pour en finir avec le mélange des industries et des logements, qui amène le bruit et la pollution. Y prévoir tous les équipements : commerces, écoles, collèges, lycées, transports, parcs, équipements sportifs, police, pompiers, Postes. Construire des villes entières où tout le monde aura accès à ce qui n'était encore que le luxe de quelques gens très riches.Cinq villes sont choisies pour être prioritaires : Paris ( Pantin ) et Lyon ( Bron-Parilly) à cause de leur taille, Angers et Rouen détruites dans les bombardements de 1944, Saint-Etienne, la ville la plus sinistrée de France pour le logement. C'est là que naissent les cinq premières Zone à Urbaniser en Priorité, les ZUP, modèles de l'urbanisme pour toute une génération. Elles ne s'appellent pas encore comme ça : on les construites avant que l'expression de ZUP existe, c'est de leur réussite que naitra le modèle repris partout pour lequel on inventera le mot plus tard.Beaulieu I: le projet d'urbanismeMaquette de 1953 - Projet des architectes Gouyon-ClémentUne architecture géométrique, de grands espaces, des arbres, des formes qui soulignent le relief.La ZUP de Beaulieu est construite en quatre tranches:- Beaulieu I ( Beaulieu ) de 1953 à 1955- Beaulieu II ( La Marandinière ) en 1959- Beaulieu III ( Montchovet ) en 1964, dont fait partie la Muraille de Chine, le grand immeuble le long du boulevard à gauche.- Beaulieu IV ( La Palle ) en 1971Le quartier:Au premier plan, en bas à droite Beaulieu, la Marandinière est à droite derrière l'autoroute, Montplaisir à gauche, Monchovet au milieu, le long du boulevard de la Palle.A gauche des tennis, les batiments du collège de Beaulieu. C'était l'autre collège de la ZEP, le seul collège "sensible" de France a avoir été fermé, en 1995.Nouvelles techniques, nouveaux matériaux :Construire vite pour un prix raisonnable oblige à inventer de nouvelles techniques, d'autant que l'on manque de travailleurs qualifiés.La construction s'industrialise: immeubles à structure porteuse ( des poteaux en béton armé tiennent les dalles, ce ne sont plus les murs qui soutiennent les immeubles ), murs rideaux ( les murs sont fait de morceaux préfabriqués accrochés aux dalles ), éléments standardisés ( les éléments: murs, tuyauterie, portes et fenêtres, sanitaires, etc... sont tous identiques, fabriqués en usine en grande série, installés de la même façon dans tous les immeubles ), nouveaux matériaux ( matières plastiques, béton armé, acier ) qui ne s'utilisaient pas dans la construction traditionnelle.Cela permet de diminuer les prix, en automatisant les fabrications, mais aussi parce qu'on peut utiliser des ouvriers beaucoup moins qualifiés, qui ne font que du montage et que l'on paye moins cher.Bien après les gens se plaindront de ces appartements tous identiques, de ces matériaux peu agréables, de la taille inhumaine des batiments.Mais à l'époque il faut compter deux à trois ans d'attente pour obtenir un appartement dans le quartier. Les familles sont si contentes de leur quartier tout neuf que les collègiens qui prennent le bus emportent une paire de bottes en plus de leur chaussures pour aller des immeubles à l'arrêt de bus : pas question de ramener de la boue dans les bus ou dans les escaliers.La crise du logement:1950 : la France connait la pire crise du logement de son Histoire. La crise économique de 1929 puis la guerre de 1939-1945 ont arrêté la construction de logements, déja insuffisante avant 1930, pendant plus de vingt ans.La France est au maximum du "baby-boom" ( période de très forte natalité qui commence à la fin de la guerre ) : les 40 millions de français de 1950 font deux fois plus de bébés que les 60 millions d'aujourd'hui. La très forte croissance économique relance l'immigration. Plus de la moitié des familles sont mal logées alors que la France commence la plus forte croissance démographique de son Histoire.La IV° République, héritière du programme de la Résistance donne la priorité aux besoins sociaux : école, santé, logement, sur la rentabilité financière. L'Etat, les villes, sont décidés à investir dans le logement, qui est déclaré prioritaire dans le Plan d'organisation de l'économie.Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante.Une barre d’habitation innovanteA l’époque, avec une majorité d’architectes, les appartements modernes construits possédaient des cloisons lourdes empêchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilés ressemblant à des alcôves.Mais à l’inverse, pour certains architectes précurseurs de la région à l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernité reflétait le gout de la clarté, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la priorité non pas aux façades qu’ils considéraient comme de simples élévations du plan, mais aux cellules d’habitations et à leur orientation. Dans cette optique, le bâtiment proposé par Henri Gouyon, qui était donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour aménager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirés profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers étaient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons.Conception et réalisation d’un quartier entierPour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la réalisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associés. Ainsi, dés le milieu des années 50, des études concernant Beaulieu II – La Marandinière furent conduites, suivis de la construction du bâtiment entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommé la « Muraille de Chine », qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 à 17 mètres et longue de 270 mètres, avec 560 logements. Suites à ces constructions, l’urbanisation des vallées et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les années 70 avec les séries de la Métare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont été construits durant cette période.Ces constructions ont également contribué à la création du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les différents édifices et le centre-ville de la cité stéphanoise.Un projet pharaoniqueLe centre commercial fut un projet d’une dimension sans précédent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la région Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la première fois, et constitue une renaissance et un véritable tournant pour la ville.L’avis de l’architecteDe toutes les constructions de cette époque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquêtes menées auprès de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le début. Les arbres atteignent désormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures « d’une banlieue des années 30 » avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un véritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a été récompensé par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. St-Etienne Cimaise Architectes -Entretien avec François Tomas, géographe, spécialiste de l'aménagement urbain, et enseignant à l'université et à l'école d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'université de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a également mis la main à la pâte. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint à l'urbanisme du maire communiste de l'époque, Joseph Sanguedolce. Engagé au PC de 1974 à 1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste «comme militant de base»Quelle est l'ampleur des destructions provoquées par la Seconde Guerre mondiale à Saint-Etienne?La ville subit un important bombardement des Alliés le 26 mai 1944. Celui-ci vise les usines qu'utilisaient les Allemands dans la région pour leur effort de guerre et les noeuds de communication ferroviaire. Comme prévu, la gare de Châteaucreux, les usines de Marais et le tunnel de Tardy sont touchés. Mais les bombes, larguées trop rapidement, atteignent aussi les quartiers du Soleil et de Tardy - notamment les écoles - ainsi que l'église Saint-François, emplie de fidèles. Au total, le bilan est lourd: un millier de morts, 1 500 blessés, 22 000 sinistrés; 800 immeubles ont été plus ou moins détruits.Que prévoit-on pour la reconstruction?Pas grand-chose. A la différence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bâtir de petits immeubles, plus modernes bien sûr, mais sans réelle innovation architecturale ou urbanistique.Est-il vrai que Saint-Etienne, après guerre, traîne une réputation de «capitale des taudis»?C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpée. En 1946, 7% seulement des logements sont jugés «confortables», et 17%, «acceptables»; 56% sont médiocres, et 20% peuvent véritablement être qualifiés de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau à l'évier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problème n'a pas été créé par la guerre. Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais très peu construit. Résultat: la ville a vieilli sur elle-même et se trouve après guerre dans une situation désastreuse, que les bombardements ont simplement aggravée.C'est alors qu'Alexandre de Fraissinette, maire élu en 1947, fixe le logement comme l'une de ses priorités.Oui. Et ce ne sera pas un vain mot. Rendez-vous compte: on passe de 114 logements construits en 1948 à 531 en 1951, 1 085 en 1954, 1 694 en 1957 et même 2 932 en 1959! L'effort est gigantesque. Mais le changement est aussi qualitatif. A la fin des années 1940 et au début des années 1950, la France va connaître une rupture architecturale avec l'apparition des premiers grands ensembles. Saint-Etienne sera l'une des villes symboles de cette rupture.Comment cette nouvelle architecture est-elle accueillie?Très favorablement par les classes moyennes, beaucoup moins par les classes populaires.Cela paraît paradoxal, pour du logement social!Le paradoxe n'est qu'apparent. On l'a oublié aujourd'hui, mais les premiers grands ensembles sont réservés aux familles de moins de trois enfants ayant des revenus corrects, autrement dit aux classes moyennes. Alors que, depuis la guerre, celles-ci devaient se contenter d'une ou de deux pièces mal équipées, elles se voient soudain proposer des logements spacieux, avec de la verdure, de la lumière, une salle d'eau, des WC, le chauffage central. Cela leur paraît merveilleux! Les pauvres, eux, continuent de s'entasser dans de petits appartements sans confort, quand ce ne sont pas des taudis, en particulier à Tarentaize et à Beaubrun, ou des bidonvilles, du côté de Méons, près des puits de mine et des usines sidérurgiques. Ce n'est que plus tard, à partir des années 1970, que les grands ensembles seront prioritairement réservés aux pauvres et aux familles immigrées. Mais, dans les années 1950, les grands ensembles sont encore synonymes de progrès social. Et même au-delà. On est persuadé que ce nouvel habitat va entraîner le recul de la maladie, de la délinquance, voire de la mésentente entre les époux! Il existe ainsi une «commission du bonheur ou des grands ensembles»!On croit rêver...C'était l'ambiance de l'époque, avec ses utopies et ses excès. Pour les architectes, si l'un des repoussoirs est le taudis de centre-ville, l'autre est le petit pavillon de banlieue, symbole à leurs yeux de l'individualisme petit-bourgeois, avec ses gaspillages de terrain, son absence d'horizon et son coût pour la communauté...Quels sont les quartiers typiques de cette période, à Saint-Etienne?Le premier est constitué par le très bel ensemble de la place du Maréchal-Foch. Il s'agit d'une étape intermédiaire entre l'îlot traditionnel (des immeubles accolés, formant un pâté de maisons) et sa suppression totale. Du côté de la Grand-Rue, plusieurs immeubles constituent encore des semi-îlots. Mais, à l'ouest, deux immeubles sont déjà totalement indépendants: ils sont construits au milieu de la verdure. Et cela, c'est très nouveau. Jusqu'à présent, tous les immeubles érigés à Saint-Etienne, y compris les plus hauts, étaient accolés à d'autres édifices. Cela reste encore, cinquante ans plus tard, l'un des quartiers chics de Saint-Etienne.L'autre grande opération de l'époque, c'est Beaulieu I.Evidemment. On est, cette fois, face à un grand ensemble «pur». Le chantier commence en 1953 - il y a juste cinquante ans - et s'achève en 1955. Ce nouveau quartier de 1 264 logements est remarquablement conçu. Non seulement il respecte la topographie des lieux, mais aussi il joue avec elle: les bâtiments sont implantés soit parallèlement, soit perpendiculairement aux courbes de niveau, ce qui met en valeur la colline tout en préservant son sommet. Pour rompre l'anonymat, les entrées, les façades et les balcons sont individualisés. Les logements sont de qualité, et les espaces verts, confiés aux services de la ville, tout simplement magnifiques. Beaulieu produit d'ailleurs un effet prodigieux sur ses premiers habitants.Son implantation n'est pas non plus le fait du hasard...En effet. Compte tenu des préoccupations hygiénistes de l'époque, le conseil municipal a choisi ce site «loin des zones minières et industrielles, à l'abri des poussières et des fumées, au climat salubre». Il souligne qu'il ne sera «jamais exploité par les houillères, car son sous-sol est stérile» et qu'il est également «bien relié à Saint-Etienne par le cours Fauriel, la seule avenue large de la ville». C'est véritablement le contre-modèle du taudis. Il a d'ailleurs, lui également, remarquablement bien vieilli.Etes-vous aussi enthousiaste pour les projets qui ont suivi Beaulieu I?Hélas!... Beaulieu II-La Marandinière (1957-1959), Beaulieu III-Montchovet (1962-1964), avec la fameuse «muraille de Chine», Beaulieu IV-la Palle (1967-1970) et la Métare (1962-1974), représentant à eux tous quelque 6 000 logements, constituent - à l'exception de la Métare, qui ne comprend que des appartements en copropriété - des échecs complets. Et tragiques.Pourquoi cette différence?Beaulieu I a bénéficié d'une accumulation de partis pris judicieux qui n'ont pas été appliqués par la suite. Outre la qualité de son architecture et de ses espaces verts, on a évité le zonage bête et méchant, qui allait s'imposer plus tard: les zones commerciales, d'un côté; les tours et les barres d'habitation, d'un deuxième; les emplois, d'un troisième. Enfin, Beaulieu I, réservé presque exclusivement aux classes moyennes, n'a pas connu le processus de dégradation que l'on constatera ailleurs, et dont la destruction de la «muraille de Chine» constituera le symbole.Qui ont été les grands aménageurs de cette époque?Parmi les politiques: le maire, Alexandre de Fraissinette (modéré), et son premier adjoint, qui lui succédera à sa mort, le radical Michel Durafour. Parmi les architectes: Edouard Hur et Henri Gouyon, concepteurs de Beaulieu I. Et, bien sûr, l'Etat, qui reste très présent. C'est lui qui, de manière générale, garde la haute main sur l'urbanisme. Beaulieu constitue une opération nationale, décidée de Paris. Cependant, ce qui est remarquable, c'est que, pour Beaulieu I, l'Etat va accepter de composer.Dans quels domaines?Le ministère de la Reconstruction souhaitait, ici comme ailleurs, que l'opération fût entièrement industrialisée. Autrement dit, que l'on adaptât au bâtiment les méthodes de l'automobile. Les constructions devaient se faire en préfabriqué, et l'on devait se contenter de les monter sur place. Mais, à Saint-Etienne, les architectes, soutenus par le maire, s'opposent à cette directive. Parce qu'ils sont expérimentés, et reconnus, ils vont obtenir gain de cause. Et heureusement.Y a-t-il eu des projets, conçus à cette époque, qui n'ont pas vu le jour? A la fin des années 1950, l'Etat fait appel à de grands architectes pour remodeler les villes. A Saint-Etienne, c'est Dufau, distingué par le prix de Rome, qui est choisi. Il présente un projet radical: raser les 70 îlots qui se trouvent à l'est de la Grand-Rue, entre la place du Peuple et Bellevue, et les remplacer par autant de tours et de barres! Son projet, finalement, ne sera appliqué qu'en partie. Au sud, jusqu'à Bellevue, presque tout est démoli, beaucoup de tours et de barres sont construites. Au nord, les démolitions sont également presque systématiques, mais, cette fois, les nouveaux immeubles reproduisent la forme traditionnelle de l'îlot. On détruit également une partie du quartier derrière la grande poste, ainsi que l'ancienne caserne de Tréfilerie et la prison de Bizillon. Le futur Centre-Deux...C'est cela. Au départ, l'opération se nomme «prison-Tréfilerie», mais les promoteurs, qui ont le sens du commerce, préfèrent la rebaptiser. Ce quartier est conçu comme un centre d'affaires à l'américaine, type la Défense, à Paris, ou la Part-Dieu, à Lyon. On explique aux élus que, s'ils veulent que Saint-Etienne devienne une grande ville, ils doivent la doter d'un centre d'affaires, avec des immeubles atteignant 100 ou 150 mètres de hauteur, comme aux Etats-Unis! Le projet est lancé (en 1969), mais il sera peu à peu amendé, pour tenir compte de la réalité économique, de la montée des oppositions et de l'évolution des mentalités.Comment l'économie stéphanoise se porte-t-elle alors?La ville croit encore à l'avenir de la mine et des industries traditionnelles. Cela se comprend: le plan Monnet pour la relance de l'économie française s'appuie sur l'énergie, les transports, les industries lourdes... Bref, tous les points forts de Saint-Etienne, mais ce sera un cadeau empoisonné, car, bercée par cette illusion, la cité s'endort. Quand elle se décidera à moderniser ses structures industrielles, ce sera toujours avec quelques années de retard. Au fond, c'est dans les années 1950 que l'on commet les erreurs qui conduiront, plus tard, au démantèlement des industries locales.Le secteur tertiaire a-t-il déjà commencé son essor?Pas encore. Dans les années 1950, Saint-Etienne reste une ville très fortement industrielle. La tertiarisation, avec l'enseignement supérieur, la transformation de l'hôpital en centre hospitalier régional et universitaire et l'essor de Casino, avec les supermarchés et les hypermarchés, ne commencera véritablement que dans les années 1960.Culturellement, la ville est aussi très active...Elle est même, à ce moment-là, l'un des hauts lieux de la création culturelle en France, notamment dans les domaines théâtral et artistique. Maurice Allemand fait du musée de Saint-Etienne l'un des plus grands musées d'art moderne en France. Et Jean Dasté propose au public le théâtre moderne. Ce bouillonnement est dû, notamment, à Alexandre de Fraissinette. Comme, après lui, Michel Durafour, il est persuadé que l'avenir de la cité est dans la modernité. Il considère donc qu'elle doit être déclinée dans tous ses aspects: économique, urbanistique et culturel.La population comprend-elle cette volonté?Oui et non. Dans les années 1950, il existe un certain consensus, car tout le monde partage la vision d'un avenir meilleur. Mais, en réalité, Fraissinette, et surtout Durafour, sont très décalés. Dans leur obsession d'une ville «blanche», ils refusent en bloc le passé, dont on a heureusement découvert depuis lors les richesses. Ils rêvent d'une ville qui n'existe pas, peuplée d'habitants qui ne ressemblent pas aux Stéphanois réels... C'est d'ailleurs ce qui, plus tard, provoquera la chute de Michel Durafour.Le chantier de l'autoroute de Saint Etienne 01 nov. 1965, la video içi www.ina.fr/video/LXC9610041788 - ST-Etienne,Montchovet (Beaulieu III) "la Muraille de Chine" construction 1962-1964, architecte HUR/FARRAT/GOUYON.Rappelez vous...Aout 1983, François Mitterand, se déplace incognito à la Muraille de Chine à Saint-Etienne. Quelques mois plus tard, la grande réhabilitation de cette barre d’habitation sera lancée.& le 24 octobre 1987 : visite officielle à Saint-Etienne. Il retourne à La Muraille de Chine pour constater les travaux. Le même jour il se rendra à Saint-Chamond et Roanne.« En 1983, le président s’est rendu à Montchovet à l’improviste »François Mitterrand est venu une première à Montchovet en 1983 incognito. Pourquoi une telle démarche ?C’est l’architecte Roland Castro qui a convaincu le président d’aller dans des quartiers populaires. Son but était de lui montrer où vivaient les gens à cette époque et qu’il fallait entreprendre un programme de rénovation.François Mitterrand m’a appelé et m’a dit d’organiser trois ou quatre » descentes » sur le terrain mais le président ne voulait ni policiers, ni gendarmes. Il m’a simplement demandé d’avertir, par correction, le préfet une fois arrivé. C’était d’ailleurs le meilleur gage de sécurité car lorsque vous n’êtes pas attendu, il n’y a pas de risques. Nous sommes donc allés à Saint-Etienne à Montchovet, aux Minguettes à Lyon, dans le 93.. et, à chaque fois, à l’improviste> Quelle a été la réaction des habitants ?Ils étaient très étonnés de croiser le président de la République dans leur cage d’escaliers ! Partout, nous avons reçu un accueil très chaleureux.Nous étions quatre : le président, Roland Castro, un policier et moi-même. Je me souviens qu’aux Minguettes, le président a été invité par une famille pour boire le thé. Les habitants étaient très heureux que le président s’intéresse à eux.> Comment François Mitterrand a-t-il réagi en voyant la vie de ses quartiers ?Il était fasciné. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’était, pour lui, une découverte mais il était un rural et le fait de se confronter à la vie de ces gens qui vivaient dans de grandes barres fut enrichissant.> Ces visites impromptues ont-elles été suivies d’effets ?Oui car la mission Banlieues 89 est née de ces visites de terrain. Ce fut d’ailleurs la naissance de la politique de la ville.> En 1987, cette fois, la visite fut officielle - Proposer de nouveaux logements dans une démarche environnementale forte. Dans la poursuite des opérations engagées depuis 2001 (démolition de la Muraille de Chine en 2000, implantation du CHPL, de l ’AIMV en 2005), une qualité résidentielle s'affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grâce à une nouvelle offre d'habitat variée (en forme comme en type de produits). Le dynamisme du quartier s'appuie sur l'accueil et le développement de services, d'activités économiques et d'équipements d'agglomération (centre nautique, Nouveau Théâtre de Beaulieu...) et de proximité (salles de sport, travaux dans les écoles). Les atouts paysagers du site sont pleinement exploités dans une démarche environnementale forte. L'aménagement des espaces libres et la requalification des axes structurants et de desserte renforcent les liaisons internes aux quartiers et les ouvrent sur l'ensemble de la ville. Beaulieu, un patrimoine de qualité, valorisé et adapté à ses occupants40 logement ont été adaptés au vieillissement de leur occupants (bacs à douche, volets électriques, aménagement des ascenseurs, …). L'amélioration des espaces extérieurs, résidentiels ou publics (rue K.Marx, square Renoir, allée Clémenceau) viendra rendre plus conviviaux ces lieux de vie partagés. Petite Marandinière : une cité jardin qui se rénove en gardant son caractère Sur la Petite Marandinière, 320 logements de Métropole Habitat ont été rénovés. Les bâtiments ont été transformés pour arriver à 32 logements, avec création de T3, T4, et T5 en tenant compte de la rénovation thermique et du confort des logements. 54 logements ont été construits, répartis en 6 bâtiments à l'architecture contemporaine et fonctionnelle (surfaces généreuses, double ou triple orientation, terrasse ou loggia). En parallèle, les espaces publics ont été réaménagés dans une démarche environnementale durable et innovante : résidentialisation et embellissement des espaces extérieurs, traitement paysager d'ensemble, requalification des voiries et des circulations douces adaptées aux usages, gestion optimisée du stationnement et des eaux pluviales...Une nouvelle mixité pour le quartier : les maisons de ville "Jardins Sembat" 22 maisons de ville (du T3 au T5) ont été construites à l’angle de la rue Marcel Sembat et du boulevard de Fraissinette. Conçu et développé par l'équipe XXL-Civita-Spirit, ce projet se caractérise par la qualité de la construction (matériaux durables, aménagement soigné des espaces extérieurs…) et par la mise en valeur paysagère du site, ouvert sur les collines du Pilat. 3 types de maisons ont été proposées en location libre : maisons jumelées le long du boulevard de Fraissinette, maisons en pente en fond de parcelle adossée au talus, maisons patio au cœur de l’îlot. Un nouveau centre nautique sur le secteur Loti Souhaité par les habitants, exemplaire d’une démarche participative de coproduction, le centre nautique Yves Naime a été ouvert à l'été 2013, en remplacement de l'ancienne piscine de la Marandinière. Ce centre nautique comprend un bassin sportif (25m, 6 lignes d'eau), un bassin destiné aux activités ludiques (bains bouillonnants, aquagym...), une pataugoire et des plages extérieures.Grande Marandinière : un secteur d'habitat en développement . Après la démolition de la barre Sisley et celle en cours de la barre Féguide, c'est un nouveau quartier qui se dessine sur ce secteur. La reconfiguration de la rue Sisley en voie de promenade avec des vues en belvédère et l'aménagement d'une « coulée verte » ont profondément modifié le paysage urbain du secteur. Ce nouvel environnement a permis à Métropole Habitat de réaliser un programme immobilier de 27 logements locatifs. Dans ce bâtiment collectif moderne et fonctionnel, chaque logement comporte un espace extérieur privatif, balcon ou terrasse. Au rez-de-chaussée, des locaux d'activités (centre social espace-loisirs) ou de services sont déployés le long de la nouvelle rue Sisley. La Palle : des résidentialisations de qualitéLa résidentialisation des immeubles du boulevard de la Palle apporte aux habitants de nouvelles terrasses privatives en rez-de-chaussée, des espaces en cœur d’îlots plus agréables, et de nouveaux parcours piétonniers avec aires de jeux. Elle s’accompagne de la réhabilitation des immeubles (réfection des façades, changement des garde-corps…). Des opérations de résidentialisation ont été menées immeuble par immeuble de 2006 à 2009. Elles permettent de définir les limites entre les parties publiques ouvertes à tous, et les parties privées. Des petits jardins privatifs sont ainsi aménagés pour chaque logement de rez-de-chaussée.Le Pont Aven : du logement social à haute performance environnementaleDéveloppé par Métropole Habitat, le Pont-Aven est un exemple en matière de construction écologique. Il accueille 20 logements sociaux du T2 au T5. L’ensemble de la conception du bâtiment intègre des critères environnementaux : parois extérieures en brique mono-mur, eau chaude solaire, chauffage collectif au gaz naturel, ventilation intérieure à double flux pour une meilleure circulation de l’air, équipements électriques et sanitaires économes en énergie. La toiture végétalisée permet quant à elle une meilleure conservation de la fraîcheur en été, les auvents du toit protègent les fenêtres du soleil et les eaux de pluie seront récupérées pour arroser les espaces extérieurs…Résultat : une diminution des rejets en CO2 et une baisse significative des charges de chauffage pour les locataires.Favoriser l'accessibilité et les relations inter-quartiers Le réaménagement du boulevard de la Palle a favorisé une meilleure desserte du quartier en transports en commun. Une station de taxis, des pistes cyclables et des pelouses ont été aménagées le long du boulevard, sécurisant ainsi la traversée piétonne entre les terrasses Roinat et le centre hospitalier. A l'intérieur du quartier, la trame piétonnière a été développée dans le principe d'une continuité paysagère entre les différents secteurs. Initiée avec l’aménagement des terrasses Roinat, une coulée verte, nouveau poumon vert du quartier, facilitant la circulation des piétons et des cyclistes, relie désormais le boulevard de la Palle, et plus loin le bois d'Avaize, au Parc de l'Europe. - Après la seconde guerre mondiale, un immense chantier s'ouvre en France dans le but de loger massivement une population démunie, les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre , le film parle de St-Etienne entre autre avec les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée : www.dailymotion.com/video/xgj74q .Jusqu'au milieu des années 1970, cette période dite des « Trente Glorieuses l'après guerre et montre la plupart des grandes réalisations de 1945 à 1960. A travers les exemples de la région parisienne et de quelques grandes villes françaises sont posé les problèmes de la diversité architecturale, de l'esthétique et de l'harmonie entre le passé et l'avenir. Les images montrent les grands ensembles de Beaulieu, la Marandiniére, à Saint-Etienne, la cité le Haut du Lièvre à Nancy, des cités à Sarcelles, Asnières, Bron-Parilly, Epinay, Pantin, Bobigny, la cité radieuse de Le Corbusier à Marseille, le front de mer à Royan, la video de l'Année 1962, une réalisation de Philippe Brunet içi www.dailymotion.com/video/xgj2zz » fut le terrain de nombreuses expérimentations architecturales et urbanistiques, fondées notamment sur les idées émises plus tôt dans le siècle par le Mouvement moderne.Aujourd'hui, ces ensembles bâtis sont au cœur d'une autre actualité, liée à leur adaptation à l'évolution des modes de vie de notre société contemporaine. Cette question qui se posa dès la fin des années 1970 apparaît sous un jour nouveau, avec les premières démolitions dans les années 1980 et, plus récemment, le vaste programme de réhabilitation mis en place dans le cadre de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain.Après Les Grands Ensembles. Une histoire qui continue…, ce nouvel ouvrage, fruit de la collaboration entre l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Saint-Étienne et l'Université Jean Monnet, apporte un éclairage nouveau sur cet héritage bâti, mettant au jour simultanément la question de son vécu et celle des acteurs engagés dans son édification. En réunissant quinze auteurs spécialistes de ce domaine, il s'agit de regrouper autant de points de vue, pour comprendre la diversité et la complexité des enjeux liés à la postérité de ce bâti. - « Petite enquête sur Beaulieu – Le Rond-Point », La Tribune du centre et du sud-est, 13 octobre 1955 et « Le chantier de Beaulieu – Le Rond-Point (1ère tranche) sera terminé le 30 juin 1956 très exactement »,La Tribune du centre & du sud-est, 26 juin 1956 -«St-Etienne, la place des grands ensembles dans l’histoire de l’habitat social français »Saint-Étienne/Beaulieu, au sud-est de l’agglomération, sur le versant sud de la colline de Beaulieu, en forte pente et d’aspect semi-rural, la cité de Beaulieu est mise à l’étude dès 1950. Elle débute en 1953 et comprend 1 221 logements, un groupe scolaire et 35 boutiques. Des parrains prestigieux et l’élite de l’architecture sté- phanoise sont mobilisés pour ce premier grand ensemble local.Tantôt les bâtiments suivent le dessin de la courbe de niveau 600, devenue rue Le Corbusier, tantôt ils s’installent perpendi-culairement à la pente, reliés à la rue par des passerelles ou de grands escaliers. A l’implantation exemplaire des bâtiments répond une maîtrise raffinée du végétal d’accompagnement, décliné selon les modes habituels aux squares urbains, avec une virtuosité étonnante dus aux talents de l’ingénieur des Services techniques de la ville, Jean Marc, associé à l’équipe de concep-tion dès l’origine de l’opération.Le vocabulaire de l’art des jardins s’adapte au grand ensemble : les espaces sont découpés à partir des courbes de niveau et des allées, et caractérisés par un système de haies et de contre-haies (haies étagées doubles ou triples) constituées de troènes com-muns ou dorés, prunus, berbéris et buffets de laurier, et sont plantés d arbres rythmés et colorés (érables négundo et acacias), ou parfois fastigiés (la gamme d’arbres est d’ailleurs peu riche), selon un dessin géométrique et des alternances de couleurs. Ces espaces verts ne sont réalisés qu’à partir de 1964, après avoir été longtemps laissés en prairies fauchées. Cet état de fait, dû au départ à l’étirement des financements des projets d’espaces exté-rieurs, s’inscrivait aussi dans la logique de conception de notre ingénieur, qui pensait « qu’il était nécessaire de laisser vivre un groupe d’habitations avant de planter » – afin de reprendre notamment les chemins tracés par l’usage.Cette réalisation révèle le décalage entre les réflexions et les savoir-faire architecturaux et paysagers et exprime quelques traits caractéristiques de la pratique paysagiste. Le festonnage des haies qui jalonne les espaces extérieurs rejoint celui des collines boca- gères surplombant les bâtiments. Il rappelle le site environnant et inspirera plus tard l’AUA et Alexandre Chemetoff pour la réhabilitation du quartier de Montreynaud.Relevons que, sans l’action concertée des services de la ville et de l’office d’HLM, qui finança entièrement la réalisation des espaces verts, rien n’aurait été fait à cette époque, compte tenu du désintérêt pour cet aspect du projet des principaux responsables du chantier. « D’ailleurs, à cette époque, les architectes ne jouaient pas au paysagiste… », queleques superbes videos du Ministere de la Cohésion et des Territoires içi : .Naissance d'une banlieue mort d'un village 2000 www.dailymotion.com/video/x1a98izRéalisateur : Sidney Jézéquel Production : Les Films Roger Leenhardt Sujet : la commune de Goussainville (95) --------Quatre murs et un toit 1953 www.dailymotion.com/video/xk6xui Scenario et réalisation Pierre Jallaud MRU (ministère de la reconstruction et de l'urbanisme) ----------------Le Bonheur est dans le béton www.dailymotion.com/video/x413amo - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie ---------------------Beaulieu par son constructeur la Cimaise :" Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante.--- Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq ----SAINT-ETIENNE BEAULIEU une barre d’habitation innovanteA l’époque, avec une majorité d’architectes, les appartements modernes construits possédaient des cloisons lourdes empêchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilés ressemblant à des alcôves.Mais à l’inverse, pour certains architectes précurseurs de la région à l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernité reflétait le gout de la clarté, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la priorité non pas aux façades qu’ils considéraient comme de simples élévations du plan, mais aux cellules d’habitations et à leur orientation. Dans cette optique, le bâtiment proposé par Henri Gouyon, qui était donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour aménager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirés profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers étaient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons. Conception et réalisation d’un quartier entier. Pour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la réalisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associés. Ainsi, dés le milieu des années 50, des études concernant Beaulieu II – La Marandinière furent conduites, suivis de la construction du bâtiment entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommé la « Muraille de Chine la plus grande barre d'Europe avec 540 appartements à sa livraison mi 1964, les chantiers de l'OPAC devenu Métropole-Habitat, www.ina.fr/video/LY00001263522 », qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 à 17 mètres et longue de 270 mètres, avec 560 logements. Suites à ces constructions, l’urbanisation des vallées et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les années 70 avec les séries de la Métare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont été construits durant cette période. Ces constructions ont également contribué à la création du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les différents édifices et le centre-ville de la cité stéphanoise.Un projet pharaoniqueLe centre commercial fut un projet d’une dimension sans précédent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la région Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la première fois, et constitue une renaissance et un véritable tournant pour la ville. L’avis de l’architecteDe toutes les constructions de cette époque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquêtes menées auprès de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le début. Les arbres atteignent désormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures « d’une banlieue des années 30 » avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un véritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a été récompensé par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. www.cimaise-architectes.com/realisations/divers/construct... cité HLM labellisée Patrimoine du XXeme siecle -"Il faut bien le dire, avant même d’être livré, Beaulieu est l' un des grands-ensembles, parmis 6 autres qui fasçinait en 1954..En effet c'etait le début de la longue & grande histoire des chantiers de l'Office Public de l'Aménagement et de la Construction* içi, ou à Montreynaud, Solaure, Monthieu etc( l'OPAC l'office public de logements sociaux, devenu plus tard Métropole-Habitat, est la plus importante au niveau National, c'est la plus grosse boite d'HLM). Bref, les habituels promeneurs du coin genre les "Bois du Four (la Metare, le nom ançien, qui par ailleurs appartenait a Mme de Métarie une veuve riche qui légua son domaine soit "la Métare" à la ville, pour un Franc symbolique à l'epoque et aux CHU anciennement les HCL Hospiçes Civils de la Ville comme à Lyon... (on notera qu il y a des tas de logements en centre ville propriété du CHU)..se rendant le dimanchedans le Pilat ou à Rochetaillée et sur les collines* alentours (on en a 7 comme a Rome) font un léger détour par le chantier. Ils constatent alors de visu cet avancement des travaux que la presse qualifie de « belle prouesse ». Le rythme est en effet rapide : « un étage par semaine » pour certaines barres, comme le raconte un témoin. Les « grandes maisons », soient les immeubles de hauteur et nombre de logements importants (IGH), étant alors encore rares dans laville, les Stéphanois n’y sont pas habitués@ les H.L.M. Beaulieu est la 1ere cité Stéphanoise de toutes,. Les barres de dix-sept et quatorze niveaux gises respectivement rues Gomy Herriot et de Vlaminck, ainsi que la tour de 22 niveaux au 33 rue Le-Corbusier,surprennent donc encore pire pour la plus grande barre d'Europe qui arrvera 7 ans plus tard, la Muraille qui mettront certains certaines à la renverse , le gigantisme à l'état brut, du lourd.... La référence qui vient à l’esprit de beaucoup ajoute à la fascination : l’Amérique. « C’est New-York ! c'est tres joile, tres vert... », se rappelle avoir pensé un habitant de la première harre...Mais plus que les immeubles, ce sont surtout les logements qui emportent l’adhésion des « heureux locataires », comme aime à les appeler la presse tout court. La satisfaction procurée aux habitants par l’hygiène et le confort des logements des Grands-Ensembles soit les quartiers NEUF est une information connue, les études de sciences humaines sur le sujet abondent. Aussi, pour le cas de Beaulieu devenu un cas d'Ecole idem pour Montchovet (Beaulieu3) et les transformations de la Marandiniere (Beaulieu2)...Les entretiens réalisés avec des locataires n’apportent pas sur ce point-ci d’éléments nouveaux :les premiers motifs de satisfaction invoqués sont, comme pour bien d’autres Grands-Ensembles Français,l’eau courante, le chauffage central dont sont pourvus les immeubles les plus hauts, les WC intérieurs et salles de bain, l’ensoleillement et la luminosité permis par l’orientation, la hauteur et la disposition des immeubles, les placards et les tout aussi pratiques balcons à parois séchoirs permettant de faire sécher le linge, hiver compris. Entretien avec François Tomas, géographe, spécialiste de l'aménagement urbain, et enseignant à l'université et à l'école d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'université de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a également mis la main à la pâte. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint à l'urbanisme du maire communiste de l'époque, Joseph Sanguedolce. Engagé au PC de 1974 à 1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste «comme militant de base»L"apres guerre...Que prévoit-on pour la reconstruction? Pas grand-chose. A la différence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bâtir de petits immeubles, plus modernes bien sûr, mais sans réelle innovation architecturale ou urbanistique.Est-il vrai que Saint-Etienne, après guerre, traîne une réputation de «capitale des taudis»?C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpée. En 1946, 7% seulement des logements sont jugés «confortables», et 17%, «acceptables»; 56% sont médiocres, et 20% peuvent véritablement être qualifiés de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau à l'évier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problème n'a pas été créé par la guerre. Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais très peu construit. Résultat: la ville a vieilli sur elle-même et se trouve après guerre dans une situation désastreuse, que les bombardements ont simplement aggravée. C'est alors qu'Alexandre de Fraissinette, maire élu en 1947, fixe le logement comme l'une de ses priorités.
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Cathédrale romane ; commune de Pise, province de Pise, région de Toscane, Italie
« Parmi les constructions véritablement grandioses et extraordinaires d’Europe, on compte la cathédrale de Pise »; ainsi l’affirme Kubach, et certes à son époque elle représentait la construction la plus grandiose et la plus imposante de l’Occident chrétien. Le plan de l’édifice comporte cinq nefs, comme dans les plus grandes basiliques paléochrétiennes de Rome, mais avec un transept saillant à trois nefs ; des tribunes s’étendent au-dessus de toutes les nefs latérales et une coupole octogonale surmonte la croisée du transept. Une grande abside termine la nef centrale et les deux bras du transept présentent une terminaison absidale analogue, bien que de dimensions réduites. La couverture originelle, détruite dans l’incendie de 1595, devait presque certainement être à charpente apparente. Les hautes colonnes de la nef centrale se succèdent dans une parfaite symétrie, interrompues seulement par quatre robustes piliers (deux de chaque côté) soutenant le corps cylindrique qui, grâce à des pendentifs triangulaires, prend la forme octogonale sur laquelle repose la coupole. Les tribunes donnent sur la nef par des ouvertures en forme de vastes fenêtres doubles évoquant l’art byzantin, solution qui donne naissance à une alternance rythmique de colonnettes et de piliers. On peut dire que les transepts ne produisent pas un « effet spatial » dans la mesure où les murs de la nef centrale se continuent sous la coupole, masquant ainsi le départ et la présence des bras transversaux. Du fait de leur hauteur moindre et de leur répartition différente de l’espace (trois nefs au lieu de cinq), les transepts présentent l’aspect d’une église à part, et aussi parce que leurs tribunes sont séparées de la coupole par des « ponts ». Comme l’a fait remarquer Kubach, cela engendre « une série de perspectives variées et fascinantes, du fait des diverses positions des arcs et des colonnes ». L’intérieur est lumineux et animé non seulement par les jeux d’ombre et de lumière dus à la disposition complexe des volumes, mais aussi par la brillante décoration polychrome à bandes horizontales alternées ou à incrustations, sur les murs comme sur le pavement. Le décor des chapiteaux, de l’époque de Buscheto, est classique et se réfère à des modèles corinthiens et composites; il est repris sur les chapiteaux des collatéraux qui reçoivent des arcs surhaussés. C’est un décor différent que présentent par contre les chapiteaux de la partie ajoutée au XIIe siècle, avec l’apparition marquée de figurations plus, complexes. La « splendeur des marbres multicolores » atteint son sommet lorsqu’on regarde l’extérieur, où le décor des surfaces architecturales, typique du roman pisan, « trouve sa réalisation la plus complète et la plus riche ». Si l’on excepte la façade plus tardive, qui cependant se conforme aux partis décoratifs déjà présents dans l’édifice, les murs gouttereaux et ceux de la partie haute de la nef forment une suite ininterrompue de trois registres superposés qui font le tour du monument. Dans le bas, des arcades aveugles évoquant Ravenne sont en légère saillie sur les parois, encadrant des fenêtres à archivolte, des losanges ou des ronds à gradins, motif qui se poursuit sur les absides elles-mêmes. Le registre supérieur des murs gouttereaux est scandé d’un rythme plus serré de fins pilastres qui soutiennent en guise d’architrave la robuste corniche à la limite de la couverture des collatéraux. Entre les pilastres s’intercalent de petites fenêtres - rectangulaires cette fois -, des losanges et des cercles bordés et incrustés. Enfin sur les murs de la parure haute de la nef on retrouve le motif des arcades aveugles, avec maintenant des colonnettes et selon un rythme plus lent qui se rattache substantiellement à l’ample scansion du motif du rez-de-chaussée. Les absides reprennent elles aussi dans leur premier registre le motif des murs latéraux; toutefois l’abside du bras Nord du transept présente un registre intermédiaire avec une rangée de losanges en gradins et reprend au registre supérieur le parti décoratif apparu dans le bas. La partie supérieure de l’abside méridionale reproduit entièrement le décor des murs latéraux sur le même registre, tandis que la grande abside orientale présente dans le haut le motif des petites galeries - déjà apparu sur la façade et repris au clocher - en deux rangées dont celle du haut couronnée d’architraves. La façade actuelle de la cathédrale de Pise, réalisée après la prolongation du corps de l’édifice, ne reflète pas, à en croire Salmi, la conception originelle de Buscheto et aurait dû logiquement rappeler les motifs utilisés sur le reste du parement. Cependant la solution des galeries superposées mise en œuvre par Rainaldo s’harmonise sans heurt avec les motifs utilisés dans le reste de l’édifice. Au registre inférieur apparaissent à nouveau les arcades aveugles, de largeur variable afin d’encadrer les trois portails, ou bien des losanges à gradins - mais au-dessus des petits portails sont insérés des rosettes - ornés de mosaïques de marbres et de tesselles émaillées. Au-dessus, il y a quatre rangées de galeries dont le contour épouse celui de l’intérieur et qui se trouvent détachées de la façade où s’ouvrent diverses fenêtres simples, doubles ou triples. Les rangées de galeries sont séparées par des corniches sculptées avec des incrustations de marbres variés, tandis que des statues sont placées aux extrémités des rampants : au-dessus des murs latéraux deux évangélistes, au sommet de la façade la Vierge à l’Enfant d’Andrea Pisano et de part et d’autre de celle-ci deux anges de l’école de Giovanni Pisano. La façade contient aussi le mémorial des principaux artisans de la cathédrale. Sous la première arcade se trouve la pierre tombale de Buscheto ; au-dessus du portail central, sur la droite, une inscription évoque Rainaldo gui fit entreprendre la façade; tandis que sur le pilier de gauche au niveau de l’emmarchement, figure l’inscription funéraire du maître Guglielmo, le sculpteur rendu célèbre par l’exécution de la première chaire de la cathédrale, selon un modèle longtemps imité, et qui termina avec ses ouvriers la partie supérieure de la façade. L’ensemble décoratif de la façade était complété par les portes de bronze de Bonanno avec l’histoire de la Vierge sur celles du portail principal, l’histoire du Rédempteur sur celles des portails secondaires, portes malheureusement détruites dans l’incendie de 1595 et refaites ensuite. La cathédrale constitue nettement la meilleure expression du « roman pisan » où, grâce à Buscheto, des éléments de la tradition classique véhiculés par les œuvres paléochrétiennes se fondent avec des motifs lombards et byzantins, mais surtout avec ce que les contacts entre Pise et le monde arabe et normand avaient pu y apporter. Les arcades à l’arc surhaussé ou brisé, les arcs retombant sur de hauts piédroits, le chromatisme accusé nous renvoient à l’Orient, en sorte que la ville se trouve être à l'époque comme un des points privilégiés de la rencontre des deux civilisations.
Si la cathédrale de Pise se situe dans le monde roman comme une des réalisations architecturales les plus prestigieuses, elle se révèle aussi comme une des œuvres déterminantes, du fait de la riche ornementation plastique dont elle est revêtue. …
… Un regard, pour finir, sur les matériaux utilisés nous fait constater que leur variété reste substantiellement assez limitée : marbre pisan et calcaire de la Verruca pour les grandes surfaces et pour les quelques sculptures prévues dès l’origine; granit des îles d’Elbe et de Giglio (le fis) et de la Sardaigne pour les grandes et petites colonnes - sauf l’une ou l’autre de remploi; tuf de Livourne pour le blocage. Dans le marbre blanc s’insèrent les divers marbres colorés des incrustations, tant dans les murs que dans les pavements. Mais il faut mettre en lumière comment le nivco marmore templum se revêt d’un matériau non utilisé pendant des siècles sur les rives de la Méditerranée, depuis le temps des grands monuments romains. A Pise, comme l’a fait remarquer Sanpaolesi, « réapparaît donc dans toute sa splendeur et avec tout son poids le marbre, matériau d’où est sortie la grande architecture antique ».
(extrait de : Toscane romane ; Italo Moretti et Renato Stopani, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1982, pp. 73-111)
Coordonnées GPS : N43°43’23 ; E10°23’47
The Class of 2023 affirmed their commitment to service on August 15, 2021, and took the Oath of Affirmation, binding them to complete their next two years of study and a minimum of five years of active-duty military service thereafter. Astronaut William S. McArthur Jr. ‘73 was the guest speaker for the evening.
Members of the Class of 1973, the 50-year affiliates of the Class of 2023, presented the cadets with commemorative coins to mark the occasion of their affirmed commitment.
"Regardless of your academic focus, you will graduate having majored in leadership. The good news is that you will leave this hallowed institution well-prepared to meet the challenges your careers will place before you. When you graduate, look at your diploma. Understand what it represents. It doesn’t mean that you are ready to conquer the world any more than one from an Ivy League school, an MIT or Ga Tech, a Notre Dame, Michigan, Texas, or Stanford. It means you are ready to learn your profession through hands-on experience. It means you are ready to make your own luck.
- Astronaut William S. McArthur Jr. ‘73
Jeudi 6 mars 2014. Bar-le-Duc (Meuse). Le château des ducs de Bar domine la vallée de l'Ornain et la ville basse (Xe -XVIe siècle). Il ne reste que le bâtiment qui abritait la Cour des comptes ducale (1523).
Bar-le-Duc se situe dans le Grand Est de la France, au sud-ouest du département de la Meuse — dont elle est le chef-lieu — et à l'ouest de la région Lorraine. La commune s'étend dans la vallée de l'Ornain et sur ses versants, le long d'un axe sud-est/nord-ouest, et déborde sur le plateau du Barrois, dont elle est la capitale historique. Entre Lorraine et Champagne, elle est au cœur de ce qui est appelé la Lorraine champenoise.
À vol d'oiseau, la commune est située à mi-chemin entre Paris (207 km2) et Strasbourg (191 km3). Dans la région, elle est distante de 74 km de Nancy4 (Meurthe-et-Moselle), de 83 km de Metz (Moselle) et de 115 km d'Épinal (Vosges). Elle se trouve à 47 km au sud de Verdun et à 31 km à l'ouest de Commercy, les deux autres plus grandes villes et sous-préfectures du département de la Meuse. Elle est plus proche de Saint-Dizier (22 km9), sous-préfecture du département voisin, la Haute-Marne, en Champagne-Ardenne.
La frontière belge se situe à 90 km, celle du Luxembourg à 100 km, celle d'Allemagne à 120 km, et celle de Suisse à 200 km. Bar-le-Duc est finalement plus proche de certaines grandes villes européennes que d'autres villes françaises au sud ou à l'ouest du pays.
Des vestiges archéologiques témoignent de l'occupation très ancienne du site, puisque des outils et des armes datant du Paléolithique et du Néolithique sont retrouvés dans la vallée ainsi qu'à Nasium. Mais ces trouvailles sont trop fragmentaires pour que l'on puisse affirmer qu'il y ait eu une vie organisée établie à cet endroit.
Caturiges (Bar-le-Duc) apparaît sur la Table de Peutinger.
À l'époque gauloise, une petite bourgade du nom de Caturiges est fondée au fond de la vallée, sur la rive droite de l'Ornain. Les habitants, de la tribu des Leuques, vivent de l'élevage et de la culture. Cependant, les premières mentions d'une réelle agglomération remontent au Ier siècle de notre ère, après l'invasion romaine. L'humble bourgade devient un relais routier/gîte d'étape (mutatio ou mansio) le long de la voie romaine reliant Reims à Metz via Toul. La cité s'enrichit grâce au trafic routier, et de nombreux bâtiments sont construits, tels que des auberges pour les voyageurs, des entrepôts pour les marchandises, et des ateliers d'artisans pour réparer les attelages. La ville devait être importante car elle figure à la fois sur la table de Peutinger, une ancienne carte romaine où figurent les routes et les villes principales de l'Empire romain, et sur l'itinéraire d'Antonin, un guide de voyage de la Rome antique.
L'agglomération se trouvait au niveau de l'actuel quartier Notre-Dame, et la rue des Romains est un vestige de l'ancienne voie romaine. Les travaux d'aménagement dans ce secteur, et notamment le chantier de construction de la première usine à gaz au milieu du XIXe siècle, ont révélé des substructions conséquentes, des éléments de mobilier, des monnaies gauloises et romaines, des statuettes en bronze, et des outils divers.
Après quatre siècles de « paix romaine », les invasions barbares ruinent Caturiges et les habitants s'enfuient. Une bourgade mérovingienne est reconstruite au même emplacement sous le nom de Barrivilla (Bar-la-Ville), et un nouveau quartier commence à se constituer sur l'autre rive de l'Ornain : Barrum Castrum ou Burgum Barri (le Bourg). En raison de l'insécurité qui règne dans la région, le Bourg s'entoure de murailles et d'un fossé alimenté par une dérivation de l'Ornain, l'actuel canal des usines. La ville devient la capitale du Pays Barrois (Pagus Barrensis).
Le développement de l'agglomération va connaître un nouvel élan au milieu du Xe siècle. Vers 951/970 — Les dates diffèrent selon les sources —, Frédéric Ier, duc de Haute-Lorraine, cherchant à protéger son territoire des champenois, fait construire un château en rive gauche, sur l'éperon rocheux dominant la vallée d'une cinquantaine de mètres. L'éperon, comme la ville, sont d'ailleurs usurpés au diocèse de Toul, que Frédéric Ier dédommage avec d'autres terres. Le château est primitif, constitué de quatre hautes tours et d'une double enceinte, mais il ne cessera d'être perfectionné tout au long du Moyen Âge. Par sa situation et son rôle défensif, Bar sera la principale citadelle lorraine sur la route de France, et ce jusqu'au XVIe siècle.
Trois générations plus tard, en 1033, Frédéric III meurt sans enfants, et le duché de Haute-Lorraine est partagé entre ses deux sœurs, Béatrice et Sophie, mais aucune d'entre elles ne peut prétendre au titre, réservé à un homme. Elles sont alors élevées par leur tante maternelle, l'impératrice Gisèle de Souabe (995-1043). Béatrice, mariée en 1037 au marquis de Toscane Boniface III, est la mère de Mathilde, comtesse de Toscane, qui joua un rôle important dans la querelle des Investitures opposant le Saint-Siège au Saint-Empire romain germanique. Quant à Sophie, qui a hérité de Bar et Saint-Mihiel, elle épouse en 1038 Louis de Mousson, comte de Montbéliard, qui devient le premier comte de Bar. Devenue veuve vers 1070, elle gouverne le nouveau comté de Bar avec beaucoup de sagesse et de fermeté. Elle fonde le prieuré Notre-Dame, dont l'église Notre-Dame est le vestige, et contribue à l'essor du Bourg. À partir du XIIIe siècle, le nom de Bar-le-Duc fait son apparition afin de la différencier des communes de Bar-sur-Seine et Bar-sur-Aube, toutes deux en Champagne.
Les successeurs de Sophie agrandissent leur territoire en une principauté importante, aux dépens de leurs voisins, profitant de leur implantation à la frontière de la France et de l'Empire allemand, et de la faiblesse des deux souverains. Les comtes de Bar, qui participent en outre aux Croisades, sont vus comme les plus habiles et les plus ambitieux en Lorraine, et le comté est considéré comme un alleu, c'est-à-dire une terre indépendante dont les comtes sont pleinement souverains. Au début du XIIIe siècle, ces derniers fixent leur cour au château de Bar-le-Duc, aux dépens de Mousson et de Saint-Mihiel.
L’expansion géographique et l'essor économique vont profiter à la ville. La bourgeoisie s'enrichit de la culture de la vigne, du tissage du drap, du travail de la peau et de la fabrication d'armes. La morphologie urbaine de la cité en est impactée, avec la création de deux nouveaux quartiers. Un quartier fortifié en amont du château, l'actuelle Ville Haute, voit le jour sous l'impulsion du comte Henri II. Il est majoritairement peuplé de nobles, religieux et autres privilégiés, et se voit octroyer le privilège du commerce de l'alimentation, au grand dam de la Ville Basse. Le deuxième nouveau quartier s'installe contre le Bourg, et est nommé la Neuve-Ville. Initialement non fortifié, le quartier se voit emmuré au XIVe siècle pendant la Guerre de Cent Ans. Des moulins s'installent le long de la dérivation de l'Ornain, dans le quartier du Bourg, et sont utilisés pour diverses activités économiques (forges, tanneries...). De nouveaux faubourgs, Véel et Marbot, apparaissent en dehors des limites de la ville, et de nombreux édifices religieux sont construits : la collégiale Saint-Maxe, la collégiale Saint-Pierre (actuelle église Saint-Étienne) et le couvent des Augustins (l'église Saint-Antoine en est le seul vestige).
Du XIe au XIIIe siècle, les comtes de Bar ont bénéficié de deux facteurs favorables : la situation de la principauté entre la France et le Saint-Empire, et l'absence de problèmes dans la succession. Mais à partir du XIVe siècle, cela va changer. Devant l'essor de la puissance française, le comte de Bar Henri III, gendre du roi d'Angleterre Édouard Ier, prend part à une alliance contre le roi de France Philippe le Bel. Vaincu, il est fait prisonnier pendant plus de deux ans. En 1301, il est relâché mais doit signer le traité de Bruges, dans lequel il se reconnaît vassal du roi de France pour toutes ses terres à l'ouest de la Meuse. Ces terres constituent désormais le Barrois mouvant.
En 1354, le comté est élevé en duché, et Robert Ier prend le titre de duc de Bar, mais le contexte n'est plus au développement, une partie du Barrois étant désormais sous tutelle de la France. La présence française est d'ailleurs bien visible. De 1475 à 1483, les troupes du roi de France Louis XI occupent le château de Bar-le-Duc, et le souverain fait réparer les fortifications sous prétexte que le duc de Bourgogne Charles le Téméraire pourrait pénétrer la Champagne avec son armée via le Barrois.
En 1420, le duc de Bar René d'Anjou est marié à Isabelle de Lorraine, fille du duc de Lorraine Charles II, avec dans l'idée l'union des deux duchés. Soixante ans plus tard, en 1480, René II recueille son héritage et les deux duchés, de Bar et de Lorraine, sont unis. Chaque duché conserve sa propre administration mais sont désormais sous l'autorité d'un même duc. Pour Bar, qui rivalisait jusque-là avec Nancy, c'est un coup d'arrêt, les futurs ducs privilégiant Nancy.
Le principat de René II de Lorraine ouvre en 1480 la plus brillante période de l'histoire de la cité. Elle durera près d'un siècle et demi. Bar-le-Duc bénéficie d'une conjoncture économique favorable dans cette période de la Renaissance, confortée par l'habile politique des ducs Antoine le Bon et Charles III dans un contexte de conflits entre la France et le Saint-Empire. Une véritable fièvre constructrice s'empare de la cité, aussi bien à la Ville Haute qu'à la Ville Basse. La femme de René II, Philippe de Gueldre, trace un jardin à l'italienne près du château. Charles III fait construire un nouveau château dans la cour intérieur du château fort, le Neuf-Castel, où la Chambre des comptes du duché vient s'installer. Le collège Gilles-de-Trèves est construit à partir de 1573 pour éduquer les jeunes de la ville. La ville s'enrichit de beaux hôtels Renaissance, et les maisons en torchis et à encorbellement sont reconstruites en pierre de taille.
Même si les ducs résident peu à Bar-le-Duc, le château est le théâtre de fêtes somptueuses et des tournois sont organisés sur la place Saint-Pierre à l'occasion d'évènements spéciaux, comme les baptêmes, les mariages et les visites royales ou princières. En 1555, Charles III reçoit son beau-frère le roi de France François II et sa femme Marie Stuart, reine d’Écosse. Cette dernière aurait particulièrement apprécié la confiture de groseilles épépinées à la plume d'oie, spécialité de Bar-le-Duc. En 1564, le baptême d'Henri II, fils et héritier de Charles III, est l'occasion de grandes célébrations en présence du roi Charles IX et de la reine-mère Catherine de Médicis.
Le XVIIe siècle est une période sombre pour Bar-le-Duc qui subit les conséquences désastreuses de la guerre de Trente Ans (1618-1648) : pillage, occupation par les troupes, famines et épidémies (notamment de peste en 1636), s'ajoutent à une politique financière désastreuse du duc Henri II. Mais c'est surtout la position anti-française du duc Charles IV qui cause du tort à la cité. En 1632, le roi de France Louis XIII vient en personne prendre possession de la ville, à l'initiative du cardinal Richelieu. L'agglomération restera occupée jusqu'en 1661, changeant quatre fois de maître pendant la Fronde (1648-1653) et subissant un siège de l'armée royale menée par le cardinal Mazarin en décembre 1652.
Finalement, en 1670, lassé des intrigues ducales, le roi Louis XIV ordonne le démantèlement des fortifications du château et de la ville. Ne sont conservés que le château-neuf, inoffensif, la Tour de l'Horloge, parce qu'elle donne l'heure, et la Tour Heyblot. Les murailles subsistent autour de la ville, mais, sans tours, n'ont plus aucune fonction militaire. Elles servent désormais à contrôler les accès à des fins fiscales et à protéger la population des épidémies. Des troupes françaises resteront dans la ville jusqu'en 1697.
En 1697, le traité de Ryswick rend le duché à Léopold Ier, petit-fils de Charles IV, mais l'influence française reste forte. En 1737, le duc François III, fils de Léopold Ier, accepte de céder son duché à l'ancien roi de Pologne Stanislas Leszczynski, sur ordre du roi de France Louis XV.
Sous les règnes de ces ducs, Bar-le-Duc connaît une nouvelle ère prospère. Trois grands boulevards sont tracés en dehors des remparts : la rue de Clouyères (actuel boulevard Raymond-Poincaré), la rue (actuel boulevard) de la Rochelle, et l'avenue des Tilleuls. Les portes de la ville sont élargies et remaniées dans le style de l'époque. Des habitants construisent de nouvelles demeures, comme l'hôtel de Salm ou l'hôtel Désandroins, d'autres refont leurs façades. Le vignoble, notamment celui de la côte Sainte-Catherine, connaît une période faste, le pinot de Bar s'exportant vers le Luxembourg et l'actuelle Belgique. L'activité cotonnière se développe également.
À la mort de Stanislas Leszczynski en 1766, les duchés de Lorraine et de Bar sont définitivement rattachés à la France. C'est un nouveau coup dur pour Bar-le-Duc, puisque la grande route Paris-Nancy voit son trajet modifié, passant désormais par Saint-Dizier et Ligny-en-Barrois et non plus par la capitale du Barrois.
Sous la Révolution française, Bar-le-Duc, comme la plupart des villes françaises, connaît une vie politique tumultueuse, en particulier de 1789 à 1795. De nombreux changements ont lieu. Premièrement, d'octobre 1792 à juillet 1814, la ville prend le nom de Bar-sur-Ornain, plus républicain. Elle devient également le chef-lieu du nouveau département du Barrois (futur département de la Meuse), au grand dam de ses rivales Saint-Mihiel et Verdun. Deuxièmement, l'abolition des privilèges du 4 août 1789 est traduit en une mesure symbolique : l'hôtel de ville est transféré de la Ville Haute à la Ville Basse. Jusque là, le quartier de la Ville Haute avait conservé la puissance politique, administrative, judiciaire et commerciale. Troisièmement, la ville est laïcisée, ce qui se traduit par la disparition des sept communautés religieuses présentes depuis le Moyen Âge. Le couvent des Carmes est transformé en prison, celui des Minimes en marché couvert, le jardin du couvent des religieuses de la congrégation de Notre-Dame devient la place Reggio, première place publique en Ville Basse.
Sous le Consulat (1799-1804), la fonction administrative de la ville est renforcée avec la nomination du premier préfet de la Meuse par le Premier Consul Napoléon Bonaparte en 1800. L'hôtel de préfecture est installé dans l'ancien couvent des Antonistes en Ville Basse.
Le Premier Empire (1804-1814) va mettre en lumière deux militaires barisiens au service de Napoléon : Nicolas-Charles Oudinot, premier duc de Reggio et maréchal d'Empire, et Rémy Joseph Isidore Exelmans, général puis maréchal de France. Oudinot se fait construire en Ville Basse un bel hôtel particulier avec parc et jardins, qui abrite depuis sa mort l'hôtel de ville.
Sous l'Empire, la ville connaît des changements architecturaux : les quais de l'Ornain sont aménagés et plantés d'arbres, les portes des anciennes fortifications sont détruites, l'hospice-hôpital de la rue du Bourg est fermé, une halle au grain et un nouveau pont sur l'Ornain sont construits.
À la suite des défaites napoléoniennes, Bar-le-Duc connaît plusieurs occupations militaires. De janvier à avril 1814, elle est occupée par les troupes prussiennes ; puis, après les Cent-Jours (1815), par les troupes russes jusque 1818.
La ville reste à l'écart de la révolution industrielle qui transforme les autres villes de Lorraine, mais connaît malgré tout un certain développement économique. L'industrie textile, puis la métallurgie et la brasserie se développent, et de nouveaux axes de transport et de communication passent par la cité : le canal de la Marne au Rhin en 1845, puis le chemin de fer Paris-Strasbourg en 1851. La population passe de 9 600 habitants en 1804 à 17 000 en 1911. En 1861, le Barisien Pierre Michaux et son fils Ernest inventent le vélocipède à pédales : la michaudine.
Cet essor se ressent sur l'urbanisme, et de nombreuses constructions voient le jour : le théâtre de la Comédie et le café des Oiseaux en 1852, le lycée impérial en 1857 (actuel lycée Raymond-Poincaré), la Caisse d'épargne, l'église Saint-Jean à partir de 1876, et le château Varin-Bernier de 1903 à 1905 (renommé depuis château de Marbeaumont). Le couvent des Dominicaines, à la Ville Haute, s'agrandit d'une chapelle et d'une statue de la Vierge dominant la ville. Un nouvel hôtel de préfecture est construit, et l'aménagement de l'avenue du Château facilite l'accès à la Ville Haute.
Après la défaite française dans la guerre franco-allemande de 1870, la ville est de nouveau occupée jusqu'au 23 juillet 1873. Devenue ville frontière avec l'Empire allemand, elle abrite à partir de 1880 une garnison importante de 2 000 hommes.
Bar-le-Duc est peu touchée par les combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Elle échappe à l'occupation ennemie au début de la guerre, alors que les Allemands se dirigent vers elle en septembre 1914. Ces derniers, arrivés au niveau de Revigny-sur-Ornain, sont contraints de se replier au-delà de Clermont-en-Argonne par la bataille de la Marne. Située non loin de la ligne de front, elle va quand même subir de 1915 à la fin de la guerre quelques bombardements. Près de 600 bombes font 80 morts civils et militaires, et 70 immeubles sont gravement endommagés en Ville Basse. Les dégâts ne sont cependant en rien comparables à ceux de Verdun ou des autres villages du front, dont certains ont été complètement rasés. La préservation de la ville est alors attribuée à Notre-Dame du Guet.
Placée en arrière des lignes, la ville joue un rôle stratégique important. Elle sert de point de départ pour le ravitaillement de la ville de Verdun lors de la bataille homonyme de 1916. Troupes, vivres et matériel empruntent le chemin de fer local « Le Meusien » (appelé également « Le Varinot » du nom de son constructeur Charles Varinot), et des milliers d'hommes et de camions circulent sans interruption sur la route reliant Bar à Verdun. Cette dernière se verra attribuée le nom de « Voie sacrée » par l'écrivain et homme politique Maurice Barrès dès avril 1916, en référence à l'antique Via Sacra romaine menant au triomphe.
Le monument aux morts est érigé en Ville Basse, et une nécropole nationale de plusieurs milliers de tombes voit le jour. En 1920, la ville est décorée de la croix de guerre 1914-1918 en présence du député de la Meuse André Maginot et du président de la République Raymond Poincaré, enfant de la ville.
Pendant l'entre-deux-guerres (1919-1939), la vie barisienne ne connaît pas de grands changements. Les usines de moulage de la fonte emploient plus de 400 salariés, deux brasseries tournent toujours (les Brasseries de la Meuse et de la Croix de Lorraine) mais aucune nouvelle entreprise ne vient s'installer. La population est quasi stable, passant de 16 261 habitants en 1921 à 16 725 en 1936.
Quelques mois après le début de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), les combats se rapprochent de plus en plus de Bar-le-Duc. Le 12 juin 1940, la Luftwaffe bombarde le dépôt de la SNCF et le boulevard de la Rochelle. Les habitants s'enfuient, et lorsque le 15 juin l'ennemi prend possession de la ville, celle-ci est pratiquement vide. Bar-le-Duc, comme le reste du département, se retrouve dans la zone interdite, là où le régime est le plus strict, sous contrôle de la Feldkommandantur, la Feldgendarmerie et la Gestapo.
Malgré les risques, la résistance est très active, portant aide aux évadés et aux pilotes alliés abattus. Peu de gens soutiennent l'action du maréchal Pétain. Les défaites allemandes successives et le succès du débarquement de Normandie en juin 1944 vont pousser les Allemands aux pires exactions. Dans la semaine qui précède la libération, 18 hommes sont exécutés dans le quartier de la Fédération et dans les villages environnant. À quelques kilomètres de la vallée de la Saulx, le massacre du 29 août 1944 fait 86 victimes. Enfin, le 31 août 1944 à 18 h, la Troisième armée des États-Unis (Third United States Army) entre en ville et libère Bar-le-Duc.
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