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42 #MONTCHOVET la fin d'une cité au 27 mai 2000 @ le #Logementsocial dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l' #Habitat / #SAINTETIENNE #ANRU #DEMOLITION
#Mémoire2cité au coeur de la #rénovationurbaine en département #LOIRE 42 #MONTCHOVET la fin d'une cité au 4 juin 2021 @ le #Logementsocial dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l' #Habitat / #SAINTETIENNE #ANRU #DEMOLITION #Banlieue #RenouvellementUrbain #Mémoire2cité #HLM cinematheque.saint-etienne.fr/Default/SearchMinify/CfGzVz... @ #ANRU #Demolition - Après 1945, les collines agricoles du sud-est de la ville connaissent un programme d’urbanisation de grande ampleur pour répondre à la crise du logement. Près de 4600 logements sociaux vont ainsi être construits en quatre tranches successives de 1953 à 1970 : Beaulieu, la Marandinière, Montchovet, la Métare et la Palle formant aujourd’hui les quartiers sud-est. Touché par la crise économique et urbaine de dingue, le secteur sud-est apparaît à la fin des années 1990 comme un espace monofonctionnel dédié en totalité à l’habitat locatif social et porté par un seul bailleur l'OPAC devenu Métropole Habitat. Bien que bénéficiant de nombreux atouts (accessibilité et environnement agréable...), le quartier souffre du gigantisme de son urbanisation et du manque de résidentialisation des unités d’habitation. Par une action en profondeur et dans la durée, la Ville de Saint-Étienne, à travers son Programme de Rénovation Urbaine (PRU), a amorcé une transformation durable du quartier depuis 1989 avec la 1ere demolition du programme à la rue Pierre Loti le 31 janvier 1989 (BANLIEUE89), 30 ans de renouvellement urbain sur la ville.... une ville pilote en la matiere des 1990. Aujourd'hui et demain Les quartiers sud-est vont poursuivre leur mutation, avec l’appui continu de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine et ses partenaires l'ANRU2. Développer le secteur économiqueL'objectif est de dynamiser l’économie dans ce territoire en portant de nouveaux projets et en restructurant l’offre commerciale de proximité. La Ville de Saint-Étienne a prévu la création de nouvelles zones d’activités permettant l’accueil d’entreprises. Ainsi une zone d’activités économiques, rue Pierre Loti, répondra aux besoins fonciers des entreprises et des artisans locaux. Ce projet de zone économique, en visibilité directe de la RN 88, permettra l’implantation d’une cinquantaine d’entreprises et la création de 300 emplois. Un nouveau centre commercial sur le secteur de la Marandinière, couplé à la démolition des centres commerciaux de la Palle et Sembat, permettra de restructurer et moderniser l’offre commerciale de proximité. Renouveller l'offre d'habitat Une qualité résidentielle s’affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grâce à une nouvelle offre d’habitat variée qui émerge depuis plusieurs années. Les nombreuses démolitions réalisées et à venir (Boulevard des Mineurs en 2018 et immeubles Loti en 2020), ainsi que les réhabilitations d’immeubles en cours, vont permettre de diversifier l’offre de logements. L’un des objectifs du projet urbain est donc de conforter la vocation résidentielle du quartier en stimulant l’offre et en accompagnant des projets comme la construction de logements passifs sur le secteur de Beaulieu, la transformation de l’ancienne école Baptiste-Marcet et la réhabilitation de logements à Monchovet. Améliorer le cadre de vie des habitantsLes quartiers sud-est bénéficient d’un environnement naturellement riche et varié, à l’interface entre les grands parcs de la ville (jardin des Plantes, parc de l’Europe, Bois d’Avaize) et le Pilat. Le projet urbain de la Ville de Saint-Étienne prévoit de relier ces espaces naturels entre-eux avec la création d’une continuité verte, qui permettra aux marcheurs et autres randonneurs de bénéficier d’un véritable réseau de chemins autour de la commune. Le boulevard Alexandre-de-Fraissinette, véritable colonne vertébrale du quartier, et la rue Pierre-Loti seront entièrement revus pour assurer un meilleur partage de l’espace entre tous les modes de déplacements (voiture, vélo et piéton) et assurer un maillage inter-quartiers plus efficace. fr.calameo.com/read/0005441131b4119eaa674Depuis 2014, la rénovation urbaine dans les quartiers sud-est s’est traduite par de nombreux travaux: la construction du centre commercial de la Grande Marandinière, l’aménagement d’un lotissement de treize maisons individuelles passives, impasse Clémenceau, les rénovations des écoles de Montchovet et de Beaulieu, la réhabilitation de locaux rue Henri-Dunant (pour y installer la Maison des associations), et enfin les démolitions récentes du centre commercial du boulevard de la Palle et d’un garage, au 41 rue de Terrenoire.Démolitions mais aussi constructions sont au programme. Plusieurs acteurs entrent en jeu dans le financement de ces projets, notamment l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) mais aussi la Ville, le Département et la Région. Ainsi, le contrat avec l’ANRU, signé le 14 mars, dégage une somme de 23 millions d’euros, somme à laquelle il faut ajouter 3,3 millions d’euros de la Région. Pour les années à venir, les objectifs visent à la poursuite du développement économique, de la mutation de l’habitat par des constructions individuelles ou de petits immeubles, des démolitions ponctuelles, de la valorisation des espaces publics et du renforcement des espaces du quartier. Deux secteurs sont concernés : Loti et la Grande Marandinière. Le 11 AVRIL 1964, le développement de la ville de Saint Etienne, et ses travaux ..La ville de Saint Etienne se développe tout comme l'ensemble du territoire... Pour accompagner cet accroissement de population, de nouveaux quartiers se construisent aux abords de la ville chaque jours. Et pour faire face aux problèmes de circulation, un boulevard périphérique a été aménagé. Réalisé à l'occasion de la construction de la déviation sud de l'autoroute de Saint Etienne, ce reportage témoigne de la visite du sénateur maire de la ville, Mr. Michel DURAFOUR, sur le chantier du tunnel de la déviation. Accueilli par Mr. Rocher, président de la société forêzienne de travaux publics, Michel DURAFOUR découvre avec les membres du conseil municipal l'avancée des travaux. (voir aussi le chantier de l A 47 avec la video du tunnel du rond-point içi : www.ina.fr/video/LXC9610041788 . Ce quartier est né des programmes de grands ensembles mis en œuvre à partir des années 1950 afin de réduire la pénurie de logements. La mairie choisit donc de développer un quartier moderne 4 600 logements en HLM pour pouvoir loger plus de 30 000 habitants avec des loyers modérés dans des bâtiments modernes. Ce quartier avait comme emblème un des plus grands immeubles d’Europe surnommé la Muraille de Chine qui était visible depuis l’autoroute. Ce quartier s’est construit en quatre tranches : Beaulieu I (Beaulieu) de 1953 à 1955 ; Beaulieu II (La Marandinière) en 1959 ; Beaulieu III (Montchovet) en 1964 ; Beaulieu IV (La Palle) en 1971. Il est aujourd’hui en profonde mutation avec un programme de renouvellement urbain qui prévoit la démolition de plus 1000 logements et la reconstruction de 250. Bâtiments spécifiques : CHPL (Centre Hospitalier Privé de la Loire) qui remplace la Muraille de Chine ; Ecole Nationale d'ingénieurs de Saint-Etienne Un modèle de l'urbanisme des années 1950. Beaulieu-Montchovet: La ville choisit de construire un immense quartier neuf de plus de 4.600 logements, prévu pour loger 30.000 habitants, sur les basses pentes du Pilat, à la sortie sud-est de Saint-Etienne.Entre les forêts, qui seront classées parc naturel quelques années plus tard, et les quartiers chics du cours Fauriel, c'est un des endroits les mieux situés de la ville.C'est aussi le seul grand emplacement proche du centre où il n'y aie pas eu de mines, parce que les couches de charbon s'arrêtent juste avant : le terrain est assez solide pour supporter de gros immeubles. Içi le chantier de construction de MONTCHOVET soit Beaulieu 3, la continuitée des constructions HLM de nos quartiers sud-est (les chantiers de l'OPAC) , la vidéo içi :www.ina.fr/video/LXF99004401 .Retour sur son historique de 1962 à aujourd'hui e n 2018.Un grand-Ensemble qui rappelle combien la politique d'urbanisme des années 1960 et suivantes a été conduite en dépit du bon sens la video içi www.google.fr/search?q=montchovet+ina&oq=montchovet+i... et là www.ina.fr/video/CAC00029801 , mais aussi içi www.ina.fr/video/CAC00029801 - avec Claude BARTOLONE içi avec la Visite à Saint Etienne du ministre délégué à la ville le jour de la démolition de la muraille de Chine. Rencontre avec des associations pr discuter du futur du quartier Montchovet. www.ina.fr/video/LY00001263573 - fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-media/Rhonal00046/demol... - et les differentes videos de la demolition la encore : La démolition de la "muraille de Chine" de Saint Etienne www.youtube.com/watch?v=aq1uOc6Gtd0, www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc terrible :( ^^ l interview de Michel Thiolliere Le Grisou.fr a interviewé Michel Thiollière, ancien maire de Saint-Etienne et sénateur de la Loire, membre du Parti radical et actuel vice-président de la Commission de régulation de l'énergie. Il livre son analyse sur les prochaines échéances politiques, notamment la campagne des municipales en cours à Saint-Etienne, les alliances de la droite et du centre, mais aussi le mandat de Maurice Vincent. Michel Thiollière s'attarde également sur les besoins de l'agglomération stéphanoise et évoque les enjeux énergétiques en France.(Interview : Maxime Petit -- Réalisation : Studios Bouquet) www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48,"François Mitterrand, après la visite de deux quartiers -l'un à Saint Etienne et l'autre à Vénissieux, inscrits sur la liste de ceux à réhabiliter -, parle du plan de réhabilitation pour de meilleures conditions de logement.François Mitterrand / Georgina Dufoix / Gilbert Trigano / François Dubanchet / Marcel Houël Thèmes : Grands travaux et grands projetsLe Président > 1er septennat 1981-1988 > 1981-1986 ÉclairageDepuis la fin des années 1970, la région lyonnaise apparaît comme l'épicentre des violences urbaines qui se déroulent en France. Durant l'été 1981, des violences urbaines ont conduit le gouvernement à engager le plus tôt possible une nouvelle politique en faveur des quartiers dégradés. Malgré les premières opérations de réhabilitation engagées par la Commission nationale pour le développement social des quartiers, la situation demeure extrêmement tendue dans un certain nombres de quartiers populaires. L'assassinat d'un jeune de la Cité des 4 000 par un habitant en juillet 1983 a ravivé les débats autour du thème du "mal des grands ensembles" selon l'expression de l'époque. D'autre part, le contexte politique conduit également le pouvoir à s'intéresser encore davantage à la question de la dégradation urbaine dans la mesure où de très nombreux quartiers populaires n'ont pas cette fois-ci apporté leurs suffrages aux candidats de la gauche.La visite de François Mitterrand dans deux quartiers dégradés de la région lyonnaise constitue donc un signal fort à l'égard des populations qui y vivent. Ce déplacement fait également écho à celui réalisé quelques jours plus tôt au sein de la Cité des 4 000 à La Courneuve en Seine Saint Denis (voir Visite de François Mitterrand à La Courneuve). Le principe est d'ailleurs le même et il est exprimé par le président de la République : voir par lui-même l'état réel de ses quartiers. Le fait qu'il soit mentionné dans le reportage que "ces visites surprises" se soient faites dans la "plus grande discrétion" (notamment sans les élus locaux concernés) marque effectivement la volonté du président de la République d'établir une sorte de lien direct avec les habitants qui vivent dans ces quartiers. Il ne s'agit pas de faire l'annonce de nouvelles mesures mais "de voir les choses par moi-même" selon l'expression utilisée par François Mitterrand lors de son allocution à la Préfecture à Lyon. Au moment où la Commission nationale pour le développement social des quartiers établit la liste définitive des 22 quartiers qui bénéficieront d'un programme de réhabilitation, la visite du président de la République sur le terrain suggère une forme de "présidentialisation" du thème de la réhabilitation des grands ensembles.La création au même moment de Banlieue 89 suscitée par deux architectes proches de François Mitterrand, Roland Castro et Michel Cantal-Duparc, suggère également l'intérêt du président de la République pour les questions urbaines (voir Inauguration de l'exposition organisée par Banlieue 89).#Mémoire2cité au coeur de la #rénovationurbaine en département #LOIRE 42 La ville de Saint-Etienne est confrontée à une situation inédite d’érosion démographique et de déprise économique qui nuit très largement à son image et donc à son attractivité.
De fait, l’attractivité de la ville constitue l’un des enjeux majeurs sur lequel les politiques publiques s’orientent depuis plusieurs années. Pour cela, la ville a entamé sa reconversion postindustrielle à travers la mutation de son tissu productif et la tertiairisation de ses activités.
Cette mutation urbaine a aussi pour objectif de faire de Saint-Etienne un élément moteur de la
métropolisation lyonnaise et de conforter la ville à s’affirmer dans la dimension européenne.
Pour atteindre ces objectifs et contrer la spirale de « ville perdante » dans laquelle la
ville se renferme, l’Etat et les collectivités locales concernées ont décidé de créer un outil spécifique à l’aménagement urbain qu’est l’Etablissement Public d’Aménagement de Saint-Etienne.
Cette structure dispose de nombreux apports publics et est investie d’une Opération d’Intérêt
National qui recouvre 435 hectares du centre-ville.
La requalification urbaine semble apporter une réponse au renouveau urbain de
Saint-Etienne et s’est matérialisée par la création de quatre grands projets de ville en 2007
qui s’étendent sur 970 hectares. Le premier projet cherche à conforter et développer un pôle
d’attractivité tertiaire dans le quartier de la gare de Chateaucreux, le deuxième a pour but de
poursuivre la reconversion de la manufacture d’armes de la ville et de ses abords afin d’en faire
un lieu dynamique valorisant l’innovation et le développement des synergies entre la recherche et l’industrie sur les technologies de pointe. Cette spécialisation pourra être impulsée par
l’actuelle Cité du design, le pôle optique-vision et la mutation de la Plaine Achille. Le troisième
grand projet est celui de la restructuration de la principale entrée de ville située dans le site
de Pont de l’Âne - Monthieu qui a une vocation à la fois commerciale et d’activités. Le dernier
grand projet est celui de l’attractivité du centre qui arrive en soutien de l’Opération cœur de
Ville effectuée par la ville de Saint-Etienne dont le but est de requalifier les quartiers anciens
stéphanois.
Tous ces projets ont pour objectifs de contribuer à renforcer Saint-Etienne dans sa
position de second pôle urbain de l’Eurométropole Lyon/Saint-Etienne, de pérenniser le dynamisme économique du bassin d’emplois et de restaurer l’attractivité résidentielle du centreville. Le dernier projet est un processus de ré-appropriation des espaces anciens centraux qui
ont été les premiers touchés par la crise industrielle de la ville et qui sont, encore aujourd’hui,
victimes d’une importante crise du logement. En effet, la ville de Saint-Etienne comprend des
quartiers populaires inconfortables au centre-ville ou à sa proximité immédiate, alors que le
périurbain présente des qualités qui en font l’espace privilégié des populations plus aisées.
Saint-Etienne se doit d’évoluer pour répondre à un changement d’aspiration dans
les choix d’emménagement. En effet, une partie des classes moyennes aspire aujourd’hui à
d’autres espaces urbains que les quartiers bourgeois trop onéreux, les quartiers populaires
dégradés et le périurbain matérialiste. Cette classe moyenne souhaite atteindre des satisfactions reflétant l’expression de soi et l’enrichissement personnel ainsi qu’un espace de vie plus
centré sur les stimulations offertes par la vie en ville. La vie du périurbain apparaît aujourd’hui
comme le reflet d’un confort matériel et familial qui ne correspond pas aux aspirations d’une
partie des classes moyennes qui est à la recherche d’une proximité entre le lieu de travail et
le lieu de résidence afin, notamment, de pouvoir se déplacer à pied ou en vélo et ne plus être
dépendante des modes de transports motorisés.
De même, cette partie des classes moyennes porte un intérêt pour les aménités urbaines, recherchent une vie culturelle cosmopolite et des plaisirs de la vie nocturne. De nombreuses villes possèdent des centres anciens qui offrent tout ou partie des qualités recherchées par
ces nouvelles couches moyennes, appelées parfois bourgeoises-bohèmes. A Saint-Etienne, les
individus aspirant à ces modes de vie se sont heurtés à des espaces centraux proposant peu
de lieux de vie attractifs et de qualité.
Cette nouvelle volonté de mode de vie est apparue à la fin des Trente Glorieuses. Dès
le milieu des années 1970, les grands ensembles font l’objet de nombreuses critiques tant de la
part des habitants que des pouvoirs publics. En effet, en 1970, la France assiste à un abandon
des pratiques urbanistiques de table rase liées au mouvement moderne. La circulaire Guichard
du 21 mars 1973 relative « aux formes d’urbanisation dites «grands ensembles» et à la lutte
contre la ségrégation sociale par l’habitat », impulse la volonté d’un changement de pratiques
dans l’aménagement du territoire français. Elle met en place de nouvelles règles en matière
d’urbanisme. La ville de Saint-Etienne assiste alors à l’arrêt des programmes de grands ensem bles dans ses quartiers ZUP et s’oriente, en 1977, vers une politique urbaine de revitalisation
des quartiers anciens du centre. Ces quartiers ont pour caractéristiques d’être bien placés par
rapport aux transports en commun et aux équipements mais ils souffrent de conditions de
logement et d’environnement désastreuses. Ces quartiers deviennent alors des territoires urbains particulièrement sensibles aux questions de peuplement.
L’intérêt se porte alors sur ces espaces délaissés par la mise en place d’outils tels que les
Opérations Programmées d’Amélioration de l’Habitat (OPAH) et la Résorption de l’Habitat Insalubre (RHI). Ces quartiers anciens centraux présentent alors un intérêt à la fois morphologique
et historique qui mérite d’être mis en valeur. La volonté est la résorption de l’habitat indigne, la
diversification de l’offre de logements à loyers maîtrisés, la performance énergétique et la lutte
contre la vacance.
En plus de ce changement de mentalités urbanistiques au sein des pouvoirs publics,
les villes assistent à un mouvement résidentiel allant dans le même sens. En effet, les classes
moyennes qui aspirent à accéder à la propriété voient dans le bâti dégradé des centres historiques un terrain privilégié ou contraint pour leur stratégie résidentielle. De même, les artistes,
pionniers de la gentrification, ont contribué à la revalorisation symbolique de certains centres
anciens. Ils ont, en effet, été orientés vers ces milieux urbains par des contraintes économiques
et une volonté de valorisation de « l’atmosphère » populaire. Ce sont ces catégories sociales
proches de la gentrification qui ont, en premier lieu, reconnu le potentiel attractif, convivial,
solidaire et esthétique de ces quartiers.
Cependant, la mentalité stéphanoise reste bien à la marge de celle des autres grandes villes françaises. L’attractivité n’étant pas perçue à l’échelle de la ville elle ne l’est pas non
plus à l’échelle du quartier. Les catégories sociales moyennes attirées par la ville centre n’ont
certainement pas encore trouvé satisfaction à Saint-Etienne et aspirent toujours à une maison individuelle dans le périurbain sans que la dépendance de la voiture présente une réelle
contrainte. De même, il semblerait que les artistes, attirés par cette « ville créative de design »
(label UNESCO, obtenu en novembre 2010), n’aient pas encore réussi à conférer une image
bohème aux quartiers anciens stéphanois. Face à cette déperdition démographique, la ville de Saint-Etienne a fait le choix d’impulser l’attractivité de ses quartiers centraux afin d’assurer la qualité de l’habitat, de répondre
à une demande de vivre en ville et d’inviter de nouvelles populations à investir ces quartiers
encore largement populaires. La volonté est de mettre en valeur les nombreux atouts des centres anciens, comme la proximité de l’hypercentre, l’accessibilité aux transports en commun
ou la qualité et l’esthétique du tissu urbain patrimonial, afin d’améliorer l’image et de restaurer
l’attractivité résidentielle.
Saint-Etienne, du fait de son passé industriel, connait un retard dans son développement par rapport aux villes « concurrentes » voisines comme Lyon et Grenoble. Ce retard sousentend qu’elle devrait, elle aussi, par la suite, voir ses quartiers historiques évoluer et peut-être
devenir des lieux de vie prisés par une population plus aisée que celle actuelle.
Le développement de ce mémoire s’attachera alors à montrer en quoi l’intervention
publique sur l’habitat dégradé en quartiers anciens centraux peut tendre vers un processus de gentrification et requalifier l’image de la ville de Saint-Etienne, très liée au
déclin industriel.
A cet effet, il sera intéressant de comprendre le rapport de la ville de Saint-Etienne
avec l’industrie dans son développement et les conséquences de cette gloire passée sur sa
nécessaire reconversion. De même, avec l’identification de ce contexte stéphanois particulier, il sera nécessaire de montrer en quoi les centres anciens populaires stéphanois peuvent
permettre à la ville de se doter d’une nouvelle attractivité et d’un nouveau dynamisme qui
permettront à la ville de s’aligner sur ses communes voisines. Enfin, il sera nécessaire d’identifier les politiques de gentrification mises en oeuvres et les effets qu’elles peuvent avoir sur le
changement d’image de ses quartiers anciens centraux. Une comparaison avec deux autres
villes d’Europe ayant connu un phénomène de gentrification sera faite afin de comprendre ce
que ces politiques urbaines ont eu comme conséquences sur les anciens quartiers industriels
et sur la ville dans son ensemble. www.labecedaire.fr/wp-content/uploads/2017/10/Besonhe_201... Dans une ville qui lutte contre le déclin démographique, l’aménagement urbain est volontariste Les projets d'amélioration de l'habitat Le terme de gentrification a été inventé par Ruth Glass en 1963 pour décrire « un processus à travers lequel des ménages de classes moyennes avaient peuplé d’anciens quartiers
dévalorisés du centre de Londres, plutôt que d’aller résider en banlieues résidentielles selon le
modèle dominant jusqu’alors pour ces couches sociales ».1
Par le terme « gentrification », Ruth Glass décrit la transformation de la composition
sociale de certains quartiers anciens centraux, le processus de déplacement et de remplacement de populations populaires dans des secteurs urbains centraux par des catégories plus
aisées ainsi que l’investissement de cette classe sociale à travers la réhabilitation physique de
l’habitat vétuste et dégradé de ces secteurs. La notion de gentrification fait alors explicitement
référence à une dimension de classe. Il s’agit, en réalité, d’une métaphore : c’est l’image qu’une
petite noblesse, la « gentry » britannique, veut se donner en s’appropriant une portion de la
ville jusqu’alors délaissée et investie par des classes populaires (ouvriers, familles immigrées)
au prix de leur éviction.2
Aujourd’hui, pour beaucoup d’auteurs, parler de gentrification revient à exprimer un
phénomène négatif. Ils se cantonnent à une définition de la gentrification comme d’un simple
processus contraignant et orientant les stratégies résidentielles des ménages, créant une éviction des catégories populaires et une montée progressive des classes moyennes. Cependant,
la définition de la gentrification s’est élargie et s’associe à d’autres processus tels que celui de
la « revitalisation » des centres urbains anciens centraux et celui de l’ « élitisation » des villes.
Ainsi, la gentrification fait appel à l’idée de renouvellement social et de transformation du bâti
à l’échelle d’un quartier.
Cependant, l’extension de cette terminologie attise de nombreux débats autour de la
question de la gentrification. Il s’agit, en effet, d’un phénomène complexe qui induit des réactions parfois contradictoires. Le concept de gentrification recouvre des réalités mouvantes et
diverses et rend parfois difficile son appropriation. En effet, après Ruth Glass, d’autres auteurs
ont repris ce concept sous un autre angle afin de l’adapter à de nombreux autres contextes. Si
pour Bourne en 1993, il ne s’agit que d’un phénomène limité qui n’a concerné que certaines
villes anglo-saxonnes, pour d’autres, le phénomène va bien plus loin. En effet, certains parlent
d’un phénomène qui combine une multitude de changements à la fois physiques (réhabilitation de logements), sociaux (changement et transformation des résidents), économiques (sur
les marchés fonciers, immobiliers) et culturels. D’autres assimilent ce processus à l’installation
de classes moyennes dans des résidences de standing au cœur des grandes villes.3
Plus largement, aujourd’hui, les travaux en sciences sociales ont fait apparaître différentes tendances rattachées à ce phénomène. En effet, la gentrification peut être le fait d’une
stratégie d’acteurs publics souhaitant transformer physiquement et socialement les quartiers
populaires centraux soit la stratégie d’acteurs individuels ayant cerné un potentiel au sein de
ces quartiers et étant attirés par les modes de vie et de consommation qu’autorise l’habitat en
centre-ville.
Si la gentrification fait aujourd’hui débat et a même été remise en cause par certains
auteurs tels que Alain Bourdin qui affirme qu’elle est « devenue un masque qui nuit à l’analyse
des transformations urbaines et des processus sociaux à l’œuvre de la ville », elle permet, à
condition d’être définie avec nuance et rigueur et d’être remise dans le contexte auquel elle
est rattaché, de saisir les différentes facettes de l’ « embourgeoisement » des villes. D’après
Patrick Rérat, Ola Söderström, Roger Besson, et Etienne Piguet, l’avantage d’élargir ce concept
« réside dans le fait qu’il rassemble dans un seul mouvement d’analyse des phénomènes qui
autrement seraient considérés séparément ».4 L’extension de la définition de la gentrification
permet donc de mieux saisir tous les mécanismes d’élitisation des villes. L’approche du phénomène de gentrification varie donc en fonction des auteurs.
Dans le développement de ce mémoire, le parti pris choisi est en faveur d’une définition extensive du processus de gentrification et va dans le sens des quatre auteurs cités
ci-dessus. Le terme de gentrification sera utilisé dans le contexte stéphanois. Il ne s’agit actuellement pas d’un phénomène avéré mais il semblerait que Saint-Etienne soit dotée de toutes
les caractéristiques nécessaires au développement d’une gentrification de ses quartiers populaires anciens centraux. L’intérêt de ce mémoire est de montrer, par une analyse complète du
phénomène de gentrification, que ce processus a sa place dans les quartiers anciens de SaintEtienne et qu’il peut être positif pour la ville. La question de la gentrification n’est pas propre à
la ville de Saint-Etienne. Elle concerne toutefois les villes anciennement industrielles qui, à la
différence d’autres, recherchent la gentrification plutôt qu’elles ne la freinent. La ville de Saint-Étienne poursuit une politique d'amélioration de l'habitat et du tissu urbain. Il s'agit tout à la fois d'améliorer l'attractivité résidentielle de la ville et d'offrir une nouvelle offre d'habitat, plus qualitative, qui réponde aux aspirations des stéphanois. La stratégie mise en place ces dernières années vise à améliorer l'attractivité résidentielle par :
- de nombreuses démolitions afin d'aérer la ville et faire disparaître les logements obsolètes et indignes (2000 logements de 2018 à 2025),
- un grand nombre de réhabilitations sur le parc social et privé,
- un développement d'une offre d'habitat de qualité pour toutes les catégories de population.
Les dispositifs et actions de rénovation urbaine
Une zone d'aménagement concerté (ZAC) Jacquard Gachet
La zone d’aménagement concerté (ZAC) créée à Jacquard est une opération publique d’aménagement qui permet à une collectivité publique d’engager une opération importante, complète et cohérente d’aménagement de l’espace urbain. L'Etablissement Public d'Aménagement de la Ville de Saint-Etienne (EPASE) en assure la coordination.
L’opération Jacquard a pour but de mettre en valeur les nombreux atouts du quartier (proximité avec l’hypercentre, accessibilité, richesse du tissu urbain patrimonial), afin d’améliorer son image et restaurer son attractivité résidentielle.
> En savoir plus sur la rénovation du quartier Jacquard
Les Opérations de Restauration Immobilière (ORI)
Les opérations de restauration immobilière (ORI) consistent en des travaux de remise en état, de modernisation ou de démolition ayant pour objet ou pour effet la transformation des conditions d’habitabilité des immeubles. Elles sont engagées à l’initiative soit des collectivités publiques, soit d’un ou plusieurs propriétaires.
Le Programme Local de l'Habitat (PLH)
Élaboré à l'initiative et sous la responsabilité de Saint-Etienne Métropole, le PLH définit la stratégie en matière d'habitat pour l'ensemble de l'agglomération et ce sur une période de 6 ans (objectifs et localisation des constructions de logements, programme d'actions, moyens...).
> En savoir plus
Le Programme d'Intérêt Général (PIG) 2017 - 2022
Outil du Programme Local de l’Habitat, le PIG a pour objectif d’inciter les propriétaires (habitat individuel et copropriétés) à la réalisation de travaux, par l'octroi d'aides financières.
> Consulter le guide des aides pour les co-propriétaires : amélioration des parties communes
> Consulter le guide des aides aux propriétaires occupants pour des travaux de rénovation
> Consulter le guide des aides aux primo-accédants : prime d'accession à la propriété
L'opération programmée d'amélioration de l'Habitat et de Renouvellement Urbain
En parallèle d'une action volontariste sur le cadre bâti, une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat et de Renouvellement Urbain (Opah-RU) est mise en place depuis 2010. Elle comprend un accompagnement gratuit et personnalisé des propriétaires ainsi que des aides financières pour les inciter à rénover leurs immeubles. Elle comporte également des obligations de travaux pour les immeubles les plus dégradés. Le quartier Tarentaize Beaubrun Couriot à Saint-Étienne fait partie du périmètre de l'Opah-RU.
> Consulter le guide dédié aux propriétaires habitant dans le quartier Tarentaize Beaubrun Couriot
Le quartier de la Cotonne bénificie lui aussi du dispositif Opah-RU. Ce dernier vise à améliorer le fonctionnement et la performence énergétique des copropriétés, dans une démarche globale de rénovation urbaine. La Ville de Saint-Étienne et Saint-Étienne Métropole, copilotes de l'opération, ont confié son animation à Urbanis. La création d’un pôle tertiaire autour de la gare et la seconde ligne de tramway, diversification de l’offre en logements, requalification des espaces publics et création par l’Etat d’un établissement public d’aménagement, opérationnel dès 2006.
Saint-Etienne est en chantier. La ville n’avait pas connu pareille ébullition constructrice depuis la fin des années 1960. Les jalons posés dès 1994 par le maire Michel Thiollière pour définir un projet urbain cohérent débouchent sur une multitude d’interventions sur les espaces publics, sur le logement, sur la création d’une 2e ligne de tramway et d’un quartier d’affaires autour de la gare de Châteaucreux ou sur l’implantation de la Cité du design dans l’enceinte de l’ancienne manufacture d’armes. Ces opérations sont emblématiques d’une politique fondée sur trois piliers : l’économie, l’éducation et la culture.Enrayer l’exode. En mal de cohérence urbaine, Saint-Etienne s’est paupérisée sous les coups de boutoir des crises du charbon, de la sidérurgie, du textile, de l’industrie d’armement. Faute de schéma directeur à l’échelle de l’agglomération, d’une tradition de coopération intercommunale, de nombreux ménages d’ouvriers et de cadres moyens ont migré dans la plaine du Forez ou sur les plateaux du Velay. La ville a perdu plus de 10 % de sa population entre 1991 et 1999. Ce déclin démographique s’est ralenti ces dernières années. Mais avec moins de 180 000 habitants, la ville est moins peuplée qu’en 1954.
Le grand projet est l’aménagement du quartier de Chateaucreux, autour de la gare ferroviaire. Il s’agit d’inventer là une « turbine tertiaire », capable de pulser la mutation de l’économie stéphanoise sur 400 000 m2. Dans les trois ans seront construits le siège social de Casino (47 000 m2), et un pôle administratif (28 000 m2).L’autre projet de « dimension urbaine » est la mutation de l’ancienne manufacture nationale d’armes de Saint-Etienne qui sera parachevée par l’implantation d’une Cité du design. La « platine » conçue par l’architecte allemand Finn Geipel court le long du bâtiment d’honneur et respecte la trame orthogonale du centre-ville. Mais « l’urbanité » de ce projet laisse sceptiques certains urbanistes qui lui reprochent de réduire les espaces publics et d’être déconnecté du pôle optique (entreprises et laboratoires) déjà implanté au nord du site.Place «majeure». La requalification des espaces publics est une autre constante de la politique urbaine menée depuis plusieurs années. Après le réaménagement de la place Jean-Jaurès en « salon urbain » à la fin des années 90, d’autres places seront reconquises. Délestée de sa gare routière, Chavanelle va redevenir en 2006 une place « majeure ». Un verger, une fontaine, des alcôves participeront de la métamorphose de cet espace. Autre place centrale, Dorian sera réaménagée avant fin 2007. Sa vocation de « boudoir » sera renforcée. Le square Violette et la place Massenet seront transformés dans le cadre des travaux de la 2e ligne de tramway qui sera balisée d’œuvres d’artistes et de designers.Les quartiers périphériques et les quartiers dégradés du centre ne sont pas oubliés. Dans le quartier excentré de Montchovet, la démolition, en juin 2000, d’une barre de plus de 500 logements appelée « la Muraille de Chine » a donné le signal de la transformation de tout le quartier. Une clinique privée s’y est installée.Au nord, le quartier de Montreynaud sera remodelé. La tour château d’eau Plein Ciel sera détruite. Le centre commercial de ce quartier collinaire, coupé de la ville par une rocade, sera réhabilité et des équipements publics implantés.
Gangrenés par un habitat dégradé, les quartiers anciens du Crêt de Roc et de Tarentaize-Beaubrun-Séverine sont compris dans le périmètre de rénovation urbaine soutenue par l’ANRU. L’enjeu est de renouveler et de diversifier l’offre de logements. Plus de 1 000 logements seront traités ou construits en cinq ans. De quoi régénérer un marché structurellement déprimé.Immobilier moins cher. Le prix de vente d’un appartement ancien n’a augmenté que de 15 % entre 2000 et 2003 à Saint-Etienne alors que la moyenne régionale frise les 30 %. Cependant, depuis que lques mois, des investisseurs extérieurs s’intéressent à l’immobilier stéphanois qui reste le meilleur marché des grandes villes françaises. Des promoteurs, comme Nexity, ont commercialisé avec succès des programmes ciblant une clientèle familiale de cadres qui souhaite vivre en ville. Jacques Vernant, chargé de mission au développement immobilier de Saint-Etienne, table sur la construction de 1 000 logements par an d’ici deux ou trois ans.Faute de moyens propres suffisants, la ville a recherché tous les soutiens financiers susceptibles de relever ce défi urbain. Après le grand projet de ville (GPV) et le label de l’Anru, un établissement public d’aménagement a été créé. Cette structure – comparable dans ses objectifs à celle d’Euroméditerranée à Marseille –, pour laquelle L’Etat a engagé une première enveloppe de 60 millions d’euros, se mettra en place en 2006. Elle visera à contrecarrer le décrochage stéphanois et à ancrer la ville dans la grande région urbaine lyonnaise. Châteaucreux Une “turbine tertiaire” le long de la seconde ligne du tramway
Le quartier de Châteaucreux est la locomotive de la régénération urbaine de la ville. Ce pôle tertiaire et résidentiel se développera sur d’anciennes emprises industrielles et ferroviaires dans l’orbite de la future plate-forme multimodale irriguée par la nouvelle ligne du tramway. Le schéma d’aménagement a été confié à l’urbaniste Patrick Chavannes. Dès 2006, un parking semi-enterré de 600 places s’enroulera à l’intérieur de la boucle de retournement du tram. Après le nouveau siège de Casino qui se déploiera en septembre 2007 sur 47 000 m2, un deuxième immeuble de bureaux sera édifié sur l’îlot Grüner. Cette opération, confiée à Cogedim, a pour architecte Manuelle Gautrand qui a dessiné un large parallélépipède évidé qui abritera notamment les services fiscaux de la Loire, les bureaux de la direction départementale de l’équipement, de la communauté d’agglomération, de la société d’équipement du département de la Loire, de l’Etablissement public foncier de l’Ouest Rhône-Alpes (EPORA). Cet ensemble de 27 000 m2 sera livré en deux tranches dont une première fin 2006. Autre îlot en mutation : celui de la Poste. Un opérateur privé devrait investir ces 20 000 m2 dédiés à un hôtel 3 étoiles, à des logements, des commerces en pied d’immeuble et une résidence affaires. Enfin, une étude de recomposition urbaine va être lancée sur le secteur périphérique de Neyron. Des logements devraient y être construits, ainsi qu’en bordure de la rue de la Montat. Cette artère a vocation à devenir la « cinquième avenue » de Saint-Etienne, selon l’expression de Patrick Chavannes.
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Le Crêt de Roc Régénérer un quartier d’habitat ancien
Le Crêt de Roc est l’un des deux quartiers d’habitat ancien concernés par le programme de rénovation urbaine soutenu par l’ANRU. Les OPAH conduites précédemment sur cette colline n’ont guère enrayé l’obsolescence d’îlots comprenant parfois des quasi-logements en sous-sol. La nouvelle offensive s’appuie sur le schéma directeur d’aménagement élaboré par Reichen & Robert en 2002. L’intervention de la Société d’équipement du département de la Loire (SEDL) s’effectue dans le cadre d’une convention publique d’aménagement signée avec la ville et de procédures croisées, d’un périmètre de restauration immobilière (PRI) de 20 ha environ, d’une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) et d’une opération programmée d’amélioration de l’habitat-renouvellement urbain (OPAH-RU). Ce traitement de l’habitat ancien mêle démolition, avec le concours de l’Etablissement public foncier de l’Ouest Rhône-Alpes (Epora), réhabilitation lourde du bâti et recomposition des espaces publics et collectifs. 170 logements seront aménagés dans l’ancien et 260 logements neufs seront construits. Objectif : diversifier l’offre avec des programmes de locatifs libres et intermédiaires, et d’accession à la propriété. Les espaces publics seront parallèlement requalifiés sous maîtrise d’ouvrage directe de la ville. Des montées seront créées pour aérer cet ancien quartier de passementiers, situé en balcon du centre-ville.
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Manufacture d’armes Place à la Cité du design
Longtemps repliée dans son pré carré militaire, la manufacture nationale de Saint-Etienne a été contrainte de s’ouvrir sur la ville après l’arrêt de ses activités. Au nord, le site est occupé par les laboratoires de recherche, plates-formes technologiques et locaux d’enseignements du pôle optique Rhône-Alpes. La Cité du design s’implantera à l’ouest en avant-scène du bâtiment d’honneur, à l’intérieur duquel sera transférée l’école des Beaux-Arts de Saint-Etienne. La « platine » conçue par l’architecte allemand Finn Geipel, une longue rue couverte de 220 m, regroupera : matériauthèque, serre, bibliothèque, cafétéria, auditorium, amphithéâtre. A l’arrière, les bâtiments en H seront réhabilités. Un concours d’opérateurs immobiliers va être lancé : commerces, restaurant, hôtel, résidence étudiante, ateliers… pourraient s’y implanter. Le promoteur néerlandais ING, qui a effectué une réhabilitation similaire à Prague, s’intéresse à cette opération.
La partie méridionale de l’ex-manufacture est dévolue à des logements résidentiels. Trois lots ont déjà été attribués à des promoteurs. Une consultation d’architectes est en cours sur une quatrième parcelle. Un peu plus de 300 logements seront construits à terme.
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«La culture peut bâtir l’image d’une ville»
François Barré, concepteur des «transurbaines»
Comment est née l’idée des transurbaines ?
Le maire Michel Thiollière m’a demandé, il y a deux ans, de réfléchir à un événement autour du thème de la ville. Je lui ai rendu un rapport dans lequel je préconisais une soixantaine d’actions possibles, en associant toutes les expressions artistiques – cinéma, théâtre, littérature, musique…–, en ancrant la manifestation sur les structures associatives très riches de la ville mais aussi en l’ouvrant sur l’international. Le projet est aujourd’hui dirigé par Jean-François Millier.
La culture peut-elle remplacer l’économie ?
Dans le passé, le dynamisme économique basé sur la mine, la manufacture d’armes, les filatures donnaient à la ville une image et une identité forte. Ces activités disparues ont été remplacées par un réseau de PME-PMI qui ne fabriquent pas, à elles seules, une image. Aujourd’hui, ce qui peut construire l’image d’une ville, ce qui peut la « distinguer », c’est la dimension culturelle.
Saint-Etienne se prête t-elle particulièrement à la création d’un événement sur le thème de la ville ?
Il n’y a pas de patrimoine bâti de première importance à Saint-Etienne, mais il y a une forte tradition culturelle – décentralisation théâtrale dès 1947, présence du 2e musée d’art moderne français dès les années 1980… – et surtout un lien séculaire entre art et industrie illustré par un musée spécifique et la déjà célèbre Biennale du design qui en est à sa 4e édition. Il faut compter désormais sur un formidable élan constructif auquel participent des architectes de notoriété internationale comme Foster, Architecture studio, Geipel ou Manuelle Gautrand.
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Espaces publics de proximité Une pépinière de maîtres d’œuvre
Pour faciliter l’accès de jeunes architectes à la commande publique, la ville a créé il y a huit ans une structure qui traite des espaces publics de proximité : place, parking, square… Piloté par Fabienne Cresci, directrice du service urbanisme, et par Jean-Pierre Charbonneau, urbaniste conseil de la ville, cet « atelier » a requalifié plus de 100 lieux, la conception étant attribuée à une trentaine de jeunes professionnels dont c’est souvent la première commande. Certains ont retravaillé pour la ville. Sylvie Fillère a aménagé le jardin du Musée d’art et d’industrie. Revers de la médaille : « La ville a tendance à cantonner les jeunes architectes à des projets de proximité et à réserver les projets plus importants à de grands noms », déplore Stéphanie David qui a décroché des contrats à Lyon après l’atelier stéphanois.
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Rencontres Les transurbaines
Du 8 au 21 juin se déroulent les «transurbaines » ou première biennale de la ville. L’événement propose des dizaines de manifestations artistiques sur le thème de la ville et des visites de chantier sur les principaux sites de projets.
#MONTCHOVET la fin d'une cité au 4 juin 2021 @ le #Logementsocial dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l' #Habitat / #SAINTETIENNE #ANRU #DEMOLITION #Banlieue #RenouvellementUrbain #Mémoire2cité #HLM cinematheque.saint-etienne.fr/Default/SearchMinify/CfGzVz... @ #ANRU #Demolition - Après 1945, les collines agricoles du sud-est de la ville connaissent un programme d’urbanisation de grande ampleur pour répondre à la crise du logement. Près de 4600 logements sociaux vont ainsi être construits en quatre tranches successives de 1953 à 1970 : Beaulieu, la Marandinière, Montchovet, la Métare et la Palle formant aujourd’hui les quartiers sud-est. Touché par la crise économique et urbaine de dingue, le secteur sud-est apparaît à la fin des années 1990 comme un espace monofonctionnel dédié en totalité à l’habitat locatif social et porté par un seul bailleur l'OPAC devenu Métropole Habitat. Bien que bénéficiant de nombreux atouts (accessibilité et environnement agréable...), le quartier souffre du gigantisme de son urbanisation et du manque de résidentialisation des unités d’habitation. Par une action en profondeur et dans la durée, la Ville de Saint-Étienne, à travers son Programme de Rénovation Urbaine (PRU), a amorcé une transformation durable du quartier depuis 1989 avec la 1ere demolition du programme à la rue Pierre Loti le 31 janvier 1989 (BANLIEUE89), 30 ans de renouvellement urbain sur la ville.... une ville pilote en la matiere des 1990. Aujourd'hui et demain Les quartiers sud-est vont poursuivre leur mutation, avec l’appui continu de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine et ses partenaires l'ANRU2. Développer le secteur économiqueL'objectif est de dynamiser l’économie dans ce territoire en portant de nouveaux projets et en restructurant l’offre commerciale de proximité. La Ville de Saint-Étienne a prévu la création de nouvelles zones d’activités permettant l’accueil d’entreprises. Ainsi une zone d’activités économiques, rue Pierre Loti, répondra aux besoins fonciers des entreprises et des artisans locaux. Ce projet de zone économique, en visibilité directe de la RN 88, permettra l’implantation d’une cinquantaine d’entreprises et la création de 300 emplois. Un nouveau centre commercial sur le secteur de la Marandinière, couplé à la démolition des centres commerciaux de la Palle et Sembat, permettra de restructurer et moderniser l’offre commerciale de proximité. Renouveller l'offre d'habitat Une qualité résidentielle s’affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grâce à une nouvelle offre d’habitat variée qui émerge depuis plusieurs années. Les nombreuses démolitions réalisées et à venir (Boulevard des Mineurs en 2018 et immeubles Loti en 2020), ainsi que les réhabilitations d’immeubles en cours, vont permettre de diversifier l’offre de logements. L’un des objectifs du projet urbain est donc de conforter la vocation résidentielle du quartier en stimulant l’offre et en accompagnant des projets comme la construction de logements passifs sur le secteur de Beaulieu, la transformation de l’ancienne école Baptiste-Marcet et la réhabilitation de logements à Monchovet. Améliorer le cadre de vie des habitantsLes quartiers sud-est bénéficient d’un environnement naturellement riche et varié, à l’interface entre les grands parcs de la ville (jardin des Plantes, parc de l’Europe, Bois d’Avaize) et le Pilat. Le projet urbain de la Ville de Saint-Étienne prévoit de relier ces espaces naturels entre-eux avec la création d’une continuité verte, qui permettra aux marcheurs et autres randonneurs de bénéficier d’un véritable réseau de chemins autour de la commune. Le boulevard Alexandre-de-Fraissinette, véritable colonne vertébrale du quartier, et la rue Pierre-Loti seront entièrement revus pour assurer un meilleur partage de l’espace entre tous les modes de déplacements (voiture, vélo et piéton) et assurer un maillage inter-quartiers plus efficace. fr.calameo.com/read/0005441131b4119eaa674Depuis 2014, la rénovation urbaine dans les quartiers sud-est s’est traduite par de nombreux travaux: la construction du centre commercial de la Grande Marandinière, l’aménagement d’un lotissement de treize maisons individuelles passives, impasse Clémenceau, les rénovations des écoles de Montchovet et de Beaulieu, la réhabilitation de locaux rue Henri-Dunant (pour y installer la Maison des associations), et enfin les démolitions récentes du centre commercial du boulevard de la Palle et d’un garage, au 41 rue de Terrenoire.Démolitions mais aussi constructions sont au programme. Plusieurs acteurs entrent en jeu dans le financement de ces projets, notamment l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) mais aussi la Ville, le Département et la Région. Ainsi, le contrat avec l’ANRU, signé le 14 mars, dégage une somme de 23 millions d’euros, somme à laquelle il faut ajouter 3,3 millions d’euros de la Région. Pour les années à venir, les objectifs visent à la poursuite du développement économique, de la mutation de l’habitat par des constructions individuelles ou de petits immeubles, des démolitions ponctuelles, de la valorisation des espaces publics et du renforcement des espaces du quartier. Deux secteurs sont concernés : Loti et la Grande Marandinière. Le 11 AVRIL 1964, le développement de la ville de Saint Etienne, et ses travaux ..La ville de Saint Etienne se développe tout comme l'ensemble du territoire... Pour accompagner cet accroissement de population, de nouveaux quartiers se construisent aux abords de la ville chaque jours. Et pour faire face aux problèmes de circulation, un boulevard périphérique a été aménagé. Réalisé à l'occasion de la construction de la déviation sud de l'autoroute de Saint Etienne, ce reportage témoigne de la visite du sénateur maire de la ville, Mr. Michel DURAFOUR, sur le chantier du tunnel de la déviation. Accueilli par Mr. Rocher, président de la société forêzienne de travaux publics, Michel DURAFOUR découvre avec les membres du conseil municipal l'avancée des travaux. (voir aussi le chantier de l A 47 avec la video du tunnel du rond-point içi : www.ina.fr/video/LXC9610041788 . Ce quartier est né des programmes de grands ensembles mis en œuvre à partir des années 1950 afin de réduire la pénurie de logements. La mairie choisit donc de développer un quartier moderne 4 600 logements en HLM pour pouvoir loger plus de 30 000 habitants avec des loyers modérés dans des bâtiments modernes. Ce quartier avait comme emblème un des plus grands immeubles d’Europe surnommé la Muraille de Chine qui était visible depuis l’autoroute. Ce quartier s’est construit en quatre tranches : Beaulieu I (Beaulieu) de 1953 à 1955 ; Beaulieu II (La Marandinière) en 1959 ; Beaulieu III (Montchovet) en 1964 ; Beaulieu IV (La Palle) en 1971. Il est aujourd’hui en profonde mutation avec un programme de renouvellement urbain qui prévoit la démolition de plus 1000 logements et la reconstruction de 250. Bâtiments spécifiques : CHPL (Centre Hospitalier Privé de la Loire) qui remplace la Muraille de Chine ; Ecole Nationale d'ingénieurs de Saint-Etienne Un modèle de l'urbanisme des années 1950. Beaulieu-Montchovet: La ville choisit de construire un immense quartier neuf de plus de 4.600 logements, prévu pour loger 30.000 habitants, sur les basses pentes du Pilat, à la sortie sud-est de Saint-Etienne.Entre les forêts, qui seront classées parc naturel quelques années plus tard, et les quartiers chics du cours Fauriel, c'est un des endroits les mieux situés de la ville.C'est aussi le seul grand emplacement proche du centre où il n'y aie pas eu de mines, parce que les couches de charbon s'arrêtent juste avant : le terrain est assez solide pour supporter de gros immeubles. Içi le chantier de construction de MONTCHOVET soit Beaulieu 3, la continuitée des constructions HLM de nos quartiers sud-est (les chantiers de l'OPAC) , la vidéo içi :www.ina.fr/video/LXF99004401 .Retour sur son historique de 1962 à aujourd'hui e n 2018.Un grand-Ensemble qui rappelle combien la politique d'urbanisme des années 1960 et suivantes a été conduite en dépit du bon sens la video içi www.google.fr/search?q=montchovet+ina&oq=montchovet+i... et là www.ina.fr/video/CAC00029801 , mais aussi içi www.ina.fr/video/CAC00029801 - avec Claude BARTOLONE içi avec la Visite à Saint Etienne du ministre délégué à la ville le jour de la démolition de la muraille de Chine. Rencontre avec des associations pr discuter du futur du quartier Montchovet. www.ina.fr/video/LY00001263573 - fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-media/Rhonal00046/demol... - et les differentes videos de la demolition la encore : La démolition de la "muraille de Chine" de Saint Etienne www.youtube.com/watch?v=aq1uOc6Gtd0, www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc terrible :( ^^ l interview de Michel Thiolliere Le Grisou.fr a interviewé Michel Thiollière, ancien maire de Saint-Etienne et sénateur de la Loire, membre du Parti radical et actuel vice-président de la Commission de régulation de l'énergie. Il livre son analyse sur les prochaines échéances politiques, notamment la campagne des municipales en cours à Saint-Etienne, les alliances de la droite et du centre, mais aussi le mandat de Maurice Vincent. Michel Thiollière s'attarde également sur les besoins de l'agglomération stéphanoise et évoque les enjeux énergétiques en France.(Interview : Maxime Petit -- Réalisation : Studios Bouquet) www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48,"François Mitterrand, après la visite de deux quartiers -l'un à Saint Etienne et l'autre à Vénissieux, inscrits sur la liste de ceux à réhabiliter -, parle du plan de réhabilitation pour de meilleures conditions de logement.François Mitterrand / Georgina Dufoix / Gilbert Trigano / François Dubanchet / Marcel Houël Thèmes : Grands travaux et grands projetsLe Président > 1er septennat 1981-1988 > 1981-1986 ÉclairageDepuis la fin des années 1970, la région lyonnaise apparaît comme l'épicentre des violences urbaines qui se déroulent en France. Durant l'été 1981, des violences urbaines ont conduit le gouvernement à engager le plus tôt possible une nouvelle politique en faveur des quartiers dégradés. Malgré les premières opérations de réhabilitation engagées par la Commission nationale pour le développement social des quartiers, la situation demeure extrêmement tendue dans un certain nombres de quartiers populaires. L'assassinat d'un jeune de la Cité des 4 000 par un habitant en juillet 1983 a ravivé les débats autour du thème du "mal des grands ensembles" selon l'expression de l'époque. D'autre part, le contexte politique conduit également le pouvoir à s'intéresser encore davantage à la question de la dégradation urbaine dans la mesure où de très nombreux quartiers populaires n'ont pas cette fois-ci apporté leurs suffrages aux candidats de la gauche.La visite de François Mitterrand dans deux quartiers dégradés de la région lyonnaise constitue donc un signal fort à l'égard des populations qui y vivent. Ce déplacement fait également écho à celui réalisé quelques jours plus tôt au sein de la Cité des 4 000 à La Courneuve en Seine Saint Denis (voir Visite de François Mitterrand à La Courneuve). Le principe est d'ailleurs le même et il est exprimé par le président de la République : voir par lui-même l'état réel de ses quartiers. Le fait qu'il soit mentionné dans le reportage que "ces visites surprises" se soient faites dans la "plus grande discrétion" (notamment sans les élus locaux concernés) marque effectivement la volonté du président de la République d'établir une sorte de lien direct avec les habitants qui vivent dans ces quartiers. Il ne s'agit pas de faire l'annonce de nouvelles mesures mais "de voir les choses par moi-même" selon l'expression utilisée par François Mitterrand lors de son allocution à la Préfecture à Lyon. Au moment où la Commission nationale pour le développement social des quartiers établit la liste définitive des 22 quartiers qui bénéficieront d'un programme de réhabilitation, la visite du président de la République sur le terrain suggère une forme de "présidentialisation" du thème de la réhabilitation des grands ensembles.La création au même moment de Banlieue 89 suscitée par deux architectes proches de François Mitterrand, Roland Castro et Michel Cantal-Duparc, suggère également l'intérêt du président de la République pour les questions urbaines (voir Inauguration de l'exposition organisée par Banlieue 89)."http://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00106/visite-de-francois-mitterrand-a-saint-etienne-et-aux-minguettes.html JournalisteVisites surprises qui se sont déroulées dans la plus grande discrétion, seule Madame Georgina Dufoix, Secrétaire d’Etat à la Famille et aux Immigrés, Monsieur Gilbert Trigano, le PDG du Club Méditerranée qui participe à la Commission Dubedout, et deux collaborateurs du Chef de l’État étaient présents. Ni à Saint-Étienne, ni à Vénissieux, les autorités locales n’y ont participés. Peu avant midi, le Président est arrivé à la Préfecture du Rhône à Lyon où s’est déroulée pendant 45 minutes une séance de travail avec les élus locaux et notamment Messieurs Dubanchet, Maire de Saint-Étienne et Houël, Maire de Vénissieux. Réunion qui a donné l’occasion d’aborder les problèmes de fond, devait souligner François Mitterrand.(Bruit)François MitterrandLes deux quartiers que je viens de visiter, celui de Montchovet à Saint-Étienne et celui de Monmousseau à l’intérieur des Minguettes sur la commune de Vénissieux, sont inscrits sur la liste des 22 quartiers à réhabiliter, retenus, proposés par la Commission Dubedout devenue la Commission Pesce, et retenus par le Gouvernement. Et je compte appliquer nos efforts pour qu’effectivement, ces quartiers soient réhabilités, c’est-à-dire, soient habitables. Qu’on y trouve, pour ceux qui y vivent, euh, suffisamment de convivialité, de capacité de développer une famille et, euh, revenant de son travail quand on en a, de pouvoir vivre avec les autres. Les conditions de logement, la construction de ces ensembles, les liaisons avec l’extérieur, l’école, le sport, les espaces verts, bref, l’espace tout court, contribuent, vous le comprenez bien à, au futur équilibre, ou contribueront au futur équilibre de ces quartiers. Alors, je préfère voir les choses par moi-même. Il faut bien se dire que à l’origine de nombreux désordres sociaux se trouvent ces fâcheuses, ces déplorables conditions de vie. Et moi, je veux lutter contre ces désordres et pour cela, il faut que je m’attaque avec le Gouvernement et ceux qui ont la charge auprès de moi, je veux absolument m’attaquer aux sources d’un malaise et d’un déséquilibre social qui sont d’une immense ampleur. Raison de plus pour commencer par un bout avec énergie et continuité. Et de ce point de vue, je compte bien, au cours des semaines et des mois à venir, persévérer dans cette enquête personnelle qui me permet ensuite de donner des instructions précises à ceux qui participent à la gestion de l’État., à Saint-Étienne comme dans les communes de sa proche banlieue. Une sorte de grand monument à la gloire des HLM, comme si on avait fait exprès de la faire aussi énorme pour montrer comme les gens étaient fiers de ce quartier. Autour on construit tout ce qu'il faut pour les habitants : une école, Montchovet, qui donne sur le grand pré derrière, une MJC, une piscine, un centre commercial, avec la Poste, plus tard le bureau de police. En 1978, comme les enfants des habitants grandissent, on ouvre un deuxième collège dans la ZUP. Il prendra le nom de Jean Dasté, qui a créé la Comédie de Saint-Etienne, le plus grand théatre de province en France, et son école de comédiens. Après 1984 les loyers des HLM ont augmenté, beaucoup d'habitants sont partis. La population de Saint-Etienne diminue surtout dans les quartiers sud : beaucoup de gens déménagent vers la plaine du Forez, moins froide, où il y a la place de batir des maisons. On a rénové beaucoup d'appartements anciens en ville : la crise du logement est finie. On ne sait même plus qu'elle a existé. Les ZUP ont vieilli et la plupart des gens préfèrent se loger dans des appartements récents. Alors on ferme : le collège de Beaulieu, l'école de la Marandinière, la Poste. La Muraille coute très cher à entretenir : il n'y a plus asssez d'habitants pour payer les frais. Les HLM ont décidé de la détruire: c'est le plus gros projet de démolition jamais réalisé en Europe. Les familles qui restaient ont du déménager. On va faire exploser la Muraille de Chine au printemps de l'an 2000. Peut être qu'il fallait le faire, mais pour les gens du quartier c'est un gros morceau de notre Histoire qu'on nous détruit.1954: les premiers travaux à Beaulieu : la campagne devient une ville à grands coups de bulldozer..Le projet est de construire en grande quantité des logements de bonne qualité, avec tout le confort, des chambres pour les enfants, l'eau, le chauffage central, des sanitaires, des arbres et des pelouses, et surtout .... des loyers accessibles pour tous. Ce seront les Habitations à Loyers Modérés, les HLM.Il faudra les construires en dehors des villes, pour en finir avec le mélange des industries et des logements, qui amène le bruit et la pollution. Y prévoir tous
42 #MONTCHOVET la fin d'une cité au 27 mai 2000 @ le #Logementsocial dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l' #Habitat / #SAINTETIENNE #ANRU #DEMOLITION
#Mémoire2cité au coeur de la #rénovationurbaine en département #LOIRE 42 #MONTCHOVET la fin d'une cité au 4 juin 2021 @ le #Logementsocial dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l' #Habitat / #SAINTETIENNE #ANRU #DEMOLITION #Banlieue #RenouvellementUrbain #Mémoire2cité #HLM cinematheque.saint-etienne.fr/Default/SearchMinify/CfGzVz... @ #ANRU #Demolition - Après 1945, les collines agricoles du sud-est de la ville connaissent un programme d’urbanisation de grande ampleur pour répondre à la crise du logement. Près de 4600 logements sociaux vont ainsi être construits en quatre tranches successives de 1953 à 1970 : Beaulieu, la Marandinière, Montchovet, la Métare et la Palle formant aujourd’hui les quartiers sud-est. Touché par la crise économique et urbaine de dingue, le secteur sud-est apparaît à la fin des années 1990 comme un espace monofonctionnel dédié en totalité à l’habitat locatif social et porté par un seul bailleur l'OPAC devenu Métropole Habitat. Bien que bénéficiant de nombreux atouts (accessibilité et environnement agréable...), le quartier souffre du gigantisme de son urbanisation et du manque de résidentialisation des unités d’habitation. Par une action en profondeur et dans la durée, la Ville de Saint-Étienne, à travers son Programme de Rénovation Urbaine (PRU), a amorcé une transformation durable du quartier depuis 1989 avec la 1ere demolition du programme à la rue Pierre Loti le 31 janvier 1989 (BANLIEUE89), 30 ans de renouvellement urbain sur la ville.... une ville pilote en la matiere des 1990. Aujourd'hui et demain Les quartiers sud-est vont poursuivre leur mutation, avec l’appui continu de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine et ses partenaires l'ANRU2. Développer le secteur économiqueL'objectif est de dynamiser l’économie dans ce territoire en portant de nouveaux projets et en restructurant l’offre commerciale de proximité. La Ville de Saint-Étienne a prévu la création de nouvelles zones d’activités permettant l’accueil d’entreprises. Ainsi une zone d’activités économiques, rue Pierre Loti, répondra aux besoins fonciers des entreprises et des artisans locaux. Ce projet de zone économique, en visibilité directe de la RN 88, permettra l’implantation d’une cinquantaine d’entreprises et la création de 300 emplois. Un nouveau centre commercial sur le secteur de la Marandinière, couplé à la démolition des centres commerciaux de la Palle et Sembat, permettra de restructurer et moderniser l’offre commerciale de proximité. Renouveller l'offre d'habitat Une qualité résidentielle s’affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grâce à une nouvelle offre d’habitat variée qui émerge depuis plusieurs années. Les nombreuses démolitions réalisées et à venir (Boulevard des Mineurs en 2018 et immeubles Loti en 2020), ainsi que les réhabilitations d’immeubles en cours, vont permettre de diversifier l’offre de logements. L’un des objectifs du projet urbain est donc de conforter la vocation résidentielle du quartier en stimulant l’offre et en accompagnant des projets comme la construction de logements passifs sur le secteur de Beaulieu, la transformation de l’ancienne école Baptiste-Marcet et la réhabilitation de logements à Monchovet. Améliorer le cadre de vie des habitantsLes quartiers sud-est bénéficient d’un environnement naturellement riche et varié, à l’interface entre les grands parcs de la ville (jardin des Plantes, parc de l’Europe, Bois d’Avaize) et le Pilat. Le projet urbain de la Ville de Saint-Étienne prévoit de relier ces espaces naturels entre-eux avec la création d’une continuité verte, qui permettra aux marcheurs et autres randonneurs de bénéficier d’un véritable réseau de chemins autour de la commune. Le boulevard Alexandre-de-Fraissinette, véritable colonne vertébrale du quartier, et la rue Pierre-Loti seront entièrement revus pour assurer un meilleur partage de l’espace entre tous les modes de déplacements (voiture, vélo et piéton) et assurer un maillage inter-quartiers plus efficace. fr.calameo.com/read/0005441131b4119eaa674Depuis 2014, la rénovation urbaine dans les quartiers sud-est s’est traduite par de nombreux travaux: la construction du centre commercial de la Grande Marandinière, l’aménagement d’un lotissement de treize maisons individuelles passives, impasse Clémenceau, les rénovations des écoles de Montchovet et de Beaulieu, la réhabilitation de locaux rue Henri-Dunant (pour y installer la Maison des associations), et enfin les démolitions récentes du centre commercial du boulevard de la Palle et d’un garage, au 41 rue de Terrenoire.Démolitions mais aussi constructions sont au programme. Plusieurs acteurs entrent en jeu dans le financement de ces projets, notamment l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) mais aussi la Ville, le Département et la Région. Ainsi, le contrat avec l’ANRU, signé le 14 mars, dégage une somme de 23 millions d’euros, somme à laquelle il faut ajouter 3,3 millions d’euros de la Région. Pour les années à venir, les objectifs visent à la poursuite du développement économique, de la mutation de l’habitat par des constructions individuelles ou de petits immeubles, des démolitions ponctuelles, de la valorisation des espaces publics et du renforcement des espaces du quartier. Deux secteurs sont concernés : Loti et la Grande Marandinière. Le 11 AVRIL 1964, le développement de la ville de Saint Etienne, et ses travaux ..La ville de Saint Etienne se développe tout comme l'ensemble du territoire... Pour accompagner cet accroissement de population, de nouveaux quartiers se construisent aux abords de la ville chaque jours. Et pour faire face aux problèmes de circulation, un boulevard périphérique a été aménagé. Réalisé à l'occasion de la construction de la déviation sud de l'autoroute de Saint Etienne, ce reportage témoigne de la visite du sénateur maire de la ville, Mr. Michel DURAFOUR, sur le chantier du tunnel de la déviation. Accueilli par Mr. Rocher, président de la société forêzienne de travaux publics, Michel DURAFOUR découvre avec les membres du conseil municipal l'avancée des travaux. (voir aussi le chantier de l A 47 avec la video du tunnel du rond-point içi : www.ina.fr/video/LXC9610041788 . Ce quartier est né des programmes de grands ensembles mis en œuvre à partir des années 1950 afin de réduire la pénurie de logements. La mairie choisit donc de développer un quartier moderne 4 600 logements en HLM pour pouvoir loger plus de 30 000 habitants avec des loyers modérés dans des bâtiments modernes. Ce quartier avait comme emblème un des plus grands immeubles d’Europe surnommé la Muraille de Chine qui était visible depuis l’autoroute. Ce quartier s’est construit en quatre tranches : Beaulieu I (Beaulieu) de 1953 à 1955 ; Beaulieu II (La Marandinière) en 1959 ; Beaulieu III (Montchovet) en 1964 ; Beaulieu IV (La Palle) en 1971. Il est aujourd’hui en profonde mutation avec un programme de renouvellement urbain qui prévoit la démolition de plus 1000 logements et la reconstruction de 250. Bâtiments spécifiques : CHPL (Centre Hospitalier Privé de la Loire) qui remplace la Muraille de Chine ; Ecole Nationale d'ingénieurs de Saint-Etienne Un modèle de l'urbanisme des années 1950. Beaulieu-Montchovet: La ville choisit de construire un immense quartier neuf de plus de 4.600 logements, prévu pour loger 30.000 habitants, sur les basses pentes du Pilat, à la sortie sud-est de Saint-Etienne.Entre les forêts, qui seront classées parc naturel quelques années plus tard, et les quartiers chics du cours Fauriel, c'est un des endroits les mieux situés de la ville.C'est aussi le seul grand emplacement proche du centre où il n'y aie pas eu de mines, parce que les couches de charbon s'arrêtent juste avant : le terrain est assez solide pour supporter de gros immeubles. Içi le chantier de construction de MONTCHOVET soit Beaulieu 3, la continuitée des constructions HLM de nos quartiers sud-est (les chantiers de l'OPAC) , la vidéo içi :www.ina.fr/video/LXF99004401 .Retour sur son historique de 1962 à aujourd'hui e n 2018.Un grand-Ensemble qui rappelle combien la politique d'urbanisme des années 1960 et suivantes a été conduite en dépit du bon sens la video içi www.google.fr/search?q=montchovet+ina&oq=montchovet+i... et là www.ina.fr/video/CAC00029801 , mais aussi içi www.ina.fr/video/CAC00029801 - avec Claude BARTOLONE içi avec la Visite à Saint Etienne du ministre délégué à la ville le jour de la démolition de la muraille de Chine. Rencontre avec des associations pr discuter du futur du quartier Montchovet. www.ina.fr/video/LY00001263573 - fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-media/Rhonal00046/demol... - et les differentes videos de la demolition la encore : La démolition de la "muraille de Chine" de Saint Etienne www.youtube.com/watch?v=aq1uOc6Gtd0, www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc terrible :( ^^ l interview de Michel Thiolliere Le Grisou.fr a interviewé Michel Thiollière, ancien maire de Saint-Etienne et sénateur de la Loire, membre du Parti radical et actuel vice-président de la Commission de régulation de l'énergie. Il livre son analyse sur les prochaines échéances politiques, notamment la campagne des municipales en cours à Saint-Etienne, les alliances de la droite et du centre, mais aussi le mandat de Maurice Vincent. Michel Thiollière s'attarde également sur les besoins de l'agglomération stéphanoise et évoque les enjeux énergétiques en France.(Interview : Maxime Petit -- Réalisation : Studios Bouquet) www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48,"François Mitterrand, après la visite de deux quartiers -l'un à Saint Etienne et l'autre à Vénissieux, inscrits sur la liste de ceux à réhabiliter -, parle du plan de réhabilitation pour de meilleures conditions de logement.François Mitterrand / Georgina Dufoix / Gilbert Trigano / François Dubanchet / Marcel Houël Thèmes : Grands travaux et grands projetsLe Président > 1er septennat 1981-1988 > 1981-1986 ÉclairageDepuis la fin des années 1970, la région lyonnaise apparaît comme l'épicentre des violences urbaines qui se déroulent en France. Durant l'été 1981, des violences urbaines ont conduit le gouvernement à engager le plus tôt possible une nouvelle politique en faveur des quartiers dégradés. Malgré les premières opérations de réhabilitation engagées par la Commission nationale pour le développement social des quartiers, la situation demeure extrêmement tendue dans un certain nombres de quartiers populaires. L'assassinat d'un jeune de la Cité des 4 000 par un habitant en juillet 1983 a ravivé les débats autour du thème du "mal des grands ensembles" selon l'expression de l'époque. D'autre part, le contexte politique conduit également le pouvoir à s'intéresser encore davantage à la question de la dégradation urbaine dans la mesure où de très nombreux quartiers populaires n'ont pas cette fois-ci apporté leurs suffrages aux candidats de la gauche.La visite de François Mitterrand dans deux quartiers dégradés de la région lyonnaise constitue donc un signal fort à l'égard des populations qui y vivent. Ce déplacement fait également écho à celui réalisé quelques jours plus tôt au sein de la Cité des 4 000 à La Courneuve en Seine Saint Denis (voir Visite de François Mitterrand à La Courneuve). Le principe est d'ailleurs le même et il est exprimé par le président de la République : voir par lui-même l'état réel de ses quartiers. Le fait qu'il soit mentionné dans le reportage que "ces visites surprises" se soient faites dans la "plus grande discrétion" (notamment sans les élus locaux concernés) marque effectivement la volonté du président de la République d'établir une sorte de lien direct avec les habitants qui vivent dans ces quartiers. Il ne s'agit pas de faire l'annonce de nouvelles mesures mais "de voir les choses par moi-même" selon l'expression utilisée par François Mitterrand lors de son allocution à la Préfecture à Lyon. Au moment où la Commission nationale pour le développement social des quartiers établit la liste définitive des 22 quartiers qui bénéficieront d'un programme de réhabilitation, la visite du président de la République sur le terrain suggère une forme de "présidentialisation" du thème de la réhabilitation des grands ensembles.La création au même moment de Banlieue 89 suscitée par deux architectes proches de François Mitterrand, Roland Castro et Michel Cantal-Duparc, suggère également l'intérêt du président de la République pour les questions urbaines (voir Inauguration de l'exposition organisée par Banlieue 89).#Mémoire2cité au coeur de la #rénovationurbaine en département #LOIRE 42 La ville de Saint-Etienne est confrontée à une situation inédite d’érosion démographique et de déprise économique qui nuit très largement à son image et donc à son attractivité.
De fait, l’attractivité de la ville constitue l’un des enjeux majeurs sur lequel les politiques publiques s’orientent depuis plusieurs années. Pour cela, la ville a entamé sa reconversion postindustrielle à travers la mutation de son tissu productif et la tertiairisation de ses activités.
Cette mutation urbaine a aussi pour objectif de faire de Saint-Etienne un élément moteur de la
métropolisation lyonnaise et de conforter la ville à s’affirmer dans la dimension européenne.
Pour atteindre ces objectifs et contrer la spirale de « ville perdante » dans laquelle la
ville se renferme, l’Etat et les collectivités locales concernées ont décidé de créer un outil spécifique à l’aménagement urbain qu’est l’Etablissement Public d’Aménagement de Saint-Etienne.
Cette structure dispose de nombreux apports publics et est investie d’une Opération d’Intérêt
National qui recouvre 435 hectares du centre-ville.
La requalification urbaine semble apporter une réponse au renouveau urbain de
Saint-Etienne et s’est matérialisée par la création de quatre grands projets de ville en 2007
qui s’étendent sur 970 hectares. Le premier projet cherche à conforter et développer un pôle
d’attractivité tertiaire dans le quartier de la gare de Chateaucreux, le deuxième a pour but de
poursuivre la reconversion de la manufacture d’armes de la ville et de ses abords afin d’en faire
un lieu dynamique valorisant l’innovation et le développement des synergies entre la recherche et l’industrie sur les technologies de pointe. Cette spécialisation pourra être impulsée par
l’actuelle Cité du design, le pôle optique-vision et la mutation de la Plaine Achille. Le troisième
grand projet est celui de la restructuration de la principale entrée de ville située dans le site
de Pont de l’Âne - Monthieu qui a une vocation à la fois commerciale et d’activités. Le dernier
grand projet est celui de l’attractivité du centre qui arrive en soutien de l’Opération cœur de
Ville effectuée par la ville de Saint-Etienne dont le but est de requalifier les quartiers anciens
stéphanois.
Tous ces projets ont pour objectifs de contribuer à renforcer Saint-Etienne dans sa
position de second pôle urbain de l’Eurométropole Lyon/Saint-Etienne, de pérenniser le dynamisme économique du bassin d’emplois et de restaurer l’attractivité résidentielle du centreville. Le dernier projet est un processus de ré-appropriation des espaces anciens centraux qui
ont été les premiers touchés par la crise industrielle de la ville et qui sont, encore aujourd’hui,
victimes d’une importante crise du logement. En effet, la ville de Saint-Etienne comprend des
quartiers populaires inconfortables au centre-ville ou à sa proximité immédiate, alors que le
périurbain présente des qualités qui en font l’espace privilégié des populations plus aisées.
Saint-Etienne se doit d’évoluer pour répondre à un changement d’aspiration dans
les choix d’emménagement. En effet, une partie des classes moyennes aspire aujourd’hui à
d’autres espaces urbains que les quartiers bourgeois trop onéreux, les quartiers populaires
dégradés et le périurbain matérialiste. Cette classe moyenne souhaite atteindre des satisfactions reflétant l’expression de soi et l’enrichissement personnel ainsi qu’un espace de vie plus
centré sur les stimulations offertes par la vie en ville. La vie du périurbain apparaît aujourd’hui
comme le reflet d’un confort matériel et familial qui ne correspond pas aux aspirations d’une
partie des classes moyennes qui est à la recherche d’une proximité entre le lieu de travail et
le lieu de résidence afin, notamment, de pouvoir se déplacer à pied ou en vélo et ne plus être
dépendante des modes de transports motorisés.
De même, cette partie des classes moyennes porte un intérêt pour les aménités urbaines, recherchent une vie culturelle cosmopolite et des plaisirs de la vie nocturne. De nombreuses villes possèdent des centres anciens qui offrent tout ou partie des qualités recherchées par
ces nouvelles couches moyennes, appelées parfois bourgeoises-bohèmes. A Saint-Etienne, les
individus aspirant à ces modes de vie se sont heurtés à des espaces centraux proposant peu
de lieux de vie attractifs et de qualité.
Cette nouvelle volonté de mode de vie est apparue à la fin des Trente Glorieuses. Dès
le milieu des années 1970, les grands ensembles font l’objet de nombreuses critiques tant de la
part des habitants que des pouvoirs publics. En effet, en 1970, la France assiste à un abandon
des pratiques urbanistiques de table rase liées au mouvement moderne. La circulaire Guichard
du 21 mars 1973 relative « aux formes d’urbanisation dites «grands ensembles» et à la lutte
contre la ségrégation sociale par l’habitat », impulse la volonté d’un changement de pratiques
dans l’aménagement du territoire français. Elle met en place de nouvelles règles en matière
d’urbanisme. La ville de Saint-Etienne assiste alors à l’arrêt des programmes de grands ensem bles dans ses quartiers ZUP et s’oriente, en 1977, vers une politique urbaine de revitalisation
des quartiers anciens du centre. Ces quartiers ont pour caractéristiques d’être bien placés par
rapport aux transports en commun et aux équipements mais ils souffrent de conditions de
logement et d’environnement désastreuses. Ces quartiers deviennent alors des territoires urbains particulièrement sensibles aux questions de peuplement.
L’intérêt se porte alors sur ces espaces délaissés par la mise en place d’outils tels que les
Opérations Programmées d’Amélioration de l’Habitat (OPAH) et la Résorption de l’Habitat Insalubre (RHI). Ces quartiers anciens centraux présentent alors un intérêt à la fois morphologique
et historique qui mérite d’être mis en valeur. La volonté est la résorption de l’habitat indigne, la
diversification de l’offre de logements à loyers maîtrisés, la performance énergétique et la lutte
contre la vacance.
En plus de ce changement de mentalités urbanistiques au sein des pouvoirs publics,
les villes assistent à un mouvement résidentiel allant dans le même sens. En effet, les classes
moyennes qui aspirent à accéder à la propriété voient dans le bâti dégradé des centres historiques un terrain privilégié ou contraint pour leur stratégie résidentielle. De même, les artistes,
pionniers de la gentrification, ont contribué à la revalorisation symbolique de certains centres
anciens. Ils ont, en effet, été orientés vers ces milieux urbains par des contraintes économiques
et une volonté de valorisation de « l’atmosphère » populaire. Ce sont ces catégories sociales
proches de la gentrification qui ont, en premier lieu, reconnu le potentiel attractif, convivial,
solidaire et esthétique de ces quartiers.
Cependant, la mentalité stéphanoise reste bien à la marge de celle des autres grandes villes françaises. L’attractivité n’étant pas perçue à l’échelle de la ville elle ne l’est pas non
plus à l’échelle du quartier. Les catégories sociales moyennes attirées par la ville centre n’ont
certainement pas encore trouvé satisfaction à Saint-Etienne et aspirent toujours à une maison individuelle dans le périurbain sans que la dépendance de la voiture présente une réelle
contrainte. De même, il semblerait que les artistes, attirés par cette « ville créative de design »
(label UNESCO, obtenu en novembre 2010), n’aient pas encore réussi à conférer une image
bohème aux quartiers anciens stéphanois. Face à cette déperdition démographique, la ville de Saint-Etienne a fait le choix d’impulser l’attractivité de ses quartiers centraux afin d’assurer la qualité de l’habitat, de répondre
à une demande de vivre en ville et d’inviter de nouvelles populations à investir ces quartiers
encore largement populaires. La volonté est de mettre en valeur les nombreux atouts des centres anciens, comme la proximité de l’hypercentre, l’accessibilité aux transports en commun
ou la qualité et l’esthétique du tissu urbain patrimonial, afin d’améliorer l’image et de restaurer
l’attractivité résidentielle.
Saint-Etienne, du fait de son passé industriel, connait un retard dans son développement par rapport aux villes « concurrentes » voisines comme Lyon et Grenoble. Ce retard sousentend qu’elle devrait, elle aussi, par la suite, voir ses quartiers historiques évoluer et peut-être
devenir des lieux de vie prisés par une population plus aisée que celle actuelle.
Le développement de ce mémoire s’attachera alors à montrer en quoi l’intervention
publique sur l’habitat dégradé en quartiers anciens centraux peut tendre vers un processus de gentrification et requalifier l’image de la ville de Saint-Etienne, très liée au
déclin industriel.
A cet effet, il sera intéressant de comprendre le rapport de la ville de Saint-Etienne
avec l’industrie dans son développement et les conséquences de cette gloire passée sur sa
nécessaire reconversion. De même, avec l’identification de ce contexte stéphanois particulier, il sera nécessaire de montrer en quoi les centres anciens populaires stéphanois peuvent
permettre à la ville de se doter d’une nouvelle attractivité et d’un nouveau dynamisme qui
permettront à la ville de s’aligner sur ses communes voisines. Enfin, il sera nécessaire d’identifier les politiques de gentrification mises en oeuvres et les effets qu’elles peuvent avoir sur le
changement d’image de ses quartiers anciens centraux. Une comparaison avec deux autres
villes d’Europe ayant connu un phénomène de gentrification sera faite afin de comprendre ce
que ces politiques urbaines ont eu comme conséquences sur les anciens quartiers industriels
et sur la ville dans son ensemble. www.labecedaire.fr/wp-content/uploads/2017/10/Besonhe_201... Dans une ville qui lutte contre le déclin démographique, l’aménagement urbain est volontariste Les projets d'amélioration de l'habitat Le terme de gentrification a été inventé par Ruth Glass en 1963 pour décrire « un processus à travers lequel des ménages de classes moyennes avaient peuplé d’anciens quartiers
dévalorisés du centre de Londres, plutôt que d’aller résider en banlieues résidentielles selon le
modèle dominant jusqu’alors pour ces couches sociales ».1
Par le terme « gentrification », Ruth Glass décrit la transformation de la composition
sociale de certains quartiers anciens centraux, le processus de déplacement et de remplacement de populations populaires dans des secteurs urbains centraux par des catégories plus
aisées ainsi que l’investissement de cette classe sociale à travers la réhabilitation physique de
l’habitat vétuste et dégradé de ces secteurs. La notion de gentrification fait alors explicitement
référence à une dimension de classe. Il s’agit, en réalité, d’une métaphore : c’est l’image qu’une
petite noblesse, la « gentry » britannique, veut se donner en s’appropriant une portion de la
ville jusqu’alors délaissée et investie par des classes populaires (ouvriers, familles immigrées)
au prix de leur éviction.2
Aujourd’hui, pour beaucoup d’auteurs, parler de gentrification revient à exprimer un
phénomène négatif. Ils se cantonnent à une définition de la gentrification comme d’un simple
processus contraignant et orientant les stratégies résidentielles des ménages, créant une éviction des catégories populaires et une montée progressive des classes moyennes. Cependant,
la définition de la gentrification s’est élargie et s’associe à d’autres processus tels que celui de
la « revitalisation » des centres urbains anciens centraux et celui de l’ « élitisation » des villes.
Ainsi, la gentrification fait appel à l’idée de renouvellement social et de transformation du bâti
à l’échelle d’un quartier.
Cependant, l’extension de cette terminologie attise de nombreux débats autour de la
question de la gentrification. Il s’agit, en effet, d’un phénomène complexe qui induit des réactions parfois contradictoires. Le concept de gentrification recouvre des réalités mouvantes et
diverses et rend parfois difficile son appropriation. En effet, après Ruth Glass, d’autres auteurs
ont repris ce concept sous un autre angle afin de l’adapter à de nombreux autres contextes. Si
pour Bourne en 1993, il ne s’agit que d’un phénomène limité qui n’a concerné que certaines
villes anglo-saxonnes, pour d’autres, le phénomène va bien plus loin. En effet, certains parlent
d’un phénomène qui combine une multitude de changements à la fois physiques (réhabilitation de logements), sociaux (changement et transformation des résidents), économiques (sur
les marchés fonciers, immobiliers) et culturels. D’autres assimilent ce processus à l’installation
de classes moyennes dans des résidences de standing au cœur des grandes villes.3
Plus largement, aujourd’hui, les travaux en sciences sociales ont fait apparaître différentes tendances rattachées à ce phénomène. En effet, la gentrification peut être le fait d’une
stratégie d’acteurs publics souhaitant transformer physiquement et socialement les quartiers
populaires centraux soit la stratégie d’acteurs individuels ayant cerné un potentiel au sein de
ces quartiers et étant attirés par les modes de vie et de consommation qu’autorise l’habitat en
centre-ville.
Si la gentrification fait aujourd’hui débat et a même été remise en cause par certains
auteurs tels que Alain Bourdin qui affirme qu’elle est « devenue un masque qui nuit à l’analyse
des transformations urbaines et des processus sociaux à l’œuvre de la ville », elle permet, à
condition d’être définie avec nuance et rigueur et d’être remise dans le contexte auquel elle
est rattaché, de saisir les différentes facettes de l’ « embourgeoisement » des villes. D’après
Patrick Rérat, Ola Söderström, Roger Besson, et Etienne Piguet, l’avantage d’élargir ce concept
« réside dans le fait qu’il rassemble dans un seul mouvement d’analyse des phénomènes qui
autrement seraient considérés séparément ».4 L’extension de la définition de la gentrification
permet donc de mieux saisir tous les mécanismes d’élitisation des villes. L’approche du phénomène de gentrification varie donc en fonction des auteurs.
Dans le développement de ce mémoire, le parti pris choisi est en faveur d’une définition extensive du processus de gentrification et va dans le sens des quatre auteurs cités
ci-dessus. Le terme de gentrification sera utilisé dans le contexte stéphanois. Il ne s’agit actuellement pas d’un phénomène avéré mais il semblerait que Saint-Etienne soit dotée de toutes
les caractéristiques nécessaires au développement d’une gentrification de ses quartiers populaires anciens centraux. L’intérêt de ce mémoire est de montrer, par une analyse complète du
phénomène de gentrification, que ce processus a sa place dans les quartiers anciens de SaintEtienne et qu’il peut être positif pour la ville. La question de la gentrification n’est pas propre à
la ville de Saint-Etienne. Elle concerne toutefois les villes anciennement industrielles qui, à la
différence d’autres, recherchent la gentrification plutôt qu’elles ne la freinent. La ville de Saint-Étienne poursuit une politique d'amélioration de l'habitat et du tissu urbain. Il s'agit tout à la fois d'améliorer l'attractivité résidentielle de la ville et d'offrir une nouvelle offre d'habitat, plus qualitative, qui réponde aux aspirations des stéphanois. La stratégie mise en place ces dernières années vise à améliorer l'attractivité résidentielle par :
- de nombreuses démolitions afin d'aérer la ville et faire disparaître les logements obsolètes et indignes (2000 logements de 2018 à 2025),
- un grand nombre de réhabilitations sur le parc social et privé,
- un développement d'une offre d'habitat de qualité pour toutes les catégories de population.
Les dispositifs et actions de rénovation urbaine
Une zone d'aménagement concerté (ZAC) Jacquard Gachet
La zone d’aménagement concerté (ZAC) créée à Jacquard est une opération publique d’aménagement qui permet à une collectivité publique d’engager une opération importante, complète et cohérente d’aménagement de l’espace urbain. L'Etablissement Public d'Aménagement de la Ville de Saint-Etienne (EPASE) en assure la coordination.
L’opération Jacquard a pour but de mettre en valeur les nombreux atouts du quartier (proximité avec l’hypercentre, accessibilité, richesse du tissu urbain patrimonial), afin d’améliorer son image et restaurer son attractivité résidentielle.
> En savoir plus sur la rénovation du quartier Jacquard
Les Opérations de Restauration Immobilière (ORI)
Les opérations de restauration immobilière (ORI) consistent en des travaux de remise en état, de modernisation ou de démolition ayant pour objet ou pour effet la transformation des conditions d’habitabilité des immeubles. Elles sont engagées à l’initiative soit des collectivités publiques, soit d’un ou plusieurs propriétaires.
Le Programme Local de l'Habitat (PLH)
Élaboré à l'initiative et sous la responsabilité de Saint-Etienne Métropole, le PLH définit la stratégie en matière d'habitat pour l'ensemble de l'agglomération et ce sur une période de 6 ans (objectifs et localisation des constructions de logements, programme d'actions, moyens...).
> En savoir plus
Le Programme d'Intérêt Général (PIG) 2017 - 2022
Outil du Programme Local de l’Habitat, le PIG a pour objectif d’inciter les propriétaires (habitat individuel et copropriétés) à la réalisation de travaux, par l'octroi d'aides financières.
> Consulter le guide des aides pour les co-propriétaires : amélioration des parties communes
> Consulter le guide des aides aux propriétaires occupants pour des travaux de rénovation
> Consulter le guide des aides aux primo-accédants : prime d'accession à la propriété
L'opération programmée d'amélioration de l'Habitat et de Renouvellement Urbain
En parallèle d'une action volontariste sur le cadre bâti, une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat et de Renouvellement Urbain (Opah-RU) est mise en place depuis 2010. Elle comprend un accompagnement gratuit et personnalisé des propriétaires ainsi que des aides financières pour les inciter à rénover leurs immeubles. Elle comporte également des obligations de travaux pour les immeubles les plus dégradés. Le quartier Tarentaize Beaubrun Couriot à Saint-Étienne fait partie du périmètre de l'Opah-RU.
> Consulter le guide dédié aux propriétaires habitant dans le quartier Tarentaize Beaubrun Couriot
Le quartier de la Cotonne bénificie lui aussi du dispositif Opah-RU. Ce dernier vise à améliorer le fonctionnement et la performence énergétique des copropriétés, dans une démarche globale de rénovation urbaine. La Ville de Saint-Étienne et Saint-Étienne Métropole, copilotes de l'opération, ont confié son animation à Urbanis. La création d’un pôle tertiaire autour de la gare et la seconde ligne de tramway, diversification de l’offre en logements, requalification des espaces publics et création par l’Etat d’un établissement public d’aménagement, opérationnel dès 2006.
Saint-Etienne est en chantier. La ville n’avait pas connu pareille ébullition constructrice depuis la fin des années 1960. Les jalons posés dès 1994 par le maire Michel Thiollière pour définir un projet urbain cohérent débouchent sur une multitude d’interventions sur les espaces publics, sur le logement, sur la création d’une 2e ligne de tramway et d’un quartier d’affaires autour de la gare de Châteaucreux ou sur l’implantation de la Cité du design dans l’enceinte de l’ancienne manufacture d’armes. Ces opérations sont emblématiques d’une politique fondée sur trois piliers : l’économie, l’éducation et la culture.Enrayer l’exode. En mal de cohérence urbaine, Saint-Etienne s’est paupérisée sous les coups de boutoir des crises du charbon, de la sidérurgie, du textile, de l’industrie d’armement. Faute de schéma directeur à l’échelle de l’agglomération, d’une tradition de coopération intercommunale, de nombreux ménages d’ouvriers et de cadres moyens ont migré dans la plaine du Forez ou sur les plateaux du Velay. La ville a perdu plus de 10 % de sa population entre 1991 et 1999. Ce déclin démographique s’est ralenti ces dernières années. Mais avec moins de 180 000 habitants, la ville est moins peuplée qu’en 1954.
Le grand projet est l’aménagement du quartier de Chateaucreux, autour de la gare ferroviaire. Il s’agit d’inventer là une « turbine tertiaire », capable de pulser la mutation de l’économie stéphanoise sur 400 000 m2. Dans les trois ans seront construits le siège social de Casino (47 000 m2), et un pôle administratif (28 000 m2).L’autre projet de « dimension urbaine » est la mutation de l’ancienne manufacture nationale d’armes de Saint-Etienne qui sera parachevée par l’implantation d’une Cité du design. La « platine » conçue par l’architecte allemand Finn Geipel court le long du bâtiment d’honneur et respecte la trame orthogonale du centre-ville. Mais « l’urbanité » de ce projet laisse sceptiques certains urbanistes qui lui reprochent de réduire les espaces publics et d’être déconnecté du pôle optique (entreprises et laboratoires) déjà implanté au nord du site.Place «majeure». La requalification des espaces publics est une autre constante de la politique urbaine menée depuis plusieurs années. Après le réaménagement de la place Jean-Jaurès en « salon urbain » à la fin des années 90, d’autres places seront reconquises. Délestée de sa gare routière, Chavanelle va redevenir en 2006 une place « majeure ». Un verger, une fontaine, des alcôves participeront de la métamorphose de cet espace. Autre place centrale, Dorian sera réaménagée avant fin 2007. Sa vocation de « boudoir » sera renforcée. Le square Violette et la place Massenet seront transformés dans le cadre des travaux de la 2e ligne de tramway qui sera balisée d’œuvres d’artistes et de designers.Les quartiers périphériques et les quartiers dégradés du centre ne sont pas oubliés. Dans le quartier excentré de Montchovet, la démolition, en juin 2000, d’une barre de plus de 500 logements appelée « la Muraille de Chine » a donné le signal de la transformation de tout le quartier. Une clinique privée s’y est installée.Au nord, le quartier de Montreynaud sera remodelé. La tour château d’eau Plein Ciel sera détruite. Le centre commercial de ce quartier collinaire, coupé de la ville par une rocade, sera réhabilité et des équipements publics implantés.
Gangrenés par un habitat dégradé, les quartiers anciens du Crêt de Roc et de Tarentaize-Beaubrun-Séverine sont compris dans le périmètre de rénovation urbaine soutenue par l’ANRU. L’enjeu est de renouveler et de diversifier l’offre de logements. Plus de 1 000 logements seront traités ou construits en cinq ans. De quoi régénérer un marché structurellement déprimé.Immobilier moins cher. Le prix de vente d’un appartement ancien n’a augmenté que de 15 % entre 2000 et 2003 à Saint-Etienne alors que la moyenne régionale frise les 30 %. Cependant, depuis que lques mois, des investisseurs extérieurs s’intéressent à l’immobilier stéphanois qui reste le meilleur marché des grandes villes françaises. Des promoteurs, comme Nexity, ont commercialisé avec succès des programmes ciblant une clientèle familiale de cadres qui souhaite vivre en ville. Jacques Vernant, chargé de mission au développement immobilier de Saint-Etienne, table sur la construction de 1 000 logements par an d’ici deux ou trois ans.Faute de moyens propres suffisants, la ville a recherché tous les soutiens financiers susceptibles de relever ce défi urbain. Après le grand projet de ville (GPV) et le label de l’Anru, un établissement public d’aménagement a été créé. Cette structure – comparable dans ses objectifs à celle d’Euroméditerranée à Marseille –, pour laquelle L’Etat a engagé une première enveloppe de 60 millions d’euros, se mettra en place en 2006. Elle visera à contrecarrer le décrochage stéphanois et à ancrer la ville dans la grande région urbaine lyonnaise. Châteaucreux Une “turbine tertiaire” le long de la seconde ligne du tramway
Le quartier de Châteaucreux est la locomotive de la régénération urbaine de la ville. Ce pôle tertiaire et résidentiel se développera sur d’anciennes emprises industrielles et ferroviaires dans l’orbite de la future plate-forme multimodale irriguée par la nouvelle ligne du tramway. Le schéma d’aménagement a été confié à l’urbaniste Patrick Chavannes. Dès 2006, un parking semi-enterré de 600 places s’enroulera à l’intérieur de la boucle de retournement du tram. Après le nouveau siège de Casino qui se déploiera en septembre 2007 sur 47 000 m2, un deuxième immeuble de bureaux sera édifié sur l’îlot Grüner. Cette opération, confiée à Cogedim, a pour architecte Manuelle Gautrand qui a dessiné un large parallélépipède évidé qui abritera notamment les services fiscaux de la Loire, les bureaux de la direction départementale de l’équipement, de la communauté d’agglomération, de la société d’équipement du département de la Loire, de l’Etablissement public foncier de l’Ouest Rhône-Alpes (EPORA). Cet ensemble de 27 000 m2 sera livré en deux tranches dont une première fin 2006. Autre îlot en mutation : celui de la Poste. Un opérateur privé devrait investir ces 20 000 m2 dédiés à un hôtel 3 étoiles, à des logements, des commerces en pied d’immeuble et une résidence affaires. Enfin, une étude de recomposition urbaine va être lancée sur le secteur périphérique de Neyron. Des logements devraient y être construits, ainsi qu’en bordure de la rue de la Montat. Cette artère a vocation à devenir la « cinquième avenue » de Saint-Etienne, selon l’expression de Patrick Chavannes.
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Le Crêt de Roc Régénérer un quartier d’habitat ancien
Le Crêt de Roc est l’un des deux quartiers d’habitat ancien concernés par le programme de rénovation urbaine soutenu par l’ANRU. Les OPAH conduites précédemment sur cette colline n’ont guère enrayé l’obsolescence d’îlots comprenant parfois des quasi-logements en sous-sol. La nouvelle offensive s’appuie sur le schéma directeur d’aménagement élaboré par Reichen & Robert en 2002. L’intervention de la Société d’équipement du département de la Loire (SEDL) s’effectue dans le cadre d’une convention publique d’aménagement signée avec la ville et de procédures croisées, d’un périmètre de restauration immobilière (PRI) de 20 ha environ, d’une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) et d’une opération programmée d’amélioration de l’habitat-renouvellement urbain (OPAH-RU). Ce traitement de l’habitat ancien mêle démolition, avec le concours de l’Etablissement public foncier de l’Ouest Rhône-Alpes (Epora), réhabilitation lourde du bâti et recomposition des espaces publics et collectifs. 170 logements seront aménagés dans l’ancien et 260 logements neufs seront construits. Objectif : diversifier l’offre avec des programmes de locatifs libres et intermédiaires, et d’accession à la propriété. Les espaces publics seront parallèlement requalifiés sous maîtrise d’ouvrage directe de la ville. Des montées seront créées pour aérer cet ancien quartier de passementiers, situé en balcon du centre-ville.
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Manufacture d’armes Place à la Cité du design
Longtemps repliée dans son pré carré militaire, la manufacture nationale de Saint-Etienne a été contrainte de s’ouvrir sur la ville après l’arrêt de ses activités. Au nord, le site est occupé par les laboratoires de recherche, plates-formes technologiques et locaux d’enseignements du pôle optique Rhône-Alpes. La Cité du design s’implantera à l’ouest en avant-scène du bâtiment d’honneur, à l’intérieur duquel sera transférée l’école des Beaux-Arts de Saint-Etienne. La « platine » conçue par l’architecte allemand Finn Geipel, une longue rue couverte de 220 m, regroupera : matériauthèque, serre, bibliothèque, cafétéria, auditorium, amphithéâtre. A l’arrière, les bâtiments en H seront réhabilités. Un concours d’opérateurs immobiliers va être lancé : commerces, restaurant, hôtel, résidence étudiante, ateliers… pourraient s’y implanter. Le promoteur néerlandais ING, qui a effectué une réhabilitation similaire à Prague, s’intéresse à cette opération.
La partie méridionale de l’ex-manufacture est dévolue à des logements résidentiels. Trois lots ont déjà été attribués à des promoteurs. Une consultation d’architectes est en cours sur une quatrième parcelle. Un peu plus de 300 logements seront construits à terme.
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«La culture peut bâtir l’image d’une ville»
François Barré, concepteur des «transurbaines»
Comment est née l’idée des transurbaines ?
Le maire Michel Thiollière m’a demandé, il y a deux ans, de réfléchir à un événement autour du thème de la ville. Je lui ai rendu un rapport dans lequel je préconisais une soixantaine d’actions possibles, en associant toutes les expressions artistiques – cinéma, théâtre, littérature, musique…–, en ancrant la manifestation sur les structures associatives très riches de la ville mais aussi en l’ouvrant sur l’international. Le projet est aujourd’hui dirigé par Jean-François Millier.
La culture peut-elle remplacer l’économie ?
Dans le passé, le dynamisme économique basé sur la mine, la manufacture d’armes, les filatures donnaient à la ville une image et une identité forte. Ces activités disparues ont été remplacées par un réseau de PME-PMI qui ne fabriquent pas, à elles seules, une image. Aujourd’hui, ce qui peut construire l’image d’une ville, ce qui peut la « distinguer », c’est la dimension culturelle.
Saint-Etienne se prête t-elle particulièrement à la création d’un événement sur le thème de la ville ?
Il n’y a pas de patrimoine bâti de première importance à Saint-Etienne, mais il y a une forte tradition culturelle – décentralisation théâtrale dès 1947, présence du 2e musée d’art moderne français dès les années 1980… – et surtout un lien séculaire entre art et industrie illustré par un musée spécifique et la déjà célèbre Biennale du design qui en est à sa 4e édition. Il faut compter désormais sur un formidable élan constructif auquel participent des architectes de notoriété internationale comme Foster, Architecture studio, Geipel ou Manuelle Gautrand.
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Espaces publics de proximité Une pépinière de maîtres d’œuvre
Pour faciliter l’accès de jeunes architectes à la commande publique, la ville a créé il y a huit ans une structure qui traite des espaces publics de proximité : place, parking, square… Piloté par Fabienne Cresci, directrice du service urbanisme, et par Jean-Pierre Charbonneau, urbaniste conseil de la ville, cet « atelier » a requalifié plus de 100 lieux, la conception étant attribuée à une trentaine de jeunes professionnels dont c’est souvent la première commande. Certains ont retravaillé pour la ville. Sylvie Fillère a aménagé le jardin du Musée d’art et d’industrie. Revers de la médaille : « La ville a tendance à cantonner les jeunes architectes à des projets de proximité et à réserver les projets plus importants à de grands noms », déplore Stéphanie David qui a décroché des contrats à Lyon après l’atelier stéphanois.
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Rencontres Les transurbaines
Du 8 au 21 juin se déroulent les «transurbaines » ou première biennale de la ville. L’événement propose des dizaines de manifestations artistiques sur le thème de la ville et des visites de chantier sur les principaux sites de projets.
#MONTCHOVET la fin d'une cité au 4 juin 2021 @ le #Logementsocial dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l' #Habitat / #SAINTETIENNE #ANRU #DEMOLITION #Banlieue #RenouvellementUrbain #Mémoire2cité #HLM cinematheque.saint-etienne.fr/Default/SearchMinify/CfGzVz... @ #ANRU #Demolition - Après 1945, les collines agricoles du sud-est de la ville connaissent un programme d’urbanisation de grande ampleur pour répondre à la crise du logement. Près de 4600 logements sociaux vont ainsi être construits en quatre tranches successives de 1953 à 1970 : Beaulieu, la Marandinière, Montchovet, la Métare et la Palle formant aujourd’hui les quartiers sud-est. Touché par la crise économique et urbaine de dingue, le secteur sud-est apparaît à la fin des années 1990 comme un espace monofonctionnel dédié en totalité à l’habitat locatif social et porté par un seul bailleur l'OPAC devenu Métropole Habitat. Bien que bénéficiant de nombreux atouts (accessibilité et environnement agréable...), le quartier souffre du gigantisme de son urbanisation et du manque de résidentialisation des unités d’habitation. Par une action en profondeur et dans la durée, la Ville de Saint-Étienne, à travers son Programme de Rénovation Urbaine (PRU), a amorcé une transformation durable du quartier depuis 1989 avec la 1ere demolition du programme à la rue Pierre Loti le 31 janvier 1989 (BANLIEUE89), 30 ans de renouvellement urbain sur la ville.... une ville pilote en la matiere des 1990. Aujourd'hui et demain Les quartiers sud-est vont poursuivre leur mutation, avec l’appui continu de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine et ses partenaires l'ANRU2. Développer le secteur économiqueL'objectif est de dynamiser l’économie dans ce territoire en portant de nouveaux projets et en restructurant l’offre commerciale de proximité. La Ville de Saint-Étienne a prévu la création de nouvelles zones d’activités permettant l’accueil d’entreprises. Ainsi une zone d’activités économiques, rue Pierre Loti, répondra aux besoins fonciers des entreprises et des artisans locaux. Ce projet de zone économique, en visibilité directe de la RN 88, permettra l’implantation d’une cinquantaine d’entreprises et la création de 300 emplois. Un nouveau centre commercial sur le secteur de la Marandinière, couplé à la démolition des centres commerciaux de la Palle et Sembat, permettra de restructurer et moderniser l’offre commerciale de proximité. Renouveller l'offre d'habitat Une qualité résidentielle s’affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grâce à une nouvelle offre d’habitat variée qui émerge depuis plusieurs années. Les nombreuses démolitions réalisées et à venir (Boulevard des Mineurs en 2018 et immeubles Loti en 2020), ainsi que les réhabilitations d’immeubles en cours, vont permettre de diversifier l’offre de logements. L’un des objectifs du projet urbain est donc de conforter la vocation résidentielle du quartier en stimulant l’offre et en accompagnant des projets comme la construction de logements passifs sur le secteur de Beaulieu, la transformation de l’ancienne école Baptiste-Marcet et la réhabilitation de logements à Monchovet. Améliorer le cadre de vie des habitantsLes quartiers sud-est bénéficient d’un environnement naturellement riche et varié, à l’interface entre les grands parcs de la ville (jardin des Plantes, parc de l’Europe, Bois d’Avaize) et le Pilat. Le projet urbain de la Ville de Saint-Étienne prévoit de relier ces espaces naturels entre-eux avec la création d’une continuité verte, qui permettra aux marcheurs et autres randonneurs de bénéficier d’un véritable réseau de chemins autour de la commune. Le boulevard Alexandre-de-Fraissinette, véritable colonne vertébrale du quartier, et la rue Pierre-Loti seront entièrement revus pour assurer un meilleur partage de l’espace entre tous les modes de déplacements (voiture, vélo et piéton) et assurer un maillage inter-quartiers plus efficace. fr.calameo.com/read/0005441131b4119eaa674Depuis 2014, la rénovation urbaine dans les quartiers sud-est s’est traduite par de nombreux travaux: la construction du centre commercial de la Grande Marandinière, l’aménagement d’un lotissement de treize maisons individuelles passives, impasse Clémenceau, les rénovations des écoles de Montchovet et de Beaulieu, la réhabilitation de locaux rue Henri-Dunant (pour y installer la Maison des associations), et enfin les démolitions récentes du centre commercial du boulevard de la Palle et d’un garage, au 41 rue de Terrenoire.Démolitions mais aussi constructions sont au programme. Plusieurs acteurs entrent en jeu dans le financement de ces projets, notamment l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) mais aussi la Ville, le Département et la Région. Ainsi, le contrat avec l’ANRU, signé le 14 mars, dégage une somme de 23 millions d’euros, somme à laquelle il faut ajouter 3,3 millions d’euros de la Région. Pour les années à venir, les objectifs visent à la poursuite du développement économique, de la mutation de l’habitat par des constructions individuelles ou de petits immeubles, des démolitions ponctuelles, de la valorisation des espaces publics et du renforcement des espaces du quartier. Deux secteurs sont concernés : Loti et la Grande Marandinière. Le 11 AVRIL 1964, le développement de la ville de Saint Etienne, et ses travaux ..La ville de Saint Etienne se développe tout comme l'ensemble du territoire... Pour accompagner cet accroissement de population, de nouveaux quartiers se construisent aux abords de la ville chaque jours. Et pour faire face aux problèmes de circulation, un boulevard périphérique a été aménagé. Réalisé à l'occasion de la construction de la déviation sud de l'autoroute de Saint Etienne, ce reportage témoigne de la visite du sénateur maire de la ville, Mr. Michel DURAFOUR, sur le chantier du tunnel de la déviation. Accueilli par Mr. Rocher, président de la société forêzienne de travaux publics, Michel DURAFOUR découvre avec les membres du conseil municipal l'avancée des travaux. (voir aussi le chantier de l A 47 avec la video du tunnel du rond-point içi : www.ina.fr/video/LXC9610041788 . Ce quartier est né des programmes de grands ensembles mis en œuvre à partir des années 1950 afin de réduire la pénurie de logements. La mairie choisit donc de développer un quartier moderne 4 600 logements en HLM pour pouvoir loger plus de 30 000 habitants avec des loyers modérés dans des bâtiments modernes. Ce quartier avait comme emblème un des plus grands immeubles d’Europe surnommé la Muraille de Chine qui était visible depuis l’autoroute. Ce quartier s’est construit en quatre tranches : Beaulieu I (Beaulieu) de 1953 à 1955 ; Beaulieu II (La Marandinière) en 1959 ; Beaulieu III (Montchovet) en 1964 ; Beaulieu IV (La Palle) en 1971. Il est aujourd’hui en profonde mutation avec un programme de renouvellement urbain qui prévoit la démolition de plus 1000 logements et la reconstruction de 250. Bâtiments spécifiques : CHPL (Centre Hospitalier Privé de la Loire) qui remplace la Muraille de Chine ; Ecole Nationale d'ingénieurs de Saint-Etienne Un modèle de l'urbanisme des années 1950. Beaulieu-Montchovet: La ville choisit de construire un immense quartier neuf de plus de 4.600 logements, prévu pour loger 30.000 habitants, sur les basses pentes du Pilat, à la sortie sud-est de Saint-Etienne.Entre les forêts, qui seront classées parc naturel quelques années plus tard, et les quartiers chics du cours Fauriel, c'est un des endroits les mieux situés de la ville.C'est aussi le seul grand emplacement proche du centre où il n'y aie pas eu de mines, parce que les couches de charbon s'arrêtent juste avant : le terrain est assez solide pour supporter de gros immeubles. Içi le chantier de construction de MONTCHOVET soit Beaulieu 3, la continuitée des constructions HLM de nos quartiers sud-est (les chantiers de l'OPAC) , la vidéo içi :www.ina.fr/video/LXF99004401 .Retour sur son historique de 1962 à aujourd'hui e n 2018.Un grand-Ensemble qui rappelle combien la politique d'urbanisme des années 1960 et suivantes a été conduite en dépit du bon sens la video içi www.google.fr/search?q=montchovet+ina&oq=montchovet+i... et là www.ina.fr/video/CAC00029801 , mais aussi içi www.ina.fr/video/CAC00029801 - avec Claude BARTOLONE içi avec la Visite à Saint Etienne du ministre délégué à la ville le jour de la démolition de la muraille de Chine. Rencontre avec des associations pr discuter du futur du quartier Montchovet. www.ina.fr/video/LY00001263573 - fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-media/Rhonal00046/demol... - et les differentes videos de la demolition la encore : La démolition de la "muraille de Chine" de Saint Etienne www.youtube.com/watch?v=aq1uOc6Gtd0, www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc terrible :( ^^ l interview de Michel Thiolliere Le Grisou.fr a interviewé Michel Thiollière, ancien maire de Saint-Etienne et sénateur de la Loire, membre du Parti radical et actuel vice-président de la Commission de régulation de l'énergie. Il livre son analyse sur les prochaines échéances politiques, notamment la campagne des municipales en cours à Saint-Etienne, les alliances de la droite et du centre, mais aussi le mandat de Maurice Vincent. Michel Thiollière s'attarde également sur les besoins de l'agglomération stéphanoise et évoque les enjeux énergétiques en France.(Interview : Maxime Petit -- Réalisation : Studios Bouquet) www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48,"François Mitterrand, après la visite de deux quartiers -l'un à Saint Etienne et l'autre à Vénissieux, inscrits sur la liste de ceux à réhabiliter -, parle du plan de réhabilitation pour de meilleures conditions de logement.François Mitterrand / Georgina Dufoix / Gilbert Trigano / François Dubanchet / Marcel Houël Thèmes : Grands travaux et grands projetsLe Président > 1er septennat 1981-1988 > 1981-1986 ÉclairageDepuis la fin des années 1970, la région lyonnaise apparaît comme l'épicentre des violences urbaines qui se déroulent en France. Durant l'été 1981, des violences urbaines ont conduit le gouvernement à engager le plus tôt possible une nouvelle politique en faveur des quartiers dégradés. Malgré les premières opérations de réhabilitation engagées par la Commission nationale pour le développement social des quartiers, la situation demeure extrêmement tendue dans un certain nombres de quartiers populaires. L'assassinat d'un jeune de la Cité des 4 000 par un habitant en juillet 1983 a ravivé les débats autour du thème du "mal des grands ensembles" selon l'expression de l'époque. D'autre part, le contexte politique conduit également le pouvoir à s'intéresser encore davantage à la question de la dégradation urbaine dans la mesure où de très nombreux quartiers populaires n'ont pas cette fois-ci apporté leurs suffrages aux candidats de la gauche.La visite de François Mitterrand dans deux quartiers dégradés de la région lyonnaise constitue donc un signal fort à l'égard des populations qui y vivent. Ce déplacement fait également écho à celui réalisé quelques jours plus tôt au sein de la Cité des 4 000 à La Courneuve en Seine Saint Denis (voir Visite de François Mitterrand à La Courneuve). Le principe est d'ailleurs le même et il est exprimé par le président de la République : voir par lui-même l'état réel de ses quartiers. Le fait qu'il soit mentionné dans le reportage que "ces visites surprises" se soient faites dans la "plus grande discrétion" (notamment sans les élus locaux concernés) marque effectivement la volonté du président de la République d'établir une sorte de lien direct avec les habitants qui vivent dans ces quartiers. Il ne s'agit pas de faire l'annonce de nouvelles mesures mais "de voir les choses par moi-même" selon l'expression utilisée par François Mitterrand lors de son allocution à la Préfecture à Lyon. Au moment où la Commission nationale pour le développement social des quartiers établit la liste définitive des 22 quartiers qui bénéficieront d'un programme de réhabilitation, la visite du président de la République sur le terrain suggère une forme de "présidentialisation" du thème de la réhabilitation des grands ensembles.La création au même moment de Banlieue 89 suscitée par deux architectes proches de François Mitterrand, Roland Castro et Michel Cantal-Duparc, suggère également l'intérêt du président de la République pour les questions urbaines (voir Inauguration de l'exposition organisée par Banlieue 89)."http://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00106/visite-de-francois-mitterrand-a-saint-etienne-et-aux-minguettes.html JournalisteVisites surprises qui se sont déroulées dans la plus grande discrétion, seule Madame Georgina Dufoix, Secrétaire d’Etat à la Famille et aux Immigrés, Monsieur Gilbert Trigano, le PDG du Club Méditerranée qui participe à la Commission Dubedout, et deux collaborateurs du Chef de l’État étaient présents. Ni à Saint-Étienne, ni à Vénissieux, les autorités locales n’y ont participés. Peu avant midi, le Président est arrivé à la Préfecture du Rhône à Lyon où s’est déroulée pendant 45 minutes une séance de travail avec les élus locaux et notamment Messieurs Dubanchet, Maire de Saint-Étienne et Houël, Maire de Vénissieux. Réunion qui a donné l’occasion d’aborder les problèmes de fond, devait souligner François Mitterrand.(Bruit)François MitterrandLes deux quartiers que je viens de visiter, celui de Montchovet à Saint-Étienne et celui de Monmousseau à l’intérieur des Minguettes sur la commune de Vénissieux, sont inscrits sur la liste des 22 quartiers à réhabiliter, retenus, proposés par la Commission Dubedout devenue la Commission Pesce, et retenus par le Gouvernement. Et je compte appliquer nos efforts pour qu’effectivement, ces quartiers soient réhabilités, c’est-à-dire, soient habitables. Qu’on y trouve, pour ceux qui y vivent, euh, suffisamment de convivialité, de capacité de développer une famille et, euh, revenant de son travail quand on en a, de pouvoir vivre avec les autres. Les conditions de logement, la construction de ces ensembles, les liaisons avec l’extérieur, l’école, le sport, les espaces verts, bref, l’espace tout court, contribuent, vous le comprenez bien à, au futur équilibre, ou contribueront au futur équilibre de ces quartiers. Alors, je préfère voir les choses par moi-même. Il faut bien se dire que à l’origine de nombreux désordres sociaux se trouvent ces fâcheuses, ces déplorables conditions de vie. Et moi, je veux lutter contre ces désordres et pour cela, il faut que je m’attaque avec le Gouvernement et ceux qui ont la charge auprès de moi, je veux absolument m’attaquer aux sources d’un malaise et d’un déséquilibre social qui sont d’une immense ampleur. Raison de plus pour commencer par un bout avec énergie et continuité. Et de ce point de vue, je compte bien, au cours des semaines et des mois à venir, persévérer dans cette enquête personnelle qui me permet ensuite de donner des instructions précises à ceux qui participent à la gestion de l’État., à Saint-Étienne comme dans les communes de sa proche banlieue. Une sorte de grand monument à la gloire des HLM, comme si on avait fait exprès de la faire aussi énorme pour montrer comme les gens étaient fiers de ce quartier. Autour on construit tout ce qu'il faut pour les habitants : une école, Montchovet, qui donne sur le grand pré derrière, une MJC, une piscine, un centre commercial, avec la Poste, plus tard le bureau de police. En 1978, comme les enfants des habitants grandissent, on ouvre un deuxième collège dans la ZUP. Il prendra le nom de Jean Dasté, qui a créé la Comédie de Saint-Etienne, le plus grand théatre de province en France, et son école de comédiens. Après 1984 les loyers des HLM ont augmenté, beaucoup d'habitants sont partis. La population de Saint-Etienne diminue surtout dans les quartiers sud : beaucoup de gens déménagent vers la plaine du Forez, moins froide, où il y a la place de batir des maisons. On a rénové beaucoup d'appartements anciens en ville : la crise du logement est finie. On ne sait même plus qu'elle a existé. Les ZUP ont vieilli et la plupart des gens préfèrent se loger dans des appartements récents. Alors on ferme : le collège de Beaulieu, l'école de la Marandinière, la Poste. La Muraille coute très cher à entretenir : il n'y a plus asssez d'habitants pour payer les frais. Les HLM ont décidé de la détruire: c'est le plus gros projet de démolition jamais réalisé en Europe. Les familles qui restaient ont du déménager. On va faire exploser la Muraille de Chine au printemps de l'an 2000. Peut être qu'il fallait le faire, mais pour les gens du quartier c'est un gros morceau de notre Histoire qu'on nous détruit.1954: les premiers travaux à Beaulieu : la campagne devient une ville à grands coups de bulldozer..Le projet est de construire en grande quantité des logements de bonne qualité, avec tout le confort, des chambres pour les enfants, l'eau, le chauffage central, des sanitaires, des arbres et des pelouses, et surtout .... des loyers accessibles pour tous. Ce seront les Habitations à Loyers Modérés, les HLM.Il faudra les construires en dehors des villes, pour en finir avec le mélange des industries et des logements, qui amène le bruit et la pollution. Y prévoir tous