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Viola - Racconto

youtu.be/svCmKkHwyC8

Viola non è il mio nome, ma è il nome che mi sarebbe piaciuto avere. Una volta, sicura che sarebbe stato solo per una notte, lo usai. Ne ho un bel ricordo, sia di quella notte, sia dell’effetto che mi faceva sentirmi chiamare con quel nome. I miei capelli rossi, gli occhi azzurri e la pelle chiara, fin da piccola avevano acceso come un faro su di me. Difficile che non mi si notasse e difficile non notare come cambiassero gli sguardi su di me man mano che crescevo. Da bimba vezzeggiata dagli adulti, ero diventata la stronza invidiata dalle compagne e la figa desiderata dai compagni. Difficile essere neutrali. Coi ragazzi poi, era un attimo passare da figa a figa puttana, o figa stronza. Tutto dipendeva dal fatto che io scopassi o non scopassi con loro. Li ricordo come anni difficili quelli, soprattutto quelli del liceo. Ora ho una personalità forte, capace di far abbassare lo sguardo a qualsiasi uomo indisponente, però già da allora cominciavo a difendermi bene. La mia dialettica sferzante lasciava spesso un colorito roseo sulle guance dei malcapitati che provavano ad offendermi. Tant’è che mi trovai un paio di volte a dover affrontare anche l’aggressione fisica di chi era stato messo a tacere. Si sa, chi non ha più argomenti perché non ha cervello, arriva anche a pensare di potersi prendere la ragione con la forza. Ma già dopo la seconda volta che mi successe questo, cominciai a passare due ore, due volte la settimana, nella pratica del Kick Boxing. Stavo diventando ancora più stronza.

Così, quando quattro mesi dopo detti una lezione pubblica all’ennesimo imbecille, continuarono sicuramente a parlar male di me, ma mai in mia presenza e sempre a bassa voce.

Non ho più smesso di praticare da allora e sono passati più di vent’anni. Sono una stronza che, come si suol dire, si difende bene. Purtroppo però, la necessità di indurire la mia scorza, non è bastata a proteggermi dalla mia sensibilità. Spesso fuori sono glaciale, ma dentro piango. Mi sono anche sposata alla fine, per abbandono. Stanca di aspettare quello che fosse capace di affrontare la scalata della montagna dove gli altri mi avevano messa. E’ un uomo buono e gli voglio anche bene ma, se alzo la voce, lui sta zitto. Mi sembra di vederlo giù in basso, a mezza strada, incapace di affrontare la parete che lo porterebbe fino a me. Così è la vita. La mia mi ha portata a potermi raccontare solo dietro l’anonimato. Ma come lupa in agguato, in fondo, io aspetto. Aspetto il lupo maschio che giungerà fino a me. Lotterò, non gli sarà facile prendermi. Se ci riuscirà il suo premio sarà, finalmente, la mia pelle.

youtu.be/svCmKkHwyC8

 

Nella foto una delle porte dipinte di Valloria.

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Pour les francophones...! : )

 

Viola n'est pas mon nom, mais c'est le nom que j'aimerais avoir. Une fois, sûr que ce ne serait que pour une nuit, je l'ai utilisé. J'en ai un bon souvenir, à la fois de cette nuit et de l'effet que m'a fait d'être appelé par ce nom. Mes cheveux roux, mes yeux bleus et ma peau claire ils étaient comme un phare dirigé vers moi dès mon plus jeune âge. Difficile de ne pas me remarquer et difficile de ne pas remarquer comment changéit les regards sur moi pendant que je grandissais. Enfant choyée par les adultes, j'étais devenue la garce enviée des autres filles et la chatte désirée par les potes. Il était difficile d'être neutre. Avec les garçons puis c'était un moment pour passer de chatte à chatte de pute, ou chatte de garce. Tout dépendait si je baisais avec eux ou non. Je me souviens des années difficiles, surtout celles du lycée. Maintenant, j'ai une forte personnalité, capable de faire baisser les yeux à n'importe quel homme ennuyeux, mais même alors, je commençais à bien me défendre. Ma dialectique cinglante laissait souvent une couleur rouge sur les joues des malheureux qui pensaient m'offenser. En fait, à quelques reprises, je me suis retrouvé à devoir faire face à l'agression physique de ceux qui avaient été réduits au silence. Vous savez, ceux qui n'ont plus d'arguments parce qu'ils n'ont pas d'intelligence, en viennent aussi à penser qu'ils peuvent prendre raison par la force. Mais déjà après la deuxième fois que cela m'est arrivé, je me suis retrouvé à passer deux heures, deux fois par semaine, à pratiquer le Kick Boxing. Je devenais encore plus garce. Ainsi, lorsque quatre mois plus tard je donnai une leçon publique à un autre imbécile, ils continuèrent certes à dire du mal de moi, mais jamais en ma présence et toujours à voix basse. Je n'ai pas cessé de pratiquer depuis et plus de vingt ans se sont écoulés. Je suis une garce qui, comme on dit, se défend bien. Malheureusement, cependant, le besoin de raffermir ma peau n'allait pas de pair avec le renforcement de ma sensibilité. Je suis souvent glacial en apparence, mais à l'intérieur je pleure. Je me suis aussi marié finalement, par abandon. Fatigué d'attendre la bonne personne capable de gravir la montagne où les autres m'avaient mis. C'est un bon homme et je l'aime bien aussi, mais si j'élève la voix, il va se taire. J'ai l'impression de le voir à mi-hauteur, incapable d'affronter la paroi qui le porterait jusqu'à moi. C'est la vie. Le mien m'a amené à ne pouvoir me dire que derrière l'anonymat. Mais comme une louve qui attend, j'attends. J'attends le loup mâle qui viendra à moi. Je me battrai, ce ne sera pas facile pour lui de me prendre. S'il lui réussira, sa récompense sera enfin ma peau.

 

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Uploaded on June 1, 2021
Taken on December 31, 2018