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www.twitter.com/Memoire2cite une cité moderne HLM Une architecture typique des années 70 @ Certains batiments sont encore ds leurs jus.. en témoigne la mosaique ..d'autres ont étés résidentialisés ... c est une belle cité qui rappel un peu celles de Marseille ...Mémoire2cité Mémoire2ville au coeur de l architecture sociale... LES GRANDS ENSEMBLES avec SAINT ETIENNE ... la Cotonne une cité moderne HLM des années 70 @ Avec içi le groupe le PEYRARD @ les tours Peyrard en 2021 la tour A la tour B sont vouées à la démolition...138 lgts vont être détruit pr laisser place un projet qui vise à déployer l’agriculture urbaine au cœur des quartiers prioritaires de la ville.. d ici a 2022 via l'ANRU2 @ "Habiter au dernier étage côté nord ouest c’etait les super couchés de soleil assurés...Souvent la tour rougeoyait en fin de journée...Retour sur l histoire de cette cité "Sur la colline il y a d’abord eu Logirel..Puis au sud, de l’autre côté de l’avenue La Cotonne et à l’ouest Les Peyrards... Même cité pour les passants, mais en réalité, à l’époque 2 mondes : Montferré le haut, ses vieilles maisons et sa cité Logirel son école en préfabriqué et aucun commerce ni transport en commun avec les Peyrards qui s’y raccrochent... Puis ensuite, la construction de La Cotonne et ses infrastructures..Et longtemps, de part et d’autre du boulevard, chacune ses écoles, et ses centres sociaux …" www.twitter.com/Memoire2cite LES GRANDS ENSEMBLES @ Bien qu’ils échappent à une définition unique, les grands ensembles sont ty-piquement des ensembles de logement collectif, souvent en nombre impor-tant (plusieurs centaines à plusieurs milliers de logements), construits entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1970, marqués par un urba-nisme de barres et de tours inspiré des préceptes de l’architecture moderne.

Ces grands ensembles, dont plusieurs centaines ont été construits en France, ont permis un large accès au confort moderne (eau courante chaude et froide, chauffage central, équipements sanitaires, ascenseur…) pour les ouvriers des banlieues ouvrières, les habitants des habitats insalubres, les rapatriés d’Algérie et la main-d’oeuvre des grandes industries.

Ils se retrouvent fréquemment en crise sociale profonde à partir des années 1980, et sont, en France, l’une des raisons de la mise en place de ce qu’on appelle la politique de la Ville.

Définition

Il n’y a pas de consensus pour définir un grand ensemble.

On peut toutefois en distinguer deux :

• Selon le service de l’Inventaire du ministère de la Culture français, un grand ensemble est un «aménagement urbain comportant plusieurs bâtiments isolés pouvant être sous la forme de barres et de tours, construit sur un plan masse constituant une unité de conception. Il peut être à l’usage d’activité et d’habitation et, dans ce cas, comporter plusieurs centaines ou milliers de logements. Son foncier ne fait pas nécessairement l’objet d’un remembrement, il n’est pas divisé par lots ce qui le différencie du lotissement concerté».

• Selon le «géopolitologue» Yves Lacoste, un grand ensemble est une «masse de logements organisée en un ensemble. Cette organisation n’est pas seulement la conséquence d’un plan masse; elle repose sur la présence d’équipement collectifs (écoles, commerces, centre social, etc.) […]. Le grand ensemble apparaît donc comme une unité d’habitat relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiée en un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements».

Le géographe Hervé Vieillard-Baron apporte des précisions : c’est, selon lui, un aménagement en rupture avec le tissu urbain existant, sous la forme de barres et de tours, conçu de manière globale et introduisant des équipements règlementaires, comportant un financement de l’État et/ou des établissements publics. Toujours selon lui, un grand ensemble comporte un minimum de 500 logements (limite fixée pour les Zone à urbaniser en priorité (ZUP) en 1959). Enfin, un grand ensemble n’est pas nécessairement situé en périphérie d’une ag-glomération.

Comme on le voit ci-dessus, la détermination d’un seuil de logements peut être débattue. Les formes du grand ensemble sont assez récurrentes, inspirées (ou légitimées) par des préceptes de l’architecture moderne et en particulier des CIAM : ils se veulent une application de la Charte d’Athènes4. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une application directe des principes de Le Corbusier. Ils sont aussi le fruit d’une industriali-sation progressive du secteur du bâtiment et, notamment en France, des procédés de préfabrication en béton.

Histoire

La Cité de la Muette à Drancy, construite par Eugène Beaudouin, Marcel Lods et Jean Prouvé entre 1931 et 1934 pour l’Office public HBM de la Seine, est traditionnellement considérée comme le premier grand en-semble en France. Elle est même à l’origine du terme de «grand ensemble» puisque c’est ainsi que la désigne pour la première fois Marcel Rotival dans un article de l’époque6. Cette cité, initialement conçue comme une cité-jardin, se transforme en cours d’étude en un projet totalement inédit en France, avec ses 5 tours de 15 étages et son habitat totalement collectif. Cependant, cette initiative reste sans lendemain du moins dans l’immédiat.

Après la Seconde Guerre mondiale, le temps est à la reconstruction et la priorité n’est pas donnée à l’habitat. Le premier plan quinquennal de Jean Monnet (1947-1952) a avant tout pour objectif la reconstruction des infrastructures de transport et le recouvrement des moyens de production. Par ailleurs, le secteur du bâtiment en France est alors incapable de construire des logements en grande quantité et rapidement : ce sont encore de petites entreprises artisanales aux méthodes de constructions traditionnelles.

Les besoins sont pourtant considérables : sur 14,5 millions de logements, la moitié n’a pas l’eau courante, les 3/4 n’ont pas de WC, 90 % pas de salle de bain. On dénombre 350 000 taudis, 3 millions de logements surpeu-plés et un déficit constaté de 3 millions d’habitations. Le blocage des loyers depuis 19147, très partiellement atténué par la Loi de 1948, ne favorise pas les investissements privés.

L’État tente de changer la situation en impulsant à l’industrialisation des entreprises du bâtiment : en 1950, Eugène Claudius-Petit, ministre de la reconstruction, lance le concours de la Cité Rotterdam à Strasbourg. Ce programme doit comporter 800 logements, mais le concours, ouvert à un architecte associé à une entreprise de BTP, prend en compte des critères de coût et de rapidité d’exécution. Le projet est gagné par Eugène Beau-douin qui réalise un des premiers grands ensembles d’après guerre en 1953. En 1953 toujours, Pierre Courant, Ministre de la Reconstruction et du Logement, fait voter une loi qui met en place une série d’interventions (appelée «Plan Courant») facilitant la construction de logements tant du point de vue foncier que du point de vue du financement (primes à la construction, prêts à taux réduit, etc.) : la priorité est donnée clairement par le ministère aux logements collectifs et à la solution des grands ensembles.

La même année, la création de la contribution obligatoire des entreprises à l’effort de construction (1 % de la masse des salaires pour les entreprises de plus de 10 salariés) introduit des ressources supplémentaires pour la réalisation de logements sociaux : c’est le fameux «1 % patronal». Ces fonds sont réunis par l’Office Central Interprofessionnel du Logement (OCIL), à l’origine de la construction d’un certain nombre de grands ensembles.

Mais le véritable choc psychologique intervient en 1954 : le terrible hiver et l’action de l’Abbé Pierre engage le gouvernement à lancer une politique de logement volontariste. Un programme de «Logements économiques de première nécessité» (LEPN) est lancé en juillet 1955 : il s’agit de petites cités d’urgence sous la forme de pavillons en bandes. En réalité, ces réalisations précaires s’avèrent catastrophiques et se transforment en tau-dis insalubres dès l’année suivante. La priorité est donnée alors résolument à l’habitat collectif de grande taille et à la préfabrication en béton, comme seule solution au manque de logements en France.

Une multitude de procédures administratives

Grands ensembles du quartier Villejean à Rennes par l’architecte Louis Arretche.

Il n’existe pas une procédure type de construction d’un grand ensemble pendant cette période. En effet, de très nombreuses procédures techniques ou financières sont utilisées. Elles servent souvent d’ailleurs à désigner les bâtiments ou quartiers construits à l’époque : Secteur industrialisé, LOPOFA (LOgements POpulaires FAmiliaux), Logecos (LOGements ÉCOnomiques et familiaux), LEN (Logements économiques normalisés), l’opération Million, l’opération «Économie de main d’oeuvre». L’unique objectif de toutes ces procédures est de construire vite et en très grande quantité. Le cadre de la Zone à urbaniser en priorité intervient en 1959, avec des constructions qui ne commencent réellement qu’en 1961-1962.

Les contextes de constructions

Le quartier de La Rouvière (9ème arrondissement) à Marseille construit par Xavier Arsène-Henry.

On peut distinguer 3 contextes de construction de ces grands ensembles à la fin des années 1950 et début des années 1960 :

• de nouveaux quartiers périphériques de villes anciennes ayant pour objectif de reloger des populations ins-tallées dans des logements insalubres en centre-ville ou pour accueillir des populations venues des campagnes environnantes (cas les plus fréquents).

• des villes nouvelles liées à l’implantation d’industries nouvelles ou à la politique d’aménagement du ter-ritoire : c’est le cas de Mourenx (avec le Gaz de Lacq), Bagnols-sur-Cèze ou Pierrelatte (liées à l’industrie nucléaire). On voit aussi des cas hybrides avec la première situation, avec des implantations proches de villes satellites de Paris, dans le but de contrebalancer l’influence de cette dernière : c’est le cas de la politique des «3M» dans le département de Seine-et-Marne avec la construction de grands ensembles liés à des zones in-dustrielles à Meaux, Melun, Montereau-Fault-Yonne.

• des opérations de rénovation de quartiers anciens : le quartier de la Porte de Bâle à Mulhouse, l’îlot Bièvre dans le 13e arrondissement de Paris, le centre-ville ancien de Chelles.

Il est à noter qu’un grand ensemble n’est pas forcément un ensemble de logements sociaux : il peut s’agir aussi de logements de standing, comme le quartier de la Rouvière à Marseille.

Les modes de constructions

Le Haut du Lièvre (3000 logements, construits à partir de 1954), deux des plus longues barres de France, construite par Bernard Zehrfuss sur une crête surplombant Nancy.

Tout est mis en oeuvre pour qu’un maximum d’économies soient réalisées sur le chantier :

• la préfabrication : de nombreux procédés de préfabrications sont mis en oeuvre sur les chantiers permettant un gain de temps et d’argent. Expérimentés au cours des chantiers de la Reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, ces procédés permettent la construction en série de panneaux de bétons, d’escaliers, d’huisseries mais aussi d’éléments de salles de bains à l’intérieur même du logements. Ces procédés ont pour nom : Camus (expérimenté au Havre et exporté jusqu’en URSS), Estiot (au Haut-du-Lièvre à Nancy) ou Tracoba (à la Pierre Collinet à Meaux). Les formes simples (barres, tours) sont privilégiées le long du chemin de grue (grue posée sur des rails) avec des usines à béton installées à proximité du chantier, toujours dans une recherche de gain de temps.

• une économie de main d’oeuvre : la préfabrication permet de faire appel à une main d’oeuvre peu qualifiée, souvent d’origine immigrée. De grands groupes de BTP bénéficient de contrats pour des chantiers de construc-tion gigantesques, favorisés par l’État.

• les maîtres d’ouvrages sont eux aussi très concentrés et favorise les grandes opérations. La Caisse des dépôts et consignations est ainsi l’un des financeurs incontournables de ce mouvement de construction avec notam-ment sa filiale, la SCIC (Société Civile immobilière de la Caisse des dépôts et consignations), créée en 1954. Elle fait appel à des architectes majeurs des années 1950 et 1960, tels que Jean Dubuisson, Marcel Lods, Jacques Henri Labourdette, Bernard Zehrfuss, Raymond Lopez, Charles-Gustave Stoskopf et elle est à l’ori-gine de nombreux grands ensembles situés en région parisienne, tels que Sarcelles (le plus grand programme en France avec 10 000 logements), Créteil, Massy-Antony.

Les désignations de ces grands ensembles sont à cette époque très diverses : unité de voisinage, unité d’habitation, ville nouvelle (sans aucun rapport avec les villes nouvelles de Paul Delouvrier), villes satellites, ou encore cités nouvelles, etc.Pendant 20 ans, on estime à 300 000 le nombre de logements construits ainsi par an, alors qu’au début des années 1950, on ne produisait que 10 000 logements chaque année. 6 millions de logements sont ainsi construits au total. 90 % de ces constructions sont aidées par l’État.

En 1965, le programme des villes nouvelles est lancé, se voulant en rupture avec l’urbanisme des grands ensembles. En 1969, les zones à urbaniser en priorité sont abandonnées au profit des zones d’aménagement concerté, créées deux ans auparavant. Enfin, le 21 mars 1973, une circulaire ministérielle signée par Olivier Guichard, ministre de l’Équipement, du Logement et des Transports, «visant à prévenir la réalisation des formes d’urbanisation dites « grands ensembles » et à lutter contre la ségrégation sociale par l’habitat», interdit toute construction d’ensembles de logements de plus de 500 unités. La construction des grands ensembles est définitivement abandonnée. La loi Barre de 1977 fait passer la priorité de l’aide gouvernementale de la construction collective à l’aide aux ménages : c’est le retour du pavillonnaire et du logement.

Les guerres jouent un rôle majeur dans l'histoire architecturale d'un pays. Alors que les commémorations orchestrées par la mission Centenaire 1914-1918 battent leur plein, il paraît intéressant de revenir sur ce que la Grande Guerre a représenté pour les architectes, au-delà des destructions et du traumatisme. Ce premier épisode de « mobilisation totale » - suivant les termes utilisés par Ernst Jünger en 1930 -, a notamment entraîné une industrialisation accéléré des processus de production, qui a marqué les esprits. Certains architectes comme Félix Dumail et Marcel Lods se sont alors engagés dans la définition d'un cadre urbanistique nouveau pour le logement social : au sein de l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine, ils ont largement contribué à l'invention du « grand ensemble ».

La reconstruction de l'après Première Guerre mondiale a souvent été présentée comme une occasion manquée. Cette antienne a même servi de repoussoir après la Seconde. C'est pourtant un bilan à tempérer, puisqu'au sortir de l'une et l'autre, on est parvenu à reconstruire un nombre de logements comparable en valeur relative, dans à peu près le même laps de temps. Plus généralement, les vicissitudes des chantiers de l'entre-deux-guerres tiennent au contexte économique et politique, au problème du moratoire des loyers, aux effets de la crise de 1929, etc., plutôt qu'à une défaillance des savoir-faire des entreprises et des architectes. Dans cette période ouverte cohabitent, au contraire, des procédés constructifs aussi nombreux qu'efficaces. L'élaboration des programmes modernes - logement social, équipements sportifs, sociaux et éducatifs, grande distribution, etc. - est l'objet d'un éventail de recherches d'une grande pluralité. On aura rarement inventé autant de types architecturaux. Ainsi, pour paraphraser ce que Jean-Louis Cohen écrit de la Seconde Guerre (1), on peut suggérer que la Première ne représente pas seulement quatre années de « page blanche », ni même une répétition de la suivante, mais bien, elle aussi, un temps de condensation « technologique, typologique et esthétique ». Si la Seconde Guerre coïncide avec la « victoire » et la « suprématie » de la modernité architecturale, la Premièren'est pas en reste, qui pose les conditions de diffusion du fordisme, de la préfabrication des bâtiments et dessine les contours urbanistiques de la construction de masse.

Certes, le XIXe siècle, avec le Paris d'Haussmann et les expositions universelles, avait largement plus que défricher les champs de la rapidité, de l'étendue et de la quantité, mais, spécifiquement, l'entre-deux-guerres est marqué par le perfectionnement de la répétition (2). Un des effets de la Grande Guerre réside dans l'accélération de la mise en place d'un cadre de production pour le logement collectif et dans la définition progressive du « grand ensemble ». Ce concept, apparu en juin 1935 sous la plume de Maurice Rotival dans L'Architecture d'aujourd'hui, ressortit à la tentative « d'un urbanisme contemporain : un urbanisme des habitations » (3). Son héraut est l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine (OPHBMS) d'Henri Sellier, futur ministre de la Santé publique du Front populaire. Imaginé en 1913, organisé pendant la guerre, l'OPHBMS sera, avant 1939, le maître d'ouvrage de plus de 17 000 logements répartis en une vingtaine d'opérations banlieusardes.

Dans une perspective de généalogie du logement de masse français, il y a grand intérêt à suivre les parcours des architectes de l'OPHBMS pendant la Grande Guerre. Parmi la vingtaine de protagonistes concernés, seuls deux étaient trop âgés pour participer au conflit : Raphaël Loiseau (1856-1925), architecte-conseil, et Alexandre Maistrasse (1860-1951), qui s'applique dès avant l'armistice au projet de la « cité-jardins » de Suresnes, dont Sellier sera maire de 1919 à 1940. Il y livrera près de 2 500 logements. Bien que plus jeune, Maurice Payret-Dortail (1874-1929) n'est pas mobilisé et participe à la mise en place de l'Office durant la guerre, avant de travailler jusqu'à son décès prématuré à une autre grande cité-jardins, celle du Plessis-Robinson. Nés entre 1868 et 1900, les autres architectes correspondent exactement aux classes d'âge appelées au front.

Les figures de Marcel Lods et de Felix Dumail

Deux d'entre eux (4) ont laissé des archives significatives sur ces années : Félix Dumail (1883-1955), un des plus fidèles compagnons de Sellier, et Marcel Lods (1891-1978), brillant cadet entré dans un second temps à l'OPHBMS avec son associé Eugène Beaudouin (1898-1983). Dumail est diplômé de l'Atelier Bernier en 1908 et lorsqu'il est mobilisé, il figure déjà parmi les pionniers du logement social. Lods, quant à lui, est admis dans le même atelier en 1911, mais, conscrit l'année suivante, il ne quitte l'uniforme qu'une fois la guerre terminée. Il obtient son diplôme en 1923, tout en collaborant dès 1921 sur d'importantes opérations HBM avec Albert Beaudouin, architecte de la Société des logements économiques pour familles nombreuses depuis 1907. Celui-ci lui cédera son agence en 1929, ainsi qu'à son neveu Eugène.

Vers des logements sociaux en grande série

Il faut rappeler qu'à l'approche de la guerre, ce que l'on nomme le logement ouvrier se situe à un tournant : fin 1912, la loi Bonnevay a affirmé son caractère public. Elle autorise alors les collectivités locales à constituer des offices d'habitations à bon marché, domaine jusque-là réservé des sociétés anonymes et des fondations philanthropiques. Peu avant, la Ville de Paris a obtenu la possibilité de produire elle-même des logements sociaux. Si les résultats du concours qu'elle lance en 1912 sont suspendus, du fait de ses terrains petits et irrégulier ayant inspiré des propositions peu généralisables, quelques architectes se sont d'ores et déjà essayés à décliner des plans en immeubles libres et cours ouvertes. C'est le cas de Payret-Dortail, lauréat sur le site de l'avenue Émile-Zola, et du jeune groupement Dumail, Jean Hébrard et Antonin Trévelas. Au concours de 1913, ce trio peut développer ses principes à l'échelle plus favorable de vastes terrains. Il se retrouve lauréat de 600 logements rue Marcadet, avec un projet désigné dix ans plus tard comme un des plus avancés des « standards d'avant-guerre » (5). Ce deuxième concours, qui porte l'ambition d'entamer un processus de construction en grande série sur la base de plans-modèles, suscite l'engouement, puisque près de 700 châssis ont été adressés et que, comme l'affirme L'Architecture : « On sent qu'il y a maintenant une génération d'architectes s'intéressant à la question des habitations à bon marché, et qui l'ont comprise. » (6) Sellier ne s'y trompe pas, qui forme, entre 1916 et 1921, la première équipe d'architectes-directeurs de l'OPHBMS en puisant parmi les lauréats des concours parisiens : Albenque et Gonnot ; Arfvidson, Bassompierre et de Rutté ; Hébrard et Dumail, Maistrasse, Payret-Dortail, Pelletier, Teisseire.

L'entrée en guerre, dans un premier temps, coupe net l'élan de cette génération, avant de la décimer. Ainsi, Trévelas aura son nom gravé sur le monument aux morts de la cour du mûrier, au cœur de l'École des beaux-arts. Mobilisé dans l'infanterie, Dumail décrit dans ses courriers et dans son journal, le manque d'organisation, la faim, la fatigue, les douleurs corporelles, l'ampleur des destructions et les atrocités : blessures par obus, barricades élevées avec des couches de cadavres, etc. Si l'épisode napoléonien avait déjà provoqué des tueries de masse, celles-ci se singularisent. Leur mécanisation et l'annihilation du territoire représenteront une source inextinguible de réflexions pour les architectes, faisant écho à une sensibilité récente : les théories premières de Prosper Mérimée ou Viollet-le-Duc - suite au « vandalisme » de la révolution et aux effets de l'industrialisation - venaient justement d'accoucher le 31 décembre 1913 de l'actuelle loi sur les monuments historiques. Après guerre, les architectes se passionneront du sort des monuments endommagés - la cathédrale de Reims notamment - et du statut des ruines, quasi sacralisées par un Auguste Perret. Simultanément les avant-gardes mettront en avant l'idée de la table rase. Le spectacle des manœuvres de nuit sous le feu des projecteurs procure ainsi à Dumail un sentiment ambigu de fascination-répulsion, évoquant la sidération exprimée par un Apollinaire.

Dumail manifeste des capacités d'observation hors du commun, qui lui vaudront la légion d'honneur. Sous les bombardements, il exécute des plans et des panoramas des positions ennemies, permettant de mieux diriger les tirs. Nommé sous-lieutenant en octobre 1915, il entame des démarches pour être affecté à l'aviation. À l'appui de sa demande, il mentionne sa passion pour les sports mécaniques, sa pratique assidue de la moto et souligne son succès en 1912 au concours Chenavard consacré à une école d'aviation militaire. C'est pourtant un projet dans lequel l'aéroport représentait surtout un emblème. À l'instar, du reste, de l'aéroport de la cité-jardins du Grand Paris imaginée par l'OHBMS en 1919 en marge des projets du Plessis-Robinson et de la Butte-Rouge (Châtenay-Malabry), ou encore, à partir de 1922, de celui qu'associe Le Corbusier à une autoroute sur la rive droite de Paris, dans son fameux Plan Voisin soutenu par le fabricant automobile et aéronautique éponyme. Bien que Dumail juge plus aisé de piloter un avion qu'une auto et malgré le soutien de ses officiers, ses démarches n'aboutissent pas. Pas plus que ses tentatives d'entrer au Génie puis au service technique de Peugeot ou encore, en 1917, ses propositions d'adaptation d'une mitrailleuse Hotchkiss auprès du sous-secrétariat d'État des inventions. Comme beaucoup d'appelés, Dumail attendra sa démobilisation quasiment jusqu'au traité de Versailles, en 1919. Durant ces années incertaines, alors que ne se concrétisent ni le chantier de la rue Marcadet ni sa nomination définitive par l'OPHBMS - il y est inscrit avec Hébrard sur la liste d'architectes depuis 1917 -, il voyage dans les régions dévastées. Dumail et Hébrard sont agréés pour la reconstruction des Ardennes en 1921, au moment où les études de la rue Marcadet reprennent et celles de la cité-jardins de Gennevilliers deviennent opérationnelles.

Cette concentration de commandes explique que leur activité de reconstruction se limite au seul village d'Attigny (Ardennes), d'autant que leurs aspirations vont bientôt dépasser l'horizon hexagonal. En effet, lorsque Dumail retrouve Hébrard, celui-ci enseigne l'architecture dans le cadre de l'American Expeditionary Forces University, prolongeant son expérience à l'université Cornell-Ithaca entre 1906 et 1911. Leurs deux frères, eux aussi architectes, sont à l'étranger : GabrielDumail, fait prisonnier en 1915, est parti pour la Chine ; quant à ErnestHébrard, Grand Prix de Rome 1904, il a aussi été fait prisonnier avant de se voir confier, en 1918, la reconstruction de Salonique, puis de devenir architecte en chef d'Indochine. Pionnier de l'urbanisme - néologisme de 1910 -, il est membre fondateur de la Société française des architectes urbanistes en 1911, et l'une des premières figures de l'architecture internationale, voire « mondialisée ». Il avait entraîné, peu avant la guerre, son frère et les Dumail dans l'aventure de l'International World Centre : un essai de capitale pour les États-Unis du monde, précurseur de la Société des Nations, dans lequel La Construction moderne voyait en janvier 1914 « une école mondiale de la paix »... arrivée trop tard ! De cette tentation de l'ailleurs, Dumail tire quelques réalisations en Indochine entre 1924 et 1928. Jean Hébrard, lui, s'expatrie en 1925 pour devenir un des théoriciens du City Planning dans les universités de Pennsylvanie puis du Michigan.

Des chantiers d'expérience

Dumail consacrera dès lors l'essentiel de sa carrière à l'OPHBMS, en tant qu'architecte-directeur des cités-jardins de Gennevilliers, du Pré-Saint-Gervais, de Dugny, de l'achèvement de Suresnes, et d'un ensemble HBM pour militaires à Saint-Mandé, immédiatement reconnus pour la qualité de leurs logements et de leur greffe urbaine. Comme pour la cité de la rue Marcadet, il y conçoit « des bâtiments isolés, absolument entourés d'air et de lumière » (7). Ces « chantiers d'expériences », suivant une expression des années 1920 qui deviendra emblématique à la Libération, sont souvent mis en œuvre par des entreprises ayant fourbi leurs premières armes avec les troupes américaines pour des constructions de baraquements préfabriqués. Ils permettront à Dumail de figurer parmi les rares architectes français à avoir édifié plus de 2 000 logements avant la Seconde Guerre, dans lesquels il étrennera les chemins de grue et les principes de coffrage des Trente Glorieuses.On ne peut que faire le lien entre ses aspirations pendant la guerre, sa culture technique, son goût pour la mécanique, et ceux d'autres acteurs de la modernité architecturale. Quelques années avant lui, en 1904, son associé Hébrard brille lui aussi au concours Chenavard, avec pour sujet un Palais de l'automobile. En 1908, le Salon de l'automobile accueille à Paris ses premiers exposants aéronautiques et c'est justement un architecte de la même génération, AndréGranet (1881-1974), futur gendre d'Eiffel, qui contribue l'année suivante à lancer au Grand Palais la première exposition internationale de la locomotion aérienne, ancêtre du salon du Bourget. Plus précisément, le passage de l'observation militaire à l'aviation renvoie à WalterGropius (1883-1969). Comme Dumail ou encore André Lurçat, mais dans le camp d'en face, le fondateur du Bauhaus dessine d'abord ses repérages de ligne de front à pied, avant d'être affecté à l'aviation et d'y connaître une révélation, déterminante pour sa carrière (😎. Cette passion de la photographie aérienne sera partagée par son alter ego français dans l'expérimentation de la préfabrication, Marcel Lods, en pleine résonance avec une attention voulue « scientifique » au territoire et à sa documentation - une des constantes des équipes de l'OPHBMS. Si Lods s'engage comme aviateur en 1939, il est vingt-cinq ans plus tôt affecté comme instructeur d'artillerie. Et il ne lui échappe pas qu'avec presque 900 millions d'obus tirés, son arme représente l'instrument par excellence de l'industrialisation de la guerre. Puis, il suit l'arrivée des troupes américaines et de leurs engins et se passionne pour le développement spectaculaire des industries automobile et aéronautique aux États-Unis. Pays où était née, dès 1908, la fameuse Ford T, premier véhicule de série. Du début des années 1920 jusqu'à la fin de sa carrière, aux côtés de grands ingénieurs, Lods tente d'exporter ce modèle à celui du bâtiment et de ses composants. Ce seront notamment les chantiers de la Cité du Champ des Oiseaux, à Bagneux (1927-1933), et de La Muette, à Drancy (1931-1934). Puis, après guerre, les Grandes Terres de Marly-le-Roi (1952-1960) et surtout la Grand'Mare de Rouen (1960-1977). C'est aussi une myriade de petites réalisations prototypiques, à commencer par l'aéroclub de Buc abordé au moment où Lods obtient son brevet de pilote, en 1932.

Ses chantiers qui se veulent de pur montage, rêvés en gants blanc, ne sont pas dénués d'utopie. Ils participent au sentiment qui sourd au début du XXe siècle, selon lequel l'homme s'apprête à faire quasi corps avec la machine. Charlie Chaplin a génialement montré dans Les Temps modernes en 1936 la part tragique de cette nouvelle condition. Elle apparaît comme un des effets les plus paradoxaux de la guerre, dans laquelle toute une génération a été confrontée aux corps mutilés en masse, soumis aux éléments et à la putréfaction en plein champ, mais aussi possiblement transcendés par la mécanisation et la science. Alfred Jarry en avait eu l'intuition dès 1902 avec Le Surmâle : roman moderne dans lequel il dressait le récit de la course - en forme d'hécatombe - d'un train à vapeur et de cyclistes dopés à la « perpetual-motion food ». Le Corbusier est l'architecte qui, au contact des Planistes et du théoricien eugéniste Alexis Carrel, captera le mieux ce nouveau rapport au corps, avec ses recherches sur l'immeuble-villa puis sur l'« unité d'habitation de grandeur conforme », instruments d'une « fabrique de l'homme nouveau » liant sport, biologie et habitation. Intégré à la fondation Carrel entre 1943 à 1945 (9), Dumail n'échappera pas à ce programme « d'hygiène sociale et de prophylaxie » énoncé par Sellier lui-même au moins dès 1921.Ces proches de Sellier que sont Dumail et Lods ont vu leurs réalisations de l'OPHBMS données en 1935 comme modèles du programme du grand ensemble du futur, dans cette période accidentée où s'élaborait une culture politique de gestion de la croissance des périphéries urbaines. À la Libération, ils affirment ensemble le logement comme la grande « affaire » du XXe siècle dans un livret du comité Henri-Sellier (10). En 1951, ils s'engagent presque simultanément dans les chantiers respectifs des deux SHAPE Villages : Dumail à Saint-Germain-en-Laye, aux côtés de Jean Dubuisson, et Lods à Fontainebleau. Les logements qu'ils bâtissent, chacun à sa façon mais tous deux en un temps record, pour les sous-officiers et officiers du quartier général des forces alliées en Europe, constituent un des moments fondateurs de la politique de construction à venir : les grands ensembles français ne sont décidément pas tombés du ciel avec la croissance et le baby-boom. * Architecte, Hubert Lempereur a consacré de nombreux articles à la généalogie et à l'histoire matérielle et culturelle des premiers grands ensembles français et à la construction de masse. À paraître, Félix Dumail, architecte de la « cité-jardins », aux éditions du patrimoine et La Samaritaine, Paris, aux éditions Picard, ouvrage codirigé avec Jean-François Cabestan. 1. J.-L. Cohen, Architecture en uniforme. Projeter et construire pour la Seconde Guerre mondiale, Hazan/Centre Canadien d'Architecture, 2011. 2. Voir P. Chemetov et B. Marrey, Architectures. Paris 1848-1914, Dunod, 1980. 3. M. Rotival, « Urbanisme des H.B.M. - Formes de la cité », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 4. Leurs archives sont conservées au centre d'archives d'architecture du XXe siècle. La famille Dumail conserve de son côté ses correspondances de guerre. 5. J. Posener, « Historique des H.B.M. - Naissance du problème, premières solutions », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 6. G. Ernest, « Concours pour la construction par la Ville de Paris d'immeubles collectifs à bon marché », L'Architecture, 28 fév. 1914. 7. A. Gaillardin, « Les derniers concours de la Ville de Paris pour la construction d'habitations à bon marché », La Construction moderne, 28 juin 1914. 8. J. Gubler, « L'aérostation, prélude à l'aviation ? Notes sur la découverte architecturale du paysage aérien », Matières, 1998. 9. H. Lempereur, « La fondation Carrel (1941-1945), Le Corbusier et Félix Dumail : portraits d'architectes en bio-sociologues », fabricA, 2009. 10. F. Dumail, P. Grünebaum-Ballin, R. Hummel, M. Lods, P. Pelletier et P. Sirvin, L'affaire du logement social, préface de Léon Blum, Éditions de la Liberté, 1947. TEXTE DU MONITEUR @ les #Constructions #Modernes #BANLIEUE @ l' #Urbanisme & l es #Chantiers d'#ApresGuerre ici #Mémoire2ville le #Logement Collectif* dans tous ses états..#Histoire & #Mémoire de l'#Habitat / Département territoire terroir region ville souvenirs du temps passé d une époque revolue #Archives ANRU / #Rétro #Banlieue / Renouvellement #Urbain / #Urbanisme / #HLM #postwar #postcard #cartepostale twitter.com/Memoire2cite Villes et rénovation urbaine..Tout savoir tout connaitre sur le sujet ici via le PDF de l'UNION SOCIALE POUR L HABITAT (l'USH)... des textes à savoir, à apprendre, des techniques de demolition jusqu a la securisation..& bien plus encore.. union-habitat.org/.../files/articles/documents/...

www.dailymotion.com/video/xk6xui Quatre murs et un toit 1953 - Le Corbusier, l'architecte du bonheur 1957 conceptions architecturales le modulor, l'architecture de la ville radieuse, Chandigarh, Marseille, Nantes www.dailymotion.com/video/xw8prl Un documentaire consacré aux conceptions architecturales et urbanistiques de Le Corbusier.Exposées par l'architecte lui-même et étayées par des plans, dessins et images de ses réalisations en France et à l'étranger, ces théories témoignent d'une réflexion approfondie et originale sur la ville et sa nécessaire adaptation à la vie moderne, notamment Paris dont l'aménagement révolutionnaire rêvé par Le Corbusier est ici exposé. Un classique du documentaire.Les premiers projets de Le Corbusier resteront à l'état de maquette : le plan de modernisation de la ville d'Alger. Certains seront réalisés par d'autres architectes : ministère de l'éducation à Rio de Janeiro, Palais de l'ONU à New York. Dès l'après-guerre en moins de 10 ans, Le Corbusier réalise de grandes unités d'habitation à Marseille, Nantes une chapelle à Ronchamps, une usine à Saint-Dié, une ville Chandigarh en Inde. Par des schémas, l'architecte présente sa théorie de la "ville radieuse", le modulor clef mathématique de son œuvre ainsi que son projet de réorganisation de la campagne, des cités industrielles et urbaine en un regroupement autour d'un système coopératif. Le film expose les conceptions architecturales de Le Corbusier, dans la ligne des précurseurs de l'architecture moderne comme Claude-Nicolas Ledoux. Paris et le désert français 1957 réalisation : Roger Leenhardt et Sydney Jezequel, résoudre le déséquilibre démographique ville campagne www.dailymotion.com/video/x177lrp Film réalisé par Roger Leenhardt et Sydney Jezequel en 1957, d'après le livre de Jean-François Gravier. Document d'information général proposant les solutions de l'époque pour éviter la désertification des campagnes et la folie concentrationnaire des villes. Dès 1957, la désertification des campagnes prend des proportions tragiques. L'exemple est donné pour le village de Gourdon dans le Quercy.

Quelles évolutions proposer pour éviter l'exode rural et le développement anarchique, qui s'amorce, des villes champignons, construites en plein champ sans urbanisme et sans âme ? Le commentaire propose les solutions de l'époque : modernisation de l'agriculture, adaptation de l'artisanat, implantations d'industries dans les provinces. Gazoducs dans le sud-ouest, barrage en Haute-Savoie, polder en Bretagne semblaient à l'époque pouvoir résoudre le déséquilibre ville campagne. Visages de la France 1957 Production - réalisation Atlantic-Film Marcel de Hubsch www.dailymotion.com/video/x19g59p Le film commence avec des vues de villages et d'architecture traditionnelle du Pays Basque, des Landes, de la Touraine, de la Normandie, de la Bretagne, d'Alsace. La voix off s'interroge : faut il transformer la France en un musée de ses vieilles demeures ? et poursuit : pourquoi des maisons de 10 à 15 mètres de hauteur à Honfleur n'ont elles que 3 à 5 mètres de large ? Le commentaire se pose la question du nombre de maisons individuelles dans les villes qui entrainent l'étalement urbain. Lorsque les villes ont bâtit des immeubles, le commentaire se demande que cachent ces façades ? Des coures étroites que le soleil ne visite jamais, un enchevêtrement inouï de constructions hétéroclites. L'époque de grande prospérité de la troisième république n'a rien su construire de grand poursuit la voix off. Ce document nous propose ensuite une animation de maquette pour l'aménagement d'une friche. Dans un premier temps à la façon d'avant avec la maison individuelle. La voix off s'exclame : ce n'est pas autrement que d'affreuses banlieues naquirent que tant de villes furent à jamais enlaidies, essayons autre chose. L'animation se met à empiler les maisons individuelles et propose des bâtiments collectifs dans des jardins. Le commentaire poursuit : maintenant c'est l'heure de l'urbaniste à lui de répartir les constructions dans la cité. Plusieurs organisation de logements collectifs sont proposées en maquettes. La voix off pointe les défauts d'un urbanisme des grands ensemble trop ennuyeux. Puis une solution émerge de l'animation : pour que la cité vive il faut mettre au place d'honneur école, dispensaire, bibliothèque, salle de réunion, puis viennent les deux pièces maîtresse deux grands immeubles puis les rues se glissent dans la composition et enfin les pelouse et les jardins apparaissent et voila conclue le commentaire. Le film montre ensuite de réalisation de grands ensemble et on entre dans un immeuble au sein d'une famille : air et lumière sont au rendes-vous. On voit des enfants faire du patin à roulette dans le parc de l'immeuble la voix off annonce : finit l'individualisme renfrogné de l'échoppe d'antan : la cité tout entière est un jardin, les jeux d'enfants se mêlent aux fleurs. Le film se termine sur des vues de réalisation de grands ensemble sur toute la France (vue entre autre de la cité radieuse de Le Corbusier à Marseille). Production Films Caravelle MRU (ministère de la reconstruction et de l'urbanisme) Scenario et réalisation : Pierre JaLLAUDSur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , www.twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain. 69 BRON PARILLY LA VILLE NOUVELLE LES UC, UNE CITÉ DU FUTUR @ UN TOUR DE VILLE AUTOUR DU TEMPS

Le quartier des UC à Parilly, a été la première des grandes cités construites en France, au milieu du 20e siècle, et fut en son temps un modèle. 1950. La Seconde guerre mondiale a laissé derrière elle un champ de ruines. En France, plus de 800.000 habitations ont été détruites. Partout on manque de logements : sur la côte atlantique, où des villes entières ont été rasées, mais aussi à Paris et en région lyonnaise. Pour couronner le tout, les Français se mettent à faire des bébés à tour de berceaux - le baby boom commence ! Du coup, les jeunes mariés ne peuvent dénicher un toit et restent chez leurs parents. Les mieux lotis s’entassent à 4 ou 5 dans une seule pièce, avec WC à l’étage et un évier en guise de salle de bains. Les personnes sans le sou, elles, peuplent les bidonvilles qui cernent Lyon comme à Bombay ou à Rio. Souvenez-vous de l’abbé Pierre, et de son appel de l’hiver 1954. Reloger la population constitue pourtant une priorité du gouvernement. On a nommé ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme un héros de la Libération, pétri des idéaux sociaux de la Résistance : le député de la Loire, Eugène Claudius-Petit (1907-1989). Monsieur le Ministre veut non seulement redonner un toit aux Français, mais les doter du nec plus ultra en matière de logement, une architecture moderne et colorée, entourée de verdure et d’espace. Dès 1951, Claudius-Petit programme la construction de six grands ensembles : à Angers (677 logements), Boulogne-Billancourt (800), Le Havre (1400), Pantin (800), Saint-Etienne (1262) et enfin à Bron, où doit naître la plus imposante de toutes ces cités, avec 2608 logements. Il en confie la réalisation à l’Office des HLM du Rhône, alors dirigé par Laurent Bonnevay, tandis que sa conception revient à de jeunes architectes Lyonnais disciples de Le Corbusier, dont René Gagès et Franck Grimal.

L’emplacement de la future cité est vite trouvé : dans la partie nord du parc de Parilly, sur 27 hectares de terrains appartenant au Conseil général. Ainsi, les immeubles se glisseront entre les arbres et les pelouses, en un mariage heureux de la nature et du béton. La desserte du quartier sera assurée par le boulevard de Ceinture et par l’avenue Jean-Mermoz, deux belles avenues où il fait bon se promener, à pieds ou à vélo, au milieu de quelques autos - l'une et l'autre n'ont pas encore été transformées en voies autoroutières… Cinq ans à peine, de 1951 à 1956, suffisent pour faire sortir de terre une douzaine de grands immeubles, l’équivalent d’une ville : les quatre tours et les deux barres en S des "Unités de Construction" (UC) 5 et 7 le long du boulevard Laurent-Bonnevay ; l’UC 1 à l’angle du boulevard et de l’autoroute A43 ; enfin les quatre immeubles en L des UC 2 à 5, le long de l’A43, à l'endroit où vous vous trouvez. Leur construction utilise des procédés révolutionnaires pour l’époque : chaque appartement, qu’il s’agisse d’un T2 ou d’un T6 en duplex, reproduit un plan type aux dimensions standardisées de 5 mètres de large, 11 mètres de long et 2,5 mètres de haut, dont les éléments sont fabriqués en usine et seulement assemblés sur le chantier, ce qui permet d’énormes gains de temps. Les premiers habitants découvrent leurs appartements, ébahis. Un F3 par exemple, leur offre une salle de séjour de 18 m2, deux chambres de 10 m2, une cuisine équipée de placards et plans de travail, des WC, une salle de bains, d’immenses baies vitrées et, luxe inouï, un grand balcon peint en jaune, en rouge ou en bleu vif, transformant leur immeuble en une mosaïque multicolore. Les Brondillants passent d’un coup du taudis à l’Amérique, et de Zola au 20e siècle. Telles étaient les UC, il y a une soixantaine d'années. Une cité modèle, dont les photos couvraient les cartes-postales locales, et les magazines du monde entier. Après les UC, d'autres grands ensembles voient le jour à Bron au cours des années 1950 à 1970 : les immeubles du quartier des Essarts, près des Galeries Lafayette ; les copropriétés de la route de Genas, à côté de l'ancienne caserne Raby, et surtout les immeubles du quartier du Terraillon, au nord-est de Bron. Ces nouveaux logements, tous très prisés au moment de leur construction, font bondir la population de Bron de 12.500 habitants en 1946, à 42.000 habitants en 1968. Les experts de l'époque prédisent même que le seuil des 100.000 habitants serait atteint vers l'an 2000 ! Le temps du village était révolu. Bron devenait une ville importante de la banlieue lyonnaise.

@ LES GRANDS ENSEMBLES @ Bien qu’ils échappent à une définition unique, les grands ensembles sont ty-piquement des ensembles de logement collectif, souvent en nombre impor-tant (plusieurs centaines à plusieurs milliers de logements), construits entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1970, marqués par un urba-nisme de barres et de tours inspiré des préceptes de l’architecture moderne.

Ces grands ensembles, dont plusieurs centaines ont été construits en France, ont permis un large accès au confort moderne (eau courante chaude et froide, chauffage central, équipements sanitaires, ascenseur…) pour les ouvriers des banlieues ouvrières, les habitants des habitats insalubres, les rapatriés d’Algérie et la main-d’oeuvre des grandes industries.

Ils se retrouvent fréquemment en crise sociale profonde à partir des années 1980, et sont, en France, l’une des raisons de la mise en place de ce qu’on appelle la politique de la Ville.

Définition

Il n’y a pas de consensus pour définir un grand ensemble.

On peut toutefois en distinguer deux :

• Selon le service de l’Inventaire du ministère de la Culture français, un grand ensemble est un «aménagement urbain comportant plusieurs bâtiments isolés pouvant être sous la forme de barres et de tours, construit sur un plan masse constituant une unité de conception. Il peut être à l’usage d’activité et d’habitation et, dans ce cas, comporter plusieurs centaines ou milliers de logements. Son foncier ne fait pas nécessairement l’objet d’un remembrement, il n’est pas divisé par lots ce qui le différencie du lotissement concerté».

• Selon le «géopolitologue» Yves Lacoste, un grand ensemble est une «masse de logements organisée en un ensemble. Cette organisation n’est pas seulement la conséquence d’un plan masse; elle repose sur la présence d’équipement collectifs (écoles, commerces, centre social, etc.) […]. Le grand ensemble apparaît donc comme une unité d’habitat relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiée en un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements».

Le géographe Hervé Vieillard-Baron apporte des précisions : c’est, selon lui, un aménagement en rupture avec le tissu urbain existant, sous la forme de barres et de tours, conçu de manière globale et introduisant des équipements règlementaires, comportant un financement de l’État et/ou des établissements publics. Toujours selon lui, un grand ensemble comporte un minimum de 500 logements (limite fixée pour les Zone à urbaniser en priorité (ZUP) en 1959). Enfin, un grand ensemble n’est pas nécessairement situé en périphérie d’une ag-glomération.

Comme on le voit ci-dessus, la détermination d’un seuil de logements peut être débattue. Les formes du grand ensemble sont assez récurrentes, inspirées (ou légitimées) par des préceptes de l’architecture moderne et en particulier des CIAM : ils se veulent une application de la Charte d’Athènes4. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une application directe des principes de Le Corbusier. Ils sont aussi le fruit d’une industriali-sation progressive du secteur du bâtiment et, notamment en France, des procédés de préfabrication en béton.

Histoire

La Cité de la Muette à Drancy, construite par Eugène Beaudouin, Marcel Lods et Jean Prouvé entre 1931 et 1934 pour l’Office public HBM de la Seine, est traditionnellement considérée comme le premier grand en-semble en France. Elle est même à l’origine du terme de «grand ensemble» puisque c’est ainsi que la désigne pour la première fois Marcel Rotival dans un article de l’époque6. Cette cité, initialement conçue comme une cité-jardin, se transforme en cours d’étude en un projet totalement inédit en France, avec ses 5 tours de 15 étages et son habitat totalement collectif. Cependant, cette initiative reste sans lendemain du moins dans l’immédiat.

Après la Seconde Guerre mondiale, le temps est à la reconstruction et la priorité n’est pas donnée à l’habitat. Le premier plan quinquennal de Jean Monnet (1947-1952) a avant tout pour objectif la reconstruction des infrastructures de transport et le recouvrement des moyens de production. Par ailleurs, le secteur du bâtiment en France est alors incapable de construire des logements en grande quantité et rapidement : ce sont encore de petites entreprises artisanales aux méthodes de constructions traditionnelles.

Les besoins sont pourtant considérables : sur 14,5 millions de logements, la moitié n’a pas l’eau courante, les 3/4 n’ont pas de WC, 90 % pas de salle de bain. On dénombre 350 000 taudis, 3 millions de logements surpeu-plés et un déficit constaté de 3 millions d’habitations. Le blocage des loyers depuis 19147, très partiellement atténué par la Loi de 1948, ne favorise pas les investissements privés.

L’État tente de changer la situation en impulsant à l’industrialisation des entreprises du bâtiment : en 1950, Eugène Claudius-Petit, ministre de la reconstruction, lance le concours de la Cité Rotterdam à Strasbourg. Ce programme doit comporter 800 logements, mais le concours, ouvert à un architecte associé à une entreprise de BTP, prend en compte des critères de coût et de rapidité d’exécution. Le projet est gagné par Eugène Beau-douin qui réalise un des premiers grands ensembles d’après guerre en 1953. En 1953 toujours, Pierre Courant, Ministre de la Reconstruction et du Logement, fait voter une loi qui met en place une série d’interventions (appelée «Plan Courant») facilitant la construction de logements tant du point de vue foncier que du point de vue du financement (primes à la construction, prêts à taux réduit, etc.) : la priorité est donnée clairement par le ministère aux logements collectifs et à la solution des grands ensembles.

La même année, la création de la contribution obligatoire des entreprises à l’effort de construction (1 % de la masse des salaires pour les entreprises de plus de 10 salariés) introduit des ressources supplémentaires pour la réalisation de logements sociaux : c’est le fameux «1 % patronal». Ces fonds sont réunis par l’Office Central Interprofessionnel du Logement (OCIL), à l’origine de la construction d’un certain nombre de grands ensembles.

Mais le véritable choc psychologique intervient en 1954 : le terrible hiver et l’action de l’Abbé Pierre engage le gouvernement à lancer une politique de logement volontariste. Un programme de «Logements économiques de première nécessité» (LEPN) est lancé en juillet 1955 : il s’agit de petites cités d’urgence sous la forme de pavillons en bandes. En réalité, ces réalisations précaires s’avèrent catastrophiques et se transforment en tau-dis insalubres dès l’année suivante. La priorité est donnée alors résolument à l’habitat collectif de grande taille et à la préfabrication en béton, comme seule solution au manque de logements en France.

Une multitude de procédures administratives

Grands ensembles du quartier Villejean à Rennes par l’architecte Louis Arretche.

Il n’existe pas une procédure type de construction d’un grand ensemble pendant cette période. En effet, de très nombreuses procédures techniques ou financières sont utilisées. Elles servent souvent d’ailleurs à désigner les bâtiments ou quartiers construits à l’époque : Secteur industrialisé, LOPOFA (LOgements POpulaires FAmiliaux), Logecos (LOGements ÉCOnomiques et familiaux), LEN (Logements économiques normalisés), l’opération Million, l’opération «Économie de main d’oeuvre». L’unique objectif de toutes ces procédures est de construire vite et en très grande quantité. Le cadre de la Zone à urbaniser en priorité intervient en 1959, avec des constructions qui ne commencent réellement qu’en 1961-1962.

Les contextes de constructions

Le quartier de La Rouvière (9ème arrondissement) à Marseille construit par Xavier Arsène-Henry.

On peut distinguer 3 contextes de construction de ces grands ensembles à la fin des années 1950 et début des années 1960 :

• de nouveaux quartiers périphériques de villes anciennes ayant pour objectif de reloger des populations ins-tallées dans des logements insalubres en centre-ville ou pour accueillir des populations venues des campagnes environnantes (cas les plus fréquents).

• des villes nouvelles liées à l’implantation d’industries nouvelles ou à la politique d’aménagement du ter-ritoire : c’est le cas de Mourenx (avec le Gaz de Lacq), Bagnols-sur-Cèze ou Pierrelatte (liées à l’industrie nucléaire). On voit aussi des cas hybrides avec la première situation, avec des implantations proches de villes satellites de Paris, dans le but de contrebalancer l’influence de cette dernière : c’est le cas de la politique des «3M» dans le département de Seine-et-Marne avec la construction de grands ensembles liés à des zones in-dustrielles à Meaux, Melun, Montereau-Fault-Yonne.

• des opérations de rénovation de quartiers anciens : le quartier de la Porte de Bâle à Mulhouse, l’îlot Bièvre dans le 13e arrondissement de Paris, le centre-ville ancien de Chelles.

Il est à noter qu’un grand ensemble n’est pas forcément un ensemble de logements sociaux : il peut s’agir aussi de logements de standing, comme le quartier de la Rouvière à Marseille.

Les modes de constructions

Le Haut du Lièvre (3000 logements, construits à partir de 1954), deux des plus longues barres de France, construite par Bernard Zehrfuss sur une crête surplombant Nancy.

Tout est mis en oeuvre pour qu’un maximum d’économies soient réalisées sur le chantier :

• la préfabrication : de nombreux procédés de préfabrications sont mis en oeuvre sur les chantiers permettant un gain de temps et d’argent. Expérimentés au cours des chantiers de la Reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, ces procédés permettent la construction en série de panneaux de bétons, d’escaliers, d’huisseries mais aussi d’éléments de salles de bains à l’intérieur même du logements. Ces procédés ont pour nom : Camus (expérimenté au Havre et exporté jusqu’en URSS), Estiot (au Haut-du-Lièvre à Nancy) ou Tracoba (à la Pierre Collinet à Meaux). Les formes simples (barres, tours) sont privilégiées le long du chemin de grue (grue posée sur des rails) avec des usines à béton installées à proximité du chantier, toujours dans une recherche de gain de temps.

• une économie de main d’oeuvre : la préfabrication permet de faire appel à une main d’oeuvre peu qualifiée, souvent d’origine immigrée. De grands groupes de BTP bénéficient de contrats pour des chantiers de construc-tion gigantesques, favorisés par l’État.

• les maîtres d’ouvrages sont eux aussi très concentrés et favorise les grandes opérations. La Caisse des dépôts et consignations est ainsi l’un des financeurs incontournables de ce mouvement de construction avec notam-ment sa filiale, la SCIC (Société Civile immobilière de la Caisse des dépôts et consignations), créée en 1954. Elle fait appel à des architectes majeurs des années 1950 et 1960, tels que Jean Dubuisson, Marcel Lods, Jacques Henri Labourdette, Bernard Zehrfuss, Raymond Lopez, Charles-Gustave Stoskopf et elle est à l’ori-gine de nombreux grands ensembles situés en région parisienne, tels que Sarcelles (le plus grand programme en France avec 10 000 logements), Créteil, Massy-Antony.

Les désignations de ces grands ensembles sont à cette époque très diverses : unité de voisinage, unité d’habitation, ville nouvelle (sans aucun rapport avec les villes nouvelles de Paul Delouvrier), villes satellites, ou encore cités nouvelles, etc.

Pendant 20 ans, on estime à 300 000 le nombre de logements construits ainsi par an, alors qu’au début des années 1950, on ne produisait que 10 000 logements chaque année. 6 millions de logements sont ainsi construits au total. 90 % de ces constructions sont aidées par l’État.

En 1965, le programme des villes nouvelles est lancé, se voulant en rupture avec l’urbanisme des grands ensembles. En 1969, les zones à urbaniser en priorité sont abandonnées au profit des zones d’aménagement concerté, créées deux ans auparavant. Enfin, le 21 mars 1973, une circulaire ministérielle signée par Olivier Guichard, ministre de l’Équipement, du Logement et des Transports, «visant à prévenir la réalisation des formes d’urbanisation dites « grands ensembles » et à lutter contre la ségrégation sociale par l’habitat», interdit toute construction d’ensembles de logements de plus de 500 unités. La construction des grands ensembles est définitivement abandonnée. La loi Barre de 1977 fait passer la priorité de l’aide gouvernementale de la construction collective à l’aide aux ménages : c’est le retour du pavillonnaire et du logement. Les banlieues populaires apparaissent dans les médias à travers le prisme de la délinquance et des émeutes. Pourtant, leur histoire doit s’analyser dans la moyenne durée des deux siècles d’urbanisation et d’industrialisation, puis de disparition de la société industrielle. Les banlieues françaises, à la différence des suburbs anglo-saxonnes qui logent les classes moyennes blanches, ont été créées dès la fin du XIX e siècle pour loger les classes populaires. Les besoins de logement expliquent les strates des paysages urbains : petits immeubles de rapport de la Belle Époque, pavillons des lotissements défectueux de l’entre-deux-guerres, barres et tours de logement social et villes nouvelles des Trente Glorieuses. Trois moments de la constitution des banlieues populaires se superposent, encore visibles dans les paysages-palimpsestes : l’âge des faubourgs industriels, devenus peu à peu friches avec la désindustrialisation qui débute dans les années 50 ; le temps des banlieues rouges et du socialisme municipal ; la construction des grands ensembles et l’entrée en crise du modèle à partir de 1970. Des faubourgs industriels à la désindustrialisation

La banlieue contemporaine naît de l’entreprise de modernisation de la capitale et des grandes métropoles sous le Second Empire. Le modèle haussmannien, bien connu, régularise la ville ancienne par l’imposition de percées dans le tissu urbain existant, l’équipement en réseaux divers, la construction d’immeubles neufs le long des nouvelles percées et l’exode partiel des anciens habitants du centre vers les arrondissements annexés ou vers les faubourgs. L’agrandissement de Paris complète les ambitions d’Haussmann et de Napoléon III : au premier janvier 1860, en application de la loi du 3 novembre 1859, 5100 hectares sont ajoutés aux 3402 hectares de la capitale, qui trouve ainsi sa taille définitive et passe de 12 à 20 arrondissements. L’annexion des communes suburbaines s’accompagne d’une vision, en creux, de la nouvelle banlieue au-delà des murailles. Le projet est d’homogénéiser la nouvelle ville-capitale en généralisant les équipements urbains, notamment le métro à partir de 1900, de desserrer la pression démographique du centre vers l’extérieur, de transférer l’industrie au-delà des Fortifications. Dans ces « cayennes », les salaires sont plus bas qu’à Paris, la discipline plus rude, la taylorisation plus précoce que dans les ateliers parisiens ou lyonnais. La banlieue est livrée à elle-même, ignorée par la puissance publique. Ses espaces libres accueillent les entrepôts, la grande industrie et les fonctions que la ville transformée rejette : cimetières, hôpitaux, champs d’épandage, logements sociaux 1. Les décrets sur les établissements classés, datant du Premier Empire et repris sous la Restauration, sont à l’origine des zones d’industries polluantes en proche banlieue, notamment autour de la chimie organique. Aubervilliers est célèbre par la concentration d’industries chimiques (Saint-Gobain…). Les derniers de ces établissements classés ont cessé leur activité il y a peu de temps, sous l’impact des revendications des associations écologistes : à Saint-Denis, la Saria, entreprise d’incinération de carcasses animales, a dû fermer. L’industrialisation, comme l’avait envisagé Haussmann, se fait par le transfert des grandes usines de la capitale vers la périphérie. Après la crise économique de la fin du XIXe siècle, l’implantation de nouvelles technologies – automobile, aviation, constructions électriques – transforme des communes (Boulogne-Billancourt, Puteaux, Suresnes, Vénissieux) en technopoles de pointe. Dans ces « cayennes », les salaires sont plus bas qu’à Paris, la discipline plus rude, la taylorisation plus précoce que dans les ateliers parisiens ou lyonnais. Sans unité administrative, la banlieue constitue un domaine fragmenté en espaces socialement très différenciés : villégiature et résidence bourgeoise souvent à l’Ouest, banlieue « noire », celle des faubourgs industriels limitrophes, friches dues à la déprise agricole et maraîchère, que lotissent de petits spéculateurs. La Première Guerre mondiale renforce l’industrialisation des métropoles situées loin du front, Paris, Lyon ou Toulouse. Puis une volonté de décentralisation transfère les usines en grande banlieue : Simca glisse de Nanterre à Poissy au milieu des années 50 ; une usine Citroën de 6500 salariés, dont 4300 OS, s’ouvre à Aulnay-sous-bois en 1973. Cependant, en région parisienne, cette politique précoce et continue de désindustrialisation conduit à une diminution des emplois industriels dès les années 60, avec la politique de délocalisation menée à partir de 1955, amplifiée par la Datar. En Plaine Saint-Denis, en 1960, le secteur industriel représente 46 % des emplois contre 44 % au tertiaire ; en 1990, le secteur industriel représente 21 % des emplois et le tertiaire 72 %. Des secteurs entiers disparaissent – métallurgie, machine-outil, chimie – dont la présence structurait les sociétés ouvrières. La crise économique qui commence à partir de 1973, la division planétaire du travail et un demi-siècle de volonté décentralisatrice entraînent la disparition des banlieues industrielles, malgré des combats défensifs : l’usine Chaix de Saint-Ouen ferme après cinq ans d’occupation et de luttes à contre-courant. L’invention politique socialisme municipal et banlieue rouge Dans l’entre-deux-guerres, les banlieues populaires se couvrent d’une marée pavillonnaire de lotissements médiocres.

twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain.Les films du MRU -Industrialiser la construction, par le biais de la préfabrication.Cette industrialisation a abouti, dans les années 1950, à un choix politique de l'Etat, la construction massive de G.E. pour résoudre la très forte crise du logement dont souffrait la France www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije Noisy-le-Sec le laboratoire de la reconstruction, 1948 L'album cinématographique de la reconstruction maison préfabriquée production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, 1948 L'album cinématographique içi www.dailymotion.com/video/xwytke

   

archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... -Créteil.un couple à la niaiserie béate exalte les multiples bonheurs de la vie dans les new G.E. www.youtube.com/watch?v=FT1_abIteFE … La Ville bidon était un téléfilm d'1 heure intitulé La Décharge.Mais la censure de ces temps de présidence Pompidou en a interdit la diffusion télévisuelle - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - Hansjörg Schneider BAUNETZWOCHE 87 über Papiermoderne www.baunetz.de/meldungen/Meldungen_BAUNETZWOCHE_87_ueber_... … - ARCHITECTURE le blog de Claude LOTHIER içi leblogdeclaudelothier.blogspot.com/2006/ - - Le balnéaire en cartes postales autour de la collection de David Liaudet, et ses excellents commentaires.. www.dailymotion.com/video/x57d3b8 -Restaurants Jacques BOREL, Autoroute A 6, 1972 Canton d'AUXERRE youtu.be/LRNhNzgkUcY munchies.vice.com/fr/article/43a4kp/jacques-borel-lhomme-... … Celui qu'on appellera le « Napoléon du prêt-à-manger » se détourne d'ailleurs peu à peu des Wimpy, s'engueule avec la maison mère et fait péricliter la franchise ... museedelacartepostale.fr/blog/ -'être agent de gestion locative pour une office H.L.M. en 1958' , les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée- les films du MRU içi www.dailymotion.com/video/xgj74q présente les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... twitter.com/Memoire2cite tout içi sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

   

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

   

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

   

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

   

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

   

Le Joli Mai (Restauré) - Les grands ensembles BOBIGNY l Abreuvoir www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE … et la www.youtube.com/watch?v=hK26k72xIkUwww.youtube.com/watch?v=xCKF0HEsWWo

   

Genève Le Grand Saconnex & la Bulle Pirate - architecte Marçel Lachat -

   

Un film de Julien Donada içi www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4E723uQcpnU … … .Genève en 1970. pic.twitter.com/1dbtkAooLM è St-Etienne - La muraille de Chine, en 1973 ce grand immeuble du quartier de Montchovet, existait encore photos la Tribune/Progres.

   

www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48 …, - la tour 80 HLM située au 1 rue Proudhon à Valentigney dans le quartier des Buis Cette tour emblématique du quartier avec ces 15 étages a été abattu par FERRARI DEMOLITION (68). VALENTIGNEY (25700) 1961 - Ville nouvelle-les Buis 3,11 mn www.youtube.com/watch?v=C_GvwSpQUMY … - Au nord-Est de St-Etienne, aux confins de la ville, se dresse une colline Montreynaud la ZUP de Raymond Martin l'architecte & Alexandre Chemetoff pour les paysages de St-Saens.. la vidéo içi * Réalisation : Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije l'industrie du bâtiment.

   

la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

   

la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije Cardem les 60 ans de l'entreprise de démolition française tres prisée des bailleurs pour les 80, 90's (1956 - 2019) toute l'Histoire de l'entreprise içi www.youtube.com/watch?v=Yyf1XGvTZYs - 69 LYON & la Cardem pour la démolition de la barre 230 Quartier la Duchère le 2 juillet 2015, youtu.be/BSwidwLw0NA pic.twitter.com/5XgR8LY7At -34 Béziers - C'était Capendeguy le 27 janv 2008 En quelques secondes, 450 kg d'explosifs ont soufflé la barre HLM de 492 lgts, de 480 m, qui laissera derrière elle 65.000 tonnes de gravas. www.youtube.com/watch?v=rydT54QYX50 … … Les usines Peugeot - Sochaux Montbéliard. 100 ans d'histoire en video www.youtube.com/watch?v=X4w3CxXVAyY … - 42 LOIRE SAINT-ETIENNE MONTREYNAUD LA ZUP Souvenirs avec Mascovich & son clip "la tour de Montreynaud" www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE

   

Villeneuve-la-Garenne, La Caravelle est à mettre au crédit de Jean Dubuisson, l’un des architectes les plus en vue des années 1960, www.dailymotion.com/video/x1re3h5 via @Dailymotion - AMIENS les HLM C'était le 29 juillet 2010, à 11h02. En quelques secondes, cette tour d'habitation s'est effondrée, détruite par implosion. Construite en 1961, la tour avait été vidée de ses habitants quelques années auparavant. www.youtube.com/watch?v=ajz2xk5KBNo … … - Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk - Les bâtiments de la région parisienne - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/CAF96034508/les-batiments-de-la-region-p... … via @Inafr_officiel - Daprinski - George Michael (Plaisir de France remix) www.youtube.com/watch?v=sJeH-nzlj3I

   

Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes

   

Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

   

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695...

   

Official Trailer - the Pruitt-Igoe Myth: an Urban History

   

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc 1956 en FRANCE - "Un jour on te demanda de servir de guide, à un architecte en voyage d etudes, ensemble vous parcourez la Françe visitant cité jardins, gratte ciel & pavillons d'HLM..." @ les archives filmées du MRU www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Villages de la Françe cité du Soleil

   

Ginger CEBTP Démolition, filiale déconstruction du Groupe Ginger, a réalisé la maîtrise d'oeuvre de l'opération et produit les études d'exécution. L'emblématique ZUP Pruitt Igoe. vaste quartier HLM (33 barres de 11 étages) de Saint-Louis (Missouri) USA. démoli en 1972 www.youtube.com/watch?v=nq_SpRBXRmE … "Life is complicated, i killed people, smuggled people, sold people, but perhaps in here.. things will be different." ~ Niko Bellic - cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (23 juin 2010).13H & Boom, quelques secondes plus tard, la barre «GHJ», 14 étages et 168 lgts, s’effondrait comme un château de cartes sous les applaudissements et les sifflets, bientôt enveloppés dans un nuage de poussière. www.youtube.com/watch?v=d9nBMHS7mzY … - "La Chapelle" Réhabilitation thermique de 667 logements à Andrézieux-Bou... youtu.be/0tswIPdoVCE - 11 octobre 1984 www.youtube.com/watch?v=Xk-Je1eQ5po DESTRUCTION par explosifs de 10 tours du QUARTIER DES MINGUETTES, à LYON. les tours des Minguettes ; VG des tours explosant et s'affaissant sur le côté dans un nuage de fumée blanche ; à 13H15, nous assistons à l'explosion de 4 autres tours - St-Etienne Métropole & Montchovet - la célèbre Muraille de Chine ( 540 lgts 270m de long 15 allees) qui était à l'époque en 1964 la plus grande barre HLM jamais construit en Europe. Après des phases de rénovation, cet immeuble a été dynamité en mai 2000 www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc … - PRESQU'ILE DE GENNEVILLIERS...AUJOURD'HUI...DEMAIN... (LA video içi parcours.cinearchives.org/Les-films-PRESQU-ILE-DE-GENNEVI... … ) Ce film de la municipalité de Gennevilliers explique la démarche et les objectifs de l’exposition communale consacrée à la presqu’île, exposition qui se tint en déc 1972 et janvier 1973 - le mythe de Pruitt-Igoe en video içi nextcity.org/daily/entry/watch-the-trailer-for-the-pruitt... … - 1964, quand les loisirs n’avaient (deja) pas le droit de cité poke @Memoire2cite youtu.be/Oj64jFKIcAE - Devenir de la ZUP de La Paillade youtu.be/1qxAhsqsV8M v - Regard sur les barres Zum' youtu.be/Eow6sODGct8 v - MONTCHOVET EN CONSTRUCTION Saint Etienne, ses travaux - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/LXF99004401 … via - La construction de la Grande Borne à Grigny en 1969 Archive INA www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=t843Ny2p7Ww (discours excellent en seconde partie) -David Liaudet : l'image absolue, c'est la carte postale" phothistory.wordpress.com/2016/04/27/david-liaudet-limage... … l'architecture sanatoriale Histoire des sanatoriums en France (1915-1945). Une architecture en quête de rendement thérapeutique.. A la fin des années 1930, sous le Front Populaire, s’amorce une démocratisation des loisirs et du sport. Cette massification des loisirs sportifs, et en particulier de la natation, s’intensifie après-guerre, grâce à la mise en place d’une véritable politique d’Etat en faveur du développement de la pratique sportive, accompagnée par la construction d’équipements de proximité. Cette politique conduit à redéfinir et à rationaliser la conception de la piscine, autant d’un point de vue architectural que fonctionnel.

 

Vers la fin des années 1920, le sport, et en particulier la question de l’équipement sportif, commence à s’imposer au niveau national, comme un objet incontournable de souci et d’action politique. La volonté de créer une structure institutionnelle chargée de concevoir et de contrôler cette politique publique relative au sport s’affirme de plus en plus. Cette idée est en germe depuis l’armistice, comme l’indique la réflexion d’Edouard Herriot, maire de Lyon : « Peut-être arriverons-nous ainsi peu à peu à la constitution d’un grand service central – ministère ou non – de l’Éducation physique » (Édouard Herriot, 1919).

 

Parallèlement, des revendications sociales se font entendre pour une meilleure accessibilité au sport par la classe populaire. Ces requêtes sont entendues par le Front populaire, qui initie une politique de démocratisation de la culture sportive, s’appuyant sur l’invention de notions telles que temps libre et loisirs. Dans le but de diffuser et de mettre en oeuvre cette conception du sport pour tous, est créé en 1937 (à l’occasion d’un remaniement ministériel), un sous-secrétariat d’Etat aux Sports, aux Loisirs et à l’Education physique (rattaché au ministère de l’Education nationale dirigé par Jean Zay), à la tête duquel est placé Léo Lagrange. Ce dernier entreprend une série d’actions, à la fois concrètes et symboliques, comme l’aide à l’équipement communal (dont la nécessité est rendue évidente par les conclusions d’un inventaire national des installations existantes) ou la création d’un Brevet sportif populaire. Cette conception du sport de masse n’obtient cependant pas la faveur de tous. On note d’ailleurs, dans le mouvement sportif national, le rejet d’une politique d’intervention autoritaire des pouvoirs publics. Si les actions du Front Populaire sont stoppées par la déclaration de la guerre, elles ont toutefois conduit à une véritable prise de conscience de l’enjeu politique sportif au niveau national.

 

Sous le régime de Vichy (juin 1940-juin 1944), est créé un Commissariat Général à l’Education Générale et Sportive (CGEGS), qui s’appuie sur le sport pour diffuser l’idéologie du gouvernement, prônant des valeurs de discipline, de redressement moral, physique et intellectuel et de retour à l’ordre. Dans ces années, où le sport est surtout un outil de propagande, s’esquissent toutefois de nouvelles prescriptions concernant l’architecture des piscines (qui se doit d’être épurée et rationnelle), et la volonté de rattraper le retard de la France en matière d’équipement sportif par rapport aux autres pays européens.

 

Au sortir de la guerre, la question sportive n’est pas une priorité et la période 1945-1957 se caractérise par une faible intervention publique. Malgré les constructions réalisées grâce à des politiques municipales sociales et volontaristes dans les années 1930, le nombre d’équipements sportifs, et en particulier de piscines couvertes et chauffées, est encore très faible par rapport à la moyenne européenne. Ce sous-équipement va rapidement poser problème, d’autant plus que l’accroissement démographique est en plein essor, entraînant une augmentation de la jeunesse et donc une recrudescence de la pratique sportive, parallèlement à une forte urbanisation. Si l’effort est d’abord porté vers la reconstruction (du secteur industriel et du cadre de vie : logements, services administratifs, voirie, etc.), les questions de la jeunesse, du sport, de l’éducation populaire et du plein air travaillent les esprits du gouvernement.

 

Dans les Hauts-de-France, de nombreuses piscines ont subi des dégradations pendant la guerre et nécessitent une rénovation (une grande partie des piscines cheminotes par exemple).

 

Le stade nautique olympique de Tourcoing est complété, en 1951, d’un toit en partie ouvrant, une première du genre, amené à un grand développement dans les deux décennies suivantes. Faute de moyens financiers suffisants (il existe des subventions, mais les moyens alloués à la Jeunesse et aux Sports restent faibles) et d’une volonté politique forte, le nombre de constructions de piscines entre 1945 et 1958 demeure restreint. Ainsi, à Lens, suite à la destruction du stade nautique pendant la guerre, la construction d’une nouvelle piscine est projetée dès l’après-guerre, mais faute de financement, il faut attendre les années 1960 pour que le projet aboutisse.

 

Les quelques installations nautiques nouvelles qui sont réalisées au cours des 1950, sous l’impulsion d’initiatives locales, sont majoritairement découvertes et ne sont donc exploitables que quelques mois dans l’année. Si ces édifices sont aboutis au niveau technique et architectural, ils ne sont pas en mesure de satisfaire les besoins en matière de bassins éducatifs praticables pendant l’année scolaire. Ils répondent plus à une volonté d’offrir à la population un équipement de loisirs sportifs. Il s’agit souvent de la réalisation de projets municipaux d’avant-guerre, n’ayant pas eu l’occasion de voir le jour.

 

Dans ces piscines des années 1950, le double bassin est définitivement adopté et elles répondent aux nouvelles prescriptions édictées dans les années 1940 en matière d’architecture sportive, qui se doit avant tout d’être fonctionnelle et pratique, largement ouverte sur l’extérieur par des baies vitrées, sa beauté résidant essentiellement dans l’harmonie de ses proportions et l’agencement de lignes géométriques pures.

 

Ainsi, dans l’Oise, la ville de Compiègne décide en 1949 (sous le mandat de Jean Legendre), l’édification d’une piscine en bordure de l’Oise, rendue possible grâce aux indemnités des dommages de guerre et de la reconstruction, ainsi qu’à une subvention élevée de la part du Secrétariat d’Etat à l’Enseignement technique, à la Jeunesse et aux Sports. La piscine, conçue par l’architecte-urbaniste de la ville, J. Gossart, est inaugurée le 1er juin 1952. Des bains-douches sont aménagés dans les sous-sols. Il s’agit d’un grand bâtiment blanc rectangulaire en béton armé, inséré sur la berge boisée de l’Oise, s’ouvrant en son centre sur les deux bassins de plein-air de la piscine (25 x 12,5 m et 8 x 12,5 m), avec un plongeoir à double hauteur (3 et 5 mètres). Les baigneurs surplombent l’Oise et évoluent dans un cadre propice à la détente, correspondant bien aux prescriptions d’avant-guerres recommandant la construction d’équipements sportifs et de loisirs en plein air, dans un environnement naturel. Les gradins d’environ 800 places, font également face à l’Oise. L’architecture est simple et fonctionnelle, sans aucun décor ; elle obéit à un modernisme pur et efficace. Elle est remarquable du fait de sa situation en bord de rivière, comme l’était également la piscine découverte de l’Hôtel-Dieu à Pontoise (Val d’Oise) construite en 1961 par l’architecte Jean Letu et aujourd’hui détruite. La piscine de Compiègne, ouverte de mai à septembre, connaît un grand succès, qui ne cesse de croître d’année en année. Fermée dès 1985 car son bassin souffrait de fuites (et remplacée par la piscine Mercières, construite en 1988), elle est aujourd’hui à l’abandon.

 

A Caudry (Nord), le stade nautique municipal est construit en 1951-1952, sur les plans d'Edmond Lancelle (1898-1957), architecte du Cambrésis actif pendant les deux périodes de reconstruction, grâce à la volonté du maire Albert Dhélin (maire de 1947 à 1965). L’architecte est associé à Marc Revaux, ingénieur-conseil spécialisé en construction de piscines. Son architecture semble inspirée de la piscine de Bruay-en-Artois et est similaire à celle du Cateau-Cambrésis, reconstruite en 1954 par la même équipe d’architecte-ingénieur. Elle allie le style Paquebot de l’Art Déco (présence d’oculi en forme de hublots) aux codes du mouvement moderne international des années 1950. Les bassins sont entourés sur deux côtés par les bâtiments des vestiaires, et sur le deuxième grand côté par des gradins surplombés par une terrasse avec buvette (dans l’angle). La forme de U renversé de l’élégant plongeoir associée à la ligne courbe du toboggan qui lui fait face, animent l’orthogonalité des alignements de cabines. Le portique d’entrée, reprenant ces lignes courbes, s’ouvre sur un guichet vitré aux formes dynamiques et sculpturales. La piscine est dominée par une grande tour-horloge, rythmant les séances de natation. On retrouve cette tour-horloge marquant l’entrée de la piscine, à la piscine olympique de la Scarpe à Arras (1955) et au stade nautique de Bapaume (Pas-de-Calais). A Bapaume, le bâtiment abritant l’accueil et les vestiaires est largement vitré et s’ouvre sur les bassins, entourés d’un portique. Son architecte, Emile Cauwet, est spécialiste de l’architecture scolaire (groupe scolaire Ferdinand-Buisson à Boulogne-Billancourt), industrielle et sportive, et prône une esthétique moderniste et fonctionnelle.

 

A Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), une piscine municipale est judicieusement intégrée au nouveau casino, bâtiment monumental, manifeste de l’architecture des années 1950, conçu par les architectes Sonrel et Bonhomme, et situé derrière la plage de la station balnéaire. La piscine, localisée au rez-de-chaussée, est vitrée sur deux côtés et donne vue sur la plage. Le bâtiment en béton armé, monté sur pilotis (rappelant l’architecture de Le Corbusier), est décoré sur ses façades extérieures de mosaïques réalisées par l’artiste Françoise Lelong. La façade côté plage s’ouvre par un portique avec terrasse.

 

Ainsi les piscines des années 1950, souvent d’une grande sobriété correspondant aux préceptes architecturaux du mouvement moderne, s’inscrivent dans la continuité des piscines de la fin des années 1930. Il faut attendre les années 1960 pour qu’une nouvelle impulsion soit donnée à l’innovation architecturale dans le domaine des piscines, grâce à la mise en place d’une véritable politique interventionniste de l’Etat en faveur de l’équipement sportif sous la Ve République, dans le cadre de trois lois de programme planifiant la construction d’équipements sportifs et socio-éducatifs. Ce nouveau cadre législatif se traduit par une "mise en administration" du bâti sportif par l’État1.

 

II. Les mesures mises en place entre 1961 et 1976 par l’Etat en faveur de la construction des piscines

 

A partir de la Ve République, le sport et la construction sportive sont désormais perçus comme un service d’intérêt public du ressort de l’Etat. Déterminé, l’Etat entreprend une série de mesures incitatives visant à créer un maillage de piscines publiques praticables en toutes saisons (la plupart des piscines étaient alors découvertes et non chauffées) sur l’ensemble du territoire national. L’objectif principal est que tous les enfants aient accès à un bassin pour apprendre à nager, et qu’ainsi soit enfin mis en application l’apprentissage obligatoire de la natation à l’école (dans les programmes depuis la fin du 19e siècle). La priorité des piscines des années 1960-1970 est donc portée vers la jeunesse et l’éducation.

 

1. Les lois programmes : une nouvelle politique économique en faveur de l’équipement sportif

 

Lors de l’instauration du premier gouvernement de la Ve République, est créé un Haut-commissariat (puis Secrétariat d’Etat) à la Jeunesse et aux Sports (rattaché au ministère de l’Education Nationale), dirigé par Maurice Herzog. Ce dernier souhaite impulser de manière urgente une politique de construction afin de combler le sous-équipement en matière d’édifices à destination de la jeunesse : "Notre objectif, notre seul objectif est de mettre à la disposition de notre jeunesse, les moyens de s’exprimer plus complètement. Nous voulons que des millions de jeunes Français puissent aller au stade, à la piscine, se rencontrer dans les Maisons de Jeunes" (Equipements pour la jeunesse et les sports, 1962). Cette volonté se concrétise le 28 juillet 1961, avec la promulgation, dans le cadre du IVe plan, de la première loi de programme, qui instaure, sur une durée de quatre ans (1962-1965), un plan assurant un financement national durable et concret en faveur des équipements sportifs et socio-éducatifs. Ce plan prend la forme de subventions élevées (représentant généralement entre 20 et 50% du coût total) destinées à aider de nombreuses collectivités locales dans leur projet de constructions sportives. Ces aides se poursuivent et sont même revalorisées lors de la deuxième loi de programme d’équipements sportifs (1966-1970), votée le 2 juillet 1965. La troisième loi (1971-1975), votée le 13 juillet 1971, montre une détermination encore plus forte de l’Etat à augmenter massivement le nombre d’équipements à grande échelle, en particulier dans les nouvelles zones urbaines, et à former des éducateurs, ceci pour favoriser le sport de masse pour tous. Ces années marquent en revanche le début du désengagement financier de l’État, que l’on discerne par la baisse progressive des montants des subventions accordées. Ces subventions sont bien sûr soumises à certaines conditions. Et, pour assurer et contrôler la qualité technique et le respect des normes des piscines construites, les municipalités doivent en faire valider les avant-projets par l’Etat.

 

Certains dossiers de subventions conservés aux Archives nationales montrent que de nombreuses municipalités des Hauts-de-France bénéficient de cette aide dès les années 1960 (par exemple les piscines de Lomme, de Noyon, de Chantilly, de Lens, etc.).

       

Ces lois de programmes d’équipements ne se résument toutefois pas à ces aides financières : l’Etat développe également des mesures permettant d’inciter plus efficacement les collectivités à entreprendre la construction d’une piscine, en facilitant leurs démarches administratives et en réduisant les coûts de construction.

 

2. L’agrément de modèles de piscines : normaliser, encadrer et faciliter la construction

 

Suite à l’application de la première loi de programme, le Haut-Commissariat à la Jeunesse et aux Sports, constate que les prix de revient des équipements sportifs sont fréquemment trop élevés et que les architectes municipaux chargés de ces constructions ne sont la plupart du temps pas qualifiés pour ce type de constructions complexes et techniques. D’où la volonté de normaliser et de rationaliser les équipements sportifs, notamment les piscines, et de contrôler les projets proposés par de plus en plus d’entreprises, de constructeurs ou de bureaux d’études aux collectivités. Dans ce but est créée le 25 mai 1963 une commission spéciale dont la mission est d’agréer, sur le plan technique, des projets-types d’équipements susceptibles d’être réalisés dans toute la France. La commission est composée de treize sièges et se réunit plusieurs fois dans l’année pour donner son avis sur les projets d’architecture présentés à l’agrément. Pour ce faire, elle se base sur les qualités techniques du projet, sur les possibilités d’adaptation de l’architecture aux terrains divers, ainsi que sur les qualifications professionnelles des candidats à l’agrément. A partir de 1967, la commission se montre plus exigeante sur l’esthétique, l’harmonie, et l’originalité architecturale.@ la STAS SIOTAS LOIRE FOREZ SAINTETIENNE @ La Société de transport de l'agglomération stéphanoise (STAS, nom juridique : TPAS) est une entreprise de transport en commun, chargée de la desserte des 53 communes de Saint-Étienne Métropole. Filiale de Transdev, son siège social est situé à Saint-Priest-en-Jarez, avenue Pierre Mendès France. Le réseau stéphanois est connu pour avoir gardé son tramway électrique (la seule en France avec Lille et Marseille) depuis sa création. Il est aussi, avec Lyon et Limoges, l'un des rares réseaux français à avoir conservé des lignes de trolleybus. En 1980, le SIOTAS (Syndicat intercommunal pour l'organisation des transports de l'agglomération stéphanoise) est créé et est chargé d'organiser les transports en commun de l'agglomération stéphanoise sur son périmètre. Le 1er janvier 1981, les CFVE disparaissent au profit de la STAS qui exploite le réseau pour le compte du SIOTAS jusqu'en 1986 ou la STAS est remplacée par les TRAS (Transports urbains de l'agglomération stéphanoise) à la suite de la non-reconduction de la délégation de service public avec le groupe Transexel au profit de Transcet. Les TRAS décident de conserver le nom STAS qui devient le nom commercial du réseau. Depuis les années 2000, les TRAS sont devenus les TPAS à la suite du changement d'actionnaire de la société au profit de Veolia Transport, aujourd'hui fusionné avec Transdev, tandis que le SIOTAS à laissé place à Saint-Étienne Métropole.En 2006, le réseau TVG (Transports de la vallée du Gier) de Saint-Chamond est définitivement intégré au réseau STAS, ainsi que les lignes départementales se retrouvant entièrement dans le nouveau périmètre. Organisé et financé par Saint-Étienne Métropole, la communauté d'agglomération a la responsabilité des transports en commun pour les 43 communes. Le réseau est structuré autour des 3 lignes de tramways, d'une ligne de trolleybus (ligne M3), de 67 lignes de bus qui parcourent l'agglomération de 4 h 5 à minuit dont 7 lignes Métropoles, bus à haut niveau de service, numérotées de 1 à 7 et repérables par la lettre M, 5 lignes de soirées circulant entre 20h et 23h (S1, S3, S6, S7, S9) et de 2 lignes Noctambus (N1 et N2) circulant de 0 h à 5 h en fin de semaine et circulant seulement du centre-ville vers la périphérie.Auparavant le réseau d'autobus s'organisait en deux zones; Grand Saint-Étienne et Grand Gier. Le 31 août 2017, le réseau STAS connaît une importante restructuration. Le réseau de tramway de Saint-Étienne se compose de trois lignes desservant Saint-Étienne et Saint-Priest-en-Jarez avec un réseau organisé principalement sur un axe nord-sud et possédant quasi uniquement des troncs communs. À elles trois, les lignes assurent près de 50 % du trafic. Véritable épine dorsale du réseau, le tram stéphanois arpente la grand rue sur près de 8 km.Le réseau de trolleybus stéphanois compta jusqu'à sept lignes (1, 3, 5, 6, 7, 8 et 10), il fut progressivement démantelé au fil des années et il ne reste depuis 2010 qu'une seule ligne, partiellement exploitée en autobus, la ligne M3. Début 2019, Saint-Etienne Métropole (SEM) investit 18M€ dans son réseau de trolleybus avec l'achat de 22 nouveaux véhicules de la marque Solaris, qui seront mis en service entre 2019 et 2021 sur la ligne M7 (5 en 2019, 5 autres en 2020) puis sur la ligne M3 (12 derniers n'arriveront pas avant 2021).Le réseau d'autobus stéphanois se compose de 69 lignes desservant l'ensemble des 45 communes de Saint-Étienne Métropole .Après 20h, le réseau STAS passe au mode soirée, les lignes de tramways restent les mêmes mais les lignes de bus les plus fréquentées comme les lignes Métropoles, deviennent les lignes de soirée S1, S3, S6, S7 et S9. La ligne S1 remplace la ligne M1 tout le long de la vallée de l'Ondaine, la ligne S3 remplace la ligne M3 secteurs Terrenoire, centre-ville, Tardy et Cotonne et remplace les lignes M4 et 11 dans le secteur Montplaisir, la ligne S6 remplace la ligne M6 dans les secteurs centre-ville, Fauriel, Rond-Point et remplace les lignes M2 et M4 dans les secteurs Marandinière et Métare. La ligne S7 remplace la ligne M7 entre Michon et le centre-ville et enfin la ligne S9 remplace la ligne 9 entre le centre-ville et Montreynaud où elle reprend l'itinéraire de la ligne 8. Ces lignes de soirée circulent généralement à raison de 2 bus par heure mais peuvent être moins fréquentes comme la ligne S9.Entre minuit et 5h du matin, les jeudis, vendredis et samedis soirs, le réseau STAS et la ville de Saint-Étienne mettent en place des lignes de nuit, les lignes N1 et N2, du centre-ville vers la périphérie.La société gère aussi un musée des transports urbains de Saint-Étienne et sa région qui retrace l'évolution du matériel roulant de la CFVE et de la STAS

Elle gère aussi la location de vélos avec un premier emplacement sur le parvis de la gare de Châteaucreux et depuis le 26 juin 2010, les vélocations Vélivert : 400 vélos en location longue durée et 300 vélos en location libre service répartis sur 30 stations (hors stations événementielles) : 28 à Saint-Étienne (pour 200 vélos), une à Saint-Priest-en-Jarez et une à Villars.Il existe quatre espaces transports dans l'agglomération stéphanoise : Place Dorian - St-Étienne ;

Parvis de la gare de Châteaucreux - St-Étienne ; Place du Moulin - St-Chamond ;

Station de tramway (ligne T1) Parc Champirol - St-Priest-en-Jarez. Les quatre lignes de TER gérées par la région Rhône-Alpes peuvent être empruntées par les voyageurs munis d'un abonnement T-Libr.

Les lignes sont :

(le Puy en Velay) Firminy - Saint-Étienne Bellevue - Saint-Étienne Châteaucreux - Rive-de-Gier - (Lyon)

(Firminy) - Saint-Étienne Châteaucreux - Rive de Gier (Lyon)

(Roanne) Saint-Étienne La Terrasse - Saint-Étienne Châteaucreux

(Montbrison) Saint-Étienne La Terrasse - Saint-Étienne Châteaucreux www.leprogres.fr/…/saint-etienne-le-nouveau-reseau-s… [archive]

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CERTU, Transports collectifs urbains évolution 2007-2012, 2014, p.382

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« Plans du réseau : Pôles de correspondance » [archive], sur www.reseau-stas.fr [archive] (consulté le 16 décembre 2017) Tramway de Saint-Étienne

Trolleybus de Saint-Étienne

Autobus de Saint-Étienne

Saint-Étienne Métropole

Syndicat mixte des transports pour l'aire métropolitaine lyonnaise

Transdev

Transports interurbains de la Loire

www.twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain. Jérôme (Mémoire2Ville) #chercheur #archiviste #maquettiste dans l #histoire des #logementssociaux #logement #HLM #logementsocial #Patrimoine @42 St-Etienne Beaulieu @ Né en 1903, Edouard Hur commence sa carrière d’architecte à Saint-Etienne dès 1928 et la poursuivra jusqu’à son décès en 1974. le nouveau parc de l’Europe créé en 1964 pour aérer la zone urbaine de forte densité de Beaulieu la Métare. À Saint-Étienne, au sud-est de l’agglomération, sur le versant sud de la colline de Beaulieu, en forte pente et d’aspect semi-rural, la ZUP de Beaulieu est mise à l’étude dès 1950. Elle débute en 1953 et comprend 1 221 logements, un groupe scolaire et 35 bou-tiques .1 263 logements construits à Beaulieu de 1953 à 1956

Il faut dire qu’Alexandre de Fraissinette saura saisir les opportunités offertes par l’Etat qui met en place le financement de 10 000 logements en France par les offices d’HLM. Suivront quatre autres opérations : Beaulieu 2 la Marandinière de 1957 à 1959, Montchovet et la Muraille de Chine de 1962 à 1965, la Palle de 1967 à 1970 et enfin, la Métare de 1962 à 1973 avec ses immeubles en accession à la propriété.Suivront quatre autres opérations : Beaulieu 2 la Marandinière de 1957 à 1959, Montchovet et la Muraille de Chine de 1962 à 1965, la Palle de 1967 à 1970 et enfin, la Métare de 1962 à 1973 avec ses immeubles en accession à la propriété.cité moderne de Beaulieu le Rond-Point, 1 264 logements HLM seront construits de 1953 à 1956. Le projet est confié à Edouard Hur, assisté de Henri Gouyon et Jean Farat.residentialisation @ Beaulieu le grand-ensemble HLM va changé.., (reha KUBE ARCHITECTURE URBANISME kube-archi.pagesperso-orange.fr/ateliers-g2bm.htm Le projet est confié à Edouard Hur, assisté de Henri Gouyon et Jean Farat, qui établissent un plan très rationnel qui suit les courbes de niveau. A Beaulieu, 1 200 logements seront construits de 1953 à 1956.@ Cité Moderne de Beaulieu le Rond-Point, l'un des 6 premiers Grands-Ensembles HLM de Françe, les chantiers de l'OPAC, avec l'opération Beaulieu1: 1262 lgts, 19 immeubles, constr 1953-57, architectes HUR GOUYON FARAT Cabinet Cimaise Que de chemin parcouru, Muraille de Chine La Palle Beaulieu jusqu'aux années 90. L habitat se transforme et s adapte aux nouveaux besoins. Autre temps, période d'essor économique et du "vivre ensemble". Le quartier de #Beaulieu en juillet 1956 #StEtienne #Grandsensembles #urbain Beaulieu I (1953-55) 1266 lgts - Beaulieu II-La Marandinière (1957-1959), Beaulieu III-Montchovet (1962-1965), avec la fameuse «muraille de Chine», Beaulieu IV-la Palle (1967-1970) et la Métare (1962-1974), représentant à eux tous quelque 6 000 logements, constituent le grand-ensemble de Beaulieu nommé les quartiers Sud-Est - arch Farat Hur Gouyon Clément Carot - patrimoine de l Opac - Histoire Après la seconde guerre mondiale, un immense chantier s'ouvre en France dans le but de loger massivement une population démunie, les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre , le film parle de St-Etienne entre autre avec les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée : www.dailymotion.com/video/xgj74q .

Jusqu'au milieu des années 1970, cette période dite des « Trente Glorieuses l'après guerre et montre la plupart des grandes réalisations de 1945 à 1960. A travers les exemples de la région parisienne et de quelques grandes villes françaises sont posé les problèmes de la diversité architecturale, de l'esthétique et de l'harmonie entre le passé et l'avenir. Les images montrent les grands ensembles de Beaulieu, la Marandiniére, à Saint-Etienne, la cité le Haut du Lièvre à Nancy, des cités à Sarcelles, Asnières, Bron-Parilly, Epinay, Pantin, Bobigny, la cité radieuse de Le Corbusier à Marseille, le front de mer à Royan, la video de l'Année 1962, une réalisation de Philippe Brunet içi www.dailymotion.com/video/xgj2zz » fut le terrain de nombreuses expérimentations architecturales et urbanistiques, fondées notamment sur les idées émises plus tôt dans le siècle par le Mouvement moderne.

Aujourd'hui, ces ensembles bâtis sont au cœur d'une autre actualité, liée à leur adaptation à l'évolution des modes de vie de notre société contemporaine. Cette question qui se posa dès la fin des années 1970 apparaît sous un jour nouveau, avec les premières démolitions dans les années 1980 et, plus récemment, le vaste programme de réhabilitation mis en place dans le cadre de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain.

Après Les Grands Ensembles. Une histoire qui continue…, ce nouvel ouvrage, fruit de la collaboration entre l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Saint-Étienne et l'Université Jean Monnet, apporte un éclairage nouveau sur cet héritage bâti, mettant au jour simultanément la question de son vécu et celle des acteurs engagés dans son édification. En réunissant quinze auteurs spécialistes de ce domaine, il s'agit de regrouper autant de points de vue, pour comprendre la diversité et la complexité des enjeux liés à la postérité de ce bâti. - « Petite enquête sur Beaulieu – Le Rond-Point », La Tribune du centre et du sud-est, 13 octobre 1955 et « Le chantier de Beaulieu – Le Rond-Point (1ère tranche) sera terminé le 30 juin 1956 très exactement »,La Tribune du centre & du sud-est, 26 juin 1956 -«St-Etienne, la place des grands ensembles dans l’histoire de l’habitat social français »

Saint-Étienne/Beaulieu, au sud-est de l’agglomération, sur le versant sud de la colline de Beaulieu, en forte pente et d’aspect semi-rural, la cité de Beaulieu est mise à l’étude dès 1950. Elle débute en 1953 et comprend 1 221 logements, un groupe scolaire et 35 boutiques. Des parrains prestigieux et l’élite de l’architecture sté- phanoise sont mobilisés pour ce premier grand ensemble local.

Tantôt les bâtiments suivent le dessin de la courbe de niveau 600, devenue rue Le Corbusier, tantôt ils s’installent perpendi-culairement à la pente, reliés à la rue par des passerelles ou de grands escaliers. A l’implantation exemplaire des bâtiments répond une maîtrise raffinée du végétal d’accompagnement, décliné selon les modes habituels aux squares urbains, avec une virtuosité étonnante dus aux talents de l’ingénieur des Services techniques de la ville, Jean Marc, associé à l’équipe de concep-tion dès l’origine de l’opération.

Le vocabulaire de l’art des jardins s’adapte au grand ensemble : les espaces sont découpés à partir des courbes de niveau et des allées, et caractérisés par un système de haies et de contre-haies (haies étagées doubles ou triples) constituées de troènes com-muns ou dorés, prunus, berbéris et buffets de laurier, et sont plantés d arbres rythmés et colorés (érables négundo et acacias), ou parfois fastigiés (la gamme d’arbres est d’ailleurs peu riche), selon un dessin géométrique et des alternances de couleurs. Ces espaces verts ne sont réalisés qu’à partir de 1964, après avoir été longtemps laissés en prairies fauchées. Cet état de fait, dû au départ à l’étirement des financements des projets d’espaces exté-rieurs, s’inscrivait aussi dans la logique de conception de notre ingénieur, qui pensait « qu’il était nécessaire de laisser vivre un groupe d’habitations avant de planter » – afin de reprendre notamment les chemins tracés par l’usage.

Cette réalisation révèle le décalage entre les réflexions et les savoir-faire architecturaux et paysagers et exprime quelques traits caractéristiques de la pratique paysagiste. Le festonnage des haies qui jalonne les espaces extérieurs rejoint celui des collines boca- gères surplombant les bâtiments. Il rappelle le site environnant et inspirera plus tard l’AUA et Alexandre Chemetoff pour la réhabilitation du quartier de Montreynaud.

Relevons que, sans l’action concertée des services de la ville et de l’office d’HLM, qui finança entièrement la réalisation des espaces verts, rien n’aurait été fait à cette époque, compte tenu du désintérêt pour cet aspect du projet des principaux responsables du chantier. « D’ailleurs, à cette époque, les architectes ne jouaient pas au paysagiste… », queleques superbes videos du Ministere de la Cohésion et des Territoires içi : .Naissance d'une banlieue mort d'un village 2000 www.dailymotion.com/video/x1a98iz

Réalisateur : Sidney Jézéquel Production : Les Films Roger Leenhardt Sujet : la commune de Goussainville (95) --------

Quatre murs et un toit 1953 www.dailymotion.com/video/xk6xui Scenario et réalisation Pierre Jallaud MRU (ministère de la reconstruction et de l'urbanisme) ----------------

Le Bonheur est dans le béton www.dailymotion.com/video/x413amo - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie ---------------------

Beaulieu par son constructeur la Cimaise :" Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante.

------------------ Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq --------------

BEAULIEU une barre d’habitation innovante

a l’époque, avec une majorité d’architectes, les appartements modernes construits possédaient des cloisons lourdes empêchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilés ressemblant à des alcôves.

mais à l’inverse, pour certains architectes précurseurs de la région à l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernité reflétait le gout de la clarté, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la priorité non pas aux façades qu’ils considéraient comme de simples élévations du plan, mais aux cellules d’habitations et à leur orientation. Dans cette optique, le bâtiment proposé par Henri Gouyon, qui était donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour aménager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirés profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers étaient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons. Conception et réalisation d’un quartier entier. Pour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la réalisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associés. Ainsi, dés le milieu des années 50, des études concernant Beaulieu II – La Marandinière furent conduites, suivis de la construction du bâtiment entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommé la « Muraille de Chine la plus grande barre d'Europe avec 540 appartements à sa livraison mi 1964, les chantiers de l'OPAC devenu Métropole-Habitat, www.ina.fr/video/LY00001263522 », qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 à 17 mètres et longue de 270 mètres, avec 560 logements. Suites à ces constructions, l’urbanisation des vallées et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les années 70 avec les séries de la Métare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont été construits durant cette période. Ces constructions ont également contribué à la création du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les différents édifices et le centre-ville de la cité stéphanoise.

Un projet pharaonique

Le centre commercial fut un projet d’une dimension sans précédent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la région Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la première fois, et constitue une renaissance et un véritable tournant pour la ville. L’avis de l’architecte De toutes les constructions de cette époque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquêtes menées auprès de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le début. Les arbres atteignent désormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures « d’une banlieue des années 30 » avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un véritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a été récompensé par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. www.cimaise-architectes.com/realisations/divers/construct... cité HLM labellisée Patrimoine du XXeme siecle -"Il faut bien le dire, avant même d’être livré, Beaulieu est l' un des grands-ensembles, parmis 6 autres qui fasçinait en 1954..En effet c'etait le début de la longue & grande histoire des chantiers de l'Office Public de l'Aménagement et de la Construction* içi, ou à Montreynaud, Solaure, Monthieu etc Bref, les habituels promeneurs du coin genre les "Bois du Four (la Metare, le nom ançien, qui par ailleurs appartenait a Mme de Métarie une veuve riche qui légua son domaine soit "la Métare" à la ville, pour un Franc symbolique à l'epoque et aux CHU anciennement les HCL Hospiçes Civils de la Ville comme à Lyon... (on notera qu il y a des tas de logements en centre ville propriété du CHU)..se rendant le dimanche

dans le Pilat ou à Rochetaillée et sur les collines* alentours (on en a 7 comme a Rome) font un léger détour par le chantier. Ils constatent

alors de visu cet avancement des travaux que la presse qualifie de « belle prouesse ». Le rythme est en effet rapide : « un étage par semaine » pour certaines barres, comme le raconte un témoin. Les « grandes maisons », soient les immeubles de hauteur et nombre de logements importants (IGH), étant alors encore rares dans la

ville, les Stéphanois n’y sont pas habitués@ les H.L.M. Beaulieu est la 1ere cité Stéphanoise de toutes,. Les barres de dix-sept et quatorze niveaux gises respectivement rues Gomy Herriot et de Vlaminck, ainsi que la tour de 22 niveaux au 33 rue Le-Corbusier,

surprennent donc encore pire pour la plus grande barre d'Europe qui arrvera 7 ans plus tard, la Muraille qui mettront certains certaines à la renverse , le gigantisme à l'état brut, du lourd.... La référence qui vient à l’esprit de beaucoup ajoute à la fascination : l’Amérique. « C’est New-York ! c'est tres joile, tres vert... », se rappelle avoir pensé un habitant de la première harre...Mais plus que les immeubles, ce sont surtout les logements qui emportent l’adhésion des « heureux locataires », comme aime à les appeler la presse tout court. La satisfaction procurée aux habitants par l’hygiène et le confort des logements des Grands-Ensembles soit les quartiers NEUF est une information connue, les études de sciences humaines sur le sujet abondent. Aussi, pour le cas de Beaulieu devenu un cas d'Ecole idem pour Montchovet (Beaulieu3) et les transformations de la Marandiniere (Beaulieu2)...

Les entretiens réalisés avec des locataires n’apportent pas sur ce point-ci d’éléments nouveaux :kes premiers motifs de satisfaction invoqués sont, comme pour bien d’autres Grands-Ensembles Français,

l’eau courante, le chauffage central dont sont pourvus les immeubles les plus hauts, les WC intérieurs et salles de bain, l’ensoleillement et la luminosité permis par l’orientation, la hauteur et la disposition des immeubles, les placards et les tout aussi pratiques balcons à parois séchoirs permettant de faire sécher le linge, hiver compris.

Entretien avec François Tomas, géographe, spécialiste de l'aménagement urbain, et enseignant à l'université et à l'école d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'université de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a également mis la main à la pâte. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint à l'urbanisme du maire communiste de l'époque, Joseph Sanguedolce. Engagé au PC de 1974 à 1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste «comme militant de base»

Quelle est l'ampleur des destructions provoquées par la Seconde Guerre mondiale à Saint-Etienne?

La ville subit un important bombardement des Alliés le 26 mai 1944. Celui-ci vise les usines qu'utilisaient les Allemands dans la région pour leur effort de guerre et les noeuds de communication ferroviaire. Comme prévu, la gare de Châteaucreux, les usines de Marais et le tunnel de Tardy sont touchés. Mais les bombes, larguées trop rapidement, atteignent aussi les quartiers du Soleil et de Tardy - notamment les écoles - ainsi que l'église Saint-François, emplie de fidèles. Au total, le bilan est lourd: un millier de morts, 1 500 blessés, 22 000 sinistrés; 800 immeubles ont été plus ou moins détruits. Que prévoit-on pour la reconstruction Pas grand-chose. A la différence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bâtir de petits immeubles, plus modernes bien sûr, mais sans réelle innovation architecturale ou urbanistique.

Est-il vrai que Saint-Etienne, après guerre, traîne une réputation de «capitale des taudis»?

C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpée. En 1946, 7% seulement des logements sont jugés «confortables», et 17%, «acceptables»; 56% sont médiocres, et 20% peuvent véritablement être qualifiés de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau à l'évier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problème n'a pas été créé par la guerre. Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais très peu construit. Résultat: la ville a vieilli sur elle-même et se trouve après guerre dans une situation désastreuse, que les bombardements ont simplement aggravée. C'est alors qu'Alexandre de Fraissinette, maire élu en 1947, fixe le logement comme l'une de ses priorités.

Oui. Et ce ne sera pas un vain mot. Rendez-vous compte: on passe de 114 logements construits en 1948 à 531 en 1951, 1 085 en 1954, 1 694 en 1957 et même 2 932 en 1959! L'effort est gigantesque. Mais le changement est aussi qualitatif. A la fin des années 1940 et au début des années 1950, la France va connaître une rupture architecturale avec l'apparition des premiers grands ensembles. Saint-Etienne sera l'une des villes symboles de cette rupture.

Comment cette nouvelle architecture est-elle accueillie?

Très favorablement par les classes moyennes, beaucoup moins par les classes populaires.

Cela paraît paradoxal, pour du logement social!

Le paradoxe n'est qu'apparent. On l'a oublié aujourd'hui, mais les premiers grands ensembles sont réservés aux familles de moins de trois enfants ayant des revenus corrects, autrement dit aux classes moyennes. Alors que, depuis la guerre, celles-ci devaient se contenter d'une ou de deux pièces mal équipées, elles se voient soudain proposer des logements spacieux, avec de la verdure, de la lumière, une salle d'eau, des WC, le chauffage central. Cela leur paraît merveilleux! Les pauvres, eux, continuent de s'entasser dans de petits appartements sans confort, quand ce ne sont pas des taudis, en particulier à Tarentaize et à Beaubrun, ou des bidonvilles, du côté de Méons, près des puits de mine et des usines sidérurgiques. Ce n'est que plus tard, à partir des années 1970, que les grands ensembles seront prioritairement réservés aux pauvres et aux familles immigrées. Mais, dans les années 1950, les grands ensembles sont encore synonymes de progrès social. Et même au-delà. On est persuadé que ce nouvel habitat va entraîner le recul de la maladie, de la délinquance, voire de la mésentente entre les époux! Il existe ainsi une «commission du bonheur ou des grands ensembles»! On croit rêver...

C'était l'ambiance de l'époque, avec ses utopies et ses excès. Pour les architectes, si l'un des repoussoirs est le taudis de centre-ville, l'autre est le petit pavillon de banlieue, symbole à leurs yeux de l'individualisme petit-bourgeois, avec ses gaspillages de terrain, son absence d'horizon et son coût pour la communauté...

Quels sont les quartiers typiques de cette période, à Saint-Etienne?

Le premier est constitué par le très bel ensemble de la place du Maréchal-Foch. Il s'agit d'une étape intermédiaire entre l'îlot traditionnel (des immeubles accolés, formant un pâté de maisons) et sa suppression totale. Du côté de la Grand-Rue, plusieurs immeubles constituent encore des semi-îlots. Mais, à l'ouest, deux immeubles sont déjà totalement indépendants: ils sont construits au milieu de la verdure. Et cela, c'est très nouveau. Jusqu'à présent, tous les immeubles érigés à Saint-Etienne, y compris les plus hauts, étaient accolés à d'autres édifices. Cela reste encore, cinquante ans plus tard, l'un des quartiers chics de Saint-Etienne.

L'autre grande opération de l'époque, c'est Beaulieu I.

Evidemment. On est, cette fois, face à un grand ensemble «pur». Le chantier commence en 1953 - il y a juste cinquante ans - et s'achève en 1955. Ce nouveau quartier de 1 264 logements est remarquablement conçu. Non seulement il respecte la topographie des lieux, mais aussi il joue avec elle: les bâtiments sont implantés soit parallèlement, soit perpendiculairement aux courbes de niveau, ce qui met en valeur la colline tout en préservant son sommet. Pour rompre l'anonymat, les entrées, les façades et les balcons sont individualisés. Les logements sont de qualité, et les espaces verts, confiés aux services de la ville, tout simplement magnifiques. Beaulieu produit d'ailleurs un effet prodigieux sur ses premiers habitants.

Son implantation n'est pas non plus le fait du hasard...

En effet. Compte tenu des préoccupations hygiénistes de l'époque, le conseil municipal a choisi ce site «loin des zones minières et industrielles, à l'abri des poussières et des fumées, au climat salubre». Il souligne qu'il ne sera «jamais exploité par les houillères, car son sous-sol est stérile» et qu'il est également «bien relié à Saint-Etienne par le cours Fauriel, la seule avenue large de la ville». C'est véritablement le contre-modèle du taudis. Il a d'ailleurs, lui également, remarquablement bien vieilli.

Etes-vous aussi enthousiaste pour les projets qui ont suivi Beaulieu I?

Hélas!... Beaulieu II-La Marandinière (1957-1959), Beaulieu III-Montchovet (1962-1964), avec la fameuse «muraille de Chine», Beaulieu IV-la Palle (1967-1970) et la Métare (1962-1974), représentant à eux tous quelque 6 000 logements, constituent - à l'exception de la Métare, qui ne comprend que des appartements en copropriété - des échecs complets. Et tragiques. Pourquoi cette différence?

Beaulieu I a bénéficié d'une accumulation de partis pris judicieux qui n'ont pas été appliqués par la suite. Outre la qualité de son architecture et de ses espaces verts, on a évité le zonage bête et méchant, qui allait s'imposer plus tard: les zones commerciales, d'un côté; les tours et les barres d'habitation, d'un deuxième; les emplois, d'un troisième. Enfin, Beaulieu I, réservé presque exclusivement aux classes moyennes, n'a pas connu le processus de dégradation que l'on constatera ailleurs, et dont la destruction de la «muraille de Chine» constituera le symbole.

Qui ont été les grands aménageurs de cette époque?

Parmi les politiques: le maire, Alexandre de Fraissinette (modéré), et son premier adjoint, qui lui succédera à sa mort, le radical Michel Durafour. Parmi les architectes: Edouard Hur et Henri Gouyon, concepteurs de Beaulieu I. Et, bien sûr, l'Etat, qui reste très présent. C'est lui qui, de manière générale, garde la haute main sur l'urbanisme. Beaulieu constitue une opération nationale, décidée de Paris. Cependant, ce qui est remarquable, c'est que, pour Beaulieu I, l'Etat va accepter de composer. Dans quels domaines?

Le ministère de la Reconstruction souhaitait, ici comme ailleurs, que l'opération fût entièrement industrialisée. Autrement dit, que l'on adaptât au bâtiment les méthodes de l'automobile. Les constructions devaient se faire en préfabriqué, et l'on devait se contenter de les monter sur place. Mais, à Saint-Etienne, les architectes, soutenus par le maire, s'opposent à cette directive. Parce qu'ils sont expérimentés, et reconnus, ils vont obtenir gain de cause. Et heureusement.

Y a-t-il eu des projets, conçus à cette époque, qui n'ont pas vu le jour?

A la fin des années 1950, l'Etat fait appel à de grands architectes pour remodeler les villes. A Saint-Etienne, c'est Dufau, distingué par le prix de Rome, qui est choisi. Il présente un projet radical: raser les 70 îlots qui se trouvent à l'est de la Grand-Rue, entre la place du Peuple et Bellevue, et les remplacer par autant de tours et de barres! Son projet, finalement, ne sera appliqué qu'en partie. Au sud, jusqu'à Bellevue, presque tout est démoli, beaucoup de tours et de barres sont construites. Au nord, les démolitions sont également presque systématiques, mais, cette fois, les nouveaux immeubles reproduisent la forme traditionnelle de l'îlot. On détruit également une partie du quartier derrière la grande poste, ainsi que l'ancienne caserne de Tréfilerie et la prison de Bizillon. Le futur Centre-Deux...

C'est cela. Au départ, l'opération se nomme «prison-Tréfilerie», mais les promoteurs, qui ont le sens du commerce, préfèrent la rebaptiser. Ce quartier est conçu comme un centre d'affaires à l'américaine, type la Défense, à Paris, ou la Part-Dieu, à Lyon. On explique aux élus que, s'ils veulent que Saint-Etienne devienne une grande ville, ils doivent la doter d'un centre d'affaires, avec des immeubles atteignant 100 ou 150 mètres de hauteur, comme aux Etats-Unis! Le projet est lancé (en 1969), mais il sera peu à peu amendé, pour tenir compte de la réalité économique, de la montée des oppositions et de l'évolution des mentalités.

Comment l'économie stéphanoise se porte-t-elle alors?

La ville croit encore à l'avenir de la mine et des industries traditionnelles. Cela se comprend: le plan Monnet pour la relance de l'économie française s'appuie sur l'énergie, les transports, les industries lourdes... Bref, tous les points forts de Saint-Etienne, mais ce sera un cadeau empoisonné, car, bercée par cette illusion, la cité s'endort. Quand elle se décidera à moderniser ses structures industrielles, ce sera toujours avec quelques années de retard. Au fond, c'est dans les années 1950 que l'on commet les erreurs qui conduiront, plus tard, au démantèlement des industries locales.

Le secteur tertiaire a-t-il déjà commencé son essor?

Pas encore. Dans les années 1950, Saint-Etienne reste une ville très fortement industrielle. La tertiarisation, avec l'enseignement supérieur, la transformation de l'hôpital en centre hospitalier régional et universitaire et l'essor de Casino, avec les supermarchés et les hypermarchés, ne commencera véritablement que dans les années 1960.

Culturellement, la ville est aussi très active...

Elle est même, à ce moment-là, l'un des hauts lieux de la création culturelle en France, notamment dans les domaines théâtral et artistique. Maurice Allemand fait du musée de Saint-Etienne l'un des plus grands musées d'art moderne en France. Et Jean Dasté propose au public le théâtre moderne. Ce bouillonnement est dû, notamment, à Alexandre de Fraissinette. Comme, après lui, Michel Durafour, il est persuadé que l'avenir de la cité est dans la modernité. Il considère donc qu'elle doit être déclinée dans tous ses aspects: économique, urbanistique et culturel.

La population comprend-elle cette volonté?

Oui et non. Dans les années 1950, il existe un certain consensus, car tout le monde partage la vision d'un avenir meilleur. Mais, en réalité, Fraissinette, et surtout Durafour, sont très décalés. Dans leur obsession d'une ville «blanche», ils refusent en bloc le passé, dont on a heureusement découvert depuis lors les richesses. Ils rêvent d'une ville qui n'existe pas, peuplée d'habitants qui ne ressemblent pas aux Stéphanois réels... C'est d'ailleurs ce qui, plus tard, provoquera la chute de Michel Durafour. --------------

Pour une architecture différente 1975 Réalisation : ministère de l'Équipement , www.dailymotion.com/video/xgj3ex ---

Les films du MRU -Industrialiser la construction, par le biais de la préfabrication.Cette industrialisation a abouti, dans les années 1950, à un choix politique de l'Etat, la construction massive de G.E. pour résoudre la très forte crise du logement dont souffrait la France www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije Noisy-le-Sec le laboratoire de la reconstruction, 1948 L'album cinématographique de la reconstruction maison préfabriquée production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, 1948 L'album cinématographique içi www.dailymotion.com/video/xwytke archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... -Créteil.un couple à la niaiserie béate exalte les multiples bonheurs de la vie dans les new G.E. www.youtube.com/watch?v=FT1_abIteFE … La Ville bidon était un téléfilm d'1 heure intitulé La Décharge.Mais la censure de ces temps de présidence Pompidou en a interdit la diffusion télévisuelle - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - Hansjörg Schneider BAUNETZWOCHE 87 über Papiermoderne www.baunetz.de/meldungen/Meldungen_BAUNETZWOCHE_87_ueber_... … - ARCHITECTURE le blog de Claude LOTHIER içi leblogdeclaudelothier.blogspot.com/2006/ - - Le balnéaire en cartes postales autour de la collection de David Liaudet, et ses excellents commentaires.. www.dailymotion.com/video/x57d3b8 -Restaurants Jacques BOREL, Autoroute A 6, 1972 Canton d'AUXERRE youtu.be/LRNhNzgkUcY munchies.vice.com/fr/article/43a4kp/jacques-borel-lhomme-... … Celui qu'on appellera le « Napoléon du prêt-à-manger » se détourne d'ailleurs peu à peu des Wimpy, s'engueule avec la maison mère et fait péricliter la franchise ... museedelacartepostale.fr/blog/ -'être agent de gestion locative pour une office H.L.M. en 1958' , les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée- les films du MRU içi www.dailymotion.com/video/xgj74q présente les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... - Sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

Le Joli Mai (Restauré) - Les grands ensembles BOBIGNY l Abreuvoir www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE … et la www.youtube.com/watch?v=hK26k72xIkUwww.youtube.com/watch?v=xCKF0HEsWWo

Genève Le Grand Saconnex & la Bulle Pirate - architecte Marçel Lachat -

Un film de Julien Donada içi www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4E723uQcpnU … … .Genève en 1970. pic.twitter.com/1dbtkAooLM è St-Etienne - La muraille de Chine, en 1973 ce grand immeuble du quartier de Montchovet, existait encore photos la Tribune/Progres.

www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48 …, - la tour 80 HLM située au 1 rue Proudhon à Valentigney dans le quartier des Buis Cette tour emblématique du quartier avec ces 15 étages a été abattu par FERRARI DEMOLITION (68). VALENTIGNEY (25700) 1961 - Ville nouvelle-les Buis 3,11 mn www.youtube.com/watch?v=C_GvwSpQUMY … - Au nord-Est de St-Etienne, aux confins de la ville, se dresse une colline Montreynaud la ZUP de Raymond Martin l'architecte & Alexandre Chemetoff pour les paysages de St-Saens.. la vidéo içi * Réalisation : Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije l'industrie dla Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije Cardem les 60 ans de l'entreprise de démolition française tres prisée des bailleurs pour les 80, 90's (1956 - 2019) toute l'Histoire de l'entreprise içi www.youtube.com/watch?v=Yyf1XGvTZYs - 69 LYON & la Cardem pour la démolition de la barre 230 Quartier la Duchère le 2 juillet 2015, youtu.be/BSwidwLw0NA pic.twitter.com/5XgR8LY7At -34 Béziers - C'était Capendeguy le 27 janv 2008 En quelques secondes, 450 kg d'explosifs ont soufflé la barre HLM de 492 lgts, de 480 m, qui laissera derrière elle 65.000 tonnes de gravas. www.youtube.com/watch?v=rydT54QYX50 … … Les usines Peugeot - Sochaux Montbéliard. 100 ans d'histoire en video www.youtube.com/watch?v=X4w3CxXVAyY … - 42 LOIRE SAINT-ETIENNE MONTREYNAUD LA ZUP Souvenirs avec Mascovich & son clip "la tour de Montreynaud" www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE

Villeneuve-la-Garenne, La Caravelle est à mettre au crédit de Jean Dubuisson, l’un des architectes les plus en vue des années 1960, www.dailymotion.com/video/x1re3h5 via @Dailymotion - AMIENS les HLM C'était le 29 juillet 2010, à 11h02. En quelques secondes, cette tour d'habitation s'est effondrée, détruite par implosion. Construite en 1961, la tour avait été vidée de ses habitants quelques années auparavant. www.youtube.com/watch?v=ajz2xk5KBNo … … - Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk - Les bâtiments de la région parisienne - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/CAF96034508/les-batiments-de-la-region-p... … via @Inafr_officiel - Daprinski - George Michael (Plaisir de France remix) www.youtube.com/watch?v=sJeH-nzlj3I

Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695...

Official Trailer - the Pruitt-Igoe Myth: an Urban History

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc 1956 en FRANCE - "Un jour on te demanda de servir de guide, à un architecte en voyage d etudes, ensemble vous parcourez la Françe visitant cité jardins, gratte ciel & pavillons d'HLM..." @ les archives filmées du MRU www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Villages de la Françe cité du Soleil

Ginger CEBTP Démolition, filiale déconstruction du Groupe Ginger, a réalisé la maîtrise d'oeuvre de l'opération et produit les études d'exécution. L'emblématique ZUP Pruitt Igoe. vaste quartier HLM (33 barres de 11 étages) de Saint-Louis (Missouri) USA. démoli en 1972 www.youtube.com/watch?v=nq_SpRBXRmE … "Life is complicated, i killed people, smuggled people, sold people, but perhaps in here.. things will be different." ~ Niko Bellic - cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (23 juin 2010).13H & Boom, quelques secondes plus tard, la barre «GHJ», 14 étages et 168 lgts, s’effondrait comme un château de cartes sous les applaudissements et les sifflets, bientôt enveloppés dans un nuage de poussière. www.youtube.com/watch?v=d9nBMHS7mzY … - "La Chapelle" Réhabilitation thermique de 667 logements à Andrézieux-Bou... youtu.be/0tswIPdoVCE - 11 octobre 1984 www.youtube.com/watch?v=Xk-Je1eQ5po DESTRUCTION par explosifs de 10 tours du QUARTIER DES MINGUETTES, à LYON. les tours des Minguettes ; VG des tours explosant et s'affaissant sur le côté dans un nuage de fumée blanche ; à 13H15, nous assistons à l'explosion de 4 autres tours - St-Etienne Métropole & Montchovet - la célèbre Muraille de Chine ( 540 lgts 270m de long 15 allees) qui était à l'époque en 1964 la plus grande barre HLM jamais construit en Europe. Après des phases de rénovation, cet immeuble a été dynamité en mai 2000 www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc … - PRESQU'ILE DE GENNEVILLIERS...AUJOURD'HUI...DEMAIN... (LA video içi parcours.cinearchives.org/Les-films-PRESQU-ILE-DE-GENNEVI... … ) Ce film de la municipalité de Gennevilliers explique la démarche et les objectifs de l’exposition communale consacrée à la presqu’île, exposition qui se tint en déc 1972 et janvier 1973 - le mythe de Pruitt-Igoe en video içi nextcity.org/daily/entry/watch-the-trailer-for-the-pruitt... … - 1964, quand les loisirs n’avaient (deja) pas le droit de cité poke @Memoire2cite youtu.be/Oj64jFKIcAE - Devenir de la ZUP de La Paillade youtu.be/1qxAhsqsV8M v - Regard sur les barres Zum' youtu.be/Eow6sODGct8 v - MONTCHOVET EN CONSTRUCTION Saint Etienne, ses travaux - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/LXF99004401 … via - La construction de la Grande Borne à Grigny en 1969 Archive INA www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=t843Ny2p7Ww (discours excellent en seconde partie) -David Liaudet : l'image absolue, c'est la carte postale" phothistory.wordpress.com/2016/04/27/david-liaudet-limage... … l'architecture sanatoriale Histoire des sanatoriums en France (1915-1945). Une architecture en quête de rendement thérapeutique..

passy-culture.com/wp-content/uploads/2009/10/Les-15-Glori... … … & hal.archives-ouvertes.fr/tel-01935993/document Gwenaëlle Le Goullon (LAHRA), auteur du livre "la genèse des grands ensembles",& Danièle Voldman (CHS, Centre d'Histoire Sociale), expliquent le processus qui a conduit l'Etat, et le ministère de l'urbanisme &de la reconstruction à mener des chantiers exp www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... mémoire2cité & l'A.U.A. - Jacques Simon (1929 - 26 septembre 2015) est un architecte paysagiste formé à l'École des beaux-arts de Montréal et à l'École nationale supérieure du paysage de Versailles. Fasciné par la campagne qui témoigne d'une histoire de labeur, celle des agriculteurs "ses amis", "les génies de la terre", Jacques SIMON, paysagiste dplg, Premier Grand Prix du Paysage en 1990*, réalise avec eux des installations paysagères éphémères principalement dans des champs et visibles du ciel. Avec sa palette d'artiste, Jacques SIMON réinvente des paysages comme les agriculteurs eux-aussi à leur façon les créent et les entretiennent. Le CAUE du Rhône vous invite à venir découvrir ses travaux au travers d'un kaléidoscope de photographies empreintes de spontanéité, de fraîcheur et d'humour. Cette exposition nous interpelle sur le caractère essentiel d'une nature changeante, fragile, sur l'importance d'une activité agricole diversifiée et sur la nécessaire évolution du métier de paysan. Elle nous amène aussi à voir et à interpréter ce que l'on voit, elle éveille en nous le sens de la beauté du paysage en conjuguant les différentes échelles de perception et de lecture; à pied et à vol d'oiseau, à la fois l'échelle humaine, terrestre, géologique, forestière, hydrologique, biologique mais aussi esthétique et symbolique. Jacques Simon, paysagiste cosmopolite est l'un des principaux acteurs du renouveau de la pensée paysagère en France dans les années 60 et 70 conjuguant avec cohérence sa pratique de paysagiste, de voyageur, d'éditeur, d'enseignant avec son approche plus artistique du paysage, subtile, sensible et humaine de la nature avec la réalisation de "performances". Ses projets paysagers comme ses interventions paysagères éphémères sont marqués par la mobilité, la fragilité, une empathie avec le lieu, par la dualité même du voyage : découverte / évanouissement, création / disparition. Jacques Simon dessine, écrit sur le paysage, "une surface", un peu à la manière du land'art avec les techniques et les outils du jardinier, du cultivateur. Il ne s'agit plus de représenter la nature mais de l'utiliser en créant avec et dans le paysage. L'intention de Jacques Simon n'est pas d'apposer sa marque sur le paysage mais de travailler instinctivement avec lui afin que ses travaux-installations manifestent même brièvement un contact en harmonie avec le monde naturel. "On dit qu'il a bouleversé l'esprit du paysage, il a remis les choses essentielles à leur place. Il rit de l'importance qu'on veut bien lui donner, fils de l'air, il ne veut rien de plus que passer dans les cerveaux pour les ventiler, les rafraîchir et non pour les modeler; son "importance", il l'a ailleurs et autrement; il est historique parce que dans son temps, dans celui qui s'écoule et non dans celui qui passe". Extrait de "Jacques Simon, tous azimuts", Jeanne-Marie Sens et Hubert Tonka, Pandora Editions, 1991. Il a introduit une nouvelle conception de l'art du paysage proche du Land art, Jacques Simon est l'auteur d'une série d'ouvrages sur différents aspects du paysage et abordés d'un point de vue technique. Il a travaillé de 1964 à 1966 en collaboration avec Michel Corajoud. Il a conçu le Parc de la Deûle (qui lui a valu le Grand Prix national du Paysage en 2006, après l'avoir reçu une première fois en 19901).

Il est mort le 29 septembre 20151 et a été incinéré à Auxerre Le paysagiste Jacques Simon s'est éteint le 26 septembre dernier à l'âge de 86 ans. Diplômé de Versailles en 1959, il fut sans doute l'une des figures les plus emblématiques, les plus géniales et les plus originales du paysagisme contemporain. Premier grand prix du paysage et prix du Conseil de l'Europe pour le parc de la Deule, on lui doit des principes de compositions très forts, autour du nivellement, du traitement du végétal ou de la place laissée au vide. Ses intuitions comme ses travaux ont inspiré tous les paysagistes avec lesquels il a travaillé, à commencer par Michel Corajoud ou Gilles Vexlard. On lui doit un profond renouvellement dans la composition des grands ensembles, ses réalisations -comme le parc Saint-John Perse à Reims- restant des modèles pour tous les professionnels. Jacques Simon développa également une production d'œuvres plus éphémères, attentif aux mouvements et aux transformations. Pédagogue talentueux et généreux, il le fut autant par les documents techniques et la revue qu'il publia, que par ses interventions en atelier devant plusieurs générations d'étudiants de l'école. Les paysagistes perdent un de leurs plus féconds inspirateurs. L'ENSP s'associe au deuil de sa famille et de ses proches. Témoignages à la mémoire de Jacques Simon

www.twitter.com/Memoire2cite « Non aux bidonvilles, non aux villes-bidon. L'urbanisme est un acte politique au service du peuple ». L'Atelier populaire des Beaux-Arts, en mai 1968, cristallise derrière ce slogan le mécontentement croissant face à la fabrique de la ville et à la multiplication de ce qu’on commence à appeler les Grands Ensembles. Délinquance juvénile, ennui, dépression, prostitution, ségrégation spatiale et sous-équipement... tels sont les symptômes d'une nouvelle maladie qui, selon L'Echo Régional du 22 mars 1962, frappe les villes dans les années 1960 : la « sarcellite ». Ce jugement très sévère sur les Grands Ensembles est partagé à la fois par les sociologues comme par les géographes voire par les politiques à en juger par le titre d'une note interne de la Commission Nationale du Logement en 1975 : « Grands Ensembles, grands problèmes ».Les quelques albums pour enfants qui entendent parler de l'époque dans laquelle leurs jeunes lecteurs vivent reprennent en cœur cette image austère de tours et de barres grises sans charmes. À l'instar de C'est le bouquet, de Claude Roy et Alain Le Foll édité en 1963 par Robert Delpire, l'extension horizontale de la fleur qui parvient à pousser à travers le béton et dans laquelle les habitants de la cité viennent se lover s'oppose à l'empilement des appartements dans les nombreuses tours. De la même façon, le troisième album des « Barbapapas », série créée en 1968, dénonce ces grandes barres grises qui brisent le rêve et l’imagination. Pourtant, face à cette critique qui met en avant davantage l'aspect esthétique ou inesthétique, une série, parue aux éditions La Farandole, fait résistance et entend porter un tout autre regard sur les Grands Ensembles et notamment sur le cadre de vie de ses habitants. Les six albums de la série « Nicole », réalisés entre 1969 et 1978, sont une idée d'Andrée Clair, auteure confirmée et militante communiste, mise en images par la toute jeune illustratrice débutante Bernadette Després.

La série des Nicole constitue probablement le témoignage d’un autre courant né dans les années 1960 mais qui s’affirme au sein de la gauche française et particulièrement du PCF après 1968 : il s’agit de la « Deuxième Gauche ». Dans cet article, il s’agira donc de montrer en quoi cette série peut être rattachée à ce nouveau courant et comment elle fait rupture avec le discours habituel sur les Grands Ensembles. Pour ce faire, nous entreprendrons d'abord de décrire la représentation des Grands Ensembles dans le paysage pictural français des albums pour enfants à la fin des années 1960. Ensuite, l’intentionnalité éditoriale qui a donné le jour à la série des « Nicole » dans la collection « Mille Images » sera interrogée. Enfin, les représentations et le discours socio-spatial original portés par la série sur les Grands Ensembles seront analysés. Grands chantiers, grands ensembles

1 « Quarante mille voisins », Cinq colonnes à la Une, Radiodiffusion de la Télévision Française, 2 dé (...)

« Dans quelques années, quand vous traverserez la banlieue parisienne, c’est en hélicoptère sans doute que vous irez. Et partout, vous survolerez des villes dans le genre de celle-ci. On les appelle les Grands Ensembles. On les appelle les villes-dortoirs. Elles doivent permettre aux familles de vivre loin de l’agitation et de l’air malsain des grandes cités. Elles existent dans le monde entier. Les urbanistes et les sociologues leur consacrent des volumes et des congrès1. »

C’est par ces mots que le journaliste de l’émission de télévision, Cinq colonnes à la Une, Pierre Tchernia, survolant en hélicoptère Sarcelles, présente en 1960 ce phénomène urbanistique original et sans réel précédent en France si l’on considère la vitesse de sa diffusion et l’ampleur des chantiers occasionnés. Le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme fut le moteur de ces constructions d’habitations mécanisées, préfabriquées et montées en série qui répondaient à une demande urgente de logements au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Le Ministère se dota d’un arsenal de lois et de programmes de construction comme le programme de logements économique de première nécessité en 1955 et le décret du 31 décembre 1958 qui créa des Zones à Urbaniser en Priorité (ZUP) aux marges des grandes villes. Entre 1953 et 1978, ce sont 300 000 logements par an qui furent ainsi ouverts à l’habitation à loyer modéré. Plus de six millions de logements furent construits au total. L’émission de Cinq Colonnes à la Une se situe près de cinq ans après l’ouverture des premiers chantiers et l’on sent déjà dans le ton du journaliste le doute s’installer. « Elles doivent permettre aux familles de vivre loin de l’agitation et de l’air malsain des grandes cités », nous dit-il. Ces constructions commanditées par l’Etat, ayant recours aux méthodes de construction les plus modernes doivent améliorer les conditions de vie des habitants. Mais d’ailleurs comment nommer ces habitations ? On sent que le journaliste hésite : « grands ensembles », « villes dortoirs » ? En 1963, le géographe Yves Lacoste entreprend de donner une définition : Yves Lacoste, « Un problème complexe et débattu : les Grands Ensembles », Bulletin de l’Association (...)

Le Grand Ensemble apparaît comme une unité d’habitation relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiés dans un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements environ2.

Raphaële Bertho, « Les grands ensembles », Études photographiques, 31, printemps 2014, [en ligne], (...)

cf. à ce propos Raphaële Bertho, op. cit.

Par « bâtiments collectifs », il faut comprendre une architecture de barres et de tours édifiées sur des zones d’implantation assez vastes ayant en commun d’appartenir à une même opération de grande envergure et visant à offrir des logements à loyer relativement bon marché. Raphaële Bertho souligne qu’avec le début des années 1960, « de réalisations glorieuses d’une Nation tournée vers l’avenir, [les grands ensembles] deviennent les symboles d’un État planificateur imbu de sa puissance3. » C’est d’ailleurs cette « toute puissance » qui est donnée à voir dans les premières images de Cinq Colonnes à la Une par une vue oblique depuis l’hélicoptère. L’observateur domine la création, l’aménagement et l’organisation humains. C’est tout le génie de l’architecte-urbaniste qui est mis en exergue ici dans ces images qui reprennent d’ailleurs une représentation très fréquente4 de ces manifestations bétonnées de la « modernisation triomphante ». Raphaële Bertho insiste sur l’image de cet « urbanisme nouveau » des Grands Ensembles qui est donnée par les services de l’État :

Dominique Gauthey, « Les archives de la reconstruction (1945-1979) », Etudes géographiques, n°3, no (...)

Raphaële Bertho, op. cit.

Les Grands Ensembles y sont présentés comme l’anticipation en actes d’une ville pensée et prévue pour l’homme, cités idéales où l’on retrouve l’importance accordée au soleil, à l’espace et à la verdure dans le credo moderniste. Une orientation manifeste, que l’on observe notamment dans la mise en scène des clichés lors des Salons des arts ménagers dans les années 1950, lesquels sont les vecteurs privilégiés de cette « planification intégrale du bonheur5 » auprès du public. Celui-ci est ainsi accueilli par la vision d’enfants profitant des espaces de loisirs nouvellement aménagés dans ces “cités radieuses”.Les enfants ont ainsi toute leur place dans ces projets modernes. Ces derniers sont en grande partie construits pour eux, part de la population française la plus nombreuse dans ce tout début de baby-boom. Louis Caro, « Psychiatres et sociologues dénoncent la folie des grands ensembles », Sciences et Vie(...)

L’Humanité du 5 novembre 1963.

Pourtant dès 1959, les grands ensembles sont mis sur la sellette. Dans Science et Vie, Louis Caro consacre un article entier à la formation des bandes de voyous dans les Grands Ensembles7. Dans les années 1962-1963, Sarcelles et ses avatars subissent de sévères critiques depuis qu’un des occupants d’une tour s’est défenestré. Les médias commencent à parler de « sarcellite », une maladie qui toucherait les habitants de Sarcelles et de tous les Grands Ensembles. Ainsi est-elle définie dans les colonnes de L’Humanité en 1963 : « Sarcellite, total désenchantement, indifférence à la vie sociale, ennui insurmontable, aboutissant à la dépression nerveuse dans les cas bénins, au suicide dans les cas aigus8. » Dès lors, les grands ensembles ne sont plus aussi radieux pour les enfants qui y habitent et il conviendrait peut-être de grandir ailleurs qu’à l’ombre des tours et des barres de béton armé. Claude Roy, Alain Le Fol, C’est le bouquet ! Gallimard, 1979, p.9.

10C’est à cette même époque que l’édition pour enfants s’intéresse au sujet et principalement certaines petites maisons d’édition. En 1963, Robert Delpire publie une histoire écrite par Claude Roy et mise en images par Alain Le Fol : C’est le bouquet ! Deux enfants, Claudelun et Claudelune, habitent au neuvième étage d’une tour d’un « Grand Ensemble de 2000 maisons avec un total de 200 000 appartements9 » situé tout près de Paris. La famille qui vivait jusque là dans des « coins-recoins-celliers-et-machin » au cœur de Paris, avait subi la crise du logement et était venue s’installer en banlieue dans des habitations imaginées par un Architecte malin :

L’Architecte, avec sa règle graduée, son équerre et sa bouteille d’encre de Chine, l’Architecte avait pensé à tout. Il avait prévu un vide-épluchures et vide-bouteilles, un vide-poussière et un vide-enfants. Mais il n’avait pas prévu les gens, et les gens s’ennuyaient dans tout ce ciment, ce verre, et ce vent, dans ces grands appartements tous pareils, qui ressemblaient à des cages à mouches empilées dans le ciel.

Roy, Cana, C’est le bouquet ! (1963), p. 10-11. © GallimardLa description qui est faite par Claude Roy d’un grand ensemble rejoint en tout point les griefs formulés contre ces grandes constructions grises : la tristesse, la monotonie, le fonctionnalisme poussé à l’excès. Les illustrations d’Alain Le Fol jouent sur l’opposition des constructions grises atoniques et de la « nature » multicolore. Cette opposition est développée tout au long de l’histoire, d’abord avec l’Oiseau Moqueur qui voit s’installer la famille, ensuite avec la croissance d’une plante semée accidentellement par l’un des deux enfants. Au début de l’histoire, la tour est perçue comme un supplice, une punition infligée aux enfants. L’Oiseau Moqueur se demande d’ailleurs : « Qu’est-ce qu’ils ont donc fait pour avoir mérité d’être enfermés dans ces cages-à-gens11 ? » Plus loin, lorsque la Mère veut calmer ses enfants qui semblent tourner en rond dans l’appartement, « elle les mettait dans le vide-enfants et ils allaient s’ennuyer sur le tas de sable à enfants à air conditionné ». À la fin, la fraxilumèle, cette plante aux couleurs merveilleuses, a dépassé les tours et envahi le Grand Ensemble. Elle est devenue l’aire de jeu la plus réjouissante dans laquelle enfants et adultes se retrouvent et s’amusent. On retrouvera cette même opposition entre la grisaille du béton et les couleurs liées au rêve et à l’enchantement dans un album de 1979 publié par le Père Castor, Fleur de béton de Michel Gansel et Monique Touvay. Dans cet ouvrage, trois jeunes garçons d’une cité HLM sortent de l’école et vont rendre visite à un de leur camarade malade et alité. Pour lui remonter le moral, ils lui confectionnent une grande fleur multicolore.Gansel, Touvay, Fleur de béton (1979), p. 4-5. © Père Castor/Flammarion

En 1968, Talus Taylor, un biologiste de San Francisco, rencontre à Paris une jeune architecte française, Annette Tison. Tous les deux imaginent sur une nappe de la brasserie Zeyer, place d’Alésia, un personnage hors norme, protéiforme, d’un rose très vif : Barbapapa. Ce dernier est né d’une graine et a pris naissance dans la Terre. Le premier album est publié en 1970 par la toute récente maison d’édition de l’École des loisirs. Deux ans plus tard, Barbapapa qui s’est construit une famille multicolore doit fuir une ville livrée à la démolition. Il est alors relogé dans de Grands Ensembles où il vit très mal l’entassement et l’ennui. La famille Barbapapa quitte alors la ville pour aller s’installer à la campagne.

Tison, Taylor, La Maison de Barbapapa (1972), p. 8-9. © Le Dragon d’or Ces trois ouvrages sont assez représentatifs du peu d’albums qui évoquent et représentent les grands ensembles entre 1960 et 1970. Le discours est toujours le même : éloigner les enfants de la « sarcellite » qui ne peut être qu’inéluctable dans ces grandes constructions que l’on s’emploie à représenter grises et tristes, sans joie et sans vie. Ce discours sera d’ailleurs maintenu bien après 1968. Cependant, à côté de cette production rare de quelques petits éditeurs et du silence des grandes maisons d’édition pour la jeunesse telles qu’Hachette, la série des « Nicole » a su attirer notre attention. Son discours sur les Grands Ensembles est à la fois très favorable et très engagé.

Sous le béton, la plage ! Nicole au quinzième étage est la première aventure d’une série de six éditée par La Farandole en 1969. Nicole et sa famille viennent d’emménager dans un appartement situé au quinzième étage d’une tour HLM. La jeune fille s’extasie, apprécie le confort et passe sa journée à la fenêtre à regarder la ville depuis le quinzième étage. Dans le deuxième album, Nicole et l’ascenseur (1971), c’est la diversité régnant dans cette tour de dix-huit étages qui est célébrée. Nicole dans le grand pré (1973) et Nicole et l’étoile de mer (1978) montrent qu’au cœur des Grands Ensembles existent des espaces verts de loisirs dans lesquels les enfants peuvent s’ébattre et s’épanouir au contact de la nature. Dans Nicole ne voit plus rien (1975), une panne d’électricité, aléa du modernisme, plonge la cité HLM dans le noir. Enfin Nicole et Djamila (1976) traite de la découverte de l’altérité au sein de ces grands ensembles qui ont accueilli une grande partie de la population immigrée venue offrir son travail en France depuis le milieu des années 1950. Ces six albums couvrent près de dix ans. La série se termine en 1978 et correspond, presque par hasard, avec la fin des politiques publiques des Grands Ensembles. Tous les albums en donnent une vision extrêmement positive. Aucune des illustrations ne montre de la grisaille, bien au contraire, tous les albums utilisent des couleurs très vives. L’illustratrice, Bernadette Després, n’a jamais recours au noir ou au gris pour dessiner les contours des Grands Ensembles mais au jaune d’or ou au bleu. La série toute entière, appartenant à la collection « Mille images » de la maison d’édition communiste La Farandole, est consacrée au bonheur de vivre dans les Grands Ensembles. On serait alors tenté de croire qu’il s’agit d’une prise de position politique éditoriale très marquée, rendant hommage à l’amélioration de la vie de la classe ouvrière. Cependant, il n’en est rien. D’autres ouvrages, publiés par La Farandole à la même époque que la série des Nicole, ont un discours très critique sur les Grands Ensembles.: Garonnaire, La Tour part en voyage (1974), couverture. © La Farandole

Prenons par exemple La Tour part en voyage de Jean Garonnaire en 1974. Les habitants d’une tour attristés par la vie au milieu de la cité HLM décident de desceller leur tour du sol pour l’emmener à la campagne, au milieu des bois et des prairies fleuries. Nous retrouvons ici encore une opposition ville/campagne, anthropisation/nature, qui semble être le courant dominant dans la littérature de jeunesse de l’époque qui veut bien s’intéresser à ce phénomène urbain. Il en va de même pour Grégoire et la grande cité (1979) de Jean-Pierre Serenne et Sylvia Maddonni où, dès la couverture, l’opposition cité HLM/champs fleuris est annoncé. : Serenne, Maddonni, Grégoire et la grande cité (1979), couverture. © La Farandole La ligne idéologique de La Farandole n’est donc pas fixée sur ce sujet à l’instar, d’ailleurs, de la ligne politique des membres du parti communiste français au sein duquel les avis sur la question des Grands Ensembles sont très partagés. Rappelons que L’Humanité fut l’un des premiers quotidiens à parler de « sarcellite » et que la jeunesse communiste de mai 1968 revendique davantage un urbaniste au service du peuple que le contraire. Il faut donc bien l’admettre, la série des « Nicole » est une œuvre originale dans le paysage de la littérature de jeunesse de cette époque et elle doit davantage son idéologie marquée pour les Grands Ensembles au militantisme de son auteure, Andrée Clair, qu’à celui de la maison d’édition ou du parti politique auquel elle se trouve rattachée. Hélène Bonnefond, « Les années "Lilenstein" de La Farandole », La Revue des livres pour enfants, n° (...) Ce à quoi semblent véritablement attachées Paulette Michel, l’épouse de Jean Jérôme, membre dirigeant du PCF, et Madeleine Gilard, les deux fondatrices de La Farandole en 1955, est une forme de « parler vrai » et de « montrer vrai ». Ceci peut se concevoir comme une véritable ligne éditoriale novatrice au milieu des années 1950. Hélène Bonnefond note que chez certains petits éditeurs comme La Farandole mais aussi Delpire, Harlin Quist ou l’École des Loisirs, « de plus en plus se développe l’idée que la jeunesse est un lectorat qui ne doit pas être restreint à des lectures angéliques, qu’il est capable de lire des histoires qui sont le reflet de la réalité sociale, culturelle, scientifique ou historique ». Sébastien Jolis, « Du logement au cadre de vie. Mobilisations associatives et vie sociale dans les (...)

22Comme le montre Sébastien Jolis14, au sein même du PCF, le regard sur les Grands Ensembles change au lendemain de mai 1968. La rupture est même consommée le 25 novembre de cette même année, après la journée nationale d’étude sur les équipements sociaux et culturels. En effet, si certains continuent à remettre en cause le financement par l’État de projets immobiliers collectifs, minimisant la place allouée aux équipements socio-culturels, d’autres, issus de la « Deuxième Gauche », qui s’étaient opposés au totalitarisme et au colonialisme, défendent une gestion partagée par les usagers des ZUP, une sorte de réappropriation des Grands Ensembles par la culture et les usagers eux-mêmes. C’est très sûrement avec la connaissance de cette faille au sein du PCF qu’il faut lier et comprendre le travail d’Andrée Clair dans la série des Nicole.

Andrée Clair, de son vrai nom Renée Jung, est née en 1916. Elle grandit dans la banlieue parisienne où son père est contrôleur des PTT et sa mère femme au foyer. Elle fait des études d’ethnologie à la Sorbonne puis part à Brazzaville où elle décroche un poste d’ethnologue assistante. Elle reste en Afrique pendant plusieurs années et y exerce plusieurs emplois liés à l’enseignement. Militante communiste, en 1949 elle est rapatriée d’office pour avoir contribué au développement du mouvement syndical africain. Elle retourne en Afrique après les indépendances et, de 1961 à 1974, elle devient conseillère culturelle du président Hamani Diori au Niger. Forcée de rentrer en France après le renversement de ce dernier, elle s’installe à Paris puis à Dreux où elle décèdera en 1982. Andrée Clair, « Pourquoi et pour qui j’écris ? », Enfance, tome 9, n°3, 1956, p.75.

Elle collabore avec les éditions de La Farandole depuis 1957. Elle écrit pour la jeunesse des romans et des albums qui ont très souvent pour toile de fond l’Afrique : Eau ficelée et ficelle de fumée (1957), Aminatou (1959), Dijé (1961), Les Découvertes d’Alkassoum (1964). Andrée Clair est une véritable militante engagée dans la vie sociale. En 1956, dans un numéro de la revue Enfance, elle écrit : « Pourquoi j’écris ? Pour remettre les choses en place. Autant que je le peux. Pour qui ? Pour les enfants, parce que... 15». Comme elle le dit elle-même, c’est la « rage » qui la pousse à écrire, celle de dénoncer le faux :

Ce n’est pas drôle d’avoir honte de la couleur de sa peau. Ce n’est pas drôle de découvrir que ce que vous avez toujours cru est faux. La rage déborda. Il fallait que je dise aux gens ce qu’était l’Afrique, l’enseignement, le racisme permanent, la vie de chaque jour. Il fallait dire la vérité. Cette vérité si difficile à trouver ici, pour qui n’a que de « bonnes » lectures. Comment le dire, sinon en écrivant ? Pour qui écrire, sinon pour des enfants ? J’avais été trompée. Je voulais détromper @ Le projet des « Nicole » naît de cette même rage d’expliquer aux enfants. Dans un entretien que j’ai pu avoir avec l’illustratrice, Bernadette Després m’a appris que le premier volume de la série, Nicole au quinzième étage, était une réaction à l’ouvrage de Claude Roy et Alain Le Fol, C’est le bouquet ! Pour Andrée Clair, il fallait donner une autre image des cités. Elle regardait C’est le bouquet ! comme une littérature bourgeoise adressée à des enfants qui ne connaissaient pas et ne connaîtraient sans doute jamais les Grands Ensembles.

« Je tiens à l’absolue exactitude de ce que j’écris [...] : géographie, ethnologie, milieu, ambiance17 », écrit encore Andrée Clair. Lorsqu’elle a l’idée du personnage de Nicole et de sa première aventure, La Farandole lui fait rencontrer une jeune illustratrice qui travaille pour la maison depuis quatre ans, Bernadette Després. Cette dernière a la même envie que son auteure : dessiner la vie des enfants au plus près de la réalité, ne pas chercher à leur mentir. Dès leur première rencontre en 1968, Andrée Clair entreprend de faire découvrir à Bernadette Després ces Grands Ensembles qu’elle devra dessiner, elle qui a grandi dans le VIIe arrondissement de Paris. Andrée Clair a une amie qui vit au quinzième étage d’une tour HLM dans le quartier de l’Argonne à Orléans. Elle y emmène Bernadette Després, lui fait voir la ville du haut de la tour. Bernadette Després prend tout en notes, fait des croquis de l’appartement. Andrée Clair supervise le travail de l’illustratrice de façon à être au plus proche de la réalité, s’accordant parfois la liberté de gommer les signes religieux comme la cathédrale d’Orléans qui est remplacée par un château fort. Andrée Clair, comme tous les auteurs de littérature pour enfants de La Farandole, fait partie du co (...)

Andrée Clair mise donc sur la sérialité ainsi que sur des histoires vraies18 de tous les jours pour accrocher ses jeunes lecteurs et faire passer un certain nombre de valeurs. Cette intentionnalité, elle l’exprimait déjà en 1956 :

Je suis contre la guerre (d’oppression, de conquête) et pour les résistants. Je suis contre le racisme, la bêtise, les mesquineries, la méchanceté. Je suis pour la beauté, la gaieté, l’amitié, la dignité, la lucidité. Pour la joie et l’enthousiasme. Pour ce qui est simple et sain, réel et humain. C’est dans ce sens que je veux entrainer mes lecteurs. Cette intentionnalité, quasi idéologique, est à la fois sociale et spatiale dans la mesure où elle est, dans le cas de la série « Nicole », liée à un lieu : les Grands Ensembles. Le travail d’illustratrice de Bernadette Després devient très important dès lors qu’il s’agit de créer un iconotexte dans lequel le récit textuel veut être en interdépendance avec le récit iconique.

Le Paradis des enfants Dans le discours iconotextuel de la série des « Nicole », trois arguments majeurs sont développés en faveur des Grands Ensembles : l’amélioration du niveau de vie des habitants, les bienfaits du vivre ensemble et une sorte d’égalité au droit à la ville. Ce sont ces trois arguments que nous souhaiterions développer ici à partir de quelques planches extraites de la série et qui nous semblent révélateurs du tournant que put représenter 1968. Clair, Després, Nicole au quinzième étage (1969), p.2-3. © La Farandole @ Andrée Clair, Bernadette Després, Nicole au quinzième étage, La Farandole, 1969, p.2.

30« J’habite au quinzième étage. Depuis une semaine, depuis le 4 décembre. Avant, nous habitions une pièce et une cuisine, au rez-de-chaussée, au fond d’une cour. C’était tout petit et on ne voyait jamais le soleil20 ». Ainsi commence Nicole au quinzième étage. Et dès la première double page, l’illustratrice joue sur les oppositions : l’enfermement et l’exiguïté des petites maisons entassées sur la page de gauche (p. 3) contrastent avec l’élévation et la prise d’espace sur la page de droite (p. 4). Le Grand Ensemble est une conquête spatiale et la petite famille de Nicole (son père, sa mère, sa grande sœur et son petit frère) vont dorénavant vivre à cinq dans un trois pièces-cuisine. Clair, Després, Nicole au quinzième étage (1969), p.4-5. © La Farandole

Cette conquête spatiale continue à la double-page suivante (p. 5-6). Sur la page de gauche, Nicole regarde le nouveau quartier à ses pieds desservi par une ligne de chemin de fer et une route à grande circulation. Sur la page de droite, une vue cavalière de l’appartement laisse deviner son agencement : « Notre appartement a trois pièces, une cuisine, une salle d’eau, un couloir, un séchoir, des placards. Quelle place !21 ». L’appartement est fonctionnel : les pièces de « long séjour » (chambres, salle de séjour, cuisine), donnant toutes sur l’extérieur, s’organisent autour de pièces dites de « court séjour », aveugles (buanderie, toilettes, salle de bain). Ce logement répond aux exigences du moment, telles qu’elles ont pu être définies dès la Reconstruction par des architectes comme Auguste Perret : confort (ensoleillement, chambres des enfants et des parents séparées), modernité (cuisine équipée, sanitaires, eau courante, électricité) et flexibilité (cloisons fines permettant un réaménagement de l’espace). Les tours sont équipées d’un indispensable ascenseur pour desservir les dix-huit étages. Cette couleur très visible sur les originaux se transforme en un orange vif sur les épreuves.

32« Nous avons notre chambre pour nous toutes seules. Nous avons chacun notre lit. Luc, le tout petit frère, dort dans la chambre de papa et maman. Le soir, nous dînons dans la salle de séjour. À midi, papa mange à la cantine de son usine. Luc se régale avec sa bouillie et son fruit, puis maman, Janine et moi, nous déjeunons dans la cuisine. Elle est claire. Dans toutes les pièces, il y a des grandes fenêtres. Quand il y a du soleil, il entre partout22. » À plusieurs reprises le texte insiste sur le gain de place, sur l’amélioration des conditions de vie apportées à une famille ouvrière. L’omniprésence du soleil se retrouve dans les images dans lesquelles Bernadette Després a eu abondamment recours à la couleur or23. Les traits de crayons donnent à ces couleurs un effet de scintillement.

Clair, Després, Nicole ne voit plus rien (1975), p.8-9. © La Farandole Andrée Clair, Bernadette Després, Nicole ne voit plus rien, La Farandole, 1975, p.6 Andrée Clair, op. cit., p.77.

Dans Nicole ne voit plus rien, l’aléa d’une panne d’électricité plonge la tour entière dans le noir. Le modernisme a ses limites ! « Mais... il n’y a plus de lumières nulle part. Oh !... c’est une panne d’électricité. Ce n’est que ça ! Maintenant qu’elle sait, Nicole n’a presque plus peur24. » Dans cette aventure, Nicole, restée seule à la maison, va devoir surmonter ses peurs en regardant par la fenêtre, en continuant à accomplir ses tâches. L’accident est appréhendé de manière optimiste et constitue pour Andrée Clair une véritable leçon de vie. « J’affirme que l’optimisme, la gaieté, l’entrain sont une forme de courage25 », déclare-t-elle en 1956. Les Grands Ensembles sont également pour Andrée Clair des espaces de mixité sociale où la diversité et la découverte de l’altérité sont bien réelles. L’exemple de Nicole et l’ascenseur en est un premier aperçu. Dans la tour où habite Nicole, les ascenseurs sont en panne. La mère de Nicole, qui revient du marché, doit monter les quinze étages à pied avec ses courses et son enfant en bas âge. Arrivée au dixième étage, les sacs se renversent et toutes les provisions tombent dans les escaliers. Cet accident devient une formidable occasion pour les habitants de la tour de venir en aide à la famille de Nicole. La majeure partie de l’histoire se déroule dans la cage d’escalier qui s’enroule autour des ascenseurs. De cette longue colonne vertébrale de la tour, Bernadette Després en fait un espace multigénérationnel, où les habitants se rencontrent et s’entraident. On sait combien la découverte de l’altérité est un aspect très cher à Andrée Clair. Les Grands Ensembles sont justement des lieux qui permettent la rencontre de l’Autre. C’est d’ailleurs tout le propos de l’album Nicole et Djamila, paru en 1976. Le père de Nicole arrive un soir à la maison avec une petite fille, Djamila. Son père a eu un accident du travail et sa mère est encore à la maternité. Djamila va donc passer quelques jours dans la famille de Nicole. Les deux fillettes qui semblent avoir le même âge vont partager la même chambre. cf. Yves Gastaut, « La flambée raciste de 1973 en France », Revue européenne des migrations interna (...) On ne peut éviter de replacer cet album dans son contexte historique. L’album est publié en 1976 au moment où la France connaît une flambée raciste et ce depuis la première crise économique de 1973. Face à la montée du chômage, l’État réglemente de manière plus drastique l’immigration en fermant les frontières26 et en multipliant les ordres de quitter le territoire national. Des affrontements racistes éclatent entre les partisans de l’Ordre Nouveau, favorable au retour des immigrés, et des partisans du PCF, à Paris et à Lyon. À Grasse et à Marseille, dans le courant de l’automne et de l’été 1973, des agressions racistes contre des Algériens font cinquante morts et près de trois cents blessés. Nous avons déjà évoqué précédemment le dégoût d’Andrée Clair pour le racisme et la bêtise humaine. Ce cinquième album de la série correspond encore à ce qu’écrivait Andrée Clair en 1956 : Andrée Clair, op. cit., p.76.

Ne pas insister sur les différences qui, si apparentes soient-elles, restent superficielles : peau, cheveux, forme des maisons ou art culinaire ; mais faire remarquer discrètement ce qui est semblable : causes de joie ou de tristesse, ennuis, soucis de chaque jour. Insister sur la richesse du cœur, de la pensée, de l’art. [...] Expliquer, toujours expliquer @ Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), couverture. © La Farandole Dès la couverture, Bernadette Després montre davantage ce qui réunit les deux fillettes que ce qui pourrait les séparer : toutes les deux ont le sourire et jouent à la poupée dans la chambre de Nicole où de nombreux jouets sont éparpillés sur le sol. Rien dans l’image ne laisse entendre que la fillette aux cheveux longs est une petite Algérienne si ce n’est dans le titre. Le rapprochement entre les deux fillettes est doublé par le rapprochement de leurs deux poupées.: Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), p.8 © La Farandole Andrée Clair, Bernadette Després, op. cit., 1976, p.9. Les différences de culture sont très discrètes. L’image panoramique des pages 8-9 représente une scène de table : le père de Djamila a été invité chez les parents de Nicole. Les convives partagent un plat unique qui ressemble à un hachis Parmentier. Dans un phylactère émanant du père de Djamila, Bernadette Després a dessiné un repas chez les parents de Djamila : « On n’a pas encore fêté la naissance de Karim. Samedi, nous invitons des amis. Ma femme voudrait que vous veniez. Moi aussi28. » Retour de bon procédé, les convives partagent un couscous. D’après Bernadette Després, Andrée Clair avait absolument tenu à ce que la famille algérienne soit assise sur des chaises et non par terre de façon à ce qu’on ne puisse pas se moquer d’eux. Pour terminer cette analyse de la série des « Nicole », un dernier aspect qui ne semble pas évident au premier coup d’œil le devient dès lors que l’on abandonne le point de vue contemporain et que l’on se replace dans le contexte de cette fin des années 1960. La série semble redéfinir la ville. Du haut de sa tour Nicole voit la ville se déployer, sortir de ses anciennes limites. La périphérie, les banlieues qu’elle habite s’étendent avec le développement des Grands Ensembles. Le phénomène peut parler à n’importe quel enfant dans la mesure où il est général à la France entière. Ces transformations fondamentales, ces transmutations de la ville industrielle en une forme tentaculaire, perceptibles dans les albums de la série, un philosophe les décrit, les analyse et s’en alerte en 1968, c’est Henri Lefebvre Henri Lefebvre, Le Droit à la ville, Anthropos, 1968 (2009), p. 8. Le Droit à la ville paraît en mars 1968. Dans cet ouvrage, Lefebvre décrit le processus « d’implosion-explosion » que subissent toutes les villes des grands pays industriels : « Les gens se déplacent vers des périphéries lointaines, résidentielles ou productives. Des bureaux remplacent les logements dans les centres urbains29. » Au terme de « ville », qu’il conserve pour parler des villes industrielles d’avant 1945, le philosophe préfère le terme de « tissu urbain » ou « d’urbain ». Cette réalité nouvelle affirme l’éclatement de la ville classique en périphéries industrielles, pavillonnaires ou faites de grands ensembles et le grignotement progressif de la campagne. Lefebvre alerte des dangers potentiels de cette urbanisation « capitaliste » qui subordonne la campagne à l’urbain, qui empêche l’appropriation par ses habitants, qui créé des îlots de pauvreté à la marge et qui renforce une centralité soumise à l’argent. Pour Lefebvre, les habitants des quartiers périphériques, dénués selon lui d’urbanité, se verraient spolier leur « droit à la ville ». Est-ce l’impression qui se dégage des planches de la série des Nicole ? Non. Nicole et le grand pré (1973), Nicole et l’étoile de mer (1978).Sébastien Jolis, op. cit., p. 42. On pourrait dire, bien au contraire, qu’à travers les différentes aventures de Nicole dans sa cité HLM, Andrée Clair revendique un « droit à la ville pour tous ». La famille de Nicole, en occupant un humble deux pièces au fond d’une cour dans le centre-ville, se trouvait finalement à la marge de la ville, ne pouvant profiter d’aucune des innovations offertes par la modernisation. Habiter les Grands Ensembles a permis à cette famille d’y avoir accès et, en même temps, de jouir des services de la ville. La cité HLM, située en périphérie, n’est pas déconnectée du centre-ville : les moyens de transport (lignes de bus, chemin de fer) sont régulièrement représentés dans les histoires. Le lien avec la « nature » est toujours maintenu. Dans deux des albums de la série30, Nicole passe ses loisirs dans un « centre aéré » situé à proximité de chez elle : le Grand Pré. Pour ce centre aéré, Andrée Clair s’est inspirée du centre aéré de la ville de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), Les Grands Arbres. Ce centre a été créé en 1964, en bord de Loire, à quelques mètres de Grands Ensembles, et continue à recevoir les enfants de la ville sous des tentes plantées au milieu d’une prairie ombragée. Il constitue un élément, voire une infrastructure paysagère, sur lequel les partisans de la « Deuxième Gauche » vont s’appuyer pour modifier le regard porté au Grands Ensembles après 1968. En mobilisant l’attention sur le cadre de vie, ils défendent « une amélioration de leur condition d’habitat, en rejetant l’idée d’un divorce entre les habitants et leur habitat en grand ensemble31 ». Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), p.3. (détail) © La Farandol Enfin, à de nombreuses occasions, Bernadette Després représente la vue depuis la fenêtre de la cuisine ou de la chambre de Nicole : il s’agit du centre-ville, de son château et de ses vieilles maisons, de sa gare et de ses usines. Cette vue est, au même titre que les quelques images accrochées au mur et qui représentent la montagne ou la campagne, un tableau. Cette vue de la ville quasi-omniprésente dans les albums est la manifestation d’une sorte d’appropriation de la ville. À la différence des images encadrées, le centre-ville lui est bien réel, aisément accessible, à portée d’œil et de main La cité HLM n’est pas un espace sans vie, sans âme. Elle est, sous la plume d’Andrée Clair et les pinceaux de Bernadette Després une émanation de la ville, une partie parfaitement connectée au reste du tissu urbain. Elle est le lieu qui donne aux classes populaires « droit à la ville ». Voilà en quelques mots l’intentionnalité socio-spatiale qui est présente à travers les six volumes de la série des Nicole. Cette intentionnalité, on l’a vu, n’est pas éditoriale mais est propre à une auteure engagée et militante, défendant le réalisme au nom d’un certain nombre de valeurs telles que la tolérance, le droit au bonheur, l’amélioration du niveau de vie pour tous Peu d’ouvrages pour enfants se sont intéressés au phénomène des Grands Ensembles et quand ce fut le cas, ce fut presque tout le temps pour les dénigrer et en présenter les dangers. La série des Nicole apparaît alors comme une exception, une originalité, qui entend s’adresser aux enfants et, à travers eux, aux adultes qu’ils deviendront. Pour Andrée Clair, écrire pour les enfants c’est les aider à grandir.

Andrée Clair, op. cit., p.76. En parlant de Moudaïna ou Deux enfants au cœur de l’Afrique (1952), Andrée Clair écrivait : « Il reste toujours quelque chose des livres d’enfants que l’on a aimés. Les lecteurs de ce livre ne pensent peut-être plus aux enfants noirs comme ils y penseraient s’ils ne l’avaient pas lu. C’est un point de gagné contre le racisme et contre la bêtise. Car jamais deux monstruosités n’ont été si bien ensemble que ces deux-là32 » Marie-Claude Monchaux, Écrits Pour nuire, Paris, UNI, 1985, p. 12 Ibid., p. 54.

47La série des « Nicole » entendait « parler vrai » aux enfants. Ce « parler vrai », ce « montrer vrai » de la société et de ce qui entoure l’enfant a pu passer, aux yeux de certains critiques conservateurs, pour de la littérature de jeunesse subversive. En 1985, par exemple, Marie-Claude Monchaux, dans Écrits pour nuire, mène une campagne à charge contre ce « volontaire pourrissement qu’on constate dans les livres pour enfants depuis 196833 ». Ce qu’elle reproche à ces éditeurs comme La Farandole c’est de priver les enfants du « droit sacré du rêve34 » p. 54.

Je demande pour eux des îles, et des amours enfantines qui s’épanouissent avec les couleurs de la vie la plus belle, car ils ont le droit de l’espérer autrement que par le truchement d’un droit syndical. […] Mais non, on lui coupe dès huit ans sous le pied l’herbe naissante ! La vie, mon petit, c’est ce petit HLM, ces petits sentiments, ces petits frôlements de peau à peau, ces petits amours dont on change, cet air mesuré et qui empeste les frites, ces mamans qui pour l’instant n’ont pas de petit ami, ces petits couplets sur le droit de grève @ Un débat idéologique post-68 est ici manifestement présent. Pour Andrée Clair, en revanche, il n’y a absolument pas d’aliénation du droit au rêve. Seulement, elle affirme que le rêve peut prendre sa place au milieu du béton et des tours où règnent diversité, altérité et mixité.

 

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije -Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ».

 

Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl)

 

www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije ,

 

Film d'archive actualités de 1952 Reconstruction de la France sept ans après la fin de la seconde guerre mondiale état des lieux de la crise du logement , Actualités de 1952.

 

Sept ans après la fin de la seconde guerre Mondiale état des lieux de la reconstruction de la France et de la crise du logement à l’œuvre, pénurie de logement, logements insalubres. Les actualités montrent des images d'archives de la destruction de la France, les Chars de la division Leclerc qui défilent sur les Champs Elysees. Le commentaire dénonce la lenteur de la reconstruction et notamment des manifestations qui ont eu lieue à Royan afin d''accélérer la reconstruction de la ville détruite.

 

Le film montre à Strasbourg, Mulhouse, des réalisation moderne de grands ensembles et des images d'archive de la reconstruction du Havre de Saint Nazaire.

 

Le film se termine à Marseille sur les réalisation nouvelles autour du vieux port puis on assiste à l'inauguration de la Cité Radieuse par le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme Eugène Claudius-Petit en présence de son architecte Le Corbusier à qui le ministre remet la cravate de commandeur de la légion d'honneur. www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ / - www.union-habitat.org/ / - www.institutfrancais.com/sites/default/files/dp_expositio... archives-histoire.centraliens.net/pdfs/revues/rev625.pdf tel.archives-ouvertes.fr/tel-00554230/document

mémoire2cité - L' histoire des quartiers nords -En 1959, la ZUP Nord est créée, et en 1960, le groupe scolaire du Pigeonnier est mis en chantier. En 1961, le quartier du Pigeonnier est achevé.

 

Le 5 juillet 1962, la préfecture apprend que mille rapatriés algériens doivent être logés le soir même à Amiens. Le colonel Pierre Rocolle confirme par écrit que l'armée a décidé de cet envoi par la SNCF, et suggère au préfet de réquisitionner la Citadelle de Paroix, une prison fermée pour humidité2,3. La prison est réquisitionnée pour trois mois, mais l'occupation des lieux dure jusqu'en mai 1965. En janvier 1964, un médecin en inspection écrit un rapport affirmant que « cette collectivité vivant entassée, sans confort, sans contact extérieur, aura du mal à s’assimiler et à s’intégrer »3.

 

En 1963, l'ensemble Flesselles est construit. En 1964, c'est le quartier Michelis. De 1965 à 1967, le centre commercial du Pigeonnier fait son apparition3.

 

En 1982, lors de l'enterrement d'un habitant du quartier tué dans un accident de voiture, les policiers verbalisent les voitures devant le cimetière. Un agent insulte un harki du quartier, lui sommant de « dégager dans votre pays ». Ce sont les habitants de la deuxième génération qui bloquent la chaussée : deux heures plus tard, quatre cents personnes se dirigent vers la préfecture pour s'opposer à la verbalisation3.

 

En 1984, Amiens-Nord s'inscrit dans les programmes de développement social des quartiers (DSQ), financés par l’État et la municipalité. Les immeubles sont rénovés, des maisons de jeunes sont installées, on aide les associations et on ajoute des clubs sportifs. Une télévision locale, Canal Nord, est mise en place. Enfin, la piscine municipale est installée dans le quartier pour favoriser la mixité sociale. Enfin, Amiens est dotée d'un « plan de prévention et de sécurité » pour faciliter la communication entre la police et les habitants du quartier.

 

En 1994, sept jeunes de la région assassinent Abderaman Rabah, 23 ans. Il faut une manifestation en septembre pour que l'affaire, d'abord considérée comme un accident, soit requalifiée en homicide volontaire par le juge d'instruction. Trois des auteurs de la ratonnade, dont un militaire et le fils d'un gendarme, sont incarcérés4. Le 12 novembre 1994, une demi-compagnie de CRS présente en ville depuis le 4 novembre pour une opération de sécurisation fait une descente dans un local associatif des quartiers nord pendant une fête d'anniversaire regroupant une cinquantaine de jeunes du quartier. Les CRS ont pour consigne explicite d'éviter le quartier pour ne pas causer de heurts. Seize policiers sont blessés pendant une émeute une semaine plus tard. Les CRS affirment d'abord ne pas être allés à la cité Fafet, malgré les témoignages des habitants du quartier. Finalement, un voisin qui a filmé l'intervention par hasard fournit la vidéo au préfet de la Somme, Michel Desmet. Charles Pasqua déclenche une enquête de l'IGS4.

 

Elle a commencé dans la soirée du samedi 12 novembre par la «descente musclée», lacrymogènes à l'appui, d'une demi-compagnie de CRS dans un local associatif des quartiers nord, où une cinquantaine de jeunes fêtaient tranquillement un anniversaire. Les hommes de la CRS 16, présents en ville depuis le 4 novembre dans le cadre d'une opération de «sécurisation», avaient précisément pour consigne d'éviter ce quartier sensible, où vivent 4 000 harkis et leurs familles, ainsi que de nombreux jeunes Français d'origine maghrébine - une communauté disparate secouée par l'Histoire et touchée de plein fouet par la crise. L'intervention des policiers a enflammé aussitôt les cités Fafet et Brossolette...

 

En 1996, Amiens-Nord est ajouté à la liste des zones franches urbaines.

 

En décembre 1999, trois policiers sont blessés par des jets de pierres.

 

En 2006, le journaliste François Ruffin, originaire des quartiers pavillonnaires d'Amiens, publie un livre sur ses deux années passées à Amiens-Nord, dans les cités Balzac, la Citadelle et le Pigeonnier2. Dans ce livre, il qualifie un habitant de « président couscous aux pieds de cochon » et résume la population en décrivant des « paumés, des camés, des rangés, des dérangés et des RG ». Il est condamné pour diffamation6,7. En 2017, il revient pour une campagne électorales, et est renvoyé du quartier par les habitants8.

 

D'autres émeutes ont lieu en 2006 et 2008 suite aux émeutes en banlieue parisienne.

 

En août 2012, une soixantaine de jeunes sont contrôlés par la brigade anti-criminalité pendant la cérémonie de deuil d'un jeune homme de vingt ans mort d'un accident de moto. Le contrôle se transforme en affrontement, et la police tire des flashballs et des gaz lacrymogènes. La tante du défunt témoigne : « Un des policiers a insulté mon beau-frère en disant : « Ton Lucky Luke n'est plus là pour te défendre, on va casser de l'Arabe ». Les mères sont sorties de la maison, qui est tout près du kiosque, pour calmer le jeu. Mais ça n'a rien changé. Les policiers ont appelé du renfort et ont commencé à gazer »10. Une enquête administrative est lancée par la préfecture11. Quelques jours plus tard, une émeute oppose une centaine de jeunes du quartier et de policiers. On retrouve sept douilles de cartouches calibre 12 confirmant que les habitants ont tiré avec des armes à feu sur les forces de police, blessant dix-sept policiers11. Une demande de marche blanche à la préfecture est refusée10. L'école maternelle Voltaire est incendiée pendant la nuit, ainsi qu'un centre sportif communal et un bureau de la police nationale11. Visitant les quartiers Nord de la ville, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, est hué par les riverains11. Il s'étonne de la violence des personnes impliquées dans l'émeute auprès des policiers : « Rien n'excuse qu'on puisse utiliser des armes, tirer sur les forces de l'ordre et brûler des équipements publics. Le message que je suis venu faire passer ici, que j'adresse aux élus, avec qui je souhaite travailler, est un message d'ordre républicain. La loi, l'ordre républicain et la justice doivent retrouver toute leur place, ici, à Amiens »11. 250 agents de police sont envoyés en renfort à Amiens, tandis que le maire d'Amiens, Gilles Demailly, indique demander des moyens supplémentaires « depuis des mois ».

 

Le quartier Saint-Acheul

 

Le quartier Saint-Acheul (API : /aʃœl/) existait avant Amiens puisque les hommes y vivaient dès la préhistoire. Les recherches archéologiques ont donné le nom d'Acheuléen (API : /aʃØleɛ̃/) à une période de la préhistoire. Un jardin archéologique peut y être visité librement.

 

C'est aussi le quartier des hortillonnages, de l'église Saint-Acheul, d'une nécropole militaire de 1914-1918 et de l'ancienne École normale d'instituteurs devenue le lycée Robert-de-Luzarches. Une partie du quartier comprend des maisons au style purement anglais, d'où son nom de « Quartier anglais ».

 

Nombre de personnages célèbres sont inhumés dans le cimetière Saint-Acheul ancien comme J.-P. Pinchon (dessinateur de Bécassine) et de nombreux Résistants.

 

A Amiens Nord, en effet, les barres Couperin, Mozart et Messager sont bien réelles et forment le quartier dit du «Pigeonnier», 680 logements occupés à 80 % par des familles d’origine maghrébine, l’endroit même où le metteur en scène Karim Bel Kacem, petit frère de l’ancienne ministre de l’Education, a grandi jusqu’à ses 17 ans et «a fait l’amour pour la première fois», précise-t-il. Dans cette œuvre contemplative, qui tient bien plus de l’installation plastique et musicale que de la pièce de théâtre, le quartier de son enfance prend des allures mythologiques, devient une pure fiction, presque un décor décrépit appartenant déjà au passé.

 

Le quartier Etouvie voit son premier bâtiment s’élever en 1957.

 

Le choix d’immeubles en hauteur répond, dans les années 60 et 70 à la nécessité de loger une population en augmentation rapide, une population rurale qui émigre vers la ville exode rural massif avec l’industrialisation, alors que l’offre de logement est faible suite aux destructions de la guerre.

 

Pas chers, vite construits, ces immeubles répondaient aux attentes. Aujourd’hui dans le quartier, les problèmes sont davantage sociaux qu’architecturaux.

 

À Étouvie, les immeubles sortent de terre régulièrement jusqu’en 1977 Un centre commercial est construit. Étouvie compte 2900 logements pour 10 000 habitants, 1 collège, 1 ensemble sportif axé sur le football. Le tissu associatif y est très développé.

  

Dans les années 1960, pour accueillir la population qui affluait à Amiens, dont celle qui travaillait dans la zone industrielle de Montières toute proche d’ici, on créa à l’ouest de la cité un nouveau quartier d’habitation : Étouvie. Selon la mode de l’époque, il ne comporte que des immeubles collectifs bâtis au moindre coût, mais avec des logements au loyer modéré comportant tous les éléments de confort. Le quartier qui rassemble 10 000 habitants possède les équipements indispensables à la vie collective : centre commercial, écoles, collège, centres sportifs et de loisirs...

 

À l’extrémité ouest de l’agglomération, au-delà de la zone industrielle de Montières (en bas à droite), sur les terrains plats du fond de la vallée de la Somme a été bâti dans les années 1960 le quartier d’Étouvie constitué d’immeubles collectifs de grande hauteur ou de grande longueur. Le site ne manque pas de qualité : la Somme coule à deux pas, avec son environnement verdoyant, ses étangs, son canal coupé d’une écluse. La plus grosse usine, avec ses immenses toits gris, appartient à la firme américaine Whirlpool dont les 850 salariés fabriquent 400 000 lave-linge et 500 000 sèche-linge par an. Desservie par la voie ferrée, placée à 1 km de l’échangeur autoroutier, elle vient de s’étendre, doublant sa production et créant un centre de stockage qui livre les machines dans toute l’Europe. La récente amélioration de la situation autoroutière d’Amiens explique cet essor. Entre l’usine et les immeubles s’étend, autour de son église, l’ancien village de Montières aujourd’hui intégré à la ville d’Amiens. À l’arrière-plan passe l’autoroute A16, Paris-Amiens-Calais. Le quartier doit son nom à un parc dont l’origine remonte au Moyen Âge. Situé à l’extérieur de la ville, il est un lieu de promenade pour les Amiénois. Au XVIIe siècle, la Hotoie a l’aspect d’un jardin à la française, les massifs boisés entourant un plan d’eau avec, en son centre, une île. Les chroniqueurs de l’époque indiquaient que seuls les nobles pouvaient s’y rendre en barque. Au milieu du XIXe siècle, lui succède un jardin anglais, moins ordonnancé, plus romantique. Cet espace vert est peu à peu absorbé par le développement de l’agglomération. Du centre ville, les Amiénois y accèdent à présent par les boulevards extérieurs, où Jules Verne fit construirele cirque. Dans une des zones paysagères de la Petite Hotoie s’est installé en 1952 le Parc zoologique, qui voisine ainsi avec le terrain de ballon au poing, la discothèque, le Pavillon bleu. Le parc de la Hotoie accueille toujours les promeneurs et les sportifs, la foire de la Saint Jean mais il a bien changé d’aspect avec la construction d’un lycée et de barres d’immeubles. Le quartier Saint-Ladre au nord ouest d’Amiens.La vue, prise du sud vers le nord, montre la terminaison septentrionale de l’agglomération sur la campagne du plateau picard. Village de pavillons individuels avec jardins, disposés en apparent désordre au long de rues sinueuses.

 

La rocade autoroutière traverse la vue d’est en ouest. Par un échangeur elle donne accès à l’axe nord-sud qui mène au centre-ville (vers le bas), à Lille (vers le haut). Le long de ces voies rapides se sont installées une zone commerciale (dont un hypermarché, des magasins de meubles, d’appareils ménagers, de bricolage...) et une zone d’industries et d’entrepôts (textiles Lee Cooper, ateliers municipaux...).

 

Le quartier de Renancourt: L’ouest d’Amiens est devenu au cours des années 1990 un des lieux à aménager.

  

Le quartier de Renancourt a tout d’abord accueilli l’échangeur autoroutier n°19 de l’A16, celle-ci achevant le contournement ouest et sud de l’agglomération amiénoise.

 

Ce désenclavement était le préalable à de futurs projets immobiliers et culturels : le stade de football de la Licorne (20000 places) inauguré en 1999, le Zénith, une salle de spectacle (6000 places) achevée en 2008.

 

L’habitat, des immeubles de quelques étages, espacés et entourés d’espaces verts, colonise le quartier voisin de Montières ou du faubourg de Hem.

 

Quartier de la Vallée des Vignes:L’extension de l’agglomération vers le sud s’est accélérée récemment avec l’urbanisation de l’espace dénommé Vallée des Vignes, à l’Est de la route Amiens-Beauvais.

 

Au centre : l’espace résidentiel avec ses pavillons individuels et ses petits immeubles collectifs de qualité.

 

À droite comme à gauche : ateliers, entrepôts, bureaux, commerces.La nouvelle zone d’activité de la Vallée des Vignes, principalement tertiaireassocie de grandes surfaces commerciales, des restaurants, des bureaux, un pôle de santé...Les premiers immeubles construits dans la décennie 1960 furent des collectifs de type HLM disposés en barres parallèles, longues de plusieurs centaines de mètres. Leur arrangement contraste fortement avec le tissu urbain ancien visible à gauche.

 

À droite : un lotissement de pavillons individuels dont l’alignement atteste la période de création (autour de 1970).

 

Au second plan s’étale le coeur de la ville, avec en haut à gauche : la zone industrielle de Montières et le quartier d’Étouvie, et en haut à droite : le vaste ensemble industriel Nord.Le plateau crayeux offre aux portes de la cité de vastes terrains plats, bon marché où l’on pouvait installer rapidement tout à la fois une zone industrielle (arrière-plan gauche), une zone d’habitation (second plan), une zone commerciale (premier et second plans), un hypermarché dont on voit (au centre) le toit gris et le parc de stationnement.

 

Les années 1980 virent la création des jardins ouvriers (terre brune au centre du cliché, en arrière des maisons individuelles alignées), d’une zone pavillonnaire aux rues sinueuses (arrière gauche), l’enrichissement du centre commercial par divers commerces de meubles, d’électroménager, de bricolage... l’implantation d’un lycée. En haut, traversant la vue d’ouest en est, la rocade autoroutière croise l’axe sud-nord qui venant du centre-ville se dirige vers Lille. Les quartier est habité en partie par une population en difficulté.

 

Le centre commercial

 

Le centre commercial nord d’Amiens est représentatif de ces centres qui s’installent à la périphérie des grandes villes sur des espaces disponibles à moindre coût, accessibles en voiture. Ce centre est aujourd’hui l’un des principaux centres commerciaux d’Amiens.

 

Amiens Longpré

 

L’agglomération amiénoise continue de s’étendre en grignotant la campagne voisine. Ainsi ce lotissement tout récent avec ses pavillons individuels que borde la voie ferrée Amiens-Abbeville-Calais, à deux pas de la Somme.

     

www.twitter.com/Memoire2cite Des villes détruisent des HLM devenus trop nombreux, trop vieux, inlouables , Dans les zones touchées par la désindustrialisation et la perte de population, de nombreux logements doivent être démolis. Rue de la Chaume, à Montluçon (Allier), c’est le royaume des chats, plus nombreux que les locataires de cette résidence aux volets écaillés. Sur vingt-quatre appartements, six, tout au plus huit, sont occupés. « Inlouables, trop excentrés, trop chers », tranche Jacques Renault, membre de la Confédération générale du logement et représentant des locataires au conseil d’administration de Montluçon Habitat, le propriétaire.

L’office public HLM de l’agglomération a acheté cette résidence en 2005, pour un prix trop élevé, sans avoir de projet précis ni les fonds pour la réhabiliter, à la filiale HLM de la SNCF qui voulait s’en débarrasser. Car le temps où le groupe ferroviaire comptait plus de mille salariés dans ses ateliers de maintenance de Montluçon est révolu. Il n’en reste qu’une centaine aujourd’hui. Des HLM trop nombreux qu’il faut se décider à démolir. Montluçon Habitat n’est pas le seul à être confronté à l’obsolescence d’une partie de son patrimoine. Désindustrialisation massive www.lemonde.fr/societe/article/2019/05/31/ces-villes-enco... -

Dès 2015, les associations régionales HLM de cinq régions (Auvergne, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté et Lorraine) ont sonné l’alarme en publiant leur manifeste pour une politique du logement en territoire détendu, qui affirmait : « On a trop construit de logements privés et publics, 38 500 par an jusqu’en 2011, alors que la moitié aurait suffi. »

La Fédération des offices publics HLM chiffre aujourd’hui à 30 000 le nombre de logements devant être démolis dans ces territoires d’ici à quatre ans, et 24 000 méritant une profonde restructuration. Autres offices publics confrontés à une vacance endémique : Bourges, Châlons-en-Champagne, Le Creusot (Saône-et-Loire), Forbach (Moselle), Alençon, Moulins, Vichy (Allier), Nevers…

-Urbanisme - l'Apres 1945 @ 2 millions de logements a créer en urgençe..45 pour cent du parc locatif bombardé.. « Ginny » vu par l’urbaniste Nicolas Monnot @ les grands-ensembles www.arte.tv/fr/videos/082309-000-A/ginny-vu-par-l-urbanis...

sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ La matrice des G.E. s'est développée au lendemain de la guerre, lors de la reconstruction, mais ses origines de 1930, en France (Cité de la Muette à Drancy, quartier des Gratte-ciel à Villeurbanne).Gilles Ragot, historien de l'art, maître de recherche içi www.youtube.com/watch?v=dEBfg4vXNOM …Dès la fin de la seconde guerre mondiale, Eugène Claudius-Petit, éminent ministre de la reconstruction (1948-1952) déclare qu'il faut avoir une politique de "construction et non seulement de reconstruction". Nourri des thèses du Mouvement Moderne (la Charte d'Athènes est publiée en 1943), Claudius-Petit plaide pour une politique ambitieuse de logement social qu'il ne peut dissocier d'une réforme complète de la ville traditionnelle. www.citedelarchitecture.fr/fr/video/de-la-reconstruction-... Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.l'UNION SOCIALE POUR L HABITAT fete ses 90 ans "TOUT savoir tout voir, tout connaitre, sur le LOGEMENT SOCIAL des HLM aux HBM avec le Musée HLM" en ligne sur le WEB içi www.banquedesterritoires.fr/lunion-sociale-pour-lhabitat-... … De grandes barres d’immeubles, appelées les grands ensembles, sont le symbole de nos banlieues. Entrée Libre revient sur le phénomène de destruction de ces bâtiments qui reflètent aujourd’hui la misere www.youtube.com/watch?v=mCqHBP5SBiM twitter.com/Memoire2cite/status/1121877386491043840/photo... Avril 1993, 6 ans après l'implosion de la tour DEBUSSY des 4000, 30% seulement des travaux de rénovation ont été réalisés et le chômage frappe toujours 1/3 des hbts. C'est un échec. A Mantes la Jolie, 6 mois après la destruction des 4 tours du Val Fourré, www.youtube.com/watch?v=ta4kj05KJOM … Banlieue 89, Bacalan à Bordeaux 1986 - Un exemple de rénovation urbaine et réhabilitation de l'habitat dans un des quartiers de Bordeaux La Cité Claveau à BACALAN. A l'initiative du mouvementla video içi www.youtube.com/watch?v=IN0JtGBaA1o … L'assoçiation de ROLLAND CASTRO @ Le Plan Banlieue 89 - mode d'emploi - Archive INA - La video içi. TRANSFORMER LES PAYSAGES URBAINS AVEC UNE APPROCHE CULTURELLE www.youtube.com/watch?v=Aw-_f-bT2TQ … SNCF les EDITIONS DU CABRI PRESENTE PARIS LA BANLIEUE 1960-1980 -La video Içi.

www.youtube.com/watch?v=lDEQOsdGjsg … Içi la DATAR en 1000 clichés missionphotodatar.cget.gouv.fr/accueil - Notre Paris, 1961, Réalisation : André Fontaine, Henri Gruel Les archives filmées de la cinémathèque du ministère de 1945 à nos jours içi www.dailymotion.com/video/xgis6v?playlist=x34ije

31 TOULOUSE - le Mirail 1962 réalisation : Mario Marret construction de la ville nouvelle Toulouse le Mirail, commentée par l'architecte urbaniste Georges Candilis le film www.dailymotion.com/video/xn4t4q?playlist=x34ije Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain.Les films du MRU - Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije

Archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... -Créteil.un couple à la niaiserie béate exalte les multiples bonheurs de la vie dans les new G.E. www.youtube.com/watch?v=FT1_abIteFE … La Ville bidon était un téléfilm d'1 heure intitulé La Décharge.Mais la censure de ces temps de présidence Pompidou en a interdit la diffusion télévisuelle - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - Hansjörg Schneider BAUNETZWOCHE 87 über Papiermoderne www.baunetz.de/meldungen/Meldungen_BAUNETZWOCHE_87_ueber_... … - ARCHITECTURE le blog de Claude LOTHIER içi leblogdeclaudelothier.blogspot.com/2006/ - - Le balnéaire en cartes postales autour de la collection de David Liaudet, et ses excellents commentaires.. www.dailymotion.com/video/x57d3b8 -Restaurants Jacques BOREL, Autoroute A 6, 1972 Canton d'AUXERRE youtu.be/LRNhNzgkUcY munchies.vice.com/fr/article/43a4kp/jacques-borel-lhomme-... … Celui qu'on appellera le « Napoléon du prêt-à-manger » se détourne d'ailleurs peu à peu des Wimpy, s'engueule avec la maison mère et fait péricliter la franchise ...

museedelacartepostale.fr/blog/ - museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... - furtho.tumblr.com/archive

le Logement Collectif* 50,60,70's, dans tous ses états..Histoire & Mémoire d'H.L.M. de Copropriété Renouvellement Urbain-Réha-NPNRU., twitter.com/Memoire2cite tout içi sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije :- que dire de RICARDO BOFFIL Les meilleures balades que j’ai fait autour de Paris je les ai faites dans l’application Plans. Je ne minore pas le rôle de Google Maps, révolution cartographique sans précédent et sans égale, qui aura réalisé nos fantasmes d’Aleph borgesien — l’idée d’un point d’où le monde serait visible en totalité — parachevé Mercator et permis d’explorer des parties du globe inconnues de Cook, Bougainville et Amundsen. Je n’oublie pas non plus cet exercice de cartographie au collège, qui nous avait démontré que nous étions à 3 cartes IGN de la capitale, et que le tissu urbain était de plus en plus serré à mesure que nous avancions vers le nord. Mais Plan possédait une fonctionnalité inédite, le Flyover, technologie à l’origine destinée aux pilotes de chasse, et qui fournissait des rendus 3D spectaculaire des bâtiments survolés — ainsi que des arbres et des déclivités du sol.On quittait enfin les champs asphyxiants de la photographie aérienne pour des vues à l’oblique des villes visitées : après un siècle d’écrasement — la photographie aérienne est étroitement contemporaine du bombardement aérien — les villes reprenaient enfin de la vigueur et remontaient vers le ciel. J’avais d’ailleurs effectué moi-même une manœuvre de redressement similaire le jour où j’étais parti, à pied depuis Paris, visiter à Nanterre une exposition sur la photographie aérienne. J’étais à la quête des premières vues de Paris qu’avait prises Nadar depuis un ballon captif. À défaut de ces images, définitivement manquantes, j’avais parcouru, après la Grande Arche, les derniers kilomètres de la Voie Royale, cette prodigieuse perspective historique partie du Louvre — rare exemple de frise chronologique implémentée dans une structure urbanistique.J’avais en réalité un peu dévié de la ligne droite pour aller voir les tours Nuages d’Emile Aillaud, le Facteur Cheval du modernisme, dont je connaissais déjà les autres chefs d’œuvres d'architecture naïve, les nouilles chinoises de Grigny et le spaghetti de Pantin.C’était précisément l’usage que j’avais fait de l’application Plans : j’étais parti à la recherche de tous les groupements de tour qu’elle m’avait permis d’identifier, sur mon iPad. Je les faisais tourner avec deux doigts, comme un éclaireur qui marcherait autour d’un donjon, avant de les immortaliser, sous leur plus bel angle, par une capture d’écran.Un éclaireur autour d’un donjon : c’était exactement cela, qui m’avait fasciné. Les guerres territoriales entre Les Tarterêts de Corbeil et les Pyramides d’Evry avaient marqué mon enfance. La notion de cité, telle qu’elle avait été définie, à partir des années 80, dans le second âge des grands ensembles, l’âge du déclin, avait conservé un cachet médiéval. Ici, vivaient guetteurs et trafiquants, condottieres à la tête d’une écurie de go-fast et entretenant des chenils remplis de mâtins rares et dangereux. Ici, l’État central ne remplissait plus ses tâches régaliennes, ici la modernité laïque était entrée en crise. Mais ce que j’avais découvert, en collectionnant ces captures d’écran, c’était à quel point l’urbanisme de la banlieue parisienne était, strictement, d’obédience médiévale. On était passé, d’un seul mouvement et sans même s’en rendre compte de Château-Gaillard à la Cité 4000, du Donjon de Vincennes aux tours de Sarcelles, du château de Gisors aux choux fleurs de Créteil.J’ai même retrouvé la colonne détruite du désert de Retz dans le babylonien château d’eau de Noisiel.Des hauteurs de Rosny à celle de Chanteloup, du plateau de Clichy à la dalle d’Argenteuil, on avait bizarrement livré des pastiches inconscients de la grande architecture militaire médiévales : les environs de Paris s’étaient retrouvés à nouveau fortifiés, la vieille tour de Montlhéry n’était plus solitaire, et même les immeubles de briques rouges qui avaient succédé à l’enceinte de Thiers évoquaient des murailles.

Et ce que j’avais initialement pris pour des anomalies, des accidents malheureux du post-modernisme, les grand ensembles voûtés et cannelés de Ricardo Boffil, étaient peut-être ce qui exprimait le mieux tout cela — ou du moins qui clôturaient avec le génie le plus clair cet âge des grands ensembles.

Car c’était cela, ces Carcassonnes, ces Acropoles, ces Atlandides qui surnageaient avec le plus de conviction au milieu des captures d’écrans de ruines médiévales qui s’accumulaient sur mon bureau.

Si décriées, dès leur construction, pour leur kitch intolérable ces mégastructures me sont soudain apparues comme absolument nécessaires.

Si les Villes Nouvelles n’ont jamais existé, et persisteront dans la mémoire des hommes, elles le doivent à ces rêveries bizarres et grandioses, à ces hybridations impossibles entre les cités idéales de Ledoux et les utopies corbuséennes.

L’Aqueduc de Saint-Quentin-en-Yvelines, les Espaces d’Abraxas à Marne-la-Vallée, les Colonnes de Saint-Christophe à Cergy-Pontoise sont les plus belles ruines du Grand Paris.

www.franceculture.fr/emissions/la-conclusion/ricardo-bofill immerssion dans le monde du logement social, l'univers des logements sociaux, des H.B.M au H.L.M - Retour sur l'histoire du logement collectif d'apres guerre - En Françe, sur l’ensemble du territoire avant, 4 millions d’immeubles étaient vétustes, dont 500.000 à démolir; au total 10% des logements étaient considérés comme insalubres et 40% réputés d’une qualité médiocre, et surpeuplés. C’est pour ces raisons que, à partir de 1954, le Ministre à la Reconstruction et au Logement évalue le besoin en logements à 2.000.660, devenant ainsi une priorité nationale. Quelques années plus tard à l’appel de l’Abbé Pierre, le journaliste Gilbert Mathieu, en avril 1957 publiait dans le quotidien Le Monde une série d’articles sur la situation dramatique du logement : Logement, notre honte et dénonçant le nombre réduit de logements et leur impitoyable état. Robert Doisneau, Banlieue après-guerre, 1943-1949 /Le mandat se veut triple : reconstruire le parc immobilier détruit durant les bombardements essentiellement du printemps/été 1944, faire face à l’essor démographique et enfin résorber l’habitat insalubre notamment les bidonvilles et les cités de transit. Une ambition qui paraît, dès le début, très élevée, associée à l’industrialisation progressive de la nation entre autre celle du secteur de la construction (voir le vidéo de l’INA du 17 juillet 1957 intitulée La crise du logement, un problème national. Cela dit, l’effort pour l’État français était d’une ampleur jamais vue ailleurs. La double nécessité de construire davantage et vite, est en partie la cause de la forme architecturale excentrique qui constituera les Grands Ensembles dans les banlieues françaises. Cinq caractéristiques permettent de mieux comprendre ce terme : la rupture avec le tissu urbain ancien, un minimum de mille logements, une forme collective (tours, barres) de quatre jusqu’à vingt niveaux, la conception d’appartements aménagés et équipés et enfin une gestion destinée pour la plupart à des bailleurs de logement social.

Pour la banlieue parisienne leur localisation s’est opérée majoritairement dans la périphérie, tandis que dans les autres cas, plus de la moitié a été construite dans le centre ville, le plus souvent à la limite des anciens faubourgs.

Architecture d’Aujourd’hui n° 46, 1953 p. 58-55

C’est le triomphe de l’urbanisme fonctionnel et rationaliste cher à Le Corbusier. Entre 1958 et 1973, cent quatre-vingt-quinze Zones à Urbaniser en Priorité (ZUP) sont créées, comprenant deux millions de logements, essentiellement de type populaire en Habitations à Loyer Modéré (HLM), mais pas exclusivement, remplaçant ainsi les anciennes Habitations à Bon Marché (HBM) crées en 1894. Selon le décret du 27 mars 1954 qui en fixe les conditions d’attribution, les bénéficiaires de la législation n’ont pas changé, ce sont toujours des « personnes peu fortunées vivant principalement de leur salaire », selon la loi Strauss de 1906. En 1953, tous les HLM voient leur surface maximale se réduire, en passant de 71 à 65 mètres carrés pour un quatre pièces. L’accès au logement des familles modestes se fera donc au détriment de la qualité et quantité de l’espace habité pour des familles nombreuses. À ce propos, le sociologue Thierry Oblet a bien montré comment se sont articulées les pensées des architectes et des ingénieurs modernistes, avec leur souci planificateur d’un État interventionniste[8] grâce à l’hégémonie du béton, de la ligne droite et de la standardisation de la construction.

Les exemples de cette architecture restent nombreux : de la Cité de 4000 (pour 4000 logements) à la Courneuve en Seine-Saint-Denis (93) aux logements de 15 étages aux balcons pétales, appelés « Chou-fleur » à Créteil en Val-de Marne (94) dessinés au début des années 70 par l’architecte Gérard Grandval. De la Cité des nuages à Nanterre dans les Hauts-de-Seine (92) à la Grande borne construite entre 1967 et 1971 sur le territoire des communes de Grigny et Viry-Châtillon, dans l’Essonne (91) en passant par la Noé à Chanteloup-les-Vignes dans le département des Yvelines (78) scénario du célèbre film La Haine[9] de Kassovits.

Récemment, plusieurs expositions photographiques se sont

concentrées sur cette nouvelle figure de l’urbanisme fonctionnaliste français de l’après-guerre. Par exemple Toit&Moi, 100 ans de logement social (2012), Les Grands ensembles 1960-2010 (2012) produite par l’école supérieure d’arts & médias de Caen/Cherbourg, selon un projet du Ministère de la Culture et de la Communication. Enfin l’exposition Photographie à l’œuvre, (2011-2012) d’Henri Salesse, photographe du service de l’inventaire du Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme et Voyage en périphérie (2012) de Cyrus Cornut. Il s’agissait là non seulement d’un progrès matériel, mais aussi démocratique, donnant ainsi à chaque citoyen, la possibilité d’accéder à son petit appartement doté de tous les conforts de l’époque. La recherche d’économie et de rapidité dans la conduite des chantiers portent à l’utilisation du béton comme matériel privilégié et à des plans architecturaux aussi simples que possible avec la réalisation de logements standardisés, dont les barres et les tours deviennent les figures principales : Au mitan des années cinquante, apparurent d’étranges formes urbaines. Des immeubles d’habitation de plus en plus longs et de plus en plus hauts, assemblés en blocs qui ne s’intégraient pas aux villes existantes. Ces blocs s’en différenciaient ostensiblement et parfois comme systématiquement, s’en isolaient. Ils semblaient faire ville à part. Surtout ils ne ressemblaient pas à ce qu’on avait l’habitude d’appeler ville. Et leur architecture aussi, qui était tellement déroutante. On les a nommés » grands ensembles. Cité de l’Abreuvoir, Bobigny (93), 2003 (Inventaire général du Patrimoine, Région Ile de France / Stéphane Asseline)

Bref, entre 1946 et 1975 le parc immobilier français passe de 12,7 millions à 21 millions de logements. Environ 8 millions de ceux-ci sont neufs, construits entre 1953-1975 – dont la moitié sous forme de grands ensembles – et près de 80 % des logements grâce à une aide de l’État avec des crédits publics. Le nombre de logements sociaux passe de moins de 500.000 à près de 3 millions, dont 43 % en région parisienne, où la demande est la plus forte[11]. Ce qui témoigne d’un effort énorme. Secrétariat d’État à la Reconstruction et au Logement, Supplément du logement en 1954, cité par Bachmann, C. Le Guennec, N., Violences urbaines…Op.cit, p.24. Alors que l’hiver 1954 est particulièrement rigoureux, l’abbé Pierre lance un appel en faveur des sans-logis et déshérités et organise des collectes de vêtements et de nourriture pour les plus démunis. Cela nous rappelle également que les inégalités sociales restaient particulièrement importantes à l’époque, malgré les débuts de la croissance économique, et que la crise du logement n’était pas encore complètement résolue. Danièle Voldman, La reconstruction des villes françaises de 1940 à 1954 : histoire d’une politique, Paris, L’Harmattan, 1997. Les Actualités françaises, La crise du logement, un problème national, 17 juillet, 1957, in fresques.ina.fr/…/la-crise-du-logement-un-probleme-n…, consulté le 20/02/2014. C’est l’urbaniste Marcel Rotival dans un numéro d’Architecture d’Aujourd’hui de juin 1935 (vol.1, n°6, juin 1935, p.57) qui propose pour la première fois cette terminologie pour désigner les Habitations à Bon Marché (HBM) et leur transformation en Habitations à Loyer Modéré (HLM), par la loi du 21 juillet 1951: « Nous espérons, un jour, sortir des villes comme Paris, non seulement par l’avenue des Champs Elysées, la seule réalisation de tenue sans laquelle Paris n’existerait pas, mais sortir par Belleville, par Charonne, par Bobigny, etc., et trouver harmonieusement disposés le long de larges autostrades, au milieu de grands espaces boisés, de parcs, de stades, de grandes cités claires, bien orientées, lumineusement éclairées par le soleil. » Largement reprise depuis les années 1950 dans le jargon administratif et public, elle apparaît pour la première fois dans un texte officiel qu’en 1973 avec la Circulaire Guichard, alors Ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Equipement, du Logement et du tourisme. Celui-ci met un terme à la politique initiée après-guerre afin « d’empêcher la réalisation des formes d’urbanisation désignées généralement sous le nom de “grands ensembles”, peu conforme aux aspirations des habitants et sans justification économique sérieuse ». Paradoxalement, le terme de grands ensembles s’officialise donc au moment même où ils son mis en question. ZUP est un acronyme qui signifie Zone à Urbaniser en Priorité. Elles ont été créées par le décret N°58-1464 du 31 décembre 1958, afin de planifier et d’encadrer sur le territoire national, le développement urbain pour répondre à la carence de logements face à l’accroissement démographique et favoriser enfin la résorption de l’habitat insalubre. Oblet, Thierry, Gouverner la ville. Les voies urbaines de la démocratie moderne, Paris, PUF, 2003. En particulier par l’intermédiaire de la Société centrale de construction et de la Société centrale pour l’équipement du territoire, créées au milieu des années 1950 en tant que filiales de la Caisse des dépôts et consignations.

Kassovitz, Mathieu, La Haine, France, 1995.

Cornu, Marcel, Libérer la ville, Bruxelles, Casterman, 1977, p.60. Annie Fourcaut « Les banlieues populaires ont aussi une histoire », Projet 4/2007 (n° 299), pp. 7-15.

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695...

Official Trailer - the Pruitt-Igoe Myth: an Urban History

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc

Ginger CEBTP Démolition, filiale déconstruction du Groupe Ginger, a réalisé la maîtrise d'oeuvre de l'opération et produit les études d'exécution. L'emblématique ZUP Pruitt Igoe. vaste quartier HLM (33 barres de 11 étages) de Saint-Louis (Missouri) USA. démoli en 1972 www.youtube.com/watch?v=nq_SpRBXRmE … "Life is complicated, i killed people, smuggled people, sold people, but perhaps in here.. things will be different." ~ Niko Bellic - cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (23 juin 2010).13H & Boom, quelques secondes plus tard, la barre «GHJ», 14 étages et 168 lgts, s’effondrait comme un château de cartes sous les applaudissements et les sifflets, bientôt enveloppés dans un nuage de poussière. www.youtube.com/watch?v=d9nBMHS7mzY … - "La Chapelle" Réhabilitation thermique de 667 logements à Andrézieux-Bou... youtu.be/0tswIPdoVCE - 11 octobre 1984 www.youtube.com/watch?v=Xk-Je1eQ5po

DESTRUCTION par explosifs de 10 tours du QUARTIER DES MINGUETTES, à LYON. les tours des Minguettes ; VG des tours explosant et s'affaissant sur le côté dans un nuage de fumée blanche ; à 13H15, nous assistons à l'explosion de 4 autres tours - St-Etienne Métropole & Montchovet - la célèbre Muraille de Chine ( 540 lgts 270m de long 15 allees) qui était à l'époque en 1964 la plus grande barre HLM jamais construit en Europe. Après des phases de rénovation, cet immeuble a été dynamité en mai 2000 www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc … - PRESQU'ILE DE GENNEVILLIERS...AUJOURD'HUI...DEMAIN... (LA video içi parcours.cinearchives.org/Les-films-PRESQU-ILE-DE-GENNEVI... … ) Ce film de la municipalité de Gennevilliers explique la démarche et les objectifs de l’exposition communale consacrée à la presqu’île, exposition qui se tint en déc 1972 et janvier 1973 - le mythe de Pruitt-Igoe en video içi nextcity.org/daily/entry/watch-the-trailer-for-the-pruitt... … - 1964, quand les loisirs n’avaient (deja) pas le droit de cité poke @Memoire2cite youtu.be/Oj64jFKIcAE - Devenir de la ZUP de La Paillade youtu.be/1qxAhsqsV8M v - Regard sur les barres Zum' youtu.be/Eow6sODGct8 v - MONTCHOVET EN CONSTRUCTION Saint Etienne, ses travaux - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/LXF99004401 … via - La construction de la Grande Borne à Grigny en 1969 Archive INA www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=t843Ny2p7Ww (discours excellent en seconde partie) -David Liaudet : l'image absolue, c'est la carte postale" phothistory.wordpress.com/2016/04/27/david-liaudet-limage... … l'architecture sanatoriale Histoire des sanatoriums en France (1915-1945). Une architecture en quête de rendement thérapeutique..

passy-culture.com/wp-content/uploads/2009/10/Les-15-Glori... … … & hal.archives-ouvertes.fr/tel-01935993/document … explosion des tours Gauguin Destruction par implosion des Tours Gauguin (quartier de La Bastide) de Limoges le dimanche 28 novembre 2010 à 11 heures. Limoges 28/11/2010 youtu.be/cd0ln4Nqqbs … 42 Roanne - c'etait le 11 novembre 2013 - Souvenirs des HLM quartier du Parc... Après presque 45 minutes de retard, les trois dernières tours Chanteclair sont tombées. Le tir prévu etait à 11h14 La vidéo içi www.leprogres.fr/loire/2013/11/01/roanne-les-3-dernieres-... … … www.leprogres.fr/loire/2013/11/01/roanne-une-vingtaine-de... …Besançon (25) - la Nouvelle cité d'HLM La Planoise en 1960 avec la video des premiers habitants de Planoise en juin 1968 www.youtube.com/watch?v=LVKAkJSsCGk … … … archive INA … BEGIN Japanology - les utopies de l'extreme et Kenzo Tange l'architecte japonnais - la video içi www.youtube.com/watch?v=ZlAOtYFE4GM … 71 les Prés Saint-Jean a Chalon-sur-Saône - L'Implosion des 3 tours HLM de 15 etages le 5 décembre 2009 par FERRARI DEMOLITION içi www.youtube.com/watch?v=oDsqOjQJS8E … … … & là www.youtube.com/watch?v=ARQYQLORBBE … 21 DIJON Cité des Grésilles - c'etait l'implosion de la residençe HLM Paul Bur le 19 02 2010 www.youtube.com/watch?v=fAEuaq5mivM … … & la www.youtube.com/watch?v=mTUm-mky-sw … 59 - la technique dite du basculement - Destruction de l'immeuble Rhone a Lille avec pleins de ralentit içi video-streaming.orange.fr/actu-politique/destruction-de-l... … 21 Chenôve (le GRAND DIJON) - Implosion de la barre François RUDE le 3 nov 2010 (top video !!) www.youtube.com/watch?v=ClmeXzo3r5A … …Quand l histoire çe repete et çe repetera autant de fois que nesçessaire quand on voie la quantitée de barres 60 70's...dans le collimateur de l'ANRU2.. 77 MEAUX 3 grandes tours..& puis s'en vont.. Démolition Pierre Collinet Batiment Genêt, Hortensia et Iris - Reportage Journal le 26 juin 2011 youtu.be/fpPcaC2wRIc 71 CHALON SUR SAONE C'etait les Prés Saint Jean le 05 décembre 2009 , pour une implosion hlm hors du commun !!! Caméra mise à même le sol , à une vingtaine de mètres de la première tour .... www.youtube.com/watch?v=kVlC9rYU-gs … 78 les MUREAUX le 3 octobre 2010 ,Les dernières minutes de la Tour Molière aux Mureaux (Yvelines) et sa démolition par semi-foudroyage, filmés du quartier de la Vigne Blanche. www.youtube.com/watch?v=u2FDMxrLHcw …71 MACON LES GRANDES PERRIERES C'etait un 30 juin 2013, avec l'implosion de la barre HLM des Perrières par GINGER www.youtube.com/watch?v=EzYwTcCGUGA … … une video exceptionnelle ! c'etait Le Norfolk Court un ensemble résidentiel, le Norfolk Court, construit dans les années 1970, a été démoli à Glasgow en Ecosse le 9 mai 2016 . Il rate la démolition d'un immeuble au tout dernier moment LES PASSAGERS DU BUS EN PROFITE A SA PLAçE lol www.20minutes.fr/tv/t-as-vu/237077-il-rate-la-demolition-... … 69 LYON Quand La Duchère disait adieu à sa barre 230 le jeudi 2 juillet 2015

www.youtube.com/watch?v=BSwidwLw0NAwww.youtube.com/watch?v=BdLjUAK1oUkwww.youtube.com/watch?v=-DZ5RSLpYrM …Avenir Deconstruction : Foudroyage de 3 barres HLM - VAULX-EN-VELIN (69) www.youtube.com/watch?v=-E02NUMqDno Démolition du quartier Bachelard à Vaulx-en-Velin www.youtube.com/watch?v=DSAEBIYYpXY Démolition des tours du Pré de l'Herpe (Vaulx-en-Velin)

www.youtube.com/watch?v=fG5sD1G-QgU REPORTAGE - En sept secondes, un ensemble de 407 appartements à Vaulx-en-Velin a été détruit à l'explosif dans le cadre du renouvellement urbain... www.youtube.com/watch?v=Js6w9bnUuRM www.youtube.com/watch?v=MCj5D1NhxhI - St-QUENTIN LA ZUP (scic)- NOUMEA - NOUVELLE CALEDONIE historique de la cité Saint-Quentin içi www.agence-concept.com/savoir-faire/sic/

www.youtube.com/watch?v=_Gt6STiH_pM …[VIDEOS] Trois tours de la cité des Indes de Sartrouville ont été démolies dans le cadre du plan de rénovation urbaine du quartier Mille quatre cent soixante-deux détonateurs, 312 kilos le 06/06/2010 à 11 heures. la belle video içi www.youtube.com/watch?v=fY1B07GWyDE VIGNEUX-SUR-SEINE, VOTRE HISTOIRE, VOS SOUVENIRS. içi www.youtube.com/watch?v=8o_Ke26mB48 … , Film des Tours et du quartier de la Croix Blanche, de 1966 à 1968. Les Tours en train de finir de se construire, ainsi que le centre commerciale. Destruction de la Tour 21, pour construire de nouveaux HLM...

42 LOIRE ST-ETIENNE MONTREYNAUD tout une histoire youtu.be/ietu6yPB5KQ - Mascovich & la tour de Montreynaud www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE … -Travaux dalle du Forum à Montreynaud Saint-Etienne www.youtube.com/watch?v=0WaFbrBEfU4 … & içi www.youtube.com/watch?v=aHnT_I5dEyI … - et fr3 là www.youtube.com/watch?v=hCsXNOMRWW4 … - Au nord-Est de St-Etienne, aux confins de la ville, se dresse une colline et sur les pentes de cette colline s’accroche une petite ville, un quartier, un peu à part. Cet endroit niché au milieu de la verdure, c’est le quartier de Montreynaud. www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo&fbclid=IwAR2ALN4d... …Et sinon, avez-vous remarqué au dessus du P de AGIP ? On voit, dans le film, la Tour Réservoir Plein Ciel du quartier de Montreynaud, détruite 3 ans plus tard par foudroyage ! Sûr que @Memoire2cite a des photos du quartier et de la tout à l'époque ! ;-) 42 LOIRE SAINT-ETIENNE MONTREYNAUD LA ZUP Souvenirs avec Mascovich & son clip "la tour de Montreynaud" www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE

- Que de chemin parcouru, Muraille de Chine La Palle Beaulieu jusqu'aux années 90. L habitat se transforme et s adapte aux nouveaux besoins. Autre temps, période d'essor économique et du "vivre ensemble". Merci à @Memoire2cite pour cette introspection du passé! -

www.twitter.com/Memoire2cite #recherche #archives #Banlieue #socialhousing #logement #Collectif #Grands-Ensembles #city #Cité #Moderne #Zup #Habitat #HLM #Copropriété #Quartier #Béton #immeuble #Cités #Résidençe #Barre #Grand-Ensemble #Batiment #Tower #Bloc #Europe #Old #Building #CartePostale #VintagePostcards #RetroModernism #World #Mémoire2Cité #Postcards #Mémoire2Ville #30Glorieuses @ l' #Urbanisme d'Antan d'#Avant d' #Autrefois le #Logement #Collectif * 50,60,70's dans tous ses états.. #Histoire & #Mémoire de l' #Habitat / #Rétro - #Villes / #H.L.M. / #Banlieue / #Renouvellement #Urbain / #Urbaine ...@ Les #30Glorieuses . com les #vues #urbaines #Paysages de #Ville (s) d'Antan...S’imaginer Paris et le Grand Paris @ Les 50ans d'Apur (link: 50ans.apur.org/#intro) 50ans.apur.org/#intro @ Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ. De Femmes à l'usine (1981), Bobigny, banlieue rouge (1986), à La banlieue en morceaux (2000), en passant par les publications collectives qu'elle a coordonnées et les travaux qu'elle a encadrés, la trajectoire de cette historienne a conduit l'histoire sociale et politique – telle qu'on la pratiquait dans les années 1970 – vers une histoire urbaine renouvelée. Le livre revient sur cette évolution et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Les auteurs, historiennes et historiens, sociologues, politistes, géographes, architectes, urbanistes et décideurs politiques proposent une histoire urbaine à la fois interdisciplinaire et ancrée dans la fabrique de la ville et ses représentations, portant la marque de sa dédicataire. Les quatre sections de l'ouvrage dessinent les chantiers qu'Annie Fourcaut a investis : " Du social à l'urbain " met en avant la conviction qu'étudier l'histoire des villes, c'est toujours faire de l'histoire sociale ; " Qu'elle était belle la banlieue " est centré sur les banlieues, son territoire d'étude de prédilection ; " Les habits neufs des politiques de la ville " interroge les politiques urbaines successives et leur transformation ; enfin, " Banc d'essai des modernités " propose une analyse historique de l'urbanisme, comme discipline et comme pratique.

 

Industrialiser la construction, par le biais de la préfabrication.Cette industrialisation a abouti, dans les années 1950, à un choix politique de l'Etat, la construction massive de G.E. pour résoudre la très forte crise du logement dont souffrait la France www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije Noisy-le-Sec le laboratoire de la reconstruction, 1948 L'album cinématographique de la reconstruction maison préfabriquée production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, 1948 L'album cinématographique içi www.dailymotion.com/video/xwytke archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... -Créteil.un couple à la niaiserie béate exalte les multiples bonheurs de la vie dans les new G.E. www.youtube.com/watch?v=FT1_abIteFE … La Ville bidon était un téléfilm d'1 heure intitulé La Décharge.Mais la censure de ces temps de présidence Pompidou en a interdit la diffusion télévisuelle - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - Hansjörg Schneider BAUNETZWOCHE 87 über Papiermoderne www.baunetz.de/meldungen/Meldungen_BAUNETZWOCHE_87_ueber_... … - ARCHITECTURE le blog de Claude LOTHIER içi leblogdeclaudelothier.blogspot.com/2006/ - - Le balnéaire en cartes postales autour de la collection de David Liaudet, et ses excellents commentaires.. www.dailymotion.com/video/x57d3b8 -Restaurants Jacques BOREL, Autoroute A 6, 1972 Canton d'AUXERRE youtu.be/LRNhNzgkUcY munchies.vice.com/fr/article/43a4kp/jacques-borel-lhomme-... … Celui qu'on appellera le « Napoléon du prêt-à-manger » se détourne d'ailleurs peu à peu des Wimpy, s'engueule avec la maison mère et fait péricliter la franchise ... museedelacartepostale.fr/blog/ -'être agent de gestion locative pour une office H.L.M. en 1958' , les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée- les films du MRU içi www.dailymotion.com/video/xgj74q présente les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... - furtho.tumblr.com/archive tout içi sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

 

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

 

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

 

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

 

: Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije l'industrie dla Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/x1re3h5 via @Dailymotion - AMIENS les HLM C'était le 29 juillet 2010, à 11h02. En quelques secondes, cette tour d'habitation s'est effondrée, détruite par implosion. Construite en 1961, la tour avait été vidée de ses habitants quelques années auparavant. www.youtube.com/watch?v=ajz2xk5KBNo … … - Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk - Les bâtiments de la région parisienne - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/CAF96034508/les-batiments-de-la-region-p... … via @Inafr_officiel - Daprinski - George Michael (Plaisir de France remix) www.youtube.com/watch?v=sJeH-nzlj3I

 

Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

 

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte

 

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc 1956 en FRANCE - "Un jour on te demanda de servir de guide, à un architecte en voyage d etudes, ensemble vous parcourez la Françe visitant cité jardins, gratte ciel & pavillons d'HLM..." @ les archives filmées du MRU www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Villages de la Françe cité du Soleil

 

Le Goullon (LAHRA), auteur du livre "la genèse des grands ensembles",& Danièle Voldman (CHS, Centre d'Histoire Sociale), expliquent le processus qui a conduit l'Etat, et le ministère de l'urbanisme &de la reconstruction à mener des chantiers exp www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... mémoire2cité & l'A.U.A. - Jacques Simon (1929 - 26 septembre 2015) est un architecte paysagiste formé à l'École des beaux-arts de Montréal et à l'École nationale supérieure du paysage de Versailles. Fasciné par la campagne qui témoigne d'une histoire de labeur, celle des agriculteurs "ses amis", "les génies de la terre", Jacques SIMON, paysagiste dplg, Premier Grand Prix du Paysage en 1990*, réalise avec eux des installations paysagères éphémères principalement dans des champs et visibles du ciel. Avec sa palette d'artiste, Jacques SIMON réinvente des paysages comme les agriculteurs eux-aussi à leur façon les créent et les entretiennent. Le CAUE du Rhône vous invite à venir découvrir ses travaux au travers d'un kaléidoscope de photographies empreintes de spontanéité, de fraîcheur et d'humour. Cette exposition nous interpelle sur le caractère essentiel d'une nature changeante, fragile, sur l'importance d'une activité agricole diversifiée et sur la nécessaire évolution du métier de paysan. Elle nous amène aussi à voir et à interpréter ce que l'on voit, elle éveille en nous le sens de la beauté du paysage en conjuguant les différentes échelles de perception et de lecture; à pied et à vol d'oiseau, à la fois l'échelle humaine, terrestre, géologique, forestière, hydrologique, biologique mais aussi esthétique et symbolique. Jacques Simon, paysagiste cosmopolite est l'un des principaux acteurs du renouveau de la pensée paysagère en France dans les années 60 et 70 conjuguant avec cohérence sa pratique de paysagiste, de voyageur, d'éditeur, d'enseignant avec son approche plus artistique du paysage, subtile, sensible et humaine de la nature avec la réalisation de "performances". Ses projets paysagers comme ses interventions paysagères éphémères sont marqués par la mobilité, la fragilité, une empathie avec le lieu, par la dualité même du voyage : découverte / évanouissement, création / disparition. Jacques Simon dessine, écrit sur le paysage, "une surface", un peu à la manière du land'art avec les techniques et les outils du jardinier, du cultivateur. Il ne s'agit plus de représenter la nature mais de l'utiliser en créant avec et dans le paysage. L'intention de Jacques Simon n'est pas d'apposer sa marque sur le paysage mais de travailler instinctivement avec lui afin que ses travaux-installations manifestent même brièvement un contact en harmonie avec le monde naturel. "On dit qu'il a bouleversé l'esprit du paysage, il a remis les choses essentielles à leur place. Il rit de l'importance qu'on veut bien lui donner, fils de l'air, il ne veut rien de plus que passer dans les cerveaux pour les ventiler, les rafraîchir et non pour les modeler; son "importance", il l'a ailleurs et autrement; il est historique parce que dans son temps, dans celui qui s'écoule et non dans celui qui passe". Extrait de "Jacques Simon, tous azimuts", Jeanne-Marie Sens et Hubert Tonka, Pandora Editions, 1991. Il a introduit une nouvelle conception de l'art du paysage proche du Land art, Jacques Simon est l'auteur d'une série d'ouvrages sur différents aspects du paysage et abordés d'un point de vue technique. Il a travaillé de 1964 à 1966 en collaboration avec Michel Corajoud. Il a conçu le Parc de la Deûle (qui lui a valu le Grand Prix national du Paysage en 2006, après l'avoir reçu une première fois en 19901).

 

Il est mort le 29 septembre 20151 et a été incinéré à Auxerre Le paysagiste Jacques Simon s'est éteint le 26 septembre dernier à l'âge de 86 ans. Diplômé de Versailles en 1959, il fut sans doute l'une des figures les plus emblématiques, les plus géniales et les plus originales du paysagisme contemporain. Premier grand prix du paysage et prix du Conseil de l'Europe pour le parc de la Deule, on lui doit des principes de compositions très forts, autour du nivellement, du traitement du végétal ou de la place laissée au vide. Ses intuitions comme ses travaux ont inspiré tous les paysagistes avec lesquels il a travaillé, à commencer par Michel Corajoud ou Gilles Vexlard. On lui doit un profond renouvellement dans la composition des grands ensembles, ses réalisations -comme le parc Saint-John Perse à Reims- restant des modèles pour tous les professionnels. Jacques Simon développa également une production d'œuvres plus éphémères, attentif aux mouvements et aux transformations. Pédagogue talentueux et généreux, il le fut autant par les documents techniques et la revue qu'il publia, que par ses interventions en atelier devant plusieurs générations d'étudiants de l'école. Les paysagistes perdent un de leurs plus féconds inspirateurs. L'ENSP s'associe au deuil de sa famille et de ses proches. Témoignages à la mémoire de Jacques Simon

 

Dans les années 1990 à l'école du Paysage de Versailles, lorsque nous entrions en première année, la première satisfaction était d'acquérir du nouveau matériel d'expression plastique. Encre, feutres, supports en grand format et sur papier calque...mais aussi découvrir des livres de notre professeur Jacques Simon : des carnets de dessins et de croquis, des photomontages découpés aux ciseaux.

 

En amphithéâtre lors de conférences et séances de projections de diapositives, Jacques Simon évoquait surtout sa capacité à piloter un hélicoptère. Je viens de retrouver un extrait d'un article à ce sujet..« (...) Car depuis une dizaine d'années, le Bourguignon a trouvé une solution à son imagination en bourgeonnement permanent. Jacques Simon crée ‘pour lui tout seul'. Ni commande ni concours. Mais des messages géants écrits dans les champs et seulement visibles d'avion ou d'hélicoptère. Un art éphémère et privé dont il s'amuse, les veilles de moissons, tout autour de sa ferme de Turny, dans l'Yonne.Et là, plus rien ne l'arrête. Les agriculteurs du coin ont pris l'habitude de le voir faucher des allées entières de luzerne. De l'apercevoir écraser d'interminables chemins de phacelia, un graminé californien qui existe en trois couleurs (blanc, bleu, rouge). De l'observer dans son hélicoptère photographiant le résultat. Ses messages sont des hommages ou des avertissements. L'un prévient : ‘Hé, si tu n'as plus de forêt t'es foutu.' Un autre : 'Sans les paysans, je m'emmerde. Signé : la Terre.' Même l'hiver, Jacques Simon s'adonne à cette calligraphie paysagère. (...) ».

 

Extrait paru dans La Croix l'événement du dimanche 11 et lundi 12 juin 1995, par Frédéric Potet, rubrique Culture.

 

file:///C:/Users/user/Downloads/B_Blanchon_AUA.pdf Interview to Jacques Simon incleded on the dvd that accompanies book "Metropoles en Europe", from the exhibition "Lille - Metropoles en Europe". The French landscape architect Jacques Simon's love for nature first developed on his father's tree farm and then deepened when he traveled as a young man to Sweden and then Canada, where he attended art school in Montreal while working as a lumberjack. Between 1957 and 1959, Simon studied at the École Nationale de Horticulture. He has since become an important link in the renewal of French landscape architecture, combining the Anglo-Saxon and Scandinavian garden cultures he absorbed in his travels with classic Latin structures. He works as often as possible in situ, and does not shy away from driving the tractor himself.

 

www.youtube.com/watch?v=OyBnqrUlK9U turny.chez.com/A0archives/jSIMMON.htm Jacques Simon, Il crée la revue Espaces verts en 1968, l’anime jusqu’en 1982, publie des cahiers spéciaux dédiés à « l’Aménagement des espaces libres ». Même l'hiver, il s'adonne à cette calligraphie paysagère».La Croix dimanche 11 et lundi 12 juin 1995, simonpaysage.free.fr/ Jacques Simon écrit ses premiers articles dès la fin des années 1950 pour des revues comme Maison et Jardin et Urbanisme. En 1965, il signe l’un de ses premiers livres, L’Art de connaître les arbres. strabic.fr/Jacques-Simon-Gilles-Vexlard … jacques simon & Le parc des Coudrays - Élancourt-Maurepas, 1970 strabic.fr/Jacques-Simon-Gilles-Vexlard … simonpaysage.free.fr/ Jacques Simon - Espaces verts n° 27, avril-mai-juin 1971, p. 44-45 Fasciné par la campagne qui témoigne d'une histoire de labeur, celle des agriculteurs "ses amis", "les génies de la terre" paysagiste dplg, Premier Grand Prix du Paysage en 1990*, www.youtube.com/watch?v=OyBnqrUlK9U …ici es EDITIONS DU CABRI PRESENTE PARIS LA BANLIEUE 1960-1980 -La video Içi www.youtube.com/watch?v=lDEQOsdGjsg , A partir des années 1950, le trafic de la banlieue parisienne suit l’urbanisation galopante et les dessertes ferroviaires doivent s’adapter et se moderniser.Quelques amateurs ont su immortaliser un monde ferroviaire qui était alors en voie de disparition. Dans ce film, nous retrouvons les dessertes 750 volts par troisième rail en rames « Standard » sur les lignes de Versailles-RD, sur la ligne d’Auteuil et entre Puteaux et Issy-Plaine mais aussi les derniers trains à vapeur à St Lazare, à La Bastille et sur le Nord et quelques ultimes voyages sur les lignes de Ceinture.

www.twitter.com/Memoire2cite « Non aux bidonvilles, non aux villes-bidon. L'urbanisme est un acte politique au service du peuple ». L'Atelier populaire des Beaux-Arts, en mai 1968, cristallise derrière ce slogan le mécontentement croissant face à la fabrique de la ville et à la multiplication de ce qu’on commence à appeler les Grands Ensembles. Délinquance juvénile, ennui, dépression, prostitution, ségrégation spatiale et sous-équipement... tels sont les symptômes d'une nouvelle maladie qui, selon L'Echo Régional du 22 mars 1962, frappe les villes dans les années 1960 : la « sarcellite ». Ce jugement très sévère sur les Grands Ensembles est partagé à la fois par les sociologues comme par les géographes voire par les politiques à en juger par le titre d'une note interne de la Commission Nationale du Logement en 1975 : « Grands Ensembles, grands problèmes ».Les quelques albums pour enfants qui entendent parler de l'époque dans laquelle leurs jeunes lecteurs vivent reprennent en cœur cette image austère de tours et de barres grises sans charmes. À l'instar de C'est le bouquet, de Claude Roy et Alain Le Foll édité en 1963 par Robert Delpire, l'extension horizontale de la fleur qui parvient à pousser à travers le béton et dans laquelle les habitants de la cité viennent se lover s'oppose à l'empilement des appartements dans les nombreuses tours. De la même façon, le troisième album des « Barbapapas », série créée en 1968, dénonce ces grandes barres grises qui brisent le rêve et l’imagination. Pourtant, face à cette critique qui met en avant davantage l'aspect esthétique ou inesthétique, une série, parue aux éditions La Farandole, fait résistance et entend porter un tout autre regard sur les Grands Ensembles et notamment sur le cadre de vie de ses habitants. Les six albums de la série « Nicole », réalisés entre 1969 et 1978, sont une idée d'Andrée Clair, auteure confirmée et militante communiste, mise en images par la toute jeune illustratrice débutante Bernadette Després.

La série des Nicole constitue probablement le témoignage d’un autre courant né dans les années 1960 mais qui s’affirme au sein de la gauche française et particulièrement du PCF après 1968 : il s’agit de la « Deuxième Gauche ». Dans cet article, il s’agira donc de montrer en quoi cette série peut être rattachée à ce nouveau courant et comment elle fait rupture avec le discours habituel sur les Grands Ensembles. Pour ce faire, nous entreprendrons d'abord de décrire la représentation des Grands Ensembles dans le paysage pictural français des albums pour enfants à la fin des années 1960. Ensuite, l’intentionnalité éditoriale qui a donné le jour à la série des « Nicole » dans la collection « Mille Images » sera interrogée. Enfin, les représentations et le discours socio-spatial original portés par la série sur les Grands Ensembles seront analysés. Grands chantiers, grands ensembles

1 « Quarante mille voisins », Cinq colonnes à la Une, Radiodiffusion de la Télévision Française, 2 dé (...)

« Dans quelques années, quand vous traverserez la banlieue parisienne, c’est en hélicoptère sans doute que vous irez. Et partout, vous survolerez des villes dans le genre de celle-ci. On les appelle les Grands Ensembles. On les appelle les villes-dortoirs. Elles doivent permettre aux familles de vivre loin de l’agitation et de l’air malsain des grandes cités. Elles existent dans le monde entier. Les urbanistes et les sociologues leur consacrent des volumes et des congrès1. »

C’est par ces mots que le journaliste de l’émission de télévision, Cinq colonnes à la Une, Pierre Tchernia, survolant en hélicoptère Sarcelles, présente en 1960 ce phénomène urbanistique original et sans réel précédent en France si l’on considère la vitesse de sa diffusion et l’ampleur des chantiers occasionnés. Le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme fut le moteur de ces constructions d’habitations mécanisées, préfabriquées et montées en série qui répondaient à une demande urgente de logements au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Le Ministère se dota d’un arsenal de lois et de programmes de construction comme le programme de logements économique de première nécessité en 1955 et le décret du 31 décembre 1958 qui créa des Zones à Urbaniser en Priorité (ZUP) aux marges des grandes villes. Entre 1953 et 1978, ce sont 300 000 logements par an qui furent ainsi ouverts à l’habitation à loyer modéré. Plus de six millions de logements furent construits au total. L’émission de Cinq Colonnes à la Une se situe près de cinq ans après l’ouverture des premiers chantiers et l’on sent déjà dans le ton du journaliste le doute s’installer. « Elles doivent permettre aux familles de vivre loin de l’agitation et de l’air malsain des grandes cités », nous dit-il. Ces constructions commanditées par l’Etat, ayant recours aux méthodes de construction les plus modernes doivent améliorer les conditions de vie des habitants. Mais d’ailleurs comment nommer ces habitations ? On sent que le journaliste hésite : « grands ensembles », « villes dortoirs » ? En 1963, le géographe Yves Lacoste entreprend de donner une définition : Yves Lacoste, « Un problème complexe et débattu : les Grands Ensembles », Bulletin de l’Association (...)

Le Grand Ensemble apparaît comme une unité d’habitation relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiés dans un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements environ2.

Raphaële Bertho, « Les grands ensembles », Études photographiques, 31, printemps 2014, [en ligne], (...)

cf. à ce propos Raphaële Bertho, op. cit.

Par « bâtiments collectifs », il faut comprendre une architecture de barres et de tours édifiées sur des zones d’implantation assez vastes ayant en commun d’appartenir à une même opération de grande envergure et visant à offrir des logements à loyer relativement bon marché. Raphaële Bertho souligne qu’avec le début des années 1960, « de réalisations glorieuses d’une Nation tournée vers l’avenir, [les grands ensembles] deviennent les symboles d’un État planificateur imbu de sa puissance3. » C’est d’ailleurs cette « toute puissance » qui est donnée à voir dans les premières images de Cinq Colonnes à la Une par une vue oblique depuis l’hélicoptère. L’observateur domine la création, l’aménagement et l’organisation humains. C’est tout le génie de l’architecte-urbaniste qui est mis en exergue ici dans ces images qui reprennent d’ailleurs une représentation très fréquente4 de ces manifestations bétonnées de la « modernisation triomphante ». Raphaële Bertho insiste sur l’image de cet « urbanisme nouveau » des Grands Ensembles qui est donnée par les services de l’État :

Dominique Gauthey, « Les archives de la reconstruction (1945-1979) », Etudes géographiques, n°3, no (...)

Raphaële Bertho, op. cit.

Les Grands Ensembles y sont présentés comme l’anticipation en actes d’une ville pensée et prévue pour l’homme, cités idéales où l’on retrouve l’importance accordée au soleil, à l’espace et à la verdure dans le credo moderniste. Une orientation manifeste, que l’on observe notamment dans la mise en scène des clichés lors des Salons des arts ménagers dans les années 1950, lesquels sont les vecteurs privilégiés de cette « planification intégrale du bonheur5 » auprès du public. Celui-ci est ainsi accueilli par la vision d’enfants profitant des espaces de loisirs nouvellement aménagés dans ces “cités radieuses”.Les enfants ont ainsi toute leur place dans ces projets modernes. Ces derniers sont en grande partie construits pour eux, part de la population française la plus nombreuse dans ce tout début de baby-boom. Louis Caro, « Psychiatres et sociologues dénoncent la folie des grands ensembles », Sciences et Vie(...)

L’Humanité du 5 novembre 1963.

Pourtant dès 1959, les grands ensembles sont mis sur la sellette. Dans Science et Vie, Louis Caro consacre un article entier à la formation des bandes de voyous dans les Grands Ensembles7. Dans les années 1962-1963, Sarcelles et ses avatars subissent de sévères critiques depuis qu’un des occupants d’une tour s’est défenestré. Les médias commencent à parler de « sarcellite », une maladie qui toucherait les habitants de Sarcelles et de tous les Grands Ensembles. Ainsi est-elle définie dans les colonnes de L’Humanité en 1963 : « Sarcellite, total désenchantement, indifférence à la vie sociale, ennui insurmontable, aboutissant à la dépression nerveuse dans les cas bénins, au suicide dans les cas aigus8. » Dès lors, les grands ensembles ne sont plus aussi radieux pour les enfants qui y habitent et il conviendrait peut-être de grandir ailleurs qu’à l’ombre des tours et des barres de béton armé. Claude Roy, Alain Le Fol, C’est le bouquet ! Gallimard, 1979, p.9.

10C’est à cette même époque que l’édition pour enfants s’intéresse au sujet et principalement certaines petites maisons d’édition. En 1963, Robert Delpire publie une histoire écrite par Claude Roy et mise en images par Alain Le Fol : C’est le bouquet ! Deux enfants, Claudelun et Claudelune, habitent au neuvième étage d’une tour d’un « Grand Ensemble de 2000 maisons avec un total de 200 000 appartements9 » situé tout près de Paris. La famille qui vivait jusque là dans des « coins-recoins-celliers-et-machin » au cœur de Paris, avait subi la crise du logement et était venue s’installer en banlieue dans des habitations imaginées par un Architecte malin :

L’Architecte, avec sa règle graduée, son équerre et sa bouteille d’encre de Chine, l’Architecte avait pensé à tout. Il avait prévu un vide-épluchures et vide-bouteilles, un vide-poussière et un vide-enfants. Mais il n’avait pas prévu les gens, et les gens s’ennuyaient dans tout ce ciment, ce verre, et ce vent, dans ces grands appartements tous pareils, qui ressemblaient à des cages à mouches empilées dans le ciel.

Roy, Cana, C’est le bouquet ! (1963), p. 10-11. © GallimardLa description qui est faite par Claude Roy d’un grand ensemble rejoint en tout point les griefs formulés contre ces grandes constructions grises : la tristesse, la monotonie, le fonctionnalisme poussé à l’excès. Les illustrations d’Alain Le Fol jouent sur l’opposition des constructions grises atoniques et de la « nature » multicolore. Cette opposition est développée tout au long de l’histoire, d’abord avec l’Oiseau Moqueur qui voit s’installer la famille, ensuite avec la croissance d’une plante semée accidentellement par l’un des deux enfants. Au début de l’histoire, la tour est perçue comme un supplice, une punition infligée aux enfants. L’Oiseau Moqueur se demande d’ailleurs : « Qu’est-ce qu’ils ont donc fait pour avoir mérité d’être enfermés dans ces cages-à-gens11 ? » Plus loin, lorsque la Mère veut calmer ses enfants qui semblent tourner en rond dans l’appartement, « elle les mettait dans le vide-enfants et ils allaient s’ennuyer sur le tas de sable à enfants à air conditionné ». À la fin, la fraxilumèle, cette plante aux couleurs merveilleuses, a dépassé les tours et envahi le Grand Ensemble. Elle est devenue l’aire de jeu la plus réjouissante dans laquelle enfants et adultes se retrouvent et s’amusent. On retrouvera cette même opposition entre la grisaille du béton et les couleurs liées au rêve et à l’enchantement dans un album de 1979 publié par le Père Castor, Fleur de béton de Michel Gansel et Monique Touvay. Dans cet ouvrage, trois jeunes garçons d’une cité HLM sortent de l’école et vont rendre visite à un de leur camarade malade et alité. Pour lui remonter le moral, ils lui confectionnent une grande fleur multicolore.Gansel, Touvay, Fleur de béton (1979), p. 4-5. © Père Castor/Flammarion

En 1968, Talus Taylor, un biologiste de San Francisco, rencontre à Paris une jeune architecte française, Annette Tison. Tous les deux imaginent sur une nappe de la brasserie Zeyer, place d’Alésia, un personnage hors norme, protéiforme, d’un rose très vif : Barbapapa. Ce dernier est né d’une graine et a pris naissance dans la Terre. Le premier album est publié en 1970 par la toute récente maison d’édition de l’École des loisirs. Deux ans plus tard, Barbapapa qui s’est construit une famille multicolore doit fuir une ville livrée à la démolition. Il est alors relogé dans de Grands Ensembles où il vit très mal l’entassement et l’ennui. La famille Barbapapa quitte alors la ville pour aller s’installer à la campagne.

Tison, Taylor, La Maison de Barbapapa (1972), p. 8-9. © Le Dragon d’or Ces trois ouvrages sont assez représentatifs du peu d’albums qui évoquent et représentent les grands ensembles entre 1960 et 1970. Le discours est toujours le même : éloigner les enfants de la « sarcellite » qui ne peut être qu’inéluctable dans ces grandes constructions que l’on s’emploie à représenter grises et tristes, sans joie et sans vie. Ce discours sera d’ailleurs maintenu bien après 1968. Cependant, à côté de cette production rare de quelques petits éditeurs et du silence des grandes maisons d’édition pour la jeunesse telles qu’Hachette, la série des « Nicole » a su attirer notre attention. Son discours sur les Grands Ensembles est à la fois très favorable et très engagé.

Sous le béton, la plage ! Nicole au quinzième étage est la première aventure d’une série de six éditée par La Farandole en 1969. Nicole et sa famille viennent d’emménager dans un appartement situé au quinzième étage d’une tour HLM. La jeune fille s’extasie, apprécie le confort et passe sa journée à la fenêtre à regarder la ville depuis le quinzième étage. Dans le deuxième album, Nicole et l’ascenseur (1971), c’est la diversité régnant dans cette tour de dix-huit étages qui est célébrée. Nicole dans le grand pré (1973) et Nicole et l’étoile de mer (1978) montrent qu’au cœur des Grands Ensembles existent des espaces verts de loisirs dans lesquels les enfants peuvent s’ébattre et s’épanouir au contact de la nature. Dans Nicole ne voit plus rien (1975), une panne d’électricité, aléa du modernisme, plonge la cité HLM dans le noir. Enfin Nicole et Djamila (1976) traite de la découverte de l’altérité au sein de ces grands ensembles qui ont accueilli une grande partie de la population immigrée venue offrir son travail en France depuis le milieu des années 1950. Ces six albums couvrent près de dix ans. La série se termine en 1978 et correspond, presque par hasard, avec la fin des politiques publiques des Grands Ensembles. Tous les albums en donnent une vision extrêmement positive. Aucune des illustrations ne montre de la grisaille, bien au contraire, tous les albums utilisent des couleurs très vives. L’illustratrice, Bernadette Després, n’a jamais recours au noir ou au gris pour dessiner les contours des Grands Ensembles mais au jaune d’or ou au bleu. La série toute entière, appartenant à la collection « Mille images » de la maison d’édition communiste La Farandole, est consacrée au bonheur de vivre dans les Grands Ensembles. On serait alors tenté de croire qu’il s’agit d’une prise de position politique éditoriale très marquée, rendant hommage à l’amélioration de la vie de la classe ouvrière. Cependant, il n’en est rien. D’autres ouvrages, publiés par La Farandole à la même époque que la série des Nicole, ont un discours très critique sur les Grands Ensembles.: Garonnaire, La Tour part en voyage (1974), couverture. © La Farandole

Prenons par exemple La Tour part en voyage de Jean Garonnaire en 1974. Les habitants d’une tour attristés par la vie au milieu de la cité HLM décident de desceller leur tour du sol pour l’emmener à la campagne, au milieu des bois et des prairies fleuries. Nous retrouvons ici encore une opposition ville/campagne, anthropisation/nature, qui semble être le courant dominant dans la littérature de jeunesse de l’époque qui veut bien s’intéresser à ce phénomène urbain. Il en va de même pour Grégoire et la grande cité (1979) de Jean-Pierre Serenne et Sylvia Maddonni où, dès la couverture, l’opposition cité HLM/champs fleuris est annoncé. : Serenne, Maddonni, Grégoire et la grande cité (1979), couverture. © La Farandole La ligne idéologique de La Farandole n’est donc pas fixée sur ce sujet à l’instar, d’ailleurs, de la ligne politique des membres du parti communiste français au sein duquel les avis sur la question des Grands Ensembles sont très partagés. Rappelons que L’Humanité fut l’un des premiers quotidiens à parler de « sarcellite » et que la jeunesse communiste de mai 1968 revendique davantage un urbaniste au service du peuple que le contraire. Il faut donc bien l’admettre, la série des « Nicole » est une œuvre originale dans le paysage de la littérature de jeunesse de cette époque et elle doit davantage son idéologie marquée pour les Grands Ensembles au militantisme de son auteure, Andrée Clair, qu’à celui de la maison d’édition ou du parti politique auquel elle se trouve rattachée. Hélène Bonnefond, « Les années "Lilenstein" de La Farandole », La Revue des livres pour enfants, n° (...) Ce à quoi semblent véritablement attachées Paulette Michel, l’épouse de Jean Jérôme, membre dirigeant du PCF, et Madeleine Gilard, les deux fondatrices de La Farandole en 1955, est une forme de « parler vrai » et de « montrer vrai ». Ceci peut se concevoir comme une véritable ligne éditoriale novatrice au milieu des années 1950. Hélène Bonnefond note que chez certains petits éditeurs comme La Farandole mais aussi Delpire, Harlin Quist ou l’École des Loisirs, « de plus en plus se développe l’idée que la jeunesse est un lectorat qui ne doit pas être restreint à des lectures angéliques, qu’il est capable de lire des histoires qui sont le reflet de la réalité sociale, culturelle, scientifique ou historique ». Sébastien Jolis, « Du logement au cadre de vie. Mobilisations associatives et vie sociale dans les (...)

22Comme le montre Sébastien Jolis14, au sein même du PCF, le regard sur les Grands Ensembles change au lendemain de mai 1968. La rupture est même consommée le 25 novembre de cette même année, après la journée nationale d’étude sur les équipements sociaux et culturels. En effet, si certains continuent à remettre en cause le financement par l’État de projets immobiliers collectifs, minimisant la place allouée aux équipements socio-culturels, d’autres, issus de la « Deuxième Gauche », qui s’étaient opposés au totalitarisme et au colonialisme, défendent une gestion partagée par les usagers des ZUP, une sorte de réappropriation des Grands Ensembles par la culture et les usagers eux-mêmes. C’est très sûrement avec la connaissance de cette faille au sein du PCF qu’il faut lier et comprendre le travail d’Andrée Clair dans la série des Nicole.

Andrée Clair, de son vrai nom Renée Jung, est née en 1916. Elle grandit dans la banlieue parisienne où son père est contrôleur des PTT et sa mère femme au foyer. Elle fait des études d’ethnologie à la Sorbonne puis part à Brazzaville où elle décroche un poste d’ethnologue assistante. Elle reste en Afrique pendant plusieurs années et y exerce plusieurs emplois liés à l’enseignement. Militante communiste, en 1949 elle est rapatriée d’office pour avoir contribué au développement du mouvement syndical africain. Elle retourne en Afrique après les indépendances et, de 1961 à 1974, elle devient conseillère culturelle du président Hamani Diori au Niger. Forcée de rentrer en France après le renversement de ce dernier, elle s’installe à Paris puis à Dreux où elle décèdera en 1982. Andrée Clair, « Pourquoi et pour qui j’écris ? », Enfance, tome 9, n°3, 1956, p.75.

Elle collabore avec les éditions de La Farandole depuis 1957. Elle écrit pour la jeunesse des romans et des albums qui ont très souvent pour toile de fond l’Afrique : Eau ficelée et ficelle de fumée (1957), Aminatou (1959), Dijé (1961), Les Découvertes d’Alkassoum (1964). Andrée Clair est une véritable militante engagée dans la vie sociale. En 1956, dans un numéro de la revue Enfance, elle écrit : « Pourquoi j’écris ? Pour remettre les choses en place. Autant que je le peux. Pour qui ? Pour les enfants, parce que... 15». Comme elle le dit elle-même, c’est la « rage » qui la pousse à écrire, celle de dénoncer le faux :

Ce n’est pas drôle d’avoir honte de la couleur de sa peau. Ce n’est pas drôle de découvrir que ce que vous avez toujours cru est faux. La rage déborda. Il fallait que je dise aux gens ce qu’était l’Afrique, l’enseignement, le racisme permanent, la vie de chaque jour. Il fallait dire la vérité. Cette vérité si difficile à trouver ici, pour qui n’a que de « bonnes » lectures. Comment le dire, sinon en écrivant ? Pour qui écrire, sinon pour des enfants ? J’avais été trompée. Je voulais détromper @ Le projet des « Nicole » naît de cette même rage d’expliquer aux enfants. Dans un entretien que j’ai pu avoir avec l’illustratrice, Bernadette Després m’a appris que le premier volume de la série, Nicole au quinzième étage, était une réaction à l’ouvrage de Claude Roy et Alain Le Fol, C’est le bouquet ! Pour Andrée Clair, il fallait donner une autre image des cités. Elle regardait C’est le bouquet ! comme une littérature bourgeoise adressée à des enfants qui ne connaissaient pas et ne connaîtraient sans doute jamais les Grands Ensembles.

« Je tiens à l’absolue exactitude de ce que j’écris [...] : géographie, ethnologie, milieu, ambiance17 », écrit encore Andrée Clair. Lorsqu’elle a l’idée du personnage de Nicole et de sa première aventure, La Farandole lui fait rencontrer une jeune illustratrice qui travaille pour la maison depuis quatre ans, Bernadette Després. Cette dernière a la même envie que son auteure : dessiner la vie des enfants au plus près de la réalité, ne pas chercher à leur mentir. Dès leur première rencontre en 1968, Andrée Clair entreprend de faire découvrir à Bernadette Després ces Grands Ensembles qu’elle devra dessiner, elle qui a grandi dans le VIIe arrondissement de Paris. Andrée Clair a une amie qui vit au quinzième étage d’une tour HLM dans le quartier de l’Argonne à Orléans. Elle y emmène Bernadette Després, lui fait voir la ville du haut de la tour. Bernadette Després prend tout en notes, fait des croquis de l’appartement. Andrée Clair supervise le travail de l’illustratrice de façon à être au plus proche de la réalité, s’accordant parfois la liberté de gommer les signes religieux comme la cathédrale d’Orléans qui est remplacée par un château fort. Andrée Clair, comme tous les auteurs de littérature pour enfants de La Farandole, fait partie du co (...)

Andrée Clair mise donc sur la sérialité ainsi que sur des histoires vraies18 de tous les jours pour accrocher ses jeunes lecteurs et faire passer un certain nombre de valeurs. Cette intentionnalité, elle l’exprimait déjà en 1956 :

Je suis contre la guerre (d’oppression, de conquête) et pour les résistants. Je suis contre le racisme, la bêtise, les mesquineries, la méchanceté. Je suis pour la beauté, la gaieté, l’amitié, la dignité, la lucidité. Pour la joie et l’enthousiasme. Pour ce qui est simple et sain, réel et humain. C’est dans ce sens que je veux entrainer mes lecteurs. Cette intentionnalité, quasi idéologique, est à la fois sociale et spatiale dans la mesure où elle est, dans le cas de la série « Nicole », liée à un lieu : les Grands Ensembles. Le travail d’illustratrice de Bernadette Després devient très important dès lors qu’il s’agit de créer un iconotexte dans lequel le récit textuel veut être en interdépendance avec le récit iconique.

Le Paradis des enfants Dans le discours iconotextuel de la série des « Nicole », trois arguments majeurs sont développés en faveur des Grands Ensembles : l’amélioration du niveau de vie des habitants, les bienfaits du vivre ensemble et une sorte d’égalité au droit à la ville. Ce sont ces trois arguments que nous souhaiterions développer ici à partir de quelques planches extraites de la série et qui nous semblent révélateurs du tournant que put représenter 1968. Clair, Després, Nicole au quinzième étage (1969), p.2-3. © La Farandole @ Andrée Clair, Bernadette Després, Nicole au quinzième étage, La Farandole, 1969, p.2.

30« J’habite au quinzième étage. Depuis une semaine, depuis le 4 décembre. Avant, nous habitions une pièce et une cuisine, au rez-de-chaussée, au fond d’une cour. C’était tout petit et on ne voyait jamais le soleil20 ». Ainsi commence Nicole au quinzième étage. Et dès la première double page, l’illustratrice joue sur les oppositions : l’enfermement et l’exiguïté des petites maisons entassées sur la page de gauche (p. 3) contrastent avec l’élévation et la prise d’espace sur la page de droite (p. 4). Le Grand Ensemble est une conquête spatiale et la petite famille de Nicole (son père, sa mère, sa grande sœur et son petit frère) vont dorénavant vivre à cinq dans un trois pièces-cuisine. Clair, Després, Nicole au quinzième étage (1969), p.4-5. © La Farandole

Cette conquête spatiale continue à la double-page suivante (p. 5-6). Sur la page de gauche, Nicole regarde le nouveau quartier à ses pieds desservi par une ligne de chemin de fer et une route à grande circulation. Sur la page de droite, une vue cavalière de l’appartement laisse deviner son agencement : « Notre appartement a trois pièces, une cuisine, une salle d’eau, un couloir, un séchoir, des placards. Quelle place !21 ». L’appartement est fonctionnel : les pièces de « long séjour » (chambres, salle de séjour, cuisine), donnant toutes sur l’extérieur, s’organisent autour de pièces dites de « court séjour », aveugles (buanderie, toilettes, salle de bain). Ce logement répond aux exigences du moment, telles qu’elles ont pu être définies dès la Reconstruction par des architectes comme Auguste Perret : confort (ensoleillement, chambres des enfants et des parents séparées), modernité (cuisine équipée, sanitaires, eau courante, électricité) et flexibilité (cloisons fines permettant un réaménagement de l’espace). Les tours sont équipées d’un indispensable ascenseur pour desservir les dix-huit étages. Cette couleur très visible sur les originaux se transforme en un orange vif sur les épreuves.

32« Nous avons notre chambre pour nous toutes seules. Nous avons chacun notre lit. Luc, le tout petit frère, dort dans la chambre de papa et maman. Le soir, nous dînons dans la salle de séjour. À midi, papa mange à la cantine de son usine. Luc se régale avec sa bouillie et son fruit, puis maman, Janine et moi, nous déjeunons dans la cuisine. Elle est claire. Dans toutes les pièces, il y a des grandes fenêtres. Quand il y a du soleil, il entre partout22. » À plusieurs reprises le texte insiste sur le gain de place, sur l’amélioration des conditions de vie apportées à une famille ouvrière. L’omniprésence du soleil se retrouve dans les images dans lesquelles Bernadette Després a eu abondamment recours à la couleur or23. Les traits de crayons donnent à ces couleurs un effet de scintillement.

Clair, Després, Nicole ne voit plus rien (1975), p.8-9. © La Farandole Andrée Clair, Bernadette Després, Nicole ne voit plus rien, La Farandole, 1975, p.6 Andrée Clair, op. cit., p.77.

Dans Nicole ne voit plus rien, l’aléa d’une panne d’électricité plonge la tour entière dans le noir. Le modernisme a ses limites ! « Mais... il n’y a plus de lumières nulle part. Oh !... c’est une panne d’électricité. Ce n’est que ça ! Maintenant qu’elle sait, Nicole n’a presque plus peur24. » Dans cette aventure, Nicole, restée seule à la maison, va devoir surmonter ses peurs en regardant par la fenêtre, en continuant à accomplir ses tâches. L’accident est appréhendé de manière optimiste et constitue pour Andrée Clair une véritable leçon de vie. « J’affirme que l’optimisme, la gaieté, l’entrain sont une forme de courage25 », déclare-t-elle en 1956. Les Grands Ensembles sont également pour Andrée Clair des espaces de mixité sociale où la diversité et la découverte de l’altérité sont bien réelles. L’exemple de Nicole et l’ascenseur en est un premier aperçu. Dans la tour où habite Nicole, les ascenseurs sont en panne. La mère de Nicole, qui revient du marché, doit monter les quinze étages à pied avec ses courses et son enfant en bas âge. Arrivée au dixième étage, les sacs se renversent et toutes les provisions tombent dans les escaliers. Cet accident devient une formidable occasion pour les habitants de la tour de venir en aide à la famille de Nicole. La majeure partie de l’histoire se déroule dans la cage d’escalier qui s’enroule autour des ascenseurs. De cette longue colonne vertébrale de la tour, Bernadette Després en fait un espace multigénérationnel, où les habitants se rencontrent et s’entraident. On sait combien la découverte de l’altérité est un aspect très cher à Andrée Clair. Les Grands Ensembles sont justement des lieux qui permettent la rencontre de l’Autre. C’est d’ailleurs tout le propos de l’album Nicole et Djamila, paru en 1976. Le père de Nicole arrive un soir à la maison avec une petite fille, Djamila. Son père a eu un accident du travail et sa mère est encore à la maternité. Djamila va donc passer quelques jours dans la famille de Nicole. Les deux fillettes qui semblent avoir le même âge vont partager la même chambre. cf. Yves Gastaut, « La flambée raciste de 1973 en France », Revue européenne des migrations interna (...) On ne peut éviter de replacer cet album dans son contexte historique. L’album est publié en 1976 au moment où la France connaît une flambée raciste et ce depuis la première crise économique de 1973. Face à la montée du chômage, l’État réglemente de manière plus drastique l’immigration en fermant les frontières26 et en multipliant les ordres de quitter le territoire national. Des affrontements racistes éclatent entre les partisans de l’Ordre Nouveau, favorable au retour des immigrés, et des partisans du PCF, à Paris et à Lyon. À Grasse et à Marseille, dans le courant de l’automne et de l’été 1973, des agressions racistes contre des Algériens font cinquante morts et près de trois cents blessés. Nous avons déjà évoqué précédemment le dégoût d’Andrée Clair pour le racisme et la bêtise humaine. Ce cinquième album de la série correspond encore à ce qu’écrivait Andrée Clair en 1956 : Andrée Clair, op. cit., p.76.

Ne pas insister sur les différences qui, si apparentes soient-elles, restent superficielles : peau, cheveux, forme des maisons ou art culinaire ; mais faire remarquer discrètement ce qui est semblable : causes de joie ou de tristesse, ennuis, soucis de chaque jour. Insister sur la richesse du cœur, de la pensée, de l’art. [...] Expliquer, toujours expliquer @ Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), couverture. © La Farandole Dès la couverture, Bernadette Després montre davantage ce qui réunit les deux fillettes que ce qui pourrait les séparer : toutes les deux ont le sourire et jouent à la poupée dans la chambre de Nicole où de nombreux jouets sont éparpillés sur le sol. Rien dans l’image ne laisse entendre que la fillette aux cheveux longs est une petite Algérienne si ce n’est dans le titre. Le rapprochement entre les deux fillettes est doublé par le rapprochement de leurs deux poupées.: Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), p.8 © La Farandole Andrée Clair, Bernadette Després, op. cit., 1976, p.9. Les différences de culture sont très discrètes. L’image panoramique des pages 8-9 représente une scène de table : le père de Djamila a été invité chez les parents de Nicole. Les convives partagent un plat unique qui ressemble à un hachis Parmentier. Dans un phylactère émanant du père de Djamila, Bernadette Després a dessiné un repas chez les parents de Djamila : « On n’a pas encore fêté la naissance de Karim. Samedi, nous invitons des amis. Ma femme voudrait que vous veniez. Moi aussi28. » Retour de bon procédé, les convives partagent un couscous. D’après Bernadette Després, Andrée Clair avait absolument tenu à ce que la famille algérienne soit assise sur des chaises et non par terre de façon à ce qu’on ne puisse pas se moquer d’eux. Pour terminer cette analyse de la série des « Nicole », un dernier aspect qui ne semble pas évident au premier coup d’œil le devient dès lors que l’on abandonne le point de vue contemporain et que l’on se replace dans le contexte de cette fin des années 1960. La série semble redéfinir la ville. Du haut de sa tour Nicole voit la ville se déployer, sortir de ses anciennes limites. La périphérie, les banlieues qu’elle habite s’étendent avec le développement des Grands Ensembles. Le phénomène peut parler à n’importe quel enfant dans la mesure où il est général à la France entière. Ces transformations fondamentales, ces transmutations de la ville industrielle en une forme tentaculaire, perceptibles dans les albums de la série, un philosophe les décrit, les analyse et s’en alerte en 1968, c’est Henri Lefebvre Henri Lefebvre, Le Droit à la ville, Anthropos, 1968 (2009), p. 8. Le Droit à la ville paraît en mars 1968. Dans cet ouvrage, Lefebvre décrit le processus « d’implosion-explosion » que subissent toutes les villes des grands pays industriels : « Les gens se déplacent vers des périphéries lointaines, résidentielles ou productives. Des bureaux remplacent les logements dans les centres urbains29. » Au terme de « ville », qu’il conserve pour parler des villes industrielles d’avant 1945, le philosophe préfère le terme de « tissu urbain » ou « d’urbain ». Cette réalité nouvelle affirme l’éclatement de la ville classique en périphéries industrielles, pavillonnaires ou faites de grands ensembles et le grignotement progressif de la campagne. Lefebvre alerte des dangers potentiels de cette urbanisation « capitaliste » qui subordonne la campagne à l’urbain, qui empêche l’appropriation par ses habitants, qui créé des îlots de pauvreté à la marge et qui renforce une centralité soumise à l’argent. Pour Lefebvre, les habitants des quartiers périphériques, dénués selon lui d’urbanité, se verraient spolier leur « droit à la ville ». Est-ce l’impression qui se dégage des planches de la série des Nicole ? Non. Nicole et le grand pré (1973), Nicole et l’étoile de mer (1978).Sébastien Jolis, op. cit., p. 42. On pourrait dire, bien au contraire, qu’à travers les différentes aventures de Nicole dans sa cité HLM, Andrée Clair revendique un « droit à la ville pour tous ». La famille de Nicole, en occupant un humble deux pièces au fond d’une cour dans le centre-ville, se trouvait finalement à la marge de la ville, ne pouvant profiter d’aucune des innovations offertes par la modernisation. Habiter les Grands Ensembles a permis à cette famille d’y avoir accès et, en même temps, de jouir des services de la ville. La cité HLM, située en périphérie, n’est pas déconnectée du centre-ville : les moyens de transport (lignes de bus, chemin de fer) sont régulièrement représentés dans les histoires. Le lien avec la « nature » est toujours maintenu. Dans deux des albums de la série30, Nicole passe ses loisirs dans un « centre aéré » situé à proximité de chez elle : le Grand Pré. Pour ce centre aéré, Andrée Clair s’est inspirée du centre aéré de la ville de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), Les Grands Arbres. Ce centre a été créé en 1964, en bord de Loire, à quelques mètres de Grands Ensembles, et continue à recevoir les enfants de la ville sous des tentes plantées au milieu d’une prairie ombragée. Il constitue un élément, voire une infrastructure paysagère, sur lequel les partisans de la « Deuxième Gauche » vont s’appuyer pour modifier le regard porté au Grands Ensembles après 1968. En mobilisant l’attention sur le cadre de vie, ils défendent « une amélioration de leur condition d’habitat, en rejetant l’idée d’un divorce entre les habitants et leur habitat en grand ensemble31 ». Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), p.3. (détail) © La Farandol Enfin, à de nombreuses occasions, Bernadette Després représente la vue depuis la fenêtre de la cuisine ou de la chambre de Nicole : il s’agit du centre-ville, de son château et de ses vieilles maisons, de sa gare et de ses usines. Cette vue est, au même titre que les quelques images accrochées au mur et qui représentent la montagne ou la campagne, un tableau. Cette vue de la ville quasi-omniprésente dans les albums est la manifestation d’une sorte d’appropriation de la ville. À la différence des images encadrées, le centre-ville lui est bien réel, aisément accessible, à portée d’œil et de main La cité HLM n’est pas un espace sans vie, sans âme. Elle est, sous la plume d’Andrée Clair et les pinceaux de Bernadette Després une émanation de la ville, une partie parfaitement connectée au reste du tissu urbain. Elle est le lieu qui donne aux classes populaires « droit à la ville ». Voilà en quelques mots l’intentionnalité socio-spatiale qui est présente à travers les six volumes de la série des Nicole. Cette intentionnalité, on l’a vu, n’est pas éditoriale mais est propre à une auteure engagée et militante, défendant le réalisme au nom d’un certain nombre de valeurs telles que la tolérance, le droit au bonheur, l’amélioration du niveau de vie pour tous Peu d’ouvrages pour enfants se sont intéressés au phénomène des Grands Ensembles et quand ce fut le cas, ce fut presque tout le temps pour les dénigrer et en présenter les dangers. La série des Nicole apparaît alors comme une exception, une originalité, qui entend s’adresser aux enfants et, à travers eux, aux adultes qu’ils deviendront. Pour Andrée Clair, écrire pour les enfants c’est les aider à grandir.

Andrée Clair, op. cit., p.76. En parlant de Moudaïna ou Deux enfants au cœur de l’Afrique (1952), Andrée Clair écrivait : « Il reste toujours quelque chose des livres d’enfants que l’on a aimés. Les lecteurs de ce livre ne pensent peut-être plus aux enfants noirs comme ils y penseraient s’ils ne l’avaient pas lu. C’est un point de gagné contre le racisme et contre la bêtise. Car jamais deux monstruosités n’ont été si bien ensemble que ces deux-là32 » Marie-Claude Monchaux, Écrits Pour nuire, Paris, UNI, 1985, p. 12 Ibid., p. 54.

47La série des « Nicole » entendait « parler vrai » aux enfants. Ce « parler vrai », ce « montrer vrai » de la société et de ce qui entoure l’enfant a pu passer, aux yeux de certains critiques conservateurs, pour de la littérature de jeunesse subversive. En 1985, par exemple, Marie-Claude Monchaux, dans Écrits pour nuire, mène une campagne à charge contre ce « volontaire pourrissement qu’on constate dans les livres pour enfants depuis 196833 ». Ce qu’elle reproche à ces éditeurs comme La Farandole c’est de priver les enfants du « droit sacré du rêve34 » p. 54.

Je demande pour eux des îles, et des amours enfantines qui s’épanouissent avec les couleurs de la vie la plus belle, car ils ont le droit de l’espérer autrement que par le truchement d’un droit syndical. […] Mais non, on lui coupe dès huit ans sous le pied l’herbe naissante ! La vie, mon petit, c’est ce petit HLM, ces petits sentiments, ces petits frôlements de peau à peau, ces petits amours dont on change, cet air mesuré et qui empeste les frites, ces mamans qui pour l’instant n’ont pas de petit ami, ces petits couplets sur le droit de grève @ Un débat idéologique post-68 est ici manifestement présent. Pour Andrée Clair, en revanche, il n’y a absolument pas d’aliénation du droit au rêve. Seulement, elle affirme que le rêve peut prendre sa place au milieu du béton et des tours où règnent diversité, altérité et mixité.

 

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije -Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ».

 

Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl)

 

www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije ,

 

Film d'archive actualités de 1952 Reconstruction de la France sept ans après la fin de la seconde guerre mondiale état des lieux de la crise du logement , Actualités de 1952.

 

Sept ans après la fin de la seconde guerre Mondiale état des lieux de la reconstruction de la France et de la crise du logement à l’œuvre, pénurie de logement, logements insalubres. Les actualités montrent des images d'archives de la destruction de la France, les Chars de la division Leclerc qui défilent sur les Champs Elysees. Le commentaire dénonce la lenteur de la reconstruction et notamment des manifestations qui ont eu lieue à Royan afin d''accélérer la reconstruction de la ville détruite.

 

Le film montre à Strasbourg, Mulhouse, des réalisation moderne de grands ensembles et des images d'archive de la reconstruction du Havre de Saint Nazaire.

 

Le film se termine à Marseille sur les réalisation nouvelles autour du vieux port puis on assiste à l'inauguration de la Cité Radieuse par le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme Eugène Claudius-Petit en présence de son architecte Le Corbusier à qui le ministre remet la cravate de commandeur de la légion d'honneur. www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ / - www.union-habitat.org/ / - www.institutfrancais.com/sites/default/files/dp_expositio... archives-histoire.centraliens.net/pdfs/revues/rev625.pdf tel.archives-ouvertes.fr/tel-00554230/document

www.twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain. Jérôme (Mémoire2Ville) #chercheur #archiviste #maquettiste dans l #histoire des #logementssociaux #logement #HLM #logementsocial #Patrimoine @42 St-Etienne Beaulieu @ Né en 1903, Edouard Hur commence sa carrière d’architecte à Saint-Etienne dès 1928 et la poursuivra jusqu’à son décès en 1974. le nouveau parc de l’Europe créé en 1964 pour aérer la zone urbaine de forte densité de Beaulieu la Métare. À Saint-Étienne, au sud-est de l’agglomération, sur le versant sud de la colline de Beaulieu, en forte pente et d’aspect semi-rural, la ZUP de Beaulieu est mise à l’étude dès 1950. Elle débute en 1953 et comprend 1 221 logements, un groupe scolaire et 35 bou-tiques .1 263 logements construits à Beaulieu de 1953 à 1956

Il faut dire qu’Alexandre de Fraissinette saura saisir les opportunités offertes par l’Etat qui met en place le financement de 10 000 logements en France par les offices d’HLM. Suivront quatre autres opérations : Beaulieu 2 la Marandinière de 1957 à 1959, Montchovet et la Muraille de Chine de 1962 à 1965, la Palle de 1967 à 1970 et enfin, la Métare de 1962 à 1973 avec ses immeubles en accession à la propriété.Suivront quatre autres opérations : Beaulieu 2 la Marandinière de 1957 à 1959, Montchovet et la Muraille de Chine de 1962 à 1965, la Palle de 1967 à 1970 et enfin, la Métare de 1962 à 1973 avec ses immeubles en accession à la propriété.cité moderne de Beaulieu le Rond-Point, 1 264 logements HLM seront construits de 1953 à 1956. Le projet est confié à Edouard Hur, assisté de Henri Gouyon et Jean Farat.residentialisation @ Beaulieu le grand-ensemble HLM va changé.., (reha KUBE ARCHITECTURE URBANISME kube-archi.pagesperso-orange.fr/ateliers-g2bm.htm Le projet est confié à Edouard Hur, assisté de Henri Gouyon et Jean Farat, qui établissent un plan très rationnel qui suit les courbes de niveau. A Beaulieu, 1 200 logements seront construits de 1953 à 1956.@ Cité Moderne de Beaulieu le Rond-Point, l'un des 6 premiers Grands-Ensembles HLM de Françe, les chantiers de l'OPAC, avec l'opération Beaulieu1: 1262 lgts, 19 immeubles, constr 1953-57, architectes HUR GOUYON FARAT Cabinet Cimaise Que de chemin parcouru, Muraille de Chine La Palle Beaulieu jusqu'aux années 90. L habitat se transforme et s adapte aux nouveaux besoins. Autre temps, période d'essor économique et du "vivre ensemble". Le quartier de #Beaulieu en juillet 1956 #StEtienne #Grandsensembles #urbain Beaulieu I (1953-55) 1266 lgts - Beaulieu II-La Marandinière (1957-1959), Beaulieu III-Montchovet (1962-1965), avec la fameuse «muraille de Chine», Beaulieu IV-la Palle (1967-1970) et la Métare (1962-1974), représentant à eux tous quelque 6 000 logements, constituent le grand-ensemble de Beaulieu nommé les quartiers Sud-Est - arch Farat Hur Gouyon Clément Carot - patrimoine de l Opac - Histoire Après la seconde guerre mondiale, un immense chantier s'ouvre en France dans le but de loger massivement une population démunie, les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre , le film parle de St-Etienne entre autre avec les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée : www.dailymotion.com/video/xgj74q .

Jusqu'au milieu des années 1970, cette période dite des « Trente Glorieuses l'après guerre et montre la plupart des grandes réalisations de 1945 à 1960. A travers les exemples de la région parisienne et de quelques grandes villes françaises sont posé les problèmes de la diversité architecturale, de l'esthétique et de l'harmonie entre le passé et l'avenir. Les images montrent les grands ensembles de Beaulieu, la Marandiniére, à Saint-Etienne, la cité le Haut du Lièvre à Nancy, des cités à Sarcelles, Asnières, Bron-Parilly, Epinay, Pantin, Bobigny, la cité radieuse de Le Corbusier à Marseille, le front de mer à Royan, la video de l'Année 1962, une réalisation de Philippe Brunet içi www.dailymotion.com/video/xgj2zz » fut le terrain de nombreuses expérimentations architecturales et urbanistiques, fondées notamment sur les idées émises plus tôt dans le siècle par le Mouvement moderne.

Aujourd'hui, ces ensembles bâtis sont au cœur d'une autre actualité, liée à leur adaptation à l'évolution des modes de vie de notre société contemporaine. Cette question qui se posa dès la fin des années 1970 apparaît sous un jour nouveau, avec les premières démolitions dans les années 1980 et, plus récemment, le vaste programme de réhabilitation mis en place dans le cadre de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain.

Après Les Grands Ensembles. Une histoire qui continue…, ce nouvel ouvrage, fruit de la collaboration entre l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Saint-Étienne et l'Université Jean Monnet, apporte un éclairage nouveau sur cet héritage bâti, mettant au jour simultanément la question de son vécu et celle des acteurs engagés dans son édification. En réunissant quinze auteurs spécialistes de ce domaine, il s'agit de regrouper autant de points de vue, pour comprendre la diversité et la complexité des enjeux liés à la postérité de ce bâti. - « Petite enquête sur Beaulieu – Le Rond-Point », La Tribune du centre et du sud-est, 13 octobre 1955 et « Le chantier de Beaulieu – Le Rond-Point (1ère tranche) sera terminé le 30 juin 1956 très exactement »,La Tribune du centre & du sud-est, 26 juin 1956 -«St-Etienne, la place des grands ensembles dans l’histoire de l’habitat social français »

Saint-Étienne/Beaulieu, au sud-est de l’agglomération, sur le versant sud de la colline de Beaulieu, en forte pente et d’aspect semi-rural, la cité de Beaulieu est mise à l’étude dès 1950. Elle débute en 1953 et comprend 1 221 logements, un groupe scolaire et 35 boutiques. Des parrains prestigieux et l’élite de l’architecture sté- phanoise sont mobilisés pour ce premier grand ensemble local.

Tantôt les bâtiments suivent le dessin de la courbe de niveau 600, devenue rue Le Corbusier, tantôt ils s’installent perpendi-culairement à la pente, reliés à la rue par des passerelles ou de grands escaliers. A l’implantation exemplaire des bâtiments répond une maîtrise raffinée du végétal d’accompagnement, décliné selon les modes habituels aux squares urbains, avec une virtuosité étonnante dus aux talents de l’ingénieur des Services techniques de la ville, Jean Marc, associé à l’équipe de concep-tion dès l’origine de l’opération.

Le vocabulaire de l’art des jardins s’adapte au grand ensemble : les espaces sont découpés à partir des courbes de niveau et des allées, et caractérisés par un système de haies et de contre-haies (haies étagées doubles ou triples) constituées de troènes com-muns ou dorés, prunus, berbéris et buffets de laurier, et sont plantés d arbres rythmés et colorés (érables négundo et acacias), ou parfois fastigiés (la gamme d’arbres est d’ailleurs peu riche), selon un dessin géométrique et des alternances de couleurs. Ces espaces verts ne sont réalisés qu’à partir de 1964, après avoir été longtemps laissés en prairies fauchées. Cet état de fait, dû au départ à l’étirement des financements des projets d’espaces exté-rieurs, s’inscrivait aussi dans la logique de conception de notre ingénieur, qui pensait « qu’il était nécessaire de laisser vivre un groupe d’habitations avant de planter » – afin de reprendre notamment les chemins tracés par l’usage.

Cette réalisation révèle le décalage entre les réflexions et les savoir-faire architecturaux et paysagers et exprime quelques traits caractéristiques de la pratique paysagiste. Le festonnage des haies qui jalonne les espaces extérieurs rejoint celui des collines boca- gères surplombant les bâtiments. Il rappelle le site environnant et inspirera plus tard l’AUA et Alexandre Chemetoff pour la réhabilitation du quartier de Montreynaud.

Relevons que, sans l’action concertée des services de la ville et de l’office d’HLM, qui finança entièrement la réalisation des espaces verts, rien n’aurait été fait à cette époque, compte tenu du désintérêt pour cet aspect du projet des principaux responsables du chantier. « D’ailleurs, à cette époque, les architectes ne jouaient pas au paysagiste… », queleques superbes videos du Ministere de la Cohésion et des Territoires içi : .Naissance d'une banlieue mort d'un village 2000 www.dailymotion.com/video/x1a98iz

Réalisateur : Sidney Jézéquel Production : Les Films Roger Leenhardt Sujet : la commune de Goussainville (95) --------

Quatre murs et un toit 1953 www.dailymotion.com/video/xk6xui Scenario et réalisation Pierre Jallaud MRU (ministère de la reconstruction et de l'urbanisme) ----------------

Le Bonheur est dans le béton www.dailymotion.com/video/x413amo - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie ---------------------

Beaulieu par son constructeur la Cimaise :" Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante.

------------------ Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq --------------

BEAULIEU une barre d’habitation innovante

a l’époque, avec une majorité d’architectes, les appartements modernes construits possédaient des cloisons lourdes empêchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilés ressemblant à des alcôves.

mais à l’inverse, pour certains architectes précurseurs de la région à l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernité reflétait le gout de la clarté, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la priorité non pas aux façades qu’ils considéraient comme de simples élévations du plan, mais aux cellules d’habitations et à leur orientation. Dans cette optique, le bâtiment proposé par Henri Gouyon, qui était donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour aménager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirés profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers étaient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons. Conception et réalisation d’un quartier entier. Pour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la réalisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associés. Ainsi, dés le milieu des années 50, des études concernant Beaulieu II – La Marandinière furent conduites, suivis de la construction du bâtiment entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommé la « Muraille de Chine la plus grande barre d'Europe avec 540 appartements à sa livraison mi 1964, les chantiers de l'OPAC devenu Métropole-Habitat, www.ina.fr/video/LY00001263522 », qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 à 17 mètres et longue de 270 mètres, avec 560 logements. Suites à ces constructions, l’urbanisation des vallées et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les années 70 avec les séries de la Métare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont été construits durant cette période. Ces constructions ont également contribué à la création du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les différents édifices et le centre-ville de la cité stéphanoise.

Un projet pharaonique

Le centre commercial fut un projet d’une dimension sans précédent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la région Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la première fois, et constitue une renaissance et un véritable tournant pour la ville. L’avis de l’architecte De toutes les constructions de cette époque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquêtes menées auprès de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le début. Les arbres atteignent désormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures « d’une banlieue des années 30 » avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un véritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a été récompensé par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. www.cimaise-architectes.com/realisations/divers/construct... cité HLM labellisée Patrimoine du XXeme siecle -"Il faut bien le dire, avant même d’être livré, Beaulieu est l' un des grands-ensembles, parmis 6 autres qui fasçinait en 1954..En effet c'etait le début de la longue & grande histoire des chantiers de l'Office Public de l'Aménagement et de la Construction* içi, ou à Montreynaud, Solaure, Monthieu etc Bref, les habituels promeneurs du coin genre les "Bois du Four (la Metare, le nom ançien, qui par ailleurs appartenait a Mme de Métarie une veuve riche qui légua son domaine soit "la Métare" à la ville, pour un Franc symbolique à l'epoque et aux CHU anciennement les HCL Hospiçes Civils de la Ville comme à Lyon... (on notera qu il y a des tas de logements en centre ville propriété du CHU)..se rendant le dimanche

dans le Pilat ou à Rochetaillée et sur les collines* alentours (on en a 7 comme a Rome) font un léger détour par le chantier. Ils constatent

alors de visu cet avancement des travaux que la presse qualifie de « belle prouesse ». Le rythme est en effet rapide : « un étage par semaine » pour certaines barres, comme le raconte un témoin. Les « grandes maisons », soient les immeubles de hauteur et nombre de logements importants (IGH), étant alors encore rares dans la

ville, les Stéphanois n’y sont pas habitués@ les H.L.M. Beaulieu est la 1ere cité Stéphanoise de toutes,. Les barres de dix-sept et quatorze niveaux gises respectivement rues Gomy Herriot et de Vlaminck, ainsi que la tour de 22 niveaux au 33 rue Le-Corbusier,

surprennent donc encore pire pour la plus grande barre d'Europe qui arrvera 7 ans plus tard, la Muraille qui mettront certains certaines à la renverse , le gigantisme à l'état brut, du lourd.... La référence qui vient à l’esprit de beaucoup ajoute à la fascination : l’Amérique. « C’est New-York ! c'est tres joile, tres vert... », se rappelle avoir pensé un habitant de la première harre...Mais plus que les immeubles, ce sont surtout les logements qui emportent l’adhésion des « heureux locataires », comme aime à les appeler la presse tout court. La satisfaction procurée aux habitants par l’hygiène et le confort des logements des Grands-Ensembles soit les quartiers NEUF est une information connue, les études de sciences humaines sur le sujet abondent. Aussi, pour le cas de Beaulieu devenu un cas d'Ecole idem pour Montchovet (Beaulieu3) et les transformations de la Marandiniere (Beaulieu2)...

Les entretiens réalisés avec des locataires n’apportent pas sur ce point-ci d’éléments nouveaux :kes premiers motifs de satisfaction invoqués sont, comme pour bien d’autres Grands-Ensembles Français,

l’eau courante, le chauffage central dont sont pourvus les immeubles les plus hauts, les WC intérieurs et salles de bain, l’ensoleillement et la luminosité permis par l’orientation, la hauteur et la disposition des immeubles, les placards et les tout aussi pratiques balcons à parois séchoirs permettant de faire sécher le linge, hiver compris.

Entretien avec François Tomas, géographe, spécialiste de l'aménagement urbain, et enseignant à l'université et à l'école d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'université de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a également mis la main à la pâte. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint à l'urbanisme du maire communiste de l'époque, Joseph Sanguedolce. Engagé au PC de 1974 à 1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste «comme militant de base»

Quelle est l'ampleur des destructions provoquées par la Seconde Guerre mondiale à Saint-Etienne?

La ville subit un important bombardement des Alliés le 26 mai 1944. Celui-ci vise les usines qu'utilisaient les Allemands dans la région pour leur effort de guerre et les noeuds de communication ferroviaire. Comme prévu, la gare de Châteaucreux, les usines de Marais et le tunnel de Tardy sont touchés. Mais les bombes, larguées trop rapidement, atteignent aussi les quartiers du Soleil et de Tardy - notamment les écoles - ainsi que l'église Saint-François, emplie de fidèles. Au total, le bilan est lourd: un millier de morts, 1 500 blessés, 22 000 sinistrés; 800 immeubles ont été plus ou moins détruits. Que prévoit-on pour la reconstruction Pas grand-chose. A la différence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bâtir de petits immeubles, plus modernes bien sûr, mais sans réelle innovation architecturale ou urbanistique.

Est-il vrai que Saint-Etienne, après guerre, traîne une réputation de «capitale des taudis»?

C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpée. En 1946, 7% seulement des logements sont jugés «confortables», et 17%, «acceptables»; 56% sont médiocres, et 20% peuvent véritablement être qualifiés de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau à l'évier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problème n'a pas été créé par la guerre. Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais très peu construit. Résultat: la ville a vieilli sur elle-même et se trouve après guerre dans une situation désastreuse, que les bombardements ont simplement aggravée. C'est alors qu'Alexandre de Fraissinette, maire élu en 1947, fixe le logement comme l'une de ses priorités.

Oui. Et ce ne sera pas un vain mot. Rendez-vous compte: on passe de 114 logements construits en 1948 à 531 en 1951, 1 085 en 1954, 1 694 en 1957 et même 2 932 en 1959! L'effort est gigantesque. Mais le changement est aussi qualitatif. A la fin des années 1940 et au début des années 1950, la France va connaître une rupture architecturale avec l'apparition des premiers grands ensembles. Saint-Etienne sera l'une des villes symboles de cette rupture.

Comment cette nouvelle architecture est-elle accueillie?

Très favorablement par les classes moyennes, beaucoup moins par les classes populaires.

Cela paraît paradoxal, pour du logement social!

Le paradoxe n'est qu'apparent. On l'a oublié aujourd'hui, mais les premiers grands ensembles sont réservés aux familles de moins de trois enfants ayant des revenus corrects, autrement dit aux classes moyennes. Alors que, depuis la guerre, celles-ci devaient se contenter d'une ou de deux pièces mal équipées, elles se voient soudain proposer des logements spacieux, avec de la verdure, de la lumière, une salle d'eau, des WC, le chauffage central. Cela leur paraît merveilleux! Les pauvres, eux, continuent de s'entasser dans de petits appartements sans confort, quand ce ne sont pas des taudis, en particulier à Tarentaize et à Beaubrun, ou des bidonvilles, du côté de Méons, près des puits de mine et des usines sidérurgiques. Ce n'est que plus tard, à partir des années 1970, que les grands ensembles seront prioritairement réservés aux pauvres et aux familles immigrées. Mais, dans les années 1950, les grands ensembles sont encore synonymes de progrès social. Et même au-delà. On est persuadé que ce nouvel habitat va entraîner le recul de la maladie, de la délinquance, voire de la mésentente entre les époux! Il existe ainsi une «commission du bonheur ou des grands ensembles»! On croit rêver...

C'était l'ambiance de l'époque, avec ses utopies et ses excès. Pour les architectes, si l'un des repoussoirs est le taudis de centre-ville, l'autre est le petit pavillon de banlieue, symbole à leurs yeux de l'individualisme petit-bourgeois, avec ses gaspillages de terrain, son absence d'horizon et son coût pour la communauté...

Quels sont les quartiers typiques de cette période, à Saint-Etienne?

Le premier est constitué par le très bel ensemble de la place du Maréchal-Foch. Il s'agit d'une étape intermédiaire entre l'îlot traditionnel (des immeubles accolés, formant un pâté de maisons) et sa suppression totale. Du côté de la Grand-Rue, plusieurs immeubles constituent encore des semi-îlots. Mais, à l'ouest, deux immeubles sont déjà totalement indépendants: ils sont construits au milieu de la verdure. Et cela, c'est très nouveau. Jusqu'à présent, tous les immeubles érigés à Saint-Etienne, y compris les plus hauts, étaient accolés à d'autres édifices. Cela reste encore, cinquante ans plus tard, l'un des quartiers chics de Saint-Etienne.

L'autre grande opération de l'époque, c'est Beaulieu I.

Evidemment. On est, cette fois, face à un grand ensemble «pur». Le chantier commence en 1953 - il y a juste cinquante ans - et s'achève en 1955. Ce nouveau quartier de 1 264 logements est remarquablement conçu. Non seulement il respecte la topographie des lieux, mais aussi il joue avec elle: les bâtiments sont implantés soit parallèlement, soit perpendiculairement aux courbes de niveau, ce qui met en valeur la colline tout en préservant son sommet. Pour rompre l'anonymat, les entrées, les façades et les balcons sont individualisés. Les logements sont de qualité, et les espaces verts, confiés aux services de la ville, tout simplement magnifiques. Beaulieu produit d'ailleurs un effet prodigieux sur ses premiers habitants.

Son implantation n'est pas non plus le fait du hasard...

En effet. Compte tenu des préoccupations hygiénistes de l'époque, le conseil municipal a choisi ce site «loin des zones minières et industrielles, à l'abri des poussières et des fumées, au climat salubre». Il souligne qu'il ne sera «jamais exploité par les houillères, car son sous-sol est stérile» et qu'il est également «bien relié à Saint-Etienne par le cours Fauriel, la seule avenue large de la ville». C'est véritablement le contre-modèle du taudis. Il a d'ailleurs, lui également, remarquablement bien vieilli.

Etes-vous aussi enthousiaste pour les projets qui ont suivi Beaulieu I?

Hélas!... Beaulieu II-La Marandinière (1957-1959), Beaulieu III-Montchovet (1962-1964), avec la fameuse «muraille de Chine», Beaulieu IV-la Palle (1967-1970) et la Métare (1962-1974), représentant à eux tous quelque 6 000 logements, constituent - à l'exception de la Métare, qui ne comprend que des appartements en copropriété - des échecs complets. Et tragiques. Pourquoi cette différence?

Beaulieu I a bénéficié d'une accumulation de partis pris judicieux qui n'ont pas été appliqués par la suite. Outre la qualité de son architecture et de ses espaces verts, on a évité le zonage bête et méchant, qui allait s'imposer plus tard: les zones commerciales, d'un côté; les tours et les barres d'habitation, d'un deuxième; les emplois, d'un troisième. Enfin, Beaulieu I, réservé presque exclusivement aux classes moyennes, n'a pas connu le processus de dégradation que l'on constatera ailleurs, et dont la destruction de la «muraille de Chine» constituera le symbole.

Qui ont été les grands aménageurs de cette époque?

Parmi les politiques: le maire, Alexandre de Fraissinette (modéré), et son premier adjoint, qui lui succédera à sa mort, le radical Michel Durafour. Parmi les architectes: Edouard Hur et Henri Gouyon, concepteurs de Beaulieu I. Et, bien sûr, l'Etat, qui reste très présent. C'est lui qui, de manière générale, garde la haute main sur l'urbanisme. Beaulieu constitue une opération nationale, décidée de Paris. Cependant, ce qui est remarquable, c'est que, pour Beaulieu I, l'Etat va accepter de composer. Dans quels domaines?

Le ministère de la Reconstruction souhaitait, ici comme ailleurs, que l'opération fût entièrement industrialisée. Autrement dit, que l'on adaptât au bâtiment les méthodes de l'automobile. Les constructions devaient se faire en préfabriqué, et l'on devait se contenter de les monter sur place. Mais, à Saint-Etienne, les architectes, soutenus par le maire, s'opposent à cette directive. Parce qu'ils sont expérimentés, et reconnus, ils vont obtenir gain de cause. Et heureusement.

Y a-t-il eu des projets, conçus à cette époque, qui n'ont pas vu le jour?

A la fin des années 1950, l'Etat fait appel à de grands architectes pour remodeler les villes. A Saint-Etienne, c'est Dufau, distingué par le prix de Rome, qui est choisi. Il présente un projet radical: raser les 70 îlots qui se trouvent à l'est de la Grand-Rue, entre la place du Peuple et Bellevue, et les remplacer par autant de tours et de barres! Son projet, finalement, ne sera appliqué qu'en partie. Au sud, jusqu'à Bellevue, presque tout est démoli, beaucoup de tours et de barres sont construites. Au nord, les démolitions sont également presque systématiques, mais, cette fois, les nouveaux immeubles reproduisent la forme traditionnelle de l'îlot. On détruit également une partie du quartier derrière la grande poste, ainsi que l'ancienne caserne de Tréfilerie et la prison de Bizillon. Le futur Centre-Deux...

C'est cela. Au départ, l'opération se nomme «prison-Tréfilerie», mais les promoteurs, qui ont le sens du commerce, préfèrent la rebaptiser. Ce quartier est conçu comme un centre d'affaires à l'américaine, type la Défense, à Paris, ou la Part-Dieu, à Lyon. On explique aux élus que, s'ils veulent que Saint-Etienne devienne une grande ville, ils doivent la doter d'un centre d'affaires, avec des immeubles atteignant 100 ou 150 mètres de hauteur, comme aux Etats-Unis! Le projet est lancé (en 1969), mais il sera peu à peu amendé, pour tenir compte de la réalité économique, de la montée des oppositions et de l'évolution des mentalités.

Comment l'économie stéphanoise se porte-t-elle alors?

La ville croit encore à l'avenir de la mine et des industries traditionnelles. Cela se comprend: le plan Monnet pour la relance de l'économie française s'appuie sur l'énergie, les transports, les industries lourdes... Bref, tous les points forts de Saint-Etienne, mais ce sera un cadeau empoisonné, car, bercée par cette illusion, la cité s'endort. Quand elle se décidera à moderniser ses structures industrielles, ce sera toujours avec quelques années de retard. Au fond, c'est dans les années 1950 que l'on commet les erreurs qui conduiront, plus tard, au démantèlement des industries locales.

Le secteur tertiaire a-t-il déjà commencé son essor?

Pas encore. Dans les années 1950, Saint-Etienne reste une ville très fortement industrielle. La tertiarisation, avec l'enseignement supérieur, la transformation de l'hôpital en centre hospitalier régional et universitaire et l'essor de Casino, avec les supermarchés et les hypermarchés, ne commencera véritablement que dans les années 1960.

Culturellement, la ville est aussi très active...

Elle est même, à ce moment-là, l'un des hauts lieux de la création culturelle en France, notamment dans les domaines théâtral et artistique. Maurice Allemand fait du musée de Saint-Etienne l'un des plus grands musées d'art moderne en France. Et Jean Dasté propose au public le théâtre moderne. Ce bouillonnement est dû, notamment, à Alexandre de Fraissinette. Comme, après lui, Michel Durafour, il est persuadé que l'avenir de la cité est dans la modernité. Il considère donc qu'elle doit être déclinée dans tous ses aspects: économique, urbanistique et culturel.

La population comprend-elle cette volonté?

Oui et non. Dans les années 1950, il existe un certain consensus, car tout le monde partage la vision d'un avenir meilleur. Mais, en réalité, Fraissinette, et surtout Durafour, sont très décalés. Dans leur obsession d'une ville «blanche», ils refusent en bloc le passé, dont on a heureusement découvert depuis lors les richesses. Ils rêvent d'une ville qui n'existe pas, peuplée d'habitants qui ne ressemblent pas aux Stéphanois réels... C'est d'ailleurs ce qui, plus tard, provoquera la chute de Michel Durafour. --------------

Pour une architecture différente 1975 Réalisation : ministère de l'Équipement , www.dailymotion.com/video/xgj3ex ---

Les films du MRU -Industrialiser la construction, par le biais de la préfabrication.Cette industrialisation a abouti, dans les années 1950, à un choix politique de l'Etat, la construction massive de G.E. pour résoudre la très forte crise du logement dont souffrait la France www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije Noisy-le-Sec le laboratoire de la reconstruction, 1948 L'album cinématographique de la reconstruction maison préfabriquée production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, 1948 L'album cinématographique içi www.dailymotion.com/video/xwytke archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... -Créteil.un couple à la niaiserie béate exalte les multiples bonheurs de la vie dans les new G.E. www.youtube.com/watch?v=FT1_abIteFE … La Ville bidon était un téléfilm d'1 heure intitulé La Décharge.Mais la censure de ces temps de présidence Pompidou en a interdit la diffusion télévisuelle - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - Hansjörg Schneider BAUNETZWOCHE 87 über Papiermoderne www.baunetz.de/meldungen/Meldungen_BAUNETZWOCHE_87_ueber_... … - ARCHITECTURE le blog de Claude LOTHIER içi leblogdeclaudelothier.blogspot.com/2006/ - - Le balnéaire en cartes postales autour de la collection de David Liaudet, et ses excellents commentaires.. www.dailymotion.com/video/x57d3b8 -Restaurants Jacques BOREL, Autoroute A 6, 1972 Canton d'AUXERRE youtu.be/LRNhNzgkUcY munchies.vice.com/fr/article/43a4kp/jacques-borel-lhomme-... … Celui qu'on appellera le « Napoléon du prêt-à-manger » se détourne d'ailleurs peu à peu des Wimpy, s'engueule avec la maison mère et fait péricliter la franchise ... museedelacartepostale.fr/blog/ -'être agent de gestion locative pour une office H.L.M. en 1958' , les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée- les films du MRU içi www.dailymotion.com/video/xgj74q présente les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... - Sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

Le Joli Mai (Restauré) - Les grands ensembles BOBIGNY l Abreuvoir www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE … et la www.youtube.com/watch?v=hK26k72xIkUwww.youtube.com/watch?v=xCKF0HEsWWo

Genève Le Grand Saconnex & la Bulle Pirate - architecte Marçel Lachat -

Un film de Julien Donada içi www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4E723uQcpnU … … .Genève en 1970. pic.twitter.com/1dbtkAooLM è St-Etienne - La muraille de Chine, en 1973 ce grand immeuble du quartier de Montchovet, existait encore photos la Tribune/Progres.

www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48 …, - la tour 80 HLM située au 1 rue Proudhon à Valentigney dans le quartier des Buis Cette tour emblématique du quartier avec ces 15 étages a été abattu par FERRARI DEMOLITION (68). VALENTIGNEY (25700) 1961 - Ville nouvelle-les Buis 3,11 mn www.youtube.com/watch?v=C_GvwSpQUMY … - Au nord-Est de St-Etienne, aux confins de la ville, se dresse une colline Montreynaud la ZUP de Raymond Martin l'architecte & Alexandre Chemetoff pour les paysages de St-Saens.. la vidéo içi * Réalisation : Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije l'industrie dla Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije Cardem les 60 ans de l'entreprise de démolition française tres prisée des bailleurs pour les 80, 90's (1956 - 2019) toute l'Histoire de l'entreprise içi www.youtube.com/watch?v=Yyf1XGvTZYs - 69 LYON & la Cardem pour la démolition de la barre 230 Quartier la Duchère le 2 juillet 2015, youtu.be/BSwidwLw0NA pic.twitter.com/5XgR8LY7At -34 Béziers - C'était Capendeguy le 27 janv 2008 En quelques secondes, 450 kg d'explosifs ont soufflé la barre HLM de 492 lgts, de 480 m, qui laissera derrière elle 65.000 tonnes de gravas. www.youtube.com/watch?v=rydT54QYX50 … … Les usines Peugeot - Sochaux Montbéliard. 100 ans d'histoire en video www.youtube.com/watch?v=X4w3CxXVAyY … - 42 LOIRE SAINT-ETIENNE MONTREYNAUD LA ZUP Souvenirs avec Mascovich & son clip "la tour de Montreynaud" www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE

Villeneuve-la-Garenne, La Caravelle est à mettre au crédit de Jean Dubuisson, l’un des architectes les plus en vue des années 1960, www.dailymotion.com/video/x1re3h5 via @Dailymotion - AMIENS les HLM C'était le 29 juillet 2010, à 11h02. En quelques secondes, cette tour d'habitation s'est effondrée, détruite par implosion. Construite en 1961, la tour avait été vidée de ses habitants quelques années auparavant. www.youtube.com/watch?v=ajz2xk5KBNo … … - Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk - Les bâtiments de la région parisienne - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/CAF96034508/les-batiments-de-la-region-p... … via @Inafr_officiel - Daprinski - George Michael (Plaisir de France remix) www.youtube.com/watch?v=sJeH-nzlj3I

Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695...

Official Trailer - the Pruitt-Igoe Myth: an Urban History

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc 1956 en FRANCE - "Un jour on te demanda de servir de guide, à un architecte en voyage d etudes, ensemble vous parcourez la Françe visitant cité jardins, gratte ciel & pavillons d'HLM..." @ les archives filmées du MRU www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Villages de la Françe cité du Soleil

Ginger CEBTP Démolition, filiale déconstruction du Groupe Ginger, a réalisé la maîtrise d'oeuvre de l'opération et produit les études d'exécution. L'emblématique ZUP Pruitt Igoe. vaste quartier HLM (33 barres de 11 étages) de Saint-Louis (Missouri) USA. démoli en 1972 www.youtube.com/watch?v=nq_SpRBXRmE … "Life is complicated, i killed people, smuggled people, sold people, but perhaps in here.. things will be different." ~ Niko Bellic - cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (23 juin 2010).13H & Boom, quelques secondes plus tard, la barre «GHJ», 14 étages et 168 lgts, s’effondrait comme un château de cartes sous les applaudissements et les sifflets, bientôt enveloppés dans un nuage de poussière. www.youtube.com/watch?v=d9nBMHS7mzY … - "La Chapelle" Réhabilitation thermique de 667 logements à Andrézieux-Bou... youtu.be/0tswIPdoVCE - 11 octobre 1984 www.youtube.com/watch?v=Xk-Je1eQ5po DESTRUCTION par explosifs de 10 tours du QUARTIER DES MINGUETTES, à LYON. les tours des Minguettes ; VG des tours explosant et s'affaissant sur le côté dans un nuage de fumée blanche ; à 13H15, nous assistons à l'explosion de 4 autres tours - St-Etienne Métropole & Montchovet - la célèbre Muraille de Chine ( 540 lgts 270m de long 15 allees) qui était à l'époque en 1964 la plus grande barre HLM jamais construit en Europe. Après des phases de rénovation, cet immeuble a été dynamité en mai 2000 www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc … - PRESQU'ILE DE GENNEVILLIERS...AUJOURD'HUI...DEMAIN... (LA video içi parcours.cinearchives.org/Les-films-PRESQU-ILE-DE-GENNEVI... … ) Ce film de la municipalité de Gennevilliers explique la démarche et les objectifs de l’exposition communale consacrée à la presqu’île, exposition qui se tint en déc 1972 et janvier 1973 - le mythe de Pruitt-Igoe en video içi nextcity.org/daily/entry/watch-the-trailer-for-the-pruitt... … - 1964, quand les loisirs n’avaient (deja) pas le droit de cité poke @Memoire2cite youtu.be/Oj64jFKIcAE - Devenir de la ZUP de La Paillade youtu.be/1qxAhsqsV8M v - Regard sur les barres Zum' youtu.be/Eow6sODGct8 v - MONTCHOVET EN CONSTRUCTION Saint Etienne, ses travaux - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/LXF99004401 … via - La construction de la Grande Borne à Grigny en 1969 Archive INA www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=t843Ny2p7Ww (discours excellent en seconde partie) -David Liaudet : l'image absolue, c'est la carte postale" phothistory.wordpress.com/2016/04/27/david-liaudet-limage... … l'architecture sanatoriale Histoire des sanatoriums en France (1915-1945). Une architecture en quête de rendement thérapeutique..

passy-culture.com/wp-content/uploads/2009/10/Les-15-Glori... … … & hal.archives-ouvertes.fr/tel-01935993/document Gwenaëlle Le Goullon (LAHRA), auteur du livre "la genèse des grands ensembles",& Danièle Voldman (CHS, Centre d'Histoire Sociale), expliquent le processus qui a conduit l'Etat, et le ministère de l'urbanisme &de la reconstruction à mener des chantiers exp www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... mémoire2cité & l'A.U.A. - Jacques Simon (1929 - 26 septembre 2015) est un architecte paysagiste formé à l'École des beaux-arts de Montréal et à l'École nationale supérieure du paysage de Versailles. Fasciné par la campagne qui témoigne d'une histoire de labeur, celle des agriculteurs "ses amis", "les génies de la terre", Jacques SIMON, paysagiste dplg, Premier Grand Prix du Paysage en 1990*, réalise avec eux des installations paysagères éphémères principalement dans des champs et visibles du ciel. Avec sa palette d'artiste, Jacques SIMON réinvente des paysages comme les agriculteurs eux-aussi à leur façon les créent et les entretiennent. Le CAUE du Rhône vous invite à venir découvrir ses travaux au travers d'un kaléidoscope de photographies empreintes de spontanéité, de fraîcheur et d'humour. Cette exposition nous interpelle sur le caractère essentiel d'une nature changeante, fragile, sur l'importance d'une activité agricole diversifiée et sur la nécessaire évolution du métier de paysan. Elle nous amène aussi à voir et à interpréter ce que l'on voit, elle éveille en nous le sens de la beauté du paysage en conjuguant les différentes échelles de perception et de lecture; à pied et à vol d'oiseau, à la fois l'échelle humaine, terrestre, géologique, forestière, hydrologique, biologique mais aussi esthétique et symbolique. Jacques Simon, paysagiste cosmopolite est l'un des principaux acteurs du renouveau de la pensée paysagère en France dans les années 60 et 70 conjuguant avec cohérence sa pratique de paysagiste, de voyageur, d'éditeur, d'enseignant avec son approche plus artistique du paysage, subtile, sensible et humaine de la nature avec la réalisation de "performances". Ses projets paysagers comme ses interventions paysagères éphémères sont marqués par la mobilité, la fragilité, une empathie avec le lieu, par la dualité même du voyage : découverte / évanouissement, création / disparition. Jacques Simon dessine, écrit sur le paysage, "une surface", un peu à la manière du land'art avec les techniques et les outils du jardinier, du cultivateur. Il ne s'agit plus de représenter la nature mais de l'utiliser en créant avec et dans le paysage. L'intention de Jacques Simon n'est pas d'apposer sa marque sur le paysage mais de travailler instinctivement avec lui afin que ses travaux-installations manifestent même brièvement un contact en harmonie avec le monde naturel. "On dit qu'il a bouleversé l'esprit du paysage, il a remis les choses essentielles à leur place. Il rit de l'importance qu'on veut bien lui donner, fils de l'air, il ne veut rien de plus que passer dans les cerveaux pour les ventiler, les rafraîchir et non pour les modeler; son "importance", il l'a ailleurs et autrement; il est historique parce que dans son temps, dans celui qui s'écoule et non dans celui qui passe". Extrait de "Jacques Simon, tous azimuts", Jeanne-Marie Sens et Hubert Tonka, Pandora Editions, 1991. Il a introduit une nouvelle conception de l'art du paysage proche du Land art, Jacques Simon est l'auteur d'une série d'ouvrages sur différents aspects du paysage et abordés d'un point de vue technique. Il a travaillé de 1964 à 1966 en collaboration avec Michel Corajoud. Il a conçu le Parc de la Deûle (qui lui a valu le Grand Prix national du Paysage en 2006, après l'avoir reçu une première fois en 19901).

Il est mort le 29 septembre 20151 et a été incinéré à Auxerre Le paysagiste Jacques Simon s'est éteint le 26 septembre dernier à l'âge de 86 ans. Diplômé de Versailles en 1959, il fut sans doute l'une des figures les plus emblématiques, les plus géniales et les plus originales du paysagisme contemporain. Premier grand prix du paysage et prix du Conseil de l'Europe pour le parc de la Deule, on lui doit des principes de compositions très forts, autour du nivellement, du traitement du végétal ou de la place laissée au vide. Ses intuitions comme ses travaux ont inspiré tous les paysagistes avec lesquels il a travaillé, à commencer par Michel Corajoud ou Gilles Vexlard. On lui doit un profond renouvellement dans la composition des grands ensembles, ses réalisations -comme le parc Saint-John Perse à Reims- restant des modèles pour tous les professionnels. Jacques Simon développa également une production d'œuvres plus éphémères, attentif aux mouvements et aux transformations. Pédagogue talentueux et généreux, il le fut autant par les documents techniques et la revue qu'il publia, que par ses interventions en atelier devant plusieurs générations d'étudiants de l'école. Les paysagistes perdent un de leurs plus féconds inspirateurs. L'ENSP s'associe au deuil de sa famille et de ses proches. Témoignages à la mémoire de Jacques Simon

twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain.(Mémoire2Ville) #chercheur #archiviste #maquettiste dans l #histoire des #logementssociaux #logement #HLM #logementsocial #Patrimoine À Saint-Étienne comme ailleurs, les raisons de la réalisation de constructions si modernes durant les Trente Glorieuses relèvent en partie de la réponse donnée à la crise du logement et de la réorganisation industrielle du pays (fixation de la main-d’œuvre, industrialisation du BTP). Mais il faut aussi y voir la traduction physique d’un projet sociopolitique moderne porté par un État centralisateur et des pouvoirs publics puissants (Tomas et al. 2003 ; Dufaux et Fourcaut 2004 ; Veschambre 2011). Le pays est alors dans une période où les aspirations et idéologies portent vers la construction d’une nouvelle ère urbaine, avec ses ambitions (le bien-être, l’hygiène…), et en rupture avec les difficultés d’alors (le taudis, la maladie, l’individualisme…). www.metropolitiques.eu/Les-representations-complexes-des.... les textes de Rachid KADDOUR @ Le logement, jusqu’ici inconfortable et insuffisant, devient l’un des axes majeurs d’intervention : plus de huit millions d’unités sont construites durant la période. La forme de ces logements se doit d’être aussi moderne que le projet. De grands noms et une nouvelle génération d’architectes sont mobilisés. Ceux-ci dessinent des formes géométriques épurées et, dans les opérations importantes, les évolutions techniques leur permettent de multiplier les signaux que sont les longues barres ou hautes tours autour desquelles se structurent les autres immeubles. Comment la tour Plein-Ciel a-t-elle pu passer de symbole de modernité à « emblème d’un désastre urbain » condamné à la démolition ? Tout d’abord, une partie des équipements de la ZUP et la moitié seulement des logements sont réalisés, du fait de prévisions démographiques non atteintes (Vant 1981 ; Tomas et al. 2003). L’inachèvement accentue les désagréments de la situation à six kilomètres du centre, derrière des infrastructures lourdes. Ensuite, tout au long des années 1980 et 1990, la population de Montreynaud se paupérise (départ des plus aisés vers la propriété, montée du chômage) et « s’ethnicise », avec pour effet, suivant des mécanismes analysés ailleurs (Tissot 2003 ; Masclet 2005), que le regard porté sur elle change : dans les discours politiques et la presse, Montreynaud acquiert l’image d’un quartier dangereux. Dès lors, le quartier entre dans les réhabilitations puis la rénovation [6], mais sans effet important sur la vacance, la pauvreté, l’échec scolaire, la délinquance ou les discriminations. Pour de nombreux Stéphanois, il devient un « là‑haut » [7] relégué. La tour devient le symptôme visible de cette dégradation. Des rumeurs se diffusent dès les années 1970 sur sa stabilité et l’isolation du château d’eau [8]. Dix ans après sa livraison, seuls 50 des 90 appartements sont vendus. Cette vacance conduit à l’aménagement d’un « foyer de logements » pour personnes dépendantes psychiatriques qui accentue l’image d’un quartier de relégation. La gestion difficile du foyer et les problèmes financiers d’une partie des propriétaires amènent à classer la copropriété comme « fragile » en 2002. Une étude indique que la démolition « aurait un impact positif sur la requalification du parc de logements du quartier et permettrait également de promouvoir un changement d’image du site » [9]. Le dernier habitant est relogé fin 2008. Acte 3 : la tour Plein-Ciel, monument symbole de Saint-Étienne D’autres images du corpus indiquent toutefois que, à partir des années 2000, l’image stigmatisée de la tour Plein-Ciel comme emblème d’un grand ensemble en difficulté entre en tension avec une autre image plus valorisante d’édifice symbole de Saint-Étienne. En en faisant l’un des théâtres stéphanois de sa saga, Sabri Louatah reconnaît à la tour Plein-Ciel une place particulière dans la ville. Cette représentation se retrouve, de manière beaucoup plus consciente et militante, dans d’autres productions artistiques durant les années 2000. La tour est notamment représentée sur les affiches du festival Gaga Jazz. Si le festival se veut d’ampleur régionale, son nom montre un ancrage stéphanois – le « gaga » désigne le parler local. Le choix d’identité visuelle va dans le même sens : il s’agit « d’utiliser l’image d’un bâtiment symbole à Saint-Étienne » [10]. Pour les graphistes, la tour s’impose, parce qu’elle est « un monument connu de tous les Stéphanois ». Un monument qui a les honneurs d’une carte postale en 1987 [11], et qui, comme il se doit, est abondamment photographié. Jacques Prud’homme, par exemple, la montre sur plusieurs sténopés visibles sur son blog [12]. Pour lui aussi, la tour est l’un des « symboles de Saint-Étienne ». Saint-Étienne, ville industrielle durement frappée par la crise du logement, est exemplaire du mouvement. Les grands ensembles s’y multiplient. Implantés sur des sommets de collines aux entrées de la ville, ils doivent signifier le renouveau. Montreynaud, « nouvelle petite ville à part entière » [3], joue de ce point de vue un rôle clé. Sa tour, en sommet de colline et dont le château d’eau est illuminé la nuit, en est l’emblème, un « symbole de la modernité » [4]. La tour doit son nom au fait de proposer « des appartements en plein-ciel » [5], et l’on peut voir dans cette dénomination une valorisation de la verticalité, à la fois comme source d’oxygène et de lumière, mais aussi comme signal urbain.

Acte 2 : la tour Plein-Ciel, symbole d’un grand ensemble en difficulté Si l’on classe chronologiquement le corpus d’images identifiées, la tour Plein-Ciel ressurgit significativement dans les champs de la communication institutionnelle et des arts au tournant des années 2000‑2010. Dans la littérature, l’intrigue de la saga Les Sauvages de Sabri Louatah débute à Saint-Étienne, et la tour Plein-Ciel en est un cadre important :

Pourquoi la tour Plein-Ciel a-t-elle pu être ainsi considérée comme « un monument ancré dans le paysage stéphanois » [13] ? La combinaison peut-être unique en France d’une tour d’habitation à un château d’eau en fait un édifice singulier. Couplée avec son implantation en sommet de colline, cette singularité fait de la tour un point de repère important pour les Stéphanois, mais aussi pour les nombreux supporters de l’AS Saint-Étienne qui se rendent au stade, dont elle est voisine. D’ailleurs, la tour est utilisée comme édifice emblème de la ville sur au moins un autocollant et un tifo de supporters, aux côtés des symboles miniers (chevalement, « crassiers ») et du stade Geoffroy-Guichard. Cette représentation faisant de la tour un « monument » aurait pu sauver l’édifice, suivant un mécanisme, classique dans l’histoire du patrimoine, de défense devant une menace de démolition. De nombreux Stéphanois réagissent, et, pour l’association Gaga Jazz, « les affiches et flyers invitant les Stéphanois aux concerts de jazz font aussi office d’actes de revendication pour la conservation ». La nouvelle équipe municipale socialiste de Maurice Vincent, élue en 2008, reconnaît que la tour « représente un symbole » [14]. Elle soumet en 2010 au vote des habitants de Montreynaud deux possibilités : développer la valeur et la fonction de repère de la tour en la transformant en « symbole artistique de la ville de Saint-Étienne » [15] via l’intervention d’un plasticien, ou bien la démolir et aménager un parc : 71 % des votants se prononcent pour la démolition, soit 230 personnes sur les 318 votants. Les défenseurs de la conservation expriment un double regret : l’ouverture du vote aux seuls habitants de Montreynaud, et la très faible mobilisation de ces derniers. La démolition de la tour a lieu le 24 novembre 2011. Son foudroyage la met une dernière fois sous les projecteurs des nombreux appareils audiovisuels présents. Les images produites s’ajoutent à celles existantes, et constituent autant de traces d’un immeuble dont il n’en reste plus aucune sur le terrain. Cette fin dramatique donne à cette chronique des allures de représentation théâtrale, en trois actes : naissance puis mort de l’édifice, avec un ultime soubresaut sous la forme d’une tentative vaine de sauvetage au nom du patrimoine. C’est une troisième définition du terme de représentation qui est mobilisée dans cette conclusion. Ce sont en effet des représentations, en images et en mots, qui ont permis de constituer cette chronique de la tour. Cette dernière révèle que trois représentations mentales sont associées à l’édifice et à sa verticalité : pour la puissance publique ayant commandé sa réalisation et pour les premiers résidents, la tour est un symbole de modernité ; pour une partie des Stéphanois, mais aussi pour les acteurs ayant décidé sa démolition, elle est l’emblème d’un grand ensemble stigmatisé ; et enfin, pour d’autres Stéphanois, habitants de Montreynaud ou artistes entre autres, la tour est un objet phare et patrimonial dans le paysage de Saint-Étienne. Aux côtés, par exemple, de la Tour panoramique à la Duchère (à Lyon), qui a été profondément rénovée, cette mise en évidence de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel permet d’expliciter que la verticalité dont nos villes ont hérité, tout du moins celle présente dans les grands ensembles, fait l’objet d’un système de représentations complexe et en tout cas plus varié que celui présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine.

Bibliographie Dufaux, F. et Fourcaut A. (dir.). 2004. Le Monde des grands ensembles, Paris : Créaphis.

Louatah, S. 2011. Les Sauvages, tome 1, Paris : Flammarion–Versilio. Masclet, O. 2005. « Du “bastion” au “ghetto”, le communisme municipal en butte à l’immigration », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 159, p. 10‑25.

Tissot, S. 2003. « De l’emblème au “problème”, histoire des grands ensembles dans une ville communiste », Les Annales de la recherche urbaines, n° 93, p. 123‑129.

Tomas, F., Blanc, J.-N. et Bonilla, M. 2003. Les Grands Ensembles, une histoire qui continue, Saint-Étienne : Publications de l’université de Saint-Étienne.

Vant, A. 1981. Imagerie et urbanisation, recherches sur l’exemple stéphanois, Saint-Étienne : Centre d’études foréziennes. Veschambre, V. 2011. « La rénovation urbaine dans les grands ensembles : de la monumentalité à la banalité ? », in Iosa, I. et Gravari-Barbas, M. (dir.), Monumentalité(s) urbaine(s) aux XIXe et XXe siècles. Sens, formes et enjeux urbains, Paris : L’Harmattan, p. 193‑206.

Notes

[1] Extraits tirés du film Saint-Étienne, on en parle (Atlantic Film, 1970) associé à l’exposition.

[2] Dont Les grands travaux à Saint-Étienne, ville de Saint-Étienne, 1974.

[3] Brochure publicitaire Montreynaud, Saint-Étienne, résidence les Hellènes, non daté.

[4] Propos tenus par un habitant installé dès l’époque.

[5] Brochure publicitaire Des appartements en plein-ciel. La tour de Montreynaud, non daté.

[6] Avec, dans un premier temps, le grand projet de ville (GPV) en 2001, puis la convention avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) en 2005.

[7] Expression régulièrement entendue lors des entretiens.

[8] « Le château d’eau : mille m³ qui ne fuiront pas », La Tribune, 17 novembre 1978, p. 14.

[9] Lettre d’information aux habitants de Montreynaud, ville de Saint-Étienne, mai 2003.

[10] Entretien avec Damien et Sébastien Murat (DMS photo), graphistes.[14] Propos de l’adjoint à l’urbanisme, « Tour Plei

« La tour Plein-Ciel se dressait avec une majesté sinistre au sommet de la colline de Montreynaud […]. À l’aube du XXIe siècle, sa démolition avait été plébiscitée par les riverains […]. La célèbre tour au bol était visible depuis la gare en arrivant de Lyon, et beaucoup de Stéphanois la considéraient […] comme le point doublement culminant de la ville : du haut de ses soixante-quatre mètres qui dominaient les six autres collines mais aussi en tant qu’emblème, d’un désastre urbain éclatant et d’une ville résignée à la désindustrialisation » (Louatah 2011, p. 89).Cette description exprime bien la situation dans laquelle la tour se trouve à la rédaction du roman : en attente de démolition. En 2011, les photographies de Pierre Grasset (voir un exemple ci-dessous), missionné par la ville, montrent l’édifice moribond. L’image de la tour est en France encore fortement attachée à celle du logement populaire, du fait notamment de la présence de ce type d’édifice dans les grands ensembles. Or, si l’on parle des tours d’habitat populaire depuis 2003, c’est essentiellement à propos des démolitions : l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) incite les bailleurs à détruire prioritairement dans les zones urbaines sensibles les immeubles les plus imposants, dont les tours les plus hautes. Mais l’image négative du « problème des banlieues » et de ses dysfonctionnements est-elle la seule associée aux tours d’habitat populaire ? Ne tend-elle pas à laisser dans l’ombre d’autres représentations attachées à ces édifices ?Une réflexion sur la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne est, sur ces points, riche d’enseignements. Tenant une place prépondérante dans le paysage stéphanois, emblématique de l’image des grands ensembles, cette tour édifiée en 1972 est démolie en 2011. La constitution et l’analyse d’un corpus d’une dizaine d’images promotionnelles et artistiques (films, photographies de communication) la mettant en scène permet d’en établir une chronique. Cette dernière met en évidence un système de représentations complexe : tout au long de ses quarante ans d’histoire, l’édifice est en effet perçu comme symbole de modernité, emblème de grand ensemble en difficulté et monument dans le paysage stéphanois. Ces deux dernières représentations, l’une stigmatisée, l’autre valorisée, coexistent même lors des dernières années de la vie de l’édifice. Dans toutes ces représentations différenciées et concurrentes, la verticalité de l’édifice tient un rôle essentiel.Acte 1 : la tour Plein-Ciel, symbole de modernité L’image la plus ancienne identifiée date de 1970. Il s’agit d’un cliché de la maquette de la zone à urbaniser en priorité (ZUP) de Montreynaud, pris sur le stand de l’exposition « Saint-Étienne demain » de la Foire économique. Cette exposition vante les grandes opérations d’urbanisme en cours dans la ville, et vise à montrer « les transformations de la cité et son nouveau visage », afin de rompre avec la « légende de ville noire, industrielle et fixée dans le XIXe siècle » [1]. L’exposition fait partie d’une communication orchestrée par le maire Michel Durafour (1964‑1977). À partir de 1973, les reportages photographiques ou les films [2] mettent à l’honneur Montreynaud (jusqu’à 4 400 logements prévus) et en particulier sa tour Plein-Ciel (par l’architecte Raymond Martin), avec sa verticalité (18 niveaux), le château d’eau qui la coiffe et sa situation en rupture avec la ville ancienne. -La Tour Réservoir Plein Ciel était un immeuble de logement situé à Saint-Étienne, dans le quartier de Montreynaud, classé en zone urbaine sensible. Elle culminait à 63 mètres de haut (92 avec l'antenne).

La tour avait été construite en 1972 par l'architecte Raymond Martin, l'antenne de 63 mètres de haut reste jusqu'en 1992 avant de retour en 1996 afin de répondre à la demande considérable en logements. Elle était considérée comme un symbole du quartier. Visible de loin, elle permettait de repérer le quartier dans la ville.Sa destruction a été effectuée le 24 novembre 2011 à 10 h 45 par foudroyage, après le vote majoritaire (73 %) en faveur. --------------------------------------- Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962 ..missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695... Mémoire2cité Mémoire2Ville Mémoire de l'Habitat,içi la page listant mes 43 albums photos disponibles, çe x 1000 pour chacuns d'entre eux ..Merci aux 5859 followers qui porte une attention particuliere à nos quartiers..la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , Quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un triste constat s'impose : 5 944 passages sont coupés, soit plus de 110 km de brèches ; de nombreuses villes se trouvent isolées.Les chantiers s'activent dans toute la France pour "gagner la bataille des communications routières". Mais outre la pénurie de main d’œuvre, il faut faire face au manque de matériaux (béton, métal) et donc déployer des trésors d'imagination pour reconstruire les ponts détruits. Si le savoir faire des tailleurs de pierre est exploité, le plus spectaculaire est le relevage des ponts, comme le pont de Galliéni à Lyon, où 7 à 800 tonnes d'acier sont sorti de l'eau avec des moyens de l'époque. En avril 1945, il reste 5 700 ponts à reconstruire soit 200 000 tonnes d'acier, 600 000 tonnes de ciment, 250 000 m3 de bois, 10 millions de journées d'ouvrier, prix de l'effort de reconstruction.1945

Auteurs / réalisateurs : images : G.Delaunay, A.Pol, son : C.Gauguier Production : Direction Technique des Services des Ponts et Chaussées / Ministère des Travaux Publics et des Transports Support original : 16 mm noir et blanc Durée : 14 min Thèmes principaux : infrastructures-ouvrages d'art Mot clés : chantier, pont, Reconstruction, restauration, béton précontraint, ministère des travaux publics et des transportsLieux : Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije , Levittown: The Construction and Systematic Execution of Discrimination in Modern Suburbia (NHD 2018) www.youtube.com/watch?v=9_KrD6PkX0M … … 17000 maisons en 2 ans un record dans l histoire des annees 60 @ la grande Acceleration @ Un point de bascule avec le changement de regime d'existence les 30 glorieuses americaine @ la constructions de masse.., ici LEVITTOWN a LONGISLAND, 17000 pavillons en 2 ans un Record...Yes this is it my Our Home Town: Levittown, PA (1954) - www.youtube.com/watch?v=9_KrD6PkX0M les 30 glorieuses atomique @ le projet PLOWSHARE de 1957 LE FILM ICI www.youtube.com/watch?v=kpjFU_kBaBE … STRAUSS le promoteur du nucleaire Americain les 30 glorieuses Américaine @ quand celles çi ratent le coche sur le developpement solaire... les occasions manquées de soigner notre humanité..www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695.. A partir des années 1950, le trafic de la banlieue parisienne suit l’urbanisation galopante et les dessertes ferroviaires doivent s’adapter et se moderniser.Quelques amateurs ont su immortaliser un monde ferroviaire qui était alors en voie de disparition. Dans ce film, nous retrouvons les dessertes 750 volts par troisième rail en rames « Standard » sur les lignes de Versailles-RD, sur la ligne d’Auteuil et entre Puteaux et Issy-Plaine mais aussi les derniers trains à vapeur à St Lazare, à La Bastille et sur le Nord et quelques ultimes voyages sur les lignes de Ceinture --------------De la révolution industrielle à aujourd’hui, un décryptage minutieux de la course au développement qui a marqué le point de départ de l’ère de l'anthropocène (ou l'ère de l'Homme) et de la déterioration continue de la planète. www.arte.tv/fr/videos/073938-000-A/l-homme-a-mange-la-terre/ Quelque 1 400 milliards de tonnes de CO2 sont aujourd’hui prisonnières de la basse atmosphère. Réchauffement climatique, déforestation, inondations, épuisement des ressources, pollutions, déchets radioactifs... : en deux siècles, la course au progrès et à la croissance a durablement altéré la planète, la crise environnementale se doublant d’une rupture géologique, avec l’avènement de l’ère anthropocène. Portée par l’exploitation des énergies fossiles – du charbon de la révolution industrielle en Angleterre au tout-pétrole de la domination économique des États-Unis –, l’industrialisation et ses corollaires, taylorisme et colonialisme, entraînent une exponentielle production de masse. Un processus qu’accélère la Première Guerre mondiale, les firmes chimiques mobilisées pour tuer l’ennemi se reconvertissant dans la destruction du vivant avec les herbicides, insecticides et fertilisants de l’agriculture intensive. Alors que l’urbanisation s’étend, la voiture, qui sonne le glas du tramway, se généralise, et l’Amérique s’inspire du modèle autoroutier nazi. La Seconde Guerre mondiale engendre une nouvelle organisation du travail, laquelle devient la norme, et annonce l’ère nucléaire de la guerre froide. Dans sa démesure, l’homme rêve déjà d’usages civils de l’atome (y compris pour l’abattement de montagnes et la dissolution des calottes glaciaires !). Le plastique et le béton deviennent les piliers de la consommation de masse, dévoreuse de matières premières et antidote à la contestation sociale, jusqu’à la révolution numérique. Liaisons dangereuses En balayant, avec de formidables archives issues du monde entier, deux siècles de progrès jusqu’à l’ère du big data, le film remonte aux sources de la crise écologique, en interrogeant avec précision les enjeux scientifiques, économiques et politiques qui y ont conduit. Fourmillant d’informations, il éclaire l’histoire de cette marche folle, et les liaisons dangereuses entre industries militaire et civile. Entre capitalisme et mondialisation imposés par les grandes puissances, un décryptage passionnant du basculement dans l’anthropocène, funeste asservissement de la nature par l’homme. le Logement Collectif* 50,60,70's dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Rétro-Villes / HLM / Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme URBANISME S’imaginer Paris et le Grand Paris @ Les 50ans d'Apur (link: 50ans.apur.org/#intro) 50ans.apur.org/#intro @ Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ. De Femmes à l'usine (1981), Bobigny, banlieue rouge (1986), à La banlieue en morceaux (2000), en passant par les publications collectives qu'elle a coordonnées et les travaux qu'elle a encadrés, la trajectoire de cette historienne a conduit l'histoire sociale et politique – telle qu'on la pratiquait dans les années 1970 – vers une histoire urbaine renouvelée. Le livre revient sur cette évolution et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Les auteurs, historiennes et historiens, sociologues, politistes, géographes, architectes, urbanistes et décideurs politiques proposent une histoire urbaine à la fois interdisciplinaire et ancrée dans la fabrique de la ville et ses représentations, portant la marque de sa dédicataire.Les quatre sections de l'ouvrage dessinent les chantiers qu'Annie Fourcaut a investis : " Du social à l'urbain " met en avant la conviction qu'étudier l'histoire des villes, c'est toujours faire de l'histoire sociale ; " Qu'elle était belle la banlieue " est centré sur les banlieues, son territoire d'étude de prédilection ; " Les habits neufs des politiques de la ville " interroge les politiques urbaines successives et leur transformation ; enfin, " Banc d'essai des modernités " propose une analyse historique de l'urbanisme, comme discipline et comme pratique. www.benjamingibeaux.fr/portfolio/petite-histoire-de-lhabi... Le Label « Patrimoine du XXe siècle » créé en 1999 par le ministère de la Culture et de la Communication a pour but de faire connaître l’architecture de cette période. La comparaison des labellisations réalisées par les DRAC d’Île-de-France et d’Occitanie (ex Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées) montre la variété des méthodes employées pour rendre compte soit de l’importance numérique des édifices remarquables soit de la difficulté à établir ce corpus et de la nécessité de s’appuyer sur les inventaires ou études thématiques ou monographiques. Si l’attribution du label, désormais appelé "Architecture contemporaine remarquable" s’est faite depuis vingt ans de façon très diverse selon les régions, elle est toujours l’occasion de mettre en lumière et de porter à la connaissance du public des œuvres architecturales remarquables, notamment via une augmentation impressionnante des publications de qualité sur l'architecture du XXe siècle. En 1999, le ministère de la Culture et de la Communication propose la mise en place d’un nouvel outil pour permettre la reconnaissance et la sauvegarde des constructions élevées au cours du siècle qui s’achève. Le label « Patrimoine du XXe siècle » est une déclinaison nationale de la recommandation du conseil de l’Europe sur la prise en compte de l’architecture du XXe siècle. Ce dernier évoque, pour la conservation de ce patrimoine « moins reconnu », une absence d’intérêt « en raison de sa proximité dans l’Histoire, de l’abondance de ses témoignages et de son caractère hétérogène » et sa crainte de « pertes irréparables »2 . Le label mis en place par la France vise à appeler « l’attention des décideurs, des aménageurs, mais aussi et surtout de ses usagers et du public sur les productions remarquables de ce siècle » Chargées de mettre en place le label, les directions régionales des affaires culturelles (Drac), services déconcentrés du ministère de la Culture, ont à cette date déjà construit, chacune à sa manière, leur approche de la préservation du patrimoine du XXe siècle. Elles s’emparent alors diversement du label, appliquant de facto des labellisations aux immeubles de ce siècle déjà protégés au titre des monuments historiques4 ou mettant en place de véritables stratégies pour répondre pleinement aux attendus de la directive nationale. À partir de nos expériences, il nous a paru intéressant de montrer la diversité de la mise en place du label dans trois Drac parmi d’autres, l’Île-de-France ainsi que Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées qui composent aujourd’hui la région Occitanie5. Pour chacune de ces Drac, il s’agit de montrer comment la connaissance de ce patrimoine, mais aussi ses particularités territoriales ont joué un rôle important dans le choix des méthodologies de sélection des œuvres à labelliser ainsi que la détermination de critères, et de présenter les résultats et les actions de valorisation menées pour faire connaître et apprécier ces créations architecturales récentes. Le label « Patrimoine du XXe siècle » en Île-de-France : gérer l’abondance La Drac Île-de-France s’est emparée tardivement du label « Patrimoine du XXe siècle », pour plusieurs raisons. Parmi les freins à l’action, il faut citer la question du pilotage de la mise en place du label entre différents services de la Drac, les interrogations liées à l’opportunité de ce nouveau dispositif et un relatif scepticisme quant à son efficacité, l’ampleur de la tâche au vu du corpus concerné, le plus important de France en quantité et sans doute en qualité, mais surtout l’engagement pris de longue date par cette Drac et les membres de sa commission régionale du patrimoine et des sites (CRPS) en faveur du patrimoine du XXe siècle. En effet, c’est sans doute dans cette région que l’on protège le plus grand nombre d’édifices contemporains au titre des monuments historiques : dans la première décennie du XXIe siècle, selon les années, 50 à 70 % des protections concernent des édifices construits au siècle précédent. Ainsi, ce nouveau dispositif, dépourvu de dispositions contraignantes, étranger à la culture de la conservation régionale des monuments historiques (CRMH) dont l’action est liée à la protection, peinait à démontrer son intérêt au regard de ce qu’offre la législation sur les monuments historiques. Cependant, au vu de l’enjeu que constitue la préservation de l’architecture contemporaine en Île-de-France, lié à la fois à l’ampleur de la production et aux évolutions urbaines et réglementaires constantes engageant sa conservation, la question de la mise en place du label était régulièrement posée à la Drac. Pilotée par la CRMH, la première expérience de labellisation y fut menée en 2004. Elle s’inscrivait dans la suite de l’étude menée par le groupe d’experts dirigé par Bernard Toulier, conservateur du Patrimoine au département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique du ministère de la Culture, qui avait produit une liste d’édifices du XXe siècle repérés en bibliographie, inventaire devant servir de base à la constitution de propositions de labellisations. Selon la méthode suivie par ce groupe d’experts, on fit le choix de présenter tous les immeubles concernés regroupés par larges typologies. Les membres de la CRPS, devant lesquels fut présentée cette liste d’édifices, rejetèrent en bloc la sélection où voisinaient l’aérogare 1 de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle et la modeste mairie du 17e arrondissement de Paris présentée à la demande de son maire, arguant de l’impossibilité à valider le choix d’édifices que rien ne rapprochait. De plus, nombre des immeubles retenus étaient candidats à la protection au titre des monuments historiques, brouillant de fait l’identité du label et réfutant du même coup la conception un temps énoncée du label comme « antichambre » de la protection. En effet, si la grande qualité de la plupart des édifices sélectionnés montrait toute la richesse des créations contemporaines franciliennes, la seule présentation des plus remarquables d’entre eux résultait d’une absence de sélection argumentée, selon l’esprit du label. La présentation de cette première liste en CRPS tourna donc court. - La question des critères de sélection a été débattue à la lumière de l’expérience de la labellisa (...) En 2008, toujours sous l’impulsion du service des monuments historiques, une nouvelle orientation fut prise. Un pilotage, un groupe de travail, un objectif furent mis en place. Trois orientations furent définies : selon les recommandations de la CRMH de la région PACA, procéder par thématiques typologiques, méthode propice à l’élaboration de critères de sélection ; cibler un patrimoine déprécié ou en danger, pour répondre parfaitement aux attendus de la directive européenne ; pour cette première campagne de labellisation, choisir un champ vierge de reconnaissance patrimoniale, éloigné de la protection au titre des monuments historiques afin d’éviter toute confusion entre les édifices labellisés et les édifices protégés. Le thème des ensembles de logements, nombreux dans cette région, s’est naturellement dégagé. À géométrie variable, le groupe de travail dirigé par la cellule protection était formé d’un premier cercle pérenne, garant de la cohérence de la démarche de labellisation et des choix des thématiques, et d’un second, composé de spécialistes de chaque thématique retenue. Le premier cercle était constitué d’agents de la Drac (conservation des monuments historiques, service architecture, un architecte des bâtiments de France, chargé de faire le lien avec l’ensemble des services départementaux de l’architecture et du patrimoine de la région), de représentants du monde universitaire et de la recherche dans le domaine de l’architecture du XXe siècle.

Pour les ensembles de logements, le second cercle du groupe de travail a permis d’associer des acteurs de terrain, des représentants des bailleurs sociaux, des experts. Le sujet fut restreint chronologiquement (1945-1975), son acception précisée (habitat collectif et individuel) et le corpus, basé sur les inventaires existants et la bibliographie, fut établi à partir des critères élaborés par le groupe de travail : histoire, forme urbaine, valeur d’usage, technique, style - Composée d’environ un tiers de ses membres, la délégation permanente est une émanation de la CRPS (...) De façon exceptionnelle, la liste des ensembles de logements fut en premier lieu présentée devant les membres de la délégation permanente de la CRPS7 pour en valider les orientations et s’assurer de l’adhésion des membres, à la fois pour ne pas risquer de réitérer l’expérience malheureuse de 2004 mais surtout pour interroger la commission sur le bien-fondé à distinguer ces ensembles de logements d'après-guerre, constructions parmi les plus décriées du XXe siècle.

La méthodologie proposée a conduit à la labellisation d’une première série d’immeubles, quarante ensembles de logements en 2010 (fig. 2, 3), puis d’une seconde série de soixante-quinze lieux de culte en 2011 (fig. 4, 5). Les critères peuvent être adaptés ou précisés selon le thème retenu : pour les édifices religieux, la qualité et l’originalité du décor furent ajoutés et la valeur d’usage exclue.La méthode choisie a été vertueuse : elle a permis de labelliser un grand nombre d’édifices, d’associer largement les services patrimoniaux de l’État et des collectivités, de créer des synergies avec l’université et les chercheurs, de valoriser l’action de l’État par des présentations en CRPS, des publications, des journées d’études, des expositions, actions relayées par la presse généraliste et spécialisée8 (fig. 6 et 7). Un partenariat pérenne s’est développé avec l’éditeur Beaux-Arts pour la publication de chaque campagne de labellisation, avec diffusion en kiosque au plus près du public concerné pour un prix inférieur à 15 €. Elle a également permis d’impliquer les acteurs de terrain, répondant ainsi à l’objectif visé de sensibilisation du public à cette architecture mal aimée Depuis 2016, la Drac Île-de-France a conduit trois nouvelles campagnes, toutes thématiques, fondées sur des partis méthodologiques diversifiés, adaptés aux sujets d’étude.

- Note méthodologique « Étude du patrimoine du XXe siècle de la métropole du Grand Paris », La manu (...) - La loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine (LCAP) promulguée (...) Une campagne vise à identifier les édifices et ensembles contribuant à structurer le territoire de la récente métropole du Grand Paris. L’établissement d’une critériologie et la sélection ont été confiés à un bureau d’études, la Manufacture du patrimoine, associé à un groupe de travail conduit par la Drac. Des critères dits généraux, divisés en critères primaires et complémentaires, ont été retenus. Pour la thématique étudiée, se sont ajoutés sept critères spécifiques répondant aux enjeux de « l’émergence et du rayonnement de la métropole »10. Les grands travaux présidentiels ont été concernés dans un premier temps, aboutissant à la labellisation de dix édifices en novembre 2016, avant une présentation plus large d’édifices emblématiques, retenus pour l’obtention d’un label « Architecture contemporaine remarquable »11 en juin 2018.

- Introduite par la loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine (LC (...) De façon innovante, la Drac a conclu un partenariat avec l’école nationale supérieure d’architecture (ENSA) Paris-Belleville avec laquelle elle s’est associée dès l’élaboration du premier label (colloque, exposition, travaux avec l’IPRAUS). Le thème choisi, inscrit dans la droite ligne du précédent, s’attache à l’étude des villes nouvelles. Par son caractère récent et spécifique dans l’histoire de la planification urbaine, cet objet d’étude implique une nouvelle approche, menée dans le cadre d’une convention triennale de chaire partenariale avec l’ENSA Paris-Belleville. La méthodologie s’appuie sur la grille d’analyse habituellement employée par la Drac, enrichie pour inclure davantage l’espace public. Des édifices de la ville d’Évry (Essonne), qui manifesta en 2016 son souhait de voir son patrimoine labellisé, ont été présentés en novembre 2018 aux membres de la commission régionale de l’architecture et du patrimoine (CRPA)12 en vue d’une labellisation.- Valérie Gaudard remercie vivement Mmes Agnès Chauvin, cheffe du bureau de la protection, et Maria (...)Enfin, le champ de l’architecture scolaire est abordé dès 2010. Au vu de l’immensité du corpus, la Drac a choisi en 2016 de s’attacher dans un premier temps aux lycées, en lien avec le service de l’Inventaire de la région Île-de-France Le label en Languedoc-Roussillon : une succession d’opportunités V- La Poste Art Nouveau de Tuchan, l’hôtel du Belvédère à Cerbère. - Certains construits vers 1900 relèvent davantage d’une esthétique encore XIXe comme la villa Las (...) - Le 3 octobre 2001, une CRPS dédiée a examiné onze propositions de protection, dont deux seulement (...)

Dans ce territoire riche en monuments anciens, l’attention pour l’architecture du XXe siècle s’observe dès les années 1980 avec la décentralisation. La commission régionale du patrimoine historique archéologique et ethnologique (Corephae) du 15 décembre 1986 a examiné les premiers dossiers14. Parmi des édifices de la première moitié du siècle, bénéficiant du recul et bien documentés, plus faciles à appréhender15, on peut citer les cliniques Saint-Charles à Montpellier, exemple d’architecture des années 1930, ornées des sculptures monumentales de Joachim Costa et des verrières d’Émile Brière, sauvées in extremis de la démolition. En l’an 2000, une campagne de protection thématique est lancée16, distinguant des bâtiments majeurs de l’entre-deux-guerres, comme le théâtre municipal de Carcassonne, le Palais des Arts et du Travail de Narbonne, le lycée technique Dhuoda à Nîmes, l’église Sainte-Thérèse à Montpellier mais également le centre d’apprentissage pour garçons, actuel lycée Mermoz à Béziers, œuvre de Pierre Jeanneret, à laquelle ont collaborés Jean Prouvé et Charlotte Perriand.

- Monument inscrit MH en 2009 Toujours à Odeillo, un petit collectif de maisons solaires, initiativ (...) Plus récemment ont été inscrits au titre des monuments historiques, le centre de vol à voile de la Montagne Noire, à Labécède-Lauragais, haut lieu de formation des pilotes entre 1932 et 1980 ou des installations solaires en Cerdagne, liées à la personnalité de Félix Trombe dont les recherches aboutissent à la construction entre 1962 et 1968 par le CNRS du four solaire d’Odeillo à Font-Romeu-Odeillo-Via Pourtant, cette architecture du XXe siècle, représentant un nombre de réalisations jamais atteint, restait mal appréciée, mal aimé.H

mémoire2cité - le Logement Collectif* 50,60,70's, dans tous ses états..Histoire & Mémoire d'H.L.M. de Copropriété Renouvellement Urbain-Réha-NPNRU., twitter.com/Memoire2cite tout içi sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

Le Joli Mai (Restauré) - Les grands ensembles BOBIGNY l Abreuvoir www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE … et la www.youtube.com/watch?v=hK26k72xIkUwww.youtube.com/watch?v=xCKF0HEsWWo

Genève Le Grand Saconnex & la Bulle Pirate - architecte Marçel Lachat -

Un film de Julien Donada içi www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4E723uQcpnU … … .Genève en 1970. pic.twitter.com/1dbtkAooLM è St-Etienne - La muraille de Chine, en 1973 ce grand immeuble du quartier de Montchovet, existait encore photos la Tribune/Progres.

www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48 …, - la tour 80 HLM située au 1 rue Proudhon à Valentigney dans le quartier des Buis Cette tour emblématique du quartier avec ces 15 étages a été abattu par FERRARI DEMOLITION (68). VALENTIGNEY (25700) 1961 - Ville nouvelle-les Buis 3,11 mn www.youtube.com/watch?v=C_GvwSpQUMY … - Au nord-Est de St-Etienne, aux confins de la ville, se dresse une colline Montreynaud la ZUP de Raymond Martin l'architecte & Alexandre Chemetoff pour les paysages de St-Saens.. la vidéo içi * Réalisation : Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije - Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes

Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , Quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un triste constat s'impose : 5 944 passages sont coupés, soit plus de 110 km de brèches ; de nombreuses villes se trouvent isolées.Les chantiers s'activent dans toute la France pour "gagner la bataille des communications routières". Mais outre la pénurie de main d’œuvre, il faut faire face au manque de matériaux (béton, métal) et donc déployer des trésors d'imagination pour reconstruire les ponts détruits. Si le savoir faire des tailleurs de pierre est exploité, le plus spectaculaire est le relevage des ponts, comme le pont de Galliéni à Lyon, où 7 à 800 tonnes d'acier sont sorti de l'eau avec des moyens de l'époque. En avril 1945, il reste 5 700 ponts à reconstruire soit 200 000 tonnes d'acier, 600 000 tonnes de ciment, 250 000 m3 de bois, 10 millions de journées d'ouvrier, prix de l'effort de reconstruction.1945

Auteurs / réalisateurs : images : G.Delaunay, A.Pol, son : C.Gauguier Production : Direction Technique des Services des Ponts et Chaussées / Ministère des Travaux Publics et des Transports Support original : 16 mm noir et blanc Durée : 14 min Thèmes principaux : infrastructures-ouvrages d'art Mot clés : chantier, pont, Reconstruction, restauration, béton précontraint, ministère des travaux publics et des transports

Lieux : Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije , Film d'archive actualités de 1952 Reconstruction de la France sept ans après la fin de la seconde guerre mondiale état des lieux de la crise du logement , Actualités de 1952. Sept ans après la fin de la seconde guerre Mondiale état des lieux de la reconstruction de la France et de la crise du logement à l’œuvre, pénurie de logement, logements insalubres. Les actualités montrent des images d'archives de la destruction de la France, les Chars de la division Leclerc qui défilent sur les Champs Elysees. Le commentaire dénonce la lenteur de la reconstruction et notamment des manifestations qui ont eu lieue à Royan afin d''accélérer la reconstruction de la ville détruite.Le film montre à Strasbourg, Mulhouse, des réalisation moderne de grands ensembles et des images d'archive de la reconstruction du Havre de Saint Nazaire.

Le film se termine à Marseille sur les réalisation nouvelles autour du vieux port puis on assiste à l'inauguration de la Cité Radieuse par le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme Eugène Claudius-Petit en présence de son architecte Le Corbusier à qui le ministre remet la cravate de commandeur de la légion d'honneur. www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR

www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695...

Zupkó Gábor, az Európai Bizottság Magyarországi Képviseletének vezetője és Takács Szabolcs, a Miniszterelnökség európai uniós ügyekért felelős államtitkára átadja a díjat Ferkelt Balázsnak.

93 le quartier du Chêne Pointu, à Clichy-sous-Bois, en banlieue parisienne. www.youtube.com/watch?v=5BVxUEKXWH4 L'histoire de cette résidence privée, souvent présentée comme "la copropriété la plus dégradée de France", est d'abord celle d'une erreur urbanistique. A la fin des années 60, classes moyennes et cadres se pressent pour acheter sur plan les 1.500 logements dotés de tout le confort moderne, avec la promesse de l'arrivée d'une autoroute et d'un métro aérien. Qui ne verront jamais le jour. Spirale de la paupérisation "C'était aussi une erreur technique de penser que des copropriétés aussi énormes pouvaient fonctionner. Et une erreur architecturale: les appartements sont des passoires thermiques", dit le maire socialiste Olivier Klein, qui a grandi dans cette résidence où ses parents se sont installés en 1967. Au début des années 1980, écrasés par le poids conjugué du remboursement du crédit et des charges, ils vendent pour devenir locataires dans la résidence voisine. Des centaines d'habitants feront la même chose. Sur fond de crise économique, la spirale de la paupérisation est enclenchée dans ce quartier enclavé - 15 km de Paris mais près d'une heure et demie en transports -, bidonville vertical où prospèrent les marchands de sommeil. Parmi les 5.000 à 8.000 habitants - on ignore leur nombre - près des deux tiers vivent sous le seuil de pauvreté, souvent dans les logements sur-occupés, "source de contagion" (tuberculose en 2011, teigne en 2016-2017), selon une enquête sociale de 2017. "En vrai, c'est pas comme ça. C'est pas aussi violent" "Les gens ici, voir leur cité aux Oscars ça leur fait pas grand chose. Faudrait d'abord qu'ils trouvent de quoi manger", dit Leonor Cantero, qui monte des projets avec les habitants du quartier. Taïeb, collégien qui a vu le film lors d'une projection organisée par la mairie, trouve qu'"il donne une mauvaise image". "En vrai, c'est pas comme ça. C'est pas aussi violent", dit-il. Au Chêne Pointu, on sait de quoi on parle : c'est ici, où vivait Bouna Traoré, l'un des deux adolescents morts en 2005 dans un transformateur électrique après une course-poursuite avec des policiers, qu'ont éclaté les plus graves violences urbaines qu'ait connu le pays. Si les quartiers HLM voisins ont bénéficié ensuite de vastes programmes de rénovation urbaine - à l'instar des Bosquets, dans la ville voisine de Montfermeil, où Les Misérables sont censés se dérouler -, il ne s'est rien passé ou presque dans cette propriété privée dans laquelle l'Etat n'avait aucun levier d'action. "On s'est battu pendant plus de dix ans. Il a fallu changer la loi", relate Joëlle Boneu, directrice de ce dossier à l'Etablissement public foncier d'Ile-de-France, et collaboratrice de l'ex-maire de Clichy-sous-Bois et sénateur, Claude Dilain. Il a fallu attendre 2015 pour que le quartier fasse l'objet de la première "Opération de requalification des copropriétés dégradées (ORCOD) d'intérêt national" : depuis, un à un, l'Etat rachète leurs appartements (700 environ à ce jour) aux habitants, pour certains relogés en logement social. "Ce film peut peut-être apporter quelque chose au quartier..." Une opération dont le budget est estimé à 500 millions d'euros, et qui durera au moins jusqu'en 2030. A terme, toutes les barres seront démolies. Même si le prix proposé était faible - 54.000 euros pour un T4 de 58 m2 -, Sylvie Doburca a fini par vendre son appartement. Son voisin, Florentin Djeke, a refusé. "Je préfère payer les charges, même si c'est énorme, 1.100 euros par trimestre, explique-t-il. Quand les gens peuvent plus payer, qu'est-ce qu'ils font ? Ils laissent leurs enfants vendre de la drogue parce qu'il n'y a pas de boulot. Ici, on survit", dit-il. Il est heureux que le film de Ladj Ly ait été sélectionné aux Oscars. "Il faut que le monde entier sache ce qui se passe à Clichy-sous-Bois. Sans les émeutes de 2005, on n'aurait pas eu le tramway. Ce film peut peut-être apporter quelque chose au quartier...", dit-il. A Clichy-sous-Bois, la vraie misère de la cité du film "Les Misérables" En majorité ils n'ont pas vu le film tourné en bas de chez eux et sélectionné aux Oscars. Au Chêne Pointu, quartier de Clichy-sous-Bois décor des "Misérables" de Ladj Ly, les habitants "survivent" en attendant la démolition de leur cité, emblématique du mal logement dans les banlieues françaises.

Erreur urbanistique et architecturale "Ici on se promène les yeux fermés", lâche Sylvie Doburca, 76 ans, dont plus de 40 au Chêne Pointu. Les yeux fermés pour ne pas voir les barres lépreuses aux allures de clapiers, les halls tagués et souillés d'urine, les ordures, la moisissure, les rats, la drogue. Cette ancienne ouvrière se souvient d'un quartier "magnifique" à son arrivée. Maintenant, elle a "envie de partir". www.twitter.com/Memoire2cite #recherche #archives #Banlieue #socialhousing #logement #Collectif #Grands-Ensembles #city #Cité #Moderne #Zup #Habitat #HLM #Copropriété #Quartier #Béton #immeuble #Cités #Résidençe #Barre #Grand-Ensemble #Batiment #Tower #Bloc #Europe #Old #Building #CartePostale #VintagePostcards #RetroModernism #World #Mémoire2Cité #Postcards #Mémoire2Ville #30Glorieuses @ l' #Urbanisme d'Antan d'#Avant d' #Autrefois le #Logement #Collectif * 50,60,70's dans tous ses états.. #Histoire & #Mémoire de l' #Habitat / #Rétro - #Villes / #H.L.M. / #Banlieue / #Renouvellement #Urbain / #Urbaine ...@ Les #30Glorieuses . com les #vues #urbaines #Paysages de #Ville (s) d'Antan...S’imaginer Paris et le Grand Paris @ Les 50ans d'Apur (link: 50ans.apur.org/#intro) 50ans.apur.org/#intro @ Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ. De Femmes à l'usine (1981), Bobigny, banlieue rouge (1986), à La banlieue en morceaux (2000), en passant par les publications collectives qu'elle a coordonnées et les travaux qu'elle a encadrés, la trajectoire de cette historienne a conduit l'histoire sociale et politique – telle qu'on la pratiquait dans les années 1970 – vers une histoire urbaine renouvelée. Le livre revient sur cette évolution et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Les auteurs, historiennes et historiens, sociologues, politistes, géographes, architectes, urbanistes et décideurs politiques proposent une histoire urbaine à la fois interdisciplinaire et ancrée dans la fabrique de la ville et ses représentations, portant la marque de sa dédicataire. Les quatre sections de l'ouvrage dessinent les chantiers qu'Annie Fourcaut a investis : " Du social à l'urbain " met en avant la conviction qu'étudier l'histoire des villes, c'est toujours faire de l'histoire sociale ; " Qu'elle était belle la banlieue " est centré sur les banlieues, son territoire d'étude de prédilection ; " Les habits neufs des politiques de la ville " interroge les politiques urbaines successives et leur transformation ; enfin, " Banc d'essai des modernités " propose une analyse historique de l'urbanisme, comme discipline et comme pratique.

   

Industrialiser la construction, par le biais de la préfabrication.Cette industrialisation a abouti, dans les années 1950, à un choix politique de l'Etat, la construction massive de G.E. pour résoudre la très forte crise du logement dont souffrait la France www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije Noisy-le-Sec le laboratoire de la reconstruction, 1948 L'album cinématographique de la reconstruction maison préfabriquée production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, 1948 L'album cinématographique içi www.dailymotion.com/video/xwytke archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... -Créteil.un couple à la niaiserie béate exalte les multiples bonheurs de la vie dans les new G.E. www.youtube.com/watch?v=FT1_abIteFE … La Ville bidon était un téléfilm d'1 heure intitulé La Décharge.Mais la censure de ces temps de présidence Pompidou en a interdit la diffusion télévisuelle - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - Hansjörg Schneider BAUNETZWOCHE 87 über Papiermoderne www.baunetz.de/meldungen/Meldungen_BAUNETZWOCHE_87_ueber_... … - ARCHITECTURE le blog de Claude LOTHIER içi leblogdeclaudelothier.blogspot.com/2006/ - - Le balnéaire en cartes postales autour de la collection de David Liaudet, et ses excellents commentaires.. www.dailymotion.com/video/x57d3b8 -Restaurants Jacques BOREL, Autoroute A 6, 1972 Canton d'AUXERRE youtu.be/LRNhNzgkUcY munchies.vice.com/fr/article/43a4kp/jacques-borel-lhomme-... … Celui qu'on appellera le « Napoléon du prêt-à-manger » se détourne d'ailleurs peu à peu des Wimpy, s'engueule avec la maison mère et fait péricliter la franchise ... museedelacartepostale.fr/blog/ -'être agent de gestion locative pour une office H.L.M. en 1958' , les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée- les films du MRU içi www.dailymotion.com/video/xgj74q présente les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... - furtho.tumblr.com/archive tout içi sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

   

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

   

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

   

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

   

: Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije l'industrie dla Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/x1re3h5 via @Dailymotion - AMIENS les HLM C'était le 29 juillet 2010, à 11h02. En quelques secondes, cette tour d'habitation s'est effondrée, détruite par implosion. Construite en 1961, la tour avait été vidée de ses habitants quelques années auparavant. www.youtube.com/watch?v=ajz2xk5KBNo … … - Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk - Les bâtiments de la région parisienne - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/CAF96034508/les-batiments-de-la-region-p... … via @Inafr_officiel - Daprinski - George Michael (Plaisir de France remix) www.youtube.com/watch?v=sJeH-nzlj3I

   

Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

   

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte

   

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc 1956 en FRANCE - "Un jour on te demanda de servir de guide, à un architecte en voyage d etudes, ensemble vous parcourez la Françe visitant cité jardins, gratte ciel & pavillons d'HLM..." @ les archives filmées du MRU www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Villages de la Françe cité du Soleil

   

Le Goullon (LAHRA), auteur du livre "la genèse des grands ensembles",& Danièle Voldman (CHS, Centre d'Histoire Sociale), expliquent le processus qui a conduit l'Etat, et le ministère de l'urbanisme &de la reconstruction à mener des chantiers exp www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... mémoire2cité & l'A.U.A. - Jacques Simon (1929 - 26 septembre 2015) est un architecte paysagiste formé à l'École des beaux-arts de Montréal et à l'École nationale supérieure du paysage de Versailles. Fasciné par la campagne qui témoigne d'une histoire de labeur, celle des agriculteurs "ses amis", "les génies de la terre", Jacques SIMON, paysagiste dplg, Premier Grand Prix du Paysage en 1990*, réalise avec eux des installations paysagères éphémères principalement dans des champs et visibles du ciel. Avec sa palette d'artiste, Jacques SIMON réinvente des paysages comme les agriculteurs eux-aussi à leur façon les créent et les entretiennent. Le CAUE du Rhône vous invite à venir découvrir ses travaux au travers d'un kaléidoscope de photographies empreintes de spontanéité, de fraîcheur et d'humour. Cette exposition nous interpelle sur le caractère essentiel d'une nature changeante, fragile, sur l'importance d'une activité agricole diversifiée et sur la nécessaire évolution du métier de paysan. Elle nous amène aussi à voir et à interpréter ce que l'on voit, elle éveille en nous le sens de la beauté du paysage en conjuguant les différentes échelles de perception et de lecture; à pied et à vol d'oiseau, à la fois l'échelle humaine, terrestre, géologique, forestière, hydrologique, biologique mais aussi esthétique et symbolique. Jacques Simon, paysagiste cosmopolite est l'un des principaux acteurs du renouveau de la pensée paysagère en France dans les années 60 et 70 conjuguant avec cohérence sa pratique de paysagiste, de voyageur, d'éditeur, d'enseignant avec son approche plus artistique du paysage, subtile, sensible et humaine de la nature avec la réalisation de "performances". Ses projets paysagers comme ses interventions paysagères éphémères sont marqués par la mobilité, la fragilité, une empathie avec le lieu, par la dualité même du voyage : découverte / évanouissement, création / disparition. Jacques Simon dessine, écrit sur le paysage, "une surface", un peu à la manière du land'art avec les techniques et les outils du jardinier, du cultivateur. Il ne s'agit plus de représenter la nature mais de l'utiliser en créant avec et dans le paysage. L'intention de Jacques Simon n'est pas d'apposer sa marque sur le paysage mais de travailler instinctivement avec lui afin que ses travaux-installations manifestent même brièvement un contact en harmonie avec le monde naturel. "On dit qu'il a bouleversé l'esprit du paysage, il a remis les choses essentielles à leur place. Il rit de l'importance qu'on veut bien lui donner, fils de l'air, il ne veut rien de plus que passer dans les cerveaux pour les ventiler, les rafraîchir et non pour les modeler; son "importance", il l'a ailleurs et autrement; il est historique parce que dans son temps, dans celui qui s'écoule et non dans celui qui passe". Extrait de "Jacques Simon, tous azimuts", Jeanne-Marie Sens et Hubert Tonka, Pandora Editions, 1991. Il a introduit une nouvelle conception de l'art du paysage proche du Land art, Jacques Simon est l'auteur d'une série d'ouvrages sur différents aspects du paysage et abordés d'un point de vue technique. Il a travaillé de 1964 à 1966 en collaboration avec Michel Corajoud. Il a conçu le Parc de la Deûle (qui lui a valu le Grand Prix national du Paysage en 2006, après l'avoir reçu une première fois en 19901).

   

Il est mort le 29 septembre 20151 et a été incinéré à Auxerre Le paysagiste Jacques Simon s'est éteint le 26 septembre dernier à l'âge de 86 ans. Diplômé de Versailles en 1959, il fut sans doute l'une des figures les plus emblématiques, les plus géniales et les plus originales du paysagisme contemporain. Premier grand prix du paysage et prix du Conseil de l'Europe pour le parc de la Deule, on lui doit des principes de compositions très forts, autour du nivellement, du traitement du végétal ou de la place laissée au vide. Ses intuitions comme ses travaux ont inspiré tous les paysagistes avec lesquels il a travaillé, à commencer par Michel Corajoud ou Gilles Vexlard. On lui doit un profond renouvellement dans la composition des grands ensembles, ses réalisations -comme le parc Saint-John Perse à Reims- restant des modèles pour tous les professionnels. Jacques Simon développa également une production d'œuvres plus éphémères, attentif aux mouvements et aux transformations. Pédagogue talentueux et généreux, il le fut autant par les documents techniques et la revue qu'il publia, que par ses interventions en atelier devant plusieurs générations d'étudiants de l'école. Les paysagistes perdent un de leurs plus féconds inspirateurs. L'ENSP s'associe au deuil de sa famille et de ses proches. Témoignages à la mémoire de Jacques Simon

   

Dans les années 1990 à l'école du Paysage de Versailles, lorsque nous entrions en première année, la première satisfaction était d'acquérir du nouveau matériel d'expression plastique. Encre, feutres, supports en grand format et sur papier calque...mais aussi découvrir des livres de notre professeur Jacques Simon : des carnets de dessins et de croquis, des photomontages découpés aux ciseaux.

   

En amphithéâtre lors de conférences et séances de projections de diapositives, Jacques Simon évoquait surtout sa capacité à piloter un hélicoptère. Je viens de retrouver un extrait d'un article à ce sujet..« (...) Car depuis une dizaine d'années, le Bourguignon a trouvé une solution à son imagination en bourgeonnement permanent. Jacques Simon crée ‘pour lui tout seul'. Ni commande ni concours. Mais des messages géants écrits dans les champs et seulement visibles d'avion ou d'hélicoptère. Un art éphémère et privé dont il s'amuse, les veilles de moissons, tout autour de sa ferme de Turny, dans l'Yonne.Et là, plus rien ne l'arrête. Les agriculteurs du coin ont pris l'habitude de le voir faucher des allées entières de luzerne. De l'apercevoir écraser d'interminables chemins de phacelia, un graminé californien qui existe en trois couleurs (blanc, bleu, rouge). De l'observer dans son hélicoptère photographiant le résultat. Ses messages sont des hommages ou des avertissements. L'un prévient : ‘Hé, si tu n'as plus de forêt t'es foutu.' Un autre : 'Sans les paysans, je m'emmerde. Signé : la Terre.' Même l'hiver, Jacques Simon s'adonne à cette calligraphie paysagère. (...) ».

   

Extrait paru dans La Croix l'événement du dimanche 11 et lundi 12 juin 1995, par Frédéric Potet, rubrique Culture.

   

file:///C:/Users/user/Downloads/B_Blanchon_AUA.pdf Interview to Jacques Simon incleded on the dvd that accompanies book "Metropoles en Europe", from the exhibition "Lille - Metropoles en Europe". The French landscape architect Jacques Simon's love for nature first developed on his father's tree farm and then deepened when he traveled as a young man to Sweden and then Canada, where he attended art school in Montreal while working as a lumberjack. Between 1957 and 1959, Simon studied at the École Nationale de Horticulture. He has since become an important link in the renewal of French landscape architecture, combining the Anglo-Saxon and Scandinavian garden cultures he absorbed in his travels with classic Latin structures. He works as often as possible in situ, and does not shy away from driving the tractor himself.

   

www.youtube.com/watch?v=OyBnqrUlK9U turny.chez.com/A0archives/jSIMMON.htm Jacques Simon, Il crée la revue Espaces verts en 1968, l’anime jusqu’en 1982, publie des cahiers spéciaux dédiés à « l’Aménagement des espaces libres ». Même l'hiver, il s'adonne à cette calligraphie paysagère».La Croix dimanche 11 et lundi 12 juin 1995, simonpaysage.free.fr/ Jacques Simon écrit ses premiers articles dès la fin des années 1950 pour des revues comme Maison et Jardin et Urbanisme. En 1965, il signe l’un de ses premiers livres, L’Art de connaître les arbres. strabic.fr/Jacques-Simon-Gilles-Vexlard … jacques simon & Le parc des Coudrays - Élancourt-Maurepas, 1970 strabic.fr/Jacques-Simon-Gilles-Vexlard … simonpaysage.free.fr/ Jacques Simon - Espaces verts n° 27, avril-mai-juin 1971, p. 44-45 Fasciné par la campagne qui témoigne d'une histoire de labeur, celle des agriculteurs "ses amis", "les génies de la terre" paysagiste dplg, Premier Grand Prix du Paysage en 1990*, www.youtube.com/watch?v=OyBnqrUlK9U …ici es EDITIONS DU CABRI PRESENTE PARIS LA BANLIEUE 1960-1980 -La video Içi www.youtube.com/watch?v=lDEQOsdGjsg , A partir des années 1950, le trafic de la banlieue parisienne suit l’urbanisation galopante et les dessertes ferroviaires doivent s’adapter et se moderniser.Quelques amateurs ont su immortaliser un monde ferroviaire qui était alors en voie de disparition. Dans ce film, nous retrouvons les dessertes 750 volts par troisième rail en rames « Standard » sur les lignes de Versailles-RD, sur la ligne d’Auteuil et entre Puteaux et Issy-Plaine mais aussi les derniers trains à vapeur à St Lazare, à La Bastille et sur le Nord et quelques ultimes voyages sur les lignes de Ceinture.

www.twitter.com/Memoire2cite -😊 Levittown: The Construction and Systematic Execution of Discrimination in Modern Suburbia (NHD 2018) www.youtube.com/watch?v=9_KrD6PkX0M … … 17000 maisons en 2 ans un record dans l histoire des annees 60 @ la grande Acceleration @ Un point de bascule avec le changement de regime d'existence les 30 glorieuses americaine @ la constructions de masse.., ici LEVITTOWN a LONGISLAND, 17000 pavillons en 2 ans un Record...Yes this is it my Our Home Town: Levittown, PA (1954) - www.youtube.com/watch?v=9_KrD6PkX0M les 30 glorieuses atomique @ le projet PLOWSHARE de 1957 LE FILM ICI www.youtube.com/watch?v=kpjFU_kBaBE … STRAUSS le promoteur du nucleaire Americain les 30 glorieuses Américaine @ quand celles çi ratent le coche sur le developpement solaire... les occasions manquées de soigner notre humanité..www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695...

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc … Ginger CEBTP Démolition, filiale déconstruction du Groupe Ginger, a réalisé la maîtrise d'oeuvre de l'opération et produit les études d'exécution. L'emblématique ZUP Pruitt Igoe. vaste quartier HLM (33 barres de 11 étages) de Saint-Louis (Missouri) USA. démoli en 1972 www.youtube.com/watch?v=nq_SpRBXRmE … "Life is complicated, i killed people, smuggled people, sold people, but perhaps in here.. things will be different." ~ Niko Bellic - cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (23 juin 2010).13H & Boom, quelques secondes plus tard, la barre «GHJ», 14 étages et 168 lgts, s’effondrait comme un château de cartes sous les applaudissements et les sifflets, bientôt enveloppés dans un nuage de poussière. www.youtube.com/watch?v=d9nBMHS7mzY … - "La Chapelle" Réhabilitation thermique de 667 logements à Andrézieux-Bou... youtu.be/0tswIPdoVCE - 11 octobre 1984 www.youtube.com/watch?v=Xk-Je1eQ5po

DESTRUCTION par explosifs de 10 tours du QUARTIER DES MINGUETTES, à LYON. les tours des Minguettes ; VG des tours explosant et s'affaissant sur le côté dans un nuage de fumée blanche ; à 13H15, nous assistons à l'explosion de 4 autres tours - St-Etienne Métropole & Montchovet - la célèbre Muraille de Chine ( 540 lgts 270m de long 15 allees) qui était à l'époque en 1964 la plus grande barre HLM jamais construit en Europe. Après des phases de rénovation, cet immeuble a été dynamité en mai 2000 www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc … - PRESQU'ILE DE GENNEVILLIERS...AUJOURD'HUI...DEMAIN... (LA video içi parcours.cinearchives.org/Les-films-PRESQU-ILE-DE-GENNEVI... … ) Ce film de la municipalité de Gennevilliers explique la démarche et les objectifs de l’exposition communale consacrée à la presqu’île, exposition qui se tint en déc 1972 et janvier 1973 - le mythe de Pruitt-Igoe en video içi nextcity.org/daily/entry/watch-the-trailer-for-the-pruitt... … - 1964, quand les loisirs n’avaient (deja) pas le droit de cité poke @Memoire2cite youtu.be/Oj64jFKIcAE - Devenir de la ZUP de La Paillade youtu.be/1qxAhsqsV8M v - Regard sur les barres Zum' youtu.be/Eow6sODGct8 v - MONTCHOVET EN CONSTRUCTION Saint Etienne, ses travaux - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/LXF99004401 … via - La construction de la Grande Borne à Grigny en 1969 Archive INA www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=t843Ny2p7Ww (discours excellent en seconde partie) - Annie Fourcaut « Les banlieues populaires ont aussi une histoire », Projet 4/2007 (n° 299), pp. 7-15.

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695...

Official Trailer - the Pruitt-Igoe Myth: an Urban History

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc

Ginger CEBTP Démolition, filiale déconstruction du Groupe Ginger, a réalisé la maîtrise d'oeuvre de l'opération et produit les études d'exécution. L'emblématique ZUP Pruitt Igoe. vaste quartier HLM (33 barres de 11 étages) de Saint-Louis (Missouri) USA. démoli en 1972 www.youtube.com/watch?v=nq_SpRBXRmE … "Life is complicated, i killed people, smuggled people, sold people, but perhaps in here.. things will be different." ~ Niko Bellic - cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (23 juin 2010).13H & Boom, quelques secondes plus tard, la barre «GHJ», 14 étages et 168 lgts, s’effondrait comme un château de cartes sous les applaudissements et les sifflets, bientôt enveloppés dans un nuage de poussière. www.youtube.com/watch?v=d9nBMHS7mzY … - "La Chapelle" Réhabilitation thermique de 667 logements à Andrézieux-Bou... youtu.be/0tswIPdoVCE - 11 octobre 1984 www.youtube.com/watch?v=Xk-Je1eQ5po

DESTRUCTION par explosifs de 10 tours du QUARTIER DES MINGUETTES, à LYON. les tours des Minguettes ; VG des tours explosant et s'affaissant sur le côté dans un nuage de fumée blanche ; à 13H15, nous assistons à l'explosion de 4 autres tours - St-Etienne Métropole & Montchovet - la célèbre Muraille de Chine ( 540 lgts 270m de long 15 allees) qui était à l'époque en 1964 la plus grande barre HLM jamais construit en Europe. Après des phases de rénovation, cet immeuble a été dynamité en mai 2000 www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc … - PRESQU'ILE DE GENNEVILLIERS...AUJOURD'HUI...DEMAIN... (LA video içi parcours.cinearchives.org/Les-films-PRESQU-ILE-DE-GENNEVI... … ) Ce film de la municipalité de Gennevilliers explique la démarche et les objectifs de l’exposition communale consacrée à la presqu’île, exposition qui se tint en déc 1972 et janvier 1973 - le mythe de Pruitt-Igoe en video içi nextcity.org/daily/entry/watch-the-trailer-for-the-pruitt... … - 1964, quand les loisirs n’avaient (deja) pas le droit de cité poke @Memoire2cite youtu.be/Oj64jFKIcAE - Devenir de la ZUP de La Paillade youtu.be/1qxAhsqsV8M v - Regard sur les barres Zum' youtu.be/Eow6sODGct8 v - MONTCHOVET EN CONSTRUCTION Saint Etienne, ses travaux - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/LXF99004401 … via - La construction de la Grande Borne à Grigny en 1969 Archive INA www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=t843Ny2p7Ww (discours excellent en seconde partie) -David Liaudet : l'image absolue, c'est la carte postale" phothistory.wordpress.com/2016/04/27/david-liaudet-limage... … l'architecture sanatoriale Histoire des sanatoriums en France (1915-1945). Une architecture en quête de rendement thérapeutique..

passy-culture.com/wp-content/uploads/2009/10/Les-15-Glori... … … & hal.archives-ouvertes.fr/tel-01935993/document … explosion des tours Gauguin Destruction par implosion des Tours Gauguin (quartier de La Bastide) de Limoges le dimanche 28 novembre 2010 à 11 heures. Limoges 28/11/2010 youtu.be/cd0ln4Nqqbs … 42 Roanne - c'etait le 11 novembre 2013 - Souvenirs des HLM quartier du Parc... Après presque 45 minutes de retard, les trois dernières tours Chanteclair sont tombées. Le tir prévu etait à 11h14 La vidéo içi www.leprogres.fr/loire/2013/11/01/roanne-les-3-dernieres-... … … www.leprogres.fr/loire/2013/11/01/roanne-une-vingtaine-de... …Besançon (25) - la Nouvelle cité d'HLM La Planoise en 1960 avec la video des premiers habitants de Planoise en juin 1968 www.youtube.com/watch?v=LVKAkJSsCGk … … … archive INA … BEGIN Japanology - les utopies de l'extreme et Kenzo Tange l'architecte japonnais - la video içi www.youtube.com/watch?v=ZlAOtYFE4GM … 71 les Prés Saint-Jean a Chalon-sur-Saône - L'Implosion des 3 tours HLM de 15 etages le 5 décembre 2009 par FERRARI DEMOLITION içi www.youtube.com/watch?v=oDsqOjQJS8E … … … & là www.youtube.com/watch?v=ARQYQLORBBE … 21 DIJON Cité des Grésilles - c'etait l'implosion de la residençe HLM Paul Bur le 19 02 2010 www.youtube.com/watch?v=fAEuaq5mivM … … & la www.youtube.com/watch?v=mTUm-mky-sw … 59 - la technique dite du basculement - Destruction de l'immeuble Rhone a Lille avec pleins de ralentit içi video-streaming.orange.fr/actu-politique/destruction-de-l... … 21 Chenôve (le GRAND DIJON) - Implosion de la barre François RUDE le 3 nov 2010 (top video !!) www.youtube.com/watch?v=ClmeXzo3r5A … …Quand l histoire çe repete et çe repetera autant de fois que nesçessaire quand on voie la quantitée de barres 60 70's...dans le collimateur de l'ANRU2.. 77 MEAUX 3 grandes tours..& puis s'en vont.. Démolition Pierre Collinet Batiment Genêt, Hortensia et Iris - Reportage Journal le 26 juin 2011 youtu.be/fpPcaC2wRIc 71 CHALON SUR SAONE C'etait les Prés Saint Jean le 05 décembre 2009 , pour une implosion hlm hors du commun !!! Caméra mise à même le sol , à une vingtaine de mètres de la première tour .... www.youtube.com/watch?v=kVlC9rYU-gs … 78 les MUREAUX le 3 octobre 2010 ,Les dernières minutes de la Tour Molière aux Mureaux (Yvelines) et sa démolition par semi-foudroyage, filmés du quartier de la Vigne Blanche. www.youtube.com/watch?v=u2FDMxrLHcw …71 MACON LES GRANDES PERRIERES C'etait un 30 juin 2013, avec l'implosion de la barre HLM des Perrières par GINGER www.youtube.com/watch?v=EzYwTcCGUGA … … une video exceptionnelle ! c'etait Le Norfolk Court un ensemble résidentiel, le Norfolk Court, construit dans les années 1970, a été démoli à Glasgow en Ecosse le 9 mai 2016 . Il rate la démolition d'un immeuble au tout dernier moment LES PASSAGERS DU BUS EN PROFITE A SA PLAçE lol www.20minutes.fr/tv/t-as-vu/237077-il-rate-la-demolition-... … 69 LYON Quand La Duchère disait adieu à sa barre 230 le jeudi 2 juillet 2015 www.youtube.com/watch?v=BSwidwLw0NAwww.youtube.com/watch?v=BdLjUAK1oUkwww.youtube.com/watch?v=-DZ5RSLpYrM …Avenir Deconstruction : Foudroyage de 3 barres HLM - VAULX-EN-VELIN (69) www.youtube.com/watch?v=-E02NUMqDno Démolition du quartier Bachelard à Vaulx-en-Velin www.youtube.com/watch?v=DSAEBIYYpXY Démolition des tours du Pré de l'Herpe (Vaulx-en-Velin) www.youtube.com/watch?v=fG5sD1G-QgU REPORTAGE - En sept secondes, un ensemble de 407 appartements à Vaulx-en-Velin a été détruit à l'explosif dans le cadre du renouvellement urbain... www.youtube.com/watch?v=Js6w9bnUuRM www.youtube.com/watch?v=MCj5D1NhxhI - St-QUENTIN LA ZUP (scic)- NOUMEA - NOUVELLE CALEDONIE historique de la cité Saint-Quentin içi www.agence-concept.com/savoir-faire/sic/

www.youtube.com/watch?v=_Gt6STiH_pM …[VIDEOS] Trois tours de la cité des Indes de Sartrouville ont été démolies dans le cadre du plan de rénovation urbaine du quartier Mille quatre cent soixante-deux détonateurs, 312 kilos le 06/06/2010 à 11 heures. la belle video içi www.youtube.com/watch?v=fY1B07GWyDE VIGNEUX-SUR-SEINE, VOTRE HISTOIRE, VOS SOUVENIRS. içi www.youtube.com/watch?v=8o_Ke26mB48 … , Film des Tours et du quartier de la Croix Blanche, de 1966 à 1968. Les Tours en train de finir de se construire, ainsi que le centre commerciale. Destruction de la Tour 21, pour construire de nouveaux HLM...Quatre murs et un toit 1953 Scenario et réalisation Pierre Jallaud MRU (ministère de la reconstruction et de l'urbanisme) www.dailymotion.com/video/xk6xui twitter.com/Memoire2cite/status/1121877386491043840/photo... Avril 1993, 6 ans après l'implosion de la tour DEBUSSY des 4000, 30% seulement des travaux de rénovation ont été réalisés et le chômage frappe toujours 1/3 des hbts. C'est un échec. A Mantes la Jolie, 6 mois après la destruction des 4 tours du Val Fourré, www.youtube.com/watch?v=ta4kj05KJOM … Banlieue 89, Bacalan à Bordeaux 1986 - Un exemple de rénovation urbaine et réhabilitation de l'habitat dans un des quartiers de Bordeaux La Cité Claveau à BACALAN. A l'initiative du mouvementla video içi www.youtube.com/watch?v=IN0JtGBaA1o … L'assoçiation de ROLLAND CASTRO @ Le Plan Banlieue 89 - mode d'emploi - Archive INA - La video içi. TRANSFORMER LES PAYSAGES URBAINS AVEC UNE APPROCHE CULTURELLE www.youtube.com/watch?v=Aw-_f-bT2TQ … SNCF les EDITIONS DU CABRI PRESENTE PARIS LA BANLIEUE 1960-1980 -La video Içi.

www.youtube.com/watch?v=lDEQOsdGjsg … Içi la DATAR en 1000 clichés missionphotodatar.cget.gouv.fr/accueil - Notre Paris, 1961, Réalisation : André Fontaine, Henri Gruel Les archives filmées de la cinémathèque du ministère de 1945 à nos jours içi www.dailymotion.com/video/xgis6v?playlist=x34ije

Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.l'UNION SOCIALE POUR L HABITAT fete ses 90 ans "TOUT savoir tout voir, tout connaitre, sur le LOGEMENT SOCIAL des HLM aux HBM avec le Musée HLM" en ligne sur le WEB içi www.banquedesterritoires.fr/lunion-sociale-pour-lhabitat-... … De grandes barres d’immeubles, appelées les grands ensembles, sont le symbole de nos banlieues. Entrée Libre revient sur le phénomène de destruction de ces bâtiments qui reflètent aujourd’hui la misere www.youtube.com/watch?v=mCqHBP5SBiM twitter.com/Memoire2cite/status/1121877386491043840/photo... Avril 1993, 6 ans après l'implosion de la tour DEBUSSY des 4000, 30% seulement des travaux de rénovation ont été réalisés et le chômage frappe toujours 1/3 des hbts. C'est un échec. A Mantes la Jolie, 6 mois après la destruction des 4 tours du Val Fourré, www.youtube.com/watch?v=ta4kj05KJOM … Banlieue 89, Bacalan à Bordeaux 1986 - Un exemple de rénovation urbaine et réhabilitation de l'habitat dans un des quartiers de Bordeaux La Cité Claveau à BACALAN. A l'initiative du mouvementla video içi www.youtube.com/watch?v=IN0JtGBaA1o … L'assoçiation de ROLLAND CASTRO @ Le Plan Banlieue 89 - mode d'emploi - Archive INA - La video içi. TRANSFORMER LES PAYSAGES URBAINS AVEC UNE APPROCHE CULTURELLE www.youtube.com/watch?v=Aw-_f-bT2TQ … SNCF les EDITIONS DU CABRI PRESENTE PARIS LA BANLIEUE 1960-1980 -La video Içi.

www.youtube.com/watch?v=lDEQOsdGjsg … Içi la DATAR en 1000 clichés missionphotodatar.cget.gouv.fr/accueil - Notre Paris, 1961, Réalisation : André Fontaine, Henri Gruel Les archives filmées de la cinémathèque du ministère de 1945 à nos jours içi www.dailymotion.com/video/xgis6v?playlist=x34ije

31 TOULOUSE - le Mirail 1962 réalisation : Mario Marret construction de la ville nouvelle Toulouse le Mirail, commentée par l'architecte urbaniste Georges Candilis le film www.dailymotion.com/video/xn4t4q?playlist=x34ije Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain.Les films du MRU - Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije

archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... -Créteil.un couple à la niaiserie béate exalte les multiples bonheurs de la vie dans les new G.E. www.youtube.com/watch?v=FT1_abIteFE … La Ville bidon était un téléfilm d'1 heure intitulé La Décharge.Mais la censure de ces temps de présidence Pompidou en a interdit la diffusion télévisuelle - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - Hansjörg Schneider BAUNETZWOCHE 87 über Papiermoderne www.baunetz.de/meldungen/Meldungen_BAUNETZWOCHE_87_ueber_... … - ARCHITECTURE le blog de Claude LOTHIER içi leblogdeclaudelothier.blogspot.com/2006/ - - Le balnéaire en cartes postales autour de la collection de David Liaudet, et ses excellents commentaires.. www.dailymotion.com/video/x57d3b8 -Restaurants Jacques BOREL, Autoroute A 6, 1972 Canton d'AUXERRE youtu.be/LRNhNzgkUcY munchies.vice.com/fr/article/43a4kp/jacques-borel-lhomme-... … Celui qu'on appellera le « Napoléon du prêt-à-manger » se détourne d'ailleurs peu à peu des Wimpy, s'engueule avec la maison mère et fait péricliter la franchise ..

31 TOULOUSE - le Mirail 1962 réalisation : Mario Marret construction de la ville nouvelle Toulouse le Mirail, commentée par l'architecte urbaniste Georges Candilis le film www.dailymotion.com/video/xn4t4q?playlist=x34ije Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain.Les films du MRU - Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije Maison de Banlieue et de l'Architecture 41 rue Geneviève Anthonioz De Gaulle, Athis-Mons Mercredi et samedi de 14h à 18h, sauf les 20avril, 1er et 8 mai, 1er juin, 2 et 9 novembre. www.portesessonne.fr/Institution/Toute-l-actu/Sortir-et-D...

Içi le LOIRET AVEC MONTARGIS @ LES HLM www.arte.tv/fr/videos/073938-000-A/l-homme-a-mange-la-terre/ … Entre capitalisme et mondialisation imposés par les grandes puissances, un décryptage du basculement dans l’anthropocène de la nature par l’homme.La grande accélération qui fait définitivement basculé le monde dans l'anthropocene(Ère de l'Homme) s'explique pas seulement par la croissançe démographique.. mais par l'incroyable dynamisme des sciençes des techniques, et des talents des Entreprises à vendre leurs produits..les 30 Glorieuses Américaine @ le climatiseur fait son apparition... la promesse de la Maison éléctrique, invite à un confort nouveau...il ne s agissait plus de chauffer les maisons , mais etre capable de les refroidir... www.arte.tv/fr/videos/073938-000-A/l-homme-a-mange-la-terre/ …çe pour que le chauffage,la climatisation et le tout electrique devienne la norme dans le monde, les Industriels de l'elec imposent aux lotissements, le raccordement a l electricite, via des deals avec le BTP, ils signent ainssi la mort de la maison solaire :( les 30 Glorieuses & l'arrivée du Confort Electrique... les industriels de l 'éléctricité çe vendent en inventeur du Futur font barrage a des tas d'autres idees comme la maison tout solaire qui aurai pu avoir toutes ses chances... "When you live , electrik me" veux tout dire ..

… les 30 glorieuses Américaine @ quand celles çi ratent le coche sur la Maison Solaire... www.arte.tv/fr/videos/073938-000-A/l-homme-a-mange-la-terre/ …Quelque 1 400 milliards de tonnes de CO2 sont aujourd’hui prisonnières de la basse atmosphère. Réchauffement climatique, déforestation, inondations, épuisement des ressources, pollutions, déchets radioactifs.…De la révolution industrielle à aujourd’hui, un décryptage minutieux de la course au développement qui a marqué le point de départ de l’ère de l'anthropocène (ou l'ère de l'Homme) et de la déterioration continue de la planète @ le film içi www.arte.tv/fr/videos/073938-000-A/l-homme-a-mange-la-terre/

 

…L'homme a mangé la Terre _ 1960 les 30 Glorieuses dans le plastique @ l'Alathon ,le Delrin,le Lucite,le Teflon , les Molécules,la Grande distribution & les hypermarchés,le salon de l 'auto,les arts ménagers,la consommation de masse alimente encore plus fortement les emissions Co2 De la révolution industrielle à aujourd’hui, un décryptage minutieux de la course au développement qui a marqué le point de départ de l’ère de l'anthropocène (ou l'ère de l'Homme) et de la déterioration continue de la planète.

Quelque 1 400 milliards de tonnes de CO2 sont aujourd’hui prisonnières de la basse atmosphère. Réchauffement climatique, déforestation, inondations, épuisement des ressources, pollutions, déchets radioactifs... : en deux siècles, la course au progrès et à la croissance a durablement altéré la planète, la crise environnementale se doublant d’une rupture géologique, avec l’avènement de l’ère anthropocène. Portée par l’exploitation des énergies fossiles – du charbon de la révolution industrielle en Angleterre au tout-pétrole de la domination économique des États-Unis –, l’industrialisation et ses corollaires, taylorisme et colonialisme, entraînent une exponentielle production de masse. Un processus qu’accélère la Première Guerre mondiale, les firmes chimiques mobilisées pour tuer l’ennemi se reconvertissant dans la destruction du vivant avec les herbicides, insecticides et fertilisants de l’agriculture intensive. Alors que l’urbanisation s’étend, la voiture, qui sonne le glas du tramway, se généralise, et l’Amérique s’inspire du modèle autoroutier nazi. La Seconde Guerre mondiale engendre une nouvelle organisation du travail, laquelle devient la norme, et annonce l’ère nucléaire de la guerre froide. Dans sa démesure, l’homme rêve déjà d’usages civils de l’atome (y compris pour l’abattement de montagnes et la dissolution des calottes glaciaires !). Le plastique et le béton deviennent les piliers de la consommation de masse, dévoreuse de matières premières et antidote à la contestation sociale, jusqu’à la révolution numérique.

Liaisons dangereuses

En balayant, avec de formidables archives issues du monde entier, deux siècles de progrès jusqu’à l’ère du big data, le film remonte aux sources de la crise écologique, en interrogeant avec précision les enjeux scientifiques, économiques et politiques qui y ont conduit. Fourmillant d’informations, il éclaire l’histoire de cette marche folle, et les liaisons dangereuses entre industries militaire et civile. Entre capitalisme et mondialisation imposés par les grandes puissances, un décryptage passionnant du basculement dans l’anthropocène, funeste asservissement de la nature par l’homme.

Saint-Étienne Métropole labellisée « Bibliothèque Numérique de Référence » ! La plus ancienne cinémathèque régionale de france à désormais son site web ! Programmation, ateliers pédagogiques et visionnage en ligne ! Le lien direct vers le film : cinematheque.saint-etienne.fr/Default/doc/OAI_1/oai-cse.d... … 🎥@Cinematheque42 ▶ içi MONTREYNAUD cinematheque.saint-etienne.fr/Default/doc/OAI_1/oai-cse.d... - Içi

LA COTONNE MONTFERRE cinematheque.saint-etienne.fr/Default/doc/OAI_1/oai-cse.d... bit.ly/2KK0n1D - 69 Vénissieux 1984 Images des Minguettes dans le clip ORIGINAL Envole moi de jean jacques Goldman la V.O. là www.facebook.com/icivenissieux/videos/2042888055963468/ … & clip officiel içi www.youtube.com/watch?v=oltptNDHocw … - Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain. Structure Couleurs d'une cité provençale en 1975 extrait du film Bâtir mieux plus vite et moins cher @ le BTP en 1975, l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant...Une nouvelle cité provençale ... dai.ly/xyjudq Jacques Tati & la villa Arpel @ le film "mon Oncle"

www.ina.fr/video/R09119655 TURQUIE - Cette ville fantôme a pourrait servir de tournage à un film d'horreur. La commune de Mudurnu, au nord de la Turquie, compte des centaines de répliques de châteaux français tous à l'abandon www.youtube.com/watch?v=qGML4Ej7muMwww.youtube.com/watch?v=U8cFGOnxns4 … Démolition Tour DEF mercredi 23 juin 2010 - Cité Balzac Création artistique autour de la démolition d'un bâtiment. Ce film a été réalisé par les équipes de Plug N' Prod. www.youtube.com/watch?v=L9A_lUN1TPU … 42 - SAINT-ETIENNE LOIRE - Le temps de l'urbanisme sur la Loire, en 1962, les vues des HLM de RHONE ALPES de PARIS & plus... en FILM içi www.dailymotion.com/video/xgj2zz Réalisation : Philippe Brunet

Saint-Etienne l' Extension Marandiniere 1957-59 architecte Jean Farat 42 St-Etienne LOIRE - la Marandiniere les espaces verts @ les 30 G & Jacques SIMON - Il crée la revue Espaces verts en 1968, l’anime jusqu’en 1982, publie des cahiers spéciaux dédiés à « l’Aménagement des espaces libres ». www.dailymotion.com/video/xgj74q LE FILM 42 - Le temps de l'urbanisme sur la Loire, 1962, le FILM içi www.dailymotion.com/video/xgj2zz Réalisation : Philippe Brunet archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - museedelacartepostale.fr/blog/ - museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... - furtho.tumblr.com/archive

le Logement Collectif* 50,60,70's, dans tous ses états..Histoire & Mémoire d'H.L.M. de Copropriété Renouvellement Urbain-Réha-NPNRU., twitter.com/Memoire2cite tout içi sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije ,Saint-Étienne Métropole labellisée « Bibliothèque Numérique de Référence » ! La plus ancienne cinémathèque régionale de france à désormais son site web ! Programmation, ateliers pédagogiques et visionnage en ligne ! ▶ bit.ly/2KK0n1D la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye

www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

Le Joli Mai (Restauré) - Les grands ensembles BOBIGNY l Abreuvoir www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE … et la www.youtube.com/watch?v=hK26k72xIkUwww.youtube.com/watch?v=xCKF0HEsWWo

Genève Le Grand Saconnex & la Bulle Pirate - architecte Marçel Lachat -

Un film de Julien Donada içi www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4E723uQcpnU … … .Genève en 1970. pic.twitter.com/1dbtkAooLM è St-Etienne - La muraille de Chine, en 1973 ce grand immeuble du quartier de Montchovet, existait encore photos la Tribune/Progres.

www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48 …, - la tour 80 HLM située au 1 rue Proudhon à Valentigney dans le quartier des Buis Cette tour emblématique du quartier avec ces 15 étages a été abattu par FERRARI DEMOLITION (68). VALENTIGNEY (25700) 1961 - Ville nouvelle-les Buis 3,11 mn www.youtube.com/watch?v=C_GvwSpQUMY … - Au nord-Est de St-Etienne, aux confins de la ville, se dresse une colline Montreynaud la ZUP de Raymond Martin l'architecte & Alexandre Chemetoff pour les paysages de St-Saens.. la vidéo içi * Réalisation : Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije - Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes

Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , Quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un triste constat s'impose : 5 944 passages sont coupés, soit plus de 110 km de brèches ; de nombreuses villes se trouvent isolées.Les chantiers s'activent dans toute la France pour "gagner la bataille des communications routières". Mais outre la pénurie de main d’œuvre, il faut faire face au manque de matériaux (béton, métal) et donc déployer des trésors d'imagination pour reconstruire les ponts détruits. Si le savoir faire des tailleurs de pierre est exploité, le plus spectaculaire est le relevage des ponts, comme le pont de Galliéni à Lyon, où 7 à 800 tonnes d'acier sont sorti de l'eau avec des moyens de l'époque. En avril 1945, il reste 5 700 ponts à reconstruire soit 200 000 tonnes d'acier, 600 000 tonnes de ciment, 250 000 m3 de bois, 10 millions de journées d'ouvrier, prix de l'effort de reconstruction.1945

Auteurs / réalisateurs : images : G.Delaunay, A.Pol, son : C.Gauguier Production : Direction Technique des Services des Ponts et Chaussées / Ministère des Travaux Publics et des Transports Support original : 16 mm noir et blanc Durée : 14 min Thèmes principaux : infrastructures-ouvrages d'art Mot clés : chantier, pont, Reconstruction, restauration, béton précontraint, ministère des travaux publics et des transportsLieux : Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije , Film d'archive actualités de 1952 Reconstruction de la France sept ans après la fin de la seconde guerre mondiale état des lieux de la crise du logement , Actualités de 1952. Sept ans après la fin de la seconde guerre Mondiale état des lieux de la reconstruction de la France et de la crise du logement à l’œuvre, pénurie de logement, logements insalubres. Les actualités montrent des images d'archives de la destruction de la France, les Chars de la division Leclerc qui défilent sur les Champs Elysees. Le commentaire dénonce la lenteur de la reconstruction et notamment des manifestations qui ont eu lieue à Royan afin d''accélérer la reconstruction de la ville détruite.Le film montre à Strasbourg, Mulhouse, des réalisation moderne de grands ensembles et des images d'archive de la reconstruction du Havre de Saint Nazaire.Le film se termine à Marseille sur les réalisation nouvelles autour du vieux port puis on assiste à l'inauguration de la Cité Radieuse par le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme Eugène Claudius-Petit en présence de son architecte Le Corbusier à qui le ministre remet la cravate de commandeur de la légion d'honneur. www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695... Mémoire2cité Mémoire2Ville Mémoire de l'Habitat,içi la page listant mes 43 albums photos disponibles, çe x 1000 pour chacuns d'entre eux ..Merci aux 5859 followers qui porte une attention particuliere à nos quartiers..

la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije - Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité.

les Trente Glorieuses de Toulouse transfigurée ou défigurée? Curieux mélange entre passé empreint de ruralité et modernisme d'une nouvelle vie citadine, Toulouse a été bousculée durant les Trente Glorieuses. Elle en porte encore la marque. Cachez ce béton que Toulouse ne saurait voir ! Aujourd'hui, pour coller à l'image de Ville rose, les nouvelles constructions sont fréquemment parées de briquettes. Mais lors de son essor économique, de l'après-guerre aux années 70, la ville a aussi vu pousser des immeubles, des usines et des équipements qui rompaient avec la tradition. «Les Trente Glorieuses» imposaient l'image du progrès, ouvraient grandes des brèches pour la voiture (les allées Jean-Jaurès) et multipliaient les étages. «Aujourd'hui, tes buildings grimpent haut», chante Nougaro en 1967, au plus fort des constructions. La halle octogonale au dôme d'ardoises du marché des Carmes ? Jetée à terre. Même chose pour la halle Victor-Hugo, qui laissera la place à un immeuble blanc hérissé de compartiments de béton. Cinquante ans plus tard, parés des vertus du vintage, on les regarderait avec admiration.

500 bâtiments en 30 ans !

En ouvrant une collection «au temps des Trente Glorieuses»*, les éditions toulousaines Loubatières classent le progrès au rayon de la nostalgie. Son rédacteur, l'historien Rémy Pech qui présida l'université du Mirail (construite au début des années 70) rappelle qu'entre 1946 et 1975, «Toulouse gagne près de 110 000 habitants ; la vie quotidienne change profondément, les grands magasins supplantent les boutiques de quartier, on se presse à la foire internationale...». Le quartier du Mirail sortira bientôt de terre. Symbole de la Toulouse moderne, il en est éloigné : les bus 12 et 148 le relient péniblement en attendant l'arrivée du métro, en 1990, alors que la crise s'est installée durablement. Chargé d'un inventaire de l'architecture du siècle dernier en Midi-Pyrénées, l'architecte Rémi Papillault a recensé 693 bâtiments construits à Toulouse, dont 500 pour les seules Trente Glorieuses.

«C'est une période très riche, où des agences remarquées marient le béton aux matériaux traditionnels de la région, la brique et les galets», note l'architecte, citant les immeubles de Gardia et Zavagno, boulevard des Récollets ou l'école de la rue de la chaussée, signée Pierre Debeaux. Cette dernière se fait discrète, dans la continuité urbaine. Nettement plus visibles sont la résidence de la Comtale aux terrasses étagées, près de la gare, le Belvédère aux Récollets ou les premières HLM bien pensées (par Armandary) à Empalot. Il y a aussi le magasin Perry, place Esquirol, qui alterne vitres et panneaux pleins en façade d'un temple de la lingerie.

Perry, en cours de fermeture, est entré dans le paysage, comme le Monoprix de De Noyers et Le Maresquier, mais l'immeuble Citroën boulevard d'Arcole (actuellement Decathlon) a toujours ses détracteurs. Il est pourtant «un des plus beaux de la période», estime l'architecte.

Toulouse défigurée ou transfigurée ? «Le même bâtiment peut faire les deux !» prévient Rémi Papillault. Les Trente Glorieuses ne le sont pas pour tout le monde. Les éditions Loubatières, qui lui consacrent tout un album ont orné la couverture de leur principale victime : le marché des Carmes, construit par Galinier en 1892.

*Toulouse au temps des Trente Glorieuses, textes de Rémy Pech, éd. Loubatières, 109 pages, 25 €

«Entre 1946 et 1975, Toulouse gagne 110 000 habitants, la vie change profondément» Nettement plus visibles sont la résidence de la Comtale aux terrasses étagées, près de la gare, le Belvédère aux Récollets ou les premières HLM bien pensées (par Armandary) à Empalot. Il y a aussi le magasin Perry, place Esquirol, qui alterne vitres et panneaux pleins en façade d'un temple de la lingerie.

Perry, en cours de fermeture, est entré dans le paysage, comme le Monoprix de De Noyers et Le Maresquier, mais l'immeuble Citroën boulevard d'Arcole (actuellement Decathlon) a toujours ses détracteurs. Il est pourtant «un des plus beaux de la période», estime l'architecte.

Toulouse défigurée ou transfigurée ? «Le même bâtiment peut faire les deux !» prévient Rémi Papillault. Les Trente Glorieuses ne le sont pas pour tout le monde. Les éditions Loubatières, qui lui consacrent tout un album ont orné la couverture de leur principale victime : le marché des Carmes, construit par Galinier en 1892.

*Toulouse au temps des Trente Glorieuses, textes de Rémy Pech, éd. Loubatières, 109 pages, 25 €

«Entre 1946 et 1975, Toulouse gagne 110 000 habitants, la vie change profondément» www.ladepeche.fr/.../2232355-trente-glorieuses... Batir la vie - 311 pages. Quelques planches en noir et blanc. 2 photos disponibles.. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle

Bâtir la vie est un récit autobiographique, recueilli et mis en forme en 1977 par Michel Lefebvre. Candilis raconte son extraordinaire parcours, de Bakou à Athènes, Paris, Casablanca ou La Martinique, de sa participation aux CIAM, puis au Team 10 à ses dernières réflexions sur l'habitat contemporain, de la Résistance grecque à l'enseignement à l'Ecole des Beaux Arts. Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle. BATIR! www.franceculture.fr/.../batir-la-vie-un... Tel était le rêve de Georges Candilis. C'est devenu une passion. Une passion qui a fait de lui aujourd'hui un célèbre architecte. S'il a toujours tenté, à travers ses recherches et ses réalisations, de réconcilier la maison et la ville, c'est peut-être, en partie, parce que sa jeunesse fut une grande aventure, un long voyage, la quête permanente d'un havre où "se reposer" et où "voir se reposer" les autres.

Né à Bakou en 1913, il part à l'âge de 12 ans pour la Grèce et entre, après ses années de collège, à l'école Polytechnique d'Athènes, section architecture. Il n'abandonnera plus jamais cette discipline. Après la guerre contre les Italiens, la résistance contre les Allemands et les Anglais, une bourse du gouvernement français lui permet, en 1945, de gagner la ville de ses rêves : Paris. C'est là, en effet, que travaille l'un des plus grands architectes de l'époque : Le Corbusier. Intégré à son équipe, il participe de façon directe avec lui à la construction de la fameuse "Maison du Fada" à Marseille.

Déjà se dessinent dans son esprit les grands axes de ses recherches futures : faire des logements "riches" pour les pauvres, des lieux qui servent et respectent l'homme. Ce sont successivement des maisons pour Gitans, des réalisations à la Martinique pour l'habitat tropical, un grand ensemble à Toulouse - Le Mirail - où il tente de créer une ville sans ségrégation ; l'aménagement du Languedoc-Roussillon consacré aux loisirs populaires.

Aujourd'hui, Georges Candilis poursuit son rêve de toujours: mettre au service des plus déshérités- hier, ceux des bidonvilles, qu'il a pu voir en Amérique du Sud - aujourd'hui, ceux des populations sous-développées du Moyen-Orient, sont art de bâtir qui est en même temps un art de vivre. un architecte témoin de son temps - récit recueillli par Michel Lefebvre - Candilis Georges, Lefebvre Mic @ Un homme

D’origine grecque, né à Bakou (1913-1995), l’architecte français Georges Candilis a fait ses études à l’École polytechnique nationale d’Athènes avant de travailler, dès 1946, chez Le Corbusier, sur le projet d’unité d’habitation de Marseille, dont il dirigea le chantier avec l’architecte américain Shadrach Woods (1923-1973).

En 1951, Candilis et Woods vont diriger le bureau africain de l’Atbat (Ateliers des bâtisseurs), structure créée par Le Corbusier, Vladimir Bodiansky et André Wogensky. À son retour en France, Candilis rencontre à l’Atbat l’architecte yougoslave Alexis Josic (1921-2011).

L’aventure de l’équipe Candilis-Josic-Woods commence en 1954. En une dizaine d’années de travail commun (1955-1964), ces trois architectes installés en France ont posé les bases théoriques d’une critique du fonctionnalisme et, à travers d’innombrables chantiers, mis en application à grande échelle les principes d’une architecture nouvelle, dite « proliférante ».

Ils cherchent à produire de nouvelles typologies d’habitats, adaptées aux conditions économiques et sociales des habitants les plus démunis. L’humain est au centre de leurs préoccupations. « Le respect n’a pas de formule, pas de recette. C’est un sentiment que doit posséder l’architecte envers son client ; si la construction peut donner des satisfactions matérielles, l’architecture doit apporter quelque chose de plus : la dignité et la liberté » (Candilis, 1977).

Leur réflexion architecturale absolument nouvelle, centrée sur l’habitat, différera de celle de Le Corbusier et sera plus proche des recherches sur l’habitat minimal menées par les architectes allemands des années vingt.

L’abandon progressif d’une idée rationnelle et normative entraînera l’équipe d’architectes à se retrancher sur des « propositions pour un habitat évolutif », intégrant la problématique de la croissance et du changement à l’échelle de la maison individuelle.

Ils aborderont la question de l’habitat en donnant la priorité à l’organisation du plan.

L’équipe concevra selon un rationalisme subtil à la manière de Louis Kahn (espace servant/espace servi), des fonctions précises : accès, rangements, bains, etc.

Entre autres réalisations, citons l’extension de Bagnols-sur-Cèze et le quartier du Mirail à Toulouse. À partir de 1969, Candilis poursuit seul son activité en tant qu’architecte et urbaniste. Il travaille sur plusieurs projets de logements et d’écoles au Moyen-Orient, ainsi que sur l’aménagement de sites touristiques.

En 1970, entouré de nouveaux collaborateurs, Candilis concevra le village des Carrats à Port-Leucate suivant les principes mis au point antérieurement. Ils reprendront les systèmes en cluster (grappe) et en stem (tiges), métaphores anglo-saxonnes d’un urbanisme scientifique,

séduit par un mode d’organisation organique de l’habitat chère à Patrick Geddes.

Une citation

« L’œuvre la plus importante qui résulte de ce travail, de cette entente, de cette persévérance, est la création de conditions favorables pour permettre aux hommes de se rencontrer, de mieux se connaître. Et la connaissance conduisant à l’amitié renforce la paix entre les peuples. »

G. Candilis, 1977

Sources :

Cité du patrimoine archiwebture.citechaillot.fr/fonds/FRAPN02_CANGE

Granveaud, « Candilis Georges (1913-1995) », Encyclopædia Universalis.

Georges Candilis, Bâtir la vie : un architecte témoin de son temps, Stock, 1977

Un projet

Le village de vacances des Carrats à Port-Leucate a été conçu par les architectes Georges Candilis, Georges Wursteisen, Pierre Raoux et Zygmund Knyszewsky.

Il fait partie des opérations de construction de la Mission Racine, programme pour l’aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon, pour lequel Candilis a été nommé architecte en chef en 1964.

Pour l’équipe de Candilis, l’opération des Carrats devient un lieu d’expérimentation architecturale à dimension sociale. Composé de bungalows de formes cubiques, ses toits terrasses, ses patios, les bâtiments collectifs, les nombreux lieux publics (placettes, aires de jeux) ont permis la création d’un lieu idéal où tout était fait pour tendre vers un bonheur individuel et collectif.

Les architectes de la Team 10 (1), dont faisait partie Candilis, insistaient sur la relation de l’architecture avec la « quatrième dimension ». Les concepts clés « d’espace/temps » et de « mouvement », devaient être associés à ceux, de « plasticité », « mobilité », « flexibilité » et « évolution », dans le combat pour une redéfinition de l’architecture humaniste, une architecture de communauté.

En 1961, la Team X avec les concepts de Stem et de web récuse le dogme du zoning fonctionnel de la charte d’Athènes, et son outil de mesure le Zipaton : une trame plastifiée mécanique qui, une fois collée sur le papier, marquait un type général d’utilisation, plutôt qu’un volume ou une forme en particulier.

Se basant sur ces deux concepts, la prise en compte de la fonction ne se fonde plus seulement sur l’espace, elle intègre l’échelle de l’homme dans ses déplacements et son temps de parcours à l’intérieur des espaces (2).

Le concept de stem (tige) est utilisé comme un moyen d’organiser l’urbanisme de masse. Plus concrètement, le stem était une zone piétonne continue reliant les principaux équipements urbains. Le stem central est considéré comme la structure fondamentale, à la fois sociale et matérielle, des ensembles résidentiels.

Le stem apparaît pour la première fois dans leur projet pour le concours de Caen-Hérouville, puis à Toulouse-Le Mirail. Il s’enrichit par la suite avec le cluster des « grappes » de constructions de petites et de grandes hauteurs s’articulent autour des espaces publics (stem) qui se prolongent dans les îlots résidentiels.

Le concept continuera son évolution avec l’apparition du Web qui « n’est pas essentiellement un système de circulation, mais un système d’environnement. C’est le moyen d’établir une hiérarchisation à grande échelle, qui par son existence rend possible une expression individuelle à très petite échelle. Le Web doit être un système hautement flexible dans un monde d’une grande mobilité. La flexibilité est garantie par l’uniformité de l’intensité initiale des activités sur le Web, de telle sorte qu’il puisse être accroché à n’importe quel point, et qu’il puisse lui-même s’accrocher aux systèmes plus importants à n’importe quel endroit. Ces liaisons déterminent des points de très grande intensité mais la flexibilité première reste toujours et les points de densité qui surviennent à mesure que le Web en vivant devient polycentrique, gardent leur caractère de mobilité. Ces systèmes feront preuve, à leur commencement, d’une intensité d’activité également répartie, de manière à ne pas compromettre l’avenir ». Woods, Paris, août-décembre 1962 (3- 4)

La question du plus grand nombre poussera la Team 10 à innover non seulement sur le registre programmatique ou urbanistique, mais également dans le domaine esthétique.

Les architectes s’intéressent à la rythmique des nombres, grâce au rythme et à la géométrie, les grands nombres devenaient maniables pour la composition et visuellement intelligibles.

Les principes de base en étaient une relation de réciprocité entre la partie et le tout, ainsi qu’une structure non hiérarchique et polycentrique qui reliait entre elles les différentes échelles de l’environnement construit.

C’est dans le prolongement du courant général de l’architecture moderne et de cette restructuration idéologique que naîtra l’opération des Carrats de Port-Leucate en 1969.

Les membres de la Team 10, émergée des Ciam dans les années cinquante, par leurs analyses, dessins, publications, enseignements, ont suscité un profond renouvellement de la pensée moderne sur l’architecture et la ville, car pour eux :

« La structure d’une ville ne tient pas à sa géométrie mais aux activités humaines qu’elle recèle. » Candilis-Josic-Woods, 1964 (5).

Notes :

(1) Le nom de Team 10 fait référence au Xe congrès des CIAM (congrès international d’architecture moderne), pendant lequel, un groupe d’architectes issus du Mouvement moderne remettra en cause les principes de la charte d’Athènes.

Sources :

(2) Source éditoriale Le Carré Bleu quarante ans – 1958-1998, p. 1 à 3.

(3) Source première édition Carré bleu, n° 3, 1962

(4) Carré bleu, numéro 3-4, 1998, p. 44

(5) Dossier de presse Expo en 2008, Cité de l’architecture & du patrimoine. Mouvement moderne : premières autocritiques, Team X, une utopie du présent (1953-1981) LES GRANDS ENSEMBLES @ Bien qu’ils échappent à une définition unique, les grands ensembles sont ty-piquement des ensembles de logement collectif, souvent en nombre impor-tant (plusieurs centaines à plusieurs milliers de logements), construits entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1970, marqués par un urba-nisme de barres et de tours inspiré des préceptes de l’architecture moderne.

 

Ces grands ensembles, dont plusieurs centaines ont été construits en France, ont permis un large accès au confort moderne (eau courante chaude et froide, chauffage central, équipements sanitaires, ascenseur…) pour les ouvriers des banlieues ouvrières, les habitants des habitats insalubres, les rapatriés d’Algérie et la main-d’oeuvre des grandes industries.

 

Ils se retrouvent fréquemment en crise sociale profonde à partir des années 1980, et sont, en France, l’une des raisons de la mise en place de ce qu’on appelle la politique de la Ville.

 

Définition

 

Il n’y a pas de consensus pour définir un grand ensemble.

 

On peut toutefois en distinguer deux :

 

• Selon le service de l’Inventaire du ministère de la Culture français, un grand ensemble est un «aménagement urbain comportant plusieurs bâtiments isolés pouvant être sous la forme de barres et de tours, construit sur un plan masse constituant une unité de conception. Il peut être à l’usage d’activité et d’habitation et, dans ce cas, comporter plusieurs centaines ou milliers de logements. Son foncier ne fait pas nécessairement l’objet d’un remembrement, il n’est pas divisé par lots ce qui le différencie du lotissement concerté».

 

• Selon le «géopolitologue» Yves Lacoste, un grand ensemble est une «masse de logements organisée en un ensemble. Cette organisation n’est pas seulement la conséquence d’un plan masse; elle repose sur la présence d’équipement collectifs (écoles, commerces, centre social, etc.) […]. Le grand ensemble apparaît donc comme une unité d’habitat relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiée en un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements».

 

Le géographe Hervé Vieillard-Baron apporte des précisions : c’est, selon lui, un aménagement en rupture avec le tissu urbain existant, sous la forme de barres et de tours, conçu de manière globale et introduisant des équipements règlementaires, comportant un financement de l’État et/ou des établissements publics. Toujours selon lui, un grand ensemble comporte un minimum de 500 logements (limite fixée pour les Zone à urbaniser en priorité (ZUP) en 1959). Enfin, un grand ensemble n’est pas nécessairement situé en périphérie d’une ag-glomération.

 

Comme on le voit ci-dessus, la détermination d’un seuil de logements peut être débattue. Les formes du grand ensemble sont assez récurrentes, inspirées (ou légitimées) par des préceptes de l’architecture moderne et en particulier des CIAM : ils se veulent une application de la Charte d’Athènes4. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une application directe des principes de Le Corbusier. Ils sont aussi le fruit d’une industriali-sation progressive du secteur du bâtiment et, notamment en France, des procédés de préfabrication en béton.

 

Histoire

 

La Cité de la Muette à Drancy, construite par Eugène Beaudouin, Marcel Lods et Jean Prouvé entre 1931 et 1934 pour l’Office public HBM de la Seine, est traditionnellement considérée comme le premier grand en-semble en France. Elle est même à l’origine du terme de «grand ensemble» puisque c’est ainsi que la désigne pour la première fois Marcel Rotival dans un article de l’époque6. Cette cité, initialement conçue comme une cité-jardin, se transforme en cours d’étude en un projet totalement inédit en France, avec ses 5 tours de 15 étages et son habitat totalement collectif. Cependant, cette initiative reste sans lendemain du moins dans l’immédiat.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, le temps est à la reconstruction et la priorité n’est pas donnée à l’habitat. Le premier plan quinquennal de Jean Monnet (1947-1952) a avant tout pour objectif la reconstruction des infrastructures de transport et le recouvrement des moyens de production. Par ailleurs, le secteur du bâtiment en France est alors incapable de construire des logements en grande quantité et rapidement : ce sont encore de petites entreprises artisanales aux méthodes de constructions traditionnelles.

 

Les besoins sont pourtant considérables : sur 14,5 millions de logements, la moitié n’a pas l’eau courante, les 3/4 n’ont pas de WC, 90 % pas de salle de bain. On dénombre 350 000 taudis, 3 millions de logements surpeu-plés et un déficit constaté de 3 millions d’habitations. Le blocage des loyers depuis 19147, très partiellement atténué par la Loi de 1948, ne favorise pas les investissements privés.

 

L’État tente de changer la situation en impulsant à l’industrialisation des entreprises du bâtiment : en 1950, Eugène Claudius-Petit, ministre de la reconstruction, lance le concours de la Cité Rotterdam à Strasbourg. Ce programme doit comporter 800 logements, mais le concours, ouvert à un architecte associé à une entreprise de BTP, prend en compte des critères de coût et de rapidité d’exécution. Le projet est gagné par Eugène Beau-douin qui réalise un des premiers grands ensembles d’après guerre en 1953. En 1953 toujours, Pierre Courant, Ministre de la Reconstruction et du Logement, fait voter une loi qui met en place une série d’interventions (appelée «Plan Courant») facilitant la construction de logements tant du point de vue foncier que du point de vue du financement (primes à la construction, prêts à taux réduit, etc.) : la priorité est donnée clairement par le ministère aux logements collectifs et à la solution des grands ensembles.

 

La même année, la création de la contribution obligatoire des entreprises à l’effort de construction (1 % de la masse des salaires pour les entreprises de plus de 10 salariés) introduit des ressources supplémentaires pour la réalisation de logements sociaux : c’est le fameux «1 % patronal». Ces fonds sont réunis par l’Office Central Interprofessionnel du Logement (OCIL), à l’origine de la construction d’un certain nombre de grands ensembles.

 

Mais le véritable choc psychologique intervient en 1954 : le terrible hiver et l’action de l’Abbé Pierre engage le gouvernement à lancer une politique de logement volontariste. Un programme de «Logements économiques de première nécessité» (LEPN) est lancé en juillet 1955 : il s’agit de petites cités d’urgence sous la forme de pavillons en bandes. En réalité, ces réalisations précaires s’avèrent catastrophiques et se transforment en tau-dis insalubres dès l’année suivante. La priorité est donnée alors résolument à l’habitat collectif de grande taille et à la préfabrication en béton, comme seule solution au manque de logements en France.

 

Une multitude de procédures administratives

 

Grands ensembles du quartier Villejean à Rennes par l’architecte Louis Arretche.

 

Il n’existe pas une procédure type de construction d’un grand ensemble pendant cette période. En effet, de très nombreuses procédures techniques ou financières sont utilisées. Elles servent souvent d’ailleurs à désigner les bâtiments ou quartiers construits à l’époque : Secteur industrialisé, LOPOFA (LOgements POpulaires FAmiliaux), Logecos (LOGements ÉCOnomiques et familiaux), LEN (Logements économiques normalisés), l’opération Million, l’opération «Économie de main d’oeuvre». L’unique objectif de toutes ces procédures est de construire vite et en très grande quantité. Le cadre de la Zone à urbaniser en priorité intervient en 1959, avec des constructions qui ne commencent réellement qu’en 1961-1962.

 

Les contextes de constructions

 

Le quartier de La Rouvière (9ème arrondissement) à Marseille construit par Xavier Arsène-Henry.

 

On peut distinguer 3 contextes de construction de ces grands ensembles à la fin des années 1950 et début des années 1960 :

 

• de nouveaux quartiers périphériques de villes anciennes ayant pour objectif de reloger des populations ins-tallées dans des logements insalubres en centre-ville ou pour accueillir des populations venues des campagnes environnantes (cas les plus fréquents).

 

• des villes nouvelles liées à l’implantation d’industries nouvelles ou à la politique d’aménagement du ter-ritoire : c’est le cas de Mourenx (avec le Gaz de Lacq), Bagnols-sur-Cèze ou Pierrelatte (liées à l’industrie nucléaire). On voit aussi des cas hybrides avec la première situation, avec des implantations proches de villes satellites de Paris, dans le but de contrebalancer l’influence de cette dernière : c’est le cas de la politique des «3M» dans le département de Seine-et-Marne avec la construction de grands ensembles liés à des zones in-dustrielles à Meaux, Melun, Montereau-Fault-Yonne.

 

• des opérations de rénovation de quartiers anciens : le quartier de la Porte de Bâle à Mulhouse, l’îlot Bièvre dans le 13e arrondissement de Paris, le centre-ville ancien de Chelles.

 

Il est à noter qu’un grand ensemble n’est pas forcément un ensemble de logements sociaux : il peut s’agir aussi de logements de standing, comme le quartier de la Rouvière à Marseille.

 

Les modes de constructions

 

Le Haut du Lièvre (3000 logements, construits à partir de 1954), deux des plus longues barres de France, construite par Bernard Zehrfuss sur une crête surplombant Nancy.

 

Tout est mis en oeuvre pour qu’un maximum d’économies soient réalisées sur le chantier :

 

• la préfabrication : de nombreux procédés de préfabrications sont mis en oeuvre sur les chantiers permettant un gain de temps et d’argent. Expérimentés au cours des chantiers de la Reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, ces procédés permettent la construction en série de panneaux de bétons, d’escaliers, d’huisseries mais aussi d’éléments de salles de bains à l’intérieur même du logements. Ces procédés ont pour nom : Camus (expérimenté au Havre et exporté jusqu’en URSS), Estiot (au Haut-du-Lièvre à Nancy) ou Tracoba (à la Pierre Collinet à Meaux). Les formes simples (barres, tours) sont privilégiées le long du chemin de grue (grue posée sur des rails) avec des usines à béton installées à proximité du chantier, toujours dans une recherche de gain de temps.

 

• une économie de main d’oeuvre : la préfabrication permet de faire appel à une main d’oeuvre peu qualifiée, souvent d’origine immigrée. De grands groupes de BTP bénéficient de contrats pour des chantiers de construc-tion gigantesques, favorisés par l’État.

 

• les maîtres d’ouvrages sont eux aussi très concentrés et favorise les grandes opérations. La Caisse des dépôts et consignations est ainsi l’un des financeurs incontournables de ce mouvement de construction avec notam-ment sa filiale, la SCIC (Société Civile immobilière de la Caisse des dépôts et consignations), créée en 1954. Elle fait appel à des architectes majeurs des années 1950 et 1960, tels que Jean Dubuisson, Marcel Lods, Jacques Henri Labourdette, Bernard Zehrfuss, Raymond Lopez, Charles-Gustave Stoskopf et elle est à l’ori-gine de nombreux grands ensembles situés en région parisienne, tels que Sarcelles (le plus grand programme en France avec 10 000 logements), Créteil, Massy-Antony.

 

Les désignations de ces grands ensembles sont à cette époque très diverses : unité de voisinage, unité d’habitation, ville nouvelle (sans aucun rapport avec les villes nouvelles de Paul Delouvrier), villes satellites, ou encore cités nouvelles, etc.Pendant 20 ans, on estime à 300 000 le nombre de logements construits ainsi par an, alors qu’au début des années 1950, on ne produisait que 10 000 logements chaque année. 6 millions de logements sont ainsi construits au total. 90 % de ces constructions sont aidées par l’État.

 

En 1965, le programme des villes nouvelles est lancé, se voulant en rupture avec l’urbanisme des grands ensembles. En 1969, les zones à urbaniser en priorité sont abandonnées au profit des zones d’aménagement concerté, créées deux ans auparavant. Enfin, le 21 mars 1973, une circulaire ministérielle signée par Olivier Guichard, ministre de l’Équipement, du Logement et des Transports, «visant à prévenir la réalisation des formes d’urbanisation dites « grands ensembles » et à lutter contre la ségrégation sociale par l’habitat», interdit toute construction d’ensembles de logements de plus de 500 unités. La construction des grands ensembles est définitivement abandonnée. La loi Barre de 1977 fait passer la priorité de l’aide gouvernementale de la construction collective à l’aide aux ménages : c’est le retour du pavillonnaire et du logement.

 

Les guerres jouent un rôle majeur dans l'histoire architecturale d'un pays. Alors que les commémorations orchestrées par la mission Centenaire 1914-1918 battent leur plein, il paraît intéressant de revenir sur ce que la Grande Guerre a représenté pour les architectes, au-delà des destructions et du traumatisme. Ce premier épisode de « mobilisation totale » - suivant les termes utilisés par Ernst Jünger en 1930 -, a notamment entraîné une industrialisation accéléré des processus de production, qui a marqué les esprits. Certains architectes comme Félix Dumail et Marcel Lods se sont alors engagés dans la définition d'un cadre urbanistique nouveau pour le logement social : au sein de l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine, ils ont largement contribué à l'invention du « grand ensemble ».

 

La reconstruction de l'après Première Guerre mondiale a souvent été présentée comme une occasion manquée. Cette antienne a même servi de repoussoir après la Seconde. C'est pourtant un bilan à tempérer, puisqu'au sortir de l'une et l'autre, on est parvenu à reconstruire un nombre de logements comparable en valeur relative, dans à peu près le même laps de temps. Plus généralement, les vicissitudes des chantiers de l'entre-deux-guerres tiennent au contexte économique et politique, au problème du moratoire des loyers, aux effets de la crise de 1929, etc., plutôt qu'à une défaillance des savoir-faire des entreprises et des architectes. Dans cette période ouverte cohabitent, au contraire, des procédés constructifs aussi nombreux qu'efficaces. L'élaboration des programmes modernes - logement social, équipements sportifs, sociaux et éducatifs, grande distribution, etc. - est l'objet d'un éventail de recherches d'une grande pluralité. On aura rarement inventé autant de types architecturaux. Ainsi, pour paraphraser ce que Jean-Louis Cohen écrit de la Seconde Guerre (1), on peut suggérer que la Première ne représente pas seulement quatre années de « page blanche », ni même une répétition de la suivante, mais bien, elle aussi, un temps de condensation « technologique, typologique et esthétique ». Si la Seconde Guerre coïncide avec la « victoire » et la « suprématie » de la modernité architecturale, la Premièren'est pas en reste, qui pose les conditions de diffusion du fordisme, de la préfabrication des bâtiments et dessine les contours urbanistiques de la construction de masse.

 

Certes, le XIXe siècle, avec le Paris d'Haussmann et les expositions universelles, avait largement plus que défricher les champs de la rapidité, de l'étendue et de la quantité, mais, spécifiquement, l'entre-deux-guerres est marqué par le perfectionnement de la répétition (2). Un des effets de la Grande Guerre réside dans l'accélération de la mise en place d'un cadre de production pour le logement collectif et dans la définition progressive du « grand ensemble ». Ce concept, apparu en juin 1935 sous la plume de Maurice Rotival dans L'Architecture d'aujourd'hui, ressortit à la tentative « d'un urbanisme contemporain : un urbanisme des habitations » (3). Son héraut est l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine (OPHBMS) d'Henri Sellier, futur ministre de la Santé publique du Front populaire. Imaginé en 1913, organisé pendant la guerre, l'OPHBMS sera, avant 1939, le maître d'ouvrage de plus de 17 000 logements répartis en une vingtaine d'opérations banlieusardes.

 

Dans une perspective de généalogie du logement de masse français, il y a grand intérêt à suivre les parcours des architectes de l'OPHBMS pendant la Grande Guerre. Parmi la vingtaine de protagonistes concernés, seuls deux étaient trop âgés pour participer au conflit : Raphaël Loiseau (1856-1925), architecte-conseil, et Alexandre Maistrasse (1860-1951), qui s'applique dès avant l'armistice au projet de la « cité-jardins » de Suresnes, dont Sellier sera maire de 1919 à 1940. Il y livrera près de 2 500 logements. Bien que plus jeune, Maurice Payret-Dortail (1874-1929) n'est pas mobilisé et participe à la mise en place de l'Office durant la guerre, avant de travailler jusqu'à son décès prématuré à une autre grande cité-jardins, celle du Plessis-Robinson. Nés entre 1868 et 1900, les autres architectes correspondent exactement aux classes d'âge appelées au front.

 

Les figures de Marcel Lods et de Felix Dumail

 

Deux d'entre eux (4) ont laissé des archives significatives sur ces années : Félix Dumail (1883-1955), un des plus fidèles compagnons de Sellier, et Marcel Lods (1891-1978), brillant cadet entré dans un second temps à l'OPHBMS avec son associé Eugène Beaudouin (1898-1983). Dumail est diplômé de l'Atelier Bernier en 1908 et lorsqu'il est mobilisé, il figure déjà parmi les pionniers du logement social. Lods, quant à lui, est admis dans le même atelier en 1911, mais, conscrit l'année suivante, il ne quitte l'uniforme qu'une fois la guerre terminée. Il obtient son diplôme en 1923, tout en collaborant dès 1921 sur d'importantes opérations HBM avec Albert Beaudouin, architecte de la Société des logements économiques pour familles nombreuses depuis 1907. Celui-ci lui cédera son agence en 1929, ainsi qu'à son neveu Eugène.

 

Vers des logements sociaux en grande série

 

Il faut rappeler qu'à l'approche de la guerre, ce que l'on nomme le logement ouvrier se situe à un tournant : fin 1912, la loi Bonnevay a affirmé son caractère public. Elle autorise alors les collectivités locales à constituer des offices d'habitations à bon marché, domaine jusque-là réservé des sociétés anonymes et des fondations philanthropiques. Peu avant, la Ville de Paris a obtenu la possibilité de produire elle-même des logements sociaux. Si les résultats du concours qu'elle lance en 1912 sont suspendus, du fait de ses terrains petits et irrégulier ayant inspiré des propositions peu généralisables, quelques architectes se sont d'ores et déjà essayés à décliner des plans en immeubles libres et cours ouvertes. C'est le cas de Payret-Dortail, lauréat sur le site de l'avenue Émile-Zola, et du jeune groupement Dumail, Jean Hébrard et Antonin Trévelas. Au concours de 1913, ce trio peut développer ses principes à l'échelle plus favorable de vastes terrains. Il se retrouve lauréat de 600 logements rue Marcadet, avec un projet désigné dix ans plus tard comme un des plus avancés des « standards d'avant-guerre » (5). Ce deuxième concours, qui porte l'ambition d'entamer un processus de construction en grande série sur la base de plans-modèles, suscite l'engouement, puisque près de 700 châssis ont été adressés et que, comme l'affirme L'Architecture : « On sent qu'il y a maintenant une génération d'architectes s'intéressant à la question des habitations à bon marché, et qui l'ont comprise. » (6) Sellier ne s'y trompe pas, qui forme, entre 1916 et 1921, la première équipe d'architectes-directeurs de l'OPHBMS en puisant parmi les lauréats des concours parisiens : Albenque et Gonnot ; Arfvidson, Bassompierre et de Rutté ; Hébrard et Dumail, Maistrasse, Payret-Dortail, Pelletier, Teisseire.

 

L'entrée en guerre, dans un premier temps, coupe net l'élan de cette génération, avant de la décimer. Ainsi, Trévelas aura son nom gravé sur le monument aux morts de la cour du mûrier, au cœur de l'École des beaux-arts. Mobilisé dans l'infanterie, Dumail décrit dans ses courriers et dans son journal, le manque d'organisation, la faim, la fatigue, les douleurs corporelles, l'ampleur des destructions et les atrocités : blessures par obus, barricades élevées avec des couches de cadavres, etc. Si l'épisode napoléonien avait déjà provoqué des tueries de masse, celles-ci se singularisent. Leur mécanisation et l'annihilation du territoire représenteront une source inextinguible de réflexions pour les architectes, faisant écho à une sensibilité récente : les théories premières de Prosper Mérimée ou Viollet-le-Duc - suite au « vandalisme » de la révolution et aux effets de l'industrialisation - venaient justement d'accoucher le 31 décembre 1913 de l'actuelle loi sur les monuments historiques. Après guerre, les architectes se passionneront du sort des monuments endommagés - la cathédrale de Reims notamment - et du statut des ruines, quasi sacralisées par un Auguste Perret. Simultanément les avant-gardes mettront en avant l'idée de la table rase. Le spectacle des manœuvres de nuit sous le feu des projecteurs procure ainsi à Dumail un sentiment ambigu de fascination-répulsion, évoquant la sidération exprimée par un Apollinaire.

 

Dumail manifeste des capacités d'observation hors du commun, qui lui vaudront la légion d'honneur. Sous les bombardements, il exécute des plans et des panoramas des positions ennemies, permettant de mieux diriger les tirs. Nommé sous-lieutenant en octobre 1915, il entame des démarches pour être affecté à l'aviation. À l'appui de sa demande, il mentionne sa passion pour les sports mécaniques, sa pratique assidue de la moto et souligne son succès en 1912 au concours Chenavard consacré à une école d'aviation militaire. C'est pourtant un projet dans lequel l'aéroport représentait surtout un emblème. À l'instar, du reste, de l'aéroport de la cité-jardins du Grand Paris imaginée par l'OHBMS en 1919 en marge des projets du Plessis-Robinson et de la Butte-Rouge (Châtenay-Malabry), ou encore, à partir de 1922, de celui qu'associe Le Corbusier à une autoroute sur la rive droite de Paris, dans son fameux Plan Voisin soutenu par le fabricant automobile et aéronautique éponyme. Bien que Dumail juge plus aisé de piloter un avion qu'une auto et malgré le soutien de ses officiers, ses démarches n'aboutissent pas. Pas plus que ses tentatives d'entrer au Génie puis au service technique de Peugeot ou encore, en 1917, ses propositions d'adaptation d'une mitrailleuse Hotchkiss auprès du sous-secrétariat d'État des inventions. Comme beaucoup d'appelés, Dumail attendra sa démobilisation quasiment jusqu'au traité de Versailles, en 1919. Durant ces années incertaines, alors que ne se concrétisent ni le chantier de la rue Marcadet ni sa nomination définitive par l'OPHBMS - il y est inscrit avec Hébrard sur la liste d'architectes depuis 1917 -, il voyage dans les régions dévastées. Dumail et Hébrard sont agréés pour la reconstruction des Ardennes en 1921, au moment où les études de la rue Marcadet reprennent et celles de la cité-jardins de Gennevilliers deviennent opérationnelles.

 

Cette concentration de commandes explique que leur activité de reconstruction se limite au seul village d'Attigny (Ardennes), d'autant que leurs aspirations vont bientôt dépasser l'horizon hexagonal. En effet, lorsque Dumail retrouve Hébrard, celui-ci enseigne l'architecture dans le cadre de l'American Expeditionary Forces University, prolongeant son expérience à l'université Cornell-Ithaca entre 1906 et 1911. Leurs deux frères, eux aussi architectes, sont à l'étranger : GabrielDumail, fait prisonnier en 1915, est parti pour la Chine ; quant à ErnestHébrard, Grand Prix de Rome 1904, il a aussi été fait prisonnier avant de se voir confier, en 1918, la reconstruction de Salonique, puis de devenir architecte en chef d'Indochine. Pionnier de l'urbanisme - néologisme de 1910 -, il est membre fondateur de la Société française des architectes urbanistes en 1911, et l'une des premières figures de l'architecture internationale, voire « mondialisée ». Il avait entraîné, peu avant la guerre, son frère et les Dumail dans l'aventure de l'International World Centre : un essai de capitale pour les États-Unis du monde, précurseur de la Société des Nations, dans lequel La Construction moderne voyait en janvier 1914 « une école mondiale de la paix »... arrivée trop tard ! De cette tentation de l'ailleurs, Dumail tire quelques réalisations en Indochine entre 1924 et 1928. Jean Hébrard, lui, s'expatrie en 1925 pour devenir un des théoriciens du City Planning dans les universités de Pennsylvanie puis du Michigan.

 

Des chantiers d'expérience

 

Dumail consacrera dès lors l'essentiel de sa carrière à l'OPHBMS, en tant qu'architecte-directeur des cités-jardins de Gennevilliers, du Pré-Saint-Gervais, de Dugny, de l'achèvement de Suresnes, et d'un ensemble HBM pour militaires à Saint-Mandé, immédiatement reconnus pour la qualité de leurs logements et de leur greffe urbaine. Comme pour la cité de la rue Marcadet, il y conçoit « des bâtiments isolés, absolument entourés d'air et de lumière » (7). Ces « chantiers d'expériences », suivant une expression des années 1920 qui deviendra emblématique à la Libération, sont souvent mis en œuvre par des entreprises ayant fourbi leurs premières armes avec les troupes américaines pour des constructions de baraquements préfabriqués. Ils permettront à Dumail de figurer parmi les rares architectes français à avoir édifié plus de 2 000 logements avant la Seconde Guerre, dans lesquels il étrennera les chemins de grue et les principes de coffrage des Trente Glorieuses.On ne peut que faire le lien entre ses aspirations pendant la guerre, sa culture technique, son goût pour la mécanique, et ceux d'autres acteurs de la modernité architecturale. Quelques années avant lui, en 1904, son associé Hébrard brille lui aussi au concours Chenavard, avec pour sujet un Palais de l'automobile. En 1908, le Salon de l'automobile accueille à Paris ses premiers exposants aéronautiques et c'est justement un architecte de la même génération, AndréGranet (1881-1974), futur gendre d'Eiffel, qui contribue l'année suivante à lancer au Grand Palais la première exposition internationale de la locomotion aérienne, ancêtre du salon du Bourget. Plus précisément, le passage de l'observation militaire à l'aviation renvoie à WalterGropius (1883-1969). Comme Dumail ou encore André Lurçat, mais dans le camp d'en face, le fondateur du Bauhaus dessine d'abord ses repérages de ligne de front à pied, avant d'être affecté à l'aviation et d'y connaître une révélation, déterminante pour sa carrière (😎. Cette passion de la photographie aérienne sera partagée par son alter ego français dans l'expérimentation de la préfabrication, Marcel Lods, en pleine résonance avec une attention voulue « scientifique » au territoire et à sa documentation - une des constantes des équipes de l'OPHBMS. Si Lods s'engage comme aviateur en 1939, il est vingt-cinq ans plus tôt affecté comme instructeur d'artillerie. Et il ne lui échappe pas qu'avec presque 900 millions d'obus tirés, son arme représente l'instrument par excellence de l'industrialisation de la guerre. Puis, il suit l'arrivée des troupes américaines et de leurs engins et se passionne pour le développement spectaculaire des industries automobile et aéronautique aux États-Unis. Pays où était née, dès 1908, la fameuse Ford T, premier véhicule de série. Du début des années 1920 jusqu'à la fin de sa carrière, aux côtés de grands ingénieurs, Lods tente d'exporter ce modèle à celui du bâtiment et de ses composants. Ce seront notamment les chantiers de la Cité du Champ des Oiseaux, à Bagneux (1927-1933), et de La Muette, à Drancy (1931-1934). Puis, après guerre, les Grandes Terres de Marly-le-Roi (1952-1960) et surtout la Grand'Mare de Rouen (1960-1977). C'est aussi une myriade de petites réalisations prototypiques, à commencer par l'aéroclub de Buc abordé au moment où Lods obtient son brevet de pilote, en 1932.

 

Ses chantiers qui se veulent de pur montage, rêvés en gants blanc, ne sont pas dénués d'utopie. Ils participent au sentiment qui sourd au début du XXe siècle, selon lequel l'homme s'apprête à faire quasi corps avec la machine. Charlie Chaplin a génialement montré dans Les Temps modernes en 1936 la part tragique de cette nouvelle condition. Elle apparaît comme un des effets les plus paradoxaux de la guerre, dans laquelle toute une génération a été confrontée aux corps mutilés en masse, soumis aux éléments et à la putréfaction en plein champ, mais aussi possiblement transcendés par la mécanisation et la science. Alfred Jarry en avait eu l'intuition dès 1902 avec Le Surmâle : roman moderne dans lequel il dressait le récit de la course - en forme d'hécatombe - d'un train à vapeur et de cyclistes dopés à la « perpetual-motion food ». Le Corbusier est l'architecte qui, au contact des Planistes et du théoricien eugéniste Alexis Carrel, captera le mieux ce nouveau rapport au corps, avec ses recherches sur l'immeuble-villa puis sur l'« unité d'habitation de grandeur conforme », instruments d'une « fabrique de l'homme nouveau » liant sport, biologie et habitation. Intégré à la fondation Carrel entre 1943 à 1945 (9), Dumail n'échappera pas à ce programme « d'hygiène sociale et de prophylaxie » énoncé par Sellier lui-même au moins dès 1921.Ces proches de Sellier que sont Dumail et Lods ont vu leurs réalisations de l'OPHBMS données en 1935 comme modèles du programme du grand ensemble du futur, dans cette période accidentée où s'élaborait une culture politique de gestion de la croissance des périphéries urbaines. À la Libération, ils affirment ensemble le logement comme la grande « affaire » du XXe siècle dans un livret du comité Henri-Sellier (10). En 1951, ils s'engagent presque simultanément dans les chantiers respectifs des deux SHAPE Villages : Dumail à Saint-Germain-en-Laye, aux côtés de Jean Dubuisson, et Lods à Fontainebleau. Les logements qu'ils bâtissent, chacun à sa façon mais tous deux en un temps record, pour les sous-officiers et officiers du quartier général des forces alliées en Europe, constituent un des moments fondateurs de la politique de construction à venir : les grands ensembles français ne sont décidément pas tombés du ciel avec la croissance et le baby-boom. * Architecte, Hubert Lempereur a consacré de nombreux articles à la généalogie et à l'histoire matérielle et culturelle des premiers grands ensembles français et à la construction de masse. À paraître, Félix Dumail, architecte de la « cité-jardins », aux éditions du patrimoine et La Samaritaine, Paris, aux éditions Picard, ouvrage codirigé avec Jean-François Cabestan. 1. J.-L. Cohen, Architecture en uniforme. Projeter et construire pour la Seconde Guerre mondiale, Hazan/Centre Canadien d'Architecture, 2011. 2. Voir P. Chemetov et B. Marrey, Architectures. Paris 1848-1914, Dunod, 1980. 3. M. Rotival, « Urbanisme des H.B.M. - Formes de la cité », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 4. Leurs archives sont conservées au centre d'archives d'architecture du XXe siècle. La famille Dumail conserve de son côté ses correspondances de guerre. 5. J. Posener, « Historique des H.B.M. - Naissance du problème, premières solutions », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 6. G. Ernest, « Concours pour la construction par la Ville de Paris d'immeubles collectifs à bon marché », L'Architecture, 28 fév. 1914. 7. A. Gaillardin, « Les derniers concours de la Ville de Paris pour la construction d'habitations à bon marché », La Construction moderne, 28 juin 1914. 8. J. Gubler, « L'aérostation, prélude à l'aviation ? Notes sur la découverte architecturale du paysage aérien », Matières, 1998. 9. H. Lempereur, « La fondation Carrel (1941-1945), Le Corbusier et Félix Dumail : portraits d'architectes en bio-sociologues », fabricA, 2009. 10. F. Dumail, P. Grünebaum-Ballin, R. Hummel, M. Lods, P. Pelletier et P. Sirvin, L'affaire du logement social, préface de Léon Blum, Éditions de la Liberté, 1947. TEXTE DU MONITEUR @ les #Constructions #Modernes #BANLIEUE @ l' #Urbanisme & l es #Chantiers d'#ApresGuerre ici #Mémoire2ville le #Logement Collectif* dans tous ses états..#Histoire & #Mémoire de l'#Habitat / Département territoire terroir region ville souvenirs du temps passé d une époque revolue #Archives ANRU / #Rétro #Banlieue / Renouvellement #Urbain / #Urbanisme / #HLM #postwar #postcard #cartepostale twitter.com/Memoire2cite Villes et rénovation urbaine..Tout savoir tout connaitre sur le sujet ici via le PDF de l'UNION SOCIALE POUR L HABITAT (l'USH)... des textes à savoir, à apprendre, des techniques de demolition jusqu a la securisation..& bien plus encore.. union-habitat.org/.../files/articles/documents/...

 

www.dailymotion.com/video/xk6xui Quatre murs et un toit 1953 - Le Corbusier, l'architecte du bonheur 1957 conceptions architecturales le modulor, l'architecture de la ville radieuse, Chandigarh, Marseille, Nantes www.dailymotion.com/video/xw8prl Un documentaire consacré aux conceptions architecturales et urbanistiques de Le Corbusier.Exposées par l'architecte lui-même et étayées par des plans, dessins et images de ses réalisations en France et à l'étranger, ces théories témoignent d'une réflexion approfondie et originale sur la ville et sa nécessaire adaptation à la vie moderne, notamment Paris dont l'aménagement révolutionnaire rêvé par Le Corbusier est ici exposé. Un classique du documentaire.Les premiers projets de Le Corbusier resteront à l'état de maquette : le plan de modernisation de la ville d'Alger. Certains seront réalisés par d'autres architectes : ministère de l'éducation à Rio de Janeiro, Palais de l'ONU à New York. Dès l'après-guerre en moins de 10 ans, Le Corbusier réalise de grandes unités d'habitation à Marseille, Nantes une chapelle à Ronchamps, une usine à Saint-Dié, une ville Chandigarh en Inde. Par des schémas, l'architecte présente sa théorie de la "ville radieuse", le modulor clef mathématique de son œuvre ainsi que son projet de réorganisation de la campagne, des cités industrielles et urbaine en un regroupement autour d'un système coopératif. Le film expose les conceptions architecturales de Le Corbusier, dans la ligne des précurseurs de l'architecture moderne comme Claude-Nicolas Ledoux. Paris et le désert français 1957 réalisation : Roger Leenhardt et Sydney Jezequel, résoudre le déséquilibre démographique ville campagne www.dailymotion.com/video/x177lrp Film réalisé par Roger Leenhardt et Sydney Jezequel en 1957, d'après le livre de Jean-François Gravier. Document d'information général proposant les solutions de l'époque pour éviter la désertification des campagnes et la folie concentrationnaire des villes. Dès 1957, la désertification des campagnes prend des proportions tragiques. L'exemple est donné pour le village de Gourdon dans le Quercy.

 

Quelles évolutions proposer pour éviter l'exode rural et le développement anarchique, qui s'amorce, des villes champignons, construites en plein champ sans urbanisme et sans âme ? Le commentaire propose les solutions de l'époque : modernisation de l'agriculture, adaptation de l'artisanat, implantations d'industries dans les provinces. Gazoducs dans le sud-ouest, barrage en Haute-Savoie, polder en Bretagne semblaient à l'époque pouvoir résoudre le déséquilibre ville campagne. Visages de la France 1957 Production - réalisation Atlantic-Film Marcel de Hubsch www.dailymotion.com/video/x19g59p Le film commence avec des vues de villages et d'architecture traditionnelle du Pays Basque, des Landes, de la Touraine, de la Normandie, de la Bretagne, d'Alsace. La voix off s'interroge : faut il transformer la France en un musée de ses vieilles demeures ? et poursuit : pourquoi des maisons de 10 à 15 mètres de hauteur à Honfleur n'ont elles que 3 à 5 mètres de large ? Le commentaire se pose la question du nombre de maisons individuelles dans les villes qui entrainent l'étalement urbain. Lorsque les villes ont bâtit des immeubles, le commentaire se demande que cachent ces façades ? Des coures étroites que le soleil ne visite jamais, un enchevêtrement inouï de constructions hétéroclites. L'époque de grande prospérité de la troisième république n'a rien su construire de grand poursuit la voix off. Ce document nous propose ensuite une animation de maquette pour l'aménagement d'une friche. Dans un premier temps à la façon d'avant avec la maison individuelle. La voix off s'exclame : ce n'est pas autrement que d'affreuses banlieues naquirent que tant de villes furent à jamais enlaidies, essayons autre chose. L'animation se met à empiler les maisons individuelles et propose des bâtiments collectifs dans des jardins. Le commentaire poursuit : maintenant c'est l'heure de l'urbaniste à lui de répartir les constructions dans la cité. Plusieurs organisation de logements collectifs sont proposées en maquettes. La voix off pointe les défauts d'un urbanisme des grands ensemble trop ennuyeux. Puis une solution émerge de l'animation : pour que la cité vive il faut mettre au place d'honneur école, dispensaire, bibliothèque, salle de réunion, puis viennent les deux pièces maîtresse deux grands immeubles puis les rues se glissent dans la composition et enfin les pelouse et les jardins apparaissent et voila conclue le commentaire. Le film montre ensuite de réalisation de grands ensemble et on entre dans un immeuble au sein d'une famille : air et lumière sont au rendes-vous. On voit des enfants faire du patin à roulette dans le parc de l'immeuble la voix off annonce : finit l'individualisme renfrogné de l'échoppe d'antan : la cité tout entière est un jardin, les jeux d'enfants se mêlent aux fleurs. Le film se termine sur des vues de réalisation de grands ensemble sur toute la France (vue entre autre de la cité radieuse de Le Corbusier à Marseille). Production Films Caravelle MRU (ministère de la reconstruction et de l'urbanisme) Scenario et réalisation : Pierre JaLLAUDSur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , www.twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain. 69 BRON PARILLY LA VILLE NOUVELLE LES UC, UNE CITÉ DU FUTUR @ UN TOUR DE VILLE AUTOUR DU TEMPS

 

Le quartier des UC à Parilly, a été la première des grandes cités construites en France, au milieu du 20e siècle, et fut en son temps un modèle. 1950. La Seconde guerre mondiale a laissé derrière elle un champ de ruines. En France, plus de 800.000 habitations ont été détruites. Partout on manque de logements : sur la côte atlantique, où des villes entières ont été rasées, mais aussi à Paris et en région lyonnaise. Pour couronner le tout, les Français se mettent à faire des bébés à tour de berceaux - le baby boom commence ! Du coup, les jeunes mariés ne peuvent dénicher un toit et restent chez leurs parents. Les mieux lotis s’entassent à 4 ou 5 dans une seule pièce, avec WC à l’étage et un évier en guise de salle de bains. Les personnes sans le sou, elles, peuplent les bidonvilles qui cernent Lyon comme à Bombay ou à Rio. Souvenez-vous de l’abbé Pierre, et de son appel de l’hiver 1954. Reloger la population constitue pourtant une priorité du gouvernement. On a nommé ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme un héros de la Libération, pétri des idéaux sociaux de la Résistance : le député de la Loire, Eugène Claudius-Petit (1907-1989). Monsieur le Ministre veut non seulement redonner un toit aux Français, mais les doter du nec plus ultra en matière de logement, une architecture moderne et colorée, entourée de verdure et d’espace. Dès 1951, Claudius-Petit programme la construction de six grands ensembles : à Angers (677 logements), Boulogne-Billancourt (800), Le Havre (1400), Pantin (800), Saint-Etienne (1262) et enfin à Bron, où doit naître la plus imposante de toutes ces cités, avec 2608 logements. Il en confie la réalisation à l’Office des HLM du Rhône, alors dirigé par Laurent Bonnevay, tandis que sa conception revient à de jeunes architectes Lyonnais disciples de Le Corbusier, dont René Gagès et Franck Grimal.

 

L’emplacement de la future cité est vite trouvé : dans la partie nord du parc de Parilly, sur 27 hectares de terrains appartenant au Conseil général. Ainsi, les immeubles se glisseront entre les arbres et les pelouses, en un mariage heureux de la nature et du béton. La desserte du quartier sera assurée par le boulevard de Ceinture et par l’avenue Jean-Mermoz, deux belles avenues où il fait bon se promener, à pieds ou à vélo, au milieu de quelques autos - l'une et l'autre n'ont pas encore été transformées en voies autoroutières… Cinq ans à peine, de 1951 à 1956, suffisent pour faire sortir de terre une douzaine de grands immeubles, l’équivalent d’une ville : les quatre tours et les deux barres en S des "Unités de Construction" (UC) 5 et 7 le long du boulevard Laurent-Bonnevay ; l’UC 1 à l’angle du boulevard et de l’autoroute A43 ; enfin les quatre immeubles en L des UC 2 à 5, le long de l’A43, à l'endroit où vous vous trouvez. Leur construction utilise des procédés révolutionnaires pour l’époque : chaque appartement, qu’il s’agisse d’un T2 ou d’un T6 en duplex, reproduit un plan type aux dimensions standardisées de 5 mètres de large, 11 mètres de long et 2,5 mètres de haut, dont les éléments sont fabriqués en usine et seulement assemblés sur le chantier, ce qui permet d’énormes gains de temps. Les premiers habitants découvrent leurs appartements, ébahis. Un F3 par exemple, leur offre une salle de séjour de 18 m2, deux chambres de 10 m2, une cuisine équipée de placards et plans de travail, des WC, une salle de bains, d’immenses baies vitrées et, luxe inouï, un grand balcon peint en jaune, en rouge ou en bleu vif, transformant leur immeuble en une mosaïque multicolore. Les Brondillants passent d’un coup du taudis à l’Amérique, et de Zola au 20e siècle. Telles étaient les UC, il y a une soixantaine d'années. Une cité modèle, dont les photos couvraient les cartes-postales locales, et les magazines du monde entier. Après les UC, d'autres grands ensembles voient le jour à Bron au cours des années 1950 à 1970 : les immeubles du quartier des Essarts, près des Galeries Lafayette ; les copropriétés de la route de Genas, à côté de l'ancienne caserne Raby, et surtout les immeubles du quartier du Terraillon, au nord-est de Bron. Ces nouveaux logements, tous très prisés au moment de leur construction, font bondir la population de Bron de 12.500 habitants en 1946, à 42.000 habitants en 1968. Les experts de l'époque prédisent même que le seuil des 100.000 habitants serait atteint vers l'an 2000 ! Le temps du village était révolu. Bron devenait une ville importante de la banlieue lyonnaise.

 

@ LES GRANDS ENSEMBLES @ Bien qu’ils échappent à une définition unique, les grands ensembles sont ty-piquement des ensembles de logement collectif, souvent en nombre impor-tant (plusieurs centaines à plusieurs milliers de logements), construits entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1970, marqués par un urba-nisme de barres et de tours inspiré des préceptes de l’architecture moderne.

 

Ces grands ensembles, dont plusieurs centaines ont été construits en France, ont permis un large accès au confort moderne (eau courante chaude et froide, chauffage central, équipements sanitaires, ascenseur…) pour les ouvriers des banlieues ouvrières, les habitants des habitats insalubres, les rapatriés d’Algérie et la main-d’oeuvre des grandes industries.

 

Ils se retrouvent fréquemment en crise sociale profonde à partir des années 1980, et sont, en France, l’une des raisons de la mise en place de ce qu’on appelle la politique de la Ville.

 

Définition

 

Il n’y a pas de consensus pour définir un grand ensemble.

 

On peut toutefois en distinguer deux :

 

• Selon le service de l’Inventaire du ministère de la Culture français, un grand ensemble est un «aménagement urbain comportant plusieurs bâtiments isolés pouvant être sous la forme de barres et de tours, construit sur un plan masse constituant une unité de conception. Il peut être à l’usage d’activité et d’habitation et, dans ce cas, comporter plusieurs centaines ou milliers de logements. Son foncier ne fait pas nécessairement l’objet d’un remembrement, il n’est pas divisé par lots ce qui le différencie du lotissement concerté».

 

• Selon le «géopolitologue» Yves Lacoste, un grand ensemble est une «masse de logements organisée en un ensemble. Cette organisation n’est pas seulement la conséquence d’un plan masse; elle repose sur la présence d’équipement collectifs (écoles, commerces, centre social, etc.) […]. Le grand ensemble apparaît donc comme une unité d’habitat relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiée en un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements».

 

Le géographe Hervé Vieillard-Baron apporte des précisions : c’est, selon lui, un aménagement en rupture avec le tissu urbain existant, sous la forme de barres et de tours, conçu de manière globale et introduisant des équipements règlementaires, comportant un financement de l’État et/ou des établissements publics. Toujours selon lui, un grand ensemble comporte un minimum de 500 logements (limite fixée pour les Zone à urbaniser en priorité (ZUP) en 1959). Enfin, un grand ensemble n’est pas nécessairement situé en périphérie d’une ag-glomération.

 

Comme on le voit ci-dessus, la détermination d’un seuil de logements peut être débattue. Les formes du grand ensemble sont assez récurrentes, inspirées (ou légitimées) par des préceptes de l’architecture moderne et en particulier des CIAM : ils se veulent une application de la Charte d’Athènes4. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une application directe des principes de Le Corbusier. Ils sont aussi le fruit d’une industriali-sation progressive du secteur du bâtiment et, notamment en France, des procédés de préfabrication en béton.

 

Histoire

 

La Cité de la Muette à Drancy, construite par Eugène Beaudouin, Marcel Lods et Jean Prouvé entre 1931 et 1934 pour l’Office public HBM de la Seine, est traditionnellement considérée comme le premier grand en-semble en France. Elle est même à l’origine du terme de «grand ensemble» puisque c’est ainsi que la désigne pour la première fois Marcel Rotival dans un article de l’époque6. Cette cité, initialement conçue comme une cité-jardin, se transforme en cours d’étude en un projet totalement inédit en France, avec ses 5 tours de 15 étages et son habitat totalement collectif. Cependant, cette initiative reste sans lendemain du moins dans l’immédiat.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, le temps est à la reconstructi

mémoire2cité - A la fin des années 1930, sous le Front Populaire, s’amorce une démocratisation des loisirs et du sport. Cette massification des loisirs sportifs, et en particulier de la natation, s’intensifie après-guerre, grâce à la mise en place d’une véritable politique d’Etat en faveur du développement de la pratique sportive, accompagnée par la construction d’équipements de proximité. Cette politique conduit à redéfinir et à rationaliser la conception de la piscine, autant d’un point de vue architectural que fonctionnel.

 

I. Vers une étatisation des politiques sportives

 

1. Une idée en germe depuis les années 1930

 

Vers la fin des années 1920, le sport, et en particulier la question de l’équipement sportif, commence à s’imposer au niveau national, comme un objet incontournable de souci et d’action politique. La volonté de créer une structure institutionnelle chargée de concevoir et de contrôler cette politique publique relative au sport s’affirme de plus en plus. Cette idée est en germe depuis l’armistice, comme l’indique la réflexion d’Edouard Herriot, maire de Lyon : « Peut-être arriverons-nous ainsi peu à peu à la constitution d’un grand service central – ministère ou non – de l’Éducation physique » (Édouard Herriot, 1919).

 

Parallèlement, des revendications sociales se font entendre pour une meilleure accessibilité au sport par la classe populaire. Ces requêtes sont entendues par le Front populaire, qui initie une politique de démocratisation de la culture sportive, s’appuyant sur l’invention de notions telles que temps libre et loisirs. Dans le but de diffuser et de mettre en oeuvre cette conception du sport pour tous, est créé en 1937 (à l’occasion d’un remaniement ministériel), un sous-secrétariat d’Etat aux Sports, aux Loisirs et à l’Education physique (rattaché au ministère de l’Education nationale dirigé par Jean Zay), à la tête duquel est placé Léo Lagrange. Ce dernier entreprend une série d’actions, à la fois concrètes et symboliques, comme l’aide à l’équipement communal (dont la nécessité est rendue évidente par les conclusions d’un inventaire national des installations existantes) ou la création d’un Brevet sportif populaire. Cette conception du sport de masse n’obtient cependant pas la faveur de tous. On note d’ailleurs, dans le mouvement sportif national, le rejet d’une politique d’intervention autoritaire des pouvoirs publics. Si les actions du Front Populaire sont stoppées par la déclaration de la guerre, elles ont toutefois conduit à une véritable prise de conscience de l’enjeu politique sportif au niveau national.

 

Sous le régime de Vichy (juin 1940-juin 1944), est créé un Commissariat Général à l’Education Générale et Sportive (CGEGS), qui s’appuie sur le sport pour diffuser l’idéologie du gouvernement, prônant des valeurs de discipline, de redressement moral, physique et intellectuel et de retour à l’ordre. Dans ces années, où le sport est surtout un outil de propagande, s’esquissent toutefois de nouvelles prescriptions concernant l’architecture des piscines (qui se doit d’être épurée et rationnelle), et la volonté de rattraper le retard de la France en matière d’équipement sportif par rapport aux autres pays européens.

 

2. Quelques réalisations remarquables des années 1950

 

Au sortir de la guerre, la question sportive n’est pas une priorité et la période 1945-1957 se caractérise par une faible intervention publique. Malgré les constructions réalisées grâce à des politiques municipales sociales et volontaristes dans les années 1930, le nombre d’équipements sportifs, et en particulier de piscines couvertes et chauffées, est encore très faible par rapport à la moyenne européenne. Ce sous-équipement va rapidement poser problème, d’autant plus que l’accroissement démographique est en plein essor, entraînant une augmentation de la jeunesse et donc une recrudescence de la pratique sportive, parallèlement à une forte urbanisation. Si l’effort est d’abord porté vers la reconstruction (du secteur industriel et du cadre de vie : logements, services administratifs, voirie, etc.), les questions de la jeunesse, du sport, de l’éducation populaire et du plein air travaillent les esprits du gouvernement.

 

Dans les Hauts-de-France, de nombreuses piscines ont subi des dégradations pendant la guerre et nécessitent une rénovation (une grande partie des piscines cheminotes par exemple).

 

Le stade nautique olympique de Tourcoing est complété, en 1951, d’un toit en partie ouvrant, une première du genre, amené à un grand développement dans les deux décennies suivantes. Faute de moyens financiers suffisants (il existe des subventions, mais les moyens alloués à la Jeunesse et aux Sports restent faibles) et d’une volonté politique forte, le nombre de constructions de piscines entre 1945 et 1958 demeure restreint. Ainsi, à Lens, suite à la destruction du stade nautique pendant la guerre, la construction d’une nouvelle piscine est projetée dès l’après-guerre, mais faute de financement, il faut attendre les années 1960 pour que le projet aboutisse.

 

Les quelques installations nautiques nouvelles qui sont réalisées au cours des 1950, sous l’impulsion d’initiatives locales, sont majoritairement découvertes et ne sont donc exploitables que quelques mois dans l’année. Si ces édifices sont aboutis au niveau technique et architectural, ils ne sont pas en mesure de satisfaire les besoins en matière de bassins éducatifs praticables pendant l’année scolaire. Ils répondent plus à une volonté d’offrir à la population un équipement de loisirs sportifs. Il s’agit souvent de la réalisation de projets municipaux d’avant-guerre, n’ayant pas eu l’occasion de voir le jour.

 

Dans ces piscines des années 1950, le double bassin est définitivement adopté et elles répondent aux nouvelles prescriptions édictées dans les années 1940 en matière d’architecture sportive, qui se doit avant tout d’être fonctionnelle et pratique, largement ouverte sur l’extérieur par des baies vitrées, sa beauté résidant essentiellement dans l’harmonie de ses proportions et l’agencement de lignes géométriques pures.

 

Ainsi, dans l’Oise, la ville de Compiègne décide en 1949 (sous le mandat de Jean Legendre), l’édification d’une piscine en bordure de l’Oise, rendue possible grâce aux indemnités des dommages de guerre et de la reconstruction, ainsi qu’à une subvention élevée de la part du Secrétariat d’Etat à l’Enseignement technique, à la Jeunesse et aux Sports. La piscine, conçue par l’architecte-urbaniste de la ville, J. Gossart, est inaugurée le 1er juin 1952. Des bains-douches sont aménagés dans les sous-sols. Il s’agit d’un grand bâtiment blanc rectangulaire en béton armé, inséré sur la berge boisée de l’Oise, s’ouvrant en son centre sur les deux bassins de plein-air de la piscine (25 x 12,5 m et 8 x 12,5 m), avec un plongeoir à double hauteur (3 et 5 mètres). Les baigneurs surplombent l’Oise et évoluent dans un cadre propice à la détente, correspondant bien aux prescriptions d’avant-guerres recommandant la construction d’équipements sportifs et de loisirs en plein air, dans un environnement naturel. Les gradins d’environ 800 places, font également face à l’Oise. L’architecture est simple et fonctionnelle, sans aucun décor ; elle obéit à un modernisme pur et efficace. Elle est remarquable du fait de sa situation en bord de rivière, comme l’était également la piscine découverte de l’Hôtel-Dieu à Pontoise (Val d’Oise) construite en 1961 par l’architecte Jean Letu et aujourd’hui détruite. La piscine de Compiègne, ouverte de mai à septembre, connaît un grand succès, qui ne cesse de croître d’année en année. Fermée dès 1985 car son bassin souffrait de fuites (et remplacée par la piscine Mercières, construite en 1988), elle est aujourd’hui à l’abandon.

 

A Caudry (Nord), le stade nautique municipal est construit en 1951-1952, sur les plans d'Edmond Lancelle (1898-1957), architecte du Cambrésis actif pendant les deux périodes de reconstruction, grâce à la volonté du maire Albert Dhélin (maire de 1947 à 1965). L’architecte est associé à Marc Revaux, ingénieur-conseil spécialisé en construction de piscines. Son architecture semble inspirée de la piscine de Bruay-en-Artois et est similaire à celle du Cateau-Cambrésis, reconstruite en 1954 par la même équipe d’architecte-ingénieur. Elle allie le style Paquebot de l’Art Déco (présence d’oculi en forme de hublots) aux codes du mouvement moderne international des années 1950. Les bassins sont entourés sur deux côtés par les bâtiments des vestiaires, et sur le deuxième grand côté par des gradins surplombés par une terrasse avec buvette (dans l’angle). La forme de U renversé de l’élégant plongeoir associée à la ligne courbe du toboggan qui lui fait face, animent l’orthogonalité des alignements de cabines. Le portique d’entrée, reprenant ces lignes courbes, s’ouvre sur un guichet vitré aux formes dynamiques et sculpturales. La piscine est dominée par une grande tour-horloge, rythmant les séances de natation. On retrouve cette tour-horloge marquant l’entrée de la piscine, à la piscine olympique de la Scarpe à Arras (1955) et au stade nautique de Bapaume (Pas-de-Calais). A Bapaume, le bâtiment abritant l’accueil et les vestiaires est largement vitré et s’ouvre sur les bassins, entourés d’un portique. Son architecte, Emile Cauwet, est spécialiste de l’architecture scolaire (groupe scolaire Ferdinand-Buisson à Boulogne-Billancourt), industrielle et sportive, et prône une esthétique moderniste et fonctionnelle.

 

A Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), une piscine municipale est judicieusement intégrée au nouveau casino, bâtiment monumental, manifeste de l’architecture des années 1950, conçu par les architectes Sonrel et Bonhomme, et situé derrière la plage de la station balnéaire. La piscine, localisée au rez-de-chaussée, est vitrée sur deux côtés et donne vue sur la plage. Le bâtiment en béton armé, monté sur pilotis (rappelant l’architecture de Le Corbusier), est décoré sur ses façades extérieures de mosaïques réalisées par l’artiste Françoise Lelong. La façade côté plage s’ouvre par un portique avec terrasse.

 

Ainsi les piscines des années 1950, souvent d’une grande sobriété correspondant aux préceptes architecturaux du mouvement moderne, s’inscrivent dans la continuité des piscines de la fin des années 1930. Il faut attendre les années 1960 pour qu’une nouvelle impulsion soit donnée à l’innovation architecturale dans le domaine des piscines, grâce à la mise en place d’une véritable politique interventionniste de l’Etat en faveur de l’équipement sportif sous la Ve République, dans le cadre de trois lois de programme planifiant la construction d’équipements sportifs et socio-éducatifs. Ce nouveau cadre législatif se traduit par une "mise en administration" du bâti sportif par l’État1.

 

II. Les mesures mises en place entre 1961 et 1976 par l’Etat en faveur de la construction des piscines

 

A partir de la Ve République, le sport et la construction sportive sont désormais perçus comme un service d’intérêt public du ressort de l’Etat. Déterminé, l’Etat entreprend une série de mesures incitatives visant à créer un maillage de piscines publiques praticables en toutes saisons (la plupart des piscines étaient alors découvertes et non chauffées) sur l’ensemble du territoire national. L’objectif principal est que tous les enfants aient accès à un bassin pour apprendre à nager, et qu’ainsi soit enfin mis en application l’apprentissage obligatoire de la natation à l’école (dans les programmes depuis la fin du 19e siècle). La priorité des piscines des années 1960-1970 est donc portée vers la jeunesse et l’éducation.

 

1. Les lois programmes : une nouvelle politique économique en faveur de l’équipement sportif

 

Lors de l’instauration du premier gouvernement de la Ve République, est créé un Haut-commissariat (puis Secrétariat d’Etat) à la Jeunesse et aux Sports (rattaché au ministère de l’Education Nationale), dirigé par Maurice Herzog. Ce dernier souhaite impulser de manière urgente une politique de construction afin de combler le sous-équipement en matière d’édifices à destination de la jeunesse : "Notre objectif, notre seul objectif est de mettre à la disposition de notre jeunesse, les moyens de s’exprimer plus complètement. Nous voulons que des millions de jeunes Français puissent aller au stade, à la piscine, se rencontrer dans les Maisons de Jeunes" (Equipements pour la jeunesse et les sports, 1962). Cette volonté se concrétise le 28 juillet 1961, avec la promulgation, dans le cadre du IVe plan, de la première loi de programme, qui instaure, sur une durée de quatre ans (1962-1965), un plan assurant un financement national durable et concret en faveur des équipements sportifs et socio-éducatifs. Ce plan prend la forme de subventions élevées (représentant généralement entre 20 et 50% du coût total) destinées à aider de nombreuses collectivités locales dans leur projet de constructions sportives. Ces aides se poursuivent et sont même revalorisées lors de la deuxième loi de programme d’équipements sportifs (1966-1970), votée le 2 juillet 1965. La troisième loi (1971-1975), votée le 13 juillet 1971, montre une détermination encore plus forte de l’Etat à augmenter massivement le nombre d’équipements à grande échelle, en particulier dans les nouvelles zones urbaines, et à former des éducateurs, ceci pour favoriser le sport de masse pour tous. Ces années marquent en revanche le début du désengagement financier de l’État, que l’on discerne par la baisse progressive des montants des subventions accordées. Ces subventions sont bien sûr soumises à certaines conditions. Et, pour assurer et contrôler la qualité technique et le respect des normes des piscines construites, les municipalités doivent en faire valider les avant-projets par l’Etat.

 

Certains dossiers de subventions conservés aux Archives nationales montrent que de nombreuses municipalités des Hauts-de-France bénéficient de cette aide dès les années 1960 (par exemple les piscines de Lomme, de Noyon, de Chantilly, de Lens, etc.).

 

Ces lois de programmes d’équipements ne se résument toutefois pas à ces aides financières : l’Etat développe également des mesures permettant d’inciter plus efficacement les collectivités à entreprendre la construction d’une piscine, en facilitant leurs démarches administratives et en réduisant les coûts de construction.

 

2. L’agrément de modèles de piscines : normaliser, encadrer et faciliter la construction

 

Suite à l’application de la première loi de programme, le Haut-Commissariat à la Jeunesse et aux Sports, constate que les prix de revient des équipements sportifs sont fréquemment trop élevés et que les architectes municipaux chargés de ces constructions ne sont la plupart du temps pas qualifiés pour ce type de constructions complexes et techniques. D’où la volonté de normaliser et de rationaliser les équipements sportifs, notamment les piscines, et de contrôler les projets proposés par de plus en plus d’entreprises, de constructeurs ou de bureaux d’études aux collectivités. Dans ce but est créée le 25 mai 1963 une commission spéciale dont la mission est d’agréer, sur le plan technique, des projets-types d’équipements susceptibles d’être réalisés dans toute la France. La commission est composée de treize sièges et se réunit plusieurs fois dans l’année pour donner son avis sur les projets d’architecture présentés à l’agrément. Pour ce faire, elle se base sur les qualités techniques du projet, sur les possibilités d’adaptation de l’architecture aux terrains divers, ainsi que sur les qualifications professionnelles des candidats à l’agrément. A partir de 1967, la commission se montre plus exigeante sur l’esthétique, l’harmonie, et l’originalité architecturale.

 

L’objectif principal de cette commission était de pouvoir proposer aux collectivités un panel de modèles de piscines variées et conformes aux caractéristiques définies par l’Etat, livrables clefs en mains et ayant des prix fixes. Cette procédure de normalisation devait de cette façon, assurer la qualité des équipements construits en France ainsi qu’une plus grande rapidité de réalisation. Le premier numéro de la revue Piscines informations résume avec enthousiasme tous les avantages que présente pour les municipalités le choix d’un projet-type agréé, se faisant ainsi le relais des services de l’Etat : "Plus que jamais, ces projets-types agréés sont la solution simple et économique. Prix plafonnés, projets clairement déterminés, normes parfaitement respectées, marché de gré à gré, financements faciles et par conséquent, réalisations rapides, tels sont les principaux avantages que permet d’obtenir le choix d’une exécution conforme à un projet-type agréé". Tout est mis en oeuvre pour inciter les collectivités à s’orienter de préférence vers un projet-type. Une documentation fournie permet en outre d’aider les maîtres d’ouvrages à choisir un programme (nombre et taille des bassins, piscine couverte ou non, etc.) adapté aux besoins de leur commune, notamment en fonction du nombre d’habitants.

 

Il faut attendre 1966 pour que les premiers projets-types soient validés par la commission d’agrément, qui est alors placée sous la responsabilité du nouveau ministère de Jeunesse et des Sports, créé en janvier 1966. La procédure d’agrément est un succès auprès des constructeurs, ingénieurs et architectes. Ils sont ravis de pouvoir bénéficier de ce moyen permettant d’officialiser leurs projets, et mettent à profit leur savoir-faire et leurs idées au service de l’élaboration d’une nouvelle architecture des piscines. Ainsi, parmi les 134 projets-types validés par la commission d’agrément entre 1966 et 1971 (date de mise en arrêt de la procédure), on compte 64 modèles de piscines. La plupart de ces projets présentent des programmes simples et polyvalents, avec un ou plusieurs bassins susceptibles de s’adapter à différents besoins. Avant le lancement de la procédure, toujours dans le but de promouvoir l’apprentissage de la natation, le secrétariat d’Etat avait également agréé trois modèles de piscines-écoles, bassins de natation découverts ou couverts. Ces piscines scolaires, en matériaux préfabriqués, sont constituées d’un bassin métallique suspendu sous lequel sont situées les cabines de change et les installations techniques. Une carte postale montre un de ces bassins découverts (type PF) construit à Barlin (Pas-de-Calais).

 

Seuls certains de ces modèles agréés ont eu du succès et ont été sélectionnés à plusieurs reprises par les municipalités mais ils n’ont pas véritablement été construits à grande échelle. Pour "vendre" leurs piscines, les constructeurs n’hésitent pas à vanter les avantages de leurs projets agréés à travers de nombreuses publicités diffusées dans la presse spécialisée2, ou grâce à des brochures publicitaires envoyées aux municipalités. Dans les Hauts-de-France, on dénombre onze modèles adoptés une ou plusieurs fois par les communes, conduisant à la construction de vingt-trois piscines couvertes. Certains modèles de piscines sont construits avant que les architectes en demandent l’agrément : par exemple la piscine S.5 de l’architecte Michel Denisse, qu’il met en oeuvre dans sa ville natale, Hénin-Liétard, et pour le district urbain de Montreuil-sur-Mer en 1966, alors qu’il n’obtient l’agrément qu’en 1967. C’est le cas également pour la piscine couverte de Cambrai, inaugurée en 1964, qui sert de prototype à Pierre Prod’homme et René Lancelle (architectes à Cambrai) avant de proposer à l’agrément un modèle de piscine.

 

On relève toutefois que, si la commission privilégie l’agrément de piscines couvertes ou transformables (c’est-à-dire pouvant s’ouvrir aux beaux-jours), en ne validant qu’un seul modèle de piscine de plein-air, c’est encore ce type qui est majoritairement construit en France, en raison de son faible coût de fabrication.

 

Ainsi les résultats de la procédure d’agrément sont plutôt satisfaisants mais pas suffisants pour l’Etat qui souhaite intensifier davantage l’implantation de piscines publiques exploitables toute l’année en France, en particulier dans les petites et moyennes communes, ou les quartiers populaires de grandes agglomérations, dont les budgets sont très modestes et qui n’ont pas pu bénéficier de l’élan de construction des décennies précédentes. Pour ce faire, le ministère de la Jeunesse et des Sports, lance, suite à l’organisation de plusieurs concours d’architecture sur le thème des piscines économiques et transformables, une opération nommée « Mille piscines » visant à une répartition uniforme et égalitaire des piscines sur tout le territoire, afin que désormais tous les enfants puissent apprendre à nager. La création d’un réseau d’équipements natatoire apparaît d’autant plus nécessaire depuis la décentralisation de l’enseignement du second degré en 1964 et la création de collèges d’enseignement secondaires (CES) dans des petites villes.

 

3. L’opération "Mille piscines" : une industrialisation totale des piscines pour équiper le territoire à grande échelle

 

Mise en place de l’opération Mille piscines

 

La troisième loi de programme prévoit, en 1971, la réalisation prioritaire, entre autres équipements, d’un millier de piscines (dont 850 industrialisées et 150 destinées à la compétition) en quatre ans (1972-1976). Cette opération, appelée "Mille piscines", entre dans la continuité des volontés étatiques édictées depuis le début de la Ve République en matière d’équipement natatoire, mais elle est également motivée par deux évènements qui ont frappé l’opinion publique à l’été 1968 : la noyade de 150 personnes, dont une majorité d’enfants, suite au naufrage d’un bateau de plaisance sur le lac Léman à moins de 50 mètres de la rive ; et les mauvaises performances des nageurs français aux jeux Olympiques de Mexico. Le général de Gaulle donne alors pour mission à Joseph Comiti, secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux Sports, d’équiper la France d’un maximum de piscines afin d’enseigner la natation à toute la jeunesse française.Devant l’importance de l’objectif à atteindre : mille piscines, pouvant s’adapter aux possibilités financières souvent limitées des petites et moyennes communes (de 8000 à 15000 habitants) et dont le programme doit concilier l’apprentissage de la natation, la détente et l’entraînement sportif quelle que soit la saison , le secrétariat d’Etat oriente résolument la recherche vers le développement de techniques de préfabrication et d’industrialisation totale de l’architecture, afin de pouvoir produire des piscines en grande série à moindre coût (le prix de revient doit être situé autour de 1 200 000 francs). Pour augmenter l’efficacité et la rapidité de l’opération, l’Etat centralise et facilite le processus administratif (conception et passage des marchés), assure le suivi des réalisations et des travaux, devenant ainsi le maître d’ouvrage des opérations, dont il subventionne largement le coût auprès des villes qui se portent acquéreurs. Les municipalités doivent seulement fournir le terrain et se décider pour un modèle de piscine parmi ceux proposés. A noter que l’Etat se réserve toutefois de refuser ce choix et d’attribuer un autre modèle à la commune, compte tenu des obligations liés aux marchés de série. Pour aider à choisir et expliquer les démarches à mettre en oeuvre, le secrétariat d’Etat diffuse auprès des communes intéressées une documentation abondante et incitative (dépliants, brochures, albums techniques, etc.). Ce système très rationalisé laisse donc peu de marge de manoeuvre aux petites communes qui, si elles souhaitent s’équiper rapidement d’une piscine, sont quasiment obligées de passer par ce système. Ainsi, il s’agit, selon Patrick Facon (2006), de "construire plus vite, moins cher, sans viser d’emblée la perfection – mais en donnant des outils même rudimentaires dans les meilleurs délais".

 

Dès 1970, l’Etat amorce le lancement de cette opération avec la création de 50 "bassins d’apprentissage mobiles" (B.A.M.), dont la fabrication, la conception, le montage et la mise en service sont réalisés par deux entreprises sélectionnées sur concours en 1969 : Walrvae Nausicaa et la société Techniques et Loisirs. Ces bassins de 12,5 x 6 m, peu onéreux et facilement mis en oeuvre, en service d’avril à septembre, sont à affectés par roulement à des communes ne possédant pas d’établissement natatoire. Ils ont pour but de faire patienter les municipalités pendant l’avancée de l’opération "Mille piscines", et de sensibiliser, en attendant, les futurs usagers des piscines industrialisées et ainsi amorcer le développement de la pratique massive de la natation à l’école. Ce service rencontre un grand succès et le secrétariat passe une deuxième commande de 45 B.A.M. en 1972. Ces installations ont été mises en service dans plus de 700 communes jusqu’en 1976 (date fin de l’opération "Mille piscines").

  

Les concours nationaux d’idées de 1969

 

Précédant le lancement de cette opération, l’Etat avait organisé en 1969 et 1971 des séries de concours d’architecture nationaux sur le thème de la piscine, qui devaient conduire à une sélection de modèles de piscines facilement industrialisables. Les deux premiers concours sont lancés le 22 mai 1969 et ont pour objectif de recenser et de comparer toutes les idées nouvelles en matière de piscine. Ces concours sont avant tout ouverts aux architectes, contrairement aux agréments qui mobilisent plutôt des entreprises.

 

Le premier concours porte sur les "piscines transformables", confirmant l’orientation voulue par le ministère de favoriser la construction d’équipements conciliant, en un seul équipement, les bénéfices d’une installation de plein-air et d’une piscine couverte. Les architectes doivent imaginer une piscine ouverte aux beaux-jours, destinée aux agglomérations moyennes et aux quartiers de grandes villes et comportant les équipements suivant : un bassin sportif de 25 m sur 15 m équipé d’un plongeoir, un bassin d’apprentissage de 15 sur 12,5 m, une pataugeoire de 30 m2 et des annexes fonctionnelles et techniques.

 

Le second concours concerne les "piscines économiques". Le programme, plus dépouillé, visant à l’économie tant du point de vue de la construction que de la gestion, correspond aux besoins des petites villes : un bassin mixte de 25 m sur 10 m (dont la profondeur varie de 0,7 à 2 m) permettant de nombreuses activités (baignade familiale, entraînement sportif, apprentissage, compétition, détente) et des annexes fonctionnelles et techniques. Comme pour le premier concours, la façade ou la toiture doit être largement ouvrable. L’architecte doit également prévoir la possibilité d’extensions par l’ajout de bassins de plein air.

 

Ces deux concours connaissent un grand succès : d’après Joseph Comiti, 400 architectes s’y sont intéressés et 150 projets ont été reçus. Neuf avant-projets de piscines transformables sont retenus et quatre pour les piscines économiques. Ces projets, d’une grande originalité, présentent tous des systèmes inédits de toitures ou de façades escamotables permettant l’ouverture complète de la piscine sur l’extérieur. La piscine Tournesol de Bernard Schoeller remporte le premier prix aux deux concours. Robert Hirt gagne le deuxième prix pour les piscines transformables, tandis que le deuxième prix pour les piscines économiques est attribué à la piscine Caneton de Jean-Paul Aigrot, Franc Charras et Alain Charvier. Tous les avant-projets primés doivent normalement faire l’objet d’un prototype en vue d’étudier les possibilités concrètes d’une industrialisation. Mais au final, peu de projets s’y prêtent véritablement. Quelques projets du premier concours sont construits à titre expérimental, et seuls les deux premiers projets lauréats au concours des piscines économiques (Tournesol et Caneton) sont retenus en février 1970 par le secrétariat d’Etat pour la poursuite des études techniques en vue d’une construction en série. Les architectes sont mis en contact avec le bureau d’études SERI-Renault pour approfondir leur projet, puis un appel d’offres international pour les différents lots (tous les éléments doivent être préfabriqués en usine) est lancé en août 1971 pour la construction de prototypes. Pour la réalisation de la coque de la piscine Tournesol, c’est la proposition de la société Durafour qui est retenue, et l’entreprise générale GBA pour la piscine Caneton. Les prototypes primés sont construits à Nangis (Seine-et-Marne) pour la piscine Tournesol et à Salbris (Loir-et-Cher) pour la piscine Caneton. Après une année d’observation et de fonctionnement, les marchés en série sont conclus en décembre 1972 et les premières piscines Tournesol et Caneton sont construites sur tout le territoire national à partir de 1973. Il est prévu de construire 250 exemplaires de chaque piscine. En réalité, 183 piscines Tournesol ont été réalisées en France, et 196 piscines Caneton.

 

inventaire.hautsdefrance.fr/dossier/les-piscines-des-tren... -

 

les Piscines TOURNESOL En réalité, 183 piscines Tournesol ont été réalisées en France, et 196 piscines Caneton.

 

inventaire.hautsdefrance.fr/dossier/les-piscines-des-tren... - @ les pisçines Tournesol ↑ a et b Dossier sur la piscine de Carros

 

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Bernard Schoeller et Secrétariat d'État à la Jeunesse et aux Sports, Projet Tournesol : Opération 1000 piscines, dossier technique de présentation, Paris, R. Lacer, 1972, 31 p. (OCLC 1505704, notice BnF no FRBNF35900611, LCCN 75503940)

 

Gérard Monnier (dir.), L'architecture moderne en France, vol. 3 : De la croissance à la compétition : 1967-1999, Paris, Picard, coll. « Librairie de l'architecture et de la ville », 2000, 311 p. (ISBN 2-7084-0571-3), « Les piscines Tournesol », p. 16–18

 

Patrick Facon, « Les piscines Tournesol », dans Gérard Monnier (dir.) et Richard Klein (dir.), Les années ZUP : Architectures de la croissance, 1960-1973, Paris, Picard, 2002, 301 p. (ISBN 2-7084-0629-9), p. 91–110

 

« Remise à neuf de la coupole d'une piscine 'Tournesol' », Les Cahiers techniques du bâtiment, no 279,‎ mai 2008, p. 32–34 (ISSN 0241-6794)

 

Odile Fillion, « Volumes d'eau », D'A. D'Architectures, no 104,‎ août-septembre 2000, p. 36–51

 

fr.wikipedia.org/wiki/Piscine_Tournesol

twitter.com/Memoire2cite ¤¤ CLERMONT FERRAND 1968 - vue de viaduc - Au fond, la cité Muraille de Chine un village horyzontal voué à la démolition en 2023 ¤¤ De son vrai nom Résidence Henry-Andraud, Georges Bovet, l'architecte en chef du grand ensemble.. la Muraille de Chine fait partie du paysage dans le quartier Saint-Jacques à Clermont-Ferrand. Cet imposant immeuble est susceptible de disparaître dans les années à venir, suite à un plan de rénovation urbaine. Retour sur l'histoire de ce bâtiment où vivent près de 900 personnes. Long de 320 mètres, le bâtiment surnommé la Muraille de Chine compte 8 étages et 354 logements sociaux. Visible à des kilomètres, elle surplombe le quartier Saint-Jacques depuis 1961. Cependant, les jours de cette barre d'immeuble sont comptés. Même si rien ne devrait bouger avant 2020, une démolition de l'ensemble de la bâtisse est envisagée dans le cadre du plan de rénovation urbaine de la ville. • 1957 : l'année du projet

C'est à la fin des année 50, et plus précisément en 1957, que les premières études débutent pour le bâtiment 101 de l'Office public HLM dans la capitale auvergnate, connu pour les Clermontois sous le nom de Muraille de Chine.

• 1961 : l'année où les premiers locataires arrivent

Les travaux durent plusieurs mois. Rapidement après la fin de la construction, les locataires posent leurs valises dans l'une des premières Zup (Zone à urbaniser en priorité).

• 1967 : la Muraille est reliée au centre-ville

Après quatre ans de travaux, le viaduc est mis en service en 1967. Il permet enfin aux habitants du quartier Saint-Jacques de se rapprocher du centre-ville. Ce viaduc est officiellement inauguré deux ans plus tard.

• 1980 : un coup de neuf sur la façade et des panneaux solaires

Vingt ans après sa construction, la Muraille de Chine subit un ravalement de façade. L'Office public HLM lance une opération de peinture sur la façade nord de l'édifice. Résultat : des bandes horizontales habilleront les murs.

411 mètres carrés de panneaux solaires ont été installés sur le toit de l'immeuble et permettent de produire de l'eau chaude. Ainsi, en deux décennies, ils ont produit 40 % de la consommation annuelle des locataires et permis de réaliser une économie de 65 tonnes de CO2 par an.

En 2007, de nouvelles installations solaires thermiques sont installées.

• 1991 : opération de réhabilitation

D'importants travaux sont entrepris à tous les niveaux : sanitaire, réfection des salles d'eau et WC, électricité, mis aux normes des ascenseurs, réaménagement des parkings, des halls d'entrée et des aires de jeux, pour un investissement moyen de 54.839 francs par logement.

• 2006 : l'arrivée du tramway

Quarante ans après la construction du viaduc, un autre équipement vient faciliter la vie des habitants de la Muraille : le tramway. Avec un arrêt, au pied de leur logement, ils peuvent davantage se déplacer en transport en commun.

• 2016 : la décision de la démolition

Le maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi annonce la prochaine démolition du bâtiment vers 2023, dans le cadre du plan de rénovation urbaine.

La Muraille de Chine ou des souvenirs en béton

La Muraille de Chine va tirer sa révérence. Avec elle, c’est un tout un pan de l’histoire sociale de Clermont qui s’efface. La cité HLM laissera le souvenir aux habitants de ce "petit village" regroupé en quelques 350 appartements. Nicole Dumas, l'une des premières habitantes, témoigne d'une certaine nostalgie...

La Muraille de Chine, ainsi que l’immeuble perpendiculaire situé à son bout, allée des Dômes, le “14 étages” côté avenue Léon Blum, vont disparaître après 60 ans de sociaux services. Les travaux de démolition débuteront en 2020 pour s’achever en 2022. Trois ou quatre petites résidences seront bâties en lieu et place, côté est. Le reste sera aménagé en parc, de la rue du Pont Saint-Jacques en montant jusqu’à la rue des Plats. Quant à la crèche, elle sera transférée dans le nouveau Pôle Enfance planifié dans le cadre du plan ANRU 2 à la place de l’école Jean Jaurès, elle-même reconstruite. Bref, un grand chambardement qui ne laisse pas insensible les habitants initiaux de l’ensemble.

Dans les sixties

C’est au tout début des années 60 que s’installent les premiers locataires, rue Henry Andraud. Les parents de Nicole Dumas sont concierges au n° 16, à partir de 1966. Ils sont cinq à vivre dans un F3 exigu. Le père de famille disparaît en 1978. Sa mère déménage, alors, du 16 au 6. Elle y travaille en compagnie d’une autre dame jusqu’à sa retraite en 86. Dans les années 60, en effet, les concierges fonctionnaient encore en binôme. Le mari et la femme généralement. Il en faut toujours un dans l’appartement pour répondre aux sonneries d’ascenseur et au téléphone (le mobile n’existe pas) qui est toujours relié par un fil à une fiche encastrée dans le mur. Au concierge de prévenir les pompiers, les services techniques ou la société en charge de l’entretien des ascenseurs. La singularité des ascenseurs de la Muraille est de s’arrêter entre les étages. Le premier arrêt étant situé entre le 3ème et le 4ème. Ce qui rend difficile voire impossible l’accès aux personnes à mobilité réduite. Nicole quitte la Muraille en 1978. Pour mieux y revenir… « Quand on a vécu à Saint-Jacques, on a qu’une hâte, c’est d’y retourner. C’est ce que j’ai fait après avoir divorcé. »

“La Muraille, c’était le luxe”

Dans les premières années, on trouve beaucoup d’hospitaliers et de personnels de l’AIA (Atelier Industriel de l’Aéronautique) parmi les locataires. Des foyers avec de bonnes situations pour l’époque qui font vivre les nombreux commerces du plateau Saint-Jacques. Pour faire les “grosses courses”, les résidents se rendent au Casino des Salins en empruntant les “tortillons” derrière la Muraille, avant que ne soit construit le viaduc en 1967. Une population principalement européenne y cohabite, des Portugais, des Espagnols, des Italiens. « On venait presque tous de la campagne pour travailler en ville. Pour nous, la Muraille, c’était le luxe. À la campagne, on n’avait ni salle de bain, ni ascenseur. C’était très confortable pour l’époque. On vivait vraiment en communauté, c’était un petit village. » La disparition de la Muraille est un pincement au cœur pour Nicole qui conclue par un nostalgique « ça va dénaturer le quartier. »

www.youtube.com/watch?v=qowrXkkf1-s Sur le plateau en construction, les premières études pour l’édification de la « muraille » (datent de 1957) @ La muraille de Chine, un des secrets de Clermont Ferrand @ Sur le plateau en construction, les premières études pour l’édification de la « muraille » (datent de 1957) Saint-Jacques a une histoire qui garde la trace visible de ses plus grands moments. Ses édifices marquent le paysage urbain clermontois depuis les années 1950 ! La première des opérations urbanistiques, voire architecturales, significatives à Clermont-Ferrand fut sans doute la construction de la Muraille de Chine. Le plateau Saint-Jacques devint alors le quartier-phare de la cité clermontoise, que la muraille dominait de ses huit étages sur 320 mètres de long! Ce qui engendra la « controverse de Saint-Jacques »: comme si la muraille voulait supplanter l'autre élévation sur laquelle s'était érigée la cathédrale. Muraille et cathédrale semblaient se défier. Comme si deux mondes, l'ancien et le moderne s'affrontaient. Son histoire remonte à 1957, année à laquelle les premières études furent effectuées. C'est en 1961 que la construction démarra. Aujourd'hui, elle s'étend sur la rue Henry-Andraud, du numéro 2 au numéro 28, et compte 14 cages d'escalier qui permettent aux résidents des 354 logements d'accéder à leur appartement. Elle abrite en majorité une population jeune (52 %) et des foyers monoparentaux. En général, beaucoup de ses habitants sont en situation de précarité. Cela dit, bâtie sur un éperon rocheux, au-dessus du quartier de la Rotonde (bien connu des étudiants en droit), la plupart des logements de la « muraille » bénéficient d'une belle ouverture sur la ville. Les commerces alentour y sont nombreux. La proximité des résidences universitaires, du CHU Gabriel-Montpied (conçu à partir de la fin des années soixante), de la faculté de médecine et de pharmacies, lui confère, ainsi qu'aux autres résidences publiques ou privées (*), une belle animation. Au cours des années, la « muraille », surnommée ainsi par dérision, a connu des améliorations. Et, aujourd'hui, elle doit faire face à des restaurations et aménagements indispensables pour être conforme aux normes contemporaines. À Logidôme, gestionnaire de résidences sociales, la réflexion est entamée…Le viaduc en direct @ Un mot encore sur le viaduc Saint-Jacques. Construit entre janvier 1964 et juin 1967, il a remplacé avantageusement le chemin de Saint-Jacques. Actuellement en cours de rénovation, l'édifice est devenu incontournable avec ses 500 mètres de long, 18 mètres de large et 27 mètres de haut à son maximum. Avec une pente de 6 %, il est posé sur 12 portiques. Il a permis de relier rapidement le plateau au centre-ville. Et par cette voie, le tramway rapproche encore le plateau et Jaude (en 5 ou 6 minutes). (*) Il existe encore beaucoup de maisons individuelles, résurgence du temps des cités Michelin, et quelques autres bâtiments publics de l'époque. www.lamontagne.fr/.../la-muraille-de-chine-un.../ @ LE VIADUC établi la jonction entre le centre-ville de Clermont-Ferrand et un quartier populaire devenu haut lieu universitaire, médical et hospitalier. Son initiateur, Gabriel Montpied avait même, vu encore plus grand ! Menant campagne pour accomplir un quatrième mandat municipal, en 1964, Gabriel Montpied, l’inamovible maire de Clermont depuis la Libération, avait annoncé à ses concitoyens-électeurs la construction du viaduc Saint-Jacques. Au-delà de la stratégie politicienne, un projet d’aménagement plus pratique qu’esthétique doublé d’une forte charge symbolique puisque reliant deux rives, presque deux mondes : le centre-ville et un nouveau quartier populaire de 15.000 habitants. Une ZUP (acronyme de zone à urbaniser en priorité) pour atténuer la crise du logement aggravée par le rapatriement des pieds-noirs d’Algérie. Autoroute aérienne @ Inscrivant ce projet dans un vaste plan de circulation urbaine (l’époque était au tout automobile !), Montpied avait même vu encore plus grand : il ambitionnait que soit percé en complément deux artères souterraines, l’une sous la place Delille entre le boulevard Trudaine et les Carmes ; l’autre au pied du jardin Lecoq pour déboucher place Gaillard. Du monumental, pour ne pas dire de la démesure… Le bâtisseur du Clermont moderne remporta les élections dès le premier tour avec 66 % des suffrages malgré la présence de cinq listes concurrentes. Le viaduc et ses prolongements un soupçon mégalo y furent-ils pour beaucoup ? Si les deux voies souterraines restèrent dans les cartons eu égard à leur coût et à la complexité des chantiers, le pont-viaduc fut édifié en moins de trois ans, de 1964 à 1967. 430 m de long et 27 m de haut à son sommet L’imposant ouvrage s’appuie sur douze portiques, de 430 m de long et 18 m de large, de 27 m de haut à son point culminant pour se profiler sur une pente de 6 %. Sorte d’autoroute aérienne éventrant la ville, doutons qu’il s’intègre sans déparer dans le paysage urbain clermontois. À l’image de la Muraille de Chine, l’esthétique n’a jamais été une préoccupation première chez nos bâtisseurs politiques locaux… 21.000 véhicules chaque jour Au fil du temps, corollaire du développement du CHU et du campus des Cézeaux, le viaduc a vu son trafic s’intensifier : il est aujourd’hui emprunté par plus de 21.000 véhicules chaque jour, contre moins de 15.000 à sa mise en service. En s’ouvrant en 2007 au tram et à ses 70.000 voyageurs/jour, il a dû subir neuf ans plus tard de lourds travaux d’étanchéité et de renforcement pour 8,4 millions d’euros. Le prix de son utilité. www.lamontagne.fr/.../ce-23-juin-le-viaduc-saint.../ De son vrai nom Résidence Henry-Andraud, cette barre d’immeuble, située dans un quartier prioritaire du Sud de Clermont-Ferrand, est surnommée « Muraille de Chine » par les habitants en raison de ses dimensions : 320m de long pour 8 étages et 354 appartements, soit l’une des plus grandes barres d’immeubles de France. Composée à 100% de logements sociaux, elle offre aux 550 familles qui y vivent actuellement (dont certaines depuis plus de 40 ans) des loyers parmi les moins chers de la ville et une vue imprenable sur le Puy-de-Dôme et le centre-ville.

 

Elle a été construite en 1961 à l’époque des grands ensembles. Ce terme désigne les ensembles de logements collectifs construits entre le milieu de années 1950 et le milieu des années 1970, marqués par un urbanisme de barres et de tours.

 

Elle a permis d’accueillir de nombreuses familles d’ouvriers et d’employés qu’il fallait loger rapidement en raison de l’essor de Michelin notamment.

 

Mais aujourd’hui, la Muraille ne répond plus aux attentes des habitants à cause de surfaces trop petites, des appartements mal conçus et mal isolés thermiquement et phonétiquement. Afin de pallier cette situation, l’agglomération Clermont Communauté a étudié 3 solutions :

 

La première consiste à simplement réhabiliter les logements, mais elle n’améliore pas l’organisation ni la taille des appartements et ne règle pas la question de la non-attractivité de ces logements.

La deuxième solution est d’entreprendre une restructuration lourde des bâtiments mais les études menées à cette occasion montrent que les structures ne le supporteraient pas.

Dernière solution : la déconstruction. C’est cette solution que l’Agglomération et la Ville ont choisi, comme l’a annoncé le maire Olivier Bianchi au cours d’une réunion publique avec les habitants du quartier.

Pour l’Agglomération, démolir la Muraille de Chine permettra d’accueillir un habitat nouveau adapté aux besoins des ménages, de construire un quartier plus aéré et de répondre aux nouvelles attentes écologiques.

 

Cette solution permet aussi de bénéficier des financements de l’Agence National pour la Rénovation Urbaine (ANRU) car elle a été retenue parmi les 200 « quartiers d’intérêt national » par l’ANRU dans le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU). La Loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine, votée en février dernier, pose le cadre et fixe les objectifs et les moyens du NPNRU. Un investissement de 5 milliards d’euros de l’ANRU, financé avec le concours d’Action Logement, sera ainsi réparti comme suit : 83% pour les sites d’intérêt national et 17% pour les sites d’intérêt régional, dans le cadre des Contrats de plan Etat-région (CPER).

 

Carte des quartiers d'intérêt national

 

Cette déconstruction ne devrait démarrer qu’à partir de 2021 car il faut d’abord reloger toutes les familles. Cela représente 900 habitants étant donné qu’il y aussi l’immeuble de l’Allée des Dômes situé à proximité qui va être démoli. Le processus de relogement débutera en 2017-2018, après acceptation définitive de proposition de démolition par l’ANRU le 8 Décembre 2016.

 

En revanche, à l’heure actuelle, même si l’on sait que la démolition devrait laisser place à de nouveaux logements, « le projet urbain n’était pas encore connu » a précisé le maire.

 

Sources :

 

www.leparisien.fr/.../clermont-ferrand-la-muraille...

 

www.europe1.fr/.../urbanisme-clermont-ferrand-va...

 

www.francebleu.fr/.../la-muraille-de-chine-de...

 

www.cyberbougnat.net/.../demolition-muraille-de...

 

lafautealecorbusier.wordpress.com/.../les-grands.../

 

www.anru.fr/.../Nouveau-programme-national-de...

 

www.geocaching.com/.../GC64R3G_point-de-vue-sur... patrimoine.auvergnerhonealpes.fr/.../9f1ad824...

La maquette du Secteur industrialisé sur laquelle apparaît pour la première fois la barre de grande longueur qui sera baptisée Muraille de Chine date de 1955.

 

Le bâtiment 101 de la première tranche de construction du Secteur industrialisé a fait l'objet de plans datés du 15 septembre 1957. Il s'agit de la Muraille. Le 29 juillet 1958, le permis de construire est délivré. Le grand ensemble fait l'objet d'un premier concours d'entreprises. Le 26 janvier 1959, le maître d'ouvrage, l'Office municipal d'habitation à loyer modéré, soumet le procès-verbal du jury de concours, daté du 15 octobre 1958, à l'approbation du préfet.

 

A partir de la date fixée par ordre de service, le délai d'exécution était de 24 mois.

 

32 entreprises ont été présentes sur le chantier.

 

L'ensemble des immeubles ont fait l'objet de travaux postérieurement à ces dates. Une réhabilitation intérieure a notamment concerné la Muraille de Chine en 1991.

 

Après que ses habitants auront été relogés, la Muraille devrait être démolie dans les années 2020.

 

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Description

Le bâtiment 101 de la première tranche du Secteur industrialisé se présente comme une barre légèrement coudée, épousant le rebord du plateau Saint-Jacques, longue de 320 mètres en tout. Elle est constituée d'un même bloc de 8 étages (R+8, sur premier sous-sol et second sous-sol partiel), haut de 30 mètres, couvert en terrasse, répété 14 fois. C'est ainsi que 14 escaliers la desservent et 14 ascenseurs (dont les machineries apparaissent en surélévation sur la terrasse). Un mur de refend longitudinal la divise en deux parties. La structure est du type poteaux/poutres, dont la trame est ignorée en façade.

 

La barre se décompose en 354 logements (16 F1, 102 F2, 118 F3, 102 F4 et 16 F5).

 

Des passages en rez-de-chaussée permettent de traverser la barre à intervalles réguliers. Les vestibules d'entrée sont ouverts sur l'extérieur, formant des espaces semi-publics. La porte d'entrée franchie, on se trouve directement dans la cage d'escalier.

 

Le procédé d'exécution Costamagna n'est pas indiqué dans le cahier des prescriptions techniques, ni dans le dossier d'exécution, mais dans un document de l'agence de Georges Bovet (conservé au Centre des archives de l'architecture du XXe siècle). En revanche dans le dossier d'exécution, on trouve mentions de : ciment artificiel, chaux, sable, agglos creux de pouzzolane, agglos pleins et briques de cloisons. Il est précisé que les claustras seront exécutées en béton vibré, préfabriqué et ajouré, les appuis de coisées en béton moulé, les agglos seront utilisés pour les murs de cages d'escaliers et d'ascenseurs ; le béton armé, logiquement, sera coulé en fouilles, coulé entre banches pour les poutres, les voiles, les poteaux, les dalles et les dalles de balcons.

 

Il y est spécifié que les briques seront "courantes du type NFP 13301, toutefois les architectes pourront accepter des briques d'autres dimensions correspondant aux fabrications régionales".

 

Ces briques renvoient au procédé Costamagna qui consiste à monter une âme en briques creuses entre deux parois de béton.

 

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Murs béton béton armé enduit

brique appareil mixte

béton parpaing de béton

Toit bitume

Plans plan rectangulaire régulier

Étages 2 étages de sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 8 étages carrés

Couvrements béton en couvrement

Élévations extérieures élévation ordonnancée

Couvertures terrasse

Escaliers escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour suspendu

Autres organes de circulations ascenseur

Mesures l : 320.0 m

Précision dimensions

Il s'agit de la longueur totale de la barre qui est divisée en quatorze blocs accolés.

 

Statut, intérêt et protection

Barre d'un grand ensemble d'une longueur remarquable conjuguée à une implantation sur une hauteur dominant la ville de Clermont-Ferrand, faisant de cette barre un repère et un emblème.

 

Destinée à la démolition.

 

Statut de la propriété propriété d'un établissement public communal, Propriété de l'Office municipal des habitations à loyer modéré, à l'origine. Propriété d'un bailleur social, Assemblia, en 2020.

Documentation

Références documentaires

Documents d'archives

Archives départementales du Puy-de-Dôme. 328 W 95-103. Office municipal d'habitation à loyer modéré de Clermont-Ferrand. Dossiers techniques (1957-1960).

 

Plans d'ensemble, plans des blocs, dossier des marchés, travaux préliminaires, menuiserie, plomberie, voirie, réseaux.

 

328 W 96. Concerne le bâtiment 101 (Muraille de Chine) : série de plans, coupes et façades datés du 15 sept. 1957 ; portant les noms de Georges Bovet (architecte en chef), G. Lescher et Marquet (architectes d'opération) ; approuvés par le secrétaire général de préfecture, pour le préfet, Pierre Servais, le 24 février 1959.

 

AD Puy-de-Dôme : 328 W 95-103

Dessornes, Maud, Dias, Céline. La muraille de Chine. Sédimentation des grands ensembles de la ville. Ecole normale supérieure d'architecture de Versailles. 03/17/2773.

 

Ecole nationale supérieure d'architecture de Versailles : 03/17/2773

Liens web

Fonds Georges Bovet. patrimoine.auvergnerhonealpes.fr/.../9f1ad824... - Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain. Structure Couleurs d'une cité provençale en 1975 extrait du film Bâtir mieux plus vite et moins cher @ le BTP en 1975, l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant...Une nouvelle cité provençale ... dai.ly/xyjudq Jacques Tati & la villa Arpel @ le film "mon Oncle"

 

www.ina.fr/video/R09119655 TURQUIE - Cette ville fantôme a pourrait servir de tournage à un film d'horreur. La commune de Mudurnu, au nord de la Turquie, compte des centaines de répliques de châteaux français tous à l'abandon www.youtube.com/watch?v=qGML4Ej7muMwww.youtube.com/watch?v=U8cFGOnxns4 … Démolition Tour DEF mercredi 23 juin 2010 - Cité Balzac Création artistique autour de la démolition d'un bâtiment. Ce film a été réalisé par les équipes de Plug N' Prod. www.youtube.com/watch?v=L9A_lUN1TPU … 42 - SAINT-ETIENNE LOIRE - Le temps de l'urbanisme sur la Loire, en 1962, les vues des HLM de RHONE ALPES de PARIS & plus... en FILM içi www.dailymotion.com/video/xgj2zz Réalisation : Philippe Brunet

 

Saint-Etienne l' Extension Marandiniere 1957-59 architecte Jean Farat 42 St-Etienne LOIRE - la Marandiniere les espaces verts @ les 30 G & Jacques SIMON - Il crée la revue Espaces verts en 1968, l’anime jusqu’en 1982, publie des cahiers spéciaux dédiés à « l’Aménagement des espaces libres ». www.dailymotion.com/video/xgj74q LE FILM 42 - Le temps de l'urbanisme sur la Loire, 1962, le FILM içi www.dailymotion.com/video/xgj2zz Réalisation : Philippe Brunet archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - museedelacartepostale.fr/blog/ - museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... - furtho.tumblr.com/archive

 

le Logement Collectif* 50,60,70's, dans tous ses états..Histoire & Mémoire d'H.L.M. de Copropriété Renouvellement Urbain-Réha-NPNRU., twitter.com/Memoire2cite tout içi sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

 

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

 

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

 

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye

 

www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

 

Le Joli Mai (Restauré) - Les grands ensembles BOBIGNY l Abreuvoir www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE … et la www.youtube.com/watch?v=hK26k72xIkUwww.youtube.com/watch?v=xCKF0HEsWWo

 

Genève Le Grand Saconnex & la Bulle Pirate - architecte Marçel Lachat -

 

Un film de Julien Donada içi www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4E723uQcpnU … … .Genève en 1970. pic.twitter.com/1dbtkAooLM è St-Etienne - La muraille de Chine, en 1973 ce grand immeuble du quartier de Montchovet, existait encore photos la Tribune/Progres.

 

www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48 …, - la tour 80 HLM située au 1 rue Proudhon à Valentigney dans le quartier des Buis Cette tour emblématique du quartier avec ces 15 étages a été abattu par FERRARI DEMOLITION (68). VALENTIGNEY (25700) 1961 - Ville nouvelle-les Buis 3,11 mn www.youtube.com/watch?v=C_GvwSpQUMY … - Au nord-Est de St-Etienne, aux confins de la ville, se dresse une colline Montreynaud la ZUP de Raymond Martin l'architecte & Alexandre Chemetoff pour les paysages de St-Saens.. la vidéo içi * Réalisation : Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

 

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

 

la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

 

la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije - Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes

 

Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , Quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un triste constat s'impose : 5 944 passages sont coupés, soit plus de 110 km de brèches ; de nombreuses villes se trouvent isolées.Les chantiers s'activent dans toute la France pour "gagner la bataille des communications routières". Mais outre la pénurie de main d’œuvre, il faut faire face au manque de matériaux (béton, métal) et donc déployer des trésors d'imagination pour reconstruire les ponts détruits. Si le savoir faire des tailleurs de pierre est exploité, le plus spectaculaire est le relevage des ponts, comme le pont de Galliéni à Lyon, où 7 à 800 tonnes d'acier sont sorti de l'eau avec des moyens de l'époque. En avril 1945, il reste 5 700 ponts à reconstruire soit 200 000 tonnes d'acier, 600 000 tonnes de ciment, 250 000 m3 de bois, 10 millions de journées d'ouvrier, prix de l'effort de reconstruction.1945

 

Auteurs / réalisateurs : images : G.Delaunay, A.Pol, son : C.Gauguier Production : Direction Technique des Services des Ponts et Chaussées / Ministère des Travaux Publics et des Transports Support original : 16 mm noir et blanc Durée : 14 min Thèmes principaux : infrastructures-ouvrages d'art Mot clés : chantier, pont, Reconstruction, restauration, béton précontraint, ministère des travaux publics et des transportsLieux : Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

 

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije , Film d'archive actualités de 1952 Reconstruction de la France sept ans après la fin de la seconde guerre mondiale état des lieux de la crise du logement , Actualités de 1952. Sept ans après la fin de la seconde guerre Mondiale état des lieux de la reconstruction de la France et de la crise du logement à l’œuvre, pénurie de logement, logements insalubres. Les actualités montrent des images d'archives de la destruction de la France, les Chars de la division Leclerc qui défilent sur les Champs Elysees. Le commentaire dénonce la lenteur de la reconstruction et notamment des manifestations qui ont eu lieue à Royan afin d''accélérer la reconstruction de la ville détruite.Le film montre à Strasbourg, Mulhouse, des réalisation moderne de grands ensembles et des images d'archive de la reconstruction du Havre de Saint Nazaire.Le film se termine à Marseille sur les réalisation nouvelles autour du vieux port puis on assiste à l'inauguration de la Cité Radieuse par le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme Eugène Claudius-Petit en présence de son architecte Le Corbusier à qui le ministre remet la cravate de commandeur de la légion d'honneur. www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695... le Logement Collectif* 50,60,70's, dans tous ses états..Histoire & Mémoire d'H.L.M. de Copropriété Renouvellement Urbain-Réha-NPNRU., twitter.com/Memoire2cite tout içi sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

 

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

 

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

 

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye

 

www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

 

Le Joli Mai (Restauré) - Les grands ensembles BOBIGNY l Abreuvoir

 

www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE … et la www.youtube.com/watch?v=hK26k72xIkUwww.youtube.com/watch?v=xCKF0HEsWWo

 

Genève Le Grand Saconnex & la Bulle Pirate - architecte Marçel Lachat -

 

Un film de Julien Donada içi www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4E723uQcpnU … … .Genève en 1970. pic.twitter.com/1dbtkAooLM è St-Etienne - La muraille de Chine, en 1973 ce grand immeuble du quartier de Montchovet, existait encore photos la Tribune/Progres.

 

www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48 …, - la tour 80 HLM située au 1 rue Proudhon à Valentigney dans le quartier des Buis Cette tour emblématique du quartier avec ces 15 étages a été abattu par FERRARI DEMOLITION (68). VALENTIGNEY (25700) 1961 - Ville nouvelle-les Buis 3,11 mn www.youtube.com/watch?v=C_GvwSpQUMY … - Au nord-Est de St-Etienne, aux confins de la ville, se dresse une colline Montreynaud la ZUP de Raymond Martin l'architecte & Alexandre Chemetoff pour les paysages de St-Saens.. la vidéo içi * Réalisation : Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

 

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

 

la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

 

Images : Claude Saunier, Raymond Sauvaire

 

la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije - Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes

 

Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , Quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un triste constat s'impose : 5 944 passages sont coupés, soit plus de 110 km de brèches ; de nombreuses villes se trouvent isolées.Les chantiers s'activent dans toute la France pour "gagner la bataille des communications routières". Mais outre la pénurie de main d’œuvre, il faut faire face au manque de matériaux (béton, métal) et donc déployer des trésors d'imagination pour reconstruire les ponts détruits. Si le savoir faire des tailleurs de pierre est exploité, le plus spectaculaire est le relevage des ponts, comme le pont de Galliéni à Lyon, où 7 à 800 tonnes d'acier sont sorti de l'eau avec des moyens de l'époque. En avril 1945, il reste 5 700 ponts à reconstruire soit 200 000 tonnes d'acier, 600 000 tonnes de ciment, 250 000 m3 de bois, 10 millions de journées d'ouvrier, prix de l'effort de reconstruction.1945

 

Auteurs / réalisateurs : images : G.Delaunay, A.Pol, son : C.Gauguier Production : Direction Technique des Services des Ponts et Chaussées / Ministère des Travaux Publics et des Transports Support original : 16 mm noir et blanc Durée : 14 min Thèmes principaux : infrastructures-ouvrages d'art Mot clés : chantier, pont, Reconstruction, restauration, béton précontraint, ministère des travaux publics et des transports

 

Lieux : Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75

 

Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

 

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije , Film d'archive actualités de 1952 Reconstruction de la France sept ans après la fin de la seconde guerre mondiale état des lieux de la crise du logement , Actualités de 1952. Sept ans après la fin de la seconde guerre Mondiale état des lieux de la reconstruction de la France et de la crise du logement à l’œuvre, pénurie de logement, logements insalubres. Les actualités montrent des images d'archives de la destruction de la France, les Chars de la division Leclerc qui défilent sur les Champs Elysees. Le commentaire dénonce la lenteur de la reconstruction et notamment des manifestations qui ont eu lieue à Royan afin d''accélérer la reconstruction de la ville détruite.Le film montre à Strasbourg, Mulhouse, des réalisation moderne de grands ensembles et des images d'archive de la reconstruction du Havre de Saint Nazaire.

 

Le film se termine à Marseille sur les réalisation nouvelles autour du vieux port puis on assiste à l'inauguration de la Cité Radieuse par le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme Eugène Claudius-Petit en présence de son architecte Le Corbusier à qui le ministre remet la cravate de commandeur de la légion d'honneur. www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR

 

www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695...

  

www.twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain. Jérôme (Mémoire2Ville) #chercheur #archiviste #maquettiste dans l #histoire des #logementssociaux #logement #HLM #logementsocial #Patrimoine @42 St-Etienne Beaulieu @ Né en 1903, Edouard Hur commence sa carrière d’architecte à Saint-Etienne dès 1928 et la poursuivra jusqu’à son décès en 1974. le nouveau parc de l’Europe créé en 1964 pour aérer la zone urbaine de forte densité de Beaulieu la Métare. À Saint-Étienne, au sud-est de l’agglomération, sur le versant sud de la colline de Beaulieu, en forte pente et d’aspect semi-rural, la ZUP de Beaulieu est mise à l’étude dès 1950. Elle débute en 1953 et comprend 1 221 logements, un groupe scolaire et 35 bou-tiques .1 263 logements construits à Beaulieu de 1953 à 1956

Il faut dire qu’Alexandre de Fraissinette saura saisir les opportunités offertes par l’Etat qui met en place le financement de 10 000 logements en France par les offices d’HLM. Suivront quatre autres opérations : Beaulieu 2 la Marandinière de 1957 à 1959, Montchovet et la Muraille de Chine de 1962 à 1965, la Palle de 1967 à 1970 et enfin, la Métare de 1962 à 1973 avec ses immeubles en accession à la propriété.Suivront quatre autres opérations : Beaulieu 2 la Marandinière de 1957 à 1959, Montchovet et la Muraille de Chine de 1962 à 1965, la Palle de 1967 à 1970 et enfin, la Métare de 1962 à 1973 avec ses immeubles en accession à la propriété.cité moderne de Beaulieu le Rond-Point, 1 264 logements HLM seront construits de 1953 à 1956. Le projet est confié à Edouard Hur, assisté de Henri Gouyon et Jean Farat.residentialisation @ Beaulieu le grand-ensemble HLM va changé.., (reha KUBE ARCHITECTURE URBANISME kube-archi.pagesperso-orange.fr/ateliers-g2bm.htm Le projet est confié à Edouard Hur, assisté de Henri Gouyon et Jean Farat, qui établissent un plan très rationnel qui suit les courbes de niveau. A Beaulieu, 1 200 logements seront construits de 1953 à 1956.@ Cité Moderne de Beaulieu le Rond-Point, l'un des 6 premiers Grands-Ensembles HLM de Françe, les chantiers de l'OPAC, avec l'opération Beaulieu1: 1262 lgts, 19 immeubles, constr 1953-57, architectes HUR GOUYON FARAT Cabinet Cimaise Que de chemin parcouru, Muraille de Chine La Palle Beaulieu jusqu'aux années 90. L habitat se transforme et s adapte aux nouveaux besoins. Autre temps, période d'essor économique et du "vivre ensemble". Le quartier de #Beaulieu en juillet 1956 #StEtienne #Grandsensembles #urbain Beaulieu I (1953-55) 1266 lgts - Beaulieu II-La Marandinière (1957-1959), Beaulieu III-Montchovet (1962-1965), avec la fameuse «muraille de Chine», Beaulieu IV-la Palle (1967-1970) et la Métare (1962-1974), représentant à eux tous quelque 6 000 logements, constituent le grand-ensemble de Beaulieu nommé les quartiers Sud-Est - arch Farat Hur Gouyon Clément Carot - patrimoine de l Opac - Histoire Après la seconde guerre mondiale, un immense chantier s'ouvre en France dans le but de loger massivement une population démunie, les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre , le film parle de St-Etienne entre autre avec les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée : www.dailymotion.com/video/xgj74q .

Jusqu'au milieu des années 1970, cette période dite des « Trente Glorieuses l'après guerre et montre la plupart des grandes réalisations de 1945 à 1960. A travers les exemples de la région parisienne et de quelques grandes villes françaises sont posé les problèmes de la diversité architecturale, de l'esthétique et de l'harmonie entre le passé et l'avenir. Les images montrent les grands ensembles de Beaulieu, la Marandiniére, à Saint-Etienne, la cité le Haut du Lièvre à Nancy, des cités à Sarcelles, Asnières, Bron-Parilly, Epinay, Pantin, Bobigny, la cité radieuse de Le Corbusier à Marseille, le front de mer à Royan, la video de l'Année 1962, une réalisation de Philippe Brunet içi www.dailymotion.com/video/xgj2zz » fut le terrain de nombreuses expérimentations architecturales et urbanistiques, fondées notamment sur les idées émises plus tôt dans le siècle par le Mouvement moderne.

Aujourd'hui, ces ensembles bâtis sont au cœur d'une autre actualité, liée à leur adaptation à l'évolution des modes de vie de notre société contemporaine. Cette question qui se posa dès la fin des années 1970 apparaît sous un jour nouveau, avec les premières démolitions dans les années 1980 et, plus récemment, le vaste programme de réhabilitation mis en place dans le cadre de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain.

Après Les Grands Ensembles. Une histoire qui continue…, ce nouvel ouvrage, fruit de la collaboration entre l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Saint-Étienne et l'Université Jean Monnet, apporte un éclairage nouveau sur cet héritage bâti, mettant au jour simultanément la question de son vécu et celle des acteurs engagés dans son édification. En réunissant quinze auteurs spécialistes de ce domaine, il s'agit de regrouper autant de points de vue, pour comprendre la diversité et la complexité des enjeux liés à la postérité de ce bâti. - « Petite enquête sur Beaulieu – Le Rond-Point », La Tribune du centre et du sud-est, 13 octobre 1955 et « Le chantier de Beaulieu – Le Rond-Point (1ère tranche) sera terminé le 30 juin 1956 très exactement »,La Tribune du centre & du sud-est, 26 juin 1956 -«St-Etienne, la place des grands ensembles dans l’histoire de l’habitat social français »

Saint-Étienne/Beaulieu, au sud-est de l’agglomération, sur le versant sud de la colline de Beaulieu, en forte pente et d’aspect semi-rural, la cité de Beaulieu est mise à l’étude dès 1950. Elle débute en 1953 et comprend 1 221 logements, un groupe scolaire et 35 boutiques. Des parrains prestigieux et l’élite de l’architecture sté- phanoise sont mobilisés pour ce premier grand ensemble local.

Tantôt les bâtiments suivent le dessin de la courbe de niveau 600, devenue rue Le Corbusier, tantôt ils s’installent perpendi-culairement à la pente, reliés à la rue par des passerelles ou de grands escaliers. A l’implantation exemplaire des bâtiments répond une maîtrise raffinée du végétal d’accompagnement, décliné selon les modes habituels aux squares urbains, avec une virtuosité étonnante dus aux talents de l’ingénieur des Services techniques de la ville, Jean Marc, associé à l’équipe de concep-tion dès l’origine de l’opération.

Le vocabulaire de l’art des jardins s’adapte au grand ensemble : les espaces sont découpés à partir des courbes de niveau et des allées, et caractérisés par un système de haies et de contre-haies (haies étagées doubles ou triples) constituées de troènes com-muns ou dorés, prunus, berbéris et buffets de laurier, et sont plantés d arbres rythmés et colorés (érables négundo et acacias), ou parfois fastigiés (la gamme d’arbres est d’ailleurs peu riche), selon un dessin géométrique et des alternances de couleurs. Ces espaces verts ne sont réalisés qu’à partir de 1964, après avoir été longtemps laissés en prairies fauchées. Cet état de fait, dû au départ à l’étirement des financements des projets d’espaces exté-rieurs, s’inscrivait aussi dans la logique de conception de notre ingénieur, qui pensait « qu’il était nécessaire de laisser vivre un groupe d’habitations avant de planter » – afin de reprendre notamment les chemins tracés par l’usage.

Cette réalisation révèle le décalage entre les réflexions et les savoir-faire architecturaux et paysagers et exprime quelques traits caractéristiques de la pratique paysagiste. Le festonnage des haies qui jalonne les espaces extérieurs rejoint celui des collines boca- gères surplombant les bâtiments. Il rappelle le site environnant et inspirera plus tard l’AUA et Alexandre Chemetoff pour la réhabilitation du quartier de Montreynaud.

Relevons que, sans l’action concertée des services de la ville et de l’office d’HLM, qui finança entièrement la réalisation des espaces verts, rien n’aurait été fait à cette époque, compte tenu du désintérêt pour cet aspect du projet des principaux responsables du chantier. « D’ailleurs, à cette époque, les architectes ne jouaient pas au paysagiste… », queleques superbes videos du Ministere de la Cohésion et des Territoires içi : .Naissance d'une banlieue mort d'un village 2000 www.dailymotion.com/video/x1a98iz

Réalisateur : Sidney Jézéquel Production : Les Films Roger Leenhardt Sujet : la commune de Goussainville (95) --------

Quatre murs et un toit 1953 www.dailymotion.com/video/xk6xui Scenario et réalisation Pierre Jallaud MRU (ministère de la reconstruction et de l'urbanisme) ----------------

Le Bonheur est dans le béton www.dailymotion.com/video/x413amo - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie ---------------------

Beaulieu par son constructeur la Cimaise :" Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante.

------------------ Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq --------------

BEAULIEU une barre d’habitation innovante

a l’époque, avec une majorité d’architectes, les appartements modernes construits possédaient des cloisons lourdes empêchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilés ressemblant à des alcôves.

mais à l’inverse, pour certains architectes précurseurs de la région à l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernité reflétait le gout de la clarté, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la priorité non pas aux façades qu’ils considéraient comme de simples élévations du plan, mais aux cellules d’habitations et à leur orientation. Dans cette optique, le bâtiment proposé par Henri Gouyon, qui était donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour aménager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirés profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers étaient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons. Conception et réalisation d’un quartier entier. Pour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la réalisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associés. Ainsi, dés le milieu des années 50, des études concernant Beaulieu II – La Marandinière furent conduites, suivis de la construction du bâtiment entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommé la « Muraille de Chine la plus grande barre d'Europe avec 540 appartements à sa livraison mi 1964, les chantiers de l'OPAC devenu Métropole-Habitat, www.ina.fr/video/LY00001263522 », qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 à 17 mètres et longue de 270 mètres, avec 560 logements. Suites à ces constructions, l’urbanisation des vallées et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les années 70 avec les séries de la Métare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont été construits durant cette période. Ces constructions ont également contribué à la création du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les différents édifices et le centre-ville de la cité stéphanoise.

Un projet pharaonique

Le centre commercial fut un projet d’une dimension sans précédent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la région Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la première fois, et constitue une renaissance et un véritable tournant pour la ville. L’avis de l’architecte De toutes les constructions de cette époque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquêtes menées auprès de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le début. Les arbres atteignent désormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures « d’une banlieue des années 30 » avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un véritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a été récompensé par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. www.cimaise-architectes.com/realisations/divers/construct... cité HLM labellisée Patrimoine du XXeme siecle -"Il faut bien le dire, avant même d’être livré, Beaulieu est l' un des grands-ensembles, parmis 6 autres qui fasçinait en 1954..En effet c'etait le début de la longue & grande histoire des chantiers de l'Office Public de l'Aménagement et de la Construction* içi, ou à Montreynaud, Solaure, Monthieu etc Bref, les habituels promeneurs du coin genre les "Bois du Four (la Metare, le nom ançien, qui par ailleurs appartenait a Mme de Métarie une veuve riche qui légua son domaine soit "la Métare" à la ville, pour un Franc symbolique à l'epoque et aux CHU anciennement les HCL Hospiçes Civils de la Ville comme à Lyon... (on notera qu il y a des tas de logements en centre ville propriété du CHU)..se rendant le dimanche

dans le Pilat ou à Rochetaillée et sur les collines* alentours (on en a 7 comme a Rome) font un léger détour par le chantier. Ils constatent

alors de visu cet avancement des travaux que la presse qualifie de « belle prouesse ». Le rythme est en effet rapide : « un étage par semaine » pour certaines barres, comme le raconte un témoin. Les « grandes maisons », soient les immeubles de hauteur et nombre de logements importants (IGH), étant alors encore rares dans la

ville, les Stéphanois n’y sont pas habitués@ les H.L.M. Beaulieu est la 1ere cité Stéphanoise de toutes,. Les barres de dix-sept et quatorze niveaux gises respectivement rues Gomy Herriot et de Vlaminck, ainsi que la tour de 22 niveaux au 33 rue Le-Corbusier,

surprennent donc encore pire pour la plus grande barre d'Europe qui arrvera 7 ans plus tard, la Muraille qui mettront certains certaines à la renverse , le gigantisme à l'état brut, du lourd.... La référence qui vient à l’esprit de beaucoup ajoute à la fascination : l’Amérique. « C’est New-York ! c'est tres joile, tres vert... », se rappelle avoir pensé un habitant de la première harre...Mais plus que les immeubles, ce sont surtout les logements qui emportent l’adhésion des « heureux locataires », comme aime à les appeler la presse tout court. La satisfaction procurée aux habitants par l’hygiène et le confort des logements des Grands-Ensembles soit les quartiers NEUF est une information connue, les études de sciences humaines sur le sujet abondent. Aussi, pour le cas de Beaulieu devenu un cas d'Ecole idem pour Montchovet (Beaulieu3) et les transformations de la Marandiniere (Beaulieu2)...

Les entretiens réalisés avec des locataires n’apportent pas sur ce point-ci d’éléments nouveaux :kes premiers motifs de satisfaction invoqués sont, comme pour bien d’autres Grands-Ensembles Français,

l’eau courante, le chauffage central dont sont pourvus les immeubles les plus hauts, les WC intérieurs et salles de bain, l’ensoleillement et la luminosité permis par l’orientation, la hauteur et la disposition des immeubles, les placards et les tout aussi pratiques balcons à parois séchoirs permettant de faire sécher le linge, hiver compris.

Entretien avec François Tomas, géographe, spécialiste de l'aménagement urbain, et enseignant à l'université et à l'école d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'université de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a également mis la main à la pâte. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint à l'urbanisme du maire communiste de l'époque, Joseph Sanguedolce. Engagé au PC de 1974 à 1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste «comme militant de base»

Quelle est l'ampleur des destructions provoquées par la Seconde Guerre mondiale à Saint-Etienne?

La ville subit un important bombardement des Alliés le 26 mai 1944. Celui-ci vise les usines qu'utilisaient les Allemands dans la région pour leur effort de guerre et les noeuds de communication ferroviaire. Comme prévu, la gare de Châteaucreux, les usines de Marais et le tunnel de Tardy sont touchés. Mais les bombes, larguées trop rapidement, atteignent aussi les quartiers du Soleil et de Tardy - notamment les écoles - ainsi que l'église Saint-François, emplie de fidèles. Au total, le bilan est lourd: un millier de morts, 1 500 blessés, 22 000 sinistrés; 800 immeubles ont été plus ou moins détruits. Que prévoit-on pour la reconstruction Pas grand-chose. A la différence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bâtir de petits immeubles, plus modernes bien sûr, mais sans réelle innovation architecturale ou urbanistique.

Est-il vrai que Saint-Etienne, après guerre, traîne une réputation de «capitale des taudis»?

C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpée. En 1946, 7% seulement des logements sont jugés «confortables», et 17%, «acceptables»; 56% sont médiocres, et 20% peuvent véritablement être qualifiés de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau à l'évier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problème n'a pas été créé par la guerre. Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais très peu construit. Résultat: la ville a vieilli sur elle-même et se trouve après guerre dans une situation désastreuse, que les bombardements ont simplement aggravée. C'est alors qu'Alexandre de Fraissinette, maire élu en 1947, fixe le logement comme l'une de ses priorités.

Oui. Et ce ne sera pas un vain mot. Rendez-vous compte: on passe de 114 logements construits en 1948 à 531 en 1951, 1 085 en 1954, 1 694 en 1957 et même 2 932 en 1959! L'effort est gigantesque. Mais le changement est aussi qualitatif. A la fin des années 1940 et au début des années 1950, la France va connaître une rupture architecturale avec l'apparition des premiers grands ensembles. Saint-Etienne sera l'une des villes symboles de cette rupture.

Comment cette nouvelle architecture est-elle accueillie?

Très favorablement par les classes moyennes, beaucoup moins par les classes populaires.

Cela paraît paradoxal, pour du logement social!

Le paradoxe n'est qu'apparent. On l'a oublié aujourd'hui, mais les premiers grands ensembles sont réservés aux familles de moins de trois enfants ayant des revenus corrects, autrement dit aux classes moyennes. Alors que, depuis la guerre, celles-ci devaient se contenter d'une ou de deux pièces mal équipées, elles se voient soudain proposer des logements spacieux, avec de la verdure, de la lumière, une salle d'eau, des WC, le chauffage central. Cela leur paraît merveilleux! Les pauvres, eux, continuent de s'entasser dans de petits appartements sans confort, quand ce ne sont pas des taudis, en particulier à Tarentaize et à Beaubrun, ou des bidonvilles, du côté de Méons, près des puits de mine et des usines sidérurgiques. Ce n'est que plus tard, à partir des années 1970, que les grands ensembles seront prioritairement réservés aux pauvres et aux familles immigrées. Mais, dans les années 1950, les grands ensembles sont encore synonymes de progrès social. Et même au-delà. On est persuadé que ce nouvel habitat va entraîner le recul de la maladie, de la délinquance, voire de la mésentente entre les époux! Il existe ainsi une «commission du bonheur ou des grands ensembles»! On croit rêver...

C'était l'ambiance de l'époque, avec ses utopies et ses excès. Pour les architectes, si l'un des repoussoirs est le taudis de centre-ville, l'autre est le petit pavillon de banlieue, symbole à leurs yeux de l'individualisme petit-bourgeois, avec ses gaspillages de terrain, son absence d'horizon et son coût pour la communauté...

Quels sont les quartiers typiques de cette période, à Saint-Etienne?

Le premier est constitué par le très bel ensemble de la place du Maréchal-Foch. Il s'agit d'une étape intermédiaire entre l'îlot traditionnel (des immeubles accolés, formant un pâté de maisons) et sa suppression totale. Du côté de la Grand-Rue, plusieurs immeubles constituent encore des semi-îlots. Mais, à l'ouest, deux immeubles sont déjà totalement indépendants: ils sont construits au milieu de la verdure. Et cela, c'est très nouveau. Jusqu'à présent, tous les immeubles érigés à Saint-Etienne, y compris les plus hauts, étaient accolés à d'autres édifices. Cela reste encore, cinquante ans plus tard, l'un des quartiers chics de Saint-Etienne.

L'autre grande opération de l'époque, c'est Beaulieu I.

Evidemment. On est, cette fois, face à un grand ensemble «pur». Le chantier commence en 1953 - il y a juste cinquante ans - et s'achève en 1955. Ce nouveau quartier de 1 264 logements est remarquablement conçu. Non seulement il respecte la topographie des lieux, mais aussi il joue avec elle: les bâtiments sont implantés soit parallèlement, soit perpendiculairement aux courbes de niveau, ce qui met en valeur la colline tout en préservant son sommet. Pour rompre l'anonymat, les entrées, les façades et les balcons sont individualisés. Les logements sont de qualité, et les espaces verts, confiés aux services de la ville, tout simplement magnifiques. Beaulieu produit d'ailleurs un effet prodigieux sur ses premiers habitants.

Son implantation n'est pas non plus le fait du hasard...

En effet. Compte tenu des préoccupations hygiénistes de l'époque, le conseil municipal a choisi ce site «loin des zones minières et industrielles, à l'abri des poussières et des fumées, au climat salubre». Il souligne qu'il ne sera «jamais exploité par les houillères, car son sous-sol est stérile» et qu'il est également «bien relié à Saint-Etienne par le cours Fauriel, la seule avenue large de la ville». C'est véritablement le contre-modèle du taudis. Il a d'ailleurs, lui également, remarquablement bien vieilli.

Etes-vous aussi enthousiaste pour les projets qui ont suivi Beaulieu I?

Hélas!... Beaulieu II-La Marandinière (1957-1959), Beaulieu III-Montchovet (1962-1964), avec la fameuse «muraille de Chine», Beaulieu IV-la Palle (1967-1970) et la Métare (1962-1974), représentant à eux tous quelque 6 000 logements, constituent - à l'exception de la Métare, qui ne comprend que des appartements en copropriété - des échecs complets. Et tragiques. Pourquoi cette différence?

Beaulieu I a bénéficié d'une accumulation de partis pris judicieux qui n'ont pas été appliqués par la suite. Outre la qualité de son architecture et de ses espaces verts, on a évité le zonage bête et méchant, qui allait s'imposer plus tard: les zones commerciales, d'un côté; les tours et les barres d'habitation, d'un deuxième; les emplois, d'un troisième. Enfin, Beaulieu I, réservé presque exclusivement aux classes moyennes, n'a pas connu le processus de dégradation que l'on constatera ailleurs, et dont la destruction de la «muraille de Chine» constituera le symbole.

Qui ont été les grands aménageurs de cette époque?

Parmi les politiques: le maire, Alexandre de Fraissinette (modéré), et son premier adjoint, qui lui succédera à sa mort, le radical Michel Durafour. Parmi les architectes: Edouard Hur et Henri Gouyon, concepteurs de Beaulieu I. Et, bien sûr, l'Etat, qui reste très présent. C'est lui qui, de manière générale, garde la haute main sur l'urbanisme. Beaulieu constitue une opération nationale, décidée de Paris. Cependant, ce qui est remarquable, c'est que, pour Beaulieu I, l'Etat va accepter de composer. Dans quels domaines?

Le ministère de la Reconstruction souhaitait, ici comme ailleurs, que l'opération fût entièrement industrialisée. Autrement dit, que l'on adaptât au bâtiment les méthodes de l'automobile. Les constructions devaient se faire en préfabriqué, et l'on devait se contenter de les monter sur place. Mais, à Saint-Etienne, les architectes, soutenus par le maire, s'opposent à cette directive. Parce qu'ils sont expérimentés, et reconnus, ils vont obtenir gain de cause. Et heureusement.

Y a-t-il eu des projets, conçus à cette époque, qui n'ont pas vu le jour?

A la fin des années 1950, l'Etat fait appel à de grands architectes pour remodeler les villes. A Saint-Etienne, c'est Dufau, distingué par le prix de Rome, qui est choisi. Il présente un projet radical: raser les 70 îlots qui se trouvent à l'est de la Grand-Rue, entre la place du Peuple et Bellevue, et les remplacer par autant de tours et de barres! Son projet, finalement, ne sera appliqué qu'en partie. Au sud, jusqu'à Bellevue, presque tout est démoli, beaucoup de tours et de barres sont construites. Au nord, les démolitions sont également presque systématiques, mais, cette fois, les nouveaux immeubles reproduisent la forme traditionnelle de l'îlot. On détruit également une partie du quartier derrière la grande poste, ainsi que l'ancienne caserne de Tréfilerie et la prison de Bizillon. Le futur Centre-Deux...

C'est cela. Au départ, l'opération se nomme «prison-Tréfilerie», mais les promoteurs, qui ont le sens du commerce, préfèrent la rebaptiser. Ce quartier est conçu comme un centre d'affaires à l'américaine, type la Défense, à Paris, ou la Part-Dieu, à Lyon. On explique aux élus que, s'ils veulent que Saint-Etienne devienne une grande ville, ils doivent la doter d'un centre d'affaires, avec des immeubles atteignant 100 ou 150 mètres de hauteur, comme aux Etats-Unis! Le projet est lancé (en 1969), mais il sera peu à peu amendé, pour tenir compte de la réalité économique, de la montée des oppositions et de l'évolution des mentalités.

Comment l'économie stéphanoise se porte-t-elle alors?

La ville croit encore à l'avenir de la mine et des industries traditionnelles. Cela se comprend: le plan Monnet pour la relance de l'économie française s'appuie sur l'énergie, les transports, les industries lourdes... Bref, tous les points forts de Saint-Etienne, mais ce sera un cadeau empoisonné, car, bercée par cette illusion, la cité s'endort. Quand elle se décidera à moderniser ses structures industrielles, ce sera toujours avec quelques années de retard. Au fond, c'est dans les années 1950 que l'on commet les erreurs qui conduiront, plus tard, au démantèlement des industries locales.

Le secteur tertiaire a-t-il déjà commencé son essor?

Pas encore. Dans les années 1950, Saint-Etienne reste une ville très fortement industrielle. La tertiarisation, avec l'enseignement supérieur, la transformation de l'hôpital en centre hospitalier régional et universitaire et l'essor de Casino, avec les supermarchés et les hypermarchés, ne commencera véritablement que dans les années 1960.

Culturellement, la ville est aussi très active...

Elle est même, à ce moment-là, l'un des hauts lieux de la création culturelle en France, notamment dans les domaines théâtral et artistique. Maurice Allemand fait du musée de Saint-Etienne l'un des plus grands musées d'art moderne en France. Et Jean Dasté propose au public le théâtre moderne. Ce bouillonnement est dû, notamment, à Alexandre de Fraissinette. Comme, après lui, Michel Durafour, il est persuadé que l'avenir de la cité est dans la modernité. Il considère donc qu'elle doit être déclinée dans tous ses aspects: économique, urbanistique et culturel.

La population comprend-elle cette volonté?

Oui et non. Dans les années 1950, il existe un certain consensus, car tout le monde partage la vision d'un avenir meilleur. Mais, en réalité, Fraissinette, et surtout Durafour, sont très décalés. Dans leur obsession d'une ville «blanche», ils refusent en bloc le passé, dont on a heureusement découvert depuis lors les richesses. Ils rêvent d'une ville qui n'existe pas, peuplée d'habitants qui ne ressemblent pas aux Stéphanois réels... C'est d'ailleurs ce qui, plus tard, provoquera la chute de Michel Durafour. --------------

Pour une architecture différente 1975 Réalisation : ministère de l'Équipement , www.dailymotion.com/video/xgj3ex ---

Les films du MRU -Industrialiser la construction, par le biais de la préfabrication.Cette industrialisation a abouti, dans les années 1950, à un choix politique de l'Etat, la construction massive de G.E. pour résoudre la très forte crise du logement dont souffrait la France www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije Noisy-le-Sec le laboratoire de la reconstruction, 1948 L'album cinématographique de la reconstruction maison préfabriquée production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, 1948 L'album cinématographique içi www.dailymotion.com/video/xwytke archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... -Créteil.un couple à la niaiserie béate exalte les multiples bonheurs de la vie dans les new G.E. www.youtube.com/watch?v=FT1_abIteFE … La Ville bidon était un téléfilm d'1 heure intitulé La Décharge.Mais la censure de ces temps de présidence Pompidou en a interdit la diffusion télévisuelle - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - Hansjörg Schneider BAUNETZWOCHE 87 über Papiermoderne www.baunetz.de/meldungen/Meldungen_BAUNETZWOCHE_87_ueber_... … - ARCHITECTURE le blog de Claude LOTHIER içi leblogdeclaudelothier.blogspot.com/2006/ - - Le balnéaire en cartes postales autour de la collection de David Liaudet, et ses excellents commentaires.. www.dailymotion.com/video/x57d3b8 -Restaurants Jacques BOREL, Autoroute A 6, 1972 Canton d'AUXERRE youtu.be/LRNhNzgkUcY munchies.vice.com/fr/article/43a4kp/jacques-borel-lhomme-... … Celui qu'on appellera le « Napoléon du prêt-à-manger » se détourne d'ailleurs peu à peu des Wimpy, s'engueule avec la maison mère et fait péricliter la franchise ... museedelacartepostale.fr/blog/ -'être agent de gestion locative pour une office H.L.M. en 1958' , les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée- les films du MRU içi www.dailymotion.com/video/xgj74q présente les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... - Sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

Le Joli Mai (Restauré) - Les grands ensembles BOBIGNY l Abreuvoir www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE … et la www.youtube.com/watch?v=hK26k72xIkUwww.youtube.com/watch?v=xCKF0HEsWWo

Genève Le Grand Saconnex & la Bulle Pirate - architecte Marçel Lachat -

Un film de Julien Donada içi www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4E723uQcpnU … … .Genève en 1970. pic.twitter.com/1dbtkAooLM è St-Etienne - La muraille de Chine, en 1973 ce grand immeuble du quartier de Montchovet, existait encore photos la Tribune/Progres.

www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48 …, - la tour 80 HLM située au 1 rue Proudhon à Valentigney dans le quartier des Buis Cette tour emblématique du quartier avec ces 15 étages a été abattu par FERRARI DEMOLITION (68). VALENTIGNEY (25700) 1961 - Ville nouvelle-les Buis 3,11 mn www.youtube.com/watch?v=C_GvwSpQUMY … - Au nord-Est de St-Etienne, aux confins de la ville, se dresse une colline Montreynaud la ZUP de Raymond Martin l'architecte & Alexandre Chemetoff pour les paysages de St-Saens.. la vidéo içi * Réalisation : Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije l'industrie dla Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije Cardem les 60 ans de l'entreprise de démolition française tres prisée des bailleurs pour les 80, 90's (1956 - 2019) toute l'Histoire de l'entreprise içi www.youtube.com/watch?v=Yyf1XGvTZYs - 69 LYON & la Cardem pour la démolition de la barre 230 Quartier la Duchère le 2 juillet 2015, youtu.be/BSwidwLw0NA pic.twitter.com/5XgR8LY7At -34 Béziers - C'était Capendeguy le 27 janv 2008 En quelques secondes, 450 kg d'explosifs ont soufflé la barre HLM de 492 lgts, de 480 m, qui laissera derrière elle 65.000 tonnes de gravas. www.youtube.com/watch?v=rydT54QYX50 … … Les usines Peugeot - Sochaux Montbéliard. 100 ans d'histoire en video www.youtube.com/watch?v=X4w3CxXVAyY … - 42 LOIRE SAINT-ETIENNE MONTREYNAUD LA ZUP Souvenirs avec Mascovich & son clip "la tour de Montreynaud" www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE

Villeneuve-la-Garenne, La Caravelle est à mettre au crédit de Jean Dubuisson, l’un des architectes les plus en vue des années 1960, www.dailymotion.com/video/x1re3h5 via @Dailymotion - AMIENS les HLM C'était le 29 juillet 2010, à 11h02. En quelques secondes, cette tour d'habitation s'est effondrée, détruite par implosion. Construite en 1961, la tour avait été vidée de ses habitants quelques années auparavant. www.youtube.com/watch?v=ajz2xk5KBNo … … - Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk - Les bâtiments de la région parisienne - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/CAF96034508/les-batiments-de-la-region-p... … via @Inafr_officiel - Daprinski - George Michael (Plaisir de France remix) www.youtube.com/watch?v=sJeH-nzlj3I

Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695...

Official Trailer - the Pruitt-Igoe Myth: an Urban History

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc 1956 en FRANCE - "Un jour on te demanda de servir de guide, à un architecte en voyage d etudes, ensemble vous parcourez la Françe visitant cité jardins, gratte ciel & pavillons d'HLM..." @ les archives filmées du MRU www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Villages de la Françe cité du Soleil

Ginger CEBTP Démolition, filiale déconstruction du Groupe Ginger, a réalisé la maîtrise d'oeuvre de l'opération et produit les études d'exécution. L'emblématique ZUP Pruitt Igoe. vaste quartier HLM (33 barres de 11 étages) de Saint-Louis (Missouri) USA. démoli en 1972 www.youtube.com/watch?v=nq_SpRBXRmE … "Life is complicated, i killed people, smuggled people, sold people, but perhaps in here.. things will be different." ~ Niko Bellic - cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (23 juin 2010).13H & Boom, quelques secondes plus tard, la barre «GHJ», 14 étages et 168 lgts, s’effondrait comme un château de cartes sous les applaudissements et les sifflets, bientôt enveloppés dans un nuage de poussière. www.youtube.com/watch?v=d9nBMHS7mzY … - "La Chapelle" Réhabilitation thermique de 667 logements à Andrézieux-Bou... youtu.be/0tswIPdoVCE - 11 octobre 1984 www.youtube.com/watch?v=Xk-Je1eQ5po DESTRUCTION par explosifs de 10 tours du QUARTIER DES MINGUETTES, à LYON. les tours des Minguettes ; VG des tours explosant et s'affaissant sur le côté dans un nuage de fumée blanche ; à 13H15, nous assistons à l'explosion de 4 autres tours - St-Etienne Métropole & Montchovet - la célèbre Muraille de Chine ( 540 lgts 270m de long 15 allees) qui était à l'époque en 1964 la plus grande barre HLM jamais construit en Europe. Après des phases de rénovation, cet immeuble a été dynamité en mai 2000 www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc … - PRESQU'ILE DE GENNEVILLIERS...AUJOURD'HUI...DEMAIN... (LA video içi parcours.cinearchives.org/Les-films-PRESQU-ILE-DE-GENNEVI... … ) Ce film de la municipalité de Gennevilliers explique la démarche et les objectifs de l’exposition communale consacrée à la presqu’île, exposition qui se tint en déc 1972 et janvier 1973 - le mythe de Pruitt-Igoe en video içi nextcity.org/daily/entry/watch-the-trailer-for-the-pruitt... … - 1964, quand les loisirs n’avaient (deja) pas le droit de cité poke @Memoire2cite youtu.be/Oj64jFKIcAE - Devenir de la ZUP de La Paillade youtu.be/1qxAhsqsV8M v - Regard sur les barres Zum' youtu.be/Eow6sODGct8 v - MONTCHOVET EN CONSTRUCTION Saint Etienne, ses travaux - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/LXF99004401 … via - La construction de la Grande Borne à Grigny en 1969 Archive INA www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=t843Ny2p7Ww (discours excellent en seconde partie) -David Liaudet : l'image absolue, c'est la carte postale" phothistory.wordpress.com/2016/04/27/david-liaudet-limage... … l'architecture sanatoriale Histoire des sanatoriums en France (1915-1945). Une architecture en quête de rendement thérapeutique..

passy-culture.com/wp-content/uploads/2009/10/Les-15-Glori... … … & hal.archives-ouvertes.fr/tel-01935993/document Gwenaëlle Le Goullon (LAHRA), auteur du livre "la genèse des grands ensembles",& Danièle Voldman (CHS, Centre d'Histoire Sociale), expliquent le processus qui a conduit l'Etat, et le ministère de l'urbanisme &de la reconstruction à mener des chantiers exp www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... mémoire2cité & l'A.U.A. - Jacques Simon (1929 - 26 septembre 2015) est un architecte paysagiste formé à l'École des beaux-arts de Montréal et à l'École nationale supérieure du paysage de Versailles. Fasciné par la campagne qui témoigne d'une histoire de labeur, celle des agriculteurs "ses amis", "les génies de la terre", Jacques SIMON, paysagiste dplg, Premier Grand Prix du Paysage en 1990*, réalise avec eux des installations paysagères éphémères principalement dans des champs et visibles du ciel. Avec sa palette d'artiste, Jacques SIMON réinvente des paysages comme les agriculteurs eux-aussi à leur façon les créent et les entretiennent. Le CAUE du Rhône vous invite à venir découvrir ses travaux au travers d'un kaléidoscope de photographies empreintes de spontanéité, de fraîcheur et d'humour. Cette exposition nous interpelle sur le caractère essentiel d'une nature changeante, fragile, sur l'importance d'une activité agricole diversifiée et sur la nécessaire évolution du métier de paysan. Elle nous amène aussi à voir et à interpréter ce que l'on voit, elle éveille en nous le sens de la beauté du paysage en conjuguant les différentes échelles de perception et de lecture; à pied et à vol d'oiseau, à la fois l'échelle humaine, terrestre, géologique, forestière, hydrologique, biologique mais aussi esthétique et symbolique. Jacques Simon, paysagiste cosmopolite est l'un des principaux acteurs du renouveau de la pensée paysagère en France dans les années 60 et 70 conjuguant avec cohérence sa pratique de paysagiste, de voyageur, d'éditeur, d'enseignant avec son approche plus artistique du paysage, subtile, sensible et humaine de la nature avec la réalisation de "performances". Ses projets paysagers comme ses interventions paysagères éphémères sont marqués par la mobilité, la fragilité, une empathie avec le lieu, par la dualité même du voyage : découverte / évanouissement, création / disparition. Jacques Simon dessine, écrit sur le paysage, "une surface", un peu à la manière du land'art avec les techniques et les outils du jardinier, du cultivateur. Il ne s'agit plus de représenter la nature mais de l'utiliser en créant avec et dans le paysage. L'intention de Jacques Simon n'est pas d'apposer sa marque sur le paysage mais de travailler instinctivement avec lui afin que ses travaux-installations manifestent même brièvement un contact en harmonie avec le monde naturel. "On dit qu'il a bouleversé l'esprit du paysage, il a remis les choses essentielles à leur place. Il rit de l'importance qu'on veut bien lui donner, fils de l'air, il ne veut rien de plus que passer dans les cerveaux pour les ventiler, les rafraîchir et non pour les modeler; son "importance", il l'a ailleurs et autrement; il est historique parce que dans son temps, dans celui qui s'écoule et non dans celui qui passe". Extrait de "Jacques Simon, tous azimuts", Jeanne-Marie Sens et Hubert Tonka, Pandora Editions, 1991. Il a introduit une nouvelle conception de l'art du paysage proche du Land art, Jacques Simon est l'auteur d'une série d'ouvrages sur différents aspects du paysage et abordés d'un point de vue technique. Il a travaillé de 1964 à 1966 en collaboration avec Michel Corajoud. Il a conçu le Parc de la Deûle (qui lui a valu le Grand Prix national du Paysage en 2006, après l'avoir reçu une première fois en 19901).

Il est mort le 29 septembre 20151 et a été incinéré à Auxerre Le paysagiste Jacques Simon s'est éteint le 26 septembre dernier à l'âge de 86 ans. Diplômé de Versailles en 1959, il fut sans doute l'une des figures les plus emblématiques, les plus géniales et les plus originales du paysagisme contemporain. Premier grand prix du paysage et prix du Conseil de l'Europe pour le parc de la Deule, on lui doit des principes de compositions très forts, autour du nivellement, du traitement du végétal ou de la place laissée au vide. Ses intuitions comme ses travaux ont inspiré tous les paysagistes avec lesquels il a travaillé, à commencer par Michel Corajoud ou Gilles Vexlard. On lui doit un profond renouvellement dans la composition des grands ensembles, ses réalisations -comme le parc Saint-John Perse à Reims- restant des modèles pour tous les professionnels. Jacques Simon développa également une production d'œuvres plus éphémères, attentif aux mouvements et aux transformations. Pédagogue talentueux et généreux, il le fut autant par les documents techniques et la revue qu'il publia, que par ses interventions en atelier devant plusieurs générations d'étudiants de l'école. Les paysagistes perdent un de leurs plus féconds inspirateurs. L'ENSP s'associe au deuil de sa famille et de ses proches. Témoignages à la mémoire de Jacques Simon

www.twitter.com/Memoire2cite #recherche #archives #Banlieue #socialhousing #logement #Collectif #Grands-Ensembles #city #Cité #Moderne #Zup #Habitat #HLM #Copropriété #Quartier #Béton #immeuble #Cités #Résidençe #Barre #Grand-Ensemble #Batiment #Tower #Bloc #Europe #Old #Building #CartePostale #VintagePostcards #RetroModernism #World #Mémoire2Cité #Postcards #Mémoire2Ville #30Glorieuses @ l' #Urbanisme d'Antan d'#Avant d' #Autrefois le #Logement #Collectif * 50,60,70's dans tous ses états.. #Histoire & #Mémoire de l' #Habitat / #Rétro - #Villes / #H.L.M. / #Banlieue / #Renouvellement #Urbain / #Urbaine ...@ Les #30Glorieuses . com les #vues #urbaines #Paysages de #Ville (s) d'Antan...S’imaginer Paris et le Grand Paris @ Les 50ans d'Apur (link: 50ans.apur.org/#intro) 50ans.apur.org/#intro @ Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ. De Femmes à l'usine (1981), Bobigny, banlieue rouge (1986), à La banlieue en morceaux (2000), en passant par les publications collectives qu'elle a coordonnées et les travaux qu'elle a encadrés, la trajectoire de cette historienne a conduit l'histoire sociale et politique – telle qu'on la pratiquait dans les années 1970 – vers une histoire urbaine renouvelée. Le livre revient sur cette évolution et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Les auteurs, historiennes et historiens, sociologues, politistes, géographes, architectes, urbanistes et décideurs politiques proposent une histoire urbaine à la fois interdisciplinaire et ancrée dans la fabrique de la ville et ses représentations, portant la marque de sa dédicataire. Les quatre sections de l'ouvrage dessinent les chantiers qu'Annie Fourcaut a investis : " Du social à l'urbain " met en avant la conviction qu'étudier l'histoire des villes, c'est toujours faire de l'histoire sociale ; " Qu'elle était belle la banlieue " est centré sur les banlieues, son territoire d'étude de prédilection ; " Les habits neufs des politiques de la ville " interroge les politiques urbaines successives et leur transformation ; enfin, " Banc d'essai des modernités " propose une analyse historique de l'urbanisme, comme discipline et comme pratique.

 

Industrialiser la construction, par le biais de la préfabrication.Cette industrialisation a abouti, dans les années 1950, à un choix politique de l'Etat, la construction massive de G.E. pour résoudre la très forte crise du logement dont souffrait la France www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije Noisy-le-Sec le laboratoire de la reconstruction, 1948 L'album cinématographique de la reconstruction maison préfabriquée production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, 1948 L'album cinématographique içi www.dailymotion.com/video/xwytke archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... -Créteil.un couple à la niaiserie béate exalte les multiples bonheurs de la vie dans les new G.E. www.youtube.com/watch?v=FT1_abIteFE … La Ville bidon était un téléfilm d'1 heure intitulé La Décharge.Mais la censure de ces temps de présidence Pompidou en a interdit la diffusion télévisuelle - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - Hansjörg Schneider BAUNETZWOCHE 87 über Papiermoderne www.baunetz.de/meldungen/Meldungen_BAUNETZWOCHE_87_ueber_... … - ARCHITECTURE le blog de Claude LOTHIER içi leblogdeclaudelothier.blogspot.com/2006/ - - Le balnéaire en cartes postales autour de la collection de David Liaudet, et ses excellents commentaires.. www.dailymotion.com/video/x57d3b8 -Restaurants Jacques BOREL, Autoroute A 6, 1972 Canton d'AUXERRE youtu.be/LRNhNzgkUcY munchies.vice.com/fr/article/43a4kp/jacques-borel-lhomme-... … Celui qu'on appellera le « Napoléon du prêt-à-manger » se détourne d'ailleurs peu à peu des Wimpy, s'engueule avec la maison mère et fait péricliter la franchise ... museedelacartepostale.fr/blog/ -'être agent de gestion locative pour une office H.L.M. en 1958' , les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée- les films du MRU içi www.dailymotion.com/video/xgj74q présente les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... - furtho.tumblr.com/archive tout içi sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

 

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

 

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

 

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

 

: Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije l'industrie dla Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/x1re3h5 via @Dailymotion - AMIENS les HLM C'était le 29 juillet 2010, à 11h02. En quelques secondes, cette tour d'habitation s'est effondrée, détruite par implosion. Construite en 1961, la tour avait été vidée de ses habitants quelques années auparavant. www.youtube.com/watch?v=ajz2xk5KBNo … … - Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk - Les bâtiments de la région parisienne - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/CAF96034508/les-batiments-de-la-region-p... … via @Inafr_officiel - Daprinski - George Michael (Plaisir de France remix) www.youtube.com/watch?v=sJeH-nzlj3I

 

Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

 

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte

 

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc 1956 en FRANCE - "Un jour on te demanda de servir de guide, à un architecte en voyage d etudes, ensemble vous parcourez la Françe visitant cité jardins, gratte ciel & pavillons d'HLM..." @ les archives filmées du MRU www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Villages de la Françe cité du Soleil

 

Le Goullon (LAHRA), auteur du livre "la genèse des grands ensembles",& Danièle Voldman (CHS, Centre d'Histoire Sociale), expliquent le processus qui a conduit l'Etat, et le ministère de l'urbanisme &de la reconstruction à mener des chantiers exp www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... mémoire2cité & l'A.U.A. - Jacques Simon (1929 - 26 septembre 2015) est un architecte paysagiste formé à l'École des beaux-arts de Montréal et à l'École nationale supérieure du paysage de Versailles. Fasciné par la campagne qui témoigne d'une histoire de labeur, celle des agriculteurs "ses amis", "les génies de la terre", Jacques SIMON, paysagiste dplg, Premier Grand Prix du Paysage en 1990*, réalise avec eux des installations paysagères éphémères principalement dans des champs et visibles du ciel. Avec sa palette d'artiste, Jacques SIMON réinvente des paysages comme les agriculteurs eux-aussi à leur façon les créent et les entretiennent. Le CAUE du Rhône vous invite à venir découvrir ses travaux au travers d'un kaléidoscope de photographies empreintes de spontanéité, de fraîcheur et d'humour. Cette exposition nous interpelle sur le caractère essentiel d'une nature changeante, fragile, sur l'importance d'une activité agricole diversifiée et sur la nécessaire évolution du métier de paysan. Elle nous amène aussi à voir et à interpréter ce que l'on voit, elle éveille en nous le sens de la beauté du paysage en conjuguant les différentes échelles de perception et de lecture; à pied et à vol d'oiseau, à la fois l'échelle humaine, terrestre, géologique, forestière, hydrologique, biologique mais aussi esthétique et symbolique. Jacques Simon, paysagiste cosmopolite est l'un des principaux acteurs du renouveau de la pensée paysagère en France dans les années 60 et 70 conjuguant avec cohérence sa pratique de paysagiste, de voyageur, d'éditeur, d'enseignant avec son approche plus artistique du paysage, subtile, sensible et humaine de la nature avec la réalisation de "performances". Ses projets paysagers comme ses interventions paysagères éphémères sont marqués par la mobilité, la fragilité, une empathie avec le lieu, par la dualité même du voyage : découverte / évanouissement, création / disparition. Jacques Simon dessine, écrit sur le paysage, "une surface", un peu à la manière du land'art avec les techniques et les outils du jardinier, du cultivateur. Il ne s'agit plus de représenter la nature mais de l'utiliser en créant avec et dans le paysage. L'intention de Jacques Simon n'est pas d'apposer sa marque sur le paysage mais de travailler instinctivement avec lui afin que ses travaux-installations manifestent même brièvement un contact en harmonie avec le monde naturel. "On dit qu'il a bouleversé l'esprit du paysage, il a remis les choses essentielles à leur place. Il rit de l'importance qu'on veut bien lui donner, fils de l'air, il ne veut rien de plus que passer dans les cerveaux pour les ventiler, les rafraîchir et non pour les modeler; son "importance", il l'a ailleurs et autrement; il est historique parce que dans son temps, dans celui qui s'écoule et non dans celui qui passe". Extrait de "Jacques Simon, tous azimuts", Jeanne-Marie Sens et Hubert Tonka, Pandora Editions, 1991. Il a introduit une nouvelle conception de l'art du paysage proche du Land art, Jacques Simon est l'auteur d'une série d'ouvrages sur différents aspects du paysage et abordés d'un point de vue technique. Il a travaillé de 1964 à 1966 en collaboration avec Michel Corajoud. Il a conçu le Parc de la Deûle (qui lui a valu le Grand Prix national du Paysage en 2006, après l'avoir reçu une première fois en 19901).

 

Il est mort le 29 septembre 20151 et a été incinéré à Auxerre Le paysagiste Jacques Simon s'est éteint le 26 septembre dernier à l'âge de 86 ans. Diplômé de Versailles en 1959, il fut sans doute l'une des figures les plus emblématiques, les plus géniales et les plus originales du paysagisme contemporain. Premier grand prix du paysage et prix du Conseil de l'Europe pour le parc de la Deule, on lui doit des principes de compositions très forts, autour du nivellement, du traitement du végétal ou de la place laissée au vide. Ses intuitions comme ses travaux ont inspiré tous les paysagistes avec lesquels il a travaillé, à commencer par Michel Corajoud ou Gilles Vexlard. On lui doit un profond renouvellement dans la composition des grands ensembles, ses réalisations -comme le parc Saint-John Perse à Reims- restant des modèles pour tous les professionnels. Jacques Simon développa également une production d'œuvres plus éphémères, attentif aux mouvements et aux transformations. Pédagogue talentueux et généreux, il le fut autant par les documents techniques et la revue qu'il publia, que par ses interventions en atelier devant plusieurs générations d'étudiants de l'école. Les paysagistes perdent un de leurs plus féconds inspirateurs. L'ENSP s'associe au deuil de sa famille et de ses proches. Témoignages à la mémoire de Jacques Simon

 

Dans les années 1990 à l'école du Paysage de Versailles, lorsque nous entrions en première année, la première satisfaction était d'acquérir du nouveau matériel d'expression plastique. Encre, feutres, supports en grand format et sur papier calque...mais aussi découvrir des livres de notre professeur Jacques Simon : des carnets de dessins et de croquis, des photomontages découpés aux ciseaux.

 

En amphithéâtre lors de conférences et séances de projections de diapositives, Jacques Simon évoquait surtout sa capacité à piloter un hélicoptère. Je viens de retrouver un extrait d'un article à ce sujet..« (...) Car depuis une dizaine d'années, le Bourguignon a trouvé une solution à son imagination en bourgeonnement permanent. Jacques Simon crée ‘pour lui tout seul'. Ni commande ni concours. Mais des messages géants écrits dans les champs et seulement visibles d'avion ou d'hélicoptère. Un art éphémère et privé dont il s'amuse, les veilles de moissons, tout autour de sa ferme de Turny, dans l'Yonne.Et là, plus rien ne l'arrête. Les agriculteurs du coin ont pris l'habitude de le voir faucher des allées entières de luzerne. De l'apercevoir écraser d'interminables chemins de phacelia, un graminé californien qui existe en trois couleurs (blanc, bleu, rouge). De l'observer dans son hélicoptère photographiant le résultat. Ses messages sont des hommages ou des avertissements. L'un prévient : ‘Hé, si tu n'as plus de forêt t'es foutu.' Un autre : 'Sans les paysans, je m'emmerde. Signé : la Terre.' Même l'hiver, Jacques Simon s'adonne à cette calligraphie paysagère. (...) ».

 

Extrait paru dans La Croix l'événement du dimanche 11 et lundi 12 juin 1995, par Frédéric Potet, rubrique Culture.

 

file:///C:/Users/user/Downloads/B_Blanchon_AUA.pdf Interview to Jacques Simon incleded on the dvd that accompanies book "Metropoles en Europe", from the exhibition "Lille - Metropoles en Europe". The French landscape architect Jacques Simon's love for nature first developed on his father's tree farm and then deepened when he traveled as a young man to Sweden and then Canada, where he attended art school in Montreal while working as a lumberjack. Between 1957 and 1959, Simon studied at the École Nationale de Horticulture. He has since become an important link in the renewal of French landscape architecture, combining the Anglo-Saxon and Scandinavian garden cultures he absorbed in his travels with classic Latin structures. He works as often as possible in situ, and does not shy away from driving the tractor himself.

 

www.youtube.com/watch?v=OyBnqrUlK9U turny.chez.com/A0archives/jSIMMON.htm Jacques Simon, Il crée la revue Espaces verts en 1968, l’anime jusqu’en 1982, publie des cahiers spéciaux dédiés à « l’Aménagement des espaces libres ». Même l'hiver, il s'adonne à cette calligraphie paysagère».La Croix dimanche 11 et lundi 12 juin 1995, simonpaysage.free.fr/ Jacques Simon écrit ses premiers articles dès la fin des années 1950 pour des revues comme Maison et Jardin et Urbanisme. En 1965, il signe l’un de ses premiers livres, L’Art de connaître les arbres. strabic.fr/Jacques-Simon-Gilles-Vexlard … jacques simon & Le parc des Coudrays - Élancourt-Maurepas, 1970 strabic.fr/Jacques-Simon-Gilles-Vexlard … simonpaysage.free.fr/ Jacques Simon - Espaces verts n° 27, avril-mai-juin 1971, p. 44-45 Fasciné par la campagne qui témoigne d'une histoire de labeur, celle des agriculteurs "ses amis", "les génies de la terre" paysagiste dplg, Premier Grand Prix du Paysage en 1990*, www.youtube.com/watch?v=OyBnqrUlK9U …ici es EDITIONS DU CABRI PRESENTE PARIS LA BANLIEUE 1960-1980 -La video Içi www.youtube.com/watch?v=lDEQOsdGjsg , A partir des années 1950, le trafic de la banlieue parisienne suit l’urbanisation galopante et les dessertes ferroviaires doivent s’adapter et se moderniser.Quelques amateurs ont su immortaliser un monde ferroviaire qui était alors en voie de disparition. Dans ce film, nous retrouvons les dessertes 750 volts par troisième rail en rames « Standard » sur les lignes de Versailles-RD, sur la ligne d’Auteuil et entre Puteaux et Issy-Plaine mais aussi les derniers trains à vapeur à St Lazare, à La Bastille et sur le Nord et quelques ultimes voyages sur les lignes de Ceinture.

www.twitter.com/Memoire2cite « Non aux bidonvilles, non aux villes-bidon. L'urbanisme est un acte politique au service du peuple ». L'Atelier populaire des Beaux-Arts, en mai 1968, cristallise derrière ce slogan le mécontentement croissant face à la fabrique de la ville et à la multiplication de ce qu’on commence à appeler les Grands Ensembles. Délinquance juvénile, ennui, dépression, prostitution, ségrégation spatiale et sous-équipement... tels sont les symptômes d'une nouvelle maladie qui, selon L'Echo Régional du 22 mars 1962, frappe les villes dans les années 1960 : la « sarcellite ». Ce jugement très sévère sur les Grands Ensembles est partagé à la fois par les sociologues comme par les géographes voire par les politiques à en juger par le titre d'une note interne de la Commission Nationale du Logement en 1975 : « Grands Ensembles, grands problèmes ».Les quelques albums pour enfants qui entendent parler de l'époque dans laquelle leurs jeunes lecteurs vivent reprennent en cœur cette image austère de tours et de barres grises sans charmes. À l'instar de C'est le bouquet, de Claude Roy et Alain Le Foll édité en 1963 par Robert Delpire, l'extension horizontale de la fleur qui parvient à pousser à travers le béton et dans laquelle les habitants de la cité viennent se lover s'oppose à l'empilement des appartements dans les nombreuses tours. De la même façon, le troisième album des « Barbapapas », série créée en 1968, dénonce ces grandes barres grises qui brisent le rêve et l’imagination. Pourtant, face à cette critique qui met en avant davantage l'aspect esthétique ou inesthétique, une série, parue aux éditions La Farandole, fait résistance et entend porter un tout autre regard sur les Grands Ensembles et notamment sur le cadre de vie de ses habitants. Les six albums de la série « Nicole », réalisés entre 1969 et 1978, sont une idée d'Andrée Clair, auteure confirmée et militante communiste, mise en images par la toute jeune illustratrice débutante Bernadette Després.

La série des Nicole constitue probablement le témoignage d’un autre courant né dans les années 1960 mais qui s’affirme au sein de la gauche française et particulièrement du PCF après 1968 : il s’agit de la « Deuxième Gauche ». Dans cet article, il s’agira donc de montrer en quoi cette série peut être rattachée à ce nouveau courant et comment elle fait rupture avec le discours habituel sur les Grands Ensembles. Pour ce faire, nous entreprendrons d'abord de décrire la représentation des Grands Ensembles dans le paysage pictural français des albums pour enfants à la fin des années 1960. Ensuite, l’intentionnalité éditoriale qui a donné le jour à la série des « Nicole » dans la collection « Mille Images » sera interrogée. Enfin, les représentations et le discours socio-spatial original portés par la série sur les Grands Ensembles seront analysés. Grands chantiers, grands ensembles

1 « Quarante mille voisins », Cinq colonnes à la Une, Radiodiffusion de la Télévision Française, 2 dé (...)

« Dans quelques années, quand vous traverserez la banlieue parisienne, c’est en hélicoptère sans doute que vous irez. Et partout, vous survolerez des villes dans le genre de celle-ci. On les appelle les Grands Ensembles. On les appelle les villes-dortoirs. Elles doivent permettre aux familles de vivre loin de l’agitation et de l’air malsain des grandes cités. Elles existent dans le monde entier. Les urbanistes et les sociologues leur consacrent des volumes et des congrès1. »

C’est par ces mots que le journaliste de l’émission de télévision, Cinq colonnes à la Une, Pierre Tchernia, survolant en hélicoptère Sarcelles, présente en 1960 ce phénomène urbanistique original et sans réel précédent en France si l’on considère la vitesse de sa diffusion et l’ampleur des chantiers occasionnés. Le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme fut le moteur de ces constructions d’habitations mécanisées, préfabriquées et montées en série qui répondaient à une demande urgente de logements au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Le Ministère se dota d’un arsenal de lois et de programmes de construction comme le programme de logements économique de première nécessité en 1955 et le décret du 31 décembre 1958 qui créa des Zones à Urbaniser en Priorité (ZUP) aux marges des grandes villes. Entre 1953 et 1978, ce sont 300 000 logements par an qui furent ainsi ouverts à l’habitation à loyer modéré. Plus de six millions de logements furent construits au total. L’émission de Cinq Colonnes à la Une se situe près de cinq ans après l’ouverture des premiers chantiers et l’on sent déjà dans le ton du journaliste le doute s’installer. « Elles doivent permettre aux familles de vivre loin de l’agitation et de l’air malsain des grandes cités », nous dit-il. Ces constructions commanditées par l’Etat, ayant recours aux méthodes de construction les plus modernes doivent améliorer les conditions de vie des habitants. Mais d’ailleurs comment nommer ces habitations ? On sent que le journaliste hésite : « grands ensembles », « villes dortoirs » ? En 1963, le géographe Yves Lacoste entreprend de donner une définition : Yves Lacoste, « Un problème complexe et débattu : les Grands Ensembles », Bulletin de l’Association (...)

Le Grand Ensemble apparaît comme une unité d’habitation relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiés dans un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements environ2.

Raphaële Bertho, « Les grands ensembles », Études photographiques, 31, printemps 2014, [en ligne], (...)

cf. à ce propos Raphaële Bertho, op. cit.

Par « bâtiments collectifs », il faut comprendre une architecture de barres et de tours édifiées sur des zones d’implantation assez vastes ayant en commun d’appartenir à une même opération de grande envergure et visant à offrir des logements à loyer relativement bon marché. Raphaële Bertho souligne qu’avec le début des années 1960, « de réalisations glorieuses d’une Nation tournée vers l’avenir, [les grands ensembles] deviennent les symboles d’un État planificateur imbu de sa puissance3. » C’est d’ailleurs cette « toute puissance » qui est donnée à voir dans les premières images de Cinq Colonnes à la Une par une vue oblique depuis l’hélicoptère. L’observateur domine la création, l’aménagement et l’organisation humains. C’est tout le génie de l’architecte-urbaniste qui est mis en exergue ici dans ces images qui reprennent d’ailleurs une représentation très fréquente4 de ces manifestations bétonnées de la « modernisation triomphante ». Raphaële Bertho insiste sur l’image de cet « urbanisme nouveau » des Grands Ensembles qui est donnée par les services de l’État :

Dominique Gauthey, « Les archives de la reconstruction (1945-1979) », Etudes géographiques, n°3, no (...)

Raphaële Bertho, op. cit.

Les Grands Ensembles y sont présentés comme l’anticipation en actes d’une ville pensée et prévue pour l’homme, cités idéales où l’on retrouve l’importance accordée au soleil, à l’espace et à la verdure dans le credo moderniste. Une orientation manifeste, que l’on observe notamment dans la mise en scène des clichés lors des Salons des arts ménagers dans les années 1950, lesquels sont les vecteurs privilégiés de cette « planification intégrale du bonheur5 » auprès du public. Celui-ci est ainsi accueilli par la vision d’enfants profitant des espaces de loisirs nouvellement aménagés dans ces “cités radieuses”.Les enfants ont ainsi toute leur place dans ces projets modernes. Ces derniers sont en grande partie construits pour eux, part de la population française la plus nombreuse dans ce tout début de baby-boom. Louis Caro, « Psychiatres et sociologues dénoncent la folie des grands ensembles », Sciences et Vie(...)

L’Humanité du 5 novembre 1963.

Pourtant dès 1959, les grands ensembles sont mis sur la sellette. Dans Science et Vie, Louis Caro consacre un article entier à la formation des bandes de voyous dans les Grands Ensembles7. Dans les années 1962-1963, Sarcelles et ses avatars subissent de sévères critiques depuis qu’un des occupants d’une tour s’est défenestré. Les médias commencent à parler de « sarcellite », une maladie qui toucherait les habitants de Sarcelles et de tous les Grands Ensembles. Ainsi est-elle définie dans les colonnes de L’Humanité en 1963 : « Sarcellite, total désenchantement, indifférence à la vie sociale, ennui insurmontable, aboutissant à la dépression nerveuse dans les cas bénins, au suicide dans les cas aigus8. » Dès lors, les grands ensembles ne sont plus aussi radieux pour les enfants qui y habitent et il conviendrait peut-être de grandir ailleurs qu’à l’ombre des tours et des barres de béton armé. Claude Roy, Alain Le Fol, C’est le bouquet ! Gallimard, 1979, p.9.

10C’est à cette même époque que l’édition pour enfants s’intéresse au sujet et principalement certaines petites maisons d’édition. En 1963, Robert Delpire publie une histoire écrite par Claude Roy et mise en images par Alain Le Fol : C’est le bouquet ! Deux enfants, Claudelun et Claudelune, habitent au neuvième étage d’une tour d’un « Grand Ensemble de 2000 maisons avec un total de 200 000 appartements9 » situé tout près de Paris. La famille qui vivait jusque là dans des « coins-recoins-celliers-et-machin » au cœur de Paris, avait subi la crise du logement et était venue s’installer en banlieue dans des habitations imaginées par un Architecte malin :

L’Architecte, avec sa règle graduée, son équerre et sa bouteille d’encre de Chine, l’Architecte avait pensé à tout. Il avait prévu un vide-épluchures et vide-bouteilles, un vide-poussière et un vide-enfants. Mais il n’avait pas prévu les gens, et les gens s’ennuyaient dans tout ce ciment, ce verre, et ce vent, dans ces grands appartements tous pareils, qui ressemblaient à des cages à mouches empilées dans le ciel.

Roy, Cana, C’est le bouquet ! (1963), p. 10-11. © GallimardLa description qui est faite par Claude Roy d’un grand ensemble rejoint en tout point les griefs formulés contre ces grandes constructions grises : la tristesse, la monotonie, le fonctionnalisme poussé à l’excès. Les illustrations d’Alain Le Fol jouent sur l’opposition des constructions grises atoniques et de la « nature » multicolore. Cette opposition est développée tout au long de l’histoire, d’abord avec l’Oiseau Moqueur qui voit s’installer la famille, ensuite avec la croissance d’une plante semée accidentellement par l’un des deux enfants. Au début de l’histoire, la tour est perçue comme un supplice, une punition infligée aux enfants. L’Oiseau Moqueur se demande d’ailleurs : « Qu’est-ce qu’ils ont donc fait pour avoir mérité d’être enfermés dans ces cages-à-gens11 ? » Plus loin, lorsque la Mère veut calmer ses enfants qui semblent tourner en rond dans l’appartement, « elle les mettait dans le vide-enfants et ils allaient s’ennuyer sur le tas de sable à enfants à air conditionné ». À la fin, la fraxilumèle, cette plante aux couleurs merveilleuses, a dépassé les tours et envahi le Grand Ensemble. Elle est devenue l’aire de jeu la plus réjouissante dans laquelle enfants et adultes se retrouvent et s’amusent. On retrouvera cette même opposition entre la grisaille du béton et les couleurs liées au rêve et à l’enchantement dans un album de 1979 publié par le Père Castor, Fleur de béton de Michel Gansel et Monique Touvay. Dans cet ouvrage, trois jeunes garçons d’une cité HLM sortent de l’école et vont rendre visite à un de leur camarade malade et alité. Pour lui remonter le moral, ils lui confectionnent une grande fleur multicolore.Gansel, Touvay, Fleur de béton (1979), p. 4-5. © Père Castor/Flammarion

En 1968, Talus Taylor, un biologiste de San Francisco, rencontre à Paris une jeune architecte française, Annette Tison. Tous les deux imaginent sur une nappe de la brasserie Zeyer, place d’Alésia, un personnage hors norme, protéiforme, d’un rose très vif : Barbapapa. Ce dernier est né d’une graine et a pris naissance dans la Terre. Le premier album est publié en 1970 par la toute récente maison d’édition de l’École des loisirs. Deux ans plus tard, Barbapapa qui s’est construit une famille multicolore doit fuir une ville livrée à la démolition. Il est alors relogé dans de Grands Ensembles où il vit très mal l’entassement et l’ennui. La famille Barbapapa quitte alors la ville pour aller s’installer à la campagne.

Tison, Taylor, La Maison de Barbapapa (1972), p. 8-9. © Le Dragon d’or Ces trois ouvrages sont assez représentatifs du peu d’albums qui évoquent et représentent les grands ensembles entre 1960 et 1970. Le discours est toujours le même : éloigner les enfants de la « sarcellite » qui ne peut être qu’inéluctable dans ces grandes constructions que l’on s’emploie à représenter grises et tristes, sans joie et sans vie. Ce discours sera d’ailleurs maintenu bien après 1968. Cependant, à côté de cette production rare de quelques petits éditeurs et du silence des grandes maisons d’édition pour la jeunesse telles qu’Hachette, la série des « Nicole » a su attirer notre attention. Son discours sur les Grands Ensembles est à la fois très favorable et très engagé.

Sous le béton, la plage ! Nicole au quinzième étage est la première aventure d’une série de six éditée par La Farandole en 1969. Nicole et sa famille viennent d’emménager dans un appartement situé au quinzième étage d’une tour HLM. La jeune fille s’extasie, apprécie le confort et passe sa journée à la fenêtre à regarder la ville depuis le quinzième étage. Dans le deuxième album, Nicole et l’ascenseur (1971), c’est la diversité régnant dans cette tour de dix-huit étages qui est célébrée. Nicole dans le grand pré (1973) et Nicole et l’étoile de mer (1978) montrent qu’au cœur des Grands Ensembles existent des espaces verts de loisirs dans lesquels les enfants peuvent s’ébattre et s’épanouir au contact de la nature. Dans Nicole ne voit plus rien (1975), une panne d’électricité, aléa du modernisme, plonge la cité HLM dans le noir. Enfin Nicole et Djamila (1976) traite de la découverte de l’altérité au sein de ces grands ensembles qui ont accueilli une grande partie de la population immigrée venue offrir son travail en France depuis le milieu des années 1950. Ces six albums couvrent près de dix ans. La série se termine en 1978 et correspond, presque par hasard, avec la fin des politiques publiques des Grands Ensembles. Tous les albums en donnent une vision extrêmement positive. Aucune des illustrations ne montre de la grisaille, bien au contraire, tous les albums utilisent des couleurs très vives. L’illustratrice, Bernadette Després, n’a jamais recours au noir ou au gris pour dessiner les contours des Grands Ensembles mais au jaune d’or ou au bleu. La série toute entière, appartenant à la collection « Mille images » de la maison d’édition communiste La Farandole, est consacrée au bonheur de vivre dans les Grands Ensembles. On serait alors tenté de croire qu’il s’agit d’une prise de position politique éditoriale très marquée, rendant hommage à l’amélioration de la vie de la classe ouvrière. Cependant, il n’en est rien. D’autres ouvrages, publiés par La Farandole à la même époque que la série des Nicole, ont un discours très critique sur les Grands Ensembles.: Garonnaire, La Tour part en voyage (1974), couverture. © La Farandole

Prenons par exemple La Tour part en voyage de Jean Garonnaire en 1974. Les habitants d’une tour attristés par la vie au milieu de la cité HLM décident de desceller leur tour du sol pour l’emmener à la campagne, au milieu des bois et des prairies fleuries. Nous retrouvons ici encore une opposition ville/campagne, anthropisation/nature, qui semble être le courant dominant dans la littérature de jeunesse de l’époque qui veut bien s’intéresser à ce phénomène urbain. Il en va de même pour Grégoire et la grande cité (1979) de Jean-Pierre Serenne et Sylvia Maddonni où, dès la couverture, l’opposition cité HLM/champs fleuris est annoncé. : Serenne, Maddonni, Grégoire et la grande cité (1979), couverture. © La Farandole La ligne idéologique de La Farandole n’est donc pas fixée sur ce sujet à l’instar, d’ailleurs, de la ligne politique des membres du parti communiste français au sein duquel les avis sur la question des Grands Ensembles sont très partagés. Rappelons que L’Humanité fut l’un des premiers quotidiens à parler de « sarcellite » et que la jeunesse communiste de mai 1968 revendique davantage un urbaniste au service du peuple que le contraire. Il faut donc bien l’admettre, la série des « Nicole » est une œuvre originale dans le paysage de la littérature de jeunesse de cette époque et elle doit davantage son idéologie marquée pour les Grands Ensembles au militantisme de son auteure, Andrée Clair, qu’à celui de la maison d’édition ou du parti politique auquel elle se trouve rattachée. Hélène Bonnefond, « Les années "Lilenstein" de La Farandole », La Revue des livres pour enfants, n° (...) Ce à quoi semblent véritablement attachées Paulette Michel, l’épouse de Jean Jérôme, membre dirigeant du PCF, et Madeleine Gilard, les deux fondatrices de La Farandole en 1955, est une forme de « parler vrai » et de « montrer vrai ». Ceci peut se concevoir comme une véritable ligne éditoriale novatrice au milieu des années 1950. Hélène Bonnefond note que chez certains petits éditeurs comme La Farandole mais aussi Delpire, Harlin Quist ou l’École des Loisirs, « de plus en plus se développe l’idée que la jeunesse est un lectorat qui ne doit pas être restreint à des lectures angéliques, qu’il est capable de lire des histoires qui sont le reflet de la réalité sociale, culturelle, scientifique ou historique ». Sébastien Jolis, « Du logement au cadre de vie. Mobilisations associatives et vie sociale dans les (...)

22Comme le montre Sébastien Jolis14, au sein même du PCF, le regard sur les Grands Ensembles change au lendemain de mai 1968. La rupture est même consommée le 25 novembre de cette même année, après la journée nationale d’étude sur les équipements sociaux et culturels. En effet, si certains continuent à remettre en cause le financement par l’État de projets immobiliers collectifs, minimisant la place allouée aux équipements socio-culturels, d’autres, issus de la « Deuxième Gauche », qui s’étaient opposés au totalitarisme et au colonialisme, défendent une gestion partagée par les usagers des ZUP, une sorte de réappropriation des Grands Ensembles par la culture et les usagers eux-mêmes. C’est très sûrement avec la connaissance de cette faille au sein du PCF qu’il faut lier et comprendre le travail d’Andrée Clair dans la série des Nicole.

Andrée Clair, de son vrai nom Renée Jung, est née en 1916. Elle grandit dans la banlieue parisienne où son père est contrôleur des PTT et sa mère femme au foyer. Elle fait des études d’ethnologie à la Sorbonne puis part à Brazzaville où elle décroche un poste d’ethnologue assistante. Elle reste en Afrique pendant plusieurs années et y exerce plusieurs emplois liés à l’enseignement. Militante communiste, en 1949 elle est rapatriée d’office pour avoir contribué au développement du mouvement syndical africain. Elle retourne en Afrique après les indépendances et, de 1961 à 1974, elle devient conseillère culturelle du président Hamani Diori au Niger. Forcée de rentrer en France après le renversement de ce dernier, elle s’installe à Paris puis à Dreux où elle décèdera en 1982. Andrée Clair, « Pourquoi et pour qui j’écris ? », Enfance, tome 9, n°3, 1956, p.75.

Elle collabore avec les éditions de La Farandole depuis 1957. Elle écrit pour la jeunesse des romans et des albums qui ont très souvent pour toile de fond l’Afrique : Eau ficelée et ficelle de fumée (1957), Aminatou (1959), Dijé (1961), Les Découvertes d’Alkassoum (1964). Andrée Clair est une véritable militante engagée dans la vie sociale. En 1956, dans un numéro de la revue Enfance, elle écrit : « Pourquoi j’écris ? Pour remettre les choses en place. Autant que je le peux. Pour qui ? Pour les enfants, parce que... 15». Comme elle le dit elle-même, c’est la « rage » qui la pousse à écrire, celle de dénoncer le faux :

Ce n’est pas drôle d’avoir honte de la couleur de sa peau. Ce n’est pas drôle de découvrir que ce que vous avez toujours cru est faux. La rage déborda. Il fallait que je dise aux gens ce qu’était l’Afrique, l’enseignement, le racisme permanent, la vie de chaque jour. Il fallait dire la vérité. Cette vérité si difficile à trouver ici, pour qui n’a que de « bonnes » lectures. Comment le dire, sinon en écrivant ? Pour qui écrire, sinon pour des enfants ? J’avais été trompée. Je voulais détromper @ Le projet des « Nicole » naît de cette même rage d’expliquer aux enfants. Dans un entretien que j’ai pu avoir avec l’illustratrice, Bernadette Després m’a appris que le premier volume de la série, Nicole au quinzième étage, était une réaction à l’ouvrage de Claude Roy et Alain Le Fol, C’est le bouquet ! Pour Andrée Clair, il fallait donner une autre image des cités. Elle regardait C’est le bouquet ! comme une littérature bourgeoise adressée à des enfants qui ne connaissaient pas et ne connaîtraient sans doute jamais les Grands Ensembles.

« Je tiens à l’absolue exactitude de ce que j’écris [...] : géographie, ethnologie, milieu, ambiance17 », écrit encore Andrée Clair. Lorsqu’elle a l’idée du personnage de Nicole et de sa première aventure, La Farandole lui fait rencontrer une jeune illustratrice qui travaille pour la maison depuis quatre ans, Bernadette Després. Cette dernière a la même envie que son auteure : dessiner la vie des enfants au plus près de la réalité, ne pas chercher à leur mentir. Dès leur première rencontre en 1968, Andrée Clair entreprend de faire découvrir à Bernadette Després ces Grands Ensembles qu’elle devra dessiner, elle qui a grandi dans le VIIe arrondissement de Paris. Andrée Clair a une amie qui vit au quinzième étage d’une tour HLM dans le quartier de l’Argonne à Orléans. Elle y emmène Bernadette Després, lui fait voir la ville du haut de la tour. Bernadette Després prend tout en notes, fait des croquis de l’appartement. Andrée Clair supervise le travail de l’illustratrice de façon à être au plus proche de la réalité, s’accordant parfois la liberté de gommer les signes religieux comme la cathédrale d’Orléans qui est remplacée par un château fort. Andrée Clair, comme tous les auteurs de littérature pour enfants de La Farandole, fait partie du co (...)

Andrée Clair mise donc sur la sérialité ainsi que sur des histoires vraies18 de tous les jours pour accrocher ses jeunes lecteurs et faire passer un certain nombre de valeurs. Cette intentionnalité, elle l’exprimait déjà en 1956 :

Je suis contre la guerre (d’oppression, de conquête) et pour les résistants. Je suis contre le racisme, la bêtise, les mesquineries, la méchanceté. Je suis pour la beauté, la gaieté, l’amitié, la dignité, la lucidité. Pour la joie et l’enthousiasme. Pour ce qui est simple et sain, réel et humain. C’est dans ce sens que je veux entrainer mes lecteurs. Cette intentionnalité, quasi idéologique, est à la fois sociale et spatiale dans la mesure où elle est, dans le cas de la série « Nicole », liée à un lieu : les Grands Ensembles. Le travail d’illustratrice de Bernadette Després devient très important dès lors qu’il s’agit de créer un iconotexte dans lequel le récit textuel veut être en interdépendance avec le récit iconique.

Le Paradis des enfants Dans le discours iconotextuel de la série des « Nicole », trois arguments majeurs sont développés en faveur des Grands Ensembles : l’amélioration du niveau de vie des habitants, les bienfaits du vivre ensemble et une sorte d’égalité au droit à la ville. Ce sont ces trois arguments que nous souhaiterions développer ici à partir de quelques planches extraites de la série et qui nous semblent révélateurs du tournant que put représenter 1968. Clair, Després, Nicole au quinzième étage (1969), p.2-3. © La Farandole @ Andrée Clair, Bernadette Després, Nicole au quinzième étage, La Farandole, 1969, p.2.

30« J’habite au quinzième étage. Depuis une semaine, depuis le 4 décembre. Avant, nous habitions une pièce et une cuisine, au rez-de-chaussée, au fond d’une cour. C’était tout petit et on ne voyait jamais le soleil20 ». Ainsi commence Nicole au quinzième étage. Et dès la première double page, l’illustratrice joue sur les oppositions : l’enfermement et l’exiguïté des petites maisons entassées sur la page de gauche (p. 3) contrastent avec l’élévation et la prise d’espace sur la page de droite (p. 4). Le Grand Ensemble est une conquête spatiale et la petite famille de Nicole (son père, sa mère, sa grande sœur et son petit frère) vont dorénavant vivre à cinq dans un trois pièces-cuisine. Clair, Després, Nicole au quinzième étage (1969), p.4-5. © La Farandole

Cette conquête spatiale continue à la double-page suivante (p. 5-6). Sur la page de gauche, Nicole regarde le nouveau quartier à ses pieds desservi par une ligne de chemin de fer et une route à grande circulation. Sur la page de droite, une vue cavalière de l’appartement laisse deviner son agencement : « Notre appartement a trois pièces, une cuisine, une salle d’eau, un couloir, un séchoir, des placards. Quelle place !21 ». L’appartement est fonctionnel : les pièces de « long séjour » (chambres, salle de séjour, cuisine), donnant toutes sur l’extérieur, s’organisent autour de pièces dites de « court séjour », aveugles (buanderie, toilettes, salle de bain). Ce logement répond aux exigences du moment, telles qu’elles ont pu être définies dès la Reconstruction par des architectes comme Auguste Perret : confort (ensoleillement, chambres des enfants et des parents séparées), modernité (cuisine équipée, sanitaires, eau courante, électricité) et flexibilité (cloisons fines permettant un réaménagement de l’espace). Les tours sont équipées d’un indispensable ascenseur pour desservir les dix-huit étages. Cette couleur très visible sur les originaux se transforme en un orange vif sur les épreuves.

32« Nous avons notre chambre pour nous toutes seules. Nous avons chacun notre lit. Luc, le tout petit frère, dort dans la chambre de papa et maman. Le soir, nous dînons dans la salle de séjour. À midi, papa mange à la cantine de son usine. Luc se régale avec sa bouillie et son fruit, puis maman, Janine et moi, nous déjeunons dans la cuisine. Elle est claire. Dans toutes les pièces, il y a des grandes fenêtres. Quand il y a du soleil, il entre partout22. » À plusieurs reprises le texte insiste sur le gain de place, sur l’amélioration des conditions de vie apportées à une famille ouvrière. L’omniprésence du soleil se retrouve dans les images dans lesquelles Bernadette Després a eu abondamment recours à la couleur or23. Les traits de crayons donnent à ces couleurs un effet de scintillement.

Clair, Després, Nicole ne voit plus rien (1975), p.8-9. © La Farandole Andrée Clair, Bernadette Després, Nicole ne voit plus rien, La Farandole, 1975, p.6 Andrée Clair, op. cit., p.77.

Dans Nicole ne voit plus rien, l’aléa d’une panne d’électricité plonge la tour entière dans le noir. Le modernisme a ses limites ! « Mais... il n’y a plus de lumières nulle part. Oh !... c’est une panne d’électricité. Ce n’est que ça ! Maintenant qu’elle sait, Nicole n’a presque plus peur24. » Dans cette aventure, Nicole, restée seule à la maison, va devoir surmonter ses peurs en regardant par la fenêtre, en continuant à accomplir ses tâches. L’accident est appréhendé de manière optimiste et constitue pour Andrée Clair une véritable leçon de vie. « J’affirme que l’optimisme, la gaieté, l’entrain sont une forme de courage25 », déclare-t-elle en 1956. Les Grands Ensembles sont également pour Andrée Clair des espaces de mixité sociale où la diversité et la découverte de l’altérité sont bien réelles. L’exemple de Nicole et l’ascenseur en est un premier aperçu. Dans la tour où habite Nicole, les ascenseurs sont en panne. La mère de Nicole, qui revient du marché, doit monter les quinze étages à pied avec ses courses et son enfant en bas âge. Arrivée au dixième étage, les sacs se renversent et toutes les provisions tombent dans les escaliers. Cet accident devient une formidable occasion pour les habitants de la tour de venir en aide à la famille de Nicole. La majeure partie de l’histoire se déroule dans la cage d’escalier qui s’enroule autour des ascenseurs. De cette longue colonne vertébrale de la tour, Bernadette Després en fait un espace multigénérationnel, où les habitants se rencontrent et s’entraident. On sait combien la découverte de l’altérité est un aspect très cher à Andrée Clair. Les Grands Ensembles sont justement des lieux qui permettent la rencontre de l’Autre. C’est d’ailleurs tout le propos de l’album Nicole et Djamila, paru en 1976. Le père de Nicole arrive un soir à la maison avec une petite fille, Djamila. Son père a eu un accident du travail et sa mère est encore à la maternité. Djamila va donc passer quelques jours dans la famille de Nicole. Les deux fillettes qui semblent avoir le même âge vont partager la même chambre. cf. Yves Gastaut, « La flambée raciste de 1973 en France », Revue européenne des migrations interna (...) On ne peut éviter de replacer cet album dans son contexte historique. L’album est publié en 1976 au moment où la France connaît une flambée raciste et ce depuis la première crise économique de 1973. Face à la montée du chômage, l’État réglemente de manière plus drastique l’immigration en fermant les frontières26 et en multipliant les ordres de quitter le territoire national. Des affrontements racistes éclatent entre les partisans de l’Ordre Nouveau, favorable au retour des immigrés, et des partisans du PCF, à Paris et à Lyon. À Grasse et à Marseille, dans le courant de l’automne et de l’été 1973, des agressions racistes contre des Algériens font cinquante morts et près de trois cents blessés. Nous avons déjà évoqué précédemment le dégoût d’Andrée Clair pour le racisme et la bêtise humaine. Ce cinquième album de la série correspond encore à ce qu’écrivait Andrée Clair en 1956 : Andrée Clair, op. cit., p.76.

Ne pas insister sur les différences qui, si apparentes soient-elles, restent superficielles : peau, cheveux, forme des maisons ou art culinaire ; mais faire remarquer discrètement ce qui est semblable : causes de joie ou de tristesse, ennuis, soucis de chaque jour. Insister sur la richesse du cœur, de la pensée, de l’art. [...] Expliquer, toujours expliquer @ Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), couverture. © La Farandole Dès la couverture, Bernadette Després montre davantage ce qui réunit les deux fillettes que ce qui pourrait les séparer : toutes les deux ont le sourire et jouent à la poupée dans la chambre de Nicole où de nombreux jouets sont éparpillés sur le sol. Rien dans l’image ne laisse entendre que la fillette aux cheveux longs est une petite Algérienne si ce n’est dans le titre. Le rapprochement entre les deux fillettes est doublé par le rapprochement de leurs deux poupées.: Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), p.8 © La Farandole Andrée Clair, Bernadette Després, op. cit., 1976, p.9. Les différences de culture sont très discrètes. L’image panoramique des pages 8-9 représente une scène de table : le père de Djamila a été invité chez les parents de Nicole. Les convives partagent un plat unique qui ressemble à un hachis Parmentier. Dans un phylactère émanant du père de Djamila, Bernadette Després a dessiné un repas chez les parents de Djamila : « On n’a pas encore fêté la naissance de Karim. Samedi, nous invitons des amis. Ma femme voudrait que vous veniez. Moi aussi28. » Retour de bon procédé, les convives partagent un couscous. D’après Bernadette Després, Andrée Clair avait absolument tenu à ce que la famille algérienne soit assise sur des chaises et non par terre de façon à ce qu’on ne puisse pas se moquer d’eux. Pour terminer cette analyse de la série des « Nicole », un dernier aspect qui ne semble pas évident au premier coup d’œil le devient dès lors que l’on abandonne le point de vue contemporain et que l’on se replace dans le contexte de cette fin des années 1960. La série semble redéfinir la ville. Du haut de sa tour Nicole voit la ville se déployer, sortir de ses anciennes limites. La périphérie, les banlieues qu’elle habite s’étendent avec le développement des Grands Ensembles. Le phénomène peut parler à n’importe quel enfant dans la mesure où il est général à la France entière. Ces transformations fondamentales, ces transmutations de la ville industrielle en une forme tentaculaire, perceptibles dans les albums de la série, un philosophe les décrit, les analyse et s’en alerte en 1968, c’est Henri Lefebvre Henri Lefebvre, Le Droit à la ville, Anthropos, 1968 (2009), p. 8. Le Droit à la ville paraît en mars 1968. Dans cet ouvrage, Lefebvre décrit le processus « d’implosion-explosion » que subissent toutes les villes des grands pays industriels : « Les gens se déplacent vers des périphéries lointaines, résidentielles ou productives. Des bureaux remplacent les logements dans les centres urbains29. » Au terme de « ville », qu’il conserve pour parler des villes industrielles d’avant 1945, le philosophe préfère le terme de « tissu urbain » ou « d’urbain ». Cette réalité nouvelle affirme l’éclatement de la ville classique en périphéries industrielles, pavillonnaires ou faites de grands ensembles et le grignotement progressif de la campagne. Lefebvre alerte des dangers potentiels de cette urbanisation « capitaliste » qui subordonne la campagne à l’urbain, qui empêche l’appropriation par ses habitants, qui créé des îlots de pauvreté à la marge et qui renforce une centralité soumise à l’argent. Pour Lefebvre, les habitants des quartiers périphériques, dénués selon lui d’urbanité, se verraient spolier leur « droit à la ville ». Est-ce l’impression qui se dégage des planches de la série des Nicole ? Non. Nicole et le grand pré (1973), Nicole et l’étoile de mer (1978).Sébastien Jolis, op. cit., p. 42. On pourrait dire, bien au contraire, qu’à travers les différentes aventures de Nicole dans sa cité HLM, Andrée Clair revendique un « droit à la ville pour tous ». La famille de Nicole, en occupant un humble deux pièces au fond d’une cour dans le centre-ville, se trouvait finalement à la marge de la ville, ne pouvant profiter d’aucune des innovations offertes par la modernisation. Habiter les Grands Ensembles a permis à cette famille d’y avoir accès et, en même temps, de jouir des services de la ville. La cité HLM, située en périphérie, n’est pas déconnectée du centre-ville : les moyens de transport (lignes de bus, chemin de fer) sont régulièrement représentés dans les histoires. Le lien avec la « nature » est toujours maintenu. Dans deux des albums de la série30, Nicole passe ses loisirs dans un « centre aéré » situé à proximité de chez elle : le Grand Pré. Pour ce centre aéré, Andrée Clair s’est inspirée du centre aéré de la ville de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), Les Grands Arbres. Ce centre a été créé en 1964, en bord de Loire, à quelques mètres de Grands Ensembles, et continue à recevoir les enfants de la ville sous des tentes plantées au milieu d’une prairie ombragée. Il constitue un élément, voire une infrastructure paysagère, sur lequel les partisans de la « Deuxième Gauche » vont s’appuyer pour modifier le regard porté au Grands Ensembles après 1968. En mobilisant l’attention sur le cadre de vie, ils défendent « une amélioration de leur condition d’habitat, en rejetant l’idée d’un divorce entre les habitants et leur habitat en grand ensemble31 ». Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), p.3. (détail) © La Farandol Enfin, à de nombreuses occasions, Bernadette Després représente la vue depuis la fenêtre de la cuisine ou de la chambre de Nicole : il s’agit du centre-ville, de son château et de ses vieilles maisons, de sa gare et de ses usines. Cette vue est, au même titre que les quelques images accrochées au mur et qui représentent la montagne ou la campagne, un tableau. Cette vue de la ville quasi-omniprésente dans les albums est la manifestation d’une sorte d’appropriation de la ville. À la différence des images encadrées, le centre-ville lui est bien réel, aisément accessible, à portée d’œil et de main La cité HLM n’est pas un espace sans vie, sans âme. Elle est, sous la plume d’Andrée Clair et les pinceaux de Bernadette Després une émanation de la ville, une partie parfaitement connectée au reste du tissu urbain. Elle est le lieu qui donne aux classes populaires « droit à la ville ». Voilà en quelques mots l’intentionnalité socio-spatiale qui est présente à travers les six volumes de la série des Nicole. Cette intentionnalité, on l’a vu, n’est pas éditoriale mais est propre à une auteure engagée et militante, défendant le réalisme au nom d’un certain nombre de valeurs telles que la tolérance, le droit au bonheur, l’amélioration du niveau de vie pour tous Peu d’ouvrages pour enfants se sont intéressés au phénomène des Grands Ensembles et quand ce fut le cas, ce fut presque tout le temps pour les dénigrer et en présenter les dangers. La série des Nicole apparaît alors comme une exception, une originalité, qui entend s’adresser aux enfants et, à travers eux, aux adultes qu’ils deviendront. Pour Andrée Clair, écrire pour les enfants c’est les aider à grandir.

Andrée Clair, op. cit., p.76. En parlant de Moudaïna ou Deux enfants au cœur de l’Afrique (1952), Andrée Clair écrivait : « Il reste toujours quelque chose des livres d’enfants que l’on a aimés. Les lecteurs de ce livre ne pensent peut-être plus aux enfants noirs comme ils y penseraient s’ils ne l’avaient pas lu. C’est un point de gagné contre le racisme et contre la bêtise. Car jamais deux monstruosités n’ont été si bien ensemble que ces deux-là32 » Marie-Claude Monchaux, Écrits Pour nuire, Paris, UNI, 1985, p. 12 Ibid., p. 54.

47La série des « Nicole » entendait « parler vrai » aux enfants. Ce « parler vrai », ce « montrer vrai » de la société et de ce qui entoure l’enfant a pu passer, aux yeux de certains critiques conservateurs, pour de la littérature de jeunesse subversive. En 1985, par exemple, Marie-Claude Monchaux, dans Écrits pour nuire, mène une campagne à charge contre ce « volontaire pourrissement qu’on constate dans les livres pour enfants depuis 196833 ». Ce qu’elle reproche à ces éditeurs comme La Farandole c’est de priver les enfants du « droit sacré du rêve34 » p. 54.

Je demande pour eux des îles, et des amours enfantines qui s’épanouissent avec les couleurs de la vie la plus belle, car ils ont le droit de l’espérer autrement que par le truchement d’un droit syndical. […] Mais non, on lui coupe dès huit ans sous le pied l’herbe naissante ! La vie, mon petit, c’est ce petit HLM, ces petits sentiments, ces petits frôlements de peau à peau, ces petits amours dont on change, cet air mesuré et qui empeste les frites, ces mamans qui pour l’instant n’ont pas de petit ami, ces petits couplets sur le droit de grève @ Un débat idéologique post-68 est ici manifestement présent. Pour Andrée Clair, en revanche, il n’y a absolument pas d’aliénation du droit au rêve. Seulement, elle affirme que le rêve peut prendre sa place au milieu du béton et des tours où règnent diversité, altérité et mixité.

 

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije -Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ».

 

Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl)

 

www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije ,

 

Film d'archive actualités de 1952 Reconstruction de la France sept ans après la fin de la seconde guerre mondiale état des lieux de la crise du logement , Actualités de 1952.

 

Sept ans après la fin de la seconde guerre Mondiale état des lieux de la reconstruction de la France et de la crise du logement à l’œuvre, pénurie de logement, logements insalubres. Les actualités montrent des images d'archives de la destruction de la France, les Chars de la division Leclerc qui défilent sur les Champs Elysees. Le commentaire dénonce la lenteur de la reconstruction et notamment des manifestations qui ont eu lieue à Royan afin d''accélérer la reconstruction de la ville détruite.

 

Le film montre à Strasbourg, Mulhouse, des réalisation moderne de grands ensembles et des images d'archive de la reconstruction du Havre de Saint Nazaire.

 

Le film se termine à Marseille sur les réalisation nouvelles autour du vieux port puis on assiste à l'inauguration de la Cité Radieuse par le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme Eugène Claudius-Petit en présence de son architecte Le Corbusier à qui le ministre remet la cravate de commandeur de la légion d'honneur. www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ / - www.union-habitat.org/ / - www.institutfrancais.com/sites/default/files/dp_expositio... archives-histoire.centraliens.net/pdfs/revues/rev625.pdf tel.archives-ouvertes.fr/tel-00554230/document

www.twitter.com/Memoire2cite #recherche #archives #Banlieue #socialhousing #logement #Collectif #Grands-Ensembles #city #Cité #Moderne #Zup #Habitat #HLM #Copropriété #Quartier #Béton #immeuble #Cités #Résidençe #Barre #Grand-Ensemble #Batiment #Tower #Bloc #Europe #Old #Building #CartePostale #VintagePostcards #RetroModernism #World #Mémoire2Cité #Postcards #Mémoire2Ville #30Glorieuses @ l' #Urbanisme d'Antan d'#Avant d' #Autrefois le #Logement #Collectif * 50,60,70's dans tous ses états.. #Histoire & #Mémoire de l' #Habitat / #Rétro - #Villes / #H.L.M. / #Banlieue / #Renouvellement #Urbain / #Urbaine ...@ Les #30Glorieuses . com les #vues #urbaines #Paysages de #Ville (s) d'Antan...S’imaginer Paris et le Grand Paris @ Les 50ans d'Apur (link: 50ans.apur.org/#intro) 50ans.apur.org/#intro @ Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ. De Femmes à l'usine (1981), Bobigny, banlieue rouge (1986), à La banlieue en morceaux (2000), en passant par les publications collectives qu'elle a coordonnées et les travaux qu'elle a encadrés, la trajectoire de cette historienne a conduit l'histoire sociale et politique – telle qu'on la pratiquait dans les années 1970 – vers une histoire urbaine renouvelée. Le livre revient sur cette évolution et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Les auteurs, historiennes et historiens, sociologues, politistes, géographes, architectes, urbanistes et décideurs politiques proposent une histoire urbaine à la fois interdisciplinaire et ancrée dans la fabrique de la ville et ses représentations, portant la marque de sa dédicataire. Les quatre sections de l'ouvrage dessinent les chantiers qu'Annie Fourcaut a investis : " Du social à l'urbain " met en avant la conviction qu'étudier l'histoire des villes, c'est toujours faire de l'histoire sociale ; " Qu'elle était belle la banlieue " est centré sur les banlieues, son territoire d'étude de prédilection ; " Les habits neufs des politiques de la ville " interroge les politiques urbaines successives et leur transformation ; enfin, " Banc d'essai des modernités " propose une analyse historique de l'urbanisme, comme discipline et comme pratique.

Industrialiser la construction, par le biais de la préfabrication.Cette industrialisation a abouti, dans les années 1950, à un choix politique de l'Etat, la construction massive de G.E. pour résoudre la très forte crise du logement dont souffrait la France www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije Noisy-le-Sec le laboratoire de la reconstruction, 1948 L'album cinématographique de la reconstruction maison préfabriquée production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, 1948 L'album cinématographique içi www.dailymotion.com/video/xwytke archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... -Créteil.un couple à la niaiserie béate exalte les multiples bonheurs de la vie dans les new G.E. www.youtube.com/watch?v=FT1_abIteFE … La Ville bidon était un téléfilm d'1 heure intitulé La Décharge.Mais la censure de ces temps de présidence Pompidou en a interdit la diffusion télévisuelle - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - Hansjörg Schneider BAUNETZWOCHE 87 über Papiermoderne www.baunetz.de/meldungen/Meldungen_BAUNETZWOCHE_87_ueber_... … - ARCHITECTURE le blog de Claude LOTHIER içi leblogdeclaudelothier.blogspot.com/2006/ - - Le balnéaire en cartes postales autour de la collection de David Liaudet, et ses excellents commentaires.. www.dailymotion.com/video/x57d3b8 -Restaurants Jacques BOREL, Autoroute A 6, 1972 Canton d'AUXERRE youtu.be/LRNhNzgkUcY munchies.vice.com/fr/article/43a4kp/jacques-borel-lhomme-... … Celui qu'on appellera le « Napoléon du prêt-à-manger » se détourne d'ailleurs peu à peu des Wimpy, s'engueule avec la maison mère et fait péricliter la franchise ... museedelacartepostale.fr/blog/ -'être agent de gestion locative pour une office H.L.M. en 1958' , les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée- les films du MRU içi www.dailymotion.com/video/xgj74q présente les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... - furtho.tumblr.com/archive tout içi sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

: Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije l'industrie dla Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/x1re3h5 via @Dailymotion - AMIENS les HLM C'était le 29 juillet 2010, à 11h02. En quelques secondes, cette tour d'habitation s'est effondrée, détruite par implosion. Construite en 1961, la tour avait été vidée de ses habitants quelques années auparavant. www.youtube.com/watch?v=ajz2xk5KBNo … … - Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk - Les bâtiments de la région parisienne - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/CAF96034508/les-batiments-de-la-region-p... … via @Inafr_officiel - Daprinski - George Michael (Plaisir de France remix) www.youtube.com/watch?v=sJeH-nzlj3I

Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc 1956 en FRANCE - "Un jour on te demanda de servir de guide, à un architecte en voyage d etudes, ensemble vous parcourez la Françe visitant cité jardins, gratte ciel & pavillons d'HLM..." @ les archives filmées du MRU www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Villages de la Françe cité du Soleil

Le Goullon (LAHRA), auteur du livre "la genèse des grands ensembles",& Danièle Voldman (CHS, Centre d'Histoire Sociale), expliquent le processus qui a conduit l'Etat, et le ministère de l'urbanisme &de la reconstruction à mener des chantiers exp www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... mémoire2cité & l'A.U.A. - Jacques Simon (1929 - 26 septembre 2015) est un architecte paysagiste formé à l'École des beaux-arts de Montréal et à l'École nationale supérieure du paysage de Versailles. Fasciné par la campagne qui témoigne d'une histoire de labeur, celle des agriculteurs "ses amis", "les génies de la terre", Jacques SIMON, paysagiste dplg, Premier Grand Prix du Paysage en 1990*, réalise avec eux des installations paysagères éphémères principalement dans des champs et visibles du ciel. Avec sa palette d'artiste, Jacques SIMON réinvente des paysages comme les agriculteurs eux-aussi à leur façon les créent et les entretiennent. Le CAUE du Rhône vous invite à venir découvrir ses travaux au travers d'un kaléidoscope de photographies empreintes de spontanéité, de fraîcheur et d'humour. Cette exposition nous interpelle sur le caractère essentiel d'une nature changeante, fragile, sur l'importance d'une activité agricole diversifiée et sur la nécessaire évolution du métier de paysan. Elle nous amène aussi à voir et à interpréter ce que l'on voit, elle éveille en nous le sens de la beauté du paysage en conjuguant les différentes échelles de perception et de lecture; à pied et à vol d'oiseau, à la fois l'échelle humaine, terrestre, géologique, forestière, hydrologique, biologique mais aussi esthétique et symbolique. Jacques Simon, paysagiste cosmopolite est l'un des principaux acteurs du renouveau de la pensée paysagère en France dans les années 60 et 70 conjuguant avec cohérence sa pratique de paysagiste, de voyageur, d'éditeur, d'enseignant avec son approche plus artistique du paysage, subtile, sensible et humaine de la nature avec la réalisation de "performances". Ses projets paysagers comme ses interventions paysagères éphémères sont marqués par la mobilité, la fragilité, une empathie avec le lieu, par la dualité même du voyage : découverte / évanouissement, création / disparition. Jacques Simon dessine, écrit sur le paysage, "une surface", un peu à la manière du land'art avec les techniques et les outils du jardinier, du cultivateur. Il ne s'agit plus de représenter la nature mais de l'utiliser en créant avec et dans le paysage. L'intention de Jacques Simon n'est pas d'apposer sa marque sur le paysage mais de travailler instinctivement avec lui afin que ses travaux-installations manifestent même brièvement un contact en harmonie avec le monde naturel. "On dit qu'il a bouleversé l'esprit du paysage, il a remis les choses essentielles à leur place. Il rit de l'importance qu'on veut bien lui donner, fils de l'air, il ne veut rien de plus que passer dans les cerveaux pour les ventiler, les rafraîchir et non pour les modeler; son "importance", il l'a ailleurs et autrement; il est historique parce que dans son temps, dans celui qui s'écoule et non dans celui qui passe". Extrait de "Jacques Simon, tous azimuts", Jeanne-Marie Sens et Hubert Tonka, Pandora Editions, 1991. Il a introduit une nouvelle conception de l'art du paysage proche du Land art, Jacques Simon est l'auteur d'une série d'ouvrages sur différents aspects du paysage et abordés d'un point de vue technique. Il a travaillé de 1964 à 1966 en collaboration avec Michel Corajoud. Il a conçu le Parc de la Deûle (qui lui a valu le Grand Prix national du Paysage en 2006, après l'avoir reçu une première fois en 19901).

Il est mort le 29 septembre 20151 et a été incinéré à Auxerre Le paysagiste Jacques Simon s'est éteint le 26 septembre dernier à l'âge de 86 ans. Diplômé de Versailles en 1959, il fut sans doute l'une des figures les plus emblématiques, les plus géniales et les plus originales du paysagisme contemporain. Premier grand prix du paysage et prix du Conseil de l'Europe pour le parc de la Deule, on lui doit des principes de compositions très forts, autour du nivellement, du traitement du végétal ou de la place laissée au vide. Ses intuitions comme ses travaux ont inspiré tous les paysagistes avec lesquels il a travaillé, à commencer par Michel Corajoud ou Gilles Vexlard. On lui doit un profond renouvellement dans la composition des grands ensembles, ses réalisations -comme le parc Saint-John Perse à Reims- restant des modèles pour tous les professionnels. Jacques Simon développa également une production d'œuvres plus éphémères, attentif aux mouvements et aux transformations. Pédagogue talentueux et généreux, il le fut autant par les documents techniques et la revue qu'il publia, que par ses interventions en atelier devant plusieurs générations d'étudiants de l'école. Les paysagistes perdent un de leurs plus féconds inspirateurs. L'ENSP s'associe au deuil de sa famille et de ses proches. Témoignages à la mémoire de Jacques Simon

Dans les années 1990 à l'école du Paysage de Versailles, lorsque nous entrions en première année, la première satisfaction était d'acquérir du nouveau matériel d'expression plastique. Encre, feutres, supports en grand format et sur papier calque...mais aussi découvrir des livres de notre professeur Jacques Simon : des carnets de dessins et de croquis, des photomontages découpés aux ciseaux.

En amphithéâtre lors de conférences et séances de projections de diapositives, Jacques Simon évoquait surtout sa capacité à piloter un hélicoptère. Je viens de retrouver un extrait d'un article à ce sujet..« (...) Car depuis une dizaine d'années, le Bourguignon a trouvé une solution à son imagination en bourgeonnement permanent. Jacques Simon crée ‘pour lui tout seul'. Ni commande ni concours. Mais des messages géants écrits dans les champs et seulement visibles d'avion ou d'hélicoptère. Un art éphémère et privé dont il s'amuse, les veilles de moissons, tout autour de sa ferme de Turny, dans l'Yonne.Et là, plus rien ne l'arrête. Les agriculteurs du coin ont pris l'habitude de le voir faucher des allées entières de luzerne. De l'apercevoir écraser d'interminables chemins de phacelia, un graminé californien qui existe en trois couleurs (blanc, bleu, rouge). De l'observer dans son hélicoptère photographiant le résultat. Ses messages sont des hommages ou des avertissements. L'un prévient : ‘Hé, si tu n'as plus de forêt t'es foutu.' Un autre : 'Sans les paysans, je m'emmerde. Signé : la Terre.' Même l'hiver, Jacques Simon s'adonne à cette calligraphie paysagère. (...) ».

Extrait paru dans La Croix l'événement du dimanche 11 et lundi 12 juin 1995, par Frédéric Potet, rubrique Culture.

file:///C:/Users/user/Downloads/B_Blanchon_AUA.pdf Interview to Jacques Simon incleded on the dvd that accompanies book "Metropoles en Europe", from the exhibition "Lille - Metropoles en Europe". The French landscape architect Jacques Simon's love for nature first developed on his father's tree farm and then deepened when he traveled as a young man to Sweden and then Canada, where he attended art school in Montreal while working as a lumberjack. Between 1957 and 1959, Simon studied at the École Nationale de Horticulture. He has since become an important link in the renewal of French landscape architecture, combining the Anglo-Saxon and Scandinavian garden cultures he absorbed in his travels with classic Latin structures. He works as often as possible in situ, and does not shy away from driving the tractor himself.

www.youtube.com/watch?v=OyBnqrUlK9U turny.chez.com/A0archives/jSIMMON.htm Jacques Simon, Il crée la revue Espaces verts en 1968, l’anime jusqu’en 1982, publie des cahiers spéciaux dédiés à « l’Aménagement des espaces libres ». Même l'hiver, il s'adonne à cette calligraphie paysagère».La Croix dimanche 11 et lundi 12 juin 1995, simonpaysage.free.fr/ Jacques Simon écrit ses premiers articles dès la fin des années 1950 pour des revues comme Maison et Jardin et Urbanisme. En 1965, il signe l’un de ses premiers livres, L’Art de connaître les arbres. strabic.fr/Jacques-Simon-Gilles-Vexlard … jacques simon & Le parc des Coudrays - Élancourt-Maurepas, 1970 strabic.fr/Jacques-Simon-Gilles-Vexlard … simonpaysage.free.fr/ Jacques Simon - Espaces verts n° 27, avril-mai-juin 1971, p. 44-45 Fasciné par la campagne qui témoigne d'une histoire de labeur, celle des agriculteurs "ses amis", "les génies de la terre" paysagiste dplg, Premier Grand Prix du Paysage en 1990*, www.youtube.com/watch?v=OyBnqrUlK9U …ici es EDITIONS DU CABRI PRESENTE PARIS LA BANLIEUE 1960-1980 -La video Içi www.youtube.com/watch?v=lDEQOsdGjsg , A partir des années 1950, le trafic de la banlieue parisienne suit l’urbanisation galopante et les dessertes ferroviaires doivent s’adapter et se moderniser.Quelques amateurs ont su immortaliser un monde ferroviaire qui était alors en voie de disparition. Dans ce film, nous retrouvons les dessertes 750 volts par troisième rail en rames « Standard » sur les lignes de Versailles-RD, sur la ligne d’Auteuil et entre Puteaux et Issy-Plaine mais aussi les derniers trains à vapeur à St Lazare, à La Bastille et sur le Nord et quelques ultimes voyages sur les lignes de Ceinture.

LOIRE FOREZ le Logement Collectif* dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Archives ANRU / Rétro Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme / HLM @ La derniere zup de FRANCE 1973 @ MONTREYNAUD (jusqu'à 4 400 logements prévus) et en particulier sa tour Plein-Ciel une co-propriété (par l'architecte Raymond Martin), pourquoi la derniere zup car elle arrive au meme moment que la circulaire GUICHARD sur l arret des GRANDs ENSEMBLES!. A l'état initiale MONTREYNAUD devait etre Gigantesque , le projet complet ne çe fera pas ^^ c'etait la même chose pour Bergson du gigantisme à tout va , le saviez vous? moi oui ;) La tour plein ciel à Montreynaud va être détruite jeudi. Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk À partir de l’analyse de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne, Rachid Kaddour montre que certaines tours de grands ensembles peuvent faire l’objet d’un système de représentations plus complexes que celui, dévalorisant, présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine. L’image de la tour est en France encore fortement attachée à celle du logement populaire, du fait notamment de la présence de ce type d’édifice dans les grands ensembles. Or, si l’on parle des tours d’habitat populaire depuis 2003, c’est essentiellement à propos des démolitions : l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) incite les bailleurs à détruire prioritairement dans les zones urbaines sensibles les immeubles les plus imposants, dont les tours les plus hautes. Mais l’image négative du « problème des banlieues » et de ses dysfonctionnements est-elle la seule associée aux tours d’habitat populaire ? Ne tend-elle pas à laisser dans l’ombre d’autres représentations attachées à ces édifices ?

Une réflexion sur la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne est, sur ces points, riche d’enseignements. Tenant une place prépondérante dans le paysage stéphanois, emblématique de l’image des grands ensembles, cette tour édifiée en 1972 est démolie en 2011. La constitution et l’analyse d’un corpus d’une dizaine d’images promotionnelles et artistiques (films, photographies de communication) la mettant en scène permet d’en établir une chronique. Cette dernière met en évidence un système de représentations complexe : tout au long de ses quarante ans d’histoire, l’édifice est en effet perçu comme symbole de modernité, emblème de grand ensemble en difficulté et monument dans le paysage stéphanois. Ces deux dernières représentations, l’une stigmatisée, l’autre valorisée, coexistent même lors des dernières années de la vie de l’édifice. Dans toutes ces représentations différenciées et concurrentes, la verticalité de l’édifice tient un rôle essentiel.

Acte 1 : la tour Plein-Ciel, symbole de modernité

L’image la plus ancienne identifiée date de 1970. Il s’agit d’un cliché de la maquette de la zone à urbaniser en priorité (ZUP) de Montreynaud, pris sur le stand de l’exposition « Saint-Étienne demain » de la Foire économique. Cette exposition vante les grandes opérations d’urbanisme en cours dans la ville, et vise à montrer « les transformations de la cité et son nouveau visage », afin de rompre avec la « légende de ville noire, industrielle et fixée dans le XIXe siècle » [1]. L’exposition fait partie d’une communication orchestrée par le maire Michel Durafour (1964‑1977). À partir de 1973, les reportages photographiques ou les films [2] mettent à l’honneur Montreynaud (jusqu’à 4 400 logements prévus) et en particulier sa tour Plein-Ciel (par l’architecte Raymond Martin), avec sa verticalité (18 niveaux), le château d’eau qui la coiffe et sa situation en rupture avec la ville ancienne. À Saint-Étienne comme ailleurs, les raisons de la réalisation de constructions si modernes durant les Trente Glorieuses relèvent en partie de la réponse donnée à la crise du logement et de la réorganisation industrielle du pays (fixation de la main-d’œuvre, industrialisation du BTP). Mais il faut aussi y voir la traduction physique d’un projet sociopolitique moderne porté par un État centralisateur et des pouvoirs publics puissants (Tomas et al. 2003 ; Dufaux et Fourcaut 2004 ; Veschambre 2011). Le pays est alors dans une période où les aspirations et idéologies portent vers la construction d’une nouvelle ère urbaine, avec ses ambitions (le bien-être, l’hygiène…), et en rupture avec les difficultés d’alors (le taudis, la maladie, l’individualisme…). Le logement, jusqu’ici inconfortable et insuffisant, devient l’un des axes majeurs d’intervention : plus de huit millions d’unités sont construites durant la période.

La forme de ces logements se doit d’être aussi moderne que le projet. De grands noms et une nouvelle génération d’architectes sont mobilisés. Ceux-ci dessinent des formes géométriques épurées et, dans les opérations importantes, les évolutions techniques leur permettent de multiplier les signaux que sont les longues barres ou hautes tours autour desquelles se structurent les autres immeubles. Saint-Étienne, ville industrielle durement frappée par la crise du logement, est exemplaire du mouvement. Les grands ensembles s’y multiplient. Implantés sur des sommets de collines aux entrées de la ville, ils doivent signifier le renouveau. Montreynaud, « nouvelle petite ville à part entière » [3], joue de ce point de vue un rôle clé. Sa tour, en sommet de colline et dont le château d’eau est illuminé la nuit, en est l’emblème, un « symbole de la modernité » [4]. La tour doit son nom au fait de proposer « des appartements en plein-ciel » [5], et l’on peut voir dans cette dénomination une valorisation de la verticalité, à la fois comme source d’oxygène et de lumière, mais aussi comme signal urbain.

Acte 2 : la tour Plein-Ciel, symbole d’un grand ensemble en difficulté Si l’on classe chronologiquement le corpus d’images identifiées, la tour Plein-Ciel ressurgit significativement dans les champs de la communication institutionnelle et des arts au tournant des années 2000‑2010. Dans la littérature, l’intrigue de la saga Les Sauvages de Sabri Louatah débute à Saint-Étienne, et la tour Plein-Ciel en est un cadre important : « La tour Plein-Ciel se dressait avec une majesté sinistre au sommet de la colline de Montreynaud […]. À l’aube du XXIe siècle, sa démolition avait été plébiscitée par les riverains […]. La célèbre tour au bol était visible depuis la gare en arrivant de Lyon, et beaucoup de Stéphanois la considéraient […] comme le point doublement culminant de la ville : du haut de ses soixante-quatre mètres qui dominaient les six autres collines mais aussi en tant qu’emblème, d’un désastre urbain éclatant et d’une ville résignée à la désindustrialisation » (Louatah 2011, p. 89) Cette description exprime bien la situation dans laquelle la tour se trouve à la rédaction du roman : en attente de démolition. En 2011, les photographies de Pierre Grasset (voir un exemple ci-dessous), missionné par la ville, montrent l’édifice moribond. Comment la tour Plein-Ciel a-t-elle pu passer de symbole de modernité à « emblème d’un désastre urbain » condamné à la démolition ? Tout d’abord, une partie des équipements de la ZUP et la moitié seulement des logements sont réalisés, du fait de prévisions démographiques non atteintes (Vant 1981 ; Tomas et al. 2003). L’inachèvement accentue les désagréments de la situation à six kilomètres du centre, derrière des infrastructures lourdes. Ensuite, tout au long des années 1980 et 1990, la population de Montreynaud se paupérise (départ des plus aisés vers la propriété, montée du chômage) et « s’ethnicise », avec pour effet, suivant des mécanismes analysés ailleurs (Tissot 2003 ; Masclet 2005), que le regard porté sur elle change : dans les discours politiques et la presse, Montreynaud acquiert l’image d’un quartier dangereux. Dès lors, le quartier entre dans les réhabilitations puis la rénovation , mais sans effet important sur la vacance, la pauvreté, l’échec scolaire, la délinquance ou les discriminations. Pour de nombreux Stéphanois, il devient un « là‑haut » relégué.

La tour devient le symptôme visible de cette dégradation. Des rumeurs se diffusent dès les années 1970 sur sa stabilité et l’isolation du château d’eau [8]. Dix ans après sa livraison, seuls 50 des 90 appartements sont vendus. Cette vacance conduit à l’aménagement d’un « foyer de logements » pour personnes dépendantes psychiatriques qui accentue l’image d’un quartier de relégation. La gestion difficile du foyer et les problèmes financiers d’une partie des propriétaires amènent à classer la copropriété comme « fragile » en 2002. Une étude indique que la démolition « aurait un impact positif sur la requalification du parc de logements du quartier et permettrait également de promouvoir un changement d’image du site Le dernier habitant est relogé fin 2008 Acte 3 : la tour Plein-Ciel, monument symbole de Saint-Étienn D’autres images du corpus indiquent toutefois que, à partir des années 2000, l’image stigmatisée de la tour Plein-Ciel comme emblème d’un grand ensemble en difficulté entre en tension avec une autre image plus valorisante d’édifice symbole de Saint-Étienne. En en faisant l’un des théâtres stéphanois de sa saga, Sabri Louatah reconnaît à la tour Plein-Ciel une place particulière dans la ville. Cette représentation se retrouve, de manière beaucoup plus consciente et militante, dans d’autres productions artistiques durant les années 2000. La tour est notamment représentée sur les affiches du festival Gaga Jazz. Si le festival se veut d’ampleur régionale, son nom montre un ancrage stéphanois – le « gaga » désigne le parler local. Le choix d’identité visuelle va dans le même sens : il s’agit « d’utiliser l’image d’un bâtiment symbole à Saint-Étienne » [10]. Pour les graphistes, la tour s’impose, parce qu’elle est « un monument connu de tous les Stéphanois ». Un monument qui a les honneurs d’une carte postale en 1987 [11], et qui, comme il se doit, est abondamment photographié. Jacques Prud’homme, par exemple, la montre sur plusieurs sténopés visibles sur son blog [12]. Pour lui aussi, la tour est l’un des « symboles de Saint-Étienne ». Pourquoi la tour Plein-Ciel a-t-elle pu être ainsi considérée comme « un monument ancré dans le paysage stéphanois » [13] ? La combinaison peut-être unique en France d’une tour d’habitation à un château d’eau en fait un édifice singulier. Couplée avec son implantation en sommet de colline, cette singularité fait de la tour un point de repère important pour les Stéphanois, mais aussi pour les nombreux supporters de l’AS Saint-Étienne qui se rendent au stade, dont elle est voisine. D’ailleurs, la tour est utilisée comme édifice emblème de la ville sur au moins un autocollant et un tifo de supporters, aux côtés des symboles miniers (chevalement, « crassiers ») et du stade Geoffroy-Guichard. Cette représentation faisant de la tour un « monument » aurait pu sauver l’édifice, suivant un mécanisme, classique dans l’histoire du patrimoine, de défense devant une menace de démolition. De nombreux Stéphanois réagissent, et, pour l’association Gaga Jazz, « les affiches et flyers invitant les Stéphanois aux concerts de jazz font aussi office d’actes de revendication pour la conservation ». La nouvelle équipe municipale socialiste de Maurice Vincent, élue en 2008, reconnaît que la tour « représente un symbole » [14]. Elle soumet en 2010 au vote des habitants de Montreynaud deux possibilités : développer la valeur et la fonction de repère de la tour en la transformant en « symbole artistique de la ville de Saint-Étienne » [15] via l’intervention d’un plasticien, ou bien la démolir et aménager un parc : 71 % des votants se prononcent pour la démolition, soit 230 personnes sur les 318 votants. Les défenseurs de la conservation expriment un double regret : l’ouverture du vote aux seuls habitants de Montreynaud, et la très faible mobilisation de ces derniers.

La démolition de la tour a lieu le 24 novembre 2011. Son foudroyage la met une dernière fois sous les projecteurs des nombreux appareils audiovisuels présents. Les images produites s’ajoutent à celles existantes, et constituent autant de traces d’un immeuble dont il n’en reste plus aucune sur le terrain. Cette fin dramatique donne à cette chronique des allures de représentation théâtrale, en trois actes : naissance puis mort de l’édifice, avec un ultime soubresaut sous la forme d’une tentative vaine de sauvetage au nom du patrimoine. C’est une troisième définition du terme de représentation qui est mobilisée dans cette conclusion. Ce sont en effet des représentations, en images et en mots, qui ont permis de constituer cette chronique de la tour. Cette dernière révèle que trois représentations mentales sont associées à l’édifice et à sa verticalité : pour la puissance publique ayant commandé sa réalisation et pour les premiers résidents, la tour est un symbole de modernité ; pour une partie des Stéphanois, mais aussi pour les acteurs ayant décidé sa démolition, elle est l’emblème d’un grand ensemble stigmatisé ; et enfin, pour d’autres Stéphanois, habitants de Montreynaud ou artistes entre autres, la tour est un objet phare et patrimonial dans le paysage de Saint-Étienne. Aux côtés, par exemple, de la Tour panoramique à la Duchère (à Lyon), qui a été profondément rénovée, cette mise en évidence de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel permet d’expliciter que la verticalité dont nos villes ont hérité, tout du moins celle présente dans les grands ensembles, fait l’objet d’un système de représentations complexe et en tout cas plus varié que celui présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine.

Bibliographie

Dufaux, F. et Fourcaut A. (dir.). 2004. Le Monde des grands ensembles, Paris : Créaphis.

Louatah, S. 2011. Les Sauvages, tome 1, Paris : Flammarion–Versilio.

Masclet, O. 2005. « Du “bastion” au “ghetto”, le communisme municipal en butte à l’immigration », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 159, p. 10‑25.

Tissot, S. 2003. « De l’emblème au “problème”, histoire des grands ensembles dans une ville communiste », Les Annales de la recherche urbaines, n° 93, p. 123‑129.

Tomas, F., Blanc, J.-N. et Bonilla, M. 2003. Les Grands Ensembles, une histoire qui continue, Saint-Étienne : Publications de l’université de Saint-Étienne.

Vant, A. 1981. Imagerie et urbanisation, recherches sur l’exemple stéphanois, Saint-Étienne : Centre d’études foréziennes.

Veschambre, V. 2011. « La rénovation urbaine dans les grands ensembles : de la monumentalité à la banalité ? », in Iosa, I. et Gravari-Barbas, M. (dir.), Monumentalité(s) urbaine(s) aux XIXe et XXe siècles. Sens, formes et enjeux urbains, Paris : L’Harmattan, p. 193‑206 Notes Extraits tirés du film Saint-Étienne, on en parle (Atlantic Film, 1970) associé à l’exposition.Dont Les grands travaux à Saint-Étienne, ville de Saint-Étienne, 1974.

Brochure publicitaire Montreynaud, Saint-Étienne, résidence les Hellènes, non daté. Propos tenus par un habitant installé dès l’époque.

Brochure publicitaire Des appartements en plein-ciel. La tour de Montreynaud, non daté.

Avec, dans un premier temps, le grand projet de ville (GPV) en 2001, puis la convention avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) en 2005.

Expression régulièrement entendue lors des entretiens.

« Le château d’eau : mille m³ qui ne fuiront pas », La Tribune, 17 novembre 1978, p. 14.

Lettre d’information aux habitants de Montreynaud, ville de Saint-Étienne, mai 2003.

Entretien avec Damien et Sébastien Murat (DMS photo), graphistes.

« Saint-Étienne – le quartier de Montreynaud », en dépôt aux archives municipales de Saint-Étienne, réf. : 2FI icono 4401.

Voir aussi le blog participatif 42 Yeux : 42yeux.over-blog.com/categorie-11117393.html.

Source : « Tour Plein-Ciel : rayonner ou s’effacer », La Tribune–Le Progrès, 4 février 2009, p. 11.

Propos de l’adjoint à l’urbanisme, « Tour Plein-Ciel : rayonner ou s’effacer », op. cit., FOREZ INFOS : Le 24 novembre 2011, à 10h45, le célèbre immeuble "Plein Ciel" de Montreynaud, qualifié tour à tour de tour-signal, phare de Saint-Etienne, tour de Babel et tour infernale a été foudroyé. Trois points d'observation étaient proposés pour ne rien manquer du "pestacle": rue Gounod, rue Bizet et sur le parking du centre commercial où une foule considérable s'était pressée, armée de portables et d'appareils photos pour immortaliser cet événement "exceptionnel". De nombreux policiers, pompiers, CRS et volontaires de la Sécurité Civile avaient été déployés pour sécuriser le périmètre. Au total, environ 300 personnes. Un hélicoptère survolait la colline. Un premier coup de sirène, à 10 minutes du tir, a retenti puis trois autres, brefs, et enfin le compte à rebours de cinq secondes suivi d'un grand "boom" et d'un nuage de poussière. Le chantier de démolition, confié au groupement GINGER CEBTP Démolition / Arnaud Démolition, avait débuté en juin 2010. Après la phase de désamiantage, les matériaux de l'immeuble (bois, béton, ferraille...) avaient été recyclés puis les murs porteurs affaiblis et percés pour accueillir les charges explosives. Le jour du tir, des bâches de protection avaient été disposées, ainsi que des boudins remplis d'eau pour atténuer la dispersion des poussières. A l'espace Gounod, qui accueillait les personnes évacuées dès 8h du périmètre de sécurité, la régie de quartier, l'AGEF, le collège Marc Seguin proposaient des expositions et diverses animations. L'ambiance était folklorique. Maurice Vincent, accompagné de la préfète de la Loire, Fabienne Buccio, et Pascal Martin-Gousset, Directeur Général Adjoint de l'ANRU, s'est exprimé devant un mur de graffitis haut en couleur sur lequel on pouvait lire "Morice tu vas trop loin" (sic), "Moreno en force" (sic) ou encore "Morice tu nous enlève une partie de notre enfance (sic)"." Je suis parfaitement conscient que cette destruction renvoie à l'enfance, à la jeunesse pour certains des habitants et que ce n'est pas forcément un moment gai", a déclaré le sénateur-maire. Mais de souligner: "C'est de la responsabilité politique que j'assume que d'indiquer la direction de ce qui nous paraît être l'intérêt général."A la place, il est prévu un espace vert avec des jeux pour enfants et un belvédère. Les premières esquisses du projet doivent être présentées au premier semestre 2012. Rappelons que les habitants du quartier - et seulement eux - avaient été invités le 27 juin 2009 à se prononcer sur le devenir de la tour. L'option de la démolition avait été retenue par 73% des 319 votants. " L'espace public à créer le sera avec la participation des usagers", soulignaient à l'époque M. Vincent et F. Pigeon, son adjoint à l'urbanisme. Ce vieux sage venu en bus, qui regrettait d'avoir manqué la démolition de la Muraille de Chine, nous avait dit simplement: " Il vaut mieux voir ça qu'un tremblement de terre." Et une jeune fille du quartier, inénarrable : " La vérité ! ça fait un trou maintenant. On dirait qu'ils nous ont enlevé une dent !" L' architecte de l'immeuble "Plein Ciel" fut Raymond Martin, également architecte en chef de la Zone à Urbaniser en Priorité de Montreynaud/Nord-Est et Stéphanois . Celle-ci avait été créée par un arrêté ministériel le 11 mars 1966. Sur 138 hectares, afin de rééquilibrer la ville au nord et prendre le relais du grand ensemble Beaulieu-La Métare, il était prévu initialement d'y accueillir de 13 à 15 000 habitants. Le programme portait sur la création de 3300 logements dont 300 à 500 maisons individuelles. Les logements restants, collectifs, étant composés d'immeubles en copropriété et, pour les deux tiers, d'HLM. voir sur la toile d'un tifo, stade Geoffroy Guichard.

L'aménagement fut concédé fin 1967 à la Société d'Economie Mixte d'Aménagement de Saint-Etienne (SEMASET), initiée en 1963 (municipalité Fraissinette) et constituée en 1965 (municipalité Durafour). En 1970, la SEMSET ajoutait d'abord 600 logements supplémentaires. Peu à peu, le programme de la ZUP fut porté à 4400 logements. Il prévoit aussi de nombreux équipements tels que crèche et halte-garderies, gymnases, centre social et centres commerciaux, deux collèges, huit groupes scolaires. Dans un entretien accordé au Dauphiné Libéré (7 août 1967), Martin expliquait vouloir créer à Montreynaud "une sorte de petite ville agréable à habiter, plutôt qu'un quartier excentré sans âme", avec des "magasins littéralement noyés dans la verdure" et des "voitures qui rouleront sur des rampes souterraines" ! Il indiquait que les travaux allaient débuter en 68 et durer 6 six ans. " Nous commencerons par le plateau central qui comportera 1800 logements répartis dans des immeubles relativement peu élevés, la plupart de 5 ou 6 étages, et une tour pour donner la ligne verticale." S'agit-il de LA tour ou de cet autre immeuble, baptisé "Les Héllènes" sur un prospectus de l'époque, futur "Le Palatin", près d'un forum digne de l'Atlantide ? Les travaux, en tout cas, ne débutèrent vraiment, semble-t-il, qu'en 1970 d'après un mémoire consultable aux archives municipales (fonds de l'association "Vitrine du quartier" de Montreynaud). On y lit aussi, à travers le témoignage d'un ouvrier qui travailla sur les premiers immeubles, que le premier en date aurait été la tour "Plein Ciel" elle -même. Ce qui lui vaudrait bien son appellation de "tour-signal" qu'on retrouve dans divers documents. Mais qui interroge. D'après la brochure publiée par la Ville de Saint-Etienne à l'occasion de la démolition, sa construction n'aurait démarré qu'en 1972. Le problème, c'est que s'il existe une masse considérable de documentation sur la ZUP, on a trouvé à ce jour peu de choses sur la tour elle-même, à moins d'avoir mal cherché. Elle aurait été inaugurée en 1974 par la CIVSE, le promoteur, mais sans avoir la date exacte, nos recherches dans la presse locale, au hasard, n'ont rien donné. Il y a peut-être une explication. Le château d'eau aurait été construit d'abord et les habitations ensuite.voir les Flyers de l'association "Gaga Jazz Le mémoire en question précise que Montreynaud devait bénéficier d'une "révolution technologique", à savoir la construction par éléments, le préfabriqué, plus rapide et rentable, les éléments d'immeuble étant désormais construits en usine à Andrézieux... Reste que d'après François Tomas, fin 1972, 1897 logements seulement, pour n'en rester qu'aux logements, avaient été construits, et 2839 en 1977 (La création de la ZUP de Montreynaud, chronique d'un échec, in Les grands ensembles, une histoire qui continue, PUSE 2003). On renvoie le lecteur qui voudrait en savoir plus sur l'histoire de la ZUP, ses déboires, la crise économique, l'aménagement de Saint-Saens et Chabrier (1981), à cet ouvrage, à André Vant (La politique urbaine stéphanoise), aux archives, de la SEMASET notamment, et à la presse, de l'année 74 en particulier.Ce qui nous intéresse, c'est la tour, photographiée un nombre incalculable de fois. Le mémoire, toujours (le nom de l'auteur et l'année de rédaction nous sont inconnus), évoque des rumeurs, à son sujet, dès ses premières années : "On sait que le côté spectaculaire des travaux de Montreynaud alimente les rumeurs, voire les peurs collectives.... La Tour Arc-en-Ciel (sic) s'enfonce... La vasque fuit et inonde les habitants... Face à ces bruits, certains disent que ce n'est vrai, d'autres que c'est faux et qu'il ne faut pas y croire. Mais il y a parfois des vérités intermédiaires, du moins des indices réels qui donnent à penser... Ainsi, il y a bien eu des infiltrations mais seulement à proximité des réservoirs intermédiaires à édifiés au pied de la tour. De l'eau de ruissellement risquait d'atteindre les conteneurs d'eau potable et les transformateurs électriques. La Ville assigne les entreprises en malfaçon devant le tribunal administratif de Lyon en octobre 1975. Des experts sont désignés et l'affaire se termine par un procès-verbal de conciliation prévoyant le partage des travaux de remise en état, qui s'élèvent à 66000 francs, entre l'entreprise générale et l'entreprise de maçonnerie."

voir le Graffiti, Restos du coeur, Chavanelle

Un article de 1978, paru dans La Tribune-Le Progrès, évoque le château d'eau, "cette belle oeuvre de la technique humaine (...) objet depuis sa naissance de la risée des gens". " Soixante-cinq mètres, 1000 m3 de contenance, le château d'eau de Montreynaud coiffant la tour de son dôme renversé s'élance orgueilleusement tout en haut de la colline, superbe perspective des temps modernes. Il rassemble à ses pieds, aux quatre points cardinaux le vaste océan de béton de toute la ZUP dont il est devenu un symbole face à l'agglomération stéphanoise. Le soir, illuminé, il brille tel un phare dans la nuit, accrochant les regards à plusieurs km à la ronde."

On tour, "Montreynaud la folie", sac de collégien (Terrenoire)

L'article se fait l'écho des rumeurs. On dit qu'il oscille par grand vent, géant aux pieds d'argile, que son réservoir fuit. Et l'article d'expliquer que l'oscillation (qui pour certains prendrait des allures inquiétantes) "est tout à fait normale en raison de la hauteur de l'édifice" mais que son pied est fiché à huit mètres dans un sol rocheux. Quant au réservoir, il ne fuit pas. "Si l'eau en coule parfois, c'est tout simplement de l'eau de pluie qui s'écoule paisiblement par des gargouillis". L'alimentation de la ZUP provient d'un réservoir de 10 000 m3 situé au Jardin des plantes et dont l'eau est amenée, par une conduite de 600 mm, dans des réservoirs de 2000 m3 au pied de la colline. Une station de pompage refoule ensuite l'eau au château de la tour qui alimente à son tour la ZUP. Ce château, en béton armé, n'est pas collé à la tour mais en est désolidarisé. Son fût a 3,50 mètres de tour de taille et la vasque, à laquelle on peut accéder aussi par une échelle de 300 barreaux, 21 mètres de diamètre. Par la suite, une antenne, l'antenne de M'Radio, y sera plantée. Haute d'une dizaine de mètres, elle était fixée par des haubans. Différents émetteurs d'entreprises de télécommunication viendront la rejoindre Concernant les appartements, dès 1974, évoquant une "psychose de la tour", Loire Matin écrit que seulement 20 logements ont trouvé preneur. " Avec les difficultés sociales qui apparaissent dans les grands ensembles au début des années 80, la commercialisation devient difficile: 40 logements restent invendus", indique la Ville de Saint-Etienne. Loire Matin encore, dans un article de 1987 - la CIVSE ayant depuis déposé le bilan - revient sur le cas de cette "tour infernale (...) droite comme un i (...) symbole de tout un quartier" et l' "une des premières visions que l'on a de Saint-Etienne". Les prix sont certes attractifs mais "de plus en plus de gens désirent, s'ils doivent acheter, posséder une maison bien à eux". Ils fuient les grands ensembles. Qui plus est au coeur d'un quartier qui jouit d'une mauvaise réputation. voir le Projet de Marc Chopy youtu.be/OoIP7yLHOQM

Un autre article, de 1995, indique qu'une dizaine d'appartements sont en vente et qu'un F3 coûte moins de 100 000 francs. Quelques années auparavant, un nombre important d'appartements inoccupés avaient été rachetés et transformés en studios. Gérés par une SCI, ils furent loués à des personnes âgées, accompagnée par une association, "Age France", à une population en proie à des problèmes sociaux ou de santé mais dont l'état ne nécessitait pas d'hospitalisation totale. " La présence de ces locataires ne semble pas du meilleur goût aux yeux de certains copropriétaires", relevait le journaliste. On retrouve ces locataires cinq ans plus tard dans un article intitulé "Les oubliés de la tour". Une soixantaine d'hommes et de femmes "de tous âges, soit handicapés mentaux, soit physique (...) certains placés ici par l'hôpital de Saint-Jean-Bonnefonds" et secourus par le Secours catholique, vivent alors dans la tour. C'est aussi à cette époque que l'artiste Albert-Louis Chanut avait son atelier au pied de l'immeuble.Le sort de la tour se joua dans les années 2000. A l'aube du XXIe siècle, le 30 décembre 2000, un incendie se déclare dans un de ses étages, mettant en évidence des problèmes de sécurité. De 2001 à 2003, une commission de plan de sauvegarde valide le scénario de démolition, inscrit dans la convention ANRU en avril 2005. Le rachat des logements et le relogement des locataires débute cette même année, pour s'achever en 2009. Il restait deux familles en 2008

En février 2009, lors d'un conseil municipal, l'adjoint à l'urbanisme déclarait: " La destruction de la fonction d'habitation de la tour est un point acté sur lequel nous ne reviendrons pas. Cette tour n'a plus vocation à être habitée. Cela passe donc forcément par une démolition au moins partielle. Ce principe étant posé, faut-il détruire la structure de la tour ou, au contraire, essayer de trouver une solution pour intégrer sa silhouette dans le paysage urbain ? J'ai déjà abordé la question à l'occasion d'un conseil municipal au mois de juin. Nous avions précisé que la tour de Montreynaud constitue un édifice marquant dans le paysage urbain de Saint-Etienne. C'est un point de repère pour celles et ceux qui habitent Montreynaud, mais aussi pour celles et ceux qui passent à Saint-Etienne. Elle est donc remarquée et remarquable par l'ensemble des personnes que nous côtoyons, qu'il s'agisse de simples passants, d'habitants de Saint-Etienne ou d'urbanistes de renom. Il est important de préciser que nous ne prendrons pas seuls la décision. Nous allons sans doute aboutir à deux possibilités : une destruction totale de cet édifice ou une destruction partielle. Dans tous les cas, il sera mené un travail de concertation par M. Messad, en qualité d'élu référent du quartier, et par Mme Perroux, en qualité d'adjointe sur les questions de démocratie participative. C'est donc par une consultation des habitants de Montreynaud que nous trancherons sur la base de deux projets qui seront présentés et chiffrées.Toutes ces questions seront tranchées à l'été 2009. Par ailleurs, puisque vous citez mes propos, je voudrais les contextualiser et citer M. le Maire qui était intervenu au même moment et qui disait : « Nous pensons qu'il faut imaginer, à la place de la tour, un espace qui fasse le plus grand consensus avec les habitants, qui marque une évolution, un renouvellement du quartier ». C'est là un point extrêmement important. Il n'est pas contradictoire d'envisager une mutation du quartier et que cette tour ne soit plus habitée, avec l'idée consistant à en conserver une trace sous une forme ou sous une autre, en conservant sa silhouette ou en envisageant un oeuvre d'art se substituant à cet édifice..."Implosion Tour Plein Ciel Montreynaud Saint-Etienne

www.youtube.com/watch?v=6afw_e4s1-Y - www.forez-info.com/encyclopedie/traverses/21202-on-tour-m... -

La tour Plein Ciel à Montreynaud a été démolie le jeudi 24 novembre 2011 à 10h45. youtu.be/ietu6yPB5KQ - Mascovich & la tour de Montreynaud www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE -Travaux dalle du Forum à Montreynaud Saint-Etienne www.youtube.com/watch?v=0WaFbrBEfU4 & içi www.youtube.com/watch?v=aHnT_I5dEyI - et fr3 là www.youtube.com/watch?v=hCsXNOMRWW4 -

@ LES PRESSES

St-Etienne-Montreynaud, Historique de la Zup,

1954 et 1965 : Saint-Etienne, ravagée par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale, et surnommée "capitale des taudis", est alors en manque de logements (50% de la population vit dans un logement de moins de 1 pièce !), tandis que sa population augmente d'année en année grâce aux activités industrielles. De ce fait, le premier projet (expérimental) de grands ensembles voit le jour : Beaulieu. Il fournit des dizaines de logements avec tout le confort moderne : c'est un succès. En 1965, il faut toujours et encore plus de logements : le projet de la Muraille de Chine naît, avec 450 logements de créés (plus grande barre d'habitation d'Europe !). Cette barre est finalement dynamitée le 27 mai 2000 (voir vidéo sur YouTube).Années 1970 : Saint-Etienne est toujours en manque de logements, certains des immeubles du XIXe siècle étant vétustes. Un énorme projet voit lui aussi le jour : Montreynaud, sur la colline éponyme du nord-est de la ville, encore vierge (on y chassait même !). 22 000 prsonnes peuvent alors être logées dans ces nouveaux grands ensembles. L'architecte Raymond Martin dessine les plans de la majorité des bâtiments, dont ceux de la tour Plein Ciel. La construction débute, la tour est achevée en 1972. Cette dernière surplombe désormais le bassin stéphanois du haut de ses 63 m (92 avec l'antenne). Les appartements sont plutôt grands, de nombreux cadres emménagent dedans. Néanmoins, le choc pétrolier de 1973 a un effet notoire : 45 % des logements ne sont pas vendus. Au fil des années, le quartier prend mauvaise image, les habitants de la tour et des barres qui en ont les moyens quittent le quartier.

30 décembre 2000 : un incendie se déclare au 11e étage, les pompiers montreront par la suite certaines anomalies dans le bâtiment. La tour se dépeuple peu à peu. 2002 : première évocation de la possible démolition de la Tour, symbole du quartier, qui n'est plus rentable et vétuste.

La démolition est prévue pour 2008. 27 juin 2009 : la nouvelle municipalité décide d'un référendum auprès des habitants du quartier, pour décider de l'avenir de la Tour. De nombreux projets sont évoqués, bien sûr la démolition, mais aussi la transformation en oeuvre d'art, la création d'un restaurant panoramique et même d'un hôtel de police. 73% des personnes ayant voté décident de la démolir : le destin de la Tour Plein Ciel est désormais scellé ...2009-2011 : la Tour est démantelée et surtout désamiantée. 24 novembre 2011 : à 10h47, la Tour Plein Ciel est foudroyée devant 1000 personnes environ (vidéo disponible sur YouTube). Elle s'effondre, avec sa célèbre coupole tout en élégance en quelques secondes. Puis, elle sert de terrain d'entraînement à 120 pompiers du département, comme lors d'un séisme. Maintenant, l'emplacement de la Tour est un espace vert.

Particularités de cette Tour :

- Visible de quasiment tout le territoire stéphanois - Sa coupole sur le toit qui n'est ni une soucoupe volante ni un le lieu de tournage de Rencontres du 3e type ;) Une matinée pour tourner une page, celle de quarante ans d'histoire. Une histoire pour la tour Plein Ciel et ses 18 étages perchés sur la colline de Montreynaud, à Saint-Etienne. Drôle d'histoire.

En 1970 elle est construite par l’architecte Raymond Martin comme une tour de Babel un peu pharaonique qui doit symboliser le renouveau de la ville noire. Mais l’édifice tombe rapidement en désuétude. Il faudra attendre 2009 et un référendum pour officialiser sa destruction. Des histoires pour les habitants de Montreynaud, qui pour certains sont nés et ont grandi à l’ombre de cette tour et de son château d’eau. « Un bol de couscous qui nous rappelait qu’ici c’était chez nous », témoigne joliment Sarah, agrippée au bras de son amie, qui ne cache pas son émotion alors que la tour est sur le point d’être démolie. Elles évoquent leurs souvenirs d’enfance. « Pour nous c’était plus qu’un monument. On passait tout notre temps dans cette tour quand on était petites. Le dentiste, le docteur, les chasses à l’homme… C’était aussi un point de repère, c’était le charme de Montreynaud. »

Pour Imane, 22 ans, « c’est le symbole de Montreynaud qui disparaît. Quand on était à Saint-Etienne, on se repérait grâce à la tour. C’était le seul quartier qui ait un symbole très visible. » A l’intérieur du gymnase Gounod, c’est l’effervescence. 650 personnes, habitant les bâtiments voisins, ont été évacuées le matin même. Elles regagneront leurs logements aux alentours de midi. En attendant, on boit un café, on mange des croissants, on échange sur ce qui apparaît à tous comme un « événement ». La démolition de la tour Plein Ciel n’est pas loin de concurrencer en termes de popularité une rencontre de l’ASSE, à tel point que la Ville a installé un écran géant dans le gymnase afin de savourer au plus près le spectacle. Les images sont rediffusées en boucle. Le film défile au ralenti. Celui de cette tour qui s’effondre en une poignée de secondes, laissant derrière elle un grand nuage de fumée et des tonnes de gravats Un pas franchi dans la rénovation urbaine du quartier

Plus loin un groupe de jeunes garçons s’emportent : « Pourquoi ils démolissent la tour, c’est pas bien ! C’est depuis qu’on est né qu’on la connaît, c’est notre emblème, notre symbole ! Elle est grande en plus, 65 m de haut ! Mais qu’est-ce qu’ils vont faire à la place ? Un parc ? Mais ils vont tout laisser pourrir. A Montreynaud, à chaque fois qu’ils mettent un parc il est pété ! ». Dans ce quartier à forte mixité sociale, où l’on ne manie pas la langue de bois, quelques rares habitants font figure d’exception, et se réjouissent : « Elle tombait en morceaux, c’était pitoyable, lâche G. Je ne comprends pas quand j’entends parler d’emblème, de symbole. Quel emblème ? C’était un immeuble insalubre. Depuis 29 ans, on a vue sur cette tour depuis notre salon. Je peux vous dire que ces derniers temps on ne se sentait pas en sécurité. » Pour G., la démolition de la tour Plein ciel peut participer d’un futur embellissement de Montreynaud C’est un pas franchi dans la rénovation urbaine du quartier, comme le souligne Pascal Martin Gousset, directeur général adjoint de l’Anru (Agence nationale de la rénovation urbaine). « L’enjeu ce n’est pas la démolition d’un bâtiment mais la reconstruction d’un quartier. Cette forme de bâtiment sur un site excentré n’était pas forcément adaptée à la demande. 40 logements n’ont jamais été vendus sur les 90. Or lorsqu’un immeuble ne correspond plus à une demande, il ne faut pas s’acharner. » Pour Pascal Martin Gousset, ni la transformation de la tour en objet d’art urbain ni sa rénovation n’ont été sérieusement envisagées. « Il y a un attachement psychologique qui est humain mais il faut vivre avec son temps. La rénovation aurait coûté trop cher. » La restructuration de Montreynaud devrait se poursuivre conformément aux plans de l’Anru. Le coût global de la rénovation urbaine sur le quartier se porte à 106 M€.

www.twitter.com/Memoire2cite -😊 Levittown: The Construction and Systematic Execution of Discrimination in Modern Suburbia (NHD 2018) www.youtube.com/watch?v=9_KrD6PkX0M … … 17000 maisons en 2 ans un record dans l histoire des annees 60 @ la grande Acceleration @ Un point de bascule avec le changement de regime d'existence les 30 glorieuses americaine @ la constructions de masse.., ici LEVITTOWN a LONGISLAND, 17000 pavillons en 2 ans un Record...Yes this is it my Our Home Town: Levittown, PA (1954) - www.youtube.com/watch?v=9_KrD6PkX0M les 30 glorieuses atomique @ le projet PLOWSHARE de 1957 LE FILM ICI www.youtube.com/watch?v=kpjFU_kBaBE … STRAUSS le promoteur du nucleaire Americain les 30 glorieuses Américaine @ quand celles çi ratent le coche sur le developpement solaire... les occasions manquées de soigner notre humanité..www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

 

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695...

 

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc … Ginger CEBTP Démolition, filiale déconstruction du Groupe Ginger, a réalisé la maîtrise d'oeuvre de l'opération et produit les études d'exécution. L'emblématique ZUP Pruitt Igoe. vaste quartier HLM (33 barres de 11 étages) de Saint-Louis (Missouri) USA. démoli en 1972 www.youtube.com/watch?v=nq_SpRBXRmE … "Life is complicated, i killed people, smuggled people, sold people, but perhaps in here.. things will be different." ~ Niko Bellic - cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (23 juin 2010).13H & Boom, quelques secondes plus tard, la barre «GHJ», 14 étages et 168 lgts, s’effondrait comme un château de cartes sous les applaudissements et les sifflets, bientôt enveloppés dans un nuage de poussière. www.youtube.com/watch?v=d9nBMHS7mzY … - "La Chapelle" Réhabilitation thermique de 667 logements à Andrézieux-Bou... youtu.be/0tswIPdoVCE - 11 octobre 1984 www.youtube.com/watch?v=Xk-Je1eQ5po

 

DESTRUCTION par explosifs de 10 tours du QUARTIER DES MINGUETTES, à LYON. les tours des Minguettes ; VG des tours explosant et s'affaissant sur le côté dans un nuage de fumée blanche ; à 13H15, nous assistons à l'explosion de 4 autres tours - St-Etienne Métropole & Montchovet - la célèbre Muraille de Chine ( 540 lgts 270m de long 15 allees) qui était à l'époque en 1964 la plus grande barre HLM jamais construit en Europe. Après des phases de rénovation, cet immeuble a été dynamité en mai 2000 www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc … - PRESQU'ILE DE GENNEVILLIERS...AUJOURD'HUI...DEMAIN... (LA video içi parcours.cinearchives.org/Les-films-PRESQU-ILE-DE-GENNEVI... … ) Ce film de la municipalité de Gennevilliers explique la démarche et les objectifs de l’exposition communale consacrée à la presqu’île, exposition qui se tint en déc 1972 et janvier 1973 - le mythe de Pruitt-Igoe en video içi nextcity.org/daily/entry/watch-the-trailer-for-the-pruitt... … - 1964, quand les loisirs n’avaient (deja) pas le droit de cité poke @Memoire2cite youtu.be/Oj64jFKIcAE - Devenir de la ZUP de La Paillade youtu.be/1qxAhsqsV8M v - Regard sur les barres Zum' youtu.be/Eow6sODGct8 v - MONTCHOVET EN CONSTRUCTION Saint Etienne, ses travaux - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/LXF99004401 … via - La construction de la Grande Borne à Grigny en 1969 Archive INA www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=t843Ny2p7Ww (discours excellent en seconde partie) - Annie Fourcaut « Les banlieues populaires ont aussi une histoire », Projet 4/2007 (n° 299), pp. 7-15.

 

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695...

 

Official Trailer - the Pruitt-Igoe Myth: an Urban History

 

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc

 

Ginger CEBTP Démolition, filiale déconstruction du Groupe Ginger, a réalisé la maîtrise d'oeuvre de l'opération et produit les études d'exécution. L'emblématique ZUP Pruitt Igoe. vaste quartier HLM (33 barres de 11 étages) de Saint-Louis (Missouri) USA. démoli en 1972 www.youtube.com/watch?v=nq_SpRBXRmE … "Life is complicated, i killed people, smuggled people, sold people, but perhaps in here.. things will be different." ~ Niko Bellic - cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (23 juin 2010).13H & Boom, quelques secondes plus tard, la barre «GHJ», 14 étages et 168 lgts, s’effondrait comme un château de cartes sous les applaudissements et les sifflets, bientôt enveloppés dans un nuage de poussière. www.youtube.com/watch?v=d9nBMHS7mzY … - "La Chapelle" Réhabilitation thermique de 667 logements à Andrézieux-Bou... youtu.be/0tswIPdoVCE - 11 octobre 1984 www.youtube.com/watch?v=Xk-Je1eQ5po

 

DESTRUCTION par explosifs de 10 tours du QUARTIER DES MINGUETTES, à LYON. les tours des Minguettes ; VG des tours explosant et s'affaissant sur le côté dans un nuage de fumée blanche ; à 13H15, nous assistons à l'explosion de 4 autres tours - St-Etienne Métropole & Montchovet - la célèbre Muraille de Chine ( 540 lgts 270m de long 15 allees) qui était à l'époque en 1964 la plus grande barre HLM jamais construit en Europe. Après des phases de rénovation, cet immeuble a été dynamité en mai 2000 www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc … - PRESQU'ILE DE GENNEVILLIERS...AUJOURD'HUI...DEMAIN... (LA video içi parcours.cinearchives.org/Les-films-PRESQU-ILE-DE-GENNEVI... … ) Ce film de la municipalité de Gennevilliers explique la démarche et les objectifs de l’exposition communale consacrée à la presqu’île, exposition qui se tint en déc 1972 et janvier 1973 - le mythe de Pruitt-Igoe en video içi nextcity.org/daily/entry/watch-the-trailer-for-the-pruitt... … - 1964, quand les loisirs n’avaient (deja) pas le droit de cité poke @Memoire2cite youtu.be/Oj64jFKIcAE - Devenir de la ZUP de La Paillade youtu.be/1qxAhsqsV8M v - Regard sur les barres Zum' youtu.be/Eow6sODGct8 v - MONTCHOVET EN CONSTRUCTION Saint Etienne, ses travaux - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/LXF99004401 … via - La construction de la Grande Borne à Grigny en 1969 Archive INA www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=t843Ny2p7Ww (discours excellent en seconde partie) -David Liaudet : l'image absolue, c'est la carte postale" phothistory.wordpress.com/2016/04/27/david-liaudet-limage... … l'architecture sanatoriale Histoire des sanatoriums en France (1915-1945). Une architecture en quête de rendement thérapeutique..

 

passy-culture.com/wp-content/uploads/2009/10/Les-15-Glori... … … & hal.archives-ouvertes.fr/tel-01935993/document … explosion des tours Gauguin Destruction par implosion des Tours Gauguin (quartier de La Bastide) de Limoges le dimanche 28 novembre 2010 à 11 heures. Limoges 28/11/2010 youtu.be/cd0ln4Nqqbs … 42 Roanne - c'etait le 11 novembre 2013 - Souvenirs des HLM quartier du Parc... Après presque 45 minutes de retard, les trois dernières tours Chanteclair sont tombées. Le tir prévu etait à 11h14 La vidéo içi www.leprogres.fr/loire/2013/11/01/roanne-les-3-dernieres-... … … www.leprogres.fr/loire/2013/11/01/roanne-une-vingtaine-de... …Besançon (25) - la Nouvelle cité d'HLM La Planoise en 1960 avec la video des premiers habitants de Planoise en juin 1968 www.youtube.com/watch?v=LVKAkJSsCGk … … … archive INA … BEGIN Japanology - les utopies de l'extreme et Kenzo Tange l'architecte japonnais - la video içi www.youtube.com/watch?v=ZlAOtYFE4GM … 71 les Prés Saint-Jean a Chalon-sur-Saône - L'Implosion des 3 tours HLM de 15 etages le 5 décembre 2009 par FERRARI DEMOLITION içi www.youtube.com/watch?v=oDsqOjQJS8E … … … & là www.youtube.com/watch?v=ARQYQLORBBE … 21 DIJON Cité des Grésilles - c'etait l'implosion de la residençe HLM Paul Bur le 19 02 2010 www.youtube.com/watch?v=fAEuaq5mivM … … & la www.youtube.com/watch?v=mTUm-mky-sw … 59 - la technique dite du basculement - Destruction de l'immeuble Rhone a Lille avec pleins de ralentit içi video-streaming.orange.fr/actu-politique/destruction-de-l... … 21 Chenôve (le GRAND DIJON) - Implosion de la barre François RUDE le 3 nov 2010 (top video !!) www.youtube.com/watch?v=ClmeXzo3r5A … …Quand l histoire çe repete et çe repetera autant de fois que nesçessaire quand on voie la quantitée de barres 60 70's...dans le collimateur de l'ANRU2.. 77 MEAUX 3 grandes tours..& puis s'en vont.. Démolition Pierre Collinet Batiment Genêt, Hortensia et Iris - Reportage Journal le 26 juin 2011 youtu.be/fpPcaC2wRIc 71 CHALON SUR SAONE C'etait les Prés Saint Jean le 05 décembre 2009 , pour une implosion hlm hors du commun !!! Caméra mise à même le sol , à une vingtaine de mètres de la première tour .... www.youtube.com/watch?v=kVlC9rYU-gs … 78 les MUREAUX le 3 octobre 2010 ,Les dernières minutes de la Tour Molière aux Mureaux (Yvelines) et sa démolition par semi-foudroyage, filmés du quartier de la Vigne Blanche. www.youtube.com/watch?v=u2FDMxrLHcw …71 MACON LES GRANDES PERRIERES C'etait un 30 juin 2013, avec l'implosion de la barre HLM des Perrières par GINGER www.youtube.com/watch?v=EzYwTcCGUGA … … une video exceptionnelle ! c'etait Le Norfolk Court un ensemble résidentiel, le Norfolk Court, construit dans les années 1970, a été démoli à Glasgow en Ecosse le 9 mai 2016 . Il rate la démolition d'un immeuble au tout dernier moment LES PASSAGERS DU BUS EN PROFITE A SA PLAçE lol www.20minutes.fr/tv/t-as-vu/237077-il-rate-la-demolition-... … 69 LYON Quand La Duchère disait adieu à sa barre 230 le jeudi 2 juillet 2015 www.youtube.com/watch?v=BSwidwLw0NAwww.youtube.com/watch?v=BdLjUAK1oUkwww.youtube.com/watch?v=-DZ5RSLpYrM …Avenir Deconstruction : Foudroyage de 3 barres HLM - VAULX-EN-VELIN (69) www.youtube.com/watch?v=-E02NUMqDno Démolition du quartier Bachelard à Vaulx-en-Velin www.youtube.com/watch?v=DSAEBIYYpXY Démolition des tours du Pré de l'Herpe (Vaulx-en-Velin) www.youtube.com/watch?v=fG5sD1G-QgU REPORTAGE - En sept secondes, un ensemble de 407 appartements à Vaulx-en-Velin a été détruit à l'explosif dans le cadre du renouvellement urbain... www.youtube.com/watch?v=Js6w9bnUuRM www.youtube.com/watch?v=MCj5D1NhxhI - St-QUENTIN LA ZUP (scic)- NOUMEA - NOUVELLE CALEDONIE historique de la cité Saint-Quentin içi www.agence-concept.com/savoir-faire/sic/

 

www.youtube.com/watch?v=_Gt6STiH_pM …[VIDEOS] Trois tours de la cité des Indes de Sartrouville ont été démolies dans le cadre du plan de rénovation urbaine du quartier Mille quatre cent soixante-deux détonateurs, 312 kilos le 06/06/2010 à 11 heures. la belle video içi www.youtube.com/watch?v=fY1B07GWyDE VIGNEUX-SUR-SEINE, VOTRE HISTOIRE, VOS SOUVENIRS. içi www.youtube.com/watch?v=8o_Ke26mB48 … , Film des Tours et du quartier de la Croix Blanche, de 1966 à 1968. Les Tours en train de finir de se construire, ainsi que le centre commerciale. Destruction de la Tour 21, pour construire de nouveaux HLM...Quatre murs et un toit 1953 Scenario et réalisation Pierre Jallaud MRU (ministère de la reconstruction et de l'urbanisme) www.dailymotion.com/video/xk6xui twitter.com/Memoire2cite/status/1121877386491043840/photo... Avril 1993, 6 ans après l'implosion de la tour DEBUSSY des 4000, 30% seulement des travaux de rénovation ont été réalisés et le chômage frappe toujours 1/3 des hbts. C'est un échec. A Mantes la Jolie, 6 mois après la destruction des 4 tours du Val Fourré, www.youtube.com/watch?v=ta4kj05KJOM … Banlieue 89, Bacalan à Bordeaux 1986 - Un exemple de rénovation urbaine et réhabilitation de l'habitat dans un des quartiers de Bordeaux La Cité Claveau à BACALAN. A l'initiative du mouvementla video içi www.youtube.com/watch?v=IN0JtGBaA1o … L'assoçiation de ROLLAND CASTRO @ Le Plan Banlieue 89 - mode d'emploi - Archive INA - La video içi. TRANSFORMER LES PAYSAGES URBAINS AVEC UNE APPROCHE CULTURELLE www.youtube.com/watch?v=Aw-_f-bT2TQ … SNCF les EDITIONS DU CABRI PRESENTE PARIS LA BANLIEUE 1960-1980 -La video Içi.

 

www.youtube.com/watch?v=lDEQOsdGjsg … Içi la DATAR en 1000 clichés missionphotodatar.cget.gouv.fr/accueil - Notre Paris, 1961, Réalisation : André Fontaine, Henri Gruel Les archives filmées de la cinémathèque du ministère de 1945 à nos jours içi www.dailymotion.com/video/xgis6v?playlist=x34ije

 

31 TOULOUSE - le Mirail 1962 réalisation : Mario Marret construction de la ville nouvelle Toulouse le Mirail, commentée par l'architecte urbaniste Georges Candilis le film www.dailymotion.com/video/xn4t4q?playlist=x34ije Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain.Les films du MRU - Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije Maison de Banlieue et de l'Architecture 41 rue Geneviève Anthonioz De Gaulle, Athis-Mons Mercredi et samedi de 14h à 18h, sauf les 20avril, 1er et 8 mai, 1er juin, 2 et 9 novembre. www.portesessonne.fr/Institution/Toute-l-actu/Sortir-et-D...

Içi le LOIRET AVEC MONTARGIS @ LES HLM www.arte.tv/fr/videos/073938-000-A/l-homme-a-mange-la-terre/ … Entre capitalisme et mondialisation imposés par les grandes puissances, un décryptage du basculement dans l’anthropocène de la nature par l’homme.La grande accélération qui fait définitivement basculé le monde dans l'anthropocene(Ère de l'Homme) s'explique pas seulement par la croissançe démographique.. mais par l'incroyable dynamisme des sciençes des techniques, et des talents des Entreprises à vendre leurs produits..les 30 Glorieuses Américaine @ le climatiseur fait son apparition... la promesse de la Maison éléctrique, invite à un confort nouveau...il ne s agissait plus de chauffer les maisons , mais etre capable de les refroidir... www.arte.tv/fr/videos/073938-000-A/l-homme-a-mange-la-terre/ …çe pour que le chauffage,la climatisation et le tout electrique devienne la norme dans le monde, les Industriels de l'elec imposent aux lotissements, le raccordement a l electricite, via des deals avec le BTP, ils signent ainssi la mort de la maison solaire :( les 30 Glorieuses & l'arrivée du Confort Electrique... les industriels de l 'éléctricité çe vendent en inventeur du Futur font barrage a des tas d'autres idees comme la maison tout solaire qui aurai pu avoir toutes ses chances... "When you live , electrik me" veux tout dire ..

… les 30 glorieuses Américaine @ quand celles çi ratent le coche sur la Maison Solaire... www.arte.tv/fr/videos/073938-000-A/l-homme-a-mange-la-terre/ …Quelque 1 400 milliards de tonnes de CO2 sont aujourd’hui prisonnières de la basse atmosphère. Réchauffement climatique, déforestation, inondations, épuisement des ressources, pollutions, déchets radioactifs.…De la révolution industrielle à aujourd’hui, un décryptage minutieux de la course au développement qui a marqué le point de départ de l’ère de l'anthropocène (ou l'ère de l'Homme) et de la déterioration continue de la planète @ le film içi www.arte.tv/fr/videos/073938-000-A/l-homme-a-mange-la-terre/

 

…L'homme a mangé la Terre _ 1960 les 30 Glorieuses dans le plastique @ l'Alathon ,le Delrin,le Lucite,le Teflon , les Molécules,la Grande distribution & les hypermarchés,le salon de l 'auto,les arts ménagers,la consommation de masse alimente encore plus fortement les emissions Co2 De la révolution industrielle à aujourd’hui, un décryptage minutieux de la course au développement qui a marqué le point de départ de l’ère de l'anthropocène (ou l'ère de l'Homme) et de la déterioration continue de la planète.

Quelque 1 400 milliards de tonnes de CO2 sont aujourd’hui prisonnières de la basse atmosphère. Réchauffement climatique, déforestation, inondations, épuisement des ressources, pollutions, déchets radioactifs... : en deux siècles, la course au progrès et à la croissance a durablement altéré la planète, la crise environnementale se doublant d’une rupture géologique, avec l’avènement de l’ère anthropocène. Portée par l’exploitation des énergies fossiles – du charbon de la révolution industrielle en Angleterre au tout-pétrole de la domination économique des États-Unis –, l’industrialisation et ses corollaires, taylorisme et colonialisme, entraînent une exponentielle production de masse. Un processus qu’accélère la Première Guerre mondiale, les firmes chimiques mobilisées pour tuer l’ennemi se reconvertissant dans la destruction du vivant avec les herbicides, insecticides et fertilisants de l’agriculture intensive. Alors que l’urbanisation s’étend, la voiture, qui sonne le glas du tramway, se généralise, et l’Amérique s’inspire du modèle autoroutier nazi. La Seconde Guerre mondiale engendre une nouvelle organisation du travail, laquelle devient la norme, et annonce l’ère nucléaire de la guerre froide. Dans sa démesure, l’homme rêve déjà d’usages civils de l’atome (y compris pour l’abattement de montagnes et la dissolution des calottes glaciaires !). Le plastique et le béton deviennent les piliers de la consommation de masse, dévoreuse de matières premières et antidote à la contestation sociale, jusqu’à la révolution numérique.

Liaisons dangereuses

En balayant, avec de formidables archives issues du monde entier, deux siècles de progrès jusqu’à l’ère du big data, le film remonte aux sources de la crise écologique, en interrogeant avec précision les enjeux scientifiques, économiques et politiques qui y ont conduit. Fourmillant d’informations, il éclaire l’histoire de cette marche folle, et les liaisons dangereuses entre industries militaire et civile. Entre capitalisme et mondialisation imposés par les grandes puissances, un décryptage passionnant du basculement dans l’anthropocène, funeste asservissement de la nature par l’homme.

Saint-Étienne Métropole labellisée « Bibliothèque Numérique de Référence » ! La plus ancienne cinémathèque régionale de france à désormais son site web ! Programmation, ateliers pédagogiques et visionnage en ligne ! Le lien direct vers le film : cinematheque.saint-etienne.fr/Default/doc/OAI_1/oai-cse.d... … 🎥@Cinematheque42 ▶ içi MONTREYNAUD cinematheque.saint-etienne.fr/Default/doc/OAI_1/oai-cse.d... - Içi

LA COTONNE MONTFERRE cinematheque.saint-etienne.fr/Default/doc/OAI_1/oai-cse.d... bit.ly/2KK0n1D - 69 Vénissieux 1984 Images des Minguettes dans le clip ORIGINAL Envole moi de jean jacques Goldman la V.O. là www.facebook.com/icivenissieux/videos/2042888055963468/ … & clip officiel içi www.youtube.com/watch?v=oltptNDHocw … - Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain. Structure Couleurs d'une cité provençale en 1975 extrait du film Bâtir mieux plus vite et moins cher @ le BTP en 1975, l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant...Une nouvelle cité provençale ... dai.ly/xyjudq Jacques Tati & la villa Arpel @ le film "mon Oncle"

www.ina.fr/video/R09119655 TURQUIE - Cette ville fantôme a pourrait servir de tournage à un film d'horreur. La commune de Mudurnu, au nord de la Turquie, compte des centaines de répliques de châteaux français tous à l'abandon www.youtube.com/watch?v=qGML4Ej7muMwww.youtube.com/watch?v=U8cFGOnxns4 … Démolition Tour DEF mercredi 23 juin 2010 - Cité Balzac Création artistique autour de la démolition d'un bâtiment. Ce film a été réalisé par les équipes de Plug N' Prod. www.youtube.com/watch?v=L9A_lUN1TPU … 42 - SAINT-ETIENNE LOIRE - Le temps de l'urbanisme sur la Loire, en 1962, les vues des HLM de RHONE ALPES de PARIS & plus... en FILM içi www.dailymotion.com/video/xgj2zz Réalisation : Philippe Brunet

Saint-Etienne l' Extension Marandiniere 1957-59 architecte Jean Farat 42 St-Etienne LOIRE - la Marandiniere les espaces verts @ les 30 G & Jacques SIMON - Il crée la revue Espaces verts en 1968, l’anime jusqu’en 1982, publie des cahiers spéciaux dédiés à « l’Aménagement des espaces libres ». www.dailymotion.com/video/xgj74q LE FILM 42 - Le temps de l'urbanisme sur la Loire, 1962, le FILM içi www.dailymotion.com/video/xgj2zz Réalisation : Philippe Brunet archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - museedelacartepostale.fr/blog/ - museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... - furtho.tumblr.com/archive

le Logement Collectif* 50,60,70's, dans tous ses états..Histoire & Mémoire d'H.L.M. de Copropriété Renouvellement Urbain-Réha-NPNRU., twitter.com/Memoire2cite tout içi sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije ,Saint-Étienne Métropole labellisée « Bibliothèque Numérique de Référence » ! La plus ancienne cinémathèque régionale de france à désormais son site web ! Programmation, ateliers pédagogiques et visionnage en ligne ! ▶ bit.ly/2KK0n1D la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye

www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

Le Joli Mai (Restauré) - Les grands ensembles BOBIGNY l Abreuvoir www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE … et la www.youtube.com/watch?v=hK26k72xIkUwww.youtube.com/watch?v=xCKF0HEsWWo

Genève Le Grand Saconnex & la Bulle Pirate - architecte Marçel Lachat -

Un film de Julien Donada içi www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4E723uQcpnU … … .Genève en 1970. pic.twitter.com/1dbtkAooLM è St-Etienne - La muraille de Chine, en 1973 ce grand immeuble du quartier de Montchovet, existait encore photos la Tribune/Progres.

www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48 …, - la tour 80 HLM située au 1 rue Proudhon à Valentigney dans le quartier des Buis Cette tour emblématique du quartier avec ces 15 étages a été abattu par FERRARI DEMOLITION (68). VALENTIGNEY (25700) 1961 - Ville nouvelle-les Buis 3,11 mn www.youtube.com/watch?v=C_GvwSpQUMY … - Au nord-Est de St-Etienne, aux confins de la ville, se dresse une colline Montreynaud la ZUP de Raymond Martin l'architecte & Alexandre Chemetoff pour les paysages de St-Saens.. la vidéo içi * Réalisation : Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije - Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes

Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , Quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un triste constat s'impose : 5 944 passages sont coupés, soit plus de 110 km de brèches ; de nombreuses villes se trouvent isolées.Les chantiers s'activent dans toute la France pour "gagner la bataille des communications routières". Mais outre la pénurie de main d’œuvre, il faut faire face au manque de matériaux (béton, métal) et donc déployer des trésors d'imagination pour reconstruire les ponts détruits. Si le savoir faire des tailleurs de pierre est exploité, le plus spectaculaire est le relevage des ponts, comme le pont de Galliéni à Lyon, où 7 à 800 tonnes d'acier sont sorti de l'eau avec des moyens de l'époque. En avril 1945, il reste 5 700 ponts à reconstruire soit 200 000 tonnes d'acier, 600 000 tonnes de ciment, 250 000 m3 de bois, 10 millions de journées d'ouvrier, prix de l'effort de reconstruction.1945

Auteurs / réalisateurs : images : G.Delaunay, A.Pol, son : C.Gauguier Production : Direction Technique des Services des Ponts et Chaussées / Ministère des Travaux Publics et des Transports Support original : 16 mm noir et blanc Durée : 14 min Thèmes principaux : infrastructures-ouvrages d'art Mot clés : chantier, pont, Reconstruction, restauration, béton précontraint, ministère des travaux publics et des transportsLieux : Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije , Film d'archive actualités de 1952 Reconstruction de la France sept ans après la fin de la seconde guerre mondiale état des lieux de la crise du logement , Actualités de 1952. Sept ans après la fin de la seconde guerre Mondiale état des lieux de la reconstruction de la France et de la crise du logement à l’œuvre, pénurie de logement, logements insalubres. Les actualités montrent des images d'archives de la destruction de la France, les Chars de la division Leclerc qui défilent sur les Champs Elysees. Le commentaire dénonce la lenteur de la reconstruction et notamment des manifestations qui ont eu lieue à Royan afin d''accélérer la reconstruction de la ville détruite.Le film montre à Strasbourg, Mulhouse, des réalisation moderne de grands ensembles et des images d'archive de la reconstruction du Havre de Saint Nazaire.Le film se termine à Marseille sur les réalisation nouvelles autour du vieux port puis on assiste à l'inauguration de la Cité Radieuse par le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme Eugène Claudius-Petit en présence de son architecte Le Corbusier à qui le ministre remet la cravate de commandeur de la légion d'honneur. www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695... Mémoire2cité Mémoire2Ville Mémoire de l'Habitat,içi la page listant mes 43 albums photos disponibles, çe x 1000 pour chacuns d'entre eux ..Merci aux 5859 followers qui porte une attention particuliere à nos quartiers..

la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije - Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes

Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , Quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un triste constat s'impose : 5 944 passages sont coupés, soit plus de 110 km de brèches ; de nombreuses villes se trouvent isolées.Les chantiers s'activent dans toute la France pour "gagner la bataille des communications routières". Mais outre la pénurie de main d’œuvre, il faut faire face au manque de matériaux (béton, métal) et donc déployer des trésors d'imagination pour reconstruire les ponts détruits. Si le savoir faire des tailleurs de pierre est exploité, le plus spectaculaire est le relevage des ponts, comme le pont de Galliéni à Lyon, où 7 à 800 tonnes d'acier sont sorti de l'eau avec des moyens de l'époque. En avril 1945, il reste 5 700 ponts à reconstruire soit 200 000 tonnes d'acier, 600 000 tonnes de ciment, 250 000 m3 de bois, 10 millions de journées d'ouvrier, prix de l'effort de reconstruction.1945

Auteurs / réalisateurs : images : G.Delaunay, A.Pol, son : C.Gauguier Production : Direction Technique des Services des Ponts et Chaussées / Ministère des Travaux Publics et des Transports Support original : 16 mm noir et blanc Durée : 14 min Thèmes principaux : infrastructures-ouvrages d'art Mot clés : chantier, pont, Reconstruction, restauration, béton précontraint, ministère des travaux publics et des transportsLieux : Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije , Film d'archive actualités de 1952 Reconstruction de la France sept ans après la fin de la seconde guerre mondiale état des lieux de la crise du logement , Actualités de 1952. Sept ans après la fin de la seconde guerre Mondiale état des lieux de la reconstruction de la France et de la crise du logement à l’œuvre, pénurie de logement, logements insalubres. Les actualités montrent des images d'archives de la destruction de la France, les Chars de la division Leclerc qui défilent sur les Champs Elysees. Le commentaire dénonce la lenteur de la reconstruction et notamment des manifestations qui ont eu lieue à Royan afin d''accélérer la reconstruction de la ville détruit

www.twitter.com/Memoire2cite -😊 69 Vénissieux 1984 Images des Minguettes dans le clip ORIGINAL Envole moi de jean jacques Goldman la V.O. là www.facebook.com/icivenissieux/videos/2042888055963468/ … & clip officiel içi www.youtube.com/watch?v=oltptNDHocw … - Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain. Structure Couleurs d'une cité provençale en 1975 extrait du film Bâtir mieux plus vite et moins cher @ le BTP en 1975, l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant...Une nouvelle cité provençale ... dai.ly/xyjudq Jacques Tati & la villa Arpel @ le film "mon Oncle"

www.ina.fr/video/R09119655 TURQUIE - Cette ville fantôme a pourrait servir de tournage à un film d'horreur. La commune de Mudurnu, au nord de la Turquie, compte des centaines de répliques de châteaux français tous à l'abandon www.youtube.com/watch?v=qGML4Ej7muMwww.youtube.com/watch?v=U8cFGOnxns4 … Démolition Tour DEF mercredi 23 juin 2010 - Cité Balzac Création artistique autour de la démolition d'un bâtiment. Ce film a été réalisé par les équipes de Plug N' Prod. www.youtube.com/watch?v=L9A_lUN1TPU … 42 - SAINT-ETIENNE LOIRE - Le temps de l'urbanisme sur la Loire, en 1962, les vues des HLM de RHONE ALPES de PARIS & plus... en FILM içi www.dailymotion.com/video/xgj2zz Réalisation : Philippe Brunet

Saint-Etienne l' Extension Marandiniere 1957-59 architecte Jean Farat 42 St-Etienne LOIRE - la Marandiniere les espaces verts @ les 30 G & Jacques SIMON - Il crée la revue Espaces verts en 1968, l’anime jusqu’en 1982, publie des cahiers spéciaux dédiés à « l’Aménagement des espaces libres ». www.dailymotion.com/video/xgj74q LE FILM 42 - Le temps de l'urbanisme sur la Loire, 1962, le FILM içi www.dailymotion.com/video/xgj2zz Réalisation : Philippe Brunet archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - museedelacartepostale.fr/blog/ - museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... - furtho.tumblr.com/archive

le Logement Collectif* 50,60,70's, dans tous ses états..Histoire & Mémoire d'H.L.M. de Copropriété Renouvellement Urbain-Réha-NPNRU., twitter.com/Memoire2cite tout içi sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye

www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

Le Joli Mai (Restauré) - Les grands ensembles BOBIGNY l Abreuvoir www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE … et la www.youtube.com/watch?v=hK26k72xIkUwww.youtube.com/watch?v=xCKF0HEsWWo

Genève Le Grand Saconnex & la Bulle Pirate - architecte Marçel Lachat -

Un film de Julien Donada içi www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4E723uQcpnU … … .Genève en 1970. pic.twitter.com/1dbtkAooLM è St-Etienne - La muraille de Chine, en 1973 ce grand immeuble du quartier de Montchovet, existait encore photos la Tribune/Progres.

www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48 …, - la tour 80 HLM située au 1 rue Proudhon à Valentigney dans le quartier des Buis Cette tour emblématique du quartier avec ces 15 étages a été abattu par FERRARI DEMOLITION (68). VALENTIGNEY (25700) 1961 - Ville nouvelle-les Buis 3,11 mn www.youtube.com/watch?v=C_GvwSpQUMY … - Au nord-Est de St-Etienne, aux confins de la ville, se dresse une colline Montreynaud la ZUP de Raymond Martin l'architecte & Alexandre Chemetoff pour les paysages de St-Saens.. la vidéo içi * Réalisation : Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije - Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes

Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , Quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un triste constat s'impose : 5 944 passages sont coupés, soit plus de 110 km de brèches ; de nombreuses villes se trouvent isolées.Les chantiers s'activent dans toute la France pour "gagner la bataille des communications routières". Mais outre la pénurie de main d’œuvre, il faut faire face au manque de matériaux (béton, métal) et donc déployer des trésors d'imagination pour reconstruire les ponts détruits. Si le savoir faire des tailleurs de pierre est exploité, le plus spectaculaire est le relevage des ponts, comme le pont de Galliéni à Lyon, où 7 à 800 tonnes d'acier sont sorti de l'eau avec des moyens de l'époque. En avril 1945, il reste 5 700 ponts à reconstruire soit 200 000 tonnes d'acier, 600 000 tonnes de ciment, 250 000 m3 de bois, 10 millions de journées d'ouvrier, prix de l'effort de reconstruction.1945

Auteurs / réalisateurs : images : G.Delaunay, A.Pol, son : C.Gauguier Production : Direction Technique des Services des Ponts et Chaussées / Ministère des Travaux Publics et des Transports Support original : 16 mm noir et blanc Durée : 14 min Thèmes principaux : infrastructures-ouvrages d'art Mot clés : chantier, pont, Reconstruction, restauration, béton précontraint, ministère des travaux publics et des transportsLieux : Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije , Film d'archive actualités de 1952 Reconstruction de la France sept ans après la fin de la seconde guerre mondiale état des lieux de la crise du logement , Actualités de 1952. Sept ans après la fin de la seconde guerre Mondiale état des lieux de la reconstruction de la France et de la crise du logement à l’œuvre, pénurie de logement, logements insalubres. Les actualités montrent des images d'archives de la destruction de la France, les Chars de la division Leclerc qui défilent sur les Champs Elysees. Le commentaire dénonce la lenteur de la reconstruction et notamment des manifestations qui ont eu lieue à Royan afin d''accélérer la reconstruction de la ville détruite.Le film montre à Strasbourg, Mulhouse, des réalisation moderne de grands ensembles et des images d'archive de la reconstruction du Havre de Saint Nazaire.Le film se termine à Marseille sur les réalisation nouvelles autour du vieux port puis on assiste à l'inauguration de la Cité Radieuse par le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme Eugène Claudius-Petit en présence de son architecte Le Corbusier à qui le ministre remet la cravate de commandeur de la légion d'honneur. www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695... Mémoire2cité Mémoire2Ville Mémoire de l'Habitat,içi la page listant mes 43 albums photos disponibles, çe x 1000 pour chacuns d'entre eux ..Merci aux 5859 followers qui porte une attention particuliere à nos quartiers... www.flickr.com/search/people/?username=m%C3%A9moire2cit%C... … 😊 - Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain. Structure Couleurs d'une cité provençale en 1975 extrait du film Bâtir mieux plus vite et moins cher @ le BTP en 1975, l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant...Une nouvelle cité provençale ... dai.ly/xyjudq Jacques Tati & la villa Arpel @ le film "mon Oncle" www.ina.fr/video/R09119655 TURQUIE - Cette ville fantôme a pourrait servir de tournage à un film d'horreur. La commune de Mudurnu, au nord de la Turquie, compte des centaines de répliques de châteaux français tous à l'abandon www.youtube.com/watch?v=qGML4Ej7muMwww.youtube.com/watch?v=U8cFGOnxns4 … Démolition Tour DEF mercredi 23 juin 2010 - Cité Balzac Création artistique autour de la démolition d'un bâtiment. Ce film a été réalisé par les équipes de Plug N' Prod. www.youtube.com/watch?v=L9A_lUN1TPU … 42 - SAINT-ETIENNE LOIRE - Le temps de l'urbanisme sur la Loire, en 1962, les vues des HLM de RHONE ALPES de PARIS & plus... en FILM içi www.dailymotion.com/video/xgj2zz Réalisation : Philippe Brunet

Saint-Etienne l' Extension Marandiniere 1957-59 architecte Jean Farat 42 St-Etienne LOIRE - la Marandiniere les espaces verts @ les 30 G & Jacques SIMON - Il crée la revue Espaces verts en 1968, l’anime jusqu’en 1982, publie des cahiers spéciaux dédiés à « l’Aménagement des espaces libres ». www.dailymotion.com/video/xgj74q LE FILM 42 - Le temps de l'urbanisme sur la Loire, 1962, le FILM içi www.dailymotion.com/video/xgj2zz Réalisation : Philippe Brunet archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - museedelacartepostale.fr/blog/ - museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... - furtho.tumblr.com/archive

www.sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye

www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

Le Joli Mai (Restauré) - Les grands ensembles BOBIGNY l Abreuvoir www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE … et la www.youtube.com/watch?v=hK26k72xIkUwww.youtube.com/watch?v=xCKF0HEsWWo

Genève Le Grand Saconnex & la Bulle Pirate - architecte Marçel Lachat -

Un film de Julien Donada içi www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4E723uQcpnU … … .Genève en 1970. pic.twitter.com/1dbtkAooLM è St-Etienne - La muraille de Chine, en 1973 ce grand immeuble du quartier de Montchovet, existait encore photos la Tribune/Progres.

www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48 …, - la tour 80 HLM située au 1 rue Proudhon à Valentigney dans le quartier des Buis Cette tour emblématique du quartier avec ces 15 étages a été abattu par FERRARI DEMOLITION (68). VALENTIGNEY (25700) 1961 - Ville nouvelle-les Buis 3,11 mn www.youtube.com/watch?v=C_GvwSpQUMY … - Au nord-Est de St-Etienne, aux confins de la ville, se dresse une colline Montreynaud la ZUP de Raymond Martin l'architecte & Alexandre Chemetoff pour les paysages de St-Saens.. la vidéo içi * Réalisation : Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije - Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes

Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , Quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un triste constat s'impose : 5 944 passages sont coupés, soit plus de 110 km de brèches ; de nombreuses villes se trouvent isolées.Les chantiers s'activent dans toute la France pour "gagner la bataille des communications routières". Mais outre la pénurie de main d’œuvre, il faut faire face au manque de matériaux (béton, métal) et donc déployer des trésors d'imagination pour reconstruire les ponts détruits. Si le savoir faire des tailleurs de pierre est exploité, le plus spectaculaire est le relevage des ponts, comme le pont de Galliéni à Lyon, où 7 à 800 tonnes d'acier sont sorti de l'eau avec des moyens de l'époque. En avril 1945, il reste 5 700 ponts à reconstruire soit 200 000 tonnes d'acier, 600 000 tonnes de ciment, 250 000 m3 de bois, 10 millions de journées d'ouvrier, prix de l'effort de reconstruction.1945

Auteurs / réalisateurs : images : G.Delaunay, A.Pol, son : C.Gauguier Production : Direction Technique des Services des Ponts et Chaussées / Ministère des Travaux Publics et des Transports Support original : 16 mm noir et blanc Durée : 14 min Thèmes principaux : infrastructures-ouvrages d'art Mot clés : chantier, pont, Reconstruction, restauration, béton précontraint, ministère des travaux publics et des transportsLieux : Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije , Film d'archive actualités de 1952 Reconstruction de la France sept ans après la fin de la seconde guerre mondiale état des lieux de la crise du logement , Actualités de 1952. Sept ans après la fin de la seconde guerre Mondiale état des lieux de la reconstruction de la France et de la crise du logement à l’œuvre, pénurie de logement, logements insalubres. Les actualités montrent des images d'archives de la destruction de la France, les Chars de la division Leclerc qui défilent sur les Champs Elysees. Le commentaire dénonce la lenteur de la reconstruction et notamment des manifestations qui ont eu lieue à Royan afin d''accélérer la reconstruction de la ville détruite.Le film montre à Strasbourg, Mulhouse, des réalisation moderne de grands ensembles et des images d'archive de la reconstruction du Havre de Saint Nazaire.Le film se termine à Marseille sur les réalisation nouvelles autour du vieux port puis on assiste à l'inauguration de la Cité Radieuse par le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme Eugène Claudius-Petit en présence de son architecte Le Corbusier à qui le ministre remet la cravate de commandeur de la légion d'honneur. www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695... memoire2cite.canalblog.com/albums/le_logement_collectif__... Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije

archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... -Créteil.un couple à la niaiserie béate exalte les multiples bonheurs de la vie dans les new G.E. www.youtube.com/watch?v=FT1_abIteFE … La Ville bidon était un téléfilm d'1 heure intitulé La Décharge.Mais la censure de ces temps de présidence Pompidou en a interdit la diffusion télévisuelle - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - Hansjörg Schneider BAUNETZWOCHE 87 über Papiermoderne www.baunetz.de/meldungen/Meldungen_BAUNETZWOCHE_87_ueber_... … - ARCHITECTURE le blog de Claude LOTHIER içi leblogdeclaudelothier.blogspot.com/2006/ - - Le balnéaire en cartes postales autour de la collection de David Liaudet, et ses excellents commentaires.. www.dailymotion.com/video/x57d3b8 -Restaurants Jacques BOREL, Autoroute A 6, 1972 Canton d'AUXERRE youtu.be/LRNhNzgkUcY munchies.vice.com/fr/article/43a4kp/jacques-borel-lhomme-... … Celui qu'on appellera le « Napoléon du prêt-à-manger » se détourne d'ailleurs peu à peu des Wimpy, s'engueule avec la maison mère et fait péricliter la franchise ...

museedelacartepostale.fr/blog/ - museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... - furtho.tumblr.com/archive

le Logement Collectif* 50,60,70's, dans tous ses états..Histoire & Mémoire d'H.L.M. de Copropriété Renouvellement Urbain-Réha-NPNRU., twitter.com/Memoire2cite tout içi sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye

www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

Le Joli Mai (Restauré) - Les grands ensembles BOBIGNY l Abreuvoir www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE … et la www.youtube.com/watch?v=hK26k72xIkUwww.youtube.com/watch?v=xCKF0HEsWWo

Genève Le Grand Saconnex & la Bulle Pirate - architecte Marçel Lachat -

Un film de Julien Donada içi www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4E723uQcpnU … … .Genève en 1970. pic.twitter.com/1dbtkAooLM è St-Etienne - La muraille de Chine, en 1973 ce grand immeuble du quartier de Montchovet, existait encore photos la Tribune/Progres.

www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48 …, - la tour 80 HLM située au 1 rue Proudhon à Valentigney dans le quartier des Buis Cette tour emblématique du quartier avec ces 15 étages a été abattu par FERRARI DEMOLITION (68). VALENTIGNEY (25700) 1961 - Ville nouvelle-les Buis 3,11 mn www.youtube.com/watch?v=C_GvwSpQUMY … - Au nord-Est de St-Etienne, aux confins de la ville, se dresse une colline Montreynaud la ZUP de Raymond Martin l'architecte & Alexandre Chemetoff pour les paysages de St-Saens.. la vidéo içi * Réalisation : Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije l'industrie du bâtiment.

la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

 

la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije Cardem les 60 ans de l'entreprise de démolition française tres prisée des bailleurs pour les 80, 90's (1956 - 2019) toute l'Histoire de l'entreprise içi www.youtube.com/watch?v=Yyf1XGvTZYs - 69 LYON & la Cardem pour la démolition de la barre 230 Quartier la Duchère le 2 juillet 2015, youtu.be/BSwidwLw0NA pic.twitter.com/5XgR8LY7At -34 Béziers - C'était Capendeguy le 27 janv 2008 En quelques secondes, 450 kg d'explosifs ont soufflé la barre HLM de 492 lgts, de 480 m, qui laissera derrière elle 65.000 tonnes de gravas. www.youtube.com/watch?v=rydT54QYX50 … … Les usines Peugeot - Sochaux Montbéliard. 100 ans d'histoire en video www.youtube.com/watch?v=X4w3CxXVAyY … - 42 LOIRE SAINT-ETIENNE MONTREYNAUD LA ZUP Souvenirs avec Mascovich & son clip "la tour de Montreynaud" www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE

Villeneuve-la-Garenne, La Caravelle est à mettre au crédit de Jean Dubuisson, l’un des architectes les plus en vue des années 1960, www.dailymotion.com/video/x1re3h5 via @Dailymotion - AMIENS les HLM C'était le 29 juillet 2010, à 11h02. En quelques secondes, cette tour d'habitation s'est effondrée, détruite par implosion. Construite en 1961, la tour avait été vidée de ses habitants quelques années auparavant. www.youtube.com/watch?v=ajz2xk5KBNo … … - Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk - Les bâtiments de la région parisienne - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/CAF96034508/les-batiments-de-la-region-p... … via @Inafr_officiel - Daprinski - George Michael (Plaisir de France remix) www.youtube.com/watch?v=sJeH-nzlj3I

Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes

Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - <a href="http://www.ladepeche.fr/article

twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain.Les films du MRU -Industrialiser la construction, par le biais de la préfabrication.Cette industrialisation a abouti, dans les années 1950, à un choix politique de l'Etat, la construction massive de G.E. pour résoudre la très forte crise du logement dont souffrait la France www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije Noisy-le-Sec le laboratoire de la reconstruction, 1948 L'album cinématographique de la reconstruction maison préfabriquée production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, 1948 L'album cinématographique içi www.dailymotion.com/video/xwytke

   

archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... -Créteil.un couple à la niaiserie béate exalte les multiples bonheurs de la vie dans les new G.E. www.youtube.com/watch?v=FT1_abIteFE … La Ville bidon était un téléfilm d'1 heure intitulé La Décharge.Mais la censure de ces temps de présidence Pompidou en a interdit la diffusion télévisuelle - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - Hansjörg Schneider BAUNETZWOCHE 87 über Papiermoderne www.baunetz.de/meldungen/Meldungen_BAUNETZWOCHE_87_ueber_... … - ARCHITECTURE le blog de Claude LOTHIER içi leblogdeclaudelothier.blogspot.com/2006/ - - Le balnéaire en cartes postales autour de la collection de David Liaudet, et ses excellents commentaires.. www.dailymotion.com/video/x57d3b8 -Restaurants Jacques BOREL, Autoroute A 6, 1972 Canton d'AUXERRE youtu.be/LRNhNzgkUcY munchies.vice.com/fr/article/43a4kp/jacques-borel-lhomme-... … Celui qu'on appellera le « Napoléon du prêt-à-manger » se détourne d'ailleurs peu à peu des Wimpy, s'engueule avec la maison mère et fait péricliter la franchise ... museedelacartepostale.fr/blog/ -'être agent de gestion locative pour une office H.L.M. en 1958' , les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée- les films du MRU içi www.dailymotion.com/video/xgj74q présente les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... twitter.com/Memoire2cite tout içi sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

   

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

   

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

   

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

   

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

   

Le Joli Mai (Restauré) - Les grands ensembles BOBIGNY l Abreuvoir www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE … et la www.youtube.com/watch?v=hK26k72xIkUwww.youtube.com/watch?v=xCKF0HEsWWo

   

Genève Le Grand Saconnex & la Bulle Pirate - architecte Marçel Lachat -

   

Un film de Julien Donada içi www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4E723uQcpnU … … .Genève en 1970. pic.twitter.com/1dbtkAooLM è St-Etienne - La muraille de Chine, en 1973 ce grand immeuble du quartier de Montchovet, existait encore photos la Tribune/Progres.

   

www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48 …, - la tour 80 HLM située au 1 rue Proudhon à Valentigney dans le quartier des Buis Cette tour emblématique du quartier avec ces 15 étages a été abattu par FERRARI DEMOLITION (68). VALENTIGNEY (25700) 1961 - Ville nouvelle-les Buis 3,11 mn www.youtube.com/watch?v=C_GvwSpQUMY … - Au nord-Est de St-Etienne, aux confins de la ville, se dresse une colline Montreynaud la ZUP de Raymond Martin l'architecte & Alexandre Chemetoff pour les paysages de St-Saens.. la vidéo içi * Réalisation : Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije l'industrie du bâtiment.

   

la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

   

la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije Cardem les 60 ans de l'entreprise de démolition française tres prisée des bailleurs pour les 80, 90's (1956 - 2019) toute l'Histoire de l'entreprise içi www.youtube.com/watch?v=Yyf1XGvTZYs - 69 LYON & la Cardem pour la démolition de la barre 230 Quartier la Duchère le 2 juillet 2015, youtu.be/BSwidwLw0NA pic.twitter.com/5XgR8LY7At -34 Béziers - C'était Capendeguy le 27 janv 2008 En quelques secondes, 450 kg d'explosifs ont soufflé la barre HLM de 492 lgts, de 480 m, qui laissera derrière elle 65.000 tonnes de gravas. www.youtube.com/watch?v=rydT54QYX50 … … Les usines Peugeot - Sochaux Montbéliard. 100 ans d'histoire en video www.youtube.com/watch?v=X4w3CxXVAyY … - 42 LOIRE SAINT-ETIENNE MONTREYNAUD LA ZUP Souvenirs avec Mascovich & son clip "la tour de Montreynaud" www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE

   

Villeneuve-la-Garenne, La Caravelle est à mettre au crédit de Jean Dubuisson, l’un des architectes les plus en vue des années 1960, www.dailymotion.com/video/x1re3h5 via @Dailymotion - AMIENS les HLM C'était le 29 juillet 2010, à 11h02. En quelques secondes, cette tour d'habitation s'est effondrée, détruite par implosion. Construite en 1961, la tour avait été vidée de ses habitants quelques années auparavant. www.youtube.com/watch?v=ajz2xk5KBNo … … - Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk - Les bâtiments de la région parisienne - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/CAF96034508/les-batiments-de-la-region-p... … via @Inafr_officiel - Daprinski - George Michael (Plaisir de France remix) www.youtube.com/watch?v=sJeH-nzlj3I

   

Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes

   

Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

   

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695...

   

Official Trailer - the Pruitt-Igoe Myth: an Urban History

   

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc 1956 en FRANCE - "Un jour on te demanda de servir de guide, à un architecte en voyage d etudes, ensemble vous parcourez la Françe visitant cité jardins, gratte ciel & pavillons d'HLM..." @ les archives filmées du MRU www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Villages de la Françe cité du Soleil

   

Ginger CEBTP Démolition, filiale déconstruction du Groupe Ginger, a réalisé la maîtrise d'oeuvre de l'opération et produit les études d'exécution. L'emblématique ZUP Pruitt Igoe. vaste quartier HLM (33 barres de 11 étages) de Saint-Louis (Missouri) USA. démoli en 1972 www.youtube.com/watch?v=nq_SpRBXRmE … "Life is complicated, i killed people, smuggled people, sold people, but perhaps in here.. things will be different." ~ Niko Bellic - cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (23 juin 2010).13H & Boom, quelques secondes plus tard, la barre «GHJ», 14 étages et 168 lgts, s’effondrait comme un château de cartes sous les applaudissements et les sifflets, bientôt enveloppés dans un nuage de poussière. www.youtube.com/watch?v=d9nBMHS7mzY … - "La Chapelle" Réhabilitation thermique de 667 logements à Andrézieux-Bou... youtu.be/0tswIPdoVCE - 11 octobre 1984 www.youtube.com/watch?v=Xk-Je1eQ5po DESTRUCTION par explosifs de 10 tours du QUARTIER DES MINGUETTES, à LYON. les tours des Minguettes ; VG des tours explosant et s'affaissant sur le côté dans un nuage de fumée blanche ; à 13H15, nous assistons à l'explosion de 4 autres tours - St-Etienne Métropole & Montchovet - la célèbre Muraille de Chine ( 540 lgts 270m de long 15 allees) qui était à l'époque en 1964 la plus grande barre HLM jamais construit en Europe. Après des phases de rénovation, cet immeuble a été dynamité en mai 2000 www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc … - PRESQU'ILE DE GENNEVILLIERS...AUJOURD'HUI...DEMAIN... (LA video içi parcours.cinearchives.org/Les-films-PRESQU-ILE-DE-GENNEVI... … ) Ce film de la municipalité de Gennevilliers explique la démarche et les objectifs de l’exposition communale consacrée à la presqu’île, exposition qui se tint en déc 1972 et janvier 1973 - le mythe de Pruitt-Igoe en video içi nextcity.org/daily/entry/watch-the-trailer-for-the-pruitt... … - 1964, quand les loisirs n’avaient (deja) pas le droit de cité poke @Memoire2cite youtu.be/Oj64jFKIcAE - Devenir de la ZUP de La Paillade youtu.be/1qxAhsqsV8M v - Regard sur les barres Zum' youtu.be/Eow6sODGct8 v - MONTCHOVET EN CONSTRUCTION Saint Etienne, ses travaux - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/LXF99004401 … via - La construction de la Grande Borne à Grigny en 1969 Archive INA www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=t843Ny2p7Ww (discours excellent en seconde partie) -David Liaudet : l'image absolue, c'est la carte postale" phothistory.wordpress.com/2016/04/27/david-liaudet-limage... … l'architecture sanatoriale Histoire des sanatoriums en France (1915-1945). Une architecture en quête de rendement thérapeutique.. A la fin des années 1930, sous le Front Populaire, s’amorce une démocratisation des loisirs et du sport. Cette massification des loisirs sportifs, et en particulier de la natation, s’intensifie après-guerre, grâce à la mise en place d’une véritable politique d’Etat en faveur du développement de la pratique sportive, accompagnée par la construction d’équipements de proximité. Cette politique conduit à redéfinir et à rationaliser la conception de la piscine, autant d’un point de vue architectural que fonctionnel.

 

Vers la fin des années 1920, le sport, et en particulier la question de l’équipement sportif, commence à s’imposer au niveau national, comme un objet incontournable de souci et d’action politique. La volonté de créer une structure institutionnelle chargée de concevoir et de contrôler cette politique publique relative au sport s’affirme de plus en plus. Cette idée est en germe depuis l’armistice, comme l’indique la réflexion d’Edouard Herriot, maire de Lyon : « Peut-être arriverons-nous ainsi peu à peu à la constitution d’un grand service central – ministère ou non – de l’Éducation physique » (Édouard Herriot, 1919).

 

Parallèlement, des revendications sociales se font entendre pour une meilleure accessibilité au sport par la classe populaire. Ces requêtes sont entendues par le Front populaire, qui initie une politique de démocratisation de la culture sportive, s’appuyant sur l’invention de notions telles que temps libre et loisirs. Dans le but de diffuser et de mettre en oeuvre cette conception du sport pour tous, est créé en 1937 (à l’occasion d’un remaniement ministériel), un sous-secrétariat d’Etat aux Sports, aux Loisirs et à l’Education physique (rattaché au ministère de l’Education nationale dirigé par Jean Zay), à la tête duquel est placé Léo Lagrange. Ce dernier entreprend une série d’actions, à la fois concrètes et symboliques, comme l’aide à l’équipement communal (dont la nécessité est rendue évidente par les conclusions d’un inventaire national des installations existantes) ou la création d’un Brevet sportif populaire. Cette conception du sport de masse n’obtient cependant pas la faveur de tous. On note d’ailleurs, dans le mouvement sportif national, le rejet d’une politique d’intervention autoritaire des pouvoirs publics. Si les actions du Front Populaire sont stoppées par la déclaration de la guerre, elles ont toutefois conduit à une véritable prise de conscience de l’enjeu politique sportif au niveau national.

 

Sous le régime de Vichy (juin 1940-juin 1944), est créé un Commissariat Général à l’Education Générale et Sportive (CGEGS), qui s’appuie sur le sport pour diffuser l’idéologie du gouvernement, prônant des valeurs de discipline, de redressement moral, physique et intellectuel et de retour à l’ordre. Dans ces années, où le sport est surtout un outil de propagande, s’esquissent toutefois de nouvelles prescriptions concernant l’architecture des piscines (qui se doit d’être épurée et rationnelle), et la volonté de rattraper le retard de la France en matière d’équipement sportif par rapport aux autres pays européens.

 

Au sortir de la guerre, la question sportive n’est pas une priorité et la période 1945-1957 se caractérise par une faible intervention publique. Malgré les constructions réalisées grâce à des politiques municipales sociales et volontaristes dans les années 1930, le nombre d’équipements sportifs, et en particulier de piscines couvertes et chauffées, est encore très faible par rapport à la moyenne européenne. Ce sous-équipement va rapidement poser problème, d’autant plus que l’accroissement démographique est en plein essor, entraînant une augmentation de la jeunesse et donc une recrudescence de la pratique sportive, parallèlement à une forte urbanisation. Si l’effort est d’abord porté vers la reconstruction (du secteur industriel et du cadre de vie : logements, services administratifs, voirie, etc.), les questions de la jeunesse, du sport, de l’éducation populaire et du plein air travaillent les esprits du gouvernement.

 

Dans les Hauts-de-France, de nombreuses piscines ont subi des dégradations pendant la guerre et nécessitent une rénovation (une grande partie des piscines cheminotes par exemple).

 

Le stade nautique olympique de Tourcoing est complété, en 1951, d’un toit en partie ouvrant, une première du genre, amené à un grand développement dans les deux décennies suivantes. Faute de moyens financiers suffisants (il existe des subventions, mais les moyens alloués à la Jeunesse et aux Sports restent faibles) et d’une volonté politique forte, le nombre de constructions de piscines entre 1945 et 1958 demeure restreint. Ainsi, à Lens, suite à la destruction du stade nautique pendant la guerre, la construction d’une nouvelle piscine est projetée dès l’après-guerre, mais faute de financement, il faut attendre les années 1960 pour que le projet aboutisse.

 

Les quelques installations nautiques nouvelles qui sont réalisées au cours des 1950, sous l’impulsion d’initiatives locales, sont majoritairement découvertes et ne sont donc exploitables que quelques mois dans l’année. Si ces édifices sont aboutis au niveau technique et architectural, ils ne sont pas en mesure de satisfaire les besoins en matière de bassins éducatifs praticables pendant l’année scolaire. Ils répondent plus à une volonté d’offrir à la population un équipement de loisirs sportifs. Il s’agit souvent de la réalisation de projets municipaux d’avant-guerre, n’ayant pas eu l’occasion de voir le jour.

 

Dans ces piscines des années 1950, le double bassin est définitivement adopté et elles répondent aux nouvelles prescriptions édictées dans les années 1940 en matière d’architecture sportive, qui se doit avant tout d’être fonctionnelle et pratique, largement ouverte sur l’extérieur par des baies vitrées, sa beauté résidant essentiellement dans l’harmonie de ses proportions et l’agencement de lignes géométriques pures.

 

Ainsi, dans l’Oise, la ville de Compiègne décide en 1949 (sous le mandat de Jean Legendre), l’édification d’une piscine en bordure de l’Oise, rendue possible grâce aux indemnités des dommages de guerre et de la reconstruction, ainsi qu’à une subvention élevée de la part du Secrétariat d’Etat à l’Enseignement technique, à la Jeunesse et aux Sports. La piscine, conçue par l’architecte-urbaniste de la ville, J. Gossart, est inaugurée le 1er juin 1952. Des bains-douches sont aménagés dans les sous-sols. Il s’agit d’un grand bâtiment blanc rectangulaire en béton armé, inséré sur la berge boisée de l’Oise, s’ouvrant en son centre sur les deux bassins de plein-air de la piscine (25 x 12,5 m et 8 x 12,5 m), avec un plongeoir à double hauteur (3 et 5 mètres). Les baigneurs surplombent l’Oise et évoluent dans un cadre propice à la détente, correspondant bien aux prescriptions d’avant-guerres recommandant la construction d’équipements sportifs et de loisirs en plein air, dans un environnement naturel. Les gradins d’environ 800 places, font également face à l’Oise. L’architecture est simple et fonctionnelle, sans aucun décor ; elle obéit à un modernisme pur et efficace. Elle est remarquable du fait de sa situation en bord de rivière, comme l’était également la piscine découverte de l’Hôtel-Dieu à Pontoise (Val d’Oise) construite en 1961 par l’architecte Jean Letu et aujourd’hui détruite. La piscine de Compiègne, ouverte de mai à septembre, connaît un grand succès, qui ne cesse de croître d’année en année. Fermée dès 1985 car son bassin souffrait de fuites (et remplacée par la piscine Mercières, construite en 1988), elle est aujourd’hui à l’abandon.

 

A Caudry (Nord), le stade nautique municipal est construit en 1951-1952, sur les plans d'Edmond Lancelle (1898-1957), architecte du Cambrésis actif pendant les deux périodes de reconstruction, grâce à la volonté du maire Albert Dhélin (maire de 1947 à 1965). L’architecte est associé à Marc Revaux, ingénieur-conseil spécialisé en construction de piscines. Son architecture semble inspirée de la piscine de Bruay-en-Artois et est similaire à celle du Cateau-Cambrésis, reconstruite en 1954 par la même équipe d’architecte-ingénieur. Elle allie le style Paquebot de l’Art Déco (présence d’oculi en forme de hublots) aux codes du mouvement moderne international des années 1950. Les bassins sont entourés sur deux côtés par les bâtiments des vestiaires, et sur le deuxième grand côté par des gradins surplombés par une terrasse avec buvette (dans l’angle). La forme de U renversé de l’élégant plongeoir associée à la ligne courbe du toboggan qui lui fait face, animent l’orthogonalité des alignements de cabines. Le portique d’entrée, reprenant ces lignes courbes, s’ouvre sur un guichet vitré aux formes dynamiques et sculpturales. La piscine est dominée par une grande tour-horloge, rythmant les séances de natation. On retrouve cette tour-horloge marquant l’entrée de la piscine, à la piscine olympique de la Scarpe à Arras (1955) et au stade nautique de Bapaume (Pas-de-Calais). A Bapaume, le bâtiment abritant l’accueil et les vestiaires est largement vitré et s’ouvre sur les bassins, entourés d’un portique. Son architecte, Emile Cauwet, est spécialiste de l’architecture scolaire (groupe scolaire Ferdinand-Buisson à Boulogne-Billancourt), industrielle et sportive, et prône une esthétique moderniste et fonctionnelle.

 

A Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), une piscine municipale est judicieusement intégrée au nouveau casino, bâtiment monumental, manifeste de l’architecture des années 1950, conçu par les architectes Sonrel et Bonhomme, et situé derrière la plage de la station balnéaire. La piscine, localisée au rez-de-chaussée, est vitrée sur deux côtés et donne vue sur la plage. Le bâtiment en béton armé, monté sur pilotis (rappelant l’architecture de Le Corbusier), est décoré sur ses façades extérieures de mosaïques réalisées par l’artiste Françoise Lelong. La façade côté plage s’ouvre par un portique avec terrasse.

 

Ainsi les piscines des années 1950, souvent d’une grande sobriété correspondant aux préceptes architecturaux du mouvement moderne, s’inscrivent dans la continuité des piscines de la fin des années 1930. Il faut attendre les années 1960 pour qu’une nouvelle impulsion soit donnée à l’innovation architecturale dans le domaine des piscines, grâce à la mise en place d’une véritable politique interventionniste de l’Etat en faveur de l’équipement sportif sous la Ve République, dans le cadre de trois lois de programme planifiant la construction d’équipements sportifs et socio-éducatifs. Ce nouveau cadre législatif se traduit par une "mise en administration" du bâti sportif par l’État1.

 

II. Les mesures mises en place entre 1961 et 1976 par l’Etat en faveur de la construction des piscines

 

A partir de la Ve République, le sport et la construction sportive sont désormais perçus comme un service d’intérêt public du ressort de l’Etat. Déterminé, l’Etat entreprend une série de mesures incitatives visant à créer un maillage de piscines publiques praticables en toutes saisons (la plupart des piscines étaient alors découvertes et non chauffées) sur l’ensemble du territoire national. L’objectif principal est que tous les enfants aient accès à un bassin pour apprendre à nager, et qu’ainsi soit enfin mis en application l’apprentissage obligatoire de la natation à l’école (dans les programmes depuis la fin du 19e siècle). La priorité des piscines des années 1960-1970 est donc portée vers la jeunesse et l’éducation.

 

1. Les lois programmes : une nouvelle politique économique en faveur de l’équipement sportif

 

Lors de l’instauration du premier gouvernement de la Ve République, est créé un Haut-commissariat (puis Secrétariat d’Etat) à la Jeunesse et aux Sports (rattaché au ministère de l’Education Nationale), dirigé par Maurice Herzog. Ce dernier souhaite impulser de manière urgente une politique de construction afin de combler le sous-équipement en matière d’édifices à destination de la jeunesse : "Notre objectif, notre seul objectif est de mettre à la disposition de notre jeunesse, les moyens de s’exprimer plus complètement. Nous voulons que des millions de jeunes Français puissent aller au stade, à la piscine, se rencontrer dans les Maisons de Jeunes" (Equipements pour la jeunesse et les sports, 1962). Cette volonté se concrétise le 28 juillet 1961, avec la promulgation, dans le cadre du IVe plan, de la première loi de programme, qui instaure, sur une durée de quatre ans (1962-1965), un plan assurant un financement national durable et concret en faveur des équipements sportifs et socio-éducatifs. Ce plan prend la forme de subventions élevées (représentant généralement entre 20 et 50% du coût total) destinées à aider de nombreuses collectivités locales dans leur projet de constructions sportives. Ces aides se poursuivent et sont même revalorisées lors de la deuxième loi de programme d’équipements sportifs (1966-1970), votée le 2 juillet 1965. La troisième loi (1971-1975), votée le 13 juillet 1971, montre une détermination encore plus forte de l’Etat à augmenter massivement le nombre d’équipements à grande échelle, en particulier dans les nouvelles zones urbaines, et à former des éducateurs, ceci pour favoriser le sport de masse pour tous. Ces années marquent en revanche le début du désengagement financier de l’État, que l’on discerne par la baisse progressive des montants des subventions accordées. Ces subventions sont bien sûr soumises à certaines conditions. Et, pour assurer et contrôler la qualité technique et le respect des normes des piscines construites, les municipalités doivent en faire valider les avant-projets par l’Etat.

 

Certains dossiers de subventions conservés aux Archives nationales montrent que de nombreuses municipalités des Hauts-de-France bénéficient de cette aide dès les années 1960 (par exemple les piscines de Lomme, de Noyon, de Chantilly, de Lens, etc.).

       

Ces lois de programmes d’équipements ne se résument toutefois pas à ces aides financières : l’Etat développe également des mesures permettant d’inciter plus efficacement les collectivités à entreprendre la construction d’une piscine, en facilitant leurs démarches administratives et en réduisant les coûts de construction.

 

2. L’agrément de modèles de piscines : normaliser, encadrer et faciliter la construction

 

Suite à l’application de la première loi de programme, le Haut-Commissariat à la Jeunesse et aux Sports, constate que les prix de revient des équipements sportifs sont fréquemment trop élevés et que les architectes municipaux chargés de ces constructions ne sont la plupart du temps pas qualifiés pour ce type de constructions complexes et techniques. D’où la volonté de normaliser et de rationaliser les équipements sportifs, notamment les piscines, et de contrôler les projets proposés par de plus en plus d’entreprises, de constructeurs ou de bureaux d’études aux collectivités. Dans ce but est créée le 25 mai 1963 une commission spéciale dont la mission est d’agréer, sur le plan technique, des projets-types d’équipements susceptibles d’être réalisés dans toute la France. La commission est composée de treize sièges et se réunit plusieurs fois dans l’année pour donner son avis sur les projets d’architecture présentés à l’agrément. Pour ce faire, elle se base sur les qualités techniques du projet, sur les possibilités d’adaptation de l’architecture aux terrains divers, ainsi que sur les qualifications professionnelles des candidats à l’agrément. A partir de 1967, la commission se montre plus exigeante sur l’esthétique, l’harmonie, et l’originalité architecturale.@ la STAS SIOTAS LOIRE FOREZ SAINTETIENNE @ La Société de transport de l'agglomération stéphanoise (STAS, nom juridique : TPAS) est une entreprise de transport en commun, chargée de la desserte des 53 communes de Saint-Étienne Métropole. Filiale de Transdev, son siège social est situé à Saint-Priest-en-Jarez, avenue Pierre Mendès France. Le réseau stéphanois est connu pour avoir gardé son tramway électrique (la seule en France avec Lille et Marseille) depuis sa création. Il est aussi, avec Lyon et Limoges, l'un des rares réseaux français à avoir conservé des lignes de trolleybus. En 1980, le SIOTAS (Syndicat intercommunal pour l'organisation des transports de l'agglomération stéphanoise) est créé et est chargé d'organiser les transports en commun de l'agglomération stéphanoise sur son périmètre. Le 1er janvier 1981, les CFVE disparaissent au profit de la STAS qui exploite le réseau pour le compte du SIOTAS jusqu'en 1986 ou la STAS est remplacée par les TRAS (Transports urbains de l'agglomération stéphanoise) à la suite de la non-reconduction de la délégation de service public avec le groupe Transexel au profit de Transcet. Les TRAS décident de conserver le nom STAS qui devient le nom commercial du réseau. Depuis les années 2000, les TRAS sont devenus les TPAS à la suite du changement d'actionnaire de la société au profit de Veolia Transport, aujourd'hui fusionné avec Transdev, tandis que le SIOTAS à laissé place à Saint-Étienne Métropole.En 2006, le réseau TVG (Transports de la vallée du Gier) de Saint-Chamond est définitivement intégré au réseau STAS, ainsi que les lignes départementales se retrouvant entièrement dans le nouveau périmètre. Organisé et financé par Saint-Étienne Métropole, la communauté d'agglomération a la responsabilité des transports en commun pour les 43 communes. Le réseau est structuré autour des 3 lignes de tramways, d'une ligne de trolleybus (ligne M3), de 67 lignes de bus qui parcourent l'agglomération de 4 h 5 à minuit dont 7 lignes Métropoles, bus à haut niveau de service, numérotées de 1 à 7 et repérables par la lettre M, 5 lignes de soirées circulant entre 20h et 23h (S1, S3, S6, S7, S9) et de 2 lignes Noctambus (N1 et N2) circulant de 0 h à 5 h en fin de semaine et circulant seulement du centre-ville vers la périphérie.Auparavant le réseau d'autobus s'organisait en deux zones; Grand Saint-Étienne et Grand Gier. Le 31 août 2017, le réseau STAS connaît une importante restructuration. Le réseau de tramway de Saint-Étienne se compose de trois lignes desservant Saint-Étienne et Saint-Priest-en-Jarez avec un réseau organisé principalement sur un axe nord-sud et possédant quasi uniquement des troncs communs. À elles trois, les lignes assurent près de 50 % du trafic. Véritable épine dorsale du réseau, le tram stéphanois arpente la grand rue sur près de 8 km.Le réseau de trolleybus stéphanois compta jusqu'à sept lignes (1, 3, 5, 6, 7, 8 et 10), il fut progressivement démantelé au fil des années et il ne reste depuis 2010 qu'une seule ligne, partiellement exploitée en autobus, la ligne M3. Début 2019, Saint-Etienne Métropole (SEM) investit 18M€ dans son réseau de trolleybus avec l'achat de 22 nouveaux véhicules de la marque Solaris, qui seront mis en service entre 2019 et 2021 sur la ligne M7 (5 en 2019, 5 autres en 2020) puis sur la ligne M3 (12 derniers n'arriveront pas avant 2021).Le réseau d'autobus stéphanois se compose de 69 lignes desservant l'ensemble des 45 communes de Saint-Étienne Métropole .Après 20h, le réseau STAS passe au mode soirée, les lignes de tramways restent les mêmes mais les lignes de bus les plus fréquentées comme les lignes Métropoles, deviennent les lignes de soirée S1, S3, S6, S7 et S9. La ligne S1 remplace la ligne M1 tout le long de la vallée de l'Ondaine, la ligne S3 remplace la ligne M3 secteurs Terrenoire, centre-ville, Tardy et Cotonne et remplace les lignes M4 et 11 dans le secteur Montplaisir, la ligne S6 remplace la ligne M6 dans les secteurs centre-ville, Fauriel, Rond-Point et remplace les lignes M2 et M4 dans les secteurs Marandinière et Métare. La ligne S7 remplace la ligne M7 entre Michon et le centre-ville et enfin la ligne S9 remplace la ligne 9 entre le centre-ville et Montreynaud où elle reprend l'itinéraire de la ligne 8. Ces lignes de soirée circulent généralement à raison de 2 bus par heure mais peuvent être moins fréquentes comme la ligne S9.Entre minuit et 5h du matin, les jeudis, vendredis et samedis soirs, le réseau STAS et la ville de Saint-Étienne mettent en place des lignes de nuit, les lignes N1 et N2, du centre-ville vers la périphérie.La société gère aussi un musée des transports urbains de Saint-Étienne et sa région qui retrace l'évolution du matériel roulant de la CFVE et de la STAS

Elle gère aussi la location de vélos avec un premier emplacement sur le parvis de la gare de Châteaucreux et depuis le 26 juin 2010, les vélocations Vélivert : 400 vélos en location longue durée et 300 vélos en location libre service répartis sur 30 stations (hors stations événementielles) : 28 à Saint-Étienne (pour 200 vélos), une à Saint-Priest-en-Jarez et une à Villars.Il existe quatre espaces transports dans l'agglomération stéphanoise : Place Dorian - St-Étienne ;

Parvis de la gare de Châteaucreux - St-Étienne ; Place du Moulin - St-Chamond ;

Station de tramway (ligne T1) Parc Champirol - St-Priest-en-Jarez. Les quatre lignes de TER gérées par la région Rhône-Alpes peuvent être empruntées par les voyageurs munis d'un abonnement T-Libr.

Les lignes sont :

(le Puy en Velay) Firminy - Saint-Étienne Bellevue - Saint-Étienne Châteaucreux - Rive-de-Gier - (Lyon)

(Firminy) - Saint-Étienne Châteaucreux - Rive de Gier (Lyon)

(Roanne) Saint-Étienne La Terrasse - Saint-Étienne Châteaucreux

(Montbrison) Saint-Étienne La Terrasse - Saint-Étienne Châteaucreux www.leprogres.fr/…/saint-etienne-le-nouveau-reseau-s… [archive]

www.nouveaureseau-stas.fr/…/zoom-sur-les-lignes-met… [archive]

CERTU, Transports collectifs urbains évolution 2007-2012, 2014, p.382

CEREMA, Transports collectifs urbains de province - Evolution 2010-2015, 2016, p.389

« www.saint-etienne-metropole.fr/…/Rapport2016CCSPL_Tr… »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)

[PDF] « Rapport d'activité 2017 » [archive], STAS, page 8 (consulté le 3 mars 2019).

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« Plans du réseau : Pôles de correspondance » [archive], sur www.reseau-stas.fr [archive] (consulté le 16 décembre 2017) Tramway de Saint-Étienne

Trolleybus de Saint-Étienne

Autobus de Saint-Étienne

Saint-Étienne Métropole

Syndicat mixte des transports pour l'aire métropolitaine lyonnaise

Transdev

Transports interurbains de la Loire

twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain.(Mémoire2Ville) #chercheur #archiviste #maquettiste dans l #histoire des #logementssociaux #logement #HLM #logementsocial #Patrimoine À Saint-Étienne comme ailleurs, les raisons de la réalisation de constructions si modernes durant les Trente Glorieuses relèvent en partie de la réponse donnée à la crise du logement et de la réorganisation industrielle du pays (fixation de la main-d’œuvre, industrialisation du BTP). Mais il faut aussi y voir la traduction physique d’un projet sociopolitique moderne porté par un État centralisateur et des pouvoirs publics puissants (Tomas et al. 2003 ; Dufaux et Fourcaut 2004 ; Veschambre 2011). Le pays est alors dans une période où les aspirations et idéologies portent vers la construction d’une nouvelle ère urbaine, avec ses ambitions (le bien-être, l’hygiène…), et en rupture avec les difficultés d’alors (le taudis, la maladie, l’individualisme…). www.metropolitiques.eu/Les-representations-complexes-des.... les textes de Rachid KADDOUR @ Le logement, jusqu’ici inconfortable et insuffisant, devient l’un des axes majeurs d’intervention : plus de huit millions d’unités sont construites durant la période. La forme de ces logements se doit d’être aussi moderne que le projet. De grands noms et une nouvelle génération d’architectes sont mobilisés. Ceux-ci dessinent des formes géométriques épurées et, dans les opérations importantes, les évolutions techniques leur permettent de multiplier les signaux que sont les longues barres ou hautes tours autour desquelles se structurent les autres immeubles. Comment la tour Plein-Ciel a-t-elle pu passer de symbole de modernité à « emblème d’un désastre urbain » condamné à la démolition ? Tout d’abord, une partie des équipements de la ZUP et la moitié seulement des logements sont réalisés, du fait de prévisions démographiques non atteintes (Vant 1981 ; Tomas et al. 2003). L’inachèvement accentue les désagréments de la situation à six kilomètres du centre, derrière des infrastructures lourdes. Ensuite, tout au long des années 1980 et 1990, la population de Montreynaud se paupérise (départ des plus aisés vers la propriété, montée du chômage) et « s’ethnicise », avec pour effet, suivant des mécanismes analysés ailleurs (Tissot 2003 ; Masclet 2005), que le regard porté sur elle change : dans les discours politiques et la presse, Montreynaud acquiert l’image d’un quartier dangereux. Dès lors, le quartier entre dans les réhabilitations puis la rénovation [6], mais sans effet important sur la vacance, la pauvreté, l’échec scolaire, la délinquance ou les discriminations. Pour de nombreux Stéphanois, il devient un « là‑haut » [7] relégué. La tour devient le symptôme visible de cette dégradation. Des rumeurs se diffusent dès les années 1970 sur sa stabilité et l’isolation du château d’eau [8]. Dix ans après sa livraison, seuls 50 des 90 appartements sont vendus. Cette vacance conduit à l’aménagement d’un « foyer de logements » pour personnes dépendantes psychiatriques qui accentue l’image d’un quartier de relégation. La gestion difficile du foyer et les problèmes financiers d’une partie des propriétaires amènent à classer la copropriété comme « fragile » en 2002. Une étude indique que la démolition « aurait un impact positif sur la requalification du parc de logements du quartier et permettrait également de promouvoir un changement d’image du site » [9]. Le dernier habitant est relogé fin 2008. Acte 3 : la tour Plein-Ciel, monument symbole de Saint-Étienne D’autres images du corpus indiquent toutefois que, à partir des années 2000, l’image stigmatisée de la tour Plein-Ciel comme emblème d’un grand ensemble en difficulté entre en tension avec une autre image plus valorisante d’édifice symbole de Saint-Étienne. En en faisant l’un des théâtres stéphanois de sa saga, Sabri Louatah reconnaît à la tour Plein-Ciel une place particulière dans la ville. Cette représentation se retrouve, de manière beaucoup plus consciente et militante, dans d’autres productions artistiques durant les années 2000. La tour est notamment représentée sur les affiches du festival Gaga Jazz. Si le festival se veut d’ampleur régionale, son nom montre un ancrage stéphanois – le « gaga » désigne le parler local. Le choix d’identité visuelle va dans le même sens : il s’agit « d’utiliser l’image d’un bâtiment symbole à Saint-Étienne » [10]. Pour les graphistes, la tour s’impose, parce qu’elle est « un monument connu de tous les Stéphanois ». Un monument qui a les honneurs d’une carte postale en 1987 [11], et qui, comme il se doit, est abondamment photographié. Jacques Prud’homme, par exemple, la montre sur plusieurs sténopés visibles sur son blog [12]. Pour lui aussi, la tour est l’un des « symboles de Saint-Étienne ». Saint-Étienne, ville industrielle durement frappée par la crise du logement, est exemplaire du mouvement. Les grands ensembles s’y multiplient. Implantés sur des sommets de collines aux entrées de la ville, ils doivent signifier le renouveau. Montreynaud, « nouvelle petite ville à part entière » [3], joue de ce point de vue un rôle clé. Sa tour, en sommet de colline et dont le château d’eau est illuminé la nuit, en est l’emblème, un « symbole de la modernité » [4]. La tour doit son nom au fait de proposer « des appartements en plein-ciel » [5], et l’on peut voir dans cette dénomination une valorisation de la verticalité, à la fois comme source d’oxygène et de lumière, mais aussi comme signal urbain.

Acte 2 : la tour Plein-Ciel, symbole d’un grand ensemble en difficulté Si l’on classe chronologiquement le corpus d’images identifiées, la tour Plein-Ciel ressurgit significativement dans les champs de la communication institutionnelle et des arts au tournant des années 2000‑2010. Dans la littérature, l’intrigue de la saga Les Sauvages de Sabri Louatah débute à Saint-Étienne, et la tour Plein-Ciel en est un cadre important :

Pourquoi la tour Plein-Ciel a-t-elle pu être ainsi considérée comme « un monument ancré dans le paysage stéphanois » [13] ? La combinaison peut-être unique en France d’une tour d’habitation à un château d’eau en fait un édifice singulier. Couplée avec son implantation en sommet de colline, cette singularité fait de la tour un point de repère important pour les Stéphanois, mais aussi pour les nombreux supporters de l’AS Saint-Étienne qui se rendent au stade, dont elle est voisine. D’ailleurs, la tour est utilisée comme édifice emblème de la ville sur au moins un autocollant et un tifo de supporters, aux côtés des symboles miniers (chevalement, « crassiers ») et du stade Geoffroy-Guichard. Cette représentation faisant de la tour un « monument » aurait pu sauver l’édifice, suivant un mécanisme, classique dans l’histoire du patrimoine, de défense devant une menace de démolition. De nombreux Stéphanois réagissent, et, pour l’association Gaga Jazz, « les affiches et flyers invitant les Stéphanois aux concerts de jazz font aussi office d’actes de revendication pour la conservation ». La nouvelle équipe municipale socialiste de Maurice Vincent, élue en 2008, reconnaît que la tour « représente un symbole » [14]. Elle soumet en 2010 au vote des habitants de Montreynaud deux possibilités : développer la valeur et la fonction de repère de la tour en la transformant en « symbole artistique de la ville de Saint-Étienne » [15] via l’intervention d’un plasticien, ou bien la démolir et aménager un parc : 71 % des votants se prononcent pour la démolition, soit 230 personnes sur les 318 votants. Les défenseurs de la conservation expriment un double regret : l’ouverture du vote aux seuls habitants de Montreynaud, et la très faible mobilisation de ces derniers. La démolition de la tour a lieu le 24 novembre 2011. Son foudroyage la met une dernière fois sous les projecteurs des nombreux appareils audiovisuels présents. Les images produites s’ajoutent à celles existantes, et constituent autant de traces d’un immeuble dont il n’en reste plus aucune sur le terrain. Cette fin dramatique donne à cette chronique des allures de représentation théâtrale, en trois actes : naissance puis mort de l’édifice, avec un ultime soubresaut sous la forme d’une tentative vaine de sauvetage au nom du patrimoine. C’est une troisième définition du terme de représentation qui est mobilisée dans cette conclusion. Ce sont en effet des représentations, en images et en mots, qui ont permis de constituer cette chronique de la tour. Cette dernière révèle que trois représentations mentales sont associées à l’édifice et à sa verticalité : pour la puissance publique ayant commandé sa réalisation et pour les premiers résidents, la tour est un symbole de modernité ; pour une partie des Stéphanois, mais aussi pour les acteurs ayant décidé sa démolition, elle est l’emblème d’un grand ensemble stigmatisé ; et enfin, pour d’autres Stéphanois, habitants de Montreynaud ou artistes entre autres, la tour est un objet phare et patrimonial dans le paysage de Saint-Étienne. Aux côtés, par exemple, de la Tour panoramique à la Duchère (à Lyon), qui a été profondément rénovée, cette mise en évidence de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel permet d’expliciter que la verticalité dont nos villes ont hérité, tout du moins celle présente dans les grands ensembles, fait l’objet d’un système de représentations complexe et en tout cas plus varié que celui présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine.

Bibliographie Dufaux, F. et Fourcaut A. (dir.). 2004. Le Monde des grands ensembles, Paris : Créaphis.

Louatah, S. 2011. Les Sauvages, tome 1, Paris : Flammarion–Versilio. Masclet, O. 2005. « Du “bastion” au “ghetto”, le communisme municipal en butte à l’immigration », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 159, p. 10‑25.

Tissot, S. 2003. « De l’emblème au “problème”, histoire des grands ensembles dans une ville communiste », Les Annales de la recherche urbaines, n° 93, p. 123‑129.

Tomas, F., Blanc, J.-N. et Bonilla, M. 2003. Les Grands Ensembles, une histoire qui continue, Saint-Étienne : Publications de l’université de Saint-Étienne.

Vant, A. 1981. Imagerie et urbanisation, recherches sur l’exemple stéphanois, Saint-Étienne : Centre d’études foréziennes. Veschambre, V. 2011. « La rénovation urbaine dans les grands ensembles : de la monumentalité à la banalité ? », in Iosa, I. et Gravari-Barbas, M. (dir.), Monumentalité(s) urbaine(s) aux XIXe et XXe siècles. Sens, formes et enjeux urbains, Paris : L’Harmattan, p. 193‑206.

Notes

[1] Extraits tirés du film Saint-Étienne, on en parle (Atlantic Film, 1970) associé à l’exposition.

[2] Dont Les grands travaux à Saint-Étienne, ville de Saint-Étienne, 1974.

[3] Brochure publicitaire Montreynaud, Saint-Étienne, résidence les Hellènes, non daté.

[4] Propos tenus par un habitant installé dès l’époque.

[5] Brochure publicitaire Des appartements en plein-ciel. La tour de Montreynaud, non daté.

[6] Avec, dans un premier temps, le grand projet de ville (GPV) en 2001, puis la convention avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) en 2005.

[7] Expression régulièrement entendue lors des entretiens.

[8] « Le château d’eau : mille m³ qui ne fuiront pas », La Tribune, 17 novembre 1978, p. 14.

[9] Lettre d’information aux habitants de Montreynaud, ville de Saint-Étienne, mai 2003.

[10] Entretien avec Damien et Sébastien Murat (DMS photo), graphistes.[14] Propos de l’adjoint à l’urbanisme, « Tour Plei

« La tour Plein-Ciel se dressait avec une majesté sinistre au sommet de la colline de Montreynaud […]. À l’aube du XXIe siècle, sa démolition avait été plébiscitée par les riverains […]. La célèbre tour au bol était visible depuis la gare en arrivant de Lyon, et beaucoup de Stéphanois la considéraient […] comme le point doublement culminant de la ville : du haut de ses soixante-quatre mètres qui dominaient les six autres collines mais aussi en tant qu’emblème, d’un désastre urbain éclatant et d’une ville résignée à la désindustrialisation » (Louatah 2011, p. 89).Cette description exprime bien la situation dans laquelle la tour se trouve à la rédaction du roman : en attente de démolition. En 2011, les photographies de Pierre Grasset (voir un exemple ci-dessous), missionné par la ville, montrent l’édifice moribond. L’image de la tour est en France encore fortement attachée à celle du logement populaire, du fait notamment de la présence de ce type d’édifice dans les grands ensembles. Or, si l’on parle des tours d’habitat populaire depuis 2003, c’est essentiellement à propos des démolitions : l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) incite les bailleurs à détruire prioritairement dans les zones urbaines sensibles les immeubles les plus imposants, dont les tours les plus hautes. Mais l’image négative du « problème des banlieues » et de ses dysfonctionnements est-elle la seule associée aux tours d’habitat populaire ? Ne tend-elle pas à laisser dans l’ombre d’autres représentations attachées à ces édifices ?Une réflexion sur la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne est, sur ces points, riche d’enseignements. Tenant une place prépondérante dans le paysage stéphanois, emblématique de l’image des grands ensembles, cette tour édifiée en 1972 est démolie en 2011. La constitution et l’analyse d’un corpus d’une dizaine d’images promotionnelles et artistiques (films, photographies de communication) la mettant en scène permet d’en établir une chronique. Cette dernière met en évidence un système de représentations complexe : tout au long de ses quarante ans d’histoire, l’édifice est en effet perçu comme symbole de modernité, emblème de grand ensemble en difficulté et monument dans le paysage stéphanois. Ces deux dernières représentations, l’une stigmatisée, l’autre valorisée, coexistent même lors des dernières années de la vie de l’édifice. Dans toutes ces représentations différenciées et concurrentes, la verticalité de l’édifice tient un rôle essentiel.Acte 1 : la tour Plein-Ciel, symbole de modernité L’image la plus ancienne identifiée date de 1970. Il s’agit d’un cliché de la maquette de la zone à urbaniser en priorité (ZUP) de Montreynaud, pris sur le stand de l’exposition « Saint-Étienne demain » de la Foire économique. Cette exposition vante les grandes opérations d’urbanisme en cours dans la ville, et vise à montrer « les transformations de la cité et son nouveau visage », afin de rompre avec la « légende de ville noire, industrielle et fixée dans le XIXe siècle » [1]. L’exposition fait partie d’une communication orchestrée par le maire Michel Durafour (1964‑1977). À partir de 1973, les reportages photographiques ou les films [2] mettent à l’honneur Montreynaud (jusqu’à 4 400 logements prévus) et en particulier sa tour Plein-Ciel (par l’architecte Raymond Martin), avec sa verticalité (18 niveaux), le château d’eau qui la coiffe et sa situation en rupture avec la ville ancienne. -La Tour Réservoir Plein Ciel était un immeuble de logement situé à Saint-Étienne, dans le quartier de Montreynaud, classé en zone urbaine sensible. Elle culminait à 63 mètres de haut (92 avec l'antenne).

La tour avait été construite en 1972 par l'architecte Raymond Martin, l'antenne de 63 mètres de haut reste jusqu'en 1992 avant de retour en 1996 afin de répondre à la demande considérable en logements. Elle était considérée comme un symbole du quartier. Visible de loin, elle permettait de repérer le quartier dans la ville.Sa destruction a été effectuée le 24 novembre 2011 à 10 h 45 par foudroyage, après le vote majoritaire (73 %) en faveur. --------------------------------------- Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962 ..missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695... Mémoire2cité Mémoire2Ville Mémoire de l'Habitat,içi la page listant mes 43 albums photos disponibles, çe x 1000 pour chacuns d'entre eux ..Merci aux 5859 followers qui porte une attention particuliere à nos quartiers..la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , Quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un triste constat s'impose : 5 944 passages sont coupés, soit plus de 110 km de brèches ; de nombreuses villes se trouvent isolées.Les chantiers s'activent dans toute la France pour "gagner la bataille des communications routières". Mais outre la pénurie de main d’œuvre, il faut faire face au manque de matériaux (béton, métal) et donc déployer des trésors d'imagination pour reconstruire les ponts détruits. Si le savoir faire des tailleurs de pierre est exploité, le plus spectaculaire est le relevage des ponts, comme le pont de Galliéni à Lyon, où 7 à 800 tonnes d'acier sont sorti de l'eau avec des moyens de l'époque. En avril 1945, il reste 5 700 ponts à reconstruire soit 200 000 tonnes d'acier, 600 000 tonnes de ciment, 250 000 m3 de bois, 10 millions de journées d'ouvrier, prix de l'effort de reconstruction.1945

Auteurs / réalisateurs : images : G.Delaunay, A.Pol, son : C.Gauguier Production : Direction Technique des Services des Ponts et Chaussées / Ministère des Travaux Publics et des Transports Support original : 16 mm noir et blanc Durée : 14 min Thèmes principaux : infrastructures-ouvrages d'art Mot clés : chantier, pont, Reconstruction, restauration, béton précontraint, ministère des travaux publics et des transportsLieux : Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije , Levittown: The Construction and Systematic Execution of Discrimination in Modern Suburbia (NHD 2018) www.youtube.com/watch?v=9_KrD6PkX0M … … 17000 maisons en 2 ans un record dans l histoire des annees 60 @ la grande Acceleration @ Un point de bascule avec le changement de regime d'existence les 30 glorieuses americaine @ la constructions de masse.., ici LEVITTOWN a LONGISLAND, 17000 pavillons en 2 ans un Record...Yes this is it my Our Home Town: Levittown, PA (1954) - www.youtube.com/watch?v=9_KrD6PkX0M les 30 glorieuses atomique @ le projet PLOWSHARE de 1957 LE FILM ICI www.youtube.com/watch?v=kpjFU_kBaBE … STRAUSS le promoteur du nucleaire Americain les 30 glorieuses Américaine @ quand celles çi ratent le coche sur le developpement solaire... les occasions manquées de soigner notre humanité..www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695.. A partir des années 1950, le trafic de la banlieue parisienne suit l’urbanisation galopante et les dessertes ferroviaires doivent s’adapter et se moderniser.Quelques amateurs ont su immortaliser un monde ferroviaire qui était alors en voie de disparition. Dans ce film, nous retrouvons les dessertes 750 volts par troisième rail en rames « Standard » sur les lignes de Versailles-RD, sur la ligne d’Auteuil et entre Puteaux et Issy-Plaine mais aussi les derniers trains à vapeur à St Lazare, à La Bastille et sur le Nord et quelques ultimes voyages sur les lignes de Ceinture --------------De la révolution industrielle à aujourd’hui, un décryptage minutieux de la course au développement qui a marqué le point de départ de l’ère de l'anthropocène (ou l'ère de l'Homme) et de la déterioration continue de la planète. www.arte.tv/fr/videos/073938-000-A/l-homme-a-mange-la-terre/ Quelque 1 400 milliards de tonnes de CO2 sont aujourd’hui prisonnières de la basse atmosphère. Réchauffement climatique, déforestation, inondations, épuisement des ressources, pollutions, déchets radioactifs... : en deux siècles, la course au progrès et à la croissance a durablement altéré la planète, la crise environnementale se doublant d’une rupture géologique, avec l’avènement de l’ère anthropocène. Portée par l’exploitation des énergies fossiles – du charbon de la révolution industrielle en Angleterre au tout-pétrole de la domination économique des États-Unis –, l’industrialisation et ses corollaires, taylorisme et colonialisme, entraînent une exponentielle production de masse. Un processus qu’accélère la Première Guerre mondiale, les firmes chimiques mobilisées pour tuer l’ennemi se reconvertissant dans la destruction du vivant avec les herbicides, insecticides et fertilisants de l’agriculture intensive. Alors que l’urbanisation s’étend, la voiture, qui sonne le glas du tramway, se généralise, et l’Amérique s’inspire du modèle autoroutier nazi. La Seconde Guerre mondiale engendre une nouvelle organisation du travail, laquelle devient la norme, et annonce l’ère nucléaire de la guerre froide. Dans sa démesure, l’homme rêve déjà d’usages civils de l’atome (y compris pour l’abattement de montagnes et la dissolution des calottes glaciaires !). Le plastique et le béton deviennent les piliers de la consommation de masse, dévoreuse de matières premières et antidote à la contestation sociale, jusqu’à la révolution numérique. Liaisons dangereuses En balayant, avec de formidables archives issues du monde entier, deux siècles de progrès jusqu’à l’ère du big data, le film remonte aux sources de la crise écologique, en interrogeant avec précision les enjeux scientifiques, économiques et politiques qui y ont conduit. Fourmillant d’informations, il éclaire l’histoire de cette marche folle, et les liaisons dangereuses entre industries militaire et civile. Entre capitalisme et mondialisation imposés par les grandes puissances, un décryptage passionnant du basculement dans l’anthropocène, funeste asservissement de la nature par l’homme. le Logement Collectif* 50,60,70's dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Rétro-Villes / HLM / Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme URBANISME S’imaginer Paris et le Grand Paris @ Les 50ans d'Apur (link: 50ans.apur.org/#intro) 50ans.apur.org/#intro @ Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ. De Femmes à l'usine (1981), Bobigny, banlieue rouge (1986), à La banlieue en morceaux (2000), en passant par les publications collectives qu'elle a coordonnées et les travaux qu'elle a encadrés, la trajectoire de cette historienne a conduit l'histoire sociale et politique – telle qu'on la pratiquait dans les années 1970 – vers une histoire urbaine renouvelée. Le livre revient sur cette évolution et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Les auteurs, historiennes et historiens, sociologues, politistes, géographes, architectes, urbanistes et décideurs politiques proposent une histoire urbaine à la fois interdisciplinaire et ancrée dans la fabrique de la ville et ses représentations, portant la marque de sa dédicataire.Les quatre sections de l'ouvrage dessinent les chantiers qu'Annie Fourcaut a investis : " Du social à l'urbain " met en avant la conviction qu'étudier l'histoire des villes, c'est toujours faire de l'histoire sociale ; " Qu'elle était belle la banlieue " est centré sur les banlieues, son territoire d'étude de prédilection ; " Les habits neufs des politiques de la ville " interroge les politiques urbaines successives et leur transformation ; enfin, " Banc d'essai des modernités " propose une analyse historique de l'urbanisme, comme discipline et comme pratique. www.benjamingibeaux.fr/portfolio/petite-histoire-de-lhabi... Le Label « Patrimoine du XXe siècle » créé en 1999 par le ministère de la Culture et de la Communication a pour but de faire connaître l’architecture de cette période. La comparaison des labellisations réalisées par les DRAC d’Île-de-France et d’Occitanie (ex Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées) montre la variété des méthodes employées pour rendre compte soit de l’importance numérique des édifices remarquables soit de la difficulté à établir ce corpus et de la nécessité de s’appuyer sur les inventaires ou études thématiques ou monographiques. Si l’attribution du label, désormais appelé "Architecture contemporaine remarquable" s’est faite depuis vingt ans de façon très diverse selon les régions, elle est toujours l’occasion de mettre en lumière et de porter à la connaissance du public des œuvres architecturales remarquables, notamment via une augmentation impressionnante des publications de qualité sur l'architecture du XXe siècle. En 1999, le ministère de la Culture et de la Communication propose la mise en place d’un nouvel outil pour permettre la reconnaissance et la sauvegarde des constructions élevées au cours du siècle qui s’achève. Le label « Patrimoine du XXe siècle » est une déclinaison nationale de la recommandation du conseil de l’Europe sur la prise en compte de l’architecture du XXe siècle. Ce dernier évoque, pour la conservation de ce patrimoine « moins reconnu », une absence d’intérêt « en raison de sa proximité dans l’Histoire, de l’abondance de ses témoignages et de son caractère hétérogène » et sa crainte de « pertes irréparables »2 . Le label mis en place par la France vise à appeler « l’attention des décideurs, des aménageurs, mais aussi et surtout de ses usagers et du public sur les productions remarquables de ce siècle » Chargées de mettre en place le label, les directions régionales des affaires culturelles (Drac), services déconcentrés du ministère de la Culture, ont à cette date déjà construit, chacune à sa manière, leur approche de la préservation du patrimoine du XXe siècle. Elles s’emparent alors diversement du label, appliquant de facto des labellisations aux immeubles de ce siècle déjà protégés au titre des monuments historiques4 ou mettant en place de véritables stratégies pour répondre pleinement aux attendus de la directive nationale. À partir de nos expériences, il nous a paru intéressant de montrer la diversité de la mise en place du label dans trois Drac parmi d’autres, l’Île-de-France ainsi que Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées qui composent aujourd’hui la région Occitanie5. Pour chacune de ces Drac, il s’agit de montrer comment la connaissance de ce patrimoine, mais aussi ses particularités territoriales ont joué un rôle important dans le choix des méthodologies de sélection des œuvres à labelliser ainsi que la détermination de critères, et de présenter les résultats et les actions de valorisation menées pour faire connaître et apprécier ces créations architecturales récentes. Le label « Patrimoine du XXe siècle » en Île-de-France : gérer l’abondance La Drac Île-de-France s’est emparée tardivement du label « Patrimoine du XXe siècle », pour plusieurs raisons. Parmi les freins à l’action, il faut citer la question du pilotage de la mise en place du label entre différents services de la Drac, les interrogations liées à l’opportunité de ce nouveau dispositif et un relatif scepticisme quant à son efficacité, l’ampleur de la tâche au vu du corpus concerné, le plus important de France en quantité et sans doute en qualité, mais surtout l’engagement pris de longue date par cette Drac et les membres de sa commission régionale du patrimoine et des sites (CRPS) en faveur du patrimoine du XXe siècle. En effet, c’est sans doute dans cette région que l’on protège le plus grand nombre d’édifices contemporains au titre des monuments historiques : dans la première décennie du XXIe siècle, selon les années, 50 à 70 % des protections concernent des édifices construits au siècle précédent. Ainsi, ce nouveau dispositif, dépourvu de dispositions contraignantes, étranger à la culture de la conservation régionale des monuments historiques (CRMH) dont l’action est liée à la protection, peinait à démontrer son intérêt au regard de ce qu’offre la législation sur les monuments historiques. Cependant, au vu de l’enjeu que constitue la préservation de l’architecture contemporaine en Île-de-France, lié à la fois à l’ampleur de la production et aux évolutions urbaines et réglementaires constantes engageant sa conservation, la question de la mise en place du label était régulièrement posée à la Drac. Pilotée par la CRMH, la première expérience de labellisation y fut menée en 2004. Elle s’inscrivait dans la suite de l’étude menée par le groupe d’experts dirigé par Bernard Toulier, conservateur du Patrimoine au département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique du ministère de la Culture, qui avait produit une liste d’édifices du XXe siècle repérés en bibliographie, inventaire devant servir de base à la constitution de propositions de labellisations. Selon la méthode suivie par ce groupe d’experts, on fit le choix de présenter tous les immeubles concernés regroupés par larges typologies. Les membres de la CRPS, devant lesquels fut présentée cette liste d’édifices, rejetèrent en bloc la sélection où voisinaient l’aérogare 1 de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle et la modeste mairie du 17e arrondissement de Paris présentée à la demande de son maire, arguant de l’impossibilité à valider le choix d’édifices que rien ne rapprochait. De plus, nombre des immeubles retenus étaient candidats à la protection au titre des monuments historiques, brouillant de fait l’identité du label et réfutant du même coup la conception un temps énoncée du label comme « antichambre » de la protection. En effet, si la grande qualité de la plupart des édifices sélectionnés montrait toute la richesse des créations contemporaines franciliennes, la seule présentation des plus remarquables d’entre eux résultait d’une absence de sélection argumentée, selon l’esprit du label. La présentation de cette première liste en CRPS tourna donc court. - La question des critères de sélection a été débattue à la lumière de l’expérience de la labellisa (...) En 2008, toujours sous l’impulsion du service des monuments historiques, une nouvelle orientation fut prise. Un pilotage, un groupe de travail, un objectif furent mis en place. Trois orientations furent définies : selon les recommandations de la CRMH de la région PACA, procéder par thématiques typologiques, méthode propice à l’élaboration de critères de sélection ; cibler un patrimoine déprécié ou en danger, pour répondre parfaitement aux attendus de la directive européenne ; pour cette première campagne de labellisation, choisir un champ vierge de reconnaissance patrimoniale, éloigné de la protection au titre des monuments historiques afin d’éviter toute confusion entre les édifices labellisés et les édifices protégés. Le thème des ensembles de logements, nombreux dans cette région, s’est naturellement dégagé. À géométrie variable, le groupe de travail dirigé par la cellule protection était formé d’un premier cercle pérenne, garant de la cohérence de la démarche de labellisation et des choix des thématiques, et d’un second, composé de spécialistes de chaque thématique retenue. Le premier cercle était constitué d’agents de la Drac (conservation des monuments historiques, service architecture, un architecte des bâtiments de France, chargé de faire le lien avec l’ensemble des services départementaux de l’architecture et du patrimoine de la région), de représentants du monde universitaire et de la recherche dans le domaine de l’architecture du XXe siècle.

Pour les ensembles de logements, le second cercle du groupe de travail a permis d’associer des acteurs de terrain, des représentants des bailleurs sociaux, des experts. Le sujet fut restreint chronologiquement (1945-1975), son acception précisée (habitat collectif et individuel) et le corpus, basé sur les inventaires existants et la bibliographie, fut établi à partir des critères élaborés par le groupe de travail : histoire, forme urbaine, valeur d’usage, technique, style - Composée d’environ un tiers de ses membres, la délégation permanente est une émanation de la CRPS (...) De façon exceptionnelle, la liste des ensembles de logements fut en premier lieu présentée devant les membres de la délégation permanente de la CRPS7 pour en valider les orientations et s’assurer de l’adhésion des membres, à la fois pour ne pas risquer de réitérer l’expérience malheureuse de 2004 mais surtout pour interroger la commission sur le bien-fondé à distinguer ces ensembles de logements d'après-guerre, constructions parmi les plus décriées du XXe siècle.

La méthodologie proposée a conduit à la labellisation d’une première série d’immeubles, quarante ensembles de logements en 2010 (fig. 2, 3), puis d’une seconde série de soixante-quinze lieux de culte en 2011 (fig. 4, 5). Les critères peuvent être adaptés ou précisés selon le thème retenu : pour les édifices religieux, la qualité et l’originalité du décor furent ajoutés et la valeur d’usage exclue.La méthode choisie a été vertueuse : elle a permis de labelliser un grand nombre d’édifices, d’associer largement les services patrimoniaux de l’État et des collectivités, de créer des synergies avec l’université et les chercheurs, de valoriser l’action de l’État par des présentations en CRPS, des publications, des journées d’études, des expositions, actions relayées par la presse généraliste et spécialisée8 (fig. 6 et 7). Un partenariat pérenne s’est développé avec l’éditeur Beaux-Arts pour la publication de chaque campagne de labellisation, avec diffusion en kiosque au plus près du public concerné pour un prix inférieur à 15 €. Elle a également permis d’impliquer les acteurs de terrain, répondant ainsi à l’objectif visé de sensibilisation du public à cette architecture mal aimée Depuis 2016, la Drac Île-de-France a conduit trois nouvelles campagnes, toutes thématiques, fondées sur des partis méthodologiques diversifiés, adaptés aux sujets d’étude.

- Note méthodologique « Étude du patrimoine du XXe siècle de la métropole du Grand Paris », La manu (...) - La loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine (LCAP) promulguée (...) Une campagne vise à identifier les édifices et ensembles contribuant à structurer le territoire de la récente métropole du Grand Paris. L’établissement d’une critériologie et la sélection ont été confiés à un bureau d’études, la Manufacture du patrimoine, associé à un groupe de travail conduit par la Drac. Des critères dits généraux, divisés en critères primaires et complémentaires, ont été retenus. Pour la thématique étudiée, se sont ajoutés sept critères spécifiques répondant aux enjeux de « l’émergence et du rayonnement de la métropole »10. Les grands travaux présidentiels ont été concernés dans un premier temps, aboutissant à la labellisation de dix édifices en novembre 2016, avant une présentation plus large d’édifices emblématiques, retenus pour l’obtention d’un label « Architecture contemporaine remarquable »11 en juin 2018.

- Introduite par la loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine (LC (...) De façon innovante, la Drac a conclu un partenariat avec l’école nationale supérieure d’architecture (ENSA) Paris-Belleville avec laquelle elle s’est associée dès l’élaboration du premier label (colloque, exposition, travaux avec l’IPRAUS). Le thème choisi, inscrit dans la droite ligne du précédent, s’attache à l’étude des villes nouvelles. Par son caractère récent et spécifique dans l’histoire de la planification urbaine, cet objet d’étude implique une nouvelle approche, menée dans le cadre d’une convention triennale de chaire partenariale avec l’ENSA Paris-Belleville. La méthodologie s’appuie sur la grille d’analyse habituellement employée par la Drac, enrichie pour inclure davantage l’espace public. Des édifices de la ville d’Évry (Essonne), qui manifesta en 2016 son souhait de voir son patrimoine labellisé, ont été présentés en novembre 2018 aux membres de la commission régionale de l’architecture et du patrimoine (CRPA)12 en vue d’une labellisation.- Valérie Gaudard remercie vivement Mmes Agnès Chauvin, cheffe du bureau de la protection, et Maria (...)Enfin, le champ de l’architecture scolaire est abordé dès 2010. Au vu de l’immensité du corpus, la Drac a choisi en 2016 de s’attacher dans un premier temps aux lycées, en lien avec le service de l’Inventaire de la région Île-de-France Le label en Languedoc-Roussillon : une succession d’opportunités V- La Poste Art Nouveau de Tuchan, l’hôtel du Belvédère à Cerbère. - Certains construits vers 1900 relèvent davantage d’une esthétique encore XIXe comme la villa Las (...) - Le 3 octobre 2001, une CRPS dédiée a examiné onze propositions de protection, dont deux seulement (...)

Dans ce territoire riche en monuments anciens, l’attention pour l’architecture du XXe siècle s’observe dès les années 1980 avec la décentralisation. La commission régionale du patrimoine historique archéologique et ethnologique (Corephae) du 15 décembre 1986 a examiné les premiers dossiers14. Parmi des édifices de la première moitié du siècle, bénéficiant du recul et bien documentés, plus faciles à appréhender15, on peut citer les cliniques Saint-Charles à Montpellier, exemple d’architecture des années 1930, ornées des sculptures monumentales de Joachim Costa et des verrières d’Émile Brière, sauvées in extremis de la démolition. En l’an 2000, une campagne de protection thématique est lancée16, distinguant des bâtiments majeurs de l’entre-deux-guerres, comme le théâtre municipal de Carcassonne, le Palais des Arts et du Travail de Narbonne, le lycée technique Dhuoda à Nîmes, l’église Sainte-Thérèse à Montpellier mais également le centre d’apprentissage pour garçons, actuel lycée Mermoz à Béziers, œuvre de Pierre Jeanneret, à laquelle ont collaborés Jean Prouvé et Charlotte Perriand.

- Monument inscrit MH en 2009 Toujours à Odeillo, un petit collectif de maisons solaires, initiativ (...) Plus récemment ont été inscrits au titre des monuments historiques, le centre de vol à voile de la Montagne Noire, à Labécède-Lauragais, haut lieu de formation des pilotes entre 1932 et 1980 ou des installations solaires en Cerdagne, liées à la personnalité de Félix Trombe dont les recherches aboutissent à la construction entre 1962 et 1968 par le CNRS du four solaire d’Odeillo à Font-Romeu-Odeillo-Via Pourtant, cette architecture du XXe siècle, représentant un nombre de réalisations jamais atteint, restait mal appréciée, mal aimé.

www.twitter.com/Memoire2cite LES GRANDS ENSEMBLES @ Bien qu’ils échappent à une définition unique, les grands ensembles sont ty-piquement des ensembles de logement collectif, souvent en nombre impor-tant (plusieurs centaines à plusieurs milliers de logements), construits entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1970, marqués par un urba-nisme de barres et de tours inspiré des préceptes de l’architecture moderne.

Ces grands ensembles, dont plusieurs centaines ont été construits en France, ont permis un large accès au confort moderne (eau courante chaude et froide, chauffage central, équipements sanitaires, ascenseur…) pour les ouvriers des banlieues ouvrières, les habitants des habitats insalubres, les rapatriés d’Algérie et la main-d’oeuvre des grandes industries.

Ils se retrouvent fréquemment en crise sociale profonde à partir des années 1980, et sont, en France, l’une des raisons de la mise en place de ce qu’on appelle la politique de la Ville.

Définition

Il n’y a pas de consensus pour définir un grand ensemble.

On peut toutefois en distinguer deux :

• Selon le service de l’Inventaire du ministère de la Culture français, un grand ensemble est un «aménagement urbain comportant plusieurs bâtiments isolés pouvant être sous la forme de barres et de tours, construit sur un plan masse constituant une unité de conception. Il peut être à l’usage d’activité et d’habitation et, dans ce cas, comporter plusieurs centaines ou milliers de logements. Son foncier ne fait pas nécessairement l’objet d’un remembrement, il n’est pas divisé par lots ce qui le différencie du lotissement concerté».

• Selon le «géopolitologue» Yves Lacoste, un grand ensemble est une «masse de logements organisée en un ensemble. Cette organisation n’est pas seulement la conséquence d’un plan masse; elle repose sur la présence d’équipement collectifs (écoles, commerces, centre social, etc.) […]. Le grand ensemble apparaît donc comme une unité d’habitat relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiée en un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements».

Le géographe Hervé Vieillard-Baron apporte des précisions : c’est, selon lui, un aménagement en rupture avec le tissu urbain existant, sous la forme de barres et de tours, conçu de manière globale et introduisant des équipements règlementaires, comportant un financement de l’État et/ou des établissements publics. Toujours selon lui, un grand ensemble comporte un minimum de 500 logements (limite fixée pour les Zone à urbaniser en priorité (ZUP) en 1959). Enfin, un grand ensemble n’est pas nécessairement situé en périphérie d’une ag-glomération.

Comme on le voit ci-dessus, la détermination d’un seuil de logements peut être débattue. Les formes du grand ensemble sont assez récurrentes, inspirées (ou légitimées) par des préceptes de l’architecture moderne et en particulier des CIAM : ils se veulent une application de la Charte d’Athènes4. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une application directe des principes de Le Corbusier. Ils sont aussi le fruit d’une industriali-sation progressive du secteur du bâtiment et, notamment en France, des procédés de préfabrication en béton.

Histoire

La Cité de la Muette à Drancy, construite par Eugène Beaudouin, Marcel Lods et Jean Prouvé entre 1931 et 1934 pour l’Office public HBM de la Seine, est traditionnellement considérée comme le premier grand en-semble en France. Elle est même à l’origine du terme de «grand ensemble» puisque c’est ainsi que la désigne pour la première fois Marcel Rotival dans un article de l’époque6. Cette cité, initialement conçue comme une cité-jardin, se transforme en cours d’étude en un projet totalement inédit en France, avec ses 5 tours de 15 étages et son habitat totalement collectif. Cependant, cette initiative reste sans lendemain du moins dans l’immédiat.

Après la Seconde Guerre mondiale, le temps est à la reconstruction et la priorité n’est pas donnée à l’habitat. Le premier plan quinquennal de Jean Monnet (1947-1952) a avant tout pour objectif la reconstruction des infrastructures de transport et le recouvrement des moyens de production. Par ailleurs, le secteur du bâtiment en France est alors incapable de construire des logements en grande quantité et rapidement : ce sont encore de petites entreprises artisanales aux méthodes de constructions traditionnelles.

Les besoins sont pourtant considérables : sur 14,5 millions de logements, la moitié n’a pas l’eau courante, les 3/4 n’ont pas de WC, 90 % pas de salle de bain. On dénombre 350 000 taudis, 3 millions de logements surpeu-plés et un déficit constaté de 3 millions d’habitations. Le blocage des loyers depuis 19147, très partiellement atténué par la Loi de 1948, ne favorise pas les investissements privés.

L’État tente de changer la situation en impulsant à l’industrialisation des entreprises du bâtiment : en 1950, Eugène Claudius-Petit, ministre de la reconstruction, lance le concours de la Cité Rotterdam à Strasbourg. Ce programme doit comporter 800 logements, mais le concours, ouvert à un architecte associé à une entreprise de BTP, prend en compte des critères de coût et de rapidité d’exécution. Le projet est gagné par Eugène Beau-douin qui réalise un des premiers grands ensembles d’après guerre en 1953. En 1953 toujours, Pierre Courant, Ministre de la Reconstruction et du Logement, fait voter une loi qui met en place une série d’interventions (appelée «Plan Courant») facilitant la construction de logements tant du point de vue foncier que du point de vue du financement (primes à la construction, prêts à taux réduit, etc.) : la priorité est donnée clairement par le ministère aux logements collectifs et à la solution des grands ensembles.

La même année, la création de la contribution obligatoire des entreprises à l’effort de construction (1 % de la masse des salaires pour les entreprises de plus de 10 salariés) introduit des ressources supplémentaires pour la réalisation de logements sociaux : c’est le fameux «1 % patronal». Ces fonds sont réunis par l’Office Central Interprofessionnel du Logement (OCIL), à l’origine de la construction d’un certain nombre de grands ensembles.

Mais le véritable choc psychologique intervient en 1954 : le terrible hiver et l’action de l’Abbé Pierre engage le gouvernement à lancer une politique de logement volontariste. Un programme de «Logements économiques de première nécessité» (LEPN) est lancé en juillet 1955 : il s’agit de petites cités d’urgence sous la forme de pavillons en bandes. En réalité, ces réalisations précaires s’avèrent catastrophiques et se transforment en tau-dis insalubres dès l’année suivante. La priorité est donnée alors résolument à l’habitat collectif de grande taille et à la préfabrication en béton, comme seule solution au manque de logements en France.

Une multitude de procédures administratives

Grands ensembles du quartier Villejean à Rennes par l’architecte Louis Arretche.

Il n’existe pas une procédure type de construction d’un grand ensemble pendant cette période. En effet, de très nombreuses procédures techniques ou financières sont utilisées. Elles servent souvent d’ailleurs à désigner les bâtiments ou quartiers construits à l’époque : Secteur industrialisé, LOPOFA (LOgements POpulaires FAmiliaux), Logecos (LOGements ÉCOnomiques et familiaux), LEN (Logements économiques normalisés), l’opération Million, l’opération «Économie de main d’oeuvre». L’unique objectif de toutes ces procédures est de construire vite et en très grande quantité. Le cadre de la Zone à urbaniser en priorité intervient en 1959, avec des constructions qui ne commencent réellement qu’en 1961-1962.

Les contextes de constructions

Le quartier de La Rouvière (9ème arrondissement) à Marseille construit par Xavier Arsène-Henry.

On peut distinguer 3 contextes de construction de ces grands ensembles à la fin des années 1950 et début des années 1960 :

• de nouveaux quartiers périphériques de villes anciennes ayant pour objectif de reloger des populations ins-tallées dans des logements insalubres en centre-ville ou pour accueillir des populations venues des campagnes environnantes (cas les plus fréquents).

• des villes nouvelles liées à l’implantation d’industries nouvelles ou à la politique d’aménagement du ter-ritoire : c’est le cas de Mourenx (avec le Gaz de Lacq), Bagnols-sur-Cèze ou Pierrelatte (liées à l’industrie nucléaire). On voit aussi des cas hybrides avec la première situation, avec des implantations proches de villes satellites de Paris, dans le but de contrebalancer l’influence de cette dernière : c’est le cas de la politique des «3M» dans le département de Seine-et-Marne avec la construction de grands ensembles liés à des zones in-dustrielles à Meaux, Melun, Montereau-Fault-Yonne.

• des opérations de rénovation de quartiers anciens : le quartier de la Porte de Bâle à Mulhouse, l’îlot Bièvre dans le 13e arrondissement de Paris, le centre-ville ancien de Chelles.

Il est à noter qu’un grand ensemble n’est pas forcément un ensemble de logements sociaux : il peut s’agir aussi de logements de standing, comme le quartier de la Rouvière à Marseille.

Les modes de constructions

Le Haut du Lièvre (3000 logements, construits à partir de 1954), deux des plus longues barres de France, construite par Bernard Zehrfuss sur une crête surplombant Nancy.

Tout est mis en oeuvre pour qu’un maximum d’économies soient réalisées sur le chantier :

• la préfabrication : de nombreux procédés de préfabrications sont mis en oeuvre sur les chantiers permettant un gain de temps et d’argent. Expérimentés au cours des chantiers de la Reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, ces procédés permettent la construction en série de panneaux de bétons, d’escaliers, d’huisseries mais aussi d’éléments de salles de bains à l’intérieur même du logements. Ces procédés ont pour nom : Camus (expérimenté au Havre et exporté jusqu’en URSS), Estiot (au Haut-du-Lièvre à Nancy) ou Tracoba (à la Pierre Collinet à Meaux). Les formes simples (barres, tours) sont privilégiées le long du chemin de grue (grue posée sur des rails) avec des usines à béton installées à proximité du chantier, toujours dans une recherche de gain de temps.

• une économie de main d’oeuvre : la préfabrication permet de faire appel à une main d’oeuvre peu qualifiée, souvent d’origine immigrée. De grands groupes de BTP bénéficient de contrats pour des chantiers de construc-tion gigantesques, favorisés par l’État.

• les maîtres d’ouvrages sont eux aussi très concentrés et favorise les grandes opérations. La Caisse des dépôts et consignations est ainsi l’un des financeurs incontournables de ce mouvement de construction avec notam-ment sa filiale, la SCIC (Société Civile immobilière de la Caisse des dépôts et consignations), créée en 1954. Elle fait appel à des architectes majeurs des années 1950 et 1960, tels que Jean Dubuisson, Marcel Lods, Jacques Henri Labourdette, Bernard Zehrfuss, Raymond Lopez, Charles-Gustave Stoskopf et elle est à l’ori-gine de nombreux grands ensembles situés en région parisienne, tels que Sarcelles (le plus grand programme en France avec 10 000 logements), Créteil, Massy-Antony.

Les désignations de ces grands ensembles sont à cette époque très diverses : unité de voisinage, unité d’habitation, ville nouvelle (sans aucun rapport avec les villes nouvelles de Paul Delouvrier), villes satellites, ou encore cités nouvelles, etc.Pendant 20 ans, on estime à 300 000 le nombre de logements construits ainsi par an, alors qu’au début des années 1950, on ne produisait que 10 000 logements chaque année. 6 millions de logements sont ainsi construits au total. 90 % de ces constructions sont aidées par l’État.

En 1965, le programme des villes nouvelles est lancé, se voulant en rupture avec l’urbanisme des grands ensembles. En 1969, les zones à urbaniser en priorité sont abandonnées au profit des zones d’aménagement concerté, créées deux ans auparavant. Enfin, le 21 mars 1973, une circulaire ministérielle signée par Olivier Guichard, ministre de l’Équipement, du Logement et des Transports, «visant à prévenir la réalisation des formes d’urbanisation dites « grands ensembles » et à lutter contre la ségrégation sociale par l’habitat», interdit toute construction d’ensembles de logements de plus de 500 unités. La construction des grands ensembles est définitivement abandonnée. La loi Barre de 1977 fait passer la priorité de l’aide gouvernementale de la construction collective à l’aide aux ménages : c’est le retour du pavillonnaire et du logement.

Les guerres jouent un rôle majeur dans l'histoire architecturale d'un pays. Alors que les commémorations orchestrées par la mission Centenaire 1914-1918 battent leur plein, il paraît intéressant de revenir sur ce que la Grande Guerre a représenté pour les architectes, au-delà des destructions et du traumatisme. Ce premier épisode de « mobilisation totale » - suivant les termes utilisés par Ernst Jünger en 1930 -, a notamment entraîné une industrialisation accéléré des processus de production, qui a marqué les esprits. Certains architectes comme Félix Dumail et Marcel Lods se sont alors engagés dans la définition d'un cadre urbanistique nouveau pour le logement social : au sein de l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine, ils ont largement contribué à l'invention du « grand ensemble ».

La reconstruction de l'après Première Guerre mondiale a souvent été présentée comme une occasion manquée. Cette antienne a même servi de repoussoir après la Seconde. C'est pourtant un bilan à tempérer, puisqu'au sortir de l'une et l'autre, on est parvenu à reconstruire un nombre de logements comparable en valeur relative, dans à peu près le même laps de temps. Plus généralement, les vicissitudes des chantiers de l'entre-deux-guerres tiennent au contexte économique et politique, au problème du moratoire des loyers, aux effets de la crise de 1929, etc., plutôt qu'à une défaillance des savoir-faire des entreprises et des architectes. Dans cette période ouverte cohabitent, au contraire, des procédés constructifs aussi nombreux qu'efficaces. L'élaboration des programmes modernes - logement social, équipements sportifs, sociaux et éducatifs, grande distribution, etc. - est l'objet d'un éventail de recherches d'une grande pluralité. On aura rarement inventé autant de types architecturaux. Ainsi, pour paraphraser ce que Jean-Louis Cohen écrit de la Seconde Guerre (1), on peut suggérer que la Première ne représente pas seulement quatre années de « page blanche », ni même une répétition de la suivante, mais bien, elle aussi, un temps de condensation « technologique, typologique et esthétique ». Si la Seconde Guerre coïncide avec la « victoire » et la « suprématie » de la modernité architecturale, la Premièren'est pas en reste, qui pose les conditions de diffusion du fordisme, de la préfabrication des bâtiments et dessine les contours urbanistiques de la construction de masse.

Certes, le XIXe siècle, avec le Paris d'Haussmann et les expositions universelles, avait largement plus que défricher les champs de la rapidité, de l'étendue et de la quantité, mais, spécifiquement, l'entre-deux-guerres est marqué par le perfectionnement de la répétition (2). Un des effets de la Grande Guerre réside dans l'accélération de la mise en place d'un cadre de production pour le logement collectif et dans la définition progressive du « grand ensemble ». Ce concept, apparu en juin 1935 sous la plume de Maurice Rotival dans L'Architecture d'aujourd'hui, ressortit à la tentative « d'un urbanisme contemporain : un urbanisme des habitations » (3). Son héraut est l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine (OPHBMS) d'Henri Sellier, futur ministre de la Santé publique du Front populaire. Imaginé en 1913, organisé pendant la guerre, l'OPHBMS sera, avant 1939, le maître d'ouvrage de plus de 17 000 logements répartis en une vingtaine d'opérations banlieusardes.

Dans une perspective de généalogie du logement de masse français, il y a grand intérêt à suivre les parcours des architectes de l'OPHBMS pendant la Grande Guerre. Parmi la vingtaine de protagonistes concernés, seuls deux étaient trop âgés pour participer au conflit : Raphaël Loiseau (1856-1925), architecte-conseil, et Alexandre Maistrasse (1860-1951), qui s'applique dès avant l'armistice au projet de la « cité-jardins » de Suresnes, dont Sellier sera maire de 1919 à 1940. Il y livrera près de 2 500 logements. Bien que plus jeune, Maurice Payret-Dortail (1874-1929) n'est pas mobilisé et participe à la mise en place de l'Office durant la guerre, avant de travailler jusqu'à son décès prématuré à une autre grande cité-jardins, celle du Plessis-Robinson. Nés entre 1868 et 1900, les autres architectes correspondent exactement aux classes d'âge appelées au front.

Les figures de Marcel Lods et de Felix Dumail

Deux d'entre eux (4) ont laissé des archives significatives sur ces années : Félix Dumail (1883-1955), un des plus fidèles compagnons de Sellier, et Marcel Lods (1891-1978), brillant cadet entré dans un second temps à l'OPHBMS avec son associé Eugène Beaudouin (1898-1983). Dumail est diplômé de l'Atelier Bernier en 1908 et lorsqu'il est mobilisé, il figure déjà parmi les pionniers du logement social. Lods, quant à lui, est admis dans le même atelier en 1911, mais, conscrit l'année suivante, il ne quitte l'uniforme qu'une fois la guerre terminée. Il obtient son diplôme en 1923, tout en collaborant dès 1921 sur d'importantes opérations HBM avec Albert Beaudouin, architecte de la Société des logements économiques pour familles nombreuses depuis 1907. Celui-ci lui cédera son agence en 1929, ainsi qu'à son neveu Eugène.

Vers des logements sociaux en grande série

Il faut rappeler qu'à l'approche de la guerre, ce que l'on nomme le logement ouvrier se situe à un tournant : fin 1912, la loi Bonnevay a affirmé son caractère public. Elle autorise alors les collectivités locales à constituer des offices d'habitations à bon marché, domaine jusque-là réservé des sociétés anonymes et des fondations philanthropiques. Peu avant, la Ville de Paris a obtenu la possibilité de produire elle-même des logements sociaux. Si les résultats du concours qu'elle lance en 1912 sont suspendus, du fait de ses terrains petits et irrégulier ayant inspiré des propositions peu généralisables, quelques architectes se sont d'ores et déjà essayés à décliner des plans en immeubles libres et cours ouvertes. C'est le cas de Payret-Dortail, lauréat sur le site de l'avenue Émile-Zola, et du jeune groupement Dumail, Jean Hébrard et Antonin Trévelas. Au concours de 1913, ce trio peut développer ses principes à l'échelle plus favorable de vastes terrains. Il se retrouve lauréat de 600 logements rue Marcadet, avec un projet désigné dix ans plus tard comme un des plus avancés des « standards d'avant-guerre » (5). Ce deuxième concours, qui porte l'ambition d'entamer un processus de construction en grande série sur la base de plans-modèles, suscite l'engouement, puisque près de 700 châssis ont été adressés et que, comme l'affirme L'Architecture : « On sent qu'il y a maintenant une génération d'architectes s'intéressant à la question des habitations à bon marché, et qui l'ont comprise. » (6) Sellier ne s'y trompe pas, qui forme, entre 1916 et 1921, la première équipe d'architectes-directeurs de l'OPHBMS en puisant parmi les lauréats des concours parisiens : Albenque et Gonnot ; Arfvidson, Bassompierre et de Rutté ; Hébrard et Dumail, Maistrasse, Payret-Dortail, Pelletier, Teisseire.

L'entrée en guerre, dans un premier temps, coupe net l'élan de cette génération, avant de la décimer. Ainsi, Trévelas aura son nom gravé sur le monument aux morts de la cour du mûrier, au cœur de l'École des beaux-arts. Mobilisé dans l'infanterie, Dumail décrit dans ses courriers et dans son journal, le manque d'organisation, la faim, la fatigue, les douleurs corporelles, l'ampleur des destructions et les atrocités : blessures par obus, barricades élevées avec des couches de cadavres, etc. Si l'épisode napoléonien avait déjà provoqué des tueries de masse, celles-ci se singularisent. Leur mécanisation et l'annihilation du territoire représenteront une source inextinguible de réflexions pour les architectes, faisant écho à une sensibilité récente : les théories premières de Prosper Mérimée ou Viollet-le-Duc - suite au « vandalisme » de la révolution et aux effets de l'industrialisation - venaient justement d'accoucher le 31 décembre 1913 de l'actuelle loi sur les monuments historiques. Après guerre, les architectes se passionneront du sort des monuments endommagés - la cathédrale de Reims notamment - et du statut des ruines, quasi sacralisées par un Auguste Perret. Simultanément les avant-gardes mettront en avant l'idée de la table rase. Le spectacle des manœuvres de nuit sous le feu des projecteurs procure ainsi à Dumail un sentiment ambigu de fascination-répulsion, évoquant la sidération exprimée par un Apollinaire.

Dumail manifeste des capacités d'observation hors du commun, qui lui vaudront la légion d'honneur. Sous les bombardements, il exécute des plans et des panoramas des positions ennemies, permettant de mieux diriger les tirs. Nommé sous-lieutenant en octobre 1915, il entame des démarches pour être affecté à l'aviation. À l'appui de sa demande, il mentionne sa passion pour les sports mécaniques, sa pratique assidue de la moto et souligne son succès en 1912 au concours Chenavard consacré à une école d'aviation militaire. C'est pourtant un projet dans lequel l'aéroport représentait surtout un emblème. À l'instar, du reste, de l'aéroport de la cité-jardins du Grand Paris imaginée par l'OHBMS en 1919 en marge des projets du Plessis-Robinson et de la Butte-Rouge (Châtenay-Malabry), ou encore, à partir de 1922, de celui qu'associe Le Corbusier à une autoroute sur la rive droite de Paris, dans son fameux Plan Voisin soutenu par le fabricant automobile et aéronautique éponyme. Bien que Dumail juge plus aisé de piloter un avion qu'une auto et malgré le soutien de ses officiers, ses démarches n'aboutissent pas. Pas plus que ses tentatives d'entrer au Génie puis au service technique de Peugeot ou encore, en 1917, ses propositions d'adaptation d'une mitrailleuse Hotchkiss auprès du sous-secrétariat d'État des inventions. Comme beaucoup d'appelés, Dumail attendra sa démobilisation quasiment jusqu'au traité de Versailles, en 1919. Durant ces années incertaines, alors que ne se concrétisent ni le chantier de la rue Marcadet ni sa nomination définitive par l'OPHBMS - il y est inscrit avec Hébrard sur la liste d'architectes depuis 1917 -, il voyage dans les régions dévastées. Dumail et Hébrard sont agréés pour la reconstruction des Ardennes en 1921, au moment où les études de la rue Marcadet reprennent et celles de la cité-jardins de Gennevilliers deviennent opérationnelles.

Cette concentration de commandes explique que leur activité de reconstruction se limite au seul village d'Attigny (Ardennes), d'autant que leurs aspirations vont bientôt dépasser l'horizon hexagonal. En effet, lorsque Dumail retrouve Hébrard, celui-ci enseigne l'architecture dans le cadre de l'American Expeditionary Forces University, prolongeant son expérience à l'université Cornell-Ithaca entre 1906 et 1911. Leurs deux frères, eux aussi architectes, sont à l'étranger : GabrielDumail, fait prisonnier en 1915, est parti pour la Chine ; quant à ErnestHébrard, Grand Prix de Rome 1904, il a aussi été fait prisonnier avant de se voir confier, en 1918, la reconstruction de Salonique, puis de devenir architecte en chef d'Indochine. Pionnier de l'urbanisme - néologisme de 1910 -, il est membre fondateur de la Société française des architectes urbanistes en 1911, et l'une des premières figures de l'architecture internationale, voire « mondialisée ». Il avait entraîné, peu avant la guerre, son frère et les Dumail dans l'aventure de l'International World Centre : un essai de capitale pour les États-Unis du monde, précurseur de la Société des Nations, dans lequel La Construction moderne voyait en janvier 1914 « une école mondiale de la paix »... arrivée trop tard ! De cette tentation de l'ailleurs, Dumail tire quelques réalisations en Indochine entre 1924 et 1928. Jean Hébrard, lui, s'expatrie en 1925 pour devenir un des théoriciens du City Planning dans les universités de Pennsylvanie puis du Michigan.

Des chantiers d'expérience

Dumail consacrera dès lors l'essentiel de sa carrière à l'OPHBMS, en tant qu'architecte-directeur des cités-jardins de Gennevilliers, du Pré-Saint-Gervais, de Dugny, de l'achèvement de Suresnes, et d'un ensemble HBM pour militaires à Saint-Mandé, immédiatement reconnus pour la qualité de leurs logements et de leur greffe urbaine. Comme pour la cité de la rue Marcadet, il y conçoit « des bâtiments isolés, absolument entourés d'air et de lumière » (7). Ces « chantiers d'expériences », suivant une expression des années 1920 qui deviendra emblématique à la Libération, sont souvent mis en œuvre par des entreprises ayant fourbi leurs premières armes avec les troupes américaines pour des constructions de baraquements préfabriqués. Ils permettront à Dumail de figurer parmi les rares architectes français à avoir édifié plus de 2 000 logements avant la Seconde Guerre, dans lesquels il étrennera les chemins de grue et les principes de coffrage des Trente Glorieuses.On ne peut que faire le lien entre ses aspirations pendant la guerre, sa culture technique, son goût pour la mécanique, et ceux d'autres acteurs de la modernité architecturale. Quelques années avant lui, en 1904, son associé Hébrard brille lui aussi au concours Chenavard, avec pour sujet un Palais de l'automobile. En 1908, le Salon de l'automobile accueille à Paris ses premiers exposants aéronautiques et c'est justement un architecte de la même génération, AndréGranet (1881-1974), futur gendre d'Eiffel, qui contribue l'année suivante à lancer au Grand Palais la première exposition internationale de la locomotion aérienne, ancêtre du salon du Bourget. Plus précisément, le passage de l'observation militaire à l'aviation renvoie à WalterGropius (1883-1969). Comme Dumail ou encore André Lurçat, mais dans le camp d'en face, le fondateur du Bauhaus dessine d'abord ses repérages de ligne de front à pied, avant d'être affecté à l'aviation et d'y connaître une révélation, déterminante pour sa carrière (😎. Cette passion de la photographie aérienne sera partagée par son alter ego français dans l'expérimentation de la préfabrication, Marcel Lods, en pleine résonance avec une attention voulue « scientifique » au territoire et à sa documentation - une des constantes des équipes de l'OPHBMS. Si Lods s'engage comme aviateur en 1939, il est vingt-cinq ans plus tôt affecté comme instructeur d'artillerie. Et il ne lui échappe pas qu'avec presque 900 millions d'obus tirés, son arme représente l'instrument par excellence de l'industrialisation de la guerre. Puis, il suit l'arrivée des troupes américaines et de leurs engins et se passionne pour le développement spectaculaire des industries automobile et aéronautique aux États-Unis. Pays où était née, dès 1908, la fameuse Ford T, premier véhicule de série. Du début des années 1920 jusqu'à la fin de sa carrière, aux côtés de grands ingénieurs, Lods tente d'exporter ce modèle à celui du bâtiment et de ses composants. Ce seront notamment les chantiers de la Cité du Champ des Oiseaux, à Bagneux (1927-1933), et de La Muette, à Drancy (1931-1934). Puis, après guerre, les Grandes Terres de Marly-le-Roi (1952-1960) et surtout la Grand'Mare de Rouen (1960-1977). C'est aussi une myriade de petites réalisations prototypiques, à commencer par l'aéroclub de Buc abordé au moment où Lods obtient son brevet de pilote, en 1932.

Ses chantiers qui se veulent de pur montage, rêvés en gants blanc, ne sont pas dénués d'utopie. Ils participent au sentiment qui sourd au début du XXe siècle, selon lequel l'homme s'apprête à faire quasi corps avec la machine. Charlie Chaplin a génialement montré dans Les Temps modernes en 1936 la part tragique de cette nouvelle condition. Elle apparaît comme un des effets les plus paradoxaux de la guerre, dans laquelle toute une génération a été confrontée aux corps mutilés en masse, soumis aux éléments et à la putréfaction en plein champ, mais aussi possiblement transcendés par la mécanisation et la science. Alfred Jarry en avait eu l'intuition dès 1902 avec Le Surmâle : roman moderne dans lequel il dressait le récit de la course - en forme d'hécatombe - d'un train à vapeur et de cyclistes dopés à la « perpetual-motion food ». Le Corbusier est l'architecte qui, au contact des Planistes et du théoricien eugéniste Alexis Carrel, captera le mieux ce nouveau rapport au corps, avec ses recherches sur l'immeuble-villa puis sur l'« unité d'habitation de grandeur conforme », instruments d'une « fabrique de l'homme nouveau » liant sport, biologie et habitation. Intégré à la fondation Carrel entre 1943 à 1945 (9), Dumail n'échappera pas à ce programme « d'hygiène sociale et de prophylaxie » énoncé par Sellier lui-même au moins dès 1921.Ces proches de Sellier que sont Dumail et Lods ont vu leurs réalisations de l'OPHBMS données en 1935 comme modèles du programme du grand ensemble du futur, dans cette période accidentée où s'élaborait une culture politique de gestion de la croissance des périphéries urbaines. À la Libération, ils affirment ensemble le logement comme la grande « affaire » du XXe siècle dans un livret du comité Henri-Sellier (10). En 1951, ils s'engagent presque simultanément dans les chantiers respectifs des deux SHAPE Villages : Dumail à Saint-Germain-en-Laye, aux côtés de Jean Dubuisson, et Lods à Fontainebleau. Les logements qu'ils bâtissent, chacun à sa façon mais tous deux en un temps record, pour les sous-officiers et officiers du quartier général des forces alliées en Europe, constituent un des moments fondateurs de la politique de construction à venir : les grands ensembles français ne sont décidément pas tombés du ciel avec la croissance et le baby-boom. * Architecte, Hubert Lempereur a consacré de nombreux articles à la généalogie et à l'histoire matérielle et culturelle des premiers grands ensembles français et à la construction de masse. À paraître, Félix Dumail, architecte de la « cité-jardins », aux éditions du patrimoine et La Samaritaine, Paris, aux éditions Picard, ouvrage codirigé avec Jean-François Cabestan. 1. J.-L. Cohen, Architecture en uniforme. Projeter et construire pour la Seconde Guerre mondiale, Hazan/Centre Canadien d'Architecture, 2011. 2. Voir P. Chemetov et B. Marrey, Architectures. Paris 1848-1914, Dunod, 1980. 3. M. Rotival, « Urbanisme des H.B.M. - Formes de la cité », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 4. Leurs archives sont conservées au centre d'archives d'architecture du XXe siècle. La famille Dumail conserve de son côté ses correspondances de guerre. 5. J. Posener, « Historique des H.B.M. - Naissance du problème, premières solutions », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 6. G. Ernest, « Concours pour la construction par la Ville de Paris d'immeubles collectifs à bon marché », L'Architecture, 28 fév. 1914. 7. A. Gaillardin, « Les derniers concours de la Ville de Paris pour la construction d'habitations à bon marché », La Construction moderne, 28 juin 1914. 8. J. Gubler, « L'aérostation, prélude à l'aviation ? Notes sur la découverte architecturale du paysage aérien », Matières, 1998. 9. H. Lempereur, « La fondation Carrel (1941-1945), Le Corbusier et Félix Dumail : portraits d'architectes en bio-sociologues », fabricA, 2009. 10. F. Dumail, P. Grünebaum-Ballin, R. Hummel, M. Lods, P. Pelletier et P. Sirvin, L'affaire du logement social, préface de Léon Blum, Éditions de la Liberté, 1947. TEXTE DU MONITEUR @ les #Constructions #Modernes #BANLIEUE @ l' #Urbanisme & l es #Chantiers d'#ApresGuerre ici #Mémoire2ville le #Logement Collectif* dans tous ses états..#Histoire & #Mémoire de l'#Habitat / Département territoire terroir region ville souvenirs du temps passé d une époque revolue #Archives ANRU / #Rétro #Banlieue / Renouvellement #Urbain / #Urbanisme / #HLM #postwar #postcard #cartepostale twitter.com/Memoire2cite Villes et rénovation urbaine..Tout savoir tout connaitre sur le sujet ici via le PDF de l'UNION SOCIALE POUR L HABITAT (l'USH)... des textes à savoir, à apprendre, des techniques de demolition jusqu a la securisation..& bien plus encore.. union-habitat.org/.../files/articles/documents/...

www.dailymotion.com/video/xk6xui Quatre murs et un toit 1953 - Le Corbusier, l'architecte du bonheur 1957 conceptions architecturales le modulor, l'architecture de la ville radieuse, Chandigarh, Marseille, Nantes www.dailymotion.com/video/xw8prl Un documentaire consacré aux conceptions architecturales et urbanistiques de Le Corbusier.Exposées par l'architecte lui-même et étayées par des plans, dessins et images de ses réalisations en France et à l'étranger, ces théories témoignent d'une réflexion approfondie et originale sur la ville et sa nécessaire adaptation à la vie moderne, notamment Paris dont l'aménagement révolutionnaire rêvé par Le Corbusier est ici exposé. Un classique du documentaire.Les premiers projets de Le Corbusier resteront à l'état de maquette : le plan de modernisation de la ville d'Alger. Certains seront réalisés par d'autres architectes : ministère de l'éducation à Rio de Janeiro, Palais de l'ONU à New York. Dès l'après-guerre en moins de 10 ans, Le Corbusier réalise de grandes unités d'habitation à Marseille, Nantes une chapelle à Ronchamps, une usine à Saint-Dié, une ville Chandigarh en Inde. Par des schémas, l'architecte présente sa théorie de la "ville radieuse", le modulor clef mathématique de son œuvre ainsi que son projet de réorganisation de la campagne, des cités industrielles et urbaine en un regroupement autour d'un système coopératif. Le film expose les conceptions architecturales de Le Corbusier, dans la ligne des précurseurs de l'architecture moderne comme Claude-Nicolas Ledoux. Paris et le désert français 1957 réalisation : Roger Leenhardt et Sydney Jezequel, résoudre le déséquilibre démographique ville campagne www.dailymotion.com/video/x177lrp Film réalisé par Roger Leenhardt et Sydney Jezequel en 1957, d'après le livre de Jean-François Gravier. Document d'information général proposant les solutions de l'époque pour éviter la désertification des campagnes et la folie concentrationnaire des villes. Dès 1957, la désertification des campagnes prend des proportions tragiques. L'exemple est donné pour le village de Gourdon dans le Quercy.

Quelles évolutions proposer pour éviter l'exode rural et le développement anarchique, qui s'amorce, des villes champignons, construites en plein champ sans urbanisme et sans âme ? Le commentaire propose les solutions de l'époque : modernisation de l'agriculture, adaptation de l'artisanat, implantations d'industries dans les provinces. Gazoducs dans le sud-ouest, barrage en Haute-Savoie, polder en Bretagne semblaient à l'époque pouvoir résoudre le déséquilibre ville campagne. Visages de la France 1957 Production - réalisation Atlantic-Film Marcel de Hubsch www.dailymotion.com/video/x19g59p Le film commence avec des vues de villages et d'architecture traditionnelle du Pays Basque, des Landes, de la Touraine, de la Normandie, de la Bretagne, d'Alsace. La voix off s'interroge : faut il transformer la France en un musée de ses vieilles demeures ? et poursuit : pourquoi des maisons de 10 à 15 mètres de hauteur à Honfleur n'ont elles que 3 à 5 mètres de large ? Le commentaire se pose la question du nombre de maisons individuelles dans les villes qui entrainent l'étalement urbain. Lorsque les villes ont bâtit des immeubles, le commentaire se demande que cachent ces façades ? Des coures étroites que le soleil ne visite jamais, un enchevêtrement inouï de constructions hétéroclites. L'époque de grande prospérité de la troisième république n'a rien su construire de grand poursuit la voix off. Ce document nous propose ensuite une animation de maquette pour l'aménagement d'une friche. Dans un premier temps à la façon d'avant avec la maison individuelle. La voix off s'exclame : ce n'est pas autrement que d'affreuses banlieues naquirent que tant de villes furent à jamais enlaidies, essayons autre chose. L'animation se met à empiler les maisons individuelles et propose des bâtiments collectifs dans des jardins. Le commentaire poursuit : maintenant c'est l'heure de l'urbaniste à lui de répartir les constructions dans la cité. Plusieurs organisation de logements collectifs sont proposées en maquettes. La voix off pointe les défauts d'un urbanisme des grands ensemble trop ennuyeux. Puis une solution émerge de l'animation : pour que la cité vive il faut mettre au place d'honneur école, dispensaire, bibliothèque, salle de réunion, puis viennent les deux pièces maîtresse deux grands immeubles puis les rues se glissent dans la composition et enfin les pelouse et les jardins apparaissent et voila conclue le commentaire. Le film montre ensuite de réalisation de grands ensemble et on entre dans un immeuble au sein d'une famille : air et lumière sont au rendes-vous. On voit des enfants faire du patin à roulette dans le parc de l'immeuble la voix off annonce : finit l'individualisme renfrogné de l'échoppe d'antan : la cité tout entière est un jardin, les jeux d'enfants se mêlent aux fleurs. Le film se termine sur des vues de réalisation de grands ensemble sur toute la France (vue entre autre de la cité radieuse de Le Corbusier à Marseille). Production Films Caravelle MRU (ministère de la reconstruction et de l'urbanisme) Scenario et réalisation : Pierre JaLLAUDSur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , www.twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain. 69 BRON PARILLY LA VILLE NOUVELLE LES UC, UNE CITÉ DU FUTUR @ UN TOUR DE VILLE AUTOUR DU TEMPS

Le quartier des UC à Parilly, a été la première des grandes cités construites en France, au milieu du 20e siècle, et fut en son temps un modèle. 1950. La Seconde guerre mondiale a laissé derrière elle un champ de ruines. En France, plus de 800.000 habitations ont été détruites. Partout on manque de logements : sur la côte atlantique, où des villes entières ont été rasées, mais aussi à Paris et en région lyonnaise. Pour couronner le tout, les Français se mettent à faire des bébés à tour de berceaux - le baby boom commence ! Du coup, les jeunes mariés ne peuvent dénicher un toit et restent chez leurs parents. Les mieux lotis s’entassent à 4 ou 5 dans une seule pièce, avec WC à l’étage et un évier en guise de salle de bains. Les personnes sans le sou, elles, peuplent les bidonvilles qui cernent Lyon comme à Bombay ou à Rio. Souvenez-vous de l’abbé Pierre, et de son appel de l’hiver 1954. Reloger la population constitue pourtant une priorité du gouvernement. On a nommé ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme un héros de la Libération, pétri des idéaux sociaux de la Résistance : le député de la Loire, Eugène Claudius-Petit (1907-1989). Monsieur le Ministre veut non seulement redonner un toit aux Français, mais les doter du nec plus ultra en matière de logement, une architecture moderne et colorée, entourée de verdure et d’espace. Dès 1951, Claudius-Petit programme la construction de six grands ensembles : à Angers (677 logements), Boulogne-Billancourt (800), Le Havre (1400), Pantin (800), Saint-Etienne (1262) et enfin à Bron, où doit naître la plus imposante de toutes ces cités, avec 2608 logements. Il en confie la réalisation à l’Office des HLM du Rhône, alors dirigé par Laurent Bonnevay, tandis que sa conception revient à de jeunes architectes Lyonnais disciples de Le Corbusier, dont René Gagès et Franck Grimal.

L’emplacement de la future cité est vite trouvé : dans la partie nord du parc de Parilly, sur 27 hectares de terrains appartenant au Conseil général. Ainsi, les immeubles se glisseront entre les arbres et les pelouses, en un mariage heureux de la nature et du béton. La desserte du quartier sera assurée par le boulevard de Ceinture et par l’avenue Jean-Mermoz, deux belles avenues où il fait bon se promener, à pieds ou à vélo, au milieu de quelques autos - l'une et l'autre n'ont pas encore été transformées en voies autoroutières… Cinq ans à peine, de 1951 à 1956, suffisent pour faire sortir de terre une douzaine de grands immeubles, l’équivalent d’une ville : les quatre tours et les deux barres en S des "Unités de Construction" (UC) 5 et 7 le long du boulevard Laurent-Bonnevay ; l’UC 1 à l’angle du boulevard et de l’autoroute A43 ; enfin les quatre immeubles en L des UC 2 à 5, le long de l’A43, à l'endroit où vous vous trouvez. Leur construction utilise des procédés révolutionnaires pour l’époque : chaque appartement, qu’il s’agisse d’un T2 ou d’un T6 en duplex, reproduit un plan type aux dimensions standardisées de 5 mètres de large, 11 mètres de long et 2,5 mètres de haut, dont les éléments sont fabriqués en usine et seulement assemblés sur le chantier, ce qui permet d’énormes gains de temps. Les premiers habitants découvrent leurs appartements, ébahis. Un F3 par exemple, leur offre une salle de séjour de 18 m2, deux chambres de 10 m2, une cuisine équipée de placards et plans de travail, des WC, une salle de bains, d’immenses baies vitrées et, luxe inouï, un grand balcon peint en jaune, en rouge ou en bleu vif, transformant leur immeuble en une mosaïque multicolore. Les Brondillants passent d’un coup du taudis à l’Amérique, et de Zola au 20e siècle. Telles étaient les UC, il y a une soixantaine d'années. Une cité modèle, dont les photos couvraient les cartes-postales locales, et les magazines du monde entier. Après les UC, d'autres grands ensembles voient le jour à Bron au cours des années 1950 à 1970 : les immeubles du quartier des Essarts, près des Galeries Lafayette ; les copropriétés de la route de Genas, à côté de l'ancienne caserne Raby, et surtout les immeubles du quartier du Terraillon, au nord-est de Bron. Ces nouveaux logements, tous très prisés au moment de leur construction, font bondir la population de Bron de 12.500 habitants en 1946, à 42.000 habitants en 1968. Les experts de l'époque prédisent même que le seuil des 100.000 habitants serait atteint vers l'an 2000 ! Le temps du village était révolu. Bron devenait une ville importante de la banlieue lyonnaise.

@ LES GRANDS ENSEMBLES @ Bien qu’ils échappent à une définition unique, les grands ensembles sont ty-piquement des ensembles de logement collectif, souvent en nombre impor-tant (plusieurs centaines à plusieurs milliers de logements), construits entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1970, marqués par un urba-nisme de barres et de tours inspiré des préceptes de l’architecture moderne.

Ces grands ensembles, dont plusieurs centaines ont été construits en France, ont permis un large accès au confort moderne (eau courante chaude et froide, chauffage central, équipements sanitaires, ascenseur…) pour les ouvriers des banlieues ouvrières, les habitants des habitats insalubres, les rapatriés d’Algérie et la main-d’oeuvre des grandes industries.

Ils se retrouvent fréquemment en crise sociale profonde à partir des années 1980, et sont, en France, l’une des raisons de la mise en place de ce qu’on appelle la politique de la Ville.

Définition

Il n’y a pas de consensus pour définir un grand ensemble.

On peut toutefois en distinguer deux :

• Selon le service de l’Inventaire du ministère de la Culture français, un grand ensemble est un «aménagement urbain comportant plusieurs bâtiments isolés pouvant être sous la forme de barres et de tours, construit sur un plan masse constituant une unité de conception. Il peut être à l’usage d’activité et d’habitation et, dans ce cas, comporter plusieurs centaines ou milliers de logements. Son foncier ne fait pas nécessairement l’objet d’un remembrement, il n’est pas divisé par lots ce qui le différencie du lotissement concerté».

• Selon le «géopolitologue» Yves Lacoste, un grand ensemble est une «masse de logements organisée en un ensemble. Cette organisation n’est pas seulement la conséquence d’un plan masse; elle repose sur la présence d’équipement collectifs (écoles, commerces, centre social, etc.) […]. Le grand ensemble apparaît donc comme une unité d’habitat relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiée en un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements».

Le géographe Hervé Vieillard-Baron apporte des précisions : c’est, selon lui, un aménagement en rupture avec le tissu urbain existant, sous la forme de barres et de tours, conçu de manière globale et introduisant des équipements règlementaires, comportant un financement de l’État et/ou des établissements publics. Toujours selon lui, un grand ensemble comporte un minimum de 500 logements (limite fixée pour les Zone à urbaniser en priorité (ZUP) en 1959). Enfin, un grand ensemble n’est pas nécessairement situé en périphérie d’une ag-glomération.

Comme on le voit ci-dessus, la détermination d’un seuil de logements peut être débattue. Les formes du grand ensemble sont assez récurrentes, inspirées (ou légitimées) par des préceptes de l’architecture moderne et en particulier des CIAM : ils se veulent une application de la Charte d’Athènes4. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une application directe des principes de Le Corbusier. Ils sont aussi le fruit d’une industriali-sation progressive du secteur du bâtiment et, notamment en France, des procédés de préfabrication en béton.

Histoire

La Cité de la Muette à Drancy, construite par Eugène Beaudouin, Marcel Lods et Jean Prouvé entre 1931 et 1934 pour l’Office public HBM de la Seine, est traditionnellement considérée comme le premier grand en-semble en France. Elle est même à l’origine du terme de «grand ensemble» puisque c’est ainsi que la désigne pour la première fois Marcel Rotival dans un article de l’époque6. Cette cité, initialement conçue comme une cité-jardin, se transforme en cours d’étude en un projet totalement inédit en France, avec ses 5 tours de 15 étages et son habitat totalement collectif. Cependant, cette initiative reste sans lendemain du moins dans l’immédiat.

Après la Seconde Guerre mondiale, le temps est à la reconstruction et la priorité n’est pas donnée à l’habitat. Le premier plan quinquennal de Jean Monnet (1947-1952) a avant tout pour objectif la reconstruction des infrastructures de transport et le recouvrement des moyens de production. Par ailleurs, le secteur du bâtiment en France est alors incapable de construire des logements en grande quantité et rapidement : ce sont encore de petites entreprises artisanales aux méthodes de constructions traditionnelles.

Les besoins sont pourtant considérables : sur 14,5 millions de logements, la moitié n’a pas l’eau courante, les 3/4 n’ont pas de WC, 90 % pas de salle de bain. On dénombre 350 000 taudis, 3 millions de logements surpeu-plés et un déficit constaté de 3 millions d’habitations. Le blocage des loyers depuis 19147, très partiellement atténué par la Loi de 1948, ne favorise pas les investissements privés.

L’État tente de changer la situation en impulsant à l’industrialisation des entreprises du bâtiment : en 1950, Eugène Claudius-Petit, ministre de la reconstruction, lance le concours de la Cité Rotterdam à Strasbourg. Ce programme doit comporter 800 logements, mais le concours, ouvert à un architecte associé à une entreprise de BTP, prend en compte des critères de coût et de rapidité d’exécution. Le projet est gagné par Eugène Beau-douin qui réalise un des premiers grands ensembles d’après guerre en 1953. En 1953 toujours, Pierre Courant, Ministre de la Reconstruction et du Logement, fait voter une loi qui met en place une série d’interventions (appelée «Plan Courant») facilitant la construction de logements tant du point de vue foncier que du point de vue du financement (primes à la construction, prêts à taux réduit, etc.) : la priorité est donnée clairement par le ministère aux logements collectifs et à la solution des grands ensembles.

La même année, la création de la contribution obligatoire des entreprises à l’effort de construction (1 % de la masse des salaires pour les entreprises de plus de 10 salariés) introduit des ressources supplémentaires pour la réalisation de logements sociaux : c’est le fameux «1 % patronal». Ces fonds sont réunis par l’Office Central Interprofessionnel du Logement (OCIL), à l’origine de la construction d’un certain nombre de grands ensembles.

Mais le véritable choc psychologique intervient en 1954 : le terrible hiver et l’action de l’Abbé Pierre engage le gouvernement à lancer une politique de logement volontariste. Un programme de «Logements économiques de première nécessité» (LEPN) est lancé en juillet 1955 : il s’agit de petites cités d’urgence sous la forme de pavillons en bandes. En réalité, ces réalisations précaires s’avèrent catastrophiques et se transforment en tau-dis insalubres dès l’année suivante. La priorité est donnée alors résolument à l’habitat collectif de grande taille et à la préfabrication en béton, comme seule solution au manque de logements en France.

Une multitude de procédures administratives

Grands ensembles du quartier Villejean à Rennes par l’architecte Louis Arretche.

Il n’existe pas une procédure type de construction d’un grand ensemble pendant cette période. En effet, de très nombreuses procédures techniques ou financières sont utilisées. Elles servent souvent d’ailleurs à désigner les bâtiments ou quartiers construits à l’époque : Secteur industrialisé, LOPOFA (LOgements POpulaires FAmiliaux), Logecos (LOGements ÉCOnomiques et familiaux), LEN (Logements économiques normalisés), l’opération Million, l’opération «Économie de main d’oeuvre». L’unique objectif de toutes ces procédures est de construire vite et en très grande quantité. Le cadre de la Zone à urbaniser en priorité intervient en 1959, avec des constructions qui ne commencent réellement qu’en 1961-1962.

Les contextes de constructions

Le quartier de La Rouvière (9ème arrondissement) à Marseille construit par Xavier Arsène-Henry.

On peut distinguer 3 contextes de construction de ces grands ensembles à la fin des années 1950 et début des années 1960 :

• de nouveaux quartiers périphériques de villes anciennes ayant pour objectif de reloger des populations ins-tallées dans des logements insalubres en centre-ville ou pour accueillir des populations venues des campagnes environnantes (cas les plus fréquents).

• des villes nouvelles liées à l’implantation d’industries nouvelles ou à la politique d’aménagement du ter-ritoire : c’est le cas de Mourenx (avec le Gaz de Lacq), Bagnols-sur-Cèze ou Pierrelatte (liées à l’industrie nucléaire). On voit aussi des cas hybrides avec la première situation, avec des implantations proches de villes satellites de Paris, dans le but de contrebalancer l’influence de cette dernière : c’est le cas de la politique des «3M» dans le département de Seine-et-Marne avec la construction de grands ensembles liés à des zones in-dustrielles à Meaux, Melun, Montereau-Fault-Yonne.

• des opérations de rénovation de quartiers anciens : le quartier de la Porte de Bâle à Mulhouse, l’îlot Bièvre dans le 13e arrondissement de Paris, le centre-ville ancien de Chelles.

Il est à noter qu’un grand ensemble n’est pas forcément un ensemble de logements sociaux : il peut s’agir aussi de logements de standing, comme le quartier de la Rouvière à Marseille.

Les modes de constructions

Le Haut du Lièvre (3000 logements, construits à partir de 1954), deux des plus longues barres de France, construite par Bernard Zehrfuss sur une crête surplombant Nancy.

Tout est mis en oeuvre pour qu’un maximum d’économies soient réalisées sur le chantier :

• la préfabrication : de nombreux procédés de préfabrications sont mis en oeuvre sur les chantiers permettant un gain de temps et d’argent. Expérimentés au cours des chantiers de la Reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, ces procédés permettent la construction en série de panneaux de bétons, d’escaliers, d’huisseries mais aussi d’éléments de salles de bains à l’intérieur même du logements. Ces procédés ont pour nom : Camus (expérimenté au Havre et exporté jusqu’en URSS), Estiot (au Haut-du-Lièvre à Nancy) ou Tracoba (à la Pierre Collinet à Meaux). Les formes simples (barres, tours) sont privilégiées le long du chemin de grue (grue posée sur des rails) avec des usines à béton installées à proximité du chantier, toujours dans une recherche de gain de temps.

• une économie de main d’oeuvre : la préfabrication permet de faire appel à une main d’oeuvre peu qualifiée, souvent d’origine immigrée. De grands groupes de BTP bénéficient de contrats pour des chantiers de construc-tion gigantesques, favorisés par l’État.

• les maîtres d’ouvrages sont eux aussi très concentrés et favorise les grandes opérations. La Caisse des dépôts et consignations est ainsi l’un des financeurs incontournables de ce mouvement de construction avec notam-ment sa filiale, la SCIC (Société Civile immobilière de la Caisse des dépôts et consignations), créée en 1954. Elle fait appel à des architectes majeurs des années 1950 et 1960, tels que Jean Dubuisson, Marcel Lods, Jacques Henri Labourdette, Bernard Zehrfuss, Raymond Lopez, Charles-Gustave Stoskopf et elle est à l’ori-gine de nombreux grands ensembles situés en région parisienne, tels que Sarcelles (le plus grand programme en France avec 10 000 logements), Créteil, Massy-Antony.

Les désignations de ces grands ensembles sont à cette époque très diverses : unité de voisinage, unité d’habitation, ville nouvelle (sans aucun rapport avec les villes nouvelles de Paul Delouvrier), villes satellites, ou encore cités nouvelles, etc.

Pendant 20 ans, on estime à 300 000 le nombre de logements construits ainsi par an, alors qu’au début des années 1950, on ne produisait que 10 000 logements chaque année. 6 millions de logements sont ainsi construits au total. 90 % de ces constructions sont aidées par l’État.

En 1965, le programme des villes nouvelles est lancé, se voulant en rupture avec l’urbanisme des grands ensembles. En 1969, les zones à urbaniser en priorité sont abandonnées au profit des zones d’aménagement concerté, créées deux ans auparavant. Enfin, le 21 mars 1973, une circulaire ministérielle signée par Olivier Guichard, ministre de l’Équipement, du Logement et des Transports, «visant à prévenir la réalisation des formes d’urbanisation dites « grands ensembles » et à lutter contre la ségrégation sociale par l’habitat», interdit toute construction d’ensembles de logements de plus de 500 unités. La construction des grands ensembles est définitivement abandonnée. La loi Barre de 1977 fait passer la priorité de l’aide gouvernementale de la construction collective à l’aide aux ménages : c’est le retour du pavillonnaire et du logement. Les banlieues populaires apparaissent dans les médias à travers le prisme de la délinquance et des émeutes. Pourtant, leur histoire doit s’analyser dans la moyenne durée des deux siècles d’urbanisation et d’industrialisation, puis de disparition de la société industrielle. Les banlieues françaises, à la différence des suburbs anglo-saxonnes qui logent les classes moyennes blanches, ont été créées dès la fin du XIX e siècle pour loger les classes populaires. Les besoins de logement expliquent les strates des paysages urbains : petits immeubles de rapport de la Belle Époque, pavillons des lotissements défectueux de l’entre-deux-guerres, barres et tours de logement social et villes nouvelles des Trente Glorieuses. Trois moments de la constitution des banlieues populaires se superposent, encore visibles dans les paysages-palimpsestes : l’âge des faubourgs industriels, devenus peu à peu friches avec la désindustrialisation qui débute dans les années 50 ; le temps des banlieues rouges et du socialisme municipal ; la construction des grands ensembles et l’entrée en crise du modèle à partir de 1970. Des faubourgs industriels à la désindustrialisation

La banlieue contemporaine naît de l’entreprise de modernisation de la capitale et des grandes métropoles sous le Second Empire. Le modèle haussmannien, bien connu, régularise la ville ancienne par l’imposition de percées dans le tissu urbain existant, l’équipement en réseaux divers, la construction d’immeubles neufs le long des nouvelles percées et l’exode partiel des anciens habitants du centre vers les arrondissements annexés ou vers les faubourgs. L’agrandissement de Paris complète les ambitions d’Haussmann et de Napoléon III : au premier janvier 1860, en application de la loi du 3 novembre 1859, 5100 hectares sont ajoutés aux 3402 hectares de la capitale, qui trouve ainsi sa taille définitive et passe de 12 à 20 arrondissements. L’annexion des communes suburbaines s’accompagne d’une vision, en creux, de la nouvelle banlieue au-delà des murailles. Le projet est d’homogénéiser la nouvelle ville-capitale en généralisant les équipements urbains, notamment le métro à partir de 1900, de desserrer la pression démographique du centre vers l’extérieur, de transférer l’industrie au-delà des Fortifications. Dans ces « cayennes », les salaires sont plus bas qu’à Paris, la discipline plus rude, la taylorisation plus précoce que dans les ateliers parisiens ou lyonnais. La banlieue est livrée à elle-même, ignorée par la puissance publique. Ses espaces libres accueillent les entrepôts, la grande industrie et les fonctions que la ville transformée rejette : cimetières, hôpitaux, champs d’épandage, logements sociaux 1. Les décrets sur les établissements classés, datant du Premier Empire et repris sous la Restauration, sont à l’origine des zones d’industries polluantes en proche banlieue, notamment autour de la chimie organique. Aubervilliers est célèbre par la concentration d’industries chimiques (Saint-Gobain…). Les derniers de ces établissements classés ont cessé leur activité il y a peu de temps, sous l’impact des revendications des associations écologistes : à Saint-Denis, la Saria, entreprise d’incinération de carcasses animales, a dû fermer. L’industrialisation, comme l’avait envisagé Haussmann, se fait par le transfert des grandes usines de la capitale vers la périphérie. Après la crise économique de la fin du XIXe siècle, l’implantation de nouvelles technologies – automobile, aviation, constructions électriques – transforme des communes (Boulogne-Billancourt, Puteaux, Suresnes, Vénissieux) en technopoles de pointe. Dans ces « cayennes », les salaires sont plus bas qu’à Paris, la discipline plus rude, la taylorisation plus précoce que dans les ateliers parisiens ou lyonnais. Sans unité administrative, la banlieue constitue un domaine fragmenté en espaces socialement très différenciés : villégiature et résidence bourgeoise souvent à l’Ouest, banlieue « noire », celle des faubourgs industriels limitrophes, friches dues à la déprise agricole et maraîchère, que lotissent de petits spéculateurs. La Première Guerre mondiale renforce l’industrialisation des métropoles situées loin du front, Paris, Lyon ou Toulouse. Puis une volonté de décentralisation transfère les usines en grande banlieue : Simca glisse de Nanterre à Poissy au milieu des années 50 ; une usine Citroën de 6500 salariés, dont 4300 OS, s’ouvre à Aulnay-sous-bois en 1973. Cependant, en région parisienne, cette politique précoce et continue de désindustrialisation conduit à une diminution des emplois industriels dès les années 60, avec la politique de délocalisation menée à partir de 1955, amplifiée par la Datar. En Plaine Saint-Denis, en 1960, le secteur industriel représente 46 % des emplois contre 44 % au tertiaire ; en 1990, le secteur industriel représente 21 % des emplois et le tertiaire 72 %. Des secteurs entiers disparaissent – métallurgie, machine-outil, chimie – dont la présence structurait les sociétés ouvrières. La crise économique qui commence à partir de 1973, la division planétaire du travail et un demi-siècle de volonté décentralisatrice entraînent la disparition des banlieues industrielles, malgré des combats défensifs : l’usine Chaix de Saint-Ouen ferme après cinq ans d’occupation et de luttes à contre-courant. L’invention politique socialisme municipal et banlieue rouge Dans l’entre-deux-guerres, les banlieues populaires se couvrent d’une marée pavillonnaire de lotissements médiocres 2. La crise du logement en région parisienne conduit 450 000 nouveaux banlieusards, Parisiens et provinciaux, à s’installer dans 16 000 hectares de nouveaux quartiers pavillonnaires. Ces petits accédants à la propriété – les « mal-lotis » des années 20 – payent à crédit leur parcelle et s’installent sur des terrains dépourvus de tout équipement. Le scandale de ces petits propriétaires méritants qui campent dans la boue des banlieues, sans routes ni lumière, devient public au milieu des années 20. La loi Sarraut votée en 1928 met l’État à contribution avec les intéressés, ce qui permet de financer les aménagements indispensables, en premier lieu le réseau de voirie. Les lotissements, ces quartiers de pavillons, improvisés à partir des années 20 sur des terrains bon marché découpés au hasard de la spéculation et des opportunités foncières, incarnent le rêve populaire d’accès à la propriété. Le mal-loti devient la figure emblématique de l’exclusion banlieusarde : trompé par les lotisseurs, il se retrouve privé des éléments élémentaires de l’urbanité, aux portes de la capitale illuminée où « les rupins font la noce ». Le jeune PC (Section française de l’Internationale communiste) prend en charge les revendications de ces parias, fournit une analyse de leurs difficultés en termes de classe et s’implante dans les communes ainsi bouleversées à partir des élections municipales de 1925. Il s’appuie aussi sur le nouveau prolétariat des grandes usines. Dans le contexte du Front populaire, 193

twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain.Les films du MRU -Industrialiser la construction, par le biais de la préfabrication.Cette industrialisation a abouti, dans les années 1950, à un choix politique de l'Etat, la construction massive de G.E. pour résoudre la très forte crise du logement dont souffrait la France www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije Noisy-le-Sec le laboratoire de la reconstruction, 1948 L'album cinématographique de la reconstruction maison préfabriquée production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, 1948 L'album cinématographique içi www.dailymotion.com/video/xwytke

   

archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... -Créteil.un couple à la niaiserie béate exalte les multiples bonheurs de la vie dans les new G.E. www.youtube.com/watch?v=FT1_abIteFE … La Ville bidon était un téléfilm d'1 heure intitulé La Décharge.Mais la censure de ces temps de présidence Pompidou en a interdit la diffusion télévisuelle - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - Hansjörg Schneider BAUNETZWOCHE 87 über Papiermoderne www.baunetz.de/meldungen/Meldungen_BAUNETZWOCHE_87_ueber_... … - ARCHITECTURE le blog de Claude LOTHIER içi leblogdeclaudelothier.blogspot.com/2006/ - - Le balnéaire en cartes postales autour de la collection de David Liaudet, et ses excellents commentaires.. www.dailymotion.com/video/x57d3b8 -Restaurants Jacques BOREL, Autoroute A 6, 1972 Canton d'AUXERRE youtu.be/LRNhNzgkUcY munchies.vice.com/fr/article/43a4kp/jacques-borel-lhomme-... … Celui qu'on appellera le « Napoléon du prêt-à-manger » se détourne d'ailleurs peu à peu des Wimpy, s'engueule avec la maison mère et fait péricliter la franchise ... museedelacartepostale.fr/blog/ -'être agent de gestion locative pour une office H.L.M. en 1958' , les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée- les films du MRU içi www.dailymotion.com/video/xgj74q présente les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... twitter.com/Memoire2cite tout içi sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

   

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

   

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

   

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

   

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

   

Le Joli Mai (Restauré) - Les grands ensembles BOBIGNY l Abreuvoir www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE … et la www.youtube.com/watch?v=hK26k72xIkUwww.youtube.com/watch?v=xCKF0HEsWWo

   

Genève Le Grand Saconnex & la Bulle Pirate - architecte Marçel Lachat -

   

Un film de Julien Donada içi www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4E723uQcpnU … … .Genève en 1970. pic.twitter.com/1dbtkAooLM è St-Etienne - La muraille de Chine, en 1973 ce grand immeuble du quartier de Montchovet, existait encore photos la Tribune/Progres.

   

www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48 …, - la tour 80 HLM située au 1 rue Proudhon à Valentigney dans le quartier des Buis Cette tour emblématique du quartier avec ces 15 étages a été abattu par FERRARI DEMOLITION (68). VALENTIGNEY (25700) 1961 - Ville nouvelle-les Buis 3,11 mn www.youtube.com/watch?v=C_GvwSpQUMY … - Au nord-Est de St-Etienne, aux confins de la ville, se dresse une colline Montreynaud la ZUP de Raymond Martin l'architecte & Alexandre Chemetoff pour les paysages de St-Saens.. la vidéo içi * Réalisation : Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije l'industrie du bâtiment.

   

la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

   

la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije Cardem les 60 ans de l'entreprise de démolition française tres prisée des bailleurs pour les 80, 90's (1956 - 2019) toute l'Histoire de l'entreprise içi www.youtube.com/watch?v=Yyf1XGvTZYs - 69 LYON & la Cardem pour la démolition de la barre 230 Quartier la Duchère le 2 juillet 2015, youtu.be/BSwidwLw0NA pic.twitter.com/5XgR8LY7At -34 Béziers - C'était Capendeguy le 27 janv 2008 En quelques secondes, 450 kg d'explosifs ont soufflé la barre HLM de 492 lgts, de 480 m, qui laissera derrière elle 65.000 tonnes de gravas. www.youtube.com/watch?v=rydT54QYX50 … … Les usines Peugeot - Sochaux Montbéliard. 100 ans d'histoire en video www.youtube.com/watch?v=X4w3CxXVAyY … - 42 LOIRE SAINT-ETIENNE MONTREYNAUD LA ZUP Souvenirs avec Mascovich & son clip "la tour de Montreynaud" www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE

   

Villeneuve-la-Garenne, La Caravelle est à mettre au crédit de Jean Dubuisson, l’un des architectes les plus en vue des années 1960, www.dailymotion.com/video/x1re3h5 via @Dailymotion - AMIENS les HLM C'était le 29 juillet 2010, à 11h02. En quelques secondes, cette tour d'habitation s'est effondrée, détruite par implosion. Construite en 1961, la tour avait été vidée de ses habitants quelques années auparavant. www.youtube.com/watch?v=ajz2xk5KBNo … … - Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk - Les bâtiments de la région parisienne - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/CAF96034508/les-batiments-de-la-region-p... … via @Inafr_officiel - Daprinski - George Michael (Plaisir de France remix) www.youtube.com/watch?v=sJeH-nzlj3I

   

Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes

   

Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

   

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695...

   

Official Trailer - the Pruitt-Igoe Myth: an Urban History

   

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc 1956 en FRANCE - "Un jour on te demanda de servir de guide, à un architecte en voyage d etudes, ensemble vous parcourez la Françe visitant cité jardins, gratte ciel & pavillons d'HLM..." @ les archives filmées du MRU www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Villages de la Françe cité du Soleil

   

Ginger CEBTP Démolition, filiale déconstruction du Groupe Ginger, a réalisé la maîtrise d'oeuvre de l'opération et produit les études d'exécution. L'emblématique ZUP Pruitt Igoe. vaste quartier HLM (33 barres de 11 étages) de Saint-Louis (Missouri) USA. démoli en 1972 www.youtube.com/watch?v=nq_SpRBXRmE … "Life is complicated, i killed people, smuggled people, sold people, but perhaps in here.. things will be different." ~ Niko Bellic - cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (23 juin 2010).13H & Boom, quelques secondes plus tard, la barre «GHJ», 14 étages et 168 lgts, s’effondrait comme un château de cartes sous les applaudissements et les sifflets, bientôt enveloppés dans un nuage de poussière. www.youtube.com/watch?v=d9nBMHS7mzY … - "La Chapelle" Réhabilitation thermique de 667 logements à Andrézieux-Bou... youtu.be/0tswIPdoVCE - 11 octobre 1984 www.youtube.com/watch?v=Xk-Je1eQ5po DESTRUCTION par explosifs de 10 tours du QUARTIER DES MINGUETTES, à LYON. les tours des Minguettes ; VG des tours explosant et s'affaissant sur le côté dans un nuage de fumée blanche ; à 13H15, nous assistons à l'explosion de 4 autres tours - St-Etienne Métropole & Montchovet - la célèbre Muraille de Chine ( 540 lgts 270m de long 15 allees) qui était à l'époque en 1964 la plus grande barre HLM jamais construit en Europe. Après des phases de rénovation, cet immeuble a été dynamité en mai 2000 www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc … - PRESQU'ILE DE GENNEVILLIERS...AUJOURD'HUI...DEMAIN... (LA video içi parcours.cinearchives.org/Les-films-PRESQU-ILE-DE-GENNEVI... … ) Ce film de la municipalité de Gennevilliers explique la démarche et les objectifs de l’exposition communale consacrée à la presqu’île, exposition qui se tint en déc 1972 et janvier 1973 - le mythe de Pruitt-Igoe en video içi nextcity.org/daily/entry/watch-the-trailer-for-the-pruitt... … - 1964, quand les loisirs n’avaient (deja) pas le droit de cité poke @Memoire2cite youtu.be/Oj64jFKIcAE - Devenir de la ZUP de La Paillade youtu.be/1qxAhsqsV8M v - Regard sur les barres Zum' youtu.be/Eow6sODGct8 v - MONTCHOVET EN CONSTRUCTION Saint Etienne, ses travaux - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/LXF99004401 … via - La construction de la Grande Borne à Grigny en 1969 Archive INA www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=t843Ny2p7Ww (discours excellent en seconde partie) -David Liaudet : l'image absolue, c'est la carte postale" phothistory.wordpress.com/2016/04/27/david-liaudet-limage... … l'architecture sanatoriale Histoire des sanatoriums en France (1915-1945). Une architecture en quête de rendement thérapeutique.. A la fin des années 1930, sous le Front Populaire, s’amorce une démocratisation des loisirs et du sport. Cette massification des loisirs sportifs, et en particulier de la natation, s’intensifie après-guerre, grâce à la mise en place d’une véritable politique d’Etat en faveur du développement de la pratique sportive, accompagnée par la construction d’équipements de proximité. Cette politique conduit à redéfinir et à rationaliser la conception de la piscine, autant d’un point de vue architectural que fonctionnel.

 

Vers la fin des années 1920, le sport, et en particulier la question de l’équipement sportif, commence à s’imposer au niveau national, comme un objet incontournable de souci et d’action politique. La volonté de créer une structure institutionnelle chargée de concevoir et de contrôler cette politique publique relative au sport s’affirme de plus en plus. Cette idée est en germe depuis l’armistice, comme l’indique la réflexion d’Edouard Herriot, maire de Lyon : « Peut-être arriverons-nous ainsi peu à peu à la constitution d’un grand service central – ministère ou non – de l’Éducation physique » (Édouard Herriot, 1919).

 

Parallèlement, des revendications sociales se font entendre pour une meilleure accessibilité au sport par la classe populaire. Ces requêtes sont entendues par le Front populaire, qui initie une politique de démocratisation de la culture sportive, s’appuyant sur l’invention de notions telles que temps libre et loisirs. Dans le but de diffuser et de mettre en oeuvre cette conception du sport pour tous, est créé en 1937 (à l’occasion d’un remaniement ministériel), un sous-secrétariat d’Etat aux Sports, aux Loisirs et à l’Education physique (rattaché au ministère de l’Education nationale dirigé par Jean Zay), à la tête duquel est placé Léo Lagrange. Ce dernier entreprend une série d’actions, à la fois concrètes et symboliques, comme l’aide à l’équipement communal (dont la nécessité est rendue évidente par les conclusions d’un inventaire national des installations existantes) ou la création d’un Brevet sportif populaire. Cette conception du sport de masse n’obtient cependant pas la faveur de tous. On note d’ailleurs, dans le mouvement sportif national, le rejet d’une politique d’intervention autoritaire des pouvoirs publics. Si les actions du Front Populaire sont stoppées par la déclaration de la guerre, elles ont toutefois conduit à une véritable prise de conscience de l’enjeu politique sportif au niveau national.

 

Sous le régime de Vichy (juin 1940-juin 1944), est créé un Commissariat Général à l’Education Générale et Sportive (CGEGS), qui s’appuie sur le sport pour diffuser l’idéologie du gouvernement, prônant des valeurs de discipline, de redressement moral, physique et intellectuel et de retour à l’ordre. Dans ces années, où le sport est surtout un outil de propagande, s’esquissent toutefois de nouvelles prescriptions concernant l’architecture des piscines (qui se doit d’être épurée et rationnelle), et la volonté de rattraper le retard de la France en matière d’équipement sportif par rapport aux autres pays européens.

 

Au sortir de la guerre, la question sportive n’est pas une priorité et la période 1945-1957 se caractérise par une faible intervention publique. Malgré les constructions réalisées grâce à des politiques municipales sociales et volontaristes dans les années 1930, le nombre d’équipements sportifs, et en particulier de piscines couvertes et chauffées, est encore très faible par rapport à la moyenne européenne. Ce sous-équipement va rapidement poser problème, d’autant plus que l’accroissement démographique est en plein essor, entraînant une augmentation de la jeunesse et donc une recrudescence de la pratique sportive, parallèlement à une forte urbanisation. Si l’effort est d’abord porté vers la reconstruction (du secteur industriel et du cadre de vie : logements, services administratifs, voirie, etc.), les questions de la jeunesse, du sport, de l’éducation populaire et du plein air travaillent les esprits du gouvernement.

 

Dans les Hauts-de-France, de nombreuses piscines ont subi des dégradations pendant la guerre et nécessitent une rénovation (une grande partie des piscines cheminotes par exemple).

 

Le stade nautique olympique de Tourcoing est complété, en 1951, d’un toit en partie ouvrant, une première du genre, amené à un grand développement dans les deux décennies suivantes. Faute de moyens financiers suffisants (il existe des subventions, mais les moyens alloués à la Jeunesse et aux Sports restent faibles) et d’une volonté politique forte, le nombre de constructions de piscines entre 1945 et 1958 demeure restreint. Ainsi, à Lens, suite à la destruction du stade nautique pendant la guerre, la construction d’une nouvelle piscine est projetée dès l’après-guerre, mais faute de financement, il faut attendre les années 1960 pour que le projet aboutisse.

 

Les quelques installations nautiques nouvelles qui sont réalisées au cours des 1950, sous l’impulsion d’initiatives locales, sont majoritairement découvertes et ne sont donc exploitables que quelques mois dans l’année. Si ces édifices sont aboutis au niveau technique et architectural, ils ne sont pas en mesure de satisfaire les besoins en matière de bassins éducatifs praticables pendant l’année scolaire. Ils répondent plus à une volonté d’offrir à la population un équipement de loisirs sportifs. Il s’agit souvent de la réalisation de projets municipaux d’avant-guerre, n’ayant pas eu l’occasion de voir le jour.

 

Dans ces piscines des années 1950, le double bassin est définitivement adopté et elles répondent aux nouvelles prescriptions édictées dans les années 1940 en matière d’architecture sportive, qui se doit avant tout d’être fonctionnelle et pratique, largement ouverte sur l’extérieur par des baies vitrées, sa beauté résidant essentiellement dans l’harmonie de ses proportions et l’agencement de lignes géométriques pures.

 

Ainsi, dans l’Oise, la ville de Compiègne décide en 1949 (sous le mandat de Jean Legendre), l’édification d’une piscine en bordure de l’Oise, rendue possible grâce aux indemnités des dommages de guerre et de la reconstruction, ainsi qu’à une subvention élevée de la part du Secrétariat d’Etat à l’Enseignement technique, à la Jeunesse et aux Sports. La piscine, conçue par l’architecte-urbaniste de la ville, J. Gossart, est inaugurée le 1er juin 1952. Des bains-douches sont aménagés dans les sous-sols. Il s’agit d’un grand bâtiment blanc rectangulaire en béton armé, inséré sur la berge boisée de l’Oise, s’ouvrant en son centre sur les deux bassins de plein-air de la piscine (25 x 12,5 m et 8 x 12,5 m), avec un plongeoir à double hauteur (3 et 5 mètres). Les baigneurs surplombent l’Oise et évoluent dans un cadre propice à la détente, correspondant bien aux prescriptions d’avant-guerres recommandant la construction d’équipements sportifs et de loisirs en plein air, dans un environnement naturel. Les gradins d’environ 800 places, font également face à l’Oise. L’architecture est simple et fonctionnelle, sans aucun décor ; elle obéit à un modernisme pur et efficace. Elle est remarquable du fait de sa situation en bord de rivière, comme l’était également la piscine découverte de l’Hôtel-Dieu à Pontoise (Val d’Oise) construite en 1961 par l’architecte Jean Letu et aujourd’hui détruite. La piscine de Compiègne, ouverte de mai à septembre, connaît un grand succès, qui ne cesse de croître d’année en année. Fermée dès 1985 car son bassin souffrait de fuites (et remplacée par la piscine Mercières, construite en 1988), elle est aujourd’hui à l’abandon.

 

A Caudry (Nord), le stade nautique municipal est construit en 1951-1952, sur les plans d'Edmond Lancelle (1898-1957), architecte du Cambrésis actif pendant les deux périodes de reconstruction, grâce à la volonté du maire Albert Dhélin (maire de 1947 à 1965). L’architecte est associé à Marc Revaux, ingénieur-conseil spécialisé en construction de piscines. Son architecture semble inspirée de la piscine de Bruay-en-Artois et est similaire à celle du Cateau-Cambrésis, reconstruite en 1954 par la même équipe d’architecte-ingénieur. Elle allie le style Paquebot de l’Art Déco (présence d’oculi en forme de hublots) aux codes du mouvement moderne international des années 1950. Les bassins sont entourés sur deux côtés par les bâtiments des vestiaires, et sur le deuxième grand côté par des gradins surplombés par une terrasse avec buvette (dans l’angle). La forme de U renversé de l’élégant plongeoir associée à la ligne courbe du toboggan qui lui fait face, animent l’orthogonalité des alignements de cabines. Le portique d’entrée, reprenant ces lignes courbes, s’ouvre sur un guichet vitré aux formes dynamiques et sculpturales. La piscine est dominée par une grande tour-horloge, rythmant les séances de natation. On retrouve cette tour-horloge marquant l’entrée de la piscine, à la piscine olympique de la Scarpe à Arras (1955) et au stade nautique de Bapaume (Pas-de-Calais). A Bapaume, le bâtiment abritant l’accueil et les vestiaires est largement vitré et s’ouvre sur les bassins, entourés d’un portique. Son architecte, Emile Cauwet, est spécialiste de l’architecture scolaire (groupe scolaire Ferdinand-Buisson à Boulogne-Billancourt), industrielle et sportive, et prône une esthétique moderniste et fonctionnelle.

 

A Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), une piscine municipale est judicieusement intégrée au nouveau casino, bâtiment monumental, manifeste de l’architecture des années 1950, conçu par les architectes Sonrel et Bonhomme, et situé derrière la plage de la station balnéaire. La piscine, localisée au rez-de-chaussée, est vitrée sur deux côtés et donne vue sur la plage. Le bâtiment en béton armé, monté sur pilotis (rappelant l’architecture de Le Corbusier), est décoré sur ses façades extérieures de mosaïques réalisées par l’artiste Françoise Lelong. La façade côté plage s’ouvre par un portique avec terrasse.

 

Ainsi les piscines des années 1950, souvent d’une grande sobriété correspondant aux préceptes architecturaux du mouvement moderne, s’inscrivent dans la continuité des piscines de la fin des années 1930. Il faut attendre les années 1960 pour qu’une nouvelle impulsion soit donnée à l’innovation architecturale dans le domaine des piscines, grâce à la mise en place d’une véritable politique interventionniste de l’Etat en faveur de l’équipement sportif sous la Ve République, dans le cadre de trois lois de programme planifiant la construction d’équipements sportifs et socio-éducatifs. Ce nouveau cadre législatif se traduit par une "mise en administration" du bâti sportif par l’État1.

 

II. Les mesures mises en place entre 1961 et 1976 par l’Etat en faveur de la construction des piscines

 

A partir de la Ve République, le sport et la construction sportive sont désormais perçus comme un service d’intérêt public du ressort de l’Etat. Déterminé, l’Etat entreprend une série de mesures incitatives visant à créer un maillage de piscines publiques praticables en toutes saisons (la plupart des piscines étaient alors découvertes et non chauffées) sur l’ensemble du territoire national. L’objectif principal est que tous les enfants aient accès à un bassin pour apprendre à nager, et qu’ainsi soit enfin mis en application l’apprentissage obligatoire de la natation à l’école (dans les programmes depuis la fin du 19e siècle). La priorité des piscines des années 1960-1970 est donc portée vers la jeunesse et l’éducation.

 

1. Les lois programmes : une nouvelle politique économique en faveur de l’équipement sportif

 

Lors de l’instauration du premier gouvernement de la Ve République, est créé un Haut-commissariat (puis Secrétariat d’Etat) à la Jeunesse et aux Sports (rattaché au ministère de l’Education Nationale), dirigé par Maurice Herzog. Ce dernier souhaite impulser de manière urgente une politique de construction afin de combler le sous-équipement en matière d’édifices à destination de la jeunesse : "Notre objectif, notre seul objectif est de mettre à la disposition de notre jeunesse, les moyens de s’exprimer plus complètement. Nous voulons que des millions de jeunes Français puissent aller au stade, à la piscine, se rencontrer dans les Maisons de Jeunes" (Equipements pour la jeunesse et les sports, 1962). Cette volonté se concrétise le 28 juillet 1961, avec la promulgation, dans le cadre du IVe plan, de la première loi de programme, qui instaure, sur une durée de quatre ans (1962-1965), un plan assurant un financement national durable et concret en faveur des équipements sportifs et socio-éducatifs. Ce plan prend la forme de subventions élevées (représentant généralement entre 20 et 50% du coût total) destinées à aider de nombreuses collectivités locales dans leur projet de constructions sportives. Ces aides se poursuivent et sont même revalorisées lors de la deuxième loi de programme d’équipements sportifs (1966-1970), votée le 2 juillet 1965. La troisième loi (1971-1975), votée le 13 juillet 1971, montre une détermination encore plus forte de l’Etat à augmenter massivement le nombre d’équipements à grande échelle, en particulier dans les nouvelles zones urbaines, et à former des éducateurs, ceci pour favoriser le sport de masse pour tous. Ces années marquent en revanche le début du désengagement financier de l’État, que l’on discerne par la baisse progressive des montants des subventions accordées. Ces subventions sont bien sûr soumises à certaines conditions. Et, pour assurer et contrôler la qualité technique et le respect des normes des piscines construites, les municipalités doivent en faire valider les avant-projets par l’Etat.

 

Certains dossiers de subventions conservés aux Archives nationales montrent que de nombreuses municipalités des Hauts-de-France bénéficient de cette aide dès les années 1960 (par exemple les piscines de Lomme, de Noyon, de Chantilly, de Lens, etc.).

       

Ces lois de programmes d’équipements ne se résument toutefois pas à ces aides financières : l’Etat développe également des mesures permettant d’inciter plus efficacement les collectivités à entreprendre la construction d’une piscine, en facilitant leurs démarches administratives et en réduisant les coûts de construction.

 

2. L’agrément de modèles de piscines : normaliser, encadrer et faciliter la construction

 

Suite à l’application de la première loi de programme, le Haut-Commissariat à la Jeunesse et aux Sports, constate que les prix de revient des équipements sportifs sont fréquemment trop élevés et que les architectes municipaux chargés de ces constructions ne sont la plupart du temps pas qualifiés pour ce type de constructions complexes et techniques. D’où la volonté de normaliser et de rationaliser les équipements sportifs, notamment les piscines, et de contrôler les projets proposés par de plus en plus d’entreprises, de constructeurs ou de bureaux d’études aux collectivités. Dans ce but est créée le 25 mai 1963 une commission spéciale dont la mission est d’agréer, sur le plan technique, des projets-types d’équipements susceptibles d’être réalisés dans toute la France. La commission est composée de treize sièges et se réunit plusieurs fois dans l’année pour donner son avis sur les projets d’architecture présentés à l’agrément. Pour ce faire, elle se base sur les qualités techniques du projet, sur les possibilités d’adaptation de l’architecture aux terrains divers, ainsi que sur les qualifications professionnelles des candidats à l’agrément. A partir de 1967, la commission se montre plus exigeante sur l’esthétique, l’harmonie, et l’originalité architecturale.@ la STAS SIOTAS LOIRE FOREZ SAINTETIENNE @ La Société de transport de l'agglomération stéphanoise (STAS, nom juridique : TPAS) est une entreprise de transport en commun, chargée de la desserte des 53 communes de Saint-Étienne Métropole. Filiale de Transdev, son siège social est situé à Saint-Priest-en-Jarez, avenue Pierre Mendès France. Le réseau stéphanois est connu pour avoir gardé son tramway électrique (la seule en France avec Lille et Marseille) depuis sa création. Il est aussi, avec Lyon et Limoges, l'un des rares réseaux français à avoir conservé des lignes de trolleybus. En 1980, le SIOTAS (Syndicat intercommunal pour l'organisation des transports de l'agglomération stéphanoise) est créé et est chargé d'organiser les transports en commun de l'agglomération stéphanoise sur son périmètre. Le 1er janvier 1981, les CFVE disparaissent au profit de la STAS qui exploite le réseau pour le compte du SIOTAS jusqu'en 1986 ou la STAS est remplacée par les TRAS (Transports urbains de l'agglomération stéphanoise) à la suite de la non-reconduction de la délégation de service public avec le groupe Transexel au profit de Transcet. Les TRAS décident de conserver le nom STAS qui devient le nom commercial du réseau. Depuis les années 2000, les TRAS sont devenus les TPAS à la suite du changement d'actionnaire de la société au profit de Veolia Transport, aujourd'hui fusionné avec Transdev, tandis que le SIOTAS à laissé place à Saint-Étienne Métropole.En 2006, le réseau TVG (Transports de la vallée du Gier) de Saint-Chamond est définitivement intégré au réseau STAS, ainsi que les lignes départementales se retrouvant entièrement dans le nouveau périmètre. Organisé et financé par Saint-Étienne Métropole, la communauté d'agglomération a la responsabilité des transports en commun pour les 43 communes. Le réseau est structuré autour des 3 lignes de tramways, d'une ligne de trolleybus (ligne M3), de 67 lignes de bus qui parcourent l'agglomération de 4 h 5 à minuit dont 7 lignes Métropoles, bus à haut niveau de service, numérotées de 1 à 7 et repérables par la lettre M, 5 lignes de soirées circulant entre 20h et 23h (S1, S3, S6, S7, S9) et de 2 lignes Noctambus (N1 et N2) circulant de 0 h à 5 h en fin de semaine et circulant seulement du centre-ville vers la périphérie.Auparavant le réseau d'autobus s'organisait en deux zones; Grand Saint-Étienne et Grand Gier. Le 31 août 2017, le réseau STAS connaît une importante restructuration. Le réseau de tramway de Saint-Étienne se compose de trois lignes desservant Saint-Étienne et Saint-Priest-en-Jarez avec un réseau organisé principalement sur un axe nord-sud et possédant quasi uniquement des troncs communs. À elles trois, les lignes assurent près de 50 % du trafic. Véritable épine dorsale du réseau, le tram stéphanois arpente la grand rue sur près de 8 km.Le réseau de trolleybus stéphanois compta jusqu'à sept lignes (1, 3, 5, 6, 7, 8 et 10), il fut progressivement démantelé au fil des années et il ne reste depuis 2010 qu'une seule ligne, partiellement exploitée en autobus, la ligne M3. Début 2019, Saint-Etienne Métropole (SEM) investit 18M€ dans son réseau de trolleybus avec l'achat de 22 nouveaux véhicules de la marque Solaris, qui seront mis en service entre 2019 et 2021 sur la ligne M7 (5 en 2019, 5 autres en 2020) puis sur la ligne M3 (12 derniers n'arriveront pas avant 2021).Le réseau d'autobus stéphanois se compose de 69 lignes desservant l'ensemble des 45 communes de Saint-Étienne Métropole .Après 20h, le réseau STAS passe au mode soirée, les lignes de tramways restent les mêmes mais les lignes de bus les plus fréquentées comme les lignes Métropoles, deviennent les lignes de soirée S1, S3, S6, S7 et S9. La ligne S1 remplace la ligne M1 tout le long de la vallée de l'Ondaine, la ligne S3 remplace la ligne M3 secteurs Terrenoire, centre-ville, Tardy et Cotonne et remplace les lignes M4 et 11 dans le secteur Montplaisir, la ligne S6 remplace la ligne M6 dans les secteurs centre-ville, Fauriel, Rond-Point et remplace les lignes M2 et M4 dans les secteurs Marandinière et Métare. La ligne S7 remplace la ligne M7 entre Michon et le centre-ville et enfin la ligne S9 remplace la ligne 9 entre le centre-ville et Montreynaud où elle reprend l'itinéraire de la ligne 8. Ces lignes de soirée circulent généralement à raison de 2 bus par heure mais peuvent être moins fréquentes comme la ligne S9.Entre minuit et 5h du matin, les jeudis, vendredis et samedis soirs, le réseau STAS et la ville de Saint-Étienne mettent en place des lignes de nuit, les lignes N1 et N2, du centre-ville vers la périphérie.La société gère aussi un musée des transports urbains de Saint-Étienne et sa région qui retrace l'évolution du matériel roulant de la CFVE et de la STAS

Elle gère aussi la location de vélos avec un premier emplacement sur le parvis de la gare de Châteaucreux et depuis le 26 juin 2010, les vélocations Vélivert : 400 vélos en location longue durée et 300 vélos en location libre service répartis sur 30 stations (hors stations événementielles) : 28 à Saint-Étienne (pour 200 vélos), une à Saint-Priest-en-Jarez et une à Villars.Il existe quatre espaces transports dans l'agglomération stéphanoise : Place Dorian - St-Étienne ;

Parvis de la gare de Châteaucreux - St-Étienne ; Place du Moulin - St-Chamond ;

Station de tramway (ligne T1) Parc Champirol - St-Priest-en-Jarez. Les quatre lignes de TER gérées par la région Rhône-Alpes peuvent être empruntées par les voyageurs munis d'un abonnement T-Libr.

Les lignes sont :

(le Puy en Velay) Firminy - Saint-Étienne Bellevue - Saint-Étienne Châteaucreux - Rive-de-Gier - (Lyon)

(Firminy) - Saint-Étienne Châteaucreux - Rive de Gier (Lyon)

(Roanne) Saint-Étienne La Terrasse - Saint-Étienne Châteaucreux

(Montbrison) Saint-Étienne La Terrasse - Saint-Étienne Châteaucreux www.leprogres.fr/…/saint-etienne-le-nouveau-reseau-s… [archive]

www.nouveaureseau-stas.fr/…/zoom-sur-les-lignes-met… [archive]

CERTU, Transports collectifs urbains évolution 2007-2012, 2014, p.382

CEREMA, Transports collectifs urbains de province - Evolution 2010-2015, 2016, p.389

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« Plans du réseau : Pôles de correspondance » [archive], sur www.reseau-stas.fr [archive] (consulté le 16 décembre 2017) Tramway de Saint-Étienne

Trolleybus de Saint-Étienne

Autobus de Saint-Étienne

Saint-Étienne Métropole

Syndicat mixte des transports pour l'aire métropolitaine lyonnaise

Transdev

Transports interurbains de la Loire

twitter.com/Memoire2citeil @ Vénissieux on notera pour la Zup des Minguettes c'est 9200 lgts, dont 7 500 lgts HLM - Architectes Eugene Beaudoin et Grimal Franck- 1966/1973 - 11 OPHLM - 1300 copropriétés.

Les Minguettes, un grand ensemble à Vénissieux, troisième ville de l agglomération lyonnaise. Quelques données : Les Minguettes construites entre 1966 et 1973 occupent un site de près de 200 hectares au sud-ouest de la commune de Vénissieux. Elles accueillent aujourd hui près de habitants logés dans 7800 logements dont 6500 HLM - répartis entre 11 logeurs sociaux - et 1300 copropriétés. Près d un millier d appartements y ont été détruits depuis les années 80. Le taux de chômage est de l ordre de 30% ; 40% pour les moins de 25 ans. La ville de Vénissieux compte, elle, près de habitants et constitue un des pôles industriels majeurs de l agglomération lyonnaise. L action publique sur les Minguettes a démarré en et a pris plusieurs visages au cours de ces 25 dernières années. Les Minguettes un site remarquable Au sud-est de l agglomération, le site du plateau des Minguettes, contiguë à celui des Clochettes à Saint-Fons, surplombe la vallée du Rhône et l autoroute A 7. Sur la rive gauche du fleuve, le grand ensemble, dont on voit les tours au loin, marque la porte sud de l agglomération. Il forme un ensemble d habitat collectif imposant ; il domine à l ouest la vallée de la Chimie et à l est le bourg de Vénissieux et d anciennes implantations industrielles. A l est, le grand ensemble est coupé par des pentes abruptes du bourg de Vénissieux. Plus au sud, et en contrebas, l Hôtel de ville et la nouvelle médiathèque forment une articulation urbaine importante entre la ville ancienne et le plateau. Au nord-est, le site est enserré dans un tissu mixte alternant pavillonnaires, immeubles collectifs et anciens tènements industriels. La nationale 7 forme la limite avec Saint Fons et le quartier des Clochettes. Au sud, le plateau domine la plaine de Feyzin et le tracé du boulevard urbain sud (BUS). Figure 1 : le site des Minguettes vu du Sud ; en arrière-plan, le site de Lyon. Vénissieux un bourg rural projeté dans l ère industrielle Ferme gallo-romaine du nom de Vénicies à l origine, puis petit bourg dauphinois entouré de remparts, Vénissieux est restée une grosse bourgade maraîchère et agricole jusqu à la fin du 19ème siècle. A la fin du 19 ème, les industries chimiques se délocalisent du nord de Lyon pour s installer en aval de la ville le long du Rhône proche du hameau de Saint-Fons qui appartenait à cette époque à la commune de Vénissieux. Rapidement les industriels de la chimie organisent la sécession de Saint Fons vis-à-vis de Vénissieux car ils voulaient s émanciper de la tutelle des agriculteurs de Vénissieux. Au moment de la première guerre mondiale, c est au tour de Vénissieux d accueillir sur ces grandes terres agricoles jouxtant les voies de circulation et le chemin de fer, de grandes entreprises : les entreprises mécaniques et chimiques ainsi que les arsenaux repliés de l est et du nord de la France. Sur ces mêmes terrains, s effectue dès les années 1910, l extension des usines Berliet (le futur Renault Véhicules industriels, aujourd hui Renault Trucks) qui produisent alors des locomotives, des camions et des automobiles, mais se spécialiseront ensuite exclusivement dans les poids lourds. Vénissieux constituera ainsi une base arrière importante de l effort de guerre entre 1914 à L entre-deux -guerres voit se confirmer ce dynamisme. En moins de trente ans, Vénissieux devient la commune la plus industrialisée de la région dotée d arsenaux et de grandes usines mécaniques, chimiques ou textiles, mais aussi de nombreuses usines de transformation qui travaillent pour la France entière. Figure 2 : les usines Berliet, puis RVI, une emprise de 400 ha. Des vagues successives d'immigrés ont peuplé la ville : Espagnols et Italiens au début du siècle, puis Maghrébins, Africains, Polonais, Antillais et Turcs. Vis-à-vis d eux, la commune joue un rôle important d intégration et prend, à ce moment là, sa forte identité ouvrière. En 1931, les étrangers représentent 40,8 % de la population vénissiane. La ville se dote d école et de services sociaux ; elle affronte alors un problème qui devient endémique : le logement ; elle réalise alors plusieurs opérations d HBM (habitations à bon marché). La ville gravement bombardée pendant la seconde guerre mondiale, retrouve à la fin des hostilités son dynamisme. En 1962, la population, qui a encore doublé par rapport à 1946, continue de croître en même temps que les activités et les emplois se développent. La ville fait face en lançant à proximité du Bourg de nouvelles opérations d habitat social. La programmation du grand ensemble des Minguettes A cette époque, l Etat envisage de conforter le pôle chimique de Saint Fons par la création d un grand complexe pétrolier à cheval sur Saint Fons et Feyzin ; il réfléchit à l aménagement de la vallée du Rhône-aval, autour de l implantation d une grande raffinerie, et des activités de transports, de transformation et de recherche qui lui sont liées. Le plateau des Minguettes, consacré à l arboriculture et aux céréales, jusqu ici épargné par l urbanisation semble une opportunité pour pouvoir accueillir les milliers de logements nécessaires à ce grand déploiement industriel moderne. Pour répondre au besoin de logements grandissant, liés tant à la croissance de l emploi local qu à la démographie de l agglomération, l'etat annonce dès son intention de réaliser sur le plateau des Minguettes un des grands ensembles majeurs de l agglomération. La création de la future ZUP des Minguettes est confiée par convention à la Serl (Société d équipement de la région lyonnaise), une des filiales de la Caisse des dépôts et consignations. Une équipe d architectes et d urbanistes est désignée pour sa réalisation ; à sa tête, un architecte grand prix de Rome, Eugène Baudoin, directeur de l école d architecture de Genève, appuyé sur une équipe lyonnaise composée de Franck Grimal et de René Bornarel. Sur ce plateau agricole de 220 hectares, battu par les vents, l équipe de concepteurs dessinent un plan masse moderne accompagnant la géographie du site : au centre du Plateau, des immeubles en barre forment une ville dense ; en périphérie, sur les pentes, une soixantaine de tours forment un jeu d orgues que les autorités admirent depuis l hélicoptère qui les emmène sur le site.

- Figure 3 : une des tours Pascal. Quatre procédés industrialisés sont retenus pour composer les immeubles des Minguettes : les procédés Pascal, Barrets, SGAF (Saint -Gobain aluminium Français) et CRET. En 1973, l'essentiel de la ZUP 1 est érigé : logements, dont HLM, le tout réparti entre une dizaine de quartiers. La Serl réalise les travaux de 1966 à L équipement de la ZUP comprend un grand centre commercial en position centrale et trois autres plus petits qui desservent les quartiers périphériques. Les espaces verts, les terrains de sports et les aires de jeux occupent une place importante, mais sont parfois sommairement aménagés. Les écoles sont disposées de telle sorte que les enfants n aient pas de rue à traverser pour s y rendre. A l origine une population jeune mais diversifiée Le nouveau quartier accueille des jeunes ménages venus aussi bien de Vénissieux que de l agglomération lyonnaise ou de ses périphéries lointaines. A cette époque le manque de logements est cruel. Beaucoup de jeunes ménages issus du baby-boom, bien que qualifiés et ayant du travail, sont obligés de cohabiter avec leurs parents. En bas de l échelle sociale, beaucoup de ménages ouvriers immigrés vivent dans des taudis ou des bidonvilles. Tous sont heureux de trouver un grand logement moderne et bien équipé sur le Plateau. La ZUP connaît une certaine mixité. Chaque quartier constitue un puzzle original entre ménages qualifiés (techniciens, ouvriers professionnels) et non qualifiés (OS, chômeurs, etc.), entre jeunes ménages qui ont leur premier enfant et familles nombreuses déjà constituées qui viennent souvent de l habitat insalubre. La vie associative est dynamique et les jeunes ménages des classes moyennes qui forment le noyau militant du grand ensemble arrivent à créer des liens et à définir un certain mode de «vivre ensemble». Toutefois, les familles immigrées et ouvrières sont plus représentées en première tranche 2 de la Zup et sur le quartier Armstrong. La part des immigrés varie de 4% à 24% selon les quartiers et les offices HLM. Il y en a onze sur le plateau et chacun obéit à sa logique propre en matière de peuplement et de gestion. Les techniciens supérieurs, les cadres moyens et les ouvriers qualifiés de 1 Zone à Urbaniser en Priorité, catégorie issue de la loi d orientation foncière de La Zup est réalisée en trois tranches : la première au sud du plateau, la seconde à l ouest et la troisième à l est. Une quatrième prévue initialement ne sera jamais réalisée.

la chimie se retrouvent plutôt dans les immeubles en copropriétés disséminés sur les différentes tranches. La ville de Vénissieux, bien que plutôt favorable à la réalisation de ce grand quartier appelé à loger de nombreux ouvriers, n a guère son mot à dire dans la programmation des logements, ni dans leur peuplement. Elle ne contrôle que deux cent soixante logements sociaux, sur un total initial de 7500, par le biais de sa société mixte d HLM, la SACOVIV! Elle tend donc à se retourner contre l Etat, puis, à partir de 1968, contre la Communauté Urbaine, qui vient d être créée et prend la responsabilité de l achèvement du projet, pour obtenir des équipements et des services à la hauteur des besoins de la population accueillie. Elle reproche à ses interlocuteurs d organiser exclusivement l accueil de populations défavorisées aux Minguettes et de créer un ghetto qui ne sera bientôt plus contrôlable. Des équipements et des services insuffisants pour la population accueillie En effet, si le chantier des logements est réalisé en un temps record, les équipements et les services sont loin de suivre. Les bus ne montent pas tout de suite sur le plateau ; le nombre de classes est insuffisant ; la ville est sollicitée pour réaliser les équipements socio-éducatifs manquant qui pourtant avaient été prévus dans le bilan initial du programme d aménagement. Ni l Etat, ni la Communauté urbaine, ne réalisent les gymnases qui devaient accompagner les groupes scolaires. De premières tentatives d amélioration des services sont entreprises par la SERL dans les années 75-76, notamment avec des aménagements complémentaires d aires de jeux, l utilisation des locaux de pied de tour (les LCR 3 ) et la mise en place d une animation socio-éducative renforcée mobilisant les acteurs de l école. Ces améliorations restent superficielles et dès les années des logements vacants apparaissent sur plusieurs quartiers. Les ménages de catégories moyennes partent vers les nouveaux types d habitat qui leur sont proposés : petits immeubles collectifs en copropriété, pavillons, etc. Ils cherchent à éviter de scolariser leurs enfants dans des collèges ou lycées trop marqués par les enfants d origine ouvrière et immigrée. Ils ne sont remplacés qu en partie. Chaque année le nombre de logements vacants augmente et les immeubles où se concentre cette vacance deviennent ingérables. Une espérance déçue, la ZUP se transforme en un poids pour la ville Pour Vénissieux, la réalisation des Minguettes ne se comprenait que dans le cadre d une vision d avenir qui renforcerait durablement la commune comme troisième ville de l agglomération lyonnaise et lui permettrait d atteindre à terme les cent mille habitants. Pour cela la réalisation des Minguettes devait être suivie de la création d un nouveau centre tourné vers le Sud qui fédèrerait ancien et nouveau Vénissieux. Symboliquement, l'hôtel de ville transféré, au pied de la Zup, dans les années 70, devait préfigurer cette extension du centre-ville. Mais à partir des années 75-77, la commune est touchée de plein fouet par la crise économique, les fermetures d'usines, l'explosion du chômage. Pendant cette période, Vénissieux, plus importante aire industrielle de l agglomération, se met à perdre des emplois, du fait de la rationalisation des effectifs des grandes entreprises, de la délocalisation ou de la fermeture d autres. Sur le plateau des Minguettes, les familles ouvrières peu qualifiées sont les premières touchées par les licenciements. Peu à peu, la concentration d'étrangers, le chômage et le manque d'équipement urbain font partir les classes moyennes. Moins de dix ans après l'arrivée des premiers habitants, les conditions de vie se dégradent déjà. En 1976, un conseil municipal extraordinaire se penche sur les problèmes de la cité. La ZUP où vivent près de 40 % des Vénissians reste une cité dortoir géante dont les besoins sociaux pèsent sur le fonctionnement et les investissements de la commune. Vénissieux a gagné des logements mais perdu sa dynamique. Entre 1975 et 1989, la ville perd près de 25 % de sa population, du fait des logements vacants aux Minguettes et de la diminution de la taille des ménages qui accompagne le vieillissement de la population sur les autres quartiers. Concrètement la vacance des logements aux Minguettes est passée de 700 logements en 1979 à près de 2000 en Parallèlement, en contrebas des Minguettes, l opération de renforcement du centre ancien, appelée Zac du Bourg, a du mal à décoller. 3 Locaux collectifs résidentiels 4

Figure 4 : le vieux bourg de Vénissieux, en contrebas des Minguettes. Une première campagne de réhabilitation A l initiative des organismes HLM, une première campagne de réhabilitation s engage dans le début des années 80. Elle s effectue d abord dans le cadre de la procédure «Habitat et Vie Sociale», puis dans celui des premières opérations «Dubedout 4» en lien avec la «Commission Nationale de Développement Social des Quartiers» (CNDSQ). Ces premières opérations se font dans un contexte politique tendu et dans un climat social explosif marqué par de nombreux actes racistes et, en contre partie, par l affirmation d un mouvement civique et social des jeunes de la deuxième génération immigrée. C est ce qu on a appelé les évènements des Minguettes, bientôt suivis en 1983 par la marche des beurs. Figure 5 : réhabilitation d'immeuble aux Minguettes. Les partenaires institutionnels n arrivent pas à se mettre d accord sur un plan d action d ensemble, chacun se renvoyant la balle vis-à-vis des dysfonctionnements du quartier qui ne font que s aggraver. Une solution progressive de réhabilitation par quartier est retenue. L action publique se porte d abord sur la restructuration du quartier Monmousseau avec la démolition de trois premières tours en 1983, puis sur Armstrong où la priorité est donnée à l amélioration de la gestion, aux problèmes de peuplements et à la refonte des espaces extérieurs. Cette action ciblée sur les quartiers s accompagne de réalisations concernant le fonctionnement global des Minguettes : reprise d espaces extérieurs et création de nouveaux 4 Maire de Grenoble, militant de la participation citoyenne et premier président de la CNDSQ. Les équipements collectifs : maison des fêtes et des familles, maison des sportifs, terminal de bus de la Darnaise, terrain d aventure, etc. Les offices HLM créent de leur côté une association commune de gestion qui leur permet de suivre les évolutions du peuplement des différents sous-quartiers, de mesurer l impact des réhabilitations et de mettre en place des stratégies commerciales pour relouer les logements vides en cherchant à accueillir de nouvelles clientèles, moins captives. Le remodelage par l architecte Roland Castro de la tour «Arc en Ciel» à la Rotonde s inscrit dans cette même perspective de faire revenir des ménages des classes moyennes aux Minguettes. Ces efforts portent leurs fruits, on ferme certaines tours, dont celles du quartier Démocratie, mais globalement les Minguettes se repeuplent sans qu on assiste toutefois à un retour des classes moyennes, ni même des ménages qualifiés. Le peuplement reste fragile et pour les moins défavorisés, les Minguettes ne sont qu un lieu de passage. La montée des enjeux urbains Ville, Communauté urbaine et Etat, signent en 1986 une convention de plan qui donne la priorité aux grands investissements urbains et prévoient la refonte du quartier autour de l épine dorsale que pourrait constituer la venue du métro aux Minguettes. Parallèlement, ces partenaires lancent un grand concours international pour le remodelage du quartier Démocratie, vidé de ses habitants. Les réhabilitations de logements et la refonte des espaces publics se poursuivent sur les autres quartiers. En 1989 a lieu le rendu du concours Démocratie : le projet «Démocratie ville ouverte» de Ten, Aster, Fortin, Rapin est lauréat. Une société est créée pour le réaliser, mais le projet se révèle trop ambitieux et finalement tourne court. Démocratie reste une friche urbaine jusqu en 1994 où l on détruit par implosion ses dix tours. Figure 6 : l implosion des tours du quartier Démocratie en Les réalisations de la période Pour cette période, ce sont près de 80 millions d euros d investissement qui sont réalisés sur le plateau : confortation des équipements de centralité, première réhabilitation de Vénissy, création d un pôle de services publics et requalification de la place du marché ; requalification des quartiers résidentiels : réhabilitation et réaménagement des espaces extérieurs sur Lénine-sud et nord, Rotonde, Thorez et division Leclerc ; requalification des espaces extérieurs de Léo Lagrange ; surtout, restructuration ambitieuse du quartier de la Darnaise : démolitions de tours, réaménagement d un centre de quartier, construction d une résidence expérimentale de 37 logements financés par des prêts aidés de la Caisse des dépôts et consignations. 6

- Figure 7 : la médiathèque de Vénissieux. Cette amélioration indubitable du cadre de vie et de l habitat, ne freine pas la paupérisation des différents quartiers. Les solutions gestionnaires expérimentées dans les années 80 deviennent inopérantes et le nombre de logements vacants augmentent de nouveau. On assiste à un certain repli des Minguettes sur elles-mêmes. Une part importante des entrées dans les logements viennent des mutations de ménages qui changent d appartement au sein des Minguettes, parfois au sein du même quartier, ou encore de jeunes ménages qui dé-cohabitent. Peu à peu, la population des Minguettes, comme celles des autres grands ensembles des années 60, apparaît comme une population majoritairement captive coupée durablement de l emploi. Les actions socio-éducatives et les dispositifs d insertion restent inopérants face aux groupes les plus défavorisés qui sont aussi souvent les plus discriminés. Parallèlement, des phénomènes communautaires se développent à partir des réseaux familiaux, ethniques ou religieux. A partir de 1996, une nouvelle réflexion se développe sur la transformation urbaine du quartier. C est le fait du travail d Antoine Grumbach, architecte et urbaniste, dans le cadre du Grand Projet Urbain (GPU), puis du Grand Projet de Ville (GPV) de Vénissieux. Antoine Grumbach réfléchit à terme à une «ré-urbanisation» du site à partir d une nouvelle trame de rues et d espaces publics qui permettrait à la fois plus d échange entre les quartiers et de liaisons entre les Minguettes et leur environnement. Figure 8 : le quartier de la Darnaise réhabilité. A l inverse du GPU qui restait cantonné aux enjeux urbains proprement dits, le GPV rassemble aussi les volets sociaux, éducatifs et culturels nécessaires à la mobilisation des habitants et des acteurs de terrain. Il permet de faire le lien entre les visions à moyen et long terme et les besoins des habitants au quotidien. Une action d accompagnement importante de cette dynamique a été la réalisation de la médiathèque communale construite en face de l Hôtel de ville, mais ouverte vers les Minguettes qui a été conçue par l architecte Dominique Perrault, concepteur de la Grande Bibliothèque François Mitterrand à Paris. Les Minguettes et le projet ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) : Le GPV débouche donc sur un projet ambitieux dont la réalisation s inscrit dans le cadre d un contrat avec la nouvelle ANRU mise en place par Jean-Louis Borloo début En même temps une Zone Franche Urbaine est créée sur les Minguettes pour faciliter la venue d entreprises et favoriser l emploi des habitants. Le GPV prévoit dans le cadre de la convention ANRU : L affirmation d une centralité avec la restructuration du pôle commercial et administratif de Figure 9 : une histoire mouvementée et porteuse de sens. Démolitions en 83 à Monmousseau. Phot F Guy Vénissy et la reconfiguration de Jean Cagne et de la place du marché ; De nouveaux développements autour de la ligne forte de transport en commun ; la mutation progressive des différents quartiers et l affirmation d un nouvel urbanisme à taille plus humaine : immeubles sur rue et îlots de taille restreinte ; la valorisation des axes de desserte interne aux Minguettes comme «la rue des écoles» ; une accroche renforcée avec le «Vieux Bourg» et un lien vers le quartier Max Barrel. Dès les premières opérations de démolition-reconstruction sont engagées sur le centre commercial de Vénissy, à la Darnaise, à Monmousseau, Edouard-Herriot et Démocratie de part et d autre de l avenue d Ochatz, ainsi qu à Armstrong. Sans bouleverser l organisation du grand ensemble, la mise en œuvre du projet urbain se traduit par des actions fortes, souvent spectaculaires, sur plusieurs points stratégiques du quartier : le renouvellement du commerce et du centre administratif (Zac de Vénissy) et d équipements rayonnant au-delà des Minguettes : construction d une école de musique, extension du cinéma Gérard Philippe, etc. ; le renouvellement du parc immobilier sur les quartiers évoqués et sur la Darnaise en prévoyant dans les cinq ans à venir : 705 logements détruits et 780 reconstruits in situ dont seulement 478 logements sociaux ; la création d une voie nouvelle au nord et la mise en place d un site propre TC ; Soit 229 millions d euros dont 33 pour les démolitions, 90 pour la construction neuve, 25 pour les aménagements et 15 pour les équipements. Du temps des politiques et des techniciens au temps des habitants Au regard de ces moyens importants mobilisés pour agir sur les infrastructures, l habitat et les équipements fédérateurs, la question de l accompagnement social et des dynamiques habitantes reste une question cruciale. Il reste un lien à construire entre, d une part, le temps des habitants, leurs attentes d un environnement de qualité, de sécurité et de convivialité et, d autre part, les perspectives de moyen et long termes que portent les pouvoirs publics et les professionnels de l urbain. La construction de ce lien est l affaire des élus locaux, mais aussi des membres de l équipe de terrain, des travailleurs sociaux, des éducateurs et des relais associatifs présents sur le quartier.

42 SAINT ETIENNE ZUP de MONTREYNAUD SAINT SAENS ANRU 2 @ Démolition Janequin HABITAT & METROPOLE youtube.com/watch?v=iOeXHsnMmZ8 @ le Logement Collectif* dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Archives ANRU / Rétro Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme / HLM Les actions de la Métropole en matière d'habitat www.youtube.com/watch?v=8JD_-j9mKp8 #ANRU les affiches de la renovation urbaine une Marianne des démolitions #HLM ... #Habitat & Métropole SEM #SaintEtienne Métropole le 1er opérateur de l'Habitat en métropole Stéphanoise .. twitter.com/Memoire2cite - A l'état initiale MONTREYNAUD devait etre Gigantesque , le projet complet ne çe fera pas ^^ c'etait la même chose pour Bergson du gigantisme à tout va , le saviez vous? moi oui ;) La tour plein ciel à Montreynaud va être détruite jeudi. Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk

À partir de l’analyse de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne, Rachid Kaddour montre que certaines tours de grands ensembles peuvent faire l’objet d’un système de représentations plus complexes que celui, dévalorisant, présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine. L’image de la tour est en France encore fortement attachée à celle du logement populaire, du fait notamment de la présence de ce type d’édifice dans les grands ensembles. Or, si l’on parle des tours d’habitat populaire depuis 2003, c’est essentiellement à propos des démolitions : l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) incite les bailleurs à détruire prioritairement dans les zones urbaines sensibles les immeubles les plus imposants, dont les tours les plus hautes. Mais l’image négative du « problème des banlieues » et de ses dysfonctionnements est-elle la seule associée aux tours d’habitat populaire ? Ne tend-elle pas à laisser dans l’ombre d’autres représentations attachées à ces édifices ?

Une réflexion sur la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne est, sur ces points, riche d’enseignements. Tenant une place prépondérante dans le paysage stéphanois, emblématique de l’image des grands ensembles, cette tour édifiée en 1972 est démolie en 2011. La constitution et l’analyse d’un corpus d’une dizaine d’images promotionnelles et artistiques (films, photographies de communication) la mettant en scène permet d’en établir une chronique. Cette dernière met en évidence un système de représentations complexe : tout au long de ses quarante ans d’histoire, l’édifice est en effet perçu comme symbole de modernité, emblème de grand ensemble en difficulté et monument dans le paysage stéphanois. Ces deux dernières représentations, l’une stigmatisée, l’autre valorisée, coexistent même lors des dernières années de la vie de l’édifice. Dans toutes ces représentations différenciées et concurrentes, la verticalité de l’édifice tient un rôle essentiel.

Acte 1 : la tour Plein-Ciel, symbole de modernité

L’image la plus ancienne identifiée date de 1970. Il s’agit d’un cliché de la maquette de la zone à urbaniser en priorité (ZUP) de Montreynaud, pris sur le stand de l’exposition « Saint-Étienne demain » de la Foire économique. Cette exposition vante les grandes opérations d’urbanisme en cours dans la ville, et vise à montrer « les transformations de la cité et son nouveau visage », afin de rompre avec la « légende de ville noire, industrielle et fixée dans le XIXe siècle » [1]. L’exposition fait partie d’une communication orchestrée par le maire Michel Durafour (1964‑1977). À partir de 1973, les reportages photographiques ou les films [2] mettent à l’honneur Montreynaud (jusqu’à 4 400 logements prévus) et en particulier sa tour Plein-Ciel (par l’architecte Raymond Martin), avec sa verticalité (18 niveaux), le château d’eau qui la coiffe et sa situation en rupture avec la ville ancienne. À Saint-Étienne comme ailleurs, les raisons de la réalisation de constructions si modernes durant les Trente Glorieuses relèvent en partie de la réponse donnée à la crise du logement et de la réorganisation industrielle du pays (fixation de la main-d’œuvre, industrialisation du BTP). Mais il faut aussi y voir la traduction physique d’un projet sociopolitique moderne porté par un État centralisateur et des pouvoirs publics puissants (Tomas et al. 2003 ; Dufaux et Fourcaut 2004 ; Veschambre 2011). Le pays est alors dans une période où les aspirations et idéologies portent vers la construction d’une nouvelle ère urbaine, avec ses ambitions (le bien-être, l’hygiène…), et en rupture avec les difficultés d’alors (le taudis, la maladie, l’individualisme…). Le logement, jusqu’ici inconfortable et insuffisant, devient l’un des axes majeurs d’intervention : plus de huit millions d’unités sont construites durant la période.

La forme de ces logements se doit d’être aussi moderne que le projet. De grands noms et une nouvelle génération d’architectes sont mobilisés. Ceux-ci dessinent des formes géométriques épurées et, dans les opérations importantes, les évolutions techniques leur permettent de multiplier les signaux que sont les longues barres ou hautes tours autour desquelles se structurent les autres immeubles.

Saint-Étienne, ville industrielle durement frappée par la crise du logement, est exemplaire du mouvement. Les grands ensembles s’y multiplient. Implantés sur des sommets de collines aux entrées de la ville, ils doivent signifier le renouveau. Montreynaud, « nouvelle petite ville à part entière » [3], joue de ce point de vue un rôle clé. Sa tour, en sommet de colline et dont le château d’eau est illuminé la nuit, en est l’emblème, un « symbole de la modernité » [4]. La tour doit son nom au fait de proposer « des appartements en plein-ciel » [5], et l’on peut voir dans cette dénomination une valorisation de la verticalité, à la fois comme source d’oxygène et de lumière, mais aussi comme signal urbain.

Acte 2 : la tour Plein-Ciel, symbole d’un grand ensemble en difficulté

Si l’on classe chronologiquement le corpus d’images identifiées, la tour Plein-Ciel ressurgit significativement dans les champs de la communication institutionnelle et des arts au tournant des années 2000‑2010. Dans la littérature, l’intrigue de la saga Les Sauvages de Sabri Louatah débute à Saint-Étienne, et la tour Plein-Ciel en est un cadre important :

« La tour Plein-Ciel se dressait avec une majesté sinistre au sommet de la colline de Montreynaud […]. À l’aube du XXIe siècle, sa démolition avait été plébiscitée par les riverains […]. La célèbre tour au bol était visible depuis la gare en arrivant de Lyon, et beaucoup de Stéphanois la considéraient […] comme le point doublement culminant de la ville : du haut de ses soixante-quatre mètres qui dominaient les six autres collines mais aussi en tant qu’emblème, d’un désastre urbain éclatant et d’une ville résignée à la désindustrialisation » (Louatah 2011, p. 89).

Cette description exprime bien la situation dans laquelle la tour se trouve à la rédaction du roman : en attente de démolition. En 2011, les photographies de Pierre Grasset (voir un exemple ci-dessous), missionné par la ville, montrent l’édifice moribond. Comment la tour Plein-Ciel a-t-elle pu passer de symbole de modernité à « emblème d’un désastre urbain » condamné à la démolition ? Tout d’abord, une partie des équipements de la ZUP et la moitié seulement des logements sont réalisés, du fait de prévisions démographiques non atteintes (Vant 1981 ; Tomas et al. 2003). L’inachèvement accentue les désagréments de la situation à six kilomètres du centre, derrière des infrastructures lourdes. Ensuite, tout au long des années 1980 et 1990, la population de Montreynaud se paupérise (départ des plus aisés vers la propriété, montée du chômage) et « s’ethnicise », avec pour effet, suivant des mécanismes analysés ailleurs (Tissot 2003 ; Masclet 2005), que le regard porté sur elle change : dans les discours politiques et la presse, Montreynaud acquiert l’image d’un quartier dangereux. Dès lors, le quartier entre dans les réhabilitations puis la rénovation [6], mais sans effet important sur la vacance, la pauvreté, l’échec scolaire, la délinquance ou les discriminations. Pour de nombreux Stéphanois, il devient un « là‑haut » [7] relégué.

La tour devient le symptôme visible de cette dégradation. Des rumeurs se diffusent dès les années 1970 sur sa stabilité et l’isolation du château d’eau [8]. Dix ans après sa livraison, seuls 50 des 90 appartements sont vendus. Cette vacance conduit à l’aménagement d’un « foyer de logements » pour personnes dépendantes psychiatriques qui accentue l’image d’un quartier de relégation. La gestion difficile du foyer et les problèmes financiers d’une partie des propriétaires amènent à classer la copropriété comme « fragile » en 2002. Une étude indique que la démolition « aurait un impact positif sur la requalification du parc de logements du quartier et permettrait également de promouvoir un changement d’image du site » [9]. Le dernier habitant est relogé fin 2008.

Acte 3 : la tour Plein-Ciel, monument symbole de Saint-Étienne

D’autres images du corpus indiquent toutefois que, à partir des années 2000, l’image stigmatisée de la tour Plein-Ciel comme emblème d’un grand ensemble en difficulté entre en tension avec une autre image plus valorisante d’édifice symbole de Saint-Étienne. En en faisant l’un des théâtres stéphanois de sa saga, Sabri Louatah reconnaît à la tour Plein-Ciel une place particulière dans la ville. Cette représentation se retrouve, de manière beaucoup plus consciente et militante, dans d’autres productions artistiques durant les années 2000. La tour est notamment représentée sur les affiches du festival Gaga Jazz. Si le festival se veut d’ampleur régionale, son nom montre un ancrage stéphanois – le « gaga » désigne le parler local. Le choix d’identité visuelle va dans le même sens : il s’agit « d’utiliser l’image d’un bâtiment symbole à Saint-Étienne » [10]. Pour les graphistes, la tour s’impose, parce qu’elle est « un monument connu de tous les Stéphanois ». Un monument qui a les honneurs d’une carte postale en 1987 [11], et qui, comme il se doit, est abondamment photographié. Jacques Prud’homme, par exemple, la montre sur plusieurs sténopés visibles sur son blog [12]. Pour lui aussi, la tour est l’un des « symboles de Saint-Étienne ». Pourquoi la tour Plein-Ciel a-t-elle pu être ainsi considérée comme « un monument ancré dans le paysage stéphanois » [13] ? La combinaison peut-être unique en France d’une tour d’habitation à un château d’eau en fait un édifice singulier. Couplée avec son implantation en sommet de colline, cette singularité fait de la tour un point de repère important pour les Stéphanois, mais aussi pour les nombreux supporters de l’AS Saint-Étienne qui se rendent au stade, dont elle est voisine. D’ailleurs, la tour est utilisée comme édifice emblème de la ville sur au moins un autocollant et un tifo de supporters, aux côtés des symboles miniers (chevalement, « crassiers ») et du stade Geoffroy-Guichard.

Cette représentation faisant de la tour un « monument » aurait pu sauver l’édifice, suivant un mécanisme, classique dans l’histoire du patrimoine, de défense devant une menace de démolition. De nombreux Stéphanois réagissent, et, pour l’association Gaga Jazz, « les affiches et flyers invitant les Stéphanois aux concerts de jazz font aussi office d’actes de revendication pour la conservation ». La nouvelle équipe municipale socialiste de Maurice Vincent, élue en 2008, reconnaît que la tour « représente un symbole » [14]. Elle soumet en 2010 au vote des habitants de Montreynaud deux possibilités : développer la valeur et la fonction de repère de la tour en la transformant en « symbole artistique de la ville de Saint-Étienne » [15] via l’intervention d’un plasticien, ou bien la démolir et aménager un parc : 71 % des votants se prononcent pour la démolition, soit 230 personnes sur les 318 votants. Les défenseurs de la conservation expriment un double regret : l’ouverture du vote aux seuls habitants de Montreynaud, et la très faible mobilisation de ces derniers.

La démolition de la tour a lieu le 24 novembre 2011. Son foudroyage la met une dernière fois sous les projecteurs des nombreux appareils audiovisuels présents. Les images produites s’ajoutent à celles existantes, et constituent autant de traces d’un immeuble dont il n’en reste plus aucune sur le terrain.

Cette fin dramatique donne à cette chronique des allures de représentation théâtrale, en trois actes : naissance puis mort de l’édifice, avec un ultime soubresaut sous la forme d’une tentative vaine de sauvetage au nom du patrimoine. C’est une troisième définition du terme de représentation qui est mobilisée dans cette conclusion. Ce sont en effet des représentations, en images et en mots, qui ont permis de constituer cette chronique de la tour. Cette dernière révèle que trois représentations mentales sont associées à l’édifice et à sa verticalité : pour la puissance publique ayant commandé sa réalisation et pour les premiers résidents, la tour est un symbole de modernité ; pour une partie des Stéphanois, mais aussi pour les acteurs ayant décidé sa démolition, elle est l’emblème d’un grand ensemble stigmatisé ; et enfin, pour d’autres Stéphanois, habitants de Montreynaud ou artistes entre autres, la tour est un objet phare et patrimonial dans le paysage de Saint-Étienne.

Aux côtés, par exemple, de la Tour panoramique à la Duchère (à Lyon), qui a été profondément rénovée, cette mise en évidence de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel permet d’expliciter que la verticalité dont nos villes ont hérité, tout du moins celle présente dans les grands ensembles, fait l’objet d’un système de représentations complexe et en tout cas plus varié que celui présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine.

Bibliographie Dufaux, F. et Fourcaut A. (dir.). 2004. Le Monde des grands ensembles, Paris : Créaphis.

Louatah, S. 2011. Les Sauvages, tome 1, Paris : Flammarion–Versilio.

Masclet, O. 2005. « Du “bastion” au “ghetto”, le communisme municipal en butte à l’immigration », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 159, p. 10‑25.

Tissot, S. 2003. « De l’emblème au “problème”, histoire des grands ensembles dans une ville communiste », Les Annales de la recherche urbaines, n° 93, p. 123‑129.

Tomas, F., Blanc, J.-N. et Bonilla, M. 2003. Les Grands Ensembles, une histoire qui continue, Saint-Étienne : Publications de l’université de Saint-Étienne.

Vant, A. 1981. Imagerie et urbanisation, recherches sur l’exemple stéphanois, Saint-Étienne : Centre d’études foréziennes.

Veschambre, V. 2011. « La rénovation urbaine dans les grands ensembles : de la monumentalité à la banalité ? », in Iosa, I. et Gravari-Barbas, M. (dir.), Monumentalité(s) urbaine(s) aux XIXe et XXe siècles. Sens, formes et enjeux urbains, Paris : L’Harmattan, p. 193‑206.

Notes

Extraits tirés du film Saint-Étienne, on en parle (Atlantic Film, 1970) associé à l’exposition.

Dont Les grands travaux à Saint-Étienne, ville de Saint-Étienne, 1974.

Brochure publicitaire Montreynaud, Saint-Étienne, résidence les Hellènes, non daté.

Propos tenus par un habitant installé dès l’époque.

Brochure publicitaire Des appartements en plein-ciel. La tour de Montreynaud, non daté.

Avec, dans un premier temps, le grand projet de ville (GPV) en 2001, puis la convention avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) en 2005.

Expression régulièrement entendue lors des entretiens.

« Le château d’eau : mille m³ qui ne fuiront pas », La Tribune, 17 novembre 1978, p. 14.

Lettre d’information aux habitants de Montreynaud, ville de Saint-Étienne, mai 2003.

Entretien avec Damien et Sébastien Murat (DMS photo), graphistes.

] « Saint-Étienne – le quartier de Montreynaud », en dépôt aux archives municipales de Saint-Étienne, Voir aussi le blog participatif 42 Yeux : 42yeux.over-blog.com/categorie-11117393.html.

Source : « Tour Plein-Ciel : rayonner ou s’effacer », La Tribune–Le Progrès, 4 février 2009, p. 11.

Propos de l’adjoint à l’urbanisme, « Tour Plein-Ciel : rayonner ou s’effacer », op. cit., p. 11.

@ FOREZ INFOS : Le 24 novembre 2011, à 10h45, le célèbre immeuble "Plein Ciel" de Montreynaud, qualifié tour à tour de tour-signal, phare de Saint-Etienne, tour de Babel et tour infernale a été foudroyé. Trois points d'observation étaient proposés pour ne rien manquer du "pestacle": rue Gounod, rue Bizet et sur le parking du centre commercial où une foule considérable s'était pressée, armée de portables et d'appareils photos pour immortaliser cet événement "exceptionnel". De nombreux policiers, pompiers, CRS et volontaires de la Sécurité Civile avaient été déployés pour sécuriser le périmètre. Au total, environ 300 personnes. Un hélicoptère survolait la colline. Un premier coup de sirène, à 10 minutes du tir, a retenti puis trois autres, brefs, et enfin le compte à rebours de cinq secondes suivi d'un grand "boom" et d'un nuage de poussière. Le chantier de démolition, confié au groupement GINGER CEBTP Démolition / Arnaud Démolition, avait débuté en juin 2010. Après la phase de désamiantage, les matériaux de l'immeuble (bois, béton, ferraille...) avaient été recyclés puis les murs porteurs affaiblis et percés pour accueillir les charges explosives. Le jour du tir, des bâches de protection avaient été disposées, ainsi que des boudins remplis d'eau pour atténuer la dispersion des poussières. A l'espace Gounod, qui accueillait les personnes évacuées dès 8h du périmètre de sécurité, la régie de quartier, l'AGEF, le collège Marc Seguin proposaient des expositions et diverses animations. L'ambiance était folklorique. Maurice Vincent, accompagné de la préfète de la Loire, Fabienne Buccio, et Pascal Martin-Gousset, Directeur Général Adjoint de l'ANRU, s'est exprimé devant un mur de graffitis haut en couleur sur lequel on pouvait lire "Morice tu vas trop loin" (sic), "Moreno en force" (sic) ou encore "Morice tu nous enlève une partie de notre enfance (sic)".

" Je suis parfaitement conscient que cette destruction renvoie à l'enfance, à la jeunesse pour certains des habitants et que ce n'est pas forcément un moment gai", a déclaré le sénateur-maire. Mais de souligner: "C'est de la responsabilité politique que j'assume que d'indiquer la direction de ce qui nous paraît être l'intérêt général."

A la place, il est prévu un espace vert avec des jeux pour enfants et un belvédère. Les premières esquisses du projet doivent être présentées au premier semestre 2012. Rappelons que les habitants du quartier - et seulement eux - avaient été invités le 27 juin 2009 à se prononcer sur le devenir de la tour. L'option de la démolition avait été retenue par 73% des 319 votants. " L'espace public à créer le sera avec la participation des usagers", soulignaient à l'époque M. Vincent et F. Pigeon, son adjoint à l'urbanisme. Ce vieux sage venu en bus, qui regrettait d'avoir manqué la démolition de la Muraille de Chine, nous avait dit simplement: " Il vaut mieux voir ça qu'un tremblement de terre." Et une jeune fille du quartier, inénarrable : " La vérité ! ça fait un trou maintenant. On dirait qu'ils nous ont enlevé une dent !"

L' architecte de l'immeuble "Plein Ciel" fut Raymond Martin, également architecte en chef de la Zone à Urbaniser en Priorité de Montreynaud/Nord-Est et Stéphanois . Celle-ci avait été créée par un arrêté ministériel le 11 mars 1966. Sur 138 hectares, afin de rééquilibrer la ville au nord et prendre le relais du grand ensemble Beaulieu-La Métare, il était prévu initialement d'y accueillir de 13 à 15 000 habitants. Le programme portait sur la création de 3300 logements dont 300 à 500 maisons individuelles. Les logements restants, collectifs, étant composés d'immeubles en copropriété et, pour les deux tiers, d'HLM. voir sur la toile d'un tifo, stade Geoffroy Guichard.

L'aménagement fut concédé fin 1967 à la Société d'Economie Mixte d'Aménagement de Saint-Etienne (SEMASET), initiée en 1963 (municipalité Fraissinette) et constituée en 1965 (municipalité Durafour). En 1970, la SEMSET ajoutait d'abord 600 logements supplémentaires. Peu à peu, le programme de la ZUP fut porté à 4400 logements. Il prévoit aussi de nombreux équipements tels que crèche et halte-garderies, gymnases, centre social et centres commerciaux, deux collèges, huit groupes scolaires. Dans un entretien accordé au Dauphiné Libéré (7 août 1967), Martin expliquait vouloir créer à Montreynaud "une sorte de petite ville agréable à habiter, plutôt qu'un quartier excentré sans âme", avec des "magasins littéralement noyés dans la verdure" et des "voitures qui rouleront sur des rampes souterraines" ! Il indiquait que les travaux allaient débuter en 68 et durer 6 six ans. " Nous commencerons par le plateau central qui comportera 1800 logements répartis dans des immeubles relativement peu élevés, la plupart de 5 ou 6 étages, et une tour pour donner la ligne verticale."

S'agit-il de LA tour ou de cet autre immeuble, baptisé "Les Héllènes" sur un prospectus de l'époque, futur "Le Palatin", près d'un forum digne de l'Atlantide ? Les travaux, en tout cas, ne débutèrent vraiment, semble-t-il, qu'en 1970 d'après un mémoire consultable aux archives municipales (fonds de l'association "Vitrine du quartier" de Montreynaud). On y lit aussi, à travers le témoignage d'un ouvrier qui travailla sur les premiers immeubles, que le premier en date aurait été la tour "Plein Ciel" elle -même. Ce qui lui vaudrait bien son appellation de "tour-signal" qu'on retrouve dans divers documents. Mais qui interroge. D'après la brochure publiée par la Ville de Saint-Etienne à l'occasion de la démolition, sa construction n'aurait démarré qu'en 1972. Le problème, c'est que s'il existe une masse considérable de documentation sur la ZUP, on a trouvé à ce jour peu de choses sur la tour elle-même, à moins d'avoir mal cherché. Elle aurait été inaugurée en 1974 par la CIVSE, le promoteur, mais sans avoir la date exacte, nos recherches dans la presse locale, au hasard, n'ont rien donné. Il y a peut-être une explication. Le château d'eau aurait été construit d'abord et les habitations ensuite.

voir les Flyers de l'association "Gaga Jazz"

Le mémoire en question précise que Montreynaud devait bénéficier d'une "révolution technologique", à savoir la construction par éléments, le préfabriqué, plus rapide et rentable, les éléments d'immeuble étant désormais construits en usine à Andrézieux... Reste que d'après François Tomas, fin 1972, 1897 logements seulement, pour n'en rester qu'aux logements, avaient été construits, et 2839 en 1977 (La création de la ZUP de Montreynaud, chronique d'un échec, in Les grands ensembles, une histoire qui continue, PUSE 2003). On renvoie le lecteur qui voudrait en savoir plus sur l'histoire de la ZUP, ses déboires, la crise économique, l'aménagement de Saint-Saens et Chabrier (1981), à cet ouvrage, à André Vant (La politique urbaine stéphanoise), aux archives, de la SEMASET notamment, et à la presse, de l'année 74 en particulier.

Ce qui nous intéresse, c'est la tour, photographiée un nombre incalculable de fois. Le mémoire, toujours (le nom de l'auteur et l'année de rédaction nous sont inconnus), évoque des rumeurs, à son sujet, dès ses premières années : "On sait que le côté spectaculaire des travaux de Montreynaud alimente les rumeurs, voire les peurs collectives.... La Tour Arc-en-Ciel (sic) s'enfonce... La vasque fuit et inonde les habitants... Face à ces bruits, certains disent que ce n'est vrai, d'autres que c'est faux et qu'il ne faut pas y croire. Mais il y a parfois des vérités intermédiaires, du moins des indices réels qui donnent à penser... Ainsi, il y a bien eu des infiltrations mais seulement à proximité des réservoirs intermédiaires à édifiés au pied de la tour. De l'eau de ruissellement risquait d'atteindre les conteneurs d'eau potable et les transformateurs électriques. La Ville assigne les entreprises en malfaçon devant le tribunal administratif de Lyon en octobre 1975. Des experts sont désignés et l'affaire se termine par un procès-verbal de conciliation prévoyant le partage des travaux de remise en état, qui s'élèvent à 66000 francs, entre l'entreprise générale et l'entreprise de maçonnerie."

voir le Graffiti, Restos du coeur, Chavanelle

Un article de 1978, paru dans La Tribune-Le Progrès, évoque le château d'eau, "cette belle oeuvre de la technique humaine (...) objet depuis sa naissance de la risée des gens". " Soixante-cinq mètres, 1000 m3 de contenance, le château d'eau de Montreynaud coiffant la tour de son dôme renversé s'élance orgueilleusement tout en haut de la colline, superbe perspective des temps modernes. Il rassemble à ses pieds, aux quatre points cardinaux le vaste océan de béton de toute la ZUP dont il est devenu un symbole face à l'agglomération stéphanoise. Le soir, illuminé, il brille tel un phare dans la nuit, accrochant les regards à plusieurs km à la ronde."

On tour, "Montreynaud la folie", sac de collégien (Terrenoire)

L'article se fait l'écho des rumeurs. On dit qu'il oscille par grand vent, géant aux pieds d'argile, que son réservoir fuit. Et l'article d'expliquer que l'oscillation (qui pour certains prendrait des allures inquiétantes) "est tout à fait normale en raison de la hauteur de l'édifice" mais que son pied est fiché à huit mètres dans un sol rocheux. Quant au réservoir, il ne fuit pas. "Si l'eau en coule parfois, c'est tout simplement de l'eau de pluie qui s'écoule paisiblement par des gargouillis". L'alimentation de la ZUP provient d'un réservoir de 10 000 m3 situé au Jardin des plantes et dont l'eau est amenée, par une conduite de 600 mm, dans des réservoirs de 2000 m3 au pied de la colline. Une station de pompage refoule ensuite l'eau au château de la tour qui alimente à son tour la ZUP. Ce château, en béton armé, n'est pas collé à la tour mais en est désolidarisé. Son fût a 3,50 mètres de tour de taille et la vasque, à laquelle on peut accéder aussi par une échelle de 300 barreaux, 21 mètres de diamètre. Par la suite, une antenne, l'antenne de M'Radio, y sera plantée. Haute d'une dizaine de mètres, elle était fixée par des haubans. Différents émetteurs d'entreprises de télécommunication viendront la rejoindre.

Concernant les appartements, dès 1974, évoquant une "psychose de la tour", Loire Matin écrit que seulement 20 logements ont trouvé preneur. " Avec les difficultés sociales qui apparaissent dans les grands ensembles au début des années 80, la commercialisation devient difficile: 40 logements restent invendus", indique la Ville de Saint-Etienne. Loire Matin encore, dans un article de 1987 - la CIVSE ayant depuis déposé le bilan - revient sur le cas de cette "tour infernale (...) droite comme un i (...) symbole de tout un quartier" et l' "une des premières visions que l'on a de Saint-Etienne". Les prix sont certes attractifs mais "de plus en plus de gens désirent, s'ils doivent acheter, posséder une maison bien à eux". Ils fuient les grands ensembles. Qui plus est au coeur d'un quartier qui jouit d'une mauvaise réputation.

voir le Projet de Marc Chopy youtu.be/OoIP7yLHOQM

Un autre article, de 1995, indique qu'une dizaine d'appartements sont en vente et qu'un F3 coûte moins de 100 000 francs. Quelques années auparavant, un nombre important d'appartements inoccupés avaient été rachetés et transformés en studios. Gérés par une SCI, ils furent loués à des personnes âgées, accompagnée par une association, "Age France", à une population en proie à des problèmes sociaux ou de santé mais dont l'état ne nécessitait pas d'hospitalisation totale. " La présence de ces locataires ne semble pas du meilleur goût aux yeux de certains copropriétaires", relevait le journaliste. On retrouve ces locataires cinq ans plus tard dans un article intitulé "Les oubliés de la tour". Une soixantaine d'hommes et de femmes "de tous âges, soit handicapés mentaux, soit physique (...) certains placés ici par l'hôpital de Saint-Jean-Bonnefonds" et secourus par le Secours catholique, vivent alors dans la tour. C'est aussi à cette époque que l'artiste Albert-Louis Chanut avait son atelier au pied de l'immeuble.

Le sort de la tour se joua dans les années 2000. A l'aube du XXIe siècle, le 30 décembre 2000, un incendie se déclare dans un de ses étages, mettant en évidence des problèmes de sécurité. De 2001 à 2003, une commission de plan de sauvegarde valide le scénario de démolition, inscrit dans la convention ANRU en avril 2005. Le rachat des logements et le relogement des locataires débute cette même année, pour s'achever en 2009. Il restait deux familles en 2008

En février 2009, lors d'un conseil municipal, l'adjoint à l'urbanisme déclarait: " La destruction de la fonction d'habitation de la tour est un point acté sur lequel nous ne reviendrons pas. Cette tour n'a plus vocation à être habitée. Cela passe donc forcément par une démolition au moins partielle. Ce principe étant posé, faut-il détruire la structure de la tour ou, au contraire, essayer de trouver une solution pour intégrer sa silhouette dans le paysage urbain ? J'ai déjà abordé la question à l'occasion d'un conseil municipal au mois de juin. Nous avions précisé que la tour de Montreynaud constitue un édifice marquant dans le paysage urbain de Saint-Etienne. C'est un point de repère pour celles et ceux qui habitent Montreynaud, mais aussi pour celles et ceux qui passent à Saint-Etienne. Elle est donc remarquée et remarquable par l'ensemble des personnes que nous côtoyons, qu'il s'agisse de simples passants, d'habitants de Saint-Etienne ou d'urbanistes de renom. Il est important de préciser que nous ne prendrons pas seuls la décision. Nous allons sans doute aboutir à deux possibilités : une destruction totale de cet édifice ou une destruction partielle. Dans tous les cas, il sera mené un travail de concertation par M. Messad, en qualité d'élu référent du quartier, et par Mme Perroux, en qualité d'adjointe sur les questions de démocratie participative. C'est donc par une consultation des habitants de Montreynaud que nous trancherons sur la base de deux projets qui seront présentés et chiffrées.Toutes ces questions seront tranchées à l'été 2009. Par ailleurs, puisque vous citez mes propos, je voudrais les contextualiser et citer M. le Maire qui était intervenu au même moment et qui disait : « Nous pensons qu'il faut imaginer, à la place de la tour, un espace qui fasse le plus grand consensus avec les habitants, qui marque une évolution, un renouvellement du quartier ». C'est là un point extrêmement important. Il n'est pas contradictoire d'envisager une mutation du quartier et que cette tour ne soit plus habitée, avec l'idée consistant à en conserver une trace sous une forme ou sous une autre, en conservant sa silhouette ou en envisageant un oeuvre d'art se substituant à cet édifice..."Implosion Tour Plein Ciel Montreynaud Saint-Etienne

www.youtube.com/watch?v=6afw_e4s1-Y - www.forez-info.com/encyclopedie/traverses/21202-on-tour-m... -

La tour Plein Ciel à Montreynaud a été démolie le jeudi 24 novembre 2011 à 10h45. youtu.be/ietu6yPB5KQ - Mascovich & la tour de Montreynaud www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE -Travaux dalle du Forum à Montreynaud Saint-Etienne www.youtube.com/watch?v=0WaFbrBEfU4 & içi www.youtube.com/watch?v=aHnT_I5dEyI - et fr3 là www.youtube.com/watch?v=hCsXNOMRWW4 -

@ LES PRESSES

St-Etienne-Montreynaud, Historique de la Zup,

1954 et 1965 : Saint-Etienne, ravagée par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale, et surnommée "capitale des taudis", est alors en manque de logements (50% de la population vit dans un logement de moins de 1 pièce !), tandis que sa population augmente d'année en année grâce aux activités industrielles. De ce fait, le premier projet (expérimental) de grands ensembles voit le jour : Beaulieu. Il fournit des dizaines de logements avec tout le confort moderne : c'est un succès.

En 1965, il faut toujours et encore plus de logements : le projet de la Muraille de Chine naît, avec 450 logements de créés (plus grande barre d'habitation d'Europe !). Cette barre est finalement dynamitée le 27 mai 2000 (voir vidéo sur YouTube).

Années 1970 : Saint-Etienne est toujours en manque de logements, certains des immeubles du XIXe siècle étant vétustes. Un énorme projet voit lui aussi le jour : Montreynaud, sur la colline éponyme du nord-est de la ville, encore vierge (on y chassait même !). 22 000 prsonnes peuvent alors être logées dans ces nouveaux grands ensembles. L'architecte Raymond Martin dessine les plans de la majorité des bâtiments, dont ceux de la tour Plein Ciel. La construction débute, la tour est achevée en 1972. Cette dernière surplombe désormais le bassin stéphanois du haut de ses 63 m (92 avec l'antenne). Les appartements sont plutôt grands, de nombreux cadres emménagent dedans. Néanmoins, le choc pétrolier de 1973 a un effet notoire : 45 % des logements ne sont pas vendus.

Au fil des années, le quartier prend mauvaise image, les habitants de la tour et des barres qui en ont les moyens quittent le quartier.

30 décembre 2000 : un incendie se déclare au 11e étage, les pompiers montreront par la suite certaines anomalies dans le bâtiment. La tour se dépeuple peu à peu.

2002 : première évocation de la possible démolition de la Tour, symbole du quartier, qui n'est plus rentable et vétuste.

La démolition est prévue pour 2008.

27 juin 2009 : la nouvelle municipalité décide d'un référendum auprès des habitants du quartier, pour décider de l'avenir de la Tour. De nombreux projets sont évoqués, bien sûr la démolition, mais aussi la transformation en oeuvre d'art, la création d'un restaurant panoramique et même d'un hôtel de police. 73% des personnes ayant voté décident de la démolir : le destin de la Tour Plein Ciel est désormais scellé ...

2009-2011 : la Tour est démantelée et surtout désamiantée.

24 novembre 2011 : à 10h47, la Tour Plein Ciel est foudroyée devant 1000 personnes environ (vidéo disponible sur YouTube). Elle s'effondre, avec sa célèbre coupole tout en élégance en quelques secondes. Puis, elle sert de terrain d'entraînement à 120 pompiers du département, comme lors d'un séisme. Maintenant, l'emplacement de la Tour est un espace vert.

Particularités de cette Tour :

- Visible de quasiment tout le territoire stéphanois

- Sa coupole sur le toit qui n'est ni une soucoupe volante ni un le lieu de tournage de Rencontres du 3e type ;)

Une matinée pour tourner une page, celle de quarante ans d'histoire. Une histoire pour la tour Plein Ciel et ses 18 étages perchés sur la colline de Montreynaud, à Saint-Etienne. Drôle d'histoire.

En 1970 elle est construite par l’architecte Raymond Martin comme une tour de Babel un peu pharaonique qui doit symboliser le renouveau de la ville noire. Mais l’édifice tombe rapidement en désuétude. Il faudra attendre 2009 et un référendum pour officialiser sa destruction. Des histoires pour les habitants de Montreynaud, qui pour certains sont nés et ont grandi à l’ombre de cette tour et de son château d’eau. « Un bol de couscous qui nous rappelait qu’ici c’était chez nous », témoigne joliment Sarah, agrippée au bras de son amie, qui ne cache pas son émotion alors que la tour est sur le point d’être démolie. Elles évoquent leurs souvenirs d’enfance. « Pour nous c’était plus qu’un monument. On passait tout notre temps dans cette tour quand on était petites. Le dentiste, le docteur, les chasses à l’homme… C’était aussi un point de repère, c’était le charme de Montreynaud. »

Pour Imane, 22 ans, « c’est le symbole de Montreynaud qui disparaît. Quand on était à Saint-Etienne, on se repérait grâce à la tour. C’était le seul quartier qui ait un symbole très visible. » A l’intérieur du gymnase Gounod, c’est l’effervescence. 650 personnes, habitant les bâtiments voisins, ont été évacuées le matin même. Elles regagneront leurs logements aux alentours de midi. En attendant, on boit un café, on mange des croissants, on échange sur ce qui apparaît à tous comme un « événement ». La démolition de la tour Plein Ciel n’est pas loin de concurrencer en termes de popularité une rencontre de l’ASSE, à tel point que la Ville a installé un écran géant dans le gymnase afin de savourer au plus près le spectacle. Les images sont rediffusées en boucle. Le film défile au ralenti. Celui de cette tour qui s’effondre en une poignée de secondes, laissant derrière elle un grand nuage de fumée et des tonnes de gravats.

Un pas franchi dans la rénovation urbaine du quartier

Plus loin un groupe de jeunes garçons s’emportent : « Pourquoi ils démolissent la tour, c’est pas bien ! C’est depuis qu’on est né qu’on la connaît, c’est notre emblème, notre symbole ! Elle est grande en plus, 65 m de haut ! Mais qu’est-ce qu’ils vont faire à la place ? Un parc ? Mais ils vont tout laisser pourrir. A Montreynaud, à chaque fois qu’ils mettent un parc il est pété ! ». Dans ce quartier à forte mixité sociale, où l’on ne manie pas la langue de bois, quelques rares habitants font figure d’exception, et se réjouissent : « Elle tombait en morceaux, c’était pitoyable, lâche G. Je ne comprends pas quand j’entends parler d’emblème, de symbole. Quel emblème ? C’était un immeuble insalubre. Depuis 29 ans, on a vue sur cette tour depuis notre salon. Je peux vous dire que ces derniers temps on ne se sentait pas en sécurité. » Pour G., la démolition de la tour Plein ciel peut participer d’un futur embellissement de Montreynaud. C’est un pas franchi dans la rénovation urbaine du quartier, comme le souligne Pascal Martin Gousset, directeur général adjoint de l’Anru (Agence nationale de la rénovation urbaine). « L’enjeu ce n’est pas la démolition d’un bâtiment mais la reconstruction d’un quartier. Cette forme de bâtiment sur un site excentré n’était pas forcément adaptée à la demande. 40 logements n’ont jamais été vendus sur les 90. Or lorsqu’un immeuble ne correspond plus à une demande, il ne faut pas s’acharner. » Pour Pascal Martin Gousset, ni la transformation de la tour en objet d’art urbain ni sa rénovation n’ont été sérieusement envisagées. « Il y a un attachement psychologique qui est humain mais il faut vivre avec son temps. La rénovation aurait coûté trop cher. » La restructuration de Montreynaud devrait se poursuivre conformément aux plans de l’Anru. Le coût global de la rénovation urbaine sur le quartier se porte à 106 M€.

  

www.twitter.com/Memoire2cite LES GRANDS ENSEMBLES @ Bien qu’ils échappent à une définition unique, les grands ensembles sont ty-piquement des ensembles de logement collectif, souvent en nombre impor-tant (plusieurs centaines à plusieurs milliers de logements), construits entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1970, marqués par un urba-nisme de barres et de tours inspiré des préceptes de l’architecture moderne.

Ces grands ensembles, dont plusieurs centaines ont été construits en France, ont permis un large accès au confort moderne (eau courante chaude et froide, chauffage central, équipements sanitaires, ascenseur…) pour les ouvriers des banlieues ouvrières, les habitants des habitats insalubres, les rapatriés d’Algérie et la main-d’oeuvre des grandes industries.

Ils se retrouvent fréquemment en crise sociale profonde à partir des années 1980, et sont, en France, l’une des raisons de la mise en place de ce qu’on appelle la politique de la Ville.

Définition

Il n’y a pas de consensus pour définir un grand ensemble.

On peut toutefois en distinguer deux :

• Selon le service de l’Inventaire du ministère de la Culture français, un grand ensemble est un «aménagement urbain comportant plusieurs bâtiments isolés pouvant être sous la forme de barres et de tours, construit sur un plan masse constituant une unité de conception. Il peut être à l’usage d’activité et d’habitation et, dans ce cas, comporter plusieurs centaines ou milliers de logements. Son foncier ne fait pas nécessairement l’objet d’un remembrement, il n’est pas divisé par lots ce qui le différencie du lotissement concerté».

• Selon le «géopolitologue» Yves Lacoste, un grand ensemble est une «masse de logements organisée en un ensemble. Cette organisation n’est pas seulement la conséquence d’un plan masse; elle repose sur la présence d’équipement collectifs (écoles, commerces, centre social, etc.) […]. Le grand ensemble apparaît donc comme une unité d’habitat relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiée en un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements».

Le géographe Hervé Vieillard-Baron apporte des précisions : c’est, selon lui, un aménagement en rupture avec le tissu urbain existant, sous la forme de barres et de tours, conçu de manière globale et introduisant des équipements règlementaires, comportant un financement de l’État et/ou des établissements publics. Toujours selon lui, un grand ensemble comporte un minimum de 500 logements (limite fixée pour les Zone à urbaniser en priorité (ZUP) en 1959). Enfin, un grand ensemble n’est pas nécessairement situé en périphérie d’une ag-glomération.

Comme on le voit ci-dessus, la détermination d’un seuil de logements peut être débattue. Les formes du grand ensemble sont assez récurrentes, inspirées (ou légitimées) par des préceptes de l’architecture moderne et en particulier des CIAM : ils se veulent une application de la Charte d’Athènes4. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une application directe des principes de Le Corbusier. Ils sont aussi le fruit d’une industriali-sation progressive du secteur du bâtiment et, notamment en France, des procédés de préfabrication en béton.

Histoire

La Cité de la Muette à Drancy, construite par Eugène Beaudouin, Marcel Lods et Jean Prouvé entre 1931 et 1934 pour l’Office public HBM de la Seine, est traditionnellement considérée comme le premier grand en-semble en France. Elle est même à l’origine du terme de «grand ensemble» puisque c’est ainsi que la désigne pour la première fois Marcel Rotival dans un article de l’époque6. Cette cité, initialement conçue comme une cité-jardin, se transforme en cours d’étude en un projet totalement inédit en France, avec ses 5 tours de 15 étages et son habitat totalement collectif. Cependant, cette initiative reste sans lendemain du moins dans l’immédiat.

Après la Seconde Guerre mondiale, le temps est à la reconstruction et la priorité n’est pas donnée à l’habitat. Le premier plan quinquennal de Jean Monnet (1947-1952) a avant tout pour objectif la reconstruction des infrastructures de transport et le recouvrement des moyens de production. Par ailleurs, le secteur du bâtiment en France est alors incapable de construire des logements en grande quantité et rapidement : ce sont encore de petites entreprises artisanales aux méthodes de constructions traditionnelles.

Les besoins sont pourtant considérables : sur 14,5 millions de logements, la moitié n’a pas l’eau courante, les 3/4 n’ont pas de WC, 90 % pas de salle de bain. On dénombre 350 000 taudis, 3 millions de logements surpeu-plés et un déficit constaté de 3 millions d’habitations. Le blocage des loyers depuis 19147, très partiellement atténué par la Loi de 1948, ne favorise pas les investissements privés.

L’État tente de changer la situation en impulsant à l’industrialisation des entreprises du bâtiment : en 1950, Eugène Claudius-Petit, ministre de la reconstruction, lance le concours de la Cité Rotterdam à Strasbourg. Ce programme doit comporter 800 logements, mais le concours, ouvert à un architecte associé à une entreprise de BTP, prend en compte des critères de coût et de rapidité d’exécution. Le projet est gagné par Eugène Beau-douin qui réalise un des premiers grands ensembles d’après guerre en 1953. En 1953 toujours, Pierre Courant, Ministre de la Reconstruction et du Logement, fait voter une loi qui met en place une série d’interventions (appelée «Plan Courant») facilitant la construction de logements tant du point de vue foncier que du point de vue du financement (primes à la construction, prêts à taux réduit, etc.) : la priorité est donnée clairement par le ministère aux logements collectifs et à la solution des grands ensembles.

La même année, la création de la contribution obligatoire des entreprises à l’effort de construction (1 % de la masse des salaires pour les entreprises de plus de 10 salariés) introduit des ressources supplémentaires pour la réalisation de logements sociaux : c’est le fameux «1 % patronal». Ces fonds sont réunis par l’Office Central Interprofessionnel du Logement (OCIL), à l’origine de la construction d’un certain nombre de grands ensembles.

Mais le véritable choc psychologique intervient en 1954 : le terrible hiver et l’action de l’Abbé Pierre engage le gouvernement à lancer une politique de logement volontariste. Un programme de «Logements économiques de première nécessité» (LEPN) est lancé en juillet 1955 : il s’agit de petites cités d’urgence sous la forme de pavillons en bandes. En réalité, ces réalisations précaires s’avèrent catastrophiques et se transforment en tau-dis insalubres dès l’année suivante. La priorité est donnée alors résolument à l’habitat collectif de grande taille et à la préfabrication en béton, comme seule solution au manque de logements en France.

Une multitude de procédures administratives

Grands ensembles du quartier Villejean à Rennes par l’architecte Louis Arretche.

Il n’existe pas une procédure type de construction d’un grand ensemble pendant cette période. En effet, de très nombreuses procédures techniques ou financières sont utilisées. Elles servent souvent d’ailleurs à désigner les bâtiments ou quartiers construits à l’époque : Secteur industrialisé, LOPOFA (LOgements POpulaires FAmiliaux), Logecos (LOGements ÉCOnomiques et familiaux), LEN (Logements économiques normalisés), l’opération Million, l’opération «Économie de main d’oeuvre». L’unique objectif de toutes ces procédures est de construire vite et en très grande quantité. Le cadre de la Zone à urbaniser en priorité intervient en 1959, avec des constructions qui ne commencent réellement qu’en 1961-1962.

Les contextes de constructions

Le quartier de La Rouvière (9ème arrondissement) à Marseille construit par Xavier Arsène-Henry.

On peut distinguer 3 contextes de construction de ces grands ensembles à la fin des années 1950 et début des années 1960 :

• de nouveaux quartiers périphériques de villes anciennes ayant pour objectif de reloger des populations ins-tallées dans des logements insalubres en centre-ville ou pour accueillir des populations venues des campagnes environnantes (cas les plus fréquents).

• des villes nouvelles liées à l’implantation d’industries nouvelles ou à la politique d’aménagement du ter-ritoire : c’est le cas de Mourenx (avec le Gaz de Lacq), Bagnols-sur-Cèze ou Pierrelatte (liées à l’industrie nucléaire). On voit aussi des cas hybrides avec la première situation, avec des implantations proches de villes satellites de Paris, dans le but de contrebalancer l’influence de cette dernière : c’est le cas de la politique des «3M» dans le département de Seine-et-Marne avec la construction de grands ensembles liés à des zones in-dustrielles à Meaux, Melun, Montereau-Fault-Yonne.

• des opérations de rénovation de quartiers anciens : le quartier de la Porte de Bâle à Mulhouse, l’îlot Bièvre dans le 13e arrondissement de Paris, le centre-ville ancien de Chelles.

Il est à noter qu’un grand ensemble n’est pas forcément un ensemble de logements sociaux : il peut s’agir aussi de logements de standing, comme le quartier de la Rouvière à Marseille.

Les modes de constructions

Le Haut du Lièvre (3000 logements, construits à partir de 1954), deux des plus longues barres de France, construite par Bernard Zehrfuss sur une crête surplombant Nancy.

Tout est mis en oeuvre pour qu’un maximum d’économies soient réalisées sur le chantier :

• la préfabrication : de nombreux procédés de préfabrications sont mis en oeuvre sur les chantiers permettant un gain de temps et d’argent. Expérimentés au cours des chantiers de la Reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, ces procédés permettent la construction en série de panneaux de bétons, d’escaliers, d’huisseries mais aussi d’éléments de salles de bains à l’intérieur même du logements. Ces procédés ont pour nom : Camus (expérimenté au Havre et exporté jusqu’en URSS), Estiot (au Haut-du-Lièvre à Nancy) ou Tracoba (à la Pierre Collinet à Meaux). Les formes simples (barres, tours) sont privilégiées le long du chemin de grue (grue posée sur des rails) avec des usines à béton installées à proximité du chantier, toujours dans une recherche de gain de temps.

• une économie de main d’oeuvre : la préfabrication permet de faire appel à une main d’oeuvre peu qualifiée, souvent d’origine immigrée. De grands groupes de BTP bénéficient de contrats pour des chantiers de construc-tion gigantesques, favorisés par l’État.

• les maîtres d’ouvrages sont eux aussi très concentrés et favorise les grandes opérations. La Caisse des dépôts et consignations est ainsi l’un des financeurs incontournables de ce mouvement de construction avec notam-ment sa filiale, la SCIC (Société Civile immobilière de la Caisse des dépôts et consignations), créée en 1954. Elle fait appel à des architectes majeurs des années 1950 et 1960, tels que Jean Dubuisson, Marcel Lods, Jacques Henri Labourdette, Bernard Zehrfuss, Raymond Lopez, Charles-Gustave Stoskopf et elle est à l’ori-gine de nombreux grands ensembles situés en région parisienne, tels que Sarcelles (le plus grand programme en France avec 10 000 logements), Créteil, Massy-Antony.

Les désignations de ces grands ensembles sont à cette époque très diverses : unité de voisinage, unité d’habitation, ville nouvelle (sans aucun rapport avec les villes nouvelles de Paul Delouvrier), villes satellites, ou encore cités nouvelles, etc.Pendant 20 ans, on estime à 300 000 le nombre de logements construits ainsi par an, alors qu’au début des années 1950, on ne produisait que 10 000 logements chaque année. 6 millions de logements sont ainsi construits au total. 90 % de ces constructions sont aidées par l’État.

En 1965, le programme des villes nouvelles est lancé, se voulant en rupture avec l’urbanisme des grands ensembles. En 1969, les zones à urbaniser en priorité sont abandonnées au profit des zones d’aménagement concerté, créées deux ans auparavant. Enfin, le 21 mars 1973, une circulaire ministérielle signée par Olivier Guichard, ministre de l’Équipement, du Logement et des Transports, «visant à prévenir la réalisation des formes d’urbanisation dites « grands ensembles » et à lutter contre la ségrégation sociale par l’habitat», interdit toute construction d’ensembles de logements de plus de 500 unités. La construction des grands ensembles est définitivement abandonnée. La loi Barre de 1977 fait passer la priorité de l’aide gouvernementale de la construction collective à l’aide aux ménages : c’est le retour du pavillonnaire et du logement.

Les guerres jouent un rôle majeur dans l'histoire architecturale d'un pays. Alors que les commémorations orchestrées par la mission Centenaire 1914-1918 battent leur plein, il paraît intéressant de revenir sur ce que la Grande Guerre a représenté pour les architectes, au-delà des destructions et du traumatisme. Ce premier épisode de « mobilisation totale » - suivant les termes utilisés par Ernst Jünger en 1930 -, a notamment entraîné une industrialisation accéléré des processus de production, qui a marqué les esprits. Certains architectes comme Félix Dumail et Marcel Lods se sont alors engagés dans la définition d'un cadre urbanistique nouveau pour le logement social : au sein de l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine, ils ont largement contribué à l'invention du « grand ensemble ».

La reconstruction de l'après Première Guerre mondiale a souvent été présentée comme une occasion manquée. Cette antienne a même servi de repoussoir après la Seconde. C'est pourtant un bilan à tempérer, puisqu'au sortir de l'une et l'autre, on est parvenu à reconstruire un nombre de logements comparable en valeur relative, dans à peu près le même laps de temps. Plus généralement, les vicissitudes des chantiers de l'entre-deux-guerres tiennent au contexte économique et politique, au problème du moratoire des loyers, aux effets de la crise de 1929, etc., plutôt qu'à une défaillance des savoir-faire des entreprises et des architectes. Dans cette période ouverte cohabitent, au contraire, des procédés constructifs aussi nombreux qu'efficaces. L'élaboration des programmes modernes - logement social, équipements sportifs, sociaux et éducatifs, grande distribution, etc. - est l'objet d'un éventail de recherches d'une grande pluralité. On aura rarement inventé autant de types architecturaux. Ainsi, pour paraphraser ce que Jean-Louis Cohen écrit de la Seconde Guerre (1), on peut suggérer que la Première ne représente pas seulement quatre années de « page blanche », ni même une répétition de la suivante, mais bien, elle aussi, un temps de condensation « technologique, typologique et esthétique ». Si la Seconde Guerre coïncide avec la « victoire » et la « suprématie » de la modernité architecturale, la Premièren'est pas en reste, qui pose les conditions de diffusion du fordisme, de la préfabrication des bâtiments et dessine les contours urbanistiques de la construction de masse.

Certes, le XIXe siècle, avec le Paris d'Haussmann et les expositions universelles, avait largement plus que défricher les champs de la rapidité, de l'étendue et de la quantité, mais, spécifiquement, l'entre-deux-guerres est marqué par le perfectionnement de la répétition (2). Un des effets de la Grande Guerre réside dans l'accélération de la mise en place d'un cadre de production pour le logement collectif et dans la définition progressive du « grand ensemble ». Ce concept, apparu en juin 1935 sous la plume de Maurice Rotival dans L'Architecture d'aujourd'hui, ressortit à la tentative « d'un urbanisme contemporain : un urbanisme des habitations » (3). Son héraut est l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine (OPHBMS) d'Henri Sellier, futur ministre de la Santé publique du Front populaire. Imaginé en 1913, organisé pendant la guerre, l'OPHBMS sera, avant 1939, le maître d'ouvrage de plus de 17 000 logements répartis en une vingtaine d'opérations banlieusardes.

Dans une perspective de généalogie du logement de masse français, il y a grand intérêt à suivre les parcours des architectes de l'OPHBMS pendant la Grande Guerre. Parmi la vingtaine de protagonistes concernés, seuls deux étaient trop âgés pour participer au conflit : Raphaël Loiseau (1856-1925), architecte-conseil, et Alexandre Maistrasse (1860-1951), qui s'applique dès avant l'armistice au projet de la « cité-jardins » de Suresnes, dont Sellier sera maire de 1919 à 1940. Il y livrera près de 2 500 logements. Bien que plus jeune, Maurice Payret-Dortail (1874-1929) n'est pas mobilisé et participe à la mise en place de l'Office durant la guerre, avant de travailler jusqu'à son décès prématuré à une autre grande cité-jardins, celle du Plessis-Robinson. Nés entre 1868 et 1900, les autres architectes correspondent exactement aux classes d'âge appelées au front.

Les figures de Marcel Lods et de Felix Dumail

Deux d'entre eux (4) ont laissé des archives significatives sur ces années : Félix Dumail (1883-1955), un des plus fidèles compagnons de Sellier, et Marcel Lods (1891-1978), brillant cadet entré dans un second temps à l'OPHBMS avec son associé Eugène Beaudouin (1898-1983). Dumail est diplômé de l'Atelier Bernier en 1908 et lorsqu'il est mobilisé, il figure déjà parmi les pionniers du logement social. Lods, quant à lui, est admis dans le même atelier en 1911, mais, conscrit l'année suivante, il ne quitte l'uniforme qu'une fois la guerre terminée. Il obtient son diplôme en 1923, tout en collaborant dès 1921 sur d'importantes opérations HBM avec Albert Beaudouin, architecte de la Société des logements économiques pour familles nombreuses depuis 1907. Celui-ci lui cédera son agence en 1929, ainsi qu'à son neveu Eugène.

Vers des logements sociaux en grande série

Il faut rappeler qu'à l'approche de la guerre, ce que l'on nomme le logement ouvrier se situe à un tournant : fin 1912, la loi Bonnevay a affirmé son caractère public. Elle autorise alors les collectivités locales à constituer des offices d'habitations à bon marché, domaine jusque-là réservé des sociétés anonymes et des fondations philanthropiques. Peu avant, la Ville de Paris a obtenu la possibilité de produire elle-même des logements sociaux. Si les résultats du concours qu'elle lance en 1912 sont suspendus, du fait de ses terrains petits et irrégulier ayant inspiré des propositions peu généralisables, quelques architectes se sont d'ores et déjà essayés à décliner des plans en immeubles libres et cours ouvertes. C'est le cas de Payret-Dortail, lauréat sur le site de l'avenue Émile-Zola, et du jeune groupement Dumail, Jean Hébrard et Antonin Trévelas. Au concours de 1913, ce trio peut développer ses principes à l'échelle plus favorable de vastes terrains. Il se retrouve lauréat de 600 logements rue Marcadet, avec un projet désigné dix ans plus tard comme un des plus avancés des « standards d'avant-guerre » (5). Ce deuxième concours, qui porte l'ambition d'entamer un processus de construction en grande série sur la base de plans-modèles, suscite l'engouement, puisque près de 700 châssis ont été adressés et que, comme l'affirme L'Architecture : « On sent qu'il y a maintenant une génération d'architectes s'intéressant à la question des habitations à bon marché, et qui l'ont comprise. » (6) Sellier ne s'y trompe pas, qui forme, entre 1916 et 1921, la première équipe d'architectes-directeurs de l'OPHBMS en puisant parmi les lauréats des concours parisiens : Albenque et Gonnot ; Arfvidson, Bassompierre et de Rutté ; Hébrard et Dumail, Maistrasse, Payret-Dortail, Pelletier, Teisseire.

L'entrée en guerre, dans un premier temps, coupe net l'élan de cette génération, avant de la décimer. Ainsi, Trévelas aura son nom gravé sur le monument aux morts de la cour du mûrier, au cœur de l'École des beaux-arts. Mobilisé dans l'infanterie, Dumail décrit dans ses courriers et dans son journal, le manque d'organisation, la faim, la fatigue, les douleurs corporelles, l'ampleur des destructions et les atrocités : blessures par obus, barricades élevées avec des couches de cadavres, etc. Si l'épisode napoléonien avait déjà provoqué des tueries de masse, celles-ci se singularisent. Leur mécanisation et l'annihilation du territoire représenteront une source inextinguible de réflexions pour les architectes, faisant écho à une sensibilité récente : les théories premières de Prosper Mérimée ou Viollet-le-Duc - suite au « vandalisme » de la révolution et aux effets de l'industrialisation - venaient justement d'accoucher le 31 décembre 1913 de l'actuelle loi sur les monuments historiques. Après guerre, les architectes se passionneront du sort des monuments endommagés - la cathédrale de Reims notamment - et du statut des ruines, quasi sacralisées par un Auguste Perret. Simultanément les avant-gardes mettront en avant l'idée de la table rase. Le spectacle des manœuvres de nuit sous le feu des projecteurs procure ainsi à Dumail un sentiment ambigu de fascination-répulsion, évoquant la sidération exprimée par un Apollinaire.

Dumail manifeste des capacités d'observation hors du commun, qui lui vaudront la légion d'honneur. Sous les bombardements, il exécute des plans et des panoramas des positions ennemies, permettant de mieux diriger les tirs. Nommé sous-lieutenant en octobre 1915, il entame des démarches pour être affecté à l'aviation. À l'appui de sa demande, il mentionne sa passion pour les sports mécaniques, sa pratique assidue de la moto et souligne son succès en 1912 au concours Chenavard consacré à une école d'aviation militaire. C'est pourtant un projet dans lequel l'aéroport représentait surtout un emblème. À l'instar, du reste, de l'aéroport de la cité-jardins du Grand Paris imaginée par l'OHBMS en 1919 en marge des projets du Plessis-Robinson et de la Butte-Rouge (Châtenay-Malabry), ou encore, à partir de 1922, de celui qu'associe Le Corbusier à une autoroute sur la rive droite de Paris, dans son fameux Plan Voisin soutenu par le fabricant automobile et aéronautique éponyme. Bien que Dumail juge plus aisé de piloter un avion qu'une auto et malgré le soutien de ses officiers, ses démarches n'aboutissent pas. Pas plus que ses tentatives d'entrer au Génie puis au service technique de Peugeot ou encore, en 1917, ses propositions d'adaptation d'une mitrailleuse Hotchkiss auprès du sous-secrétariat d'État des inventions. Comme beaucoup d'appelés, Dumail attendra sa démobilisation quasiment jusqu'au traité de Versailles, en 1919. Durant ces années incertaines, alors que ne se concrétisent ni le chantier de la rue Marcadet ni sa nomination définitive par l'OPHBMS - il y est inscrit avec Hébrard sur la liste d'architectes depuis 1917 -, il voyage dans les régions dévastées. Dumail et Hébrard sont agréés pour la reconstruction des Ardennes en 1921, au moment où les études de la rue Marcadet reprennent et celles de la cité-jardins de Gennevilliers deviennent opérationnelles.

Cette concentration de commandes explique que leur activité de reconstruction se limite au seul village d'Attigny (Ardennes), d'autant que leurs aspirations vont bientôt dépasser l'horizon hexagonal. En effet, lorsque Dumail retrouve Hébrard, celui-ci enseigne l'architecture dans le cadre de l'American Expeditionary Forces University, prolongeant son expérience à l'université Cornell-Ithaca entre 1906 et 1911. Leurs deux frères, eux aussi architectes, sont à l'étranger : GabrielDumail, fait prisonnier en 1915, est parti pour la Chine ; quant à ErnestHébrard, Grand Prix de Rome 1904, il a aussi été fait prisonnier avant de se voir confier, en 1918, la reconstruction de Salonique, puis de devenir architecte en chef d'Indochine. Pionnier de l'urbanisme - néologisme de 1910 -, il est membre fondateur de la Société française des architectes urbanistes en 1911, et l'une des premières figures de l'architecture internationale, voire « mondialisée ». Il avait entraîné, peu avant la guerre, son frère et les Dumail dans l'aventure de l'International World Centre : un essai de capitale pour les États-Unis du monde, précurseur de la Société des Nations, dans lequel La Construction moderne voyait en janvier 1914 « une école mondiale de la paix »... arrivée trop tard ! De cette tentation de l'ailleurs, Dumail tire quelques réalisations en Indochine entre 1924 et 1928. Jean Hébrard, lui, s'expatrie en 1925 pour devenir un des théoriciens du City Planning dans les universités de Pennsylvanie puis du Michigan.

Des chantiers d'expérience

Dumail consacrera dès lors l'essentiel de sa carrière à l'OPHBMS, en tant qu'architecte-directeur des cités-jardins de Gennevilliers, du Pré-Saint-Gervais, de Dugny, de l'achèvement de Suresnes, et d'un ensemble HBM pour militaires à Saint-Mandé, immédiatement reconnus pour la qualité de leurs logements et de leur greffe urbaine. Comme pour la cité de la rue Marcadet, il y conçoit « des bâtiments isolés, absolument entourés d'air et de lumière » (7). Ces « chantiers d'expériences », suivant une expression des années 1920 qui deviendra emblématique à la Libération, sont souvent mis en œuvre par des entreprises ayant fourbi leurs premières armes avec les troupes américaines pour des constructions de baraquements préfabriqués. Ils permettront à Dumail de figurer parmi les rares architectes français à avoir édifié plus de 2 000 logements avant la Seconde Guerre, dans lesquels il étrennera les chemins de grue et les principes de coffrage des Trente Glorieuses.On ne peut que faire le lien entre ses aspirations pendant la guerre, sa culture technique, son goût pour la mécanique, et ceux d'autres acteurs de la modernité architecturale. Quelques années avant lui, en 1904, son associé Hébrard brille lui aussi au concours Chenavard, avec pour sujet un Palais de l'automobile. En 1908, le Salon de l'automobile accueille à Paris ses premiers exposants aéronautiques et c'est justement un architecte de la même génération, AndréGranet (1881-1974), futur gendre d'Eiffel, qui contribue l'année suivante à lancer au Grand Palais la première exposition internationale de la locomotion aérienne, ancêtre du salon du Bourget. Plus précisément, le passage de l'observation militaire à l'aviation renvoie à WalterGropius (1883-1969). Comme Dumail ou encore André Lurçat, mais dans le camp d'en face, le fondateur du Bauhaus dessine d'abord ses repérages de ligne de front à pied, avant d'être affecté à l'aviation et d'y connaître une révélation, déterminante pour sa carrière (😎. Cette passion de la photographie aérienne sera partagée par son alter ego français dans l'expérimentation de la préfabrication, Marcel Lods, en pleine résonance avec une attention voulue « scientifique » au territoire et à sa documentation - une des constantes des équipes de l'OPHBMS. Si Lods s'engage comme aviateur en 1939, il est vingt-cinq ans plus tôt affecté comme instructeur d'artillerie. Et il ne lui échappe pas qu'avec presque 900 millions d'obus tirés, son arme représente l'instrument par excellence de l'industrialisation de la guerre. Puis, il suit l'arrivée des troupes américaines et de leurs engins et se passionne pour le développement spectaculaire des industries automobile et aéronautique aux États-Unis. Pays où était née, dès 1908, la fameuse Ford T, premier véhicule de série. Du début des années 1920 jusqu'à la fin de sa carrière, aux côtés de grands ingénieurs, Lods tente d'exporter ce modèle à celui du bâtiment et de ses composants. Ce seront notamment les chantiers de la Cité du Champ des Oiseaux, à Bagneux (1927-1933), et de La Muette, à Drancy (1931-1934). Puis, après guerre, les Grandes Terres de Marly-le-Roi (1952-1960) et surtout la Grand'Mare de Rouen (1960-1977). C'est aussi une myriade de petites réalisations prototypiques, à commencer par l'aéroclub de Buc abordé au moment où Lods obtient son brevet de pilote, en 1932.

Ses chantiers qui se veulent de pur montage, rêvés en gants blanc, ne sont pas dénués d'utopie. Ils participent au sentiment qui sourd au début du XXe siècle, selon lequel l'homme s'apprête à faire quasi corps avec la machine. Charlie Chaplin a génialement montré dans Les Temps modernes en 1936 la part tragique de cette nouvelle condition. Elle apparaît comme un des effets les plus paradoxaux de la guerre, dans laquelle toute une génération a été confrontée aux corps mutilés en masse, soumis aux éléments et à la putréfaction en plein champ, mais aussi possiblement transcendés par la mécanisation et la science. Alfred Jarry en avait eu l'intuition dès 1902 avec Le Surmâle : roman moderne dans lequel il dressait le récit de la course - en forme d'hécatombe - d'un train à vapeur et de cyclistes dopés à la « perpetual-motion food ». Le Corbusier est l'architecte qui, au contact des Planistes et du théoricien eugéniste Alexis Carrel, captera le mieux ce nouveau rapport au corps, avec ses recherches sur l'immeuble-villa puis sur l'« unité d'habitation de grandeur conforme », instruments d'une « fabrique de l'homme nouveau » liant sport, biologie et habitation. Intégré à la fondation Carrel entre 1943 à 1945 (9), Dumail n'échappera pas à ce programme « d'hygiène sociale et de prophylaxie » énoncé par Sellier lui-même au moins dès 1921.Ces proches de Sellier que sont Dumail et Lods ont vu leurs réalisations de l'OPHBMS données en 1935 comme modèles du programme du grand ensemble du futur, dans cette période accidentée où s'élaborait une culture politique de gestion de la croissance des périphéries urbaines. À la Libération, ils affirment ensemble le logement comme la grande « affaire » du XXe siècle dans un livret du comité Henri-Sellier (10). En 1951, ils s'engagent presque simultanément dans les chantiers respectifs des deux SHAPE Villages : Dumail à Saint-Germain-en-Laye, aux côtés de Jean Dubuisson, et Lods à Fontainebleau. Les logements qu'ils bâtissent, chacun à sa façon mais tous deux en un temps record, pour les sous-officiers et officiers du quartier général des forces alliées en Europe, constituent un des moments fondateurs de la politique de construction à venir : les grands ensembles français ne sont décidément pas tombés du ciel avec la croissance et le baby-boom. * Architecte, Hubert Lempereur a consacré de nombreux articles à la généalogie et à l'histoire matérielle et culturelle des premiers grands ensembles français et à la construction de masse. À paraître, Félix Dumail, architecte de la « cité-jardins », aux éditions du patrimoine et La Samaritaine, Paris, aux éditions Picard, ouvrage codirigé avec Jean-François Cabestan. 1. J.-L. Cohen, Architecture en uniforme. Projeter et construire pour la Seconde Guerre mondiale, Hazan/Centre Canadien d'Architecture, 2011. 2. Voir P. Chemetov et B. Marrey, Architectures. Paris 1848-1914, Dunod, 1980. 3. M. Rotival, « Urbanisme des H.B.M. - Formes de la cité », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 4. Leurs archives sont conservées au centre d'archives d'architecture du XXe siècle. La famille Dumail conserve de son côté ses correspondances de guerre. 5. J. Posener, « Historique des H.B.M. - Naissance du problème, premières solutions », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 6. G. Ernest, « Concours pour la construction par la Ville de Paris d'immeubles collectifs à bon marché », L'Architecture, 28 fév. 1914. 7. A. Gaillardin, « Les derniers concours de la Ville de Paris pour la construction d'habitations à bon marché », La Construction moderne, 28 juin 1914. 8. J. Gubler, « L'aérostation, prélude à l'aviation ? Notes sur la découverte architecturale du paysage aérien », Matières, 1998. 9. H. Lempereur, « La fondation Carrel (1941-1945), Le Corbusier et Félix Dumail : portraits d'architectes en bio-sociologues », fabricA, 2009. 10. F. Dumail, P. Grünebaum-Ballin, R. Hummel, M. Lods, P. Pelletier et P. Sirvin, L'affaire du logement social, préface de Léon Blum, Éditions de la Liberté, 1947. TEXTE DU MONITEUR @ les #Constructions #Modernes #BANLIEUE @ l' #Urbanisme & l es #Chantiers d'#ApresGuerre ici #Mémoire2ville le #Logement Collectif* dans tous ses états..#Histoire & #Mémoire de l'#Habitat / Département territoire terroir region ville souvenirs du temps passé d une époque revolue #Archives ANRU / #Rétro #Banlieue / Renouvellement #Urbain / #Urbanisme / #HLM #postwar #postcard #cartepostale twitter.com/Memoire2cite Villes et rénovation urbaine..Tout savoir tout connaitre sur le sujet ici via le PDF de l'UNION SOCIALE POUR L HABITAT (l'USH)... des textes à savoir, à apprendre, des techniques de demolition jusqu a la securisation..& bien plus encore.. union-habitat.org/.../files/articles/documents/...

www.dailymotion.com/video/xk6xui Quatre murs et un toit 1953 - Le Corbusier, l'architecte du bonheur 1957 conceptions architecturales le modulor, l'architecture de la ville radieuse, Chandigarh, Marseille, Nantes www.dailymotion.com/video/xw8prl Un documentaire consacré aux conceptions architecturales et urbanistiques de Le Corbusier.Exposées par l'architecte lui-même et étayées par des plans, dessins et images de ses réalisations en France et à l'étranger, ces théories témoignent d'une réflexion approfondie et originale sur la ville et sa nécessaire adaptation à la vie moderne, notamment Paris dont l'aménagement révolutionnaire rêvé par Le Corbusier est ici exposé. Un classique du documentaire.Les premiers projets de Le Corbusier resteront à l'état de maquette : le plan de modernisation de la ville d'Alger. Certains seront réalisés par d'autres architectes : ministère de l'éducation à Rio de Janeiro, Palais de l'ONU à New York. Dès l'après-guerre en moins de 10 ans, Le Corbusier réalise de grandes unités d'habitation à Marseille, Nantes une chapelle à Ronchamps, une usine à Saint-Dié, une ville Chandigarh en Inde. Par des schémas, l'architecte présente sa théorie de la "ville radieuse", le modulor clef mathématique de son œuvre ainsi que son projet de réorganisation de la campagne, des cités industrielles et urbaine en un regroupement autour d'un système coopératif. Le film expose les conceptions architecturales de Le Corbusier, dans la ligne des précurseurs de l'architecture moderne comme Claude-Nicolas Ledoux. Paris et le désert français 1957 réalisation : Roger Leenhardt et Sydney Jezequel, résoudre le déséquilibre démographique ville campagne www.dailymotion.com/video/x177lrp Film réalisé par Roger Leenhardt et Sydney Jezequel en 1957, d'après le livre de Jean-François Gravier. Document d'information général proposant les solutions de l'époque pour éviter la désertification des campagnes et la folie concentrationnaire des villes. Dès 1957, la désertification des campagnes prend des proportions tragiques. L'exemple est donné pour le village de Gourdon dans le Quercy.

Quelles évolutions proposer pour éviter l'exode rural et le développement anarchique, qui s'amorce, des villes champignons, construites en plein champ sans urbanisme et sans âme ? Le commentaire propose les solutions de l'époque : modernisation de l'agriculture, adaptation de l'artisanat, implantations d'industries dans les provinces. Gazoducs dans le sud-ouest, barrage en Haute-Savoie, polder en Bretagne semblaient à l'époque pouvoir résoudre le déséquilibre ville campagne. Visages de la France 1957 Production - réalisation Atlantic-Film Marcel de Hubsch www.dailymotion.com/video/x19g59p Le film commence avec des vues de villages et d'architecture traditionnelle du Pays Basque, des Landes, de la Touraine, de la Normandie, de la Bretagne, d'Alsace. La voix off s'interroge : faut il transformer la France en un musée de ses vieilles demeures ? et poursuit : pourquoi des maisons de 10 à 15 mètres de hauteur à Honfleur n'ont elles que 3 à 5 mètres de large ? Le commentaire se pose la question du nombre de maisons individuelles dans les villes qui entrainent l'étalement urbain. Lorsque les villes ont bâtit des immeubles, le commentaire se demande que cachent ces façades ? Des coures étroites que le soleil ne visite jamais, un enchevêtrement inouï de constructions hétéroclites. L'époque de grande prospérité de la troisième république n'a rien su construire de grand poursuit la voix off. Ce document nous propose ensuite une animation de maquette pour l'aménagement d'une friche. Dans un premier temps à la façon d'avant avec la maison individuelle. La voix off s'exclame : ce n'est pas autrement que d'affreuses banlieues naquirent que tant de villes furent à jamais enlaidies, essayons autre chose. L'animation se met à empiler les maisons individuelles et propose des bâtiments collectifs dans des jardins. Le commentaire poursuit : maintenant c'est l'heure de l'urbaniste à lui de répartir les constructions dans la cité. Plusieurs organisation de logements collectifs sont proposées en maquettes. La voix off pointe les défauts d'un urbanisme des grands ensemble trop ennuyeux. Puis une solution émerge de l'animation : pour que la cité vive il faut mettre au place d'honneur école, dispensaire, bibliothèque, salle de réunion, puis viennent les deux pièces maîtresse deux grands immeubles puis les rues se glissent dans la composition et enfin les pelouse et les jardins apparaissent et voila conclue le commentaire. Le film montre ensuite de réalisation de grands ensemble et on entre dans un immeuble au sein d'une famille : air et lumière sont au rendes-vous. On voit des enfants faire du patin à roulette dans le parc de l'immeuble la voix off annonce : finit l'individualisme renfrogné de l'échoppe d'antan : la cité tout entière est un jardin, les jeux d'enfants se mêlent aux fleurs. Le film se termine sur des vues de réalisation de grands ensemble sur toute la France (vue entre autre de la cité radieuse de Le Corbusier à Marseille). Production Films Caravelle MRU (ministère de la reconstruction et de l'urbanisme) Scenario et réalisation : Pierre JaLLAUDSur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , www.twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain. 69 BRON PARILLY LA VILLE NOUVELLE LES UC, UNE CITÉ DU FUTUR @ UN TOUR DE VILLE AUTOUR DU TEMPS

Le quartier des UC à Parilly, a été la première des grandes cités construites en France, au milieu du 20e siècle, et fut en son temps un modèle. 1950. La Seconde guerre mondiale a laissé derrière elle un champ de ruines. En France, plus de 800.000 habitations ont été détruites. Partout on manque de logements : sur la côte atlantique, où des villes entières ont été rasées, mais aussi à Paris et en région lyonnaise. Pour couronner le tout, les Français se mettent à faire des bébés à tour de berceaux - le baby boom commence ! Du coup, les jeunes mariés ne peuvent dénicher un toit et restent chez leurs parents. Les mieux lotis s’entassent à 4 ou 5 dans une seule pièce, avec WC à l’étage et un évier en guise de salle de bains. Les personnes sans le sou, elles, peuplent les bidonvilles qui cernent Lyon comme à Bombay ou à Rio. Souvenez-vous de l’abbé Pierre, et de son appel de l’hiver 1954. Reloger la population constitue pourtant une priorité du gouvernement. On a nommé ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme un héros de la Libération, pétri des idéaux sociaux de la Résistance : le député de la Loire, Eugène Claudius-Petit (1907-1989). Monsieur le Ministre veut non seulement redonner un toit aux Français, mais les doter du nec plus ultra en matière de logement, une architecture moderne et colorée, entourée de verdure et d’espace. Dès 1951, Claudius-Petit programme la construction de six grands ensembles : à Angers (677 logements), Boulogne-Billancourt (800), Le Havre (1400), Pantin (800), Saint-Etienne (1262) et enfin à Bron, où doit naître la plus imposante de toutes ces cités, avec 2608 logements. Il en confie la réalisation à l’Office des HLM du Rhône, alors dirigé par Laurent Bonnevay, tandis que sa conception revient à de jeunes architectes Lyonnais disciples de Le Corbusier, dont René Gagès et Franck Grimal.

L’emplacement de la future cité est vite trouvé : dans la partie nord du parc de Parilly, sur 27 hectares de terrains appartenant au Conseil général. Ainsi, les immeubles se glisseront entre les arbres et les pelouses, en un mariage heureux de la nature et du béton. La desserte du quartier sera assurée par le boulevard de Ceinture et par l’avenue Jean-Mermoz, deux belles avenues où il fait bon se promener, à pieds ou à vélo, au milieu de quelques autos - l'une et l'autre n'ont pas encore été transformées en voies autoroutières… Cinq ans à peine, de 1951 à 1956, suffisent pour faire sortir de terre une douzaine de grands immeubles, l’équivalent d’une ville : les quatre tours et les deux barres en S des "Unités de Construction" (UC) 5 et 7 le long du boulevard Laurent-Bonnevay ; l’UC 1 à l’angle du boulevard et de l’autoroute A43 ; enfin les quatre immeubles en L des UC 2 à 5, le long de l’A43, à l'endroit où vous vous trouvez. Leur construction utilise des procédés révolutionnaires pour l’époque : chaque appartement, qu’il s’agisse d’un T2 ou d’un T6 en duplex, reproduit un plan type aux dimensions standardisées de 5 mètres de large, 11 mètres de long et 2,5 mètres de haut, dont les éléments sont fabriqués en usine et seulement assemblés sur le chantier, ce qui permet d’énormes gains de temps. Les premiers habitants découvrent leurs appartements, ébahis. Un F3 par exemple, leur offre une salle de séjour de 18 m2, deux chambres de 10 m2, une cuisine équipée de placards et plans de travail, des WC, une salle de bains, d’immenses baies vitrées et, luxe inouï, un grand balcon peint en jaune, en rouge ou en bleu vif, transformant leur immeuble en une mosaïque multicolore. Les Brondillants passent d’un coup du taudis à l’Amérique, et de Zola au 20e siècle. Telles étaient les UC, il y a une soixantaine d'années. Une cité modèle, dont les photos couvraient les cartes-postales locales, et les magazines du monde entier. Après les UC, d'autres grands ensembles voient le jour à Bron au cours des années 1950 à 1970 : les immeubles du quartier des Essarts, près des Galeries Lafayette ; les copropriétés de la route de Genas, à côté de l'ancienne caserne Raby, et surtout les immeubles du quartier du Terraillon, au nord-est de Bron. Ces nouveaux logements, tous très prisés au moment de leur construction, font bondir la population de Bron de 12.500 habitants en 1946, à 42.000 habitants en 1968. Les experts de l'époque prédisent même que le seuil des 100.000 habitants serait atteint vers l'an 2000 ! Le temps du village était révolu. Bron devenait une ville importante de la banlieue lyonnaise.

@ LES GRANDS ENSEMBLES @ Bien qu’ils échappent à une définition unique, les grands ensembles sont ty-piquement des ensembles de logement collectif, souvent en nombre impor-tant (plusieurs centaines à plusieurs milliers de logements), construits entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1970, marqués par un urba-nisme de barres et de tours inspiré des préceptes de l’architecture moderne.

Ces grands ensembles, dont plusieurs centaines ont été construits en France, ont permis un large accès au confort moderne (eau courante chaude et froide, chauffage central, équipements sanitaires, ascenseur…) pour les ouvriers des banlieues ouvrières, les habitants des habitats insalubres, les rapatriés d’Algérie et la main-d’oeuvre des grandes industries.

Ils se retrouvent fréquemment en crise sociale profonde à partir des années 1980, et sont, en France, l’une des raisons de la mise en place de ce qu’on appelle la politique de la Ville.

Définition

Il n’y a pas de consensus pour définir un grand ensemble.

On peut toutefois en distinguer deux :

• Selon le service de l’Inventaire du ministère de la Culture français, un grand ensemble est un «aménagement urbain comportant plusieurs bâtiments isolés pouvant être sous la forme de barres et de tours, construit sur un plan masse constituant une unité de conception. Il peut être à l’usage d’activité et d’habitation et, dans ce cas, comporter plusieurs centaines ou milliers de logements. Son foncier ne fait pas nécessairement l’objet d’un remembrement, il n’est pas divisé par lots ce qui le différencie du lotissement concerté».

• Selon le «géopolitologue» Yves Lacoste, un grand ensemble est une «masse de logements organisée en un ensemble. Cette organisation n’est pas seulement la conséquence d’un plan masse; elle repose sur la présence d’équipement collectifs (écoles, commerces, centre social, etc.) […]. Le grand ensemble apparaît donc comme une unité d’habitat relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiée en un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements».

Le géographe Hervé Vieillard-Baron apporte des précisions : c’est, selon lui, un aménagement en rupture avec le tissu urbain existant, sous la forme de barres et de tours, conçu de manière globale et introduisant des équipements règlementaires, comportant un financement de l’État et/ou des établissements publics. Toujours selon lui, un grand ensemble comporte un minimum de 500 logements (limite fixée pour les Zone à urbaniser en priorité (ZUP) en 1959). Enfin, un grand ensemble n’est pas nécessairement situé en périphérie d’une ag-glomération.

Comme on le voit ci-dessus, la détermination d’un seuil de logements peut être débattue. Les formes du grand ensemble sont assez récurrentes, inspirées (ou légitimées) par des préceptes de l’architecture moderne et en particulier des CIAM : ils se veulent une application de la Charte d’Athènes4. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une application directe des principes de Le Corbusier. Ils sont aussi le fruit d’une industriali-sation progressive du secteur du bâtiment et, notamment en France, des procédés de préfabrication en béton.

Histoire

La Cité de la Muette à Drancy, construite par Eugène Beaudouin, Marcel Lods et Jean Prouvé entre 1931 et 1934 pour l’Office public HBM de la Seine, est traditionnellement considérée comme le premier grand en-semble en France. Elle est même à l’origine du terme de «grand ensemble» puisque c’est ainsi que la désigne pour la première fois Marcel Rotival dans un article de l’époque6. Cette cité, initialement conçue comme une cité-jardin, se transforme en cours d’étude en un projet totalement inédit en France, avec ses 5 tours de 15 étages et son habitat totalement collectif. Cependant, cette initiative reste sans lendemain du moins dans l’immédiat.

Après la Seconde Guerre mondiale, le temps est à la reconstruction et la priorité n’est pas donnée à l’habitat. Le premier plan quinquennal de Jean Monnet (1947-1952) a avant tout pour objectif la reconstruction des infrastructures de transport et le recouvrement des moyens de production. Par ailleurs, le secteur du bâtiment en France est alors incapable de construire des logements en grande quantité et rapidement : ce sont encore de petites entreprises artisanales aux méthodes de constructions traditionnelles.

Les besoins sont pourtant considérables : sur 14,5 millions de logements, la moitié n’a pas l’eau courante, les 3/4 n’ont pas de WC, 90 % pas de salle de bain. On dénombre 350 000 taudis, 3 millions de logements surpeu-plés et un déficit constaté de 3 millions d’habitations. Le blocage des loyers depuis 19147, très partiellement atténué par la Loi de 1948, ne favorise pas les investissements privés.

L’État tente de changer la situation en impulsant à l’industrialisation des entreprises du bâtiment : en 1950, Eugène Claudius-Petit, ministre de la reconstruction, lance le concours de la Cité Rotterdam à Strasbourg. Ce programme doit comporter 800 logements, mais le concours, ouvert à un architecte associé à une entreprise de BTP, prend en compte des critères de coût et de rapidité d’exécution. Le projet est gagné par Eugène Beau-douin qui réalise un des premiers grands ensembles d’après guerre en 1953. En 1953 toujours, Pierre Courant, Ministre de la Reconstruction et du Logement, fait voter une loi qui met en place une série d’interventions (appelée «Plan Courant») facilitant la construction de logements tant du point de vue foncier que du point de vue du financement (primes à la construction, prêts à taux réduit, etc.) : la priorité est donnée clairement par le ministère aux logements collectifs et à la solution des grands ensembles.

La même année, la création de la contribution obligatoire des entreprises à l’effort de construction (1 % de la masse des salaires pour les entreprises de plus de 10 salariés) introduit des ressources supplémentaires pour la réalisation de logements sociaux : c’est le fameux «1 % patronal». Ces fonds sont réunis par l’Office Central Interprofessionnel du Logement (OCIL), à l’origine de la construction d’un certain nombre de grands ensembles.

Mais le véritable choc psychologique intervient en 1954 : le terrible hiver et l’action de l’Abbé Pierre engage le gouvernement à lancer une politique de logement volontariste. Un programme de «Logements économiques de première nécessité» (LEPN) est lancé en juillet 1955 : il s’agit de petites cités d’urgence sous la forme de pavillons en bandes. En réalité, ces réalisations précaires s’avèrent catastrophiques et se transforment en tau-dis insalubres dès l’année suivante. La priorité est donnée alors résolument à l’habitat collectif de grande taille et à la préfabrication en béton, comme seule solution au manque de logements en France.

Une multitude de procédures administratives

Grands ensembles du quartier Villejean à Rennes par l’architecte Louis Arretche.

Il n’existe pas une procédure type de construction d’un grand ensemble pendant cette période. En effet, de très nombreuses procédures techniques ou financières sont utilisées. Elles servent souvent d’ailleurs à désigner les bâtiments ou quartiers construits à l’époque : Secteur industrialisé, LOPOFA (LOgements POpulaires FAmiliaux), Logecos (LOGements ÉCOnomiques et familiaux), LEN (Logements économiques normalisés), l’opération Million, l’opération «Économie de main d’oeuvre». L’unique objectif de toutes ces procédures est de construire vite et en très grande quantité. Le cadre de la Zone à urbaniser en priorité intervient en 1959, avec des constructions qui ne commencent réellement qu’en 1961-1962.

Les contextes de constructions

Le quartier de La Rouvière (9ème arrondissement) à Marseille construit par Xavier Arsène-Henry.

On peut distinguer 3 contextes de construction de ces grands ensembles à la fin des années 1950 et début des années 1960 :

• de nouveaux quartiers périphériques de villes anciennes ayant pour objectif de reloger des populations ins-tallées dans des logements insalubres en centre-ville ou pour accueillir des populations venues des campagnes environnantes (cas les plus fréquents).

• des villes nouvelles liées à l’implantation d’industries nouvelles ou à la politique d’aménagement du ter-ritoire : c’est le cas de Mourenx (avec le Gaz de Lacq), Bagnols-sur-Cèze ou Pierrelatte (liées à l’industrie nucléaire). On voit aussi des cas hybrides avec la première situation, avec des implantations proches de villes satellites de Paris, dans le but de contrebalancer l’influence de cette dernière : c’est le cas de la politique des «3M» dans le département de Seine-et-Marne avec la construction de grands ensembles liés à des zones in-dustrielles à Meaux, Melun, Montereau-Fault-Yonne.

• des opérations de rénovation de quartiers anciens : le quartier de la Porte de Bâle à Mulhouse, l’îlot Bièvre dans le 13e arrondissement de Paris, le centre-ville ancien de Chelles.

Il est à noter qu’un grand ensemble n’est pas forcément un ensemble de logements sociaux : il peut s’agir aussi de logements de standing, comme le quartier de la Rouvière à Marseille.

Les modes de constructions

Le Haut du Lièvre (3000 logements, construits à partir de 1954), deux des plus longues barres de France, construite par Bernard Zehrfuss sur une crête surplombant Nancy.

Tout est mis en oeuvre pour qu’un maximum d’économies soient réalisées sur le chantier :

• la préfabrication : de nombreux procédés de préfabrications sont mis en oeuvre sur les chantiers permettant un gain de temps et d’argent. Expérimentés au cours des chantiers de la Reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, ces procédés permettent la construction en série de panneaux de bétons, d’escaliers, d’huisseries mais aussi d’éléments de salles de bains à l’intérieur même du logements. Ces procédés ont pour nom : Camus (expérimenté au Havre et exporté jusqu’en URSS), Estiot (au Haut-du-Lièvre à Nancy) ou Tracoba (à la Pierre Collinet à Meaux). Les formes simples (barres, tours) sont privilégiées le long du chemin de grue (grue posée sur des rails) avec des usines à béton installées à proximité du chantier, toujours dans une recherche de gain de temps.

• une économie de main d’oeuvre : la préfabrication permet de faire appel à une main d’oeuvre peu qualifiée, souvent d’origine immigrée. De grands groupes de BTP bénéficient de contrats pour des chantiers de construc-tion gigantesques, favorisés par l’État.

• les maîtres d’ouvrages sont eux aussi très concentrés et favorise les grandes opérations. La Caisse des dépôts et consignations est ainsi l’un des financeurs incontournables de ce mouvement de construction avec notam-ment sa filiale, la SCIC (Société Civile immobilière de la Caisse des dépôts et consignations), créée en 1954. Elle fait appel à des architectes majeurs des années 1950 et 1960, tels que Jean Dubuisson, Marcel Lods, Jacques Henri Labourdette, Bernard Zehrfuss, Raymond Lopez, Charles-Gustave Stoskopf et elle est à l’ori-gine de nombreux grands ensembles situés en région parisienne, tels que Sarcelles (le plus grand programme en France avec 10 000 logements), Créteil, Massy-Antony.

Les désignations de ces grands ensembles sont à cette époque très diverses : unité de voisinage, unité d’habitation, ville nouvelle (sans aucun rapport avec les villes nouvelles de Paul Delouvrier), villes satellites, ou encore cités nouvelles, etc.

Pendant 20 ans, on estime à 300 000 le nombre de logements construits ainsi par an, alors qu’au début des années 1950, on ne produisait que 10 000 logements chaque année. 6 millions de logements sont ainsi construits au total. 90 % de ces constructions sont aidées par l’État.

En 1965, le programme des villes nouvelles est lancé, se voulant en rupture avec l’urbanisme des grands ensembles. En 1969, les zones à urbaniser en priorité sont abandonnées au profit des zones d’aménagement concerté, créées deux ans auparavant. Enfin, le 21 mars 1973, une circulaire ministérielle signée par Olivier Guichard, ministre de l’Équipement, du Logement et des Transports, «visant à prévenir la réalisation des formes d’urbanisation dites « grands ensembles » et à lutter contre la ségrégation sociale par l’habitat», interdit toute construction d’ensembles de logements de plus de 500 unités. La construction des grands ensembles est définitivement abandonnée. La loi Barre de 1977 fait passer la priorité de l’aide gouvernementale de la construction collective à l’aide aux ménages : c’est le retour du pavillonnaire et du logement. Les banlieues populaires apparaissent dans les médias à travers le prisme de la délinquance et des émeutes. Pourtant, leur histoire doit s’analyser dans la moyenne durée des deux siècles d’urbanisation et d’industrialisation, puis de disparition de la société industrielle. Les banlieues françaises, à la différence des suburbs anglo-saxonnes qui logent les classes moyennes blanches, ont été créées dès la fin du XIX e siècle pour loger les classes populaires. Les besoins de logement expliquent les strates des paysages urbains : petits immeubles de rapport de la Belle Époque, pavillons des lotissements défectueux de l’entre-deux-guerres, barres et tours de logement social et villes nouvelles des Trente Glorieuses. Trois moments de la constitution des banlieues populaires se superposent, encore visibles dans les paysages-palimpsestes : l’âge des faubourgs industriels, devenus peu à peu friches avec la désindustrialisation qui débute dans les années 50 ; le temps des banlieues rouges et du socialisme municipal ; la construction des grands ensembles et l’entrée en crise du modèle à partir de 1970. Des faubourgs industriels à la désindustrialisation

La banlieue contemporaine naît de l’entreprise de modernisation de la capitale et des grandes métropoles sous le Second Empire. Le modèle haussmannien, bien connu, régularise la ville ancienne par l’imposition de percées dans le tissu urbain existant, l’équipement en réseaux divers, la construction d’immeubles neufs le long des nouvelles percées et l’exode partiel des anciens habitants du centre vers les arrondissements annexés ou vers les faubourgs. L’agrandissement de Paris complète les ambitions d’Haussmann et de Napoléon III : au premier janvier 1860, en application de la loi du 3 novembre 1859, 5100 hectares sont ajoutés aux 3402 hectares de la capitale, qui trouve ainsi sa taille définitive et passe de 12 à 20 arrondissements. L’annexion des communes suburbaines s’accompagne d’une vision, en creux, de la nouvelle banlieue au-delà des murailles. Le projet est d’homogénéiser la nouvelle ville-capitale en généralisant les équipements urbains, notamment le métro à partir de 1900, de desserrer la pression démographique du centre vers l’extérieur, de transférer l’industrie au-delà des Fortifications. Dans ces « cayennes », les salaires sont plus bas qu’à Paris, la discipline plus rude, la taylorisation plus précoce que dans les ateliers parisiens ou lyonnais. La banlieue est livrée à elle-même, ignorée par la puissance publique. Ses espaces libres accueillent les entrepôts, la grande industrie et les fonctions que la ville transformée rejette : cimetières, hôpitaux, champs d’épandage, logements sociaux 1. Les décrets sur les établissements classés, datant du Premier Empire et repris sous la Restauration, sont à l’origine des zones d’industries polluantes en proche banlieue, notamment autour de la chimie organique. Aubervilliers est célèbre par la concentration d’industries chimiques (Saint-Gobain…). Les derniers de ces établissements classés ont cessé leur activité il y a peu de temps, sous l’impact des revendications des associations écologistes : à Saint-Denis, la Saria, entreprise d’incinération de carcasses animales, a dû fermer. L’industrialisation, comme l’avait envisagé Haussmann, se fait par le transfert des grandes usines de la capitale vers la périphérie. Après la crise économique de la fin du XIXe siècle, l’implantation de nouvelles technologies – automobile, aviation, constructions électriques – transforme des communes (Boulogne-Billancourt, Puteaux, Suresnes, Vénissieux) en technopoles de pointe. Dans ces « cayennes », les salaires sont plus bas qu’à Paris, la discipline plus rude, la taylorisation plus précoce que dans les ateliers parisiens ou lyonnais. Sans unité administrative, la banlieue constitue un domaine fragmenté en espaces socialement très différenciés : villégiature et résidence bourgeoise souvent à l’Ouest, banlieue « noire », celle des faubourgs industriels limitrophes, friches dues à la déprise agricole et maraîchère, que lotissent de petits spéculateurs. La Première Guerre mondiale renforce l’industrialisation des métropoles situées loin du front, Paris, Lyon ou Toulouse. Puis une volonté de décentralisation transfère les usines en grande banlieue : Simca glisse de Nanterre à Poissy au milieu des années 50 ; une usine Citroën de 6500 salariés, dont 4300 OS, s’ouvre à Aulnay-sous-bois en 1973. Cependant, en région parisienne, cette politique précoce et continue de désindustrialisation conduit à une diminution des emplois industriels dès les années 60, avec la politique de délocalisation menée à partir de 1955, amplifiée par la Datar. En Plaine Saint-Denis, en 1960, le secteur industriel représente 46 % des emplois contre 44 % au tertiaire ; en 1990, le secteur industriel représente 21 % des emplois et le tertiaire 72 %. Des secteurs entiers disparaissent – métallurgie, machine-outil, chimie – dont la présence structurait les sociétés ouvrières. La crise économique qui commence à partir de 1973, la division planétaire du travail et un demi-siècle de volonté décentralisatrice entraînent la disparition des banlieues industrielles, malgré des combats défensifs : l’usine Chaix de Saint-Ouen ferme après cinq ans d’occupation et de luttes à contre-courant. L’invention politique socialisme municipal et banlieue rouge Dans l’entre-deux-guerres, les banlieues populaires se couvrent d’une marée pavillonnaire de lotissements médiocres 2. La crise du logement en région parisienne conduit 450 000 nouveaux banlieusards, Parisiens et provinciaux, à s’installer dans 16 000 hectares de nouveaux quartiers pavillonnaires. Ces petits accédants à la propriété – les « mal-lotis » des années 20 – payent à crédit leur parcelle et s’installent sur des terrains dépourvus de tout équipement. Le scandale de ces petits propriétaires méritants qui campent dans la boue des banlieues, sans routes ni lumière, devient public au milieu des années 20. La loi Sarraut votée en 1928 met l’État à contribution avec les intéressés, ce qui permet de financer les aménagements indispensables, en premier lieu le réseau de voirie. Les lotissements, ces quartiers de pavillons, improvisés à partir des années 20 sur des terrains bon marché découpés au hasard de la spéculation et des opportunités foncières, incarnent le rêve populaire d’accès à la propriété. Le mal-loti devient la figure emblématique de l’exclusion banlieusarde : trompé par les lotisseurs, il se retrouve privé des éléments élémentaires de l’urbanité, aux portes de la capitale illuminée où « les rupins font la noce ». Le jeune PC (Section française de l’Internationale communiste) prend en charge les revendications de ces parias, fournit une analyse de leurs difficultés en termes de classe et s’implante dans les communes ainsi bouleversées à partir des élections municipales de 1925. Il s’appuie aussi sur le nouveau prolétariat des grandes usines. Dans le contexte du Front populaire, 193

Sec. Defesa Social

Foto: Adelcio Ramos/PMC

 

As servidoras da Guarda de Contagem receberam, na segunda (3/10), uma homenagem especial. A atividade integra a programação de 17 anos da criação da Guarda Civil de Contagem e ocorreu no Centro Integrado de Defesa Social - Cids/Secretaria Municipal de Defesa Social, durante a cerimônia de hasteamento das bandeiras.

 

Alunos da banda da Escola Municipal Estudante Leonardo Sadra embalaram a homenagem com canções populares, como Garota de Ipanema e Eu só quero um xodó.

 

A guarda Jaqueline de Assis integra a guarda há quatorze anos e falou da satisfação de fazer parte da instituição. “Eu me orgulho muito de ter entrado em uma instituição, que presta serviços essenciais à população. Vejo que é muito importante a participação das mulheres e, agora, com essa gestão de mulheres, está mais frisada a importância da presença feminina”.

 

O comandante Wedisson Luiz afirmou que iniciar as comemorações dos 17 anos homenageando as mulheres da guarda é um fato admirável. "Nós resolvemos iniciar as comemorações do aniversário da guarda, homenageando e dando destaque a essas meninas, mulheres, guerreiras, fortes e dedicadas. Vocês cumprem jornadas diversas, com o papel de mãe, de filhas e ainda vêm aqui prestar serviço à comunidade, isso é um fato admirável. A guarda não seria a mesma sem vocês, que são base da instituição.”

 

A secretária Viviane França, destacou que a homenagem reafirma que as mulheres podem estar em qualquer atividade, inclusive em uma instituição de segurança. “Nós temos trezentos e noventa e cinco guardas civis municipais em nosso corpo ativo. Desse quantitativo, nós temos apenas sessenta mulheres. Inaugurar o mês de aniversário de forma, com essas mulheres, é dizer a mulher ela pode estar onde ela quiser, que ela pode ser mulher, ela pode vestir o uniforme da guarda e passar o seu batom, não precisa se descaracterizar. Somos mulheres em posições que foram ocupadas, predominantemente ao longo da vida, por homens. Estamos aqui mostrando para Contagem que a mulher pode, sim, compor uma instituição de segurança”.

 

Visita guiada

 

Os alunos da Escola Municipal Estudante Leonardo Sadra, participaram da homenagem às guardas e também fizeram uma visita guiada pela Secretaria de Defesa Social - Seds onde puderam conhecer um pouco do trabalho dos agentes da Guarda Civil Municipal e dos técnicos da Defesa Civil, bem como os equipamentos e itens de segurança utilizados por ambas as instituições.

 

A estudante Eduarda Zupo falou que a visita fez conhecer mais o trabalho da guarda. “Eu gostei da visita, conheci e entendi como funciona a Defesa Civil, a Defesa Social. Agora que conhecemos a forma deles trabalharem, acho que vão ser mais respeitados ainda. Acho que todo mundo deveria conhecer como funciona o trabalho deles”.

 

Na cerimônia, estiveram presentes a subsecretária de Segurança Sírlei de Sá Moura; os coordenadores de Proteção e Defesa Civil, Renato Carlos da Silva; e da Guarda Civil de Contagem, Marcelo Aguiar; o diretor de Operações Institucionais, Osmar Enoque Mota Filho; e a vice-diretora da Escola Municipal Estudante Leonardo Sadra.

   

twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain.Les films du MRU -Industrialiser la construction, par le biais de la préfabrication.Cette industrialisation a abouti, dans les années 1950, à un choix politique de l'Etat, la construction massive de G.E. pour résoudre la très forte crise du logement dont souffrait la France www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije Noisy-le-Sec le laboratoire de la reconstruction, 1948 L'album cinématographique de la reconstruction maison préfabriquée production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, 1948 L'album cinématographique içi www.dailymotion.com/video/xwytke

   

archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... -Créteil.un couple à la niaiserie béate exalte les multiples bonheurs de la vie dans les new G.E. www.youtube.com/watch?v=FT1_abIteFE … La Ville bidon était un téléfilm d'1 heure intitulé La Décharge.Mais la censure de ces temps de présidence Pompidou en a interdit la diffusion télévisuelle - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - Hansjörg Schneider BAUNETZWOCHE 87 über Papiermoderne www.baunetz.de/meldungen/Meldungen_BAUNETZWOCHE_87_ueber_... … - ARCHITECTURE le blog de Claude LOTHIER içi leblogdeclaudelothier.blogspot.com/2006/ - - Le balnéaire en cartes postales autour de la collection de David Liaudet, et ses excellents commentaires.. www.dailymotion.com/video/x57d3b8 -Restaurants Jacques BOREL, Autoroute A 6, 1972 Canton d'AUXERRE youtu.be/LRNhNzgkUcY munchies.vice.com/fr/article/43a4kp/jacques-borel-lhomme-... … Celui qu'on appellera le « Napoléon du prêt-à-manger » se détourne d'ailleurs peu à peu des Wimpy, s'engueule avec la maison mère et fait péricliter la franchise ... museedelacartepostale.fr/blog/ -'être agent de gestion locative pour une office H.L.M. en 1958' , les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée- les films du MRU içi www.dailymotion.com/video/xgj74q présente les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... twitter.com/Memoire2cite tout içi sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

   

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

   

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

   

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

   

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

   

Le Joli Mai (Restauré) - Les grands ensembles BOBIGNY l Abreuvoir www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE … et la www.youtube.com/watch?v=hK26k72xIkUwww.youtube.com/watch?v=xCKF0HEsWWo

   

Genève Le Grand Saconnex & la Bulle Pirate - architecte Marçel Lachat -

   

Un film de Julien Donada içi www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4E723uQcpnU … … .Genève en 1970. pic.twitter.com/1dbtkAooLM è St-Etienne - La muraille de Chine, en 1973 ce grand immeuble du quartier de Montchovet, existait encore photos la Tribune/Progres.

   

www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48 …, - la tour 80 HLM située au 1 rue Proudhon à Valentigney dans le quartier des Buis Cette tour emblématique du quartier avec ces 15 étages a été abattu par FERRARI DEMOLITION (68). VALENTIGNEY (25700) 1961 - Ville nouvelle-les Buis 3,11 mn www.youtube.com/watch?v=C_GvwSpQUMY … - Au nord-Est de St-Etienne, aux confins de la ville, se dresse une colline Montreynaud la ZUP de Raymond Martin l'architecte & Alexandre Chemetoff pour les paysages de St-Saens.. la vidéo içi * Réalisation : Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije l'industrie du bâtiment.

   

la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

   

la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije Cardem les 60 ans de l'entreprise de démolition française tres prisée des bailleurs pour les 80, 90's (1956 - 2019) toute l'Histoire de l'entreprise içi www.youtube.com/watch?v=Yyf1XGvTZYs - 69 LYON & la Cardem pour la démolition de la barre 230 Quartier la Duchère le 2 juillet 2015, youtu.be/BSwidwLw0NA pic.twitter.com/5XgR8LY7At -34 Béziers - C'était Capendeguy le 27 janv 2008 En quelques secondes, 450 kg d'explosifs ont soufflé la barre HLM de 492 lgts, de 480 m, qui laissera derrière elle 65.000 tonnes de gravas. www.youtube.com/watch?v=rydT54QYX50 … … Les usines Peugeot - Sochaux Montbéliard. 100 ans d'histoire en video www.youtube.com/watch?v=X4w3CxXVAyY … - 42 LOIRE SAINT-ETIENNE MONTREYNAUD LA ZUP Souvenirs avec Mascovich & son clip "la tour de Montreynaud" www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE

   

Villeneuve-la-Garenne, La Caravelle est à mettre au crédit de Jean Dubuisson, l’un des architectes les plus en vue des années 1960, www.dailymotion.com/video/x1re3h5 via @Dailymotion - AMIENS les HLM C'était le 29 juillet 2010, à 11h02. En quelques secondes, cette tour d'habitation s'est effondrée, détruite par implosion. Construite en 1961, la tour avait été vidée de ses habitants quelques années auparavant. www.youtube.com/watch?v=ajz2xk5KBNo … … - Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk - Les bâtiments de la région parisienne - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/CAF96034508/les-batiments-de-la-region-p... … via @Inafr_officiel - Daprinski - George Michael (Plaisir de France remix) www.youtube.com/watch?v=sJeH-nzlj3I

   

Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes

   

Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

   

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695...

   

Official Trailer - the Pruitt-Igoe Myth: an Urban History

   

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc 1956 en FRANCE - "Un jour on te demanda de servir de guide, à un architecte en voyage d etudes, ensemble vous parcourez la Françe visitant cité jardins, gratte ciel & pavillons d'HLM..." @ les archives filmées du MRU www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Villages de la Françe cité du Soleil

   

Ginger CEBTP Démolition, filiale déconstruction du Groupe Ginger, a réalisé la maîtrise d'oeuvre de l'opération et produit les études d'exécution. L'emblématique ZUP Pruitt Igoe. vaste quartier HLM (33 barres de 11 étages) de Saint-Louis (Missouri) USA. démoli en 1972 www.youtube.com/watch?v=nq_SpRBXRmE … "Life is complicated, i killed people, smuggled people, sold people, but perhaps in here.. things will be different." ~ Niko Bellic - cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (23 juin 2010).13H & Boom, quelques secondes plus tard, la barre «GHJ», 14 étages et 168 lgts, s’effondrait comme un château de cartes sous les applaudissements et les sifflets, bientôt enveloppés dans un nuage de poussière. www.youtube.com/watch?v=d9nBMHS7mzY … - "La Chapelle" Réhabilitation thermique de 667 logements à Andrézieux-Bou... youtu.be/0tswIPdoVCE - 11 octobre 1984 www.youtube.com/watch?v=Xk-Je1eQ5po DESTRUCTION par explosifs de 10 tours du QUARTIER DES MINGUETTES, à LYON. les tours des Minguettes ; VG des tours explosant et s'affaissant sur le côté dans un nuage de fumée blanche ; à 13H15, nous assistons à l'explosion de 4 autres tours - St-Etienne Métropole & Montchovet - la célèbre Muraille de Chine ( 540 lgts 270m de long 15 allees) qui était à l'époque en 1964 la plus grande barre HLM jamais construit en Europe. Après des phases de rénovation, cet immeuble a été dynamité en mai 2000 www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc … - PRESQU'ILE DE GENNEVILLIERS...AUJOURD'HUI...DEMAIN... (LA video içi parcours.cinearchives.org/Les-films-PRESQU-ILE-DE-GENNEVI... … ) Ce film de la municipalité de Gennevilliers explique la démarche et les objectifs de l’exposition communale consacrée à la presqu’île, exposition qui se tint en déc 1972 et janvier 1973 - le mythe de Pruitt-Igoe en video içi nextcity.org/daily/entry/watch-the-trailer-for-the-pruitt... … - 1964, quand les loisirs n’avaient (deja) pas le droit de cité poke @Memoire2cite youtu.be/Oj64jFKIcAE - Devenir de la ZUP de La Paillade youtu.be/1qxAhsqsV8M v - Regard sur les barres Zum' youtu.be/Eow6sODGct8 v - MONTCHOVET EN CONSTRUCTION Saint Etienne, ses travaux - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/LXF99004401 … via - La construction de la Grande Borne à Grigny en 1969 Archive INA www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=t843Ny2p7Ww (discours excellent en seconde partie) -David Liaudet : l'image absolue, c'est la carte postale" phothistory.wordpress.com/2016/04/27/david-liaudet-limage... … l'architecture sanatoriale Histoire des sanatoriums en France (1915-1945). Une architecture en quête de rendement thérapeutique.. A la fin des années 1930, sous le Front Populaire, s’amorce une démocratisation des loisirs et du sport. Cette massification des loisirs sportifs, et en particulier de la natation, s’intensifie après-guerre, grâce à la mise en place d’une véritable politique d’Etat en faveur du développement de la pratique sportive, accompagnée par la construction d’équipements de proximité. Cette politique conduit à redéfinir et à rationaliser la conception de la piscine, autant d’un point de vue architectural que fonctionnel.

 

Vers la fin des années 1920, le sport, et en particulier la question de l’équipement sportif, commence à s’imposer au niveau national, comme un objet incontournable de souci et d’action politique. La volonté de créer une structure institutionnelle chargée de concevoir et de contrôler cette politique publique relative au sport s’affirme de plus en plus. Cette idée est en germe depuis l’armistice, comme l’indique la réflexion d’Edouard Herriot, maire de Lyon : « Peut-être arriverons-nous ainsi peu à peu à la constitution d’un grand service central – ministère ou non – de l’Éducation physique » (Édouard Herriot, 1919).

 

Parallèlement, des revendications sociales se font entendre pour une meilleure accessibilité au sport par la classe populaire. Ces requêtes sont entendues par le Front populaire, qui initie une politique de démocratisation de la culture sportive, s’appuyant sur l’invention de notions telles que temps libre et loisirs. Dans le but de diffuser et de mettre en oeuvre cette conception du sport pour tous, est créé en 1937 (à l’occasion d’un remaniement ministériel), un sous-secrétariat d’Etat aux Sports, aux Loisirs et à l’Education physique (rattaché au ministère de l’Education nationale dirigé par Jean Zay), à la tête duquel est placé Léo Lagrange. Ce dernier entreprend une série d’actions, à la fois concrètes et symboliques, comme l’aide à l’équipement communal (dont la nécessité est rendue évidente par les conclusions d’un inventaire national des installations existantes) ou la création d’un Brevet sportif populaire. Cette conception du sport de masse n’obtient cependant pas la faveur de tous. On note d’ailleurs, dans le mouvement sportif national, le rejet d’une politique d’intervention autoritaire des pouvoirs publics. Si les actions du Front Populaire sont stoppées par la déclaration de la guerre, elles ont toutefois conduit à une véritable prise de conscience de l’enjeu politique sportif au niveau national.

 

Sous le régime de Vichy (juin 1940-juin 1944), est créé un Commissariat Général à l’Education Générale et Sportive (CGEGS), qui s’appuie sur le sport pour diffuser l’idéologie du gouvernement, prônant des valeurs de discipline, de redressement moral, physique et intellectuel et de retour à l’ordre. Dans ces années, où le sport est surtout un outil de propagande, s’esquissent toutefois de nouvelles prescriptions concernant l’architecture des piscines (qui se doit d’être épurée et rationnelle), et la volonté de rattraper le retard de la France en matière d’équipement sportif par rapport aux autres pays européens.

 

Au sortir de la guerre, la question sportive n’est pas une priorité et la période 1945-1957 se caractérise par une faible intervention publique. Malgré les constructions réalisées grâce à des politiques municipales sociales et volontaristes dans les années 1930, le nombre d’équipements sportifs, et en particulier de piscines couvertes et chauffées, est encore très faible par rapport à la moyenne européenne. Ce sous-équipement va rapidement poser problème, d’autant plus que l’accroissement démographique est en plein essor, entraînant une augmentation de la jeunesse et donc une recrudescence de la pratique sportive, parallèlement à une forte urbanisation. Si l’effort est d’abord porté vers la reconstruction (du secteur industriel et du cadre de vie : logements, services administratifs, voirie, etc.), les questions de la jeunesse, du sport, de l’éducation populaire et du plein air travaillent les esprits du gouvernement.

 

Dans les Hauts-de-France, de nombreuses piscines ont subi des dégradations pendant la guerre et nécessitent une rénovation (une grande partie des piscines cheminotes par exemple).

 

Le stade nautique olympique de Tourcoing est complété, en 1951, d’un toit en partie ouvrant, une première du genre, amené à un grand développement dans les deux décennies suivantes. Faute de moyens financiers suffisants (il existe des subventions, mais les moyens alloués à la Jeunesse et aux Sports restent faibles) et d’une volonté politique forte, le nombre de constructions de piscines entre 1945 et 1958 demeure restreint. Ainsi, à Lens, suite à la destruction du stade nautique pendant la guerre, la construction d’une nouvelle piscine est projetée dès l’après-guerre, mais faute de financement, il faut attendre les années 1960 pour que le projet aboutisse.

 

Les quelques installations nautiques nouvelles qui sont réalisées au cours des 1950, sous l’impulsion d’initiatives locales, sont majoritairement découvertes et ne sont donc exploitables que quelques mois dans l’année. Si ces édifices sont aboutis au niveau technique et architectural, ils ne sont pas en mesure de satisfaire les besoins en matière de bassins éducatifs praticables pendant l’année scolaire. Ils répondent plus à une volonté d’offrir à la population un équipement de loisirs sportifs. Il s’agit souvent de la réalisation de projets municipaux d’avant-guerre, n’ayant pas eu l’occasion de voir le jour.

 

Dans ces piscines des années 1950, le double bassin est définitivement adopté et elles répondent aux nouvelles prescriptions édictées dans les années 1940 en matière d’architecture sportive, qui se doit avant tout d’être fonctionnelle et pratique, largement ouverte sur l’extérieur par des baies vitrées, sa beauté résidant essentiellement dans l’harmonie de ses proportions et l’agencement de lignes géométriques pures.

 

Ainsi, dans l’Oise, la ville de Compiègne décide en 1949 (sous le mandat de Jean Legendre), l’édification d’une piscine en bordure de l’Oise, rendue possible grâce aux indemnités des dommages de guerre et de la reconstruction, ainsi qu’à une subvention élevée de la part du Secrétariat d’Etat à l’Enseignement technique, à la Jeunesse et aux Sports. La piscine, conçue par l’architecte-urbaniste de la ville, J. Gossart, est inaugurée le 1er juin 1952. Des bains-douches sont aménagés dans les sous-sols. Il s’agit d’un grand bâtiment blanc rectangulaire en béton armé, inséré sur la berge boisée de l’Oise, s’ouvrant en son centre sur les deux bassins de plein-air de la piscine (25 x 12,5 m et 8 x 12,5 m), avec un plongeoir à double hauteur (3 et 5 mètres). Les baigneurs surplombent l’Oise et évoluent dans un cadre propice à la détente, correspondant bien aux prescriptions d’avant-guerres recommandant la construction d’équipements sportifs et de loisirs en plein air, dans un environnement naturel. Les gradins d’environ 800 places, font également face à l’Oise. L’architecture est simple et fonctionnelle, sans aucun décor ; elle obéit à un modernisme pur et efficace. Elle est remarquable du fait de sa situation en bord de rivière, comme l’était également la piscine découverte de l’Hôtel-Dieu à Pontoise (Val d’Oise) construite en 1961 par l’architecte Jean Letu et aujourd’hui détruite. La piscine de Compiègne, ouverte de mai à septembre, connaît un grand succès, qui ne cesse de croître d’année en année. Fermée dès 1985 car son bassin souffrait de fuites (et remplacée par la piscine Mercières, construite en 1988), elle est aujourd’hui à l’abandon.

 

A Caudry (Nord), le stade nautique municipal est construit en 1951-1952, sur les plans d'Edmond Lancelle (1898-1957), architecte du Cambrésis actif pendant les deux périodes de reconstruction, grâce à la volonté du maire Albert Dhélin (maire de 1947 à 1965). L’architecte est associé à Marc Revaux, ingénieur-conseil spécialisé en construction de piscines. Son architecture semble inspirée de la piscine de Bruay-en-Artois et est similaire à celle du Cateau-Cambrésis, reconstruite en 1954 par la même équipe d’architecte-ingénieur. Elle allie le style Paquebot de l’Art Déco (présence d’oculi en forme de hublots) aux codes du mouvement moderne international des années 1950. Les bassins sont entourés sur deux côtés par les bâtiments des vestiaires, et sur le deuxième grand côté par des gradins surplombés par une terrasse avec buvette (dans l’angle). La forme de U renversé de l’élégant plongeoir associée à la ligne courbe du toboggan qui lui fait face, animent l’orthogonalité des alignements de cabines. Le portique d’entrée, reprenant ces lignes courbes, s’ouvre sur un guichet vitré aux formes dynamiques et sculpturales. La piscine est dominée par une grande tour-horloge, rythmant les séances de natation. On retrouve cette tour-horloge marquant l’entrée de la piscine, à la piscine olympique de la Scarpe à Arras (1955) et au stade nautique de Bapaume (Pas-de-Calais). A Bapaume, le bâtiment abritant l’accueil et les vestiaires est largement vitré et s’ouvre sur les bassins, entourés d’un portique. Son architecte, Emile Cauwet, est spécialiste de l’architecture scolaire (groupe scolaire Ferdinand-Buisson à Boulogne-Billancourt), industrielle et sportive, et prône une esthétique moderniste et fonctionnelle.

 

A Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), une piscine municipale est judicieusement intégrée au nouveau casino, bâtiment monumental, manifeste de l’architecture des années 1950, conçu par les architectes Sonrel et Bonhomme, et situé derrière la plage de la station balnéaire. La piscine, localisée au rez-de-chaussée, est vitrée sur deux côtés et donne vue sur la plage. Le bâtiment en béton armé, monté sur pilotis (rappelant l’architecture de Le Corbusier), est décoré sur ses façades extérieures de mosaïques réalisées par l’artiste Françoise Lelong. La façade côté plage s’ouvre par un portique avec terrasse.

 

Ainsi les piscines des années 1950, souvent d’une grande sobriété correspondant aux préceptes architecturaux du mouvement moderne, s’inscrivent dans la continuité des piscines de la fin des années 1930. Il faut attendre les années 1960 pour qu’une nouvelle impulsion soit donnée à l’innovation architecturale dans le domaine des piscines, grâce à la mise en place d’une véritable politique interventionniste de l’Etat en faveur de l’équipement sportif sous la Ve République, dans le cadre de trois lois de programme planifiant la construction d’équipements sportifs et socio-éducatifs. Ce nouveau cadre législatif se traduit par une "mise en administration" du bâti sportif par l’État1.

 

II. Les mesures mises en place entre 1961 et 1976 par l’Etat en faveur de la construction des piscines

 

A partir de la Ve République, le sport et la construction sportive sont désormais perçus comme un service d’intérêt public du ressort de l’Etat. Déterminé, l’Etat entreprend une série de mesures incitatives visant à créer un maillage de piscines publiques praticables en toutes saisons (la plupart des piscines étaient alors découvertes et non chauffées) sur l’ensemble du territoire national. L’objectif principal est que tous les enfants aient accès à un bassin pour apprendre à nager, et qu’ainsi soit enfin mis en application l’apprentissage obligatoire de la natation à l’école (dans les programmes depuis la fin du 19e siècle). La priorité des piscines des années 1960-1970 est donc portée vers la jeunesse et l’éducation.

 

1. Les lois programmes : une nouvelle politique économique en faveur de l’équipement sportif

 

Lors de l’instauration du premier gouvernement de la Ve République, est créé un Haut-commissariat (puis Secrétariat d’Etat) à la Jeunesse et aux Sports (rattaché au ministère de l’Education Nationale), dirigé par Maurice Herzog. Ce dernier souhaite impulser de manière urgente une politique de construction afin de combler le sous-équipement en matière d’édifices à destination de la jeunesse : "Notre objectif, notre seul objectif est de mettre à la disposition de notre jeunesse, les moyens de s’exprimer plus complètement. Nous voulons que des millions de jeunes Français puissent aller au stade, à la piscine, se rencontrer dans les Maisons de Jeunes" (Equipements pour la jeunesse et les sports, 1962). Cette volonté se concrétise le 28 juillet 1961, avec la promulgation, dans le cadre du IVe plan, de la première loi de programme, qui instaure, sur une durée de quatre ans (1962-1965), un plan assurant un financement national durable et concret en faveur des équipements sportifs et socio-éducatifs. Ce plan prend la forme de subventions élevées (représentant généralement entre 20 et 50% du coût total) destinées à aider de nombreuses collectivités locales dans leur projet de constructions sportives. Ces aides se poursuivent et sont même revalorisées lors de la deuxième loi de programme d’équipements sportifs (1966-1970), votée le 2 juillet 1965. La troisième loi (1971-1975), votée le 13 juillet 1971, montre une détermination encore plus forte de l’Etat à augmenter massivement le nombre d’équipements à grande échelle, en particulier dans les nouvelles zones urbaines, et à former des éducateurs, ceci pour favoriser le sport de masse pour tous. Ces années marquent en revanche le début du désengagement financier de l’État, que l’on discerne par la baisse progressive des montants des subventions accordées. Ces subventions sont bien sûr soumises à certaines conditions. Et, pour assurer et contrôler la qualité technique et le respect des normes des piscines construites, les municipalités doivent en faire valider les avant-projets par l’Etat.

 

Certains dossiers de subventions conservés aux Archives nationales montrent que de nombreuses municipalités des Hauts-de-France bénéficient de cette aide dès les années 1960 (par exemple les piscines de Lomme, de Noyon, de Chantilly, de Lens, etc.).

       

Ces lois de programmes d’équipements ne se résument toutefois pas à ces aides financières : l’Etat développe également des mesures permettant d’inciter plus efficacement les collectivités à entreprendre la construction d’une piscine, en facilitant leurs démarches administratives et en réduisant les coûts de construction.

 

2. L’agrément de modèles de piscines : normaliser, encadrer et faciliter la construction

 

Suite à l’application de la première loi de programme, le Haut-Commissariat à la Jeunesse et aux Sports, constate que les prix de revient des équipements sportifs sont fréquemment trop élevés et que les architectes municipaux chargés de ces constructions ne sont la plupart du temps pas qualifiés pour ce type de constructions complexes et techniques. D’où la volonté de normaliser et de rationaliser les équipements sportifs, notamment les piscines, et de contrôler les projets proposés par de plus en plus d’entreprises, de constructeurs ou de bureaux d’études aux collectivités. Dans ce but est créée le 25 mai 1963 une commission spéciale dont la mission est d’agréer, sur le plan technique, des projets-types d’équipements susceptibles d’être réalisés dans toute la France. La commission est composée de treize sièges et se réunit plusieurs fois dans l’année pour donner son avis sur les projets d’architecture présentés à l’agrément. Pour ce faire, elle se base sur les qualités techniques du projet, sur les possibilités d’adaptation de l’architecture aux terrains divers, ainsi que sur les qualifications professionnelles des candidats à l’agrément. A partir de 1967, la commission se montre plus exigeante sur l’esthétique, l’harmonie, et l’originalité architecturale.@ la STAS SIOTAS LOIRE FOREZ SAINTETIENNE @ La Société de transport de l'agglomération stéphanoise (STAS, nom juridique : TPAS) est une entreprise de transport en commun, chargée de la desserte des 53 communes de Saint-Étienne Métropole. Filiale de Transdev, son siège social est situé à Saint-Priest-en-Jarez, avenue Pierre Mendès France. Le réseau stéphanois est connu pour avoir gardé son tramway électrique (la seule en France avec Lille et Marseille) depuis sa création. Il est aussi, avec Lyon et Limoges, l'un des rares réseaux français à avoir conservé des lignes de trolleybus. En 1980, le SIOTAS (Syndicat intercommunal pour l'organisation des transports de l'agglomération stéphanoise) est créé et est chargé d'organiser les transports en commun de l'agglomération stéphanoise sur son périmètre. Le 1er janvier 1981, les CFVE disparaissent au profit de la STAS qui exploite le réseau pour le compte du SIOTAS jusqu'en 1986 ou la STAS est remplacée par les TRAS (Transports urbains de l'agglomération stéphanoise) à la suite de la non-reconduction de la délégation de service public avec le groupe Transexel au profit de Transcet. Les TRAS décident de conserver le nom STAS qui devient le nom commercial du réseau. Depuis les années 2000, les TRAS sont devenus les TPAS à la suite du changement d'actionnaire de la société au profit de Veolia Transport, aujourd'hui fusionné avec Transdev, tandis que le SIOTAS à laissé place à Saint-Étienne Métropole.En 2006, le réseau TVG (Transports de la vallée du Gier) de Saint-Chamond est définitivement intégré au réseau STAS, ainsi que les lignes départementales se retrouvant entièrement dans le nouveau périmètre. Organisé et financé par Saint-Étienne Métropole, la communauté d'agglomération a la responsabilité des transports en commun pour les 43 communes. Le réseau est structuré autour des 3 lignes de tramways, d'une ligne de trolleybus (ligne M3), de 67 lignes de bus qui parcourent l'agglomération de 4 h 5 à minuit dont 7 lignes Métropoles, bus à haut niveau de service, numérotées de 1 à 7 et repérables par la lettre M, 5 lignes de soirées circulant entre 20h et 23h (S1, S3, S6, S7, S9) et de 2 lignes Noctambus (N1 et N2) circulant de 0 h à 5 h en fin de semaine et circulant seulement du centre-ville vers la périphérie.Auparavant le réseau d'autobus s'organisait en deux zones; Grand Saint-Étienne et Grand Gier. Le 31 août 2017, le réseau STAS connaît une importante restructuration. Le réseau de tramway de Saint-Étienne se compose de trois lignes desservant Saint-Étienne et Saint-Priest-en-Jarez avec un réseau organisé principalement sur un axe nord-sud et possédant quasi uniquement des troncs communs. À elles trois, les lignes assurent près de 50 % du trafic. Véritable épine dorsale du réseau, le tram stéphanois arpente la grand rue sur près de 8 km.Le réseau de trolleybus stéphanois compta jusqu'à sept lignes (1, 3, 5, 6, 7, 8 et 10), il fut progressivement démantelé au fil des années et il ne reste depuis 2010 qu'une seule ligne, partiellement exploitée en autobus, la ligne M3. Début 2019, Saint-Etienne Métropole (SEM) investit 18M€ dans son réseau de trolleybus avec l'achat de 22 nouveaux véhicules de la marque Solaris, qui seront mis en service entre 2019 et 2021 sur la ligne M7 (5 en 2019, 5 autres en 2020) puis sur la ligne M3 (12 derniers n'arriveront pas avant 2021).Le réseau d'autobus stéphanois se compose de 69 lignes desservant l'ensemble des 45 communes de Saint-Étienne Métropole .Après 20h, le réseau STAS passe au mode soirée, les lignes de tramways restent les mêmes mais les lignes de bus les plus fréquentées comme les lignes Métropoles, deviennent les lignes de soirée S1, S3, S6, S7 et S9. La ligne S1 remplace la ligne M1 tout le long de la vallée de l'Ondaine, la ligne S3 remplace la ligne M3 secteurs Terrenoire, centre-ville, Tardy et Cotonne et remplace les lignes M4 et 11 dans le secteur Montplaisir, la ligne S6 remplace la ligne M6 dans les secteurs centre-ville, Fauriel, Rond-Point et remplace les lignes M2 et M4 dans les secteurs Marandinière et Métare. La ligne S7 remplace la ligne M7 entre Michon et le centre-ville et enfin la ligne S9 remplace la ligne 9 entre le centre-ville et Montreynaud où elle reprend l'itinéraire de la ligne 8. Ces lignes de soirée circulent généralement à raison de 2 bus par heure mais peuvent être moins fréquentes comme la ligne S9.Entre minuit et 5h du matin, les jeudis, vendredis et samedis soirs, le réseau STAS et la ville de Saint-Étienne mettent en place des lignes de nuit, les lignes N1 et N2, du centre-ville vers la périphérie.La société gère aussi un musée des transports urbains de Saint-Étienne et sa région qui retrace l'évolution du matériel roulant de la CFVE et de la STAS

Elle gère aussi la location de vélos avec un premier emplacement sur le parvis de la gare de Châteaucreux et depuis le 26 juin 2010, les vélocations Vélivert : 400 vélos en location longue durée et 300 vélos en location libre service répartis sur 30 stations (hors stations événementielles) : 28 à Saint-Étienne (pour 200 vélos), une à Saint-Priest-en-Jarez et une à Villars.Il existe quatre espaces transports dans l'agglomération stéphanoise : Place Dorian - St-Étienne ;

Parvis de la gare de Châteaucreux - St-Étienne ; Place du Moulin - St-Chamond ;

Station de tramway (ligne T1) Parc Champirol - St-Priest-en-Jarez. Les quatre lignes de TER gérées par la région Rhône-Alpes peuvent être empruntées par les voyageurs munis d'un abonnement T-Libr.

Les lignes sont :

(le Puy en Velay) Firminy - Saint-Étienne Bellevue - Saint-Étienne Châteaucreux - Rive-de-Gier - (Lyon)

(Firminy) - Saint-Étienne Châteaucreux - Rive de Gier (Lyon)

(Roanne) Saint-Étienne La Terrasse - Saint-Étienne Châteaucreux

(Montbrison) Saint-Étienne La Terrasse - Saint-Étienne Châteaucreux www.leprogres.fr/…/saint-etienne-le-nouveau-reseau-s… [archive]

www.nouveaureseau-stas.fr/…/zoom-sur-les-lignes-met… [archive]

CERTU, Transports collectifs urbains évolution 2007-2012, 2014, p.382

CEREMA, Transports collectifs urbains de province - Evolution 2010-2015, 2016, p.389

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« Plans du réseau : Pôles de correspondance » [archive], sur www.reseau-stas.fr [archive] (consulté le 16 décembre 2017) Tramway de Saint-Étienne

Trolleybus de Saint-Étienne

Autobus de Saint-Étienne

Saint-Étienne Métropole

Syndicat mixte des transports pour l'aire métropolitaine lyonnaise

Transdev

Transports interurbains de la Loire

LOIRE FOREZ le Logement Collectif* dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Archives ANRU / Rétro Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme / HLM @ La derniere zup de FRANCE 1973 @ MONTREYNAUD (jusqu'à 4 400 logements prévus) et en particulier sa tour Plein-Ciel une co-propriété (par l'architecte Raymond Martin), pourquoi la derniere zup car elle arrive au meme moment que la circulaire GUICHARD sur l arret des GRANDs ENSEMBLES!. A l'état initiale MONTREYNAUD devait etre Gigantesque , le projet complet ne çe fera pas ^^ c'etait la même chose pour Bergson du gigantisme à tout va , le saviez vous? moi oui ;) La tour plein ciel à Montreynaud va être détruite jeudi. Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk À partir de l’analyse de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne, Rachid Kaddour montre que certaines tours de grands ensembles peuvent faire l’objet d’un système de représentations plus complexes que celui, dévalorisant, présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine. L’image de la tour est en France encore fortement attachée à celle du logement populaire, du fait notamment de la présence de ce type d’édifice dans les grands ensembles. Or, si l’on parle des tours d’habitat populaire depuis 2003, c’est essentiellement à propos des démolitions : l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) incite les bailleurs à détruire prioritairement dans les zones urbaines sensibles les immeubles les plus imposants, dont les tours les plus hautes. Mais l’image négative du « problème des banlieues » et de ses dysfonctionnements est-elle la seule associée aux tours d’habitat populaire ? Ne tend-elle pas à laisser dans l’ombre d’autres représentations attachées à ces édifices ?

Une réflexion sur la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne est, sur ces points, riche d’enseignements. Tenant une place prépondérante dans le paysage stéphanois, emblématique de l’image des grands ensembles, cette tour édifiée en 1972 est démolie en 2011. La constitution et l’analyse d’un corpus d’une dizaine d’images promotionnelles et artistiques (films, photographies de communication) la mettant en scène permet d’en établir une chronique. Cette dernière met en évidence un système de représentations complexe : tout au long de ses quarante ans d’histoire, l’édifice est en effet perçu comme symbole de modernité, emblème de grand ensemble en difficulté et monument dans le paysage stéphanois. Ces deux dernières représentations, l’une stigmatisée, l’autre valorisée, coexistent même lors des dernières années de la vie de l’édifice. Dans toutes ces représentations différenciées et concurrentes, la verticalité de l’édifice tient un rôle essentiel.

Acte 1 : la tour Plein-Ciel, symbole de modernité

L’image la plus ancienne identifiée date de 1970. Il s’agit d’un cliché de la maquette de la zone à urbaniser en priorité (ZUP) de Montreynaud, pris sur le stand de l’exposition « Saint-Étienne demain » de la Foire économique. Cette exposition vante les grandes opérations d’urbanisme en cours dans la ville, et vise à montrer « les transformations de la cité et son nouveau visage », afin de rompre avec la « légende de ville noire, industrielle et fixée dans le XIXe siècle » [1]. L’exposition fait partie d’une communication orchestrée par le maire Michel Durafour (1964‑1977). À partir de 1973, les reportages photographiques ou les films [2] mettent à l’honneur Montreynaud (jusqu’à 4 400 logements prévus) et en particulier sa tour Plein-Ciel (par l’architecte Raymond Martin), avec sa verticalité (18 niveaux), le château d’eau qui la coiffe et sa situation en rupture avec la ville ancienne. À Saint-Étienne comme ailleurs, les raisons de la réalisation de constructions si modernes durant les Trente Glorieuses relèvent en partie de la réponse donnée à la crise du logement et de la réorganisation industrielle du pays (fixation de la main-d’œuvre, industrialisation du BTP). Mais il faut aussi y voir la traduction physique d’un projet sociopolitique moderne porté par un État centralisateur et des pouvoirs publics puissants (Tomas et al. 2003 ; Dufaux et Fourcaut 2004 ; Veschambre 2011). Le pays est alors dans une période où les aspirations et idéologies portent vers la construction d’une nouvelle ère urbaine, avec ses ambitions (le bien-être, l’hygiène…), et en rupture avec les difficultés d’alors (le taudis, la maladie, l’individualisme…). Le logement, jusqu’ici inconfortable et insuffisant, devient l’un des axes majeurs d’intervention : plus de huit millions d’unités sont construites durant la période.

La forme de ces logements se doit d’être aussi moderne que le projet. De grands noms et une nouvelle génération d’architectes sont mobilisés. Ceux-ci dessinent des formes géométriques épurées et, dans les opérations importantes, les évolutions techniques leur permettent de multiplier les signaux que sont les longues barres ou hautes tours autour desquelles se structurent les autres immeubles. Saint-Étienne, ville industrielle durement frappée par la crise du logement, est exemplaire du mouvement. Les grands ensembles s’y multiplient. Implantés sur des sommets de collines aux entrées de la ville, ils doivent signifier le renouveau. Montreynaud, « nouvelle petite ville à part entière » [3], joue de ce point de vue un rôle clé. Sa tour, en sommet de colline et dont le château d’eau est illuminé la nuit, en est l’emblème, un « symbole de la modernité » [4]. La tour doit son nom au fait de proposer « des appartements en plein-ciel » [5], et l’on peut voir dans cette dénomination une valorisation de la verticalité, à la fois comme source d’oxygène et de lumière, mais aussi comme signal urbain.

Acte 2 : la tour Plein-Ciel, symbole d’un grand ensemble en difficulté Si l’on classe chronologiquement le corpus d’images identifiées, la tour Plein-Ciel ressurgit significativement dans les champs de la communication institutionnelle et des arts au tournant des années 2000‑2010. Dans la littérature, l’intrigue de la saga Les Sauvages de Sabri Louatah débute à Saint-Étienne, et la tour Plein-Ciel en est un cadre important : « La tour Plein-Ciel se dressait avec une majesté sinistre au sommet de la colline de Montreynaud […]. À l’aube du XXIe siècle, sa démolition avait été plébiscitée par les riverains […]. La célèbre tour au bol était visible depuis la gare en arrivant de Lyon, et beaucoup de Stéphanois la considéraient […] comme le point doublement culminant de la ville : du haut de ses soixante-quatre mètres qui dominaient les six autres collines mais aussi en tant qu’emblème, d’un désastre urbain éclatant et d’une ville résignée à la désindustrialisation » (Louatah 2011, p. 89) Cette description exprime bien la situation dans laquelle la tour se trouve à la rédaction du roman : en attente de démolition. En 2011, les photographies de Pierre Grasset (voir un exemple ci-dessous), missionné par la ville, montrent l’édifice moribond. Comment la tour Plein-Ciel a-t-elle pu passer de symbole de modernité à « emblème d’un désastre urbain » condamné à la démolition ? Tout d’abord, une partie des équipements de la ZUP et la moitié seulement des logements sont réalisés, du fait de prévisions démographiques non atteintes (Vant 1981 ; Tomas et al. 2003). L’inachèvement accentue les désagréments de la situation à six kilomètres du centre, derrière des infrastructures lourdes. Ensuite, tout au long des années 1980 et 1990, la population de Montreynaud se paupérise (départ des plus aisés vers la propriété, montée du chômage) et « s’ethnicise », avec pour effet, suivant des mécanismes analysés ailleurs (Tissot 2003 ; Masclet 2005), que le regard porté sur elle change : dans les discours politiques et la presse, Montreynaud acquiert l’image d’un quartier dangereux. Dès lors, le quartier entre dans les réhabilitations puis la rénovation , mais sans effet important sur la vacance, la pauvreté, l’échec scolaire, la délinquance ou les discriminations. Pour de nombreux Stéphanois, il devient un « là‑haut » relégué.

La tour devient le symptôme visible de cette dégradation. Des rumeurs se diffusent dès les années 1970 sur sa stabilité et l’isolation du château d’eau [8]. Dix ans après sa livraison, seuls 50 des 90 appartements sont vendus. Cette vacance conduit à l’aménagement d’un « foyer de logements » pour personnes dépendantes psychiatriques qui accentue l’image d’un quartier de relégation. La gestion difficile du foyer et les problèmes financiers d’une partie des propriétaires amènent à classer la copropriété comme « fragile » en 2002. Une étude indique que la démolition « aurait un impact positif sur la requalification du parc de logements du quartier et permettrait également de promouvoir un changement d’image du site Le dernier habitant est relogé fin 2008 Acte 3 : la tour Plein-Ciel, monument symbole de Saint-Étienn D’autres images du corpus indiquent toutefois que, à partir des années 2000, l’image stigmatisée de la tour Plein-Ciel comme emblème d’un grand ensemble en difficulté entre en tension avec une autre image plus valorisante d’édifice symbole de Saint-Étienne. En en faisant l’un des théâtres stéphanois de sa saga, Sabri Louatah reconnaît à la tour Plein-Ciel une place particulière dans la ville. Cette représentation se retrouve, de manière beaucoup plus consciente et militante, dans d’autres productions artistiques durant les années 2000. La tour est notamment représentée sur les affiches du festival Gaga Jazz. Si le festival se veut d’ampleur régionale, son nom montre un ancrage stéphanois – le « gaga » désigne le parler local. Le choix d’identité visuelle va dans le même sens : il s’agit « d’utiliser l’image d’un bâtiment symbole à Saint-Étienne » [10]. Pour les graphistes, la tour s’impose, parce qu’elle est « un monument connu de tous les Stéphanois ». Un monument qui a les honneurs d’une carte postale en 1987 [11], et qui, comme il se doit, est abondamment photographié. Jacques Prud’homme, par exemple, la montre sur plusieurs sténopés visibles sur son blog [12]. Pour lui aussi, la tour est l’un des « symboles de Saint-Étienne ». Pourquoi la tour Plein-Ciel a-t-elle pu être ainsi considérée comme « un monument ancré dans le paysage stéphanois » [13] ? La combinaison peut-être unique en France d’une tour d’habitation à un château d’eau en fait un édifice singulier. Couplée avec son implantation en sommet de colline, cette singularité fait de la tour un point de repère important pour les Stéphanois, mais aussi pour les nombreux supporters de l’AS Saint-Étienne qui se rendent au stade, dont elle est voisine. D’ailleurs, la tour est utilisée comme édifice emblème de la ville sur au moins un autocollant et un tifo de supporters, aux côtés des symboles miniers (chevalement, « crassiers ») et du stade Geoffroy-Guichard. Cette représentation faisant de la tour un « monument » aurait pu sauver l’édifice, suivant un mécanisme, classique dans l’histoire du patrimoine, de défense devant une menace de démolition. De nombreux Stéphanois réagissent, et, pour l’association Gaga Jazz, « les affiches et flyers invitant les Stéphanois aux concerts de jazz font aussi office d’actes de revendication pour la conservation ». La nouvelle équipe municipale socialiste de Maurice Vincent, élue en 2008, reconnaît que la tour « représente un symbole » [14]. Elle soumet en 2010 au vote des habitants de Montreynaud deux possibilités : développer la valeur et la fonction de repère de la tour en la transformant en « symbole artistique de la ville de Saint-Étienne » [15] via l’intervention d’un plasticien, ou bien la démolir et aménager un parc : 71 % des votants se prononcent pour la démolition, soit 230 personnes sur les 318 votants. Les défenseurs de la conservation expriment un double regret : l’ouverture du vote aux seuls habitants de Montreynaud, et la très faible mobilisation de ces derniers.

La démolition de la tour a lieu le 24 novembre 2011. Son foudroyage la met une dernière fois sous les projecteurs des nombreux appareils audiovisuels présents. Les images produites s’ajoutent à celles existantes, et constituent autant de traces d’un immeuble dont il n’en reste plus aucune sur le terrain. Cette fin dramatique donne à cette chronique des allures de représentation théâtrale, en trois actes : naissance puis mort de l’édifice, avec un ultime soubresaut sous la forme d’une tentative vaine de sauvetage au nom du patrimoine. C’est une troisième définition du terme de représentation qui est mobilisée dans cette conclusion. Ce sont en effet des représentations, en images et en mots, qui ont permis de constituer cette chronique de la tour. Cette dernière révèle que trois représentations mentales sont associées à l’édifice et à sa verticalité : pour la puissance publique ayant commandé sa réalisation et pour les premiers résidents, la tour est un symbole de modernité ; pour une partie des Stéphanois, mais aussi pour les acteurs ayant décidé sa démolition, elle est l’emblème d’un grand ensemble stigmatisé ; et enfin, pour d’autres Stéphanois, habitants de Montreynaud ou artistes entre autres, la tour est un objet phare et patrimonial dans le paysage de Saint-Étienne. Aux côtés, par exemple, de la Tour panoramique à la Duchère (à Lyon), qui a été profondément rénovée, cette mise en évidence de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel permet d’expliciter que la verticalité dont nos villes ont hérité, tout du moins celle présente dans les grands ensembles, fait l’objet d’un système de représentations complexe et en tout cas plus varié que celui présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine.

Bibliographie

Dufaux, F. et Fourcaut A. (dir.). 2004. Le Monde des grands ensembles, Paris : Créaphis.

Louatah, S. 2011. Les Sauvages, tome 1, Paris : Flammarion–Versilio.

Masclet, O. 2005. « Du “bastion” au “ghetto”, le communisme municipal en butte à l’immigration », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 159, p. 10‑25.

Tissot, S. 2003. « De l’emblème au “problème”, histoire des grands ensembles dans une ville communiste », Les Annales de la recherche urbaines, n° 93, p. 123‑129.

Tomas, F., Blanc, J.-N. et Bonilla, M. 2003. Les Grands Ensembles, une histoire qui continue, Saint-Étienne : Publications de l’université de Saint-Étienne.

Vant, A. 1981. Imagerie et urbanisation, recherches sur l’exemple stéphanois, Saint-Étienne : Centre d’études foréziennes.

Veschambre, V. 2011. « La rénovation urbaine dans les grands ensembles : de la monumentalité à la banalité ? », in Iosa, I. et Gravari-Barbas, M. (dir.), Monumentalité(s) urbaine(s) aux XIXe et XXe siècles. Sens, formes et enjeux urbains, Paris : L’Harmattan, p. 193‑206 Notes Extraits tirés du film Saint-Étienne, on en parle (Atlantic Film, 1970) associé à l’exposition.Dont Les grands travaux à Saint-Étienne, ville de Saint-Étienne, 1974.

Brochure publicitaire Montreynaud, Saint-Étienne, résidence les Hellènes, non daté. Propos tenus par un habitant installé dès l’époque.

Brochure publicitaire Des appartements en plein-ciel. La tour de Montreynaud, non daté.

Avec, dans un premier temps, le grand projet de ville (GPV) en 2001, puis la convention avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) en 2005.

Expression régulièrement entendue lors des entretiens.

« Le château d’eau : mille m³ qui ne fuiront pas », La Tribune, 17 novembre 1978, p. 14.

Lettre d’information aux habitants de Montreynaud, ville de Saint-Étienne, mai 2003.

Entretien avec Damien et Sébastien Murat (DMS photo), graphistes.

« Saint-Étienne – le quartier de Montreynaud », en dépôt aux archives municipales de Saint-Étienne, réf. : 2FI icono 4401.

Voir aussi le blog participatif 42 Yeux : 42yeux.over-blog.com/categorie-11117393.html.

Source : « Tour Plein-Ciel : rayonner ou s’effacer », La Tribune–Le Progrès, 4 février 2009, p. 11.

Propos de l’adjoint à l’urbanisme, « Tour Plein-Ciel : rayonner ou s’effacer », op. cit., FOREZ INFOS : Le 24 novembre 2011, à 10h45, le célèbre immeuble "Plein Ciel" de Montreynaud, qualifié tour à tour de tour-signal, phare de Saint-Etienne, tour de Babel et tour infernale a été foudroyé. Trois points d'observation étaient proposés pour ne rien manquer du "pestacle": rue Gounod, rue Bizet et sur le parking du centre commercial où une foule considérable s'était pressée, armée de portables et d'appareils photos pour immortaliser cet événement "exceptionnel". De nombreux policiers, pompiers, CRS et volontaires de la Sécurité Civile avaient été déployés pour sécuriser le périmètre. Au total, environ 300 personnes. Un hélicoptère survolait la colline. Un premier coup de sirène, à 10 minutes du tir, a retenti puis trois autres, brefs, et enfin le compte à rebours de cinq secondes suivi d'un grand "boom" et d'un nuage de poussière. Le chantier de démolition, confié au groupement GINGER CEBTP Démolition / Arnaud Démolition, avait débuté en juin 2010. Après la phase de désamiantage, les matériaux de l'immeuble (bois, béton, ferraille...) avaient été recyclés puis les murs porteurs affaiblis et percés pour accueillir les charges explosives. Le jour du tir, des bâches de protection avaient été disposées, ainsi que des boudins remplis d'eau pour atténuer la dispersion des poussières. A l'espace Gounod, qui accueillait les personnes évacuées dès 8h du périmètre de sécurité, la régie de quartier, l'AGEF, le collège Marc Seguin proposaient des expositions et diverses animations. L'ambiance était folklorique. Maurice Vincent, accompagné de la préfète de la Loire, Fabienne Buccio, et Pascal Martin-Gousset, Directeur Général Adjoint de l'ANRU, s'est exprimé devant un mur de graffitis haut en couleur sur lequel on pouvait lire "Morice tu vas trop loin" (sic), "Moreno en force" (sic) ou encore "Morice tu nous enlève une partie de notre enfance (sic)"." Je suis parfaitement conscient que cette destruction renvoie à l'enfance, à la jeunesse pour certains des habitants et que ce n'est pas forcément un moment gai", a déclaré le sénateur-maire. Mais de souligner: "C'est de la responsabilité politique que j'assume que d'indiquer la direction de ce qui nous paraît être l'intérêt général."A la place, il est prévu un espace vert avec des jeux pour enfants et un belvédère. Les premières esquisses du projet doivent être présentées au premier semestre 2012. Rappelons que les habitants du quartier - et seulement eux - avaient été invités le 27 juin 2009 à se prononcer sur le devenir de la tour. L'option de la démolition avait été retenue par 73% des 319 votants. " L'espace public à créer le sera avec la participation des usagers", soulignaient à l'époque M. Vincent et F. Pigeon, son adjoint à l'urbanisme. Ce vieux sage venu en bus, qui regrettait d'avoir manqué la démolition de la Muraille de Chine, nous avait dit simplement: " Il vaut mieux voir ça qu'un tremblement de terre." Et une jeune fille du quartier, inénarrable : " La vérité ! ça fait un trou maintenant. On dirait qu'ils nous ont enlevé une dent !" L' architecte de l'immeuble "Plein Ciel" fut Raymond Martin, également architecte en chef de la Zone à Urbaniser en Priorité de Montreynaud/Nord-Est et Stéphanois . Celle-ci avait été créée par un arrêté ministériel le 11 mars 1966. Sur 138 hectares, afin de rééquilibrer la ville au nord et prendre le relais du grand ensemble Beaulieu-La Métare, il était prévu initialement d'y accueillir de 13 à 15 000 habitants. Le programme portait sur la création de 3300 logements dont 300 à 500 maisons individuelles. Les logements restants, collectifs, étant composés d'immeubles en copropriété et, pour les deux tiers, d'HLM. voir sur la toile d'un tifo, stade Geoffroy Guichard.

L'aménagement fut concédé fin 1967 à la Société d'Economie Mixte d'Aménagement de Saint-Etienne (SEMASET), initiée en 1963 (municipalité Fraissinette) et constituée en 1965 (municipalité Durafour). En 1970, la SEMSET ajoutait d'abord 600 logements supplémentaires. Peu à peu, le programme de la ZUP fut porté à 4400 logements. Il prévoit aussi de nombreux équipements tels que crèche et halte-garderies, gymnases, centre social et centres commerciaux, deux collèges, huit groupes scolaires. Dans un entretien accordé au Dauphiné Libéré (7 août 1967), Martin expliquait vouloir créer à Montreynaud "une sorte de petite ville agréable à habiter, plutôt qu'un quartier excentré sans âme", avec des "magasins littéralement noyés dans la verdure" et des "voitures qui rouleront sur des rampes souterraines" ! Il indiquait que les travaux allaient débuter en 68 et durer 6 six ans. " Nous commencerons par le plateau central qui comportera 1800 logements répartis dans des immeubles relativement peu élevés, la plupart de 5 ou 6 étages, et une tour pour donner la ligne verticale." S'agit-il de LA tour ou de cet autre immeuble, baptisé "Les Héllènes" sur un prospectus de l'époque, futur "Le Palatin", près d'un forum digne de l'Atlantide ? Les travaux, en tout cas, ne débutèrent vraiment, semble-t-il, qu'en 1970 d'après un mémoire consultable aux archives municipales (fonds de l'association "Vitrine du quartier" de Montreynaud). On y lit aussi, à travers le témoignage d'un ouvrier qui travailla sur les premiers immeubles, que le premier en date aurait été la tour "Plein Ciel" elle -même. Ce qui lui vaudrait bien son appellation de "tour-signal" qu'on retrouve dans divers documents. Mais qui interroge. D'après la brochure publiée par la Ville de Saint-Etienne à l'occasion de la démolition, sa construction n'aurait démarré qu'en 1972. Le problème, c'est que s'il existe une masse considérable de documentation sur la ZUP, on a trouvé à ce jour peu de choses sur la tour elle-même, à moins d'avoir mal cherché. Elle aurait été inaugurée en 1974 par la CIVSE, le promoteur, mais sans avoir la date exacte, nos recherches dans la presse locale, au hasard, n'ont rien donné. Il y a peut-être une explication. Le château d'eau aurait été construit d'abord et les habitations ensuite.voir les Flyers de l'association "Gaga Jazz Le mémoire en question précise que Montreynaud devait bénéficier d'une "révolution technologique", à savoir la construction par éléments, le préfabriqué, plus rapide et rentable, les éléments d'immeuble étant désormais construits en usine à Andrézieux... Reste que d'après François Tomas, fin 1972, 1897 logements seulement, pour n'en rester qu'aux logements, avaient été construits, et 2839 en 1977 (La création de la ZUP de Montreynaud, chronique d'un échec, in Les grands ensembles, une histoire qui continue, PUSE 2003). On renvoie le lecteur qui voudrait en savoir plus sur l'histoire de la ZUP, ses déboires, la crise économique, l'aménagement de Saint-Saens et Chabrier (1981), à cet ouvrage, à André Vant (La politique urbaine stéphanoise), aux archives, de la SEMASET notamment, et à la presse, de l'année 74 en particulier.Ce qui nous intéresse, c'est la tour, photographiée un nombre incalculable de fois. Le mémoire, toujours (le nom de l'auteur et l'année de rédaction nous sont inconnus), évoque des rumeurs, à son sujet, dès ses premières années : "On sait que le côté spectaculaire des travaux de Montreynaud alimente les rumeurs, voire les peurs collectives.... La Tour Arc-en-Ciel (sic) s'enfonce... La vasque fuit et inonde les habitants... Face à ces bruits, certains disent que ce n'est vrai, d'autres que c'est faux et qu'il ne faut pas y croire. Mais il y a parfois des vérités intermédiaires, du moins des indices réels qui donnent à penser... Ainsi, il y a bien eu des infiltrations mais seulement à proximité des réservoirs intermédiaires à édifiés au pied de la tour. De l'eau de ruissellement risquait d'atteindre les conteneurs d'eau potable et les transformateurs électriques. La Ville assigne les entreprises en malfaçon devant le tribunal administratif de Lyon en octobre 1975. Des experts sont désignés et l'affaire se termine par un procès-verbal de conciliation prévoyant le partage des travaux de remise en état, qui s'élèvent à 66000 francs, entre l'entreprise générale et l'entreprise de maçonnerie."

voir le Graffiti, Restos du coeur, Chavanelle

Un article de 1978, paru dans La Tribune-Le Progrès, évoque le château d'eau, "cette belle oeuvre de la technique humaine (...) objet depuis sa naissance de la risée des gens". " Soixante-cinq mètres, 1000 m3 de contenance, le château d'eau de Montreynaud coiffant la tour de son dôme renversé s'élance orgueilleusement tout en haut de la colline, superbe perspective des temps modernes. Il rassemble à ses pieds, aux quatre points cardinaux le vaste océan de béton de toute la ZUP dont il est devenu un symbole face à l'agglomération stéphanoise. Le soir, illuminé, il brille tel un phare dans la nuit, accrochant les regards à plusieurs km à la ronde."

On tour, "Montreynaud la folie", sac de collégien (Terrenoire)

L'article se fait l'écho des rumeurs. On dit qu'il oscille par grand vent, géant aux pieds d'argile, que son réservoir fuit. Et l'article d'expliquer que l'oscillation (qui pour certains prendrait des allures inquiétantes) "est tout à fait normale en raison de la hauteur de l'édifice" mais que son pied est fiché à huit mètres dans un sol rocheux. Quant au réservoir, il ne fuit pas. "Si l'eau en coule parfois, c'est tout simplement de l'eau de pluie qui s'écoule paisiblement par des gargouillis". L'alimentation de la ZUP provient d'un réservoir de 10 000 m3 situé au Jardin des plantes et dont l'eau est amenée, par une conduite de 600 mm, dans des réservoirs de 2000 m3 au pied de la colline. Une station de pompage refoule ensuite l'eau au château de la tour qui alimente à son tour la ZUP. Ce château, en béton armé, n'est pas collé à la tour mais en est désolidarisé. Son fût a 3,50 mètres de tour de taille et la vasque, à laquelle on peut accéder aussi par une échelle de 300 barreaux, 21 mètres de diamètre. Par la suite, une antenne, l'antenne de M'Radio, y sera plantée. Haute d'une dizaine de mètres, elle était fixée par des haubans. Différents émetteurs d'entreprises de télécommunication viendront la rejoindre Concernant les appartements, dès 1974, évoquant une "psychose de la tour", Loire Matin écrit que seulement 20 logements ont trouvé preneur. " Avec les difficultés sociales qui apparaissent dans les grands ensembles au début des années 80, la commercialisation devient difficile: 40 logements restent invendus", indique la Ville de Saint-Etienne. Loire Matin encore, dans un article de 1987 - la CIVSE ayant depuis déposé le bilan - revient sur le cas de cette "tour infernale (...) droite comme un i (...) symbole de tout un quartier" et l' "une des premières visions que l'on a de Saint-Etienne". Les prix sont certes attractifs mais "de plus en plus de gens désirent, s'ils doivent acheter, posséder une maison bien à eux". Ils fuient les grands ensembles. Qui plus est au coeur d'un quartier qui jouit d'une mauvaise réputation. voir le Projet de Marc Chopy youtu.be/OoIP7yLHOQM

Un autre article, de 1995, indique qu'une dizaine d'appartements sont en vente et qu'un F3 coûte moins de 100 000 francs. Quelques années auparavant, un nombre important d'appartements inoccupés avaient été rachetés et transformés en studios. Gérés par une SCI, ils furent loués à des personnes âgées, accompagnée par une association, "Age France", à une population en proie à des problèmes sociaux ou de santé mais dont l'état ne nécessitait pas d'hospitalisation totale. " La présence de ces locataires ne semble pas du meilleur goût aux yeux de certains copropriétaires", relevait le journaliste. On retrouve ces locataires cinq ans plus tard dans un article intitulé "Les oubliés de la tour". Une soixantaine d'hommes et de femmes "de tous âges, soit handicapés mentaux, soit physique (...) certains placés ici par l'hôpital de Saint-Jean-Bonnefonds" et secourus par le Secours catholique, vivent alors dans la tour. C'est aussi à cette époque que l'artiste Albert-Louis Chanut avait son atelier au pied de l'immeuble.Le sort de la tour se joua dans les années 2000. A l'aube du XXIe siècle, le 30 décembre 2000, un incendie se déclare dans un de ses étages, mettant en évidence des problèmes de sécurité. De 2001 à 2003, une commission de plan de sauvegarde valide le scénario de démolition, inscrit dans la convention ANRU en avril 2005. Le rachat des logements et le relogement des locataires débute cette même année, pour s'achever en 2009. Il restait deux familles en 2008

En février 2009, lors d'un conseil municipal, l'adjoint à l'urbanisme déclarait: " La destruction de la fonction d'habitation de la tour est un point acté sur lequel nous ne reviendrons pas. Cette tour n'a plus vocation à être habitée. Cela passe donc forcément par une démolition au moins partielle. Ce principe étant posé, faut-il détruire la structure de la tour ou, au contraire, essayer de trouver une solution pour intégrer sa silhouette dans le paysage urbain ? J'ai déjà abordé la question à l'occasion d'un conseil municipal au mois de juin. Nous avions précisé que la tour de Montreynaud constitue un édifice marquant dans le paysage urbain de Saint-Etienne. C'est un point de repère pour celles et ceux qui habitent Montreynaud, mais aussi pour celles et ceux qui passent à Saint-Etienne. Elle est donc remarquée et remarquable par l'ensemble des personnes que nous côtoyons, qu'il s'agisse de simples passants, d'habitants de Saint-Etienne ou d'urbanistes de renom. Il est important de préciser que nous ne prendrons pas seuls la décision. Nous allons sans doute aboutir à deux possibilités : une destruction totale de cet édifice ou une destruction partielle. Dans tous les cas, il sera mené un travail de concertation par M. Messad, en qualité d'élu référent du quartier, et par Mme Perroux, en qualité d'adjointe sur les questions de démocratie participative. C'est donc par une consultation des habitants de Montreynaud que nous trancherons sur la base de deux projets qui seront présentés et chiffrées.Toutes ces questions seront tranchées à l'été 2009. Par ailleurs, puisque vous citez mes propos, je voudrais les contextualiser et citer M. le Maire qui était intervenu au même moment et qui disait : « Nous pensons qu'il faut imaginer, à la place de la tour, un espace qui fasse le plus grand consensus avec les habitants, qui marque une évolution, un renouvellement du quartier ». C'est là un point extrêmement important. Il n'est pas contradictoire d'envisager une mutation du quartier et que cette tour ne soit plus habitée, avec l'idée consistant à en conserver une trace sous une forme ou sous une autre, en conservant sa silhouette ou en envisageant un oeuvre d'art se substituant à cet édifice..."Implosion Tour Plein Ciel Montreynaud Saint-Etienne

www.youtube.com/watch?v=6afw_e4s1-Y - www.forez-info.com/encyclopedie/traverses/21202-on-tour-m... -

La tour Plein Ciel à Montreynaud a été démolie le jeudi 24 novembre 2011 à 10h45. youtu.be/ietu6yPB5KQ - Mascovich & la tour de Montreynaud www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE -Travaux dalle du Forum à Montreynaud Saint-Etienne www.youtube.com/watch?v=0WaFbrBEfU4 & içi www.youtube.com/watch?v=aHnT_I5dEyI - et fr3 là www.youtube.com/watch?v=hCsXNOMRWW4 -

@ LES PRESSES

St-Etienne-Montreynaud, Historique de la Zup,

1954 et 1965 : Saint-Etienne, ravagée par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale, et surnommée "capitale des taudis", est alors en manque de logements (50% de la population vit dans un logement de moins de 1 pièce !), tandis que sa population augmente d'année en année grâce aux activités industrielles. De ce fait, le premier projet (expérimental) de grands ensembles voit le jour : Beaulieu. Il fournit des dizaines de logements avec tout le confort moderne : c'est un succès. En 1965, il faut toujours et encore plus de logements : le projet de la Muraille de Chine naît, avec 450 logements de créés (plus grande barre d'habitation d'Europe !). Cette barre est finalement dynamitée le 27 mai 2000 (voir vidéo sur YouTube).Années 1970 : Saint-Etienne est toujours en manque de logements, certains des immeubles du XIXe siècle étant vétustes. Un énorme projet voit lui aussi le jour : Montreynaud, sur la colline éponyme du nord-est de la ville, encore vierge (on y chassait même !). 22 000 prsonnes peuvent alors être logées dans ces nouveaux grands ensembles. L'architecte Raymond Martin dessine les plans de la majorité des bâtiments, dont ceux de la tour Plein Ciel. La construction débute, la tour est achevée en 1972. Cette dernière surplombe désormais le bassin stéphanois du haut de ses 63 m (92 avec l'antenne). Les appartements sont plutôt grands, de nombreux cadres emménagent dedans. Néanmoins, le choc pétrolier de 1973 a un effet notoire : 45 % des logements ne sont pas vendus. Au fil des années, le quartier prend mauvaise image, les habitants de la tour et des barres qui en ont les moyens quittent le quartier.

30 décembre 2000 : un incendie se déclare au 11e étage, les pompiers montreront par la suite certaines anomalies dans le bâtiment. La tour se dépeuple peu à peu. 2002 : première évocation de la possible démolition de la Tour, symbole du quartier, qui n'est plus rentable et vétuste.

La démolition est prévue pour 2008. 27 juin 2009 : la nouvelle municipalité décide d'un référendum auprès des habitants du quartier, pour décider de l'avenir de la Tour. De nombreux projets sont évoqués, bien sûr la démolition, mais aussi la transformation en oeuvre d'art, la création d'un restaurant panoramique et même d'un hôtel de police. 73% des personnes ayant voté décident de la démolir : le destin de la Tour Plein Ciel est désormais scellé ...2009-2011 : la Tour est démantelée et surtout désamiantée. 24 novembre 2011 : à 10h47, la Tour Plein Ciel est foudroyée devant 1000 personnes environ (vidéo disponible sur YouTube). Elle s'effondre, avec sa célèbre coupole tout en élégance en quelques secondes. Puis, elle sert de terrain d'entraînement à 120 pompiers du département, comme lors d'un séisme. Maintenant, l'emplacement de la Tour est un espace vert.

Particularités de cette Tour :

- Visible de quasiment tout le territoire stéphanois - Sa coupole sur le toit qui n'est ni une soucoupe volante ni un le lieu de tournage de Rencontres du 3e type ;) Une matinée pour tourner une page, celle de quarante ans d'histoire. Une histoire pour la tour Plein Ciel et ses 18 étages perchés sur la colline de Montreynaud, à Saint-Etienne. Drôle d'histoire.

En 1970 elle est construite par l’architecte Raymond Martin comme une tour de Babel un peu pharaonique qui doit symboliser le renouveau de la ville noire. Mais l’édifice tombe rapidement en désuétude. Il faudra attendre 2009 et un référendum pour officialiser sa destruction. Des histoires pour les habitants de Montreynaud, qui pour certains sont nés et ont grandi à l’ombre de cette tour et de son château d’eau. « Un bol de couscous qui nous rappelait qu’ici c’était chez nous », témoigne joliment Sarah, agrippée au bras de son amie, qui ne cache pas son émotion alors que la tour est sur le point d’être démolie. Elles évoquent leurs souvenirs d’enfance. « Pour nous c’était plus qu’un monument. On passait tout notre temps dans cette tour quand on était petites. Le dentiste, le docteur, les chasses à l’homme… C’était aussi un point de repère, c’était le charme de Montreynaud. »

Pour Imane, 22 ans, « c’est le symbole de Montreynaud qui disparaît. Quand on était à Saint-Etienne, on se repérait grâce à la tour. C’était le seul quartier qui ait un symbole très visible. » A l’intérieur du gymnase Gounod, c’est l’effervescence. 650 personnes, habitant les bâtiments voisins, ont été évacuées le matin même. Elles regagneront leurs logements aux alentours de midi. En attendant, on boit un café, on mange des croissants, on échange sur ce qui apparaît à tous comme un « événement ». La démolition de la tour Plein Ciel n’est pas loin de concurrencer en termes de popularité une rencontre de l’ASSE, à tel point que la Ville a installé un écran géant dans le gymnase afin de savourer au plus près le spectacle. Les images sont rediffusées en boucle. Le film défile au ralenti. Celui de cette tour qui s’effondre en une poignée de secondes, laissant derrière elle un grand nuage de fumée et des tonnes de gravats Un pas franchi dans la rénovation urbaine du quartier

Plus loin un groupe de jeunes garçons s’emportent : « Pourquoi ils démolissent la tour, c’est pas bien ! C’est depuis qu’on est né qu’on la connaît, c’est notre emblème, notre symbole ! Elle est grande en plus, 65 m de haut ! Mais qu’est-ce qu’ils vont faire à la place ? Un parc ? Mais ils vont tout laisser pourrir. A Montreynaud, à chaque fois qu’ils mettent un parc il est pété ! ». Dans ce quartier à forte mixité sociale, où l’on ne manie pas la langue de bois, quelques rares habitants font figure d’exception, et se réjouissent : « Elle tombait en morceaux, c’était pitoyable, lâche G. Je ne comprends pas quand j’entends parler d’emblème, de symbole. Quel emblème ? C’était un immeuble insalubre. Depuis 29 ans, on a vue sur cette tour depuis notre salon. Je peux vous dire que ces derniers temps on ne se sentait pas en sécurité. » Pour G., la démolition de la tour Plein ciel peut participer d’un futur embellissement de Montreynaud C’est un pas franchi dans la rénovation urbaine du quartier, comme le souligne Pascal Martin Gousset, directeur général adjoint de l’Anru (Agence nationale de la rénovation urbaine). « L’enjeu ce n’est pas la démolition d’un bâtiment mais la reconstruction d’un quartier. Cette forme de bâtiment sur un site excentré n’était pas forcément adaptée à la demande. 40 logements n’ont jamais été vendus sur les 90. Or lorsqu’un immeuble ne correspond plus à une demande, il ne faut pas s’acharner. » Pour Pascal Martin Gousset, ni la transformation de la tour en objet d’art urbain ni sa rénovation n’ont été sérieusement envisagées. « Il y a un attachement psychologique qui est humain mais il faut vivre avec son temps. La rénovation aurait coûté trop cher. » La restructuration de Montreynaud devrait se poursuivre conformément aux plans de l’Anru. Le coût global de la rénovation urbaine sur le quartier se porte à 106 M€.

LOIRE FOREZ le Logement Collectif* dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Archives ANRU / Rétro Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme / HLM @ La derniere zup de FRANCE 1973 @ MONTREYNAUD (jusqu'à 4 400 logements prévus) et en particulier sa tour Plein-Ciel une co-propriété (par l'architecte Raymond Martin), pourquoi la derniere zup car elle arrive au meme moment que la circulaire GUICHARD sur l arret des GRANDs ENSEMBLES!. A l'état initiale MONTREYNAUD devait etre Gigantesque , le projet complet ne çe fera pas ^^ c'etait la même chose pour Bergson du gigantisme à tout va , le saviez vous? moi oui ;) La tour plein ciel à Montreynaud va être détruite jeudi. Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk À partir de l’analyse de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne, Rachid Kaddour montre que certaines tours de grands ensembles peuvent faire l’objet d’un système de représentations plus complexes que celui, dévalorisant, présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine. L’image de la tour est en France encore fortement attachée à celle du logement populaire, du fait notamment de la présence de ce type d’édifice dans les grands ensembles. Or, si l’on parle des tours d’habitat populaire depuis 2003, c’est essentiellement à propos des démolitions : l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) incite les bailleurs à détruire prioritairement dans les zones urbaines sensibles les immeubles les plus imposants, dont les tours les plus hautes. Mais l’image négative du « problème des banlieues » et de ses dysfonctionnements est-elle la seule associée aux tours d’habitat populaire ? Ne tend-elle pas à laisser dans l’ombre d’autres représentations attachées à ces édifices ?

Une réflexion sur la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne est, sur ces points, riche d’enseignements. Tenant une place prépondérante dans le paysage stéphanois, emblématique de l’image des grands ensembles, cette tour édifiée en 1972 est démolie en 2011. La constitution et l’analyse d’un corpus d’une dizaine d’images promotionnelles et artistiques (films, photographies de communication) la mettant en scène permet d’en établir une chronique. Cette dernière met en évidence un système de représentations complexe : tout au long de ses quarante ans d’histoire, l’édifice est en effet perçu comme symbole de modernité, emblème de grand ensemble en difficulté et monument dans le paysage stéphanois. Ces deux dernières représentations, l’une stigmatisée, l’autre valorisée, coexistent même lors des dernières années de la vie de l’édifice. Dans toutes ces représentations différenciées et concurrentes, la verticalité de l’édifice tient un rôle essentiel.

Acte 1 : la tour Plein-Ciel, symbole de modernité

L’image la plus ancienne identifiée date de 1970. Il s’agit d’un cliché de la maquette de la zone à urbaniser en priorité (ZUP) de Montreynaud, pris sur le stand de l’exposition « Saint-Étienne demain » de la Foire économique. Cette exposition vante les grandes opérations d’urbanisme en cours dans la ville, et vise à montrer « les transformations de la cité et son nouveau visage », afin de rompre avec la « légende de ville noire, industrielle et fixée dans le XIXe siècle » [1]. L’exposition fait partie d’une communication orchestrée par le maire Michel Durafour (1964‑1977). À partir de 1973, les reportages photographiques ou les films [2] mettent à l’honneur Montreynaud (jusqu’à 4 400 logements prévus) et en particulier sa tour Plein-Ciel (par l’architecte Raymond Martin), avec sa verticalité (18 niveaux), le château d’eau qui la coiffe et sa situation en rupture avec la ville ancienne. À Saint-Étienne comme ailleurs, les raisons de la réalisation de constructions si modernes durant les Trente Glorieuses relèvent en partie de la réponse donnée à la crise du logement et de la réorganisation industrielle du pays (fixation de la main-d’œuvre, industrialisation du BTP). Mais il faut aussi y voir la traduction physique d’un projet sociopolitique moderne porté par un État centralisateur et des pouvoirs publics puissants (Tomas et al. 2003 ; Dufaux et Fourcaut 2004 ; Veschambre 2011). Le pays est alors dans une période où les aspirations et idéologies portent vers la construction d’une nouvelle ère urbaine, avec ses ambitions (le bien-être, l’hygiène…), et en rupture avec les difficultés d’alors (le taudis, la maladie, l’individualisme…). Le logement, jusqu’ici inconfortable et insuffisant, devient l’un des axes majeurs d’intervention : plus de huit millions d’unités sont construites durant la période.

La forme de ces logements se doit d’être aussi moderne que le projet. De grands noms et une nouvelle génération d’architectes sont mobilisés. Ceux-ci dessinent des formes géométriques épurées et, dans les opérations importantes, les évolutions techniques leur permettent de multiplier les signaux que sont les longues barres ou hautes tours autour desquelles se structurent les autres immeubles. Saint-Étienne, ville industrielle durement frappée par la crise du logement, est exemplaire du mouvement. Les grands ensembles s’y multiplient. Implantés sur des sommets de collines aux entrées de la ville, ils doivent signifier le renouveau. Montreynaud, « nouvelle petite ville à part entière » [3], joue de ce point de vue un rôle clé. Sa tour, en sommet de colline et dont le château d’eau est illuminé la nuit, en est l’emblème, un « symbole de la modernité » [4]. La tour doit son nom au fait de proposer « des appartements en plein-ciel » [5], et l’on peut voir dans cette dénomination une valorisation de la verticalité, à la fois comme source d’oxygène et de lumière, mais aussi comme signal urbain.

Acte 2 : la tour Plein-Ciel, symbole d’un grand ensemble en difficulté Si l’on classe chronologiquement le corpus d’images identifiées, la tour Plein-Ciel ressurgit significativement dans les champs de la communication institutionnelle et des arts au tournant des années 2000‑2010. Dans la littérature, l’intrigue de la saga Les Sauvages de Sabri Louatah débute à Saint-Étienne, et la tour Plein-Ciel en est un cadre important : « La tour Plein-Ciel se dressait avec une majesté sinistre au sommet de la colline de Montreynaud […]. À l’aube du XXIe siècle, sa démolition avait été plébiscitée par les riverains […]. La célèbre tour au bol était visible depuis la gare en arrivant de Lyon, et beaucoup de Stéphanois la considéraient […] comme le point doublement culminant de la ville : du haut de ses soixante-quatre mètres qui dominaient les six autres collines mais aussi en tant qu’emblème, d’un désastre urbain éclatant et d’une ville résignée à la désindustrialisation » (Louatah 2011, p. 89) Cette description exprime bien la situation dans laquelle la tour se trouve à la rédaction du roman : en attente de démolition. En 2011, les photographies de Pierre Grasset (voir un exemple ci-dessous), missionné par la ville, montrent l’édifice moribond. Comment la tour Plein-Ciel a-t-elle pu passer de symbole de modernité à « emblème d’un désastre urbain » condamné à la démolition ? Tout d’abord, une partie des équipements de la ZUP et la moitié seulement des logements sont réalisés, du fait de prévisions démographiques non atteintes (Vant 1981 ; Tomas et al. 2003). L’inachèvement accentue les désagréments de la situation à six kilomètres du centre, derrière des infrastructures lourdes. Ensuite, tout au long des années 1980 et 1990, la population de Montreynaud se paupérise (départ des plus aisés vers la propriété, montée du chômage) et « s’ethnicise », avec pour effet, suivant des mécanismes analysés ailleurs (Tissot 2003 ; Masclet 2005), que le regard porté sur elle change : dans les discours politiques et la presse, Montreynaud acquiert l’image d’un quartier dangereux. Dès lors, le quartier entre dans les réhabilitations puis la rénovation , mais sans effet important sur la vacance, la pauvreté, l’échec scolaire, la délinquance ou les discriminations. Pour de nombreux Stéphanois, il devient un « là‑haut » relégué.

La tour devient le symptôme visible de cette dégradation. Des rumeurs se diffusent dès les années 1970 sur sa stabilité et l’isolation du château d’eau [8]. Dix ans après sa livraison, seuls 50 des 90 appartements sont vendus. Cette vacance conduit à l’aménagement d’un « foyer de logements » pour personnes dépendantes psychiatriques qui accentue l’image d’un quartier de relégation. La gestion difficile du foyer et les problèmes financiers d’une partie des propriétaires amènent à classer la copropriété comme « fragile » en 2002. Une étude indique que la démolition « aurait un impact positif sur la requalification du parc de logements du quartier et permettrait également de promouvoir un changement d’image du site Le dernier habitant est relogé fin 2008 Acte 3 : la tour Plein-Ciel, monument symbole de Saint-Étienn D’autres images du corpus indiquent toutefois que, à partir des années 2000, l’image stigmatisée de la tour Plein-Ciel comme emblème d’un grand ensemble en difficulté entre en tension avec une autre image plus valorisante d’édifice symbole de Saint-Étienne. En en faisant l’un des théâtres stéphanois de sa saga, Sabri Louatah reconnaît à la tour Plein-Ciel une place particulière dans la ville. Cette représentation se retrouve, de manière beaucoup plus consciente et militante, dans d’autres productions artistiques durant les années 2000. La tour est notamment représentée sur les affiches du festival Gaga Jazz. Si le festival se veut d’ampleur régionale, son nom montre un ancrage stéphanois – le « gaga » désigne le parler local. Le choix d’identité visuelle va dans le même sens : il s’agit « d’utiliser l’image d’un bâtiment symbole à Saint-Étienne » [10]. Pour les graphistes, la tour s’impose, parce qu’elle est « un monument connu de tous les Stéphanois ». Un monument qui a les honneurs d’une carte postale en 1987 [11], et qui, comme il se doit, est abondamment photographié. Jacques Prud’homme, par exemple, la montre sur plusieurs sténopés visibles sur son blog [12]. Pour lui aussi, la tour est l’un des « symboles de Saint-Étienne ». Pourquoi la tour Plein-Ciel a-t-elle pu être ainsi considérée comme « un monument ancré dans le paysage stéphanois » [13] ? La combinaison peut-être unique en France d’une tour d’habitation à un château d’eau en fait un édifice singulier. Couplée avec son implantation en sommet de colline, cette singularité fait de la tour un point de repère important pour les Stéphanois, mais aussi pour les nombreux supporters de l’AS Saint-Étienne qui se rendent au stade, dont elle est voisine. D’ailleurs, la tour est utilisée comme édifice emblème de la ville sur au moins un autocollant et un tifo de supporters, aux côtés des symboles miniers (chevalement, « crassiers ») et du stade Geoffroy-Guichard. Cette représentation faisant de la tour un « monument » aurait pu sauver l’édifice, suivant un mécanisme, classique dans l’histoire du patrimoine, de défense devant une menace de démolition. De nombreux Stéphanois réagissent, et, pour l’association Gaga Jazz, « les affiches et flyers invitant les Stéphanois aux concerts de jazz font aussi office d’actes de revendication pour la conservation ». La nouvelle équipe municipale socialiste de Maurice Vincent, élue en 2008, reconnaît que la tour « représente un symbole » [14]. Elle soumet en 2010 au vote des habitants de Montreynaud deux possibilités : développer la valeur et la fonction de repère de la tour en la transformant en « symbole artistique de la ville de Saint-Étienne » [15] via l’intervention d’un plasticien, ou bien la démolir et aménager un parc : 71 % des votants se prononcent pour la démolition, soit 230 personnes sur les 318 votants. Les défenseurs de la conservation expriment un double regret : l’ouverture du vote aux seuls habitants de Montreynaud, et la très faible mobilisation de ces derniers.

La démolition de la tour a lieu le 24 novembre 2011. Son foudroyage la met une dernière fois sous les projecteurs des nombreux appareils audiovisuels présents. Les images produites s’ajoutent à celles existantes, et constituent autant de traces d’un immeuble dont il n’en reste plus aucune sur le terrain. Cette fin dramatique donne à cette chronique des allures de représentation théâtrale, en trois actes : naissance puis mort de l’édifice, avec un ultime soubresaut sous la forme d’une tentative vaine de sauvetage au nom du patrimoine. C’est une troisième définition du terme de représentation qui est mobilisée dans cette conclusion. Ce sont en effet des représentations, en images et en mots, qui ont permis de constituer cette chronique de la tour. Cette dernière révèle que trois représentations mentales sont associées à l’édifice et à sa verticalité : pour la puissance publique ayant commandé sa réalisation et pour les premiers résidents, la tour est un symbole de modernité ; pour une partie des Stéphanois, mais aussi pour les acteurs ayant décidé sa démolition, elle est l’emblème d’un grand ensemble stigmatisé ; et enfin, pour d’autres Stéphanois, habitants de Montreynaud ou artistes entre autres, la tour est un objet phare et patrimonial dans le paysage de Saint-Étienne. Aux côtés, par exemple, de la Tour panoramique à la Duchère (à Lyon), qui a été profondément rénovée, cette mise en évidence de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel permet d’expliciter que la verticalité dont nos villes ont hérité, tout du moins celle présente dans les grands ensembles, fait l’objet d’un système de représentations complexe et en tout cas plus varié que celui présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine.

Bibliographie

Dufaux, F. et Fourcaut A. (dir.). 2004. Le Monde des grands ensembles, Paris : Créaphis.

Louatah, S. 2011. Les Sauvages, tome 1, Paris : Flammarion–Versilio.

Masclet, O. 2005. « Du “bastion” au “ghetto”, le communisme municipal en butte à l’immigration », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 159, p. 10‑25.

Tissot, S. 2003. « De l’emblème au “problème”, histoire des grands ensembles dans une ville communiste », Les Annales de la recherche urbaines, n° 93, p. 123‑129.

Tomas, F., Blanc, J.-N. et Bonilla, M. 2003. Les Grands Ensembles, une histoire qui continue, Saint-Étienne : Publications de l’université de Saint-Étienne.

Vant, A. 1981. Imagerie et urbanisation, recherches sur l’exemple stéphanois, Saint-Étienne : Centre d’études foréziennes.

Veschambre, V. 2011. « La rénovation urbaine dans les grands ensembles : de la monumentalité à la banalité ? », in Iosa, I. et Gravari-Barbas, M. (dir.), Monumentalité(s) urbaine(s) aux XIXe et XXe siècles. Sens, formes et enjeux urbains, Paris : L’Harmattan, p. 193‑206 Notes Extraits tirés du film Saint-Étienne, on en parle (Atlantic Film, 1970) associé à l’exposition.Dont Les grands travaux à Saint-Étienne, ville de Saint-Étienne, 1974.

Brochure publicitaire Montreynaud, Saint-Étienne, résidence les Hellènes, non daté. Propos tenus par un habitant installé dès l’époque.

Brochure publicitaire Des appartements en plein-ciel. La tour de Montreynaud, non daté.

Avec, dans un premier temps, le grand projet de ville (GPV) en 2001, puis la convention avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) en 2005.

Expression régulièrement entendue lors des entretiens.

« Le château d’eau : mille m³ qui ne fuiront pas », La Tribune, 17 novembre 1978, p. 14.

Lettre d’information aux habitants de Montreynaud, ville de Saint-Étienne, mai 2003.

Entretien avec Damien et Sébastien Murat (DMS photo), graphistes.

« Saint-Étienne – le quartier de Montreynaud », en dépôt aux archives municipales de Saint-Étienne, réf. : 2FI icono 4401.

Voir aussi le blog participatif 42 Yeux : 42yeux.over-blog.com/categorie-11117393.html.

Source : « Tour Plein-Ciel : rayonner ou s’effacer », La Tribune–Le Progrès, 4 février 2009, p. 11.

Propos de l’adjoint à l’urbanisme, « Tour Plein-Ciel : rayonner ou s’effacer », op. cit., FOREZ INFOS : Le 24 novembre 2011, à 10h45, le célèbre immeuble "Plein Ciel" de Montreynaud, qualifié tour à tour de tour-signal, phare de Saint-Etienne, tour de Babel et tour infernale a été foudroyé. Trois points d'observation étaient proposés pour ne rien manquer du "pestacle": rue Gounod, rue Bizet et sur le parking du centre commercial où une foule considérable s'était pressée, armée de portables et d'appareils photos pour immortaliser cet événement "exceptionnel". De nombreux policiers, pompiers, CRS et volontaires de la Sécurité Civile avaient été déployés pour sécuriser le périmètre. Au total, environ 300 personnes. Un hélicoptère survolait la colline. Un premier coup de sirène, à 10 minutes du tir, a retenti puis trois autres, brefs, et enfin le compte à rebours de cinq secondes suivi d'un grand "boom" et d'un nuage de poussière. Le chantier de démolition, confié au groupement GINGER CEBTP Démolition / Arnaud Démolition, avait débuté en juin 2010. Après la phase de désamiantage, les matériaux de l'immeuble (bois, béton, ferraille...) avaient été recyclés puis les murs porteurs affaiblis et percés pour accueillir les charges explosives. Le jour du tir, des bâches de protection avaient été disposées, ainsi que des boudins remplis d'eau pour atténuer la dispersion des poussières. A l'espace Gounod, qui accueillait les personnes évacuées dès 8h du périmètre de sécurité, la régie de quartier, l'AGEF, le collège Marc Seguin proposaient des expositions et diverses animations. L'ambiance était folklorique. Maurice Vincent, accompagné de la préfète de la Loire, Fabienne Buccio, et Pascal Martin-Gousset, Directeur Général Adjoint de l'ANRU, s'est exprimé devant un mur de graffitis haut en couleur sur lequel on pouvait lire "Morice tu vas trop loin" (sic), "Moreno en force" (sic) ou encore "Morice tu nous enlève une partie de notre enfance (sic)"." Je suis parfaitement conscient que cette destruction renvoie à l'enfance, à la jeunesse pour certains des habitants et que ce n'est pas forcément un moment gai", a déclaré le sénateur-maire. Mais de souligner: "C'est de la responsabilité politique que j'assume que d'indiquer la direction de ce qui nous paraît être l'intérêt général."A la place, il est prévu un espace vert avec des jeux pour enfants et un belvédère. Les premières esquisses du projet doivent être présentées au premier semestre 2012. Rappelons que les habitants du quartier - et seulement eux - avaient été invités le 27 juin 2009 à se prononcer sur le devenir de la tour. L'option de la démolition avait été retenue par 73% des 319 votants. " L'espace public à créer le sera avec la participation des usagers", soulignaient à l'époque M. Vincent et F. Pigeon, son adjoint à l'urbanisme. Ce vieux sage venu en bus, qui regrettait d'avoir manqué la démolition de la Muraille de Chine, nous avait dit simplement: " Il vaut mieux voir ça qu'un tremblement de terre." Et une jeune fille du quartier, inénarrable : " La vérité ! ça fait un trou maintenant. On dirait qu'ils nous ont enlevé une dent !" L' architecte de l'immeuble "Plein Ciel" fut Raymond Martin, également architecte en chef de la Zone à Urbaniser en Priorité de Montreynaud/Nord-Est et Stéphanois . Celle-ci avait été créée par un arrêté ministériel le 11 mars 1966. Sur 138 hectares, afin de rééquilibrer la ville au nord et prendre le relais du grand ensemble Beaulieu-La Métare, il était prévu initialement d'y accueillir de 13 à 15 000 habitants. Le programme portait sur la création de 3300 logements dont 300 à 500 maisons individuelles. Les logements restants, collectifs, étant composés d'immeubles en copropriété et, pour les deux tiers, d'HLM. voir sur la toile d'un tifo, stade Geoffroy Guichard.

L'aménagement fut concédé fin 1967 à la Société d'Economie Mixte d'Aménagement de Saint-Etienne (SEMASET), initiée en 1963 (municipalité Fraissinette) et constituée en 1965 (municipalité Durafour). En 1970, la SEMSET ajoutait d'abord 600 logements supplémentaires. Peu à peu, le programme de la ZUP fut porté à 4400 logements. Il prévoit aussi de nombreux équipements tels que crèche et halte-garderies, gymnases, centre social et centres commerciaux, deux collèges, huit groupes scolaires. Dans un entretien accordé au Dauphiné Libéré (7 août 1967), Martin expliquait vouloir créer à Montreynaud "une sorte de petite ville agréable à habiter, plutôt qu'un quartier excentré sans âme", avec des "magasins littéralement noyés dans la verdure" et des "voitures qui rouleront sur des rampes souterraines" ! Il indiquait que les travaux allaient débuter en 68 et durer 6 six ans. " Nous commencerons par le plateau central qui comportera 1800 logements répartis dans des immeubles relativement peu élevés, la plupart de 5 ou 6 étages, et une tour pour donner la ligne verticale." S'agit-il de LA tour ou de cet autre immeuble, baptisé "Les Héllènes" sur un prospectus de l'époque, futur "Le Palatin", près d'un forum digne de l'Atlantide ? Les travaux, en tout cas, ne débutèrent vraiment, semble-t-il, qu'en 1970 d'après un mémoire consultable aux archives municipales (fonds de l'association "Vitrine du quartier" de Montreynaud). On y lit aussi, à travers le témoignage d'un ouvrier qui travailla sur les premiers immeubles, que le premier en date aurait été la tour "Plein Ciel" elle -même. Ce qui lui vaudrait bien son appellation de "tour-signal" qu'on retrouve dans divers documents. Mais qui interroge. D'après la brochure publiée par la Ville de Saint-Etienne à l'occasion de la démolition, sa construction n'aurait démarré qu'en 1972. Le problème, c'est que s'il existe une masse considérable de documentation sur la ZUP, on a trouvé à ce jour peu de choses sur la tour elle-même, à moins d'avoir mal cherché. Elle aurait été inaugurée en 1974 par la CIVSE, le promoteur, mais sans avoir la date exacte, nos recherches dans la presse locale, au hasard, n'ont rien donné. Il y a peut-être une explication. Le château d'eau aurait été construit d'abord et les habitations ensuite.voir les Flyers de l'association "Gaga Jazz Le mémoire en question précise que Montreynaud devait bénéficier d'une "révolution technologique", à savoir la construction par éléments, le préfabriqué, plus rapide et rentable, les éléments d'immeuble étant désormais construits en usine à Andrézieux... Reste que d'après François Tomas, fin 1972, 1897 logements seulement, pour n'en rester qu'aux logements, avaient été construits, et 2839 en 1977 (La création de la ZUP de Montreynaud, chronique d'un échec, in Les grands ensembles, une histoire qui continue, PUSE 2003). On renvoie le lecteur qui voudrait en savoir plus sur l'histoire de la ZUP, ses déboires, la crise économique, l'aménagement de Saint-Saens et Chabrier (1981), à cet ouvrage, à André Vant (La politique urbaine stéphanoise), aux archives, de la SEMASET notamment, et à la presse, de l'année 74 en particulier.Ce qui nous intéresse, c'est la tour, photographiée un nombre incalculable de fois. Le mémoire, toujours (le nom de l'auteur et l'année de rédaction nous sont inconnus), évoque des rumeurs, à son sujet, dès ses premières années : "On sait que le côté spectaculaire des travaux de Montreynaud alimente les rumeurs, voire les peurs collectives.... La Tour Arc-en-Ciel (sic) s'enfonce... La vasque fuit et inonde les habitants... Face à ces bruits, certains disent que ce n'est vrai, d'autres que c'est faux et qu'il ne faut pas y croire. Mais il y a parfois des vérités intermédiaires, du moins des indices réels qui donnent à penser... Ainsi, il y a bien eu des infiltrations mais seulement à proximité des réservoirs intermédiaires à édifiés au pied de la tour. De l'eau de ruissellement risquait d'atteindre les conteneurs d'eau potable et les transformateurs électriques. La Ville assigne les entreprises en malfaçon devant le tribunal administratif de Lyon en octobre 1975. Des experts sont désignés et l'affaire se termine par un procès-verbal de conciliation prévoyant le partage des travaux de remise en état, qui s'élèvent à 66000 francs, entre l'entreprise générale et l'entreprise de maçonnerie."

voir le Graffiti, Restos du coeur, Chavanelle

Un article de 1978, paru dans La Tribune-Le Progrès, évoque le château d'eau, "cette belle oeuvre de la technique humaine (...) objet depuis sa naissance de la risée des gens". " Soixante-cinq mètres, 1000 m3 de contenance, le château d'eau de Montreynaud coiffant la tour de son dôme renversé s'élance orgueilleusement tout en haut de la colline, superbe perspective des temps modernes. Il rassemble à ses pieds, aux quatre points cardinaux le vaste océan de béton de toute la ZUP dont il est devenu un symbole face à l'agglomération stéphanoise. Le soir, illuminé, il brille tel un phare dans la nuit, accrochant les regards à plusieurs km à la ronde."

On tour, "Montreynaud la folie", sac de collégien (Terrenoire)

L'article se fait l'écho des rumeurs. On dit qu'il oscille par grand vent, géant aux pieds d'argile, que son réservoir fuit. Et l'article d'expliquer que l'oscillation (qui pour certains prendrait des allures inquiétantes) "est tout à fait normale en raison de la hauteur de l'édifice" mais que son pied est fiché à huit mètres dans un sol rocheux. Quant au réservoir, il ne fuit pas. "Si l'eau en coule parfois, c'est tout simplement de l'eau de pluie qui s'écoule paisiblement par des gargouillis". L'alimentation de la ZUP provient d'un réservoir de 10 000 m3 situé au Jardin des plantes et dont l'eau est amenée, par une conduite de 600 mm, dans des réservoirs de 2000 m3 au pied de la colline. Une station de pompage refoule ensuite l'eau au château de la tour qui alimente à son tour la ZUP. Ce château, en béton armé, n'est pas collé à la tour mais en est désolidarisé. Son fût a 3,50 mètres de tour de taille et la vasque, à laquelle on peut accéder aussi par une échelle de 300 barreaux, 21 mètres de diamètre. Par la suite, une antenne, l'antenne de M'Radio, y sera plantée. Haute d'une dizaine de mètres, elle était fixée par des haubans. Différents émetteurs d'entreprises de télécommunication viendront la rejoindre Concernant les appartements, dès 1974, évoquant une "psychose de la tour", Loire Matin écrit que seulement 20 logements ont trouvé preneur. " Avec les difficultés sociales qui apparaissent dans les grands ensembles au début des années 80, la commercialisation devient difficile: 40 logements restent invendus", indique la Ville de Saint-Etienne. Loire Matin encore, dans un article de 1987 - la CIVSE ayant depuis déposé le bilan - revient sur le cas de cette "tour infernale (...) droite comme un i (...) symbole de tout un quartier" et l' "une des premières visions que l'on a de Saint-Etienne". Les prix sont certes attractifs mais "de plus en plus de gens désirent, s'ils doivent acheter, posséder une maison bien à eux". Ils fuient les grands ensembles. Qui plus est au coeur d'un quartier qui jouit d'une mauvaise réputation. voir le Projet de Marc Chopy youtu.be/OoIP7yLHOQM

Un autre article, de 1995, indique qu'une dizaine d'appartements sont en vente et qu'un F3 coûte moins de 100 000 francs. Quelques années auparavant, un nombre important d'appartements inoccupés avaient été rachetés et transformés en studios. Gérés par une SCI, ils furent loués à des personnes âgées, accompagnée par une association, "Age France", à une population en proie à des problèmes sociaux ou de santé mais dont l'état ne nécessitait pas d'hospitalisation totale. " La présence de ces locataires ne semble pas du meilleur goût aux yeux de certains copropriétaires", relevait le journaliste. On retrouve ces locataires cinq ans plus tard dans un article intitulé "Les oubliés de la tour". Une soixantaine d'hommes et de femmes "de tous âges, soit handicapés mentaux, soit physique (...) certains placés ici par l'hôpital de Saint-Jean-Bonnefonds" et secourus par le Secours catholique, vivent alors dans la tour. C'est aussi à cette époque que l'artiste Albert-Louis Chanut avait son atelier au pied de l'immeuble.Le sort de la tour se joua dans les années 2000. A l'aube du XXIe siècle, le 30 décembre 2000, un incendie se déclare dans un de ses étages, mettant en évidence des problèmes de sécurité. De 2001 à 2003, une commission de plan de sauvegarde valide le scénario de démolition, inscrit dans la convention ANRU en avril 2005. Le rachat des logements et le relogement des locataires débute cette même année, pour s'achever en 2009. Il restait deux familles en 2008

En février 2009, lors d'un conseil municipal, l'adjoint à l'urbanisme déclarait: " La destruction de la fonction d'habitation de la tour est un point acté sur lequel nous ne reviendrons pas. Cette tour n'a plus vocation à être habitée. Cela passe donc forcément par une démolition au moins partielle. Ce principe étant posé, faut-il détruire la structure de la tour ou, au contraire, essayer de trouver une solution pour intégrer sa silhouette dans le paysage urbain ? J'ai déjà abordé la question à l'occasion d'un conseil municipal au mois de juin. Nous avions précisé que la tour de Montreynaud constitue un édifice marquant dans le paysage urbain de Saint-Etienne. C'est un point de repère pour celles et ceux qui habitent Montreynaud, mais aussi pour celles et ceux qui passent à Saint-Etienne. Elle est donc remarquée et remarquable par l'ensemble des personnes que nous côtoyons, qu'il s'agisse de simples passants, d'habitants de Saint-Etienne ou d'urbanistes de renom. Il est important de préciser que nous ne prendrons pas seuls la décision. Nous allons sans doute aboutir à deux possibilités : une destruction totale de cet édifice ou une destruction partielle. Dans tous les cas, il sera mené un travail de concertation par M. Messad, en qualité d'élu référent du quartier, et par Mme Perroux, en qualité d'adjointe sur les questions de démocratie participative. C'est donc par une consultation des habitants de Montreynaud que nous trancherons sur la base de deux projets qui seront présentés et chiffrées.Toutes ces questions seront tranchées à l'été 2009. Par ailleurs, puisque vous citez mes propos, je voudrais les contextualiser et citer M. le Maire qui était intervenu au même moment et qui disait : « Nous pensons qu'il faut imaginer, à la place de la tour, un espace qui fasse le plus grand consensus avec les habitants, qui marque une évolution, un renouvellement du quartier ». C'est là un point extrêmement important. Il n'est pas contradictoire d'envisager une mutation du quartier et que cette tour ne soit plus habitée, avec l'idée consistant à en conserver une trace sous une forme ou sous une autre, en conservant sa silhouette ou en envisageant un oeuvre d'art se substituant à cet édifice..."Implosion Tour Plein Ciel Montreynaud Saint-Etienne

www.youtube.com/watch?v=6afw_e4s1-Y - www.forez-info.com/encyclopedie/traverses/21202-on-tour-m... -

La tour Plein Ciel à Montreynaud a été démolie le jeudi 24 novembre 2011 à 10h45. youtu.be/ietu6yPB5KQ - Mascovich & la tour de Montreynaud www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE -Travaux dalle du Forum à Montreynaud Saint-Etienne www.youtube.com/watch?v=0WaFbrBEfU4 & içi www.youtube.com/watch?v=aHnT_I5dEyI - et fr3 là www.youtube.com/watch?v=hCsXNOMRWW4 -

@ LES PRESSES

St-Etienne-Montreynaud, Historique de la Zup,

1954 et 1965 : Saint-Etienne, ravagée par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale, et surnommée "capitale des taudis", est alors en manque de logements (50% de la population vit dans un logement de moins de 1 pièce !), tandis que sa population augmente d'année en année grâce aux activités industrielles. De ce fait, le premier projet (expérimental) de grands ensembles voit le jour : Beaulieu. Il fournit des dizaines de logements avec tout le confort moderne : c'est un succès. En 1965, il faut toujours et encore plus de logements : le projet de la Muraille de Chine naît, avec 450 logements de créés (plus grande barre d'habitation d'Europe !). Cette barre est finalement dynamitée le 27 mai 2000 (voir vidéo sur YouTube).Années 1970 : Saint-Etienne est toujours en manque de logements, certains des immeubles du XIXe siècle étant vétustes. Un énorme projet voit lui aussi le jour : Montreynaud, sur la colline éponyme du nord-est de la ville, encore vierge (on y chassait même !). 22 000 prsonnes peuvent alors être logées dans ces nouveaux grands ensembles. L'architecte Raymond Martin dessine les plans de la majorité des bâtiments, dont ceux de la tour Plein Ciel. La construction débute, la tour est achevée en 1972. Cette dernière surplombe désormais le bassin stéphanois du haut de ses 63 m (92 avec l'antenne). Les appartements sont plutôt grands, de nombreux cadres emménagent dedans. Néanmoins, le choc pétrolier de 1973 a un effet notoire : 45 % des logements ne sont pas vendus. Au fil des années, le quartier prend mauvaise image, les habitants de la tour et des barres qui en ont les moyens quittent le quartier.

30 décembre 2000 : un incendie se déclare au 11e étage, les pompiers montreront par la suite certaines anomalies dans le bâtiment. La tour se dépeuple peu à peu. 2002 : première évocation de la possible démolition de la Tour, symbole du quartier, qui n'est plus rentable et vétuste.

La démolition est prévue pour 2008. 27 juin 2009 : la nouvelle municipalité décide d'un référendum auprès des habitants du quartier, pour décider de l'avenir de la Tour. De nombreux projets sont évoqués, bien sûr la démolition, mais aussi la transformation en oeuvre d'art, la création d'un restaurant panoramique et même d'un hôtel de police. 73% des personnes ayant voté décident de la démolir : le destin de la Tour Plein Ciel est désormais scellé ...2009-2011 : la Tour est démantelée et surtout désamiantée. 24 novembre 2011 : à 10h47, la Tour Plein Ciel est foudroyée devant 1000 personnes environ (vidéo disponible sur YouTube). Elle s'effondre, avec sa célèbre coupole tout en élégance en quelques secondes. Puis, elle sert de terrain d'entraînement à 120 pompiers du département, comme lors d'un séisme. Maintenant, l'emplacement de la Tour est un espace vert.

Particularités de cette Tour :

- Visible de quasiment tout le territoire stéphanois - Sa coupole sur le toit qui n'est ni une soucoupe volante ni un le lieu de tournage de Rencontres du 3e type ;) Une matinée pour tourner une page, celle de quarante ans d'histoire. Une histoire pour la tour Plein Ciel et ses 18 étages perchés sur la colline de Montreynaud, à Saint-Etienne. Drôle d'histoire.

En 1970 elle est construite par l’architecte Raymond Martin comme une tour de Babel un peu pharaonique qui doit symboliser le renouveau de la ville noire. Mais l’édifice tombe rapidement en désuétude. Il faudra attendre 2009 et un référendum pour officialiser sa destruction. Des histoires pour les habitants de Montreynaud, qui pour certains sont nés et ont grandi à l’ombre de cette tour et de son château d’eau. « Un bol de couscous qui nous rappelait qu’ici c’était chez nous », témoigne joliment Sarah, agrippée au bras de son amie, qui ne cache pas son émotion alors que la tour est sur le point d’être démolie. Elles évoquent leurs souvenirs d’enfance. « Pour nous c’était plus qu’un monument. On passait tout notre temps dans cette tour quand on était petites. Le dentiste, le docteur, les chasses à l’homme… C’était aussi un point de repère, c’était le charme de Montreynaud. »

Pour Imane, 22 ans, « c’est le symbole de Montreynaud qui disparaît. Quand on était à Saint-Etienne, on se repérait grâce à la tour. C’était le seul quartier qui ait un symbole très visible. » A l’intérieur du gymnase Gounod, c’est l’effervescence. 650 personnes, habitant les bâtiments voisins, ont été évacuées le matin même. Elles regagneront leurs logements aux alentours de midi. En attendant, on boit un café, on mange des croissants, on échange sur ce qui apparaît à tous comme un « événement ». La démolition de la tour Plein Ciel n’est pas loin de concurrencer en termes de popularité une rencontre de l’ASSE, à tel point que la Ville a installé un écran géant dans le gymnase afin de savourer au plus près le spectacle. Les images sont rediffusées en boucle. Le film défile au ralenti. Celui de cette tour qui s’effondre en une poignée de secondes, laissant derrière elle un grand nuage de fumée et des tonnes de gravats Un pas franchi dans la rénovation urbaine du quartier

Plus loin un groupe de jeunes garçons s’emportent : « Pourquoi ils démolissent la tour, c’est pas bien ! C’est depuis qu’on est né qu’on la connaît, c’est notre emblème, notre symbole ! Elle est grande en plus, 65 m de haut ! Mais qu’est-ce qu’ils vont faire à la place ? Un parc ? Mais ils vont tout laisser pourrir. A Montreynaud, à chaque fois qu’ils mettent un parc il est pété ! ». Dans ce quartier à forte mixité sociale, où l’on ne manie pas la langue de bois, quelques rares habitants font figure d’exception, et se réjouissent : « Elle tombait en morceaux, c’était pitoyable, lâche G. Je ne comprends pas quand j’entends parler d’emblème, de symbole. Quel emblème ? C’était un immeuble insalubre. Depuis 29 ans, on a vue sur cette tour depuis notre salon. Je peux vous dire que ces derniers temps on ne se sentait pas en sécurité. » Pour G., la démolition de la tour Plein ciel peut participer d’un futur embellissement de Montreynaud C’est un pas franchi dans la rénovation urbaine du quartier, comme le souligne Pascal Martin Gousset, directeur général adjoint de l’Anru (Agence nationale de la rénovation urbaine). « L’enjeu ce n’est pas la démolition d’un bâtiment mais la reconstruction d’un quartier. Cette forme de bâtiment sur un site excentré n’était pas forcément adaptée à la demande. 40 logements n’ont jamais été vendus sur les 90. Or lorsqu’un immeuble ne correspond plus à une demande, il ne faut pas s’acharner. » Pour Pascal Martin Gousset, ni la transformation de la tour en objet d’art urbain ni sa rénovation n’ont été sérieusement envisagées. « Il y a un attachement psychologique qui est humain mais il faut vivre avec son temps. La rénovation aurait coûté trop cher. » La restructuration de Montreynaud devrait se poursuivre conformément aux plans de l’Anru. Le coût global de la rénovation urbaine sur le quartier se porte à 106 M€.

LOIRE FOREZ le Logement Collectif* dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Archives ANRU / Rétro Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme / HLM @ La derniere zup de FRANCE 1973 @ MONTREYNAUD (jusqu'à 4 400 logements prévus) et en particulier sa tour Plein-Ciel une co-propriété (par l'architecte Raymond Martin), pourquoi la derniere zup car elle arrive au meme moment que la circulaire GUICHARD sur l arret des GRANDs ENSEMBLES!. A l'état initiale MONTREYNAUD devait etre Gigantesque , le projet complet ne çe fera pas ^^ c'etait la même chose pour Bergson du gigantisme à tout va , le saviez vous? moi oui ;) La tour plein ciel à Montreynaud va être détruite jeudi. Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk À partir de l’analyse de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne, Rachid Kaddour montre que certaines tours de grands ensembles peuvent faire l’objet d’un système de représentations plus complexes que celui, dévalorisant, présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine. L’image de la tour est en France encore fortement attachée à celle du logement populaire, du fait notamment de la présence de ce type d’édifice dans les grands ensembles. Or, si l’on parle des tours d’habitat populaire depuis 2003, c’est essentiellement à propos des démolitions : l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) incite les bailleurs à détruire prioritairement dans les zones urbaines sensibles les immeubles les plus imposants, dont les tours les plus hautes. Mais l’image négative du « problème des banlieues » et de ses dysfonctionnements est-elle la seule associée aux tours d’habitat populaire ? Ne tend-elle pas à laisser dans l’ombre d’autres représentations attachées à ces édifices ?

Une réflexion sur la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne est, sur ces points, riche d’enseignements. Tenant une place prépondérante dans le paysage stéphanois, emblématique de l’image des grands ensembles, cette tour édifiée en 1972 est démolie en 2011. La constitution et l’analyse d’un corpus d’une dizaine d’images promotionnelles et artistiques (films, photographies de communication) la mettant en scène permet d’en établir une chronique. Cette dernière met en évidence un système de représentations complexe : tout au long de ses quarante ans d’histoire, l’édifice est en effet perçu comme symbole de modernité, emblème de grand ensemble en difficulté et monument dans le paysage stéphanois. Ces deux dernières représentations, l’une stigmatisée, l’autre valorisée, coexistent même lors des dernières années de la vie de l’édifice. Dans toutes ces représentations différenciées et concurrentes, la verticalité de l’édifice tient un rôle essentiel.

Acte 1 : la tour Plein-Ciel, symbole de modernité

L’image la plus ancienne identifiée date de 1970. Il s’agit d’un cliché de la maquette de la zone à urbaniser en priorité (ZUP) de Montreynaud, pris sur le stand de l’exposition « Saint-Étienne demain » de la Foire économique. Cette exposition vante les grandes opérations d’urbanisme en cours dans la ville, et vise à montrer « les transformations de la cité et son nouveau visage », afin de rompre avec la « légende de ville noire, industrielle et fixée dans le XIXe siècle » [1]. L’exposition fait partie d’une communication orchestrée par le maire Michel Durafour (1964‑1977). À partir de 1973, les reportages photographiques ou les films [2] mettent à l’honneur Montreynaud (jusqu’à 4 400 logements prévus) et en particulier sa tour Plein-Ciel (par l’architecte Raymond Martin), avec sa verticalité (18 niveaux), le château d’eau qui la coiffe et sa situation en rupture avec la ville ancienne. À Saint-Étienne comme ailleurs, les raisons de la réalisation de constructions si modernes durant les Trente Glorieuses relèvent en partie de la réponse donnée à la crise du logement et de la réorganisation industrielle du pays (fixation de la main-d’œuvre, industrialisation du BTP). Mais il faut aussi y voir la traduction physique d’un projet sociopolitique moderne porté par un État centralisateur et des pouvoirs publics puissants (Tomas et al. 2003 ; Dufaux et Fourcaut 2004 ; Veschambre 2011). Le pays est alors dans une période où les aspirations et idéologies portent vers la construction d’une nouvelle ère urbaine, avec ses ambitions (le bien-être, l’hygiène…), et en rupture avec les difficultés d’alors (le taudis, la maladie, l’individualisme…). Le logement, jusqu’ici inconfortable et insuffisant, devient l’un des axes majeurs d’intervention : plus de huit millions d’unités sont construites durant la période.

La forme de ces logements se doit d’être aussi moderne que le projet. De grands noms et une nouvelle génération d’architectes sont mobilisés. Ceux-ci dessinent des formes géométriques épurées et, dans les opérations importantes, les évolutions techniques leur permettent de multiplier les signaux que sont les longues barres ou hautes tours autour desquelles se structurent les autres immeubles. Saint-Étienne, ville industrielle durement frappée par la crise du logement, est exemplaire du mouvement. Les grands ensembles s’y multiplient. Implantés sur des sommets de collines aux entrées de la ville, ils doivent signifier le renouveau. Montreynaud, « nouvelle petite ville à part entière » [3], joue de ce point de vue un rôle clé. Sa tour, en sommet de colline et dont le château d’eau est illuminé la nuit, en est l’emblème, un « symbole de la modernité » [4]. La tour doit son nom au fait de proposer « des appartements en plein-ciel » [5], et l’on peut voir dans cette dénomination une valorisation de la verticalité, à la fois comme source d’oxygène et de lumière, mais aussi comme signal urbain.

Acte 2 : la tour Plein-Ciel, symbole d’un grand ensemble en difficulté Si l’on classe chronologiquement le corpus d’images identifiées, la tour Plein-Ciel ressurgit significativement dans les champs de la communication institutionnelle et des arts au tournant des années 2000‑2010. Dans la littérature, l’intrigue de la saga Les Sauvages de Sabri Louatah débute à Saint-Étienne, et la tour Plein-Ciel en est un cadre important : « La tour Plein-Ciel se dressait avec une majesté sinistre au sommet de la colline de Montreynaud […]. À l’aube du XXIe siècle, sa démolition avait été plébiscitée par les riverains […]. La célèbre tour au bol était visible depuis la gare en arrivant de Lyon, et beaucoup de Stéphanois la considéraient […] comme le point doublement culminant de la ville : du haut de ses soixante-quatre mètres qui dominaient les six autres collines mais aussi en tant qu’emblème, d’un désastre urbain éclatant et d’une ville résignée à la désindustrialisation » (Louatah 2011, p. 89) Cette description exprime bien la situation dans laquelle la tour se trouve à la rédaction du roman : en attente de démolition. En 2011, les photographies de Pierre Grasset (voir un exemple ci-dessous), missionné par la ville, montrent l’édifice moribond. Comment la tour Plein-Ciel a-t-elle pu passer de symbole de modernité à « emblème d’un désastre urbain » condamné à la démolition ? Tout d’abord, une partie des équipements de la ZUP et la moitié seulement des logements sont réalisés, du fait de prévisions démographiques non atteintes (Vant 1981 ; Tomas et al. 2003). L’inachèvement accentue les désagréments de la situation à six kilomètres du centre, derrière des infrastructures lourdes. Ensuite, tout au long des années 1980 et 1990, la population de Montreynaud se paupérise (départ des plus aisés vers la propriété, montée du chômage) et « s’ethnicise », avec pour effet, suivant des mécanismes analysés ailleurs (Tissot 2003 ; Masclet 2005), que le regard porté sur elle change : dans les discours politiques et la presse, Montreynaud acquiert l’image d’un quartier dangereux. Dès lors, le quartier entre dans les réhabilitations puis la rénovation , mais sans effet important sur la vacance, la pauvreté, l’échec scolaire, la délinquance ou les discriminations. Pour de nombreux Stéphanois, il devient un « là‑haut » relégué.

La tour devient le symptôme visible de cette dégradation. Des rumeurs se diffusent dès les années 1970 sur sa stabilité et l’isolation du château d’eau [8]. Dix ans après sa livraison, seuls 50 des 90 appartements sont vendus. Cette vacance conduit à l’aménagement d’un « foyer de logements » pour personnes dépendantes psychiatriques qui accentue l’image d’un quartier de relégation. La gestion difficile du foyer et les problèmes financiers d’une partie des propriétaires amènent à classer la copropriété comme « fragile » en 2002. Une étude indique que la démolition « aurait un impact positif sur la requalification du parc de logements du quartier et permettrait également de promouvoir un changement d’image du site Le dernier habitant est relogé fin 2008 Acte 3 : la tour Plein-Ciel, monument symbole de Saint-Étienn D’autres images du corpus indiquent toutefois que, à partir des années 2000, l’image stigmatisée de la tour Plein-Ciel comme emblème d’un grand ensemble en difficulté entre en tension avec une autre image plus valorisante d’édifice symbole de Saint-Étienne. En en faisant l’un des théâtres stéphanois de sa saga, Sabri Louatah reconnaît à la tour Plein-Ciel une place particulière dans la ville. Cette représentation se retrouve, de manière beaucoup plus consciente et militante, dans d’autres productions artistiques durant les années 2000. La tour est notamment représentée sur les affiches du festival Gaga Jazz. Si le festival se veut d’ampleur régionale, son nom montre un ancrage stéphanois – le « gaga » désigne le parler local. Le choix d’identité visuelle va dans le même sens : il s’agit « d’utiliser l’image d’un bâtiment symbole à Saint-Étienne » [10]. Pour les graphistes, la tour s’impose, parce qu’elle est « un monument connu de tous les Stéphanois ». Un monument qui a les honneurs d’une carte postale en 1987 [11], et qui, comme il se doit, est abondamment photographié. Jacques Prud’homme, par exemple, la montre sur plusieurs sténopés visibles sur son blog [12]. Pour lui aussi, la tour est l’un des « symboles de Saint-Étienne ». Pourquoi la tour Plein-Ciel a-t-elle pu être ainsi considérée comme « un monument ancré dans le paysage stéphanois » [13] ? La combinaison peut-être unique en France d’une tour d’habitation à un château d’eau en fait un édifice singulier. Couplée avec son implantation en sommet de colline, cette singularité fait de la tour un point de repère important pour les Stéphanois, mais aussi pour les nombreux supporters de l’AS Saint-Étienne qui se rendent au stade, dont elle est voisine. D’ailleurs, la tour est utilisée comme édifice emblème de la ville sur au moins un autocollant et un tifo de supporters, aux côtés des symboles miniers (chevalement, « crassiers ») et du stade Geoffroy-Guichard. Cette représentation faisant de la tour un « monument » aurait pu sauver l’édifice, suivant un mécanisme, classique dans l’histoire du patrimoine, de défense devant une menace de démolition. De nombreux Stéphanois réagissent, et, pour l’association Gaga Jazz, « les affiches et flyers invitant les Stéphanois aux concerts de jazz font aussi office d’actes de revendication pour la conservation ». La nouvelle équipe municipale socialiste de Maurice Vincent, élue en 2008, reconnaît que la tour « représente un symbole » [14]. Elle soumet en 2010 au vote des habitants de Montreynaud deux possibilités : développer la valeur et la fonction de repère de la tour en la transformant en « symbole artistique de la ville de Saint-Étienne » [15] via l’intervention d’un plasticien, ou bien la démolir et aménager un parc : 71 % des votants se prononcent pour la démolition, soit 230 personnes sur les 318 votants. Les défenseurs de la conservation expriment un double regret : l’ouverture du vote aux seuls habitants de Montreynaud, et la très faible mobilisation de ces derniers.

La démolition de la tour a lieu le 24 novembre 2011. Son foudroyage la met une dernière fois sous les projecteurs des nombreux appareils audiovisuels présents. Les images produites s’ajoutent à celles existantes, et constituent autant de traces d’un immeuble dont il n’en reste plus aucune sur le terrain. Cette fin dramatique donne à cette chronique des allures de représentation théâtrale, en trois actes : naissance puis mort de l’édifice, avec un ultime soubresaut sous la forme d’une tentative vaine de sauvetage au nom du patrimoine. C’est une troisième définition du terme de représentation qui est mobilisée dans cette conclusion. Ce sont en effet des représentations, en images et en mots, qui ont permis de constituer cette chronique de la tour. Cette dernière révèle que trois représentations mentales sont associées à l’édifice et à sa verticalité : pour la puissance publique ayant commandé sa réalisation et pour les premiers résidents, la tour est un symbole de modernité ; pour une partie des Stéphanois, mais aussi pour les acteurs ayant décidé sa démolition, elle est l’emblème d’un grand ensemble stigmatisé ; et enfin, pour d’autres Stéphanois, habitants de Montreynaud ou artistes entre autres, la tour est un objet phare et patrimonial dans le paysage de Saint-Étienne. Aux côtés, par exemple, de la Tour panoramique à la Duchère (à Lyon), qui a été profondément rénovée, cette mise en évidence de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel permet d’expliciter que la verticalité dont nos villes ont hérité, tout du moins celle présente dans les grands ensembles, fait l’objet d’un système de représentations complexe et en tout cas plus varié que celui présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine.

Bibliographie

Dufaux, F. et Fourcaut A. (dir.). 2004. Le Monde des grands ensembles, Paris : Créaphis.

Louatah, S. 2011. Les Sauvages, tome 1, Paris : Flammarion–Versilio.

Masclet, O. 2005. « Du “bastion” au “ghetto”, le communisme municipal en butte à l’immigration », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 159, p. 10‑25.

Tissot, S. 2003. « De l’emblème au “problème”, histoire des grands ensembles dans une ville communiste », Les Annales de la recherche urbaines, n° 93, p. 123‑129.

Tomas, F., Blanc, J.-N. et Bonilla, M. 2003. Les Grands Ensembles, une histoire qui continue, Saint-Étienne : Publications de l’université de Saint-Étienne.

Vant, A. 1981. Imagerie et urbanisation, recherches sur l’exemple stéphanois, Saint-Étienne : Centre d’études foréziennes.

Veschambre, V. 2011. « La rénovation urbaine dans les grands ensembles : de la monumentalité à la banalité ? », in Iosa, I. et Gravari-Barbas, M. (dir.), Monumentalité(s) urbaine(s) aux XIXe et XXe siècles. Sens, formes et enjeux urbains, Paris : L’Harmattan, p. 193‑206 Notes Extraits tirés du film Saint-Étienne, on en parle (Atlantic Film, 1970) associé à l’exposition.Dont Les grands travaux à Saint-Étienne, ville de Saint-Étienne, 1974.

Brochure publicitaire Montreynaud, Saint-Étienne, résidence les Hellènes, non daté. Propos tenus par un habitant installé dès l’époque.

Brochure publicitaire Des appartements en plein-ciel. La tour de Montreynaud, non daté.

Avec, dans un premier temps, le grand projet de ville (GPV) en 2001, puis la convention avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) en 2005.

Expression régulièrement entendue lors des entretiens.

« Le château d’eau : mille m³ qui ne fuiront pas », La Tribune, 17 novembre 1978, p. 14.

Lettre d’information aux habitants de Montreynaud, ville de Saint-Étienne, mai 2003.

Entretien avec Damien et Sébastien Murat (DMS photo), graphistes.

« Saint-Étienne – le quartier de Montreynaud », en dépôt aux archives municipales de Saint-Étienne, réf. : 2FI icono 4401.

Voir aussi le blog participatif 42 Yeux : 42yeux.over-blog.com/categorie-11117393.html.

Source : « Tour Plein-Ciel : rayonner ou s’effacer », La Tribune–Le Progrès, 4 février 2009, p. 11.

Propos de l’adjoint à l’urbanisme, « Tour Plein-Ciel : rayonner ou s’effacer », op. cit., FOREZ INFOS : Le 24 novembre 2011, à 10h45, le célèbre immeuble "Plein Ciel" de Montreynaud, qualifié tour à tour de tour-signal, phare de Saint-Etienne, tour de Babel et tour infernale a été foudroyé. Trois points d'observation étaient proposés pour ne rien manquer du "pestacle": rue Gounod, rue Bizet et sur le parking du centre commercial où une foule considérable s'était pressée, armée de portables et d'appareils photos pour immortaliser cet événement "exceptionnel". De nombreux policiers, pompiers, CRS et volontaires de la Sécurité Civile avaient été déployés pour sécuriser le périmètre. Au total, environ 300 personnes. Un hélicoptère survolait la colline. Un premier coup de sirène, à 10 minutes du tir, a retenti puis trois autres, brefs, et enfin le compte à rebours de cinq secondes suivi d'un grand "boom" et d'un nuage de poussière. Le chantier de démolition, confié au groupement GINGER CEBTP Démolition / Arnaud Démolition, avait débuté en juin 2010. Après la phase de désamiantage, les matériaux de l'immeuble (bois, béton, ferraille...) avaient été recyclés puis les murs porteurs affaiblis et percés pour accueillir les charges explosives. Le jour du tir, des bâches de protection avaient été disposées, ainsi que des boudins remplis d'eau pour atténuer la dispersion des poussières. A l'espace Gounod, qui accueillait les personnes évacuées dès 8h du périmètre de sécurité, la régie de quartier, l'AGEF, le collège Marc Seguin proposaient des expositions et diverses animations. L'ambiance était folklorique. Maurice Vincent, accompagné de la préfète de la Loire, Fabienne Buccio, et Pascal Martin-Gousset, Directeur Général Adjoint de l'ANRU, s'est exprimé devant un mur de graffitis haut en couleur sur lequel on pouvait lire "Morice tu vas trop loin" (sic), "Moreno en force" (sic) ou encore "Morice tu nous enlève une partie de notre enfance (sic)"." Je suis parfaitement conscient que cette destruction renvoie à l'enfance, à la jeunesse pour certains des habitants et que ce n'est pas forcément un moment gai", a déclaré le sénateur-maire. Mais de souligner: "C'est de la responsabilité politique que j'assume que d'indiquer la direction de ce qui nous paraît être l'intérêt général."A la place, il est prévu un espace vert avec des jeux pour enfants et un belvédère. Les premières esquisses du projet doivent être présentées au premier semestre 2012. Rappelons que les habitants du quartier - et seulement eux - avaient été invités le 27 juin 2009 à se prononcer sur le devenir de la tour. L'option de la démolition avait été retenue par 73% des 319 votants. " L'espace public à créer le sera avec la participation des usagers", soulignaient à l'époque M. Vincent et F. Pigeon, son adjoint à l'urbanisme. Ce vieux sage venu en bus, qui regrettait d'avoir manqué la démolition de la Muraille de Chine, nous avait dit simplement: " Il vaut mieux voir ça qu'un tremblement de terre." Et une jeune fille du quartier, inénarrable : " La vérité ! ça fait un trou maintenant. On dirait qu'ils nous ont enlevé une dent !" L' architecte de l'immeuble "Plein Ciel" fut Raymond Martin, également architecte en chef de la Zone à Urbaniser en Priorité de Montreynaud/Nord-Est et Stéphanois . Celle-ci avait été créée par un arrêté ministériel le 11 mars 1966. Sur 138 hectares, afin de rééquilibrer la ville au nord et prendre le relais du grand ensemble Beaulieu-La Métare, il était prévu initialement d'y accueillir de 13 à 15 000 habitants. Le programme portait sur la création de 3300 logements dont 300 à 500 maisons individuelles. Les logements restants, collectifs, étant composés d'immeubles en copropriété et, pour les deux tiers, d'HLM. voir sur la toile d'un tifo, stade Geoffroy Guichard.

L'aménagement fut concédé fin 1967 à la Société d'Economie Mixte d'Aménagement de Saint-Etienne (SEMASET), initiée en 1963 (municipalité Fraissinette) et constituée en 1965 (municipalité Durafour). En 1970, la SEMSET ajoutait d'abord 600 logements supplémentaires. Peu à peu, le programme de la ZUP fut porté à 4400 logements. Il prévoit aussi de nombreux équipements tels que crèche et halte-garderies, gymnases, centre social et centres commerciaux, deux collèges, huit groupes scolaires. Dans un entretien accordé au Dauphiné Libéré (7 août 1967), Martin expliquait vouloir créer à Montreynaud "une sorte de petite ville agréable à habiter, plutôt qu'un quartier excentré sans âme", avec des "magasins littéralement noyés dans la verdure" et des "voitures qui rouleront sur des rampes souterraines" ! Il indiquait que les travaux allaient débuter en 68 et durer 6 six ans. " Nous commencerons par le plateau central qui comportera 1800 logements répartis dans des immeubles relativement peu élevés, la plupart de 5 ou 6 étages, et une tour pour donner la ligne verticale." S'agit-il de LA tour ou de cet autre immeuble, baptisé "Les Héllènes" sur un prospectus de l'époque, futur "Le Palatin", près d'un forum digne de l'Atlantide ? Les travaux, en tout cas, ne débutèrent vraiment, semble-t-il, qu'en 1970 d'après un mémoire consultable aux archives municipales (fonds de l'association "Vitrine du quartier" de Montreynaud). On y lit aussi, à travers le témoignage d'un ouvrier qui travailla sur les premiers immeubles, que le premier en date aurait été la tour "Plein Ciel" elle -même. Ce qui lui vaudrait bien son appellation de "tour-signal" qu'on retrouve dans divers documents. Mais qui interroge. D'après la brochure publiée par la Ville de Saint-Etienne à l'occasion de la démolition, sa construction n'aurait démarré qu'en 1972. Le problème, c'est que s'il existe une masse considérable de documentation sur la ZUP, on a trouvé à ce jour peu de choses sur la tour elle-même, à moins d'avoir mal cherché. Elle aurait été inaugurée en 1974 par la CIVSE, le promoteur, mais sans avoir la date exacte, nos recherches dans la presse locale, au hasard, n'ont rien donné. Il y a peut-être une explication. Le château d'eau aurait été construit d'abord et les habitations ensuite.voir les Flyers de l'association "Gaga Jazz Le mémoire en question précise que Montreynaud devait bénéficier d'une "révolution technologique", à savoir la construction par éléments, le préfabriqué, plus rapide et rentable, les éléments d'immeuble étant désormais construits en usine à Andrézieux... Reste que d'après François Tomas, fin 1972, 1897 logements seulement, pour n'en rester qu'aux logements, avaient été construits, et 2839 en 1977 (La création de la ZUP de Montreynaud, chronique d'un échec, in Les grands ensembles, une histoire qui continue, PUSE 2003). On renvoie le lecteur qui voudrait en savoir plus sur l'histoire de la ZUP, ses déboires, la crise économique, l'aménagement de Saint-Saens et Chabrier (1981), à cet ouvrage, à André Vant (La politique urbaine stéphanoise), aux archives, de la SEMASET notamment, et à la presse, de l'année 74 en particulier.Ce qui nous intéresse, c'est la tour, photographiée un nombre incalculable de fois. Le mémoire, toujours (le nom de l'auteur et l'année de rédaction nous sont inconnus), évoque des rumeurs, à son sujet, dès ses premières années : "On sait que le côté spectaculaire des travaux de Montreynaud alimente les rumeurs, voire les peurs collectives.... La Tour Arc-en-Ciel (sic) s'enfonce... La vasque fuit et inonde les habitants... Face à ces bruits, certains disent que ce n'est vrai, d'autres que c'est faux et qu'il ne faut pas y croire. Mais il y a parfois des vérités intermédiaires, du moins des indices réels qui donnent à penser... Ainsi, il y a bien eu des infiltrations mais seulement à proximité des réservoirs intermédiaires à édifiés au pied de la tour. De l'eau de ruissellement risquait d'atteindre les conteneurs d'eau potable et les transformateurs électriques. La Ville assigne les entreprises en malfaçon devant le tribunal administratif de Lyon en octobre 1975. Des experts sont désignés et l'affaire se termine par un procès-verbal de conciliation prévoyant le partage des travaux de remise en état, qui s'élèvent à 66000 francs, entre l'entreprise générale et l'entreprise de maçonnerie."

voir le Graffiti, Restos du coeur, Chavanelle

Un article de 1978, paru dans La Tribune-Le Progrès, évoque le château d'eau, "cette belle oeuvre de la technique humaine (...) objet depuis sa naissance de la risée des gens". " Soixante-cinq mètres, 1000 m3 de contenance, le château d'eau de Montreynaud coiffant la tour de son dôme renversé s'élance orgueilleusement tout en haut de la colline, superbe perspective des temps modernes. Il rassemble à ses pieds, aux quatre points cardinaux le vaste océan de béton de toute la ZUP dont il est devenu un symbole face à l'agglomération stéphanoise. Le soir, illuminé, il brille tel un phare dans la nuit, accrochant les regards à plusieurs km à la ronde."

On tour, "Montreynaud la folie", sac de collégien (Terrenoire)

L'article se fait l'écho des rumeurs. On dit qu'il oscille par grand vent, géant aux pieds d'argile, que son réservoir fuit. Et l'article d'expliquer que l'oscillation (qui pour certains prendrait des allures inquiétantes) "est tout à fait normale en raison de la hauteur de l'édifice" mais que son pied est fiché à huit mètres dans un sol rocheux. Quant au réservoir, il ne fuit pas. "Si l'eau en coule parfois, c'est tout simplement de l'eau de pluie qui s'écoule paisiblement par des gargouillis". L'alimentation de la ZUP provient d'un réservoir de 10 000 m3 situé au Jardin des plantes et dont l'eau est amenée, par une conduite de 600 mm, dans des réservoirs de 2000 m3 au pied de la colline. Une station de pompage refoule ensuite l'eau au château de la tour qui alimente à son tour la ZUP. Ce château, en béton armé, n'est pas collé à la tour mais en est désolidarisé. Son fût a 3,50 mètres de tour de taille et la vasque, à laquelle on peut accéder aussi par une échelle de 300 barreaux, 21 mètres de diamètre. Par la suite, une antenne, l'antenne de M'Radio, y sera plantée. Haute d'une dizaine de mètres, elle était fixée par des haubans. Différents émetteurs d'entreprises de télécommunication viendront la rejoindre Concernant les appartements, dès 1974, évoquant une "psychose de la tour", Loire Matin écrit que seulement 20 logements ont trouvé preneur. " Avec les difficultés sociales qui apparaissent dans les grands ensembles au début des années 80, la commercialisation devient difficile: 40 logements restent invendus", indique la Ville de Saint-Etienne. Loire Matin encore, dans un article de 1987 - la CIVSE ayant depuis déposé le bilan - revient sur le cas de cette "tour infernale (...) droite comme un i (...) symbole de tout un quartier" et l' "une des premières visions que l'on a de Saint-Etienne". Les prix sont certes attractifs mais "de plus en plus de gens désirent, s'ils doivent acheter, posséder une maison bien à eux". Ils fuient les grands ensembles. Qui plus est au coeur d'un quartier qui jouit d'une mauvaise réputation. voir le Projet de Marc Chopy youtu.be/OoIP7yLHOQM

Un autre article, de 1995, indique qu'une dizaine d'appartements sont en vente et qu'un F3 coûte moins de 100 000 francs. Quelques années auparavant, un nombre important d'appartements inoccupés avaient été rachetés et transformés en studios. Gérés par une SCI, ils furent loués à des personnes âgées, accompagnée par une association, "Age France", à une population en proie à des problèmes sociaux ou de santé mais dont l'état ne nécessitait pas d'hospitalisation totale. " La présence de ces locataires ne semble pas du meilleur goût aux yeux de certains copropriétaires", relevait le journaliste. On retrouve ces locataires cinq ans plus tard dans un article intitulé "Les oubliés de la tour". Une soixantaine d'hommes et de femmes "de tous âges, soit handicapés mentaux, soit physique (...) certains placés ici par l'hôpital de Saint-Jean-Bonnefonds" et secourus par le Secours catholique, vivent alors dans la tour. C'est aussi à cette époque que l'artiste Albert-Louis Chanut avait son atelier au pied de l'immeuble.Le sort de la tour se joua dans les années 2000. A l'aube du XXIe siècle, le 30 décembre 2000, un incendie se déclare dans un de ses étages, mettant en évidence des problèmes de sécurité. De 2001 à 2003, une commission de plan de sauvegarde valide le scénario de démolition, inscrit dans la convention ANRU en avril 2005. Le rachat des logements et le relogement des locataires débute cette même année, pour s'achever en 2009. Il restait deux familles en 2008

En février 2009, lors d'un conseil municipal, l'adjoint à l'urbanisme déclarait: " La destruction de la fonction d'habitation de la tour est un point acté sur lequel nous ne reviendrons pas. Cette tour n'a plus vocation à être habitée. Cela passe donc forcément par une démolition au moins partielle. Ce principe étant posé, faut-il détruire la structure de la tour ou, au contraire, essayer de trouver une solution pour intégrer sa silhouette dans le paysage urbain ? J'ai déjà abordé la question à l'occasion d'un conseil municipal au mois de juin. Nous avions précisé que la tour de Montreynaud constitue un édifice marquant dans le paysage urbain de Saint-Etienne. C'est un point de repère pour celles et ceux qui habitent Montreynaud, mais aussi pour celles et ceux qui passent à Saint-Etienne. Elle est donc remarquée et remarquable par l'ensemble des personnes que nous côtoyons, qu'il s'agisse de simples passants, d'habitants de Saint-Etienne ou d'urbanistes de renom. Il est important de préciser que nous ne prendrons pas seuls la décision. Nous allons sans doute aboutir à deux possibilités : une destruction totale de cet édifice ou une destruction partielle. Dans tous les cas, il sera mené un travail de concertation par M. Messad, en qualité d'élu référent du quartier, et par Mme Perroux, en qualité d'adjointe sur les questions de démocratie participative. C'est donc par une consultation des habitants de Montreynaud que nous trancherons sur la base de deux projets qui seront présentés et chiffrées.Toutes ces questions seront tranchées à l'été 2009. Par ailleurs, puisque vous citez mes propos, je voudrais les contextualiser et citer M. le Maire qui était intervenu au même moment et qui disait : « Nous pensons qu'il faut imaginer, à la place de la tour, un espace qui fasse le plus grand consensus avec les habitants, qui marque une évolution, un renouvellement du quartier ». C'est là un point extrêmement important. Il n'est pas contradictoire d'envisager une mutation du quartier et que cette tour ne soit plus habitée, avec l'idée consistant à en conserver une trace sous une forme ou sous une autre, en conservant sa silhouette ou en envisageant un oeuvre d'art se substituant à cet édifice..."Implosion Tour Plein Ciel Montreynaud Saint-Etienne

www.youtube.com/watch?v=6afw_e4s1-Y - www.forez-info.com/encyclopedie/traverses/21202-on-tour-m... -

La tour Plein Ciel à Montreynaud a été démolie le jeudi 24 novembre 2011 à 10h45. youtu.be/ietu6yPB5KQ - Mascovich & la tour de Montreynaud www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE -Travaux dalle du Forum à Montreynaud Saint-Etienne www.youtube.com/watch?v=0WaFbrBEfU4 & içi www.youtube.com/watch?v=aHnT_I5dEyI - et fr3 là www.youtube.com/watch?v=hCsXNOMRWW4 -

@ LES PRESSES

St-Etienne-Montreynaud, Historique de la Zup,

1954 et 1965 : Saint-Etienne, ravagée par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale, et surnommée "capitale des taudis", est alors en manque de logements (50% de la population vit dans un logement de moins de 1 pièce !), tandis que sa population augmente d'année en année grâce aux activités industrielles. De ce fait, le premier projet (expérimental) de grands ensembles voit le jour : Beaulieu. Il fournit des dizaines de logements avec tout le confort moderne : c'est un succès. En 1965, il faut toujours et encore plus de logements : le projet de la Muraille de Chine naît, avec 450 logements de créés (plus grande barre d'habitation d'Europe !). Cette barre est finalement dynamitée le 27 mai 2000 (voir vidéo sur YouTube).Années 1970 : Saint-Etienne est toujours en manque de logements, certains des immeubles du XIXe siècle étant vétustes. Un énorme projet voit lui aussi le jour : Montreynaud, sur la colline éponyme du nord-est de la ville, encore vierge (on y chassait même !). 22 000 prsonnes peuvent alors être logées dans ces nouveaux grands ensembles. L'architecte Raymond Martin dessine les plans de la majorité des bâtiments, dont ceux de la tour Plein Ciel. La construction débute, la tour est achevée en 1972. Cette dernière surplombe désormais le bassin stéphanois du haut de ses 63 m (92 avec l'antenne). Les appartements sont plutôt grands, de nombreux cadres emménagent dedans. Néanmoins, le choc pétrolier de 1973 a un effet notoire : 45 % des logements ne sont pas vendus. Au fil des années, le quartier prend mauvaise image, les habitants de la tour et des barres qui en ont les moyens quittent le quartier.

30 décembre 2000 : un incendie se déclare au 11e étage, les pompiers montreront par la suite certaines anomalies dans le bâtiment. La tour se dépeuple peu à peu. 2002 : première évocation de la possible démolition de la Tour, symbole du quartier, qui n'est plus rentable et vétuste.

La démolition est prévue pour 2008. 27 juin 2009 : la nouvelle municipalité décide d'un référendum auprès des habitants du quartier, pour décider de l'avenir de la Tour. De nombreux projets sont évoqués, bien sûr la démolition, mais aussi la transformation en oeuvre d'art, la création d'un restaurant panoramique et même d'un hôtel de police. 73% des personnes ayant voté décident de la démolir : le destin de la Tour Plein Ciel est désormais scellé ...2009-2011 : la Tour est démantelée et surtout désamiantée. 24 novembre 2011 : à 10h47, la Tour Plein Ciel est foudroyée devant 1000 personnes environ (vidéo disponible sur YouTube). Elle s'effondre, avec sa célèbre coupole tout en élégance en quelques secondes. Puis, elle sert de terrain d'entraînement à 120 pompiers du département, comme lors d'un séisme. Maintenant, l'emplacement de la Tour est un espace vert.

Particularités de cette Tour :

- Visible de quasiment tout le territoire stéphanois - Sa coupole sur le toit qui n'est ni une soucoupe volante ni un le lieu de tournage de Rencontres du 3e type ;) Une matinée pour tourner une page, celle de quarante ans d'histoire. Une histoire pour la tour Plein Ciel et ses 18 étages perchés sur la colline de Montreynaud, à Saint-Etienne. Drôle d'histoire.

En 1970 elle est construite par l’architecte Raymond Martin comme une tour de Babel un peu pharaonique qui doit symboliser le renouveau de la ville noire. Mais l’édifice tombe rapidement en désuétude. Il faudra attendre 2009 et un référendum pour officialiser sa destruction. Des histoires pour les habitants de Montreynaud, qui pour certains sont nés et ont grandi à l’ombre de cette tour et de son château d’eau. « Un bol de couscous qui nous rappelait qu’ici c’était chez nous », témoigne joliment Sarah, agrippée au bras de son amie, qui ne cache pas son émotion alors que la tour est sur le point d’être démolie. Elles évoquent leurs souvenirs d’enfance. « Pour nous c’était plus qu’un monument. On passait tout notre temps dans cette tour quand on était petites. Le dentiste, le docteur, les chasses à l’homme… C’était aussi un point de repère, c’était le charme de Montreynaud. »

Pour Imane, 22 ans, « c’est le symbole de Montreynaud qui disparaît. Quand on était à Saint-Etienne, on se repérait grâce à la tour. C’était le seul quartier qui ait un symbole très visible. » A l’intérieur du gymnase Gounod, c’est l’effervescence. 650 personnes, habitant les bâtiments voisins, ont été évacuées le matin même. Elles regagneront leurs logements aux alentours de midi. En attendant, on boit un café, on mange des croissants, on échange sur ce qui apparaît à tous comme un « événement ». La démolition de la tour Plein Ciel n’est pas loin de concurrencer en termes de popularité une rencontre de l’ASSE, à tel point que la Ville a installé un écran géant dans le gymnase afin de savourer au plus près le spectacle. Les images sont rediffusées en boucle. Le film défile au ralenti. Celui de cette tour qui s’effondre en une poignée de secondes, laissant derrière elle un grand nuage de fumée et des tonnes de gravats Un pas franchi dans la rénovation urbaine du quartier

Plus loin un groupe de jeunes garçons s’emportent : « Pourquoi ils démolissent la tour, c’est pas bien ! C’est depuis qu’on est né qu’on la connaît, c’est notre emblème, notre symbole ! Elle est grande en plus, 65 m de haut ! Mais qu’est-ce qu’ils vont faire à la place ? Un parc ? Mais ils vont tout laisser pourrir. A Montreynaud, à chaque fois qu’ils mettent un parc il est pété ! ». Dans ce quartier à forte mixité sociale, où l’on ne manie pas la langue de bois, quelques rares habitants font figure d’exception, et se réjouissent : « Elle tombait en morceaux, c’était pitoyable, lâche G. Je ne comprends pas quand j’entends parler d’emblème, de symbole. Quel emblème ? C’était un immeuble insalubre. Depuis 29 ans, on a vue sur cette tour depuis notre salon. Je peux vous dire que ces derniers temps on ne se sentait pas en sécurité. » Pour G., la démolition de la tour Plein ciel peut participer d’un futur embellissement de Montreynaud C’est un pas franchi dans la rénovation urbaine du quartier, comme le souligne Pascal Martin Gousset, directeur général adjoint de l’Anru (Agence nationale de la rénovation urbaine). « L’enjeu ce n’est pas la démolition d’un bâtiment mais la reconstruction d’un quartier. Cette forme de bâtiment sur un site excentré n’était pas forcément adaptée à la demande. 40 logements n’ont jamais été vendus sur les 90. Or lorsqu’un immeuble ne correspond plus à une demande, il ne faut pas s’acharner. » Pour Pascal Martin Gousset, ni la transformation de la tour en objet d’art urbain ni sa rénovation n’ont été sérieusement envisagées. « Il y a un attachement psychologique qui est humain mais il faut vivre avec son temps. La rénovation aurait coûté trop cher. » La restructuration de Montreynaud devrait se poursuivre conformément aux plans de l’Anru. Le coût global de la rénovation urbaine sur le quartier se porte à 106 M€.

twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain.(Mémoire2Ville) #chercheur #archiviste #maquettiste dans l #histoire des #logementssociaux #logement #HLM #logementsocial #Patrimoine À Saint-Étienne comme ailleurs, les raisons de la réalisation de constructions si modernes durant les Trente Glorieuses relèvent en partie de la réponse donnée à la crise du logement et de la réorganisation industrielle du pays (fixation de la main-d’œuvre, industrialisation du BTP). Mais il faut aussi y voir la traduction physique d’un projet sociopolitique moderne porté par un État centralisateur et des pouvoirs publics puissants (Tomas et al. 2003 ; Dufaux et Fourcaut 2004 ; Veschambre 2011). Le pays est alors dans une période où les aspirations et idéologies portent vers la construction d’une nouvelle ère urbaine, avec ses ambitions (le bien-être, l’hygiène…), et en rupture avec les difficultés d’alors (le taudis, la maladie, l’individualisme…). www.metropolitiques.eu/Les-representations-complexes-des.... les textes de Rachid KADDOUR @ Le logement, jusqu’ici inconfortable et insuffisant, devient l’un des axes majeurs d’intervention : plus de huit millions d’unités sont construites durant la période. La forme de ces logements se doit d’être aussi moderne que le projet. De grands noms et une nouvelle génération d’architectes sont mobilisés. Ceux-ci dessinent des formes géométriques épurées et, dans les opérations importantes, les évolutions techniques leur permettent de multiplier les signaux que sont les longues barres ou hautes tours autour desquelles se structurent les autres immeubles. Comment la tour Plein-Ciel a-t-elle pu passer de symbole de modernité à « emblème d’un désastre urbain » condamné à la démolition ? Tout d’abord, une partie des équipements de la ZUP et la moitié seulement des logements sont réalisés, du fait de prévisions démographiques non atteintes (Vant 1981 ; Tomas et al. 2003). L’inachèvement accentue les désagréments de la situation à six kilomètres du centre, derrière des infrastructures lourdes. Ensuite, tout au long des années 1980 et 1990, la population de Montreynaud se paupérise (départ des plus aisés vers la propriété, montée du chômage) et « s’ethnicise », avec pour effet, suivant des mécanismes analysés ailleurs (Tissot 2003 ; Masclet 2005), que le regard porté sur elle change : dans les discours politiques et la presse, Montreynaud acquiert l’image d’un quartier dangereux. Dès lors, le quartier entre dans les réhabilitations puis la rénovation [6], mais sans effet important sur la vacance, la pauvreté, l’échec scolaire, la délinquance ou les discriminations. Pour de nombreux Stéphanois, il devient un « là‑haut » [7] relégué. La tour devient le symptôme visible de cette dégradation. Des rumeurs se diffusent dès les années 1970 sur sa stabilité et l’isolation du château d’eau [8]. Dix ans après sa livraison, seuls 50 des 90 appartements sont vendus. Cette vacance conduit à l’aménagement d’un « foyer de logements » pour personnes dépendantes psychiatriques qui accentue l’image d’un quartier de relégation. La gestion difficile du foyer et les problèmes financiers d’une partie des propriétaires amènent à classer la copropriété comme « fragile » en 2002. Une étude indique que la démolition « aurait un impact positif sur la requalification du parc de logements du quartier et permettrait également de promouvoir un changement d’image du site » [9]. Le dernier habitant est relogé fin 2008. Acte 3 : la tour Plein-Ciel, monument symbole de Saint-Étienne D’autres images du corpus indiquent toutefois que, à partir des années 2000, l’image stigmatisée de la tour Plein-Ciel comme emblème d’un grand ensemble en difficulté entre en tension avec une autre image plus valorisante d’édifice symbole de Saint-Étienne. En en faisant l’un des théâtres stéphanois de sa saga, Sabri Louatah reconnaît à la tour Plein-Ciel une place particulière dans la ville. Cette représentation se retrouve, de manière beaucoup plus consciente et militante, dans d’autres productions artistiques durant les années 2000. La tour est notamment représentée sur les affiches du festival Gaga Jazz. Si le festival se veut d’ampleur régionale, son nom montre un ancrage stéphanois – le « gaga » désigne le parler local. Le choix d’identité visuelle va dans le même sens : il s’agit « d’utiliser l’image d’un bâtiment symbole à Saint-Étienne » [10]. Pour les graphistes, la tour s’impose, parce qu’elle est « un monument connu de tous les Stéphanois ». Un monument qui a les honneurs d’une carte postale en 1987 [11], et qui, comme il se doit, est abondamment photographié. Jacques Prud’homme, par exemple, la montre sur plusieurs sténopés visibles sur son blog [12]. Pour lui aussi, la tour est l’un des « symboles de Saint-Étienne ». Saint-Étienne, ville industrielle durement frappée par la crise du logement, est exemplaire du mouvement. Les grands ensembles s’y multiplient. Implantés sur des sommets de collines aux entrées de la ville, ils doivent signifier le renouveau. Montreynaud, « nouvelle petite ville à part entière » [3], joue de ce point de vue un rôle clé. Sa tour, en sommet de colline et dont le château d’eau est illuminé la nuit, en est l’emblème, un « symbole de la modernité » [4]. La tour doit son nom au fait de proposer « des appartements en plein-ciel » [5], et l’on peut voir dans cette dénomination une valorisation de la verticalité, à la fois comme source d’oxygène et de lumière, mais aussi comme signal urbain.

Acte 2 : la tour Plein-Ciel, symbole d’un grand ensemble en difficulté Si l’on classe chronologiquement le corpus d’images identifiées, la tour Plein-Ciel ressurgit significativement dans les champs de la communication institutionnelle et des arts au tournant des années 2000‑2010. Dans la littérature, l’intrigue de la saga Les Sauvages de Sabri Louatah débute à Saint-Étienne, et la tour Plein-Ciel en est un cadre important :

Pourquoi la tour Plein-Ciel a-t-elle pu être ainsi considérée comme « un monument ancré dans le paysage stéphanois » [13] ? La combinaison peut-être unique en France d’une tour d’habitation à un château d’eau en fait un édifice singulier. Couplée avec son implantation en sommet de colline, cette singularité fait de la tour un point de repère important pour les Stéphanois, mais aussi pour les nombreux supporters de l’AS Saint-Étienne qui se rendent au stade, dont elle est voisine. D’ailleurs, la tour est utilisée comme édifice emblème de la ville sur au moins un autocollant et un tifo de supporters, aux côtés des symboles miniers (chevalement, « crassiers ») et du stade Geoffroy-Guichard. Cette représentation faisant de la tour un « monument » aurait pu sauver l’édifice, suivant un mécanisme, classique dans l’histoire du patrimoine, de défense devant une menace de démolition. De nombreux Stéphanois réagissent, et, pour l’association Gaga Jazz, « les affiches et flyers invitant les Stéphanois aux concerts de jazz font aussi office d’actes de revendication pour la conservation ». La nouvelle équipe municipale socialiste de Maurice Vincent, élue en 2008, reconnaît que la tour « représente un symbole » [14]. Elle soumet en 2010 au vote des habitants de Montreynaud deux possibilités : développer la valeur et la fonction de repère de la tour en la transformant en « symbole artistique de la ville de Saint-Étienne » [15] via l’intervention d’un plasticien, ou bien la démolir et aménager un parc : 71 % des votants se prononcent pour la démolition, soit 230 personnes sur les 318 votants. Les défenseurs de la conservation expriment un double regret : l’ouverture du vote aux seuls habitants de Montreynaud, et la très faible mobilisation de ces derniers. La démolition de la tour a lieu le 24 novembre 2011. Son foudroyage la met une dernière fois sous les projecteurs des nombreux appareils audiovisuels présents. Les images produites s’ajoutent à celles existantes, et constituent autant de traces d’un immeuble dont il n’en reste plus aucune sur le terrain. Cette fin dramatique donne à cette chronique des allures de représentation théâtrale, en trois actes : naissance puis mort de l’édifice, avec un ultime soubresaut sous la forme d’une tentative vaine de sauvetage au nom du patrimoine. C’est une troisième définition du terme de représentation qui est mobilisée dans cette conclusion. Ce sont en effet des représentations, en images et en mots, qui ont permis de constituer cette chronique de la tour. Cette dernière révèle que trois représentations mentales sont associées à l’édifice et à sa verticalité : pour la puissance publique ayant commandé sa réalisation et pour les premiers résidents, la tour est un symbole de modernité ; pour une partie des Stéphanois, mais aussi pour les acteurs ayant décidé sa démolition, elle est l’emblème d’un grand ensemble stigmatisé ; et enfin, pour d’autres Stéphanois, habitants de Montreynaud ou artistes entre autres, la tour est un objet phare et patrimonial dans le paysage de Saint-Étienne. Aux côtés, par exemple, de la Tour panoramique à la Duchère (à Lyon), qui a été profondément rénovée, cette mise en évidence de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel permet d’expliciter que la verticalité dont nos villes ont hérité, tout du moins celle présente dans les grands ensembles, fait l’objet d’un système de représentations complexe et en tout cas plus varié que celui présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine.

Bibliographie Dufaux, F. et Fourcaut A. (dir.). 2004. Le Monde des grands ensembles, Paris : Créaphis.

Louatah, S. 2011. Les Sauvages, tome 1, Paris : Flammarion–Versilio. Masclet, O. 2005. « Du “bastion” au “ghetto”, le communisme municipal en butte à l’immigration », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 159, p. 10‑25.

Tissot, S. 2003. « De l’emblème au “problème”, histoire des grands ensembles dans une ville communiste », Les Annales de la recherche urbaines, n° 93, p. 123‑129.

Tomas, F., Blanc, J.-N. et Bonilla, M. 2003. Les Grands Ensembles, une histoire qui continue, Saint-Étienne : Publications de l’université de Saint-Étienne.

Vant, A. 1981. Imagerie et urbanisation, recherches sur l’exemple stéphanois, Saint-Étienne : Centre d’études foréziennes. Veschambre, V. 2011. « La rénovation urbaine dans les grands ensembles : de la monumentalité à la banalité ? », in Iosa, I. et Gravari-Barbas, M. (dir.), Monumentalité(s) urbaine(s) aux XIXe et XXe siècles. Sens, formes et enjeux urbains, Paris : L’Harmattan, p. 193‑206.

Notes

[1] Extraits tirés du film Saint-Étienne, on en parle (Atlantic Film, 1970) associé à l’exposition.

[2] Dont Les grands travaux à Saint-Étienne, ville de Saint-Étienne, 1974.

[3] Brochure publicitaire Montreynaud, Saint-Étienne, résidence les Hellènes, non daté.

[4] Propos tenus par un habitant installé dès l’époque.

[5] Brochure publicitaire Des appartements en plein-ciel. La tour de Montreynaud, non daté.

[6] Avec, dans un premier temps, le grand projet de ville (GPV) en 2001, puis la convention avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) en 2005.

[7] Expression régulièrement entendue lors des entretiens.

[8] « Le château d’eau : mille m³ qui ne fuiront pas », La Tribune, 17 novembre 1978, p. 14.

[9] Lettre d’information aux habitants de Montreynaud, ville de Saint-Étienne, mai 2003.

[10] Entretien avec Damien et Sébastien Murat (DMS photo), graphistes.[14] Propos de l’adjoint à l’urbanisme, « Tour Plei

« La tour Plein-Ciel se dressait avec une majesté sinistre au sommet de la colline de Montreynaud […]. À l’aube du XXIe siècle, sa démolition avait été plébiscitée par les riverains […]. La célèbre tour au bol était visible depuis la gare en arrivant de Lyon, et beaucoup de Stéphanois la considéraient […] comme le point doublement culminant de la ville : du haut de ses soixante-quatre mètres qui dominaient les six autres collines mais aussi en tant qu’emblème, d’un désastre urbain éclatant et d’une ville résignée à la désindustrialisation » (Louatah 2011, p. 89).Cette description exprime bien la situation dans laquelle la tour se trouve à la rédaction du roman : en attente de démolition. En 2011, les photographies de Pierre Grasset (voir un exemple ci-dessous), missionné par la ville, montrent l’édifice moribond. L’image de la tour est en France encore fortement attachée à celle du logement populaire, du fait notamment de la présence de ce type d’édifice dans les grands ensembles. Or, si l’on parle des tours d’habitat populaire depuis 2003, c’est essentiellement à propos des démolitions : l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) incite les bailleurs à détruire prioritairement dans les zones urbaines sensibles les immeubles les plus imposants, dont les tours les plus hautes. Mais l’image négative du « problème des banlieues » et de ses dysfonctionnements est-elle la seule associée aux tours d’habitat populaire ? Ne tend-elle pas à laisser dans l’ombre d’autres représentations attachées à ces édifices ?Une réflexion sur la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne est, sur ces points, riche d’enseignements. Tenant une place prépondérante dans le paysage stéphanois, emblématique de l’image des grands ensembles, cette tour édifiée en 1972 est démolie en 2011. La constitution et l’analyse d’un corpus d’une dizaine d’images promotionnelles et artistiques (films, photographies de communication) la mettant en scène permet d’en établir une chronique. Cette dernière met en évidence un système de représentations complexe : tout au long de ses quarante ans d’histoire, l’édifice est en effet perçu comme symbole de modernité, emblème de grand ensemble en difficulté et monument dans le paysage stéphanois. Ces deux dernières représentations, l’une stigmatisée, l’autre valorisée, coexistent même lors des dernières années de la vie de l’édifice. Dans toutes ces représentations différenciées et concurrentes, la verticalité de l’édifice tient un rôle essentiel.Acte 1 : la tour Plein-Ciel, symbole de modernité L’image la plus ancienne identifiée date de 1970. Il s’agit d’un cliché de la maquette de la zone à urbaniser en priorité (ZUP) de Montreynaud, pris sur le stand de l’exposition « Saint-Étienne demain » de la Foire économique. Cette exposition vante les grandes opérations d’urbanisme en cours dans la ville, et vise à montrer « les transformations de la cité et son nouveau visage », afin de rompre avec la « légende de ville noire, industrielle et fixée dans le XIXe siècle » [1]. L’exposition fait partie d’une communication orchestrée par le maire Michel Durafour (1964‑1977). À partir de 1973, les reportages photographiques ou les films [2] mettent à l’honneur Montreynaud (jusqu’à 4 400 logements prévus) et en particulier sa tour Plein-Ciel (par l’architecte Raymond Martin), avec sa verticalité (18 niveaux), le château d’eau qui la coiffe et sa situation en rupture avec la ville ancienne. -La Tour Réservoir Plein Ciel était un immeuble de logement situé à Saint-Étienne, dans le quartier de Montreynaud, classé en zone urbaine sensible. Elle culminait à 63 mètres de haut (92 avec l'antenne).

La tour avait été construite en 1972 par l'architecte Raymond Martin, l'antenne de 63 mètres de haut reste jusqu'en 1992 avant de retour en 1996 afin de répondre à la demande considérable en logements. Elle était considérée comme un symbole du quartier. Visible de loin, elle permettait de repérer le quartier dans la ville.Sa destruction a été effectuée le 24 novembre 2011 à 10 h 45 par foudroyage, après le vote majoritaire (73 %) en faveur. --------------------------------------- Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962 ..missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695... Mémoire2cité Mémoire2Ville Mémoire de l'Habitat,içi la page listant mes 43 albums photos disponibles, çe x 1000 pour chacuns d'entre eux ..Merci aux 5859 followers qui porte une attention particuliere à nos quartiers..la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , Quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un triste constat s'impose : 5 944 passages sont coupés, soit plus de 110 km de brèches ; de nombreuses villes se trouvent isolées.Les chantiers s'activent dans toute la France pour "gagner la bataille des communications routières". Mais outre la pénurie de main d’œuvre, il faut faire face au manque de matériaux (béton, métal) et donc déployer des trésors d'imagination pour reconstruire les ponts détruits. Si le savoir faire des tailleurs de pierre est exploité, le plus spectaculaire est le relevage des ponts, comme le pont de Galliéni à Lyon, où 7 à 800 tonnes d'acier sont sorti de l'eau avec des moyens de l'époque. En avril 1945, il reste 5 700 ponts à reconstruire soit 200 000 tonnes d'acier, 600 000 tonnes de ciment, 250 000 m3 de bois, 10 millions de journées d'ouvrier, prix de l'effort de reconstruction.1945

Auteurs / réalisateurs : images : G.Delaunay, A.Pol, son : C.Gauguier Production : Direction Technique des Services des Ponts et Chaussées / Ministère des Travaux Publics et des Transports Support original : 16 mm noir et blanc Durée : 14 min Thèmes principaux : infrastructures-ouvrages d'art Mot clés : chantier, pont, Reconstruction, restauration, béton précontraint, ministère des travaux publics et des transportsLieux : Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije , Levittown: The Construction and Systematic Execution of Discrimination in Modern Suburbia (NHD 2018) www.youtube.com/watch?v=9_KrD6PkX0M … … 17000 maisons en 2 ans un record dans l histoire des annees 60 @ la grande Acceleration @ Un point de bascule avec le changement de regime d'existence les 30 glorieuses americaine @ la constructions de masse.., ici LEVITTOWN a LONGISLAND, 17000 pavillons en 2 ans un Record...Yes this is it my Our Home Town: Levittown, PA (1954) - www.youtube.com/watch?v=9_KrD6PkX0M les 30 glorieuses atomique @ le projet PLOWSHARE de 1957 LE FILM ICI www.youtube.com/watch?v=kpjFU_kBaBE … STRAUSS le promoteur du nucleaire Americain les 30 glorieuses Américaine @ quand celles çi ratent le coche sur le developpement solaire... les occasions manquées de soigner notre humanité..www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695.. A partir des années 1950, le trafic de la banlieue parisienne suit l’urbanisation galopante et les dessertes ferroviaires doivent s’adapter et se moderniser.Quelques amateurs ont su immortaliser un monde ferroviaire qui était alors en voie de disparition. Dans ce film, nous retrouvons les dessertes 750 volts par troisième rail en rames « Standard » sur les lignes de Versailles-RD, sur la ligne d’Auteuil et entre Puteaux et Issy-Plaine mais aussi les derniers trains à vapeur à St Lazare, à La Bastille et sur le Nord et quelques ultimes voyages sur les lignes de Ceinture --------------De la révolution industrielle à aujourd’hui, un décryptage minutieux de la course au développement qui a marqué le point de départ de l’ère de l'anthropocène (ou l'ère de l'Homme) et de la déterioration continue de la planète. www.arte.tv/fr/videos/073938-000-A/l-homme-a-mange-la-terre/ Quelque 1 400 milliards de tonnes de CO2 sont aujourd’hui prisonnières de la basse atmosphère. Réchauffement climatique, déforestation, inondations, épuisement des ressources, pollutions, déchets radioactifs... : en deux siècles, la course au progrès et à la croissance a durablement altéré la planète, la crise environnementale se doublant d’une rupture géologique, avec l’avènement de l’ère anthropocène. Portée par l’exploitation des énergies fossiles – du charbon de la révolution industrielle en Angleterre au tout-pétrole de la domination économique des États-Unis –, l’industrialisation et ses corollaires, taylorisme et colonialisme, entraînent une exponentielle production de masse. Un processus qu’accélère la Première Guerre mondiale, les firmes chimiques mobilisées pour tuer l’ennemi se reconvertissant dans la destruction du vivant avec les herbicides, insecticides et fertilisants de l’agriculture intensive. Alors que l’urbanisation s’étend, la voiture, qui sonne le glas du tramway, se généralise, et l’Amérique s’inspire du modèle autoroutier nazi. La Seconde Guerre mondiale engendre une nouvelle organisation du travail, laquelle devient la norme, et annonce l’ère nucléaire de la guerre froide. Dans sa démesure, l’homme rêve déjà d’usages civils de l’atome (y compris pour l’abattement de montagnes et la dissolution des calottes glaciaires !). Le plastique et le béton deviennent les piliers de la consommation de masse, dévoreuse de matières premières et antidote à la contestation sociale, jusqu’à la révolution numérique. Liaisons dangereuses En balayant, avec de formidables archives issues du monde entier, deux siècles de progrès jusqu’à l’ère du big data, le film remonte aux sources de la crise écologique, en interrogeant avec précision les enjeux scientifiques, économiques et politiques qui y ont conduit. Fourmillant d’informations, il éclaire l’histoire de cette marche folle, et les liaisons dangereuses entre industries militaire et civile. Entre capitalisme et mondialisation imposés par les grandes puissances, un décryptage passionnant du basculement dans l’anthropocène, funeste asservissement de la nature par l’homme. le Logement Collectif* 50,60,70's dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Rétro-Villes / HLM / Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme URBANISME S’imaginer Paris et le Grand Paris @ Les 50ans d'Apur (link: 50ans.apur.org/#intro) 50ans.apur.org/#intro @ Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ. De Femmes à l'usine (1981), Bobigny, banlieue rouge (1986), à La banlieue en morceaux (2000), en passant par les publications collectives qu'elle a coordonnées et les travaux qu'elle a encadrés, la trajectoire de cette historienne a conduit l'histoire sociale et politique – telle qu'on la pratiquait dans les années 1970 – vers une histoire urbaine renouvelée. Le livre revient sur cette évolution et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Les auteurs, historiennes et historiens, sociologues, politistes, géographes, architectes, urbanistes et décideurs politiques proposent une histoire urbaine à la fois interdisciplinaire et ancrée dans la fabrique de la ville et ses représentations, portant la marque de sa dédicataire.Les quatre sections de l'ouvrage dessinent les chantiers qu'Annie Fourcaut a investis : " Du social à l'urbain " met en avant la conviction qu'étudier l'histoire des villes, c'est toujours faire de l'histoire sociale ; " Qu'elle était belle la banlieue " est centré sur les banlieues, son territoire d'étude de prédilection ; " Les habits neufs des politiques de la ville " interroge les politiques urbaines successives et leur transformation ; enfin, " Banc d'essai des modernités " propose une analyse historique de l'urbanisme, comme discipline et comme pratique. www.benjamingibeaux.fr/portfolio/petite-histoire-de-lhabi... Le Label « Patrimoine du XXe siècle » créé en 1999 par le ministère de la Culture et de la Communication a pour but de faire connaître l’architecture de cette période. La comparaison des labellisations réalisées par les DRAC d’Île-de-France et d’Occitanie (ex Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées) montre la variété des méthodes employées pour rendre compte soit de l’importance numérique des édifices remarquables soit de la difficulté à établir ce corpus et de la nécessité de s’appuyer sur les inventaires ou études thématiques ou monographiques. Si l’attribution du label, désormais appelé "Architecture contemporaine remarquable" s’est faite depuis vingt ans de façon très diverse selon les régions, elle est toujours l’occasion de mettre en lumière et de porter à la connaissance du public des œuvres architecturales remarquables, notamment via une augmentation impressionnante des publications de qualité sur l'architecture du XXe siècle. En 1999, le ministère de la Culture et de la Communication propose la mise en place d’un nouvel outil pour permettre la reconnaissance et la sauvegarde des constructions élevées au cours du siècle qui s’achève. Le label « Patrimoine du XXe siècle » est une déclinaison nationale de la recommandation du conseil de l’Europe sur la prise en compte de l’architecture du XXe siècle. Ce dernier évoque, pour la conservation de ce patrimoine « moins reconnu », une absence d’intérêt « en raison de sa proximité dans l’Histoire, de l’abondance de ses témoignages et de son caractère hétérogène » et sa crainte de « pertes irréparables »2 . Le label mis en place par la France vise à appeler « l’attention des décideurs, des aménageurs, mais aussi et surtout de ses usagers et du public sur les productions remarquables de ce siècle » Chargées de mettre en place le label, les directions régionales des affaires culturelles (Drac), services déconcentrés du ministère de la Culture, ont à cette date déjà construit, chacune à sa manière, leur approche de la préservation du patrimoine du XXe siècle. Elles s’emparent alors diversement du label, appliquant de facto des labellisations aux immeubles de ce siècle déjà protégés au titre des monuments historiques4 ou mettant en place de véritables stratégies pour répondre pleinement aux attendus de la directive nationale. À partir de nos expériences, il nous a paru intéressant de montrer la diversité de la mise en place du label dans trois Drac parmi d’autres, l’Île-de-France ainsi que Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées qui composent aujourd’hui la région Occitanie5. Pour chacune de ces Drac, il s’agit de montrer comment la connaissance de ce patrimoine, mais aussi ses particularités territoriales ont joué un rôle important dans le choix des méthodologies de sélection des œuvres à labelliser ainsi que la détermination de critères, et de présenter les résultats et les actions de valorisation menées pour faire connaître et apprécier ces créations architecturales récentes. Le label « Patrimoine du XXe siècle » en Île-de-France : gérer l’abondance La Drac Île-de-France s’est emparée tardivement du label « Patrimoine du XXe siècle », pour plusieurs raisons. Parmi les freins à l’action, il faut citer la question du pilotage de la mise en place du label entre différents services de la Drac, les interrogations liées à l’opportunité de ce nouveau dispositif et un relatif scepticisme quant à son efficacité, l’ampleur de la tâche au vu du corpus concerné, le plus important de France en quantité et sans doute en qualité, mais surtout l’engagement pris de longue date par cette Drac et les membres de sa commission régionale du patrimoine et des sites (CRPS) en faveur du patrimoine du XXe siècle. En effet, c’est sans doute dans cette région que l’on protège le plus grand nombre d’édifices contemporains au titre des monuments historiques : dans la première décennie du XXIe siècle, selon les années, 50 à 70 % des protections concernent des édifices construits au siècle précédent. Ainsi, ce nouveau dispositif, dépourvu de dispositions contraignantes, étranger à la culture de la conservation régionale des monuments historiques (CRMH) dont l’action est liée à la protection, peinait à démontrer son intérêt au regard de ce qu’offre la législation sur les monuments historiques. Cependant, au vu de l’enjeu que constitue la préservation de l’architecture contemporaine en Île-de-France, lié à la fois à l’ampleur de la production et aux évolutions urbaines et réglementaires constantes engageant sa conservation, la question de la mise en place du label était régulièrement posée à la Drac. Pilotée par la CRMH, la première expérience de labellisation y fut menée en 2004. Elle s’inscrivait dans la suite de l’étude menée par le groupe d’experts dirigé par Bernard Toulier, conservateur du Patrimoine au département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique du ministère de la Culture, qui avait produit une liste d’édifices du XXe siècle repérés en bibliographie, inventaire devant servir de base à la constitution de propositions de labellisations. Selon la méthode suivie par ce groupe d’experts, on fit le choix de présenter tous les immeubles concernés regroupés par larges typologies. Les membres de la CRPS, devant lesquels fut présentée cette liste d’édifices, rejetèrent en bloc la sélection où voisinaient l’aérogare 1 de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle et la modeste mairie du 17e arrondissement de Paris présentée à la demande de son maire, arguant de l’impossibilité à valider le choix d’édifices que rien ne rapprochait. De plus, nombre des immeubles retenus étaient candidats à la protection au titre des monuments historiques, brouillant de fait l’identité du label et réfutant du même coup la conception un temps énoncée du label comme « antichambre » de la protection. En effet, si la grande qualité de la plupart des édifices sélectionnés montrait toute la richesse des créations contemporaines franciliennes, la seule présentation des plus remarquables d’entre eux résultait d’une absence de sélection argumentée, selon l’esprit du label. La présentation de cette première liste en CRPS tourna donc court. - La question des critères de sélection a été débattue à la lumière de l’expérience de la labellisa (...) En 2008, toujours sous l’impulsion du service des monuments historiques, une nouvelle orientation fut prise. Un pilotage, un groupe de travail, un objectif furent mis en place. Trois orientations furent définies : selon les recommandations de la CRMH de la région PACA, procéder par thématiques typologiques, méthode propice à l’élaboration de critères de sélection ; cibler un patrimoine déprécié ou en danger, pour répondre parfaitement aux attendus de la directive européenne ; pour cette première campagne de labellisation, choisir un champ vierge de reconnaissance patrimoniale, éloigné de la protection au titre des monuments historiques afin d’éviter toute confusion entre les édifices labellisés et les édifices protégés. Le thème des ensembles de logements, nombreux dans cette région, s’est naturellement dégagé. À géométrie variable, le groupe de travail dirigé par la cellule protection était formé d’un premier cercle pérenne, garant de la cohérence de la démarche de labellisation et des choix des thématiques, et d’un second, composé de spécialistes de chaque thématique retenue. Le premier cercle était constitué d’agents de la Drac (conservation des monuments historiques, service architecture, un architecte des bâtiments de France, chargé de faire le lien avec l’ensemble des services départementaux de l’architecture et du patrimoine de la région), de représentants du monde universitaire et de la recherche dans le domaine de l’architecture du XXe siècle.

Pour les ensembles de logements, le second cercle du groupe de travail a permis d’associer des acteurs de terrain, des représentants des bailleurs sociaux, des experts. Le sujet fut restreint chronologiquement (1945-1975), son acception précisée (habitat collectif et individuel) et le corpus, basé sur les inventaires existants et la bibliographie, fut établi à partir des critères élaborés par le groupe de travail : histoire, forme urbaine, valeur d’usage, technique, style - Composée d’environ un tiers de ses membres, la délégation permanente est une émanation de la CRPS (...) De façon exceptionnelle, la liste des ensembles de logements fut en premier lieu présentée devant les membres de la délégation permanente de la CRPS7 pour en valider les orientations et s’assurer de l’adhésion des membres, à la fois pour ne pas risquer de réitérer l’expérience malheureuse de 2004 mais surtout pour interroger la commission sur le bien-fondé à distinguer ces ensembles de logements d'après-guerre, constructions parmi les plus décriées du XXe siècle.

La méthodologie proposée a conduit à la labellisation d’une première série d’immeubles, quarante ensembles de logements en 2010 (fig. 2, 3), puis d’une seconde série de soixante-quinze lieux de culte en 2011 (fig. 4, 5). Les critères peuvent être adaptés ou précisés selon le thème retenu : pour les édifices religieux, la qualité et l’originalité du décor furent ajoutés et la valeur d’usage exclue.La méthode choisie a été vertueuse : elle a permis de labelliser un grand nombre d’édifices, d’associer largement les services patrimoniaux de l’État et des collectivités, de créer des synergies avec l’université et les chercheurs, de valoriser l’action de l’État par des présentations en CRPS, des publications, des journées d’études, des expositions, actions relayées par la presse généraliste et spécialisée8 (fig. 6 et 7). Un partenariat pérenne s’est développé avec l’éditeur Beaux-Arts pour la publication de chaque campagne de labellisation, avec diffusion en kiosque au plus près du public concerné pour un prix inférieur à 15 €. Elle a également permis d’impliquer les acteurs de terrain, répondant ainsi à l’objectif visé de sensibilisation du public à cette architecture mal aimée Depuis 2016, la Drac Île-de-France a conduit trois nouvelles campagnes, toutes thématiques, fondées sur des partis méthodologiques diversifiés, adaptés aux sujets d’étude.

- Note méthodologique « Étude du patrimoine du XXe siècle de la métropole du Grand Paris », La manu (...) - La loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine (LCAP) promulguée (...) Une campagne vise à identifier les édifices et ensembles contribuant à structurer le territoire de la récente métropole du Grand Paris. L’établissement d’une critériologie et la sélection ont été confiés à un bureau d’études, la Manufacture du patrimoine, associé à un groupe de travail conduit par la Drac. Des critères dits généraux, divisés en critères primaires et complémentaires, ont été retenus. Pour la thématique étudiée, se sont ajoutés sept critères spécifiques répondant aux enjeux de « l’émergence et du rayonnement de la métropole »10. Les grands travaux présidentiels ont été concernés dans un premier temps, aboutissant à la labellisation de dix édifices en novembre 2016, avant une présentation plus large d’édifices emblématiques, retenus pour l’obtention d’un label « Architecture contemporaine remarquable »11 en juin 2018.

- Introduite par la loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine (LC (...) De façon innovante, la Drac a conclu un partenariat avec l’école nationale supérieure d’architecture (ENSA) Paris-Belleville avec laquelle elle s’est associée dès l’élaboration du premier label (colloque, exposition, travaux avec l’IPRAUS). Le thème choisi, inscrit dans la droite ligne du précédent, s’attache à l’étude des villes nouvelles. Par son caractère récent et spécifique dans l’histoire de la planification urbaine, cet objet d’étude implique une nouvelle approche, menée dans le cadre d’une convention triennale de chaire partenariale avec l’ENSA Paris-Belleville. La méthodologie s’appuie sur la grille d’analyse habituellement employée par la Drac, enrichie pour inclure davantage l’espace public. Des édifices de la ville d’Évry (Essonne), qui manifesta en 2016 son souhait de voir son patrimoine labellisé, ont été présentés en novembre 2018 aux membres de la commission régionale de l’architecture et du patrimoine (CRPA)12 en vue d’une labellisation.- Valérie Gaudard remercie vivement Mmes Agnès Chauvin, cheffe du bureau de la protection, et Maria (...)Enfin, le champ de l’architecture scolaire est abordé dès 2010. Au vu de l’immensité du corpus, la Drac a choisi en 2016 de s’attacher dans un premier temps aux lycées, en lien avec le service de l’Inventaire de la région Île-de-France Le label en Languedoc-Roussillon : une succession d’opportunités V- La Poste Art Nouveau de Tuchan, l’hôtel du Belvédère à Cerbère. - Certains construits vers 1900 relèvent davantage d’une esthétique encore XIXe comme la villa Las (...) - Le 3 octobre 2001, une CRPS dédiée a examiné onze propositions de protection, dont deux seulement (...)

Dans ce territoire riche en monuments anciens, l’attention pour l’architecture du XXe siècle s’observe dès les années 1980 avec la décentralisation. La commission régionale du patrimoine historique archéologique et ethnologique (Corephae) du 15 décembre 1986 a examiné les premiers dossiers14. Parmi des édifices de la première moitié du siècle, bénéficiant du recul et bien documentés, plus faciles à appréhender15, on peut citer les cliniques Saint-Charles à Montpellier, exemple d’architecture des années 1930, ornées des sculptures monumentales de Joachim Costa et des verrières d’Émile Brière, sauvées in extremis de la démolition. En l’an 2000, une campagne de protection thématique est lancée16, distinguant des bâtiments majeurs de l’entre-deux-guerres, comme le théâtre municipal de Carcassonne, le Palais des Arts et du Travail de Narbonne, le lycée technique Dhuoda à Nîmes, l’église Sainte-Thérèse à Montpellier mais également le centre d’apprentissage pour garçons, actuel lycée Mermoz à Béziers, œuvre de Pierre Jeanneret, à laquelle ont collaborés Jean Prouvé et Charlotte Perriand.

- Monument inscrit MH en 2009 Toujours à Odeillo, un petit collectif de maisons solaires, initiativ (...) Plus récemment ont été inscrits au titre des monuments historiques, le centre de vol à voile de la Montagne Noire, à Labécède-Lauragais, haut lieu de formation des pilotes entre 1932 et 1980 ou des installations solaires en Cerdagne, liées à la personnalité de Félix Trombe dont les recherches aboutissent à la construction entre 1962 et 1968 par le CNRS du four solaire d’Odeillo à Font-Romeu-Odeillo-Via Pourtant, cette architecture du XXe siècle, représentant un nombre de réalisations jamais atteint, restait mal appréciée, mal aimé.H

twitter.com/Memoire2citeil @ Vénissieux on notera pour la Zup des Minguettes c'est 9200 lgts, dont 7 500 lgts HLM - Architectes Eugene Beaudoin et Grimal Franck- 1966/1973 - 11 OPHLM - 1300 copropriétés.

Les Minguettes, un grand ensemble à Vénissieux, troisième ville de l agglomération lyonnaise. Quelques données : Les Minguettes construites entre 1966 et 1973 occupent un site de près de 200 hectares au sud-ouest de la commune de Vénissieux. Elles accueillent aujourd hui près de habitants logés dans 7800 logements dont 6500 HLM - répartis entre 11 logeurs sociaux - et 1300 copropriétés. Près d un millier d appartements y ont été détruits depuis les années 80. Le taux de chômage est de l ordre de 30% ; 40% pour les moins de 25 ans. La ville de Vénissieux compte, elle, près de habitants et constitue un des pôles industriels majeurs de l agglomération lyonnaise. L action publique sur les Minguettes a démarré en et a pris plusieurs visages au cours de ces 25 dernières années. Les Minguettes un site remarquable Au sud-est de l agglomération, le site du plateau des Minguettes, contiguë à celui des Clochettes à Saint-Fons, surplombe la vallée du Rhône et l autoroute A 7. Sur la rive gauche du fleuve, le grand ensemble, dont on voit les tours au loin, marque la porte sud de l agglomération. Il forme un ensemble d habitat collectif imposant ; il domine à l ouest la vallée de la Chimie et à l est le bourg de Vénissieux et d anciennes implantations industrielles. A l est, le grand ensemble est coupé par des pentes abruptes du bourg de Vénissieux. Plus au sud, et en contrebas, l Hôtel de ville et la nouvelle médiathèque forment une articulation urbaine importante entre la ville ancienne et le plateau. Au nord-est, le site est enserré dans un tissu mixte alternant pavillonnaires, immeubles collectifs et anciens tènements industriels. La nationale 7 forme la limite avec Saint Fons et le quartier des Clochettes. Au sud, le plateau domine la plaine de Feyzin et le tracé du boulevard urbain sud (BUS). Figure 1 : le site des Minguettes vu du Sud ; en arrière-plan, le site de Lyon. Vénissieux un bourg rural projeté dans l ère industrielle Ferme gallo-romaine du nom de Vénicies à l origine, puis petit bourg dauphinois entouré de remparts, Vénissieux est restée une grosse bourgade maraîchère et agricole jusqu à la fin du 19ème siècle. A la fin du 19 ème, les industries chimiques se délocalisent du nord de Lyon pour s installer en aval de la ville le long du Rhône proche du hameau de Saint-Fons qui appartenait à cette époque à la commune de Vénissieux. Rapidement les industriels de la chimie organisent la sécession de Saint Fons vis-à-vis de Vénissieux car ils voulaient s émanciper de la tutelle des agriculteurs de Vénissieux. Au moment de la première guerre mondiale, c est au tour de Vénissieux d accueillir sur ces grandes terres agricoles jouxtant les voies de circulation et le chemin de fer, de grandes entreprises : les entreprises mécaniques et chimiques ainsi que les arsenaux repliés de l est et du nord de la France. Sur ces mêmes terrains, s effectue dès les années 1910, l extension des usines Berliet (le futur Renault Véhicules industriels, aujourd hui Renault Trucks) qui produisent alors des locomotives, des camions et des automobiles, mais se spécialiseront ensuite exclusivement dans les poids lourds. Vénissieux constituera ainsi une base arrière importante de l effort de guerre entre 1914 à L entre-deux -guerres voit se confirmer ce dynamisme. En moins de trente ans, Vénissieux devient la commune la plus industrialisée de la région dotée d arsenaux et de grandes usines mécaniques, chimiques ou textiles, mais aussi de nombreuses usines de transformation qui travaillent pour la France entière. Figure 2 : les usines Berliet, puis RVI, une emprise de 400 ha. Des vagues successives d'immigrés ont peuplé la ville : Espagnols et Italiens au début du siècle, puis Maghrébins, Africains, Polonais, Antillais et Turcs. Vis-à-vis d eux, la commune joue un rôle important d intégration et prend, à ce moment là, sa forte identité ouvrière. En 1931, les étrangers représentent 40,8 % de la population vénissiane. La ville se dote d école et de services sociaux ; elle affronte alors un problème qui devient endémique : le logement ; elle réalise alors plusieurs opérations d HBM (habitations à bon marché). La ville gravement bombardée pendant la seconde guerre mondiale, retrouve à la fin des hostilités son dynamisme. En 1962, la population, qui a encore doublé par rapport à 1946, continue de croître en même temps que les activités et les emplois se développent. La ville fait face en lançant à proximité du Bourg de nouvelles opérations d habitat social. La programmation du grand ensemble des Minguettes A cette époque, l Etat envisage de conforter le pôle chimique de Saint Fons par la création d un grand complexe pétrolier à cheval sur Saint Fons et Feyzin ; il réfléchit à l aménagement de la vallée du Rhône-aval, autour de l implantation d une grande raffinerie, et des activités de transports, de transformation et de recherche qui lui sont liées. Le plateau des Minguettes, consacré à l arboriculture et aux céréales, jusqu ici épargné par l urbanisation semble une opportunité pour pouvoir accueillir les milliers de logements nécessaires à ce grand déploiement industriel moderne. Pour répondre au besoin de logements grandissant, liés tant à la croissance de l emploi local qu à la démographie de l agglomération, l'etat annonce dès son intention de réaliser sur le plateau des Minguettes un des grands ensembles majeurs de l agglomération. La création de la future ZUP des Minguettes est confiée par convention à la Serl (Société d équipement de la région lyonnaise), une des filiales de la Caisse des dépôts et consignations. Une équipe d architectes et d urbanistes est désignée pour sa réalisation ; à sa tête, un architecte grand prix de Rome, Eugène Baudoin, directeur de l école d architecture de Genève, appuyé sur une équipe lyonnaise composée de Franck Grimal et de René Bornarel. Sur ce plateau agricole de 220 hectares, battu par les vents, l équipe de concepteurs dessinent un plan masse moderne accompagnant la géographie du site : au centre du Plateau, des immeubles en barre forment une ville dense ; en périphérie, sur les pentes, une soixantaine de tours forment un jeu d orgues que les autorités admirent depuis l hélicoptère qui les emmène sur le site.

- Figure 3 : une des tours Pascal. Quatre procédés industrialisés sont retenus pour composer les immeubles des Minguettes : les procédés Pascal, Barrets, SGAF (Saint -Gobain aluminium Français) et CRET. En 1973, l'essentiel de la ZUP 1 est érigé : logements, dont HLM, le tout réparti entre une dizaine de quartiers. La Serl réalise les travaux de 1966 à L équipement de la ZUP comprend un grand centre commercial en position centrale et trois autres plus petits qui desservent les quartiers périphériques. Les espaces verts, les terrains de sports et les aires de jeux occupent une place importante, mais sont parfois sommairement aménagés. Les écoles sont disposées de telle sorte que les enfants n aient pas de rue à traverser pour s y rendre. A l origine une population jeune mais diversifiée Le nouveau quartier accueille des jeunes ménages venus aussi bien de Vénissieux que de l agglomération lyonnaise ou de ses périphéries lointaines. A cette époque le manque de logements est cruel. Beaucoup de jeunes ménages issus du baby-boom, bien que qualifiés et ayant du travail, sont obligés de cohabiter avec leurs parents. En bas de l échelle sociale, beaucoup de ménages ouvriers immigrés vivent dans des taudis ou des bidonvilles. Tous sont heureux de trouver un grand logement moderne et bien équipé sur le Plateau. La ZUP connaît une certaine mixité. Chaque quartier constitue un puzzle original entre ménages qualifiés (techniciens, ouvriers professionnels) et non qualifiés (OS, chômeurs, etc.), entre jeunes ménages qui ont leur premier enfant et familles nombreuses déjà constituées qui viennent souvent de l habitat insalubre. La vie associative est dynamique et les jeunes ménages des classes moyennes qui forment le noyau militant du grand ensemble arrivent à créer des liens et à définir un certain mode de «vivre ensemble». Toutefois, les familles immigrées et ouvrières sont plus représentées en première tranche 2 de la Zup et sur le quartier Armstrong. La part des immigrés varie de 4% à 24% selon les quartiers et les offices HLM. Il y en a onze sur le plateau et chacun obéit à sa logique propre en matière de peuplement et de gestion. Les techniciens supérieurs, les cadres moyens et les ouvriers qualifiés de 1 Zone à Urbaniser en Priorité, catégorie issue de la loi d orientation foncière de La Zup est réalisée en trois tranches : la première au sud du plateau, la seconde à l ouest et la troisième à l est. Une quatrième prévue initialement ne sera jamais réalisée.

la chimie se retrouvent plutôt dans les immeubles en copropriétés disséminés sur les différentes tranches. La ville de Vénissieux, bien que plutôt favorable à la réalisation de ce grand quartier appelé à loger de nombreux ouvriers, n a guère son mot à dire dans la programmation des logements, ni dans leur peuplement. Elle ne contrôle que deux cent soixante logements sociaux, sur un total initial de 7500, par le biais de sa société mixte d HLM, la SACOVIV! Elle tend donc à se retourner contre l Etat, puis, à partir de 1968, contre la Communauté Urbaine, qui vient d être créée et prend la responsabilité de l achèvement du projet, pour obtenir des équipements et des services à la hauteur des besoins de la population accueillie. Elle reproche à ses interlocuteurs d organiser exclusivement l accueil de populations défavorisées aux Minguettes et de créer un ghetto qui ne sera bientôt plus contrôlable. Des équipements et des services insuffisants pour la population accueillie En effet, si le chantier des logements est réalisé en un temps record, les équipements et les services sont loin de suivre. Les bus ne montent pas tout de suite sur le plateau ; le nombre de classes est insuffisant ; la ville est sollicitée pour réaliser les équipements socio-éducatifs manquant qui pourtant avaient été prévus dans le bilan initial du programme d aménagement. Ni l Etat, ni la Communauté urbaine, ne réalisent les gymnases qui devaient accompagner les groupes scolaires. De premières tentatives d amélioration des services sont entreprises par la SERL dans les années 75-76, notamment avec des aménagements complémentaires d aires de jeux, l utilisation des locaux de pied de tour (les LCR 3 ) et la mise en place d une animation socio-éducative renforcée mobilisant les acteurs de l école. Ces améliorations restent superficielles et dès les années des logements vacants apparaissent sur plusieurs quartiers. Les ménages de catégories moyennes partent vers les nouveaux types d habitat qui leur sont proposés : petits immeubles collectifs en copropriété, pavillons, etc. Ils cherchent à éviter de scolariser leurs enfants dans des collèges ou lycées trop marqués par les enfants d origine ouvrière et immigrée. Ils ne sont remplacés qu en partie. Chaque année le nombre de logements vacants augmente et les immeubles où se concentre cette vacance deviennent ingérables. Une espérance déçue, la ZUP se transforme en un poids pour la ville Pour Vénissieux, la réalisation des Minguettes ne se comprenait que dans le cadre d une vision d avenir qui renforcerait durablement la commune comme troisième ville de l agglomération lyonnaise et lui permettrait d atteindre à terme les cent mille habitants. Pour cela la réalisation des Minguettes devait être suivie de la création d un nouveau centre tourné vers le Sud qui fédèrerait ancien et nouveau Vénissieux. Symboliquement, l'hôtel de ville transféré, au pied de la Zup, dans les années 70, devait préfigurer cette extension du centre-ville. Mais à partir des années 75-77, la commune est touchée de plein fouet par la crise économique, les fermetures d'usines, l'explosion du chômage. Pendant cette période, Vénissieux, plus importante aire industrielle de l agglomération, se met à perdre des emplois, du fait de la rationalisation des effectifs des grandes entreprises, de la délocalisation ou de la fermeture d autres. Sur le plateau des Minguettes, les familles ouvrières peu qualifiées sont les premières touchées par les licenciements. Peu à peu, la concentration d'étrangers, le chômage et le manque d'équipement urbain font partir les classes moyennes. Moins de dix ans après l'arrivée des premiers habitants, les conditions de vie se dégradent déjà. En 1976, un conseil municipal extraordinaire se penche sur les problèmes de la cité. La ZUP où vivent près de 40 % des Vénissians reste une cité dortoir géante dont les besoins sociaux pèsent sur le fonctionnement et les investissements de la commune. Vénissieux a gagné des logements mais perdu sa dynamique. Entre 1975 et 1989, la ville perd près de 25 % de sa population, du fait des logements vacants aux Minguettes et de la diminution de la taille des ménages qui accompagne le vieillissement de la population sur les autres quartiers. Concrètement la vacance des logements aux Minguettes est passée de 700 logements en 1979 à près de 2000 en Parallèlement, en contrebas des Minguettes, l opération de renforcement du centre ancien, appelée Zac du Bourg, a du mal à décoller. 3 Locaux collectifs résidentiels 4

Figure 4 : le vieux bourg de Vénissieux, en contrebas des Minguettes. Une première campagne de réhabilitation A l initiative des organismes HLM, une première campagne de réhabilitation s engage dans le début des années 80. Elle s effectue d abord dans le cadre de la procédure «Habitat et Vie Sociale», puis dans celui des premières opérations «Dubedout 4» en lien avec la «Commission Nationale de Développement Social des Quartiers» (CNDSQ). Ces premières opérations se font dans un contexte politique tendu et dans un climat social explosif marqué par de nombreux actes racistes et, en contre partie, par l affirmation d un mouvement civique et social des jeunes de la deuxième génération immigrée. C est ce qu on a appelé les évènements des Minguettes, bientôt suivis en 1983 par la marche des beurs. Figure 5 : réhabilitation d'immeuble aux Minguettes. Les partenaires institutionnels n arrivent pas à se mettre d accord sur un plan d action d ensemble, chacun se renvoyant la balle vis-à-vis des dysfonctionnements du quartier qui ne font que s aggraver. Une solution progressive de réhabilitation par quartier est retenue. L action publique se porte d abord sur la restructuration du quartier Monmousseau avec la démolition de trois premières tours en 1983, puis sur Armstrong où la priorité est donnée à l amélioration de la gestion, aux problèmes de peuplements et à la refonte des espaces extérieurs. Cette action ciblée sur les quartiers s accompagne de réalisations concernant le fonctionnement global des Minguettes : reprise d espaces extérieurs et création de nouveaux 4 Maire de Grenoble, militant de la participation citoyenne et premier président de la CNDSQ. Les équipements collectifs : maison des fêtes et des familles, maison des sportifs, terminal de bus de la Darnaise, terrain d aventure, etc. Les offices HLM créent de leur côté une association commune de gestion qui leur permet de suivre les évolutions du peuplement des différents sous-quartiers, de mesurer l impact des réhabilitations et de mettre en place des stratégies commerciales pour relouer les logements vides en cherchant à accueillir de nouvelles clientèles, moins captives. Le remodelage par l architecte Roland Castro de la tour «Arc en Ciel» à la Rotonde s inscrit dans cette même perspective de faire revenir des ménages des classes moyennes aux Minguettes. Ces efforts portent leurs fruits, on ferme certaines tours, dont celles du quartier Démocratie, mais globalement les Minguettes se repeuplent sans qu on assiste toutefois à un retour des classes moyennes, ni même des ménages qualifiés. Le peuplement reste fragile et pour les moins défavorisés, les Minguettes ne sont qu un lieu de passage. La montée des enjeux urbains Ville, Communauté urbaine et Etat, signent en 1986 une convention de plan qui donne la priorité aux grands investissements urbains et prévoient la refonte du quartier autour de l épine dorsale que pourrait constituer la venue du métro aux Minguettes. Parallèlement, ces partenaires lancent un grand concours international pour le remodelage du quartier Démocratie, vidé de ses habitants. Les réhabilitations de logements et la refonte des espaces publics se poursuivent sur les autres quartiers. En 1989 a lieu le rendu du concours Démocratie : le projet «Démocratie ville ouverte» de Ten, Aster, Fortin, Rapin est lauréat. Une société est créée pour le réaliser, mais le projet se révèle trop ambitieux et finalement tourne court. Démocratie reste une friche urbaine jusqu en 1994 où l on détruit par implosion ses dix tours. Figure 6 : l implosion des tours du quartier Démocratie en Les réalisations de la période Pour cette période, ce sont près de 80 millions d euros d investissement qui sont réalisés sur le plateau : confortation des équipements de centralité, première réhabilitation de Vénissy, création d un pôle de services publics et requalification de la place du marché ; requalification des quartiers résidentiels : réhabilitation et réaménagement des espaces extérieurs sur Lénine-sud et nord, Rotonde, Thorez et division Leclerc ; requalification des espaces extérieurs de Léo Lagrange ; surtout, restructuration ambitieuse du quartier de la Darnaise : démolitions de tours, réaménagement d un centre de quartier, construction d une résidence expérimentale de 37 logements financés par des prêts aidés de la Caisse des dépôts et consignations. 6

- Figure 7 : la médiathèque de Vénissieux. Cette amélioration indubitable du cadre de vie et de l habitat, ne freine pas la paupérisation des différents quartiers. Les solutions gestionnaires expérimentées dans les années 80 deviennent inopérantes et le nombre de logements vacants augmentent de nouveau. On assiste à un certain repli des Minguettes sur elles-mêmes. Une part importante des entrées dans les logements viennent des mutations de ménages qui changent d appartement au sein des Minguettes, parfois au sein du même quartier, ou encore de jeunes ménages qui dé-cohabitent. Peu à peu, la population des Minguettes, comme celles des autres grands ensembles des années 60, apparaît comme une population majoritairement captive coupée durablement de l emploi. Les actions socio-éducatives et les dispositifs d insertion restent inopérants face aux groupes les plus défavorisés qui sont aussi souvent les plus discriminés. Parallèlement, des phénomènes communautaires se développent à partir des réseaux familiaux, ethniques ou religieux. A partir de 1996, une nouvelle réflexion se développe sur la transformation urbaine du quartier. C est le fait du travail d Antoine Grumbach, architecte et urbaniste, dans le cadre du Grand Projet Urbain (GPU), puis du Grand Projet de Ville (GPV) de Vénissieux. Antoine Grumbach réfléchit à terme à une «ré-urbanisation» du site à partir d une nouvelle trame de rues et d espaces publics qui permettrait à la fois plus d échange entre les quartiers et de liaisons entre les Minguettes et leur environnement. Figure 8 : le quartier de la Darnaise réhabilité. A l inverse du GPU qui restait cantonné aux enjeux urbains proprement dits, le GPV rassemble aussi les volets sociaux, éducatifs et culturels nécessaires à la mobilisation des habitants et des acteurs de terrain. Il permet de faire le lien entre les visions à moyen et long terme et les besoins des habitants au quotidien. Une action d accompagnement importante de cette dynamique a été la réalisation de la médiathèque communale construite en face de l Hôtel de ville, mais ouverte vers les Minguettes qui a été conçue par l architecte Dominique Perrault, concepteur de la Grande Bibliothèque François Mitterrand à Paris. Les Minguettes et le projet ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) : Le GPV débouche donc sur un projet ambitieux dont la réalisation s inscrit dans le cadre d un contrat avec la nouvelle ANRU mise en place par Jean-Louis Borloo début En même temps une Zone Franche Urbaine est créée sur les Minguettes pour faciliter la venue d entreprises et favoriser l emploi des habitants. Le GPV prévoit dans le cadre de la convention ANRU : L affirmation d une centralité avec la restructuration du pôle commercial et administratif de Figure 9 : une histoire mouvementée et porteuse de sens. Démolitions en 83 à Monmousseau. Phot F Guy Vénissy et la reconfiguration de Jean Cagne et de la place du marché ; De nouveaux développements autour de la ligne forte de transport en commun ; la mutation progressive des différents quartiers et l affirmation d un nouvel urbanisme à taille plus humaine : immeubles sur rue et îlots de taille restreinte ; la valorisation des axes de desserte interne aux Minguettes comme «la rue des écoles» ; une accroche renforcée avec le «Vieux Bourg» et un lien vers le quartier Max Barrel. Dès les premières opérations de démolition-reconstruction sont engagées sur le centre commercial de Vénissy, à la Darnaise, à Monmousseau, Edouard-Herriot et Démocratie de part et d autre de l avenue d Ochatz, ainsi qu à Armstrong. Sans bouleverser l organisation du grand ensemble, la mise en œuvre du projet urbain se traduit par des actions fortes, souvent spectaculaires, sur plusieurs points stratégiques du quartier : le renouvellement du commerce et du centre administratif (Zac de Vénissy) et d équipements rayonnant au-delà des Minguettes : construction d une école de musique, extension du cinéma Gérard Philippe, etc. ; le renouvellement du parc immobilier sur les quartiers évoqués et sur la Darnaise en prévoyant dans les cinq ans à venir : 705 logements détruits et 780 reconstruits in situ dont seulement 478 logements sociaux ; la création d une voie nouvelle au nord et la mise en place d un site propre TC ; Soit 229 millions d euros dont 33 pour les démolitions, 90 pour la construction neuve, 25 pour les aménagements et 15 pour les équipements. Du temps des politiques et des techniciens au temps des habitants Au regard de ces moyens importants mobilisés pour agir sur les infrastructures, l habitat et les équipements fédérateurs, la question de l accompagnement social et des dynamiques habitantes reste une question cruciale. Il reste un lien à construire entre, d une part, le temps des habitants, leurs attentes d un environnement de qualité, de sécurité et de convivialité et, d autre part, les perspectives de moyen et long termes que portent les pouvoirs publics et les professionnels de l urbain. La construction de ce lien est l affaire des élus locaux, mais aussi des membres de l équipe de terrain, des travailleurs sociaux, des éducateurs et des relais associatifs présents sur le quartier.

twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain.Les films du MRU -Industrialiser la construction, par le biais de la préfabrication.Cette industrialisation a abouti, dans les années 1950, à un choix politique de l'Etat, la construction massive de G.E. pour résoudre la très forte crise du logement dont souffrait la France www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Le temps de l'urbanisme, 1962, Réalisation : Philippe Brunet www.dailymotion.com/video/xgj2zz?playlist=x34ije … … … … -Les grands ensembles en images Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) MASSY - Les films du MRU - La Cité des hommes, 1966, Réalisation : Fréderic Rossif, Albert Knobler www.dailymotion.com/video/xgiqzr?playlist=x34i - Les films du MRU @ les AUTOROUTES - Les liaisons moins dangereuses 1972 la construction des autoroutes en France - Le réseau autoroutier 1960 Histoire de France Transports et Communications - www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije … - A quoi servaient les films produits par le MRU ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ? la réponse de Danielle Voldman historienne spécialiste de la reconstruction www.dailymotion.com/video/x148qu4?playlist=x34ije … -les films du MRU - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : la préfabrication en usine, le coffrage glissant... www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije … - TOUT SUR LA CONSTRUCTION DE NOTRE DAME LA CATHEDRALE DE PARIS Içi www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique... -MRU Les films - Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie içi www.dailymotion.com/video/x413amo?playlist=x34ije Noisy-le-Sec le laboratoire de la reconstruction, 1948 L'album cinématographique de la reconstruction maison préfabriquée production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, 1948 L'album cinématographique içi www.dailymotion.com/video/xwytke

archipostcard.blogspot.com/search?updated-max=2009-02-13T... -Créteil.un couple à la niaiserie béate exalte les multiples bonheurs de la vie dans les new G.E. www.youtube.com/watch?v=FT1_abIteFE … La Ville bidon était un téléfilm d'1 heure intitulé La Décharge.Mais la censure de ces temps de présidence Pompidou en a interdit la diffusion télévisuelle - museedelacartepostale.fr/periode-semi-moderne/ - archipostalecarte.blogspot.com/ - Hansjörg Schneider BAUNETZWOCHE 87 über Papiermoderne www.baunetz.de/meldungen/Meldungen_BAUNETZWOCHE_87_ueber_... … - ARCHITECTURE le blog de Claude LOTHIER içi leblogdeclaudelothier.blogspot.com/2006/ - - Le balnéaire en cartes postales autour de la collection de David Liaudet, et ses excellents commentaires.. www.dailymotion.com/video/x57d3b8 -Restaurants Jacques BOREL, Autoroute A 6, 1972 Canton d'AUXERRE youtu.be/LRNhNzgkUcY munchies.vice.com/fr/article/43a4kp/jacques-borel-lhomme-... … Celui qu'on appellera le « Napoléon du prêt-à-manger » se détourne d'ailleurs peu à peu des Wimpy, s'engueule avec la maison mère et fait péricliter la franchise ...

museedelacartepostale.fr/blog/ -'être agent de gestion locative pour une office H.L.M. en 1958' , les Cités du soleil 1958 de Jean-Claude Sée- les films du MRU içi www.dailymotion.com/video/xgj74q présente les réalisations des HLM en France et la lutte contre l'habitat indigne insalubre museedelacartepostale.fr/exposition-permanente/ - www.queenslandplaces.com.au/category/headwords/brisbane-c... - collection-jfm.fr/t/cartes-postales-anciennes/france#.XGe... - www.cparama.com/forum/la-collection-de-cpa-f1.html - www.dauphinomaniac.org/Cartespostales/Francaises/Cartes_F... - furtho.tumblr.com/archive

le Logement Collectif* 50,60,70's, dans tous ses états..Histoire & Mémoire d'H.L.M. de Copropriété Renouvellement Urbain-Réha-NPNRU., twitter.com/Memoire2cite tout içi sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ - media/InaEdu01827/la-creatio" rel="noreferrer nofollow">fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01827/la-creatio Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije : mécanisation, rationalisation et élaboration industrielle de la production. Des exemples concrets sont présentés afin d'illustrer l'utilisation des différentes innovations : les coffrages outils, coffrage glissant, le tunnel, des procédés pour accélérer le durcissement du béton. Le procédé dit de coffrage glissant est illustré sur le chantier des tours Pablo Picasso à Nanterre. Le principe est de s'affranchir des échafaudages : le coffrage épouse le contour du bâtiment, il s'élève avec la construction et permet de réaliser simultanément l'ensemble des murs verticaux. Au centre du plancher de travail, une grue distribue en continu le ferraillage et le béton. Sur un tel chantier les ouvriers se relaient 24h / 24 , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije

Le reportage se penche ensuite sur la préfabrication en usine. Ces procédés de préfabrication en usine selon le commentaire sont bien adaptés aux pays en voie de développement, cela est illustré dans le reportage par une réalisation en Libye à Benghazi. Dans la course à l'allégement des matériaux un procédé l'isola béton est présenté. Un chapitre sur la construction métallique explique les avantage de ce procédé. La fabrication de composants ouvre de nouvelles perspectives à l'industrie du bâtiment.

Lieux géographiques : la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye

www.dailymotion.com/playlist/x34ije_territoiresgouv_cinem... - mémoire2cité - le monde de l'Architecture locative collective et bien plus encore - mémoire2cité - Bâtir mieux plus vite et moins cher 1975 l'industrialisation du bâtiment et ses innovations : www.dailymotion.com/video/xyjudq?playlist=x34ije la préfabrication en usine www.dailymotion.com/video/xx6ob5?playlist=x34ije , le coffrage glissant www.dailymotion.com/video/x19lwab?playlist=x34ije ... De nouvelles perspectives sont nées dans l'industrie du bâtiment avec les principes de bases de l'industrialisation du bâtiment www.dailymotion.com/video/x1a98iz?playlist=x34ije ,

Le Joli Mai (Restauré) - Les grands ensembles BOBIGNY l Abreuvoir www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE … et la www.youtube.com/watch?v=hK26k72xIkUwww.youtube.com/watch?v=xCKF0HEsWWo

Genève Le Grand Saconnex & la Bulle Pirate - architecte Marçel Lachat -

Un film de Julien Donada içi www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4E723uQcpnU … … .Genève en 1970. pic.twitter.com/1dbtkAooLM è St-Etienne - La muraille de Chine, en 1973 ce grand immeuble du quartier de Montchovet, existait encore photos la Tribune/Progres.

www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48 …, - la tour 80 HLM située au 1 rue Proudhon à Valentigney dans le quartier des Buis Cette tour emblématique du quartier avec ces 15 étages a été abattu par FERRARI DEMOLITION (68). VALENTIGNEY (25700) 1961 - Ville nouvelle-les Buis 3,11 mn www.youtube.com/watch?v=C_GvwSpQUMY … - Au nord-Est de St-Etienne, aux confins de la ville, se dresse une colline Montreynaud la ZUP de Raymond Martin l'architecte & Alexandre Chemetoff pour les paysages de St-Saens.. la vidéo içi * Réalisation : Dominique Bauguil www.youtube.com/watch?v=Sqfb27hXMDo … … - www.dailymotion.com/video/xk6xui?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xk1dh2?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/xwytke?playlist=x34ije , www.dailymotion.com/video/x1bci6m?playlist=x34ije l'industrie du bâtiment.

la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

la construction des Autoroutes en France - Les liaisons moins dangereuses 1972 www.dailymotion.com/video/xxi0ae?playlist=x34ije Cardem les 60 ans de l'entreprise de démolition française tres prisée des bailleurs pour les 80, 90's (1956 - 2019) toute l'Histoire de l'entreprise içi www.youtube.com/watch?v=Yyf1XGvTZYs - 69 LYON & la Cardem pour la démolition de la barre 230 Quartier la Duchère le 2 juillet 2015, youtu.be/BSwidwLw0NA pic.twitter.com/5XgR8LY7At -34 Béziers - C'était Capendeguy le 27 janv 2008 En quelques secondes, 450 kg d'explosifs ont soufflé la barre HLM de 492 lgts, de 480 m, qui laissera derrière elle 65.000 tonnes de gravas. www.youtube.com/watch?v=rydT54QYX50 … … Les usines Peugeot - Sochaux Montbéliard. 100 ans d'histoire en video www.youtube.com/watch?v=X4w3CxXVAyY … - 42 LOIRE SAINT-ETIENNE MONTREYNAUD LA ZUP Souvenirs avec Mascovich & son clip "la tour de Montreynaud" www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE

- Villeneuve-la-Garenne, La Caravelle est à mettre au crédit de Jean Dubuisson, l’un des architectes les plus en vue des années 1960, www.dailymotion.com/video/x1re3h5 via @Dailymotion - AMIENS les HLM C'était le 29 juillet 2010, à 11h02. En quelques secondes, cette tour d'habitation s'est effondrée, détruite par implosion. Construite en 1961, la tour avait été vidée de ses habitants quelques années auparavant. www.youtube.com/watch?v=ajz2xk5KBNo … … - Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk - Les bâtiments de la région parisienne - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/CAF96034508/les-batiments-de-la-region-p... … via @Inafr_officiel - Daprinski - George Michael (Plaisir de France remix) www.youtube.com/watch?v=sJeH-nzlj3I

Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes

Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695...

Official Trailer - the Pruitt-Igoe Myth: an Urban History

www.youtube.com/watch?v=g7RwwkNzF68 - la dérive des continents youtu.be/kEeo8muZYJU Et la disparition des Mammouths - RILLIEUX LA PAPE & Dynacité - Le 23 février 2017, à 11h30, les tours Lyautey étaient foudroyées. www.youtube.com/watch?v=W---rnYoiQc 1956 en FRANCE - "Un jour on te demanda de servir de guide, à un architecte en voyage d etudes, ensemble vous parcourez la Françe visitant cité jardins, gratte ciel & pavillons d'HLM..." @ les archives filmées du MRU www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM... … Villages de la Françe cité du Soleil

Ginger CEBTP Démolition, filiale déconstruction du Groupe Ginger, a réalisé la maîtrise d'oeuvre de l'opération et produit les études d'exécution. L'emblématique ZUP Pruitt Igoe. vaste quartier HLM (33 barres de 11 étages) de Saint-Louis (Missouri) USA. démoli en 1972 www.youtube.com/watch?v=nq_SpRBXRmE … "Life is complicated, i killed people, smuggled people, sold people, but perhaps in here.. things will be different." ~ Niko Bellic - cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (23 juin 2010).13H & Boom, quelques secondes plus tard, la barre «GHJ», 14 étages et 168 lgts, s’effondrait comme un château de cartes sous les applaudissements et les sifflets, bientôt enveloppés dans un nuage de poussière. www.youtube.com/watch?v=d9nBMHS7mzY … - "La Chapelle" Réhabilitation thermique de 667 logements à Andrézieux-Bou... youtu.be/0tswIPdoVCE - 11 octobre 1984 www.youtube.com/watch?v=Xk-Je1eQ5po DESTRUCTION par explosifs de 10 tours du QUARTIER DES MINGUETTES, à LYON. les tours des Minguettes ; VG des tours explosant et s'affaissant sur le côté dans un nuage de fumée blanche ; à 13H15, nous assistons à l'explosion de 4 autres tours - St-Etienne Métropole & Montchovet - la célèbre Muraille de Chine ( 540 lgts 270m de long 15 allees) qui était à l'époque en 1964 la plus grande barre HLM jamais construit en Europe. Après des phases de rénovation, cet immeuble a été dynamité en mai 2000 www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc … - PRESQU'ILE DE GENNEVILLIERS...AUJOURD'HUI...DEMAIN... (LA video içi parcours.cinearchives.org/Les-films-PRESQU-ILE-DE-GENNEVI... … ) Ce film de la municipalité de Gennevilliers explique la démarche et les objectifs de l’exposition communale consacrée à la presqu’île, exposition qui se tint en déc 1972 et janvier 1973 - le mythe de Pruitt-Igoe en video içi nextcity.org/daily/entry/watch-the-trailer-for-the-pruitt... … - 1964, quand les loisirs n’avaient (deja) pas le droit de cité poke @Memoire2cite youtu.be/Oj64jFKIcAE - Devenir de la ZUP de La Paillade youtu.be/1qxAhsqsV8M v - Regard sur les barres Zum' youtu.be/Eow6sODGct8 v - MONTCHOVET EN CONSTRUCTION Saint Etienne, ses travaux - Vidéo Ina.fr www.ina.fr/video/LXF99004401 … via - La construction de la Grande Borne à Grigny en 1969 Archive INA www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=t843Ny2p7Ww (discours excellent en seconde partie) -David Liaudet : l'image absolue, c'est la carte postale" phothistory.wordpress.com/2016/04/27/david-liaudet-limage... … l'architecture sanatoriale Histoire des sanatoriums en France (1915-1945). Une architecture en quête de rendement thérapeutique..

passy-culture.com/wp-content/uploads/2009/10/Les-15-Glori... … … & hal.archives-ouvertes.fr/tel-01935993/document Gwenaëlle Le Goullon (LAHRA), auteur du livre "la genèse des grands ensembles",& Danièle Voldman (CHS, Centre d'Histoire Sociale), expliquent le processus qui a conduit l'Etat, et le ministère de l'urbanisme &de la reconstruction à mener des chantiers exp www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac&fbclid=IwAR2IzWlM...

www.twitter.com/Memoire2cite « Non aux bidonvilles, non aux villes-bidon. L'urbanisme est un acte politique au service du peuple ». L'Atelier populaire des Beaux-Arts, en mai 1968, cristallise derrière ce slogan le mécontentement croissant face à la fabrique de la ville et à la multiplication de ce qu’on commence à appeler les Grands Ensembles. Délinquance juvénile, ennui, dépression, prostitution, ségrégation spatiale et sous-équipement... tels sont les symptômes d'une nouvelle maladie qui, selon L'Echo Régional du 22 mars 1962, frappe les villes dans les années 1960 : la « sarcellite ». Ce jugement très sévère sur les Grands Ensembles est partagé à la fois par les sociologues comme par les géographes voire par les politiques à en juger par le titre d'une note interne de la Commission Nationale du Logement en 1975 : « Grands Ensembles, grands problèmes ».Les quelques albums pour enfants qui entendent parler de l'époque dans laquelle leurs jeunes lecteurs vivent reprennent en cœur cette image austère de tours et de barres grises sans charmes. À l'instar de C'est le bouquet, de Claude Roy et Alain Le Foll édité en 1963 par Robert Delpire, l'extension horizontale de la fleur qui parvient à pousser à travers le béton et dans laquelle les habitants de la cité viennent se lover s'oppose à l'empilement des appartements dans les nombreuses tours. De la même façon, le troisième album des « Barbapapas », série créée en 1968, dénonce ces grandes barres grises qui brisent le rêve et l’imagination. Pourtant, face à cette critique qui met en avant davantage l'aspect esthétique ou inesthétique, une série, parue aux éditions La Farandole, fait résistance et entend porter un tout autre regard sur les Grands Ensembles et notamment sur le cadre de vie de ses habitants. Les six albums de la série « Nicole », réalisés entre 1969 et 1978, sont une idée d'Andrée Clair, auteure confirmée et militante communiste, mise en images par la toute jeune illustratrice débutante Bernadette Després.

La série des Nicole constitue probablement le témoignage d’un autre courant né dans les années 1960 mais qui s’affirme au sein de la gauche française et particulièrement du PCF après 1968 : il s’agit de la « Deuxième Gauche ». Dans cet article, il s’agira donc de montrer en quoi cette série peut être rattachée à ce nouveau courant et comment elle fait rupture avec le discours habituel sur les Grands Ensembles. Pour ce faire, nous entreprendrons d'abord de décrire la représentation des Grands Ensembles dans le paysage pictural français des albums pour enfants à la fin des années 1960. Ensuite, l’intentionnalité éditoriale qui a donné le jour à la série des « Nicole » dans la collection « Mille Images » sera interrogée. Enfin, les représentations et le discours socio-spatial original portés par la série sur les Grands Ensembles seront analysés. Grands chantiers, grands ensembles

1 « Quarante mille voisins », Cinq colonnes à la Une, Radiodiffusion de la Télévision Française, 2 dé (...)

« Dans quelques années, quand vous traverserez la banlieue parisienne, c’est en hélicoptère sans doute que vous irez. Et partout, vous survolerez des villes dans le genre de celle-ci. On les appelle les Grands Ensembles. On les appelle les villes-dortoirs. Elles doivent permettre aux familles de vivre loin de l’agitation et de l’air malsain des grandes cités. Elles existent dans le monde entier. Les urbanistes et les sociologues leur consacrent des volumes et des congrès1. »

C’est par ces mots que le journaliste de l’émission de télévision, Cinq colonnes à la Une, Pierre Tchernia, survolant en hélicoptère Sarcelles, présente en 1960 ce phénomène urbanistique original et sans réel précédent en France si l’on considère la vitesse de sa diffusion et l’ampleur des chantiers occasionnés. Le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme fut le moteur de ces constructions d’habitations mécanisées, préfabriquées et montées en série qui répondaient à une demande urgente de logements au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Le Ministère se dota d’un arsenal de lois et de programmes de construction comme le programme de logements économique de première nécessité en 1955 et le décret du 31 décembre 1958 qui créa des Zones à Urbaniser en Priorité (ZUP) aux marges des grandes villes. Entre 1953 et 1978, ce sont 300 000 logements par an qui furent ainsi ouverts à l’habitation à loyer modéré. Plus de six millions de logements furent construits au total. L’émission de Cinq Colonnes à la Une se situe près de cinq ans après l’ouverture des premiers chantiers et l’on sent déjà dans le ton du journaliste le doute s’installer. « Elles doivent permettre aux familles de vivre loin de l’agitation et de l’air malsain des grandes cités », nous dit-il. Ces constructions commanditées par l’Etat, ayant recours aux méthodes de construction les plus modernes doivent améliorer les conditions de vie des habitants. Mais d’ailleurs comment nommer ces habitations ? On sent que le journaliste hésite : « grands ensembles », « villes dortoirs » ? En 1963, le géographe Yves Lacoste entreprend de donner une définition : Yves Lacoste, « Un problème complexe et débattu : les Grands Ensembles », Bulletin de l’Association (...)

Le Grand Ensemble apparaît comme une unité d’habitation relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiés dans un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements environ2.

Raphaële Bertho, « Les grands ensembles », Études photographiques, 31, printemps 2014, [en ligne], (...)

cf. à ce propos Raphaële Bertho, op. cit.

Par « bâtiments collectifs », il faut comprendre une architecture de barres et de tours édifiées sur des zones d’implantation assez vastes ayant en commun d’appartenir à une même opération de grande envergure et visant à offrir des logements à loyer relativement bon marché. Raphaële Bertho souligne qu’avec le début des années 1960, « de réalisations glorieuses d’une Nation tournée vers l’avenir, [les grands ensembles] deviennent les symboles d’un État planificateur imbu de sa puissance3. » C’est d’ailleurs cette « toute puissance » qui est donnée à voir dans les premières images de Cinq Colonnes à la Une par une vue oblique depuis l’hélicoptère. L’observateur domine la création, l’aménagement et l’organisation humains. C’est tout le génie de l’architecte-urbaniste qui est mis en exergue ici dans ces images qui reprennent d’ailleurs une représentation très fréquente4 de ces manifestations bétonnées de la « modernisation triomphante ». Raphaële Bertho insiste sur l’image de cet « urbanisme nouveau » des Grands Ensembles qui est donnée par les services de l’État :

Dominique Gauthey, « Les archives de la reconstruction (1945-1979) », Etudes géographiques, n°3, no (...)

Raphaële Bertho, op. cit.

Les Grands Ensembles y sont présentés comme l’anticipation en actes d’une ville pensée et prévue pour l’homme, cités idéales où l’on retrouve l’importance accordée au soleil, à l’espace et à la verdure dans le credo moderniste. Une orientation manifeste, que l’on observe notamment dans la mise en scène des clichés lors des Salons des arts ménagers dans les années 1950, lesquels sont les vecteurs privilégiés de cette « planification intégrale du bonheur5 » auprès du public. Celui-ci est ainsi accueilli par la vision d’enfants profitant des espaces de loisirs nouvellement aménagés dans ces “cités radieuses”.Les enfants ont ainsi toute leur place dans ces projets modernes. Ces derniers sont en grande partie construits pour eux, part de la population française la plus nombreuse dans ce tout début de baby-boom. Louis Caro, « Psychiatres et sociologues dénoncent la folie des grands ensembles », Sciences et Vie(...)

L’Humanité du 5 novembre 1963.

Pourtant dès 1959, les grands ensembles sont mis sur la sellette. Dans Science et Vie, Louis Caro consacre un article entier à la formation des bandes de voyous dans les Grands Ensembles7. Dans les années 1962-1963, Sarcelles et ses avatars subissent de sévères critiques depuis qu’un des occupants d’une tour s’est défenestré. Les médias commencent à parler de « sarcellite », une maladie qui toucherait les habitants de Sarcelles et de tous les Grands Ensembles. Ainsi est-elle définie dans les colonnes de L’Humanité en 1963 : « Sarcellite, total désenchantement, indifférence à la vie sociale, ennui insurmontable, aboutissant à la dépression nerveuse dans les cas bénins, au suicide dans les cas aigus8. » Dès lors, les grands ensembles ne sont plus aussi radieux pour les enfants qui y habitent et il conviendrait peut-être de grandir ailleurs qu’à l’ombre des tours et des barres de béton armé. Claude Roy, Alain Le Fol, C’est le bouquet ! Gallimard, 1979, p.9.

10C’est à cette même époque que l’édition pour enfants s’intéresse au sujet et principalement certaines petites maisons d’édition. En 1963, Robert Delpire publie une histoire écrite par Claude Roy et mise en images par Alain Le Fol : C’est le bouquet ! Deux enfants, Claudelun et Claudelune, habitent au neuvième étage d’une tour d’un « Grand Ensemble de 2000 maisons avec un total de 200 000 appartements9 » situé tout près de Paris. La famille qui vivait jusque là dans des « coins-recoins-celliers-et-machin » au cœur de Paris, avait subi la crise du logement et était venue s’installer en banlieue dans des habitations imaginées par un Architecte malin :

L’Architecte, avec sa règle graduée, son équerre et sa bouteille d’encre de Chine, l’Architecte avait pensé à tout. Il avait prévu un vide-épluchures et vide-bouteilles, un vide-poussière et un vide-enfants. Mais il n’avait pas prévu les gens, et les gens s’ennuyaient dans tout ce ciment, ce verre, et ce vent, dans ces grands appartements tous pareils, qui ressemblaient à des cages à mouches empilées dans le ciel.

Roy, Cana, C’est le bouquet ! (1963), p. 10-11. © GallimardLa description qui est faite par Claude Roy d’un grand ensemble rejoint en tout point les griefs formulés contre ces grandes constructions grises : la tristesse, la monotonie, le fonctionnalisme poussé à l’excès. Les illustrations d’Alain Le Fol jouent sur l’opposition des constructions grises atoniques et de la « nature » multicolore. Cette opposition est développée tout au long de l’histoire, d’abord avec l’Oiseau Moqueur qui voit s’installer la famille, ensuite avec la croissance d’une plante semée accidentellement par l’un des deux enfants. Au début de l’histoire, la tour est perçue comme un supplice, une punition infligée aux enfants. L’Oiseau Moqueur se demande d’ailleurs : « Qu’est-ce qu’ils ont donc fait pour avoir mérité d’être enfermés dans ces cages-à-gens11 ? » Plus loin, lorsque la Mère veut calmer ses enfants qui semblent tourner en rond dans l’appartement, « elle les mettait dans le vide-enfants et ils allaient s’ennuyer sur le tas de sable à enfants à air conditionné ». À la fin, la fraxilumèle, cette plante aux couleurs merveilleuses, a dépassé les tours et envahi le Grand Ensemble. Elle est devenue l’aire de jeu la plus réjouissante dans laquelle enfants et adultes se retrouvent et s’amusent. On retrouvera cette même opposition entre la grisaille du béton et les couleurs liées au rêve et à l’enchantement dans un album de 1979 publié par le Père Castor, Fleur de béton de Michel Gansel et Monique Touvay. Dans cet ouvrage, trois jeunes garçons d’une cité HLM sortent de l’école et vont rendre visite à un de leur camarade malade et alité. Pour lui remonter le moral, ils lui confectionnent une grande fleur multicolore.Gansel, Touvay, Fleur de béton (1979), p. 4-5. © Père Castor/Flammarion

En 1968, Talus Taylor, un biologiste de San Francisco, rencontre à Paris une jeune architecte française, Annette Tison. Tous les deux imaginent sur une nappe de la brasserie Zeyer, place d’Alésia, un personnage hors norme, protéiforme, d’un rose très vif : Barbapapa. Ce dernier est né d’une graine et a pris naissance dans la Terre. Le premier album est publié en 1970 par la toute récente maison d’édition de l’École des loisirs. Deux ans plus tard, Barbapapa qui s’est construit une famille multicolore doit fuir une ville livrée à la démolition. Il est alors relogé dans de Grands Ensembles où il vit très mal l’entassement et l’ennui. La famille Barbapapa quitte alors la ville pour aller s’installer à la campagne.

Tison, Taylor, La Maison de Barbapapa (1972), p. 8-9. © Le Dragon d’or Ces trois ouvrages sont assez représentatifs du peu d’albums qui évoquent et représentent les grands ensembles entre 1960 et 1970. Le discours est toujours le même : éloigner les enfants de la « sarcellite » qui ne peut être qu’inéluctable dans ces grandes constructions que l’on s’emploie à représenter grises et tristes, sans joie et sans vie. Ce discours sera d’ailleurs maintenu bien après 1968. Cependant, à côté de cette production rare de quelques petits éditeurs et du silence des grandes maisons d’édition pour la jeunesse telles qu’Hachette, la série des « Nicole » a su attirer notre attention. Son discours sur les Grands Ensembles est à la fois très favorable et très engagé.

Sous le béton, la plage ! Nicole au quinzième étage est la première aventure d’une série de six éditée par La Farandole en 1969. Nicole et sa famille viennent d’emménager dans un appartement situé au quinzième étage d’une tour HLM. La jeune fille s’extasie, apprécie le confort et passe sa journée à la fenêtre à regarder la ville depuis le quinzième étage. Dans le deuxième album, Nicole et l’ascenseur (1971), c’est la diversité régnant dans cette tour de dix-huit étages qui est célébrée. Nicole dans le grand pré (1973) et Nicole et l’étoile de mer (1978) montrent qu’au cœur des Grands Ensembles existent des espaces verts de loisirs dans lesquels les enfants peuvent s’ébattre et s’épanouir au contact de la nature. Dans Nicole ne voit plus rien (1975), une panne d’électricité, aléa du modernisme, plonge la cité HLM dans le noir. Enfin Nicole et Djamila (1976) traite de la découverte de l’altérité au sein de ces grands ensembles qui ont accueilli une grande partie de la population immigrée venue offrir son travail en France depuis le milieu des années 1950. Ces six albums couvrent près de dix ans. La série se termine en 1978 et correspond, presque par hasard, avec la fin des politiques publiques des Grands Ensembles. Tous les albums en donnent une vision extrêmement positive. Aucune des illustrations ne montre de la grisaille, bien au contraire, tous les albums utilisent des couleurs très vives. L’illustratrice, Bernadette Després, n’a jamais recours au noir ou au gris pour dessiner les contours des Grands Ensembles mais au jaune d’or ou au bleu. La série toute entière, appartenant à la collection « Mille images » de la maison d’édition communiste La Farandole, est consacrée au bonheur de vivre dans les Grands Ensembles. On serait alors tenté de croire qu’il s’agit d’une prise de position politique éditoriale très marquée, rendant hommage à l’amélioration de la vie de la classe ouvrière. Cependant, il n’en est rien. D’autres ouvrages, publiés par La Farandole à la même époque que la série des Nicole, ont un discours très critique sur les Grands Ensembles.: Garonnaire, La Tour part en voyage (1974), couverture. © La Farandole

Prenons par exemple La Tour part en voyage de Jean Garonnaire en 1974. Les habitants d’une tour attristés par la vie au milieu de la cité HLM décident de desceller leur tour du sol pour l’emmener à la campagne, au milieu des bois et des prairies fleuries. Nous retrouvons ici encore une opposition ville/campagne, anthropisation/nature, qui semble être le courant dominant dans la littérature de jeunesse de l’époque qui veut bien s’intéresser à ce phénomène urbain. Il en va de même pour Grégoire et la grande cité (1979) de Jean-Pierre Serenne et Sylvia Maddonni où, dès la couverture, l’opposition cité HLM/champs fleuris est annoncé. : Serenne, Maddonni, Grégoire et la grande cité (1979), couverture. © La Farandole La ligne idéologique de La Farandole n’est donc pas fixée sur ce sujet à l’instar, d’ailleurs, de la ligne politique des membres du parti communiste français au sein duquel les avis sur la question des Grands Ensembles sont très partagés. Rappelons que L’Humanité fut l’un des premiers quotidiens à parler de « sarcellite » et que la jeunesse communiste de mai 1968 revendique davantage un urbaniste au service du peuple que le contraire. Il faut donc bien l’admettre, la série des « Nicole » est une œuvre originale dans le paysage de la littérature de jeunesse de cette époque et elle doit davantage son idéologie marquée pour les Grands Ensembles au militantisme de son auteure, Andrée Clair, qu’à celui de la maison d’édition ou du parti politique auquel elle se trouve rattachée. Hélène Bonnefond, « Les années "Lilenstein" de La Farandole », La Revue des livres pour enfants, n° (...) Ce à quoi semblent véritablement attachées Paulette Michel, l’épouse de Jean Jérôme, membre dirigeant du PCF, et Madeleine Gilard, les deux fondatrices de La Farandole en 1955, est une forme de « parler vrai » et de « montrer vrai ». Ceci peut se concevoir comme une véritable ligne éditoriale novatrice au milieu des années 1950. Hélène Bonnefond note que chez certains petits éditeurs comme La Farandole mais aussi Delpire, Harlin Quist ou l’École des Loisirs, « de plus en plus se développe l’idée que la jeunesse est un lectorat qui ne doit pas être restreint à des lectures angéliques, qu’il est capable de lire des histoires qui sont le reflet de la réalité sociale, culturelle, scientifique ou historique ». Sébastien Jolis, « Du logement au cadre de vie. Mobilisations associatives et vie sociale dans les (...)

22Comme le montre Sébastien Jolis14, au sein même du PCF, le regard sur les Grands Ensembles change au lendemain de mai 1968. La rupture est même consommée le 25 novembre de cette même année, après la journée nationale d’étude sur les équipements sociaux et culturels. En effet, si certains continuent à remettre en cause le financement par l’État de projets immobiliers collectifs, minimisant la place allouée aux équipements socio-culturels, d’autres, issus de la « Deuxième Gauche », qui s’étaient opposés au totalitarisme et au colonialisme, défendent une gestion partagée par les usagers des ZUP, une sorte de réappropriation des Grands Ensembles par la culture et les usagers eux-mêmes. C’est très sûrement avec la connaissance de cette faille au sein du PCF qu’il faut lier et comprendre le travail d’Andrée Clair dans la série des Nicole.

Andrée Clair, de son vrai nom Renée Jung, est née en 1916. Elle grandit dans la banlieue parisienne où son père est contrôleur des PTT et sa mère femme au foyer. Elle fait des études d’ethnologie à la Sorbonne puis part à Brazzaville où elle décroche un poste d’ethnologue assistante. Elle reste en Afrique pendant plusieurs années et y exerce plusieurs emplois liés à l’enseignement. Militante communiste, en 1949 elle est rapatriée d’office pour avoir contribué au développement du mouvement syndical africain. Elle retourne en Afrique après les indépendances et, de 1961 à 1974, elle devient conseillère culturelle du président Hamani Diori au Niger. Forcée de rentrer en France après le renversement de ce dernier, elle s’installe à Paris puis à Dreux où elle décèdera en 1982. Andrée Clair, « Pourquoi et pour qui j’écris ? », Enfance, tome 9, n°3, 1956, p.75.

Elle collabore avec les éditions de La Farandole depuis 1957. Elle écrit pour la jeunesse des romans et des albums qui ont très souvent pour toile de fond l’Afrique : Eau ficelée et ficelle de fumée (1957), Aminatou (1959), Dijé (1961), Les Découvertes d’Alkassoum (1964). Andrée Clair est une véritable militante engagée dans la vie sociale. En 1956, dans un numéro de la revue Enfance, elle écrit : « Pourquoi j’écris ? Pour remettre les choses en place. Autant que je le peux. Pour qui ? Pour les enfants, parce que... 15». Comme elle le dit elle-même, c’est la « rage » qui la pousse à écrire, celle de dénoncer le faux :

Ce n’est pas drôle d’avoir honte de la couleur de sa peau. Ce n’est pas drôle de découvrir que ce que vous avez toujours cru est faux. La rage déborda. Il fallait que je dise aux gens ce qu’était l’Afrique, l’enseignement, le racisme permanent, la vie de chaque jour. Il fallait dire la vérité. Cette vérité si difficile à trouver ici, pour qui n’a que de « bonnes » lectures. Comment le dire, sinon en écrivant ? Pour qui écrire, sinon pour des enfants ? J’avais été trompée. Je voulais détromper @ Le projet des « Nicole » naît de cette même rage d’expliquer aux enfants. Dans un entretien que j’ai pu avoir avec l’illustratrice, Bernadette Després m’a appris que le premier volume de la série, Nicole au quinzième étage, était une réaction à l’ouvrage de Claude Roy et Alain Le Fol, C’est le bouquet ! Pour Andrée Clair, il fallait donner une autre image des cités. Elle regardait C’est le bouquet ! comme une littérature bourgeoise adressée à des enfants qui ne connaissaient pas et ne connaîtraient sans doute jamais les Grands Ensembles.

« Je tiens à l’absolue exactitude de ce que j’écris [...] : géographie, ethnologie, milieu, ambiance17 », écrit encore Andrée Clair. Lorsqu’elle a l’idée du personnage de Nicole et de sa première aventure, La Farandole lui fait rencontrer une jeune illustratrice qui travaille pour la maison depuis quatre ans, Bernadette Després. Cette dernière a la même envie que son auteure : dessiner la vie des enfants au plus près de la réalité, ne pas chercher à leur mentir. Dès leur première rencontre en 1968, Andrée Clair entreprend de faire découvrir à Bernadette Després ces Grands Ensembles qu’elle devra dessiner, elle qui a grandi dans le VIIe arrondissement de Paris. Andrée Clair a une amie qui vit au quinzième étage d’une tour HLM dans le quartier de l’Argonne à Orléans. Elle y emmène Bernadette Després, lui fait voir la ville du haut de la tour. Bernadette Després prend tout en notes, fait des croquis de l’appartement. Andrée Clair supervise le travail de l’illustratrice de façon à être au plus proche de la réalité, s’accordant parfois la liberté de gommer les signes religieux comme la cathédrale d’Orléans qui est remplacée par un château fort. Andrée Clair, comme tous les auteurs de littérature pour enfants de La Farandole, fait partie du co (...)

Andrée Clair mise donc sur la sérialité ainsi que sur des histoires vraies18 de tous les jours pour accrocher ses jeunes lecteurs et faire passer un certain nombre de valeurs. Cette intentionnalité, elle l’exprimait déjà en 1956 :

Je suis contre la guerre (d’oppression, de conquête) et pour les résistants. Je suis contre le racisme, la bêtise, les mesquineries, la méchanceté. Je suis pour la beauté, la gaieté, l’amitié, la dignité, la lucidité. Pour la joie et l’enthousiasme. Pour ce qui est simple et sain, réel et humain. C’est dans ce sens que je veux entrainer mes lecteurs. Cette intentionnalité, quasi idéologique, est à la fois sociale et spatiale dans la mesure où elle est, dans le cas de la série « Nicole », liée à un lieu : les Grands Ensembles. Le travail d’illustratrice de Bernadette Després devient très important dès lors qu’il s’agit de créer un iconotexte dans lequel le récit textuel veut être en interdépendance avec le récit iconique.

Le Paradis des enfants Dans le discours iconotextuel de la série des « Nicole », trois arguments majeurs sont développés en faveur des Grands Ensembles : l’amélioration du niveau de vie des habitants, les bienfaits du vivre ensemble et une sorte d’égalité au droit à la ville. Ce sont ces trois arguments que nous souhaiterions développer ici à partir de quelques planches extraites de la série et qui nous semblent révélateurs du tournant que put représenter 1968. Clair, Després, Nicole au quinzième étage (1969), p.2-3. © La Farandole @ Andrée Clair, Bernadette Després, Nicole au quinzième étage, La Farandole, 1969, p.2.

30« J’habite au quinzième étage. Depuis une semaine, depuis le 4 décembre. Avant, nous habitions une pièce et une cuisine, au rez-de-chaussée, au fond d’une cour. C’était tout petit et on ne voyait jamais le soleil20 ». Ainsi commence Nicole au quinzième étage. Et dès la première double page, l’illustratrice joue sur les oppositions : l’enfermement et l’exiguïté des petites maisons entassées sur la page de gauche (p. 3) contrastent avec l’élévation et la prise d’espace sur la page de droite (p. 4). Le Grand Ensemble est une conquête spatiale et la petite famille de Nicole (son père, sa mère, sa grande sœur et son petit frère) vont dorénavant vivre à cinq dans un trois pièces-cuisine. Clair, Després, Nicole au quinzième étage (1969), p.4-5. © La Farandole

Cette conquête spatiale continue à la double-page suivante (p. 5-6). Sur la page de gauche, Nicole regarde le nouveau quartier à ses pieds desservi par une ligne de chemin de fer et une route à grande circulation. Sur la page de droite, une vue cavalière de l’appartement laisse deviner son agencement : « Notre appartement a trois pièces, une cuisine, une salle d’eau, un couloir, un séchoir, des placards. Quelle place !21 ». L’appartement est fonctionnel : les pièces de « long séjour » (chambres, salle de séjour, cuisine), donnant toutes sur l’extérieur, s’organisent autour de pièces dites de « court séjour », aveugles (buanderie, toilettes, salle de bain). Ce logement répond aux exigences du moment, telles qu’elles ont pu être définies dès la Reconstruction par des architectes comme Auguste Perret : confort (ensoleillement, chambres des enfants et des parents séparées), modernité (cuisine équipée, sanitaires, eau courante, électricité) et flexibilité (cloisons fines permettant un réaménagement de l’espace). Les tours sont équipées d’un indispensable ascenseur pour desservir les dix-huit étages. Cette couleur très visible sur les originaux se transforme en un orange vif sur les épreuves.

32« Nous avons notre chambre pour nous toutes seules. Nous avons chacun notre lit. Luc, le tout petit frère, dort dans la chambre de papa et maman. Le soir, nous dînons dans la salle de séjour. À midi, papa mange à la cantine de son usine. Luc se régale avec sa bouillie et son fruit, puis maman, Janine et moi, nous déjeunons dans la cuisine. Elle est claire. Dans toutes les pièces, il y a des grandes fenêtres. Quand il y a du soleil, il entre partout22. » À plusieurs reprises le texte insiste sur le gain de place, sur l’amélioration des conditions de vie apportées à une famille ouvrière. L’omniprésence du soleil se retrouve dans les images dans lesquelles Bernadette Després a eu abondamment recours à la couleur or23. Les traits de crayons donnent à ces couleurs un effet de scintillement.

Clair, Després, Nicole ne voit plus rien (1975), p.8-9. © La Farandole Andrée Clair, Bernadette Després, Nicole ne voit plus rien, La Farandole, 1975, p.6 Andrée Clair, op. cit., p.77.

Dans Nicole ne voit plus rien, l’aléa d’une panne d’électricité plonge la tour entière dans le noir. Le modernisme a ses limites ! « Mais... il n’y a plus de lumières nulle part. Oh !... c’est une panne d’électricité. Ce n’est que ça ! Maintenant qu’elle sait, Nicole n’a presque plus peur24. » Dans cette aventure, Nicole, restée seule à la maison, va devoir surmonter ses peurs en regardant par la fenêtre, en continuant à accomplir ses tâches. L’accident est appréhendé de manière optimiste et constitue pour Andrée Clair une véritable leçon de vie. « J’affirme que l’optimisme, la gaieté, l’entrain sont une forme de courage25 », déclare-t-elle en 1956. Les Grands Ensembles sont également pour Andrée Clair des espaces de mixité sociale où la diversité et la découverte de l’altérité sont bien réelles. L’exemple de Nicole et l’ascenseur en est un premier aperçu. Dans la tour où habite Nicole, les ascenseurs sont en panne. La mère de Nicole, qui revient du marché, doit monter les quinze étages à pied avec ses courses et son enfant en bas âge. Arrivée au dixième étage, les sacs se renversent et toutes les provisions tombent dans les escaliers. Cet accident devient une formidable occasion pour les habitants de la tour de venir en aide à la famille de Nicole. La majeure partie de l’histoire se déroule dans la cage d’escalier qui s’enroule autour des ascenseurs. De cette longue colonne vertébrale de la tour, Bernadette Després en fait un espace multigénérationnel, où les habitants se rencontrent et s’entraident. On sait combien la découverte de l’altérité est un aspect très cher à Andrée Clair. Les Grands Ensembles sont justement des lieux qui permettent la rencontre de l’Autre. C’est d’ailleurs tout le propos de l’album Nicole et Djamila, paru en 1976. Le père de Nicole arrive un soir à la maison avec une petite fille, Djamila. Son père a eu un accident du travail et sa mère est encore à la maternité. Djamila va donc passer quelques jours dans la famille de Nicole. Les deux fillettes qui semblent avoir le même âge vont partager la même chambre. cf. Yves Gastaut, « La flambée raciste de 1973 en France », Revue européenne des migrations interna (...) On ne peut éviter de replacer cet album dans son contexte historique. L’album est publié en 1976 au moment où la France connaît une flambée raciste et ce depuis la première crise économique de 1973. Face à la montée du chômage, l’État réglemente de manière plus drastique l’immigration en fermant les frontières26 et en multipliant les ordres de quitter le territoire national. Des affrontements racistes éclatent entre les partisans de l’Ordre Nouveau, favorable au retour des immigrés, et des partisans du PCF, à Paris et à Lyon. À Grasse et à Marseille, dans le courant de l’automne et de l’été 1973, des agressions racistes contre des Algériens font cinquante morts et près de trois cents blessés. Nous avons déjà évoqué précédemment le dégoût d’Andrée Clair pour le racisme et la bêtise humaine. Ce cinquième album de la série correspond encore à ce qu’écrivait Andrée Clair en 1956 : Andrée Clair, op. cit., p.76.

Ne pas insister sur les différences qui, si apparentes soient-elles, restent superficielles : peau, cheveux, forme des maisons ou art culinaire ; mais faire remarquer discrètement ce qui est semblable : causes de joie ou de tristesse, ennuis, soucis de chaque jour. Insister sur la richesse du cœur, de la pensée, de l’art. [...] Expliquer, toujours expliquer @ Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), couverture. © La Farandole Dès la couverture, Bernadette Després montre davantage ce qui réunit les deux fillettes que ce qui pourrait les séparer : toutes les deux ont le sourire et jouent à la poupée dans la chambre de Nicole où de nombreux jouets sont éparpillés sur le sol. Rien dans l’image ne laisse entendre que la fillette aux cheveux longs est une petite Algérienne si ce n’est dans le titre. Le rapprochement entre les deux fillettes est doublé par le rapprochement de leurs deux poupées.: Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), p.8 © La Farandole Andrée Clair, Bernadette Després, op. cit., 1976, p.9. Les différences de culture sont très discrètes. L’image panoramique des pages 8-9 représente une scène de table : le père de Djamila a été invité chez les parents de Nicole. Les convives partagent un plat unique qui ressemble à un hachis Parmentier. Dans un phylactère émanant du père de Djamila, Bernadette Després a dessiné un repas chez les parents de Djamila : « On n’a pas encore fêté la naissance de Karim. Samedi, nous invitons des amis. Ma femme voudrait que vous veniez. Moi aussi28. » Retour de bon procédé, les convives partagent un couscous. D’après Bernadette Després, Andrée Clair avait absolument tenu à ce que la famille algérienne soit assise sur des chaises et non par terre de façon à ce qu’on ne puisse pas se moquer d’eux. Pour terminer cette analyse de la série des « Nicole », un dernier aspect qui ne semble pas évident au premier coup d’œil le devient dès lors que l’on abandonne le point de vue contemporain et que l’on se replace dans le contexte de cette fin des années 1960. La série semble redéfinir la ville. Du haut de sa tour Nicole voit la ville se déployer, sortir de ses anciennes limites. La périphérie, les banlieues qu’elle habite s’étendent avec le développement des Grands Ensembles. Le phénomène peut parler à n’importe quel enfant dans la mesure où il est général à la France entière. Ces transformations fondamentales, ces transmutations de la ville industrielle en une forme tentaculaire, perceptibles dans les albums de la série, un philosophe les décrit, les analyse et s’en alerte en 1968, c’est Henri Lefebvre Henri Lefebvre, Le Droit à la ville, Anthropos, 1968 (2009), p. 8. Le Droit à la ville paraît en mars 1968. Dans cet ouvrage, Lefebvre décrit le processus « d’implosion-explosion » que subissent toutes les villes des grands pays industriels : « Les gens se déplacent vers des périphéries lointaines, résidentielles ou productives. Des bureaux remplacent les logements dans les centres urbains29. » Au terme de « ville », qu’il conserve pour parler des villes industrielles d’avant 1945, le philosophe préfère le terme de « tissu urbain » ou « d’urbain ». Cette réalité nouvelle affirme l’éclatement de la ville classique en périphéries industrielles, pavillonnaires ou faites de grands ensembles et le grignotement progressif de la campagne. Lefebvre alerte des dangers potentiels de cette urbanisation « capitaliste » qui subordonne la campagne à l’urbain, qui empêche l’appropriation par ses habitants, qui créé des îlots de pauvreté à la marge et qui renforce une centralité soumise à l’argent. Pour Lefebvre, les habitants des quartiers périphériques, dénués selon lui d’urbanité, se verraient spolier leur « droit à la ville ». Est-ce l’impression qui se dégage des planches de la série des Nicole ? Non. Nicole et le grand pré (1973), Nicole et l’étoile de mer (1978).Sébastien Jolis, op. cit., p. 42. On pourrait dire, bien au contraire, qu’à travers les différentes aventures de Nicole dans sa cité HLM, Andrée Clair revendique un « droit à la ville pour tous ». La famille de Nicole, en occupant un humble deux pièces au fond d’une cour dans le centre-ville, se trouvait finalement à la marge de la ville, ne pouvant profiter d’aucune des innovations offertes par la modernisation. Habiter les Grands Ensembles a permis à cette famille d’y avoir accès et, en même temps, de jouir des services de la ville. La cité HLM, située en périphérie, n’est pas déconnectée du centre-ville : les moyens de transport (lignes de bus, chemin de fer) sont régulièrement représentés dans les histoires. Le lien avec la « nature » est toujours maintenu. Dans deux des albums de la série30, Nicole passe ses loisirs dans un « centre aéré » situé à proximité de chez elle : le Grand Pré. Pour ce centre aéré, Andrée Clair s’est inspirée du centre aéré de la ville de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), Les Grands Arbres. Ce centre a été créé en 1964, en bord de Loire, à quelques mètres de Grands Ensembles, et continue à recevoir les enfants de la ville sous des tentes plantées au milieu d’une prairie ombragée. Il constitue un élément, voire une infrastructure paysagère, sur lequel les partisans de la « Deuxième Gauche » vont s’appuyer pour modifier le regard porté au Grands Ensembles après 1968. En mobilisant l’attention sur le cadre de vie, ils défendent « une amélioration de leur condition d’habitat, en rejetant l’idée d’un divorce entre les habitants et leur habitat en grand ensemble31 ». Clair, Després, Nicole et Djamila (1976), p.3. (détail) © La Farandol Enfin, à de nombreuses occasions, Bernadette Després représente la vue depuis la fenêtre de la cuisine ou de la chambre de Nicole : il s’agit du centre-ville, de son château et de ses vieilles maisons, de sa gare et de ses usines. Cette vue est, au même titre que les quelques images accrochées au mur et qui représentent la montagne ou la campagne, un tableau. Cette vue de la ville quasi-omniprésente dans les albums est la manifestation d’une sorte d’appropriation de la ville. À la différence des images encadrées, le centre-ville lui est bien réel, aisément accessible, à portée d’œil et de main La cité HLM n’est pas un espace sans vie, sans âme. Elle est, sous la plume d’Andrée Clair et les pinceaux de Bernadette Després une émanation de la ville, une partie parfaitement connectée au reste du tissu urbain. Elle est le lieu qui donne aux classes populaires « droit à la ville ». Voilà en quelques mots l’intentionnalité socio-spatiale qui est présente à travers les six volumes de la série des Nicole. Cette intentionnalité, on l’a vu, n’est pas éditoriale mais est propre à une auteure engagée et militante, défendant le réalisme au nom d’un certain nombre de valeurs telles que la tolérance, le droit au bonheur, l’amélioration du niveau de vie pour tous Peu d’ouvrages pour enfants se sont intéressés au phénomène des Grands Ensembles et quand ce fut le cas, ce fut presque tout le temps pour les dénigrer et en présenter les dangers. La série des Nicole apparaît alors comme une exception, une originalité, qui entend s’adresser aux enfants et, à travers eux, aux adultes qu’ils deviendront. Pour Andrée Clair, écrire pour les enfants c’est les aider à grandir.

Andrée Clair, op. cit., p.76. En parlant de Moudaïna ou Deux enfants au cœur de l’Afrique (1952), Andrée Clair écrivait : « Il reste toujours quelque chose des livres d’enfants que l’on a aimés. Les lecteurs de ce livre ne pensent peut-être plus aux enfants noirs comme ils y penseraient s’ils ne l’avaient pas lu. C’est un point de gagné contre le racisme et contre la bêtise. Car jamais deux monstruosités n’ont été si bien ensemble que ces deux-là32 » Marie-Claude Monchaux, Écrits Pour nuire, Paris, UNI, 1985, p. 12 Ibid., p. 54.

47La série des « Nicole » entendait « parler vrai » aux enfants. Ce « parler vrai », ce « montrer vrai » de la société et de ce qui entoure l’enfant a pu passer, aux yeux de certains critiques conservateurs, pour de la littérature de jeunesse subversive. En 1985, par exemple, Marie-Claude Monchaux, dans Écrits pour nuire, mène une campagne à charge contre ce « volontaire pourrissement qu’on constate dans les livres pour enfants depuis 196833 ». Ce qu’elle reproche à ces éditeurs comme La Farandole c’est de priver les enfants du « droit sacré du rêve34 » p. 54.

Je demande pour eux des îles, et des amours enfantines qui s’épanouissent avec les couleurs de la vie la plus belle, car ils ont le droit de l’espérer autrement que par le truchement d’un droit syndical. […] Mais non, on lui coupe dès huit ans sous le pied l’herbe naissante ! La vie, mon petit, c’est ce petit HLM, ces petits sentiments, ces petits frôlements de peau à peau, ces petits amours dont on change, cet air mesuré et qui empeste les frites, ces mamans qui pour l’instant n’ont pas de petit ami, ces petits couplets sur le droit de grève @ Un débat idéologique post-68 est ici manifestement présent. Pour Andrée Clair, en revanche, il n’y a absolument pas d’aliénation du droit au rêve. Seulement, elle affirme que le rêve peut prendre sa place au milieu du béton et des tours où règnent diversité, altérité et mixité.

 

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije -Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ».

 

Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl)

 

www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije ,

 

Film d'archive actualités de 1952 Reconstruction de la France sept ans après la fin de la seconde guerre mondiale état des lieux de la crise du logement , Actualités de 1952.

 

Sept ans après la fin de la seconde guerre Mondiale état des lieux de la reconstruction de la France et de la crise du logement à l’œuvre, pénurie de logement, logements insalubres. Les actualités montrent des images d'archives de la destruction de la France, les Chars de la division Leclerc qui défilent sur les Champs Elysees. Le commentaire dénonce la lenteur de la reconstruction et notamment des manifestations qui ont eu lieue à Royan afin d''accélérer la reconstruction de la ville détruite.

 

Le film montre à Strasbourg, Mulhouse, des réalisation moderne de grands ensembles et des images d'archive de la reconstruction du Havre de Saint Nazaire.

 

Le film se termine à Marseille sur les réalisation nouvelles autour du vieux port puis on assiste à l'inauguration de la Cité Radieuse par le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme Eugène Claudius-Petit en présence de son architecte Le Corbusier à qui le ministre remet la cravate de commandeur de la légion d'honneur. www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ / - www.union-habitat.org/ / - www.institutfrancais.com/sites/default/files/dp_expositio... archives-histoire.centraliens.net/pdfs/revues/rev625.pdf tel.archives-ouvertes.fr/tel-00554230/document

les Trente Glorieuses de Toulouse transfigurée ou défigurée? Curieux mélange entre passé empreint de ruralité et modernisme d'une nouvelle vie citadine, Toulouse a été bousculée durant les Trente Glorieuses. Elle en porte encore la marque. Cachez ce béton que Toulouse ne saurait voir ! Aujourd'hui, pour coller à l'image de Ville rose, les nouvelles constructions sont fréquemment parées de briquettes. Mais lors de son essor économique, de l'après-guerre aux années 70, la ville a aussi vu pousser des immeubles, des usines et des équipements qui rompaient avec la tradition. «Les Trente Glorieuses» imposaient l'image du progrès, ouvraient grandes des brèches pour la voiture (les allées Jean-Jaurès) et multipliaient les étages. «Aujourd'hui, tes buildings grimpent haut», chante Nougaro en 1967, au plus fort des constructions. La halle octogonale au dôme d'ardoises du marché des Carmes ? Jetée à terre. Même chose pour la halle Victor-Hugo, qui laissera la place à un immeuble blanc hérissé de compartiments de béton. Cinquante ans plus tard, parés des vertus du vintage, on les regarderait avec admiration.

500 bâtiments en 30 ans !

En ouvrant une collection «au temps des Trente Glorieuses»*, les éditions toulousaines Loubatières classent le progrès au rayon de la nostalgie. Son rédacteur, l'historien Rémy Pech qui présida l'université du Mirail (construite au début des années 70) rappelle qu'entre 1946 et 1975, «Toulouse gagne près de 110 000 habitants ; la vie quotidienne change profondément, les grands magasins supplantent les boutiques de quartier, on se presse à la foire internationale...». Le quartier du Mirail sortira bientôt de terre. Symbole de la Toulouse moderne, il en est éloigné : les bus 12 et 148 le relient péniblement en attendant l'arrivée du métro, en 1990, alors que la crise s'est installée durablement. Chargé d'un inventaire de l'architecture du siècle dernier en Midi-Pyrénées, l'architecte Rémi Papillault a recensé 693 bâtiments construits à Toulouse, dont 500 pour les seules Trente Glorieuses.

«C'est une période très riche, où des agences remarquées marient le béton aux matériaux traditionnels de la région, la brique et les galets», note l'architecte, citant les immeubles de Gardia et Zavagno, boulevard des Récollets ou l'école de la rue de la chaussée, signée Pierre Debeaux. Cette dernière se fait discrète, dans la continuité urbaine. Nettement plus visibles sont la résidence de la Comtale aux terrasses étagées, près de la gare, le Belvédère aux Récollets ou les premières HLM bien pensées (par Armandary) à Empalot. Il y a aussi le magasin Perry, place Esquirol, qui alterne vitres et panneaux pleins en façade d'un temple de la lingerie.

Perry, en cours de fermeture, est entré dans le paysage, comme le Monoprix de De Noyers et Le Maresquier, mais l'immeuble Citroën boulevard d'Arcole (actuellement Decathlon) a toujours ses détracteurs. Il est pourtant «un des plus beaux de la période», estime l'architecte.

Toulouse défigurée ou transfigurée ? «Le même bâtiment peut faire les deux !» prévient Rémi Papillault. Les Trente Glorieuses ne le sont pas pour tout le monde. Les éditions Loubatières, qui lui consacrent tout un album ont orné la couverture de leur principale victime : le marché des Carmes, construit par Galinier en 1892.

*Toulouse au temps des Trente Glorieuses, textes de Rémy Pech, éd. Loubatières, 109 pages, 25 €

«Entre 1946 et 1975, Toulouse gagne 110 000 habitants, la vie change profondément» Nettement plus visibles sont la résidence de la Comtale aux terrasses étagées, près de la gare, le Belvédère aux Récollets ou les premières HLM bien pensées (par Armandary) à Empalot. Il y a aussi le magasin Perry, place Esquirol, qui alterne vitres et panneaux pleins en façade d'un temple de la lingerie.

Perry, en cours de fermeture, est entré dans le paysage, comme le Monoprix de De Noyers et Le Maresquier, mais l'immeuble Citroën boulevard d'Arcole (actuellement Decathlon) a toujours ses détracteurs. Il est pourtant «un des plus beaux de la période», estime l'architecte.

Toulouse défigurée ou transfigurée ? «Le même bâtiment peut faire les deux !» prévient Rémi Papillault. Les Trente Glorieuses ne le sont pas pour tout le monde. Les éditions Loubatières, qui lui consacrent tout un album ont orné la couverture de leur principale victime : le marché des Carmes, construit par Galinier en 1892.

*Toulouse au temps des Trente Glorieuses, textes de Rémy Pech, éd. Loubatières, 109 pages, 25 €

«Entre 1946 et 1975, Toulouse gagne 110 000 habitants, la vie change profondément» www.ladepeche.fr/.../2232355-trente-glorieuses... Batir la vie - 311 pages. Quelques planches en noir et blanc. 2 photos disponibles.. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle

Bâtir la vie est un récit autobiographique, recueilli et mis en forme en 1977 par Michel Lefebvre. Candilis raconte son extraordinaire parcours, de Bakou à Athènes, Paris, Casablanca ou La Martinique, de sa participation aux CIAM, puis au Team 10 à ses dernières réflexions sur l'habitat contemporain, de la Résistance grecque à l'enseignement à l'Ecole des Beaux Arts. Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle. BATIR! www.franceculture.fr/.../batir-la-vie-un... Tel était le rêve de Georges Candilis. C'est devenu une passion. Une passion qui a fait de lui aujourd'hui un célèbre architecte. S'il a toujours tenté, à travers ses recherches et ses réalisations, de réconcilier la maison et la ville, c'est peut-être, en partie, parce que sa jeunesse fut une grande aventure, un long voyage, la quête permanente d'un havre où "se reposer" et où "voir se reposer" les autres.

Né à Bakou en 1913, il part à l'âge de 12 ans pour la Grèce et entre, après ses années de collège, à l'école Polytechnique d'Athènes, section architecture. Il n'abandonnera plus jamais cette discipline. Après la guerre contre les Italiens, la résistance contre les Allemands et les Anglais, une bourse du gouvernement français lui permet, en 1945, de gagner la ville de ses rêves : Paris. C'est là, en effet, que travaille l'un des plus grands architectes de l'époque : Le Corbusier. Intégré à son équipe, il participe de façon directe avec lui à la construction de la fameuse "Maison du Fada" à Marseille.

Déjà se dessinent dans son esprit les grands axes de ses recherches futures : faire des logements "riches" pour les pauvres, des lieux qui servent et respectent l'homme. Ce sont successivement des maisons pour Gitans, des réalisations à la Martinique pour l'habitat tropical, un grand ensemble à Toulouse - Le Mirail - où il tente de créer une ville sans ségrégation ; l'aménagement du Languedoc-Roussillon consacré aux loisirs populaires.

Aujourd'hui, Georges Candilis poursuit son rêve de toujours: mettre au service des plus déshérités- hier, ceux des bidonvilles, qu'il a pu voir en Amérique du Sud - aujourd'hui, ceux des populations sous-développées du Moyen-Orient, sont art de bâtir qui est en même temps un art de vivre. un architecte témoin de son temps - récit recueillli par Michel Lefebvre - Candilis Georges, Lefebvre Mic @ Un homme

D’origine grecque, né à Bakou (1913-1995), l’architecte français Georges Candilis a fait ses études à l’École polytechnique nationale d’Athènes avant de travailler, dès 1946, chez Le Corbusier, sur le projet d’unité d’habitation de Marseille, dont il dirigea le chantier avec l’architecte américain Shadrach Woods (1923-1973).

En 1951, Candilis et Woods vont diriger le bureau africain de l’Atbat (Ateliers des bâtisseurs), structure créée par Le Corbusier, Vladimir Bodiansky et André Wogensky. À son retour en France, Candilis rencontre à l’Atbat l’architecte yougoslave Alexis Josic (1921-2011).

L’aventure de l’équipe Candilis-Josic-Woods commence en 1954. En une dizaine d’années de travail commun (1955-1964), ces trois architectes installés en France ont posé les bases théoriques d’une critique du fonctionnalisme et, à travers d’innombrables chantiers, mis en application à grande échelle les principes d’une architecture nouvelle, dite « proliférante ».

Ils cherchent à produire de nouvelles typologies d’habitats, adaptées aux conditions économiques et sociales des habitants les plus démunis. L’humain est au centre de leurs préoccupations. « Le respect n’a pas de formule, pas de recette. C’est un sentiment que doit posséder l’architecte envers son client ; si la construction peut donner des satisfactions matérielles, l’architecture doit apporter quelque chose de plus : la dignité et la liberté » (Candilis, 1977).

Leur réflexion architecturale absolument nouvelle, centrée sur l’habitat, différera de celle de Le Corbusier et sera plus proche des recherches sur l’habitat minimal menées par les architectes allemands des années vingt.

L’abandon progressif d’une idée rationnelle et normative entraînera l’équipe d’architectes à se retrancher sur des « propositions pour un habitat évolutif », intégrant la problématique de la croissance et du changement à l’échelle de la maison individuelle.

Ils aborderont la question de l’habitat en donnant la priorité à l’organisation du plan.

L’équipe concevra selon un rationalisme subtil à la manière de Louis Kahn (espace servant/espace servi), des fonctions précises : accès, rangements, bains, etc.

Entre autres réalisations, citons l’extension de Bagnols-sur-Cèze et le quartier du Mirail à Toulouse. À partir de 1969, Candilis poursuit seul son activité en tant qu’architecte et urbaniste. Il travaille sur plusieurs projets de logements et d’écoles au Moyen-Orient, ainsi que sur l’aménagement de sites touristiques.

En 1970, entouré de nouveaux collaborateurs, Candilis concevra le village des Carrats à Port-Leucate suivant les principes mis au point antérieurement. Ils reprendront les systèmes en cluster (grappe) et en stem (tiges), métaphores anglo-saxonnes d’un urbanisme scientifique,

séduit par un mode d’organisation organique de l’habitat chère à Patrick Geddes.

Une citation

« L’œuvre la plus importante qui résulte de ce travail, de cette entente, de cette persévérance, est la création de conditions favorables pour permettre aux hommes de se rencontrer, de mieux se connaître. Et la connaissance conduisant à l’amitié renforce la paix entre les peuples. »

G. Candilis, 1977

Sources :

Cité du patrimoine archiwebture.citechaillot.fr/fonds/FRAPN02_CANGE

Granveaud, « Candilis Georges (1913-1995) », Encyclopædia Universalis.

Georges Candilis, Bâtir la vie : un architecte témoin de son temps, Stock, 1977

Un projet

Le village de vacances des Carrats à Port-Leucate a été conçu par les architectes Georges Candilis, Georges Wursteisen, Pierre Raoux et Zygmund Knyszewsky.

Il fait partie des opérations de construction de la Mission Racine, programme pour l’aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon, pour lequel Candilis a été nommé architecte en chef en 1964.

Pour l’équipe de Candilis, l’opération des Carrats devient un lieu d’expérimentation architecturale à dimension sociale. Composé de bungalows de formes cubiques, ses toits terrasses, ses patios, les bâtiments collectifs, les nombreux lieux publics (placettes, aires de jeux) ont permis la création d’un lieu idéal où tout était fait pour tendre vers un bonheur individuel et collectif.

Les architectes de la Team 10 (1), dont faisait partie Candilis, insistaient sur la relation de l’architecture avec la « quatrième dimension ». Les concepts clés « d’espace/temps » et de « mouvement », devaient être associés à ceux, de « plasticité », « mobilité », « flexibilité » et « évolution », dans le combat pour une redéfinition de l’architecture humaniste, une architecture de communauté.

En 1961, la Team X avec les concepts de Stem et de web récuse le dogme du zoning fonctionnel de la charte d’Athènes, et son outil de mesure le Zipaton : une trame plastifiée mécanique qui, une fois collée sur le papier, marquait un type général d’utilisation, plutôt qu’un volume ou une forme en particulier.

Se basant sur ces deux concepts, la prise en compte de la fonction ne se fonde plus seulement sur l’espace, elle intègre l’échelle de l’homme dans ses déplacements et son temps de parcours à l’intérieur des espaces (2).

Le concept de stem (tige) est utilisé comme un moyen d’organiser l’urbanisme de masse. Plus concrètement, le stem était une zone piétonne continue reliant les principaux équipements urbains. Le stem central est considéré comme la structure fondamentale, à la fois sociale et matérielle, des ensembles résidentiels.

Le stem apparaît pour la première fois dans leur projet pour le concours de Caen-Hérouville, puis à Toulouse-Le Mirail. Il s’enrichit par la suite avec le cluster des « grappes » de constructions de petites et de grandes hauteurs s’articulent autour des espaces publics (stem) qui se prolongent dans les îlots résidentiels.

Le concept continuera son évolution avec l’apparition du Web qui « n’est pas essentiellement un système de circulation, mais un système d’environnement. C’est le moyen d’établir une hiérarchisation à grande échelle, qui par son existence rend possible une expression individuelle à très petite échelle. Le Web doit être un système hautement flexible dans un monde d’une grande mobilité. La flexibilité est garantie par l’uniformité de l’intensité initiale des activités sur le Web, de telle sorte qu’il puisse être accroché à n’importe quel point, et qu’il puisse lui-même s’accrocher aux systèmes plus importants à n’importe quel endroit. Ces liaisons déterminent des points de très grande intensité mais la flexibilité première reste toujours et les points de densité qui surviennent à mesure que le Web en vivant devient polycentrique, gardent leur caractère de mobilité. Ces systèmes feront preuve, à leur commencement, d’une intensité d’activité également répartie, de manière à ne pas compromettre l’avenir ». Woods, Paris, août-décembre 1962 (3- 4)

La question du plus grand nombre poussera la Team 10 à innover non seulement sur le registre programmatique ou urbanistique, mais également dans le domaine esthétique.

Les architectes s’intéressent à la rythmique des nombres, grâce au rythme et à la géométrie, les grands nombres devenaient maniables pour la composition et visuellement intelligibles.

Les principes de base en étaient une relation de réciprocité entre la partie et le tout, ainsi qu’une structure non hiérarchique et polycentrique qui reliait entre elles les différentes échelles de l’environnement construit.

C’est dans le prolongement du courant général de l’architecture moderne et de cette restructuration idéologique que naîtra l’opération des Carrats de Port-Leucate en 1969.

Les membres de la Team 10, émergée des Ciam dans les années cinquante, par leurs analyses, dessins, publications, enseignements, ont suscité un profond renouvellement de la pensée moderne sur l’architecture et la ville, car pour eux :

« La structure d’une ville ne tient pas à sa géométrie mais aux activités humaines qu’elle recèle. » Candilis-Josic-Woods, 1964 (5).

Notes :

(1) Le nom de Team 10 fait référence au Xe congrès des CIAM (congrès international d’architecture moderne), pendant lequel, un groupe d’architectes issus du Mouvement moderne remettra en cause les principes de la charte d’Athènes.

Sources :

(2) Source éditoriale Le Carré Bleu quarante ans – 1958-1998, p. 1 à 3.

(3) Source première édition Carré bleu, n° 3, 1962

(4) Carré bleu, numéro 3-4, 1998, p. 44

(5) Dossier de presse Expo en 2008, Cité de l’architecture & du patrimoine. Mouvement moderne : premières autocritiques, Team X, une utopie du présent (1953-1981) LES GRANDS ENSEMBLES @ Bien qu’ils échappent à une définition unique, les grands ensembles sont ty-piquement des ensembles de logement collectif, souvent en nombre impor-tant (plusieurs centaines à plusieurs milliers de logements), construits entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1970, marqués par un urba-nisme de barres et de tours inspiré des préceptes de l’architecture moderne.

 

Ces grands ensembles, dont plusieurs centaines ont été construits en France, ont permis un large accès au confort moderne (eau courante chaude et froide, chauffage central, équipements sanitaires, ascenseur…) pour les ouvriers des banlieues ouvrières, les habitants des habitats insalubres, les rapatriés d’Algérie et la main-d’oeuvre des grandes industries.

 

Ils se retrouvent fréquemment en crise sociale profonde à partir des années 1980, et sont, en France, l’une des raisons de la mise en place de ce qu’on appelle la politique de la Ville.

 

Définition

 

Il n’y a pas de consensus pour définir un grand ensemble.

 

On peut toutefois en distinguer deux :

 

• Selon le service de l’Inventaire du ministère de la Culture français, un grand ensemble est un «aménagement urbain comportant plusieurs bâtiments isolés pouvant être sous la forme de barres et de tours, construit sur un plan masse constituant une unité de conception. Il peut être à l’usage d’activité et d’habitation et, dans ce cas, comporter plusieurs centaines ou milliers de logements. Son foncier ne fait pas nécessairement l’objet d’un remembrement, il n’est pas divisé par lots ce qui le différencie du lotissement concerté».

 

• Selon le «géopolitologue» Yves Lacoste, un grand ensemble est une «masse de logements organisée en un ensemble. Cette organisation n’est pas seulement la conséquence d’un plan masse; elle repose sur la présence d’équipement collectifs (écoles, commerces, centre social, etc.) […]. Le grand ensemble apparaît donc comme une unité d’habitat relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiée en un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements».

 

Le géographe Hervé Vieillard-Baron apporte des précisions : c’est, selon lui, un aménagement en rupture avec le tissu urbain existant, sous la forme de barres et de tours, conçu de manière globale et introduisant des équipements règlementaires, comportant un financement de l’État et/ou des établissements publics. Toujours selon lui, un grand ensemble comporte un minimum de 500 logements (limite fixée pour les Zone à urbaniser en priorité (ZUP) en 1959). Enfin, un grand ensemble n’est pas nécessairement situé en périphérie d’une ag-glomération.

 

Comme on le voit ci-dessus, la détermination d’un seuil de logements peut être débattue. Les formes du grand ensemble sont assez récurrentes, inspirées (ou légitimées) par des préceptes de l’architecture moderne et en particulier des CIAM : ils se veulent une application de la Charte d’Athènes4. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une application directe des principes de Le Corbusier. Ils sont aussi le fruit d’une industriali-sation progressive du secteur du bâtiment et, notamment en France, des procédés de préfabrication en béton.

 

Histoire

 

La Cité de la Muette à Drancy, construite par Eugène Beaudouin, Marcel Lods et Jean Prouvé entre 1931 et 1934 pour l’Office public HBM de la Seine, est traditionnellement considérée comme le premier grand en-semble en France. Elle est même à l’origine du terme de «grand ensemble» puisque c’est ainsi que la désigne pour la première fois Marcel Rotival dans un article de l’époque6. Cette cité, initialement conçue comme une cité-jardin, se transforme en cours d’étude en un projet totalement inédit en France, avec ses 5 tours de 15 étages et son habitat totalement collectif. Cependant, cette initiative reste sans lendemain du moins dans l’immédiat.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, le temps est à la reconstruction et la priorité n’est pas donnée à l’habitat. Le premier plan quinquennal de Jean Monnet (1947-1952) a avant tout pour objectif la reconstruction des infrastructures de transport et le recouvrement des moyens de production. Par ailleurs, le secteur du bâtiment en France est alors incapable de construire des logements en grande quantité et rapidement : ce sont encore de petites entreprises artisanales aux méthodes de constructions traditionnelles.

 

Les besoins sont pourtant considérables : sur 14,5 millions de logements, la moitié n’a pas l’eau courante, les 3/4 n’ont pas de WC, 90 % pas de salle de bain. On dénombre 350 000 taudis, 3 millions de logements surpeu-plés et un déficit constaté de 3 millions d’habitations. Le blocage des loyers depuis 19147, très partiellement atténué par la Loi de 1948, ne favorise pas les investissements privés.

 

L’État tente de changer la situation en impulsant à l’industrialisation des entreprises du bâtiment : en 1950, Eugène Claudius-Petit, ministre de la reconstruction, lance le concours de la Cité Rotterdam à Strasbourg. Ce programme doit comporter 800 logements, mais le concours, ouvert à un architecte associé à une entreprise de BTP, prend en compte des critères de coût et de rapidité d’exécution. Le projet est gagné par Eugène Beau-douin qui réalise un des premiers grands ensembles d’après guerre en 1953. En 1953 toujours, Pierre Courant, Ministre de la Reconstruction et du Logement, fait voter une loi qui met en place une série d’interventions (appelée «Plan Courant») facilitant la construction de logements tant du point de vue foncier que du point de vue du financement (primes à la construction, prêts à taux réduit, etc.) : la priorité est donnée clairement par le ministère aux logements collectifs et à la solution des grands ensembles.

 

La même année, la création de la contribution obligatoire des entreprises à l’effort de construction (1 % de la masse des salaires pour les entreprises de plus de 10 salariés) introduit des ressources supplémentaires pour la réalisation de logements sociaux : c’est le fameux «1 % patronal». Ces fonds sont réunis par l’Office Central Interprofessionnel du Logement (OCIL), à l’origine de la construction d’un certain nombre de grands ensembles.

 

Mais le véritable choc psychologique intervient en 1954 : le terrible hiver et l’action de l’Abbé Pierre engage le gouvernement à lancer une politique de logement volontariste. Un programme de «Logements économiques de première nécessité» (LEPN) est lancé en juillet 1955 : il s’agit de petites cités d’urgence sous la forme de pavillons en bandes. En réalité, ces réalisations précaires s’avèrent catastrophiques et se transforment en tau-dis insalubres dès l’année suivante. La priorité est donnée alors résolument à l’habitat collectif de grande taille et à la préfabrication en béton, comme seule solution au manque de logements en France.

 

Une multitude de procédures administratives

 

Grands ensembles du quartier Villejean à Rennes par l’architecte Louis Arretche.

 

Il n’existe pas une procédure type de construction d’un grand ensemble pendant cette période. En effet, de très nombreuses procédures techniques ou financières sont utilisées. Elles servent souvent d’ailleurs à désigner les bâtiments ou quartiers construits à l’époque : Secteur industrialisé, LOPOFA (LOgements POpulaires FAmiliaux), Logecos (LOGements ÉCOnomiques et familiaux), LEN (Logements économiques normalisés), l’opération Million, l’opération «Économie de main d’oeuvre». L’unique objectif de toutes ces procédures est de construire vite et en très grande quantité. Le cadre de la Zone à urbaniser en priorité intervient en 1959, avec des constructions qui ne commencent réellement qu’en 1961-1962.

 

Les contextes de constructions

 

Le quartier de La Rouvière (9ème arrondissement) à Marseille construit par Xavier Arsène-Henry.

 

On peut distinguer 3 contextes de construction de ces grands ensembles à la fin des années 1950 et début des années 1960 :

 

• de nouveaux quartiers périphériques de villes anciennes ayant pour objectif de reloger des populations ins-tallées dans des logements insalubres en centre-ville ou pour accueillir des populations venues des campagnes environnantes (cas les plus fréquents).

 

• des villes nouvelles liées à l’implantation d’industries nouvelles ou à la politique d’aménagement du ter-ritoire : c’est le cas de Mourenx (avec le Gaz de Lacq), Bagnols-sur-Cèze ou Pierrelatte (liées à l’industrie nucléaire). On voit aussi des cas hybrides avec la première situation, avec des implantations proches de villes satellites de Paris, dans le but de contrebalancer l’influence de cette dernière : c’est le cas de la politique des «3M» dans le département de Seine-et-Marne avec la construction de grands ensembles liés à des zones in-dustrielles à Meaux, Melun, Montereau-Fault-Yonne.

 

• des opérations de rénovation de quartiers anciens : le quartier de la Porte de Bâle à Mulhouse, l’îlot Bièvre dans le 13e arrondissement de Paris, le centre-ville ancien de Chelles.

 

Il est à noter qu’un grand ensemble n’est pas forcément un ensemble de logements sociaux : il peut s’agir aussi de logements de standing, comme le quartier de la Rouvière à Marseille.

 

Les modes de constructions

 

Le Haut du Lièvre (3000 logements, construits à partir de 1954), deux des plus longues barres de France, construite par Bernard Zehrfuss sur une crête surplombant Nancy.

 

Tout est mis en oeuvre pour qu’un maximum d’économies soient réalisées sur le chantier :

 

• la préfabrication : de nombreux procédés de préfabrications sont mis en oeuvre sur les chantiers permettant un gain de temps et d’argent. Expérimentés au cours des chantiers de la Reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, ces procédés permettent la construction en série de panneaux de bétons, d’escaliers, d’huisseries mais aussi d’éléments de salles de bains à l’intérieur même du logements. Ces procédés ont pour nom : Camus (expérimenté au Havre et exporté jusqu’en URSS), Estiot (au Haut-du-Lièvre à Nancy) ou Tracoba (à la Pierre Collinet à Meaux). Les formes simples (barres, tours) sont privilégiées le long du chemin de grue (grue posée sur des rails) avec des usines à béton installées à proximité du chantier, toujours dans une recherche de gain de temps.

 

• une économie de main d’oeuvre : la préfabrication permet de faire appel à une main d’oeuvre peu qualifiée, souvent d’origine immigrée. De grands groupes de BTP bénéficient de contrats pour des chantiers de construc-tion gigantesques, favorisés par l’État.

 

• les maîtres d’ouvrages sont eux aussi très concentrés et favorise les grandes opérations. La Caisse des dépôts et consignations est ainsi l’un des financeurs incontournables de ce mouvement de construction avec notam-ment sa filiale, la SCIC (Société Civile immobilière de la Caisse des dépôts et consignations), créée en 1954. Elle fait appel à des architectes majeurs des années 1950 et 1960, tels que Jean Dubuisson, Marcel Lods, Jacques Henri Labourdette, Bernard Zehrfuss, Raymond Lopez, Charles-Gustave Stoskopf et elle est à l’ori-gine de nombreux grands ensembles situés en région parisienne, tels que Sarcelles (le plus grand programme en France avec 10 000 logements), Créteil, Massy-Antony.

 

Les désignations de ces grands ensembles sont à cette époque très diverses : unité de voisinage, unité d’habitation, ville nouvelle (sans aucun rapport avec les villes nouvelles de Paul Delouvrier), villes satellites, ou encore cités nouvelles, etc.Pendant 20 ans, on estime à 300 000 le nombre de logements construits ainsi par an, alors qu’au début des années 1950, on ne produisait que 10 000 logements chaque année. 6 millions de logements sont ainsi construits au total. 90 % de ces constructions sont aidées par l’État.

 

En 1965, le programme des villes nouvelles est lancé, se voulant en rupture avec l’urbanisme des grands ensembles. En 1969, les zones à urbaniser en priorité sont abandonnées au profit des zones d’aménagement concerté, créées deux ans auparavant. Enfin, le 21 mars 1973, une circulaire ministérielle signée par Olivier Guichard, ministre de l’Équipement, du Logement et des Transports, «visant à prévenir la réalisation des formes d’urbanisation dites « grands ensembles » et à lutter contre la ségrégation sociale par l’habitat», interdit toute construction d’ensembles de logements de plus de 500 unités. La construction des grands ensembles est définitivement abandonnée. La loi Barre de 1977 fait passer la priorité de l’aide gouvernementale de la construction collective à l’aide aux ménages : c’est le retour du pavillonnaire et du logement.

 

Les guerres jouent un rôle majeur dans l'histoire architecturale d'un pays. Alors que les commémorations orchestrées par la mission Centenaire 1914-1918 battent leur plein, il paraît intéressant de revenir sur ce que la Grande Guerre a représenté pour les architectes, au-delà des destructions et du traumatisme. Ce premier épisode de « mobilisation totale » - suivant les termes utilisés par Ernst Jünger en 1930 -, a notamment entraîné une industrialisation accéléré des processus de production, qui a marqué les esprits. Certains architectes comme Félix Dumail et Marcel Lods se sont alors engagés dans la définition d'un cadre urbanistique nouveau pour le logement social : au sein de l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine, ils ont largement contribué à l'invention du « grand ensemble ».

 

La reconstruction de l'après Première Guerre mondiale a souvent été présentée comme une occasion manquée. Cette antienne a même servi de repoussoir après la Seconde. C'est pourtant un bilan à tempérer, puisqu'au sortir de l'une et l'autre, on est parvenu à reconstruire un nombre de logements comparable en valeur relative, dans à peu près le même laps de temps. Plus généralement, les vicissitudes des chantiers de l'entre-deux-guerres tiennent au contexte économique et politique, au problème du moratoire des loyers, aux effets de la crise de 1929, etc., plutôt qu'à une défaillance des savoir-faire des entreprises et des architectes. Dans cette période ouverte cohabitent, au contraire, des procédés constructifs aussi nombreux qu'efficaces. L'élaboration des programmes modernes - logement social, équipements sportifs, sociaux et éducatifs, grande distribution, etc. - est l'objet d'un éventail de recherches d'une grande pluralité. On aura rarement inventé autant de types architecturaux. Ainsi, pour paraphraser ce que Jean-Louis Cohen écrit de la Seconde Guerre (1), on peut suggérer que la Première ne représente pas seulement quatre années de « page blanche », ni même une répétition de la suivante, mais bien, elle aussi, un temps de condensation « technologique, typologique et esthétique ». Si la Seconde Guerre coïncide avec la « victoire » et la « suprématie » de la modernité architecturale, la Premièren'est pas en reste, qui pose les conditions de diffusion du fordisme, de la préfabrication des bâtiments et dessine les contours urbanistiques de la construction de masse.

 

Certes, le XIXe siècle, avec le Paris d'Haussmann et les expositions universelles, avait largement plus que défricher les champs de la rapidité, de l'étendue et de la quantité, mais, spécifiquement, l'entre-deux-guerres est marqué par le perfectionnement de la répétition (2). Un des effets de la Grande Guerre réside dans l'accélération de la mise en place d'un cadre de production pour le logement collectif et dans la définition progressive du « grand ensemble ». Ce concept, apparu en juin 1935 sous la plume de Maurice Rotival dans L'Architecture d'aujourd'hui, ressortit à la tentative « d'un urbanisme contemporain : un urbanisme des habitations » (3). Son héraut est l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine (OPHBMS) d'Henri Sellier, futur ministre de la Santé publique du Front populaire. Imaginé en 1913, organisé pendant la guerre, l'OPHBMS sera, avant 1939, le maître d'ouvrage de plus de 17 000 logements répartis en une vingtaine d'opérations banlieusardes.

 

Dans une perspective de généalogie du logement de masse français, il y a grand intérêt à suivre les parcours des architectes de l'OPHBMS pendant la Grande Guerre. Parmi la vingtaine de protagonistes concernés, seuls deux étaient trop âgés pour participer au conflit : Raphaël Loiseau (1856-1925), architecte-conseil, et Alexandre Maistrasse (1860-1951), qui s'applique dès avant l'armistice au projet de la « cité-jardins » de Suresnes, dont Sellier sera maire de 1919 à 1940. Il y livrera près de 2 500 logements. Bien que plus jeune, Maurice Payret-Dortail (1874-1929) n'est pas mobilisé et participe à la mise en place de l'Office durant la guerre, avant de travailler jusqu'à son décès prématuré à une autre grande cité-jardins, celle du Plessis-Robinson. Nés entre 1868 et 1900, les autres architectes correspondent exactement aux classes d'âge appelées au front.

 

Les figures de Marcel Lods et de Felix Dumail

 

Deux d'entre eux (4) ont laissé des archives significatives sur ces années : Félix Dumail (1883-1955), un des plus fidèles compagnons de Sellier, et Marcel Lods (1891-1978), brillant cadet entré dans un second temps à l'OPHBMS avec son associé Eugène Beaudouin (1898-1983). Dumail est diplômé de l'Atelier Bernier en 1908 et lorsqu'il est mobilisé, il figure déjà parmi les pionniers du logement social. Lods, quant à lui, est admis dans le même atelier en 1911, mais, conscrit l'année suivante, il ne quitte l'uniforme qu'une fois la guerre terminée. Il obtient son diplôme en 1923, tout en collaborant dès 1921 sur d'importantes opérations HBM avec Albert Beaudouin, architecte de la Société des logements économiques pour familles nombreuses depuis 1907. Celui-ci lui cédera son agence en 1929, ainsi qu'à son neveu Eugène.

 

Vers des logements sociaux en grande série

 

Il faut rappeler qu'à l'approche de la guerre, ce que l'on nomme le logement ouvrier se situe à un tournant : fin 1912, la loi Bonnevay a affirmé son caractère public. Elle autorise alors les collectivités locales à constituer des offices d'habitations à bon marché, domaine jusque-là réservé des sociétés anonymes et des fondations philanthropiques. Peu avant, la Ville de Paris a obtenu la possibilité de produire elle-même des logements sociaux. Si les résultats du concours qu'elle lance en 1912 sont suspendus, du fait de ses terrains petits et irrégulier ayant inspiré des propositions peu généralisables, quelques architectes se sont d'ores et déjà essayés à décliner des plans en immeubles libres et cours ouvertes. C'est le cas de Payret-Dortail, lauréat sur le site de l'avenue Émile-Zola, et du jeune groupement Dumail, Jean Hébrard et Antonin Trévelas. Au concours de 1913, ce trio peut développer ses principes à l'échelle plus favorable de vastes terrains. Il se retrouve lauréat de 600 logements rue Marcadet, avec un projet désigné dix ans plus tard comme un des plus avancés des « standards d'avant-guerre » (5). Ce deuxième concours, qui porte l'ambition d'entamer un processus de construction en grande série sur la base de plans-modèles, suscite l'engouement, puisque près de 700 châssis ont été adressés et que, comme l'affirme L'Architecture : « On sent qu'il y a maintenant une génération d'architectes s'intéressant à la question des habitations à bon marché, et qui l'ont comprise. » (6) Sellier ne s'y trompe pas, qui forme, entre 1916 et 1921, la première équipe d'architectes-directeurs de l'OPHBMS en puisant parmi les lauréats des concours parisiens : Albenque et Gonnot ; Arfvidson, Bassompierre et de Rutté ; Hébrard et Dumail, Maistrasse, Payret-Dortail, Pelletier, Teisseire.

 

L'entrée en guerre, dans un premier temps, coupe net l'élan de cette génération, avant de la décimer. Ainsi, Trévelas aura son nom gravé sur le monument aux morts de la cour du mûrier, au cœur de l'École des beaux-arts. Mobilisé dans l'infanterie, Dumail décrit dans ses courriers et dans son journal, le manque d'organisation, la faim, la fatigue, les douleurs corporelles, l'ampleur des destructions et les atrocités : blessures par obus, barricades élevées avec des couches de cadavres, etc. Si l'épisode napoléonien avait déjà provoqué des tueries de masse, celles-ci se singularisent. Leur mécanisation et l'annihilation du territoire représenteront une source inextinguible de réflexions pour les architectes, faisant écho à une sensibilité récente : les théories premières de Prosper Mérimée ou Viollet-le-Duc - suite au « vandalisme » de la révolution et aux effets de l'industrialisation - venaient justement d'accoucher le 31 décembre 1913 de l'actuelle loi sur les monuments historiques. Après guerre, les architectes se passionneront du sort des monuments endommagés - la cathédrale de Reims notamment - et du statut des ruines, quasi sacralisées par un Auguste Perret. Simultanément les avant-gardes mettront en avant l'idée de la table rase. Le spectacle des manœuvres de nuit sous le feu des projecteurs procure ainsi à Dumail un sentiment ambigu de fascination-répulsion, évoquant la sidération exprimée par un Apollinaire.

 

Dumail manifeste des capacités d'observation hors du commun, qui lui vaudront la légion d'honneur. Sous les bombardements, il exécute des plans et des panoramas des positions ennemies, permettant de mieux diriger les tirs. Nommé sous-lieutenant en octobre 1915, il entame des démarches pour être affecté à l'aviation. À l'appui de sa demande, il mentionne sa passion pour les sports mécaniques, sa pratique assidue de la moto et souligne son succès en 1912 au concours Chenavard consacré à une école d'aviation militaire. C'est pourtant un projet dans lequel l'aéroport représentait surtout un emblème. À l'instar, du reste, de l'aéroport de la cité-jardins du Grand Paris imaginée par l'OHBMS en 1919 en marge des projets du Plessis-Robinson et de la Butte-Rouge (Châtenay-Malabry), ou encore, à partir de 1922, de celui qu'associe Le Corbusier à une autoroute sur la rive droite de Paris, dans son fameux Plan Voisin soutenu par le fabricant automobile et aéronautique éponyme. Bien que Dumail juge plus aisé de piloter un avion qu'une auto et malgré le soutien de ses officiers, ses démarches n'aboutissent pas. Pas plus que ses tentatives d'entrer au Génie puis au service technique de Peugeot ou encore, en 1917, ses propositions d'adaptation d'une mitrailleuse Hotchkiss auprès du sous-secrétariat d'État des inventions. Comme beaucoup d'appelés, Dumail attendra sa démobilisation quasiment jusqu'au traité de Versailles, en 1919. Durant ces années incertaines, alors que ne se concrétisent ni le chantier de la rue Marcadet ni sa nomination définitive par l'OPHBMS - il y est inscrit avec Hébrard sur la liste d'architectes depuis 1917 -, il voyage dans les régions dévastées. Dumail et Hébrard sont agréés pour la reconstruction des Ardennes en 1921, au moment où les études de la rue Marcadet reprennent et celles de la cité-jardins de Gennevilliers deviennent opérationnelles.

 

Cette concentration de commandes explique que leur activité de reconstruction se limite au seul village d'Attigny (Ardennes), d'autant que leurs aspirations vont bientôt dépasser l'horizon hexagonal. En effet, lorsque Dumail retrouve Hébrard, celui-ci enseigne l'architecture dans le cadre de l'American Expeditionary Forces University, prolongeant son expérience à l'université Cornell-Ithaca entre 1906 et 1911. Leurs deux frères, eux aussi architectes, sont à l'étranger : GabrielDumail, fait prisonnier en 1915, est parti pour la Chine ; quant à ErnestHébrard, Grand Prix de Rome 1904, il a aussi été fait prisonnier avant de se voir confier, en 1918, la reconstruction de Salonique, puis de devenir architecte en chef d'Indochine. Pionnier de l'urbanisme - néologisme de 1910 -, il est membre fondateur de la Société française des architectes urbanistes en 1911, et l'une des premières figures de l'architecture internationale, voire « mondialisée ». Il avait entraîné, peu avant la guerre, son frère et les Dumail dans l'aventure de l'International World Centre : un essai de capitale pour les États-Unis du monde, précurseur de la Société des Nations, dans lequel La Construction moderne voyait en janvier 1914 « une école mondiale de la paix »... arrivée trop tard ! De cette tentation de l'ailleurs, Dumail tire quelques réalisations en Indochine entre 1924 et 1928. Jean Hébrard, lui, s'expatrie en 1925 pour devenir un des théoriciens du City Planning dans les universités de Pennsylvanie puis du Michigan.

 

Des chantiers d'expérience

 

Dumail consacrera dès lors l'essentiel de sa carrière à l'OPHBMS, en tant qu'architecte-directeur des cités-jardins de Gennevilliers, du Pré-Saint-Gervais, de Dugny, de l'achèvement de Suresnes, et d'un ensemble HBM pour militaires à Saint-Mandé, immédiatement reconnus pour la qualité de leurs logements et de leur greffe urbaine. Comme pour la cité de la rue Marcadet, il y conçoit « des bâtiments isolés, absolument entourés d'air et de lumière » (7). Ces « chantiers d'expériences », suivant une expression des années 1920 qui deviendra emblématique à la Libération, sont souvent mis en œuvre par des entreprises ayant fourbi leurs premières armes avec les troupes américaines pour des constructions de baraquements préfabriqués. Ils permettront à Dumail de figurer parmi les rares architectes français à avoir édifié plus de 2 000 logements avant la Seconde Guerre, dans lesquels il étrennera les chemins de grue et les principes de coffrage des Trente Glorieuses.On ne peut que faire le lien entre ses aspirations pendant la guerre, sa culture technique, son goût pour la mécanique, et ceux d'autres acteurs de la modernité architecturale. Quelques années avant lui, en 1904, son associé Hébrard brille lui aussi au concours Chenavard, avec pour sujet un Palais de l'automobile. En 1908, le Salon de l'automobile accueille à Paris ses premiers exposants aéronautiques et c'est justement un architecte de la même génération, AndréGranet (1881-1974), futur gendre d'Eiffel, qui contribue l'année suivante à lancer au Grand Palais la première exposition internationale de la locomotion aérienne, ancêtre du salon du Bourget. Plus précisément, le passage de l'observation militaire à l'aviation renvoie à WalterGropius (1883-1969). Comme Dumail ou encore André Lurçat, mais dans le camp d'en face, le fondateur du Bauhaus dessine d'abord ses repérages de ligne de front à pied, avant d'être affecté à l'aviation et d'y connaître une révélation, déterminante pour sa carrière (😎. Cette passion de la photographie aérienne sera partagée par son alter ego français dans l'expérimentation de la préfabrication, Marcel Lods, en pleine résonance avec une attention voulue « scientifique » au territoire et à sa documentation - une des constantes des équipes de l'OPHBMS. Si Lods s'engage comme aviateur en 1939, il est vingt-cinq ans plus tôt affecté comme instructeur d'artillerie. Et il ne lui échappe pas qu'avec presque 900 millions d'obus tirés, son arme représente l'instrument par excellence de l'industrialisation de la guerre. Puis, il suit l'arrivée des troupes américaines et de leurs engins et se passionne pour le développement spectaculaire des industries automobile et aéronautique aux États-Unis. Pays où était née, dès 1908, la fameuse Ford T, premier véhicule de série. Du début des années 1920 jusqu'à la fin de sa carrière, aux côtés de grands ingénieurs, Lods tente d'exporter ce modèle à celui du bâtiment et de ses composants. Ce seront notamment les chantiers de la Cité du Champ des Oiseaux, à Bagneux (1927-1933), et de La Muette, à Drancy (1931-1934). Puis, après guerre, les Grandes Terres de Marly-le-Roi (1952-1960) et surtout la Grand'Mare de Rouen (1960-1977). C'est aussi une myriade de petites réalisations prototypiques, à commencer par l'aéroclub de Buc abordé au moment où Lods obtient son brevet de pilote, en 1932.

 

Ses chantiers qui se veulent de pur montage, rêvés en gants blanc, ne sont pas dénués d'utopie. Ils participent au sentiment qui sourd au début du XXe siècle, selon lequel l'homme s'apprête à faire quasi corps avec la machine. Charlie Chaplin a génialement montré dans Les Temps modernes en 1936 la part tragique de cette nouvelle condition. Elle apparaît comme un des effets les plus paradoxaux de la guerre, dans laquelle toute une génération a été confrontée aux corps mutilés en masse, soumis aux éléments et à la putréfaction en plein champ, mais aussi possiblement transcendés par la mécanisation et la science. Alfred Jarry en avait eu l'intuition dès 1902 avec Le Surmâle : roman moderne dans lequel il dressait le récit de la course - en forme d'hécatombe - d'un train à vapeur et de cyclistes dopés à la « perpetual-motion food ». Le Corbusier est l'architecte qui, au contact des Planistes et du théoricien eugéniste Alexis Carrel, captera le mieux ce nouveau rapport au corps, avec ses recherches sur l'immeuble-villa puis sur l'« unité d'habitation de grandeur conforme », instruments d'une « fabrique de l'homme nouveau » liant sport, biologie et habitation. Intégré à la fondation Carrel entre 1943 à 1945 (9), Dumail n'échappera pas à ce programme « d'hygiène sociale et de prophylaxie » énoncé par Sellier lui-même au moins dès 1921.Ces proches de Sellier que sont Dumail et Lods ont vu leurs réalisations de l'OPHBMS données en 1935 comme modèles du programme du grand ensemble du futur, dans cette période accidentée où s'élaborait une culture politique de gestion de la croissance des périphéries urbaines. À la Libération, ils affirment ensemble le logement comme la grande « affaire » du XXe siècle dans un livret du comité Henri-Sellier (10). En 1951, ils s'engagent presque simultanément dans les chantiers respectifs des deux SHAPE Villages : Dumail à Saint-Germain-en-Laye, aux côtés de Jean Dubuisson, et Lods à Fontainebleau. Les logements qu'ils bâtissent, chacun à sa façon mais tous deux en un temps record, pour les sous-officiers et officiers du quartier général des forces alliées en Europe, constituent un des moments fondateurs de la politique de construction à venir : les grands ensembles français ne sont décidément pas tombés du ciel avec la croissance et le baby-boom. * Architecte, Hubert Lempereur a consacré de nombreux articles à la généalogie et à l'histoire matérielle et culturelle des premiers grands ensembles français et à la construction de masse. À paraître, Félix Dumail, architecte de la « cité-jardins », aux éditions du patrimoine et La Samaritaine, Paris, aux éditions Picard, ouvrage codirigé avec Jean-François Cabestan. 1. J.-L. Cohen, Architecture en uniforme. Projeter et construire pour la Seconde Guerre mondiale, Hazan/Centre Canadien d'Architecture, 2011. 2. Voir P. Chemetov et B. Marrey, Architectures. Paris 1848-1914, Dunod, 1980. 3. M. Rotival, « Urbanisme des H.B.M. - Formes de la cité », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 4. Leurs archives sont conservées au centre d'archives d'architecture du XXe siècle. La famille Dumail conserve de son côté ses correspondances de guerre. 5. J. Posener, « Historique des H.B.M. - Naissance du problème, premières solutions », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 6. G. Ernest, « Concours pour la construction par la Ville de Paris d'immeubles collectifs à bon marché », L'Architecture, 28 fév. 1914. 7. A. Gaillardin, « Les derniers concours de la Ville de Paris pour la construction d'habitations à bon marché », La Construction moderne, 28 juin 1914. 8. J. Gubler, « L'aérostation, prélude à l'aviation ? Notes sur la découverte architecturale du paysage aérien », Matières, 1998. 9. H. Lempereur, « La fondation Carrel (1941-1945), Le Corbusier et Félix Dumail : portraits d'architectes en bio-sociologues », fabricA, 2009. 10. F. Dumail, P. Grünebaum-Ballin, R. Hummel, M. Lods, P. Pelletier et P. Sirvin, L'affaire du logement social, préface de Léon Blum, Éditions de la Liberté, 1947. TEXTE DU MONITEUR @ les #Constructions #Modernes #BANLIEUE @ l' #Urbanisme & l es #Chantiers d'#ApresGuerre ici #Mémoire2ville le #Logement Collectif* dans tous ses états..#Histoire & #Mémoire de l'#Habitat / Département territoire terroir region ville souvenirs du temps passé d une époque revolue #Archives ANRU / #Rétro #Banlieue / Renouvellement #Urbain / #Urbanisme / #HLM #postwar #postcard #cartepostale twitter.com/Memoire2cite Villes et rénovation urbaine..Tout savoir tout connaitre sur le sujet ici via le PDF de l'UNION SOCIALE POUR L HABITAT (l'USH)... des textes à savoir, à apprendre, des techniques de demolition jusqu a la securisation..& bien plus encore.. union-habitat.org/.../files/articles/documents/...

 

www.dailymotion.com/video/xk6xui Quatre murs et un toit 1953 - Le Corbusier, l'architecte du bonheur 1957 conceptions architecturales le modulor, l'architecture de la ville radieuse, Chandigarh, Marseille, Nantes www.dailymotion.com/video/xw8prl Un documentaire consacré aux conceptions architecturales et urbanistiques de Le Corbusier.Exposées par l'architecte lui-même et étayées par des plans, dessins et images de ses réalisations en France et à l'étranger, ces théories témoignent d'une réflexion approfondie et originale sur la ville et sa nécessaire adaptation à la vie moderne, notamment Paris dont l'aménagement révolutionnaire rêvé par Le Corbusier est ici exposé. Un classique du documentaire.Les premiers projets de Le Corbusier resteront à l'état de maquette : le plan de modernisation de la ville d'Alger. Certains seront réalisés par d'autres architectes : ministère de l'éducation à Rio de Janeiro, Palais de l'ONU à New York. Dès l'après-guerre en moins de 10 ans, Le Corbusier réalise de grandes unités d'habitation à Marseille, Nantes une chapelle à Ronchamps, une usine à Saint-Dié, une ville Chandigarh en Inde. Par des schémas, l'architecte présente sa théorie de la "ville radieuse", le modulor clef mathématique de son œuvre ainsi que son projet de réorganisation de la campagne, des cités industrielles et urbaine en un regroupement autour d'un système coopératif. Le film expose les conceptions architecturales de Le Corbusier, dans la ligne des précurseurs de l'architecture moderne comme Claude-Nicolas Ledoux. Paris et le désert français 1957 réalisation : Roger Leenhardt et Sydney Jezequel, résoudre le déséquilibre démographique ville campagne www.dailymotion.com/video/x177lrp Film réalisé par Roger Leenhardt et Sydney Jezequel en 1957, d'après le livre de Jean-François Gravier. Document d'information général proposant les solutions de l'époque pour éviter la désertification des campagnes et la folie concentrationnaire des villes. Dès 1957, la désertification des campagnes prend des proportions tragiques. L'exemple est donné pour le village de Gourdon dans le Quercy.

 

Quelles évolutions proposer pour éviter l'exode rural et le développement anarchique, qui s'amorce, des villes champignons, construites en plein champ sans urbanisme et sans âme ? Le commentaire propose les solutions de l'époque : modernisation de l'agriculture, adaptation de l'artisanat, implantations d'industries dans les provinces. Gazoducs dans le sud-ouest, barrage en Haute-Savoie, polder en Bretagne semblaient à l'époque pouvoir résoudre le déséquilibre ville campagne. Visages de la France 1957 Production - réalisation Atlantic-Film Marcel de Hubsch www.dailymotion.com/video/x19g59p Le film commence avec des vues de villages et d'architecture traditionnelle du Pays Basque, des Landes, de la Touraine, de la Normandie, de la Bretagne, d'Alsace. La voix off s'interroge : faut il transformer la France en un musée de ses vieilles demeures ? et poursuit : pourquoi des maisons de 10 à 15 mètres de hauteur à Honfleur n'ont elles que 3 à 5 mètres de large ? Le commentaire se pose la question du nombre de maisons individuelles dans les villes qui entrainent l'étalement urbain. Lorsque les villes ont bâtit des immeubles, le commentaire se demande que cachent ces façades ? Des coures étroites que le soleil ne visite jamais, un enchevêtrement inouï de constructions hétéroclites. L'époque de grande prospérité de la troisième république n'a rien su construire de grand poursuit la voix off. Ce document nous propose ensuite une animation de maquette pour l'aménagement d'une friche. Dans un premier temps à la façon d'avant avec la maison individuelle. La voix off s'exclame : ce n'est pas autrement que d'affreuses banlieues naquirent que tant de villes furent à jamais enlaidies, essayons autre chose. L'animation se met à empiler les maisons individuelles et propose des bâtiments collectifs dans des jardins. Le commentaire poursuit : maintenant c'est l'heure de l'urbaniste à lui de répartir les constructions dans la cité. Plusieurs organisation de logements collectifs sont proposées en maquettes. La voix off pointe les défauts d'un urbanisme des grands ensemble trop ennuyeux. Puis une solution émerge de l'animation : pour que la cité vive il faut mettre au place d'honneur école, dispensaire, bibliothèque, salle de réunion, puis viennent les deux pièces maîtresse deux grands immeubles puis les rues se glissent dans la composition et enfin les pelouse et les jardins apparaissent et voila conclue le commentaire. Le film montre ensuite de réalisation de grands ensemble et on entre dans un immeuble au sein d'une famille : air et lumière sont au rendes-vous. On voit des enfants faire du patin à roulette dans le parc de l'immeuble la voix off annonce : finit l'individualisme renfrogné de l'échoppe d'antan : la cité tout entière est un jardin, les jeux d'enfants se mêlent aux fleurs. Le film se termine sur des vues de réalisation de grands ensemble sur toute la France (vue entre autre de la cité radieuse de Le Corbusier à Marseille). Production Films Caravelle MRU (ministère de la reconstruction et de l'urbanisme) Scenario et réalisation : Pierre JaLLAUDSur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , www.twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain. 69 BRON PARILLY LA VILLE NOUVELLE LES UC, UNE CITÉ DU FUTUR @ UN TOUR DE VILLE AUTOUR DU TEMPS

 

Le quartier des UC à Parilly, a été la première des grandes cités construites en France, au milieu du 20e siècle, et fut en son temps un modèle. 1950. La Seconde guerre mondiale a laissé derrière elle un champ de ruines. En France, plus de 800.000 habitations ont été détruites. Partout on manque de logements : sur la côte atlantique, où des villes entières ont été rasées, mais aussi à Paris et en région lyonnaise. Pour couronner le tout, les Français se mettent à faire des bébés à tour de berceaux - le baby boom commence ! Du coup, les jeunes mariés ne peuvent dénicher un toit et restent chez leurs parents. Les mieux lotis s’entassent à 4 ou 5 dans une seule pièce, avec WC à l’étage et un évier en guise de salle de bains. Les personnes sans le sou, elles, peuplent les bidonvilles qui cernent Lyon comme à Bombay ou à Rio. Souvenez-vous de l’abbé Pierre, et de son appel de l’hiver 1954. Reloger la population constitue pourtant une priorité du gouvernement. On a nommé ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme un héros de la Libération, pétri des idéaux sociaux de la Résistance : le député de la Loire, Eugène Claudius-Petit (1907-1989). Monsieur le Ministre veut non seulement redonner un toit aux Français, mais les doter du nec plus ultra en matière de logement, une architecture moderne et colorée, entourée de verdure et d’espace. Dès 1951, Claudius-Petit programme la construction de six grands ensembles : à Angers (677 logements), Boulogne-Billancourt (800), Le Havre (1400), Pantin (800), Saint-Etienne (1262) et enfin à Bron, où doit naître la plus imposante de toutes ces cités, avec 2608 logements. Il en confie la réalisation à l’Office des HLM du Rhône, alors dirigé par Laurent Bonnevay, tandis que sa conception revient à de jeunes architectes Lyonnais disciples de Le Corbusier, dont René Gagès et Franck Grimal.

 

L’emplacement de la future cité est vite trouvé : dans la partie nord du parc de Parilly, sur 27 hectares de terrains appartenant au Conseil général. Ainsi, les immeubles se glisseront entre les arbres et les pelouses, en un mariage heureux de la nature et du béton. La desserte du quartier sera assurée par le boulevard de Ceinture et par l’avenue Jean-Mermoz, deux belles avenues où il fait bon se promener, à pieds ou à vélo, au milieu de quelques autos - l'une et l'autre n'ont pas encore été transformées en voies autoroutières… Cinq ans à peine, de 1951 à 1956, suffisent pour faire sortir de terre une douzaine de grands immeubles, l’équivalent d’une ville : les quatre tours et les deux barres en S des "Unités de Construction" (UC) 5 et 7 le long du boulevard Laurent-Bonnevay ; l’UC 1 à l’angle du boulevard et de l’autoroute A43 ; enfin les quatre immeubles en L des UC 2 à 5, le long de l’A43, à l'endroit où vous vous trouvez. Leur construction utilise des procédés révolutionnaires pour l’époque : chaque appartement, qu’il s’agisse d’un T2 ou d’un T6 en duplex, reproduit un plan type aux dimensions standardisées de 5 mètres de large, 11 mètres de long et 2,5 mètres de haut, dont les éléments sont fabriqués en usine et seulement assemblés sur le chantier, ce qui permet d’énormes gains de temps. Les premiers habitants découvrent leurs appartements, ébahis. Un F3 par exemple, leur offre une salle de séjour de 18 m2, deux chambres de 10 m2, une cuisine équipée de placards et plans de travail, des WC, une salle de bains, d’immenses baies vitrées et, luxe inouï, un grand balcon peint en jaune, en rouge ou en bleu vif, transformant leur immeuble en une mosaïque multicolore. Les Brondillants passent d’un coup du taudis à l’Amérique, et de Zola au 20e siècle. Telles étaient les UC, il y a une soixantaine d'années. Une cité modèle, dont les photos couvraient les cartes-postales locales, et les magazines du monde entier. Après les UC, d'autres grands ensembles voient le jour à Bron au cours des années 1950 à 1970 : les immeubles du quartier des Essarts, près des Galeries Lafayette ; les copropriétés de la route de Genas, à côté de l'ancienne caserne Raby, et surtout les immeubles du quartier du Terraillon, au nord-est de Bron. Ces nouveaux logements, tous très prisés au moment de leur construction, font bondir la population de Bron de 12.500 habitants en 1946, à 42.000 habitants en 1968. Les experts de l'époque prédisent même que le seuil des 100.000 habitants serait atteint vers l'an 2000 ! Le temps du village était révolu. Bron devenait une ville importante de la banlieue lyonnaise.

 

@ LES GRANDS ENSEMBLES @ Bien qu’ils échappent à une définition unique, les grands ensembles sont ty-piquement des ensembles de logement collectif, souvent en nombre impor-tant (plusieurs centaines à plusieurs milliers de logements), construits entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1970, marqués par un urba-nisme de barres et de tours inspiré des préceptes de l’architecture moderne.

 

Ces grands ensembles, dont plusieurs centaines ont été construits en France, ont permis un large accès au confort moderne (eau courante chaude et froide, chauffage central, équipements sanitaires, ascenseur…) pour les ouvriers des banlieues ouvrières, les habitants des habitats insalubres, les rapatriés d’Algérie et la main-d’oeuvre des grandes industries.

 

Ils se retrouvent fréquemment en crise sociale profonde à partir des années 1980, et sont, en France, l’une des raisons de la mise en place de ce qu’on appelle la politique de la Ville.

 

Définition

 

Il n’y a pas de consensus pour définir un grand ensemble.

 

On peut toutefois en distinguer deux :

 

• Selon le service de l’Inventaire du ministère de la Culture français, un grand ensemble est un «aménagement urbain comportant plusieurs bâtiments isolés pouvant être sous la forme de barres et de tours, construit sur un plan masse constituant une unité de conception. Il peut être à l’usage d’activité et d’habitation et, dans ce cas, comporter plusieurs centaines ou milliers de logements. Son foncier ne fait pas nécessairement l’objet d’un remembrement, il n’est pas divisé par lots ce qui le différencie du lotissement concerté».

 

• Selon le «géopolitologue» Yves Lacoste, un grand ensemble est une «masse de logements organisée en un ensemble. Cette organisation n’est pas seulement la conséquence d’un plan masse; elle repose sur la présence d’équipement collectifs (écoles, commerces, centre social, etc.) […]. Le grand ensemble apparaît donc comme une unité d’habitat relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiée en un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements».

 

Le géographe Hervé Vieillard-Baron apporte des précisions : c’est, selon lui, un aménagement en rupture avec le tissu urbain existant, sous la forme de barres et de tours, conçu de manière globale et introduisant des équipements règlementaires, comportant un financement de l’État et/ou des établissements publics. Toujours selon lui, un grand ensemble comporte un minimum de 500 logements (limite fixée pour les Zone à urbaniser en priorité (ZUP) en 1959). Enfin, un grand ensemble n’est pas nécessairement situé en périphérie d’une ag-glomération.

 

Comme on le voit ci-dessus, la détermination d’un seuil de logements peut être débattue. Les formes du grand ensemble sont assez récurrentes, inspirées (ou légitimées) par des préceptes de l’architecture moderne et en particulier des CIAM : ils se veulent une application de la Charte d’Athènes4. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une application directe des principes de Le Corbusier. Ils sont aussi le fruit d’une industriali-sation progressive du secteur du bâtiment et, notamment en France, des procédés de préfabrication en béton.

 

Histoire

 

La Cité de la Muette à Drancy, construite par Eugène Beaudouin, Marcel Lods et Jean Prouvé entre 1931 et 1934 pour l’Office public HBM de la Seine, est traditionnellement considérée comme le premier grand en-semble en France. Elle est même à l’origine du terme de «grand ensemble» puisque c’est ainsi que la désigne pour la première fois Marcel Rotival dans un article de l’époque6. Cette cité, initialement conçue comme une cité-jardin, se transforme en cours d’étude en un projet totalement inédit en France, avec ses 5 tours de 15 étages et son habitat totalement collectif. Cependant, cette initiative reste sans lendemain du moins dans l’immédiat.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, le temps est à la reconstructi

Dans le rétro : 9 septembre 1983, les tours 100 et 114 partent en fumée Le 9 09 1983, vingt kilos d'explosif ont eu raison de quatre mille tonnes de béton. La démolition de la première tour des Minguettes n'est pourtant qu'un symbole. Elle marque à sa façon la fin d'une époque et d'un certain type d'urbanisme. Au constat d'échec que représente finalement la destruction de cette tour de quinze étages, s'ajoute chez les élus, parmi le population, l'espoir de voir un quartier, celui de la rue Gaston-Monmousseau, renaitre de ses cendres grâce à le restructuration qui y sera entreprise. La rénovation de Monmousseau n'est d'ailleurs que la premiers étape d'une réhabilitation globale de la ZUP des Minguettes. Il est un peu plus de 15 heures, ce 9 juin, et chacun attend la mise à mort de celle qui dresse encore fièrement ses quinze étages. Derrière les barrières de sécurité, les curieux s'agglutinent et quelques slogans hostiles à cette démolition, retentissent dans les rangs d'une poignée de manifestants. Il est trop tard. Le compte à rebours est déjà commencé. Dans les tours voisines de celle qui va bientôt succomber, les journalistes s'arrachent les bonnes places et consultent leur montre : plus que dix minutes... Adrien Colonna, le technicien artificier qui a orchestré cette démolition à l'explosif, ne laisse transpirer aucun sentiment. Ce boulot, il le fait depuis plus de vingt ans. Le 14 juillet 1971, c'est lui qui avait fait sauter le pont de Serin à Lyon. Pour détruire cette tour de béton d'une hauteur de 50 mètres, vingt kilogrammes d'explosif "gomme Bam" contenant 62% de nitroglycérine ont été placés aux deuxième étage de l'immeuble. Deux mille trous contenant chacun une charge de dynamite ont été préalablement percés dans les cloisons. Quarante détonateurs relient les charges entre-elles. En fait, ce n'est pas une explosion, mais quatre, espacées chacune de 25 millièmes de seconde, qui vont faire s'effondrer l'immeuble. Il est un peu plus de 15h30 lorsque retentissent les sirènes qui annoncent l'explosion. Les minutes passent, mais rien ne se produit et pour cause : l'un des cordons détonnant a été déconnecté par la chute d'une porte, comme si, dans un ultime sursaut, la tour s'accrochait un peu à la vie. Les sirènes hurlent à nouveau et le silence qui pèse sur l'assistance est alors troublée par une explosion formidable Comme un géant blessé à mort, la tour s'effondre dans un fracas épouvantable et un immense nuage de poussière. Elle aura très exactement vécu 15 ans ! La démolition de cette tour - puis de deux autres le 9 septembre 1983 - est à coup sûr un événement, un symbole. Elle marque la fin d'une époque et d'un certain type d'urbanisme qui a répondu en son temps à des besoins, mais qui se trouve dépassé et ne correspond plus aux aspirations d'une population...note bibliographique

"Un test national : trois tours des Minguettes démolies en 1983" / Jean-François Cullafroz in Le Progrès de Lyon, 27 et 28 janvier 1983. - "Minguettes : on démolit à Monmousseau" / Jean-François Cullafroz in Le Progrès de Lyon, 10 juin 1983. - "Une tour explose aux Minguettes : première étapes de la réhabilitation de la ZUP" / Alain Corsetti in Lyon Matin, 10 juin 1983. - "Solution aux Minguettes" / Philippe Gonnet in Le Journal Rhône-Alpes, 10 juin 1983. - La porte des Minguettes : fragments d'histoire des ensembles "Monmousseau" et "Démocratie" / Christophe Vincendon, 2009 [BM Lyon, 6900 Z VEN]. A sa tête, un architecte grand prix de Rome, Eugène Baudoin, directeur de l’école d’architecture de Genève, appuyé sur une équipe lyonnaise composée de Franck Grimal et de René Bornarel & avec Alexandre Chemetoff, urbaniste-paysagiste-architecte- Hiver 1965. Les premières tours sont mises en chantier. Deux usines seront construites pour réaliser les paneaux préfabriqués. 1er mars 1966. Achèvement de la première tour. Les 18 étages sont une première technologique. 1975-1976. Nombreux départs parmi les premiers locataires. www.youtube.com/watch?v=zw1v6htOQGo

Mai 1980. 65.000 personnes habitent aux Minguettes.

Juillet 1981. Pendant «l'été chaud des Minguettes», les jeunes affrontent la police. 1986. L'office public de HLM de la communauté urbaine de Lyon décide de murer dix tours du quartier Démocratie. 11 octobre 1994. Démolition des dix tours murées du quartier de la Démocratie. Vénissieux (Rhone) Zup des Minguettes - 9 200 lgts, dont 7 500 lgts HLM - Architectes Eugene Beaudoin et Grimal Franck- 1966/1973 - 11 OPHLM - 1300 copropriétés. Les Minguettes, un grand ensemble à Vénissieux, troisième ville de l’agglomération lyonnaise. Quelques données : Les Minguettes construites entre 1966 et 1973 occupent un site de près de 200 hectares au sud-ouest de la commune de Vénissieux. Elles accueillent aujourd’hui près de 20.000 habitants logés dans 7800

logements dont 6500 HLM - répartis entre 11 logeurs sociaux - et 1300 copropriétés. Près d’un millier d’appartements y ont été détruits depuis les années 80. Le taux de chômage est de l’ordre de 30% ; 40% pour les moins de 25 ans. La ville de Vénissieux compte, elle, près de 60.000 habitants et

constitue un des pôles industriels majeurs de l’agglomération lyonnaise. L’action publique sur les Minguettes a démarré en 1980-82 et a pris plusieurs visages au cours de ces 25 dernières années. Les Minguettes un site remarquable

Au sud-est de l’agglomération, le site du plateau des Minguettes, contiguë à celui des Clochettes à Saint-Fons, surplombe la vallée du Rhône et l’autoroute A 7. Sur la rive gauche du fleuve, le grand ensemble, dont on voit les tours au loin, marque la porte sud de l’agglomération. Il forme un ensemble d’habitat collectif imposant ; il domine à l’ouest la vallée de la Chimie et à l’est le bourg de Vénissieux et d’anciennes implantations industrielles. A l’est, le grand ensemble est coupé par des pentes abruptes du bourg de Vénissieux. Plus au sud, et en contrebas, l’Hôtel de ville et la nouvelle médiathèque forment une articulation urbaine

importante entre la ville ancienne et le plateau. Au nord-est, le site est enserré dans un tissu mixte alternant pavillonnaires, immeubles collectifs et anciens tènements industriels. La nationale 7 forme la limite avec Saint Fons et le quartier des Clochettes. Au sud, le plateau domine la plaine de Feyzin et

le tracé du boulevard urbain sud (BUS). Vénissieux un bourg rural projeté dans l’ère industrielle Ferme gallo-romaine du nom de Vénicies à l’origine, puis petit bourg dauphinois entouré de remparts, Vénissieux est restée une grosse bourgade maraîchère et agricole jusqu’à la fin du 19ème

siècle. A la fin du 19ème, les industries chimiques se délocalisent du nord de Lyon pour s’installer en aval de la ville le long du Rhône proche du hameau de Saint-Fons qui appartenait à cette époque à la commune de Vénissieux. Rapidement les industriels de la chimie organisent la sécession de Saint Fons vis-à-vis de Vénissieux car ils voulaient s’émanciper de la tutelle des agriculteurs de Vénissieux. Au moment de la première guerre mondiale, c’est au tour de Vénissieux d’accueillir sur ces

grandes terres agricoles jouxtant les voies de circulation et le chemin de fer, de grandes entreprises :

les entreprises mécaniques et chimiques ainsi que les arsenaux repliés de l’est et du nord de la France. Sur ces mêmes terrains, s’effectue dès les années 1910, l’extension des usines Berliet (le futur Renault Véhicules industriels, aujourd’hui Renault Trucks) qui produisent alors des locomotives, des camions et des automobiles, mais se spécialiseront ensuite exclusivement dans les poids lourds.

Vénissieux constituera ainsi une base arrière importante de l’effort de guerre entre 1914 à 1918. L’entre-deux -guerres voit se confirmer ce dynamisme. En moins de trente ans, Vénissieux devient la commune la plus industrialisée de la région dotée d’arsenaux et de grandes usines mécaniques, chimiques ou textiles, mais aussi de nombreuses usines de transformation qui travaillent pour la France entière.Des vagues successives d'immigrés ont peuplé la ville : Espagnols et Italiens au début du siècle, puis Maghrébins, Africains, Polonais, Antillais et Turcs. Vis-à-vis d’eux, la commune joue un rôle important d’intégration et prend, à ce moment là, sa forte identité ouvrière. En 1931, les étrangers représentent 40,8 % de la population vénissiane. La ville se dote d’école et de services sociaux ; elle affronte alors un problème qui devient endémique : le logement ; elle réalise alors plusieurs opérations d’HBM (habitations à bon marché). La ville gravement bombardée pendant la seconde guerre mondiale, retrouve à la fin des hostilités son dynamisme. En 1962, la population, qui a encore doublé par rapport à 1946, continue de croître en même temps que les activités et les emplois se développent. La ville fait face en lançant à proximité du Bourg de nouvelles opérations d’habitat social. La programmation du grand ensemble des Minguettes A cette époque, l’Etat envisage de conforter le pôle chimique de Saint Fons par la création d’un grand complexe pétrolier à cheval sur Saint Fons et Feyzin ; il réfléchit à l’aménagement de la vallée du Rhône-aval, autour de l’implantation d’une grande raffinerie, et des activités de transports, de transformation et de recherche qui lui sont liées. Le plateau des Minguettes, consacré à l’arboriculture et aux céréales, jusqu’ici épargné par l’urbanisation semble une opportunité pour pouvoir accueillir les milliers de logements nécessaires à ce grand déploiement industriel moderne. Pour répondre au besoin de logements grandissant, liés tant à la croissance de l’emploi local qu’à la démographie de l’agglomération, l'Etat annonce dès 1958-59 son intention de réaliser sur le plateau des Minguettes un des grands ensembles majeurs de l’agglomération. La création de la future ZUP des Minguettes est confiée par convention à la Serl (Société d’équipement de la région lyonnaise), une des filiales de la Caisse des dépôts et consignations. Une équipe d’architectes et

d’urbanistes est désignée pour sa réalisation ; à sa tête, un architecte grand prix de Rome, Eugène Baudoin, directeur de l’école d’architecture de Genève, appuyé sur une équipe lyonnaise composée de Franck Grimal et de René Bornarel.

Sur ce plateau agricole de 220 hectares, battu par les vents, l’équipe de concepteurs dessinent un plan masse moderne accompagnant la géographie du site : au centre du Plateau, des immeubles en barre forment une ville dense ; en périphérie, sur les pentes, une soixantaine de tours

forment un jeu d’orgues que les autorités admirent depuis l’hélicoptère qui les emmène sur le site.Quatre procédés industrialisés sont retenus pour composer les immeubles des Minguettes : les procédés Pascal, Barrets, SGAF (Saint-Gobain aluminium Français) et CRET. En 1973, l'essentiel

de la ZUP1 est érigé : 9 200 logements, dont 7 600 HLM, le tout réparti entre une dizaine de quartiers.

La Serl réalise les travaux de 1966 à 1973. L’équipement de la ZUP comprend un grand centre commercial en position centrale et trois autres plus petits qui desservent les quartiers périphériques. Les espaces verts, les terrains de sports et les aires de jeux occupent une place importante, mais sont parfois sommairement aménagés. Les écoles sont disposées de telle sorte que les enfants n’aient pas de rue à traverser pour s’y rendre. A l’origine une population jeune mais diversifiée Le nouveau quartier accueille des jeunes ménages venus aussi bien de Vénissieux que de l’agglomération lyonnaise ou de ses périphéries lointaines. A cette époque le manque de logements est cruel. Beaucoup de jeunes ménages issus du baby-boom, bien que qualifiés et ayant du travail, sont obligés de cohabiter avec leurs parents. En bas de l’échelle sociale, beaucoup de ménages ouvriers immigrés vivent dans des taudis ou des bidonvilles. Tous sont heureux de trouver un grand logement moderne et bien équipé sur le Plateau. La ZUP connaît une certaine mixité. Chaque quartier constitue un puzzle original entre ménages qualifiés (techniciens, ouvriers professionnels) et non qualifiés (OS, chômeurs, etc.), entre jeunes ménages qui ont leur premier enfant et familles nombreuses déjà constituées qui viennent souvent de l’habitat insalubre. La vie associative est dynamique et les jeunes ménages des classes moyennes qui

forment le noyau militant du grand ensemble arrivent à créer des liens et à définir un certain mode de « vivre ensemble ».

Toutefois, les familles immigrées et ouvrières sont plus représentées en première tranche2 de la Zup et sur le quartier Armstrong. La part des immigrés varie de 4% à 24% selon les quartiers et les offices HLM. Il y en a onze sur le plateau et chacun obéit à sa logique propre en matière de

peuplement et de gestion. Les techniciens supérieurs, les cadres moyens et les ouvriers qualifiés de

Zone à Urbaniser en Priorité, catégorie issue de la loi d’orientation foncière de 1958. La Zup est réalisée en trois tranches : la première au sud du plateau, la seconde à l’ouest et la troisième à l’est. Une quatrième prévue initialement ne sera jamais réalisée. la chimie se retrouvent plutôt dans les immeubles en copropriétés disséminés sur les différentes

tranches. La ville de Vénissieux, bien que plutôt favorable à la réalisation de ce grand quartier appelé à loger de nombreux ouvriers, n’a guère son mot à dire dans la programmation des logements, ni dans leur peuplement. Elle ne contrôle que deux cent soixante logements sociaux, sur un total initial de 7500, par le biais de sa société mixte d’HLM, la SACOVIV ! Elle tend donc à se retourner contre l’Etat,

puis, à partir de 1968, contre la Communauté Urbaine, qui vient d’être créée et prend la responsabilité de l’achèvement du projet, pour obtenir des équipements et des services à la hauteur des besoins de la population accueillie. Elle reproche à ses interlocuteurs d’organiser exclusivement l’accueil de

populations défavorisées aux Minguettes et de créer un ghetto qui ne sera bientôt plus contrôlable. Des équipements et des services insuffisants pour la population accueillie

En effet, si le chantier des logements est réalisé en un temps record, les équipements et les services sont loin de suivre. Les bus ne montent pas tout de suite sur le plateau ; le nombre de classes est insuffisant ; la ville est sollicitée pour réaliser les équipements socio-éducatifs manquant

qui pourtant avaient été prévus dans le bilan initial du programme d’aménagement. Ni l’Etat, ni la communauté urbaine, ne réalisent les gymnases qui devaient accompagner les groupes scolaires. De premières tentatives d’amélioration des services sont entreprises par la SERL dans les années 75-76, notamment avec des aménagements complémentaires d’aires de jeux, l’utilisation des locaux de pied de tour (les LCR3 ) et la mise en place d’une animation socio-éducative renforcée mobilisant les acteurs de l’école. Ces améliorations restent superficielles et dès les années 76-77 des logements vacants apparaissent sur plusieurs quartiers. Les ménages de catégories moyennes partent vers les nouveaux types d’habitat qui leur sont proposés : petits immeubles collectifs en copropriété, pavillons, etc. Ils cherchent à éviter de scolariser leurs enfants dans des collèges ou lycées trop marqués par les enfants d’origine ouvrière et immigrée. Ils ne sont remplacés qu’en partie. Chaque année le nombre

de logements vacants augmente et les immeubles où se concentre cette vacance deviennent ingérables.

Une espérance déçue, la ZUP se transforme en un poids pour la ville Pour Vénissieux, la réalisation des Minguettes ne se comprenait que dans le cadre d’une vision d’avenir qui renforcerait durablement la commune comme troisième ville de l’agglomération lyonnaise et lui permettrait d’atteindre à terme les cent mille habitants. Pour cela la réalisation des Minguettes devait être suivie de la création d’un nouveau centre tourné vers le Sud qui fédèrerait ancien et nouveau Vénissieux. Symboliquement, l'hôtel de ville transféré, au pied de la Zup, dans les années 70, devait préfigurer cette extension du centre-ville. Mais à partir des années 75-77, la commune est touchée de plein fouet par la crise économique, les fermetures d'usines, l'explosion du chômage. Pendant cette période, Vénissieux, plus importante aire industrielle de l’agglomération, se met à perdre des emplois, du fait de la rationalisation des effectifs des grandes entreprises, de la délocalisation ou de la fermeture d’autres.

Sur le plateau des Minguettes, les familles ouvrières peu qualifiées sont les premières touchées par les licenciements. Peu à peu, la concentration d'étrangers, le chômage et le manque d'équipement urbain font partir les classes moyennes. Moins de dix ans après l'arrivée des premiers

habitants, les conditions de vie se dégradent déjà.

En 1976, un conseil municipal extraordinaire se penche sur les problèmes de la cité. La ZUP où vivent près de 40 % des Vénissians reste une cité dortoir géante dont les besoins sociaux pèsent sur le fonctionnement et les investissements de la commune. Vénissieux a gagné des logements mais

perdu sa dynamique. Entre 1975 et 1989, la ville perd près de 25 % de sa population, du fait des logements vacants aux Minguettes et de la diminution de la taille des ménages qui accompagne le vieillissement de la population sur les autres quartiers. Concrètement la vacance des logements aux

Minguettes est passée de 700 logements en 1979 à près de 2000 en 1983. Parallèlement, en contrebas des Minguettes, l’opération de renforcement du centre ancien, appelée Zac du Bourg, a du mal à décoller. Une première campagne de réhabilitation A l’initiative des organismes HLM, une première campagne de réhabilitation s’engage dans le

début des années 80. Elle s’effectue d’abord dans le cadre de la procédure « Habitat et Vie Sociale », puis dans celui des premières opérations « Dubedout » en lien avec la « Commission Nationale de Développement Social des Quartiers » (CNDSQ). Ces premières opérations se font dans un contexte politique tendu et dans un climat social explosif marqué par de nombreux actes racistes et, en contre

partie, par l’affirmation d’un mouvement civique et social des jeunes de la deuxième génération immigrée. C’est ce qu’on a appelé les évènements des Minguettes, bientôt suivis en 1983 par la marche des beurs.Les partenaires institutionnels n’arrivent pas à se mettre d’accord sur un plan d’action

d’ensemble, chacun se renvoyant la balle vis-à-vis des dysfonctionnements du quartier qui ne font

que s’aggraver. Une solution progressive de réhabilitation par quartier est retenue. L’action publique se porte d’abord sur la restructuration du quartier Monmousseau avec la démolition de trois premières tours en 1983, puis sur Armstrong où la priorité est donnée à l’amélioration de la gestion, aux problèmes de peuplements et à la refonte des espaces extérieurs. Cette action ciblée sur les quartiers s’accompagne de réalisations concernant le fonctionnement global des Minguettes : reprise d’espaces extérieurs et création de nouveaux équipements collectifs : maison des fêtes et des familles, maison des sportifs, terminal de bus de la

Darnaise, terrain d’aventure, etc. Les offices HLM créent de leur côté une association commune de gestion qui leur permet de suivre les évolutions du peuplement des différents sous-quartiers, de mesurer l’impact des réhabilitations et de mettre en place des stratégies commerciales pour relouer les logements vides en cherchant à accueillir de nouvelles clientèles, moins captives. Le remodelage par l’architecte Roland Castro de la tour « Arc en Ciel » à la Rotonde s’inscrit dans cette même perspective de faire revenir des ménages des classes moyennes aux Minguettes. Ces efforts portent leurs fruits, on ferme certaines tours, dont celles du quartier Démocratie, mais globalement les Minguettes se repeuplent sans qu’on assiste toutefois à un retour des classes

moyennes, ni même des ménages qualifiés. Le peuplement reste fragile et pour les moins défavorisés, les Minguettes ne sont qu’un lieu de passage. La montée des enjeux urbains

Ville, Communauté urbaine et Etat, signent en 1986 une convention de plan qui donne la priorité aux grands investissements urbains et prévoient la refonte du quartier autour de l’épine dorsale que pourrait constituer la venue du métro aux Minguettes. Parallèlement, ces partenaires

lancent un grand concours international pour le remodelage du quartier Démocratie, vidé de ses habitants. Les réhabilitations de logements et la refonte des espaces publics se poursuivent sur les autres quartiers. En 1989 a lieu le rendu du concours Démocratie : le projet « Démocratie ville ouverte » de Ten, Aster, Fortin, Rapin est lauréat. Une société est créée pour le réaliser, mais le projet se révèle trop ambitieux et finalement tourne court. Démocratie reste une friche urbaine jusqu’en 1994 où l’on détruit par implosion ses dix tours. Les réalisations de la période 1990 - 2002

Pour cette période, ce sont près de 80 millions d’euros d’investissement qui sont réalisés sur le

plateau : confortation des équipements de centralité, première réhabilitation de Vénissy, création d’un

pôle de services publics et requalification de la place du marché ;· requalification des quartiers résidentiels : réhabilitation et réaménagement des espaces

extérieurs sur Lénine-sud et nord, Rotonde, Thorez et division Leclerc ;· requalification des espaces extérieurs de Léo Lagrange ;=· surtout, restructuration ambitieuse du quartier de la Darnaise : démolitions de tours, réaménagement d’un centre de quartier, construction d’une résidence expérimentale de 37 logements financés par des prêts aidés de la Caisse des dépôts et consignations. Cette amélioration indubitable du cadre de vie et de l’habitat, ne freine pas la paupérisation des différents quartiers. Les solutions gestionnaires expérimentées dans les années 80 deviennent

inopérantes et le nombre de logements vacants augmentent de nouveau. On assiste à un certain repli des Minguettes sur elles-mêmes. Une part importante des entrées dans les logements viennent des mutations de ménages qui changent d’appartement au sein des Minguettes, parfois au sein du même quartier, ou encore de jeunes ménages qui dé-cohabitent. Peu à peu, la population des Minguettes, comme celles des autres grands ensembles des années

60, apparaît comme une population majoritairement captive coupée durablement de l’emploi. Les actions socio-éducatives et les dispositifs d’insertion restent inopérants face aux groupes les plus défavorisés qui sont aussi souvent les plus discriminés. Parallèlement, des phénomènes

communautaires se développent à partir des réseaux familiaux, ethniques ou religieux. A partir de 1996, une nouvelle réflexion se développe sur la transformation urbaine du quartier. C’est le fait du travail d’Antoine Grumbach, architecte et urbaniste, dans le cadre du Grand Projet

Urbain (GPU), puis du Grand Projet de Ville (GPV) de Vénissieux. Antoine Grumbach réfléchit à terme à une « ré-urbanisation » du site à partir d’une nouvelle trame de rues et d’espaces publics qui permettrait à la fois plus d’échange entre les quartiers et de liaisons entre les Minguettes et leur

environnement. "Minguettes 1983 - Paix sociale ou pacification ?", un film de 24 mn, produit et réalisé en 1983 par l'agence IM'média, remastérisé en 2013 avec des images inédites

"Minguettes 1983 - Paix sociale ou pacification ?" a été tourné au coeur des événements du printemps et de l'été 1983 à la Zup de Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise. Des événements à l'origine de la Marche pour l'égalité et contre le racisme, qui traversera la France profonde du 15 octobre au 3 décembre. Pour les 30 ans de la Marche, IM'média a procédé à la restauration de ce film et en propose une nouvelle version remastérisée. Tout en restituant son écriture documentaire initiale, il donne à (re)voir la contre-offensive "pacifique" des habitant-e-s de la Zup suite à un cycle infernal d'affrontements avec la police, de la bataille rangée du 21 mars 1983 jusqu'à cette soirée du 19 au 20 juin où un policier tire et blesse Toumi Djaïdja, le jeune président de l'association SOS Avenir Minguettes.

Des images d'époque inédites présentent une Zup loin des clichés sur le "ghetto maghrébin" et sur une "zone interdite" livrée aux "loubards". A l'occasion du dynamitage spectaculaire de tours, les habitant-e-s de toutes origines, jeunes et vieux, donnent leur avis sur les "erreurs d'urbanisme" et sur une autre politique du logement possible. "On s'appelle tous Toumi Djaidja", clament-ils aussi, aux côtés de Christian Delorme et de Jean Costil (Cimade), pour manifester leur solidarité avec Toumi qui, sur son lit d'hôpital, a l'idée de lancer la Marche comme une "main tendue". Une idée présentée lors de "Forums Justice" conjointement avec celle d'un rassemblement national des familles des victimes des crimes racistes et des violences policières devant le ministère de la justice place Vendôme, à l'instar des Folles de la place de mai en Argentine. Face à l'acharnement policier ou judiciaire, face au racisme, au délire sécuritaire et à la complaisance de la plupart des médias, l'objectif est alors de se mobiliser pour rétablir la vérité des faits, d'obtenir justice, de pouvoir vivre, tout simplement.

Le 3 décembre 1983 à Paris, 100 000 personnes se rassemblent pour l'arrivée de la Marche. L'instant est à l'euphorie, collective, fusionnelle. Et l'espoir d'aller vers l'égalité sociale et raciale dans une société plurielle immense ... www.youtube.com/watch?v=zw1v6htOQGo - Vénnissieux (Rhone) Zup des Minguettes - 9 200 lgts, dont 7 500 lgts HLM - Architectes Eugene Beaudoin et Grimal Franck- 1966/1973 - 11 OPHLM - 1300 copropriétés.

twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain.(Mémoire2Ville) #chercheur #archiviste #maquettiste dans l #histoire des #logementssociaux #logement #HLM #logementsocial #Patrimoine À Saint-Étienne comme ailleurs, les raisons de la réalisation de constructions si modernes durant les Trente Glorieuses relèvent en partie de la réponse donnée à la crise du logement et de la réorganisation industrielle du pays (fixation de la main-d’œuvre, industrialisation du BTP). Mais il faut aussi y voir la traduction physique d’un projet sociopolitique moderne porté par un État centralisateur et des pouvoirs publics puissants (Tomas et al. 2003 ; Dufaux et Fourcaut 2004 ; Veschambre 2011). Le pays est alors dans une période où les aspirations et idéologies portent vers la construction d’une nouvelle ère urbaine, avec ses ambitions (le bien-être, l’hygiène…), et en rupture avec les difficultés d’alors (le taudis, la maladie, l’individualisme…). www.metropolitiques.eu/Les-representations-complexes-des.... les textes de Rachid KADDOUR @ Le logement, jusqu’ici inconfortable et insuffisant, devient l’un des axes majeurs d’intervention : plus de huit millions d’unités sont construites durant la période. La forme de ces logements se doit d’être aussi moderne que le projet. De grands noms et une nouvelle génération d’architectes sont mobilisés. Ceux-ci dessinent des formes géométriques épurées et, dans les opérations importantes, les évolutions techniques leur permettent de multiplier les signaux que sont les longues barres ou hautes tours autour desquelles se structurent les autres immeubles. Comment la tour Plein-Ciel a-t-elle pu passer de symbole de modernité à « emblème d’un désastre urbain » condamné à la démolition ? Tout d’abord, une partie des équipements de la ZUP et la moitié seulement des logements sont réalisés, du fait de prévisions démographiques non atteintes (Vant 1981 ; Tomas et al. 2003). L’inachèvement accentue les désagréments de la situation à six kilomètres du centre, derrière des infrastructures lourdes. Ensuite, tout au long des années 1980 et 1990, la population de Montreynaud se paupérise (départ des plus aisés vers la propriété, montée du chômage) et « s’ethnicise », avec pour effet, suivant des mécanismes analysés ailleurs (Tissot 2003 ; Masclet 2005), que le regard porté sur elle change : dans les discours politiques et la presse, Montreynaud acquiert l’image d’un quartier dangereux. Dès lors, le quartier entre dans les réhabilitations puis la rénovation [6], mais sans effet important sur la vacance, la pauvreté, l’échec scolaire, la délinquance ou les discriminations. Pour de nombreux Stéphanois, il devient un « là‑haut » [7] relégué. La tour devient le symptôme visible de cette dégradation. Des rumeurs se diffusent dès les années 1970 sur sa stabilité et l’isolation du château d’eau [8]. Dix ans après sa livraison, seuls 50 des 90 appartements sont vendus. Cette vacance conduit à l’aménagement d’un « foyer de logements » pour personnes dépendantes psychiatriques qui accentue l’image d’un quartier de relégation. La gestion difficile du foyer et les problèmes financiers d’une partie des propriétaires amènent à classer la copropriété comme « fragile » en 2002. Une étude indique que la démolition « aurait un impact positif sur la requalification du parc de logements du quartier et permettrait également de promouvoir un changement d’image du site » [9]. Le dernier habitant est relogé fin 2008. Acte 3 : la tour Plein-Ciel, monument symbole de Saint-Étienne D’autres images du corpus indiquent toutefois que, à partir des années 2000, l’image stigmatisée de la tour Plein-Ciel comme emblème d’un grand ensemble en difficulté entre en tension avec une autre image plus valorisante d’édifice symbole de Saint-Étienne. En en faisant l’un des théâtres stéphanois de sa saga, Sabri Louatah reconnaît à la tour Plein-Ciel une place particulière dans la ville. Cette représentation se retrouve, de manière beaucoup plus consciente et militante, dans d’autres productions artistiques durant les années 2000. La tour est notamment représentée sur les affiches du festival Gaga Jazz. Si le festival se veut d’ampleur régionale, son nom montre un ancrage stéphanois – le « gaga » désigne le parler local. Le choix d’identité visuelle va dans le même sens : il s’agit « d’utiliser l’image d’un bâtiment symbole à Saint-Étienne » [10]. Pour les graphistes, la tour s’impose, parce qu’elle est « un monument connu de tous les Stéphanois ». Un monument qui a les honneurs d’une carte postale en 1987 [11], et qui, comme il se doit, est abondamment photographié. Jacques Prud’homme, par exemple, la montre sur plusieurs sténopés visibles sur son blog [12]. Pour lui aussi, la tour est l’un des « symboles de Saint-Étienne ». Saint-Étienne, ville industrielle durement frappée par la crise du logement, est exemplaire du mouvement. Les grands ensembles s’y multiplient. Implantés sur des sommets de collines aux entrées de la ville, ils doivent signifier le renouveau. Montreynaud, « nouvelle petite ville à part entière » [3], joue de ce point de vue un rôle clé. Sa tour, en sommet de colline et dont le château d’eau est illuminé la nuit, en est l’emblème, un « symbole de la modernité » [4]. La tour doit son nom au fait de proposer « des appartements en plein-ciel » [5], et l’on peut voir dans cette dénomination une valorisation de la verticalité, à la fois comme source d’oxygène et de lumière, mais aussi comme signal urbain.

Acte 2 : la tour Plein-Ciel, symbole d’un grand ensemble en difficulté Si l’on classe chronologiquement le corpus d’images identifiées, la tour Plein-Ciel ressurgit significativement dans les champs de la communication institutionnelle et des arts au tournant des années 2000‑2010. Dans la littérature, l’intrigue de la saga Les Sauvages de Sabri Louatah débute à Saint-Étienne, et la tour Plein-Ciel en est un cadre important :

Pourquoi la tour Plein-Ciel a-t-elle pu être ainsi considérée comme « un monument ancré dans le paysage stéphanois » [13] ? La combinaison peut-être unique en France d’une tour d’habitation à un château d’eau en fait un édifice singulier. Couplée avec son implantation en sommet de colline, cette singularité fait de la tour un point de repère important pour les Stéphanois, mais aussi pour les nombreux supporters de l’AS Saint-Étienne qui se rendent au stade, dont elle est voisine. D’ailleurs, la tour est utilisée comme édifice emblème de la ville sur au moins un autocollant et un tifo de supporters, aux côtés des symboles miniers (chevalement, « crassiers ») et du stade Geoffroy-Guichard. Cette représentation faisant de la tour un « monument » aurait pu sauver l’édifice, suivant un mécanisme, classique dans l’histoire du patrimoine, de défense devant une menace de démolition. De nombreux Stéphanois réagissent, et, pour l’association Gaga Jazz, « les affiches et flyers invitant les Stéphanois aux concerts de jazz font aussi office d’actes de revendication pour la conservation ». La nouvelle équipe municipale socialiste de Maurice Vincent, élue en 2008, reconnaît que la tour « représente un symbole » [14]. Elle soumet en 2010 au vote des habitants de Montreynaud deux possibilités : développer la valeur et la fonction de repère de la tour en la transformant en « symbole artistique de la ville de Saint-Étienne » [15] via l’intervention d’un plasticien, ou bien la démolir et aménager un parc : 71 % des votants se prononcent pour la démolition, soit 230 personnes sur les 318 votants. Les défenseurs de la conservation expriment un double regret : l’ouverture du vote aux seuls habitants de Montreynaud, et la très faible mobilisation de ces derniers. La démolition de la tour a lieu le 24 novembre 2011. Son foudroyage la met une dernière fois sous les projecteurs des nombreux appareils audiovisuels présents. Les images produites s’ajoutent à celles existantes, et constituent autant de traces d’un immeuble dont il n’en reste plus aucune sur le terrain. Cette fin dramatique donne à cette chronique des allures de représentation théâtrale, en trois actes : naissance puis mort de l’édifice, avec un ultime soubresaut sous la forme d’une tentative vaine de sauvetage au nom du patrimoine. C’est une troisième définition du terme de représentation qui est mobilisée dans cette conclusion. Ce sont en effet des représentations, en images et en mots, qui ont permis de constituer cette chronique de la tour. Cette dernière révèle que trois représentations mentales sont associées à l’édifice et à sa verticalité : pour la puissance publique ayant commandé sa réalisation et pour les premiers résidents, la tour est un symbole de modernité ; pour une partie des Stéphanois, mais aussi pour les acteurs ayant décidé sa démolition, elle est l’emblème d’un grand ensemble stigmatisé ; et enfin, pour d’autres Stéphanois, habitants de Montreynaud ou artistes entre autres, la tour est un objet phare et patrimonial dans le paysage de Saint-Étienne. Aux côtés, par exemple, de la Tour panoramique à la Duchère (à Lyon), qui a été profondément rénovée, cette mise en évidence de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel permet d’expliciter que la verticalité dont nos villes ont hérité, tout du moins celle présente dans les grands ensembles, fait l’objet d’un système de représentations complexe et en tout cas plus varié que celui présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine.

Bibliographie Dufaux, F. et Fourcaut A. (dir.). 2004. Le Monde des grands ensembles, Paris : Créaphis.

Louatah, S. 2011. Les Sauvages, tome 1, Paris : Flammarion–Versilio. Masclet, O. 2005. « Du “bastion” au “ghetto”, le communisme municipal en butte à l’immigration », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 159, p. 10‑25.

Tissot, S. 2003. « De l’emblème au “problème”, histoire des grands ensembles dans une ville communiste », Les Annales de la recherche urbaines, n° 93, p. 123‑129.

Tomas, F., Blanc, J.-N. et Bonilla, M. 2003. Les Grands Ensembles, une histoire qui continue, Saint-Étienne : Publications de l’université de Saint-Étienne.

Vant, A. 1981. Imagerie et urbanisation, recherches sur l’exemple stéphanois, Saint-Étienne : Centre d’études foréziennes. Veschambre, V. 2011. « La rénovation urbaine dans les grands ensembles : de la monumentalité à la banalité ? », in Iosa, I. et Gravari-Barbas, M. (dir.), Monumentalité(s) urbaine(s) aux XIXe et XXe siècles. Sens, formes et enjeux urbains, Paris : L’Harmattan, p. 193‑206.

Notes

[1] Extraits tirés du film Saint-Étienne, on en parle (Atlantic Film, 1970) associé à l’exposition.

[2] Dont Les grands travaux à Saint-Étienne, ville de Saint-Étienne, 1974.

[3] Brochure publicitaire Montreynaud, Saint-Étienne, résidence les Hellènes, non daté.

[4] Propos tenus par un habitant installé dès l’époque.

[5] Brochure publicitaire Des appartements en plein-ciel. La tour de Montreynaud, non daté.

[6] Avec, dans un premier temps, le grand projet de ville (GPV) en 2001, puis la convention avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) en 2005.

[7] Expression régulièrement entendue lors des entretiens.

[8] « Le château d’eau : mille m³ qui ne fuiront pas », La Tribune, 17 novembre 1978, p. 14.

[9] Lettre d’information aux habitants de Montreynaud, ville de Saint-Étienne, mai 2003.

[10] Entretien avec Damien et Sébastien Murat (DMS photo), graphistes.[14] Propos de l’adjoint à l’urbanisme, « Tour Plei

« La tour Plein-Ciel se dressait avec une majesté sinistre au sommet de la colline de Montreynaud […]. À l’aube du XXIe siècle, sa démolition avait été plébiscitée par les riverains […]. La célèbre tour au bol était visible depuis la gare en arrivant de Lyon, et beaucoup de Stéphanois la considéraient […] comme le point doublement culminant de la ville : du haut de ses soixante-quatre mètres qui dominaient les six autres collines mais aussi en tant qu’emblème, d’un désastre urbain éclatant et d’une ville résignée à la désindustrialisation » (Louatah 2011, p. 89).Cette description exprime bien la situation dans laquelle la tour se trouve à la rédaction du roman : en attente de démolition. En 2011, les photographies de Pierre Grasset (voir un exemple ci-dessous), missionné par la ville, montrent l’édifice moribond. L’image de la tour est en France encore fortement attachée à celle du logement populaire, du fait notamment de la présence de ce type d’édifice dans les grands ensembles. Or, si l’on parle des tours d’habitat populaire depuis 2003, c’est essentiellement à propos des démolitions : l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) incite les bailleurs à détruire prioritairement dans les zones urbaines sensibles les immeubles les plus imposants, dont les tours les plus hautes. Mais l’image négative du « problème des banlieues » et de ses dysfonctionnements est-elle la seule associée aux tours d’habitat populaire ? Ne tend-elle pas à laisser dans l’ombre d’autres représentations attachées à ces édifices ?Une réflexion sur la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne est, sur ces points, riche d’enseignements. Tenant une place prépondérante dans le paysage stéphanois, emblématique de l’image des grands ensembles, cette tour édifiée en 1972 est démolie en 2011. La constitution et l’analyse d’un corpus d’une dizaine d’images promotionnelles et artistiques (films, photographies de communication) la mettant en scène permet d’en établir une chronique. Cette dernière met en évidence un système de représentations complexe : tout au long de ses quarante ans d’histoire, l’édifice est en effet perçu comme symbole de modernité, emblème de grand ensemble en difficulté et monument dans le paysage stéphanois. Ces deux dernières représentations, l’une stigmatisée, l’autre valorisée, coexistent même lors des dernières années de la vie de l’édifice. Dans toutes ces représentations différenciées et concurrentes, la verticalité de l’édifice tient un rôle essentiel.Acte 1 : la tour Plein-Ciel, symbole de modernité L’image la plus ancienne identifiée date de 1970. Il s’agit d’un cliché de la maquette de la zone à urbaniser en priorité (ZUP) de Montreynaud, pris sur le stand de l’exposition « Saint-Étienne demain » de la Foire économique. Cette exposition vante les grandes opérations d’urbanisme en cours dans la ville, et vise à montrer « les transformations de la cité et son nouveau visage », afin de rompre avec la « légende de ville noire, industrielle et fixée dans le XIXe siècle » [1]. L’exposition fait partie d’une communication orchestrée par le maire Michel Durafour (1964‑1977). À partir de 1973, les reportages photographiques ou les films [2] mettent à l’honneur Montreynaud (jusqu’à 4 400 logements prévus) et en particulier sa tour Plein-Ciel (par l’architecte Raymond Martin), avec sa verticalité (18 niveaux), le château d’eau qui la coiffe et sa situation en rupture avec la ville ancienne. -La Tour Réservoir Plein Ciel était un immeuble de logement situé à Saint-Étienne, dans le quartier de Montreynaud, classé en zone urbaine sensible. Elle culminait à 63 mètres de haut (92 avec l'antenne).

La tour avait été construite en 1972 par l'architecte Raymond Martin, l'antenne de 63 mètres de haut reste jusqu'en 1992 avant de retour en 1996 afin de répondre à la demande considérable en logements. Elle était considérée comme un symbole du quartier. Visible de loin, elle permettait de repérer le quartier dans la ville.Sa destruction a été effectuée le 24 novembre 2011 à 10 h 45 par foudroyage, après le vote majoritaire (73 %) en faveur. --------------------------------------- Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962 ..missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695... Mémoire2cité Mémoire2Ville Mémoire de l'Habitat,içi la page listant mes 43 albums photos disponibles, çe x 1000 pour chacuns d'entre eux ..Merci aux 5859 followers qui porte une attention particuliere à nos quartiers..la Grande Borne 91, le Vaudreuil 27, Avoriaz, Avenue de Flandres à Paris, tours Picasso à Nanterre, vues de la défense, Benghazi Libye 1975 Réalisateur : Sydney Jézéquel, Karenty

Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire - Dotation par la France d'autoroutes modernes "nécessité vitale" pour palier à l'inadaptation du réseau routier de l'époque voué à la paralysie : le reportage nous montre des images d'embouteillages. Le ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974, Olivier Guichard explique les ambitions du programme de construction qui doit atteindre 800 km par ans en 1978. L'ouverture de section nouvelles va bon train : Nancy / Metz par exemple. Le reportage nous montre l'intérieur des bureaux d'études qui conçoivent ces autoroute dont la conception est assistée par ordinateurs dont le projet d'ensemble en 3D est visualisé sur un écran. La voix off nous informe sur le financement de ces équipements. Puis on peut voir des images de la construction du pont sur la Seine à Saint Cloud reliant l'autoroute de Normandie au périphérique, de l'échangeur de Palaiseau sur 4 niveau : record d'Europe précise le commentaire. Le reportage nous informe que des sociétés d'économies mixtes ont étés crées pour les tronçons : Paris / Lille, Paris / Marseille, Paris / Normandie. Pour accélérer la construction l’État a eu recours à des concessions privées par exemple pour le tronçon Paris / Chartres. "Les autoroutes changent le visage de la France : artères économiques favorisant le développement industriel elles permettent de revitaliser des régions en perte de vitesse et de l'intégrer dans le mouvement général de l'expansion" Sur le plan européen elles vont combler le retard de la France et réaliser son insertion. Images de l'inauguration de l'autoroute entre Paris et Bruxelles par le président Georges Pompidou. Le reportage rappel que l'autre fonction capitale des autoroute est de favoriser la sécurité. La question de la limitation de vitesse est posée au ministre de l’Équipement, qui n'y est favorable que sur certains tronçons. Un des facteur de sécurité selon le commentaire est l'humanisation des autoroutes : aires de repos, restaurants, signalisation touristiques... "Rien n'est impossible aux techniques modernes" nous apprend la voix off qui prend comme exemple le déplacement sur rail de 65 mètres d'un château classé afin de faire passer l'autoroute Lille / Dunkerque.Durée : 4 minutes 30 secondes Sur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , Quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un triste constat s'impose : 5 944 passages sont coupés, soit plus de 110 km de brèches ; de nombreuses villes se trouvent isolées.Les chantiers s'activent dans toute la France pour "gagner la bataille des communications routières". Mais outre la pénurie de main d’œuvre, il faut faire face au manque de matériaux (béton, métal) et donc déployer des trésors d'imagination pour reconstruire les ponts détruits. Si le savoir faire des tailleurs de pierre est exploité, le plus spectaculaire est le relevage des ponts, comme le pont de Galliéni à Lyon, où 7 à 800 tonnes d'acier sont sorti de l'eau avec des moyens de l'époque. En avril 1945, il reste 5 700 ponts à reconstruire soit 200 000 tonnes d'acier, 600 000 tonnes de ciment, 250 000 m3 de bois, 10 millions de journées d'ouvrier, prix de l'effort de reconstruction.1945

Auteurs / réalisateurs : images : G.Delaunay, A.Pol, son : C.Gauguier Production : Direction Technique des Services des Ponts et Chaussées / Ministère des Travaux Publics et des Transports Support original : 16 mm noir et blanc Durée : 14 min Thèmes principaux : infrastructures-ouvrages d'art Mot clés : chantier, pont, Reconstruction, restauration, béton précontraint, ministère des travaux publics et des transportsLieux : Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije , Levittown: The Construction and Systematic Execution of Discrimination in Modern Suburbia (NHD 2018) www.youtube.com/watch?v=9_KrD6PkX0M … … 17000 maisons en 2 ans un record dans l histoire des annees 60 @ la grande Acceleration @ Un point de bascule avec le changement de regime d'existence les 30 glorieuses americaine @ la constructions de masse.., ici LEVITTOWN a LONGISLAND, 17000 pavillons en 2 ans un Record...Yes this is it my Our Home Town: Levittown, PA (1954) - www.youtube.com/watch?v=9_KrD6PkX0M les 30 glorieuses atomique @ le projet PLOWSHARE de 1957 LE FILM ICI www.youtube.com/watch?v=kpjFU_kBaBE … STRAUSS le promoteur du nucleaire Americain les 30 glorieuses Américaine @ quand celles çi ratent le coche sur le developpement solaire... les occasions manquées de soigner notre humanité..www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije Lyon, Tournon, Caen - Le Bosquel, un village renait 1947 l'album cinématographique de la reconstruction, réalisation Paul de Roubaix production ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, village prototype, architecte Paul Dufournet, www.dailymotion.com/video/xx5tx8?playlist=x34ije - Demain Paris 1959 dessin animé présentant l'aménagement de la capitale dans les années 60, Animation, dessin animé à vocation pédagogique visant à promouvoir la politique d’aménagement suivie dans les années 60 à Paris. Un raccourci historique sur l’extension de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Lutèce, œuvres de Turgot, Napoléon, Haussmann), ce dessin animé retrace la naissance de la banlieue et de ses avatars au XXe siècle. Il annonce les grands principes d’aménagement des villes nouvelles et la restructuration du centre de Paris (référence implicite à la charte d’Athènes). Le texte est travaillé en rimes et vers. Une chanson du vieux Paris conclut poétiquement cette vision du futur. Thèmes principaux : Aménagement urbain / planification-aménagement régional Mots-clés : Banlieue, extension spatiale, histoire, quartier, ville, ville nouvelle Lieu géographique : Paris 75 Architectes ou personnalités : Eugène Haussmann, Napoléon, Turgot Réalisateurs : André Martin, Michel Boschet Production : les films Roger Leenhardt

www.dailymotion.com/video/xw6lak?playlist=x34ije - Rue neuve 1956 la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, villes, villages, grands ensembles réalisation : Jack Pinoteau , Panorama de la reconstruction de la France dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, ce film de commande évoque les villes et villages français détruits puis reconstruits dans un style respectant la tradition : Saint-Malo, Gien, Thionville, Ammerschwihr, etc. ainsi que la reconstruction en rupture avec l'architecture traditionnelle à Châtenay-Malabry, Arles, Saint Étienne, Évreux, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges, Abbeville, Le Havre, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque. Le documentaire explique par exemple la manière dont a été réalisée la reconstruction de Saint-Malo à l'intérieur des rempart de la vieille ville : "c'est la fidélité à l'histoire et la force du souvenir qui a guidé l'architecte". Dans le même esprit à Gien, au trois quart détruite en 1940, seul le château construit en 1494 pour Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, fut épargné par les bombardements. La ville fut reconstruite dans le style des rares immeubles restant. Gien est relevé de ses ruines et le nouvel ensemble harmonieux est appelé « Joyau de la Reconstruction française ». Dans un deuxième temps est abordé le chapitre de la construction des cités et des grands ensembles, de l’architecture du renouveau qualifiée de "grandiose incontestablement". S’il est précisé "on peut aimer ou de ne pas aimer ce style", l’emporte au final l’argument suivant : les grands ensembles, c'est la campagne à la ville, un urbanisme plus aéré, plus vert." les films caravelles 1956, Réalisateur : Jack Pinoteau (connu pour être le metteur en scène du film Le Triporteur 1957 qui fit découvrir Darry Cowl) www.dailymotion.com/video/xuz3o8?playlist=x34ije - www.dailymotion.com/video/xk1g5j?playlist=x34ije Brigitte Gros - Urbanisme - Filmer les grands ensembles 2016 - par Camille Canteux chercheuse au CHS -Centre d'Histoire Sociale - Jeanne Menjoulet - Ce film du CHS daté de 2014 www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s … L'UNION SOCIALE POUR L'HABITAT le Musée des H.L.M. musee-hlm.fr/ union-habitat.org/ - EXPOSITION :LES 50 ANS DE LA RESIDENCe SALMSON POINT-Du JOUR www.salmsonlepointdujour.fr/pdf/Exposition_50_ans.pdf - Sotteville Construction de l’Anjou, le premier immeuble de la Zone Verte sottevilleaufildutemps.fr/2017/05/04/construction-de-limm... - www.20minutes.fr/paris/diaporama-7346-photo-854066-100-an... - www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/940025-140-ans-en-arc... dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-chamards-1962-9... missionphoto.datar.gouv.fr/fr/photographe/7639/serie/7695.. A partir des années 1950, le trafic de la banlieue parisienne suit l’urbanisation galopante et les dessertes ferroviaires doivent s’adapter et se moderniser.Quelques amateurs ont su immortaliser un monde ferroviaire qui était alors en voie de disparition. Dans ce film, nous retrouvons les dessertes 750 volts par troisième rail en rames « Standard » sur les lignes de Versailles-RD, sur la ligne d’Auteuil et entre Puteaux et Issy-Plaine mais aussi les derniers trains à vapeur à St Lazare, à La Bastille et sur le Nord et quelques ultimes voyages sur les lignes de Ceinture --------------De la révolution industrielle à aujourd’hui, un décryptage minutieux de la course au développement qui a marqué le point de départ de l’ère de l'anthropocène (ou l'ère de l'Homme) et de la déterioration continue de la planète. www.arte.tv/fr/videos/073938-000-A/l-homme-a-mange-la-terre/ Quelque 1 400 milliards de tonnes de CO2 sont aujourd’hui prisonnières de la basse atmosphère. Réchauffement climatique, déforestation, inondations, épuisement des ressources, pollutions, déchets radioactifs... : en deux siècles, la course au progrès et à la croissance a durablement altéré la planète, la crise environnementale se doublant d’une rupture géologique, avec l’avènement de l’ère anthropocène. Portée par l’exploitation des énergies fossiles – du charbon de la révolution industrielle en Angleterre au tout-pétrole de la domination économique des États-Unis –, l’industrialisation et ses corollaires, taylorisme et colonialisme, entraînent une exponentielle production de masse. Un processus qu’accélère la Première Guerre mondiale, les firmes chimiques mobilisées pour tuer l’ennemi se reconvertissant dans la destruction du vivant avec les herbicides, insecticides et fertilisants de l’agriculture intensive. Alors que l’urbanisation s’étend, la voiture, qui sonne le glas du tramway, se généralise, et l’Amérique s’inspire du modèle autoroutier nazi. La Seconde Guerre mondiale engendre une nouvelle organisation du travail, laquelle devient la norme, et annonce l’ère nucléaire de la guerre froide. Dans sa démesure, l’homme rêve déjà d’usages civils de l’atome (y compris pour l’abattement de montagnes et la dissolution des calottes glaciaires !). Le plastique et le béton deviennent les piliers de la consommation de masse, dévoreuse de matières premières et antidote à la contestation sociale, jusqu’à la révolution numérique. Liaisons dangereuses En balayant, avec de formidables archives issues du monde entier, deux siècles de progrès jusqu’à l’ère du big data, le film remonte aux sources de la crise écologique, en interrogeant avec précision les enjeux scientifiques, économiques et politiques qui y ont conduit. Fourmillant d’informations, il éclaire l’histoire de cette marche folle, et les liaisons dangereuses entre industries militaire et civile. Entre capitalisme et mondialisation imposés par les grandes puissances, un décryptage passionnant du basculement dans l’anthropocène, funeste asservissement de la nature par l’homme. le Logement Collectif* 50,60,70's dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Rétro-Villes / HLM / Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme URBANISME S’imaginer Paris et le Grand Paris @ Les 50ans d'Apur (link: 50ans.apur.org/#intro) 50ans.apur.org/#intro @ Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Où en est l'histoire urbaine des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage, inspiré par Annie Fourcaut, qui contribua de manière décisive à son développement, propose un état des lieux de ce champ. De Femmes à l'usine (1981), Bobigny, banlieue rouge (1986), à La banlieue en morceaux (2000), en passant par les publications collectives qu'elle a coordonnées et les travaux qu'elle a encadrés, la trajectoire de cette historienne a conduit l'histoire sociale et politique – telle qu'on la pratiquait dans les années 1970 – vers une histoire urbaine renouvelée. Le livre revient sur cette évolution et explore des pistes de recherche ouvrant l'histoire urbaine à une variété de " genres ". Les auteurs, historiennes et historiens, sociologues, politistes, géographes, architectes, urbanistes et décideurs politiques proposent une histoire urbaine à la fois interdisciplinaire et ancrée dans la fabrique de la ville et ses représentations, portant la marque de sa dédicataire.Les quatre sections de l'ouvrage dessinent les chantiers qu'Annie Fourcaut a investis : " Du social à l'urbain " met en avant la conviction qu'étudier l'histoire des villes, c'est toujours faire de l'histoire sociale ; " Qu'elle était belle la banlieue " est centré sur les banlieues, son territoire d'étude de prédilection ; " Les habits neufs des politiques de la ville " interroge les politiques urbaines successives et leur transformation ; enfin, " Banc d'essai des modernités " propose une analyse historique de l'urbanisme, comme discipline et comme pratique. www.benjamingibeaux.fr/portfolio/petite-histoire-de-lhabi... Le Label « Patrimoine du XXe siècle » créé en 1999 par le ministère de la Culture et de la Communication a pour but de faire connaître l’architecture de cette période. La comparaison des labellisations réalisées par les DRAC d’Île-de-France et d’Occitanie (ex Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées) montre la variété des méthodes employées pour rendre compte soit de l’importance numérique des édifices remarquables soit de la difficulté à établir ce corpus et de la nécessité de s’appuyer sur les inventaires ou études thématiques ou monographiques. Si l’attribution du label, désormais appelé "Architecture contemporaine remarquable" s’est faite depuis vingt ans de façon très diverse selon les régions, elle est toujours l’occasion de mettre en lumière et de porter à la connaissance du public des œuvres architecturales remarquables, notamment via une augmentation impressionnante des publications de qualité sur l'architecture du XXe siècle. En 1999, le ministère de la Culture et de la Communication propose la mise en place d’un nouvel outil pour permettre la reconnaissance et la sauvegarde des constructions élevées au cours du siècle qui s’achève. Le label « Patrimoine du XXe siècle » est une déclinaison nationale de la recommandation du conseil de l’Europe sur la prise en compte de l’architecture du XXe siècle. Ce dernier évoque, pour la conservation de ce patrimoine « moins reconnu », une absence d’intérêt « en raison de sa proximité dans l’Histoire, de l’abondance de ses témoignages et de son caractère hétérogène » et sa crainte de « pertes irréparables »2 . Le label mis en place par la France vise à appeler « l’attention des décideurs, des aménageurs, mais aussi et surtout de ses usagers et du public sur les productions remarquables de ce siècle » Chargées de mettre en place le label, les directions régionales des affaires culturelles (Drac), services déconcentrés du ministère de la Culture, ont à cette date déjà construit, chacune à sa manière, leur approche de la préservation du patrimoine du XXe siècle. Elles s’emparent alors diversement du label, appliquant de facto des labellisations aux immeubles de ce siècle déjà protégés au titre des monuments historiques4 ou mettant en place de véritables stratégies pour répondre pleinement aux attendus de la directive nationale. À partir de nos expériences, il nous a paru intéressant de montrer la diversité de la mise en place du label dans trois Drac parmi d’autres, l’Île-de-France ainsi que Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées qui composent aujourd’hui la région Occitanie5. Pour chacune de ces Drac, il s’agit de montrer comment la connaissance de ce patrimoine, mais aussi ses particularités territoriales ont joué un rôle important dans le choix des méthodologies de sélection des œuvres à labelliser ainsi que la détermination de critères, et de présenter les résultats et les actions de valorisation menées pour faire connaître et apprécier ces créations architecturales récentes. Le label « Patrimoine du XXe siècle » en Île-de-France : gérer l’abondance La Drac Île-de-France s’est emparée tardivement du label « Patrimoine du XXe siècle », pour plusieurs raisons. Parmi les freins à l’action, il faut citer la question du pilotage de la mise en place du label entre différents services de la Drac, les interrogations liées à l’opportunité de ce nouveau dispositif et un relatif scepticisme quant à son efficacité, l’ampleur de la tâche au vu du corpus concerné, le plus important de France en quantité et sans doute en qualité, mais surtout l’engagement pris de longue date par cette Drac et les membres de sa commission régionale du patrimoine et des sites (CRPS) en faveur du patrimoine du XXe siècle. En effet, c’est sans doute dans cette région que l’on protège le plus grand nombre d’édifices contemporains au titre des monuments historiques : dans la première décennie du XXIe siècle, selon les années, 50 à 70 % des protections concernent des édifices construits au siècle précédent. Ainsi, ce nouveau dispositif, dépourvu de dispositions contraignantes, étranger à la culture de la conservation régionale des monuments historiques (CRMH) dont l’action est liée à la protection, peinait à démontrer son intérêt au regard de ce qu’offre la législation sur les monuments historiques. Cependant, au vu de l’enjeu que constitue la préservation de l’architecture contemporaine en Île-de-France, lié à la fois à l’ampleur de la production et aux évolutions urbaines et réglementaires constantes engageant sa conservation, la question de la mise en place du label était régulièrement posée à la Drac. Pilotée par la CRMH, la première expérience de labellisation y fut menée en 2004. Elle s’inscrivait dans la suite de l’étude menée par le groupe d’experts dirigé par Bernard Toulier, conservateur du Patrimoine au département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique du ministère de la Culture, qui avait produit une liste d’édifices du XXe siècle repérés en bibliographie, inventaire devant servir de base à la constitution de propositions de labellisations. Selon la méthode suivie par ce groupe d’experts, on fit le choix de présenter tous les immeubles concernés regroupés par larges typologies. Les membres de la CRPS, devant lesquels fut présentée cette liste d’édifices, rejetèrent en bloc la sélection où voisinaient l’aérogare 1 de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle et la modeste mairie du 17e arrondissement de Paris présentée à la demande de son maire, arguant de l’impossibilité à valider le choix d’édifices que rien ne rapprochait. De plus, nombre des immeubles retenus étaient candidats à la protection au titre des monuments historiques, brouillant de fait l’identité du label et réfutant du même coup la conception un temps énoncée du label comme « antichambre » de la protection. En effet, si la grande qualité de la plupart des édifices sélectionnés montrait toute la richesse des créations contemporaines franciliennes, la seule présentation des plus remarquables d’entre eux résultait d’une absence de sélection argumentée, selon l’esprit du label. La présentation de cette première liste en CRPS tourna donc court. - La question des critères de sélection a été débattue à la lumière de l’expérience de la labellisa (...) En 2008, toujours sous l’impulsion du service des monuments historiques, une nouvelle orientation fut prise. Un pilotage, un groupe de travail, un objectif furent mis en place. Trois orientations furent définies : selon les recommandations de la CRMH de la région PACA, procéder par thématiques typologiques, méthode propice à l’élaboration de critères de sélection ; cibler un patrimoine déprécié ou en danger, pour répondre parfaitement aux attendus de la directive européenne ; pour cette première campagne de labellisation, choisir un champ vierge de reconnaissance patrimoniale, éloigné de la protection au titre des monuments historiques afin d’éviter toute confusion entre les édifices labellisés et les édifices protégés. Le thème des ensembles de logements, nombreux dans cette région, s’est naturellement dégagé. À géométrie variable, le groupe de travail dirigé par la cellule protection était formé d’un premier cercle pérenne, garant de la cohérence de la démarche de labellisation et des choix des thématiques, et d’un second, composé de spécialistes de chaque thématique retenue. Le premier cercle était constitué d’agents de la Drac (conservation des monuments historiques, service architecture, un architecte des bâtiments de France, chargé de faire le lien avec l’ensemble des services départementaux de l’architecture et du patrimoine de la région), de représentants du monde universitaire et de la recherche dans le domaine de l’architecture du XXe siècle.

Pour les ensembles de logements, le second cercle du groupe de travail a permis d’associer des acteurs de terrain, des représentants des bailleurs sociaux, des experts. Le sujet fut restreint chronologiquement (1945-1975), son acception précisée (habitat collectif et individuel) et le corpus, basé sur les inventaires existants et la bibliographie, fut établi à partir des critères élaborés par le groupe de travail : histoire, forme urbaine, valeur d’usage, technique, style - Composée d’environ un tiers de ses membres, la délégation permanente est une émanation de la CRPS (...) De façon exceptionnelle, la liste des ensembles de logements fut en premier lieu présentée devant les membres de la délégation permanente de la CRPS7 pour en valider les orientations et s’assurer de l’adhésion des membres, à la fois pour ne pas risquer de réitérer l’expérience malheureuse de 2004 mais surtout pour interroger la commission sur le bien-fondé à distinguer ces ensembles de logements d'après-guerre, constructions parmi les plus décriées du XXe siècle.

La méthodologie proposée a conduit à la labellisation d’une première série d’immeubles, quarante ensembles de logements en 2010 (fig. 2, 3), puis d’une seconde série de soixante-quinze lieux de culte en 2011 (fig. 4, 5). Les critères peuvent être adaptés ou précisés selon le thème retenu : pour les édifices religieux, la qualité et l’originalité du décor furent ajoutés et la valeur d’usage exclue.La méthode choisie a été vertueuse : elle a permis de labelliser un grand nombre d’édifices, d’associer largement les services patrimoniaux de l’État et des collectivités, de créer des synergies avec l’université et les chercheurs, de valoriser l’action de l’État par des présentations en CRPS, des publications, des journées d’études, des expositions, actions relayées par la presse généraliste et spécialisée8 (fig. 6 et 7). Un partenariat pérenne s’est développé avec l’éditeur Beaux-Arts pour la publication de chaque campagne de labellisation, avec diffusion en kiosque au plus près du public concerné pour un prix inférieur à 15 €. Elle a également permis d’impliquer les acteurs de terrain, répondant ainsi à l’objectif visé de sensibilisation du public à cette architecture mal aimée Depuis 2016, la Drac Île-de-France a conduit trois nouvelles campagnes, toutes thématiques, fondées sur des partis méthodologiques diversifiés, adaptés aux sujets d’étude.

- Note méthodologique « Étude du patrimoine du XXe siècle de la métropole du Grand Paris », La manu (...) - La loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine (LCAP) promulguée (...) Une campagne vise à identifier les édifices et ensembles contribuant à structurer le territoire de la récente métropole du Grand Paris. L’établissement d’une critériologie et la sélection ont été confiés à un bureau d’études, la Manufacture du patrimoine, associé à un groupe de travail conduit par la Drac. Des critères dits généraux, divisés en critères primaires et complémentaires, ont été retenus. Pour la thématique étudiée, se sont ajoutés sept critères spécifiques répondant aux enjeux de « l’émergence et du rayonnement de la métropole »10. Les grands travaux présidentiels ont été concernés dans un premier temps, aboutissant à la labellisation de dix édifices en novembre 2016, avant une présentation plus large d’édifices emblématiques, retenus pour l’obtention d’un label « Architecture contemporaine remarquable »11 en juin 2018.

- Introduite par la loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine (LC (...) De façon innovante, la Drac a conclu un partenariat avec l’école nationale supérieure d’architecture (ENSA) Paris-Belleville avec laquelle elle s’est associée dès l’élaboration du premier label (colloque, exposition, travaux avec l’IPRAUS). Le thème choisi, inscrit dans la droite ligne du précédent, s’attache à l’étude des villes nouvelles. Par son caractère récent et spécifique dans l’histoire de la planification urbaine, cet objet d’étude implique une nouvelle approche, menée dans le cadre d’une convention triennale de chaire partenariale avec l’ENSA Paris-Belleville. La méthodologie s’appuie sur la grille d’analyse habituellement employée par la Drac, enrichie pour inclure davantage l’espace public. Des édifices de la ville d’Évry (Essonne), qui manifesta en 2016 son souhait de voir son patrimoine labellisé, ont été présentés en novembre 2018 aux membres de la commission régionale de l’architecture et du patrimoine (CRPA)12 en vue d’une labellisation.- Valérie Gaudard remercie vivement Mmes Agnès Chauvin, cheffe du bureau de la protection, et Maria (...)Enfin, le champ de l’architecture scolaire est abordé dès 2010. Au vu de l’immensité du corpus, la Drac a choisi en 2016 de s’attacher dans un premier temps aux lycées, en lien avec le service de l’Inventaire de la région Île-de-France Le label en Languedoc-Roussillon : une succession d’opportunités V- La Poste Art Nouveau de Tuchan, l’hôtel du Belvédère à Cerbère. - Certains construits vers 1900 relèvent davantage d’une esthétique encore XIXe comme la villa Las (...) - Le 3 octobre 2001, une CRPS dédiée a examiné onze propositions de protection, dont deux seulement (...)

Dans ce territoire riche en monuments anciens, l’attention pour l’architecture du XXe siècle s’observe dès les années 1980 avec la décentralisation. La commission régionale du patrimoine historique archéologique et ethnologique (Corephae) du 15 décembre 1986 a examiné les premiers dossiers14. Parmi des édifices de la première moitié du siècle, bénéficiant du recul et bien documentés, plus faciles à appréhender15, on peut citer les cliniques Saint-Charles à Montpellier, exemple d’architecture des années 1930, ornées des sculptures monumentales de Joachim Costa et des verrières d’Émile Brière, sauvées in extremis de la démolition. En l’an 2000, une campagne de protection thématique est lancée16, distinguant des bâtiments majeurs de l’entre-deux-guerres, comme le théâtre municipal de Carcassonne, le Palais des Arts et du Travail de Narbonne, le lycée technique Dhuoda à Nîmes, l’église Sainte-Thérèse à Montpellier mais également le centre d’apprentissage pour garçons, actuel lycée Mermoz à Béziers, œuvre de Pierre Jeanneret, à laquelle ont collaborés Jean Prouvé et Charlotte Perriand.

- Monument inscrit MH en 2009 Toujours à Odeillo, un petit collectif de maisons solaires, initiativ (...) Plus récemment ont été inscrits au titre des monuments historiques, le centre de vol à voile de la Montagne Noire, à Labécède-Lauragais, haut lieu de formation des pilotes entre 1932 et 1980 ou des installations solaires en Cerdagne, liées à la personnalité de Félix Trombe dont les recherches aboutissent à la construction entre 1962 et 1968 par le CNRS du four solaire d’Odeillo à Font-Romeu-Odeillo-Via Pourtant, cette architecture du XXe siècle, représentant un nombre de réalisations jamais atteint, restait mal appréciée, mal aimé.

twitter.com/Memoire2citeil @ Vénissieux on notera pour la Zup des Minguettes c'est 9200 lgts, dont 7 500 lgts HLM - Architectes Eugene Beaudoin et Grimal Franck- 1966/1973 - 11 OPHLM - 1300 copropriétés.

Les Minguettes, un grand ensemble à Vénissieux, troisième ville de l agglomération lyonnaise. Quelques données : Les Minguettes construites entre 1966 et 1973 occupent un site de près de 200 hectares au sud-ouest de la commune de Vénissieux. Elles accueillent aujourd hui près de habitants logés dans 7800 logements dont 6500 HLM - répartis entre 11 logeurs sociaux - et 1300 copropriétés. Près d un millier d appartements y ont été détruits depuis les années 80. Le taux de chômage est de l ordre de 30% ; 40% pour les moins de 25 ans. La ville de Vénissieux compte, elle, près de habitants et constitue un des pôles industriels majeurs de l agglomération lyonnaise. L action publique sur les Minguettes a démarré en et a pris plusieurs visages au cours de ces 25 dernières années. Les Minguettes un site remarquable Au sud-est de l agglomération, le site du plateau des Minguettes, contiguë à celui des Clochettes à Saint-Fons, surplombe la vallée du Rhône et l autoroute A 7. Sur la rive gauche du fleuve, le grand ensemble, dont on voit les tours au loin, marque la porte sud de l agglomération. Il forme un ensemble d habitat collectif imposant ; il domine à l ouest la vallée de la Chimie et à l est le bourg de Vénissieux et d anciennes implantations industrielles. A l est, le grand ensemble est coupé par des pentes abruptes du bourg de Vénissieux. Plus au sud, et en contrebas, l Hôtel de ville et la nouvelle médiathèque forment une articulation urbaine importante entre la ville ancienne et le plateau. Au nord-est, le site est enserré dans un tissu mixte alternant pavillonnaires, immeubles collectifs et anciens tènements industriels. La nationale 7 forme la limite avec Saint Fons et le quartier des Clochettes. Au sud, le plateau domine la plaine de Feyzin et le tracé du boulevard urbain sud (BUS). Figure 1 : le site des Minguettes vu du Sud ; en arrière-plan, le site de Lyon. Vénissieux un bourg rural projeté dans l ère industrielle Ferme gallo-romaine du nom de Vénicies à l origine, puis petit bourg dauphinois entouré de remparts, Vénissieux est restée une grosse bourgade maraîchère et agricole jusqu à la fin du 19ème siècle. A la fin du 19 ème, les industries chimiques se délocalisent du nord de Lyon pour s installer en aval de la ville le long du Rhône proche du hameau de Saint-Fons qui appartenait à cette époque à la commune de Vénissieux. Rapidement les industriels de la chimie organisent la sécession de Saint Fons vis-à-vis de Vénissieux car ils voulaient s émanciper de la tutelle des agriculteurs de Vénissieux. Au moment de la première guerre mondiale, c est au tour de Vénissieux d accueillir sur ces grandes terres agricoles jouxtant les voies de circulation et le chemin de fer, de grandes entreprises : les entreprises mécaniques et chimiques ainsi que les arsenaux repliés de l est et du nord de la France. Sur ces mêmes terrains, s effectue dès les années 1910, l extension des usines Berliet (le futur Renault Véhicules industriels, aujourd hui Renault Trucks) qui produisent alors des locomotives, des camions et des automobiles, mais se spécialiseront ensuite exclusivement dans les poids lourds. Vénissieux constituera ainsi une base arrière importante de l effort de guerre entre 1914 à L entre-deux -guerres voit se confirmer ce dynamisme. En moins de trente ans, Vénissieux devient la commune la plus industrialisée de la région dotée d arsenaux et de grandes usines mécaniques, chimiques ou textiles, mais aussi de nombreuses usines de transformation qui travaillent pour la France entière. Figure 2 : les usines Berliet, puis RVI, une emprise de 400 ha. Des vagues successives d'immigrés ont peuplé la ville : Espagnols et Italiens au début du siècle, puis Maghrébins, Africains, Polonais, Antillais et Turcs. Vis-à-vis d eux, la commune joue un rôle important d intégration et prend, à ce moment là, sa forte identité ouvrière. En 1931, les étrangers représentent 40,8 % de la population vénissiane. La ville se dote d école et de services sociaux ; elle affronte alors un problème qui devient endémique : le logement ; elle réalise alors plusieurs opérations d HBM (habitations à bon marché). La ville gravement bombardée pendant la seconde guerre mondiale, retrouve à la fin des hostilités son dynamisme. En 1962, la population, qui a encore doublé par rapport à 1946, continue de croître en même temps que les activités et les emplois se développent. La ville fait face en lançant à proximité du Bourg de nouvelles opérations d habitat social. La programmation du grand ensemble des Minguettes A cette époque, l Etat envisage de conforter le pôle chimique de Saint Fons par la création d un grand complexe pétrolier à cheval sur Saint Fons et Feyzin ; il réfléchit à l aménagement de la vallée du Rhône-aval, autour de l implantation d une grande raffinerie, et des activités de transports, de transformation et de recherche qui lui sont liées. Le plateau des Minguettes, consacré à l arboriculture et aux céréales, jusqu ici épargné par l urbanisation semble une opportunité pour pouvoir accueillir les milliers de logements nécessaires à ce grand déploiement industriel moderne. Pour répondre au besoin de logements grandissant, liés tant à la croissance de l emploi local qu à la démographie de l agglomération, l'etat annonce dès son intention de réaliser sur le plateau des Minguettes un des grands ensembles majeurs de l agglomération. La création de la future ZUP des Minguettes est confiée par convention à la Serl (Société d équipement de la région lyonnaise), une des filiales de la Caisse des dépôts et consignations. Une équipe d architectes et d urbanistes est désignée pour sa réalisation ; à sa tête, un architecte grand prix de Rome, Eugène Baudoin, directeur de l école d architecture de Genève, appuyé sur une équipe lyonnaise composée de Franck Grimal et de René Bornarel. Sur ce plateau agricole de 220 hectares, battu par les vents, l équipe de concepteurs dessinent un plan masse moderne accompagnant la géographie du site : au centre du Plateau, des immeubles en barre forment une ville dense ; en périphérie, sur les pentes, une soixantaine de tours forment un jeu d orgues que les autorités admirent depuis l hélicoptère qui les emmène sur le site.

- Figure 3 : une des tours Pascal. Quatre procédés industrialisés sont retenus pour composer les immeubles des Minguettes : les procédés Pascal, Barrets, SGAF (Saint -Gobain aluminium Français) et CRET. En 1973, l'essentiel de la ZUP 1 est érigé : logements, dont HLM, le tout réparti entre une dizaine de quartiers. La Serl réalise les travaux de 1966 à L équipement de la ZUP comprend un grand centre commercial en position centrale et trois autres plus petits qui desservent les quartiers périphériques. Les espaces verts, les terrains de sports et les aires de jeux occupent une place importante, mais sont parfois sommairement aménagés. Les écoles sont disposées de telle sorte que les enfants n aient pas de rue à traverser pour s y rendre. A l origine une population jeune mais diversifiée Le nouveau quartier accueille des jeunes ménages venus aussi bien de Vénissieux que de l agglomération lyonnaise ou de ses périphéries lointaines. A cette époque le manque de logements est cruel. Beaucoup de jeunes ménages issus du baby-boom, bien que qualifiés et ayant du travail, sont obligés de cohabiter avec leurs parents. En bas de l échelle sociale, beaucoup de ménages ouvriers immigrés vivent dans des taudis ou des bidonvilles. Tous sont heureux de trouver un grand logement moderne et bien équipé sur le Plateau. La ZUP connaît une certaine mixité. Chaque quartier constitue un puzzle original entre ménages qualifiés (techniciens, ouvriers professionnels) et non qualifiés (OS, chômeurs, etc.), entre jeunes ménages qui ont leur premier enfant et familles nombreuses déjà constituées qui viennent souvent de l habitat insalubre. La vie associative est dynamique et les jeunes ménages des classes moyennes qui forment le noyau militant du grand ensemble arrivent à créer des liens et à définir un certain mode de «vivre ensemble». Toutefois, les familles immigrées et ouvrières sont plus représentées en première tranche 2 de la Zup et sur le quartier Armstrong. La part des immigrés varie de 4% à 24% selon les quartiers et les offices HLM. Il y en a onze sur le plateau et chacun obéit à sa logique propre en matière de peuplement et de gestion. Les techniciens supérieurs, les cadres moyens et les ouvriers qualifiés de 1 Zone à Urbaniser en Priorité, catégorie issue de la loi d orientation foncière de La Zup est réalisée en trois tranches : la première au sud du plateau, la seconde à l ouest et la troisième à l est. Une quatrième prévue initialement ne sera jamais réalisée.

la chimie se retrouvent plutôt dans les immeubles en copropriétés disséminés sur les différentes tranches. La ville de Vénissieux, bien que plutôt favorable à la réalisation de ce grand quartier appelé à loger de nombreux ouvriers, n a guère son mot à dire dans la programmation des logements, ni dans leur peuplement. Elle ne contrôle que deux cent soixante logements sociaux, sur un total initial de 7500, par le biais de sa société mixte d HLM, la SACOVIV! Elle tend donc à se retourner contre l Etat, puis, à partir de 1968, contre la Communauté Urbaine, qui vient d être créée et prend la responsabilité de l achèvement du projet, pour obtenir des équipements et des services à la hauteur des besoins de la population accueillie. Elle reproche à ses interlocuteurs d organiser exclusivement l accueil de populations défavorisées aux Minguettes et de créer un ghetto qui ne sera bientôt plus contrôlable. Des équipements et des services insuffisants pour la population accueillie En effet, si le chantier des logements est réalisé en un temps record, les équipements et les services sont loin de suivre. Les bus ne montent pas tout de suite sur le plateau ; le nombre de classes est insuffisant ; la ville est sollicitée pour réaliser les équipements socio-éducatifs manquant qui pourtant avaient été prévus dans le bilan initial du programme d aménagement. Ni l Etat, ni la Communauté urbaine, ne réalisent les gymnases qui devaient accompagner les groupes scolaires. De premières tentatives d amélioration des services sont entreprises par la SERL dans les années 75-76, notamment avec des aménagements complémentaires d aires de jeux, l utilisation des locaux de pied de tour (les LCR 3 ) et la mise en place d une animation socio-éducative renforcée mobilisant les acteurs de l école. Ces améliorations restent superficielles et dès les années des logements vacants apparaissent sur plusieurs quartiers. Les ménages de catégories moyennes partent vers les nouveaux types d habitat qui leur sont proposés : petits immeubles collectifs en copropriété, pavillons, etc. Ils cherchent à éviter de scolariser leurs enfants dans des collèges ou lycées trop marqués par les enfants d origine ouvrière et immigrée. Ils ne sont remplacés qu en partie. Chaque année le nombre de logements vacants augmente et les immeubles où se concentre cette vacance deviennent ingérables. Une espérance déçue, la ZUP se transforme en un poids pour la ville Pour Vénissieux, la réalisation des Minguettes ne se comprenait que dans le cadre d une vision d avenir qui renforcerait durablement la commune comme troisième ville de l agglomération lyonnaise et lui permettrait d atteindre à terme les cent mille habitants. Pour cela la réalisation des Minguettes devait être suivie de la création d un nouveau centre tourné vers le Sud qui fédèrerait ancien et nouveau Vénissieux. Symboliquement, l'hôtel de ville transféré, au pied de la Zup, dans les années 70, devait préfigurer cette extension du centre-ville. Mais à partir des années 75-77, la commune est touchée de plein fouet par la crise économique, les fermetures d'usines, l'explosion du chômage. Pendant cette période, Vénissieux, plus importante aire industrielle de l agglomération, se met à perdre des emplois, du fait de la rationalisation des effectifs des grandes entreprises, de la délocalisation ou de la fermeture d autres. Sur le plateau des Minguettes, les familles ouvrières peu qualifiées sont les premières touchées par les licenciements. Peu à peu, la concentration d'étrangers, le chômage et le manque d'équipement urbain font partir les classes moyennes. Moins de dix ans après l'arrivée des premiers habitants, les conditions de vie se dégradent déjà. En 1976, un conseil municipal extraordinaire se penche sur les problèmes de la cité. La ZUP où vivent près de 40 % des Vénissians reste une cité dortoir géante dont les besoins sociaux pèsent sur le fonctionnement et les investissements de la commune. Vénissieux a gagné des logements mais perdu sa dynamique. Entre 1975 et 1989, la ville perd près de 25 % de sa population, du fait des logements vacants aux Minguettes et de la diminution de la taille des ménages qui accompagne le vieillissement de la population sur les autres quartiers. Concrètement la vacance des logements aux Minguettes est passée de 700 logements en 1979 à près de 2000 en Parallèlement, en contrebas des Minguettes, l opération de renforcement du centre ancien, appelée Zac du Bourg, a du mal à décoller. 3 Locaux collectifs résidentiels 4

Figure 4 : le vieux bourg de Vénissieux, en contrebas des Minguettes. Une première campagne de réhabilitation A l initiative des organismes HLM, une première campagne de réhabilitation s engage dans le début des années 80. Elle s effectue d abord dans le cadre de la procédure «Habitat et Vie Sociale», puis dans celui des premières opérations «Dubedout 4» en lien avec la «Commission Nationale de Développement Social des Quartiers» (CNDSQ). Ces premières opérations se font dans un contexte politique tendu et dans un climat social explosif marqué par de nombreux actes racistes et, en contre partie, par l affirmation d un mouvement civique et social des jeunes de la deuxième génération immigrée. C est ce qu on a appelé les évènements des Minguettes, bientôt suivis en 1983 par la marche des beurs. Figure 5 : réhabilitation d'immeuble aux Minguettes. Les partenaires institutionnels n arrivent pas à se mettre d accord sur un plan d action d ensemble, chacun se renvoyant la balle vis-à-vis des dysfonctionnements du quartier qui ne font que s aggraver. Une solution progressive de réhabilitation par quartier est retenue. L action publique se porte d abord sur la restructuration du quartier Monmousseau avec la démolition de trois premières tours en 1983, puis sur Armstrong où la priorité est donnée à l amélioration de la gestion, aux problèmes de peuplements et à la refonte des espaces extérieurs. Cette action ciblée sur les quartiers s accompagne de réalisations concernant le fonctionnement global des Minguettes : reprise d espaces extérieurs et création de nouveaux 4 Maire de Grenoble, militant de la participation citoyenne et premier président de la CNDSQ. Les équipements collectifs : maison des fêtes et des familles, maison des sportifs, terminal de bus de la Darnaise, terrain d aventure, etc. Les offices HLM créent de leur côté une association commune de gestion qui leur permet de suivre les évolutions du peuplement des différents sous-quartiers, de mesurer l impact des réhabilitations et de mettre en place des stratégies commerciales pour relouer les logements vides en cherchant à accueillir de nouvelles clientèles, moins captives. Le remodelage par l architecte Roland Castro de la tour «Arc en Ciel» à la Rotonde s inscrit dans cette même perspective de faire revenir des ménages des classes moyennes aux Minguettes. Ces efforts portent leurs fruits, on ferme certaines tours, dont celles du quartier Démocratie, mais globalement les Minguettes se repeuplent sans qu on assiste toutefois à un retour des classes moyennes, ni même des ménages qualifiés. Le peuplement reste fragile et pour les moins défavorisés, les Minguettes ne sont qu un lieu de passage. La montée des enjeux urbains Ville, Communauté urbaine et Etat, signent en 1986 une convention de plan qui donne la priorité aux grands investissements urbains et prévoient la refonte du quartier autour de l épine dorsale que pourrait constituer la venue du métro aux Minguettes. Parallèlement, ces partenaires lancent un grand concours international pour le remodelage du quartier Démocratie, vidé de ses habitants. Les réhabilitations de logements et la refonte des espaces publics se poursuivent sur les autres quartiers. En 1989 a lieu le rendu du concours Démocratie : le projet «Démocratie ville ouverte» de Ten, Aster, Fortin, Rapin est lauréat. Une société est créée pour le réaliser, mais le projet se révèle trop ambitieux et finalement tourne court. Démocratie reste une friche urbaine jusqu en 1994 où l on détruit par implosion ses dix tours. Figure 6 : l implosion des tours du quartier Démocratie en Les réalisations de la période Pour cette période, ce sont près de 80 millions d euros d investissement qui sont réalisés sur le plateau : confortation des équipements de centralité, première réhabilitation de Vénissy, création d un pôle de services publics et requalification de la place du marché ; requalification des quartiers résidentiels : réhabilitation et réaménagement des espaces extérieurs sur Lénine-sud et nord, Rotonde, Thorez et division Leclerc ; requalification des espaces extérieurs de Léo Lagrange ; surtout, restructuration ambitieuse du quartier de la Darnaise : démolitions de tours, réaménagement d un centre de quartier, construction d une résidence expérimentale de 37 logements financés par des prêts aidés de la Caisse des dépôts et consignations. 6

- Figure 7 : la médiathèque de Vénissieux. Cette amélioration indubitable du cadre de vie et de l habitat, ne freine pas la paupérisation des différents quartiers. Les solutions gestionnaires expérimentées dans les années 80 deviennent inopérantes et le nombre de logements vacants augmentent de nouveau. On assiste à un certain repli des Minguettes sur elles-mêmes. Une part importante des entrées dans les logements viennent des mutations de ménages qui changent d appartement au sein des Minguettes, parfois au sein du même quartier, ou encore de jeunes ménages qui dé-cohabitent. Peu à peu, la population des Minguettes, comme celles des autres grands ensembles des années 60, apparaît comme une population majoritairement captive coupée durablement de l emploi. Les actions socio-éducatives et les dispositifs d insertion restent inopérants face aux groupes les plus défavorisés qui sont aussi souvent les plus discriminés. Parallèlement, des phénomènes communautaires se développent à partir des réseaux familiaux, ethniques ou religieux. A partir de 1996, une nouvelle réflexion se développe sur la transformation urbaine du quartier. C est le fait du travail d Antoine Grumbach, architecte et urbaniste, dans le cadre du Grand Projet Urbain (GPU), puis du Grand Projet de Ville (GPV) de Vénissieux. Antoine Grumbach réfléchit à terme à une «ré-urbanisation» du site à partir d une nouvelle trame de rues et d espaces publics qui permettrait à la fois plus d échange entre les quartiers et de liaisons entre les Minguettes et leur environnement. Figure 8 : le quartier de la Darnaise réhabilité. A l inverse du GPU qui restait cantonné aux enjeux urbains proprement dits, le GPV rassemble aussi les volets sociaux, éducatifs et culturels nécessaires à la mobilisation des habitants et des acteurs de terrain. Il permet de faire le lien entre les visions à moyen et long terme et les besoins des habitants au quotidien. Une action d accompagnement importante de cette dynamique a été la réalisation de la médiathèque communale construite en face de l Hôtel de ville, mais ouverte vers les Minguettes qui a été conçue par l architecte Dominique Perrault, concepteur de la Grande Bibliothèque François Mitterrand à Paris. Les Minguettes et le projet ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) : Le GPV débouche donc sur un projet ambitieux dont la réalisation s inscrit dans le cadre d un contrat avec la nouvelle ANRU mise en place par Jean-Louis Borloo début En même temps une Zone Franche Urbaine est créée sur les Minguettes pour faciliter la venue d entreprises et favoriser l emploi des habitants. Le GPV prévoit dans le cadre de la convention ANRU : L affirmation d une centralité avec la restructuration du pôle commercial et administratif de Figure 9 : une histoire mouvementée et porteuse de sens. Démolitions en 83 à Monmousseau. Phot F Guy Vénissy et la reconfiguration de Jean Cagne et de la place du marché ; De nouveaux développements autour de la ligne forte de transport en commun ; la mutation progressive des différents quartiers et l affirmation d un nouvel urbanisme à taille plus humaine : immeubles sur rue et îlots de taille restreinte ; la valorisation des axes de desserte interne aux Minguettes comme «la rue des écoles» ; une accroche renforcée avec le «Vieux Bourg» et un lien vers le quartier Max Barrel. Dès les premières opérations de démolition-reconstruction sont engagées sur le centre commercial de Vénissy, à la Darnaise, à Monmousseau, Edouard-Herriot et Démocratie de part et d autre de l avenue d Ochatz, ainsi qu à Armstrong. Sans bouleverser l organisation du grand ensemble, la mise en œuvre du projet urbain se traduit par des actions fortes, souvent spectaculaires, sur plusieurs points stratégiques du quartier : le renouvellement du commerce et du centre administratif (Zac de Vénissy) et d équipements rayonnant au-delà des Minguettes : construction d une école de musique, extension du cinéma Gérard Philippe, etc. ; le renouvellement du parc immobilier sur les quartiers évoqués et sur la Darnaise en prévoyant dans les cinq ans à venir : 705 logements détruits et 780 reconstruits in situ dont seulement 478 logements sociaux ; la création d une voie nouvelle au nord et la mise en place d un site propre TC ; Soit 229 millions d euros dont 33 pour les démolitions, 90 pour la construction neuve, 25 pour les aménagements et 15 pour les équipements. Du temps des politiques et des techniciens au temps des habitants Au regard de ces moyens importants mobilisés pour agir sur les infrastructures, l habitat et les équipements fédérateurs, la question de l accompagnement social et des dynamiques habitantes reste une question cruciale. Il reste un lien à construire entre, d une part, le temps des habitants, leurs attentes d un environnement de qualité, de sécurité et de convivialité et, d autre part, les perspectives de moyen et long termes que portent les pouvoirs publics et les professionnels de l urbain. La construction de ce lien est l affaire des élus locaux, mais aussi des membres de l équipe de terrain, des travailleurs sociaux, des éducateurs et des relais associatifs présents sur le quartier.

www.twitter.com/Memoire2cite une cité moderne HLM Une architecture typique des années 70 @ Certains batiments sont encore ds leurs jus.. en témoigne la mosaique ..d'autres ont étés résidentialisés ... c est une belle cité qui rappel un peu celles de Marseille ...Mémoire2cité Mémoire2ville au coeur de l architecture sociale... LES GRANDS ENSEMBLES avec SAINT ETIENNE ... la Cotonne une cité moderne HLM des années 70 @ Avec içi le groupe le PEYRARD @ les tours Peyrard en 2021 la tour A la tour B sont vouées à la démolition...138 lgts vont être détruit pr laisser place un projet qui vise à déployer l’agriculture urbaine au cœur des quartiers prioritaires de la ville.. d ici a 2022 via l'ANRU2 @ "Habiter au dernier étage côté nord ouest c’etait les super couchés de soleil assurés...Souvent la tour rougeoyait en fin de journée...Retour sur l histoire de cette cité "Sur la colline il y a d’abord eu Logirel..Puis au sud, de l’autre côté de l’avenue La Cotonne et à l’ouest Les Peyrards... Même cité pour les passants, mais en réalité, à l’époque 2 mondes : Montferré le haut, ses vieilles maisons et sa cité Logirel son école en préfabriqué et aucun commerce ni transport en commun avec les Peyrards qui s’y raccrochent... Puis ensuite, la construction de La Cotonne et ses infrastructures..Et longtemps, de part et d’autre du boulevard, chacune ses écoles, et ses centres sociaux …" www.twitter.com/Memoire2cite LES GRANDS ENSEMBLES @ Bien qu’ils échappent à une définition unique, les grands ensembles sont ty-piquement des ensembles de logement collectif, souvent en nombre impor-tant (plusieurs centaines à plusieurs milliers de logements), construits entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1970, marqués par un urba-nisme de barres et de tours inspiré des préceptes de l’architecture moderne.

Ces grands ensembles, dont plusieurs centaines ont été construits en France, ont permis un large accès au confort moderne (eau courante chaude et froide, chauffage central, équipements sanitaires, ascenseur…) pour les ouvriers des banlieues ouvrières, les habitants des habitats insalubres, les rapatriés d’Algérie et la main-d’oeuvre des grandes industries.

Ils se retrouvent fréquemment en crise sociale profonde à partir des années 1980, et sont, en France, l’une des raisons de la mise en place de ce qu’on appelle la politique de la Ville.

Définition

Il n’y a pas de consensus pour définir un grand ensemble.

On peut toutefois en distinguer deux :

• Selon le service de l’Inventaire du ministère de la Culture français, un grand ensemble est un «aménagement urbain comportant plusieurs bâtiments isolés pouvant être sous la forme de barres et de tours, construit sur un plan masse constituant une unité de conception. Il peut être à l’usage d’activité et d’habitation et, dans ce cas, comporter plusieurs centaines ou milliers de logements. Son foncier ne fait pas nécessairement l’objet d’un remembrement, il n’est pas divisé par lots ce qui le différencie du lotissement concerté».

• Selon le «géopolitologue» Yves Lacoste, un grand ensemble est une «masse de logements organisée en un ensemble. Cette organisation n’est pas seulement la conséquence d’un plan masse; elle repose sur la présence d’équipement collectifs (écoles, commerces, centre social, etc.) […]. Le grand ensemble apparaît donc comme une unité d’habitat relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiée en un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements».

Le géographe Hervé Vieillard-Baron apporte des précisions : c’est, selon lui, un aménagement en rupture avec le tissu urbain existant, sous la forme de barres et de tours, conçu de manière globale et introduisant des équipements règlementaires, comportant un financement de l’État et/ou des établissements publics. Toujours selon lui, un grand ensemble comporte un minimum de 500 logements (limite fixée pour les Zone à urbaniser en priorité (ZUP) en 1959). Enfin, un grand ensemble n’est pas nécessairement situé en périphérie d’une ag-glomération.

Comme on le voit ci-dessus, la détermination d’un seuil de logements peut être débattue. Les formes du grand ensemble sont assez récurrentes, inspirées (ou légitimées) par des préceptes de l’architecture moderne et en particulier des CIAM : ils se veulent une application de la Charte d’Athènes4. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une application directe des principes de Le Corbusier. Ils sont aussi le fruit d’une industriali-sation progressive du secteur du bâtiment et, notamment en France, des procédés de préfabrication en béton.

Histoire

La Cité de la Muette à Drancy, construite par Eugène Beaudouin, Marcel Lods et Jean Prouvé entre 1931 et 1934 pour l’Office public HBM de la Seine, est traditionnellement considérée comme le premier grand en-semble en France. Elle est même à l’origine du terme de «grand ensemble» puisque c’est ainsi que la désigne pour la première fois Marcel Rotival dans un article de l’époque6. Cette cité, initialement conçue comme une cité-jardin, se transforme en cours d’étude en un projet totalement inédit en France, avec ses 5 tours de 15 étages et son habitat totalement collectif. Cependant, cette initiative reste sans lendemain du moins dans l’immédiat.

Après la Seconde Guerre mondiale, le temps est à la reconstruction et la priorité n’est pas donnée à l’habitat. Le premier plan quinquennal de Jean Monnet (1947-1952) a avant tout pour objectif la reconstruction des infrastructures de transport et le recouvrement des moyens de production. Par ailleurs, le secteur du bâtiment en France est alors incapable de construire des logements en grande quantité et rapidement : ce sont encore de petites entreprises artisanales aux méthodes de constructions traditionnelles.

Les besoins sont pourtant considérables : sur 14,5 millions de logements, la moitié n’a pas l’eau courante, les 3/4 n’ont pas de WC, 90 % pas de salle de bain. On dénombre 350 000 taudis, 3 millions de logements surpeu-plés et un déficit constaté de 3 millions d’habitations. Le blocage des loyers depuis 19147, très partiellement atténué par la Loi de 1948, ne favorise pas les investissements privés.

L’État tente de changer la situation en impulsant à l’industrialisation des entreprises du bâtiment : en 1950, Eugène Claudius-Petit, ministre de la reconstruction, lance le concours de la Cité Rotterdam à Strasbourg. Ce programme doit comporter 800 logements, mais le concours, ouvert à un architecte associé à une entreprise de BTP, prend en compte des critères de coût et de rapidité d’exécution. Le projet est gagné par Eugène Beau-douin qui réalise un des premiers grands ensembles d’après guerre en 1953. En 1953 toujours, Pierre Courant, Ministre de la Reconstruction et du Logement, fait voter une loi qui met en place une série d’interventions (appelée «Plan Courant») facilitant la construction de logements tant du point de vue foncier que du point de vue du financement (primes à la construction, prêts à taux réduit, etc.) : la priorité est donnée clairement par le ministère aux logements collectifs et à la solution des grands ensembles.

La même année, la création de la contribution obligatoire des entreprises à l’effort de construction (1 % de la masse des salaires pour les entreprises de plus de 10 salariés) introduit des ressources supplémentaires pour la réalisation de logements sociaux : c’est le fameux «1 % patronal». Ces fonds sont réunis par l’Office Central Interprofessionnel du Logement (OCIL), à l’origine de la construction d’un certain nombre de grands ensembles.

Mais le véritable choc psychologique intervient en 1954 : le terrible hiver et l’action de l’Abbé Pierre engage le gouvernement à lancer une politique de logement volontariste. Un programme de «Logements économiques de première nécessité» (LEPN) est lancé en juillet 1955 : il s’agit de petites cités d’urgence sous la forme de pavillons en bandes. En réalité, ces réalisations précaires s’avèrent catastrophiques et se transforment en tau-dis insalubres dès l’année suivante. La priorité est donnée alors résolument à l’habitat collectif de grande taille et à la préfabrication en béton, comme seule solution au manque de logements en France.

Une multitude de procédures administratives

Grands ensembles du quartier Villejean à Rennes par l’architecte Louis Arretche.

Il n’existe pas une procédure type de construction d’un grand ensemble pendant cette période. En effet, de très nombreuses procédures techniques ou financières sont utilisées. Elles servent souvent d’ailleurs à désigner les bâtiments ou quartiers construits à l’époque : Secteur industrialisé, LOPOFA (LOgements POpulaires FAmiliaux), Logecos (LOGements ÉCOnomiques et familiaux), LEN (Logements économiques normalisés), l’opération Million, l’opération «Économie de main d’oeuvre». L’unique objectif de toutes ces procédures est de construire vite et en très grande quantité. Le cadre de la Zone à urbaniser en priorité intervient en 1959, avec des constructions qui ne commencent réellement qu’en 1961-1962.

Les contextes de constructions

Le quartier de La Rouvière (9ème arrondissement) à Marseille construit par Xavier Arsène-Henry.

On peut distinguer 3 contextes de construction de ces grands ensembles à la fin des années 1950 et début des années 1960 :

• de nouveaux quartiers périphériques de villes anciennes ayant pour objectif de reloger des populations ins-tallées dans des logements insalubres en centre-ville ou pour accueillir des populations venues des campagnes environnantes (cas les plus fréquents).

• des villes nouvelles liées à l’implantation d’industries nouvelles ou à la politique d’aménagement du ter-ritoire : c’est le cas de Mourenx (avec le Gaz de Lacq), Bagnols-sur-Cèze ou Pierrelatte (liées à l’industrie nucléaire). On voit aussi des cas hybrides avec la première situation, avec des implantations proches de villes satellites de Paris, dans le but de contrebalancer l’influence de cette dernière : c’est le cas de la politique des «3M» dans le département de Seine-et-Marne avec la construction de grands ensembles liés à des zones in-dustrielles à Meaux, Melun, Montereau-Fault-Yonne.

• des opérations de rénovation de quartiers anciens : le quartier de la Porte de Bâle à Mulhouse, l’îlot Bièvre dans le 13e arrondissement de Paris, le centre-ville ancien de Chelles.

Il est à noter qu’un grand ensemble n’est pas forcément un ensemble de logements sociaux : il peut s’agir aussi de logements de standing, comme le quartier de la Rouvière à Marseille.

Les modes de constructions

Le Haut du Lièvre (3000 logements, construits à partir de 1954), deux des plus longues barres de France, construite par Bernard Zehrfuss sur une crête surplombant Nancy.

Tout est mis en oeuvre pour qu’un maximum d’économies soient réalisées sur le chantier :

• la préfabrication : de nombreux procédés de préfabrications sont mis en oeuvre sur les chantiers permettant un gain de temps et d’argent. Expérimentés au cours des chantiers de la Reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, ces procédés permettent la construction en série de panneaux de bétons, d’escaliers, d’huisseries mais aussi d’éléments de salles de bains à l’intérieur même du logements. Ces procédés ont pour nom : Camus (expérimenté au Havre et exporté jusqu’en URSS), Estiot (au Haut-du-Lièvre à Nancy) ou Tracoba (à la Pierre Collinet à Meaux). Les formes simples (barres, tours) sont privilégiées le long du chemin de grue (grue posée sur des rails) avec des usines à béton installées à proximité du chantier, toujours dans une recherche de gain de temps.

• une économie de main d’oeuvre : la préfabrication permet de faire appel à une main d’oeuvre peu qualifiée, souvent d’origine immigrée. De grands groupes de BTP bénéficient de contrats pour des chantiers de construc-tion gigantesques, favorisés par l’État.

• les maîtres d’ouvrages sont eux aussi très concentrés et favorise les grandes opérations. La Caisse des dépôts et consignations est ainsi l’un des financeurs incontournables de ce mouvement de construction avec notam-ment sa filiale, la SCIC (Société Civile immobilière de la Caisse des dépôts et consignations), créée en 1954. Elle fait appel à des architectes majeurs des années 1950 et 1960, tels que Jean Dubuisson, Marcel Lods, Jacques Henri Labourdette, Bernard Zehrfuss, Raymond Lopez, Charles-Gustave Stoskopf et elle est à l’ori-gine de nombreux grands ensembles situés en région parisienne, tels que Sarcelles (le plus grand programme en France avec 10 000 logements), Créteil, Massy-Antony.

Les désignations de ces grands ensembles sont à cette époque très diverses : unité de voisinage, unité d’habitation, ville nouvelle (sans aucun rapport avec les villes nouvelles de Paul Delouvrier), villes satellites, ou encore cités nouvelles, etc.Pendant 20 ans, on estime à 300 000 le nombre de logements construits ainsi par an, alors qu’au début des années 1950, on ne produisait que 10 000 logements chaque année. 6 millions de logements sont ainsi construits au total. 90 % de ces constructions sont aidées par l’État.

En 1965, le programme des villes nouvelles est lancé, se voulant en rupture avec l’urbanisme des grands ensembles. En 1969, les zones à urbaniser en priorité sont abandonnées au profit des zones d’aménagement concerté, créées deux ans auparavant. Enfin, le 21 mars 1973, une circulaire ministérielle signée par Olivier Guichard, ministre de l’Équipement, du Logement et des Transports, «visant à prévenir la réalisation des formes d’urbanisation dites « grands ensembles » et à lutter contre la ségrégation sociale par l’habitat», interdit toute construction d’ensembles de logements de plus de 500 unités. La construction des grands ensembles est définitivement abandonnée. La loi Barre de 1977 fait passer la priorité de l’aide gouvernementale de la construction collective à l’aide aux ménages : c’est le retour du pavillonnaire et du logement.

Les guerres jouent un rôle majeur dans l'histoire architecturale d'un pays. Alors que les commémorations orchestrées par la mission Centenaire 1914-1918 battent leur plein, il paraît intéressant de revenir sur ce que la Grande Guerre a représenté pour les architectes, au-delà des destructions et du traumatisme. Ce premier épisode de « mobilisation totale » - suivant les termes utilisés par Ernst Jünger en 1930 -, a notamment entraîné une industrialisation accéléré des processus de production, qui a marqué les esprits. Certains architectes comme Félix Dumail et Marcel Lods se sont alors engagés dans la définition d'un cadre urbanistique nouveau pour le logement social : au sein de l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine, ils ont largement contribué à l'invention du « grand ensemble ».

La reconstruction de l'après Première Guerre mondiale a souvent été présentée comme une occasion manquée. Cette antienne a même servi de repoussoir après la Seconde. C'est pourtant un bilan à tempérer, puisqu'au sortir de l'une et l'autre, on est parvenu à reconstruire un nombre de logements comparable en valeur relative, dans à peu près le même laps de temps. Plus généralement, les vicissitudes des chantiers de l'entre-deux-guerres tiennent au contexte économique et politique, au problème du moratoire des loyers, aux effets de la crise de 1929, etc., plutôt qu'à une défaillance des savoir-faire des entreprises et des architectes. Dans cette période ouverte cohabitent, au contraire, des procédés constructifs aussi nombreux qu'efficaces. L'élaboration des programmes modernes - logement social, équipements sportifs, sociaux et éducatifs, grande distribution, etc. - est l'objet d'un éventail de recherches d'une grande pluralité. On aura rarement inventé autant de types architecturaux. Ainsi, pour paraphraser ce que Jean-Louis Cohen écrit de la Seconde Guerre (1), on peut suggérer que la Première ne représente pas seulement quatre années de « page blanche », ni même une répétition de la suivante, mais bien, elle aussi, un temps de condensation « technologique, typologique et esthétique ». Si la Seconde Guerre coïncide avec la « victoire » et la « suprématie » de la modernité architecturale, la Premièren'est pas en reste, qui pose les conditions de diffusion du fordisme, de la préfabrication des bâtiments et dessine les contours urbanistiques de la construction de masse.

Certes, le XIXe siècle, avec le Paris d'Haussmann et les expositions universelles, avait largement plus que défricher les champs de la rapidité, de l'étendue et de la quantité, mais, spécifiquement, l'entre-deux-guerres est marqué par le perfectionnement de la répétition (2). Un des effets de la Grande Guerre réside dans l'accélération de la mise en place d'un cadre de production pour le logement collectif et dans la définition progressive du « grand ensemble ». Ce concept, apparu en juin 1935 sous la plume de Maurice Rotival dans L'Architecture d'aujourd'hui, ressortit à la tentative « d'un urbanisme contemporain : un urbanisme des habitations » (3). Son héraut est l'Office public d'habitations à bon marché du département de la Seine (OPHBMS) d'Henri Sellier, futur ministre de la Santé publique du Front populaire. Imaginé en 1913, organisé pendant la guerre, l'OPHBMS sera, avant 1939, le maître d'ouvrage de plus de 17 000 logements répartis en une vingtaine d'opérations banlieusardes.

Dans une perspective de généalogie du logement de masse français, il y a grand intérêt à suivre les parcours des architectes de l'OPHBMS pendant la Grande Guerre. Parmi la vingtaine de protagonistes concernés, seuls deux étaient trop âgés pour participer au conflit : Raphaël Loiseau (1856-1925), architecte-conseil, et Alexandre Maistrasse (1860-1951), qui s'applique dès avant l'armistice au projet de la « cité-jardins » de Suresnes, dont Sellier sera maire de 1919 à 1940. Il y livrera près de 2 500 logements. Bien que plus jeune, Maurice Payret-Dortail (1874-1929) n'est pas mobilisé et participe à la mise en place de l'Office durant la guerre, avant de travailler jusqu'à son décès prématuré à une autre grande cité-jardins, celle du Plessis-Robinson. Nés entre 1868 et 1900, les autres architectes correspondent exactement aux classes d'âge appelées au front.

Les figures de Marcel Lods et de Felix Dumail

Deux d'entre eux (4) ont laissé des archives significatives sur ces années : Félix Dumail (1883-1955), un des plus fidèles compagnons de Sellier, et Marcel Lods (1891-1978), brillant cadet entré dans un second temps à l'OPHBMS avec son associé Eugène Beaudouin (1898-1983). Dumail est diplômé de l'Atelier Bernier en 1908 et lorsqu'il est mobilisé, il figure déjà parmi les pionniers du logement social. Lods, quant à lui, est admis dans le même atelier en 1911, mais, conscrit l'année suivante, il ne quitte l'uniforme qu'une fois la guerre terminée. Il obtient son diplôme en 1923, tout en collaborant dès 1921 sur d'importantes opérations HBM avec Albert Beaudouin, architecte de la Société des logements économiques pour familles nombreuses depuis 1907. Celui-ci lui cédera son agence en 1929, ainsi qu'à son neveu Eugène.

Vers des logements sociaux en grande série

Il faut rappeler qu'à l'approche de la guerre, ce que l'on nomme le logement ouvrier se situe à un tournant : fin 1912, la loi Bonnevay a affirmé son caractère public. Elle autorise alors les collectivités locales à constituer des offices d'habitations à bon marché, domaine jusque-là réservé des sociétés anonymes et des fondations philanthropiques. Peu avant, la Ville de Paris a obtenu la possibilité de produire elle-même des logements sociaux. Si les résultats du concours qu'elle lance en 1912 sont suspendus, du fait de ses terrains petits et irrégulier ayant inspiré des propositions peu généralisables, quelques architectes se sont d'ores et déjà essayés à décliner des plans en immeubles libres et cours ouvertes. C'est le cas de Payret-Dortail, lauréat sur le site de l'avenue Émile-Zola, et du jeune groupement Dumail, Jean Hébrard et Antonin Trévelas. Au concours de 1913, ce trio peut développer ses principes à l'échelle plus favorable de vastes terrains. Il se retrouve lauréat de 600 logements rue Marcadet, avec un projet désigné dix ans plus tard comme un des plus avancés des « standards d'avant-guerre » (5). Ce deuxième concours, qui porte l'ambition d'entamer un processus de construction en grande série sur la base de plans-modèles, suscite l'engouement, puisque près de 700 châssis ont été adressés et que, comme l'affirme L'Architecture : « On sent qu'il y a maintenant une génération d'architectes s'intéressant à la question des habitations à bon marché, et qui l'ont comprise. » (6) Sellier ne s'y trompe pas, qui forme, entre 1916 et 1921, la première équipe d'architectes-directeurs de l'OPHBMS en puisant parmi les lauréats des concours parisiens : Albenque et Gonnot ; Arfvidson, Bassompierre et de Rutté ; Hébrard et Dumail, Maistrasse, Payret-Dortail, Pelletier, Teisseire.

L'entrée en guerre, dans un premier temps, coupe net l'élan de cette génération, avant de la décimer. Ainsi, Trévelas aura son nom gravé sur le monument aux morts de la cour du mûrier, au cœur de l'École des beaux-arts. Mobilisé dans l'infanterie, Dumail décrit dans ses courriers et dans son journal, le manque d'organisation, la faim, la fatigue, les douleurs corporelles, l'ampleur des destructions et les atrocités : blessures par obus, barricades élevées avec des couches de cadavres, etc. Si l'épisode napoléonien avait déjà provoqué des tueries de masse, celles-ci se singularisent. Leur mécanisation et l'annihilation du territoire représenteront une source inextinguible de réflexions pour les architectes, faisant écho à une sensibilité récente : les théories premières de Prosper Mérimée ou Viollet-le-Duc - suite au « vandalisme » de la révolution et aux effets de l'industrialisation - venaient justement d'accoucher le 31 décembre 1913 de l'actuelle loi sur les monuments historiques. Après guerre, les architectes se passionneront du sort des monuments endommagés - la cathédrale de Reims notamment - et du statut des ruines, quasi sacralisées par un Auguste Perret. Simultanément les avant-gardes mettront en avant l'idée de la table rase. Le spectacle des manœuvres de nuit sous le feu des projecteurs procure ainsi à Dumail un sentiment ambigu de fascination-répulsion, évoquant la sidération exprimée par un Apollinaire.

Dumail manifeste des capacités d'observation hors du commun, qui lui vaudront la légion d'honneur. Sous les bombardements, il exécute des plans et des panoramas des positions ennemies, permettant de mieux diriger les tirs. Nommé sous-lieutenant en octobre 1915, il entame des démarches pour être affecté à l'aviation. À l'appui de sa demande, il mentionne sa passion pour les sports mécaniques, sa pratique assidue de la moto et souligne son succès en 1912 au concours Chenavard consacré à une école d'aviation militaire. C'est pourtant un projet dans lequel l'aéroport représentait surtout un emblème. À l'instar, du reste, de l'aéroport de la cité-jardins du Grand Paris imaginée par l'OHBMS en 1919 en marge des projets du Plessis-Robinson et de la Butte-Rouge (Châtenay-Malabry), ou encore, à partir de 1922, de celui qu'associe Le Corbusier à une autoroute sur la rive droite de Paris, dans son fameux Plan Voisin soutenu par le fabricant automobile et aéronautique éponyme. Bien que Dumail juge plus aisé de piloter un avion qu'une auto et malgré le soutien de ses officiers, ses démarches n'aboutissent pas. Pas plus que ses tentatives d'entrer au Génie puis au service technique de Peugeot ou encore, en 1917, ses propositions d'adaptation d'une mitrailleuse Hotchkiss auprès du sous-secrétariat d'État des inventions. Comme beaucoup d'appelés, Dumail attendra sa démobilisation quasiment jusqu'au traité de Versailles, en 1919. Durant ces années incertaines, alors que ne se concrétisent ni le chantier de la rue Marcadet ni sa nomination définitive par l'OPHBMS - il y est inscrit avec Hébrard sur la liste d'architectes depuis 1917 -, il voyage dans les régions dévastées. Dumail et Hébrard sont agréés pour la reconstruction des Ardennes en 1921, au moment où les études de la rue Marcadet reprennent et celles de la cité-jardins de Gennevilliers deviennent opérationnelles.

Cette concentration de commandes explique que leur activité de reconstruction se limite au seul village d'Attigny (Ardennes), d'autant que leurs aspirations vont bientôt dépasser l'horizon hexagonal. En effet, lorsque Dumail retrouve Hébrard, celui-ci enseigne l'architecture dans le cadre de l'American Expeditionary Forces University, prolongeant son expérience à l'université Cornell-Ithaca entre 1906 et 1911. Leurs deux frères, eux aussi architectes, sont à l'étranger : GabrielDumail, fait prisonnier en 1915, est parti pour la Chine ; quant à ErnestHébrard, Grand Prix de Rome 1904, il a aussi été fait prisonnier avant de se voir confier, en 1918, la reconstruction de Salonique, puis de devenir architecte en chef d'Indochine. Pionnier de l'urbanisme - néologisme de 1910 -, il est membre fondateur de la Société française des architectes urbanistes en 1911, et l'une des premières figures de l'architecture internationale, voire « mondialisée ». Il avait entraîné, peu avant la guerre, son frère et les Dumail dans l'aventure de l'International World Centre : un essai de capitale pour les États-Unis du monde, précurseur de la Société des Nations, dans lequel La Construction moderne voyait en janvier 1914 « une école mondiale de la paix »... arrivée trop tard ! De cette tentation de l'ailleurs, Dumail tire quelques réalisations en Indochine entre 1924 et 1928. Jean Hébrard, lui, s'expatrie en 1925 pour devenir un des théoriciens du City Planning dans les universités de Pennsylvanie puis du Michigan.

Des chantiers d'expérience

Dumail consacrera dès lors l'essentiel de sa carrière à l'OPHBMS, en tant qu'architecte-directeur des cités-jardins de Gennevilliers, du Pré-Saint-Gervais, de Dugny, de l'achèvement de Suresnes, et d'un ensemble HBM pour militaires à Saint-Mandé, immédiatement reconnus pour la qualité de leurs logements et de leur greffe urbaine. Comme pour la cité de la rue Marcadet, il y conçoit « des bâtiments isolés, absolument entourés d'air et de lumière » (7). Ces « chantiers d'expériences », suivant une expression des années 1920 qui deviendra emblématique à la Libération, sont souvent mis en œuvre par des entreprises ayant fourbi leurs premières armes avec les troupes américaines pour des constructions de baraquements préfabriqués. Ils permettront à Dumail de figurer parmi les rares architectes français à avoir édifié plus de 2 000 logements avant la Seconde Guerre, dans lesquels il étrennera les chemins de grue et les principes de coffrage des Trente Glorieuses.On ne peut que faire le lien entre ses aspirations pendant la guerre, sa culture technique, son goût pour la mécanique, et ceux d'autres acteurs de la modernité architecturale. Quelques années avant lui, en 1904, son associé Hébrard brille lui aussi au concours Chenavard, avec pour sujet un Palais de l'automobile. En 1908, le Salon de l'automobile accueille à Paris ses premiers exposants aéronautiques et c'est justement un architecte de la même génération, AndréGranet (1881-1974), futur gendre d'Eiffel, qui contribue l'année suivante à lancer au Grand Palais la première exposition internationale de la locomotion aérienne, ancêtre du salon du Bourget. Plus précisément, le passage de l'observation militaire à l'aviation renvoie à WalterGropius (1883-1969). Comme Dumail ou encore André Lurçat, mais dans le camp d'en face, le fondateur du Bauhaus dessine d'abord ses repérages de ligne de front à pied, avant d'être affecté à l'aviation et d'y connaître une révélation, déterminante pour sa carrière (😎. Cette passion de la photographie aérienne sera partagée par son alter ego français dans l'expérimentation de la préfabrication, Marcel Lods, en pleine résonance avec une attention voulue « scientifique » au territoire et à sa documentation - une des constantes des équipes de l'OPHBMS. Si Lods s'engage comme aviateur en 1939, il est vingt-cinq ans plus tôt affecté comme instructeur d'artillerie. Et il ne lui échappe pas qu'avec presque 900 millions d'obus tirés, son arme représente l'instrument par excellence de l'industrialisation de la guerre. Puis, il suit l'arrivée des troupes américaines et de leurs engins et se passionne pour le développement spectaculaire des industries automobile et aéronautique aux États-Unis. Pays où était née, dès 1908, la fameuse Ford T, premier véhicule de série. Du début des années 1920 jusqu'à la fin de sa carrière, aux côtés de grands ingénieurs, Lods tente d'exporter ce modèle à celui du bâtiment et de ses composants. Ce seront notamment les chantiers de la Cité du Champ des Oiseaux, à Bagneux (1927-1933), et de La Muette, à Drancy (1931-1934). Puis, après guerre, les Grandes Terres de Marly-le-Roi (1952-1960) et surtout la Grand'Mare de Rouen (1960-1977). C'est aussi une myriade de petites réalisations prototypiques, à commencer par l'aéroclub de Buc abordé au moment où Lods obtient son brevet de pilote, en 1932.

Ses chantiers qui se veulent de pur montage, rêvés en gants blanc, ne sont pas dénués d'utopie. Ils participent au sentiment qui sourd au début du XXe siècle, selon lequel l'homme s'apprête à faire quasi corps avec la machine. Charlie Chaplin a génialement montré dans Les Temps modernes en 1936 la part tragique de cette nouvelle condition. Elle apparaît comme un des effets les plus paradoxaux de la guerre, dans laquelle toute une génération a été confrontée aux corps mutilés en masse, soumis aux éléments et à la putréfaction en plein champ, mais aussi possiblement transcendés par la mécanisation et la science. Alfred Jarry en avait eu l'intuition dès 1902 avec Le Surmâle : roman moderne dans lequel il dressait le récit de la course - en forme d'hécatombe - d'un train à vapeur et de cyclistes dopés à la « perpetual-motion food ». Le Corbusier est l'architecte qui, au contact des Planistes et du théoricien eugéniste Alexis Carrel, captera le mieux ce nouveau rapport au corps, avec ses recherches sur l'immeuble-villa puis sur l'« unité d'habitation de grandeur conforme », instruments d'une « fabrique de l'homme nouveau » liant sport, biologie et habitation. Intégré à la fondation Carrel entre 1943 à 1945 (9), Dumail n'échappera pas à ce programme « d'hygiène sociale et de prophylaxie » énoncé par Sellier lui-même au moins dès 1921.Ces proches de Sellier que sont Dumail et Lods ont vu leurs réalisations de l'OPHBMS données en 1935 comme modèles du programme du grand ensemble du futur, dans cette période accidentée où s'élaborait une culture politique de gestion de la croissance des périphéries urbaines. À la Libération, ils affirment ensemble le logement comme la grande « affaire » du XXe siècle dans un livret du comité Henri-Sellier (10). En 1951, ils s'engagent presque simultanément dans les chantiers respectifs des deux SHAPE Villages : Dumail à Saint-Germain-en-Laye, aux côtés de Jean Dubuisson, et Lods à Fontainebleau. Les logements qu'ils bâtissent, chacun à sa façon mais tous deux en un temps record, pour les sous-officiers et officiers du quartier général des forces alliées en Europe, constituent un des moments fondateurs de la politique de construction à venir : les grands ensembles français ne sont décidément pas tombés du ciel avec la croissance et le baby-boom. * Architecte, Hubert Lempereur a consacré de nombreux articles à la généalogie et à l'histoire matérielle et culturelle des premiers grands ensembles français et à la construction de masse. À paraître, Félix Dumail, architecte de la « cité-jardins », aux éditions du patrimoine et La Samaritaine, Paris, aux éditions Picard, ouvrage codirigé avec Jean-François Cabestan. 1. J.-L. Cohen, Architecture en uniforme. Projeter et construire pour la Seconde Guerre mondiale, Hazan/Centre Canadien d'Architecture, 2011. 2. Voir P. Chemetov et B. Marrey, Architectures. Paris 1848-1914, Dunod, 1980. 3. M. Rotival, « Urbanisme des H.B.M. - Formes de la cité », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 4. Leurs archives sont conservées au centre d'archives d'architecture du XXe siècle. La famille Dumail conserve de son côté ses correspondances de guerre. 5. J. Posener, « Historique des H.B.M. - Naissance du problème, premières solutions », L'Architecture d'aujourd'hui, n° 6, juin 1935. 6. G. Ernest, « Concours pour la construction par la Ville de Paris d'immeubles collectifs à bon marché », L'Architecture, 28 fév. 1914. 7. A. Gaillardin, « Les derniers concours de la Ville de Paris pour la construction d'habitations à bon marché », La Construction moderne, 28 juin 1914. 8. J. Gubler, « L'aérostation, prélude à l'aviation ? Notes sur la découverte architecturale du paysage aérien », Matières, 1998. 9. H. Lempereur, « La fondation Carrel (1941-1945), Le Corbusier et Félix Dumail : portraits d'architectes en bio-sociologues », fabricA, 2009. 10. F. Dumail, P. Grünebaum-Ballin, R. Hummel, M. Lods, P. Pelletier et P. Sirvin, L'affaire du logement social, préface de Léon Blum, Éditions de la Liberté, 1947. TEXTE DU MONITEUR @ les #Constructions #Modernes #BANLIEUE @ l' #Urbanisme & l es #Chantiers d'#ApresGuerre ici #Mémoire2ville le #Logement Collectif* dans tous ses états..#Histoire & #Mémoire de l'#Habitat / Département territoire terroir region ville souvenirs du temps passé d une époque revolue #Archives ANRU / #Rétro #Banlieue / Renouvellement #Urbain / #Urbanisme / #HLM #postwar #postcard #cartepostale twitter.com/Memoire2cite Villes et rénovation urbaine..Tout savoir tout connaitre sur le sujet ici via le PDF de l'UNION SOCIALE POUR L HABITAT (l'USH)... des textes à savoir, à apprendre, des techniques de demolition jusqu a la securisation..& bien plus encore.. union-habitat.org/.../files/articles/documents/...

www.dailymotion.com/video/xk6xui Quatre murs et un toit 1953 - Le Corbusier, l'architecte du bonheur 1957 conceptions architecturales le modulor, l'architecture de la ville radieuse, Chandigarh, Marseille, Nantes www.dailymotion.com/video/xw8prl Un documentaire consacré aux conceptions architecturales et urbanistiques de Le Corbusier.Exposées par l'architecte lui-même et étayées par des plans, dessins et images de ses réalisations en France et à l'étranger, ces théories témoignent d'une réflexion approfondie et originale sur la ville et sa nécessaire adaptation à la vie moderne, notamment Paris dont l'aménagement révolutionnaire rêvé par Le Corbusier est ici exposé. Un classique du documentaire.Les premiers projets de Le Corbusier resteront à l'état de maquette : le plan de modernisation de la ville d'Alger. Certains seront réalisés par d'autres architectes : ministère de l'éducation à Rio de Janeiro, Palais de l'ONU à New York. Dès l'après-guerre en moins de 10 ans, Le Corbusier réalise de grandes unités d'habitation à Marseille, Nantes une chapelle à Ronchamps, une usine à Saint-Dié, une ville Chandigarh en Inde. Par des schémas, l'architecte présente sa théorie de la "ville radieuse", le modulor clef mathématique de son œuvre ainsi que son projet de réorganisation de la campagne, des cités industrielles et urbaine en un regroupement autour d'un système coopératif. Le film expose les conceptions architecturales de Le Corbusier, dans la ligne des précurseurs de l'architecture moderne comme Claude-Nicolas Ledoux. Paris et le désert français 1957 réalisation : Roger Leenhardt et Sydney Jezequel, résoudre le déséquilibre démographique ville campagne www.dailymotion.com/video/x177lrp Film réalisé par Roger Leenhardt et Sydney Jezequel en 1957, d'après le livre de Jean-François Gravier. Document d'information général proposant les solutions de l'époque pour éviter la désertification des campagnes et la folie concentrationnaire des villes. Dès 1957, la désertification des campagnes prend des proportions tragiques. L'exemple est donné pour le village de Gourdon dans le Quercy.

Quelles évolutions proposer pour éviter l'exode rural et le développement anarchique, qui s'amorce, des villes champignons, construites en plein champ sans urbanisme et sans âme ? Le commentaire propose les solutions de l'époque : modernisation de l'agriculture, adaptation de l'artisanat, implantations d'industries dans les provinces. Gazoducs dans le sud-ouest, barrage en Haute-Savoie, polder en Bretagne semblaient à l'époque pouvoir résoudre le déséquilibre ville campagne. Visages de la France 1957 Production - réalisation Atlantic-Film Marcel de Hubsch www.dailymotion.com/video/x19g59p Le film commence avec des vues de villages et d'architecture traditionnelle du Pays Basque, des Landes, de la Touraine, de la Normandie, de la Bretagne, d'Alsace. La voix off s'interroge : faut il transformer la France en un musée de ses vieilles demeures ? et poursuit : pourquoi des maisons de 10 à 15 mètres de hauteur à Honfleur n'ont elles que 3 à 5 mètres de large ? Le commentaire se pose la question du nombre de maisons individuelles dans les villes qui entrainent l'étalement urbain. Lorsque les villes ont bâtit des immeubles, le commentaire se demande que cachent ces façades ? Des coures étroites que le soleil ne visite jamais, un enchevêtrement inouï de constructions hétéroclites. L'époque de grande prospérité de la troisième république n'a rien su construire de grand poursuit la voix off. Ce document nous propose ensuite une animation de maquette pour l'aménagement d'une friche. Dans un premier temps à la façon d'avant avec la maison individuelle. La voix off s'exclame : ce n'est pas autrement que d'affreuses banlieues naquirent que tant de villes furent à jamais enlaidies, essayons autre chose. L'animation se met à empiler les maisons individuelles et propose des bâtiments collectifs dans des jardins. Le commentaire poursuit : maintenant c'est l'heure de l'urbaniste à lui de répartir les constructions dans la cité. Plusieurs organisation de logements collectifs sont proposées en maquettes. La voix off pointe les défauts d'un urbanisme des grands ensemble trop ennuyeux. Puis une solution émerge de l'animation : pour que la cité vive il faut mettre au place d'honneur école, dispensaire, bibliothèque, salle de réunion, puis viennent les deux pièces maîtresse deux grands immeubles puis les rues se glissent dans la composition et enfin les pelouse et les jardins apparaissent et voila conclue le commentaire. Le film montre ensuite de réalisation de grands ensemble et on entre dans un immeuble au sein d'une famille : air et lumière sont au rendes-vous. On voit des enfants faire du patin à roulette dans le parc de l'immeuble la voix off annonce : finit l'individualisme renfrogné de l'échoppe d'antan : la cité tout entière est un jardin, les jeux d'enfants se mêlent aux fleurs. Le film se termine sur des vues de réalisation de grands ensemble sur toute la France (vue entre autre de la cité radieuse de Le Corbusier à Marseille). Production Films Caravelle MRU (ministère de la reconstruction et de l'urbanisme) Scenario et réalisation : Pierre JaLLAUDSur les routes de France les ponts renaissent 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale www.dailymotion.com/video/xuxrii?playlist=x34ije , www.twitter.com/Memoire2cite Les 30 Glorieuses . com et la carte postale.. Il existe de nos jours, de nombreux photographes qui privilégient la qualité artistique de leurs travaux cartophiles. A vous de découvrir ces artistes inconnus aujourd’hui, mais qui seront peut-être les grands noms de demain. 69 BRON PARILLY LA VILLE NOUVELLE LES UC, UNE CITÉ DU FUTUR @ UN TOUR DE VILLE AUTOUR DU TEMPS

Le quartier des UC à Parilly, a été la première des grandes cités construites en France, au milieu du 20e siècle, et fut en son temps un modèle. 1950. La Seconde guerre mondiale a laissé derrière elle un champ de ruines. En France, plus de 800.000 habitations ont été détruites. Partout on manque de logements : sur la côte atlantique, où des villes entières ont été rasées, mais aussi à Paris et en région lyonnaise. Pour couronner le tout, les Français se mettent à faire des bébés à tour de berceaux - le baby boom commence ! Du coup, les jeunes mariés ne peuvent dénicher un toit et restent chez leurs parents. Les mieux lotis s’entassent à 4 ou 5 dans une seule pièce, avec WC à l’étage et un évier en guise de salle de bains. Les personnes sans le sou, elles, peuplent les bidonvilles qui cernent Lyon comme à Bombay ou à Rio. Souvenez-vous de l’abbé Pierre, et de son appel de l’hiver 1954. Reloger la population constitue pourtant une priorité du gouvernement. On a nommé ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme un héros de la Libération, pétri des idéaux sociaux de la Résistance : le député de la Loire, Eugène Claudius-Petit (1907-1989). Monsieur le Ministre veut non seulement redonner un toit aux Français, mais les doter du nec plus ultra en matière de logement, une architecture moderne et colorée, entourée de verdure et d’espace. Dès 1951, Claudius-Petit programme la construction de six grands ensembles : à Angers (677 logements), Boulogne-Billancourt (800), Le Havre (1400), Pantin (800), Saint-Etienne (1262) et enfin à Bron, où doit naître la plus imposante de toutes ces cités, avec 2608 logements. Il en confie la réalisation à l’Office des HLM du Rhône, alors dirigé par Laurent Bonnevay, tandis que sa conception revient à de jeunes architectes Lyonnais disciples de Le Corbusier, dont René Gagès et Franck Grimal.

L’emplacement de la future cité est vite trouvé : dans la partie nord du parc de Parilly, sur 27 hectares de terrains appartenant au Conseil général. Ainsi, les immeubles se glisseront entre les arbres et les pelouses, en un mariage heureux de la nature et du béton. La desserte du quartier sera assurée par le boulevard de Ceinture et par l’avenue Jean-Mermoz, deux belles avenues où il fait bon se promener, à pieds ou à vélo, au milieu de quelques autos - l'une et l'autre n'ont pas encore été transformées en voies autoroutières… Cinq ans à peine, de 1951 à 1956, suffisent pour faire sortir de terre une douzaine de grands immeubles, l’équivalent d’une ville : les quatre tours et les deux barres en S des "Unités de Construction" (UC) 5 et 7 le long du boulevard Laurent-Bonnevay ; l’UC 1 à l’angle du boulevard et de l’autoroute A43 ; enfin les quatre immeubles en L des UC 2 à 5, le long de l’A43, à l'endroit où vous vous trouvez. Leur construction utilise des procédés révolutionnaires pour l’époque : chaque appartement, qu’il s’agisse d’un T2 ou d’un T6 en duplex, reproduit un plan type aux dimensions standardisées de 5 mètres de large, 11 mètres de long et 2,5 mètres de haut, dont les éléments sont fabriqués en usine et seulement assemblés sur le chantier, ce qui permet d’énormes gains de temps. Les premiers habitants découvrent leurs appartements, ébahis. Un F3 par exemple, leur offre une salle de séjour de 18 m2, deux chambres de 10 m2, une cuisine équipée de placards et plans de travail, des WC, une salle de bains, d’immenses baies vitrées et, luxe inouï, un grand balcon peint en jaune, en rouge ou en bleu vif, transformant leur immeuble en une mosaïque multicolore. Les Brondillants passent d’un coup du taudis à l’Amérique, et de Zola au 20e siècle. Telles étaient les UC, il y a une soixantaine d'années. Une cité modèle, dont les photos couvraient les cartes-postales locales, et les magazines du monde entier. Après les UC, d'autres grands ensembles voient le jour à Bron au cours des années 1950 à 1970 : les immeubles du quartier des Essarts, près des Galeries Lafayette ; les copropriétés de la route de Genas, à côté de l'ancienne caserne Raby, et surtout les immeubles du quartier du Terraillon, au nord-est de Bron. Ces nouveaux logements, tous très prisés au moment de leur construction, font bondir la population de Bron de 12.500 habitants en 1946, à 42.000 habitants en 1968. Les experts de l'époque prédisent même que le seuil des 100.000 habitants serait atteint vers l'an 2000 ! Le temps du village était révolu. Bron devenait une ville importante de la banlieue lyonnaise.

@ LES GRANDS ENSEMBLES @ Bien qu’ils échappent à une définition unique, les grands ensembles sont ty-piquement des ensembles de logement collectif, souvent en nombre impor-tant (plusieurs centaines à plusieurs milliers de logements), construits entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1970, marqués par un urba-nisme de barres et de tours inspiré des préceptes de l’architecture moderne.

Ces grands ensembles, dont plusieurs centaines ont été construits en France, ont permis un large accès au confort moderne (eau courante chaude et froide, chauffage central, équipements sanitaires, ascenseur…) pour les ouvriers des banlieues ouvrières, les habitants des habitats insalubres, les rapatriés d’Algérie et la main-d’oeuvre des grandes industries.

Ils se retrouvent fréquemment en crise sociale profonde à partir des années 1980, et sont, en France, l’une des raisons de la mise en place de ce qu’on appelle la politique de la Ville.

Définition

Il n’y a pas de consensus pour définir un grand ensemble.

On peut toutefois en distinguer deux :

• Selon le service de l’Inventaire du ministère de la Culture français, un grand ensemble est un «aménagement urbain comportant plusieurs bâtiments isolés pouvant être sous la forme de barres et de tours, construit sur un plan masse constituant une unité de conception. Il peut être à l’usage d’activité et d’habitation et, dans ce cas, comporter plusieurs centaines ou milliers de logements. Son foncier ne fait pas nécessairement l’objet d’un remembrement, il n’est pas divisé par lots ce qui le différencie du lotissement concerté».

• Selon le «géopolitologue» Yves Lacoste, un grand ensemble est une «masse de logements organisée en un ensemble. Cette organisation n’est pas seulement la conséquence d’un plan masse; elle repose sur la présence d’équipement collectifs (écoles, commerces, centre social, etc.) […]. Le grand ensemble apparaît donc comme une unité d’habitat relativement autonome formée de bâtiments collectifs, édifiée en un assez bref laps de temps, en fonction d’un plan global qui comprend plus de 1000 logements».

Le géographe Hervé Vieillard-Baron apporte des précisions : c’est, selon lui, un aménagement en rupture avec le tissu urbain existant, sous la forme de barres et de tours, conçu de manière globale et introduisant des équipements règlementaires, comportant un financement de l’État et/ou des établissements publics. Toujours selon lui, un grand ensemble comporte un minimum de 500 logements (limite fixée pour les Zone à urbaniser en priorité (ZUP) en 1959). Enfin, un grand ensemble n’est pas nécessairement situé en périphérie d’une ag-glomération.

Comme on le voit ci-dessus, la détermination d’un seuil de logements peut être débattue. Les formes du grand ensemble sont assez récurrentes, inspirées (ou légitimées) par des préceptes de l’architecture moderne et en particulier des CIAM : ils se veulent une application de la Charte d’Athènes4. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une application directe des principes de Le Corbusier. Ils sont aussi le fruit d’une industriali-sation progressive du secteur du bâtiment et, notamment en France, des procédés de préfabrication en béton.

Histoire

La Cité de la Muette à Drancy, construite par Eugène Beaudouin, Marcel Lods et Jean Prouvé entre 1931 et 1934 pour l’Office public HBM de la Seine, est traditionnellement considérée comme le premier grand en-semble en France. Elle est même à l’origine du terme de «grand ensemble» puisque c’est ainsi que la désigne pour la première fois Marcel Rotival dans un article de l’époque6. Cette cité, initialement conçue comme une cité-jardin, se transforme en cours d’étude en un projet totalement inédit en France, avec ses 5 tours de 15 étages et son habitat totalement collectif. Cependant, cette initiative reste sans lendemain du moins dans l’immédiat.

Après la Seconde Guerre mondiale, le temps est à la reconstruction et la priorité n’est pas donnée à l’habitat. Le premier plan quinquennal de Jean Monnet (1947-1952) a avant tout pour objectif la reconstruction des infrastructures de transport et le recouvrement des moyens de production. Par ailleurs, le secteur du bâtiment en France est alors incapable de construire des logements en grande quantité et rapidement : ce sont encore de petites entreprises artisanales aux méthodes de constructions traditionnelles.

Les besoins sont pourtant considérables : sur 14,5 millions de logements, la moitié n’a pas l’eau courante, les 3/4 n’ont pas de WC, 90 % pas de salle de bain. On dénombre 350 000 taudis, 3 millions de logements surpeu-plés et un déficit constaté de 3 millions d’habitations. Le blocage des loyers depuis 19147, très partiellement atténué par la Loi de 1948, ne favorise pas les investissements privés.

L’État tente de changer la situation en impulsant à l’industrialisation des entreprises du bâtiment : en 1950, Eugène Claudius-Petit, ministre de la reconstruction, lance le concours de la Cité Rotterdam à Strasbourg. Ce programme doit comporter 800 logements, mais le concours, ouvert à un architecte associé à une entreprise de BTP, prend en compte des critères de coût et de rapidité d’exécution. Le projet est gagné par Eugène Beau-douin qui réalise un des premiers grands ensembles d’après guerre en 1953. En 1953 toujours, Pierre Courant, Ministre de la Reconstruction et du Logement, fait voter une loi qui met en place une série d’interventions (appelée «Plan Courant») facilitant la construction de logements tant du point de vue foncier que du point de vue du financement (primes à la construction, prêts à taux réduit, etc.) : la priorité est donnée clairement par le ministère aux logements collectifs et à la solution des grands ensembles.

La même année, la création de la contribution obligatoire des entreprises à l’effort de construction (1 % de la masse des salaires pour les entreprises de plus de 10 salariés) introduit des ressources supplémentaires pour la réalisation de logements sociaux : c’est le fameux «1 % patronal». Ces fonds sont réunis par l’Office Central Interprofessionnel du Logement (OCIL), à l’origine de la construction d’un certain nombre de grands ensembles.

Mais le véritable choc psychologique intervient en 1954 : le terrible hiver et l’action de l’Abbé Pierre engage le gouvernement à lancer une politique de logement volontariste. Un programme de «Logements économiques de première nécessité» (LEPN) est lancé en juillet 1955 : il s’agit de petites cités d’urgence sous la forme de pavillons en bandes. En réalité, ces réalisations précaires s’avèrent catastrophiques et se transforment en tau-dis insalubres dès l’année suivante. La priorité est donnée alors résolument à l’habitat collectif de grande taille et à la préfabrication en béton, comme seule solution au manque de logements en France.

Une multitude de procédures administratives

Grands ensembles du quartier Villejean à Rennes par l’architecte Louis Arretche.

Il n’existe pas une procédure type de construction d’un grand ensemble pendant cette période. En effet, de très nombreuses procédures techniques ou financières sont utilisées. Elles servent souvent d’ailleurs à désigner les bâtiments ou quartiers construits à l’époque : Secteur industrialisé, LOPOFA (LOgements POpulaires FAmiliaux), Logecos (LOGements ÉCOnomiques et familiaux), LEN (Logements économiques normalisés), l’opération Million, l’opération «Économie de main d’oeuvre». L’unique objectif de toutes ces procédures est de construire vite et en très grande quantité. Le cadre de la Zone à urbaniser en priorité intervient en 1959, avec des constructions qui ne commencent réellement qu’en 1961-1962.

Les contextes de constructions

Le quartier de La Rouvière (9ème arrondissement) à Marseille construit par Xavier Arsène-Henry.

On peut distinguer 3 contextes de construction de ces grands ensembles à la fin des années 1950 et début des années 1960 :

• de nouveaux quartiers périphériques de villes anciennes ayant pour objectif de reloger des populations ins-tallées dans des logements insalubres en centre-ville ou pour accueillir des populations venues des campagnes environnantes (cas les plus fréquents).

• des villes nouvelles liées à l’implantation d’industries nouvelles ou à la politique d’aménagement du ter-ritoire : c’est le cas de Mourenx (avec le Gaz de Lacq), Bagnols-sur-Cèze ou Pierrelatte (liées à l’industrie nucléaire). On voit aussi des cas hybrides avec la première situation, avec des implantations proches de villes satellites de Paris, dans le but de contrebalancer l’influence de cette dernière : c’est le cas de la politique des «3M» dans le département de Seine-et-Marne avec la construction de grands ensembles liés à des zones in-dustrielles à Meaux, Melun, Montereau-Fault-Yonne.

• des opérations de rénovation de quartiers anciens : le quartier de la Porte de Bâle à Mulhouse, l’îlot Bièvre dans le 13e arrondissement de Paris, le centre-ville ancien de Chelles.

Il est à noter qu’un grand ensemble n’est pas forcément un ensemble de logements sociaux : il peut s’agir aussi de logements de standing, comme le quartier de la Rouvière à Marseille.

Les modes de constructions

Le Haut du Lièvre (3000 logements, construits à partir de 1954), deux des plus longues barres de France, construite par Bernard Zehrfuss sur une crête surplombant Nancy.

Tout est mis en oeuvre pour qu’un maximum d’économies soient réalisées sur le chantier :

• la préfabrication : de nombreux procédés de préfabrications sont mis en oeuvre sur les chantiers permettant un gain de temps et d’argent. Expérimentés au cours des chantiers de la Reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, ces procédés permettent la construction en série de panneaux de bétons, d’escaliers, d’huisseries mais aussi d’éléments de salles de bains à l’intérieur même du logements. Ces procédés ont pour nom : Camus (expérimenté au Havre et exporté jusqu’en URSS), Estiot (au Haut-du-Lièvre à Nancy) ou Tracoba (à la Pierre Collinet à Meaux). Les formes simples (barres, tours) sont privilégiées le long du chemin de grue (grue posée sur des rails) avec des usines à béton installées à proximité du chantier, toujours dans une recherche de gain de temps.

• une économie de main d’oeuvre : la préfabrication permet de faire appel à une main d’oeuvre peu qualifiée, souvent d’origine immigrée. De grands groupes de BTP bénéficient de contrats pour des chantiers de construc-tion gigantesques, favorisés par l’État.

• les maîtres d’ouvrages sont eux aussi très concentrés et favorise les grandes opérations. La Caisse des dépôts et consignations est ainsi l’un des financeurs incontournables de ce mouvement de construction avec notam-ment sa filiale, la SCIC (Société Civile immobilière de la Caisse des dépôts et consignations), créée en 1954. Elle fait appel à des architectes majeurs des années 1950 et 1960, tels que Jean Dubuisson, Marcel Lods, Jacques Henri Labourdette, Bernard Zehrfuss, Raymond Lopez, Charles-Gustave Stoskopf et elle est à l’ori-gine de nombreux grands ensembles situés en région parisienne, tels que Sarcelles (le plus grand programme en France avec 10 000 logements), Créteil, Massy-Antony.

Les désignations de ces grands ensembles sont à cette époque très diverses : unité de voisinage, unité d’habitation, ville nouvelle (sans aucun rapport avec les villes nouvelles de Paul Delouvrier), villes satellites, ou encore cités nouvelles, etc.

Pendant 20 ans, on estime à 300 000 le nombre de logements construits ainsi par an, alors qu’au début des années 1950, on ne produisait que 10 000 logements chaque année. 6 millions de logements sont ainsi construits au total. 90 % de ces constructions sont aidées par l’État.

En 1965, le programme des villes nouvelles est lancé, se voulant en rupture avec l’urbanisme des grands ensembles. En 1969, les zones à urbaniser en priorité sont abandonnées au profit des zones d’aménagement concerté, créées deux ans auparavant. Enfin, le 21 mars 1973, une circulaire ministérielle signée par Olivier Guichard, ministre de l’Équipement, du Logement et des Transports, «visant à prévenir la réalisation des formes d’urbanisation dites « grands ensembles » et à lutter contre la ségrégation sociale par l’habitat», interdit toute construction d’ensembles de logements de plus de 500 unités. La construction des grands ensembles est définitivement abandonnée. La loi Barre de 1977 fait passer la priorité de l’aide gouvernementale de la construction collective à l’aide aux ménages : c’est le retour du pavillonnaire et du logement. Les banlieues populaires apparaissent dans les médias à travers le prisme de la délinquance et des émeutes. Pourtant, leur histoire doit s’analyser dans la moyenne durée des deux siècles d’urbanisation et d’industrialisation, puis de disparition de la société industrielle. Les banlieues françaises, à la différence des suburbs anglo-saxonnes qui logent les classes moyennes blanches, ont été créées dès la fin du XIX e siècle pour loger les classes populaires. Les besoins de logement expliquent les strates des paysages urbains : petits immeubles de rapport de la Belle Époque, pavillons des lotissements défectueux de l’entre-deux-guerres, barres et tours de logement social et villes nouvelles des Trente Glorieuses. Trois moments de la constitution des banlieues populaires se superposent, encore visibles dans les paysages-palimpsestes : l’âge des faubourgs industriels, devenus peu à peu friches avec la désindustrialisation qui débute dans les années 50 ; le temps des banlieues rouges et du socialisme municipal ; la construction des grands ensembles et l’entrée en crise du modèle à partir de 1970. Des faubourgs industriels à la désindustrialisation

La banlieue contemporaine naît de l’entreprise de modernisation de la capitale et des grandes métropoles sous le Second Empire. Le modèle haussmannien, bien connu, régularise la ville ancienne par l’imposition de percées dans le tissu urbain existant, l’équipement en réseaux divers, la construction d’immeubles neufs le long des nouvelles percées et l’exode partiel des anciens habitants du centre vers les arrondissements annexés ou vers les faubourgs. L’agrandissement de Paris complète les ambitions d’Haussmann et de Napoléon III : au premier janvier 1860, en application de la loi du 3 novembre 1859, 5100 hectares sont ajoutés aux 3402 hectares de la capitale, qui trouve ainsi sa taille définitive et passe de 12 à 20 arrondissements. L’annexion des communes suburbaines s’accompagne d’une vision, en creux, de la nouvelle banlieue au-delà des murailles. Le projet est d’homogénéiser la nouvelle ville-capitale en généralisant les équipements urbains, notamment le métro à partir de 1900, de desserrer la pression démographique du centre vers l’extérieur, de transférer l’industrie au-delà des Fortifications. Dans ces « cayennes », les salaires sont plus bas qu’à Paris, la discipline plus rude, la taylorisation plus précoce que dans les ateliers parisiens ou lyonnais. La banlieue est livrée à elle-même, ignorée par la puissance publique. Ses espaces libres accueillent les entrepôts, la grande industrie et les fonctions que la ville transformée rejette : cimetières, hôpitaux, champs d’épandage, logements sociaux 1. Les décrets sur les établissements classés, datant du Premier Empire et repris sous la Restauration, sont à l’origine des zones d’industries polluantes en proche banlieue, notamment autour de la chimie organique. Aubervilliers est célèbre par la concentration d’industries chimiques (Saint-Gobain…). Les derniers de ces établissements classés ont cessé leur activité il y a peu de temps, sous l’impact des revendications des associations écologistes : à Saint-Denis, la Saria, entreprise d’incinération de carcasses animales, a dû fermer. L’industrialisation, comme l’avait envisagé Haussmann, se fait par le transfert des grandes usines de la capitale vers la périphérie. Après la crise économique de la fin du XIXe siècle, l’implantation de nouvelles technologies – automobile, aviation, constructions électriques – transforme des communes (Boulogne-Billancourt, Puteaux, Suresnes, Vénissieux) en technopoles de pointe. Dans ces « cayennes », les salaires sont plus bas qu’à Paris, la discipline plus rude, la taylorisation plus précoce que dans les ateliers parisiens ou lyonnais. Sans unité administrative, la banlieue constitue un domaine fragmenté en espaces socialement très différenciés : villégiature et résidence bourgeoise souvent à l’Ouest, banlieue « noire », celle des faubourgs industriels limitrophes, friches dues à la déprise agricole et maraîchère, que lotissent de petits spéculateurs. La Première Guerre mondiale renforce l’industrialisation des métropoles situées loin du front, Paris, Lyon ou Toulouse. Puis une volonté de décentralisation transfère les usines en grande banlieue : Simca glisse de Nanterre à Poissy au milieu des années 50 ; une usine Citroën de 6500 salariés, dont 4300 OS, s’ouvre à Aulnay-sous-bois en 1973. Cependant, en région parisienne, cette politique précoce et continue de désindustrialisation conduit à une diminution des emplois industriels dès les années 60, avec la politique de délocalisation menée à partir de 1955, amplifiée par la Datar. En Plaine Saint-Denis, en 1960, le secteur industriel représente 46 % des emplois contre 44 % au tertiaire ; en 1990, le secteur industriel représente 21 % des emplois et le tertiaire 72 %. Des secteurs entiers disparaissent – métallurgie, machine-outil, chimie – dont la présence structurait les sociétés ouvrières. La crise économique qui commence à partir de 1973, la division planétaire du travail et un demi-siècle de volonté décentralisatrice entraînent la disparition des banlieues industrielles, malgré des combats défensifs : l’usine Chaix de Saint-Ouen ferme après cinq ans d’occupation et de luttes à contre-courant. L’invention politique socialisme municipal et banlieue rouge Dans l’entre-deux-guerres, les banlieues populaires se couvrent d’une marée pavillonnaire de lotissements médiocres.

LOIRE FOREZ le Logement Collectif* dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Archives ANRU / Rétro Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme / HLM @ La derniere zup de FRANCE 1973 @ MONTREYNAUD (jusqu'à 4 400 logements prévus) et en particulier sa tour Plein-Ciel une co-propriété (par l'architecte Raymond Martin), pourquoi la derniere zup car elle arrive au meme moment que la circulaire GUICHARD sur l arret des GRANDs ENSEMBLES!. A l'état initiale MONTREYNAUD devait etre Gigantesque , le projet complet ne çe fera pas ^^ c'etait la même chose pour Bergson du gigantisme à tout va , le saviez vous? moi oui ;) La tour plein ciel à Montreynaud va être détruite jeudi. Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk À partir de l’analyse de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne, Rachid Kaddour montre que certaines tours de grands ensembles peuvent faire l’objet d’un système de représentations plus complexes que celui, dévalorisant, présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine. L’image de la tour est en France encore fortement attachée à celle du logement populaire, du fait notamment de la présence de ce type d’édifice dans les grands ensembles. Or, si l’on parle des tours d’habitat populaire depuis 2003, c’est essentiellement à propos des démolitions : l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) incite les bailleurs à détruire prioritairement dans les zones urbaines sensibles les immeubles les plus imposants, dont les tours les plus hautes. Mais l’image négative du « problème des banlieues » et de ses dysfonctionnements est-elle la seule associée aux tours d’habitat populaire ? Ne tend-elle pas à laisser dans l’ombre d’autres représentations attachées à ces édifices ?

Une réflexion sur la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne est, sur ces points, riche d’enseignements. Tenant une place prépondérante dans le paysage stéphanois, emblématique de l’image des grands ensembles, cette tour édifiée en 1972 est démolie en 2011. La constitution et l’analyse d’un corpus d’une dizaine d’images promotionnelles et artistiques (films, photographies de communication) la mettant en scène permet d’en établir une chronique. Cette dernière met en évidence un système de représentations complexe : tout au long de ses quarante ans d’histoire, l’édifice est en effet perçu comme symbole de modernité, emblème de grand ensemble en difficulté et monument dans le paysage stéphanois. Ces deux dernières représentations, l’une stigmatisée, l’autre valorisée, coexistent même lors des dernières années de la vie de l’édifice. Dans toutes ces représentations différenciées et concurrentes, la verticalité de l’édifice tient un rôle essentiel.

Acte 1 : la tour Plein-Ciel, symbole de modernité

L’image la plus ancienne identifiée date de 1970. Il s’agit d’un cliché de la maquette de la zone à urbaniser en priorité (ZUP) de Montreynaud, pris sur le stand de l’exposition « Saint-Étienne demain » de la Foire économique. Cette exposition vante les grandes opérations d’urbanisme en cours dans la ville, et vise à montrer « les transformations de la cité et son nouveau visage », afin de rompre avec la « légende de ville noire, industrielle et fixée dans le XIXe siècle » [1]. L’exposition fait partie d’une communication orchestrée par le maire Michel Durafour (1964‑1977). À partir de 1973, les reportages photographiques ou les films [2] mettent à l’honneur Montreynaud (jusqu’à 4 400 logements prévus) et en particulier sa tour Plein-Ciel (par l’architecte Raymond Martin), avec sa verticalité (18 niveaux), le château d’eau qui la coiffe et sa situation en rupture avec la ville ancienne. À Saint-Étienne comme ailleurs, les raisons de la réalisation de constructions si modernes durant les Trente Glorieuses relèvent en partie de la réponse donnée à la crise du logement et de la réorganisation industrielle du pays (fixation de la main-d’œuvre, industrialisation du BTP). Mais il faut aussi y voir la traduction physique d’un projet sociopolitique moderne porté par un État centralisateur et des pouvoirs publics puissants (Tomas et al. 2003 ; Dufaux et Fourcaut 2004 ; Veschambre 2011). Le pays est alors dans une période où les aspirations et idéologies portent vers la construction d’une nouvelle ère urbaine, avec ses ambitions (le bien-être, l’hygiène…), et en rupture avec les difficultés d’alors (le taudis, la maladie, l’individualisme…). Le logement, jusqu’ici inconfortable et insuffisant, devient l’un des axes majeurs d’intervention : plus de huit millions d’unités sont construites durant la période.

La forme de ces logements se doit d’être aussi moderne que le projet. De grands noms et une nouvelle génération d’architectes sont mobilisés. Ceux-ci dessinent des formes géométriques épurées et, dans les opérations importantes, les évolutions techniques leur permettent de multiplier les signaux que sont les longues barres ou hautes tours autour desquelles se structurent les autres immeubles. Saint-Étienne, ville industrielle durement frappée par la crise du logement, est exemplaire du mouvement. Les grands ensembles s’y multiplient. Implantés sur des sommets de collines aux entrées de la ville, ils doivent signifier le renouveau. Montreynaud, « nouvelle petite ville à part entière » [3], joue de ce point de vue un rôle clé. Sa tour, en sommet de colline et dont le château d’eau est illuminé la nuit, en est l’emblème, un « symbole de la modernité » [4]. La tour doit son nom au fait de proposer « des appartements en plein-ciel » [5], et l’on peut voir dans cette dénomination une valorisation de la verticalité, à la fois comme source d’oxygène et de lumière, mais aussi comme signal urbain.

Acte 2 : la tour Plein-Ciel, symbole d’un grand ensemble en difficulté Si l’on classe chronologiquement le corpus d’images identifiées, la tour Plein-Ciel ressurgit significativement dans les champs de la communication institutionnelle et des arts au tournant des années 2000‑2010. Dans la littérature, l’intrigue de la saga Les Sauvages de Sabri Louatah débute à Saint-Étienne, et la tour Plein-Ciel en est un cadre important : « La tour Plein-Ciel se dressait avec une majesté sinistre au sommet de la colline de Montreynaud […]. À l’aube du XXIe siècle, sa démolition avait été plébiscitée par les riverains […]. La célèbre tour au bol était visible depuis la gare en arrivant de Lyon, et beaucoup de Stéphanois la considéraient […] comme le point doublement culminant de la ville : du haut de ses soixante-quatre mètres qui dominaient les six autres collines mais aussi en tant qu’emblème, d’un désastre urbain éclatant et d’une ville résignée à la désindustrialisation » (Louatah 2011, p. 89) Cette description exprime bien la situation dans laquelle la tour se trouve à la rédaction du roman : en attente de démolition. En 2011, les photographies de Pierre Grasset (voir un exemple ci-dessous), missionné par la ville, montrent l’édifice moribond. Comment la tour Plein-Ciel a-t-elle pu passer de symbole de modernité à « emblème d’un désastre urbain » condamné à la démolition ? Tout d’abord, une partie des équipements de la ZUP et la moitié seulement des logements sont réalisés, du fait de prévisions démographiques non atteintes (Vant 1981 ; Tomas et al. 2003). L’inachèvement accentue les désagréments de la situation à six kilomètres du centre, derrière des infrastructures lourdes. Ensuite, tout au long des années 1980 et 1990, la population de Montreynaud se paupérise (départ des plus aisés vers la propriété, montée du chômage) et « s’ethnicise », avec pour effet, suivant des mécanismes analysés ailleurs (Tissot 2003 ; Masclet 2005), que le regard porté sur elle change : dans les discours politiques et la presse, Montreynaud acquiert l’image d’un quartier dangereux. Dès lors, le quartier entre dans les réhabilitations puis la rénovation , mais sans effet important sur la vacance, la pauvreté, l’échec scolaire, la délinquance ou les discriminations. Pour de nombreux Stéphanois, il devient un « là‑haut » relégué.

La tour devient le symptôme visible de cette dégradation. Des rumeurs se diffusent dès les années 1970 sur sa stabilité et l’isolation du château d’eau [8]. Dix ans après sa livraison, seuls 50 des 90 appartements sont vendus. Cette vacance conduit à l’aménagement d’un « foyer de logements » pour personnes dépendantes psychiatriques qui accentue l’image d’un quartier de relégation. La gestion difficile du foyer et les problèmes financiers d’une partie des propriétaires amènent à classer la copropriété comme « fragile » en 2002. Une étude indique que la démolition « aurait un impact positif sur la requalification du parc de logements du quartier et permettrait également de promouvoir un changement d’image du site Le dernier habitant est relogé fin 2008 Acte 3 : la tour Plein-Ciel, monument symbole de Saint-Étienn D’autres images du corpus indiquent toutefois que, à partir des années 2000, l’image stigmatisée de la tour Plein-Ciel comme emblème d’un grand ensemble en difficulté entre en tension avec une autre image plus valorisante d’édifice symbole de Saint-Étienne. En en faisant l’un des théâtres stéphanois de sa saga, Sabri Louatah reconnaît à la tour Plein-Ciel une place particulière dans la ville. Cette représentation se retrouve, de manière beaucoup plus consciente et militante, dans d’autres productions artistiques durant les années 2000. La tour est notamment représentée sur les affiches du festival Gaga Jazz. Si le festival se veut d’ampleur régionale, son nom montre un ancrage stéphanois – le « gaga » désigne le parler local. Le choix d’identité visuelle va dans le même sens : il s’agit « d’utiliser l’image d’un bâtiment symbole à Saint-Étienne » [10]. Pour les graphistes, la tour s’impose, parce qu’elle est « un monument connu de tous les Stéphanois ». Un monument qui a les honneurs d’une carte postale en 1987 [11], et qui, comme il se doit, est abondamment photographié. Jacques Prud’homme, par exemple, la montre sur plusieurs sténopés visibles sur son blog [12]. Pour lui aussi, la tour est l’un des « symboles de Saint-Étienne ». Pourquoi la tour Plein-Ciel a-t-elle pu être ainsi considérée comme « un monument ancré dans le paysage stéphanois » [13] ? La combinaison peut-être unique en France d’une tour d’habitation à un château d’eau en fait un édifice singulier. Couplée avec son implantation en sommet de colline, cette singularité fait de la tour un point de repère important pour les Stéphanois, mais aussi pour les nombreux supporters de l’AS Saint-Étienne qui se rendent au stade, dont elle est voisine. D’ailleurs, la tour est utilisée comme édifice emblème de la ville sur au moins un autocollant et un tifo de supporters, aux côtés des symboles miniers (chevalement, « crassiers ») et du stade Geoffroy-Guichard. Cette représentation faisant de la tour un « monument » aurait pu sauver l’édifice, suivant un mécanisme, classique dans l’histoire du patrimoine, de défense devant une menace de démolition. De nombreux Stéphanois réagissent, et, pour l’association Gaga Jazz, « les affiches et flyers invitant les Stéphanois aux concerts de jazz font aussi office d’actes de revendication pour la conservation ». La nouvelle équipe municipale socialiste de Maurice Vincent, élue en 2008, reconnaît que la tour « représente un symbole » [14]. Elle soumet en 2010 au vote des habitants de Montreynaud deux possibilités : développer la valeur et la fonction de repère de la tour en la transformant en « symbole artistique de la ville de Saint-Étienne » [15] via l’intervention d’un plasticien, ou bien la démolir et aménager un parc : 71 % des votants se prononcent pour la démolition, soit 230 personnes sur les 318 votants. Les défenseurs de la conservation expriment un double regret : l’ouverture du vote aux seuls habitants de Montreynaud, et la très faible mobilisation de ces derniers.

La démolition de la tour a lieu le 24 novembre 2011. Son foudroyage la met une dernière fois sous les projecteurs des nombreux appareils audiovisuels présents. Les images produites s’ajoutent à celles existantes, et constituent autant de traces d’un immeuble dont il n’en reste plus aucune sur le terrain. Cette fin dramatique donne à cette chronique des allures de représentation théâtrale, en trois actes : naissance puis mort de l’édifice, avec un ultime soubresaut sous la forme d’une tentative vaine de sauvetage au nom du patrimoine. C’est une troisième définition du terme de représentation qui est mobilisée dans cette conclusion. Ce sont en effet des représentations, en images et en mots, qui ont permis de constituer cette chronique de la tour. Cette dernière révèle que trois représentations mentales sont associées à l’édifice et à sa verticalité : pour la puissance publique ayant commandé sa réalisation et pour les premiers résidents, la tour est un symbole de modernité ; pour une partie des Stéphanois, mais aussi pour les acteurs ayant décidé sa démolition, elle est l’emblème d’un grand ensemble stigmatisé ; et enfin, pour d’autres Stéphanois, habitants de Montreynaud ou artistes entre autres, la tour est un objet phare et patrimonial dans le paysage de Saint-Étienne. Aux côtés, par exemple, de la Tour panoramique à la Duchère (à Lyon), qui a été profondément rénovée, cette mise en évidence de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel permet d’expliciter que la verticalité dont nos villes ont hérité, tout du moins celle présente dans les grands ensembles, fait l’objet d’un système de représentations complexe et en tout cas plus varié que celui présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine.

Bibliographie

Dufaux, F. et Fourcaut A. (dir.). 2004. Le Monde des grands ensembles, Paris : Créaphis.

Louatah, S. 2011. Les Sauvages, tome 1, Paris : Flammarion–Versilio.

Masclet, O. 2005. « Du “bastion” au “ghetto”, le communisme municipal en butte à l’immigration », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 159, p. 10‑25.

Tissot, S. 2003. « De l’emblème au “problème”, histoire des grands ensembles dans une ville communiste », Les Annales de la recherche urbaines, n° 93, p. 123‑129.

Tomas, F., Blanc, J.-N. et Bonilla, M. 2003. Les Grands Ensembles, une histoire qui continue, Saint-Étienne : Publications de l’université de Saint-Étienne.

Vant, A. 1981. Imagerie et urbanisation, recherches sur l’exemple stéphanois, Saint-Étienne : Centre d’études foréziennes.

Veschambre, V. 2011. « La rénovation urbaine dans les grands ensembles : de la monumentalité à la banalité ? », in Iosa, I. et Gravari-Barbas, M. (dir.), Monumentalité(s) urbaine(s) aux XIXe et XXe siècles. Sens, formes et enjeux urbains, Paris : L’Harmattan, p. 193‑206 Notes Extraits tirés du film Saint-Étienne, on en parle (Atlantic Film, 1970) associé à l’exposition.Dont Les grands travaux à Saint-Étienne, ville de Saint-Étienne, 1974.

Brochure publicitaire Montreynaud, Saint-Étienne, résidence les Hellènes, non daté. Propos tenus par un habitant installé dès l’époque.

Brochure publicitaire Des appartements en plein-ciel. La tour de Montreynaud, non daté.

Avec, dans un premier temps, le grand projet de ville (GPV) en 2001, puis la convention avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) en 2005.

Expression régulièrement entendue lors des entretiens.

« Le château d’eau : mille m³ qui ne fuiront pas », La Tribune, 17 novembre 1978, p. 14.

Lettre d’information aux habitants de Montreynaud, ville de Saint-Étienne, mai 2003.

Entretien avec Damien et Sébastien Murat (DMS photo), graphistes.

« Saint-Étienne – le quartier de Montreynaud », en dépôt aux archives municipales de Saint-Étienne, réf. : 2FI icono 4401.

Voir aussi le blog participatif 42 Yeux : 42yeux.over-blog.com/categorie-11117393.html.

Source : « Tour Plein-Ciel : rayonner ou s’effacer », La Tribune–Le Progrès, 4 février 2009, p. 11.

Propos de l’adjoint à l’urbanisme, « Tour Plein-Ciel : rayonner ou s’effacer », op. cit., FOREZ INFOS : Le 24 novembre 2011, à 10h45, le célèbre immeuble "Plein Ciel" de Montreynaud, qualifié tour à tour de tour-signal, phare de Saint-Etienne, tour de Babel et tour infernale a été foudroyé. Trois points d'observation étaient proposés pour ne rien manquer du "pestacle": rue Gounod, rue Bizet et sur le parking du centre commercial où une foule considérable s'était pressée, armée de portables et d'appareils photos pour immortaliser cet événement "exceptionnel". De nombreux policiers, pompiers, CRS et volontaires de la Sécurité Civile avaient été déployés pour sécuriser le périmètre. Au total, environ 300 personnes. Un hélicoptère survolait la colline. Un premier coup de sirène, à 10 minutes du tir, a retenti puis trois autres, brefs, et enfin le compte à rebours de cinq secondes suivi d'un grand "boom" et d'un nuage de poussière. Le chantier de démolition, confié au groupement GINGER CEBTP Démolition / Arnaud Démolition, avait débuté en juin 2010. Après la phase de désamiantage, les matériaux de l'immeuble (bois, béton, ferraille...) avaient été recyclés puis les murs porteurs affaiblis et percés pour accueillir les charges explosives. Le jour du tir, des bâches de protection avaient été disposées, ainsi que des boudins remplis d'eau pour atténuer la dispersion des poussières. A l'espace Gounod, qui accueillait les personnes évacuées dès 8h du périmètre de sécurité, la régie de quartier, l'AGEF, le collège Marc Seguin proposaient des expositions et diverses animations. L'ambiance était folklorique. Maurice Vincent, accompagné de la préfète de la Loire, Fabienne Buccio, et Pascal Martin-Gousset, Directeur Général Adjoint de l'ANRU, s'est exprimé devant un mur de graffitis haut en couleur sur lequel on pouvait lire "Morice tu vas trop loin" (sic), "Moreno en force" (sic) ou encore "Morice tu nous enlève une partie de notre enfance (sic)"." Je suis parfaitement conscient que cette destruction renvoie à l'enfance, à la jeunesse pour certains des habitants et que ce n'est pas forcément un moment gai", a déclaré le sénateur-maire. Mais de souligner: "C'est de la responsabilité politique que j'assume que d'indiquer la direction de ce qui nous paraît être l'intérêt général."A la place, il est prévu un espace vert avec des jeux pour enfants et un belvédère. Les premières esquisses du projet doivent être présentées au premier semestre 2012. Rappelons que les habitants du quartier - et seulement eux - avaient été invités le 27 juin 2009 à se prononcer sur le devenir de la tour. L'option de la démolition avait été retenue par 73% des 319 votants. " L'espace public à créer le sera avec la participation des usagers", soulignaient à l'époque M. Vincent et F. Pigeon, son adjoint à l'urbanisme. Ce vieux sage venu en bus, qui regrettait d'avoir manqué la démolition de la Muraille de Chine, nous avait dit simplement: " Il vaut mieux voir ça qu'un tremblement de terre." Et une jeune fille du quartier, inénarrable : " La vérité ! ça fait un trou maintenant. On dirait qu'ils nous ont enlevé une dent !" L' architecte de l'immeuble "Plein Ciel" fut Raymond Martin, également architecte en chef de la Zone à Urbaniser en Priorité de Montreynaud/Nord-Est et Stéphanois . Celle-ci avait été créée par un arrêté ministériel le 11 mars 1966. Sur 138 hectares, afin de rééquilibrer la ville au nord et prendre le relais du grand ensemble Beaulieu-La Métare, il était prévu initialement d'y accueillir de 13 à 15 000 habitants. Le programme portait sur la création de 3300 logements dont 300 à 500 maisons individuelles. Les logements restants, collectifs, étant composés d'immeubles en copropriété et, pour les deux tiers, d'HLM. voir sur la toile d'un tifo, stade Geoffroy Guichard.

L'aménagement fut concédé fin 1967 à la Société d'Economie Mixte d'Aménagement de Saint-Etienne (SEMASET), initiée en 1963 (municipalité Fraissinette) et constituée en 1965 (municipalité Durafour). En 1970, la SEMSET ajoutait d'abord 600 logements supplémentaires. Peu à peu, le programme de la ZUP fut porté à 4400 logements. Il prévoit aussi de nombreux équipements tels que crèche et halte-garderies, gymnases, centre social et centres commerciaux, deux collèges, huit groupes scolaires. Dans un entretien accordé au Dauphiné Libéré (7 août 1967), Martin expliquait vouloir créer à Montreynaud "une sorte de petite ville agréable à habiter, plutôt qu'un quartier excentré sans âme", avec des "magasins littéralement noyés dans la verdure" et des "voitures qui rouleront sur des rampes souterraines" ! Il indiquait que les travaux allaient débuter en 68 et durer 6 six ans. " Nous commencerons par le plateau central qui comportera 1800 logements répartis dans des immeubles relativement peu élevés, la plupart de 5 ou 6 étages, et une tour pour donner la ligne verticale." S'agit-il de LA tour ou de cet autre immeuble, baptisé "Les Héllènes" sur un prospectus de l'époque, futur "Le Palatin", près d'un forum digne de l'Atlantide ? Les travaux, en tout cas, ne débutèrent vraiment, semble-t-il, qu'en 1970 d'après un mémoire consultable aux archives municipales (fonds de l'association "Vitrine du quartier" de Montreynaud). On y lit aussi, à travers le témoignage d'un ouvrier qui travailla sur les premiers immeubles, que le premier en date aurait été la tour "Plein Ciel" elle -même. Ce qui lui vaudrait bien son appellation de "tour-signal" qu'on retrouve dans divers documents. Mais qui interroge. D'après la brochure publiée par la Ville de Saint-Etienne à l'occasion de la démolition, sa construction n'aurait démarré qu'en 1972. Le problème, c'est que s'il existe une masse considérable de documentation sur la ZUP, on a trouvé à ce jour peu de choses sur la tour elle-même, à moins d'avoir mal cherché. Elle aurait été inaugurée en 1974 par la CIVSE, le promoteur, mais sans avoir la date exacte, nos recherches dans la presse locale, au hasard, n'ont rien donné. Il y a peut-être une explication. Le château d'eau aurait été construit d'abord et les habitations ensuite.voir les Flyers de l'association "Gaga Jazz Le mémoire en question précise que Montreynaud devait bénéficier d'une "révolution technologique", à savoir la construction par éléments, le préfabriqué, plus rapide et rentable, les éléments d'immeuble étant désormais construits en usine à Andrézieux... Reste que d'après François Tomas, fin 1972, 1897 logements seulement, pour n'en rester qu'aux logements, avaient été construits, et 2839 en 1977 (La création de la ZUP de Montreynaud, chronique d'un échec, in Les grands ensembles, une histoire qui continue, PUSE 2003). On renvoie le lecteur qui voudrait en savoir plus sur l'histoire de la ZUP, ses déboires, la crise économique, l'aménagement de Saint-Saens et Chabrier (1981), à cet ouvrage, à André Vant (La politique urbaine stéphanoise), aux archives, de la SEMASET notamment, et à la presse, de l'année 74 en particulier.Ce qui nous intéresse, c'est la tour, photographiée un nombre incalculable de fois. Le mémoire, toujours (le nom de l'auteur et l'année de rédaction nous sont inconnus), évoque des rumeurs, à son sujet, dès ses premières années : "On sait que le côté spectaculaire des travaux de Montreynaud alimente les rumeurs, voire les peurs collectives.... La Tour Arc-en-Ciel (sic) s'enfonce... La vasque fuit et inonde les habitants... Face à ces bruits, certains disent que ce n'est vrai, d'autres que c'est faux et qu'il ne faut pas y croire. Mais il y a parfois des vérités intermédiaires, du moins des indices réels qui donnent à penser... Ainsi, il y a bien eu des infiltrations mais seulement à proximité des réservoirs intermédiaires à édifiés au pied de la tour. De l'eau de ruissellement risquait d'atteindre les conteneurs d'eau potable et les transformateurs électriques. La Ville assigne les entreprises en malfaçon devant le tribunal administratif de Lyon en octobre 1975. Des experts sont désignés et l'affaire se termine par un procès-verbal de conciliation prévoyant le partage des travaux de remise en état, qui s'élèvent à 66000 francs, entre l'entreprise générale et l'entreprise de maçonnerie."

voir le Graffiti, Restos du coeur, Chavanelle

Un article de 1978, paru dans La Tribune-Le Progrès, évoque le château d'eau, "cette belle oeuvre de la technique humaine (...) objet depuis sa naissance de la risée des gens". " Soixante-cinq mètres, 1000 m3 de contenance, le château d'eau de Montreynaud coiffant la tour de son dôme renversé s'élance orgueilleusement tout en haut de la colline, superbe perspective des temps modernes. Il rassemble à ses pieds, aux quatre points cardinaux le vaste océan de béton de toute la ZUP dont il est devenu un symbole face à l'agglomération stéphanoise. Le soir, illuminé, il brille tel un phare dans la nuit, accrochant les regards à plusieurs km à la ronde."

On tour, "Montreynaud la folie", sac de collégien (Terrenoire)

L'article se fait l'écho des rumeurs. On dit qu'il oscille par grand vent, géant aux pieds d'argile, que son réservoir fuit. Et l'article d'expliquer que l'oscillation (qui pour certains prendrait des allures inquiétantes) "est tout à fait normale en raison de la hauteur de l'édifice" mais que son pied est fiché à huit mètres dans un sol rocheux. Quant au réservoir, il ne fuit pas. "Si l'eau en coule parfois, c'est tout simplement de l'eau de pluie qui s'écoule paisiblement par des gargouillis". L'alimentation de la ZUP provient d'un réservoir de 10 000 m3 situé au Jardin des plantes et dont l'eau est amenée, par une conduite de 600 mm, dans des réservoirs de 2000 m3 au pied de la colline. Une station de pompage refoule ensuite l'eau au château de la tour qui alimente à son tour la ZUP. Ce château, en béton armé, n'est pas collé à la tour mais en est désolidarisé. Son fût a 3,50 mètres de tour de taille et la vasque, à laquelle on peut accéder aussi par une échelle de 300 barreaux, 21 mètres de diamètre. Par la suite, une antenne, l'antenne de M'Radio, y sera plantée. Haute d'une dizaine de mètres, elle était fixée par des haubans. Différents émetteurs d'entreprises de télécommunication viendront la rejoindre Concernant les appartements, dès 1974, évoquant une "psychose de la tour", Loire Matin écrit que seulement 20 logements ont trouvé preneur. " Avec les difficultés sociales qui apparaissent dans les grands ensembles au début des années 80, la commercialisation devient difficile: 40 logements restent invendus", indique la Ville de Saint-Etienne. Loire Matin encore, dans un article de 1987 - la CIVSE ayant depuis déposé le bilan - revient sur le cas de cette "tour infernale (...) droite comme un i (...) symbole de tout un quartier" et l' "une des premières visions que l'on a de Saint-Etienne". Les prix sont certes attractifs mais "de plus en plus de gens désirent, s'ils doivent acheter, posséder une maison bien à eux". Ils fuient les grands ensembles. Qui plus est au coeur d'un quartier qui jouit d'une mauvaise réputation. voir le Projet de Marc Chopy youtu.be/OoIP7yLHOQM

Un autre article, de 1995, indique qu'une dizaine d'appartements sont en vente et qu'un F3 coûte moins de 100 000 francs. Quelques années auparavant, un nombre important d'appartements inoccupés avaient été rachetés et transformés en studios. Gérés par une SCI, ils furent loués à des personnes âgées, accompagnée par une association, "Age France", à une population en proie à des problèmes sociaux ou de santé mais dont l'état ne nécessitait pas d'hospitalisation totale. " La présence de ces locataires ne semble pas du meilleur goût aux yeux de certains copropriétaires", relevait le journaliste. On retrouve ces locataires cinq ans plus tard dans un article intitulé "Les oubliés de la tour". Une soixantaine d'hommes et de femmes "de tous âges, soit handicapés mentaux, soit physique (...) certains placés ici par l'hôpital de Saint-Jean-Bonnefonds" et secourus par le Secours catholique, vivent alors dans la tour. C'est aussi à cette époque que l'artiste Albert-Louis Chanut avait son atelier au pied de l'immeuble.Le sort de la tour se joua dans les années 2000. A l'aube du XXIe siècle, le 30 décembre 2000, un incendie se déclare dans un de ses étages, mettant en évidence des problèmes de sécurité. De 2001 à 2003, une commission de plan de sauvegarde valide le scénario de démolition, inscrit dans la convention ANRU en avril 2005. Le rachat des logements et le relogement des locataires débute cette même année, pour s'achever en 2009. Il restait deux familles en 2008

En février 2009, lors d'un conseil municipal, l'adjoint à l'urbanisme déclarait: " La destruction de la fonction d'habitation de la tour est un point acté sur lequel nous ne reviendrons pas. Cette tour n'a plus vocation à être habitée. Cela passe donc forcément par une démolition au moins partielle. Ce principe étant posé, faut-il détruire la structure de la tour ou, au contraire, essayer de trouver une solution pour intégrer sa silhouette dans le paysage urbain ? J'ai déjà abordé la question à l'occasion d'un conseil municipal au mois de juin. Nous avions précisé que la tour de Montreynaud constitue un édifice marquant dans le paysage urbain de Saint-Etienne. C'est un point de repère pour celles et ceux qui habitent Montreynaud, mais aussi pour celles et ceux qui passent à Saint-Etienne. Elle est donc remarquée et remarquable par l'ensemble des personnes que nous côtoyons, qu'il s'agisse de simples passants, d'habitants de Saint-Etienne ou d'urbanistes de renom. Il est important de préciser que nous ne prendrons pas seuls la décision. Nous allons sans doute aboutir à deux possibilités : une destruction totale de cet édifice ou une destruction partielle. Dans tous les cas, il sera mené un travail de concertation par M. Messad, en qualité d'élu référent du quartier, et par Mme Perroux, en qualité d'adjointe sur les questions de démocratie participative. C'est donc par une consultation des habitants de Montreynaud que nous trancherons sur la base de deux projets qui seront présentés et chiffrées.Toutes ces questions seront tranchées à l'été 2009. Par ailleurs, puisque vous citez mes propos, je voudrais les contextualiser et citer M. le Maire qui était intervenu au même moment et qui disait : « Nous pensons qu'il faut imaginer, à la place de la tour, un espace qui fasse le plus grand consensus avec les habitants, qui marque une évolution, un renouvellement du quartier ». C'est là un point extrêmement important. Il n'est pas contradictoire d'envisager une mutation du quartier et que cette tour ne soit plus habitée, avec l'idée consistant à en conserver une trace sous une forme ou sous une autre, en conservant sa silhouette ou en envisageant un oeuvre d'art se substituant à cet édifice..."Implosion Tour Plein Ciel Montreynaud Saint-Etienne

www.youtube.com/watch?v=6afw_e4s1-Y - www.forez-info.com/encyclopedie/traverses/21202-on-tour-m... -

La tour Plein Ciel à Montreynaud a été démolie le jeudi 24 novembre 2011 à 10h45. youtu.be/ietu6yPB5KQ - Mascovich & la tour de Montreynaud www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE -Travaux dalle du Forum à Montreynaud Saint-Etienne www.youtube.com/watch?v=0WaFbrBEfU4 & içi www.youtube.com/watch?v=aHnT_I5dEyI - et fr3 là www.youtube.com/watch?v=hCsXNOMRWW4 -

@ LES PRESSES

St-Etienne-Montreynaud, Historique de la Zup,

1954 et 1965 : Saint-Etienne, ravagée par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale, et surnommée "capitale des taudis", est alors en manque de logements (50% de la population vit dans un logement de moins de 1 pièce !), tandis que sa population augmente d'année en année grâce aux activités industrielles. De ce fait, le premier projet (expérimental) de grands ensembles voit le jour : Beaulieu. Il fournit des dizaines de logements avec tout le confort moderne : c'est un succès. En 1965, il faut toujours et encore plus de logements : le projet de la Muraille de Chine naît, avec 450 logements de créés (plus grande barre d'habitation d'Europe !). Cette barre est finalement dynamitée le 27 mai 2000 (voir vidéo sur YouTube).Années 1970 : Saint-Etienne est toujours en manque de logements, certains des immeubles du XIXe siècle étant vétustes. Un énorme projet voit lui aussi le jour : Montreynaud, sur la colline éponyme du nord-est de la ville, encore vierge (on y chassait même !). 22 000 prsonnes peuvent alors être logées dans ces nouveaux grands ensembles. L'architecte Raymond Martin dessine les plans de la majorité des bâtiments, dont ceux de la tour Plein Ciel. La construction débute, la tour est achevée en 1972. Cette dernière surplombe désormais le bassin stéphanois du haut de ses 63 m (92 avec l'antenne). Les appartements sont plutôt grands, de nombreux cadres emménagent dedans. Néanmoins, le choc pétrolier de 1973 a un effet notoire : 45 % des logements ne sont pas vendus. Au fil des années, le quartier prend mauvaise image, les habitants de la tour et des barres qui en ont les moyens quittent le quartier.

30 décembre 2000 : un incendie se déclare au 11e étage, les pompiers montreront par la suite certaines anomalies dans le bâtiment. La tour se dépeuple peu à peu. 2002 : première évocation de la possible démolition de la Tour, symbole du quartier, qui n'est plus rentable et vétuste.

La démolition est prévue pour 2008. 27 juin 2009 : la nouvelle municipalité décide d'un référendum auprès des habitants du quartier, pour décider de l'avenir de la Tour. De nombreux projets sont évoqués, bien sûr la démolition, mais aussi la transformation en oeuvre d'art, la création d'un restaurant panoramique et même d'un hôtel de police. 73% des personnes ayant voté décident de la démolir : le destin de la Tour Plein Ciel est désormais scellé ...2009-2011 : la Tour est démantelée et surtout désamiantée. 24 novembre 2011 : à 10h47, la Tour Plein Ciel est foudroyée devant 1000 personnes environ (vidéo disponible sur YouTube). Elle s'effondre, avec sa célèbre coupole tout en élégance en quelques secondes. Puis, elle sert de terrain d'entraînement à 120 pompiers du département, comme lors d'un séisme. Maintenant, l'emplacement de la Tour est un espace vert.

Particularités de cette Tour :

- Visible de quasiment tout le territoire stéphanois - Sa coupole sur le toit qui n'est ni une soucoupe volante ni un le lieu de tournage de Rencontres du 3e type ;) Une matinée pour tourner une page, celle de quarante ans d'histoire. Une histoire pour la tour Plein Ciel et ses 18 étages perchés sur la colline de Montreynaud, à Saint-Etienne. Drôle d'histoire.

En 1970 elle est construite par l’architecte Raymond Martin comme une tour de Babel un peu pharaonique qui doit symboliser le renouveau de la ville noire. Mais l’édifice tombe rapidement en désuétude. Il faudra attendre 2009 et un référendum pour officialiser sa destruction. Des histoires pour les habitants de Montreynaud, qui pour certains sont nés et ont grandi à l’ombre de cette tour et de son château d’eau. « Un bol de couscous qui nous rappelait qu’ici c’était chez nous », témoigne joliment Sarah, agrippée au bras de son amie, qui ne cache pas son émotion alors que la tour est sur le point d’être démolie. Elles évoquent leurs souvenirs d’enfance. « Pour nous c’était plus qu’un monument. On passait tout notre temps dans cette tour quand on était petites. Le dentiste, le docteur, les chasses à l’homme… C’était aussi un point de repère, c’était le charme de Montreynaud. »

Pour Imane, 22 ans, « c’est le symbole de Montreynaud qui disparaît. Quand on était à Saint-Etienne, on se repérait grâce à la tour. C’était le seul quartier qui ait un symbole très visible. » A l’intérieur du gymnase Gounod, c’est l’effervescence. 650 personnes, habitant les bâtiments voisins, ont été évacuées le matin même. Elles regagneront leurs logements aux alentours de midi. En attendant, on boit un café, on mange des croissants, on échange sur ce qui apparaît à tous comme un « événement ». La démolition de la tour Plein Ciel n’est pas loin de concurrencer en termes de popularité une rencontre de l’ASSE, à tel point que la Ville a installé un écran géant dans le gymnase afin de savourer au plus près le spectacle. Les images sont rediffusées en boucle. Le film défile au ralenti. Celui de cette tour qui s’effondre en une poignée de secondes, laissant derrière elle un grand nuage de fumée et des tonnes de gravats Un pas franchi dans la rénovation urbaine du quartier

Plus loin un groupe de jeunes garçons s’emportent : « Pourquoi ils démolissent la tour, c’est pas bien ! C’est depuis qu’on est né qu’on la connaît, c’est notre emblème, notre symbole ! Elle est grande en plus, 65 m de haut ! Mais qu’est-ce qu’ils vont faire à la place ? Un parc ? Mais ils vont tout laisser pourrir. A Montreynaud, à chaque fois qu’ils mettent un parc il est pété ! ». Dans ce quartier à forte mixité sociale, où l’on ne manie pas la langue de bois, quelques rares habitants font figure d’exception, et se réjouissent : « Elle tombait en morceaux, c’était pitoyable, lâche G. Je ne comprends pas quand j’entends parler d’emblème, de symbole. Quel emblème ? C’était un immeuble insalubre. Depuis 29 ans, on a vue sur cette tour depuis notre salon. Je peux vous dire que ces derniers temps on ne se sentait pas en sécurité. » Pour G., la démolition de la tour Plein ciel peut participer d’un futur embellissement de Montreynaud C’est un pas franchi dans la rénovation urbaine du quartier, comme le souligne Pascal Martin Gousset, directeur général adjoint de l’Anru (Agence nationale de la rénovation urbaine). « L’enjeu ce n’est pas la démolition d’un bâtiment mais la reconstruction d’un quartier. Cette forme de bâtiment sur un site excentré n’était pas forcément adaptée à la demande. 40 logements n’ont jamais été vendus sur les 90. Or lorsqu’un immeuble ne correspond plus à une demande, il ne faut pas s’acharner. » Pour Pascal Martin Gousset, ni la transformation de la tour en objet d’art urbain ni sa rénovation n’ont été sérieusement envisagées. « Il y a un attachement psychologique qui est humain mais il faut vivre avec son temps. La rénovation aurait coûté trop cher. » La restructuration de Montreynaud devrait se poursuivre conformément aux plans de l’Anru. Le coût global de la rénovation urbaine sur le quartier se porte à 106 M€.

www.twitter.com/Memoire2cite #recherche #archives #Banlieue #socialhousing #logement #Collectif #Copropriété #Habitation #Habitat #HLM #Quartier #Béton #immeuble #Cité #Moderne #Europe #World #Mémoire2Cité #Mémoire2Ville @ Les 30 Glorieuses . com l' #Urbanisme d'Antan, Liste du 95 @ le Val d OISE @ ARGENTEUIL: => "TEUTEUIL"

. Val d'Argenteuil Nord => "Val Nord" ou "VNF / Val Nord Favelas": (Val d'Argenteuil => "La ZUP")

--. St Just (La Dalle)

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--. Canuts (La Dalle)

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--. Maurice Thorez (La Dalle)

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. Val D'Argenteuil Sud => "Val Sud": (Val d'Argenteuil => "La ZUP")

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. Les Peupliers (Val Notre Dame => "VND")

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ARNOUVILLE:

. Le Plateau

. La Vallée

. La Fontaine

. La Gare

 

BEAUCHAMP:

. Residence du Stade

. Residence Nungesser et Coli

 

BEAUMONT:

. Boyenval

. Le RAC

 

BESSANCOURT:

. Les Brosses

 

BEZONS:

. Tête de Pont => "Pont de Beuz"

--. Camille Desmoulins

--. Le Moulin Vert

--. Jean Carasso

--. Robert Branchard

. Le Plateau (Val Notre Dame):

--. Les Sycomores

--. Belles Vues

--. Cité Marron (Cité de l'Ogif)

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--. La Berthie

--. Albert 1er

--. Mirabeau

--. Joliot Curie

--. Les Chenes

--. Denis Papin

--. Cité Blanche

--. Cité du Parc

--. R D Val

. Les Brigadières (L'Agriculture)

. Roger Masson (L'Agriculture)

. Les Lilas (L'Agriculture)

. Victor Hugo (L'Agriculture)

. Auguste Delaune (L'Agriculture)

. Colonel Fabien (L'Agriculture)

. Le Square de la Grenouillère (L'Agriculture)

. Claude Monet (L'Agriculture)

. Grand Cerf + Phoenix

. Franz Listz

 

BOUFFEMONT:

. Les Hauts Champs => "HC"

. Le Village => "VLG" (Rue de la Reovlution Française)

 

BRUYERES SUR OISE:

. La Placette => "Pla7"

. Emmaüs

. La Croix Dorée

 

CERGY: => "CRJ" ou "GYCER"

. La Prefecture => "La Pref"

--. La Croix Petit => "CP" + Les Chênes d'Or

--. La Justice

--. Les Linandes => "LBC / Linandes Beige City"

--. Le Ponceau => "PC"

--. Les Touleuses => "2Leuz"

--. Les Plants

--. Les Chateaux Saint Sylvere

--. Square Du Diapason => "Le Square"

--. Les Heuruelles

--. Les Paradis

. Saint Chistophe => "Stophe"

--. La Place (La Bastide + L'Horloge) (Place du Marché + Place du Gardien)

--. Les Genottes => "BGA / Brigade Genottes Armée"

--. La Colombie (Le Verger)

--. Le Pommier (Axe Majeur)

--. Le Gros Caillou => "Le Gros Kay" ou "Secteur G"

--. La Sebille => "C-by"

--. Le Chat Perché => "CHP"

--. Le Square de L'Echiquier

--. Lanterne

--. La Belle Epine

--. Les Terrasses

--. L'Embellie

. Cergy Le Haut => "CLH"

--. Le Bontemps => "BTP" + Point du Jour => "PDJ"

--. Le Terroir => "TMC4"

--. L'Enclos

 

CHAMPAGNE SUR OISE => "CSO":

. Place de l'Europe

 

CORMEILLES EN PARISIS:

. La Carrière

. La Cité Rose

 

DEUIL LA BARRE: => "DLB"

. La Galathée => "Gala-T" ou "GCK / Galath' City Krew"

. Les Mortefontaines => "Les Mortes"

. La Sourde => "La 2-Sour"

 

DOMONT:

. Cité De La Gare => "CDLG"

. Les Fossettes => "Fo7"

. Les Essarts

. Les Coquelicots

. La Coopération

 

EAUBONNE:

. Mont d'Eaubonne => "MDE"

. Les Dures Terres => "DT"

. Mirabeau + Bussys

. Cité Bleue => "CB"

. Bois Jacques => "BJ"

. Gabriel Peri

. Sablière (236 Rue du General Leclerc)

. CGC

. CVC

. PMD

. PDC

. Centre

. HPE

. ?? (Rue Pierre Brossolette)

 

ERAGNY:

. Les 10 Arpents => "Les X Arpents"

. La Challe

. L'Ourcq

. La Ronière

. Les Pinsons

. Le Grillon

. La Danne

 

ERMONT: => "MON-R"

. Les Chênes => "CS / Chênes Starz":

--. La Tour

--. La Bite

--. Balzac

--. Bapaumes

--. Rossignaux => "Courbet"

. Les Esperances

. Les Loges (avec SANNOIS)

. Les Carreaux

. Centre Ville:

--. Sablière

--. Le Village

--. Saint Flaive

--. Renaissance

 

EZANVILLE:

. Rû de Vaux

. La Justice

 

FOSSES:

. Le Plateau

. La Cabine

 

FRANCONVILLE:

. Chicago (La Fontaine Bertin)

. Les Bucherêts

. Montedour

. Anne Frank

. Mare Des Noues

. L'Orme Saint Edme => "OSE"

. Bel Air

. Pack City

. L'Epine Guyon

 

GARGES LES GONESSE: => "GEGAR" ou "GARGESALE"

. Zone 4 => "Z4" (Les Peintres) (La Dame Blanche Nord)

. West Park => "WP" (Les Ecrivains Est): (La Dame Blanche Ouest)

--. Lamartine

--. Peupliers

--. Voltaire

--. Jean Jacques Rousseau => "JJR"

--. Ronsard

. Cité des Indous => "CDI" (Les Ecrivains Ouest) (La Dame Blanche Ouest)

. Bel Air (La Dame Blanche Ouest)

. La Muette

. Cité Blanche => "CB" (Barbusse)

. La Commune => "Com1" (Centre Ville)

. Les Corbusiers => "Corbu" (Les Basses Bauves)

. Les Doucettes => "Dou7"

. Résidence du Clos de L'Epine

. La Pinsonne

. Cité Gounod

. Clos Bousselin

. Rue D'Albert => "RDA"

. La Cité du Parc => "CDP" + Rue Duvivier => "RDV"

. L'Antenne => "ADM" + L'Antenne du Font => "ADM2 Font"

. Vieux Peps

. Rond Point => "RDP"

. Pépiniere

. Argentière

 

GONESSE:

. La Fauconnière ou "La Fauco":

--. Square de la Garenne => "SQG"

--. Square du Nord => "SQN"

--. Square des Sports => "SQS"

. Les Marronniers ou "Les Marros" ou "ACG"

--. La Placette

--. La Boulangerie

--. Les Platanes => "La Colline"

. Orly Park => "OPG / Orly Park Gost" (Saint Blin)

. Orgemont

. Le Toit et Joie

 

GOUSSAINVILLE: => "GOUSS"

. Les Grandes Bornes => "GBC / Grandes Bornes City":

--. Place Descartes

--. Place Danielle Casanova

--. Place Voltaire (détuit)

--. Maurice Ravel

--. Rue du Marché

--. Henri Dunant

--. Cité Perdue

. Ampère

. Les Buttes aux Oies => "La Scic"

. 6 Juin 1944 => "Cité de la Gare"

. La DD

 

GROSLAY:

. Les Glaisières => "GSR"

 

HERBLAY => "R-BLAY" ou "BLE-R":

. Les Naquettes => "Ketna"

. La Tournade (Centre Ville)

. Les Marronniers (Centre Ville)

. Le Village (Centre Ville)

. Place du Marché => "PDM"

. Butte Blanche

. Caillou Gris

. Bournouvier

. Courlain

. Madefoyer

 

JOUY LE MOUTIER: => "JLM"

. La Hayette

. Le Noyer => "CN"

. Les Merisiers

. Le Bas Quartier => "BK":

--. Poteaux Roses => "PR"

--. Eguerets

--. Les Jouannes

. Quartier des Tremblays

 

LOUVRES: => "LVS"

. Diago (Corot)

 

L'ISLE ADAM

. La Garenne

. L'Abbé Breuil

 

LUZARCHES:

. Le Clos du Poncel

. Le Clos de la Pomeraie

 

MERY SUR OISE => "MSO":

. La Bonneville => "La Bonvil" ou "LBV" (Rue des Nations)

. Vaux (Zone Pavillionaire)

. Résidence Le Bel Air => "BLR"

. Le Plateau (Résidence des Toits)

 

MONTIGNY LES CORMEILLES => "MLC":

. Les Frances (Les Frances)

. 24 Dag-R (Les Vingt-Quatre Arpents => "24" + Daguerre => "Dag-R") (Les Frances)

. Les Aubepines (Les Frances)

. Aristide Maillol => "Tunisbar" (Les Frances)

. 6t d Gwere (Les Frances)

. 6t d Pakate (Les Frances)

. La Gare => "La Rega"

. L'Esperance

. Les Tuiles

 

MONTMAGNY: => "MONTMANE"

. Le Centre => "Central Park" ou "La 100trale" (Le Chateau)

. Les Vergers => "Ver-G" ou "Zone 6"

. Les Lévriers

. Les Acacias

. Pintar => "Pat-7" ou "Patrouille"

. Les Carrières => "K-rier"

 

MONTMORENCY:

. La Chenée => "CGS"

. Les Peupliers

. Allée Floriant

. Fontaine Renée

. Centre

. Les Champeaux

 

MONTSOULT:

. Les Charmilles

 

OSNY:

. Le Moulinard => "MSP"

. La Raviniere => "La Rav"

. Le Vauvarois

. Le Clos de Fleurance => "Le Clos"

 

PERSAN: => "100PER"

. Le Village => "VLG"

. Les 2F (Les Fresnoys + Le Foyer)

. Pierre Semard

 

PIERRELAYE:

. Clos Saint Pierre => "CSP"

. Le Petit Bois

. Les Grouettes

 

PONTOISE: => "PTS"

. Les Louvrais => "MDL / Mafia des Louvrais"

--. Piste Rouge

--. Terrain Vert

--. Rue de Bourgogne => "RDB"

--. Rue de Gascogne => "RDG"

--. Place de Flandre => "PDF"

--. Pepinière => "PEP"

--. Place Joseph de Guignes => "PJG"

. Les Cordeliers => "CZS / Cordeliers Zone Sensible"

. Marcouville => "TSM"

. Les Larris

. Les Maradas

. Citadelle

. Le Nigloo

. Plateau Saint Martin

 

SAINT BRICE:

. Le Village

 

SAINT GRATIEN:

. Les Raguenets => "RAG"

. Les Marrais

. Le Forum

. La Cité Blanche (Albert Camus) (avec EPINAY 93)

 

SAINT LEU LA FORêT:

. Les Diablots

 

SAINT OUEN L'AUMôNE: => "SOA"

. Les Brouillards => "CDB / Cité Des Brouillards" ou "Ghetto Rouge" (Chennevieres)

. Parc Le Notre => "PLN"

. Clos Du Roi => "CDR"

. La Cité Blanche de Castille

. Cité Jaune (Cité Jules Cesar)

. Cité Rose (Liesse (Rue Michel de l'Hospital)

. Le Mail (Chemin du Marquis)

. Residence Giono

 

SAINT PRIX:

. La Vallée => "LV"

 

SANNOIS:

. Les Loges => "GDL" (avec ERMONT)

. Les Carreaux

. Les Maraichers

. Les Vignerons

. Le Poirier Baron

. Le Petit Prince => "Cité Verte"

. Les Templiers

. Les Toboggans

. Centre Ville / Bel Air => "100tre"

--. La Plaine (Rue du 8 Mai 1945)

--. Biblioteque

--. Jules Ferry

--. Pouk

--. Anne Frank

. Les Buissons

. Le Moulin => "CDM"

. Gaston Ramon

. Les Tournesols => "Cité Soleil"

 

SARCELLES: => "CELLESAR"

. La Secte Äbdoulaye => "SÄ" (St-Exupery-Anatole France / Les Lochères)

. Cam City (St-Exupery-Anatole France / Les Lochères)

. C4 (St-Exupery-Anatole France / Les Lochères)

. Coop Killer (Watteau-Jaurès / Les Lochères)

. MJC (Joliot Curie / Les Lochères)

. SDÄ (Joliot Curie / Les Lochères)

. 4 Murs (Joliot Curie / Les Lochères)

. Afro Cartel (Joliot Curie / Les Lochères)

. La Douane (Joliot Curie / Les Lochères)

. Charcot (Les Cholettes)

. Quartier Feuj (Les Cholettes)

. Alfred de Vigny => "Le S" (Les Cholettes)

. La Cité Rose => "CR Thug": (avec PIERREFITTE 93)

--partie SARCELLES:

--. Place Saint Saens => "Codec Pss 187" (Les Vignes Blanches)

--. Place André Gide => "PAG" (Les Vignes Blanches)

--. Sable Rouge (Les Vignes Blanches)

--. Le K-ré (Les Vignes Blanches)

--. Le Creen Shaw (Les Vignes Blanches)

--. Allée Vincent D'Indy => "AVD" (Les Vignes Blanches)

. Place Jean Moulin => "PJM" (Les Vignes Blanches)

. Les 7 Tours (8 Mai 1945) (Les Vignes Blanches)

. Yalap City => "YC" (Les Vignes Blanches)

. Les Sablons => "Les Blon's": (Sablons-Pasteur)

--. West Negro

--. Cartel

--. Central Parc

--. Dom

--. T49

--. C1

--. La Pyramide

--. West Arabe

--. La Tour All Star

--. Valadon

--. Le Camp de Boby

. Les Flanades

. RCM Zoo:

--. Rosiers

--. Chantepie

--. Merisiers

. Les Chardonnerettes => "Les Chardos"

. La Pepiniere => "La Pep"

. Le Mont de Gif => "MDG"

. Mozart

. Malesherbes

. C2

. C5

. Zone 7

. Les Chaldéens

. PPS

. Les Castors

. Les Panoramiques

. Tox Land

 

SOISY SOUS MONTMORENCY:

-.Les Noëls => "NG / Noëls Gang"

. Le Noyer Crapaud => "Les Craps" + Claude Monet => "CM" + Edgar Degas => "Harlem"

. Clos Renaud => "CRS" + Mirabeau

. Sablière

. Dures Terres

 

SURVILLIERS:

. Les Grands Prés

. Le Colombier

 

TAVERNY:

. Les Pins

. Les Sarments => "SNT"

. Jean Bouin => "JB"

. Jean Mermoz

. Brosso

 

VAUREAL: => "VOVO"

. Les Toupets => "TPC / Toupets City" ou "Toup's"

. La Bussie

. Boulingrin => "BLG" (Zone Pavillonaire)

. 4 Chemins => "4C" (Zone Pavillonaire)

. La Siaule (Zone Pavillonaire)

. Harlem => "HLB" ou "HSC" (Zone Pavillonaire)

. La Côte des Carrières => "La Cote" ou "CDC" (Administrativement sur Jouy)

. Quartier des Longues Terres

 

VILLIERS LE BEL: => "VLB" ou "VILLIERS LE ZBEUL"

. Les Carreaux => "K-ro"

. Puits La Marlière => "PLM"

--. Place Berlioz => "La Grotte"

--. Square Chabrier => "Secteur Rakly"

--. Les 8 Mai

--. Les Terrasses

--. Les Briques Rouges => "BRLG"

--. Rue Gounod

--. Les Galopins

. Derrière Les Murs De Monseingeur => "La Zac" ou "Zac La Man"

--. Le Bois Joli

--. Presmane

--. 9 Arpents

--. La Traverse

--. Les Commerces

--. ]DLM

--. Place du Midi

--. Le Carré

--. Le Clos Baptiste

--. Les Buttes

- 6ème Chaudron => "6Cho" (La Cerisaie)

- Les Cascades => "K-scades"

Dans le rétro : 9 septembre 1983, les tours 100 et 114 partent en fumée Le 9 09 1983, vingt kilos d'explosif ont eu raison de quatre mille tonnes de béton. La démolition de la première tour des Minguettes n'est pourtant qu'un symbole. Elle marque à sa façon la fin d'une époque et d'un certain type d'urbanisme. Au constat d'échec que représente finalement la destruction de cette tour de quinze étages, s'ajoute chez les élus, parmi le population, l'espoir de voir un quartier, celui de la rue Gaston-Monmousseau, renaitre de ses cendres grâce à le restructuration qui y sera entreprise. La rénovation de Monmousseau n'est d'ailleurs que la premiers étape d'une réhabilitation globale de la ZUP des Minguettes. Il est un peu plus de 15 heures, ce 9 juin, et chacun attend la mise à mort de celle qui dresse encore fièrement ses quinze étages. Derrière les barrières de sécurité, les curieux s'agglutinent et quelques slogans hostiles à cette démolition, retentissent dans les rangs d'une poignée de manifestants. Il est trop tard. Le compte à rebours est déjà commencé. Dans les tours voisines de celle qui va bientôt succomber, les journalistes s'arrachent les bonnes places et consultent leur montre : plus que dix minutes... Adrien Colonna, le technicien artificier qui a orchestré cette démolition à l'explosif, ne laisse transpirer aucun sentiment. Ce boulot, il le fait depuis plus de vingt ans. Le 14 juillet 1971, c'est lui qui avait fait sauter le pont de Serin à Lyon. Pour détruire cette tour de béton d'une hauteur de 50 mètres, vingt kilogrammes d'explosif "gomme Bam" contenant 62% de nitroglycérine ont été placés aux deuxième étage de l'immeuble. Deux mille trous contenant chacun une charge de dynamite ont été préalablement percés dans les cloisons. Quarante détonateurs relient les charges entre-elles. En fait, ce n'est pas une explosion, mais quatre, espacées chacune de 25 millièmes de seconde, qui vont faire s'effondrer l'immeuble. Il est un peu plus de 15h30 lorsque retentissent les sirènes qui annoncent l'explosion. Les minutes passent, mais rien ne se produit et pour cause : l'un des cordons détonnant a été déconnecté par la chute d'une porte, comme si, dans un ultime sursaut, la tour s'accrochait un peu à la vie. Les sirènes hurlent à nouveau et le silence qui pèse sur l'assistance est alors troublée par une explosion formidable Comme un géant blessé à mort, la tour s'effondre dans un fracas épouvantable et un immense nuage de poussière. Elle aura très exactement vécu 15 ans ! La démolition de cette tour - puis de deux autres le 9 septembre 1983 - est à coup sûr un événement, un symbole. Elle marque la fin d'une époque et d'un certain type d'urbanisme qui a répondu en son temps à des besoins, mais qui se trouve dépassé et ne correspond plus aux aspirations d'une population...note bibliographique

"Un test national : trois tours des Minguettes démolies en 1983" / Jean-François Cullafroz in Le Progrès de Lyon, 27 et 28 janvier 1983. - "Minguettes : on démolit à Monmousseau" / Jean-François Cullafroz in Le Progrès de Lyon, 10 juin 1983. - "Une tour explose aux Minguettes : première étapes de la réhabilitation de la ZUP" / Alain Corsetti in Lyon Matin, 10 juin 1983. - "Solution aux Minguettes" / Philippe Gonnet in Le Journal Rhône-Alpes, 10 juin 1983. - La porte des Minguettes : fragments d'histoire des ensembles "Monmousseau" et "Démocratie" / Christophe Vincendon, 2009 [BM Lyon, 6900 Z VEN]. A sa tête, un architecte grand prix de Rome, Eugène Baudoin, directeur de l’école d’architecture de Genève, appuyé sur une équipe lyonnaise composée de Franck Grimal et de René Bornarel & avec Alexandre Chemetoff, urbaniste-paysagiste-architecte- Hiver 1965. Les premières tours sont mises en chantier. Deux usines seront construites pour réaliser les paneaux préfabriqués. 1er mars 1966. Achèvement de la première tour. Les 18 étages sont une première technologique. 1975-1976. Nombreux départs parmi les premiers locataires. www.youtube.com/watch?v=zw1v6htOQGo

Mai 1980. 65.000 personnes habitent aux Minguettes.

Juillet 1981. Pendant «l'été chaud des Minguettes», les jeunes affrontent la police. 1986. L'office public de HLM de la communauté urbaine de Lyon décide de murer dix tours du quartier Démocratie. 11 octobre 1994. Démolition des dix tours murées du quartier de la Démocratie. Vénissieux (Rhone) Zup des Minguettes - 9 200 lgts, dont 7 500 lgts HLM - Architectes Eugene Beaudoin et Grimal Franck- 1966/1973 - 11 OPHLM - 1300 copropriétés. Les Minguettes, un grand ensemble à Vénissieux, troisième ville de l’agglomération lyonnaise. Quelques données : Les Minguettes construites entre 1966 et 1973 occupent un site de près de 200 hectares au sud-ouest de la commune de Vénissieux. Elles accueillent aujourd’hui près de 20.000 habitants logés dans 7800

logements dont 6500 HLM - répartis entre 11 logeurs sociaux - et 1300 copropriétés. Près d’un millier d’appartements y ont été détruits depuis les années 80. Le taux de chômage est de l’ordre de 30% ; 40% pour les moins de 25 ans. La ville de Vénissieux compte, elle, près de 60.000 habitants et

constitue un des pôles industriels majeurs de l’agglomération lyonnaise. L’action publique sur les Minguettes a démarré en 1980-82 et a pris plusieurs visages au cours de ces 25 dernières années. Les Minguettes un site remarquable

Au sud-est de l’agglomération, le site du plateau des Minguettes, contiguë à celui des Clochettes à Saint-Fons, surplombe la vallée du Rhône et l’autoroute A 7. Sur la rive gauche du fleuve, le grand ensemble, dont on voit les tours au loin, marque la porte sud de l’agglomération. Il forme un ensemble d’habitat collectif imposant ; il domine à l’ouest la vallée de la Chimie et à l’est le bourg de Vénissieux et d’anciennes implantations industrielles. A l’est, le grand ensemble est coupé par des pentes abruptes du bourg de Vénissieux. Plus au sud, et en contrebas, l’Hôtel de ville et la nouvelle médiathèque forment une articulation urbaine

importante entre la ville ancienne et le plateau. Au nord-est, le site est enserré dans un tissu mixte alternant pavillonnaires, immeubles collectifs et anciens tènements industriels. La nationale 7 forme la limite avec Saint Fons et le quartier des Clochettes. Au sud, le plateau domine la plaine de Feyzin et

le tracé du boulevard urbain sud (BUS). Vénissieux un bourg rural projeté dans l’ère industrielle Ferme gallo-romaine du nom de Vénicies à l’origine, puis petit bourg dauphinois entouré de remparts, Vénissieux est restée une grosse bourgade maraîchère et agricole jusqu’à la fin du 19ème

siècle. A la fin du 19ème, les industries chimiques se délocalisent du nord de Lyon pour s’installer en aval de la ville le long du Rhône proche du hameau de Saint-Fons qui appartenait à cette époque à la commune de Vénissieux. Rapidement les industriels de la chimie organisent la sécession de Saint Fons vis-à-vis de Vénissieux car ils voulaient s’émanciper de la tutelle des agriculteurs de Vénissieux. Au moment de la première guerre mondiale, c’est au tour de Vénissieux d’accueillir sur ces

grandes terres agricoles jouxtant les voies de circulation et le chemin de fer, de grandes entreprises :

les entreprises mécaniques et chimiques ainsi que les arsenaux repliés de l’est et du nord de la France. Sur ces mêmes terrains, s’effectue dès les années 1910, l’extension des usines Berliet (le futur Renault Véhicules industriels, aujourd’hui Renault Trucks) qui produisent alors des locomotives, des camions et des automobiles, mais se spécialiseront ensuite exclusivement dans les poids lourds.

Vénissieux constituera ainsi une base arrière importante de l’effort de guerre entre 1914 à 1918. L’entre-deux -guerres voit se confirmer ce dynamisme. En moins de trente ans, Vénissieux devient la commune la plus industrialisée de la région dotée d’arsenaux et de grandes usines mécaniques, chimiques ou textiles, mais aussi de nombreuses usines de transformation qui travaillent pour la France entière.Des vagues successives d'immigrés ont peuplé la ville : Espagnols et Italiens au début du siècle, puis Maghrébins, Africains, Polonais, Antillais et Turcs. Vis-à-vis d’eux, la commune joue un rôle important d’intégration et prend, à ce moment là, sa forte identité ouvrière. En 1931, les étrangers représentent 40,8 % de la population vénissiane. La ville se dote d’école et de services sociaux ; elle affronte alors un problème qui devient endémique : le logement ; elle réalise alors plusieurs opérations d’HBM (habitations à bon marché). La ville gravement bombardée pendant la seconde guerre mondiale, retrouve à la fin des hostilités son dynamisme. En 1962, la population, qui a encore doublé par rapport à 1946, continue de croître en même temps que les activités et les emplois se développent. La ville fait face en lançant à proximité du Bourg de nouvelles opérations d’habitat social. La programmation du grand ensemble des Minguettes A cette époque, l’Etat envisage de conforter le pôle chimique de Saint Fons par la création d’un grand complexe pétrolier à cheval sur Saint Fons et Feyzin ; il réfléchit à l’aménagement de la vallée du Rhône-aval, autour de l’implantation d’une grande raffinerie, et des activités de transports, de transformation et de recherche qui lui sont liées. Le plateau des Minguettes, consacré à l’arboriculture et aux céréales, jusqu’ici épargné par l’urbanisation semble une opportunité pour pouvoir accueillir les milliers de logements nécessaires à ce grand déploiement industriel moderne. Pour répondre au besoin de logements grandissant, liés tant à la croissance de l’emploi local qu’à la démographie de l’agglomération, l'Etat annonce dès 1958-59 son intention de réaliser sur le plateau des Minguettes un des grands ensembles majeurs de l’agglomération. La création de la future ZUP des Minguettes est confiée par convention à la Serl (Société d’équipement de la région lyonnaise), une des filiales de la Caisse des dépôts et consignations. Une équipe d’architectes et

d’urbanistes est désignée pour sa réalisation ; à sa tête, un architecte grand prix de Rome, Eugène Baudoin, directeur de l’école d’architecture de Genève, appuyé sur une équipe lyonnaise composée de Franck Grimal et de René Bornarel.

Sur ce plateau agricole de 220 hectares, battu par les vents, l’équipe de concepteurs dessinent un plan masse moderne accompagnant la géographie du site : au centre du Plateau, des immeubles en barre forment une ville dense ; en périphérie, sur les pentes, une soixantaine de tours

forment un jeu d’orgues que les autorités admirent depuis l’hélicoptère qui les emmène sur le site.Quatre procédés industrialisés sont retenus pour composer les immeubles des Minguettes : les procédés Pascal, Barrets, SGAF (Saint-Gobain aluminium Français) et CRET. En 1973, l'essentiel

de la ZUP1 est érigé : 9 200 logements, dont 7 600 HLM, le tout réparti entre une dizaine de quartiers.

La Serl réalise les travaux de 1966 à 1973. L’équipement de la ZUP comprend un grand centre commercial en position centrale et trois autres plus petits qui desservent les quartiers périphériques. Les espaces verts, les terrains de sports et les aires de jeux occupent une place importante, mais sont parfois sommairement aménagés. Les écoles sont disposées de telle sorte que les enfants n’aient pas de rue à traverser pour s’y rendre. A l’origine une population jeune mais diversifiée Le nouveau quartier accueille des jeunes ménages venus aussi bien de Vénissieux que de l’agglomération lyonnaise ou de ses périphéries lointaines. A cette époque le manque de logements est cruel. Beaucoup de jeunes ménages issus du baby-boom, bien que qualifiés et ayant du travail, sont obligés de cohabiter avec leurs parents. En bas de l’échelle sociale, beaucoup de ménages ouvriers immigrés vivent dans des taudis ou des bidonvilles. Tous sont heureux de trouver un grand logement moderne et bien équipé sur le Plateau. La ZUP connaît une certaine mixité. Chaque quartier constitue un puzzle original entre ménages qualifiés (techniciens, ouvriers professionnels) et non qualifiés (OS, chômeurs, etc.), entre jeunes ménages qui ont leur premier enfant et familles nombreuses déjà constituées qui viennent souvent de l’habitat insalubre. La vie associative est dynamique et les jeunes ménages des classes moyennes qui

forment le noyau militant du grand ensemble arrivent à créer des liens et à définir un certain mode de « vivre ensemble ».

Toutefois, les familles immigrées et ouvrières sont plus représentées en première tranche2 de la Zup et sur le quartier Armstrong. La part des immigrés varie de 4% à 24% selon les quartiers et les offices HLM. Il y en a onze sur le plateau et chacun obéit à sa logique propre en matière de

peuplement et de gestion. Les techniciens supérieurs, les cadres moyens et les ouvriers qualifiés de

Zone à Urbaniser en Priorité, catégorie issue de la loi d’orientation foncière de 1958. La Zup est réalisée en trois tranches : la première au sud du plateau, la seconde à l’ouest et la troisième à l’est. Une quatrième prévue initialement ne sera jamais réalisée. la chimie se retrouvent plutôt dans les immeubles en copropriétés disséminés sur les différentes

tranches. La ville de Vénissieux, bien que plutôt favorable à la réalisation de ce grand quartier appelé à loger de nombreux ouvriers, n’a guère son mot à dire dans la programmation des logements, ni dans leur peuplement. Elle ne contrôle que deux cent soixante logements sociaux, sur un total initial de 7500, par le biais de sa société mixte d’HLM, la SACOVIV ! Elle tend donc à se retourner contre l’Etat,

puis, à partir de 1968, contre la Communauté Urbaine, qui vient d’être créée et prend la responsabilité de l’achèvement du projet, pour obtenir des équipements et des services à la hauteur des besoins de la population accueillie. Elle reproche à ses interlocuteurs d’organiser exclusivement l’accueil de

populations défavorisées aux Minguettes et de créer un ghetto qui ne sera bientôt plus contrôlable. Des équipements et des services insuffisants pour la population accueillie

En effet, si le chantier des logements est réalisé en un temps record, les équipements et les services sont loin de suivre. Les bus ne montent pas tout de suite sur le plateau ; le nombre de classes est insuffisant ; la ville est sollicitée pour réaliser les équipements socio-éducatifs manquant

qui pourtant avaient été prévus dans le bilan initial du programme d’aménagement. Ni l’Etat, ni la communauté urbaine, ne réalisent les gymnases qui devaient accompagner les groupes scolaires. De premières tentatives d’amélioration des services sont entreprises par la SERL dans les années 75-76, notamment avec des aménagements complémentaires d’aires de jeux, l’utilisation des locaux de pied de tour (les LCR3 ) et la mise en place d’une animation socio-éducative renforcée mobilisant les acteurs de l’école. Ces améliorations restent superficielles et dès les années 76-77 des logements vacants apparaissent sur plusieurs quartiers. Les ménages de catégories moyennes partent vers les nouveaux types d’habitat qui leur sont proposés : petits immeubles collectifs en copropriété, pavillons, etc. Ils cherchent à éviter de scolariser leurs enfants dans des collèges ou lycées trop marqués par les enfants d’origine ouvrière et immigrée. Ils ne sont remplacés qu’en partie. Chaque année le nombre

de logements vacants augmente et les immeubles où se concentre cette vacance deviennent ingérables.

Une espérance déçue, la ZUP se transforme en un poids pour la ville Pour Vénissieux, la réalisation des Minguettes ne se comprenait que dans le cadre d’une vision d’avenir qui renforcerait durablement la commune comme troisième ville de l’agglomération lyonnaise et lui permettrait d’atteindre à terme les cent mille habitants. Pour cela la réalisation des Minguettes devait être suivie de la création d’un nouveau centre tourné vers le Sud qui fédèrerait ancien et nouveau Vénissieux. Symboliquement, l'hôtel de ville transféré, au pied de la Zup, dans les années 70, devait préfigurer cette extension du centre-ville. Mais à partir des années 75-77, la commune est touchée de plein fouet par la crise économique, les fermetures d'usines, l'explosion du chômage. Pendant cette période, Vénissieux, plus importante aire industrielle de l’agglomération, se met à perdre des emplois, du fait de la rationalisation des effectifs des grandes entreprises, de la délocalisation ou de la fermeture d’autres.

Sur le plateau des Minguettes, les familles ouvrières peu qualifiées sont les premières touchées par les licenciements. Peu à peu, la concentration d'étrangers, le chômage et le manque d'équipement urbain font partir les classes moyennes. Moins de dix ans après l'arrivée des premiers

habitants, les conditions de vie se dégradent déjà.

En 1976, un conseil municipal extraordinaire se penche sur les problèmes de la cité. La ZUP où vivent près de 40 % des Vénissians reste une cité dortoir géante dont les besoins sociaux pèsent sur le fonctionnement et les investissements de la commune. Vénissieux a gagné des logements mais

perdu sa dynamique. Entre 1975 et 1989, la ville perd près de 25 % de sa population, du fait des logements vacants aux Minguettes et de la diminution de la taille des ménages qui accompagne le vieillissement de la population sur les autres quartiers. Concrètement la vacance des logements aux

Minguettes est passée de 700 logements en 1979 à près de 2000 en 1983. Parallèlement, en contrebas des Minguettes, l’opération de renforcement du centre ancien, appelée Zac du Bourg, a du mal à décoller. Une première campagne de réhabilitation A l’initiative des organismes HLM, une première campagne de réhabilitation s’engage dans le

début des années 80. Elle s’effectue d’abord dans le cadre de la procédure « Habitat et Vie Sociale », puis dans celui des premières opérations « Dubedout » en lien avec la « Commission Nationale de Développement Social des Quartiers » (CNDSQ). Ces premières opérations se font dans un contexte politique tendu et dans un climat social explosif marqué par de nombreux actes racistes et, en contre

partie, par l’affirmation d’un mouvement civique et social des jeunes de la deuxième génération immigrée. C’est ce qu’on a appelé les évènements des Minguettes, bientôt suivis en 1983 par la marche des beurs.Les partenaires institutionnels n’arrivent pas à se mettre d’accord sur un plan d’action

d’ensemble, chacun se renvoyant la balle vis-à-vis des dysfonctionnements du quartier qui ne font

que s’aggraver. Une solution progressive de réhabilitation par quartier est retenue. L’action publique se porte d’abord sur la restructuration du quartier Monmousseau avec la démolition de trois premières tours en 1983, puis sur Armstrong où la priorité est donnée à l’amélioration de la gestion, aux problèmes de peuplements et à la refonte des espaces extérieurs. Cette action ciblée sur les quartiers s’accompagne de réalisations concernant le fonctionnement global des Minguettes : reprise d’espaces extérieurs et création de nouveaux équipements collectifs : maison des fêtes et des familles, maison des sportifs, terminal de bus de la

Darnaise, terrain d’aventure, etc. Les offices HLM créent de leur côté une association commune de gestion qui leur permet de suivre les évolutions du peuplement des différents sous-quartiers, de mesurer l’impact des réhabilitations et de mettre en place des stratégies commerciales pour relouer les logements vides en cherchant à accueillir de nouvelles clientèles, moins captives. Le remodelage par l’architecte Roland Castro de la tour « Arc en Ciel » à la Rotonde s’inscrit dans cette même perspective de faire revenir des ménages des classes moyennes aux Minguettes. Ces efforts portent leurs fruits, on ferme certaines tours, dont celles du quartier Démocratie, mais globalement les Minguettes se repeuplent sans qu’on assiste toutefois à un retour des classes

moyennes, ni même des ménages qualifiés. Le peuplement reste fragile et pour les moins défavorisés, les Minguettes ne sont qu’un lieu de passage. La montée des enjeux urbains

Ville, Communauté urbaine et Etat, signent en 1986 une convention de plan qui donne la priorité aux grands investissements urbains et prévoient la refonte du quartier autour de l’épine dorsale que pourrait constituer la venue du métro aux Minguettes. Parallèlement, ces partenaires

lancent un grand concours international pour le remodelage du quartier Démocratie, vidé de ses habitants. Les réhabilitations de logements et la refonte des espaces publics se poursuivent sur les autres quartiers. En 1989 a lieu le rendu du concours Démocratie : le projet « Démocratie ville ouverte » de Ten, Aster, Fortin, Rapin est lauréat. Une société est créée pour le réaliser, mais le projet se révèle trop ambitieux et finalement tourne court. Démocratie reste une friche urbaine jusqu’en 1994 où l’on détruit par implosion ses dix tours. Les réalisations de la période 1990 - 2002

Pour cette période, ce sont près de 80 millions d’euros d’investissement qui sont réalisés sur le

plateau : confortation des équipements de centralité, première réhabilitation de Vénissy, création d’un

pôle de services publics et requalification de la place du marché ;· requalification des quartiers résidentiels : réhabilitation et réaménagement des espaces

extérieurs sur Lénine-sud et nord, Rotonde, Thorez et division Leclerc ;· requalification des espaces extérieurs de Léo Lagrange ;=· surtout, restructuration ambitieuse du quartier de la Darnaise : démolitions de tours, réaménagement d’un centre de quartier, construction d’une résidence expérimentale de 37 logements financés par des prêts aidés de la Caisse des dépôts et consignations. Cette amélioration indubitable du cadre de vie et de l’habitat, ne freine pas la paupérisation des différents quartiers. Les solutions gestionnaires expérimentées dans les années 80 deviennent

inopérantes et le nombre de logements vacants augmentent de nouveau. On assiste à un certain repli des Minguettes sur elles-mêmes. Une part importante des entrées dans les logements viennent des mutations de ménages qui changent d’appartement au sein des Minguettes, parfois au sein du même quartier, ou encore de jeunes ménages qui dé-cohabitent. Peu à peu, la population des Minguettes, comme celles des autres grands ensembles des années

60, apparaît comme une population majoritairement captive coupée durablement de l’emploi. Les actions socio-éducatives et les dispositifs d’insertion restent inopérants face aux groupes les plus défavorisés qui sont aussi souvent les plus discriminés. Parallèlement, des phénomènes

communautaires se développent à partir des réseaux familiaux, ethniques ou religieux. A partir de 1996, une nouvelle réflexion se développe sur la transformation urbaine du quartier. C’est le fait du travail d’Antoine Grumbach, architecte et urbaniste, dans le cadre du Grand Projet

Urbain (GPU), puis du Grand Projet de Ville (GPV) de Vénissieux. Antoine Grumbach réfléchit à terme à une « ré-urbanisation » du site à partir d’une nouvelle trame de rues et d’espaces publics qui permettrait à la fois plus d’échange entre les quartiers et de liaisons entre les Minguettes et leur

environnement. "Minguettes 1983 - Paix sociale ou pacification ?", un film de 24 mn, produit et réalisé en 1983 par l'agence IM'média, remastérisé en 2013 avec des images inédites

"Minguettes 1983 - Paix sociale ou pacification ?" a été tourné au coeur des événements du printemps et de l'été 1983 à la Zup de Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise. Des événements à l'origine de la Marche pour l'égalité et contre le racisme, qui traversera la France profonde du 15 octobre au 3 décembre. Pour les 30 ans de la Marche, IM'média a procédé à la restauration de ce film et en propose une nouvelle version remastérisée. Tout en restituant son écriture documentaire initiale, il donne à (re)voir la contre-offensive "pacifique" des habitant-e-s de la Zup suite à un cycle infernal d'affrontements avec la police, de la bataille rangée du 21 mars 1983 jusqu'à cette soirée du 19 au 20 juin où un policier tire et blesse Toumi Djaïdja, le jeune président de l'association SOS Avenir Minguettes.

Des images d'époque inédites présentent une Zup loin des clichés sur le "ghetto maghrébin" et sur une "zone interdite" livrée aux "loubards". A l'occasion du dynamitage spectaculaire de tours, les habitant-e-s de toutes origines, jeunes et vieux, donnent leur avis sur les "erreurs d'urbanisme" et sur une autre politique du logement possible. "On s'appelle tous Toumi Djaidja", clament-ils aussi, aux côtés de Christian Delorme et de Jean Costil (Cimade), pour manifester leur solidarité avec Toumi qui, sur son lit d'hôpital, a l'idée de lancer la Marche comme une "main tendue". Une idée présentée lors de "Forums Justice" conjointement avec celle d'un rassemblement national des familles des victimes des crimes racistes et des violences policières devant le ministère de la justice place Vendôme, à l'instar des Folles de la place de mai en Argentine. Face à l'acharnement policier ou judiciaire, face au racisme, au délire sécuritaire et à la complaisance de la plupart des médias, l'objectif est alors de se mobiliser pour rétablir la vérité des faits, d'obtenir justice, de pouvoir vivre, tout simplement.

Le 3 décembre 1983 à Paris, 100 000 personnes se rassemblent pour l'arrivée de la Marche. L'instant est à l'euphorie, collective, fusionnelle. Et l'espoir d'aller vers l'égalité sociale et raciale dans une société plurielle immense ... www.youtube.com/watch?v=zw1v6htOQGo - Vénnissieux (Rhone) Zup des Minguettes - 9 200 lgts, dont 7 500 lgts HLM - Architectes Eugene Beaudoin et Grimal Franck- 1966/1973 - 11 OPHLM - 1300 copropriétés.

#Mémoire2cité au coeur de la #rénovationurbaine en département #LOIRE 42 @ #SAINTETIENNE #MONTCHOVET le #Logement Collectif #Cité #Mémoire2Ville #Quartier #HLM dans tous ses états.. #Histoire & #Mémoire de l'#Habitat / #oru / #RenouvellementUrbain / #Urbanisme 60s la fin du #Batiment E Rue Pierre Loti #demolition au 18 mai 2021 #Anru 2 twitter.com/Memoire2cite #villedesaintetienne #loire #forez #saintetienne Rue PIERRE LOTI #Mémoire2cité #Mémoire2Ville #saintetienne #sainté #quartier #banlieue #populaire desamiantage du bat e à #Montchovet au 26 avril 2021 @ un destin tragique.. Sur 7 barres que comprenait l ensemble il n en restera que 2 en 2022. #Mémoire2cité au coeur de la rénovation urbaine en département LOIRE 42 @ ST-ETIENNE MONTCHOVET PREFABRICATION MASSIVE Le temps des cites modernes et souvent d'HLM....Domy z panelu (1959) - 1er court métrage du cinéaste tchèque Jiří Menzel - Un documentaire sur la construction des logements préfabriqués Paneláky Prefabricated Houses. A student work by Jiří Menzel, filmed during his second year at the FAMU film school.

www.youtube.com/watch?v=X-2hXxJUn74 Domy z panelu (Jirí Menzel, 1959) Prefabricated Houses. A student work by Jiří Menzel, filmed during his second year at the FAMU film school. les grands chantiers 1955 1960s 42 SAINT-ETIENNE QUARTIERS SUD EST @ LES CITES MODERNES DE BEAULIEU 1953-1973 @ BEAULIEU3 MONTCHOVET @ Architectes M GOUYON M HUR M CLEMENT M MAUHAUDIER - La Muraille de Chine en construction içi en 1963 @ Il y avait l'idée de faire le plus grand nombre possible de logements confortables ; dans le délai le plus rapide possible ; au coût le plus bas possible. Il y avait quand même l’idée comme ça d’une prouesse dans le domaine du logement social.42 St-Etienne Montchovet la muraille Mais dans les années 80, le quartier change. Banlieue à problèmes, zone de non-droit, autant d’étiquettes qui collent à la muraille au gré des faits divers, des voitures brûlent, des policiers patrouillent, des jeunes traînent, et puis le bâtiment a vieilli. Les locataires le désertent. En 85, le quartier s’offre un lifting de 120 millions de francs, mais les problèmes persistent. Alors en 95…On a fait le constat qu’il n’y avait pas eu possibilité de réhabiliter dans de bonnes conditions. Qu’on avait connu l’échec de réhabilitation, d’une façon tout à fait naturelle. J’en ai conclu qu’il ne fallait pas obliger les gens à vivre dans ce type d’habitat. Qu’il ne fallait pas remplir de force une telle muraille. Et donc, la conclusion s’imposait d’elle-même, il fallait démolir. Cette démolition permet de mettre un terme aux 4 millions de francs de perte annuelle générés par les logements vides...Ça coûte un bâtiment inoccupé. Début 97, la moitié du bâtiment était vide. Donc, sur 500 logements, nous avions 250 logements vacants. Mais pour certains riverains, cette logique comptable n’efface pas une profonde nostalgie, la muraille est l’emblème du quartier...La muraille de Chine, ça fait des années qu’elle existe. Je veux dire, c’est elle qui fait, quand on parle du quartier on parle toujours tout de suite de la muraille de chine...C’est triste quand même de voir le bâtiment qui va tomber, voilà ! C’est comme si on enterrait une personne hein ! C’est une page du quartier qui se tourne, et c’est dommage...Il n'y aura plus de muraille mais dans notre coeur, il y aura toujours une muraille...Ce bâtiment, les stéphanois l’appellent la muraille de Chine. 540 logements, 2000 habitants, 48 mètres de haut pour 17 étages, 280 mètres de long. C’etait un véritable village vertical. C’etait aussi le symbole du quartier de Montchovet, mais c’est un symbole condamné, c’est en effet la plus grande barre de logement d’Europe qui doit être détruite en une seule fois. La muraille a été construite en pleine crise du logement. En 65, ce bâtiment offre tt le confort moderne : salle de bains, chauffage central, ascenseur. Il est pris d’assaut par les locataires, tout comme les 4000 autres logements neufs construits au sud-est de Saint-Etienne...https://m.ina.fr/.../demolition-de-la-muraille-de-chine... Alors, au niveau de la préparation de ce chantier, les principales phases furent le désamiantage des façades qui représentaient 32 000 m² de matériaux non friables. Ensuite, est venu le temps de la déconstruction des appartements où on a retiré les planchers bois, les portes, tout ce qui était impropre à la mise en décharge. La troisième phase fut la déconstruction mécanique et l’affaiblissement mécanique des structures. La quatrième phase fut la foration, on a foré environ 3600 mètres linéaires de trous pour mettre les explosifs. La dernière phase qui est en cours de réalisation est la mise en place des protections, c’est bien sûr les voiles intérieurs ainsi que sur les voiles extérieurs afin d’éviter les projections...La muraille, une fois détruite, laissera un vide de plus de 4 ha au cœur de Montchovet. L’avenir de ce quartier est déjà tracé dans les cartons des architectes, il est devenu médical... m.ina.fr/.../demolition-de-la-muraille-de-chine... Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante. www.cimaise-architectes.com/.../lespace-beaulieu/ Des tours et des barres, voici les formes les plus courantes des bâtiments qui constituent les grands ensembles. On doit cette communauté de forme à l’industrialisation des procédés de construction et à l’imposition de normes et de plans types pour les appartements afi n de réduire les coûts de production, objectif constant des années 1950-1960. Ceci a conduit à privilégier des formes simples et l’usage du béton, qui accède alors à une véritable hégémonie. L’utilisation généralisée du chemin de grue est également pointée comme explication de l’orthogonalité des plans et d’une extrême uniformisation. La forme des grands ensembles est également liée à l’influence du Mouvement moderne en architecture et à une conception urbaine nouvelle. Il y a dans les Trente Glorieuses une volonté d’inventer la ville et même la vie. La forme urbaine du grand ensemble est conçue en rupture avec l’environnement immédiat, avec une organisation propre et autonome du nouveau quartier. C’est d’ailleurs cette rupture qui rend si facilement identifi ables les grands ensembles sur les vues aériennes. L es architectes et urbanistes veulent libérer l’espace au sol pour mieux organiser la relation entre immeuble et espace vert. Le plan des grands ensembles est en général orthogonal avec des immeubles en périphérie laissant au centre un espace planté, le fameux espace vert des plans masses. Cette forme architecturale et urbaine a pu concentrer les critiques. On reproche le gigantisme, la monotonie, mais aussi l’absence de véritables espaces publics. Les grands ensembles ont globalement été édifiés sur des parcelles agricoles ou maraîchères, faute de réserves foncières suffi santes en ville. Ils sont aussi parfois construits dans les vides du tissu urbain laissés par les lotissements pavillonnaires. Dans de nombreux cas, ils sont situés aux franges des villes, parfois à cheval sur deux communes qui ne souhaitaient pas forcément travailler ensemble. Ceci a encore un impact aujourd’hui sur la réussite des projets de transformation qui peut dépendre du niveau de coopération des communes concernées. Par souci d’économie, certaines opérations ont été réalisées à proximité de zones où devaient être construites des infrastructures telles qu’une autoroute ou un échangeur, ce qui a accentué encore la fracture avec les quartiers plus anciens de la commune, le centre-ville et ses services. De plus, les grands ensembles sont souvent implantés à l’écart des transports en commun. En région parisienne, cela s’améliorera avec la création du District ( 1961 ) et des villes nouvelles ( 1965 ) qui permet le financement des réseaux de transport en commun et des autoroutes. Certaines municipalités se sont montrées très volontaires pour accueillir des grands ensembles, mais l’État en a aussi imposé à des petites communes qui n’en voulaient pas. Pour celles-ci, les évolutions urbaines, démographiques et économiques consécutives ont parfois provoqué de véritables séismes. Suivant leur envergure, les nouveaux quartiers ont pu submerger les anciens bourgs et faire basculer les territoires du rural à l’urbain à une vitesse fulgurante... Dans les années 1950, les logements sont rares, surpeuplés et souséquipés. En 1954, la plupart ne disposent ni de sanitaires, ni de wc intérieurs et à peine la moitié ont l’eau courante. Avec la construction des grands ensembles, en 1975 la quasi-totalité des logements ont l’eau courante, 75 % l’eau chaude et une installation nsanitaire complète avec wc intérieurs. Enfin, moins de 5 % des logements sont surpeuplés. On comprend alors que les grands ensembles incarnent une modernité bienfaisante pour les mallogés qui y emménagent. Cependant, l’économie de moyensn dans la construction a été telle que les problèmes liés aux malfaçons arrivent vite. De plus, les bâtiments mal entretenus s’abîment avant même que tous les équipements soient terminés. Aux défauts de construction et d’entretien s’ajoute la faiblesse des équipements collectifs. Les nouveaux résidents déchantent. Malgré tout, des sociabilités s’organisent, autour de la cage d’escalier, du chemin de l’école, de la vie associative et de fêtes ou manifestations culturelles et sportives. la fête de grand vaux à savignysur-orge. Jusqu’à la fi n des années 1970, des événements et fêtes organisés dans le quartier drainent des habitants de toute la commune, voire au-delà. Grand Vaux est alors presque un second centre-ville. @ 1975 13 le grand ensemble de sarcelles. Le terme «sarcellite » est inventé en 1962 pour désigner le mal des grands ensembles, une sorte de dépression dont seraient victimes les habitants. Cette soi-disant maladie de l’habitat moderne fait de Sarcelles le symbole des grands ensembles français. 1961 villagexpo à saint-michel sur-orge. Des concours visant à abaisser le coût du logement individuel ( Villagexpo en 1966, Chalandonnettes en 1969 ) sont lancés par le ministère de l’Équipement et du Logement. Le renouveau pavillonnaire encouragé par l’État témoigne du discrédit parallèle des grands ensembles. 1966 15 À peine les premiers habitants installés, journalistes, sociologues et autres experts viennent enquêter sur la vie dans les grands ensembles. Les uns sont séduits par leur modernité. Les autres, de plus en plus nombreux, dénoncent le mal des grands ensembles, leur taille et leur monotonie. La critique architecturale et sociale enfle et la circulaire Guichard met fin à leur construction le 21 mars 1973. L’ère du pavillonnaire prend le relais...MONTCHOVET MAI 2000 Au départ conçue pour loger les classes moyennes, la "Muraille de Chine" a accueilli, à partir des années 1970, de plus en plus de populations immigrées. Malgré plusieurs réhabilitations, elle était devenue, à l'instar d'autres quartiers défavorisés, le symbole de l'échec de la politique du logement, avec la ghettoïsation des populations pauvres et immigrées. Quatre mois de préparation avaient été nécessaires avant que, ce 27 mai 2000, les 600 kilos d’explosifs foudroient, en quelques secondes, la "Muraille de Chine". Il avait fallu ensuite plusieurs jours pour évacuer les 80.000 tonnes de gravats. Depuis 2005, l'Hôpital privé de la Loire (HPL) a été édifié à l'emplacement même du bâtiment. Éclairage

Au sud-est de la ville de Saint-Etienne, le quartier d'habitation de Beaulieu-Montchovet est construit entre 1953 et 1971. En 1964, la troisième tranche dénommée « Beaulieu III » donne lieu à la réalisation du plus grand bâtiment d'habitation en Europe. Surnommé « la muraille de chine » en raison de son gigantisme, il est détruit par dynamitage en 2000. Son histoire est profondément inscrite dans le contexte de la politique du logement en France.Grâce à son bassin charbonnier, au développement de l'industrie textile et à sa manufacture d'armes, l'essor de la ville de Saint-Etienne bénéficie de la révolution industrielle du XIXe siècle. Forte de cet héritage, elle a conservé son dynamisme économique jusqu'au milieu du XXe siècle. Important centre militaro-industriel durant la Seconde Guerre mondiale, Saint-Etienne est touchée par plusieurs bombardements. Ces destructions ont accentué la crise du logement dues aux profondes mutations de l'après-guerre qui concentrent la population dans les grands centres urbains et industriels. C'est dans ce contexte que la ville de Saint-Etienne décide de construire un quartier neuf afin de loger près de 30 000 habitants dans près de 4 600 logements. Le quartier Beaulieu-Montchovet est proche du centre ville. Il est situé sur une zone dont le sous-sol n'était pas fragilisé par la présence d'anciennes mines de charbons, ce qui autorisait la construction d'immeubles importants. La réalisation de la Muraille de Chine est très comparable à celles qui voient le jour dans le cadre de la politique des Zones à Urbaniser en Priorité (ZUP) initiée en 1959. Des quartiers nouveaux ont vu le jour, en principe avec des commerces et des équipements, constituant ce qu'il est convenu d'appeler des « grands ensembles ». A Saint-Étienne, au cœur du quartier de Beaulieu-Montchovet, la « Muraille de Chine » s'ajoute à des ensembles déjà construits. D'une hauteur de 48 mètres, le bâtiment est parfaitement rectiligne afin de rationaliser la construction. Les grues peuvent se déplacer sur des rails tout le long de la « barre », terme qui désigne ces grands immeubles. Il est composé de 19 étages sur 270 mètres de long et abrite 450 logements. L'armature en béton armé et les éléments standardisés permettent une construction rapide et compétitive. Le confort moderne des appartements n'est pas le seul atout de cet immeuble, les infrastructures du quartier suivent l'évolution de la population : équipements sportifs, centre commercial et collège complètent le dispositif et, à l'origine, la demande des familles est forte pour ce bâtiment imposant, symbole de modernité.

Après les années 1970, Saint-Etienne connaît une crise économique, le charbon est concurrencé par le pétrole, les industries locales sont en déclin et la démographie fléchit. Les grandes opérations lancées dans les années 1950 et 1960 ont vieilli. La « Muraille de Chine » n'est habitée qu'à moitié et la ville peine à entretenir cet ensemble. Malgré plusieurs opérations de réhabilitation dont la dernière lancée dans le cadre du programme « Banlieues 89 » (Roland Castro), elle devient le symbole des difficultés économiques et sociales : fort taux de chômage, exclusion et délinquance. La concentration en un même lieu d'une population défavorisée et touchée par le chômage fait sentir ses effets. De nouvelles politiques de la ville voient le jour. Elles prônent une mixité sociale qui s'oppose à la ségrégation qui résultait de la politique de ZUP. Impuissante à renverser cette évolution générale, la ville décide la destruction de l'immeuble. Ces opérations de destruction apparaissent au début des années 1970 aux Etats-Unis ; elles sont imitées à Villeurbanne en 1978 pour la cité Olivier de Serres, même si en France, jusqu'au milieu des années 1990, l'État a le plus souvent privilégié une politique de réhabilitation. Le 27 mai 2000 les derniers habitants de la Muraille de Chine sont évacués, l'autoroute est barrée et le quartier bouclé par les forces de l'ordre : à 13 heures précises a lieu la plus grosse opération de démolition jamais réalisée en Europe @ Ce bâtiment, les stéphanois l’appellent la muraille de Chine. 500 logements, 2000 habitants, 48 mètres de haut pour 17 étages, 280 mètres de long. C’est un véritable village vertical. C’est aussi le symbole du quartier de Montchovet, mais c’est un symbole condamné, c’est en effet la plus grande barre de logement d’Europe qui doit être détruite en une seule fois. La muraille a été construite en pleine crise du logement. En 1965, ce bâtiment offre tout le confort moderne : salle de bains, chauffage central, ascenseur. Il est pris d’assaut par les locataires, tout comme les 4000 autres logements neufs construits au sud-est de Saint-Etienne. Il y avait l'idée de faire le plus grand nombre possible de logements confortables ; dans le délai le plus rapide possible ; au coût le plus bas possible. Il y avait quand même l’idée comme ça d’une prouesse dans le domaine du logement social. Mais dans les années 80, le quartier change. Banlieue à problèmes, zone de non-droit, autant d’étiquettes qui collent à la muraille au gré des faits divers, des voitures brûlent, des policiers patrouillent, des jeunes traînent, et puis le bâtiment a vieilli. Les locataires le désertent. En 85, le quartier s’offre un lifting de 120 millions de francs, mais les problèmes persistent. Alors en 95… On a fait le constat qu’il n’y avait pas eu possibilité de réhabiliter dans de bonnes conditions. Qu’on avait connu l’échec de réhabilitation, d’une façon tout à fait naturelle. J’en ai conclu qu’il ne fallait pas obliger les gens à vivre dans ce type d’habitat. Qu’il ne fallait pas remplir de force une telle muraille. Et donc, la conclusion s’imposait d’elle-même, il fallait démolir. Cette démolition permet de mettre un terme aux 4 millions de francs de perte annuelle générés par les logements vides. Ça coûte un bâtiment inoccupé. Début 97, la moitié du bâtiment était vide. Donc, sur 500 logements, nous avions 250 logements vacants. Mais pour certains riverains, cette logique comptable n’efface pas une profonde nostalgie, la muraille est l’emblème du quartier. La muraille de Chine, ça fait des années qu’elle existe. Je veux dire, c’est elle qui fait, quand on parle du quartier on parle toujours tout de suite de la muraille de chine. C’est triste quand même de voir le bâtiment qui va tomber, voilà ! C’est comme si on enterrait une personne hein ! C’est une page du quartier qui se tourne, et c’est dommage. Il n'y aura plus de muraille mais dans notre coeur, il y aura toujours une muraille. Depuis le 24 janvier, une cinquantaine d’ouvriers travaillent à la déconstruction de ce bâtiment. Aujourd’hui, tout est prêt pour l’explosion. Alors Monsieur Arnaud, quelles ont été les différentes phases de ce chantier ? Alors, au niveau de la préparation de ce chantier, les principales phases furent le désamiantage des façades qui représentaient 32 000 m² de matériaux non friables. Ensuite, est venu le temps de la déconstruction des appartements où on a retiré les planchers bois, les portes, tout ce qui était impropre à la mise en décharge. La troisième phase fut la déconstruction mécanique et l’affaiblissement mécanique des structures. La quatrième phase fut la foration, on a foré environ 3600 mètres linéaires de trous pour mettre les explosifs. La dernière phase qui est en cours de réalisation est la mise en place des protections, c’est bien sûr les voiles intérieurs ainsi que sur les voiles extérieurs afin d’éviter les projections. Un périmètre de sécurité de 150 m sera mis en place autour du chantier, l’autoroute sera fermée samedi entre 11 heures et 14 heures. Un millier de riverains seront évacués et 300 CRS et policiers assureront la sécurité du public pendant l’opération de foudroyage. La phase ultime sera le tir, et ensuite le traitement des matériaux au sol. Les 23 000 m3 de béton seront évacués en deux mois. La muraille, une fois détruite, laissera un vide de plus de 4 ha au cœur de Montchovet. L’avenir de ce quartier est déjà tracé dans les cartons des architectes, il sera médical. Notre projet c’est de construire une clinique de 251 lits qui est constituée du regroupement de 3 cliniques existantes à Saint-Etienne. Il y aura une maternité, il y aura également un service de médecine, et puis un service de chirurgie comme ça existe dans la plupart des cliniques privées. Avec 16 salles d’opération et 150 médecins, ce centre hospitalier sera le plus important pôle de santé privé de Rhône-Alpes. Les travaux commenceront en septembre pour s’achever en janvier 2002. Ils coûteront 250 millions de francs. On a choisi ce quartier parce que nous pensions que c’est un beau quartier qui est extrêmement bien situé ; duquel il y a une vue qui est très belle, quand on est monté dans la muraille de Chine, on le sait. Que d’autre part, pour un établissement de santé, c’est à proximité de l’autoroute ; donc avec des facilités d’accès pour les patients extrêmement importants, qui feront que cet établissement sera vu quand on passera devant, et qu’on pourra y accéder facilement. 40 ans après la construction de la muraille, l’ambition de la municipalité est d'effacer la difficile réputation du quartier de Montchovet, par un vaste réaménagement urbain ; avec à l’horizon 2003, une nouvelle ligne de tramway, deux maisons de convalescence, et un aménagement paysager. Le samedi 27 mai à 13 heures 01, la muraille de Chine s’effondrera sur elle-même en 15 secondes. Nous serons là pour vous montrer ce moment crucial dans la vie du quartier et qui changera définitivement le visage de Saint-Etienne. En France, la préfabrication va tout d'abord se développer dans le contexte de pénurie générale de la Libération. Dans un second temps, l'opération des « 4 000 logements de la région parisienne » en 1953 inaugure la généralisation de la préfabrication pour la construction des grands ensembles de logements en France. Le Bonheur est dans le béton - 2015 Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen produit par Les Films du Tambour de Soie Le logement préfabriqué, victime de son succès en France, fut exporté en Europe de l’Est. Qui se souvient aujourd’hui que ces logements symboles de progrès devinrent, en pleine guerre froide, la marque de fabrique du collectivisme ? Jacqueline a 50 ans et vit à la cité des Courtillières à Pantin. Elle se souvient lorsque, enfant, elle quitta avec ses parents le « une pièce parisien » sans commodités pour un appartement spacieux et moderne dans cette cité. La cité des Courtillières est alors une cité pilote, censée réaliser le rêve d’une vie nouvelle dans une France qui manquait à la Libération cruellement de logements.

Comme tant d’autres Jacqueline enfant ignorait qu’elle devait à Raymond Camus architecte génial, créateur du panneau en béton préfabriqué, cette invention qui promettait un futur radieux pour tous. Sydney, voisin de Jacqueline, se remémore lui, les bus remplis d’architectes venus d’Union soviétique pour visiter sa cité…

La marque de fabrique du collectivisme

Le logement préfabriqué victime de son succès en France est exporté en Europe de l’Est. Qui se souvient aujourd’hui que ces logements symboles de progrès devinrent en pleine guerre froide, la marque de fabrique du collectivisme ? Pour Julie, à Prague, ou Susanna à Berlin Est, l’arrivée du préfabriqué dans leur vie revêt une toute autre signification. Utopies sociales, idéologies politiques et avant-garde architecturale commencent à se mélanger. Le rêve du bonheur tourne vite au cauchemar…

En République tchèque, l’antique ville de Most est détruite pour des raisons économiques pour être reconstruite grâce au panneau de béton. Au travers d’archives inédites et de témoignages des habitants, l’histoire incroyable de panneau en béton se raconte pour la première fois de Paris à Moscou, de 1950 à nos jours.

Documentaire réalisé par Lorenz Findeisen, produit par Les Films du Tambour de Soie www.dailymotion.com/video/x413amo @

Petite histoire de la préfabrication

Les violentes destructions de la Seconde Guerre mondiale ont contraint une bonne partie des pays européens à trouver des solutions inédites concernant la reconstruction.

« Les guerres sont par exemple d’importants accélérateurs de l’industrialisation du bâtiment pour deux raisons au moins. La première est que l’industrie d’armement se recycle logiquement dans la production civile après les conflits ; la deuxième est que les territoires dévastés par les destructions, comprenant des villes entières, sont à reconstruire. » Franz Graf

L’originalité de la première phase de ces reconstructions réside dans la dynamique expérimentale initiée par les gouvernements européens autour de la préfabrication, ainsi que l’explique Franz Graf [2] dans l’introduction référencée de l’ouvrage.

Elain Harwood met en lumière les programmes de logements publics préfabriqués en Angleterre et Nick Bullock présente un focus sur les maisons-témoins préfabriquées de Northolt aux apparences ordinaires. Ce sont ces dernières qui vont inspirer le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme français pour ces chantiers expérimentaux de maisons préfabriquées.

L’Italie, de son côté, se basera sur les maisons de Northolt et la cité expérimentale de Noisy-le-Sec pour concevoir le QT8 à Milan, laboratoire où sont construits des maisons-prototypes en relation avec la Triennale, ainsi que l’explique Francesca Albani. Les deux contributions consacrées à l’Allemagne de Steeve Sabatto et Silke Langenberg s’attachent plus spécifiquement à la dimension technique et aux systèmes constructifs inventés par Konrad Wachsmann en collaboration avec Walter Gropius et Helmut Spieker, semble-t-il sans lien avec les autres pays européens.

Suite aux expérimentations, chacun des pays prend des voies sensiblement différentes vers le logement de masse. Si les prefabs anglais demeurent un élément caractéristique du paysage national, la construction traditionnelle, tout aussi rentable économiquement sera préférée. Le recours à la préfabrication concernera, avec davantage de bonheur, les écoles anglaises. En France, à partir de 1954, l’État fixe aussi sa doctrine : la solution au manque de logement se trouve dans la préfabrication lourde, ouvrant la voie aux grands ensembles. Et l’Italie prendra finalement un tournant bien différent en opérant un retour décisif à des techniques artisanales, exécutées à pied d’œuvre, afin d’augmenter l’occupation ouvrière. Mais un défi, tant collectif que particulier, est aujourd’hui à relever : comment rénover le bâti préfabriqué existant ? Les solutions dépendront forcément « de la valeur que l’on attribue à un patrimoine, surtout s’il est considéré comme ordinaire et diffus » [3]. Ainsi que le démontrent les cas particuliers ici étudiés, il n’y a pas de réponse préfabriquée, mais des réflexions et des histoires captivantes autant que singulières. Les héros de l’industrialisation face à la patrimonialisation

Si les histoires architecturales racontées sont principalement européennes, il aurait été impensable, à propos de préfabrication, de ne pas mentionner les États-Unis et notamment un de ses représentants les plus populaires : Buckminster Fuller. Le texte de James Ashby [4] retrace l’aventure de la restauration de la maison Dymaxion (contraction en anglais de dynamic-maximum-tension), aujourd’hui exposée au musée Ford à Détroit. Cette maison devait « révolutionner l’industrie du logement après la Seconde Guerre mondiale » en proposant aux familles des habitations qui ne devaient pas dépasser le prix d’une Cadillac. Mais l’entreprise de Fuller fit faillite et il ne resta qu’un prototype, récupéré et transformé par l’un des investisseurs afin d’en faire son logement. Des décennies après, la maison est abandonnée et le bâti se dégrade : les héritiers finissent par faire don de la maison au musée en 1991. Mais six années vont encore s’écouler avant que le musée ne s’engage dans la restauration de la maison Dymaxion. Une équipe pluridisciplinaire va être constituée dans une démarche scientifique, avec pour défi complexe d’être au plus proche de l’authenticité d’une expérience architecturale inachevée. Portes du pavillon du centenaire de l’aluminium, page 107 du catalogue de vente Artcurial des 23 et 24 novembre 2010

Autre héros de la préfabrication, notre Jean Prouvé hexagonal. L’article de Richard Klein [5], « Le pavillon du centenaire de l’aluminium, un patrimoine en pièce », présente différents paradoxes patrimoniaux lié à cet édifice nomade, le caractère véhiculaire était bien souvent intrinsèque aux constructions de Prouvé. L’auteur part ici de la controverse apparue suite à la mise en vente d’un ensemble de portes et d’un panneau provenant du pavillon du centenaire de l’aluminium, construction protégée au titre des Monuments historiques. Outre les remarques concernant la place des collectionneurs de Prouvé, la question de l’intégrité de l’édifice est passionnante. En effet, le bâtiment, tel qu’il a été remonté à Villepinte, a été réduit par rapport à son implantation initiale. Dès lors, Richard Klein pose la question : « comment envisager la question de l’intégrité d’un édifice dont les dimensions peuvent être considérées comme variables ? »Les problèmes patrimoniaux liés à ce pavillon semblent sans fin, reflétant la complexité de la situation. Un dernier exemple : l’édifice s’étant déplacé de Lille à Villepinte, son périmètre de protection s’est-il déplacé avec lui ? Parmi les autres cas d’études intelligemment présentés : la construction inachevée de Claude Prouvé, véritable ruine de science-fiction ou encore les péripéties patrimoniales de la CAF du XVe arrondissement à Paris, « l’unique bâtiment en France qui a fait l’objet d’un déclassement du statut de Monument historique ». Dénouement

Face à des bâtiments qui ne correspondent plus aux besoins contemporains ou qui se sont dégradés avec le temps, la dernière partie de l’ouvrage présente des projets de réhabilitation, transformation, rénovation, adaptation et sauvegarde. Le SHAPE Village de la Faisanderie à Fontainebleau, la transformation de la tour Bois-le-Prêtre à Paris, la cité d’habitation de Droixhe en Belgique, les bâtiments des frères Honegger à Genève, les immeubles de Triemli à Zurich : autant de témoignages d’une nouvelle réception de cette architecture préfabriquée qui eut longtemps mauvaise presse mais dont les qualités architecturales sont désormais reconnues par les architectes. Beaucoup militent pour les transformer en respectant les projets initiaux. Ces derniers textes, plus courts et moins réflexifs ont néanmoins leur place, présentant les directions actuelles et les problématiques quant aux projets de transformations. À la fin de ce copieux ouvrage bien documenté, si les auteurs n’ont pas épuisé la question de la sauvegarde de l’architecture préfabriquée, certaines énigmes de cette histoire architecturale qui parcourt le XXe siècle jusqu’à aujourd’hui piquent la curiosité. Des contributions passionnantes et une grande cohérence dans le contenu donnent à l’histoire de la préfabrication des allures d’épopée architecturale. GRAF, Franz et DELEMONTEY, Yvan (dir.), Architecture industrialisée et préfabriquée : connaissance et sauvegarde, Éditions des Presses polytechniques et universitaires romandes, Laboratoire des Techniques de la Sauvegarde de l’Architecture Moderne, textes en anglais et en français, 2012 le Logement Collectif* dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Archives ANRU / Rétro Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme / HLM twitter.com/Memoire2cite URSS un film fantastique et commic du BTP @ Au grAnd Ensemble Sovietic vs le recommande des clichés de folie youtube.com/watch?v=F68bbzOOOdY&feature=emb_err_woyt Après 1945, les collines agricoles du sud-est de la ville connaissent un programme d’urbanisation de grande ampleur pour répondre à la crise du logement. Près de 4600 logements sociaux vont ainsi être construits en quatre tranches successives de 1953 à 1970 : Beaulieu, la Marandinière, Montchovet, la Métare et la Palle formant aujourd’hui les quartiers sud-est. Touché par la crise économique et urbaine de dingue, le secteur sud-est apparaît à la fin des années 1990 comme un espace monofonctionnel dédié en totalité à l’habitat locatif social et porté par un seul bailleur l'OPAC devenu Métropole Habitat. Bien que bénéficiant de nombreux atouts (accessibilité et environnement agréable...), le quartier souffre du gigantisme de son urbanisation et du manque de résidentialisation des unités d’habitation. Par une action en profondeur et dans la durée, la Ville de Saint-Étienne, à travers son Programme de Rénovation Urbaine (PRU), a amorcé une transformation durable du quartier depuis 1989 avec la 1ere demolition du programme à la rue Pierre Loti le 31 janvier 1989 (BANLIEUE89), 30 ans de renouvellement urbain sur la ville.... une ville pilote en la matiere des 1990. Aujourd'hui et demain Les quartiers sud-est vont poursuivre leur mutation, avec l’appui continu de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine et ses partenaires l'ANRU2. Développer le secteur économique L'objectif est de dynamiser l’économie dans ce territoire en portant de nouveaux projets et en restructurant l’offre commerciale de proximité. La Ville de Saint-Étienne a prévu la création de nouvelles zones d’activités permettant l’accueil d’entreprises. Ainsi une zone d’activités économiques, rue Pierre Loti, répondra aux besoins fonciers des entreprises et des artisans locaux. Ce projet de zone économique, en visibilité directe de la RN 88, permettra l’implantation d’une cinquantaine d’entreprises et la création de 300 emplois. Un nouveau centre commercial sur le secteur de la Marandinière, couplé à la démolition des centres commerciaux de la Palle et Sembat, permettra de restructurer et moderniser l’offre commerciale de proximité. Renouveller l'offre d'habitat Une qualité résidentielle s’affirme progressivement au sein des quartiers Sud-Est, grâce à une nouvelle offre d’habitat variée qui émerge depuis plusieurs années. Les nombreuses démolitions réalisées et à venir (Boulevard des Mineurs en 2018 et immeubles Loti en 2020), ainsi que les réhabilitations d’immeubles en cours, vont permettre de diversifier l’offre de logements. L’un des objectifs du projet urbain est donc de conforter la vocation résidentielle du quartier en stimulant l’offre et en accompagnant des projets comme la construction de logements passifs sur le secteur de Beaulieu, la transformation de l’ancienne école Baptiste-Marcet et la réhabilitation de logements à Monchovet. Améliorer le cadre de vie des habitants

Les quartiers sud-est bénéficient d’un environnement naturellement riche et varié, à l’interface entre les grands parcs de la ville (jardin des Plantes, parc de l’Europe, Bois d’Avaize) et le Pilat. Le projet urbain de la Ville de Saint-Étienne prévoit de relier ces espaces naturels entre-eux avec la création d’une continuité verte, qui permettra aux marcheurs et autres randonneurs de bénéficier d’un véritable réseau de chemins autour de la commune. Le boulevard Alexandre-de-Fraissinette, véritable colonne vertébrale du quartier, et la rue Pierre-Loti seront entièrement revus pour assurer un meilleur partage de l’espace entre tous les modes de déplacements (voiture, vélo et piéton) et assurer un maillage inter-quartiers plus efficace. fr.calameo.com/read/0005441131b4119eaa674

Depuis 2014, la rénovation urbaine dans les quartiers sud-est s’est traduite par de nombreux travaux: la construction du centre commercial de la Grande Marandinière, l’aménagement d’un lotissement de treize maisons individuelles passives, impasse Clémenceau, les rénovations des écoles de Montchovet et de Beaulieu, la réhabilitation de locaux rue Henri-Dunant (pour y installer la Maison des associations), et enfin les démolitions récentes du centre commercial du boulevard de la Palle et d’un garage, au 41 rue de Terrenoire.Démolitions mais aussi constructions sont au programme. Plusieurs acteurs entrent en jeu dans le financement de ces projets, notamment l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) mais aussi la Ville, le Département et la Région. Ainsi, le contrat avec l’ANRU, signé le 14 mars, dégage une somme de 23 millions d’euros, somme à laquelle il faut ajouter 3,3 millions d’euros de la Région. Pour les années à venir, les objectifs visent à la poursuite du développement économique, de la mutation de l’habitat par des constructions individuelles ou de petits immeubles, des démolitions ponctuelles, de la valorisation des espaces publics et du renforcement des espaces du quartier. Deux secteurs sont concernés : Loti et la Grande Marandinière. Le 11 AVRIL 1964, le développement de la ville de Saint Etienne, et ses travaux ..La ville de Saint Etienne se développe tout comme l'ensemble du territoire... Pour accompagner cet accroissement de population, de nouveaux quartiers se construisent aux abords de la ville chaque jours. Et pour faire face aux problèmes de circulation, un boulevard périphérique a été aménagé. Réalisé à l'occasion de la construction de la déviation sud de l'autoroute de Saint Etienne, ce reportage témoigne de la visite du sénateur maire de la ville, Mr. Michel DURAFOUR, sur le chantier du tunnel de la déviation. Accueilli par Mr. Rocher, président de la société forêzienne de travaux publics, Michel DURAFOUR découvre avec les membres du conseil municipal l'avancée des travaux. (voir aussi le chantier de l A 47 avec la video du tunnel du rond-point içi : www.ina.fr/video/LXC9610041788 . Ce quartier est né des programmes de grands ensembles mis en œuvre à partir des années 1950 afin de réduire la pénurie de logements. La mairie choisit donc de développer un quartier moderne 4 600 logements en HLM pour pouvoir loger plus de 30 000 habitants avec des loyers modérés dans des bâtiments modernes. Ce quartier avait comme emblème un des plus grands immeubles d’Europe surnommé la Muraille de Chine qui était visible depuis l’autoroute. Ce quartier s’est construit en quatre tranches : Beaulieu I (Beaulieu) de 1953 à 1955 ; Beaulieu II (La Marandinière) en 1959 ; Beaulieu III (Montchovet) en 1964 ; Beaulieu IV (La Palle) en 1971. Il est aujourd’hui en profonde mutation avec un programme de renouvellement urbain qui prévoit la démolition de plus 1000 logements et la reconstruction de 250. Bâtiments spécifiques : CHPL (Centre Hospitalier Privé de la Loire) qui remplace la Muraille de Chine ; Ecole Nationale d'ingénieurs de Saint-Etienne Un modèle de l'urbanisme des années 1950. Beaulieu-Montchovet: La ville choisit de construire un immense quartier neuf de plus de 4.600 logements, prévu pour loger 30.000 habitants, sur les basses pentes du Pilat, à la sortie sud-est de Saint-Etienne.Entre les forêts, qui seront classées parc naturel quelques années plus tard, et les quartiers chics du cours Fauriel, c'est un des endroits les mieux situés de la ville.C'est aussi le seul grand emplacement proche du centre où il n'y aie pas eu de mines, parce que les couches de charbon s'arrêtent juste avant : le terrain est assez solide pour supporter de gros immeubles. Içi le chantier de construction de MONTCHOVET soit Beaulieu 3, la continuitée des constructions HLM de nos quartiers sud-est (les chantiers de l'OPAC) , la vidéo içi :

www.ina.fr/video/LXF99004401 .

Retour sur son historique de 1962 à aujourd'hui e n 2018.

Un grand-Ensemble qui rappelle combien la politique d'urbanisme des années 1960 et suivantes a été conduite en dépit du bon sens la video içi www.google.fr/search?q=montchovet+ina&oq=montchovet+i... et là www.ina.fr/video/CAC00029801 , mais aussi içi www.ina.fr/video/CAC00029801 - avec Claude BARTOLONE içi avec la Visite à Saint Etienne du ministre délégué à la ville le jour de la démolition de la muraille de Chine. Rencontre avec des associations pr discuter du futur du quartier Montchovet. www.ina.fr/video/LY00001263573 - fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-media/Rhonal00046/demol... - et les differentes videos de la demolition la encore : La démolition de la "muraille de Chine" de Saint Etienne www.youtube.com/watch?v=aq1uOc6Gtd0, www.youtube.com/watch?v=YB3z_Z6DTdc terrible :( ^^ l interview de Michel Thiolliere Le Grisou.fr a interviewé Michel Thiollière, ancien maire de Saint-Etienne et sénateur de la Loire, membre du Parti radical et actuel vice-président de la Commission de régulation de l'énergie. Il livre son analyse sur les prochaines échéances politiques, notamment la campagne des municipales en cours à Saint-Etienne, les alliances de la droite et du centre, mais aussi le mandat de Maurice Vincent. Michel Thiollière s'attarde également sur les besoins de l'agglomération stéphanoise et évoque les enjeux énergétiques en France.(Interview : Maxime Petit -- Réalisation : Studios Bouquet) www.youtube.com/watch?v=AJAylpe8G48,"François Mitterrand, après la visite de deux quartiers -l'un à Saint Etienne et l'autre à Vénissieux, inscrits sur la liste de ceux à réhabiliter -, parle du plan de réhabilitation pour de meilleures conditions de logement.François Mitterrand / Georgina Dufoix / Gilbert Trigano / François Dubanchet / Marcel Houël Thèmes : Grands travaux et grands projets

Le Président > 1er septennat 1981-1988 > 1981-1986 Éclairage

Depuis la fin des années 1970, la région lyonnaise apparaît comme l'épicentre des violences urbaines qui se déroulent en France. Durant l'été 1981, des violences urbaines ont conduit le gouvernement à engager le plus tôt possible une nouvelle politique en faveur des quartiers dégradés. Malgré les premières opérations de réhabilitation engagées par la Commission nationale pour le développement social des quartiers, la situation demeure extrêmement tendue dans un certain nombres de quartiers populaires. L'assassinat d'un jeune de la Cité des 4 000 par un habitant en juillet 1983 a ravivé les débats autour du thème du "mal des grands ensembles" selon l'expression de l'époque. D'autre part, le contexte politique conduit également le pouvoir à s'intéresser encore davantage à la question de la dégradation urbaine dans la mesure où de très nombreux quartiers populaires n'ont pas cette fois-ci apporté leurs suffrages aux candidats de la gauche.La visite de François Mitterrand dans deux quartiers dégradés de la région lyonnaise constitue donc un signal fort à l'égard des populations qui y vivent. Ce déplacement fait également écho à celui réalisé quelques jours plus tôt au sein de la Cité des 4 000 à La Courneuve en Seine Saint Denis (voir Visite de François Mitterrand à La Courneuve). Le principe est d'ailleurs le même et il est exprimé par le président de la République : voir par lui-même l'état réel de ses quartiers. Le fait qu'il soit mentionné dans le reportage que "ces visites surprises" se soient faites dans la "plus grande discrétion" (notamment sans les élus locaux concernés) marque effectivement la volonté du président de la République d'établir une sorte de lien direct avec les habitants qui vivent dans ces quartiers. Il ne s'agit pas de faire l'annonce de nouvelles mesures mais "de voir les choses par moi-même" selon l'expression utilisée par François Mitterrand lors de son allocution à la Préfecture à Lyon. Au moment où la Commission nationale pour le développement social des quartiers établit la liste définitive des 22 quartiers qui bénéficieront d'un programme de réhabilitation, la visite du président de la République sur le terrain suggère une forme de "présidentialisation" du thème de la réhabilitation des grands ensembles.La création au même moment de Banlieue 89 suscitée par deux architectes proches de François Mitterrand, Roland Castro et Michel Cantal-Duparc, suggère également l'intérêt du président de la République pour les questions urbaines (voir Inauguration de l'exposition organisée par Banlieue 89)."http://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00106/visite-de-francois-mitterrand-a-saint-etienne-et-aux-minguettes.html Journaliste

Visites surprises qui se sont déroulées dans la plus grande discrétion, seule Madame Georgina Dufoix, Secrétaire d’Etat à la Famille et aux Immigrés, Monsieur Gilbert Trigano, le PDG du Club Méditerranée qui participe à la Commission Dubedout, et deux collaborateurs du Chef de l’État étaient présents. Ni à Saint-Étienne, ni à Vénissieux, les autorités locales n’y ont participés. Peu avant midi, le Président est arrivé à la Préfecture du Rhône à Lyon où s’est déroulée pendant 45 minutes une séance de travail avec les élus locaux et notamment Messieurs Dubanchet, Maire de Saint-Étienne et Houël, Maire de Vénissieux. Réunion qui a donné l’occasion d’aborder les problèmes de fond, devait souligner François Mitterrand.(Bruit)François Mitterrand

Les deux quartiers que je viens de visiter, celui de Montchovet à Saint-Étienne et celui de Monmousseau à l’intérieur des Minguettes sur la commune de Vénissieux, sont inscrits sur la liste des 22 quartiers à réhabiliter, retenus, proposés par la Commission Dubedout devenue la Commission Pesce, et retenus par le Gouvernement. Et je compte appliquer nos efforts pour qu’effectivement, ces quartiers soient réhabilités, c’est-à-dire, soient habitables. Qu’on y trouve, pour ceux qui y vivent, euh, suffisamment de convivialité, de capacité de développer une famille et, euh, revenant de son travail quand on en a, de pouvoir vivre avec les autres. Les conditions de logement, la construction de ces ensembles, les liaisons avec l’extérieur, l’école, le sport, les espaces verts, bref, l’espace tout court, contribuent, vous le comprenez bien à, au futur équilibre, ou contribueront au futur équilibre de ces quartiers. Alors, je préfère voir les choses par moi-même. Il faut bien se dire que à l’origine de nombreux désordres sociaux se trouvent ces fâcheuses, ces déplorables conditions de vie. Et moi, je veux lutter contre ces désordres et pour cela, il faut que je m’attaque avec le Gouvernement et ceux qui ont la charge auprès de moi, je veux absolument m’attaquer aux sources d’un malaise et d’un déséquilibre social qui sont d’une immense ampleur. Raison de plus pour commencer par un bout avec énergie et continuité. Et de ce point de vue, je compte bien, au cours des semaines et des mois à venir, persévérer dans cette enquête personnelle qui me permet ensuite de donner des instructions précises à ceux qui participent à la gestion de l’État., à Saint-Étienne comme dans les communes de sa proche banlieue. Une sorte de grand monument à la gloire des HLM, comme si on avait fait exprès de la faire aussi énorme pour montrer comme les gens étaient fiers de ce quartier. Autour on construit tout ce qu'il faut pour les habitants : une école, Montchovet, qui donne sur le grand pré derrière, une MJC, une piscine, un centre commercial, avec la Poste, plus tard le bureau de police. En 1978, comme les enfants des habitants grandissent, on ouvre un deuxième collège dans la ZUP. Il prendra le nom de Jean Dasté, qui a créé la Comédie de Saint-Etienne, le plus grand théatre de province en France, et son école de comédiens. Après 1984 les loyers des HLM ont augmenté, beaucoup d'habitants sont partis. La population de Saint-Etienne diminue surtout dans les quartiers sud : beaucoup de gens déménagent vers la plaine du Forez, moins froide, où il y a la place de batir des maisons. On a rénové beaucoup d'appartements anciens en ville : la crise du logement est finie. On ne sait même plus qu'elle a existé. Les ZUP ont vieilli et la plupart des gens préfèrent se loger dans des appartements récents. Alors on ferme : le collège de Beaulieu, l'école de la Marandinière, la Poste. La Muraille coute très cher à entretenir : il n'y a plus asssez d'habitants pour payer les frais. Les HLM ont décidé de la détruire: c'est le plus gros projet de démolition jamais réalisé en Europe. Les familles qui restaient ont du déménager. On va faire exploser la Muraille de Chine au printemps de l'an 2000. Peut être qu'il fallait le faire, mais pour les gens du quartier c'est un gros morceau de notre Histoire qu'on nous détruit.

1954: les premiers travaux à Beaulieu : la campagne devient une ville à grands coups de bulldozer..

Le projet est de construire en grande quantité des logements de bonne qualité, avec tout le confort, des chambres pour les enfants, l'eau, le chauffage central, des sanitaires, des arbres et des pelouses, et surtout .... des loyers accessibles pour tous. Ce seront les Habitations à Loyers Modérés, les HLM.

Il faudra les construires en dehors des villes, pour en finir avec le mélange des industries et des logements, qui amène le bruit et la pollution. Y prévoir tous les équipements : commerces, écoles, collèges, lycées, transports, parcs, équipements sportifs, police, pompiers, Postes. Construire des villes entières où tout le monde aura accès à ce qui n'était encore que le luxe de quelques gens très riches.

Cinq villes sont choisies pour être prioritaires : Paris ( Pantin ) et Lyon ( Bron-Parilly) à cause de leur taille, Angers et Rouen détruites dans les bombardements de 1944, Saint-Etienne, la ville la plus sinistrée de France pour le logement. C'est là que naissent les cinq premières Zone à Urbaniser en Priorité, les ZUP, modèles de l'urbanisme pour toute une génération. Elles ne s'appellent pas encore comme ça : on les construites avant que l'expression de ZUP existe, c'est de leur réussite que naitra le modèle repris partout pour lequel on inventera le mot plus tard.

Beaulieu I: le projet d'urbanisme

Maquette de 1953 - Projet des architectes Gouyon-Clément

Une architecture géométrique, de grands espaces, des arbres, des formes qui soulignent le relief.

la ZUP de Beaulieu est construite en quatre tranches:

- Beaulieu I ( Beaulieu ) de 1953 à 1955

- Beaulieu II ( La Marandinière ) en 1959

- Beaulieu III ( Montchovet ) en 1964, dont fait partie la Muraille de Chine, le grand immeuble le long du boulevard à gauche.

- Beaulieu IV ( La Palle ) en 1971

Le quartier:

Au premier plan, en bas à droite Beaulieu, la Marandinière est à droite derrière l'autoroute, Montplaisir à gauche, Monchovet au milieu, le long du boulevard de la Palle.

A gauche des tennis, les batiments du collège de Beaulieu. C'était l'autre collège de la ZEP, le seul collège "sensible" de France a avoir été fermé, en 1995.

Nouvelles techniques, nouveaux matériaux :

Construire vite pour un prix raisonnable oblige à inventer de nouvelles techniques, d'autant que l'on manque de travailleurs qualifiés La construction s'industrialise: immeubles à structure porteuse ( des poteaux en béton armé tiennent les dalles, ce ne sont plus les murs qui soutiennent les immeubles ), murs rideaux ( les murs sont fait de morceaux préfabriqués accrochés aux dalles ), éléments standardisés ( les éléments: murs, tuyauterie, portes et fenêtres, sanitaires, etc... sont tous identiques, fabriqués en usine en grande série, installés de la même façon dans tous les immeubles ), nouveaux matériaux ( matières plastiques, béton armé, acier ) qui ne s'utilisaient pas dans la construction traditionnelle.

Cela permet de diminuer les prix, en automatisant les fabrications, mais aussi parce qu'on peut utiliser des ouvriers beaucoup moins qualifiés, qui ne font que du montage et que l'on paye moins cher.

Bien après les gens se plaindront de ces appartements tous identiques, de ces matériaux peu agréables, de la taille inhumaine des batiments.

Mais à l'époque il faut compter deux à trois ans d'attente pour obtenir un appartement dans le quartier. Les familles sont si contentes de leur quartier tout neuf que les collègiens qui prennent le bus emportent une paire de bottes en plus de leur chaussures pour aller des immeubles à l'arrêt de bus : pas question de ramener de la boue dans les bus ou dans les escaliers.La crise du logement:

1950 : la France connait la pire crise du logement de son Histoire. La crise économique de 1929 puis la guerre de 1939-1945 ont arrêté la construction de logements, déja insuffisante avant 1930, pendant plus de vingt ans.

La France est au maximum du "baby-boom" ( période de très forte natalité qui commence à la fin de la guerre ) : les 40 millions de français de 1950 font deux fois plus de bébés que les 60 millions d'aujourd'hui. La très forte croissance économique relance l'immigration. Plus de la moitié des familles sont mal logées alors que la France commence la plus forte croissance démographique de son Histoire.

La IV° République, héritière du programme de la Résistance donne la priorité aux besoins sociaux : école, santé, logement, sur la rentabilité financière. L'Etat, les villes, sont décidés à investir dans le logement, qui est déclaré prioritaire dans le Plan d'organisation de l'économie.

Entre les années 50 et 60, et suite à la seconde guerre mondiale, la municipalité stéphanoise a vu sa population passée d’un peu moins de 180 000 habitants en 1950 à plus de 200 000 habitants dix ans plus tard en 1960. Cette forte augmentation de la population pouvait s’expliquer par le fort taux de natalité de cette époque (baby-boom), mais aussi par l’afflux de travailleurs de la classe ouvrière venus dans la grande cité stéphanoise pour trouver un travail. De ce fait, la construction d’un logement sain pour chaque ouvrier était devenue une priorité absolue pour les élus qui considéraient à raison que cela était une condition vitale dans le cadre de ce grand développement. Pour ce faire, la ville a lancé dans les années 50 une vaste opération de construction de barres d’habitation dans la zone de Beaulieu, destinée à fournir un logement à une population grandissante.

Une barre d’habitation innovante

A l’époque, avec une majorité d’architectes, les appartements modernes construits possédaient des cloisons lourdes empêchant toute modification interne ainsi que des espaces de renvoi sombres et non ventilés ressemblant à des alcôves.

Mais à l’inverse, pour certains architectes précurseurs de la région à l’image d’Yves et Henri Gouyon, la modernité reflétait le gout de la clarté, de l’air, et du soleil, avec de larges horizons. Ainsi, ces derniers donnaient la priorité non pas aux façades qu’ils considéraient comme de simples élévations du plan, mais aux cellules d’habitations et à leur orientation. Dans cette optique, le bâtiment proposé par Henri Gouyon, qui était donc un partisan de l’espace ouvert moderne, supprimait les circulations et profitait de ce gain de place pour aménager de nouveaux espaces de vie communes. De plus, dans ces cellules d’habitations, les architectes ont tirés profit au maximum de la double orientation des appartements (ces derniers étaient traversant) avec par exemple l’accolement de balcons. Conception et réalisation d’un quartier entier

Pour le projet de Beaulieu, l’on confia la conception ainsi que la réalisation des interventions aux agences Henri et Yves Gouyon puis Yves Gouyon et associés. Ainsi, dés le milieu des années 50, des études concernant Beaulieu II – La Marandinière furent conduites, suivis de la construction du bâtiment entre 1957 et 1959. S’en suivit Beaulieu III – Montchovet entre 1962 et 1964, surnommé la « Muraille de Chine », qui comprenait entre autres, une barre de type HLM haute de 10 à 17 mètres et longue de 270 mètres, avec 560 logements. Suites à ces constructions, l’urbanisation des vallées et collines du sud-est de Saint-Etienne continua jusque dans les années 70 avec les séries de la Métare I, II, et III. Au total, ce sont plus de 8 000 logements, pour l’essentiel de type HLM, qui ont été construits durant cette période.

Ces constructions ont également contribué à la création du parc de l’Europe et d’un boulevard circulaire qui servait de jonction entre les différents édifices et le centre-ville de la cité stéphanoise.Un projet pharaonique

Le centre commercial fut un projet d’une dimension sans précédent pour la ville, plus grand centre commercial intra-urbain de la région Loire-Auvergne, avec 100 magasins, 1500 places de stationnement, 90 000 m² de surface, et sur 3 niveaux (4 niveaux avec la terrasse). Le 2 octobre 1979, CENTRE DEUX ouvre ses portes pour la première fois, et constitue une renaissance et un véritable tournant pour la ville.L’avis de l’architecte

De toutes les constructions de cette époque, Beaulieu est un des ensembles construits qui se porte le mieux si l’on en croit les nombreuses enquêtes menées auprès de la population de ces logements, dont certains l’occupe pratiquement depuis le début. Les arbres atteignent désormais le haut des immeubles, et la rue Le Corbusier adjacente a pris les allures « d’une banlieue des années 30 » avec un niveau d’urbanisme parfaitement acceptable. En conclusion, on peut parler pour cette construction d’un véritable savoir faire architectural et en quelques sortes d’art urbain. Ce projet a été récompensé par un prix d’urbanisme, mettant en valeur le travail en amont du projet. St-Etienne Cimaise Architectes -

Entretien avec François Tomas, géographe, spécialiste de l'aménagement urbain, et enseignant à l'université et à l'école d'architecture de Saint-Etienne. Il est notamment l'auteur des Grands Ensembles, une histoire qui continue (Publications de l'université de Saint-Etienne, 2003). Cet intellectuel a également mis la main à la pâte. Entre 1977 et 1983, il fut adjoint à l'urbanisme du maire communiste de l'époque, Joseph Sanguedolce. Engagé au PC de 1974 à 1985, il a, depuis, rejoint le Parti socialiste «comme militant de base»Quelle est l'ampleur des destructions provoquées par la Seconde Guerre mondiale à Saint-Etienne?

La ville subit un important bombardement des Alliés le 26 mai 1944. Celui-ci vise les usines qu'utilisaient les Allemands dans la région pour leur effort de guerre et les noeuds de communication ferroviaire. Comme prévu, la gare de Châteaucreux, les usines de Marais et le tunnel de Tardy sont touchés. Mais les bombes, larguées trop rapidement, atteignent aussi les quartiers du Soleil et de Tardy - notamment les écoles - ainsi que l'église Saint-François, emplie de fidèles. Au total, le bilan est lourd: un millier de morts, 1 500 blessés, 22 000 sinistrés; 800 immeubles ont été plus ou moins détruits.Que prévoit-on pour la reconstruction?Pas grand-chose. A la différence de la refonte spectaculaire du Havre, par exemple, on se contente ici de bâtir de petits immeubles, plus modernes bien sûr, mais sans réelle innovation architecturale ou urbanistique.Est-il vrai que Saint-Etienne, après guerre, traîne une réputation de «capitale des taudis»?C'est exact, et celle-ci n'est pas usurpée. En 1946, 7% seulement des logements sont jugés «confortables», et 17%, «acceptables»; 56% sont médiocres, et 20% peuvent véritablement être qualifiés de taudis: 1 logement sur 5 n'a pas d'eau à l'évier, les deux tiers ne disposent pas de WC, et 95%, de salle d'eau. Mais le problème n'a pas été créé par la guerre. Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Etienne a beaucoup grandi, mais très peu construit. Résultat: la ville a vieilli sur elle-même et se trouve après guerre dans une situation désastreuse, que les bombardements ont simplement aggravée.C'est alors qu'Alexandre de Fraissinette, maire élu en 1947, fixe le logement comme l'une de ses priorités.

Oui. Et ce ne sera pas un vain mot. Rendez-vous compte: on passe de 114 logements construits en 1948 à 531 en 1951, 1 085 en 1954, 1 694 en 1957 et même 2 932 en 1959! L'effort est gigantesque. Mais le changement est aussi qualitatif. A la fin des années 1940 et au début des années 1950, la France va connaître une rupture architecturale avec l'apparition des premiers grands ensembles. Saint-Etienne sera l'une des villes symboles de cette rupture.Comment cette nouvelle architecture est-elle accueillie?Très favorablement par les classes moyennes, beaucoup moins par les classes populaires.Cela paraît paradoxal, pour du logement social!

Le paradoxe n'est qu'apparent. On l'a oublié aujourd'hui, mais les premiers grands ensembles sont réservés aux familles de moins de trois enfants ayant des revenus corrects, autrement dit aux classes moyennes. Alors que, depuis la guerre, celles-ci devaient se contenter d'une ou de deux pièces mal équipées, elles se voient soudain proposer des logements spacieux, avec de la verdure, de la lumière, une salle d'eau, des WC, le chauffage central. Cela leur paraît merveilleux! Les pauvres, eux, continuent de s'entasser dans de petits appartements sans confort, quand ce ne sont pas des taudis, en particulier à Tarentaize et à Beaubrun, ou des bidonvilles, du côté de Méons, près des puits de mine et des usines sidérurgiques. Ce n'est que plus tard, à partir des années 1970, que les grands ensembles seront prioritairement réservés aux pauvres et aux familles immigrées. Mais, dans les années 1950, les grands ensembles sont encore synonymes de progrès social. Et même au-delà. On est persuadé que ce nouvel habitat va entraîner le recul de la maladie, de la délinquance, voire de la mésentente entre les époux! Il existe ainsi une «commission du bonheur ou des grands ensembles»!On croit rêver...

C'était l'ambiance de l'époque, avec ses utopies et ses excès. Pour les architectes, si l'un des repoussoirs est le taudis de centre-ville, l'autre est le petit pavillon de banlieue, symbole à leurs yeux de l'individualisme petit-bourgeois, avec ses gaspillages de terrain, son absence d'horizon et son coût pour la communauté...Quels sont les quartiers typiques de cette période, à Saint-Etienne?Le premier est constitué par le très bel ensemble de la place du Maréchal-Foch. Il s'agit d'une étape intermédiaire entre l'îlot traditionnel (des immeubles accolés, formant un pâté de maisons) et sa suppression totale. Du côté de la Grand-Rue, plusieurs immeubles constituent encore des semi-îlots. Mais, à l'ouest, deux immeubles sont d

42 SAINT ETIENNE ZUP de MONTREYNAUD SAINT SAENS ANRU 2 @ Démolition Janequin HABITAT & METROPOLE youtube.com/watch?v=iOeXHsnMmZ8 @ le Logement Collectif* dans tous ses états..Histoire & Mémoire de l'Habitat / Archives ANRU / Rétro Banlieue / Renouvellement Urbain / Urbanisme / HLM Les actions de la Métropole en matière d'habitat www.youtube.com/watch?v=8JD_-j9mKp8 #ANRU les affiches de la renovation urbaine une Marianne des démolitions #HLM ... #Habitat & Métropole SEM #SaintEtienne Métropole le 1er opérateur de l'Habitat en métropole Stéphanoise .. twitter.com/Memoire2cite - A l'état initiale MONTREYNAUD devait etre Gigantesque , le projet complet ne çe fera pas ^^ c'etait la même chose pour Bergson du gigantisme à tout va , le saviez vous? moi oui ;) La tour plein ciel à Montreynaud va être détruite jeudi. Les habitants de Montreynaud parlent de leur quartier et de cette destruction entre nostalgie et soulagement içi en video www.dailymotion.com/video/xmiwfk

À partir de l’analyse de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne, Rachid Kaddour montre que certaines tours de grands ensembles peuvent faire l’objet d’un système de représentations plus complexes que celui, dévalorisant, présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine. L’image de la tour est en France encore fortement attachée à celle du logement populaire, du fait notamment de la présence de ce type d’édifice dans les grands ensembles. Or, si l’on parle des tours d’habitat populaire depuis 2003, c’est essentiellement à propos des démolitions : l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) incite les bailleurs à détruire prioritairement dans les zones urbaines sensibles les immeubles les plus imposants, dont les tours les plus hautes. Mais l’image négative du « problème des banlieues » et de ses dysfonctionnements est-elle la seule associée aux tours d’habitat populaire ? Ne tend-elle pas à laisser dans l’ombre d’autres représentations attachées à ces édifices ?

Une réflexion sur la tour Plein-Ciel à Saint-Étienne est, sur ces points, riche d’enseignements. Tenant une place prépondérante dans le paysage stéphanois, emblématique de l’image des grands ensembles, cette tour édifiée en 1972 est démolie en 2011. La constitution et l’analyse d’un corpus d’une dizaine d’images promotionnelles et artistiques (films, photographies de communication) la mettant en scène permet d’en établir une chronique. Cette dernière met en évidence un système de représentations complexe : tout au long de ses quarante ans d’histoire, l’édifice est en effet perçu comme symbole de modernité, emblème de grand ensemble en difficulté et monument dans le paysage stéphanois. Ces deux dernières représentations, l’une stigmatisée, l’autre valorisée, coexistent même lors des dernières années de la vie de l’édifice. Dans toutes ces représentations différenciées et concurrentes, la verticalité de l’édifice tient un rôle essentiel.

Acte 1 : la tour Plein-Ciel, symbole de modernité

L’image la plus ancienne identifiée date de 1970. Il s’agit d’un cliché de la maquette de la zone à urbaniser en priorité (ZUP) de Montreynaud, pris sur le stand de l’exposition « Saint-Étienne demain » de la Foire économique. Cette exposition vante les grandes opérations d’urbanisme en cours dans la ville, et vise à montrer « les transformations de la cité et son nouveau visage », afin de rompre avec la « légende de ville noire, industrielle et fixée dans le XIXe siècle » [1]. L’exposition fait partie d’une communication orchestrée par le maire Michel Durafour (1964‑1977). À partir de 1973, les reportages photographiques ou les films [2] mettent à l’honneur Montreynaud (jusqu’à 4 400 logements prévus) et en particulier sa tour Plein-Ciel (par l’architecte Raymond Martin), avec sa verticalité (18 niveaux), le château d’eau qui la coiffe et sa situation en rupture avec la ville ancienne. À Saint-Étienne comme ailleurs, les raisons de la réalisation de constructions si modernes durant les Trente Glorieuses relèvent en partie de la réponse donnée à la crise du logement et de la réorganisation industrielle du pays (fixation de la main-d’œuvre, industrialisation du BTP). Mais il faut aussi y voir la traduction physique d’un projet sociopolitique moderne porté par un État centralisateur et des pouvoirs publics puissants (Tomas et al. 2003 ; Dufaux et Fourcaut 2004 ; Veschambre 2011). Le pays est alors dans une période où les aspirations et idéologies portent vers la construction d’une nouvelle ère urbaine, avec ses ambitions (le bien-être, l’hygiène…), et en rupture avec les difficultés d’alors (le taudis, la maladie, l’individualisme…). Le logement, jusqu’ici inconfortable et insuffisant, devient l’un des axes majeurs d’intervention : plus de huit millions d’unités sont construites durant la période.

La forme de ces logements se doit d’être aussi moderne que le projet. De grands noms et une nouvelle génération d’architectes sont mobilisés. Ceux-ci dessinent des formes géométriques épurées et, dans les opérations importantes, les évolutions techniques leur permettent de multiplier les signaux que sont les longues barres ou hautes tours autour desquelles se structurent les autres immeubles.

Saint-Étienne, ville industrielle durement frappée par la crise du logement, est exemplaire du mouvement. Les grands ensembles s’y multiplient. Implantés sur des sommets de collines aux entrées de la ville, ils doivent signifier le renouveau. Montreynaud, « nouvelle petite ville à part entière » [3], joue de ce point de vue un rôle clé. Sa tour, en sommet de colline et dont le château d’eau est illuminé la nuit, en est l’emblème, un « symbole de la modernité » [4]. La tour doit son nom au fait de proposer « des appartements en plein-ciel » [5], et l’on peut voir dans cette dénomination une valorisation de la verticalité, à la fois comme source d’oxygène et de lumière, mais aussi comme signal urbain.

Acte 2 : la tour Plein-Ciel, symbole d’un grand ensemble en difficulté

Si l’on classe chronologiquement le corpus d’images identifiées, la tour Plein-Ciel ressurgit significativement dans les champs de la communication institutionnelle et des arts au tournant des années 2000‑2010. Dans la littérature, l’intrigue de la saga Les Sauvages de Sabri Louatah débute à Saint-Étienne, et la tour Plein-Ciel en est un cadre important :

« La tour Plein-Ciel se dressait avec une majesté sinistre au sommet de la colline de Montreynaud […]. À l’aube du XXIe siècle, sa démolition avait été plébiscitée par les riverains […]. La célèbre tour au bol était visible depuis la gare en arrivant de Lyon, et beaucoup de Stéphanois la considéraient […] comme le point doublement culminant de la ville : du haut de ses soixante-quatre mètres qui dominaient les six autres collines mais aussi en tant qu’emblème, d’un désastre urbain éclatant et d’une ville résignée à la désindustrialisation » (Louatah 2011, p. 89).

Cette description exprime bien la situation dans laquelle la tour se trouve à la rédaction du roman : en attente de démolition. En 2011, les photographies de Pierre Grasset (voir un exemple ci-dessous), missionné par la ville, montrent l’édifice moribond. Comment la tour Plein-Ciel a-t-elle pu passer de symbole de modernité à « emblème d’un désastre urbain » condamné à la démolition ? Tout d’abord, une partie des équipements de la ZUP et la moitié seulement des logements sont réalisés, du fait de prévisions démographiques non atteintes (Vant 1981 ; Tomas et al. 2003). L’inachèvement accentue les désagréments de la situation à six kilomètres du centre, derrière des infrastructures lourdes. Ensuite, tout au long des années 1980 et 1990, la population de Montreynaud se paupérise (départ des plus aisés vers la propriété, montée du chômage) et « s’ethnicise », avec pour effet, suivant des mécanismes analysés ailleurs (Tissot 2003 ; Masclet 2005), que le regard porté sur elle change : dans les discours politiques et la presse, Montreynaud acquiert l’image d’un quartier dangereux. Dès lors, le quartier entre dans les réhabilitations puis la rénovation [6], mais sans effet important sur la vacance, la pauvreté, l’échec scolaire, la délinquance ou les discriminations. Pour de nombreux Stéphanois, il devient un « là‑haut » [7] relégué.

La tour devient le symptôme visible de cette dégradation. Des rumeurs se diffusent dès les années 1970 sur sa stabilité et l’isolation du château d’eau [8]. Dix ans après sa livraison, seuls 50 des 90 appartements sont vendus. Cette vacance conduit à l’aménagement d’un « foyer de logements » pour personnes dépendantes psychiatriques qui accentue l’image d’un quartier de relégation. La gestion difficile du foyer et les problèmes financiers d’une partie des propriétaires amènent à classer la copropriété comme « fragile » en 2002. Une étude indique que la démolition « aurait un impact positif sur la requalification du parc de logements du quartier et permettrait également de promouvoir un changement d’image du site » [9]. Le dernier habitant est relogé fin 2008.

Acte 3 : la tour Plein-Ciel, monument symbole de Saint-Étienne

D’autres images du corpus indiquent toutefois que, à partir des années 2000, l’image stigmatisée de la tour Plein-Ciel comme emblème d’un grand ensemble en difficulté entre en tension avec une autre image plus valorisante d’édifice symbole de Saint-Étienne. En en faisant l’un des théâtres stéphanois de sa saga, Sabri Louatah reconnaît à la tour Plein-Ciel une place particulière dans la ville. Cette représentation se retrouve, de manière beaucoup plus consciente et militante, dans d’autres productions artistiques durant les années 2000. La tour est notamment représentée sur les affiches du festival Gaga Jazz. Si le festival se veut d’ampleur régionale, son nom montre un ancrage stéphanois – le « gaga » désigne le parler local. Le choix d’identité visuelle va dans le même sens : il s’agit « d’utiliser l’image d’un bâtiment symbole à Saint-Étienne » [10]. Pour les graphistes, la tour s’impose, parce qu’elle est « un monument connu de tous les Stéphanois ». Un monument qui a les honneurs d’une carte postale en 1987 [11], et qui, comme il se doit, est abondamment photographié. Jacques Prud’homme, par exemple, la montre sur plusieurs sténopés visibles sur son blog [12]. Pour lui aussi, la tour est l’un des « symboles de Saint-Étienne ». Pourquoi la tour Plein-Ciel a-t-elle pu être ainsi considérée comme « un monument ancré dans le paysage stéphanois » [13] ? La combinaison peut-être unique en France d’une tour d’habitation à un château d’eau en fait un édifice singulier. Couplée avec son implantation en sommet de colline, cette singularité fait de la tour un point de repère important pour les Stéphanois, mais aussi pour les nombreux supporters de l’AS Saint-Étienne qui se rendent au stade, dont elle est voisine. D’ailleurs, la tour est utilisée comme édifice emblème de la ville sur au moins un autocollant et un tifo de supporters, aux côtés des symboles miniers (chevalement, « crassiers ») et du stade Geoffroy-Guichard.

Cette représentation faisant de la tour un « monument » aurait pu sauver l’édifice, suivant un mécanisme, classique dans l’histoire du patrimoine, de défense devant une menace de démolition. De nombreux Stéphanois réagissent, et, pour l’association Gaga Jazz, « les affiches et flyers invitant les Stéphanois aux concerts de jazz font aussi office d’actes de revendication pour la conservation ». La nouvelle équipe municipale socialiste de Maurice Vincent, élue en 2008, reconnaît que la tour « représente un symbole » [14]. Elle soumet en 2010 au vote des habitants de Montreynaud deux possibilités : développer la valeur et la fonction de repère de la tour en la transformant en « symbole artistique de la ville de Saint-Étienne » [15] via l’intervention d’un plasticien, ou bien la démolir et aménager un parc : 71 % des votants se prononcent pour la démolition, soit 230 personnes sur les 318 votants. Les défenseurs de la conservation expriment un double regret : l’ouverture du vote aux seuls habitants de Montreynaud, et la très faible mobilisation de ces derniers.

La démolition de la tour a lieu le 24 novembre 2011. Son foudroyage la met une dernière fois sous les projecteurs des nombreux appareils audiovisuels présents. Les images produites s’ajoutent à celles existantes, et constituent autant de traces d’un immeuble dont il n’en reste plus aucune sur le terrain.

Cette fin dramatique donne à cette chronique des allures de représentation théâtrale, en trois actes : naissance puis mort de l’édifice, avec un ultime soubresaut sous la forme d’une tentative vaine de sauvetage au nom du patrimoine. C’est une troisième définition du terme de représentation qui est mobilisée dans cette conclusion. Ce sont en effet des représentations, en images et en mots, qui ont permis de constituer cette chronique de la tour. Cette dernière révèle que trois représentations mentales sont associées à l’édifice et à sa verticalité : pour la puissance publique ayant commandé sa réalisation et pour les premiers résidents, la tour est un symbole de modernité ; pour une partie des Stéphanois, mais aussi pour les acteurs ayant décidé sa démolition, elle est l’emblème d’un grand ensemble stigmatisé ; et enfin, pour d’autres Stéphanois, habitants de Montreynaud ou artistes entre autres, la tour est un objet phare et patrimonial dans le paysage de Saint-Étienne.

Aux côtés, par exemple, de la Tour panoramique à la Duchère (à Lyon), qui a été profondément rénovée, cette mise en évidence de la trajectoire des perceptions de la tour Plein-Ciel permet d’expliciter que la verticalité dont nos villes ont hérité, tout du moins celle présente dans les grands ensembles, fait l’objet d’un système de représentations complexe et en tout cas plus varié que celui présenté dans les discours de légitimation de la rénovation urbaine.

Bibliographie Dufaux, F. et Fourcaut A. (dir.). 2004. Le Monde des grands ensembles, Paris : Créaphis.

Louatah, S. 2011. Les Sauvages, tome 1, Paris : Flammarion–Versilio.

Masclet, O. 2005. « Du “bastion” au “ghetto”, le communisme municipal en butte à l’immigration », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 159, p. 10‑25.

Tissot, S. 2003. « De l’emblème au “problème”, histoire des grands ensembles dans une ville communiste », Les Annales de la recherche urbaines, n° 93, p. 123‑129.

Tomas, F., Blanc, J.-N. et Bonilla, M. 2003. Les Grands Ensembles, une histoire qui continue, Saint-Étienne : Publications de l’université de Saint-Étienne.

Vant, A. 1981. Imagerie et urbanisation, recherches sur l’exemple stéphanois, Saint-Étienne : Centre d’études foréziennes.

Veschambre, V. 2011. « La rénovation urbaine dans les grands ensembles : de la monumentalité à la banalité ? », in Iosa, I. et Gravari-Barbas, M. (dir.), Monumentalité(s) urbaine(s) aux XIXe et XXe siècles. Sens, formes et enjeux urbains, Paris : L’Harmattan, p. 193‑206.

Notes

Extraits tirés du film Saint-Étienne, on en parle (Atlantic Film, 1970) associé à l’exposition.

Dont Les grands travaux à Saint-Étienne, ville de Saint-Étienne, 1974.

Brochure publicitaire Montreynaud, Saint-Étienne, résidence les Hellènes, non daté.

Propos tenus par un habitant installé dès l’époque.

Brochure publicitaire Des appartements en plein-ciel. La tour de Montreynaud, non daté.

Avec, dans un premier temps, le grand projet de ville (GPV) en 2001, puis la convention avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) en 2005.

Expression régulièrement entendue lors des entretiens.

« Le château d’eau : mille m³ qui ne fuiront pas », La Tribune, 17 novembre 1978, p. 14.

Lettre d’information aux habitants de Montreynaud, ville de Saint-Étienne, mai 2003.

Entretien avec Damien et Sébastien Murat (DMS photo), graphistes.

] « Saint-Étienne – le quartier de Montreynaud », en dépôt aux archives municipales de Saint-Étienne, Voir aussi le blog participatif 42 Yeux : 42yeux.over-blog.com/categorie-11117393.html.

Source : « Tour Plein-Ciel : rayonner ou s’effacer », La Tribune–Le Progrès, 4 février 2009, p. 11.

Propos de l’adjoint à l’urbanisme, « Tour Plein-Ciel : rayonner ou s’effacer », op. cit., p. 11.

@ FOREZ INFOS : Le 24 novembre 2011, à 10h45, le célèbre immeuble "Plein Ciel" de Montreynaud, qualifié tour à tour de tour-signal, phare de Saint-Etienne, tour de Babel et tour infernale a été foudroyé. Trois points d'observation étaient proposés pour ne rien manquer du "pestacle": rue Gounod, rue Bizet et sur le parking du centre commercial où une foule considérable s'était pressée, armée de portables et d'appareils photos pour immortaliser cet événement "exceptionnel". De nombreux policiers, pompiers, CRS et volontaires de la Sécurité Civile avaient été déployés pour sécuriser le périmètre. Au total, environ 300 personnes. Un hélicoptère survolait la colline. Un premier coup de sirène, à 10 minutes du tir, a retenti puis trois autres, brefs, et enfin le compte à rebours de cinq secondes suivi d'un grand "boom" et d'un nuage de poussière. Le chantier de démolition, confié au groupement GINGER CEBTP Démolition / Arnaud Démolition, avait débuté en juin 2010. Après la phase de désamiantage, les matériaux de l'immeuble (bois, béton, ferraille...) avaient été recyclés puis les murs porteurs affaiblis et percés pour accueillir les charges explosives. Le jour du tir, des bâches de protection avaient été disposées, ainsi que des boudins remplis d'eau pour atténuer la dispersion des poussières. A l'espace Gounod, qui accueillait les personnes évacuées dès 8h du périmètre de sécurité, la régie de quartier, l'AGEF, le collège Marc Seguin proposaient des expositions et diverses animations. L'ambiance était folklorique. Maurice Vincent, accompagné de la préfète de la Loire, Fabienne Buccio, et Pascal Martin-Gousset, Directeur Général Adjoint de l'ANRU, s'est exprimé devant un mur de graffitis haut en couleur sur lequel on pouvait lire "Morice tu vas trop loin" (sic), "Moreno en force" (sic) ou encore "Morice tu nous enlève une partie de notre enfance (sic)".

" Je suis parfaitement conscient que cette destruction renvoie à l'enfance, à la jeunesse pour certains des habitants et que ce n'est pas forcément un moment gai", a déclaré le sénateur-maire. Mais de souligner: "C'est de la responsabilité politique que j'assume que d'indiquer la direction de ce qui nous paraît être l'intérêt général."

A la place, il est prévu un espace vert avec des jeux pour enfants et un belvédère. Les premières esquisses du projet doivent être présentées au premier semestre 2012. Rappelons que les habitants du quartier - et seulement eux - avaient été invités le 27 juin 2009 à se prononcer sur le devenir de la tour. L'option de la démolition avait été retenue par 73% des 319 votants. " L'espace public à créer le sera avec la participation des usagers", soulignaient à l'époque M. Vincent et F. Pigeon, son adjoint à l'urbanisme. Ce vieux sage venu en bus, qui regrettait d'avoir manqué la démolition de la Muraille de Chine, nous avait dit simplement: " Il vaut mieux voir ça qu'un tremblement de terre." Et une jeune fille du quartier, inénarrable : " La vérité ! ça fait un trou maintenant. On dirait qu'ils nous ont enlevé une dent !"

L' architecte de l'immeuble "Plein Ciel" fut Raymond Martin, également architecte en chef de la Zone à Urbaniser en Priorité de Montreynaud/Nord-Est et Stéphanois . Celle-ci avait été créée par un arrêté ministériel le 11 mars 1966. Sur 138 hectares, afin de rééquilibrer la ville au nord et prendre le relais du grand ensemble Beaulieu-La Métare, il était prévu initialement d'y accueillir de 13 à 15 000 habitants. Le programme portait sur la création de 3300 logements dont 300 à 500 maisons individuelles. Les logements restants, collectifs, étant composés d'immeubles en copropriété et, pour les deux tiers, d'HLM. voir sur la toile d'un tifo, stade Geoffroy Guichard.

L'aménagement fut concédé fin 1967 à la Société d'Economie Mixte d'Aménagement de Saint-Etienne (SEMASET), initiée en 1963 (municipalité Fraissinette) et constituée en 1965 (municipalité Durafour). En 1970, la SEMSET ajoutait d'abord 600 logements supplémentaires. Peu à peu, le programme de la ZUP fut porté à 4400 logements. Il prévoit aussi de nombreux équipements tels que crèche et halte-garderies, gymnases, centre social et centres commerciaux, deux collèges, huit groupes scolaires. Dans un entretien accordé au Dauphiné Libéré (7 août 1967), Martin expliquait vouloir créer à Montreynaud "une sorte de petite ville agréable à habiter, plutôt qu'un quartier excentré sans âme", avec des "magasins littéralement noyés dans la verdure" et des "voitures qui rouleront sur des rampes souterraines" ! Il indiquait que les travaux allaient débuter en 68 et durer 6 six ans. " Nous commencerons par le plateau central qui comportera 1800 logements répartis dans des immeubles relativement peu élevés, la plupart de 5 ou 6 étages, et une tour pour donner la ligne verticale."

S'agit-il de LA tour ou de cet autre immeuble, baptisé "Les Héllènes" sur un prospectus de l'époque, futur "Le Palatin", près d'un forum digne de l'Atlantide ? Les travaux, en tout cas, ne débutèrent vraiment, semble-t-il, qu'en 1970 d'après un mémoire consultable aux archives municipales (fonds de l'association "Vitrine du quartier" de Montreynaud). On y lit aussi, à travers le témoignage d'un ouvrier qui travailla sur les premiers immeubles, que le premier en date aurait été la tour "Plein Ciel" elle -même. Ce qui lui vaudrait bien son appellation de "tour-signal" qu'on retrouve dans divers documents. Mais qui interroge. D'après la brochure publiée par la Ville de Saint-Etienne à l'occasion de la démolition, sa construction n'aurait démarré qu'en 1972. Le problème, c'est que s'il existe une masse considérable de documentation sur la ZUP, on a trouvé à ce jour peu de choses sur la tour elle-même, à moins d'avoir mal cherché. Elle aurait été inaugurée en 1974 par la CIVSE, le promoteur, mais sans avoir la date exacte, nos recherches dans la presse locale, au hasard, n'ont rien donné. Il y a peut-être une explication. Le château d'eau aurait été construit d'abord et les habitations ensuite.

voir les Flyers de l'association "Gaga Jazz"

Le mémoire en question précise que Montreynaud devait bénéficier d'une "révolution technologique", à savoir la construction par éléments, le préfabriqué, plus rapide et rentable, les éléments d'immeuble étant désormais construits en usine à Andrézieux... Reste que d'après François Tomas, fin 1972, 1897 logements seulement, pour n'en rester qu'aux logements, avaient été construits, et 2839 en 1977 (La création de la ZUP de Montreynaud, chronique d'un échec, in Les grands ensembles, une histoire qui continue, PUSE 2003). On renvoie le lecteur qui voudrait en savoir plus sur l'histoire de la ZUP, ses déboires, la crise économique, l'aménagement de Saint-Saens et Chabrier (1981), à cet ouvrage, à André Vant (La politique urbaine stéphanoise), aux archives, de la SEMASET notamment, et à la presse, de l'année 74 en particulier.

Ce qui nous intéresse, c'est la tour, photographiée un nombre incalculable de fois. Le mémoire, toujours (le nom de l'auteur et l'année de rédaction nous sont inconnus), évoque des rumeurs, à son sujet, dès ses premières années : "On sait que le côté spectaculaire des travaux de Montreynaud alimente les rumeurs, voire les peurs collectives.... La Tour Arc-en-Ciel (sic) s'enfonce... La vasque fuit et inonde les habitants... Face à ces bruits, certains disent que ce n'est vrai, d'autres que c'est faux et qu'il ne faut pas y croire. Mais il y a parfois des vérités intermédiaires, du moins des indices réels qui donnent à penser... Ainsi, il y a bien eu des infiltrations mais seulement à proximité des réservoirs intermédiaires à édifiés au pied de la tour. De l'eau de ruissellement risquait d'atteindre les conteneurs d'eau potable et les transformateurs électriques. La Ville assigne les entreprises en malfaçon devant le tribunal administratif de Lyon en octobre 1975. Des experts sont désignés et l'affaire se termine par un procès-verbal de conciliation prévoyant le partage des travaux de remise en état, qui s'élèvent à 66000 francs, entre l'entreprise générale et l'entreprise de maçonnerie."

voir le Graffiti, Restos du coeur, Chavanelle

Un article de 1978, paru dans La Tribune-Le Progrès, évoque le château d'eau, "cette belle oeuvre de la technique humaine (...) objet depuis sa naissance de la risée des gens". " Soixante-cinq mètres, 1000 m3 de contenance, le château d'eau de Montreynaud coiffant la tour de son dôme renversé s'élance orgueilleusement tout en haut de la colline, superbe perspective des temps modernes. Il rassemble à ses pieds, aux quatre points cardinaux le vaste océan de béton de toute la ZUP dont il est devenu un symbole face à l'agglomération stéphanoise. Le soir, illuminé, il brille tel un phare dans la nuit, accrochant les regards à plusieurs km à la ronde."

On tour, "Montreynaud la folie", sac de collégien (Terrenoire)

L'article se fait l'écho des rumeurs. On dit qu'il oscille par grand vent, géant aux pieds d'argile, que son réservoir fuit. Et l'article d'expliquer que l'oscillation (qui pour certains prendrait des allures inquiétantes) "est tout à fait normale en raison de la hauteur de l'édifice" mais que son pied est fiché à huit mètres dans un sol rocheux. Quant au réservoir, il ne fuit pas. "Si l'eau en coule parfois, c'est tout simplement de l'eau de pluie qui s'écoule paisiblement par des gargouillis". L'alimentation de la ZUP provient d'un réservoir de 10 000 m3 situé au Jardin des plantes et dont l'eau est amenée, par une conduite de 600 mm, dans des réservoirs de 2000 m3 au pied de la colline. Une station de pompage refoule ensuite l'eau au château de la tour qui alimente à son tour la ZUP. Ce château, en béton armé, n'est pas collé à la tour mais en est désolidarisé. Son fût a 3,50 mètres de tour de taille et la vasque, à laquelle on peut accéder aussi par une échelle de 300 barreaux, 21 mètres de diamètre. Par la suite, une antenne, l'antenne de M'Radio, y sera plantée. Haute d'une dizaine de mètres, elle était fixée par des haubans. Différents émetteurs d'entreprises de télécommunication viendront la rejoindre.

Concernant les appartements, dès 1974, évoquant une "psychose de la tour", Loire Matin écrit que seulement 20 logements ont trouvé preneur. " Avec les difficultés sociales qui apparaissent dans les grands ensembles au début des années 80, la commercialisation devient difficile: 40 logements restent invendus", indique la Ville de Saint-Etienne. Loire Matin encore, dans un article de 1987 - la CIVSE ayant depuis déposé le bilan - revient sur le cas de cette "tour infernale (...) droite comme un i (...) symbole de tout un quartier" et l' "une des premières visions que l'on a de Saint-Etienne". Les prix sont certes attractifs mais "de plus en plus de gens désirent, s'ils doivent acheter, posséder une maison bien à eux". Ils fuient les grands ensembles. Qui plus est au coeur d'un quartier qui jouit d'une mauvaise réputation.

voir le Projet de Marc Chopy youtu.be/OoIP7yLHOQM

Un autre article, de 1995, indique qu'une dizaine d'appartements sont en vente et qu'un F3 coûte moins de 100 000 francs. Quelques années auparavant, un nombre important d'appartements inoccupés avaient été rachetés et transformés en studios. Gérés par une SCI, ils furent loués à des personnes âgées, accompagnée par une association, "Age France", à une population en proie à des problèmes sociaux ou de santé mais dont l'état ne nécessitait pas d'hospitalisation totale. " La présence de ces locataires ne semble pas du meilleur goût aux yeux de certains copropriétaires", relevait le journaliste. On retrouve ces locataires cinq ans plus tard dans un article intitulé "Les oubliés de la tour". Une soixantaine d'hommes et de femmes "de tous âges, soit handicapés mentaux, soit physique (...) certains placés ici par l'hôpital de Saint-Jean-Bonnefonds" et secourus par le Secours catholique, vivent alors dans la tour. C'est aussi à cette époque que l'artiste Albert-Louis Chanut avait son atelier au pied de l'immeuble.

Le sort de la tour se joua dans les années 2000. A l'aube du XXIe siècle, le 30 décembre 2000, un incendie se déclare dans un de ses étages, mettant en évidence des problèmes de sécurité. De 2001 à 2003, une commission de plan de sauvegarde valide le scénario de démolition, inscrit dans la convention ANRU en avril 2005. Le rachat des logements et le relogement des locataires débute cette même année, pour s'achever en 2009. Il restait deux familles en 2008

En février 2009, lors d'un conseil municipal, l'adjoint à l'urbanisme déclarait: " La destruction de la fonction d'habitation de la tour est un point acté sur lequel nous ne reviendrons pas. Cette tour n'a plus vocation à être habitée. Cela passe donc forcément par une démolition au moins partielle. Ce principe étant posé, faut-il détruire la structure de la tour ou, au contraire, essayer de trouver une solution pour intégrer sa silhouette dans le paysage urbain ? J'ai déjà abordé la question à l'occasion d'un conseil municipal au mois de juin. Nous avions précisé que la tour de Montreynaud constitue un édifice marquant dans le paysage urbain de Saint-Etienne. C'est un point de repère pour celles et ceux qui habitent Montreynaud, mais aussi pour celles et ceux qui passent à Saint-Etienne. Elle est donc remarquée et remarquable par l'ensemble des personnes que nous côtoyons, qu'il s'agisse de simples passants, d'habitants de Saint-Etienne ou d'urbanistes de renom. Il est important de préciser que nous ne prendrons pas seuls la décision. Nous allons sans doute aboutir à deux possibilités : une destruction totale de cet édifice ou une destruction partielle. Dans tous les cas, il sera mené un travail de concertation par M. Messad, en qualité d'élu référent du quartier, et par Mme Perroux, en qualité d'adjointe sur les questions de démocratie participative. C'est donc par une consultation des habitants de Montreynaud que nous trancherons sur la base de deux projets qui seront présentés et chiffrées.Toutes ces questions seront tranchées à l'été 2009. Par ailleurs, puisque vous citez mes propos, je voudrais les contextualiser et citer M. le Maire qui était intervenu au même moment et qui disait : « Nous pensons qu'il faut imaginer, à la place de la tour, un espace qui fasse le plus grand consensus avec les habitants, qui marque une évolution, un renouvellement du quartier ». C'est là un point extrêmement important. Il n'est pas contradictoire d'envisager une mutation du quartier et que cette tour ne soit plus habitée, avec l'idée consistant à en conserver une trace sous une forme ou sous une autre, en conservant sa silhouette ou en envisageant un oeuvre d'art se substituant à cet édifice..."Implosion Tour Plein Ciel Montreynaud Saint-Etienne

www.youtube.com/watch?v=6afw_e4s1-Y - www.forez-info.com/encyclopedie/traverses/21202-on-tour-m... -

La tour Plein Ciel à Montreynaud a été démolie le jeudi 24 novembre 2011 à 10h45. youtu.be/ietu6yPB5KQ - Mascovich & la tour de Montreynaud www.youtube.com/watch?v=p7Zmwn224XE -Travaux dalle du Forum à Montreynaud Saint-Etienne www.youtube.com/watch?v=0WaFbrBEfU4 & içi www.youtube.com/watch?v=aHnT_I5dEyI - et fr3 là www.youtube.com/watch?v=hCsXNOMRWW4 -

@ LES PRESSES

St-Etienne-Montreynaud, Historique de la Zup,

1954 et 1965 : Saint-Etienne, ravagée par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale, et surnommée "capitale des taudis", est alors en manque de logements (50% de la population vit dans un logement de moins de 1 pièce !), tandis que sa population augmente d'année en année grâce aux activités industrielles. De ce fait, le premier projet (expérimental) de grands ensembles voit le jour : Beaulieu. Il fournit des dizaines de logements avec tout le confort moderne : c'est un succès.

En 1965, il faut toujours et encore plus de logements : le projet de la Muraille de Chine naît, avec 450 logements de créés (plus grande barre d'habitation d'Europe !). Cette barre est finalement dynamitée le 27 mai 2000 (voir vidéo sur YouTube).

Années 1970 : Saint-Etienne est toujours en manque de logements, certains des immeubles du XIXe siècle étant vétustes. Un énorme projet voit lui aussi le jour : Montreynaud, sur la colline éponyme du nord-est de la ville, encore vierge (on y chassait même !). 22 000 prsonnes peuvent alors être logées dans ces nouveaux grands ensembles. L'architecte Raymond Martin dessine les plans de la majorité des bâtiments, dont ceux de la tour Plein Ciel. La construction débute, la tour est achevée en 1972. Cette dernière surplombe désormais le bassin stéphanois du haut de ses 63 m (92 avec l'antenne). Les appartements sont plutôt grands, de nombreux cadres emménagent dedans. Néanmoins, le choc pétrolier de 1973 a un effet notoire : 45 % des logements ne sont pas vendus.

Au fil des années, le quartier prend mauvaise image, les habitants de la tour et des barres qui en ont les moyens quittent le quartier.

30 décembre 2000 : un incendie se déclare au 11e étage, les pompiers montreront par la suite certaines anomalies dans le bâtiment. La tour se dépeuple peu à peu.

2002 : première évocation de la possible démolition de la Tour, symbole du quartier, qui n'est plus rentable et vétuste.

La démolition est prévue pour 2008.

27 juin 2009 : la nouvelle municipalité décide d'un référendum auprès des habitants du quartier, pour décider de l'avenir de la Tour. De nombreux projets sont évoqués, bien sûr la démolition, mais aussi la transformation en oeuvre d'art, la création d'un restaurant panoramique et même d'un hôtel de police. 73% des personnes ayant voté décident de la démolir : le destin de la Tour Plein Ciel est désormais scellé ...

2009-2011 : la Tour est démantelée et surtout désamiantée.

24 novembre 2011 : à 10h47, la Tour Plein Ciel est foudroyée devant 1000 personnes environ (vidéo disponible sur YouTube). Elle s'effondre, avec sa célèbre coupole tout en élégance en quelques secondes. Puis, elle sert de terrain d'entraînement à 120 pompiers du département, comme lors d'un séisme. Maintenant, l'emplacement de la Tour est un espace vert.

Particularités de cette Tour :

- Visible de quasiment tout le territoire stéphanois

- Sa coupole sur le toit qui n'est ni une soucoupe volante ni un le lieu de tournage de Rencontres du 3e type ;)

Une matinée pour tourner une page, celle de quarante ans d'histoire. Une histoire pour la tour Plein Ciel et ses 18 étages perchés sur la colline de Montreynaud, à Saint-Etienne. Drôle d'histoire.

En 1970 elle est construite par l’architecte Raymond Martin comme une tour de Babel un peu pharaonique qui doit symboliser le renouveau de la ville noire. Mais l’édifice tombe rapidement en désuétude. Il faudra attendre 2009 et un référendum pour officialiser sa destruction. Des histoires pour les habitants de Montreynaud, qui pour certains sont nés et ont grandi à l’ombre de cette tour et de son château d’eau. « Un bol de couscous qui nous rappelait qu’ici c’était chez nous », témoigne joliment Sarah, agrippée au bras de son amie, qui ne cache pas son émotion alors que la tour est sur le point d’être démolie. Elles évoquent leurs souvenirs d’enfance. « Pour nous c’était plus qu’un monument. On passait tout notre temps dans cette tour quand on était petites. Le dentiste, le docteur, les chasses à l’homme… C’était aussi un point de repère, c’était le charme de Montreynaud. »

Pour Imane, 22 ans, « c’est le symbole de Montreynaud qui disparaît. Quand on était à Saint-Etienne, on se repérait grâce à la tour. C’était le seul quartier qui ait un symbole très visible. » A l’intérieur du gymnase Gounod, c’est l’effervescence. 650 personnes, habitant les bâtiments voisins, ont été évacuées le matin même. Elles regagneront leurs logements aux alentours de midi. En attendant, on boit un café, on mange des croissants, on échange sur ce qui apparaît à tous comme un « événement ». La démolition de la tour Plein Ciel n’est pas loin de concurrencer en termes de popularité une rencontre de l’ASSE, à tel point que la Ville a installé un écran géant dans le gymnase afin de savourer au plus près le spectacle. Les images sont rediffusées en boucle. Le film défile au ralenti. Celui de cette tour qui s’effondre en une poignée de secondes, laissant derrière elle un grand nuage de fumée et des tonnes de gravats.

Un pas franchi dans la rénovation urbaine du quartier

Plus loin un groupe de jeunes garçons s’emportent : « Pourquoi ils démolissent la tour, c’est pas bien ! C’est depuis qu’on est né qu’on la connaît, c’est notre emblème, notre symbole ! Elle est grande en plus, 65 m de haut ! Mais qu’est-ce qu’ils vont faire à la place ? Un parc ? Mais ils vont tout laisser pourrir. A Montreynaud, à chaque fois qu’ils mettent un parc il est pété ! ». Dans ce quartier à forte mixité sociale, où l’on ne manie pas la langue de bois, quelques rares habitants font figure d’exception, et se réjouissent : « Elle tombait en morceaux, c’était pitoyable, lâche G. Je ne comprends pas quand j’entends parler d’emblème, de symbole. Quel emblème ? C’était un immeuble insalubre. Depuis 29 ans, on a vue sur cette tour depuis notre salon. Je peux vous dire que ces derniers temps on ne se sentait pas en sécurité. » Pour G., la démolition de la tour Plein ciel peut participer d’un futur embellissement de Montreynaud. C’est un pas franchi dans la rénovation urbaine du quartier, comme le souligne Pascal Martin Gousset, directeur général adjoint de l’Anru (Agence nationale de la rénovation urbaine). « L’enjeu ce n’est pas la démolition d’un bâtiment mais la reconstruction d’un quartier. Cette forme de bâtiment sur un site excentré n’était pas forcément adaptée à la demande. 40 logements n’ont jamais été vendus sur les 90. Or lorsqu’un immeuble ne correspond plus à une demande, il ne faut pas s’acharner. » Pour Pascal Martin Gousset, ni la transformation de la tour en objet d’art urbain ni sa rénovation n’ont été sérieusement envisagées. « Il y a un attachement psychologique qui est humain mais il faut vivre avec son temps. La rénovation aurait coûté trop cher. » La restructuration de Montreynaud devrait se poursuivre conformément aux plans de l’Anru. Le coût global de la rénovation urbaine sur le quartier se porte à 106 M€.

  

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