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(during the flash of eternity)

le courant des choses à tire-d’aile

une nuit

mélancoliquement

noire une nuit

 

la mer

archaïque

amère la mer

 

en contrepoids, en contrebalancement

et tous les peuples ailleurs

et toutes les violations

 

la mer

et quelqu’un comme toi

 

la nuit

 

la porte du temps

l’aubaine sur les goélettes

la plissure des macareux

au large du vent qui suinte

les falaises en deuil leur mantille

durant l’éclair de l’éternité

 

le temps d’une porte

il faudrait couper un fil

 

une particule de poussière

l’ombre soyeuse sous la paupière

lorsque nous fermons les yeux

 

près de l’eau l’accomplissement

de la nuit des flammes intérieures

qui font une bouchée d’une homme

et d’une femme d’une providence

 

le déploiement de la noirceur

sur l’écume

 

comme la perte d’une mémoire

 

le secret atemporel de la solitude

à substance du néant

et de la plénitude autour d’un asile

étincelant où la nuit se fige

 

sur l’amplitude

 

fourrure de la lune

lorsque notre cœur bat

 

errant dans la morsure

 

_

la nuit la mer. ici

 

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Uploaded on May 24, 2014
Taken on November 28, 2009