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Primaire présidentielle écologiste française de 2011
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Primaire de l'écologie : Nicolas Hulot s’incline - Paris le 12 Juillet 2011.
Avant l’annonce officielle des résultats, Nicolas Hulot parle dans une déclaration à l’AFP d’un “vote clair et d’un choix sans ambiguïté” au deuxième tour de la primaire d’Europe Ecologie - Les Verts. Une reconnaissance de la victoire d’Eva Joly, à qui il souhaite de “rencontrer l’adhésion du plus grand nombre dans la campagne présidentielle à venir”.
Les résultats officiels ne seront connus qu’à 17 heures. Mais, déjà, Nicolas Hulot reconnaît la victoire d’Eva Joly, son adversaire dans la primaire d’Europe Ecologie - Les Verts. “Il n’y a d’autre attitude possible que de s’incliner avec respect et d’autre commentaire que de souhaiter à Eva Joly et à EELV de rencontrer l’adhésion du plus grand nombre dans la campagne présidentielle à venir”, explique l’ancien animateur de télévision dans une déclaration à l’AFP. Il évoque également un “vote clair et un choix sans ambiguïté”.
En effet, Eva Joly devrait remporter une victoire assez large sur Nicolas Hulot, après l’avoir devancé de presque 10% au premier tour du scrutin (49,75% contre 40,22%). Selon les dernières tendances du vote par courrier, l’ancienne magistrate devrait obtenir 63% des voix, a précisé un responsable du parti mardi. Au final, en ajoutant les votes électroniques, le rapport de force entre les deux candidats devrait se situer autour des 60% - 40%. Les reports de voix des deux autres candidats – Henri Stoll et Stéphane Lhomme – “semblent avoir bénéficié” à l’eurodéputée, a affirmé un responsable d’EELV.
“J’espère qu’il accompagnera l’ensemble de la campagne”
A l’issue de l’annonce des résultats par la secrétaire nationale, Cécile Duflot, et le président du Conseil fédéral, Philippe Meirieu, le vainqueur prononcera une allocution. Avant de se rendre dans les studios de TF1, où Eva Joly sera l’invitée du 20 heures. Reste à savoir quelle place prendront Nicolas Hulot, et son équipe de campagne, dans le dispositif pour l’élection présidentielle de 2012. “J’espère que Nicolas Hulot sait l’importance du combat, je n’imagine pas une seconde qu’il se retire par amertume”, lançait lundi sur i-Télé le porte-parole d’Eva Joly, Yannick Jadot. Avant d’ajouter : “J’espère qu’il accompagnera l’ensemble de la campagne”, précisant qu’il s’y était engagé et que les deux candidats se verront certainement dans les prochains jours.
Quant à l’équipe de campagne d’Eva Joly, elle pourrait s’élargir. L’ancienne juge a ses derniers jours tendu la main aux “hulotistes” en vue de 2012. Le nom de Pascal Durand, porte-parole de Nicolas Hulot, est d’ailleurs avancé. Ce dernier, qui estime qu’il est encore trop tôt pour parler de cela, aurait été approché par les pro-Joly. “Ce n’est pas le mercato, on a à construire le mouvement”, a-t-il déclaré à l’AFP. “C’est désormais de la responsabilité d’Eva Joly et de son équipe de proposer à l’ensemble d’EELV, y compris nous, une stratégie de campagne”, expliquait Yves Cochet lundi au JDD.fr. “Bien entendu, nous serons tous rassemblés autour de sa candidature (…) Il faudra simplement voir qui fait quoi. Évidemment, tout le monde ne sera pas du premier cercle. Cela demande un organigramme”, précisait le député parisien.
Les écologistes de tous bords se réuniront à Clermont-Ferrand du 18 au 20 août lors des Journées d’été d’EELV. L’occasion de lancer la campagne de 2012, où les proches d’Eva Joly espèrent que la candidate dépassera les 5,25% obtenus par Noël Mamère en 2002. Pour Yannick Jadot, il faut que les écologistes “s’approchent des 10% et idéalement les dépassent”. “Cela ancrerait très fortement l’écologie dans le débat politique français”. Il reste dix mois aux écologistes pour se mettre en ordre de bataille.
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Après la primaire écolo, Hulot s'interroge : "cela m'a fait très mal".
Nicolas Hulot a réagi sur RTL, mercredi, au lendemain de sa cuisante défaite face à Eva Joly qui a remporté la primaire d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) avec 58% des voix.
Il a affirmé ne rien regretter, mais ne pas savoir ce qu'il allait faire maintenant. Seule certitude : l'ancien présentateur ne fera "rien qui contredira la dynamique de campagne des Verts". Il est par contre "trop tôt" pour savoir s'il participera à la campagne d'EELV.
Son but premier, celui qu'il affirme avoir toujours suivi : trouver "comment servir la cause de l'écologie".
En restant dans la politique ? Face à cette question, Nicolas Hulot reste évasif : "La seule question, c'est 'où suis-je le plus utile ? Est-ce que j'apporte quelque chose à EELV ?'", a-t-il déclaré.
Il a précisé ne pas savoir s'il participerait aux Journées d'été d'EELV en août. Dans tous les cas, Nicolas Hulot affirme avoir "retrouvé sa liberté absolue".
En tout cas, Eva Joly, elle, souhaite enterrer la hache de guerre. "Nicolas Hulot a toute sa place dans ma campagne", a-t-elle déclaré sur France Info, ajoutant : "Il a beaucoup de talent et je serais heureuse de l'accueillir".
Des épluchures qui passent mal
Enterrer la hache de guerre donc. Mais tout de même... La campagne de cette primaire a eu son lot de petites phrases assassines, d'un côté comme de l'autre. Alors pas de regrets pour Nicolas ? "Quand on a l'habitude de plonger avec des requins sans cage, il n'y a pas grand-chose qui vous impressionne", lance-t-il.
Nicolas Hulot estime simplement qu'avec Eva Joly, il y a des différences dans "la manière de porter l'écologie".
Ce qu'il a moins facilement digéré, c'est le seau d'épluchures de pommes de terre qu'on lui a versé sur la tête . Enfin, surtout les réactions, ou plutôt l'absence de réaction : "pendant 36 heures je n'ai pas eu un seul message de soutien, cela m'a fait très mal". Il croît même avoir aperçu "des petits sourires satisfaits".
Les débats de la Primaire :
Premier débat de la primaire écologiste à Toulouse 6 juin 2011 :
www.dailymotion.com/video/xj6atc_debat-de-la-primaire-tou...
www.dailymotion.com/video/xj6atp_debat-de-la-primaire-tou...
Deuxième débat de la primaire écologiste à Paris le 9 juin 2011.
www.dailymotion.com/video/xj7itt_partie-1-2eme-debat-de-l...
www.dailymotion.com/video/xj7iua_partie-2-2eme-debat-de-l...
Troisième débat de la primaire écologiste à Lille 15 juin 2011 :
www.dailymotion.com/video/xjc4sm_partie-1-troisieme-debat...
www.dailymotion.com/video/xjc085_partie-2-troisieme-debat...
www.dailymotion.com/video/xjcmtk_partie-3-troisieme-debat...
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Nicolas Hulot règle ses comptes avec Europe Ecologie-Les Verts
Le 19 septembre 2011 - Lemonde .fr
Nicolas Hulot prend le large. L'ancien candidat à la primaire des écologistes a envoyé, dans le week-end du 10 et 11 septembre, une lettre à ses fidèles dans laquelle il annonce qu'il a décidé de "surseoir" à la réunion qui devait se tenirfin septembre. Et coupe les ponts avec Europe Ecologie-Les Verts.
Après avoir été absent des journées d'été des écologistes à Clermont-Ferrand, l'ex-animateur de télévision avait indiqué qu'il réunirait ses soutiens afin de leur dire comment il voyait son avenir politique. "Il n'est pas prêt", assure au Monde.fr son bras droit, Jean-Paul Besset, mais "il a tenu à dire ce qu'il a sur le cœur".
Dans un courrier de six pages, Nicolas Hulot explique qu'il lui semble "un peu désinvolte" de tenir ce rendez-vous "sans pouvoir faire part de décisions concrètes". Il redit qu'à la suite du résultat de la primaire qui a donné une large majorité à Eva Joly, il a été "envahi" par une "tristesse mêlée d'un sentiment de gâchis". Mais malgré l'insistance de son équipe de campagne, M. Hulot ne veut pas d'une réunion où ne s'exprimeraient que les "doutes" et le "dépit".
Le père du Pacte écologiste (pdf) www.fondation-nicolas-hulot.org/sites/default/files/pdf/p... revient sur les raisons de son amertume et ne mâche pas ses mots à l'égard des écologistes d'EELV. A ses yeux, ni lui, "ni encore moins" son équipe de campagne, "n'avons la moindre chose à nous reprocher". "L'issue de cette primaire était écrite", assène-t-il. Il a eu l'impression "d'être mis en examen" - allusion transparente à sa concurrente, l'ex-magistrate Eva Joly, l'impression, aussi, "d'être un corps étranger suspect, contraint de démontrer régulièrement sa bonne foi". Une attitude qui l'a profondément "blessé" dit l'ex-candidat, qui tacle au passage ceux qui "ont trahi sa confiance".
"EN PROFOND DÉSACCORD" SUR LA LIGNE POLITIQUE"
Nicolas Hulot expose ensuite les raisons qui, à ses yeux, expliquent le "rejet" dont il a fait l'objet. Pour lui, c'est clairement le sectarisme des Verts. "Derrière cette attitude majoritaire, se dessine (...) une ligne politique avec laquelle je suis en profond désaccord". Lui le partisan de l'ouverture clame que les écolos doivent être"les artisans de la réconciliation nationale", autonomes de toute autre force politique. Il dénonce ainsi la tentation d'EELV de passer un contrat de gouvernement avec le PS pour 2012 : "A quoi bon mener campagne si, par avance, nous nous résignons à accepter quelques offrandes de situation au détriment de réformes structurelles et structurantes ?" interroge l'écologiste médiatique.
Au passage, M. Hulot revient sur l'épisode qui a largement plombé sa campagne : la confidence faite à des journalistes de ses discussions avec Jean-Louis Borloo : "J'aurais dû assumer et non pas me justifier", écrit-il précisant qu'il regrette ce "reniement". Nicolas Hulot n'a visiblement pas compris qu'un tel aveu en pleine compétition écolo ravivait les préventions à son égard. "Parler n'est pas se compromettre ni abdiquer ses convictions", insiste-t-il. Pour lui, l'écologie n'est "pas simplement un programme politique et partisan" mais la "troisième dimension de la politique", hors du clivage gauche-droite.
"LES MIASMES DU DÉBAT PUBLIC"
Décidément très dépité que le scrutin de la primaire ne lui ait pas permis de faire reconnaître qu'il était "le plus à même de convaincre le plus grand nombre" de l'urgence des solutions écolos, il raconte à nouveau combien les rencontres qu'il a faites l'ont convaincu qu'il était le meilleur candidat possible. Malheureusement, il y avait "la réalité des miasmes du débat public" contre laquelle "[sa] volonté a échoué", écrit-t-il a posteriori.
L'ancien animateur d'Ushuaïa aborde enfin son avenir. Ou plutôt les doutes qui l'assaillent encore. Ses amis l'abjurent de rebondir, de ne pas les laisser tomber. "Rebondir ? (...) pour mieux me cogner encore au plafond ?" répond-il. Lui préfère se donner du temps. "J'ai perdu le nerf de mon énergie", confie-t-il ajoutant qu'il n'a plus confiance dans la politique. "J'ai, en l'état, le sentiment que ma parole se dilue et se disperse au lieu de se préciser". Il pense en tous cas qu'EELV ne lui apporte plus rien, "rien de bénéfique", souligne-t-il.
Pour l'heure, M. Hulot ne sait comment se retourner. Il veut encore réfléchir à la manière d'être utile sans donner aucun indice. Quant à la rencontre promise à ses partisans, il l'organisera "dès que l'horizon se précisera", conclut-il. Un rendez-vous bien flou qui sonne comme un adieu.
Sylvia Zappi.
www.lemonde.fr/journaliste/sylvia-zappi/
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Carnet de déroute du camp Hulot
Alors que l’ex-candidat prend ses distances avec Europe Ecologie-les Verts, «Libération» publie le journal de bord d’un de ses proches conseillers lors de sa campagne ratée.
Le communiqué à l’AFP est tombé hier comme un couperet. A la veille de l’ouverture des Journées d’été d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), Nicolas Hulot claque la porte. Après la gifle infligée en juillet par les sympathisants d’EE-LV lors de la primaire, consacrant à une large majorité Eva Joly, sa rivale, comme candidate à la présidentielle, l’ancien animateur d’Ushuaïa a donc «décidé de prendre une distance bienveillante avec EE-LV sans pour autant renoncer à (s)on engagement politique». Nicolas Hulot n’ira donc pas au raout écologiste à Clermont-Ferrand. «La politique a besoin de cohérence et non d’union forcée», juge-t-il. Il n’y aura pas de photo des deux ex-rivaux consacrant l’unité retrouvée autour de Cécile Duflot et de Dany Cohn-Bendit, samedi lors de la plénière de clôture. L’équipe de Joly a tenté de l’amadouer jusqu’au bout. «Eva et Nicolas se sont expliqués longuement au téléphone la semaine dernière. Il n’était pas hargneux», précise un proche de la candidate. «Il veut contribuer sur le fond», assure Yannick Jadot le porte-parole d’Eva Joly. Sa fin de non-recevoir est pourtant sans appel. «Si nous avons des objectifs communs, j’observe que les modalités et l’esprit pour les atteindre divergent», tacle Nicolas Hulot, disant avoir «espéré une autre pratique de la politique». Certains mettront ce forfait sur le compte de l’orgueil blessé de star cathodique, ancien favori des sondages.
Le document exclusif que nous publions aujourd’hui en intégralité sur Libération.fr apporte un autre regard. En 50 pages, Matthieu Orphelin, numéro 3 de l’équipe de Hulot, fait la chronique des coulisses d’une campagne ratée. Vice-président de la région Pays-de-la-Loire, il croyait dur comme fer à la possibilité de faire de la politique autrement avec Nicolas Hulot.
Voici les principaux extraits d’un récit truffé d’anecdotes. De la ceinture électrique abdominale avec laquelle le candidat piégera Jean-Vincent Placé, le complice de Duflot, aux coups bas de l’équipe de Joly. Sans oublier les appels affectueux de Jacques Chirac et la mésaventure du fils d’Eva Joly qui votera nul en se trompant d’enveloppe.
Duflot, soutien souterrain Nicolas Hulot comptait sur le soutien officiel de la numéro 1 du parti qui avait orchestré son retour lors de la création d’EE-LV à Lyon en novembre et entretient des relations amicales avec lui. Le 13 avril, il fait sa déclaration de candidature à Sevran. Matthieu Orphelin écrit : «Retour dans les loges. Le premier texto est de Cécile Duflot, qui félicite Nicolas, qu’elle a trouvé très bon. Elle lui souligne que son compagnon, Xavier Cantat, est dans la salle, ce qui est un signe.» Le message restera lettre morte tant Cécile Duflot, triomphalement réélue à la tête du mouvement à La Rochelle, ne veut pas se mouiller. «Nous n’aurons pas le soutien officiel de Cécile Duflot. Notre secrétaire nationale préféra garder une neutralité apparente que les statuts du parti ne lui imposaient pas, explique l’auteur pour qui, avec le soutien de cette figure emblématique d’EE-LV […], le vote aurait pu être bien différent.» Orphelin n’est cependant pas rancunier. Il ajoute plus tard : «J’avoue qu’elle me convainc de plus en plus ; elle sera une bonne candidate en 2017.»
Les coups bas du camp Joly
Matthieu Orphelin établit une véritable liste. «Il faut faire face aux coups bas alignés par l’équipe d’en face, avec l’assentiment ou en tout cas le silence complice d’Eva Joly. Dur à encaisser d’autant que la ligne imposée par Nicolas et partagée par nous tous est claire : "pas d’attaques personnelles, pas de polémique politicienne, pas de coups en dessous de la ceinture." Le premier fut donc notre prétendue attachée de presse d’origine nucléaire [elle aurait travaillé chez Areva, ndlr]. Qu’aurions-nous fait d’autre de méchant ? Sergio Coronado (nouveau directeur de campagne d’Eva Joly, qui a remplacé Yannick Jadot à ce poste) et Lemonde.fr nous accusent d’avoir utilisé la base de données du Pacte écologique pour aller chercher des soutiens. Ben non, malheureusement pour nous d’ailleurs, nous ne l’avons pas fait. Lemonde.fr sera obligé de corriger son article.»«Je garde une rancœur particulière pour Coronado, ajoute Orphelin. Il a aligné et orchestré, avec la complicité de Noël Mamère, François de Rugy[député écologiste de Loire-Atlantique]et Patrick Farbias [plume de Duflot et Joly], les coups bas contre nous […]. Je n’ai rien en commun avec des écologistes de ce type. Mais, plus que le comportement de Coronado et de quelques-uns de ses compères, ce qui m’a profondément choqué finalement, c’est que tout le monde a laissé faire.»
Borloo, la bourde
C’est peut-être la gaffe qui lui coûte les 3 000 voix de retard sur Joly. Le 4 juin au congrès d’EE-LV à La Rochelle, Nicolas Hulot rappelle lors d’un dîner avec une trentaine de journalistes qu’il a envisagé un «court temps» un tandem avec Jean-Louis Borloo, ancien ministre de l’Ecologie, avant de se lancer avec EE-LV. «Vers 23 heures, [l’eurodéputée] Sandrine Bélier me dit qu’il y a un gros problème, que tout le monde est affolé. Je découvre la dépêche AFP en rentrant à l’hôtel. Dans les minutes qui suivent les versions web des journaux se mettent au diapason, les articles pleuvent. La nuit fut courte et longue, entre les textos reçus ("Comment l’avez-vous laissé faire cela ?" et "Il aurait pu éviter" remportent la palme), commente Orphelin. Ce soir-là, je me dis que tout est perdu, que l’aventure s’arrêtera le lendemain. L’étape tourne au désastre. Mais elle révèle aussi les caractères. Nous arrivons le samedi matin à l’espace encan à pied. A l’entrée, Patrick Farbias, une des figures historiques des Verts, crie "Hulot et Borloo n’ont rien à faire chez les Verts" ou quelque chose du style. Il a, littéralement, la bave aux lèvres. Autant de haine exprimée par un seul visage… Cela restera pour moi l’image la plus sordide de cette primaire. Je sais que cela a marqué aussi Nicolas.»
Retour vers Nantes avec Florence Hulot, la femme du candidat. Elle «ne comprend pas l’agressivité et la haine qui sont déployées contre Nicolas. Elle le sent si étranger à ce monde politique dont elle découvre le côté glauque. Elle rêve d’un Nicolas au-dessus de tout cela, pourquoi pas à un poste à l’ONU, qui lui irait mieux que ce monde politique un peu pitoyable».
L’ami Chirac
La relation entre l’ancien président de la République et son ancien conseiller est quasi filiale. Lorsque Hulot annonce qu’il se porte candidat «le premier appel est de Jacques Chirac qui lui souhaite bonne chance». Rebelote le 10 mai. Après la manifestation contre les gaz de schiste, devant l’Assemblée nationale, Hulot sème les «paparazzi» sur son «scooter électrique» pour aller à «son rendez-vous secret, que Nicolas nous révélera dans l’après-midi : c’est Jacques Chirac, dont les bureaux sont proches, qui lui avait proposé de monter lui dire bonjour».
Hulot, dilettante
Vedette du petit écran, Nicolas Hulot croyait pouvoir se passer de toute préparation pour affronter les journalistes. Ce n’est que le lendemain du premier tour de la primaire, qu’il se résout à changer de cap. Le 29 juin, «Nicolas a rendez-vous à 12 heures pour un media-training. Il a enfin accepté le principe, alors qu’on tentait sans succès de lui vendre depuis des semaines. Il s’agit de préparer l’interview en direct sur France 3». Une interview qui sera finalement annulée…
Autre épisode révélé par Matthieu Orphelin, la brouille (passagère) de Hulot avec Pascal Durand, son codirecteur de campagne. Les raisons ? «Une proposition de déplacement refusée par le candidat, une réunion mal calée sur l’agenda […], un peu de stress, de mauvaise foi et de fierté.»
Hulot et les médias
Rompus aux caméras, Hulot et son équipe redoutent paradoxalement la liberté de jugement de la presse politique : «Tour du quartier de Malakoff, à Nantes, sous la houlette d’Aïcha qui y a vécu vingt-cinq ans. L’accueil réservé à Nicolas est incroyable. Chacun veut sa photo (y compris les clients du coiffeur), donne ses encouragements, s’arrête dire un mot. Il n’y a que le boucher qui a une petite phrase un peu pinçante et, comme par magie, c’est celle-là que nous retrouverons dans Libération sur la pleine page qui sera consacrée à ce déplacement. Libération, pourtant mon journal préféré (enfin, jusqu’à cette primaire, maintenant je lui fais la gueule), aura un traitement très pro-Jolyste tout au long de la campagne.»
Conclusion
«Je pense que le spectacle offert, finalement assez indécent, et notamment les petites phrases fratricides de certains auront détourné des électeurs de la route (et du vote !) EE-LV. Je me trompe peut-être. Rendez-vous au printemps prochain, et on verra si EE-LV est plus proche des 1,57% de la dernière élection présidentielle ou des 13% dont était crédité Nicolas Hulot par certains instituts de sondage», termine Orphelin.
Matthieu Ecoiffier.
www.liberation.fr/auteur/1870-matthieu-ecoiffier
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Nicolas Hulot: «Si j’ai été triste, c’est pour l’écologie, et cela n’a duré qu’un temps»
Une séquence introspection pou mieux faire comprendre ses choix. Le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, Nicolas Hulot, revient dans son dernier livre Plus haut que mes rêves, qui sort ce mercredi, sur son parcours professionnel, avec un regard particulièrement acéré sur la présidentielle de 2012 et la «campagne calamiteuse» qui a précédé la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts.
«Je voulais expliquer certaines choses, notamment pourquoi j’ai décidé d’être candidat à la présidentielle et aux primaires EELV, à ceux qui veulent prendre le temps de comprendre», explique Nicolas Hulot à 20 Minutes. «Dans un monde d’information où l’on doit expliquer les choses complexes dans des formats très courts, un livre, ça permet de personnaliser les choses, qui ne sont jamais toutes blanches ou toutes noires, qui ne s’expliquent pas en deux phrases, mais dans un parcours de vie.»
L’arène politique
L’ancien animateur effectue donc un retour en arrière, retrace son enfance puis sa carrière, de ses débuts de photographe pour l’agence Sipa, à ses émissions option casse-cou pour France Inter, jusqu’à Ushuaïa, le magazine de l’extrême, Opération Okavango et Ushuaïa Nature. Une autobiographie qui révèle les origines de son engagement écologique, ainsi que son évolution. «Ma vie est un chemin le long duquel j’ai abandonné un à un mes préjugés -je pensais la planète immense et très résistante alors qu’elle ne l’est pas, que l’abondance était la norme alors que c’est la rareté qui l’est…», dit-il.
Ce chemin de vie l’amènera à entrer dans l’arène politique, dès 2007 avec le Pacte écologique, qui verra la naissance du Grenelle de l’environnement. Hulot raconte aussi les circonstances de l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle de 2012, dans le giron d’EELV, née quelques mois plus tôt, et sa campagne pour la désignation du candidat du parti. Une campagne faite de «stratégies minables, (de) petites alliances, tout au ras du sol», au sein d’un parti dont il dénonce le «sectarisme» et où «les flèches empoisonnées fondent», jusqu’à l’annonce de sa défaite en juillet 2011.
«J’ai écrit sans amertume ni animosité. C’est une expérience que je ne regrette pas. Certains parlent de moi comme du candidat malheureux, triste de ce qui lui est arrivé. Si j’ai été triste, c’est pour l’écologie, et cela n’a duré qu’un temps», indique Nicolas Hulot, soulignant qu’il a surtout voulu montrer «à quel point il est difficile de faire comprendre aux gens des sujets de fond lorsqu’on est rattrapé par des petites choses qui n’ont aucun rapport, par la politique politicienne».
«Cesser la politique politicienne»
Car, affirme-t-il, s’il s’est lancé dans la bataille présidentielle, c’est pour amener l’écologie sur le devant de la scène. «Il y a un extraordinaire paradoxe qui n’est toujours pas résolu aujourd’hui: l’écologie est un enjeu universel mais qui est dans de nombreux pays porté par de petits partis. Les formations les plus importantes n’ont toujours pas compris que l’écologie était l’enjeu majeur du XXIe siècle, et devait à ce titre être le déterminant majeur de leur politique et de leur réflexion. Je ne peux pas m’en accommoder, j’essaye de faire en sorte que cela change.»
Et ce, désormais, en tant qu’envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète. Une façon pour lui de sortir de la politique partisane à laquelle il s’est frotté en 2011 et de faire avancer l’écologie au niveau mondial. En France aussi, l’ancien candidat appelle «les politiciens à changer d’état d’esprit». «Dans la perspective de la conférence climat 2015 qui doit se tenir à Paris, les politiciens doivent cesser la politique politicienne et développer un état d’esprit coopératif et constructif. La France et le monde ont une carte vitale à jouer en 2015. Il faut passer à une autre phase, non-partisane, de l’engagement politique.»
Bérénice Dubuc.
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Le film "Le Syndrome du Titanic" : vimeo.com/64741962
Le Syndrome du Titanic est un film documentaire réalisé en 2008 par Nicolas Hulot et Jean-Albert Lièvre, sorti le 7 octobre 2009
fr.wikipedia.org/wiki/Le_Syndrome_du_Titanic
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Le film "Une Vérité qui Dérange" : www.youtube.com/watch?v=GZ4izGzj9r0
Une vérité qui dérange (An Inconvenient Truth) est un documentaire américain de Davis Guggenheim sorti en 2006. Traitant du changement climatique, il est basé en grande partie sur une présentation multimédia que Al Gore, ancien vice-président des États-Unis et prix Nobel de la paix en 2007 (partagé avec le GIEC) a préparé pour sa campagne de sensibilisation sur le réchauffement planétaire
fr.wikipedia.org/wiki/Une_vérité_qui_dérange
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Avant l’annonce officielle des résultats, Nicolas Hulot parle dans une déclaration à l’AFP d’un “vote clair et d’un choix sans ambiguïté” au deuxième tour de la primaire d’Europe Ecologie - Les Verts. Une reconnaissance de la victoire d’Eva Joly, à qui il souhaite de “rencontrer l’adhésion du plus grand nombre dans la campagne présidentielle à venir”.
Les résultats officiels ne seront connus qu’à 17 heures. Mais, déjà, Nicolas Hulot reconnaît la victoire d’Eva Joly, son adversaire dans la primaire d’Europe Ecologie - Les Verts. “Il n’y a d’autre attitude possible que de s’incliner avec respect et d’autre commentaire que de souhaiter à Eva Joly et à EELV de rencontrer l’adhésion du plus grand nombre dans la campagne présidentielle à venir”, explique l’ancien animateur de télévision dans une déclaration à l’AFP. Il évoque également un “vote clair et un choix sans ambiguïté”.
En effet, Eva Joly devrait remporter une victoire assez large sur Nicolas Hulot, après l’avoir devancé de presque 10% au premier tour du scrutin (49,75% contre 40,22%). Selon les dernières tendances du vote par courrier, l’ancienne magistrate devrait obtenir 63% des voix, a précisé un responsable du parti mardi. Au final, en ajoutant les votes électroniques, le rapport de force entre les deux candidats devrait se situer autour des 60% - 40%. Les reports de voix des deux autres candidats – Henri Stoll et Stéphane Lhomme – “semblent avoir bénéficié” à l’eurodéputée, a affirmé un responsable d’EELV.
“J’espère qu’il accompagnera l’ensemble de la campagne”
A l’issue de l’annonce des résultats par la secrétaire nationale, Cécile Duflot, et le président du Conseil fédéral, Philippe Meirieu, le vainqueur prononcera une allocution. Avant de se rendre dans les studios de TF1, où Eva Joly sera l’invitée du 20 heures. Reste à savoir quelle place prendront Nicolas Hulot, et son équipe de campagne, dans le dispositif pour l’élection présidentielle de 2012. “J’espère que Nicolas Hulot sait l’importance du combat, je n’imagine pas une seconde qu’il se retire par amertume”, lançait lundi sur i-Télé le porte-parole d’Eva Joly, Yannick Jadot. Avant d’ajouter : “J’espère qu’il accompagnera l’ensemble de la campagne”, précisant qu’il s’y était engagé et que les deux candidats se verront certainement dans les prochains jours.
Quant à l’équipe de campagne d’Eva Joly, elle pourrait s’élargir. L’ancienne juge a ses derniers jours tendu la main aux “hulotistes” en vue de 2012. Le nom de Pascal Durand, porte-parole de Nicolas Hulot, est d’ailleurs avancé. Ce dernier, qui estime qu’il est encore trop tôt pour parler de cela, aurait été approché par les pro-Joly. “Ce n’est pas le mercato, on a à construire le mouvement”, a-t-il déclaré à l’AFP. “C’est désormais de la responsabilité d’Eva Joly et de son équipe de proposer à l’ensemble d’EELV, y compris nous, une stratégie de campagne”, expliquait Yves Cochet lundi au JDD.fr. “Bien entendu, nous serons tous rassemblés autour de sa candidature (…) Il faudra simplement voir qui fait quoi. Évidemment, tout le monde ne sera pas du premier cercle. Cela demande un organigramme”, précisait le député parisien.
Les écologistes de tous bords se réuniront à Clermont-Ferrand du 18 au 20 août lors des Journées d’été d’EELV. L’occasion de lancer la campagne de 2012, où les proches d’Eva Joly espèrent que la candidate dépassera les 5,25% obtenus par Noël Mamère en 2002. Pour Yannick Jadot, il faut que les écologistes “s’approchent des 10% et idéalement les dépassent”. “Cela ancrerait très fortement l’écologie dans le débat politique français”. Il reste dix mois aux écologistes pour se mettre en ordre de bataille.
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Après la primaire écolo, Hulot s'interroge : "cela m'a fait très mal".
Nicolas Hulot a réagi sur RTL, mercredi, au lendemain de sa cuisante défaite face à Eva Joly qui a remporté la primaire d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) avec 58% des voix.
Il a affirmé ne rien regretter, mais ne pas savoir ce qu'il allait faire maintenant. Seule certitude : l'ancien présentateur ne fera "rien qui contredira la dynamique de campagne des Verts". Il est par contre "trop tôt" pour savoir s'il participera à la campagne d'EELV.
Son but premier, celui qu'il affirme avoir toujours suivi : trouver "comment servir la cause de l'écologie".
En restant dans la politique ? Face à cette question, Nicolas Hulot reste évasif : "La seule question, c'est 'où suis-je le plus utile ? Est-ce que j'apporte quelque chose à EELV ?'", a-t-il déclaré.
Il a précisé ne pas savoir s'il participerait aux Journées d'été d'EELV en août. Dans tous les cas, Nicolas Hulot affirme avoir "retrouvé sa liberté absolue".
En tout cas, Eva Joly, elle, souhaite enterrer la hache de guerre. "Nicolas Hulot a toute sa place dans ma campagne", a-t-elle déclaré sur France Info, ajoutant : "Il a beaucoup de talent et je serais heureuse de l'accueillir".
Des épluchures qui passent mal
Enterrer la hache de guerre donc. Mais tout de même... La campagne de cette primaire a eu son lot de petites phrases assassines, d'un côté comme de l'autre. Alors pas de regrets pour Nicolas ? "Quand on a l'habitude de plonger avec des requins sans cage, il n'y a pas grand-chose qui vous impressionne", lance-t-il.
Nicolas Hulot estime simplement qu'avec Eva Joly, il y a des différences dans "la manière de porter l'écologie".
Ce qu'il a moins facilement digéré, c'est le seau d'épluchures de pommes de terre qu'on lui a versé sur la tête . Enfin, surtout les réactions, ou plutôt l'absence de réaction : "pendant 36 heures je n'ai pas eu un seul message de soutien, cela m'a fait très mal". Il croît même avoir aperçu "des petits sourires satisfaits".
Les débats de la Primaire :
Premier débat de la primaire écologiste à Toulouse 6 juin 2011 :
www.dailymotion.com/video/xj6atc_debat-de-la-primaire-tou...
www.dailymotion.com/video/xj6atp_debat-de-la-primaire-tou...
Deuxième débat de la primaire écologiste à Paris le 9 juin 2011.
www.dailymotion.com/video/xj7itt_partie-1-2eme-debat-de-l...
www.dailymotion.com/video/xj7iua_partie-2-2eme-debat-de-l...
Troisième débat de la primaire écologiste à Lille 15 juin 2011 :
www.dailymotion.com/video/xjc4sm_partie-1-troisieme-debat...
www.dailymotion.com/video/xjc085_partie-2-troisieme-debat...
www.dailymotion.com/video/xjcmtk_partie-3-troisieme-debat...
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Nicolas Hulot règle ses comptes avec Europe Ecologie-Les Verts
Le 19 septembre 2011 - Lemonde .fr
Nicolas Hulot prend le large. L'ancien candidat à la primaire des écologistes a envoyé, dans le week-end du 10 et 11 septembre, une lettre à ses fidèles dans laquelle il annonce qu'il a décidé de "surseoir" à la réunion qui devait se tenirfin septembre. Et coupe les ponts avec Europe Ecologie-Les Verts.
Après avoir été absent des journées d'été des écologistes à Clermont-Ferrand, l'ex-animateur de télévision avait indiqué qu'il réunirait ses soutiens afin de leur dire comment il voyait son avenir politique. "Il n'est pas prêt", assure au Monde.fr son bras droit, Jean-Paul Besset, mais "il a tenu à dire ce qu'il a sur le cœur".
Dans un courrier de six pages, Nicolas Hulot explique qu'il lui semble "un peu désinvolte" de tenir ce rendez-vous "sans pouvoir faire part de décisions concrètes". Il redit qu'à la suite du résultat de la primaire qui a donné une large majorité à Eva Joly, il a été "envahi" par une "tristesse mêlée d'un sentiment de gâchis". Mais malgré l'insistance de son équipe de campagne, M. Hulot ne veut pas d'une réunion où ne s'exprimeraient que les "doutes" et le "dépit".
Le père du Pacte écologiste (pdf) www.fondation-nicolas-hulot.org/sites/default/files/pdf/p... revient sur les raisons de son amertume et ne mâche pas ses mots à l'égard des écologistes d'EELV. A ses yeux, ni lui, "ni encore moins" son équipe de campagne, "n'avons la moindre chose à nous reprocher". "L'issue de cette primaire était écrite", assène-t-il. Il a eu l'impression "d'être mis en examen" - allusion transparente à sa concurrente, l'ex-magistrate Eva Joly, l'impression, aussi, "d'être un corps étranger suspect, contraint de démontrer régulièrement sa bonne foi". Une attitude qui l'a profondément "blessé" dit l'ex-candidat, qui tacle au passage ceux qui "ont trahi sa confiance".
"EN PROFOND DÉSACCORD" SUR LA LIGNE POLITIQUE"
Nicolas Hulot expose ensuite les raisons qui, à ses yeux, expliquent le "rejet" dont il a fait l'objet. Pour lui, c'est clairement le sectarisme des Verts. "Derrière cette attitude majoritaire, se dessine (...) une ligne politique avec laquelle je suis en profond désaccord". Lui le partisan de l'ouverture clame que les écolos doivent être"les artisans de la réconciliation nationale", autonomes de toute autre force politique. Il dénonce ainsi la tentation d'EELV de passer un contrat de gouvernement avec le PS pour 2012 : "A quoi bon mener campagne si, par avance, nous nous résignons à accepter quelques offrandes de situation au détriment de réformes structurelles et structurantes ?" interroge l'écologiste médiatique.
Au passage, M. Hulot revient sur l'épisode qui a largement plombé sa campagne : la confidence faite à des journalistes de ses discussions avec Jean-Louis Borloo : "J'aurais dû assumer et non pas me justifier", écrit-il précisant qu'il regrette ce "reniement". Nicolas Hulot n'a visiblement pas compris qu'un tel aveu en pleine compétition écolo ravivait les préventions à son égard. "Parler n'est pas se compromettre ni abdiquer ses convictions", insiste-t-il. Pour lui, l'écologie n'est "pas simplement un programme politique et partisan" mais la "troisième dimension de la politique", hors du clivage gauche-droite.
"LES MIASMES DU DÉBAT PUBLIC"
Décidément très dépité que le scrutin de la primaire ne lui ait pas permis de faire reconnaître qu'il était "le plus à même de convaincre le plus grand nombre" de l'urgence des solutions écolos, il raconte à nouveau combien les rencontres qu'il a faites l'ont convaincu qu'il était le meilleur candidat possible. Malheureusement, il y avait "la réalité des miasmes du débat public" contre laquelle "[sa] volonté a échoué", écrit-t-il a posteriori.
L'ancien animateur d'Ushuaïa aborde enfin son avenir. Ou plutôt les doutes qui l'assaillent encore. Ses amis l'abjurent de rebondir, de ne pas les laisser tomber. "Rebondir ? (...) pour mieux me cogner encore au plafond ?" répond-il. Lui préfère se donner du temps. "J'ai perdu le nerf de mon énergie", confie-t-il ajoutant qu'il n'a plus confiance dans la politique. "J'ai, en l'état, le sentiment que ma parole se dilue et se disperse au lieu de se préciser". Il pense en tous cas qu'EELV ne lui apporte plus rien, "rien de bénéfique", souligne-t-il.
Pour l'heure, M. Hulot ne sait comment se retourner. Il veut encore réfléchir à la manière d'être utile sans donner aucun indice. Quant à la rencontre promise à ses partisans, il l'organisera "dès que l'horizon se précisera", conclut-il. Un rendez-vous bien flou qui sonne comme un adieu.
Sylvia Zappi.
www.lemonde.fr/journaliste/sylvia-zappi/
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Carnet de déroute du camp Hulot
Alors que l’ex-candidat prend ses distances avec Europe Ecologie-les Verts, «Libération» publie le journal de bord d’un de ses proches conseillers lors de sa campagne ratée.
Le communiqué à l’AFP est tombé hier comme un couperet. A la veille de l’ouverture des Journées d’été d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), Nicolas Hulot claque la porte. Après la gifle infligée en juillet par les sympathisants d’EE-LV lors de la primaire, consacrant à une large majorité Eva Joly, sa rivale, comme candidate à la présidentielle, l’ancien animateur d’Ushuaïa a donc «décidé de prendre une distance bienveillante avec EE-LV sans pour autant renoncer à (s)on engagement politique». Nicolas Hulot n’ira donc pas au raout écologiste à Clermont-Ferrand. «La politique a besoin de cohérence et non d’union forcée», juge-t-il. Il n’y aura pas de photo des deux ex-rivaux consacrant l’unité retrouvée autour de Cécile Duflot et de Dany Cohn-Bendit, samedi lors de la plénière de clôture. L’équipe de Joly a tenté de l’amadouer jusqu’au bout. «Eva et Nicolas se sont expliqués longuement au téléphone la semaine dernière. Il n’était pas hargneux», précise un proche de la candidate. «Il veut contribuer sur le fond», assure Yannick Jadot le porte-parole d’Eva Joly. Sa fin de non-recevoir est pourtant sans appel. «Si nous avons des objectifs communs, j’observe que les modalités et l’esprit pour les atteindre divergent», tacle Nicolas Hulot, disant avoir «espéré une autre pratique de la politique». Certains mettront ce forfait sur le compte de l’orgueil blessé de star cathodique, ancien favori des sondages.
Le document exclusif que nous publions aujourd’hui en intégralité sur Libération.fr apporte un autre regard. En 50 pages, Matthieu Orphelin, numéro 3 de l’équipe de Hulot, fait la chronique des coulisses d’une campagne ratée. Vice-président de la région Pays-de-la-Loire, il croyait dur comme fer à la possibilité de faire de la politique autrement avec Nicolas Hulot.
Voici les principaux extraits d’un récit truffé d’anecdotes. De la ceinture électrique abdominale avec laquelle le candidat piégera Jean-Vincent Placé, le complice de Duflot, aux coups bas de l’équipe de Joly. Sans oublier les appels affectueux de Jacques Chirac et la mésaventure du fils d’Eva Joly qui votera nul en se trompant d’enveloppe.
Duflot, soutien souterrain Nicolas Hulot comptait sur le soutien officiel de la numéro 1 du parti qui avait orchestré son retour lors de la création d’EE-LV à Lyon en novembre et entretient des relations amicales avec lui. Le 13 avril, il fait sa déclaration de candidature à Sevran. Matthieu Orphelin écrit : «Retour dans les loges. Le premier texto est de Cécile Duflot, qui félicite Nicolas, qu’elle a trouvé très bon. Elle lui souligne que son compagnon, Xavier Cantat, est dans la salle, ce qui est un signe.» Le message restera lettre morte tant Cécile Duflot, triomphalement réélue à la tête du mouvement à La Rochelle, ne veut pas se mouiller. «Nous n’aurons pas le soutien officiel de Cécile Duflot. Notre secrétaire nationale préféra garder une neutralité apparente que les statuts du parti ne lui imposaient pas, explique l’auteur pour qui, avec le soutien de cette figure emblématique d’EE-LV […], le vote aurait pu être bien différent.» Orphelin n’est cependant pas rancunier. Il ajoute plus tard : «J’avoue qu’elle me convainc de plus en plus ; elle sera une bonne candidate en 2017.»
Les coups bas du camp Joly
Matthieu Orphelin établit une véritable liste. «Il faut faire face aux coups bas alignés par l’équipe d’en face, avec l’assentiment ou en tout cas le silence complice d’Eva Joly. Dur à encaisser d’autant que la ligne imposée par Nicolas et partagée par nous tous est claire : "pas d’attaques personnelles, pas de polémique politicienne, pas de coups en dessous de la ceinture." Le premier fut donc notre prétendue attachée de presse d’origine nucléaire [elle aurait travaillé chez Areva, ndlr]. Qu’aurions-nous fait d’autre de méchant ? Sergio Coronado (nouveau directeur de campagne d’Eva Joly, qui a remplacé Yannick Jadot à ce poste) et Lemonde.fr nous accusent d’avoir utilisé la base de données du Pacte écologique pour aller chercher des soutiens. Ben non, malheureusement pour nous d’ailleurs, nous ne l’avons pas fait. Lemonde.fr sera obligé de corriger son article.»«Je garde une rancœur particulière pour Coronado, ajoute Orphelin. Il a aligné et orchestré, avec la complicité de Noël Mamère, François de Rugy[député écologiste de Loire-Atlantique]et Patrick Farbias [plume de Duflot et Joly], les coups bas contre nous […]. Je n’ai rien en commun avec des écologistes de ce type. Mais, plus que le comportement de Coronado et de quelques-uns de ses compères, ce qui m’a profondément choqué finalement, c’est que tout le monde a laissé faire.»
Borloo, la bourde
C’est peut-être la gaffe qui lui coûte les 3 000 voix de retard sur Joly. Le 4 juin au congrès d’EE-LV à La Rochelle, Nicolas Hulot rappelle lors d’un dîner avec une trentaine de journalistes qu’il a envisagé un «court temps» un tandem avec Jean-Louis Borloo, ancien ministre de l’Ecologie, avant de se lancer avec EE-LV. «Vers 23 heures, [l’eurodéputée] Sandrine Bélier me dit qu’il y a un gros problème, que tout le monde est affolé. Je découvre la dépêche AFP en rentrant à l’hôtel. Dans les minutes qui suivent les versions web des journaux se mettent au diapason, les articles pleuvent. La nuit fut courte et longue, entre les textos reçus ("Comment l’avez-vous laissé faire cela ?" et "Il aurait pu éviter" remportent la palme), commente Orphelin. Ce soir-là, je me dis que tout est perdu, que l’aventure s’arrêtera le lendemain. L’étape tourne au désastre. Mais elle révèle aussi les caractères. Nous arrivons le samedi matin à l’espace encan à pied. A l’entrée, Patrick Farbias, une des figures historiques des Verts, crie "Hulot et Borloo n’ont rien à faire chez les Verts" ou quelque chose du style. Il a, littéralement, la bave aux lèvres. Autant de haine exprimée par un seul visage… Cela restera pour moi l’image la plus sordide de cette primaire. Je sais que cela a marqué aussi Nicolas.»
Retour vers Nantes avec Florence Hulot, la femme du candidat. Elle «ne comprend pas l’agressivité et la haine qui sont déployées contre Nicolas. Elle le sent si étranger à ce monde politique dont elle découvre le côté glauque. Elle rêve d’un Nicolas au-dessus de tout cela, pourquoi pas à un poste à l’ONU, qui lui irait mieux que ce monde politique un peu pitoyable».
L’ami Chirac
La relation entre l’ancien président de la République et son ancien conseiller est quasi filiale. Lorsque Hulot annonce qu’il se porte candidat «le premier appel est de Jacques Chirac qui lui souhaite bonne chance». Rebelote le 10 mai. Après la manifestation contre les gaz de schiste, devant l’Assemblée nationale, Hulot sème les «paparazzi» sur son «scooter électrique» pour aller à «son rendez-vous secret, que Nicolas nous révélera dans l’après-midi : c’est Jacques Chirac, dont les bureaux sont proches, qui lui avait proposé de monter lui dire bonjour».
Hulot, dilettante
Vedette du petit écran, Nicolas Hulot croyait pouvoir se passer de toute préparation pour affronter les journalistes. Ce n’est que le lendemain du premier tour de la primaire, qu’il se résout à changer de cap. Le 29 juin, «Nicolas a rendez-vous à 12 heures pour un media-training. Il a enfin accepté le principe, alors qu’on tentait sans succès de lui vendre depuis des semaines. Il s’agit de préparer l’interview en direct sur France 3». Une interview qui sera finalement annulée…
Autre épisode révélé par Matthieu Orphelin, la brouille (passagère) de Hulot avec Pascal Durand, son codirecteur de campagne. Les raisons ? «Une proposition de déplacement refusée par le candidat, une réunion mal calée sur l’agenda […], un peu de stress, de mauvaise foi et de fierté.»
Hulot et les médias
Rompus aux caméras, Hulot et son équipe redoutent paradoxalement la liberté de jugement de la presse politique : «Tour du quartier de Malakoff, à Nantes, sous la houlette d’Aïcha qui y a vécu vingt-cinq ans. L’accueil réservé à Nicolas est incroyable. Chacun veut sa photo (y compris les clients du coiffeur), donne ses encouragements, s’arrête dire un mot. Il n’y a que le boucher qui a une petite phrase un peu pinçante et, comme par magie, c’est celle-là que nous retrouverons dans Libération sur la pleine page qui sera consacrée à ce déplacement. Libération, pourtant mon journal préféré (enfin, jusqu’à cette primaire, maintenant je lui fais la gueule), aura un traitement très pro-Jolyste tout au long de la campagne.»
Conclusion
«Je pense que le spectacle offert, finalement assez indécent, et notamment les petites phrases fratricides de certains auront détourné des électeurs de la route (et du vote !) EE-LV. Je me trompe peut-être. Rendez-vous au printemps prochain, et on verra si EE-LV est plus proche des 1,57% de la dernière élection présidentielle ou des 13% dont était crédité Nicolas Hulot par certains instituts de sondage», termine Orphelin.
Matthieu Ecoiffier.
www.liberation.fr/auteur/1870-matthieu-ecoiffier
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Nicolas Hulot: «Si j’ai été triste, c’est pour l’écologie, et cela n’a duré qu’un temps»
Une séquence introspection pou mieux faire comprendre ses choix. Le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, Nicolas Hulot, revient dans son dernier livre Plus haut que mes rêves, qui sort ce mercredi, sur son parcours professionnel, avec un regard particulièrement acéré sur la présidentielle de 2012 et la «campagne calamiteuse» qui a précédé la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts.
«Je voulais expliquer certaines choses, notamment pourquoi j’ai décidé d’être candidat à la présidentielle et aux primaires EELV, à ceux qui veulent prendre le temps de comprendre», explique Nicolas Hulot à 20 Minutes. «Dans un monde d’information où l’on doit expliquer les choses complexes dans des formats très courts, un livre, ça permet de personnaliser les choses, qui ne sont jamais toutes blanches ou toutes noires, qui ne s’expliquent pas en deux phrases, mais dans un parcours de vie.»
L’arène politique
L’ancien animateur effectue donc un retour en arrière, retrace son enfance puis sa carrière, de ses débuts de photographe pour l’agence Sipa, à ses émissions option casse-cou pour France Inter, jusqu’à Ushuaïa, le magazine de l’extrême, Opération Okavango et Ushuaïa Nature. Une autobiographie qui révèle les origines de son engagement écologique, ainsi que son évolution. «Ma vie est un chemin le long duquel j’ai abandonné un à un mes préjugés -je pensais la planète immense et très résistante alors qu’elle ne l’est pas, que l’abondance était la norme alors que c’est la rareté qui l’est…», dit-il.
Ce chemin de vie l’amènera à entrer dans l’arène politique, dès 2007 avec le Pacte écologique, qui verra la naissance du Grenelle de l’environnement. Hulot raconte aussi les circonstances de l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle de 2012, dans le giron d’EELV, née quelques mois plus tôt, et sa campagne pour la désignation du candidat du parti. Une campagne faite de «stratégies minables, (de) petites alliances, tout au ras du sol», au sein d’un parti dont il dénonce le «sectarisme» et où «les flèches empoisonnées fondent», jusqu’à l’annonce de sa défaite en juillet 2011.
«J’ai écrit sans amertume ni animosité. C’est une expérience que je ne regrette pas. Certains parlent de moi comme du candidat malheureux, triste de ce qui lui est arrivé. Si j’ai été triste, c’est pour l’écologie, et cela n’a duré qu’un temps», indique Nicolas Hulot, soulignant qu’il a surtout voulu montrer «à quel point il est difficile de faire comprendre aux gens des sujets de fond lorsqu’on est rattrapé par des petites choses qui n’ont aucun rapport, par la politique politicienne».
«Cesser la politique politicienne»
Car, affirme-t-il, s’il s’est lancé dans la bataille présidentielle, c’est pour amener l’écologie sur le devant de la scène. «Il y a un extraordinaire paradoxe qui n’est toujours pas résolu aujourd’hui: l’écologie est un enjeu universel mais qui est dans de nombreux pays porté par de petits partis. Les formations les plus importantes n’ont toujours pas compris que l’écologie était l’enjeu majeur du XXIe siècle, et devait à ce titre être le déterminant majeur de leur politique et de leur réflexion. Je ne peux pas m’en accommoder, j’essaye de faire en sorte que cela change.»
Et ce, désormais, en tant qu’envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète. Une façon pour lui de sortir de la politique partisane à laquelle il s’est frotté en 2011 et de faire avancer l’écologie au niveau mondial. En France aussi, l’ancien candidat appelle «les politiciens à changer d’état d’esprit». «Dans la perspective de la conférence climat 2015 qui doit se tenir à Paris, les politiciens doivent cesser la politique politicienne et développer un état d’esprit coopératif et constructif. La France et le monde ont une carte vitale à jouer en 2015. Il faut passer à une autre phase, non-partisane, de l’engagement politique.»
Bérénice Dubuc.
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Le film "Le Syndrome du Titanic" : vimeo.com/64741962
Le Syndrome du Titanic est un film documentaire réalisé en 2008 par Nicolas Hulot et Jean-Albert Lièvre, sorti le 7 octobre 2009
fr.wikipedia.org/wiki/Le_Syndrome_du_Titanic
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Le film "Une Vérité qui Dérange" : www.youtube.com/watch?v=GZ4izGzj9r0
Une vérité qui dérange (An Inconvenient Truth) est un documentaire américain de Davis Guggenheim sorti en 2006. Traitant du changement climatique, il est basé en grande partie sur une présentation multimédia que Al Gore, ancien vice-président des États-Unis et prix Nobel de la paix en 2007 (partagé avec le GIEC) a préparé pour sa campagne de sensibilisation sur le réchauffement planétaire
fr.wikipedia.org/wiki/Une_vérité_qui_dérange
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