Musée Jacquemart-André - Paris
Artemisia Gentileschi, née le 8 juillet 1593 à Rome et morte à Naples vers 1656
Madeleine pénitente (ou Madeleine repentante)
vers 1625–1630 (période baroque)
Huile sur Toile
La toile a circulé sur le marché de l’art et a été exposée ou vendue par la galerie Robilant + Voena (Londres, Milan, Paris, New York).
Exposition :
Artemisia, Héroïne de l’art
Cette exposition réunit environ 40 œuvres majeures d’Artemisia Gentileschi, accompagnées de tableaux de son père Orazio Gentileschi et du Caravage. Elle offre une immersion dans l’univers baroque de l’artiste, mettant en lumière son talent exceptionnel et sa détermination à s’imposer dans un milieu artistique dominé par les hommes.
Dates : du 19 mars au 3 août 2025
Lieu : Musée Jacquemart-André, 158 boulevard Haussmann, 75008 Paris
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Website : GALERIE JUGUET
© All rights reserved ®
Website : MÉMOIRE DES PIERRES
© All rights reserved ®
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Voici quelques précisions pour situer cette peinture :
Sujet : Marie-Madeleine en pénitence. On la voit souvent assise ou agenouillée, la tête inclinée vers le bas, parfois la main posée sur un crâne (symbole de vanité et de méditation sur la mort), un livre ou une croix à proximité.
Style : Baroque, influencé par le caravagisme. Artemisia joue sur le clair-obscur et la sensualité retenue du personnage.
Datation : Vers 1625-1630, donc à une époque où Gentileschi est à Rome puis Naples.
Localisation / provenance : Ce tableau est passé par plusieurs collections privées et a été exposé ou proposé par la galerie Robilant + Voena (Londres, Milan, Paris, New York).
commentaire d’œuvre structuré, en trois temps :
1. Analyse iconographique
La figure de Marie-Madeleine est l’un des grands thèmes du baroque. Elle est représentée comme une pécheresse repentie qui se retire dans la prière et la méditation.
Dans ce tableau :
Position : Madeleine est assise ou agenouillée, la tête inclinée vers le bas. Ce geste traduit la contrition et l’introspection.
Main sur un crâne : symbole du memento mori (souvenir de la mort). Dans l’iconographie chrétienne, le crâne rappelle la vanité des biens terrestres et l’importance du salut.
Regard baissé : signe d’humilité, de repentance et de méditation intérieure.
Vêtements : souvent un mélange de tissus somptueux (velours, satin) et d’éléments plus austères ; Artemisia joue sur cette ambiguïté pour montrer la sensualité et la spiritualité de Madeleine.
Éclairage : clair-obscur très marqué, hérité du caravagisme, qui dramatise la scène et concentre l’attention sur le visage et les mains.
2. Analyse formelle (composition, style)
Composition resserrée : un seul personnage en plan rapproché, sans grand décor narratif. Cela isole la figure et la rend plus psychologique.
Lumière latérale : Artemisia éclaire les chairs et laisse l’arrière-plan dans l’ombre. Cela renforce la dimension spirituelle.
Naturaliste et théâtral à la fois : détails précis du corps et des tissus, mais gestuelle contrôlée, typique du baroque italien.
Émotion intériorisée : contrairement aux Madeleines très extatiques d’autres artistes (Titien, Caravage), ici on a une introspection silencieuse, presque mélancolique.
3. Place dans la carrière d’Artemisia Gentileschi
Période de maturité : vers 1625-1630, Artemisia est déjà reconnue (elle a peint Judith décapitant Holopherne auparavant). Elle a quitté Florence et Rome et travaille à Naples, parfois à Venise.
Virage vers les sujets dévots : dans ces années, elle produit plusieurs toiles de Sainte Catherine, Madeleine, Vierge… Cela correspond à une demande de la clientèle aristocratique et dévote.
Style assagi : par rapport à ses premières œuvres plus violentes et narratives, ces toiles de mi-carrière montrent un clair-obscur plus doux et une recherche de grâce féminine, tout en gardant la force psychologique de ses personnages.
Importance : cette Madeleine pénitente illustre bien la capacité d’Artemisia à traiter un thème religieux sous un angle féminin, intime et psychologique, ce qui la distingue de ses contemporains masculins.
Conclusion
Cette Madeleine pénitente est donc :
un exemple typique de l’iconographie baroque de Marie-Madeleine (repentir, memento mori)
un chef-d’œuvre de la maturité d’Artemisia, mêlant sensualité, spiritualité et profondeur psychologique
une œuvre qui répond aux goûts de la clientèle dévote des années 1620-1630 tout en portant la marque personnelle de l’artiste.
CES PHOTOS NE SONT PAS À VENDRE ET NE PEUVENT PAS ÊTRE REPRODUITES, MODIFIÉES, REDIFFUSÉES, EXPLOITÉES COMMERCIALEMENT OU RÉUTILISÉES DE QUELQUE MANIÈRE QUE CE SOIT.
UNIQUEMENT POUR LE PLAISIR DES YEUX.
Musée Jacquemart-André - Paris
Artemisia Gentileschi, née le 8 juillet 1593 à Rome et morte à Naples vers 1656
Madeleine pénitente (ou Madeleine repentante)
vers 1625–1630 (période baroque)
Huile sur Toile
La toile a circulé sur le marché de l’art et a été exposée ou vendue par la galerie Robilant + Voena (Londres, Milan, Paris, New York).
Exposition :
Artemisia, Héroïne de l’art
Cette exposition réunit environ 40 œuvres majeures d’Artemisia Gentileschi, accompagnées de tableaux de son père Orazio Gentileschi et du Caravage. Elle offre une immersion dans l’univers baroque de l’artiste, mettant en lumière son talent exceptionnel et sa détermination à s’imposer dans un milieu artistique dominé par les hommes.
Dates : du 19 mars au 3 août 2025
Lieu : Musée Jacquemart-André, 158 boulevard Haussmann, 75008 Paris
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Website : GALERIE JUGUET
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Website : MÉMOIRE DES PIERRES
© All rights reserved ®
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Voici quelques précisions pour situer cette peinture :
Sujet : Marie-Madeleine en pénitence. On la voit souvent assise ou agenouillée, la tête inclinée vers le bas, parfois la main posée sur un crâne (symbole de vanité et de méditation sur la mort), un livre ou une croix à proximité.
Style : Baroque, influencé par le caravagisme. Artemisia joue sur le clair-obscur et la sensualité retenue du personnage.
Datation : Vers 1625-1630, donc à une époque où Gentileschi est à Rome puis Naples.
Localisation / provenance : Ce tableau est passé par plusieurs collections privées et a été exposé ou proposé par la galerie Robilant + Voena (Londres, Milan, Paris, New York).
commentaire d’œuvre structuré, en trois temps :
1. Analyse iconographique
La figure de Marie-Madeleine est l’un des grands thèmes du baroque. Elle est représentée comme une pécheresse repentie qui se retire dans la prière et la méditation.
Dans ce tableau :
Position : Madeleine est assise ou agenouillée, la tête inclinée vers le bas. Ce geste traduit la contrition et l’introspection.
Main sur un crâne : symbole du memento mori (souvenir de la mort). Dans l’iconographie chrétienne, le crâne rappelle la vanité des biens terrestres et l’importance du salut.
Regard baissé : signe d’humilité, de repentance et de méditation intérieure.
Vêtements : souvent un mélange de tissus somptueux (velours, satin) et d’éléments plus austères ; Artemisia joue sur cette ambiguïté pour montrer la sensualité et la spiritualité de Madeleine.
Éclairage : clair-obscur très marqué, hérité du caravagisme, qui dramatise la scène et concentre l’attention sur le visage et les mains.
2. Analyse formelle (composition, style)
Composition resserrée : un seul personnage en plan rapproché, sans grand décor narratif. Cela isole la figure et la rend plus psychologique.
Lumière latérale : Artemisia éclaire les chairs et laisse l’arrière-plan dans l’ombre. Cela renforce la dimension spirituelle.
Naturaliste et théâtral à la fois : détails précis du corps et des tissus, mais gestuelle contrôlée, typique du baroque italien.
Émotion intériorisée : contrairement aux Madeleines très extatiques d’autres artistes (Titien, Caravage), ici on a une introspection silencieuse, presque mélancolique.
3. Place dans la carrière d’Artemisia Gentileschi
Période de maturité : vers 1625-1630, Artemisia est déjà reconnue (elle a peint Judith décapitant Holopherne auparavant). Elle a quitté Florence et Rome et travaille à Naples, parfois à Venise.
Virage vers les sujets dévots : dans ces années, elle produit plusieurs toiles de Sainte Catherine, Madeleine, Vierge… Cela correspond à une demande de la clientèle aristocratique et dévote.
Style assagi : par rapport à ses premières œuvres plus violentes et narratives, ces toiles de mi-carrière montrent un clair-obscur plus doux et une recherche de grâce féminine, tout en gardant la force psychologique de ses personnages.
Importance : cette Madeleine pénitente illustre bien la capacité d’Artemisia à traiter un thème religieux sous un angle féminin, intime et psychologique, ce qui la distingue de ses contemporains masculins.
Conclusion
Cette Madeleine pénitente est donc :
un exemple typique de l’iconographie baroque de Marie-Madeleine (repentir, memento mori)
un chef-d’œuvre de la maturité d’Artemisia, mêlant sensualité, spiritualité et profondeur psychologique
une œuvre qui répond aux goûts de la clientèle dévote des années 1620-1630 tout en portant la marque personnelle de l’artiste.
CES PHOTOS NE SONT PAS À VENDRE ET NE PEUVENT PAS ÊTRE REPRODUITES, MODIFIÉES, REDIFFUSÉES, EXPLOITÉES COMMERCIALEMENT OU RÉUTILISÉES DE QUELQUE MANIÈRE QUE CE SOIT.
UNIQUEMENT POUR LE PLAISIR DES YEUX.