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Musée du Louvre - Paris

Giovanni Francesco Susini (Florence, 1585 - Florence, 1653)

Sculpteur florentin du XVIIe siècle, élève de Giambologna

 

Bacchus et un jeune satyre

Marbre

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Website : MÉMOIRE DES PIERRES

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Description de l’œuvre

 

Bacchus (dieu du vin, de l’ivresse et des plaisirs festifs) est représenté sous des traits idéalisés et élégants, hérités de l’influence maniériste de son maître Giambologna.

Le jeune satyre qui l’accompagne symbolise le cortège dionysiaque, entre sensualité et malice.

Le marbre est travaillé avec une grande finesse, notamment dans les textures de la peau, des cheveux et des drapés, contrastant avec l’énergie du mouvement.

 

Musique et ambiance

 

Le Louvre propose parfois des parcours musicaux ou des concerts en lien avec ses collections.

Bacchus étant associé à la fête et à l’ivresse, on l’associe souvent à une ambiance musicale joyeuse, de type musique baroque (danses, airs festifs), ou parfois à des reconstitutions antiques (instruments à cordes et percussions).

 

Voici une proposition de texte politique et narratif, qui mêle la puissance visuelle et l’imaginaire musical autour de la sculpture de Gian Francesco Susini, Bacchus et un jeune satyre :

 

Texte :

 

Sous les voûtes silencieuses du Louvre, un dieu de marbre s’avance.

 

Bacchus, maître du vin et des extases, tend sa main vers l’éternité, et à ses côtés, un jeune satyre se glisse, rieur, insolent, complice de l’ivresse. La pierre, froide en apparence, brûle de mouvement : muscles tendus, visages animés, drapés vivants comme une onde figée. C’est une fête arrêtée dans le temps.

 

Mais dans l’air, si l’on écoute, la musique s’élève.

 

Les cordes graves des violes résonnent comme les pas lents du dieu, le souffle chaud des cornets répond au rire du satyre, et les tambourins battent la mesure d’une procession imaginaire. Ici, le marbre dialogue avec l’orchestre invisible du Louvre, et l’espace devient théâtre : chaque spectateur est convié à l’ivresse commune.

 

Cette œuvre, pourtant sculptée il y a quatre siècles, parle encore d’un besoin politique et humain : celui de créer un monde où l’art unit, où la fête libère, où la beauté se partage comme un bien commun. Bacchus n’est plus seulement le dieu du vin : il devient le symbole d’une société qui choisit la joie plutôt que la peur, la danse plutôt que le silence, l’alliance des générations plutôt que la solitude des pouvoirs.

 

Devant Bacchus et un jeune satyre, on comprend que l’art n’est pas un luxe, mais une nécessité. Comme le vin, il nourrit, il rassemble, il ouvre les esprits. La sculpture, la musique, le musée : tous parlent d’une même politique de vie, une politique de la fête et de la liberté.

 

CES PHOTOS NE SONT PAS À VENDRE ET NE PEUVENT PAS ÊTRE REPRODUITES, MODIFIÉES, REDIFFUSÉES, EXPLOITÉES COMMERCIALEMENT OU RÉUTILISÉES DE QUELQUE MANIÈRE QUE CE SOIT.

UNIQUEMENT POUR LE PLAISIR DES YEUX.

 

 

Identification de l’œuvre

 

 

Titre : La Diane d’Anet

Auteur : Sculpteur anonyme travaillant pour la cour de France

Date : vers 1550

Matériau : marbre

Dimensions : 1,55 m (hauteur) x 2,40 m (longueur) env.

Provenance : Château d’Anet (Eure-et-Loir), résidence de Diane de Poitiers

Lieu de conservation actuel : Musée du Louvre, Paris

 

 

Description formelle

 

 

La statue représente une femme allongée sur un drapé, tenant un arc et accompagnée d’un grand cerf couché. La figure est à demi nue, le buste dégagé, tandis qu’un léger tissu couvre partiellement ses jambes. Son visage est idéalisé, au modelé doux et régulier, et ses cheveux sont relevés dans une coiffure raffinée. L’animal qui l’accompagne – le cerf – est un attribut de Diane, déesse de la chasse dans la mythologie gréco-romaine. L’ensemble dégage une impression de calme et de majesté.

 

 

Interprétation iconographique

 

 

La figure mythologique : Diane est la déesse vierge de la chasse, souvent associée à la chasteté, à la nature sauvage et à la Lune.

La dimension politique et personnelle : Cette œuvre n’est pas seulement une représentation mythologique. Elle est aussi un portrait allégorique de Diane de Poitiers, maîtresse du roi Henri II. Comme c’était fréquent à la Renaissance, le vocabulaire antique sert à magnifier une personnalité contemporaine, en l’associant à une divinité.

Le cerf renforce cette identification, rappelant à la fois la chasse aristocratique et l’iconographie traditionnelle de Diane.

 

 

Contexte historique et artistique

 

 

Le château d’Anet fut construit à partir de 1547 par l’architecte Philibert Delorme pour Diane de Poitiers. C’était l’un des plus beaux exemples de résidence Renaissance en France.

L’œuvre s’inscrit dans le courant artistique de la Première Renaissance française, fortement influencée par l’art italien (notamment les formes élégantes et idéalisées héritées du maniérisme).

La sculpture participe à la glorification de la favorite royale, dont le pouvoir et l’influence à la cour d’Henri II étaient considérables.

 

 

Importance et postérité

 

 

La Diane d’Anet est l’un des chefs-d’œuvre de la sculpture française du XVIᵉ siècle. Elle témoigne de la manière dont l’art de cour utilisait les références antiques pour construire des images de pouvoir et d’immortalité. Son transfert au Musée du Louvre a permis de préserver cette œuvre majeure après la dispersion des décors du château.

 

 

 

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Uploaded on September 8, 2025