Musée d'Orsay - Paris
Jules-Élie Delaunay, né le 13 juin 1828 à Nantes et mort le 5 septembre 1891 à Paris, est un peintre français.
Diane (1872)
Huile sur Toile
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Website : GALERIE JUGUET
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Website : MÉMOIRE DES PIERRES
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Élie Delaunay (1828-1891) : peintre français, formé par Hippolyte Flandrin et proche d’Ingres. Il est surtout connu pour ses portraits et ses grandes compositions décoratives.
Sujet : Diane (ou Artémis chez les Grecs) est la déesse de la chasse, de la nature sauvage et de la chasteté. Dans la peinture académique du XIXᵉ siècle, elle est souvent représentée comme une figure féminine idéale, à la fois gracieuse et puissante.
Style : Delaunay s’inscrit dans une veine néo-classique et académique, avec une grande précision du dessin, une sobriété de la composition et une idéalisation du corps féminin.
Analyse iconographique
Le choix de Diane :
Diane (Artémis chez les Grecs) est la déesse de la chasse, de la nature et de la chasteté. Dans la tradition picturale, elle incarne l’idéal féminin intouchable, à la fois libre, farouche et pure. En choisissant ce sujet en 1872, Delaunay s’inscrit dans une continuité académique où les artistes aiment traiter des figures mythologiques féminines pour explorer la beauté idéale tout en évitant l’accusation d’érotisme trop direct (le nu est justifié par le mythe).
Les attributs :
Diane est généralement représentée avec l’arc, le carquois et parfois un croissant de lune dans les cheveux. Sa nudité est souvent associée à la chasse en forêt ou à la scène du bain avec ses nymphes. Ici, la mise en avant de son corps magnifie son rôle de déesse vierge et souveraine, insaisissable pour les mortels.
Sa place dans la peinture académique :
Au XIXᵉ siècle, surtout après Ingres, Diane devient un prétexte à la représentation d’un nu féminin à la fois gracieux et idéalisé. C’est un sujet mythologique mais convenable, qui permet de conjuguer érudition, beauté antique et virtuosité technique. Dans un contexte où l’académisme est encore dominant (malgré la montée des impressionnistes), ce type de sujet affirme la maîtrise classique de l’artiste.
Analyse formelle
Composition :
Delaunay privilégie une figure isolée, monumentale, qui occupe presque tout l’espace du tableau. Le cadrage centré rappelle les figures antiques idéalisées. L’absence de narration secondaire (pas de nymphes, pas d’action de chasse développée) concentre l’attention sur le corps et l’attitude de la déesse.
Couleurs et lumière :
La palette est sobre et délicate, jouant sur les carnations claires, les tons bruns et verts du fond qui rappellent la nature. La lumière enveloppe le corps de Diane, le détachant du décor et accentuant sa pureté.
Traitement du corps :
On retrouve une idéalisations des formes : proportions harmonieuses, peau lisse, absence de détails réalistes trop crus. La pose est à la fois naturelle et stylisée, marquant un équilibre entre observation du réel et canon antique.
Influence d’Ingres :
Delaunay, élève d’Hippolyte Flandrin (lui-même disciple d’Ingres), hérite du culte du dessin pur et de la ligne claire. Le modelé du corps, la précision du contour, la retenue des gestes rappellent la tradition ingresque. Là où Ingres mettait en avant une sensualité contrôlée, Delaunay insiste davantage sur la noblesse hiératique de la figure.
En résumé :
Ce tableau de Delaunay illustre parfaitement la survivance de l’académisme au XIXᵉ siècle, où le choix de Diane sert de prétexte à la célébration du nu idéal, dans une esthétique héritée de l’Antiquité et d’Ingres, en contraste avec l’approche plus moderne et réaliste des impressionnistes contemporains.
CES PHOTOS NE SONT PAS À VENDRE ET NE PEUVENT PAS ÊTRE REPRODUITES, MODIFIÉES, REDIFFUSÉES, EXPLOITÉES COMMERCIALEMENT OU RÉUTILISÉES DE QUELQUE MANIÈRE QUE CE SOIT.
UNIQUEMENT POUR LE PLAISIR DES YEUX.
Musée d'Orsay - Paris
Jules-Élie Delaunay, né le 13 juin 1828 à Nantes et mort le 5 septembre 1891 à Paris, est un peintre français.
Diane (1872)
Huile sur Toile
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Élie Delaunay (1828-1891) : peintre français, formé par Hippolyte Flandrin et proche d’Ingres. Il est surtout connu pour ses portraits et ses grandes compositions décoratives.
Sujet : Diane (ou Artémis chez les Grecs) est la déesse de la chasse, de la nature sauvage et de la chasteté. Dans la peinture académique du XIXᵉ siècle, elle est souvent représentée comme une figure féminine idéale, à la fois gracieuse et puissante.
Style : Delaunay s’inscrit dans une veine néo-classique et académique, avec une grande précision du dessin, une sobriété de la composition et une idéalisation du corps féminin.
Analyse iconographique
Le choix de Diane :
Diane (Artémis chez les Grecs) est la déesse de la chasse, de la nature et de la chasteté. Dans la tradition picturale, elle incarne l’idéal féminin intouchable, à la fois libre, farouche et pure. En choisissant ce sujet en 1872, Delaunay s’inscrit dans une continuité académique où les artistes aiment traiter des figures mythologiques féminines pour explorer la beauté idéale tout en évitant l’accusation d’érotisme trop direct (le nu est justifié par le mythe).
Les attributs :
Diane est généralement représentée avec l’arc, le carquois et parfois un croissant de lune dans les cheveux. Sa nudité est souvent associée à la chasse en forêt ou à la scène du bain avec ses nymphes. Ici, la mise en avant de son corps magnifie son rôle de déesse vierge et souveraine, insaisissable pour les mortels.
Sa place dans la peinture académique :
Au XIXᵉ siècle, surtout après Ingres, Diane devient un prétexte à la représentation d’un nu féminin à la fois gracieux et idéalisé. C’est un sujet mythologique mais convenable, qui permet de conjuguer érudition, beauté antique et virtuosité technique. Dans un contexte où l’académisme est encore dominant (malgré la montée des impressionnistes), ce type de sujet affirme la maîtrise classique de l’artiste.
Analyse formelle
Composition :
Delaunay privilégie une figure isolée, monumentale, qui occupe presque tout l’espace du tableau. Le cadrage centré rappelle les figures antiques idéalisées. L’absence de narration secondaire (pas de nymphes, pas d’action de chasse développée) concentre l’attention sur le corps et l’attitude de la déesse.
Couleurs et lumière :
La palette est sobre et délicate, jouant sur les carnations claires, les tons bruns et verts du fond qui rappellent la nature. La lumière enveloppe le corps de Diane, le détachant du décor et accentuant sa pureté.
Traitement du corps :
On retrouve une idéalisations des formes : proportions harmonieuses, peau lisse, absence de détails réalistes trop crus. La pose est à la fois naturelle et stylisée, marquant un équilibre entre observation du réel et canon antique.
Influence d’Ingres :
Delaunay, élève d’Hippolyte Flandrin (lui-même disciple d’Ingres), hérite du culte du dessin pur et de la ligne claire. Le modelé du corps, la précision du contour, la retenue des gestes rappellent la tradition ingresque. Là où Ingres mettait en avant une sensualité contrôlée, Delaunay insiste davantage sur la noblesse hiératique de la figure.
En résumé :
Ce tableau de Delaunay illustre parfaitement la survivance de l’académisme au XIXᵉ siècle, où le choix de Diane sert de prétexte à la célébration du nu idéal, dans une esthétique héritée de l’Antiquité et d’Ingres, en contraste avec l’approche plus moderne et réaliste des impressionnistes contemporains.
CES PHOTOS NE SONT PAS À VENDRE ET NE PEUVENT PAS ÊTRE REPRODUITES, MODIFIÉES, REDIFFUSÉES, EXPLOITÉES COMMERCIALEMENT OU RÉUTILISÉES DE QUELQUE MANIÈRE QUE CE SOIT.
UNIQUEMENT POUR LE PLAISIR DES YEUX.