Noël 2021
Rencontres de Noël:
- Alors, vous préparez le réveillon? demande le vacataire qui m'est affecté au vaccinodrome de Toulouse ce lundi 27 décembre au soir alors que le bourdonnement de cette immense ruche où des centaines de professionnels, parfois bénévoles et souvent jeunes accueillent les candidats au vaccin (qui nous décevra beaucoup par son incapacité à nous protéger tant du Covid que de la transmission du virus…), le bourdonnement donc s'est calmé dans l'attente des doses de Moderna et Pfizer.
- Je suis prêtre et nous sommes, comme vous, mobilisés durant les fêtes alors nous ne préparons pas de Réveillon sauf si nous pouvons en organiser un pour des personnes pauvres ou isolées.
Ainsi hier, jour de Noël, je suis aller prier auprès d'une défunte à la demande de ses enfants avant de rendre une longue visite à une personne en longue maladie qui unit ses souffrances à celles du Christ crucifié.
- Je compris plus tard que mon interlocuteur avait déjà repéré à mon col et ma croix qu'il accueillait un prêtre et que sa question sur le Réveillon n'était qu'un prélude à ce qu'il allait me confier ensuite.
C'est ma troisième visite en ce lieu, toujours à la nuit tombée et l'impeccable organisation permet une belle fluidité du mouvement à travers les huit étapes du processus vaccinal depuis le premier accueil jusqu'à la sortie après les 15 minutes d'observations qui suivent la vaccination proprement dite.
Un autre mérite de cette organisation réside dans l'accueil qui nous est réservé à chaque étape: professionnel et souriant. Avec le charme additionnel des nombreux jeunes gens et jeunes filles mobilisés.
Est-ce un bénéfice additionnel de cette organisation anti-stress ou l'apanage de mes visites en fin de journées qui m'ont permis à chaque fois d'avoir de belles rencontres avec les accueillants heureux de converser avec un prêtre?
- Ce vieux pompier volontaire qui me piqua la première fois, après 21 heure alors qu'il avait une heure de route à faire pour rentrer chez lui à Saint Gaudens.
- Ce jeune professionnel africain, à ma deuxième visite, avec qui nous avons pu parler de son éducation chrétienne au Burundi et de son concitoyen et aumônier, notre ami le P. Jean.
- Et ce soir de Noël, cet homme de ma troisième dose, qui me confiait sa fierté d'être allé à la messe de la nuit de Noël, à Saint-Lizier, en compagnie de ses belles-filles de 10 et 14 ans et du père de ces dernières:
- Cela faisait des années que je n'étais plus allé à la messe.
- Qu'est-ce qui vous y a poussé?
- Je ne sais pas… Mais le plus beau est d'avoir réussi à convaincre mes belles-filles de venir.
- Leu mère y était aussi?
- Non, c'est leur père qui voulait mais elles ne voulaient pas au début. Et c'est moi, le compagnon de leur mère, non pratiquant, qui les ai convaincus de venir voir ce que c'est que la messe.
- Elles n'ont pas fait de catéchisme?
- Non et pourtant, finalement, elles ont voulu absolument venir.
- Et elles étaient contentes à la sortie?
- Oui, et j'espère surtout qu'il va se passer quelque chose pour elles.
- Qu'elle rencontrent Dieu, expérimentent l'amour du Christ?
- Oui, c'est ça.
À la sortie, un pompier volontaire repérant que je suis prêtre me parle de son bonheur d'avoir pris en blablacar pour un long trajet jusqu'à Paris, un prêtre pompier volontaire lui-aussi, le P. Moïse Kaboré, ancien curé de Castanet près Toulouse et ancien curé et pompier à Saint-Céré, dans mon diocèse de Cahors.
3 doses, 4 rencontres chaleureuses qui sont autant de motifs d'action de grâce et de confirmation de cette certitude qui a grandi en moi: ces rencontres d'ici-bas qui sont les vraies richesse de nos vies sont un préludes aux rencontres de là-haut, avec nos frères et sœurs, concitoyens du Ciel.
DSCF1391 Lalande2021
Noël 2021
Rencontres de Noël:
- Alors, vous préparez le réveillon? demande le vacataire qui m'est affecté au vaccinodrome de Toulouse ce lundi 27 décembre au soir alors que le bourdonnement de cette immense ruche où des centaines de professionnels, parfois bénévoles et souvent jeunes accueillent les candidats au vaccin (qui nous décevra beaucoup par son incapacité à nous protéger tant du Covid que de la transmission du virus…), le bourdonnement donc s'est calmé dans l'attente des doses de Moderna et Pfizer.
- Je suis prêtre et nous sommes, comme vous, mobilisés durant les fêtes alors nous ne préparons pas de Réveillon sauf si nous pouvons en organiser un pour des personnes pauvres ou isolées.
Ainsi hier, jour de Noël, je suis aller prier auprès d'une défunte à la demande de ses enfants avant de rendre une longue visite à une personne en longue maladie qui unit ses souffrances à celles du Christ crucifié.
- Je compris plus tard que mon interlocuteur avait déjà repéré à mon col et ma croix qu'il accueillait un prêtre et que sa question sur le Réveillon n'était qu'un prélude à ce qu'il allait me confier ensuite.
C'est ma troisième visite en ce lieu, toujours à la nuit tombée et l'impeccable organisation permet une belle fluidité du mouvement à travers les huit étapes du processus vaccinal depuis le premier accueil jusqu'à la sortie après les 15 minutes d'observations qui suivent la vaccination proprement dite.
Un autre mérite de cette organisation réside dans l'accueil qui nous est réservé à chaque étape: professionnel et souriant. Avec le charme additionnel des nombreux jeunes gens et jeunes filles mobilisés.
Est-ce un bénéfice additionnel de cette organisation anti-stress ou l'apanage de mes visites en fin de journées qui m'ont permis à chaque fois d'avoir de belles rencontres avec les accueillants heureux de converser avec un prêtre?
- Ce vieux pompier volontaire qui me piqua la première fois, après 21 heure alors qu'il avait une heure de route à faire pour rentrer chez lui à Saint Gaudens.
- Ce jeune professionnel africain, à ma deuxième visite, avec qui nous avons pu parler de son éducation chrétienne au Burundi et de son concitoyen et aumônier, notre ami le P. Jean.
- Et ce soir de Noël, cet homme de ma troisième dose, qui me confiait sa fierté d'être allé à la messe de la nuit de Noël, à Saint-Lizier, en compagnie de ses belles-filles de 10 et 14 ans et du père de ces dernières:
- Cela faisait des années que je n'étais plus allé à la messe.
- Qu'est-ce qui vous y a poussé?
- Je ne sais pas… Mais le plus beau est d'avoir réussi à convaincre mes belles-filles de venir.
- Leu mère y était aussi?
- Non, c'est leur père qui voulait mais elles ne voulaient pas au début. Et c'est moi, le compagnon de leur mère, non pratiquant, qui les ai convaincus de venir voir ce que c'est que la messe.
- Elles n'ont pas fait de catéchisme?
- Non et pourtant, finalement, elles ont voulu absolument venir.
- Et elles étaient contentes à la sortie?
- Oui, et j'espère surtout qu'il va se passer quelque chose pour elles.
- Qu'elle rencontrent Dieu, expérimentent l'amour du Christ?
- Oui, c'est ça.
À la sortie, un pompier volontaire repérant que je suis prêtre me parle de son bonheur d'avoir pris en blablacar pour un long trajet jusqu'à Paris, un prêtre pompier volontaire lui-aussi, le P. Moïse Kaboré, ancien curé de Castanet près Toulouse et ancien curé et pompier à Saint-Céré, dans mon diocèse de Cahors.
3 doses, 4 rencontres chaleureuses qui sont autant de motifs d'action de grâce et de confirmation de cette certitude qui a grandi en moi: ces rencontres d'ici-bas qui sont les vraies richesse de nos vies sont un préludes aux rencontres de là-haut, avec nos frères et sœurs, concitoyens du Ciel.
DSCF1391 Lalande2021