#CostaRica Les mains du guérisseur de Nandayure (Guanacaste)
José Calixto Castillo Carrillo a 95 ans, on l'appelle le guérisseur car il aura passé une vie entière à faire du bien autour de lui. Un rebouteux "inné" qu'on vient consulter de tout le pays pour se remettre sur pied, "tout ce qui est tordu, mon père le remet à l'endroit" me dit son fils, un prêtre évangéliste qui a fait ses études en France. Nous sommes dans "la zone bleue", dans la péninsule de Nicoya, nommée ainsi car ici les habitants vivent encore plus longtemps que ceux du reste du pays. La mère de Callixto, Maria Francisca Isolina Castillo Carrillo dit "Panchita" est décédée à 110 ans en 2015 "une force de la nature qui dansait encore à plus d'un siècle au son de la Marimba aux fêtes traditionnelles de Hojancha" me dit l'un de ces arrière-petit enfants. Calixto ne parle pas beaucoup mais il sait, d'un regard il me toise et avec un grand sourire vient planter sa mains dans le bas de mon dos en me disant "ne crains rien, la vie est belle, tu dois faire attention à ce que tu manges". Avant même de me toucher, il a localisé une douleur dorsale qui me travaillait depuis quelques jours. L'homme scanne les âmes et répare les corps depuis qu'il est enfant, il n'a jamais pris un centime de personne : "Mon père considère que l'on nait sur terre pour faire du bien, sinon l'existence n'a pas de sens" me dit son fils avec beaucoup de sagesse. Les mains du rebouteux irradient de chaleur et de puissance, il y a quelque chose de rassurant dans ce regard qu'il cache avec humilité derrière ses grosses lunettes. Il faut parfois aller au bout du monde pour trouver la bonté la plus pure et la plus désintéressée, celle d'une âme qui reconnait la vôtre. Sans jugement, sans prétention mais avec compassion. Les mains disent ce que les silences cachent, l'humanité orginelle.
N.A
#CostaRica Les mains du guérisseur de Nandayure (Guanacaste)
José Calixto Castillo Carrillo a 95 ans, on l'appelle le guérisseur car il aura passé une vie entière à faire du bien autour de lui. Un rebouteux "inné" qu'on vient consulter de tout le pays pour se remettre sur pied, "tout ce qui est tordu, mon père le remet à l'endroit" me dit son fils, un prêtre évangéliste qui a fait ses études en France. Nous sommes dans "la zone bleue", dans la péninsule de Nicoya, nommée ainsi car ici les habitants vivent encore plus longtemps que ceux du reste du pays. La mère de Callixto, Maria Francisca Isolina Castillo Carrillo dit "Panchita" est décédée à 110 ans en 2015 "une force de la nature qui dansait encore à plus d'un siècle au son de la Marimba aux fêtes traditionnelles de Hojancha" me dit l'un de ces arrière-petit enfants. Calixto ne parle pas beaucoup mais il sait, d'un regard il me toise et avec un grand sourire vient planter sa mains dans le bas de mon dos en me disant "ne crains rien, la vie est belle, tu dois faire attention à ce que tu manges". Avant même de me toucher, il a localisé une douleur dorsale qui me travaillait depuis quelques jours. L'homme scanne les âmes et répare les corps depuis qu'il est enfant, il n'a jamais pris un centime de personne : "Mon père considère que l'on nait sur terre pour faire du bien, sinon l'existence n'a pas de sens" me dit son fils avec beaucoup de sagesse. Les mains du rebouteux irradient de chaleur et de puissance, il y a quelque chose de rassurant dans ce regard qu'il cache avec humilité derrière ses grosses lunettes. Il faut parfois aller au bout du monde pour trouver la bonté la plus pure et la plus désintéressée, celle d'une âme qui reconnait la vôtre. Sans jugement, sans prétention mais avec compassion. Les mains disent ce que les silences cachent, l'humanité orginelle.
N.A