#Messologgi You may say i'm a dreamer... Dimitri, un ange qui a égaré ses ailes #ProudpeopleofGreece
A l’heure du déjeuner Dimitri se rend chez Kostas. Son bureau est une véritable caverne d’Ali Baba où Dimitri écoute de la musique quand les autres font la sieste. Des disques durs gonflés de milliers de musiques, des vieux vinyles, des enceintes géantes aux sons uniques. Le jeune homme s’installe dans le bureau de Kostas et voyage. Il s’envole vers des contrées imaginaires, il traverse les frontières du monde et de ses sens. Son rendez-vous le plus important de la journée passe par des vieux poèmes de Léonard Cohen et des ballades incompréhensibles de groupes de métal. Lorsque je le croise, il glisse un cd de John Lenon dans le lecteur. « Je suis un gentil garçon » me dit-il. « Je n'en doute pas » lui réponds-je un peu étonné. « Imagine all the people… » et j’essaie d’imaginer ce qui se passe dans la tête de Dimitri. Je ne ressens que de l’amour, pur et désintéressé. Comme un être d’un autre temps, d’avant le péché originel, lorsque les premiers humains ne connaissaient ni la peur, ni l’envie, ni le besoin de plaire à l’autre. Dimitri a quelque chose dans le regard qui me replonge en enfance, il m’observe mais ne me juge pas, il lit ma partition intérieure en passant. Sa façon à lui de nouer le lien, sans peine et sans effort. Le chant des cigales se mélange à la chanson de Lenon « you may say i’m a dreamer, but i’m note the only one ». Un vendeur ambulant de pastèques passe devant nous avec son 4x4 en écoutant un tube criard et improbable des années 80. Kostas est revenu, on ira boire un café frappé sous le platane centenaire de l’école. Comme à son habitude, Dimitri nous accompagnera et suivra du regard le cortège imperturbable de fourmis qui se perdra aujourd'hui encore dans les grosses racines de l’ancêtre. Dimitri souffre de troubles du spectre de l'autiste, il a 18 ans, mais en réalité, je ne vois qu’un ange qui a égaré ses ailes.
N.A
#Messologgi You may say i'm a dreamer... Dimitri, un ange qui a égaré ses ailes #ProudpeopleofGreece
A l’heure du déjeuner Dimitri se rend chez Kostas. Son bureau est une véritable caverne d’Ali Baba où Dimitri écoute de la musique quand les autres font la sieste. Des disques durs gonflés de milliers de musiques, des vieux vinyles, des enceintes géantes aux sons uniques. Le jeune homme s’installe dans le bureau de Kostas et voyage. Il s’envole vers des contrées imaginaires, il traverse les frontières du monde et de ses sens. Son rendez-vous le plus important de la journée passe par des vieux poèmes de Léonard Cohen et des ballades incompréhensibles de groupes de métal. Lorsque je le croise, il glisse un cd de John Lenon dans le lecteur. « Je suis un gentil garçon » me dit-il. « Je n'en doute pas » lui réponds-je un peu étonné. « Imagine all the people… » et j’essaie d’imaginer ce qui se passe dans la tête de Dimitri. Je ne ressens que de l’amour, pur et désintéressé. Comme un être d’un autre temps, d’avant le péché originel, lorsque les premiers humains ne connaissaient ni la peur, ni l’envie, ni le besoin de plaire à l’autre. Dimitri a quelque chose dans le regard qui me replonge en enfance, il m’observe mais ne me juge pas, il lit ma partition intérieure en passant. Sa façon à lui de nouer le lien, sans peine et sans effort. Le chant des cigales se mélange à la chanson de Lenon « you may say i’m a dreamer, but i’m note the only one ». Un vendeur ambulant de pastèques passe devant nous avec son 4x4 en écoutant un tube criard et improbable des années 80. Kostas est revenu, on ira boire un café frappé sous le platane centenaire de l’école. Comme à son habitude, Dimitri nous accompagnera et suivra du regard le cortège imperturbable de fourmis qui se perdra aujourd'hui encore dans les grosses racines de l’ancêtre. Dimitri souffre de troubles du spectre de l'autiste, il a 18 ans, mais en réalité, je ne vois qu’un ange qui a égaré ses ailes.
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