#Messolonghi Vagelis dit "Kypros" l'homme qui répare ce que les autres abiment #proudpeopleofGreece photo exposée jusqu'au 9 octobre à Lyon #Confluences #Lepreuvedutemps
Lorsqu’il avait dix ans, Vaggelis a entièrement démonté le moteur de la mobylette de son père. « Je voulais comprendre ce qui se passait à l’intérieur, ce qui faisait tourner le monde ». Ses parents ne l’ont pas réprimandé pour autant, « tant que tu sauras quoi faire de tes mains tu auras de quoi manger » lui déclara son père avec fierté et véhémence. Depuis Vaggelis dit « Kypros » n’a cessé d’explorer les mécanismes les plus variés, instinctivement, juste pour découvrir l’envers du décor, la partie submergée du mystère. Pour comprendre. Son premier salaire il l’a reçu quand il était ado, il empocha 75 drachmes, les mains barbouillées de suie et de graisse ; en rentrant chez lui, il exhiba pièces et billets sur la table de la cuisine devant leur regard médusé de ses parents, tel un gamin des cavernes rapportant sa proie dans la grotte pour nourrir ses frères et sœurs. Vaggelis travaille sur le chantier naval de la marina de Messologgi, il répare les moteurs et hélices des bateaux, il ponce leur charpente brûlée par le sel de la mer ionienne, il raccommode les voiles, il plonge dans les eaux du port pour fixer ou rafistoler n’importe quelle coque endommagée. Père de trois enfants, cet homme de 46 ans aux mains puissantes et agiles espère que ses enfants feront des études suffisamment poussées « pour qu’ils puissent décider de la façon dont tourne le monde et ne pas être seulement spectateur ». J’aime les visages tendres, durcis par le labeur, mais qui ne perdent jamais cette étincelle de fierté, un peu insolente, un peu indolente mais terriblement attachante.
#Messolonghi Vagelis dit "Kypros" l'homme qui répare ce que les autres abiment #proudpeopleofGreece photo exposée jusqu'au 9 octobre à Lyon #Confluences #Lepreuvedutemps
Lorsqu’il avait dix ans, Vaggelis a entièrement démonté le moteur de la mobylette de son père. « Je voulais comprendre ce qui se passait à l’intérieur, ce qui faisait tourner le monde ». Ses parents ne l’ont pas réprimandé pour autant, « tant que tu sauras quoi faire de tes mains tu auras de quoi manger » lui déclara son père avec fierté et véhémence. Depuis Vaggelis dit « Kypros » n’a cessé d’explorer les mécanismes les plus variés, instinctivement, juste pour découvrir l’envers du décor, la partie submergée du mystère. Pour comprendre. Son premier salaire il l’a reçu quand il était ado, il empocha 75 drachmes, les mains barbouillées de suie et de graisse ; en rentrant chez lui, il exhiba pièces et billets sur la table de la cuisine devant leur regard médusé de ses parents, tel un gamin des cavernes rapportant sa proie dans la grotte pour nourrir ses frères et sœurs. Vaggelis travaille sur le chantier naval de la marina de Messologgi, il répare les moteurs et hélices des bateaux, il ponce leur charpente brûlée par le sel de la mer ionienne, il raccommode les voiles, il plonge dans les eaux du port pour fixer ou rafistoler n’importe quelle coque endommagée. Père de trois enfants, cet homme de 46 ans aux mains puissantes et agiles espère que ses enfants feront des études suffisamment poussées « pour qu’ils puissent décider de la façon dont tourne le monde et ne pas être seulement spectateur ». J’aime les visages tendres, durcis par le labeur, mais qui ne perdent jamais cette étincelle de fierté, un peu insolente, un peu indolente mais terriblement attachante.