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L'affiche bouge.

" La v.erge effarouchée. "

ou

" La masturbation rend lourd. "

ou

" A force d'être grattées, les couilles deviennent dramatiquement molles. "

 

DJ Rira a écrit : " Arrêt sur l'affiche : Cette photographie qui a été utilisée pour l'affiche de la biennale de nicéphore +, a suscité quelques commentaires qui auraient pu paraître désobligeants à l'encontre de l'équipe Sténopé et surtout du photographe, s'ils n'avaient pas été dictés par l'ignorance. Quel dommage donc, que ces visiteurs n'aient pas assisté dés le premier jour du festival à la présentation de l'exposition, par William Ropp, auteur de la photographie en question.

Cette photographie montre un enfant semblant étrangler un corbeau ; en réalité, cet enfant vivant dans un orphelinat en Russie, ne l'étrangle pas et ne le fait pas souffrir, il le montre simplement au photographe .

Preuve s'il en est besoin, que la photographie doit poser question, car elle peut être autre chose que ce qu'elle semble montrer. "

 

Hervé Corneille écrit : cette affiche rappelle la scène primitive de l'onanisme développée par Sigmund Freud dans les « Leçons d'introduction à la psychanalyse » : l'enfant se masturbe, il secoue son vilain petit oiseau pour jouir de cette "petite mort " qui va et vient, vît et bien.

A cet égard, Freud remarque que « les premières phobies de situation des enfants sont celles de l'obscurité et de la solitude ». La phobie naît de nuit dans l'absence de reflet ou lorsque fait défaut l'écho d'une parole – qui, elle aussi à sa manière reflète : « Wenn jemand spricht, wird es heller » (quand quelqu'un parle, il fait plus clair – Leçons d'introduction à la psychanalyse XV, GW9, 422). Dès qu'il n'a plus le support de la vision, l'enfant peut craindre que son corps soit aspiré dans l'obscurité et qu'il devienne alors ce que lui a toujours demandé sa mère : son objet à elle, son phallus. C'est la conséquence première de l'angoisse de la castration maternelle. La solitude et l'obscurité confrontent au vertige du vide de l'Autre et c'est dans ces circonstances angoissantes que commencent les pratiques masturbatoires : l'onanisme décharge l'omniprésence de cet inceste latent : « La phobie de la solitude veut détourner la tentation d'une onanie solitaire » écrit Freud dans « Inhibition, symptôme, angoisse (VII.GW.XIV.158). La peur de l'obscurité a cette conséquence bizarre de provoquer l'érection et la masturbation. Tout se passe comme si l'impérieuse érogénéité du pénis ou du clitoris venait affirmer que le corps n'était pas le phallus. La masturbation est un mouvement de résistance et de protestation. Le corps dit non en jouant la partie contre le tout, en entamant en quelque sorte une lutte du pénis contre le phallus. C'est une façon de dire : « non je ne suis pas ton phallus, puisque j'ai un pénis ». La jouissance angoissée qui en résulte ne soulage rien, car l'orgasme est aussitôt suivi de la menace d'une retombée dans le néant de l'identification phallique. De sorte que la masturbation doit reprendre presque aussitôt.

Parfois effrénée, l'excitation solitaire devient ainsi une modalité de la survie. Se masturber, c'est plutôt masturber son double, un autre soi-même pris dans le reflet, avec lequel la copulation engendre une chute en abyme. Cette frénésie de l'onanisme reste ensuite souvent une habitude de l'adulte : elle peut se prolonger en masturbation devant le miroir, et il arrive aussi qu'elle trouve son équivalent dans l'amour les yeux fermés qui tombe dans les bras de ce double : un moi au carré dont les bras se referme sur rien – en tout cas pas sur celle ou celui avec qui l'amour se fait cette intimité. "

 

Alors DJ Rira, toujours aussi v.erge effarouchée ?

 

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Uploaded on October 29, 2014