mediamediums
Mesmer's baquet. Olivier Bosson, Stéphane Degoutin, Gwenola Wagon, 2014
Performance : Olivier Bosson
Scenario : Stéphane Degoutin and Gwenola Wagon
Mesmer's baquet. Performance / film shoot for the project World Brain with Olivier Bosson playing himself
Benjamin Franklin, American ambassador in France, was part of Louis XVI's commission to investigate Franz Anton Mesmer and his baquet. While the other members of the commission considered the baquet with disdain reserved for vulgar charlatans, here is his introduction to the English translation of the Report of Dr. Benjamin Franklin, and other commissioners, charged by the King of France, with the examination of the animal magnetism, as now practised in Paris - “Perhaps the history of the errors of mankind, all things considered, is more valuable and interesting than that of their discoveries. Truth is uniform and narrow; it constantly exists, and does not seem to require so much an active energy, as a passive aptitude of soul in order to encounter it. But error is endlessly diversified; it has no reality, but is the pure and simple creation of the mind that invents it. In this field the soul has room enough to expand herself, to display all her boundless faculties, and all her beautiful and interesting extravagancies and absurdities.”
Benjamin Franklin warns us - we are becoming blind. We are so accustomed to discredit anything that is not scientific that we discard any attempt at creating signification which cannot be demonstrated. We must keep in mind what Mesmer was searching for, rather than things he claimed to have found. We must observe what he and others of his time believed so intensely as to produce spectacular effects. The baquet revealed beliefs and desires that the scientific mindset couldn't manage to stiffle. On the contrary, one may even affirm that science, as practiced over the next two centuries, continued to follow Mesmer's desire of a profound conductivity between humans, the traces of which are to be found in today's technological developments.
Le baquet de Mesmer. Performance-tournage pour le projet de film World Brain avec Olivier Bosson jouant son propre rôle
Benjamin Franklin, ministre des États-Unis en France, fait partie de la commission dépêchée par Louis XVI pour examiner le baquet de Franz Anton Mesmer. Alors que les autres membres regardent le baquet avec le dédain que l'on réserve aux plus vulgaires charlatans, voici ce qu'il écrit dans son introduction à la traduction anglaise du Rapport des commissaires chargés par le Roi de l'examen du magnétisme animal - «Tout bien considéré, l'histoire des erreurs de l'humanité est peut-être plus précieuse et plus intéressante que celle de ses découvertes. La vérité est uniforme et étroite; elle se manifeste avec constance. Elle ne requiert pas tant une énergie active qu'une aptitude de l'âme à la passivité. Au contraire, l'erreur est infiniment diversifiée; elle n'a pas de réalité, elle est la création pure de l'esprit qui l'invente. Dans ce domaine, l'âme a de l'espace pour s'étendre, pour faire preuve de ses facultés sans bornes et de toutes ses belles extravagances et absurdités.»
Benjamin Franklin nous met en garde - nous devenons aveugles. Nous sommes tellement habitués à déconsidérer tout ce qui n'est pas scientifique, que nous jetons au panier toute tentative de créer du sens qui ne passe pas par une démonstration en ordre. Il faut prêter attention à ce que cherchait Mesmer, plutôt qu'à ce qu'il a prétendu trouver. Il faut regarder ce à qui il a cru et à quoi d'autres ont pu croire au point que cela produise un effet spectaculaire. Le baquet révèle des croyances, des désirs, que l'esprit scientifique n'a pas réussi à étouffer. Bien au contraire, on peut même affirmer que la science des deux siècles suivants a poursuivi le désir de Mesmer d'une conductivité profonde entre les humains, dont on peut voir la trace dans les développements technologiques actuels.
Crédits photo Rachel Van de Meerssche, Labex Arts H2H
Mesmer's baquet. Olivier Bosson, Stéphane Degoutin, Gwenola Wagon, 2014
Performance : Olivier Bosson
Scenario : Stéphane Degoutin and Gwenola Wagon
Mesmer's baquet. Performance / film shoot for the project World Brain with Olivier Bosson playing himself
Benjamin Franklin, American ambassador in France, was part of Louis XVI's commission to investigate Franz Anton Mesmer and his baquet. While the other members of the commission considered the baquet with disdain reserved for vulgar charlatans, here is his introduction to the English translation of the Report of Dr. Benjamin Franklin, and other commissioners, charged by the King of France, with the examination of the animal magnetism, as now practised in Paris - “Perhaps the history of the errors of mankind, all things considered, is more valuable and interesting than that of their discoveries. Truth is uniform and narrow; it constantly exists, and does not seem to require so much an active energy, as a passive aptitude of soul in order to encounter it. But error is endlessly diversified; it has no reality, but is the pure and simple creation of the mind that invents it. In this field the soul has room enough to expand herself, to display all her boundless faculties, and all her beautiful and interesting extravagancies and absurdities.”
Benjamin Franklin warns us - we are becoming blind. We are so accustomed to discredit anything that is not scientific that we discard any attempt at creating signification which cannot be demonstrated. We must keep in mind what Mesmer was searching for, rather than things he claimed to have found. We must observe what he and others of his time believed so intensely as to produce spectacular effects. The baquet revealed beliefs and desires that the scientific mindset couldn't manage to stiffle. On the contrary, one may even affirm that science, as practiced over the next two centuries, continued to follow Mesmer's desire of a profound conductivity between humans, the traces of which are to be found in today's technological developments.
Le baquet de Mesmer. Performance-tournage pour le projet de film World Brain avec Olivier Bosson jouant son propre rôle
Benjamin Franklin, ministre des États-Unis en France, fait partie de la commission dépêchée par Louis XVI pour examiner le baquet de Franz Anton Mesmer. Alors que les autres membres regardent le baquet avec le dédain que l'on réserve aux plus vulgaires charlatans, voici ce qu'il écrit dans son introduction à la traduction anglaise du Rapport des commissaires chargés par le Roi de l'examen du magnétisme animal - «Tout bien considéré, l'histoire des erreurs de l'humanité est peut-être plus précieuse et plus intéressante que celle de ses découvertes. La vérité est uniforme et étroite; elle se manifeste avec constance. Elle ne requiert pas tant une énergie active qu'une aptitude de l'âme à la passivité. Au contraire, l'erreur est infiniment diversifiée; elle n'a pas de réalité, elle est la création pure de l'esprit qui l'invente. Dans ce domaine, l'âme a de l'espace pour s'étendre, pour faire preuve de ses facultés sans bornes et de toutes ses belles extravagances et absurdités.»
Benjamin Franklin nous met en garde - nous devenons aveugles. Nous sommes tellement habitués à déconsidérer tout ce qui n'est pas scientifique, que nous jetons au panier toute tentative de créer du sens qui ne passe pas par une démonstration en ordre. Il faut prêter attention à ce que cherchait Mesmer, plutôt qu'à ce qu'il a prétendu trouver. Il faut regarder ce à qui il a cru et à quoi d'autres ont pu croire au point que cela produise un effet spectaculaire. Le baquet révèle des croyances, des désirs, que l'esprit scientifique n'a pas réussi à étouffer. Bien au contraire, on peut même affirmer que la science des deux siècles suivants a poursuivi le désir de Mesmer d'une conductivité profonde entre les humains, dont on peut voir la trace dans les développements technologiques actuels.
Crédits photo Rachel Van de Meerssche, Labex Arts H2H