My Little Tree
My own story
🇫🇷 Cela fait un petit moment que je n’ai pas fait d’autoportrait et pour dire. Depuis maintenant bientôt un an, j’ai entamé une thérapie. La photographie était déjà pour moi un moyen de thérapie mais au fil du temps, les images ne suffisaient plus à exprimer ce que je traversais, et que je traverse encore aujourd’hui. Elles ne suffisaient plus non plus à calmer les tourments qui me bousculent chaque jour. Pour ceux qui n’ont jamais vu un professionnel pour s’aborder soi-même, c’est un travail long et laborieux, semé d’embuches et de doutes. Les réponses sont loin d’être évidentes et le temps défile parfois avec l’impression de régresser. A l’heure actuelle, j’ai l’impression d’avoir ouvert avec mon psychiatre beaucoup de tiroirs mais il semble en rester encore beaucoup à ouvrir, et certains resteront sans doute fermés à jamais. Car tous n’ont pas une utilité pour avancer. Les diagnostics sont tombés et pourtant je n’en suis en rien soulagée, bien au contraire. Le chemin à parcourir me parait tellement difficile. Alors, pendant ce confinement, j’ai pensé que cela pouvait être un signe pour moi de me réapproprier cette passion qu’est la photographie, toujours en tant que moyen d’expression de ce que je ressens. Et avec cette photo, j’ai réussi à enfin illustrer comment je me sens en ce moment, perdue dans mes innombrables pensées, mais surtout perdue dans ma propre histoire. Alors il ne me reste plus qu’à recoller les pages ensemble, en relire certaines, en accepter d’autres, reclasser les chapitres de ma vie et réfléchir à celui qui est en train de débuter.
🇬🇧 It's been a little while since I've done a self-portrait, and that's to say. For almost a year now, I've been in therapy. Photography was already a means of therapy for me, but as time went by, the images were no longer enough to express what I was going through, and still am going through today. They were no longer enough to calm the torments that I face every day. For those who have never seen a professional to approach themselves, it is a long and laborious work, strewn with pitfalls and doubts. The answers are far from obvious and time sometimes passes with the impression of regressing. At the moment, I have the impression that I have opened many drawers with my psychiatrist, but it seems that there are still many drawers to be opened, and some of them will probably remain closed forever. Because not all of them are useful to move forward. The diagnoses have been made and yet I am not at all relieved, on the contrary. The road ahead seems so difficult. So, during this confinement, I thought that it could be a sign for me to reappropriate this passion that is photography, always as a means of expression of what I feel. And with this photo, I finally managed to illustrate how I feel at this moment, lost in my innumerable thoughts, but above all lost in my own story. So all I have to do now is to glue the pages together, reread some, accept others, reorder the chapters of my life and reflect on the one that is just beginning.
My own story
🇫🇷 Cela fait un petit moment que je n’ai pas fait d’autoportrait et pour dire. Depuis maintenant bientôt un an, j’ai entamé une thérapie. La photographie était déjà pour moi un moyen de thérapie mais au fil du temps, les images ne suffisaient plus à exprimer ce que je traversais, et que je traverse encore aujourd’hui. Elles ne suffisaient plus non plus à calmer les tourments qui me bousculent chaque jour. Pour ceux qui n’ont jamais vu un professionnel pour s’aborder soi-même, c’est un travail long et laborieux, semé d’embuches et de doutes. Les réponses sont loin d’être évidentes et le temps défile parfois avec l’impression de régresser. A l’heure actuelle, j’ai l’impression d’avoir ouvert avec mon psychiatre beaucoup de tiroirs mais il semble en rester encore beaucoup à ouvrir, et certains resteront sans doute fermés à jamais. Car tous n’ont pas une utilité pour avancer. Les diagnostics sont tombés et pourtant je n’en suis en rien soulagée, bien au contraire. Le chemin à parcourir me parait tellement difficile. Alors, pendant ce confinement, j’ai pensé que cela pouvait être un signe pour moi de me réapproprier cette passion qu’est la photographie, toujours en tant que moyen d’expression de ce que je ressens. Et avec cette photo, j’ai réussi à enfin illustrer comment je me sens en ce moment, perdue dans mes innombrables pensées, mais surtout perdue dans ma propre histoire. Alors il ne me reste plus qu’à recoller les pages ensemble, en relire certaines, en accepter d’autres, reclasser les chapitres de ma vie et réfléchir à celui qui est en train de débuter.
🇬🇧 It's been a little while since I've done a self-portrait, and that's to say. For almost a year now, I've been in therapy. Photography was already a means of therapy for me, but as time went by, the images were no longer enough to express what I was going through, and still am going through today. They were no longer enough to calm the torments that I face every day. For those who have never seen a professional to approach themselves, it is a long and laborious work, strewn with pitfalls and doubts. The answers are far from obvious and time sometimes passes with the impression of regressing. At the moment, I have the impression that I have opened many drawers with my psychiatrist, but it seems that there are still many drawers to be opened, and some of them will probably remain closed forever. Because not all of them are useful to move forward. The diagnoses have been made and yet I am not at all relieved, on the contrary. The road ahead seems so difficult. So, during this confinement, I thought that it could be a sign for me to reappropriate this passion that is photography, always as a means of expression of what I feel. And with this photo, I finally managed to illustrate how I feel at this moment, lost in my innumerable thoughts, but above all lost in my own story. So all I have to do now is to glue the pages together, reread some, accept others, reorder the chapters of my life and reflect on the one that is just beginning.