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Ah la mer et son horizon sans fin. Là où les lointains cachent des abîmes de grands fonds de mystères et de l'Histoire cachée et conservée de ses secrets remplis de drames d'antan. La mer qui aura été chantée, conté, moquée parfois quand le scénariste Michel Audiard fera dire à Jean Gabin dans " mélodie en sous-sol":"ne t'extasie pas sur la mer…, elle a toujours été là !". Pourtant qu'elle est belle en son bleu royale, majestueuse en son étendue d'apparence infinie. Alors, j'y ai mis des premiers plans fleuris pour donner à l'image et à l'œil un effet relief que donnent la carotte sauvage ou la rosa Rugosa en son exquise effluve suave. Le vent léger, en ce jour, fait danser et tournoyer en farandoler les herbes et fleurs de côte pour en produire une fragrance sauvage d'iode et d'abricot qui se mélangent et s'épousent. En bord de plage des vagues finissantes se fondent parfois en l'image du sourire, et le cormoran qui s'en échappe avec sa pitance en garde le souvenir de cette forme aimable par l'élégance de son envole qui lui est semblable.

Plus tard au petit port des marins s'accordent pour restaurer des filets de pèches endommagés. Alors on s'étale au sol en étale pour y trouver la faille et retricoter le bleu sur le fil rouge et le fil jaune sur le bleu… enfin je crois que c'est peut-être comme ça !

Au matin au chalet quelques roses ont fait maquillage et parfum de choix. Quelle belle parure fine, élégante, façon robe de reine d'autrefois. Mais la beauté est souvent éphémère, le souvenir seul la garde en imaginaire.

En après-midi d'une de ces journées, on trouve en fouillant les chemins un superbe champ de blé encore vert, sur falaise et avec un fond de mer. Le tracteur a fait des sentiers naturels qui me permettent d'y aller fureter. Là je découvre des gouttes de sang qui survolent en surface ça et là au ras des épis. Des coquelicots qui dansent au vents enivrés et qui voudraient quelque peu frayer avec des touffes de marguerites qui ne veulent pas en être effeuillées. De hauts épis d'ivraie d'apparence, voudraient supplanter les cocardes cramoisies par un relief comme pour plonger, mais il n'en reste de tout cela qu'une image telle un tableau. Alors je m'approche de la falaise escarpée. Des vagues houleuses sont en assaut des roches comme pour les ronger sauvagement. Des mouettes profitent de vents forts pour se laisser porter comme dans un jeu et tournoient en carrousel jusqu'à se laisser plonger vers une proie nageante. Deux sillons de roues se font chemins de fer pour aller vers nulle part, là où l'escarpement chute dans l'abîme de la Manche.

Nous quittons ce bel endroit pour nous reposer sur la plage en désert. Les falaises nous regardent impassiblement . Je fais quelques images d'un monticule de pierres vêtues d'algues pour habiller mon horizon de fond de mer.

Plus loin au port d'autres algues échouées semblent former l'armada d'un débarquement sans suite. Et sur le ponton, les mouettes effrayées de mon approche, s'envolent en colère comme une rémanence magique.

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Uploaded on October 9, 2018
Taken on June 27, 2018