Fabien A.
Flappy birthday
Joyeux anniversaire
Aujourd’hui c’est l’été, et mon anniversaire
Solstice souffreteux, astre séchant le cœur
L’amour a bien vidé mes dernières artères
Le froid y souffle fort, dernier enfant de chœur.
Le champ est laissé net, fêtez donc la musique
Menez vos instruments en dedans de mon sein
Accordez-les bien faux : ma cage thoracique
N’est plus qu’un entrepôt à souffrir vos larcins
Videz, videz, videz vos poumons par ma gorge
Hurlez, hurlez, hurlez vos chants faux de salauds
Saccagez bien le fond de ma dernière forge
Et laissez-vous vomir, les yeux ronds en callots.
Agrippez à mes côtes et à mon œsophage
Vos doigts trempés au fond de ce tonneau visqueux
Que je laisse à vos soins d’idiots anthropophages :
Repaissez-vous, merdeux, de mon foie délicieux.
Quand vous aurez fini, ne fermez pas la porte
Laissez bien ma poitrine ouverte au dernier vent.
Laissez-moi bien sécher et couler mon aorte
Son dernier pus poète à l’autel décevant.
Bleu irisé de vert le ciel est sur la France
Comme mouche à sa merde, une flaque de mort.
Il a tu les amours et leurs dernières transes
Vidant d’un trait les yeux du cheval à son mors.
A.F., le 21/06/2015
(Tous droits réservés)
Flappy birthday
Joyeux anniversaire
Aujourd’hui c’est l’été, et mon anniversaire
Solstice souffreteux, astre séchant le cœur
L’amour a bien vidé mes dernières artères
Le froid y souffle fort, dernier enfant de chœur.
Le champ est laissé net, fêtez donc la musique
Menez vos instruments en dedans de mon sein
Accordez-les bien faux : ma cage thoracique
N’est plus qu’un entrepôt à souffrir vos larcins
Videz, videz, videz vos poumons par ma gorge
Hurlez, hurlez, hurlez vos chants faux de salauds
Saccagez bien le fond de ma dernière forge
Et laissez-vous vomir, les yeux ronds en callots.
Agrippez à mes côtes et à mon œsophage
Vos doigts trempés au fond de ce tonneau visqueux
Que je laisse à vos soins d’idiots anthropophages :
Repaissez-vous, merdeux, de mon foie délicieux.
Quand vous aurez fini, ne fermez pas la porte
Laissez bien ma poitrine ouverte au dernier vent.
Laissez-moi bien sécher et couler mon aorte
Son dernier pus poète à l’autel décevant.
Bleu irisé de vert le ciel est sur la France
Comme mouche à sa merde, une flaque de mort.
Il a tu les amours et leurs dernières transes
Vidant d’un trait les yeux du cheval à son mors.
A.F., le 21/06/2015
(Tous droits réservés)