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Cathédrale d'Amiens, Clôture sud du Chœur, 1ère travée, histoire de Saint Firmin à Amiens.

Pentax K-3 II, objectif Pentax DA 50mm F1.8 à F6.3, 200iso, 1/13. Avec retardateur 2s et fonction Pixel Shift Resolution en Raw DNG.Panoramique linéaire de 15 prises. Recadrage approximativement en 16:9. Utilisation d’un trépied.

 

En ce qui concerne la technique :

Un panoramique linéaire ne se fait pas en pivotant autour d'un point de rotation "idéal" appelé point nodal, non, il faut déplacer successivement son appareil photo en veillant bien à rester parallèle par rapport à la surface plane que l’on photographie et garder si possible la même hauteur de prise de vue.

C’est une technique utilisée pour représenter des bâtiments mitoyens dans une rue sans avoir la courbure significative des lignes droites horizontales que l’on obtient habituellement avec le panoramique.

Utiliser cette technique est un objectif, à mon avis, qui correspond à trois finalités : Premièrement, produire comme je l’ai dit avant, un panoramique sans déformation de l’image générée par la rotation du point de vue. Deuxièmement, photographier lorsque l’on n’a pas le recul nécessaire possible pour obtenir cette photographie en seule prise et troisièmement, obtenir une photo en haute définition et avoir de fait une meilleure résolution pour l’agrandissement des détails.

Je reviens sur ces deux derniers points : dans la photo que j’ai postée, j’avais tout juste le recul pour produire la même photo avec la même focale, si j’agrandis cette unique photo, je ne peux pas lire ce qui est écrit sur la pancarte à droite sur le pilier mais si je prends l’original du panoramique, je peux la lire sans problème.

A titre de comparaison, mon appareil photo APSC fournit une image de 24 millions de pixels, le panoramique, lui, fait 42 millions de pixels. C’est plus que les 36 millions que donnerait un plein format comme le Pentax K1 (bientôt le mark II) mais moins que ce que fournirait un moyen format comme le Pentax 645Z : 51 millions de pixels. Imaginons que je refasse le panoramique linéaire avec ce dernier, cela pourrait donner une photo de 90 millions de pixels ! Bon, je ne suis pas un spécialiste qui utilise Gigapan, je ne joue pas dans la cour des grands, je vais en revenir à ma photo.

J’ai fait la photo avec un trépied et un retard de 2 secondes pour éviter le bougé en utilisant la fonction Pixel Shift Résolution de Pentax qui cumule 4 photos pour permettre de produire une image plus nette. Mon choix d’objectif c’est porté sur le DA 50 mm F1.8 plutôt que sur mon HD 16-85mm, pourquoi utiliser cet objectif qui fait un peu « bas de gamme » ? Parce le choix d’un 50mm (qui fait 75 mm en APSC) est plus judicieux qu’un grand angle pour éviter les déformations de l’image sur les bords et aussi parce que les tests démontrent que ce petit caillou est excellent en résolution (MTF) de F4 à F8, avec une distorsion minime, des AC et du vignettage insignifiant. Comme je voulais photographier dans une cathédrale à 200iso, j’ai choisi la focale F6.3.

Avec un panoramique habituel, un grand angle est souhaitable car on limite ainsi les prises de vues en ayant une bonne profondeur de champ. Là, non, un décalage d’un pas à chaque fois tout en vérifiant la composition sur la grille de l’écran Live view, au total 15 prises.

L’assemblage peut être réalisé par un logiciel spécialisé en panoramique ou par montage pointu dans un logiciel type Photoshop , Paintshop Pro ou autres( il n’ y a pas que Adobe dans la vie d’un photographe !). J’ai tout d’abord passé en tiff mes 15 prises dans le logiciel Pentax DCU car DXOLab ne sait pas traiter correctement les raw »pixel shift résolution » ( hélas !), je suis ensuite passé par DXO pour un premier post-traitement visant à donner une image particulière : très vive, nette, aux ombres débouchées, tout en restant naturelle qui rappelle les enluminures car il ne faut oublier que les sculptures étaient polychromes au Moyen-Age et qu’aujourd’hui, elles sont bien ternes …

Après différentes tentatives, je suis arrivé au meilleur résultat en utilisant mes 15 prises dans le logiciel Image Composite Editor de Microsoft et en ne retravaillant la perspective de l’image qu’à la fin par DXO car les photos sont faites avec une légère contre-plongée. Un tout dernier post-traitement par PaintShop pro et c’est fini.

 

En ce qui concerne le sujet de la photographie :

Il s’agit de la première partie représentant la vie de Saint Firmin, une deuxième lui succède dans le sens de la visite. Nous sommes sur le côté sud de la clôture du chœur, c’est la première travée el le bas-relief date de 1490, on remarque 4 niches avec couronnement et un soubassement avec un gisant : Ferry de Beauvoir, oncle d’Adrien de Hénencourt, évêque d’Amiens qui a demandé la réalisation des sculptures.

Ce sont 5 scènes qui sont racontées dans ce qui nous ferait penser aujourd’hui à un diorama :

L’arrivée à Amiens de Saint-Firmin, la prêche, le baptême de la fille de Faustinien, l’arrestation et la décapitation Précisons que les personnages sont vêtus comme à l’époque du Moyen-Age et pas celle du citoyen romain Saint-Firmin. A l’arrière se laisse découvrir une vue panoramique d’Amiens en 1490. Des statues ont été mutilées en 1792 et restaurées ensuite par les frères Duthoit.

Le soubassement nous montre une magnifique fresque de 12 apôtres, deux anges et deux chanoines soulèvent une courtine.

 

 

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Uploaded on April 8, 2018
Taken on April 6, 2018